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1 (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »
ique me seront des secours ou des guides précieux. Une Histoire de la Littérature française devrait être le couronnement et le résu
endre un plus grand service, que de leur présenter une Histoire de la littérature française qui s’adresse à tous les esprits cultiv
u, en se préparant, oublier qu’ils étaient candidats, et pratiquer la littérature pour elle-même. Il appartient à d’autres de juger
il. On a faussé en ces derniers temps l’enseignement et l’étude de la littérature . On l’a prise pour matière de programme, qu’il fa
partielle, on aboutit à un savoir littéral sans vertu littéraire. La littérature se réduit à une sèche collection de faits et de f
sont pas responsables, on a voulu imposer la forme scientifique à la littérature  : on est venu à n’y estimer que le savoir positif
œuvres de l’esprit humain ». Cette phrase est la négation même de la littérature . Elle ne la laisse subsister que comme une branch
e de l’art dispensât de regarder les tableaux et les statues. Pour la littérature comme pour l’art, on ne peut éliminer l’œuvre, dé
pas, par où la Renaissance fut excellente et efficace. L’étude de la littérature ne saurait se passer aujourd’hui d’érudition : un
thétiquement la marche, les accroissements, les transformations de la littérature . Mais il ne faut pas perdre de vue deux choses :
issance littéraire ne sont, dans la rigueur du mot, scientifiques. En littérature , comme en art, on ne peut perdre de vue les œuvre
ffirmer avoir épuisé le contenu ni fixé la formule. C’est dire que la littérature n’est pas objet de savoir : elle est exercice, go
e assez de convertir en fiches tout l’imprimé dont ils s’emparent. La littérature est destinée à nous fournir un plaisir, mais un p
t ces facultés sortent fortifiées, assouplies, enrichies. Et ainsi la littérature est un instrument de culture intérieure : voilà s
s études techniques de philosophie ne sont pas accessibles à tous. La littérature est, dans le plus noble sens du mot, une vulgaris
mporains, la religion est évanouie, la science est lointaine ; par la littérature seule leur arrivent les sollicitations qui les ar
it ou au métier abrutissant. Je ne comprends donc pas qu’on étudie la littérature autrement que pour se cultiver, et pour une autre
re de vue deux choses : l’une, que celui-là sera un mauvais maître de littérature qui ne travaillera point surtout à développer che
travaillera point surtout à développer chez les élèves le goût de la littérature , l’inclination à y chercher toute leur vie un éne
e un amateur, si l’on n’a commencé par se cultiver soi-même par cette littérature dont on doit faire un instrument de culture pour
s’en produit, seront le commencement d’une nouvelle période de notre littérature . On peut donc essayer de représenter aujourd’hui
ue, religieuse, métaphysique, et même esthétique, qui s’y révélât. En littérature plus qu’ailleurs, les doctrines ne valent tout ju
s est venu de faire rentrer le moyen âge dans l’unité totale de notre littérature française : et ce serait mal reconnaître les effo
ritique, qui prétend embrasser dans son étude et son goût toute notre littérature nationale, est autorisé à en ignorer, à en mépris
les viendront ainsi enrichir définitivement le trésor public de notre littérature  : le reste demeurera la propriété et la curiosité
nt entrer le meilleur de notre moyen âge dans le domaine commun de la littérature . On y apprivoiserait sans peine nos intelligences
tion des enfants, et tout juste à leur mesure. Cette enfance de notre littérature , comment nos pédagogues n’ont-ils pas encore vu q
omment nos pédagogues n’ont-ils pas encore vu que c’était vraiment la littérature de l’enfance ? Le développement que j’ai attribué
insi à éliminer tout ce que souvent on a mêlé dans une Histoire de la Littérature française, et qui pourtant n’y appartient pas rée
grands patriotes, dont les discours ne sauraient être comptés dans la littérature . Je me suis retranché bien des développements qu’
losophe ne croirait pas pouvoir éviter. J’ai éliminé l’histoire de la littérature de langue d’oc : elle n’avait pas plus de raison
vait pas plus de raison d’entrer dans un ouvrage que l’histoire de la littérature celtique, ou l’histoire des œuvres écrites en lat
l faudrait écrire ; entre la Grammaire historique et l’Histoire de la littérature , il y a place pour ce que j’appellerais l’Histoir
e , xviie et xviiie  siècles constituaient seuls à peu près toute la littérature dont on parlait ; on étoffait le peu qu’on savait
n’y ai donc pris que ce qui était indispensable à l’explication de la littérature française, aux endroits où il y a coïncidence, in
e. Au reste, j’ai essayé de simplifier l’exposition des progrès de la Littérature Française. Je me suis arrêté longuement aux grand
2 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »
Odysse Barot Histoire de la littérature contemporaine en Angleterre. [Le Constitutionnel
beautés de l’original, qui nous donne aujourd’hui une histoire de la littérature anglaise, et, malgré son titre, qui dit faux en d
ture anglaise, et, malgré son titre, qui dit faux en disant : « de la littérature contemporaine », une histoire intégrale de la lit
t : « de la littérature contemporaine », une histoire intégrale de la littérature en Angleterre, commençant à la première chronique
à enfoncer son chapeau et piquer de l’éperon pour faire le tour de la littérature anglaise. Et il l’a fait ! Mais quel tour pour no
auvais et déplacé de plier, d’entasser, de presser douze cents ans de littérature dans un volume qui n’a pas douze cents pages, pui
ette épouvantable compression. Quand Taine découpa son Histoire de la littérature anglaise dans l’immense étoffe que Barot emploie
gnification bien plus politique que littéraire, malgré son couvert de littérature . Au fond, Odysse Barot se soucie bien de la litté
on couvert de littérature. Au fond, Odysse Barot se soucie bien de la littérature  ! quoiqu’il ait des connaissances et des aptitude
à, un éclair de critique surprenant. Ce qu’il voit, en effet, dans la littérature , c’est particulièrement l’influence politique qu’
tout le monde, en trois temps il transporte le Petit Journal dans la littérature , le Petit Journal, aimé des portiers et des coche
rs et des cochers, et qui est leur catéchisme, sans bon Dieu. Mais la littérature est plus hautaine que cela. Elle n’entre pas dans
mmes, ce qu’elle est parfois, mais ce à quoi elle ne pense jamais. La littérature est son but à elle-même. Elle n’est point la serv
émocratie lui a imposé ses besognes. En écrivant cette histoire de la littérature anglaise, bourrée dans un volume à l’usage de ceu
és de savoir, il a cru faire mieux balle démocratique contre nous. La littérature anglaise n’est là qu’un prétexte. Le vrai et secr
cratie absolue. Byron, l’aristocrate Byron, dans cette histoire de la littérature anglaise, est sacrifié à Shelley, l’utopiste, l’h
s doivent rendre cet angle plus aigu encore. Pour cet historien de la littérature anglaise, il faut bien le dire, le vrai point de
je viens de nommer ne sont à ses yeux que les pierres d’attente d’une littérature plus grande que la leur, parce qu’elle sera plus
cipation définitive de l’humanité. Mais c’est là une vue erronée : la littérature et les arts, et ceux qui en écrivent l’histoire,
point à se préoccuper de l’émancipation définitive de l’humanité. La littérature et les arts n’ont à se préoccuper que d’une chose
s, si l’homme de lettres ou l’artiste peuvent atteindre jusque-là… La littérature et les arts sont désintéressés de tout, excepté d
ulent et palpitent sous la peau de ce livre intitulé : Histoire de la littérature contemporaine en Angleterre 29. L’auteur a écrit
dans son titre : contemporaine, quoique ce fût l’histoire de toute la littérature anglaise à toutes les époques qu’il écrivait, par
our lui, le démocrate et le socialiste moderne, l’important, c’est la littérature contemporaine, qui roule le socialisme, le matéri
emps dans ses flots ! En comparaison de celle-là, que sont les autres littératures  ?… Lisez attentivement Odysse Barot, car il n’a p
é, Edgar Poe n’a jamais fait, toute sa vie, que de la poésie et de la littérature inutiles, — et c’est encore un de ceux-là que les
ni. Je n’ai pas voulu entrer dans les détails de cette Histoire de la Littérature anglaise, et d’ailleurs je ne l’aurais pas pu. Il
ans distraction, sans adultérisation d’aucune sorte, l’histoire d’une littérature . Barot, très trempé dans la langue et la littérat
l’histoire d’une littérature. Barot, très trempé dans la langue et la littérature anglaises, Barot, avec le don de perception criti
3 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IV. Des changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale » pp. 86-105
changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale Parmi les phénomènes que présente l’
uxquels on ajoute plus aucune idée, le signe d’aucun sentiment. Notre littérature a vieilli, comme nos souvenirs : on n’ose pas enc
e. L’état factice que nous voudrions créer ne peut donc durer : notre littérature doit subir le même sort que nos institutions. Con
é d’indépendance et de liberté, qu’ils ont imposé à la langue et à la littérature nationale des entraves dont elles gémissent, qu’i
bienveillance enveloppe encore, par amour propre et par vanité, notre littérature tout entière ; mais notre goût réel est pour la p
ature tout entière ; mais notre goût réel est pour la partie de cette littérature qui est entrée plus ou moins dans les idées nouve
’ai été moins atteint que beaucoup d’autres par ce discrédit de notre littérature , et je suis persuadé que plusieurs de mes lecteur
ausse l’accusation qu’on nous a faite si souvent de ne point avoir de littérature nationale. Notre littérature, nous devons en être
a faite si souvent de ne point avoir de littérature nationale. Notre littérature , nous devons en être convaincus à présent, fut te
pourrais expliquer ce qu’il y avait d’éminemment national dans notre littérature du siècle de Louis XIV ; et cette digression ne s
ni les justifier par des exemples. Le caractère particulier de notre littérature était d’être classique, parce que le caractère pa
e, ce qui a rendu notre langue universelle, et ce qui a fait de notre littérature la littérature de l’Europe. Notre versification é
du notre langue universelle, et ce qui a fait de notre littérature la littérature de l’Europe. Notre versification était une langue
n de la poésie latine. Je serais maintenant conduit à parler de cette littérature de mouvement, qu’on a appelée romantique, littéra
parler de cette littérature de mouvement, qu’on a appelée romantique, littérature absolument nouvelle, qui ne remonte pas plus haut
és fidèles au génie de la langue et à toutes les convenances de notre littérature nationale. La même acception se trouve chez les I
plus général de ce mot a pris une bien autre extension. Nous appelons littérature classique celle qui est fondée sur l’étude et les
’œuvre, et qui prend ses sujets à la même source. Par opposition à la littérature classique, on a nommé littérature romantique cell
la même source. Par opposition à la littérature classique, on a nommé littérature romantique celle où l’on professe une plus grande
ttons, en ce moment-ci, de toutes nos forces, contre l’invasion de la littérature romantique ; mais les efforts mêmes que nous fais
s efforts mêmes que nous faisons prouvent toute la puissance de cette littérature . Bientôt peut-être, en France comme en Italie, ca
s états d’au-delà des Alpes participent au même mouvement, bientôt la littérature classique ne sera plus que de l’archéologie. Sans
sera plus que de l’archéologie. Sans porter un jugement sur les deux littératures qui se disputent aujourd’hui l’empire du monde, e
casion de revenir, qu’il nous soit permis de remarquer d’abord que la littérature romantique a pris naissance au sein d’une langue
e veux désigner. Remarquons, de plus, que les envahissements de cette littérature ont commencé chez nous à une époque où la langue
oi qu’il en soit, et il faut bien l’avouer, nous nous étions créé une littérature trop exclusive. Un petit nombre d’écrivains domin
ra de victoire décisive. Toutefois, nous ne pouvons nous passer d’une littérature classique et nationale : si celle de Louis XIV ce
eut remarquer qu’elle a produit seulement une imitation servile de la littérature des anciens âges de la Grèce, lorsqu’elle ne s’es
t, comme nous avons besoin déjà de nous transporter au temps où notre littérature classique et nationale a paru tout à coup avec ta
e de la gloire, mais le chantre de l’ivresse même de la gloire. Notre littérature du siècle de Louis XIV a cessé d’être l’expressio
à être déjà pour nous, en quelque sorte, comme nous l’avons dit, une littérature ancienne, de l’archéologie. Voyons-nous à présent
4 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »
Chapitre I Influence de la Révolution sur la littérature 1. Destruction de la société polie. Médiocrité
a littérature 1. Destruction de la société polie. Médiocrité de la littérature révolutionnaire. — 2. Expansion et puissance du j
on peut hésiter si l’on doit la rattacher au passé ou à l’avenir. La littérature de la Révolution et de l’Empire appartient au xvi
 siècle qui s’ouvre. J’ai donc dû rattacher cette période plutôt à la littérature contemporaine. La production littéraire fut alors
cette masse d’écriture inutile, qui n’ajoute qu’un poids mort à notre littérature . Venons à l’essentiel : cette période nous présen
te période nous présente trois faits considérables qui intéressent la littérature  : la destruction de la société polie, le développ
pendant pendant dix ou douze ans la vie mondaine, elle a soustrait la littérature aux conventions de pensée et aux élégances de dic
mules, et décriant la concurrence. En tout cas, jamais depuis 1789 la littérature n’a reçu du public mondain ni impulsion, ni direc
is séculaire. Je crois, en effet, qu’un des caractères généraux de la littérature qui s’est développée en ce siècle, orientée tantô
rientée tantôt vers la science et tantôt vers l’art, c’est d’être une littérature d’hommes, faite surtout par et pour des hommes. A
entirait. La Révolution produisit d’abord un avilissement inouï de la littérature . Les œuvres où se continuait la précédente époque
es états passagers de l’opinion. Lorsqu’un nouvel ordre s’établit, la littérature n’est plus tout à fait au point où elle était en
ns une forme d’esprit nationale, au lieu que l’élégance antique de la littérature du premier empire n’est qu’un froid pastiche, une
intelligente copie de formes étrangères. Au reste, c’était bien là la littérature que pouvait encourager une autorité despotique, d
’étonnant développement de la presse en notre siècle a pu affecter la littérature . Je ne prétends pas juger le journalisme en lui-m
ue ou social, le journal soit l’expression de l’opinion publique : en littérature , comme en art, comme en fait de finances et dans
c’est l’information exacte, précise, particulière. Et, par suite, la littérature est condamnée à s’engager dans la voie du réalism
lence de ses effets à la violence des événements réels. Même quand la littérature ne répète pas une réalité particulière, elle n’es
jadis de montrer dans les livres ou sur la scène, s’étale là ; et la littérature serait vite insipide à nos palais, si elle ne nou
oire du journalisme : ce n’est pas par le détail qu’elle intéresse la littérature , et je signalerai en leur lieu les noms à retenir
étranger. Par la Décade se propageront le goût et la connaissance des littératures anglaise et allemande : elle entretient ses lecte
1799, où il passa aux mains des Bertin ; il fit une large place à la littérature , et là, comme en politique, il représenta surtout
e des derniers jours d’un condamné. Ces pages sont uniques dans notre littérature . 622. A consulter : Th. Muret, l’Histoire par
n-12 ; la Censure sous l’Empire, 1886, in-8. G. Merlet, Tableau de la littérature française de 1800 à 1815, 3 vol. in-8, 1883. 623
5 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait
a république romaine durait encore Il faut distinguer dans toute la littérature ce qui est national de ce qui appartient à l’imit
mitation. L’empire romain ayant succédé à la domination d’Athènes, la littérature latine suivit la route que la littérature grecque
la domination d’Athènes, la littérature latine suivit la route que la littérature grecque avait tracée, d’abord parce que c’était l
rapport avec le paganisme grec. Les préceptes des beaux-arts et de la littérature , un grand nombre de lois, la plupart des opinions
bles, qui devaient naître des mêmes causes. Tout ce qui tient dans la littérature grecque à la religion païenne, à l’esclavage, aux
importe de remarquer, ce sont les différences caractéristiques de la littérature grecque et de la littérature latine ; et les prog
t les différences caractéristiques de la littérature grecque et de la littérature latine ; et les progrès de l’esprit humain, dans
ns avaient commencé par mépriser les beaux-arts, et en particulier la littérature , jusqu’au moment où les philosophes, les orateurs
à la morale publique. Lorsque les premiers de l’état s’occupèrent de littérature , leurs livres eurent sur ceux des Grecs l’avantag
naient pour règle de leurs pensées la réalité des choses humaines. La littérature latine est la seule qui ait débuté par la philoso
ébuté par la philosophie ; dans toutes les autres, et surtout dans la littérature grecque, les premiers essais de l’esprit humain o
des idées philosophiques22. L’utilité est le principe créateur de la littérature latine ; le besoin de s’amuser, le principe créat
ittérature latine ; le besoin de s’amuser, le principe créateur de la littérature grecque. Les patriciens instituaient, par condesc
nstituée avant qu’aucun écrivain eût existé dans la langue latine. La littérature a commencé lorsque l’esprit des Romains était déj
écrire ne s’était développé que longtemps après le talent d’agir ; la littérature eut donc, chez les Romains, un tout autre caractè
embler. Quoique les Romains se soient moins livrés que les Grecs à la littérature , ils leur sont supérieurs par la sagacité et l’ét
phiques sont extrêmement sensibles, depuis Cicéron jusqu’à Tacite. La littérature d’imagination a suivi une marche inégale ; mais l
plus sévère morale ! On ne voit donc, dans la première époque de leur littérature , aucun ouvrage qui montre une profonde connaissan
nergie, mais souvent aussi de la sécheresse et de l’uniformité à leur littérature . « Quant à ce sentiment, dit Cicéron, vulgairemen
s efforts réunis des institutions et des mœurs, il est certain que la littérature doit avoir moins de variété, lorsque l’esprit de
ctions, est peu favorable aux grands effets de la tragédie : aussi la littérature latine ne contient-elle rien de vraiment célèbre
oire isolée n’aurait pu leur en assurer. Un même but doit donner à la littérature créée par la république romaine, un même esprit,
timents est toujours exprimé avec concision. La première époque de la littérature latine étant très rapprochée de la dernière de la
e de la littérature latine étant très rapprochée de la dernière de la littérature des Grecs, on y remarque aussi les mêmes défauts,
le petit nombre d’écrits qu’il nous reste de la première époque de la littérature romaine, c’est l’idée que ces écrits nous donnent
n fils. Caton l’Ancien, qui désapprouvait le goût des Romains pour la littérature grecque, et qui témoigna particulièrement du mépr
société politique. Enfin, quand on veut connaître le caractère d’une littérature , c’est son esprit général que l’on saisit. On dit
littérature, c’est son esprit général que l’on saisit. On dit que la littérature italienne a commencé par la poésie, quoique du te
rme, froide et inconnue, à laquelle on veut attribuer l’origine de la littérature latine. L’instruction vaut quelquefois beaucoup m
uelque réputation avant Cicéron ? Quel est le poète qui ait eu sur la littérature latine, avant le siècle d’Auguste, une influence
ce que l’on puisse comparer le moins du monde à celle d’Homère sur la littérature grecque ? Cicéron est le premier de la littératur
le d’Homère sur la littérature grecque ? Cicéron est le premier de la littérature latine, comme Homère le premier de la littérature
st le premier de la littérature latine, comme Homère le premier de la littérature grecque ; avec cette différence que, pour qu’il e
comédie. Je ne sais à quel genre d’ouvrage ni à quelle époque de la littérature latine se rapportent ces quatre vers d’Horace. Au
ettaient l’un et l’autre cependant beaucoup de prix à faire valoir la littérature latine. Aux vers d’Horace, qui me sont opposés, j
tque lituram. C’est fort tard que les Romains se sont occupés de la littérature des Grecs ; et lorsque la fin des guerres punique
6 (1908) Après le naturalisme
conséquences sociales. Il est impossible que dure l’état actuel de la Littérature . Cela autorise toute tentative d’en sortir. La m
’évolution de l’esprit vers lui-même. Les éléments : La nature de la Littérature , son rôle parmi les hommes. Non pas ce que fut la
e de la Littérature, son rôle parmi les hommes. Non pas ce que fut la Littérature jusqu’à présent ; ce qu’elle doit être. Notre ép
compte. On dira peut-être que nous sommes allés chercher bien loin la Littérature et qu’il n’était point nécessaire de recourir à d
grande. Laissons-le s’étendre normalement et nous verrons bientôt la Littérature régénérée prendre une force et une ampleur nouvel
en résultera la plus grande vie : c’est-à-dire des chefs-d’œuvre. La Littérature régénérée trouvera sa place à son ordre, dans l’h
n trouvera tant de théories qui ne sont pas à proprement parler de la Littérature . Il appartiendra dans quelques lustres aux histor
aris, le 25 février 1908. Première partie I. Une Époque sans Littérature Y a-t-il actuellement une Littérature français
rtie I. Une Époque sans Littérature Y a-t-il actuellement une Littérature française ? À cette question tant de fois posée d
is posée depuis une dizaine d’années, les échos répondent encore : la Littérature est morte ! la Littérature est morte ! Ils n’ont
d’années, les échos répondent encore : la Littérature est morte ! la Littérature est morte ! Ils n’ont que trop raison. Tant de vo
, naissent et meurent en même temps. On fait de tout sous l’étiquette Littérature — hormis de la Littérature. La pornographie voisi
me temps. On fait de tout sous l’étiquette Littérature — hormis de la Littérature . La pornographie voisine avec le genre à épouvant
ci. Mais nous nous élevons contre l’usage qu’on en veut faire dans la Littérature parce que si l’heure en doit venir, ce n’est pas
e reconnaître. Pourquoi, en effet, nous voyons depuis si longtemps la Littérature désorganisée et sans production notable, c’est pa
, qu’on ne veut pas être privé de ces avantages. Il faut alors que la Littérature existe malgré elle et c’est pourquoi son néant qu
sions dupes. Il ne couvre que la décadence et l’anarchie. Vraiment la Littérature va-t-elle toujours être dorénavant ce que nous la
entièrement. La voici. Depuis ses origines et dans tous les pays, la Littérature a déjà traversé nombre de crises semblables de tr
lois et vraisemblablement les alternatives de mort et de vie, pour la Littérature , comme pour toutes les activités sociales du rest
s les maîtres, se prêteront encore au phénomène de régénération de la Littérature . Des lois, tout en restant immanentes, peuvent ne
per une situation nouvelle qui ne lui permette plus de s’adonner à la Littérature . Et l’on citera surtout comme obstacle à la poési
ettre aux vérités et loin de composer un état fermé à la poésie, à la Littérature , cette situation s’offre au contraire comme une d
onclusion inévitable. Ils ont proposé des doctrines nouvelles pour la Littérature , espérant leur voir opérer le miracle de la résur
s se présentent pour expliquer ce fait. Ou bien, malgré nos dires, la Littérature ne doit pas être rénovée. Ou bien alors, ces théo
mbolisme, donc naquirent particulières, ne s’adressant pas à toute la Littérature . D’autre part, malgré leurs prétentions scientifi
per. Disons seulement pour nous justifier que la poésie n’est pas une Littérature à côté de la Littérature, un état dans un état. S
r nous justifier que la poésie n’est pas une Littérature à côté de la Littérature , un état dans un état. Son expression et ses moye
ir poétique également. Avec le roman et le théâtre, elle constitue la Littérature une et entière et la grande révolution qui transf
qui importantes pour elle, deviennent moindres dans l’ensemble de la Littérature , ont été élevées sur un plan plus haut que leur p
endant les novateurs n’allèrent pas sans affirmer expressément que la Littérature tout entière attendait une ère féconde et c’est c
sera aussitôt après celui-ci, sans déviation, la forme que prendra la Littérature vivante et féconde, évoluant depuis les origines
éritable héroïsme. Encore ne doivent-ils nuire en rien à personne. La Littérature tient dans la vie des peuples en général et de ch
le naisse et dure — et nous osons même affirmer que l’influence de la Littérature , de tout ce qui est parole de vérité ou représent
ables de notre perfectionnement, du bien, de la civilisation. Oui, la Littérature constitue le phénomène suprême, indispensable par
à la découvrir et la faire adopter. Cette peine, ce travail, voilà la Littérature . Tout est Littérature parce qu’en l’homme tout es
aire adopter. Cette peine, ce travail, voilà la Littérature. Tout est Littérature parce qu’en l’homme tout est esprit, compréhensio
Il est si pernicieux à l’exercice social de l’esprit : J’ai nommé la Littérature  ! Répudie-le pour celui qui émane de ta nature, m
ême, de ta constitution : l’art pour la vie. III. De l’Esprit à la Littérature Nous avons noté en passant que la société où s
isme en fait précisément la grandeur. IV. D’après l’histoire de la Littérature Pour l’accomplissement de ce devoir, la Littér
histoire de la Littérature Pour l’accomplissement de ce devoir, la Littérature se présente comme un des plus puissants moyens à
devons-nous accorder entre parenthèses, que jusqu’ici la forme de la Littérature ne fut pas celle qui convient à cette fonction et
r de nouvelles preuves. Mais il ne s’ensuit pas nécessairement que la Littérature , ordonnée par les idées et les événements, réalis
historiques, sociales, étaient bien celles qui devaient engendrer la Littérature la plus favorable aux hommes, la faire à leur mes
e pouvons voir aucun critérium de beauté, ni d’efficacité. Certes, la Littérature se nourrit des idées du moment, se conditionne de
bir l’influence des événements ? Appellera-t-on alors, cette sorte de Littérature , une Littérature sociale ! Il faut se méfier des
es événements ? Appellera-t-on alors, cette sorte de Littérature, une Littérature sociale ! Il faut se méfier des apparences. Le Cl
et de vilains, il n’y songeait même pas. Le caractère essentiel de la Littérature sociale : un objectivisme voulu, lui faisait comp
que de telles causes, de telles raisons ne pouvaient pas enfanter une littérature humaine. Puisqu’il en est ainsi le rôle exact de
r une littérature humaine. Puisqu’il en est ainsi le rôle exact de la Littérature parmi les hommes ne fut pas, par celle-ci, toujou
usement tenu. Elle s’en détournait même, diamétralement. Cependant la Littérature vécut. Sa vie, expliquons-nous sur ce point, rési
aux âmes intègres et fières que nous condamnons à un tel outrage ! La Littérature vécut, mais d’une vie précaire, du moins limitée
u ventre. En vérité, nous ne pouvons pas dire que jusqu’à présent, la Littérature vécut d’une grande ardeur humaine. Elle se confin
adressant aux classes privilégiées et constituée pour leur plaire, la Littérature ne pouvait que les faire persévérer dans leurs er
ent sans doute tournés vers la vérité. Acceptons pour le moins que la Littérature ne commit aucun dommage important. Le certain, c’
ous suffit pas. Et cependant, il y eut une époque dans le passé où la Littérature se montra ce qu’elle doit être — mais sans hélas
que les esprits les absorbent, se les assimilent. Voilà la véritable Littérature . Qu’en résulte-t-il ? La Révolution. Il y eut en
à l’action, à telle action, là se bornera toujours l’influence de la Littérature . Le Livre n’érige pas la loi constitutionnelle. L
eureusement, le Positivisme d’un Auguste Comte travaillait loin de la Littérature égarée, dans le sens qu’avaient indiqué Rousseau
nthropique et de s’être voulu selon cette fin. Avant lui et après, la Littérature se satisfait d’elle-même, quelle qu’elle soit. El
pte2. Ainsi organisée, obéissant à un refus formel d’utilitarisme, la Littérature se plaçait en dehors de toutes les méthodes de la
endre. On la veut complète et partout. Ainsi doit se produire pour la Littérature . L’Encyclopédisme lui révèle sa voie première, ou
dans leur esprit même et nulle puissance n’est plus qualifiée que la Littérature pour y réussir. Hors ce champ, elle perd en effet
e obtenu par la transformation de la société d’abord, ce n’est pas la Littérature qui en serait chargée. Sans doute même n’existera
’aurait-elle pas de place au monde. Le symbolisme n’a-t-il pas tué la littérature de l’art pour l’art ! Deuxième partie V.
é la littérature de l’art pour l’art ! Deuxième partie V. La Littérature prochaine Ce que nous venons de dire contre la
Littérature prochaine Ce que nous venons de dire contre la fausse Littérature révèle la vraie. Il n’y a pas deux vérités. La vé
cer ce dernier. Les conclusions, on les voit de soi-même. Il faut une littérature qui serve à la Vie. La conscience de notre réalit
e de notre réalité et de la loi humaine rend désormais impossible une littérature d’art seul. Le long essai de celle-ci a fait fail
lle-ci a fait faillite. Nous devons bien le reconnaître, en effet, la littérature vit essentiellement d’idées. Tandis que les arts
la représentation du monde extérieur par leurs moyens techniques, la littérature n’y trouve qu’un objet insuffisant. Les mots ne p
tre uniquement arts de sensations et nous présenter grand intérêt. La littérature demeure fonction intellectuelle, logicienne. L’av
t également servir, se borne tout notre art. Pour nous, écrivains, la Littérature passe avant toute chose et nous comprenons peu le
lupté profonde dans le fond que dans la forme. Par son instrument, la Littérature ne doit donc qu’enseigner. Nul n’admettra évidemm
ille fois répétée, enseigne encore. C’est à l’esprit que s’adresse la littérature . L’esprit, on a vu ce qu’il est. La Littérature e
prit que s’adresse la littérature. L’esprit, on a vu ce qu’il est. La Littérature est ce que demande l’esprit. Un art de logique et
que demande l’esprit. Un art de logique et de fonction. Le rôle de la Littérature défini selon ses lignes essentielles, il reste à
es doivent le tracer exactement presque dans ses moindres détails. La littérature ne se trouvera jamais affranchie de la loi qui l’
impossibilité de toute œuvre utile. La tâche première que s’impose la littérature ne la dénature donc pas. Le fait concorde avec la
bir et que c’est la meilleure façon d’en subir l’influence. Certes la Littérature se soumet à des événements, à des faits concrets,
l’humanité, certes, mais non encore résultats. Ce qui conditionna la littérature passée, c’est le fait accompli ; ce qui formera l
nna la littérature passée, c’est le fait accompli ; ce qui formera la littérature de demain, c’est le fait à accomplir, rendu possi
vis-à-vis de notre exigence utilitariste. Les points de contact de la littérature avec la vie sont donc nécessairement des cas de c
c. Cette détermination, ou ne la trouvera formulée nulle part dans la littérature parce que, ne l’oublions pas, la littérature ne v
mulée nulle part dans la littérature parce que, ne l’oublions pas, la littérature ne voulait alors être qu’un art, sans attache ave
percussion sur les hommes qu’ils ne pouvaient pas ne pas être et leur littérature s’en ressent. Malgré eux, l’esprit, formidable, l
e lacune, nous en connaissons la raison : une fausse conception de la littérature . Leur œuvre eut mieux valu encore. Mais ce qui lu
ilà le remède à notre vie mauvaise, voilà le programme de la nouvelle littérature . Il n’est plus question de rechercher ce qui est.
r le nombre. Mais aussi, c’est grâce à leur multitude que la nouvelle littérature bientôt inaugurée prendra des figures différentes
ntenant sauvegardé le droit absolu pour chaque génération d’avoir une littérature à soi, un idéal propre, une fin délimitée. VI.
elle pas aux savants, mais aux écrivains surtout, dont les œuvres, la littérature , ont précisément ce rôle de nous faire voir des f
vie future — rien que ceux-là. Ne voit-on pas que jusqu’à présent, la littérature a commis cette grossière erreur d’évoquer le pass
on des connaissances. Oh ! nous ne prétendons pas, loin de là, que la Littérature se fasse servilement vulgarisatrice. Nous nous él
hropocentrique et qui, dans cet état, sont impropres au service de la littérature . La Vie n’en jaillit pas directement. Aussi n’est
détermine le plus radicalement. Le reste ne le regarde pas, n’est pas littérature . Même la critique n’intervient pas en dispensatri
onsacrer à elles et nous ne pouvons point leur désobéir. La prochaine littérature aura donc surtout pour champ l’action morale. Son
ctionner humainement. Nous croyons, pour notre part, que la prochaine littérature devra donc être plus rationnelle que sentimentale
ndre. Ne bornons pas là cependant le domaine où va s’élancer la jeune littérature . Nous savons quel ridicule s’attache à vouloir, a
parler d’art social. Elle n’est donc pas absolument nouvelle pour la littérature . Mais une impérieuse obligation nous contraint de
socialisme. On subissait encore l’impulsion de l’affaire Dreyfus. La littérature sociale était née et par littérature sociale, il
pulsion de l’affaire Dreyfus. La littérature sociale était née et par littérature sociale, il nous faut bien constater qu’on entend
littérature sociale, il nous faut bien constater qu’on entendait une littérature mise au service d’un parti politique, du parti so
up aux prétentions manifestées par les socialistes de politique ou de littérature . Mais alors une discussion s’ouvrait fort à propo
bon rapport. Détournons-nous de la solution socialiste. D’ailleurs la littérature ne doit pas suivre un parti, mais les inspirer to
ait — et nous montrons également l’utilité plus grande de la nouvelle littérature humaniste. Cette instruction, si loin d’en être u
teurs de l’essai d’art social le concevaient faussement, égaraient la littérature avec eux. C’est aussi pourquoi ils ne soulevèrent
levèrent pas l’enthousiasme à leurs déclarations. Devant le péril, la littérature doit prendre une attitude décidée et ferme. Elle
On vient de voir quelles conditions générales doivent façonner la littérature que nous attendons tous et qui ne peut pas ne pas
dans la même direction, pourquoi une esthétique propre à la nouvelle littérature ne se créerait-elle pas ? Pourquoi serait-il impo
effectuer toute la tâche qui par leur action d’ensemble, échoit à la littérature . En même temps qu’ils veulent cette tâche, celle-
urs, donnant l’apparence formelle de la réalité aux productions de la littérature , la conviction s’affirmera plus profonde au cœur
es périclitent sous la tentative d’un individualisme inadmissible. La littérature ne doit pas périr, parce que, par l’ordre des cho
e qu’aucun autre organisme ne peut accomplir. Cette tâche veut que la littérature se renouvelle, qu’elle accepte des principes qu’e
tre art, s’élève jeune et plein de force, radieux et puissant. Qu’une Littérature le parle ! Le bonheur des hommes est au bout. La
. Qu’une Littérature le parle ! Le bonheur des hommes est au bout. La Littérature les y conduira. Vraiment, depuis que l’homme exis
7 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre III. Madame de Staël »
me bourgeois. Idées religieuses. — 3. La critique de Mme de Staël. La Littérature  : idée de la relativité du goût. Le livre de l’Al
s tempéraments et de leurs principes, ils ont poussé tous les deux la littérature dans le même sens. Mme de Staël a fourni aux roma
nes littéraires. Remarquons seulement ici que Mme de Staël a créé une littérature cosmopolite, peinture des types nationaux. Avant
lpture ; mais vraiment de Brosses et Dupaty638 en parlaient mieux. En littérature , son goût et sa faculté de comprendre se satisfon
richesse sentimentale et de la subjectivité. Elle ne comprend pas la littérature grecque, elle ne comprend pas notre littérature d
le ne comprend pas la littérature grecque, elle ne comprend pas notre littérature du xviie  siècle ; elle se satisfait au contraire
xviie  siècle ; elle se satisfait au contraire complètement dans les littératures du Nord, si métaphysiques et lyriques, si subject
3. Idées littéraires de Mme de Staël Le rôle de Mme de Staël, en littérature , fut de comprendre, et de faire comprendre. S’adr
et auxquelles le goût traditionnel refusait le libre passage dans la littérature . Elle pose ainsi les principes d’un goût nouveau,
états de sensibilité dont nous avons parlé. L’ouvrage intitulé De la littérature considérée dans ses rapports avec les institution
e la concéder. Mais elle fait un pas de plus, et un pas décisif : les littératures modernes sont des littératures chrétiennes, et la
n pas de plus, et un pas décisif : les littératures modernes sont des littératures chrétiennes, et la littérature française s’est pl
 : les littératures modernes sont des littératures chrétiennes, et la littérature française s’est placée dans des conditions désava
les formes et les règles des œuvres anciennes et païennes. Il y a des littératures qui, mieux que la nôtre, ont rencontré les vérita
ner quelle est l’influence de la religion, des mœurs, des lois sur la littérature , et quelle est l’influence de la littérature sur
s mœurs, des lois sur la littérature, et quelle est l’influence de la littérature sur la religion, les mœurs et les lois… Il me sem
analysé les causes morales et politiques qui modifient l’esprit de la littérature … En observant les différences caractéristiques qu
rection est heureuse. Cherchant donc des différences, elle classe les littératures en littératures du Midi, en littératures du Nord,
euse. Cherchant donc des différences, elle classe les littératures en littératures du Midi, en littératures du Nord, Homère d’un côt
différences, elle classe les littératures en littératures du Midi, en littératures du Nord, Homère d’un côté, Ossian de l’autre : d’
çais, de l’autre, Anglais, Allemands, Scandinaves. Elle aime dans les littératures du Nord la mélancolie, la rêverie, l’exaltation d
reste, Mme de Staël est encore fort modérée. Elle condamne, dans les littératures du Nord, dans Shakespeare même, le manque de goût
tre parties : 1° De l’Allemagne et des mœurs des Allemands ; 2° De la littérature et des arts ; 3° La philosophie et la morale ; 4°
ucoup sur un caractère dont l’importance est de premier ordre pour la littérature  : en France, la vie de société absorbe tout l’hom
, et préserve son originalité. Puisque le rapport est étroit entre la littérature et les mœurs, cette différence devra produire en
mœurs, cette différence devra produire en Allemagne et en France des littératures tout à fait dissemblables. Dans sa seconde partie
 : le Nord est romantique et le Midi classique. Elle affirme que « la littérature romantique est la seule qui soit susceptible enco
ment sur la différence du bon goût de la société et du bon goût de la littérature  : elle montre que l’un est essentiellement négati
ous sommes en pleine insurrection. Le rêve de Mme de Staël, c’est une littérature européenne, un concert où chaque nation apportera
nous autres Français. D’une façon générale, les grands courants de la littérature au xixe  siècle ont été des courants européens.
ore de la tyrannie. Dès lors, la rupture est certaine quoique dans sa Littérature (1800) elle semble mêler encore les avances aux a
usé en 1811 M. de Rocca, beaucoup plus jeune qu’elle.Editions : De la littérature considérée dans ses rapports avec les constitutio
intérieure (1790), 2e part., ch. 1. 640. Elle écrit, au début de sa Littérature ces lignes funestes: « L’égalité politique, princ
8 (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »
Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. 15 juin 1836. Il a
assez fréquemment de l’étranger des diatribes fort vives contre notre littérature actuelle, nos drames, nos romans, etc., etc. En r
é pour son compte des opinions analogues), intente contre toute notre littérature actuelle un procès criminel dans de tels termes,
moins de douter que celle de la compétence des étrangers à juger une littérature tout à fait contemporaine, surtout quand cette li
juger une littérature tout à fait contemporaine, surtout quand cette littérature est la française. A moins d’y être préparés par d
ferait le plus reculé des provinciaux qui voudrait être au fait de la littérature de la capitale. Les plus grandes intelligences n’
té, jugeait un peu de travers et d’une façon très subtile notre jeune littérature contemporaine ; il y avait manque de proportion d
critique Tieck a fait, il y a quelque temps, une sortie contre notre littérature actuelle ; il n’y tenait compte que des excès, et
it compte que des excès, et l’anathème portait à faux. Pour juger une littérature contemporaine, surtout quand c’est la française,
humbles et un peu sceptiques dans les jugements que nous portons des littératures auxquelles nous n’avons pas assisté, même quand n
e prolongeait et devenait une thèse opposée à une autre thèse. Que la littérature actuelle soit assez peu prude, qu’elle aime les e
valoir ses motifs. Or, depuis qu’il y a des sociétés civilisées, des littératures polies, ces littératures, soit sur le théâtre, so
epuis qu’il y a des sociétés civilisées, des littératures polies, ces littératures , soit sur le théâtre, soit dans les poésies lyriq
tout à fait à éviter pour l’art et pour le goût. Qu’on s’imagine une littérature qui serait de nature à satisfaire à première vue,
membres individuellement spirituels) : le jour où il y aura une telle littérature , claire, évidente, bien déduite, bien moralisante
aura gagné beaucoup en tout autre point que le goût. Cette espèce de littérature , qui sera un symptôme de tant d’autres prospérité
rables, adviendra, nous l’espérons ; mais il devra y avoir à côté une littérature un peu moins à l’usage de ces bons et honnêtes es
moyenne, de Chambre des députés, etc., etc. ; il y aura toujours une littérature plus en quête des exceptions, des idées avancées
orageux, tourmentants, dits poétiques et romanesques. Heureuse cette littérature à la fois plus démocratique et plus aristocratiqu
uderie, l’honnêteté exemplaire et les prétentions établies de l’autre littérature  ! Aujourd’hui nous n’en sommes pas là. Toutefois,
se voix, nous concevons qu’il y ait de quoi mettre hors des gonds une littérature , même un peu plus patiente que ne l’est la nôtre.
d’offense au goût et à la vraie décence) tout ce qu’il impute à cette littérature un peu relâchée. Si l’article était resté là où i
9 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 1. Éléments et développement de la langue. »
ue cette âme française, cette chose nouvelle qui se révèle dans cette littérature naissante ? c’est l’affaire des historiens de nou
lle installe dans les prospères écoles, elle déploie dans l’abondante littérature de la Gaule romaine sa sévère langue classique, e
e sainte Eulalie (vers 880). La langue est faite, et apte à porter la littérature . Création spontanée du peuple, elle est à son ima
France ne parlait pas français, et ne produisit pas au moyen âge une littérature française. Nous n’aurons pas à étudier la littéra
u moyen âge une littérature française. Nous n’aurons pas à étudier la littérature de langue d’oc, bien qu’elle ait vécu surtout sur
surtout sur le territoire français : non plus que nous n’étudions la littérature gallo-romaine ou les écrits latins de notre moyen
yen âge. La poésie provençale ne devra nous arrêter, comme toutes les littératures de langue étrangère, qu’autant qu’elle aura exerc
exercé quelque influence capable de modifier le cours de la véritable littérature française. Au nord de la ligne idéale dont on vie
nsiblement l’unité politique devenant plus étroite et plus réelle, la littérature d’autre part se faisant de moins en moins populai
ères du français fuient peu à peu délaissés, et, ne servant plus à la littérature , descendirent au rang de patois, tellement avilis
u’à la Méditerranée. Le provençal resta le parler du peuple : mais la littérature provençale périt, pour ne ressusciter qu’après pl
gue officielle et administrative, tendant partout à être langue de la littérature et des classes cultivées. Il faut noter aussi son
méridionale et la Sicile appartiennent à la langue d’oïl : une riche littérature de langue française s’épanouit des deux côtés de
ue et de la Suisse : et ces deux États ont développé, à côté de notre littérature nationale, des littératures de langue française a
deux États ont développé, à côté de notre littérature nationale, des littératures de langue française aussi, robustes et modestes,
dans nos colonies d’Afrique et d’Amérique, dont la contribution à la littérature n’est pas insignifiante, si, de là, sont venus Pa
gue. Je ne parle point d’une expansion d’un autre genre : celle où la littérature porte la langue avec elle au lieu de la suivre, c
Histoire littéraire de la Suisse romande ; E. Rossel, Histoire de la littérature française hors de France, 2e édit., 1894, in-8.
10 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »
e aujourd’hui le public lettré. Il y a maintenant deux partis dans la littérature comme dans l’état ; et la guerre poétique ne para
que. Selon une femme de génie, qui, la première, a prononcé le mot de littérature romantique en France, cette division se rapporte
portés par Mme de Staël soient aujourd’hui compris de cette façon. En littérature , comme en toute chose, il n’y a que le bon et le
la qualification de romantique serait spécialement restreinte à cette littérature qui grandit et se développe avec le dix-neuvième
développe avec le dix-neuvième siècle. Avant d’examiner en quoi cette littérature est propre à notre siècle, on demande en quoi ell
ou encouru une désignation exceptionnelle. Il est reconnu que chaque littérature s’empreint plus ou moins profondément du ciel, de
’histoire du peuple dont elle est l’expression. Il y a donc autant de littératures diverses qu’il y a de sociétés différentes. David
i, en même temps, cette contradiction bizarre de décerner à une autre littérature , expression imparfaite encore d’une époque encore
’une qualification également vague, mais exclusive, qui la sépare des littératures qui l’ont précédée ? Comme si elle ne pouvait êtr
peuvent-ils se réduire à cette argumentation : « — Nous condamnons la littérature du dix-neuvième siècle, parce qu’elle est romanti
omantique… — Et pourquoi est-elle romantique ? — Parce qu’elle est la littérature du dix-neuvième siècle. » — On ose affirmer ici,
n convenir, un mouvement vaste et profond travaille intérieurement la littérature de ce siècle. Quelques hommes distingués s’en éto
en condamnons les œuvres. — Cette conséquence ne paraît pas juste. La littérature actuelle peut être en partie le résultat de la ré
xpression. La société, telle que l’avait faite la révolution, a eu sa littérature , hideuse et inepte comme elle. Cette littérature
révolution, a eu sa littérature, hideuse et inepte comme elle. Cette littérature et cette société sont mortes ensemble et ne reviv
ité revient partout, dans les mœurs, dans les lois, dans les arts. La littérature nouvelle est vraie. Et qu’importe qu’elle soit le
sur les tours de Jérusalem, et qui ne se tairont ni jour, ni nuit. La littérature présente, telle que l’ont créée les Chateaubriand
nnovations sociales écloses dans la décrépitude du dernier siècle, la littérature actuelle, que l’on attaque avec tant d’instinct d
ent à le satisfaire. Le goût, qui n’est autre chose que l’autorité en littérature , leur a enseigné que leurs ouvrages, vrais pour l
oyées quelquefois par le poëte. Et remarquons, en passant, que, si la littérature du grand siècle de Louis le Grand eût invoqué le
es poëtes nationaux étaient presque tous des poëtes païens ; et notre littérature était plutôt l’expression d’une société idolâtre
11 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 3. Causes générales de diversité littéraire. »
rsifient le fond commun de l’esprit français dans les œuvres de notre littérature  : la classe sociale, l’origine provinciale, le mo
e sociale, l’origine provinciale, le moment historique. Quand naît la littérature française, la société déjà n’est plus homogène :
a vie nationale est mal représentée par la place qu’il occupe dans la littérature française, quoiqu’il lui ait fourni plusieurs de
idérables, et certains genres même, qui n’ont pas d’analogie dans les littératures anciennes, comme l’éloquence religieuse. Mais on
ncipe qui régit son activité et lui fixe son objet, ne lasse œuvre de littérature que par exception, ou par accident ; elle a autre
aussi, elle écrit en latin ce qu’elle a dit en français : aussi notre littérature ne porte-t-elle qu’un témoignage indirect de la p
endant trois siècles, les plus féconds du moyen âge, l’histoire de la littérature française ne représente que très insuffisamment l
eu à peu, et se faisant un idéal plus délicat, sinon plus moral, a sa littérature qui l’exprime fidèlement. Les vilains ont la leur
eux voix en somme firent à travers les siècles le grand concert de la littérature française, celle de la bourgeoisie et celle de l’
santes » de la France. Chacune de ces régions fournit sa part dans la littérature du moyen âge. La Normandie et la France propre s’
original : ce sera la rude et rêveuse Bretagne, réinfusant dans notre littérature la mélancolie celtique, ce sera l’inflexible et r
-dessus les frontières, chez les hommes de même condition, et la même littérature les enchante. Puis les littératures occidentales
mmes de même condition, et la même littérature les enchante. Puis les littératures occidentales se feront plus nationales, en même t
de leurs idées, de leur organisation, de leurs arts aussi et de leur littérature , modifient sans cesse le génie national, et l’exp
pression qu’il donne de lui-même dans les œuvres de ses écrivains. La littérature reflète, sinon toujours complètement, du moins as
de manifester : en sorte que, par les genres mêmes qui prévalent, la littérature exprime toutes les modifications de l’esprit fran
12 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
X. M. Nettement Histoire de la Littérature sous la Restauration [Le Pays, 12 août 1853.]
qui n’ont pas duré. En philosophie, en législation, en politique, en littérature , tout ce que la Restauration a essayé d’élever a
ue Mme de Staël a fait autrefois pour l’Allemagne, — le tableau d’une littérature , mêlé à toute une galerie d’écrivains. Le talent
par les souvenirs et par les premières impressions que nous donna la littérature qui, dans l’ordre des temps, précéda immédiatemen
la littérature qui, dans l’ordre des temps, précéda immédiatement la littérature actuelle. Nous aimons à revoir passer devant nous
ses et ne voyant guère, comme on sait, que la question de la forme en littérature . Là est ce que les Anglais appelleraient la parti
ivre à l’écrivain, du système à l’homme, l’auteur de l’Histoire de la Littérature sous la Restauration voit cependant le mal toujou
ci nous apparaît surtout avec une grande clarté dans l’Histoire de la Littérature sous la Restauration, quand il est question de Ch
grande place dans l’histoire littéraire et politique d’un temps où la littérature et la politique confluaient comme elles n’ont peu
ntre parfois sous une plume chrétienne… L’auteur de l’Histoire de la Littérature sous la Restauration n’a fait d’exception à la rè
assez chétive pour ceux qui s’occupent sérieusement des choses de la littérature , et qui comparent les sèches taquineries de cet e
de l’auteur, on n’était pas en droit de compter. Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement de Juillet [Le
Pays, 11 mai 1855.] IV Quelque temps après son Histoire de la Littérature sous la Restauration, M. Alfred Nettement publia
e sous la Restauration, M. Alfred Nettement publia son Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement de Juillet. Si le
au profit des indigents intellectuels. En publiant son Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet, M. Nettement ne
es que l’écrivain a entrepris de raconter, cette histoire enfin de la littérature sous le gouvernement de juillet, qui est l’histoi
et de la maturité du xixe  siècle, est inférieure à l’Histoire de la Littérature sous la Restauration, qui l’a précédée. Pourquoi
ie cruelle. C’est la vérité que M. Nettement, dans son Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet, n’a mis que de l
toute sa vie. Évidemment, pour qui lit cette étonnante Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet, il y a là un par
ivre de M. Nettement. C’est un livre à intention politique masquée de littérature , ce n’est rien de plus. Sans vérité, sans science
spiration première et dans l’ensemble de son dessein l’Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet, qu’elle fût écri
 Nettement, se vantait avec l’orgueil de la pauvreté « de ne juger la littérature qu’avec des doctrines littéraires ». Des doctrine
celles qu’on a reprochées si amèrement à l’auteur de l’Histoire de la Littérature sous le gouvernement de Juillet ? Il y a bien pis
ct chez lui n’a pas remplacé les principes. Dans cette histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet apparaissent néce
ment la pensée du sien, elle avait le facile avantage de raconter une littérature étrangère ; et n’aurait-elle pas eu ce style inou
Mais, chez nous, chez nous qui vivons dans l’intimité de notre propre littérature , pour qu’on se croie le droit de toiser les homme
devrait être complet et qui ne l’est pas, de toutes les forces de la littérature française sous le gouvernement de juillet, il n’y
ans doute sur tous ces amours-propres qu’il flatte, l’historien de la Littérature semble être de l’avis du Fabuliste : « Mieux vaut
, qu’on ne sait vraiment plus comment caractériser. L’historien de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet prétend avoir con
e qui a créé Séraphitus. Il est vrai que l’auteur de l’Histoire de la Littérature a contre nous pour appuyer son opinion (Voir page
maintenant à peu près ce qu’il y avait à dire de cette Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement de Juillet. Libre
sous le Gouvernement de Juillet. Libre de tout engagement avec cette littérature , nous n’avions, nous ! de carte de visite à mettr
ut le monde, sonne faux quand il ne sonne pas creux. L’Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet est encore à fair
main qui défie la fatigue de l’alourdir. L’auteur de l’Histoire de la Littérature vise au style pompeux. On voit qu’il a pris l’ord
eux volumes d’aujourd’hui, que M. Nettement est l’Odilon Barrot de la littérature , et en disant cela nous aurions accompli le préce
13 (1886) De la littérature comparée
olues — les difficultés d’un enseignement aussi vaste que celui de la littérature comparée : « Mener toutes les littératures de fro
aussi vaste que celui de la littérature comparée : « Mener toutes les littératures de front, a-t-il dit ; montrer à chaque pas l’act
ent distinguées. Jamais, je crois, enseignement plus littéraire de la littérature n’a été donné par personne. M. Marc Monnier le sa
ittérature n’a été donné par personne. M. Marc Monnier le savait : la littérature n’est pas une chose morte, un cadavre qu’on puiss
e des œuvres littéraires qui rend très-difficile l’enseignement de la littérature . M’avancerais-je trop en ajoutant que, si M. Marc
ent réussi, c’est peut-être, en partie, parce qu’avant d’enseigner la littérature il l’avait pratiquée, et parce qu’il la pratiquai
grands jours de notre histoire nationale, le profond connaisseur des littératures du Midi qui savait par cœur toute la Divine coméd
il y a presque toujours eu état de guerre entre ce que je nommerai la littérature militante et la haute culture que représente l’en
nous avons à traiter une question plus directe. L’enseignement de la littérature — tout le monde, je crois, sera d’accord sur ce p
moderne est intimement liée à l’idée générale qu’on s’est faite de la littérature et de son idéal. Tant qu’on a considéré le Beau l
. Ainsi comprise, la critique a produit, en France surtout, toute une littérature , dans laquelle des écrivains plus ou moins remarq
ède méthodiquement, elle n’est plus un jeu d’esprit ou un exercice de littérature , elle est une discipline de l’histoire. Son dével
es hommes et les sociétés. Dans son « Introduction à l’histoire de la littérature anglaise », il explique avec une clarté parfaite
re : « La question posée en ce moment est celle-ci : étant donné une littérature , une philosophie, une société, un art, telle clas
onsidérer comme résolue : dès après l’Introduction à l’histoire de la littérature anglaise, on peut affirmer que la critique est co
base d’un enseignement littéraire était trouvée d’avance : c’était la littérature classique qui servait de commune mesure à toutes
ma pensée. Si vous considérez dans son ensemble le développement des littératures modernes qui font l’objet de ce cours, vous verre
-Âge, nous y trouvons une source d’admiration. La Grèce avait tiré sa littérature et ses arts de ce sens spécial que les Grecs dési
a convergence des effets, il faut s’incliner devant ces arts et cette littérature qui — les cathédrales aux fines ciselures comme l
ressuscite, qui vient imposer aux barbares de la veille ses mœurs, sa littérature , sa conception agréable de la vie, son idéal préc
qui arrachent la jeunesse allemande à l’imitation inféconde de notre littérature  ; c’est Goethe auquel cet admirable chef-d’œuvre,
ndant être considéré comme un but en lui-même. Le développement de la littérature moderne, en effet, quelque vaste qu’il soit, n’es
re dans l’histoire générale de la vie sociale. Pour que l’étude de la littérature comparée atteigne son but, il faut donc, je crois
plus en plus, la compléter par l’examen attentif des relations de la littérature et de l’art avec les conditions d’existence des n
tentés dans ce sens, parmi lesquels il faut citer le récent traité de littérature comparée de M. Hutcheson Macaulay Posnett, profes
t politique des Grecs se trouvent en quelque sorte reflétés dans leur littérature  : la période épique correspondant à la période mo
nstituent les influences statiques dont dépend le développement de la littérature , il croit en trouver le principe dynamique dans l
emier qui ait été frappé de la correspondance entre l’évolution de la littérature et le développement, je pourrais dire le « dégage
ment de la personnalité comme le principe même du développement de la littérature . Il l’a recherché à travers « l’évolution graduel
er par à peu près comment il est possible d’appliquer à l’étude de la littérature générale une méthode rigoureusement scientifique.
14 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
tien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française I Nous avons vu, dans les deux
I Nous avons vu, dans les deux entretiens précédents, comment la littérature française née tardivement, longtemps indécise ent
que, s’était d’abord vouée tout entière à l’imitation ; comment cette littérature avait perdu son originalité native dans cette ser
es poètes du siècle de Louis XIV avaient fini par créer eux-mêmes une littérature composite, moitié latine, moitié française ; comm
ins, depuis Corneille jusqu’à madame de Sévigné, avaient apporté à la littérature et à la langue de la France une des qualités de l
la familiarité du style épistolaire. De là ce mot qui définit seul la littérature française : la France n’a pas un caractère, elle
n sens, de bon goût et d’universalité qui caractérise, selon nous, la littérature nationale, se reproduit, se concentre et se manif
t d’éclat de style qu’il n’en faudrait pour illustrer toute une autre littérature . Il ne manque qu’un caractère à cette grandeur, l
’est véritablement par lui que commence la complète originalité de la littérature moderne. Comment aurait-il imité ? il ne connaiss
 ; écrivain de sentiment, il tirait tout de son propre cœur. Aussi la littérature française prend-elle tout à coup sous sa plume un
tout le coloriste helvétien, né dans les montagnes, important dans la littérature artificielle de Paris les images, les harmonies,
e et parler après sa mort. Sa mission littéraire était de façonner la littérature civile de la France à l’usage de la révolution et
crivain de la même date, Buffon, accomplissait au même moment pour la littérature française une autre mission presque parallèle : c
e appliquée de la science, allaient devenir une des branches de notre littérature . Pour cette littérature froide, il n’était pas né
e, allaient devenir une des branches de notre littérature. Pour cette littérature froide, il n’était pas nécessaire alors d’avoir l
re. Le temps approche de l’union plus complète de la science et de la littérature , temps où l’homme ne chantera plus avec l’imagina
ouvrir le Suprême Mathématicien des mondes animés. VII Ainsi la littérature française complétait rapidement la langue destiné
dans le corps ; ils sont devenus le concile laïque et permanent de la littérature nationale ; ils ont donné du caractère au génie f
me public ; la force de tous a résidé par l’Académie dans chacun ; la littérature s’est constituée par eux en fonction nationale ;
Mais poursuivons ce coup d’œil sur la formation de la langue et de la littérature de la France. XI Ce n’était pas impunément
e la connaissance, le goût et la passion même de notre langue ; cette littérature et cette langue contenaient l’idée moderne, l’idé
derne ? Parce qu’elle date de la renaissance de la philosophie et des littératures laïques en Europe à la fin du moyen âge, dont le
ellence, comme on dit aujourd’hui, fut une grande et belle idée de la littérature française et de l’Académie, pour renouveler la fa
aire, de Rousseau, de Montesquieu, de Franklin, de tous les hommes de littérature , de philosophie, d’arts, de sciences, de métiers
rtement, il contribua par sa popularité en Europe à répandre, avec la littérature française, l’aspiration aux doctrines et aux inst
its et dans les choses. XII Ainsi la philosophie, ce résumé des littératures et ce suc des langues, disséminait la langue fran
ivers. Le véhicule des idées générales était créé et il s’appelait la littérature française. En peut-on douter quand on lit la corr
depuis l’origine de la nation, sur sa langue, allait faire faire à la littérature française une explosion dans le monde, comparable
sie et de l’Afrique : cet événement, c’était la révolution française, littérature d’abord, philosophie après, politique ensuite, éc
où la main est si près de la tête, s’était développée d’abord dans sa littérature . Ce pays est si intellectuel, que ses écrivains l
On la voit croître d’écrivain en écrivain, de livre en livre avec la littérature jusque dans l’antichambre du plus antirévolutionn
vous n’auriez pas apaisé la commotion de l’esprit moderne, auquel la littérature et la philosophie françaises avaient mis le feu.
