Querelle des théâtres en 1718

Dates

1718

Titre(s) endogène(s)

La Querelle des théâtres (titre de la pièce de Lesage et La Font, 1718)

Autre(s) titre(s)

La querelle des théâtres : le cas de l’année 1718 (JMH)

Fiche rédigée par Jeanne-Marie Hostiou . Dernière mise à jour le 27 December 2014.

Synopsis

Synopsis

Les années de Régence qui suivent la mort de Louis XIV donnent lieu à une libéralisation de la vie théâtrale, marquée par le retour à Paris de la troupe italienne, ainsi que par l’essor des théâtres forains et la naissance de l’Opéra-Comique (qui est le fruit d’un accord financier par lequel une troupe foraine loue à l’Opéra le droit de chanter et danser sur scène). L’élargissement de l’offre de spectacles entraîne une montée de la concurrence et des conflits entre troupes. L’année 1718 est celle d’un point culminant dans les querelles qui opposent les troupes parisiennes au XVIIIe siècle, conduisant à la suppression (qui durera jusqu’en 1721) des spectacles forains.

Au début de l’année 1718, il y a d’abord une querelle judiciaire qui oppose la Comédie-Française à l’Académie royale de musique (ou Opéra). La montée des tensions entre les deux troupes institutionnelles est une conséquence colatérale de la création de l’Opéra-Comique, qui incite l’Opéra à renforcer la protection de son privilège pour en tirer un meilleur bénéfice financier auprès des Forains. Le 17 décembre 1717, les Comédiens Français avaient été condamnés à une amende pour avoir violé le privilège de l’Opéra en utilisant trop de musiciens dans une pièce de Dancourt (Les Dieux comédiens ou la Métempsychose des amours). Ils réagissent (probablement au début de l’année 1718) par le biais d’un « mémoire » où ils se plaignent au Régent de leurs obligations envers l’Opéra et de l’accord qui lie ce dernier aux Forains, lequel est selon eux « contraire à l’esprit des ordonnance royales ». Les Comédiens Français seront déchargés de l’amende concernant la pièce de Dancourt (et peut-être d’autres) par un arrêt du conseil daté du mois de mars.

Une deuxième querelle, liée à la première, oppose juridiquement la Comédie-Française aux Forains. Probablement au début de l’année 1718, les Comédiens Français adressent au Régent une triple requête au sujet des Forains, demandant qu’on leur défende de jouer des comédies en parlant ou en chantant, qu’on leur interdise de prendre plus de dix sols par place, et qu’on démolisse les théâtres autres que ceux des danseurs de corde. Cette pétition est à l’origine de la suppression des spectacles forains (à l’exception des marionnettes et danseurs de corde), après la Foire Saint-Laurent de 1718.

Une troisiéme série de querelles juridiques oppose entre elles les troupes foraines qui sont en concurrence pour obtenir le privilège de l’Opéra-Comique. À l’hiver 1718, pendant la Foire Saint-Germain, la dame de Baune détient exclusivement le privilège de l’Opéra-Comique ; mais elle a engagé de tels frais pour ce privilège qu’elle tombe en faillite dans les semaines qui suivent. Dès le début de la Foire suivante (la Foire Saint-Laurent de 1718), les entrepreneurs forains savent que le privilège de l’Opéra-Comique sera finalement supprimé avant l’automne. La dame de Baune s’allie avec les époux Saint-Edme, pour exploiter ce privilège. Leur alliance se fait aux dépens d’un troisième entrepreneur, le sieur Pellegrin, qui est attaqué par voie de procès par ses rivaux forains pour avoir joué lui aussi en musique.

Au cours de l’année 1718, ces différents conflits judiciaires sont redoublés par des attaques et contre-attaques qui s’expriment par pièces de théâtre interposées : la fiction devient une arme et la scène dramatique un second terrain d’affrontement, où les dramaturges en appellent au jugement du public pour rejouer ou déjouer (au moins symboliquement) les sentences des tribunaux de justice. On retrouve ce procédé à plusieurs niveaux du conflit.

