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1 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
égale valeur morale. Sans doute, l’égalitarisme moral est une limite idéale qui ne sera jamais atteinte, mais nous nous en ra
de se représenter autre chose que ce qui est, en un mot de poser des idéaux . Cette faculté représentative on la conçoit, ici
une manière de penser le réel, et une autre, très différente, pour l’ idéal  ; et c’est par rapport aux idéaux ainsi posés que
t une autre, très différente, pour l’idéal ; et c’est par rapport aux idéaux ainsi posés que serait estimée la valeur des chos
and elles expriment, reflètent, à un titre quelconque, un aspect de l’ idéal , et qu’elles ont plus ou moins de valeur selon l’
un aspect de l’idéal, et qu’elles ont plus ou moins de valeur selon l’ idéal qu’elles incarnent et selon ce qu’elles en recèle
été faite aux valeurs de luxe devient facile à justifier. C’est que l’ idéal n’est pas au service du réel ; il est là pour lui
ui servir de mesure. Seulement, la valeur qui est ainsi attribuée à l’ idéal , si elle explique le reste, ne s’explique pas ell
ut pas en rendre compte. Comment, en effet, serait-ce possible ? Si l’ idéal ne dépend pas du réel, il ne saurait y avoir dans
éologique apporte un semblant de réponse. On suppose que le monde des idéaux est réel, qu’il existe objectivement, mais d’une
faisons partie en vient et en dépend. Nous serions donc attachés à l’ idéal comme à la source même de notre être. Mais, outre
tés connues que soulève cette conception, quand on hypostasie ainsi l’ idéal , du même coup on l’immobilise et on se retire tou
er l’infinie variabilité. Nous savons aujourd’hui que non seulement l’ idéal varie selon les groupes humains, mais qu’il doit
s sont fondées dans la nature des choses. Comment les expliquer, si l’ idéal exprime une réalité une et inconcussible ? Il fau
ait intelligible que si Dieu lui-même avait pour tâche de réaliser un idéal qui le dépasse, et le problème, alors, ne serait
me, alors, ne serait que déplacé. De quel droit, d’ailleurs, met-on l’ idéal en dehors de la nature et de la science ? C’est d
variable suivant les peuples et les époques, qui est à la racine de l’ idéal moral des sociétés contemporaines. Or, suivant qu
s, des séparations de corps exprime la force relative avec laquelle l’ idéal conjugal s’impose aux consciences particulières.
ut être et n’a jamais été estimée que par rapport à certaines notions idéales , celles-ci ont besoin d’être expliquées. Pour com
leur sont possibles, il ne suffit pas de postuler un certain nombre d’ idéaux  ; il faut en rendre compte, il faut faire voir d’
raînons quotidiennement, comme le supérieur s’oppose à l’inférieur, l’ idéal à la réalité. C’est, en effet, dans les moments d
escence de ce genre que se sont, de tout temps, constitués les grands idéaux sur lesquels reposent les civilisations. Les péri
lus ou moins complètement les préoccupations égoïstes et vulgaires. L’ idéal tend alors à ne faire qu’un avec le réel ; c’est
ons et les perceptions et, de l’autre, ce qui est pensé sous formes d’ idéaux . Certes, ces idéaux s’étioleraient vite, s’ils n’
ns et, de l’autre, ce qui est pensé sous formes d’idéaux. Certes, ces idéaux s’étioleraient vite, s’ils n’étaient périodiqueme
moyens n’ont eux-mêmes qu’une action temporaire. Pendant un temps, l’ idéal reprend la fraîcheur et la vie de l’actualité, il
tarde pas à s’en différencier de nouveau. Si donc l’homme conçoit des idéaux , si même il ne peut se passer d’en concevoir et d
cle de vie supérieure. Elle ne peut pas se constituer sans créer de l’ idéal . Ces idéaux, ce sont tout simplement les idées da
supérieure. Elle ne peut pas se constituer sans créer de l’idéal. Ces idéaux , ce sont tout simplement les idées dans lesquelle
s fonctions vitales. Dans ce corps vit une âme : c’est l’ensemble des idéaux collectifs. Mais ces idéaux ne sont pas des abstr
corps vit une âme : c’est l’ensemble des idéaux collectifs. Mais ces idéaux ne sont pas des abstraits, de froides représentat
les, et comparables à celles qui jouent dans le reste de l’univers. L’ idéal lui-même est une force de ce genre ; la science e
 ; la science en peut donc être faite. Voilà comment il se fait que l’ idéal peut s’incorporer au réel : c’est qu’il en vient
ins à venir et désirables et d’autres qui sont déjà réalisées. Mais l’ idéal , ce n’est pas seulement quelque chose qui manque
eur vient bien du rapport des choses avec les différents aspects de l’ idéal  ; mais l’idéal n’est pas une échappée vers un au-
du rapport des choses avec les différents aspects de l’idéal ; mais l’ idéal n’est pas une échappée vers un au-delà mystérieux
mment la valeur des choses peut être indépendante de leur nature. Les idéaux collectifs ne peuvent se constituer et prendre co
nes de leurs propriétés, ces objets aient une sorte d’affinité pour l’ idéal et l’appellent à eux naturellement. C’est alors q
aître — à tort d’ailleurs — la cause génératrice de la valeur. Mais l’ idéal peut aussi s’incorporer à une chose quelconque :
ents et très inégaux sous bien des rapports : s’ils incarnent un même idéal , ils apparaissent comme équivalents ; c’est que l
rnent un même idéal, ils apparaissent comme équivalents ; c’est que l’ idéal qu’ils symbolisent apparaît alors comme ce qu’il
nde tout différent qui n’est autre chose que l’ombre projetée par les idéaux qu’elle construit. IV Comment faut-il donc
nature. Un jugement de valeur exprime la relation d’une chose avec un idéal . Or l’idéal est donné comme la chose, quoique d’u
ugement de valeur exprime la relation d’une chose avec un idéal. Or l’ idéal est donné comme la chose, quoique d’une autre man
d’existence. Dira-t-on que les jugements de valeur mettent en jeu les idéaux  ? Mais il n’en est pas autrement des jugements de
s concepts sont également des constructions de l’esprit, partant, des idéaux  ; et il ne serait pas difficile de montrer que ce
déaux ; et il ne serait pas difficile de montrer que ce sont même des idéaux collectifs, puisqu’ils ne peuvent se constituer q
u présent soit au passé. D’autre part, tout jugement met en œuvre des idéaux . Il n’y a donc et il doit n’y avoir qu’une seule
faisant ne laisse pas de subsister. Si tout jugement met en œuvre des idéaux , ceux-ci sont d’espèces différentes. Il en est do
transfigurer les réalités auxquelles ils sont rapportés. Ce sont les idéaux de valeur. Dans les premiers cas, c’est l’idéal q
pportés. Ce sont les idéaux de valeur. Dans les premiers cas, c’est l’ idéal qui sert de symbole à la chose de manière à la re
e à la pensée. Dans le second, c’est la chose qui sert de symbole à l’ idéal et qui le rend représentable aux différents espri
différents esprits. Naturellement, les jugements diffèrent selon les idéaux qu’ils emploient. Les premiers se bornent à analy
aire, disent l’aspect nouveau dont elle s’enrichit sous l’action de l’ idéal . Et sans doute, cet aspect est réel, lui aussi, m
u en acquérir une différente sans changer de nature : il suffit que l’ idéal change. Le jugement de valeur ajoute donc au donn
chisme empiriste pour le fait et une indifférence systématique pour l’ idéal . On voit combien le reproche est injustifié. Les
étique, ne sont autre chose que des systèmes de valeurs, partant, des idéaux . La sociologie se place donc d’emblée dans l’idéa
urs, partant, des idéaux. La sociologie se place donc d’emblée dans l’ idéal  ; elle n’y parvient pas lentement, au terme de se
parvient pas lentement, au terme de ses recherches ; elle en part. L’ idéal est son domaine propre. Seulement (et c’est par l
de science, cet adjectif ne faisait pléonasme), elle ne traite que l’ idéal que pour en faire la science. Non pas qu’elle ent
de, et elle essaie de l’analyser et de l’expliquer. Dans la faculté d’ idéal , elle voit une faculté naturelle dont elle cherch
t. En définitive, la tâche du sociologue doit être de faire rentrer l’ idéal , sous toutes ses formes, dans la nature, mais en
2 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal. »
Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal . Les siècles héroïques sont favorables à la po
tres ? C’est que le christianisme a fourni, dès sa naissance, le beau idéal moral, ou le beau idéal des caractères, et que le
stianisme a fourni, dès sa naissance, le beau idéal moral, ou le beau idéal des caractères, et que le polythéisme n’a pu donn
ur hésiter à le mettre dans tout son jour. Il y a deux sortes de beau idéal , le beau idéal moral, et le beau idéal physique :
mettre dans tout son jour. Il y a deux sortes de beau idéal, le beau idéal moral, et le beau idéal physique : l’un et l’autr
ur. Il y a deux sortes de beau idéal, le beau idéal moral, et le beau idéal physique : l’un et l’autre sont nés de la société
a bassesse des descriptions, ou bien il entrait dans la route du beau idéal , en commençant à cacher quelque chose. Ainsi, à m
parfaites que la nature : les artistes appelèrent ces formes le beau idéal . On peut donc définir le beau idéal, l’art de cho
tes appelèrent ces formes le beau idéal. On peut donc définir le beau idéal , l’art de choisir et de cacher. Cette définition
e choisir et de cacher. Cette définition s’applique également au beau idéal moral et au beau idéal physique. Celui-ci se form
Cette définition s’applique également au beau idéal moral et au beau idéal physique. Celui-ci se forme en cachant avec adres
comme approchant de la Divinité. On ne s’avise pas de peindre le beau idéal d’un cheval, d’un aigle, d’un lion. Ceci nous fai
t le plus tôt à son développement, dut atteindre le plus vite au beau idéal moral, ou, ce qui revient au même, au beau idéal
le plus vite au beau idéal moral, ou, ce qui revient au même, au beau idéal des caractères : or, c’est ce qui distingue émine
ir la vérité de votre ouvrage et de vous jeter à la fois dans le beau idéal moral et dans le beau idéal physique. Trop loin d
e et de vous jeter à la fois dans le beau idéal moral et dans le beau idéal physique. Trop loin de la nature et de la religio
essus de cette nature par rapport aux objets moraux. Or, le vrai et l’ idéal sont les deux sources de l’intérêt poétique : le
3 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
e vie nouvelle ;, la vie plastique. Tous, nous avons rêvé un Bayreuth idéal . Aujourd’hui, nous avons ce choix : — ou bien un
boudoirs et les théâtres d’opérette ; le monde moderne cherchait son idéal ailleurs que dans l’art idéal : les poètes romant
érette ; le monde moderne cherchait son idéal ailleurs que dans l’art idéal  : les poètes romantiques n’avaient aspiré qu’à fa
romantiques n’avaient aspiré qu’à faire avant tout et librement l’art idéal vivant, mais la vie, devenue encore plus libre, a
ir. En lui nous trouvons, si nous le considérons attentivement, l’art idéal animé, sous une forme sévère et classique, de la
nt a besoin le présent pour se faire l’avenir, au sens d’une humanité idéale . Si l’âme qui vit dans cette musique est l’âme ce
armonieuse fraternité des peuples, c’est qu’elle est l’âme de l’homme idéal , — de l’homme absolument naturel, franc, vrai, fo
soyons Français, Allemands, Italiens, Espagnols ou Russes, cet homme idéal s’éveille en nous dès que, entendant une musique
ra d’autant plus important pour la marche de l’histoire vers l’avenir idéal . Quand viendra l’heure de cette reconnaissance de
e abstraction. Mais on peut concevoir comme concret et vivant l’homme idéal  : il est un être indépendant et moral, le but de
parce qu’ils sont parents ils peuvent devenir des hommes, ces hommes idéals que l’art seul peut maintenant réaliser ; et ces
hommes idéals que l’art seul peut maintenant réaliser ; et ces hommes idéals , dans la vie réelle, ne pourront être autre chose
lemands, nous autorisant ainsi à espérer qu’ils réaliseront un jour l’ idéal de l’homme et du chrétien ? En ce que, s’ils diff
turelle, de la famille Aryenne, de la quelle seul peut naître l’homme idéal de l’avenir, parce que cet homme idéal représente
uelle seul peut naître l’homme idéal de l’avenir, parce que cet homme idéal représente seulement dans sa conscience morale la
s des peuples frères, historiquement séparés, le fleuve de l’humanité idéale . Ces grands conquérants de l’esprit forment les d
rands conquérants de l’esprit forment les degrés par lesquels l’homme idéal de la famille Aryenne doit peu à peu s’élever à l
omme idéal de la famille Aryenne doit peu à peu s’élever à l’humanité idéale  ; et chacun d’eux ajoute un son à la puissante ha
iment chrétiens. Par ses grands hommes l’Aryen marcha vers l’humanité idéale , et il y amena avec lui le Christianisme qui dans
humanité idéale, et il y amena avec lui le Christianisme qui dans cet idéal doit trouver sa libération et sa perfection. C’es
e homme (Deus fiat homo), mais bien que l’homme parvienne à Dieu, son idéal . Non pas que l’homme devienne maintenant Dieu (ho
dées : le devenir (fieri) signifie toujours quelque chose de réel : l’ idéal ne peut être que conçu. Mais la connaissance de D
on nécessaire du degré que l’on a atteint sur le chemin de l’humanité idéale  ; la foi ne vit pas non plus dans la tête, mais d
onie morale. Tout amour est un modèle, une Idée de la grande humanité idéale  ; et le Dieu de cette harmonie, le Christ, c’est
qu’un art peut encore exister ; l’art est le prophète d’une humanité idéale , mais il représente comme un idéal la plus noble
rt est le prophète d’une humanité idéale, mais il représente comme un idéal la plus noble image de la nature humaine. Et si n
gion secrète qui oblige le cœur à une telle marche spirituelle vers l’ idéal , c’est le Christianisme. C’est pour cela que tout
tien. Mais jamais auparavant la nature librement humaine et cependant idéale n’a pu être représentée d’une façon aussi vive et
ienne y trouve nécessairement sa pleine expression, parce que l’homme idéal sorti de la plus pure nature humaine est, avec un
t, croit en lui, et par l’amour est introduit à la vie d’une humanité idéale . Cet amour est une démonstration morale affranchi
. Avec l’harmonie de l’art Wagnérien résonné l’harmonie de l’humanité idéale  ; c’est la race Aryenne qui se retrouve, non plus
re de la nature héroïque, mais comme la race chrétienne de la culture idéale . Au temps de la plus grande misère des cœurs, c’e
le plus haut élan de l’Art vers la représentation parfaite de l’homme idéal . Et cette représentation devait être un drame, ca
n devait être un drame, car dans un drame seulement peuvent vivre les idéals  ; et ce drame devait naître de la musique, car la
Car il importe singulièrement que dans son chemin vers la fraternité idéale des nations, l’esprit Aryen ne parle plus seuleme
mais tous deux, dans l’âme d’un seul Maître, arrivés à une plasticité idéale  ! Lorsque nous comparons les deux introductions d
france de la nature humaine a été élevée à une manifestation de l’art idéal , mais dans Parsifal cette œuvre d’art idéale devi
ne manifestation de l’art idéal, mais dans Parsifal cette œuvre d’art idéale devient l’expression d’une religion purement huma
temps il est l’artiste le plus national. A Bayreuth se manifeste son idéal devenu une réalité, un fait comme nul pareil n’a
’elle sera devenue l’amour de l’humanité. Le chemin de cette humanité idéale ne nous est pas montré dans Tristan, mais dans Pa
4 (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65
y a qu’à la copier. Si vous leur disiez que c’est un être tout à fait idéal , ils ouvriraient de grands yeux, ou ils vous riro
er ; à la bonne heure ; mais s’il me contredit, quand il s’agira de l’ idéal de son art, il pourroit bien me donner ma revange
ligne n’eût pas été la véritable ligne, la ligne de beauté, la ligne idéale , mais une ligne quelconque altérée, déformée, por
existe dans l’entendement divin, le Platon moderne, que c’est un être idéal . La belle femme individuelle qui existe, que vous
rigueur pour modèle premier. Convenez donc que ce modèle est purement idéal , et qu’il n’est emprunté directement d’aucune ima
s cesse du portrait, de la ligne fausse, pour s’élever au vrai modèle idéal de la beauté, à la ligne vraie ; ligne vraie, mod
rai modèle idéal de la beauté, à la ligne vraie ; ligne vraie, modèle idéal de beauté qui n’exista nulle part que dans la têt
phaëls, des poussins, des Pugets, des Pigals, des Falconnets ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie dont les artistes subal
u moins approchées que dans l’antique ou dans leurs ouvrages ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie que ces grands maîtres
rer à leurs élèves aussi rigoureusement qu’ils la conçoivent ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie au-dessus de laquelle i
e de chercher jusqu’où il faut se tenir approché ou éloigné du modèle idéal de la beauté, de la ligne vraie ; modèle idéal de
é ou éloigné du modèle idéal de la beauté, de la ligne vraie ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie non traditionelle qui s
, le goût des ouvrages d’un peuple, d’un siècle, d’une école ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie dont l’homme de génie a
ernement, les loix, les circonstances qui l’auront vu naître ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie qui se corrompt, qui se
non comme perfectible ; ils la cherchent, non pour aprocher du modèle idéal ou de la ligne vraie, mais pour aprocher de plus
inaire que les anciens appeloient la règle et que j’appelle le modèle idéal ou la ligne vraie, ils aient parcouru la nature,
nce la plus profonde de la beauté, étoient remontés à son vrai modèle idéal , à la ligne de foi avant que d’avoir fait une seu
ossible, absurde. Je vous déclare que s’ils avoient possédé le modèle idéal , la ligne vraie dans leur imagination, ils n’auro
us n’avons jamais eu que d’emprunt, sourdement, obscurément le modèle idéal , la ligne vraie ; c’est que si ces modèles avaien
la… c’est qu’il y a pour vous, pour moi, pour le spectateur tel homme idéal possible qui dans la position donnée, seroit bien
5 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »
, pauvre chevalier Walther, n’a-t-il pas contre toi les traditions, l’ idéal , et le patriotisme ? ensuite, il te prendra ton p
ses successives à trois questions : 1° Quelle doit être l’œuvre d’art idéale  ; 2° Quelles doivent être les conditions idéales
it être l’œuvre d’art idéale ; 2° Quelles doivent être les conditions idéales de sa représentation ; 3° A quel public se doit e
a critique même des œuvres actuelles. Il va, ensuite, élargissant son idéal de l’œuvre d’art : il comprend la nécessité d’une
nsi aux détails pratiques, il songe de plus en plus que l’œuvre d’art idéale a besoin d’une représentation idéale ; le plan gi
e plus en plus que l’œuvre d’art idéale a besoin d’une représentation idéale  ; le plan gigantesque d’un théâtre national de fê
révélé la distinction profonde de l’univers sensible et de l’univers idéal , la régénération du public lui paraît devoir se f
0 et 1841, Wagner fait voir que la forme de l’opéra est contraire à l’ idéal artistique. Mais c’est en 1849 seulement, que, da
s de sa puissance, à donner la main à l’art voisin ; et en vue de son idéal , je trouvai un vif intérêt à suivre cette tendanc
de son objet. J’arrivai par cette voie à la conception réfléchie de l’ idéal qui s’était obscurément formé en moi, vague image
avais si bien reconnu le vice, ne me permettait pas de croire que cet idéal pût arriver de nos jours à une réalisation complè
e dans ses rêves. » Au propos de ce drame, réalisation complète de l’ idéal projeté, Wagner se défend de vouloir supprimer la
ns l’étude sur un théâtre à Zurich, Wagner, préoccupé déjà du théâtre idéal , pose le projet d’une institution nationale devan
e résultat complet des réflexions théoriques du Maître sur le théâtre idéal . C’est le projet d’une institution de fête théâtr
a Munich (Munich, 1863), Wagner aborde encore la question du théâtre idéal  ; mais cette œuvre donne comme une vue d’ensemble
tail. Dans un traité sur l’art de diriger le drame (1869) il posera l’ idéal du chef d’orchestre, menant l’œuvre entière et no
I. Le Public La constante méditation sur les éléments d’un théâtre idéal et l’espoir grandissant de voir, enfin, possible
qui ? Deux réponses sont données à ces deux problèmes. L’œuvre d’art idéale fondée sur l’esprit allemand, s’adresse d’abord a
idée de l’œuvre d’art s’est complétée par la considération du public idéal . En ses articles sur les Poètes et les Compositeu
tures dites réalistes, fausses, transportera les hommes dans le monde idéal et réel de l’Unité. Alors la Musique sera l’art d
e artistique, et l’anoblissant, une Religion, positive et mystique, d’ idéale Bonté. E. D. La Musique descriptivear Dan
peut, ou non, être parfaite. Spontini, jadis, croyait avoir atteint l’ Idéal de l’imitation, en produisant, par les instrument
ment où le triple objet de l’œuvre wagnérienne sera réalisé : l’œuvre idéale , qu’il a prodigieusement ébauchée et qui sera pur
hinerie décorative, une psychologie et un roman complets ; le théâtre idéal , non celui de Bayreuth (seul possible, aujourd’hu
théâtre adorablement réaliste de notre imagination ; enfin, le public idéal , capable de recréer cette œuvre, sans nul besoin
ance, tout exceptionnelle, de la partition et du livret.   Le Public idéal , leçon faite à la Société Munichoise Wagnérienne,
lustre chef de l’école philosophique wagnérienne. « Un objet triple, idéal , fut à Richard Wagner : l’œuvre d’art, réalisée (
oriques, non encore achevé le 13 février 1883… Le public du théâtre idéal , écoutant l’œuvre d’art idéale, — le public idéal
13 février 1883… Le public du théâtre idéal, écoutant l’œuvre d’art idéale , — le public idéal sera, comme le Rédempteur, pur
e public du théâtre idéal, écoutant l’œuvre d’art idéale, — le public idéal sera, comme le Rédempteur, pur de cœur et d’espri
lic idéal sera, comme le Rédempteur, pur de cœur et d’esprit… il sera idéal , intellectuellement, et pratiquement. Intellect
uement, il agira conformément, selon la Compassion. Faire le public idéal  : que ce soit l’œuvre, aujourd’hui, de l’union wa
r Blaetter, etc. [NdA] 10. Lire l’étude de M. de Wolzogen, le Public Idéal , dont le compte rendu est plus loin. [NdA] 11. C
rits de fond répondent à trois questions : la nature de l’œuvre d’art idéale , les conditions idéales de sa représentation, son
à trois questions : la nature de l’œuvre d’art idéale, les conditions idéales de sa représentation, son public. On pourrait pro
l’art dont la réalisation suprême est Parsifal. Dujardin, en quête d’ idéal ne semble pas remarquer ce que les notions de « r
6 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
e méthode de l’esprit humain ; mais ils reconnaissent au moins le but idéal de la vie ; ils peuvent s’entendre et jusqu’à un
e les plus religieux, est en effet le plus athée ; car c’est le moins idéal . Je ne veux pas faire comme les déclamateurs lati
siècle, qui est celle de la richesse, ait généralement perdu le sens idéal de la vie. J’en parle par conjecture ; car ce mon
peine à distinguer dans ce tourbillon les formes belles et pures de l’ idéal . Au contraire, ce nuage des petits intérêts étant
e de travail et qu’une espèce de nourriture et de concevoir pour tout idéal une vie commode. Cela est malheureusement vrai ;
t dans son développement. De telles améliorations n’ont aucune valeur idéale en elles-mêmes ; mais elles sont la condition de
éducation de la sorte. Ignorant et inculte, il aspire aveuglément à l’ idéal , par l’instinct sourd et puissant de la nature hu
er, une chose qui n’a quelque valeur qu’en tant que servant à une fin idéale ultérieure ! Cela est immoral ; cela est une conc
que dans ces pâles existences que n’a jamais traversées le rayon de l’ idéal , qui, depuis leur premier jusqu’à leur dernier mo
ui ne comprend que le fini. La perfection, ce serait l’aspiration à l’ idéal , c’est-à-dire la religion, s’exerçant non plus da
celui de la réalité. Jusqu’à ce qu’on soit arrivé à comprendre que l’ idéal est près de chacun de nous, on n’empêchera pas ce
s plus imparfaits ; ce sera l’amant du beau pur, sacrifiant à ce cher idéal tous les soins personnels de la vie inférieure. L
7 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224
t éveillés dans ce bercement. Ô léthargie splendide du réel accablé d’ idéal  ! « Quelquefois, si belle que fût Cosette, Marius
mais un je ne sais quoi, qui s’appelle tantôt la démocratie, tantôt l’ idéal , en réalité le drapeau rouge. Une voix l’appelle
s encore une statue. Son alcôve est cachée dans la partie sombre de l’ idéal  ; l’indiscret toucher du regard brutalise cette v
miste à côté de la charité du philosophe ; en un mot, c’est l’excès d’ idéal , ou soi-disant tel, versé partout à plein bord, e
ouvent coupables, à la misère de la partie souffrante de la société ; idéal faux, qui, en se présentant à ces misères déplora
ain réaliste par excellence, le réel y manque souvent. Or, bien que l’ idéal doive planer toujours un peu plus haut que la lig
ieux moral posé devant les hommes pour les faire marcher à Dieu ; cet idéal ne doit jamais être tellement séparé du réel, c’e
rce que le danger suprême en fait de sociabilité, l’excès séduisant l’ idéal , le pervertit. Il passionne l’homme peu intellige
l’homme, vous le rendriez fou ; et quand, de la folie sacrée de votre idéal , vous le laisseriez retomber sur l’aridité et la
alut public, ne sont plus à vos yeux que des apôtres à tout prix de l’ idéal  ! Vous êtes dans l’erreur : ils ont été des révol
exterminés, brûlez donc votre encens à l’ange exterminateur ! Le faux idéal devient facilement féroce. C’est la pente de cett
France, luttent pour la grande œuvre avec la logique inflexible de l’ idéal  ; ils donnent leur vie en pur don pour le Progrès
épart une abstraction. « Car, et ceci est beau, c’est toujours pour l’ idéal , et pour l’idéal seul, que se dévouent ceux qui s
tion. « Car, et ceci est beau, c’est toujours pour l’idéal, et pour l’ idéal seul, que se dévouent ceux qui se dévouent. Une i
anteur même, craignent les aventures ; et il y a de l’aventure dans l’ idéal . « D’ailleurs, qu’on ne l’oublie pas, les intérêt
’ailleurs, qu’on ne l’oublie pas, les intérêts sont là, peu amis de l’ idéal et du sentimental. Quelquefois l’estomac paralyse
vant. Elle est chercheuse. « Cela tient à ce qu’elle est artiste. « L’ idéal n’est autre chose que le point culminant de la lo
sublimer. À cette condition, on donne au genre humain le patron de l’ idéal . « L’idéal moderne a son type dans l’art, et son
À cette condition, on donne au genre humain le patron de l’idéal. « L’ idéal moderne a son type dans l’art, et son moyen dans
but universel, qui fait les nations missionnaires. Babylone n’a pas d’ idéal  ; Carthage n’a pas d’idéal. Athènes et Rome ont e
nations missionnaires. Babylone n’a pas d’idéal ; Carthage n’a pas d’ idéal . Athènes et Rome ont et gardent, même à travers t
souvent qu’on ne voudrait : une nation est illustre ; elle goûte à l’ idéal , puis elle mord dans la fange, et elle trouve cel
ous racontons en ce moment n’est autre chose qu’une convulsion vers l’ idéal . Le progrès entravé est maladif, et il a de ces t
par l’excès des tendances égalitaires et par la magie séductrice d’un idéal plus beau que nature, comme Victor Hugo et les ut
8 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192
de grandeur, de tout désir d’indépendance et d’affirmation de soi. L’ idéal humain comporte seulement ces qualités de travail
légitime qu’une armée d’esclaves et d’ouvriers sacrifie sa vie et son idéal de bien-être démocratique au confortable et au lu
ions. Chaque individu a ou peut avoir son opinion sur le confort, son idéal particulier du bien-être. Cela peut être une sour
a belle personnalité de la Renaissance n’est pas un portrait purement idéal . On peut croire en tous cas que même dans les con
ire en tous cas que même dans les conditions les plus favorables, cet idéal d’humanité ne s’est jamais réalisé qu’en un assez
portrait de l’homme moderne s’éloigne aussi loin que possible de cet idéal . « L’homme d’aujourd’hui reconnaît un certain nom
er l’absurde maxime populaire : un homme en vaut un autre. — Mais cet idéal d’égalité n’est jamais souhaité réellement, même
, en vue de l’utilisation de toutes les ressources de la planète. Cet idéal économique est subordonné à un idéal esthétique d
es ressources de la planète. Cet idéal économique est subordonné à un idéal esthétique de grandeur et de puissance humaine. C
tique de grandeur et de puissance humaine. Ceux qui se rallient à cet idéal sont individualistes en ce sens qu’ils préconisen
intérêt égoïste et immédiat de l’individu. Il se subordonne à un haut idéal de grandeur humaine. — Mais est-ce à dire que dan
ppose plus l’isolement, mais l’entraide, la collaboration de tous. Un idéal nouveau : celui de l’accroissement de la puissanc
la puissance collective de l’humanité sur la nature se substitue à l’ idéal ancien de la volonté de puissance individuelle s’
age sauvage, misérable et sans sécurité. — Tout cela est vrai. Mais l’ idéal nouveau fera-t-il disparaître entièrement l’ancie
vrai. Mais l’idéal nouveau fera-t-il disparaître entièrement l’ancien idéal du gain égoïste et de la puissance égoïste ? Fera
9 (1890) L’avenir de la science « I »
e matérielle, plaisir, fortune, etc.) ; l’autre que l’on peut appeler idéale , céleste, divine, désintéressée, ayant pour objet
ion de ces deux vies, c’est reconnaître que la vie supérieure, la vie idéale , est tout et que la vie inférieure, la vie des in
nné l’existence de tant d’âmes belles et libres, nées pour savourer l’ idéal dans toute son infinité, et dont la vie s’est éco
lligence amènera des points de vue nouveaux, qui donneront une valeur idéale aux actes en apparence les plus grossiers. Le chr
int de vue de l’humanité, les travaux les plus humbles ont une valeur idéale , puisqu’ils sont le moyen ou du moins la conditio
t vraies, et pour constituer un type moral de l’humanité complète, un idéal qui, sans se réaliser dans tel ou tel, soit pour
s l’éternel infini. Le saint est celui qui consacre sa vie à ce grand idéal et déclare tout le reste inutile. Pascal a supéri
t et sûr. Puis, quand il se voit dans l’impossibilité de réaliser cet idéal multiple, quand il voit cette vie si courte, si p
10 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
s, les Holman Hunt et les Rossetti ? De purs mystiques, hantés par un idéal du passé, imprégnés de l’esprit chrétien, des êtr
a même critique, pour rêver d’après ses goûts des types de perfection idéale … n’est certainement pas l’homme qui sait le mieux
e-Jones notamment, « rêvant d’après leur goût des types de perfection idéale  ». En dix lignes descriptives au cours de son ens
ne part de la vie nécessaire de leurs âmes. »30. Ils ont préféré leur idéal mystique à l’immense variété de la réelle nature.
