Querelle du Zend-Avesta

Dates 1768 - 1826

Fiche rédigée par Claire Gallien . Dernière mise à jour le 27 December 2014.

Synopsis

Synopsis

Le Zend Avesta, ensemble de textes sacrés zoroastriens, traduits pour la première fois en Europe par l’indianiste français Abraham Hyacinthe Anquetil-Duperron, et publiés en 1771, a suscité une querelle engageant philosophes, théologiens et orientalistes européens.

Les recherches d’Anquetil-Duperron sur le zoroastrisme débutent à Paris, à la Bibliothèque royale, où il étudie le calque d’un manuscrit avestique dont l’original est conservé à la Bodleian Library. Cette découverte le pousse à partir en Inde pour en apprendre davantage sur l’ancienne religion des Guèbres. Il y séjourne entre août 1755 et mars 1761, apprend le persan, acquiert des connaissances en malabar, bengali, pehlevi et avestique grâce aux lettrés locaux, et se procure des copies de textes sacrés zoroastriens, dictés par les destours (prêtres) de la communauté parsie de Surate. La France ayant perdu ses possessions en Inde du sud contre les Anglais au moment où Anquetil y séjourne, ce dernier est obligé de rentrer en Europe sur un navire britannique. Il s’arrête à Londres et à Oxford, où il rencontre notamment l’orientaliste Thomas Hunt, avec qui il s’entretient très probablement de ses récentes découvertes. Une fois de retour en France, il dépose ses 180 manuscrits à la Bibliothèque royale et prépare son récit de voyage, qu’il publie en 1762.

Dès 1760, L’abbé Ladvocat écrit dans son Dictionnaire historique portatif que les manuscrits zoroastriens sont déjà à la Bibliothèque du roi et qu’ils ne sont d’aucune utilité. Anquetil n’est pas, au début, un savant controversé. En Angleterre, The Annual Register for the Year 1762 publie une recension des plus élogieuses de son récit de voyage. En France, Anquetil est élu membre associé de l’Académie royale des inscriptions et belles lettres en 1765, ce qui lui permet de donner lecture de ses découvertes devant les autres membres de l’Académie et de publier dans les Mémoires de l’Académie et dans le Journal des sçavans.

Ce sont les philosophes qui s’attaquent les premiers à Anquetil. Diderot, par exemple, considère dans l’article « Perses » que les récits de la vie de Zoroastre sont fictifs ; quant à Voltaire, sans citer directement le travail d’Anquetil, il ne porte aucun crédit scientifique à l’entreprise dans Le Philosophe ignorant (1766).

La controverse du Zend Avesta ne débute que plus tard, à partir de 1768, au moment de la parution des premiers articles et traductions d’Anquetil dans les Mémoires de l’Académie et le Journal des sçavans. Ces articles anticipent sur certains points de la querelle qui l’engage à partir de 1771 avec l’orientaliste anglais Sir William Jones. Dans ses deux essais « sur les anciennes langues de la Perse », il démontre que le zend est la langue mère du pazend, du pahlavi et du farsi, et corrige ce qu’il considère comme des imprécisions dans l’Histoire religieuse des anciens Perses (Historia religionis veterum persarum, 1700) de Thomas Hyde. De même, dans l’essai sur le « Système théologique des Mages », Anquetil prouve la justesse des remarques de Plutarque, tout en les augmentant au moyen de sources originales, et attaque à nouveau Hyde.

Révélant des écrits jusqu’alors inconnus, mais avançant sur un terrain déjà en partie défriché par des voyageurs érudits comme Tavernier et Chardin, et par des orientalistes, comme Hunt et Hyde en Angleterre, le Zend Avesta d’Anquetil est rapidement dénoncé après sa publication en 1771 pour son manque d’authenticité, d’originalité et d’intérêt. La Lettre à A*** du P*** (Londres, 1771) est l’exposition la plus complète de ces tensions. L’auteur – qui préfère garder l’anonymat mais que tout le monde identifie facilement à Jones – use d’un ton systématiquement méprisant, employant sarcasmes et remarques ironiques pour condamner le travail d’Anquetil.

