L'École des femmes
Comédie
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DES
FEMMES
Par J. B. P. Molière
Chez Guillaume de Luyne,
Libraire-Juré, au Palais, dans la Salle
des Merciers, à la Justice.
M. DC. LXIII.
Avec Privilège du Roi.
À MADAME
Madame,
Je suis le plus embarrassé homme du monde, lorsqu'il me faut dédier un Livre, et je me trouve si peu fait au style d'Épitre Dédicatoire, que je ne sais par où sortir de celle-ci. Un autre Auteur qui serait en ma place, trouverait d'abord cent belle choses à dire de Votre Altesse Royale, sur le titre de L'École des Femmes, et l'offre qu'il vous en ferait. Mais, pour moi, Madame, je vous avoue mon faible. Je ne sais point cet art de trouver des rapports entre des choses si peu proportionnées ; et quelques belles lumières, que mes Confrères les Auteurs me donnent tous les jours sur de pareils sujets, je ne vois point ce que Votre Altesse Royale pourrait avoir à démêler avec la Comédie que je lui présente. On n'est pas en peine, sans doute, comme il faut faire pour vous louer. La matière, Madame, ne saute que trop aux yeux, et de quelque côté qu'on vous regarde, on rencontre Gloire sur Gloire, et qualités sur qualités. Vous en avez, Madame, du côté du rang, et de la naissance, qui vous font respecter de toute la terre. Vous en avez du côté des Grâces, et de l'Esprit et du Corps, qui vous font admirer de toutes les personnes, qui vous voient. Vous en avez du côté de l'âme, qui, si l'on ose parler ainsi, vous font aimer de tous ceux qui ont l'honneur d'approcher de vous : Je veux dire cette douceur pleine de Charmes, dont vous daignez tempérer la fierté des grands titres que vous portez ; cette bonté tout obligeante ; cette affabilité généreuse, que vous faîtes paraître pour tout le monde : Et ce sont particulièrement ces dernières pour qui je suis, et dont je sens fort bien que je ne me pourrai taire quelque jour. Mais encore une fois, Madame, je ne sais point le biais de faire entrer ici des vérités si éclatantes, et ce sont choses, à mon avis, et d'une trop vaste étendue, et d'un mérite trop relevé, pour les vouloir renfermer dans une Épître, et les mêler avec des bagatelles. Tout bien considéré, Madame, Je ne vois rien à faire ici pour moi, que de vous Dédier simplement ma Comédie, et de vous assurer avec tout le respect, qu'il m'est possible, que je suis Votre Altesse Royale,
Madame,
Le très humble, très obéissant, et très obligé serviteur, J. B. MOLIÈRE.
PRÉFACE
BIEN des gens ont frondé d'abord cette Comédie : mais les rieurs ont été pour elle, et tout le mal qu'on en a pu dire, n'a pu faire qu'elle n'ait eu un succès, dont je me contente. Je sais qu'on attend de moi, dans cette impression quelque Préface, qui réponde aux censeurs, et rende raison de mon Ouvrage ; et sans doute que je suis assez redevable à toutes les personnes, qui lui ont donné leur approbation, pour me croire obligé de défendre leur jugement, contre celui des autres : mais il se trouve qu'une grande partie des choses, que j'aurais à dire sur ce sujet, est déjà dans une Dissertation que j'ai faite en Dialogue, et dont je ne sais encore ce que je ferai. L'idée de ce Dialogue, ou si l'on veut, de cette petite Comédie, me vint après les deux ou trois premières représentations de ma Pièce ; Je la dis cette idée dans une maison où je me trouvai un soir, et d'abord une personne de qualité, dont l'esprit est assez connu dans le monde, et qui me fait l'honneur de m'aimer, trouva le projet assez à son gré, non seulement pour me solliciter d'y mettre la main, mais encore pour l'y mettre lui-même, et je fus étonné que deux jours après il me montra toute l'affaire exécutée, d'une manière, à la vérité, beaucoup plus Galante, et plus Spirituelle, que je ne puis faire, mais où je trouvais des choses trop avantageuses pour moi, et j'eus peur, que si je produisais cet Ouvrage sur notre Théâtre, on ne m'accusât d'abord d'avoir mendié les louanges, qu'on m'y donnait. Cependant cela m'empêcha, par quelque considération, d'achever ce que j'avais commencé ; mais tant de gens me pressent tous les jours de le faire, que je ne sais ce qui en sera, et cette incertitude est cause, que je ne mets point dans cette Préface, ce qu'on verra dans la Critique, en cas que je me résolve à la faire paraître. S'il faut que cela soit, je le dis encore, ce sera seulement pour venger le public du chagrin délicat de certaines gens ; car pour moi je m'en tiens assez vengé par la Réussite de ma comédie, et je souhaite que toutes celles, que je pourrai faire, soient traitées par eux, comme celle-ci, pourvu que le reste suive de même.