: Toute la pensée de Ruskin, tous ses efforts, toute sa doctrine, son idéal esthétique et social sont orientés vers le passé.
mes de son temps.‌ La raison de ce farouche ostracisme, c’est que son idéal est fait d’ingénuité. L’innocence et la candeur r
l’intelligence sont impies et ne peuvent qu’amener sa déchéance. Son idéal d’humanité est un idéal de Christ ou de Saint-Fra
ies et ne peuvent qu’amener sa déchéance. Son idéal d’humanité est un idéal de Christ ou de Saint-François d’Assise ; l’évang
d’Assise ; l’évangélisme de Tolstoï est apparenté à sa doctrine. « L’ idéal d’aujourd’hui, c’est peut-être simplement un souv
s les remous violents du monde moderne et nous pouvons conclure que l’ idéal Ruskinien est en majeure partie l’opposé de tout
lité à un rêve d’artiste mystique conçu en dehors de toute réalité. L’ idéal chrétien ou un idéal dérivé du christianisme l’a
ste mystique conçu en dehors de toute réalité. L’idéal chrétien ou un idéal dérivé du christianisme l’a trop accaparée ; et l
11 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
ont-ils lus ? On en peut douter. Doute amer ! Le monde n’est plus à l’ Idéal , qui fit Lamartine… D’ailleurs, ces Mémoires ne v
quand un jour il deviendra sublime, sera, sans cesser d’être naturel, idéal . Le naturel dans l’Idéal, oui ! voilà Lamartine.
a sublime, sera, sans cesser d’être naturel, idéal. Le naturel dans l’ Idéal , oui ! voilà Lamartine. Ou pour mieux et plus exa
al, oui ! voilà Lamartine. Ou pour mieux et plus exactement parler, l’ Idéal dans le naturel. Sa nature était l’idéal même. Il
et plus exactement parler, l’Idéal dans le naturel. Sa nature était l’ idéal même. Il était une équation superbe entre l’âme h
poète parmi eux fut diminuée par le fait même de la supériorité de l’ idéal de sa poésie. Le livre délicieux que Lamartine a
isme littéraire, n’acceptera pas plus le naturel de Lamartine que son idéal , ces deux choses qui font tout son génie, et ces
nce. Il avait cela de La Fontaine… de La Fontaine dont il méprisait l’ idéal , du haut du sien. C’était l’arbre qui laisse tomb
12 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
ession de ces idées abstraites, on est en quelque sorte dans un monde idéal , adéquat au monde sensible, mais qui en est la si
Hegel, l’extérieur n’est que le symbole de l’intérieur, le réel de l’ idéal . Dans le système de M. Taine, tout est au rebours
ystème de M. Taine, tout est au rebours, le dedans vient du dehors, l’ idéal n’est que le revers du réel ; enfin, comme disait
enseigne la raison supérieure aux sens, l’intelligible au sensible, l’ idéal au réel, les principes aux faits. L’hégélianisme
n’aurait pas de sens, car, en mécanique, la résultante est une ligne idéale , que l’esprit conçoit comme une moyenne entre deu
it comme une moyenne entre deux directions données ; mais cette ligne idéale n’existe pas. A ce titre, on ne conçoit pas que l
progrès de la nature toujours en mouvement. Il est l’infini, il est l’ idéal , il est l’absolu. Il est l’ordre où la métaphysiq
el sens l’âme est immortelle. Survivre en Dieu, c’est survivre dans l’ idéal et dans l’absolu, c’est survivre dans ce qui n’ex
ue leurs pensées méritent de leur survivre ? Mais si Dieu n’est qu’un idéal sans aucune réalité, comment expliquer l’ordre et
t ce que M. Taine appelle « la loi », et M. Renan « l’infini » ou « l’ idéal  » ; mais ces agents transcendants jouent un rôle
ales du climat, de la race, de l’organisation, supérieures à ces lois idéales que les philosophes s’obstinent à exposer dans ce
toute croyance platonicienne, et cet appel, si vague qu’il soit, à l’ idéal , que nous trouvons à toutes les pages de M. Renan
a essayé également de démontrer scientifiquement et la nécessité d’un idéal pour l’esprit, et sa non-existence dans l’ordre d
nouvelle au platonisme et au spiritualisme ; mais cette doctrine d’un idéal non réel ne me paraît pas un moyen terme satisfai
existant du monde sensible. Quoi qu’il en soit, ce dernier culte de l’ idéal , si insuffisant qu’il soit, nous est encore une g
— l’une enfin à la recherche du positif, l’autre à la poursuite de l’ idéal . Telles sont les deux philosophies opposées (malg
nclusions. Le style est ample, libre, pur, noble, et en quelque sorte idéal . Enfin, en lisant ce remarquable ouvrage, on sent
ment l’être parfait. Ici nous n’avons plus affaire qu’à un type, à un idéal , dont notre pensée sans doute a besoin comme d’un
n’y a rien d’absurde à admettre, au moins avant démonstration, que l’ idéal absolu n’existe pas réellement en dehors de notre
héisme que pour le panthéisme, tout en affirmant que Dieu n’est qu’un idéal , qui n’existe que dans la pensée. Seraient-ce seu
manière analogue, je ne craindrai pas de dire à M. Vacherot : « Votre idéal divin est un rêve ; c’est un fantôme qui n’a pas
non-seulement par politesse, mais encore par équité. On prétend que l’ idéal ne suffit pas à distinguer une doctrine d’une aut
une doctrine d’une autre, car quel philosophe n’admet pas un certain idéal  ? Je réponds : « Où. est l’idéal d’Épicure (je ne
el philosophe n’admet pas un certain idéal ? Je réponds : « Où. est l’ idéal d’Épicure (je ne parle pas de Lucrèce, qui est un
l d’Épicure (je ne parle pas de Lucrèce, qui est un poëte) ? Où est l’ idéal de Lucien, de Lamettrie, de d’Holbach, de Naigeon
l’être parfait. La métaphysique a un objet réel, la théorie un objet idéal . La métaphysique a pour objet la cause efficiente
des triangles inscrits ou circonscrits, si ce ne sont pas là de purs idéaux . Et cependant quelle science plus solide et plus
, le temps, la division, le mal et l’erreur ? Je conçois ainsi un pur idéal , dont je détermine les attributs, l’immensité, l’
sité, l’éternité, la simplicité, l’immutabilité ; je le conçois comme idéal de l’esprit plus encore que de la nature, comme l
e la justice et de la beauté. La science que je construis ainsi, tout idéale qu’elle est, n’en est pas moins vraie : elle sert
la pensée qui s’adore elle-même sous les noms et sous la figure de l’ idéal , car l’idéal est l’œuvre de la pensée, ou plutôt
i s’adore elle-même sous les noms et sous la figure de l’idéal, car l’ idéal est l’œuvre de la pensée, ou plutôt il en est l’e
t par soi-même, que le parfait ne peut exister par cette raison que l’ idéal ne peut pas être réel ; mais la question est préc
éel ; mais la question est précisément de savoir si le parfait est un idéal et un pur concept. On a pu contester aux cartésie
ncevoir la perfection dans les choses imparfaits ; c’est pourquoi les idéaux de Platon (ainsi entendus) sont de pures abstract
idée. Comment une créature imparfaite pourra-t-elle s’élever à un tel idéal , qui dépasse, dit-on, toute réalité possible ? Sa
que le vague objet d’une imagination exaltée ; mais ce n’est pas là l’ idéal tel que l’entend M. Vacherot. Pour lui, l’idéal e
ais ce n’est pas là l’idéal tel que l’entend M. Vacherot. Pour lui, l’ idéal est l’objet d’une conception vraiment rationnelle
la fatalité et de la résignation passive. Nul espoir, nul avenir, nul idéal . Il n’en est pas de même dans la doctrine de Hege
orte par un flambeau qui n’existe pas. Que l’homme agisse en vue de l’ idéal (cet idéal ne fût-il qu’un rêve), je le comprends
flambeau qui n’existe pas. Que l’homme agisse en vue de l’idéal (cet idéal ne fût-il qu’un rêve), je le comprends encore, ca
il qu’un rêve), je le comprends encore, car enfin l’homme conçoit cet idéal , et je sais qu’une pensée peut déterminer une act
13 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »
portante à dire dans la minute où nous sommes, a plus besoin encore d’ idéal que de réel. C’est par le réel qu’on vit ; c’est
encore d’idéal que de réel. C’est par le réel qu’on vit ; c’est par l’ idéal qu’on existe. Or, veut-on se rendre compte de la
it. La littérature sécrète de la civilisation, la poésie sécrète de l’ idéal . C’est pourquoi la littérature est un besoin des
ultitudes, et c’est là leur beauté, sont profondément pénétrables à l’ idéal . L’approche du grand art leur plaît, elles en fri
époque. De là un certain appesantissement. Il s’agit de remettre de l’ idéal dans l’âme humaine. Où prendrez-vous de l’idéal ?
agit de remettre de l’idéal dans l’âme humaine. Où prendrez-vous de l’ idéal  ? où il y en a. Les poëtes, les philosophes, les
l y en a. Les poëtes, les philosophes, les penseurs sont les urnes. L’ idéal est dans Eschyle, dans Isaïe, dans Juvénal, dans
rté, pour peuple l’homme, telle est la simplification. Et au sommet l’ idéal . L’idéal ; type immobile du progrès marchant. À q
peuple l’homme, telle est la simplification. Et au sommet l’idéal. L’ idéal  ; type immobile du progrès marchant. À qui sont l
14 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
ue poète voit et conçoit la notion divine. Cet angle spécial, c’est l’ idéal personnel de beauté. Si nombreuses que soient le
u roman qu’il serait peut-être difficile de défendre, au point de vue idéal de l’œuvre d’art pourvue de sa double et nécessai
sans cesse germe et fleurit, fût-ce au rayon du singulier soleil d’un idéal morbide et sous la pluie des larmes… Soit belle
euve au paysage, L’orage rajeunit les fleurs. * *   * L’avoisinement idéal de la poésie écrite et de la philosophie en face
’idées, poètes de sentiments, ils ont tour à tour infligé au constant idéal l’autorité changeante de leurs passionnés désirs.
eur, non pas de profondeur, non pas de noblesse. Lui-même avouait son idéal  : « un Raphaël noir, couleur sombre, forme angéli
oursuit, don Juan ne sera que proie d’opérette. Mais s’il s’agit d’un idéal , d’un rêve d’amour et de beauté, don Juan, comme
s ! En grandissant eux-mêmes, en s’élevant toujours davantage vers un idéal que, par pitié, le sort toujours diffère, ils vou
sont venues faire le triple don. Ce don de la joie sans quoi point d’ idéal puisque point de désir. Ce don de la douleur qui
mmuable en sa réalité profonde, c’est-à-dire dans le sentiment de son idéal divin. Serait-ce que, seule, la poésie, dans l’im
divine. Nous avons vu que ces mots : la notion divine, signifient un idéal anthropomorphique de Dieu, c’est-à-dire l’achèvem
 pendule de spéciale nature — égales ! On perd, parfois, le sens de l’ idéal et l’on dit alors que la notion de la beauté s’es
hmique des symétriques retours de la pensée sur elle-même et vers tel idéal naguère renoncé ! De ces retours on pourrait, je
ève rien à la qualité. C’est plus, ce n’est pas mieux ; le degré de l’ idéal n’a pas varié. D’ailleurs l’avantage de la multip
artistique, et, si le nombre des modèles pouvait élever le degré de l’ idéal , il faudrait croire que nos musées ne sont pas pl
ce que répondent les poètes et je crois qu’ils ont bien raison. Ni l’ idéal , ni le désir créateur n’ont de degrés. L’expressi
ouver quelque point d’appui qui lui permette d’aller plus loin vers l’ idéal moral et matériel de la vie. * *   * La Vérité es
n pour tous, tous pour un ? Eh bien, rien n’est aussi éloigné de cet idéal que la conception de la vie moderne en général, c
tre belle. C’est la religion et c’est l’art. Si la Beauté abandonne l’ idéal religieux, c’est que celui-ci a cessé d’être vrai
’est désormais l’Homme admirable, le prêtre et le martyr du plus haut idéal humain, le rêveur d’absolu, notre gloire et notre
seule condition que la science, cette ligne évoluant autour de l’axe idéal du monde, respecte dans l’art le double pôle stab
rouve quelque point d’appui qui lui permette d’aller plus loin vers l’ idéal moral et matériel de la vie. Est-ce à dire que le
ements. « Là où il y a une idée de l’homme, écrit M. Taine, il y a un idéal de l’homme. » Or, on n’agite point en vain le mon
on n’agite point en vain le monde des idées. Proposer aux vivants un idéal de la vie c’est produire, si c’est le génie qui p
ment reconstitué aura préparé des générations capables de concevoir l’ idéal humain et de l’aimer pour sa pure vérité. Alors,
15 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »
nsée, un mal très précis, mais très exceptionnel. Il a eu le mal de l’ idéal . Ce mot, affecté pour un autre, était vrai pour l
littéralement vrai. Toute sa vie, qui fut courte, il souffrit de cet idéal vers lequel il aspirait, mais qu’il n’atteignait
l mourut se souciant peu d’une gloire qui l’intéressait moins que son idéal , et qui restera, maintenant, mieux que son idéal,
essait moins que son idéal, et qui restera, maintenant, mieux que son idéal , atteinte ! Tel est le véritable caractère de cet
omplet et absolu, où pour la première et seule fois Guérin saisit son idéal et n’insulta pas sa pensée. III Mais, quoiq
pas les grands artistes par la délicatesse et par la beauté pure de l’ idéal , bien plus difficile à comprendre… Assurément cet
uté pure de l’idéal, bien plus difficile à comprendre… Assurément cet idéal , que Guérin souffrait tant de ne pouvoir saisir c
dans la forme vive et diaphane d’une langue digne de le contenir, cet idéal rayonne, comme un ciel lointain, à travers les pa
16 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
u dix-septième siècle, il parlait de règles ; aujourd’hui, il parle d’ idéal . Il a très bien vu que les règles se ramènent à c
rnière notion. En effet, ou bien elles n’ont aucune convenance avec l’ idéal , et alors elles sont arbitraires ; ou bien elles
lui, et alors elles sont superficielles ; ou enfin, elles ont avec l’ idéal lien intime et convenance parfaite, et alors elle
ient à présent qu’une comédie est bonne, lorsqu’elle est conforme à l’ idéal de la comédie. En conséquence, il détermine l’idé
est conforme à l’idéal de la comédie. En conséquence, il détermine l’ idéal de la comédie, et montre que Molière n’est pas co
u’aujourd’hui, M. Lysidas compose lui-même les recettes de sa cuisine idéale au fond d’un laboratoire d’Allemagne. Kant et
de la réalité, ou, s’il continue à tracer dans les nuages ses lignes idéales , l’architecte jette à la dérobée maint coup d’œil
totale de la comédie. Toute la question est de savoir si nos notions idéales dépassent en fait ou peuvent dépasser les données
théorie est bien autrement belle et profonde. Le plus haut point de l’ idéal tragique, dit-il, consiste dans l’opposition de d
d’Aristophane, je soutiens que nous n’avons pas même l’intuition de l’ idéal d’une seule de leurs comédies. La France compte p
nt passer par une alarme si chaude. Rien de plus. Leur intuition de l’ idéal se réduit à cette correction toute négative. Que
elle habite le inonde intelligible. Mais qu’est-ce que le Misanthrope idéal dans l’esprit des contemplateurs en extase ? Tout
ercie. « Vous me faites, leur dit-elle tout bas, bien de l’honneur. L’ idéal que vous avez extrait de mes œuvres, est plus pur
iérarchie entre deux modèles, parce nous n’imaginons pas d’exemplaire idéal supérieur à l’un et à l’autre. Il est vrai que no
ble de supposer dans le génie des grands poètes originaux, des images idéales de leurs comédies, et des idées obscures, mais po
, puis avec une netteté de plus en plus parfaite, jusqu’au point où l’ idéal entièrement éclairci a brillé sans nuages dans le
 ? Serait-ce qu’elle comparait autrefois Molière et Shakespeare à cet idéal encore obscur pour elle, et les premières erreurs
on confuse ? Serait-ce qu’elle compare aujourd’hui leurs œuvres à cet idéal devenu clair à ses yeux, et la netteté de cette i
able. Ce n’est point par l’effet d’un éclaircissement progressif de l’ idéal tragique, qu’Uranie a passé du mépris de Shakespe
bre et personnelle l’Esthétique n’ajoute, n’ôte, ni ne change rien. L’ idéal ne visite point de ses rayons les sentiments inti
ans son indifférence, en voyant un second, un troisième, un quatrième idéal s’élever des points divers de l’horizon, avec la
17 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
t la philosophie. Je vois des physionomies brutales, grossières, sans idéal , et je ne vois pas Gerson, Calvin, Molière, Rouss
cette nature humaine, capable de poursuivre si énergiquement un objet idéal . Il est temps, définitivement, de revenir à la vé
nous autres, que la majesté royale ou aristocratique. La majesté de l’ idéal se confond pour nous avec celle de la religion, q
rité et ne reconnaître d’autre majesté que celle de la nation et de l’ idéal . Ces mœurs, je les appellerais volontiers des mœu
ns heureusement doués. Ce seraient les mœurs des poèmes et des romans idéaux , où les sentiments humains se feraient jour dans
, sive bibitis, dit saint Paul. Voilà un superbe système de vie, tout idéal , tout divin, et vraiment digne de la liberté des
ne façon de prendre la vie entière en voyant sous toute chose le sens idéal et divin, et en sanctifiant toute la vie par la p
isputeurs, raisonneurs, insulteurs, hommes de parti, intrigants, sans idéal . Ils seront beaux, ils seront aimables, ils seron
résumé transcendant de ses besoins suprasensibles, la catégorie de l’ idéal , c’est-à-dire la forme sous laquelle nous concevo
orie de l’idéal, c’est-à-dire la forme sous laquelle nous concevons l’ idéal , comme l’espace et le temps sont les catégories,
ît être. Si le mot être a quelque sens, c’est assurément appliqué à l’ idéal . Quoi, vous admettriez que la matière est, parce
ntièrement la méthode d’anthropomorphisme psychologique. Dieu étant l’ idéal de chacun, il en convient que chacun le façonne à
telle méthode en méthode scientifique et de faire d’une construction idéale une discussion objective sur les qualités d’un êt
la grande majorité des hommes, le culte établi n’est que la part de l’ idéal dans la vie humaine, et à ce titre il est souvera
ssante dévotion ; chez le paysan, elle m’apparaît comme le rayon de l’ idéal qui pénètre jusque sous ce toit de chaume. J’aime
d’elles-mêmes pour les fêter ; vie de silence, de liberté, de calme, idéal de la vie monastique au milieu des flots. 205.
18 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
soi. satisfaction de soi. — Moi actuel et moi futur ; moi réel et moi idéal . Action du moi idéal. — 2. Le moi social, point d
soi. — Moi actuel et moi futur ; moi réel et moi idéal. Action du moi idéal . — 2. Le moi social, point de coïncidence entre l
dès qu’il a le sentiment de son moi réel, il conçoit une sorte de moi idéal qu’il veut réaliser et dont la réalisation lui pa
un substitut symbolique d’agrément par son rapport à la satisfaction idéale du moi. L’école anglaise a excellemment montré co
e, un noumène impossible à vérifier. La pensée du moi, surtout du moi idéal , nous arrache à la fatalité de la passion et à so
te : elle nous permet d’agir sub specie æterni. La réalisation du moi idéal , du vrai moi, — qui est une pure idée, — devient
l’avenir est lui-même une « conception symbolique », un prolongement idéal de ma personne dans le temps, et si cependant il
aleur objective, offre elle-même une unité subjective, une simplicité idéale  : elle est l’équivalent d’un centre indivisible p
s il accroîtra sa force réelle, plus il se rapprochera en fait de cet idéal qu’il prend dès à présent pour une réalité. IV.
