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1 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »
L’ Académie française173 [1867.] On peut railler l’Académi
L’Académie française173 [1867.] On peut railler l’ Académie en France : elle n’a pas cessé d’être populaire e
r qu’aux friandises du dessert, demandera : « À quand une séance de l’ Académie française ? à quand une réception ? » Je suis mêm
les des étrangers. Il y aurait pourtant quelque erreur à croire que l’ Académie française d’aujourd’hui est la plus ancienne des
r miracle comme l’Arche et n’a pas fait le grand naufrage. L’ancienne Académie française, née sous Richelieu, a péri bel et bien
llement monarchique, elle a suivi le sort de la royauté au 10 août. L’ Académie actuelle a des origines plus simples, toutes mode
noblesse et plus vraie que celle du talent et du mérite ! L’ancienne Académie française étant morte, ayant été détruite et supp
ançaise étant morte, ayant été détruite et supprimée comme toutes les Académies en 1793, la Convention nationale, qu’assaillirent
t réalisé. Tout ce qu’on avait pu dire autrefois sur l’inutilité de l’ Académie française, avec son mélange de grands seigneurs e
e proposait ni plus ni moins que le rétablissement pur et simple de l’ Académie française avec la liste des noms qui la devaient
nt assez reconnaissables l’ancienne Académie des Sciences, l’ancienne Académie française, l’ancienne Académie des Inscriptions e
enne Académie des Sciences, l’ancienne Académie française, l’ancienne Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, les anciennes
l’ancienne Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, les anciennes Académies de Peinture, de Sculpture ; on rentrait, sauf les
tait bien le moins sous un Consul à vie, bientôt Empereur. L’ancienne Académie , fille adoptive de Richelieu et bientôt de Louis 
perpétuel, sous Louis XVI, Marmontel. M. Suard, membre de l’ancienne Académie française, fut le premier secrétaire perpétuel de
tout dès lors pour paraître la continuation pure et simple de la feue Académie . Royaliste d’opinion et de sentiment, il inaugure
e la monarchie, et il vécut assez pour inaugurer, en 1816, l’ère de l’ Académie redevenue bourbonienne et royaliste. Depuis 1803,
tion des secrétaires perpétuels, on pourrait écrire une histoire de l’ Académie par chapitres inscrits à leur nom. On a l’Académi
une histoire de l’Académie par chapitres inscrits à leur nom. On a l’ Académie sous M. Suard, sous M. Raynouard, sous M. Auger,
erne, car les secrétaires perpétuels ont de fait le gouvernement de l’ Académie . Qu’est-ce, en effet, qu’un secrétaire perpétuel,
secrétaire perpétuel accompli, dont j’omets encore plus d’un trait, l’ Académie française ne l’a jamais eu, sans doute : ni Rayno
loquence. Tous deux, pendant des années, ont extrêmement influé sur l’ Académie . Le gouvernement de M. Suard ne dura pas moins de
ient point des cadres connus. Les sujets proposés en ces années par l’ Académie française sont d’un ordre élevé et qui fournissai
mes la parfaite urbanité littéraire177. C’est ainsi qu’au moment où l’ Académie reprenait avec son ancienne dénomination ses anci
anc, qui semblait restaurer dans son principe et dans son intégrité l’ Académie française, la mutilait en même temps, éliminant d
était donc entachée d’iniquité : il y entrait de la réaction. Aussi l’ Académie française ne doit-elle jamais la considérer comme
race de polémique. On voit seulement dans les rapports de Suard que l’ Académie se reconnaît et se présente très justement comme
, on entrevoit, au milieu de grands éloges pour l’abbé Delille, que l’ Académie entend faire digue aux excès de l’école descripti
ciples. Il est aisé de saisir ici une tendance, un prochain danger. L’ Académie , dès qu’elle en vient à se croire un sanctuaire o
secrétaire perpétuel, fut remplacé par M. Auger, et, dès ce moment, l’ Académie en corps devint ou parut tout à fait hargneuse et
même attendu d’être secrétaire perpétuel pour engager fâcheusement l’ Académie . Étant directeur en 1824 et présidant en cette qu
en 1824 et présidant en cette qualité la réunion publique des quatre Académies le 24 avril, il ouvrit la séance par un discours
jets de la secte naissante, et semblent demander qu’on les rassure, L’ Académie française restera-t-elle indifférente à leurs ala
ie, secte, schisme, étaient proférés, et il ne tenait pas à lui que l’ Académie ne se constituât en synode ou en concile. M. Auge
un renouvellement du même manifeste. Le sujet de poésie proposé par l’ Académie pour 1831 était la Gloire littéraire de la France
ire littéraire de la France. C’était un défi jeté aux Romantiques : l’ Académie demandait la glorification du xviie  siècle et de
perpétuel ; mais, avec M. Villemain qui vint s’y asseoir dès 1835, l’ Académie , comme par enchantement, dépouilla le vieil homme
libre : on semble lui faire appel et la désirer. Sous M. Villemain, l’ Académie peut avoir des omissions, elle a trop de goût pou
rente ans. M. Villemain n’a pas cessé d’être l’organe et l’homme de l’ Académie , son premier ministre, de la représenter en titre
qui possède à un haut degré ce qu’on peut appeler le patriotisme de l’ Académie , je veux dire qu’il est tout dévoué au bien et à
es derniers temps. Il faut bien parler politique quand il s’agit de l’ Académie . Depuis la réorganisation de l’Institut en 1803,
s Philippe, la République et le second Empire. De ces cinq régimes, l’ Académie a complètement adopté et embrassé, pour ne pas di
ent de parole ou de plume qu’il ait montré, n’a été nommé membre de l’ Académie . Ce peu d’accord et de concert s’explique par la
nnages politiques considérables des régimes précédents que renferme l’ Académie . Assez de marques s’en sont produites au dehors,
ui ne se viole jamais entre honnêtes gens. On peut, quand on est de l’ Académie , la contredire, la blâmer même au dehors, mais le
qui écoutent aux portes sont trop peu au fait des us et coutumes de l’ Académie pour ne pas mal entendre. Ce caractère de salon,
caractère de salon, qui est le propre des réunions particulières de l’ Académie française, ne peut guère être bien compris que pa
n moment le ton et dépassé la convenance, l’habitude est de vivre à l’ Académie comme entre confrères et de ne s’aborder que par
ent, amicalement. Il y a cependant, dans les séances intérieures de l’ Académie , des jours de grande discussion et comme de batai
i se rencontraient les jours ordinaires dans cette salle étroite de l’ Académie , amenait parfois des discussions et des contradic
e, sous forme détournée, à la discussion parlementaire. La salle de l’ Académie était un peu petite pour ces orages imprévus qui
nt rarement à ces débordements d’éloquence. Nouveau venu alors dans l’ Académie , admis depuis peu à partager l’intérêt de ses séa
rallié ceux qui ont survécu. Les contradictions élevées au sein de l’ Académie sont rares depuis bientôt dix-huit ans ; les voix
avait sincères. Toute politique à part, dans la saison d’été, quand l’ Académie est réduite au plus petit nombre, il s’engage sou
à, on est forcé de se dire, fût-on légèrement frondeur : « Allons ! l’ Académie est encore le lieu de France où l’on parle le mie
merveilleusement bien dit. Je ne fais ni la satire ni l’histoire de l’ Académie , m’efforçant simplement de résumer quelques réfle
tique qui a souvent compliqué sa physionomie littéraire. Évidemment l’ Académie française au xixe  siècle a tenu de plus en plus
avec les années, et les circonstances y aidant, à se distinguer de l’ Académie du xviie , adoratrice idolâtre de Louis XIV, et à
ption, qui ne put être prononcé. En cela encore, il fut précurseur. L’ Académie semble s’être ressouvenue plus d’une fois de cet
inion, se succédèrent. Pendant la durée du règne de Louis-Philippe, l’ Académie n’eut jamais lieu de marquer en rien sa dissidenc
tout son vœu. Un jour, M. de Cormenin ayant présenté au suffrage de l’ Académie , pour un prix Montyon, les Entretiens de village,
ôt un conclave qu’un collège électoral. » Il y a de ces surprises à l’ Académie , même dans les délibérations ordinaires. Quelquef
qui se déclarait son incompatible, il a été exclu, presque banni de l’ Académie . Rendons-nous bien compte. Ainsi lui, M. Littré,
ément et sans présentation de sa part. Alors seulement l’injure que l’ Académie s’est faite à elle-même en frappant d’ostracisme
intérieurs, serait réparée et vengée. J’y compte peu. Les choix de l’ Académie , d’ailleurs, dans les élections diverses qui se s
ouverte ou fermée » est un proverbe qui ne semble pas à l’usage de l’ Académie . Ce n’est pas faire le prophète que d’avancer que
age de l’Académie. Ce n’est pas faire le prophète que d’avancer que l’ Académie française est à la veille d’un renouvellement déc
eu d’années il se fera un vide immense dans tout le fonds ancien de l’ Académie , dont nous-mêmes, plus que sexagénaires, nous fai
français. » Je ne le pense pas ; il y a de bonnes raisons pour que l’ Académie subsiste ; mais il importe qu’en vivant elle se r
a pour elle l’ancienneté et la forme, ne déplaît pas. L’autorité de l’ Académie , dans la mesure très douce, presque toute honorif
e, même démocratique, comme elle tend de plus en plus à le devenir, l’ Académie française mérite de garder son rang et peut avoir
s observations critiques sera publié au moins quatre fois par an. » L’ Académie est loin d’avoir été fidèle aux termes et à l’esp
n ministre dirigeant, animé du souci des Lettres, n’ayant rappelé à l’ Académie ce point de sa constitution, il est tout naturel
nt l’opinion publique littéraire. Je sais que l’examen que l’ancienne Académie a fait du Cid et celui que la nouvelle a fait du
rs auteurs. Mais sous une forme ou sous une autre, il est utile que l’ Académie donne son avis, ait ses discussions intérieures e
ions et où toutes les raisons se produisent. Or, depuis trente ans, l’ Académie a trop semblé réserver son opinion sur toute chos
tant que Compagnie magistrale dans la destinée littéraire du pays. L’ Académie est riche ; elle dispose de fonds considérables,
oici un tableau résumé des prix, encouragements et récompenses dont l’ Académie française est la dispensatrice et l’organe ; on v
dispose. Et d’abord, la somme allouée annuellement par l’État pour l’ Académie et qui s’élève en tout à 85,500 francs, cette som
-Jacques Rousseau. Des concurrents de mérite répondent à l’appel de l’ Académie . Rien de mieux. Le prix de poésie laisse plus à d
plus utile aux mœurs. La somme est environ par an de 20,000 francs. L’ Académie a tout fait pour étendre, pour interpréter, sans
d’Histoire de France. Le public a généralement ratifié les choix de l’ Académie pour ce prix qu’elle a l’habitude de fractionner
termes généraux du testament laissaient à cet égard toute liberté à l’ Académie , et elle en a usé dignement. La première applicat
aillé-La-Tour-Landry et qui se partage, de deux années l’une, entre l’ Académie des Beaux-Arts et l’Académie française, n’atteint
e partage, de deux années l’une, entre l’Académie des Beaux-Arts et l’ Académie française, n’atteint pas tout à fait à 1,200 fran
u favorisé de la fortune et qui mérite de l’intérêt par son talent. L’ Académie interprète le plus largement possible le vœu du f
bien juste, sont proprement des prix de l’humanité à la souffrance. L’ Académie a relevé le plus possible la fondation Lambert en
z, veuve de l’instruit et ingénieux critique, indique assez comment l’ Académie aime à placer cette récompense. La fondation, fai
aire : c’est un prix de 1,500 francs à décerner tous les trois ans, l’ Académie ayant le choix de l’ouvrage « qu’elle jugera à la
latins, est également parti de ce même goût personnel pour léguer à l’ Académie une rente de 1,500 francs destinée à l’auteur de
n, ou étranger. Cette dernière latitude est heureuse et permettra à l’ Académie , au lieu de soutenir et de favoriser un genre fai
, de provoquer d’utiles travaux d’un intérêt actuel et bien vivant. L’ Académie n’est pas encore en pleine possession et jouissan
nées dans l’ordre spécial des travaux que représente chacune des cinq Académies de l’Institut impérial de France », l’Académie fr
ente chacune des cinq Académies de l’Institut impérial de France », l’ Académie française a eu, la première, à en faire l’applica
t de recevoir le prix, fit incontinent donation des 20,000 francs à l’ Académie pour être fondé un prix triennal de 3,000 francs
e 3,000 francs à décerner à l’auteur d’un « ouvrage historique dont l’ Académie aura proposé le sujet et dont elle croira devoir
le compte total de ces dons généreux, de quelle somme considérable l’ Académie dispose chaque année dans l’intérêt des Lettres s
de l’Instruction publique. Que ceux qui sont trop prompts à railler l’ Académie française pour sa prétendue oisiveté, veuillent r
d’examen nécessaire pour la juste distribution de tous ces prix, et l’ Académie n’y a jamais failli jusqu’à présent. Ce n’est pas
e l’activité moderne. Il y a plus d’une sphère dans les Lettres, et l’ Académie doit les embrasser toutes. L’Académie, dans ces d
e sphère dans les Lettres, et l’Académie doit les embrasser toutes. L’ Académie , dans ces derniers temps, sous prétexte de morale
sité : il en faut, mais il n’en faut pas trop, de l’Université dans l’ Académie . Le propre de l’Académie est de combiner et d’ass
l n’en faut pas trop, de l’Université dans l’Académie. Le propre de l’ Académie est de combiner et d’assembler tradition et innov
ersité est proprement la gardienne de la tradition : elle enseigne. L’ Académie , dans son cercle supérieur, n’enseigne pas : ce n
pas : ce n’est pas une école, c’est le plus littéraire des salons. L’ Académie est et doit rester une personne du monde. Elle sa
justice revêt politesse et bonne grâce. La politique vers laquelle l’ Académie a paru trop pencher n’est réellement qu’une des p
e et M. Rouher. La question de l’Église est plus délicate. L’ancienne Académie appelait volontiers à elle les orateurs sacrés du
toutes sortes de prélats. La constitution de la société a changé : l’ Académie n’entend plus chaque année au mois d’août la mess
e est trop devenue un parti, j’allais dire une secte. Les choix que l’ Académie a faits en ce sens lui ont peu réussi. La présenc
que d’Orléans s’est surtout accusée par un acte d’intolérance. Plus l’ Académie sera réservée en ce sens ecclésiastique, et plus
est à l’ordre du jour), il faut qu’il n’y ait rien de clérical dans l’ Académie . — Un jour, dans une discussion, à propos de je n
frère, et qui s’étonnait de ma protestation : « C’est bien assez, à l’ Académie , d’être de la religion d’Horace. » J’ai touché à
n d’Horace. » J’ai touché à bien des points, m’efforçant de montrer l’ Académie comme elle est et évitant tout parti pris de déni
ous ses défauts, ses défaillances, ses fluctuations trop sensibles, l’ Académie reste une institution considérable qui n’a pas se
tional ; qu’en se rattachant sans doute aux gloires séculaires et à l’ Académie de l’ancien régime, elle sache bien qu’elle n’en
ême douteux qu’elle tient de l’Ordonnance royale de 1816. La nouvelle Académie , sans doute, se soucie assez peu de ces questions
nfrérie des Lettres ; en n’affectant pas absolument de les ignorer. L’ Académie , de ce côté, a surtout à se garder des inconvénie
e et de multiplier. Mais c’est à de telles conditions désormais que l’ Académie française ne sera pas seulement honorée comme un
que j’en aie détaché cette branche particulière qui est mon sujet, l’ Académie française : je me bornerai à l’indispensable. (Ce
ux dire. — Il y avait une chose que Suard n’eût jamais dite en pleine Académie , mais qu’il aimait à raconter. Dans les visites q
2 (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)
[Question] Depuis quelques années, l’ Académie s’agite beaucoup. Elle s’agite, et elle agit. Ell
sant de demander à quelques libres écrivains ce qu’ils pensaient de l’ Académie , et nous leur avons posé les trois questions suiv
us leur avons posé les trois questions suivantes : 1º À votre avis, l’ Académie française est-elle ou non en décadence ? 2º Pense
répand un reflet du très variable flux solaire, au gré des nuages. L’ Académie est comme la lune. Elle renvoie à chaque générati
s lettres patentes de 1637 restreignirent dès l’origine l’action de l’ Académie française à un double objet en lui enjoignant, ai
nes qui le désireront et voudront » ; A. — De la langue. Le rôle de l’ Académie se réduisit immédiatement à enregistrer, codifier
langue française. Sur ce point, ce sont les lettres qui influencent l’ Académie . B. — Des livres. L’A. F. connaissant des livres
i de quelle catégorie il le tient ? Donc, par le moyen de ces prix, l’ Académie exerce-t-elle une influence ? Si l’on envisage le
iellement, avant décès, même aux adversaires. Et, en toute loyauté, l’ Académie ne peut pas plus s’enorgueillir de l’œuvre d’Anat
ttres, son influence est nulle. Saint-Georges de Bouhélier 1º L’ Académie française me paraît, comme toute société humaine,
où, à peine fondée, elle s’en prenait à Corneille, à propos du Cid, l’ Académie a montré qu’elle se proposait moins de provoquer
ses risques et périls. Henri Dagan 1º Il ne me semble pas que l’ Académie soit en décadence. Considérée dans son ensemble,
jamais été si grand dans l’Europe entière, comme en notre temps. 2º L’ Académie a eu tort, sans doute, de n’admettre dans son sei
ntièrement de sa faute ? Pour ce qui touche à la question des prix, l’ Académie a commis quelques erreurs grossières, qui font pe
e Je ne comprends pas très bien. J’ai beaucoup entendu parler de l’ Académie française ; j’ai pour elle un respect très sincèr
pas aux peintres quelle influence le Cercle Volney a sur leur art ? L’ Académie est un salon. On n’y trouve que des hommes de bon
, etc… Quelles sont les œuvres littéraires du général Lyautey ? Cette Académie comprend un certain nombre d’écrivains, (j’en adm
ches maîtresses de maison. Où voyez-vous là un rapport avec l’art ? L’ Académie est intéressante, comme les magazines, les journa
le francs ; je n’en serais pas fier, mais j’en serais très content. L’ Académie n’est donc pas en décadence : 1º parce qu’elle es
e, non, si l’on s’en tient aux principes qui ont toujours prévalu à l’ Académie . Il est certain qu’aujourd’hui, plus qu’à aucune
ourd’hui, plus qu’à aucune époque, nos auteurs à succès sont tous à l’ Académie ou vont en être, sauf ceux qui, déjà de la dissid
qui, déjà de la dissidente Goncourt, se voient interdire le cumul. L’ Académie est, par fondation, conservatrice, et ceux même q
té de révolutionnaire fonder une nouvelle tradition. C’est dire que l’ Académie serait fière d’accueillir aujourd’hui Flaubert et
véhémence pour repousser un nouveau Flaubert, un second Baudelaire. L’ Académie est une redoutable puissance d’arrêt. À ce titre,
chesses dont elle dispose, et dont elle fait le plus mauvais usage, l’ Académie , cette dernière congrégation à biens de mainmorte
blique athénienne d’innombrables cadavres. Henri Duvernois 1º L’ Académie française n’est pas en décadence. J’ai sous les y
diverses époques — et je ne crois pas me tromper. 2º Je pense que l’ Académie accueillerait Flaubert et Baudelaire, mais cela n
mais cela n’aurait d’importance ni pour l’un ni pour l’autre. 3º Les académies , les « mouvements » les articles, les prix, la mo
ité. Eux seuls comptent. Jean de Gourmont Je ne crois pas que l’ Académie ait jamais beaucoup aimé les vrais littérateurs ;
de M. Henri Bordeaux ? Je ne sais pas si le niveau intellectuel de l’ Académie a baissé ou monté, je le crois constant. Quant à
en question, ce qui, de plus, est bien difficile. 3. L’influence de l’ Académie sur les lettres ne peut être qu’exécrable, eût-el
lbert Guinon 1º Quand les académiciens qui apportent du lustre à l’ Académie y sont en majorité, l’Académie est brillante. Qua
adémiciens qui apportent du lustre à l’Académie y sont en majorité, l’ Académie est brillante. Quand ceux qui lui empruntent leur
nfluence de la littérature sur l’institution. Frantz Jourdain L’ Académie française ne me semble ni en décadence, ni en pro
ormule les justes griefs que je n’ai jamais cessé d’alléguer contre l’ Académie . Je la tiens pour surannée, sans but, sans mandat
ile et morale » — combien civile, morale et même puérile ! — qu’est l’ Académie en soi ne me paraîtrait pas moins indésirable et
rencontré plus d’un lettré disant : « Mais certainement, à présent, l’ Académie s’ouvrirait devant Flaubert et devant Baudelaire…
rt, ni Baudelaire n’entreraient pas plus aujourd’hui qu’autrefois à l’ Académie . Nullement, parce qu’ils ont été novateurs ou har
rtiste, un esprit libre, un esprit profondément anti-académique que l’ Académie française ne pourrait admettre sans se placer en
orains. Un vrai poète ne transige pas. On dit que Moréas eût été de l’ Académie . Il avait, paraît-il, des promesses. Ces promesse
on sait ce qu’en vaut l’aune. Pour moi, Moréas n’eût jamais été de l’ Académie . Tout le monde connaît l’histoire des visites d’A
quillement au café d’en face. Jacques Morland Pour bien juger l’ Académie française il faut ne pas oublier qu’elle est un s
ui a la charge de maintenir et de défendre parmi nous la tradition. L’ Académie n’est pas une compagnie d’hommes de lettres et la
auteur dont les œuvres scandalisent les salons, ne peuvent entrer à l’ Académie que par un coup heureux du hasard comme il ne s’e
n coup heureux du hasard comme il ne s’en produit guère. D’ailleurs l’ Académie n’est pas actuellement en décadence. Il faut, au
oisir selon vos goûts. Il n’est que trop certain que l’influence de l’ Académie sur les Lettres est détestable, mais il n’en peut
s mériter trop de vertu ou trop de servilité. De Pawlowski 1º L’ Académie française ne me paraît pas être en décadence. Ell
ment détruire leur personnalité et leur imposer un talent officiel. L’ Académie française devrait se borner, pour son recrutement
et non pas à transformer des jeunes en petits vieux. Rachilde L’ Académie française n’est pas une réunion de gens de lettre
en un grand salon ! » J.-H. Rosny aîné Il ne semble pas que l’ Académie française soit en décadence : elle compte quelque
de jeter les yeux sur une liste des Quarante depuis la fondation de l’ Académie , pour se rendre compte que la Compagnie demeure é
dat par ordre et élu par la volonté de Colbert ! Dans tous les cas, l’ Académie actuelle égale au moins celle de Richelieu ; elle
premier mandat ? À noter aussi que par un échange de bons procédés, l’ Académie a, de plus en plus, droit d’entrer dans la politi
nom tout court est cher à tous les lettrés, se voit estampillé « de l’ Académie française » sur les affiches de meetings contre l
gens en Haute-Cour. Je n’y enverrai pas ceux-là. » Mais revenons à l’ Académie . Ses membres actuels n’accueilleraient pas plus u
y a toujours des morts — aiment la grisaille. D’ailleurs, pourquoi l’ Académie française aurait-elle plus d’influence sur les le
uence sur les lettres, et les encouragerait-elle mieux que la moderne Académie des Goncourt qui n’a pas voulu connaître Alfred J
faire fusiller Jules Vallès ! Robert Scheffer Le prestige de l’ Académie française, est, comme orthographiait familièremen
i ? Indépendamment de quelques misérables grands-hommes de lettres, l’ Académie réserve ses faveurs à des numéros exceptionnels,
aéroplanes dont l’ombre rapide taquine sa calvitie. L’influence de l’ Académie française sur les Lettres, mais elle est excellen
ise sur les Lettres, mais elle est excellente. Vertueuse et morale, l’ Académie distribue des prix, et incite aux compétitions, n
en la personne de M. Gabriel Hanotaux. Octave Uzanne Pourquoi l’ Académie serait-elle en décadence ? Il faut admirer en ell
talent et des garanties de valeurs. Croix, hiérarchies, récompenses, académies sont aux yeux des grands et petits bourgeois d’in
nds et petits bourgeois d’indéniables consécrations. La marque « De l’ Académie française » est toujours recherchée. Elle assure
ualité des produits débités en librairie. L’immortalité que confère l’ Académie est rarement sanctionnée par la postérité, mais c
nne parmi les membres de la Docte assemblée. Il ne s’ensuit pas que l’ Académie ait la moindre influence sur notre littérature d’
ent de devoirs qui pourraient être utilement élargis. Telle quelle, l’ Académie ne peut ambitionner que d’offrir, au mieux, une f
nçais plus vaste que celui de Napoléon. Maurice de Waleffe 1º L’ Académie est certainement dans une phase de prestige renai
te L’opinion à peu près unanime de nos correspondants, c’est que l’ Académie française n’est pas en décadence. Elle représente
e Jacques Morland, parce que, dit ce dernier, « les prix qu’accorde l’ Académie , malgré tous les noms qu’ils portent, ne sont jam
truire leur personnalité et leur imposer un talent officiel, et que l’ Académie devrait se garder de transformer des jeunes en pe
petits vieux ». M. Louis Dumur, use d’une plus forte expression : « l’ Académie , dit-il, dispense à pleines mains la paralysie et
alysie et la mort ». Sur la question très intéressante de savoir si l’ Académie française accueillerait aujourd’hui un Gustave Fl
e Jean de Gourmont. « Il y a un esprit artiste, un esprit libre que l’ Académie ne saurait admettre sans se placer en contradicti
faut que Baudelaire » explique Robert Scheffer. Pour M. de Waleffe, l’ Académie ne peut accueillir « aucun esprit original, fatal
originalité exceptionnelle de style ». Seul, M. Duvernois croit que l’ Académie accueillerait Flaubert et Baudelaire. Pour ce qui
rait Flaubert et Baudelaire. Pour ce qui concerne le recrutement de l’ Académie française, M. Rosny aîné estime que « dans son en
çaise » dit M. Vielé-Griffin. Quant à M. Camille Mauclair, il tient l’ Académie « pour surannée, sans but, sans mandat valable, h
de l’état d’esprit actuel. Le grand public, que domine aujourd’hui l’ Académie , est devenu incroyablement niais et timoré. On ne
3 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »
Des prochaines élections de l’ Académie . Lundi 20 janvier 1862. L’Académie française a
Des prochaines élections de l’Académie. Lundi 20 janvier 1862. L’ Académie française a le privilège d’occuper beaucoup le pu
sitivement que par des lettres adressées au secrétaire perpétuel de l’ Académie , et plusieurs de ces candidatures restent latente
s de surprendre même des membres de l’Institut appartenant à d’autres Académies . L’Académie française ne discute donc point les t
re même des membres de l’Institut appartenant à d’autres Académies. L’ Académie française ne discute donc point les titres des ca
se pratique ailleurs et à côté d’elle, à l’Académie des Sciences, à l’ Académie des Beaux-Arts par exemple ? — Non. Le candidat s
ts par exemple ? — Non. Le candidat se déclare quand il lui plaît : l’ Académie ne discute préalablement sur les mérites d’aucun 
uyère, suivant sa propre et unique information. Cela tient à ce que l’ Académie française n’est point divisée en sections, à l’ex
être porté sur la liste pour obtenir les suffrages de la Compagnie. L’ Académie française, où il n’y a pas de sections, bien que
, de roman, de critique littéraire, j’y reviendrai tout à l’heure), l’ Académie française, loin de voir un inconvénient dans le h
érentes et presque contraires, qui ont présidé à la constitution de l’ Académie française, telle qu’elle existe à présent, sous s
utre et la masque tout à fait aujourd’hui. On fait ordinairement de l’ Académie française la continuation pure et simple de l’anc
ion par ces mots : « Messieurs, tout est nouveau en France, excepté l’ Académie . L’Académie demeure comme l’unique vestige de l’a
mots : « Messieurs, tout est nouveau en France, excepté l’Académie. L’ Académie demeure comme l’unique vestige de l’ancienne soci
t : le malheur est que c’est parfaitement inexact et faux. L’ancienne Académie française a si bien changé qu’elle a péri en 1792
ait bien dans ]’Institut une Classe qui répondait à ce qu’avait été l’ Académie française ; mais cette Académie elle-même existai
sse qui répondait à ce qu’avait été l’Académie française ; mais cette Académie elle-même existait alors si peu comme un corps id
dée. Ce ne fut qu’en 1816, avec la restauration des Bourbons, que les Académies , en vertu d’une ordonnance signée Vaublanc, repri
et l’abîme qu’elle avait ouvert furent considérés comme non avenus. L’ Académie française, notamment, sous la conduite et l’inspi
is. Était-on noble, en effet, plus noble d’un quartier que les autres Académies  ? Ces sortes de considérations n’étaient pas indi
de considérations n’étaient pas indifférentes aux restaurateurs de l’ Académie d’alors ; aussi l’utilité fut-elle un peu sacrifi
. C’est ainsi que je m’explique l’espèce d’antipathie qu’avait pour l’ Académie française un homme qui eût été bien digne d’en êt
orné, cet éditeur classique de Boileau, n’avait que du dédain pour l’ Académie française, telle que M. Suard, par l’organe de M.
