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1 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385
périmentale et inductive. — Preuve déductive et analytique. — Cas des grandeurs artificielles ou collections d’unités naturelles.
ont égales quand elles contiennent le même nombre d’unités. — Cas des grandeurs naturelles ou collections d’unités artificielles.
deurs naturelles ou collections d’unités artificielles. — Deux de ces grandeurs sont égales lorsqu’elles coïncident et se confond
eurs sont égales lorsqu’elles coïncident et se confondent en une même grandeur . — Dégagement de l’idée d’identité incluse et lat
ndue déterminée a son au-delà. — Analyse de cette conception. — Toute grandeur artificielle ou naturelle déterminée a pareilleme
iaisons établies, un astronome peut prédire la durée, la minute et la grandeur de l’éclipse qui, dans un siècle, cachera le sole
suite des triangles quelconques et chez lesquels un angle est de même grandeur  ; puis, mesurant cet angle, il calcule par une so
oivent avoir ensemble les deux autres angles pour former avec lui une grandeur égale à deux droits. Appliquant encore une fois s
ou diminutions égales de l’autre, et compensées de telle sorte que la grandeur totale des deux angles restants soit la valeur re
et de la géométrie, on inscrit les deux axiomes suivants : si, à deux grandeurs égales entre elles, on ajoute deux grandeurs égal
es suivants : si, à deux grandeurs égales entre elles, on ajoute deux grandeurs égales entre elles, les sommes sont encore égales
deurs égales entre elles, les sommes sont encore égales ; si, de deux grandeurs égales entre elles, on ôte deux grandeurs égales
encore égales ; si, de deux grandeurs égales entre elles, on ôte deux grandeurs égales entre elles, les restes sont encore égaux.
s son enclos ; ils peuvent être accrus ou diminués ; ce sont donc des grandeurs . Je fais entrer quinze moutons dans le premier en
ables, nous pouvons induire, par la méthode des concordances, que des grandeurs égales ajoutées à des grandeurs égales donnent de
la méthode des concordances, que des grandeurs égales ajoutées à des grandeurs égales donnent des sommes égales, et que des gran
ajoutées à des grandeurs égales donnent des sommes égales, et que des grandeurs égales diminuées de grandeurs égales donnent des
s donnent des sommes égales, et que des grandeurs égales diminuées de grandeurs égales donnent des restes égaux. Car, si parfois,
ctive, celle des différences. Sitôt que nous supprimons l’égalité des grandeurs primitives ou des grandeurs ajoutées, l’égalité d
. Sitôt que nous supprimons l’égalité des grandeurs primitives ou des grandeurs ajoutées, l’égalité des totaux obtenus disparaît.
des totaux obtenus disparaît. Sitôt que nous supprimons l’égalité des grandeurs primitives ou des grandeurs retranchées, l’égalit
. Sitôt que nous supprimons l’égalité des grandeurs primitives ou des grandeurs retranchées, l’égalité des restes subsistants dis
ropositions ; tâchons de savoir ce que nous entendons par les mots de grandeur et d’égalité, et voyons quelles constructions men
tructions mentales nous faisons, lorsque nous fabriquons l’idée d’une grandeur égale à une autre. — Ici, il faut distinguer entr
d’une grandeur égale à une autre. — Ici, il faut distinguer entre les grandeurs artificielles où les unités sont naturelles, et l
tre les grandeurs artificielles où les unités sont naturelles, et les grandeurs naturelles où les unités sont artificielles. Exam
unités sont artificielles. Examinons-les tour à tour, et d’abord les grandeurs artificielles, qu’on nomme aussi collections. Soi
un même signe tracé plusieurs fois. Nous appelons ces collections des grandeurs  ; et, si nous leur donnons ce nom, c’est que, tou
le premier et dans le second groupe ; auquel cas on dit que les deux grandeurs sont égales. Égalité signifie donc présence du mê
le premier et dans le second groupe ; en ce cas, on dit que les deux grandeurs sont inégales. Inégalité signifie donc présence d
c présence de deux nombres différents. Maintenant, pour ces sortes de grandeurs , nous pouvons prouver l’axiome. Soient deux grand
r ces sortes de grandeurs, nous pouvons prouver l’axiome. Soient deux grandeurs égales auxquelles on ajoute des grandeurs égales.
ouver l’axiome. Soient deux grandeurs égales auxquelles on ajoute des grandeurs égales. Selon l’analyse précédente, cela signifie
d’unités, d’où il suit, d’après la définition, que les deux sommes ou grandeurs finales sont des grandeurs égales. — Pareillement
près la définition, que les deux sommes ou grandeurs finales sont des grandeurs égales. — Pareillement, soient deux grandeurs éga
ndeurs finales sont des grandeurs égales. — Pareillement, soient deux grandeurs égales, desquelles on ôte deux grandeurs égales :
— Pareillement, soient deux grandeurs égales, desquelles on ôte deux grandeurs égales : selon la même analyse, cela signifie que
d’où il suit toujours, d’après la définition, que les deux restes ou grandeurs finales sont des grandeurs égales. Des grandeurs
près la définition, que les deux restes ou grandeurs finales sont des grandeurs égales. Des grandeurs artificielles, passons aux
e les deux restes ou grandeurs finales sont des grandeurs égales. Des grandeurs artificielles, passons aux grandeurs naturelles.
s sont des grandeurs égales. Des grandeurs artificielles, passons aux grandeurs naturelles. Parmi celles-ci, les plus importantes
e, pour toutes les autres, durées, vitesses, forces, masses, etc. Ces grandeurs géométriques sont les lignes, les surfaces, les s
les lignes, les surfaces, les solides ; et, si nous les appelons des grandeurs , c’est parce qu’elles peuvent devenir plus grande
s ne font plus qu’une seule et même ligne ; on dit alors que les deux grandeurs sont égales. Dire que deux grandeurs sont égales,
igne ; on dit alors que les deux grandeurs sont égales. Dire que deux grandeurs sont égales, c’est donc dire qu’après le transpor
ne se confondant pas, restent différentes ; on dit alors que les deux grandeurs sont inégales. Dire que deux grandeurs sont inéga
es ; on dit alors que les deux grandeurs sont inégales. Dire que deux grandeurs sont inégales, c’est donc dire qu’après le transp
es, surfaces, etc., sont différentes. Maintenant, pour ces sortes de grandeurs , nous pouvons aussi prouver l’axiome. Soient deux
sortes de grandeurs, nous pouvons aussi prouver l’axiome. Soient deux grandeurs égales ajoutées à deux grandeurs égales. Selon l’
aussi prouver l’axiome. Soient deux grandeurs égales ajoutées à deux grandeurs égales. Selon l’analyse précédente, cela signifie
e totale, d’où il suit, d’après la définition, que les deux sommes ou grandeurs totales sont égales. — Pareillement, soient deux
sommes ou grandeurs totales sont égales. — Pareillement, soient deux grandeurs égales ôtées de deux grandeurs égales. Selon la m
nt égales. — Pareillement, soient deux grandeurs égales ôtées de deux grandeurs égales. Selon la même analyse, cela signifie qu’u
restante, d’où il suit, d’après la définition, que les deux restes ou grandeurs finales sont égales. — On démontrerait de la même
n démontrerait de la même façon un troisième axiome, qui est vrai des grandeurs naturelles aussi bien que des grandeurs artificie
ième axiome, qui est vrai des grandeurs naturelles aussi bien que des grandeurs artificielles, à savoir que deux grandeurs égales
urelles aussi bien que des grandeurs artificielles, à savoir que deux grandeurs égales à une troisième sont égales entre elles. Q
des faits sensibles, nous faisons correspondre, membre à membre, deux grandeurs artificielles, ou nous faisons coïncider, élément
urs artificielles, ou nous faisons coïncider, élément à élément, deux grandeurs naturelles ; si cette correspondance ou cette coï
rtain point de vue, omission faite de ce qu’il faut omettre, les deux grandeurs deviennent la même. Par suite, au point de vue in
oint de vue inverse, addition faite de ce qu’il faut ajouter, la même grandeur se transforme en deux grandeurs égales. Retranche
aite de ce qu’il faut ajouter, la même grandeur se transforme en deux grandeurs égales. Retranchez aux deux grandeurs leurs trait
grandeur se transforme en deux grandeurs égales. Retranchez aux deux grandeurs leurs traits distinctifs, aux deux grandeurs arti
les. Retranchez aux deux grandeurs leurs traits distinctifs, aux deux grandeurs artificielles égales la propriété d’appartenir à
les la propriété d’appartenir à deux collections distinctes, aux deux grandeurs naturelles égales la propriété d’avoir des emplac
opriété d’avoir des emplacements distincts ; elles deviennent la même grandeur . Réciproquement, prenez deux fois la même grandeu
deviennent la même grandeur. Réciproquement, prenez deux fois la même grandeur , et attachez-la tour à tour à deux collections di
nctes ou à deux emplacements distincts ; elle se transformera en deux grandeurs égales. Sous le mot égal réside le mot même ; voi
non démêlée, elle faisait son office. Nous sentions bien que les deux grandeurs égales pouvaient, par cela même, être substituées
qu’elle remonte en demeurant inflexible, sans changer de forme ni de grandeur . Suivons d’abord des yeux, puis de l’esprit, l
re parallèle, et la perpendiculaire qui mesure cet écartement est une grandeur qui va toujours croissant. — Mais notre question
s croissant. — Mais notre question subsiste toujours. En effet, cette grandeur croissante croîtra-t-elle assez pour égaler une g
effet, cette grandeur croissante croîtra-t-elle assez pour égaler une grandeur très grande, et notamment une grandeur aussi gran
a-t-elle assez pour égaler une grandeur très grande, et notamment une grandeur aussi grande que l’on voudra, comme peut l’être l
Nous devenons encore plus inquiets, si nous remarquons que certaines grandeurs croissent indéfiniment, sans jamais pouvoir attei
ainement grossies et enflées, elles restent toujours au-dessous d’une grandeur donnée ; que 1 + 1/2 + 1/4 + 1/8 +1/16, etc., res
rcouru pendant le deuxième demi-millionième de seconde est le même en grandeur que l’espace parcouru pendant le premier. De là s
e si l’on remarque que la même propriété se rencontre dans toutes les grandeurs , et il cesse si l’on constate qu’elle est compris
cesse si l’on constate qu’elle est comprise dans la définition de la grandeur . — Soit la plus simple de toutes les grandeurs, u
ans la définition de la grandeur. — Soit la plus simple de toutes les grandeurs , une collection d’individus ou d’unités, aussi pe
me un enclos par son au-delà. Voilà pour les collections qui sont des grandeurs artificielles et discontinues ; même raisonnement
t pour les durées, les lignes, les surfaces, les solides qui sont des grandeurs naturelles et continues. Prenons un fragment quel
 Tout l’artifice de la preuve consiste à observer deux éléments d’une grandeur donnée, à remarquer qu’ils sont les mêmes, sauf l
rquer qu’ils sont les mêmes, sauf leur différence de position dans la grandeur  ; que cette différence elle-même est indifférente
xiome qui affranchit de toute borne l’accroissement possible de toute grandeur , et qui pose cette grandeur accrue à l’infini com
e borne l’accroissement possible de toute grandeur, et qui pose cette grandeur accrue à l’infini comme un réceptacle permanent o
tte grandeur accrue à l’infini comme un réceptacle permanent où toute grandeur bornée de la même espèce doit forcément trouver s
r constituer le réceptacle imaginaire, nous avons considéré à part la grandeur continue en trois sens, en d’autres termes l’éten
e chose ; il ne reste en lui, et cela de par notre fait, que de pures grandeurs ayant pour éléments de pures grandeurs. Mais cela
e par notre fait, que de pures grandeurs ayant pour éléments de pures grandeurs . Mais cela ne prouve pas que, dans le réceptacle
e en moi à l’idée de la moindre distance, c’est-à-dire d’une certaine grandeur , ce n’est pas que cette direction et cette distan
e et contrecoup. Il nous reste donc à constater qu’en fait il y a des grandeurs artificielles et naturelles égales, des droites,
2 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
certain sens, rapport de contenant à contenu ? Cette conception de la grandeur intensive paraît être celle du sens commun, mais
t toujours à se demander pourquoi une intensité est assimilable à une grandeur . C’est esquiver la difficulté que de distinguer,
naît par là qu’il y a quelque chose de commun à ces deux formes de la grandeur , puisqu’on les appelle grandeurs l’une et l’autre
ose de commun à ces deux formes de la grandeur, puisqu’on les appelle grandeurs l’une et l’autre, et qu’on les déclare également
e diminuer. Mais que peut-il y avoir de commun, au point de vue de la grandeur , entre l’extensif et l’intensif, entre l’étendu e
celle qui contient l’autre, pourquoi parler encore de quantité et de grandeur alors qu’il n’y a plus de contenant ni de contenu
rtant le sens commun est d’accord avec les philosophes pour ériger en grandeur une intensité pure, tout comme une étendue. Et no
té d’une sensation ou d’un état quelconque du moi par le nombre et la grandeur des causes objectives, et par conséquent mesurabl
fet sans même connaître la nature de la cause, à plus forte raison sa grandeur  : c’est même l’intensité de l’effet qui nous amèn
, tout le reste demeurant identique, un certain désir a passé par des grandeurs successives : comme si l’on pouvait encore parler
ar des grandeurs successives : comme si l’on pouvait encore parler de grandeur là où il n’y a ni multiplicité ni espace ! Et de
es coexistants. Mais c’est là un changement de qualité, plutôt que de grandeur . Ce qui fait de l’espérance un plaisir si intense
r comme les intensités d’un seul et même sentiment, qui changerait de grandeur . On montrerait sans peine que les différents degr
visibles dans l’émotion fondamentale, et qui semblent en accroître la grandeur quoiqu’ils se bornent à en modifier la nature. Co
grès qualitatif que nous interprétons dans le sens d’un changement de grandeur , parce que nous aimons les choses simples, et que
, et, quoique l’intensité de la sensation ne se puisse définir par la grandeur de sa cause, il existe sans doute quelque rapport
édiatement à la conscience sous forme de quantité ou tout au moins de grandeur , c’est sans contredit l’effort musculaire. Il nou
sière de l’effort entre pour une large part dans notre croyance à des grandeurs intensives. Comme la force musculaire qui se dépl
état purement psychique, n’occupant plus d’espace, ait néanmoins une grandeur . La science incline d’ailleurs à fortifier l’illu
tout entière localisée dans votre main, passe successivement par des grandeurs croissantes. En réalité, votre main éprouve toujo
ensiez avoir affaire à un état de conscience unique, qui changeait de grandeur . Quand vous serrez les lèvres de plus en plus l’u
ndroit, et vous avez fait de la force psychique qui s’y dépensait une grandeur , quoiqu’elle n’eût pas d’étendue. Examinez avec s
s nous apparaissent comme des états simples : en quoi consistera leur grandeur  ? L’intensité de ces sensations varie comme la ca
mment ils transmettraient à la sensation quelque chose de leur propre grandeur . Car il n’y a rien de commun, nous le répétons, e
re grandeur. Car il n’y a rien de commun, nous le répétons, entre des grandeurs superposables telles que des amplitudes de vibrat
vêt pour nous, comme l’ébranlement organique lui-même, la forme d’une grandeur , c’est vraisemblablement qu’elle conserve quelque
un phénomène physique et un état de conscience au point de vue de la grandeur , et il semble qu’on se borne à retourner la diffi
cutives, l’intensité de la douleur serait une qualité, et non pas une grandeur . Nous n’avons guère d’autre moyen pour comparer e
t nous distraire, le plaisir serait encore un état, mais non plus une grandeur . Dans le monde moral, comme dans le monde physiqu
u moins d’une manière apparente ; et pourtant nous érigeons encore en grandeur une hauteur de son, une intensité de lumière, une
’était qu’une certaine nuance ou qualité de la sensation, devient une grandeur . On se rendra facilement compte de ce processus e
us interprétiez inconsciemment la qualité en quantité, l’intensité en grandeur . Il est aisé de voir que l’intensité de toute sen
instantanément à votre esprit quand vous érigez l’intensité du son en grandeur . Wundt 16 a attiré l’attention sur les liaisons t
and nous parlons de l’intensité d’un son de force moyenne comme d’une grandeur , nous faisons donc surtout allusion au plus ou mo
t examen ne nous paraît pas douteux : on s’apercevra bien vite que la grandeur de la sensation représentative tient à ce qu’on m
térieure, et dans le second une qualité, devenue représentative de la grandeur de sa cause. La distinction du lourd et du léger
ne serait qu’une qualité si vous n’y introduisiez ainsi l’idée d’une grandeur . Ce qui fortifie d’ailleurs votre illusion sur ce
ique dans les deux cas, tandis que la sensation de poids différait de grandeur . Mais mouvement et poids sont des distinctions de
