(1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VII. » p. 95
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(1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VII. » p. 95

Chapitre VII.

Nous avons établi.] Κεῖται ñµῖν. Le même verbe se retrouve dans le même sens : Métaphysique, VIII, 4  Topiques, VIII, 14. Cf. ὑπόϰειται : Économique, I, 3.

Commencement, milieu, fin.] Cf. des subtilités analogues et souvent inutiles. Problèmes : XVIII, 3  Analyt. pr. I, 4  Métaphysique, IV, 1  Du Langage, chap. vii.

N’est beau que, etc.] Comparez Politique, VII, 4.

Un animal très-petit, etc.] Comparez le traité De la Sensation, chap iii et iv. « Ce sont des idées du beau puisées dans l’observation, et uniquement relatives à la constitution de nos organes physiques ou à notre capacité morale. L’application qu’Aristote en fait à la poésie dramatique est cependant très-remarquable. » (A. W. Schlegel, Cours de Littérature dramatique, x e leçon.)

Comme on fait ailleurs.] Пοτέ et ἄλλοτε, marquant le lieu, non le temps, font la principale difficulté de ce passage. On trouve cependant un exemple d’ἄλλοτε pris en ce sens (H. Estienne). — Sur l’usage de la clepsydre dans les tribunaux, voyez Adam, Antiquités grecques, t. I, p. 180 (traduction fr., 2e édit.)  et comparez, sur la durée des représentations théâtrales à Athènes, les auteurs cités dans la note C, à la fin de l’Histoire de la Critique. — Dacier : « comme on dit que cela se pratiquait autrefois. » Batteux : « la clepsydre, dont on dit qu’on s’est servi beaucoup autrefois, je ne sais en quel temps. » C’est outrer le sens du mot φασί et supposer chez Aristote l’aveu d’une ignorance qui serait bien étrange. Φασί peut s’appliquer, comme aiunt et dicunt en latin, à des faits dont la certitude n’inspire aucun doute.

Pourvu qu’on en puisse saisir l’ensemble.] « Ces expressions sont certainement très-favorables à Shakespeare et aux auteurs qui ont composé des pièces de théâtre romantiques  car on ne peut leur reprocher d’avoir rassemblé en un seul tableau une plus grande quantité d’objets et d’événements que n’ont fait les poëtes grecs, s’ils ont su conserver à leurs compositions l’unité et la clarté nécessaires  et c’est là, comme nous le verrons, ce qu’ils ont réellement fait. » (Schlegel, Cours de litt. dram., x e leçon.)