anc, l’avait refondue et reblanchie en 1816. C’est à cette date que l’ Académie , fut réintégrée dans son privilège d’avoir pour p
n ministre amovible et aux bureaux, comme cela a lieu pour les autres Académies , Ce fut par le premier gentilhomme de la Chambre
de la Chambre (ou par le grand chambellan, selon les régimes), que l’ Académie reprit l’habitude et l’usage de faire et de recev
qu’elle obtint les audiences du prince. La pensée de 1816 était que l’ Académie restaurée, et très reconnaissante de ces faveurs
’Académie restaurée, et très reconnaissante de ces faveurs rendues, l’ Académie redevenue fille ou filleule des rois, avait à cœu
si chose à peu-près convenue dès lors, dans l’opinion, que les autres Académies moins nobles travaillaient, publiaient des mémoir
savants dont on leur demandait un compte exact et fréquent mais que l’ Académie française, à part son Dictionnaire qu’elle retouc
uence qui découlait de cette distinction première : toutes les autres Académies eurent des académiciens libres ou amateurs ; l’Ac
s les autres Académies eurent des académiciens libres ou amateurs ; l’ Académie française seule n’en eut pas. Tous ses membres ét
mbres étaient censés libres et à la fois suffisants. Tout membre de l’ Académie française passa dans l’opinion pour un gentilhomm
. C’est injuste, c’est au moins très exagéré ; on travaille aussi à l’ Académie française ; ses séances publiques annuelles en fo
l’Académie française ; ses séances publiques annuelles en font foi. L’ Académie , qui dispose aujourd’hui de plus de 57,000 francs
t dans l’opinion et s’autorisa des prétentions mêmes, affichées par l’ Académie en 1816. Je ne suis pas un homme de l'an III, ni
ntent, ne serait ni contraire ni mortelle à la bonne composition de l’ Académie et à cette délicatesse, à cette politesse, dont e
ne jamais se départir. On a beau faire, on n’est plus dans l’ancienne Académie , qui elle-même, déjà, n’était peut-être pas si dé
’après, et sans apparence de ressentiment, sur le terrain neutre de l’ Académie . On n’a plus, j’imagine, la peau si irritable qu’
s qu’on écarterait. Les hommes éminents qui tiennent le haut bout à l’ Académie , et dont la carrière est si remplie, ne peuvent ê
qui se seraient vus rejetés d’abord ; un retour et un accès mérité. L’ Académie , en la personne de plusieurs de ses membres consi
et en toute matière, n’eût qu’inconvénients et inutilité au sein de l’ Académie . En attendant, voici l’état des choses pour le mo
re de ces deux élections, je serai fort embarrassé de vous le dire. L’ Académie ne s’astreint pas, en général, à la ressemblance
rs de cause, bien entendu, les auteurs dramatiques, membres déjà de l’ Académie , qui choisirait-on ? qui proposerait-on ? Parmi c
ntant, ses collaborateurs du Journal des Débats qui sont membres de l’ Académie , et plusieurs autres amis politiques. Les Débats,
et à une conversation sur les titres : il n’est pas assez connu de l’ Académie . M. Jules Lacroix est un poète sérieux et de méri
tu quarante ans pour ta gloire !  Qui pourrait s’étonner de voir à l’ Académie M. Géruzez ? Il a pendant quinze ans suppléé à la
à apprendre à épeler le nom de M. Baudelaire à plus d’un membre de l’ Académie , qui ignorait totalement son existence. Il n’est
ités, ces ragoûts et ces raffinements leur semblent des titres pour l’ Académie , et l’auteur lui-même a-t-il pu sérieusement se l
ne, et que la première émotion de cette triste nouvelle fût passée, l’ Académie , assemblée un jeudi, — le premier jeudi depuis qu
s aux vrais immortels. M. Lacordaire, d’ailleurs, avait peu joui de l’ Académie , et elle de lui, dans le trop court espace de tem
inquiéta assez peu de chercher qui ferait son Éloge. La majorité de l’ Académie , en ce temps-là, était plutôt voltairienne et phi
suffisant à la tâche de louer l’auteur de la Législation primitive. L’ Académie , aujourd’hui, se montre plus soucieuse, au moins
ième ministre de Louis-Philippe dans l’Institut et le neuvième dans l’ Académie française. Quoi qu’il en soit, M. Dufaure a tenu
n-seulement d’un prêtre, mais d’un religieux à remplacer au sein de l’ Académie , il était tout simple que quelques personnes pens
ssent au Père Gratry, oratorien. M. Gratry a déjà été distingué par l’ Académie dans le concours Montyon, pour un livre de théolo
uisse échouer : M. le duc de Broglie, son père, fait déjà partie de l’ Académie . Ce sera la seconde fois que de nos jours on y ve
autre ordre de choses, dans un tout autre système qui rapprocherait l’ Académie française de la pensée fondamentale de l’Institut
ançaise de la pensée fondamentale de l’Institut. Je la suppose, notre Académie , divisée en sections, — huit sections, de cinq me
suivantes : I. Langue et Grammaire. — (C’est le travail spécial de l’ Académie  ; il y manque M. Littré et M. Ernest Renan, comme
. Roman, nouvelles, etc., (ce genre si moderne, si varié, et auquel l’ Académie a jusqu’ici accordé si peu de place). VIII. Criti
dramatiques, sans aller y mêler des écrivains purement critiques ; l’ Académie regorge déjà de critiques. La difficulté ne serai
onner un successeur à M. Lacordaire. Mais M. Lacordaire est entré à l’ Académie non pour sa robe, non pour sa croyance, apparemme
s ; mais ceux-là, l’esprit de leur institut leur défend de songer à l’ Académie  : le grand Bourdaloue n’en a pas été. — Je cherch
d’Est-Ange n’y est plus, puisque nous avons et possédons au sein de l’ Académie ces deux puissances et ces deux gloires de l’Ordr
n sur les trois ou quatre noms. Le public ne serait pas surpris, et l’ Académie , tout en étant guidée, n’aurait pas la main forcé
’hui, ce serait du moins une satisfaction accordée à la minorité de l’ Académie  ; car voir surgir sans cesse des candidats imprév
vérifier ce mot de M. Dupin : « Dans vingt ans, vous aurez encore à l’ Académie un discours doctrinaire » ; et cela quand tout ch
4 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217
Histoire de l’ Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introd
venue, sous forme de lettre à un ami, cette relation ou Histoire de l’ Académie française qu’il fut admis à lire devant elle en p
d’une exception unique, il fut le seul homme de lettres envers qui l’ Académie ne craignit pas de s’engager à l’avance. Il était
ns les meilleures conditions quand il écrivait ce récit : à côté de l’ Académie sans en être encore, et dans la confidence des té
s parlent encore aujourd’hui de ce temps-là et de ce premier âge de l’ Académie , nous dit Pellisson, ils en parlent comme d’un âg
le reste. Il est fâcheux que l’on n’ait pas continué l’histoire de l’ Académie sur le plan et dans le détail de Pellisson : il s
i fait dire, par exemple, à propos des différentes retraites qu’eut l’ Académie faute d’un local assuré, jusqu’à ce que le chance
Chapelain, rue des Cinq-Diamants, ou encore ailleurs. L’histoire de l’ Académie , telle que je la conçois aujourd’hui, en tant qu’
crois pourtant pas impossible. J’entends parler surtout de l’ancienne Académie détruite en 1793 ; car, pour la nouvelle, les doc
et l’opinion du dehors. Ainsi, c’est une règle presque générale que l’ Académie , après un temps où elle était complètement de niv
s XIV, et à la plus belle heure, où l’on aurait pu noter au sein de l’ Académie un esprit légèrement arriéré. Ce n’étaient pas se
ongea dans ses choix, Boileau ne fut jamais complètement chez lui à l’ Académie  ; il ne fut jamais content d’elle ; il n’avait gu
lement Corneille, où l’on recevait La Bruyère ; mais l’ordinaire de l’ Académie , c’était la lecture d’un poème de Perrault, d’une
littéraires et philosophiques actives du dehors. Voltaire ne fut de l’ Académie qu’en 1746, c’est-à-dire tard, comme Boileau ; ma
urent ses premiers ministres. M. Paul Mesnard, dans une Histoire de l’ Académie 44 qui n’a que le défaut d’être un peu abrégée, a
un chapitre à faire, de l’influence des femmes sur les élections de l’ Académie (Mme de Lambert, Mme de Tencin, Mme Geoffrin, Mll
ar hasard, ils s’absentent et font défaut. La plus triste époque de l’ Académie au xviiie  siècle fut celle des secrétaires perpé
ou sommeille. Une des plus piquantes preuves de ce que j’ai dit que l’ Académie , dans sa longue vie depuis 1634 jusqu’à 1793, éta
estament déchiré, ses traditions déjà jetées au vent ; un membre de l’ Académie s’avise d’écrire du grand roi ce que beaucoup déj
y, les Polignac, qui en font leur affaire, et qui piquent d’honneur l’ Académie où ils se sentent maîtres (ils ne l’étaient plus
’Académie où ils se sentent maîtres (ils ne l’étaient plus que là), l’ Académie de tout temps vouée à diviniser le grand roi et q
sthume, un acte religieux et courageux de fidélité envers le passé. L’ Académie se trouva ce jour-là le seul sanctuaire resté tou
ser pour si peu l’abbé de Saint-Pierre. Malgré le rôle brillant que l’ Académie sut prendre dans la seconde moitié du xviiie  siè
ent en termes très nets le but des études et l’objet des travaux de l’ Académie  ; l’espoir « que notre langue, plus parfaite déjà
e, etc., etc. De tout cela et des articles de ce premier programme, l’ Académie n’exécuta jamais et ne rédigea que le Dictionnair
geante du moins dogmatique des maîtres. Mais Richelieu voulait de son Académie française autre chose encore, et cette autre chos
igne de l’immortalité, dont il était si amoureux, il voulait placer l’ Académie française le plus honorablement du monde, et donn
oulait décidément, ce qu’il a fait voir tout d’abord en demandant à l’ Académie ses sentiments publics sur Le Cid, c’était (et in
magination Richelieu vivant, toujours présent : il aurait demandé à l’ Académie son avis sur Phèdre par exemple, sur Athalie, au
t-ce désirable ? ce sont là d’autres questions, et quand je dis que l’ Académie en cela n’a pas rempli toute sa vocation et n’a p
le, le lendemain de ce qui a paru une imprudence. J’estime donc que l’ Académie qui commença par donner assez pertinemment son av
ui s’est produite en littérature, un rapport, un jugement motivé de l’ Académie prononcé dans les six mois ; et qui (toute propor
aillante comment, sur ce point, le grand fondateur l’avait entendu. L’ Académie , je le répète, a fait moins et a fait plus que ce
ecdotes. En voici une sur Voiture. Il y a des illustres qui sont de l’ Académie et qui n’y vont jamais ; une fois reçus, ils croi
arrive de Ruel où était le cardinal, à tous ceux qui font partie de l’ Académie , d’avoir à opter dans trois jours ou d’y donner l
resque également, et lui en ont fait des huées qui le persécutent : l’ Académie même ne s’en est pas abstenue, et s’est réjouie,
rche et curiosité d’érudition. Et puisque j’en suis sur ce sujet de l’ Académie , un des sujets les plus nationaux en France, dont
démiques. Voici leur véritable histoire. À l’origine, et quand déjà l’ Académie siégeait au Louvre, il n’y en avait que trois pou
it au Louvre, il n’y en avait que trois pour les trois officiers de l’ Académie , le directeur, le chancelier, et le secrétaire pe
ant ce détail flatteur, écrivait à l’un de ses amis : L’affaire de l’ Académie , monsieur, s’est passée avec tout l’agrément poss
é des suffrages. Il est même arrivé quelque chose de mémorable dans l’ Académie à cette occasion : c’est que n’y ayant dans cette
cardinal d’Estrées, qui ne pouvait me donner sa voix sans entrer à l’ Académie , et qui ne pouvait d’ailleurs se résoudre à y ent
version authentique. Maintenant, ces quarante fauteuils de l’ancienne Académie ne se sont pas transmis à la nouvelle. Pour les c
ustres, en remontant jusqu’à l’origine. C’est une chimère. L’ancienne Académie ayant été supprimée en 1793, tout fut alors broui
t, au sein de l’Institut, une classe qui correspondait assez bien à l’ Académie française, il n’y eut cependant aucune liaison di
noté, d’après les Mémoires de Perrault, le moment où les séances de l’ Académie devinrent publiques pour le beau monde, pour la f
taine, M. Villemain dans ce premier et charmant Éloge de Montaigne. L’ Académie a été tout récemment heureuse encore dans le conc
e, par ces concours qu’elle ouvre à l’émulation des jeunes auteurs, l’ Académie semble dire : « Jeune homme, avancez, et là, sur
guère d’exemple. Une bonne nouvelle cependant : le dictionnaire de l’ Académie , non pas celui de l’usage, qui est dans les mains
éface que Vaugelas a mise en tête de ses Remarques ; et par ce côté l’ Académie se montre fidèle, en l’étendant plutôt qu’en la r
35. 43. [NdA] Boileau écrivait à Brossette qui lui avait parlé de l’ Académie de Lyon (1700) : « Je suis ravi de l’Académie qui
ui lui avait parlé de l’Académie de Lyon (1700) : « Je suis ravi de l’ Académie qui se forme en votre ville. Elle n’aura pas gran
s de quelque bel esprit qui vous rend hommage. J’espère qu’à la fin l’ Académie se tiendra chez vous et que vous y présiderez (oc
iendra chez vous et que vous y présiderez (octobre 1681). » Puisque l’ Académie semblait si bien chez elle en étant chez Mlle des
s Houlières, Boileau ne pouvait se croire chez lui quand il était à l’ Académie . 44. [NdA] Bibliothèque Charpentier, 1857. 45.
5 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210
M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’ Académie .) 1841 De très-bonne heure, et presque au lende
u lendemain de son institution, il s’est fait des épigrammes contre l’ Académie  ; elles venaient de ceux même qui en ont été et d
ême envenimés, comme ceux que Chamfort, tout académicien et lauréat d’ académie qu’il était, aiguisa, tailla, assembla en faiscea
mort aux mains de Mirabeau, qui devait frapper le coup. Et pourtant l’ Académie a subsisté, a revécu du moins, et sans trop se mo
des Éloges, qui répond d’avance à tout, reste parfaitement vrai : « L’ Académie française, dit-il, est l’objet de l’ambition secr
et ils en ont été ; et, chose plaisante ! quand on est une fois de l’ Académie , on fait comme tout académicien ; avec plus ou mo
ugo. A ceux qui, jeunes, débutent par l’attaquer, par la dédaigner, l’ Académie , qui n’est pas une personne jeune, mais d’âge moy
ce à laquelle il peut prétendre, commence un jour à lorgner de loin l’ Académie . S’il est vrai, comme l’a dit d’Alembert encore,
mencent à ne pas trouver absurde de se marier. Pour un mariage avec l’ Académie , il n’est jamais trop tard. Et l’Académie vous vo
ier. Pour un mariage avec l’Académie, il n’est jamais trop tard. Et l’ Académie vous voit venir, et elle sourit, et elle triomphe
jamais de colère), elle vous fait dire plus d’une fois : Repassez. L’ Académie , en un mot, répond parfaitement à un certain chan
mmence à pencher au d’Alembert. Quel est, quel peut être le rôle de l’ Académie dans notre temps ? Comment peut-elle se donner to
ns toujours agitées, et assez inutilement par ceux qui sont hors de l’ Académie . Dès qu’on y entre, on salue, on s’assoit et l’on
, trop souvent imite la rue et n’en a pas la police, il importe que l’ Académie reste un lieu où la politesse, l’esprit de sociét
térature, continuent et ne cessent jamais de régner. Il importe que l’ Académie redevienne ou reste autant que possible une Compa
une Compagnie. Des coteries, de tout temps il y en a eu au sein de l’ Académie . C’est malgré une coterie qu’y entrait La Bruyère
tat dès l’abord et installation d’une majorité politique au sein de l’ Académie plus que restaurée. Cette espèce de domination no
ent du ministère Villèle : c’est cette réduction, cette sujétion de l’ Académie à un parti politique qui est, avant toutes choses
évolution de Juillet a tourné l’écueil, et, bien qu’elle ait rempli l’ Académie de ses personnages, ç’a été à des titres bien pat
u d’exclusion. Ainsi il n’y a plus de parti politique faisant loi à l’ Académie . L’élection de M. Hugo vient de rompre toute repr
xclusive, si toutefois cela méritait ce nom. L’important, c’est que l’ Académie soit libre dans ses choix, qu’elle les fasse auss
conviendra, est la pire des choses en littérature. Après cela, que l’ Académie tempère, qu’elle entremêle, qu’elle espace et dis
nôtre, les applications publiques de la parole : à la bonne heure ! l’ Académie est un salon ; pour qu’il reste le premier de tou
oli, on a transformé tout cela. Il n’y a plus de grands seigneurs à l’ Académie , reçus à ce titre et sur un mot du roi. Le temps
être du très-légitime académicien d’hier, avait, comme directeur de l’ Académie , à recevoir le duc de La Trémoille qui n’y avait
encore une fois, il y a eu transformation plutôt que destruction à l’ Académie , et les hautes fonctions, les services rendus à l
e fasse, je ne saurais y voir un grand inconvénient. Le danger pour l’ Académie , si danger il y avait, ne viendrait jamais de que
ant. Si, par grand hasard et malheur, un Trissotin se glissait dans l’ Académie , oh ! pour Dieu ! qu’il n’y ait du moins jamais d
et de plus vil ; la littérature actuelle en abonde. Je conçois que l’ Académie mette du temps et grande réserve à trier. Pour l
st pas sans profit d’attendre la fin de l’épreuve et de n’arriver à l’ Académie qu’un peu sur le tard. Le mieux est d’avoir fourn
e, ainsi je me figure la réunion de famille et le tous-les-jours de l’ Académie . En face du public, c’est autre chose, c’est la d
travaux ou exercices plus ou moins bien choisis. Il y a enfin dans l’ Académie le grand corps de l’État, — je passe et m’incline
sous le plus d’érudition, Gabriel Naudé, assistant à la fondation des Académies d’Italie et de France, a dit qu’elles étaient des
, et qui savait qu’on les aime en France, a pensé à cela en fondant l’ Académie française ; mais il se trouve que c’est assez vra
est le dessert. « Je ne sors point, si ce n’est pour aller un peu à l’ Académie , afin que cela m’amuse, disait La Fontaine. En au
us la coudrette, même seul, pour dormir parmi le thym et la rosée. L’ Académie française, entre toutes les autres, est la seule
ou de causeur est bien quelque chose à noter le jour où l’on parle d’ académie . Je disais tout à l’heure que le rôle le plus ind
d’académie. Je disais tout à l’heure que le rôle le plus indiqué de l’ Académie en ce moment était de maintenir, au milieu de la
société de la rue Neuve-du-Luxembourg. En entendant l’autre jour à l’ Académie M. Molé, il me semblait reconnaître une teinte ma
sur des scènes plus passionnées, ne pouvait lui manquer au sein de l’ Académie , où il est permis d’en faire preuve à loisir. Je
l commente très-drôlement ce mot : « L’homme de lettres qui tient à l’ Académie donne des otages à la décence ; » mais, si malin
m’entendre ; qu’il me sembloit qu’il ne seroit pas mal à propos que l’ Académie ouvrît ses portes aux jours de réception, et qu’e
ue dont il était le premier auteur : « On peut assurer, dit-il, que l’ Académie changea de face à ce moment : de peu connue qu’el
6 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Pélisson et d’Olivet »
Pélisson et d’Olivet Histoire de l’ Académie française, avec une introduction, des éclaircisse
ablement un beau sujet à traiter que l’histoire hardiment conçue de l’ Académie française. Quelle que fût l’opinion à laquelle on
et de l’individualité à tous crins, il y aurait dans l’histoire de l’ Académie , de cette institution d’un grand homme qui porta
e plus encore le jugement à prononcer sur les diverses attitudes de l’ Académie , sur ses influences, et aussi, car elle en a eu p
out fait d’une histoire officielle de la littérature, l’histoire de l’ Académie française serait plus qu’une histoire. Elle devra
n effet, il n’est pas plus inviolable que l’autre, le Livre d’or de l’ Académie , de cette aristocratie constituée des intelligenc
ivet avait eu quelque généreuse initiative, telle est l’histoire de l’ Académie qu’il nous eût donnée. Avant d’ouvrir les deux gr
l’abbé d’Olivet, laquelle se ferme en 1700. Depuis 1700 cependant, l’ Académie a continué à vivre, mais Livet, n’ayant pas trouv
nué à vivre, mais Livet, n’ayant pas trouvé d’autres chroniques sur l’ Académie qu’il pût réimprimer comme les deux premières, n’
ttend-il d’être académicien à son tour pour reprendre l’histoire de l’ Académie de 1700 jusqu’à nos jours ; mais, s’il attend cel
les amours-propres, ou enfin leur position intéressée vis-à-vis de l’ Académie  ?… Pélisson et d’Olivet étaient, à coup sûr, des
lent, d’un talent relatif et divers, que leur tâche d’historiens de l’ Académie n’aurait pas dû décontenancer à ce qu’il semble ;
fois pour elles. C’est à elles qu’on devait laisser son Histoire de l’ Académie . Écrite pour le temps où Pélisson avait vécu, ell
ement, nous le croyons, que Livet, dans son désir d’être agréable à l’ Académie d’aujourd’hui, a tiré cette histoire de l’oubli d
ire de sa condition d’académicien quand il s’agit d’une histoire de l’ Académie . Il a la petite camisole de force de son habit, i
cultivés, et à qui leur temps paya leur culture en les faisant d’une académie  ? Certes ! nous ne les méprisons pas ; ils aimère
re et puissante, que par tous les travaux de fourmi et collectifs des académies . La vie est trop courte pour rechercher quelle fu
nsevelis sous leur fauteuil et n’ayant plus que dans les cahiers de l’ Académie leur épitaphe. La gloire est une abréviatrice. El
ation présente. Catalogués et numérotés par leur date d’admission à l’ Académie française, tous ces esprits, qui, dans les lettre
viduellement d’eux, au lieu du corps dont ils ont fait partie. Sans l’ Académie , même pour Livet, le sieur de Gomberville, Parisi
combinaisons plus ou moins drôlatiques d’alphabet. Mais ils sont de l’ Académie , et, à l’instant, reliés ou non en veau : Les vo
Eh bien, réellement, osons le dire ! c’est trop de respect pour l’ Académie . Respectons-la. C’est bien. Elle représente le ni
, qui a quêté partout des annotations pour la plus grande gloire de l’ Académie , a cru évidemment que cette assemblée discoureuse
atires, avec un numéro d’ordre plus exact que celui du catalogue de l’ Académie , ne gagneront rien aux petites réactions qu’on ve
tinuera donc d’apprendre correctement et suffisamment l’histoire de l’ Académie en son premier âge en lisant cet homme qu’on a ap
7 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « I. Saint Thomas d’Aquin »
I. Saint Thomas d’Aquin1 [Le Pays, 19 avril 1859] I Si l’ Académie des sciences morales et politiques n’avait pas pr
que ! Oh ! certes, il ne fallait rien moins que la prépondérance de l’ Académie des sciences morales et politiques sur l’opinion
en attendant les coqs qui trouvent des perles… dans les fables, si l’ Académie n’y avait bravement lâché les siens. Grâces soien
e n’y avait bravement lâché les siens. Grâces soient donc rendues à l’ Académie  ! Le silence, gardé deux siècles durant, sur l’un
octrine de saint Thomas d’Aquin parmi les examens de son programme, l’ Académie a obéi, volontairement ou involontairement, à cet
ce qui arrive. Réjouissons-nous de ce que, grâce à l’initiative de l’ Académie , nous puissions parler, sans être moine et à d’au
étonne quand on connaît le train infortuné de tous les mérites, que l’ Académie la lui ait donnée. Ce que nous voulions seulement
n fait. Bien avant que M. Charles Jourdain eût été mis au monde par l’ Académie des sciences morales et politiques, il se faisait
s tout saint Thomas d’Aquin n’était pas un cuistre ? » peut se dire l’ Académie avec un orgueil moins cruel, elle qui, aujourd’hu
au dix-neuvième siècle pour une telle gloire, voilà le programme de l’ Académie et le livre de son lauréat. Cela n’est pas très a
y a seulement quelques années ? Saint Thomas d’Aquin exalté dans une académie de philosophes, M. de Rémusat rapportant ! Publié
travail de M. Jourdain s’ajuste aux proportions du cadre tracé par l’ Académie . L’auteur a l’esprit de sa consigne. Il n’est tém
son front la trace de son baptême, et quand il approche le plus de l’ Académie , il se dit chrétien avec une honnête rougeur. Car
grégé à la Faculté des lettres, sorti de l’Université pour entrer à l’ Académie dont il a voulu le prix qu’il n’a pas manqué, aya
les esprits absolus n’acceptent rien et veulent tout prendre, mais l’ Académie les a acceptées. Qui pourrait s’en étonner n’aura
ilosophe de père en fils, dont le père eut autrefois aussi son prix d’ académie , et qui a voulu continuer cette gloire paternelle
ar un style vivant et anti-officiel, les conditions du programme de l’ Académie , cet établissement de haute bienfaisance littérai
III Nous l’avons dit déjà, du reste, le défaut du programme de l’ Académie était d’être par trop exclusivement philosophique
pour les éviter ! Eh bien ! voilà le théologien dans l’œuvre duquel l’ Académie des sciences morales et politiques, qui bat, en c
e d’aller chercher un philosophe, et M. Jourdain, ce terre-neuve de l’ Académie , l’a rapporté. Il nous a donné une analyse très e
urs de son ouvrage, mais dont il se détourne pour ne pas contrarier l’ Académie et… manquer son prix ! 1. La Philosophie de s
saint Thomas d’Aquin, par M. Charles Jourdan, ouvrage couronné par l’ Académie . — La Somme théologique de saint Thomas d’Aquin,
8 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »
que dans les idées une aussi grande place que dans le gouvernement, l’ Académie française mit au concours la question de l’influe
ces enivrements, car la niaiserie a quelquefois aussi son ivresse, l’ Académie française, qui n’a pas cependant la réputation de
ur la première fois à travers les misères horribles de l’Antiquité, l’ Académie demandait la preuve, facile à donner, de l’inanit
Avisée comme un vieux diplomate et prudente comme un vieux médecin, l’ Académie ne se compromettait point par un démenti direct d
s connaissances bien étendues pour savoir que la question posée par l’ Académie était, par cela même qu’elle était posée, résolue
t, par cela même qu’elle était posée, résolue dans la conscience de l’ Académie . Nul concurrent ne pouvait ou n’aurait osé s’y tr
ils l’auraient vengée. Encore une fois, tel fut alors le mérite de l’ Académie , et nous voulons le reconnaître, car il y a un au
ler des divers mérites et des travaux provoqués par le programme de l’ Académie en 1849. Si politiquement, socialement, on ne peu
hés d’erreur ou de faiblesse. Tel fut, à notre sens, le jugement de l’ Académie en 1852. Pleine d’admiration pour les premiers si
e, présente à Renaud pour qu’il y mire son impuissance et sa honte, l’ Académie n’a pas su conclure nettement dans le sens de cet