nte par sa nuance le lieu où elle se produit, et par sa coloration la grandeur du poids qu’on soulève.   Appellerons-nous quanti
me, comme des degrés plus ou moins élevés dans une échelle, comme des grandeurs en un mot. D’autre part, il nous serait facile d’
utre par des sauts brusques, nous ne savons pas si ces sauts sont des grandeurs , ni des grandeurs égales : surtout, il faudrait n
brusques, nous ne savons pas si ces sauts sont des grandeurs, ni des grandeurs égales : surtout, il faudrait nous montrer que le
oloration : nous érigeons les changements de qualité en variations de grandeur . La mesure se fait d’ailleurs sans peine, parce q
la cause, une succession de deux états à une différenciation de deux grandeurs  ? Ou vous vous en tenez à ce que la conscience vo
celle des nuances de l’arc-en-ciel, et point du tout un intervalle de grandeur . Dans le second, vous pourrez introduire le symbo
e premier terme dans le second, et à traiter nos sensations comme des grandeurs . La physique, dont le rôle est précisément de sou
agé par ses adversaires eux-mêmes, par les philosophes qui parlent de grandeurs intensives tout en déclarant les états psychiques
étourné. Ou bien donc la sensation est qualité pure, ou, si c’est une grandeur , on doit chercher à la mesurer. Pour résumer ce q
perception de l’intensité consiste dans une certaine évaluation de la grandeur de la cause par une certaine qualité de l’effet :
jonction de deux courants, dont l’un nous apporte du dehors l’idée de grandeur extensive, et dont l’autre est allé chercher dans
3 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
ccès, et le contraste de la misère présente obscurcit même l’ancienne grandeur . S’il est vrai, comme on le dit, qu’en 1709, un p
de la nature. Cependant cette exagération même lui donna une idée de grandeur d’où résulta beaucoup de bien. C’est à elle que L
arts servaient, pour ainsi dire, de décoration à tout cet édifice de grandeur  ; enfin, la constance et la fermeté intrépide dan
moins, et prouva à l’Europe qu’il avait dans son âme une partie de la grandeur qu’on avait cru jusqu’alors n’être qu’autour de l
r toute sa personne, et mit dans ses regards même, une affectation de grandeur qui avait un peu besoin de sa réputation et de so
la Jamaïque ou du Brésil. Il faut convenir que ces projets ont de la grandeur , mais une espèce de grandeur qui manque, pour ain
faut convenir que ces projets ont de la grandeur, mais une espèce de grandeur qui manque, pour ainsi dire, de proportion et de
ien et le mal de ce règne célèbre tient à une seule idée, une idée de grandeur , tantôt exagérée et tantôt vraie. Il est probable
la pompe du trône à la fierté imposante des armées ; et déployant une grandeur tranquille, sans jamais se montrer de près à la f
hargeait d’entraves ; sur les manufactures, qu’il les encouragea avec grandeur , mais qu’il fit quelquefois de ces arts utiles le
Je ne parle pas des dernières années de ce prince ; je plains tant de grandeur suivie de tant de désastres. Je répéterai seuleme
apprécie les crimes, les succès, les victoires, et toutes ces tristes grandeurs humaines qui vont la quitter ; dans ces moments i
. En donnant de la consistance à la nation, ce prince lui donna de la grandeur . Notre esprit naturel devint du génie ; notre act
ssent été les Perses vainqueurs à Salamine et à Marathon, unissant la grandeur de Persépolis et d’Ecbatane aux arts brillants et
a renommée ; mais il fallait qu’Octave se servît de ses égaux pour sa grandeur , et leur persuadât qu’il avait droit à leurs vict
arera point à Henri IV. Le mérite de l’un fut de rappeler toujours sa grandeur  ; le mérite de l’autre, de faire oublier la sienn
4 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »
du mauvais goût. Le génie se monta ensuite à une élévation pleine de grandeur , mais inégale. Enfin les esprits se polissant, ma
des détails fut plus parfait, mais où l’élégance continue nuisit à la grandeur et surtout à la force. Telle est peut-être la mar
quand il veut être grand, il trouve rarement l’expression simple. Sa grandeur est plus dans les mots que dans les idées. Trop s
oujours et le ton et la loi du moment, à marcher quelquefois avec une grandeur imposante et calme, puis tout à coup à s’élancer,
lle, sœur et belle-sœur de roi, jouissant de tous les avantages de la grandeur et de tous ceux de la beauté, morte en quelques h
blesse de l’homme. Comme il s’indigne de prononcer encore les mots de grandeur et de gloire ! Il peint la terre sous l’image d’u
urt, Madame est morte. » Et quelques moments après, ayant parlé de la grandeur d’âme de cette princesse, tout à coup il s’arrête
née, et qui, avec je ne sais quelle familiarité noble, mêle autant de grandeur . L’éloge funèbre de la princesse Palatine, quoiqu
dé. L’orateur s’élance avec le héros ; il en a l’impétuosité comme la grandeur . Il ne raconte pas ; on dirait qu’il imagine et c
e sur l’avenir, les idées de vertus et de talents, après les idées de grandeur et de gloire ; enfin la mort de l’orateur jetée p
e par le rapprochement de la gloire et de l’infortune, de l’excès des grandeurs et de l’excès de la misère ; il traîne l’orgueil
; elle devient l’esclave de son génie, mais c’est pour acquérir de la grandeur . Lui seul a le secret de sa langue ; elle a je ne
u’il s’élève, ni qu’il s’abaisse ; et dans sa négligence, jointe à sa grandeur , il semble se jouer même de l’admiration qu’il in
5 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Silvio Pellico »
ques des partis et de leurs hypocrites langages, la vraie et la seule grandeur n’est-elle pas ici du côté de la vérité de l’Hist
toire ? Silvio Pellico, si chiche qu’il soit par tant de côtés, a une grandeur à sa manière, et cette grandeur-là est plus pour
e qu’il soit par tant de côtés, a une grandeur à sa manière, et cette grandeur -là est plus pour nous que le génie lui-même : l’e
ce une énergie convulsive au lieu de pleinement l’exprimer. Ainsi, la grandeur de Silvio Pellico n’est pas une grandeur de ce mo
nement l’exprimer. Ainsi, la grandeur de Silvio Pellico n’est pas une grandeur de ce monde ; elle n’est ni littéraire, ni politi
 ; elle n’est ni littéraire, ni politique, ni même humaine. C’est une grandeur d’un autre genre. C’est la grandeur de la petites
tique, ni même humaine. C’est une grandeur d’un autre genre. C’est la grandeur de la petitesse, de la médiocrité sentie, accepté
ndeur de la petitesse, de la médiocrité sentie, acceptée, épousée, la grandeur à part de tous ces renoncements qui seraient si t
chement et la charité, et voilà qu’il pousse tout à coup, en lui, une grandeur  ! Cette grandeur l’envahit de bonne heure. Il com
rité, et voilà qu’il pousse tout à coup, en lui, une grandeur ! Cette grandeur l’envahit de bonne heure. Il commence de l’avoir
6 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVII. Silvio Pellico »
ques des partis et de leurs hypocrites langages, la vraie et la seule grandeur n’est-elle pas ici du côté de la vérité de l’hist
toire ? Silvio Pellico, si chiche qu’il soit par tant de côtés, a une grandeur à sa manière, et cette grandeur-là est plus pour,
e qu’il soit par tant de côtés, a une grandeur à sa manière, et cette grandeur -là est plus pour, nous que le génie lui-même, l’e
e une énergie convulsive, au lieu de pleinement l’exprimer. Ainsi, la grandeur de Silvio Pellico n’est pas une grandeur de ce mo
nement l’exprimer. Ainsi, la grandeur de Silvio Pellico n’est pas une grandeur de ce monde ; elle n’est ni littéraire, ni politi
 ; elle n’est ni littéraire, ni politique, ni même humaine. C’est une grandeur d’une autre genre. C’est la grandeur de la petite
ique, ni même humaine. C’est une grandeur d’une autre genre. C’est la grandeur de la petitesse, de la médiocrité sentie, accepté
ndeur de la petitesse, de la médiocrité sentie, acceptée, épousée, la grandeur à part de tous ces renoncements qui seraient si t
chement et la charité, et voilà qu’il pousse tout à coup, en lui, une grandeur  ! Cette grandeur l’envahit de bonne heure. Il com
rité, et voilà qu’il pousse tout à coup, en lui, une grandeur ! Cette grandeur l’envahit de bonne heure. Il commence de l’avoir
7 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »
prose française au dix-huitième siècle. — § I. Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains. — Bossuet et Montesq
ent sur la défensive que dans l’abandon. § I. Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains. — Bossuet et Montesq
ème siècle. Le premier en date est le livre des Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains. Il n’importe guère p
pas un hors-d’œuvre littéraire, c’est le sujet. En ce qui regarde la grandeur romaine, il semble que Montesquieu en ait mieux v
dra franchir avant de l’atteindre. Toutes ces causes politiques de la grandeur romaine sont expliquées par Montesquieu avec une
l’autorité des exemples. Quant au rôle prépondérant du sénat dans la grandeur romaine, il s’en faut que Montesquieu l’ait décou
vie, et qui s’y soumet. Ce peuple a en lui la première cause de toute grandeur humaine, le dévouement. Bossuet la voit tout d’ab
ossuet la voit tout d’abord et du premier coup ; il ne conçoit pas de grandeur pour les nations hors des vertus qui font la gran
conçoit pas de grandeur pour les nations hors des vertus qui font la grandeur individuelle de l’homme. Ces vertus étaient dans
religieux, là même où la religion était fausse, une des causes de la grandeur du pays. Les Pères de l’Église ne s’y étaient pas
appellations reconnaissantes. L’auteur de la Cité de Dieu explique la grandeur romaine par le dévouement. Il met les Romains au-
nde des cités terrestres ! Pour connaître le détail d’exécution de la grandeur romaine, il faut lire Montesquieu ; pour en conna
e au peuple par l’espérance. Avant même que Rome eût atteint toute sa grandeur , le premier pas fut fait vers sa chute. Bossuet l
on. Il nous apprend par quelles qualités nous pouvons contribuer à la grandeur de notre pays, par quels défauts nous risquons d’
plus d’avoir présente, à savoir que les vertus privées font seules la grandeur publique. Mais cette préférence ne me gâte ni le
les plus belles il semble déjà s’y essayer. Les Considérations sur la grandeur et la décadence romaines en sont comme le préambu
8 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
sur les lettres est la moins contestable des vérités littéraires. La grandeur dans l’ordre est le caractère commun de tous les
orageuse ; mais il y naît tout seul, et ses œuvres, pleines de cette grandeur déréglée qui ne plaît qu’à certains esprits, manq
mpriment aux écrits les plus divers ce caractère commun d’ordre et de grandeur dont ils sont marqués. C’est ce qui s’est vu pend
ser. Qu’il eût quelque secret contentement d’orgueil à ne souffrir de grandeur , comme dit Saint-Simon, que par émanation de la s
Louis XIV avait imprimé dans tous les esprits une image de beauté, de grandeur et de naturel, demeurée plus forte que les préven
t là qu’on y sent, pour ainsi dire, sa présence et qu’on y respire sa grandeur . Le palais y a la grande mine de l’hôte. La juste
, que dans cet horizon tracé de la main du grand roi ? Cette image de grandeur que Louis XIV a comme imprimée à Versailles, je l
’œuvre réfléchit tous les traits de l’idéal. L’amour de la vérité, la grandeur dans le naturel, la faculté d’emprunter sans imit
nquérir les Etats et les hommes ; Jupiter prend de vous des leçons de grandeur , Et nul des rois passés, ni du siècle où nous som
forte que de grands écrivains recevaient des qualités du roi et de la grandeur de la France, depuis que sous ce roi, comme dit e
n si peu de temps, ses passions mêmes, qui tiraient je ne sais quelle grandeur de sa jeunesse, de la beauté de sa personne, de l
marquées, dans chaque classe, entre les rangs et les professions. La grandeur et l’ascendant de Louis XIV, en abaissant la nobl
rvé quelques restes de l’énergie farouche des guerres civiles ; cette grandeur un peu forcée qui marque le théâtre de Corneille
e. C’est aussi la source du sublime dans Corneille. Cet excès même de grandeur qui y pousse toute vertu à l’héroïsme, tout vice
allait aussi rapprocher du réel les types de la tragédie, tempérer la grandeur par ce quelque chose d’humain que Curiace se féli
séduction des exemples du roi ; dans les héros du poète, chez qui la grandeur est toujours accompagnée du naturel, on reconnaît
our le commandement, avait créé une sorte d’égalité en présence de sa grandeur personnelle et de sa gloire. Les classes, en se m
en particulier, la pensée en avait pu venir au poète du spectacle de grandeur , d’ordre et de raison, que lui présentait le gouv
, une période où l’éloge le plus magnifique pouvait à peine égaler la grandeur des actions. C’est cette suite de guerres heureus
nos jours, en dépit du scepticisme historique qui rabaisse toutes les grandeurs et ravale toutes les gloires, il n’est pas un his
etenu par crainte aucune leçon, ni tu aucune vérité par flatterie. La grandeur d’un tel auditeur, le prix que la religion devait
t de belles qualités, la majesté constante, la droiture, la naturelle grandeur , que cette parole ne pût jamais être tentée de dé
ne lui offrit pas seulement dans sa personne une image vivante de la grandeur que respirent ses ouvrages ; il lui en suggéra le
ontenir de larmes », plus de liberté dans l’évêque, pour abaisser des grandeurs si fragiles devant celles de Dieu, voilà ce qui a
t la chaire de Bossuet, lui donna le moyen de parler de plus haut. La grandeur personnelle du prince, celle que tiraient de lui,
hommes, servirent à Bossuet à se former des images plus hautes de la grandeur de Dieu. Par les impressions qu’il recevait, comm
Unité de l’Église, où Bossuet s’exalte en termes si passionnés sur la grandeur du saint-siège, tout en lui mesurant si exactemen
e dans le fond des cœurs une crainte respectueuse260. » Il devina les grandeurs de son règne. « Il se remue pour Votre Majesté,
iscipline ecclésiastique lui ait caché un des plus beaux traits de la grandeur de Louis XIV, qui est d’avoir aimé et honoré Moli
is de paravent », ne comprit-il pas le naturel sans la majesté, ni la grandeur dans les petites choses. Enfin, le vieux français
et par un sentiment d’équité, que la France a rapporté à ce prince la grandeur littéraire de son temps. Le titre de Siècle de Lo
9 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Law »
avail ainsi appliquée à l’Histoire est funeste. C’est un procédé sans grandeur , par amour de l’exactitude. Que dirait-on si l’on
trois sources les plus fécondes et jusque-là les plus ignorées de la grandeur des nations : le commerce maritime, le crédit et
de s’inscrire en faux contre un tel jugement. Ne dirait-on pas que la grandeur des nations, avant Law, était ignorée ! En vérité
était toute dans le déficit financier. Le secret de la ruine ou de la grandeur d’un peuple ne tient pas dans les causes matériel
’il est peut-être bon de leur rappeler : « Les révolutions, comme les grandeurs des peuples, ont des causes matérielles et procha
10 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237
loge de l’auteur de ces Mémoires, dont la gloire doit se mesurer à la grandeur monumentale de son livre. Il n’y a pas jusqu’aux
s XIV, car il est un homme et elle n’est qu’une femme, — à égalité de grandeur la femme doit l’emporter ! — et vous verrez si la
ife d’Orient, en Occident. Rien de plus. Nous nous débarrassons de sa grandeur en lui passant autour du cou son fameux mot, « l’
sé déjà et ce qui leur reste d’avenir, c’est celle nécessité et cette grandeur qu’il n’est pas permis aux esprits fermes en poli
de si profondément altérer des facultés qui, après tout, aimaient la grandeur et qui étaient faites pour l’histoire. Dans le se
l’insulta, la rapetissa bien plus aisément que ce Roi immense, cette grandeur solaire dont il était assez difficile d’éteindre
ature méchante, abjecte et dangereuse, il l’a dit de cette femme à la grandeur cachée, qui s’en vient tranquillement vers la Pos
u le corps rayonnant de Louis XIV ! Unis de leur vivant au sommet des grandeurs humaines, unis devant Dieu et par des ressemblanc
d’un temps perdu de panthéisme, et qui n’a plus la vraie notion de la grandeur individuelle. Ce n’est pas au xixe  siècle, quand
t écouté des passions mesquines, montrer au moins le prix de ces deux grandeurs incomprises de notre temps. Il pouvait du moins d
grand seigneur qui ne peut s’empêcher d’être sensible au grand cette grandeur abhorrée de Louis XIV qu’il exécute. Il lui témoi
ontraire. Il se contente de s’exclamer sur ces torrents précipités de grandeur , de puissance, de richesses démesurées, et il ne
11 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »
iation plus ou moins apparente ou réelle du peuple assujetti dans les grandeurs du peuple conquérant assujetti lui-même. La natio
enthousiaste qui se fit alors dans les esprits : reportons-nous à la grandeur de ce spectacle, tel que l’a décrit celui même qu
aisante foi, j’inscris encore celui-ci. Réjouis-toi que cette superbe grandeur ne soit jamais descendue à insulter le Golgotha !
