(1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »
/ 1897
(1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »

Le cardinal Ximénès

Dr Hefele. Le Cardinal Ximénès ou l’Église d’Espagne. Traduction des abbés Clisson et Crampon.

I

Un historien très opposé à l’Église et au Sacerdoce a dit, dans un de ses ouvrages : « Quand on lit l’histoire de l’Europe, ce qu’on y rencontre le plus, ce sont des Cardinaux à la tête de presque tous les gouvernements des États. Ainsi, en Espagne, c’est un Ximénès, sous Isabelle, qui, après la mort de sa reine, est régent du royaume. En France, c’est Louis XII, gouverné par le cardinal d’Amboise. C’est encore François Ier, ayant pour ministre le cardinal Duprat. En Angleterre, c’est Wolsey, fils d’un boucher. En Europe, c’est Charles-Quint, continuant son respect soumis à son précepteur, le cardinal Adrien, qui depuis fut pape. C’est la Flandre, la difficile Flandre, si dure à gouverner, conduite par le cardinal Granvelle. C’est le cardinal Martinusius, maître en Hongrie sous Ferdinand, frère de Charles-Quint. C’est enfin, plus tard, Richelieu, Mazarin, Dubois, Fleury, tout un débordement de la pourpre romaine sur les marches de tous les trônes ! » Et l’historien en question ajoute, textuellement : « Si des ecclésiastiques ont régi tant d’États militaires, c’est qu’ils étaient plus expérimentés, plus véritablement propres aux affaires, que des généraux et des courtisans. » Raison qui rappelle le mot des médecins de Molière : L’opium fait dormir parce qu’il a une vertu dormitive , et qui fait sourire venant d’un homme d’autant d’esprit que Voltaire ; car c’est Voltaire qui est cet historien ! Il fallait dire pourquoi des prêtres sont plus aptes au gouvernement des États que les autres hommes, et voilà ce que Voltaire n’a point dit…

Le phénomène qui étonnait Voltaire, qui s’étonnait de peu, n’est point inexplicable. Les prêtres ont, par les habitudes et les servitudes de leur état, une personnalité plus élevée que les autres hommes. Ils ont des mœurs plus sévères, plus détachées de ce globe, qu’ils foulent aux pieds les yeux au ciel, lorsqu’ils sont de vrais prêtres Même à part la vertu des sacrements, qui sont des efficacités et des puissances d’un ordre surnaturel, et dont nous n’avons pas à nous occuper ici, les prêtres ont plus d’obligations que nous et plus de tenue ; car la valeur humaine se mesure à l’étendue des devoirs. Le devoir est le seul poids qui donne à l’homme la force de le porter. Les prêtres, auxquels on peut appliquer le mot superbe de saint Bernard : « Ils n’ont soif que du sang des âmes », sont plus près du caractère qu’il faut pour gouverner ces masses d’âmes qui font les peuples que ceux-là qui ont toutes les autres soifs de la vie. Sans doute, parmi ces cardinaux, cités par Voltaire, il en fut plusieurs qui oublièrent trop la robe qu’ils avaient l’honneur de porter. Mais il serait facile de montrer, l’histoire à la main, et ce serait là une étude curieuse et utile, que leurs plus grandes fautes vinrent justement de l’oubli de leur caractère et de leur devoir. La grande politique et la morale se tiennent et s’entrelacent. Ce sont les deux parties de cet organisme mystérieux qu’on appelle la force d’un grand homme. On peut être grand et être coupable ; mais les plus grands dans l’humanité sont les moins coupables, et, parmi ceux-là, Ximénès fut un des plus irréprochables et des plus purs !

