La querelle entre Calvin et les libertins

Dates 1545 - 1562

Fiche rédigée par Luce Albert . Dernière mise à jour le 23 June 2015.

Synopsis

Synopsis

Dès 1538, les réformateurs dénoncent dans leur correspondance une doctrine qu’ils décrivent comme hérétique et faisant grand tort à la Réforme dans le nord et l’est de la France, mais aussi en Basse Allemagne et aux Pays Bas, et enfin dans l’entourage de la reine Marguerite de Navarre, la propre sœur de François Ier. Cette doctrine prône d’après eux l’absence de tout péché après un renouveau de l’homme, l’interdiction de condamner son prochain s’il pèche, la séparation de l’intérieur et de l’extérieur, la foi ne s’exerçant qu’à l’intérieur, et l’absence de toute crainte de Dieu et du Jugement dernier. Jean Calvin combat cette doctrine dès son Commentaire à l’Epître aux Romains, élaboré lors de son séjour strasbourgeois entre 1539 et 1541 et dès l’édition de 1540 de son Institution de la Religion Chrétienne, ajoutant notamment que ces hérétiques attribuent à Dieu la cause du péché. En 1544, à l’occasion de la publication d’un traité contre les anabaptistes, il annonce la publication prochaine d’un libelle contre une « secte d’anabaptistes » qui « contrefont les spirituelz », et s’avèrent bien plus dangereux et venimeux que les anabaptistes eux-mêmes.

L’année suivante, le réformateur publie en effet contre eux l’un de ses plus longs traités polémiques, et l’un des plus rigoureusement construits : le Contre la secte phantastique et furieuse des libertins qui se nomment spirituelz. Le texte est divisé en chapitres regroupés autour de quatre grands thèmes : le problème de l’hérésie en général et celui des libertins en particulier ; leurs modes d’expression ; leur doctrine ; leurs écrits. L’ouvrage, quoique fortement polémique, nous informe de manière précise sur la théologie de ces libertins : ils apparaissent comme des réformés mystiques, des spirituels en quête d’absolu et manifestement réticents à se déclarer officiellement pour l’une ou l’autre des deux Eglises rivales. On voit bien ce qui pouvait exaspérer Calvin, qui lutte pied à pied sur chaque mauvaise interprétation qu’il relève de tel ou tel point de doctrine. Le réformateur nous renseigne également sur l’identité des hommes visés car, chose rarissime dans ce type de traité, il désigne nommément ses cibles : Coppin (Calvin le désigne comme le tout premier libertin, qui aurait commencé à prêcher en 1525), Quintin Thiery, Bertrand des Moulins, Claude Perseval et Antoine Pocque. Tous sont pratiquement inconnus, excepté Antoine Pocque (ou Pocquet), cible principale du traité, qui s’avère en effet être à cette époque l’aumônier de Marguerite de Navarre et le précepteur de sa fille Jeanne d’Albret. Et s’il ne la nomme jamais explicitement, la reine apparaît clairement comme le destinataire implicite du traité. Elle l’a bien compris, elle qui envoie une épître virulente au réformateur immédiatement après la publication du brûlot qui attaque ses proches. La lettre est perdue mais la réponse très précise de Calvin nous renseigne point par point sur sa teneur. A partir de cette date, toute relation est rompue entre la reine et le réformateur. Par ailleurs, on sait qu’à la suite de la publication du Contre les libertins, Quintin et Pocque sont arrêtés par les autorités dans le Nord de la France : Pocque prend la fuite et Quintin est exécuté. En 1546, Nicolas des Gallards traduit le Contre les Libertins en latin et explique dans son introduction que l’expansion de la secte est très rapide. Trois ans après la publication du Contre les Libertins, il semblerait qu’Antoine Pocque ait répondu aux attaques de Calvin, d’après une lettre de Michaux à Calvin datée d’août 1548. Michaux ajoute que Pocque fait beaucoup de tort au réformateur et qu’il distribue ses écrits auprès de gens importants et puissants. Si l’on en croit cette source, les libertins semblaient admis dans des cercles prestigieux. A la même époque Calvin mentionne régulièrement les libertins dans ses commentaires bibliques, ne manquant pas une occasion de fustiger les analyses erronées qu’ils proposent de la Bible.