L’attaque de Jones est personnelle : il reproche à Anquetil son ambition, sa recherche de la célébrité, son narcissisme, sa vanité, et son manque d’humanité. Il met également en doute la probité de l’individu, l’accusant du vol de manuscrits, et condamne son manque de reconnaissance pour ses prédécesseurs, Hyde, Hunt et D’Herbelot. Anquetil dérange car son comportement déroge aux principes de confiance et de collaboration.

L’attaque est également scientifique. Son style mêlant les registres de langue n’est pas approprié, sa méthode datée. Selon Jones, Anquetil est incapable de vérifier ses sources et ses informateurs. Il lui reproche enfin un cruel manque d’esprit synthétique.

La seconde moitié de la lettre concerne la validité scientifique du travail d’Anquetil. Jones soutient que les textes écrits dans les langues de la Perse antique ont été détruits lors des conquêtes d’Alexandre et du calife Omar. Dès lors, les prétentions d’Anquetil ne peuvent être historiquement fondées. Jones s’engage à corriger les erreurs d’Anquetil, notamment en prouvant que la présence de termes arabes dans le Zend Avesta contredit les dires de ce dernier sur l’antiquité des textes exhumés. Il critique le manque de fiabilité de sa méthode, qui prouve le lien entre langues zend, pahlavi et persane au seul moyen de dérivations lexicales. Enfin, Jones corrige Anquetil sur des points de sémantique, de géographie, et de chronologie – en expliquant, par exemple, qu’Hafez n’est pas le contemporain de Sadi.

Une réponse à Jones est publiée dans le Journal des sçavans l’année suivante. L’auteur de cette réponse relève la mauvaise foi de William Jones et questionne la validité scientifique d’un projet dont l’objectif se limite à « tourner en ridicule » Anquetil. L’auteur reprend également Jones sur des questions de fond, précisant que la présence de mots arabes dans les écrits zoroastriens n’est pas une preuve scientifique suffisante pour les classer comme postérieurs à Mahomet.

Si l’auteur de la Lettre à A*** du P*** de 1771 ne réapparaît plus ensuite dans la querelle, d’autres continuent de l’alimenter. Ainsi, en France, certains philosophes, comme Voltaire, Diderot et Grimm, lui reprochent de mettre à mal leur lecture anticléricale de la religion des Guèbres. D’autres parmi ses amis et mécènes, tels Condorcet et Turgot, le sinologue De Guignes, mais également son traducteur allemand Kleuker, le numismate Tychsen, et le philosophe Herder, le soutiennent. La communauté orientaliste est également divisée : Jones, Richardson, Chardin, Volney, ou encore Christoph Meiners en Allemagne, le dénoncent publiquement. Ces derniers l’accusent d’avoir plagié le travail de l’orientaliste anglais Thomas Hyde, de s’être moqué de l’érudition du professeur d’hébreu à Oxford, Thomas Hunt, et d’avoir menti sur l’authenticité des manuscrits utilisés pour sa traduction.

Après sa traduction du Zend, Anquetil continue à écrire sur les religions et langues de la Perse antique et publie son travail dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions. Le contenu de ses discours indique la volonté du savant de répondre aux attaques en renforçant ses arguments (voir la rubrique Corpus pour la liste des articles publiés par Anquetil dans Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres).

La controverse a également des conséquences pour la recherche philologique des orientalistes anglais, comme Sir William Jones et John Richardson. En 1777, John Richardson revient sur la question de la datation du Zend Avesta au moyen d’arguments historique, morphologique, grammatical et physiologique. Selon Richardson, comme aucun mot en arabe n’a été introduit en persan avant le VIIe siècle, le Zend Avesta, qui contient des mots arabes, est forcément postérieur à cette date. De plus, les langues zend et persane n’ont aucune ressemblance morphologique ou grammaticale. Elles ne sauraient donc être placées dans la même famille linguistique. Enfin, le persan ne peut être dérivé du zend car certains sons en avestique sont imprononçables par un persanophone.