nça Pie VII à la mort de Napoléon. Elle vivra comme un témoignage des grandeurs de la religion et de la vertu devant l’iniquité d
lâtre. Bientôt cette voix, plus austère et plus forte, atteignit à la grandeur de l’ode politique, à l’autorité de l’anathème mo
art, peut en être un symbole visible, mais n’en exprime pas toute la grandeur et la grâce parfois naïve. Sous le feu de la forg
tado de Mendoza. Si, depuis cet éclat du génie de l’Espagne égal à la grandeur même de sa politique, il y eut de longues stérili
eries françaises, il se dit des choses admirables de sagesse comme de grandeur , il s’éleva des caractères dignes des jours les p
re de l’Océan n’a pas laissé dans mon âme l’impression que me fait ta grandeur . « Tu cours limpide et majestueux ; et soudain, b
Un art plus heureux du poëte, c’est de ne point s’arrêter aux seules grandeurs de la matière, tout étonnantes qu’elles soient, m
flots déchaînés, et paré de son arc ton front terrible. » Après ces grandeurs de la nature, après le soleil de Cuba, les forêts
ois nationale et demi-étrangère, respirant surtout dans son talent la grandeur et la force, mais y mêlant ce goût de pureté, cet
t adressé à l’Amérique chrétienne et libre, et n’y a-t-il pas quelque grandeur ici, comme dans les vers de Réginald Héber, à pre
12 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »
Certes, toute cette partie des œuvres de l’homme qui a écrit Stello, Grandeur et Servitude militaires, Cinq-Mars, Chatterton, L
eurs à ses poèmes. Eh bien ! de même, M. de Vigny dans Stello et dans Grandeur et Servitude militaires, est toujours le poète d’
mais ici, notons une différence avec Walter Scott. Quoique Stello et Grandeur et Servitude militaires soient, dans leur ordre,
dont Milton aurait été jaloux, — le poème de Moïse n’apparaît pour la grandeur du sentiment et de l’idée, l’ineffable pureté des
e rejeter l’oppression de la plus colossale célébrité et par d’autres grandeurs , la mieux justifiée… Et cependant le poème de Moï
ut. Après Moïse, vous avez Le Déluge, dans lequel je retrouve la même grandeur prise aux sources bibliques, — cette grandeur de
uel je retrouve la même grandeur prise aux sources bibliques, — cette grandeur de touche qui fait entrer une toute-puissante sér
13 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188
additionner ou de s’orienter les uns par rapport aux autres, comme la grandeur , la forme, la position, le nombre ; les qualités
, les idées générales, comment avec elles nous formons les notions de grandeur , de position, de forme, de nombre ; mais, de quoi
ensation est capable de plus et de moins ; elle est un degré dans une grandeur  ; l’odeur, la saveur, le son, la clarté, la press
pour elle, ne diffèrent cependant que par la durée, la proximité, la grandeur et le nombre de leurs éléments. Or il est un grou
etites ; le son est plus grave ou plus aigu. — Concevez maintenant la grandeur ou intensité de la sensation élémentaire elle-mêm
construction s’achève. — La sensation élémentaire ayant un maximum de grandeur , les maxima de deux sensations élémentaires peuve
de son, en apparence irréductibles, se réduisent à des différences de grandeur introduites dans la même sensation élémentaire, c
e sensation élémentaire, ces différences étant fournies tantôt par la grandeur ou intensité de la sensation elle-même, tantôt pa
la grandeur ou intensité de la sensation elle-même, tantôt par cette grandeur particulière que nous nommons le temps. À présent
il faut que, s’ajoutant les uns aux autres, ils fassent une certaine grandeur et occupent une certaine durée ; si leur assembla
ent une certaine durée ; si leur assemblage reste au-dessous de cette grandeur et dure moins que cette durée, nous ne remarquons
14 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
contraire, le Dieu unique est seul célébré, et la pureté du culte, la grandeur et l’unité de l’Être divin éclatent avant tout, d
abitude et par le respect ; nous y sentons la monotonie plutôt que la grandeur  : et, dans l’immobilité même de cette foi antique
cédé les poëmes homériques, ne saurait en expliquer ni en diminuer la grandeur originale. Quoi qu’il en soit, sur cette influenc
he de ses dieux, « en trois pas, au bout du monde » ; j’y sentais une grandeur morale qui dépasse toute force matérielle. Mais c
ce feu d’enthousiasme que l’art ne saurait feindre et qui atteste la grandeur du péril et de la délivrance. Un pieux lettré, qu
e dans sa force ; ta droite, ô Seigneur ! a broyé tes ennemis. Par la grandeur de ta gloire, tu brises qui te résiste : tu envoi
ces passages de la terreur à l’espérance, cette peinture simple d’une grandeur infinie, ce sont là des beautés que nous citons i
sme orphique, dans ces mystères d’Eleusis dont Pindare avait connu la grandeur  : « Jéhovah, le Dieu des dieux a parlé ; et il a
vec l’accent religieux du poëte thébain. Sous les images de l’infinie grandeur , elle enveloppe la loi morale ; et elle n’éblouit
, elle n’y reste pas. C’est tout ensemble la marque et la borne de sa grandeur ici-bas, que, dans la foi, dans la passion, dans
merveilles de la muse attique, contemporaines et toutes voisines des grandeurs du génie dorien dans Thèbes et dans Syracuse, ne
la Gaule, nulle part il n’apparaîtra moins de superstition et plus de grandeur , un dégagement aussi complet de toute fraude, de
lonté ! Les terribles guerres civiles d’où sortirent la réforme et la grandeur de l’Europe, s’entretenaient aux sources de cette
15 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
à admirer ce qui est puissant ; mais si ce sujet qui commande, a une grandeur altière qui en impose, si par son caractère il en
tout, s’il se sent nécessaire à son maître en le servant, si à cette grandeur empruntée qu’il avait d’abord, il en substitue un
aveur, au lieu de dépendre du devoir ; s’il n’y aurait pas eu plus de grandeur comme de vraie politique à laisser les nobles dan
sur le même ministère, on présente deux tableaux, l’un d’éclat et de grandeur , l’autre moins favorable sans doute. C’est à ceux
es, semblent lui avoir été peu connues. Ce n’est pas qu’il ne liât sa grandeur à celle de sa nation ; mais l’espèce de grandeur
pas qu’il ne liât sa grandeur à celle de sa nation ; mais l’espèce de grandeur qu’il lui donna, fut toute en renommée. Soit le d
inal Mazarin. Il fut beaucoup moins loué : il n’avait ni cet éclat de grandeur qui éblouit, ni ce caractère altier qui, respiran
16 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
ver à une substitution finale. Mesurer, c’est mettre à la place d’une grandeur non définie une autre grandeur définie par rappor
Mesurer, c’est mettre à la place d’une grandeur non définie une autre grandeur définie par rapport à l’unité. Faire une construc
uel que soit le raisonnement que nous fassions sur des nombres et des grandeurs , il consiste toujours à aller d’un équivalent jus
quivalent par une série d’équivalents intermédiaires, à remplacer des grandeurs par les nombres qui les expriment, une forme par
en est ainsi toutes les fois que nous concevons et affirmons quelque grandeur abstraite véritablement infinie, le temps ou l’es
ui-même. Nous posons, comme tout à l’heure, cette loi générale que la grandeur en question se continue hors d’elle-même par une
ue la grandeur en question se continue hors d’elle-même par une autre grandeur toute pareille, celle-ci de même, et ainsi de sui
17 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vigny, Alfred de (1797-1863) »
l’Odéon (1831). — Chatterton (1835). — Stello (1832). — Servitude et grandeur militaires (1835). — Les Destinées (1864). — Le J
nd, celui des Poésies nouvelles, est pourtant dans cette plainte sans grandeur . Que l’esprit d’Alfred de Vigny se mesure à une p
ns, dans cette victoire du Doute, il n’a pas perdu le sentiment de la grandeur du Dieu auquel il ne croit plus. On relira éterne
é qui ne trompe pas. Partout où la souffrance est vraie, il y a de la grandeur . [Poètes et romanciers (1888).] Francis Vielé-
bscure, trop elliptique ou trop dense, embarrassée, trop inégale à la grandeur ou à la délicatesse des idées qu’elle voudrait tr
18 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »
mpose au peuple, et trop d’empereurs se crurent dispensés d’avoir une grandeur réelle. Alors la fureur des panégyriques redoubla
i de Trajan à celui d’Auguste. L’un avait trouvé le point juste où la grandeur se mêle avec le goût ; le second eut les excès de
s qui la préparèrent ; mais je remarque que dès le premier siècle, la grandeur de l’empire, une puissance qui n’était limitée pa
ux, et qui faite pour être placée au sommet d’un édifice, était d’une grandeur que nous avons peine à concevoir ; sa maison de c
a douceur du climat, et tous les monuments élevés dans ce pays par la grandeur romaine. Tout cela réuni, disposa peu à peu les e
19 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »
e Pindare. Affinités des deux poëtes ; rapprochements et différences. Grandeur et variété du lyrisme d’Eschyle. Eschyle, le gra
de bataille et au théâtre, s’il n’y avait eu, dans l’instinct même de grandeur qui les rapprochait, quelques différences marquée
qui n’a pas été surpassée dans la suite des siècles, non plus que la grandeur de la statuaire antique. Mais plus le théâtre d’A
Cette vaillance même était l’âme de sa poésie. De là, l’instinct de grandeur qui double en lui l’enthousiasme et l’imagination
e des vaincus, ce tribut de douleur et d’effroi ? C’est, avec plus de grandeur , et dans toutes les magnificences de l’Orient, le
e richesses ! Comment, sous un seul coup, s’est abattue cette immense grandeur  ! Comment a péri la fleur de la Perse ! Hélas ! m
vaillante armée ! splendeur de l’empire persan, gloire des guerriers, grandeur qu’a moissonnée le dieu ! La terre pleure la jeun
et trop sanglante pour la perspective du théâtre, prend une sorte de grandeur fatale et mystérieuse, en apparaissant au loin da
erté et de la poésie jetait, un siècle d’avance, les fondements de la grandeur d’Alexandre et commençait la conquête de l’Orient
20 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Montmorency » pp. 199-214
de fières et chastes physionomies de femmes, de destinées sublimes de grandeur et de simplicité, qu’on pourrait nommer aussi : M
toute sa gloire ; mais elle l’aima avec l’abandon, la résignation, la grandeur , la simplicité et la fidélité après la mort d’une
este, dupes de l’éternelle duperie de l’attitude, ils ont consenti la grandeur de l’homme, même ceux qui l’ont insultée ; mais n
t bien. Renée a supérieurement raconté cette mort, dont il a senti la grandeur et dont il a fait admirablement ressortir le cara
diminution de Richelieu, figure ambiguë — nous en convenons — dans sa grandeur et dans sa force. Mais le lion a le pas oblique,
larmes ?… D’un esprit politique trop ferme pour ne pas comprendre la grandeur de Richelieu, tout en l’accusant, il a été entraî
21 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767
ropres ; tels sont ceux que lui donnent la curiosité, les idées de sa grandeur , de ses perfections, l’idée de son existence oppo
grand caractere d’Annibal, la situation de l’univers, & toute la grandeur du peuple romain, lorsqu’il dit : « Annibal fugi
la facilité ; & comme dans un jardin magnifique nous admirons la grandeur & la dépense du maître, nous voyons quelquefo
e l’est ; car nous ne savons d’abord où nous prendre pour juger de sa grandeur . Si elle étoit moins large, nous serions frappés
ire au capitole  » ; cet auteur, dis-je, nous montre en même tems la grandeur de Rome & la petitesse de ses commencemens, &
mes paroles qui marquent la destruction de ce peuple, il fait voir la grandeur de son courage & de son opiniâtreté. Lorsque
lque chose, faire voir la chose plus grande, où s’il ne s’agit pas de grandeur , plus fine & plus délicate : mais il faut bie
se instruite de ce grand mystere, & par-là lui fait soûtenir avec grandeur le spectacle de cette mort. Il n’y a point d’ouvr
lequel il faut qu’il lance la foudre ; par-là il lui donne un air de grandeur que n’ont pas les autres dieux ; plus ils sont pr
22 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre IV. Bossuet orateur. »
st obligé de s’entendre dire, devant des milliers de témoins, que ses grandeurs ne sont que vanité, que sa puissance n’est que so
en quelques oppositions vulgaires de la beauté, de la jeunesse, de la grandeur et de la mort ; et c’est pourtant sur ce fond sté
arti pour montrer la misère de l’homme par son côté périssable, et sa grandeur par son côté immortel. Il commence par le ravaler
vos cérémonies, vos pompes avec ces pompes funèbres, et le comble des grandeurs avec leurs ruines199 ? » Le poète (on nous pardo
23 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55
es ; ou par vengeance, parce qu’on en est mal traité ; mais un peu de grandeur d’âme, quelque connaissance du cœur, une humeur d
us grand ; personne ne nie cela ; mais, du moins, elle l’assure de sa grandeur , elle voile sa misère, elle rassasie son âme, enf
es sentiments : Il y a des hommes, je le sais, qui ne souhaitent les grandeurs que pour vivre et pour vieillir dans le luxe et d
ns toutes ces choses ; il me semble qu’à cela il peut y avoir quelque grandeur . L’ambition est dans le cœur et dans la moelle de
s n’eût pas fait sa belle déclamation sincère, sa noble profession de grandeur idéale. Tancé par Mirabeau, condamné avec éloges
c principalement sur nous que nous devons travailler, et la véritable grandeur se trouve dans ce travail. La pompe et les prospé
en reconnaître d’estimables ; ce mélange de faiblesse et de force, de grandeur et de petitesse, si naturel aux hommes, ne l’arrê
ortunés ; la liberté découvre, jusque dans l’excès du crime, la vraie grandeur de notre âme ; là, la force de la nature brille a
24 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »
et la bataille de Pavie, où, à des fautes trop réelles, il mêla de la grandeur de caractère, durent ajouter à sa célébrité, en f
e son vivant. Où trouve, en 1555, un éloge qui lui est adressé sur la grandeur de son règne. Qu’on ne s’étonne pas de ce mot : t