, le parlement dans ses sessions, la bourgeoisie dans ses bureaux, la littérature dans ses académies, lui avaient préparé les élus
s étaient dignes du rôle, la cause digne des hommes. Ce jour-là toute littérature cessa et devint philosophie, législation et polit
it fait tout écho pour l’entendre. Ce fut le point culminant de notre littérature . Le Verbe s’était fait peuple, pour nous servir d
e s’étaient exclus eux-mêmes, abaissa de cent coudées le niveau de la littérature politique. Une nation n’a pas deux têtes : quand
t la majesté grandiose des orateurs politiques et des philosophes. La littérature s’éteignit dans la poussière et au vent des facti
ière déjà remplacée par la Convention, et voyons son influence sur la littérature française. XIX C’est la mode, c’est la grâ
nvention. Quelle influence pouvait-elle avoir sur la langue et sur la littérature française ? L’influence du cinquième acte d’une t
e la supplication à un peuple charmé mais sourd, chant du cygne de la littérature et de l’éloquence françaises expirantes, fait pou
assionnée sous l’Assemblée Constituante pour notre philosophie, notre littérature , notre langue, notre révolution, vit la France, s
rreur, puis en horreur. Elle répudia du cœur la langue, les idées, la littérature d’un peuple dont le gouvernement avait pour premi
et la magnanimité  XXV Après cette terreur, il n’y eut plus de littérature , parce que la France avait tué ou proscrit tous s
15 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DE LA LITTÉRATURE INDUSTRIELLE. » pp. 444-471
DE LA LITTÉRATURE INDUSTRIELLE131. 1839 De loin la littérature d’
DE LA LITTÉRATURE INDUSTRIELLE131. 1839 De loin la littérature d’une époque se dessine aux yeux en masse comme u
arche littéraire satisfaisante au cœur et glorieuse. Mais voilà qu’en littérature , comme en politique, à mesure que les causes exté
isation profonde se sent mieux laissé voir. Je m’en tiendrai ici à la littérature . Sous la Restauration on écrivait sans doute beau
dont il couvrait, comme on dit, la marchandise. La grande masse de la littérature , tout ce fonds libre et flottant qu’on désigne un
tion effrénée des amours-propres, et un besoin pressant de vivre : la littérature industrielle s’est de plus en plus démasquée. Pou
la chose, il s’agit d’abord de ne se rien exagérer. De tout temps la littérature industrielle a existé. Depuis qu’on imprime surto
onds de préjugés un peu délicats en cette matière, aujourd’hui que la littérature purement industrielle s’affiche crûment, la chose
t jamais été plus au comble. Ce qui la caractérise en ce moment cette littérature , et la rend un phénomène tout à fait propre à ce
s plus fines du talent. Chaque époque a sa folie et son ridicule ; en littérature nous avons déjà assisté (et trop aidé peut-être)
32. Sur ce point comme sur presque tous les autres qui touchent à la littérature , il ne s’élève pourtant aucun blâme, aucun rire h
, aucun rire haut et franc : la police extérieure ne se fait plus. La littérature industrielle est arrivée à supprimer la critique
les productions de l’époque d’un coup d’œil complet, il y a d’autres littératures coexistantes et qui ne cessent de pousser de séri
cessent de pousser de sérieux et honorables travaux : par exemple la littérature qu’on peut appeler d’Académie des Inscriptions, e
t d’activité et en y introduisant quelque jeunesse ; il y a encore la littérature qu’on peut appeler d’Université, confinant à l’au
sonore, ce que chacun pense. Jamais on n’a mieux senti, au sein de la littérature usuelle et de la critique active, le manque de ta
ant brusquement à la politique, ont fait véritablement défection à la littérature . Quelque hauts services que puissent penser avoir
t de forces, il y a eu, on peut l’affirmer, solution de continuité en littérature plus qu’en politique entre le régime d’après Juil
oins gâtés, et n’ont plus su ce que c’était que de l’être. De là, une littérature à physionomie jusqu’à présent inouïe dans son ens
nd que la presse, ce bruyant rendez-vous, ce poudreux boulevard de la littérature du jour, mais qui a, dans chaque allée, ses passa
es les autres démocraties. Peu importe que cela semble plus criant en littérature . Ce sera de moins en moins un trait distinctif qu
n plus. L’état actuel de la presse quotidienne, en ce qui concerne la littérature , est, pour trancher le mot, désastreux. Aucune id
t où il devient de plus en plus difficile, à ne parler même que de la littérature , de se tirer d’affaire avec vérité, avec franchis
été une faute au Journal des Débats, resté après tout à la tête de la littérature quotidienne, d’obéir en cette crise à son système
bonne fortune en ce genre répare bien des pertes. Passons. C’est à la littérature imprimée, à celle d’imagination particulièrement,
s dans une lettre récemment publiée135 ; car un maréchal de France en littérature , c’est un de ces hommes, sachez-le bien, qui offr
es associations, la majorité décide ; et qu’est-ce que la majorité en littérature  ? La Société s’engage (c’est tout simple) à aider
tous les matins en politique, mais qui s’entendent si cordialement en littérature  ; note qui avait une tournure vraiment officielle
des personnes qui se croient les représentants uniques et jurés de la littérature française, prêts à vous demander compte des bons
que soit à chaque crise son redoublement d’espérance et d’audace, la littérature industrielle ne triomphera pas ; elle n’organiser
ont dû bientôt l’éloigner ou ne s’y ouvrir qu’avec précaution. Cette littérature en un mot, qu’on est fâché d’avoir tant de fois à
rtout de retrouver le courage d’esprit et de savoir braver. Que cette littérature industrielle existe, mais qu’elle rentre dans son
il ne tend que trop naturellement à s’agrandir. Pour conclure : deux littératures coexistent dans une proportion bien inégale et co
16 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
IIe entretien I Le mot littérature vient du mot littera , qui signifie lettre. On a
nt eu de société humaine, il n’y aurait point eu d’humanité. C’est la littérature qui opère ce phénomène de la transmission de l’âm
de la parole parlée, ou de la langue innée, est née aussi la première littérature du genre humain, autrement dit l’expression de l’
ant à la parole écrite qui a produit la lecture, et par la lecture la littérature , on conçoit très-bien que cet art d’écrire les si
t Dieu dans une pensée, voilà donc l’homme ! Ôtez-lui la parole ou la littérature , ce résumé de lui-même et de l’univers, ce n’est
oire quand on le regarde penser. Sa grandeur, c’est de s’exprimer. La littérature est cette expression de l’homme transmise à l’hom
ue la définition soit juste et complète, il faut y ajouter un mot. La littérature est l’expression mémorable, c’est-à-dire digne de
n. VII Vous concevez que depuis le commencement des temps cette littérature ou cette expression mémorable de l’esprit humain
et les livres écrits dans ces diverses langues sont le dépôt de cette littérature universelle. Mais Dieu, dans un dessein que nous
res urnes, se transmettent de l’une à l’autre une faible partie de la littérature sacrée ou profane qu’elles contenaient ; elles en
commencements, n’étaient que des continuations ou des renaissances de littératures dont les monuments ne nous sont pas parvenus. Il
t des sagesses et des poésies dont ces grands poètes sont les bords ; littératures hors de vue, dont la distance nous empêche d’appr
ez sûrs qu’il n’est pas isolé, et que derrière ce monument il y a une littérature invisible par la distance dont ce monument est le
ait disparaître, dans le passé reculé du monde, d’immenses trésors de littérature . Nous en exhumons de temps en temps dans l’Inde,
ant le fruit complet de leurs découvertes, l’inventaire général de la littérature universelle, ou de l’expression mémorable de l’es
tugal, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Amérique elle-même naissante à la littérature comme à la vie, en un mot tous les peuples du glo
être jetées à l’oubli, elles meurent d’elles-mêmes. Un cours libre de littérature doit relever et non ravaler à ses propres yeux l’
de l’homme par ses œuvres, afin de vous soutenir, en morale comme en littérature , à la hauteur de l’idée que vous aurez conçue de
17 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « de la littérature de ce temps-ci, a propos du « népenthès » de m. loève-veimars (1833). » pp. 506-509
de la littérature de ce temps-ci, a propos du « népenthès » de m. l
« népenthès » de m. loève-veimars (1833). Je ne sais quel effet la littérature de ce temps-ci fera dans l’avenir à ceux qui la r
en sortir la voient de trop près. C’est un peu là l’histoire de notre littérature et de l’effet qu’elle nous produit, à nous citadi
irectement nous avons bien le droit de dire que le caractère de notre littérature actuelle est avant tout la diversité, la contradi
ause de cela, dès qu’on veut assigner un caractère un peu précis à la littérature de ce temps, elle est telle qu’à l’instant même i
sible d’alléguer des exemples frappants du contraire. Dites que notre littérature est sans choix, désordonnée, impure, pleine de sc
des poëtes qui ont l’accent et le front des vierges. Dites que cette littérature est ignorante, sans critique, se jetant à l’étour
préparations silencieuses d’un régime de Port-Royal. Dites que notre littérature s’est gâté le style, qu’elle s’est chargée d’abst
Dites encore avec M. Loève-Veimars, en sa spirituelle préface : « La littérature actuelle est toute d’improvisation ; c’est là son
de sa plume. » Eh bien ! dites que c’est là le trait distinctif de la littérature de ce temps, et plus d’un écrivain qu’on lit non
fait un peu général que vous cherchez à établir touchant cette pauvre littérature , l’exception se lève aussitôt et le ruine ; quelq
mposant et d’aussi légitime que le reste, qui vous répond : « Non, la littérature de notre temps n’est pas cela. » C’est toute la d
18 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
Chapitre premier § I. Distinction entre l’histoire de la littérature française et l’histoire littéraire de la France.
’histoire littéraire de la France. Où doit commencer l’histoire de la littérature . — § II. Ce que c’est que l’esprit français. — §
et plan de cette histoire. § I. Distinction entre l’histoire de la littérature française et l’histoire littéraire de la France.
istoire littéraire de la France. — Où doit commencer l’histoire de la littérature . Avant d’entrer dans cette grande matière, il
dans cette grande matière, il importe d’être fixé sur le sens du mot littérature , et de se mettre d’accord avec l’opinion générale
tinguer entre l’histoire littéraire d’une nation, et l’histoire de sa littérature . L’histoire littéraire commence, pour ainsi dire,
qui ne sont pas formés. Il en est tout autrement de l’histoire d’une littérature . Il y a une époque précise où elle commence et où
elle finit, et l’objet peut en être clairement déterminé. Il y a une littérature le jour où il y a un art ; avec l’art cesse la li
Il y a une littérature le jour où il y a un art ; avec l’art cesse la littérature . Mais à quelle époque voit-on commencer l’art, et
aprices. Si même il n’était pas indispensable dans une histoire de la littérature française, je m’en serais passé, pour éviter la c
C’est de cette façon uniforme, ce semble, qu’on a vu se développer la littérature française et, sauf quelques différences de détail
érature française et, sauf quelques différences de détail, toutes les littératures modernes. Nous sommes fixés sur l’époque où doit
Nous sommes fixés sur l’époque où doit commencer l’histoire de cette littérature  ; c’est cette seconde époque où l’art paraît, et
l’esprit humain représenté par l’esprit français. Une histoire de la littérature française, où ces origines n’auraient pas leur pl
n’étant pas sujets à changer ni à périr, il suit que l’histoire d’une littérature est l’histoire de ce qui n’a pas cessé, dans les
re de nouveau. Quoiqu’il ne s’agisse que de l’esprit français dans la littérature , comme tout ce qui est de la vie politique et soc
matière pour l’activité humaine, a été exprimé ou peut l’être par la littérature , on est bien près de connaître tout le fonds de s
as l’esprit français ces exagérations successives qui ont rendu notre littérature , ou romanesque, ou pastorale, ou superstitieuse p
ps, qui prétend réunir toutes les qualités et toutes les libertés des littératures étrangères, et qui affecte des privilèges extraor
qu’avec plus de confiance, c’est l’esprit pratique par excellence. La littérature française, c’est l’idéal de la vie humaine, dans
à en quoi l’esprit pratique est de plus étroite obligation dans notre littérature que chez les anciens voici comment son domaine es
s et ce qui paraît de l’esprit des autres nations modernes dans leurs littératures . En faisant le portrait de l’esprit français, j’a
ces singularités qui sont si antipathiques à l’esprit français. Notre littérature est comme l’image vivante de ce gouvernement de t
inaire les plus grands dangers. Tel n’est pas le caractère des autres littératures modernes, et particulièrement de celles du Nord.
cette sorte de petit bonheur pour l’écrivain, elle cède sa place. La littérature y est donc moins générale qu’individuelle : et dè
du poète ; je n’en vois point, ou je n’en vois que d’imitées de notre littérature , pour le contenir et le régler. La rêverie, qui n
e sorte de jalousie contre la liberté et la variété de la nature. Les littératures du Nord sont non-seulement plus individuelles, el
rielle, et qui borne les pensées à la vallée où l’on est né. Dans les littératures du Midi, ce même caractère individuel et de local
là elle s’exalte et se répand par l’imagination et les sens. Dans les littératures du Midi, presque toutes les pensées sont des méta
ils le voient plus grand qu’il n’est. Dans ce jugement sur ce que les littératures du Midi ont de particulier, il ne faut comprendre
les littératures du Midi ont de particulier, il ne faut comprendre la littérature italienne qu’avec des restrictions méritées. L’It
t humain ? Non. L’esprit humain est partout ; il est dans les grandes littératures du Midi et du Nord ; il est jusque dans ces patoi
us souvent des effets du sang, des fumées qui montent au cerveau. Les littératures les plus riches en images sont les plus pauvres d
prête à cette incertitude de la langue : en Angleterre, parce que la littérature est la seule chose qui n’y soit pas une affaire ;
raires les plus piquants ? Je sais que toutes ces libertés des autres littératures modernes ont leurs avantages : aussi n’en fais-je
ombat. C’est pour cela qu’il faut tant veiller à son intégrité. Notre littérature , c’est le livre des promesses pour toutes les nat
rapporte à la France et j’accepte sa liste pour toute la suite de sa littérature , ne réhabilitant personne et laissant les morts d
19 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405
Chapitre XV. La littérature et les arts Les Muses étaient sœurs dans la myt
1. ― Commençons par un coup d’œil sur l’histoire des relations que la littérature et la musique ont eues ou ont encore. Comment méc
e la poésie de l’exaltation du sentiment, change de caractère avec la littérature . Chez Berlioz, elle est romantique, c’est-à-dire
eut relever à toute époque ; il sied de se demander s’il y a entre la littérature et : la musique, non seulement une ressemblance g
dans leur courbe de développement, mais de mutuelles dépendances. La littérature , dans toutes ses œuvres, a souci de plaire à l’or
considérer tour à tour.   La musique a parfois agi à distance sur la littérature . Elle a pu être une inspiratrice pour l’écrivain.
prétextes à « transpositions d’art », la musique a encore fourni à la littérature des procédés et des modèles. Les poètes, sans par
r ce qu’on veut dire. Il resterait à se demander combien de temps une littérature peut se passer de clarté et vivre dans des région
ardent l’ineffaçable empreinte. Il faut dire qu’à d’autres moments la littérature prend sa revanche. C’est elle qui à son tour agit
it pas le pied solide ? N’est-il jamais arrivé qu’à l’imitation de la littérature elle se soit crue capable d’exprimer des idées ab
iées. Dans la chanson, la musique paraît avoir servi plus que gêné la littérature . Sur les ailes de la mélodie, des paroles parfois
oublier que des libretti ont été signés des plus grands noms de notre littérature . Corneille ne dédaigna pas de travailler avec et
chés. Mais ces relations d’une idéale intimité entre la musique et la littérature n’ont pas encore eu le temps de se développer, et
té aux beaux jours de la Grèce antique.   § 2. — L’architecture et la littérature , pour peu qu’on compare leur histoire, apparaisse
iquité classique, l’architecture se refait grecque et latine comme la littérature . Adieu l’ogive ! Vivent le plein cintre et la cou
se et d’une puissance plus grandes. Evolution semblable à celle de la littérature actuelle, qui, dégagée peu à peu des formes et de
nous cherchons cependant une action directe de l’architecture sur la littérature , il faut avouer que nous trouvons peu de chose. N
euse préface des Orientales. Le poète y souhaite « pour la France une littérature qu’on puisse comparer à une ville du moyen âge »,
us important d’entre eux tous. Plus profonde serait l’influence de la littérature sur l’architecture, s’il fallait en croire une pr
dérable. § 3. ― Plus nombreux et plus intimes sont les rapports de la littérature avec la peinture, la sculpture, l’orfèvrerie, la
s. Delacroix est un romantique en peinture comme Victor Hugo l’est en littérature . Cette liaison existe plus ou moins à toute époqu
ntes d’une époque se reflètent dans ses arts plastiques comme dans sa littérature . Chacun sait que l’exaltation de la sensibilité e
prouver que les arts dont nous parlons suivent la même marche que la littérature et se transforment avec elle sous l’action des mê
e ont abondé en notre siècle. On peut dire qu’avec les romantiques la littérature est devenue pittoresque et plastique. Théophile G
, semble-t-il, atteindre l’invasion des procédés des peintres dans la littérature , il ne restait plus qu’à proclamer que les syllab
et des outranciers en un pitoyable jargon. Le désir de rapprocher la littérature de la sculpture n’a pas abouti à un pareil mélang
cette pénétration des arts plastiques dans les domaines propres à la littérature . Balzac distinguait deux classes d’écrivains : le
’occupent de cette étude feront bien d’examiner aussi quels effets la littérature à son tour peut avoir sur les arts de la forme, d
ophile Gautier dit de Delacroix : « Le fond de son talent est fait de littérature .  » Et ce n’est pas alors une exception. Comme le
si des sujets, des motifs, des types à la peinture, il se peut que la littérature l’ait parfois poussée hors de son vrai chemin ; q
Les critiques d’art, en étudiant ces revanches assez fréquentes de la littérature , apporteront à son histoire, telle que nous la rê
pour commencer, elle ne peut pas oublier les liens qui rattachent la littérature à l’ameublement. Le mot de style n’a-t-il point p
toujours à la dernière mode. C’est là que put s’épanouir à l’aise la littérature précieuse. On comprend que dans l’enfilade de ces
e qui fleurit dans cette première moitié du xviiie  siècle, c’est une littérature souriante, gracieuse, sachant donner un air de fr
iiie  siècle, l’antiquité est partout, dans les maisons comme dans la littérature . Des chaises presque curules, des lampes imitées
re un mot des parcs et des jardins. Qui veut avoir une bonne leçon de littérature comparée, saisir sur le fait la différence du goû
l permet d’évaluer combien en cent ans a changé l’idéal de beauté. La littérature majestueuse et correcte a été remplacée par une l
eauté. La littérature majestueuse et correcte a été remplacée par une littérature coquette et sentimentale, éprise déjà de la natur
champs de bataille. Elle et celles qui lui ressemblent répondent à la littérature pseudo-classique qui fleurit chez les écrivains l
de puritain. Elles répondent aux théories doctrinaires, à toute cette littérature politique et historique qui s’épanouit en gros li
re dominant de la mode à chaque époque ; car celui qui domine dans la littérature est analogue. On peut faire l’épreuve sur un sièc
. On peut faire l’épreuve sur un siècle. Au début du xive  siècle, la littérature , représentée surtout par la seconde partie du Rom
gne de Charles V, dit le Sage. Aussitôt le costume s’assagit comme la littérature . Les robes longues et amples, vêtements cossus et
ve des orateurs sacrés et des prêcheurs de morale. Mais, en outre, la littérature du temps a le même caractère de sensualité, de bi
ps plus rapprochés de nous cette marche parallèle du costume et de la littérature . Pendant les dernières années de Louis XIV, sous
d un débordement de joie et de vie animale, une fureur de plaisir. La littérature et le costume de la Régence seront donc également
éruption se calme bientôt ; mais la gaîté subsiste et l’impudeur ; la littérature sera pendant tout le siècle décolletée comme les
rabattu et son menton imberbe. Il arrive, à certains moments, que la littérature donne à la mode une impulsion passagère. Cela est
e qui se lient d’une façon étroite à l’histoire de la langue et de la littérature . Que de locutions françaises seraient inexplicabl
d’expressions et nous permettent de constater un lien de plus avec la littérature . Les valets (le mot a gardé le sens qu’il avait a
e la démocratie s’affermit et s’organise en un pays, il semble que la littérature s’associe de plus en plus aux fêtes dans lesquell
font la joie et l’orgueil de l’humanité ? Donc, que l’historien d’une littérature ouvré les yeux et ne dédaigne pas de regarder de
dorff, Paris, 1899. 127. Notes sur Paris. 128. Charles Morice, La littérature de tout à l’heure, p. 360. 129. Cité par M. Salv
20 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Préface »
la tête du livre intitulé : « Les Œuvres et les Hommes ». Quoique la littérature française tienne pour nous, Français, la plus lar
ure française tienne pour nous, Français, la plus large place dans la littérature de notre temps, et que cet ouvrage soit plus part
re temps, et que cet ouvrage soit plus particulièrement consacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres litt
onsacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres littératures contemporaines, marquera, à tort ou à raison, une
certaine hauteur, toutes les sociétés se ressemblent. Quand on dit : littérature Française, littérature Anglaise, littérature Russ
es les sociétés se ressemblent. Quand on dit : littérature Française, littérature Anglaise, littérature Russe, etc., peut-être n’es
semblent. Quand on dit : littérature Française, littérature Anglaise, littérature Russe, etc., peut-être n’est-il plus temps d’ente
littérature Russe, etc., peut-être n’est-il plus temps d’entendre que LITTÉRATURE EUROPÉENNE, tant, à l’exception des langues, qui
s langues, qui entreront aussi un jour dans la mêlée universelle, les littératures modernes sont en train de faire de l’unité monstr
21 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre III. Les questions que l’historien doit se poser. » pp. 16-17
que l’historien doit se poser. Cela dit, abordons l’histoire d’une littérature . Une littérature est, comme tout ce qui vit, à la
doit se poser. Cela dit, abordons l’histoire d’une littérature. Une littérature est, comme tout ce qui vit, à la fois matière et
is questions : 1° Quels sont, à un moment donné, les caractères de la littérature qu’il étudie ? Quelle en est la formule ? 2° Quel
t ? 3° Puisque l’observation la plus superficielle constate que cette littérature n’est plus la même cent ans, trente ans, dix ans
e, en apparence, ne donnera pas tous les éléments qui constituent une littérature à l’un de ses moments, mais elle présentera les p
es innombrables rapports de cause, d’effet, de coïncidence, que cette littérature soutient avec la constitution physique et mentale
rpétuel, répète Diderot. Le monde commence et finit sans cesse ». Une littérature , pas plus qu’une plante ou un homme, n’est exacte
’esprits se met en branle, s’arrête, ou bien change de direction. Une littérature , dont le développement s’étend sur plusieurs sièc
orien. Sans oublier qu’il n’y a et ne peut y avoir, dans la vie d’une littérature , solution de continuité, il doit diviser le temps
a solidarité, par la mobilité du vaste ensemble que l’historien d’une littérature embrasse, il est obligé : D’abord de distinguer,
ises que faire se peut ; Ensuite de trouver la formule générale de la littérature pendant chacune de ces époques ; Puis d’indiquer,
22 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39
admiration ou le même étonnement qu’inspire une étude attentive de la littérature européenne du Moyen Âge. Rien ne ressemble à une
la religion, du système féodal, et de la scolastique, ait opprimé en littérature , pendant plus de quatre ou cinq cents ans, et com
soit arabe ou hindoue ? Le fait est que nous n’en savons rien. Cette littérature n’a pas d’état civil. [Cf. Pio Rajna, Le origini
rop souvent, en notre temps, essayé de réduire toute l’histoire de la littérature . Une cathédrale gothique — opus francigenum — n’a
rope moderne ne représentent que des formations historiques, dont les littératures ne sont pas tant l’expression que l’un des multip
Français, Italiens, Espagnols, Anglais, nous avons tous été, dans la littérature et dans l’art, comme dans l’histoire et dans la p
Europe des croisades ; — et c’est pourquoi le premier caractère de la littérature française du Moyen Âge, c’est son caractère d’uni
sse, ou d’une intensité de vie inconnue aux hommes de ce temps ? Leur littérature est donc très générale, dépourvue de significatio
rt à la rapidité de succession des idées ou des formes d’art dans nos littératures modernes, dans nos littératures contemporaines su
es idées ou des formes d’art dans nos littératures modernes, dans nos littératures contemporaines surtout, — l’immobilité de la litt
s, dans nos littératures contemporaines surtout, — l’immobilité de la littérature du Moyen Âge en fait un dernier caractère. Car ce
price individuel, c’est ce qui fait le grand intérêt historique de la littérature du Moyen Âge. Elle s’est développée lentement, ma
our avoir elle aussi quelque chose de plus logique, l’évolution de la littérature du Moyen Âge n’en est donc que plus instructive.
 », où toute une classe de la société s’est fait comme qui dirait une littérature à son image, et dont elle s’amuse. L’unité social
! Leur temps est celui que l’on a quelquefois appelé l’âge d’or de la littérature du Moyen Âge, mais ce n’est pas encore le temps d
idu. Est-ce pour s’y opposer que, de son côté, le clergé encourage la littérature des Miracles et des Mystères ? On peut dire du mo
desquelles il tâche à retenir un pouvoir qu’il sent qui lui échappe. Littérature d’édification, ou d’enseignement même, si les Mir
lles-mêmes. On ne l’aperçoit nulle part mieux que dans l’histoire des littératures . Le fond de nos Chansons de geste continue bien d
s parties, là sera l’un des traits éminents et caractéristiques de la littérature française. C’est comme si l’on disait qu’en même
æ loquitur populus iste conjuratio est. De tous les caractères de la littérature européenne du Moyen Âge, il n’en est pas qui soit
meuré plus national et, si l’on ose ainsi parler, plus personnel à la littérature française que cette tendance à l’universalité. On
servira davantage à étendre dans le monde entier la popularité de la littérature et de la langue françaises ; et au fait, n’est-ce
is quelle lourdeur flamande ou bourguignonne de tout envahir, dans la littérature comme dans l’art, — voyez plutôt à Dijon le tombe
Mystères, si toutefois les Mystères appartiennent à l’histoire de la littérature , et que le texte en ait plus de valeur que celui
aussi des « documents » ? et qui jamais a eu l’idée d’y voir de la «  littérature  » ? Le seul nom de cette période, avec celui de V
émoires qui vont bientôt devenir si nombreux dans l’histoire de notre littérature . Ainsi, de quelque côté que nous tournions les ye
dans tous les genres, au moment climatérique de son développement, la littérature du Moyen Âge, en France du moins, se soit comme n
naissance n’a rien interrompu, bien loin de rien avoir détruit. Si la littérature du Moyen Âge n’était pas morte, elle agonisait de
emblent avoir passé du germanique dans le français [Cf. Gaston Paris, Littérature française au Moyen Âge] ; — termes de guerre, — t
oman de Troie, Paris, 1870 ; — Paul Meyer, Alexandre le Grand dans la littérature du Moyen Âge, Paris, 1886 ; — Arturo Graf, Roma n
gne ; — et c’est ici que, pour la première fois dans l’histoire de la littérature du Moyen Âge, on peut saisir l’influence du talen
Âge, on peut saisir l’influence du talent sur la transformation d’une littérature . Caractères généraux de l’épopée romanesque ; — e
s Amadis ; — et rattachent ainsi, par eux, le « roman » moderne et la littérature classique à la littérature et au roman du Moyen Â
ainsi, par eux, le « roman » moderne et la littérature classique à la littérature et au roman du Moyen Âge. 3º Les Œuvres. — On tro
est pas moins grande pour cela : Materiam superavit opus [Cf. dans la littérature grecque les poètes de l’époque alexandrine] ; — e
me, quelques-unes de ces Chansons courtoises sont peut-être ce que la littérature du Moyen Âge nous a laissé de plus achevé. E. — 
des Fabliaux, Paris, 1875 ; — G. Paris, Les Contes orientaux dans la littérature française du Moyen Âge, 1875, Paris ; — J. Bédier
l et complet des fabliaux, 6 vol. in-8º, Paris, 1872-1890. V. — La Littérature allégorique Des avantages que l’on trouve à ét
l’on trouve à étudier d’un même point de vue toutes les œuvres de la littérature du Moyen Âge marquées du même caractère allégoriq
s’aperçoit que l’« allégorie » caractérise toute une « époque » de la littérature du Moyen Âge ; — et on est conduit à chercher les
nt de véhicule à une satire âpre et excessive » [Cf. Gaston Paris, La Littérature française au Moyen Âge]. — La matière déborde le
ines et sources du Roman de la Rose, Paris, 1891 ; — Gaston Paris, La Littérature française au Moyen Âge. 2º Le Contenu du Roman. —
ns, 1878-1879.   On voit par ces détails sommaires l’importance de la littérature « allégorique » au Moyen Âge ; — il resterait à r
l’examen des Moralités confirme les observations précédentes sur la «  littérature allégorique », directement et indirectement : — d
ement : — directement, si les moralités ne sont qu’une forme de cette littérature  : — par la nature des personnages qui en sont les
es ; — qui appartiennent à la période encore presque inexplorée de la littérature du moyen Age. — Qu’il semble cependant qu’elles s
lade des pendus et ses deux Testaments ; — quoique d’ailleurs dans la littérature de son temps le Testament soit une forme consacré
 et que l’histoire n’en coïncide qu’accidentellement avec celle de la littérature . — Mais les Mystères ne sont même pas du théâtre 
ns ces deux listes de noms à M. Gaston Paris, dans son histoire de la Littérature française au Moyen-âge, p. 184-187, 2e édition, 1
23 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »
ué enfin à la poursuite des jouissances matérielles. Il avait fait la littérature à son image : une littérature pauvre d’idées, de
uissances matérielles. Il avait fait la littérature à son image : une littérature pauvre d’idées, de sentiment vulgaire et cynique,
lle les érudits des cours féodales n’étaient arrivés qu’à opposer une littérature vide, de forme compliquée, capable seulement de d
ntatives s’étaient produites pour élargir la pensée, ou renouveler la littérature  : mystiques, hérétiques, philosophes et curieux d
piration du moyen âge était sortie. Mais rien n’aboutissait : dans la littérature , qui seule doit nous occuper, tous les efforts in
fois saisir le plus possible pour s’exprimer par elle dans une grande littérature . Le xvie  siècle, au point de vue strictement lit
est en somme que l’histoire de l’introduction de l’idée d’art dans la littérature française, et de son adaptation à l’esprit frança
appeler brièvement ce qui explique le soudain agrandissement de notre littérature . L’Italie la première avait retrouvé les deux cle
ison. Elle révéla aussi le prix de la forme et l’intime parenté de la littérature et des beaux-arts. Aux Latins, toujours présents
comme les deux portes par où un air frais et vivifiant arrive à notre littérature . Les studieux jeunes gens nés dans les dernières
quelle elle s’oppose. Ces sciences et la philologie se séparent de la littérature  : celle-ci garde l’homme moral, et le grand tradu
grand effort se fait pour élever à la forme de l’art, sinon toute la littérature , du moins celle de ses parties qui peut le mieux
se, en un sens, d’abaissement, en un autre, de renouvellement pour la littérature . Hommes, œuvres, genres, tout ce qui était pratiq
narqué le but ; éclairé par le Plutarque d’Amyot, Montaigne fixe à la littérature son domaine, la description de l’homme moral ; tr
olide de l’honnête homme. Sur les fondements qu’il a posés s’élève la littérature du règne de Henri IV : mais tandis que le rationa
u artiste, organisait la plus haute forme d’art qu’ait possédée notre littérature classique : il adaptait la tragédie au public, et
rationnelle, puis celle de beauté esthétique, et que, demandant à sa littérature une vérité belle et une beauté vraie, il en a cir
ut ici se garder des généralisations imprudentes. Ce que je dis de la littérature ne serait pas vrai de la peinture et de la sculpt
dessiner le plus exactement possible la courbe du développement de la littérature au xvie  siècle. Mais ou conçoit que la vie ne s’
24 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Prosper Mérimée. » pp. 323-336
moment dans la vie. M. Prosper Mérimée a eu le bonheur de naître à la littérature en cet instant, qui sera probablement unique dans
ins quelque chose, M. Mérimée s’était teint, avec ou sans dessein, de littérature étrangère. Le Théâtre espagnol fut pour lui ce qu
esprit français, n’aurait pas réussi, M. Mérimée, avec des reflets de littérature étrangère transportés avec art et surtout avec mé
ngère transportés avec art et surtout avec ménagement, obtint dans la littérature de son pays une originalité relative, et ce succè
l’exagération, le défaut. Lui, fut peut-être le seul sobre dans cette littérature enivrée. Il le fut naturellement, comme le chamea
ème de lord Byron… Si les sociétés de tempérance étaient possibles en littérature , M. Prosper Mérimée mériterait d’en être le prési
rtune littéraire de M. Mérimée. Une seule loi régit toutes choses. En littérature , c’est comme dans le monde. Si on veut faire beau
aussi Walter Scott, dans la Chronique de Charles IX ?… Avec sa vaste littérature , M. Mérimée n’aurait jamais manqué de sources d’i
sser pour un petit Borgia littéraire. Il veut la mort sans phrases en littérature , comme Fouché la voulait en politique ; mais en l
hrases en littérature, comme Fouché la voulait en politique ; mais en littérature il faut des phrases (et par des phrases, je n’ent
s, M. Mérimée est un des grands parents de ce que j’oserai appeler en littérature  : l’École des Pauvres. Il a commencé avec talent
le à la tête du livre intitulé : Les Œuvres et les hommes. Quoique la littérature française tienne pour nous, Français, la plus lar
ure française tienne pour nous, Français, la plus large place dans la littérature de notre temps, et que cet ouvrage soit plus part
re temps, et que cet ouvrage soit plus particulièrement consacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres litt
onsacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres littératures contemporaines, marquera, à tort ou à raison, une
ne certaine hauteur, toutes les sociétés se ressemblent. Quand on dit littérature française, littérature anglaise, littérature russ
utes les sociétés se ressemblent. Quand on dit littérature française, littérature anglaise, littérature russe, etc., peut-être n’es
essemblent. Quand on dit littérature française, littérature anglaise, littérature russe, etc., peut-être n’est-il plus temps d’ente
es langues qui entreront aussi un jour dans la mêlée universelle, les littératures modernes sont en train de faire de l’unité monstr
25 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre III. Des moyens de trouver la formule générale d’une époque » pp. 121-124
ons devoir répéter ici ce que nous avons déjà dit à ce sujet : qu’une littérature est, comme tout ce qui vit, matière et mouvement
videmment non. Tout tient à tout et le moment est venu de replacer la littérature au milieu de tout ce qui l’environne-. Seulement
suffit de constater que, en un temps et en un pays donnés, l’art, la littérature , le costume, l’habitation, l’état politique et re
ent et leur entourage. A vrai dire, l’historien d’une langue et d’une littérature devrait être universel au profit de l’histoire sp
onnaissances qu’il faudrait réunir pour rétablir tous les liens de la littérature avec l’ensemble dont elle dépend ; on a le droit
alheur ne lui a pas toujours été épargné. Taine, au lieu d’étudier la littérature pour elle-même, l’a considérée trop souvent comme
ychologie. Je ne nie pas, à coup sûr, que l’histoire bien faite d’une littérature ne puisse servir à tirer de l’ombre des faits soc
es procédés dont je viens de parler : j’entends que l’historien de la littérature doit mettre les données de la sociologie et de la
cependant d’être en harmonie avec elles. Tel doit être le rôle de la littérature dans une histoire qui. lui est consacrée ; à elle
t font ressortir le chant du personnage en vedette. Ainsi, puisque la littérature Est au centre de tout comme un écho sonore41,
ous les domaines, mais il les parcourra en vue de tout rapporter à la littérature . Les faits de toute nature, qu’il rencontre chemi
étudier dans une époque donnée les divers milieux où se développe la littérature , en nous gardant d’oublier que les faits environn
26 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
on ne voit plus d’hommes démesurés au sommet des institutions ou des littératures . J’en excepte les nations où, comme en Espagne, e
runte rien au patriotisme et rien à l’illusion, pendant que la grande littérature , l’expression de l’esprit humain par la parole, b
ce. Pour le prouver, il faut envisager d’un regard le caractère de la littérature française, depuis ses premiers balbutiements jusq
répétons-le bien ici : tels peuples, tels livres ; le caractère d’une littérature , c’est tout simplement le caractère de la nation.
. Voilà pourquoi nous ne pouvons nous empêcher de reconnaître dans la littérature française les trois grands caractères qui finisse
s grands hommes littéraires, mais c’est par là qu’on a la plus grande littérature parmi les nations lettrées. Ceci vous deviendra p
s, et que je les comparerai, en les analysant, aux maîtres des autres littératures de l’Europe moderne. Ce ne sont pas nos poètes et
française fut nécessairement un obstacle à la formation prompte d’une littérature nationale. Ce fut pendant longtemps une littératu
ion prompte d’une littérature nationale. Ce fut pendant longtemps une littérature de peuplades, et nullement une littérature de nat
fut pendant longtemps une littérature de peuplades, et nullement une littérature de nation. Comment y aurait-il eu une littérature
s, et nullement une littérature de nation. Comment y aurait-il eu une littérature  ? il n’y avait pas même de langue. On parlait lat
des poètes de la basse Italie, précurseurs de l’Arioste ; c’était une littérature ambulante, gagne-cœurs des troubadours dans les c
ence avait fait sa langue avant son poète. XIV Le malheur de la littérature française, si tardive à naître et qui date à pein
naître et qui date à peine d’hier (deux siècles, c’est hier pour une littérature ) ; le malheur de la littérature française fut pré
er (deux siècles, c’est hier pour une littérature) ; le malheur de la littérature française fut précisément cette diversité de lang
i nous explique le peu d’originalité dont on accuse très justement la littérature française), quand il fallut choisir définitivemen
es Valois, la nation fut assez formée et assez policée pour avoir une littérature , que fit-elle ? Dans l’embarras de ce choix, elle
as de ce choix, elle rejeta tous ces patois et toutes ces ébauches de littérature romane, celtique, languedocienne, qui lui auraien
sans doute, elle se décida du même coup pour l’imitation servile des littératures sorties du latin et du grec, l’imitation, ce fléa
s littératures sorties du latin et du grec, l’imitation, ce fléau des littératures originales ! Fut-ce un bien, fut-ce un mal, que c
l, que ce caractère servilement imitateur du latin et du grec dans la littérature française naissante ? C’est un curieux problème à
re nos instincts mêmes, à répondre que ce fut un bien. Sans doute, la littérature française de notre grand siècle et jusqu’à nos jo
ois. Deux siècles ont été perdus à calquer avec un génie fourvoyé les littératures grecque et romaine ; nous ne saurions assez le dé
insi leurs forces et leur nom à être des reflets et des satellites de littératures éteintes, au lieu d’être les phares et les lueurs
u trois siècles qui ont perdu leur temps à calquer des langues et des littératures mortes. Ces littératures mortes avaient quelque c
erdu leur temps à calquer des langues et des littératures mortes. Ces littératures mortes avaient quelque chose d’excellent à prendr
s imitateurs, les deux plus belles choses dont puisse se composer une littérature parfaite, les langues anciennes et la pensée mode
nçais depuis Malherbe. Il y eut un moment où l’on pouvait espérer une littérature française née d’elle-même. L’infâme cynique Rabel
es, aux vers, ce caractère d’originalité qui manqua après eux à notre littérature . Nous avons dit ce que nous pensons de cet avorte
ations en passant à ceux qui déplorent, comme les romantiques, que la littérature française, prête à naître originale à cette époqu
ngues de l’Inde, de la Grèce et de Rome. Athalie est le Parthénon des littératures modernes. Après avoir imité trente ans, le Phidia
il enfant de son siècle. La Fontaine, en effet, est l’enfant de notre littérature française, mais c’est un enfant vicieux. XX
de lettres, est le chef-d’œuvre le plus véritablement original que la littérature française puisse présenter, sans craindre de riva
e française puisse présenter, sans craindre de rivalité, à toutes les littératures anciennes et modernes. C’est le cachet de la Fran
niversel instrument de communication de sentiments et d’idées pour la littérature française. Nous avons été injuste quelquefois env
uis XIV, sans nous arrêter un moment sur le principal caractère de la littérature de ce siècle. Ce caractère distinctif, selon nous
s dans les méditations de la foi. Ce caractère sacerdotal de la haute littérature de ce siècle devait créer un genre de style compl
sme, souverainement original et qui n’avait d’exemple dans aucune des littératures antiques. Nous voulons parler de la littérature e
mple dans aucune des littératures antiques. Nous voulons parler de la littérature ecclésiastique, le sermon, l’homélie, l’oraison f
ce qui eut lieu en France pour l’éloquence de la chaire, cette haute littérature sacerdotale. XXXI C’est de la chaire sacrée
rincipalement que naquit, sous Louis XIV, ce goût élevé pour la haute littérature . On n’a pas assez remarqué la puissance de cette
icateurs chrétiens, elles n’en sortissent pas illettrées. La première littérature du peuple en France fut donc sa prédication. Sa s
e littérature du peuple en France fut donc sa prédication. Sa seconde littérature fut son théâtre ; car le peuple lit peu, mais il
le lit peu, mais il écoute. Ce furent ses deux écoles de langue et de littérature . L’invention des journaux devait leur en ouvrir,
ps après, une troisième. Nous examinerons bientôt les effets de cette littérature quotidienne et usuelle, grande monétisation de la
nde. Nous espérions terminer ce premier aperçu sur le caractère de la littérature française dans ces deux entretiens. Le mouvement
retien suivant, et nous dirons pourquoi nous ne désespérons pas d’une littérature qui a peut-être autant de chefs-d’œuvre dans l’av
27 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »
ième siècle À le prendre dans les œuvres les plus apparentes de sa littérature , le xviie  siècle est chrétien et monarchique. So
le est splendidement, peut-être plutôt que profondément, chrétien. La littérature religieuse fournit presque tous les chefs-d’œuvre
société. Les salons, où règnent les femmes, prennent autorité sur la littérature , à qui ils fournissent un public : ils l’obligent
n s’étrécissant peut-être. Cependant, dans ses plus belles œuvres, la littérature échappe à l’exclusive domination des salons. De p
ratoire, s’intéresse surtout à l’homme, et, dans l’homme, à l’âme. Sa littérature est essentiellement psychologique. Les uns analys
, sont des appareils enregistreurs de l’observation psychologique. La littérature n’est pas militante ; elle respecte les cadres so
s énoncées l’intéressent. Cela n’a pas besoin d’être démontré pour la littérature religieuse ; mais la littérature laïque est impré
a pas besoin d’être démontré pour la littérature religieuse ; mais la littérature laïque est imprégnée du même esprit. Corneille, R
esquines et puériles, le sentiment religieux s’atrophie ou dévie ; la littérature religieuse disparaît. L’Église ne comptera pas pa
ère que comme une gêne et un obstacle. Ces circonstances amenèrent la littérature du xviiie siècle à prendre une direction contrai
siècle à prendre une direction contraire à celle qu’avait suivie la littérature du xviie  siècle. Mais il n’y eut pas de rupture
ées. Aussi n’est-il pas difficile de s’expliquer ce qui advint de la littérature . Dans l’universel abatis des traditions autoritai
it les règles servilement, par préjugé ; le monde, qui a adopté cette littérature faite pour lui, ne permet pas qu’on change rien a
tique. De là la décadence des formes d’art et la faiblesse de la pure littérature . On met l’intelligence partout, et l’on s’imagine
es ou s’y relie : elle est cosmopolite, et elle donne naissance à une littérature cosmopolite. La société du xviiie  siècle est tro
l’esprit de l’homme ; des images, des sensations s’infiltrent dans la littérature . La première période, où dominent Montesquieu et
t de la justice va venir. 464. À consulter : Vinet, Histoire de la littérature française au xviiie  siècle, Paris, 1853, 2 vol. 
28 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
Chapitre XVII. De la littérature allemande56 La littérature allemande ne date
Chapitre XVII. De la littérature allemande56 La littérature allemande ne date que de ce siècle. Jusqu’alors l
ductions de leur esprit. Les causes qui ont retardé les progrès de la littérature allemande, s’opposent encore, sous quelques rappo
sa perfection ; et c’est d’ailleurs un désavantage véritable pour une littérature , que de se former plus tard que celle de plusieur
elle de plusieurs autres peuples environnants : car l’imagination des littératures déjà existantes, tient souvent alors la place du
nsidérons d’abord les causes principales qui modifient l’esprit de la littérature en Allemagne, le caractère des ouvrages vraiment
tous les avantages politiques attachés à la fédération. Néanmoins la littérature allemande porte le caractère de la littérature d’
dération. Néanmoins la littérature allemande porte le caractère de la littérature d’un peuple libre ; et la raison en est évidente.
s images mélancoliques. À cet égard, ils se rapprochent de toutes les littératures du Nord, des littératures ossianiques ; mais leur
cet égard, ils se rapprochent de toutes les littératures du Nord, des littératures ossianiques ; mais leur vie méditative leur inspi
phiques qui peuvent aider à les supporter. Le caractère général de la littérature est le même dans tous les pays du Nord ; mais les
éressant et varié. Après avoir parcouru les principales beautés de la littérature des Allemands, je dois arrêter l’attention sur le
r a produit plus de mauvais imitateurs qu’aucun autre chef-d’œuvre de littérature  : et le manque de naturel est plus révoltant dans
son style, et des milliers d’hommes se croient écrivains. Comment la littérature peut-elle se former dans un pays où l’on publie p
un génie tout à fait original, empruntent, les uns les défauts de la littérature anglaise, et les autres ceux de la littérature fr
uns les défauts de la littérature anglaise, et les autres ceux de la littérature française. J’ai déjà tâché de faire sentir, en an
ignant ce reproche, dont les Anglais se glorifient, veulent imiter en littérature le goût français ; et ils tombent alors dans des
de l’esprit. Il faut s’en tenir aux principes universels de la haute littérature , et n’écrire que sur les sujets où il suffit de l
’éloquence de la sensibilité, voilà ce qui doit être le partage de la littérature allemande ; ses essais dans les autres genres ont
ndu faire une analyse de tous les livres distingués qui composent une littérature  ; j’ai voulu caractériser l’esprit général de cha
une littérature ; j’ai voulu caractériser l’esprit général de chaque littérature dans ses rapports avec la religion, les mœurs et
i nommés suffisaient pour prouver ce que je disais du caractère de la littérature allemande en général. 57. Goethe a composé plusi
29 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »
uel d’exactitude, plus cruel encore de résumé et de conclusion, de la littérature américaine. Il entassait comme des ballots tous c
’Amérique, cette société démocratique et mercantile, qui se croit une littérature parce qu’elle fait de la production littéraire, a
rien de plus que la force individuelle de celui qui l’a écrit, et la littérature américaine n’en resterait pas moins une littératu
l’a écrit, et la littérature américaine n’en resterait pas moins une littérature d’avortement, l’amas confus d’organes ébauchés qu
vie. Le croira-t-on ? Cet état incohérent et stérilement fécond de la littérature américaine nous est revenu à la mémoire depuis qu
revenu à la mémoire depuis que nous étudions2 l’état humiliant de la littérature française. Nous avons vu là, entre elles deux, de
ctive, sans conscience surtout, et par conséquent sans profondeur, la littérature américaine a du moins pour elle le mouvement d’un
le le mouvement d’une pensée jeune et enflammée qui se cherche, et la littérature française n’a que la langueur d’une pensée qui ne
e qu’on cherche et ce qu’on désire, ce qui est nécessaire pour que la littérature d’un peuple se soutienne, pour que son niveau int
ne trompe jamais ! Qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’une époque dont la littérature défaille se rejette aux œuvres connues ? imitant
s à produire. Ainsi, dans les arts, quand ils tombent aussi, comme la littérature , l’archéologie vient remplacer les créations spon
30 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
La science des langues c’est l’histoire des langues ; la science des littératures et des religions, c’est l’histoire des littératur
 ; la science des littératures et des religions, c’est l’histoire des littératures et des religions. La science de l’esprit humain,
dinaire lié sa vie suprasensible en une gerbe spirituelle, qui est sa littérature , elle consisterait surtout dans l’histoire des li
qui est sa littérature, elle consisterait surtout dans l’histoire des littératures . Le second volume du Cosmos de M. de Humboldt (hi
ychologie historique. La psychologie ordinaire ressemble trop à cette littérature qui, à force de représenter l’humanité dans ses t
opre et d’originalité. Je crois avoir puisé dans l’étude comparée des littératures une idée beaucoup plus large de la nature humaine
qu’il n’y a qu’une psychologie, comme on peut dire qu’il n’y a qu’une littérature , puisque toutes les littératures vivent sur le mê
comme on peut dire qu’il n’y a qu’une littérature, puisque toutes les littératures vivent sur le même fond commun de sentiments et d
acte des époques où la sève intellectuelle est épuisée. De toutes les littératures la plus pâle est, je crois, la littérature syriaq
st épuisée. De toutes les littératures la plus pâle est, je crois, la littérature syriaque. Il plane sur les écrits de cette nation
mirer dans les poèmes latins du Moyen Âge et en général dans toute la littérature savante de ce temps ; et cependant peut-on dire q
s qu’au premier coup d’œil on jugerait les plus insignifiantes. Telle littérature de l’Asie, qui n’a absolument aucune valeur intri
re de l’esprit humain des résultats plus curieux que n’importe quelle littérature moderne. L’étude scientifique des peuples sauvage
n d’homme comme le français ; de même on pourrait posséder à fond des littératures comme la littérature française, anglaise, alleman
nçais ; de même on pourrait posséder à fond des littératures comme la littérature française, anglaise, allemande, italienne, sans a
tes se rendent souvent ridicules en attribuant une valeur absolue aux littératures qu’ils cultivent. Il serait trop pénible d’avoir
n ce monde de glace ? Certes, ceux qui s’imaginent que l’on étudie la littérature turque au même titre que la littérature allemande
’imaginent que l’on étudie la littérature turque au même titre que la littérature allemande, pour y trouver à admirer, ont bien rai
r comme de faibles esprits, incapables d’autre chose. En général, les littératures modernes de l’Orient sont faibles et ne mériterai
qu’elles fournissent des éléments importants pour la connaissance des littératures anciennes, et surtout pour l’étude comparée des i
ité n’a de valeur que dans le tout dont elle fait partie. L’étude des littératures anciennes de l’Orient a-t-elle du moins une valeu
arouths ou les visions d’Ézéchiel à un homme qui n’est pas initié aux littératures étrangères, il les trouvera tout simplement hideu
ine Saint-Denis serait un enfantillage. Dans les derniers temps de la littérature hébraïque, les savants composaient des psaumes im
inée par miracle au milieu des saturnales du pouvoir absolu. La vraie littérature d’une époque est celle qui la peint et l’exprime 
t absolu, toute appréciation sur des règles modernes est déplacée. La littérature du XVIIe siècle est admirable sans doute, mais à
es idées courantes d’un peuple et d’une époque une philosophie et une littérature non écrites, qu’il faudrait faire entrer en ligne
ait faire entrer en ligne de compte. On se figure qu’un peuple n’a de littérature que quand il a des monuments définis et arrêtés.
e croire, au premier coup d’œil, que les peuples bretons n’ont pas de littérature , parce qu’il serait difficile de fournir un catal
tons réellement anciens et originaux. Mais ils ont en effet toute une littérature traditionnelle dans leurs légendes, leurs contes,
faute est déplacée en critique littéraire, excepté quand il s’agit de littératures tout à fait artificielles, comme la littérature l
é quand il s’agit de littératures tout à fait artificielles, comme la littérature latine de la décadence. Tout n’est pas égal sans
e de ses formes. La critique a admiré jusqu’ici les chefs-d’œuvre des littératures , comme nous admirons les belles formes du corps h
e y découvre un monde de merveilles. Selon cette manière de voir, les littératures les plus excentriques, celles qui jugées d’après
des mollusques et des annélides. Ainsi ceux qui ne s’occupent que des littératures régulières, qui sont dans l’ordre des productions
utes les créations de l’esprit humain. Aussi que sont les ouvrages de littérature en France ? D’élégantes et fines causeries morale
t posé ; la grande cause n’est jamais aperçue. On fait la science des littératures comme ferait de la botanique un fleuriste amateur
t plus primitif M. Villemain appelait, dit-on, M. Fauriel un athée en littérature . Il fallait dire un panthéiste, ce qui n’est pas
M. Mohl, dans le journal asiatique, août 1848, p. 160. 96. Cours de littérature dramatique, t. I, chap. XVII. 97. [en grec] dans
quand on songe que la poésie hébraïque, les Moallakat et l’admirable littérature indienne ont germé sur ce sol aujourd’hui si mort
u la défiance qu’il est de bon goût de professer en France contre les littératures de l’Orient, aversion qui tient sans doute à la m
ute à la mauvaise critique avec laquelle on a trop souvent traité ces littératures , mais plus encore à nos façons trop exclusivement
sser chaque siècle se créer sa forme et son expression originales. La littérature va dévorant ses formes à mesure qu’elle les épuis
poraine à la nation. M. Guizot fait observer avec raison que la vraie littérature du Ve et du VIe siècle, ce ne sont pas les pâles
31 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
r quelle est l’influence de la religion, des mœurs et des lois sur la littérature , et quelle est l’influence de la littérature sur
mœurs et des lois sur la littérature, et quelle est l’influence de la littérature sur la religion, les mœurs et les lois. Il existe
nalysé les causes morales et politiques, qui modifient l’esprit de la littérature . Il me semble que l’on n’a pas encore considéré c
plan de cet ouvrage, il est nécessaire de retracer l’importance de la littérature , considérée dans son acception la plus étendue ;
écrits, les sciences physiques exceptées. Je vais examiner d’abord la littérature d’une manière générale dans ses rapports avec la
a route qui conduit de la jeunesse à la mort. De l’importance de la littérature dans ses rapports avec la vertu La parfaite ve
pitié, et qu’on trouve encore que son âme entière y est sensible. La littérature ne puise ses beautés durables que dans la morale
s, c’est approfondir les secrets de la vertu. Les chefs-d’œuvre de la littérature , indépendamment des exemples qu’ils présentent, p
doute par la lecture de tous les chefs-d’œuvre déjà connus dans notre littérature  ; mais nous nous y accoutumons dès l’enfance ; ch
toutes les facultés de l’homme, qu’en perfectionnant même son goût en littérature , on agit sur l’élévation de son caractère : on ép
iment du beau intellectuel, alors même qu’il s’applique aux objets de littérature , doit inspirer de la répugnance pour tout ce qui
ieur de sa famille. Dans l’état actuel de l’Europe, les progrès de la littérature doivent servir au développement de toutes les idé
-mêmes, ils se sentent indifférents aux malheurs des autres. De la littérature dans ses rapports avec la gloire Si la littéra
utres. De la littérature dans ses rapports avec la gloire Si la littérature peut servir utilement à la morale, elle influe pa
rale pose les fondements sur lesquels la gloire peut s’élever ; et la littérature , indépendamment de son alliance avec la morale, c
reurs jalouses dont la gloire du moins était encore l’objet. De la littérature dans ses rapports avec la liberté La liberté,
e, de l’unité de conception qui dirige cet univers. Les progrès de la littérature , c’est-à-dire, le perfectionnement de l’art de pe
on a seule changé les anciennes coutumes. C’est par les progrès de la littérature qu’on peut combattre efficacement les vieux préju
de tous. Parmi les divers développements de l’esprit humain, c’est la littérature philosophique, c’est l’éloquence et le raisonneme
par leur ressemblance : vous y retrouvez tout, hors la vie. De la littérature dans ses rapports avec le bonheur On a presque
ceux qu’il console. Qu’il est humain, qu’il est utile d’attacher à la littérature , à l’art de penser, une haute importance ! Le typ
nes des idées générales qui montrent la puissance que peut exercer la littérature sur la destinée de l’homme, je vais les développe
e de cet ouvrage contiendra une analyse morale et philosophique de la littérature grecque et latine ; quelques réflexions sur les c
naissance des lettres ; un aperçu rapide des traits distinctifs de la littérature moderne, et des observations plus détaillées sur
erne, et des observations plus détaillées sur les chefs-d’œuvre de la littérature italienne, anglaise, allemande et française, cons
existent entre l’état politique d’un pays et l’esprit dominant de la littérature . J’essaierai de montrer le caractère que telle ou
de civilisation le plus favorable à la force ou à la perfection de la littérature , les différents changements qui se sont introduit
re partie. Dans la seconde, j’examinerai l’état des lumières et de la littérature en France, depuis la révolution ; et je me permet
epuis dix ans ; mais je ne la considère que dans ses rapports avec la littérature et la philosophie, sans me livrer à aucun dévelop
l’indépendance de la raison, l’exercice de la pensée ; enfin, dans la littérature , les ouvrages qui tiennent à la réflexion ou à l’
32 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Prévost-Paradol » pp. 155-167
Prévost-Paradol Essais de politique et de littérature . — Nouveaux essais de politique et de littérature
de politique et de littérature. — Nouveaux essais de politique et de littérature . [Le Pays, 28 février 1864.] I Combien — s
n’était pas mort — nous en aurait-il fait d’Essais de critique et de littérature  ?… Nouveaux essais de critique et de littérature
is de critique et de littérature ?… Nouveaux essais de critique et de littérature fut le titre peu original, mais modeste, sous leq
s idées communes… Prévost-Paradol ne sonne point du cor de Roland, en littérature  ; de ce cor qu’on n’entend pas toujours, malgré s
aussi long que les Jésuites en fait de grec et de latin. Il parla de littérature . On lui permit même la politique (sans stage !),
vec une impertinence aimable ; Paradole, tu Rigaulius eris !! Mais la littérature — quoiqu’elle lui fût si bonne et si aisée — n’ét
ait pas cependant ce qu’on appelle un homme heureux, et ces Essais de littérature et de politique que je tiens là, m’ont appris à m
la lune. Eh bien ! la lune, pour Paradol, pour cet enfant gâté de la littérature , c’était l’influence politique ! c’était le pouvo
aire… Dans ces deux volumes de Prévost-Paradol, intitulés : Essais de littérature et de politique, j’ai cherché vainement le soubas
ue, j’ai cherché vainement le soubassement nécessaire à tout livre de littérature et de critique un peu forte, je veux dire le symb
inistre, la petite chose qui nous suffit, à nous, et qui s’appelle la littérature . Évidemment, elle n’est plus pour lui qu’un pis-a
ouffées, Prévost-Paradol, qui, dans un autre endroit de ces Essais de littérature et de politique, compare Lamennais, le vieux Lame
la seule phrase pensée, la seule phrase vraie de ces deux volumes de littérature politique. Elle est vraie comme une indiscrétion.