En 1789, Jones revient sur le Zend Avesta d’Anquetil. Il ne revient pas sur ses critiques antérieures mais montre en quoi le travail du Français l’a servi dans ses propres recherches. Ainsi, le système de dérivation morphologique qu’il élabore dans son essai de 1789 le conduit d’une part à distinguer ce qu’Anquetil avait confondu, à savoir le zend et le farsi (langues indo-européennes) du pahlavi (langue sémitique), et d’autre part à proposer le sanscrit comme origine du zend, et ce, grâce au glossaire d’Anquetil dans lequel il repère que « six à sept mots sur dix sont du pur sanscrit ».

La controverse ne prend fin qu’en 1826, lorsque l’orientaliste hollandais Ramsus Rask prouve, dans son essai « Sur l’ancienneté et l’authenticité du Zend Avesta » (« Über das Alter und die Echtheit der Zend-Sprache und des Zend-Avesta »), l’originalité des manuscrits utilisés par Anquetil ; authenticité confirmée par Burnouf en 1833.

Enjeux

Enjeux

La controverse comme vecteur de création littéraire

La controverse autour du Zend-Avesta, notamment en ce qui concerne l’authenticité des manuscrits et la validité de la recherche d’Anquetil, n’a pas seulement eu l’effet inhibant qu’on lui attribue. Elle a également stimulé la recherche orientaliste de son temps. Un changement important concerne les recherches en linguistique. En effet, Jones note que la simple proximité lexicographique ne permet pas d’établir de manière sûre des liens de parenté entre langues. En 1786, il propose une méthode fiable pour prouver l’affinité entre langues, en passant par la recherche de similarités systématiques entre morphèmes, puis par des correspondances dans le comportement grammatical des langues, aussi bien au niveau de la syntaxe, que des flexions, des dérivations, et des combinaisons. C’est à partir de ces remarques sur l’affinité de certaines langues entre elles, que Jones développe ensuite une nouvelle approche génétique, fondée sur l’hypothèse d’une langue primitive commune à toutes les langues indo-européennes. Ainsi, les insuffisances concernant la méthode employée par Anquetil rappellent en quelque sorte à Jones la nécessité d’une méthode plus fiable, qui le mèneront à poser les fondements de la linguistique moderne.

La controverse comme signe de restructuration d’un champ

En effet, elle témoigne d’un moment de transition à la fin du XVIIIe siècle dans l’histoire de la discipline, entre une approche ancienne représentée par Anquetil, de type empiriste et à vocation encyclopédique et universelle, et une approche moderne représentée par Jones, expérimentale, et fondée sur le principe d’objectivité dans la constitution du savoir. Les manières de procéder d’Anquetil, et notamment ses velléités encyclopédiques, paraissent obsolètes aux yeux de certains de ses pairs. Le Zend Avesta est jugé illisible, non seulement à cause de la longueur des textes, mais également de l’aspect hétéroclite de l’ensemble. Récit de voyage, traductions d’hymnes sacrés, prières, lexiques, et notes proto-ethnographiques sont mis bout-à-bout sans souci de cohérence ni de clarté. Les traductions sont également augmentées à outrance par des éléments paratextuels – introductions critiques, notes de traduction, repères dans les marges, et translittérations. Selon Jones, cette tendance au disparate et au foisonnant rend la traduction du Zend-Avesta peu fiable et dépassée. 

Chronologie

Chronologie

Août 1755-mars 1761: Séjour d’Anquetil en Inde.

1761: Retour d’Anquetil en Europe et rencontre avec Thomas Hyde à Oxford ; dépôt à la Bibliothèque royale à Paris de 180 manuscrits.

1762 : Publication de Relation abrégée du voyage que M. Anquetil Du Perron a fait dans l’Inde ; recension élogieuse du récit de voyage dans The Annual Register.