Il faut revenir en arrière pour préciser que la publication du Contre les libertins fut suivie en 1547 d’Une epistre de la mesme matiere, contre un certain Cordelier suppost de la secte : lequel est prisonnier à Roan. Calvin y réfute l’ouvrage d’un cordelier, perdu à ce jour, mais qui constitue une véritable rareté car il a été à la fois condamné par Paris et par Genève : le texte de la Censure de la Sorbonne date de février 1545 (s’il s’agit bien du même texte, ce que tout laisse supposer). Le moine, emprisonné à Rouen au chef de luthéranisme, aurait répondu à Calvin par un Bouclier de defense, aujourd'hui perdu. A cette défense, le réformateur n’estime pas utile de répondre en personne, et c’est Guillaume Farel, le réformateur de Neuchâtel, qui réplique en 1555 par le volumineux Glaive de la Parolle veritable, tiré contre le Bouclier de defense : duquel un Cordelier Libertin s’est voulu servir, pour approuver les fausses & damnables opinions. Ce texte évoque l’admiration du moine pour Quintin, et réfute sa théologie, similaire en tout point à celle des libertins contestés par Calvin. Par la suite, on trouve des mentions des libertins dans la correspondance des réformés de manière plus ponctuelle jusqu’en 1560.

On peut, pour finir, intégrer à cette polémique la controverse qui oppose Dirck Coornhert et Calvin. En 1560, Coornhert compose un traité contre Calvin et Menno Simons intitulé Verschooninghe van de roomsche afgoderye. Il y défend des idées spiritualistes et revendique notamment la liberté de dissimuler ses convictions religieuses en cas de persécution ou de martyre possible. Calvin répond à cet ouvrage en 1562 par la Response à un certain Holandois, lequel sous ombre de faire les chrestiens tout spirituels, leur permet de polluer leur corps en toute idolatries. On se demande fréquemment si cette polémique n’appartient pas plutôt à la querelle anti-nicodémites. Les frontières sont poreuses, mais il faut remarquer que, dans ses écrits contre les nicodémites, Calvin insiste sur le fait que les cérémonies constituent une idolâtrie parce qu’elles ont été abolies, et affirme que ceux qui disent avoir la foi évangélique se compromettent dans l’hérésie en pratiquant les cérémonies papistes. Au contraire, dans la Response, Calvin lutte pour établir le fait que certaines manifestations extérieures sont importantes : l’adoration, les prières, la confession de foi, ainsi que le baptême et la cène. Il implore de ne pas croire que tout a été aboli. Ce raisonnement le rapproche davantage de la querelle contre les libertins. De plus, le point central de la doctrine de Coornhert consiste à reconnaître la charité comme seul aspect vraiment important de la religion. Cette revendication très appuyée de la primauté de la pureté du cœur sur le reste, son refus de mettre un joug charnel au col de ceux qui sont menés par l’esprit, font de lui davantage un libertin qu’un nicodémite.

La polémique contre les libertins s’étend donc de 1538 à 1562.

Enjeux

Enjeux

Cette polémique est fondatrice dans la mesure où elle est l’occasion de l’introduction dans la langue littéraire du terme « libertin » (Calvin a peut-être introduit ce mot dans la langue française, puisque nous n’en connaissons pas d’occurrence plus ancienne à ce jour). Quand on sait la fortune que connaîtra ce vocable, on mesure le coup de génie opéré par Calvin. En effet, avant 1544, si les réformateurs semblent avoir assez bien identifié doctrinalement la mouvance dénoncée, comme en témoignent les descriptions qu’ils en donnent dans leur correspondance, les termes employés pour la désigner varient encore : « sortes d’anabaptistes », « spirituels »,  « achrists » ou encore de « quintinistes », en plus du traditionnel « secte d’hérétiques ». Ce dernier syntagme, quoique galvaudé à l’époque, est tout de même éclairant dans la mesure où il manifeste le caractère de ressemblance que cette doctrine semble entretenir avec la Réforme (l’hérétique est le singe du chrétien, le libertin est décrit comme le singe du réformé), et explique l’assimilation faite par les tenants de Rome entre libertins et réformés (le cordelier de Rouen est enfermé au chef de luthéranisme ; de même Marguerite de Navarre croit manifestement que ces hommes ont le soutien des réformateurs ; Martin Bucer lui-même s’y serait trompé puisqu’il avait accueilli Pocque à Strasbourg pendant deux ans, et loué son érudition dans une lettre datant de 1545). C’est donc Calvin qui décide de les rassembler sous le nom de « libertins », probablement à cause du sémantisme péjoratif bien connu de ce terme en latin, mais aussi du fait de leur interprétation si particulière de la Providence, de la régénération, et par retour de la liberté chrétienne.

