. I. Conservation des idées. Base mécanique et psychologique de la
mémoire
. — II. Rapport de la mémoire avec la sensibilité
s. Base mécanique et psychologique de la mémoire. — II. Rapport de la
mémoire
avec la sensibilité et l’activité. Dissolution de
rt de la mémoire avec la sensibilité et l’activité. Dissolution de la
mémoire
. Refaire dans notre pensée un nouvel univers sem
on ; fixer le temps sous les formes simultanées de l’espace, c’est la
mémoire
. Double merveille qui, si on parvenait à en décou
r le secret, nous livrerait sans doute le secret de l’esprit même. La
mémoire
à son tour suppose, de l’aveu de tous, trois fonc
ir entendu deux fois le Miserere de la chapelle Sixtine, le notait de
mémoire
malgré son extrême complication, il avait conserv
sait pour identique à ce qu’il avait entendu dans le passé : voilà la
mémoire
complète. Mais quel degré d’importance relative f
out le reste, mais qui n’est nullement nécessaire ; qu’importe que la
mémoire
soit consciente ou inconsciente ? La terre ne tou
autres termes, « comment, en dehors de toute conscience, se forme une
mémoire
» 65. Et pour cela, il est utile de voir aussi co
», dont les racines plongent bien avant dans la vie organique ; « la
mémoire
est, par essence, un fait biologique ; par accide
giques, et sans laquelle nous ne nous poserions pas le problème de la
mémoire
. Pour beaucoup de psychologues au contraire, par
mécanistes » et celui des « intellectualistes ». Qu’il y ait dans la
mémoire
un automatisme capable de fonctionner tout seul,
souvenir une « action toute spirituelle ». Le côté automatique de la
mémoire
, surtout de la mémoire passive, est mis en lumièr
toute spirituelle ». Le côté automatique de la mémoire, surtout de la
mémoire
passive, est mis en lumière par certains faits ex
après avoir attentivement contemplé leur modèle, font son portrait de
mémoire
; quand un autre peintre copie de souvenir un Mar
point un tort égal ou de trop négliger l’élément physiologique de la
mémoire
ou d’en méconnaître l’élément psychologique, qui
’a fait, dans leur sphère légitime, les explications mécaniques de la
mémoire
. Puis nous rechercherons si ce mécanisme n’a poin
tit qui en est inséparable. I Base mécanique et psychologique de la
mémoire
Les lois de la mémoire et de l’association des
. I Base mécanique et psychologique de la mémoire Les lois de la
mémoire
et de l’association des idées apportent un nouvel
s. Le mot même d’idée signifie espèce, εἶδος, species. Les lois de la
mémoire
et de l’association pourraient s’appeler des lois
nition un « être simple », et cet être prétendu simple devient par la
mémoire
une sorte de réceptacle et de magasin, comme celu
lon le docteur Luys, qui s’est trop contenté de cette explication, la
mémoire
serait une sorte de phosphorescence cérébrale, an
ison qui précède est encore trop grossier. Une telle conception de la
mémoire
, en effet, prend le cerveau à l’état de repos ; o
s à Th. Ribot et à Maudsley. Selon eux, comme selon Érasme Darwin, la
mémoire
« dépend essentiellement des lois vitales, et non
mouvement et ses lois. Aussi peut-on comparer au côté physique de la
mémoire
tout ce qui est capable de conserver un certain é
me mouvement. En ce sens plus ou moins figuré, tout organe serait une
mémoire
mécanique ; l’œil serait une mémoire des ondes lu
s figuré, tout organe serait une mémoire mécanique ; l’œil serait une
mémoire
des ondes lumineuses et l’oreille une mémoire des
ique ; l’œil serait une mémoire des ondes lumineuses et l’oreille une
mémoire
des ondes sonores, car l’œil vibrera de la même m
sous l’influence des mêmes rayons. Bien plus, chaque nerf serait une
mémoire
où se conserve un certain nombre de vibrations pr
mbre de vibrations prêtes à se reproduire ; un muscle même serait une
mémoire
prête à répéter certaine contraction. Tout ce qui
traînant tel mouvement déterminé, tout cela serait, si l’on veut, une
mémoire
. Toute habitude, qui est une structure acquise pa
e, qui est une structure acquise par l’être vivant, serait encore une
mémoire
. L’habitude suppose, en effet, soit de nouveaux n
er des considérations analogues pour expliquer comment l’organe de la
mémoire
s’est peu à peu formé dans le cerveau et dans tou
chez d’autres, par exemple, un organe excitable à l’électricité, une
mémoire
de l’électricité69. Le caractère particulier de l
particulier des centres sensoriels, qui sont, si l’on veut, autant de
mémoires
organiques. On pourrait comparer les cordons nerv
rde donnera toujours l’ut ; l’une sera, sous le rapport mécanique, la
mémoire
du la, l’autre de l’ut. Il en est du cerveau comm
les fournir. Au point de vue purement physiologique, organisation et
mémoire
sont donc une seule et même chose, parce que tout
e de répétition peut être, par analogie et par métaphore, appelée une
mémoire
; le système solaire, qui reproduit périodiquemen
tème solaire, qui reproduit périodiquement les mêmes figures, est une
mémoire
, comme le système respiratoire qui reproduit péri
de soi-même au moins pendant deux instants consécutifs, est déjà une
mémoire
; bref, la conservation de la force et, comme con
ion possible des facteurs, voilà le fond de l’habitude et aussi de la
mémoire
, quand on n’en considère par abstraction que le c
« se souvienne de l’excitation ». Non seulement il n’y a pas encore «
mémoire
consciente », mais il n’y a aucune mémoire mental
ment il n’y a pas encore « mémoire consciente », mais il n’y a aucune
mémoire
mentale, si, par hypothèse, il n’y a dans la feui
sable du rivage : mais ce mode de conservation tout extérieur, cette
mémoire
mécanique n’est pas la conservation mentale sans
i s’est miré dans ses eaux. Reconnaître avec Mausdley et Ribot que la
mémoire
est une fonction biologique et non seulement méca
là l’élément « psychique » qui nous semble nécessaire à la base de la
mémoire
. La matière organique est à la fois sentante et a
ue, mais essentiellement psychologique. Au point de vue mécanique, la
mémoire
a lieu en vertu du jeu des actions réflexes, où l
lle réaction motrice. Pour avoir la seconde base et l’intérieur de la
mémoire
, qui en est vraiment l’essentiel, il faut donc aj
mpressions du dehors. Mais que deviennent les images et idées dans la
mémoire
, lorsqu’on n’y pense pas actuellement ? — Nous ad
eld et Espinas. S’il en est ainsi, la conservation des images dans la
mémoire
doit être en partie le résultat do la coopération
: vous aurez une montre marquant exactement l’heure. L’habitude et la
mémoire
produisent dans le cerveau quelque chose d’analog
eproduire sans effort l’image précise de l’objet. II Rapport de la
mémoire
avec la sensibilité et l’activité. Dissolution de
rt de la mémoire avec la sensibilité et l’activité. Dissolution de la
mémoire
. I La théorie qui fait du processus appét
La théorie qui fait du processus appétitif le premier germe de la
mémoire
nous semble confirmée par les applications qu’on
lèmes difficiles. Le premier de ces problèmes, c’est le rapport de la
mémoire
avec la sensibilité et avec l’activité. D’une par
n proposerions pour notre part. En premier lieu, par cela même que la
mémoire
, au point de vue organique, consiste en voies ner
le au plaisir : le plaisir doit donc reparaître plus aisément dans la
mémoire
que les peines, à intensité égale. Ici encore, se
c le même orage intérieur. II Après avoir vu la formation de la
mémoire
, voyons-en la dissolution : le mécanisme qui prod
et la réaction motrice soient les deux « facteurs » principaux de la
mémoire
, ils devront disparaître en dernier lieu du souve
t a mise en pleine lumière. Dans le cas de dissolution générale de la
mémoire
, la perte des souvenirs suit une marche invariabl
laise, la faim, la soif, etc., et par là l’automatisme est encore une
mémoire
. Mais la mémoire proprement dite est dans les sen
a soif, etc., et par là l’automatisme est encore une mémoire. Mais la
mémoire
proprement dite est dans les sentiments, appétits
a division du travail entre les cellules diverses. Les uns perdent la
mémoire
des figures, d’autres des couleurs, d’autres d’un
Les hypermnésies, au contraire, sont des exaltations maladives de la
mémoire
. Une jeune fille, dans le paroxysme de la fièvre,
lité et la volonté sont le fond de la vie même et conséquemment de la
mémoire
. 65. Ribot, les Maladies de la mémoire. 66.
ême et conséquemment de la mémoire. 65. Ribot, les Maladies de la
mémoire
. 66. Voir nos Principes généraux d’une Philosoph
ées-forces. 67. Le Cerveau et ses fonctions, p. 106. 68. Guyau, la
Mémoire
et le Phonographe (Revue philosophique de mars 18
Les
Mémoires
d’une femme de chambre I Il faut donc en
aient le droit de me dire : « Pourquoi ne nous parlez-vous pas de ces
Mémoires
d’une femme de chambre dont on a tant parlé parto
e littérature. C’est plus grave. C’est affaire de mœurs. II Les
Mémoires
d’une femme de chambre ne sont, en somme, qu’un p
travers lesquels on voit les vrais noms. Pour l’auteur de ces tristes
Mémoires
, le but évident, le but pourpensé et réfléchi de
mieux, ses portraits. Seulement, le roman qui pouvait être, dans ces
Mémoires
, charmant ou puissant, selon le genre d’esprit de
ntre encore quelquefois… Oh ! mon Dieu, oui, encore quelquefois ! Les
Mémoires
d’une femme de chambre ! quel titre et quel thème
à développer sous ce titre heureux ! Le Diable boiteux de Lesage, les
Mémoires
du Diable de Frédéric Soulié, ce Shakespeare des
tout, que sur les plus grossières inventions fantastiques ; mais les
Mémoires
d’une femme de chambre, qui sont aussi des Mémoir
tiques ; mais les Mémoires d’une femme de chambre, qui sont aussi des
Mémoires
du Diable à leur façon, s’appuient sur une donnée
qu’avec cette supériorité de donnée première, la femme de chambre des
Mémoires
en question fût un brin de fille… de génie, comme
l n’y a que ceux qui inventent des Suzannes qui puissent écrire leurs
Mémoires
, et il ne pleut pas des Beaumarchais ! Un jour, i
, mais cette tête qui pensait à tout ne pensa point précisément à ces
Mémoires
d’une femme de chambre, qui auraient si bien trou
éficier, si nous pouvons, de cette distraction de son génie. Oui, les
Mémoires
d’une femme de chambre ! On peut se demander qui
ui avait des reins, Eugène Sue, ce portefaix littéraire, a manqué les
Mémoires
d’une institutrice, encore un titre plein de chos
core un titre plein de choses, un type et un sujet heureux ! Mais les
Mémoires
d’une femme de chambre, c’est-à-dire de la femell
me dans cette espèce supérieure de messieurs les valets !) ; mais les
Mémoires
d’une femme de chambre, quel livre supérieur par
me le nôtre, épris et raffolant d’égalité, qu’un livre intitulé : les
Mémoires
d’une femme de chambre pouvait promettre et donne
au dix-septième siècle, ce n’était pas même au dix-huitième, que des
Mémoires
de femme de chambre — du moins de ceux-là que j’o
ns d’orthographe. En fait de femmes de chambre qui pussent écrire des
Mémoires
, il n’y avait autrefois que des caméristes de hau
e laquais Rousseau derrière la chaise de ses maîtres, gravant dans sa
mémoire
, entre deux assiettes qu’il leur donne, des obser
s une vraie femme de chambre (comme je le voudrais) qui eût écrit ces
Mémoires
, timbrés de sa qualité, de son impayable qualité,
ize ans qui s’appelle Cécile de Volanges pouvait peut-être écrire les
Mémoires
d’une femme de chambre et faire croire à leur réa
femme de chambre et faire croire à leur réalité ! Mais l’auteur des
Mémoires
d’aujourd’hui n’était ni la femme de son titre, e
urpris quand, arrivé à la dernière page de ces prétendus et impudents
Mémoires
, j’ai vu que la vraie femme de chambre, en suppos
hardie, — sur laquelle on a malheureusement spéculé. Si ce livre des
Mémoires
d’une femme de chambre n’étincelait pas, n’éclata
de dégoût, mais le roman lui-même, le genre de roman introduit en ces
Mémoires
, et qui n’est pas, il faut le dire, beaucoup plus
ent je vois bien deux raisons à ce bruit d’un livre manqué, comme ces
Mémoires
d’une femme de chambre : d’abord le pamphlet qui
XVII.
Mémoires
du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Sou
torique par le nom, porte un autre nom historique. Elle s’appelle les
Mémoires
du duc de Luynes sur la cour de Louis XV. Les Mém
s’appelle les Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV. Les
Mémoires
d’un duc de Luynes publiés par Didot, ce doit êtr
re là une chose grave, d’un intérêt élevé… au moins un bon livre. Ces
Mémoires
du duc de Luynes sont des papiers de famille comm
sque-là qu’un crapaud dans un caillou ! En les publiant, ces nouveaux
mémoires
, comme on a dû penser aux célèbres Mémoires de Sa
es publiant, ces nouveaux mémoires, comme on a dû penser aux célèbres
Mémoires
de Saint-Simon, et comme on s’est dit qu’il était
et de consistance et piper le bruit, on a écrit au frontispice de ces
Mémoires
cette ligne majestueuse : « Publiés sous le patro
r partout la saveur. Parce qu’il y a eu un Saint-Simon qui a fait des
mémoires
sublimes, voilà que la folie des mémoires prend t
Saint-Simon qui a fait des mémoires sublimes, voilà que la folie des
mémoires
prend toutes les têtes et qu’on les croit tous su
têtes et qu’on les croit tous sublimes, de cela seul qu’ils sont des
mémoires
! Aussi, après Saint-Simon, patraflas ! nous avon
Seulement, au milieu des platitudes, scrupuleusement épinglées de ses
Mémoires
, il y a la grande figure de Louis XIV, soleil cou
fait à Dangeau cette faveur dernière, de donner de l’importance à des
Mémoires
que sans lui on ne lirait pas. De son vivant, il
Eh bien ! il l’a mis aussi, après sa mort, son Saint-Esprit, sur ces
Mémoires
, aussi vides qu’elle. Ôtez Louis XIV des Mémoires
int-Esprit, sur ces Mémoires, aussi vides qu’elle. Ôtez Louis XIV des
Mémoires
de Dangeau, vous n’avez plus que les Mémoires du
lle. Ôtez Louis XIV des Mémoires de Dangeau, vous n’avez plus que les
Mémoires
du duc de Luynes, car le duc de Luynes, ce n’est,
ans Louis XIV, voilà le duc de Luynes, dont on publie aujourd’hui les
Mémoires
. Ces mémoires qu’il a écrits, jour par jour, comm
voilà le duc de Luynes, dont on publie aujourd’hui les Mémoires. Ces
mémoires
qu’il a écrits, jour par jour, comme Dangeau écri
n détail encore plus aminci peut-être que le détail déjà si mince des
Mémoires
de Dangeau ! L’influence de la grande personnalit
être personnellement que Dangeau, est très au-dessous de lui dans ses
Mémoires
. Il est encore plus inutile, car Dangeau lui-même
le revers de la cour de Louis XIV, nous en avions assez déjà dans les
Mémoires
de Saint-Simon, qui ne nous les épargne pas ; car
ivain moins royaliste est embarrassé d’indiquer. Voilà le fond de ces
Mémoires
! Hors les faits appartenant aux quatre catégorie
l tint et celui de son petit-fils, qui autorise la publication de ses
mémoires
, et quand nous ne trouvons à la place des choses
sagréable sensation d’être attrapé qui vous saisit après avoir lu ces
Mémoires
, et ce n’est pas tout, on se demande, sans pouvoi
n’a-t-il pas senti que c’est un crime en royalisme que de publier des
mémoires
comme ceux dont il autorise la publication, et où
er venu parmi les grands seigneurs que ce duc de Luynes, l’auteur des
Mémoires
d’aujourd’hui. Il était plus cultivé qu’on ne l’é
., etc., et à mettre péniblement, en faisant d’effroyables efforts de
mémoire
, des noms propres et des dates à toutes ces pauvr
nements de cette force qu’on peut trouver en cherchant bien, dans ces
Mémoires
du duc de Luynes. Quant à moi, qui leur suis moin
e qu’on encombre ainsi l’histoire, de redites usées et inutiles ? Les
Mémoires
du duc de Luynes, qui n’a jamais su observer et q
Chapitre II.De la reconnaissance des images.La
mémoire
et le cerveau Énonçons tout de suite les conséq
conséquences qui découleraient de nos principes pour la théorie de la
mémoire
. Nous disions que le corps, interposé entre les o
sis si l’action est volontaire. Tout doit donc se passer comme si une
mémoire
indépendante ramassait des images le long du temp
. Mais alors, l’opération pratique et par conséquent ordinaire de la
mémoire
, l’utilisation de l’expérience passée pour l’acti
seulement, qu’une lésion du cerveau pourra abolir quelque chose de la
mémoire
. De là notre troisième et dernière proposition :
expérience vérifie ces trois propositions. I. Les deux formes de la
mémoire
. J’étudie une leçon, et pour l’apprendre par c
; on dit qu’elle est devenue souvenir, qu’elle s’est imprimée dans ma
mémoire
. Je cherche maintenant comment la leçon a été app
que ces images sont des souvenirs, qu’elles se sont imprimées dans ma
mémoire
. On emploie les mêmes mots dans les deux cas. S’a
ude. L’image s’en est nécessairement imprimée du premier coup dans la
mémoire
, puisque les autres lectures constituent, par déf
bout cette distinction fondamentale, on pourrait se représenter deux
mémoires
théoriquement indépendantes. La première enregist
que les images, une fois perçues, se fixent et s’alignent dans cette
mémoire
, les mouvements qui les continuaient modifient l’
out un passé d’efforts emmagasiné dans le présent est bien encore une
mémoire
, mais une mémoire profondément différente de la p
orts emmagasiné dans le présent est bien encore une mémoire, mais une
mémoire
profondément différente de la première, toujours
te plus notre passé, elle le joue ; et si eue mérite encore le nom de
mémoire
, ce n’est plus parce qu’elle conserve des images
u’elle en prolonge l’effet utile jusqu’au moment présent. De ces deux
mémoires
, dont l’une imagine et dont l’autre répète, la se
t-il glissant, toujours sur le point de nous échapper, comme si cette
mémoire
régressive était contrariée par l’autre mémoire,
apper, comme si cette mémoire régressive était contrariée par l’autre
mémoire
, plus naturelle, dont le mouvement en avant nous
ion sont rares, exceptionnels. Au contraire, l’enregistrement, par la
mémoire
, de faits et d’images uniques en leur genre se po
ra rien ajouter à son image sans la dénaturer ; il conservera pour la
mémoire
sa place et sa date. Au contraire, le souvenir ap
je ne me souviens de l’avoir acquise que parce que je fais appel à la
mémoire
spontanée, celle qui date les événements et ne le
le qui date les événements et ne les enregistre qu’une fois. Des deux
mémoires
que nous venons de distinguer, la première paraît
s que nous venons de distinguer, la première paraît donc bien être la
mémoire
par excellence. La seconde, celle que les psychol
les psychologues étudient d’ordinaire, est l’habitude éclairée par la
mémoire
plutôt que la mémoire même. Il est vrai que l’exe
ent d’ordinaire, est l’habitude éclairée par la mémoire plutôt que la
mémoire
même. Il est vrai que l’exemple d’une leçon appri
édé. À quoi serviront ces images-souvenirs ? En se conservant dans la
mémoire
, en se reproduisant dans la conscience, ne vont-e
tion qui se réalise sans doute dans le sommeil où l’on rêve. Des deux
mémoires
que nous avons distinguées, la seconde, qui est a
association à une perception présente, les images emmagasinées par la
mémoire
spontanée ont encore un autre usage. Sans doute c
table qui la remplace. — Ou bien donc enfin notre distinction de deux
mémoires
indépendantes n’est pas fondée, ou, si elle répon
si elle répond aux faits, nous devrons constater une exaltation de la
mémoire
spontanée dans la plupart des cas où l’équilibre
gager en pleine lumière quand nous étudierons les perturbations de la
mémoire
et les lois de l’association des idées. Bornons-n
s à montrer, en ce qui concerne les choses apprises, comment les deux
mémoires
vont ici côte à côte et se prêtent un mutuel appu
à côte et se prêtent un mutuel appui. Que les leçons inculquées à la
mémoire
motrice se répètent automatiquement, c’est ce que
des éclairs brusques : mais il se dérobe, au moindre mouvement de la
mémoire
volontaire. Si le sujet voit disparaître la série
libre disposition : pour cela en réprime d’abord toute velléité de la
mémoire
agissante ou motrice. La faculté de photographie
mpter 14 : il faut, en quelque sorte, imiter l’instantanéité de cette
mémoire
pour arriver à la discipline. Encore reste-t-elle
dérange pas profondément l’équilibre intellectuel. Ce qu’est cette
mémoire
, d’où elle dérive et comment elle procède, notre
c leur contour, leur couleur et leur place dans le temps. De ces deux
mémoires
, la première est véritablement orientée dans le s
la consiste l’association des idées. Il n’y a point d’autre cas où la
mémoire
qui revoit obéisse régulièrement à la mémoire qui
point d’autre cas où la mémoire qui revoit obéisse régulièrement à la
mémoire
qui répète. Partout ailleurs, nous aimons mieux c
mpter sur sa réapparition. Telles sont les deux formes extrêmes de la
mémoire
, envisagées chacune à l’état pur. Disons-le tout
e qu’un épiphénomène. Mais comme ils n’ont pas commencé par isoler la
mémoire
qui retient et aligne les répétitions successives
part de l’action naissante, c’est-à-dire du cerveau, et la part de la
mémoire
indépendante, c’est-à-dire celle des images-souve
e fois que la perception présente va toujours chercher, au fond de la
mémoire
, le souvenir de la perception antérieure qui lui
naître les objets aperçus, n’irait donc pas sans une inhibition de la
mémoire
visuelle, et surtout l’inhibition de la mémoire v
une inhibition de la mémoire visuelle, et surtout l’inhibition de la
mémoire
visuelle aurait invariablement pour effet la céci
eur d’un système nerveux tendu entre la perception et l’action, cette
mémoire
attend simplement qu’une fissure se déclare entre
des cas se présentent où la reconnaissance n’a plus lieu, sans que la
mémoire
visuelle soit pratiquement abolie. S’agit-il bien
n dépend la nature des rapports qu’on établira entre le cerveau et la
mémoire
. Dans toute perception, en effet, il y a un ébran
y faire surgir des images, on pourrait soutenir, à la rigueur, que la
mémoire
n’est qu’une fonction du cerveau. Mais si nous ét
le souvenir ailleurs. Dans la première hypothèse, les troubles de la
mémoire
occasionnés par une lésion cérébrale viendraient
ntons les rapports généraux de la perception, de l’attention et de la
mémoire
. Pour montrer comment un souvenir pourrait, de de
notre part des mouvements qui en dessinent les grandes lignes, notre
mémoire
dirige sur la perception reçue les anciennes imag
un appel est lancé aux régions plus profondes et plus éloignées de la
mémoire
, jusqu’à ce que d’autres détails connus viennent
sur ceux qu’on ignore. Et l’opération peut se continuer sans fin, la
mémoire
fortifiant et enrichissant la perception, qui, à
synthèse, ou, ce qui revient au même, par autant d’hypothèses : notre
mémoire
choisit tour à tour diverses images analogues qu’
images identiques à l’objet, il en est d’autres, emmagasinées dans la
mémoire
, et qui ont simplement avec lui de la ressemblanc
commun entre eux que l’objet aperçu. De ces différents cercles de la
mémoire
, que nous étudierons en détail plus tard, le plus
es efforts croissants d’expansion intellectuelle. C’est le tout de la
mémoire
, comme nous verrons, qui entre dans chacun de ces
comme nous verrons, qui entre dans chacun de ces circuits, puisque la
mémoire
est toujours présente ; mais cette mémoire, que s
e ces circuits, puisque la mémoire est toujours présente ; mais cette
mémoire
, que son élasticité permet de dilater indéfinimen
e que les cercles B, C, D représentent une plus haute expansion de la
mémoire
, leur réflexion atteint en B′, C′, D′ des couches
donc répétée un nombre indéfini de fois, aux étages successifs de la
mémoire
, et le même acte de l’esprit pourrait se jouer à
constituent, réunis, la dernière et la plus large enveloppe de notre
mémoire
. Essentiellement fugitifs, ils ne se matérialisen
la perception finit, où le souvenir commence. À ce moment précis, la
mémoire
, au lieu de faire paraître et disparaître caprici
du mouvement et par là de la perception extérieure, l’opération de la
mémoire
acquiert une plus haute importance pratique. Les
rêve ; ce que nous appelons agir, c’est précisément obtenir que cette
mémoire
se contracte ou plutôt s’affile de plus en plus,
ra. Au fond, c’est pour n’avoir pas démêlé ici l’élément moteur de la
mémoire
qu’on a tantôt méconnu, tantôt exagéré ce qu’il y
ne comprend plus alors les troubles profonds de l’attention et de la
mémoire
qui peuvent suivre la moindre perturbation de l’é
ée par les faits connus de localisation cérébrale. Les troubles de la
mémoire
imaginative qui correspondent à des lésions local
grés de l’attention et exercer plusieurs puissances successives de la
mémoire
. De plus, il n’y a pas de troubles plus fréquents
n’y a pas de troubles plus fréquents ni mieux étudiés que ceux de la
mémoire
auditive des mots. Enfin l’abolition des images v
, il est vrai, que les souvenirs auditifs des mots, accumulés dans la
mémoire
, répondent ici à l’appel des impressions sonores
l’oreille entende le mot. Comment les sons perçus parleront-ils à la
mémoire
, comment choisiront-ils, dans le magasin des imag
e puis saisir une mélodie, en suivre le dessin, la fixer même dans ma
mémoire
, et ne pas savoir la chanter. Je démêle sans pein
Lichtheim lui-même, le sujet, à la suite d’une chute, avait perdu la
mémoire
de l’articulation des mots et par conséquent la f
Bastian, que ces phénomènes témoignent simplement d’une paresse de la
mémoire
articulatoire ou auditive des mots, les impressio
ve des mots, les impressions acoustiques se bornant à réveiller cette
mémoire
de sa torpeur 46 ? Cette hypothèse, à laquelle no
us que des actions absolument mécaniques, mais moins qu’un appel à la
mémoire
volontaire ; ils témoignent d’une tendance des im
des parties de plus en plus profondes de lui-même à mesure que notre
mémoire
, symétriquement placée, adopte une plus haute ten
une entité ou un genre : ce genre existe, sans aucun doute, pour une
mémoire
active qui schématise la ressemblance des sons co
des groupes de représentations déterminées qui se sont effacés de la
mémoire
. Nous avons passé en revue un grand nombre de ces
elle est progressive. Dans la première, les souvenirs détachés de la
mémoire
sont quelconques, arbitrairement et même capricie
e. Les idées, disions-nous, les purs souvenirs, appelés du fond de la
mémoire
, se développent en souvenirs-images de plus en pl
remière qui identifie les éléments de perception avec les éléments de
mémoire
, la seconde qui les distingue, sont de telle natu
48. Cité par BATEMAN, On Aphasia, London, 1890, p. 79. —Cf. MARCÉ,
Mémoire
sur quelques observations de physiologie patholog
. BERNARD, op. cit., pp. 172 et 179. Cf. BABILÉE, Les troubles de la
mémoire
dans l’alcoolisme, Paris, 1886 (thèse de médecine
ev. médicale de l’Est, 1880, p. 171). 61. RIBOT, Les maladies de la
mémoire
, Paris, 1881, p. 131 et suivantes. (Félix Alcan,
xécutés par le sujet ont tout l’air d’être des signaux adressés à une
mémoire
Indépendante. (SOMMER, Zur Psychologie der Spraeh