1765 : Anquetil est élu membre associé de l’Académie royale des inscriptions et belles lettres ; Diderot dans l’article « Perses » de l’Encyclopédie déplore le mystère et les fictions liés à la personne de Zoroastre.

1766 : Voltaire commente dans Le Philosophe ignorant (traduit et publié à Londres en 1779) au sujet du Zend Avesta et s’interroge sur la valeur scientifique à accorder à l’ouvrage.

1768 : Anquetil commence à publier dans les Mémoires de l’Académie et dans le Journal des sçavans ; son travail sur les manuscrits zoroastriens et ses critiques concernant Hyde sont désormais disponibles par écrit et circulent de part et d’autre de la Manche et en Europe continentale.

1771 : publication du Zend Avesta ; publication anonyme de Lettre à A*** du P*** à Londres dans laquelle William Jones condamne le travail d’Anquetil.

1772 : Réponse anonyme à la Lettre dans le Journal des sçavans ; janv. 1772, Grimm dénonce Anquetil dans sa Correspondance littéraire.

1776-1778 : publication à Riga de la traduction allemande du Zend Avesta par Kleuker qui se charge de défendre la validité scientifique du travail d’Anquetil face à ces détracteurs.

1777 : Voltaire présente comme niaiseries les enseignements de Zoroastre dans Un chrétien contre six juifs; L’orientaliste anglais John Richardson conteste la datation du Zend Avesta proposée par Anquetil au moyen d’arguments historique, morphologique, grammatical et physiologique, démontrant par là-même les changements opérés dans la recherche en linguistique.

1778-1779 : Christoph Meiners critique le travail et la crédulité d’Anquetil et propose sa propre interprétation du mazdéisme dans De Zoroastris vita, Institutis, Doctrina, et Libris.

1789 : Jones réutilise dans sa dissertation « On the Persians » le travail d’Anquetil et prouve grâce aux erreurs et découvertes de ce dernier l’origine indo-européenne du zend et du farsi.

1791 : L’orientaliste et numismate allemand Tychsen prouve l’authenticité et la véracité des travaux d’Anquetil.

1826 : L’orientaliste hollandais Ramsus Rask prouve l’authenticité des manuscrits utilisés par Anquetil dans Über das Alter und die Echtheit der Zend-Sprache und des Zend-Avesta.

1833 : L’orientaliste français Eugène Burnouf confirme l’authenticité des manuscrits utilisés par Anquetil.

Noms propres

Noms propres

Références

Références

Corpus

• Anquetil-Duperron, Abraham Hyacinthe, trad. Zend-Avesta, ouvrage de Zoroastre... Paris: Chez N.M. Tilliard, 1771. Trad. allemande : Zend-Avesta, Zoroasters lebendiges Wort nach dem französischen des Herrn Anquetil du Perron von Johann Friederich Kleuker... 2e... Ausgabe. Riga, 1777-1786.

• —— L’Inde en rapport avec l'Europe, ouvrage divisé en deux parties : la première sur les intérêts politiques de l'Inde ; la deuxième sur le commerce de cette contrée... par Anquetil-Duperron... Paris: Impr. de Lesguilliez frères, 1798.

• —— Législation orientale, Ouvrage dans lequel, en montrant quels sont en Turquie, en Perse et dans l’Indoustan, les principes fondamentaux du gouvernement, on prouve, I. Que la manière dont jusqu’ici on a représenté les DESPOTISME, qui passe pour être absolu dans ces trois états, ne peut qu’en donner une idée absolument fausse. II. Qu’en Turquie, en Perse & dans l’Indoustan, il y a un Code de Loix écrites, qui obligent le Prince ainsi que les sujets. III. Que dans ces trois Etats, les particuliers ont des propriétés en biens meubles & immeubles, dont ils jouissent librement. Amsterdam: Chez Marc-Michel Rey, 1778.

• —— Recherches historiques et géographiques sur l'Inde... par M. Anquetil Du Perron,... Berlin: Impr. de P. Bourdeaux, 1786-1787.