Un autre enjeu de cette polémique réside dans le bénéfice dogmatique que la Réforme a tiré d’avoir du argumenter et redéfinir sa pensée. La polémique fonctionne ici comme une maïeutique dans la mesure où elle oblige Calvin à préciser ses dogmes face à une hétérodoxie qui risquait de les dénaturer. Quatre pierres d’achoppement apparaissent plus spécifiquement : la providence, la régénération, le rapport des fidèles aux biens temporels et la résurrection. Le Contre les libertins propose des développements théologiques qui n’ont rien à envier à ceux de l’Institution de la Religion Chrétienne, et qui la dépassent même dans certains cas, dans sa version contemporaine.

Pour finir, cette querelle nous renseigne, de manière collatérale, sur une grande figure de la Renaissance, Marguerite de Navarre, sœur de François Ier et protectrice des dissidents, dont la spiritualité complexe a évolué tout au long de sa vie. Marguerite avait accueilli Calvin dix ans avant la publication du Contre les libertins, quand ce dernier avait fui la France. Ils entretenaient depuis des rapports amicaux, et le réformateur avait peut-être espéré secrètement que la reine finirait par se déclarer officiellement en faveur de la Réforme. Que cette dernière puisse protéger et même favoriser Antoine Pocque a paru si intolérable à Calvin qu’il a jugé préférable de se passer désormais de cette alliée politique de poids (avec une ingratitude que semble lui avoir reproché vertement la reine dans son épître de 1545) plutôt que de laisser proliférer la menace libertine sans la dénoncer au grand jour. C’est dire le tort que cette doctrine devait faire à la Réforme et à quel point elle devait brouiller son message et entraver sa diffusion.

Chronologie

Chronologie

• 1538-1544 : mentions de plus en plus fréquentes dans la correspondance des réformateurs d’une secte d’hérétiques qui répand une doctrine mortifère.

• 1544 : Calvin annonce, dans son libelle contre les anabaptistes, la publication prochaine d’un ouvrage contre les libertins.

• 1545, janvier-février : Calvin publie l’ouvrage majeur de cette controverse : Contre la secte phantastique et furieuse des libertins qui se nomment spirituelz.

• 1545, 13 mai : Lettre de Calvin à Marguerite de Navarre, en réponse à une lettre outrée de la reine, aujourd'hui perdue, à la suite de la publication du Contre les libertins visant ses proches.

• 1547, 20 août : À la faveur d’une réédition du Contre les libertins, Calvin publie une epistre de la mesme matiere, contre un cordelier, suppost de la secte : lequel est prisonnier à Roan.

• 1548, 10 août : Lettre de Michaux à Calvin lui signalant que Pocque a écrit un ouvrage pour se défendre et qu’il fait beaucoup de tort aux progrès de la Réforme.

Publication d’une réponse, aujourd’hui perdue, du cordelier de Rouen, intitulée Bouclier de Defense.

• 1550 : Guillaume Farel publie Le Glaive de la Parolle veritable, tire contre le Bouclier de defense : duquel un Cordelier Libertin s’est voulu servir, pour approuver les fausses & damnables opinions.

• 1560 : D. Coornhert publie contre Calvin et Menno Simons le Verschooninghe van de roomsche afgoderye.

• 1562 : Calvin publie sa Reponse à un certain Holandois, lequel sous ombre de faire les chrestiens tout spirituels, leur permet de polluer leur corps en toute idolatries.

Noms propres

Noms propres

Références

Références

Corpus

• « Lettre de Bucer à Marguerite de Navarre », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française 1512-1544, A.-L. Herminjard éd., 9 vol., Paris, Michel Lévy-Genève, H. Georg, 1866-1897, t. V, 721, p. 38-42 – 5 juillet 1538.