e, la modérée, l’honnête, quand elle frappe à la porte tranquille des Académies , et qui n’en est pas moins cette philosophie dang
ogramme de 1849, et donner à croire à ceux-là qui ne tiennent pas les Académies pour des héroïnes intellectuelles, que ce qu’il y
titre différent, Martin Doisy a écrit sur la question proposée par l’ Académie . Ce livre, dont le titre étreint dans l’esprit et
ient, malgré l’habileté des mutilateurs. Il paraît que ces cris-là, l’ Académie n’a pas voulu les entendre. Le livre de Martin Do
re de Martin Doisy, qui, de tous les ouvrages soumis au jugement de l’ Académie , répondait seul sans réplique aux prétentions de
trailles. Tout cela vit beaucoup, tout cela est bien intense pour une Académie … mais enfin, jusqu’à la mention honorable, tout c
la plus grande vertu. Tel est, en peu de mots, un livre pour lequel l’ Académie , tout en rendant justice au talent de l’auteur, n
’est, en matière d’idées, avec ces pantoufles-là que se chaussent les Académies . Quelquefois elles ne se chaussent pas du tout. L
l’absence d’idées qu’elles couronnent. Ce sont là les bons jours des Académies . Elles ne se fatiguent point et elles ne se compr
la seule solution qui puisse exister jamais en Économie politique), l’ Académie , avec cette grandeur de pressentiment, cette haut
son succès qu’en disant qu’il est une de ces œuvres qui reposent une Académie lasse de penser, comme madame Grant, d’apathique
9 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre IV. La langue française au xviie  »
. Les Précieux : leur travail et leur influence sur la langue. — 2. L’ Académie française et le Dictionnaire. Vaugelas : le bon u
ù l’étude et l’apprêt dans les façons de penser et de parler. 2. L’ Académie Française et le Dictionnaire En 1626297 plusie
ept autres, dont Balzac, Voiture et Vaugelas. Elle songea à se nommer Académie des beaux esprits, ou Académie de l’éloquence, ou
e et Vaugelas. Elle songea à se nommer Académie des beaux esprits, ou Académie de l’éloquence, ou Académie éminente, et finit pa
se nommer Académie des beaux esprits, ou Académie de l’éloquence, ou Académie éminente, et finit par s’appeler du meilleur et d
éminente, et finit par s’appeler du meilleur et du plus simple nom : Académie française. La première séance fut celle du 13 mar
dant longtemps d’enregistrer les lettres patentes qui établissaient l’ académie  ; il ne céda qu’au bout de trois ans, le 10 juill
erra aisément que tous ne sont pas des écrivains, et que la primitive Académie est peut-être moins une institution destinée à ho
autre avait mieux rencontré, quand il haranguait sur le dessein de l’ Académie , et sur le différent génie des langues. Peu à peu
ein de l’Académie, et sur le différent génie des langues. Peu à peu l’ Académie prit conscience de son rôle : elle entama l’exame
ravail. Dès le mois de juin 1639, on avait fort avancé la lettre A. L’ Académie , en entreprenant le Dictionnaire, et en projetant
, par le nombre, une minorité, et, par le goût, une opposition dans l’ Académie . Cependant cette compagnie qui n’était pas exclus
s exigences réelles de la pensée aspirant à se rendre intelligible. L’ Académie , pour venir à bout de son dessein, se trouva bien
Evremond et de Ménage, critiques d’humeur plutôt que de conviction, l’ Académie poursuivit son Dictionnaire. Hors d’elle et en el
ogne, à éclaircir, à épurer, à régler le vocabulaire et la syntaxe. L’ Académie vit même une concurrence s’élever de son sein : F
nnaire des Arts et des Sciences, en même format. Le Dictionnaire de l’ Académie donne évidemment raison en un sens à ceux qui se
i se plaignaient de l’appauvrissement de la langue, il « écorcheuse » Académie , en effet, a conduit aussi loin que possible l’œu
tout ce qui sert à définir la pensée sans la figurer. La langue que l’ Académie avait achevé de faire est la langue de l’intellig
et non les moins grands, qui refuseront de souscrire aux arrêts de l’ Académie , et qui, pour épancher leur riche imagination, ir
es du t. I). 297. À consulter : Pellisson et d’Olivet, Histoire de l’ Académie française, édit. Ch. Livet, 2 vol. in-8, Paris, D
ivet, 2 vol. in-8, Paris, Didier, 1838 ; H. Kerviler, la Bretagne à l’ Académie française au xviie  siècle, in-8, 1879. 298. Les
hapelain ;, 1659 (édit. de Patru). 300. Éditions : Dictionnaire de l’ Académie , 2 vol. in-fol., Paris, 1694 ; Furetière, Diction
10 (1767) Salon de 1767 « Les deux académies » pp. 340-345
Les deux académies 1767. Mon ami, fesons toujours des contes. Tand
rt, tandis que de son côté le public n’épargnait pas le derrière de l’ académie . Voilà l’histoire de la honte de l’académie franç
nait pas le derrière de l’académie. Voilà l’histoire de la honte de l’ académie française, et voici l’histoire de la honte de l’a
a honte de l’académie française, et voici l’histoire de la honte de l’ académie de peinture. Vous savez que nous avons ici une éc
ose de ces places. Tout élève, fort ou faible, peut mettre au prix. L’ académie donne le sujet. Cette année c’était le triomphe d
squisse au bas de laquelle il écrit son nom. Le premier jugement de l’ académie consiste à choisir entre ces esquisses celles qui
s morceaux faits sont exposés au public pendant plusieurs jours, et l’ académie adjuge le prix ou l’entrée à la pension, le samed
toyens de tous les ordres ; on y attend en silence la nomination de l’ académie . Le prix de peinture fut accordé à un jeune homme
disait à Le Moine : si l’on ne couronne pas mon élève, je quitterai l’ académie  ; et Le Moine n’a jamais eu le courage de lui rép
t Le Moine n’a jamais eu le courage de lui répondre : s’il faut que l’ académie fasse une injustice pour vous conserver, il y aur
muette. L’élève appellé Milot, à qui le public, la partie saine de l’ académie et ses camarades avaient déféré le prix, se trouv
le Bel abbé Pommier, conseiller au parlement et membre honoraire de l’ académie . La porte était obsédée, il demanda qu’on lui fît
tremblant, déconcerté, disait : messieurs, ce n’est pas moi, c’est l’ académie  ; et on lui répondait : si tu n’es pas un indigne
st qu’au moment même où le pauvre Milot venait d’être dépouillé par l’ académie , Falconnet m’écrivait : " j’ai vu chez Le Moine u
; mais on ne suit pas notre talent par intérêt. Il faut présenter à l’ académie l’occasion de réparer son injustice, aller à Rome
onte de sa réception ; et comme il y a quelquefois du sang répandu. L’ académie inclinait à décimer les élèves ; Boucher, doyen d
andu. L’académie inclinait à décimer les élèves ; Boucher, doyen de l’ académie , refusa d’assister à cette délibération. Van Loo,
alle, mais qui n’aime pas l’homme, avait été présent à la séance de l’ académie française, lorsqu’on y prononça sur les prix ! M
ceau que je voudrais qu’on imprimât et qu’on affichât à la porte de l’ académie et aux coins des rues. N’allez pas inférer de cet
11 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »
onnement de l’esprit français et sur la langue. — § I. Fondation de l’ Académie française. — § II. Vaugelas. — § III. De l’excès
siste encore, et dont l’autre a survécu dans des écrits excellents, l’ Académie française et Port-Royal. On ne considère ici Port
Royal, comme institution de piété, soit antérieure à la création de l’ Académie française, celle-ci ayant commencé la première la
nce qu’il convient en premier lieu d’apprécier. § I. Fondation de l’ Académie française. L’esprit académique a eu tout d’abo
d’esprit, et sur l’art d’en composer de durables. L’institution de l’ Académie , en France, c’est la règle et le gouvernement int
conseil régulièrement établi. Il lui fit offrir de se changer en une académie , et de préparer la forme et les lois qu’il serait
ompagnie, sans en apporter en même temps l’analyse à part, afin que l’ Académie pût juger du corps aussi exactement que des parti
e des parties. Les fonctions réglées, il restait à ajouter au titre d’ académie , proposé par Richelieu et accepté, l’épithète qui
accepté, l’épithète qui convînt le mieux au rôle de la compagnie. Les académies de l’Espagne et de l’Italie leur offraient de mau
, ou ambitieux, ou bizarres, et de s’être intitulée tout simplement : Académie française. Les futurs académiciens n’y virent eux
s’était borné à opposer la langue de Paris au patois des provinces. L’ Académie française, c’était la représentation officielle d
t français. Les lettres patentes par lesquelles Louis XIII institua l’ Académie française consacrent sa principale fonction, « qu
t nous la gloire des lettres, l’Espagne et l’Italie, la fondation des académies soit postérieure à la belle époque de leurs litté
ue de leurs littératures. En France, au contraire, l’institution de l’ Académie française semble ouvrir le dix-septième siècle ;
e sont postérieurs à cette fondation. Je n’en veux pas conclure que l’ Académie française les ait suscités, ni que ses décisions
, mais il la trouva toute faite. L’esprit académique était né avant l’ Académie . Le grand ministre en sentit lui-même les effets
ne sont pas ceux qui ont secoué les règles de langage établies par l’ Académie , mais ceux qui en ont étendu et multiplié les app
e ; on les avait reçues des écrivains supérieurs : la fonction de ces académies a été de les conserver. En Italie, la fameuse aca
nction de ces académies a été de les conserver. En Italie, la fameuse académie della Crusca faisait des commentaires et des crit
des commentaires et des critiques des principaux auteurs italiens. L’ académie espagnole se fonda en 1714, quand il n’y avait pl
quand il n’y avait plus de littérature espagnole, sur le patron de l’ Académie française apporté par Philippe V, parmi les instr
é par Philippe V, parmi les instructions de Louis XIV. En Portugal, l’ Académie du langage est postérieure de plus d’un siècle au
ngue contre l’influence de la littérature espagnole en décadence. Ces académies ont été dès l’origine des corps conservateurs. L’
dence. Ces académies ont été dès l’origine des corps conservateurs. L’ Académie française a seule été un corps fondateur ; et c’e
ères listes. La résistance modeste de la petite société à devenir une académie  ; le soin de se réduire à la fonction de nettoyer
ettoyer la langue des défauts qui la gâtaient ; l’adoption du titre d’ Académie française comme le plus propre à cette fonction ;
ité supérieure et générale qui dominait les volontés particulières. L’ Académie française rendait le plus beau témoignage du cara
sans scrupule et sans enflure, et des mots qu’on disait bannis par l’ Académie , employés où il était nécessaire, pour protester
la jeunesse dans le génie et dans les personnages qu’il crée. Mais l’ Académie n’avait point à faire valoir les séductions de la
t admiré. Je n’aime pas moins les décisions que prit successivement l’ Académie , pour que le sentiment commun prévalût toujours s
tances l’écrivain au public, et se montraient plus académiciens que l’ Académie . Ainsi Jean Firmond, quoique homme de mérite et d
ar la pluralité des voix dans l’assemblée. C’était aller trop loin. L’ Académie refusa cet excès de pouvoir ; elle laissa chacun
les de les mettre, en pourraient recevoir l’approbation, pourvu que l’ Académie fût satisfaite de l’ordre de la pièce en général,
justesse des parties et de la pureté du langage. » De cette façon, l’ Académie n’empêchait pas plus l’invention qu’elle ne l’imp
de bien. Je sais qu’à la distance où nous sommes de la fondation de l’ Académie française, après tant d’effets de cette force irr
Aussi, n’aurai-je plus à en parler dans la suite de cette histoire, l’ Académie française ayant plus ordinairement reçu qu’imprim
pas cessé de lui être conformes. § II. Vaugelas. L’esprit de l’ Académie naissante se personnifie dans un homme que Boilea
atru, ont plus d’une fois tenu la plume ou pris la parole au nom de l’ Académie . Si c’est un jeu d’esprit de trouver un poète dan
ue Vaugelas dans la connaissance de notre langue. Son Remercîment à l’ Académie française, après son élection, parut si excellent
es, leurs études, leurs travaux, sont marqués du même caractère que l’ Académie française. Là aussi on avait substitué à l’esprit
e la personne plus facile qu’aux esprits mondains dont se composait l’ Académie française. Se conformer, se proportionner au proc
eindre le mal dans sa racine, et par la charité qui veut le guérir. L’ Académie française et Port-Royal ont été en quelque manièr
aque institution, les précepteurs du dix-septième siècle. Dès 1660, l’ Académie française, par ses travaux sur la langue, Port-Ro
dividu. C’est la fin du règne du bel-esprit, et, chose singulière ! l’ Académie , qui se composait en grande partie d’écrivains cé
l’avoir en quelque façon abjuré au seuil du saint asile. C’est qu’à l’ Académie comme à Port-Royal il y avait une foi : à Port-Ro
, la foi en certaines traditions particulières du christianisme ; à l’ Académie française, la foi dans l’excellence de la langue
notre raison devient la raison de tous ; par elle, dans la naissante Académie , des poètes médiocres pensaient et écrivaient sai
les plumes de Port-Royal ont été excellentes. 52. Histoire, de l’ Académie française. 53. Ibid. 54. Épître à Racine. 5
ie française. 53. Ibid. 54. Épître à Racine. 55. Histoire de l’ Académie française. 56. Réflexions critiques sur Longin,
es Remarques sur la langue française, l’avaient désigné au choix de l’ Académie pour l’emploi de rédacteur du Dictionnaire, qu’il
mbit. Voiture disait : altera lingua subit. Pellisson, Histoire de l’ Académie française. 59. Préface des Remarques sur la lan
s Remarques sur la langue française. 62. Ibid. 63. Histoire de l’ Académie française. 64. Il a su du moins garder son carac
12 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »
n de mœurs parisiennes et en même temps une très violente satire de l’ Académie . C’est là-dessus qu’on a réclamé. On a dit, ou à
Voilà qui est, en vérité, bien outré et bien peu philosophique ; et l’ Académie inspire à M. Alphonse Daudet des moqueries, des c
roi sarrasin  Il y en a qui sont infirmes et cacochymes ? C’est que l’ Académie ne garantit point contre les inconvénients de la
lettrés et, je suppose, d’honnêtes gens. Je ne vous dirai pas que « l’ Académie est un salon », parce que je crois que ce mot est
s Arts. Mais je pense, avec Anatole France, qu’il est excellent que l’ Académie ne soit pas infaillible ou même soit parfois inju
iste pour les autres : ils seraient jugés par là même ; tandis que, l’ Académie se recrutant parfois d’une façon bizarre, on est
me content d’en être, et on n’est point humilié de n’en être pas. — L’ Académie est, pour ceux qui y entrent, l’éteignoir du tale
rement, de ses irrévérences et de son injustice. La superstition de l’ Académie est si forte dans ce pays que beaucoup sont incap
s par y venir. » Mais enfin, si pourtant M. Alphonse Daudet déteste l’ Académie  ?… Je m’explique. Il reconnaîtrait lui-même, si o
à-dire de la faculté de trouver bon ce qui est vieux, pour insulter l’ Académie  ! » Eh ! la royauté aussi, et les parlements, et
e étaient vénérables par leur grand âge ! Ne dites pas non plus : « L’ Académie maintient le goût. »    Quel goût ? Le sien appar
compétence de tel ou tel académicien : je ne puis croire à celle de l’ Académie . Au reste, je crois surtout à la mienne et, comme
our moi, je tire de là des conséquences. Ne dites pas davantage que l’ Académie conserve une tradition de décence et de politesse
ne douzaine de talents supérieurs, ont été repoussés ou oubliés par l’ Académie . Quoi qu’on dise, cela est grave et cela me la gâ
peut-être pas celui de tous les académiciens, mais qui est celui de l’ Académie , s’impose plus ou moins à qui veut lui plaire, et
’Immortel… Il est certain qu’avec tout cela, on l’aime, cette risible Académie , et que les plus fiers et les plus révoltés finis
; cela montre combien nous sommes faibles et vaniteux. Que dis-je ? L’ Académie est une institution radicalement immorale, puisqu
dre si crânement, à travers deux siècles et demi, aux Sentiments de l’ Académie sur le Cid par les Sentiments de Tartarin sur l’A
timents de l’Académie sur le Cid par les Sentiments de Tartarin sur l’ Académie . Tartarin, c’est ici Védrine, le bon, le fier, le
ine ne me plaît pas énormément. C’est lui qui éreinte tout le temps l’ Académie et qui tire la morale de l’histoire. J’aimerais q
r sa haine à la figure et pour lui apprendre que, s’il est arrivé à l’ Académie , c’est qu’elle s’en est mêlée (… Et elle précisai
point nécessaire d’être un aigle pour les savoir et les appliquer… L’ Académie peut bien faire encadrer l’autographe de Rotrou,
le dernier roman de M. Alphonse Daudet autre chose qu’une satire de l’ Académie . Le spectacle a été des plus divertissants pendan
ussi disproportionnées que les sentiments de M. Alphonse Daudet sur l’ Académie . Ou plutôt, non ; ces colères étaient justifiées.
ifiées. Car, enfin, on avait bien vu des hommes de lettres conspuer l’ Académie dans leur jeunesse, quand elle ne songeait pas à
r y entrer, déclarer publiquement qu’il ne voulait pas en être, et, l’ Académie lui ayant pardonné, renouveler cette impertinente
it des apparences, plus de mérite que M. Alphonse Daudet à conspuer l’ Académie  ; car elle pourrait lui apporter quelque chose à
ui ? cet homme dont le premier roman a été précisément couronné par l’ Académie , cet écrivain de vie si bourgeoise et qui est not
d’intérêt qu’au spectacle de la vie contemporaine, qui voient dans l’ Académie soit une institution vénérable et salutaire, soit
e lien des deux premières, puisqu’elles se rapportent toutes deux à l’ Académie . Il n’est pas non plus difficile de reconnaître q
13 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »
j’ai regretté dans ces derniers mois de ne pouvoir aller soutenir à l’ Académie la cause de l’innovation ; mais elle est soutenue
s français au xviie  siècle : il était temps que le Dictionnaire de l’ Académie , si longtemps promis et attendu, vînt y mettre or
tiquité autant que l’usage le permettra. Le premier Dictionnaire de l’ Académie , qui parut en 1694, ne se contint point tout à fa
troisième édition de son Dictionnaire, celle qui parut en 1740, que l’ Académie se fit décidément moderne et accomplit des réform
rt dans ce travail ; il fut en réalité le secrétaire et la plume de l’ Académie  ; elle avait fini, de guerre lasse, par lui donne
Et où n’y a-t-il pas de coulisses, je vous en prie ? « À propos de l’ Académie , écrivait-il à son confrère le président, il y a
d’une Compagnie. Enfin, comme il est temps de se mettre à imprimer, l’ Académie se détermina hier à me nommer seul plénipotentiai
it point admise encore dans la quatrième édition du Dictionnaire de l’ Académie , qui parut en 1762. Tout au plus y avait-on écrit
se par la généralité des auteurs modernes, trouva grâce aux yeux de l’ Académie , et que la réforme prêchée par Voltaire fut consa
tisme progressif, éclairé et assez large, témoin le dictionnaire de l’ Académie de 1835 ; mais, depuis lors, il faut le dire, le
te classique imprimé selon les modifications que M. Didot propose à l’ Académie . On peut différent d’avis sur tel ou tel point ;
e sauraient faire doute un moment. Pourquoi, dans le verbe asseoir, l’ Académie ne met-elle l’e qu’à l’infinitif, et pourquoi, da
question. Il est bien vrai qu’autrefois, dans sa première édition, l’ Académie avait écrit phantôme, phantastique, phrénésie et
ignaler l’estimable et utile travail, depuis longtemps réclamé, que l’ Académie vient d’entreprendre, en l’exhortant (sous la rés
de Royer-Collard, et qu’un jour qu’une discussion s’était élevée à l’ Académie sur ce verbe baser, et que quelques-uns ne sembla
se trouve pas non plus dans la dernière édition du Dictionnaire de l’ Académie  ; il n’a trouvé place que dans le Complément. C’e
iand dans une lettre à M. Benoît, auteur d’un Discours couronné par l’ Académie  : « Si, dans nos anciennes causeries, ce sujet (
nistre, homme d’esprit, a observé là à l’occasion d’un mot spécial, l’ Académie , avec son sens délicat, aura à le faire à l’occas
occuper, on le voit, et passionner innocemment bien des séances de l’ Académie . Car, selon la remarque de l’abbé de Choisy, ces
peu près. P.-S. J’ai le plaisir d’annoncer que les discussions de l’ Académie sur les mots nouveaux ont commencé : dans la séan
ue, Absolutisme, a été débattu et admis. Radicalisme le sera aussi. L’ Académie est dans la bonne voie.65 57. Grammaire histo
erratas. C’est à des irrégularités de ce genre que les décisions de l’ Académie peuvent porter remède. 60. L’excellent biographe
’un grammairien estimable, feu M. Pautex, Errata du Dictionnaire de l’ Académie (1862). Ce travail, fait sans aucune malveillance
nouveaux dès qu’ils sont jugés nécessaires. Fénelon, qui ne fut de l’ Académie qui ; bien après Bossuet, et trop tard pour parti
ut ce que je pouvais, on le voit, pour enhardir et pour émoustiller l’ Académie  ; mais je crains bien d’en avoir été pour mes fra
14 (1854) Préface à Antoine Furetière, Le Roman bourgeois pp. 5-22
le Discours préliminaire de la dernière édition du Dictionnaire de l’ Académie française, le secrétaire perpétuel reproduire con
ion d’avoir dérobé le travail de ses confrères. Il eût été digne de l’ Académie , digne de M. Villemain, de rendre enfin justice a
12), en contient quelque partie, notamment le Dialogue de M. V., de l’ Académie française et de l’avocat L. M., dont l’académicie
e démarche amicale pour réconcilier Furetière avec ses collègues de l’ Académie , démarche que l’extrême irritation du lexicograph
lence, finit, dans la suite de la querelle, par épouser le parti de l’ Académie . Dès lors cet homme, cet ancien ami, ce poète ini
présenter dans le discours préliminaire du secrétaire perpétuel de l’ Académie française Et maintenant, comment l’auteur d’un tr
rai le détail7. » Ménage, dont les lumières eussent été si utiles à l’ Académie , et à qui elle préféra Bergeret, écrivit dans ses
elle préféra Bergeret, écrivit dans ses Anas (tome 1er, p. 97) : « L’ Académie tout entière a été sacrifiée à la passion de quel
il pas les rieurs de son côté8 ? et, excepté quelques intéressés de l’ Académie , tout le reste lui donnait les mains. Cependant,
s de l’Académie, tout le reste lui donnait les mains. Cependant, et l’ Académie , et lui, ont joué à la bascule, comme les enfants
nisa peu à peu autour de sa mémoire. La Chapelle, qui lui succéda à l’ Académie , esquiva par une allusion voilée le panégyrique d
emonter aux sources. Nous avons vu déjà comment, jusqu’à nos jours, l’ Académie a persisté à ne voir dans l’auteur du Dictionnair
oleur : tant est vivace et profonde la haine des corps constitués ! L’ Académie n’a jamais pardonné à Furetière d’avoir prouvé qu
française. Charles Asselineau. 1. Les démêlés de Furetière avec l’ Académie ont été, en dernier lieu, analysés par M. Francis
e de Ménage : « Je ne crois pas faire grand tort au corps entier de l’ Académie en m’attribuant l’épître et la préface de son Dic
e dispenser envers lui des formalités usitées depuis la création de l’ Académie pour les funérailles de ses membres. Il fallut l’
e Bolæana (p. 68) : « À la mort de Furetière, il fut délibéré dans l’ Académie si l’on feroit un service au défunt, selon l’usag
jour que la chose devoit être décidée ; mais, voyant que le gros de l’ Académie prenoit parti pour la négative, lui seul osa parl
essieurs, il y a trois choses à considérer ici : Dieu, le public et l’ Académie . À l’égard de Dieu, il vous saura sans doute très
poursuivre votre ennemi par-delà le tombeau. Et pour ce qui regarde l’ Académie , sa modération sera très estimable quand elle rép
vos confrères. » 13. Regnier-Desmarets, qui tint la plume pour l’ Académie pendant tout le temps de la querelle, prétend, au
15 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50
15 juin 1875.] I L’auteur de ce livre se présentait un jour à l’ Académie , et réellement il était fait pour y entrer. Il ét
s de l’endroit… et, de par ce livre, il y est entré plus tard. Mais l’ Académie , avec son génie de discernement ordinaire, lui pr
secs, quelquefois pointus, mais toujours diaphanes… de profondeur. L’ Académie , en proie au triste phénomène du ratatinage, l’Ac
profondeur. L’Académie, en proie au triste phénomène du ratatinage, l’ Académie , qui a cru un jour que le petit Paradol pourrait
ne Paradol ; et c’est ainsi que tout s’abaissant et s’amincissant à l’ Académie , les fauteuils seraient bientôt chez elle remplac
, — agreabilis, comme disait M. de Jouy, une des gloires latines de l’ Académie française. Il est littéraire, et, quoique profess
s débats, M. Boissier est de l’École normale, et il a, pour être de l’ Académie française, bien assez comme cela de rationalisme,
r forcer la porte de toutes les classes de l’Institut. Car toutes les Académies sont timbrées de ces quatre choses. Ce sont les q
éoccupation et d’intérêt que pour les travaux qui la diminuent, — les Académies , et en particulier l’Académie française, dont il
ur les travaux qui la diminuent, — les Académies, et en particulier l’ Académie française, dont il est seulement question ici à p
istoire et dans la conscience du genre humain. Et ce que je dis là, l’ Académie française l’affirme depuis longtemps de la manièr
ur le jeter, avec la peste qu’il exhale, à la tête de ses ennemis ! L’ Académie française, par ses prix donnés continûment et sys
signaler quand on est chrétien : la tendance de l’enseignement par l’ Académie est anti-chrétienne… Je me moque bien, pour ma pa
cœur ! Eh bien, un des livres les mieux faits dans le sens même que l’ Académie veut imprimer aux œuvres historiques sur le pagan
prix. L’auteur devait entrer, son livre à la main, de plain-pied, à l’ Académie . M. John Lemoinne, qui n’est ni grand, ni gros, s
Gaston Boissier a eu son tour. Il était trop entré dans l’esprit de l’ Académie pour ne pas entrer dans un de ses fauteuils. Ou b
’Académie pour ne pas entrer dans un de ses fauteuils. Ou bien donc l’ Académie aurait été ingrate comme un gouvernement ! II
n’appartient pas à M. Gaston Boissier, ce qui lui ôte, aux yeux de l’ Académie pour laquelle il écrit, l’inconvénient d’être ori
bre de la mort. Et c’est pour cela qu’il a pu s’asseoir à l’ombre des Académies  !