incipes de psychologie, t. I, p. 483. 79. RIBOT, Les maladies de la
mémoire
, Paris, 1881, p. 10. 80. Voir l’énumération des
u la reconnaissance des idées. — II. Conclusions sur révolution de la
mémoire
dans le passé et dans l’avenir. « Considérez, d
r reconnaissance, et c’est l’opération vraiment caractéristique de la
mémoire
intellectuelle. On connaît des exemples frappants
emblance, il ne vous restera plus qu’à « décrire » le mécanisme de la
mémoire
; mais le discernement du temps et surtout celui
e discernement du temps et surtout celui de la ressemblance, c’est la
mémoire
mentale elle-même, c’est le fond du souvenir, non
ressemblance à travers le temps, on n’a fait que tourner autour de la
mémoire
et en analyser les rouages les plus visibles, san
ques pour se tirer d’embarras. En fait, elles sont séparables dans la
mémoire
même ; la reproduction des semblables peut avoir
rs images semblables, qui les a fait surgir nécessairement dans notre
mémoire
; autre chose est l’acte de jugement par lequel j
faut donc un certain lien qui unisse les deux termes, il faut dans la
mémoire
une certaine synthèse simultanée des différences
t pas la seule chose nécessaire pour constituer une conscience et une
mémoire
». On peut très bien concevoir, ajoute-t-il, un ê
mblable à ce que nous nommons une conscience, à plus forte raison une
mémoire
. A la bonne heure ! mais que faut-il donc ajouter
ni de la ressemblance : il n’est ni une conscience, ni a fortiori une
mémoire
. Il ne suffit pas de mouvoir un kaléidoscope pour
venir du plaisir au sein de la douleur. Il faut donc admettre dans la
mémoire
une certaine composition, une présence simultanée
tivité contrariée : ce contraste primitif est le premier moment de la
mémoire
, moment d’antithèse, où la conscience ne retrouve
re produit par des opérations appétitives et sensitives, c’est que la
mémoire
, dans la reconnaissance des idées comme dans les
licables pour les partisans du pur esprit. Il y a des cas de « fausse
mémoire
» où on se rappelle ce qui n’a pas eu lieu, où on
n était venu et on m’avait dit : Millier est mort. » Le cas de fausse
mémoire
le plus complet, selon Th. Ribot, est celui que r
. Th. Ribot explique ces cas curieux en disant que le mécanisme de la
mémoire
« fonctionne à rebours » : on prend l’image vive
une quand il en faudrait voir deux. C’est l’inverse des cas de fausse
mémoire
, où l’unité normale des images est abolie au prof
i-même qu’il a bien pu rêver parfois ce dont il croit se souvenir. La
mémoire
a donc ses spectres et ses revenants, qui lui vie
trant dans l’expérience personnelle de l’individu. En tout cas, si la
mémoire
a une véritable certitude quand elle est « fraîch
ui puisse servir de fondement à la conscience et, par cela même, à la
mémoire
? — A cette question ultime, Wundt répond : C’est
istence et de l’action que nous classons toutes nos sensations, et la
mémoire
n’en est qu’une projection dans le passé, insépar
le tout : c’est seulement un aspect universel de la réalité. Dans la
mémoire
comme ailleurs, nous admettons un élément irréduc
par accident » ni l’appétit, ni le rudiment de la conscience et de la
mémoire
. Les deux aspects, l’un mécanique, l’autre mental
l’art naturel et de l’art humain. Aux yeux du psychologue, la vraie «
mémoire
élémentaire », pour employer le mot de Richet, c’
Maudsley, à faire des hypothèses sur les conditions organiques de la
mémoire
, et c’est un des partisans mêmes de la physiologi
e avec les mécanistes : « Il n’y a rien dans la conscience et dans la
mémoire
qui ne soit un changement de sensations explicabl
excepté la sensation même85. II Conclusions sur l’évolution de la
mémoire
Nos conclusions sur la nature essentielle de l
tion de la mémoire Nos conclusions sur la nature essentielle de la
mémoire
nous permettent de marquer les divers stades de s
onter ou descendre un escalier dont nous avons un long usage. « Notre
mémoire
psychologique ignore le nombre des marches, notre
ge. « Notre mémoire psychologique ignore le nombre des marches, notre
mémoire
organique le connaît à sa manière, ainsi que la d
n des paliers et d’autres détails : elle ne s’y trompe pas. » Pour la
mémoire
organique, ces séries bien définies sont « les an
nalogues d’une phrase, d’un couplet de vers, d’un air musical pour la
mémoire
psychologique ». Il résulte de ces lois l’établis
lles-mêmes sans l’intervention de la volonté centrale : il n’y a plus
mémoire
consciente, mais instinct. C’est le troisième mom
nsciente, mais instinct. C’est le troisième moment de l’évolution. La
mémoire
, selon Spencer, est un instinct en voie de format
on Spencer, est un instinct en voie de formation : l’instinct est une
mémoire
complètement organisée, d’abord dans l’individu,
organisée, d’abord dans l’individu, puis dans l’espèce : c’est une «
mémoire
organique » et héréditaire. On pourrait dire plut
ire organique » et héréditaire. On pourrait dire plutôt que c’est une
mémoire
confiée par les centres supérieurs aux centres in
; l’intelligence en est le substitut progressif et l’abréviation. La
mémoire
intellectuelle est un ensemble de signes au moyen
omènes physiologiques où elle ne peut plus être d’aucun usage, que la
mémoire
enfin tend à se convertir en automatisme. En faut
» On ne saurait mieux mettre en lumière la part du mécanisme dans la
mémoire
et sa tendance à se faire suppléer par un instinc
sourd de la vie, de l’être et du bien-être86. Après l’évolution de la
mémoire
dans le passé, considérons son évolution probable
son « Discours de la Méthode » à l’état de souvenir inconscient ; la
mémoire
serait devenue tout organique, tout héréditaire,
’aurait pas besoin de la reconnaissance. En un mot, l’instinct, cette
mémoire
de l’espèce, aurait remplacé partout la mémoire e
ot, l’instinct, cette mémoire de l’espèce, aurait remplacé partout la
mémoire
et la conscience de l’individu. Telles sont les p
de ces intuitions du génie où vient se concentrer tout un monde ? Sa
mémoire
, sans savoir comment, conservait et reproduisait
ortent et non les procédés par lesquels ils ont été obtenus : dans la
mémoire
, c’est la puissance de ressusciter aux yeux de la
par Ribot, p. 443. 81. Macaulay parle d’un écrivain anglais dont la
mémoire
était à la fois extrêmement puissante et extrêmem
e de ces formes, voir le volume suivant. 85. Sur notre théorie de la
mémoire
, voir le chapitre qui lui a été consacré par M. F
e a été capable de laisser un résidu, de constituer dans l’animal une
mémoire
au sens psychique, qui a capitalisé son passé au
Chapitre III.De la survivance des images.La
mémoire
et l’esprit Résumons brièvement ce qui précè
ce constate sans peine toutes les fois qu’elle suit, pour analyser la
mémoire
, le mouvement même de la mémoire qui travaille. S
fois qu’elle suit, pour analyser la mémoire, le mouvement même de la
mémoire
qui travaille. S’agit-il de retrouver un souvenir
tude d’éléments remémorés, et, à vrai dire, toute perception est déjà
mémoire
. Nous ne percevons, pratiquement, que le passé, l
r un long détour, à notre point de départ. Il y a, disions-nous, deux
mémoires
profondément distinctes : l’une, fixée dans l’org
ssantes, mais toujours plus ou moins appropriées. Habitude plutôt que
mémoire
, elle joue notre expérience passée, mais n’en évo
notre expérience passée, mais n’en évoque pas l’image. L’autre est la
mémoire
vraie. Coextensive à la conscience, elle retient
ce sans cesse. Mais en distinguant profondément ces deux formes de la
mémoire
, nous n’en avions pas montré le lien. Au-dessus d
mécanismes qui symbolisent l’effort accumulé des actions passées, la
mémoire
qui imagine et qui répète planait, suspendue dans
ose que notre passé immédiat, si notre conscience du présent est déjà
mémoire
, les deux termes que nous avions séparés d’abord
eprésente par un cône SAB la totalité des souvenirs accumulés dans ma
mémoire
, la base AB, assise dans le passé, demeure immobi
s actions émanées de toutes les images dont le plan se compose. La
mémoire
du corps, constituée par l’ensemble des systèmes
des systèmes sensori-moteurs que l’habitude a organisés, est donc une
mémoire
quasi instantanée à laquelle la véritable mémoire
nisés, est donc une mémoire quasi instantanée à laquelle la véritable
mémoire
du passé sert de base. Comme elles ne constituent
es deux fonctions se prêtent un mutuel appui. D’un côté, en effet, la
mémoire
du passé présente aux mécanismes sensori-moteurs
ouvenir reparaisse à la conscience, qu’il descende des hauteurs de la
mémoire
pure jusqu’au point précis où s’accomplit l’actio
as à la solidité de cet accord, à la précision avec laquelle ces deux
mémoires
complémentaires s’insèrent l’une dans l’autre, qu
rêveur. Entre ces deux extrêmes se place l’heureuse disposition d’une
mémoire
assez docile pour suivre avec précision les conto
isemblablement pas autre chose. Le développement extraordinaire de la
mémoire
spontanée chez la plupart des enfants tient préci
nfants tient précisément à ce qu’ils n’ont pas encore solidarisé leur
mémoire
avec leur conduite. Ils suivent d’habitude l’impr
rappellent avec moins de discernement. La diminution apparente de la
mémoire
, à mesure que l’intelligence se développe, tient
ent donc à l’organisation croissante des souvenirs avec les actes. La
mémoire
consciente perd ainsi en étendue ce qu’elle gagne
gagne en force de pénétration : elle avait d’abord la facilité de la
mémoire
des rêves, mais c’est que bien réellement elle rê
ement elle rêvait. On observe d’ailleurs cette même exagération de la
mémoire
spontanée chez des hommes dont le développement i
iée. Or c’est un fait d’observation banale que l’« exaltation » de la
mémoire
dans certains rêves et dans certains états somnam
de son histoire passée. Et celui, au contraire, qui répudierait cette
mémoire
avec tout ce qu’elle engendre jouerait sans cesse
généralité est à la pensée. Mais ces deux états extrêmes, l’un d’une
mémoire
toute contemplative qui n’appréhende que le singu
ative qui n’appréhende que le singulier dans sa vision, l’autre d’une
mémoire
toute motrice qui imprime la marque de la général
nous appelons la perception des ressemblances. Nous voulons suivre la
mémoire
pure, la mémoire intégrale, dans l’effort continu
perception des ressemblances. Nous voulons suivre la mémoire pure, la
mémoire
intégrale, dans l’effort continu qu’elle fait pou
ice. Par là nous ferons mieux connaître le rôle et la nature de cette
mémoire
; mais par là aussi nous éclaircirons peut-être,
suppose une faculté de remarquer les différences, et par là même une
mémoire
des images, qui est certainement le privilège de
ie de dissociation. L’analyse réfléchie l’épure en idée générale ; la
mémoire
discriminative le solidifie en perception de l’in
erception extérieure. Sur ce fond de généralité ou de ressemblance sa
mémoire
pourra faire valoir les contrastes d’où naîtront
s que se construisent, par le double effort de l’entendement et de la
mémoire
, la perception des individus et la conception des
émoire, la perception des individus et la conception des genres, — la
mémoire
greffant des distinctions sur les ressemblances s
ne égale rapidité. La première, ne réclamant que l’intervention de la
mémoire
, s’accomplit dès le début de notre expérience ; l
onstituer des images stables qui, à leur tour, s’emmagasinent dans la
mémoire
la seconde forme des représentations instables et
t de se mouvoir sans cesse entre la sphère de l’action et celle de la
mémoire
pure. Reportons-nous en effet au schéma que nous
mages multiples, en nombre indéfini, qui en sont l’équivalent dans la
mémoire
. Mais la vérité est que l’idée générale nous écha
venir A′, et non pas la perception A, qui touche réellement B dans la
mémoire
. Si éloignés qu’on suppose donc les deux termes A
« rêvée ». Plaçons-nous, en d’autres termes, sur cette base AB de la
mémoire
(page 181) où se dessinent dans leurs moindres dé
tre ces deux extrémités. D’un côté l’état sensori-moteur S oriente la
mémoire
, dont il n’est, au fond, que l’extrémité actuelle
, au fond, que l’extrémité actuelle et active ; et d’autre part cette
mémoire
elle-même, avec la totalité de notre passé, exerc
tent, à tout instant, une multitude indéfinie d’états possibles de la
mémoire
, états figurés par les coupes A′B′, A″B″, etc., d
sente au point de vue de l’action à accomplir. En d’autres termes, la
mémoire
intégrale répond à l’appel d’un état présent par
bles de notre vie passée. Ils prennent une forme plus banale quand la
mémoire
se resserre davantage, plus personnelle quand ell
positions mentales diverses, à deux degrés distincts de tension de la
mémoire
, ici plus rapprochée de l’image pure, là plus dis
pas su se tenir sur le plan qu’il avait choisi de la vie mentale. La
mémoire
a donc bien ses degrés successifs et distincts de
ion par contiguïté. Dans le plan extrême qui représente la base de la
mémoire
, il n’y a pas de souvenir qui ne soit lié, par co
une langue étrangère, quand ils s’évoquent les uns les autres dans la
mémoire
, s’ils s’associent par ressemblance ou par contig
gue. Ces points brillants se multiplient à mesure que se dilate notre
mémoire
. Le processus de localisation d’un souvenir dans
nsiste en réalité dans un effort croissant d’expansion, par lequel la
mémoire
, toujours présente tout entière à elle-même, éten
retrouvait pas sa place. Ici encore, d’ailleurs, la pathologie de la
mémoire
nous fournirait des renseignements instructifs. D
science sont vraisemblablement conservés sur les plans extrêmes de la
mémoire
, et le sujet pourra les y retrouver par un effort
e bien difficile à expliquer dans toutes les autres conceptions de la
mémoire
. Remarquons-le en passant : si l’on refuse d’attr
enirs récents, et même relativement éloignés, le travail normal de la
mémoire
deviendra inintelligible. Car tout événement dont
telligible. Car tout événement dont le souvenir s’est imprimé dans la
mémoire
, si simple qu’on le suppose, a occupé un certain
rait à créer une espèce de vertige psychique, et à faire ainsi que la
mémoire
et l’attention perdent contact avec la réalité. Q
rsonnalité, il semble que des groupes de souvenirs se détachent de la
mémoire
centrale et renoncent à leur solidarité avec les
purement et simplement des autres. Si notre hypothèse est fondée, la
mémoire
sera très diversement atteinte dans les deux cas.
rme de dispositifs cérébraux, que les pertes et les diminutions de la
mémoire
consistent dans la destruction plus ou moins comp
truction plus ou moins complète de ces mécanismes, l’exaltation de la
mémoire
et l’hallucination au contraire dans une exagérat
plutôt à l’affaiblissement graduel et fonctionnel de l’ensemble de la
mémoire
intéressée. Et nous avons expliqué comment la lés
désordre ou la disjonction des souvenirs. La doctrine qui fait de la
mémoire
une fonction immédiate du cerveau, doctrine qui s
ts, et qui, attribuant ainsi au corps l’unique fonction d’orienter la
mémoire
vers le réel et de la relier au présent, considér
mémoire vers le réel et de la relier au présent, considérerait cette
mémoire
même comme absolument indépendante de la matière.
écarter provisoirement tous les autres. Nous ne voyons pas comment la
mémoire
se logerait dans la matière ; mais nous comprenon
, Obscure Diseases of the Brain, p. 250 et suiv.RIBOT, Maladies de la
mémoire
, p. 139 et suiv. — MAURY, Le sommeil et les rêves
Philosophique, janvier et octobre 1896). — Cf. le mot de BALL : « La
mémoire
est une faculté qui ne perd rien et enregistre to
Mémoires
d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Lundi 1
ernières parties continue encore en feuilletons, on peut dire que ces
Mémoires
sont jugés sous cette première forme, et que l’im
s qu’à personne, ayant été l’un des premiers autrefois à annoncer ces
Mémoires
encore à l’état de confidence. Il est vrai que, l
e suis posé à loisir cette question par rapport non pas seulement aux
Mémoires
, mais à M. de Chateaubriand lui-même. N’étant lié
t. Je me bornerai en ce moment à donner mon impression finale sur les
Mémoires
. La vérité est qu’ils ont très peu réussi, aussi
re, après quelques semaines d’hésitation et de lutte, il a dit de ces
Mémoires
en masse : « Je ne les aime pas. » Ils sont peu a
en soulevant la visière : « Je suis dessous, me voilà ! » L’homme des
Mémoires
d’outre-tombe ressemble extraordinairement à celu
moins factices, et en ayant l’air d’en faire bon marché, l’auteur des
Mémoires
ne s’en débarrasse jamais complètement. C’est dan
e très rapprochée de celle qu’on répute la meilleure, par exemple les
Mémoires
sur le duc de Berry, ou encore les Études histori
s écrits, il ait paru tel. Il n’y a donc rien d’étonnant si, dans les
Mémoires
d’outre-tombe, on retrouve de ces premiers défaut
dut revenir encore plus volontiers avec l’âge. La première partie des
Mémoires
, celle qui offre la peinture des jours d’enfance
, et que l’auteur lui-même a senti. « Si j’étais encore maître de ces
Mémoires
, écrit-il dans la préface, ou je les garderais en
t, dans l’obligation de laisser publier, le lendemain de sa mort, des
Mémoires
où tant d’hommes vivants sont jugés, et le sont e
n politique, il a trop dit des uns, il a trop peu dit des autres. Ses
Mémoires
, dans leur partie politique, n’ont pas pris le te
e, tel homme vénérable par ses vertus, qui se trouve traité, dans les
Mémoires
d’outre-tombe, avec indignité et mépris. On se de
pour nous, est précieux, et nous retrouvons perpétuellement dans les
Mémoires
cette même indifférence qui était sincère dans l’
même indifférence qui était sincère dans l’Essai, mais qui, dans les
Mémoires
, est plutôt de la prétention à l’indifférence : «
ont j’ai parlé, et qui sont pour beaucoup dans l’effet discordant des
Mémoires
. Je reviens aux divers jugements littéraires qu’o
ron, au sujet de Mme de Staël, M. de Chateaubriand introduit dans ses
Mémoires
de singulières contestations et qui sont affectée
yron, il l’a oublié parfaitement. Ces oublis sont perpétuels dans les
Mémoires
, et ils tournent toujours au profit de l’amour-pr
taquait précisément Mme de Staël et son livre. Eh bien ! l’auteur des
Mémoires
d’outre-tombe a si bien oublié cela, que, dans ce
tranche du généreux. Cette lèpre de vanité traverse en tous sens ces
Mémoires
, et vient gâter et compromettre les parties élevé
grand, plus il a trouvé l’autre petit. L’inconvénient capital de ces
Mémoires
est qu’on ne sait pas nettement à qui l’on a affa
èle à ses affections du passé, qui nous parle en maint endroit de ces
Mémoires
, ou l’homme qui ne tient à son parti que par poin
els, s’avisèrent bêtement de se scandaliser !… » Cela se lit dans les
Mémoires
, et l’on se demande où un tel accès d’irritation,
, à la longue, ce désaccord devient insupportable dans une lecture de
mémoires
. Le poète Gray a dit des mémoires en général « qu
t insupportable dans une lecture de mémoires. Le poète Gray a dit des
mémoires
en général « que, si l’on voulait se contenter d’
tuent, dans bien des cas, à la sensibilité, au jugement, et même à la
mémoire
. Or, une telle imagination est précisément le don
ont pu comparer ce qu’il y disait avec ce qu’il a dit depuis dans ses
Mémoires
: rien ne se ressemble moins. Je n’en indiquerai
cou en voulant grimper sur une montagne… » Maintenant lisez dans les
Mémoires
le passage où il raconte ce pèlerinage à la fonta
c’est faux à la fois. » On en pourrait dire autant de la plupart des
mémoires
nés avant terme et composés en vue d’un effet pré
t présent. Ne me fiant pas entièrement à ma propre impression sur ces
Mémoires
d’outre-tombe, j’ai voulu ainsi m’éclairer en con
oi, mais que je dérobe à l’un des maîtres d’aujourd’hui : Je lis les
Mémoires
d’outre-tombe, et je m’impatiente de tant de gran
e nos jours23. Par la nature de défauts qu’il démêle si bien dans les
Mémoires
et par les beautés de premier ordre qu’il y relèv
ue. Une plaisanterie singulière circule dans une grande partie de ces
Mémoires
et s’y accorde toute licence, une sorte de plaisa
ons et les mauvais songes. Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces
Mémoires
, en les abordant dans le détail et en les prenant
ne œuvre historique, écrite par un homme qui a prouvé, par ses fameux
Mémoires
, qu’il est un des plus éclatants génies d’écrivai
ait, le croira-t-on ? depuis plus d’un siècle ! ! ! Nous avions les
Mémoires
de Saint-Simon. Nous n’avions pas tout Saint-Simo
mon. Nous n’avions pas tout Saint-Simon. Nous avions les diamants des
Mémoires
éternellement éblouissants ; mais la mine dont il
obtint, parce qu’il était Saint-Simon, l’autorisation de publier ces
Mémoires
, dont quelques fragments, arrachés à la surveilla
ense, dont Edouard Drumont a compulsé les pièces, resta en dehors des
Mémoires
, sous la garde jalouse des eunuques sans sultan q
dans une des spécialités de sa vie… Ce n’est plus le Saint-Simon des
Mémoires
. Ce n’est plus le courtisan magnifique et terribl
nt, soyez étonnés, soyez terrassés d’étonnement, ô vous qui savez ces
Mémoires
, que tout ce qui lit sait par cœur ! cette chimèr
nseigneur le Régent ! Dubois, qui n’est plus à son tour le Dubois des
Mémoires
, Dubois qui n’est plus le fils du Clistorel de Br
ieu ! C’est ce Dubois, ce même Dubois, auquel le fier Saint-Simon des
Mémoires
écrit maintenant de déshonorants respects et d’ab
uveau Saint-Simon à Dubois ! Voilà le farouche et sublime Alceste des
Mémoires
qui, maintenant, n’en est plus même le Philinte !
ait du roi et de la reine d’Espagne, l’esquisse du grand portrait des
Mémoires
, ne fait point partie des dépêches de l’ambassade
retrouve partout. Ce ne sont guères là, à proprement parler, que deux
Mémoires
, — deux simples Mémoires à consulter, au dossier
ont guères là, à proprement parler, que deux Mémoires, — deux simples
Mémoires
à consulter, au dossier d’un procès perdu sans av
sans avoir été jugé, comme tant d’autres procès ! Mais l’homme de ces
Mémoires
est un immense Avocat, qui grandit démesurément l
qu’il plaide : c’est Saint-Simon ! Et il se trouve aussi que ces deux
Mémoires
sont à eux deux l’histoire la plus pénétrée et la
connaissances qui donnent à ces deux pièces de procédure, à ces deux
Mémoires
d’occasion, l’éternelle solidité de l’Histoire. I
tant encore ! Ils éclairent même rétrospectivement ces incomparables
Mémoires
, dont la gloire de Saint-Simon est sortie, et ils
qu’il fut, on a souvent trouvé dans les magnifiques peintures de ses
Mémoires
ce qu’on appelle vulgairement des « ombres au tab
et, du tabouret, du brevet, qui tiennent une si grande place dans les
Mémoires
. C’est si bon pour la médiocrité de trouver des r
les conséquences mortelles, qui lui a fait écrire ces deux splendides
Mémoires
, — l’un sur les bâtards légitimés de Louis XIV, l
e de France, quand Philippe V prit la couronne d’Espagne. De ces deux
Mémoires
, bourrés de faits et de raisons et qui sont des r
, ce soit le plus beau. La bâtardise, qui est le sujet de ce terrible
Mémoire
, prenait à la gorge tout ce qu’il y avait de prin
a longue et douloureuse clameur qu’il pousse le long de cet admirable
Mémoire
, aussi puissamment, aussi désespérément que l’ago
té jusqu’à ce crime pour le raconter, et ce qui fait la beauté de son
Mémoire
, c’est le sentiment de cette angoisse respectueus
et la Monarchie périr par le Roi ! C’est tout cela enfin qui donne au
Mémoire
de Saint-Simon un pathétique et une grandeur que
tout ce qu’il a écrit ailleurs. Je retrouve bien ici le Louis XIV des
Mémoires
, peint et diminué souvent par la passion de l’écr
aux de pourpre que des épaules d’Hercule pourraient seules porter, le
Mémoire
sur les légitimés pourrait s’appeler hardiment :
largeur de génie qui a dépassé de ses ailes l’étroite envergure d’un
Mémoire
… Il a recherché toutes les bâtardises des races r
sante qui retentit et fait tout taire, dès les premières lignes de ce
Mémoire
, qui se trouve involontairement un livre sublime
pour le mâle et pratique esprit de Saint-Simon, le point de départ du
Mémoire
sur les légitimés. C’est de cette hauteur histori
va tomber, comme la foudre, sur les prétentions des bâtards. Dans ce
Mémoire
contre eux, il a relevé et compté avec beaucoup d
ie que la royauté, n’a cessé de se démener et de combattre ! Les deux
Mémoires
que voici ne sont plus que des curiosités histori
XIV. Vaublanc.
Mémoires
et Souvenirs [Le Pays, 31 août 1858.] I
étrangères, finira peut-être par être lu, comme ses Souvenirs et ses
Mémoires
, restés, jusqu’ici, dans une espèce d’oubli que l
bien expliquer. Pour être lus et recherchés, il faut en effet que les
Mémoires
d’un homme qui n’est, d’ailleurs, ni Chateaubrian
ce n’est pour le compte de ce qu’il croyait la vérité. Aussi dans ses
Mémoires
, s’est-il plaint pour elle : mais cet homme de fo
les traitant d’imbéciles, il ne se fâche plus ! II Ce sont ces
Mémoires
fort peu lus, fort curieux, mais auxquels on revi
es d’une commère de lettres comme Mme de Genlis. Publiés en 1838, les
mémoires
de Vaublanc, que l’auteur n’avait pas intitulés s
mémoires de Vaublanc, que l’auteur n’avait pas intitulés sans dessein
Mémoires
sur la Révolution de France et Recherches sur les
ont suivie, étaient, d’après leur titre et leur contenu, plus que des
Mémoires
personnels. Ils avaient l’ambition d’être des Mém
, plus que des Mémoires personnels. Ils avaient l’ambition d’être des
Mémoires
politiques, des notes et aperçus d’histoire. De c
trempe de son courage. Dernièrement un journal, en rendant compte des
Mémoires
nouveaux qu’on publie, a raconté vingt traits de
et en l’oubliant il a, à son tour, mutilé l’homme de ces intéressants
mémoires
, mutilés ! Telle fut la supériorité du comte de V
était de race militaire. Du moins il y a une jolie anecdote dans ses
Mémoires
où il raconte que son père, homme de cape et d’ép
Dans l’histoire de son temps qu’il a écrite sous ce nom personnel de
Mémoires
, on ne voit briller, de son sobre éclat, que ce g
ed dépaysé n’est plus aussi sûr. Ainsi, il y a au commencement de ses
Mémoires
un grand morceau sur le cardinal de Richelieu, do
le suppose ; il le trouve dans ce que Vaublanc a laissé. IV Ses
Mémoires
, en effet, le contiennent en puissance, ce minist
généreux ! Il le dit ou le fait entendre à vingt-cinq endroits de ses
Mémoires
. « Si au 10 août, nous dit-il, Bonaparte, le Bona
se faire tuer, si, en se faisant tuer, on gagne un jour de plus. Les
Mémoires
de Vaublanc posent une centième fois le problème
place de Turgot, l’aurait-il fait reculer ? Mirabeau, le Mirabeau des
Mémoires
de La Mark (l’autre, nous voudrions l’oublier), c
our moi, mais elle vaut la peine d’être posée et débattue encore. Les
Mémoires
de Vaublanc la posent bien. La solution vers laqu
nt doué de deux ou trois qualités ou affections particulières : d’une
mémoire
spéciale, très étendue ; d’une faculté abstractiv
i semble en corrélation avec une cécité cérébrale presque absolue. La
mémoire
est un phénomène très complexe et tout mécanique.