Cependant, jusqu’ici, c’est beaucoup plus un nom retentissant qu’une vie creusée, que le cardinal Ximénès. Vingt fois des hommes qui valaient beaucoup moins que lui ont occupé l’attention des historiens modernes, et pour ce moine il semblait qu’on avait tout dit quand on avait écrit son nom. Sa gloire était toute nationale et péninsulaire… Elle paraissait détachée de l’histoire générale de l’Europe comme son pays, entouré par la mer de trois côtés à la fois. C’est une observation qui n’a pas été faite, que les gloires espagnoles manquent de la grande popularité historique, et lorsque l’exception a eu lieu, comme pour Charles-Quint, Philippe II et Fernand Cortez, c’est qu’ils s’épanchèrent par la puissance et par les armes et qu’ils furent plus Européens qu’Espagnols. Ximénès, qui fut Espagnol, et qui, de plus, fut moine, gisait dans un in pace de sa gloire, chaque jour plus muette. Statue de cloître pour le monde moderne, qui semble n’avoir guère le temps de la regarder. Une main qui n’est pas espagnole, mais allemande a entrepris de resculpter cette vieille statue, aux traits diminués par le temps et couverts de la poussière des siècles, et de demander à la génération présente un peu d’admiration pour cette grandeur.

Ayons cette justice envers l’Allemagne, c’est qu’elle aime l’histoire. Depuis le premier quart du xixe  siècle, toute protestante qu’elle est, on l’a vue rendre hommage au catholicisme, et, cela, dans la personne d’hommes discutés ou suspectés par l’opinion au sein des nations catholiques. Quand Hildebrand faisait tout trembler, quand on avait peur de son génie, Voigt publiait un livre courageux qui donnait du cœur aux poltrons. Léopold Ranke, un Français de Berlin pour le vif sentiment de la réalité historique, nous donnait dans une histoire, au fond protestante, une étude magnifique sur Ignace de Loyola, le fondateur de l’ordre le plus impopulaire, et qui contraignait les plus insolents à baisser les yeux devant la beauté morale de ce chevalier qui fut un saint. Nous ne parlerons pas de l’Innocent III de Hurter, car Hurter est devenu catholique par la vertu de l’histoire, mais, puisque le docteur Hefele, de l’université de Tubingue, a publié un livre sur Ximénès, — le bienheureux père Ximénès, comme l’appellent les églises d’Espagne, — il faut qu’à une certaine hauteur d’histoire tous les historiens soient catholiques, en plus ou en moins.

II

Pour bien comprendre le ferme et placide génie du cardinal Ximénès, il faut, en effet, l’intelligence du catholicisme et du Moyen Âge ; car, malgré le millésime de son avènement aux affaires, Ximénès est, avant tout, un homme du Moyen Âge, et un saint. Il faut remonter à Suger, abbé de Saint-Denis, pour trouver une physionomie analogue à la sienne. C’est la même gravité monacale, la même indifférence de tout, excepté de l’autorité et de la justice, la même prudence supérieure, et, dans la manière de gouverner comme dans la manière de porter sa robe, la même rigidité dans l’ampleur, investi d’une plus longue faveur, Ximénès monta lentement tous les degrés de sa fortune, s’asseyant à chaque marche de son élévation dans cette attitude monumentale qui n’eut sa véritable perspective que quand il fut arrivé au faite. D’abord confesseur de la reine Isabelle, ensuite archevêque de Tolède, puis cardinal et grand inquisiteur de Castille et de Léon, enfin ministre et régent d’Espagne, sous les différentes pourpres du commandement qu’il revêtit avec tant de magnificence, l’humble sandale du Franciscain se retrouva toujours… Richelieu, auquel le docteur Hefele la comparé dans un parallèle très substantiel et très détaillé, est principalement gentilhomme et grand seigneur, — Mazarin est un habile et séduisant officier de fortune, — mais Ximénès est un moine qui entend le gouvernement des hommes parce qu’il le regarde du point de vue de Dieu. À la Rochelle, Richelieu montait un cheval fougueux ; il portait, tout malade qu’il fût, une cuirasse d’acier et une écharpe feuille-morte, mais en Afrique, commandant aussi à des soldats, Ximénès allait sur une mule et ne tenait que son crucifix à la main. Richelieu avait l’élégance et la grâce comme les avait César, comme les avait Alcibiade. « Entrez, monsieur, — lui disait un jour Louis XIII, morose et jaloux, au moment de passer par une porte des appartements royaux. — N’êtes-vous pas le maître ? » — Richelieu saisit aussitôt le bougeoir que portait un page, et, précédant le roi : « Sire, — répondit-il avec l’aplomb d’un homme invulnérable, — je ne puis marcher devant Votre Majesté qu’en remplissant les fonctions de ses moindres serviteurs. » Ximénès, le sévère Ximénès, n’avait rien de ce sang-froid et de cette souplesse dans la flatterie, de ce respect qui caressait en se courbant. Mais les qualités par lesquelles il calmait les ombrages de ses maîtres étaient mieux que des procédés, c’étaient des vertus.