• —— Relation abrégée du voyage que M. Anquetil Du Perron a fait dans l'Inde pour la recherche et la traduction des ouvrages attribués à Zoroastre [Texte imprimé] ; Suite du voyage de M. Anquetil Du Perron ; Liste des manuscrits... déposés à la Bibliothèque du Roi le 15 mars 1762. Paris: M. Lambert, 1762.

• —— Tableau historique de l’Inde contenant un abrégé de la mithologie et des moeurs indiennes. Bouillon: Société typographique, 1771.

• —— Oupnek'hat, id est, Secretum tegendum... continens... doctrinam e quatuor sacris Indorum libris... excerptam... Argentorati, 1801-1802.

• —— Zend-Avesta, ouvrage de Zoroastre... Paris: Chez N.M. Tilliard, 1771.

• The Annual Register, or a View of the History, Politicks, and Literature, for the Year 1762. Printed for R. And J. Dodsley, 1763, p. 101-127.

• Diderot, Denis. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers... mis en ordre et publié par M. [Denis] Diderot,... et quant à la partie mathématique, par M. [Jean Le Rond] d'Alembert, Paris, Briasson, 1751-1780.

• Grimm, Friedrich Melchior, baron de, Correspondance littéraire, philosophique et critique de Diderot et de Grimm depuis 1753 jusqu’en 1790. Paris: Furne, 1829-1831, Janv. 1772, t. 7, p. 378-381.

• Histoire de l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres, avec les Mémoires de littérature tirés des registres de cette académie... Paris: Imprimerie Royale, 1710-1843.

• —— « Exposition du système théologique des Perses, tiré des livres Zends, Pehlvis & Parsis. Par M. ANQUETIL DU PERRON », 1774, t. 37, p. 571-709.

• —— « Mémoire dans lequel on essaie de concilier les AUTEURS GRECS, & principalement HÉRODOTE & CTÉSIAS, fur le commencement & la durée de L'EMPIRE ASSYRIEN, & ces Écrivains avec les PERSES, fur les règnes qui forment ce que les ORIENTAUX appellent la DYNASTIE DES PESCHDADIENS. Par M. ANQUETIL DU PERRON”, 1780, t. 40, p. 356-476.

• —— « Mémoire dans lequel on établit que les Livres zends, déposés à la Bibliothèque du Roi le 15 mars 1762, sont les ouvrages de Zoroastre ou que au moins ils sont aussi anciens que ce Législateur. Par M. ANQUETIL DU PERRON », 1777, t. 38, p. 167-268.

• —— « Mémoire fur l'Empire des MÈDES & celui des PERSES, comparés avec la Dynastie connue dans les Ouvrages des Orientaux,fous le nom de KÉANIENS. Par M. ANQUETIL DU PERRON », 1780, t. 40, p. 477-525.

• —— « Recherche sur les anciennes langues de la Perse, par M. ANQUETIL. Premier Mémoire. Sur le Zend”, 1768, t.31, p.340-392.

• —— « Recherche sur les anciennes Langues de la Perse. SECOND MEMOIRE, Sur le Pa-zend, le Pehlvi, le Parsi et le Deri. Par M. ANQUETIL », 1768, t. 31, p. 393-442.

• —— « Recherche sur le temps auquel a vécu Zoroastre, législateur des Perses, & auteurs des livres Zend. Par M. ANQUETIL DU PERRON », 1774, t. 37, p. 710-758.

• —— « RECHERCHES Sur les Migrations des Mardes, ancien Peuple de Perse ; par A. H. ANQUETIL DUPERRON. DEUXIÈME MÉMOIRE », 1808, t. 50, p. 1-47.

• —— « Réflexions sur l’utilité que l'on peut tirer de la lecture des écrivains orientaux. Par M. ANQUETIL DU PERRON », 1770, t. 35.

• —— « Supplément au Mémoire sur les Dynasties des Peschdadiens & des Kéaniens, &. Par M. ANQUETIL DUPERRON », 1786, t. 42, p. 334-349.