À l’égard de Henri II, son nom aujourd’hui ne réveille plus l’idée de grandeur . Ce roi brave, mais d’une valeur moins éclatante
ni dans l’esprit, ni dans l’âme, cette espèce de ressort qui fait la grandeur . On peut dire que son règne ne fut qu’une représe
autres. Elles servent encore à prouver qu’il y a dans les talents une grandeur personnelle, qu’on a crue quelquefois égale à cel
peuple, pour subjuguer les grands, pour opprimer le roi, courant à la grandeur par les factions, et à la renommée par l’avilisse
l’admirant, aimait à se persuader qu’on peut mêler la galanterie à la grandeur et que le caractère d’un Français fut en tout tem
précipite sous ces voûtes, pour y voir à la fois les monuments de la grandeur et de la faiblesse humaine, à la lueur des flambe
25 (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »
mme son maître, et que son faste effaçait le faste du trône. Ainsi sa grandeur éclipsait tout. S’il humilia les grands, ce ne fu
despotisme par la misère ; de n’avoir jamais vu que je ne sais quelle grandeur imaginaire de l’État, qui n’est que pour le minis
pas mis au rang sacré des Antonins : trop de maux se sont mêlés à sa grandeur . Il ne sera pas mis non plus parmi ces grands hom
rois ; ceux qui, désirant d’être utiles, mais prenant l’éclat pour la grandeur , et quelquefois la gloire d’un seul pour l’utilit
a renommée ; mais il fallait qu’Octave se servît de ses égaux pour sa grandeur , et leur persuadât qu’il avait droit à leurs vict
26 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »
ent appelée dans la tragédie des Perses, n’apparaît pas avec moins de grandeur dans les six autres tragédies qui nous restent d’
oute une pompe lyrique venait surcharger et embellir pour la foule la grandeur même d’Homère, non sans l’altérer quelquefois. Ai
, quel que fût l’effet du spectacle, ici l’éclat lyrique nuisait à la grandeur du drame, si pathétique entre deux personnages. I
, quelle doit paraître en idée la magnificence d’un tel spectacle, la grandeur et la succession de ces trois états de la vie hum
sie devaient animer les chœurs du Prométhée porte-flamme ! Quant à la grandeur passive du Prométhée enchaîné, quant à la fiction
n, depuis Thucydide jusqu’aux derniers combats de Démosthène et il la grandeur d’Alexandre ? Dans la perte de l’œuvre d’Eschyle,
é vingt-huit ans après Eschyle, Sophocle cependant avait vu les mêmes grandeurs . Si, trop jeune, il n’avait pas combattu à Salami
rmina digna cothurno. C’est la perfection du naturel et de l’art, la grandeur simple et la pureté sublime. Par là, Sophocle éto
’apothéose d’Athènes, mais une autre apothéose ; non plus celle de sa grandeur naissante et de ses premiers efforts contre les b
27 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  second article  » pp. 342-358
lle ; le reste suit avec un certain désordre qui est le cortége de la grandeur ou de la grâce. Ce qui me paraît demeurer bien év
e aujourd’hui, c’est encore dans les traits généraux et dominants une grandeur terrible ; Jupiter, Neptune, Apollon, Minerve, ce
st choisi, on n’a à gagner en toute sécurité qu’un je ne sais quoi de grandeur morale, une impulsion élevée de sentiments et de
ervoir inaltérable des sources les plus hautes. Chez les Modernes, la grandeur et la vertu se trouvent trop habituellement sépar
llusion et de la perspective : les Anciens avaient bien, je le crois, grandeur réelle et supériorité absolue, au moins quelques-
les autres obéissaient et servaient. Elle fut achetée bien cher cette grandeur de quelques-uns : qu’elle ne soit pas tout à fait
28 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »
es, éloignée des grands intérêts et des affaires, n’a pu avoir qu’une grandeur modeste et des vertus presque obscures sur le trô
’échauffe, son imagination s’élève, ses images prennent une teinte de grandeur  ; partout son caractère devient imposant. Cependa
lement et des vainqueurs et des victoires, et se plaît à immoler à sa grandeur de grandes victimes. Alors il fait voir ce grand
rti de l’orgueil même quand il est né, et d’en faire un instrument de grandeur  ; sur l’art de créer une morale à un jeune prince
ore de fortifier toutes ces leçons contre le spectacle habituel de la grandeur , contre les hommages et des serviteurs et des cou
29 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mon mot sur l’architecture » pp. 70-76
t gardées que l’édifice perd au premier coup d’œil tout l’effet de sa grandeur et de son étendue, en sorte qu’on en peut dire, M
it eu plus d’habileté à produire l’effet contraire, et à donner de la grandeur à une chose ordinaire et commune. On répond qu’à
lus rigoureuses de l’antique, au hasard de perdre quelque chose de sa grandeur apparente. On ajoute que l’édifice étroit que l’a
réplique qu’il n’est pas étonnant que l’homme consente à perdre de sa grandeur apparente, en acceptant des proportions rigoureus
30 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Belmontet »
ui frappent le même accord dans l’imagination des hommes, soit par la grandeur de leur fortune, soit par le pathétique éclat qui
des catastrophes, pour que tout fût complet dans sa destinée ; car la grandeur humaine ne s’achève que par le malheur, et les la
ui, Belmontet vient à son tour se placer parmi tous ces poètes que la grandeur des gloires ou des mélancolies de l’Empire a fait
it la manière de Lebrun, le lyrique, auquel il reste supérieur par la grandeur des sujets qu’il traite et l’ardeur de ses sentim
31 (1880) Goethe et Diderot « Note : entretiens de Goethe et d’Eckermann Traduits par M. J.-N. Charles »
les révélations d’Eckermann. Pour mon compte, je n’ai jamais cru à la grandeur divine de Gœthe. Je laisse cela aux gens qui ne c
Dieu qui a fait le ciel et la terre. Je n’ai jamais admis non plus sa grandeur humaine. La grandeur humaine, c’est toujours du c
el et la terre. Je n’ai jamais admis non plus sa grandeur humaine. La grandeur humaine, c’est toujours du caractère ou du génie.
froid de Diderot dans son Paradoxe du Comédien. Mais, si j’écarte la grandeur divine et humaine, j’ai très volontiers accepté G
est pas la précaution d’un lâche ? Franchement, au point de vue de la grandeur et de la poésie, j’aime mieux Pascal. Je le trouv
32 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
stement oculaire, l’étendue de l’image sur la rétine, la distance, la grandeur , se suggèrent les unes les autres. On sait qu’à m
les unes les autres. On sait qu’à mesure qu’un objet se rapproche, sa grandeur augmente ainsi que l’inclinaison des axes visuels
des axes, accompagnée d’une image rétinale donnée, suggère d’abord la grandeur  ; de la grandeur ainsi donnée et de la grandeur r
gnée d’une image rétinale donnée, suggère d’abord la grandeur ; de la grandeur ainsi donnée et de la grandeur rétinale nous infé
e, suggère d’abord la grandeur ; de la grandeur ainsi donnée et de la grandeur rétinale nous inférons la vraie grandeur. » Peut-
andeur ainsi donnée et de la grandeur rétinale nous inférons la vraie grandeur . » Peut-être quelque intraitable adversaire de la
33 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
ient ceux de l’oppression ou des succès, ceux de la tyrannie ou de la grandeur d’un maître. On a vu dans toutes les républiques
pas le génie sans la vertu ; on respecte quelquefois la vertu sans la grandeur  ; on perce enfin à travers les dignités pour alle
ennoblissent que lorsque la philosophie sait parler avec dignité à la grandeur , ou lorsque la reconnaissance s’entretient avec l
tout ce que vous voulez m’inspirer. Voulez-vous m’élever ? ayez de la grandeur . Voulez-vous me faire admirer les vertus, les tra
esse piquante de Fontenelle, ou de temps en temps l’impétuosité et la grandeur de Bossuet, n’oubliez pas que votre but est d’êtr
a dans son cœur je ne sais quoi qui s’indigne d’une faiblesse, et sa grandeur ne peut s’avilir sans remords. Juger de tout, app
34 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. (Suite et fin) »
us en fait mieux apprécier que personne la nécessité, la justesse, la grandeur , et c’est à ce même moment qu’il se montre sévère
ces assez nombreuses qui ont été recueillies. Toutes ont un cachet de grandeur . On a recherché quel pouvait être près de lui, au
Dieu, dit-il, favorisa mes desseins : les Hollandais, enivrés de leur grandeur et de leur puissance, demeurèrent dans un assoupi
mobile : « Louis, les animant du feu de son courage, Se plaint de sa grandeur qui l’attache au rivage. » Boileau, sans le voul
x vaut en rester sur une impression qui est un témoignage de la vraie grandeur du cœur. C’est parce que j’en suis touché, c’est
onté à tous ceux à qui il a bien voulu parler, il a conservé toute sa grandeur et sa majesté jusqu’au dernier soupir. » En un mo
ter. Le roi chez lui était le même que l’homme, et prêtait même de sa grandeur à l’homme. De tout cela je prétends conclure seul
35 (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702
çants. Il y a dans tous ces ouvrages des pages très hautes. Mais leur grandeur elle-même les rend inaccessibles. Hugo est bon et
je la décrirai un jour, il me suffit de dire maintenant quelle fut sa grandeur véritable et essentielle. Il a écrit bien des ouv
est enceinte, devient auguste. C’est elle qui est le symbole de toute grandeur , de toute force, de toute beauté. La vierge n’est
pénitence, afin de perdre l’indignité de notre état. Au contraire, la grandeur qui nous est enseignée ne dépend que de notre amo
36 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
semble, en effet, qu’alors l’Écriture sainte, associée, avec tant de grandeur , aux cérémonies du culte, aux solennités funèbres
nt les hardis préludes chantant, il y a plus d’un quart de siècle, la grandeur du conquérant de l’Europe en cellule il Sainte-Hé
ignité sereine du poëte, qu’il n’en avait ailleurs atteint la sublime grandeur . Son froid ciseau gâtait l’Apollon, comme le Jupi
évêque moderne et celui du chantre thébain. C’était un instinct de la grandeur sous toutes les formes, un goût pour les choses é
abat ce qu’elle avait d’abord admiré et se donne le spectacle de deux grandeurs également senties, celle du monument et celle de
par le verbe du génie, sans matière préexistante, qui tire de soi la grandeur que les choses n’ont pas, en même temps que, d’in
gentilhomme que, mettant à la place de l’individu, qui n’est rien, la grandeur et la misère de l’humanité, Bossuet se complaît à
leurs désirs, et le contemplant avec une insatiable admiration de ses grandeurs  », ou bien encore, lorsqu’il se figure « les élus
37 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — I. » pp. 134-154
lités de Sully à la date de juillet 1609, c’est-à-dire au faîte de sa grandeur  : par un autre sentiment non moins naturel à l’ho
le regorger de son objet, voilà les augustes et magnifiques titres de grandeur du grand duc de notre siècle. Pour mon regard, j’
u grand duc de notre siècle. Pour mon regard, j’honorerai toujours la grandeur en lui et en autrui, mais je ferai plus de cas d’
ais je ferai plus de cas d’un grain de bonté que d’un monde entier de grandeur . Et au moment de la chute ou de la retraite cont
res du roi. » Tant que Louis XIV régna, il fut assez peu question des grandeurs et des gloires des règnes précédents. C’est au xv
t à la place de la qualité dont on l’avait loué, c’est de diminuer sa grandeur , parce qu’elle n’est pas tout à fait celle qu’on
l’usage du public : Monseigneur, est-il dit dans la dédicace, Votre Grandeur ayant commandé à nous quatre, que vous connaissez
38 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
Infini mathématique On appelle infini, au sens propre du mot, une grandeur sans limites. Par exemple, on dit que l’espace es
ne clarté plus ou moins grande, etc. Donc la notion de quantité et de grandeur se retrouve dans toutes les qualités que nous pou
général, nous ne pouvons rien concevoir en dehors de la catégorie de grandeur  ; quand ce n’est pas une grandeur en espace, c’es
cevoir en dehors de la catégorie de grandeur ; quand ce n’est pas une grandeur en espace, c’est une grandeur en durée, une grand
ie de grandeur ; quand ce n’est pas une grandeur en espace, c’est une grandeur en durée, une grandeur en intensité, etc. S’il en
ce n’est pas une grandeur en espace, c’est une grandeur en durée, une grandeur en intensité, etc. S’il en est ainsi, je puis app
perfection proprement dite et qualitative, c’est-à-dire un bien d’une grandeur infinie. Il faut donc, pour expliquer l’élément q
39 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »
ne donna ? Les douleurs même, à cette distance, disparaissent dans la grandeur et la beauté du couronnement. Bien des rois, empe
rablement attachés à l’époque de sa plus brillante et de sa plus pure grandeur . Cette messe de l’Empereur à Sainte-Hélène, de ce
scurcir dans notre esprit, quand nous jugeons de tout le monument, la grandeur du dessin, la noblesse et l’aisance de la distrib
s plus spécieuses, appropriées au genre, tirées de la nature et de la grandeur même de l’œuvre en question. Un jour que j’avais
les choses humaines exposées dans leur vérité, c’est-à-dire avec leur grandeur , leur variété, leur inépuisable fécondité, qui ai
se proposer la forme simple, c’est n’en comprendre ni la beauté ni la grandeur . On se trompe sur la véritable cause du grand eff
40 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255
toire, ils ont presque toujours de l’affectation. Les souvenirs d’une grandeur passée, sans aucun sentiment de grandeur présente
ctation. Les souvenirs d’une grandeur passée, sans aucun sentiment de grandeur présente, produisent le gigantesque. Les Italiens
iens ; ils devaient réunir l’imagination du Nord et celle du Midi, la grandeur chevaleresque et la grandeur orientale, l’esprit
imagination du Nord et celle du Midi, la grandeur chevaleresque et la grandeur orientale, l’esprit militaire que des guerres con
en Espagne. Parmi leurs romans, le Cid nous donne quelque idée de la grandeur qui aurait caractérisé toutes leurs conceptions.