révost-Paradol est arrivé, dès les premiers pas qu’il a faits dans la littérature , à monter les trois échelons, mystérieux toujours
es Débats, la faculté de faire également dans la politique et dans la littérature , qui fut si longtemps la faculté de MM. Saint-Mar
33 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255
Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole La plupart des manuscrit
pour faire à cet égard les recherches nécessaires. De là vient que la littérature a reparu d’abord dans ce pays, où l’on pouvait tr
sources premières de toutes les études ; et de là vient aussi que la littérature italienne a commencé sous les auspices des prince
oquence et dans la poésie, les causes des succès et des défauts de la littérature italienne. La subdivision des états, dans un même
hilosophie : c’est ce que j’aurai lieu de développer en parlant de la littérature allemande. Mais, en Italie, cette subdivision n’a
e l’auteur ; il n’a point de rapports avec le caractère général de la littérature italienne. Les troubles de Florence avaient contr
près avoir exprimé, peut-être avec rigueur, tout ce qui manquait à la littérature des Italiens, il faut revenir au charme enchanteu
eur brillante imagination. C’est une époque digne de remarque dans la littérature , que celle où l’on a découvert le secret d’excite
il fallait leur raconter des exploits pareils aux leurs. Consacrer la littérature au récit ou à l’invention des beaux faits de chev
l’ordre moral avec l’ordre physique Les Espagnols devaient avoir une littérature plus remarquable que celle des Italiens ; ils dev
en d’échapper au joug. On doit juger cependant de ce qu’aurait été la littérature espagnole, par quelques essais épars qu’on en peu
un mélange n’eût été plus favorable aux ouvrages d’imagination, si la littérature eût pu se développer en Espagne. Parmi leurs roma
égligeaient les Espagnols. On peut distinguer très facilement dans la littérature italienne ce qui appartient à l’influence des Gre
rche d’esprit qui s’est introduite sur ce sujet dès l’origine de leur littérature , est l’obstacle le plus insurmontable à la puissa
s, a commencé ce malheureux genre d’antithèses et de concetti dont la littérature italienne n’a pu se corriger entièrement. Toutes
es morceaux de son poëme, une énergie qui n’a rien d’analogue avec la littérature de son temps ; mais les défauts sans nombre qu’on
e n’est que sous Léon X qu’on a pu remarquer un goût très pur dans la littérature italienne. L’ascendant de ce prince tenait lieu d
aient tous les jugements littéraires. Après le siècle des Médicis, la littérature italienne n’a plus fait aucun progrès, soit qu’un
parce que la philosophie n’était point cultivée en Italie. Lorsque la littérature d’imagination a atteint dans une langue le plus h
gers ; mais pour dessiner les traits principaux qui caractérisent une littérature , il est absolument nécessaire de mettre de côté q
n caractère distinct de celle dont nous allons parler en analysant la littérature du Nord. Des idées religieuses positives, soit ch
emble que l’on est généralement d’avis que je n’ai pas assez vanté la littérature italienne (le Tasse, l’Arioste et Machiavel excep
34 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190
Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques Quand on entend
nomiques Quand on entend poser cette question : Des rapports de la littérature et de l’état économique d’un pays, on est tout d’
on est tout d’abord tenté de se dire : Qu’importe, par exemple, à la littérature française que la France ait reçu de l’étranger ce
les deux ordres de phénomènes sont simplement concomitants. Tantôt la littérature est cause de certains phénomènes économiques. Le
tains phénomènes économiques. Le plus souvent, c’est le contraire. La littérature , comme un instrument très sensible, reproduit et
mps la machine délabrée pourra aller encore. Or, que devient alors la littérature  ? Elle est en pleine décadence. Les grands écriva
ré de prospérité du pays influence ainsi la marche de la langue et la littérature , il en est de même de la forme particulière ou do
riand a parcouru les savanes du Nouveau-Monde avant de rajeunir notre littérature pittoresque en les décrivant. Et, en notre siècle
ture pittoresque en les décrivant. Et, en notre siècle, est-ce que la littérature française ne doit pas ses peintures les plus écla
ns universelles, a contribué plus que toute autre chose à donner à la littérature de notre siècle ce caractère cosmopolite qui la d
me les œuvres de nos écrivains empruntent quelque nuance à toutes les littératures du monde. Vous y trouverez des pantoums malais, d
es voies nouvelles non seulement aux produits de la France, mais à sa littérature , il lui a aussi, sans sortir de la métropole, fou
nheur des dames). L’économie politique qui n’est pas toujours « de la littérature ennuyeuse », comme on l’a définie malicieusement,
ous le régime de la ploutocratie bourgeoise, a de nos jours envahi la littérature elle-même. Et alors elle est devenue un métier au
ouvrages et d’être à peu près nul et non avenu pour l’histoire de la littérature . Celui qui veut demeurer artiste en dépit de tout
ême, s’épuisant à concilier deux choses à peu près inconciliables. La littérature devenue une branche de commerce comme une autre a
res armes si vous voulez combattre et être bon à quelque chose ! — La littérature ressemble aujourd’hui à ce preux imbécile et l’on
trer davantage comment une révolution économique se répercute dans la littérature  ? Mieux vaut montrer comment la littérature à son
ique se répercute dans la littérature ? Mieux vaut montrer comment la littérature à son tour réagit sur les conditions économiques
es passionnés, des interprètes éloquents. Où est-il l’historien de la littérature qui pourra passer sous silence le développement m
olent des petits et des opprimés ? Ainsi qu’il arrive toujours, cette littérature humanitaire (humanitaire est, pour le dire en pas
ailleries et des colères ; elle crée de la sorte, par contrecoup, une littérature contraire. Musset en est la preuve. Il fut à ses
et des histoires à tendance, des pamphlets et des satires, toute une littérature d’action et de combat, bref ce qu’on a nommé de n
le inutile d’insister davantage sur les liens qui rattachent ainsi la littérature à l’industrie. J’en ai dit assez pour faire voir
aire de plus pour le moment. § 5. —  A cette étude des rapports de la littérature avec les faits économiques il faut rattacher l’ét
débouchés ouverts à la production littéraire. Le développement de la littérature influe sur la situation faite aux écrivains, et r
ont donnée des droits sacrés du génie. Ainsi l’estime méritée par une littérature , glorieuse rejaillit en considération sur les lit
mi les auteurs ; mais la proportion d’hommes que chacune fournit à la littérature est loin d’être la même d’une époque à l’autre et
ituation sociale et les qualités fines, spirituelles, élégantes d’une littérature hostile, il est vrai, à l’Église et à la monarchi
t inégal. Il a laissé subsister côte à côte de grands seigneurs de la littérature et des affamés. Tandis que Desportes mange douill
paraît jamais ; il est un des facteurs perpétuels et importants de la littérature . Plaire à ceux qui tiennent les cordons de la bou
iverses la dette de gratitude des protégés envers les protecteurs. La littérature est alors aristocratique et monarchique ; et, qua
e aux autorités officielles. Le cas se présente au xviiie  siècle. La littérature rompt alors avec l’Église et la royauté et c’est
nt à la transformation sociale ; ils l’accélèrent vigoureusement. Une littérature d’action s’est substituée à la littérature fainéa
lèrent vigoureusement. Une littérature d’action s’est substituée à la littérature fainéante. Les écrivains sont devenus eux-mêmes d
’est pas le moment de détailler les caractères bons et mauvais que la littérature de notre siècle a pu devoir à ce déplacement d’in
ivré ! Il n’y a que cela qui se vende. » Et par leur intermédiaire la littérature a subi jusqu’en ses mœlles l’action de ces motifs
e l’attention sur quelques-unes des causes les plus profondes dont la littérature subit l’influence et je n’ai pas craint d’insiste
5. Paris, Marpon et Flammarion. 59. De Brazais. 60. Histoire de la littérature anglaise, vol. II, p. 91. 61. Les Chants modern
35 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre premier. Idée générale de la seconde Partie » pp. 406-413
toujours intéressant d’examiner quel devrait être le caractère de la littérature d’un grand peuple, d’un peuple éclairé, chez lequ
de ces réflexions : ce sont les Américains. Ils n’ont point encore de littérature formée : mais quand leurs magistrats sont appelés
des modifications et des améliorations que l’on peut espérer dans la littérature française, je suppose toujours l’existence et la
ître quelle serait l’influence qu’auraient sur les lumières et sur la littérature les institutions qu’exigent ces principes, et les
beaucoup d’égards, le goût et la raison. Personne ne conteste que la littérature n’ait beaucoup perdu depuis que la terreur a mois
qui tiennent à ce sujet, je considérerai de quelle perfectibilité la littérature et la philosophie sont susceptibles, si nous nous
le moyen âge. J’ai tenté d’expliquer les contrastes singuliers de la littérature italienne, par les souvenirs de la liberté et les
paru l’origine première des différences les plus frappantes entre la littérature anglaise et la littérature française. Il me reste
s différences les plus frappantes entre la littérature anglaise et la littérature française. Il me reste maintenant à examiner, d’a
les lois, les religions et les mœurs ont exercée de tout temps sur la littérature , quels changements les institutions nouvelles, en
écrits. Si telles institutions politiques ont amené tels résultats en littérature , on doit pouvoir présager, par analogie, comment
36 (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)
de notre reconnaissance ? Surpasse-t-il les autres siècles de notre littérature , les xvie , xviie et xviiie  siècles, ou bien le
xixe  siècle est inspiré par des préoccupations politiques. Jamais la littérature française n’a été plus riche, plus belle, plus or
ir au spectateur quelque consolation. Le xixe  siècle a vu fleurir la littérature individuelle, les esthétiques multiples, les révo
auraient être exprimées dans son atmosphère sereine. Il me semble que littérature , arts, philosophie, histoire, etc., du xixe  sièc
cures ou de ses fins incertaines, ou de tous ses moyens possibles, la littérature se desséchait, se stérilisait ; il a fallu qu’ell
ssimisme, la tristesse, l’angoisse, qui justement dans le lyrisme, ou littérature individuelle, sont les thèmes les plus féconds. I
t pas propre à être mangé à la table commune. Il faut le répéter : la littérature est dangereuse. Toutes les tentatives de littérat
le répéter : la littérature est dangereuse. Toutes les tentatives de littérature de société sont vouées au médiocre, parce qu’il n
de société. C’est certainement regrettable ; mais d’ici longtemps, la littérature , si « sociale » qu’elle se veuille, sera de la li
gtemps, la littérature, si « sociale » qu’elle se veuille, sera de la littérature personnelle. Nos écrits, comme ceux du xixe  sièc
aissance. Paul Brulat La France compte quatre grands siècles de littérature et d’art, et, comme vous le dites, le xixe est u
vidualités supérieures qui ont réussi à s’exprimer par le moyen de la littérature  ? La réponse est trop évidente. En toute époque q
! Tout le problème est là ! Le xixe  siècle les a lâchés à travers la littérature  ; ils ont usé et abusé de la liberté qu’on leur a
e les garder près de lui mais en laisse. Les sens sont entrés dans la littérature  ; c’est pour n’en plus sortir de longtemps, je l’
-cinq ans. Cela suffirait pour en faire le plus grand siècle de notre littérature , et de toutes les littératures, même s’il était a
en faire le plus grand siècle de notre littérature, et de toutes les littératures , même s’il était advenu qu’un même siècle eût réu
Je ne sais si le xixe  siècle surpasse les autres siècles de notre littérature . Je sais qu’il ne leur est pas inférieur. Tous so
leur est pas inférieur. Tous sont grands et nobles. C’est pourquoi la littérature française peut imposer son prestige et son influe
et de rénovation. Remarquez que, à ce point de vue, il n’y a dans la littérature du xixe  siècle aucune homogénéité. Les écrivains
s soubresauts et même ses contrastes. Edmond Estève, professeur de littérature française à l’université de Nancy Il me paraît
boutade d’un de nos aimables dadaïstes… Il y a, dans l’histoire de la Littérature française, un siècle qui domine tous les autres,
t, à ce propos, il est bon de remarquer que tous les sommets, dans la littérature et l’aride tous les temps, sont d’essence romanti
emment, ralliés à cette formule « de la bonté supérieure à tout ». La littérature est née le jour où l’amour a protesté contre la h
continué, sans défaillir, la glorieuse tradition de ses aînés. Notre littérature traduit, au long des siècles, notre effort de ren
nçais mort à Saint-Cloud le 18 brumaire de l’an VIII. Je crois que la Littérature n’a rien à gagner à ces sortes de discussion. Il
Fontaine, Voltaire, Diderot, et il y a eu les autres. Or, qu’on parle littérature ou art, science ou politique, on s’aperçoit vite
mparaisons pénibles pour nos jeunes contemporains, mais en plaçant la littérature de côté, il me semble qu’un siècle qui a produit
cle littéraire français est admirable. C’est le grand siècle de notre littérature . Il a trouvé le lyrisme, il a trouvé le vérisme,
On a imprimé que la recherche de l’originalité a été la marque de la littérature française au xixe  siècle ; cela vaut mieux que d
Accueillons tout ce qu’il y a de bon et de vraiment vivant dans notre littérature , pour former la complexité de notre âme moderne !
es de Toulouse La question est, je crois, de politique plus que de littérature et je n’entends pas grand-chose à cela. Je vois b
que d’après la qualité de leurs opinions. Étrange manière de juger la littérature en songeant uniquement à servir les besoins d’une
de l’incapacité où nous sommes présentement de ne point confondre la littérature et, d’une manière plus générale, l’art avec la mo
discipline, cette révolte, cette réaction…, qu’il s’agisse d’art, de littérature , de science, de philosophie, de politique… ont eu
ignent des préférences de sentiment. Pour mon sentiment personnel, la littérature française du xixe  siècle me paraît triste et amè
professeur à la faculté des lettres de Caen Les attaques contre la littérature du début du xixe  siècle remontent déjà à une qui
le mal. Pour moi, qui ai passé ma vie à étudier cette époque de notre littérature , je pense que cette campagne contre le début de n
, pour autant que j’en ai eu connaissance, dans le plan politique. La littérature , même d’expression française, n’est pas du ressor
e absolue, où l’on est, en France, des textes les plus renommés de la littérature séculaire : c’est un fait d’éducation. Comment es
ent que peut avoir, chez nous, la même campagne sur l’avenir de notre littérature . Le problème paraît grave, si l’on considère à qu
n’est pas nos nouveaux lycéens qu’on accusera d’être des « malades de littérature  » ! Ils dévorent les gazettes sportives (voir l’o
ne tendent rien moins qu’à l’avilissement de l’intelligence et de la littérature . Les hauts esprits qu’ils attaquent avec une incr
ert Thibaudet, à Jules Bertaut, l’admiration est évidente. Jamais la littérature française n’a été plus riche, plus belle, plus or
, écrit M. Aulard, et Gustave Kahn : C’est le grand siècle de notre littérature . M. André Dumas est du même avis, et M. Frantz-J
une homme à former, nous déclare l’un d’eux, M. Estève, professeur de Littérature à l’Université de Nancy, je le mettrais de préfér
nous le dire : « il marque, à son avis, l’irruption des sens dans la littérature  » ; ou M. Gonzague Truc, qui lui reproche « sa fr
37 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »
emble national dont il faisait partie, est M. Taine. L’Histoire de ta littérature anglaise, l’Essai sur La Fontaine, la plupart des
oins explicitement : l’hérédité (préface et début de l’Histoire de la littérature anglaise) qui fait participer tout homme aux cara
à ses œuvres. Enfin en divers endroits (1er chap. de l’Histoire de la littérature anglaise, Essai sur La Fontaine), M. Taine paraît
nue une nation, qui ait fondé un Etat civilisé, produit un art et une littérature . L’anthropologie a démontré que dès la plus loint
istinguer mille éléments adventices ; et quand une nation produit une littérature , cette littérature, de même, est une littérature
ments adventices ; et quand une nation produit une littérature, cette littérature , de même, est une littérature d’idiome et non de
e nation produit une littérature, cette littérature, de même, est une littérature d’idiome et non de race, à laquelle coopèrent des
des Belges, des Allemands, des Américains, des Anglais ; ainsi notre littérature doit autant aux Celtes de Bretagne qu’aux Romains
t de tous les peintres hollandais. L’hérédité ne peut expliquer ni la littérature allemande dont les principaux représentants, Less
férentes de celles que l’on s’accorde à attribuer à leur race ; ni la littérature française qui est constamment, à partir du XVIe s
siècle, d’importation étrangère ou classique ; ni même entièrement la littérature anglaise dont elle ne peut motiver les manifestat
principe par lequel M. Taine essaye de faire dépendre les arts ou les littératures , des sociétés dans lesquelles ils ont pris naissa
ce des circonstances ambiantes, notable mais non absolue au début des littératures et des sociétés, va décroissant à mesure que cell
e que l’on a découverte dans les fouilles d’Olympie. L’Histoire de la littérature anglaise retrace l’art d’une nation où l’esprit d
nettement divers. Nous n’avons mis à contribution que les principales littératures européennes ; il eût été facile de dresser des li
s ; il eût été facile de dresser des listes analogues pour les autres littératures et pour les autres arts : LITTÉRATURE GRECQUE E
stes analogues pour les autres littératures et pour les autres arts : LITTÉRATURE GRECQUE Eschyle Les premiers comédistes Arist
es socratiques Platon Aristote Épicure Zénon Plutarque Lucien LITTÉRATURE LATINE Caton Térence Cicéron Lucrèce Sallus
cite Pline le Jeune Juvénal Martial Saint-Jérôme Saint Augustin LITTÉRATURE ITALIENNE Dante Pétrarque Boccace Arioste et
eri Manzoni Massimo d’Azeglio Leopardi Giusti Foscolo Pellico LITTÉRATURE ESPAGNOLE Épopée chevaleresque. Poèmes didactiq
itation de l’Angleterre Hartzenbusch Breton de los Herreros, etc. LITTÉRATURE FRANÇAISE Cycle de Charlemagne Cycle d’Arthur
o, Musset Baudelaire, Balzac, Dumas, Sand, Thiers, Michelet, etc. LITTÉRATURE ALLEMANDE Gottfried de Strasbourg Wolfram d’Esc
egh Heine Freiligrath Lenau Heyse Auerbach Freytag Spielhagen LITTÉRATURE ANGLAISE Duns Scot Roger Bacon Chaucer Baco
même moment Lamartine et Hugo, Balzac et Dumas, la basse et la haute littérature . Ce manque d’universalité dans les goûts est d’au
es sont en jeu ; ce qui s’est passé à Rome dès le premier éveil de la littérature , ce qui s’est passé en France au XVIIe siècle pou
le raffinement trop prompt des classes supérieures, qui trouvèrent la littérature grecque ou les lettres classiques mieux adaptées
qui se jugèrent tout à coup constitués de telle sorte, que seules les littératures et la pensée septentrionales purent satisfaire le
t fait tourner la balance, alors, avant ou plus tard, en faveur de la littérature purement latine ? De même, en Angleterre et en Al
dans un même milieu. A l’heure présente, la musique, la peinture, la littérature en France comprennent les triomphateurs les plus
oppements, il sera facile d’expliquer comment il faut entendre qu’une littérature et un art représentent la société dont ils sont i
pement spirituel dans ses diverses époques et ses divers milieux. Une littérature , un art national comprennent une suite d’œuvres,
point une assertion inexacte de prétendre déterminer un peuple par sa littérature  ; seulement il faut le faire non en liant les gén
d’un groupe donné, écrit l’histoire intellectuelle de ce groupe, une littérature exprime une nation, non parce que celle-ci l’a pr
d’émettre des réserves en 1864, lors sa recension de l’Histoire de la littérature anglaise : « vous avez tort, selon moi, de ne voi
ieur et le second ne fait que manifester le premier » (Histoire de la littérature anglaise, Hachette, 1863, p. X). Mais, on le voit
logiques sur la notion de « public ». (NdE) dv. C’est l’idée même de littérature nationale, hautement controversée à cette date, q
cussions suscitées au xixe  siècle dans la critique par l’idée que la littérature puisse être, selon le mot fameux de Bonald, « l’e
veau en particulier ici à Taine, et à sa préface à son Histoire de la littérature anglaise dans laquelle on peut lire : « plus un l
livre note des sentiments importants, plus il est placé haut dans la littérature  ; car, c’est en représentant la façon d’être de t
runtée à Taine, aux dernières lignes de la préface à L’Histoire de la littérature anglaise (op. cit., p. XLVI) : « J’entreprends ic
e (op. cit., p. XLVI) : « J’entreprends ici d’écrire l’histoire d’une littérature et d’y chercher la psychologie d’un peuple ». (Nd
38 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229
Chapitre VIII. La littérature et la vie politique La liaison de la politique
ittérature et la vie politique La liaison de la politique et de la littérature n’est pas difficile à établir. Elle a été maintes
, contraste qui produit le grotesque. Si nous regardons maintenant la littérature , nous allons y découvrir les deux mêmes caractère
icieuse, celle qu’on allait nommer bientôt la folle du logis. Dans la littérature religieuse, Pascal lance son immortel pamphlet, l
r la victoire complète de la raison, des règles, de la discipline. La littérature se pacifie, s’assagit ; elle achève de se soumett
nstaté ; voici pour le second : rien de plus facile à relever dans la littérature d’alors que le rapprochement brusque de deux élém
izaine d’années et qui demeure le trait le plus caractéristique de la littérature d’alors. Il suffit de nommer Scarron, le burlesqu
ire, les causes qui ont amené en notre siècle la transformation de la littérature française, on rencontre parmi les plus puissantes
s époques-là sont celles qui précèdent les révolutions. En France, la littérature a souvent joué ce rôle militant. Mais deux fois s
, c’est le régime politique qui se trouve à son tour en avance sur la littérature . Les formes que celle-ci employait hier encore pa
eurent. Et cela se répète au lendemain de notre grande Révolution. La littérature classique a été frappée mortellement avec l’ancie
que littéraire, est pourtant le point de départ d’une ère nouvelle en littérature . §3. — Il n’est pas nécessaire d’évoquer ces pert
se développer dans de pareilles conditions ? Mais, sans sortir de la littérature pure, il est un genre qui a souvent pâti de l’hum
e. Elle avait un double tort ; elle aimait la liberté ; elle avait en littérature des opinions qui ne portaient pas l’estampille of
e la puissance de l’idée pour n’en pas entraver l’expansion. Quand la littérature n’est pas ainsi émasculée par la volonté de fer d
e avec les avalanches… En pareille circonstance, il y a toujours une littérature française hors de France, une littérature de pros
stance, il y a toujours une littérature française hors de France, une littérature de proscrits. Elle porte dans les pays hospitalie
le est en un mot l’agent le plus actif de la pénétration mutuelle des littératures et des races. Tel est le rôle qu’ont joué, dans l
es mille fluctuations de l’atmosphère dans ces hautes régions dont la littérature , comme un baromètre très sensible, subit et repro
pour les choses matérielles et vulgaires qui préoccupent la foule. La littérature , jalouse de la politique, qui lui dérobe les cœur
s, par des partis vigoureux, cherche en vain un équilibre durable, la littérature , loin de pouvoir accaparer l’attention et la fave
ur les œuvres des écrivains. C’est d’abord une floraison de toute la littérature politique. Discours, pamphlets, brochures, articl
les meilleurs. Or quels sont les résultats de cette nécessité ? Notre littérature de la Révolution permet de les voir en pleine lum
rossissent et achèvent plus tard à loisir. § 5. — Si les traits de la littérature changent ainsi selon que la vie politique est int
classe appartient le pouvoir. Est-il aux mains de l’aristocratie ? La littérature aura des qualités et des défauts aristocratiques 
e privilégiée. Est-ce, au contraire, la démocratie qui l’emporte ? La littérature va se teindre de couleurs nouvelles. A qui veut é
ouvelles. A qui veut étudier les effets du régime démocratique sur la littérature française, il faut avant tout rappeler une diffic
s manquées ont précédé les chefs-d’œuvre ! Faut-il s’étonner si notre littérature , pour arriver à un nouvel âge d’or, digne, mais d
verses et à deux degrés différents, l’entrée de la démocratie dans la littérature . Le romantisme, si l’on me permet de répéter ici
ntique, elle en est par d’autres la continuation. Elle marque dans la littérature l’avènement de ces nouvelles couches sociales don
ans l’Académie, si elle tarde ou se dérobe. Autant que la langue, la littérature porte les traces de l’expansion, de l’esprit démo
ssaire de répéter que l’infiltration de l’esprit démocratique dans la littérature n’a pas été pour elle tout profit ? Il est trop é
et les oreilles par l’éclat des costumes, des décors et des tirades ; littérature faite Sur commande pour un public friand de gross
tracteurs de la démocratie n’hésitent pas à clamer que c’est la seule littérature que ce régime puisse produire. Affirmation gratui
sur un beaucoup plus grand nombre de cerveaux, paré et couronné d’une littérature qui exprimera de façon supérieure l’équilibre ret
ment jaillir l’étincelle et la flamme. Mais on peut se demander si la littérature française, devenue presque exclusivement littérat
e demander si la littérature française, devenue presque exclusivement littérature parisienne, n’a pas perdu en profondeur et en var
de la capitale. Il est toujours curieux de rechercher pourquoi telle littérature provinciale, assoupie durant des siècles, comme c
oulouse, Bordeaux, Nérac, la Provence ont droit dans l’histoire de la littérature française à une place qu’on néglige trop souvent
e époque donnée. Les alliances, les guerres surtout réagissent sur la littérature . Les premières, en rapprochant les peuples, créen
homme, d’un groupe avide ou d’une caste militaire, elle exerce sur la littérature une action stérilisante. On le vit bien sous le r
de combat qu’elle impose à une nation frappent ainsi de léthargie la littérature du même temps, elle peut, au contraire, une fois
Cie, éditeurs, 1894. 69. Consulter à ce sujet Merlet : Tableau de la littérature française (1800-1815), et Jullien, Histoire de la
39 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jacques Demogeot » pp. 273-285
M. Jacques Demogeot Tableau de la littérature française au xviie  siècle avant Corneille et Des
onne et en a tiré le livre qu’il intitule modestement : Tableau de la littérature française au xviie  siècle avant Corneille et Des
ne trouverait-on pas, du cours à son livre, l’auteur du Tableau de la littérature avant Corneille et Descartes aussi différent de l
pe, — ne se serait montré absolument rien de plus qu’un dilettante de littérature et… un homme de goût. II Eh bien ! cela seu
t singulier de son mystère, mais qui lève son loup quand il s’agit de littérature et nous montre alors ce qu’il est. Or, comme l’ho
out ce vaste, impétueux et puissant seizième siècle qui expire, « une littérature de transition », D’instinct et de choix, il place
é Cottin au grand Cardinal, pour l’effort qu’il a fait d’organiser la littérature et pour sa volonté de la gouverner comme un État
rand sens, l’homme de bon sens, l’homme du pouvoir, le monarchique en littérature , très peu gâté par le langage de son temps quoiqu
e naturelle, le genre d’esprit qui circule à travers ce Tableau de la littérature française avant Corneille. À part les taches légè
qu’il l’aime ! C’est l’honneur de cet écrivain d’aimer l’autorité en littérature , et sur ce point il ne se dément jamais. Contradi
dont les mérites si grands sont oubliés, et qu’il nous rappelle. Les littératures sont aussi ingrates que les peuples. Mais M. Demo
rneille ! Mais à quoi bon ? Les qualités de l’auteur du Tableau de la littérature avant Corneille et Descartes sont viriles. Dans c
la littérature avant Corneille et Descartes sont viriles. Dans cette littérature avant Corneille ; si effroyablement imitatrice qu
et fait applaudir à la large justice d’un écrivain qui, en jugeant la littérature d’avant Corneille, ne s’est pas rappelé assez qu’
d’histoire qu’il vient de publier, l’agrément d’un pareil morceau de littérature historique est surtout dans les citations, et ces
40 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26
Chapitre II. « Faire de la littérature  » On sait comment se recrute en France la conf
on adresse et son titre : homme de lettres. Si sa mère objecte que la littérature est « mal vue », et constituera peut-être à son «
atif qu’un autre. Mais ce qui me semble admirable est qu’on classe la littérature , sans hésitation, parmi les arts et métiers. Si l
itent les conseils, pour obtenir les protections, ce n’est pas que la littérature est le plus difficile des métiers ou le plus ingr
nie socratique, par cette interrogation : « Mais qu’entendez-vous par littérature  ? » Ils n’en savent rien, nous non plus. Une défi
-être juste, mais, si elle définit quelque chose, elle exprime que la littérature embrasse tout ce qui s’écrit, car où serait la dé
t ce qui s’écrit, car où serait la démarcation ? L’étymologie du mot, littérature , confirme qu’il signifie, au juste, un moyen tout
tégories précitées tout ce qu’on insère sous l’élastique avachi de la littérature . Je constate seulement ceci. L’homme qui rédige s
paléographie. Il y a l’Académie française, où tout ce qui touche à la littérature est représenté : calcul des probabilités, préside
. C’est ainsi que l’assemblage, dans le prétendu domaine commun de la littérature , d’objets artistiques, scientifiques, industriels
es involontaires d’un mot, décidément insupportable. Sous prétexte de littérature indépendante et de dédain des genres tout classés
entendent marcher à la suite des camarades arrivés ; ils feront de la littérature , et, ce faisant, croiront faire quelque chose.
41 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182
Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne Les étapes de la littérature françai
fournie par l’examen de la littérature italienne Les étapes de la littérature française se succèdent avec une clarté qui permet
èdent avec une clarté qui permet d’en déduire une loi d’évolution. La littérature italienne présente un spectacle tout différent, q
nous expliquent, dans la mesure du possible, les particularités de la littérature en Italie. D’abord elle joue un rôle moins import
tiques et dans la musique ; elle est concurrencée aussi par une autre littérature , en langue latine, et fortement soumise aux forme
en langue latine, et fortement soumise aux formes, aux traditions des littératures classiques ; la forme l’emporte souvent sur le fo
autant plus que la liberté de l’expression est souvent limitée. Cette littérature est donc moins riche en œuvres et moins nettement
popée, c’est une pauvreté en œuvres qui contraste étrangement avec la littérature française du xiiie  siècle ! Pour comprendre, il
nation dans les murs étroits d’une cité ; c’est là précisément que la littérature italienne va trouver coup sur coup Dante, Pétrarq
ompensé ainsi, d’un seul coup, et largement, toutes les lacunes de sa littérature . Mais après Dante ? Si l’on reste dans la ligne d
iver à ce fait capital, qui ne pouvait se produire qu’en Italie : une littérature en langue latine accaparant brusquement les meill
esprits, et interrompant pendant presque un siècle l’évolution de la littérature en langue italienne. Depuis la mort de Pétrarque
j’ai esquissée au commencement de ce chapitre. La deuxième ère de la littérature italienne, préparée déjà par Pétrarque et Boccace
au contraire l’Inquisition et les Académies transforment peu à peu la littérature en un exercice de rhétorique. C’est la tragédie q
ères. La Gerusalemme liberata suivie de la Conquistata, voilà bien en littérature le phénomène le plus expressif de cette période q
rtiste, à des œuvres informes31. D’ailleurs, à y regarder de près, la littérature italienne de 1870 à nos jours est infiniment comp
dictoire. Il y a là un phénomène que nous constaterions aussi dans la littérature allemande et qui mérite une attention particulièr
en d’autres circonstances, se seraient orientées vers les arts et la littérature . Il résulte de tout cela, en littérature, un effe
rientées vers les arts et la littérature. Il résulte de tout cela, en littérature , un effet de confusion, de pauvreté, mais de prom
uvrage (en préparation, pour paraître en 1912) sur les origines de la littérature italienne. 29. On me dira : Pétrarque, fils d’un
42 (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403
indifférence esthétique de ceux que nous appelons des fabricateurs de littérature populaire. Personne ne se désintéresse plus vite
, pour des raisons d’intérêt, financier supérieures aux raisons de la littérature . Là-dessus, je me suis laissé dire à l’oreille un
s d’un trafic plus heureux qu’honorable. VI On ne naît pas à la littérature avec la vocation spéciale de romancier feuilleton
res abêtissantes et stupéfiantes, qui sont la base et le fond de leur littérature  ! Il ne manque pas, chez eux, de gens de talent e
re. On a tenté, à plusieurs reprises, de réagir contre la vogue d’une littérature de pacotille et qui semblait avoir fait son temps
brutes ou des sages ? C’est un autre problème. Mais il n’y a pas une littérature populaire et puis une littérature aristocratique.
tre problème. Mais il n’y a pas une littérature populaire et puis une littérature aristocratique. Il y a les choses belles, vraies,
de la saleté* Cordialement votre dévoué Maurice Barrès P.-S. — La littérature populaire ! ce n’est pas un problème littéraire,
r et ses amis ont entrepris de lire les œuvres les plus connues de la littérature française. Je l’ai dit ailleurs et, je le répète
ourrions prétendre que le peuple aura sa part de toute chose, sauf de littérature et d’art. Serait-ce logique ? Veuillez agréer, Mo
vait les trois ordres (tiers-état compris), et ne connaissait d’autre littérature que quelques vagues complaintes patoises. Il y a
840 : j’ai dit ailleurs pourquoi et comment6. Aussitôt il chercha une littérature à son image. Ce fut l’époque des colporteurs, de
ure d’une démocratie balbutiante ! Le Second Empire, émasculant toute littérature politique, religieuse et sociale, — (qu’elle fût
era un jour aux Marinoni et consorts la nécessité de leur fournir une littérature non pas populaire, mais humaine. Car il n’y a pas
une littérature non pas populaire, mais humaine. Car il n’y a pas de littérature « populaire » : il y a une littérature humaine, q
s humaine. Car il n’y a pas de littérature « populaire » : il y a une littérature humaine, qui est la littérature éternelle, c’est-
ittérature « populaire » : il y a une littérature humaine, qui est la littérature éternelle, c’est-à-dire la littérature des chefs-
ittérature humaine, qui est la littérature éternelle, c’est-à-dire la littérature des chefs-d’œuvre. Le problème n’est pas de « tra
i s’impose aux écrivains et aux hommes d’action d’aujourd’hui. Pas de littérature spéciale pour le peuple, mais un peuple capable d
ture spéciale pour le peuple, mais un peuple capable de comprendre la littérature universelle, telle doit être la formule éducatric
oit être la formule éducatrice de la démocratie. Il n’y a pas plus de littérature pour le peuple qu’il n’y a de religion pour le pe
ture pour le peuple qu’il n’y a de religion pour le peuple. Il y a la littérature humaine et la religion humaine, qui sont les même
uire ma réponse à quelques généralités. On ne se passera jamais de la littérature d’imagination, dont la forme la plus habituelle e
aits divers, outrageusement étalés dans les journaux. D’autre part la littérature sérieuse, celle de l’école naturaliste, par exemp
vivement à souhaiter qu’une orientation nouvelle soit donnée à notre littérature d’imagination ; qu’elle ait le souci de la vérité
de façon qu’on n’en fût pas réduit à composer une spéciale et niaise littérature pour jeunes filles ; et que, dans les sujets où d
r que l’avenir des lectures est lié en grande partie à celui de notre littérature , et réciproquement les lecteurs du peuple prépare
iproquement les lecteurs du peuple préparent leur public à goûter une littérature saine et sérieuse, que produiraient des contempor
e, dans les œuvres d’imagination, s’impose avec force ; et, comme une littérature vivante ne peut être que l’expression de la vie r
lite du peuple. Ce n’est pas par vertu ou par raison qu’on créera une littérature nouvelle : c’est spontanément, quand on se sera p
de faire appel aux jeunes gens et de diriger leurs ambitions vers la littérature populaire. Tout le monde y gagnera. La grande mas
la science, on vulgarise l’histoire, on doit également vulgariser la littérature , c’est-à-dire répandre dans les foules les idées
exposé des faits, vînt révéler au public les malpropres dessous de la littérature à l’usage du peuple. Que ce lettré vaillant ce so
un roman de minutieuse analyse ou d’observation aiguë ; mais toute la littérature n’est pas là, Dieu merci ! et celle qui, dans tou
et, avec elle, avec vous, derrière votre article : Les Fabricants de Littérature populaire, article net, article brave, je crois a
mis, mon cher confrère, s’ils sont inquiets : il n’y a à craindre, en littérature les effets du romanesque, qu’où il y a du talent.
son heure. Eh oui, il est tout à fait intéressant de s’occuper de la littérature populaire. À la laisser aux mains des purs faiseu
pour les lire ; nous tournons dans un cercle : il faudrait changer la littérature pour changer le public, mais pour changer la litt
t changer la littérature pour changer le public, mais pour changer la littérature il faudrait avoir changé le public auquel elle s’
lle plus vaste que nous ne l’imaginons. Depuis quelques siècles notre littérature a un caractère aristocratique : elle meurt aujour
trois termes de l’adultère élégant. Pour se régénérer, il faut que la littérature devienne nationale et populaire. Le concours que
ants, du milieu moral qui les rend possibles. Pour que nous ayons une littérature nationale, il faut que par le rapprochement de no
oque. Ils ne peuvent cependant m’enlever le goût de la bonne et saine littérature , et chaque soir je prends sur mes nuits une heure
anisation tendant à contrebalancer les résultats funestes d’une telle littérature par une lecture plus saine, mieux appropriée aux
pel « à la bonne volonté des écrivains » pour tenter la réforme de la littérature populaire. Votre pensée est bonne et grande. Je c
our les vaincre. J’ai été, dans mon pays — qui maintenant, en fait de littérature populaire, est parfaitement asservi aux fournisse
e, les douceurs du centième mille ; et, si j’ai abandonné ce genre de littérature si lucratif, cet abandon a été de ma part bien vo
d’abord, n’espérez pas que l’on puisse faire entrer dans ce genre de littérature « le culte de la vérité ». Le public des feuillet
Monsieur et cher confrère, Pourquoi traiter avec dédain un genre de littérature qui permet de s’adresser à l’immense masse du pub
43 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32
me disait de ses montagnes, je l’appliquais involontairement à notre littérature , à mesure que, l’envisageant de loin, sous un asp
e hors de France, et pourtant en pays français encore de langue et de littérature , cette littérature française est comme un ensembl
t pourtant en pays français encore de langue et de littérature, cette littérature française est comme un ensemble de montagnes et d
il en est peut-être d’essentiels, et qui importent à l’ensemble de la littérature elle-même. La Savoie, Genève et le pays de Vaud f
d forment, littérairement parlant, une petite chaîne dépendante de la littérature française, qu’on ne connaît guère au centre, et q
ôt plus dépendant du nôtre, et réfléchissant, depuis deux siècles, la littérature française centrale, mais, dans tous les cas, rest
rs de Voltaire, de Rousseau, dans ces pays, en rajeunirent à temps la littérature , et la firent toute du xviiie  siècle au lieu du
ble immobile et s’écoule toujours. Cette continuation, ce progrès de littérature et de poésie n’a pas cessé de nos jours, comme bi
nteurs le val abandonné8. Mais jusqu’ici j’ai dit plutôt en quoi la littérature du pays de Vaud suivait et reflétait la nôtre ; j
bres du gouvernement de son pays, il dit du siècle de Louis XIV notre littérature , on est un peu surpris au premier abord, et l’on
peu surpris au premier abord, et l’on est bientôt plus surpris que la littérature française, en retour, ne l’ait pas déjà revendiqu
ateaubriand et de Mme de Staël, et applaudissait à ce mouvement de la littérature extra-impériale, plus vivement qu’il n’a fait à c
n théologie, il fut appelé à l’université de Bâle comme professeur de littérature française. Il accepta et revint ensuite à Lausann
sertations, et dont le troisième est un précis historique de toute la littérature française, morceau capital de l’auteur et chef-d’
ent enrichi cette feuille d’articles de psychologie religieuse, ou de littérature et de critique très-fine et très-solide, que son
travers tous les voiles anonymes12. Mais avant ces divers travaux de littérature ou de religion qui tendent toujours sans bruit à
les avantages qu’il y aurait à étudier et à analyser la langue et la littérature maternelles comme on étudie les langues anciennes
inet. Il ne faut pas oublier sa situation précise. Il est Français de littérature , de langue ; il ne l’est pas de nation, et il pro
les réalistes à Bâle, et qui voudraient éliminer le plus possible la littérature pure de l’enseignement, il soutient, à propos des
lui traçait régulièrement son titre même. Il passe en revue toute la littérature française, depuis Villehardouin jusqu’à M. de Cha
lus intense. Le stylé de Marie-Joseph Chénier, dans son Tableau de la Littérature , égalé ici pour la netteté et l’élégance, est sur
, pleine de motifs, qu’il témoigne pour les promesses orageuses de la littérature présente. Quoiqu’il ait écrit des vers dans sa je
à peindre, et qui doivent être charmants à goûter. M. Vinet, dans la littérature française, émane surtout de Pascal, sa haute admi
dulgence elle-même trouve, quand il le faut, ses limites. Le cours de littérature qu’il professe à Lausanne avec éclat lui a fait d
l’avantage du pays de Vaud, qu’on lui devrait l’introduction dans la littérature française d’un autre personnage bien mémorable, d
tre au Mercure (février 1790). Voir, en tête de l’édition du Cours de Littérature de La Harpe (1826), l’excellent, le complet Disco
sitôt par l’académie de Lausanne, mais cette fois comme professeur de littérature française. 12. Les articles sur M. de La Rochefo
« Avec ses cent bras qui atteignaient à tout, il fut le Briarée de la littérature . » Ce Briarée est un reste de superstition à la f
44 (1890) L’avenir de la science « XIII »
rogrès pour l’art ; il y a variation dans l’idéal. Presque toutes les littératures ont à leur origine le modèle de leur perfection.
connaissance de cause au milieu du sujet. Combien les travaux sur les littératures orientales gagneraient si leurs auteurs étaient a
péciaux que les philologues qui ont créé pièce à pièce la science des littératures classiques ! Les seuls ouvrages utiles à la scien
s’appliquer au même objet, c’est-à-dire au plus excellent. Entre les littératures anciennes, il faudrait exclusivement cultiver la
tre les littératures anciennes, il faudrait exclusivement cultiver la littérature grecque ; entre celles de l’Orient, la littératur
vement cultiver la littérature grecque ; entre celles de l’Orient, la littérature sanscrite, et celui qui consacrerait ses travaux
ure sanscrite, et celui qui consacrerait ses travaux à telle médiocre littérature serait un maladroit. Chacune de ces études n’a de
nt d’une manière exclusive, de sorte que les recherches relatives aux littératures qui ne sont pas l’objet de leurs études n’ont pou
térêt. Il résulte de là que celui qui fait un travail spécial sur les littératures chinoise, persane, tibétaine, peut espérer d’avoi
s indigènes. De là le défaut nécessaire de toutes les histoires de la littérature et de la philosophie faites en dehors des sources
illeur esprit. Qui pourrait mieux que M. Eugène Burnouf écrire sur la littérature indienne de savantes généralités ! Eh bien ! il n
est saine méthode, et rectitude de jugement. Dans l’état actuel de la littérature sanscrite, en effet, la publication et la traduct
ction. C’est une erreur. Il ne s’agit pas encore de disserter sur une littérature dont on ne possède pas tous les éléments. C’est c
i Pétrarque, Boccace et le Pogge avaient voulu faire la théorie de la littérature grecque. Pétrarque et Boccace, en faisant connaît
traduisant Hérodote et Thucydide, ont rendu un plus grand service aux littératures classiques que s’ils eussent prématurément abordé
tes et que nous, aiguisés que nous sommes par la comparaison d’autres littératures , nous pouvons éviter. De prime abord, nous pouvon
ures, nous pouvons éviter. De prime abord, nous pouvons faire sur ces littératures presque inconnues des tours de force de critique
nnues des tours de force de critique qui n’ont été possibles pour les littératures grecque et latine qu’au bout de deux ou trois siè
e travaux comme ceux que le XVIe et le XVIIe siècle ont consacrés aux littératures classiques. Les travaux de cet ordre sont les seu
des études sanscrites, une sorte de manuel ou d’introduction à cette littérature . J’avoue que le plus grand obstacle que j’aie ren
rdant les études indiennes a été l’absence d’un livre sommaire sur la littérature sanscrite, sa marche, ses époques principales, le
se d’analogue en un mot à ce que Gesenius a fait pour la langue et la littérature des Hébreux. Un tel ouvrage serait, il est vrai,
ité des chercheurs. Dans cent ans, la France comptera trois ou quatre littératures superposées. Dans cinq cents ans, il y aura deux
re autant de la connaissance que les Arabes du Moyen Âge eurent de la littérature grecque. 117. En voici un exemple qui n’intéres
45 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »
Chapitre I : Une doctrine littéraire12 Faut-il une doctrine en littérature  ? On le croyait autrefois ; beaucoup d’esprits so
nent critique, le seul qui nous ait donné une histoire complète de la littérature française, M. D. Nisard, ait penché à son tour du
Nisard, ait penché à son tour du côté de l’autorité et de la règle en littérature . Il a cru que, le bâton étant courbé d’un côté, i
été que les progrès de la liberté. Nous transportons ces vues dans la littérature et dans les beaux-arts ; nous pensons que c’est l
suivre. La théorie littéraire que nous dégageons de l’Histoire de la littérature française de M. Nisard se compose, selon nous, de
s l’homme n’est pas intéressé, appartiennent aux sciences et non à la littérature  : telles sont, par exemple, les vérités de l’algè
t pas à dire que les vérités scientifiques ne puissent entrer dans la littérature , mais c’est à la condition qu’elles se mêlent à d
La réunion de ces deux ordres de vérités est le fond de toute grande littérature . Son objet, c’est l’idéal de la vie humaine dans
solidement beau. De là le prix qu’il faut attacher à la tradition en littérature , non sans réserve toutefois, car il peut arriver
tradition ne soit que la continuation irréfléchie d’un faux goût. La littérature française a ainsi passé à plusieurs reprises par
agination dans les ouvrages d’esprit. Il ne faut point oublier que la littérature est un art, que ce qui distingue l’art de la scie
du génie en France, et c’est la raison pour laquelle il préfère notre littérature à celle de tous les autres pays, même à la littér
préfère notre littérature à celle de tous les autres pays, même à la littérature grecque, « qui a fait trop de part à la vaine cur
Elle n’est donc pas toute la raison. J’accorde qu’il ne faut pas, en littérature ni en philosophie, sacrifier les vérités acquises
s caractères de l’esprit français ; tout s’y fait par coup d’État. En littérature , tout commence à priori. Ce sont des codes, des p
le second. 12. Ce travail a été publié à propos de l’Histoire de la littérature française de M. D. Nisard.
46 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
Chapitre onzième La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractèr
re généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. I — La littérature des déséquilibrés « Oh ! si l’on pouvait tenir
et les délinquants. Névropathes et délinquants sont entrés dans notre littérature et s’y font une place tous les jours plus grande3
ette laideur vient se suspendre à toutes les beautés de l’univers. La littérature des déséquilibrés exprime en général l’analyse do
mme l’est toujours celui de la vie. Les traits caractéristiques de la littérature des détraqués se retrouvent dans celle des crimin
entre mes bras, je la couvre de baisers303. » Le deuxième trait de la littérature des déséquilibrés, c’est l’expression variée d’un
ait songer à Richepin, qui a fait des pastiches connus de ce genre de littérature . C’est d’abord le récit du projet conçu par les v
de l’amour sensuel (sans marque de pudeur) tendent-ils à dominer leur littérature . Richepin, qui a certainement étudié de près la l
iner leur littérature. Richepin, qui a certainement étudié de près la littérature des fripons et des « gueux », a pastiché avec bea
uvres des hommes de génie ». En somme, le trait caractéristique de la littérature des détraqués, c’est qu’elle exprime des êtres qu
nt affectif normal ». Nous allons retrouver les traits généraux de la littérature des détraqués dans ces littératures de décadence
etrouver les traits généraux de la littérature des détraqués dans ces littératures de décadence qui semblent avoir pris pour modèles
pour modèles et pour maîtres les fous ou les délinquants. II — La littérature des décadents I. — C’est une loi sociologique
vingt ans, dix ans sont déjà le « grande mortalis aevi spatium ». La littérature change avec chaque quart de siècle. D’autre part,
tre pas un jour moins d’importance dans une histoire d’ensemble de la littérature française : la naissance de la poésie lyrique. Co
ement admirées, ne sauraient marquer toujours, pour l’historien de la littérature , un point culminant ; elles peuvent être un plus
ent les vrais vices de la décadence morale et intellectuelle. Dans la littérature , malheureusement, ce n’est pas la belle et sincèr
ils en out le sentiment, ils souffrent ; la sénilité est morose et la littérature de décadence est pessimiste, elle a le culte du m
vieillie310. Tous ces traits et tous ces vices se retrouvent dans les littératures de décadence. C’est l’orgueil de l’artiste qui so
du moi, qui est un signe maladif pour le cerveau, l’est aussi pour la littérature . Au dix-septième siècle, on tenait le moi pour ha
laisance ses qualités et même ses défauts. Au dix-huitième siècle, la littérature ayant acquis avec les Voltaire et les Rousseau un
teaubriand étale son orgueil et se considère comme le Bonaparte de la littérature . Puis viennent les Lamartine et les Hugo, qui n’o
spensatrice de la renommée, elle a fini par se croire supérieure à la littérature vraiment féconde, à celle qui produit au lieu d’a
uages de la société humaine et de l’univers. Nous ne nions pas que la littérature de décadence n’ait parfois sa beauté propre, beau
u génie musical. En faisant ainsi de l’art pour l’art, on enlève à la littérature la vie ; on lui ôte toute espèce de but en dehors
e là aussi l’ennui qu’éprouvent et qu’inspirent les formistes purs en littérature . Tout renversement de la corrélation et de la sub
influence déprimante et démoralisante que Baudelaire a exercée sur la littérature de son époque. Mais Baudelaire répond déjà beauco
amais séparés l’un de l’autre, avaient certainement introduit dans la littérature des classifications artificielles ; mais de là à
s, Paul Bourget, a fait une sorte d’apologie de la décadence et de la littérature appelée « malsaine ». Le mot malsain, selon lui,
On peut soutenir que, même au point de vue de la pure sociologie, la littérature décadente est aussi fausse qu’elle est malsaine a
physiologique et moral. Théophile Gautier dit que la langue de cette littérature est « marbrée déjà des verdeurs de la décompositi
reur des apologistes de la décadence est précisément de croire que la littérature décadente ait plus de complexité, plus de richess
; la décomposition est une simplification et non une complication. La littérature de Baudelaire lui-même, avec ses splendeurs et au
ire lui-même, avec ses splendeurs et aussi ses « charognes », est une littérature très simple ; sous son air de richesse, elle cach
e caractère commun de la décadence dans la société et dans l’art : la littérature des décadents, comme celle des déséquilibres, a p
III — Rôle moral et social de l’art On s’est souvent demandé si la littérature et l’art étaient moraux ou immoraux. La question
e gradation il est bon d’étendre cette qualité qui fait le fond de la littérature et de l’art : la sociabilité. Il y a, en effet, u
ses sociétés, tel groupe social plutôt que tel autre. Il est même des littératures , nous l’avons vu plus haut, qui prennent pour obj
l’époque romantique : réformer les mœurs et inspirer les lois. Si la littérature n’est plus une sibylle, elle est une Egérie. Ce n
a misère morale peut donc se communiquer à une société entière par sa littérature . Les déséquilibrés sont, dans le domaine esthétiq
sympathie qu’éveille en nous leur cri de souffrance. En tout cas, la littérature des déséquilibrés ne doit pas être pour nous un o
e, qu’exagérer ses défauts. Et parmi les plus graves défauts de notre littérature moderne, il faut compter celui de peupler chaque
équilibre de toutes leurs facultés. 301. Lettre d’Ymbert Galloix. —  Littérature et philosophie mêlées, vol. II, p. 66, 71, 72, 73
47 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
leur tour. Comment les disciples et les continuateurs de la mauvaise littérature contemporaine, comment les imitateurs et les comp
e, qu’un certain roman et un certain théâtre n’étaient point toute la littérature contemporaine ; que mes conclusions par conséquen
r conséquent cessaient d’être légitimes si on les étendait à toute la littérature de ce temps-ci. — Cela est incontestablement vrai
é. Je n’ai point fait, je le sais très bien, un tableau complet de la littérature à notre époque ; je ne l’ai point fait, et ne l’a
n vif éclat. Je me suis volontairement renfermé dans le domaine de la littérature d’imagination ; et même dans la diversité des gen
semble ; et si je me servais souvent de cette expression générale la littérature contemporaine, c’était évidemment pour abréger ou
vue, donc, il ne pouvait être dans ma pensée d’étendre à toute notre littérature les accusations d’immoralité et de décadence que
tion, et je consens à être jugé par la réponse qu’on y fera. Si notre littérature contemporaine a fait de la société un portrait fi
er satisfaite. Si, au contraire, notre société a été calomniée par la littérature , si elle n’est en réalité ni aussi laide, ni auss
en d’humain.   On m’a répondu que chaque siècle a fait le procès à sa littérature , — que chaque siècle a eu sa littérature corrompu
siècle a fait le procès à sa littérature, — que chaque siècle a eu sa littérature corrompue, immorale, sophistique. — C’est possibl
autres, et n’a pas des raisons particulières de faire le procès à sa littérature . Je sais bien qu’à toutes les époques on pourrait
ses paradoxales, de théories dangereuses. Je sais bien que toutes les littératures ont eu leurs aventuriers, leurs sophistes, leurs
assion du moment. Mais n’y a-t-il eu rien de plus de notre temps ? La littérature française depuis trente ans n’a-t-elle été ni aut
out homme de bonne foi, cette question n’en est pas une, et que notre littérature contemporaine (je parle toujours de la littératur
une, et que notre littérature contemporaine (je parle toujours de la littérature d’imagination) est marquée d’un caractère particu
insister ici sur un des caractères que je viens de relever dans notre littérature contemporaine, et qui est peut-être de tous le pl
ent de Juillet que date, on se le rappelle, cette perversion de notre littérature . Quelques écarts s’étaient bien produits antérieu
ent rétabli, l’ordre moral restait assez profondément troublé. Que la littérature se ressentît de ce trouble, qu’elle traduisît les
es ; rien n’était plus naturel, plus légitime, plus inévitable. Si la littérature n’eût fait que cela, nul ne songerait aujourd’hui
ême la sérieuse passion de la gloire. Deux mobiles seuls animèrent la littérature  : un désir de popularité à tout prix, et l’amour
des sens et les ardeurs de l’imagination. Ainsi en toutes choses, la littérature contemporaine a joué le rôle de provocatrice vis-
ublique et privée. C’est un des côtés par où elle diffère le plus des littératures précédentes ; c’est une des raisons pour lesquell
tion qui semblait en train de se faire dans le goût public et dans la littérature  ; j’avais cru reconnaître à l’horizon des signes
pression la plus récente. Il a salué comme les régénérateurs de notre littérature énervée, ces jeunes écrivains qu’il appelle « les
la muse de l’école nouvelle. C’était peu du réalisme, nous aurons en littérature la médecine et la dissection ; le scalpel passe a
je le crains. Plus d’un signe, en effet, révèle les progrès de cette littérature nouvelle dont il salue l’apparition et pronostiqu
epuis quelque temps, s’élève de tous côtés en l’honneur du père de la littérature physiologique, de M. de Balzac. M. de Balzac a eu
l n’y eût pas anachronisme à combattre encore aujourd’hui la mauvaise littérature d’il y a dix ans. Puisqu’on s’obstine à la vanter
r et apprécier l’influence qu’a pu avoir en France, sur les mœurs, la littérature contemporaine, considérée surtout au théâtre et d
s morales et les fausses doctrines qu’avait pu émettre ou propager la littérature . C’est pour répondre à cette question qu’a été éc
e réaction commence, dit-on, à se faire dans les esprits contre cette littérature corrompue et corruptrice qui a régné en France pe
t des idées, à l’affermissement des mœurs, à la régénération de notre littérature . J’espère aussi qu’on ne me prêtera pas la ridicu
s aux mauvais romans et aux mauvais drames. Si coupable qu’ait été la littérature , elle n’a pas été seule coupable. Avouons-le même
urs aggravées, et que toutes ont été prodigieusement répandues par la littérature . Je suis très convaincu que, si elle n’est pas se
le jugement général porté sur le caractère et les tendances de notre littérature , ne s’en trouverait nullement infirmé.   Au surpl
ir promptement ennuyeux ; montrer exclusivement le mauvais côté d’une littérature , c’est s’exposer au reproche de partialité ; c’es
umière les théories et les faits. Si je n’ai parlé que de la mauvaise littérature , c’est que c’était le sujet même, et que la bonne
n On répète tous les jours, et c’est devenu un lieu commun, que la littérature est l’expression de la société. Sans contester la
ion et le dérèglement de leur pensée. En ces temps-là, sans doute, la littérature peut encore jusqu’à un certain point sembler l’im
gences, une plus large place. Alors, au lieu de peindre les mœurs, la littérature aspire à les réformer ; au lieu d’exprimer les id
roduit en France depuis vingt-cinq ou trente ans ? À considérer notre littérature dans l’ensemble de son développement depuis le co
ui s’est écoulée depuis 1830, sur ce qu’on peut appeler proprement la littérature contemporaine et spécialement la littérature d’im
ut appeler proprement la littérature contemporaine et spécialement la littérature d’imagination, on reconnaît bien vite que cette l
lement la littérature d’imagination, on reconnaît bien vite que cette littérature est marquée d’un caractère tout particulier ; que
é et que la société tout au contraire a en partie reçus d’elle. Cette littérature , plus mauvaise, on peut le dire, que la société o
t. Sans nul doute, on ne peut pas envelopper dans cette accusation la littérature contemporaine tout entière ; on ne peut pas même
out entière ; on ne peut pas même l’étendre sans exception à toute la littérature d’imagination : mais il faut bien reconnaître que
me humaine ; le roman, qui s’est conquis une si grande place dans les littératures modernes, et qui, merveilleusement approprié à l’
là le caractère constant sous lequel il se montre dans notre ancienne littérature , soit qu’avec Panurge ou Gil Blas il passe en rev
ncontestable, on peut considérer cependant qu’à cette époque de notre littérature , le roman est bien plus le reflet brillant des id
e à la fois et avec ardeur dans toutes les voies de la science, de la littérature et de l’art. Le mouvement religieux imprimé par l
oire et par l’étude plus intelligente des chefs-d’œuvre étrangers, la littérature française semble appelée à de nouvelles et brilla
ionnaire. D’une part, il y eut comme un reverdissement de la mauvaise littérature du siècle passé. De l’autre, les utopies nouvelle
éjà dans les têtes prirent feu aux passions tout à coup rallumées. La littérature elle-même, impatiente des vieilles disciplines, d
et sans moralité. Tel était à la fin de la Restauration l’état de la littérature  ; état critique, qui n’était pas encore la maladi
uées, on peut dire que le bien domine encore et que l’influence de la littérature sur la société est, en somme, plutôt salutaire qu
is généralement inoffensif. Il sembla que 1830 fît révolution dans la littérature aussi bien que dans la politique. La vérité est q
rincipes et de règles, livrée à tous les caprices de la fantaisie, la littérature ne demanda plus ses inspirations qu’aux passions
ibili ; on peut ajouter et de quibusdam aliis. À quel point une telle littérature doit altérer à la longue les idées morales d’un p
nce.   Pour signaler les erreurs qu’a répandues dans l’ordre moral la littérature contemporaine, par la double voie du théâtre et d
able philosophie morale qui a fait depuis trente ans le fond de cette littérature , voilà le principal objet que nous nous proposons
rait le traiter d’une manière incomplète. Il y a autre chose dans une littérature , si dogmatique qu’elle ait été, que des principes
u de mauvais instincts. Après avoir exposé les théories morales de la littérature contemporaine sous la forme plus ou moins doctrin
nous y conformerons donc : nous nous demanderons quelles doctrines la littérature a enseignées touchant ces deux parties de la mora
ces doctrines ont eue sur les mœurs. Première partie. Morale de la littérature contemporaine Chapitre premier. Morale privé
Chapitre premier. Morale privée. — Doctrines philosophiques de la littérature contemporaine I. Idées religieuses Il n’y
ée religieuse il procède ; pour apprécier les tendances morales d’une littérature , il est utile de rechercher d’abord quelles ont é
t été ses tendances religieuses. Sans doute on ne peut demander à une littérature , légère de sa nature, une profession de foi expli
icée. Mais ce qui est bien permis au moins, c’est de demander à cette littérature quelles sont les idées dont elle s’inspire, les c
mer la religion comme tout le reste.   On peut distinguer, dans notre littérature contemporaine, deux tendances diverses et comme d
ritualiste.   Que le matérialisme ait fait école de nos jours dans la littérature , c’est ce dont beaucoup d’esprits, les uns superf
Nous avons dit qu’à côté de l’école matérialiste il y avait, dans la littérature contemporaine, une autre école qui s’est appelée
à présent, jusqu’à un certain point, quelles réponses a dû y faire la littérature contemporaine. Mais il importe d’entrer sur chacu
e déterminé, ce n’est pas une négation hardie qui caractérise dans la littérature contemporaine l’école dont nous parlons. Elle dou
s à chouriner, à chouriner comme à l’abattoir…47. » Il semble que la littérature soi-disant spiritualiste eût dû, au milieu de tou
ondamnée au scepticisme sur la question de la destinée humaine, cette littérature devait faire bon marché de la liberté : on va voi
à chaque instant avec eux52 ? » On le voit, les deux écoles de notre littérature contemporaine, bien que leurs points de départ se
, légitime et innocente ; ce principe semble avoir dominé toute notre littérature contemporaine, non pas seulement celle qui s’insp
e, sinon la matière ? Mais en fait, on peut se demander comment cette littérature a si vite abouti à de si extrêmes conséquences. C
ine l’explique. Ce n’est pas, il est vrai, aux Encyclopédistes que la littérature est allée demander ses inspirations ; mais c’est
onheur et la vertu. N’est-ce pas là, mot pour mot, l’évangile dont la littérature contemporaine s’est faite l’apôtre : proscription
de mettre en relief les théories morales qui ont prédominé dans notre littérature contemporaine. Si on trouvait que sur ces points
rel que ce soit le développement de cette passion qui ait offert à la littérature le plus d’occasions de mettre en pratique ses thé
vent couvrir de leur absolution : c’est l’adultère. On va voir que la littérature n’a manqué ni à l’une ni à l’autre tâche. Depuis
santerie licencieuse. Rire du mariage a été de tout temps, dans notre littérature , au théâtre et dans le roman, une tradition et co
que la morale n’en peut souffrir la plus légère atteinte. Ce genre de littérature florissait encore chez nous au commencement du si
on d’abord et sous le gouvernement de Juillet ensuite, continua cette littérature sceptique et railleuse. Nous avons parlé en passa
’une sottise quand il n’est pas un bon marché.   Mais ce n’est pas la littérature matérialiste qui, de nos jours, a porté au mariag
s jours, a porté au mariage les coups les plus redoutables. Une autre littérature , plus séduisante parce qu’elle était moins grossi
peintures, on a faussé les esprits par de détestables maximes. Cette littérature a présenté le mariage comme une institution arbit
le mariage, conforme à la justice et à la raison, que nous prêche la littérature . Ce n’est plus un contrat, passé devant Dieu et d
dégradée de sa dignité naturelle. C’est là le grief qui a fourni à la littérature contemporaine le plus d’invectives et de déclamat
tienne ? La sanctification de l’amour est si bien dans l’esprit de la littérature contemporaine, que ceux qui ne vont pas jusqu’à l
ppartient l’honneur d’avoir introduit cette théorie morale dans notre littérature  : son vers célèbre en est resté comme la formule
s qui viennent de s’écouler, il est peu de données dramatiques que la littérature ait plus mises en œuvre. « Aimer, c’est racheter
par le Christ, c’est là un thème sur lequel revient volontiers notre littérature et qu’elle reproduit à satiété. Le drame de la Da
vertu. Chapitre II. Morale privée (suite). — Esprit général de la littérature contemporaine Une littérature, nous avons déjà
ivée (suite). — Esprit général de la littérature contemporaine Une littérature , nous avons déjà fait cette observation, peut inf
qu’elle formule : c’est ce qu’on peut appeler l’action directe de la littérature . Mais il y a pour la littérature un autre mode d’
peut appeler l’action directe de la littérature. Mais il y a pour la littérature un autre mode d’action qui, pour être indirect, n
ument voisin. C’est ce qu’on peut appeler l’influence indirecte de la littérature . « Un ouvrage est moral, dit justement Mme de St
s qu’il inspire127. » Dépouillée de la forme dogmatique, la mauvaise littérature n’en est peut-être que plus dangereuse : c’est le
qui s’insinue plus doucement et s’accepte plus volontiers, c’est une littérature qui, sans afficher des principes immoraux, en a m
ons de faire des principales erreurs doctrinales professées par notre littérature , nous devons donc ajouter ici le tableau des alté
théâtre, quoique le théâtre tienne une place considérable dans notre littérature et ait exercé une grande influence sur nos mœurs.