16 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Réception à l’Académie Française »
A. de Lamartine : Réception à l’ Académie Française 3 avril 1830. Il y a six ans, M. de 
âmes. Ses amis le décidèrent un jour à se mettre sur les rangs pour l’ Académie et on lui préféra M. Droz. Depuis ce temps, fier
nnaître le génie de celui qui était absent et qu’on ne voyait plus. L’ Académie elle-même ne résista pas à ce retour d’équité. D’
oètes est rare ; pour ceux que leur réputation a portés jusqu’ici à l’ Académie ,  ç’a été presque toujours une affaire de tactiqu
haute position littéraire, et, dès le premier jour, il a pris dans l’ Académie , avec une noble aisance, la place que son génie l
ore, ce ne peut être que de son propre limon. » Puis il a insinué à l’ Académie de ne pas se roidir contre ce mouvement du dehors
issements unanimes, et M. Cuvier, se levant aussitôt, a répondu que l’ Académie n’avait jamais fait autre chose que d’accueillir
ur de vrai talent, aucun nova leur raisonnable n’avait été exclu de l’ Académie et qu’en nommant M. de Lamartine, c’était précisé
ons légitimes de MM. Étienne et Arnault, elle semble consacrer pour l’ Académie une ère tout à fait nouvelle, et l’on aime à y vo
au moment où rentrée triomphante de M. de Lamartine vient d’honorer l’ Académie , où M. Philippe de Ségur est prêt à se joindre au
série de choix graves et glorieux, qui d’abord donnent du lustre à l’ Académie , et qui bientôt pourront lui assurer sur notre li
eux, l’un des fondateurs de la Société des Bonnes-Lettres, nommé de l’ Académie française en 1817. 18. Nous ne pouvons que renvo
récente de M. de Pongerville, successeur de M. de Lally-Tollendal à l’ Académie française. Sans cela, cet article avait naturelle
17 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVIII. Lacordaire »
860] I Au moment où le révérend P. Lacordaire vient d’entrer à l’ Académie , la Critique littéraire doit se trouver heureuse
ès méritée du reste, du P. Lacordaire, n’est pas d’aujourd’hui ; et l’ Académie , qui, comme toutes les douairières, a toujours ai
mettant dans son sein, était, il est vrai, un talent oratoire, mais l’ Académie , qui donne des prix d’éloquence, ne répugne pas a
gnie dont ils font partie, et il est vrai aussi que le fondateur de l’ Académie a voulu honorer les lettres en les mêlant à ce qu
et qui, grâce à Dieu ! l’est redevenu, ils devaient l’avoir aussi à l’ Académie . Mais l’orateur que voici, le P. Lacordaire, n’ét
donner les soins mondains d’une candidature, pensait encore moins à l’ Académie que l’Académie ne pensait à sa Révérence, quand t
s mondains d’une candidature, pensait encore moins à l’Académie que l’ Académie ne pensait à sa Révérence, quand tout à coup l’él
moine sur les philosophes, car le P. Lacordaire n’a pas été nommé à l’ Académie avec dispense de visite, comme aurait pu l’être B
re (une vie de Sainte !), le livre de Marie-Madeleine devra toucher l’ Académie comme un hommage. Cette vie de Sainte, qui pouvai
absolument sur l’académicien, reluisant neuf ! II Mais ce que l’ Académie prendra bien gaîment, je n’en doute pas, je le pr
livre d’aujourd’hui du P. Lacordaire ! Pendant que son auteur va à l’ Académie , le livre du P. Lacordaire, sous une forme respec
ressorti de son cloître, une fois de plus, pour devenir un candidat d’ Académie , et vient de payer sa bienvenue dans la compagnie
a consommée dans un de ces styles qu’on ne pourra pas louer, même à l’ Académie  ! même le jour de sa réception !! On le sait, et
désormais que, par le temps qui court, les moines peuvent entrer à l’ Académie , pourvu qu’ils n’y soient pas trop moines, et com
as trop moines, et comme leur langue est particulièrement le latin, l’ Académie , qui est parfaitement bonne et aimable, n’exige p
ançais. 20. Sainte Marie-Madeleine, par le R. P. Lacordaire, de l’ Académie française (sic).
18 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19
ésolument de cette décadence de la littérature actuelle… à qui ?… À l’ Académie française, qu’il représente comme la dépositaire
oyez, s’écrie-t-il : le dernier sujet du prix de poésie décerné par l’ Académie française a été : L’Acropole d’Athènes !… Faut-i
re en Grèce, que ce sujet de ΓAcropole dt Athènes a été proposé par l’ Académie française à l’occasion de la découverte récente d
e restitution inattendue et de renaissance. Il y a quelques années, l’ Académie proposait pour sujet de prix la Découverte de la
e bataille ou plutôt une place d’exécution ; il prend corps à corps l’ Académie française, il y établit des catégories, il promèn
andonné de la sorte. Il m’arrive assez souvent, dans l’intérieur de l’ Académie , de me trouver en désaccord avec quelques-uns de
endre toute justice au dehors. Je dis que M. du Camp, en parlant de l’ Académie , qu’il connaît bien peu, établit des catégories v
il ; mais il le considère comme perdu dès le jour où il est entré à l’ Académie . Entrer à l’Académie, c’est apostasier, selon M. 
dère comme perdu dès le jour où il est entré à l’Académie. Entrer à l’ Académie , c’est apostasier, selon M. du Camp, c’est renier
tous ces gros mots. Il ne voit pas que si les poètes qui entrent à l’ Académie font un pas vers elle, elle en fait un aussi vers
héophile Gautier, par exemple, fût un jour et dans quelque temps de l’ Académie , pour lui apprendre comment les choses se passent
deux poètes ; on voulut tuer l’un, on étouffa l’autre… J’ai dit que l’ Académie n’était plus de nos jours un corps littéraire. J’
tilittéraire ; elle corrompt ou elle tue. Toute la diatribe contre l’ Académie est de ce ton-là : « Aussi nous l’avouons sans pâ
saurait nourrir de ces haines contre des gens qu’il ne connaît pas. L’ Académie , qui a sans doute ses défauts, n’a pas du moins c
me qui a très peu l’esprit de corps, — à cet endroit où il parle de l’ Académie , il frappe fort, mais il frappe à côté. Et la pre
nie de bavards » (car c’est ainsi qu’il parle), il a son projet d’une Académie nouvelle : il y veut faire entrer « des lexicogra
ines de la langue française (mais c’est ce qu’on fait aujourd’hui à l’ Académie  !), d’encourager toute tentative nouvelle et séri
erté du théâtre (mais cela regarde l’administration publique et non l’ Académie  !) de faire l’encyclopédie moderne (mais c’est à
admise et en voie de se réaliser. Après cette charge à fond contre l’ Académie , et après une autre sortie contre le dogme cathol
19 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »
housiasme, à propos des cinq grands prix de Rome : « Chaque année, l’ Académie des Beaux-Arts distribue ses couronnes. Il semble
la douceur quand il fut devenu l’organe aimable et sympathique de son Académie . L’Académie des Beaux-Arts n’a eu jusqu’à présent
uand il fut devenu l’organe aimable et sympathique de son Académie. L’ Académie des Beaux-Arts n’a eu jusqu’à présent que quatre
ette jusqu’en 1854 ; et Halévy. Les trois premiers furent pris dans l’ Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ou dans la cla
la classe de l’Institut qui y répondait : Halévy fut le premier que l’ Académie des Beaux-Arts eut l’idée de se choisir dans son
s le XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe, aux membres de l’ancienne Académie de Peinture et de Sculpture31, pour prétendre en
sur la portée de ses paroles. Lorsque dans les séances publiques de l’ Académie des Beaux-Arts, mainteneur et défenseur des doctr
. Cependant quelques morceaux lus dans les séances publiques des cinq Académies et fort goûtés du public avaient révélé en lui ce
ant, un orateur aisé, agréable ; aussi quand Raoul-Rochette manqua, l’ Académie des Beaux-Arts, après avoir pensé d’abord à M. Vi
t à ses moments, se dit : « Pourquoi nous conduire toujours comme une Académie muette et dépendante, nous qui possédons par exce
t semée de mots agréables et vifs. Un jour, après une séance des cinq Académies , à laquelle M. Lebrun avait présidé, et où il s’é
t ? » Halévy, pour peu qu’il eût vécu, eût sans doute été nommé de l’ Académie française. L’homme éminent qui représente et pers
ançaise. L’homme éminent qui représente et personnifie le mieux cette Académie , M. Villemain, lui en touchait un jour quelque ch
i comme s’il ne l’était pas. Le portrait d’un parfait secrétaire de l’ Académie des Beaux-Arts, tel que je le conçois, serait à p
la juste limite des talents ; ne pas seulement écouter et suivre son Académie , la devancer quelquefois (ceci est plus délicat,
s le vestibule ou sur les degrés, les genres même et les hommes que l’ Académie n’adoptera peut-être jamais pour siens, mais qu’e
uffle sincère les anime. C’est le moyen de conserver pleinement à son Académie (et je dirai, à toute Académie), autorité, faveur
le moyen de conserver pleinement à son Académie (et je dirai, à toute Académie ), autorité, faveur, influence. 29. Souvenirs
Voir les Mémoires inédits sur la Vie et les Ouvrages des membres de l’ Académie royale de Peinture et de Sculpture, publiés par M
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88
Chapitre X Suite de 1629 à 1640 (4e période) — Naissance de l’ Académie française. — Le Cid de Corneille. — Critique du C
l’Académie française. — Le Cid de Corneille. — Critique du Cid par l’ Académie française. — Opinion de l’hôtel de Rambouillet su
ation de bien penser et de bien dire qu’elle avait excitée, est née l’ Académie française. Antoine Godeau, depuis évêque de Vence
s, qui la reçurent avec déplaisir, voyant dans l’érection légale de l’ Académie la perte de la liberté et de l’intimité qui faisa
Montmor, autre auteur de la guirlande, y fut aussi compris. À peine l’ Académie était-elle formée quand Corneille donna Le Cid. G
rges de Scudéry en fit une critique offensante et provoqua celle de l’ Académie naissante dont Corneille n’était pas membre. Le c
qui lui échappait, et envieux en même temps de sa gloire, imposa à l’ Académie la critique du Cid. L’Académie s’honora par la sa
en même temps de sa gloire, imposa à l’Académie la critique du Cid. L’ Académie s’honora par la sagesse de ses remarques et par u
prit chaudement le parti de Corneille, et contre Scudéry, et contre l’ Académie elle-même ; ce qui était se déclarer en même temp
21 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442
Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies , les cénacles. Nous avons tourné tout autour de
influence : nous voulons parler des établissements d’instruction, des Académies , des Cénacles. Il n’y a pas lieu de montrer que c
e Rome ? » C’est l’abbé Delille156 qui prononce ces paroles en pleine Académie et il est difficile de pousser plus loin l’hyperb
encontrons sur notre chemin les Compagnies de gens de lettres, dont l’ Académie française peut passer pour le type le plus accomp
agnie, où l’on entre déjà mûr et d’où l’on ne sort que par la mort. L’ Académie française, à sa naissance, représentait assez exa
fet aux conditions de son existence ; il tient à la constitution de l’ Académie elle-même ; il en explique les caractères essenti
en une série de résistances volontaires et de concessions forcées. L’ Académie à son origine est formée des écrivains qui figura
apelain, Cotin et les autres petits grands hommes de la même école, l’ Académie garde tant qu’elle peut son admiration et ses suf
dans la poésie, est, longtemps après 1830, férocement combattu par l’ Académie . Elle ferme obstinément ses portes à Balzac, à Du
qu’il fût l’ombre de lui-même. En vertu de la règle posée, que sera l’ Académie sous le règne de Napoléon III ? Un refuge des idé
près d’être morte, dès qu’elle a sa place en ce musée des antiques. L’ Académie sert ainsi de frein pour ralentir le mouvement qu
est bon de la préciser par des faits. Fille de l’époque précieuse, l’ Académie naquit puriste. Sur la proposition de Faret, elle
ire, Qui, toujours très bien fait, sera toujours à faire. Dès lors l’ Académie dut renoncer à la chimère d’arrêter le mouvement 
lonté d’une élite qui est parfois une coterie. Cela est si vrai que l’ Académie finit toujours par céder, quand le public s’obsti
t en foule irruption. Mais, qu’il y ait inondation ou infiltration, l’ Académie est toujours une digue au flot envahisseur ; sa f
ême, si l’on considère l’orthographe, la prononciation, la syntaxe. L’ Académie opère là encore une série de transactions. L’orth
re des gens sachant lire et écrire. On peut affirmer, du reste, que l’ Académie , institution aristocratique, autoritaire et centr
nce  ; d’abord quand ils débutent ; puis quand ils sont candidats à l’ Académie  ; enfin quand ils en sont devenus membres. Aux dé
après concours à des œuvres manuscrites dont le sujet est fixé par l’ Académie elle-même et dont les auteurs doivent rester inco
ins qui appellent ainsi sur eux, à visage découvert, l’attention de l’ Académie , ont été souvent accueillis ou repoussés pour des
ficiles des premiers pas vers la lumière. Il convient d’ajouter que l’ Académie , au cours de son existence déjà longue, s’est aff
variété qui n’est plus aujourd’hui emprisonnée dans aucune limite. L’ Académie , qui a ainsi quelque action sur les écrivains dés
lié plus qu’on ne voudrait leur indépendance. L’ambition d’entrer à l’ Académie , en inclinant les têtes les plus fières, n’a donc
meuse coupole. Elle dure et s’accroît même pour tous les membres de l’ Académie . Le respect de certaines convenances, que d’aucun
Régnier, « sucrer sa moutarde ». Mais il n’est pas moins vrai qu’à l’ Académie , comme dans un salon, il est de règle de mettre u
le cultiveraient avec persistance. On voit assez que les effets de l’ Académie française sur la langue et la littérature réclame
is, brigua les couronnes de sa cité natale. Après la Renaissance, les Académies , venant d’Italie., pullulent en deçà des Alpes ;
ntôt à Annecy, à Dijon, à Nancy. Ce sont en général de bonnes petites Académies modestes et discrètes, qui, comme les honnêtes fi
les ; mais il leur arrive de sortir de l’ombre par un coup d’éclat. L’ Académie florimontane, qui s’est fondée à Annecy, donne Va
’Académie florimontane, qui s’est fondée à Annecy, donne Vaugelas à l’ Académie française ; l’Académie de Dijon provoque par deux
qui s’est fondée à Annecy, donne Vaugelas à l’Académie française ; l’ Académie de Dijon provoque par deux fois l’éruption du gén
ar une Société d’acteurs, a rempli une fonction analogue à celle de l’ Académie  ; elle a été, elle est encore, suivant une expres
es, les écoles littéraires pourraient être définis : le contraire des Académies . Les Académies sont formées d’écrivains arrivés o
littéraires pourraient être définis : le contraire des Académies. Les Académies sont formées d’écrivains arrivés ou parvenus ; el
mettent en marche vers la gloire ; ils représentent la jeunesse. Les Académies ont par suite le respect de la tradition, le cult
uvement qui est la vie. C’est de pousser en avant les esprits que les Académies tirent en arrière ou voudraient maintenir au repo
155. Poésie sur la convocation des notables, 1787. 156. Discours à l’ Académie française, 1781. 157. De l’influence de l’antiq
22 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350
d’une brusquerie imprévue et neuve qui n’y gâtait rien. Une place à l’ Académie française étant venue à vaquer par la mort de Bar
a qu’on lui ferait plaisir d’élire M. de Noyon. Cela dut paraître à l’ Académie une fantaisie et presque une plaisanterie du mona
on fut nommé à l’unanimité. Le directeur ou plutôt le chancelier de l’ Académie , pour cette circonstance, était l’abbé de Caumart
théologie enfin, et n’étant surchargé de rien, il avait été reçu à l’ Académie dans cette grande jeunesse pour sa pure distincti
ée assez naturelle que l’évêque de Noyon, du moment qu’il entrait à l’ Académie , ne devait pas être reçu comme un autre, et oubli
a date du lundi 13 décembre 1694 : M. l’évêque de Noyon fut reçu à l’ Académie  : l’abbé de Caumartin répondit à sa harangue ; il
était fixé, le roi dit tout haut : « On reçoit M. de Noyon lundi à l’ Académie , je m’attends à être seul ce jour-là. » M. de Noy
t tout à fait amphigourique. Faisant allusion à cette première idée d’ Académie française qui lui avait été suggérée par Louis XI
rons, dit-il, dans notre sujet et remarquons les âges différents de l’ Académie française, — née sous les auspices du cardinal du
après la mort du grand cardinal avait donné asile dans son hôtel à l’ Académie errante, était célébré comme l’hôte des « anges v
même qu’il n’était nécessaire : Monsieur, dit-il, si les places de l’ Académie française n’étaient considérées que par les digni
que la nature n’accorde qu’à ses favoris. Que de puissants motifs à l’ Académie pour vous choisir, et quel bonheur pour elle de p
rs tant de bruit, qu’on n’osa imprimer d’abord dans les recueils de l’ Académie française, et qui ne fut imprimé que plus tard da
Il était si incurable qu’en 1698, quatre ans après sa mystification d’ Académie , il se fit adresser et dédier par le président Co
ue l’abbé de Caumartin lui avait déjà dit en face et en badinant. À l’ Académie , ce fut M. de Noyon qui, en mai 1699, fonda à per
, du Tombeau de Santeul, par l’abbé Faydit (1698). On y suppose que l’ Académie française, en apprenant la mort du célèbre poète
on pour l’esprit de malice délicate, assistassent à cette séance de l’ Académie où l’on reçut M. de Noyon. Les femmes, à cette da
Les femmes, à cette date, ne venaient pas encore aux assemblées de l’ Académie française. La première fois qu’elles s’y glissère
ue de Noyon sur la harangue de M. l’abbé de Caumartin, président en l’ Académie le jour de la réception de cet évêque. « L’abbé d
prit malin à moi inconnu jusqu’ici, a fait contre moi un discours à l’ Académie , critique, caustique, satirique, comique, allégor
23 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »
cette veine de quasi-auteur, le comte de Clermont ait voulu être de l’ Académie française. Il avait eu l’idée, quelques années au
Le prince fut élu, très probablement à l’unanimité : le registre de l’ Académie ne parle pourtant que de la pluralité des voix37.