À la Foire, les troupes rivales s’affrontent par le biais de railleries et de traits satiriques insérés dans les pièces. Lors de la foire hivernale de Saint-Germain, la troupe de Saint-Edme s’attaque à celle de l’Opéra-Comique (alors dirigée par la dame de Baune) dans deux pièces perdues de Lesage (Le Château des lutins et Orphée le cadet). À la Foire Saint-Laurent suivante, c’est au tour de Pellegrin de railler la troupe de l’Opéra-Comique dans une pièce intitulée Le Pied de nez.

Les détenteurs du privilège de l’Opéra-Comique font de même, envers la Comédie-Française (et la Comédie-Italienne), à travers deux pièces : La Querelle des théâtres (de Lesage et La Font) et Les Funérailles de la Foire (de Lesage et d’Orneval). La première est créée au tout début de la Foire Saint-Laurent de 1718. Cette pièce met en scène le conflit qui oppose l’Opéra-Comique aux deux Comédies ainsi que le lien qui l’unit à l’Opéra. Cette pièce dévoile ainsi, sous les yeux du public, la réalité d’un combat qui s’est déroulé jusque-là dans la confidentialité des cabinets de justice, et elle l’oriente à son avantage (par exemple, elle tait les censures exercées par la troupe de l’Opéra-Comique sur les plus petits théâtres forains). La Querelle des théâtres ménage une issue heureuse en donnant à voir le triomphe final de l’Opéra-Comique (alors même que la troupe n’ignore pas que son privilège sera supprimé à la fin de la saison). Ce dénouement biaise le référent judiciaire, dans une finalité publicitaire destinée à créer un effet d’attente, qui doit trouver sa résolution dans un deuxième volet, Les Funérailles de la Foire. Cette seconde pièce offre le spectacle pathétique des derniers instants de la Foire mourante et de son cortège funèbre composé des représentants allégoriques de l’Opéra (en pleurs) et des Comédies Française et Italienne (en liesse). Ces Funérailles étaient prévue pour être jouées au terme de la Foire Saint-Laurent, mais le succès des pièces précédentes, au cours de la saison foraine, en avait différé la création. Les Funérailles de la Foire sont finalement créées, par ordre de Madame et en présence du Régent, au théâtre du Palais-Royal, après la fin de la Foire, avec une reprise de La Querelle des théâtres. Cette représentation exceptionnelle témoigne de l’attitude ambiguë du pouvoir politique, qui cautionne l’interdiction des spectacles de l’Opéra-Comique tout en lui apportant publiquement des témoignagnes de soutien. Le Régent aurait, en effet, alors eu ce commentaire élogieux : « l’Opéra-Comique ressemble au cygne, qui ne chante jamais plus mélodieusement que quand il va mourir » (Parfaict, Mémoires, tome I, p. 215). La défaite judiciaire des Forains se double ainsi, au terme de cette année 1718, d’une semi-victoire symbolique, même si Baune et Saint-Edme sortent tous deux durablement ruinés de cette aventure (Campardon, 1877, Tome I p. 82 et II, p. 345).

La victoire symbolique et paradoxale des Forains est comme entérinée par les troupes rivales, notamment par les Comédies Française et Italienne, à partir du moment où ces dernières renchérissent dans la veine métathéâtrale, acceptant, en quelque sorte, de relever le défi lancé par les Forains lorsqu’ils prennent directement à parti le public de théâtre.