• « Commentaire de l’Epître aux Romains, 1, 24 », Ioannis Calvinini Opera Omnia, denuo recognita et adnotatione critica instructa notisque illustrata, B.-G. Armstrong et alii éd., Genève, Droz, 1992, Series II, vol. XIII, t.4) – rédigé entre 1539 et 1541.

• « Lettre d’Antoine Fumée à Calvin », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française, éd. cit., t. VIII, 1191, p. 228-232 – vers la fin 1542.

• « Lettre d’Antoine Fumée à Calvin », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française, éd. cit., t. VIII, 1226, p. 338-340 – 1543.

• « Lettre de Valérand Poullain à Calvin », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française, éd. cit., t. IX, 1334, p. 178-181 – 9 mars 1544.

• « Lettre de Valérand Poullain à Calvin », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française, éd. cit., t. IX, 1358, p. 246-249 – 26 mai 1544.

• « Lettre de Pierre Viret à Rodolphe Gwalter », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française, éd. cit., t. IX, 1392, p. 327-330 – 5 septembre 1544.

• « Lettre de Guillaume Farel à Calvin », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française, éd. cit., t. IX, 1395, p. 334-335 – 2 octobre 1544.

• « Lettre de Valérand Poullain à Calvin », Correspondance des Réformateurs dans les pays de langue française, éd. cit., t. IX, 1398, p. 341-343 – 13 octobre 1544.

• Contre la secte phantastique et furieuse des libertins qui se nomment spirituelz, Genève, Jean Girard, 1545. Édition utilisée : Ioannis Calvinini Opera Omnia, denuo recognita et adnotatione critica instructa notisque illustrata, B.-G. Armstrong et alii éd., Genève, Droz, 1992, Series IV : Scripta didactica et polemica, Contre la secte phantastique et furieuse des libertins qui se nomment spirituelz, [Avec une epistre de la mesme matiere, contre un cordelier, suppost de la secte : lequel est prisonnier à Roan]. Response à un certain Holandois, lequel sous ombre de faire les chrestiens tout spirituels, leur permet de polluer leur corps en toute idolatries, edidit M. van Veen, Genève, Droz, 2005.

• Lettre de Calvin à Marguerite de Navarre, J. Bonnet, Lettres de Jean Calvin, Paris, Librairie de C. Meyrueis et compagnie, 1854, t. I, p. 111-117 – 13 mai 1545.

• Lettre de Michaux à Calvin, Calvini opera quae supersunt omnia, (Corpus Reformatorum vol. 29-87) éd. G. Baum, E. Cunitz, E. Reuss, Brunschwick puis Berlin, Schwetske, 1863-1900, 59 t., t. 13, col. 27-28 – 10 août 1548.

• Guillaume Farel, Le Glaive de la Parolle veritable, tire contre le Bouclier de defense : duquel un Cordelier Libertin s’est voulu servir, pour approuver les fausses & damnables opinions, Genève, Jean Girard, 1550.

• Brevis instructio muniendis fidelibus adversus errores sectae anabaptistarum. Item adversus fanaticum et furiosam sectam libertinorum, qui se spirituales vocant. Authore Johanne Calvino. Nunc primum e Gallico versa Latine per Nicolaum Gallasium. Argentorati per Windelinum Rihelium. Anno MDXLVI.

• Lettre de Calvin à l’Eglise de Corbigny, J. Bonnet, Lettres de Jean Calvin, Paris, Librairie de C. Meyrueis et compagnie, 1854, t. II, p. 320-330. – 1559 ou 1560.

• Dirck Volckertsz Coornhert, Verschooninghe van de roomsche afgoderye, M. Van Veen ed, ‘Verschooninghe van de roomsche afgoderyeDe polemiek van Calvijn met nicodemieten, in het bijzonder met Coornhert, ‘t Goy-Houten, 2001, 210-246 ; Dieryck Volckertsz Coornherts Wercken. Waer van noyt voor desen gedruckt zyn, Amsterdam, 1630, vol. 3, 18-24.

Sources secondaires

• Le Journal d’un bourgeois de Tournai : Le second livre des chroniques de Pasquier de le Barre (1500 – 1565), par G. Moreau, Bruxelles, Palais des Académies, 1975, p. 322-326.

• T. de Bèze, Histoire ecclésiastique, d’après l’édition de 1580, avec des notes et des éclaircissements par P. Vesson, Toulouse, Société des Livres Religieux, 1882, p. 14.