19 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »
t s’élever d’abord jusqu’à l’Être absolu, substance commune et commun idéal du moi et du non-moi, qui ne se rapporte exclusiv
pas les individus, c’est l’espèce, c’est-à-dire la forme abstraite ou idéale commune à tous les individus, et les individus ne
; elle ne serait pas s’ils n’étaient pas ; il n’y aurait pas de forme idéale commune à tous les bluets, s’il n’y avait pas de
anthéistes d’Allemagne, la somme des bluets, c’est le monde. La forme idéale du bluet, c’est Dieu35. En d’autres termes, la so
ou l’unité du temps, l’unité des nombres, l’unité de la perfection, l’ idéal de toute beauté, l’infini, la substance, l’être e
ilosophiques, 4e édition, p. 65. 35. Selon les panthéistes, le bluet idéal , c’est Dieu. Selon les matérialistes, il n’y a pa
uet idéal, c’est Dieu. Selon les matérialistes, il n’y a pas de bluet idéal , il n’y a que des bluets particuliers. Selon les
que des bluets particuliers. Selon les déistes, il n’y a pas de bluet idéal , mais un ouvrier intelligent et puissant, qui fab
naître que les bluets particuliers, il ne faut pas s’occuper du bluet idéal . 36. Cours de 1828, p. 121. 37. Cours de 1828,
20 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
ans sa genèse ; 2º Dans son objet (la vérité) ; 3º Dans sa fin ou son idéal . À ces différents points de vue nous nous trouver
est l’instinct chez les espèces qui n’ont qu’une existence sociale. L’ idéal de l’humanité serait la fourmilière. Il est vrai
sychologie abstraite est la conception de cette raison impersonnelle, idéal et point d’aboutissement d’une humanité parfaitem
nd ses exemples dans la catégorie d’hommes qui réalisent le mieux son idéal du grand homme : les politiciens démocrates, et i
eterlinck, aboutirait assez logiquement à la conception d’une société idéale des âmes unies spirituellement dans un mode d’exi
es un symbole imparfait, une approximation lointaine de cette société idéale et ils nous exhorteraient à sacrifier notre égoïs
otre égoïsme sinon à la société réelle, du moins à la société humaine idéale . Quoi qu’il en soit, la conception transcendantal
ociale chez un Platon et chez un Kant traçant le plan l’un de sa cité idéale , l’autre de sa République des Fins. — Mais il est
entre deux façons de l’entendre. On peut entendre d’abord une science idéale , au sens où Berthelot et Renan prenaient ce mot,
science dans le premier sens, la science avec un grand S, la science idéale qu’ont en vue la plupart du temps les scientistes
randeur ? L’assimilation ou la différenciation de la race humaine ? L’ idéal est-il l’ascension glorieuse de quelques individu
lui être utile directement ; 3º lui être utile indirectement. L’idée idéale est à la fois celle qui, venant de lui, justifie
té orientée dans le sens d’un progrès intellectuel, dans le sens d’un idéal de science, de puissance et de culture humaine Ce
acte de foi par une sorte de fatalité historique. La destruction de l’ idéal ancien laisse un moment historique dévolu au dout
il collabore. Le penseur individualiste fait ici un acte de foi en un idéal qui le dépasse. * * * Mais la question est de sav
pas une duperie. Le progrès intellectuel n’est-il pas un vain mot ? L’ idéal de la plus grande science, de la plus haute cultu
leur pensée quand ils ont vu la disproportion qui existait entre leur idéal et les aspirations de leur milieu. Ils ont douté
la société est loin de réaliser le rêve des hommes supérieurs. Plus l’ idéal de culture qu’ils ont conçu est haut, plus l’écar
e culture qu’ils ont conçu est haut, plus l’écart est grand entre cet idéal et l’humanité réelle. L’individualisme aristocrat
21 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
ciens. Mais qui de nous ou des Grecs a réalisé le plus parfaitement l’ idéal de la tragédie ? Le tragique, c’est la guerre des
d’être morts, ils sont pleins de vie, mais d’une vie en quelque sorte idéale . Les héros d’Eschyle et de Sophocle débordant du
a tragédie moderne, elle n’existe plus. Mais cette forme altérée de l’ idéal tragique est encore admirable. C’est comme une ga
conscience du monde, puis dans l’art dramatique, cette représentation idéale que l’Humanité se donne à elle-même du drame divi
masque impudent et leur mensongère apparence ; ce n’est pas le monde idéal , c’est le monde renversé, c’est le Divin déjà dét
tiques, remontés du théâtre sanglant de la tragédie humaine au séjour idéal de leur concorde harmonieuse ? Les Dieux en paix
ectacle le plus pénible, et retient la comédie à terre bien loin de l’ idéal . Elle manquerait de moralité. La conscience n’est
même rang que Sophocle dans le sien. Seul il a parfaitement réalisé l’ idéal de la comédie. Ses personnages, comiques non pas
me, sans lui opposer ostensiblement la sagesse et les vertus du monde idéal . Ce second terme du rapport ne doit jamais être q
ordre de choses210. Au contraire, à mesure que la séparation entre l’ idéal et le réel se prononça davantage, à mesure que l’
istoriens, à retracer l’opposition du monde présent avec l’antique ou idéale vertu. Le dégoût que conçoit un grand cœur au spe
de son propre fonds, dans une forme plastique, pure, transparente et idéale , où sa personnalité ne paraissait pas. La tragédi
traire et des droits superbes de l’esprit, s’érige en dominateur de l’ idéal , change à son gré l’ordre normal des choses, foul
aut convenir qu’ici Molière semble avoir pris à tâche de contredire l’ idéal autant qu’il est possible. Son Misanthrope est si
otre société moderne, il faut l’avouer, est directement contraire à l’ idéal poétique224. Dans l’âge d’or de la poésie, dans l
if232 ». Comment être poète dans ces conditions ? Comment retrouver l’ idéal perdu de la nature libre et du grand homme ? Ce n
ers leur théâtre en Chine, en Grèce, au Pérou. C’est pour ressaisir l’ idéal , en échappant à l’histoire. Goethe, avec ce grand
le plus grand incendie et commettra le plus cruel assassinat. Le bel idéal , vraiment ! Combien cette vengeance d’un individu
que ce sont autant de barrières brutales et prosaïques, opposées à l’ idéal et aux droits infinis du cœur. Ne pouvant changer
ique. Ne restez pas dans cette prosaïque contradiction du réel avec l’ idéal  ; sortez-en, comme Shakespeare, par la légende, o
sentiment de la vertu, à la vue d’un monde qui, loin de réaliser son idéal , ne lui offre que le spectacle du vice et de la f
t qui se manifeste et agit par le corps. C’est en cela que consiste l’ idéal dans le vêtement. Dans notre habillement moderne,
22 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »
s être esclave cependant d’aucun préjugé ; qui cherche dans le beau l’ idéal et le général, sans se payer cependant du servile
, ne sont les expressions du sens commun. En un mot, si Bossuet est l’ idéal du vrai, il faut que Descartes soit l’idéal du fa
un mot, si Bossuet est l’idéal du vrai, il faut que Descartes soit l’ idéal du faux, car l’un est le contraire de l’autre : l
s particulières de notre théâtre : d’abord sa noblesse, son caractère idéal et héroïque. En effet, la lutte morale est ce qui
reverentia . Des personnages trop près de nous ne se prêtent pas à l’ idéal , ce sont des hommes, ce n’est pas l’homme. Notre
ps. L’esprit ne se porte pas sur ces deux objets. Le drame étant tout idéal , peu importe en quel lieu, en quel temps il se pa
la vérité extérieure ou la vérité de costume, mais la vérité morale, idéale , éternelle, qu’il nous a montré combien ce théâtr
tus embellies et agrandies, et nous applaudirons encore à cette image idéale de nous-mêmes, comme si ces immortelles créations
andes sociétés réglées et prospères ; il s’est trompé quand il a vu l’ idéal des gouvernements dans la royauté absolue tempéré
l’utopie de ce qui peut être. On est utopique en considérant comme un idéal absolu et éternel l’état de choses dans lequel on
spectacle qu’il avait devant les yeux, Bossuet n’en vit que la beauté idéale , et crut y reconnaître une œuvre divine. L’ignora
23 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
nte symphonie, comme une infinité comprise et entendue. A ce Bayreuth idéal et qui ne peut être, je dédie les illusoires souv
de la réalité — et ne sera-ce point le suprême accomplissement de cet idéal d’intensification des sensations, cette réduction
à. Mais la fin admirable des développements logiques et séculaires, l’ idéal des vocations puissantes et des fortes institutio
vie supérieure et réelle de l’âme, est la force capable à l’auditeur idéal (idéal : le Pur et Simple) pour suggérer toute la
périeure et réelle de l’âme, est la force capable à l’auditeur idéal ( idéal  : le Pur et Simple) pour suggérer toute la réelle
te la réelle et supérieure vie de l’âme : mais à nous, l’auditeur non idéal , à nous, hélas, le misérable végétant, impur et p
poignance de ses motifs, et de subir le flux effroyable de cette vie idéale . Mais si ç’a été la profonde pensée de Wagner, fa
e lent sublime immensément distant vers où l’on avait rêvé, le fuyant idéal , ah, par le désir de qui l’on est damné : et une
issements, qui se traînent à terre et s’affaissent, en la vision de l’ idéal et du désir qui l’a perdu ; car voilà qu’une comm
me simple, et tu dis en ta mort la pitié des quelconques chercheurs d’ idéal . Alors vient ce troisième acte composé après un t
ction, tantôt désir du salut, tantôt progrès ; c’est la montée vers l’ idéal , la recherche de l’absolu, le besoin de l’assouvi
me sagesse, l’ataraxie ; et cet éternel formulement, l’aspiration à l’ idéal  ; la nommerons-nous encore le désir de l’accompli
univers, sous les milliers des cris humains, la féroce aspiration à l’ idéal  ; et avec des hurlements intellectuels il vivait
meillantes ; et le désir se fait conscient : Beauté ! beauté ! oh bel idéal où mon souffle se veut astreindre, comment en toi
lle appelle un quoi que ce soit qui l’assouvisse : « Lui… lui… le bel idéal de ciel… je l’ai vu, lui… et… j’ai ri… je l’ai dé
la beauté prisonnière, liée, foulée, maculée et du viol : jouir de l’ idéal avili sous ma turpitude. Gawan : Une maîtresse e
e vanité ! Edouard Dujardin. ab. Dujardin oppose ici le Bayreuth idéal au Bayreuth vain. Dès les premières représentatio
s des touristes, américains en particulier, pour imaginer un Bayreuth idéal dont il rêve. Nous sommes ici dans le même type d
24 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291
qu’il obéit à une préoccupation de justice sociale, qu’il poursuit un idéal de sociabilité supérieure, et par contre, tel aut
tel autre qui prétend ou qui croit même poursuivre un but social, un idéal politique et moral supérieur, ne recherche au fon
des âmes complexes et délicates, ayant à la fois un besoin profond d’ idéal , des aspirations vers une sociabilité supérieure,
ts ordres de pensée et d’activité, l’individualisme uniciste nie tout idéal collectif : idéal intellectuel, sentimental, mora
e et d’activité, l’individualisme uniciste nie tout idéal collectif : idéal intellectuel, sentimental, moral, esthétique, éco
e culture. Cet individualisme de la grandeur humaine ne nie plus tout idéal  ; il suppose au contraire un idéal de culture pro
grandeur humaine ne nie plus tout idéal ; il suppose au contraire un idéal de culture progressive. Il représente, dans l’ord
is pour le surhumain, c’est-à-dire pour son surhumain à lui, pour son idéal personnel de grandeur. L’homme supérieur ne peut
25 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269
nnalité glorifiée par les moralistes est toujours, au fond, l’essence idéale de l’humanité, la raison impersonnelle, une et id
aite et indigne de ton sacrifice, sacrifie-toi du moins à une société idéale qui ne peut manquer de se réaliser un jour et que
a casuistique. De plus, les moralistes universitaires, opérant dans l’ idéal et dans l’abstrait, n’étant pas d’ailleurs chargé
evra d’ailleurs à sa façon, à son image, et sous l’inspiration de son idéal personnel. Cette morale n’en présente pas moins,
vrai, elle aussi, à vieillir et à périr. À travers ces différences d’ idéal , une valeur reste constante : la valeur de la per
e pourra manquer de se préférer à la société ; de préférer son propre idéal , c’est-à-dire le reflet de sa personnalité, à l’i
érer son propre idéal, c’est-à-dire le reflet de sa personnalité, à l’ idéal social qu’il juge médiocre, faux et bas. Or ce co
26 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXI. Mme André Léo »
Léo, étrangle perpétuellement la poésie, quoiqu’elle parle beaucoup d’ idéal , cette femme pratique. Mme André Léo ne se débarr
encore plus maussade que sévère, prêcheuse infatigable d’infini et d’ idéal , sa préchaillerie ne l’a conduite qu’au fini et a
mmes, j’y renonçai. » Dieu fut bien attrapé et elle le remplaça par l’ Idéal , cette billevesée allemande, dont elle a dit aill
e billevesée allemande, dont elle a dit ailleurs : « Le créateur de l’ idéal , c’est l’amour. » Si elle s’entend, c’est une ath
ans anti-bourgeois, et d’un style bourgeois pourtant, où Dieu c’est l’ idéal , et l’idéal un champ de pommes de terre, et la Pr
rgeois, et d’un style bourgeois pourtant, où Dieu c’est l’idéal, et l’ idéal un champ de pommes de terre, et la Providence l’a
2. Les Filles de M. Pichon. — Attendre et espérer. — Le Divorce. — L’ Idéal au village. — Le Mariage scandaleux, etc., etc.[C
27 (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311
développe en Allemagne et en Angleterre. — La Renaissance rétrécit l’ idéal en France. — Le monde païen (classique) et le mon
. — Le monde païen (classique) et le monde chrétien (romantique). — L’ idéal social et l’idéal humain, ou Corneille et Racine,
(classique) et le monde chrétien (romantique). — L’idéal social et l’ idéal humain, ou Corneille et Racine, comparés avec Sha
sur notre sol, naquit une nouvelle littérature française et un nouvel idéal . Il y aurait une histoire assez curieuse à faire 
les, pures, élégantes, sans doute, mais étroites et resserrées dans l’ idéal restreint de certaines règles sociales. La nature
us haute réalisation dans l’anthropomorphisme, dans la représentation idéale de la beauté physique de l’homme, dans le fini, e
aspirations morales, des contemplations religieuses, et de la passion idéale . Ainsi, à ses débuts, la littérature française, r
es richesses nationales, et sa mission civilisatrice, s’était fait un idéal artificiel, tout à fait étranger aux idées de lib
s principes du christianisme et de la société moderne. Quel était cet idéal artificiel que la France adoptait ainsi sur la fo
a France adoptait ainsi sur la foi de ses poètes de cour ? Était-ce l’ idéal d’Homère, de Dante, de Milton ou de Shakespeare ?
l d’Homère, de Dante, de Milton ou de Shakespeare ? Était-ce ce grand idéal humain qui plus tard inspira Byron et Goethe, cet
t-ce ce grand idéal humain qui plus tard inspira Byron et Goethe, cet idéal à travers lequel les grands génies de tous les âg
les âges ont plongé leurs regards jusque dans le cœur de l’homme, cet idéal qui n’a que deux pôles : l’âme humaine et Dieu ?
me, cet idéal qui n’a que deux pôles : l’âme humaine et Dieu ? Non, l’ idéal français tel qu’il se manifesta au xviie  siècle
’idéal français tel qu’il se manifesta au xviie  siècle n’était pas l’ idéal humain, c’était l’idéal social. Les auteurs class
l se manifesta au xviie  siècle n’était pas l’idéal humain, c’était l’ idéal social. Les auteurs classiques français ne virent
ance politique, de plus noble aspiration que l’honneur, de plus vaste idéal que l’héroïsme. Tels furent les principes que leu
ptant courageusement la tyrannie des règles. L’étroitesse même de son idéal contribuait à l’élévation de ses types. M. Géruze
enaient les auteurs étrangers ou les anciens qu’à travers leur propre idéal . Ils avaient leur manière à eux de se représenter
œuvres d’une beauté achevée, c’est qu’alors la France avait adopté un idéal restreint, à la portée de toutes les intelligence
, c’est à dire chez les tragiques, j’ai tenu à caractériser ce fameux idéal français qui s’imposa à l’Europe pendant près de
ait d’avoir conservé le plus longtemps dans son intégrité le monotone idéal du xviie  siècle. Sur ce terrain la lutte fut ach
c’est que, dans sa sagesse, le dix-septième siècle avait su mettre l’ idéal du beau à la portée de l’homme. Nous admirons de
s’assimiler que son matérialisme. Le jour où elle s’élèvera jusqu’à l’ idéal , jusqu’à l’enthousiasme de son modèle, elle pourr
raire, son ardeur pour la liberté de la pensée, son aspiration vers l’ idéal , qui était la plus violente protestation contre l
construisent un monde d’images à la place des vieilles idoles et de l’ idéal usé des classiques. Diderot et Mme de Staël sont
emande, continua-t-il, voyez ce qu’elle est devenue avec son réalisme idéal , ses formules stériles, et son dieu bipède, comme
it appelé un peu sèchement la perfectibilité, cette aspiration vers l’ idéal , cette soif de vérité et de liberté, cette ouvert
ration, le seul enthousiasme ait engagé les Français à modifier, leur idéal traditionnel pour lui substituer celui des littér
ilosophique qui est pour eux le, bienvenu ; parce que tout ce qui est idéal est applicable à un but révolutionnaire. » Ceci
s’inquiétât fort peu de la littérature, Napoléon sentait que le vieil idéal classique, produit du despotisme de Louis XIV, co
t son cœur battre pour la première fois, il s’élança vers les régions idéales , et tandis qu’il jetait l’harmonie de ses vers su
u beau, cette antithèse dont M. Victor Hugo faisait un repoussoir à l’ idéal des modernes ? Le fond de cette doctrine était qu
les déclamations, pour sa passion de l’élégie et, disons le mot, de l’ idéal . Aujourd’hui, ne serait-il pas temps de mettre fi
, car la superstition même lui fera défaut. Ne nous raillons pas de l’ idéal  ! Le mouvement pratique et industriel de notre ép
ément dont on aura ri au temps des prospérités matérielles, ce sera l’ idéal , l’idéal impérissable, éternel, qui s’emparera de
t on aura ri au temps des prospérités matérielles, ce sera l’idéal, l’ idéal impérissable, éternel, qui s’emparera de nouveau
e n’est pas l’avenir, c’est le passé que je raconte. Cet abandon de l’ idéal , cette fureur de jouissances matérielles, c’est l
une âme fière et sensible qui cherche à se contenter d’une existence idéale , et les exigences impérieuses de la société. Dans
t encore. Son héroïne n’était autre qu’elle-même avec ses aspirations idéales , ses désillusions, sa grandeur d’âme, sa foi dans
m’élevais sur la montagne, appelant de toute la force de mes désirs l’ idéal objet d’une flamme future ; je l’embrassais dans
même de la vie dans l’univers. » Certes, si nous pouvons regretter l’ idéal , ce n’est pas cette vague et lâche contemplation
dans ce vague qu’il nous figure doit n’atteindre à rien, pas même à l’ idéal de sa tristesse en la décrivant. Or René se dessi
x abords de la Révolution qu’on le vit atteindre aux sphères purement idéales , dans la Nouvelle Héloïse. Mais à notre époque,
it cette fièvre de l’âme qui le consumait et que la soif de l’or, son idéal , et l’absence de principes moraux faisait dégénér
en imitant les anciens, dans leurs idylles, c’est-à-dire en imitant l’ idéal , la plus déplorable des imitations, comme nous le
tes les splendeurs que renferme la religion qu’on lui prêche, le seul idéal qui lui soit accessible. Si vous lui offrez un sp
ublic blasé et railleur des œuvres sérieuses, inspirées par un pareil idéal . Les paysans de George Sand ne sont point sans do
ure. Chez George Sand, Amédée Achard, Alexandre Weill, l’idylle reste idéale  : ce qui y domine c’est l’âme humaine avec ses co
éant de l’homme vis-à-vis de la grandeur de Dieu. C’est tout un autre idéal , tout une autre poétique. C’est pourquoi nous dev
tine et Victor Hugo. Elle produisit la sentimentalité du libertinage, idéal qui n’était pas nouveau en France et qu’on retrou
e sous lequel grelottait la tragédie. Celle-ci au contraire, avec son idéal limité, finit par ressembler à un citron qu’on a
ère à sa nation, que le classicisme français avait méconnu son propre idéal , que la simplicité grandiose des Grecs avait subi
le théâtre ne doit s’inspirer du passé ou de l’avenir qu’à travers l’ idéal du temps présent et qu’au moyen d’une poétique ad
humaine pour le faire entrer de force dans ce que nous avons appelé l’ idéal social. Alexandre Dumas se jeta dans l’extrême op
uction des grandes figures de l’histoire. C’est en vertu de ce nouvel idéal dramatique : la charpente ! qu’on en est venu à d
mage, de la forme, d’une aspiration insatiable vers toutes les choses idéales et divines que nous n’avons jamais eus, — résulte
de la foule ! Après s’être saturé de réalités, Faust veut goûter de l’ idéal . Avec quels délices il se plonge dans les flots b
nationalités et même des croyances, dans l’éther resplendissant de l’ idéal absolu. VIII Goethe et le Romantisme. — Com
autres fiévreux, d’ineffables calmants qui nous aident à retrouver l’ idéal quand nous sommes près de le perdre. Mais, même a
e celle du beau moral et éternel ; à l’un la représentation de la vie idéale dans l’espace, à l’autre le développement progres
e les plus lumineuses traductions. Voss, Burger, Hoelty cherchaient l’ idéal dans la simplicité de la nature et dans la passio
os un combat continuel entre l’énergie morale et la destinée, entre l’ idéal et la réalité. C’est ainsi que Goethe et Schiller
de la science, la libre pensée se rapprochera de plus en plus de cet idéal éternel de justice et de morale qui désormais est
ous sont plus sympathiques, mais se maintiendra-t-elle dans ce nouvel idéal  ? Les sirènes mystiques de la Renaissance ne cher
eux sauront combattre ces tendances séductrices et maintenir debout l’ idéal de la Réforme, ennemi des molles voluptés et des
. Pour nous le style n’existe pas par lui-même, il n’est que la ligne idéale qu’on tracerait au contour extérieur de la pensée
st de sacrifier la simplicité, la sobriété, la vraie beauté à ce faux idéal qu’on appelle l’élégance. Que de critiques, de ch
Revue européenne qui revient à la charge et qui veut bien défendre l’ idéal contre les attaques de MM. Champfleury, Courbet,
entre en fusion, et en sort, tableau ou statue, dans toute sa beauté idéale , comme la Minerve du cerveau de Jupiter. Qu’est-c
iser ? est-ce le but de sa recherche ? non, puisque le résultat est l’ idéal . La réalité étant pour lui la source du beau, le
n’est point l’art. Que présentent les maîtres à notre admiration ? l’ idéal , c’est-à-dire la nature modifiée par un sentiment
nciée, ce n’est autre chose que pousser à l’extrême la poursuite de l’ idéal et tomber nécessairement dans le faux, et cela da
tains moyens d’expression qui lui ont échappé, il s’élèvera jusqu’à l’ idéal dont ils ont été inspirés, et en viendra à remont
n jusqu’à l’infiniment petit, à l’infiniment gracieux, à l’infiniment idéal , ils ont voulu prouver énergiquement, brutalement
alisme comme source, l’inspiration ou le spiritualisme comme moyen, l’ idéal comme but : tout le programme esthétique est dans
mmes aux antipodes. La maladie de notre temps n’est plus cette soif d’ idéal , ces aspirations prétentieuses, ces grimaces sent
rence du moins, et ils subsistent comme une protestation vivante de l’ idéal contre le matérialisme, des vérités éternelles co
u. Cependant quelques esprits de choix se sont mis en quête du nouvel idéal , et rejetant toute imitation des époques antérieu
ur nous de voir la littérature remonter de longtemps vers les régions idéales . Elle s’est mise au service de la matière, de l’i
dérer comme l’expression suprême de notre caractère et de nos besoins idéals  ? Pour répondre à cette question, rappelons-nous
numents originaux ? Dans quelle forme architecturale s’est fixé notre idéal  ? Où trouvons-nous cette harmonie de la pensée, d
leurs pensées. Riches ou pauvres, tous vivaient dans cette atmosphère idéale , tous étaient initiés à la religion du beau. Chez
s autour d’elle, et de n’avoir pas encore rencontré la formule de son idéal . Mais consolons-nous dans la pensée que cet idéal
é la formule de son idéal. Mais consolons-nous dans la pensée que cet idéal sera, (le jour où il aura pris place dans notre s
ue le beau ? dit M. Proudhon s’adressant à Platon, le philosophe de l’ idéal , tu l’as dit toi-même : C’est la forme pure, l’id
uffer au feu de l’âme humaine. C’est de ce mariage que naît la beauté idéale . Il y a plus de beauté dans un flacon sculpté par
bservation originale de la nature, parviendront à reconstruire un art idéal digne d’exprimer les plus hautes aspirations du m
28 (1886) De la littérature comparée
firmation du génie toujours mobile de l’homme, de ses recherches d’un idéal que modifient les temps et les lieux, mais qui, s
les lieux, mais qui, sous ses formes changeantes, demeure cependant l’ idéal . Son trésor est un commun héritage qui, de siècle
liée à l’idée générale qu’on s’est faite de la littérature et de son idéal . Tant qu’on a considéré le Beau littéraire comme
s’éloigne ou se rapproche d’un certain type d’œuvre admis comme type idéal  ; si elle respecte ou viole certaines règles, tir
iqués de l’esthétique, ceux de la production de l’œuvre d’art et de l’ idéal dans l’art, en « naturaliste », selon sa propre e
mort de Villemain, a trouvé, dans l’ordre des choses de l’esprit, son idéal , sa règle, et, s’il est professeur, son autorité.