Dès le mois d’octobre 1718, seulement quelques jours après la fin de la Foire Saint-Laurent, les Comédiens Italiens créent une pièce intitulée La Désolation des deux Comédies. Son sujet porte sur la crise frappant les Comédies Française et Italienne, lesquelles souffrent d’une disette de spectateurs et explorent les moyens possibles de ramener le public. La pièce met en scène le désespoir des Italiens qui envisagent de quitter Paris, et le triomphe de la muse de la Foire qui, alliée à l’Opéra, manifeste sa joie lors d’un ballet victorieux. Il faut attendre les dernières répliques de la pièce, lors du vaudeville final, pour que l’Arlequin italien arrive à la façon d’un deus ex machina et annonce que la troupe italienne demeurera à Paris après avoir chassé la Foire et l’Opéra « à coups de lattes ». L’ancrage de cette pièce dans l’actualité immédiate ne fait pas de doute. Il s’agit pourtant de la réécriture en pot-pourri de plusieurs pièces antérieures (parmi lesquelles Les Funérailles de la Foire). La Désolation des deux Comédies révèle que la représentation des querelles a acquis le statut de topos. Le procédé métathéâtral qui consiste à évoquer au théâtre les querelles dramatiques est devenu à la mode. Il acquiert une forme d’autonomie et s’émancipe du référent judiciaire car il permet d’attirer le public.

Le 31 décembre 1718, les Comédiens Français jouent à leur tour une pièce qui renvoie au contexte désormais apaisé de la querelle des théâtres, Le Roi de Cocagne de Marc-Antoine Legrand. Cette pièce est précédée d’un prologue allégorique, dont l’action se situe « au pied du Mont Parnasse », qui met en scène Géniot, auteur porte-parole de Legrand. Celui-ci exprime en quelque sorte l’art poétique de ce dramaturge et Comédien Français : « battre la Foire avec ses propres armes » (c’est-à-dire écrire de façon badine, utiliser des parodies et divertissements, et « faire rire » le public sans pour autant le « faire rougir »). Dans cette pièce où il déclare vouloir jouer le jeu de la Foire, Legrand feint d’ignorer les interdits qui l’ont touchée il y a déjà plusieurs mois et nie le référent judiciaire de la querelle des théâtres. Quand il parle de « battre la Foire avec ses propres armes », il feint de situer le débat sur le plan esthétique et non plus sur celui d’un duel administratif et judiciaire fondamentalement inégal qui a, du reste, déjà été tranché plusieurs mois auparavant. On voit bien combien les Comédiens Français, au même titre que les Forains, manipulent le référent du conflit judiciaire au moment de le rendre public, pour le tourner à leur avantage.

L’interdiction administrative qui vise l’Opéra-Comique perdure jusqu’en 1721. Les Forains réouvriront alors leurs spectacles par une pièce intitulée Le Rappel de la Foire à la vie, jouée après une reprise des Funérailles de la Foire.

Enjeux

Enjeux

(1) Les querelles de l’année 1718 révèlent un mode de dispute complexe, mené sur deux fronts : sur la scène judiciaire, par des recours adressés aux instances officielles, et sur la scène dramatique qui en appelle au public de théâtre dans des fictions qui rejouent les conflits judiciaires. Chacun de ces fronts suppose de mobiliser des stratégies différentes et souvent opposées, dans leurs moyens d’action (recours administratifs versus fiction dramatique), leurs arbitrage (tribunaux de justice versus jugement du parterre), et la logique mobilisée (répression versus séduction). Rejouer sur la scène théâtrale les événements qui se sont déroulés sur la scène judiciaire est un moyen de biaiser et d’infléchir leur référent, c’est-à-dire de déjouer la sentence des tribunaux. L’articulation de ces deux types d’actions (menées devant le tribunal de la justice et devant celui du parterre) est révélatrice de stratégies de séduction du public.