es nominations qu’aujourd’hui. Le mardi, 20 mars, qui était un jour d’ Académie , il résolut d’y arriver incognito et de surprendr
est l’Académie des Sciences ; il sort au plus tôt et arrive enfin à l’ Académie française ; il prend place auprès de l’abbé Alary
pularité littéraire ». Hors ce seul jour, il ne parut plus jamais à l’ Académie . Désigné deux fois par le sort pour être directeu
uc de Luynes n’a pas manqué d’en tenir compte dans son Journal : « L’ Académie française élut le 22 de ce mois (septembre 1755)
eur, à la place de feu M. l’ancien évêque de Mirepoix. La séance de l’ Académie était de vingt-cinq (présents). M. le comte de Cl
ait de vingt-cinq (présents). M. le comte de Clermont avait écrit à l’ Académie pour s’excuser de venir à l’élection, attendu qu’
réunir les différentes fondations successives, destinées à des prix d’ académie , et à les constituer en un seul fonds pour un pri
qu’il ne démêlait pas. La même année qu’il prétendait à un siège à l’ Académie et qu’il ambitionnait d’appeler confrères les gen
ous étudions. 36. Cependant, comme le comte de Clermont a été de l’ Académie française, il n’est pas indifférent de mettre, ne
réchal plus tendrement que L. » 37. On lit dans les Registres de l’ Académie française : « Samedi 1er décembre 1753. La Compag
pte de cette élection le même jour, y a donné son agrément. » 38. L’ Académie était réduite au plus petit comité ; il n’y avait
dixième. 39. On a copie de la lettre par laquelle il annonçait à l’ Académie le résultat :  « A Berni, 20 août 1755. Suivant
le résultat :  « A Berni, 20 août 1755. Suivant les intentions de l’ Académie française, Monsieur, j’ai demandé au  Roi qu’il v
ise, Monsieur, j’ai demandé au  Roi qu’il voulût bien permettre que l’ Académie réunit ses trois prix en un. Sa Majesté a eu la b
voir eu une occasion de faire quelque chose qui pût être agréable à l’ Académie . Je vous prie de lui communiquer ma lettre, comme
24 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »
tre X. Mme A. Craven11 I L’auteur de ce roman, couronné par l’ Académie , est coutumier du fait des romans couronnés par l
onné par l’Académie, est coutumier du fait des romans couronnés par l’ Académie … Il n’était pas, dans l’origine, une femme de let
it d’une sœur, contre la plume d’oie d’un bas-bleu ou d’une rosière d’ académie  ? Car voilà ce qu’est devenue Mme Augustus Craven
mme Mme Zénaïde Fleuriot, il fallait encore qu’elle fût une rosière d’ académie , comme le fut Collet Attendrie au Récit d’une sœu
ce récit, c’est-à-dire à l’ardeur du catholicisme qu’on y respire, l’ Académie , ce Sanhédrin de vieux voltairiens, de sceptiques
ée à l’état de chose académique. C’est le vide-poche des faveurs de l’ Académie . Elle a son rayon, à elle, chez Didier, à la libr
Villemain, ce sec qui s’humecta pour elle, fut aussi couronnée par l’ Académie , mais elle était morte, la pauvre fille ! et elle
contraste avec le premier qui lui sortit de l’âme comme un cri, et l’ Académie n’avait pas besoin d’être émue pour les couronner
académique et que nulle originalité quelconque ne distingue, car à l’ Académie , ce que ces douaniers de la littérature poursuive
oir des rondes-bosses, et je ne suis pas un secrétaire perpétuel de l’ Académie  ! Du reste, comme détails dans ce livre, nul d’id
té. C’est du Guizot mêlé de Swetchine ; mais c’est le Guizot qui, à l’ Académie , aura fait passer le Swetchine. IV Tels son
Tels sont, hélas ! les romans de Mme Augustus Craven, couronnés par l’ Académie . Il n’y avait que l’Académie qui pouvait les mett
de Mme Augustus Craven, couronnés par l’Académie. Il n’y avait que l’ Académie qui pouvait les mettre sous la même couronne que
25 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
ssez vide de sens à laquelle je réponds. M. Auger parlait au nom de l’ Académie Française ; quand j’eus terminé ma réplique, le 2
vous voir à côté de votre adversaire. Eh bien ! en osant plaisanter l’ Académie sur la mauvaise foi du discours qu’elle a mis dan
tion de ma brochure romantique me parut sans réplique. Heureusement l’ Académie s’est laissée aller depuis à un choix si singulie
ait, dans un pays où il y a une opposition, il ne peut plus y avoir d’ Académie Française ; car jamais le Ministère ne souffrira
njuste envers les nobles écrivains payés par les ministres, et dont l’ Académie sera les Invalides. Préface Un jour, et il
alides. Préface Un jour, et il y a de cela cinq ou six mois, l’ Académie Française continuait la marche lente et presque i
carts, si peu respectueux envers le ridicule, que pendant un siècle l’ Académie refusa d’admettre non sa personne, mais son portr
le sûr moyen de se faire lapider eut été de la rappeler le jour où l’ Académie fut tout à coup tirée de sa langueur accoutumée p
vrages plus intéressants et moins ennuyeux que ceux de messieurs de l’ Académie . Le plaisir si noble de dire des injures à des en
de l’État, mais encore, ce qui est bien plus grave, la gloire de ses Académies , quels immenses progrès l’erreur et le faux goût
nde que, le 24 avril prochain, jour solennel de la réunion des quatre Académies , vous chargiez l’un de vous de déclarer à un peup
vêtu leur costume. Avant de dérouler son manuscrit, le directeur de l’ Académie adresse ces mots à l’honorable assemblée : « Tou
malheureuse pour la gloire nationale, plus malheureuse encore pour l’ Académie  ; vingt autres que je pourrais nommer, si je ne c
’il y a de considérable parmi les hommes, je veux dire les choix de l’ Académie des Inscriptions et l’admission si mémorable dans
embarras. Pour le mettre à l’abri de toute réfutation, messieurs de l’ Académie ont usé d’une adresse singulière, et bien digne d
contraires, une controverse se serait établie ; l’infaillibilité de l’ Académie eût été mise en doute, et la considération dont e
s. En ma qualité de Romantique, et pour n’imiter personne, pas même l’ Académie , je me proposais de relever une discussion aussi
’autre côté de la salle est pris pour dupe et admire. Une séance de l’ Académie est une cérémonie. L’on y arrive avec l’inquiétud
nnaître les ministres présents et passés qui ont daigné se faire de l’ Académie  ; il considère les cordons et les plaques. Enfin,
eriez pas même à être de la société pour la morale chrétienne ou de l’ académie de géographie ! Qui vous dit de supprimer votre b
au lecteur le tour jésuitique et rempli d’une adresse sournoise que l’ Académie cherche à jouer à l’imprudent qui voudra réfuter
pas d’être impoli, mais d’être poli plus vite. Je respecte beaucoup l’ Académie comme corps constitué (loi de 1821) ; elle a ouve
uques de mille écus8 ; je conviens avec vous que cent cinquante ans d’ Académie Française nous ont furieusement ennuyés. Mais ce
e sépare des écrivains en possession de l’admiration publique et de l’ Académie française. Mais enfin, si M. Villemain ou M. de J
un autre chemin à cette vérité de si mauvais goût, disent les gens d’ Académie , ou qui y prétendent : le vers alexandrin n’est s
e, on s’est moqué à Paris, pendant vingt ans, du Roman historique ; l’ Académie a prouvé doctement le ridicule de ce genre, nous
ive et franche m’a plus affligé, je l’avoue, que toute la colère de l’ Académie . Le lendemain j’ai envoyé dans les cabinets litté
t rivaux des La Harpe, des Geoffroy, des Aubert ; 2º Les membres de l’ Académie Française, qui, par la splendeur de leur titre, s
ie nationale est un trésor pour les bonnes-lettres. Quant à la pauvre Académie , qui se croit obligée de persécuter d’avance la t
rait porter des coups bien dangereux. Bien loin de tuer les autres, l’ Académie aura assez à faire de ne pas mourir. Déjà ceux de
e d’académicien qu’ils partagent avec tant de nullités littéraires. L’ Académie Française serait le contraire de ce qu’elle est,
rver sa place31, ou pour avoir la croix à la première distribution. L’ Académie a manqué de tact dans toute cette affaire, elle s
etite pensée à mettre dans ses jolies phrases34, n’eût pas refusé à l’ Académie le secours de sa rhétorique. Au lieu d’implorer l
aire, ou la faconde si jolie de l’auteur de l’Histoire de Cromwell, l’ Académie nous a dit par l’organe sec et dur de M. Auger :
gitimes ou non de la masse flottante qui compose la majorité de cette Académie  ? Je saurai me garantir de toute allusion maligne
serais en droit, si j’avais l’urbanité de M. de Jouy, de répondre à l’ Académie par quelque parole mal sonnante ; mais je me resp
elque parole mal sonnante ; mais je me respecte trop pour combattre l’ Académie avec ses propres armes. Je me contenterai de pro
eu une petite divergence entre l’opinion du public et les arrêts de l’ Académie . Le public désirait voir élire un homme de talent
. Le public désirait voir élire un homme de talent qu’ordinairement l’ Académie jalousait ; c’est par exemple sur l’ordre exprès
mme aujourd’hui, jusqu’à trouver des remplaçant pour la majorité de l’ Académie Française. Ce qu’il y a de fâcheux, c’est que, qu
ce point, elle se retire. La défaveur où le Déjeuner a fait tomber l’ Académie ne peut que s’accroître ; car jamais la majorité
hommes dont le public admire le talent ne sera appelée à y entrer. L’ Académie fut annulée le jour où elle eut le malheur de se
e vertu ; à ce mot, le ministère a peur ; M. Villemain, qui préside l’ Académie ce jour-là, remporte le prix d’adresse, et elle s
es gens encore ? Qu’auraient fait les ministres si vingt membres de l’ Académie avaient envoyé leur démission ? Mais cette idée i
démission ? Mais cette idée inconvenante est aussi loin de la pauvre Académie Française, qu’elle-même est éloignée de posséder
hose que des prétentions ridicules des rhéteurs antiromantiques. Si l’ Académie n’avait pas jugé à propos de proscrire le Romanti
que son troisième fils est surnuméraire dans un ministère. 32. « L’ Académie Française restera-t-elle indifférente aux alarmes
paru l’occasion la plus favorable pour déclarer les principes dont l’ Académie est unanimement pénétrée… pour essayer de lever l
anifeste. 36. Sectaire. Ce mot est odieux, dit le Dictionnaire de l’ Académie . 37. Débats de mars 1823. 38. XIVe liv. des Th
mot précis dont se servirait l’homme passionné, que font nos poètes d’ Académie  ? Ils trahissent la passion pour le vers alexandr
les esprits serviles, toutes les petites ambitions de professorat, d’ académie , de bibliothèques, etc., ont intérêt à nous donne
26 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261
istrative et parlementaire dans sa Bretagne, et figura à la tête de l’ Académie . Duclos avait un caractère, ou du moins une natur
lui. On l’avait accusé de n’avoir pas donné sa voix‌ à Duclos pour l’ Académie française ; cela avait mis entre eux du froid ; i
les amis et surtout qu’il agît en cour pour faire arriver Diderot à l’ Académie  ; c’eût été un coup de parti en effet, et une écl
e ne sera assez hardi pour s’y opposer. » L’idée du Dictionnaire de l’ Académie auquel Diderot, auteur de toute la partie des art
ien public ; vous êtes mon homme, et je vous aime de tout mon cœur. L’ Académie n’a jamais eu un secrétaire tel que vous » ; il a
ncernant les Commentaires de Corneille, et que Voltaire adressait à l’ Académie sous le couvert de Duclos. Il en revenait encore
 Bignon, qui étaient arrivées presque en même temps, disait : « Notre Académie défile, j’attends mon heure. » Duclos n’était pas
il n’obtint pas du chef d’autre oraison funèbre. Ce n’est pas qu’à l’ Académie il n’eût rendu des services, et plus même qu’on n
rs très brisée et pleine de saccades. Lorsque d’Alembert fut reçu à l’ Académie française en 1754, son élection fut très combattu
on l’ignorait, ce que l’esprit de parti peut faire de la probité. À l’ Académie , dans les séances ordinaires, Duclos faisait un p
Du Resnel lui disait doucement : « Monsieur, on ne doit prononcer à l’ Académie que des mots qui se trouvent dans le Dictionnaire
e Voisenon, qui reconnaît que Duclos était peut-être celui de toute l’ Académie qui entendait le mieux la métaphysique de la gram
rent pour cause une dernière altercation violente qu’il avait eue à l’ Académie avec Duclos et d’Alembert. Duclos s’était mis sur
. Duclos s’était mis sur le pied, en quelque lieu qu’il fût, soit à l’ Académie , soit chez les ministres et les ambassadeurs, de
aisait place devant lui. Comme secrétaire perpétuel et historien de l’ Académie , il n’a écrit qu’un court chapitre, assez piquant
los a pris soin de mettre cet article épigrammatique : « Je donne à l’ Académie mon buste du roi en bronze, et je la prie de me d
27 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIV » pp. 294-298
blissement de m. villemain. — réception de m. saint-marc girardin a l’ académie française. — réponse de m. victor hugo. La polit
er a eu lieu la réception tant attendue de M. Saint-Marc Girardin à l’ Académie française ; les discours du récipiendaire et de M
. Saint-Marc Girardin avait pour titre principal de son admission à l’ Académie un ouvrage sur l’usage des passions dans le drame
us d’une épigramme : on voulait voir comment le poëte, directeur de l’ Académie , répondrait dans un sujet si délicat où il se tro
des lettrés, et une espèce de tableau idéalisé de ce que c’est que l’ Académie  ; c’était tout à fait une transfiguration. La voi
on pouvait croire par moments qu’on entendait moins le directeur de l’ Académie française s’adressant à un spirituel confrère, qu
ors, et dont le bruit n’arrive pas jusqu’à nous. Les membres de cette Académie habitent la sphère des idées pures. Qu'il me soit
a très-bien nommé… 50. On loue toujours les rois et les princes à l’ Académie française : c’est de rigueur.S.-B. 51. Ici, dit-
28 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — II » pp. 261-274
i, 12 août 1864. Lorsque l’abbé de Saint-Pierre fut élu par MM. de l’ Académie française à la place de M. Bergeret, secrétaire d
ujours. On entrevoit par un mot de M. de La Chapelle, chancelier de l’ Académie , qui lui répondit le jour de la réception, que l’
ait pas tenu. Il s’imaginait aussi qu’il pourrait être fort utile à l’ Académie quand il en serait ; de là un redoublement de zèl
des ouvrages imprimés et publics, il aurait eu maille à partir avec l’ Académie dès le jour de son entrée, à cause de son orthogr
naire de l’usage, telle qu’on l’attend et qu’on l’espère bientôt de l’ Académie française après un quart de siècle d’intervalle.
seconde amena un furieux éclat dans un certain public et au sein de l’ Académie . Cette exclusion de l’abbé par ses confrères a ét
t, auquel on déféra un moment cette affaire et qu’une députation de l’ Académie alla trouver dix-huit mois après la sentence, pou
s à un haut degré le culte de Louis XIV ; il aurait autant aimé que l’ Académie revînt sur sa première décision ultra-royaliste s
ssieurs » ; il ne dit pas la chose, mais c’était le sens. Rejeté de l’ Académie française et non remplacé ; l’abbé de Saint-Pierr
us à son gré dans la société de l’Entresol (1725), vrai berceau d’une Académie des sciences morales et politiques. Il y était da
jour l’Εntresol, trop chargé de politique, croula. Ainsi chassé d’une académie , ayant eu une autre académie tuée sous lui, l’abb
de politique, croula. Ainsi chassé d’une académie, ayant eu une autre académie tuée sous lui, l’abbé, toujours serein et impassi
rès bien. Il devrait être content aujourd’hui. — Projet pour rendre l’ Académie des bons écrivains plus utile à l’État… bien enco
utile à l’État… bien encore ; il a l’idée du lien entre les diverses Académies , l’idée de l’Institut. Mais à deux pas de là, on
29 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »
aussi absorbé qu’infatigable dans ses travaux, n’appartenait à aucune académie , et tandis que son illustre compatriote et devanc
ment. « Oui, je le remarque avec peine, avec regret pour la France, l’ Académie des Inscriptions et Belles-lettres a laissé vivre
des observations et des réclamations de trois côtés à la fois : de l’ Académie des Inscriptions, de l’Université et de l’Imprime
mpériale. Le jour même et en présence de la tombe, M. Quicherat, de l’ Académie des Inscriptions, dans quelques paroles qu’il a p
il est allé jusqu’il dire que Dübner devait être bientôt nommé par l’ Académie , s’il eût vécu. Ce sont de ces prédictions qui ne
de regret ni de remords à ce sujet chez aucun des membres de la docte Académie . Il y a peu d’années, un jour que M. Charles Gira
M. Victor Le Clerc et précisément comme d’un candidat possible pour l’ Académie des Inscriptions, le savant et pédant doyen lui r
doyen lui répondit de sa voix la plus aigre : « Nous avons résolu à l’ Académie de ne nommer personne pour de simples recensions
aurait par là indisposé l’Université, comme il s’était déjà aliéné l’ Académie . Lui étranger, il aurait manqué en cela du plus s
distingués, et à la fois homme de beaucoup d’esprit, M. Miller, de l’ Académie des Inscriptions, dans la préface de ses Mélanges
erc et qui ne lui paraissaient pas constituer un titre valable pour l’ Académie . Apparemment que l’éditeur de Cicéron estimait be
s et ses héros, Cousin et Villemain, et au-dessous d’eux, Nisard. — L’ Académie des Inscriptions a aussi ses préjugés, quoique Qu
un, du vivant de Dübner, n’a-t-il élevé hautement la voix dans cette Académie pour la rappeler à la justice ? — Aujourd’hui mêm
30 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. le Cte Alfred de Vigny à l’Académie française. M. Étienne. »
Réception de M. le Cte Alfred de Vigny à l’ Académie française. M. Étienne. C’est Patru, on le sait,
M. Étienne. C’est Patru, on le sait, qui le premier introduisit à l’ Académie la mode du discours de réception. Il s’avisa, à s
m’entendre ; qu’il me sembloit qu’il ne seroit pas mal à propos que l’ Académie ouvrît ses portes aux jours de réception, et qu’e
ue, dont il était le premier auteur. « On peut assurer, dit-il, que l’ Académie changea de face à ce moment ; de peu connue qu’el
’une des plus remplies et des plus neuves qu’ait jusqu’ici offertes l’ Académie française à la curiosité d’un public choisi ; M. 
adémicien se trouve être le plus long qui ait jamais été prononcé à l’ Académie jusqu’à ce jour. Est-il besoin d’ajouter aussitôt
es et des plus propres à faire connaître l’esprit du moment. Reçu à l’ Académie française en novembre 1811, à l’âge de trente-tro
se dans l’exposé de ses doctrines. C’est un usage qui s’introduit à l’ Académie , et que, dans cette mesure, nous ne saurions qu’a
lique aguerrit aux contradictions, elle y aguerrit même trop : qu’à l’ Académie du moins l’urbanité préside, comme nous venons de
Les applaudissements du public l’ont assez prouvé. Le directeur de l’ Académie a laissé tomber au début quelques paroles de doul
irecteur a cru devoir excuser ou du moins expliquer les retards que l’ Académie mettait dans certains choix, et l’espèce de quara
me (je ne veux pas dire en accusant) la lenteur qui ne permettait à l’ Académie de se recruter parmi les générations nouvelles qu
rvalles . Et ici il me semble qu’il n’a pas rendu entière justice à l’ Académie . Depuis, en effet, que l’ancienne barrière a été
s à de grands intervalles, mais en quelque sorte coup sur coup, que l’ Académie leur a ouvert ses rangs. Elle est tout à fait hor
or. Il y a longtemps qu’on ne parle plus du cardinal de Richelieu à l’ Académie , lui que pendant plus d’un siècle on célébrait ré
e quinze ans, à des programmes épuisés ? M. Molé, parlant au nom de l’ Académie , a donné un bel exemple : « Le moment n’est-il pa
t l’enflure. » Voilà le mot du bon sens. Le jour où le directeur de l’ Académie , homme classique lui-même, proclame une telle sol
31 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »
l !!… Mais alors, il n’y entre pas… Pardon ! et très bien !… mais à l’ Académie . Il n’y a qu’à l’Académie qu’on viole la loi math
ntre pas… Pardon ! et très bien !… mais à l’Académie. Il n’y a qu’à l’ Académie qu’on viole la loi mathématique que « le contenan
grand que le contenu » . Il n’y a que dans cet antique garde-meuble d’ Académie qu’on puisse contempler des hommes plus grands qu
e d’hommes qui n’auraient jamais dû s’asseoir dans les fauteuils de l’ Académie , et qui s’y sont assis, sans même faire crier leu
e qui avait levé le bouclier contre la littérature que représentait l’ Académie  ; et même, plus tard, nous y vîmes l’élégant de M
, par ses idées, par sa fierté pour aspirer à cet honneur sénile de l’ Académie  ! Maxime du Camp, le plus engagé des écrivains co
du Camp, le plus engagé des écrivains contre elle ; car il a dit de l’ Académie , dans ses livres, de ces paroles qui sont des cho
scendu de la hauteur de ce mépris qu’il a fait justement tomber sur l’ Académie pour aller s’asseoir humblement dans un de ces fa
non plus à l’étonnante fascination exercée par cette vieille momie d’ Académie sur les esprits qui semblent les plus vivants… « 
tant son cordon bleu par terre. « Agenouillez-vous là-dessus », dit l’ Académie aux écrivains qui ont méprisé ses fauteuils, en m
sons quand on se déshonore… Mais quels avantages trouvent à être de l’ Académie des hommes supérieurs par le talent à ce petit gr
? Et surtout quand on est soi-même un autre immortel qu’un immortel d’ Académie , un autre homme que ceux-là qui le sont pour rire
ur qui s’est assis là ! Il y a les immortels vrais et les immortels d’ Académie , qui ont l’étiquette et qui n’ont pas le sac. Eh
tes même que son talent, il est immortel, et non pas à la façon d’une Académie . Il l’est à la façon d’un homme qui a eu, dans l’
32 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXV » pp. 299-300
LXXV Ce 6 février 1845, au soir. réception de m. mérimée a l’ académie française. La séance pour la réception de M. Mér
mais M. Mérimée l’a certainement été ; on n’a jamais mieux réussi à l’ Académie , en étant moins académique ; il n’a fait aucune c
sourit pas, mais dont le public n’a rien laissé échapper. Ce public d’ Académie est un public très-délicat, très-disposé à goûter
i est bien ; c’est un public resté Français. Décidément les séances d’ Académie française sont plus en vogue que jamais ; et ces
de hardi et d’habile, de la part de M. Mérimée, à faire applaudir à l’ Académie l’Éloge de Rabelais, de ce grand écrivain dont on
utre remarque nous est suggérée encore ; c’est que dans ce discours d’ Académie , M. Mérimée ne s’est en rien départi de ce trait
33 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274
abbé de Bourzeis, Chapelain, Cassagne, et lui quatrième, de la petite Académie destinée par Colbert à fournir des devises et ins
ur les bâtiments du roi ; cela est devenu plus tard la docte et grave Académie des inscriptions et belles-Lettres. Avant d’en ve
était étrangère. Il aidait de tout son pouvoir à l’organisation de l’ Académie des sciences qui se fit vers ce temps, et dans la
son cabinet avec Perrault. Colbert demanda un jour des nouvelles de l’ Académie française à Perrault, croyant qu’il en était. Il
vaquera. Peu après, Gilles Boileau, frère aîné de Despréaux, et de l’ Académie bien ayant son frère, mourut (1669), et Perrault
il répondit que, si son discours avait fait plaisir à Messieurs de l’ Académie , il l’aurait fait à toute la terre si elle avait
si elle avait pu l’entendre ; il ajouta qu’il ne serait pas mal que l’ Académie ouvrît ses portes les jours de réception, et qu’e
r dans toute sa parure. On crut que l’idée venait de M. Colbert, et l’ Académie , qui, en ce temps-là, était très docile aux puiss
ma réception, je dis qu’il me semblait que Dieu avait bien assisté l’ Académie dans le choix de ceux qu’elle avait reçus jusqu’a
ore voir une idée de M. Colbert sous la proposition de Perrault, et l’ Académie adopta ce nouveau mode d’élire. La première boîte
it de Perrault et de ce rôle d’intermédiaire entre le ministre et les Académies , à en juger simplement, il m’est impossible, je l
un petit poème intitulé : Le Siècle de Louis le Grand, qu’il lut à l’ Académie le 27 janvier 1687, c’est-à-dire le jour où elle
octrines. Boileau, furieux, se leva, et dit que c’était une honte à l’ Académie de supporter une telle lecture. Il fallut que le
tapage, et qui parut excéder la mesure, amena un nouveau statut de l’ Académie qui décida que le discours du récipiendaire serai
à la date du 7 septembre 1702 : « M. l’évêque de Senlis fut reçu à l’ Académie . M. Chamillart, son frère (alors ministre favori)
une pour les dames. Il n’y en avait jamais eu à aucune assemblée de l’ Académie française, mais seulement à celles de l’Académie
ucune assemblée de l’Académie française, mais seulement à celles de l’ Académie des sciences et des inscriptions. » Et Saint-Simo
34 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526
es depuis longtemps, quoique quelques-unes aient été couronnées par l’ Académie Françoise. Une Ode, entre autres, sur le Vœu de L
tiques, & nullement assortis au ton de l’Ode. Pour se venger de l’ Académie , M. de Voltaire fit imprimer son Ouvrage à la sui
ues traits. « L’Ode suivante, dit-il dans la Note, fut présentée à l’ Académie en 1714 au sujet du Vœu de Louis XIII, que Louis 
ame de Paris. La Piece de M. de Voltaire ne remporta point le prix. L’ Académie la mit au dessous de celle de M. l’Abbé du Jarry,
acle ; La mort ravit un Roi plein d’un projet si beau, &c. » « L’ Académie ne s’apperçut point de tous les défauts de cette
brûlans, & jugea à propos de la couronner. Voyez le Recueil de l’ Académie , 1714, chez Coignard. Faut-il s’étonner que ceux
talent pour les Vers, ne veuillent plus composer pour les prix d’une Académie qui juge si mal » ? Voici quelques Strophes de l’
35 (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)
ristocratie qui peuvent, par des prix, aider les jeunes écrivains : l’ Académie , Les Dix, la Vie heureuse. Certes, tous ces jurys
Goncourt (je parle de la majorité) ne comprennent que le réalisme, l’ Académie ne couronne que les imbéciles (oui, il y a des ex
le public seraient soulagés d’autant… Nous aurions le grand prix de l’ Académie de Danses, réservé au Tangueur le plus chaste…
pas au coin du quai, mais aucun doute ne peut subsister au sujet de l’ Académie de Goncourt. Quand on repousse brutalement un art
ants, aussi iniques, aussi imbéciles, réhabilitant les jugements de l’ Académie française. Sous la Coupole, l’intrigue régente to
dans une société qui ne vit que de règlements ! À ce propos, il y a l’ Académie , un prix Maillé Latour Landry, fondé pour encoura
e des lettres. Ce prix a été donné à Musset l’année de son entrée à l’ Académie et l’année dernière, à Mlle de Lévis-Mirepoix. J’
t même avant. Et il faut choisir en outre. Défendrai-je les prix de l’ Académie française, notamment les prix Bordin, Née, Marcel
pprimer le prix Goncourt celui de la Vie Heureuse, d’autres encore. L’ Académie française vous imitera-t-elle ? Non, sûrement. Il
en résulte un équilibre. Le succès récent de Marc Elder montre que l’ Académie Goncourt rend parfois des arrêts équilibrés, rais
me de ceux qui ne l’ont pas : c’est un prix-providence. Les prix de l’ Académie ont moins de prestige, c’est un fait. Ils n’en so
is qu’un échec de cet ordre n’a jamais empêché personne de réussir. L’ Académie française refusa à Taine le prix Bordin : il n’en
éminins ? Il en existe depuis longtemps de vastes distributions par l’ Académie . Quel prosateur, quel poète ont-ils révélé ? Les
le royalisme — et leurs contraires, aussi fâcheusement, sévissent à l’ Académie Goncourt comme à l’Académie Richelieu. Aussi plus
raires, aussi fâcheusement, sévissent à l’Académie Goncourt comme à l’ Académie Richelieu. Aussi plus de critique, l’aplatissemen
te romans « Couronnés par… », sans compter tous ceux que récompense l’ Académie , les prix n’auront plus aucune importance au poin
. Ceux que décernent les associations privées ne valent pas mieux : l’ Académie Goncourt n’a-t-elle pas pour ses débuts, évincé C
mon scepticisme quant aux juges. Je suis libre de constater que si l’ Académie Goncourt, par exemple, a élu quelques jeunes tale
ture « indépendante » gagne donc peu à imiter le système par lequel l’ Académie du quai recrute pour son clan de dociles créature
jeunes écrivains étaient en présence et se partageaient les voix de l’ Académie . Or, ni l’un ni l’autre n’ont obtenu le prix, mai
crutin. Ce troisième larron, dont il faut croire, de l’avis même de l’ Académie Goncourt, (puisqu’elle ne le choisissait pas tout
n aigu afin qu’il cesse ses exploits. Quant aux autres membres de son Académie — à part deux ou trois, dont notre grand Rosny aî
 !… La « vieille littérature » a d’ailleurs des prix aussi, ceux de l’ Académie qui est au coin du quai. Mais n’en a-t-il pas été
36 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
ses fibres l’esprit de l’Europe moderne. Une institution nouvelle, l’ Académie française, contribuait puissamment, contre l’inte
e sont les ignorants), du moins à conserver et à épurer le langage. L’ Académie française avait été, dans le principe, un hochet
narchie. Il y a deux faces à cette institution tant controversée de l’ Académie française, et deux manières de la juger, selon qu
é. On peut dire avec la même certitude que la médiocrité gouverne les académies . Le génie, qui est la supériorité naturelle et tr
r. Aussi la gloire littéraire force-t-elle quelquefois les portes des académies  ; mais elle y entre toute faite, elle n’en vient
elle y entre toute faite, elle n’en vient pas. Ce n’est donc pas aux académies que les nations doivent leur gloire littéraire. S
gloire littéraire. S’il fallait tout dire, je croirais plutôt que les académies nuisent à la formation de ces phénomènes toujours
erdre l’une sans diminuer l’autre. Ce n’est pas le génie qui a créé l’ Académie française, c’est Richelieu, c’est-à-dire une des
rlons ici que des lettres et non des sciences. Dans les sciences, les académies sont utiles à grouper les faits et à populariser
rtes. IX Mais si nous considérons l’institution littéraire de l’ Académie française à un autre point de vue, c’est-à-dire a
épendance et de la dignité de la pensée en France, l’institution de l’ Académie change d’aspect et mérite la plus sérieuse consid
ce qui devait arriver aussi, et c’est ce qui est arrivé en effet de l’ Académie française. En concentrant dans un seul foyer tout
de lettres est devenu homme public ; la force de tous a résidé par l’ Académie dans chacun ; la littérature s’est constituée par
nstituée par eux en fonction nationale ; la France a emprunté par ses académies , et bientôt par ses hautes écoles peuplées d’acad
s élèvent à la capacité et à l’autorité publique. Les fondateurs de l’ Académie ont de plus, en formant ce faisceau de génie, de
ect des lettres françaises. Quelle que soit la valeur intrinsèque des académies , on ne peut nier que l’Académie française n’ait c
e que soit la valeur intrinsèque des académies, on ne peut nier que l’ Académie française n’ait contribué puissamment à la consid
la considération extérieure de la nation littéraire dans le monde. L’ Académie est au dehors plus encore qu’au dedans une popula
ne des institutions françaises sous la monarchie, c’était peut-être l’ Académie , la république des lettres. » Seulement, je l’avo
avait été donné à la république, je voulais enfoncer les portes de l’ Académie française pour faire entrer en plus grande propor
cimonieusement à quarante privilégiés de la détresse à la porte d’une académie ouverte de temps en temps par la mort. L’abandon
hui, fut une grande et belle idée de la littérature française et de l’ Académie , pour renouveler la face du monde intellectuel en
es sessions, la bourgeoisie dans ses bureaux, la littérature dans ses académies , lui avaient préparé les élus de l’esprit du sièc
37 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286
t, qui n’en fut pas une pour eux. L’un, le médecin, voulait être de l’ Académie des sciences ; l’autre, l’avocat, voulait être po
s d’imprimerie qu’il corrigeait. Un Éloge de Fénelon qu’il envoya à l’ Académie en 1771, et qui obtint l’accessit, commença enfin
il y répond comme on pouvait le faire en 1771, en parlant devant une Académie plus qu’à demi composée de philosophes ou de gens
urgogne, l’abbé Maury n’avait osé une première fois, en présence de l’ Académie , définir nettement la confession et le confession
religion. C’est pourtant le même homme qui, parlant non plus pour l’ Académie , mais en chaire, et prêchant le Carême devant le
lé de tout. » Mais nous n’en sommes qu’aux débuts de l’abbé Maury. L’ Académie française avait pour usage, en ce temps-là, de cé
iscours. Non seulement on claqua des mains en pleine chapelle, mais l’ Académie crut devoir adresser une députation au cardinal c
négyrique de saint Louis, prononcé par M. Maury devant notre illustre Académie , écrivait Voltaire, je croyais, à l’article des C
et de littérature, et il se mit en mesure de postuler un fauteuil à l’ Académie française. Il essaya pour cela encore d’un autre
tait peu d’orateurs chrétiens qui parussent plus dignes du choix de l’ Académie , et il ajoutait : « Il n’en est guère sans doute
bénéfice, et, le voyant infirme, il songeait aussi à lui succéder à l’ Académie . Un jour qu’il le questionnait un peu trop sur sa
-d’aile. J’ai retenu plusieurs de ses idées, les voici mot à mot :   Académie française : Académie des sciences.   « L’Académie
plusieurs de ses idées, les voici mot à mot :   Académie française : Académie des sciences.   « L’Académie française (c’est le
oici mot à mot :   Académie française : Académie des sciences.   « L’ Académie française (c’est le cardinal Maury qui parle) éta
n plus que celle des inscriptions. D’Alembert avait honte d’être de l’ Académie des sciences ; un mathématicien, un chimiste, etc
née de gens : le littérateur, l’orateur, s’adressent à l’univers, À l’ Académie française, nous regardions les membres de celle d
à part, toute cette doctrine brutale sur la prééminence absolue de l’ Académie française paraissait fort étrange à M. de Maistre
fort étrange à M. de Maistre, qui savait de quels noms s’honoraient l’ Académie des inscriptions et celle des sciences. La conver
38 (1874) Premiers lundis. Tome II « Étienne Jay. Réception à l’Académie française. »
Étienne Jay. Réception à l’ Académie française. 20 juin 1832. Pendant que les desti
peut-être quelque nouvelle condamnation à mort, aujourd’hui mardi, l’ Académie française tenait sa séance solennelle, et M. Arna
icien : car, interrogé un jour sur un fait ou sur un vote relatif à l’ Académie , M. de Montesquiou avait répondu avec ce tact exq
l’abbé ex-ministre ne blessait ni Louis XVIII, ni sa conscience, ni l’ Académie . MM. Arnault et Jay, dans la séance d’aujourd’hui
rien de Richelieu et l’éloge indispensable du cardinal fondateur de l’ Académie n’a pas échappé à la sagacité du président-direct
pport avec la préoccupation du public, ni même avec l’atmosphère de l’ Académie . Sans doute il est trop vrai de dire que la langu
des beaux-arts. Dans la situation toute secondaire où est descendue l’ Académie française et d’où il est difficile qu’elle se rel
mmes politiques, il y a une sorte de choix littéraire, et jusqu’ici l’ Académie n’a pas eu toujours la main heureuse. On parle po
39 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « TABLE » pp. 340-348
les Janin. — Élections de MM. Saint-Marc Girardin et Sainte-Beuve à l’ Académie française     186 XLVIII. — Affaire de Otaïti. — 
. — Lord Chatham, par M. de Viel-Castel. — Candidature de Mérimée à l’ Académie française en remplacement de Nodier. — Autres can
ues au roi     195 LI. — Élections de MM. Mérimée et Sainte-Beuve à l’ Académie française. — Le Constitutionnel vendu à Véron. — 
onne. — Flourens. — Mort de Fauriel     244 LXIV. — Les vacances de l’ Académie . — Prix sur Voltaire décerné à M. Harel. — Mademo
V. — Éloge de Voltaire. — Faiblesse et souplesse de M. Villemain. — L' Académie nous trouverait bien suisses. — Un cas de guerre
blissement de M. Villemain. — Réception de M. Saint-Marc Girardin à l’ Académie française. — Réponse de M. Victor Hugo          2
se de M. Victor Hugo          294 LXXV. — Réception de M. Mérimée à l’ Académie française.     299 LXXVI. — Réception de M. Saint
Académie française.     299 LXXVI. — Réception de M. Sainte-Beuve à l’ Académie française. — Histoire du Consulat et de l’Empire.