ille ses mœurs, sa littérature, sa conception agréable de la vie, son idéal précis et saisissable. Nous avons vu douze généra
ciliation est complète entre l’homme et l’argile d’où il est sorti, l’ idéal est descendu des régions inaccessibles où l’avait
nature et la sincérité de l’impression — ce fut là, vous le savez, l’ idéal dont tous les écrivains du commencement du siècle
29 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VII. L’antinomie pédagogique » pp. 135-157
ue, l’éducation doit défendre l’institution politique64. Sans doute l’ idéal national et étatiste doit être élargi dans notre
tatiste doit être élargi dans notre système d’éducation moderne par l’ idéal humanitaire. Mais peu importe pour la question qu
s peu importe pour la question qui nous occupe. Pour s’être élargi, l’ idéal pédagogique n’en reste pas moins autoritaire. — M
Au point de vue de la réussite dans la vie, en encombrant l’esprit d’ idéaux scolaires auxquels la vie donne souvent un dément
veloppement de l’individu. À ce point de vue, ceux qui ont placé leur idéal moral dans l’épanouissement égoïste de leur moi,
ans la chose enseignée (foi du séminariste, foi du normalien dans les idéaux scolaires). Mais que le jeune homme vienne à chan
grande ville. Il s’apercevra de la contradiction qui existe entre les idéaux scolaires et la vie réelle. Au lycée, l’enfant vo
ment qui ne fait guère de place à la spontanéité de l’élève et dont l’ idéal semble bien être de faire de lui une machine à ré
30 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108
il a tiré des conclusions contraires à l’individualisme qui place son idéal dans l’épanouissement du moi égoïste32. La volon
rante et égoïste ; mais il ne s’isole pas d’une société supérieure et idéale , celle des savants, des médecins dont il a reçu l
ndividualisme relatif qui s’attaque à la société actuelle au nom d’un idéal supérieur de sociabilité. Toutefois l’antinomie e
diminue autant que possible l’initiative des hommes supérieure et son idéal semble bien être le chef nègre dont parle de Gobi
si souvent la douleur de devoir abandonner la meilleure partie de son idéal ou de voir cet idéal travesti, abaissé, dévié et
de devoir abandonner la meilleure partie de son idéal ou de voir cet idéal travesti, abaissé, dévié et caricaturé dans les f
e que ceux qui croient l’âme des foules capable de comprendre un haut idéal ne se fassent illusion. M. G. Sorel salue l’héroï
31 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143
écessité de l’homme en société, c’est l’ordre conservé ou rétabli ; l’ idéal ne vient qu’après. Chez Victor Hugo, l’idéal marc
conservé ou rétabli ; l’idéal ne vient qu’après. Chez Victor Hugo, l’ idéal marche avant tout ; voilà pourquoi nous sommes, e
» VII Jusque-là tout est bien, et plus loin c’est l’hymne de l’ idéal , c’est-à-dire un chaos qui recommence ! Voyez ce
n panégyriste ; ce Trajan de la bourgeoisie est présenté en tyran à l’ idéal de la jeunesse française. « De ténébreux amoncel
t eux-mêmes pour victimes, victimes ennuyées de vin, au Teutatès de l’ idéal  ! On complote à table, une fille à gauche, un esp
e à la main. Voilà. IX Le beau et doux Marius, qui a perdu son idéal à lui, l’idéal de son cœur, Cosette, depuis quelq
ilà. IX Le beau et doux Marius, qui a perdu son idéal à lui, l’ idéal de son cœur, Cosette, depuis quelques jours, parc
xigence, ni de défaut ; en un mot, l’amant lointain et demeuré dans l’ idéal , une chimère ayant une forme. Toute rencontre plu
ls avaient cessé de s’apercevoir. Ils se confièrent dans une intimité idéale , que rien déjà ne pouvait plus accroître, ce qu’i
ype de la légèreté stoïque de l’enfant de Paris, dont M. Hugo fait un idéal , idéal féroce, ou compatissant par insouciance, q
la légèreté stoïque de l’enfant de Paris, dont M. Hugo fait un idéal, idéal féroce, ou compatissant par insouciance, qui care
consiste dans quelques chansons obscènes ou avinées. C’est un pauvre idéal de peuple à présenter à l’admiration de nos artis
32 (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93
le goût en inspire le choix ; le technique s’acquiert à la longue, l’ idéal ne vient point, il faut l’apporter en naissant. »
istes, qui domine le sujet principal et l’absorbe. Diderot parle d’un idéal qui ne s’acquiert pas et que l’écrivain ou l’arti
l’écrivain ou l’artiste apporte en naissant. C’est justement contre l’ idéal que les naturalistes protestent. Qu’ils n’invoque
e. Oui, Balzac a été plus frappé des côtés ingrats de la vie que de l’ idéal qu’elle peut comporter il s’est complu à voir dan
dité, sur laquelle s’appuie l’auteur de Nana, il y a la question de l’ idéal au sujet de laquelle il met en avant la science q
lle il met en avant la science qu’il ne possède pas. Suivant lui, « l’ idéal n’a pas d’existence propre, il n’y a pas de subst
« l’idéal n’a pas d’existence propre, il n’y a pas de substance de l’ idéal . L’idéal est un rêve, une illusion, une hallucina
l n’a pas d’existence propre, il n’y a pas de substance de l’idéal. L’ idéal est un rêve, une illusion, une hallucination du c
elles. » Nous reviendrons dans un instant sur cette appréciation de l’ idéal . Sur ce, M. Zola nous décrit, sans vergogne et sa
de faire des ouvrages moraux l’hérédité fatale et l’élimination de l’ idéal . La croyance à la transmission inéluctable des ca
à la fatalité héréditaire, le naturalisme joint le bannissement de l’ idéal . Le rejet de l’idéal, c’est la diminution de l’êt
taire, le naturalisme joint le bannissement de l’idéal. Le rejet de l’ idéal , c’est la diminution de l’être, c’est la chance p
ndre et de ne jamais remonter. Les naturalistes nous reprochent notre idéal postiche, disent-ils, et bon tout au plus à engen
oût de ce spectacle nauséabond, ils célébraient les beautés de l’âme, idéal indestructible. Nos naturalistes évincent l’idéal
s beautés de l’âme, idéal indestructible. Nos naturalistes évincent l’ idéal et en restent à la pourriture. Oui, nous savons q
. Nous n’avons rien à apprendre de ce côté. Donc, M. Emile Zola nie l’ idéal parce que, suivant lui, il n’y a pas de substance
la nie l’idéal parce que, suivant lui, il n’y a pas de substance de l’ idéal . Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Autant
nant toujours, néanmoins, son point d’appui sur la terre. Concevoir l’ idéal , c’est avoir la faculté d’abstraire des choses et
les, nous ne bougerions pas et nous resterions stationnaires. Non, l’ idéal n’est pas un rêve, il a sa réalité, il a des mani
traînée lumineuse, un acte de vertu, d’héroïsme, un trait de génie. L’ idéal , comme un phare resplendissant, apparaît sur l’oc
et marque le but de l’évolution humaine. C’est le plus souvent par l’ idéal que nous avons en nous que nous supportons la réa
rt, la République n’aura plus pour caractéristique que l’absence de l’ idéal et la permanence de la trivialité sous ses formes
du les moyens d’atteindre au maximum de son être. Loin de proscrire l’ idéal , elle lui donnera un nouvel essor, ayant la génér
33 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre III. Du meilleur plan. — Du plan idéal et du plan nécessaire. »
Chapitre III. Du meilleur plan. — Du plan idéal et du plan nécessaire. Buffon a très bien indiq
lleur dans la circonstance n’est pas le meilleur absolument : un plan idéal , d’une régularité, d’une exactitude, d’une propor
s où l’on est certain de se casser le cou. Au point de vue de l’ordre idéal , rien de plus mal ordonné que le Discours de Démo
endre odieux son adversaire Eschine. Il est bon d’avoir conçu le plan idéal qui convient au sujet, et d’essayer de le remplir
34 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »
et qu’il traîne presque un ridicule derrière son idéalité. Car il est idéal  ! Et voilà pourquoi, ne fût-il que cela, il faudr
, il faudrait l’aimer et l’applaudir. L’auteur de Guy Livingstone est idéal de sentiment et d’expression, de société et de ca
de cœur de la réalité, qu’on nous donne pour l’art ou la vie ; il est idéal parce qu’il est un byronien d’abord et ensuite un
s bonds terribles les immensités du désert ; ce Plantagenêt civilisé, idéal de cette société mélangée de Saxon et de Normand
de sa faiblesse. Heureuse mise en scène du roman ! qui en augmente l’ idéal par la situation de celui qui le raconte : car l’
en augmente l’idéal par la situation de celui qui le raconte : car l’ idéal , c’est le plus souvent l’impossible. Mais, except
35 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366
et qu’il traîne presque un ridicule derrière son idéalité. Car il est idéal  ! Et voilà pourquoi, ne fût-il que cela, il faudr
il faudrait l’aimer et l’applaudir ! L’auteur de Guy Livingstone est idéal de sentiment et d’expression, de société et de ca
de cœur de la réalité, qu’on nous donne pour l’art ou la vie ; il est idéal , parce qu’il est un byronien d’abord et ensuite u
s bonds terribles les immensités du désert ; ce Plantagenêt civilisé, idéal de cette société mélangée de Saxon et de Normand,
de sa faiblesse. Heureuse mise en scène du roman ! qui en augmente l’ idéal par la situation de celui qui le raconte : car l’
en augmente l’idéal par la situation de celui qui le raconte : car l’ idéal , c’est le plus souvent l’impossible. Mais, except
36 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Introduction »
sentiments divers, de confondre le vrai et le voulu, la réalité et l’ idéal , la science, et la pratique. C’est pourquoi il es
r la valeur d’une formule égalitaire, nous la rapportons à un certain idéal général que nous avons une fois admis, et qui nou
it répondre. Entre deux hommes qui s’entendent sur la définition de l’ idéal social à réaliser, tout en ne s’entendant pas sur
contraire empêchera-t-elle une répartition des richesses conforme à l’ idéal que vous acceptez ? Cet idéal serait-il mieux ser
répartition des richesses conforme à l’idéal que vous acceptez ? Cet idéal serait-il mieux servi par un suffrage universel «
ait de distinguer celle qui produit bien les résultats demandés par l’ idéal défini. La fin une fois posée a priori, il serait
37 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »
alheureuse, expire ; et nous restons sous l’impression navrante que l’ idéal n’est qu’un rêve. — Après avoir achevé cette œuvr
ogen : L’Idéalisation du Théâtre. XI : Le Drame Allemand : — Le style idéal de Bayreuth exige, pour sa manifestation, cet end
; mais on peut espérer que ce qui existe là comme la sphère même de l’ Idéal , soit de loin aperçu comme un horizon vers lequel
éloignée de la banalité journalière et des enflements rhétoriques. L’ idéal de la déclamation est la langue chantée du théâtr
les caractères acquièrent, par la puissance de la poésie, une portée idéale , quoiqu’ils ne se meuvent pas devant nous comme d
une portée idéale, quoiqu’ils ne se meuvent pas devant nous comme des Idéals , mais comme des réalités, et la distinction demeu
alités, et la distinction demeure que nous avons faite entre le style idéal classique, et le style réaliste du drame parlé, —
du peuple ; il nous montrera des symboles de la Réalité, non pas des Idéals , mais des exemples personnifiés des idées univers
re, doit être techniquement parfait, sans nécessairement être du tout idéal , et le Théâtre-Idéal, qui doit aspirer à être un
à être un Théâtre-Modèle, mais dont l’essence est le but et l’esprit idéal , non pas la perfection technique.   4° Karl Borin
drame, « la plus grande erreur » du poète. La vérité est que le drame idéal est et peut être seulement le drame musical, et q
nt des Types, présentés dans leur seule essence ; le tout, un tableau idéal , le Mythe universel. L’autre drame parle notre la
sical est bien « l’œuvre d’art de l’avenir », étant l’expression de l’ idéal absolu, il est de toutes les époques. L’avenir du
munistes ; en esthétique, du Communisme des Arts, fondus dans l’œuvre idéale d’Art complet. Le plan de l’écrit médité apparaît
érateurs, qui trahissent sa douloureuse et profonde aspiration vers l’ idéal . De là cette passion instinctive du public pour l
38 (1865) Du sentiment de l’admiration
lus sublime, et qui sollicitent l’essor de notre intelligence vers un idéal qui n’est pas de ce monde. Mais pour comprendre d
ne heure que cette recherche platonicienne et surtout chrétienne de l’ idéal dans les chefs-d’œuvre de l’art est la fin supéri
à l’assaut de tous les sophismes ? On cherchera à vous prouver que l’ idéal n’est qu’un mot, la littérature qu’un luxe, l’art
cet adolescent épris de Sophocle et de Corneille, il habite une cité idéale qui n’est pas encore la cité de Dieu mais qui n’e
tous féconde.   Ne vous découragez donc pas dans cette poursuite de l’ idéal par l’étude, mais plutôt rappelez-vous une légend
39 (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198
ant, qui rétablit l’estomac et l’esprit dans l’équilibre naturel de l’ idéal . Vous en concevez l’utilité, ô bourgeois, — légis
du progrès explique ceci clairement ; ainsi, comme il y a eu autant d’ idéals qu’il y a eu pour les peuples de façons de compre
devenu un peintre en poésie ; Delacroix, toujours respectueux de son idéal , est souvent, à son insu, un poëte en peinture. Q
avec une rapidité servile les ordres divins du cerveau : autrement l’ idéal s’envole. Aussi lente, sérieuse, consciencieuse e
l, ce défaut qu’elle ne vise guère qu’au pittoresque et à l’effet ; l’ idéal n’est point leur domaine, bien qu’ils se passent
s jupes de son amant15. — Cette page luxurieuse serait, dans le musée idéal dont je parlais, compensée par bien d’autres où l
res perdues ; mais il paraît que ce n’est qu’un peintre. VII. De l’ idéal et du modèle La couleur étant la chose la plus
ord de contraires ; car le dessin du grand dessinateur doit résumer l’ idéal et le modèle. La couleur est composée de masses c
iculières, dont chacune est un caractère du modèle. La circonférence, idéal de la ligne courbe, est comparable à une figure a
de plus en plus. Mais comme il n’y a pas de circonférence parfaite, l’ idéal absolu est une bêtise. Le goût exclusif du simple
les artistes et toute la race humaine seraient bien malheureux, si l’ idéal , cette absurdité, cette impossibilité, était trou
elvédère et au Gladiateur je préfère l’Antinoüs, car l’Antinoüs est l’ idéal du charmant Antinoüs. Quoique le principe univers
pied ; chaque épiderme engendre son poil. Chaque individu a donc son idéal . Je n’affirme pas qu’il y ait autant d’idéals pri
aque individu a donc son idéal. Je n’affirme pas qu’il y ait autant d’ idéals primitifs que d’individus, car un moule donne plu
donne plusieurs épreuves ; mais il y a dans l’âme du peintre autant d’ idéals que d’individus, parce qu’un portrait est un modè
, parce qu’un portrait est un modèle compliqué d’un artiste. Ainsi l’ idéal n’est pas cette chose vague, ce rêve ennuyeux et
ce rêve ennuyeux et impalpable qui nage au plafond des académies ; un idéal , c’est l’individu redressé par l’individu, recons
l’imitation des anciens. Tout ce que je pourrais dire de plus sur les idéals me paraît inclus dans un chapitre de Stendhal, do
es, si jamais il paraît, donnera à chacune de ses personnes la beauté idéale tirée du tempérament fait pour sentir le plus viv
stes. Michel-Ange, qui est à un certain point de vue l’inventeur de l’ idéal chez les modernes, seul a possédé au suprême degr
tout à l’heure les mystères, et qui résume le mieux jusqu’à présent l’ idéal et le modèle. M. Ingres dessine admirablement bie
bien, et il dessine vite. Dans ses croquis il fait naturellement de l’ idéal  ; son dessin, souvent peu chargé, ne contient pas
e Cherubini ; il a mis dans le plafond d’Homère, — œuvre qui vise à l’ idéal plus qu’aucune autre, — un aveugle, un borgne, un
ayant ; car ce n’est ni l’atmosphère dorée qui baigne les champs de l’ idéal , ni la lumière tranquille et mesurée des régions
st un homme faible ; car c’est un homme sans amour. Il n’a donc pas d’ idéal , il n’a pas de parti pris ; — ni étoile ni bousso
la topographie, rochers gigantesques construits dans des proportions idéales , brumes flottantes comme un rêve. Le paysage de f
us pures, règles qui ne se trouvent pas dans le pur enthousiasme de l’ idéal , mais dans des codes bizarres que les adeptes ne
me, comme Delacroix ; c’est un naturaliste entraîné sans cesse vers l’ idéal . * M. Gudin compromet de plus en plus sa réputat
rat omnis caro viam suam. — Meursius. 16. Rien d’absolu : — ainsi, l’ idéal du compas est la pire des sottises ; — ni de comp
— ni de complet : — ainsi il faut tout compléter, et retrouver chaque idéal . 17. Je dis la contradiction, et non pas le cont
40 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
ntraire le symbole suppose la recherche intuitive des divers éléments idéaux épars dans les Formes. Les images du monde extér
son inconscient mensonge. Le Poète est celui qui saisit les rapports idéaux des Formes entre elles, et le symbole est créé pa
désormais nécessairement liées et expriment implicitement leur unité idéale . Ce serait, — je répète pour plus de clarté, — la
t le rapprochement soudain fait jaillir l’unité avec la signification idéale . — C’est une synthèse. Dans l’allégorie, le conce
es. Mais, outre que le nombre est par nature l’intermédiaire du monde idéal au monde des apparences, dans les belles cathédra
un pire mensonge que la forme pour la forme ; que, si celle-ci est un idéal borné pour qui peut regarder au-dessus de son fro
est strictement définie contiennent une déception semblable. Plus est idéale leur beauté, plus la vision est allégée, musicale
re désormais nécessairement unies et exprime implicitement leur unité idéale . Il y a ici une objection : une œuvre d’art, — un
lle naîtra de leur opposition dans l’unité générale du style. L’unité idéale qui en doit jaillir trouvera son centre non pas e
41 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231
unautés d’intérêts, intérêts immédiats, plus forts encore que l’unité idéale  ; ces intérêts résultent par exemple de la nature
incomplète, si bien qu’elle nous cache parfois la donnée initiale et idéale . On peut reconstruire avec assez de sûreté la suc
rains pas de répéter que le principe, étant une vision partielle de l’ idéal , implique logiquement la totalité de cet idéal, e
vision partielle de l’idéal, implique logiquement la totalité de cet idéal , en théorie ; mais en pratique, la perception du
êt de vie ; le groupe, c’est le passé, l’acquis ; le principe c’est l’ idéal , l’avenir. La vie est dans ce conflit éternel. — 
ion ; et c’est alors qu’apparaît la foi nouvelle, une autre face de l’ idéal absolu. De là les trois périodes d’une ère, pério
lu, ce serait la béatitude, l’immobilité ; l’ascension infinie vers l’ idéal , c’est la vie même. À l’abstraction de cet exposé
n’y aurait pas d’évolution, mais réalisation subite et intégrale de l’ idéal , sans effort, et partant sans mérite. Je ne parle
nos institutions et nos codes ; en un mot, cet immense effort vers l’ idéal , qui est la gloire de l’humanité. Sully Prudhomme
Ainsi, de la poussière immonde À l’éther qu’on n’étreint jamais, Mon idéal de monde en monde Me devance au monde où je vais.
nfante d’autres expressions, comme l’homme engendre l’homme. La forme idéale d’une œuvre d’art est une, du détail à l’ensemble
42 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre II. Les romans bretons »
ve. Elle recevait tout l’univers en son âme et le renvoyait en formes idéales  : vraie antithèse du génie dur et pratique de Rom
et Charlemagne, et dont la cour est le centre de toute politesse, un idéal séjour de fêtes somptueuses et de fines manières.
s son expérience ou conforme à son expérience. La plus fantastique et idéale légende, il la rapetisse, l’aplatit, y pique de p
des troubadours, la vie féodale s’égayait dans les pays du Nord, où l’ idéal chevaleresque s’ébauchait dans les grossiers espr
ts, les effets, les marques, les procédés de l’amour comme il faut. L’ idéal de la galanterie chevaleresque, c’est Lancelot, e
stinct tout animal qui lui fait chercher sa nourriture. Voilà le type idéal et convenu de l’amant : ce sont là les modèles su
a dame, elle, n’est pas une Iris en l’air, un vaporeux fantôme orné d’ idéales perfections : c’est un être faible, rusé, malin,
y purent-ils faire ! Mais il y eut des esprits sévères que blessa cet idéal de vie trop mondaine et facile : de graves chréti
qu’on donne pour fils à Lancelot. Galaad, c’est le chevalier-vierge, idéale et abstraite figure d’immaculée perfection, parei
essités même de la société laïque, pour représenter autre chose que l’ idéal exceptionnellement conçu par quelques âmes tourme
43 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252
nant ou en affaiblissant les disciplines anciennes et en opposant à l’ idéal étroit des sociétés existantes un idéal d’affranc
anciennes et en opposant à l’idéal étroit des sociétés existantes un idéal d’affranchissement relatif. Le christianisme a ét
t pas un gage certain de liberté accrue pour les individus. Le nouvel idéal social ne libère l’individu qu’en tant qu’il se d
de fluctuations favorables à la liberté individuelle. Mais bientôt l’ idéal nouveau s’incarne dans une organisation définie ;
osent les idées et les croyances conventionnelles. Les promoteurs des idéaux nouveaux ne sont pas plus sincères que les partis
s des idéaux nouveaux ne sont pas plus sincères que les partisans des idéaux anciens. Tous n’ont au fond qu’une foi : la foi e
. — L’individu peut aussi s’insurger contre ces mensonges au nom d’un idéal de sociabilité supérieure ; par désir d’une socié
sen. Tel est le cas de Vigny dénonçant le mensonge social au nom d’un idéal de vérité et de sincérité. Ce dernier individual
44 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Auguste de Chatillon. À la Grand’Pinte ! »
le monde, dont nous faisons partie, y ajoute. Quand le monde est à l’ Idéal , aux profondes convictions, aux grandes choses, l
s deviennent plus rares, lorsque les convictions fléchissent et que l’ Idéal s’est abaissé, alors tout est menacé du chef-d’œu
ix-neuvième siècle n’est pas arrivé à l’heure de l’abaissement dans l’ Idéal  ? Voyez ! à partir de 1830 et de ce romantisme qu
lisme en art et en littérature et le Positivisme en philosophie, si l’ Idéal peut encore tomber ! Eh bien ! à ce cruel moment,
un jour, grâce aux conseils de la Critique, s’arracher à ce joug de l’ Idéal abaissé ? Et voilà justement ce qui est arrivé à
45 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Duranty » pp. 228-238
qui est pourtant le meilleur d’eux-mêmes, la peine d’avoir méprisé l’ idéal . Car tous les trois l’ont méprisé, mais M. Durant
le. Le crime littéraire de l’école de M. Duranty est de méconnaître l’ idéal . Son réalisme n’est rien autre chose que le mépri
idéal. Son réalisme n’est rien autre chose que le mépris naturel de l’ idéal , auquel la réflexion a ajouté le sien, dans l’imp
ernière gouttelette, car La Fontaine eut beau être Gaulois, il aima l’ idéal , le divin bonhomme, et plus que Louis Tieck, il a
re par le réaliste, le réaliste qui se détourne systématiquement de l’ idéal  ! L’auteur du Malheur d’Henriette Gérard, avec l’
46 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIII » pp. 244-246
e lettre ; ce n’est donc pas, comme il semblerait, une Muse et un pur idéal . Mais, si ce n’est pas la Muse même, il est peu i
Muse et un pur idéal. Mais, si ce n’est pas la Muse même, il est peu idéal de vouloir aller avec elle dans cette Maison du B
mme au reste après avoir lu presque tous ceux de M. de Vigny : Est-ce idéal  ? est-ce réel ? est-ce de la vie ? est-ce du nuag
47 (1904) En méthode à l’œuvre
ne voulons même un instant nous arrêter à étudier l’onde multiple et idéale du Rythme, — qui, pour en avertir maintenant, ne
t, d’une unité amorphe et in-sciente, si nous la prenions, un instant idéal , en son éternité où l’une de l’autre l’Origine et
alors, en construit-elle, par une sorte d’atavisme superstitieux, un idéal de Foi matérialiste à violences d’appétits et san
Serpent de l’être anthropoïde. Quand, d’autre part, elle s’étend à l’ idéal évoluant d’individualités qui ne sauraient que le
i sens de la Parole : instrument le plus multiple d’instruments dont, idéale réalisation de la Matière, imite et suggère, et d
écis, — mais où, phonétiquement et en rapport exact, de leurs valeurs idéales et suggérantes et augmentés de leurs appropriés c
lorsqu’on doit astreindre la quantité sonnante, diaprée, plastique et idéale , que sont les Mots ?   Parlons en premier lieu, d
succession, en étendue et en directions diverses, ils exprimeront un idéal ondulement de la pensée et de la parole qui parti
qui sait vraiment lire, tout haut et en toutes les valeurs sonores et idéales que nous aurons voulues, interprétera l’Œuvre.
us astreignons, aux vers, la quantité sonnante, diaprée, plastique et idéale , que sont les Mots. Et nous résumons. En même tem
e et lumineuse, d’éternité et pour éternité et dans l’illimité ! de l’ idéal dessin d’ellipses nous tracent le devoir du plus-
48 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite.) »
ès et Sigismonde, il s’était flatté de réaliser en grande partie cet idéal . On ne saurait donc contester que le point, de dé
lement représenter une époque, c’est un caractère, c’est le type de l’ idéal à toutes les époques : « Dans quelque siècle qu
z, enseigne le livre, l’homme qui asservira sa conduite aux lois d’un idéal absolu ne pourra que contraster, que grimacer ave
a pas trouvé à fournir carrière pleine, qui dans l’exagération de son idéal s’est heurté et blessé contre les réalités, et qu
ve, en effet, plus ou moins en chacun de cette alliance boiteuse de l’ idéal exalté et du bon sens positif et terre à terre. C
mante sur Cervantes qui y est classé parmi les premiers génies ; « L’ Idéal est chez Cervantes comme chez Dante ; mais traité
aité d’impossible, et raillé. Béatrix est devenue Dulcinée. Railler l’ idéal , ce serait là le défaut de Cervantes ; mais ce dé
49 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »
annulés dans la pratique : elle prononce a priori, et veut que sa vue idéale des choses détermine la réalité. Ainsi ni la révé
nt, et que les faits se mettront tout seuls d’accord avec les vérités idéales . Ce manque de prévoyance explique la vigueur avec
leur méthode à l’étude de l’humanité, comme si elle eût été un objet idéal . On ne s’attacha qu’à simplifier, abstraire, anal
il ne subsiste plus que le mouvement, un mouvement abstrait et comme idéal . La phrase se développe comme une ligne ; elle n’
eux que son principe constitutif l’y porte. Il ne regarde que l’homme idéal , la définition de l’homme : mais cet homme en soi
50 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Mm. Jules et Edmond de Goncourt. » pp. 189-201
bas des facultés d’autant plus hautes qu’ils sont plus bas, et que l’ idéal dans le laid et dans le mauvais est aussi diffici
s le bon, et peut-être qu’il l’est beaucoup plus. II Est-ce cet idéal que MM. de Goncourt ont atteint ?… Les Hommes de
istribution différente. Comparez-les à toute cette société puissante, idéale et réelle de Balzac, et réelle au même degré qu’i
été puissante, idéale et réelle de Balzac, et réelle au même degré qu’ idéale , quoique l’idéal dans Balzac atteigne à une telle
ale et réelle de Balzac, et réelle au même degré qu’idéale, quoique l’ idéal dans Balzac atteigne à une telle élévation ou à u
51 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »
Eh bien, songez l’homme meilleur. Vous voulez du rêve ? en voici : l’ idéal . Le prophète cherche la solitude, mais non l’isol
les méchants. Parlez-lui donc de l’art pour l’art, à ce cénobite de l’ idéal . Il a son but et il y va, et son but, c’est ceci 
ivée, tout doit être action commune. Les forces isolées s’annulent, l’ idéal et le réel sont solidaires. L’art doit aider la s
ir les bras de la muse se terminer en mains de servante. Selon eux, l’ idéal peut gauchir dans trop de contact avec la réalité
quoi ? Le dogme. Prier quoi ? L’idole. Non, voici le vrai : Chanter l’ idéal , aimer l’humanité, croire au progrès, prier vers
ur le poëte que le devoir. Le devoir a une sévère ressemblance avec l’ idéal . L’aventure de faire son devoir vaut la peine d’ê
corruption. Il est plus que jamais nécessaire de montrer aux hommes l’ idéal , ce miroir où est la face de Dieu. V Il exi
, gladium gladio copulemus ; entasser dans cette escalade l’Ossa de l’ idéal sur le Pélion du réel ; faire une vaste répartiti
52 (1890) L’avenir de la science « VII »
ent complètement dépourvus du sentiment de leur œuvre et de sa valeur idéale . Hâtons-nous de le dire : il sera injuste d’exige
sus, vrais comme saint Paul, vrais comme tous ces grands hommes que l’ idéal a possédés et entraînés après lui ! Laissons les
réparer la perte des moments qu’on n’a point donnés aux délices de l’ idéal  ? Ô vérité, sincérité de la vie ! ô sainte poésie
ison ne se mêle un peu de ce plaisir, qui, pour n’avoir aucune valeur idéale , n’en est pas moins utile. Combien de découvertes
53 (1890) L’avenir de la science « A. M. Eugène Burnouf. Membre de l’Institut, professeur au Collège de France. »
un certain âge tout esprit distingué pour découvrir et se formuler l’ idéal de sa vie. J’ai voulu aussi professer, à mon débu
ai médité. Dans mes défaillances intérieures, toutes les fois que mon idéal scientifique a semblé s’obscurcir, en pensant à v
j’ai eue sans cesse devant les yeux, quand j’ai cherché à exprimer l’ idéal élevé où la vie est conçue non comme un rôle et u
54 (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)
u jour et le public du jour l’autoriseraient-ils ? 2º Quel est votre idéal de la critique ? Est-il pratiquement réalisable ?
e critique doit chercher à comprendre, non à contenter. — Le critique idéal est fait d’intelligence, de pénétration, de sensi
lissent parfois du choc de ces deux tendances, c’est peut-être cela l’ idéal de la critique littéraire… Henry Duvernois
mies, conception bonne pour le stage primaire de l’entendement. 2º Un idéal  : la critique doit être une poésie. Le critique d
tant en valeur des titres renseignant sur les faits du jour : c’est l’ idéal vers lequel tendent les feuilles à gros tirage, a
ne supposition à la réalisation de laquelle je ne crois pas. 2. — Mon idéal de la critique ! Ce ne serait pas seulement d’êtr
au moins son métier, le critique d’où qu’il vienne, quel que soit son idéal , est susceptible de répondre à une préférence. La
es journaux et que le public favoriseront, car tout se tient ; 2º Mon idéal de la critique serait : un courrier des lettres q
ceci nous conduit à notre seconde série de questions. Quel est votre idéal de la critique ? demandaient Les Marges à leurs a
55 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
à sa valeur intrinsèque. Chapitre III De l’effet représentatif idéal dans un esprit cultivé. — Imperfections de la mis
lle. — Sa nécessité pour les esprits peu cultivés. — La mise en scène idéale est le modèle et le point de départ de la mise en
que la mise en scène est l’épanouissement, rendu visible, d’un germe idéal . C’est ce dont il est facile de se rendre compte.
