/ 2038
1 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 162-165
en 1745 ; Poëte qui, avec des talens au dessous du médiocre, n'a pas craint de s'attacher à ce qu'il y a de plus difficile. L
ent ; comme les bons Ouvrages & le bon goût ont des Adversaires à craindre & des persécutions à éprouver ? Qu'on se plai
s jours obtenir des succès éclatans ! Le moyen, après cela, de ne pas craindre la chute entiere de la Littérature, & le déco
2 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite.) »
ar leur prouver sa force et par montrer à tous qu’il pouvait se faire craindre  ? Entre les divers sentiments publics, c’est le m
e champ libre à toutes les suppositions les plus odieuses et paraître craindre le grand jour. Dans la disposition détestable des
toute la vivacité de son attache pour Brienne (19 août 1788) : « Je crains bien, dit-elle, que M. Necker ne veuille pas acce
l’archevêque restant. L’animosité du public est poussée si loin qu’il craindra d’être compromis, et vraiment peut-être cela fera
ation, de son existence dans le monde, et peut-être de sa vie, car je crains bien que tout ceci ne le tue. Il y a encore Foulo
ès malhonnête homme, et la confiance ne s’établirait pas avec lui. Je crains aussi que le public (ne) nous force à prendre un
rien fait d’après notre volonté. Enfin je suis bien malheureuse… « Je crains beaucoup, dit-elle encore, que l’archevêque ne so
jourd’hui m’affecte. Je crois que ce parti était nécessaire ; mais je crains en même temps qu’il n’entraîne dans bien des malh
3 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 236-239
r l’idée la plus avantageuse de sa Religion & de sa piété. Que je crains bien, écrivoit-il, à Gourreau, son Confrere, que
té. Que je crains bien, écrivoit-il, à Gourreau, son Confrere, que je crains bien d’avoir reçu toute ma récompense, en recherc
s’étoient fortement élevés. On est encore plus étonné qu'il n'ait pas craint d'y mettre son nom, & d'assurer dans sa Préfa
4 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
poussière ? comment donnerez-vous de l’enthousiasme aux hommes qui ne craignent ni n’espèrent rien de la renommée, et ne reconnai
ité réunie à l’éloquence du talent. Mais, de nos jours, tant d’hommes craignaient de se livrer à la morale, de peur de la trouver a
ertu n’osait se développer tout entière : elle voulait convaincre, et craignait d’offenser. On ne peut être éloquent, dès qu’il f
est sans force, l’homme à qui l’on peut reprocher des bassesses : ne craint -il pas toutes les voix qui peuvent l’accuser ? Ne
ssesses : ne craint-il pas toutes les voix qui peuvent l’accuser ? Ne craint -il pas la justice, la liberté, la morale, tout ce
commotion électrique dont l’être moral contient aussi le principe, ne craignez plus ni le sang-froid de l’insouciant, ni la moqu
5 (1761) Salon de 1761 « Peinture — Vien » pp. 131-133
tion qui devrait y être. Elle devrait avoir la bouche entrouverte, et craindre de respirer. C’est son amant qu’elle voit, qu’ell
té en arrière, comme il l’est lorsqu’on s’avance vers un lieu où l’on craint d’entrer et dont on est prêt à s’enfuir, un pied
vient la nuit voir son enfant au berceau, une lampe à la main, et qui craint de l’éveiller. Ils ne savent pas que les paupière
6 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »
re ; mais malheur à lui s’il ose en sortir ! Ce n’est pas qu’il ait à craindre un auto-da-fé ; mais il est en butte à des dégoût
me forte et d’une situation faible a quelque chose d’inconvenant ; on craint de jouer au héros, et, chacun se diminuant ainsi
e pouvoir illimité d’un seul. C’était là l’espèce de despotisme qu’il craignait pour les sociétés démocratiques. Il pensait que l
, répandant la passion du bien-être plutôt que celle de la patrie. Il craignait la servitude plus que la licence, la médiocrité p
and il parle de l’Amérique, c’est le premier de ces despotismes qu’il craint pour elle et non le second ; quand il parle du se
en raison directe l’un de l’autre, que l’esprit d’égalité n’a rien à craindre , qu’il est irrésistible, qu’il trouve toujours à
ne et sans regret, comme à une condition de son entreprise, et ne les craint que quand il ne les aperçoit pas dans tout leur j
7 (1874) Premiers lundis. Tome II « Adam Mickiewicz. Le Livre des pèlerins polonais. »
s, l’attiédissement de la foi et du dévouement en terre étrangère. Il craint pour eux l’exemple des peuples charnels que l’int
mple des peuples charnels que l’intérêt et le bien-être énervent ; il craint l’affaiblissement à la longue de cet esprit d’hér
lle nous nous inclinons, à sa Pologne toujours vivante et immolée. Il craint ces aigreurs intestines, ces récriminations récip
re. Paraîtrait-il trop catholique de forme aux républicains ? Nous ne craignons pas de le recommander à tous ceux qui osent étudi
8 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641
nsieur, J'ai été étonné, pour moi-même, de votre Lettre, & je ne crains pas de dire que j'en ai été affligé pour vous. Je
tifs qui vous ont porté à agir à mon égard comme vous le faites. Vous craignez de vous brouiller avec vos Amis. Quels Amis que c
ur d'autres prétendus Amis, qui n'ont que l'odieux mérite de se faire craindre . M. d'Alembert, que vous m'avez appris vous-même
Pieces sur lesquelles il s’appuie, qu’il tâche de me confondre. S’il craint de paroître devant moi, qu’il dépose ses Pieces e
ai point sollicité leur crédit pour arrêter son Libelle, il n'a pas à craindre que je le sollicite pour lui faire expier son aud
on solennelle, un Homme qui, sans avoir à se plaindre de moi, n'a pas craint de violer le droit des Gens & toutes les bien
oit. Je le répete, le Libelliste anonyme peut se montrer sans avoir à craindre d'autre vengeance de ma part, que d'être convainc
qu'il montre du moins les originaux dont il a fait usage ; & s'il craint de s'en rapporter à la décision d'une seule Perso
rs de ces Colporteurs d'Anecdotes scandaleuses ; mais ils n'ont pas à craindre que je les révele. La vengeance est une foiblesse
ois te donnera du pain. L’Ami, je vois, à ta burlesque audace, Que tu crains moins le bâton que la faim. Après les Epigrammes
e & noble idée : Quoique grossier qu'un mensonge puisse être, Ne craignez rien ; calomniez toujours. Quand l'Accusé confond
9 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVI » pp. 147-152
es bacheliers venus d’autre part que des colléges de l’Université. On craint en effet dans cette minorité si puissante que, po
très-libérale Université. Celle-ci donc, toute puissante qu’elle est, craint qu’à l’aide d’une seule petite concession, le cle
es anxiétés réelles de plus d’un personnage universitaire éminent qui craint , comme on dit vulgairement, pour le pot-au-feu, i
10 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »
re délicatesse et, quoique bien éloigné de la soupçonner lui-même, il craint que d’autres ne la taxent d’affectation. C’est un
que qui que ce soit que le bien est également éloigné de tout excès. Craignez donc de porter la délicatesse trop loin ; craigne
gné de tout excès. Craignez donc de porter la délicatesse trop loin ; craignez d’y sacrifier de véritables devoirs. C’en est un
hommes du jour. Il a le cœur droit, l’âme noble et désintéressée. Il craint toute espèce de dépendance, et par cette raison i
. Elle ne s’en formalisait pas. Il y avait des jours, pourtant, où il craignait de l’avoir choquée, et elle le rassurait alors en
. « J’apprends, Monsieur, par une lettre de Milord-Maréchal, que vous craignez que je ne sois fâchée contre vous, et que, par un
ayez égard aux motifs qui me font toujours agir vis-à-vis de vous. Je crains que vous n’ayez besoin d’argent, et cette appréhe
11 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434
ns les mêmes lieux. Cependant le père de Bonstetten était alarmé ; il craignait pour son fils ainsi exposé au contact des idées e
des idées et des passions genevoises, absolument comme un père aurait craint pour son fils exposé dans le Paris de 89 à la con
C’est ce que j’appelle la période werthérienne de Bonstetten. On put craindre par moments qu’il n’attentât à ses jours, et il p
us la condition expresse qu’il n’y étudierait pas la philosophie : il craignait que ce regard aux choses du dedans ne nuisît à l’
t il reste mystérieux et n’ose se confier par lettre. Il paraît avoir craint qu’un si grand mouvement d’idées ne finît par que
i aura exaspéré toute sa famille et ses amis de là-bas, ce qui (je le crains ) est également possible. Je ne sais absolument qu
12 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Philippiques de la Grange-Chancel »
épouvantables d’empoisonnement et d’inceste que La Grange-Chancel ne craignit pas d’articuler. Mais, cela ôté, — et nous l’ôton
our frapper d’une dernière Philippique la mémoire de l’homme qu’il ne craignait plus et qui lui avait pardonné ?… Comme Philippe
s. De même, il y a des esprits héroïques aussi à leur manière, qui ne craignent pas de dire nettement la vérité qui offense, de l
r et rend l’illusion impossible. Dans le jugement final qu’il n’a pas craint de prononcer sur le mérite du poète des Philippiq
13 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161
l s’est une fois logé. Tout ce qui y tient leur devient relique. « Je crains l’homme d’un seul livre », a-t-on dit en plus d’u