son entier développement ; leur sensibilité n’est pas sérieuse, leur grandeur n’est pas imposante, leur tristesse n’est pas som
41 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356
nements étant liés, le second, comparé à d’autres semblables, a telle grandeur  ; en ce cas, on dit que la force a telle grandeur
semblables, a telle grandeur ; en ce cas, on dit que la force a telle grandeur . Quand la grandeur du second : événement est doub
grandeur ; en ce cas, on dit que la force a telle grandeur. Quand la grandeur du second : événement est double, la grandeur de
elle grandeur. Quand la grandeur du second : événement est double, la grandeur de la forcé est double. La force de la contractio
e toujours suivi par le conséquent, et l’on mesure cette force par la grandeur du conséquent. Les noms de pouvoir et de force ne
ents, futurs, ou possibles, liés à certaines conditions, variables en grandeur et en direction suivant une certaine loi, et déte
42 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XIX. »
veau. Comme elle avait donné jadis Lucain et Martial à la monstrueuse grandeur et aux vices de Rome, elle offrait aux vertus de
ar la résignation. Mais combien cette philosophie manque à la fois de grandeur et de tendresse ! combien elle ôte à l’imaginatio
combattue. Paulin d’ailleurs ne s’arrêtait pas, pour ainsi dire, à la grandeur extérieure de la foi pour la célébrer : il s’en f
ient nos âmes avides et légères. Où est maintenant cette apparence de grandeur  ? où sont les richesses des puissants ? » Consac
43 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
tableaux les figures du Père, de Jésus-Christ et de la Vierge, d’une grandeur colossale. — 7. La réflexion, détournée de son us
e, peuvent faire des esprits cultivés, mais non pas leur donner de la grandeur  ; la délicatesse est un talent pour les petites c
randeur ; la délicatesse est un talent pour les petites choses, et la grandeur d’esprit les dédaigne naturellement. Le torrent i
44 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427
terre est petite. » « Platon laisse voir un sentiment profond de la grandeur du monde, lorsqu’il indique en ces termes, dans l
randi l’idée du monde. Les Égyptiens complètent l’idée nouvelle de la grandeur de la terre, en naviguant par le golfe Arabique j
harme infini dû à l’agroupement des étoiles de première et de seconde grandeur , et à leur séparation par des régions qui, à l’œi
s plus modernes sur la vague nature à sa pensée astronomique, dont la grandeur grandit tout et le contemplateur lui-même. Le tro
indicible, près du zénith, dans Cassiopée, une étoile radieuse d’une grandeur extraordinaire. Frappé de surprise, je ne savais
 ; seulement elle scintillait encore plus que les étoiles de première grandeur . Son éclat surpassait celui de Sirius, de la Lyre
cher culminant des Alpes, je tomberais à ses pieds ; je laisserais sa grandeur , sa puissance, sa bonté, me pénétrer, m’échauffer
d’admiration, la mesure, l’adore et la baise, comme une mesure de la grandeur de l’Être inconnu, — avant de la décrire pour lui
t le cours d’une nuit calme et sereine, m’accabla de questions sur la grandeur des astres, sur les habitants de la lune, sur mil
45 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »
t de demander à la génération présente un peu d’admiration pour cette grandeur . Ayons cette justice envers l’Allemagne, c’est qu
aut être Alexandre ! Ximénès est plus grand que Richelieu de toute la grandeur , ajoutée à la sienne, de ceux qui suivaient ses c
u niveau de l’impartialité de la pensée. Le cardinal Ximénès, dont la grandeur a le pittoresque qu’ont les grandeurs du Moyen Âg
ée. Le cardinal Ximénès, dont la grandeur a le pittoresque qu’ont les grandeurs du Moyen Âge, n’est pas peint : il est raconté. L
46 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139
xpliquerions tous les défauts. M. Amédée Thierry a le sentiment de la grandeur humaine et jusqu’à un certain point le sentiment
caserne éclatante qui s’appelle Rome, a-t-elle un instant sérieux de grandeur intrinsèque et qui vraiment lui appartienne N’est
odernes. Les Saints du temps, ces figures inouïes d’inspiration et de grandeur , éprouvent aussi le même déchet que la figure du
s avec un sentiment chrétien, plus profond encore, il en aurait eu la grandeur  ! Nous nous permettrons de le regretter. M. Amédé
ngleterre par une poignée d’hommes, fussent-ils normands ! n’a pas la grandeur de l’Histoire de la Gaule sous la domination roma
as les chroniques et le mauvais latin, si sublime dans son incorrecte grandeur  ! VII Et, si cela a eu lieu pour M. Augusti
oussière. Mais la rhétorique de M. Amédée Thierry ne suffit pas à ces grandeurs . Pourquoi, puisque M. Amédée Thierry est chrétien
47 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
nct de jouissance. Et comme cet instinct de jouissance exige, pour la grandeur de l’individu et du monde, sa nourriture et son e
ant de leur éclat la mouvante foule autour d’eux, dans ce monde où la grandeur naît de l’enlacement des forces, le solitaire amo
le clarté, l’isolement farouche est la condition essentielle de toute grandeur individuelle, tandis que le monde croupit autour
nde entier une seule œuvre d’art, de premier ordre et d’incontestable grandeur , qui soit sortie de l’un des exemplaires de cette
yon de réalité, un prolongement de réalité, une réalité elle-même. Sa grandeur est là ; et la médiocrité provient toujours d’une
atifs, qui ont été des in-sensuels par principe, restent, malgré leur grandeur et leur génie, des incomplets… Les Kant, les Scho
bre demeure toujours la vertu suprême et la base infrangible de toute grandeur . Il faut avant tout se pénétrer du rythme véritab
48 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »
très connue en France, dut contribuer encore à nous donner une fausse grandeur . Elle put influer sur l’éloquence, comme elle inf
e, il fallait le style du monde le plus simple. Le désir de copier la grandeur grecque et romaine avait corrompu notre goût : le
t pour tyrans. L’un commande à ses égaux par la parole, et fier de sa grandeur , qu’il fait lui-même, court se mettre à la place
u perfectionna les talents ; ils se vouèrent tous au plaisir, ou à la grandeur du maître. Louis XIV, du fond de ses palais, anim
voulût se faire entendre, ne fallait-il pas que tout cet appareil de grandeur , dont il était entouré, l’élevât lui-même ? n’éta
ité que de la force ; et notre éloquence, circonspecte jusque dans sa grandeur , et mesurée même en s’élevant, fut presque toujou
était épuré ; l’imagination des peuples s’était montée ; la véritable grandeur avait fait disparaître la fausse. Enfin, un roi e
49 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »
de la lumière, il y a le sang de l’innocent sur celle-là ! IV Grandeur et servitude militaire ! J’arrive ainsi au livre
a un tel charme que jamais ce livre ne sera dangereux. De même, dans Grandeur et servitude militaires, on sent bien qu’il y a l
e même qui l’a créée et qui se mire en cette image ! Dans ce livre de Grandeur et servitude militaires, Vigny n’aime le régiment
tienne éternellement ouverte, pour l’honneur de l’humanité ! V Grandeur et servitude militaires est, dans l’ordre du temp
n volume de drames joués à diverses époques et même postérieurement à Grandeur et servitude militaires, et dont nous n’avons pas
and le cygne qui cache le maître des dieux serait Shakespeare. Depuis Grandeur et servitude militaires, Vigny ne s’est donc pas
50 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291
icité est le fait d’un individualisme sans intérêt, sans portée, sans grandeur et sans noblesse. Il est vrai que deux hommes ne
nnent à leur individualité ; ils les grandissent de toute leur propre grandeur . Ceux-là sont les individus supérieurs, les maîtr
pposant sur certains points à cette culture. Cet individualisme de la grandeur humaine ne nie plus tout idéal ; il suppose au co
e moral, un effort vers une affirmation plus intense de la vie, de la grandeur humaine et de l’orgueil humain. Cet individualism
n, c’est-à-dire pour son surhumain à lui, pour son idéal personnel de grandeur . L’homme supérieur ne peut pas ne pas souffrir de
51 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
et qui ne peuvent se satisfaire d’un groupe de biens, d’honneurs, de grandeurs , si monstrueux et si attaquant de front l’honnête
e succéder à la couronne ; sans doute il y plus loin du néant à cette grandeur , que de cette grandeur à la couronne. Le total es
e ; sans doute il y plus loin du néant à cette grandeur, que de cette grandeur à la couronne. Le total est à la vérité un tissu
t supposé, une excessive ambition de richesses, de vains honneurs, de grandeur et de pouvoir, aidée par une dévotion hypocrite,
dame Scarron vit le roi, elle fut frappée de sa beauté, de son air de grandeur . C’était lorsqu’il fit son entrée à Paris après s
52 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 219
a réputation n’a pas passé les bornes de sa Province. Son Poëme de la grandeur de Dieu dans les merveilles de la Nature, a eu d’
fer le génie, & à lui faire enfanter de grandes idées, tel que la grandeur de Dieu considérée dans les merveilles de la Natu
53 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »
ervit noblement à cette œuvre d’élégance ingénieuse, bien plus que de grandeur virile et de force véritable. L’entendez-vous, da
s pas ces élévations de génie qui tiennent à l’énergie des âmes, à la grandeur des vertus civiles. Le progrès et le déclin, l’él
sous l’élan de cette politique atroce qui semblait la condition de sa grandeur . Une succession au trône régulièrement cimentée p
re austère et zélé, d’un esprit violent, a-t-on dit, mais ayant de la grandeur et de la prévoyance. C’est ce pontife qui, dès la
cte à la papauté. Mais tout cédait alors, aux yeux du pape, devant la grandeur du devoir et du péril. Cet exemple parlait plus h
avec le prophète, et en imiter sinon la brièveté rapide, du moins la grandeur  : « Chantons le Seigneur, qui, sur la face de la
de son saint nom, accorde à son Espagne ce triomphe. « Bénie soit ta grandeur , ô Seigneur ! pour avoir, après tant de maux souf
uccédé. Le poëte adresse à un ami cette majestueuse complainte, où la grandeur est décrite sans emphase, et le néant des efforts
54 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
ie le résumé, et en partie le développement d’une conversation sur la grandeur du caractère romain ; Balzac y peint, d’après Pol
dite. C’est une certaine lumière de gloire et un certain caractère de grandeur que la vertu héroïque imprimée sur le visage des
s été dédaignés par Montesquieu, lorsqu’il a composé ses Causes de la grandeur et de la décadence des Romains. La seconde lettre
t et des préceptes. Balzac pense qu’à l’aménité, ils joignaient cette grandeur « dont il leur était impossible de se défaire, pa
55 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »
fait descendre sur la terre, cette difficulté tient encore plus à la grandeur des scènes et des personnages qu’on y trouve qu’à
ession de ces images peut-être grossières, et quand nous pensons à la grandeur des scènes bibliques, c’est à travers le tressail
er une chose si jeune et si vivante que son talent. Le terrible ou la grandeur de la Bible il était homme à Les sentir, et il le
cé. Dans une quantité considérable de scènes empruntées à un monde de grandeur surhumaine, il a montré l’originalité et la fougu
56 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Ronsard »
que nous ne pouvons pas ne point supposer au premier homme. C’est la grandeur . Il y a plus profond que Ronsard, sans doute, dan
e dans du sang… Ronsard semble avoir été fait avec tous les genres de grandeurs  : naissance, vie, relations, facultés, sentiments
ns comme il a fait de tout en poésie, ne révèle encore son inévitable grandeur . Et cette grandeur n’est pas solitaire dans Ronsa
de tout en poésie, ne révèle encore son inévitable grandeur. Et cette grandeur n’est pas solitaire dans Ronsard ; elle y est acc
57 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »
les masses comprennent et sentent, — et qui s’intéresse à son austère grandeur  ?… En France, ce pays spirituel autrefois, hébété
il a certainement le sentiment très respectueux de la force et de la grandeur de l’Église, quoique son regard d’observateur ait
acharnée qui, si elle a sa scandaleuse violence, a aussi pourtant sa grandeur . Il est évident qu’il y a ici non plus un romanci
ui crie : Ego sum Papa ! Certes ! le fougueux Capdepont n’a pas cette grandeur de dompteur sur soi, d’être qui peut dire, comme
58 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »
ssez imité la manière de Bossuet. Bourdaloue prouve méthodiquement la grandeur de son héros, tandis que l’âme enflammée de Bossu
raît rétrécie ; quelquefois elle a plus l’air de la finesse que de la grandeur  ; d’autres fois elle couvre et éclipse le sujet.
