Querelle du Cid

Dates 1637 - 1637

Fiche rédigée par Isabelle Moreau . Dernière mise à jour le 24 December 2014.

Synopsis

Synopsis

La pièce de Corneille est représentée au jeu de Paume du Marais (troupe dirigée par l’acteur Montdory) au début de l’année 1637 (7 janvier ?) et publiée dès le mois de mars.

Elle remporte, d’emblée, un véritable succès auprès du public parisien. En février 1637, Corneille publie une épître, l’Excuse à Ariste, où il se félicite du succès.

Cette insolence fut d’abord relevée par Jean Mairet : dans six stances supposées écrites par l’« Auteur du vrai Cid espagnol », Mairet lance contre Corneille l’accusation de plagiat. Corneille répond par un rondeau impertinent.

2e attaque, plus grave : celle de George de Scudéry, en avril 1637 : dans ses Observations sur le Cid, Scudéry retient quatre points principaux pour étayer sa condamnation de la pièce : « Que le Sujet n’en vaut rien du tout ; qu’il choque les principales règles du Poeme Dramatique ; qu’il a beaucoup de meschans vers ; que presque tout ce qu’il a de beautez sont derrobees » (Scudéry, Observation sur le Cid, dans Armand Gasté, La Querelle du Cid, p. 73). Ses Observations ont pour réponse une Lettre apologétique de Corneille qui refuse toute discussion. En juin Scudéry fait appel à l’arbitrage de la toute jeune Académie française (créée en 1635). Corneille, qui sait Richelieu favorable à cette médiation, accepte.

Pendant que l’Académie travaille sur le sujet, la polémique passionne le public et s’envenime au point qu’au mois d’octobre 1637, Richelieu fait savoir aux principaux intéressés qu’il veut voir finir tout ce bruit (Lettre de l’Abbé de Boisrobert à M. Mairet, au sujet du Cid. À Charonne, 5 oct. 1637).

En décembre 1637, les Sentimens de l’Academie françoise sur la tragi-comedie du Cid, paraissent : le texte mis au point par Chapelain a l’accord de Richelieu. 

Enjeux

Enjeux

1. La naissance du public des honnêtes gens

Ce qui provoque la querelle du Cid c’est l’Excuse faite à Ariste, où Corneille célèbre son propre succès et son propre génie. Ce faisant, Corneille usurpe le pouvoir de la république des lettres dans l’un de ses actes essentiels, celui du couronnement du poète. Pourtant Corneille n’écrit pas sous sa seule autorité : il fonde son énonciation sur l’autorité de l’usage et de la cour, et sur le succès de son œuvre dramatique : soit une souveraineté fondée sur l’élection – le succès, le plaisir – du public, « peuple et courtisans ». A la souveraineté collective de la république des lettres, l’auteur et ses défenseurs opposent la souveraineté de l’auteur telle qu’elle est communiquée par le public. La conquête d’un public, conscient de former une opinion, est un acquis décisif des années 1630-1660.

2. L’importance des règles

Scudéry, en affirmant que le sujet du Cid ne vaut rien du tout, a fort bien vu que la pièce ne correspond ni à une tragédie à l’antique, ni à une tragi-comédie selon la mode du temps. Il cherche en outre l’appui des doctes en montrant que les principales règles du poème dramatique ont été transgressées. La pièce ne respecte pas la vraisemblance (règle des trois unités) et surtout choque les bienséances. Le scandale d’un comportement manifestement contraire aux bienséances est l’un des principaux enjeux de la querelle, et ce sur quoi repose la légitimation morale de l’esthétique du vraisemblable, comme en témoignent les Sentiments de l’Académie française. Le comportement de Chimène apparaît contraire aux bienséances, dans la mesure où le sujet manque également du vraisemblable « commun », qui tient à la cohérence du caractère, et de « l’extraordinaire », qui permettrait de légitimer le dénouement « par un accident impreveu, et qui naisse de l’enchaisnement des choses vray-semblables » (Les Sentimens de l’Academie françoise sur la Tragi-Comedie du Cid, dans A. Gasté, p. 365). Que dans la réalité le mariage ait eu lieu, si l’on en croit les sources historiques, ne fait rien à l’affaire puisque « toutes les verités ne sont pas bonnes pour le theatre » (id., p. 365).

Deux moments du Cid ont été particulièrement appréciés à la représentation, pour l’intensité des émotions mises en scène : le monologue de Rodrigue (acte I, scène 6) et la confrontation entre Chimène et Rodrigue, après la mort du Comte, à l’acte III, scène 4 — deux scènes gentiment moquées dans le Jugement du Cid et dans Le Parasite Mormon, pour l’outrance des figures de style et l’extravagance des comportements. La venue de Rodrigue jusque dans la demeure de Chimène redouble le combat intérieur exposé au moment des stances et constitue un sommet dans l’ordre de la représentation. Dans son Examen paru en 1660, Corneille rappellera que cette visite, si contestée par les doctes, provoquait « un certain frémissement dans l’Assemblée, qui marquait une curiosité merveilleuse, et un redoublement d’attention » (p. 702).