déçues     316 LXXX. — Élection d’Alfred de Vigny et de M. Vitet à l’ Académie française     321 LXXXI. — Format des journaux qu
40 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93
rince Sthadhouder, & de madame la princesse d’Orange, membre de l’ académie de Prusse, un des plus grands mathématiciens de l
ire de ce qu’il avance. Il força quelques membres, pensionnaires de l’ académie de Berlin, qui dépendent de lui, de sommer M. Kœn
imprimer son appel. Il y refusoit de ses soumettre à la décision de l’ académie , comme ayant été prononcée par un tribunal incomp
tre crime que celui de n’être pas de son avis. Plusieurs membres de l’ académie de Berlin, ont protesté contre une conduite si cr
in, ont protesté contre une conduite si criante, & quitteroient l’ académie , que le sieur Maupertuis tyrannise & déshonor
ation des esprits. M. de Voltaire, qui s’intéressoit à la gloire de l’ académie , crut qu’elle alloit directement contre ses droit
quelques années après lui, l’objet de sa jalousie. Le président de l’ académie ne vouloit point de conseillers qui partagent sa
crut avoir des raisons de se plaindre. Il voulut faire recevoir de l’ académie plusieurs auteurs distingués. Maupertuis refusa d
tte même université, la lettre d’un lapon Malouin, au secrétaire de l’ académie , respirent encore une imagination enjouée & s
gnit. Ses malheurs étoient la suite de la condamnation de Kœnig par l’ académie de Berlin. Presque tous les sçavans de l’Europe t
les sçavans de l’Europe trouvèrent étrange la conduite de cette même académie . Quelques-uns de ses anciens membres furent tenté
41 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163
ce jour. Hugo se trouve en ce moment ce qu’on appelle directeur de l’ Académie  ; c’est-à-dire le président élu pour le trimestre
lement sera chargé de répondre au successeur de Casimir Delavigne à l’ Académie et qui devra encore une fois apprécier les titres
ir Delavigne fait, avec celle de M. Campenon, une seconde vacance à l’ Académie française. M. Campenon, mort il y a un mois envir
mbitions littéraires sont vivement excitées par ces deux vacances à l’ Académie dont les fauteuils deviennent de plus en plus rec
pénètrent jusque dans la littérature. Il serait temps qu’au sein de l’ Académie quelque Caton le Censeur se levât et proposât à c
, par M. de Puibusque, ouvrage qui a obtenu un des prix que décerne l’ Académie française ; c’est une monographie curieuse et une
volume car, comme on le sait, le successeur de Casimir Delavigne à l’ Académie française fut Sainte-Beuve lui-même. (Note de l’é
42 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — De l’état de savant. » pp. 519-520
jà fait de grands progrès chez une nation pour y donner naissance aux académies . Qu’est-ce qu’une académie ? Un corps de savants
ez une nation pour y donner naissance aux académies. Qu’est-ce qu’une académie  ? Un corps de savants qui se forme de lui-même, a
ndie et s’en fasse législateur. Appeler des étrangers pour former une académie de savants, c’est négliger la culture de sa terre
s chez ses voisins. Cultivez vos champs et vous aurez des grains. Une académie ou un corps de savants ne doit être que le produi
dant la lumière de toute part, son dernier effet est la formation des académies qui durent, renouvelées sans cesse par le fonds n
qui durent, renouvelées sans cesse par le fonds national. Fonder une académie avant que d’avoir pourvu à l’éducation publique,
43 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »
rix de vertu Avant été nommé directeur, c’est-à-dire président de l’ Académie française, pour le second trimestre de l’année 18
cours que je reproduis ici : Lu dans la séance publique annuelle de l’ Académie française du 3 août 1865. Messieurs, L’idée de co
x anonyme, qui n’était autre que le respectable M. de Montyon, pria l’ Académie d’agréer la fondation d’un prix de vertu et de lo
n du public, à l’affût de tous les petits succès. On prétendait que l’ Académie allait se faire l’émule et la rivale des curés de
nu plus convenable et plus utile que le récit que fait annuellement l’ Académie des actes de vertu, et les récompenses, si modéré
essens comme je le dois, à rendre compte des motifs et des choix de l’ Académie , on me permettra de dire mon impression la plus s
mériter, se mettent en avant et entament la candidature. On écrit à l’ Académie , on l’avertit ; on rédige des mémoires, on envoie
dige des mémoires, on envoie des attestations comme dans un procès. L’ Académie , ainsi que le disait très bien M. de Carné dans u
e de ne pouvoir vous présenter, car il vous dispenserait du mien, — l’ Académie a à se défendre tantôt des dossiers trop informes
s exprimer notre vénération reconnaissante. Cette année, Messieurs, l’ Académie n’a pas d’action d’éclat à célébrer et à couronne
n beau mot à prononcer, une belle chose à célébrer un jour de fête en Académie  ; mais les conditions habituelles, journalières,
e fit onze heures de classe par jour. Les chiffres en disent assez. L’ Académie , édifiée par tous ces renseignements éloquents da
à l’obligeance de notre intègre et très honoré confrère M. Dufaure. L’ Académie décerne à Mme Navier, marchande grainetière, rue
, le second prix Montyon. Des huit médailles de première classe que l’ Académie a ensuite accordées, je ne rappellerai ici que le
iastique. Elles ont l’une et l’autre ce caractère d’originalité que l’ Académie ne cherche pas, mais qu’elle n’est pas fâchée de
ngs et honorables services. Il est décoré de la médaille militaire. L’ Académie lui confère une médaille civile. Honneur à ces ty
Brandelet, curé de Laviron (département du Doubs), a été signalé à l’ Académie par une sorte de rumeur et de dénonciation publiq
domestique qui pourrait aussi être proposée pour un prix de vertu. L’ Académie demande à l’Église la permission d’aller choisir
44 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 203-204
1. Barbier d’ Aucour, [Jean] Avocat au Parlement de Paris, de l’ Académie Françoise, né à Langres, mort en 1694. Son Plaido
braire, pour acquitter ses dettes envers lui. Il remplaça Mézeray à l’ Académie Françoise, & eut pour successeur M. de Clermo
Discours de Remercîment. M. l’Abbé de Caumartin, alors Directeur de l’ Académie , répara cette omission dans sa réponse au Discour
, étoit un trait de satire ingénieusement lancé contre son orgueil. L’ Académie ne put s’empêcher de témoigner à M. de Noyon sa s
d’autre titre que les talens, & que la Roture, plus nombreuse à l’ Académie que la Noblesse, pourroit en user de même à son é
45 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »
us laisserions aux livres purement scientifiques ou aux Mémoires de l’ Académie , dont il est le secrétaire perpétuel, à vous entr
M. Flourens n’est point un érudit à l’allemande, quoiqu’il soit de l’ Académie de Munich et de bien d’autres Académies. C’est un
allemande, quoiqu’il soit de l’Académie de Munich et de bien d’autres Académies . C’est un érudit des plus français, qui n’a pas p
tent bien loin de tous les malheureux culs-de-plombs qui peuplent les Académies  ! Voilà M. Flourens ! et voilà pourquoi aussi les
pas dans M. Flourens, quoi qu’il y soit aussi, qu’un historiographe d’ académie , qu’un tabellion d’éloges officiels, dont l’origi
quand, de ses deux doigts que j’adore, il a fini d’écrire son Éloge d’ Académie ou son Histoire de l’Académie, qui était aussi un
j’adore, il a fini d’écrire son Éloge d’Académie ou son Histoire de l’ Académie , qui était aussi un éloge, bien digne d’un ancien
ien madrigaliste comme il l’avait été en l’honneur des dames (car les académies sont des dames aussi, quoique composées de plusie
, d’anciennes bucoliques oubliées, — un pasteur d’Arcadie, enterré en Académie . Mais M. Flourens, après ses Éloges, est toujours
, un professeur ! Ce n’est pas seulement qu’un secrétaire perpétuel d’ académie . Il est perpétuel de talent, en son propre nom, c
46 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295
ux inconvénients. Vicq d’Azyr fut le grand promoteur d’une Société ou Académie de médecine sans préjugés, vraiment moderne d’esp
dre les hommes. Jugé digne de succéder à Buffon pour son fauteuil à l’ Académie française, choisi pour son médecin par la reine M
réformes et les espérances, il survit peu à cette ruine, à celle des académies dont il était membre, et de la société savante do
yr de continuer. Vicq d’Azyr, louant Buffon à qui il succédait dans l’ Académie française, ne se souviendra plus de ce tort, si c
es oiseaux. Les mémoires de Vicq d’Azyr lui ouvrirent les portes de l’ Académie des sciences dès 1774, et il recevait vers le mêm
Turgot, contrôleur général, demanda, vers la fin de cette année, à l’ Académie des sciences qu’elle voulût bien nommer deux comm
ieux ; il désirait qu’un physicien et un médecin fissent ce voyage. L’ Académie chargea le seul Vicq d’Azyr de ce double emploi ;
gne entre la faculté de médecine, fille régénérée de l’ancienne, et l’ Académie de médecine, digne héritière et représentation vi
e, et par une exacte définition, le caractère qui doit distinguer les académies d’avec les facultés ou collèges : Les académies,
doit distinguer les académies d’avec les facultés ou collèges : Les académies , disait-il en parlant des sociétés médicales de L
t-il en parlant des sociétés médicales de Londres et d’Édimbourg, les académies de ce genre et les facultés ou collèges de médeci
t comme à volonté et dans le plus grand ordre à leur esprit. Dans les académies savantes, ce sont, au contraire, des vérités nouv
ont il élève l’âme et dont il fortifie la raison. Les collèges et les académies occupent donc le cercle entier de la vie humaine,
47 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »
son Être social un livre du Mariage, auquel les Pères conscrits de l’ Académie des sciences morales et politiques avaient accord
a joué vainement. Son mémoire n’a pas eu le prix qu’il visait. Mais l’ Académie , qui a retiré de ses programmes futurs la questio
nd d’elle-même, — de son axe, — de son être enfin, qu’il s’agit. Si l’ Académie des sciences morales et politiques n’avait pas la
prit qui trouble ces lois, qui les méconnaît et qui les rejette ! Les académies touchent parfois de leurs mains aveugles et tâton
ne savent pas que ce qu’ils touchent là, c’est peut-être la mort ! L’ Académie , tout idéologue qu’elle puisse être, ne l’a pas é
gens de tradition et qui ne croyons qu’à l’Histoire, doit être pour l’ Académie des sciences morales et politiques une triomphant
rre vide de l’espérance, — Je même verre que celui de cette insolente Académie des sciences morales et politiques, qui lui a ref
sumé et partout, sur toutes les questions, son Mémoire, fait pour une académie devant laquelle il savait bien qu’il parlait et d
en demeurant, au pied de la lettre, dans les bornes du programme de l’ Académie , et, comme je l’ai dit, c’était un livre d’histoi
48 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »
ires de M. de L’Étoile dont M. Pellisson parle dans son Histoire de l’ Académie . Ils étaient entre les mains d’un de ses petits-f
n d’ailleurs à sa manière. Chargé sur ces entrefaites de recevoir à l’ Académie Mirabaud, le traducteur du Tasse, et secrétaire d
urrait n’avoir pas été tout à fait aussi libre que ceux du reste de l’ Académie . Vous savez qui m’a parlé pour vous. On en est qu
res persanes. » Et Marais ajoute après coup : « Il a été depuis de l’ Académie française. » Nous touchons ici à un point assez
en effet, a eu, comme tant d’autres, sa velléité et sa démangeaison d’ Académie , et il rencontra Montesquieu sur son chemin. Cert
ècle de Louis XIV, fidèle au goût sain, Marais eût été un membre de l’ Académie française qui en eût valu bien d’autres ; mais il
er en lui annonçant la mort de Marais, il mourait d’envie d’être de l’ Académie . Ses désirs se réveillèrent plus que jamais quand
tre sur les rangs. En voyant son ami le président nommé lui-même de l’ Académie , l’espérance lui vint de se faufiler à sa suite.
us avez fait les Lettres persanes, il y en a une contre le corps de l’ Académie et ses membres. Si vous ne les avez pas faites, q
t vient voir sur ces entrefaites son ami Marais. Ils causent ensemble Académie  : « Il m’a dit que le président de Montesquieu n’
re lui : « (17 décembre) M. le président de Montesquieu a remercié l’ Académie , le jour même qu’elle était assemblée pour l’élir
ils lui tendaient leurs petits bras persans, et il leur a sacrifié l’ Académie . Il faut donc chercher un autre sujet académique.
sais quelles grâces vous en rendre. Vous me mettez sur les rangs à l’ Académie  ; vous me donnez votre voix, vous écrivez pour mo
igue : « On m’a assuré que le président de Montesquieu est rentré à l’ Académie  ; je ne sais par quelle porte… Aurait-il désavoué
e ! Parmi les auteurs modernes qui se sont occupés de l’histoire de l’ Académie , il n’en est aucun jusqu’ici qui se soit aperçu d
nes de son sexe. Elle donnait deux repas par semaine à messieurs de l’ Académie  ; ils s’assemblaient ensuite pour faire devant el
49 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41
duit leur effet à leur date quand ils furent lus en séance publique d’ Académie , — ce genre de solennité dont nous sommes friands
aise. Et il ne le fut pas seulement par ses fonctions officielles à l’ Académie , il le fut de plus par le consentement de cette b
furent les témoins de ses succès d’université, de concours publics, d’ académie , de toute cette gloire, charmante mais éphémère c
lli, n’aurait peut-être été non plus que le secrétaire perpétuel de l’ Académie de Florence ; mais il eut la bonne idée de mourir
de l’universitaire et de l’académicien, car nous avons des passions l’ Académie  !… Si, pour son malheur, et très souvent pour not
Académie !… Si, pour son malheur, et très souvent pour notre ennui, l’ Académie ne s’était pas aujourd’hui volontairement placée
littéraire qui se cogne et retentit dans ses rapports de secrétaire d’ académie  ; laissons les airs de connaisseur qu’il doit à s
à ceux de l’Arthémise parlementaire désolée, au sein de cette pauvre Académie , devenue l’asile de toutes les afflictions contem
on à un grand homme, elle en faisait de plus virile. Mais parce que l’ Académie a des passions de femme qui boude contre un pouvo
d’eux, nous dirions qu’il est le Jules Janin de l’Université et de l’ Académie  ; et encore un Janin sérieux et guindé, par consé
t la modiste pur sang, l’autre n’est que l’industrielle. Allez ! si l’ Académie avait, plus tard, remis au concours l’éloge de Mo
t Pindare, en tant qu’on veuille, le faire revivre, à l’honneur d’une Académie , n’est pas encore, de cette fois-ci, ressuscité !
tivement à propos d’une traduction de Pindare, mise au concours par l’ Académie française, que Villemain s’est donné la peine d’é
pour Pindare, un des poètes les mieux faits pour plaire à toutes les Académies de la terre et à leurs secrétaires perpétuels. À
Pindare est un poète essentiellement de convention, comme le sont les Académies . Cet homme, qui chantait les lauréats olympiques,
té d’une traduction, dans les trente-neuf chapeaux de ses confrères d’ Académie ajoutés au sien, il ne s’en explique pas la cause
voie encore, ce n’est pas de la niche de son buste, s’il en a un à l’ Académie , mais c’est du cabinet de l’Empereur où, aux jour
it l’éloquence, la passion, l’intensité, l’enthousiasme, le rhéteur d’ Académie dépaysé ne les voit pas et les méconnaît. Mais, a
50 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Réception du père Lacordaire » pp. 122-129
ésirée, et qui devait être la plus curieuse de toutes les fêtes que l’ Académie française a offertes jusqu’ici à son brillant pub
ler par son nom, était appelé à siéger parmi les quarante. L’ancienne Académie française qui compta toujours un si grand nombre
e. Cela tenait à des nuances oubliées, à des convenances évanouies. L’ Académie nouvelle n’en a pas tenu compte, et elle a sans d
hamp illimité ; et de l’autre côté, pour vis-à-vis, le directeur de l’ Académie , M. Guizot en personne, un calviniste, un hérétiq
. Lacordaire a pu hésiter un moment avant d’accepter les avances de l’ Académie (et on assure qu’il a hésité en effet), il y a qu
n disant monsieur et non pas mon père. C’est le droit et l’usage de l’ Académie de ne dire jamais que Monsieur, à pareil jour, au
mais il me semble que ce n’est vraiment pas le lieu, et que, même à l’ Académie , c’était beaucoup trop comme cela. — J’aime mieux
51 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293
, et par tradition, on l’estime ; on se rappelle qu’au barreau et à l’ Académie , en son temps, il a été une autorité, un oracle ;
sans cérémonie, ne se fait mieux sentir que dans ce qui se passa à l’ Académie lors des divers voyages de la reine Christine de
. Tous les corps de l’État lui vinrent offrir leurs compliments, et l’ Académie française, à laquelle, peu avant son abdication,
peut imaginer de plus excessif en louanges. Exprimant la douleur de l’ Académie , qui, au moment où il lui est donné de contempler
ourt, et va lui raconter la visite que la reine Christine a faite à l’ Académie dans un autre voyage, dix-huit mois après (11 mar
velle du jour, à la visite que la reine Christine est venue faire à l’ Académie , visite improvisée et qui prit l’illustre compagn
dépourvu : on n’avait été prévenu que le matin même. Les séances de l’ Académie se tenaient encore à l’hôtel du chancelier Séguie
prolongeait, mit en émoi quelques-unes des têtes les plus vives de l’ Académie . Il y avait là un vieux fonds d’indépendants qui
our nous aujourd’hui que tout le gros de ses œuvres. Patru était de l’ Académie dès 1640. Il avait fait, en y entrant, un Remerci
du premier Dictionnaire : M. Patru, qui était une des lumières de l’ Académie , dit Furetière dans un de ses factums, s’en banni
x furent partagés et départagés plusieurs fois… C’est un ennemi de l’ Académie qui parle, ne l’oublions pas ; mais il est certai
ons sur des citations de bons auteurs. Au défaut du Dictionnaire de l’ Académie , Patru aida de tout son pouvoir à la confection d
52 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »
t le cordon d’or à Pontoise52 ; que sa dignité a fait recevoir dans L’ Académie  ; qui parle comme il écrit et qui écrit Comme il
rce les anecdotes de son temps. » L’archevêque, qui était membre de l’ Académie française, eut à un moment l’idée d’intervenir da
ttre l’Imitation en vers français. À peine promu au siège de Paris, l’ Académie française l’avait appelé en son sein pour y rempl
elé en son sein pour y remplacer M. de Péréfixe. Le 3 février 1671, l’ Académie extraordinairement assemblée devant le chancelier
remerciement de M. de Harlay et la réponse du directeur Pellisson. L’ Académie l’était allée féliciter en corps dans son palais
672), M. de Harlay fut, auprès de Louis XIV, l’interprète du vœu de l’ Académie pour que le roi en personne voulût bien agréer do
u noble désir de la servir, et aussi peut-être de la crainte que si l’ Académie venait à se choisir, après le chancelier Séguier,
cran et cet anoblissement définitif de la Compagnie ; il obtint que l’ Académie eût désormais ses séances dans une salle du Louvr
s, faisait trois pas au-devant de lui. » La querelle engagée entre l’ Académie et Furetière intéressait au plus haut degré l’hon
faire oublier. » Il s’agissait, au fond, de l’affaire importante de l’ Académie , le Dictionnaire, et de savoir si un académicien
e savoir si un académicien avait le droit d’en faire un, tandis que l’ Académie n’avait pas encore publié le sien. Legendre, qui
ipe, quelque envie de s’entremettre pour réconcilier Furetière avec l’ Académie . Mais, après avoir pris conseil et mieux avisé, i
l’occasion du poème du Siècle de Louis le Grand, lu par Perrault à l’ Académie , en 1687, M. de Harlay ne pensa plus à rétablir l
53 (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39
onde actuel. Voyez : le dernier sujet du prix de poésie décerné par l’ Académie française a été : L’Acropole d’Athènes 1. Le dern
: L’Acropole d’Athènes 1. Le dernier motif de sculpture proposé par l’ Académie des beaux-arts a été : Hector et Astyanax. C’est
es chemins de fer en France. Du reste, il faut se hâter de le dire, l’ Académie française, qui entretient avec grand soin le cult
ise, qui entretient avec grand soin le culte des idoles vermoulues, l’ Académie , qui, se sentant immobilisée par le seul fait de
fait de sa constitution, voudrait rendre l’esprit humain immobile, l’ Académie n’est plus un corps littéraire, c’est un corps es
r inutilement sur ses petites affaires particulières ? J’ai dit que l’ Académie n’était plus de nos jours un corps littéraire ; j
mot, eut cette fantaisie singulière de se faire recevoir membre de l’ Académie française. L’Académie eut assez bon goût ce jour-
sie singulière de se faire recevoir membre de l’Académie française. L’ Académie eut assez bon goût ce jour-là ; elle se lit cet h
ra peut-être du néant ! Une autre fois, M. Alfred de Musset entra à l’ Académie . — Ah ! celui-là nous l’avons bien aimé ! — Le jo
M. Alfred de Musset a-t-il perdu son talent parce qu’il est entré à l’ Académie  ? Est-il entré à l’Académie parce qu’il avait per
erdu son talent parce qu’il est entré à l’Académie ? Est-il entré à l’ Académie parce qu’il avait perdu son talent ? Grave questi
vénération que nous avons pour son incomparable génie, son entrée à l’ Académie française fut le crime de sa vie, et de là seulem
lé tous ses malheurs. Non-seulement les tendances et les efforts de l’ Académie sont antilittéraires, mais il y a peu d’hommes da
Mais ils ne sont les maîtres de personne ; ils le savent bien ! Si l’ Académie n’avait elle-même conscience de sa propre faibles
n’a pas besoin de commentaires. Donc, en tant que corps littéraire, l’ Académie française n’est pas seulement inutile, elle est n
serait interdit de s’occuper de politique, et ils devraient, comme l’ Académie des inscriptions et belles-lettres et l’Académie
s devraient, comme l’Académie des inscriptions et belles-lettres et l’ Académie des sciences, publier le rendu compte de leurs tr
dit ! Celui qui écrira l’histoire du quarante et unième fauteuil de l’ Académie française, écrira la véritable histoire littérair
ne me repens pas ! Abandonnée par son chef naturel qui devrait être l’ Académie , si l’Académie était intelligente et composée d’h
s ! Abandonnée par son chef naturel qui devrait être l’Académie, si l’ Académie était intelligente et composée d’hommes à la haut
, que le mot Acropole ne se trouve même pas dans le Dictionnaire de l’ Académie française. La docte compagnie se voit constamment
54 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre I. Querelle des Anciens et des Modernes »
ernes éclata par son poème du Siècle de Louis le Grand, qu’il lut à l’ Académie le 26 janvier 1687, Les Régniers, les Maynards,
précautions insinuait Fontenelle : et les modernes le poussaient à l’ Académie , où sa réception était la confusion des anciens.