• —— « Supplément au traité historique de la religion des anciens Perses. Par M. l’Abbé Foucher », 1777, t. 39, p. 689-794.

• —— « Système théologique des Mages selon Plutarque, comparé avec celui des anciens livres que les Parses attribuent à Zoroastre, leur Législateur. Par M. ANQUETIL », 1770, t. 34, p. 376-415.

• Jones, William, Lettre à Monsieur A*** du P***. Londres, P. Elmsky, 1771.

• —— « On the Persians », Asiatic Researches, London, printed for Vernor and Hood, 1799, vol. 2, p. 53-54.

• Journal des Sçavans (for the years 1769, 1771, and 1772), Amsterdam, Pierre Le Grand, 1666-1782.

• Kleuker, Johann Friedrich, Zoroasters Lebendiges Wort, Riga, 1776-1778.

• Meiners, Christoph, De Zoroastris vita, Institutis, Doctrina, et Libris. Göttingen, 1778-1779.

• Philosophical Transactions, Giving some Accompt of the Present Undertakings, Studies and Labours of the Ingenious in Many Considerable Parts of the World, London, printed by T. N. for John Martyn and James Allestry, printers to the Royal society, 1665-1775, vol. 61, 355n.

• Richardson, John, A Dissertation on the Languages, Literature, and Manners of Eastern Nations. Originally prefixed to a Dictionary Persian, Arabic, and English, Oxford, Clarendon Press, 1777.

• Tychsen, Oluf Gerhard, « Commentatio prior observationes historico-criticas de Zoroastre ejusque scriptis et placitis exhibens, » dans Novi Comment. Soc. Reg., Göttingen, 1791.

• Voltaire, Un chrétien contre six juifs, Londres, Amsterdam, M.-M. Rey, 1777.

• —— Dictionnaire philosophique portatif, Londres, Cramer, 1764.

• —— Essai sur les mœurs, [1756] Paris, Classiques Garnier, Bordas, 1990, t. 1, p. 248-251.

• —— Les Guèbres ou la tolérance, éd. Claude Lauriol, [1769] Montpellier, Éditions Espaces 34, 1994.

• —— Le Philosophe ignorant, Genève, Cramer, 1766.

Sources secondaires

• Bailly, Jean Sylvain, Lettres sur l’origine des sciences et sur celle des peuples de l'Asie, adressées à M. de Voltaire, Londres, M. Elmesly, et Paris, les frères Debure, 1777.

• Feller, François-Xavier de, Catéchisme philosophique, ou Recueil d'observations propres à défendre la religion chrétienne contre ses ennemis, 2e éd. [1773] Paris, C.-P. Berton, 1777.

• Hyde, Thomas, Historia religionis veterum persarum, Oxonii, Theatro Sheldoniano, 1700.

• Ladvocat, Jean-Baptiste, Dictionnaire historique portatif contenant l'histoire des patriarches, des princes hébreux, des empereurs, des rois et des grands capitaines, des dieux, des héros de l'antiquité payenne... des Papes..., 3e éd. Paris, Veuve Didot, 1760.

• Maurice, Thomas, Indian Antiquities, or Dissertations relative to the ancient geographical divisions, the pure system of primeval theology, the grand code of civil laws, the original form of government and the various and profound literature of Hindostan compared throughout with the religion, laws, government and literature of Persia, Egypt and Greece, London, Printed for the author, by H. L. Galabin and sold by W. Richardson and John White, 1794-1801.

• Montesquieu, Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de, Lettres persanes, Amsterdam, P. Brunel, 1721.

• Notice sur la vie de M. Anquetil Du Perron; Discours prononcé par M. Tinthoin, curé des Blancs-Manteaux, le samedi 18 janvier 1805; Discours prononcé sur la tombe de M. Anquetil-Duperron, par son confrère Sylvestre de Sacy, Paris (in handscript), not indicated, 1805.

• Ouseley, William. Epitome of the Ancient History of Persia. Extracted and tr. from the Hehan Ara, a Persian Manuscript, London, Cadell & Davies, 1799.