’il s’agisse au surplus du drame ou du roman, nous verrons partout la littérature obéir à la même inspiration ; tantôt excitant dan
ion épuisée, commença, il y a vingt-cinq ou trente ans, de pousser la littérature française dans une voie qui n’a pas été moins fun
érance146. »   L’amour, cette passion qui fait le fond éternel de la littérature et qu’elle devrait, ce semble, ennoblir et déifie
de pervertissement du sens intime a été largement pratiquée par notre littérature contemporaine ; et ses admirations dépravées n’on
e à l’idée de grandeur morale et de supériorité intellectuelle. Notre littérature , érigeant ces excentricités en système, en vint à
la retrouve partout dans les productions les plus populaires de notre littérature contemporaine. À chaque pas vous y rencontrez de
toutes ses formes, semble avoir été le sujet de prédilection de notre littérature contemporaine. Ce que le vice a de plus hideux, l
et mélodrames joués depuis trente ans, pour donner une idée de cette littérature . Nous avons eu déjà occasion de parler des œuvres
e immense popularité, semble avoir résumé en lui toute cette honteuse littérature . On voit que nous voulons parler de ce personnage
et admirateur, un rire qui corrompt. Enfin si vous descendez dans la littérature d’un ordre inférieur, vous trouverez jusque dans
éclater. Chapitre III. Morale publique. — Théories sociales de la littérature contemporaine L’orgueil de la raison individue
n, — ce sont là les caractères généraux de l’esprit qui a animé notre littérature contemporaine : on a pu en juger déjà par ce qui
d’inévitables souffrances ? Une pente irrésistible entraînait donc la littérature à porter dans le domaine de la morale publique, l
ou de corriger la société, ont médit d’elle. Ce qui caractérise notre littérature contemporaine, c’est que, non contente de médire
st qu’à la surface ; il y a en réalité une différence profonde. Notre littérature a l’air de répéter Schiller et Byron ; elle les o
s nous touchons ici à une théorie qui a tenu une grande place dans la littérature contemporaine, la théorie de la responsabilité so
e lien moral, en tant qu’obstacle au dérèglement des passions, que la littérature moderne a pris a tache de détruire ; c’est l’espr
tout aussi bien que l’autorité maritale, en butte aux critiques de la littérature contemporaine. Un écrivain, partisan exalté des d
alomnier son propre pays ? Et n’est-ce pas l’éternel déshonneur d’une littérature de s’être abaissée jusqu’à ces calomnies, à ces m
ût-il en naître des haines féroces et d’implacables vengeances. Notre littérature moderne n’a pas reculé devant ce crime social. Po
Une idée générale se dégage de toutes ces déclamations. Au dire de la littérature , ce n’est point dans l’homme qu’est le mal ; ce n
des passions populaires. II. Peinture odieuse de la Société La littérature contemporaine s’est complut, nous l’avons vu, dan
, il faut dire qu’il n’était pas précisément une nouveauté dans notre littérature , à la date où s’en empara Le Juif errant de M. Su
en porte les tristes stigmates. De tels livres comptent-ils dans une littérature  ? On pourrait dire d’eux qu’ils ont été pensés da
chos il trouvait dans la foule. Deuxième partie. Influence de la littérature contemporaine sur les mœurs Observations gén
emps à l’exposition des erreurs morales émises ou propagées par notre littérature . Il nous a paru indispensable d’entrer dans ces l
reste ; c’est de rechercher quelle a été, en fait, l’influence que la littérature contemporaine a exercée sur nos mœurs. Or, pour c
avité du mal qui a été fait. Quand nous parlons de l’influence que la littérature a pu avoir sur les mœurs, on comprend d’ailleurs,
ente d’elle-même à tous les esprits. Vous demandez quel mal a fait la littérature  ? Ouvrez les yeux : interrogez les faits. Regarde
caractères qui la distinguent tristement aujourd’hui. Qui ? sinon la littérature dont elle a été nourrie, saturée ; non point la l
sinon la littérature dont elle a été nourrie, saturée ; non point la littérature seule je le sais ; mais certainement la littératu
ée ; non point la littérature seule je le sais ; mais certainement la littérature plus que tout le reste. Et maintenant jugez l’arb
leurs symptômes et leurs effets généraux, les maladies morales que la littérature a inoculées aux générations contemporaines, ou do
euple au monde qui soit plus accessible que nous aux influences de la littérature . Il n’en est pas qui donne plus facilement prise
naux : c’était l’industrie et ses forces gigantesques appliquées à la littérature . Ce n’étaient pas seulement les forces de l’indus
’hiver. Jamais commerce plus éhonté et plus pernicieux de la mauvaise littérature ne s’était fait en plein soleil, sur une pareille
ue nous avons à rechercher. Chapitre premier. De l’influence de la littérature contemporaine sur les mœurs privées I. Mélan
hie par le jargon byronien. Alors on entendit de toutes parts dans la littérature , retentir comme un concert de blasphèmes et de ma
ague et de matérialisme brutal.   Toute factice que fût au fond cette littérature  ; tout antipathique que soit naturellement à l’es
ous n’avons plus su ensuite les paroles pour le chasser. Ce que notre littérature faisait de toutes les idées religieuses, de Dieu
nous le croyons, les mettre pour une bonne part à la charge de notre littérature . Ses doctrines, ses maximes y ont, sans nul doute
qu’il n’y a, dans les sentiments qu’a exprimés et que développe notre littérature , rien que d’artificiel et de faux ; que tout y po
e pratique Ce qui caractérise la doctrine morale prêchée par notre littérature , ce n’est ni la négation du bien en soi, ni la né
t un incendie288. » Ce mal déplorable, d’où vient-il, sinon de notre littérature  ? « Elle a pris les fièvres de l’âme pour ses fa
même qu’elle ne s’est pas appliquée à l’embellir, à l’exalter, notre littérature , nous l’avons vu, s’est encore complu à peindre l
maladie de ce genre qu’a développée dans les imaginations la mauvaise littérature . Non sans doute que nous soyons par là devenus ca
ut procurer la richesse. Ce goût du luxe et des plaisirs sensuels, la littérature ne l’a pas créé, sans doute, mais elle a fait ce
lants, votre nature si féconde295 ? » Il est triste de penser que la littérature qui, par essence, est appelée à combattre les pro
finé que nous avons essayé de caractériser. Ces femmes, auxquelles la littérature a fait sous un nom bizarre une honteuse célébrité
n remontrer à leurs pères. Cette folle infatuation de la jeunesse, la littérature contemporaine sans doute, n’en a point été l’uniq
prétention de la science moderne qu’il faut aussi en accuser. Mais la littérature y a singulièrement aidé, en se faisant auprès de
oir et la haine de toute supériorité Chapitre II. Influence de la littérature contemporaine sur les mœurs publiques I. Ana
morale C’est un fait nouveau et considérable dans l’histoire de la littérature , que l’intervention du roman et du drame dans les
armes ou de terreurs. Avant la grande popularité de lord Byron, notre littérature avait bien çà et là reproduit ces vagues théories
en que le désespoir. Toute cette poésie se fit prose, et inonda notre littérature . Tous les héros de roman qui blasphémaient la Pro
poétique. Mais bientôt, sous l’influence des systèmes socialistes, la littérature entra dans une phase nouvelle. Du reste, il n’y e
’était, à vrai dire, le seul but qu’on se proposât. Assurément, cette littérature n’a pas créé chez nous l’esprit révolutionnaire.
rit révolutionnaire était né avant elle, et il lui a survécu. Mais la littérature s’est faite sa complice empressée, et on peut dir
classes incultes et au-dessous des classes éclairées, que la mauvaise littérature a exercé une grande influence. Elle a corrompu le
ent304. » À l’anarchie des idées, augmentée, entretenue par elle, la littérature s’est efforcée d’ajouter l’anarchie des sentiment
nous le demandons, quel résultat ont dû avoir les invectives de notre littérature contre la société, ses peintures révoltantes, ses
onsabilité individuelle L’esprit socialiste dont s’est inspirée la littérature contemporaine, offre, dans la manière dont il com
quez en effet à cette théorie le grand principe, posé aussi par notre littérature , de l’égalité absolue de tous les hommes, et vous
le mal physique et le mal moral ?… Rien de plus simple, au dire de la littérature socialiste. Tous les maux humains dérivent d’une
z-vous ensuite, quand de semblables idées ont été vulgarisées par une littérature déclamatoire, quand les cœurs se sont aigris par
né et s’est développé d’abord dans les classes moyennes, la mauvaise littérature de ce temps-ci l’a inoculé autant qu’elle a pu au
orte avec lui. Certes, si on prétendait juger de notre société par la littérature que nous venons de passer en revue, on se ferait
ent de lire, nous n’avons pas fait ni prétendu faire un tableau de la littérature contemporaine. Nous avons volontairement restrein
olontairement restreint nos observations et nos recherches à la seule littérature d’imagination ; et encore y avons-nous choisi deu
mal, sans parler du bien ; nous avons fait la critique de la mauvaise littérature , sans faire même mention de la bonne. Mais combie
s fort des saturnales de l’esprit moderne. Même dans le domaine de la littérature d’imagination où nous nous sommes renfermé, même
qu’il faudrait ne pas omettre si on voulait dresser le bilan de notre littérature et en tirer quelque conclusion sur l’état vrai de
mporte de ne point perdre de vue. C’est que le célèbre axiome, que la littérature est l’expression de la société, est sujet à souff
bles exceptions. Dans les temps calmes et réguliers, il est vrai, les littératures , produit spontané de l’esprit humain, offrent l’i
avec toute tradition, cherchent leur voie à travers mille hasards, la littérature , surtout la littérature d’imagination n’exprime l
erchent leur voie à travers mille hasards, la littérature, surtout la littérature d’imagination n’exprime le plus souvent que l’agi
caprice d’imitation, s’efforce de se faire elle-même à l’image de la littérature . C’est une de ces époques critiques que nous veno
, d’une surexcitation fébrile et comme d’une exaltation sensuelle. La littérature , pendant cette période, n’a guère offert que le s
parlions tout à l’heure, celui d’une société qui valait mieux que sa littérature , et qui cependant, se passionnant pour un honteux
onnant pour un honteux idéal, s’appliquait à se rendre semblable à sa littérature . On a vu s’opérer dans beaucoup d’esprits faibles
à la passion dont nous avons été longtemps pris pour cette détestable littérature . Il nous était arrivé, en effet, quelque chose de
mourait. Le colportage enfin, ce dangereux auxiliaire de la mauvaise littérature , a été soumis à une réglementation rigoureuse. Cr
e faut désespérer ni de nos mœurs momentanément altérées, ni de notre littérature quelque temps dévoyée. Si les imaginations parmi
, ne sont-ce pas là en effet les qualités qui ont placé si haut notre littérature et fait d’elle, en quelque sorte, l’expression la
nce ? Nous ne saurions nous résigner à le croire. L’histoire de notre littérature en porte témoignage : ce n’est pas la première fo
hors. Ainsi, au xvie  siècle, il y eut un moment où l’imitation de la littérature italienne sembla l’avoir amolli et énervé. Plus t
re italienne sembla l’avoir amolli et énervé. Plus tard, il prit à la littérature espagnole le goût de l’emphase et de la fausse gr
cette fanfaronnerie de vice qui a été quelque temps le travers d’une littérature éhontée. Voilà pourquoi ceux de nos écrivains qui
indifférence publique. Voilà enfin pourquoi, depuis quelque temps, la littérature semble disposée à chercher d’un autre côté ses in
lé, pour satisfaire à ce goût nouveau, faire de nombreux emprunts aux littératures étrangères, plus riches sous ce rapport que la nô
âtre excepté) pour séduire et entraîner les esprits, que le génie des littératures modernes ait à sa disposition. Malgré l’abus odie
uple, de plus en plus initié à la vie intellectuelle, demande à cette littérature son amusement et souvent sa seule culture morale,
t changer le plaisir en poison316. » Ce n’est pas trop demander à la littérature , mais c’est lui demander assez : que ses peinture
piré les grands génies de tous les siècles, l’art est stérile ; et la littérature , vain jeu d’esprit, n’enfantera jamais ces œuvres
trée la censure, encore est-il qu’elle a généralement réprimé dans la littérature dramatique cette licence de sophisme qui a débord
ar le même. — Voir la préface. 132. M. Saint-Marc Girardin, Cours de littérature dramatique, t. I, ch. xvi, p. 339. 133. Préface
on, à cette vulgaire infamie, un meurtre commis dans une orgie. Notre littérature n’a pas peur du sang : elle ennoblit volontiers l
yez acte II, sc. vi.) 275. La Misère, acte II, sc. vi. 276. « Les littératures démocratiques, écrivait il y a vingt ans un publi
dramatique. 315. Mme Necker. 316. M. Saint-Marc Girardin, Cours de littérature dramatique, t. III, ch. xxxix, p. 47. 317. Du V
48 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »
destruction du goût, des règles, des genres : refonte générale de la littérature et de la langue. — 2. Origines françaises et étra
téraire au xixe  siècle, deux faits généraux dominent : vers 1830, la littérature est romantique, vers 1860 elle est naturaliste ;
ait apparent et commun des œuvres romantiques : le romantisme est une littérature où domine le lyrisme. Mais alors, qu’est-ce que l
, en faisant le contraire de ce qu’avaient fait les classiques712. La littérature du xviiie  siècle prenait pour modèles les ancien
te une organisation nouvelle. Il nous donnera une poésie lyrique, une littérature pittoresque, une histoire vivante. Il brisera les
les genres, les règles, le goût, la langue, le vers, il remettait la littérature dans une heureuse indétermination, dans laquelle
de Staël, avec un style tout classique, nous a fait la théorie d’une littérature romantique. Aux origines françaises se joignent l
sique et du xviie  siècle, à renouveler les idées et les formes de la littérature . C’étaient des traductions d’ouvrages étrangers,
oète. Nous n’avons pas fini encore : il nous faut regarder hors de la littérature . La barrière qui séparait écrivains et artistes a
mbat l’imitation, c’est-à-dire le principe classique, qui empêche une littérature d’être ce qu’elle doit, l’expression exacte du cl
rtis, se contentant d’affirmer, après Staël et avec Villemain, que la littérature est l’expression de la société. Il laisse ses ami
on d’être, l’essence du romantisme, c’était d’être la poésie, dont la littérature française s’était déshabituée au siècle précédent
Désiré Nisard730, qui donna, en 1833, son violent manifeste contre la littérature facile, où il prenait à partie la brutalité conve
nue des romans, et le pittoresque plaqué des drames. L’Histoire de la Littérature française 731, que Nisard publia de 1844 à 1849,
istique de la forme chez les écrivains du xviie  siècle, il réduit la littérature à l’analyse psychologique et au discours moral. I
qu’elle enfermait dans certains actes de la vie et certains genres de littérature , ont inondé toute la vie et toute la littérature.
t certains genres de littérature, ont inondé toute la vie et toute la littérature . Le classique s’inquiète de sa destinée à l’églis
Schiller et le théâtre allemand, in-8. 1814. A.-G. Schlegel,Cours de littérature dramatique, trad. par Mme Necker de Saussure, 3 v
e de l’histoire de Herder, 3 vol. in-8. 1828. Villemain,Tableau de la littérature au moyen âge, leçons faites précédemment en Sorbo
49 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »
Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle Les théories préc
Rousseau. Distinguons d’abord deux choses dans le xviiie  siècle : la littérature proprement dite, et la philosophie, c’est-à-dire
prose sérieuse (histoire, science, politique). Pour ce qui est de la littérature , on ne peut que louer sans réserve tout le dernie
tés avec Ducis, atteint l’apogée du médiocre et de l’ennuyeux avec la littérature impériale, jette ses dernières flammes et rend le
le spirituel, l’élégant Casimir Delavigne. M. Nisard juge toute cette littérature de la manière la plus saine et la plus éclairée.
» Cependant, quelque agrément et quelque intérêt que puisse avoir la littérature proprement dite au xviiie  siècle, il est clair q
Poussin, pensons-nous bien sérieusement à nous améliorer ? Et même la littérature , dans son idée précise, a-t-elle bien ce but ? es
, du sentiment et de l’éloquence. Elle est donc une conquête dans une littérature . Or, cette grande idée, à qui appartient-elle par
eur. Un autre sentiment que Rousseau a également introduit dans notre littérature , c’est la mélancolie. La mélancolie, dira-t-on, e
i point de vue. » C’est surtout dans le jugement de M. Nisard sur la littérature contemporaine depuis Chateaubriand jusqu’à nos jo
elles et aussi injuste qu’aveugle pour les hardiesses heureuses de la littérature de notre temps. M. Nisard juge cette littérature
sses heureuses de la littérature de notre temps. M. Nisard juge cette littérature non-seulement avec équité, mais avec une sympathi
er. Qu’y a-t-il en en effet de beau et de durable dans cette nouvelle littérature  ? Ce sont, ou des vérités descriptives, ou des vé
ôt molle et mélodieuse, tantôt austère et nerveuse, qui assurent à la littérature du xixe  siècle, malgré ses défauts, une sorte de
fois le contraire, — tels sont les défauts qui ne permettent pas à la littérature contemporaine de se considérer comme classique. T
scipline, ne ferait-il pas, sans le vouloir le suprême éloge de cette littérature  ? N’indiquerait-il pas précisément par où Homère
eurs même à Racine, même à Bossuet ? Lorsqu’il nous dit que, dans les littératures du Nord, « l’équilibre est à chaque instant rompu
ure d’esprit ? Il faut beaucoup de réserve dans les jugements que les littératures portent les unes sur les autres. N’oublions pas q
 ? Nous sommes juges et parties. La largeur de l’esprit et du goût en littérature comme en toutes choses a sans doute ses inconvéni
vérité est la vérité. Nous avons été rendus sensibles aux beautés des littératures étrangères, nous ne pouvons plus maintenant ferme
ire qu’il était le modèle Unique et parfait de la civilisation, de la littérature et du goût. Nous voudrions le croire, nous ne le
50 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
ux artistes d’ambitionner la gloire ?…   Franz Liszt. Notes sur la littérature wagnérienne et les livres en 1885-188618 La
tâche commune. Par lui, l’Art n’est plus dans la peinture, ni dans la littérature , ni dans la musique, mais dans l’union de ces gen
oduire exactement leurs émotions. Je voudrais essayer, au sujet de la littérature , une entreprise pareille de conciliation. Ici, le
outes légitimes, mais touchant des aspects différents de la vie ? Une littérature wagnérienne, alliant les doctrines d’apparence co
ent été les sensations visuelles de certaines lignes ou couleurs : la Littérature , art des notions, eut pour signes les mots, sensa
leur tour, sous l’usage de l’écriture. Par les mots des langages, la littérature recréa les notions. Son développement subit les l
les aventures deviennent impossibles à une recréation artistique. La littérature , dans son effort essentiel à créer une vie plus v
ation des signes, dans la complication des notions. Ainsi la première littérature fut le récit : un homme narrait quelque histoire.
ris seulement pour un signe, en dehors de sa réalité propre. Alors la littérature devint écrite : des lettres peu nombreuses, vite
n ciel. II Telles lois firent le développement historique de la littérature . Elle leur dut ses formes successives ; elle leur
rés divers de l’hétérogénéité intellectuelle. Le premier effort de la littérature fut à créer les légendes fabuleuses, les narratio
éalismes les plus subtils.   Par des contes et des légendes naquit la littérature des Grecs. Et je ne crois pas qu’il faille cherch
je ne crois pas qu’il faille chercher plus haut les origines de notre littérature  : les âmes antérieures ont créé une vie que nous
st plus familier que le négociant parisien où j’achète mes plumes. La littérature latine suivit un développement pareil à celui des
elle, que les Romains nous montrèrent, et que je crois le début d’une littérature spéciale, purement musicale. Plus tard Sénèque ap
écit, le théâtre, le roman, ce fut les trois formes successives de la littérature ancienne. Puis vint le tourbillon où tout s’abîma
rimées au roman par les divers artistes. Le promoteur véritable de la littérature moderne, le seul père intellectuel de nos âges, e
onnelle et sensible : leurs héros voient, agissent, et raisonnent. La littérature française ne nous a point donné encore, malgré d’
ns, ce qu’il sent, mats non par quels motifs il le sent. III La littérature , art des notions, eut toujours, depuis les légend
, recréant complète la vie de la raison comme celle des sens. Mais la littérature , art des notions, comme la peinture, art des sens
, évoquant l’émotion par l’agencement des couleurs et des ligues ; la littérature a produit un art symphonique, la Poésie, évoquant
nouvelle, les rythmes acquirent une valeur avant les syllabes, et la littérature latine nous montre une éloquence tout musicale et
e prose ! La Poésie véritable, la seule qui demeure irréductible à la littérature proprement dite, est une musique émotionnelle de
e façon d’être prononcés. Je ne connais point d’autre poète, en notre littérature française d’aujourd’hui, et j’ai vainement cherch
t. Mais cette mort de la poésie ne détruit point la possibilité d’une littérature émotionnelle : la musique des mots peut être auss
ggérant, par des liaisons de syllabes, une vivante émotion. Ainsi une littérature nouvelle s’est — par les lois même des formes art
lois même des formes artistiques — constituée avec les procédés de la littérature notionnelle et comme une couleur, aujourd’hui, pe
notions et d’émotions. C’est deux arts, ayant les mêmes moyens : deux littératures tout différentes, mais également précieuses pour
également précieuses pour la destination commune de tous les arts. La littérature des notions, et la littérature musicale recréent
stination commune de tous les arts. La littérature des notions, et la littérature musicale recréent des modes différents de la vie 
l’évolution de l’art littéraire. Que serait, dans ces conditions, la littérature wagnérienne ? Elle serait à poursuivre l’œuvre co
s ne dédaignerez aucun mode de la vie, parmi ceux dont est capable la littérature . La vie est un enchaînement d’idées, sensibles, a
vant, par l’union de toutes ces formes. Alors, sur le fondement d’une littérature enfin constituée, la peinture et la musique pourr
dans quelques œuvres littéraires récentes, les exemples pareils d’une littérature wagnérienne ? Les livres sont rares, où je pourra
d’une vie psychologique : M. Bourget a eu l’honneur de rendre à notre littérature l’analyse des notions rationnelles : il l’a fait
am, a dressé, dans Axel, le monument, imparfait et gigantesque, de la littérature émotionnelle. Comme les romanciers russes, et plu
complète vie littéraire ? Aurons-nous le roman que vingt siècles, de littérature nous ont préparé, un roman recréant les notions s
ion même, continue, des états mentaux. La vie que peuvent recréer les littératures est une vie où les émotions interrompent, par pla
ais ce progrès ne sera possible que si nous reconquérons d’abord à la littérature un langage aujourd’hui prostitué. Pour qu’un litt
les infléchir, suivant les nuances des idées. Quand donc naîtra cette littérature artistique, produisant la vie totale d’une âme ?
d : « Les sagaces exspectations, en vérité ! Elle naîtra, cette belle littérature , dans la bienheureuse semaine — oh si proche ! — 
Après l’article sur la peinture wagnérienne, voilà donc la suite : la littérature wagnérienne. Wyzewa rappelle que depuis Wagner, l
que depuis Wagner, l’art n’est pas dans la peinture, la musique ou la littérature mais dans l’union des genres. L’art est un et ind
e trinité. Là est le credo wagnérien. Wyzewa retrace l’histoire de la littérature et imagine une littérature qui mêlerait sentiment
wagnérien. Wyzewa retrace l’histoire de la littérature et imagine une littérature qui mêlerait sentiments et raison et qui valorise
rs considérés comme totalement innovateurs et ce que l’histoire de la littérature aura finalement retenu d’eux. [NdE]
51 (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564
gêné, nous disait Thibaudet, devant la période actuelle. C’est de la littérature non triée, la perspective change du tout au tout.
il y a un amour physique du théâtre hors duquel il n’y a pas de vraie littérature dramatique, comme il y a un amour de l’État sans
e politique, d’âme politique. On voudra bien prendre ce tableau de la littérature française comme on a pris autrefois le Tableau de
le. Dès qu’on en parle, on passe des Lettres, dont on a le goût, à la Littérature qui a une durée d’histoire. Les Lettres sont une
ature qui a une durée d’histoire. Les Lettres sont une République, la Littérature est un État. En parler, c’est les penser, les con
ivant des changements, en y épousant une durée. Il y a un style de la littérature , qui répond à la définition de Buffon ; l’ordre e
Buffon ; l’ordre et le mouvement qu’on met dans les pensées de cette littérature , qui sont les œuvres et les hommes. Qu’on met… Il
ppliqués à une continuité vivante, et singulièrement à la durée d’une littérature . La division par Époques est employée (et baptisé
nom tiré de Bossuet) par Brunetière dans son Manuel d’histoire de la littérature française. Les Époques littéraires sont datées pa
ançaise. À ce temps et à ce thème général appartient l’Histoire de la littérature française de Nisard. Nisard établit sinon une déf
, se réalise, se trompe ; s’égare, se repent, se connaît à travers la littérature . Cette suite a trouvé son institution dans le xvi
ur le précepteur d’un dauphin à cent têtes, responsable du bien de la littérature comme l’éducateur du prince l’était du bien de l’
dans la doctrine de la race, du milieu et du moment, charpente de la Littérature anglaise de Taine, avec cette différence, fondame
plus naturellement et le plus ordinairement aujourd’hui l’ordre de la littérature française, nous emprunterions le titre de la dern
es divisions du Discours sur l’histoire universelle : les Empires. La littérature française apparaît comme une succession d’empires
sprit et des lettres, rivales et complémentaires. Les histoires de la littérature depuis trente ans, individuelles comme celle de L
faites par les comparatistes. Les histoires collectives ont placé la littérature française sous l’influence, ou, comme on dit, sou
omposés, dit Leibniza, symbolisent avec les simples. L’histoire d’une littérature symbolise avec le fait élémentaire de l’histoire
ttres. La République des Lettres, cet état séculaire qui donnait à la littérature son atmosphère, ses habitudes, ses problèmes, ses
s d’Académies, plus de Salons, plus de « Société ». Au principe de la Littérature d’une époque, d’une génération, il y a ordinairem
eunes gens l’idée de se créer une vie intéressante en « faisant de la littérature  » et chez cent mille personnes l’idée qu’il est i
dée qu’il est intéressant, agréable, ou important qu’on « fasse de la littérature  ». Cette idée s’oublie alors ou s’obscurcit, pend
l’ancien régime. Ils ne pouvaient la démentir. La Révolution a eu une littérature révolutionnaire ; elle n’a pas eu de révolution l
incorporera, au théâtre et dans le roman, les genres populaires à la littérature , ce ne sera pas la génération qui aura avalé, de
honnêtes gens n’est plus à Paris, il peut se reformer ailleurs, et la littérature l’y accompagner. L’événement littéraire essentiel
ionnée par un destin artiste, comme la crue du Nil, aux besoins de la littérature . Elle dure environ dix ans. Rentrée plus tôt, com
stante du xviie  siècle, elle s’y fût absorbée, elle eût enrichi leur littérature et non la française. La Révolution et l’émigratio
Lamartine et de Victor Hugo. Tel est le second public possible d’une littérature entre 1792 et 1802, et, d’un autre point de vue,
opéen qu’a pris, à la fin du xviie et à la fin du xviiie  siècle, la littérature française, est dans la dépendance de deux courant
amilles. Or l’émigration protestante avait produit, depuis Bayle, une littérature française à l’étranger, et même ce style qu’on a
emportèrent avec elles, mais les dépaysèrent et se dépaysèrent. La Littérature émigrée. Un seul grand écrivain, mais ignoré a
s, ne vivaient plus guère que pour l’histoire littéraire. III. La Littérature révolutionnaire La Révolution a écrasé, renver
igence des formes, la stérilité du théâtre et du livre. Débauche de littérature populaire. Le xviiie  siècle, tout en maintena
le, tout en maintenant, et en perfectionnant sur bien des points, une littérature pour les gens de goût, pour les citoyens et les h
et les hôtes de la République des Lettres, avait créé ou suggéré une littérature populaire, même populiste, avec les romans de Res
s Lettres, la République française ouvrit un cours plus large à cette littérature populaire. La République des Lettres devient une
donner des résultats. Malheureusement les habitudes séculaires de la littérature française étaient prises, la transition manqua, e
ournaux. Les journaux sont assurément la partie la plus vivante de la littérature révolutionnaire. Ils le sont dès les États généra
ts généraux de 1789, qui se réunissaient déjà portés par une curieuse littérature spontanée, celle des Cahiers, rédigés, dans les p
’adresse surtout à la bonne compagnie, ou à ce qui en reste, d’où une littérature plus fine. La lecture en est cependant devenue as
ses pages dont nous conservons le fil conducteur. Il voisine dans la littérature populaire avec le Père Duchêne d’Hébert. Hébert a
teurs populaires de 1900. Éloquence. Enfin le peuple entend. La littérature auriculaire reste en somme la meilleure de la Rév
urs discours que les personnages révolutionnaires sont retenus par la littérature . Le meilleur de Mirabeau est dans d’autres écrits
ordre ancien. Comme les écrits de Napoléon, ces notes entrent dans la littérature , parce qu’il y a là, non seulement des raisons et
ue révolutionnaire qui commencèrent à paraître après 1815 forment une littérature toute spéciale, dont nous parlerons à sa place. I
r, par la tempête contemporaine, suffiraient à sauver l’honneur de la littérature révolutionnaire. Théâtre. Le dédoublement q
ionnaire. Théâtre. Le dédoublement que nous avons signalé de la littérature révolutionnaire en une littérature selon la tradi
ement que nous avons signalé de la littérature révolutionnaire en une littérature selon la tradition, qui se porte mal, et une litt
naire en une littérature selon la tradition, qui se porte mal, et une littérature populaire qui ne porte pas loin, nous le retrouvo
n : le genre de l’avenir a passé la frontière, avec le meilleur de la littérature . IV. Napoléon Thiers a dit — et Sainte-Beu
ment, et des points de vue les plus divers, sa personnalité domine la littérature de son temps. L’image de Victor Hugo, dans les Or
un climat, avec plus de volonté et moins de bonheur, le climat d’une littérature surveillée et contrôlée. Mais il ne faut pas rend
vingt formes une Imitation de Napoléon. Son œuvre personnelle, comme littérature de souverain, est unique. Très supérieure à celle
action, on distinguera des zones. On notera d’abord pour mémoire une littérature personnelle de jeunesse, plus ou moins inspirée d
Ils franchissent les lieux communs comme des ponts. La force de cette littérature dynamique n’est pas encore épuisée. « La victoire
ur. Elles appartiennent plus à l’ordre des propos enregistrés qu’à la littérature écrite. En campagne, Napoléon continue à gouverne
fils de marin, même de corsaire, et la mer va entrer par lui dans la littérature . Il imaginera d’aller en Amérique, d’y découvrir
nde, a rejailli en écume littéraire. Ne croyons pas d’ailleurs que la littérature ait jamais été absente de ce dessein : « Tu devra
sion religieuse, comme son voyage d’Amérique, tourne immédiatement en littérature . Il avait été chercher en Amérique, rapporté d’Am
a carrière littéraire, cette philosophie restait la maison mère de la littérature . Pour Chateaubriand elle avait signifié l’émancip
entilhomme breton. Certainement la noblesse a contribué beaucoup à la littérature française, mais principalement par ses mémoires,
ançaise, mais principalement par ses mémoires, c’est-à-dire par de la littérature de famille, floraison, parfois miraculeuse comme
vant une date, s’il n’y avait pas la troisième partie : Beaux-Arts et Littérature , où Chateaubriand a fondé une part de la critique
pensait féconder également le roman et l’épopée. Ce livre type de la littérature retour d’émigration est gros à la fois d’un Werth
idélité au xviie  siècle, c’est une fidélité à la branche aînée de la littérature . Des Martyrs cependant, quand ils ont subi une op
ai sur les Révolutions, les essais sur l’Histoire de France ou sur la Littérature anglaise. Ils valent souvent ce que valent les ou
’il applique à un autre, il faisait au Saint-Sépulcre ses remontes de littérature et ses provisions d’amour. C’était bien, mais il
le vrai René. Car par les Mémoires, Chateaubriand a introduit dans la littérature une réalité nouvelle, et qui a eu des suites : l’
Ferney jusqu’aux funérailles de Victor Hugo, sont posés au cœur de la littérature française un problème, un décor, une destinée de
e de Staël. Les Genevois disent que le livre le plus genevois de leur littérature est l’Éducation progressive de sa cousine et biog
une manière de continuation de l’expérience Necker. L’histoire de la littérature ne consiste pas seulement dans l’histoire des for
é par le génie, elle a pu écrire deux manifestes de grande portée, la Littérature et l’Allemagne. Le titre complet du premier, De l
ée, la Littérature et l’Allemagne. Le titre complet du premier, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institution
l’idée et la méthode de Montesquieu, prépare un Esprit des Lois de la littérature . Bien que le style en soit appuyé, engorgé et lou
te génération de 1789, dans les problèmes qui se posent pour elle. La littérature selon ce livre est fonction de la société : d’où
re selon ce livre est fonction de la société : d’où la différence des littératures selon les climats — littératures du nord et du mi
la société : d’où la différence des littératures selon les climats —  littératures du nord et du midi — et selon les régimes, — litt
s climats — littératures du nord et du midi — et selon les régimes, —  littératures des régimes d’autorité et des régimes de liberté.
ès, — la supériorité des modernes — la venue et l’avenir d’une grande littérature nouvelle. Il n’est pas difficile de reconnaître d
minatrice. La Politique. Le grand intérêt, encore actuel, de la Littérature consiste moins dans l’abondance des vues, ancienn
, dus à la personnalité de Bonaparte, qui ont si fortement agi sur la littérature , et qui ont amorcé le romantisme. Une société par
s 1794, avait commencé sa liaison avec Benjamin Constant. Dès 1796 sa littérature de manifeste politique, avec le livre De l’Influe
Institut qui remplaçait les Académies. Quand paraît, en l’an VIII, la Littérature , cette espérance d’une évolution régulière de la
rable pour cette ardente et puissante poitrine. Déjà une partie de la Littérature avait été écrite à Coppet. À partir de 1803, il e
eux communs qu’elle a engendrés. Mais les trois autres parties, De la littérature et des arts, la Philosophie et la Morale, la Reli
est pas français. » C’est d’ailleurs pourquoi l’Empire n’avait pas de littérature , et pourquoi Napoléon ne voulait pas que la litté
’avait pas de littérature, et pourquoi Napoléon ne voulait pas que la littérature eût un empire. La Romancière. Son empire, t
ntérêts de sexe. À ce titre Delphine inaugure toute une branche de la littérature féminine. L’origine de l’opinion c’est la société
sont peints dans une assez belle manière. Du caractère italien, de la littérature italienne, personne encore n’avait parlé en Franc
prénom. C’est Benjamin. S’il ne fallait pas garder tout de même à une littérature le caractère d’un ordre, respecter des situations
une manière distincte. Adolphe se présente aujourd’hui étayé par une littérature posthume, mémoires et correspondance, qui fait Be
de bibliothèque historique probe et terne, mais surtout l’importante Littérature du Midi de l’Europe dont nous parlons ailleurs. C
aëliennes, et son voyage archéologique du Latium a inauguré toute une littérature , d’Ampère à Boissier et à Bérard. Mais ayant comm
téressant surtout en ce qu’il se compare et s’oppose au Tableau de la littérature française, pour la même époque, de Marie-Joseph C
nfortable fortune. IX. La Romantique La carrière ouverte aux littératures . Le livre de Mme de Staël de la Littérature n’
ue et du mouvement des idées ; il pourrait mieux encore s’appeler Des Littératures , car il inaugure en France un problème du plurali
augure en France un problème du pluralisme littéraire. De même que la littérature française comporte des familles d’esprits, que se
oltaire et Rousseau), ainsi il y a des familles et des oppositions de littératures , entre lesquelles s’institue une comparaison, un
, entre lesquelles s’institue une comparaison, un dialogue critique : littératures ancienne et moderne, littératures du Nord et du M
comparaison, un dialogue critique : littératures ancienne et moderne, littératures du Nord et du Midi, littératures classique et rom
 : littératures ancienne et moderne, littératures du Nord et du Midi, littératures classique et romantique. Dès le Consulat, des dis
rd et les périodiques de l’émigration. Ainsi paraissent le Journal de littérature étrangère, la Bibliothèque germanique, les Archiv
’il est donné de les consacrer, c’est par la comparaison des diverses littératures qu’on peut arriver à les reconnaître. Il y a auss
ue, épithète vague qui flottait depuis Rousseau entre la nature et la littérature , se précise alors en un système littéraire qui es
s, poésie longtemps informe, qui eût à la longue tourné en une grande littérature romantique, qui y tourna réellement avec Dante, m
x temps actuels de continuer cet effort. Aux Germains de se créer une littérature conforme à leur propre antiquité ! Aux peuples ro
magne, de l’Angleterre et de l’Espagne, les trois massifs de la vraie littérature moderne, et qui paraissait encercler agressivemen
ment aux Français dans sa préface à la traduction de l’Histoire de la littérature espagnole de Bouterwek. Ce Bernois y définit la r
ties de ce Génie, encadrent celui du Christianisme : c’est en 1800 la Littérature , et en 1810 l’Allemagne. Surtout, autour de Mme d
adaptation. La même année, le jeune Barante publie son Tableau de la littérature française au xviiie  siècle, qui est une œuvre de
trois livres de 1813. D’abord, en mai et juin, les quatre volumes ( littératures provençale, italienne, espagnole, portugaise) de
ures provençale, italienne, espagnole, portugaise) de Sismondi, De la littérature du Midi de l’Europe que l’auteur pensait compléte
littérature du Midi de l’Europe que l’auteur pensait compléter par la Littérature du Nord : livre très genevois par son information
ouci moral, son cosmopolitisme, sa lourdeur de style, et ce thème des littératures du Nord et du Midi, lieu commun de Coppet. Le poi
urs professé d’abord à l’Académie de Genève. Pareillement le Cours de littérature dramatique, dont la traduction par Mme Necker de
sur trente-neuf chapitres, n’en comporte que quatre qui concernent la littérature provençale. Il va de soi qu’ils sont superficiels
Les temps nouveaux commencent avec les Vingt ans en 1789, mais non a littérature de 1789, et du xixe  siècle. Il faut en effet inc
ture de 1789, et du xixe  siècle. Il faut en effet incorporer à cette littérature la plupart des représentants de la dernière génér
ion suivante, et plus tard encore. L’interrègne révolutionnaire de la littérature est ici patent, saisissant, comme un décrochement
grande influence sur la jeunesse française est entrée dans la grande littérature française, a pris une expression littéraire origi
-Royal. Les laïques sans mandat, intermédiaires libres, délégués à la littérature , dans les rapports entre l’Église et le grand pub
i les valeurs de la vie. Sans cette Correspondance manquerait dans la littérature française le témoin d’un genre de vie qui eût mér
e moitié du xixe  siècle un précieux coin autonome et antiparisien de littérature française. XI. Naissance de la Critique litt
les qu’il y écrivit pendant quatorze ans sont réunis dans le Cours de littérature dramatique. La Harpe, alors, bien que converti et
qui voulait cela. Mais il avait le sens du xviie  siècle, celui de la littérature classique, celui du théâtre, celui de la franchis
t eu chez leurs grands-mères. La Harpe y commença un cours général de littérature grecque, latine et surtout française qui dura, (a
n) de 1786 à 1798. En ces neuf ans, La Harpe a fondé l’histoire de la littérature française, telle qu’elle allait être pratiquée pe
cée qui, pendant un demi-siècle et plus, a fait figure de Somme de la littérature française. Somme à laquelle on ne ménagera pas le
un avant-goût de ce que seront pour la postérité nos histoires de la littérature française sous la Troisième République. Mais dans
position, sera du xviie contre le xviiie , leur opposition jouant en littérature aussi profondément que l’opposition droite et gau
ons en acteur, évoquait le débit de Lekain et de Clairon, imposait la littérature à ses auditeurs, comme une puissance physique. Le
ler que les deux livres capitaux qui inaugurent le siècle, en 1800 la Littérature de Mme de Staël, en 1802, le Génie du christianis
i arrivera au pouvoir avec la Troisième République. Il y a une grande littérature de la contre-Révolution. Il y a une misérable lit
une grande littérature de la contre-Révolution. Il y a une misérable littérature de la Révolution officielle et déclamatoire. Mais
lle et déclamatoire. Mais il y a par Courier, Béranger, Stendhal, une littérature vraie de la Révolution réelle. Entendons le mot a
s d’expression écrite, et se dissipait avec la fumée des bivouacs. La littérature vivait sons le régime du dessus de pendule. L’Emp
os » (et cela c’est sa vie privée, qui ne laisse pas de trace dans sa littérature ). Mais vis-à-vis des « gros » officiels, cet élec
re d’un faux « petit », et même du vigneron de la vigne de Naboth. Sa littérature politique, bien plus que celle de Chateaubriand,
comme poésie, peut passer pour le premier primaire officiel de notre littérature , en employant ce mot sans le moindre sens malveil
de rationalisme court, de politique simple, de bon sens vulgaire, de littérature prédicatrice et prosaïque, Béranger donna exactem
nt de Victor Hugo dans ceux du régime qui suivit. Il a disparu de la littérature vivante autant que Jean-Baptiste Rousseau. L’arti
i-littérature. La vraie génération de 1789 se tient en marge de la littérature . Elle semble déléguée à la plus puissante explosi
Chateaubriand, et une Genevoise sans style peut prendre la tête de la littérature de son temps. Le génie habite alors un monde de q
s légistes. Les autres générations françaises sont des générations de littérature au comptant. Celle-ci est une génération de litté
énérations de littérature au comptant. Celle-ci est une génération de littérature à terme. Le terme vient à la génération suivante,
abondance pleine, puissante et régulière d’œuvres qui caractérise la littérature , cette facilité dans la production, cet appel d’a
u public, ce dynamisme général d’une société qui se refait : toute la littérature est prise dans l’entrain de rythmes constructifs.
res reste dans l’émigration ou dans l’opposition muette, ce qui était littérature officielle et approuvée ne décollant pas des bas-
lesse à en tourner les obstacles. C’est d’ailleurs presque une loi en littérature que la première génération qui jouit d’un bienfai
on au regard des techniques. Deux sortes de techniques importent à la littérature  : les techniques proprement littéraires, et les t
niques matérielles qui servent à la propulsion et à l’expansion de la littérature . La révolution des techniques littéraires entre 1
uelles dates capitales ont été pour elles 1815, 1830-1834, comment la littérature a été orientée et modifiée par l’ampleur brusque
marquée par le cinéma. Évidemment tout n’est pas produit net pour la littérature dans cette révolution technique, et Balzac a fait
lution. Le mot qui est le plus souvent y prononce et écrit dans la littérature de cette époque, c’est le mot de Révolution. Non
-révolutionnaire que révolutionnaire. On peut être révolutionnaire en littérature , conservateur en politique, ou réciproquement. Ma
en rupture avec quelque tradition. L’analogie entre le romantisme en littérature et la Révolution en politique est un lieu commun
nçaise. La trouée au centre. L’appel d’air de la politique à la littérature est en effet, de toute cette génération, un carac
1840, il se fait sentir au point de compromettre et de découronner la littérature . La monarchie de 1830 fut d’un certain point de v
ations déjà mûries, des chefs de l’école critique, qui ont déserté la littérature pour la politique et les affaires. Les services q
par la qualité et l’importance, en ces dix seules années, celle de la littérature française dans les deux siècles et demi qui les o
gny cesse de publier, Musset bientôt n’écrit presque plus de vers. La littérature d’idées en 1830, la poésie après 1840 perdent don
ie d’idées légères, qui ne laisse pas de produire de 1840 à. 1848 une littérature intéressante, mais qui, comparée à celle de la dé
ns cesse là-dessus. C’est l’époque où Nisard écrit son Histoire de la littérature française. En poésie, le frêle renouveau classiqu
ique et de l’intelligence nanties, a signalé dès 1838 le danger de la littérature industrielle, à la fois triomphe et perte de l’éc
ndustrielle, à la fois triomphe et perte de l’écrivain. Non seulement littérature industrielle, mais littérature politique, et poli
et perte de l’écrivain. Non seulement littérature industrielle, mais littérature politique, et politique de littérateurs, et voilà
les clefs des écluses, Chateaubriand. Il y personnifiait, et seul, la littérature , la grande nature littéraire. Avec lui c’était la
eul, la littérature, la grande nature littéraire. Avec lui c’était la littérature qui était partie pour l’Amérique en 1791, sur le
l’idée de ce parallélisme était ancienne. Elle remplissait en 1800 la Littérature de Mme de Staël, qui se trouvait d’accord avec Bo
Mme de Staël, qui se trouvait d’accord avec Bonald pour voir dans la littérature « l’expression de la société ». Mais sous la Rest
ce révolutionnaire, qui correspond à un mode de penser et de vivre la littérature , se terminera à peu près avec la vie de Chateaubr
classe, ou, comme nous dirions, « de classe », grand cru classé de la littérature , — un autre plutôt péjoratif, auteur bon pour les
ommuns », du classique de la bonne compagnie, soit 1º l’étranger (les littératures du Nord et du Midi encadrent et aident le romanti
atures du Nord et du Midi encadrent et aident le romantisme comme les littératures de Rome et du xviie  siècle encadraient les class
nt romantique, le romantisme du mouvement, couplé d’ailleurs avec une littérature de la résistance, laisse, comme Custine le prévoy
Dans l’espace, on ne saurait dire qu’il nous a fait connaître les littératures étrangères, étant donné que d’abord nous ne les c
ent, et qu’ensuite, au xviie et au xviiie  siècle, l’influence de la littérature italienne, espagnole, anglaise, avait été au moin
qu’a pu l’être, au temps du romantisme, et après lui, l’influence des littératures allemande ou russe. Mais ces littératures étrangè
après lui, l’influence des littératures allemande ou russe. Mais ces littératures étrangères, il nous a habitués, à tort ou à raiso
ttre sur un pied d’égalité non seulement avec la nôtre, mais avec les littératures anciennes, dont le classicisme faisait des modèle
et donc qu’on a admis, depuis les réformes scolaires de 1902, que les littératures étrangères de l’Europe moderne avaient, pour la f
our la formation de l’esprit et du goût, une valeur égale à celle des littératures anciennes. Or c’est là un héritage du romantisme,
certaine habitude de penser historiquement, de voir les choses de la littérature , de l’art, de la politique, de la science, de la
contacts entre deux sensibilités. On ne trouvait rien de tel dans la littérature classique, avant Rousseau. C’est la Nouvelle Hélo
rtenir plutôt au domaine des relations passionnelles qu’à celui de la littérature . 4º Générations. Cela tient en partie à ce
e le goût d’hier et le goût de demain, n’existait presque pas dans la littérature classique. On ne la voit paraître qu’exceptionnel
t l’on sait quelle nombreuse postérité il conserve aujourd’hui. 6º Littérature personnelle. Enfin, c’est un lieu commun que d
e de reconnaître dans le romantisme, issu de Rousseau, le règne de la littérature personnelle. On pourrait en signaler les inconvén
nnalité sincère, sont même reconnus comme la valeur essentielle de la littérature . Au contraire, lorsqu’il s’agissait surtout pour
alors qu’en détruisant le romantisme elle ne détruisît simplement la littérature , qu’en emportant le mal, elle emportât le malade.