s ses Caractères, soutenait la même cause, et forçait les portes de l’ Académie , où son discours de réception était un éclatant h
Boileau n’éclatait pas. Il grognait, lâchait des épigrammes contre l’ Académie des Topinamboux, contre Perrault et ses admirateu
ère objet de conversation dans un salon, est renvoyée aux pédants des Académies et aux cuistres de l’Université. Perrault comme F
harles, premier commis de la surintendance des bâtiments du roi, de l’ Académie française depuis 1670, de l’Académie des belles-l
dance des bâtiments du roi, de l’Académie française depuis 1670, de l’ Académie des belles-lettres depuis la fondation, eut une g
55 (1929) Dialogues critiques
Autour de l’ Académie M. Paul La statistique démontre qu’il meurt de
ais je crois qu’il y en a beaucoup plus que cela qui sont de trop à l’ Académie , du moins si le talent… M. Paul Toujours dans le
u ! Il ne s’agit pas de cela. M. Pierre De quoi s’agit-il ? M. Paul L’ Académie est un salon, c’est-à-dire un endroit où il est d
nt et aurait fait double emploi. Marcel Prévost vous a expliqué que l’ Académie était une carte d’échantillons des diverses élite
rrain, son élection serait faite. Tout dépendra de ce qu’on pense à l’ Académie de son avenir politique. M. Pierre Et de son livr
s, disait Moréas. M. Pierre Je comprends pourquoi ce qui se passe à l’ Académie ne vous indigne point. M. Paul Je tâche de rester
t Louis Bertrand rabaisser son illustre prédécesseur Barrès en pleine Académie , dans son discours de réception, et ensuite dans
Paul Nullement. Je donne des définitions précises. Aussi y a-t-il à l’ Académie encore moins de gens de lettres qu’on ne croit. C
re tour, modérez-vous ! M. Paul C’est ce que je fais. Cette misérable Académie fausse toute la situation littéraire. Elle assure
préférable d’obtenir des réformes. M. Paul Et le moyen ? M. Pierre L’ Académie n’est pas insensible à l’opinion des lettrés, lor
mplement d’honnêtes gens qui n’ont rien à voir avec la littérature, l’ Académie a besoin de quelques grands écrivains, pareils à
Que pensez-vous de la campagne pour l’admission d’un journaliste à l’ Académie  ? M. Paul Cela est bien différent. Mais pourquoi
La Chartreuse de Parme illisible. Cela ne l’a pas empêché d’être de l’ Académie et directeur de la Revue des Deux-Mondes. Peut-êt
cessité. M. Paul Vous n’êtes pas un réaliste. Sous l’ancien régime, l’ Académie était l’unique endroit du royaume où un poète cro
e la maîtresse de maison, s’il est académicien. Vous voyez bien que l’ Académie sert à quelque chose. M. Pierre Et vous vouliez s
ellente condition pour être optimiste ! Suivez-vous les élections à l’ Académie  ? M. Pierre J’en ai peut-être oublié quelques-une
x sont élus comme tels. Le président d’un comité littéraire prend à l’ Académie figure d’homme de lettres. Le directeur, dans sa
ne comptent pas sur leur mérite et leur réputation pour pénétrer à l’ Académie , mais restent dans les règles de la modestie en n
 Pierre On n’y est pas mal pour rêver. M. Paul De quoi ? D’entrer à l’ Académie  ? Croyez-vous vraiment que c’en soit le chemin ?
’embourgeoisant devait devenir freudien. Cela le mènera peut-être à l’ Académie . M. Pierre Je le lui souhaite, à condition qu’il
le date au moins d’Homère. Les petits papiers M. Pierre Voici l’ Académie française qui se porte à l’aide de l’Académie Gon
rs M. Pierre Voici l’Académie française qui se porte à l’aide de l’ Académie Goncourt. M. Paul Toutes les Académies sont sœurs
aise qui se porte à l’aide de l’Académie Goncourt. M. Paul Toutes les Académies sont sœurs, mais à quoi faites-vous allusion ? M.
56 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVI » pp. 301-305
LXXVI Ce 4 mars 1845. réception de m. sainte-beuve a l’ académie française. — histoire du consulat et de l’empire.
ande nouvelle littéraire de ces derniers jours a été la réception à l’ Académie de M. Sainte-Beuve. Cette solennité, retardée dep
n toute courtoisie : « On se dispute, on se bat pour aller jeudi à l’ Académie . La réunion sera des plus complètes, il y aura là
x, mais il fallait bien traduire cette fois Port-Royal à l’usage de l’ Académie et du monde : ad usum sœculi. M. Royer-Collard, n
En un mot, chacun des deux orateurs a eu son succès ce jour-là, et l’ Académie française n’avait pas offert depuis bien longtemp
57 (1875) Premiers lundis. Tome III «  Les fils  »
à M. Saint-Marc Girardin qu’il s’agissait, dans ce que j’ai dit, de l’ Académie française, et que leur renom n’a guère jusqu’ici
quelque sorte extraordinaire et d’exception, qui le fasse siéger à l’ Académie à côté du duc, son père ; s’il y a lieu, en un mo
nts, des vertus, de l’autorité morale, et je dis qu’un de Broglie à l’ Académie , c’est bien, c’est très-bien ; mais c’est assez.
onnel. 40. Dans un article, intitulé : Des prochaines élections de l’ Académie (20 janvier 1862), et recueilli depuis dans les N
58 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Madame Therbouche » pp. 250-254
t pas sans mérite pour une femme ; les trois quarts des artistes de l’ académie n’en feraient pas autant. Elle est autodidacte, e
et des fesses, et les leur abandonner. Elle arrive, elle présente à l’ académie un premier tableau de nuit assez vigoureux. Les a
nt pour nous, il était très-propre à envoyer mon fils, au sortir de l’ académie , dans la rue Fromenteau qui n’en est pas loin et
, le faire, est fort au-dessus de Roslin et d’aucun portraitiste de l’ académie . Je l’ai placé vis-à-vis celui de Van Loo à qui i
ière un rideau, je me déshabillai et je parus devant elle en modèle d’ académie . Je n’aurais pas osé vous le proposer, me dit-ell
ée à Versailles, elle aurait pu descendre jusqu’au désir d’entrer à l’ académie qui peut-être l’aurait refusée car volontiers Par
e blâme et les cris du monde courtisan seraient revenus sur la pauvre académie . Voilà le rôle plus avantageux qu’honnête qu’ont
59 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »
struits, est devenu, grâce à une circonstance imprévue (son échec à l’ Académie par suite de la dénonciation de l’évêque d’Orléan
aujourd’hui ; il a toujours négligé de le prendre. Il est membre de l’ Académie de médecine, et il n’est pas docteur ! Pourquoi s
e tirer de cet état sombre. Une place était vacante à l’Institut, à l’ Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; Eugène Burno
ême violemment. La difficulté était bien plus en lui que du côté de l’ Académie . Le vieux et respectable Burnouf père fut mis alo
iqua, en ajoutant : « Si cela ne contrarie que tel ou tel membre de l’ Académie , peu importe ; mais si c’est un embarras pour l’A
membre de l’Académie, peu importe ; mais si c’est un embarras pour l’ Académie elle-même et pour mes amis, je me retire. » L’Aca
mbarras pour l’Académie elle-même et pour mes amis, je me retire. » L’ Académie des Inscriptions n’y vit point un embarras, et se
ais le suivre de front dans tous les ordres de travaux. Une fois de l’ Académie des Inscriptions, il remplaça Fauriel dans la Com
vre adroite, ils se sont glissés sous nos portes, à nous membres de l’ Académie , la veille même de l’élection. Les gens de parti
-être quelque jour) à le comparer de près aux deux Dictionnaires de l’ Académie française qu’à lui seul il unit et représente. Je
lui seul il unit et représente. Je dis les deux Dictionnaires ; car l’ Académie a le Dictionnaire de l’usage qui comprend les ter
une fois ne reverdissent plus. Quant au Dictionnaire historique de l’ Académie , il n’est encore connu du public que par un premi
exemples ne nous obéissent. M. Littré qui n’a pas devant lui, comme l’ Académie , le temps et l’espace, — qui n’a pas l’éternité,
aravant. Il est, par ce dernier point, incomparablement supérieur à l’ Académie , qui aura désormais à profiler de son travail, si
qui aura désormais à profiler de son travail, sinon de sa méthode. L’ Académie , historiquement, a bien plus d’exemples ; elle es
ue, tandis qu’il paraît du lâché dans le Dictionnaire historique de l’ Académie . Il ne se peut de procédé plus dissemblable ; con
ie comparaison à faire de M. Patin, le rédacteur du Dictionnaire de l’ Académie , et de M. Littré ; une opposition de leurs deux e
étant réellement différents et le grand Dictionnaire historique de l’ Académie commençant à peine, je m’étais dit, et plusieurs
mmençant à peine, je m’étais dit, et plusieurs autres avec moi, que l’ Académie et M. Littré pouvaient très-bien, et sans aucunem
ndre utiles et profitables l’un à l’autre. Ce qui domine en effet à l’ Académie et qu’on appelle du nom flottant de goût, ce qui
 j’entends un auteur sérieux, — de Dictionnaire ne ferait partie de l’ Académie française. Elle a autrefois chassé Furetière pour
à peine l’honneur de connaître, me prouve combien ses confrères de l’ Académie de médecine sont heureux et fiers de le posséder.
60 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Caractères de La Bruyère. Par M. Adrien Destailleur. »
sasiés, tous ceux qu’il a énumérés dans son Discours de réception à l’ Académie , cercle redoutable et sévère, sourcilleux aréopag
publication de son livre, le Discours de réception de La Bruyère à l’ Académie a été le grand événement de sa vie littéraire ; c
croyable succès de son livre excitait sans cesse. Lorsqu’on sut que l’ Académie songeait à lui encore plus qu’il ne songeait à el
ire que c’était impossible. Quoi ! un libelliste, un pamphlétaire à l’ Académie  ! n’en avait-on pas chassé Furetière ? Une premiè
anière, qu’on a prétendu que c’est de ce jour et à cause de lui que l’ Académie , toujours prudente et en garde contre l’extraordi
ur. Son discours, un peu long, était certes le plus remarquable que l’ Académie eût entendu à cette date, de la bouche d’un récip
ssaya de nier le succès et de retourner l’opinion. On prétendit que l’ Académie avait bâillé à sa harangue. Attaqué avec tant de
faut encore avoir déplu à Mévius18. Trois ans après sa réception à l’ Académie , La Bruyère mourut d’apoplexie, à Versailles, en
téraire, et par cela même originale, dont La Bruyère se conduisit à l’ Académie durant le temps trop court qu’il lui fut donné d’
en de la fin du xviie  siècle : « La première place qui vaqua dans l’ Académie française, après que M. de La Bruyère y fut reçu,
rouvé sage tant pour le fond qu’à cause de la conjoncture présente. L’ Académie se sépara sans conclure. M. Boileau céda la place
61 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411
50.) Lundi 4 mars 1850. En sa qualité de secrétaire perpétuel de l’ Académie de médecine, M. Pariset eut à prononcer, soit dan
bres, les éloges des principaux médecins qui étaient membres de cette Académie et qui moururent de 1820 à 1847. C’est le recueil
e la Société de médecine fondée en 1770, et il mérita d’être reçu à l’ Académie française en 1788, à la place de Buffon. On a dit
ncienne Société de médecine ayant été détruite en 1793 et la nouvelle Académie de médecine n’ayant été établie qu’en 1820, il n’
médecine, n’oublions pas qu’on avait encore, sous l’Ancien Régime, l’ Académie de chirurgie, plus anciennement fondée (1733) et
3) et très illustre par les noms et les travaux de ses membres. Cette Académie eut son principal secrétaire perpétuel dans la pe
ême de se rapprocher, comme il eût été si naturel. Mais aujourd’hui l’ Académie de médecine les représente et les continue toutes
s jours de la Restauration, en mai 1814, M. Roger (celui qui fut de l’ Académie française) dit un jour à M. Beugnot, dans le très
ges, inédits presque tous, du célèbre Louis, secrétaire de l’ancienne Académie de chirurgie. On aurait ainsi une histoire à peu
vînt là, même à l’égard des gens de lettres qu’on célèbre au sein des académies  : à plus forte raison, quand il s’agit des hommes
s éloges de Cuvier et sur ceux des autres secrétaires perpétuels de l’ Académie des sciences, on peut lire les premières pages d’
62 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314
tarda pas à s’appercevoir que l’Abbé Regnier, quoique Secrétaire de l’ Académie françoise, n’avoit point suivi le plan qui lui av
Grammaire Françoise lue à plusieurs reprises dans les Assemblées de l’ Académie , fut soumise à son jugement & reçut de grands
plus durables du véritable art de parler. M. Duclos, Secrétaire de l’ Académie françoise, en a donné une nouvelle édition en 175
blancourt & Patru dont il avoit eu l’amitié, & de celles de l’ Académie que l’Abbé d’Aubignac avoit établie, & où il
écutés. On sçait que cet ouvrage procura des chagrins à son auteur. L’ Académie françoise prétendit que Furetiere avoit profité d
lques écrits en vers & en prose, à tout son ressentiment contre l’ Académie en général, & contre plusieurs de ses Membres
s de cette querelle, furent réunies en 1694. en deux volumes in-12. L’ Académie ne fit aucune réponse en son nom. Elle n’opposa à
rages sur la langue, que j’estime le plus. C’est le Dictionnaire de l’ Académie françoise, dont la quatriéme édition a paru en 17
p; la plûpart des Ecrivains célébres du XVII. & XVIIIe siécles. L’ Académie a toujours cru qu’elle devoit se restreindre à la
etiens, 1°. des Doutes sur la Langue françoise, proposés à M. M. de l’ Académie , par un prétendu Gentilhomme de Province, qu’il f
en 1739., quoique le titre porte à Avignon. L’auteur l’a adressé à l’ Académie françoise, par une Epitre aussi élégante que poli
ivains ce qu’il a exécuté sur Racine. “Quel service ne rendroit pas l’ Académie françoise aux Lettres, à la langue, & à la na
63 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »
nciens. Divers écrits. Les Dialogues sur l’Éloquence et la Lettre à l’ Académie  : la critique d’impression. Le Télémaque. La corr
n bon nombre des idées des Dialogues se retrouvent dans la Lettre à l’ Académie , qui fut composée près de trente ans plus tard. L
Lettre à l’Académie, qui fut composée près de trente ans plus tard. L’ Académie , sur le point d’achever la révision de son dictio
le publier. Il le reprit, et l’étendit pour le rendre plus digne de l’ Académie . Il propose à l’Académie de faire une grammaire,
et l’étendit pour le rendre plus digne de l’Académie. Il propose à l’ Académie de faire une grammaire, une rhétorique, une poéti
chelet pour l’exécuter. Au moment où Fénelon dut écrire la lettre à l’ Académie , la querelle des anciens et des modernes s’était
xprimait l’impression de la supériorité des anciens. Cette Lettre à l’ Académie est, après l’Art poétique, le plus important ouvr
c’est son sens individuel qui admire les anciens. Avec la Lettre à l’ Académie , la relativité du goût devient secrètement le pri
ût devient secrètement le principe de la critique. Mais la Lettre à l’ Académie resta à peu près sans influence. Il faut lire le
nelon, comme dans les Dialogues sur l’éloquence et dans la Lettre à l’ Académie , jeter un regard vers les beaux-arts, essayer d’i
ince de Condé, qui le charge d’instruire son petit-flls. Il entre à l’ Académie en 1693. Il meurt le 11 mai 1696. Éditions :Les C
tes, et enfin (1689) de l’éducation du duc de Bourgogne. Il entra à l’ Académie en 1693. Il fut nommé à l’archevêché de Cambrai e
Dialogues sur l’éloquence (écrits vers 1681-1686). 1718 ; Lettre à l’ Académie , réflexions particulières sur la grammaire, la rh
64 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 90-93
n faveur des Prosateurs. Versificateurs même, & les Orateurs de l' Académie Oratoire (c'est ainsi que Richesource appeloit sa
sa pompe, sa magnificence, & sa majesté ; dédiée à Messieurs de l' Académie Françoise, par J. D. S. Ecuyer, Sieur de Richesou
Françoise, par J. D. S. Ecuyer, Sieur de Richesource, Modérateur de l' Académie des Orateurs. Deuxième édition plus ample que la
s Orateurs. Deuxième édition plus ample que la premiere. A Paris, à l' Académie des Philosophes Orateurs, Place Dauphine, à la Re
65 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Jules Sandeau » pp. 322-326
ements. Le nouvel académicien était reçu par M. Vitet, directeur de l’ Académie  ; il remplaçait et avait à célébrer M. Brifaut. L
touchante, qui a dû lui aller au cœur. M. Vitet, parlant au nom de l’ Académie , s’est associé tout d’abord à l’élan et au vœu pa
le premier romancier proprement dit appelé à l’honneur de siéger à l’ Académie , lorsqu’autrefois ni Le Sage ni l’abbé Prévost n’
épondre à cette espèce d’étonnement du récipiendaire et à justifier l’ Académie . Le roman est un genre vague, mal aisément défini
ands talents placés hors de la sphère et de la portée académique60. L’ Académie ne pouvant espérer de les comprendre jamais, ces
66 (1875) Premiers lundis. Tome III « Senac de Meilhan »
u près introuvable54, nous avons pensé qu’il n’était pas indigne de l’ Académie des Bibliophiles de vouloir bien autoriser et pat
iser et patronner la réimpression du Discours préliminaire. Que cette Académie , qui avait bien voulu déjà accueillir de nous un
ur. 53. Opuscule publié par M. Sainte-Beuve dans la collection de l’ Académie des Bibliophiles. 54. J’ai dû l’exemplaire qui m
 Michel Lévy avaient autorisé la réimpression dans la collection de l’ Académie des Bibliophiles, font partis des Nouveaux Lundis
67 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239
ute qu’elle l’avait voulu persuader de se mettre sur les rangs pour l’ Académie française. Elle l’assurait du suffrage de ses ami
qui est une chose très réelle : c’est que l’on n’était guère reçu à l’ Académie que l’on ne fût présenté chez elle et par elle. I
itié de nos académiciens actuels. » Cette influence des salons sur l’ Académie française, et l’importance que reprend cette comp
des caractères propres qui signalent l’avènement du xviiie  siècle. L’ Académie française n’eut pas, en effet, une importance éga
eurent véritablement régénéré les lettres françaises et la poésie, l’ Académie se trouva un peu arriérée et surannée, et elle re
nq dernières années du siècle. Il est d’usage de vivre longtemps, à l’ Académie  ; c’est là une habitude qui ne s’est pas perdue,
longévité académique que, dans la seconde moitié du xviie  siècle, l’ Académie ne se renouvela point aussi vite que le public l’
aiter. Boileau et La Fontaine attendirent longtemps avant d’être de l’ Académie  ; et, lors même qu’ils en furent, il y restait be
La Motte et des autres amis de Mme de Lambert, contribua à donner à l’ Académie française quelque chose de ce caractère philosoph
En voyant les gens de lettres si assidus chez elle, et Messieurs de l’ Académie y dîner deux fois par semaine, ses envieux ne man
incurable.) Elle se livra au public, elle s’associa à Messieurs de l’ Académie , et établit chez elle un bureau d’esprit. Je n’ou
68 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307
De la dernière séance de l’ Académie des sciences morales et politiques, et du discour
habileté, de la candeur, et même un peu de ruse. Le samedi 25 juin, l’ Académie des sciences morales et politiques a tenu sa séan
ici sur des hommes dont je suis un peu le collègue, comme membre de l’ Académie française et de l’Institut, ne puisse étonner per
cas d’être redressé par l’un d’eux. M. Damiron, président actuel de l’ Académie des sciences morales et politiques, n’est pas de
u’à lui-même et lui a été rendu avec usure. Ce sont là des procédés d’ académie (dans le vieux sens) et des émotions de famille ;
vous cachez sous des roses. M. Damiron a encore parlé des prix que l’ Académie proposait et de ceux qu’elle distribuait cette an
du jeune incrédule. Mais Jouffroy, le vrai Jouffroy et non celui de l’ Académie , ne s’en tint pas là : rompant avec son passé et
p larges et laissent souvent passer le poisson. Comme interprète de l’ Académie des sciences morales et politiques, et comme aute
à l’usage de la Fronde. 41. [NdA] Un jour, dans une discussion à l’ Académie où il était question de saint Augustin, M. Cousin
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
ivalités que le besoin de produire par l’émulation de plaire ! Quelle académie a pu jamais faire pour la langue ce que fit cette
e pour la langue ce que fit cette ardeur générale de conversation ? L’ académie était partout. Tout était académie : académie ne
rdeur générale de conversation ? L’académie était partout. Tout était académie  : académie ne se bornant pas à lire, à écouter, à
ale de conversation ? L’académie était partout. Tout était académie : académie ne se bornant pas à lire, à écouter, à disserter 
ie : académie ne se bornant pas à lire, à écouter, à disserter ; mais académie en action, en inspirations, en conceptions, en cr
ce, sera bientôt mis au rebut. Voilà l’histoire de la langue dans les académies des précieuses. Je passe au second travail dont j
70 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252
eille à Scudéri. Cet observateur répliqua par une lettre adressée à l’ académie Françoise. Le ton de la lettre est celui d’un rod
La Villiers & de leur troupe. Il cite Corneille au tribunal de l’ académie , le défie d’oser y comparoître & d’en être re
ints relevés. C’est qu’il sçavoit bien que la plus grande partie de l’ académie étoit gagnée par le cardinal, & que la décisi
Cependant le cardinal ne perdoit pas de vue son projet d’obtenir de l’ académie une décision favorable. Il sollicita vivement le
lle s’excusa sur ce qu’avant d’analyser les ouvrages d’un membre de l’ académie , il falloit que l’académicien intéressé consentît
Il apprit son arrêt sans se plaindre. On sçait que les Sentimens de l’ académie Françoise sur le Cid sont-un chef-d’œuvre en ce g
71 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 447
Visclede, [Antoine-Louis Chaalmond de la] Secrétaire perpétuel de l’ Académie de Marseille, né à Tarascon en 1692, mort à Marse
e nom, quoiqu’inscrit sur le Registre triomphal de presque toutes les Académies littéraires de France, n’a pu l’être au Temple de
faire voir combien il faut peu de talent pour obtenir le suffrage des Académies .  
72 (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »
hommes de lettres, autres que ceux appartenant à l’Université et aux Académies . Trois moyens : 1° Soulager les infortunes des éc
trés qui appartiennent à l’Université, ni de ceux qui font partie des Académies , mais de la très-grande majorité des écrivains co
gner ces sujets proposés à l’émulation de tous. Louis XIV logeait son Académie française au Louvre. Pourquoi la représentation n
ondations nouvelles et qui en reçoivent l’esprit. Qu’il y ait aussi l’ Académie du suffrage universel. L’honneur serait non d’y ê
our sourire : ils sont sérieux et seraient reconnaissants. L’ancienne Académie ne relevait que du roi ; c’était son privilège et
l n’a pas de grade reconnu, même dans son ordre. Il tourne le dos à l’ Académie . Les difficultés augmentent d’ordinaire pour lui
73 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 159
oible dans tous les genres. Il ne laissa pourtant pas d’être reçu à l’ Académie Françoise. Ce fut, il est vrai, à la sollicitatio
protégeoit ; car on fit des difficultés pour l’admettre, parce que l’ Académie étoit alors plus difficile qu’à présent. Cette ré
oi qu’on en die ; C’est un impôt que Pontchartrain Veut mettre sur l’ Académie .