Voir l’embarras de Chapelain, manifesté dans sa correspondance privée, au moment de la querelle du Cid : « Le Cid réussissait par des moyens inadéquats, donc non reproductibles, à susciter ce « déportement » du public hors de soi que postule la théorie classique de la représentation. La « faute » de Corneille était d’avoir atteint l’effet esthétique primordial dont rêvait Chapelain, non selon les règles générales de la vraisemblance, mais par accident. » (G. Forestier, Passions tragiques et règles classiques, p. 113). Pour en rendre compte, et sauver leur système de représentation, les théoriciens (notamment D’Aubignac) reconnaîtront chez Corneille une capacité particulière à entraîner le spectateur par la puissance du détail, notamment l’expression des passions.

Le pamphlet de Sorel croise deux enjeux, celui de l’utilité des règles, et celui de la moralité du plaisir pris à la représentation. Sur la question des règles, le parti pris de l’auteur est clairement affiché : « Je n’ai jamais lû Aristote, & ne sai point les règles du Théatre, mais je règle le mérite des pièces selon le plaisir que j’y reçois. » (100-101). Une telle déclaration rappelle la querelle des réguliers et des irréguliers (1628-1634), analysée par Georges Forestier (Passions tragiques et règles classiques, chap. II) : toute l’argumentation des partisans de la tragi-comédie, dans les années trente, repose sur le principe de plaisir, contre le didactisme et l’imitation indiscrète des anciens chez les tenants de la tragédie humaniste. Toutefois, la lecture critique des Observations sur la tragicomédie du Cid de Scudéry conduit l’auteur du Jugement à traiter les questions de l’imitation et de la vraisemblance dans des termes qui témoignent de l’impact de la poétique de Chapelain. L’essentiel du Jugement va porter sur les extravagances de l’inventio et de la dispositio mesurées à l’aune des règles du poème dramatique. La mise à mal du système de Chapelain n’est pas sans incidence sur la visée morale de la représentation théâtrale. La perfection de l’imitation est la condition de possibilité de la catharsis qui doit rester le but principal de toute représentation scénique. C’est parce que le spectateur adhère à ce qu’il voit, qu’il est ému et peut en tirer le profit moral attendu. Or il est fort peu question de l’utilité morale du théâtre dans le Jugement du Cid, alors que le plaisir de la représentation est mis en avant.

3. La consécration d’une institution

Enfin, la querelle du Cid, c’est aussi bien sûr la consécration de l’Académie française, comme institution majeure dans la vie littéraire. L’intervention de l’Académie impose à l’auteur une soumission absolue aux règles définies par les spécialistes. C’est la consécration de l’Académie française dans le rôle d’arbitre de la scène littéraire. L’intervention de Richelieu souligne par ailleurs de façon magistrale à quel point le politique au sens large a joué un rôle dans l’orientation nouvelle des lettres.

Chronologie

Chronologie

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Noms propres

Noms propres

Références

Références

Corpus

Pièces présentées chronologiquement en suivant la classification d’A. Gasté.

• Excuse à Ariste (Corneille), s.l.n.d.

• L’Autheur du vray Cid espagnol à son traducteur françoys, sur une lettre en vers qu’il a fait imprimer, intitulée Excuse à Ariste, où apres cens traits de vanité, il dit parlant de soy mesme : « Je ne doy qu’à moy seul toute ma Renommée » (Mairet), s.l.n.d. Contre Corneille.

• Rondeau, s.l.n.d. (Corneille). Très injurieux contre Mairet.

• Observations sur le Cid. A Paris, aux despens de l’autheur. 1637 (Scudéry). Contre Corneille.

• La Deffense du Cid. A Paris, 1637 (Faret ?) Très favorable à Corneille.

• Lettre apologitique du Sr Corneille, contenant sa response aux Observations faictes par le Sr Scuderi sur le Cid, s.l., 1637 (Corneille).

• La Voix publique à Monsieur de Scudery sur les Observations du Cid. A Paris, 1637 (Auteur inconnu). Contre Scudéry.

• L’Incognu et véritable amy de Messieurs de Scudery et Corneille, s.l., 1637 (Rotrou ?) Répond à La voix publique.

• Le Souhait du Cid en faveur de Scuderi, une paire de lunettes pour faire mieux ses observations. [Paris], 1637 (Signé Mon ris) (Sirmond ?) Pour Corneille contre Scudéry.