omme d’un seul livre », a-t-on dit en plus d’un sens. On a lieu de le craindre , en effet, si en présence de cet homme on parle i
ot à dire pour dénoncer votre erreur et pour la révéler. Que d’autres craignent cet homme d’un seul livre : pour moi, quand c’est
e, et qui n’applaudisse de bon cœur à une si parfaite union. Et je ne crains point que nos neveux refusent un jour d’inscrire
t s’écrier avec Pline le Jeune : « J’ai perdu un témoin de ma vie… Je crains désormais de vivre plus négligemment. » Parler d
les treize lustres qui pèsent sur ma tête, écrivait M. Meister, je ne craindrai point d’avouer encore qu’il n’est point d’amitié
pé par un descendant du duc de Bourgogne, son élève, il n’est point à craindre qu’on oublie Télémaque. Télémaque a fait de nos r
14 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54
duc de Chevreuse de cet excès intellectuel, et pour l’en guérir : Je crains toujours beaucoup, lui écrit-il (août 1699), votr
lle ouverture de cœur il lui souhaitait pour se faire aimer des bons, craindre des méchants, estimer et considérer de tous. Dans
ligieux. Le vice et l’orgie, trop muselés sur cette fin de Louis XIV, craignent de l’être encore plus et d’une autre manière sous
n de Dieu, mais grand aux yeux des hommes. C’est à lui à faire aimer, craindre et respecter la vertu jointe à l’autorité. Il est
especter la vertu jointe à l’autorité. Il est dit de Salomon qu’on le craignait , voyant la sagesse qui était en lui. » Jusqu’à la
s libertés de l’Église gallicane sont de véritables servitudes », qui craint la puissance laïque bien plus que la spirituelle
15 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « L’abbé Prevost et les bénédictins. »
on d’une manière irréprochable. Si j’ai des ennemis parmi vous, je ne crains pas de les prendre eux-mêmes à témoin. Mon caract
sures que j’ai su prendre. Je vous respecte beaucoup, mais je ne vous crains nullement, et peut-être pourrois-je me faire crai
, mais je ne vous crains nullement, et peut-être pourrois-je me faire craindre si vous en usiez mal ; car autant je suis disposé
vous ne receviez de même un bref qui vient de la même source. » Il ne craint pas de montrer le bout de l’escopette, de laisser
de l’érudition ; « mais, comme il n’a pas la tête des plus fortes, on craint qu’à force de la charger la voiture ne se brise. 
16 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
genres de démonstration du vrai ; mais aussi agité qu’un coupable qui craint la révélation de son secret, il sait qu’un homme
ous les sentiments qui lui feraient obstacle ; il n’a pas seulement à craindre la peine des remords qui suivent l’accomplissemen
s en l’abandonnant courent des risques personnels. Quelques-uns d’eux craignent de se tromper, en renonçant au bien qu’il voulait
ause, sont commandés par le féroce enthousiasme de la populace ; elle craint la pitié, quel que soit le degré de sa force, c’e
ande ; il faut qu’il immole des victimes qu’aucun intérêt ne lui fait craindre , que son caractère souvent lui inspirait le désir
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
empêchent les soldats de faire des fautes. Quand ils ont manqué, ils craignent plus qu’il le sache, qu’ils ne craignent qu’on le
s. Quand ils ont manqué, ils craignent plus qu’il le sache, qu’ils ne craignent qu’on les châtie. L’appréhension de lui déplaire
n les châtie. L’appréhension de lui déplaire était la seule chose que craignait l’armée romaine ; jamais les soldats ne méprisère
aison et les délices de l’intelligence… Un grand philosophe28 n’a pas craint de dire que le repos et le divertissement n’étaie
18 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [Note de l’auteur] » pp. 422-425
ts. J’y ai mis cet endroit qui vous est si sensible…., et je n’ai pas craint de le mettre parce que je suis assurée que vous n
’il ne mérite pas. Nous autres grands auteurs sommes trop riches pour craindre de rien perdre de nos productions… » Notons bien
en travaille le succès. Et d’autre part, M. de La Rochefoucauld, qui craint sur toutes choses de faire l’auteur, qui laisse d
19 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 266-267
ine semble avoir imités : Je redoute mon Dieu, c’est lui seul que je crains … On n’est point délaissé, quand on a Dieu pour pe
ntagnes, Tout vit de sa bonté, &c…… L’Auteur d’Athalie dit : Je crains Dieu, cher Abner, & n’ai point d’autre craint
20 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Mlle Eugénie de Guérin et madame de Gasparin, (Suite et fin.) »
— et la mère Salomé la rebouteuse, — et Marguerite la désespérée, qui craint d’avoir commis le seul péché sans pardon, le péch
nt moins agréables ; Mme de Gasparin, en général, les prodigue, et je crains même que parfois, excitée qu’elle est et dans son
s’est gardée de la contagion des romans ravageurs et troublants. Elle craignait même de lire en sa nouveauté Notre-Dame de Paris.
mais les sapins nous ont abrités. J’en ai remarqué un avec ces mots : Crains Dieu ! Ces mots sont bien placés dans ces grandes
s grandes œuvres divines, sur ces puissants arbres qui vous disent de craindre la main qui les a plantés. » Tout cela est pur,
u plus de nouveauté de tons et plus de relief. Mais Eugénie de Guérin craignait l’excès ; elle n’appuie pas, elle ne tâche pas :
21 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine »
le pour les hypocrites ou les fanatiques qui les conseillèrent. Je ne crains pas de dire que l’embastillement de M. Vuillart e
t eu depuis peu des soupçons sur la fidélité de la poste, et il avait craint que quelque curieux ou malveillant ne s’immisçât
Seigneur. Il est en danger, mais si bien disposé qu’il témoigne plus craindre le retour de la santé que la fin de sa vie. — « J
On le trouve toujours en danger, quoique les accidents diminuent : je crains beaucoup la fin. Elle peut n’être pas si proche :
t le prince des monarques aussi chatouilleux qu’un prince des poètes, craignit que cette seule apparence d’une gloire partagée o
22 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
d’assurer à soi seul la félicité d’un autre : des moralistes sévères craignent les égarements d’une telle passion. Hélas ! de no
ucir ces repentirs, qui vous agitent, qui vous dévorent, et vous font craindre la solitude sans vous rendre capable de distracti
ion générale sous ce rapport qu’il en est bien peu qui osassent, sans craindre le ridicule, annoncer dans les liaisons du cœur l
es hommes, enfin, sont aimés parce qu’ils aiment ; les femmes doivent craindre à chaque mouvement qu’elles éprouvent, et l’amour
fin vers la terre, la tige qui devait et croître et dominer ? 3. Je crains qu’on ne m’accuse d’avoir parlé trop souvent, dan
23 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Baudouin » p. 233
pour sa maîtresse ! Le caractère de la Phryné est faux et petit. Elle craint , elle a honte, elle tremble, elle a peur. Celle q
lle tremble, elle a peur. Celle qui ose braver les dieux, ne doit pas craindre de mourir. Je l’aurais faite grande, droite, intr
24 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »
riode algide, on entre dans l’autre, la période brûlante. Quand on ne craint plus, c’est alors que tout redevient à craindre.
e brûlante. Quand on ne craint plus, c’est alors que tout redevient à craindre . Les gouvernements n’ont jamais plus à veiller qu
lle peut faire naître ; l’autre qui a pour la paix un amour que je ne craindrai pas d’appeler déshonnête, car il a pour unique pr
plaint de la platitude générale « qui augmente sensiblement », et il craindrait d’appeler au secours et de déchaîner la tempête.
st vrai, de quelque prud’homie : « Vous avez raison de dire que vous craignez les intérêts matérialistes de la révolution qui v
est nécessaire d’avoir à la fois les deux pour faire le tableau) ; je crains que l’une ne nuise à l’autre, et que je ne manque
dont la réputation gagnera tellement dans l’avenir, qu’on ne doit pas craindre d’insister et d’appuyer à son sujet. On pourra tr
25 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
e de la maison de la reine. Madame de Montespan croyant avoir moins à craindre les infidélités du roi en composant le service de
nfant chaque année, elle l’avait habitué aux dames, et avait autant à craindre de leur concurrence que de celle des filles d’hon
fût-ce que par l’absence de toute expression de gratitude, qu’elle ne craint rien tant que le soupçon d’une secrète intelligen
ne voyait pas avec plaisir cette acquisition payée par le roi, et qui craignait peut-être qu’il n’eût la curiosité de la visiter
26 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre III : Le présent et l’avenir du spiritualisme »
tisfaction ni à l’esprit religieux ni à l’esprit scientifique. Elle a craint le mysticisme, elle a craint la métaphysique, ell
gieux ni à l’esprit scientifique. Elle a craint le mysticisme, elle a craint la métaphysique, elle a craint la science, et, po
e. Elle a craint le mysticisme, elle a craint la métaphysique, elle a craint la science, et, pour échapper à tous ces écueils,
mile ce qu’il y a de bon dans les écoles adverses, il faut qu’elle ne craigne pas trop une certaine division dans son propre se
27 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35
ouloir régler sa vie. Elle avait fort à faire : Vous avez beaucoup à craindre et du dedans et du dehors, lui écrivait Fénelon.