lleurs d’ouvrir au hasard les vingt-huit volumes du Cours familier de littérature pour sentir que si la nappe poétique ne jaillit p
à 1818, les trois enfants firent de bonnes études, mais surtout de la littérature . À seize ans, Victor Hugo a écrit une tragédie, a
nible, donné le besoin et la volonté de se faire une situation par la littérature , seul métier dont il entend vivre (il le pratiqua
s des mêmes mesures, et qui s’arrange de lui comme il peut. Or aucune littérature n’est plus sociable, plus sociale, que la littéra
peut. Or aucune littérature n’est plus sociable, plus sociale, que la littérature française, n’a mieux qu’elle lié partie avec l’es
de cette sociabilité qui forme le secret séculaire et le liant de la littérature française, ont donc diminué de plus en plus la pr
oindres ? Pareillement le monologue hugolien eût aspiré et désaxé une littérature moins séculaire et moins vigoureuse, moins munie
lui par l’appel et l’exigence de la matière à ouvrer. En dehors de la littérature , Lamartine ne possédait qu’une technique, qu’il a
’appeler, dans tous les sens du mot, le plus grand phénomène de notre littérature . Sa situation présente reste probablement, avec c
ées de l’Arsenal devinrent pendant dix ans le rendez-vous de toute la littérature romantique, et surtout de la jeunesse. Poètes, pe
Victor Hugo, rue Notre-Dame-des-Champs. C’est de là qu’est sortie la littérature doctrinale du romantisme de 1827, tel qu’il s’exp
i sont sans commune mesure avec le reste de ses vers, et même avec sa littérature , et en qui se lève, à la main d’un initié antique
olution romantique n’est pas une révolution sans doctrines. Depuis la Littérature de Mme de Staël, et sans compter le préromantisme
e a été préparée par un quart de siècle de manifestes. Or manifestes, littérature dogmatique, critique, polémique, concernent pour
nt pour les trois quarts le théâtre. On sait l’importance du Cours de littérature dramatique de Schlegel, traduit par une cousine d
esse, le clairon d’une génération qui se lève, ont fait durer dans la littérature cette soirée d’Hernani comme une Marseillaise. C’
est » et de la passion, antithèse que le romantisme installe dans la littérature pour un quart du siècle, que liquidera Madame Bov
forme, dans l’armée romantique qu’éveille la diane. Mais l’élan de la littérature française procède par oppositions. Ce qui est aus
rose. Stendhal est peut-être le seul exemple qui existe dans notre littérature d’une disproportion aussi abrupte, aussi radicale
e, où ces termes, la société et le monde, ont un sens de salon, où la littérature est une catégorie de cette société. Il eût réussi
. Mais de 1809 à 1815 les Stendhals éventuels étaient aux armées : la littérature fut la chose de l’émigration, de l’arrière, de la
t même idéologue, qui excelle dans la curiosité et l’intelligence des littératures étrangères, qui mesure et acclimate Shakespeare,
Il revit ce mouvement dans les lettres et transporta ces vues sur la littérature parisienne. Le romanticisme lui parut le goût des
uillet, d’où Beyle ne put tirer qu’un exil à Civita-Vecchia, — et une littérature savante, solide, approuvée et recrutée par l’Inst
érature savante, solide, approuvée et recrutée par l’Institut, et une littérature tout court qui trouvait, sans pathos, avec un sty
été reporté, comme un classique, vers un centre-gauche éternel de la littérature française. Il a perdu, réellement, des lecteurs e
emarquable que, chez les deux grands fondateurs et instituteurs de la littérature française, celui du théâtre et celui du roman, Co
té que les gens de lettres sont conçus et groupés dans ce roman de la littérature que sont les Illusions perdues, entre d’Arthez, l
t opposée, comme un matérialiste, et une tête, la grosse tête de la «  littérature brutale », que deux générations de critiques, Sai
iste » ; la génération de 1850 a fait de Balzac le chef de file de la littérature sensualiste et « brutale » avec réprobation chez
ec réprobation chez Weiss, avec admiration chez Taine. Les manuels de littérature ont gardé cette consigne. C’est un point de vue c
fille de Rousseau. Quand on lit Rousseau sur le grand chemin de la littérature française, et bien que l’auteur de la Nouvelle Hé
ses amours se, sont achevées par des romans, c’est-à-dire ont levé en littérature . Non une littérature factice. Lélia, Indiana, peu
chevées par des romans, c’est-à-dire ont levé en littérature. Non une littérature factice. Lélia, Indiana, peuvent à vrai dire pass
eur littéraire, d’un tempérament froid (fortune qui n’est pas rare en littérature ). Mais, sous cette réserve, ou avec cet achèvemen
que Mme de Staël a employée aux idées. Comme initiatrice de la grande littérature féminine en Occident, elle va de pair avec la pro
Le roman-feuilleton. L’article de Sainte-Beuve, en 1838, sur la Littérature industrielle est demeuré célèbre. Il dénonçait l’
ré célèbre. Il dénonçait l’entrée des pratiques industrielles dans la littérature , et l’article lui-même d’ailleurs ne va pas sans
ustrie de la revue et une industrie du théâtre, et les intérêts de la littérature s’accommodent en somme des intérêts de ces indust
me République, où il occupe, toujours florissant, les bas-fonds de la littérature . Dumas et Sue ont marqué au moins dans la littéra
bas-fonds de la littérature. Dumas et Sue ont marqué au moins dans la littérature en créant des types comme d’Artagnan et Gorenflot
e, l’étonnant improvisateur marseillais Méry ? Il a introduit dans la littérature parisienne Marseille et son humour, et il devrait
tarin. Les « Physiologies ». On remarquera que de cette immense littérature à public populaire, le vrai peuple est à peu près
société française, sont eux-mêmes des recueils de Physiologies. La littérature enfantine. Cette génération de romanciers nés
umaine. Elle appelle même à l’être une nouvelle section du roman : la littérature enfantine, encouragée par le Journal des Enfants
settes. À partir de cette époque, chaque génération d’adultes aura sa littérature pour enfants et adolescents, qui marquera sur la
t autobiographie. Avec Rousseau, entre autres faits nouveaux de la littérature française, il y eut celui-ci que, jusqu’a la fin
composé en somme une destinée assez logique. XV. Lamennais et la Littérature religieuse Le problème de la Littérature rel
XV. Lamennais et la Littérature religieuse Le problème de la Littérature religieuse. L’échec religieux de la Révolution
christianisme, surtout, posaient au début du siècle le problème d’une Littérature catholique. La défense de la foi, la reconstituti
stions. On remarquera qu’il y a eu en France trois grandes époques de littérature catholique originale, la première qui remplit le
olumes sur l’éducation, qui tiennent une place éminente dans la riche littérature de la psychologie catholique, mais surtout pour l
omme d’action avec lui-même et avec Dieu, est un livre unique dans la littérature cléricale : une grande intelligence et une grande
donnera, dans les domaines de l’histoire, de la philosophie et de la littérature , leur marque commune à l’esprit et à l’influence
xixe  siècle et l’Empire ont été une période d’inventaires. Toute une littérature descriptive, illustrée parfois avec opulence (il
t esprit et cette entreprise de l’inventaire français entrent dans la littérature . Avant de porter les œuvres célèbres de la généra
e 1914, la Révolution est suivie immédiatement, et dès son origine la littérature de l’émigration l’accompagnait déjà, d’une vue hi
écut dans sa famille la plume aux doigts) il portait dès 1808 dans la littérature le pur esprit de Mme de Staël, et il était parti
tyle, mais déclamatoire et démodé. De cette histoire, et de toute une littérature de gauche et d’extrême gauche, parmi laquelle il
s de Sainte-Beuve et d’Adèle Hugo l’ont marqué, et ont marqué dans la littérature , presque aussi fortement que les amours de Venise
Delorme jusqu’à celles des Cahiers. Autant et plus qu’une vue sur la littérature , qu’une enquête sur les auteurs, la critique de S
r ses contemporains, sur ses confrères de l’Académie surtout, dans sa littérature secrète, le contraire de ce qu’il écrivait dans s
ans sa littérature secrète, le contraire de ce qu’il écrivait dans sa littérature publique, demandons-nous d’abord si nous voudrion
térature publique, demandons-nous d’abord si nous voudrions que cette littérature secrète fût supprimée, et posons-nous ensuite le
sens de jeu. Comment a-t-il joué cette partie ? Laissons de côté la littérature dramatique, dont il ne s’est pas occupé, sinon po
que l’école est assimilée. Sainte-Beuve se tient obstinément dans la littérature classée, dans ce quartier des gens bien chez qui
ue les honnêtes femmes. Du côté du roman, ce suffrage universel de la littérature , Sainte-Beuve a trouvé ses limites comme Guizot d
i, un homme de lettres manqué, et les grandeurs, et les misères de la littérature , et la société générale des lettres, et leurs soc
amille littéraire. Un Sainte-Beuve ne peut naître que dans un pays de littérature sociale, où non seulement la littérature est l’ex
t naître que dans un pays de littérature sociale, où non seulement la littérature est l’expression de la société, mais où elle form
, et il fait de cette découverte un point de perspective sur toute la littérature , puisque le romantisme, selon lui, reprend leur t
gire au Léman, de 1837, marque le grand tournant. La géographie de la littérature française, Sainte-Beuve l’a vue comme Michelet, d
les de Patres autochtones, les Arnauld et les Pascal. À Port-Royal la littérature française contracte son poids de sérieux, elle co
la religion entre en liaison avec les intérêts de la langue et de la littérature . De Port-Royal, la littérature française apparaît
vec les intérêts de la langue et de la littérature. De Port-Royal, la littérature française apparaît comme un champ de bataille d’i
française circonscrite, finie, et, pour Sainte-Beuve, une manière de littérature faite, comme celle du xviie  siècle, une littérat
, une manière de littérature faite, comme celle du xviie  siècle, une littérature faite que Sainte-Beuve associa à toute l’autre li
iècle, une littérature faite que Sainte-Beuve associa à toute l’autre littérature faite depuis Malherbe. Ainsi, sur une suggestion
plume à la main, Sainte-Beuve est en effet le grand causeur de notre littérature , aussi agréable que Voltaire, aussi fort que Dide
e manquèrent pas ! On pourrait presque dire qu’une bonne partie de la littérature d’après-guerre est une littérature de consultatio
que dire qu’une bonne partie de la littérature d’après-guerre est une littérature de consultations. Flaubert lui-même, fils de méde
Et beaucoup d’autres. Plus que toute autre discipline et toute autre littérature , l’histoire est un atelier, une coopération, une
d’un successeur de Montesquieu, qui reste un des chefs-d’œuvre de la littérature historique française. De la littérature historiqu
te un des chefs-d’œuvre de la littérature historique française. De la littérature historique, car l’histoire tout court a pu lui ad
storique et qui lui mérite une place éminente dans une histoire de la littérature . Le sien a une netteté et une précision de médail
’où se détache et fuse plus haut le génie de Baudelaire. Contre la Littérature personnelle. Homogène par le même refus, le mê
e aimable, éclatant et heureux de Théodore de Banville. Certes, si la littérature de l’Empire montre d’un côté un visage pessimiste
nction que le génie des balancements et des contrastes inhérent à une littérature saine délègue en 1829 les Poésies de Joseph Delor
bibliothécaires et des érudits, des ingénieurs du Parnasse, avec une littérature du roman et de l’histoire plastiques et savants,
Essais. Et les Essais de la maison de Croisset ont institué, dans la littérature française, comme ceux de la tour périgourdine. Un
solide et la plus proche de Paris, ont permis à Flaubert d’épouser la littérature , de mener ses Essais en toute lenteur et patience
spondance. La première Tentation et le Voyage d’Orient séparent la littérature de Flaubert en deux parties contraires : d’un côt
la littérature de Flaubert en deux parties contraires : d’un côté une littérature de jeunesse et de confession personnelle, d’autob
reste dans les cartons de l’auteur. Et puis, au retour d’Orient, une littérature strictement impersonnelle, la rédaction de Madame
limites que notre talent littéraire ; elle est la théorie dont notre littérature fut la pratique. » Cette philosophie classique q
ue qui régit la critique de Taine. Mais dans la grande Histoire de la littérature anglaise, ce déterminisme et ce mécanisme tournen
vide ; le goût littéraire, difficile à acquérir quand il s’agit d’une littérature étrangère, manque, est remplacé trop souvent par
ici les habitudes et les limites de Taine critique et historien de la littérature . Son directeur d’École Normale, Vacherot, le juge
à la fois oratoire, évocatoire et dialectique, qu’il y ait dans notre littérature . Monument historique ? C’est une autre affaire. Q
ire de Taine, probablement l’œuvre historique la plus éloquente de la littérature française, plus généralement le plus grand monume
orien philosophe, le philosophe pur a cessé d’agir, l’historien de la littérature est dépassé, les théories du critique ont vieilli
qui sont concernés sont maintenus dans la température humaine par une littérature intime de correspondance, de mémoires, presque de
tard, en une œuvre littéraire admirable, chef-d’œuvre peut-être de la littérature de mémoires en France, l’image de cette vie dans
e suite politique de l’Odyssée, reste peut-être le chef-d’œuvre de la littérature « en marge » et le symbole tiré par Renan de la T
ignorée. Mais il ne faut pas tenir cette chance pour inexplicable. En littérature il n’y a pas seulement des livres, il y a des ens
res de défense. Rien n’y fit. Avec le roman réaliste il y eut dans la littérature certains traits permanents de plus. Toutes les ci
ur Champfleury le livre qui vient du peuple va au peuple, et voilà la littérature . « Le public du livre à vingt sous, c’est le vrai
sa vie et dans celle de sa famille, extraordinairement habitée par la littérature , — de l’importance que prend aussi dans cette fam
n comique) et semblent appartenir déjà à ce qu’on appellera plus tard littérature antipatriotique, puis antimilitariste. Cela fit s
: Van Dyck et Rubens, Véronèse et Titien. Tout d’abord il est dans la littérature le maître certain du conte, le classique du conte
eur. Il n’est sorti un jour de lui-même que pour créer un robot de la littérature , le des Esseintes d’À rebours, contemporain de ce
z Huysmans plus longtemps qu’on ne le pense. Remplacez l’amour par la littérature , et reprenez pour Huysmans la métaphore stendhali
alisme, celle du Manifeste des Cinq. XI. Les Réactionnaires La littérature de l’émigration réagissait contre la Révolution.
ittéraire, qui seule cependant nous concerne ici. Laissons de côté la littérature réactionnaire d’opinion, celle qui a donné de gra
la vision la plus vraie de l’Orient qu’il y ait peut-être dans notre littérature romanesque. Villiers de l’Isle-Adam. À ce c
connétable Barbey. C’est un des plus grands poètes en prose de notre littérature . Il a créé un type, ce Homais agrandi au clair de
dans le monde des écrivains de véritables convertis de Léon Bloy. La littérature de réaction est surtout une réaction de la littér
Léon Bloy. La littérature de réaction est surtout une réaction de la littérature  : soit d’une personnalité véhémente contre le con
xquelles elle est liée. L’Âge technique. Une révolution dans la littérature . Avec le déclin du romantisme les genres poétique
ment à son objet, soit ses personnages, ses acteurs et son public. La littérature du Second Empire produit du bon théâtre, du même
angers, celui des provinciaux, celui des nouveaux riches, pour qui la littérature française c’est moins ce qu’on lit que ce qu’on v
s lois et ses habitudes qu’il ne faut pas confondre avec celles de la littérature écrite. Dumas l’avait écrite, en huit jours préte
iou de Balzac, il est resté le seul type de journaliste fourni par la littérature . Les deux pièces, comme beaucoup de pièces d’Augi
s succès dus aux mêmes causes, dans un pays, le seul peut-être, où la littérature existe comme genre de vie, dans une littérature o
seul peut-être, où la littérature existe comme genre de vie, dans une littérature où la comédie a été fondée par les Précieuses rid
et à la synthèse idéologique ; ce qui n’aurait pour l’historien de la littérature que peu d’importance, si cette réaction de philos
1850 avaient porté, à la perfection, en poésie et dans le roman, une littérature d’inventaires. Le Parnasse tournait à un inventai
u Figaro étaient pris au comique par les échotiers, et toute la jeune littérature le criblait de sarcasmes. Ce combattant attirait
irigé par des israélites éminents et pondérés. Les promesses de cette littérature furent tenues. Après Gabriel Monod, le directeur
phie transposée, est, depuis Rousseau, une vieille tradition de notre littérature . Le réalisme de Champfleury et des Goncourt y ava
efs-d’œuvre à des forces élémentaires, constantes et classiques de la littérature française. Il ne touche pas à son temps si ce n’e
guère de lecteurs après un demi-siècle, mais jamais l’historien de la littérature ne pourra leur reprocher de n’avoir pas apporté q
e que par les salons juifs et cosmopolites de 1888, très ouverts à la littérature . L’adultère n’est plus chez lui exception scandal
rticulièrement le délégué spirituel de l’école à cette profession. La littérature française est d’ailleurs remplie de ces hommes de
arodies, il a posé un curieux point final, provisoirement final, à la littérature classique. Il a su faire de son Paris natal une s
quart du xxe  siècle, non seulement comme chef de file reconnu de la littérature française, mais comme la plus rayonnante des pers
inévitablement à condition que l’avenir laisse subsister le phénomène littérature , ce que ne prévoyait d’ailleurs pas Anatole Franc
te, dans un « Crève donc, société » où était compris un « Crève donc, littérature  ». C’est le côté où l’on ne veut pas mourir seul.
nan a ses épigones en France ou Lemaître, Taine en Bourget ou Rod. La littérature va au roman, en entraînant ses produits de démoli
nument original. Et surtout Adam a influencé une partie notable de la littérature d’après-guerre, par son style dynamique, son mode
ns sentimentales et intellectuelles conformes à la tradition de notre littérature d’analyse morale et contribuent à créer pour leur
éjà ceux de l’Enfant. Enfants de gauche, comme Henri Brulard, et même littérature antisociale, explosif dans les bases, comme dit F
us respirons. Et la critique, le service des ponts et chaussées de la littérature , admire qu’ils soient trois, entre lesquels une r
plus malins dans tous les sens du mot, y compris le Malin, que notre littérature d’analyse ait déchaînés sur les hommes. Ce cas d’
otre littérature d’analyse ait déchaînés sur les hommes. Ce cas d’une littérature romanesque qui bourgeonne sur un journal intime,
as de Barrès se rattache en somme à la même famille monumentale de la littérature . Et à plus forte raison le cas d’André Gide. A
et qui est devenu un des plus fréquentés, des plus « publics » de la littérature . Mais cette publicité a été tardive. L’œuvre de G
emier de la classe. Aphrodite en fournirait presque le type. Dans une littérature où il y a Salammbô et Thaïs, soit Corneille et Ra
ôt de dépasser, d’abord par un « Port-Royal » hâtif, l’Histoire de la littérature anglaise, ensuite par sa grande œuvre philosophiq
gut, le critique de la Revue des deux mondes, qui connaissait bien la littérature anglaise, et était aussi, en matière de littératu
nnaissait bien la littérature anglaise, et était aussi, en matière de littérature contemporaine, judicieux, même brillant, et ne ma
des idées est pleine d’intérêt, les huit volumes de ses Études sur la littérature contemporaine prennent place à la suite de Vinet
ique, après Sainte-Beuve, dont on ait l’impression qu’il connaisse la littérature française par le dedans, ainsi qu’un pays, et com
apport à ces normes sont diagnostiquées les maladies éternelles de la littérature française, le burlesque, le précieux, le romanesq
iginale des genres, il y a cru comme à des idées platoniciennes de la littérature , mais en critique, c’est-à-dire qu’il ne pensait
en critique, c’est-à-dire qu’il ne pensait pas que les intérêts de la littérature fussent liés à leur fixité, il croyait au contrai
te une hypothèse d’usage et de travail. Le xviie  siècle chrétien, la littérature classique établie sur des valeurs catholiques, ce
, et muni d’un aiguillon militant. Le xviie  siècle français c’est la littérature française d’avant les grandes influences étrangèr
grandes influences étrangères, celles du Nord. Et dans celles que la littérature subit alors, l’italienne et l’espagnole, Brunetiè
iquité. Au contraire de Taine, il n’avait que peu de contact avec les littératures étrangères. Il a donné à la critique un caractère
dû par conséquent faire œuvre de critique actuel, dire son mot sur la littérature de son temps. Et la critique contemporaine forme
excellent directeur de revue, il semble avoir été fort dépaysé par la littérature qui n’est pas faite, mais se fait. Son Roman natu
héâtre est le théâtre, que par conséquent ce n’est ni le livre, ni la littérature , ni la poésie, — que quinze cents personnes dans
maître est un de ces normaliens émancipés, promis de bonne heure à la littérature , dont la solide culture forme un acquis, un passé
sont impatients de sauter pour entrer dans le contemporain. De cette littérature contemporaine, Lemaître sait comprendre, sentir,
it à Sainte-Beuve. Faguet. Faguet a connu, comme Brunetière, la littérature française par le dedans. Il y a percé moins de gr
le meilleur élève de Brunetière, Lanson, auteur d’une Histoire de la littérature française qui était un répertoire de jugements vi
ur diriger, occupant dans cette « direction » de l’enseignement de la littérature française, une place à la Cousin, il institua un
d’après les textes, sur d’innombrables points, la connaissance de la littérature française. En faveur à l’École Normale et à la So
e clan. Dans le passé non plus il n’a classé ni déclassé personne. Sa littérature de roman et de théâtre ne compte pas, et de Sixti
un sens subtil des dessous, dessous de la langue, de la pensée, de la littérature , des sentiments et des mœurs. Anatole France et l
es mœurs. Anatole France et lui avaient fini par sympathiser, et leur littérature à tous deux est en effet une littérature de point
ini par sympathiser, et leur littérature à tous deux est en effet une littérature de point final, une nourriture d’extraits, une ex
action, soit quelque chose dans l’homme, et non pas l’évolution d’une littérature , soit quelque chose dans l’abstrait. On verra en
i finit par faire perdre le sens de l’objectif, de l’universel, de la littérature désintéressée. Critique pragmatiste. Comme
ps, il est commandé (et recommandé à l’attention des lettres) par une Littérature d’abord ! Maurras a même été, en matière de criti
la volonté d’une foi, un « quelque chose » d’abord, qui n’est pas la littérature . Elle a pris vers 1910 avec l’école d’Action Fran
uivie d’une renaissance religieuse qui se répandit sur le front de la littérature , et dans laquelle furent prises des valeurs et de
ataille, son retentissement à l’opposition entre droite et gauche, en littérature et particulièrement en critique. Il a eu la chanc
tes proprement littéraires, les disputes où l’accent était mis sur la littérature sont de plus en plus absorbées par les disputes p
e. Il y a eu après la guerre ce qu’on a appelé la crise du concept de littérature . Mais cette crise était encore une crise littérai
cun solde substantiel : travail pour la victoire, qui arriva, mais la littérature vaincue d’avance. Il aimait d’ailleurs jouer les
de nature, dans la lumière brute. Un pareil testament interdit toute littérature . Rimbaud allait passer plus tard pour avoir posé
nt. Bien qu’il n’ait jamais écrit un vers, Lautréamont a apporté à la littérature , avec les Chants de Maldoror, un insolite paquet
France. Idole précolombienne et serpent de mer, Maldoror a donné à la littérature française ce que l’Angleterre a vainement demandé
de la création littéraire est touchée, — hyperbole ! Hyperbole. Littérature hyperbolique, de ce nom nous aurions pu, aussi bi
hyperbolique, de ce nom nous aurions pu, aussi bien que par celui de littérature dissidente, désigner ces tentatives de 1870. Exac
du Parnasse, qui restait dans une position technique, voyait dans la littérature un siège pour son séant, non un marchepied pour s
, et le Parnasse a toujours été sage. Mais le symbolisme a habitué la littérature à l’idée de révolution indéfinie, à un blanquisme
. Si les poètes se sont divisés en réguliers et en vers-libristes, la littérature s’est divisée en littérature normale et littératu
és en réguliers et en vers-libristes, la littérature s’est divisée en littérature normale et littérature « d’avant-garde ». L’avant
ers-libristes, la littérature s’est divisée en littérature normale et littérature « d’avant-garde ». L’avant-gardisme chronique de
a incorporé le motif de la révolution chronique à l’état normal de la littérature . Décadence et Symbolistes. Il est possible
Décadence et Symbolistes. Il est possible que dans une vieille littérature ce soit là un signe de décadence. Mais on notera
ment depuis le symbolisme, reste de moins en moins le principal de la littérature . Et l’on remarquera aussi que le terme et la chos
s elle arrive à faire entrer sa couleur dans la teinte générale d’une littérature . Des demi-symbolistes ont flotté entre le symboli
alors qu’entrent dans le langage comme dans la réalité les termes de littérature et de théâtre « d’avant-garde ». L’avant-garde qu
é plus ou moins l’élan et le dynamisme du théâtre, à une époque où la littérature se renouvelait et où une génération descendante t
e Bourgmestre de Stilmonde. Mais au théâtre comme dans le reste de sa littérature , le Maeterlinck qui importe demeure celui de sa j
é en France depuis Victor Hugo. Celui de ce qu’on pourrait appeler la littérature en marche, qui l’a déclassé violemment, en même t
nfants gardaient les goûts de leurs grands-pères il n’y aurait pas de littérature . Mais Rostand comme France apportent de l’intelli
ns le burlesque et le précieux des maladies toujours menaçantes de la littérature française, et il les poursuivait d’un doigt commi
nfants (La Course du flambeau), l’adultère (L’Énigme). C’est donc une littérature de classe, au sens social. Hervieu a voulu que ce
a Rochelle. La conscience de l’éclatement s’exprime naturellement, en littérature , par des mots en isme. Ce fut le dadaïsme, ce fut
r le surréalisme ; de mouvements littéraires, qui s’expriment par une littérature , où il y a comme dans toute littérature du bon et
ires, qui s’expriment par une littérature, où il y a comme dans toute littérature du bon et de l’exécrable, de la trouvaille et de
-réussite ne se trouvent ni plus ni moins que dans l’académisme ou la littérature pour Français moyen ; l’important, parce que, dan
ire, mais l’État littéraire, la République des Lettres, existe, où la littérature joue volontiers en matière de révolution (ce fut
talie et de Russie. Les Territoriaux en ligne. Heureusement, en littérature — comme en agriculture, la France peut vivre à l’
les années de guerre, il semble que la nature (dans la mesure où une littérature est une nature) l’ait orientée vers une réparatio
qu’une file de grandes et rapides diligences. Quoi qu’il en soit, la littérature est passée à travers les révolutions techniques,
extension des pouvoirs du corps, a posé deux questions : celle de la littérature sportive, et celle des rapports entre la littérat
ns : celle de la littérature sportive, et celle des rapports entre la littérature et le cinéma. Littérature et Sport. Comme la
sportive, et celle des rapports entre la littérature et le cinéma. Littérature et Sport. Comme la génération de 1850 était la
(Montherlant, Prévost, Braga) pour tenter d’incorporer le sport à la littérature , et de créer une manière de lyrisme des jeux et d
. Or, c’est un fait que le corps a tenu une plus grande place dans la littérature de la génération de 1914 que dans la littérature
grande place dans la littérature de la génération de 1914 que dans la littérature des générations du xixe  siècle, qu’il a, dans un
ve ressemble plus à celui d’une péniche qu’à celui d’un hydravion. La littérature est faite de ces coexistences entre un hier, un a
chambre, et que l’expérience du roman-fleuve donne des mécomptes. Littérature et Cinéma. Quant à la question des rapports de
Littérature et Cinéma. Quant à la question des rapports de la littérature avec le cinéma, il va de soi que cette génération
façon une utilisation directe, soit une incorporation du cinéma à la littérature . Le cinéma parlant lui reste aussi étranger, plus
e la génération précédente bénéficient de ce changement d’optique. La littérature de guerre, improvisée par les combattants, et sur
oncées çà et là n’éclatent que pour être surmontées. Dans toute cette littérature fragile, qui a pullulé, puis a été résorbée et ou
te ans. On les a comparées au Directoire. Mais le Directoire avec une littérature . Leur fortune dans l’histoire littéraire dépendr
essimistes parlent de grande pénitence littéraire. Durera-t-elle ? La littérature peut fort bien être prise dans le cycle d’années
ont rompu le pacte. Le journal et le cinéma, qui tendent à évincer la littérature proprement dite, c’est-à-dire le livre, impliquen
le livre, impliquent des puissances d’oubli précisément autant que la littérature classique impliquait des puissances de mémoire. M
n point toujours, par un point qui ménage l’espérance et l’avenir, la littérature conserve une attache avec la durée vivante, ordin
s, sous forme éloquente et littéraire, est la fonction centrale de là littérature française depuis Descartes et Port-Royal. Elle lu
uvé d’expression philosophique et littéraire. La carence de la grande littérature d’idées est aujourd’hui un fait européen. Care
d’hui un fait européen. Carences. Au cours d’une génération, la littérature d’idées comporte toujours un retard sur la littér
génération, la littérature d’idées comporte toujours un retard sur la littérature de poésie et d’imagination. Le penseur entre en a
reste, depuis plus de cent ans, le problème central, en France, de la littérature d’idées. Ce n’est d’ailleurs pas que l’opinion, n
l’écrivain est devenu, depuis la guerre, particulièrement délicat. La littérature d’idées-mères est le sommet d’un massif sur les p
valériens, forment des groupes sympathiques, qui produisent toute une littérature délicate, suggestive d’éclairage nouveau et d’éru
minimum de parti pris, et discerne judicieusement les courants de la littérature contemporaine. Mais les traits dominants et origi
itique des mœurs et de l’actualité rentre mieux dans les cadres de la littérature . L’ancienne chronique, mangée par la chronique co
rise plus substantielle. Elle fait partie nécessaire du courant de la littérature . Elle en est parfois la conseillère, toujours la
ntenu, de l’héritage de Taine, Scherer, Montégut, le contact avec les littératures étrangères, en particulier la littérature anglais
tégut, le contact avec les littératures étrangères, en particulier la littérature anglaise, suivie avec attention et discernement.
ionnel, et à moins encore ceux qui gardent la volonté d’y défendre la littérature . III. Le Roman Vitalité du Roman. La
s lettres étrangères que ne l’avaient été les autres. Enfin jamais la littérature n’a été contrainte de déférer autant à la demande
le roman de Proust. La Recherche du temps perdu parut d’abord dans la littérature une œuvre inattendue et inclassable, une rupture,
ontre lui le parti du sérieux, la rive gauche, les forces vives de la littérature normale. On reconnut vite que c’était une erreur.
as absolument nouveau, parce qu’il n’y a rien d’absolument nouveau en littérature , mais enfin ils le tiraient de ce qui n’avait pas
encore paru à la lumière, de ce qui appartenait jusqu’alors, dans la littérature , aux parties honteuses ou cachées. Mais le Temps
de l’auteur s’accordent à des fouilles dans la Mémoire épaisse de la littérature , dans une tradition qui remonte à Montaigne, qui
celle de la Revue blanche. C’est la génération où débouchent dans la littérature les équipes israélites, tout urbaines, et dont le
errait, comme un jardinier le chiendent, dans les plates-bandes de la littérature française. D’autres, plus fins, ont évoqué au suj
ur l’ennemi allait remporter, au dedans, la victoire sur les vieilles littératures , sur les byzantinismes tortueux. Que ne se promit
atures, sur les byzantinismes tortueux. Que ne se promit-on pas de la littérature de guerre et de la littérature d’après-guerre !
ortueux. Que ne se promit-on pas de la littérature de guerre et de la littérature d’après-guerre ! Le Roman de la Guerre. Res
à peine atteinte, des écrivains qui n’ont d’expérience que de quelque littérature , et non point de la vie, se mettent à publier leu
était la vie du théâtre. Dans la mesure où quelque chose disparaît en littérature , voilà des problèmes disparus. Le théâtre cherche
rapports du théâtre avec la poésie et avec le moralisme, mais avec la littérature et avec le cinéma. Plus précisément on distinguer
e et les Lettres. Tout ce théâtre-théâtre est sans liaison avec la littérature écrite contemporaine. On dira exactement le contr
rtie de romancier psychologue et psychanalyste, que l’historien de la littérature retiendra peut-être plus que le public courant :
thèse. Le Théâtre et le Cinéma. Le jeune auteur, plus que de la littérature , s’inquiété aujourd’hui du cinéma. Consciemment o
fluence de l’art nouveau s’est insinuée dans une partie notable de la littérature dramatique d’après-guerre. D’abord le cinéma, soi
e ses suggestions le théâtre et aussi le roman, à la manière dont les littératures anciennes ou étrangères ont aidé la littérature n
la manière dont les littératures anciennes ou étrangères ont aidé la littérature nationale. La nécessité de la transposition et d’
de présent qu’antilittéraire. Nommer un film dans une histoire de la littérature est encore impossible et même contradictoire. La
re de la littérature est encore impossible et même contradictoire. La littérature c’est un ordre de ce qui dure, au moins de ce don
’importance, comme la Bibliothèque bleue, que comme dégradation de la littérature , au sens où les physiciens s’intéressent à la dég
52 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »
e la prochaine transformation 1. Préparation du romantisme dans la littérature  : sensation, sentiment ; thèmes tyriques. — 2. Pr
lle de Lespinasse, Mme Roland. — 3. Obstacles au renouvellement de la littérature  : le monde, le goût, la langue. Exemple de Ducis.
cette lenteur d’éclosion des germes ? 1. Tendances nouvelles de la littérature Mais d’abord ces germes existaient-ils bien ?
sons sous nos yeux tous les indices de renouvellement prochain que la littérature et la société nous présentent. Le genre en appare
ntation théâtrale. Partout l’éveil des sens se fait sentir dans notre littérature jusque-là tout intellectuelle. Le roman se charge
derot abat la barrière qui séparait la peinture, l’architecture de la littérature  ; il fait des œuvres des artistes une matière d’a
commerces tend à se dégager une esthétique générale, qui rétablira la littérature au nombre des arts. Dans le même sens agit l’inf
érature au nombre des arts. Dans le même sens agit l’influence de la littérature anglaise, fortement physique et réaliste. Mais el
te. Mais elle est sentimentale aussi et, lyrique, et par là, comme la littérature allemande, elle correspond à des caractères nouve
rature allemande, elle correspond à des caractères nouveaux que notre littérature est en train de développer. Depuis La Chaussée, m
n prend sa règle dans son tempérament personnel. Nous avons vu que la littérature , chez Diderot, chez Rousseau, chez Bernardin de S
ouvelles de la société Et la société est en parfait accord avec la littérature . Sons sa brillante surface, ce monde est triste.
érit l’ennui par la souffrance. Dans la crise salutaire de sa vie, la littérature ne fut pour rien. Profondément indifférente à tou
es dispositions et de tous ces indices, retardèrent l’évolution de la littérature et la constitution d’un art nouveau ? Ces obstacl
a rendent impuissante aux synthèses. Pour que le renouvellement de la littérature s’accomplisse, il faudra que la vie mondaine disp
ienne, avec les règles et la langue qu’elle impliquait, pesait sur la littérature , scrupuleusement maintenu par l’opinion du inonde
53 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94
Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs Je comprends dans cet ouvrage, sous
e des Grecs Je comprends dans cet ouvrage, sous la dénomination de littérature , la poésie, l’éloquence, l’histoire et la philoso
sophie, ou l’étude de l’homme moral. Dans ces diverses branches de la littérature , il faut distinguer ce qui appartient à l’imagina
gouvernement et de leur civilisation. Leurs succès étonnants dans la littérature , et surtout dans la poésie, pourraient être prése
aucoup d’autres objets qu’à ceux qui sont uniquement du ressort de la littérature . Les beaux-arts ne sont pas perfectibles à l’infi
rieurs que les Grecs ont excellé dans la plus ancienne époque de leur littérature . En exprimant ce qu’on éprouve, on peut avoir un
nt sans autre modèle que les objets mêmes qu’ils retraçaient ; aucune littérature antécédente ne leur servait de guide ; l’exaltati
eindre, c’est le charme du premier amour ; dès qu’il existe une autre littérature , les écrivains ne peuvent méconnaître en eux-même
iration surnaturelle. On peut considérer les Grecs, relativement à la littérature , comme le premier peuple qui ait existé : les Égy
eaux développements. En examinant les trois différentes époques de la littérature des Grecs, on y aperçoit très distinctement la ma
r leurs poètes. C’est Homère qui caractérise la première époque de la littérature grecque : pendant le siècle de Périclès, on remar
in pour atteindre à la hauteur de la poésie ; mais cette partie de la littérature doit perdre néanmoins quelques-uns de ses effets,
, tout ce qui constitue l’essence de cet art, nous l’empruntons de la littérature antique, parce qu’il est impossible, je le répète
ous, la poésie. On remarque, avec raison, que le goût de la première littérature (à quelques exceptions près que je motiverai en p
était aussi d’un puissant secours pour les divers chefs-d’œuvre de la littérature . Les prêtres et les législateurs avaient tourné l
ccasion de faire remarquer les changements qui se sont opérés dans la littérature , à l’époque où les femmes ont commencé à faire pa
’Athènes ont influé sur le rapide développement de tous les genres de littérature . On ne saurait nier que la législation d’un peupl
54 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre IV. L’heure présente (1874) — Chapitre unique. La littérature qui se fait »
Chapitre unique La littérature qui se fait 1. Faits généraux d’ordre social,
nous soit permis d’arrêter en quelque sorte à ce jour le compte de la littérature . Nous ne saurons la valeur de ce qui est, que par
t placés à un point de partage, ou, si l’on veut, à un tournant de la littérature . Nous sentons bien que quelque chose vient de fin
aux d’ordre social, moral ou littéraire. Il sera impossible que la littérature ne se ressente pas du renouvellement qui semble s
M. de Vogué s’y est développé, et M. Desjardins s’y est simplifié. En littérature , un fait capital est ce qu’on a appelé la banquer
Plus grave encore est ce fait que, depuis une quinzaine d’années, la littérature française a certainement reçu plus qu’elle n’a do
ons de traverser une période, qui peut-être n’est pas achevée, où les littératures étrangères ont versé de toutes parts dans la nôtr
isme à la fois douloureux et énergique. Il a appliqué à l’étude de la littérature un fort tempérament de polémiste et d’orateur, un
orts des jeunes qui donnaient presque tous les jours la formule de la littérature de demain ; pendant que M. Brunetière isolait, pa
et se prépare en tous les genres ? Dès aujourd’hui, c’est fait de la littérature scientifique, dérision et parodie de la science :
tifique, dérision et parodie de la science : il ne peut naître qu’une littérature artistique. Dès aujourd’hui, c’est fait du natura
ers lesquelles s’est faite depuis la Renaissance l’évolution de notre littérature . Ceci est bien vague : mais il serait aventureux
, non une fin ? que ce ne soient pas les dernières palpitations d’une littérature agonisante auxquelles nous assistons aujourd’hui 
vol. in-18, tr. 1886. 954. Léon Tolstoï (né en 1828) a renoncé à la littérature d’art, et s’est fait, en dehors de tout dogmatism
philanthropique a été très grande chez nous, je veux dire dans notre littérature  : au comte Tolstoï doit surtout se rapporter l’es
ter : M. de Vogué, le Roman russe. E. Dupuy, les Grands Maîtres de la littérature russe au xixe siècle. 955. Non pas enfin : car
Lemaître, Impressions de théâtre. ; G. Larroumet, Nouvelles Études de littérature et d’art, Hachette, in-18, 1894. 957. Bjœrnstier
eur de la Revue des Deux Mondes. — Éditions depuis 1880 : Histoire et littérature , 3 séries ; Questions et Nouvelles Questions de c
ène et Oudin. in-12. Théâtre, Calmann Lévy, 6 broch. in-18. 961. La littérature de tout à l’heure, in-18, Perrin et Cie, 1889. 9
55 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461
Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son prop
Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé Une littéra
ature avec les littératures étrangères et avec son propre passé Une littérature n’est pas isolée dans l’espace ni dans le temps.
l’espace ni dans le temps. Elle soutient des rapports avec les autres littératures qui se sont développées antérieurement ou qui se
tions nouvelles. § 1. — Quand on découvre des ressemblances entre une littérature et les autres littératures avec lesquelles elle a
and on découvre des ressemblances entre une littérature et les autres littératures avec lesquelles elle a pu se trouver en contact,
contact, on peut être en présence de trois cas bien distincts : ou la littérature donnée a passé par les mêmes phases que ses sœurs
internationale ? On ose173, reprenant un mot de Gœthe, parler déjà de littérature européenne. On peut pressentir et, en partie, con
ation n’ait rien à voir dans d’autres cas de rapprochement entre deux littératures . Elle en est souvent l’explication naturelle et n
ou des autres donne une teinte particulière à chaque époque de notre littérature . Toutefois, pendant notre période classique, surt
re, est fouillé dans ses recoins les plus obscurs. Les annales et les littératures de l’Egypte, de la Perse, de l’Inde, de l’Islande
nts et aboutissants (qu’on me passe cette expression familière) de la littérature française. On ne saurait donc prendre trop de pré
e s’introduire en France ; elles sont nos initiatrices ordinaires aux littératures étrangères. Il sied encore de regarder dans l’int
s grands personnages qui les représentent ; un rapprochement des deux littératures est la conséquence, quand il n’a pas été le prélu
nce mondaine, de stratégie, de beaux-arts, de marine, de commerce, de littérature régulière et classique, les Italiens de ce temps-
i IV, représente comme lui une réaction nationale. Mais c’est dans la littérature que les courants venant du dehors ont les effets
es intelligences et la société. C’est que les idées colportées par la littérature ne sont pas purement littéraires. Elles peuvent ê
que les nations aient fait le bilan de leurs dettes, l’histoire de la littérature française fera surtout celui de leurs créances su
siècle qui suit sa mise au tombeau. On ne peut donc bien connaître la littérature dans une époque donnée sans déterminer quelles so
ants jouent leur rôle dans la bataille. Ils modifient la langue et la littérature . Tantôt, grâce à eux, des mots si vieux, si vieux
te son existence en quelques années. Jamais, en tout cas, elle n’a eu littérature plus composite ; jamais il n’a été si nécessaire
nt lieu d’intelligence à intelligence. 173. Joseph Texte. Études de littérature européenne. Armand Colin, 1818. 174. Voir Bouglé
56 (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »
mission ; 3° Logement au Louvre pour la représentation nouvelle de la littérature , et rapports directs de cette Société avec l’empe
rnement a la puissance et le secret de l’élever et de l’organiser. La littérature en France est aussi une démocratie, elle l’est de
des écrivains composant ce qu’on appelle la Presse littéraire. Cette littérature , jusqu’ici, a toujours été abandonnée à elle-même
 : la société aussi s’en est mal trouvée. Sous la Restauration, cette littérature était encore contenue par des doctrines et des es
est établi une sorte de préjugé, qu’on ne peut diriger cette sorte de littérature vague : c’est une bohème qu’on laisse errer. Au c
ans l’état de dissémination et de dispersion complète où en est cette littérature , la moindre attraction venue du centre la ferait
l’orbite des choses régulières, du moins quant à son ensemble. Cette littérature est assez fidèlement représentée par la Société d
er que des questions d’intérêts matériels, industriels, relatifs à la littérature , et aussi des soins de bienfaisance envers les co
adémie française au Louvre. Pourquoi la représentation nouvelle de la littérature n’aurait-elle pas l’honneur d’une pareille hospit
pas une des nouvelles salles de ce grand palais ? Rien n’avertit une littérature d’être digne, sérieuse, honnête, comme de sentir
rmédiaires. Le ministère de l’Instruction publique est trop voué à la littérature savante, classique et universitaire pour être un
saura y mettre ce cachet qu’elle met à tout. Coordonner en un mot la littérature avec tout l’ensemble des institutions de l’empire
s de tout genre ont obtenu de l’attention magnanime du prince, que la littérature sente qu’elle l’obtient aussi à son tour ; et ces
57 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269
Chapitre XI. De la littérature du Nord Il existe, ce me semble, deux littératu
hapitre XI. De la littérature du Nord Il existe, ce me semble, deux littératures tout à fait distinctes, celle qui vient du Midi e
ols et les Français du siècle de Louis XIV, appartiennent au genre de littérature que j’appellerai la littérature du Midi. Les ouvr
Louis XIV, appartiennent au genre de littérature que j’appellerai la littérature du Midi. Les ouvrages anglais, les ouvrages allem
uelques écrits des Danois et des Suédois doivent être classés dans la littérature du Nord, dans celle qui a commencé par les bardes
nière générale les principales différences des deux hémisphères de la littérature . Les Anglais et les Allemands ont, sans doute, so
es mes impressions, toutes mes idées me portent de préférence vers la littérature du Nord ; mais ce dont il s’agit maintenant, c’es
di à l’esprit d’un peuple libre. Les premiers inventeurs connus de la littérature du Midi, les Athéniens, ont été la nation du mond
ncore une des principales causes de la sensibilité qui caractérise la littérature du Nord. L’histoire de l’amour, dans tous les pay
que Macpherson les eût recueillis. En appelant Ossian l’origine de la littérature du Nord, j’ai voulu seulement, comme on le verra
es, les poésies scandinaves du neuvième siècle, origine commune de la littérature anglaise et de la littérature allemande, ont la p
neuvième siècle, origine commune de la littérature anglaise et de la littérature allemande, ont la plus grande ressemblance avec l
du poëme de Fingal. Un très grand nombre de savants ont écrit sur la littérature runique, sur les poésies et les antiquités du Nor
58 (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)
théâtre » ? — Le goût du théâtre est-il bien une forme du goût de la littérature  ? — Préféreriez-vous qu’on eût gardé chez nous le
t avant de souper, et pour se montrer. Cela n’a aucun rapport avec la littérature , d’autant plus que les auteurs dramatiques n’écri
pas. Ce sont les livres aujourd’hui et les revues qui représentent la littérature . Voyez l’influence d’un Barrès, d’un Bergson, d’u
un Bergson, d’un Maurras, d’un Claudel, d’un Gide. C’est là qu’est la littérature , l’art et la pensée. Au théâtre, les belles pièce
r que plus les acteurs ont pris d’importance dans la société, plus la littérature dramatique est devenue secondaire. Les poètes n’é
ressemble assez à notre roman moderne, comme d’ailleurs à toute notre littérature . Nous ne pouvons espérer le voir se transformer s
tre ne soit aussi bien que celui des livres une forme du goût pour la littérature  ; tout dépend du spectacle ou du livre et de l’es
deux publics, essentiellement différents, et aussi de deux genres de littérature , également estimables, mais qui resteront toujour
ner et le souper, etc. Le goût du théâtre est une forme du goût de la littérature pour une personne à peu près sur dix mille. Et c’
ouvrages nombreux, plus nombreux que jamais, qui sont la gloire de la littérature moderne française, est une besogne ardue. On ne p
sont aimés dans les bourgs ou les sous-préfectures, survivront à une littérature dramatique, assez fêtée à Paris ou dans les impor
ut ce qui touche la scène ne saurait être confondu avec le goût de la littérature . Puisque l’opinion publique est passionnément int
o-Riche ou de Mayol, il est naturel qu’elle se foute éperdûment de la littérature et que l’apport magnifique d’un Charles-Louis Phi
s et des sentiments, l’affirmation vivante des caractères. Donc si la littérature dramatique peut faire impression plus forte, elle
et intellectuelle. L’abîme se creuse chaque jour un peu plus entre la littérature et le théâtre. Seuls, les cinq ou six écrivains a
us les arts. Le goût du Théâtre est donc bien une forme du goût de la Littérature . Mais la planche et l’histrion avilissent le Théâ
ur de pièces. Le goût du théâtre est mieux qu’une forme du goût de la littérature , c’est une forme aussi du goût de la musique, de
de l’esthétique plastique. En ceci le théâtre dépasse certainement la littérature , mais il reste en deçà d’elle pour les expression
entière. Bovet ne l’applique qu’à des époques successives d’une même littérature . En tout cas notre romantisme a commencé par être
à s’ennuyer ? Le goût du théâtre est parfois une forme du goût de la littérature , et il arrive que le théâtre éveille chez les jeu
litaristes qui suivront les retraites en musique de M. Millerand ! La littérature , la vraie, ne peut pas s’installer au théâtre, pa
ien d’autres, que je ne puis tous énumérer, mais qui comptent dans la littérature . On joue beaucoup de pièces médiocres ? Mais est-
s, les planches et les coulisses, n’a rien à voir, selon moi, avec la littérature , ni avec le développement intellectuel de notre c
irement aux feuilletons des journaux à grands tirages. Et c’est de la littérature , si l’on veut ; mais chacun a le droit de lui mes
n notre temps plus encore que naguère. Les gens les plus dépourvus de littérature , d’idées générales et d’esprit, y peuvent fort bi
fait souvent pour le dégoûter, que le théâtre est le contraire de la littérature  ? Absurdité que démentent tant de noms illustres 
dées véritablement nouvelles et des sensations d’art originales. « La littérature famélique d’aujourd’hui vit des restes du festin
ès intellectuel ou de décadence ? Est-il bien une forme du goût de la Littérature  ? Préféreriez-vous qu’on eût gardé le goût des li
naïve méprise que viennent tous les excès et tous les défauts d’une «  littérature  » aussi vaine et aussi odieuse que la rhétorique 
qui écrit : « Le goût du théâtre est mieux qu’une forme du goût de la littérature , c’est une forme aussi du goût de la musique, de
i touche la scène, et qui ne saurait être confondu avec le goût de la littérature  ». Cet intérêt, « l’intérêt excessif que nous por
59 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset I Vive la jeunes
ssent pas, mais qui enivrent ! Ce sont les œuvres et les hommes de la littérature légère. » De ces hommes et de ces livres il y en
tiède encore aujourd’hui ! Ces hommes sont l’éternelle jeunesse de la littérature . II Nous avons dit tout à l’heure : « Vive
des écrivains correspondants à ces trois phases de la vie humaine. La littérature légère dont nous nous occupons en ce moment, à pr
temps et à l’hiver des poètes ! IV Mais indépendamment de cette littérature badine de la jeunesse et de cette littérature sér
indépendamment de cette littérature badine de la jeunesse et de cette littérature sérieuse de l’âge mûr ou de l’âge avancé, il y a
érature sérieuse de l’âge mûr ou de l’âge avancé, il y a une sorte de littérature mixte participant des deux autres et inventée par
s de tout ce qui amuse ou charme en Europe. Ils appellent ce genre de littérature , le genre semi-sérieux, genre éminemment propre a
crivions l’année dernière sur ce genre si fin et si indéfinissable de littérature , à propos de l’aimable vieillard Xavier de Maistr
ieure à ses propres impressions. » V La raison d’être de cette littérature est dans la nature même du cœur humain. Il y a, e
érature est dans la nature même du cœur humain. Il y a, en effet, une littérature qui n’a pour objet que le beau, l’utile, le grand
our objet que le beau, l’utile, le grand, le vrai, le saint. C’est la littérature de la raison, du sentiment, de l’émotion par l’ar
, du sentiment, de l’émotion par l’art, de la vérité, de la vertu, la littérature de l’âme. Il y a une autre littérature qui a surt
de la vérité, de la vertu, la littérature de l’âme. Il y a une autre littérature qui a surtout pour objet l’agrément, le délasseme
e qui a surtout pour objet l’agrément, le délassement, le plaisir, la littérature de l’esprit et, faut-il tout dire ? la littératur
nt, le plaisir, la littérature de l’esprit et, faut-il tout dire ? la littérature des sens. Ces deux littératures sont très différ
e l’esprit et, faut-il tout dire ? la littérature des sens. Ces deux littératures sont très différentes l’une de l’autre, et cepend
C’est le plaisir en tout genre (et puisque nous ne parlons ici que de littérature ), c’est le plaisir littéraire qui est chargé de r
omme disent les Latins), quelquefois même un peu débraillées de cette littérature du plaisir ou du passe-temps. Le vin aussi est ch
Hafiz de nos jours. La France a été la terre de prédilection de cette littérature du plaisir et du passe-temps. La France, ou, selo
les, inconsistants, mais cependant justes, sensés, exquis, dont notre littérature de passe-temps a eu depuis cette époque tant de c
çaises en Angleterre. Il lui avait appris à badiner et à sourire ; la littérature anglaise lui doit quelque chose de cette qualité
vain. Ce don de l’esprit appartient plus généralement aux amateurs de littérature qu’aux auteurs de profession, parce qu’il est ins
ne ses grâces pour séduire les Athéniens. En recherchant bien dans la littérature française le type original et l’ancêtre direct d’
1789 à 1800 il y avait eu une solution complète de continuité dans la littérature française. La littérature spirituelle et légère,
une solution complète de continuité dans la littérature française. La littérature spirituelle et légère, celle qu’on peut appeler l
se. La littérature spirituelle et légère, celle qu’on peut appeler la littérature de paix, avait disparu pour faire place à la litt
t appeler la littérature de paix, avait disparu pour faire place à la littérature de guerre. Il ne s’agissait plus de loisir et de
t pendant le Consulat et l’Empire, il y avait eu une lourde et froide littérature de collège qui semblait vouloir faire de nouveau
de l’âme, on aura une idée approximative vraie de la situation de la littérature au moment où Alfred de Musset naissait aux vers.
ns dans ce tour de force. Dieu préserve le plus longtemps possible la littérature française de ce casse-cou ! Voltaire l’a essayé d
Une philosophie manque donc à ce poète pour être un homme fait de la littérature . La troisième condition, un caractère, ne lui a p
re justice, la bravoure est la seule incorruptibilité de ta race ! En littérature tu n’as pas cessé de railler depuis dix ans toute
 : la toise et le compas en font autant ! L’âme d’un peuple, c’est sa littérature sous toutes ses formes : religion, philosophie, l
re qu’on ne doit chanter que ce qui est digne d’être pensé, et que la littérature de l’âme est plus impérissable que la littérature
re pensé, et que la littérature de l’âme est plus impérissable que la littérature des sens.
60 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482
r ordre d’importance les divers groupes entre lesquels se divisait la littérature d’alors, discerner celui qui était dominant et ce
g travail préliminaire dont nous ne donnons que les conclusions.   La littérature d’alors nous apparaît d’abord comme une conciliat
xpression de Virgile. C’est un caractère à peu près universel pour la littérature du temps d’être nourrie du suc de la littérature
ès universel pour la littérature du temps d’être nourrie du suc de la littérature antique, sans en être étouffée ni alourdie. Dans
e vint… On croirait vraiment que Malherbe a créé de toutes pièces la littérature française. La plupart des Français de ce temps-là
quelques exceptions à ce dédain des écrivains du temps, soit pour la littérature des pays voisins, soit pour celle de la vieille F
imitation des Grecs et des Romains est un des traits essentiels de la littérature française, comme l’étude du grec et du latin est
intessence de la pensée antique.   Un second caractère saillant de la littérature du temps est son respect pour le principe d’autor
rtés des bourgeois au profit de la royauté. En matière religieuse, la littérature est soumise à l’Eglise catholique. Soumission moi
iers du xvie  siècle en haine de la Réforme. En fait de langue et de littérature , l’Académie et Boileau légifèrent. L’une et l’aut
moins des velléités d’émancipation. Ce qui s’observe ensuite dans la littérature du temps, c’est un caractère aristocratique et mo
é des choses humaines. C’est ce qu’on appelle une oraison funèbre. La littérature est mondaine aussi, ce qui est une autre façon d’
société polie est le centre lumineux que reflète avec prédilection la littérature  ; la politesse se raffinera et surtout s’étendra
même temps que grandissent la fortune et le savoir du Tiers-Etat, la littérature tend aussi à s’embourgeoiser. Ce n’est pas tout :
le sens égalitaire.   Un quatrième caractère se découvre bientôt. La littérature de l’époque est psychologique, abstraite, jalouse
insensiblement à y mettre de l’esprit.  » Cette même tendance de la littérature à devenir de plus en plus raisonnable et raisonne
de montrer la coexistence, suffisent à exprimer dans sa complexité la littérature de l’époque choisie comme champ d’études. Il est
et rigide comme la science ; et l’histoire, surtout l’histoire d’une littérature , ne peut pas être seulement scientifique ; elle d
eut commencer par passer rapidement en revue tout ce qui environne la littérature , les milieux divers où elle se développe, les inf
l’époque que nous avons résumée plus haut, la poésie dramatique et la littérature religieuse me paraissent avoir droit aux deux pre
le. De 1715 à 1760, la prose méritera de passer avant la poésie et la littérature à visées philosophiques sera sans doute celle qu’
celle qu’il faudra mettre au premier plan. Pendant la Révolution, la littérature politique aura son tour de primauté. Chaque époqu
61 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110
Nisard I Études de critique littéraire ; Études de littérature et d’histoire [I-IV]. [Le Pays, 23 août 1859.]
é Nisard, l’idée vient-elle d’un esprit d’élite, il est vrai, dans la littérature contemporaine, mais d’un esprit rigoureux, presqu
umes que voici : — les Études de critique littéraire, — les Études de littérature et d’histoire, — pour me faire une opinion toute
, ici ou là, j’avais gardée de l’écrivain qui, un jour, allongea à la littérature facile ce fameux coup de fouet qui a tant claqué
sons pas, mais qui avait positivement alors tourné la tête à toute la littérature  ; parce qu’il honorait la tradition, qu’on ne res
cela de M. Nisard, on avait tout dit. On croyait avoir été juste. La littérature facile qu’il avait cinglée, pourtant, non pas ave
en question est aussi étincelant de style qu’il est sensé de vue ; la littérature facile, ne pouvant nier la qualité des étrivières
ilà comme on parlait. Et on restait, malgré des travaux importants de littérature et d’histoire qui auraient dû changer ou du moins
plus doué de cet agrément que les agréables ou les formidables de la littérature contemporaine ont osé lui refuser… pendant trente
sprit, de principes si sévères qu’on l’a accusé d’être un puritain en littérature , n’a point, quand il touche aux œuvres contempora
les guerres du temps, contre une masse, d’ailleurs, contre toute une littérature dans laquelle le nom d’un seul écrivain fut prono
ré Nisard, une politesse athénienne et française, et qui, comme notre littérature , est le résultat de deux ou trois civilisations.
itique dans un sens, puisqu’il s’agit d’appréciations et de choses de littérature , mais c’est bien plus étonnant qu’une Critique co
r ce rebord y garde sa solidité ! M. Nisard est une exception dans la littérature contemporaine. Homme de principes et de tradition
angue française, soit la morale chrétienne qui comprend tout, même en littérature . En restant fidèle à ses idées, qui ne sont pas s
ument par l’auteur des Études de critique littéraire et des Études de littérature et d’histoire, voilà ce qui fait, même avant le t
iles ; coloré parfois à la moderne comme dans son Manifeste contre la littérature facile, mais plus souvent sobre et concentré comm
s, M. Nisard, comme historien, comme appréciateur d’un ordre élevé en littérature , a mieux aujourd’hui que des qualités personnelle
e dire chrétien et de faire planer la morale chrétienne par-dessus la littérature . C’est là son honneur, c’est là sa supériorité et
ps, il n’aurait, certes ! pas écrit, dans les Études d’histoire et de littérature , les pages sur Bossuet, Bourdaloue, Massillon, le
aurons dit que cette place doit être une des plus honorables dans la littérature du temps. V Shelley et Byron (Trelawney) ;
-même ! Son passage en Grèce, c’est une prise de croix ! 2. De la littérature facile.