Comme Richelieu, du reste, s’il n’était pas un grand seigneur de fait, d’esprit et d’attitude, il était cependant un homme de naissance. Il appartenait à la noblesse inférieure de Castille, mais la flamme épurée de la sainteté avait dévoré de bonne heure les grâces de l’homme du monde,

Et consumé le bois du sacrifice austère !

Comme Richelieu encore, cet aristocrate inconséquent, il tint peu de compte de sa caste et n’eut pas tant à lutter contre lui-même pour effectuer l’unité monarchique de son pays. Il prépara l’Espagne à Charles-Quint, comme, plus tard, Richelieu prépara la France à Louis XIV. Seulement, si, comme Richelieu toujours, il arriva au gouvernement par une femme, ce ne fut point par une créature faible et fausse, aisément engouée, Italienne vaporeuse que l’odeur des roses faisait évanouir. La pénitente de Ximénès était, au contraire, une femme de grand sens et de grande fermeté, la reine Isabelle, et le Louis XIII qu’il eut à conduire était le roi Ferdinand, qui n’avait pas de nostalgie et qui resta roi auprès de son ministre, couronne au front, contre ce front rasé de religieux, couronne contre couronne ! La supériorité de Ximénès sur Richelieu vient précisément de la valeur incontestable de Ferdinand et d’Isabelle. L’intelligence qui sent la force et qui en a l’inquiétude se bride mal ou se cabre sous le mors. Pour monter Bucéphale, il faut être Alexandre ! Ximénès est plus grand que Richelieu de toute la grandeur, ajoutée à la sienne, de ceux qui suivaient ses conseils.

Et d’autant qu’il n’avait rien de ce qui séduit, de ce qui charme, de ce qui entraîne, de ce qui fait la voie à l’homme d’État et à ses idées. Il avait, au contraire, ce qui plaît le moins, quoiqu’on l’estime : une incommode et inflexible droiture, laquelle avait failli barrer sa carrière, car, au commencement, dans une question de bénéfice, il avait fait une telle résistance, au nom du droit, à ses supérieurs ecclésiastiques, qu’il fut cruellement persécuté. Son physique, cette chose frivole et si sérieuse pour les ambitieux, parce qu’il influe dans les affaires, était peu sympathique. Il avait les lèvres épaisses, les yeux mouillés de larmes involontaires et perpétuelles, les dents canines posées en saillie ! ce qui le fit surnommer Éléphant. D’éloquence, il n’en avait pas l’ombre. Il parlait peu, mais il ne disait jamais que ce qu’il voulait, avisé comme l’animal dont on aimait à lui donner le nom. Tel il était, et tel il réussit. On était à moitié du xve  siècle. On bafouait les moines sur toute la ligne, et le rire allait s’étendre de Luther à Rabelais. On en avait assez de cette monacaille, de cette vermine, de ces moines, moinants de moinerie ! Mais Dieu, qui venait de fermer le Moyen Âge, fit cette réponse aux injures des hommes de leur montrer un dernier moine sous le capuchon de Ximénès !