vous souhaite le plus est la petitesse et la simplicité d’esprit. Je crains pour vous une dévotion lumineuse, haute, qui, sou
science en observe et en expose successivement les lois, il serait à craindre que la pensée de Dieu, même auprès de ceux qui ne
’homme, jusqu’à ne plus être à son usage et à sa portée ; il serait à craindre que ce Dieu, tel qu’on a reproché à Bolingbroke d
un mot, mais qu’on n’adore point et qu’on ne prie point, il serait à craindre que ce Dieu-là ne prît place, et seulement pour l
28 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245
te bonté de sa part. J’ai des torts avec lui, je me les reproche ; je crains de lui avoir fait injustice, et je n’ai sûrement
des malheurs sans exemple et sans nombre, et des noirceurs d’où j’en craignais le moins, m’ont rendu défiant et crédule sur le m
moins, m’ont rendu défiant et crédule sur le mal. En revanche, je ne crains ni d’avouer mes erreurs, ni de réparer mes fautes
de cette inconséquence, et la lui reproche doucement. On n’a jamais à craindre avec lui, même dans ses écarts, de ces contradict
es fautes de transcription et, par suite, d’impression, qui m’en font craindre d’autres moins faciles à apercevoir en d’autres e
29 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325
lateur nouveau. Nous en avons déjà dit la raison, mais il ne faut pas craindre de la redire ; c’est parce que le christianisme e
me. Au reste, je ne dois pas négliger de le dire, qu’a-t-on encore à craindre des empiétements de la cour de Rome ? Quelle rais
maintenant que cet empire est devenu si distinct de tous les autres ? Craindriez -vous, dans vos pensées pusillanimes, qu’il ne vîn
30 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire. »
st la flatterie d’un esclave qui trompe un homme puissant, on doit la craindre . Mais quelquefois aussi c’est l’hommage que l’adm
nchaîne à la vertu. Ils oseraient peut-être rougir à leurs yeux ; ils craindront de rougir aux yeux de leur nation et de leur sièc
vengé, Galilée est absous, Bacon reste un grand homme. Là Cicéron ne craint plus le fer des assassins, ni Démosthène le poiso
31 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339
ore. Comment donc a-t-on osé sitôt les publier ? Comment n’a-t-on pas craint d’étaler sous la vitrine d’un libraire ce cœur, t
spirituelle qu’un moment elle m’a fait trembler !… qu’un moment j’ai craint cette diablesse de femme d’esprit dont un poète a
ur ces diablesses de femmes-là, c’est une intrigue que l’amour ! J’ai craint même plus que le diable : pourquoi ne pas le dire
J’ai craint même plus que le diable : pourquoi ne pas le dire ? j’ai craint le bas-bleu. J’ai vu passer dans la pénombre ce s
32 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320
s d’estime pour lui, le regardent avec une certaine déplaisance ; ils craignent même les services d’un citoyen dont le mérite dom
à m’écrire que je ne pouvais interpréter la cause de ce silence… J’ai craint qu’on ne vous eût prévenu contre moi en vous disa
e sens plus aucun de mes soucis, j’oublie toutes mes angoisses, je ne crains plus ma pauvreté, je ne m’épouvante plus de la mo
t le polisse sans cesse… « J’irais bien vous voir à Florence, mais je craindrais qu’au lieu d’y descendre de voiture chez moi, je
des papes. Il y eût été libre, heureux, puissant sur les affaires. Il craignit un piège où il n’y avait de la part du pape qu’es
crits ne le tiraient pas de la misère : les Médicis continuaient à le craindre  ; Léon X admirait mais ne récompensait pas ses tr
aire des amis, de réussir par force ou par ruse, de se faire aimer ou craindre des peuples, suivre et respecter par les soldats,
aut mieux dans un pareil monde être aimé, mais il est plus sûr d’être craint . Le mieux serait d’être l’un et l’autre. » On ne
; Murat, indécis entre ses nouveaux alliés et son beau-frère, dont il craint les ressentiments, se perd en armements équivoque
33 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »
ne maison étrangère où je ne serais pas bien soutenu, j’aurais tout à craindre d’une pareille rencontre. Chez Arnault, je la red
fise aujourd’hui de savoir que mes nouvelles sont honnêtes, et que je crains que le calcul et l’honnêteté leur nuisent et même
 ; mais, même dans cette partie (style d’employé), un journaliste qui craint le scandale devient bientôt froid, et c’est être
hoisy-le-Roi, dans une maison hospitalière, chez le général Blein, il craint tout à coup d’avoir dépassé le terme convenable e
aintenant. 3,500 fr. de rente ! Qu’allez-vous faire de tout cela ? Je crains quel’embarras des richesses ne vous fasse perdre
34 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 8-23
me un souffle impétueux, avoit tout fait plier devant lui ; Racine ne craignit pas de paroître sur la Scène, &, prenant une
même de l’âge, n’est pas de toutes les heures, & que sur-tout il craint les approches de la vieillesse. Corneille, dans s
res. La raison, l’éloquence, la vigueur, le sel qui y regnent, firent craindre à ces Solitaires, qui se mêloient de tout, un Adv
35 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
ene, la forte épée, il est en son arrogance tellement hautain, que je crains beaucoup qu’il ne nous arrive malheur, si nous vo
e commença de s’attendrir sur son enfant bien aimé, qui devait périr, craignait -elle, par la main des hommes de Gunther. La noble
urs chevaux étaient beaux et le harnais en or rouge. Il n’était pas à craindre que personne se comportât avec plus d’audace que
avec bonne apparence et avec une grâce charmante. Nous aurions tout à craindre s’il lui arrivait quelque mal. « Mais quelque dou
venu en mon pays pour obtenir mon amour, il y va de sa vie. Je ne le crains pas au point de devenir sa femme. » « Brunhilt la
i égal que s’ils étaient là tout nus, — ainsi parla la reine. — Je ne crains la force d’aucun homme que je connaisse. Je compt
ain et leva le javelot. La lutte commençait. Les malheureux étrangers craignaient la fureur de Brunhilt. « Et si Sîfrit n’était pas
e vit personne. L’autre parla : C’est moi, Sîfrit, ton ami dévoué. Ne crains rien de la reine. » « Il ajouta : « Que tes mains
 ; quand cela fut su, tous ses fidèles furent remplis de douleur. Ils craignaient que leur seigneur n’eût trouvé la mort au loin. «
En vérité, c’est une grande angoisse qui me fait ainsi pleurer. « Je crains fortement des machinations ennemies. Nous avons p
ité de leur part un autre sentiment. « — Non, mon seigneur Sîfrit, je crains que tu ne succombes. J’ai rêvé cette nuit d’un ma
grande que fût sa douleur, quelque terrible que fût sa détresse, elle craignit tellement de voir succomber les Nibelungen sous l
ierreries. La dot de la veuve remplit ses tours et son palais. Hagene craignit l’usage qu’elle en ferait, et conseilla au roi de
es amis que vous verriez volontiers. Et certes, vous n’auriez guère à craindre en restant dans ce pays. « — Nous comptons sur to
ôt dit à celui qui donnait ce conseil : « Si vous avez des raisons de craindre la mort dans les états des Hiunen, est-ce que pou
leur valeur. « Les envoyés de Kriemhilt avaient grand ennui ; car ils craignaient beaucoup leur maître. Chaque jour ils demandaient
36 (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409
’est pas grand, quand il est le dernier des maux. La perte la moins à craindre est celle qui ne peut être suivie de regrets. » «
La plupart des hommes meurent le hochet à la main. « L’homme puissant craint autant de maux qu’il en peut faire… » D’où naît d
rage que donne la vertu, et du dessouci251 de l’avenir. « Le sage qui craint l’opinion, ressemble à un général qui s’ébranle à
’un nuage de poussière élevé par un troupeau.  » « Espérer au lieu de craindre , c’est remplacer un mal par un autre. » Dans la
e du mensonge ! On ne fait point une tragédie de la mort de celui qui craint l’échafaud, et qui va lâchement apostasier au pie
est toujours un éloge ; le mépris n’est souvent qu’une affectation… «  Craignons l’admiration… » Et pourquoi ? Faisons tout ce qui