Bibliographie critique

Pour plus de précisions, se rapporter à l’article suivant :

• Gallien, Claire, « Le rôle de la controverse dans l’élaboration du savoir orientaliste et l’évolution de la discipline à la fin du XVIIIe siècle. Le Zend-Avesta d’Anquetil Duperron comme étude de cas », dans Littératures classiques, Jeanne-Marie Hostiou et Alain Viala (dir.), Paris, Armand Colin, 2013.

Lectures complémentaires :

• App, Urs, The Birth of Orientalism, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 2010, p. 372-407.

• Bourdieu, Pierre, Les règles de l’art : genèse et structure du champ littéraire, Paris, Seuil, 1992.

• Darmesteter, James et Lawrence Heyworth Mills, trans., « Introduction » The Zend-Avesta, Oxford, Clarendon Press, 1880.

• Daston, Lorraine, « The Ideal and Reality of the Republic of Letters in the Enlightenment », Science in Context, n° 4-2, 1991, p. 367-386.

• Halbfass, Wilhem, India and Europe, Albany, NY, State University of New York Press, 1988.

• Kellens, Jean, « Avesta », In Encyclopaedia Iranica. http://www.iranicaonline.org/articles/avesta-holy-book. Consulté le 27 juin 2012.

• —— « L’Avesta, Zoroastre et les sources des religions indo-iraniennes », mars 2004, CLIO 2012, <http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/lavesta_zoroastre_et_les_sources_des_rel...

• —— La quatrième naissance de Zarathustra, Paris, Seuil, 2006.

• —— « Zoroastre et l’Avesta Ancien. Quatre leçons au Collège de France », Travaux de l’Institut d’Études iraniennes de l’Université de la Sorbonne Nouvelle, 14, Paris, Peeters, 1991.

• Kieffer, Jean-Luc, Anquetil-Duperron. L’Inde en France au XVIIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 1983.

• Lahire, Bernard, La Condition littéraire : la double vie des écrivains, Paris, La Découverte, 2006.

• Macdonell, A. A., « Fraser, James (1712/13–1754) » Rev. P. J. Marshall. Oxford Dictionary of National Biography, Ed. H. C. G. Matthew and Brian Harrison, Oxford, OUP, 2004. Online ed. Ed. Lawrence Goldman, 12 Aug. 2011 <http://www.oxforddnb.com/view/article/10107>.

• Modi, Jivanji Jamshedji, A Few Notes on Anquetil Duperron’s own Copy of his « Zend Avesta, l’ouvrage de Zoroastre », Recently Discovered in Calcutta, Bombay, K.R. Cama Oriental Institute, 1922.

• —— Anquetil Duperron and Dastur Darab, Bombay, Printed at The Times of India, 1916.

• Rocher, Ludo, Ezourvedam: A French Veda of the Eighteenth Century. University of Pennsylvania Studies on South Asia, vol. 1, Amsterdam/Philadelphia, J. Benjamins, 1984.

• Rose, Jenny. The Image of Zoroaster. The Persian Mage Through European Eyes, New York, Bibliotheca Persica Press, 2000.

Schwab, Raymond, La Renaissance orientale, Paris, Payot, 1950.

• —— Vie d’Anquetil-Duperron. Suivie des usages civils et religieux des Parses par Anquetil-Duperron. Avec deux essais du Dr Sir Jivanji Jamshedji Modi, Paris, Librarie Ernest Leroux, 1934.

• Tavakoli-Targhi, Mohamad, « 2. Orientalism’s Genesis Amnesia », dans Refashionin Iran. Orientalism, Occidentalism and Historiography, New York, Palgrave, 2001, p. 18-34.

• Valensi, Lucette, « Anquetil-Duperron, Abraham-Hyacinthe, Paris, 1731- Paris, 1805) », Dictionnaire des orientalistes de langue française, éd. François Pouillon, Paris, Karthala, 2008.

Liens

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