s images. L’oreille est séduite, mais l’âme demeure vide. L’espèce de grandeur qu’on croit apercevoir d’abord n’est qu’une grand
ide. L’espèce de grandeur qu’on croit apercevoir d’abord n’est qu’une grandeur de décoration ; d’ailleurs la marche est uniforme
59 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »
eur des sujets, l’esprit d’esclavage, le contraste même de l’ancienne grandeur , qui ajoute toujours à la petitesse présente, cor
et qu’alors, si l’empereur n’était rien, l’empire eut du moins de la grandeur . Le talent du ministre couvrait l’enfance du prin
ans ses couleurs ; voilà ses beautés. Peu de goût, souvent une fausse grandeur , une majesté de sons trop monotone, et qui, à for
60 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »
t suscité, dans quelques esprits vulgaires en apparence, un accent de grandeur imprévue. Ce prodige qu’avait vu l’antiquité, ce
e à l’imagination paisible. Ce qu’il y avait, par moment, d’énergique grandeur était trop mêlé de mal et de crime pour laisser à
’est pas là toutefois, malgré la passion du poëte, que parut sa vraie grandeur . Comme Alfieri, comme Monti, comme d’autres étran
mais l’une et l’autre en ont fait un poëte qu’on ne peut oublier. La grandeur politique de l’Angleterre, son génie voyageur, so
le sans exemple dans le monde donne au pieux et charitable évêque une grandeur singulière. Européens, mahométans, Hindous de cas
ir d’une telle mission détruisirent bientôt les forces d’Héber. Ni la grandeur ni la politique du pouvoir ‘anglais dans l’Inde n
61 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  De Machy  » p. 151
re quelquefois à son peuple, l’endroit ne doit-il pas répondre par sa grandeur et par sa magnificence à un usage aussi solennel
nts. Ils font de l’effet. Ce sont des masses qui en imposent par leur grandeur  ; et le petit nombre de figures que l’artiste y a
62 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Sixte-Quint et Henri IV »
s de gestes, et une solennité sans emphase qui touche presque à de la grandeur . II Et l’on est saisi d’autant plus que l’h
es. Toute la différence entre ces deux hommes est dans ces deux mots. Grandeur consentie d’Ordre temporel, on n’a jamais pensé à
ie d’Ordre temporel, on n’a jamais pensé à considérer Sixte comme une grandeur d’Ordre divin. Le Justicier terrible a caché le S
avant d’avoir été son représentant sur la terre, et, au contraire, la grandeur d’un si grand homme se voit mieux quand on la mes
63 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »
ut pathétique ou plaisant dans des épîtres ; on tâcha de mettre de la grandeur sans ennui dans des poèmes. On prononça avec pomp
’éloquence a un peu de faste, et que lorsque les événements ont de la grandeur , le ton doit être simple ; peut-être aussi cette
r caractère. Ainsi, presque partout ils substituèrent la finesse à la grandeur , et des beautés sages et tranquilles aux beautés
i en rappelant le souvenir de ces batailles, monuments de deuil et de grandeur , si en retraçant les actions et la mort de tant d
64 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »
r à l’arche première et au tabernacle du désert la magnificence et la grandeur . Bossuet ne le dit pas, mais Salomon, tel qu’il n
loin aperçu les ignominies et les humiliations du Christ jointes à sa grandeur royale : en cela il est sorti de l’horizon hébraï
sinon Champollion et M. de Rougé, du moins M. Mariette. C’est que la grandeur et l’immutabilité de ce peuple l’avaient saisi. I
dans l’esprit des peuples la gloire, la patience dans les travaux, la grandeur de la nation et l’amour de la patrie, peut se van
cée par les travaux ; on n’y entendait parler d’autre chose que de la grandeur du nom romain… Quand on a commencé à prendre ce t
65 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »
et original. Son étude des plus anciens Grecs et son esprit nouveau. Grandeur des sujets. — Timidité des sentiments. — Perfecti
ce que flétrissaient leurs maximes. Alexandre, mêlant à une véritable grandeur d’âme et à des actions incomparables quelques acc
ans passion, souillé de crimes et de perfidies dans la jeunesse, sans grandeur dans la victoire et portant même dans la politiqu
souvenirs, un tel langage, suffisent à nous montrer quel prestige de grandeur et de respect public pouvait encore, dans les mœu
, pour un des fils de Livie, cette gloire des armes qui avait fait la grandeur de Rome. Drusus, celui que l’espérance trompée du
66 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »
e la démocratie européenne : c’est là même ce qui donne à ce livre sa grandeur , je dirai presque son pathétique, mais ce qui y r
nt cette raison n’est pas décisive. L’histoire du monde se compose de grandeur et de décadence, de justice et d’injustice : il y
e ? Là est la question. N’étant plus soutenu par le dehors, il n’a de grandeur que celle qu’il trouve en lui-même. Aura-t-il la
l’égalité, dans les premiers moments de la jouissance, et lorsque la grandeur de la lutte a cessé, tend à répandre un certain e
tiques ne finissent par découvrir pour l’individu un nouveau genre de grandeur , égale ou supérieure même à celle de l’aristocrat
a doctrine, qui consiste en toutes choses et partout à revendiquer la grandeur . Il dit avec raison : « Éclairez les hommes à tou
le et haute, admirablement sincère, ayant toujours devant les yeux la grandeur morale ; c’était une personne, une âme, un caract
67 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
nion de Corneille. Mais comme ce genre ne peut être ni soûtenu par la grandeur des objets, ni animé par la force des situations,
soit une, pleine, & intéressante, elle finira trop tôt. Fondez la grandeur de vos personnages sur leur caractere, & non
que le spectateur emporté hors de l’ordre des choses humaines par la grandeur du sujet, attende & souhaite l’entremise des
ser que ces peuples, & à voir tomber avec leurs opinions toute la grandeur de son sujet. Celui de l’Enéide, tel que Virgile
it est pris dans le préjugé. L’action de l’épopée doit donc avoir une grandeur & une importance universelles, c’est-à-dire i
ron dont il a souillé son poëme, on le croiroit d’un ami de Caton. La grandeur & l’importance de l’action de l’épopée dépend
ortance de l’action de l’épopée dépendent de l’importance & de la grandeur de l’exemple qu’elle contient : exemple d’une pas
e doive être un intérêt public, l’action en auroit sans doute plus de grandeur , d’importance, & d’utilité ; toutefois on ne
nner une idée du S. Jean de Raphael, se borneroit à dire qu’il est de grandeur naturelle, porté sur une aigle, tenant une table
lle nature ; méprisables, s’ils n’avoient pour mérite que leur énorme grandeur . Mais c’est sur-tout dans le moral & dans son
moins vrai que la régularité de cet ensemble ne consiste pas dans les grandeurs naturelles de chacune de ses parties. On seroit c
tique. Par rapport aux moeurs, voyez les articles Courtisan, Gloire, Grandeur , Faste, Flaterie, Noblesse , &c. Nous prenons
paix les rendoit égaux. Il est de l’essence de la démocratie que les grandeurs soient électives, & que personne n’en soit ex
u souverain fait les grands comme elle fait les nobles, & rend la grandeur ou personnelle, ou héréditaire à son gré. Nous di
qu’il peut avoir ; mais on ne doit l’entendre à la rigueur que de la grandeur héréditaire, telle que les princes du sang la tie
qu’aux pairs du royaume. Cette réduction du gouvernement féodal à une grandeur qui n’en est plus que l’ombre, a dû coûter cher à
es que d’y prétendre ou d’y consentir. Article de M. Marmontel . GRANDEUR Grandeur (Philosophie Morale) Grandeu
ndre ou d’y consentir. Article de M. Marmontel . GRANDEUR Grandeur (Philosophie Morale) Grandeur, s. f. (Phil.
. Marmontel . GRANDEUR Grandeur (Philosophie Morale) Grandeur , s. f. (Phil. mor.) ce terme en Physique & en
ut être ou naturelle, ou factice ; & c’est-là ce qui distingue la grandeur réelle de la grandeur d’institution. Essayons de
ou factice ; & c’est-là ce qui distingue la grandeur réelle de la grandeur d’institution. Essayons de les définir. La grande
deur réelle de la grandeur d’institution. Essayons de les définir. La grandeur d’ame, c’est-à-dire la fermeté, la droiture, l’él
a droiture, l’élévation des sentimens, est la plus belle partie de la grandeur personnelle. Ajoûtez-y un esprit vaste, lumineux,
on que nous avons tous à mêler du physique au moral dans l’idée de la grandeur , vient 1°. de l’imagination qui veut des mesures
uste. Mais il s’en faut bien que dans l’opinion du vulgaire l’idée de grandeur personnelle soit réduite encore à sa pureté philo
ination est esclave des sens. Celle-ci mesure les causes morales à la grandeur physique des effets qu’elles ont produites, &
a été dans la balance du monde, sont comme les materiaux de l’idée de grandeur que l’on attache à leur personne. La réponse du p
nt de force que de vérité notre maniere de calculer & de peser la grandeur humaine. Un roi qui aura passé sa vie à entreteni
plorable expédition des croisades. A-t-on jamais entendu parler de la grandeur de Sparte, incorruptible par ses moeurs, inebranl
Est-ce à Rome vertueuse & libre que l’on pense, en rappellant sa grandeur  ? L’idée qu’on y attache est formée de toutes les
ttache est formée de toutes les causes de sa décadence. On appelle sa grandeur , ce qui entraina sa ruine ; l’éclat des triomphes
te pour ne pas altérer par tout cet alliage physique l’idée morale de grandeur , ont crû du-moins pouvoir la restreindre à quelqu
d’état, qui ait rempli dans toute son étendue l’idée de la véritable grandeur , c’est Antonin ; & un seul homme privé, c’est
seul homme privé, c’est Socrate. Voyez l’article Gloire . Il est une grandeur factice ou d’institution, qui n’a rien de commun
une grandeur factice ou d’institution, qui n’a rien de commun avec la grandeur personnelle. Il faut des grands dans un état, &am
uvoit aggrandir ; & cette élévation artificielle a pris le nom de grandeur . Ce terme au singulier est donc susceptible de de
’ont pas manqué de se prévaloir de l’équivoque. Mais son pluriel (les grandeurs ) ne présente plus rien de personnel ; c’est le te
cule, ou y répandre le mépris. Il s’agit de modifier les dehors de la grandeur suivant le goût, le caractere, & les moeurs d
étruire cette illusion par une hauteur révoltante. Celui qui dans les grandeurs ne fait que représenter, devroit savoir qu’il n’é
ne le dit qu’à lui-même ; car le sage est bon citoyen. Il sait que la grandeur , même fictive, exige des ménagemens. Il respecter
illeuse des grands ; & celui qui en faisant sentir le poids de sa grandeur en laisse appercevoir le vuide, peut s’assûrer qu
tous les hommes le plus severement juge. Un homme de mérite élevé aux grandeurs , tâche de consoler l’envie, & d’échapper à la
prétendre, est toûjours celui qui exige le plus. Moins il soûtient sa grandeur par lui même, plus il l’appesantit sur les autres
usque sit, alieno an suo magnus (ibid.) ». Il n’y a que la véritable grandeur , nous dira-t-on, qui puisse soûtenir cette épreuv
table grandeur, nous dira-t-on, qui puisse soûtenir cette épreuve. La grandeur factice n’est imposante que par ses dehors. Hé bi
e, & cela prouve qu’il est très-difficile d’occuper décemment les grandeurs sans les remplir, & de n’être pas ridicule pa
vertu le couvre tout entier ; elle est son cortége & sa pompe. Sa grandeur a beau se ramasser en lui-même, & se dérober
l. Mais qu’il faut avoir un sentiment noble & pur de la véritable grandeur , pour ne pas craindre de l’avilir en la dépouilla
68 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
ières. On ne peut les visiter encore aujourd’hui sans étonnement ; la grandeur de l’épouvante explique seule la grandeur de l’œu
rd’hui sans étonnement ; la grandeur de l’épouvante explique seule la grandeur de l’œuvre. Mais ces survivants de l’époque antéd
pentant aussi d’avoir trop dégradé l’homme, il entonne l’hymne de ses grandeurs , il les énumère dans ses innombrables industries,
i de Dieu, et ta voix tonne-t-elle comme ma voix ? « Environne-toi de grandeur et de magnificence, revêts-toi de gloire et de ma
terre, sur lequel le marteau divin aurait frappé la gamme entière des grandeurs , des petitesses, des peines d’esprit, des misères
t-ce que rien, dans Œdipe, est égal, en amertume et en souvenir de sa grandeur et de sa félicité passées, qui remontent de son c
ou sans sa défaite, l’âme serait privée de ce qui fait sa principale grandeur  : la moralité. La conscience est une faculté inné
le supplice ; c’est le péché des braves, et non des lâches : il a sa grandeur au moins dans sa folie. Hélas ! hélas ! qui de no
souvent des âmes très grandes et très altérées du beau idéal que leur grandeur et leur altération mêmes précipitent dans ces imp
is le parti de la railler. On ne peut nier qu’il n’y ait une certaine grandeur aussi dans ces facéties et dans ces gambades de p
s facéties et dans ces gambades de poésie sur un sépulcre : il y a la grandeur du blasphème ! C’est l’orgie des sceptiques, c’es
69 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
est à deux ou trois cents mètres de moi. Je dessinerai le premier en grandeur naturelle, et je réduirai l’autre à la dimension
inverse de ce que je fais ; il montrera Jean très petit et Jacques en grandeur naturelle. Nous aurons d’ailleurs raison l’un et
près de Jean, le mesurant si je veux et me proposant de le peindre en grandeur naturelle, je lui donne sa dimension réelle ; et,
cques plus ou moins éloigné, indiquerait que Jacques conserve la même grandeur . Ainsi s’efface la forme paradoxale qui a été don
nécessairement un système de référence déterminé et notant ainsi des grandeurs déterminées, il établira entre ces grandeurs des
miné et notant ainsi des grandeurs déterminées, il établira entre ces grandeurs des relations qui devront se conserver, invariant
ndeurs des relations qui devront se conserver, invariantes, entre les grandeurs nouvelles qu’on trouvera si l’on adopte un nouvea
de ce qui intéresse la voie et les objets solidaires de la voie. Les grandeurs qui figureront dans ces deux visions seront génér
ifférentes, mais dans l’une et dans l’autre certaines relations entre grandeurs , que nous appelons les lois de la nature, seront
Maintenant, AB et A′ B′ ont-ils ou n’ont-ils pas, réellement, la même grandeur  ? Répétons encore une fois que nous appelons ici
en S′, Pierre et Paul, et comparer leurs visions respectives des deux grandeurs . Or chacun d’eux, quand il voit au lieu d’être si
la distance plus ou moins considérable qui existe, dans l’échelle des grandeurs , entre la vitesse du système référé et la vitesse
70 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61
le commun de la Cour que la nouvelle Madame est « tout étonnée de sa grandeur  », et qu’elle parle en personne qui n’est pas acc
ge. Mme de Sévigné se trompe : Madame n’était nullement étonnée de sa grandeur  ; elle se sentait faite pour ce haut rang d’épous
se de l’ancien temps, attachée à l’honneur, à la vertu, au rang, à la grandeur , inexorable sur les bienséances. Elle ne manquait
alan. Un goût et, si je puis m’exprimer de la sorte, une sympathie de grandeur attacha Madame à Louis XIV. De secrets rapports f
stime et de respect ; et les grandes âmes, quoique les traits de leur grandeur soient différents, se sentent et se ressemblent.