l’apologie que Sénèque a faite d’Épicure est formelle ; mais il est à craindre que, loin de justifier l’un, elle ne donne des so
necæ poterunt ostendere chartæ. (HORAT. de Arte pœt., v. 354.) Si tu crains d’être un poëte exsangue 258, un diseur de puéril
ccusé d’avoir écrit en faveur du suicide et contre la Providence ; ne craignez -vous pas qu’on vous reproche ici de prêcher l’inc
nous donnent congé ; nous avons vécu, permettons-leur de vivre. Et ne craignons pas que ce conseil soit funeste aux vieillards ;
me ne le touche pas ? On n’ambitionne la louange que de celui dont on craindrait le reproche. » Fabianus parlait en public ; mais
s qui captent les suffrages ; la vertu ne veut que des respects… » Je crains que ces distinctions ne soient plus subtiles que
n se taise de vous, pourvu que vous vous retiriez à temps ? Le malade craint -il ou souhaite-t-il qu’on dise qu’il s’est mis au
ivres ; dans les temps de peste, on se renferme. » L’homme d’état qui craint de perdre sa place, n’osera jamais de grandes cho
uitter un jeu de hasard où il y a plus à perdre qu’à gagner. Pourquoi craignons -nous de mourir ? ( Ibid.) C’est que nous sommes d
, ni par ennui que les Anciens se donnaient la mort ; c’est qu’ils la craignaient moins que nous, et qu’ils faisaient moins de cas
pour soi que pour eux qu’on sollicite de l’indulgence. Mon enfant, je crains bien que vous n’ayez le cœur corrompu, lorsqu’on
cience de mots. « En quoi, dit-il, consiste la liberté du sage ? A ne craindre ni les hommes ni les dieux. » On est philosophe o
n ne s’occupe que quand on n’a rien à faire. » « L’homme vertueux ne craint ni la mort ni les dieux. » « L’opulence pourra vo
qui lui demandait la mort, et l’adressant à la multitude de ceux qui craignent de mourir, on dirait presque à tous les hommes :
eux qui craignent de mourir, on dirait presque à tous les hommes : Tu crains de mourir ! Est-ce que tu vis ? » « A les entendr
m’appliquant à moi-même le mot que je viens de citer sur un lâche qui craignait de mourir, je me suis dit : Ô l’homme vraiment di
as qu’au moment qu’il vous parle, le licteur vous lie les mains. « On craint autant d’être nulle part que d’être dans les enfe
t de sentiment. Mais pourquoi les animaux en seraient-ils dénués ? Je crains bien que, dans cet endroit et quelques autres, Sé
m’en paraîtra que plus vertueux. « Il y a plus d’inconvénient à être craint que méprisé… » Assurément ; cependant il vaut mie
tre où Sénèque examine cette pensée, Qu’on me haïsse, pourvu qu’on me craigne  ; il s’écrie : « La crainte ! quelle compensation
ve ?… Non… Pour qu’on t’obéisse ?… Non… Pourquoi donc ? Pour qu’on te craigne  ! A ce prix, je ne voudrais pas même être aimé. »
t qui nie l’existence de Dieu est juge et partie ; c’est un homme qui craint et qui sait qu’il doit craindre un vengeur à veni
est juge et partie ; c’est un homme qui craint et qui sait qu’il doit craindre un vengeur à venir des mauvaises actions qu’il a
homme soupire après les traverses… » Cela n’est pas vrai : il ne les craint ni présentes ni éloignées, mais il ne les appelle
mille et mille circonstances qu’on court après son argent. « Si vous craignez de perdre votre amant, acceptez ses présents ; si
vous craignez de perdre votre amant, acceptez ses présents ; si vous craignez de perdre le goût que vous avez pour lui, ne les
e louer la hardiesse à dire la vérité dans ceux dont ils n’ont plus à craindre de l’entendre. » Le poëte Rabirius met un très-be
mis, qui est-ce qui fit dire au chef des sauvages : « Relevezvous, ne craignez rien : tout à l’heure vous étiez des hommes malhe
bras, qu’un État se soutient, mais par les mœurs. Mille hommes qui ne craignent pas pour leur vie, sont plus redoutables que dix
craignent pas pour leur vie, sont plus redoutables que dix mille qui craignent pour leur fortune. Que chacun d’eux ait dans sa m
e nos plaisirs, abrégerait notre vie des deux tiers. Être bizarre, tu crains la fin de ta vie, et, en une infinité de circonst
ité pour moi-même, pour tout ce qui m’environne : il me semble que je crains moins le jugement des hommes, et que je crains da
 : il me semble que je crains moins le jugement des hommes, et que je crains davantage le mien ; il me semble que j’ai moins d
oyez dans quelles mains vous allez déposer l’autorité souveraine ! «  Craindriez -vous qu’on ne vous accusât de lâcheté ? Est-ce qu
rises ? Ces gens-là osent tout, parce qu’ils n’ont rien à perdre ni à craindre . Soyez plutôt un bon homme qu’un dangereux antago
èle parfait de l’écrivain périodique ; mais, en vous le proposant, je craindrais de vous décourager. On peut être grand, sans s’él
37 (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47
si épuré, deviendrait plus tard un mauvais lieu où tout honnête homme craindrait de conduire, certains jours, ou sa femme ou sa fi
s à la tribune, dans les journaux et même dans tous vos écrits, je ne craindrai pas de m’en servir. Au reste, comme ma cause est
u’il est également convenu que tout auteur a de l’amour-propre, je ne craindrai pas de vous parler avec franchise de ma vie litté
itude de toucher bien vivement le cœur des femmes sensibles. Aussi ne craignent -elles pas de suivre certaines représentations d’o
ême, il faut en changer le moins souvent que l’on peut ; car enfin je crains qu’en vous rendant aujourd’hui le coryphée d’une
leurs places qui comprendraient les deux autres tiers de la salle, ne craindraient plus alors de manifester leur opinion, certains q
idération que doivent vous mériter vos talents et qu’on doit toujours craindre de perdre par intérêt pour soi-même. Si, tout en
38 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237
esprit que pour nous, et son bon esprit pour tout le monde. Aussi les craint -il presque autant que nous ! Ainsi Mme de Choise
toujours dans vos moments de tristesse ; ce sera une dissipation. Ne craignez pas de me faire partager votre ennui ; je ne part
as à deux fois… La terreur a gagné nos amis au point qu’il y en a qui craignent que l’intérêt public même n’aigrisse contre nous.
mon bonheur, parce que je vous aime autant qu’on peut aimer, mais je crains de ne pas vous paraître aimable”, on lui dirait :
t vous sera pardonné ? Ignorez-vous qu’on déplaît en effet, lorsqu’on craint toujours de déplaire ?” La défiance empoisonne ou
39 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »
ue. Tout cela est oublié aujourd’hui. Je n’ai questionné personne, ne craignez rien ! Avez-vous lu Voltaire ? Je m’inspirais de
ques heures, et de la reprendre au retour. Marie hésite ; elle semble craindre du côté du respect. Michel la rassure tout en la
elle aime à écrire : « c’est la seule chose d’elle qu’elle donne sans craindre trop. » Elle croit aimer : « Vous dites que vous
t-il, qu’on n’aime jamais bien une femme qu’on ne comprend pas, qu’on craint de blesser en frappant autour d’elle des choses q
lle, spirituelle, aimée, qui a eu trop d’esprit seulement, qui a trop craint la vulgarité, qui n’a pas compris que l’imaginati
40 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Ponsard » pp. 301-305
’avait été que cela, un versificateur élégant, harmonieux. On pouvait craindre qu’en se renfermant dans ce sujet qui se rattacha
bon sens, en homme qui a déjà sa propre expérience acquise, et qui ne craint pas d’exprimer avec mesure ses jugements à lui su
41 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Chœur. » pp. 21-24
’ils s’entretiennent de ce qui vient de se passer, de ce qu’ils ont à craindre ou à espérer, lorsque les principaux personnages,
t-elle avouer à une troupe de femmes un amour incestueux qu’elle doit craindre de s’avouer à elle-même ? Comment les anciens con
42 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »
en détacher une partie pour travailler sur l’autre, on espère ou l’on craint , on doute ou l’on croit, selon la nature de l’esp