62 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »
Chapitre I La littérature sous Henri IV Importance de cette époque de tr
que : là s’attachera aussi le mouvement, en un sens rétrograde, de la littérature aristocratique, romanesque, précieuse, qui écarte
cts, bien qu’unis, les deux éléments qui feront la forte beauté de la littérature chrétienne au xviie siècle ; toute la richesse i
n humeur, il continue Calvin : il fait de la théologie une matière de littérature , parce que, renonçant à la scolastique, il parle
x sonnets, cc poète tout naturel et primesautier inaugure vraiment la littérature impersonnelle ; et dans l’intensité de son impres
ns politiques et religieuses qui ont remué les âmes jusqu’au fond, la littérature , comme la France, se repose. L’individu qui a ten
l’éloquence. Les protestants, il faut bien le dire, s’effacent de la littérature , dès qu’ils désarment : ils se perdent dans la ma
se reconnaît juge souveraine de la vérité qu’on peut connaître, et la littérature s’imprègne d’un rationalisme positif et scientifi
de là, tout se décide par raison. Ce qui amène deux conséquences : la littérature devient l’expression de la vérité ; il faut donc
ment ces caractères apparaître dans les écrivains dont j’ai parlé. La littérature où la raison tend à dominer, s’oriente vers l’uni
tence de chaque jour. Le technique tend donc à être rejeté hors de la littérature , qui aura pour objets principaux la peinture des
. Après le grand effort de la Pléiade pour créer de toutes pièces une littérature artistique, nous constatons sous le règne de Henr
la sensibilité257. La centralisation littéraire n’est pas faite : la littérature échappe encore au joug du monde et de la cour. D’
ns Français. Il y a là un temps de repos et d’indépendance pour notre littérature entre les deux invasions de l’italianisme, dont l
n esprit sérieux, pratique, sensé, bourgeois, a pris possession de la littérature , et, comme dans l’ordre politique et religieux, i
omains aux vieux genres français est définitivement acquise, et notre littérature , à peu près détachée du moyen âge, va se relier à
historique n’est plus perçue. Puis le divorce de l’érudition et de la littérature est opéré, et l’on trouve de la science sans art
L’histoire, au xviie et au xviiie  siècle, ne s’insinuera dans notre littérature que sous la forme d’un autre genre et comme incid
mpersonnel de l’histoire ne devait arriver à se constituer dans notre littérature que pendant le plein triomphe de la littérature p
constituer dans notre littérature que pendant le plein triomphe de la littérature personnelle : histoire et lyrisme se tiennent plu
de Julleville, Notice bibliographique, p. XLIII-XLVII ; G. Lanson, la Littérature française sous Henri IV, Antoine de Montchrétien,
63 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »
 ; Maxime du Camp31 I Quand Nisard campait sur l’épaule d’une littérature sans épaules et sans reins ce fer froid du dédain
ins ce fer froid du dédain, dont la marque y est, ma foi ! restée : «  Littérature facile », il n’entendait parler que des invention
il ne prévoyait pas que, grâce à toutes sortes de circonstances, une littérature plus facile que celle qu’il déshonorait de ce nom
bien, c’est pourtant ce qui est arrivé ! Il y a présentement dans la littérature française quelque chose de plus facile que la « l
t dans la littérature française quelque chose de plus facile que la «  littérature facile ». C’est la littérature des voyages. Nous
quelque chose de plus facile que la « littérature facile ». C’est la littérature des voyages. Nous ne parlons pas, bien entendu, d
Voilà, en effet, quoique parfois les gens d’esprits s’en mêlent, une littérature d’un genre très commun pour l’instant, et d’une f
scription et de peinture, mais qui adore sa maladie. Au temps de la «  littérature facile » stigmatisée par Nisard, la description c
simplicité de son état. Et ils l’ont aussi. Quand on veut faire de la littérature de voyages, savez-vous comment on s’y prend ? On
r, la manière actuelle de faire un livre de voyage. Telle la nouvelle littérature facile, si facile qu’elle ne sera bientôt plus un
uvelle littérature facile, si facile qu’elle ne sera bientôt plus une littérature du tout ! Les livres de voyages sont tout ce qu’o
e la triste identité du genre incomplet, faux et presque prostitué de littérature auquel ils se sont livrés tous les deux. III
i aisément en se jouant, le temps doit s’en jouer à son tour. Qui dit littérature facile dit littérature éphémère. C’est la même ch
, le temps doit s’en jouer à son tour. Qui dit littérature facile dit littérature éphémère. C’est la même chose. Facile à vivre. Fa
p de livres comme celui-ci auraient leur éloquence contre ce genre de littérature égoïste et facile, et rendraient impossible toute
, toute cette phalange intrépide qui avait levé le bouclier contre la littérature que représentait l’Académie ; et même, plus tard,
64 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »
nt débattues dans ses œuvres les plus considérables, L’Histoire de la littérature anglaise, et La Philosophie de l’art. Dans la pr
nsi « une loi de dépendance mutuelle » entre une société donnée et sa littérature . Envisageant l’histoire comme un problème de psyc
a pratique de son système : « J’entreprends d’écrire l’histoire d’une littérature et d’y chercher la psychologie d’un peuple. » C’e
nt cet homme a été le contemporain et le compatriote. Il déduit d’une littérature quelque chose de plus profond même que l’histoire
ritique scientifique pure. Depuis, la publication de l’Histoire de la littérature anglaise, il ne s’est guère produit dans le domai
usqu’à nos jours » (1890), Evolution des genres dans l’histoire de la littérature , Editions Pocket, 2000. (NdE) ca. Edmond Schérer
emps dans une série de 10 volumes intitulés « Etudes critiques sur la littérature contemporaine », publiées chez Michel-Lévy frères
Alfred Mézières (1826-1915) : originaire de Moselle, ce professeur de littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Paris, co-f
de l’Académie française (1874), a notamment consacré des études à la littérature européenne (Pétrarque, Shakespeare, Goethe). Il f
journaliste, écrivain et homme politique, cet helléniste enseigna la littérature grecque à l’École normale supérieure, puis au Col
« Classiques et romantiques », Etudes critiques sur l’Histoire de la Littérature française, Hachette, 1890. Deschanel, de plus, et
Taine. (NdE) ce. Taine dans sa célèbre préface à son Histoire de la littérature anglaise (Hachette, 1863), multiplie les formules
aire de son pays. Son nom reste associé à la « percée moderne » de la littérature scandinave. Grand lecteur de Renan, Taine, Heine
nspecteur des écoles, Arnold a notamment publié des réflexions sur la littérature classique, issues de cours donnés à Oxford (On Tr
dente, voir notamment M. Praz, La Chair, le mort et le diable dans la littérature du xixe  siècle. Le romantisme noir (1966), Galli
65 (1874) Premiers lundis. Tome II « Loève-Veimars. Le Népenthès, contes, nouvelles et critiques »
rait avec recherche le suc de toutes choses. Je ne sais quel effet la littérature de ce temps-ci fera dans l’avenir à ceux qui la r
en sortir la voient de trop près. C’est un peu là l’histoire de notre littérature et de l’effet qu’elle nous produit, à nous citadi
rectement, nous avons bien le droit de dire que le caractère de notre littérature actuelle est avant tout la diversité, la contradi
ause de cela, dès qu’on veut assigner un caractère un peu précis à la littérature de ce temps, elle est telle qu’à l’instant même i
sible d’alléguer des exemples frappants du contraire. Dites que notre littérature est sans choix, désordonnée, impure, pleine de sc
des poëtes qui ont l’accent et le front des vierges. Dites que cette littérature est ignorante, sans critique, se jetant à l’étour
préparations silencieuses d’un régime de Port-Royal. Dites que notre littérature s’est gâté le style, qu’elle s’est chargée d’abst
Dites encore avec M. Loève-Veimars, en sa spirituelle préface : « La littérature actuelle est toute d’improvisation ; c’est là son
de sa plume. » Eh bien ! dites que c’est là le trait distinctif de la littérature de ce temps, et plus d’un écrivain qu’on lit non
fait un peu général que vous cherchez à établir touchant cette pauvre littérature , l’exception se lève aussitôt et le ruine. Quelqu
mposant et d’aussi légitime que le reste, qui vous répond ; « Non, la littérature de notre temps n’est pas cela. » C’est toute la d
up perfectionné en faisant. Sachant bien plusieurs langues, rompu aux littératures étrangères dont, le premier, il a produit parmi n
66 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Avertissement » pp. -
rince, quelles raisons y a-t-il d’en dater celles de l’histoire d’une littérature  ? Dans le courant de l’année 1800 les écrivains o
c’est encore le seul moyen qu’il y ait d’imprimer à l’histoire d’une littérature cette continuité de mouvement et de vie, sans laq
ant que de toutes les influences qui s’exercent dans l’histoire d’une littérature , la principale est celle des œuvres sur les œuvre
faut pas multiplier inutilement les causes, ni, sous prétexte que la littérature est l’expression de la société, confondre l’histo
ittérature est l’expression de la société, confondre l’histoire de la littérature avec celle des mœurs. Elles sont bien deux. Enfin
physiologie, pourquoi ne les définirait-on pas dans l’histoire de la littérature  ? Non seulement toutes les époques ne sont pas ma
vertes ou de ses inventions ? mais on ne voit presque rien aboutir en littérature ou en art qui n’ait été plusieurs fois et vaineme
vraiment dire qu’il manquerait quelque chose à la « suite » de notre littérature , s’ils y manquaient. Il y en a de très grands, — 
re, n’ont rien encore à voir ; et on n’écrit point une Histoire de la Littérature française pour y exprimer des opinions à soi, mai
cesseurs ; et je le sais bien ! Mais justement, dans l’histoire de la littérature et de l’art, ce sont ceux qui ne comptent pas. 3
67 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »
es gens malades, malsains ou mal faits le sont presque toujours, — la littérature , mère de ces livres, n’en vient pas moins d’écrir
le, pour se donner le ton qu’ils n’ont plus ? Pourquoi la fleur de la littérature et des arts, lorsqu’elle se trouve desséchée et l
e prétention de ces repas, encore inconnus jusqu’ici et inattendus en littérature , n’attestait clairement deux ou trois choses qui
qui sont la force, et hors des idées morales, qui sont l’honneur, la littérature de l’individualisme et de l’indépendance a tué l’
un coup d’État… ou d’éclat, de ranger autour de sa personne toute la littérature , — foule de satellites dont il serait le soleil !
e qui n’est pas de rigueur au vaudeville, la plus grande partie de la littérature est venue à ce dîner de Lucullus chez Lucullus, p
re ces dînettes du génie chez soi et les gros bataillons de toute une littérature s’attablant bruyamment dans un phalanstère de cui
ar. Une telle nouveauté dans les lettres décorera et caractérisera la littérature du xixe  siècle. Nos enfants liront dans nos anna
rature du xixe  siècle. Nos enfants liront dans nos annales que cette littérature périssait, qu’elle se sentait périr avec angoisse
raire, tandis que les dîneurs de Véfour sont toutes les assises de la littérature  ; et si rien ne sort de là après le dîner, faudra
68 (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311
naler même dans les dernières années un réveil puissant en faveur des littératures germaniques. Sous ce rapport deux publications la
la plupart. Ce que je puis vous attester, c’est que les imitations de littérature étrangère, et particulièrement de l’Allemagne, ét
ce 2 novembre 1863. SAINTE-BEUVE. I Influences successives des littératures étrangères. — Comment se comporte vis-à-vis d’ell
français qui ont traversé le Rhin pour venir étudier en Allemagne la littérature et les mœurs. L’impression d’étrangeté produite p
e l’était assez mal. Chateaubriand dit lui-même dans son Essai sur la littérature anglaise : « Lorsqu’en 1792, je me réfugiai en An
ts, jusqu’alors inconnus, jetèrent sur notre sol, naquit une nouvelle littérature française et un nouvel idéal. Il y aurait une his
nfluences étrangères, réussit cependant à imprimer à l’ensemble de la littérature une marche plus ou moins logique, et une certaine
. Ces influences ne disparaissent point tout à fait dans cette grande littérature du xviie  siècle qui s’imposa à l’Europe à force
s’établit, sur les ruines du vieux système classique, l’influence des littératures du Nord qui, du reste, n’anéantirent point l’espr
ble des vengeances concentrées d’un plus grand nombre de siècles. Les littératures du midi, depuis longtemps soumises à l’influence
lations religieuses, et de la passion idéale. Ainsi, à ses débuts, la littérature française, reniant ses origines populaires, ses r
évation de ses types. M. Géruzez a dit de lui dans son Histoire de la Littérature française : « Son but est d’élever les âmes, et p
ut-être qu’à toute autre époque de l’histoire de France. C’est que la littérature est liée intimement à la politique et en reçoit l
de Louis XIV n’était guère qu’à la surface, et si elle produisit une littérature brillante et des œuvres d’une beauté achevée, c’e
au début de cette étude sur les influences étrangères, ce qu’était la littérature française à l’époque la plus florissante de son h
ais, de les convaincre de l’influence réelle qu’ont dû exercer sur la littérature française les littératures du nord de l’Europe, e
l’influence réelle qu’ont dû exercer sur la littérature française les littératures du nord de l’Europe, et surtout de la nécessité d
r dans la mesure de nos forces. Du reste, en étudiant l’influence des littératures germaniques sur le Romantisme français, j’ai dû n
r qu’à un côté restreint de notre réforme littéraire. L’influence des littératures étrangères n’a été qu’une des faces du Romantisme
uisque j’ai indiqué la Renaissance comme la source d’où est sortie la littérature dite classique, je ne dois point oublier de menti
s, et je ne pense pas qu’il ne doive être question de l’influence des littératures du nord, que du jour où Mme de Staël a écrit un l
étrant dans les différentes branches de la science. Ces progrès d’une littérature étrangère, ces conquêtes qu’elle faisait sur les
bles poisons, qui ne peuvent que hâter l’extinction totale dont notre littérature est menacée. C’est des bords du lac de Genève, c’
ursuivre l’étude des influences internationales jusqu’au moment où la littérature française ranimée par les littératures étrangères
ationales jusqu’au moment où la littérature française ranimée par les littératures étrangères, réagit à son tour sur elles et leur i
que la Revue de Paris et la Revue des deux mondes. — La politique, la littérature , les questions sociales et religieuses étaient di
aient attachés plus ou moins étroitement aux modèles classiques de la littérature allemande. Leurs écrits ouvraient sur les mœurs d
s lequel elle pût s’étendre, il arriva qu’on prit volontiers, dans la littérature étrangère, le manque de mesure pour de la vigueur
allemands qu’il appartient de constater l’influence produite sur leur littérature par la littérature française. Il me suffira d’écl
artient de constater l’influence produite sur leur littérature par la littérature française. Il me suffira d’éclairer autant qu’il
races d’influence germanique, pour la bonne raison qu’alors la grande littérature nationale allemande n’existait pas. Cependant, en
rit du pays, qu’ils ne cherchent à lui imposer les leurs. C’est de la littérature allemande dans toute sa fleur que nous vinrent pl
». Avec Diderot et Rousseau, deux sources nouvelles pénètrent dans la littérature française : c’est l’enthousiasme et la douleur. D
voie aux idées libérales ou philosophiques impatientes de dégager la littérature du formalisme officiel du siècle de Louis XIV. Ta
uniformer l’expression de la pensée. Ce fut ainsi qu’il ridiculisa la littérature officielle, condamna d’avance les imitateurs du p
modèle, elle pourra jouer un grand rôle et arrêter la décadence de la littérature contemporaine. J.-J. Rousseau exerça une action e
qui mourut peu de temps après, ce fut du moins pour le bonheur de la littérature française, puisque cette femme devait l’enrichir
te femme devait l’enrichir de la connaissance des chefs-d’œuvre de la littérature allemande. Mais avant de parler de ce livre de l’
germaniques exposées par Mme de Staël dans son livre intitulé : De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institution
hait avant tout à établir la différence profonde qui existe entre les littératures anciennes et les modernes. Aux anciens elle refus
a différence que l’auteur établissait pour la première fois entre les littératures du nord et celles du midi, et la préférence qu’el
e accordait aux premières. « Il existe, ce me semble, dit-elle, deux littératures tout à fait distinctes, celle qui vient du midi,
ls, et les Français du siècle de Louis XIV, appartiennent au genre de littérature que j’appellerai la littérature du midi. — Les ou
Louis XIV, appartiennent au genre de littérature que j’appellerai la littérature du midi. — Les ouvrages anglais, les ouvrages all
uelques écrits des Danois et des Suédois doivent être classés dans la littérature du nord, dans celle qui a commencé par les bardes
aises, et les poésies scandinaves. » Or c’est précisément dans cette littérature du nord que Mme de Staël constate l’existence de
acement servi la perfectibilité de l’espèce humaine ». Le livre de La Littérature contenait en outre une étude sur la littérature a
ine ». Le livre de La Littérature contenait en outre une étude sur la littérature anglaise dans laquelle Shakespeare était pour la
répétition de ces dégoûtantes platitudes. » L’auteur du livre de la littérature reconnaît qu’il y a dans Shakespeare des beautés
Europe, et était destiné à accomplir une véritable révolution dans la littérature du roman et même dans la poésie. Tant d’idées nou
uvelles révélées pour la première fois à la France par ce livre de La Littérature , expliquent la grande impression qu’il produisit.
res littéraires du xixe  siècle. En même temps ce livre rattachait la littérature qui, jusqu’alors n’avait guère été considérée que
uences. Dans la seconde partie de son livre, Mme de Staël parle de la littérature et des arts. C’est là qu’éclate son enthousiasme
évolutionnaire. À la connaissance approfondie des chefs-d’œuvre de la littérature allemande, qu’elle n’aurait pas eu le temps d’acq
larté de sa vaste intelligence. Après avoir comparé le génie des deux littératures , elle ajoute : « Les Français gagneraient plus
i que Mme de Staël cherchait à former un trait d’union entre les deux littératures , et à préparer le terrain à la fusion que le Roma
ailleurs on exciterait à de nobles efforts, il ne reste plus rien en littérature que des juges du temps passé. » Ces paroles aura
lus légitime. Mais si la production cesse dans le domaine de la haute littérature , elle ne tardera pas à dépérir dans celui de la l
la haute littérature, elle ne tardera pas à dépérir dans celui de la littérature légère. De même que l’enthousiasme, l’esprit n’es
arides comme le désert ! » Tel fut ce livre qui fonda en France une littérature nouvelle. On l’admira sans doute, mais on n’y cru
ie du Christianisme l’avaient amené à un examen plus approfondi de la littérature anglaise. Il rassembla ses observations sur ce su
 de Chateaubriand contribua à introduire en France les éléments de la littérature anglaise, et eut sa part dans la réforme poétique
é des classiques. Diderot et Mme de Staël sont les législateurs de la littérature nouvelle. Rousseau et Chateaubriand en sont les p
s’agrandissant chez Mme de Staël et Chateaubriand, qui inaugurent la littérature du xixe  siècle en lui donnant pour base des élém
e du xixe  siècle en lui donnant pour base des éléments empruntés aux littératures germaniques. Dans la troisième partie du livre de
aise, par Mme de Staël de celle de la philosophie allemande. Comme en littérature , les éléments étrangers affluaient dans le domain
aillerie de Voltaire (ainsi que je l’ai signalé dans mon cours sur la littérature du second empire), fait exposer à M. Cousin sa do
x, elle seconde l’art véritable, la poésie digne de ce nom, la grande littérature  ; elle est l’appui du droit ; elle repousse égale
iand, Mme de Staël, M. Quatremère de Quincy la transportaient dans la littérature et les arts”. C’est une croisade que j’annonce, c
yez le culte des grands hommes et des grandes choses. Repoussez cette littérature énervante, tour à tour grossière et raffinée, qui
étrange, ce nouveau-monde de la poésie découvert par les Colomb de la littérature , et dont ils se promettaient d’exploiter les mine
t point pour cela à la poésie allemande : « J’ai beaucoup parcouru la littérature allemande depuis mon arrivée », écrit-il à Mme de
composition des tragédies historiques, telles qu’on en voit dans les littératures voisines. Les tragédies mêmes qui ont pour sujet
bien le degré d’ignorance où l’on était alors de l’histoire ou de la littérature allemandes. Si les Allemands en sourient, ils tro
iasme plein d’affectueux souvenirs. M. Saint-Marc Girardin regarde la littérature comme le meilleur moyen de cimenter l’union moral
se soit faite de cette manière. Quelqu’un voyant la façon dont notre littérature imite l’Allemagne lui disait : « Vous avez mangé
ge, et de notices sur les anciens poèmes épiques des Germains, sur la littérature moderne, ou sur la philosophie. Ce livre qui tend
ses mœurs, et à expliquer par le caractère des habitants celui de la littérature , ne resta pas isolé. M. Xavier Marmier, l’infatig
ta pas isolé. M. Xavier Marmier, l’infatigable voyageur, se voua à la littérature et à la poésie du Nord et fonda à Strasbourg la R
tredit l’écrivain qui a le plus contribué à populariser en France les littératures du Nord. M. Ampère, en même temps archéologue, ph
ier à Heidelberg, où il prit ses grades. Il fut ensuite professeur de littérature à Strasbourg, puis à Montpellier. Il a vécu longt
l’époque récente, en politique, en philosophie, en religion, comme en littérature , jusqu’en 1853. Depuis, il n’a cessé de tenir les
e aussi complet que possible, à répandre son éloquence sur toutes les littératures et sur tous les âges, et on lui doit compte de l’
France de se renseigner plus exactement sur les chefs d’œuvres de la littérature allemande, et qui pourra même servir d’encouragem
s, mais beaucoup aussi à cause de l’intérêt sérieux qu’il a voué à la littérature poétique d’outre-Rhin. Sous le ministère de M. de
a Restauration entre les premiers romantiques et les défenseurs de la littérature classique. IV Luttes de la critique : Les M
de Cromwell. Jusqu’ici, en étudiant les progrès de l’invasion des littératures germaniques sur l’esprit français, nous avons dû
ais à modifier, leur idéal traditionnel pour lui substituer celui des littératures romantiques. Goethe ne se trompait pas là-dessus.
ppartenaient. On les avait constitués en comité de surveillance de la littérature impériale, et ils remplissaient leurs fonctions a
dit : plus royaliste que le roi. Quoiqu’il s’inquiétât fort peu de la littérature , Napoléon sentait que le vieil idéal classique, p
s feuilletons ont été réunis en six volumes sous le titre de Cours de littérature dramatique. À côté de lui régnait Dussault, l’aut
bon. « Tous les bons littérateurs, dit-il, en parlant du livre de la Littérature , conviennent que la forme de notre langue a été f
mot de pétrifications que Mme de Staël applique aux productions de la littérature classique. Nommer pétrification ce qu’il appelle,
x retomber au-dessous de la perfection après s’y être élevé, comme la littérature française sous l’Empire, que de faire comme la li
, comme la littérature française sous l’Empire, que de faire comme la littérature allemande qui, suivant les lois de la perfectibil
Schlegel et de Sismondi. Lorsque parut l’ouvrage de ce dernier sur la Littérature du midi de l’Europe, la critique y vit avec raiso
t qu’on cherchait à assiéger de tous les côtés le vieil édifice de la littérature classique. « Quels sont, s’écria Dussault, en pa
’une patience infatigable et d’un zèle vétilleux » … « quel profit la littérature et le goût peuvent-ils tirer de cette espèce de c
onséquence », objecte Dussault, « il faut présumer que les lois de la littérature romantique, si elle en a, sont en opposition avec
ture romantique, si elle en a, sont en opposition avec les lois de la littérature classique, … ou plutôt… que la littérature romant
sition avec les lois de la littérature classique, … ou plutôt… que la littérature romantique n’a ni règles, ni lois, et flotte, au
llité de dieu”. Ne peut-on, ne doit-on pas dire aussi : “Pluralité de littératures , nullité de littérature !…” Ainsi donc par les ma
n, ne doit-on pas dire aussi : “Pluralité de littératures, nullité de littérature  !…” Ainsi donc par les manifestes réunis, positif
l’innocent Kotzebue et l’imaginaire Ossian, repoussait l’invasion des littératures étrangères ! En citant plus particulièrement Duss
ans mériterait d’être fouetté en plein marché. » C’est ainsi, que la littérature classique agonisante, semblable aux cavaliers par
fort imparfaite. Ils étendirent même leurs études sur le reste de la littérature anglaise dont M. Chateaubriand avait tracé l’hist
as précisément un de ces esprits hardis qui jouent dans la marche des littératures le rôle de précurseurs. C’était plutôt un concili
cipe dans son Essai sur Shakespeare et la poésie dramatique que « la littérature n’échappe point aux révolutions de l’esprit humai
nt énumérés. Fondé par une société de théoriciens, en philosophie, en littérature et en esthétique, le Globe était l’organe de ce j
teurs. Sous leur direction M. Sainte-Beuve écrivait son Tableau de la littérature du xvie  siècle qui renoua le mouvement littérair
art moderne de l’art antique, la forme actuelle de la forme morte, la littérature romantique de la littérature classique. Non seule
la forme actuelle de la forme morte, la littérature romantique de la littérature classique. Non seulement la découverte était peu
e faisait qu’en exagérer les principes. Il fut l’Americ Vespuce de la littérature moderne, dont les grands auteurs du commencement
ion. Victor Hugo put dire alors : Le romantisme est le libéralisme en littérature . V Le romantisme nuageux et sentimental (I
 : G. Sand, Balzac, A. Weill etc. Si l’on a beaucoup ridiculisé la littérature classique du premier empire, on ne s’est pas moin
e l’évolution historique et par conséquent que son expression dans la littérature . Rien n’est plus injuste que de condamner les pré
ême temps elle y faisait connaître le pays, les mœurs, les arts et la littérature de l’Italie, et joignait ainsi son action à celle
ction à celle de Sismondi et de Ginguené qui initièrent la France aux littératures du Midi, en même temps que se répandait la connai
tératures du Midi, en même temps que se répandait la connaissance des littératures du Nord. Mais les romans de Mme de Staël ne valai
rt avec lui, ne serait rien moins qu’un tableau et une histoire de la littérature européenne depuis près d’un siècle : ce serait la
enne depuis près d’un siècle : ce serait la formule générale de cette littérature donnant à la fois son unité et sa variété, ce qu’
Génie du Christianisme avait donné, pour ainsi dire, la recette d’une littérature catholique. Ce livre avait révélé aux imagination
t être considéré comme le meilleur roman historique que possède notre littérature , quoique dans cette œuvre l’auteur ait un peu exa
ps, il représenta en France, avec ces deux grands écrivains, toute la littérature allemande. Dernièrement, George Sand, rendait enc
fortune, dirait La Bruyère, qui se soit jamais rencontré dans aucune littérature  ! et ce moment de la précoce décrépitude de M. de
e dire, ne rappelle que rarement les procédés ou la mise en scène des littératures germaniques. Jules Janin fit mieux ; après avoir
stique de Nodier, M. Julian Schmidt a raison, dans son Histoire de la Littérature française, de lui refuser la naïveté qui fait le
s tard les phases que le roman venait de parcourir sur les traces des littératures étrangères. Mais il y avait bien plus loin de la
transporter en français quelques-uns des chefs-d’œuvre poétiques des littératures étrangères. Il a imité entre autres avec un certa
l’un de ceux qui empruntèrent le plus grand nombre d’inspirations aux littératures germaniques. Sous le titre d’Études françaises et
se prêterait avec tant de grâce et d’élan aux vagues rêveries que les littératures germaniques avaient mises à la mode. Cette fois c
r Hugo, le poète le plus germanique de forme qu’ait jamais produit la littérature française. Sous ce rapport Victor Hugo fut bien p
ui se présentait à lui dans le domaine des idées, de révolutionner la littérature et la poésie, d’établir son empire sur un tas de
t lui rende si peu justice. M. Julian Schmidt dans son Histoire de la Littérature française, livre intéressant, mais fort discutabl
itiques, n’eut pas le loisir d’étendre son œuvre jusqu’au champ de la littérature , et au lieu de nous donner une forme littéraire n
l’expression sincère et vivante du génie national. Dans son Cours de Littérature dramatique qui parut deux ans plus tard que la cé
ensée et sans restriction les nouveaux modèles que nous offraient les littératures germaniques. En 1829 M. Alfred de Vigny fit repré
rds, à la vertu son sourire, aux passions humaines leurs tempêtes. La littérature que nous allions créer devait être stridente, cav
e à l’idée de grandeur morale et de supériorité intellectuelle. Notre littérature , érigeant ces excentricités en système, en vint à
e des influences germaniques dont nous poursuivons les traces dans la littérature romantique. Antony, semblable au Carl Moor de Sch
ces adoptées. C’était l’idée sociale qui commençait à gronder dans la littérature , avant de se faire place dans la presse, à, la tr
e Goethe, ne me paraît convenir qu’à des génies de sa trempe. Mais la littérature ne se compose pas seulement de pareilles supérior
e le donner ; on le respire avec l’air aux heures de la jeunesse. Les littératures romantiques, qui sont surtout de coup de main et
ès en avant ou très en arrière, volontiers ailleurs, — errantes. « La littérature classique ne se plaint pas, ne gémit pas, ne s’en
étant nécessairement maladive. On ne sait pas assez en France que la littérature allemande n’atteignit pour la première fois sa pé
elles. Cette influence, heureuse d’abord, ne tarda pas à entraîner la littérature dans un excès de simplicité dont l’art eut à souf
battre les influences étrangères et tout particulièrement celle de la littérature française. Mais il avait oublié l’ennemi de l’int
ache en Allemagne la même nuance de ridicule que nous attribuons à la littérature de l’Empire, le romantisme français, pris dans so
t Eugène Sue est devenu une tribune. Toutes les autres branches de la littérature française se sont émancipées à la faveur du princ
es à la faveur du principe de la liberté. L’autorité n’existe plus en littérature , et la force seule réussit à la maintenir sur un
un terme au mouvement des esprits, en France il l’inaugurait dans la littérature . Mais il ne conserva pas longtemps ce caractère t
pensée de la Réforme, telle du moins que nous la poursuivons dans la littérature . « Je ne reproche pas, dit-il, à M. Uhlich d’avoi
rétention de remplir. » Ne craignons pas de l’avouer : de même qu’en littérature , on a détruit le Temple du Goût, de même, la Réfo
enons de chercher à définir, il s’est produit dans le sein même de la littérature un essai de retour à la Renaissance, qui mérite d
chauffée à la flamme de l’inspiration, elle ne se manifestait dans la littérature française que comme un produit de distillation, n
et les Écoles y ont fait leur temps. En France, on a conservé dans la littérature le pied de guerre, quoique la lutte soit depuis l
de dire à peu près ce qu’ils pensent. Mais alors ils entrent dans la littérature comme tant d’autres dans le mariage : usés et fou
ut souhaiter ni envier à personne. Les hommes de style ont fait de la littérature une chose inutile et nauséabonde, dont le public
latte, qu’on secoue ou dont on frappe à grand bruit les passants. La littérature a une mission civilisatrice. Elle n’a plus le dro
t imaginaire. Les armures de carton sont reléguées à l’hippodrome. La littérature est devenue majeure, citoyenne, mère de famille,
a peine. » « Aujourd’hui le daguerréotype est une injure à la mode en littérature . Qu’un écrivain étudie sérieusement la nature et
e, en retournant vers la nature a-t-on méconnu la vraie mission de la littérature et de l’art, qui n’est point seulement de reprodu
rches, nos inquiétudes, nos angoisses auront un terme. Ce jour-là, la littérature retrouvera le lyrisme des grandes époques, et le
es qui n’éclosent que tous les cent ans. IX. Des conditions de la littérature et de l’art au XIXe siècle20 Au milieu des t
tions charmées. C’est donc particulièrement de l’art, qui comprend la littérature d’invention ou d’imagination, aussi bien que les
 » Voilà ce qu’on dit, et je crois que l’on a tort. De tout temps la littérature a été l’expression de la société. Chez les Ancien
encore à traverser une longue période de luttes, pendant laquelle la littérature est mise sur le pied de guerre. Adieu les fêtes e
ons prendre la place des sentiments, et la rêverie est interdite ! La littérature est devenue militante. Elle doit s’efforcer de se
t de réconciliation universelle. En présence d’une pareille tâche, la littérature a peu de temps à accorder à l’étude et à la reche
mps s’était égarée dans l’imitation et dans la routine. Le jour où la littérature en aura le temps, c’est sur leurs traces qu’elle
choses, des détails, des spécialités. Ce n’est pas seulement dans la littérature que l’on rencontre des réalistes, des spécialiste
t en prendre notre parti. Il n’y a plus d’espoir pour nous de voir la littérature remonter de longtemps vers les régions idéales. E
grand génie politique. Que peuvent être, à côté de cette anarchie, la littérature et les arts ?… « Je voudrais, pour notre plus pro
presque la perfection, sont retombés au-dessous de leur niveau ; les littératures imitent plus qu’elles ne créent ; la solution des
éral qui s’imprimera en traits grandioses dans ses monuments, dans sa littérature , dans ses arts plastiques, et qui laissera à nos
ne. 1. Expression de M. Paul de Saint-Victor. 2. Études sur la Littérature du Second Empire Français. Berlin. 1861. Lüderitz
69 (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243
é pendant près d’un siècle, depuis que Nisard y professa son cours de littérature , la citadelle, ou, pour parler plus noblement, l’
plus ou moins fondée, à Alexandrie, par des bibliothécaires, dans une littérature dont l’effort se réduisait à peu près à conserver
ion qu’est la critique. * * * Enfin, et voici mon troisième point, la littérature française du xixe  siècle vit dans un pluralisme 
harcutiers et des rôtisseurs, jusqu’à la révolution qui supprimera la littérature . Ne souhaitons pas la fin d’un procès qui serait
nnêtes gens, cette critique parlée, elle porte sur le présent, sur la littérature actuelle. La critique spontanée se confond avec l
dramatique du xviie  siècle, ne restent pas, pour un historien de la littérature , propos sans importance. L’échec ou le succès d’u
faut d’abord avoir lu, et on parle de ce qu’on a lu. L’assiette de la littérature est établie, presque autant que sur des auteurs,
ue professionnelle applaudit à ce qui imite les modèles reçus, — à la littérature d’institut. Et la critique d’atelier applaudit à
orsqu’il dit : Parmi nos écrivains, dans l’histoire entière de notre littérature , ceux que les femmes ont aimés, ceux que les gens
emment il ne faut pas chercher à plaire par tous les moyens, mais une littérature où l’on ne chercherait pas d’abord à plaire, même
les mémoires, les correspondances, les journaux, les nouvelles de la littérature française, une sorte de Journal des Goncourt pres
t qu’une critique journalière accompagnât cette vie journalière de la littérature . On pourrait imaginer, je le sais bien, une litté
nalière de la littérature. On pourrait imaginer, je le sais bien, une littérature réduite à des chefs-d’œuvre, une critique renfrog
t obscurs n’entretiennent pas une vie littéraire, il n’y aura plus de littérature du tout, c’est-à-dire pas de grands écrivains. Le
nous faudrait évidemment le tuer : autrement c’est lui qui tuerait la littérature . Ne souhaitons pas, au pays de La Fontaine, que l
r. On ne saura jamais le mal effroyable qu’a fait le journalisme à la littérature du xixe  siècle ». Notez qu’ailleurs Lemaître dit
nt beaucoup moins dans la réalité. L’une, disions-nous, porte sur une littérature triée, celle du passé, et l’autre sur une littéra
, porte sur une littérature triée, celle du passé, et l’autre sur une littérature qui n’est pas triée, celle du présent. Mais la cr
érature qui n’est pas triée, celle du présent. Mais la critique de la littérature présente ne va pas elle-même sans quelque tri, el
maux qu’on amène au marché ne sont pas malades. Les langueyeurs de la littérature ne trouvent aucun auteur bien sain. » Et l’on sai
s du xviie  siècle et les premières années du xviiie , nous voyons la littérature renouvelée par ce qu’on pourrait appeler un senti
our lui-même tout comme il est vécu pour lui-même et par lui-même. En littérature , c’est la querelle des Anciens et des Modernes qu
s’est avisé le premier de réduire en un corps toute l’histoire de la littérature et de faire marcher du même pas l’histoire et l’a
» Il garde l’honneur d’avoir « le premier, considéré l’histoire de la littérature dans la totalité de sa suite ; de l’avoir ainsi t
ent comme celui d’Épiménide et des Crétois) avec ce Lycée ou Cours de littérature qu’il a sans doute lu, mais que personne ne lit,
e double titre du grand ouvrage de La Harpe : le Lycée et le Cours de littérature . Pour la première fois un professeur entre dans l
s le domaine de la critique littéraire, et même dans le domaine de la littérature , avec un livre composé de leçons rédigées pour êt
e société cultivée (l’atticisme cristallise autour de Lysias comme la littérature latine autour de Cicéron), et il l’était surtout
és et nos conférenciers de toute sorte ont prolongée jusqu’à nous. La littérature y fut enseignée par La Harpe, et c’est ce cours d
us. La littérature y fut enseignée par La Harpe, et c’est ce cours de littérature qui, publié par lui, paraît à Brunetière marquer
critique française. Ce cours donne le premier Discours continu sur la littérature dite alors universelle. Remarquons d’ailleurs que
aire de Rousseau. S’il n’avait pas eu horreur de ce qu’il appelait la littérature personnelle et du Connais-toi toi-même, il eût pu
ce de durer lui-même dans l’histoire littéraire, et l’historien de la littérature qui manque de goût critique tombe à plat dans un
courante, d’habiter les églises et les palais. Quand il s’agit de la littérature également courante, des livres du jour, juger, cl
rtie de ce qu’il y avait de nouveau et de vraiment progressif dans la littérature de leur temps. L’exemple de Sainte-Beuve est cara
er à la fois le présent et le passé. Le Sainte-Beuve interprète de la littérature contemporaine et le Sainte-Beuve interprète de la
e de la littérature contemporaine et le Sainte-Beuve interprète de la littérature classique n’ont pas coexisté, ils se sont succédé
er l’autre et couper les meilleurs des ponts qui le réunissaient à la littérature de son temps. Jusqu’en 1870, la critique professi
nelle et universitaire a réalisé cette œuvre considérable : mettre la littérature française en discours. D’abord en discours propre
nction essentielle, qui est d’enchaîner, d’ordonner, de présenter une littérature , un genre, une époque à l’état de suite, de table
tés intelligibles, ces universaux, c’est par exemple l’ensemble d’une littérature , cette littérature française qu’un vrai critique,
ces universaux, c’est par exemple l’ensemble d’une littérature, cette littérature française qu’un vrai critique, un Nisard, un Sain
de la critique universitaire, souscrit encore dans son Histoire de la littérature au jugement de Boileau : Ronsard, qui le suivit,
ectiquement. Il régentait le plus sur ce qu’il connaissait le moins : littérature contemporaine, étrangère, philosophie, science (e
e critique professionnel idéal serait installé dans l’intérieur d’une littérature , comme le sculpteur qui fait un buste installe so
’il copie, dans les profondeurs vivantes de son modèle. Connaître une littérature de l’intérieur, c’est en éprouver, en discerner,
ec sa durée vivante ; c’est croire à une existence organique de cette littérature , comme le sociologue croit à l’existence organiqu
re originale, cette sympathie désintéressée avec toute la durée d’une littérature ne dit à peu près rien, et elle n’a en effet pas
grand critique, parce que Brunetière a senti, vu, connu du dedans la littérature française, de Malherbe à Lamartine. Sa vision lit
l’état de lutte fait partie d’un rythme incorporé à la vie même de la littérature , comme la lutte entre Latins et Germains est inco
isme intégral, annexe simplement à la critique tout le meilleur de la littérature . « Cette malle doit être à nous. » Ce n’est plus
’ancêtre sur sa postérité. Brunetière nous affirme par exemple que la littérature allemande est issue de la critique de Lessing, de
de Goethe. Et je laisse aux germanisants le soin de discuter. (Chaque littérature exige une position nouvelle des problèmes littéra
ature exige une position nouvelle des problèmes littéraires.) Mais la littérature française est, elle aussi, nous dit Brunetière, i
paraître comme le fruit le plus authentique et le plus précieux de la littérature . Brunetière, citant avec satisfaction, comme tout
solide. Elle s’explique par le rôle considérable qu’a tenu dans notre littérature classique l’expression des idées abstraites. Je c
s que c’est Nisard qui, dans son Histoire, a établi les valeurs de la littérature française en fonction justesse de ses idées. « Il
iver que la justification soit antérieure aux œuvres. Cela produit la littérature de manifeste. Mais alors il se passe généralement
néralement ceci : ou bien cela reste du manifeste, c’est-à-dire de la littérature avortée qui ne compte pas (en France, depuis cinq
t pas la célèbre Préface, qui ne compte que pour les historiens de la littérature , c’est William Shakespeare. En tout cas rien ne s
ue professionnelle tend avec Brunetière simplement à annexer toute la littérature à la critique. Il fait Brutus César. Mais cet imp
la préface de Mademoiselle de Maupin, voit en eux les eunuques de la littérature . Il ne faut jamais dire : Fontaine… Quelques anné
chées, tombées avant l’heure de toutes les branches de l’art et de la littérature . Pleine de regrets stériles, de désirs impuissant
re, nous ne sommes que ce qu’on pourrait appeler les annonciers de la littérature  ; et quand nous n’annonçons pas, on croirait, à l
s pas. La concurrence est l’âme du commerce et la dispute l’âme de la littérature . Les littérateurs, sans les critiques, deviendrai
guet. Si les auteurs avaient écouté les professeurs de rhétorique, la littérature française en serait encore à Campistron. La fonct
’un peuple (souvenez-vous du Tableau de la France de Michelet), d’une littérature ou d’un homme, on peut l’appeler critique d’intui
l’Océan, les tables tournantes, la politique, la prophétie, toute la littérature humaine, et même Shakespeare, et surtout, partout
représenter, par-delà l’invention, le courant d’invention. Ce qui, en littérature , figure, au-dessus même du génie individuel, cett
r en un même ordre ce qui se dit, ce qui se chante, ce qui se lit. La littérature s’accomplit en fonction du Livre, et pourtant il
type. Mais on tirerait de Lamartine, et surtout du Cours Familier de Littérature , un volume de critique géniale (je veux dire de c
une courtoisie et une gratuité appréciables, cette publicité dont la littérature ne peut pas plus se passer que les autres profess
mouvement de systole et de diastole, comme un rythme profond de notre littérature . * * * La critique défend l’esprit humain contre
e du goût universitaire et classique français entre 1870 et 1890. Une littérature aussi riche que la littérature française, une nat
sique français entre 1870 et 1890. Une littérature aussi riche que la littérature française, une nation faite d’éléments aussi dive
qui osent avoir une passion, une admiration, et qui la suivent ». Une littérature riche et saine ne comporte donc pas une poussière
s partis peu nombreux, deux ou trois, pluralité qui introduit dans la littérature les esprits bienfaisants de la discussion, du dia
Ceux qui peuvent lire tous les livres écrits aux divers étages de la littérature pour les divers étages de la société ne goûtent q
famille d’esprits critiques, ont, dit-on, fixé le goût en matière de littérature française classique. Une autre famille d’esprits
, semble-t-il, et dans une moindre mesure, fixé le goût en matière de littérature shakespearienne et romantique. Mais qu’est-ce que
ance à un genre épique, à des règles du genre épique, a empoisonné la littérature française depuis la Franciade jusqu’aux Martyrs.
et que Sainte-Beuve avait laissée dans l’ombre. C’est un fait que la littérature du passé est distribuée par genres ; c’est aussi
des fragments de l’évolué : tentative encore bien plus chimérique en littérature qu’en n’importe quelle autre matière, puisque la
rique en littérature qu’en n’importe quelle autre matière, puisque la littérature ne retient que des œuvres du génie créateur, plei
en lui et par lui. Il y a pour la critique française une suite de la littérature dans le sens où Bossuet parle de la Suite de la R
une chaîne dans la vie : la chaîne classique. La succession de trois littératures classiques, grecque, latine, française, les « Gra
grand centre de la critique, la voie royale où elle voit s’avancer la littérature comme une procession bien ordonnée. C’est un poin
et Brunetière attachaient par exemple une grande importance, dans la littérature française, à la suite de la préciosité. Il existe
me une bâtisse abstraite, comme un « palais d’idées » la France de la littérature française, l’Allemagne de la littérature germaniq
is d’idées » la France de la littérature française, l’Allemagne de la littérature germanique ? Oui, dans la même mesure à peu près
que reprendre son bien aux Mystères de Paris). Et la critique suit la littérature . Déjà, autour de madame de Staël, avec Sismondi,
magne, d’Amiel, de Scherer. Ensuite l’idée d’une coupe morale dans la littérature française, d’un point d’où la littérature françai
d’une coupe morale dans la littérature française, d’un point d’où la littérature française apparaîtrait comme une littérature de m
aise, d’un point d’où la littérature française apparaîtrait comme une littérature de moralistes : c’est la conception de Vinet et d
ns beaucoup profité le jour où nous romprons avec la superstition des littératures étrangères et que nous reviendrons au culte trop
, et, en s’en apercevant, il serait bon de subordonner l’histoire des littératures particulières à l’histoire générale de la littéra
l’histoire des littératures particulières à l’histoire générale de la littérature de l’Europe. » Il eut d’ailleurs encore de temps
, une œuvre d’ensemble, un « discours » dont se soit accrue la grande littérature . La critique du xixe  siècle a pratiqué généralem
et de ses réalités comme de choses qui durent. Même l’Histoire de la littérature française de Nisard est construite autour d’une i
e avec le mouvement créateur des hommes, des œuvres, des siècles, des littératures , oui ; mais elle y emploie l’énergie et l’origina
e dirais qu’il date du xixe  siècle et surtout de Sainte-Beuve, si la littérature anglaise ne possédait pas, dès le xviiie  siècle,
istorique, il fallait Chateaubriand et Michelet, pour qu’en France la littérature s’annexât ce magnifique domaine. Il y fallait cet
lution critique, que la critique littéraire est une philosophie de la littérature , et que la philosophie est une critique des donné
de son atmosphère poétique et historique, mais il a donné aussi à la littérature son atmosphère critique, sa capacité de large, be
îches admirations que révèle sa correspondance. Et son histoire de la littérature classique, charpentée par l’idée de l’esprit fran
ssicisme ? Brunetière a repris ce Génie. Taine a écrit un Génie de la Littérature anglaise, Lemaître un Génie de Racine. Comparez l
70 (1890) L’avenir de la science « XI »
l’esprit humain, que l’on doit envisager la philologie ou l’étude des littératures anciennes. Les considérer seulement comme un moye
manière 108. La philologie aux yeux de M. Welcker est la science des littératures classiques, c’est-à-dire des littératures modèles
 Welcker est la science des littératures classiques, c’est-à-dire des littératures modèles, qui, nous offrant le type général de l’h
e de l’antiquité par l’influence heureuse qu’elle peut exercer sur la littérature et l’éducation esthétique des nations modernes. L
mélange de l’antique cette veine de production nouvelle. Les tons en littérature sont d’autant plus beaux qu’ils sont plus vrais e
e l’apologie de toutes les études philologiques. Si on ne cultive les littératures anciennes que pour y chercher des modèles, à quoi
ces limites, l’étude des chefs-d’œuvre seule aurait du prix. Or, les littératures de l’Orient, que M. Welcker traite avec beaucoup
ker traite avec beaucoup de mépris, et les œuvres de second ordre des littératures classiques, si elles servent moins à former le go
ion. Le fait des langues classiques n’a d’ailleurs rien d’absolu. Les littératures grecque et latine sont classiques par rapport à n
rapport à nous, non pas parce qu’elles sont les plus excellentes des littératures , mais parce qu’elles nous sont imposées par l’his
angue sacrée du peuple qui l’a décomposée. Fixée d’ordinaire dans une littérature antique, dépositaire des traditions religieuses e
71 (1890) L’avenir de la science « XX »
: « Que nul n’entre ici s’il ne sait l’esprit humain, l’histoire, les littératures , etc. » La science perd toute sa dignité quand el
hauteurs et qu’elle y attire l’humanité. Je ne suis pas hostile à la littérature ouvrière. Je crois, au contraire, avec M. Michele
rits sociaux et philosophiques, où la forme est moins exigeante qu’en littérature , les ouvriers y déploient souvent une intelligenc
t comprise comme une chose religieuse ; que la poésie, la science, la littérature y sont envisagées comme un art de luxe qui ne s’a
quences de ce déplorable régime qui soumet l’art, et plus ou moins la littérature ou la poésie, au goût des individus. Dans l’ordre
emande le riche en fait de productions intellectuelles ? Est-ce de la littérature sérieuse ? Est-ce de la haute philosophie, ou, da
ures et sévères, de hautes créations morales ? Nullement. C’est de la littérature amusante ; ce sont des feuilletons, des romans, d
, et ce goût étant généralement (il y a de nobles exceptions) vers la littérature frivole et l’art indigne de ce nom, il devait fat
nom, il devait fatalement arriver qu’un tel état de choses avilît la littérature , l’art et la science. Le goût du riche, en effet,
ligence. Les nobles d’autrefois, croyaient forligner en s’occupant de littérature . Les riches ont généralement des goûts grossiers
72 (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206
ébeuf, le burlesque, Cyrus, Clélie, Childebrand, toute cette mauvaise littérature n’a donc pas été détruite par les Satires, elle v
précisément où il fallait, pour ne point être obligé de renoncer à la littérature polie et au bel esprit moderne. Le grand, l’immen
Au midi, Boileau ramène vers la simplicité et vers le sens commun des littératures épuisées de bel esprit. En Italie, où, quand on e
J. Collier, entreprennent d’enseigner la décence et la moralité à la littérature anglaise, la plus brutale et la plus dévergondée
s de lettres par toute l’Europe que les théoriciens peuvent créer une littérature ou lui imposer une direction : on perd de vue tou
seront par toute l’Europe que dresseurs de théories qui définiront la littérature avant de la faire, et qui puiseront dans l’exempl
l n’y a pas à considérer davantage ici l’influence de Boileau sur les littératures étrangères. Car cette influence est tellement ins
cule et de mauvais ton, voilà les traits de cette société qui fera la littérature à son image. Bornée du côté des sens, elle dévelo
, et la plus contestable. Partout où Boileau paraissait encourager la littérature mondaine, ingénieuse, artificielle et noble, part
hène. Le malheur est que le xviiie  siècle n’a pas le sens artiste en littérature  : c’est même pour cela qu’il arrive si peu à bien
té s’attache à leur observance même ; un sec formalisme s’impose à la littérature , par une méprise analogue à celle de certains dév
ttéraire, comme la Révolution au point de vue politique et social. La littérature a suivi sa marche sans regarder en arrière : d’au
le mouvement, et elle s’est orientée vers de nouveaux principes. Les littératures étrangères et populaires ont présenté des types i
Ce ne serait pas pourtant un paradoxe d’avancer que l’évolution de la littérature en ce siècle nous a plus rapprochés qu’éloignés d
que vraiment celui-ci n’a pas d’action directe et personnelle sur la littérature . Et le xixe  siècle sans y songer, par une évolut
lle, en sens inverse du naturalisme, et qui emporterait de nouveau la littérature vers un idéal contraire à celui de Boileau. Nul n
ales et permanentes du goût français. Depuis deux siècles, dans notre littérature , ce qui s’est trouvé sain, solide et durable, ce
arle de l’homme, qu’on note ses humeurs, qu’on règle sa conduite. Une littérature , enfin, psychologique et morale, claire, précise,
73 (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure
e ce que ce titre même : L’Évolution des Genres dans l’Histoire de la Littérature , a sans doute d’un peu obscur ; et j’y indique à
ouvrage, d’un autre genre, n’intéresserait pas-moins l’histoire de la littérature générale que celle même de la critique : je veux
le, a procédé pour une large part d’une connaissance plus étendue des littératures étrangères. Mais pour quelle part, c’est là le po
it quelqu’un d’également versé dans la connaissance de quatre ou cinq littératures . Au cours de ces Leçons, comme en vingt autres oc
n des Genres, si je n’étudierais pas d’abord celle de l’Influence des Littératures étrangères sur la Littérature française. Mais j’a
s pas d’abord celle de l’Influence des Littératures étrangères sur la Littérature française. Mais j’ai eu peur de mon incompétence.