(2) À cet égard, la stratégie de la troupe de l’Opéra-Comique est particulièrement efficace : elle opère un triple coup de force. Premièrement, elle s’attire des éloges de la part du Régent qui annule en quelque sorte, au moins symboliquement, la portée de l’interdiction administrative qui s’abat sur eux, et révèle les limites et contradictions de la politique en vigueur. Deuxièmement, en exhibant la victoire apparente des Français et des Italiens, elle dénonce devant les spectateurs les méthodes de ces théâtres qui cherchent davantage à confisquer le public qu’à le conquérir. Enfin, la publication du conflit lui permet de redéfinir les termes du combat et d’attirer ses ennemis sur un terrain d’affrontement qu’elle a choisi parce qu’elle peut y combattre à armes égales, non pas sur la scène judiciaire mais sur la scène théâtrale : elle désigne ainsi son arbitre légitime (le public) ainsi que son arme (la séduction). La publication de ces combats, revus du point de vue de la Foire, aura vocation à excéder la temporalité éphémère de la représentation de théâtre : Lesage et D’Orneval retiendront La Querelle des théâtres et Les Funérailles de la Foire (ainsi que Le Rappel de la Foire à la vie) dans leur anthologie du théâtre forain publiée en 9 volumes, entre 1721 et 1737.

(3) Ces querelles de l’année 1718 sont révélatrices du fonctionnement et de l’évolution du champ théâtral à l’aube des Lumières, ainsi que des tensions qui s’y exercent : elle tient compte des exigences esthétiques ainsi que des contraintes institutionnelles et économiques qui s’y exercent ; et se voit structurée par deux instances de légitimation qui obéissent à des logiques disinctes et complémentaires, toutes deux nécessaires à la prospérité des théâtres : celle du pouvoir politique et celles du public citadin payant. En apparence, les prérogatives du théâtre institutionnel semblent triompher au cours de cette querelle. Mais ces apparences cachent une réalité plus complexe. Tout d’abord, parce que les théâtres institutionnels ne font pas front commun (l’alliance entre l’Opéra et la Foire renforce les rivalités entre l’Opéra et la Comédie-Française). Ensuite, parce que l’attitude du pouvoir politique est fondamentalement ambiguë (l’interdiction des théâtres forains se double de témoignages publics de soutien). Enfin parce que la Comédie-Française qui, en la personne de Legrand (apparemment l’un des principaux vainqueurs de cette querelle), choisit d’imiter la foire et accepte de situer le combat sur le terrain qu’elle lui désigne. Elle contribue par là à fragiliser les fondements de l’institution et l’engage dans la voie de la libéralisation théâtrale. Le dénouement du conflit fait ainsi apparaître un paradoxe révélateur des transformations profondes qui s’opèrent alors : au moment où la Comédie-Française, repliée sur son privilège, est la gagnante apparente du combat, elle cède, en acceptant de renchérir sur le jeu des Forains, à une logique qui met en danger le ressort même de sa victoire. Ces contradictions sont révélatrices de l’état d’un champ dramatique qui remet en cause l’héritage du système centralisé de la vie théâtrale, tel qu’il a été établi par Louis XIV. 

Chronologie

Chronologie

• 1716 : retour de la troupe italienne à Paris, à l’appel du Régent.

• 1716/11/--: la dame de Baune obttient pour une durée de 15 ans le privilège exclusif de l’Opéra-Comique.

• 1717/[été] : les guerres intestines entre troupes foraines entraîne un procès entre la dame de Baune et les époux Saint-Edme. Les troupes en conflit ne se produisent pas au cours de la foire Saint-Laurent de l’été 1717.

• 1717/12/17 : procès-verbal de l’Académie royale de musique contre les Comédiens Français au sujet des Dieux comédiens ou la Métempsychose des amours (Dancourt), qui utilise neuf instruments de musique.

• 1717/12[?] : réaction des Comédiens Français qui se plaignent dans un « mémoire » de leurs obligations envers l’Opéra et de l’accord qui le lie aux Forains.

• 1718/[début de l’année – hiver] : les Comédiens Français adressent au Régent une triple requête, par voie de pétition, qui demande des restrictions concernant la liberté des troupes foraines.