• F. de Raemond, Histoire de la naissance, progrès et décadence de l’hérésie de ce siècle, Rouen, 1623, II, p. 236.

• Texte de la censure du Contre les libertins de Calvin : F. Higman, Censorship and the Sorbonne : a bibliographical study of books in French censured by the Faculty of theology of the University of Paris, 1520-1551, Genève, Droz, 1979, C166, Index, t. 1, p. 272-273, n°289.

• Texte de la censure des ouvrages d’un moine rouennais qui pourrait bien être le cordelier libertin attaqué par Calvin : F. Higman, ibidem, p. 101-102.

Bibliographie critique

• Albert, Luce, « ‘Un certain coq à l’asne de Messire Antoine Pocque’ : un traité libertin reconstitué », dans le Bulletin de le Société de l’Histoire du protestantisme français, numéro spécial, B. Cottret et O. Millet [dir.], n° 155, janv. 2009, p. 55-76.

• Albert, Luce, « Quand fantaisie rime avec hérésie : Calvin contre les phantasticques », dans Calvin et l’humanisme, Actes du colloque d’Amiens, B. Boudou et A.-P. Pouey-Mounou [dir.], Genève, Droz, 2012, p. 139-161.

• Albert, Luce, « Doit-on prêcher en picard si l’on est picard ? L’avis de Jean Calvin », dans Protestantisme et littérature, Nord’, n° 56, déc. 2010, sous la direction de J. Vilbas, p. 13-17.

• Albert, Luce, « ‘Il vouloit embabouiner le monde’ : le libertin du XVIe siècle, un imposteur ? », dans L’imposture dans la littérature, Recherches sur l’imaginaire, A. Bouloumié [dir.], n° 34, 2011, p. 91-110.

• Albert, Luce, « La dispositio du Contre les libertins de J. Calvin : un antidote au mélange », dans L’Apologétique chrétienne. Expressions de la pensée religieuse de l’Antiquité à nos jours, sous la direction de D. Boisson et E. Pinto-Mathieu, Rennes, PUR, 2012, p. 227-253.

• Cheyron, Simon, Étude sur les libertins spirituels au temps de la Réforme, Thèse présentée à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg, Strasbourg, G. Silbermann, 1858.

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• Higman, Francis, The Style of John Clavin in his French Polemical Treatises, Oxford, Oxford University Press, 1967.

• Jaujard, Georges, Essai sur les libertins spirituels de Genève d’après de nouveaux documents, Paris, Imprimerie des Écoles, 1890.

• Jundt, Auguste, Histoire du panthéisme populaire au Moyen Âge et au Seizième siècle (suivie de pièces inédites concernant les frères du Libre Esprit, Maître Eckhart, les Libertins spirituels, etc.), Paris, 1875, Frankfurt am Main, Minerva GMBH, 1964.

• Margolin, Jean-Claude, « Réflexions sur l’emploi du terme libertin au XVIe siècle », dans Aspects du libertinisme au XVIe siècle, Actes du colloque international de Sommières, M. Bataillon, C. Béné, M. Briggs éd., Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1974, p. 1-36.

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• Moreau, Gérard, Histoire du protestantisme à Tournai jusqu’à la veille de la Révolution des Pays-Bas, Paris, Les Belles Lettres, 1962.

• Schmidt, Charles, Les Libertins spirituels : traités mystiques écrits dans les années 1547 à 1549, publiés d’après le manuscrit original, Bale, H. Georg, 1876.

• Schneider, Gerhard, Der libertin, zur Geistes – und Socialgeschichte des Bürgertums im 16. und 17. Jahrhundert, Stuttgart, J. B. Metzler, 1970.

• Tenenti, Alberto, « Libertinisme et hérésie », Annales ESC, Janv-Fév. 1963, n° 1, Paris, Armand Colin, 1963.

• Van Veen, Mirjam, « Spiritualism in The Netherlands : From David Joris to Dirck Volckertsz Coornhert », Sixteenth Century Journal, XXXIII/1, 2002, p. 129-150.

• Wirth, Jean, « Libertins et épicuriens : aspects de l’irréligion en France au XVIe siècle », dans Sainte Anne est une sorcière et autres essais, Genève, Droz, 2003.

Liens

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