Il y a de grands ouvrages dans lesquels ont peut puiser comme à la source tout ce qui concerne la théorie & la pratique de l’Art militaire. Le plus connu est le Polybe du Chevalier de Folard dont nous parlerons ailleurs.

L’Histoire militaire du regne de Louis le Grand, par Quincy, les Mémoires de Feuquieres ; les Batailles de Prince Eugene, &c. donnent▶ l’exemple avec la leçon.

On a augmenté le nombre de ces livres si utiles aux éleves de Mars, en exécutant avec toutes les beautés typographiques le bel ouvrage intitulé l’Art de la Guerre, par M. le Maréchal de Puisegur. Il y en a deux éditions, la premiere, in-fol. 1748., la seconde in-4°. deux vol. 1749.

Les Revêries du Maréchal de Saxe, imprimées sous plusieurs formats, sont celles d’un grand homme. Quiconque veut se distinguer dans son genre, ne sauroit trop méditer cet ouvrage.

Il y a un art de fortifier, d’attaquer & de défendre les places. Nous avons plusieurs traités sur cette matiere importante. Voici les principaux.

Mémoires de M. Goulon sur l’attaque & la défense d’une place, 1764. in-8°.

Nouvelles fortifications françoises, à la Haye 1743. in-4°.

Deidier a ◀donné▶ le Parfait ingénieur françois, à Paris 1742. in-4°.

Nous devons à M. le Blond l’Artillerie raisonnée, in-8°. 1761. ; le traité de l’Attaque des places, in-8°. 1762. & celui de leur Défense même format & même année.

Belidor est connu par plusieurs ouvrages, en particulier par la Science des Ingénieurs dans la conduite des travaux des fortifications, à Paris 1729. in-4°. Ses Œuvres diverses sur l’Artillerie & le Génie, ont été réimprimées, in-8°., 1764.

Les Fortifications de tout le monde, trois tomes, in-4° à Dresde 1737 par Landsberg, ◀donnent▶ une idée de tous les systêmes de fortification, & découvrent ce qu’il y a de bon ou de mauvais. L’auteur est un homme de grande expérience.

St. Remi a laissé des Mémoires d’artillerie, deux vol. in-4°. Il y a plusieurs éditions de cet ouvrage fait par un des meilleurs Officiers du regne de Louis XIV.

Qui ne connoît l’illustre Vauban ? Son traité de l’Attaque & de la défense des places, deux vol. in-4°., à la Haye 1737., est de main de maître. On a traduit cet ouvrage en allemand par ordre du Roi de Prusse, pour l’usage des Officiers de son armée.

On peut y joindre les Elémens de l’art militaire, par M. d’Hericourt, à Paris 1754., cinq vol. in-12. Il y a aussi un Dictionnaire militaire, 3. vol. in-8°. dont on a fait plusieurs éditions fort augmentées à Paris & à Dresde, c’est un bon ouvrage.

Ces sciences sont si fort à la mode depuis quelque tems, qu’une foule de Mathématiciens se sont empressés d’écrire des traités élémentaires. Nous citerons les principaux & le lecteur qui sera à portée de les parcourir se décidera pour celui qui lui paroîtra fait avec le plus de clarté.

M. Clairaut a publié des Elémens de Géométrie, à Paris in-8°. 1741. qui sont à la portée de tout lecteur, qui veut y apporter un peu d’attention. Le même nous a ◀donné▶ les Elémens d’Algébre. Son nom étoit parmi ceux des plus grands Géométres. M. d’Alembert mérite le même éloge, & nous citerions ses ouvrages avec plaisir ; mais, quoique dignes de tous les éloges, ils ne sont à la portée que de ceux qui sont initiés dans la Géométrie sublime.

Nous devons à M. Mazeas & à M. l’Abbé de la Caille des Elémens de ces deux sciences qui sont très-estimés. Ils sont l’un & l’autre in-8°.

L’Abrégé d’Algébre & de Géométrie de M. Rivard, in-8°. est très-bien fait suivant les uns, & trop diffus, suivant d’autres.

La Géométrie pratique, a été traitée dans un grand nombre de livres. On ◀donne▶ ceux-ci pour les meilleurs.

Sebastien le Clerc a ◀donné▶ la Pratique de Géométrie sur le papier & sur le terrein, in-8°. à Paris, 1764.

Il y a une Méthode de lever les plans & les cartes de terre & de mer, à Paris 1690 in-12.

On a encore la Géométrie pratique de l’Ingénieur, ou l’art de mesurer, divisé en huit livres, Strasbourg, 1723. in-4°.