• Lettre du Sr Claveret au Sr Corneille, soy disant autheur du Cid. A Paris, 1637 (Claveret). Pamphlet contre Corneille.

• L’amy du Cid à Claveret. A Paris, 1637 (Auteur inconnu). Très injurieux contre Claveret. Attribué à Corneille par Niceron.

• L’Acomodement du Cid et de son Censeur. A Paris, 1637 (Auteur inconnu). Contre Corneille.

• La Victoire du sieur Corneille, Scudery et Claveret, avec une remonstrance par laquelle on les prie amiablement de n’exposer ainsi leur renommée à la risée publique. A Paris, 1637 (Auteur inconnu). Contre Corneille.

• Lettre à *** sous le nom d’Ariste : « Ce n’est donc pas assez, etc. », s.l.n.d. (Faucon de Ris, seigneur de Charleval). Contre Corneille.

• Lettre pour Monsieur de Corneille, contre les mots de la Lettre sous le nom d’Ariste « Je fis donc résolution de guérir ces Idolastres », s.l.n.d. (Auteur inconnu). Dirigé contre l’auteur du précédant. Attribué à Corneille par Niceron.

• Response de *** à *** sous le nom d’Ariste. A Paris, 1637. (Auteur inconnu) Dirigé surtout contre Mairet. Attribué à Corneille par Niceron.

• Lettre de Mr de Scudery à l’Illustre Académie. A Paris, chez A. de Sommaville, 1637 (Scudéry)

• Paraphrase de la Devise sur l’Observateur « Et poete et guerrier / Il aura du laurier », s.l.n.d. (Attribué à Corneille ?) Contre Scudéry.

• La Preuve des passages alleguez dans les Observations sur le Cid. A Messieurs de l’Académie. A Paris, chez A. de Sommaville, 1637 (Scudéry) C’est la suite de la Lettre de Mr de Scudery à l’Illustre Académie.

• Epistre aux poëtes de ce temps sur leur Querelle du Cid. A Paris, 1637 (Auteur inconnu). Confus.

• Pour le sieur Corneille contre les ennemis du Cid (sonnet). – Au Seigneur Scudery sur sa victoire (quatrain). A Paris, 1637 (Auteur inconnu). Contre Scudéry.

• Le Jugement du Cid, composé par un Bourgeois de Paris, Marguillier de sa Paroisse, Paris, 1637, in-8° in Recueil de dissertations sur plusieurs tragédies de Corneille et de Racine, t. 1, 4e section, p. 99-113. La pièce est attribuée à Charles Sorel par Émile Roy, La vie et les œuvres de Charles Sorel, sieur de Souvigny (Paris, 1891), Genève, Slatkine Reprints, 1970, appendice n° 3.

• Discours à Cliton sur les Observations du Cid, avec un traicté de la disposition du Poëme dramatique et de la prétendue Règle de vingt quatre heures, Paris, imprimé aux despens de l’autheur, 1637. – (Même ouvrage sous un titre différent) : Examen de ce qui s’est faict pour et contre le Cid, avec un Traicté, etc. (Attribué par M. H. Chardon à M. le comte de Belin ? – attribué également à N. Gougenot, à Mairet ou à Durval  cf. notice BNF). Favorable à Corneille.

• Epistre familiere du Sr Mairet au Sr Corneille, sur la Tragi-comédie du Cid. A Paris, chez A. de Sommaville, 1637 (Mairet). Datée de Paris, du 4 juillet 1637.

• Lettre du Sieur Claveret à Monsieur de Corneille, s.l.n.d. (Claveret)

• Lettre du Desinteressé au sieur Mairet, s.l.n.d. (Corneille ?) Contre Mairet et Claveret.

• Advertissement au Besançonnois Mairet, s.l., 1637 (Corneille ? ou l’un de ses amis). Contre Mairet.

• Apologie pour Monsieur Mairet, contre les calomnies du sieur Corneille de Rouen, s.l., 1637 (Scarron ? et Mairet) Datée de Belin (dans le Maine), 30 sept. 1637. Contre Corneille.

• La Suitte du Cid en abrégé, ou le Triomphe de son Autheur en despit des envieux. A Villiers Cotrets, chez Martin Baston, à l’enseigne du Vert-Galand, vis-à-vis la rue des Mauvaises paroles (Scarron ??) Très injurieux à l’égard de Corneille.

• Lettre de M. l’abbé de Boisrobert à M. Mairet (Boisrobert), datée de Charonne, ce 5 octobre 1637. Boisrobert, par ordre de Richelieu, essaie de calmer les esprits. Cette lettre a été imprimée pour la première fois dans : Abbé Granet, Recueil de Dissertations sur plusieurs tragédies de Corneille et de Racine, Paris, chez Gissey, M.DCC.XL., t. 1, pp. 114-117.