III

Il le leur montra, mais Isabelle le vit avant personne. Isabelle la Catholique, que le docteur Hefele a comparée aussi à Élisabeth d’Angleterre en prouvant par des faits nombreux que la grande Espagnole l’emportait sur la grande Anglaise, Isabelle a laissé dans l’histoire trois témoins qui déposeront éternellement pour elle et seront comme les parrains de sa gloire : Christophe Colomb, le capitaine Gonzalve de Cordoue et Ximénès ! On était au commencement de ce règne qu’un prêtre, obscur encore, allait partager. Ferdinand, qu’Isabelle avait si chevaleresquement épousé, venait de prendre Grenade aux Maures. Il avait extrait — comme il l’avait dit — « le dernier pépin de cette « Grenade », le plus beau fruit des Huertas de l’Espagne, quand Isabelle, ayant mis son confesseur Fernando de Talavera sur le siège de sa conquête, vit Ximénès, et, devinant le grand homme futur caché sous le froc, le choisit pour remplacer l’homme de conseil qu’elle avait perdu. À dater de ce moment, Ximénès monta dans cette haute et constante fortune dont aucun échelon ne se brisa sous son pied. Prêtre d’abord, devenu religieux et presque anachorète, il avait cinquante-huit ans quand il sortit du cloître pour entrer dans les dignités ; mais il n’en sortit que pour la foule. Comme le Romain qui emportait Rome, il emportait son cloître avec lui. Les titres qui lui vinrent plus tard ne furent que des titres. Dès qu’il eut l’oreille d’Isabelle, il eut tout. Il eut l’influence, la direction, le gouvernement ! et s’ouvrit alors cette période de vingt-deux années de raffermissement et d’extension, de conquête et de force intérieure pour Espagne, qui resta, depuis Ferdinand jusqu’à la mort de Philippe II ; malgré les malheurs, le temps et les fautes, ce faisceau serré dans un chapelet de moine, qui valait le baudrier d’un héros !

Voilà l’homme dont Hefele nous a donné… non ! mais nous a préparé l’histoire. Il s’est épris de cette vieille tête qui n’a plus rien des temps présents. Quelles que soient ses opinions religieuses, il a pensé à la justice de Robertson. Dans toute l’histoire, dit Robertson, Ximénès est le seul premier ministre que ses contemporains aient honoré comme un saint et à qui le peuple, placé sous son administration, ait attribué le don des miracles ; et Hefele a eu la noble jalousie de cette justice. Que le docteur Hefele soit donc glorifié pour cette belle intention et émulation de vérité, et pour les efforts de recherches, d’érudition et de conscience que son livre atteste avec succès ! Malheureusement, nous devons le dire, le talent de la mise en œuvre n’est pas au niveau de l’impartialité de la pensée. Le cardinal Ximénès, dont la grandeur a le pittoresque qu’ont les grandeurs du Moyen Âge, n’est pas peint : il est raconté. L’historien qui a essayé de reproduire cette forte et sévère image peut avoir le sentiment de la vie historique, mais, à coup sûr, il n’en a pas la puissance. Il ne nous donne qu’un plâtre assez pâle de cette grande figure qu’on oublie et dont il a voulu nous faire mesurer le galbe immense. Ce n’est pas tout. Indépendamment de ce déchet, de cette absence de relief dans la personne, qu’il faut ressusciter, puisqu’elle est le sujet du livre même, on ne trouve dans l’histoire en question aucune trace de composition, aucune architecture régulière dans la distribution des détails que l’auteur a recueillis sur l’un des plus grands hommes de l’Espagne.