conserve plus volontiers tels de ces négatifs ; il y a par exemple la
mémoire
visuelle et la mémoire verbale ; elles peuvent c
s tels de ces négatifs ; il y a par exemple la mémoire visuelle et la
mémoire
verbale ; elles peuvent coïncider, elles peuvent
peuvent coïncider, elles peuvent s’exclure. Littérairement, ces deux
mémoires
réunies sont la condition d’un talent original ;
e clairement ; la seconde répond à ce qu’on appelle vulgairement la «
mémoire
» en style pédagogique ; elle ne peut produire qu
trait, nécessairement limité, superficiel et sans vie . Cette seconde
mémoire
semble pouvoir se subdiviser, quand il s’agit du
ouvoir se subdiviser, quand il s’agit du style ou de l’écriture218 en
mémoire
des mots et mémoires des groupes de mots, locutio
, quand il s’agit du style ou de l’écriture218 en mémoire des mots et
mémoires
des groupes de mots, locutions, proverbes, cliché
ons, proverbes, clichés. Il y a des aphasiques qui n’ont perdu que la
mémoire
du mot et qui peuvent désigner la chose par une p
eine labial, le soufflement de l’asthmatique. Cependant, il s’agit de
mémoire
, et d’une mémoire étendue et sûre, quoique bornée
ufflement de l’asthmatique. Cependant, il s’agit de mémoire, et d’une
mémoire
étendue et sûre, quoique bornée d’un côté. Les am
ui est un signe certain d’inattention et de déchéance. Mais certaines
mémoires
même tronquées peuvent, selon l’expression de M.
par clichés ; il y a là un phénomène très curieux d’exaltation de la
mémoire
partielle. Pour l’expliquer, il n’est besoin que
a compris le mécanisme. Voici. Un homme est doué à un bon degré de la
mémoire
visuelle et de la mémoire verbale simple ; s’il d
ici. Un homme est doué à un bon degré de la mémoire visuelle et de la
mémoire
verbale simple ; s’il décrit un paysage, même ima
t sincère et qu’il est doué, comme cela fut d’abord convenu, des deux
mémoires
, visuelle et verbale. Dans l’autre cas, au contra
ermine ; ils se présentent nécessairement dans l’ordre familier où la
mémoire
les a reçus : ainsi depuis cinq siècles les poète
rases nulles, le printemps virgilien. Tous les écrivains dénués de la
mémoire
visuelle n’ont pas nécessairement une excellente
dénués de la mémoire visuelle n’ont pas nécessairement une excellente
mémoire
des signes, ou plutôt des groupes de signes. Dans
. L’homme qui écrit par clichés est difficile à tromper ; à défaut de
mémoire
, il a de l’instinct et on ne le ferait pas couche
donnent l’impression d’une littérature d’aveugles ; non seulement la
mémoire
visuelle semble partout abolie, mais on dirait qu
u seulement française, puisque les auteurs français dont on « orne la
mémoire
» des enfants sont des succédanés des auteurs lat
aducteurs. Dans l’un ou l’autre ordre, le principe est de cultiver la
mémoire
verbale aux dépens de la mémoire visuelle. On n’e
rdre, le principe est de cultiver la mémoire verbale aux dépens de la
mémoire
visuelle. On n’enseigne pas à regarder, mais à éc
ils le sont plus souvent encore à répéter textuellement des mots ; la
mémoire
littérale accompagne rarement la mémoire visuelle
textuellement des mots ; la mémoire littérale accompagne rarement la
mémoire
visuelle. La mémoire visuelle rend les hommes ind
ts ; la mémoire littérale accompagne rarement la mémoire visuelle. La
mémoire
visuelle rend les hommes indociles ; la mémoire l
mémoire visuelle. La mémoire visuelle rend les hommes indociles ; la
mémoire
littérale dispose à la passivité. Il est donc tou
un poème, ont pu se conserver pendant des siècles dans le musée de la
mémoire
? C’est sans doute que leur obscurité fait leur g
rts avec la mode. Comme il y a toujours eu des écrivains privés de la
mémoire
visuelle, et que la mémoire verbale est un des si
a toujours eu des écrivains privés de la mémoire visuelle, et que la
mémoire
verbale est un des signes les plus apparents de l
r scientifique, d’après les principes de M. Ribot, les Maladies de la
Mémoire
. NdA 219. Le Génie de la langue française, ou D
les mouvements musculaires, ce qui se comprendrait aisément, mais la
mémoire
, l’imagination, les passions. On a opposé à cette
en effet la plus automatique qui soit dans l’esprit humain, c’est la
mémoire
. C’est toujours elle que les péripatéticiens, les
s antérieurs et en est comme le résumé. Mais il s’agit d’expliquer la
mémoire
; allons plus loin. Étant donnée une série d’état
même explication sert à M. Gratiolet pour expliquer l’habitude et la
mémoire
; l’habitude étant dans l’ordre des mouvements, c
la mémoire ; l’habitude étant dans l’ordre des mouvements, ce que la
mémoire
est dans l’ordre des idées. Je ne sais si je comp
représente d’une manière bien peu satisfaisante les phénomènes de la
mémoire
. Je ne puis retrouver dans ces phénomènes ces osc
ents, dont l’auteur nous parle et qui ramèneraient le mécanisme de la
mémoire
aux lois de l’élasticité. Je ne vois qu’un déroul
je récite la série des nombres, ou l’alphabet, si je repasse dans ma
mémoire
les notes de la gamme ou les couleurs du spectre,
les souvenirs se déroulent avec précision. On sait bien que, dans la
mémoire
ou dans l’habitude si étroitement liées, il y a u
ors même qu’on croirait expliqué physiologiquement le phénomène de la
mémoire
, on n’aurait pas encore atteint jusqu’à l’intelli
e. Car qui ne sait la différence qu’il y a entre l’intelligence et la
mémoire
? L’homme qui sait le plus de choses n’est pas ce
incapable de comprendre. Dans l’état de folie et même de démence, la
mémoire
automatique est quelque fois conservée avec une p
spontanéité du génie, dans l’hypothèse où la pensée se réduirait à la
mémoire
. Le mécanisme de la mémoire n’expliquerait donc p
’hypothèse où la pensée se réduirait à la mémoire. Le mécanisme de la
mémoire
n’expliquerait donc pas la pensée proprement dite
les changements organiques du cerveau font quelquefois disparaître la
mémoire
des faits qui se rapportent à certaines périodes
ez sur cette question de l’habitude, si intimement liée à celle de la
mémoire
, le profond écrit de M. Ravaillon sur l’Habitude.
des souvenirs ou des images. Ainsi, ni dans la perception, ni dans la
mémoire
, ni, à plus forte raison, dans les opérations sup
ent de ce que l’on considère, dans les phénomènes de perception et de
mémoire
, le physique et le moral comme des duplicata l’un
elles tiennent les opérations élémentaires de l’esprit, perception et
mémoire
, pour des opérations de connaissance pure. Ce qu’
duite. Or, on peut concevoir sans doute, comme une limite idéale, une
mémoire
et une perception désintéressées ; mais, en fait,
désintéressées ; mais, en fait, c’est vers l’action que perception et
mémoire
sont tournées, c’est cette action que le corps pr
n nombre de plus en plus grand d’actions possibles. Considère-t-on la
mémoire
? Elle a pour fonction première d’évoquer toutes
de est la prise qu’elle nous donnera sur la matière ; de sorte que la
mémoire
d’un être vivant paraît bien mesurer avant tout l
quelles conséquences vont découler de là pour la perception, pour la
mémoire
, et pour les rapports du corps avec l’esprit.
dans la conscience ses deux éléments subjectifs, l’affectivité et la
mémoire
. Qu’est-ce qu’une affection ? Notre perception, d
et que tout s’écoule toujours. En passant de la perception pure à la
mémoire
, nous quittions définitivement la matière pour l’
s définitivement la matière pour l’esprit. VI. La théorie de la
mémoire
, qui forme le centre de notre travail, devait êtr
conscient de l’image présente. Mais il en est tout autrement pour la
mémoire
, car le souvenir est la représentation d’un objet
simplement dans une perception affaiblie. D’où cette double thèse La
mémoire
n’est qu’une fonction du cerveau, et il n’y a qu’
aucun milieu. D’où cette double thèse, inverse de la précédente : La
mémoire
est autre chose qu’une fonction du cerveau, et il
s dans la substance corticale se tirent des maladies localisées de la
mémoire
. Mais si les souvenirs étaient réellement déposés
e passée, par exemple, est brusquement et radicalement arrachée de la
mémoire
, on n’observe pas de lésion cérébrale précise ; e
de lésion cérébrale précise ; et au contraire dans les troubles de la
mémoire
où la localisation cérébrale est nette et certain
s moteurs que l’habitude a montés dans le corps, et des lésions de la
mémoire
pourront résulter de la destruction de ces mécani
tension plus ou moins haute de la conscience, qui va chercher dans la
mémoire
pure les souvenirs purs, pour les matérialiser pr
vement au contact de la perception présente. Mais qu’est-ce que cette
mémoire
pure, et que sont ces souvenirs purs ? En réponda
re thèse. Nous venions d’en établir le premier point, à savoir que la
mémoire
est autre chose qu’une fonction du cerveau. Il no
confuse à une expérience présente plus claire ? La vérité est que la
mémoire
ne consiste pas du tout dans une régression du pr
ère ; mais le souvenir pur est une manifestation spirituelle. Avec la
mémoire
nous sommes bien véritablement dans le domaine de
corps a contracté son passé en habitudes motrices, — et le plan de la
mémoire
pure, où notre esprit conserve dans tous ses déta
’autres souvenirs, mais à décrire, par une expansion croissante de la
mémoire
dans son intégralité, un cercle assez large pour
essemblance et la contiguïté plutôt que d’autres lois, et pourquoi la
mémoire
choisit, parmi les souvenirs semblables ou contig
s au hasard : il dépend du degré sans cesse variable de tension de la
mémoire
, qui, selon qu’elle incline davantage à s’insérer
ans un ton ou dans un autre. Et c’est aussi ce double mouvement de la
mémoire
entre ses deux limites extrêmes qui dessine, comm
e notre corps, avec tout ce qui l’environne, le dernier plan de notre
mémoire
, l’image extrême, la pointe mouvante que notre pa
t. Après avoir étudié tour à tour, en effet, la perception pure et la
mémoire
pure, il nous restait à les rapprocher l’une de l
e durée, prolonge le passé dans le présent, et participe par là de la
mémoire
. En prenant alors la perception sous sa forme con
e : cette perception, synthèse vivante de la perception pure et de la
mémoire
pure, résume nécessairement dans son apparente si
et concomitante de la conscience dans le temps. Non seulement, par sa
mémoire
des expériences déjà anciennes, cette conscience
t plus neuve, mais vivant d’une vie plus intense, contractant, par sa
mémoire
de l’expérience immédiate, un nombre croissant de
IX.
Mémoires
de Saint-Simon Édition de Hachette (I) [Le
Édition de Hachette (I) [Le Pays, 16 juillet 1857.] I Les
Mémoires
de Saint-Simon, tels qu’on les a récemment publié
ie universelle et a dernièrement couronné un éloge de l’auteur de ces
Mémoires
, dont la gloire doit se mesurer à la grandeur mon
squ’aux circonstances de leur publicité qui n’aient porté bonheur aux
Mémoires
du duc de Saint-Simon et fait faire coup double à
ependant, ne nous y trompons pas, ni le talent qui est suprême en ces
Mémoires
, — qui va jusqu’au génie, quand il ne s’agit que
e l’autorité unitaire qui calme et rassied les nations. Ôtez donc des
Mémoires
de Saint-Simon le préjugé contre Louis XIV et la
r la femme doit l’emporter ! — et vous verrez si la popularité de ces
Mémoires
ne diminue pas ! Ils resteront encore un chef-d’œ
oilà, sinon le meilleur, au moins le plus puissant de l’influence des
Mémoires
de Saint-Simon sur nous. Il s’est mépris sur Loui
entendre, Saint-Simon ne l’a pas entendue. À toutes les pages de ses
Mémoires
, il se montre l’ennemi de ce gouvernement qu’il a
ure, mais il l’avait au fond du cœur, et elle saigne partout dans ses
Mémoires
. Le roi, d’un esprit assez juste pour ne jamais r
t-Simon lui-même, ne fut jamais officiellement confirmé. L’auteur des
Mémoires
eu chercha laborieusement la raison avec cet art
n livre, et pour nous la seconde tache de ces admirables et adorables
Mémoires
, que nous voudrions effacer. III Et quand
e ! profonde bassesse ! » et il n’y a pas un seul fait, dans tous les
Mémoires
, qui donne à Saint-Simon, l’Alceste, moins l’honn
n d’aucune sorte, la femme que Saint-Simon traîne sur la claie de ses
Mémoires
avec un acharnement sans égal ! Il est vrai que c
e. Partout ils ont trouvé leur lit nuptial. Ils l’ont trouvé dans ces
Mémoires
, que dans l’intérêt de la vérité il ne faut point
avantage, horrible quand on en abuse, qui foudroie l’incrédulité. Les
Mémoires
de Saint-Simon, tout le temps qu’ils durent, ne s
de la cour et de l’indifférence de Louis XIV dans la solitude de ses
Mémoires
, son refuge et sa consolation : — Consolationem
d’œil, figurez-vous-le revenant de l’Œil-de-bœuf et se rejetant à ses
Mémoires
! Il n’en peut plus ; il est brisé de cette facti
de la couleur — comme il l’a dit lui-même d’un des personnages de ses
Mémoires
— d’une omelette dans laquelle il y a deux charb
i est de première nécessité pour l’historien ! Il est évident que les
Mémoires
devenaient alors pour lui ce que le poème de l’En
t encore que l’ambition refoulée pour expliquer les injustices de ces
Mémoires
. Injustices contre Louis XIV d’abord, contre Mme
des hommes taillés pour gouverner. VI Et le dernier volume des
Mémoires
qu’on vient de publier atteste une dernière fois
noncer ! Certes, on comprend cette caricature à plus d’un endroit des
Mémoires
, — à tous, si l’on veut, — mais pas là. Partout a
veut se couler au pouvoir par les poulaillers ! Aux autres pages des
Mémoires
, on applaudit et l’on ne regrette rien de cette g
’il ne pût pas en descendre. Mais ici, en cet endroit suprême de ces
Mémoires
qui finissent, on peut demander à Saint-Simon que
cerveau et la vue, et dans les deux cas, c’est l’homme politique des
Mémoires
qui reste sur la place, mort du coup ! Il y reste
connaissance qui aient touché pour ne pas la frapper d’une injure la
mémoire
du cardinal Dubois. Eh bien ! la faute en est à S
ustice presque universelle. Nous n’apercevons Dubois qu’à travers ses
Mémoires
. Mais est-ce un bien ou un mal, cela ? Rappelons-
istoire de la guerre du Péloponnèse. Il recueillit de toutes parts de
Mémoires
, & en acheta à grands fraix ; enfin son histo
chose que de simples annales. Le Souverain Pontife pour conserver la
mémoire
des faits, rédigeoit dans des tables tout ce qui
ques curieux. Il n’est pas même tout-à-fait à négliger, tant pour ses
Mémoires
sur l’histoire des Gaules, que sur l’histoire de
es, que sur l’histoire de Henri IV. Il avoit été à portée d’avoir des
mémoires
exacts sur ce Prince. Il est quelquefois satyriqu
amp; les plus instructives ; j’évite scrupuleusement de surcharger la
mémoire
de dattes, de noms propres, de détails toujours f
gmentations considérables. §. VI. Histoires particuliéres &
Mémoires
concernant l’Histoire de France. APrès qu’on
t auteur glace l’esprit par la froideur de son style, mais il orne la
mémoire
de faits curieux & bien discutés. Le savant D
ui est serrée, nette & précise. Nous avons sur le même Prince les
Mémoires
de Philippe de Comines, dont la meilleure édition
à une Gazette. L’auteur éloigné de la capitale, avoit composé sur des
mémoires
fautifs. On a fait depuis lui des découvertes don
’y trouver en certains endroits tant de détails. Ce ne sont point les
mémoires
qui ont manqué à l’historien, ni l’art de les emp
lon dérobé à l’auteur ; & on peut la regarder comme un recueil de
mémoires
informes qui lui ont été enlevés, & qu’il ne
quel il n’a pu ni voulu travailler. Reprenons à présent la partie des
Mémoires
particuliers sur chaque Prince. Ceux de du Bellai
l. in-12. Pour les regnes suivans on ne peut se dispenser de lire les
Mémoires
dont nous allons donner le titre d’après l’Abbé L
dont nous allons donner le titre d’après l’Abbé Lenglet du Fresnoi.
Mémoires
de François de Boivin, Baron de Villars, sur les
is II. & Charles IX. en sept livres in-8°. & in-12. 1565. Ces
mémoires
commencent en 1556. & finissent en 1561. Ils
strat intégre, vertueux, instruit & digne d’un meilleur sort. Les
Mémoires
de Condé, ou recueil des piéces pour servir à l’H
st dans les Bibliothèques où l’on rassemble les morceaux recherchés.
Mémoires
de Michel. de Castelnau, avec les remarques de M.
trois vol. Castelnau étoit un homme d’Etat distingué, dont on lit les
mémoires
avec beaucoup d’utilité. On connoît le mérite de
ie, depuis 1521. jusqu’en 1572. in-fol. & in-8°. Bordeaux 1592. :
mémoires
curieux & utiles d’un habile Officier. On les
s a réimprimés à Paris, il y a quelques années, en 4. vol. in-12. Les
Mémoires
de l’état de la France sous Charles IX. depuis l’
in-8°. Middelbourg 1578. trois vol. Cet ouvrage, connu sous le nom de
Mémoires
de Charles IX., renferme des piéces essentielles
connu, s’annonce par lui-même. Il tient tout ce que le titre promet.
Mémoires
du Duc de Bouillon, depuis l’an 1560. jusques en
’an 1560. jusques en 1586. in-12., Paris 1666. : ouvrage peu commun.
Mémoires
de M. le Duc de Nevers, par M. de Gomberville, in
98. in-8°. Genève 1590. &c. six vol. ; c’est ce qu’on appelle les
Mémoires
de la Ligue : mémoires très-curieux & très-in
&c. six vol. ; c’est ce qu’on appelle les Mémoires de la Ligue :
mémoires
très-curieux & très-intéressans sur un des pl
s laquelle on n’a pas en soin de distinguer ce qu’on avoit ajouté aux
mémoires
de l’Estoile, auteur de ce Journal intéressant &a
qu’on a de plus exact & de plus curieux sur ces tems mêmorables.
Mémoires
de M. de Villeroi, Secrétaire d’Etat, in-8°. Pari
crétaire d’Etat, in-8°. Paris 1624., 4. vol. in-12. 1665. très-bons.
Mémoires
des sages & royales économies d’Etat, domesti
eût mis en françois élégant. Son édition est en huit volumes in-12.
Mémoires
des grands Capitaines françois, par M. de Bourdei
rtaines licences, ausquelles son imagination se livre trop aisément.
Mémoires
de du Plessis Mornai, dépuis 1572. jusqu’en 1623.
orest 1625. deux vol. & Amsterdam 1651. & 1652. deux vol. Ces
mémoires
d’un Protestant sont beaucoup moins emportés que
nthousiasme de l’auteur dont le style est violent & gigantesque.
Mémoires
de la Régence de Marie de Médicis, in-12. Paris 1
. Mémoires de la Régence de Marie de Médicis, in-12. Paris 1666. Ces
mémoires
, qui sont du Maréchal d’Estrées mort en 1670., so
ge, très-mal écrit, renferme pourtant des choses dignes d’être lues.
Mémoires
du Maréchal de Bassompierre, contenant l’histoire
vais, quoique l’auteur passât pour avoir beaucoup d’esprit ; mais ses
mémoires
sont instructifs pour les courtisans & les ph
en faisant connoître tout ce qu’il y a à souffrir auprès des Grands.
Mémoires
& Lettres de Henri de Rohan sur la guerre de
de la Valteline, publiés par M. de Zurlauben, in-12. 3. vol. 1758. :
mémoires
importans pour cette partie de l’histoire. Ils so
ouis XIII. par M. de V. in-12. Amsterd. Rouen 1707. deux volumes. Ces
mémoires
sont tirés du Mercure de Vittorio Siri, qui a été
é pour écrire & il aimoit beaucoup mieux l’argent que la vérité.
Mémoires
du Cardinal de Retz, de M. Joly & de Madame l
IV., in-12. sept vol. Amsterdam 1738. Le Cardinal de Retz composa les
mémoires
que nous avons de lui dans sa retraite de Commerc
mp; c’est sur une de ces copies que fut faite la premiere édition des
mémoires
où l’on trouve en effet plusieurs lacunes. Ces mé
e édition des mémoires où l’on trouve en effet plusieurs lacunes. Ces
mémoires
sont écrits avec un air libre, une impétuosité de
onduite de ce fameux intrigant. Ceux de Joly qu’on y a joint sont aux
mémoires
du Cardinal, dit M. de V. ce qu’est le domestique
icularités curieuses, ainsi que dans ceux de la Duchesse de Nemours.
Mémoires
de Mademoiselle de Montpensier, en huit vol. in-1
gante simplicité, mais trop remplis de minuties & de bagatelles.
Mémoires
de la minorité de Louis XIV. par M. le Duc de la
is XIV. par M. le Duc de la Rochefoucauld, in-12. deux vol. 1754. Ces
mémoires
sont écrits avec l’énergie de Tacite. C’est du mo
que disent ceux qui pensent qu’ils sont du Duc de la Rochefoucauld.
Mémoires
de Lainet, deux volumes in-12. Ils roulent sur la
olumes in-12. Ils roulent sur la guerre civile de la fronde. Tous les
mémoires
de ce tems sont éclaircis & justifiés les uns
ur. Ceux de Lainet renferment plusieurs anecdotes très-remarquables.
Mémoires
pour servir à l’histoire de Louis XIII. & à l
l’ordre & de la précision, par Ramsai in-4°. Venons à présent aux
Mémoires
publiés sur l’histoire du dernier regne. Mémoire
nons à présent aux Mémoires publiés sur l’histoire du dernier regne.
Mémoires
& Réfléxions sur le regne de Louis XIV. par M
éxions sur le regne de Louis XIV. par M. de la Fare, in-12. 1740. Ces
mémoires
lus avec avidité lorsqu’ils parurent, sont écrits
oup de liberté, mais cette liberté va quelquefois jusqu’à la satyre.
Mémoires
de l’Abbé de Choisi, un vol. in-12. On y trouve d
s sont écrits dans un style trop familier. Il y avoit fait entrer les
Mémoires
de la Comtesse de Barres, qu’on a imprimés séparé
sous le nom de la Comtesse de Barres, une terre auprès de Tours. Ces
mémoires
racontent avec une naïveté piquante comment il eu
il n’est pas vrai qu’il travaillât alors à son histoire de l’Eglise.
Mémoires
de M. de Torci pour servir à l’histoire des négoc
é de Risvvick, jusqu’à la paix d’Utrecht, in-12. trois vol. 1756. Ces
mémoires
renferment des détails qui ne conviennent qu’à ce
eulent s’instruire à fond. Ils sont écrits plus purement que tous les
mémoires
de ses prédécesseurs. On y reconnoît le goût de l
sçut unir à l’esprit d’un politique l’intégrité d’un homme de bien.
Mémoires
de Bussy Rabutin réimprimés en 1769. en deux vol.
i en deux vol. in-12. Il y a dans ceux-ci des anecdotes singulieres.
Mémoires
du Maréchal de Villars, imprimés en Hollande en t
r sa prudente lenteur, comme il égala ensuite l’activité de Scipion.
Mémoires
de la Régence, sous la minorité de Louis XV. in-1
la Régence, sous la minorité de Louis XV. in-12. trois vol. 1742. Ces
mémoires
ne sont pas fort exacts ; mais ils peuvent servir
les faits publics sur lesquels les historiens se trompent rarement.
