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1 (1917) Le Pont « Le Pont »
se parlent par-dessus l’eau Et sur le pont de leurs paroles La foule passe et repasse en dansant un dieu              tu
  Tous les enfants savent pourquoi                                   Passe mais passe donc                                  
enfants savent pourquoi                                  Passe mais passe donc                                  Ne te retou
s          Hi ! oh ! là-bas là-bas          Les jeunes filles qui passent sur le pont léger                                
   Dans ce fleuve à tous étranger Qui vient de loin qui va si loin Et passe sous le pont léger de vos paroles            O Ba
2 (1912) Cors de chasse « Cors de chasse »
buvant L’opium poison doux et chaste A sa pauvre Anne allait rêvant. Passons , passons, puisque tout passe, Je me retournerai s
’opium poison doux et chaste A sa pauvre Anne allait rêvant. Passons, passons , puisque tout passe, Je me retournerai souvent.
chaste A sa pauvre Anne allait rêvant. Passons, passons, puisque tout passe , Je me retournerai souvent. Les souvenirs sont
3 (1912) Le pont Mirabeau « Le Pont Mirabeau »
ns les mains, restons face à face Tandis que sous le pont de nos bras passe Des éternels regards l’onde si lasse.          
uit, sonne l’heure,                Les jours s’en vont, je demeure. Passent les jours et passent les semaines, Ni temps passé
              Les jours s’en vont, je demeure. Passent les jours et passent les semaines, Ni temps passé, ni les amours revie
nt, je demeure. Passent les jours et passent les semaines, Ni temps passé , ni les amours reviennent ; Sous le pont Mirabeau
4 (1917) A l’Italie (incipit : « Italie des temps passés de tous les temps ») « A l’Italie (incipit : « Italie des temps passés de tous les temps ») »
A l’Italie (incipit : « Italie des temps passés de tous les temps ») Italie des temps passés d
 : « Italie des temps passés de tous les temps ») Italie des temps passés de tous les temps                      Je t’aime
5 (1913) Rolandseck « Rolandseck »
sur la rive verte La nonne de Roland dans l’île Nonnenwerth Semblait passer ancienne parmi les fillettes Les sept montagnes
endais le bac rectangulaire Des gens descendant venaient aussi pour passer le fleuve Trois dames au parler hanovrien Effeuil
6 (1908) La Tortue « La Tortue »
magique, ô délire ! Mes doigts sûrs font sonner la lyre. Les animaux passent aux sons De ma tortue, de mes chansons.
7 (1917) [Calligramme (horloge)] « [Calligramme (horloge)] »
rloge)] [horloge] il y en a tant qui fument des cigarettes pour passer le temps/ pardonne à celui qui connaît la source
8 (1914) Hôtel « Hôtel »
Hôtel Ma chambre a la forme d’une cage Le soleil passe son bras par la fenêtre Mais moi qui veux fumer p
9 (1911) Marie « Marie »
     Flocons de laine et ceux d’argent                    Des soldats passent et que n’ai-je                    Un cœur à moi c
                 Que jonchent aussi nos aveux                    Je passais au bord de la Seine                    Un livre a
10 (1915) Mutation « Mutation »
utation Une femme qui pleurait Eh     Oh     Ha Des soldats qui passaient Eh     Oh     Ha Un éclusier qui pêchait Les tran
11 (1915) Mutation « Mutation »
n Une femme qui pleurait Eh        Oh        Ha Des soldats qui passaient Eh        Oh        Ha Un éclusier qui pêchait Le
12 (1914) La Chaste Lise « La Chaste Lise »
La Chaste Lise La journée a été longue Elle est passée enfin Demain sera ce que fut aujourd’hui Et là-ba
13 (1912) Marie « Marie »
        Flocons de laine et cieux d’argent,               Des soldats passent et que n’ai-je               Un cœur à moi, ce cœ
tomne               Que jonchent aussi nos aveux ?               Je passais au bord de la Seine,               Un livre ancie