Si l’on veut un Cours complet de Mathématiques, il y a celui de Mr. Wolff, en latin, in-4°. cinq vol. & en allemand, in-8°. Il a été abrégé & traduit en françois, par Dom Pernelly & Dom Brezillac, en trois vol. in-8°. 1747.

On a en françois un Cours de Mathématiques, par M. le Camus, 1752. quatre vol. in-8°. Mr. Bezout en a ◀donné▶ un en 1764. en quatre parties in-8°. auquel on ◀donne▶ aujourdhui la préférence. Il est aussi clair que le précédent & n’est pas à beaucoup près sa diffus.

Les Recréations mathématiques d’Ozanam sont un livre qui a eu beaucoup de cours ; mais on publie à présent un ouvrage sous le même titre, qui éclipsera le sien.

Le Dictionnaire Mathématique d’Ozanam, à Paris 1691., est un bon livre, mais inférieur pour l’universalité des termes de cette science au Dictionnaire de Mathématiques & de Physique, par M. Saverien 1752., deux vol. in-4°.

LA Méchanique étant une science aussi agréable qu’utile, on pourra se procurer si l’on veut la cultiver les livres suivans.

De la construction & de l’usage des instrumens de Mathématiques, par Bion. La meilleure édition est de Paris 1725. ou la Haye 1723. in-4°. Je ne sache guéres de livre de Mathématiques plus commodes & mieux fait.

Machines & inventions approuvées par l’Académie Royale des Sciences, à Paris 1735., six vol. in-4°., qui sont suite avec les Mémoires de cette Académie illustre.

Traité des forces mouvantes pour la pratique des arts & métiers, par M. le Camus, à Paris 1472 in-12. C’est un petit ouvrage très-propre à ◀donner▶ une Idée distincte de toutes sortes de machines.

La Méchanique du feu, ou traité des nouvelles cheminées, à Amsterd. 1696.

Traité des moyens de rendre les rivieres navigables, à Amsterdam 1696. in-8°.

N’oublions pas l’Architecture hydraulique, ou l’art de conduire, d’élever & de ménager les eaux, par Mr. Belidor, à Paris, quatre vol. grand in-4°.

Pour l’Architecture navale & la navigation, on estime l’Art de batir les vaisseaux avec les pavillons des différentes nations, à Amsterdam 1719., in-4°.

Traité complet de navigation, par Bouguer dont on a fait une nouvelle édition, que M. de la Caille a augmenté, à Paris 1760. in-8°.

Tout ce qui est répandu dans les ouvrages précédens se trouve réuni dans le Dictionnaire de Marine, par M. Saverien, 1757. deux vol. in-8°.

L’Architecture a été très-cultivée depuis Leon X. Ceux qui veulent connoître ce bel art, ne peuvent se dispenser d’acheter le Vitruve de M. Perrault, à Paris, in-fol. ; le Palladio, Scamozzi, Serlio, trois Architectes, dont les œuvres ont été imprimées en italien & en françois. Le Cours d’Architecture de Vignole a été publié & commenté par Daviler, augmenté par Mariette & réimprimé à Paris en 1750. in-4°. Cette édition est augmentée de plusieurs nouvelles planches, & de dessins conformes à l’usage présent, aussi bien que de remarques, parmi lesquelles on en trouvera quelques-unes contre le mauvais goût de certains ornemens qui paroissent vouloir prendre le dessus.

M. Jombert, Libraire de Paris, a ◀donné sous le titre de Bibliothèque portative d’Architecture élementaire, fix vol. in-8°., un recueil des meilleurs traités sur cette matiere.

L’Architecture de Sebastien le Clerc, à Paris, in-4°. 1714., est un modèle de bon goût dans cette science.

Les Œuvres de Jean le Pautre, en trois vol. in-fol., Paris 1751., chez Jombert, sont un recueil de plus de 780, planches représentant divers ornemens d’architecture. Ce repertoire des artistes, en deux vol. in-fol. 1765. est une suite des œuvres de le Pautre.

Le Cours d’Architecture, enseigné dans l’Académie Royale d’Architecture, par M. Blondel, à Paris in-fol. 1698., est aussi un très-bon livre. Il y a un autre auteur du même nom, qui a publié en 1738. à Paris un Traité de la décoration des Edifices en général, en un vol. in-4°.

La Parallèle de l’Architecture de M. de Cambray, in-fol. à Paris, est un livre excellent pour la théorie, comme le suivant l’est pour la pratique.

L’Architecture moderne, ou l’art de bien bâtir pour toutes sortes de personnes, tant pour les maisons des particuliers que pour les palais, deux volumes in-4°. 1728.