74 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513
: Mais par quelle fatalité, s’écriait-elle, faut-il que ce soit de l’ Académie française, de ce corps si célèbre qui doit être l
des désordres plus dangereux pour les lettres et pour la poésie, et l’ Académie se tait ! elle ne s’élève pas contre cet excès si
a qui gémissent de cet attentat… Il est à remarquer, en effet, que l’ Académie française qui, depuis, a été une sorte de sanctua
cier, disait La Motte dans sa réponse, qu’elle a une idée fausse de l’ Académie française. Elle la regarde apparemment comme un t
. Ce n’est point là l’esprit d’une assemblée de gens de lettres, et l’ Académie ne tend à l’uniformité que par voie d’éclaircisse
nt pas et les esprits rectilignes comme l’abbé Terrasson, membre de l’ Académie des sciences. Ce dernier, à la venue duquel Mme D
ment de l’opinion qu’en ont eue les autres hommes ». Il accordait à l’ Académie française la gloire un peu exagérée d’avoir la pr
que toute la jeunesse est déclarée contre le divin poète, et que si l’ Académie française prenait quelque parti, la pluralité ser
à Dacier, garde des livres du Cabinet du roi, qui était de toutes les Académies , savant en grec et en latin, auteur et traducteur
75 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 367
Bourzeis, [Amable de] Abbé de Saint Martin, de l’ Académie Françoise, né près de Riom en Auvergne en 1606, m
ges de controverse, qui n’étoient pas des titres pour être reçus de l’ Académie . Il y fut sans doute admis en qualité de Législat
mposer les Statuts. Boutard, [François] Abbé de Bois-Groland, de l’ Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Troie
76 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 326
2. FOUCHER, [Paul] Abbé, de l’ Académie Royale des Inscriptions & Belles-Lettres, Cen
es, Censeur Royal, né à Tours en 1704. On trouve dans le Recueil de l’ Académie dont il est Membre, onze ou douze Mémoires qui co
ture. Si tous les Mémoires des derniers volumes du Recueil de la même Académie étoient travaillés avec autant de soin, on ne ser
77 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 371
Boze, [Claude Gros de] Secrétaire perpétuel de l’ Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, de l’Acadé
e perpétuel de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, de l’ Académie Françoise, né à Lyon en 1680, mort à Paris en 175
4. Comme Savant & comme Littérateur, il honora également les deux Académies dont il étoit Membre. On doit à ses soins les qui
78 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 306
d’Olivet, ne laissoit pas d’être un bon Académicien. L’Historien de l’ Académie veut, sans doute, le louer de son assiduité aux A
e érudition de M. de Meziriac : en ce cas, il fait plus d’honneur à l’ Académie Françoise, qu’elle ne mérite. On fait que ce n’es
iriac l’eût fait figurer même avec distinction parmi les Membres de l’ Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, comme on p
79 (1860) Ceci n’est pas un livre « Décentralisation et décentralisateurs » pp. 77-106
de Perpignan. Le Midi de la France sait à quoi s’en tenir. * *  * L’ Académie des Jeux-Floraux — comme toute académie de provin
t à quoi s’en tenir. * *  * L’Académie des Jeux-Floraux — comme toute académie de province — devait apporter sa manifestation co
aines traditions et les saintes routines, etc., etc. Ces charitables académies de province ont été créées et mises au monde pour
sonnettes à la porte des journaux et des théâtres de la capitale — l’ académie de province les reçoit, les prend et les fait sau
, qu’on n’édite pas leurs livres et qu’on ne joue pas leurs pièces. Ô Académies trop indulgentes, il y a des serpents cachés sous
écentralisateurs. Où vont-ils ? Ils vont se réfugier dans le sein des académies de province, toujours compatissantes : là, toute
oilà partis pour aller se faire délivrer un certificat de génie par l’ Académie prochaine. Repoussés de Montpellier, ils courront
80 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »
ent selon les différentes occasions. Patru, qui prononçait comme nous Académie française quand il causait dans un salon ou dans
reine de Suède, par exemple, enflait la voix et disait avec emphase l’ Académie françoise, comme il aurait dit l’Académie suédois
ix et disait avec emphase l’Académie françoise, comme il aurait dit l’ Académie suédoise, et il n’en agissait de la sorte qu’aprè
récisme et du latinisme en français : il avait pour contre-poids, à l’ Académie , Conrart qui ne savait que le français, mais qui
saires directs. Le plus digne, le seul digne, La Mothe-Le-Vayer, de l’ Académie française, mais de ceux qu’on appelait relâchés s
ement cette pièce » ; qui appelait La Mothe-Le-Vayer, « ce pivot de l’ Académie  » ; qui voulait qu’on dît Madamoiselle, et non Ma
s grammaticales tout son mérite et son agrément. Le Dictionnaire de l’ Académie n’est-il pas un sujet d’épigrammes continuelles,
sion ? « C’est splendide. » Voilà l’expression propre. Or, que fait l’ Académie  ? Sous prétexte de continuer ce curieux, mais int
t envers qui elle affecte de se donner presque les mêmes torts. Que l’ Académie veuille y songer : la démocratie des mots, comme
noyau de gens du métier, — qui a trop manqué depuis quelque temps à l’ Académie française. Cependant l’usage se modifie et varie
r à temps, « et il se soustraira de plus en plus au Dictionnaire de l’ Académie , si celle-ci, à l’exemple des grands politiques,
vement pour le régulariser à son bénéfice64 » et au profit de tous. L’ Académie , par lenteur et négligence, me semble bien près d
81 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »
seillaient de faire un livre. Il est vrai que c’était pour entrer à l’ Académie  !… Joubert, ce frêle et fragile Joubert, a une tê
lemain sont de bien plus grands hommes que de Maistre et de Bonald… L’ Académie y est regardée comme le but suprême où doit, en F
l sent ! » et il avait plus de nez que l’ours. Mais le respect pour l’ Académie de la maison où il vivait tombait sur lui, malgré
… « Je regarde — dit-il quelque part — le discours qu’on prononce à l’ Académie comme l’action la plus importante de la vie. » De
garder. IV Et ils n’y ont vu que du feu, ces pauvres diables d’ Académie . Ce sont eux qui, à l’heure qu’il est, publient l
nt académique, mais ils n’auront pas voulu manquer à l’étiquette de l’ Académie , puisque le malheureux n’en était pas… Qu’importe
82 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXX » pp. 321-322
e vendredi 9 mai 1845. élection d’alfred de vigny et de m. vitet a l’ académie française. Nous lisons dans un journal : L'Acadé
de m. vitet a l’académie française. Nous lisons dans un journal : L' Académie , dans sa séance particulière du jeudi 8 mai, a pr
s non loin de M. de Lamartine. Il n’y a pas eu de combat bien vif à l’ Académie ce jour-là, malgré la présence de tous ces grands
83 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 299-300
Soret, [Jean] Avocat au Parlement, de l' Académie de Nancy, né à Paris en 17.. Il a remporté le Pri
, né à Paris en 17.. Il a remporté le Prix d'Eloquence dans plusieurs Académies , & entre autres à l'Académie Françoise. Ce ne
le Prix d'Eloquence dans plusieurs Académies, & entre autres à l' Académie Françoise. Ce ne seroit pas un titre pour prétend
84 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laprade, Victor de (1812-1883) »
é obscur à Lyon, faisant son cours pour les guides de la Suisse, si l’ Académie n’avait voulu recruter une clameur de plus contre
t-on, — mais c’est un renseignement à prendre, — apporta un matin à l’ Académie un morceau de buis pour répondre au fer. On eut g
rature ». Ce jour-là, M. Laprade en fut quitte pour son frisson, et l’ Académie , où il se passe de pareilles choses, pour sa dign
e de pareilles choses, pour sa dignité… [Les Quarante Médaillons de l’ Académie (1863).] François Coppée Ceux qui auraient
85 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XV. Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie. » pp. 333-345
ur toutes les matieres philosophiques que les Mémoires de différentes Académies . Les plus étendus & les plus considérables so
us étendus & les plus considérables sont sans contredit ceux de l’ Académie Royale des Sciences de Paris, publiés sans interr
s en état de figurer à côté des Mémoires précédens. Les Mémoires de l’ Académie de Prusse, dont M. Paul nous a donné un choix en
rs procédés & de leurs résultats, occupé dans ces derniers tems l’ Académie des sciences. Cette illustre Compagnie a publié d
Cette science devient immense & le seul recueil des Mémoires des Académies de l’Europe, épuiseroit la fortune d’un homme ais
86 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »
allait se prolonger durant bien des années encore. La fondation de l’ Académie française par Richelieu (1635) ne fut que la reco
onseil supérieur de perfectionnement en fait d’élocution. A côté de l’ Académie , soit en dehors d’elle ou dans son sein, mais dan
, entre la Cour et la ville, l’hôtel de Rambouillet qui est comme une académie d’honneur, de vertu et de belle galanterie, et qu
tue le règne des femmes dans les Lettres ; on a, grâce à Richelieu, l’ Académie française qui, sans rien produire ou presque rien
es, était donc devenu le grand travailleur, la cheville ouvrière de l’ Académie * celui qui tenait la plume pour le Dictionnaire e
et de ses cahiers : il fallut plaider et obtenir un arrêt pour que l’ Académie rentrât en possession de son bien. Le testament d
i sait le bien lire aujourd’hui. Cinquante-sept ans après, en 1704, l’ Académie le faisait réimprimer, le considérant comme « un
nts de grammaire, et la seule qu’il faut suivre pour bien parler. » L’ Académie était encore fidèle en cela à la loi reconnue par
he-Le-Vayer était le plus en vue, d’autant qu’il était à la fois de l’ Académie et de la Cour. — Plus tard, quand Louvois voulut
87 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 48-49
2. CORNEILLE, [Thomas] Frere de Pierre, de l’ Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à R
nir ; mais, malgré cela, son frere ne pouvoit être mieux remplacé à l’ Académie Françoise. D’ailleurs, il est tant d’Auteurs qui
Dictionnaire des Arts, pour servir de supplément au Dictionnaire de l’ Académie , & un Dictionnaire universel, géographique &a
88 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Biot » pp. 306-310
uelle nous avons assisté aujourd’hui. On devait recevoir au sein de l’ Académie française M. Biot, le doyen de tout l’Institut, d
retelle, mort à près de quatre-vingt-dix ans, et longtemps doyen de l’ Académie française. Tous les genres d’intérêt avaient appe
éraire, qui faisait de lui depuis si longtemps un membre désigné de l’ Académie française. M. Lacretelle a également obtenu de M.
eux, dans sa retraite de Mâçon, séparé à regret de ses confrères de l’ Académie , il aimait à correspondre avec eux par lettres ;
89 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328
point en vue non plus tant d’ex-jésuites & d’exoratoriens que les académies se sont fait gloire de recevoir. Il seroit à souh
de l’art. Elle parut surtout annoncée en 1731, par la formation de l’ académie royale de chirurgie dans le corps de saint Côme.
ables des plus légères opérations. Cette école mérite bien le titre d’ académie d’anières de saint Côme. Ceux qui la composent, d
rable compagnie des pasteurs & professeurs de l’église & de l’ académie de Genève. Toute la ville murmura & fut indig
Bien ignorante elle est d’être ennemie De la trilingue & noble académie Qu’as érigée ……. Disant que c’est langage d’hérét
ciété de ceux qui ne lui ressembloient pas » (*). Le Tasse, avec l’ académie de la Crusca. Q u’un homme de lettres ne rend
les gens à talent, cabale contre ceux qui en ont le plus. La célèbre académie de la Crusca de Florence, en est un exemple frapp
occasion à la dispute élevée entre Torquato Tasso, son fils, & l’ académie de la Crusca. Les Napolitains avoient chargé le p
que leur pays étoit le plus sécond en grands hommes. Il n’est point d’ académie plus remplie de prétentions. Selon tous ceux qui
ues autres : il travailla de concert avec eux à sauver l’honneur de l’ académie . Il y avoit tout lieu de craindre que Pellegrini,
qu’il avoit tirée de la réfutation de son ouvrage, faite au nom de l’ académie , étoit modérée : elle ne passoit point la plaisan
ioit des torts dont le chargeoient les Florentins. Le secrétaire de l’ académie de la Crusca, ce frondeur juré du Tasse & son
amouens, Milton. Dans sa jeunesse, il se fit recevoir, à Padoue, de l’ académie des Æthérei, fous le nom di repentito, pour marqu
e feu monseigneur, & son petit-fils, le fameux abbé Renaudot de l’ académie Françoise, & l’un des plus sçavans hommes de
emie francoise. J amais les esprits ne se sont tant exercés sur l’ Académie Françoise, qu’à l’occasion de sa querelle avec An
e avec Antoine Furetiere, abbé de Chalivoi & membre de cette même Académie . Elle l’accusa d’avoir composé son Dictionnaire u
çois la langue universelle de l’Europe. Dans cette idée, il établit l’ Académie Françoise : il prescrivit lui-même le genre de tr
ier tourment auquel des juges pussent condamner un criminel d’état. L’ Académie s’assembloit régulièrement ; mais ce n’étoit que
dans une épître à Balzac : Pour dire tout enfin dans cette épître, L’ académie est comme un vrai chapître : Chacun, à part, prom
ténébreux. Il ne fut en état d’être revu que l’an 1672. L’effort de l’ Académie , en se portant à cette revision fut suivi de quel
t faites de publier aucun dictionnaire François, avant que celui de l’ Académie eût vu le jour. Elle n’eût osé soupçonner un de s
à rendre Furetiere moins excusable. Il forma le dessein de frustrer l’ Académie d’un travail de cinquante années. La manière dont
Bibliothéque Françoise, ni M. l’abbé d’Olivet dans son Histoire de l’ Académie , n’en aient pas fait mention. « Furetiere, dit l’
rçût, de toutes les feuilles que M. de Mezeray, comme secrétaire de l’ Académie , avoit soin de retirer de chez le sieur Petit, li
assure qu’oui : le chancelier signe le privilège. Par-là, celui de l’ Académie devenoit inutile. Furetiere, enchanté de son priv
endant le cours de l’impression. Les libraires parlèrent ; celui de l’ Académie fut allarmé. Les moindres colporteurs de Paris sç
embrassé, dans son dictionnaire, tout ce qui entroit dans celui de l’ Académie . Mais elle n’en vouloit encore rien croire : elle
nde tenue à ce même sujet. C’étoit M. de Novion, alors directeur de l’ Académie & premier président du parlement, qui lui avo
rit ; mais le peu qu’on avoit vu imprimé du dictionnaire gâta tout. L’ Académie , jalouse du sien, voulut avoir raison de l’écriva
ta toujours aux yeux. Même ordre, au moins suivant les partisans de l’ Académie , mêmes définitions, mêmes phrases : les changemen
émicien, ni comme ami, s’empêcher de le condamner. Ce fut alors que l’ Académie , indignée de la conduite de Furetiere, lança cont
685. C’est la plus grande punition ; car il ne fut point remplacé à l’ Académie , & il n’y eut point de nouveau scrutin. La ré
Ses factums amusèrent tout Paris : il s’y moquoit de la lenteur de l’ Académie à donner son dictionnaire ; attendu, remarquoit-i
de tenir la chose secrette, parce que si elle eût fait éclat, toute l’ Académie auroit mérité d’être chassée du Louvre, à cause d
i ridicules ou médiocres. Il eut au moins l’attention de distinguer l’ académie de l’académie, de ne pas confondre cette partie d
médiocres. Il eut au moins l’attention de distinguer l’académie de l’ académie , de ne pas confondre cette partie d’académiciens
les. Charpentier fit une devise sur l’expulsion d’un des membres de l’ académie . Le corps de la devise présentoit un objet digne
ages particuliers qu’ils avoient à faire. Ils citoient l’exemple de l’ académie de la Crusca, qui fut quarante ans à préparer la
ionnaire, ou laissez nous en donner un par d’autres ». Il comparoit l’ académie à une femme en travail d’enfant, & ajoutoit q
rt né. Il faisoit surtout valoir cette raison, que le privilège de l’ académie étoit contraire à la liberté des gens de lettres,
année. Son dictionnaire ne fut imprimé qu’après sa mort : celui de l’ académie parut en 1694 ; mais il s’en faut bien qu’il remp
que le public. Il n’y eut personne qui ne s’égayât sur le compte de l’ académie Françoise. On en vint jusqu’à dire qu’il faudroit
avis qu’on la supprimât, mais ils opinoient pour qu’on la joignît aux académies dont l’objet est plus important & plus déterm
tant & plus déterminé ; sentiment peu soutenable, car il faut une académie à part pour la langue. Les Anglois ont senti cett
e société particulière établie pour la langue, à l’imitation de notre académie , sans les factions qui partagèrent l’Angleterre d
nt dans la tête de faire pendre les protecteurs désignés de la future académie , ce qui, comme on le pense bien, déconcerta tous
r que le public n’avoit pas, en général, la même considération pour l’ académie Françoise que pour l’académie des Sciences. Il es
n général, la même considération pour l’académie Françoise que pour l’ académie des Sciences. Il est vrai que plus de gens se don
squ’ils la voient dans une perspective moins éloignée. On a comparé l’ académie à une maîtresse contre laquelle un amant, rebuté
Sorbonne. 157 Buchanan & les Cordeliers. 172 Le Tasse avec l’ académie de la Crusca. 184 Gabriel Naudé & les Bénéd
r de Rome. 234 Santeuil & les jésuites. 244 Furetiere & l’ académie Françoise. 260 Le père Norbert, capucin, &
u son & tout ce qui reste de la farine, lorsqu’elle est blutée. L’ académie , en portant ce nom, a voulu marquer le soin qu’el
les où l’on garde le bled ; les coussins des chaises des princes de l’ académie sont de satin gris, en forme de sacs ; & l’on
son cabinet, près de vingt mille jettons. Quelqu’un avoit proposé a l’ académie de changer les jettons en médailles, sur lesquell
s d’en parler en connoissance de cause. (*). Voyez les Mémoires de l’ académie de Troie par MLe Fèvre, neveu du fameux Lamotte H
90 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154
se permet de sacrer les Rois littéraires avec la sainte Ampoule de l’ Académie , — qui est un préjugé, celle-là ! Pour mon compte
’il eut pour sa traduction d’Horace, si ce n’est son amour fou pour l’ Académie . Ce fut là son amour de la fin. L’amour de la fin
r et pour les lettres, devait avoir l’ambition littéraire d’être de l’ Académie . S’il avait été, de hauteur de pensée, supérieur
à l’homme de lettres, s’il avait été un critique, il aurait méprisé l’ Académie . Il aurait jugé cette vieille institution, qui n’
r M. Cuvillier-Fleury, académicien. À cet attardé du xviie  siècle, l’ Académie française paraissait le palais des lettres. (Ils
touchés de cette humilité, ces monstres empaillés dans leur orgueil d’ Académie  ! Le génie de l’importunité vainquit… On fit à Ja
u’il demandait, et cet homme obstinément heureux attendit d’être de l’ Académie pour mourir… Ah ! il me plaît tant, cet homme de
91 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXV » pp. 254-255
41. éloge de voltaire. — faiblesse et souplesse de m. villemain. — l’ académie nous trouverait bien suisses. — un cas de guerre
ais ceci : — La Suisse a été très-largement partagée à la séance de l’ Académie française : on a remarqué que le Père Girard tena
vec fermeté, en homme sûr de soi qui fait la part et qui l’impose ? L' Académie nous trouverait sans doute bien Suisses de parler
92 (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Demarteau » p. 335
s crayons, sont d’un effet vraiment surprenant. J’en dis autant de l’ académie du satyre Marsyas d’après Carle Van Loo. Les deu
tribution des prix de cette année, de l’injustice et de la honte de l’ académie , et du ressentiment et de la vengeance des élèves
ul que je voudrais que l’on publiât et qu’on affichât à la porte de l’ académie et dans tous les carrefours, afin qu’un pareil év
93 (1874) Premiers lundis. Tome II « Dupin Aîné. Réception à l’Académie française »
Dupin Aîné Réception à l’ Académie française 31 août 1832. M. Dupin aîné remplaça
mie française 31 août 1832. M. Dupin aîné remplaçait M. Cuvier à l’ Académie française ; c’était une situation piquante et qui
séance ouverte, et M. Dupin a commencé. M. Dupin a rendu d’abord à l’ Académie et à tout l’Institut cette justice que c’était un
épartement qui l’avait vu naître ; 3° sa qualité enfin de membre de l’ Académie française. Ceci était bien ; ceci sentait l’homme
94 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 430-432
littérature. GOURCY, [N. de] Abbé, Vicaire Général de Bordeaux, de l’ Académie de Nancy, né en 17.. L’Académie des Inscriptions
bé, Vicaire Général de Bordeaux, de l’Académie de Nancy, né en 17.. L’ Académie des Inscriptions & Belles-Lettres a couronné
t des personnes en France sous les deux premieres Races, &c.  ? L’ Académie Françoise n’a pas jugé à propos de couronner de m
95 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103
écu quelque temps en Picardie, il est membre et a été chancelier de l’ Académie du département de la Somme ; il n’en a pas fallu
résenter les variantes comme on fait pour les grands classiques ; les académies du lieu, les sociétés littéraires des cantons cir
en délicate35. Le succès du Méchant ouvrit à Gresset les portes de l’ Académie  ; il était donc à trente-neuf ans, en 1748, au co
On le voit en 1749 obtenir des lettres patentes pour faire ériger en académie la Société littéraire d’Amiens ; il s’y disposait
trop habituel lui attirait. Chargé en 1754 de recevoir D’Alembert à l’ Académie , il trouva moyen, à propos de l’évêque de Vence q
set depuis sa retraite fut à l’un de ses retours comme directeur de l’ Académie , lorsqu’il reparut en public pour la réception de
etraite de la campagne, autre chose la ville de province41, surtout l’ Académie de l’endroit ; et Gresset, par le genre de vie an
é dire dans sa lettre qu’il désire passionnément une place dans votre Académie  ; mais la duchesse de Chaulnes m’en a instruit, e
s moquer. Nous eûmes ce jour-là un spectacle extraordinaire : toute l’ Académie en corps dans l’appareil le plus respectable, une
96 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »
ville, qui rencontrait également M. Sainte-Beuve à ces mêmes jeudis d’ Académie , le pressait aussi beaucoup, de son côté, de fair
ns le Globe, à l’occasion même de l’élection de M. de Pongerville à l’ Académie française180. Mais M. de Pongerville le tentait t
offrant son volume ; un jour, il frappa un petit coup à la porte de l’ Académie  ; on ne répondît pas ; il se dit : Je repasserai 
plus en plus fort, mais poliment et sans esclandre. Or il y a dans l’ Académie et hors de l’Académie un parti qui a besoin de se
is poliment et sans esclandre. Or il y a dans l’Académie et hors de l’ Académie un parti qui a besoin de se recruter, parce qu’il
favorable aux auteurs qui pouvaient encore à ce moment-là entrer à l’ Académie française, rien qu’à la faveur et avec l’unique b
97 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé d’Aubignac, avec Ménage, Pierre Corneille, Mademoiselle de Scudéri et Richelet. » pp. 217-236
mp; de Bouhours. Sa Requête des dictionnaires lui ferma l’entrée de l’ académie françoise. Il fut de celle de la Crusca. Cet écri
des vers agréables, & remporta le premier prix d’éloquence que l’ académie françoise ait donné. Elle a vêcu jusqu’à quatre-v
ze ans, favorisée de plusieurs graces de la cour, reçue de toutes les académies dont son sexe ne l’excluoit point, considérée des
a tête de ces sortes d’établissemens, qui travaillent à les ériger en académies , qui sollicitent tous les jours des lettres-paten
ntes, ne prennent pas garde qu’il devroit n’appartenir qu’aux grandes académies d’être dépositaires des lumières & du bon goû
, mais bien ses excellens Discours pour M. Fouquet, son Histoire de l’ Académie , & celle de la Conquête de la Franche-Comté.
98 (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -
disait à Sélis : « Savez-vous ce qui m’arrivera ? j’aurai un prix à l’ Académie , ma comédie réussira, je me trouverai lancé dans
ouva dans les soins généreux de l’amitié un soulagement à ses maux. L’ Académie française qui avait couronné l’Épître d’un père à
ge à Contrexeville, pour y prendre les eaux et achever sa guérison. L’ académie de Marseille avait proposé pour sujet de prix l’É
deux ouvrages imprimés eurent, devant le public, le même sort qu’à l’ académie de Marseille : on en porte encore aujourd’hui le
elant puisait de nouvelles saillies dans celui de Chamfort. Admis à l’ Académie française, à la place de Sainte-Palaye, il pronon
on patriotisme. Il avait composé pour Mirabeau le Discours contre les Académies . Il ne paraissait aux assemblées populaires que d
99 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — II » pp. 18-35
— Le roi tira ce jour-là dans son parc. — Despréaux prit sa place à l’ Académie , et lit une fort belle harangue. » Dans un voyage
rneille, fameux par ses comédies ; il laisse une place vacante dans l’ Académie . » Le bonhomme Corneille ou le grand Corneille, c
a mort de M. de Cordemoy, qui laisse une seconde place vacante dans l’ Académie . Il s’agit de remplacer M. de Cordemoy et Corneil
n’en eut que douze. Le soir même le roi dit à Racine, directeur de l’ Académie , qu’il approuvait l’élection. » L’Académie frança
t à Racine, directeur de l’Académie, qu’il approuvait l’élection. » L’ Académie française tient ainsi sa place et a son coin dans
matin il se fit réciter par Racine la harangue qu’il avait faite à l’ Académie le jour de la réception de Bergeret et du jeune C
rouvèrent la harangue aussi belle qu’elle avait été trouvée belle à l’ Académie . Racine la récita dans le cabinet du roi. Ces él
que rien n’étonnait plus. Thomas Corneille succédant à son frère à l’ Académie avait dit, en parlant de la conquête de la Franch
100 (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires du marquis d’Argenson, ministre sous Louis XV »
t M. d’Argenson ; en d’autres termes, c’était un essai spontané d’une Académie des sciences morales et politiques. Lord Bolingbr
cette société libre, qu’il compare à cet âge d’or tant regretté de l’ Académie française, et dont, sans lui, le secret serait en
orable mention de Rousseau. Il fut même compétiteur de ce dernier à l’ Académie de Dijon, pour le sujet de l’inégalité des condit
isgrâce. Ses dernières années se passèrent dans l’étude, au sein de l’ Académie des inscriptions dont il était membre assidu, ou
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