débonnairetés, n’oubliait jamais les devoirs de la naissance et de la grandeur  ; elle de qui l’on a dit : « Jamais grand ne conn
71 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158
loués après les dieux. » Napoléon est l’un de ces mortels qui, par la grandeur des choses qu’ils conçoivent et qu’en partie ils
que qui, chez lui, pouvait quelquefois se confondre avec l’élément de grandeur , était de nature aussi à le compromettre et à l’a
eprit possession de son âme. Après Tilsitt, il était à l’apogée de sa grandeur  : le continent, broyé, ne remuait pas ; l’empereu
de la force qui abuse d’elle-même. Laissons de côté ce qui tient à la grandeur d’imagination et de poésie : le grand rôle politi
omprend pas en Allemagne. Il faut montrer aux Allemands la beauté, la grandeur de notre scène tragique ; ils sont plus capables
d’Erfurt. On assiste à l’intimité des deux empereurs ; on comprend la grandeur de l’un, on partage la fascination de l’autre ; o
72 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
otre admiration doit le chercher d’abord au-dessous de ces invisibles grandeurs . Sa première étude de poésie, ses premières pensé
ée, chaque partie est visible pour une autre. De même, il a donné aux grandeurs du monde un régulateur et un chef qui transfère à
te invention et l’inépuisable emploi de la même pensée, l’idéal de la grandeur divine et l’idéal de l’amour humain. Merveilleux
, ou même l’ode philosophique au plus haut degré d’enthousiasme et de grandeur se retrouvât dans les chants de la Divine Comédie
sprit dominent toujours celles de la matière. C’est là l’incomparable grandeur du poëte. Quels que soient les spectacles dont so
tait moins divine que Béatrix. L’écueil ne se rencontrera que dans la grandeur continue de la fiction, dans cette élévation tout
73 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
vaillent à le continuer. La gloire éternelle, dans tous les ordres de grandeurs , est d’avoir posé la première pierre. Il se peut
à une irrémédiable médiocrité. Plaçons donc au plus haut sommet de la grandeur humaine la personne de Jésus. Ne nous laissons pa
ilieu d’une atmosphère générale de méchanceté, des caractères dont la grandeur nous étonne. Bien loin que Jésus ait été créé par
. Est-il plus juste de dire que Jésus doit tout au judaïsme et que sa grandeur n’est autre que celle du peuple juif ? Personne p
74 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Louis Vian » pp. 373-387
mme, nommé grand homme un peu trop vite, manqua, selon moi, l’absolue grandeur . La grandeur absolue, en effet, qu’elle soit inte
and homme un peu trop vite, manqua, selon moi, l’absolue grandeur. La grandeur absolue, en effet, qu’elle soit intellectuelle ou
lle. Vian donne la liste de ces travaux morts et ensevelis, et que la Grandeur et décadence des Romains et L’Esprit des Lois, pl
ai faits. » Mais ce n’était là que dandysme ! Il ne fut honteux ni de Grandeur et décadence, ni de L’Esprit des Lois… Que serait
75 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XI. MM. Mignet et Pichot. Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste. — Charles V, chronique de sa vie intérieure dans le cloître de Yuste » pp. 267-281
sa, elle a dans son histoire, cette vieille et étonnante Espagne, des grandeurs de choses qui ressemblent aux mystérieux colosses
de choses qui ressemblent aux mystérieux colosses de l’Égypte, et des grandeurs d’hommes presque aussi indéchiffrables que le Sph
. Philippe II, Charles-Quint, dont il s’agit aujourd’hui, sont de ces grandeurs embrouillées qui cachent une énigme et dont le se
as grand-chose aux questions spirituelles et auquel, par là, bien des grandeurs se trouvent naturellement fermées, se tire, comme
76 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »
it perdu l’orgueil, les espérances, les craintes. Des monuments de sa grandeur passée, et la triste monotonie de la servitude pr
es villes grecques de l’Asie, elles n’avaient pas même de souvenir de grandeur . Placées dans les plus beaux temps à la porte de
et fixer partout l’attention, il multiplie les détails et néglige la grandeur et la marche de l’ensemble. Il suit de là que tou
hose d’auguste, parce qu’elle était partagée par l’univers ; enfin la grandeur romaine qui respirait de toutes parts, même à tra
77 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Léon Bloy »
ait depuis près de quatre siècles sur sa mémoire, et qui avait mis la grandeur de l’oubli en proportion avec la grandeur du serv
émoire, et qui avait mis la grandeur de l’oubli en proportion avec la grandeur du service rendu par lui au monde tout entier. Ju
seule elle explique, et il ne sera plus qu’un homme à la mesure de la grandeur humaine ; mais avec l’Église et faisant corps ave
78 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464
es coordonnées. — La géométrie analytique. — Éléments primitifs d’une grandeur . — Le calcul infinitésimal. — Dans toute loi énon
e dispense de démontrer et qu’on nomme axiomes. Nous avons défini les grandeurs égales, la ligne droite, les parallèles, la vites
al effort de la méthode. — De là une nouvelle façon de considérer les grandeurs , et notamment les grandeurs géométriques. Soit un
e là une nouvelle façon de considérer les grandeurs, et notamment les grandeurs géométriques. Soit une ligne droite, ou des ligne
parallèles. Ces deux longueurs, qu’on nomme coordonnées, sont des grandeurs qui, comparées l’une à l’autre, offrent un certai
Voilà donc la position du point définie par le rapport mutuel de deux grandeurs auxiliaires. — À présent, au lieu d’un point uniq
e ; en effet, il a fallu l’employer pour avoir la véritable notion de grandeur et donner aux mathématiques toute leur portée ; c
stitue la portion supérieure de la science. Au lieu d’y comparer deux grandeurs prises en bloc, on y compare les accroissements i
s en bloc, on y compare les accroissements infiniment petits des deux grandeurs , accroissements qui sont leurs facteurs composant
est l’expression naturelle du mode de génération ou d’extinction des grandeurs , qui croissent ou décroissent par éléments plus p
eurs, qui croissent ou décroissent par éléments plus petits que toute grandeur finie. Ainsi, quand un corps se refroidit, le rap
aie raison du rapport qui s’établit entre les variations de ces mêmes grandeurs quand elles ont acquis des valeurs finies. Ce der
re leur forme, leur poids, leur distance, leur situation mutuelle, la grandeur des forces attractives et répulsives qui les main
, ceux-ci de même, et ainsi de suite, par un recul à l’infini. Car la grandeur est toujours relative ; rien n’empêche que nos mo
sera forcément, là-bas comme chez nous, déterminé tout entier par les grandeurs et les directions des forces dont il sera l’effet
79 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236
itesse, la vitesse et le nombre sont tout à fait disproportionnés aux grandeurs ordinaires que nous pouvons apprécier dans le tem
a sensation élémentaire transcrit, une à une, avec leur ordre et leur grandeur , toutes les variations de cet élément ; mais, si
us ; il ne pouvait rien dire de l’objet, quelles étaient sa forme, sa grandeur , son espèce, s’il était froid ou chaud, piquant o
la que les petites sensations composantes diffèrent par le nombre, la grandeur , l’ordre ou la durée ; leurs totaux forment alors
comme tout déplacement, définissables en eux-mêmes par la vitesse, la grandeur et l’ordre de leurs éléments ; et nous pouvons ad
sensation de contact ou de pression ; qu’au minimum de vitesse et de grandeur , ils éveillent en nous les sensations faibles de
ession, de contact et de température ; qu’au maximum de vitesse et de grandeur , ils éveillent en nous la sensation de douleur.
que deux sensations de même nature et qui diffèrent seulement par la grandeur , l’ordre et le nombre de leurs éléments, apparais
des totaux qui, composés des mêmes éléments, ne diffèrent que par la grandeur , l’ordre et le nombre de leurs éléments. Nous con
ments, sans autre différence que celle du nombre, de l’ordre et de la grandeur de ces éléments, et que, partant, comme les diver
80 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’Impératrice Catherine II. Écrits par elle-même. »
s Vies illustres de Plutarque, la Vie de Cicéron, et les Causes de la grandeur et de la décadence de la République romaine, par
et les affronts sont pour elle, pendant des années, tout à côté de la grandeur , et d’une grandeur encore précaire et souvent men
t pour elle, pendant des années, tout à côté de la grandeur, et d’une grandeur encore précaire et souvent menacée. Pourquoi n’ad
le tira de sa poche sa boîte à mouches, et en choisit une de médiocre grandeur qu’elle m’appliqua sur le visage. En la quittant,
é ses persécutions d’alors, elle regrettait plus tard, jusque dans la grandeur absolue, quelque chose de ce temps où elle était
81 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63
sives et les plus glorieuses. Le jeune prince comprit à l’instant les grandeurs et les faiblesses de cette dernière campagne de 1
jà souveraines : « Le fils de Napoléon, disait-il, doit avoir trop de grandeur pour servir d’instrument, et, dans des événements
Il est dans mon caractère de prendre un vif intérêt à ce qui a de la grandeur et de l’avenir. Les vastes conceptions me plaisen
em par Hérode le Tétrarque : « Alors, comme à présent, il y avait des grandeurs passagères ; et des tombeaux promis et élevés ne
ants. Non, la France ne saurait renier celui qui justifia si bien les grandeurs déjà commencées de l’histoire, et qui montra de s
82 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »
ommença toutefois par payer son tribut d’admiration à Rome et à cette grandeur déchue. Il y eut là chez lui par avance quelques
s t’a couvert de son onde, Ont tellement ton orgueil abaissé, Que la grandeur du rien qu’ils t’ont laissé Ne fasse encore émerv
erveiller le monde. Allons, courage, ô poète ! nous approchons de la grandeur . Dans un des sonnets suivants, il appliquera à Ro
’un petit souris feindre une sûreté : Oh ! combien, dis-je alors, la grandeur que je voi Est misérable au prix de la grandeur d
ien, dis-je alors, la grandeur que je voi Est misérable au prix de la grandeur d’un roi ! Malheureux qui si cher achète tel honn
squin des mieux lardés, qui reste comme une parodie de leur fastueuse grandeur . Genève n’est pas épargnée non plus. Du Bellay ét
l’air, malgré tout, de n’avoir jamais assez apprécié, du sein de ses grandeurs , celui qui se donnait à lui. M. Revillout, dans l
83 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »
d cependant que s’il eût été toujours honnête, vrai, juste, et que sa grandeur eût été aussi honnête, aussi vraie, aussi juste d
au monde. Il n’y était pas pour les Américains, peuple qui n’a que la grandeur de l’espace et la philosophie du lucre ; peuple s
un homme grand nous a parlé. LXXVII Il était grand en effet, la grandeur était son nom : grand, parce qu’il s’était soustr
tait réfugié de bonne heure dans la seule pensée, triste aussi par sa grandeur , inexplicable, à laquelle tout aboutit, mais qui
égoût haineux contre les mœurs de cette race, qui ne sentait alors sa grandeur qu’en faisant sentir sa terreur. Cette haine du v
isant sentir sa terreur. Cette haine du vulgaire faisait partie de sa grandeur  ; sa physionomie même et son goût pour la solitud
avait trop d’orgueil pour l’avouer, un contempteur de leur nature. Sa grandeur dédaignait de se faire accepter par eux, elle s’i
84 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »
nie synthétique, qui sait généraliser sa pensée et qui échappe par sa grandeur même, vous avez la multitude des esprits qui anal
de très abominables choses, le long du roman ; mais il les fait sans grandeur , car le mal même a sa grandeur, sans aplomb, avec
long du roman ; mais il les fait sans grandeur, car le mal même a sa grandeur , sans aplomb, avec la pâleur des gens qui tremble
ourra faire illusion aux petits jeunes gens, mais qui n’a pas d’autre grandeur que celle de la beauté ; qui tente et tombe comme
ire, Octave Feuillet, de cette fois, s’est rencontré avec un sujet de grandeur qu’il pouvait embrasser. Ce mondain, qui nous rac
es théâtres, mais prise au sérieux par Feuillet, aurait presque de la grandeur s’il avait appuyé sur la fibre qu’elle a encore.
ls, en plein xixe  siècle : « Reste dans ta province : la dignité, la grandeur et l’utilité de la  vie ne sont que là pour des g
85 (1874) Premiers lundis. Tome II « Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. »
Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. 15 septembre 1838. La pensée
la vie privée et soutenir une thèse en faveur des humbles vertus. La Grandeur de la Vie privée ! pourquoi cette affiche ? J’aim
ène d’idylle est, pour la simplicité et la précision du dessin, d’une grandeur tout à fait classique. A certains jours sombres d
anes ont placé à la tête de la réaction qui s’est prononcée contre la grandeur et le despotisme de Louis XIV. On ne parlait pas
86 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. de Lacretelle » pp. 341-357
ortune éphémère, d’être éloigné de nous et de nous apparaître avec la grandeur et le mirage des bâtons flottants ! Il n’a pas le
— et à cette distance, et nous touchant du coude, il est écrasant de grandeur . Et je me trompe encore en disant : écrasant ! Sa
crasant de grandeur. Et je me trompe encore en disant : écrasant ! Sa grandeur n’écrase pas. Elle soulève, enlève et porte ! Ell
haut monter ! IV Voilà Lamartine et sa gloire ! Voilà la vraie grandeur de Lamartine, quoiqu’il en ait une autre moins vr
87 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156
lque chose d’assez puissant et d’assez considérable, mais toute cette grandeur avait ses nuages, comme le génie Adamastor dans l
le poète, et l’indistinct, pouvait-on croire, augmentait encore cette grandeur . On ne savait pas qu’en s’approchant, en regardan
qu’un grand homme à tailler dans son marbre. Il y a le mystère de sa grandeur , expliqué d’une manière insupportable à la philos
aurait agi ; et c’est ainsi que sur les diminutions historiques de la grandeur humaine de Colomb il a élevé et plus solidement é
88 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »
t bâtard quand vous analysez le fait de conscience a son tour ? Si la grandeur , en dehors de vous, n’est jamais intensive, l’int
n’est jamais intensive, l’intensité, au dedans de vous, n’est jamais grandeur . C’est pour ne pas l’avoir compris que les philos
it pas que la science n’y puisse indirectement parvenir, si c’est une grandeur . Ou bien donc il y a une formule psychophysique p
traiter la durée comme une chose homogène et les intensités comme des grandeurs . Ou bien encore on dira que l’acte est déterminé
89 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
genoux. Mais ce n’était là que la moitié du génie de Michel-Ange, la grandeur  ; l’autre moitié de ce génie, la beauté, est à Fl
onal suffit souvent et parfois excelle à produire ces monuments d’une grandeur solide, qui témoignent hautement de la puissance
iciens, les Assyriens, les Perses. Ces édifices gigantesques, dont la grandeur imposante étonne l’esprit et le refoule sur lui-m
nce, la bizarrerie des parties, disparaissent dans la puissance et la grandeur de la masse, de même que chez les peuples de l’Or
tis d’une imagination sombre et superstitieuse. Mais l’instinct de la grandeur , joint au respect de la règle, le culte de la pui
glaive ou la parole. Quels temps pour le génie ! et que de génie, de grandeur , de sagesse, de lumière, de vertu même (car non l
crit ! L’aspect du Parthénon fait apparaître, plus que l’histoire, la grandeur colossale d’un peuple. Périclès ne doit pas mouri
la vertu. Lisez le Phidias de M. de Ronchaud, et vous comprendrez la grandeur du monument dans la grandeur du poète. LXVIII
e M. de Ronchaud, et vous comprendrez la grandeur du monument dans la grandeur du poète. LXVIII Tel est ce livre de Phidia
90 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122
sistant, dur, lisse, faiblement sonore, d’un brun rougeâtre, de telle grandeur et de telle figure, bref d’un être ou substance,
aractère. Partant, les trois dimensions, c’est-à-dire le volume ou la grandeur totale d’un objet solide, sont perçues de la même
pour nous, le temps est le père de l’espace, et nous ne concevons la grandeur simultanée que par la grandeur successive. Quand
e de l’espace, et nous ne concevons la grandeur simultanée que par la grandeur successive. Quand notre bras se meut, il parcourt
notre bras se meut, il parcourt une étendue : mais nous n’évaluons la grandeur de ce parcours que par les deux facteurs qui la m
ns musculaires successives. Dans un parcours, il y a trois termes, la grandeur de la force motrice, la longueur du temps employé
s telles conditions précises ; il peut changer de lieu, de figure, de grandeur , de consistance, de couleur, d’odeur, être divisé
le solide par le mouvement d’une surface. Il évaluait la force par la grandeur de sa sensation d’effort ; il la mesure, maintena
la vitesse du mouvement qu’elle imprime à une masse donnée, ou par la grandeur de la masse à laquelle elle imprime un mouvement
, c’est-à-dire par la durée employée à leur accomplissement et par la grandeur de l’effet consécutif. À ce titre, tous les faits
91 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536
clairvoyants eût permis, par éclairs, de deviner de la force ou de la grandeur , il se laissa aller, durant cette première partie
IV, il eût pourtant subi insensiblement l’ascendant glorieux de cette grandeur . Un des caractères propres, en effet, du talent d
araboles pour parler aux rois, elle pouvait avoir son élévation et sa grandeur  ; mais, transplantée dans notre Occident et rédui
de la fable proprement dite ; il a trouvé moyen d’y introduire de la grandeur , de la haute poésie, sans excéder d’un seul point
e à mes yeux que l’œil de la nature ? Sa distance me fait juger de sa grandeur  : Sur l’angle et les côtés ma main la détermine.