• 1718/[début de l’année – hiver : foire Saint-Germain] : la dame de Baune tombe en faillite, ne parvenant pas à rentabiliser son privilège de l’Opéra-Comique qu’elle loue à l’Académie royale de musique. Les syndics de l’opéra gèrent eux même ses spectacles.

• 1718/02/-- : la troupe du sieur Saint-Edme fait représenter deux pièces perdues de Lesage, Le Château des lutins et Arlequin Orphée le Cadet qui raillent l’Opéra-Comique.

• 1718/03/21 : un arrêt du conseil décharge les Comédiens Français des amendes qu’ils ont à payer à l’Académie royale de musique, mais confirme leurs obligations de respect du privilège.

• 1718/[été : foire Saint-Laurent] : la dame de Baune s’allie avec les époux Saint-Edme pour exploiter le privilège de l’Opéra-Comique. Ils s’attaquent par voie de procès à un troisième entrepreneur forain, le sieur Pellegrin, pour violation de leur privilège.

• 1718/07/-- : [Foire Saint-Laurent] Création de La Querelle des théâtres par la troupe de l’Opéra-Comique.

• 1718/08/-- : [Foire Saint-Laurent] Le sieur Pellegrin fait jouer une pièce intitulée Le Pied de nez qui tourne en ridicule la troupe de l’Opéra-Comique.

• 1718/10/-- : les spectacles forains sont interdits au terme de la Foire Saint-Laurent (à l’exception des marionnettes et des danseurs de corde).

• 1718/10/06 : représentation au théâtre du Palais-Royal, en présence de Madame et du Régent, des Funérailles de la Foire (avec notamment La Querelle des théâtres).

• 1718/10/09 : création de La Désolation des deux comédies à l’Hôtel de Bourgogne.

• 1718/12/31 : création du Roi de Cocagne à la Comédie-Française.

• 1721/09/01 : création du Rappel de la Foire à la vie à la Foire Saint-Laurent.

Noms propres

Noms propres

Références

Références

Corpus

• « Arrêt du conseil [sur l’alliance entre l’Opéra et la dame de Baune qui dirige alors la troupe de l’Opéra-Comique] » (16 novembre 1716), cité par les frères Parfaict, Mémoires pour servir à l’histoire des spectacles de Foire, Paris, Briasson, 1743, t. I, p. 192-194).

• « Arrêt du conseil du 21 mars 1718 » (qui décharge les Comédiens Français de leurs amendes envers l’Académie royale de musique). Arrêt conservé dans « papier Beffara » des archives de l’Opéra, cité d’après Bonnassies (1874), p. 27.

• « Mémoire » des Comédiens Français qui se plaignent de leurs obligations envers l’Opéra et de l’accord qui le lie aux Forains. (Nous n’avons pas retrouvé aux archives de la Comédie-Française cette pétition citée d’après Bonnassies, 1874, p. 26-27. Nous y avons retrouvé, en revanche, la réponse que l’Opéra adresse à la Comédie-Française [« Mémoire pour répondre à celui des Comédiens Français contre l’Académie royale de musique annoté par un Comédien Français », conservée sous la cote 2 AG-1715-2, « après 1715 »]. Rien ne permet toutefois de dater exactement ce document.)

• « Pétition » des Comédiens Français adressée au Régent au sujet des théâtres forains (nous n’avons pas retrouvé aux archives de la Comédie-Française cette pétition glosée par Jules Bonnassies qui n’en cite pas la source [1875, p. 42] – nous la citons d’après cet auteur).

• « Procès-verbal » de l’Académie royale de musique contre les Comédiens Français au sujet des Dieux comédiens ou la Métempsychose des amours (Dancourt), cité par Campardon (1897), p. 283-284.

• Legrand, Marc-Antoine, Le Roi de Cocagne, Paris, Ribou, 1719.

• Lesage, Alain-René, Le Château des lutins, pièce avec prologue, par écriteaux (pièce perdue). Nous connaissons la portée satirique de cette pièce grâce aux frères Parfaict, Mémoires, I, p. 205.