e pas quel sort lui est échu, il ne sait pas ce qu’il faut désirer ou craindre , il n’est certain que de ses devoirs ; les meille
x matériels, l’imagination est encore la faculté dont il faut le plus craindre les effets. Je ne sais si l’on a détruit la foi r
43 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Préface. de. la premiere édition. » pp. 1-22
par l’injustice, ou applaudis par la séduction. Pourquoi aurions-nous craint de nous charger de cet emploi ? La République des
ur nous nuire. Nous avons prévu tout cela, & nous ne l’avons pas craint . Quand bien même nous ne serions pas assurés du s
peu ; sans ambition, sans désirs, sans prétention, qu’aurions-nous à craindre  ? L’amour de la Religion, de la Patrie, des Lettr
44 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »
politique. Ils restaient sur le haut du degré. Le P. Ventura n’a pas craint de le descendre. Il savait à qui il parlait. Il n
’a pas craint de le descendre. Il savait à qui il parlait. Il n’a pas craint de se placer aussi près de l’esprit que du cœur,
réflexion et les facultés qui servent à creuser un sujet. Si l’on ne craignait pas d’offenser une tête théologique de sa force,
45 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43
duc de Mecklembourg et les Suédois n’en seront pas fort aises, et je crains bien qu’il n’en arrive des inconvénients qui bala
57. L’insubordination et l’indiscipline sont partout ; personne n’est craint ni obéi ; la rivalité et la désunion du duc de Ri
 : Boullongne ne fait que l’état de dépense et de recette. Montmartel craint de risquer sa fortune ; sa femme l’obsède et le n
ivait Bernis, d’être bientôt déchiré par le peuple, et, quoique je ne craigne guère de pareilles menaces, il est certain que le
as tant d’impression qu’à moi. Votre sort est assuré ; qu’avez-vous à craindre que le malheur de l’État, et à désirer que sa con
46 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »
arfois ils s’étonnent de voir tant de débris flotter autour d’eux. Je crains un peu ces hommes vertueux de naissance. Je les a
confiance entière possible à réaliser : les gens qu’on estime, on les craint , et on risque d’en être abandonné et méprisé en s
t, même après m’être engagé d’abord par une admiration sincère, je ne craignais pas de revenir et de poser mes réserves quand il
e que je vous envoie. Ce n’est ni un roman ni un conte ; c’est, je le crains , un pastiche d’Hoffmann et de moi. J’ai voulu m’é
en empêche, quoique je fusse toute prête à y aller avec lui, si je ne craignais que ce fût inutile. Adieu, mon ami, nous vous aim
47 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »
ée par votre silence ; pas un mot, pas un signe de vie. Je commence à craindre que l’hiver n’ait glacé Rayssac ; j’accusais les
e douce et insinuante prêcherie à l’adresse de ce jeune cœur, qu’elle craint de voir trop volage et trop en oubli de la fin su
ntiments dormants, elle souligne le mot comme un peu singulier ; elle craindra ailleurs de dire des cordes vibrantes. Écrivant à
-forte dans le procédé. Le paysagiste sent bien qu’il l’est, et il ne craint pas de se trahir et de s’accuser par des mots qui
48 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310
ontainebleau peut-être, où il avait passé des jours heureux. Ses amis craignaient pour lui ce pèlerinage et le réveil des souvenirs
. Mais M. de Musset éprouva le contraire, et ce réveil du passé qu’on craignait pour lui et qu’il craignait lui-même, il nous dit
le contraire, et ce réveil du passé qu’on craignait pour lui et qu’il craignait lui-même, il nous dit comment il l’a trouvé plutô
nt marché devant nous. Le succès de son Caprice a fait honneur, je ne crains pas de le dire, au public, et a montré qu’il y a
49 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
99, par un cordelier. Je ne compte pas tous ceux des Jésuites : je ne crains pas d’exagérer, en disant qu’il y en eut au moins
c. Heureusement il y a un point où l’excès est ridicule ; et si on ne craint pas de s’avilir, on craint du moins de choquer le
oint où l’excès est ridicule ; et si on ne craint pas de s’avilir, on craint du moins de choquer le goût. Ces inscriptions n’e
ix tarit le sang, et ne diminua point les charges publiques. Comme on craignait sans cesse, il fallut sans cesse être en état de
50 (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — I »
s ? La véracité est-elle donc si démonstrative et si fastueuse ? Vous craignez pour voire livre jusqu’au soupçon et à l’apparenc
humes en temps de troubles et de factions, ne dirait-on pas qu’elle a craint pour les siens le sort du testament politique d’u
51 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 348-354
rature, autant que par leurs lumieres & leurs vertus ; il n’a pas craint de les qualifier d’Ecrivains bizarres, de les acc
ur des minuties. M. Freron nous apprend, il est vrai, « qu’il avoit à craindre le mécontentement de plusieurs puissans Mécènes p
52 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VI. Amour champêtre. — Le Cyclope et Galatée. »
uis, lorsque le doux sommeil me fuit : tu me redoutes, comme l’agneau craint le loup blanchi par les ans. Je n’ai cessé de t’a
viennent assez antiques en peu d’années pour qu’on ose les citer sans craindre de compromettre son jugement. 45. Theocr. idyl.
53 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 14, qu’il est même des sujets specialement propres à certains genres de poësie et de peinture. Du sujet propre à la tragedie » pp. 108-114
er de nous-mêmes. La peine dûë aux grands crimes ne nous paroît pas à craindre pour nous. Nous sommes suffisamment rassurez cont
emblables forfaits, par l’horreur qu’ils nous inspirent. Nous pouvons craindre des fatalitez du même genre que celles qui arrive
54 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479
aux femmes qui veulent y prétendre. Dans les monarchies, elles ont à craindre le ridicule, et dans les républiques la haine. Il
es auxquelles on veut assurer un fondement durable. L’on ne pourrait craindre l’esprit des femmes que par une inquiétude délica
rs les femmes distinguées : celle des femmes aussi n’est-elle point à craindre  ? N’excitent-elles pas en secret la malveillance
55 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »
ensorcelants de la femme. Elle est inquiète, elle se décourage, elle craint l’ennui comme le feu, elle souffre des tortures a
it d’amour pour elle, parce qu’il était moins âgé qu’elle, et qu’elle craignait que le monde ne se moquât de tous les deux. Quand
de son père, le Suisse emphatique, ces gros traits que Gérard n’a pas craint de peindre, sentant bien que la femme, la femme i
56 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »
s les autres, pouvait-il absolument réussir ? II Eh bien, je ne crains pas de l’affirmer, il ne le pouvait pas ! C’était
là, joint aux autres, un obstacle contre lequel Gustave Doré n’a pas craint d’aller se briser, et je crois qu’il s’y est bris
et aussi une hache. Doré, qui en art a une bravoure de héros, n’a pas craint d’y toucher, et, selon moi, c’est une raison de p
57 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
êt ; le peuple, par un sentiment qui lui fait respecter tout ce qu’il craint  ; les gens à imagination par enthousiasme : alors
ngeance, subjugue par la terreur même. On adore à proportion que l’on craint . Il y avait plus d’offrandes à Rome sur les autel
t, et qu’il est plus aisé de dédaigner en apparence que de ne les pas craindre  ; les vaudevilles et les chansons, qui chez un pe
58 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »
auphin, héritier de son sang, il refusa de l’être de ses pensions. Il craignait d’ajouter le poids de son luxe au poids de la mis
peine un mot qui rappelle l’idée de Fénelon. La politique intéressée craignit de rendre hommage à la vertu, et l’orateur, même
et froide ; l’orateur divise et subdivise : il a l’air d’un homme qui craint de s’égarer, et qui se tient sans cesse à un fil.