14 (1914) Tour de Pise « Tour de Pise »
inconnus ont évoqué leur peine Ou qu’ils s’en vont à l’heure où doit passer le guet Avec ses vingt lueurs et son cri fatigué
ô belles délicates Ne sera-ce pas l’heure enfin d’avoir sommeil Quand passera le guet avec son cri pareil Aux plaintes de l’amo
15 (1911) Cortège « Cortège »
ue j’aime Parmi lesquels je n’étais pas. Les géants couverts d’algues passaient dans leurs villes Sous-marines où les tours seule
n chemin Je l’appris de leur bouche et je le parle encore. Le cortège passait et j’y cherchais mon corps, Tous ceux qui survena
moi-même Qu’ont formé tous les corps et les choses humaines. Temps passés , trépassés, les dieux qui me formâtes Je ne vis q
assés, les dieux qui me formâtes Je ne vis que passant ainsi que vous passâtes Et détournant mes yeux de ce vide avenir En moi-m
Et détournant mes yeux de ce vide avenir En moi-même je vois tout le Passé grandir. Rien n’est mort que ce qui n’existe pa
ssé grandir. Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore Près du passé luisant demain est incolore, Il est informe aussi
16 (1912) Clotilde « Clotilde »
sparaîtra. Les déités des eaux vives Laissent couler leurs cheveux… Passe  ! Il faut que tu poursuives Cette belle ombre que
17 (1915) Vers le Sud « Vers le Sud »
Où le crapaud module un tendre cri d’azur La biche du silence éperdu passait vite Un rossignol meurtri par l’amour chantait su
18 (1915) Vers le Sud « Vers le Sud »
Où le crapaud module un tendre cri d’azur La biche du silence éperdu passait vite Un rossignol meurtri par l’amour chantait su
19 (1915) 14 juin 1915 « 14 Juin 1915 »
A maman On ne peut dire    Rien           Rien     de ce qui se passe    Mais on change de secteur    Ah  ! voyageur ég
20 (1915) 14 juin 1915 « 14 Juin 1915 »
n On ne peut dire       Rien                  Rien      de ce qui se passe    Mais on change de secteur    Ah  ! voyageur ég
21 (1918) Vers le Sud « Vers le Sud »
ù le crapaud module un tendre cri d’azur La biche du silence éperdu passe vite Un rossignol meurtri par l’amour chante su
22 (1916) Exercice « Exercice »
aux pieds. Ils regardaient la vaste plaine, En parlant entre eux du passé Et ne se retournant qu’à peine, Quand un obus ava
23 (1912) Fanny « Fanny »
Une femme se promène souvent Dans le jardin toute seule, Et quand je passe sur la route, bordée de tilleuls, Nous nous regar
24 (1917) L'Horloge de demain « L’Horloge de demain »
L’Horloge de demain [browning] il te revient des parfums passés mais tu vois des êtres qui vont exister qui se pr
25 (1902) Les Cloches « [1] »
langère et son mari Et puis Gertrude, ma cousine Souriront quand je passerai . Je ne saurai plus où me mettre. Tu seras loin. J
26 (1909) Aubade chantée à Lætare un an passé « Aubade chantée à Lætare un an passé »
Aubade chantée à Lætare un an passé C’est le printemps, viens-t’en, Pâquette, Te p
27 (1917) à Yeta Daesslé « à Yeta Daesslé »
res spectateurs qui ne le savaient pas Qu’il leur faut des enfants ou passer au trépas Vous fûtes par deux fois la presse qu
28 (1914) La Cravate et la montre « La Cravate et la montre »
comme l’on s’amuse bien [bord droit de la montre] la beauté de la vie passe la douleur de mourir [heures] Mon cœur les yeux l
29 (1909) Crépuscule « II. Crépuscule »
ne en mesure les cymbales. L’aveugle berce un bel enfant ; La biche passe avec ses faons ; Le nain regarde d’un air triste
30 (1911) Crépuscule (incipit : « Frôlée par les ombres des morts ») « Crépuscule (incipit : « Frôlée par les ombres des morts ») »
Sonne en mesure les cymbales L’aveugle berce un bel enfant La biche passe avec ses faons Le nain regarde, d’un air triste,
31 (1913) Montparnasse (incipit : « O porte de l’hôtel avec deux plantes vertes ») « Montparnasse (incipit : « O porte de l’hôtel avec deux plantes vertes ») »