• Les sentiments de l’Académie françoise sur la Tragi-Comedie du Cid, A Paris, chez Jean Camusat…, 1637 (Chapelain) ; déc. 1637.

• Observations sur les Sentiments de l’Academie françoise (Manuscrit de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris : Y 458 (3), Rés. Auteur inconnu). Très favorable à Corneille.

• Lettre de M. de Balzac à M. de Scudery sur les Observations du Cid : lettre publiée pour la première fois, avec les deux pièces suivantes, sous le triple titre de Lettre de M. de Balzac à M. de Scudery sur ses Observations du Cid – et la Response de M. de Scudery à M. de Balzac – avec la Lettre de M. de Scudery à Messieurs de l’Academie françoise sur le jugement qu’ils ont fait du Cid et de ses Observations. Paris, Augustin Courbé, 1638 [ sic.] (Balzac). La lettre de Balzac occupe les pages 3 à 14. Plus favorable à Corneille qu’à Scudéry.

• Et la response de M. de Scudery à M. de Balzac (Scudéry), p. 15 à 39.

• Avec la lettre de M. de Scudery à Messieurs de l’Académie françoise sur le jugement qu’ils ont fait du Cid et de ses Observations, p. 31-34. Remercie l’Académie de lui avoir donné raison.

• L’innocence et le véritable amour de Chymene, dédié aux Dames. Imprimé cette année, 1638 (Auteur inconnu). Dissertation alambiquée favorable à Corneille.

Sources secondaires

• Corneille, Discours de l’utilité et des parties du Poème dramatique (1660), in Œuvres complètes III, textes établis, présentés et annotés par Georges Couton, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1987

• Corneille, Examen [1660-1682], in Œuvres complètes I, textes établis, présentés et annotés par Georges Couton, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1980, p. 702.

• d’Aubignac, François Hédelin, La Pratique du théâtre, Édition avec corrections et additions inédites de l’auteur (Paris, Antoine de Sommaville, 1657), préface et notes par Pierre Martino, Genève, Slatkine Reprints, 1996, notamment Livre IV, chap. II, p. 284.

• Le Parasite Mormon, Histoire comique, M. DC. L. L’avis au lecteur précise que l’ouvrage « ne sort pas de la main d’un seul Autheur » : parmi les auteurs supposés, on nomme d’ordinaire l’abbé de La Mothe Le Vayer et Charles Sorel. C’est à ce dernier sans doute qu’il faut attribuer la polémique sur les règles dramatiques, qui reprend de manière parodique certaines idées avancées dans Le Jugement du Cid.

• Sorel, Charles, De la connoissance des bons livres ou examen de plusieurs autheurs, Paris, André Pralard, 1671, traité III : « De la poësie françoise, de ses differentes especes, & principalement de la Comedie », p. 183 sq.

• Recueil de dissertations sur plusieurs tragédies de Corneille et de Racine, avec des Réflexions pour & contre la Critique des Ouvrages d’esprit, & des Jugements sur ces Dissertations. Par François Granet, t. 1 et t. 2, Paris, éd. Gissey et Bordelet, M. DCC. XL.

Bibliographie critique

• J. Dubu, « L’essor du théâtre et sa condamnation par les autorités ecclésiastiques de 1550 à 1650, in : Renaissance européenne et phénomènes religieux, 1450-1650, Actes du Festival d’histoire de Montbrison (3 au 7 oct. 1990), p. 105-116.

• Georges Forestier, Passions tragiques et règles classiques. Essai sur la tragédie française, Presses Universitaires de France, 2003, « Condamner Corneille ? », p. 112-117.

• Armand Gasté, La Querelle du Cid. Pièces et pamphlets publiés d’après les originaux, Paris, H. Welter, 1898. En plus de toutes les pièces de la querelle, l’ouvrage inclut en appendice des fragments des lettres écrites par Corneille pendant la « Querelle du Cid » ; les raisons données par l’Académie pour se dispenser de juger le Cid ; l’indication des lettres de Chapelain, où il est question du Cid.

• Genette, Gérard, Figures II, Paris, Éditions du Seuil, 1969 : « Vraisemblance et motivation ».

• Hélène Merlin, Public et Littérature en France au XVIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 1994, chap. VIII.

• Jean Mesnard, « Richelieu et le théâtre », in La culture du XVIIe siècle, PUF, 1992, p. 168-181.

• Moreau, Isabelle, « Guérir du sot ». Les stratégies d’écriture des libertins à l’âge classique, Paris, Honoré Champion, 2007, chap. VI : 6. 2. Les tensions de l’écriture de fiction.

• Laurent Thirouin, L’aveuglement salutaire. Le réquisitoire contre le théâtre dans la France classique, Paris, Champion, 1997. 

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