Les personnages
- Arnolphe, Autrement Monsieur de la Souche.
- Agnès, Jeune Fille innocente élevée par Arnolphe.
- Horace, Amant d'Agnès.
- Alain, Paysan, valet d'Arnolphe.
- Georgette, Paysanne, servante d'Arnolphe.
- Chrysalde, Ami d'Arnolphe.
- Enrique, Beau-frère de Chrysalde.
- Oronte, Père d'Horace, et grand ami d'Arnolphe.
- [Le notaire]
L'École des femmes
Comédie
Acte Premier
Scène Première
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde s’en allant
Arnolphe
Scène II
Alain
Arnolphe
Alain
Arnolphe
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Arnolphe
Georgette
Arnolphe
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Arnolphe
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Arnolphe
Alain
Georgette
Alain
Arnolphe recevant un coup d’Alain
Alain
Arnolphe
Alain
Arnolphe
Alain
Arnolphe
Alain
Arnolphe à Alain
Georgette
Arnolphe
Georgette
Arnolphe
Georgette
Scène III
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Scène IV
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe riant
Horace lui montrant le logis d’Agnès.
Arnolphe à part
Horace
Arnolphe à part
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace revenant
Arnolphe
Horace revenant
Arnolphe croyant qu’il revient encore
Fin du premier Acte.
Acte II
Scène Première
Arnolphe
Scène II
Alain
Arnolphe
Georgette
Arnolphe
Georgette
Alain à part
Arnolphe
Alain et georgette
Georgette
Alain
Arnolphe
Scène III
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Georgette
Alain
Scène IV
Arnolphe
Scène V
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe ayant un peu rêvé
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe à part
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe à part
Agnès
Arnolphe à part
Agnès
Arnolphe bas
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe à part
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe à part
Agnès
Arnolphe reprenant haleine
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès riant
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Fin du Second Acte.
Acte III
Scène Première
Arnolphe
Georgette
Alain
Arnolphe
Scène II
Arnolphe assis
Agnès lit
LES MAXIMES
DU MARIAGE,
OU
LES DEVOIRS DE
LA FEMME MARIÉE
Avec son Exercice journalier
Ire MAXIME
Arnolphe
Agnès poursuit.