• Lesage, Alain-René, Orphée le cadet, pièce en 3 actes, par écriteaux (pièce perdue). Nous connaissons la portée satirique de cette pièce grâce aux frères Parfaict, Mémoires, I, p. 205.

• Lesage, Alain-René, et D’Orneval, Jacques-Philippe, Les Funérailles de la Foire, publiée dans Lesage et d’Orneval (éd.), Le Théâtre de la Foire ou l’Opéra-Comique, t. III, Paris, Gandouin, 1737, p. 377-410.

• Lesage, Alain-René, et La Font, Joseph de, La Querelle des théâtres, in Lesage et d’Orneval (éd.), Le Théâtre de la Foire ou l’Opéra-Comique, t. III, Paris, Gandouin, 1737, p. 36-59.

• Pellegrin, Simon-Joseph, Abbé [auteur probable], Le Pied de nez (pièce perdue). Nous connaissons la portée satirique de cette pièce grâce aux frères Parfaict, Mémoires, I, p. 217.

Sources secondaires

• Léris, Antoine de, Dictionnaire portatif historique et littéraire des théâtres, Paris, Jombert, 1763.

• Parfaict, Claude et François, Dictionnaire des théâtres de Paris, Paris, Rozet, 1767, 7 vol.

• Parfaict, Claude et François, Histoire du théâtre français depuis son origine jusqu’à présent, Paris, Le Mercier et Saillant, 1745-1749, 15 vol.

• Parfaict, Claude et François, Mémoires pour servir à l’histoire des spectacles de Foire, Paris, Briasson, 1743, 2 vol.

Bibliographie critique

Source principale :

• Hostiou, Jeanne-Marie, « De la scène judiciaire à la scène théâtrale : l’année 1718 dans la querelle des théâtres », dans « Le Temps des querelles », numéro à paraître en 2013 de la revue Littératures classiques. [Cette fiche est principalement rédigée à partir de cet article.]

Autres références critiques :

• Bonnassies, Jules, La Musique à la Comédie-Française, Paris, Baur, 1874.

• Bonnassies, Jules, Les Spectacles forains et la Comédie-Française, Paris, Dentu, 1875.

• Campardon, Émile, Les Comédiens du roi de la troupe française pendant les deux derniers siècles. Documents inédits recueillis aux archives nationales, Paris, Honoré Champion, 1897.

• Campardon, Émile, Les Spectacles de la Foire : théâtres, acteurs, sauteurs et danseurs de corde, monstres, géants, nains, animaux curieux ou savants, marionnettes, automates, figures de cire et jeux mécaniques des foires Saint-Germain et Saint-Laurent, des boulevards et du Palais-Royal, depuis 1595 jusqu’à 1791, Paris, Berger-Levrault, 1877, 2 vol.

• Le Blanc, Judith, « “La querelle des théâtres” mise en abyme sur les scènes foraines entre 1715 et 1745 », dans E. Hénin (éd.), Les Querelles dramatiques à l’âge classique (XVIIe-XVIIIe siècle), Louvain–Paris–Walpole, Peeters, 2010, p. 169-204.

• Martin, Isabelle, « Une mise au point sur la guerre des théâtres à Paris : origines et péripéties. Le théâtre de la Foire, la Comédie-Française, les Confrères de la Passion : intérêts, droits, contradictions et privilèges », Revue d’Histoire du théâtre, 1997-4, p. 345-355.

Iconographie

Sur l’iconographie de la querelle des théâtres, voir l’article de Françoise Rubellin, « Images of theatrical rivalry : form and function of the fair theater’s engraved frontispieces », actes en ligne du colloque CESAR/Clark, Williamstown, Mass., USA, September 2008 (<http://cesar.org.uk/cesar2/conferences/conference_2008/rubellin_08.html>).

Liens

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