Mémoires
du Comte de Forbin 1730. deux vol. in-12., rédigé
ité, mais dans quelques endroits ils sont plus amusans que sincéres.
Mémoires
de M. du Gay-trouin, Lieutenant-général des Armée
ux qui aiment le détail des combats & des expéditions maritimes.
Mémoires
de Madame de Staal, 3. vol. in-12. On y trouve de
n cœur. Elle disoit elle-même qu’elle ne s’étoit peinte qu’en buste.
Mémoires
pour servir à l’histoire de Mme. de Maintenon, &a
très-vraies & de très-curieuses. Les Lettres qu’on a jointes aux
mémoires
renferment beaucoup de particularités ; mais les
ttres a immortalisé. M. Colbert fit acheter de François du Chesne les
mémoires
que son pere & lui avoient ramassés ; mais sa
est bientôt surchargé aux dépens de ce qu’il faudroit graver dans la
mémoire
. Un reproche plus essentiel qu’il mérite, c’est d
ait fallu rechercher, lire, dévorer & comparer de dissertations,
mémoires
, compilations & autres piéces poudreuses de c
traduite de l’Italien de Grégoire Leti, in-12., quatre vol. 1726. Les
Mémoires
de Montecuculi, généralissime des troupes de l’Em
atailles. Tous ces ouvrages ne sont pas grand chose à l’exception des
Mémoires
de Montecuculi, mais on y trouve des détails curi
regnant, l’Achille & l’Homére de ses Etats, l’a traitée dans ses
Mémoires
pour servir à l’histoire de la maison de Brandebo
uctions des Académiciens mes confreres, étoient plus fraîches dans ma
mémoire
; je n’ai été que son grammairien.” On sent en ef
Les
Mémoires
de Saint-Simon90 On vient tard à parler maint
imon90 On vient tard à parler maintenant de Saint-Simon et de ses
Mémoires
; il semble qu’on ait tout dit, et bien dit, à ce
sortir de sa lecture, lorsqu’on ouvre un livre d’histoire ou même de
mémoires
, on court risque de trouver tout maigre et pâle,
’est pas à dire qu’on n’ait pas eu avant lui de très belles formes de
mémoires
et très variées : il serait le premier à proteste
grand peintre avant Saint-Simon ! Mais cette génération d’auteurs de
mémoires
, issus de la Fronde, s’arrête à peu près au seuil
qui peut bien être négligée et redondante, mais où rien (je parle des
Mémoires
et des notes) n’est jeté au hasard. Comment cette
, dans les loisirs d’un camp en Allemagne, il commence décidément ses
Mémoires
qu’il mettra soixante ans entiers à poursuivre et
ur le père de Saint-Simon : cela n’empêche pas le fils de trouver ses
Mémoires
très curieux, « quoique dégoûtants par leur vanit
amer et s’y acharner. On se rappelle, dès les premiers chapitres des
Mémoires
, ce portrait presque effrayant du magistrat phari
venir à ses derniers instants. S’il lui avait fallu jeter au feu ses
Mémoires
, croyant avoir fait un long péché, quel dommage,
it presque au début sur la mesure à observer dans la rédaction de ses
Mémoires
, atteste encore mieux cette pensée de prévoyance
t cherché depuis quelque temps à relever des erreurs de fait dans les
Mémoires
de Saint-Simon, et l’on n’a pas eu de peine à en
s qu’il les comprît. Tranchons sur cela. La question de la vérité des
Mémoires
de Saint-Simon n’est pas et ne saurait être circo
ombreuses. Qu’on veuille bien se rendre compte de la manière dont les
mémoires
, tels que les siens, ont été et sont nécessaireme
et des meilleurs conseils. » Louville reviendra mainte fois dans les
Mémoires
; lui-même il a laissé les siens : vous pouvez le
sable ne se ressemblent pas. On ne peut porter l’œil sur une page des
Mémoires
sans qu’il en sorte une physionomie. Dès ce premi
andt. La vie de Saint-Simon n’existe guère pour nous en dehors de ses
Mémoires
; il y a raconté et sans trop les amplifier (exce
r de jeunesse du nouvel époux jure un peu avec l’idée que donnent ses
Mémoires
, on remarque pourtant que sa figure et sa physion
: « Mais il faut tenir votre langue. » Cependant, le secret auteur de
Mémoires
gagnait à ces contretemps de la fortune. Saint-Si
’avait-il pas alors vingt-cinq ans ? À dater de ce moment (1715), les
Mémoires
de Saint-Simon changent un peu de caractère. Memb
llement dans ses terres et s’occupa de la rédaction définitive de ses
Mémoires
. Il ne mourut qu’en 1755, le 2 mars, à quatre-vin
s gens d’esprit qui n’étaient pas de sa classe. Saint-Simon, dans ses
Mémoires
, se montre bien plus attentif qu’on ne le suppose
mon parle de tout le monde, il est assez peu question de lui dans les
mémoires
du temps. Ici encore il est besoin de s’entendre.
s mémoires du temps. Ici encore il est besoin de s’entendre. De quels
mémoires
s’agit-il ? Il y en a très peu sur la fin du règn
à rire qu’il fallut qu’il s’en allât. » Si un jour il se publie des
mémoires
sur la Régence, si les mémoires politiques du duc
allât. » Si un jour il se publie des mémoires sur la Régence, si les
mémoires
politiques du duc d’Antin et d’autres encore qui
ette tête à vue d’œil fumante, que tant de passions échauffaient. Les
Mémoires
imprimés du marquis d’Argenson contiennent (page
une haute et complète intelligence. Après la mort de Saint-Simon, ses
Mémoires
eurent bien des vicissitudes. Ils sortirent des m
s une lecture l’après-dîner, lui mandait-elle (21 novembre 1770), les
Mémoires
de M. de Saint-Simon où il m’est impossible de ne
indicibles. » Elle dit encore à un autre endroit (2 décembre) : Les
Mémoires
de Saint-Simon m’amusent toujours, et comme j’aim
er 1771) : « Je suis désespérée de ne pouvoir pas vous faire lire les
Mémoires
de Saint-Simon : le dernier volume, que je ne fai
infinis ; il vous mettrait hors de vous. » Je le crois bien que ces
Mémoires
de Saint-Simon vous mettent hors de vous ; ils vo
mé le projet « de réfuter tout ce que le duc de Saint-Simon, dans ses
Mémoires
encore secrets, avait accordé à la prévention et
ne. » Voltaire, en cela, voyait où était le défaut de ces redoutables
Mémoires
, et aussi, en les voulant infirmer à l’avance, il
provisoires. À partir de 1784, la publicité commença à se prendre aux
Mémoires
de Saint-Simon, mais timidement, à la dérobée, pa
compilations, écrivait à Sénac de Meilhan97 (7 février 1787) : « Les
Mémoires
de Saint-Simon sont entre les mains du censeur ;
Et, un peu plus tard (25 septembre 1788) : « Je vous annonce que les
Mémoires
de Saint-Simon paraissent, mais très mutilés si j
ui ait lu à la source, apprécie l’amusement plus que la portée de ces
Mémoires
. La forme de Saint-Simon tranchait trop avec les
e même de ce corps incomparable d’annales. C’est donc la totalité des
Mémoires
qu’il fallait donner dans leur forme originale et
riand, dans un jour de mauvaise humeur contre le plus grand auteur de
mémoires
, a dit : « Il écrit à la diable pour l’immortalit
i, il y a bien des fautes qui tiennent à une copie inexacte. Dans ses
Mémoires
, Saint-Simon reprend ses premiers jets de portrai
n’a eu que raison quand il a conclu de la sorte en se jugeant : « Ces
mémoires
sont de source, de la première main : leur vérité
ment. 90. [NdA] Ce morceau a servi d’introduction à l’édition des
Mémoires
de Saint-Simon publiés chez M. Hachette (1856).
it comme au nez. » 94. [NdA] On a reproduit cette lettre en tête des
Mémoires
: elle en est la première préface. 95. [NdA] Exp
thèque du Louvre, dans le volume de d’Argenson qui est consacré à ses
mémoires
personnels, au paragraphe 19. — On a depuis publi
frivole qu’on le croirait. Le duc de Lauzun, d’ailleurs, a laissé des
Mémoires
, et par là il appartient de droit à la littératur
a quelques années, on aurait hésité à prendre pour texte sérieux ces
Mémoires
qui passaient pour un assez mauvais livre et des
en est affadi. Ce n’est plus qu’un livre médiocrement amusant que ces
Mémoires
de Lauzun : le Don Juan de Byron les a fait pâlir
février 1766) ; et il faut voir de quel ton il parle d’elle dans ses
Mémoires
, contrairement à ce que disent tous les contempor
rançaise dans ce trait-là. C’est le plus joli endroit, selon moi, des
Mémoires
de Lauzun. L’épisode de la princesse Czartoryska,
ts, Lauzun relu ennuie : quel châtiment ! quelle leçon. La partie des
Mémoires
de Lauzun qui a le plus excité la curiosité, est
emment, avant et pendant son voyage de Varsovie, il avait adressé des
mémoires
à la cour de Russie, à celle de France, relativem
eine, et à qui il ne manquait ici aucun motif pour s’y appliquer. Les
Mémoires
de Lauzun en cet endroit, surtout si on les compl
aravant, Lauzun servit avec honneur dans la guerre d’Amérique, et ses
Mémoires
se terminent précisément avec cette guerre (1783)
uité, un autre nom, une autre infidélité lui serait revenue encore en
mémoire
, et qu’il se serait dit quelque chose de plus à l
ur chute les innocents mêmes qui en avaient souffert. Pour rendre les
Mémoires
de Lauzun un ouvrage presque moral, pour infliger
rtueuse femme, avec la date des deux supplices40. La destinée de ces
Mémoires
fut, au reste, singulière, et nous suggérera enco
e la Restauration, la haute société fut avertie de l’existence de ces
Mémoires
et en ressentit une véritable épouvante. En effet
8, il disait : Le duc de Lauzun, dont j’étais l’ami, avait écrit ses
Mémoires
; il me les avait lus. J’ignore en quelles mains
ès de l’infortune. Voilà ce qu’offrent de plus saillant les prétendus
Mémoires
du duc de Lauzun, qui depuis quelque temps circul
ionnées ou mercenaires ont abusé des facilités que leur offraient des
mémoires
particuliers, inédits, pour répandre, sous le nom
nuait : Mais, ces lois n’existant point encore, je crois devoir à la
mémoire
d’un homme dont je fus l’ami, de déclarer qu’il n
u’il était incapable de faire et qu’il aurait eu horreur d’écrire les
Mémoires
qu’on a osé mettre sous son nom. Si je n’attends
ervice que vous rendez. Personne ne lit l’histoire, et c’est dans les
mémoires
que se forme l’instruction des salons. Vous me pr
ue leur opinion avait un grand poids. Une lettre de vous, ôtant à ces
Mémoires
leur authenticité, les anéantit, et les étrangers
ec éclat par les aveux successifs qui sortent de son propre sein. Les
Mémoires
de Lauzun existaient avant le démenti de M. de Ta
ais perdre de vue. [Note.] Depuis que cet article est écrit, les
Mémoires
de Lauzun ont eu une suite d’aventures et ont cau
mplètement l’un et l’autre. 38. Dumouriez dit la même chose dans ses
Mémoires
, à l’occasion de cette même affaire : « Biron par
, et pourtant insouciante et toujours épicurienne, de Biron, dans les
Mémoires
de Mallet du Pan, t. II, p. 492 (1851). 40. Mme
1. 42. Cette lettre autographe se trouve en tête de l’exemplaire des
Mémoires
de Lauzun appartenant à la Bibliothèque nationale
Mémoires
de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barriè
rs252, M. Barrière, publie un choix fait avec goût parmi les nombreux
Mémoires
du xviiie siècle, depuis la Régence jusqu’au Dir
sième fois depuis 1800 que la vogue et la publication se tournent aux
Mémoires
de ce temps-là. Le premier moment de reprise a ét
es années de l’Empire. C’est alors que le vicomte de Ségur publia les
Mémoires
de Bezenval, que M. Craufurd publia ceux de Mme d
storique et politique dominait. On vit de longues séries complètes de
Mémoires
sur le xviiie siècle et sur la Révolution frança
e ait dissimulé son âge ; elle n’indique point, il est vrai, dans ses
Mémoires
, la date précise de sa naissance (les dates, sous
temps. Un mot souvent cité de Mme de Staal donnerait à croire que ses
Mémoires
n’ont pas toute la sincérité possible. Je ne me
fais porter le plus ou moins de sincérité d’un auteur femme dans les
Mémoires
qu’elle, écrit. Cette sincérité est d’un autre or
comme il peut, et n’a de mérite que d’être ce qu’il est. » Aussi ses
Mémoires
sont au contraire des romans qu’on rêve, et ils v
ir Mme Dacier) possédait cette vigueur-là. Fréron, rendant compte des
Mémoires
dans son Année littéraire 256, a très-bien remarq
e. Grimm, dans sa Correspondance (15 août 1755), louant également ces
Mémoires
, dit que, « la prose de M. de Voltaire à part, il
roits, n’a pas vu qu’il y a chez elle un sourire. Le commencement des
Mémoires
est d’une grâce infinie et tient du roman ; c’est
elles de chacun ! « Le sentiment qui a gravé ces petits faits dans ma
mémoire
m’en a conservé, dit l’auteur, un souvenir distin
57. Si M. de Silly nous représente le héros de la première partie des
Mémoires
, celui de la seconde est certainement M. de Maiso
plus franc, du plus simple ; cela va de pair avec la plaisanterie des
Mémoires
de Grammont. Les premières séances comme femme de
iété pleine d’éclat. Cette correspondance est la vraie conclusion des
Mémoires
. Quoi qu’en ait dit un critique (Fréron), Mme de
se du Maine fut-elle morte a son tour, qu’on se disposa à publier les
Mémoires
: ils parurent en 1755 ; on n’attendit même pas q
voisin de ces choses qu’il trouvait petites, pour en bien juger. Ces
Mémoires
, en effet, sont une image fidèle de la vie. Nous
in cette aridité ne soit plus que de l’ennui, celui-là, en lisant ces
Mémoires
, s’y reconnaît et dit à chaque page : C’est vrai.
au bord d’un ruisseau et au chant du rossignol : il me semble que les
Mémoires
de Mme de Staal pourraient se relire à l’entrée d
l’ouvrage. » (Note 35.) II Avant d’aborder l’imagination et la
mémoire
qui sembleraient devoir suivre immédiatement, nou
ntrons dans l’analyse purement psychologique avec l’imagination et la
mémoire
. La conscience est le nom de nos sentiments pris
re fin. Elle est tout entière agréable, ou le but est manqué31. » La
mémoire
, de l’avis de tous ceux qui l’ont étudiée, est un
nous ne nous en rappelons rien que par une idée, et pour qu’il y ait
mémoire
, il faut qu’il y ait idée. Mais comment se produi
u’il y ait idée. Mais comment se produit l’idée qui fait partie de la
mémoire
? par association. Il est aisé de le prouver. Nou
nces associées avec l’idée de la personne et qui nous la remettent en
mémoire
. De même quand nous essayons de nous rappeler que
a l’idée que nous cherchons. Jusqu’ici donc nulle difficulté. Dans la
mémoire
, il y a des idées et ces idées sont liées entre e
aussi des idées liées entre elles par l’association. Et cependant la
mémoire
n’est pas la même chose que l’imagination. Il y a
émoire n’est pas la même chose que l’imagination. Il y a donc dans la
mémoire
tout ce qu’il y a dans l’imagination, avec quelqu
t élément additionnel ? Remarquons d’abord qu’il y a deux cas dans la
mémoire
: le cas où nous nous rappelons des sensations, l
oir vu Georges III prononcer un discours à l’ouverture du Parlement :
mémoire
de sensations. Je me souviens d’avoir lu le récit
Napoléon Ier ouvrit, pour la première fois, les Chambres françaises :
mémoire
d’idées. Dans l’un et l’autre cas, la reconnaissa
ment rapide qu’un fait nous apparaît comme passé, et par suite que la
mémoire
diffère de l’imagination. Tout se réduit donc à u
s de conscience qui remplissent l’intervalle. Cette explication de la
mémoire
est simple et ingénieuse, malheureusement elle n’
le n’est pas sans difficulté. La différence entre l’imagination et la
mémoire
continuera probablement, dit M. John Stuart Mill
nsée, quoique brièvement, toute la série intermédiaire ; expliquer la
mémoire
par le moi, ressemble fort à expliquer une chose
cette chose même. Car quelle notion pouvons-nous avoir du moi sans la
mémoire
? « Le fait de se rappeler, c’est-à-dire d’avoir
om commun de croyance36. Il est difficile de traiter séparément de la
mémoire
, de la croyance, et du jugement ; car une partie
de la mémoire, de la croyance, et du jugement ; car une partie de la
mémoire
est contenue dans le terme croyance, tout comme u
mplique le souvenir dont la nature a été examinée sous le titre de la
mémoire
; ensuite une extension dans l’avenir des faits p
i-après. 2° La croyance qui a pour objet un fait passé se ramène à la
mémoire
. Quand je dis que je me rappelle l’incendie du th
retardataire : Saint-Simon 1. Vie, humeur, idées. Composition des
Mémoires
. — 2. L’artiste. Un des contrastes les plus frap
e, c’est Saint-Simon contemporain de Voltaire et de Montesquieu : les
Mémoires
sont rédigés dans les années où paraissent les Le
ourbons, où Louis XIII était le grand homme des trois, toute sorte de
mémoires
sur les duchés-pairies, sur leurs origines et leu
uchés-pairies, sur leurs origines et leurs privilèges, toute sorte de
mémoires
historiques et politiques. Ayant eu entre les mai
souvenirs, ses froissements, ses haines d’autrefois, remontèrent à sa
mémoire
, échauffèrent son imagination ; la sécheresse, la
eulement en haleine : il éprouva le besoin de rédiger, lui aussi, ses
Mémoires
; il reprit les notes que, depuis l’âge de dix-hu
trés ; il a cru à tout ce qui flattait son désir ou son aversion. Ses
Mémoires
fourmillent d’inexactitudes, d’erreurs, de menson
ux, avec la tranquillité d’un contemporain du roi Jean. Rédigeant ses
Mémoires
au temps où le roi de Prusse cajolait Voltaire, i
yeux aigus, qui ramassent tous les ensembles et tous les détails, une
mémoire
étonnante pour rappeler les images dans toute la
mais ce qui est pour la sensation est toujours réel. Il y a dans ces
Mémoires
une abondance, une variété de silhouettes, de cro
temps de Hugo et de Michelet. Aussi, quand la première édition de ses
Mémoires
parut en 1830, nos romantiques lui firent fête ;
t justice : le duc de Saint-Simon était des leurs. 506. Éditions :
Mémoires
, éd. princeps, 21 vol. in-8, 1829-1830 ; 2e éd. C
Hachette, 8 vol. in-8 ; Projets de gouvernement du duc de Bourgogne,
Mémoire
attribué à Saint-Simon, éd. P. Mesnard, Paris, Ha
des Gr. Écriv. fr.), in-16, 1862 ; le P. Bliard, de la C. de J., les
Mémoires
de Saint-Simon et le Père Tellier, in-8, Paris, 1
us difficile, qui est production ou invention. C’est donc l’effort de
mémoire
, ou plus précisément de rappel, qui nous occupera
prenons une leçon par cœur ou quand nous cherchons à fixer dans notre
mémoire
un groupe d’impressions, notre unique objet est d
ment ou successivement les procédés les plus divers, faisant jouer la
mémoire
machinale aussi bien que la mémoire intelligente,
les plus divers, faisant jouer la mémoire machinale aussi bien que la
mémoire
intelligente, juxtaposant entre elles les images
n explique comment il procéda pour développer chez son jeune fils une
mémoire
intuitive et instantanée. 66 Il commença par mont
de son père, un objet choisi au hasard par un des spectateurs. Cette
mémoire
visuelle s’était développée à tel point qu’après
ominos, nous apercevons le ressort principal de cette éducation de la
mémoire
. Toute interprétation de l’image visuelle était e
es ou des images d’articulation qu’il faut la laisser pour donner une
mémoire
du même genre à l’oreille. Parmi les méthodes pro
sorte, sans que l’intelligence s’en mêle. L’objet est d’obtenir de la
mémoire
le rappel instantané et facile. Et l’artifice con
me. Une pièce de vers apprise au collège nous est-elle restée dans la
mémoire
? Nous nous apercevons, en la récitant, que le mo
t à ce que le reste de la pièce de vers continue à chanter dans notre
mémoire
, tantôt à ce que le mouvement d’articulation n’es
simple et indivisée. C’est cette représentation que l’on confie à sa
mémoire
. Alors, quand viendra le moment du rappel, on red
er, mais il en faudra moins pour apprendre. Le perfectionnement de la
mémoire
, comme on l’a fait remarquer bien souvent, est mo
prendra la nature si l’on compare entre elles les diverses espèces de
mémoires
, surtout les mémoires techniques ou professionnel
’on compare entre elles les diverses espèces de mémoires, surtout les
mémoires
techniques ou professionnelles. Nous ne pouvons e
entrer ici dans le détail. Nous dirons cependant quelques mots d’une
mémoire
qui a été, dans ces dernières années, l’objet d’u
ées, l’objet d’une étude particulièrement attentive et pénétrante, la
mémoire
des joueurs d’échecs 71. On sait que certains jou
ations fournies par un de ses amis 72. Il y aurait là, selon lui, une
mémoire
purement visuelle. Le joueur apercevrait sans ces
c’est que l’image de l’échiquier avec ses pièces ne s’offre pas à la
mémoire
telle quelle, « comme dans un miroir », mais qu’e
est cet effort ? Quels sont les éléments effectivement présents à la
mémoire
? C’est ici que l’enquête a donné des résultats i
j’avais lu autrefois les publications parmi beaucoup d’autres sur la
mémoire
. Mais je ne pouvais ni retrouver ce nom, ni me ra
it resté du temps où j’apprenais l’histoire romaine, évoquait dans ma
mémoire
de vagues images de barbarie. Pourtant je n’en su
ropre. C’étaient surtout les lettres d et r qui étaient ramenées à ma
mémoire
par cette impression. Mais elles n’étaient pas ra
le nom était cité dans une note du livre de Kay sur l’éducation de la
mémoire
, et que c’est là d’ailleurs que j’avais fait conn
qui l’avaient encadrée primitivement. Dans ces exemples, l’effort de
mémoire
paraît avoir pour essence de développer un schéma
s ou moins indépendants les uns des autres. Quand nous laissons notre
mémoire
errer au hasard, sans effort, les images succèden
dire, comme nous l’indiquions au début de cette étude, qu’un acte de
mémoire
renferme d’ordinaire une part d’effort et une par
se ici qu’un simple moyen de suggestion, un appel, lancé surtout à la
mémoire
? La perception brute de certaines parties suggèr
de la valse qu’il s’agit. Cette perception, nous la confions à notre
mémoire
; et dès lors notre but sera d’obtenir de nos jam
nts qui donnent à nos yeux une impression semblable à celle que notre
mémoire
avait gardée. Mais quelle était cette impression
re, en somme, dans tout effort intellectuel. S’agit-il de l’effort de
mémoire
? Nous avons montré qu’il se produit dans la tran
le-même. La perception s’enrichira de tous les détails évoqués par la
mémoire
des images, tandis qu’elle se distinguera des aut
parer l’arrivée d’une certaine image précise, comme dans le cas de la
mémoire
, tantôt à organiser un jeu plus ou moins prolongé
iel qui est caractéristique de l’activité vitale. 64. Matière et
Mémoire
, Paris, 1896, chap. II et III. 65. Zeitschr. f.
pécial qu’elle présente comme à peu près épuisé désormais. III. La
mémoire
et l’imagination ; part de la reproduction, part
e distingue l’imagination créatrice et l’imagination reproductrice ou
mémoire
imaginative, qu’il vaudrait mieux nommer mémoire
ion reproductrice ou mémoire imaginative, qu’il vaudrait mieux nommer
mémoire
des sensations. Cette division correspond assez i
Reproduction pure et simple, sans innovation : — des sensations :
mémoire
imaginative ; — des autres états de conscience :
ensations : mémoire imaginative ; — des autres états de conscience :
mémoire
proprement dite. Mieux vaut, en effet, dans la
ur les faits qui sont nouveaux à quelque degré234, et caractériser la
mémoire
par l’absence de toute innovation. Il est évident
nt que la parole intérieure se rattache, suivant les cas, tantôt à la
mémoire
sensible, tantôt à l’imagination sensible. Mais c
ces faits convient-il d’attribuer à l’imagination ? Quelle part à la
mémoire
? La chose est assez difficile à déterminer. Si m
e, sans y rien changer, il n’y a là, évidemment, qu’un simple fait de
mémoire
. C’est ainsi qu’Alfred de Musset dit très exactem
Musset dit très exactement : Un vers d’André Chénier chanta dans ma
mémoire
235 Mais si, avec des mots du dictionnaire usue
En réalité, il est chimérique de vouloir distinguer des faits de pure
mémoire
et des faits de pure imagination. L’imagination s
e et des faits de pure imagination. L’imagination suppose toujours la
mémoire
; son acte est une modification du souvenir ; un
s l’ordre des éléments du souvenir est une œuvre de l’imagination. La
mémoire
étant la reproduction des faits d’expérience, l’i
mum et pénétrant les couches les plus profondes de nos phénomènes, la
mémoire
est comme une couche infinitésimale, irréductible
nation. D’autres fois, non contente d’être à la base de l’édifice, la
mémoire
en a construit elle-même les premiers étages sans
toujours de dimensions restreintes, car l’énergie constructive de la
mémoire
est assez faible. L’idéal de la mémoire, ce serai
l’énergie constructive de la mémoire est assez faible. L’idéal de la
mémoire
, ce serait une existence palingénésique entièreme
usement. L’imagination est une puissance toute formelle à laquelle la
mémoire
fournit une matière. La mémoire est une puissance
uissance toute formelle à laquelle la mémoire fournit une matière. La
mémoire
est une puissance à la fois matérielle et formell
is, avec la psychologie classique, qu’il n’y a pas d’imagination sans
mémoire
, c’est que j’ai introduit dans mon analyse l’idée
gne de ce nom dure au moins deux heures ; cette convention admise, la
mémoire
subsiste comme faculté, comme principe matériel d
e est toujours originale et nouvelle ; mais il n’y a plus de faits de
mémoire
, il n’y a plus de souvenirs, à proprement parler
lisser quelque élément nouveau dans la reproduction de mon passé ; la
mémoire
se déduit, elle ne s’observe plus. On me dira que
de la parole intérieure sont donc des souvenirs. Mais les faits où la
mémoire
est pure de tout alliage ne sont pas les plus fré
et § 9 ; ch. III, § 2] ; le plus souvent, l’imagination s’ajoute à la
mémoire
, les matériaux fournis par le souvenir étant empl
ges visuelles ou d’images tactiles peuvent remplir le même office. La
mémoire
sensible fournit comme le premier fonds de cette
bène enchâssé dans l’ivoire, / Un vers d’André Chénier chanta dans ma
mémoire
, / Un vers presque inconnu, refrain inachevé, / f
t au contraire, la reconnaissance, c’est-à-dire la connaissance de la
mémoire
par le sujet pensant, est en raison directe de l’
Chapitre quinzième. § I. Lettres et
Mémoires
. — Guy Patin, Mme de Motteville, Retz. — Lettres
— Guy Patin, Mme de Motteville, Retz. — Lettres de Mme de Sévigné. —
Mémoires
de Saint-Simon. — § II. Balzac et Voiture comparé
ement de Napoléon Ier sur Mme de Sévigné et Mme de Maintenon. — § IV.