ion illustre immédiatement notre lecture et lui sert de mise en scène idéale  : mise en scène toujours discrète, qui paraît, s’
he ou s’éloigne au gré de notre imagination. Dans cette mise en scène idéale , tout se réduit souvent à des signes purement idé
blent venir du lointain le plus reculé et forment cette mise en scène idéale que nous projetons objectivement dans l’espace in
représentatif réel est violent par rapport à cet effet représentatif idéal  ! La main souvent brutale du décorateur ou du met
samment sur leur organisme. Quoi qu’il en soit, l’effet représentatif idéal sera toujours le modèle que le metteur en scène d
se rapprocher de la sobriété et de la discrétion de la mise en scène idéale , dans la proportion où l’œuvre représentée s’appr
lecture, par exemple, rien ne vient distraire notre esprit du plaisir idéal qu’elle nous procure, et que notre imagination se
être en raison inverse de la valeur propre de l’œuvre représentée. L’ idéal pour un directeur, serait de n’avoir à monter que
ennuie. — Nécessité actuelle de plaire à la foule. — Abaissement de l’ idéal . — Compensation. — Utilité et devoir des théâtres
e donc, mais impose du même coup à l’art un sacrifice pénible ; car l’ idéal s’abaisse sensiblement à mesure qu’augmente en no
e des belles œuvres, on rehausse et on purifie si peu que ce soit son idéal . Si donc la cime de l’art s’abaisse, la culture g
meilleurs instincts de la foule, en la conviant à la jouissance d’un idéal supérieur. Malheureusement, le devoir qui incombe
de la culture générale de l’esprit et par un relèvement graduel de l’ idéal artistique. Toutefois, cette physionomie particul
uelque variété dans l’appareil théâtral, on pourra se rapprocher d’un idéal qu’en fait on n’atteint jamais. Ces diverses rais
raient pas si elles n’avaient à leur offrir qu’un semblant de plaisir idéal et platonique. Or, à l’égard de cette réalité, il
ie et du jaillissement de la vie, en un mot une manifestation du beau idéal , c’est-à-dire du beau conçu par l’esprit et enfer
à des œuvres d’art, c’est-à-dire qu’ils ne nous offrent qu’une vérité idéale et des combinaisons purement imaginatives. Si par
te en nous réclamerait avec raison contre ce mépris et cet oubli de l’ idéal . Qu’on ait encore et toujours à faire quelques pr
produire la réalité, mais seulement l’image qui est la représentation idéale du réel. Un acteur doit donc être un observateur
e pénétrer, pour les reproduire, des traits qui composent cette image idéale . C’est précisément dans la fixation de cette imag
on subjective des images. — Rapport de la création de l’acteur avec l’ idéal du public. — Toute évolution idéale implique une
de la création de l’acteur avec l’idéal du public. — Toute évolution idéale implique une modification dans l’image représenté
naturel. Ce n’est pas la réalité cependant qui a changé, mais l’image idéale qu’en possède l’esprit des spectateurs. On voit e
ent, détermination des traits généraux de l’image qui est la synthèse idéale d’un ensemble de phénomènes particuliers et réels
, en concevant et en écrivant leurs pièces, de se composer une troupe idéale de comédiens connus, et, bien mieux encore, de co
l’amitié. Au théâtre, l’artiste vise un but moins élevé ; il a mis l’ idéal à sa portée. Mêlé à la foule, il imite Malherbe q
e sur les auteurs qui écrivent pour eux et qui par suite élèvent leur idéal et celui même de la foule qui les applaudit. C’es
cluons donc que dans notre société démocratique, où le nombre tuera l’ idéal , s’il n’est conquis par lui, le maintien du réper
Egmont de Gœthe, le génie allemand accorde à la musique une puissance idéale et imaginative qu’elle ne peut avoir que dans l’o
amatique. — Des conventions dans l’art classique. — Grandeur de l’art idéal . — De l’évolution démocratique. — Caractère de la
à la vérité dégagée du réel, pour être convaincu que la peinture de l’ idéal est l’unique raison d’être de l’art. Les foules q
change singulièrement les proportions, en appliquant à ces créations idéales une sorte de compas de réduction. Elles s’intéres
Mais la vérité, ainsi vue sous un angle étroit, n’est plus la vérité idéale  : c’est en quelque sorte une vérité tangible et m
ntation, toute représentation étant toujours le résultat d’un travail idéal et d’une généralisation. C’est pourquoi la nouvel
e peut être qu’une représentation du réel et partant est une création idéale  : il suffit pour arriver à cette conclusion de ne
e, conçue selon les visées réalistes, est uniquement une œuvre dont l’ idéal est moins général et moins élevé, et que son infé
considérablement, et chacun d’eux ne nous apparaîtra plus qu’avec son idéal particulier, c’est-à-dire un idéal ramené à la me
e nous apparaîtra plus qu’avec son idéal particulier, c’est-à-dire un idéal ramené à la mesure de son intelligence, de son dé
ses vaincs prétentions physiologiques et qui l’amènera à relever son idéal , en lui imposant des généralisations nécessaires.
te nécessité théâtrale sera pour l’école réaliste un retour forcé à l’ idéal . Si celle-ci est assez sensée pour joindre à l’ob
le ; mais, si elle rejette tout compromis, par mépris irraisonné de l’ idéal , elle usera ses forces à des besognes minuscules,
erficie dramatique ; et l’art, bien qu’abaissé en dignité puisque son idéal sera moins élevé, entrera cependant dans une péri
erra que la présentation réelle de l’eau détermine une représentation idéale dans l’imagination de Sichel et lui fournil la fo
’est qu’en effet, dis-je, la nature évoquée par le poète est purement idéale , c’est-à-dire conçue par son esprit, et que la mi
es milieux générateurs. — Des milieux contingents. — Conjonction de l’ idéal et du réel. —  La Charbonnière . — Du réel dans l
cole agrandissait la superficie de l’art, en abaissant sensiblement l’ idéal . On peut, en effet, accorder au réalisme le droit
s avoir soigneusement pris ses types dans la réalité, doit tendre à l’ idéal , c’est-à-dire à dégager l’être humain de toute co
ue dramatique, dans la juxtaposition, incohérente pour l’esprit, de l’ idéal et du réel, et, au point de vue théâtral, dans la
ur l’œil, du vrai et du faux. Ainsi, d’une part, toute représentation idéale détruira l’impression très vive que nous aurait c
ation de la folie. Ces deux représentations ne peuvent jamais être qu’ idéales , c’est-à-dire conçues et rendues idéalement par l
s généraux et par l’effacement des traits particuliers. Or, dès que l’ idéal surgissait au milieu du réel, l’impression premiè
rester fidèle à ses théories, ne jamais introduire de représentation idéale au milieu de tableaux fondés sur la présentation
idéaliste, et c’est seulement alors qu’on pourra décider si le nouvel idéal de nos petits-neveux sera d’un degré supérieur ou
56 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »
e religion appartiennent cette morale et cette mort ? Il règne ici un idéal de vérité au-dessus de tout idéal poétique. Quand
ale et cette mort ? Il règne ici un idéal de vérité au-dessus de tout idéal poétique. Quand nous disons un idéal de vérité, c
déal de vérité au-dessus de tout idéal poétique. Quand nous disons un idéal de vérité, ce n’est point une exagération ; on sa
57 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
qui est tout spontané, prend et garde, même dans le gigantesque et l’ idéal , la figure de notre esprit… Nos chimères sont ce
menti latent à l’ordre divin, blasphème implicite du fait rebelle à l’ idéal . Le mal complique d’on ne sait quelle tératologie
çant ce mot : Esprit133. » Si l’esprit est la réalité fondamentale, l’ idéal qui fait la vie même de l’esprit doit être plus v
ence digne de ce nom. On pourrait renverser l’ordre d’affirmation : l’ idéal avant le réel. Le vieux conventionnel, dans les M
se parlant à lui-même, l’œil perdu dans les profondeurs : — Ô toi ! ô idéal  ! toi seul existes ! » Mais l’idéal infini que l’
ans les profondeurs : — Ô toi ! ô idéal ! toi seul existes ! » Mais l’ idéal infini que l’homme conçoit a-t-il une existence r
ini, le limiterait ; de plus, la volonté humaine pourrait, en niant l’ idéal , lui enlever quelque chose de sa réalité au moins
Dans Ibo, la beauté est appelée sainte, et elle est rapprochée de l’ Idéal et de la Foi. Enfin, comme Aristote, Hugo identif
s. Contempler mène à agir. L’absolu doit être pratique. Il faut que l’ idéal soit respirable… C’est l’idéal qui a le droit de
solu doit être pratique. Il faut que l’idéal soit respirable… C’est l’ idéal qui a le droit de dire : Prenez, ceci est ma chai
finir n’importe où ; — » ………………………………………… Qu’il ne soit nulle part d’ idéal , ni de loi ; Que tout soit sans réponse et demand
me, quel qu’il soit, juif ou grec, rapetisse à sa taille le vrai et l’ idéal , la lumière et l’azur : « il coupe l’absolu sur s
ble : Mais, s’il s’agit de l’être absolu qui condense Là-haut tout l’ idéal dans toute l’évidence, Par qui, manifestant l’uni
sais bien que j’irai, Justice,     J’irai vers toi ! Beauté sainte, Idéal qui germes Chez les souffrants, Toi par qui les
ue les hommes ont opposé quelquefois la raison à la foi, le droit à l’ idéal , la beauté à la raison et la justice à l’amour. »
mme : il l’a dit ailleurs, la « forme que Dieu donne à l’absolu » ; l’ idéal qui germe chez les souffrants, parce que c’est la
nous le fait concevoir, mais elle le fait germer en nous et éclore. L’ idéal rend « les esprits fermes », parce qu’il leur mon
intelligences tout en occupant les bras209 ». Mais, pour réaliser cet idéal , Hugo n’a foi ni dans le communisme, ni dans le n
ces abjections, ces ténèbres peuvent être employés à la conquête de l’ idéal … Ce vil sable que vous foulez aux pieds, qu’on le
st la hardiesse. » Une vieille fille, selon lui, peut bien réaliser l’ idéal de ce qu’exprime le mot respectable ; « mais il s
58 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
dans son opposition absolue avec la tragédie. La connaissance du pur idéal me servira sans doute à changer certaines hiérarc
s sans autre mérite qu’une plate ressemblance, mais des caricatures24 idéales et expressives ; surtout en prodiguant les riches
rme de comparaison les poétiques merveilles d’Aristophane et le vieil idéal comique disparu ; il faut juger les poètes de la
disparu ; il faut juger les poètes de la comédie nouvelle d’après un idéal nouveau. Mais il ne serait pas moins injuste, ou
sé avec autant de génie que le plus excellent d’entre eux un plus bel idéal qu’eux tous. Platon a écrit sur la politique deux
l’un, intitulé la République, où il expose la théorie du gouvernement idéal  ; l’autre, intitulé les Lois, où il détaille la c
arés entre eux et jugés d’après la conformité de leur conduite avec l’ idéal inférieur des Lois. Mais si une petite cité voisi
faites de la République, et que sa conduite fut restée conforme à cet idéal supérieur, quels n’auraient pas été à son aspect
es étrangères, de mettre au premier rang ce poète, et de proposer son idéal à nos Allemands, qui cherchent, sans L’avoir enco
is les caricatures grotesques ont bien plus d’expression et de vérité idéale que les portraits les plus fidèlement exécutés42.
que ; cela est clair. Et qu’on ne dise point qu’il est trop bas. Si l’ idéal de la tragédie consiste dans l’asservissement de
ie consiste dans l’asservissement de l’être sensuel à l’être moral, l’ idéal de la comédie doit nécessairement nous montrer l’
degré d’ivresse, voilà ce qui met la nature humaine dans l’état de l’ idéal comique65. Telles sont les idées générales qui do
à aucun des personnages de sa comédie, et que dans le monde purement idéal où ils sont placés, nous savons qu’ils ne manquer
mbole ; ils désignent une espèce. — Sixième leçon. 24. Les images idéales et les caricatures grotesques ne prétendent dans
ntrigue. — Septième leçon. 35. La tragédie descendit de la hauteur idéale , lorsqu’elle manifesta une tendance vers l’instru
re poésie, et qu’on descend sur la terre, dès qu’on même aux fictions idéals de l’imagination l’imitation prosaïque de la vie
59 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »
êtés, et la cause épousée par un spiritualiste du xixe  siècle de ces idéales méconnues qui tendaient à s’élever au dernier bie
implique de l’invention dans l’esprit, chose rare ! Il roule aussi l’ idéal (l’idéal ! comme on dit), l’air du temps. Un Alle
de l’invention dans l’esprit, chose rare ! Il roule aussi l’idéal (l’ idéal  ! comme on dit), l’air du temps. Un Allemand, un
r de sa jupe les beaux esprits du temps et régna dans cet empire de l’ idéal , sous l’anagramme d’Arthénice. Certes ! ce fut un
eoises, provinciales ou citadines, selon la distinction de Livet, ces idéales de travers, ces bons sens renversés comme leurs n
60 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »
une bonhomie plus divine encore. Ce don exquis de la bonhomie dans l’ Idéal , où elle n’est pas d’ordinaire, et sans que l’Idé
a bonhomie dans l’Idéal, où elle n’est pas d’ordinaire, et sans que l’ Idéal en soit diminué, est si frappant dans La Fontaine
aer. Mais le désir, le terrible désir secoua-t-il jamais cette nature idéale et rêveuse ?… Versa-t-il jamais des larmes brûlan
du siècle de sa délicieuse fantaisie. La Fontaine est souverainement idéal et bonhomme. Le xviiie  siècle n’est, certes ! pa
st, certes ! pas bonhomme, mais un diable d’homme, si on veut, et son idéal , niaisement philosophique et vertueux, La Fontain
61 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380
ste de Gogol, qui n’a que le nom de barbare, a débuté par le plus pur idéal dans sa vie littéraire. Nous voulons bien l’en cr
cer par une aurore. Seulement, si l’auteur des Ames mortes, qui est l’ idéal mort, l’a eu, ce sentiment de l’idéal, il l’a éte
teur des Ames mortes, qui est l’idéal mort, l’a eu, ce sentiment de l’ idéal , il l’a éteint en lui, comme on souffle un flambe
isément, ce livre a eu tout de suite sa renommée. S’il avait éclaté d’ idéal , s’il avait porté cette marque brillante et délic
e ou indigné prenne un coquin pour héros de son livre et en dévoile l’ idéal affreux, comme Vautrin, ou la réalité immensément
62 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
dans leur voix une vibration, dans leurs yeux une flamme. Ils ont un idéal . Quelques-uns même ont bien l’air de vivre dans u
rs. Là visiblement l’artiste s’est proposé de dégager de la nature un idéal de grâce féminine. Mais ailleurs, dans des œuvres
cette aptitude spéciale trouvera à s’exercer. Pourquoi l’art ? Pour l’ idéale beauté, voudrait me dire la Vénus de Cabanel. Pou
s, bien que cernées d’un trait réel, pour un peu nous sembleront tout idéales . Tels sont les jeux d’imagination figurative auxq
nter d’autres images trop légères pour être fixées sur la toile, trop idéales pour prendre une forme concrète et matérielle : i
ues, que ne pourrait rendre aucune couleur matérielle : c’est l’amour idéal au sortir des orages de la passion. Mais c’était
trouvera la représentation d’une ; poire comme emblème de longévité : idéal bien chinois de vieillesse béate, fondante et dod
s, derrière lesquelles notre esprit en voit apparaître d’autres, plus idéales encore. Il nous fait trouver je ne sais quel char
our humain exalté et transposé en amour divin, ou l’aspiration vers l’ idéal , ou la théologie ? Chaque commentateur apporte so
diquer l’écueil, et chercher avec lui comment on pourrait l’éviter. L’ idéal serait que l’œuvre, à ne la prendre qu’au sens pr
, sans rien perdre de sa beauté formelle l’œuvre prendra un caractère idéal qui portera notre admiration à son comble. Nous n
seulement à corriger la nature, pour la mettre en conformité avec un idéal préconçu ? Chaque être est ce qu’il doit être, un
dans son œuvre, qui poursuit avec un acharnement désespéré, comme un idéal inaccessible, son rêve d’imitation intégrale. Il
plus de beauté, l’image des choses. Ce sera l’invention dans le mode idéal . Enfin nous entrerons en plein arbitraire. Nous v
ès réduit, et presque insignifiant. Mais je dis que ce ne peut être l’ idéal , et que réduit aux seules ressources de l’imitati
art et la poésie s’accordent plus de liberté. Chapitre VI. Vers l’ idéal Dans les œuvres que nous venons d’analyser, l
is au rêve. Pour eux le suprême effort de l’art sera la création de l’ idéale beauté. Une telle conception de l’art est-elle lé
du préjugé réaliste ne manqueront pas de faire des réserves. Le mot d’ idéal sonne mal à leurs oreilles. Ils ont été jusqu’au
distinguer deux degrés, et comme un double élan qui la porte vers un idéal de plus en plus élevé. Elle cherchera d’abord à s
et c’est dans cette double fonction que nous devons l’étudier. I. L’ idéal humain Le premier problème à résoudre est le s
à résoudre est le suivant : trouver un type qui soit conforme à notre idéal de la beauté humaine. Cela ne semble pas au premi
au point précis où elle aura le maximum d’attrait ? Et ce sera notre idéal . La chose serait fort aisée sans doute, si ce que
. La chose serait fort aisée sans doute, si ce que l’on appelle notre idéal de la beauté humaine était une image précise que
u son métier, pour n’y pas réussir du premier coup. Mais que ce mot d’ idéal ne nous trompe pas. Il ne faut entendre par là qu
mment il devait être fait pour nous plaire. Ce que l’on appelle notre idéal de beauté est donc simplement un goût pour certai
vous a frappé autrefois. Admettons que cette image ressemble à votre idéal . Est-elle votre idéal même ? Vous sentez qu’elle
is. Admettons que cette image ressemble à votre idéal. Est-elle votre idéal même ? Vous sentez qu’elle en est encore bien loi
s il s’est livré, ses recherches, ses expériences avant de porter son idéal à ce degré de précision et de perfection. On ne t
on idéal à ce degré de précision et de perfection. On ne trouve pas l’ idéal du beau d’un coup de génie, pas plus qu’on ne fai
spenser. Cherchons donc comment un artiste peut arriver à se faire un idéal de beauté physique. II. Préparation nécessaire
me, à force de retoucher la nature pour la rendre plus conforme à son idéal , finirait par la complètement déformer. C’est ain
sculpteurs finissent par nous présenter, sous prétexte de style et d’ idéal , des types d’homme et de femme qui ne rappellent
ge placée comme ceci ou comme cela ; et ces variations mondaines de l’ idéal féminin ont leur contrecoup dans l’art. Il import
poursuite de quelque spécimen de l’espèce humaine qui répondît à son idéal . Heureux les artistes qui vivent dans un pays où
mémoire, superposant leurs empreintes, et contribuent à former notre idéal de beauté. Plus la moyenne des types que nous obs
s types que nous observons journellement sera élevée, plus vaudra cet idéal . Si nous avons trop souvent sous les yeux des vis
beauté médiocre ou contestable. Lui qui ne s’est pas encore fait son idéal et n’a pour criterium qu’une impression d’ensembl
rvations personnelles sur le modèle vivant, n’élève pas bien haut son idéal . Facilement il se perdra dans le réalisme vulgair
ée, sûre d’elle-même, pour arriver enfin à un type de beauté vraiment idéale , de grâce parfaite. III. Élaboration des types
est la double préparation indispensable à l’artiste pour se faire un idéal aussi vivant, aussi vrai, aussi pur que possible.
les formes plus nobles ; d’elle-même la réalité se rapprochera de son idéal . Se laisse-t-il aller à sa fantaisie ? Elle ne po
n champ bien limité. Quelle est, en effet, sa tâche ? De déterminer l’ idéal de la beauté humaine. Mais le problème en somme p
difficile d’y rien trouver à retoucher. Si ce n’est pas absolument l’ idéal , au moins l’approximation est telle que le goût l
la nature doit chercher à se rapprocher le plus possible d’un certain idéal , qui est le type même de l’espèce. Dès lors la be
seront plus parfaits. La tâche de l’artiste sera de retrouver ce type idéal et, l’ayant découvert, de nous en présenter l’ima
i pourra être regardée comme l’archétype de la forme humaine, comme l’ idéal de toute beauté, comme l’éternel modèle auquel l’
ntions, elle travaille moins à rapprocher toutes ses œuvres d’un même idéal qu’à les diversifier à l’infini. Parcourez d’un c
e saveur particulière. Il est impossible d’admettre que ce soit là un idéal . Ces constatations doivent nous encourager. Si le
s des voies différentes. S’ils ont trouvé certains types d’une beauté idéale , n’essayons pas de les modifier, nous les gâterio
t à chacune des étapes de cette évolution doit correspondre un nouvel idéal . Les anciens nous ont représenté la beauté antiqu
carrière. La période d’invention plastique n’est pas fermée. IV. L’ idéal surhumain Étudier la beauté humaine dans tous
pposer que jamais ils n’eussent été chercher au-delà de ce monde leur idéal . Mais on leur a demandé, pour en orner le temple,
et de nos vulgarités. Dans l’art moderne, tel semble bien avoir été l’ idéal de Raphaël et des peintres formés à son école. Po
que l’art ne saurait aller beaucoup plus loin dans l’expression de l’ idéal . Il l’a fait pourtant, et par une voie étrange, e
la beauté, en ne visant qu’à l’expression morale. C’est le véritable idéal de l’art chrétien. Pourquoi cette conception semb
. » Les corps sont souvent rudes, émaciés, déformés dans le sens de l’ idéal ascétique ; les visages peuvent avoir des traits
-unes de ses plus hautes inspirations, et de magnifiques élans vers l’ idéal . Chapitre VII. De la convention à la fantaisi
départ d’une très curieuse aquarelle, laMascarade, où, dans un Pincio idéal ou un coin rêvé de quelque villa d’Albani qui n’a
nos yeux de magnifiques symboles qui constamment nous rappellent à l’ idéal  ; faire descendre sur tous les objets qui nous en
réalités vulgaires, ces deux voix hautes et pures le rappelleront à l’ idéal . 1. Charles Blanc, Les Artistes de mon temps
63 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottecher, Maurice (1867-1960) »
otre histoire à tous, l’histoire de l’homme entre les séductions de l’ idéal et les attractions de la réalité. Franz est un id
ption, assez nettement suivie, donne matière à des contrastes entre l’ idéal et la réalité qui soutiennent l’intérêt. Le livre
lesque est la meilleure, parce que nous sommes très enclins à rêver l’ idéal et très impuissants, d’ordinaire, à le réaliser.
64 (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309
gers aux premiers rudiments de la vie réelle, non moins que de la vie idéale  ; en proie aux dédains instinctifs de la foule co
aucerez pas, si vous ne le guidez dans la recherche de ses traditions idéales . Aussi, êtes-vous destinés, sous peine d’effaceme
ien d’exclusif ni d’absolu ; savoir n’est pas reculer ; donner la vie idéale à qui n’a plus la vie réelle n’est pas se complai
, si ce n’est à se confondre. L’un a été la révélation primitive de l’ idéal contenu dans la nature extérieure ; l’autre en a
e et féodal. Il tente, après trois cents ans d’efforts, de réaliser l’ idéal platonicien, et l’esclavage va disparaître enfin
é, libre de penser et de se passionner, a-t-elle réalisé et possédé l’ idéal que le monde chrétien, soumis à une loi religieus
ie, ces trois qualités incomparables du génie hellénique. Les figures idéales , typiques, que celui-ci a conçues, ne seront jama
l n’en est pas ainsi de l’Hélène d’Homère, à la fois si vivante et si idéale . En second lieu, la satire politique et la contro
ie d’un peuple, qui exprimaient son génie, sa destinée humaine et son idéal religieux, n’ont plus eu de raison d’être du jour
loin, plus haut, plus profondément que tous, parce qu’il contemple l’ idéal à travers la beauté visible, et qu’il le concentr
e l’Utile, les convoitises d’argent, l’indifférence et le mépris de l’ Idéal s’installent victorieusement dans les intelligenc
s’est manifestée en des œuvres qu’il estime parfaites ; il possède l’ idéal et ne peut plus que décroître. En France, à ce qu
de l’Idole, que les monarchies débonnaires satisfont complètement son idéal . Je n’en blâme l’homme en aucune façon, mais le s
imaginables sont impuissantes à mettre en relief le côté pittoresque, idéal et réel, mystérieux et saisissant des choses exté
de lumineuses issues par où l’esprit s’envole vers la paix et la joie idéales . Le choix et l’agencement des mots, le mouvement
toutes, ont été vraies à leur heure, puisqu’elles étaient les formes idéales de ses rêves et de ses espérances. « L’homme, a d
es sensations perçues font de ces pages un enchantement mystérieux et idéal . Et, dans l’Homme qui rit, que de tableaux étrang
glorieuse de Victor Hugo. Mais si le dédain de l’imagination et de l’ idéal s’installe impudemment dans beaucoup d’esprits ob
65 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »
us les agréments de la société. Dans ce cadre charmant, elle posait l’ idéal de l’homme complet : le corps souple, robuste, gr
tu de beauté ; par elle, l’individu emploie sa vie à se créer une vie idéale après la mort, plus prochaine et plus humaine en
a morale ; on sent dans cette période comme un effort pour réaliser l’ idéal italien de l’homme complet, dont le libre dévelop
e, dans Rabelais, comme plus tard dans Montaigne, rétablissement d’un idéal de la vie pratique devient la fin principale que
rès positif sous son apparent scepticisme, il exclut à la fois de son idéal l’érudition encyclopédique et l’indifférence mora
66 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »
ste de Gogol, qui n’a que le nom de barbare, a débuté par le plus pur idéal dans sa vie littéraire. Nous voulons bien l’en cr
cer par une aurore. Seulement, si l’auteur des Âmes mortes, qui est l’ idéal mort, l’a eu, ce sentiment de l’idéal, il l’a éte
teur des Âmes mortes, qui est l’idéal mort, l’a eu, ce sentiment de l’ idéal , il l’a éteint en lui comme on souffle un flambea
isément, ce livre a eu tout de suite sa renommée. S’il avait éclaté d’ idéal , s’il avait porté cette marque brillante et délic
e ou indigné prenne un coquin pour héros de son livre et en dévoile l’ idéal affreux, comme Vautrin, ou la réalité immensément
67 (1932) Les idées politiques de la France
ne transfigurée, qui sont devenues une sorte de substitut laïque et d’ idéal concurrent du catéchisme. Cet idéal et ce mouveme
ne sorte de substitut laïque et d’idéal concurrent du catéchisme. Cet idéal et ce mouvement répondent à un sentiment humain p
rès aucun caractère ouvrier. Le saint-simonisme fournit un élan et un idéal à l’esprit de la grande industrie et à l’exécutio
re. Pour le couvrir d’une idéologie, pour le munir et l’embellir d’un idéal , n’est-il pas trop tard ? On en put douter, peut-
t elle laisse au parti adverse l’élément spirituel, la catégorie de l’ idéal . Si la politique, en France, ce sont les idées, l
a supériorité du socialisme était, selon le mot de Barrès, d’avoir un idéal , si ce ciel de l’idéal peut devenir, avec le trib
isme était, selon le mot de Barrès, d’avoir un idéal, si ce ciel de l’ idéal peut devenir, avec le tribun catholique de demain
adicalisme. Pourquoi ? Parce que, disait-il, le parti socialiste a un idéal , tandis que le parti radical n’en a pas. À quoi l
al, René Goblet, répondit à Barrès : « Pardon ! Le parti radical a un idéal  : la séparation de l’Église et de l’État ! » Les
la, de sa grosse voix lorraine, que c’était tout de même, à côté de l’ idéal socialiste, quelque chose d’un peu court. À quelq
t allait sortir de cette corbeille. Et avec elle des précisions sur l’ idéal radical : l’ancienne jeunesse de la Cocarde vit a
gnifie la politique vue sous l’angle des intérêts, des droits et de l’ idéal de la nation. Et la nation distinguée du roi, pui
ans ses traitements, dans son programme, dans son progrès et dans son idéal . Les Congrès de renseignement primaire se plaigne
ans son bureau de la Cocarde, écrivait : « Le parti radical n’a pas d’ idéal  », et le Barrès, toujours jeune trente ans après,
 La France est radicale. » L’idéologie radicale correspond moins à un idéal de la France qu’aux idées moyennes de la France d
ide. — Ce serait beaucoup », dit Martin. VI. Le socialisme L’ idéal socialiste Depuis un siècle, le socialisme est
mot de Barrès. Nous ne dirons pas précisément que le socialisme a un idéal , et que le radicalisme n’en a pas, puisque les ra
ration de l’Église et de l’État. Nous dirons que le socialisme est un idéal , restera toujours un idéal, tandis que le radical
État. Nous dirons que le socialisme est un idéal, restera toujours un idéal , tandis que le radicalisme, s’il en a un, et même
al d’aujourd’hui qui dirait à Barrès : « Pardon ! le radicalisme a un idéal , l’école unique ! » provoquerait sans doute, à to
réponse de Goblet. On n’eut pas dit davantage : « Le socialisme a un idéal  : les assurances sociales, — ou la journée de hui
ournée de huit heures », qui ont été réalisées comme la séparation. L’ idéal socialiste n’est jamais épuisé par la réalisation
st jamais épuisé par la réalisation d’un but particulier, alors que l’ idéal radical a subi, du fait de la séparation, une cri
du fait de la séparation, une crise qui dure encore : pas plus que l’ idéal chrétien n’est épuisé par une réussite particuliè
t épuisé par une réussite particulière, soit par la vie d’un saint. L’ idéal socialiste puise même sa force dans le même princ
t. L’idéal socialiste puise même sa force dans le même principe que l’ idéal chrétien. Le socialisme implique le même jugement
comme succédané de la religion que le socialisme devient le lieu d’un idéal politique. Tandis que le radical descend de Volta
alisme : le socialisme occuperait alors, presque à lui seul, la marge idéale qui existe entre ce qui est et ce qui peut être,
cialisme ne risquerait-il pas alors de s’emparer de la catégorie de l’ idéal politique ? Mais en quoi consiste aujourd’hui cet
al politique ? Mais en quoi consiste aujourd’hui cette catégorie de l’ idéal pour un socialiste, et telle qu’un socialiste peu
he de toute éducation socialiste m’apparaît comme la transformation d’ idéaux socialistes en mobiles socialistes », ou, selon l
2° Le mot de paix a deux sens opposés en Europe, dès qu’on passe de l’ idéal aux moyens. Pour les uns il signifie maintien des
stes, de la foi qui agit comme idée. Non seulement le socialisme a un idéal , comme disait Barrès. Mais il est surtout cet idé
e socialisme a un idéal, comme disait Barrès. Mais il est surtout cet idéal , il fonctionne comme idéal, comme pointe de l’ail
mme disait Barrès. Mais il est surtout cet idéal, il fonctionne comme idéal , comme pointe de l’aile marchante. Aucune idée n’
jeu. Ces termes de géographie et de roman représentent d’ailleurs un idéal . En réalité, il y a aussi une personne, le demi-g
68 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
ent de ma vie, dans l’atelier de Canova, à Rome ; il me parut le plus idéal , le plus gracieux, le plus virgilien, le plus épr
ivre en effet : un livre où la science et le poète, le technique et l’ idéal , la plume et le ciseau, se tiennent, se complèten
de pierre, la plus merveilleuse légende du paganisme ? Le saint est l’ idéal du christianisme, parce que la sainteté est le be
la sainteté est le beau dans l’âme ! Le beau dans les formes était l’ idéal du paganisme, parce que le paganisme s’arrêtait a
é ; aussi tous les arts de la main sont païens, et la sculpture a son idéal de pierre sur les frontons du Parthénon. Phidias
oète Ronchaud en est le traducteur en langue vulgaire, mais en langue idéale  : il fallait un poète pour traduire ainsi Phidias
es ! il n’y est pas ; le vulgaire triomphe, et triomphe toujours de l’ idéal  : l’idéal est divin ! Tu n’aurais qu’à heurter te
y est pas ; le vulgaire triomphe, et triomphe toujours de l’idéal : l’ idéal est divin ! Tu n’aurais qu’à heurter tes pieds un
our but spécial de reproduire la figure de l’homme dans sa perfection idéale , abstraction faite des difformités accidentelles
il a trouvé la vie dans l’indépendance, il est resté loin encore de l’ idéal . Il était réservé à l’anthropomorphisme grec de r
itique d’un adorateur tel que M. de Ronchaud, qui sait la langue de l’ idéal . Voici cette note : « Le nombre des statues étai
tecture et de la sculpture ; espèce de révélation divine de la beauté idéale reçue un jour par le peuple artiste par excellenc
69 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Questions d’art et de morale, par M. Victor de Laprade » pp. 3-21
généreuses qu’il possède véritablement. — Mais c’est qu’il est pour l’ idéal , M. de Laprade ! et vous, on vous le dit depuis l
chacun répète comme une injure en se signant.) Ô vous tous, amis de l’ idéal , je ne me ferai pas de querelle avec vous ; j’acc
al, je ne me ferai pas de querelle avec vous ; j’accorde qu’il y a un idéal  ; mais, admettez aussi qu’il y en a un vrai et un
ssi qu’il y en a un vrai et un faux ; et si jamais vous rencontrez un idéal , ou soi-disant tel, froid, monotone, triste, inco
qu’il vous faut éviter. M. de Laprade ne réalise certainement pas cet idéal , et l’on trouverait même chez lui des pages où il
songer, et c’est trop. Il parle volontiers de Raphaël ! Oh ! que son idéal à lui n’y ressemble pas ! Mais Raphaël lui-même n
70 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
notre temps se sont créés. Dans toute religion la loi du fidèle, son idéal , c’est l’imitation du dieu. L’individu et la soci
n abaissement pour le poète que d’obtenir le succès aux dépens de son idéal . Il ne s’agit pas d’être applaudi, il s’agit d’êt
droit de cacher son opinion ; on a sa foi, on a ses doutes, on a son idéal , sur lequel on sera jugé plus encore que sur son
raie réalité pour l’art, le type de ses représentations, c’est donc l’ idéal . C’est dans ce qui échappe aux sens, c’est dans l
mme un modèle invisible. À l’aide de ce modèle tout intérieur, de cet idéal , l’artiste corrige à chaque instant ce qu’il a so
tout intérieure qu’il s’en est formée, il le voit, en un mot, dans l’ idéal , c’est-à-dire dans l’invisible. Ainsi, dans celui
le plus asservi à l’imitation matérielle, c’est la manifestation d’un idéal , d’un invisible, qui est le but suprême de l’arti
objet de la nature, ne sont beaux que par la quantité d’invisible, d’ idéal qu’ils renferment, si l’on peut s’exprimer ainsi.
