(1901) Lunaire « Lunaire »
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(1901) Lunaire « Lunaire »

Lunaire

Lune mellifluente aux lèvres des déments,
Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands.
Les astres assez bien figurent les abeilles
De ce miel lumineux qui dégoutte des treilles.
Car, voici que tout doux et leur tombant du ciel
Chaque rayon de lune est un rayon de miel.
Or, caché je conçois la très douce aventure.
J’ai peur du dard de feu de cette abeille, Arcture,
Qui posa dans mes mains des rayons décevants
Et prit son miel lunaire à la rose des vents.
O rose à peine rose en des livres savants.