(1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — introduction » p. 2
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(1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — introduction » p. 2

Le Fils de Dieu étant venu en ce monde pour y apporter le feu céleste de l’amour de Dieu, comme il dit à l’Evangile ; l’esprit malin qui est un singe et son ennemi mortel, s’étudie aussi de son côté, et s’efforce de tout son possible, d’allumer dans le cœur des hommes, le feu infernal de l’amour sensuel et déshonnête. A cet effet, entre autres moyens, il a inventé et introduit au monde les bals, les danses et les autres divertissements que les réprouvés appellent innocents, et que S. Augustin nomme lugendas lætitias, des joies déplorables, parce qu’elles sont des allumettes du feu d’impudicité, et des tisons du feu dévorant qui tourmentera les impudiques en toute l’étendue des siècles.

Un des plus puissants motifs que nous pouvons avoir pour éviter ces folies, c’est votre bon exemple, ô sainte Vierge ! Vous étiez figurée par cette sainte demoiselle qui disait en l’Ecriture : Numquam cum ludentibus me miscui : Je ne me suis jamais associée aux femmes joueuses et baladines. La plus honorable épithète que le prophète Isaïe vous donne en cette céleste prédiction de votre divine maternité, c’est de vous appeler cachée et retiré : Ecce virgo concipiet, hébraice haalma ; parce que la retraite et la solitude était votre élément, votre centre et vos délices les plus charmantes. C’est là où l’ange vous trouva quand il vous salua par ces paroles : Ave, Maria.