étuellement sous le regard de la pensée, lorsqu’il compose, un modèle idéal . Manifester dans ses limites l’idéal, l’absolu, l
ée, lorsqu’il compose, un modèle idéal. Manifester dans ses limites l’ idéal , l’absolu, l’infini en tant que beau, tel est le
ions aux mêmes lois que la nature suit dans les siennes. Manifester l’ idéal , en prenant la nature, l’univers, comme type de t
art humain a sous les yeux est invariable, comme l’invisible, comme l’ idéal , dont ce modèle n’est lui-même qu’une copie. Mais
en tant qu’astreint à l’emploi des formes sensibles pour manifester l’ idéal , dérive dans l’humanité du sentiment de la nature
spose à son gré, pour ses monuments, des ressources infinies du monde idéal . La poésie offre ainsi dans sa virtualité, plus p
es musicales ; la musique suffit à leur imagination pour tout aliment idéal  ; elle les laisse en dehors du monde moral et pra
deviennent plus que des moyens d’imitation presque mécanique, et sans idéal , de l’aspect matériel des choses. Prenons exemple
i obéit à une vocation puissante, qui subit l’appel irrésistible de l’ idéal , qui a soif du beau, n’a pas la pensée de se déto
iel ; l’art est la manifestation du beau invisible, l’expression de l’ idéal . L’art matérialiste ne cherche qu’à produire des
qu’entraîne la vanité ou le hasard, travaillent sans règle comme sans idéal  ; leur seul but, leur seule règle, c’est le succè
oute élévation dans les idées, à toute sévérité dans la forme, à tout idéal . Il est, au contraire, des hommes condamnés d’ava
plus chaste et plus attendrissant, le dévouement plus sublime, tout l’ idéal enfin du christianisme. Pour être passionnées ave
ous ramener sans cesse à la nature, à la vérité, et par la vérité à l’ idéal . Le génie est évidemment créateur, et qui dit cré
une vertu inconnue, qui nous fait apparaître un rayon de l’invisible idéal , pourrait-il ne pas connaître, ne pas aimer, ne p
faculté qui s’adresse au monde invisible, à la vérité abstraite, à l’ idéal  ; 2º un sens particulier des réalités extérieures
plus que cela, c’est un côté de la vérité suprême et absolue, c’est l’ idéal  : à cette condition seulement, le but de l’art es
a choisi sous son aspect le plus général, le plus rationnel, le plus idéal . Aussi, quand il arrête son dessin, il ne suffit
rd heureux est la source des productions de l’art. Après ce sens de l’ idéal , dont l’objet est le même au fond, mais dont l’or
qu’il saisisse ce qu’il y a de plus général, de plus absolu, de plus idéal dans la pensée, il faut aussi qu’il soit frappé p
ité est mortelle au poète. On ne peut rendre sous une forme à la fois idéale et vraie qu’une émotion que l’on a éprouvée, ou q
domaine ; son regard plonge alternativement dans la nature et dans l’ idéal . Pour les esprits ordinaires, ces deux régions so
s ses statuaires, a-t-on vu dans la forme humaine ce rayonnement de l’ idéal  ? Oui, c’est à la beauté morale, à la parole imma
ter la première pierre au siècle de Périclès. Sans doute, auprès de l’ idéal chrétien tout n’est que grossièreté dans les mœur
uple et dans quel temps trouvez-vous jusqu’à ce jour la pratique de l’ idéal chrétien ? Serait-ce dans ce moyen âge si naïveme
imagination de l’artiste d’entrer dans la région du vrai beau et de l’ idéal sans se dépouiller des souillures qui sembleraien
ainement, d’une royauté aussi pure que le rayonnement immatériel de l’ idéal . Plaignons, sans leur répondre, ceux qui discuter
ros grec comme une forme plus énergique et plus ardente du culte de l’ idéal . Pour faire de lui-même et de son nom une œuvre a
mbition qui n’a de borne dans aucun sentiment, de principe dans aucun idéal . Quelle est, dans la conscience de César, le poin
uvre romaine, c’est-à-dire l’orgueil. Ne cherchons pas en lui d’autre idéal que le besoin de dominer ; il l’assouvit, non pas
ez de vos chastes et sereines créations les royaumes sans bornes de l’ idéal  ; telle est ici-bas votre mission, telle fut l’œu
que chaque nation et chaque époque peuvent y ajouter ; ce n’est pas l’ idéal de telle société, de telle religion, c’est l’idéa
r ; ce n’est pas l’idéal de telle société, de telle religion, c’est l’ idéal humain dans son essence la plus générale. Sous te
ombe ou de l’aigle pour s’élancer d’un vol éperdu dans la sphère de l’ idéal  ; après cette énergique et sincère protestation,
, la beauté de l’ordonnance, la clarté de la pensée, la noblesse et l’ idéale élévation des caractères ; mais, sous ces formes
plus généreuses ; c’est de revenir souvent à la contemplation de cet idéal dégagé d’intérêt et de calcul qu’il aperçut au ré
u fini et à l’infini ; il a les pieds dans le réel et le front dans l’ idéal  ; il est obligé par les lois les plus impérieuses
et de l’infini ; il perçoit le réel et il s’en empare ; il conçoit l’ idéal et il aspire à le posséder. C’est par les sens et
ont inégales. L’âme a aussi pour communiquer avec l’invisible, avec l’ idéal , plusieurs facultés, plusieurs sens. Ses deux fac
issent en vain si rien n’aboutit au cœur ; l’homme reste étranger à l’ idéal , ignorant de l’infini ; car le rapport de notre â
vrai, sans celle du bien, ne porte pas sur le monde supérieur, sur l’ idéal , elle n’a trait qu’à ce côté de la réalité qui co
, mais en subordonnant les côtés inférieurs des objets à leur élément idéal . Tout objet qui dans une œuvre d’art ne laisse pa
dans une œuvre d’art ne laisse pas transparaître quelques rayons de l’ idéal n’est point poétiquement représenté. Il y a dans
essaire est d’arracher l’homme à la réalité, d’élever son cœur vers l’ idéal . XI Nous appelons état poétique de l’âme ce
XI Nous appelons état poétique de l’âme celui où le sentiment de l’ idéal prédomine sur les instincts matériels. Les objets
e la tradition, au-dessus de la nature, elles placèrent le culte de l’ idéal , du beau rationnel ; et l’idéal ne se manifeste q
nature, elles placèrent le culte de l’idéal, du beau rationnel ; et l’ idéal ne se manifeste qu’aux esprits sérieux, sincères,
rant dans les données générales d’une beauté convenue, ou plutôt d’un idéal supérieur qui doit planer sur l’imagination du po
, qui tend à effacer toute distinction de race au profit d’un certain idéal de l’humanité, a-t-il possédé ces qualités du sty
de pures abstractions, des points de vue de notre esprit, des entités idéales , mais qui n’ont pas d’existence dans la nature. T
s siècles, la poésie et l’histoire érigent en nous le type de l’homme idéal . Vers cet idéal, elles dirigent, en l’éclairant,
ésie et l’histoire érigent en nous le type de l’homme idéal. Vers cet idéal , elles dirigent, en l’éclairant, notre volonté ;
rdait à l’âme, toutes les choses de l’ordre contraire à se mélanger d’ idéal . D’ailleurs le symbolisme était une des lois de l
s tant que l’homme restera l’homme, tant qu’il aura le sentiment de l’ idéal pour s’élancer vers l’avenir, et la mémoire pour
ne se sont plus effacées pour laisser subsister dans leur généralité idéale les traits essentiels de l’homme ; nulle part l’h
e sentiment, il peut en revendiquer le côté le plus tendre et le plus idéal  ; il l’a agrandi jusqu’au dogme de la fraternité 
objet de son étude ; c’est à travers la forme humaine qu’il perçoit l’ idéal . Dans la philosophie, c’est encore l’homme, l’ho
ni du sentiment en excluant le vague de l’expression. La poésie vit d’ idéal  ; l’idéal, essentiellement divin, ne peut être en
iment en excluant le vague de l’expression. La poésie vit d’idéal ; l’ idéal , essentiellement divin, ne peut être enfermé qu’e
né dans les contours d’une formule trop précise : l’homme entrevoit l’ idéal sans jamais l’embrasser. Dans tous les ordres de
it l’idéal sans jamais l’embrasser. Dans tous les ordres de beauté, l’ idéal se manifeste à nous par quelque chose qui ne peut
ent poétiques que les œuvres qui réveillent en nous le sentiment de l’ idéal . La poésie doit écarter un peu le voile qui nous
ur ainsi dire, afin de laisser arriver jusqu’à nous la splendeur de l’ idéal . Cet espace vide par lequel nous apercevons la lu
à l’homme, c’est une révélation de l’infini, c’est le sentiment de l’ idéal  ; tout le reste, c’est-à-dire l’idée applicable,
n acte. Ils ne perdent pas leur temps à spéculer et à rêver devant un idéal sans application possible, à caresser la forme po
erche à produire, ne porte jamais sur une donnée irréalisable, sur un idéal supérieur ou extérieur à l’homme ; les sentiments
lques tendances extra-humaines, quelque amour de l’impossible et de l’ idéal , nous devrions en trouver des preuves dans les ve
ergie sa liberté ; il ne veut pas s’abîmer dans la contemplation de l’ idéal  ; il ne se laisse pas enivrer par les merveilles
 ; l’intelligence et le raisonnement ne nous apprennent rien du monde idéal  ; ils sont nos instruments pour travailler dans l
ses défauts. Tandis que les autres peuples encensent dans eux-mêmes l’ idéal de la perfection, et bercent leur étroit patrioti
sa toute-puissance, en les forçant à prendre pour but unique le seul idéal qu’elle poursuive elle-même, la jouissance matéri
it de l’âme, de ses relations avec Dieu, avec les autres âmes, avec l’ idéal , en omettant de nous dire comment et par quels pr
a création divine. Comme le Créateur, il travaille sous l’empire d’un idéal , il choisit librement, il distribue en vue d’une
ssamment vers le beau et connaît les délices de la contemplation de l’ idéal n’a-t-il pas en lui-même de quoi remplacer les ex
straites ; elle a foulé ses intérêts les plus certains au pied de son idéal  ; elle a produit des miracles d’héroïsme pour tou
Il apparaît à l’heure où le moyen âge atteignait le plus près de son idéal , dans l’art par sa merveilleuse architecture, dan
jette tout entière. À ses yeux complaisants, c’est la possession de l’ idéal , c’est l’infini que poursuit don Juan à travers s
ement décrite ? Est-ce l’exubérance de la passion acharnée à son faux idéal  ? est-ce la plaie profonde laissée par la passion
blessure. Que le héros du livre, en dehors de lui-même, eût trouvé un idéal , un principe, une occasion de dévouement, et il é
René, le but fixe était aperçu, ou offrait au mal son seul remède, un idéal , une foi précise ; en un mot, le christianisme. À
va franchir un plus large espace et s’approcher plus près encore de l’ idéal qu’il entrevoit, de la vérité qu’il devine. Ouvro
raison si droite, un tel souci des hautes croyances, un tel besoin d’ idéal et d’infini ? Avec combien de lucide fermeté cet
quiètes ardeurs, est une acte immense de désir, un généreux appel à l’ idéal inconnu. Cette vérité pour lui encore ignorée, le
71 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
d’une morale, plus d’une politique, et aussi plus d’une esthétique. L’ idéal et le possible sont le domaine des rêves les plus
études sur la morale, nous avons cherché un principe de réalité et d’ idéal tout ensemble capable de se faire à lui-même sa l
t dans le sanctuaire Conduisit Oliab avec Béliséel : L’un sculptait l’ idéal et l’autre le réel46. Les types tracés par les é
ruosité dans la nature, que de nous représenter une figure morte de l’ idéal , un composé de lignes abstraites comme celles d’u
ns l’altération de toutes les courbes et sinuosités de la nature. « L’ idéal , a dit justement Amiel, ne doit pas se mettre tel
omancier doivent, comme le moraliste, tenir compte de cette parole. L’ idéal ne vaut même, dans l’art, qu’autant qu’il est déj
e fait : le possible n’est que le réel en travail ; or il n’y a pas d’ idéal en dehors du possible. L’idéal, ainsi que l’ajout
le réel en travail ; or il n’y a pas d’idéal en dehors du possible. L’ idéal , ainsi que l’ajoute Amiel, est la voix qui dit « 
nous, il faut aussi que le réel ne puisse refuser son assentiment à l’ idéal même et lui dire : — Non, je ne te connais pas ;
m’étant étranger ; non, car tu es faux. Il est donc nécessaire que l’ idéal et le réel soient pénétrés tous deux l’un par l’a
l’œuvre de l’art. La tendance, et aussi l’écueil du réalisme, c’est l’ idéal quantitatif substitué à l’idéal qualitatif, l’éno
t aussi l’écueil du réalisme, c’est l’idéal quantitatif substitué à l’ idéal qualitatif, l’énorme remplaçant le correct et la
e, en littérature, est à cette condition qu’il ne s’appuie pas sur un idéal factice, mais sur quelque aspiration intense et d
ndons pas un moyen avec un but, et ne donnons pas pour but à l’art un idéal quantitatif. Ce serait le rendre malsain par un d
einte sur le visage de ce singe ait été en quelque sorte le type et l’ idéal secret poursuivi dans la plupart des tableaux ou
atible avec une certaine mysticité du sentiment ; c’est le désir de l’ idéal , l’attente de Dieu qui est exprimée dans le livre
72 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »
, nous a donné les émotions d’apparitions et de musiques mystiquement idéales , et vraies, par lui vécues. Richard Wagner. Rê
t au moins, l’un l’autre s’ignorent, le drame personnel et la musique idéale , il effectua l’hymen. Oui, à l’aide d’un harmonie
toi pour conducteur, mais comme le voyage fini de l’humanité vers un Idéal . Au moins, voulant ma part du délice, me permettr
ante, être un culte offert à l’intelligence du Peuple, — de ce peuple idéal , qui est la Communion universelle des Voyants. L’
lastique et musicale ; vrai, par la réaliste description d’une action idéale , par la description naturelle et exacte d’une hum
étralogie, et Parsifal, — tout réalistes en leur forme, — ont un sens idéal , une signifiance profonde, et, en leurs peintures
tissement, des splendeurs, magiquement évoquées, du Théâtre Wagnérien idéal  ; et, pure vision non troublée par les étrangères
térieurs, et Tristan et Yseult n’est en somme que la réalisation d’un idéal dès longtemps entrevu. » Puis, successivement, il
vre d’art complète, qui soit une œuvre sacrée s’adressant à un peuple idéal de Voyants. Wagner a donné au monde un drame alli
73 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »
être un culte, offert à l’intelligence du Peuple, — mais de ce Peuple idéal , qui est la Communion universelle des Voyants. L’
r la distraction d’une table princière, il les a joués — dans un sens idéal — au peuple lui-même. Tantôt c’est un motif écoss
se à la Nature entière ; et celui qui pourrait assister à cette Danse idéale , croirait voir, devant lui, une planète nouvelle,
il s’agissait de trouver le type premier de l’Innocence, l’Homme Bon idéal de sa foi, pour l’unir avec cette autre croyance
œuvre, le pathos lyrique cède la place à un développement dramatique idéal plus défini ; la conception musicale ne va-t-elle
ation esthétique erronée, mais, seulement, par un instinct pleinement idéal et issu en lui du service même de la musique. Cet
d’un rêve terrible, et leur crie le Mot réellement parlé dont le sens idéal n’est autre que : « Et, pourtant, l’homme est bon
chanter notre partie, pour nous mêler à la communion du service divin idéal , comme le faisaient, réellement, les fidèles pour
on. À Bayreuth, nous voyons « l’ideé même de l’Art, en sa réalisation idéale . » X : Le style de Bayreuth. — Nous entendons par
plastique ; le Motif agit comme la force vitale, intime, d’une forme idéale déterminée ; « ici, le contenu et la forme sont i
e ; cette parole chantée est le trait d’union : « par elle, l’essence idéale de la Musique, qui avait pris forme dans le motif
andis que le Drame pénètre, comme élément actif, dans le domaine de l’ Idéal  ». Le Mot est, pour l’exposition dramatique, ce q
74 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
sa nature et de la nôtre. Tel est le problème qui se pose aux limites idéales de notre science. En d’autres termes, nos moyens
nous, avant toute expérience, « une idée de ce qui doit être, un être idéal , comme le voulait Platon, qui est pour nous le ty
choses ; et la connaissance n’est que la conscience que cette vérité idéale prend d’elle-même, en se reconnaissant dans les c
à l’infini, nous construisons l’idée d’un être parfait, d’un suprême idéal qui serait en même temps une suprême réalité. Il
, la puissance et le bonheur. Nous avons donc, à la limite, une unité idéale , comme celle du centre où convergent les rayons d
etc., Platon concluait, lui aussi, à l’existence éternelle du cercle idéal , du triangle idéal. L’expérience, disait-il, ne n
uait, lui aussi, à l’existence éternelle du cercle idéal, du triangle idéal . L’expérience, disait-il, ne nous montre aucune f
75 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
s et il sera pourtant, à certaines heures de son inspiration, le plus idéal et le plus recueilli des poëtes religieux. Lui qu
gueur de cette invention et l’inépuisable emploi de la même pensée, l’ idéal de la grandeur divine et l’idéal de l’amour humai
puisable emploi de la même pensée, l’idéal de la grandeur divine et l’ idéal de l’amour humain. Merveilleux et tendresse, subl
tion humaine, quelque riche qu’on la suppose, qui a pu construire ces idéales hiérarchies de douleurs, d’expiations et de béati
mme, la poésie allait monter aux cieux mystiques du Dante, à ce monde idéal tout parsemé de splendeurs, tout retentissant de
ue dans la grandeur continue de la fiction, dans cette élévation tout idéale rêvée si longtemps, dans cette uniformité d’éblou
oufferte, de ce contraste sort le pathétique humain qui se mêle à cet idéal . Le poëte nous ramène à la terre par ses douleurs
76 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »
ous avons considéré l’œuvre d’art dans ses effets sur un appréciateur idéal , et dans la cause prochaine de ces effets. Dans c
tés acquises et naturelles, comme le lui commanderont ses désirs, son idéal  ; c’est-à-dire que les caractères particuliers de
n suivant les indications latentes de leurs aptitudes, lis se font un idéal imité ou original dont ils tâchent de rapprocher
er, d’une force de l’organisme contenue et apte à être mise on jeu. L’ idéal est donc simplement l’expression rendue conscient
, parce qu’elles lui paraissaient belles à connaître, conformes à son idéal et son tempérament, ou ressenties inconsciemment
eur. D’autre part, celui-ci réalise nécessairement dans son œuvre son idéal de beauté, et cherche à susciter certaines émotio
77 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92
e manière, la Science nouvelle trace le cercle éternel d’une histoire idéale , sur lequel tournent dans le temps les histoires
qui étudie la Science nouvelle, se raconte à lui-même cette histoire idéale , en ce sens que le monde social étant l’ouvrage d
ment comme la géométrie, qui crée et contemple en même temps le monde idéal des grandeurs ; mais la Science nouvelle a d’auta
éalité les choses que nous avons aperçues dans la méditation du monde idéal . C’est la méthode prescrite par Bacon, cogitare,
78 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une petite revue ésotérique » pp. 111-116
rchait les éléments constitutifs du mage, il notait qu’à mesure que l’ idéal religieux de la masse s’amoindrit, celui de l’éli
mages Pluton, Pythagore, Socrate, Carlyle, Emerson. Avec Épictète, l’ idéal s’amoindrit tout en restant très haut. Bazalgette
s les grands inspirés : Ô figures dont la prunelle Est la vitre de l’ idéal . Les blêmes faces de rêve, les apôtres, les poèt
79 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre III. Des moyens de trouver la formule générale d’une époque » pp. 121-124
ette universalité, même restreinte aux limites d’un seul pays, est un idéal à peu près inaccessible, comme tout idéal, mais,
ites d’un seul pays, est un idéal à peu près inaccessible, comme tout idéal , mais, comme tout idéal aussi, utile pour guider
un idéal à peu près inaccessible, comme tout idéal, mais, comme tout idéal aussi, utile pour guider les pas du chercheur, po
80 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
ots de la méthode que nous comptons employer. La poésie est une chose idéale et purement psychique que nous ne pouvons percevo
endre pour un objet réel ; elle nous apparaît comme un objet purement idéal , que nous situons dans un monde à part, en dehors
usion qui tend à se produire. Comment discernerions-nous le caractère idéal et subjectif de ces représentations ? Tout terme
de la réalité, nous nous rendons encore vaguement compte du caractère idéal de nos représentations. Parfois, il est vrai, nou
invention qu’elles décèlent, par leur originalité, par leur caractère idéal ou merveilleux, prennent une haute valeur esthéti
gurer dans la contemplation poétique au point de prendre un caractère idéal , une sorte de beauté de rêve ; mais s’il était dé
té de le résoudre selon ses préférences personnelles. Pour les uns, l’ idéal sera l’exquise délicatesse des impressions ; ils
qu’il estimera les plus beaux, c’est-à-dire les plus conformes à son idéal . Maintenant nous disposons d’informations suffisa
rer souverainement agréable, si le moindre effort était notre suprême idéal , et la loi même de notre activité. Singulière loi
des architectures magnifiques, des fleurs merveilleuses, des figures idéales . Mais ces visions, qui nous laissent l’impression
bjet nous avait ainsi mis en extase. J’en dirai autant de ces figures idéales , qui parfois hantent nos rêveries. Telles que nou
ur, candide, isolé, abandonnée à moi-même, lancée à la recherche d’un idéal et ne pouvant pas rêver un monde, une humanité id
ver un monde, une humanité idéalisée, sans placer au faîte un Dieu, l’ idéal même… Et voilà qu’en rêvant la nuit, il me vint u
étique. La culture artistique et littéraire contribuera à mettre de l’ idéal dans notre vie intérieure : elle nous fournira de
ité. Dans l’existence la plus vulgaire il y a encore une place pour l’ idéal . Il y a dans la vie, telle qu’elle est, un élémen
u sens le plus précis du mot, c’est-à-dire la simple image d’un drame idéal , que nous substituons mentalement au spectacle ré
er en présence d’un objet étrange, de nature indécise, ni tout à fait idéal , ni tout à fait réel, que nous pouvons à volonté
te, il donnera cette âme à ses personnages ; il en fera des créatures idéales , tout imprégnées de grâce et de charme, ou vibran
cela ne peut être mis en doute. Maintenant demandons-nous si le drame idéal qu’a conçu le poète gagne à être réalisé en une a
l’on rêvait. Le fait d’être incarnées en un acteur ôte à ces figures idéales quelque chose de leur attrait ; elles ne sont plu
constructeur, ou Rubeck entraînant Irène vers les sommets glacés de l’ idéal tandis que Maïa portée par son rude compagnon red
de théâtre produise un effet poétique. Mais on sait aussi combien cet idéal est opposé aux réelles tendances de l’art dramati
ue nous percevons, c’est moins le son réellement émis que la sonorité idéale qu’il a la prétention de représenter ; pourvu que
rations d’une exquise pureté, dont nous entendons encore la résonance idéale quand déjà notre oreille ne les perçoit plus. Nou
aquelle nous ne pouvons nous identifier qu’à demi. De là le caractère idéal de ces pages de pure rêverie, et l’exquise délica
er ici. Nous ne nous faisons pas tous de la fonction du poète le même idéal , et par conséquent des divergences se produiront
sie plutôt que celle-là ? Un tel choix serait arbitraire. De ce qu’un idéal est le nôtre, il ne s’ensuit pas qu’il soit le vr
comme étant des sentiments rêveurs qui se rapportent à un objet tout idéal . La plus exquise poésie sentimentale est celle de
es ; j’entends par là ceux qui non seulement se rapportent à un objet idéal , mais qui sont eux-mêmes imaginés. Quand par exem
une mentalité nouvelle, correspondant à sa fonction spéciale et à son idéal d’art : il se fait une âme de pur imaginatif. Dan
on de chaque chose à sa fin, ne nous obligeront-ils pas à adopter cet idéal , en apparence un peu austère, de l’expression str
ègle à laquelle le prosateur se sent astreint. Ce n’est pas du tout l’ idéal du poète. Il tient moins à transmettre intégralem
t d’émettre ses sentiments en vers n’en fait-il pas une sorte d’objet idéal  ? Ne prendront-ils pas, dans cette transcription
se rapprocher de plus en plus. Je crois que c’était là une méprise. L’ idéal ne me semble pas que la poésie et la prose aillen
ns disposés à accorder dans notre vie affairée une place à l’art, à l’ idéal , à la poésie ? — On n’a pas le droit de parler ai
A comparer, pour l’inconsistance et l’évanouissement progressif de l’ idéal rêvé, ces vers de la Ctesse Mathieu de Noailles.