question de méthode. Car, pourquoi la plupart de nos histoires de la littérature ne sont-elles qu’une collection — je ne dis pas u
des rapports qu’elles soutiennent avec l’ensemble de l’histoire d’une littérature . Il en résulte quelques inconvénients, dont celui
e et sous le poids des documents, il faut simplifier l’histoire de la littérature . Puisqu’il suffit d’une seule expérience, pourvu
r avec vous, cette année L’Évolution des Genres dans l’Histoire de la Littérature  ; et, comme ce titre est un peu long, mais comme
re, si nous considérons dans l’histoire de l’art, ou dans celle de la littérature , les grandes lignes de l’histoire d’un genre, ou
r cela, j’essayerai de vous montrer comment, dans l’histoire de notre littérature , sous l’action de quelles influences du dedans ou
dès le commencement du siècle, une connaissance encore bien vague des littératures étrangères, et une connaissance à peine plus préc
in, — au changement opéré dans le goût public par la connaissance des littératures étrangères et de l’histoire, s’ajoute un changeme
e Hæckel. De là pour nous l’obligation — sans transformer ce cours de littérature en un cours d’histoire naturelle, — de là, l’obli
ins, comme vous le voyez, que la question du classicisme ; et dans la littérature comme ailleurs, comme dans la peinture ou comme d
est unique en son genre, qu’il introduit ainsi dans l’histoire de la littérature et de l’art quelque chose qui n’y existait pas av
e Transformation des genres, s’il se rencontre, dans l’histoire de la littérature et de l’art, quelque chose d’analogue à ce qu’on
pour nous rappeler qu’il n’en est pas autrement dans l’histoire de la littérature et de l’art ? Mais c’est une question que nous ne
Robert Garnier ou d’Antoine de Monchrétien. 2° Sous l’influence de la littérature espagnole et du bel esprit italien, nous la verro
roits deux puissances que, jusqu’alors, on avait subordonnées dans la littérature  : il rend à la sensibilité l’influence dont on l’
propre du genre et le point de sa perfection dans l’histoire de notre littérature . 1° Nous trouverons qu’il a pris conscience de l’
rette vivement de ne pouvoir traiter cette année, sur L’Influence des littératures étrangères dans l’histoire de la littérature fran
ée, sur L’Influence des littératures étrangères dans l’histoire de la littérature française, — c’est qu’il est à la fois critique,
d on considère la place que la critique a tenue dans l’histoire de la littérature française. Mais en outre, et comme application ou
herbe (1550-1640). Importance de la critique dans l’histoire de la littérature française. — Origines de la critique moderne : la
ercer d’influence appréciable sur la direction ou sur la destinée des littératures  ; et, assurément, si l’on veut dire par là, qu’in
on. Mais, si peut-être, comme je le crains, on voulait dire qu’aucune littérature moderne eût pu se développer, ou se soit en effet
e, on aurait tort ; et, après la preuve qu’en fournirait au besoin la littérature allemande du xixe  siècle, issue, pour ainsi parl
ans — ou même un peu plus — que la critique est vraiment l’âme de la littérature française. Depuis Ronsard jusqu’à nos jours, on n
is Ronsard jusqu’à nos jours, on ne citerait pas une révolution de la littérature ou du goût qui n’ait eu chez nous pour origine et
le, c’est Sainte-Beuve ; et c’est la critique du Globe. Aussi, notre littérature est-elle la seule entre toutes les littératures m
u Globe. Aussi, notre littérature est-elle la seule entre toutes les littératures modernes où la critique ait vraiment, depuis son
hé de dupe. Mais, si Pope et Lessing ne sont pas des isolés dans leur littérature ou dans leur langue, ils sont au moins des except
règles, mais des lois. Vous ne trouverez non plus, dans aucune autre littérature , vingt écrivains pour un par génération qui se so
e. A peine ai-je besoin d’insister. Quelque estime que l’on fasse des littératures anciennes, tout n’y est pas de la même valeur, du
sonne, l’était encore moins de ses actions ou de sa pensée. Aussi, la littérature du moyen âge, considérée dans son ensemble — et D
rop profondément chez nous l’abîme qui, déjà partout, sépare assez la littérature de la vie nationale, et qu’elle n’ait ainsi donné
lement ici l’antiquité mise en coupe réglée. Scaliger « extrait » les littératures anciennes, comme on pourrait faire pour un dictio
e aujourd’hui trop oublié peut-être. Poètes ou prosateurs, c’est à la littérature grecque en général que nos écrivains de la premiè
la poésie. — Question sur le rôle de Richelieu dans l’histoire de la littérature . — Chapelain. — La question des trois unités, son
s les plus apparentes, et comme telles les plus universelles de notre littérature . Et, disons encore quelque chose de plus : en enl
sa place est petite ; mais, d’autre part, en donnant pour objet à la littérature l’expression de ce qu’il y a plus général et de p
on de ce qu’il y a plus général et de plus permanent, il annonçait la littérature du xviie  siècle ; et c’est pour cela que sa plac
ais on suivit généralement Malherbe, et dès qu’eut paru Richelieu, la littérature , avec tout le reste, rentra dans l’ordre : elle y
inion, c’est qu’ayant conçu le projet d’inféoder, pour ainsi dire, la littérature à l’État, et de s’en servir, à l’occasion, comme
nt pas eu cet honneur de laisser, comme lui, dans l’histoire de notre littérature , une ineffaçable trace. Passons rapidement sur so
ous son bonnet ; et il faut dire que, versé comme il l’était dans les littératures italienne et espagnole, c’est de là bien plutôt q
lle — publiée, en 1879, à Genève, par M. H. Breitinger, professeur de littératures étrangères à Zurich, et qui semble, je ne sais co
et burlesques. — Boileau. — Réaction de l’esprit bourgeois contre la littérature aristocratique. — Les Satires et la première époq
te, était alors à l’Italie ou à l’Espagne, si je puis ainsi dire ; la littérature elle-même comme les modes ; et Chapelain, qui pou
nal, — dans l’excellente ou plutôt dans la remarquable Histoire de la Littérature italienne de Francesco de Sanctis. Il ne manque p
ne de Francesco de Sanctis. Il ne manque pas d’autres histoires de la littérature italienne : il y en a de plus volumineuses ; il y
he ; ce que Boileau représente avant tout dans la critique et dans la littérature du xviie  siècle, ce qu’il y représente, et à tou
avant Pascal — dont il convient ici de joindre les noms au sien, — la littérature est essentiellement aristocratique. Elle l’est, p
ualités, mêlés et compensés, je ne sache pas dans l’histoire de notre littérature , je n’y trouve point de modèle plus complet, plus
es premières années du xviie . Une fois de plus dans l’histoire de la littérature , l’homme naturel disparaîtra, s’évanouira dans « 
de la vie commune, l’a-t-elle également réalisé dans l’art et dans la littérature  ? Voilà le problème qu’agitent entre eux, non pas
odèles, on se sent alors pris de doute ; et, pour la première fois en littérature , on se demande si l’on ne serait pas assez grand
tement raison, et de le faire voir. J’entends par là que, pas plus en littérature qu’ailleurs, le premier venu n’a le droit de se p
is, après cela, parmi nos écrivains, dans l’histoire entière de notre littérature , ceux que les femmes ont aimés, que les gens du m
, faisant ainsi du plaisir ou de la volupté de l’esprit l’objet de la littérature , l’aient comme nécessairement orientée du côté de
à l’existence ; mais renoncer à la critique, c’est livrer l’art et la littérature , je ne veux pas dire aux bêtes, quoique j’aie gra
dangereux que cruel, si, comme on l’a si bien dit, « une société sans littérature serait une société sans sociabilité, sans morale,
ssez éloquente. Jamais aucun contemporain n’a mieux discerné, dans la littérature de son temps, ce qu’il y avait de durable, et ce
du xviie  siècle : André Chénier et David. — Laharpe et son cours de littérature . — La fin de la critique classique. Messieurs, Le
e quoi que ce soit enfin qui tienne à quelque chose », ils parlent de littérature  ; et ainsi la critique se met en possession de le
, qu’on ne la loue pas surtout assez. Bayle, que nos historiens de la littérature ignorent en général, est le premier des « philoso
jet final, si la critique doit être surtout versée dans l’étude de la littérature et de l’art, non, Bayle n’est pas un critique, et
en pouvait être autrement de l’imitation ou de la connaissance de la littérature anglaise. Tout y semblait inviter, à ce moment du
res philosophiques. Si nous n’avons pas à rechercher ici ce que notre littérature pouvait gagner à ce contact de la littérature ang
ercher ici ce que notre littérature pouvait gagner à ce contact de la littérature anglaise, la critique du moins, mise en présence
ement affecter quelque ambition plus haute que d’enfermer l’art et la littérature dans le cercle de ses prescriptions… Vous savez q
s Anglais ou généralement des étrangers, si, dans nos histoires de la littérature , nous mettions constamment l’auteur du Glorieux o
d’Addison et de Steele, de Pope et de Swift, que les historiens de la littérature anglaise appellent leur « siècle d’Auguste », l’â
ture anglaise appellent leur « siècle d’Auguste », l’âge d’or de leur littérature , et leur siècle classique entre tous ? D’autres r
gieuses, politiques, sociales, mais en revanche assez peu soucieux de littérature , et surtout d’art. Silent leges inter arma. Quand
ient suffire à déshonorer la mémoire d’un homme dans l’histoire d’une littérature . Mais, ce qui est plus difficile encore que tout
ions, dont on commence à craindre que le naufrage emporte avec lui la littérature et la civilisation mêmes. Rappelez-vous le mot si
mêmes années, et jusqu’à la veille de la révolution, ce retour de la littérature vers les sources antiques, ce regain de faveur ou
sprit. C’est Laharpe que je veux dire, et l’œuvre, c’est son Cours de littérature . Je sais les défauts de Laharpe ; je sais ce que
it l’avoir bien mal lu, que de ne pas reconnaître ce que son Cours de littérature contient, sur le xviie  siècle et sur le xviiie  
s’est avisé le premier de réduire en un corps toute l’histoire de la littérature , et de faire marcher du même pas l’histoire et l’
oins garder l’honneur d’avoir, le premier, considéré l’histoire de la littérature dans la totalité de sa suite ; de l’avoir ainsi t
dérable de Rousseau sur révolution de la critique. — Deux mots sur la littérature du temps de la Révolution. — Mme Staël et Chateau
emps de la Révolution. — Mme Staël et Chateaubriand. — Le livre de la Littérature . — L’idée du progrès. — L’étude comparée des litt
livre de la Littérature. — L’idée du progrès. — L’étude comparée des littératures . — Le principe de la critique nouvelle. — Le Géni
Allemagne. — Ce que Mme de Staël y ajoute et y corrige au livre de la Littérature . — Fixation de la critique nouvelle. — Quelques m
sur Corneille, le second sa Poétique, le troisième enfin son Cours de littérature , un homme avait déjà paru, dont les exemples auta
ont les exemples autant que les principes, en déplaçant l’objet de la littérature , ne pouvaient guère manquer de déplacer aussi les
veauté toute seule enveloppait de conséquences. Tandis qu’en effet la littérature n’avait guère été jusqu’alors, et depuis deux cen
sens, agit au contraire dans le sens précisément opposé. S’il y a une littérature de la Révolution, son vice, nul ne l’ignore, est
tique suit le mouvement. Marie-Joseph Chénier, dans son Tableau de la littérature française au xviiie  siècle, n’est qu’un continua
tant de Lemercier, Népomucène Lemercier, dans son Cours analytique de littérature générale. C’est en effet ce livre qu’il faut surt
’influence de Rousseau commençait à se faire sentir, Les livres de la Littérature , du Génie du christianisme, de l’Allemagne avaien
r quelle est l’influence de la religion, des mœurs et des lois sur la littérature , et quelle est l’influence de la littérature sur
mœurs et des lois sur la littérature, et quelle est l’influence de la littérature sur la religion, les mœurs et les lois. Il existe
analysé les causes morales et politiques qui modifient l’esprit de la littérature . Il me semble que l’on n’a pas encore considéré c
s Homère jusqu’à nos jours. Ce sont les premiers mots du livre de la Littérature considérée dans ses rapports avec les institution
quelque sorte émigré, lui aussi ; et, de ses excursions à travers les littératures étrangères, il a rapporté ce que l’on rapporte au
cieux il a poussé ; Mme de Staël ne fait pas précisément encore de la littérature l’expression de la société, mais elle en entrevoi
eligion. Après la part de Voltaire et de Rousseau dans le livre de la Littérature , il se pourrait que ce fût ici celle de Montesqui
e, il se pourrait que ce fût ici celle de Montesquieu. Mœurs et lois, littérature et religion, toutes ces parties de la civilisatio
re. J’insiste sur ce point, parce que la plupart des historiens de la littérature — pour se donner à eux-mêmes des facilités de com
ce que nous avons à dire de Mme de Staël, si cependant le livre de la Littérature a été comme absorbé dans le rayonnement du Génie
ique du christianisme, et la partie vaguement intitulée Beaux-Arts et Littérature  — qui seront toujours ce qu’on appelle des dates
dire, je crois, sans exagération, que si l’on retrouve le livre de la Littérature dans l’Allemagne de Mme de Staël, cependant, au p
l’Europe, ne méritent pas qu’on accorde un moment d’attention à leur littérature et à leur philosophie. On oppose à l’une qu’elle
oût, et à l’autre qu’elle est pleine de folies. Il se pourrait qu’une littérature ne fût pas-conforme à notre législation et qu’ell
nouvelles dont nous puissions nous enrichir… La stérilité dont notre littérature est menacée ferait croire que l’esprit français l
l bon goût. Mais Mme de Staël insinue qu’il pourrait y avoir dans une littérature étrangère des « beautés » que nous fussions incap
fortifiant la distinction qu’elle avait déjà fait ressortir, dans la Littérature , entre les littératures du Nord et celles du Midi
ion qu’elle avait déjà fait ressortir, dans la Littérature, entre les littératures du Nord et celles du Midi, elle s’exprime de la m
les institutions grecques et romaines se sont partagé l’empire de la littérature , l’on ne parviendra jamais à juger sous un point
celle-ci en est une : que les femmes n’ont que peu de place dans les littératures de l’antiquité. L’évolution était accomplie ; et
ique. Selon une femme de génie qui, la première, a prononcé le mot de littérature romantique en France, cette division se rapporte
qu’il ne comprend pas, et ce qui suit vous le fera croire aussi : En littérature comme en toute chose, il n’y a que l e bon et le
s assez. — Autres défauts du livre de Villemain. — Ses qualités. — La littérature considérée comme expression de la société. — La c
érée comme expression de la société. — La critique biographique. — La littérature comparée. — Si le plan de Villemain est conforme
umanité. Et eux-mêmes n’ont de place et de rang dans l’histoire de la littérature qu’à cette condition. Vous intéressez vous aux tr
a circulation plus d’idées générales que l’auteur de l’Histoire de la littérature anglaise, de la Philosophie de l’art, des Origine
encore plus, si c’est possible, de la critique et de l’histoire de la littérature . « La froide érudition, pour emprunter à Rousseau
ra pour cela de le prendre dans son œuvre maîtresse, le Tableau de la littérature française au xviiie  siècle. On peut lui faire un
des mœurs et des lettres ; de l’état social, de l’état moral et de la littérature , les uns sur les autres ; l’exemple que Villemain
re, les uns sur les autres ; l’exemple que Villemain a choisi dans la littérature du xviiie  siècle est trop probant, si je puis ai
est si bon qu’il en devient douteux. Il est presque trop vrai que la littérature du xviiie  siècle est l’expression des idées du x
; seulement, n’est-ce pas pour cela qu’elle est souvent à peine de la littérature  ? Quand il écrit son Mahomet, son Alzire même — p
; — ou son Olympie — pour les notes, — est-ce que Voltaire fait de la littérature , est-ce qu’il fait de l’art ? est-ce qu’on ne peu
rincesse de Clèves. Mais, dans ces conditions, est-il étonnant que la littérature se présente à, nous comme l’expression de la soci
de forme, quoi de plus naturel que de retrouver dans l’histoire de sa littérature l’image de ses idées religieuses, politiques, soc
n’est pas l’excuse — de la place que tiennent dans son Tableau de la littérature française au xviiie  siècle, les exploits oratoir
finesse avec laquelle y sont démêlées les influences du dehors sur la littérature nationale, l’influence anglaise en particulier, c
faisait beaucoup d’honneur. Mais enfin la direction était donnée. La littérature , dans les leçons de Villemain, était conçue, si j
ourants qui l’avaient partagée. C’est pour cela que l’influence de la littérature nationale sur les littératures étrangères n’y ten
. C’est pour cela que l’influence de la littérature nationale sur les littératures étrangères n’y tenait pas moins de place. On la s
igemment touchée dans ces quatre volumes, autant que le Tableau de la littérature française, ils formeraient un Tableau de la litté
Tableau de la littérature française, ils formeraient un Tableau de la littérature européenne au xviiie  siècle. Vous n’aurez d’aill
es. C’était, avons-nous dit, ce qui taisait encore défaut au Cours de littérature de Laharpe ; et, de la suite entière de l’histoir
’histoire générale du siècle. Ce n’est pas seulement l’histoire de la littérature du xviiie  que l’on apprend dans Villemain, c’est
je conçoive comme lui la suite et l’enchaînement d’une histoire de la littérature française au xviiie  siècle. « Que reste-t-il des
répondait : « Il reste l’Amérique ». Mais l’Amérique n’est pas de la littérature  ; et quand elle en serait, je trouverais encore q
ême Fontenelle, il aurait vu que, pour expliquer les caractères de la littérature nouvelle sous la Régence et dans les premières an
il n’a pas assez clairement vu, du moins il n’a pas assez dit qu’une littérature nouvelle commence avec Rousseau, dont la nouveaut
stoire de la critique », et nous n’y pourrions omettre ni le Cours de Littérature dramatique du premier, ni surtout l’Histoire de l
urs de Littérature dramatique du premier, ni surtout l’Histoire de la Littérature française du second. Mais au point de vue dont j’
ne saurais d’ailleurs trop louer quelques parties de l’Histoire de la Littérature française. Le plan, sans doute, en est défectueux
stoire littéraire », il ne retient, pour en former l’« histoire de la littérature  », que les œuvres et les hommes qu’il trouve effe
principe. Je suis encore gêné ou désappointé, dans une Histoire de la Littérature française, de trouver si peu d’histoire, j’entend
r. Vous savez également la diversité de cette œuvre prodigieuse ; et, littérature , politique, philosophie, religion, histoire, art
e-Beuve a aimé passionnément son art, et qu’au lieu de se faire de la littérature , comme tant d’autres, comme Cousin ou comme Ville
’étaient bornés, qui devaient se borner, pour mieux dire, à mettre la littérature en rapport avec les institutions sociales et l’es
tableaux les plus complets, les plus vivants qu’il y ait dans aucune littérature , et d’une création ou d’une invention d’art au-de
t expliqué dans les Nouveaux Lundis, à l’occasion de l’Histoire de la Littérature anglaise, de M. Taine, qui venait de paraître : A
encore, dans le même article : Lorsqu’on dit et qu’on répète que la littérature est l’expression de la société, il convient de ne
tâche d’entretenir les communications de la pensée française avec les littératures étrangères. Nul n’a mieux connu l’Allemagne et l’
eut-être en Europe n’a jeté dans la circulation, sur l’histoire de la littérature et de l’art, plus d’idées nouvelles, fortes ou pr
’avant les Essais de critique et d’histoire et avant l’Histoire de la littérature anglaise, il s’était avisé, aussi lui, que la rac
Dürer lui-même, et Memling ou les Van Eyck à Rubens. Pareillement, en littérature , l’éducation classique vous pourra bien retenir s
solidaire, de s’engendrer l’un de l’autre. Si vous aimez une certaine littérature , vous préférerez une certaine musique, avant de l
y a donc bien des « dépendances » ; et j’accorde que les œuvres de la littérature et de l’art, soient « conditionnées » par elles ;
Ce qu’on appelle la race — nous dit M. Taine dans son Histoire de la littérature anglaise, — ce sont ces dispositions innées et hé
le total soit différent. Considérez, par exemple, deux moments d’une littérature ou d’un art, la tragédie française sous Corneille
le verrez, bien davantage encore, et nous essayerons d’établir qu’en littérature comme en art — après l’influence de l’individu, —
it écrit ni les Essais de critique et d’histoire, ni l’Histoire de la littérature anglaise, ni la Philosophie de l’art. Et ne me di
, en termes généraux, après et avec M. Taine, dans son Histoire de la littérature anglaise, que « comme on n’étudie la coquille que
urait un premier moyen de mesurer la valeur relative des œuvres de la littérature et de l’art. A la surface de l’homme sont des mœ
le caractère essentiel ou dominateur ne le soit peut-être pas plus en littérature ou en art qu’en histoire naturelle ; et quoique,
M. Taine en est la preuve, — il semble qu’on ne puisse pas traiter la littérature ou l’art comme des documents, et qu’on doive tôt
ire la notion de l’absolu, sous le nom de beauté. S’il se peut que la littérature ou l’art soient l’expression de la société, ce n’
de son temps, il faudrait que le critique fût également informé de la littérature française et de la scandinave ; qu’il connût l’ar
rtial. N’y a-t-il pas, en effet, dans toutes les grandes œuvres de la littérature ou de l’art un je ne sais quoi qui ne se-révèle o
74 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »
tout prendre, et c’est là sa définition réelle, que le libéralisme en littérature . Cette vérité est déjà comprise à peu près de tou
ter secours pour refaire l’ancien régime de toutes pièces, société et littérature  ; chaque progrès du pays, chaque développement de
e forme poétique ? À peuple nouveau, art nouveau. Tout en admirant la littérature de Louis XIV si bien adaptée à sa monarchie, elle
de Louis XIV si bien adaptée à sa monarchie, elle saura bien avoir sa littérature propre, et personnelle, et nationale, cette Franc
ie nouvelle, loin de là, mais c’est que le principe de la liberté, en littérature , vient de faire un pas ; c’est qu’un progrès vien
it être, se conciliant avec l’ordre, dans l’état, avec l’art, dans la littérature . La liberté a une sagesse qui lui est propre, et
meurent avec les vieilles coutumes de Cujas, cela est bien ; qu’à une littérature de cour succède une littérature de peuple, cela e
es de Cujas, cela est bien ; qu’à une littérature de cour succède une littérature de peuple, cela est mieux encore ; mais surtout q
unes hommes, intelligente, logique, conséquente, vraiment libérale en littérature comme en politique, noble génération qui ne se re
75 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362
Chapitre XIV118. La littérature et la science La littérature et la science pou
Chapitre XIV118. La littérature et la science La littérature et la science poursuivent deux buts différents :
e vise à la beauté, l’autre à la vérité. Cela ne veut pas dire que la littérature , en tâchant avant tout d’exciter ce plaisir parti
toute époque, dans cette espèce de domaine indivis, la science et la littérature se livrent un combat acharné. La question de fron
on sur le territoire de sa voisine ; dans les périodes idéalistes, la littérature , qui ne peut créer la beauté sans avoir devant le
ple, la nature des relations qu’elles ont ensemble. § 1. — Comment la littérature peut-elle exercer sur la science une action heure
e la théorie de l’évolution. Or, en s’unissant ainsi à la science, la littérature lui rend des services signalés. Elle met à la por
te, aimable, séduisante. Ce fut et c’est encore une des gloires de la littérature française d’être la grande vulgarisatrice. Elle a
ir s’opère sur un milieu plus large et de niveau moyen plus élevé. La littérature , en répandant la science, lui prépare une légion
plus grave encore dans les genres d’écrits qui sont mitoyens entre la littérature et la science, tels que l’histoire et la philosop
t des causes, la critique des textes, des dates, des documents ; à la littérature le souci de l’arrangement, des proportions, du st
vie, une œuvre d’art. Et ceci nous amène à un second service que la littérature rend parfois à la science. Il lui arrive en certa
qui se partagent à proportions presque égales entre la science et la littérature , plus fréquent et plus utile est le rôle de ces v
Mais il faut regarder la contrepartie : l’action de la science sur la littérature . Elle est multiple et longue à détailler. C’est e
si peu d’années sur l’inconnu ? Aussi n’est-il pas surprenant que la littérature ait subi jusqu’en ses mœlles l’influence de cet é
t en ce domaine comme dans tous ceux que nous venons de parcourir. La littérature pure n’a pas non plus échappé à cette féconde inv
naturalisme a eues de se définir lui-même « la science appliquée à la littérature . » Il me suffira de les résumer. Le roman natural
années le roman a eue de « faire vrai » avant tout. Ces retours de la littérature vers la vérité, retours qui se produisent plus ou
ogue, de fastidieux, de glacé, de mort le mot de pédantisme. Quand la littérature en est là, elle revient brusquement à l’idéal, à
s la limite que la science ne peut franchir dans son alliance avec la littérature sans lui faire tort. A l’historien de noter dans
On peut à toute époque relever entre les caractères essentiels de la littérature régnante et le groupe de sciences qui prédomine u
en scène qui montre qu’elles s’adressent à l’âme, non aux sens ; une littérature qui se concentre tout entière dans l’étude, de l’
à Descartes et les qualités particulières de leur œuvre sont dans la littérature le reflet d’une autre philosophie, d’une autre mé
viner ce que seront dans leurs traits essentiels la philosophie et la littérature du temps. Le problème est aisé à résoudre. Chacun
tre siècle, de 1850 à 1885 environ, constater la même coïncidence. La littérature a dans ces moments-là des qualités que j’oserais
ogie. On pourrait pousser plus avant ces analogies curieuses entre la littérature et les méthodes en honneur dans le groupe de scie
76 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VII. La littérature française et les étrangers »
Chapitre VII La littérature française et les étrangers Fin des influences
ise et les étrangers Fin des influences italienne et espagnole. La littérature française et l’Angleterre à la fin du xviie  sièc
eterre à la fin du xviie  siècle. — 1. L’imitation française dans les littératures méridionales. La France et l’Angleterre au xviiie
pour résultat le triomphe du goût français après la Restauration. La littérature du temps de la reine Anne, avec Addison, Pope, Dr
es de notre histoire littéraire et sociale au xviiie  siècle. 1. La littérature française à l’étranger Pour les nations méridi
e bonne tenue. Dès la fin du règne de Louis XIV, cette réaction de la littérature anglaise sur la nôtre se produit par l’intermédia
oint de départ en Angleterre : nous trouvons dans le courant de notre littérature même, dans les transformations de l’esprit public
1780) et Intrigue et Amour de Schiller. Il favorise l’expansion de la littérature sentimentale, du lyrisme romanesque ou pittoresqu
oût Louis XVI et la sensibilité allemande. Mais le mouvement de notre littérature n’en est aucunement modifié : ces succès ne sont
nt que des aliments où notre appétit trouve à se satisfaire. Dans les littératures scandinaves, dans les littératures slaves, on tro
t trouve à se satisfaire. Dans les littératures scandinaves, dans les littératures slaves, on trouvait à signaler encore l’influence
ige, à l’autorité de nos modes et de nos opinions mondaines que notre littérature doit la moitié de son crédit. L’Angleterre seule,
s de Diderot et de Voltaire sont expédiés à Pétersbourg. Ainsi par la littérature et par la société, la langue française se répand,
77 (1888) Demain : questions d’esthétique pp. 5-30
’avoir le sentiment des Maîtres actuels sur les tendances de la jeune littérature , sur sa valeur et sur son avenir : quoique mes co
e France les questions que voici : Que pensez-vous que doive être la littérature de demain ! celle qui n’est qu’en germe encore da
e ? N’y a-t-il pas une scission profonde entre les traditions dont la littérature a vécu jusqu’ici et les symptômes nouveaux qu’on
puis venaient des sévérités : Vous me demandez mon avis sur la jeune littérature . Je voudrais, en vous répondant, prononcer des pa
usement des couronnes. Oh ! que je voudrais être en communion avec la littérature nouvelle, en sympathie avec les œuvres futures !
ve. Je remonterai seulement au naturalisme, qui commença à envahir la littérature au milieu du second Empire. Il débuta avec éclat
ensé, le sujet intéresse si fort quiconque n’est pas indifférent à la littérature , que je ne crois point excéder mes droits en vous
, Monsieur, à propos d’un livre ou je tâche de préciser le sens de la Littérature de tout à l’heure, votre sentiment sur la directi
nébuleuse primitive. Il me semble qu’à grands traits l’histoire de la littérature moderne pourrait se résumer de la sorte que voici
objet principal de l’œuvre littéraire. Longtemps même, et c’est notre littérature classique, on ne sut voir que l’Ame. Cette époque
e époque vivantes. Cela est surtout évident à l’origine de toutes les littératures  ; sans remonter jusqu’à l’Iliade et l’Odyssée qui
usique, par Berlioz, Wagner, Saint-Saëns, tend vers la peinture et là littérature  ; la peinture, par les Impressionnistes, envahit
réer Monsieur, etc. CHARLES MORICE Paris, le 9 août 1888. 1. La Littérature de tout à l’heure (sous presse). Librairie académ
78 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »
Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. 1° Fond : Thèmes favoris des noirs,
— Thèmes indo-européens qui ne semblent pas avoir été traités dans la littérature merveilleuse des noirs. — Le chevaleresque dans l
préférence marquée. Ces thèmes se retrouvent pour la plupart dans les littératures mythiques des autres races avec des variantes ass
qu’au cas de certitude absolue — semblent, dis-je être spéciaux à la littérature indigène. La faiblesse protégée. Un de ces thèmes
co-épouses. — Ce thème remplace, nous l’avons dit plus haut, dans la littérature indigène, le thème de la belle-mère jalouse de sa
vement indigènes. Ceux qui vont suivre ont des correspondants dans la littérature indo-européenne. Nous noterons ces rapports de re
re à plus d’un lecteur que le noir est surtout un imitateur et que sa littérature merveilleuse n’est qu’un pastiche pur et simple.
condamner cette hypothèse et soutenu victorieusement la thèse que la littérature indigène est presque absolument originale. Nous v
s. Les musulmans qui, auraient dû, semble-t-il, inspirer fortement la littérature merveilleuse des noirs, n’y laissent au contraire
peu fréquentes. J’aurai à peu près épuisé les comparaisons entre les littératures islamique et indigène, au point de vue des procéd
lus apparentes que réelles. Il y a lieu cependant de constater que la littérature indigène reproduit surtout les détails des mythes
Procédés germaniques. Au nombre des procédés qui sont communs aux littératures merveilleuses allemande et indigène, je citerai,
des thèmes favoris des conteurs noirs est aussi un procédé commun aux littératures germanique et indigène. Le langage des animaux d
Fontaine, Fables). Procédés celtiques. Passant aux contes de la littérature celtique, nous trouvons, comme présentant des res
saires. — Cf. La protection des djihon. Ce thème est fréquent dans la littérature merveilleuse de tous les peuples. C’est l’histoir
64. Enfin, sans comparer spécialement à telle ou telle fraction de la littérature indo-européenne, nous aurons à mettre en regard d
osse (op. cit.) Le Ciel, l’araignée et la mort. Thèmes omis par la littérature indigène. Par contre, il est des thèmes dont i
digène. Par contre, il est des thèmes dont il ne semble pas que la littérature indigène ait tiré parti. Rien d’analogue à Circé
— en principe — leur œuvre, ce qui expliquerait que, sur ce point, la littérature ne soit pas le reflet toujours fidèle de l’esprit
et étant insuffisamment renseigné, faute d’un séjour prolongé, sur la littérature merveilleuse des montagnards du cercle de Bandiag
des montagnards du cercle de Bandiagara. Le chevaleresque dans la littérature des noirs C’est principalement dans les récits
une Nuits, lue depuis cette époque, m’a convaincu que dans toutes les littératures merveilleuses le petit couplet est une partie ess
79 (1899) Le roman populaire pp. 77-112
Le roman populaire1 Peut-on citer, dans la littérature française, des exemples de roman populaire ? Est-
seule et même chose, je ne demanderais pas : « Peut-on citer, dans la littérature française, des exemples de roman populaire ? » Ca
étrer dans des milieux où n’ont jamais pénétré ceux des maîtres de la littérature française ; ils intéressent, ils font pleurer, il
complets, cela n’est pas douteux ; ils ne comptent guère plus dans la littérature que les ménétriers ne font figure dans la musique
sans exception, qui passent pour écrivains et sont comptés dans la «  littérature  » ? Non, le moindre défaut du roman-feuilleton es
iers, petits rentiers et bourgeois, sont plus friands encore de cette littérature , et elle agit davantage sur eux, à cause de la so
’on lui refuse le rôle d’éducatrice. Il y a une seconde raison. Toute littérature qui voudra mériter le beau nom de populaire, doit
ple, plus ou moins, mais il y en a peu qui lui soient destinés. Notre littérature classique est toute ou presque toute aristocratiq
rait la plus admirable qu’il eût écrite, une des plus belles de notre littérature . » Tout le monde connaît la thèse, l’idée maître
re. Ceux-là suffisent pour isoler ce livre, ou à peu près, dans notre littérature . Ils suffisent, avec cette autre remarque, cepend
ut à fait absente. Nos voisins les Anglais me paraissent posséder une littérature populaire plus abondante que la nôtre et plus sai
nsi du roman populaire. Une école, nombreuse et forte, prétend que la littérature et l’art s’adressent et s’adressent nécessairemen
it d’exister. Dès qu’on s’adresse au peuple, on ne fait plus de haute littérature ou de grand art, et le succès même de pareilles t
M. Émile Faguet, qui a écrit dans ses Politiques et Moralistes : « La littérature et l’art ne sont populaires qu’à la condition d’ê
que je repousse me semble d’abord méconnaître le but véritable de la littérature et de l’art. N’est-ce pas les rapetisser, que d’e
Belgique, en Allemagne et ailleurs ? Pourquoi déclarer impossible en littérature une tentative qui paraît heureusement accueillie
avec nous-mêmes, nous jugerions autrement cette question d’art et de littérature  ! Nos pères, enseignés par le christianisme, avai
 ? Nous dirions que le peuple aura sa part de toute chose, sauf de la littérature et de l’art, domaine réservé, chasse gardée, pièg
dont j’aurais pu augmenter le nombre, que la pensée d’un art et d’une littérature s’adressant à la foule, familière autrefois à bea
sogne journalière, tellement privés de toute culture, que l’art ni la littérature ne pourront jamais trouver place dans leur vie. M
usse, comme erronée, l’affirmation qu’il ne saurait exister de grande littérature et de grand art populaire, mais je me demande si
de littérature et de grand art populaire, mais je me demande si notre littérature , et particulièrement le roman français, n’a pas p
80 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
vec quelque précision quel était en 1660 l’état de la langue et de la littérature française. Il résulte, je crois, de ce qui précèd
à tous les tons ; quand elle peut fournir à toutes les parties de la littérature  ; quand elle offre aux sciences une clarté parfai
Boileau, de Racine, de Bossuet, les genres étaient démêlés dans notre littérature . Le goût avait déjà distribué aux arts, aux scien
théâtre. C’est par cette distinction des genres et des tons que notre littérature acquit la pureté qui fit sa force et son élévatio
ps qui, selon les uns fait époque, et selon les autres lacune dans la littérature française) on pense que les genres en se démêlant
la présomption et la témérité de m’élever ici contre le retour de la littérature vers le mélange de genres, de tons et de style qu
vère qu’avant la révolution. La raison de cette différence est que la littérature d’une nation est l’expression de ses mœurs. Pourq
mœurs. Pourquoi les genres se démêlèrent-ils à la naissance de notre littérature sous Louis XIII et Louis XIV ? Pourquoi se remêle
ux yeux ou à la pensée sous la monarchie ancienne, et surtout dans la littérature , avaient fait contracter ces habitudes de respect
uve une détente qui se prête à tous les tons, à tous les langages. La littérature anglaise n’a jamais présenté cette séparation des
, en un lieu, c’est imposer une sujétion qui se conçoit mieux dans la littérature d’une nation alignée et symétrisée par des habitu
81 (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28
tendre à altérer la pureté des principes sur lesquels se fonde notre littérature , et même à ternir l’éclat des chefs-d’œuvre dont
compromettre, en intervenant dans une dispute qui intéresse toute la littérature française ? Le danger n’est peut-être pas grand e
r les craintes, et, s’il se peut, de prévenir les dissensions dont la littérature est menacée. La voix qui se fait entendre est cel
e de l’Europe, qui est comme une grande république de royaumes, où la littérature n’a pas plus de centre d’unité que le pouvoir, où
ue qui, aujourd’hui même, n’est pas encore fixée, elle n’avait pas de littérature propre, quand chacune des autres nations de l’Eur
parlé que du théâtre ; mais c’est que le théâtre est le seul genre de littérature auquel puissent être appliqués des systèmes de co
plaisirs de l’esprit, exerce infailliblement sur la société et sur la littérature . Il y a près de trente années, quelques récits de
de classique et de romantique, qui divisait, à leur insu, toutes les littératures , et partageait la nôtre même, qui ne s’en serait
’il ne faut jamais les renverser ; et qu’enfin, il en peut être de la littérature comme de la politique, où quelques concessions ha
tutions et la société, les principes et le caractère : il faut que la littérature , expression naturelle de toutes ces choses, parti
otre société reconstituée, il est d’une conséquence nécessaire que la littérature réponde aux besoins des âmes et des esprits. Ce n
ée par eux, ou du moins qu’ils sont les seuls qui s’y conforment. Une littérature empruntée aux anciens, disent-ils, ne peut être v
xprimés, ou les mœurs sociales inexactement rendues. Aucun système de littérature ne peut s’attribuer exclusivement, et contester a
ser les lois qui régissent notre théâtre ; il ne fait pas découler la littérature en général d’un nouveau principe, ne l’établit pa
pas déjà vu dix fois paraître et disparaître ? Tel est le sort d’une littérature arrivée au terme de son entier développement. Les
personnes, en désignant des écrits. Je n’ai vu que les dangers de la littérature . Je les ai dits, je l’espère au moins, sans exagé
is n’en soyez pas les Lycophrons et les Sphinx. Ayez horreur de cette littérature de Cannibales, qui se repaît de lambeaux de chair
tre génie, mais en lui laissant le frein salutaire des règles ; et la Littérature française, sans renoncer à donner des lois à l’Eu
82 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388
Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV61 C’est par l’é
des anciens a dirigé le goût littéraire. Les Français cultivaient la littérature espagnole au commencement du dix-septième siècle 
littérature espagnole au commencement du dix-septième siècle : cette littérature avait en elle une sorte de grandeur qui préserva
res espagnols. Le siècle de Louis XIV, le plus remarquable de tous en littérature , est très inférieur, sous le rapport de la philos
ns ; l’on ne pouvait suivre une idée dans tous ses développements. La littérature , dans le siècle de Louis XIV, était le chef-d’œuv
urageait, et qu’elle ne portait point ombrage à son despotisme. Cette littérature , sans autre but que les plaisirs de l’esprit, ne
rapport, ils doivent être toujours considérés comme les modèles de la littérature française. Ils ne renferment pas (Bossuet excepté
vrages philosophiques soient en même temps des ouvrages classiques en littérature . On a souvent disputé sur ce qu’il fallait préfé
religieux. 61. Je n’analyserai point avec détail ce qui concerne la littérature française ; toutes les idées intéressantes ont ét
83 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231
Chapitre IV. Conclusions L’évolution de la littérature française m’a servi de démonstration positive ; l
de la littérature française m’a servi de démonstration positive ; la littérature italienne a été une contre-épreuve. Je crois avoi
s raisons ; la principale, c’est l’absence de vie nationale. D’autres littératures pourraient encore servir de démonstration ou de c
etrouver partout, mais souvent contrariée par d’autres forces. Chaque littérature présente ainsi ses problèmes très particuliers ;
nettement et d’établir la résultante des forces contraires. Pour les littératures grecque, espagnole et allemande, j’ai déjà esquis
n principe est si intimement liée à la vie d’un groupe, ni comment la littérature est à la fois un effet et une cause dans l’ascens
heures de doute ; si l’on me reprochait de mêler la philosophie à la littérature , je répondrais que c’est précisément mon ambition
lé (dans notre cas : la vie littéraire) aux lois de la vie totale. La littérature n’est qu’une des nombreuses expressions de la vie
lle est pratiquée par de nombreux esprits d’espèces fort diverses, la littérature déconcerte souvent par sa richesse et sa variété 
aire, avec ici ou là quelques chapitres où les rapports intimes de la littérature et de la vie apparaissent comme par hasard ou com
ique nous impose cette certitude, que les rapports de la vie et de la littérature sont constants, de tous les instants et de tous l
grande que soit la difficulté, il faut l’affronter. — Considérant la littérature comme une expression de la vie, nous allons disti
quelques forces dont l’action se combine en d’infinies variations. La littérature nous révèle l’homme, à la fois, comme individu is
ù l’on s’échappe du déterminisme à la liberté. Quoi qu’il en soit, la littérature ne fleurit vraiment que dans un groupe constitué
es exemples pris à la réalité. Reprenons d’abord les trois ères de la littérature française. La première est dominée par la théocra
ale est contrariée dans son développement (par exemple en Italie), la littérature originale n’apparaît que par intervalles, entre l
n de Galilée. « Eppur si muove… » Le rythme que je constate, par la littérature , dans la marche de l’humanité, s’interprétera peu
s, et qui seule est créatrice des grandes œuvres. Or je crois que la littérature (dont j’ai dit qu’elle est l’expression la plus i
i résultent de l’épuisement d’un principe et qui se caractérisent, en littérature , par le genre dramatique ; elles sont l’éternelle
omme devient une cause après avoir été un effet. À constater, dans la littérature , ce procédé de saturation progressive et de réact
faits ne se prête à une pareille recherche autant que l’histoire des littératures . À mesure qu’on verra mieux le rapport intime de
des littératures. À mesure qu’on verra mieux le rapport intime de la littérature avec la vie totale, on connaîtra mieux aussi l’as
applique ordinairement à tous ceux qui manient les formes d’art de la littérature , de la peinture, de la sculpture, de la musique,
84 (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain
ilosophique comme M. Bourget ait préféré rechercher l’influence de la littérature sur le public plutôt que les principes mêmes d’ex
tion n’augmente pas la moralité publique, mais l’état actuel de notre littérature et les tendances générales des nouvelles classes
ils ont demandé leur pain, non plus aux bureaux officiels, mais à la littérature libre, à ce métier qui n’exige ni concours ni dip
s doublait, on a vu, en effet, s’accroître le nombre des lecteurs. La littérature a été le refuge de ceux qui pensaient que tout le
façon d’écrire uniforme a remplacé le vrai style ; on est tombé de la littérature dans l’écrivasserie. La nécessité de la copie pér
gagné le journalisme, la décadence n’a pas mis longtemps à envahir la littérature . Du moment que les classes inférieures demandaien
nférieures demandaient à lire, il était naturel qu’on leur servit une littérature à leur portée, amoureuse et dramatique facile à é
aussi, avait quitté la partie et, après quelques incursions dans les littératures étrangères, s’était enfermé dans les cartons de l
ages pour tuer le temps, comme on va chez le pâtissier. Il existe une littérature à l’usage des touristes et des gens du monde. Nou
e. Combien de lecteurs persistent à ne demander qu’un amusement à, la littérature , et restent insensibles à toute espèce de beauté
e eu le temps de s’en désintéresser comme on s’est désintéressé de la littérature . Il est donc certain que le public ne perd pas gr
rayonnement de la France éclaire les autres nations. Art, musique et littérature nous font partout comme une seconde patrie. Les A
national. Je veux parler du parisianisme, du boulevardisme, de cette littérature soi-disant légère et française, qui apprend à écr
sienne une condition essentielle de l’art ? Non ! mille fois non ! la littérature n’est pas un pèlerinage et Paris n’est pas La Mec
le boulevard, c’est la « blague », c’est la gauloiserie sceptique, la littérature de chic, la vanité de l’asphalte, l’écrivasserie
e la capitale soit a priori le point de départ de la science et de la littérature . Il n’y a plus que quelques rares commis voyageur
mer on ne lui vendrait plus un volume. Et il ne s’agit ici que de la littérature courante qui amuse ; mais l’histoire, la critique
i étudient par goût et s’intéressent par conviction, ceux pour qui la littérature n’est pas un passe-temps, mais un aliment qui fai
ils sont tous incurablement coulés dans le même moule agréable. Leur littérature est une littérature de conversation, vite oubliée
ablement coulés dans le même moule agréable. Leur littérature est une littérature de conversation, vite oubliée et toujours la même
attristera toujours celui que préoccupe sincèrement l’avenir de notre littérature . Le talent public est en danger parce qu’on veut
ouvement ; car voilà la consigne, le but, la condition actuelle de la littérature  : être dans le mouvement, c’est-à-dire adopter l’
préjugés dus à la centralisation parisienne ont été funestes à notre littérature . En absorbant nos forces vives, en paralysant l’é
isolé et solitaire. Avec quelles colères magnifiques il a dénoncé la littérature facile, les coteries tranchantes, les réclames de
c’est précisément sa tendance classique, et c’est bien en effet de la littérature ancienne qu’il nous a donnée dans son réalisme su
astaquouères et du luxe cosmopolite, le grand magasin du Louvre de la littérature . Par son attraction, ses facilités et ses ressour
orale et cet équilibre d’imagination qui faisaient jusqu’ici de notre littérature une école de sincérité et de bon goût. Au lieu de
ganisme. L’école musicale française nous a donné des exemples dont la littérature devrait profiter. Il est notoire que le mot d’ord
se serre les coudes. Le débordement de copie alimente la guerre de la littérature contre la littérature. Il n’y a qu’un moyen de dé
e débordement de copie alimente la guerre de la littérature contre la littérature . Il n’y a qu’un moyen de débrouiller cette confus
premières pages d’un volume sont médiocres, le désarroi actuel de la littérature excuse la critique de ne pas pousser plus loin l’
u’elle soit avant tout un guide loyal et qu’elle ne considère plus la littérature comme une démocratie où chacun est admis à être q
encombrants et d’autre valeur que d’être fertiles. Pour moraliser la littérature aux abois et arrêter le flot d’écrivasserie qui n
e l’Espagne ou de l’Italie. Dans vingt ans d’ici, si cela dure, notre littérature n’aura d’autres débouchés que les colonies océani
choses, la faveur de plus en plus marquée dont jouit actuellement la littérature classique et la sympathie avec laquelle on se rem
de l’école réaliste contemporaine. Nous entendons ici par réalisme la littérature d’observation exacte et plastique, Flaubert en es
d’écrire. Consciemment ou non, il devina qu’il pouvait en sortir une littérature nouvelle, comme on pressent l’école réaliste cont
dition française, et il a ramené à cette formule tout l’art, toute la littérature  ; en un mot, il a été plastique, rien que plastiq
Tourgueneff, Loti ; car il n’y a pas seulement dans Chateaubriand la littérature de Flaubert, d’où sont sortis les romanciers cont
Chateaubriand. Quoi d’étonnant après cela qu’ayant modelé sur lut sa littérature , Flaubert se soit également assimilé son pessimis
temps un état d’esprit général, c’est à l’influence croissante de la littérature d’observation qu’il faut l’attribuer, influence q
este grand par sa détresse solitaire et l’indécourageable amour de la littérature . Chateaubriand reste grand parce que son œuvre, d
dame Bovary. C’est dans Chateaubriand encore qu’on trouve en germe la littérature d’avant-garde réaliste dont Théophile Gautier fut
e trop loin. Il est sans doute intéressant de noter l’action de notre littérature sur la génération actuelle, comme l’a fait M. Pau
xcès contraire et les amoindrir. Mais il ne faut pas pour cela que la littérature soit uniquement un objet de théories et de déduct
itique plus spéciale, une critique rigoureuse, technique, renouant en littérature la tradition de l’école de Fromentin, ce peintre
t pour la bonne direction de la critique de se bien convaincre que la littérature n’est qu’un long engendrement et un renouvellemen
an à venir, telle qu’elle paraît se dégager de l’état actuel de notre littérature réaliste. Puisque nous savons d’où procèdent nos
eçue, les déviations possibles, et essayons de deviner ce que sera la littérature d’observation, indiquée, préparée, façonnée par e
isme » et d’être les premiers promoteurs « de la recherche du vrai en littérature  ». Nous savons tous cependant que Sœur Philomène
tonnants, je crois que les deux frères n’auront pas fait dévier notre littérature et que le beau fleuve dont ils ont troublé l’eau
otion, la correction, qui sont les conditions premières de toutes les littératures du monde. Par le fracas de ses audaces, la réclam
mans ; rabâchages libidineux et maniaques, qui ne relèvent plus de la littérature , étude impudique de jeunes filles dans la Joie de
t par quels ouvrages M. Alphonse Daudet marquera vraiment sa trace en littérature . Beaucoup de lettrés et de critiques pensent avec
e de la décadence idéaliste, c’est la marche et l’envahissement de la littérature d’observation, qui grossit tous les jours ses ran
epuis Flaubert, cette école représente la valeur et le noyau de notre littérature contemporaine. Voyons donc ce qu’elle deviendra,
par les principes et par la manière ? Plus on compare l’état de notre littérature concurremment avec les ouvrages de Flaubert et le
importance et nous est apparue comme la première loi de résistance en littérature . Sans doute on peut traduire ses impressions comm
nc être une qualité indispensable à la prochaine renaissance de notre littérature . Et ce n’est plus à un besoin de réaction éphémèr
avoir un style très soigné pour marquer à jamais son passage dans une littérature . La forme est ce qui change et passe le plus vite
chercher sa démonstration chez les auteurs français : « Si dans notre littérature nationale, dit-il, nous prenons nos grands écriva
la question de forme nous venons au fond même et à la substance de la littérature , je crois qu’il serait imprudent d’examiner les p
phe nous a empêché de remarquer que tout l’honneur en revient à notre littérature française. C’est de Stendhal, en effet, que procè
séquences des principes posés par le romancier français, et que notre littérature ait dévié de Stendhal pour adopter l’idéalisme ro
sa voie selon son tempérament. Pourquoi ne sortirait-il pas de notre littérature des tentatives d’ensemble supérieures aux épopées
t Trois Contes, ces joyaux incassables et parfaits. Étudions donc les littératures étrangères et tâchons de discerner par exemple la
s quels auteurs est contenu le grain d’où doit éclore notre prochaine littérature . Je crois pour ma part que ce germe est un peu pa
Sainte-Beuve mérite une place exceptionnelle dans l’histoire de notre littérature . Cette galerie d’études, où sont jugées les produ
era toujours obligé de consulter, si l’on veut connaître à fond notre littérature . Sainte-Beuve est un Saint-Simon littéraire. L’in
sa souplesse à rendre les plus fines choses pensées, il a fait de la littérature au détail, avec une sûreté d’instinct et un don d
inte-Beuve demeure attrayant. Il a si bien donné au public la dose de littérature qui lui convenait, que presque tout la monde a du
ment ? Quelles furent ses idées sur la marche et l’évolution de notre littérature  ? A-t-il pressenti l’éclosion des œuvres actuelle
rmais acquis aujourd’hui. L’effort qui s’est fait depuis vingt ans en littérature nous a donné dans la poésie et le roman des œuvre
nny, et quelques raisons de plus pour protester contre les abus de la littérature . L’épanouissement de toute une école pornographiq
dement de publications qui revendiquent l’honneur d’être encore de la littérature . Sainte-Beuve8 avait donc admis sans hésiter l’in
sonnalité inattendue ; c’était une révolution qui allait inaugurer en littérature les procédés nouveaux et multiples d’où sont sort
’antique ; mais il n’a pas aperçu la permanence des procédés d’art en littérature . Il a vu une tentative d’adaptation là où il y av
’action sur notre esthétique et dont la malaria a pénétré toute notre littérature , c’est sans contredit Baudelaire. Voulu ou non, s
onnues en France et nos ouvrages sont tellement lus en Russie, que la littérature des deux peuples semble aujourd’hui n’en faire qu
nstant que Stendhal apportait une méthode capable de révolutionner la littérature en donnant la formule d’un nouveau genre de roman
gène Sue ! L’impulsion que l’exemple de Balzac va communiquer à notre littérature lui est à peu près indifférente. La comparaison d
attend « des œuvres plus douces, plus saines, plus calmes ». Or notre littérature s’est développée dans un sens précisément contrai
ont, au début, maintenu son talent dans ce qu’on pourrait appeler la littérature assourdie, le style sans relief, la sensation san
roman psychologique est le plus éclatant démenti que le progrès de la littérature ait infligé à l’auteur des Lundis. Quelques-uns d
n début, une esthétique, une théorie, un guide. Son explication de la littérature et de l’art par les tempéraments et les milieux e
ai terrain, son domaine, là où il excelle et où il triomphe, c’est la littérature classique. S’agit-il de réputations acquises, de
é plus de souplesse et plus d’universalité que dans ses études sur la littérature classique française. Là est son prestige, son agr
n général, ce qu’on pourrait appeler les dessous, la vie privée de la littérature . C’est un vulgarisateur habile, expéditif, visant
saire à tous ceux qui veulent avoir une idée générale et rapide de la littérature . Dans un de ses meilleurs livres13 M. Brunetière
fatigable, classique érudit, M. Brunetière a appliqué le premier à la littérature la théorie de l’évolution. M. Paul Bourget a créé
Bourget a créé la critique psychologique, en examinant l’action de la littérature sur l’âme des contemporains. Ce sont là deux tent
aîtraient pas si souvent en contradiction avec l’état actuel de notre littérature . Pierre Loti Certains écrivains ne devienne
Loti est à cette heure une des personnalités les plus en vue de notre littérature , un des quatre ou cinq écrivains qui commandent l
souveraine, la plus profonde. Loti est peut-être un exemple unique en littérature . D’autres nous émeuvent ; lui nous déchire, nous
i que Paul et Virginie et Atala sont restés des types inoubliables de littérature neuve et parfaite. A l’exotisme de Bernardin de S
’occasion d’écrire quelques lignes sur l’influence des professions en littérature . Il est fâcheux que les gens qui ont un métier n’
umaine, un clown publiant Zemganno. Quelles ressources se créerait la littérature si elle pouvait devenir professionnelle. Les homm
commun avec la couleur locale des écrivains qui l’ont précédé dans la littérature des voyages ou la reconstitution des vieilles épo
iers volumes14. Il est certain que ce ton n’existait pas avant lui en littérature . Il a mieux que l’écriture artiste recommandée pa
 Jean Aicard et la Provence Une des causes de la supériorité de la littérature grecque— on ne l’a pas assez remarqué — c’est qu’
, non pour montrer du talent, mais pour rendre ce qu’ils voyaient. La littérature grecque non seulement n’a pas de formule, mais on
e, mais on peut dire qu’elle n’a jamais cherché ses œuvres. C’est une littérature nationale, patriotique et de terroir. Homère, Hés
orales, ce qu’on racontait, ce qui était dans l’esprit de tous. Notre littérature française offre dans sa généralité un caractère c
ois que les poètes, quelle que soit leur école, sont un peu comme les littératures  : il en est qui s’imposent des, sujets tels que J
i l’a réalisée. C’est avec du sang français qu’il a infusé dans notre littérature l’exotisme provençal. Œuvre chère aux lettrés, in
n a perdu l’habitude de ce qui est simple. Certaines gens n’aiment la littérature que si elle sent l’huile ; on veut, pour applaudi
qui font de ce volume quelque chose de tout à fait à part dans notre littérature . Encore une fois il est regrettable que l’enfant
de talent. Il y a là des merveilles, comme dans toutes les œuvres de littérature inconnue, des pages qu’il est vraiment dommage de
bon et le vrai. Ce rôle pacificateur du poète, cette conception d’une littérature humanitaire expliquent l’influence exercée par la
es pièces de valeur, qui n’ont pas encore suffi à fonder une nouvelle littérature dramatique. Nous avons applaudi des efforts isolé
ment atteint et qu’il devait communiquer comme un fléau à toute notre littérature . Né d’un père d’humeur farouche, élevé par une mè
nts éperdus. Elle trompait son chagrin en improvisant des morceaux de littérature écrits avec beaucoup de style : « Ô lune, disait-
nation et il se consola d’être déçu en appliquant sa sensibilité à la littérature . Voilà la vérité : Chateaubriand n’a vécu que pou
la littérature. Voilà la vérité : Chateaubriand n’a vécu que pour la littérature . Il ne fut, quoi qu’il en dise, ni diplomate, ni
restent et la jeune école nouvelle, une place considérable dans notre littérature . On s’est bien aperçu, à mesure que tout le monde
de l’amour dans le roman contemporain. L’envahissement de l’amour en littérature est, depuis le romantisme, un fait dont les consé
erait donc peut-être utile de préciser les différentes façons dont la littérature a envisagé l’amour, si l’amour avait véritablemen
ient elles-mêmes que des imitations de la Chanson de Roland, sorte de littérature qui descend presque de l’Iliade. A côté de la Pri
assionnelles, autrefois rares et spéciales, ont aujourd’hui envahi la littérature , à ce point qu’on n’imagine plus d’émotion en deh
ot de Pascal, que « l’ange » n’est pas humain et qu’il n’y a, dans la littérature et dans l’homme, que la « bête ». Voilà où abouti
order, je le sais, une question délicate : la question de moralité en littérature . — Y a-t-il, oui ou non, de bons et de mauvais li
a pas seulement son mérite, il a son influence. On peut considérer la littérature du côté des artistes ; mais ou peut encore la con
e impression passionnelle. Ce que voulait faire l’auteur relève de la littérature  ; ce qu’éprouve le lecteur relève de la morale. I
ver jusqu’au grand public. D’autres sont restés dans le domaine de la littérature libertine ; et d’autres, à force de rechercher l’
devient alors une chose délicate à traiter, et c’est par ce genre de littérature que son influence s’exerce le plus profondément L
eignent pas la vie. » Examinons ce reproche, qui tend à exclure de la littérature toute une classe d’écrivains de valeur. Que l’int
es du besoin d’aimer. Le Grand Cyrus ne fut que l’adaptation de cette littérature passionnelle à une société lettrée et polie, où m
ans la vie, qu’on le recherchait si volontiers dans les livres. Cette littérature sentimentale n’eût pas persisté, si elle n’eût ré
ur qu’il faut relever celles dont on pervertit le cœur ; c’est par la littérature qu’il faut combattre l’influence de la littératur
œur ; c’est par la littérature qu’il faut combattre l’influence de la littérature . Sachons tourner vers les grandes idées l’imagina
t des pages à énumérer ces sortes d’exemples. Voilà ce que produit en littérature l’amour idéalisé, qu’on voudrait bannir de l’art,
première méthode était variée ; votre science n’est que monotone. La littérature est encore pleine d’exemples qui le prouvent. L’h
jeune Homme pauvre ne vaut-il pas Monsieur de Camors  ? L’exemple des littératures étrangères est plus démonstratif encore. L’œuvre
pureté relèvent du domaine de l’art et peuvent seules renouveler une littérature stérilisée dans l’abus descriptif des passions ma
s ironiques les plus graves questions de morale et qui croient que la littérature a tout fait quand elle consent à tout oser. J’ai,
neur, car si tout cela n’existait pas, il y a longtemps que l’art, la littérature et la société auraient disparu. Le style conte
mporain et ses procédés Il est imposible d’étudier l’état de notre littérature contemporaine sans être frappé d’inquiétude et d’
stions de principes en discussions personnelles. L’encombrement de la littérature , l’épidémie du mal d’écrire, la manie de raffiner
ns ses Contemplations d’avoir accompli la Révolution de en matière de littérature . Sa révolution n’est pas finie ; elle dure encore
personne ne veut prendre la peine de remonter le courant qui noie la littérature dans la facilité et l’afféterie. Il y a tant de g
ns le style ; le don d’écrire s’est corrompu. C’est la vie même de la littérature qui est en jeu dans la question qui nous occupe.
les, je crois qu’il est d’un intérêt capital de rappeler qu’il y a en littérature des conclusions rigoureuses, des bases nécessaire
re de suivre une méthode contraire. L’auteur de Lourdes a inauguré la littérature de pensum, l’inspiration à jet continu, vaille qu
onsidéré comme le but même de l’art d’écrire et la base éternelle des littératures . C’est cette confusion qui occasionne tant de mal
lité. Il n’est pas rigoureusement démontré qu’il y ait deux genres de littérature , l’une spiritualiste et chaste, l’autre positive
e réalisme, c’est tomber à son tour dans le factice et le convenu. La littérature se créera des ressources nouvelles le jour où ell
devoir résoudre ce problème délicat qui consiste à savoir s’il y a en littérature une unité d’écrire, une tradition de procédés, un
» Le travail est donc la base du style et la condition de toute bonne littérature . Il n’y a point d’excellent prosateur qui n’ait é
ontaigne, La Bruyère et Bossuet ? On découvre tant de choses dans les littératures anciennes, qu’il faut avoir une forte dose de suf
faut donc placer avant toutes les autres la nécessité de connaître sa littérature classique. La lecture des productions contemporai
main ont subi des transformations, le fond commun et invariable de la littérature s’est renouvelé, et c’est en quelque sorte le tot
la vie matérielle aient conduit un si beau talent dans la voie de la littérature à jet continu. Forçat du feuilleton, obligé d’écr
, il a tiré de son inspiration tout le sang qu’il a pu. Esclave de la littérature , il a traité la littérature en esclave. Elle lui
on tout le sang qu’il a pu. Esclave de la littérature, il a traité la littérature en esclave. Elle lui a obéi, mais il y a perdu se
onnément lus. Pour le fond et le sujet, c’est de lui que dérive notre littérature réaliste. Je ne crois pas cependant que la jeunes
, si haut que l’on place Balzac, il est presque impossible d’aimer la littérature et le style sans admirer Flaubert plus que lui et
cheur d’Islande des livres dont il y a bien peu d’exemples dans notre littérature . Le saisissement qu’ils dégagent rend indifférent
nditions de l’art d’écrire, mais ce n’est pas tout l’art d’écrire, La littérature date de plus loin que madame de Staël et Delphine
ue ce qu’il y a de mieux à faire, une fois que l’on connaît à fond la littérature de son époque, c’est d’en revenir aux classiques.
plètement tranché les personnalités littéraires. Les ressources de la littérature classique sont infinies ; elle contient le germe,
85 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »
e de comprendre l’histoire ; la philologie l’empêche de comprendre la littérature  ; l’archéologie l’empêche de comprendre l’art. L’
e indifférente : elle peut aussi marquer clairement l’influence d’une littérature sur une autre, ou des événements politiques sur l
d’une littérature sur une autre, ou des événements politiques sur la littérature . Mille petits pots, en terre rouge ou brune, ne s
uleur charmante : … Certes nous avons eu, depuis la Renaissance, une littérature plus belle, plus variée, plus riche pour le cœur
s générales, de celle qu’il consacre, par exemple, aux Origines de la littérature française ? Il est impossible de mieux démêler le
Il est impossible de mieux démêler les éléments constitutifs de cette littérature ni de mieux raconter la formation première de not
énéalogiste de nos intelligences. Il nous fait d’autant plus aimer la littérature du moyen âge qu’il en parle avec modestie. Il n’a
lérantes de tel romanisant qui, parce qu’il a consacré sa vie à cette littérature , ne voit rien au monde de plus beau et, pour peu
voquée par la connaissance et l’imitation des lettres antiques, notre littérature nationale fût-elle parvenue d’elle-même au degré
ndant beaucoup plus capables de goûter et de comprendre son art et sa littérature et nous nous en sentons même beaucoup plus près.
vons des attendrissements demi-involontaires, demi-prémédités, sur la littérature de nos lointains aïeux. Ce qui échappait complète
es dans ces exercices, nous nous y plaisons, et à cause de cela notre littérature diffère peut-être moins profondément de celle du
ure diffère peut-être moins profondément de celle du moyen âge que la littérature du XVIIe et du XVIIIe siècle. Ou plutôt c’est com
est mêlée… Remarquez, je vous prie, que jamais depuis le moyen âge la littérature n’a été aussi dégagée qu’aujourd’hui de toute règ
t chose du moyen âge  Le roman est aujourd’hui une bonne moitié de la littérature , comme au moyen âge  Les épopées du moyen âge déf
86 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. NISARD. » pp. 328-357
onne et à ses motifs, il se rappellera que nous sommes plutôt pour la littérature réelle et particulière que pour la littérature mo
sommes plutôt pour la littérature réelle et particulière que pour la littérature monumentale. Nous ne pouvons nous séparer de notr
a Conversation, et a fait tirer à part un Précis sur l’Histoire de la Littérature française, qui forme un petit ouvrage. Notre litt
stoire de la Littérature française, qui forme un petit ouvrage. Notre littérature des trois derniers siècles y est tout entière tra
ps-là. Politiquement, il n’avait pas à se faire jour ; c’était par la littérature , objet de sa vocation très-prononcée, qu’il devai
lettre, ou faisant semblant, ils l’ont traité comme un pur ouvrage de littérature ancienne. Or, ce livre sur les poëtes latins de l
on n’avait rien substitué ; il avait à faire réaction, enfin, pour la littérature française contre les littératures étrangères, pou
ait à faire réaction, enfin, pour la littérature française contre les littératures étrangères, pour les grands siècles et les gloire
eisse, comme Carrel l’a tenté lui-même dans de trop rares morceaux de littérature au National ; mais il le poursuit avec instance,
ien se retrancher, surtout quand ou est déjà boiteux. La tradition en littérature mérite donc grandement qu’on la défende ; mais, d
se d’écrivains modernes par son manifeste contre ce qu’il a appelé la littérature facile. Dans sa polémique avec M. Janin, chacun d
ière et en avant, sa belle carrière, prêt à repartir. Le livre sur la littérature latine est un bon livre. On y apprend beaucoup de
établit entre les diverses poésies du second et du troisième âge des littératures , me semblent justes et constants. Oui, après la g
outenu avec fermeté, suite et habileté. Le Précis de l’Histoire de la Littérature française, son meilleur écrit avec Érasme, est un
nale, de saisir, au début, et dans sa génération exacte et suivie, la littérature française. Il a raison dans l’objet qu’il se prop
ons sont choses chimériques, et que c’est surtout dans l’histoire des littératures que les morts ne reviennent pas. Mais d’abord je
pas en saisir le sens, et n’y voir qu’une phrase. Pourquoi, dans les littératures surtout, n’y aurait-il pas des livres, des hommes
que, dans ses jugements sur le passé, il ne s’amuse pas au menu de la littérature , qu’il vise à l’essentiel, qu’il s’attaque à l’im
commencera par les violer. Son début sera loin de votre centre ; ces littératures étrangères, que vous proscrivez si strictement, l
mps mêlés comme les nôtres, elle est plus que jamais la ressource des littératures , en ce qu’elles offriront d’éminent. En prêchant
n des Classiques latins ; mais surtout il a publié son Histoire de la Littérature française (1844), à laquelle son Précis d’autrefo
87 (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350
ù elle renaît, chaque fois plus vivante. Il y a dans l’histoire de la littérature française plusieurs de ces réveils. L’un d’eux, a
u’il date de loin. En soi, c’est une tendance qui a sa place dans une littérature bien ordonnée. L’observation y fait un contrepoid
e des plus graves et des plus éclatantes erreurs esthétiques de notre Littérature , au moins dans le principe de sa doctrine. Pendan
ierx et Heredia, trois hommes existaient dont t’œuvre, isolée dans la Littérature contemporaine, proposait un principe de nouveauté
décadent, et le premier seul me semble plausible. Définissons-le. Une Littérature de Décadence est une Littérature qui a pour princ
emble plausible. Définissons-le. Une Littérature de Décadence est une Littérature qui a pour principe et pour usage le pastiche et
ur principe et pour usage le pastiche et l’imitation. C’est alors une littérature en Décadence qu’il faudrait dire plus justement,
une littérature en Décadence qu’il faudrait dire plus justement, une Littérature qui reproduit servilement des modèles supérieurs
tous ces soins s’appliquent parfaitement bien à toutes les époques de littérature actives et belles c’est justement cela que firent
« non entendu encore », il n’y a plus que pastiche et imitation. Une Littérature dépourvue de ce désir du nouveau serait forcément
uver des formes nouvelles. C’est l’état naturel et successif de toute Littérature  ; il fut commun aux poètes d’autrefois comme aux
s à ces premières excentricités du début, ils ne tiendraient guère en littérature qu’une place de curiosité. Mais il fut loin d’en
ue rien si l’on passe outre, cela peut vouloir dire individualisme en littérature , liberté de l’art, abandon des formules enseignée
dans un paysage ou dans un récit. Un tel art est tout entier, et une littérature délivrée de ce souci serait inqualifiable. » La l
r, et une littérature délivrée de ce souci serait inqualifiable. » La littérature , en effet, n’est pas autre chose que la symbolisa
 ? Voici. Nous eûmes en ces dernières années un essai très sérieux de littérature basée sur le mépris de l’idée et sur le dédain du
me surprenantes en professant la volonté de réintégrer l’idée dans la littérature . » Il me semble que M. de Gourmont met excellemm
de cet Idéalisme « Une vérité nouvelle est entrée récemment, dans la littérature , nous dit-il, et dans l’art, et c’est une vérité
ations s’esquissent qui grandiront à leur tour. Que sera demain cette littérature de tout à l’heure ? Il est difficile de le dire.