92 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »
lutte à d’abominables violences et manifestant à la fois une sauvage grandeur  : non, il croyait voir la démocratie au repos, ni
ement en prêtant à la démocratie organisée et victorieuse, les uns la grandeur , les autres la férocité des crises révolutionnair
tude et l’égalité de liberté, l’égalité d’abaissement et l’égalité de grandeur . Peut-être Tocqueville a-t-il exagéré les chances
re semblables à nos pères, mais nous efforcer d’atteindre l’espèce de grandeur qui nous est propre. » Un de ses amis les plus i
tie, mais si l’on aurait une société démocratique sans poésie et sans grandeur , mais avec ordre et moralité, ou une société démo
93 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »
s aisées ; plus de modération dans les passions des personnages ; une grandeur plus accessible ; de la faiblesse qui fait l’illu
’imagination et à la raison. Par l’imagination nous sommes émus de la grandeur qu’il imprime à ses personnages, de ce surhumain
héros de Corneille, quand il dit à Jocaste : On ne partage point la grandeur souveraine ; Et ce n’est pas un bien qu’on quitte
r empire10… Porus est de l’école des héros de Corneille ; il en a la grandeur et le langage ; et dans ses invectives contre Ale
éros cornélien, qui aime mieux la gloire que la vie, se sentent de la grandeur d’imitation ; et la grandeur imitée est bien près
x la gloire que la vie, se sentent de la grandeur d’imitation ; et la grandeur imitée est bien près de la bravade. Porus termine
nivers, « Par qui le monde entier a vu briser ses fers15. » Voilà la grandeur imitée. Ce n’est pas la vraie. Mais, dans les ver
n’est pas la vraie. Mais, dans les vers qui suivent, en cherchant la grandeur sur les traces du maître, le disciple la rencontr
dans toute admiration : le premier, parce qu’il reconnaît en nous une grandeur que nous n’osions y voir ; le second, parce qu’il
aventures de demi-dieux, qui n’ont de l’homme que le visage. Tant de grandeur nous enlève, sans nous convaincre toujours. C’est
e peut pas périr. Il y a de l’enthousiasme dans Esther, à cause de la grandeur de l’intérêt auquel elle se dévoue. L’ambition, t
ient de faire à Josabeth. Le chœur, introduit par Salomith, chante la grandeur et la bonté de Dieu ; il en rappelle les preuves
94 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gourmont, Remy de (1858-1915) »
ied de la croix sanglante ! époque d’amour et d’épouvante ! époque de grandeur mignarde et compliquée, grandiose. Remy de Gourmo
ir : que c’est un prosateur exquis qui a des douceurs de poète et des grandeurs de philosophe. [L’Ermitage (1894).] Marcel Sch
95 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »
e, tout ce vaste assemblage dut porter à son esprit une impression de grandeur . Bientôt un autre sentiment dut succéder à celui-
nature. » Il est difficile sans doute de parler de Dieu avec plus de grandeur . Nous avons des hymnes des Romains, ou du moins q
aperçoit pour ainsi dire que l’homme ; partout l’homme y rencontre sa grandeur . Les objets qui l’environnent et qui le frappent,
96 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537
tieux qui, selon Corneille, ne pouvant aller au-delà du comble de ses grandeurs imaginaires, s’en dégoûte, dit-il, Et, monté sur
, devient pour tous les hommes le plus haut degré proportionnel de la grandeur de leur génie. Si tels sont les avantages de la p
ant tout entier à la contemplation, n’eût été vu que confusément : sa grandeur en eût absorbé les détails, et notre admiration i
lité, les tours et les hardiesses du langage se proportionnèrent à la grandeur de l’admiration et du respect. On éprouva ces mêm
nous sur les chefs-d’œuvre en littérature, sans nous effrayer de leur grandeur  ; et non sur les ouvrages inférieurs et médiocres
efuser de ployer sous les lois, y ajoutent celles que leur donnent la grandeur nouvelle de leur but, leur feu divin, et leur int
t les actions feintes deviennent les exemples vivants de la véritable grandeur et les types invariables de la justice et de la v
s remarques. Le double effet qu’elle devait produire contribuait à la grandeur de la Melpomène antique, par le chant rapide et é
ce. Six espèces de sublime. Or le sublime en a six ; celle de la grandeur d’esprit ; celle de l’élévation d’âme ; celle de
dre ; il va, d’une seule phrase, vous manifester celle qui tient à la grandeur de l’esprit. « Le monde, dit-il, est comme une sp
e sublime de l’élévation d’âme : ce héros, qui mesure tout à coup les grandeurs rivales, prétend ne pas céder le premier rang mêm
lement. La réponse sublime de ce magistrat français naît encore de la grandeur d’âme. Le sublime du sentiment est d’une autre es
r les choses de l’œil dont elle les voit. Cet exemple démontre que la grandeur n’est que relative et que toute autre n’est que c
que par de belles sentences, et qui agissent de génie. Il tient à la grandeur d’âme et de cœur. Le plus célèbre exemple qui s’e
ouvent frappantes que dans la langue d’une nation ; mais telle est la grandeur de ce mot, qu’une fois prononcé, il fut su de tou
èdent, que ceux qui, les pouvant posséder, les rejettent par une pure grandeur d’âme. » Nous devons faire le même jugement à l’é
se donner de garde d’y prendre pour sublime une certaine apparence de grandeur , bâtie ordinairement sur de grands mots, assemblé
nse et intarissable de ses richesses, qu’il manifeste son énergie, sa grandeur , et semble participer lui même à ses créations.
ignorées qui purent causer les actions connues qu’elle représente. Sa grandeur consiste dans la noblesse des figures héroïques q
simple fable, qu’on eut lieu d’y admirer l’élévation des pensées, la grandeur des personnages, le spectacle toujours attachant
enirs, émue d’un si digne spectacle, n’en applaudît avec transport la grandeur et la moralité. Cette coutume qu’avaient les poèt
e : circonscrivant presque toute sa carrière, se bornant à peindre la grandeur d’un seul peuple, il sembla se transformer en cit
Eschyle y devait plaire au nombreux concours de ses auditeurs, par sa grandeur colossale et sa haute uniformité. On retrouve dan
on s’imagina qu’ils apparaissaient eux-mêmes ; en les mesurant, leur grandeur fit apercevoir qu’ils étaient l’ouvrage de son es
nnement les âges et les peuples à venir. Le premier principe de la grandeur du génie est la vertu. Avant d’entreprendre l’
acle du renversement des despotes de l’Asie lui inspira le dédain des grandeurs fragiles ; la mort de son frère Cynégire, tué prè
le hommage : nous ne trouvons pas moins en sa vertu les sources de sa grandeur dramatique. Simple dans ses mœurs ; sensible, pui
tance d’une âme tranquille, toujours fidèle à son équilibre, fonda la grandeur de ses entreprises théâtrales, et lui prêta l’éne
e du lecteur, par le sarcasme et la parodie des mots, toute espèce de grandeur qu’il s’avouait peut-être inaccessible. Plus heur
certaines productions résultent de quelques vices du cœur, et que la grandeur du génie décroît proportionnellement avec celle d
oute une armée son plus vaillant défenseur ; le fait s’agrandit de la grandeur du personnage et des intérêts de sa cause. Tel es
jaloux d’observer les proportions véritables du fait d’où résulte la grandeur des effets que d’affecter l’exacte soumission à u
ice, et c’est lui qui, prêt à se voir précipité du haut de toutes ces grandeurs , et à perdre cette adoration publique, succombera
eau trait qui marque au fond de ce cœur ulcéré, dont les souvenirs de grandeur sont effacés, l’empreinte ineffaçable des sentime
iments héroïques. La bonté des mœurs communes ne suffit donc pas à sa grandeur nécessaire : il y faut la vertu presque surnature
célèbre Alfieri, dans sa belle imitation de cette tragédie. De cette grandeur des choses sortent ces traits de dialogue qui les
conservez ma mémoire. Et le saint va courageusement au supplice. La grandeur de ces traits n’est admirable que parce qu’elle e
de Corneille, outre le vrai, il y a l’extraordinaire, d’où résulte la grandeur qui surprend. Causes de l’admiration. Peu d’
e nous donner la mesure entière du cœur humain. Les mêmes rapports de grandeur se retrouvent dans les Horaces. Mesurez le person
sions. C’est peu que de donner à ses personnages la plénitude de leur grandeur historique ou imaginée ; son génie personnifie en
eur grandeur historique ou imaginée ; son génie personnifie en eux la grandeur même de toute leur nation, ou celle des lois augu
sentiment sur tous les autres, le caractère de Cornélie maintient sa grandeur , lorsque surmontant son aversion pour César, elle
dois périrait avec toi. Corneille sait conserver aussi éminemment la grandeur des choses idéales dans les plaintes que l’héroïn
en présence de Cornélie, mais en regard avec l’âme de Pompée, dont la grandeur et le juste ressentiment lui survivent encore dan
. Corneille veut-il cacher la difformité du crime sous un appareil de grandeur  ? il enfante une monstrueuse Cléopâtre, en qui l’
ention injuste, au moins la confusion de ses idées sur le sublime. La grandeur chez Corneille tient à l’essence de la compositio
, en retire des personnages : plus frappants par la vérité que par la grandeur , et fait agir le rôle de son Britannicus, et celu
énements qui n’ont que le merveilleux pour vraisemblance. De là cette grandeur qui s’accroît encore de la majesté du plus beau s
on prédécesseur. L’expression dans l’un paraît quelquefois égale à la grandeur des choses ; mais elle conserve toujours cette ég
, j’oserai vous citer un passage du Jules César de Shakespeare, où la grandeur apparaît dans toute son élévation. En cette pièce
nforme à chacune de leurs conditions. En premier exemple de ce ton de grandeur , j’opposerai un morceau des Horaces de Corneille,
poser à cette noble ardeur « Qui suit l’arrêt des dieux et court à ta grandeur , « Je voudrais déjà voir tes troupes couronnées «
tis va m’appeler sa mère ; « Dans quel palais superbe, et plein de ma grandeur , « Puis-je jamais paraître avec plus de splendeur
hille furieux, « Épouvantait l’armée, et partageait les dieux. Cette grandeur qui apparaît dans la diction de l’Iphigénie de Ra
ls n’étaient pas. Remarquez que les mots sont simples ici, et que la grandeur de l’image apparaît sans l’opposition emphatique
ope, et de l’Orphelin de la Chine, qui fournissent les exemples de la grandeur soutenue par les sentiments et le langage. Je ne
créature pour choisir et se guider, ne paraisse être plus digne de la grandeur de l’homme, et que tous, ayant reçu d’un Dieu la
tifie merveilleusement. Ôtez cette condition de la pièce, et toute sa grandeur et son intérêt disparaissent. Passons à l’exemple
vie sans terme, tout à coup en face de la mort, précipité du haut des grandeurs , et du midi de ses beaux jours, tend la gorge au
sûreté : il ne pardonne pas aux conjurés par ancienne amitié, ni par grandeur d’âme, mais pour sa sûreté : il use ainsi de la c
« Point, point de bien public, s’il nous devient funeste. « De notre grandeur seule ayons des cœurs jaloux. « Ne vivons que pou
n dépit d’un infaillible augure, « N’aille qu’à pas traînants vers sa grandeur future, « Et que l’aigle accablé par ce déclin no
deux ce zèle et cette ardeur « Que vous dites avoir tous deux pour ma grandeur . « J’en croirai les efforts qu’on fera pour me pl
ères : qu’il s’applique à produire la surprise et la curiosité par la grandeur de quelque personnage que distinguent du reste de
que les beautés larges n’ont pas assez de place pour se déployer avec grandeur . L’art d’exposer les caractères demande encore qu
éloquence n’exprimera mieux que cette sublime exclamation combien les grandeurs du crime sont déplorables, si la probité préfère
l’imagination, un peu de faste sied à la tragédie, dont il annonce la grandeur . L’auteur qu’il faut citer le premier pour ce qui
acine lui prête un effet surprenant. Le ministre Aman ne peut dans sa grandeur supporter la présence d’un homme inflexible qu’il
nergie qui n’ait rien d’outré, une grâce qui n’ait rien de fardé, une grandeur qui ne soit pas montée sur des échasses. Elle veu
. La réunion nombreuse des personnages qui le composent lui donne une grandeur surprenante. Les intérêts dont ils sont agités le
dont l’éloquente opposition ajoute à la catastrophe une inconcevable grandeur . Tels sont les effets de la symétrie théâtrale qu
es traits sans choix, et Shakespeare conserve lui seul par sa sublime grandeur la dignité qui caractérise le genre, au milieu d’
pas encore que les caractères y sont généralement tracés avec force, grandeur , et justesse ? Le rôle de Joad prophétique, impos
idité des événements pour que leur marche soit plus auguste et que la grandeur des sentiments s’imprime dans le souvenir, ainsi
’a d’autre frein que sa volonté même ; « Qu’il doit immoler tout à sa grandeur suprême ; « Qu’aux larmes, au travail, le peuple
ront des villes dans le ciel, ou abaissé dans la poudre, annonce leur grandeur ou leur ruine. La race de David est éteinte, et l
97 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »
e plus grand de nos écrivains en prose, en qui se résument toutes les grandeurs de l’esprit français avec le moindre mélange de d
la vie, à s’intéresser aux passions de l’homme, à ses misères, à ses grandeurs , à ses talents, au génie, à la beauté, à la jeune
Bossuet n’a pas peur de s’y méprendre, ni d’être dupe de toute cette grandeur  : le chrétien sait que la chute n’est pas loin du
Animé de cet esprit, Bossuet ne craint pas de le représenter dans sa grandeur , comme pour entretenir en lui l’émulation des gra
nom, qui remplissait tout à l’heure le monde de ses passions, de ses grandeurs , de ses qualités et de ses vices. Bien que la foi
doctrine où Dieu sert de pâture à des imaginations affamées, et où sa grandeur et sa justice s’absorbent dans sa bonté115. De mê
endre les pièces de Corneille et s’y former à l’art de prononcer ; la grandeur dont Corneille a marqué ses personnages, les mâle
que le dauphin valait mieux que le rôle que lui fit jouer la jalouse grandeur de son père, c’est que Bossuet l’ait jugé de forc
la vérité de la religion par le triomphe comme par le revers, par la grandeur comme par la décadence. Rien dans ce livre, n’est
rapide : rien n’y est diminué, quoique tout soit subordonné ; aucune grandeur qui n’y paraisse dans sa vraie mesure, bien qu’el
s précis, ni vu de plus haut la sage administration des Egyptiens, la grandeur pratique de leurs arts, l’économie de leurs trava
acquiescement de la nature humaine à une doctrine qui lui apprend sa grandeur et lui révèle son immortalité. Le Discours sur l’
s achevés. Lui aussi a parlé de notre belle langue ; c’est une de ces grandeurs auxquelles il s’est intéressé. Aux remarques qu’i
, d’Anne de Gonzague et de le Tellier. C’était à peine assez, pour la grandeur du genre et pour l’attente qu’il suscite, de la p
es mouvements que Bossuet reçoit, comme autant de contre-coups, de la grandeur des personnes et des choses, dans les sujets prop
e exemple à ajouter à tous ceux où il s’est plu à faire contraster la grandeur et la petitesse de l’homme. § XII. De l’Histoi
lieu, la première image, jusqu’à Bossuet, qui la voyait dans toute sa grandeur , et qui mourut avant ses dernières fautes, person
et qu’elle en est le pur ouvrage. En voulant n’être rempli que de la grandeur de Dieu et du Créateur, l’on néglige souvent de r
98 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre premier. Du Christianisme dans la manière d’écrire l’histoire. »
urèrent nos affections, et affectèrent parmi nous la simplicité et la grandeur particulières au cœur de l’homme. L’esprit de Die
e, un esprit de salut la défend au dehors. Elle n’a de prudence et de grandeur que sur sa frontière ; au dedans tout est abattu,
99 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre II. Causes générales qui ont empêché les écrivains modernes de réussir dans l’histoire. — Première cause : beautés des sujets antiques. »
n’ont point reproduit. Les Grecs ont surtout été remarquables par la grandeur des hommes ; les Romains, par la grandeur des cho
out été remarquables par la grandeur des hommes ; les Romains, par la grandeur des choses. Rome et Athènes, parties de l’état de
100 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164
s et ses passions par le sentiment patriotique et par le zèle pour la grandeur et l’utilité de sa nation ; amoureux de la gloire
à première vue, ni de séduisant. Souvent battu, souvent en faute, sa grandeur est d’apprendre à force d’écoles, c’est surtout d
grand-père), en érigeant la Prusse en royaume, avait, par cette vaine grandeur , mis un germe d’ambition dans sa postérité, qui d
le type qu’il se propose ; l’homme dont il fait dater à bon droit la grandeur de sa maison, est Frédéric-Guillaume, dit le Gran
Adolphe, des Marlborough, des Eugène ; mais il ne se méprend pas à la grandeur , et n’en prodigue pas le mot : la reine Christine
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