Mémoires
de Saint-Simon. — Saint-Simon et Bossuet. — § V.
§ VIII. Des portraits de Saint-Simon. — § IX. De la langue, dans les
Mémoires
. — § X. Par quel côté Saint-Simon appartient au d
té Saint-Simon appartient au dix-huitième siècle. § I. Lettres et
mémoires
. — Guy Patin, Madame de Motteville, Retz. — Lettr
Patin, Madame de Motteville, Retz. — Lettres de Madame de Sévigné. —
Mémoires
de Saint-Simon. Il n’a rien manqué à la gloire
me pour sujet unique de son étude. C’est l’affaire des Lettres et des
Mémoires
. Le dix-septième siècle en a produit beaucoup. Ta
temps que La Rochefoucauld se plaçait par trop de soins donnés à ses
Mémoires
, Mme de Motteville écrivait, d’une plume facile,
t imitées de Salluste, dans cet écheveau embrouillé qu’il appelle ses
Mémoires
, image du rôle qu’il joua dans la Fronde. Retz n’
ouvrages d’esprit : ce sont les Lettres de Mme de Sévigné. Parmi les
Mémoires
, ceux de Saint-Simon sont seuls écrits avec cette
seuls écrits avec cette force de pensée et d’expression qui élève les
Mémoires
au rang des ouvrages d’art. Ces deux recueils ne
n moment bel esprit, ni Saint-Simon, quoiqu’il ait mis en tête de ses
Mémoires
des considérations fort peu claires sur l’histoir
étend du moins fournir à l’histoire ses plus sûrs renseignements. Ses
Mémoires
ont été, en plus d’une page, fort au-delà de ce m
eu l’avantage ; Turenne est plus grand dans les Lettres que dans les
Mémoires
, où l’on ne voit pas sans étonnement Saint-Simon
de Mlle de Scudéry. Elle ne se défiait pas du précieux, parce que sa
mémoire
le lui glissait à son insu, et que, tout en écriv
gné comme j’imagine qu’elle dut être aimée à Port-Royal. § IV. Les
Mémoires
de Saint-Simon. — Saint-Simon et Bossuet. Voil
pre. « Je ne fus jamais un sujet académique », dit-il à la fin de ses
Mémoires
. Il n’eut pas même la curiosité de savoir ce qu’o
r passion. S’il y a tant de choses et de personnes à admirer dans ses
Mémoires
, elles le doivent à son honnêteté, peut-être même
; il s’y portait en homme qui semblait recueillir des notes pour des
Mémoires
. Il est plus d’une petite affaire qu’il a prise p
qu’il y prenait. Mais ce défaut de conduite a fait le piquant de ses
Mémoires
. Il n’est pas, en effet, de petite affaire dans s
hercher dans les lettres de Cicéron, qui sont autant de fragments des
Mémoires
de son temps, ou, parmi les historiens, dans le s
écit de la mort de Monseigneur, le plus beau morceau peut-être de ces
Mémoires
. Quel tableau que celui de ces espérances détruit
les des portraits de Saint-Simon, la partie la plus excellente de ses
Mémoires
. Salluste et Tite-Live en ont tracé quelques-uns
mauvais emploi de forces inépuisables. § IX. De la langue dans les
Mémoires
de Saint-Simon. La langue des Mémoires me ramè
§ IX. De la langue dans les Mémoires de Saint-Simon. La langue des
Mémoires
me ramène à ma comparaison du commencement entre
’il les a reçues. Toute la langue du dix-septième siècle est dans les
Mémoires
de Saint-Simon. Descartes y aurait reconnu sa pér
quæ velis et quæ sentias dicere licet. Hist., lib, I, cap. I. 190.
Mémoires
, conclusion. 191. La Gloire du dôme du Val-de-Gr
a place ; en effet on n’y manque pas ; quand on lit jour par jour les
Mémoires
, il semble que le Trésor soit une proie. Assidus
. Boiteau, État de la France en 1789, 205, 207. — Marquis d’Argenson,
Mémoires
, 5 mai 1752, 3, 22, 25 septembre 1753, 17 octobre
rt, par Charles Coquerel, I, 151 et suivantes. 105. Comte de Ségur,
Mémoires
, I, 16, 41. — Bouillé, Mémoires, 34. — Mme Campan
et suivantes. 105. Comte de Ségur, Mémoires, I, 16, 41. — Bouillé,
Mémoires
, 34. — Mme Campan, Mémoires, I, 237 (détails à l’
e Ségur, Mémoires, I, 16, 41. — Bouillé, Mémoires, 34. — Mme Campan,
Mémoires
, I, 237 (détails à l’appui). 106. La France ecc
nac, Des causes de la Révolution française, III, 58. 108. Marmontel,
Mémoires
, II, liv. XIII, 221. 109. Boiteau, État de la Fr
rchives nationales, H, 944, 25 avril et 20 septembre 1780, Lettres et
Mémoires
de M. Furgole, avocat à Toulouse. 111. Archives
e la maison du roi en mars 1780, par M. Mesnard de Chouzy) Augeard,
Mémoires
, 97 Mme Campan, Mémoires, I, 291 Marquis d’Arg
1780, par M. Mesnard de Chouzy) Augeard, Mémoires , 97 Mme Campan,
Mémoires
, I, 291 Marquis d’Argenson, Mémoires, 10 février
rd, Mémoires , 97 Mme Campan, Mémoires, I, 291 Marquis d’Argenson,
Mémoires
, 10 février, 9 décembre 1751 Essai sur les capit
Marie-Antoinette, par Arneth et Geffroy, II, 377. 113. Mme Campan,
Mémoires
, I, 296, 298, 300, 301 ; III, 78 Hippeau, le Gou
. IV, 171 (Lettre de Paris, du 13 décembre 1780) Marquis d’Argenson,
Mémoires
, 5 septembre 1755 Bachaumont, 16 janvier 1758 M
d’Argenson, Mémoires, 5 septembre 1755 Bachaumont, 16 janvier 1758
Mémoire
sur l’imposition territoriale, par M. de Calonne
erritoriale, par M. de Calonne (1787), 54. 114. Marquis d’Argenson,
Mémoires
, 9 décembre 1751. « La dépense que font les gens
e Luynes, Journal, XIV, 147, 295 ; XV, 36, 119. — Marquis d’Argenson,
Mémoires
, 8 avril 1752, 30 mars et 28 juillet 1753, 23 jui
’administration des finances, II, 265, 269, 270, 271, 282. — Augeard,
Mémoires
, 249. 116. Nicolardot, Journal de Louis XVI, 228
le Parlement de Dijon, le 19 janvier 1764.) 119. Lucas de Montigny,
Mémoires
de Mirabeau. Lettre du bailli du 26 mai 1781. — M
s de Mirabeau. Lettre du bailli du 26 mai 1781. — Marquis d’Argenson,
Mémoires
, IV, 156, 157, 160, 176 ; VI, 320. — Maréchal Mar
son, Mémoires, IV, 156, 157, 160, 176 ; VI, 320. — Maréchal Marmont,
Mémoires
, I, 9. — Marquis de Ferrières, Mémoires , préfa
, 320. — Maréchal Marmont, Mémoires , I, 9. — Marquis de Ferrières,
Mémoires
, préface. — Voir sur cette difficulté de parveni
s, Mémoires , préface. — Voir sur cette difficulté de parvenir, les
Mémoires
de Dumouriez. Le père de Chateaubriand est aussi
es, Procès-verbaux manuscrits des États généraux, t. 148, 245 et 257,
Mémoires
des curés de Toulouse ; t. 150, 282, représentati
avec une perspicacité supérieure. 127. Remontrances de Malesherbes,
Mémoire
de Turgot, Mémoire de Necker au roi. (Laboulaye,
ité supérieure. 127. Remontrances de Malesherbes, Mémoire de Turgot,
Mémoire
de Necker au roi. (Laboulaye, De l’administration
lle est signée de plusieurs. » (Malesherbes, ibid.) 129. Mme Campan,
Mémoires
, I, 13. — Mme du Hausset, Mémoires . 114. 130.
sherbes, ibid.) 129. Mme Campan, Mémoires, I, 13. — Mme du Hausset,
Mémoires
. 114. 130. Gustave III et la cour de France, p
de Dresde, correspondance de France, 20 novembre 1788.) 131. Agear,
Mémoires
, 135. 132. « Mme de Pompadour, écrivant au maréc
268 livres. (Granier de Cassagnac, I, 91.) 134. Marquis d’Argenson,
Mémoires
. VI, 398 (24 avril 1751). — M. du Barry avouait h
nette, ib., II, 377 ; III, 391. 137. Archives nationales, II, 1456.
Mémoire
pour M. Bouret de Vézelay, syndic des créanciers.
st pour l’avoir méconnue, pour ne pas l’avoir distinguée de ce que la
mémoire
y ajoute ou en retranche, qu’on a fait de la perc
toujours une certaine durée, et exige par conséquent un effort de la
mémoire
, qui prolonge les uns dans les autres une plurali
iste surtout dans une espèce de contraction du réel, opérée par notre
mémoire
. Bref, la mémoire sous ces deux formes, en tant q
une espèce de contraction du réel, opérée par notre mémoire. Bref, la
mémoire
sous ces deux formes, en tant qu’elle recouvre d’
ite sur nos pas, et pour corriger, par la réintégration surtout de la
mémoire
, ce que nos conclusions pourraient avoir d’excess
is, mais absorbé dans le présent, et capable, par l’élimination de la
mémoire
sous toutes ses formes, d’obtenir de la matière u
dans les qualités sensibles autant de contractions opérées par notre
mémoire
: science et conscience coïncideraient dans l’ins
t pas oublier que, dans tous les états psychologiques de ce genre, la
mémoire
joue le premier rôle. Or, nous essaierons de mont
oin que, la perception une fois admise telle que nous l’entendons, la
mémoire
doit surgir, et que cette mémoire, pas plus que l
mise telle que nous l’entendons, la mémoire doit surgir, et que cette
mémoire
, pas plus que la perception elle-même, n’a sa con
ion pure que nous traitons ici, et non de la perception compliquée de
mémoire
. Rejetez donc l’apport de la mémoire, envisagez l
n de la perception compliquée de mémoire. Rejetez donc l’apport de la
mémoire
, envisagez la perception à l’état brut, vous êtes
mogène, la confusion psychologique de la « perception pure » et de la
mémoire
. Mais elles se rattachent en outre à des faits ré
comme nous le verrons tout à l’heure, de l’affection et surtout de la
mémoire
; elle est simplement scindée par la multiplicité
non que l’éducation subsiste une fois reçue, et que les données de la
mémoire
, plus utiles dans la vie pratique, déplacent cell
lité des images perçues. Ma perception, à l’état pur, et isolée de ma
mémoire
, ne va pas de mon corps aux autres corps : elle e
e, dans la perception, se bornerait à relier par le fil continu de la
mémoire
une série ininterrompue de visions instantanées,
fait derrière elle un vide où les souvenirs se précipitent, et que la
mémoire
est ainsi la répercussion, dans la sphère de la c
issance, de l’indétermination de notre volonté. — Mais l’action de la
mémoire
s’étend beaucoup plus loin et plus profondément e
t deviner cet examen superficiel. Le moment est venu de réintégrer la
mémoire
dans la perception, de corriger par là ce que nos
hoses, entre le corps et l’esprit. Disons d’abord que si l’on pose la
mémoire
, c’est-à-dire une survivance des images passées,
monde extérieur est peu de chose en comparaison de tout ce que notre
mémoire
y ajoute. Justement parce que le souvenir d’intui
s analogues est plus utile que l’intuition même, étant lié dans notre
mémoire
à toute la série des événements subséquents et po
comme on le verra en détail, de vicier profondément la théorie de la
mémoire
; car en faisant du souvenir une perception plus
ychologie par une impuissance radicale à expliquer le mécanisme de la
mémoire
, imprégnera profondément, en métaphysique, les co
de l’agissant. Il ne pourra donc subsister entre la perception et la
mémoire
qu’une simple différence de degré, et pas plus da
ivité de notre perception consisterait surtout dans l’apport de notre
mémoire
, nous dirons que les qualités sensibles de la mat
disions-nous, serait de relier entre elles, par le fil continu de la
mémoire
, des visions instantanées du réel. Mais, en fait,
é. Dans ce que nous appelons de ce nom entre déjà un travail de notre
mémoire
, et par conséquent de notre conscience, qui prolo
ns s’étend elle-même sur une certaine épaisseur de durée, à ce que la
mémoire
y condense une multiplicité énorme d’ébranlements
s, d’y distinguer la multiplicité voulue de moments, d’éliminer toute
mémoire
, en un mot, pour passer de la perception à la mat
pect subjectif de la perception consistant dans la contraction que la
mémoire
opère, la réalité objective de la matière se conf
’espace. Mais notre distinction de la « perception pure » et de la «
mémoire
pure » vise un autre objet encore. Si la percepti
us permettre de prendre position entre le réalisme et l’idéalisme, la
mémoire
pure, en nous ouvrant une perspective sur ce qu’o
ttitude du sens commun, en la corrigeant toutefois sur un point. ; La
mémoire
, pratiquement inséparable de la perception, inter
s la percevons en elle. De là l’importance capitale du problème de la
mémoire
. Si la mémoire est ce qui communique surtout à la
en elle. De là l’importance capitale du problème de la mémoire. Si la
mémoire
est ce qui communique surtout à la perception son
t ou au moins l’essentiel de la matière, puisque le reste vient de la
mémoire
et se surajoute à la matière, il faut que la mémo
este vient de la mémoire et se surajoute à la matière, il faut que la
mémoire
soit, en principe, une puissance absolument indép
Si donc l’esprit est une réalité, c’est ici, dans le phénomène de la
mémoire
, que nous devons le toucher expérimentalement. Et
a propriété d’engendrer des représentations. Or, les phénomènes de la
mémoire
, où nous prétendons saisir l’esprit sous sa forme
que le processus cérébral ne répond qu’à une très faible partie de la
mémoire
, qu’il en est l’effet plus encore que la cause, q
e genre ne peut pas être purement négative. Ayant fait voir ce que la
mémoire
n’est pas, nous serons tenus de chercher ce qu’el
préparer des actions, force nous sera bien de rechercher pourquoi la
mémoire
paraît solidaire de ce corps, comment des lésions
’aboutisse pas à nous renseigner sur le mécanisme psychologique de la
mémoire
, comme aussi des diverses opérations de l’esprit
e troisième forme encore, pour bien établir comment le problème de la
mémoire
est à nos yeux un problème privilégié. Ce qui res
s l’autorité de l’expérience. Au contraire, une étude empirique de la
mémoire
peut et doit les départager. Le souvenir pur est
ment en l’absence de l’objet, suffira à reproduire la perception : la
mémoire
pourra donc s’expliquer intégralement par le cerv
e souvenir, une réalité intuitivement saisie. Ainsi le problème de la
mémoire
est bien véritablement un problème privilégié, en
on pourrait se croire autorisé à tirer une explication physique de la
mémoire
. Cet examen sera nécessairement minutieux, sous p
r des faits, chercher où commence et où finit, dans l’opération de la
mémoire
, le rôle du corps. Et c’est au cas où nous trouve
Mémoires
d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chatea
i 1850. Je suis loin d’avoir dit tout ce que j’aurais à dire sur les
Mémoires
de M. de Chateaubriand. Leur succès s’est fort ra
ation catholique. Mais ceci demande explication et développement. Les
Mémoires
, là comme ailleurs, disent beaucoup, mais ne dise
chose entière, et je n’ai laissé passer ma vie complète que dans ces
Mémoires
. » Eh ! non, il ne l’a pas laissée passer tout en
nvenance demi-mondaine, demi-religieuse, parce qu’aussi, écrivant ses
Mémoires
sous l’influence et le regard de celle qu’il nomm
lles particulières. Quand on sut que M. de Chateaubriand écrivait ses
Mémoires
, une femme du monde, qu’il avait dans un temps be
ffler mot sur… » Il la tranquillisa d’un sourire, et répondit que ses
Mémoires
ne parleraient pas de toutes ces choses. Or, com
hoses ont tenu une très grande place dans sa vie, il s’ensuit que ces
Mémoires
, où il dit tant de vérités à tout le monde et sur
res, dans des pages de rêverie telles qu’en offrent à tout propos les
Mémoires
de M. de Chateaubriand, qu’il faudrait plutôt che
je cueille à la dérobée un instant de bonheur, il est troublé par la
mémoire
de ces jours de séduction, d’enchantement et de d
ur les murailles moresques où ils les avaient tracés. Or, j’ouvre les
Mémoires
de Chateaubriand à l’endroit de son retour de Pal
ibéral des ministres de la Restauration. Ainsi, dans cette partie des
Mémoires
l’homme officiel a tout dérobé, le solennel est v
ans Le Dernier des Abencérages ; mais, du moment que vous faisiez des
mémoires
, il y avait lieu et il y avait moyen de nous lais
e, si charmante et si réelle à certains égards que soit la Lucile des
Mémoires
d’outre-tombe, il en est peut-être moins dit sur
l’en blâmons pas, nous le remarquons. Le seul épisode où l’auteur des
Mémoires
se soit développé avec le plus d’apparence de vér
éclin, il passait sa vie, et trompa tant qu’il put la vieillesse. Les
Mémoires
nous feraient croire vraiment qu’il se convertit
d à une personne distinguée, qu’il se gardera bien de nommer dans ses
Mémoires
(fi donc ! il faut de l’unité dans les œuvres de
t bien désiré que l’aimable personne à qui il s’adressait, et que les
Mémoires
, qui parlent de tant d’idoles, ne mentionnent pas
our de la gaieté, vous vous y connaissez mal. Attendez ma mort et mes
mémoires
pour vous détromper. » — Un jour, on lui avait di
âme : (Dimanche, 6 juin 1841.) J’ai fini de tout et avec tout : mes
Mémoires
sont achevés ; vous m’y retrouverez quand je ne s
Mémoires
du comte Beugnot1 Lundi 16 septembre 1867. Ce
Mémoires du comte Beugnot1 Lundi 16 septembre 1867. Ces
Mémoires
sont trop spirituels pour qu’on ne tienne pas à e
e Arthur Beugnot, homme d’esprit lui-même et qui avait le culte de la
mémoire
de son père, mais qui savait les précautions qu’i
volumes par les soins du comte Albert Beugnot, fils du précédent, ces
Mémoires
ont eu un complet succès et bien mérité. Je ne cr
oignage et contrôle positif concernant des faits historiques, que ces
Mémoires
méritent de compter, qu’à titre de portraits viva
rt qui était sans doute fort étrangère à l’intention de l’auteur. Les
Mémoires
se composent de quatre morceaux principaux : Mme
ère que dans cette dernière partie que le livre prend le caractère de
Mémoires
suivis et que l’auteur s’attache à éclaircir en t
est que nous n’avons pas même la biographie complète de l’auteur des
Mémoires
. Nous ne le voyons quasi qu’en buste, pas telleme
t drapé par lui de la belle manière. N’oublions jamais, en lisant ces
Mémoires
, que l’auteur a intérêt à ne pas avoir une trop h
l’oreille et ne rien perdre. Ce n’est pas à dire que le style de ces
Mémoires
soit très bon ni d’une très bonne langue : si l’i
’est un jeune avocat qui suit les cours du Lycée et qui fait de beaux
mémoires
. Il a gardé un peu d’avocat dans son style ; il a
e ; cette élévation de ton et de pensée n’est pas habituelle dans ces
Mémoires
: ils nous donnent bien plus souvent l’impression
disparu. On est en présence de la réalité même. Vus par ce côté, les
Mémoires
de M. Beugnot sont excellents. Je faisais pourtan
st une délicieuse comédie de cabinet qui vaut tout ce que les anciens
Mémoires
du bon temps nous ont laissé de plus exquis en ce
écrits durables. M. Beugnot l’a prévu, et en cela il a eu soin de la
mémoire
des autres, encore plus que de la sienne. Sans ch
pour toute la postérité et tant que durera l’histoire de France. Les
Mémoires
de M. Beugnot sont une leçon. L’esprit a de ces r
on goût. P. S. Je ne puis, malgré tout, m’empêcher de croire que ces
Mémoires
auront, un jour ou l’autre, une seconde édition p
Chapitre I Les
mémoires
1. Constitution des spécialités scientifiques.
udition : H. Estienne, E. Pasquier. Savants : Paré, Palissy. — 2. Les
Mémoires
: leur abondance. Monluc ; l’homme et l’écrivain.
échappe à proprement parler, nous appartiennent au même titre que les
Mémoires
: pour l’homme voué à l’activité intellectuelle,
qu’en soixante ans d’études il a appris, il fait aussi réellement les
Mémoires
de sa vie que le soldat qui raconte soixante anné
. Palissy surtout mériterait d’être lu plutôt que bien des auteurs de
Mémoires
politiques et militaires : quand il nous parle de
d’Olivier de Serres, au-dessus même d’Estienne et de Pasquier. 2.
Mémoires
: Blaise de Monluc Les guerres civiles n’inter
s de grandir, ou de se transformer, ou d’éclore. Au xvie siècle, les
Mémoires
commencent à pulluler, presque toujours agréables
s une race sociable et causeuse, excitèrent les hommes à écrire leurs
mémoires
. C’était une forte tentation et un vif plaisir, d
individuelles de se déployer, fournirent un exercice aux auteurs des
Mémoires
. Puis les guerres civiles, surexcitant toutes les
s peut-être, sont plus riches de sens et d’émotion. Dans la foule des
Mémoires
du xvie siècle, les Commentaires de Monluc211 se
traindre au repos. C’est alors qu’il dicta ses Commentaires, avec une
mémoire
merveilleusement présente, pour se consoler dans
ns par surcroît les réalités morales qui leur servent de support. Aux
Mémoires
personnels se rattachent toute sorte de vies et d
nte simplicité les faits du chevalier Bayard : ainsi le rédacteur des
Mémoires
, du maréchal de Vieilleville212 fit valoir le rôl
rance en 1574, il se retire à son château d’Estillac, où il dicte ses
Mémoires
, et meurt en 1577. Éditions : Commentaires, Borde
r Ch. Normand, (Classiques populaires), Lecène et Oudin, 1892. Autres
Mémoires
; Fleuranges ; G. du Bellay, sieur de Langrey ; L
rière, le traducteur français, a changé, de son autorité privée, en :
Mémoires
d’un seigneur, ou Tableau de la situation actuell
d’imagination et de réalité, qui est la plume des humouristes, et des
Mémoires
d’un seigneur russe, daguerréotypant, pour le com
un chasseur — dit M. Charrière — est devenu dans notre traduction les
Mémoires
d’un seigneur russe, c’est pour prendre avec ce t
nner. Le livre en question, ce Journal d’un chasseur, métamorphosé en
Mémoires
d’un seigneur russe, n’est pas cependant, malgré
nonce de l’introduction assez gauche dont nous avons déjà parlé. Ces
Mémoires
qui révèlent la Russie à elle-même, et qui sont ,
histoire aux pages vastes et vides de la littérature Russe ; car ces
Mémoires
étincellent d’un talent très vif, et le talent li
s la longue-vue politique à travers laquelle M. Charrière regarde les
Mémoires
d’un seigneur russe et l’avenir de leur succès !
ans le milieu où Dieu l’a placé. Voir plus que cela dans l’auteur des
Mémoires
d’un chasseur, peintre de nature plus que de cost
es contradictions : « S’il est un trait distinctif de l’auteur de ces
Mémoires
, — dit M. Charrière, — c’est de ne jamais laisser
stir le chasseur invisible en seigneur russe écrivant visiblement ses
Mémoires
, et à faire prendre à son livre, sans craindre la
iment profond et juste. À juger M. Charrière par son introduction aux
Mémoires
d’un seigneur russe, il n’est pas un de ces espri
ns essayé de le faire, la manière et les procédés de l’auteur. 13.