81 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »
vite autour du caractère et l’enveloppe. En d’autres termes, le roman idéal , en ce genre, est celui qui fait ressortir les ac
s deux, au moyen d’une hypothèse, conçoivent une expérience possible, idéale  ; ils sont tous deux imaginatifs, inventeurs. Mai
ginatifs, inventeurs. Mais il ne suffit pas d’imaginer une expérience idéale  ; il faut la réaliser objectivement pour vérifier
social pour devenir un véritable intérêt esthétique. La question de l’ idéal , scientifiquement, se réduirait, selon Zola, à la
us ne savons pas, tout ce qui nous échappe encore, c’est pour lui « l’ idéal  », et le but de notre effort humain est chaque jo
al », et le but de notre effort humain est chaque jour de « réduire l’ idéal , de conquérir la vérité sur l’inconnu ». « Il app
les choses71. » Mais il est philosophiquement inadmissible d’appeler idéal l’indéterminé, l’inconnu ; il n’est pas moins ina
n’est pas moins inadmissible de l’appeler le fantastique, le faux. L’ idéal n’est autre chose que la nature même considérée d
hose que la nature même considérée dans ses tendances supérieures ; l’ idéal est le terme auquel l’évolution elle-même tend. Q
s ; l’idéal est le terme auquel l’évolution elle-même tend. Quant à l’ idéal classique, qui est loin de coïncider toujours ave
cation, d’abstraction, de généralisation absolue, qui caractérise les idéaux classiques, sortes de théorèmes vivants à la faço
rapprochant de la liberté, permettent la réalisation progressive de l’ idéal moral et social. Nous craignons fort que les effe
nclusion. Nous n’avons jamais chassé de l’homme ce que vous appelez l’ idéal , et il est inutile de l’y faire rentrer. Puis, je
rer. Puis, je serais plus à l’aise si vous vouliez remplacer ce mot d’ idéal par celui d’hypothèse, qui en est l’équivalent sc
rées, laisse tout à coup entrevoir le plus sombre et le plus tragique idéal . (Littérature et philosophie mêlées discours pron
82 (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Tréguier »
de croire au vrai et au bien. Avec le nécessaire et une petite part d’ idéal , nous sommes heureux comme des rois. Cela sert mé
ontinuons à croire que la vie vaut la peine qu’on en poursuive le but idéal . Nous sommes les vrais fils de Pelage, qui niait
rop violée ; un état religieux, qui donne à l’âme humaine son aliment idéal , sans contrainte officielle ni chimères superstit
83 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Introduction » pp. 2-6
se de l’évolution politique, religieuse ou littéraire d’une nation, l’ idéal pour quiconque veut la retracer est d’aboutir à d
certains et définitifs. Mais, hélas ! que l’écart est profond entre l’ idéal et la réalité ! Pour ne parler que de la littérat
ctive que possible. Par quelle méthode peut-elle se rapprocher de cet idéal  ? C’est la question qui va nous occuper. 1. Voi
84 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240
Comté, comme son père l’avait été de l’âge mûr. La république était l’ idéal du beau platonique en matière de gouvernement, el
uent, il était sage de caractère, il serait mort en souriant pour son idéal , sûr de le retrouver réalisé au-delà de l’échafau
ange jamais ni un trait de visage, ni un pli de la robe sur la statue idéale de l’idéale beauté. Il se plongea dans les mâles
ni un trait de visage, ni un pli de la robe sur la statue idéale de l’ idéale beauté. Il se plongea dans les mâles études de l
haël, si ce n’est les dames de leurs pensées ? les unes pures comme l’ idéal , les autres descendant comme des étoiles trop prè
ins grande proportion, selon le génie de l’artiste, ce beau qui est l’ idéal des yeux comme la musique est l’idéal de l’oreill
de l’artiste, ce beau qui est l’idéal des yeux comme la musique est l’ idéal de l’oreille, comme l’éloquence est l’idéal de la
ux comme la musique est l’idéal de l’oreille, comme l’éloquence est l’ idéal de la logique, comme la poésie est l’idéal de l’i
e, comme l’éloquence est l’idéal de la logique, comme la poésie est l’ idéal de l’imagination et du sentiment. Tout cela est d
85 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
e, lorsqu’il fait allusion, dans son œuvre, au Poète ; c’est du Poète idéal qu’il s’agit, Tel qu’en lui-même enfin l’éternit
usa de sacrifier, en exploitant ce genre fructueux, une partie de son idéal à la clarté vulgaire qui y eût été requise, et pr
une autre. Une carrière de lettres présente un mélange complexe de l’ idéal et du réel. On n’est un poète qu’à tels moments f
eauté triste de l’Azur mallarméen ? Donne, ô matière, L’oubli de l’ Idéal cruel et du péché, A ce martyr qui vient partager
fin d’avouer par-là une ambition plus haute et de purifier encore son idéal . En bas, dans ces bosquets, demeurait l’ombre d’u
althazar Claës. Sa vie coula à la recherche d’une poésie où la pureté idéale de la nature apparût, comme l’Hadaly de Villiers,
me, prouve, hélas ! que bien seul je m’offrais Pour triomphe la faute idéale de roses ! (L’Après-Midi.) Interférence de deux
r la mythologie spontanée de leur race comme une enveloppe de vérités idéales , et qu’ensuite Alexandrie, métropole intellectuel
ssaye de discerner dans la cérémonie de la messe la forme de la scène idéale  : « La nef avec un peuple je ne parle d’assistan
sur quelque universelle entente : voyons donc s’il n’est pas, dans l’ idéal , un aspect nécessaire, évident, simple, qui serve
moyenne entre les perceptions, inférieure en vérité à une conception idéale , typique, qui est l’idée69. Éprouvant que la fonc
iner avec plus de précision, par ébauche ou par contracte, ce théâtre idéal qu’Il a rêvé le sommet définitif, le pic de diama
ose sur le papier, lui paraissait avoir pour semblable, ou mieux pour idéal , le bâton, sur un concert, du chef d’orchestre. I
onnets. Ce n’est là d’ailleurs qu’un pas plus logique vers une limite idéale que ni Mallarmé ni aucun langage ne peuvent attei
il est dit ne pas être. Il voit dans l’absence la somme des présences idéales , évoquées, pensées grâce au fait même qu’extérieu
 ?91 ». La nullité du théâtre actuel, devant le monument d’un théâtre idéal , peut-être futur, c’est « les blocs d’abstention
précaution quelque espoir d’une cérémonie d’art futur qui serait une idéale Messe, il tâche seulement « que le desservant eng
ieds survenus de personne la ressemblance transparente du rapt de mon idéale fleur. » Le silence pour lui n’est pas un vide,
? Le dernier des chapeaux-chinois y joue, dans un orchestre, avec une idéale virtuosité, un morceau où sa partie est composée
ines de l’esprit, que les éléments passifs dont se repétrit une durée idéale  : Mallarmé l’exprime, au sujet de Villiers de l’I
ce même en une présence surnaturelle, par sa nostalgie en une réalité idéale . Et aucun nom ne pouvait comme preuve être invoqu
à la Mer, n’a dans toute son œuvre fragmentaire, image d’un naufrage idéal , lancé aux flots que des essais, des espoirs, un
eur musicale d’un rêve en marche, et non par la beauté plastique d’un idéal réalisé. Immobiliser une forme d’art, même parfai
ses poèmes incompris, des jeunes gens exultassent. Il voudrait qu’une idéale Académie, même chue en quelque Institut, déformée
aste, implique des « sorties ». La Déclaration Foraine dit l’histoire idéale d’une sortie, de la « sortie », sortie de la rêve
Académie réelle n’est qu’un symbole, une figure qui mime une Académie idéale , et qui aurait tort de se confondre avec elle, au
e que ce soit les ouvrages ». Il existe, lue ou non, une bibliothèque idéale , « richesse dont on se doute ». Villiers, dans la
eurir la veillée amère Le col ignoré s’interrompt. Ainsi la danseuse idéale , selon Mallarmé, aurait pour fonction de rédiger
te, la périphrase de Mallarmé est une explication, une interprétation idéale , un appel et une interférence d’analogies d’où se
u contraire, mouvant. On en aura une idée nette en rapprochant en une idéale figure composite les trois qui suivent. Celle de
fui ? Je prendrai ailleurs dans la main le marbre menu et pur de cet idéal sonnet. Mais ce premier quatrain, isolé, ici, suf
oète, met à bien des mots le nimbe sacré Mordant au citron d’or de l’ idéal amer. (Le Guignon.) De scintillations sitôt le
ctuation, les blancs. Il semble croire, en platonicien, à l’existence idéale d’une langue unique et parfaite, qui manque. Et p
e langue unique et parfaite, qui manque. Et peut-être cette existence idéale , sein brûlé de l’Amazone, est-elle faite de ce ma
s de la vérité linguistique sont fragmentées. Un mot, dans une langue idéale , nous donnerait l’intuition que de tout temps il
r ici, là clair176 ». Le vers a pour fonction de recréer cette langue idéale , de conférer au mot, sous son rayonnement même, s
criture aussi veuille Imiter le Chinois au cœur limpide et fin. Son idéal serait des caractères juxtaposés, sans phrase ni
qu’après Banville la discerne Mallarmé. A vrai dire, chez un lyrique idéal , illimité, comme Victor Hugo, il n’est plus, de p
. — 6-6. Grandes orgues de l’alexandrin classique, qui étend la nappe idéale d’un bassin, d’une eau plane où monte seul le jet
ent sans pain, sans bâtons et sans urnes, Mordant au citron d’or de l’ idéal amer. Toujours avec l’espoir de rencontrer la me
ent sans pain, sans bâtons et sans urnes, Mordant au citron d’or de l’ idéal amer. IV La plupart ont râlé dans des ravins noc
uchers du soleil familiers à la saison, et beaux267 ». « Les gens d’ idéal doivent très peu, excepté aux primes années de su
acte et vierge, neige aux sommets, de toute ponctuation sous sa forme idéale , la ponctuation poétique ? Ces deux fois, ne l’ou
sentait médiocrement comme musique, fut pour lui une catégorie de cet idéal , et il la sentit beaucoup comme frontière de la p
au sujet302 ». La page, le livre, réalisent, comme le vers, un ordre idéal de coexistence, de simultanéité. Nous retrouvons
retrouvons souvent à son sujet, la cause déficiente. Ce rêve du Livre idéal ne lui vint-il pas un peu de sa difficulté même à
tous les livres existants s’égalisaient-ils dans son rêve d’un livre idéal . Peut-être aussi rêver de ce Livre idéal lui caus
ils dans son rêve d’un livre idéal. Peut-être aussi rêver de ce Livre idéal lui causa-t-il des jouissances plus subtiles qu’e
crit pour l’esprit ou sur l’espace pur ». Mais un volume à sa réalité idéale comme un sonnet : il faut que l’écrivain puisse «
Et si Mallarmé ajoutait : un poète, je penserais à Boileau. Le Livre idéal est pour lui le niveau de base de tout. Dans le p
en. Il a pensé le livre existant en lui-même, fixe, définitif, figure idéale d’éternité, —  et pensé aussi le livre source ind
eure, les « tomes épaississant la muraille323 » Mais, dans le théâtre idéal , le poème, texte suprême, dégage, comme un dévelo
poésie. Du lyrisme écrit, fragmenté, du Livre, au lyrisme de la scène idéale , existe la même différence que de la prière parti
d sans cesse, sous des formes précieuses, comme l’image du spectateur idéal . Baudelaire pensait de même, seulement il voyait
nie qu’il voulait pour l’œuvre poétique, elle serait, dans le théâtre idéal , figurée, objectivée par l’épanouissement de la m
eur alors vit dans l’âme harmonieuse, dans la transparence du lecteur idéal qui lui ressemble comme un frère héroïsé, il y co
ent d’orchestre, nue, l’Idée. Nous évoquerons mieux encore ce théâtre idéal en nous référant à une contre-épreuve. Du Livre,
ntime de l’être en soi-même)332 ». Comme le parfait écrit, le Théâtre idéal , efflorescence du pur lyrisme, de l’Ode, exclut,
, traduit seulement en humanité et en esprit. De sorte que le théâtre idéal est comme une lecture en commun. Non lecture à ha
es, matérialité dressée dans une obstruction gratuite333. » Le ballet idéal est au contraire une lecture des yeux. La scène o
plus de différence naturelle entre la lecture du livre et le théâtre idéal qu’entre la messe individuelle dite par un prêtre
tre dans une solitude, et la grand’messe, des cathédrales. Le théâtre idéal ne représente pas une fiction : il implique, comm
mphale de Patrie, ou d’Honneur, de Paix339. » Cette figure du théâtre idéal il faut la confronter à celle de la poésie telle
, « nuirait, par inutilité ». La musique, dans la synthèse du théâtre idéal , à pour puissance propre la suggestion. Le théâtr
ité et à la convention de l’espace pour le plonger dans le flot d’une idéale durée. Un tel ballet figure une vision plus préci
de la musique et de la danse figure très bien, et logiquement, la fin idéale de la poésie mallarméenne. Le théâtre actuel est
e, vit sur la scène de Bayreuth avec des héros de sa race. Une patrie idéale , hors du temps, ici lui est recomposée. « Quelque
oderne, n’est resté. Au-dessus de toute légende spécifiée, le Théâtre idéal évoquerait ici un mythe suprême, figuré par le Po
ro Christo ? Mallarmé croyait-il à l’existence possible de ce Théâtre idéal  ? Pour un idéaliste la question est fort secondai
, c’est-à-dire qui doit être, et cela suffit. Et peut-être ce théâtre idéal n’est-il qu’un reflet, allongé par des soirs de m
La tragédie classique même, pense-t-il, ne tendait-elle pas vers cet idéal « de produire en un milieu nul ou à peu près les
arches vers un piédestal vide, vers une quatrième unité demeurée tout idéale , celle de personnage. Je ne connais pourtant qu’u
’est pas indiqué. Comme dans le poème qui servirait de texte au drame idéal , Mallarmé a voulu un « type sans dénomination pré
e, comme le doute premier de Descartes est dit par lui hyperbolique : idéal jeté au-delà de toute possibilité pratique. L’art
ecteur déçu qualifie son œuvre. Dans un livre de fer vêtu : le livre idéal s’imposant définitif, comme la machine des dernie
s. Symboles mêmes de cette culture patiente ; symboles aussi du livre idéal , qui n’est qu’un ordre de schèmes, à développer p
cet instinct de créer, comme Eve avec une côte de l’homme, une figure idéale avec une réalité, une figure vivante avec un rêve
usion. Elle balbutie lorsqu’elle nie cette clarté supérieure, ce midi idéal de notre poésie : clarté non donnée, mais réalisé
désir soucieux, je veux voir A qui s’évanouit, hier, dans le devoir, Idéal que nous font les jardins de cet astre, Survivre
clairement, reproduisant les mots mêmes du Toast Funèbre. le devoir, Idéal que nous font les jardins de cet astre. L’Idée p
dépassait nous l’avons vu grandir et fuir, plus haut que nous, dans l’ Idéal qui ne peut être. L’émotion de beauté que nous tr
e, prouve, hélas ! que bien seul je m’offrais Pour triomphe la faute idéale de roses, et, pour triomphe pareil, le sol, idéa
triomphe la faute idéale de roses, et, pour triomphe pareil, le sol, idéal aussi, de cent iris. Stances XIII-XIV. — Ce rêve,
se paraît apte à ce qu’en fonction d’elle s’exprime quelque spectacle idéal fait de décor, de ballet et de musique. Le poème
Dés à sa place très nette entre l’œuvre écrite de Mallarmé et l’œuvre idéale qu’il rêvait. Il n’y vit pas d’ailleurs une tenta
on gré, à l’hémicycle assister, dans les rang399. » De cette « Cour » idéale l’image parut cependant plus précise lorsque les
, la fleur de narcisse, sœur du Nénuphar blanc, apposait une présence idéale aux mardis de Mallarmé. Le Traité du Narcisse, d’
ative. J’essaierai, en terminant cet ouvrage, d’esquisser un Mallarmé idéal et robuste, ayant réalisé par l’écrit les virtual
e plus que le poète en soi, une essence de poésie, une catégorie de l’ idéal , ce qui fut, au-dessus d’une œuvre nécessairement
e, qui aime, lui aussi, le classicisme contre quelqu’un, en baptise l’ idéal dans ses vers sur la Fontaine de Boileau, — de l’
ins peut-être à l’égard du Baudelaire réel qu’à l’égard du Baudelaire idéal forgé ou prévu par la critique. C’est à propos de
é réel dont j’ai tenté l’analyse, on pense invinciblement au Mallarmé idéal dont il ne serait que le signe, le Précurseur. Et
sur le théâtre et sur le livre, ce nuage de possibilité. Un Mallarmé idéal serait chez nous cette synthèse de poésie et d’in
nce, une impossibilité, — oui, un rêve. De sorte que chez ce Mallarmé idéal , chez ce Platon ou ce Goethe de demain, l’espace
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218
u moyen âge l’âme poétique de l’Italie. Presque tous, épris d’un joli idéal et pour qui les Dames étaient les Muses, furent a
virtuosité technique excluent l’émotion vraie, le rêve hautain, tout idéal grandiose ; et, chez eux, l’amour même, l’amour q
ans des berceaux faits avec des lambeaux de tente guerrière, le jeune idéal de notre race. Si diverse qu’elle soit, tantôt pa
diminuée, car le vrai génie français, génie d’aventures, d’amour et d’ idéal , étouffé, en apparence seulement, d’un fumier de
r la résurrection des vagues époques lointaines ou l’invention du pur idéal , doit différer presque totalement de l’ode ou de
ses sœurs lyrique, épique, capable de beauté, use, pour atteindre à l’ idéal commun, de moyens qui ne sont pas les leurs et qu
ns la médiocrité des luttes politiques, mais dans l’universalité de l’ idéal . Or, jusqu’à ce temps, la poésie, en apparence, t
uelque fantaisie, même dans la poursuite d’un très pur et très sévère idéal . N’importe ; il eût mieux valu que, vieillis et s
cts ancestraux et tous ses désirs nouveau-nés, il se rua vers un seul idéal , de délivrance, de justice, de gloire. Et ce fure
l’attitude de sa statue ; il sculptait, dans le marbre de sa vie, son idéal de lui-même, l’idéal qu’il voulait que l’avenir e
ue ; il sculptait, dans le marbre de sa vie, son idéal de lui-même, l’ idéal qu’il voulait que l’avenir en eût ; et, pour qu’a
ité que sont pour lui les jeunes hommes actuels, de se tourner vers l’ idéale Tour d’ivoire, plus haut que laquelle, longtemps
ent. Alfred de Vigny, de ceux que tentèrent l’inaugural effort vers l’ idéal nouveau, ne fut ni le plus grand ni le premier.
n’entendons que le poète qui, les mains pleines d’espoir, de rêve, d’ idéal , c’est-à-dire de vérité sublime et d’avenir, dit
crier le droit à la vie matérielle de ceux qui nous apportent la vie idéale , est à jamais digne de louange et de gratitude. P
rme instinctif de la vocation à l’éclosion presque parfaite déjà de l’ idéal et du verbe, son épanouissement fut rapide, si ra
ictor Hugo s’est trouvé tout entier en son propre génie fait de notre idéal enfin réalisé. Bien vite il se dépêtre des influe
tait affaire de mode — de la vertu bafouée, de l’héroïsme aboli, de l’ idéal ravalé à la chimère d’une griserie de vin d’Espag
oxe moral. J’accorde que c’est un Brutus-Hamlet-Byron, qui a mêlé son idéal de l’absinthe mêlée de cognac, — l’absinthe que M
lumière des génies levants, et qui, après des tragédies au grandiose idéal , alourdies de quelque surannée emphase, osa enfin
urait fallu ; et, pieux en l’extase poétique, chrétien par amour de l’ idéal , c’est en levant des mains jointes, c’est en ferm
vous targuez-vous d’un but de vérité, puisque, tireurs en bas de tout idéal , vous savez bien qu’elle est un idéal, elle aussi
puisque, tireurs en bas de tout idéal, vous savez bien qu’elle est un idéal , elle aussi ? Plus simplement, vous êtes ceux qui
urs de France. Quelle admirable vie, entièrement dédiée à la foi en l’ idéal  ! Quelle œuvre, nombreuse, diverse, fière et bonn
ner en les rêves beaux et purs qui étaient, je le crois, le véritable idéal de son âme, il s’attarda souvent aux bizarreries
es de ses œuvres, demander à son génie poétique la propagation de son idéal social, on eut beau jeu à réagiter la question de
’excès était en vous, vous avez développé, épanoui, exalté, jusqu’à l’ idéal lumineux ou ténébreux, toute la médiocre âme mode
e d’ailleurs sous tant d’indulgence, d’obliger les jeunes esprits à l’ idéal qu’il avait conçu. Il répugnait hélas ! aux nouve
es éréthisants dans le domaine de l’irréalité ; il fut l’ivrogne d’un idéal sous-humain, et surhumain. C’est, je m’imagine, e
de dieux devait plaire à des renieurs de serments, à des assassins d’ idéal  ; c’est logiquement que le drame impérial a eu, p
esoin d’élévation, par son exemple aussi, à relever les yeux vers les idéales cimes. Regarder en bas, c’est bien ; regarder plu
rfaite. Et cette beauté, chacun de nous la conçut selon son personnel idéal . Je ne pense pas qu’à aucune époque d’aucune litt
est-ce qu’il y a dans Armand Silvestre, distinct de tous par le culte idéal de la beauté réelle, est-ce qu’il y a dans le Ver
ui se plaît aux ingénus cantiques d’une âme pèlerine vers une Lourdes idéale , et qui ne se souvient que comme d’une faute, vén
im dans l’ombre, nous eûmes une verdeur de joie et une persévérance d’ idéal dont nous avons tout de même quelque sujet de nou
ire, de la religion poétique. Jamais il n’a péché contre le rêve et l’ idéal . Comme à d’autres, les tentations sont venues lui
e guetter ardemment, obstinément, éperdument, la radieuse gloire de l’ Idéal , il devint clair et rayonnant comme elle. On négl
s absurdes et chimériques songe-creux qui se croient quittes envers l’ idéal lorsqu’ils ont suffisamment parlé du lointain sur
eur, lumineuses de sa clarté intime. Avec presque tout il a fait de l’ idéal . On peut dire qu’il existait dans son esprit, qu’
mpoigne, déchire, pince et mord et fait sortir le sang ! Il a vengé l’ idéal que ces bélîtres insultèrent. Certes, je n’espère
e. Il se produit, en la chimère de celui-ci, une matérialisation de l’ idéal , sans que la hauteur ni la beauté de l’idéal en s
une matérialisation de l’idéal, sans que la hauteur ni la beauté de l’ idéal en soient diminuées. Il est un païen, avec des fe
ts, plus de soixante mille vers, n’est qu’un seul effort vers le même idéal . On demeure ébloui devant le progressif développe
se, n’a gravi l’échelle où d’échelon en échelon la réalité s’érige en idéal . Dans l’un de ses derniers livres, Armand Silvest
éphane Mallarmé ne laissait pas d’être influencé par le Spleen vers l’ Idéal , par la mélancolie et la révolte Baudelairiennes 
atent des études, des réflexions, des projets d’œuvres, des espoirs d’ idéal prochainement réalisé ; en même temps, avec une s
de nos compagnons, auxquels se mêlaient les nôtres, différents par l’ idéal espéré mais pareils par l’ardeur à l’atteindre, n
, sans nulle ironie, ce qu’on pourrait appeler la distinction de leur idéal . Ah ! elle serait, non seulement exquise mais par
ur plus d’une, l’occasion de s’en retourner chez soi. Cependant, leur idéal fut-il atteint, les Symbolistes ne différeraient
du symbole de fait divers, de la satire à griffes de jeune chat, et l’ Idéal et le Calembour. Tout cela s’agite, se heurte, se
u’à la plus raffinée manifestation d’art. Mais il me semble qu’un tel idéal , ni dans la Chevauchée d’Yeldis, ni dans Phocas l
des leurs ; il est bien probable que, s’achevant selon son manifeste idéal , il nous eût continués, s’il n’était mort, tout j
er », pourrait-on dire, dans le solide cristal du vers le plus fluide idéal , la plus frissonnante, la plus instable, la plus
us tout, en un débordement irrésistible d’intensité ; la réalité et l’ idéal , dans les Soirs, dans les Débâcles, prirent les p
; hors des incertaines chimères du songe presque féerique, son nouvel idéal est fait d’humanité palpitante, qui aime, souffre
’accusent de trop de stricte mesure dans la rêverie, de limite dans l’ idéal  ; non sans attribuer cette étroitesse aux nécessi
réagissent contre les Symbolistes par une conception différente de l’ idéal poétique. Tant de jeunes écoles ont çà et là surg
n action. Si, aux jours de l’Empire, à cause du Maître exilé, et de l’ idéal restreint à la comédie de mœurs par la médiocrité
en réalité, n’est pas causée par le mélange du sacré au profane, de l’ idéal céleste à la chimère théâtrale ; au contraire, je
blé, — en l’angoisse des agonies, — à un miraculeux tournoi de tout l’ Idéal poétique, amoureux, savant et joyeux, contre l’im
our une différence de quatorze centimes. Ceux qui rechignent devant l’ idéal , (ils seront bien avancés), ne feront qu’inciter
un beau délire de fête ! Voilà comment le drame romantique est mort. Idéal dans la Princesse lointaine, sacré dans la Samari
rté. Montangi (Théron de) La Gerbe de roses. Moutier (E.) L’ Idéale Jeunesse. O’Sandry (Sybil) La Guirlande des
87 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »
lire nos nouvelles, on le dirait quelquefois. Sous la Restauration, l’ idéal , c’est-à-dire ce qu’on n’avait pas, se reportait
uis que nous sommes devenus vainqueurs et glorieux apparemment, notre idéal se repose et semble être aux délices de Capoue, à
e Crébillon fils, et qui ne perdait aucune occasion d’en rafraîchir l’ idéal , étaient encore ce qu’on en retenait le plus. Le
en air cru, dur et matériel, peut bien n’être pas très élevé et très idéal , mais ne sort pas de la comédie et rentre tout à
88 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »
t que, par un effet de la nature même des choses, les sentiments et l’ idéal bourgeois ne pouvaient qu’être et paraître une pe
et. La société d’animaux qu’on nous présente est, par hypothèse, tout idéale et toute fantaisiste : elle combine des actions e
de chercher le péril, qui est en quelque façon une transposition de l’ idéal chevaleresque. Il n’y a rien non plus dans les mœ
t goûter ces histoires. La vérité des fabliaux est une vérité surtout idéale , comme celle des chansons de geste et des romans
asses et les aventures triviales, avec l’absence ou la vulgarité de l’ idéal moral, constitue en majeure partie le réalisme de
au conte de Saint Pierre et du Jongleur, à quelques autres encore. L’ idéal exquis du genre pourrait être représenté par le C
Curé et le Mort de La Fontaine. Mais à l’ordinaire on est loin de cet idéal . En ce genre encore, notre moyen âge français a e
89 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tory, André »
de presque aimée. Mais la vierge attendue ne sera jamais nôtre, car l’ idéal qu’on touche ne serait plus un idéal, et la natur
ndue ne sera jamais nôtre, car l’idéal qu’on touche ne serait plus un idéal , et la nature est clémente en ceci, qu’elle nous
90 (1903) La renaissance classique pp. -
la jeunesse littéraire d’aujourd’hui se propose de plus en plus comme idéal . Ce n’est point ici le lieu de faire l’éloge des
lle s’étale aussi plus largement. L’unique consolation comme l’unique idéal qu’on lui offre dans sa misère, c’est le travail
taient des idéalistes à rebours. Ils portaient en eux je ne sais quel idéal conventionnel, étriqué et mesquin, littéraire au
e et des gens de lettres. Comme la réalité ne ressemblait point à cet idéal , ils se mirent en colère contre elle, ils l’injur
outirait en fin de compte à la barbarie et à l’anarchie littéraire. L’ idéal secret des romantiques, c’est le sauvage de Jean-
ommes libres de nous créer un art ou une vérité de pure fantaisie, un idéal conforme à je ne sais quelle raison métaphysique,
une anxiété douloureuse si sa raison lui permet de rester fidèle à l’ idéal de ses pères, d’arracher de lui le vivant symbole
dans la plus riche diversité. * Voilà fixé dans ses grandes lignes l’ Idéal classique que nous ont transmis nos pères. Effort
visible et tangible, il n’en demeurerait pas moins une vérité d’ordre idéal . Il faut croire qu’il y a une Idée de la Patrie a
peuple en l’abusant sur ses prérogatives, en lui offrant pour unique idéal le droit à la paresse, le bien-être mesquin du pe
a volupté, qui sont avides de continuer la vie des ancêtres selon son idéal de gloire, de justice et de raison. Avec eux, nou
aison ! et l’on sent qu’il flotte dans cette atmosphère glorieuse une idéale splendeur qui dépasse encore la splendeur visible
91 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
rit que répondent les mystères du moyen âge et la tragédie moderne. L’ idéal que nous cherchons dans la représentation d’événe
a première fois, sous les mots charmants de tragédie et de comédie, l’ idéal d’un art que le dix-septième devait réaliser. Les
si l’on considère ses ouvrages en eux-mêmes, et qu’on les compare à l’ idéal du poème dramatique, tout en ne mettant aucun nom
incts que développe et fortifie en nous l’éducation, nous cherchons l’ idéal de la tragédie au-dessus de nos têtes, dans les é
s en honnête homme qui ne craint pas d’avouer en quoi il a failli à l’ idéal , Corneille inventait à la fois l’œuvre et les per
ne passion et un devoir ? Si, pour ceux qui sont jeunes, le Cid est l’ idéal même de la passion qu’ils ont dans le cœur, ceux
se tout bas et n’ait quelque chance de se faire écouter. Le Cid est l’ idéal de ceux qui peuvent faire des fautes sans souille
l’est pas moins. De même que rien ne plaît plus à notre nation que l’ idéal d’héroïsme qui brille dans ces pièces, rien n’eff
’art ; et cet homme qui avait réalisé dans le Cid et dans Polyeucte l’ idéal de la tragédie, parut avoir perdu son propre secr
mes tels qu’ils devraient être, les hommes tels qu’ils sont ; après l’ idéal , la réalité. Il restait à arracher la tragédie à
92 (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537
durant la courte vie d’André Chénier, placé devant ses yeux comme un idéal à réaliser. Admirablement préparé à une telle œuv
endant, à tout détruire, poursuivant à travers les ruines du passé un idéal inconnu, sans lequel l’humanité, dépouillée de l’
sure. — Enfin, entre les vieux dogmes que l’on prétend renverser et l’ idéal nouveau que l’on n’aperçoit pas encore, il y a po
ompre d’avance tout germe vivant, éteindre à son aurore toute forme d’ idéal qui pourrait éclairer ou consoler la planète maud
availle infatigablement à réparer tous ces désastres. Il crée l’amour idéal , vainqueur de la mort même, il crée la science, i
fonde connaissance de sa nature ; qu’elle est par conséquent le terme idéal de la science étroitement unie à l’amour. » C’est
art est de jeter sur ces instincts grossiers je ne sais quel voile d’ idéal qui en cache la vulgarité. On dirait qu’ici le po
t semblable à celle qui compose notre pauvre globe ; pas même de ciel idéal à conquérir sur cette terre par la perfection mor
ec elle naissent la responsabilité humaine, le progrès moral, la cité idéale gouvernée par la science et par l’amour. Tout cel
ve ses titres, la sympathie s’éveille, et le progrès devient le terme idéal de la science unie à l’amour. — Pourquoi cela ? C
93 (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105
pour résultat d’être plus vraie que la vérité. C’est ce qu’on nomme l’ idéal . » Il y avait si longtemps que j’attendais une d
y avait si longtemps que j’attendais une définition de l’art et de l’ idéal que je me suis empressé de saisir celle-ci par le
ent déçu. Quoi ! l’art une tricherie de la vérité pure, qui devient l’ idéal , c’est-à-dire une chose plus vraie que la vérité.