59 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232
nquer de faire un bel effet. Il faudrait même, s’il se pouvait, faire craindre au spectateur que le nœud ne se pût pas dénouer h
blée, Je ne me sentais pas assez dissimulée ; De mon front effrayé je craignais la pâleur ; Je trouvais mes regards trop pleins d
Néron en colère Me venait reprocher trop de soins de vous plaire ; Je craignais mon amour vainement renfermé ; Enfin, j’aurais vo
is ? Tu vas sacrifier ; qui, malheureux ! ton fils ? Un fils que Rome craint , qui peut venger son père ! Et quand Mithridate
qui, même dans le remords que lui cause le meurtre d’un de ses fils, craint d’attenter à la vie de l’autre ! Souvent le poète
ais commencer ces affreux sacrifices. TITUS. Demeure, malheureux ; ou crains mon désespoir. Le caractère de Messala, développ
nt que, dans cette journée, D’un lâche désespoir ma vertu consternée, Craigne les soins d’un trône où je pourrais monter, Et pa
Je ne puis plus tromper une amante crédule. Quelle âme que celle qui craint d’être soupçonnée de chercher la mort, pour évite
La seconde est celle que nous ressentons lorsque, par réflexion, nous craignons pour nous-mêmes le sort d’un autre. Orosmane, dan
es mêmes transports, c’est pour nous-mêmes, c’est nous-mêmes que nous craignons à la vue de cet événement. La terreur, que la tra
, de gémir sur ma dépendance des dieux ; la seconde, c’est de ne plus craindre des crimes qui se commettent nécessairement, ni d
né timide et compatissant ; comme il se voit dans ses semblables, il craint pour eux et pour lui-même les périls dont ils son
et de la pitié ; ou bien la terreur s’empare de nous, parce que nous craignons pour nous mêmes ce que nous voyons arriver aux au
ains, à la perfidie d’une marâtre, et à la faiblesse d’un père qui le craint , et qui est prêt à le haïr. « Le caractère de Nic
t être en action, et viser aux grands effets. Jamais le poète ne doit craindre de donner à son musicien une tâche trop forte. Co
60 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522
tre que vous avez pris la peine de m’écrire, où vous me mandez que je crains les gens de plume parce qu’ils savent trop bien c
a connaissez point. Elle aime, elle l’avoue avec simplicité, et elle craint aussitôt d’ennuyer et d’en avoir trop dit. Par un
blerait une ressource à laquelle tous mes désirs auraient recours. Je crains toujours que la gloire ne soit une rivale bien re
ent les pas que j’ai faits avec toute la franchise d’un soldat qui ne craint rien, pas même son maître, quand il y va de son h
e. Il a raconté gaiement cette conversion et en homme d’esprit qui ne craint que le ridicule. Cette histoire de la conversion
61 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119
r. Nous nous livrons trop peu à l’admiration, pour n’avoir pas tout à craindre de la calomnie ; les amis, en France, abandonnent
tions frivoles, pour les occuper de Philippe. Ce qu’on avait toujours craint pour la république, c’était l’ascendant que pourr
62 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Que personne à l’avance ne redoute assez le malheur. »
tages des passions, du besoin de les éprouver ; les âmes ardentes les craignent  ; les âmes ardentes accueilleront tous les moyens
les moyens de se préserver de la douleur, c’est à ceux qui savent la craindre que ces dernières réflexions sont dédiées ; c’est
63 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108
. Permettez-moi de vous dire que vous faites si bien des vers, que je crains que vous ne vous attachiez trop au métier ; il es
et les faiseurs comme M. de Pezay. M. de Meilhan était de ceux qui ne craignaient pas le grand jour ; à la mort de Louis XV, il sem
uvelle fut créée par le ministre à l’effet de l’amoindrir ; car on le craignait comme opposé aux réformes : M. de Saint-Germain,
t tout en la trouvant agréable, en nous la montrant riante, il semble craindre pour elle un avenir prochain où elle ne saura plu
64 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172
tenu qu’à l’historien de rendre plus piquant encore ; mais M. Thiers craint avant tout de pousser au tableau, à la couleur, a
ce qui se détache et qui vise à un effet littéraire ou dramatique. Il craint de créer des choses plus vives que nature, en les
es rois ne sont pas des tendresses de nourrices, ils doivent se faire craindre et respecter. L’amour des peuples n’est que de l’
l dans ce portrait de Léon X prouverait, au besoin, qu’il ne faut pas craindre de représenter les physionomies des personnages a
65 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »
toutes les nobles causes au milieu de ses arides travaux, on pourrait craindre qu’il ne fît une aussi mauvaise fin que M. de Toc
irai-je ? et M. Prevost-Paradol ne le prendra pas pour une injure, je crains bien, au lieu d’un politique véritable, de me tro
voilà loin de compte, M. Prevost-Paradol et moi. Je reviens, et je ne crains pas de m’avancer encore vis-à-vis d’un esprit que
mement ; et auprès de qui ce goût même peut me servir d’excuse. Je ne crains pas d’aller plus à fond que ne se le permet ordin
66 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
d’abord m’occuper ; et pour juger son influence sur le bonheur, je ne craindrai point de la faire paraître dans toute la séductio
abes, qui s’éloignait d’un ami poursuivi par l’infortune, parce qu’il craignait la contagion de la fatalité ; les revers éloignen
ès, que la cessation de l’action est toujours le plus grand malheur à craindre . Comme il n’y a jamais rien de suffisant dans les
en retrouvera le plus dans la justice impartiale des siècles, que je craignais surtout d’approcher, en décrivant toutes les péri
67 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre I : Principe de la métaphysique spiritualiste »
n même ouvrage ; mais il n’avait pas le goût de la publication, il la craignait . Sa doctrine ne se faisait jour que dans un cercl
oids et mesure. Le spiritualisme lui-même, souvent trop timide et qui craint trop d’ennuyer, plus occupé d’ailleurs de se défe
Ampère, dans ses lettres à Biran, est tellement de cet avis, qu’il ne craint point d’appeler ridicule la théorie si vantée de
u néant. On comprend que des métaphysiciens exacts et rigoureux aient craint de donner le nom de substance à cet être fuyant q
68 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
Ah Dieu ! vous allez me dire encore des vers. LA POÉSIE. Non, non, ne craignez rien ; cependant si je prenais la liberté de vous
votre honneur, de vous montrer si difficile. Mais encore une fois ne craignez rien, notre conférence sera en prose ; je veux bi
n cadences pour ne dire que des choses rebattues et triviales ? je ne crains pas que le petit nombre de bons poètes soit offen
69 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »
es prennent pour la grandeur de leur personne, Laurent Pichat n’a pas craint de mettre la poésie de son âme dans ce qui aurait
L’Exorcisme du ver, où l’on trouve ce vers baudelairien : Et qui ne craint pas Dieu ne craint pas sa vermine ! Isaïe, Une
, où l’on trouve ce vers baudelairien : Et qui ne craint pas Dieu ne craint pas sa vermine ! Isaïe, Une tombe, Les Sesterce
70 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »
ouir les hommes pour les subjuguer ; il n’abusait point pour se faire craindre  : d’ailleurs, il n’était plus dans l’âge où les p
oujours avant de juger, et qui sans cesse sur ses gardes, parce qu’il craint la surprise du sentiment, fit la loi aux orateurs
des genres qui n’étaient pas faits pour elle ; dans la seconde, elle craignit presque de se montrer dans les genres qui semblai
71 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50
ublique ideale dont il regle la constitution avec tant de plaisir. Il craint que les peintures et les imitations qui sont l’es
vicieuses dont ils font tous les jours des imitations. Il est trop à craindre que leur esprit ne se corrompe à force de s’entre
72 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Appendice] » pp. 417-422
des avances. Leur dira des extravagances, Et pas un ne l’écoutera. Ne crains pas pourtant que sa flamme Lui donne d’injustes t
citer Pour vous en avertir moi-même. Quittez l’erreur que vous suivez Craignez que le ciel ne s’irrite ; Aimez pendant que vous
73 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »
romper mais qui dit avec bravoure et malice des opinions sincères. Je crains bien qu’il n’y ait plut aujourd’hui de virilité m
l de Médaillons ». Éclectique, certes. Équitable ? D’intention, je le crains . Quelques-uns durent trouver équitable le « recue
comprit la place accordée à Eugène Manuel, il trouva excessive, je le crains , celle faite à Grandmougin et à Jacques Normand.
er avisé sait combien son public appartient à l’instant et combien il craint tout effort intellectuel. Les promesses sont touj
. Ce bon écolier dit couramment « emmuré » pour aveugle ou aveuglé et craint , élégant, que « l’amour-propre d’auteur ne l’ait
ions, il convient de les réaliser sans hâte. Camille Mauclair — je le crains  — est de ceux qui se hâtent toujours et qui bâcle
74 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
rnements, du repos et de la stabilité. Mais, dira-t-on, ce qu’on doit craindre avant tout dans une république, c’est l’enthousia
l’homme ne prend-il pas au développement de son intelligence ! Il ne craint plus de consumer en lui-même le flambeau de la ra
ssent point d’aimer et de propager les lumières. La raison n’a rien à craindre de la raison, et les esprits philosophiques fonde
75 (1760) Réflexions sur la poésie
ui permettant la prose ; c’est le seul genre de talent que nous ayons craint de décourager. Ce qu’on appelle surtout petits ve
ême le prix de la satyre s’il y en avait un, doit être persuadé, sans craindre d’avoir trop bonne opinion de l’académie, qu’elle
ur de nos lois poétiques, plus il y aura de gloire à la surmonter. Ne craignons pas d’assurer qu’il y a plus de mérite dans dix b
76 (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -
-il, trois sortes d’amis ; mes amis qui me détestent, mes amis qui me craignent , et mes amis qui ne se soucient pas du tout de mo
tuer. Et cependant je pouvais le faire en sûreté, ajoutait-il ; je ne craignais pas du moins d’être jeté à la voirie du Panthéon.