ne faut pas que l’on marche                    Et vous rêvez D’aller passer votre Dimanche à Garches Il fait un peu lourd e
32 (1907) [Poème sans titre (incipit : « Trente ans debout à la frontière »)] « Poème sans titre (incipit : « Trente ans debout à la frontière ») »
sportait quatre mille cigares. Je lui dressai procès-verbal. Ce temps passa . Des noms : Gauguin, Cézanne Me hantaient. Pour l
33 (1909) La Vierge à la fleur de haricot à Cologne « La Vierge à la fleur de haricot à Cologne »
veillant dans les volets du tryptique Pensent béatement aux martyres passés Et s’extasient d’ouïr le plain-chant des cantique
34 (1913) Le Brasier - II « Le Brasier »
n’étaient pas chanteurs. Voici ma vie renouvelée, De grands vaisseaux passent et repassent. Je trempe une fois encore mes mains
35 (1917) Le Vigneron champenois « Le Vigneron champenois »
eps de vigne comme l’hermine sur un écu Bonjour soldats Je les ai vus passer et repasser en courant Bonjour soldats bouteilles
36 (1910) Le Système Métrique « Le Système métrique »
Le Système métrique                Invités à passer la soirée                                    Dans
37 (1913) Le Brasier - I « Le Brasier »
le feu Que je transporte et que j’adore De vives mains et même feu Ce passé , ces têtes de morts. Flamme, je fais ce que tu ve
38 (1904) La Synagogue « La Synagogue »
e que pendant le sabbat on ne doit pas fumer Tandis que les chrétiens passent avec des cigares allumés, Et parce qu’Ottomar et
39 (1905) Le Mendiant « Le Mendiant »
’oripeau. Va. L’histrion tire la langue aux attentives. J’attends que passe Thanatos et son troupeau. [Guillaume Apollinaire
40 (1914) Le Musicien de Saint-Merry « Le Musicien de Saint-Merry »
J’ai enfin le droit de saluer des êtres que je ne connais pas Ils passent devant moi et s’accumulent au loin Tandis que tou
-Martin Jouant l’air que je chante et que j’ai inventé Les femmes qui passaient s’arrêtaient près de lui Il en venait de toutes p
mone et toi Mavise Et toi Colette et toi la belle Geneviève Elles ont passé tremblantes et vaines Et leurs pas légers et pres
41 (1909) Élégie « Élégie »
la mort. Au loin, près d’un feu, chantaient des bohémiennes. Un train passait , les yeux ouverts sur l’autre bord… Nous regardio
42 (1915) Les Saisons « Les Saisons »
waguemestre On est bien plus serré que dans les autobus Et des astres passaient que singeaient les obus Quand dans la nuit survin
43 (1915) Les Saisons « Les Saisons »
vaguemestre On est bien plus serré que dans les autobus Et des astres passaient que singeaient les obus Quand dans la nuit survin
44 (1917) Les Saisons « Les Saisons »
u vaguemestre On était plus serrés que dans les autobus Et des astres passaient que singeaient les obus Quand dans la nuit survin
45 (1907) Le Pyrée « Le Pyrée »
le feu Que je transporte et que j’adore De vives mains et même feu Ce passé , ces têtes de morts. Flamme, je fais ce que tu ve
n’étaient pas chanteurs Voici ma vie renouvelée De grands vaisseaux passent et repassent Je trempe une fois encore mes mains
46 (1918) Souvenir des Flandres « Souvenir des Flandres »
Souvenir des Flandres J’ai goûté sur la dune où Dante a dû passer Les couchants langoureux des pensives Zélandes ;
47 (1912) Le Brasier « Le Brasier »
le feu Que je transporte et que j’adore De vives mains et même feu Ce passé , ces têtes de morts. Flamme, je fais ce que tu ve
taient pas chanteurs ! Voici ma vie renouvelée, De grands vaisseaux passent et repassent, Je trempe une fois encore mes mains
48 (1917) Le palais du tonnerre « Le palais du tonnerre »
craie semée de branches Comme un fantôme creux qui met du vide où il passe blanchâtre Et là-haut le toit est bleu et couvre
rs joyaux dorés à tête émaillée Funambules qui attendent leur tour de passer sur les trajectoires Et font un ornement mince et