Mémoires
d’un seigneur russe, ou Tableau de la situation a
Chapitre IV. Pourquoi les Français n’ont que des
mémoires
. Autre question qui regarde entièrement les Fr
qui regarde entièrement les Français : pourquoi n’avons-nous que des
mémoires
au lieu d’histoire, et pourquoi ces mémoires sont
uoi n’avons-nous que des mémoires au lieu d’histoire, et pourquoi ces
mémoires
sont-ils pour la plupart excellents ? Le Français
peut consentir, même comme historien, à disparaître tout à fait. Les
mémoires
lui laissent la liberté de se livrer à son génie.
e. Depuis le sire de Joinville, jusqu’au cardinal de Retz, depuis les
mémoires
du temps de la Ligue jusqu’aux mémoires du temps
cardinal de Retz, depuis les mémoires du temps de la Ligue jusqu’aux
mémoires
du temps de la Fronde, ce caractère se montre par
histoire ; et, quant aux Français, s’ils n’ont en général que de bons
mémoires
, c’est dans leur propre caractère qu’il faut cher
balanceraient pas le nombre des exemples contraires. Qu’on ouvre nos
mémoires
, et l’on y trouvera à chaque page les vérités les
Mémoires
du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV, publiés
est une autre espèce de curieux, toujours dans les projets, dans les
mémoires
, dans le travail du cabinet, dans les entreprises
etit-fils, le duc de Luynes, celui dont on nous donne aujourd’hui les
Mémoires
, aussi pieux que son aïeul, mais plus apaisé d’im
MM. L. Dussieux et Eudore Soulié ont eu l’idée de mettre au jour ces
Mémoires
du duc de Luynes, dont ils connaissaient l’existe
usage qu’en ont fait ses descendants. Le duc de Luynes, l’auteur des
mémoires
, s’était donc proposé un travail bien minutieux,
rendu à l’historien du xviiie siècle. On peut aujourd’hui, grâce aux
mémoires
de d’Argenson, aux mémoires (malheureusement si m
e siècle. On peut aujourd’hui, grâce aux mémoires de d’Argenson, aux
mémoires
(malheureusement si mal donnés) du président Héna
s essentiels quant à l’époque de la Régence, lorsqu’on aura donné les
mémoires
du duc d’Antin qu’a connus Lemontey, et qui sont
s dans de jalouses ténèbres. Sachons donc gré à l’auteur des présents
mémoires
d’avoir rempli son dessein, même au prix de tant
drais donner idée, par quelques extraits, de l’intérêt qu’offrent ces
mémoires
pour ceux même qui, sans être historiens, se cont
cinq ou six cents fois dans ma poche. » Mais le véritable intérêt des
mémoires
du duc de Luynes est moins dans les histoires d’a
Immortalité. » Jamais on n’a mieux compris qu’en lisant les présents
mémoires
cette lente et coriace ténacité, ce doux et câlin
ssy, n’avait qu’à faire semblant de bouder, il les déjouait tous. Les
Mémoires
du duc de Luynes nous découvrent une chose assez
avait le soupçon. Boisjourdain l’avait dit, je le sais bien, dans ses
mémoires
historico-satiriques ; mais ce n’était pas une au
et si friands de toutes ces choses du xviiie siècle. En résumé, les
Mémoires
du duc de Luynes renferment sans doute bien des f
n’avait guère, en effet, que quatre-vingts ans. 78. [NdA] Journal et
mémoires
du marquis d’Argenson, publiés pour la Société de
les contemporains et la postérité ; voici venir enfin, sous forme de
mémoires
, la plus considérable, la plus officielle, et pro
fantastique de constater presque solennellement l’authenticité de ses
mémoires
? La véracité est-elle donc si démonstrative et s
oupçon et à l’apparence de la falsification ! Hé, madame, écrivez vos
mémoires
pour vous, dans le recueillement de la solitude e
-t-il autrement ? D’une part, engagée par les sollicitations de votre
mémoire
, disons mieux, de votre conscience ; de l’autre r
sont dévolus à l’opinion, et qu’il les discute par-devant elle : ses
mémoires
ne sont rien alors qu’un plaidoyer qu’il lance da
n sa préface, de l’obscurité fatale qui plane sur l’authenticité des
mémoires
posthumes en temps de troubles et de factions, ne
intention récente. Nous y voilà donc ; la singularité s’explique, les
Mémoires
de madame de Genlis sont et devaient être un acte
années, elle en a fait une ces jours derniers, et des meilleures. Ses
Mémoires
venaient de paraître ; arrivèrent en foule à l’hô
Lamartine
Mémoires
inédits. [Le Constitutionnel, 29 août 1881.] I
r ! Le monde n’est plus à l’Idéal, qui fit Lamartine… D’ailleurs, ces
Mémoires
ne vont que de 1790 à 1815. Ils ne sont donc ni l
nie, dans la gloire, ils donneraient leur gloire pour y remonter… Ces
Mémoires
inédits et inachevés de Lamartine, et qu’il a peu
venir ; Je suis celui qu’on aime et qu’on ne connaît pas ! Dans ces
Mémoires
de Lamartine, il n’y a que le jeune homme vêtu de
rand poète sans littérature ! III Et comme on le sent, dans ces
Mémoires
inédits ! Sont-ils assez détachés, en effet, asse
t, assez éloignés de cette préoccupation de littérature qui, dans les
Mémoires
des autres poètes, apparaît dès les premiers mots
téraire qu’il était et qu’il continua d’être… Chateaubriand, dans ses
Mémoires
d’outre-tombe, n’oublia jamais qu’il était Chatea
n’a pas cessé de se mirer littérairement dans toutes les pages de ses
Mémoires
, l’écrin de ses plus éclatants bijoux, aux feux,
presque à l’artificieux, — nulle part, même dans Chateaubriand !… Les
Mémoires
inédits de Lamartine sont précisément le contrair
ne savait que cette romance fût de Lamartine, il n’y a rien dans ces
Mémoires
inédits qui accuse la prétention, l’ambition, l’o
artine que son idéal, ces deux choses qui font tout son génie, et ces
Mémoires
inédits qu’on publie passeront sans attirer le re
omparable des Harmonies dont personne ne parle plus, devra-t-il à ses
Mémoires
inédits un regain de bruit sur sa tombe ? Encore
La Défection de Marmont en 1814. [Le Pays, 16 mars 1858.] I Les
Mémoires
du maréchal Marmont, duc de Raguse, ont été l’évé
re. On savait que depuis longtemps le duc de Raguse travaillait à ces
Mémoires
, et que, comme Chateaubriand, il prétendait avoir
ut entier. S’il est touché, il est perdu. Avant la publication de ses
Mémoires
, il y avait dans le duc de Raguse et sa destinée
e question, et les questions nous attirent toujours. Mais, depuis les
Mémoires
, la question qu’était Marmont est résolue. Il s’e
t certainement le silence du tombeau aurait mieux valu pour garder sa
mémoire
que la voix qui vient d’en sortir. Et si la lectu
sconsulte, a été plus frappé que personne du caractère qu’offrent ces
mémoires
de Raguse où l’inconsistance essaie d’être retors
que le maréchal nous a fastueusement étalée dans plusieurs volumes de
Mémoires
, et c’est de l’ensemble étreint de toute cette vi
et de se retirer derrière des négations inattendues. Il a accepté les
Mémoires
de Marmont pour juger l’auteur de ces Mémoires, e
dues. Il a accepté les Mémoires de Marmont pour juger l’auteur de ces
Mémoires
, et le Marmont qu’il en a tiré, c’est précisément
i-là qui ne voudrait pas s’y reconnaître ! Cette vie que l’auteur des
Mémoires
a, pendant des années, arrangée comme un piège po
Chapitre VI Science, histoire,
mémoires
1. Science et philosophie : Claude Bernard. No
science positive. L’esprit de l’homme et l’influence de l’œuvre. — 4.
Mémoires
, lettres, voyages : Mme de Rémusat, Marbot, Pasqu
impressions fugitives, qu’il faut vite chasser pour être juste. 4.
Mémoires
, lettres, voyages. Il y a du romantisme dans R
sé de ceux dont je me suis occupé au commencement de ce chapitre, aux
mémoires
, aux lettres, aux récits et impressions de voyage
la science méthodique extraira plus tard son œuvre. Un bon nombre de
Mémoires
ont été publiés en notre siècle, se rapportant, e
istique en ce genre, c’est l’éclosion, dans ces dernières années, des
Mémoires
relatifs au premier Empire : chaque jour en voit
pante, l’image de l’Empereur et de son immense aventure. Trois de ces
Mémoires
me paraissent se distinguer dans la foule : ceux
de voyages, qui se rattachent tantôt aux Lettres et plus souvent aux
Mémoires
, les meilleurs sont des œuvres d’art, comme les d
Ribot : Psychologie de l’attention, 1888, in-12 ; les Maladies de la
Mémoire
(1881) ; les Maladies de la Volonté (1883) ; les
6), dans sa Notice sur Michelet et autres lues à l’Institut, dans ses
Mémoires
des autres (1889). M. Jules Simon (né en 1814) a
). 932. O. Gréard (né en 1828), vice-recteur de l’académie de Paris.
Mémoire
sur l’enseignement secondaire des filles, présent
et instruction, 4 vol. in-18, 1887, Hachette (recueil de rapports et
mémoires
). L’Education des femmes par les femmes (1886).
Les Cahiers du capitaine Coignet, pub. p. L.-Larchey, 1883, in-12 ;
Mémoires
du général Thiébault, 4 vol., 1893-95 ; du généra
général Bigarré, 1893. Souvenirs militaires du baron Seruzier, 1891.
Mémoires
de Constant (premier valet de chambre de l’Empere
Constant (premier valet de chambre de l’Empereur), 4 vol. in-8, 1894.
Mémoires
du maréchal Macdonald, in-8, 1892. Souvenirs du b
Vergennes. Son mari fut préfet du palais sous l’Empire. — Éditions :
Mémoires
, 3 vol. in-8, 1879-1880. Lettres, 1881, in-8, Cal
Calmann Lévy, 2. vol. 944. Le général baron de Marbot (1782-1834) :
Mémoires
, 4 vol. in-8, 1891. 945. Pasquier (1767-1852), m
er du champ de la vision et bientôt aussi, sans doute, de celui de la
mémoire
. Alors on voit les objets du rêve se dissoudre en
du violon, joua la sonate désirée. Cette sonate, Tartini l’écrivit de
mémoire
à son réveil ; il nous l’a transmise sous le nom
ait aboli et qui se dissimulait en réalité dans les profondeurs de la
mémoire
. Souvent aussi l’image évoquée est celle d’un obj
t la veille. Surtout, il y a des fragments de souvenirs brisés que la
mémoire
ramasse çà et là, et qu’elle présente à la consci
lé à faire orientent dans une direction particulière l’activité de ma
mémoire
. Les souvenirs que nous évoquons pendant la veill
ent, s’y rattachent toujours par quelque côté. Quel est le rôle de la
mémoire
chez l’animal ? C’est de lui rappeler, en chaque
, et de le renseigner ainsi sur ce qu’il doit faire. Chez l’homme, la
mémoire
est moins prisonnière de l’action, je le reconnai
de notre conscience, persiste indéfiniment. Mais les souvenirs que ma
mémoire
conserve ainsi dans ses plus obscures profondeurs
in de ce qui concentrait sur un seul point toutes les activités de la
mémoire
. Supposez, en d’autres termes, que je m’endorme.
e à notre oreille, est peu de chose, en effet, à côté de ce que notre
mémoire
y ajoute. Quand vous parcourez votre journal, qua
aractères réellement aperçus ont donc servi à évoquer un souvenir. La
mémoire
inconsciente, retrouvant la formule à laquelle il
pération. Il ne faut pas croire que les souvenirs logés au fond de la
mémoire
y restent inertes et indifférents. Ils sont dans
, sans t’en douter, un effort considérable. Il faut que tu prennes ta
mémoire
entière, toute ton expérience accumulée, et que t
tention ou plutôt par une tension simultanée de la sensation et de la
mémoire
: ainsi fait le tailleur quand il vient t’essayer
on de l’ajustement. Pour qu’un aboiement de chien décroche dans notre
mémoire
, en passant, le souvenir d’un grondement d’assemb
lle : il voit en raccourci ; il procède, en définitive, comme fait la
mémoire
. À l’état de veille, le souvenir visuel qui nous
sation visuelle fait que le souvenir n’y adhère pas ; le rythme de la
mémoire
interprétative n’a donc plus à adopter celui de l
t toujours la précision de l’ajustement qui réclame un effort. Que la
mémoire
interprétative se tende, qu’elle fasse attention
non seulement pour y étudier la structure et le fonctionnement de la
mémoire
inconsciente, mais encore pour scruter les phénom
eoisie n’appréciait pas en lui un défenseur des intérêts publics. Les
Mémoires
de L’Estoile, ce bourgeois de Paris et cet écho d
éloigné à tous égards de L’Estoile, le cardinal de Richelieu, en ses
Mémoires
, parlant de Sully et de sa chute qui fut toute pe
leur autorité. J’aime à croire que si Richelieu avait poursuivi ses
Mémoires
jusqu’à l’année de la mort de Sully, laquelle ne
, philosophique, d’après le Télémaque ou d’après les économistes. Les
Mémoires
de Sully existaient, d’un volume considérable, ma
enir à l’homme tel qu’il se montre à nous dans l’histoire et dans ses
Mémoires
. Je ne saurais certainement prétendre embrasser l
guement déduites, mais justes, au nombre de treize, qui précèdent les
Mémoires
de Sully, et dans lesquelles il est donné quelque
lque infraction particulière, s’il y est tombé. Mais avant d’user des
Mémoires
de Sully, il importe de bien établir ce qu’ils so
lennité. Il avait de tout temps écrit ou fait rédiger les journaux et
mémoires
des actions principales et des événements importa
us connaissez assez, de revoir et considérer bien exactement certains
mémoires
que deux de vos anciens serviteurs et moi avons a
la seconde personne, de ne pas trouver l’agrément ni la rapidité des
mémoires
ordinaires, et de n’y reconnaître qu’à peine le t
son entrée et sa marche avec cortège, dans une ovation continue. Ces
Mémoires
en grande partie terminés et en vue du public, Su
on et de privilège ; Sully faisait acte de souveraineté. Le titre des
Mémoires
était singulièrement emphatique, allégorique et s
nt emphatique, allégorique et symbolique ; le voici en son entier :
Mémoires
des sages et royales économies d’État, domestique
ervalles de loisir et jusqu’au milieu des camps. Le chapitre vie des
Mémoires
a cela de remarquable qu’il est copié sur un anci
fois de genre et d’histoire ? Je ne sais pourquoi l’on a dit que ces
Mémoires
de Sully en eux-mêmes « n’avaient aucune valeur l
it ses visées et ses plans, et déploya des desseins de capitaine. Les
Mémoires
de Sully nous le montrent au naturel dans cette p
de Navarre. Mais ce dernier le rappelle par lettres ; il lui remet en
mémoire
les vrais principes d’un homme de cœur ; il lui d
el qu’il nous a été transmis par la gravure et qu’il est fixé dans la
mémoire
, c’est-à-dire vieux, le front haut et chauve, la
Les
Mémoires
de Saint-Simon. Lundi 13 janvier 1851 Aucune l
imon. Lundi 13 janvier 1851 Aucune littérature n’est plus riche en
mémoires
que la littérature française : avec Villehardouin
avec Villehardouin, à la fin du xiie siècle, commencent les premiers
mémoires
que nous possédions en français. Notre prose s’y
XIV, si riches en ce genre de productions et de témoignages. Avec les
Mémoires
du cardinal de Retz, il semblait que la perfectio
ture, et qu’il n’y eût plus rien à espérer qui les dépassât. Mais les
Mémoires
de Saint-Simon sont venus, et ils ont offert des
et de couleur, qui en font le plus grand et le plus précieux corps de
mémoires
jusqu’ici existant. L’auteur, en les terminant, a
qui forment un groupe plus instructif ni plus curieux. » Ces vastes
mémoires
, qui n’ont paru au complet qu’en 1829-1830, étaie
t Mme Du Deffand, dans ses lettres à Horace Walpole, tout occupée des
Mémoires
de Saint-Simon, qu’elle se fait lire : le duc de
l vous mettrait hors de vous. » Voilà le vrai et l’effet que font ces
Mémoires
à tous ceux qui les lisent avec continuité ; ils
et des scènes vivantes qu’ils retracent. Cependant l’existence de ces
Mémoires
était un épouvantail pour bien des gens qui s’y s
er un jour, avait conçu le dessein de réfuter quelques parties de ces
Mémoires
. Dans son dernier voyage à Paris, et au moment de
la lecture, et pour celle de l’histoire en particulier. En lisant les
mémoires
historiques qu’on avait depuis François Ier, il c
mme, et qui est déjà un grand signe de vocation. Il commença donc ses
Mémoires
en juillet 1694, étant à l’armée, et à l’âge de d
la retraite, il mit la dernière main et donna la dernière forme à ses
Mémoires
, ce fut sur des pièces précises et sur des minute
alléguer, pour infirmer son autorité de témoin, qu’il ne rédigea ses
Mémoires
que tard et d’après des souvenirs lointains et co
resque historique qu’il nous a laissée. Prenons-le à l’origine de ses
mémoires
. Il commence dans l’introduction par se demander
u tel endroit où la nature en lui est en défaut, le tissu même de ses
Mémoires
rendra témoignage de sincérité et de franchise da
les mêmes lignes, pour servir d’introduction à l’édition correcte des
Mémoires
, publiée par les soins de M. Chéruel (librairie H
mme mousse, s’enrichit en Amérique par d’assez rapides voies, que les
Mémoires
d’outre-tombe ne daignent point expliquer. Le pet
re justice à Napoléon : il le mesure dans sa hauteur. Mais lisons les
Mémoires
d’outre-tombe ; ce titre, Bonaparte et moi sous-l
âme. Cette disposition devint une attitude ; il la reporte, dans ses
Mémoires
, à l’instant même de sa naissance : « Je n’avais
s succès aussi et les prospérités : dans toute la première partie des
Mémoires
, une disposition artistique fait alterner la lumi
’a pas mal compris la France et l’Europe de son temps. Il a écrit tel
mémoire
sur la question d’Orient qu’on citerait partout,
l’ont écarté du pouvoir. Il avait de l’esprit. Il a dessiné dans ses
Mémoires
d’amusantes silhouettes d’ambassadeurs, de minist
ation. Si l’on prend Chateaubriand hors de sa vie politique, hors des
Mémoires
d’outre-tombe, dans ses œuvres de création littér
s historiques, selon le goût qui prévalait encore en peinture. Et les
Mémoires
d’outre-tombe, si mêlés, à travers tant de fatras
truands et seigneurs, pauvres et riches. La destination première des
Mémoires
d’outre-tombe me paraît même avoir suggéré à Hugo
é. En 1832, il fut poursuivi devant le jury, qui l’acquitta, pour son
Mémoire
sur la captivité de la duchesse de Berry. Il serv
othéquer sa tombe, c-à-d. de vendre à une société la propriété de ses
Mémoires
qui ne devaient paraître qu’après sa mort.Édition
tchez), 1826-1831, 31 vol. in-8 ; éd. Garnier, 12 vol. in-8, 1859-61.
Mémoires
d’outre-tombe, 1819-50, 12 vol. in-12 ; nouvelle
860, 2 vol. in-8. L’abbé G. Pailhès, Mme de Chateaubriand d’après ses
mémoires
et sa correspondance, 1887, in-8 ; Mme de Chateau
III. 656. Très caractéristiques est la page qui ravissait Fontanes (
Mémoires
d’outre-tombe, t. V, p. 111, éd. 1820). 657. Mé
ait Fontanes (Mémoires d’outre-tombe, t. V, p. 111, éd. 1820). 657.
Mémoires
, t. I, p. 233. 658. Je me reprocherais de ne pas
votre sein et pour me punir de vous avoir donné ce bonheur ! » 659.
Mémoires
, t. III, p. 67 et 69, et de 67 à 100. 660. Mémo
nheur ! » 659. Mémoires, t. III, p. 67 et 69, et de 67 à 100. 660.
Mémoires
, t. V, p. 113. 661. Mémoires, t. I. p. 210 ; Re
I, p. 67 et 69, et de 67 à 100. 660. Mémoires, t. V, p. 113. 661.
Mémoires
, t. I. p. 210 ; René, au début. 662. Ajoutez la
au Génie, p. IV, l. I, ch. 7, 8, 9, et 1. III, ch. 2. et à René. Les
Mémoires
d’outre-tombe sont tout pleins de thèmes lamartin
ès dans la Légende, etc.). Comparer le Waterloo du t. VII, p. 21, des
Mémoires
, au Waterloo des Châtiments (Expiation). La maniè
m., t. VII, p. 65) est celle de V. Hugo. Je ne sais si la lecture des
Mémoires
d’outre-tombe (la partie postérieure à 1815), n’a
de tableaux et de méditations. 670. Voir une page curieuse, dans les
Mémoires
, t. II, 230. Cette page, écrite en 1822, est une
Mgr Rudesindo Salvado
Mémoires
historiques sur l’Australie, par Mgr Rudesindo Sa
peut-être la dernière rêverie, ce livre, intitulé, sans aucun éclat :
Mémoires
historiques sur l’Australie, et que l’abbé Falcim
ent pour qui sait le comprendre ! La sainte main qui nous a écrit les
Mémoires
historiques ne pouvait pas, tant elle est sainte
téressée à être impartiale. Mgr Salvado rappelle en passant, dans les
Mémoires
historiques, les paroles sévères du Dr Lang, prot
fleur mystique de la Croix qui tend son cœur ouvert aux nations ! Les
Mémoires
historiques sur l’Australie, qui, comme nous l’av
té exclusivement matérielle de la triple colonie australienne que les
Mémoires
historiques constatent, et l’habileté économique
à toute entreprise de ce genre ? Toutes questions redoutables que les
Mémoires
historiques sur l’Australie pressentent, et que l
cette préoccupation exclusive et timorée de la vérité du détail, les
Mémoires
sur l’Australie contiennent latentes, mais visibl
gences sera convaincue au même degré que nous de tous les mérites des
Mémoires
que nous annonçons. Mais, si le succès était une
qui ne peut pas être autre chose, a bien plus pensé, en écrivant les
Mémoires
historiques sur l’Australie, à l’édification de n
d’exposition. Le chapitre que l’abbé Falcimagne a introduit dans les
Mémoires
sur la découverte de l’or et les chercheurs d’or,
Mémoires
de Marmontel. Lundi 15 septembre 1851. Rien ne
vrage de Marmontel conseillez-vous ? Je n’hésite pas, et je dis : Les
Mémoires
, rien que les Mémoires. Mais, en le disant, j’ins
eillez-vous ? Je n’hésite pas, et je dis : Les Mémoires, rien que les
Mémoires
. Mais, en le disant, j’insiste pour qu’à chaque n
dans les récits d’anecdotes qui se présentent sous sa plume dans ses
Mémoires
; excellent peintre pour les portraits de société
ière qu’il écrivit son plus agréable et son plus durable ouvrage, ses
Mémoires
: « C’est pour mes enfants que j’écris l’histoire
succulent ; et Vaucluse se recommandait trente ans après encore à sa
mémoire
par l’arrière-goût des belles écrevisses et des e
ces détails qui assaisonnent en toute occasion la partie aimable des
Mémoires
de Marmontel, c’est qu’il était de sa nature un p
, il ne ment pas ! » Il manque peu de chose à ces premiers livres des
Mémoires
de Marmontel pour en faire de vrais chefs-d’œuvre
s voulu de la popularité en 89. On remarquera que Marmontel, dans ses
Mémoires
, aime assez à mettre des discours, à se rappeler
rs, le discours qu’il se suppose en cette occasion et qu’il refait de
mémoire
est faux et presque ridicule : Sachez, monsieur
à Ducis, quand il est mauvais il va à Bouilly. Son premier livre des
Mémoires
est pourtant très bien composé. Ce livre heureux,
Mlle Navarre ? demandez-le à Marmontel dans ce troisième livre de ses
Mémoires
, qui est comme son quatrième livre de l’Énéide, m
l lisait ses Contes moraux dans leur primeur. Le sixième livre de ses
Mémoires
, qui nous fait parcourir en détail les différents
œurs ni au fond des choses humaines. C’est assez pour l’honneur de sa
mémoire
qu’en voyant les hommes devenir tout à coup furie
e avec fruit. Il serait injuste de renfermer tout Marmontel (hors des
Mémoires
) dans ses articles de critique, et de n’y pas joi
de dépenser un reste de jeunesse. Il est curieux d’observer, dans les
Mémoires
de Marmontel, l’impression que produisent les app
pression que produisent les approches de la Révolution. Ces agréables
Mémoires
, qui ressemblaient à « une promenade qu’il faisai
it vrai à une voix près : « Lorsqu’on fut aux voix, dit Bailly en ses
Mémoires
, je remarquai bien qu’un seul membre, M. Marmonte
I Lundi, 31 mars 1856. Combien de fois n’a-t-on pas cité les
mémoires
manuscrits de l’abbé Le Dieu ! Tous ceux qui ont
i même38 par M. Nisard, y a aussi puisé abondamment. Enfin, voici ces
mémoires
, voici ce journal de Le Dieu qui paraissent ; et,
lui. Une première question et la plus naturelle est de savoir si ces
mémoires
et ce journal de l’abbé Le Dieu répondent à l’att
a deux espèces d’ouvrages de l’abbé Le Dieu sur Bossuet ; il y a les
mémoires
et le journal. Les mémoires, composés peu après l
e l’abbé Le Dieu sur Bossuet ; il y a les mémoires et le journal. Les
mémoires
, composés peu après la mort de Bossuet et tout d’
raconte jour par jour toutes les actions et toutes les fonctions. Les
mémoires
, qui, à la différence du journal, sont d’une lect
t toute la doctrine, il y trouvait toute sa fleur. En voyant dans les
mémoires
de l’abbé Le Dieu les traits qu’il a ressaisis et
uce et insinuante a toujours été de son goût. Toute cette partie des
mémoires
de Le Dieu, où il parle de l’éloquence première d
us longtemps, et, après ce dernier devoir de reconnaissance payé à la
mémoire
d’un prince dont l’amitié l’y obligeait, il décla
te, et qu’il est dans le chemin qui mène à Jérusalem. Il y a dans les
Mémoires
de l’abbé Le Dieu une douzaine de pages, entre au
aître de toutes les pensées présentes à son esprit, il fixait dans sa
mémoire
jusqu’aux expressions dont il voulait se servir,
ux, tête nue, les chapitres xix et xx de l’Exode ; s’imprimer dans la
mémoire
les éclairs et les tonnerres, le son redoublé de
rendu aujourd’hui que l’impression générale que laisse la lecture des
mémoires
de l’abbé Le Dieu ; il me reste à parler de son j
Mémoires
du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujo
Poujoulat, édition Champollion.) 1837 Lundi, 20 octobre 1851. Les
Mémoires
du cardinal de Retz parurent pour la première foi
ence de Philippe d’Orléans. Lorsqu’on sut qu’une copie furtive de ces
Mémoires
était livrée à l’impression et sur le point de pa
isait l’honnête Brossette (le plus pacifique des hommes), parlant des
Mémoires
de Retz, me rend ligueur, frondeur, et presque sé
lamare, en 1718, fut une manière de contrefaçon et de commentaire des
Mémoires
de Retz. À toutes les époques de troubles civils,
i donc, nous sommes dans un temps propice, ce semble, pour relire ces
Mémoires
et en tirer quelques leçons, si jamais les leçons
. Cela est si vrai quant à la pensée et à la langue, que, lorsque les
Mémoires
de Retz parurent, une des raisons qu’alléguèrent
quelques esprits méticuleux, c’était la langue même de ces admirables
Mémoires
, cette touche vive, familière, supérieure et négl
violons » ; il monte sur le théâtre. On peut observer comme dans ses
Mémoires
, où il parle de lui-même avec si peu de déguiseme
pirent au résultat. Il y a des endroits vraiment où, quand on lit les
Mémoires
de Retz, en ces scènes charmantes et si bien mené
yeux dans l’ordre de l’esprit par la composition de ses incomparables
Mémoires
. Il faut presque lui pardonner toutes ses intrigu
ntrigues et ses machinations, puisqu’il les a écrites. Mais, dans ses
Mémoires
, Retz, évincé de l’action et de la pratique, n’es
res observateurs du lointain, et à nous incliner. Le second livre des
Mémoires
de Retz est celui qui nous le montre le plus à so
lentes ? C’est ce que Retz excelle à nous rendre, et ces pages de ses
Mémoires
, qu’on pourrait intituler : Comment les révolutio
ment favorable trouve sa justification, c’est surtout à l’origine des
Mémoires
, et dans la partie qui nous occupe. La domination
in de feu, et l’esprit des choses y circule. Depuis que l’on a de ces
Mémoires
une meilleure édition, il est facile de voir que
y reviendrai pas. 6. [NdA] Mme de Motteville nous apprend, dans ses
Mémoires
, que M. de Senneterre lui dit, le dernier jour de
de : J’écris pour me divertir, disait-elle, et ne compte pas que ces
mémoires
soient jamais imprimés ; peut-être même que j’en
elle parle avec beaucoup d’aigreur, parce que la dernière partie des
mémoires
fut écrite dans un temps où elle était brouillée
moires fut écrite dans un temps où elle était brouillée avec lui. Ces
mémoires
faits, elle les confia à un homme d’esprit, son m
ues modernes, l’histoire, la littérature, et qui aurait pu écrire ses
mémoires
en anglais aussi bien qu’en allemand, les a écrit
en idée de Mme de Staal de Launay, nous retraçant dans ses ingénieux
mémoires
les petitesses et les élégantes manies de la cour
réables : cette jeune femme qui écrit (car elle commença d’écrire ses
mémoires
à vingt-cinq ans) a des crudités de Saint-Simon q
remarques que cet exact éditeur y a jointes, nous prouvent que si les
mémoires
de la margrave de Bareith sont sincères, ils ne s
elle en altère d’autres, ou plutôt ils s’altèrent d’eux-mêmes dans sa
mémoire
et dans son esprit, qu’aigrissent la mauvaise san
e contrôle qu’on peut maintenant établir entre la dernière partie des
mémoires
de la margrave et sa correspondance authentique a
blesse de sentiments qui était inhérente à sa nature et qui, dans ses
mémoires
, est masquée par l’esprit de plaisanterie et de s
euse intelligence, d’un esprit plein de lumière et de saillies, d’une
mémoire
merveilleuse, de bons et droits sentiments, d’une
écuté Frédéric et sa sœur, meurt un an avant son maître, laissant une
mémoire
généralement exécrée. La margrave engage son frèr
leurs je crois que ce serait trop d’honneur. » Quand on a lu dans les
mémoires
de la margrave ce qu’ils eurent l’un et l’autre à
lettres et les faits ne s’accordent point avec la dernière partie des
mémoires
de la margrave. Celle-ci voudrait y faire croire
ntement à sa sœur. La margrave, ayant précisément achevé d’écrire ses
mémoires
durant cette brouille (1744), se laissa aller à l
i de gracieux, un air de dignité tempérée par l’affabilité », que les
mémoires
de la margrave ne nous indiqueraient pas ; il nou
Mémoires
de madame Roland Publiés d’après les manuscrits
s, et toutes les révélations semblaient faites à son sujet. Après ses
Mémoires
plusieurs fois publiés et accompagnés d’éclaircis
s, en s’avisant de contester contre toute évidence l’authenticité des
Mémoires
de Mme Roland, n’avaient persuadé personne et n’a
-il ? Voilà des études nouvelles qui s’annoncent, des éditions de ses
Mémoires
qui se font concurrence et qui se vantent d’effac
juillet 1794) ; moins d’un an après, dans l’été de 1795, parurent les
Mémoires
de Mme Roland ; ils avaient pour titre : Appel à
pportune, ne prenne garde, n’hésite plus d’une fois en vue même d’une
mémoire
respectée, ne conçoive des scrupules et n’estime
eût ressemblé ici à de l’ingratitude. M. Dauban, l’éditeur actuel des
Mémoires
de Mme Roland et qui arrive à sa date, 71 ans apr
se notre déclaration de principes. Toute altération d’un manuscrit de
Mémoires
, quelle que soit l’intention qui l’a inspirée, lo
récisément le cas au lendemain de la mort de Mme Roland, et quand ses
Mémoires
furent publiés pour la première fois ; c’était le
il est bien temps ! Comme si, en consignant ce vilain détail dans ses
Mémoires
, — un de ces détails pour lesquels le président d
t de couper, va prendre désormais une place disproportionnée dans les
Mémoires
restaurés de Mme Roland. Oh ! la belle arme aux m
du temps où l’ouvrage fut d’abord publié, est celle-ci. À la fin des
Mémoires
particuliers qui traitent de son enfance et de sa
ve et plus tendre. Quelques mots qu’on avait oublié de rayer dans ses
Mémoires
donnaient le droit de s’en enquérir. Il était évi
able contre laquelle elle avait eu à lutter et dont elle parle en ses
Mémoires
comme d’une chose actuelle, disant de l’orage où
s, et d’après les seules traces qu’on eût laissées subsister dans les
Mémoires
, les indices d’un autre amour plus brûlant, plus
de voir se dessiner avec éclat. Elle est explicite là-dessus dans ses
Mémoires
tels qu’on nous les rend aujourd’hui ; elle se va
Chargé il y a quelques années par M. Hachette de donner l’édition des
Mémoires
de Saint-Simon d’après le manuscrit, il en est so
plus essentiels, et formera désormais un indispensable appendice des
Mémoires
de Saint-Simon. M. Chéruel a établi une biographi
s contemporains n’avait soupçonnée, et, s’autorisant d’un passage des
Mémoires
du duc de Luynes, on a dit que « l’incapacité com
des erreurs matérielles comme en contiennent nécessairement tous les
Mémoires
qui ne sont pas faits sur pièces et qui s’écriven
. Bazin en particulier, l’ont déjà faite au cardinal de Retz et à ses
Mémoires
si personnels, où lui, le coadjuteur, tient tant
u tout un passé évanoui, qui agrandit du même coup les horizons de la
mémoire
historique et ceux de la science morale, il mérit
par deux billets qu’il produit, que Saint-Simon en a imposé dans ses
Mémoires
sur le caractère de ses relations avec le duc de
ivre M. Chéruel, en m’arrêtant un moment sur Saint-Hilaire, auteur de
Mémoires
qu’il aime à citer, Mémoires trop peu connus et d
t un moment sur Saint-Hilaire, auteur de Mémoires qu’il aime à citer,
Mémoires
trop peu connus et dont il nous signale, à la Bib
dictées à ceux des anciens et véritables Romains ; et je crois que la
mémoire
s’en conservera longtemps. « “Ah ! mon fils, s’éc
pas mort, écrivait Mme de Sévigné, dont le récit est dans toutes les
mémoires
, il vivra avec son bras gauche (lisez le bras dro
lettres. Elles existent ; elles étaient recueillies à la suite de ses
Mémoires
. Lorsqu’en vertu d’un don obtenu du roi Charles X
btenu du roi Charles X par le marquis, depuis duc de Saint-Simon, les
Mémoires
furent, pour ainsi dire, arrachés volume par volu
ils étaient jalousement conservés, les lettres et pièces attenant aux
Mémoires
, mais qui n’étaient point formellement comprises
ien indiqué de quelle utilité seraient les lettres pour contrôler les
Mémoires
. Je voudrais trouver le moyen de tout concilier ;
pensée et qui habite dans les souvenirs ; il a reculé le passé de la
mémoire
; il a presque doublé le temps où nous avons vécu
çaise. — Les Chroniqueurs. — § II. Des chroniques qui ne sont que des
mémoires
personnels. Villehardouin et Joinville. — § III.