IIe MAXIME
IIIe MAXIME
IVe MAXIME
Ve MAXIME
VIe MAXIME
VIIe MAXIME
VIIIe MAXIME
IXe MAXIME
Xe MAXIME
XIe MAXIME…
Arnolphe
Scène III
Arnolphe
Scène IV
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe avec un ris forcé
Horace
Arnolphe bas
Horace lit
Je veux vous écrire, et je suis bien en peine par où je m’y prendrai. J’ai des pensées que je désirerais que vous sussiez ; mais je ne sais comment faire pour vous les dire, et je me défie de mes paroles. Comme je commence à connaître qu’on m’a toujours tenue dans l’ignorance, j’ai peur de mettre quelque chose, qui ne soit pas bien, et d’en dire plus que je ne devrais. En vérité je ne sais ce que vous m’avez fait ; mais je sens que je suis fâchée à mourir de ce qu’on me fait faire contre vous, que j’aurai toutes les peines du monde à me passer de vous, et que je serais bien aise d’être à vous. Peut-être qu’il y a du mal à dire cela ; mais enfin je ne puis m’empêcher de le dire, et je voudrais que cela se pût faire, sans qu’il y en eût. On me dit fort, que tous les jeunes hommes sont des trompeurs ; qu’ils ne les faut point écouter, et que tout ce que vous me dites, n’est que pour m’abuser ; mais je vous assure, que je n’ai pu encore me figurer cela de vous ; et je suis si touchée de vos paroles, que je ne saurais croire qu’elles soient menteuses. Dites-moi franchement ce qui en est : car enfin, comme je suis sans malice, vous auriez le plus grand tort du monde, si vous me trompiez. Et je pense que j’en mourrais de déplaisir.
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Scène V
Arnolphe
Fin du troisième Acte.
Acte IV
Scène Première
Arnolphe
Scène II
Le notaire
Arnolphe sans le voir
Le notaire
Arnolphe sans le voir
Le notaire
Arnolphe sans le voir
Le notaire
Arnolphe sans le voir
Le notaire
Arnolphe sans le voir
Le notaire
Arnolphe sans le voir
Le notaire
Arnolphe sans le voir
Le notaire
Arnolphe sans le voir.
Le notaire Arnolphe l’apercevant.
Arnolphe l’ayant aperçu
Le notaire
Arnolphe
Le notaire
Arnolphe
Le notaire
Arnolphe
Le notaire
Scène III
Le notaire
Alain
Le notaire
Georgette
Scène IV
Alain
Arnolphe
Alain
Arnolphe
Georgette
Arnolphe
Alain
Georgette
Arnolphe
Alain
Arnolphe à Georgette
Georgette
Arnolphe à Alain
Alain
Arnolphe à Georgette
Georgette
Arnolphe
Georgette le poussant
Arnolphe
Alain le poussant
Arnolphe
Georgette le poussant
Arnolphe
Georgette
Alain
Arnolphe
Georgette
Alain
Arnolphe
Alain
Arnolphe
Scène V
Arnolphe
Scène VI
Horace
Scène VII
Arnolphe
Scène VIII
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Arnolphe
Scène IX
Arnolphe
Alain
Georgette
Arnolphe
Fin du quatrième Acte.
Acte V
Scène Première
Arnolphe
Alain
Arnolphe
Scène II
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe bas
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe seul
Scène III
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Agnès
Horace
Scène IV
Arnolphe le nez dans son manteau
Agnès le reconnaissant
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Agnès
Arnolphe
Scène V
Alain
Arnolphe
Scène VI
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Arnolphe
Horace
Scène VII
Enrique à chrysalde
Chrysalde
Arnolphe à horace
Horace
Arnolphe
Oronte à arnolphe
Arnolphe
Oronte
Arnolphe
Oronte
Arnolphe
Oronte
Arnolphe
Horace
Chrysalde
Arnolphe
Oronte
Chrysalde à arnolphe
Arnolphe
Oronte
Chrysalde
Arnolphe
Horace
Arnolphe se tournant vers horace
Horace
Scène VIII
Georgette
Arnolphe
Horace
Arnolphe à oronte
Oronte
Scène IX
Arnolphe
Agnès
Horace
Arnolphe
Agnès
Oronte
Arnolphe
Oronte
Arnolphe
Oronte
Chrysalde
Arnolphe
Chrysalde
Oronte
Chrysalde
Oronte
Chrysalde
Oronte
Chrysalde
Oronte
Chrysalde
Oronte
Chrysalde
Arnolphe s’en allant tout transporté et ne pouvant parler
Oronte
Horace
Enrique
Chrysalde
Fin.