qu’il s’était portés pour se soustraire à ceux de la tyrannie, il ne craignait pas de se montrer aux tyrans. Les tendres soins q
77 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
s avez l’égalité des cultes. Voilà des conquêtes que Voltaire n’a pas craint d’acheter par des infamies, comme les fruits de l
ale dans les peuples, de les attacher aux institutions, de leur faire craindre les révolutions. Je n’en doute point non plus ; m
toujours la multitude des prolétaires qui vous embarrassera. Mais je crains de profaner la religion en la faisant descendre à
78 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »
un homme puissant : « Ne sais-tu pas, lui dit-il, qu’à mon âge on ne craint plus ? » Mais par quel art ces hommes singuliers
e l’orateur, elle fait moins rougir le grand homme qui l’a méritée et craint de l’entendre ; et à l’égard de celui qui ne sera
t ou faiblesse, et surtout louer les princes, dont on espère, dont on craint , qui peuvent donner, qui peuvent mettre à mort, q
79 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »
ois est un écrivain qui pense par lui-même et qui, par conséquent, ne craint pas de contredire à la rencontre quelques idées r
d’esprit seulement : les femmes qui l’aimèrent à ses débuts et qui ne craignirent pas de le montrer, la maréchale de Villars, toute
chés qu’on leur parle d’un modèle qu’ils suivent si mal ; mais que je crains leur fureur contre vous ! Ils feront sortir des é
, l’imagination chaude et le cœur froid… Il y a dix ans, je n’avais à craindre que la rivalité de Mme d’Épinav, et elle me faisa
d besoin, pour soutenir mon courage, des consolations de l’amitié. Je craignais qu’elle ne s’affectât des insultes que je recevai
e, tout en elle est d’accord, tout se nuance, et s’assortit ; elle ne craint pas de laisser voir à son front et à ses tempes l
c la plus grande fermeté, il eut recours à ce dépit simulé dont on ne craint les effets que lorsqu’il n’est pas fondé. — « J’e
baguette ; mais il y a longtemps que le charme est fini et que je ne crains plus, tristes Amaryllidis iras : « Je suis libr
80 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — I. » pp. 312-329
éritables, et vous les courtisez pour des espérances fausses ; ils ne craignent que Dieu, vous une femme, devant laquelle vous jo
t l’odieux : « Si vous vous armez, disait-il, le roi (Henri III) vous craindra  ; s’il vous craint, il vous haïra ; s’il vous hai
s vous armez, disait-il, le roi (Henri III) vous craindra ; s’il vous craint , il vous haïra ; s’il vous hait, il vous attaquer
eau avec quelle justice ils ont exercé leurs magnanimités ; ce serait craindre que Dieu même ne fût coupable ayant béni leurs ar
81 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89
queurs et eux vaincus, nous qui les désestimons cependant qu’ils nous craignent , quelle différence il y a d’eux à nous ! » Enfin
as s’épargner soi-même dans les cas fatigants ou rebutants, de ne pas craindre de paraître déroger en prenant la pelle ou la pio
l de Brissac, qui l’estimait et l’aimait on ne saurait plus, mais qui craignait de le perdre comme l’un de ses capitaines et auxi
s en danger de mort. Le combat s’était passé tout ainsi qu’il l’avait craint  ; M. de Strozzi avait été complètement battu, et,
82 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »
mouvement endormeur, comme un balancement monotone sans lequel il eût craint de s’éveiller enfin à la douleur de penser. Mais
ort contre l’injustice des contemporains à son égard. Je m’arrête. Je craindrais , en insistant, de réjouir tel misérable ennemi de
naises et ceux qui aimaient l’auteur, fermant les yeux aux raisons de craindre , criaient à eux-mêmes et aux autres les raisons d
M. de La Palice, on ne peut pas commencer par la fin. Il n’y a pas à craindre que Bourget, Huysmans ou Léon Daudet soient chrét
83 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires de Philippe de Commynes, nouvelle édition publiée par Mlle Dupont. (3 vol. in-8º.) » pp. 241-259
e pouvait se tenir de lâcher un bon mot sur les gens, quand il ne les craignait pas. Mais, le bon mot lâché, il fallait voir comm
e fausse gloire ni de chevalerie prolongée : « C’est grand honneur de craindre ce que l’on doit, dit-il, et d’y bien pourvoir. »
nnent rien que du conseil de leurs sujets, en sont plus forts et plus craints de leurs ennemis. Il a remarqué que, de toutes le
oucier et moins se travailler, et entreprendre moins de choses ; plus craindre à offenser Dieu et à persécuter le peuple et leur
84 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145
ien servi ; et toutes fois que vous me verrez paraître en mon nom, ne craignez pas que j’exagère. Si j’étais député, je ne parle
z louée dans ma défense. Je ne vous parle point politique, non que je craigne pour les lettres qui vous sont adressées les visi
ce sens public une démonstration générale si honorable pour lui ; il craignit de paraître déclamatoire, en datant hautement de
s’enorgueillir dans le triomphe. Disons-le donc en concluant, et sans craindre d’offenser ses mânes, il a fait fausse route à un
85 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 169-178
nous avons cru devoir porter sur les Ouvrages de M. Diderot. Nous ne craignons d’être accusés de partialité, que par ceux qui so
phes ? L’expérience des siecles passés ne devroit-elle pas leur faire craindre les disgraces éclatantes que leurs prédécesseurs
86 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »
Je la retrouve partout : elle semble s’attachera tous les objets. Ne craignez pas cependant pour ma santé. Je vous le dis en vé
votre partage. Je crois qu’il n’en est point ainsi : on espère ou on craint trop. Il n’y a presque pas d’hommes qui aient été
ocre, participant des deux. Il ne faut ni trop en attendre ni trop en craindre , mais tâcher de la voir telle qu’elle est sans dé
e pénible, mais utile et honorable. Je sais qu’il y a de vos amis qui craignaient pour vous l’ennui et l’espèce de vide qu’éprouven
arle M. Villemain. 88. J’aime à rassembler les témoignages, et je ne crains pas de donner les variantes d’une même pensée. Qu
87 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
it réussir dans tout ce qu’il lui demandait, et qui même l’en faisait craindre . Il s’était, quatre ans auparavant, opposé à l’ar
du roi cesserait dans la nuit, mais que son affaissement lui faisait craindre que non, et qu’alors le lendemain matin il lui de
ièvre subsistante, les médecins appelés, tout cela annonçait que l’on craignait une maladie, et donnait un grand champ aux spécul
suivant la disposition favorable ou contraire à la maîtresse, chacun craignait ou espérait de la voir ordonner. Comme le parti d
l’accablement continuel du roi et les autres accidents leur faisaient craindre une fièvre maligne. Ils disaient cependant encore
88 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
rement, qui le porte, à tout hasard, à se refuser à l’admiration ; il craint de se tromper dans les louanges, et croit, comme
e tous ses caractères extérieurs ! Dans un état démocratique, il faut craindre sans cesse que le désir de la popularité n’entraî
parler que des services qu’on doit attendre du talent ; et le talent craint de s’avilir par le mensonge : il craint de tout c
ndre du talent ; et le talent craint de s’avilir par le mensonge : il craint de tout confondre, car il perdrait alors son rang
choses ce qui est rassurant, c’est la supériorité ; et ce qu’il faut craindre , ce sont tous les défauts qu’entraîne la pauvreté
89 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre X. La littérature et la vie de famille » pp. 251-271
ouhaité. La grande Mademoiselle, qui n’a pas encore rencontré Lauzun, craint aussi de se donner un maître sous le nom de mari,
st une personne qui a ses préférences, qui les avoue ingénument et ne craint point qu’on veuille les violenter. L’une s’appell
. Non, c’est un brave homme qui veut se faire aimer plus que se faire craindre et qui mérite l’affection de ses enfants par cell
aible ; il s’est toujours moqué des coups de langue ; mais, jadis, il craignait du moins les coups de bâton. On obtenait tout de
douceur accrue des mœurs et par le progrès des idées d’égalité. Il ne craint pas de répondre, quand on l’injurie : « C’est mon
90 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28
tard à Sophie elle-même, qu’il fût possible de vous refuser, et je le craignais d’autant moins dans cette occasion que, peu de jo
M. de Monnier, ma réputation et mon repos domestique n’avaient rien à craindre de ses empressements. Je vous répète ses propres
dition d’une conduite plus honnête. Mais ce portrait, que je n’ai pas craint de confier à des mains si perfides, peut me perdr
fute la marquise, il la rassure, lui montre qu’il n’y a aucun éclat à craindre , que le Montperreux rendra tout sans tant de faço
ée. Elle ne se dissimule pas que tout cela mène à l’amour, et elle en craint les suites. Mirabeau lui dit : « Vous ai-je deman
91 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
monde pour être notre égal. Nous le considérions trop pour ne pas le craindre . Mais, quand il daignait s’abaisser vers nous pou
ait à mon arrivée, et qu’on ôtait à mon départ pour se coiffer. Je ne crains rien tant dans le monde qu’une jolie personne en
e les touche jamais.   LE MILITAIRE. Pourquoi donc ?   LE LÉPREUX. Je craindrais de les souiller, et je n’oserais plus les offrir.