e la cour de Bourgogne. — § V.. Première ébauche de l’art historique.
Mémoires
de Philippe de Comines. § I. Où commence l’his
, et Philippe de Comines. § II. Des chroniques qui ne sont que les
mémoires
personnels. — Villehardouin et Joinville. I.
uilly qui prêchait la croisade au nom du grand pape Innocent III. Ses
mémoires
sont le récit de cette expédition si extraordinai
lui et à son époque, qu’il n’avait pas de littérature classique. Ses
mémoires
sont un fruit du pur esprit français, de celui qu
d’armes qu’à la simplicité, à la probité historique du narrateur. Les
mémoires
de Villehardouin se terminent à la mort du marqui
y a d’autres traits du même genre, quoique en petit nombre, dans ces
mémoires
. Aux plus beaux temps de notre langue, on n’aurai
nue, que le tour de la phrase y fait deviner le sens des mots. Si ces
mémoires
ne sont pas le plus ancien monument de la prose f
— Le sire de Joinville. Il s’est écoulé près d’un siècle entre les
mémoires
de Villehardouin et ceux de Joinville. De grands
r ; voilà des sentiments délicats qu’il ne faut pas chercher dans les
mémoires
ni sous l’armure de fer, qui recouvrait le cœur d
t ce fut à la prière de la reine, femme de ce prince, qu’il dicta ses
mémoires
, étant plus que nonagénaire. Il mourut dans les p
profession. — Jehan Froissart. Près d’un siècle s’écoule entre les
Mémoires
de Joinville et les Chroniques de Jehan Froissart
uveaux progrès de la langue. C’est à dessein que je donne le titre de
mémoires
aux écrits de Villehardouin et de Joinville, et c
et de Joinville, et celui de chroniques à l’ouvrage de Froissart. Les
mémoires
sont les souvenirs personnels d’un homme qui a ét
llehardouin et Joinville sont de grands personnages qui dictent leurs
mémoires
. Froissart ressemble à certains trouvères normand
témoignages qu’il fallait aller chercher par les grands chemins ; la
mémoire
qui retenait tous ces témoignages ; enfin une ima
lant pas être « oyseux », et se trouvant encore « sain de corps et de
mémoire
», il va trouver messire Gaston comte de Foix et
it dit de la part du prince Noir : « Froissart, escrivez et mettez en
mémoire
que madame la princesse est accouchée d’un beau f
ns des recueils où l’on compte mais où l’on ne pèse pas les noms. Les
Mémoires
d’Olivier de la Marche commencent au règne de Cha
rossière et excessive dans les mots, qui paraît bien plus venir de la
mémoire
échauffée par l’érudition que d’un instinct sur e
storiens latins. § V. Première ébauche de l’art historique. — Les
Mémoires
de Philippe de Comines. L’histoire commence à
es de Philippe de Comines. L’histoire commence à paraître dans les
Mémoires
de Philippe de Comines (1443-1209). Ce n’est plus
estir, comme Christine de Pisan et les chroniqueurs bourguignons. Les
Mémoires
de Comines sont l’histoire de sa vie, de ses débu
, que Froissart s’attribue si naïvement. Et cependant il n’estime ses
mémoires
que comme des notes, et c’est sous ce modeste tit
Poméranie, un passage qui prouve quel cas on faisait à l’étranger des
Mémoires
de Philippe de Comines. Dans ce plan, Mélanchthon
an de l’incarnation de Notre-Seigneur mil deux cent et sept. » 3.
Mémoires
du sire de Joinville, 70. Voici la traduction de
oir sans savoir si l’on ne se trouvera pas au fond de la mer. » 4.
Mémoires
du sire de Joinville, p. 109. 5. Poésies de Froi
our nous montrer combien elle est pure. Le roman actuel, si mal nommé
Mémoires
de Hollande 24, parce que l’action s’y passe en 1
très peu prouvé l’origine, nous n’acceptons pas, par respect pour la
mémoire
de madame de la Fayette, le cadeau qu’on veut fai
de Scudéry, sans les qualités et le relief de l’un et de l’autre, les
Mémoires
de Hollande pouvaient rester dans l’ombre où le T
implique le style et la langue. Est-ce donc de la littérature que ces
Mémoires
du Diable, qui prouvent avec éclat qu’on peut avo
ents les plus vaillants qui aient surgi dans la jeunesse de 1830. Les
Mémoires
en question, les autres romans de l’auteur, ces d
c’est encore beau d’être cela ! Du reste, le plus étonnant, dans les
Mémoires
du Diable, ce n’est pas, comme on pourrait le cro
de la vie et de la nature, mais qui servent à les exprimer ! 23.
Mémoires
de Hollande ; Œuvres complètes (Pays, 12 février
mme. Le livre des Maximes : sens et vérité. Valeur du genre. — 2. Les
Mémoires
: le cardinal de Retz, l’homme et l’écrivain. — 3
tation amère, lorsque, infirme et vieilli avant l’âge, il se remet en
mémoire
ce que lui ont valu ses hautes aspirations, lorsq
ations, lorsqu’il raconte les faits auxquels il a pris part, dans ses
Mémoires
, et en tire la philosophie, dans ses Maximes. Rie
n moi : il ne l’avait pas ôté, comme dit Pascal : on le voit bien aux
Mémoires
, où il règle sans en avoir l’air les comptes de t
ceux-là seuls médiront, qui n’auront pas su s’y connaître. 2. Les
Mémoires
: Retz Le xviie siècle a gardé le même août q
: Retz Le xviie siècle a gardé le même août que le xvie pour les
Mémoires
, et pour les mêmes raisons. Mais il s’y ajoute al
ntiments et des mobiles, la curiosité de l’homme en soi : et tous les
mémoires
— ou les meilleurs — prennent alors tout naturell
e supérieure qui contient et dépasse toutes les autres : je parle des
Mémoires
du cardinal de Retz352, puisque ceux de Saint-Sim
nt-Simon appartiennent décidément au xviiie siècle. Retz écrivit ses
Mémoires
après 1671 : mais tout y est antérieur à 1660, es
savoir délaissé, sans guide et sans gardien ; il envoie en France des
mémoires
, des lettres, où respire l’âme évangélique des At
est sublime d’absolue immoralité dans la grandeur d’âme continue. Ses
Mémoires
sont une des occupations décentes de ses dernière
z fausse l’histoire, non la psychologie. Et, portraits ou récits, ses
Mémoires
sont d’un bout à l’autre une peinture curieuse du
tenon Les recueils de lettres353 sont plus nombreux encore que les
Mémoires
, et peut-être encore plus agréables : cette riche
ssent le plus. Il convient de faire une place au roi354, qui dans ses
Mémoires
et dans ses Lettres, se montre à son avantage, av
d (Coll. des Grands Écriv.), Hachette, in-16, 1895. 351. Principaux
Mémoires
du xviie s. Je ne nomme pas les Oeconomies royal
et qui sont contestées même comme document historique. Mais on a les
Mémoires
de Rohan, de Fontenay-Mareuil, de Mme de Mottevil
, le Journal de Dangeau. Les Historiettes de Tallemant sont comme les
Mémoires
des autres du xviie siècle. 352. Biographie : P
claves, où l’on élut Clément IX, Clément X et Innocent XI. Éditions :
Mémoires
, éd. Princeps, 1717, 3 vol. in-8 ; Œuvres complèt
ut de seize ans sans pouvoir retrouver ni faveur ni emploi. Éditions :
Mémoires
, éd. Lalanne, Paris, 1857, 2 vol. in-18 ; Corresp
Marie-Thérèse, lettres devenues des armes aux mains des ennemis de la
mémoire
de la Reine, etc. Qu’y trouvons-nous ? Ici la sév
, et ce qui succède à ces recueils de vers mnémoniques, hier toute la
mémoire
de l’humanité, et toute la conscience qu’elle ava
aux faits. Elle retrouvera, sous la cendre des bouleversements, cette
mémoire
vivante et présente que nous a gardée, d’un grand
suivi dans le papier des greffes, dans les échos des procès, dans les
mémoires
judiciaires, véritables archives des passions hum
xtraits, des fragments, l’ébauche d’une étude sur Sophie Arnould, des
mémoires
inachevés de la chanteuse, attribués par le manus
inédites de Sophie à M. et à Mme Bélanger, sauvées et retrouvées. Les
Mémoires
de Sophie, — ils ne vont malheureusement, ces Mém
etrouvées. Les Mémoires de Sophie, — ils ne vont malheureusement, ces
Mémoires
, que de sa naissance à son enlèvement, — ont pour
le public de sa vie, n’est-ce pas le caractère et le goût propre des
mémoires
d’une comédienne qui se confesse ? Sophie n’affic
ce volume, l’intention d’écrire l’histoire de ses amours ? Et si ces
mémoires
étaient fabriqués, pourquoi s’arrêteraient-ils en
é hasarder aucun extrait ; nous nous sommes contentés de tirer de ces
mémoires
les faits qui amplifient, certifient, contredisen
édition de ce volume, j’ai retrouvé, j’ai acquis le commencement des
Mémoires
autographes de Sophie Arnould47. Malheureusement,
elque incomplet que soit le manuscrit, son existence démontre que les
Mémoires
annexés aux lettres n’ont pas été fabriqués, qu’i
mières années. Seulement, alors je croyais à une suite autographe des
Mémoires
, peut-être perdue, peut-être enfouie dans quelque
riture n’amusait pas, s’est arrêtée à la quatorzième page, et que les
mémoires
manuscrits que j’ai entre les mains, — sauf le co
ges, d’illusions, de fables… Au lieu de cela, que nous ont offert les
mémoires
contemporains ? l’esprit de parti, les animosités
curieuse biographie de Bélanger, et des réflexions, des projets, des
mémoires
de l’amant de Sophie sur le goût, sur l’établisse
2)49 Avec l’ambition de mettre dans mes biographies — un peu des
Mémoires
des gens qui n’en ont pas laissé, — j’achetais, i
et de baisser en esprit avant de s’éteindre. Lorsqu’on a annoncé ses
Mémoires
, j’ai eu aussitôt une extrême envie de les lire,
Le président Hénault, dit-il, ne tiendra peut-être point au temple de
Mémoire
une place aussi distinguée que les deux autre, (c
variété des tons qu’il a fallu prendre. Et en effet, lit-on dans les
Mémoires
de Maurepas, « il fallait que le roi et le duc d’
éaux : il y avait des commencements de novateur dans cet amateur. Les
Mémoires
de sa façon, qu’on vient de publier, ont l’inconv
e que je lui portais. » Mme Du Deffand est très bien traitée dans ces
Mémoires
, et s’y montre presque sans ombre, sous ses premi
brodé par la malignité, pourront y trouver une confirmation dans ces
Mémoires
, par la manière tout exaltée et tendre dont il es
rti, et semblait même avoir donné des gages au parti contraire34. Les
Mémoires
du président nous le présentent sous un jour favo
ulé Bolaeana a été écrit par de Losme de Monchesnay ; à la page 3 des
Mémoires
, ce Monchesnay s’appelle Moncheux. Que le janséni
omme de sa confiance, Flotte, fut arrêté porteur de papiers. Dans les
Mémoires
actuels on fait dire au président Hénault voulant
celui qui succéda à M. de Machault fut M. de Séchelles. Or, dans les
Mémoires
du président tels qu’on nous les donne il est dit
s avait pour gendre M. de Moras qui fut ministre également : dans ces
Mémoires
on y ajoute ce détail singulier (p. 204), que M.
in : Euler quitte Pétersbourg pour y venir ; on lit dans les présents
Mémoires
(p. 216) : « M. Jouvriges, depuis grand chancelie
. » Cela paraît tout simple ; mais il m’a fallu deviner, car dans les
Mémoires
, on lit : « Le vaudeville qui n’est que coi n’a p
ons exactes. Lorsqu’on aura réparé de si incroyables négligences, ces
Mémoires
pourront réellement justifier ce qui est dit dans
historique apprendront avec plaisir que M. Monmerqué possède d’autres
mémoires
du président Hénault, qui sont d’un intérêt série
onsciencieux éditeur, profite de l’espèce d’occasion qu’ont créée les
Mémoires
si mal donnés par M. de Vigan, pour publier les s
en effet, dont M. de Courchamps a publié en dix volumes les prétendus
mémoires
et Souvenirs, d’ailleurs spirituels et amusants,
nde qu’à se faire compter comme écrivain6. La question des prétendus
mémoires
de la marquise de Créqui vaut pourtant la peine d
a fort bien démontré, par des faits positifs, l’impossibilité que les
mémoires
soient d’elle, et comme quoi le fabricateur s’est
out d’abord péremptoires, qu’à produites M. Percheron. Les prétendus
mémoires
font mourir la marquise de Créqui à l’âge de 98 a
s ans, onze mois et dix-huit jours de mariage. L’auteur des prétendus
mémoires
fait dire à la marquise « qu’elle a passé trente
et n’avait guère que 25 ans à l’époque de sa mort. Le fabricateur des
mémoires
fait mourir ce frère de la marquise à l’armée de
insi complètement la construction et déchire le canevas des prétendus
mémoires
à tous les points fixes où le fabricateur s’était
e beaucoup d’autres recherches. Dès les premières pages des prétendus
mémoires
, comment se peut-il admettre qu’une personne du x
ont j’ai les originaux sous les yeux, à être assuré que les prétendus
mémoires
ne sont, à aucune degré, de la marquise de Créqui
e à préventions, à passions politiques, telles que le fabricateur des
mémoires
les aime et comme il s’en vit plus d’une dans un
ations avec la famille Necker, de 1782 à 1789. Or, le fabricateur des
mémoires
, qui ne le sait pas et qui ne s’en soucie guère,
use banqueroute du prince de Guemené. Il faut lire dans les prétendus
mémoires
le dédaigneux et insolent chapitre qui commence d
lus marqué de considération et d’estime. Eh bien ! le fabricateur des
mémoires
, qui ne soupçonne pas cette relation intime, s’es
e à peu près. L’homme d’esprit qui l’a compilé avait vu le succès des
mémoires
de Saint-Simon et celui (excusez le rapprochement
s des mémoires de Saint-Simon et celui (excusez le rapprochement) des
Mémoires
d’une contemporaine ; il s’était dit : « Et moi a
it dix-sept ans de moins que Mme Du Deffand ; mais dans les prétendus
mémoires
on lui donne le même âge, à deux ou trois ans prè
Mémoires
et correspondance de Mme d’Épinay . Lundi 10 j
gne mieux le xviiie siècle, la société d’alors et les mœurs, que les
Mémoires
de Mme d’Épinay. Quand ces Mémoires se publièrent
été d’alors et les mœurs, que les Mémoires de Mme d’Épinay. Quand ces
Mémoires
se publièrent pour la première fois en 1818, le s
t le fond du tableau, et rien ne paraît plus vrai ni plus vivant. Les
Mémoires
de Mme d’Épinay ne sont pas un ouvrage, ils sont
t une époque. Mme d’Épinay n’avait pas songé précisément à donner des
Mémoires
; mais de bonne heure elle aima à écrire, à faire
actères, par le développement et le naturel des conversations que les
Mémoires
de Mme d’Épinay sont un livre unique. L’amoureux
us sûr et qui guérit les plaies qu’a laissées le premier. Ce côté des
Mémoires
de Mme d’Épinay est vrai, sans être autrement ori
onneur de la dominer et de la former. Il expose tout ce plan dans les
Mémoires
de Mme d’Épinay, et parlant à elle-même, avec une
ne les a pas rencontrés en effet. Duclos, avant la publication de ces
Mémoires
, jouissait d’une bonne réputation, de celle d’un
iliante et par trop rude. Car n’oublions pas qu’au beau milieu de ces
Mémoires
, et à travers toutes les diversités galantes et a
ine d’un examen à part. Aujourd’hui je n’ai voulu qu’insister sur des
mémoires
curieux et presque naïfs d’une époque raffinée, s
aux, et les plus précis, sur la publication et l’édition première des
Mémoires
de Mme d’Épinay : En 1817, l’auteur de la prése
ente notice, ayant fait l’acquisition du manuscrit qui renfermait les
Mémoires
de Mme d’Épinay, pria son ami de le revoir et de
man » (c’est ainsi que l’a qualifié Grimm dans sa Correspondance) des
Mémoires
fort curieux que tout le monde a lus avec le plus
at, il a suffi d’élaguer tout ce qui ne tenait pas nécessairement aux
mémoires
, de substituer aux deux cents premières pages, dé
’est peut-être à quelques amis, qu’il fût l’éditeur de ces singuliers
mémoires
; mais, aujourd’hui qu’il n’est plus, nous devons
Mémoires
de madame Roland Publiés d’après les manuscrits
ant qu’on l’a pu, de les recouvrir et de les supprimer. L’éditeur des
Mémoires
de Buzot en 1823, M. Guadet, écrivant la Vie de c
entre Buzot et Mme Roland. Mme Roland parle souvent de Buzot dans ses
Mémoires
, mais la manière même dont elle en parle me sembl
’instant et j’ai sous les yeux les bonnes feuilles de son édition des
Mémoires
de Mme Roland qui va paraître) m’avertit que les
i point l’élégance aisée d’une Parisienne qu’elle s’attribue dans ses
Mémoires
; je ne veux point dire qu’elle eût de la gaucher
mposer une véritable histoire de la Révolution française, parlant des
Mémoires
nombreux qui commençaient à paraître et dans lesq
mples le plus en vue : « Beaucoup de gens, disait-il, écrivent leurs
Mémoires
pour faire l’histoire personnelle de leurs talent
essés doivent être très suspects. J’aurais plus de confiance dans les
Mémoires
de Dumouriez si, à chaque page, je n’y lisais l’é
condamnation de tous ceux qui lui refusèrent confiance. En lisant les
Mémoires
de Mme Roland, on aperçoit l’actrice qui travaill
d, c’est celui qu’a accusé Fontanes et qu’elle-même a marqué dans ses
Mémoires
, le sentiment de la place inférieure qu’elle avai
me temps qu’il la voit disciple de Rousseau et modelant en partie ses
Mémoires
sur les Confessions, il cherche à l’en distinguer
s n’étaient artistes nullement. Il n’y a rien de plus terne que leurs
Mémoires
, de plus déclamatoire dans les termes, de plus fa
avoir savouré quelques pages. » Et elle redit la même chose dans ses
Mémoires
: « Il me semble que nous voyons de même (Tacite
sente jamais que sous le voile de l’estime. » Je viens de relire les
Mémoires
de Buzot ou ce qu’on appelle ainsi, les pages d’a
e morceau entier dans la Revue française du mois d’octobre 1838. (Les
Mémoires
du comte Beugnot ont été depuis publiés par son p
ile souvent que leurs cris. C’est un livre singulier, direct comme un
mémoire
à une académie, dont il a pris la forme décidée,
laté parmi nous comme une véritable épidémie. L’auteur du livre ou du
mémoire
que nous annonçons l’avait médité et l’avait écri
ience beaucoup trop… discrète, et il en a pris l’initiative. L’énorme
mémoire
que nous indiquons à la curiosité publique sera s
du moins de compromettre un succès. Pour nous, — continue l’auteur du
mémoire
, — nous réfléchîmes beaucoup à l’exclamation de c
aut, avant tout, se débarrasser du fardeau le plus pesant, ce premier
mémoire
sera consacré aux forces du dernier ordre. Notre
élite de la science, ou les autorités les plus graves, car ce premier
mémoire
n’est guères qu’une exposition sur pièces officie
débats et de questions bien autrement graves, réservés pour un second
mémoire
. » Après avoir tracé et déterminé les caractères
là, en quelques mots bien courts et bien insuffisants, l’analyse d’un
mémoire
que tout le monde voudra lire, car il prend l’ima
conséquences à outrance, ne manqueront pas de dire certaines gens, le
mémoire
adressé par M. de M*** à l’Académie des sciences
isse être à cet égard, nous, qui sommes de la religion de l’auteur du
mémoire
, nous constatons du moins pour le catholicisme ce
s antérieures ; ils sont en proie à une véritable hallucination de la
mémoire
. Remarquons en outre que ce sont tous des aliénés
ct, où l’on se serait trop hâté de voir une illusion spécifique de la
mémoire
20. Il s’agirait en réalité d’un trouble plus gén
une perception doublée d’un souvenir. D’autre part, une paresse de la
mémoire
associative, comme celle que suppose Heymans, ren
’on approfondit dans les deux directions indiquées le mécanisme de la
mémoire
. Mais nous voudrions présenter d’abord une remarq
ique diffuse, qui est la vie du rêve. En un sens, la perception et la
mémoire
qui s’exercent dans le rêve sont plus naturelles
le mécanisme de la perception, et tel est, à notre sens, celui de la
mémoire
, que la fausse reconnaissance résulterait naturel
au, nous nous sommes expliqué ailleurs. Nous disions que les diverses
mémoires
sont bien localisables dans le cerveau, en ce sen
des articulations nettes de la réalité. De quel droit supposer que la
mémoire
choisit l’un d’eux, divise la vie psychologique e
le souvenir ne naîtrait-il que lorsque tout est fini ? et comment la
mémoire
saurait-elle, à un moment quelconque de l’opérati
e de la perception même. Ou le présent ne laisse aucune trace dans la
mémoire
, ou c’est qu’il se dédouble à tout instant, dans
vant alors être que cette perception affaiblie, il nous semble que la
mémoire
ait dû attendre, pour enregistrer une perception
de l’image. Cette conclusion atteinte, toute notre psychologie de la
mémoire
s’inspire d’elle ; notre physiologie elle-même s’
e de la vue ou de l’ouïe : serait-ce possible, si la perception et la
mémoire
intéressaient ici les mêmes centres, mettaient en
métaphoriques. Disons donc, comme nous l’expliquions dans Matière et
Mémoire
55, qu’il est à la perception ce que l’image aper
ui va arriver « comme on se rappelle un nom qui est sur le bord de la
Mémoire
» 58 Une des plus anciennes observations est cell
plus la conscience se développe, plus elle éclaire l’opération de la
mémoire
et plus aussi elle laisse transparaître l’associa
être cherchée ailleurs, dans le jeu combiné de la perception et de la
mémoire
. La fausse reconnaissance résulte du fonctionneme
posaient que pour un certain nombre de Cas (RIBOT, Les maladies de la
mémoire
, 1881, p. 150 ; William JAMES, Principles of psyc
tschr. f.. Psychiatrie, vol. XXV, 1868, pp. 48-63. 36. FOUILLÉE, La
mémoire
et la reconnaissance des souvenirs, Revue des Deu
85-497. 40. ARNAUD, Un cas d’illusion du « déjà vu » ou de « fausse
mémoire
», Annales médico-psychologiques, 8esérie, vol. I
psychologie, vol. III, 1903, pp. 101-110. 43. DUGAS, Sur la fausse
mémoire
, Rev. philos., vol. XXXVII, 1894, pp. 34-35. 44.