49 (1914) Prophéties « Prophéties »
la mieux inspirée          La plus précise Tout ce qu’elle m’a dit du passé était vrai et tout ce qu’elle M’a annoncé s’est v
50 (1913) Lundi rue Christine « Lundi rue Christine »
Christine La mère de la concierge et la concierge laisseront tout passer Si tu es un homme tu m’accompagneras ce soir Il s
51 (1915) 2e canonnier conducteur « 2e canonnier conducteur »
sa bouche ô Paris tire et tirera toujours aux Allemands Un officier passe au galop Comme un ange bleu dans la plue grise Un
52 (1903) Avenir « Avenir »
le mythe des veuves, Ni l’honneur d’obéir, ni le son du canon, Ni le passé , car les clartés de l’aube neuve Ne feront plus v
53 (1909) L'Obituaire « L’Obituaire »
leur ombre et l’observaient Comme si véritablement C’eût été leur vie passée . Alors, je les dénombrai. Ils étaient quarante-
stes Des plus anciens monuments Poétiques De l’humanité. L’étudiant passa une bague A l’annulaire de la jeune morte : — Voi
re derrière les vitrines. Ils ne se doutaient pas De ce qui s’était passé , Mais les vivants en gardaient le souvenir. C’éta
54 (1912) La Maison des morts « La Maison des Morts »
leur ombre et l’observaient Comme si véritablement C’eût été leur vie passée . Alors, je les dénombrai. Ils étaient quarante-
stes Des plus anciens monuments Poétiques De l’humanité. L’étudiant passa une bague A l’annulaire de la jeune morte : Voici
re derrière les vitrines. Ils ne se doutaient pas De ce qui s’était passé , Mais les vivants en gardaient le souvenir. C’éta
55 (1912) Zône « Zône »
o-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une clo
somnie et dans l’angoisse Et c’est toujours près de toi la métive qui passe Maintenant tu es au bord de la Méditerranée Sou
loue des chambres en latin Cubicula locanda Je m’en souviens j’y ai passé trois jours et autant à Gouda Tu es à Paris che
56 (1913) Zône « Zône »
nodactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une clo
somnie et dans l’angoisse Et c’est toujours près de toi la métive qui passe Maintenant tu es au bord de la Méditerranée Sous
y loue des chambres en latin Cubicula locanda Je m’en souviens j’y ai passé trois jours et autant à Gouda Tu es à Paris che
57 (1905) L’Émigrant de Landor Road « L’Émigrant de Landor Road »
             Les mannequins victimes,                              Et passaient enchaînées. Intercalées dans l’an, c’étaient les
58 (1909) [« Un soir de demi-brume, à Londres »] « [« Un soir de demi-brume, à Londres »] »
es fameux Pour elle eussent vendu leur ombre. J’ai hiverné dans mon passé . Revienne le soleil de Pâques Pour chauffer un cœ
59 (1912) Le Voyageur « Le Voyageur »
Alors sans bruit, sans qu’on pût voir rien de vivant, Contre le mont passèrent des ombres vivaces, De profil ou soudain tournant
60 (1912) L’Émigrant de Landor Road « L’Émigrant de Landor Road »
             Les mannequins victimes,                              Et passaient enchaînées. Intercalées dans l’an, c’étaient le
61 (1911) Le Larron « Le Larron »
ient aux éclairs Un homme bègue ayant au front deux jets de flammes Passa menant un peuple infime pour l’orgueil De manger
mipares Aux crapauds que l’azur et les sources mûrirent Un triomphe passait gémir sous l’arc-en-ciel Avec de blêmes laurés de
62 (1903) Le Larron « Le Larron »
ent aux éclairs. Un homme bègue ayant au front deux jets de flammes Passa , menant un peuple infime pour l’orgueil De manger
pares Où des fruits doux et vénéneux pour eux mûrirent. Un triomphe passait gémir sous l’arc-en-ciel Avec de blêmes laurés de
63 (1908) Fiançailles « Fiançailles »
et la dulie, Et sombre, sombre fleuve, je me rappelle Les ombres qui passaient n’étaient jamais jolies. * *  * [« Je n’ai pl
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