Ainsi, par exemple, les chapitres se suivent sans s’enchaîner. On dirait plutôt des dissertations séparées qu’une histoire qui a la chronologie de ses dates et la logique de ses événements. L’une de ces dissertations, entre autres, la plus curieuse et la plus instructive, est consacrée à relever les nombreuses erreurs du chanoine Llorente sur l’inquisition d’Espagne, et la suivante à raconter le rôle que Ximénès a joué dans cette formidable institution. Il y fut l’homme de toute sa vie, l’homme qu’il était au confessionnal, à la tête de son diocèse ou de l’État, dans son opposition respectueuse aux mesures politiques de la cour de Rome, enfin partout, même sur les champs de bataille, c’est-à-dire le champion du droit strict et de la justice armée. Mais, encore une fois, ces dissertations, d’un intérêt très vif, n’ont pas le ton net et pénétrant de l’histoire. Elles sont écrites beaucoup plus pour des instituts de savants que pour le commun des lecteurs. Elles sont, de détails épinglés, trop allemandes, et elles attendent la main d’un artiste qui taillera là-dedans quelque grande œuvre pleine d’unité, d’autorité et de mouvement. Le docteur Hefele est essentiellement un homme d’académie. Il imite plutôt qu’il ne crée, comme presque tous les Allemands, du reste, cette race de Trublets compilateurs ! Il fallait rabaissement de la littérature française dans les dernières années du xviiie  siècle et le prestige de madame de Staël, pour nous faire croire, autant qu’on y croyait en France, à la grande originalité des Allemands. En érudition, ils avaient beaucoup lu les mémoires de notre académie des Inscriptions, et, en littérature, ils renouvelaient souvent des formes oubliées. Pour son propre compte, le docteur Hefele en a renouvelé une, dans son histoire, qu’on avait eu tort de délaisser, et qui, selon nous, méritait d’être rajeunie. C’est le parallèle historique. Certainement, il était ridicule d’en faire, comme le xviiie  siècle, — cette harpie qui a tout gâté, — de la géométrie littéraire, mais, employé largement et sans petitesse d’antithèse, c’était peut-être la plus frappante manière d’éclairer l’histoire, que de réunir sous l’angle aigu du compas deux grandes physionomies, et d’en opposer les analogies et les contrastes ! Les deux morceaux qui ont le plus de valeur dans le livre que nous examinons sont le parallèle de Ximénès et de Richelieu, placé à la fin du volume, et celui d’Isabelle la Catholique et d’Élisabeth d’Angleterre, dont nous avons parlé plus haut. Pour le premier de ces parallèles, l’idée n’en appartient pas à Hefele. En 1705, il avait déjà paru à Rotterdam un parallèle du cardinal Ximénès, premier ministre d’Espagne, et du cardinal de Richelieu, premier ministre de France. L’auteur était un abbé Richard… Mais, pour le second, Hefele a suivi son inspiration personnelle, et cette inspiration a été heureuse.

Quant au style de l’historien, nous n’avons pas à en parler. La traduction des abbés Sisson et Crampon que nous avons sous les yeux n’est pas de nature à donner une idée très haute du style du docteur, si cette traduction est fidèle. Il n’est guère possible d’écrire plus lourdement et plus vulgairement que ces messieurs, — et c’est même à se demander si le docteur Hefele, qui a approuvé cette traduction sans noblesse et sans couleur, manque du sentiment de sa propre langue ou du sentiment de la nôtre ?… Sisson et Crampon avaient, en publiant le Ximénès d’Hefele, des intentions excellentes, nous n’en doutons pas, mais quoi qu’ils aient eu la grosse exactitude des faits qui suffit au contentement d’un auteur heureux de se voir reproduit, tant bien que mal, dans un idiome étranger, cela n’est point assez, pourtant, pour donner une idée des mérites littéraires de cet homme, s’il en a dans sa propre langue. L’exactitude la plus exacte consiste alors à être écrivain. Sisson et Crampon ne le sont point… Ils se sont mis à deux pour mieux faire, et cela est modeste et prouve l’envie de réussir, — mais nous leur conseillons de se mettre quatre à la première occasion.