(1901) Épousailles « Épousailles »
/ 345
(1901) Épousailles « Épousailles »

Épousailles

A une qui est au bord de l’Océan.
L’amour a épousé l’absence, un soir d’été ;
Si bien que mon amour pour votre adolescence
Accompagne à pas lents sa femme, votre absence,
Qui, très douce, le mène et, tranquille, se tait.
Et l’amour qui s’en vint aux bords océaniques,
Où le ciel serait grec si toutes étaient nues,
Y pleure d’être dieu encore et inconnu,
Ce dieu jaloux comme le sont les dieux uniques.