88 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IX. La littérature et le droit » pp. 231-249
Chapitre IX. La littérature et le droit § I. — Faut-il prouver tout d’abord
littérature et le droit § I. — Faut-il prouver tout d’abord que la littérature et le droit passent au même moment par des phases
je dis par exemple : Si à une époque quelconque le réalisme domine en littérature , les théories dominant à la même époque dans le d
vais pas pour le moment d’autre intention. § 2. — Mais le droit et la littérature ne se teignent pas seulement des mêmes couleurs s
réagissent l’un sur l’autre. Parfois le droit fournit des sujets à la littérature qui, à son tour, travaille à modifier certains ar
rie. Le droit civil à son tour peut prêter et emprunter beaucoup à la littérature . Qu’on regarde par exemple la question du divorce
fait que les mœurs sont toujours en avance sur les lois et souvent la littérature sur les mœurs, tant que le mariage apparaît comme
ovisés ! ― Fâcheuse subordination du beau à l’utile, ravalement de la littérature à de basses besognes, ont dit de leur côté les ch
ils ne cesseront d’entrecroiser d’une façon étroite l’histoire de la littérature et celle du droit. § 3. — Il est dans nos codes u
est dans nos codes une partie qui se lie plus intimement encore à la littérature  : c’est celle qui porte sur la publication de la
rses matières qui peuvent faire l’objet des livres, on verrait que la littérature pure, celle qui borne ses visées à plaire et à di
orte assez différentes ; mais quiconque voudra faire l’histoire de la littérature en France au xixe  siècle devra les examiner de p
maintenir dans ce que des mécontents ont baptisé dédaigneusement « la littérature facile » ; ou encore il invente, pour toucher aux
qui vit de son travail et ne relève que du public ; d’autre part, la littérature industrielle fabriquant à la vapeur des romans ou
as de laine. § 4. ― Si rapide que soit cette revue des rapports de la littérature et du droit, je ne saurais oublier que le droit p
dans le livre d’or de l’éloquence. Je ne cite que pour mémoire cette littérature judiciaire, et de même les hommes que la magistra
qué, c’est la nature des appréciations portées le plus souvent par la littérature sur les usages et le personnel des tribunaux. Il
encore la prétention de contrôler et de refréner les incartades de la littérature  ? Est-ce parce que la pensée indépendante, volont
au point de vue de l’historien soucieux de démêler les rapports d’une littérature avec le milieu social environnant, nous pouvons r
89 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312
Chapitre XII. La littérature et la religion § 1. — Quand on regarde de haut
nce au moyen âge. Si j’ai pris la peine de les rappeler, c’est que la littérature passe à la même époque par des phases tout à fait
la Bible et de l’Évangile. L’Eglise règne bien sans conteste dans la littérature . Les choses vont ainsi jusqu’au milieu du treiziè
Gerson, attestent un réveil de la piété. Mais qu’il s’en faut que la littérature soit toujours la fille docile de l’Église ! Rien
rant ces quatre siècles les influences diverses de la religion sur la littérature , c’est un livre entier qu’il faudrait écrire. Je
e avec les convictions des contemporains, elle a la haute main sur la littérature . La chose est sensible, surtout quand le roi, dev
indépendance, disons plus, l’esprit de révolte a soufflé, et toute la littérature reflète cette hostilité. Au théâtre, des tirades
ctes et l’historien doit tâcher de démêler les effets produits sur la littérature par la domination de tel parti ou de tel dogme re
s, se sont violemment combattus et leur action sur les âmes et sur la littérature n’a certainement pas été la même. Faisons toutefo
Tels sont quelques-uns des traits que le protestantisme a donnés à la littérature éclose à son ombre, et si quelques-uns de ces sig
pports de l’homme avec le divin et par suite avec la vie et l’art. La littérature réformée n’est pas la même dans les moments et da
. — Il faudrait ici mettre en regard la contre-partie, l’action de la littérature sur la religion. Il est évident qu’elle s’est exe
nce. Avec lui et avec la plupart des philosophes du siècle dernier la littérature travailla (on sait avec quelle passion et quel su
mène les esprits vers les croyances et les institutions ébranlées, la littérature change de rôle. Force neutre et flexible, qu’on p
être nécessaire de répondre par un subtil distinguo. Il semble que la littérature désagrège lentement en la religion ce qu’elle a d
remiers germes de rébellion à l’égard des préceptes du catéchisme. La littérature , sans être aussi redoutable pour les dogmes que l
uvoir absolu que l’Église s’arrogeait jadis sur les intelligences. La littérature a certainement contribué pour une large part à ce
sumer les principales opérations qu’elle commande à l’historien d’une littérature . Il faut suivre en chaque époque l’histoire de l’
Jean Lahor, a rencontré en France des amis et presque des fidèles. La littérature reflète toujours ces fluctuations des opinions re
90 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
ace, à quelques réflexions générales sur les deux manières de voir en littérature , qui forment aujourd’hui comme deux partis différ
l’espèce humaine. L’on m’a reproché d’avoir donné la préférence à la littérature du Nord sur celle du Midi, et l’on a appelé cette
à cet égard ; mais je voulais montrer le rapport qui existe entre la littérature et les institutions sociales de chaque siècle et
prochements que j’ai faits entre l’état politique des peuples et leur littérature  ; il pourrait être entièrement de mon avis sur le
tyle. Voltaire, qui succédait au siècle de Louis XIV, chercha dans la littérature anglaise quelques beautés nouvelles qu’il pût ada
oir respecter les vrais préceptes du goût, en introduisant dans notre littérature tout ce qu’il y a de beau, de sublime, de touchan
posséder désormais en France de grands hommes dans la carrière de la littérature , si l’on blâmait d’avance tout ce qui peut condui
les islandaises et les poésies scandinaves, qui ont été le type de la littérature du Nord en général, ont le plus grand rapport ave
uée de vérité à tous les Anglais, comme à tous ceux qui ont étudié la littérature anglaise : « On serait étonné de voir que la reno
s de Voltaire. » Addison, Dryden, les auteurs les plus célèbres de la littérature anglaise, ont vanté Shakespeare avec enthousiasme
avais pris quelques idées de mon ouvrage, où il n’est question que de littérature , dans la justice politique de Godwin ; je réponds
Godwin. Je crois avoir essayé la première d’appliquer ce système à la littérature  ; mais j’attache un grand prix à montrer combien
91 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
y prend garde, on sera forcément amené à y renfermer presque toute la littérature réfléchie. Les historiens, les critiques, les pol
i ne leur seront jamais parfaitement équivalentes. Quand il s’agit de littérature ancienne, la critique et l’érudition rentrent de
nfronter son œuvre avec celle des siècles passés ; ce jour-là naît la littérature réfléchie, et parallèlement à elle la philologie.
apparition ne signale donc pas, comme on l’a dit souvent, la mort des littératures  ; elle atteste seulement qu’elles ont déjà toute
elle atteste seulement qu’elles ont déjà toute une vie accomplie. La littérature grecque n’était pas morte apparemment au siècle d
où déjà l’esprit philologique nous apparaît si caractérisé. Dans les littératures latine et française, l’esprit philologique a deva
écetage, si j’ose le dire, qui termine la vie originale de toutes les littératures . Ces considérations seraient suffisantes, ce me s
raient me rendre les documents que ces collections renferment sur les littératures syriaque et arabe, deux faces très secondaires sa
est facile de jeter le ridicule sur ces tentatives de restauration de littératures obscures et souvent médiocres. Cela vient de ce q
e et critique. D’où viennent tant de vues nouvelles sur la marche des littératures et de l’esprit humain, sur la poésie spontanée, s
une autre Europe en un mot. Parcourez nos idées les plus arrêtées en littérature comparée, en linguistique, en ethnographie, en cr
ême son épuisement et qu’on assimile notre siècle à ces époques où la littérature ne pouvant plus rien produire d’original devient
et que chaque nation moderne peut fournir de la sève à deux ou trois littératures superposées, notre manière de concevoir la philol
être regardé comme le fondateur de l’esprit moderne en critique et en littérature . Il est à la limite de la connaissance inexacte,
cessives et insensibles du texte primitif. Les textes originaux d’une littérature en sont le tableau véritable et complet. Les trad
tat intellectuel de cette époque. La politique y participait comme la littérature . Ces fictions de rois, de patrices, d’empereurs,
à faire, excepté pour la haute critique à laquelle la comparaison des littératures est indispensable. Ainsi leur grammaire est surto
nombre de révolutions littéraires, ils ne pouvaient comparer assez de littératures pour s’élever bien haut en critique esthétique. R
comme tel autre s’occupe de l’histoire, tel autre de ce qu’on appelle littérature . La critique, telle est donc la forme sous laquel
UDITION, Théologie, Mythographie, Politique, Chronologie, Géographie, Littérature (Compilateurs, Abréviateurs, Bibliographie, Biogr
en tant qu’elle est nécessaire à la parfaite intelligence de ces deux littératures . 70. Ainsi l’entendait l’antiquité. La grammair
les autres Orientaux (les Arméniens peut-être exceptés) eurent de la littérature grecque. Elle fut des plus grossières, parce qu’e
92 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »
e l’inspiration satirique et lyrique. — 2. Origine et formation de la littérature précieuse. Naissance de la vie mondaine. L’Astrée
té précieuse. L’esprit mondain, son caractère et son influence sur la littérature . — 4. Grossièreté et raffinement. Influence des l
ce sur la littérature. — 4. Grossièreté et raffinement. Influence des littératures espagnole et italienne. La poésie après Malherbe 
ut, l’instinct classique du temps l’emporte, et organise peu à peu la littérature à son image. 1. Agrippa d’Aubigné Ce n’est p
e ces puissantes et riches œuvres n’aient pas laissé de trace dans la littérature du règne de Louis XIII. Agrippa d’Aubigné, pourta
t des troubles civils et religieux donne le loisir et la sécurité, la littérature et la société se précipitent ensemble de ce côté.
lange je reconnais l’effet du même instinct qui va soumettre toute la littérature au vraisemblable et créer le réalisme classique.
3. L’Hôtel de Rambouillet et son esprit mondain Au milieu de la littérature du temps, sensée, pratique, bourgeoise, entre l’é
le travail, et le saint qui prêche la pénitence, D’Urfé ressuscite la littérature aristocratique. Il trace des modèles d’une belle
agit de la pensée et de l’expression de la pensée, c’est l’esprit. En littérature , il n’y a de distingué que l’esprit, au sens étro
 siècle et l’art grec. Voilà comment l’influence de la société sur la littérature française-fut mêlée de bien et de mal. Le public
es choses, qui eussent bien mérité qu’on les leur fit entendre. Notre littérature y perdit sans doute en hauteur et profondeur ; et
is d’un peu court, quand on les compare à certaines œuvres des autres littératures . Avec quelque chose de superficiel et de frivole,
que chose de superficiel et de frivole, ou tout au moins de moyen, la littérature prit au monde le goût d’une simplicité brillante,
universelle vérité ; et voilà surtout ce qui porta grand dommage à la littérature du xviie  siècle. Car tous les écrivains durent c
vie et dans leur extérieur, celui que tout d’abord ils imposent à la littérature , c’est l’horreur du commun, du vulgaire, en tous
uère avant 1630 qu’on sent une forte action du génie castillan sur la littérature française. Au théâtre, les Espagnols nous donnère
culte des formes les plus raffinées de sentir et de parler. Toute la littérature française fut atteinte par la préciosité et se mi
e tiennent-ils plus du goût général que j’ai tâché de définir dans la littérature de Henri IV, que du caractère original de leur ma
tous les troubles, les intrigues, les révoltes que l’on sait, dans la littérature par la vogue des genres et des œuvres où s’étale
e n’en parlerai pas : ce sont les parties mortes et bien mortes de la littérature classique. Quelques brillants morceaux de descrip
elle Malherbe avait essayé d’arracher les écrivains. En face de cette littérature galante et emphatique, une autre se présente, tri
fausseté : et c’est en général au même public qu’elle s’adresse ; la littérature comique, picaresque ou grotesque de ce temps-là f
que ou grotesque de ce temps-là fait presque ont entière partie de la littérature précieuse284. Elle n’est pas moins éloignée de la
u quarante ans avant Molière et Boileau, essayé de détruire la fausse littérature et de discréditer les sentiments hors nature. Son
r pour comprendre non seulement la vie de cette époque, mais aussi la littérature précieuse. On ne saurait dire à quel point l’igno
us montrent ce qu’en 1639 le mieux informé des français connaît de la littérature espagnole. — À consulter : Morel Fatio, Études su
93 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
avail quelconque, à y ajouter. C’est un poète en dehors de toutes les littératures , et c’est sa gloire, c’est sa gloire spéciale de
llonnant 1830 qui entraînait tout, poussait tout à la rescousse de la littérature . Victor Hugo, qui croyait être à la fois le Mirab
ittéraire que géniale. Mais dans ce mouvement furieux et universel de littérature , Lamartine, en plein génie, s’isola dans son géni
. Quoique Victor Hugo, le grand recruteur qui faisait la presse de la littérature , eût voulu le faire monter sur le char qu’il avai
mêlée et à la guerre qu’on faisait dans ce temps pour le compte de la littérature , pleurant, à ce moment, Elvire, comme Achille ple
’on n’avait jamais vu, du moins au même degré : — un grand poète sans littérature  ! III Et comme on le sent, dans ces Mémoire
ls assez détachés, en effet, assez éloignés de cette préoccupation de littérature qui, dans les Mémoires des autres poètes, apparaî
ts bijoux, aux feux, là, concentrés. Nulle part on n’avait vu plus de littérature travaillée, archi-travaillée, d’un art qui touche
la plus unie d’une jeunesse qui ne montre jamais cette prétention de littérature , si exclusive et si tourmentante dans un jeune es
qui accuse la prétention, l’ambition, l’orgueil et même l’amour de la littérature . Aucun livre ne pèse, de souvenir, sur ce livre-l
pour l’honneur de sa poésie, fut ce que j’ai appelé : « un poète sans littérature  ». Quelles avaient été, en effet, son éducation e
94 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »
an, etc. Il est très difficile de marquer aujourd’hui où s’arrête la littérature  : l’intelligence est diffuse, la curiosité vaste 
, jamais, je crois, plus d’ouvrages spéciaux n’ont pris place dans la littérature . J’entends par là qu’ils sont parvenus à un publi
aujourd’hui, moins encore qu’au xviiie  siècle, de s’enfermer dans la littérature d’art, et il faut qu’un homme qui ne se désintére
. Je suis donc obligé d’indiquer approximativement l’extension que la littérature a reçue de là. Il est clair que ces indications s
u reste, il faut ici réserver la part de ce que l’avenir révélera. La littérature du xixe  siècle ne sera complète qu’au xxe ou au
l’histoire, avec ses sciences auxiliaires, qui enrichit le plus notre littérature . Par les grands historiens romantiques, l’histoir
grands historiens romantiques, l’histoire a été vraiment réunie à la littérature , qu’elle ne touchait jusque-là qu’accidentellemen
ale. A la philologie se rattache la fine et suggestive Histoire de la littérature grecque 935 de MM. Alfred et Maurice Croiset, mod
faut nous arrêter aux études diverses de M. Gaston Boissier936 sur la littérature latine. Très au courant de la science allemande c
rence l’expression dans les monuments écrits, dans l’épigraphie et la littérature . Dans son œuvre impartiale et objective, il a por
es influences que nous avons retrouvées dans toutes les parties de la littérature  : romantique effrénément avec Michelet, elle est
est un remarquable historien qui n’est qu’historien. Il y a plus de «  littérature  », au sens esthétique du mot, chez M. Lavisse939,
s témérités ou les erreurs de ses livres, il demeurera entier dans la littérature , comme Montesquieu et comme Michelet. Il a réduit
religieux, la tolérance et la paix lui doivent. Dans le domaine de la littérature , son influence est assez imprécise, parce qu’il n
isme artistique ou dans l’impassibilité scientifique, à considérer la littérature comme une collection d’actes humains, libres et m
i-siècle ou trois quarts de siècle, comptent encore pour nous dans la littérature contemporaine. Peu à peu elles se replaceront à l
95 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154
Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française I. — Ère féodale et catholique : de
héories principales se trouvent depuis longtemps en présence, pour la littérature française comme pour la littérature grecque et d’
is longtemps en présence, pour la littérature française comme pour la littérature grecque et d’autres encore. L’une suppose des com
Gaston Paris de n’avoir pas, dans son Manuel, rangé l’épopée dans la littérature religieuse. Étant donné cet élément clérical, on
pourtant une indication précieuse ; longtemps avant d’entrer dans la littérature , ils couraient déjà de bouche en bouche les récit
ré, on interprétera et on groupera mieux les divers témoignages de la littérature en langue latine ; on retrouvera, derrière le sys
Le xiie et le xiiie  siècles sont de beaucoup les plus grands de la littérature française de la première ère ; la royauté féodale
er les titres, les cycles ; l’épopée nationale, une des gloires de la littérature française, est suffisamment connue dans ses trait
sie lyrique courtoise. Elle fait mieux d’ailleurs : elle apporte à la littérature ses éléments à elle : le réalisme, la satire, la
xviie  siècle, et se manifeste avec une évidence particulière dans la littérature qui en raconte les trois étapes. Première pério
is un fait domine : une foi immense en l’avenir. Pour établir, par la littérature , le bilan des idées de cette époque, il faut rema
discipline. En politique, après Richelieu et Mazarin, Louis XIV ; en littérature , l’Académie et Boileau ; en religion, la défaite
derais bien de le nier, pourtant je n’en trouve aucun exemple dans la littérature française14. Pour l’épopée, toutes les recettes e
n’a pas remarqué l’importance, parce que notre façon de concevoir la littérature de cette époque ne s’est pas encore libérée de pr
chappe à tous les cadres, qui demeure même unique dans l’histoire des littératures . M. Lanson fait à son sujet une remarque importan
eur, un manque de naturel ; la discipline semble de l’absolutisme, en littérature comme en politique et en religion. Cette façon de
t qu’on dise à propos de lui toute l’importance du Jansénisme dans la littérature de l’époque, cela est nécessaire ; mais, pour l’e
mme un pilote dans la nuit. De même il faut mettre à part, hors de la littérature proprement dite, Bossuet et Fénelon ; Télémaque,
mme œuvre d’art. Un véritable déblaiement s’impose, dès qu’on appelle littérature ce qui a une intention d’art, ce qui agit comme t
ire, les Encyclopédistes, les économistes, Vauvenargues, Rousseau. En littérature , Lesage est l’introduction toute naturelle à cett
ction à cette troisième période, en les excluant (sauf Diderot) de la littérature proprement dite ; on me donnera aisément raison ;
ciale) appartient en grande partie, elle aussi, à l’introduction ; en littérature , La Henriade, les tragédies et comédies, les poèm
scours ; l’œuvre entière est animée d’un souffle qui va renouveler la littérature . Ce souffle est lyrique ; Rousseau est le père du
dans les consciences. Le Romantisme, qui caractérise cette période en littérature , est le triomphe du sentiment sur le rationalisme
sans ces divinateurs. — La bourgeoisie et le peuple pénètrent dans la littérature  ; on dirait une sève printanière qui reverdit et
homme et de l’esprit, au positivisme ; on aboutira nécessairement, en littérature , au naturalisme. Dans tous les domaines, c’est l’
t pas rien qu’une erreur ; il fut un malheur pour Flaubert et pour la littérature  ; il ne serait pas bien difficile de montrer, par
éâtre ; Gyp en reste au roman dialogué (mais est-ce bien encore de la littérature  ?) ; l’évolution de Paul Hervieu pourrait se cara
inal à fructidor. Résumons en quelques pages l’évolution totale de la littérature française ; nous verrons alors se dresser devant
quoi ? », que nous retrouverons, sous une autre forme, à propos de la littérature italienne, et auxquels je répondrai dans mes conc
quels je répondrai dans mes conclusions. Au cours de mille années, la littérature française a par trois fois parcouru ces étapes do
i des ténèbres de l’anarchie pour marcher à l’ordre, à la lumière. La littérature n’y est qu’une expression d’un fait plus général,
re ; et si elle devait mourir, elle mourrait d’un idéal surhumain. La littérature en est une admirable démonstration. Trois fois, c
éalité de la nation, et rendues au monde en une forme universelle. La littérature est le livre d’or où s’inscrit depuis mille ans l
ilier bien que conciliables, semblent se disputer la priorité dans la littérature française : le goût de l’analyse psychologique et
e ; mais aucune ne saurait rivaliser avec elle pour la richesse de la littérature  ; c’est que l’art de la parole écrite se prête mi
ue, ni sentimental, mais intellectuel. Un autre fait intéressant : la littérature française n’a point de Dante, point de Shakespear
a point de Dante, point de Shakespeare, point de Gœthe, tandis que la littérature italienne par exemple a surtout de grandes indivi
ui semblent éparses, revenons-en à la grande ligne de l’évolution. La littérature , il importe d’y insister, est à la fois effet et
tte vie, échappe à l’analyse des documents. Elle se manifeste dans la littérature , par des indications expresses, et mieux encore p
, sociable, elle tend à l’universel, comme c’est le cas en France, la littérature devient une démonstration lumineuse, qui éclaire
d’autres nationalités (et surtout de la nation allemande) a créé une littérature européenne où la France ne règne plus en maîtress
où l’idée prend son essor vers l’humanité. Cet effort immense, que la littérature nous atteste et nous explique depuis huit cents a
 ! M. Wilamowitz en donne un résumé magistral dans son histoire de la littérature grecque (Die Kultur der Gegenwart, Berlin-Leipzig
il devait, sans le savoir, aboutir » (J.-H. Retinger : Histoire de la littérature française du Romantisme à nos jours. Paris, Grass
96 (1895) Hommes et livres
u livre. Au contraire, les écrits qui sont proprement en dehors de la littérature , comme sont un journal traduit de l’allemand, des
causes ne détermine que partiellement, que le mouvement général de la littérature doit être tracé avec soin, plus encore pour faire
r. Après les recherches encore vagues de Villemain, qui faisait de la littérature l’expression de la société, qui établissait des l
de Bossuet, de Voltaire, quand on veut réellement faire une étude de littérature . Je comprends aussi que dans le bagage de Mlle de
états mentaux de chaque individu. Pour qui fait métier strictement de littérature , le jansénisme se subordonne à Pascal, Pascal se
ansformer : je n’étends, bien entendu, aucune de ces idées hors de la littérature  ; ce n’est pas mon affaire ; et je ne préjuge rie
résulté une modification de la tragédie : des causes étrangères à la littérature introduites dans un système littéraire, et transf
ractions. Là où la connaissance scientifique est impossible, comme en littérature , il faut résoudre continuellement l’abstrait en c
iquée à la sociologie, je dirais que, pour connaître comme il faut la littérature , nous devons nous efforcer de détacher et de cons
oix d’une méthode pour nos études littéraires. Il y a de tout dans la littérature  ; et il faut avoir de tout dans l’esprit pour la
morale et sociale dans laquelle ont éclos et évolué les œuvres de la littérature . Gustave Lanson. Juin 1895. Étudiants et mœurs
vaux mêmes ont un caractère plus profane. Il ne s’enferme pas dans la littérature sacrée et dans l’histoire ecclésiastique. Il amas
santes de la collection. Il y a de tout dans ces lettres : érudition, littérature , morale, politique, anecdotes mondaines ; à mesur
e exception. Ce n’est pas là du tout la France que nous représente la littérature du temps. Mais la littérature depuis longtemps es
u tout la France que nous représente la littérature du temps. Mais la littérature depuis longtemps est centralisée à Paris, et renf
historiques, et dans l’archéologie chrétienne ou même païenne. Ni la littérature de l’âge précédent, encore engagée dans l’éruditi
e de Racine. À quelles causes faut-il attribuer ce divorce fatal à la littérature comme à l’érudition ? Il est d’autant plus étrang
’érudition. Mais c’est que ces travaux, qui n’ont rien à voir avec la littérature d’alors, intéressent souvent la politique. L’âge
nd elles les mènent à l’admirable antiquité. Il est fâcheux que notre littérature classique, pour ces raisons et pour d’autres, n’a
cher de trouver qu’on les oublie injustement dans nos histoires de la littérature . Au moins, puisqu’on prétend aujourd’hui restitue
rrait leur donner une place dans la peinture de cette société dont la littérature est à la fois l’effet et l’expression. Mais ce qu
te à connaître ? Au reste, cette étude tient plus qu’on ne pense à la littérature  ; le divorce de celle-ci avec l’érudition n’a été
t les artistes de l’Académie de peinture, aboutira en art à David, en littérature au Voyage d’Anacharsis, et, ce qui vaut mieux, à
à la prose de Courier. Combien d’œuvres, et des plus belles, dans la littérature du xixe  siècle, relèvent de l’histoire et de l’a
par les Bénédictins, sera toujours une des bases de l’étude de notre littérature . D’un point de vue plus général, Mabillon par sa
eu l’audace d’entreprendre. On aura beau dire que ce n’est pas de la littérature  : il n’importe. Ces ouvrages, qui ne sont souvent
a un siècle on se fit une conception un peu étroite et mondaine de la littérature  ; on pouvait la resserrer dans la morale, l’éloqu
ouvait la resserrer dans la morale, l’éloquence et la poésie, dans la littérature de mode ou d’agrément, qui n’exige, pour être goû
leur talent d’érudition et de critique, où l’on tombe d’accord que la littérature exprime l’âme d’un siècle ou d’une race, et que s
possible de nouveau quelque jour ? Antoine de Montchrétien et la littérature française au temps de Henri IV Il faut remerci
otre vie sociale et de notre activité littéraire. Si l’histoire de la littérature ne peut plus se contenter aujourd’hui d’être une
esprit français, un peu las et recru, ne renonce pas à son idéal ; en littérature , en politique, en religion, il s’apaise, il désar
édies et la prose de son Traité d’économie politique. I Toute la littérature au temps de Henri IV, Malherbe comme Régnier, du 
Sermon pour l’Épiphanie ? Mais je trouve là un autre caractère de la littérature classique : quand on veut persuader tout le monde
ue la modiste française et parisienne ? Mais si vous songez que notre littérature classique se caractérise éminemment par le goût e
l n’y conduit, et c’est par là que je veux terminer. L’éclosion de la littérature classique s’est faite quand la société polie s’ét
les bienséances. Quelle relation existe entre la société polie et la littérature classique ? Leur apparition simultanée fut-elle f
Ce qui est sûr, c’est que la société polie fut le milieu où naquit la littérature classique, et en modifia par suite, dans une cert
en plus juste, quand il a signalé les inconvénients qu’il y a pour la littérature à recevoir la loi des gens du monde et des femmes
leurs poètes et leurs beaux esprits, qui sous la régence jetèrent la littérature dans l’imitation espagnole. Le groupe des contemp
es. De ce goût asservi au « bel usage », qui insensiblement écarte la littérature de la nature et lui interdit d’exprimer la vie, t
blimité. Mais voici un effet plus curieux de l’assujettissement de la littérature au goût du monde : comme la langue fut appauvrie
ngue fut appauvrie et la moitié de ses mots mis hors du bel usage, la littérature aussi vit son domaine circonscrit et diminué. Les
métiers et des arts sont conçues comme étant, par essence, hors de la littérature . Tout le monde lira des écrits sur la grâce ou le
sa vie. En 1615, cette influence ne s’était pas manifestée encore. La littérature était alors quelque chose de compréhensif ou d’un
e, de politique et de questions sociales. La mode réintégrera dans la littérature ce qu’elle en avait exclu ; Fontenelle causera as
lexandre Hardy. Étude sur les origines de la tragédie régulière En littérature , comme en toute chose, rien ne commence, rien ne
s songeons, comme on l’a dit si justement, que le théâtre n’est de la littérature qu’occasionnellement, et par exception. Sans goût
rop célébré l’hôtel de Rambouillet : si la langue s’y est affinée, la littérature s’y est gâtée et a été jetée hors des voies où Ma
elle ne tient plus debout. La philosophie cartésienne n’a pas créé la littérature classique ; mais la première s’est développée par
outerais cette remarque : que le rapport entre le cartésianisme et la littérature apparaît plus étroit et sensible, quand on examin
s, quand ils choquent notre conception familière. À chaque époque, la littérature fait prévaloir un type, conforme au goût, à l’éta
enons aussi les maniaques grandioses, les passionnés extatiques de la littérature romantique. Les agités sentimentaux, parfois acti
t l’idéal où cette forme d’âme tendait. Ce type a été délaissé par la littérature , et, je le veux bien, parce qu’il avait cessé d’ê
sa réputation littéraire, par un faux orgueil de race, et comme si la littérature n’avait pas fait toute l’illustration de leur nom
où il en sera de même pour tous les écrivains, considérables de notre littérature , où l’on ne nous détournera pas du Rouge et Noir
ment qui, en notre siècle, emportera le roman, le théâtre et toute la littérature . Nous n’avions guère jusqu’ici, pour juger les re
ssi, pour me faire connaître l’influence exercée par l’Espagne sur la littérature française à la fin du xviie  siècle, suffit-il de
illeurs tant alourdi et attristé d’érudition. Quand on parle de notre littérature nationale, ce n’est pas des érudits seuls qu’il f
goût et de savoir, si depuis quelques années, dans les études dont la littérature française est l’objet, et surtout dans les thèses
ivain français » est bien à lui, et n’est pas un « rapt » fait sur la littérature espagnole. Il faut bien, d’ailleurs, qu’il y ait
’Iphigénie, celle des Fables de La Fontaine : c’est celle de toute la littérature classique. C’est la « question » même encore, si
ile ou de Shakespeare : c’est enfin la « question » de l’invention en littérature . Et l’impression du public a partout et toujours
çaise ; nous raffolons des travestissements espagnols, et, dans notre littérature comme dans nos bals costumés, nous aimons à jouer
e l’existence, nous explique l’influence fréquente et prolongée de la littérature espagnole sur notre littérature. Un des mérites d
nfluence fréquente et prolongée de la littérature espagnole sur notre littérature . Un des mérites du livre de M. Claretie, c’est de
nos vrais classiques, les grands écrivains par qui se caractérise la littérature du temps, doivent bien parfois quelque chose à l’
e Boileau et de La Bruyère adopter les extravagantes fantaisies de la littérature picaresque pour servir de cadre au portrait vérid
œurs, des conditions nouvelles où sont placés les écrivains. Jadis la littérature ne faisait pas vivre l’homme : il écrivait par hu
s écrivains ont pris conscience de leur importance ; la dignité de la littérature leur inspire des sentiments plus hauts ; les gens
ançais : sans compter que l’opéra-comique n’appartint qu’un jour à la littérature , qui depuis longtemps n’en revendique plus les li
e 18 brumaire : où est l’unité là-dedans ? Le xviiie  siècle, pour la littérature , ne s’étend pas de 1700 à 1800 : une époque finit
à rien ? La plupart des pièces révolutionnaires sont en dehors de la littérature , comme Le Père Duchesne et les écrits de Marat :
st point, et ce n’est pas non plus de ce bourbier qu’est sortie notre littérature dramatique. Les deux siècles communiquent par-des
e pas lire, marquent un des points principaux de l’évolution de notre littérature dramatique. Il est oiseux de discuter si la coméd
, — en ont l’irrémédiable légèreté. Ils font ce qu’on appelle la pure littérature  : c’est-à-dire que, vides de toute connaissance p
est la première manifestation considérable de la sensibilité dans la littérature , quinze ans avant Jean-Jacques Rousseau. Mais, en
d’écrivains polis, est sortie une gênante étiquette qui emprisonne la littérature , comme le savoir-vivre asservit la société. Les a
écondité : elle s’est manifestée tout entière, quand la société et la littérature eurent été renouvelées. La parodie dramatique
lées. La parodie dramatique au XVIIIe siècle Si les lois de la littérature étaient les mêmes que celles de la nature, et si
nt plus librement des règles et des habitudes qui assujettissaient la littérature classique. Le paradoxe est fort, de présenter l’o
de foire. Hé bien ! là comme ailleurs le théâtre meurt d’un excès de littérature , et rien peut-être ne met plus en évidence la rai
z d’être lapidé. Demandez plutôt à M. Faguet. Ne serait-ce pas que la littérature vivante est comme tournée en légende ? Elle fourn
et des noms destinés à l’immortalité ? Les conditions actuelles de la littérature rendent cette recherche plus piquante. Quels sont
e d’il y a trente ans n’intéresse plus guère que les historiens de la littérature . Et en général il les intéresse médiocrement. Il
siècles est une viande bien creuse ! Et puis il y a les marchands de littérature , experts en réclame, friands de publicité, mais p
éternelle, et là seulement, parce que là seulement est la foi. La littérature et la science Tous ceux qui suivent d’un peu p
la science Tous ceux qui suivent d’un peu près le mouvement de la littérature seront aisément d’avis qu’elle est en voie ou sur
ait de nous le mécanisme aveugle de l’habitude ou de la tradition. En littérature , comme en tout, on veut savoir ce qu’on fait, pou
ions dont la solution, inconsciente ou réfléchie, sera fournie par la littérature de demain. Il en est une surtout qui enveloppe et
oppe et détermine tout le reste. C’est la question des rapports de la littérature et de la science. Il n’y en a point, je crois, qu
es expériences pour la résoudre, peut-être pourra-t-on débarrasser la littérature de certains préjugés, de certaines superstitions
r le développement. I Ce n’est pas seulement de nos jours que la littérature a été influencée par la science : il y a tantôt t
 faire vrai », obéissent en somme à une conception scientifique de la littérature . Mais ceux mêmes qui maintiennent le plus les dro
ans action et sans prise sur la foule, n’existait pas encore quand la littérature grecque, source et modèle de la romaine, se déter
objet propre, le beau. Ni la poésie ni l’éloquence, qui sont toute la littérature , n’affichent la prétention d’être vraies. Dès la
ste, il n’y a pas besoin d’écoles ni de formules naturalistes dans la littérature . Il n’en fut plus de même après le christianisme,
s intelligences. Les conséquences s’en firent sentir aussitôt dans la littérature , où éclatèrent des tendances rationalistes, qui l
psychologiques et constructions logiques. L’affaire principale de la littérature , qui jusque-là avait été d’établir le rapport de
itation à l’objet qu’elle exprime. C’est la prise de possession de la littérature par l’esprit scientifique. N’accusons pas la scie
un élément de perturbation est introduit dans le développement de la littérature . Son histoire ne sera plus qu’un conflit de la sc
rault et Fontenelle nous aident à imaginer ce que pouvait produire en littérature le pur rationalisme. Heureusement Boileau, et nos
té a neutralisé pendant le même temps l’action du rationalisme sur la littérature . On saisit dans Boileau le mélange, la soudure et
a Motte et les Fontenelle, l’esprit scientifique se rend maître de la littérature au détriment de l’art, et le reste pendant tout l
e de la Renaissance, la communication établie depuis Diderot entre la littérature et les beaux-arts, l’influence enfin des littérat
Diderot entre la littérature et les beaux-arts, l’influence enfin des littératures étrangères et populaires, et la découverte des vr
la force d’interrompre la domination de l’esprit scientifique sur la littérature française. Les écoles qui recueillirent l’héritag
eau et aggravèrent cette domination. Tandis qu’au siècle précédent la littérature avait emprunté la méthode cartésienne et l’instru
i produisit d’abord, en se combinant avec l’imitation des anciens, la littérature classique. Le naturalisme est la forme à la fois
lisme est la forme à la fois la plus outrée et la plus dégradée de la littérature scientifique : mais tous les auteurs dramatiques
lieu de professer, on prêche, on révèle ; tant on conçoit peu que la littérature ne soit pas faite pour découvrir et communiquer l
e fois pour disparaître à jamais, tout cela, c’est ce que l’art et la littérature imitent et s’efforcent de fixer dans leurs œuvres
contradiction singulière, jamais on n’a plus obstinément poursuivi en littérature l’expression de l’individuel que depuis qu’on pré
a représentation des choses particulières et des formes sensibles, la littérature et l’art, — même les arts plastiques, — tâchent d
t la source de vie et s’objective dans les phénomènes. Si bien que la littérature et l’art se servent de ce que la science rejette
science n’atteint ni ne cherche. La confusion de la science et de la littérature n’avait pas grand danger pour nos classiques, que
iénistes, leur agréerait. Pourtant cette indécision est grave : si la littérature est une science, il faut savoir quelle science el
t savoir quelle science elle est ; mais alors on s’aperçoit que si la littérature est une science, elle n’est plus qu’un nom, une é
te, si elle n’a d’autre fonction que d’en donner une notion vraie, la littérature se résout en applications diverses de la psycholo
nconnaissable même appartient à la métaphysique et à la théologie. La littérature , sans objet propre, n’existe plus par elle-même.
nomie, ou Le Jeune Anacharsis à l’archéologie ? Le bel emploi pour la littérature que d’apprêter la science au goût des ignorants !
sauraient dire le nom de la science qu’ils exercent, nos docteurs en littérature ne pourraient pas indiquer leur méthode : en ont-
Personne n’est arrivé à donner les règles de la recherche du vrai en littérature , et ni Boileau ni M. Zola n’ont trouvé autre chos
’un petit nombre de procédés, dont l’effet certain est d’amoindrir la littérature et de lui retirer le meilleur de sa fonction. Pou
l fait la dignité des efforts particuliers. Mais en est-il de même en littérature  ? tous les ouvriers travaillent-ils sur un plan c
scène, ne dirait-on pas qu’il y va de tout le théâtre et de toute la littérature , à entendre ces messieurs ? La seconde règle, et
ce qui ont valeur de documents ? Il faudrait démontrer d’abord que la littérature a pour objet la vérité. Et il faudrait démontrer
rait démontrer ensuite que, par la méthode qu’on vient de décrire, la littérature atteint en effet la vérité. Or ni l’une ni l’autr
comme pour les auteurs, une confusion funeste entre la science et la littérature s’est établie. Aucune œuvre littéraire pourtant n
sentiments antérieurs soumis à des circonstances nouvelles ? Dans la littérature de ce siècle, on doit plutôt chercher des inducti
), la science donc est déterministe, et ne peut pas ne pas l’être. La littérature s’aheurte dès le début à la notion de la liberté
sité. Mais l’élimination de la liberté n’est qu’une hypothèse, que la littérature peut faire autant qu’elle veut, mais qui lui reti
anité, qui s’y reconnaîtra ou ne s’y retrouvera point. Nulle œuvre de littérature ne peut se passer de cette épreuve, qui la condam
a somme impersonnelle des résultats acquis à la science, tandis qu’en littérature on ne voit rien de pareil ? On profite de Newton
puis Homère jusqu’à M. Barrès, quelle que soit la connaissance que la littérature veuille nous procurer, il est impossible d’extrai
Par quel mystère ne peut-on pas faire deux fois la même opération en littérature  ? par quel mystère deux écrivains, partant des mê
peuvent-elles être également vraies, de la vérité qui appartient à la littérature  ? Combien sommes-nous de plus en plus éloignés de
Notre-Dame de Paris que des Sœurs Vatard. S’il n’était pas vrai qu’en littérature l’idée ne préexiste vraiment pas à la forme, en s
onnent certains savants de l’art d’écrire, et quand ils se piquent de littérature ou de beau style, ils disent des galanteries sur
d’idée, enfin une intention sans valeur. Rien n’est plus funeste à la littérature que cette sorte de matérialisme qui fait subsiste
démiciens, pour leur faire avouer que la forme dégrade l’idée, que la littérature est chose puérile et déshonnête, et qu’enfin l’id
Journaux prouve précisément combien nos contemporains aiment dans la littérature ce qui proprement n’est pas littéraire. En sorte
de près, plus on se persuade que cette conception scientifique de la littérature , qui est aujourd’hui au fond de la pensée de pres
eux élément de perturbation, le plus sûr agent de dissolution pour la littérature , et qu’on ne saurait trop rejeter cette formule e
as vers l’art, mais vers la science, si par elle on veut imposer à la littérature la méthode et lui faire poursuivre les résultats
la vérité révélée. Il en coûte pourtant de conclure au divorce de la littérature et de la science. Mais cette conclusion s’impose-
e la science. Mais cette conclusion s’impose-t-elle ? et de ce que la littérature n’est pas la science, de ce qu’on cesse de les co
as la science, de ce qu’on cesse de les confondre, s’ensuit-il que la littérature n’ait rien à faire avec la science, et doive l’ig
ec la science, et doive l’ignorer ? Distinction n’est pas divorce. La littérature n’a pas pour mission de ne présenter que des idée
sensations à la réalité et à la gravité des choses. Le rapport de la littérature à la science nous apparaît donc maintenant. Elle
me vrai ne saurait être convaincu d’être faux, voilà la matière de la littérature , autant que le vrai, plus même que le vrai. Car t
e vérité, n’est susceptible que de cela et échappe dès lors à la pure littérature . Ce qui est matière de science, comme objet de fo
raires, qui sont parfois du reste les plus grands chefs-d’œuvre d’une littérature . De là vient l’extension plus ou moins grande du
rature. De là vient l’extension plus ou moins grande du domaine de la littérature chez les différents peuples et ce qu’on pourrait
ans l’antiquité, où il y a peu de science et point de dogme, tout est littérature , sauf les mathématiques. Chez nous, à mesure que
, à mesure que chaque science s’arme de sa méthode, elle échappe à la littérature , et l’on pourrait dater la naissance d’une scienc
ment d’exposition oratoire. L’histoire, de nos jours, a rompu avec la littérature  ; c’est du moins la prétention des historiens d’ê
se retirant selon les temps, dessinent les limites dans lesquelles la littérature peut s’étendre. Aussi pourrait-on dire que chaque
s’étendre. Aussi pourrait-on dire que chaque science appartient à la littérature précisément par ce qu’il y reste d’incertain et d
pour la découvrir après-demain, ne doit pas être mis en œuvre par la littérature  : elle doit fuir les problèmes dont les données s
anticipation dans leur plénitude idéale, alors, à vrai dire, elle est littérature et poésie. Ainsi ce n’est pas quand Buffon fait l
un mot de l’inconnaissable, voilà par où la science reçoit en elle la littérature et la fait circuler pour ainsi dire entre toutes
démonstrations et ses formules. Cela revient à dire que la part de la littérature ici est tout justement définie par celle que reve
e d’une inquiétude métaphysique ? L’histoire reste aussi ouverte à la littérature et par le même côté : par les hypothèses générale
ame historiques sont des contresens esthétiques : car le poète (toute littérature est proprement poésie) s’aheurte à des faits préc
en saisir l’âme et les ressorts, il sort de la science et fait de la littérature , quoi qu’il pense. C’est un grand poète que Miche
constatation des faits : tout cela fait que la psychologie dont notre littérature est pleine n’a rien de commun avec la science. La
possible d’une étude et d’une solution scientifiques. Jamais aussi la littérature n’a été plus près d’être de la science que dans L
a conclusion de tout ce qui précède ? C’est que plus on affranchit la littérature de la science, moins on lui reconnaît le droit de
ît le droit de l’ignorer. La science n’est pas précisément matière de littérature mais elle fournit à la littérature sa matière, qu
e n’est pas précisément matière de littérature mais elle fournit à la littérature sa matière, qui est tout ce que la science n’empl
sent pris conscience de l’objet propre et des moyens efficace de leur littérature . Ils eussent compris que, si la diffusion de l’es
u supposées du monde organisé, que M. Bourget a pris si vite, dans la littérature contemporaine, le rang qu’il a si bien gardé ? Ma
théologiens et à la vague tragédie des philosophes spiritualistes. La littérature peut-elle donc se désintéresser de ces faits ? Il
auparavant n’osait franchir. Pascal était un savant qui appliqua à la littérature une imagination et une sensibilité que la pensée
contact de ses objets : et sa science lui donna moyen de faire de la littérature originale. Voilà tout le secret : je le mets à la
ance et par destination « gent-de-lettre » dès le collège, vient à la littérature après avoir passé des années dans le laboratoire
cine ou de Victor Hugo, je garantis qu’il fera servir sa science à sa littérature . Je ne sais trop si les romans de M. Marcel Prévo
rcel Prévost révèlent le polytechnicien : mais qui ne voit combien la littérature de Flaubert, fils de chirurgien, et celle de Loti
eur Renan, comme l’archéologie et la philologie sémitiques ? Ainsi la littérature reviendrait à son véritable rôle. Il n’y a pas de
insi la littérature reviendrait à son véritable rôle. Il n’y a pas de littérature sans idées : puisqu’enfin, les mots étant par des
rderont leurs significations habituelles, imprécises et communes : la littérature sans idées, ce n’est que la littérature à idées b
, imprécises et communes : la littérature sans idées, ce n’est que la littérature à idées banales. Mais ces idées, que l’écrivain e
i est une hypothèse. Et le vrai Molière, le Molière unique dans notre littérature dramatique, où est-il ? Ce n’est pas dans Trissot
et de la loi morale. Là est la grande mission, l’office propre de la littérature . Que nos romanciers ne se croient pas des savants
vivent presque tous les hommes. À l’incuriosité qui nous dégrade, la littérature apporte le remède. Elle nous rappelle qu’enfin no
’art à l’intérêt des conceptions est plus rare qu’on ne pense dans la littérature . Et partout où cet intérêt fait défaut, on peut p
esprits le sens du mystère et la préoccupation morale, à moins que la littérature , par son agitation féconde, n’empêche la prescrip
es de la pièce qu’il ne connaît pas lui-même. 1. Histoire de la littérature française, Avant-propos. 2. Il va sans dire que
de plus ou moins près quelques ouvrages récents : Charles Morice, La Littérature de tout à l’heure (1889) ; F. Brunetière, Le Roma
e éd., 1892) ; David-Sauvageot, Le Réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art (1889) ; Doumic, Portraits d’écriva
97 (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)
des députés et des électeurs, et la démocratie se fiche un peu de la littérature . Il n’y a donc plus que des groupements, formant
ires ? Ce sont des fondations pieuses en faveur de la langue et de la littérature françaises, lesquelles deviennent tout doucement
aient, ce qui est charmant et bien plus hygiénique que de publier. La littérature , la librairie, la critique, le public seraient so
uisqu’on les donne à tort et à travers ; puisque des Comités, dont la Littérature est l’impossible souci, partout se fondent, envah
ort, qui est en train de discréditer les artistes et de déshonorer la littérature . Le principe de l’encouragement affectueux, de la
Deubel s’est tué, épuisé de misère, que l’on peut accuser les prix de littérature de ne servir à rien ; il y a eu tout de même de j
onnent aux directeurs de magazines et de journaux l’impression que la littérature a son importance, et que le public ne s’en désint
une somme relativement maigre, puisse exercer une action sur la jeune littérature . On irait presque jusqu’à juger désirable la supp
e n’ai guère d’opinion là-dessus. Pensez-vous que les destinées de la littérature soient liées à cette question de prix masculins o
asardeuses. Léon Bazalgette Je ne suis partisan d’aucun prix de littérature ou d’art. Ou plutôt, si : j’estime qu’il serait u
l y a cette vérité, qu’il faut toujours rappeler aux plus jeunes : La littérature (celle dont il est question ici) ne doit pas être
ue les intrigues dont l’attribution de ces primes est précédée. Si la littérature n’est plus un métier hasardeux, injuste, bizarre
l’Entr’aide littéraire ?) La mesure initiale est la séparation de la Littérature et de l’État. Mais pour cela, faut-il un État qui
nneur des lettres, que la protestation va être unanime contre eux. La littérature , pour ceux qui l’aiment vraiment, est une chose s
e bonne foi reconnaissent que les prix littéraires sont funestes à la littérature . Mais à ce mal quel remède opposer ? Il en est un
naud devant la mévente et l’indifférence, deux ou trois ans après. La littérature « indépendante » gagne donc peu à imiter le systè
eurs… mais au fond, tout cela n’a qu’une importance secondaire, et la littérature reconnaîtra toujours les siens ! Rachilde I
Grand Meaulnes j’ai senti le dieu passer… et tout le reste n’être que littérature  ! Vous pensiez que j’allais parler de Titine de M
x… Un prix !… Comme un bon élève !… Il paraît que c’est ça la « jeune littérature  » !… La « vieille littérature » a d’ailleurs des
ve !… Il paraît que c’est ça la « jeune littérature » !… La « vieille littérature  » a d’ailleurs des prix aussi, ceux de l’Académie
Nos correspondants ont fort bien mis en lumière le mal que font à la littérature les prix littéraires. Les partisans des prix, eux
voire). C’est un sport qui discrédite les artistes et déshonorent la littérature (Frantz Jourdain). Est-ce que ces prix sont jam
sir fallacieux de gain… En réalité, il est absolument immoral pour la littérature que des écrivains publient dans l’espérance de di
98 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »
aisie individuelle. C’est une idée qui depuis longtemps se précise en littérature et en art. Nous devenons des charcutiers ! Cela s
s de chien, du Matérialisme et de la Démocratie, sa fillette, dans la littérature , l’art et la langue. Ce n’est point là une œuvre
euse perspective ! Si ce charmant mouvement intellectuel continue, la Littérature française a chance de mourir asphyxiée derrière l
ela avec les couteaux de cuisine — avec les couteaux à boudin — de sa littérature . Du temps de Thérèse Raquin, il voyait rouge comm
r aux résultats du peintre plastique, comme M. Zola, n’est jamais, en littérature , qu’un rapin, tout au plus enragé ! IV Ains
imite, M. Zola, qui voudrait retrancher la spiritualité humaine de la littérature et du monde, n’est, en définitive, qu’un singe de
comme ils le disent — finies, tient tant de place dans l’irréligieuse littérature de ce temps. Je ne parle pas de Balzac, qui l’a m
vache a fait un veau ! » Et voilà ce que la physiologie a fait de la littérature  ! IX « La vache a fait un veau ! » et M. Zo
Mais, moi, je dis que, quand un homme tombe jusque-là, il sort de la littérature , et qu’il n’y a plus à s’occuper de ses élucubrat
it le plus passionnée ! On peut dire hardiment qu’il n’y a plus là de littérature . Il n’y en a qu’un oripeau, planté sur l’épaule,
dans l’estime de beaucoup de gens, — les avancés ou les faisandés en littérature , — doit passer pour un livre étonnant, un coup de
neur du scandale. Alors, de précaution, cet homme qui enfonce tout en littérature par la force de son verbe et de son argot, a écri
l’Agréable et le Beau, n’aurait-il pas sa place dans l’art et dans la littérature  ? Et déjà, dans une foule de livres que je pourra
lus accentué, le plus résolu, le plus systématiquement exaspéré d’une littérature qui n’a de cœur pour rien et mal au cœur de rien…
eurs qu’il se délecte à y retracer. Je ne veux lui objecter que de la littérature , quoiqu’il semble, dans son Assommoir, sorti auta
littérature, quoiqu’il semble, dans son Assommoir, sorti autant de la littérature que de la morale. Je ne veux lui rappeler que ce
ce livre qui n’est pas composé et dont le fond semble appartenir à la littérature de la Gazette des tribunaux. La fortune d’un pare
cru parfois à un parti-pris enragé, pour faire plus de bruit dans la littérature , de crever son tambour comme le nain de Velasquez
é, comme l’époque à laquelle appartient sa jeunesse, ne fait point de littérature spirituelle et morale, et Racine, qui était de ce
érature spirituelle et morale, et Racine, qui était de cette ancienne littérature , ne comprendrait rien probablement, s’il le lisai
suffrage universel. C’est un homme du xixe  siècle, — qui fait de la littérature comme en fait et en veut le xixe  siècle, où la l
ait de la littérature comme en fait et en veut le xixe  siècle, où la littérature porte la peine des idées fausses et des vices du
des sciences physiques, et y pousse M. Zola, qui fera peut-être de la littérature mécanique demain. L’auteur de L’Assommoir n’est n
99 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Préface »
ale, il n’est rien de tel que d’étudier son folklore, c’est-à-dire la littérature naïve et sans apprêts issue de l’âme populaire et
les d’animaux, les apologues satiriques qui constituent le fond de la littérature orale de ces peuplades privées de littérature écr
nstituent le fond de la littérature orale de ces peuplades privées de littérature écrite. Par tout le continent africain, et notamm
a forêt équatoriale et que nous appelons communément le Soudan, cette littérature orale fleurit depuis des siècles et elle a acquis
inorité de musulmans instruits et versés dans la langue arabe, aucune littérature écrite n’est venue lui faire concurrence. Un cert
a récolte et il nous présente aujourd’hui une étude d’ensemble sur la littérature populaire du Soudan que tout le monde lira avec l
100 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »
Chapitre I Roman de Renart et Fabliaux Ancienneté de la littérature bourgeoise. — 1. Les poèmes de Renart ; leurs ori
; leur date. Esprit des fabliaux : intention comique. Naissance de la littérature psychologique : les fabliaux de Gautier le Long.
que, l’histoire même, est au moins par essence et par destination une littérature aristocratique : c’est aux mœurs, aux sentiments,
aractéristiques de ces divers genres. Voici que maintenant paraît une littérature bourgeoise : non moins ancienne en sa matière, et
 : non moins ancienne en sa matière, et parfois plus ancienne, que la littérature aristocratique, elle prend forme plus tardivement
si Corneille s’était délassé du Cid par les Rémois ou le Berceau. La littérature bourgeoise, en sa forme narrative, se présente à
u prosaïsme bourgeois ! On le sent vraiment : le premier n’est qu’une littérature d’exception, tandis que le second (faut-il s’en f
et), furent très goûtées des clercs à qui elles inspirèrent toute une littérature , allégorique, satirique et morale. Une seule bran
eut-être la plus incontestable supériorité de notre génie et de notre littérature . Je veux dire la mesure : la délicatesse et la so
cclésiastique, sera travesti sans scrupule et bafoué sans réserve. La littérature des hauts barons, d’abord : voici tous les thèmes
ansons de geste ? Et n’est-ce pas aussi une parodie perpétuelle de la littérature chevaleresque, que ces aventures multiples, d’où
presque à chaque siècle et pour chaque période du développement de la littérature d’imagination, va se représenter à nous plus impé
perpétuée depuis la plus haute antiquité, vivant et circulant sous la littérature artiste des Grecs et des Romains, y pénétrant par
la tradition orale toutes ces histoires commencèrent à passer dans la littérature  : elles furent rimées en petits vers de huit syll
à le vrai monde dont on est. La sympathie pourrait bien être, dans la littérature réaliste, la marque décisive, impossible à contre
contes nous représentent l’introduction de la psychologie dans notre littérature , et l’éveil chez nos écrivains d’un sens qui fera
plus tard, sous une forme artistique, dans le conte en vers de notre littérature classique. Il avait trouvé aussi au xve  siècle u
is, 1872-1890. — À consulter : G. Paris, les Contes orientaux dans la littérature française du moyen âge, Paris, 1877 ; J. Bédier,
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