LÉPREUX. Les personnes qui m’apportent des provisions de l’hôpital ne craignent pas de s’en faire des bouquets. Quelquefois aussi
ir de la fièvre ? Ah ! je voudrais bien que vous disiez vrai. J’avais craint jusqu’à présent que ces visions ne fussent un sym
ieu sait lui seul ce que j’ai perdu par la mort de ma sœur. — Mais ne craignez -vous point de vous trouver si près de moi ? Assey
a porte. Elle avait entendu mes plaintes. Sa tendresse lui avait fait craindre de me troubler ; mais elle venait pour être à por
92 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
la durée de l’action. Sans doute, c’est un sentiment très pénible que craindre à l’avance le péril qui menace, c’est de la souff
lier à de tels caractères auquel ils ne peuvent jamais échapper ; ils craignent la mort, comme s’ils avaient su jouir de la vie :
93 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre Premier »
parviennent pas à les franciser. Leur nombre croissant pourrait faire craindre que le français fût en train de perdre son pouvoi
liquerai plus loin, un seul mot peut, sans qu’aucune confusion soit à craindre , porter jusqu’à dix ou douze sens différents. C’e
94 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre cinquième. »
n ; mais sa négligence n’était que la paresse d’un esprit aimable qui craint le travail de corriger, de changer une mauvaise r
u’on ne songe point à cette hardiesse. Fable XVI. V. 13. Je ne crains que celle du temps. Cette idée très-philosophiqu
95 (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine
ur du journaliste Mustel, à Amsterdam. Quelles raisons en a-t-il ? Je crains , hélas ! que M. Maury ne soit tout près de la vér
ue vous supposez actuellement, parce que vous en avez besoin. Mais je crains bien que le malheur ne vous rende faible. Consult
eu, nous ne pourrions qu’aimer sa grandeur, mais sans l’admirer ni la craindre , ni lui plaire, ni l’offenser, enchaînés par les
poursuivait pas moins son amoureuse idylle ; et c’était Virginie qui craignait de ne pas assez plaire à ce vieux Domingo. « Jour
râces et de nouvelles vertus. Oh ! ma bonne amie, comment pouvez-vous craindre que je vous sois infidèle ? Vous serez jalouse, d
o, aimait, célébrait le roi de Prusse ? » M. Biré, par hasard, a-t-il craint que nous n’eussions pas entendu sa première insin
lus d’estime ou de cas qu’il ne faut. Son théâtre non plus, — nous le craignons du moins, — ne lui survivra guère, ni la Tentatio
quisses » ou ces « études » de la vie mondaine… Mais en insistant, je craindrais de donner à la Crise ou à l’Urne plus d’importanc
rne plus d’importance que l’auteur ne leur en attribuait lui-même. Je craindrais surtout d’imiter ces critiques, dont quelques-uns
le devinait à la légère et piquante ironie de sa manière, on pouvait craindre qu’il ne le devînt. C’est ce qu’il comprit, et sa
bourgeoisie opulente et les classes aisées ne paraissent point assez craindre de se rendre responsables. Tout ce qui est idéal
c’en était fait de ce goût du romanesque et du rêve où l’on avait pu craindre qu’il ne s’attardât. Désormais, il n’en devait re
idèle » : voilà de la théologie, et même de la mauvaise ! Mais ce que craint Sibylle de Férias, en épousant un homme qui ne pa
i bien encore ici l’un des caractères des romans de Feuillet : on n’y craint pas la mort, et c’est ce qui fait la réelle noble
s ; mais il y a un cahier des charges. L’aviez-vous lu, monsieur ? Je crains que non, car vous y auriez vu qu’une grande part
n simple haussement d’épaules. On l’a dit plus d’une fois, et nous ne craignons pas de le répéter : il est vrai qu’actuellement n
s, on n’a jamais nié qu’elle pût fléchir, et Boileau lui-même n’a pas craint de l’accorder. Mais c’est un autre problème aujou
Mais nous aurions voulu quelque chose de plus précis encore, et nous craignons que M. Bourget n’ait défini plutôt là le roman d’
très nobles ; et, ces raisons étant très nobles et très pures, je ne crains qu’une chose, « au point de vue social », c’est q
out ce qui n’était pas nécessaire à la ressemblance, comme s’il avait craint autrement qu’elle ne perdit de sa vérité. C’est q
s, et leurs plus aimables défauts ». Les meilleurs amis de son talent craignirent alors pour lui que, comme il est si souvent arriv
de la Restauration ; et, quoique n’étant pas ombrageux de nature, je crains que l’on ne se moque de moi quand on me représent
ve le moyen fâcheux ; et, quant au genre de succès qu’il lui vaut, je crains bien que M. Renan ne se méprenne, et que ce ne so
e nobles pensées, de bonnes actions, de dévouements héroïques ? et ne craint -il pas de faire ainsi mettre en doute la sincérit
it cependant commencer par avoir un support dans sa personne. Mais je crains bien que l’opposition ne soit uniquement dans les
de l’intérêt, du bien-être et du « bonheur du grand nombre ». Mais je craindrais , en insistant, de m’éloigner trop de l’Histoire d
nregistrer que de timides tentatives et d’éclatants échecs. » Mais je crains ici que le traducteur n’ait un peu trahi l’auteur
qui ne les ont justement portées que pour empêcher les effets qu’ils craignaient des autres. Lycurgue d’ailleurs pouvait être Solo
ersité d’origine, la doctrine de l’inégalité des races humaines et je crains , en vérité, qu’il n’y ait un peu de cela dans le
t préfère les pacifiques aux guerriers. » C’est lui qui a raison ! Ne craignons ni la mort ni la guerre. Mettons beaucoup de chos
ympathie du public. Mais dès que l’on écrit ! Ah ! quand on écrit, je crains que l’improvisation ne soit la déplorable, la red
, de droit ou de morale, de toilette, messieurs, ou de cuisine ! — je crains que l’improvisation ne se réduise à l’art de donn
é, toutes les fois qu’ils en ont produit des raisons… doctrinales. Ne craignez pas, messieurs, que j’entreprenne ici l’apologie
leurs compatriotes, ils ont écrit pour l’humanité, nous n’avons pas à craindre qu’ils périssent ; ni que notre langue, supplanté
cès de courtoisie pour un tout nouveau confrère, — M. Bertrand a paru craindre que vous ne vissiez surtout en lui le secrétaire
’ailleurs en son temps le maître de la science expérimentale, n’a pas craint d’enseigner que “la méthode n’enfantait rien” ! M
e Claude Bernard s’est dans la suite un peu modifiée sur ce point, je craindrais de m’avancer beaucoup. Mais a-t-on pu, peut-on s’
96 (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132
Louis XIV aimait les poètes ; Louis XV ne les aimait pas, mais il les craignait , ce qui revient presque au même. Le roi Louis-Phi
revient presque au même. Le roi Louis-Philippe ne les aime ni ne les craint  ; c’est un des progrès les plus sensibles du gouv
afond, il faut porter à la réalité visible un amour effréné ; et nous craignons fort que cet amour chez M. Hugo ne soit tout à fa
oms fameux, Et que, pour qu’on le touche, il est trop venimeux. Il ne craint rien, pareil au champignon difforme Poussé dans u
de pistolet, même par-dessus la tête. Ils se voient si grands, qu’ils craignent de se tuer en déchargeant leur arme à dix pouces
s curieux, c’est qu’au moment où M. Buloz, directeur des deux Revues, craint que les produits de M. Dumas n’inondent la scène,
n n’est bête comme un fait. M. Buloz vous écrit hier : « M. Dumas ne craint pas d’affirmer que le jour de ma nomination au co
es gens qui n’ont rien écrit pour le théâtre, et cela parce qu’il les craignait . Quand Cavé apprit ce retrait d’un droit du moins
a liste de ceux qui ne rentreront pas au Théâtre-Français tant qu’ils craindront de rencontrer M. Buloz dans ses étroits corridors
mais ce ne sera pas, comme on comprend bien, sur la scène où M. Buloz craint , comme il le dit dans la Revue de Paris, de voir
97 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55
les haïr sans mesure ; car on ne les hait jamais que parce qu’on les craint , par représailles ; ou par vengeance, parce qu’on
ts, ni la gloire ; mais cela n’empêche pas qu’elle ne soit réelle… Je crains que le goût de la littérature n’arrête trop vos p
idèle ; à qui, enfin, il en coûte moins de supporter les vices que de craindre ou de haïr ses semblables, et de troubler le repo
par ricochet, s’adressent non moins justement ses conseils. Mirabeau craint que Vauvenargues ne combatte en son frère la forc
98 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »
que j’apprends du caractère des habitants me prouve que je n’ai pas à craindre de pareilles avances. Incessamment j’oserai donc
et l’ennui des visites ; tantôt il en avait besoin, et tantôt il les craignait . Il prétendait « qu’il y avait de l’ours au fond
instinct du bon et du beau m’en a quelquefois tenu lieu, et, si je ne craignais d’être accusé de vanité, je dirais qu’il m’a fait
e vieillit pas en moi, me barre le chemin toutes les fois que je puis craindre que l’application de mes principes ne compromette
99 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »
t apercevoir pour ce mariage de Portugal, écrivait à son agent : « Je crains également le chagrin et la gaieté de M. le duc de
is le champ libre, il irait accomplir ce mariage si désiré d’elle, si craint et abhorré des Piémontais. Le jeune duc, dans les
de France. » — « Non, répliquait-il, je sais bien que je n’ai rien à craindre en me jetant entre les bras du roi, qui est aussi
ons ce beau sujet bien fait pour tenter tout peintre moraliste qui ne craint pas d’entremêler dans une figure les lumières et
100 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192
s en novateurs prudents… Que le littérateur se tienne dans sa sphère… Crains les salons bruyants, c’est l’écueil à ton âge ; N
d chant de ce petit poème du Miracle, sont admirables de ton. Nous ne craignons pas ici de soulever avec respect un voile pieux q
y a une autre façon qui se conçoit, surtout dans le drame, mais je ne crains pas d’ajouter en toute poésie : serrer davantage
a Revue des Deux Mondes, à l’occasion de la Popularité (1838) ; je ne crains pas de donner ci-après, en appendice, ces deux mo
/ 2038