vraie que la vérité. Une tricherie plus vraie que la vérité, voilà l’ idéal , je ne lui en fais pas mon compliment, mais après
t qu’elle le soit. Au commencement, l’homme pose loin de lui-même son idéal  ; il le concrète, il le personnifie, en fait un ê
, à la réaliser. C’est ainsi que l’imagination toujours tendue vers l’ idéal les Grecs arrivèrent, dans l’expression du beau,
le penser que j’accuse précisément les Grecs, à force de rechercher l’ idéal , d’en avoir amoindri l’emploi et méconnu le rôle,
t de vue de l’art, l’unité de Dieu est la destruction du beau et de l’ idéal , c’est l’athéisme. Ainsi la théorie de l’art, tel
e que par l’inconséquence. Combien eut été surpris le philosophe de l’ idéal , Platon, si on lui eût démontré, par raisonnement
On m’accordera peut-être ceci, mais on dira : Votre peintre manque d’ idéal . Je répondrai à cela tout à l’heure, avec l’aide
tier que de faire du joli, du tendre, du coquet, du précieux, du faux idéal , du convenu à l’usage des filles et des banquiers
e la nature a de poétique. Notez que j’omets à dessein de parler de l’ idéal . Les partisans de M. Courbet, puisque tant il y a
de lui imprimer dans la reproduction des objets, et que l’on nomme l’ idéal , n’est et ne peut être qu’une vaine subtilité don
pour résultat d’être plus vraie que la vérité. C’est ce qu’on nommé l’ idéal . Si l’art pouvait exister sans le concours de l’i
e qu’on nommé l’idéal. Si l’art pouvait exister sans le concours de l’ idéal , ce ne serait jamais qu’à condition de nous montr
e ou du modèle. La beauté pouvant dans certaines limites, remplacer l’ idéal , on ne saurait trop louer les réalistes qui ont a
agédie qui renaîtra toujours de ses cendres. S’il entend par là l’art idéal , je suis fort de son avis, mais avec moins de reg
e de plein gré à toutes les conquêtes de ses aïeux dans le champ de l’ idéal et de la poésie, pour se lancer à corps perdu dan
s ornières, et n’en reviendront que plus sûrement dans le chemin de l’ idéal . « M. Courbet, dit encore son panégyriste, est l
forcément ses préoccupations spéciales, ou, si vous aimez mieux, son idéal personnel. Il vous faut absolument de l’idéal, ma
i vous aimez mieux, son idéal personnel. Il vous faut absolument de l’ idéal , mais dites-moi donc, je vous en prie, l’idéal de
s faut absolument de l’idéal, mais dites-moi donc, je vous en prie, l’ idéal de qui ? l’idéal de quoi ? Vous avez le vôtre. J’
de l’idéal, mais dites-moi donc, je vous en prie, l’idéal de qui ? l’ idéal de quoi ? Vous avez le vôtre. J’ai le mien. Chaqu
s prétendre que pour être de recette, il faut absolument que tous ces idéals soient identiques, c’est là l’erreur. Quand l’ar
94 (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340
u sanctuaire, non une médiatrice entre le monde terrestre et le monde idéal , mais le plus formidable instrument de destructio
u toutes les réalités misérables. Elle déplace et recule sans cesse l’ idéal de l’homme ; elle accroît à l’infini ses exigence
toutes choses, dans cette certitude que rien ne peut réaliser ce bien idéal que la musique évoque, fait pressentir ou désirer
ttendrit et adoucit, et c’est pourquoi je la méprise. Ce fameux mot d’ idéal , par lequel on a coutume de justifier les rêverie
u’il marquerait et lui porter de temps à autre des nouvelles du monde idéal . Il voulut qu’il y eût une partie de l’homme qui
, et conquiert rarement leurs sympathies. Jamais elles n’y trouvent l’ idéal de noblesse, de justice, de perfection morale, qu
r et ne nous résument-ils pas en traits immortels, toute cette partie idéale de l’histoire qui se joua de leur temps, et que n
contemporains à eux-mêmes et transmet à la postérité l’insaisissable idéal de son temps. Tel est le genre de service histori
èrent finement les sens des contemporains de Shakespeare. Ce fut leur idéal de bonheur terrestre, leur songe mille fois inter
ir les nuances les plus ondoyantes de la pensée. Ils affectent la vie idéale et matérielle à la fois, et rendent naturellement
que sa conscience lui adressait. Chacun des trois poètes a tracé son idéal d’homme, et il est remarquable qu’ils soient arri
est pas fortuite et fait rêver. Trois poètes qui cherchent quel est l’ idéal humain et qui le placent également dans l’amour d
également dans l’amour de la vérité, cela n’indique-t-il pas que cet idéal est une réalité en puissance, un fait qui demande
ous. Comme tout cet intérieur bourgeois décrit par Goethe est plein d’ idéal  ! L’ameublement est bien modeste, les personnages
lté si délicate et si rare, le tact ! Et Charlotte ! n’est-elle pas l’ idéal de la femme bourgeoise ? La pauvre Charlotte est
Charlotte, cette invention des classes moyennes, la vertu des femmes, idéal essentiellement bourgeois, et dont aucune autre c
écoulera encore avant que cette abstraction soit devenue un fait, cet idéal une réalité, et combien de Werthers auront eu l’o
sé est devenu le représentant de l’enthousiasme et le patron des âmes idéales . De là la différence si tranchée qui sépare les d
isant que Goethe était un grand contempteur de ce que nous appelons l’ idéal , et qu’il resta toute sa vie, depuis les jours où
sont transformés en œuvres héroïques. Le modèle le plus parfait de l’ idéal classique a été créé avec ce limon primitif. Rien
des modèles à imiter, plutôt que des matériaux à mettre en œuvre. L’ idéal  ! voilà le mot peut-être dont les hommes ont le p
une illusion qui leur arrache cette louange et de leur faire déclarer idéale une œuvre qui est prise dans la réalité la plus c
oit menée à perfection, les amateurs et les dilettanti la déclareront idéale  ; qu’un artiste ou un poète choisisse un sujet co
eux connu que Goethe cette magie par laquelle on crée l’illusion de l’ idéal  ; il a passé toute sa vie à transporter dans le r
ipe de toute beauté, de toute noblesse et de toute vertu. Pour lui, l’ idéal est non pas le contraire, mais l’épanouissement d
e gazon sort de la terre, pour jeter un manteau vert sur sa nudité. L’ idéal tel que Goethe le comprend n’est pas autre chose
, le type de prédilection, l’enfant gâté des plus sévères amants de l’ idéal . Certes ce n’est pas à elle qu’on ménage les épit
ur et se voit condamnée à mort pour ce crime. Voilà qui est aussi peu idéal que possible ; mais cette réalité fangeuse et san
nt Goethe, qu’on assiste à l’origine d’une nouvelle aristocratie de l’ idéal . Ses personnages sont les premiers de leur famill
es comptoirs ont député leurs sages, et, pour représenter dignement l’ idéal , les petites maisons et les baraques foraines ont
t la sève morale qui éclate en actes généreux et en belles maximes. L’ idéal et la poésie sont toutefois représentés dans ce l
res. Il semble que Goethe ait voulu montrer par cet exemple combien l’ idéal pouvait être acquis à meilleur compte que nous ne
grand résultat. Goethe n’a pas besoin d’aller si loin pour trouver l’ idéal  : à l’instar de Wilhelm, il le ramasse sur la gra
s qui n’ait eu peut-être dix fois l’occasion de faire l’emplette de l’ idéal à aussi bon marché. Et pourtant, quoiqu’il soit r
les plus sauvages de la vie réelle, c’est bien ce que nous appelons l’ idéal poétique ; on le reconnaît à son impuissance à se
à son impuissance à se conformer aux exigences normales de la vie. L’ idéal sort de la réalité ; mais, une fois qu’il en est
té contemporaine qui remplit tout le roman, ils représentent l’ancien idéal , la poésie du vieux monde en train de disparaître
il nous est démontré qu’une prose sincère est plus près du véritable idéal qu’une poésie incomplète. Il est vraiment curieux
us ignorez combien il faudrait peu de chose pour donner l’aspect de l’ idéal à ces anecdotes que chaque jour voit éclore et qu
enades, vous reviendriez chargés de gerbes de fleurs. Vous cherchez l’ idéal à la lumière de la tradition et à la lumière de l
votre route. Vous comprendrez comment ce qui est aujourd’hui nommé l’ idéal a pu sortir de la nature en voyant la réalité le
contre de semblables audaces. Très certainement plus d’un amant de l’ idéal , plus d’un partisan des traditions académiques se
sa véritable originalité. Goethe en effet peut être dit le bourgeois idéal , s’il nous est permis de créer cette formule pour
-vis des classes populaires de l’autre. Comme les sages de ce collège idéal dont il nous parle dans la seconde partie de Wilh
nt particulièrement, trois notions qui composent, pourrait-on dire, l’ idéal de la sagesse chez les classes moyennes : l’expér
te et Goethe sont chez eux dans ce monde des causes premières et de l’ idéal invisible qui leur appartient non seulement par d
deux grands royaumes que se partagent les artistes et les poètes : l’ idéal et la réalité. Eux seuls réunissent cette double
sont grossiers et maladroits lorsqu’ils pénètrent sur le terrain de l’ idéal . L’étreinte des premiers manque de puissance pour
sert de l’expérience acquise pour s’élever d’un degré de plus dans l’ idéal . Il mettra désormais son cœur plus près de son in
telle détermination ? Cependant Faust n’est malgré tout que le Goethe idéal  ; le vrai Goethe, le Goethe de la réalité, c’est
nd qui court le monde plein d’un bel enthousiasme à la poursuite de l’ idéal et de l’art et le Goethe que nous présente le liv
95 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
par les apparences du raisonnement philosophique. Elle s’exprime en l’ idéal humanitaire, succédané de la fraternité chrétienn
vangélique et des modes d’activité où le génie anglo-saxon excelle, l’ idéal humanitaire tel qu’il nous est offert sournoiseme
aux mobiles nouveaux qu’il nous propose, le pouvoir de la stimuler. L’ idéal humanitaire, attitude d’utilité anglo-saxonne, s’
itant naturel de l’énergie française. Ainsi il développe chez nous un idéal pacifique et risque de nous rendre impropres à la
u’elle étouffe chez lui les conséquences logiques et déprimantes de l’ idéal humanitaire et soulève sa combativité dès qu’il s
es formes de civilisation personnelles. *** Après avoir montré dans l’ idéal humanitaire, tel qu’en fait il s’exerce, une atti
peut pousser plus loin la démonstration et faire voir comment ce même idéal , succédané du christianisme, est encore, sous son
éée, à travers le cours des siècles, que par un long effort commun. L’ idéal humanitaire et cosmopolite est donc bien une atti
96 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vérola, Paul (1863-1931) »
9). — Les Baisers morts (1893). — Les Horizons (1895). — L’École de l’ idéal , trois actes, en vers (1890). — Rama, trois actes
rien de moins qu’un pur chef-d’œuvre. Maints passages de l’École de l’ idéal et la plupart des poèmes des Horizons m’avaient d
97 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207
travail. En pratique, il croit que l’obstacle à la réalisation de cet idéal est, non point dans la nature humaine elle-même,
lui, très réellement la fin justifie et sanctifie les moyens. Que son idéal social, prêché d’une certaine façon aux intéressé
s qu’ils flattent ou déchaînent. Tout en présentant au prolétariat un idéal qui ne saurait être atteint que par le sacrifice
98 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
et c’est une légion de Prudhommes féroces avec ce seul mot pour tout idéal et pour tout évangile : médiocrité. Produit fatal
gues qui n’ont que d’apparents liens depuis longtemps rompus, ont des Idéals les uns aux autres inconnus ou hostiles, manquent
rons d’eux la manne de la vie, ou plutôt symbolisent-ils notre propre Idéal , et l’espoir de les contenter est notre meilleure
glorieusement qui soit en lui de la dignité de l’espèce. Pour rester idéale , dans l’œuvre poétique, cette dignité ne jure poi
idées d’ordre et de grandeur… Est-ce que je sais ?… Le Beau, est-ce l’ Idéal  ? Mais l’Idéal, si vous le prenez dans sa racine,
t de grandeur… Est-ce que je sais ?… Le Beau, est-ce l’Idéal ? Mais l’ Idéal , si vous le prenez dans sa racine, εἴδω, je vois,
tité divine de l’Infini. Car la forme, dans l’œuvre ainsi parfaite et idéale , n’est que l’appât offert à la séduction sensuell
de vue, pourquoi l’Église accueille-t-elle, entretient-elle l’immonde idéal de l’imagerie religieuse, cette ordure et cette n
t, ce qui dans les œuvres de ces trois Maîtres ment glorieusement à l’ idéal public — (cet idéal qui triomphe, « raffiné », da
uvres de ces trois Maîtres ment glorieusement à l’idéal public — (cet idéal qui triomphe, « raffiné », dans les livres de MM.
s, dans ses habitudes d’expression et même, du moins pour un temps, d’ idéal . C’est ainsi que les grandes convulsions, guerres
es unes aux autres indifféremment, mais qu’à chaque innovation dans l’ Idéal correspond un besoin moins nouveau qu’encore insa
Et aujourd’hui, cette direction nouvelle de l’Art et des arts vers un Idéal nouveau, ce mouvement dont on discute les tendanc
, l’esprit moderne sculptant siècle à siècle — en trois siècles — son idéale statue de la Beauté. Dans le chapitre précédent i
e rêve transparent qui laissât la foncière prépondérance aux réalités idéales . Les Réalités idéales, voilà précisément et uniqu
laissât la foncière prépondérance aux réalités idéales. Les Réalités idéales , voilà précisément et uniquement l’objet des préo
ent l’objet des préoccupations de tout le xviie  siècle. Les Réalités idéales , c’est-à-dire : Dieu, le Monde, l’Âme humaine. Ce
t la croyance aux Idées-Types et c’est dans une atmosphère absolument idéale qu’ils se débattent. Le Christianisme est là pour
mme une conception, non pas même seulement générale, mais tout à fait idéale , où l’esprit a tout l’empire ; et ce n’est nulle
e celle de Bossuet et de Descartes, c’est du moins, encore une entité idéale que Racine voit dans l’homme. Il a, lui, la notio
le champ-clos, de l’esprit ancien et de l’esprit nouveau, le complet Idéal Moderne a été formulé et une première fois réalis
, naïvement, comme un enfant qui s’éveille, ou comme ce premier homme idéal dont Buffon nous montre les sens qui s’émeuvent s
i la bonhomie, ni la terreur ; ses personnages ne sont ni des entités idéales , ni des hommes vivants, ni même des fantômes, il
ait combien superficiel était son goût pour l’extraordinaire, que cet idéal satisfait d’une devanture s’accommodait fort aisé
ussitôt le symbole, en lui-même si court, l’imitent, le prennent pour idéal et ne se doutent pas que ce n’était là pour Gœthe
e ni sentiment, sans rhythme ni rime, une chose morte et sans nom, un idéal perdu. C’est Lamartine qui lui rendit l’idéal et
e morte et sans nom, un idéal perdu. C’est Lamartine qui lui rendit l’ idéal et la vie, le souffle, l’harmonie, l’ampleur ; Il
par le respect de la rime et l’enjambement. Il songea au mot propre, idéal illusoire, mais utile. Il inventa la prose plasti
ents excès d’imagination, un parti-pris — détestable — d’oublier tout idéal , toutes préoccupations de Beauté, aussi tout libr
ien inventer, de n’apporter dans l’étude de la nature aucun préjugé d’ idéal , de ne rien dédaigner, surtout, de fouiller de pr
aux prises avec la Passion ; René a, peut-être, un peu de la réalité idéale de la Passion, mais il manque de la vie des sens,
e mouvement et le sentiment ; — Renée ignore absolument cette réalité idéale  ; elle n’a pas d’âme, et si elle garde quelque ap
revues). Je crois même qu’il a « manifesté » quelque part, formulé l’ idéal de cette littérature de hussard. Peu nous importe
derniers mouvements, découvraient ou plus vaguement pressentaient un idéal esthétique plus complet que celui d’aucune école,
e « l’auguste mensonge » par quoi le roman doit « tendre vers le beau idéal  », Balzac inaugure le véritable Art Moderne forme
e tort principal de Balzac est de ne s’être pas contenté de ce « Beau idéal  » dont il parle, d’avoir laissé, comme il la trou
’à la fiction pure, il y eût exalté jusqu’à une Religion de l’Art son idéal de vérité humaine : dans des œuvres comme Séraphî
de la vérité divine que renferme la religion, par une représentation idéale de ses allégories. Mais de quelle religion parle-
ire des choses, parfaitement admirables d’ailleurs, orientées vers un idéal oscillant entre le passé et l’avenir. Il reste oc
la matérialisant vers lui, réalisant (au sens étymologique du mot) l’ Idéal , et puis, pour le conquérir, s’ingéniant, sans la
très étudiés, auxquels on ne reproche guère que de s’attarder dans un idéal de transition. — De M. Harry Alis, dans un natura
plus capable de s’abstraire » et digne en même temps d’un plus fluide idéal de Beauté, à la fois grandir dans sa conception e
me mène plus loin que là où il s’arrête — où il paraît s’arrêter… Mon idéal  : Vérités ayant la magie du Rêve95. » Note
ffroi97 », prouvent donc par l’exemple même que la vraie poésie est l’ Idéale  ; instaurent en art la notion fondamentale de l’E
la musique ont dominé la littérature, lui ont donné le ton et servi d’ idéal . Les Classiques, épris de dire l’âme même, auraie
des choses, salueraient dans la musique l’art le plus voisin de leur idéal , et M. Brunetière observe que la plupart des titr
ique semble avoir compris la poésie. Ne serait-ce pas qu’elles ont un idéal commun, et que, pour l’atteindre, à chacune ses m
u’en ces musiciens : c’est bien sous ses trois aspects divers le même idéal . D’ailleurs, si la Musique nous passionne en effe
tifs, non point imités, mais rencontrés dans le sentiment commun d’un idéal admettant toutefois cette fondamentale distinctio
ux syllabes ont un second accent sur la première syllabe : Symbole d’ idéal jamais atteint, jamais. « Les monosyllabes, théo
des coussins sanglants : Cortège impérial qui revient d’Italie…… Son idéal  : une puissante pensée centrale rayonnant en des
centrale rayonnant en des expressions de sensualité sentimentalisée : idéal synthétique.   Ernest Jaubert est un très probant
écrivains de la génération qui nous précède, à peine eut-il aperçu l’ idéal nouveau, il y vint, naturellement et nécessaireme
possible ! — Mais les deux groupes constituent deux effets de la même idéale clarté. Ils ont une double unité, de cause et d’e
un poëme, peintre, un tableau… qui comble absolument tout ton désir d’ idéale beauté, croise tes bras : tu n’as rien à faire. L
uit de l’histoire et déclarées divines. Une foi morale émane de cette idéale réalité contemplée en son atmosphère d’Absolu, et
e regard et comme la parole, comme le geste naturel de cette humanité idéale . Idéale, mais si lointaine de toute âme dans les
et comme la parole, comme le geste naturel de cette humanité idéale. Idéale , mais si lointaine de toute âme dans les temps !
er qu’il emporterait sans doute, dans le flot de son torrent, aussi l’ idéale vision !) ne doit couvrir de sa grande clameur na
ondante aux splendeurs de nos rêves, l’abstraction même du concret, l’ Idéal invu et inouï et pourtant certain de nos postulat
— Mais, dans le travail même, il est encore contenu par l’amour de l’ idéal , par le désir ardent de la perfection. Mécontent
pour mettre en lumière la vérité contenue dans leurs représentations idéales . Tandis que le prêtre s’applique à considérer les
vine, inexpressible, que renferme la religion, par une représentation idéale de ses allégories. » 60. La version française de
conception esthétique entre toutes, la plus harmonieuse à mon propre Idéal . 102. Notons en passant que cette impuissance de
99 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »
a rencontré ou transporté en leur image et sous leurs traits comme un idéal de ses qualités et de ses défauts : tant il est v
e un idéal de ses qualités et de ses défauts : tant il est vrai que l’ idéal est aussi un produit de nature, et que ceux même
cise, dans leur individualité complexe et un peu confuse, sont donc l’ idéal de M. Champfleury. Il faut voir comme il les aime
ipe supérieur dont les Le Nain ne se doutèrent jamais, je veux dire l’ idéal antique, le groupe composé avec harmonie et contr
és originaires, il n’aurait donné en définitive qu’un portrait un peu idéal , ou du moins un portrait un peu plus grand que na
rdinaire de la vie, plus adorable et plus belle, — ce qu’on appelle l’ idéal enfin. Que si tout cela te manque et que tu te bo
100 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61
sseins et mon écritoire ; et là, je me suis tracé une sorte de cercle idéal qui me sépare du reste de l’appartement. Vient-on
olement une intimité toute trouvée. Si on voulait franchir son cercle idéal , si on lui parlait politique, elle répondait que
cédant à un mouvement de confiance qui lui faisait lever sa barrière idéale , proposa à un ami d’arranger une lecture devant u
Heureux celui qui, puisant en lui-même ou autour de lui, et grâce à l’ idéal ou grâce au souvenir, enfantera un être digne de
s a peint ce siècle en lui-même dans sa fleur exquise, dans son éclat idéal et harmonieux ; Eugène de Rothelin est comme le r
la se passait ainsi du moins là où la convenance régnait, et dans cet idéal de dix-huitième siècle, qui n’était pas, il faut
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