hilos., vol. XXXVII, 1894, pp. 34-35. 44. RIBOT, Les maladies de la
mémoire
, p. 152. 45. E. BERNARD-LEROY, L’illusion de fau
obolowska adopte les conclusions de M. Bernard-Leroy. 46. Matière et
mémoire
, Parts, 1896, p. 93 et suiv. 47. Ouvrage cité, p
Parts, 1896, p. 93 et suiv. 47. Ouvrage cité, p. 24. 48. Matière et
Mémoire
, Paris, 1896, en particulier pp. 184-195. 49. P
ion, Rev. philos., vol. XLV, 1898, pp. 500-507. 54. Voir matière et
Mémoire
, Paris, 1896, chap. III, en particulier pp. 192-1
ns : or, les indiscrétions y sont impossibles. Qui oserait écrire des
Mémoires
à Saint-Pétersbourg ? Tout y est silencieux comme
le limon de la personnalité qui s’y mêle, sont très certainement les
Mémoires
, et, nous l’avons dit plus haut, les Mémoires n’e
t très certainement les Mémoires, et, nous l’avons dit plus haut, les
Mémoires
n’existent pas en Russie. Malgré la force d’imita
e la Courtille d’un carnaval sous Louis XV, elles n’imitent point les
Mémoires
de cette société qu’elles imitent. Et ce n’est pa
empêchent les Russes de préparer leur histoire future en écrivant des
Mémoires
, — ces mines d’où l’Histoire doit sortir ! Il est
l n’y a que les niais qui croient à l’impartialité dans le monde. Les
Mémoires
sont les revanches de la personnalité froissée, d
utre, voilà l’empire ! » III Nous ne sommes pas plus heureux en
mémoires
privés qu’en histoire générale et qu’en roman. Le
eureux en mémoires privés qu’en histoire générale et qu’en roman. Les
Mémoires
secrets du sieur de Villebois sur la cour de Russ
ien ! Ce vieux Breton de Villebois est un déplorable observateur. Les
Mémoires
ne contiennent sur Pierre le Grand, qui n’est qu’
ophie pour admirer cela, en s’y reconnaissant. Quant à Pierre Ier les
Mémoires
du sieur de Villebois ne montreront pas une fibre
L’Empire russe depuis le Congrès de Vienne. Pouchkine et Lermontoff.
Mémoires
secrets du sieur de Villebois sur la cour de Russ
lée nationale, auteur d’un écrit sur le Théisme, d’un roman moral, de
mémoires
bienveillants et sans grande portée ; rien de plu
au qui aurait tenu cent seigneurs et leur suite ». Çà et là, dans les
Mémoires
, on voit passer quelques-unes de ces étranges fig
andes fortunes étaient vermoulues d’hypothèques93. Quiconque a lu les
mémoires
sait que depuis deux cents ans, pour boucler leur
elle est lourde sans être utile, on la jette à bas. 47. Beugnot,
Mémoires
, I, 292. — Tocqueville, l’ Ancien Régime et la R
Angleterre, où l’on prend réellement le dixième. » 49. Saint-Simon,
Mémoires
, éd. Chéruel, t. I. — Lucas de Montigny, Mémoire
49. Saint-Simon, Mémoires , éd. Chéruel, t. I. — Lucas de Montigny,
Mémoires
de Mirabeau, t. I, de 53 à 182. — Le maréchal Mar
gny, Mémoires de Mirabeau, t. I, de 53 à 182. — Le maréchal Marmont,
Mémoires
, I, 9, 11. — Chateaubriand, Mémoires, I, 17. — C
à 182. — Le maréchal Marmont, Mémoires , I, 9, 11. — Chateaubriand,
Mémoires
, I, 17. — Comte de Montlosier, Mémoires, 2 vol. p
, I, 9, 11. — Chateaubriand, Mémoires, I, 17. — Comte de Montlosier,
Mémoires
, 2 vol. passim. — Mme de la Rochejaquelein, Souve
sidence in France from 1802 to 1805, II, 357. — Baronne d’Oberkirch,
Mémoires
, II, 389. — De l’état religieux, par les abbés d
emple une croix ou un cordon qui les fasse reconnaître. 63. Bouillé,
Mémoires
, 50. — Tocqueville, ibid., 118, 119. — Loménie, l
s Mirabeau, 132. (Lettre du bailli de Mirabeau, 1760.) Chateaubriand,
Mémoires
, I, 14, 15, 29, 76, 80, 125. — Lucas de Montigny,
eaubriand, Mémoires, I, 14, 15, 29, 76, 80, 125. — Lucas de Montigny,
Mémoires
de Mirabeau, I, 160. — Comptes rendus de la socié
nt dans celle de Paris. (Renauldon, ib.. 134.) 66. Mme d’Oberkirch,
Mémoires
, I, 395. 67. Bouillé, Mémoires, 50. Selon lui,
n, ib.. 134.) 66. Mme d’Oberkirch, Mémoires, I, 395. 67. Bouillé,
Mémoires
, 50. Selon lui, toutes les vieilles familles nobl
disait Mirabeau, n’est entouré que de nobles ruinés. » 68. Bouillé,
Mémoires
, 50. — Chérin, Abrégé chronologique des édits (17
riche qui, sur-le-champ, ne devienne noble. » — Marquis d’Argenson,
Mémoires
, III, 402. 69. Necker, De l’administration des
e somme de 6 000 livres pour les routes. Archives nationales, G, 192,
Mémoires
du 14 avril 1781 sur la situation du Clermontois.
habitants. 72. Voir la note 3 [’p. 305’]. 73. Marquis de Ferrières,
Mémoires
, II, 57 : « Tous en avaient 100 000, quelques-uns
78. Je tiens ce détail de vieillards qui l’ont vu avant 1789. 79.
Mémoires
de M. de Montlosier, I, 161. 80. Comptes rendus
; mais leurs gens d’affaires sont souvent sans pitié. » 92. Beugnot,
Mémoires
, I, 136 Duc de Lévis, Souvenirs et portraits, 15
t ses biens à quatorze millions et ses dettes à dix. (Comte de Tilly,
Mémoires
, II, 215.) 94. Renauldon, ib., 45, 52, 628 Duve
and, l’Intendance du Hainaut, 110. 95. Archives nationales, H, 614 (
Mémoire
par René de Hauteville, avocat au Parlement, Sain
la crapule, le juge vend la justice à qui paye plus. » 96. Beugnot,
Mémoires
, I, 35. 97. Boivin-Champeaux, ib., 48. — Renauld
n, comme pouvant gêner les plaisirs du roi. 98. Marquis d’Argenson,
Mémoires
, éd. Rathery, 21 janvier 1757. « Le sieur de Mont
nes et aux salines. (Necker, Compte rendu, II, 56.) 101. Montlosier,
Mémoires
, I, 175.
oucauld) devint un des fidèles du salon de Mme de Sablé, de précieuse
mémoire
, et se lia avec l’académicien Esprit, pour lequel
trer une déférence marquée… Pendant sa retraite, il avait composé des
Mémoires
, mais il paraît avoir de bonne heure ensuite pris
ugements de détail. Une discussion relative aux divers manuscrits des
Mémoires
de La Rochefoucauld peut offrir des raisonnements
tion de Madame de Longueville une pièce fort curieuse, un Discours ou
Mémoire
d’une vingtaine de pages, intitulé Apologie de M.
llac) à se jeter dans la Fronde et à déclarer la guerre à Mazarin. Le
Mémoire
où les griefs du prince sont fort bien déduits, a
orneille. Je ne puis admettre avec M. Cousin que la publication de ce
Mémoire
soit un événement pour l’histoire littéraire : po
ndise et de tirer de son côté la couverture ? C’est bien assez que ce
Mémoire
soit curieux pour l’histoire de la Fronde. Mais v
ld comme auteur, après l’avoir tant dénigré dans sa vie, au moral. Ce
Mémoire
, est-il besoin de le rappeler ? n’eut en son temp
ot, souscrire à l’éloge littéraire exagéré que M. Cousin a fait de ce
Mémoire
, très-précieux d’ailleurs historiquement. Je dema
. Décidément, à ses yeux, « La Rochefoucauld, depuis la découverte du
Mémoire
de 1649, prend place avant Pascal dans l’histoire
au duc à qui en revient désormais tout l’honneur, dit-il ; la date du
Mémoire
ne peut le lui laisser contester. » Mais la diffi
i laisser contester. » Mais la difficulté n’est pas dans la date ; le
Mémoire
de 1649, si on le lit de sang-froid et sans se mo
tirer le bonheur et l’honneur après deux siècles. Mais le Discours ou
Mémoire
retrouvé et publié par M. Cousin a cela véritable
pouvoir ; il s’était pu considérer un moment comme futur ministre. Le
Mémoire
où il a condensé son ressentiment et sa plainte n
t à se déchaîner contre nous & contre les Trois Siecles, dans ses
Mémoires
littéraires ; on démêlera sans peine le sentiment
Lettres sur de grands Philosophes, ses Lettres à M. de Voltaire, ses
Mémoires
Littéraires surtout, sont d’une tournure, d’une v
ers de le mettre au jour. Le seul défaut qu’on puisse reprocher à ces
Mémoires
[nous n’entendons parler que de la premiere éditi
e foi reconnues, que nous n’avons composé notre Livre que d’après ses
Mémoires
littéraires, que nous avons, ajoute-t-il, presque
le de prouver que les Trois Siecles étoient presque achevés quand ses
Mémoires
parurent ; nous ferions observer qu’un seul volum
rois Siecles en auroit fait deux plus gros que ne l’étoient alors ses
Mémoires
; nous défierions enfin M. Palissot de pouvoir ci
t de pouvoir citer une seule phrase des Trois Siecles pillée dans ses
Mémoires
. Pour donner une idée complette de la bonne foi d
de tout un groupe d’images. — Paralysies partielles ou totales de la
mémoire
, provoquées par la fatigue, par l’hémorragie, par
lles dont le souvenir s’était associé à eux. Tout était expliqué ; ma
mémoire
, excellente pour les mots, gardait le souvenir de
mme ivre et que je m’endormis. Chacun de nous peut rencontrer dans sa
mémoire
des souvenirs semblables et y démêler un caractèr
fois renouvelée se grave plus profondément et plus exactement dans la
mémoire
. C’est ainsi que nous parvenons à retenir une lan
entôt un mois, une année ne se retrouvent plus représentés dans notre
mémoire
que par quelques images saillantes, semblables au
epuis, j’ai cessé de renouveler par l’expérience ou de répéter par la
mémoire
les images qui alors se réveillaient en moi intac
lement. Pareillement quand je songe à une personne que je connais, ma
mémoire
oscille entre vingt expressions différentes ; le
retombent de l’existence réelle dans l’existence possible. Ainsi, la
mémoire
humaine est un vaste bassin où l’expérience journ
it. Tous les mots et toutes les phrases allemandes avaient déserté ma
mémoire
; c’est seulement après que j’eus pris de la nour
ans difficulté ». Au bout de sept ou huit semaines, ces lacunes de la
mémoire
se remplirent un peu, et, au bout de quelques moi
ceux de l’âge mûr, puis les plus récents, puis ceux de la veille. La
mémoire
était restaurée tout entière quand il mourut. Ces
t été observées aussi après des chutes violentes ; et la fêlure de la
mémoire
s’est bouchée tantôt par un bout, tantôt par un a
, et si cette différence est nettement tranchée. L’individu aura deux
mémoires
, la première ne rappelant que les événements du p
meil prolongé, perdit le souvenir de tout ce qu’elle avait appris. Sa
mémoire
était devenue table rase. Elle fut obligée d’appr
s tard, dans un nouveau sommeil, sont rappelés. — D’autre part, notre
mémoire
ordinaire ne rappelle qu’une moitié de nos états.
fection du cerveau se dissipa et le malade en guérissant perdit toute
mémoire
. » (Grimaud de Caux, cité par Duval Jouve, Traité
il ressentit une attaque d’apoplexie légère, suivie de la perte de la
mémoire
des mots, puis de la langue française. Ce qu’il y
ury, Du sommeil, 210. — Todd, Cyclopædia, article Sleep, 692. — Puel,
Mémoire
sur la catalepsie. 65. Macnish, ibid., 96. 66.
sa richesse. J’y rencontre même, au début, l’incomparable auteur des
Mémoires
, Saint-Simon, et un conteur unique avec lequel je
ais à la jolie fantaisie du Merle blanc, d’Alfred de Musset. Mais les
Mémoires
de Grammont, voilà ce qui reste, et ce que la fée
i n’en ont pas l’air et qui sont plus frivoles que cela. Le héros des
Mémoires
est le chevalier, depuis comte de Grammont, l’hom
touché à point et de ce tour qui fait tout passer. On a eu depuis des
mémoires
de courtisans et de fats célèbres. Le maréchal de
qui n’ont rien de vieux. « Cet ouvrage, a dit Voisenon en parlant des
Mémoires
de Grammont, est à la tête de ceux qu’il faut rég
de tourner autour ; il en reste toujours quelque chose. Analyser ces
Mémoires
de Grammont serait une tâche ingrate et maussade,
nommées par leur nom, et c’est un autre trait de mœurs encore que ces
Mémoires
aient pu paraître en 1713, c’est-à-dire du vivant
se et de malice. L’espiègle Ariel se joue dans toute cette partie des
Mémoires
, et il se plaît souvent à embrouiller l’écheveau.
i dédiant l’édition de luxe à cent exemplaires qu’il fit imprimer des
Mémoires
de Grammont, Horace Walpole lui disait à bon droi
Pour l’explication du conte du Bélier, par exemple, il faut lire les
Mémoires
de Saint-Simon, t. IV, p. 11-13 (1829). 7. [NdA]
Je n’ai jamais connu de femme qui, par ce même motif, ne détestât les
Mémoires
de Grammont, jusqu’à lady ***, qui avait coutume
La reine Marguerite. Ses
mémoires
et ses lettres23. Lundi 7 juin 1852. Il y eut
istoriques, et ouvert dans notre littérature cette série gracieuse de
mémoires
de femmes qui désormais ne cessera plus, et que c
que mieux. Voici à quelle occasion Marguerite eut l’idée d’écrire ses
mémoires
, où elle s’est peinte en buste d’une plume si lég
ue c’est là qu’elle entreprit d’écrire, en quelques après-dînées, ses
mémoires
pour venir en aide au récit de Brantôme, et le re
aima jamais le roi de Navarre, depuis roi de France, de très heureuse
mémoire
, qu’on lui fit haïr du commencement, et enfin épo
ar ce serait une grande erreur de goût que de considérer ces gracieux
Mémoires
comme une œuvre de naturel et de simplicité ; c’e
sa date, et elle en porte le cachet dans son style. La langue de ses
Mémoires
n’est pas une exception à opposer à la manière et
ervi leur roi et leur patrie. Une des parties les plus agréables des
Mémoires
est le voyage de Flandre, du Hainaut et du pays d
vues et encore moins de caractère. Une des rares distinctions de ses
Mémoires
, c’est qu’elle n’y dit pas tout, c’est qu’elle n’
des plus discrètes. Rien ne ressemble moins à des confessions que ses
Mémoires
: « On y trouve, dit Bayle, beaucoup de péchés d’
est plus le style agréable, modérément orné et naturellement poli des
Mémoires
; c’est de la haute métaphysique et du pur phébus
’est son talent de bien dire, c’est ce qu’on lit à son sujet dans les
Mémoires
du cardinal de Richelieu : « Elle était le refuge
rd en 1847 ; c’est la seule exacte et correcte. 24. [NdA] Journal et
mémoires
de Pontchartrain
e. — 9. De telles histoires durent se conserver naturellement dans la
mémoire
des peuples, en vertu du premier principe observé
e l’humanité, durent posséder à un degré merveilleux la faculté de la
mémoire
, et sans doute il en fut ainsi par une volonté ex
genres que l’imagination avait créés (generi fantastici), enfin toute
mémoire
pour les retenir. Ces facultés appartiennent sans
, mais tirent du corps leur origine et leur vigueur. Chez les Latins,
mémoire
est synonyme d’imagination (memorabile, imaginabl
une fiction, et en italien fantasia se prend de même pour ingegno. La
mémoire
rappelle les objets, l’imagination en imite et en
ompositions nouvelles. Aussi les poètes théologiens ont-ils appelé la
mémoire
la mère des Muses. — 10. Les poètes furent donc s
Chateaubriand,
Mémoires
Nous sommes dans un temps où tout se hâte, se
din clos et sur les espaliers en fleur d’une abbaye, on a donc lu les
Mémoires
du vivant le plus illustre, lui présent. Mémoires
e, on a donc lu les Mémoires du vivant le plus illustre, lui présent.
Mémoires
qui ne paraîtront au jour que lui disparu. Silenc
ées. « Quand les semences de la religion, dit-il en un endroit de ses
Mémoires
, germèrent la première fois dans mon âme, je m’ép
s. Quand M. de Chateaubriand ne confesserait pas cette lutte dans ses
Mémoires
, on en retrouverait l’empreinte continuelle dans
éparer l’Essai de ce qui a suivi plutôt qu’à l’y rattacher. C’est aux
Mémoires
qu’il appartenait de tout reprendre dans une unit
nance de cette destinée. L’idée de M. de Chateaubriand, écrivant ses
Mémoires
, a été de se peindre sans descendre jusqu’à la co
du couchant rejoignent l’aurore. Ce serait, on le sent, aborder les
Mémoires
de M. de Chateaubriand par un bien étroit côté, q
aphiques et aiderait à compléter une psychologie individuelle. De ses
Mémoires
, M. de Chateaubriand a fait et a dû faire un poëm
utes les nobles pensées de ses contemporains et du jeune avenir. Les
Mémoires
de M. de Chateaubriand, au point où ils en sont a
t de richesses encore jalouses ? Nous ne savons comment modérer notre
mémoire
. Nous aurons tort d’être trop inexact, et tort au
e retourne un matin vers le passé et commence la première page de ses
Mémoires
. Il est né à Saint-Malo, d’une famille noble, des
ccoutumés, il touche alors à une corde de sensibilité intime dont ses
Mémoires
nous rendent plus d’un tendre soupir. Mais cela t
lle continue de troubler. On est tenté de s’écrier comme l’auteur des
Mémoires
, dans une mélancolie cuisante : « Allons-nous-en
is correct et défini. Le vocabulaire de M. de Chateaubriand, dans ces
Mémoires
, comprend toute la langue française imaginable, e
au régiment de Navarre. Il quitte son père pour la dernière fois. Ces
Mémoires
sont de temps en temps entrecoupés par des prolog
çue, le vœu du Génie du Christianisme. Quant à la seconde partie des
Mémoires
, nous aurions beaucoup à en dire, même en n’effle
rons aussi les Lettres historiques et galantes de Mme Dunoyer, ou les
Mémoires
de Saint-Simon. Mais songeons surtout au renverse
eraient-elles ? Je crois bien avoir avancé quelque part que, dans les
Mémoires
du moindre frondeur ou de la moindre femmelette d
dre frondeur ou de la moindre femmelette du xviie siècle, — dans les
Mémoires
de Mme de Motteville, ou dans l’Histoire de Madam
ffrit une retraite sûre aux papiers de Diderot » [Cf. Mme de Vandeul,
Mémoires
sur la vie de son père]. La même condamnation n’e
comme le principe actif et fécond de son originalité » ! [Cf. Garat,
Mémoires
sur M. Suard, t. I, livre VI]. On a aussi de Pali
On pouvait rire un moment du libelle impuissant de l’avocat Moreau :
Mémoire
pour servir à l’histoire des Cacouacs, 1757, sans
les lettres, les arts, les sciences et la société même » [Cf. Garat,
Mémoires
sur M. Suard, t. I, p. 164]. Et — renseignement p
e de s’imprimer et de se vendre avec privilège du roi [Cf. Marmontel,
Mémoires
, livre VIII]. La doctrine encyclopédique se rédui
’a fait que de médiocre besogne. Mais voici qu’en revanche, après ces
Mémoires
dont la verve excite la jalousie de Voltaire, — e
c’est lui qui a vraiment organisé notre système d’éducation dans ses
Mémoires
sur l’instruction publique, dont on n’a, pour en
e caricature haineuse que ce plat Marmontel nous en a tracée dans ses
Mémoires
[Cf. Marmontel, Mémoires, livre VI]. Mais une gén
ce plat Marmontel nous en a tracée dans ses Mémoires [Cf. Marmontel,
Mémoires
, livre VI]. Mais une génération nouvelle s’était
larmes qu’« Iphigénie en Aulide immolée », défend seul aujourd’hui sa
mémoire
. Mais il vaut plus et mieux que cela ! Moraliste
t des lois, 1777 ; — Villemain, Éloge de Montesquieu, 1816 ; — Garat,
Mémoires
historiques sur la vie de M. Suard, 1820 ; — Sain
uente chez Mme de Tencin et chez Mme Geoffrin [Cf. Marmontel dans ses
Mémoires
, et P. de Ségur, Le Royaume de la rue Saint-Honor
ources. — D’Alembert, Éloge de Marivaux, 1785 ; — Marmontel, dans ses
Mémoires
; — Geoffroy, Cours de littérature dramatique, 18
es Sources. — Les romans de Prévost lui-même, et en particulier : les
Mémoires
d’un homme de qualité ; Cleveland ; et l’Histoire
Il abandonne les bénédictins, 1728 ; — publie la première partie des
Mémoires
d’un homme de qualité, 1728 ; — et passe en Angle
alité, 1728 ; — et passe en Angleterre ; — et de là en Hollande [Cf.
Mémoires
du chevalier de Ravannes, et Mélanges de Bois-Jou
révost se composent de ses romans, parmi lesquels nous citerons : les
Mémoires
d’un homme de qualité, dont Manon Lescaut forme l
e d’une Grecque moderne, 1740 ; — les Campagnes philosophiques ou les
Mémoires
de M. de Montcal, 1741 ; — et les Mémoires d’un h
gnes philosophiques ou les Mémoires de M. de Montcal, 1741 ; — et les
Mémoires
d’un honnête homme, 1745. Il a de plus rédigé, lu
’établir à Berlin. — Hésitations de Voltaire [Cf. Marmontel, dans ses
Mémoires
]. — Les coquetteries de Frédéric avec Baculard d’
Duclos [Dinan, 1704 ; † 1772, Paris] 1º Les Sources. — Duclos, ses
Mémoires
(inachevés) ; — Mme d’Épinay, Mémoires ; — Noual
1º Les Sources. — Duclos, ses Mémoires (inachevés) ; — Mme d’Épinay,
Mémoires
; — Noual de la Houssaye (neveu de Duclos), Éloge
I, et de ses Considérations, on a de Duclos : 1º Un certain nombre de
Mémoires
dans le Recueil de l’Académie des inscriptions, d
Préface de la 4e édition du Dictionnaire de l’Académie, 1762 ; 2º Des
Mémoires
secrets sur les règnes de Louis XIV et de Louis X
clopédie et les Encyclopédistes (1750-1765) 1º Les Sources. — Les
Mémoires
et Correspondances du temps, et notamment : la Co
dances du temps, et notamment : la Correspondance de Voltaire ; — les
Mémoires
de D’Argenson ; — de Barbier ; — de Morellet ; —
; — Barruel, Histoire du jacobinisme, t. I ; Londres, 1797 ; — Picot,
Mémoires
pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant l
r le comédien ; et son Neveu de Rameau ; — Mme de Vandeul [sa fille],
Mémoires
sur Diderot, 1787 ; — Naigeon, Mémoires historiqu
— Mme de Vandeul [sa fille], Mémoires sur Diderot, 1787 ; — Naigeon,
Mémoires
historiques et philosophiques sur M. Diderot, Par
s, 1889. On trouvera encore d’utiles renseignements dans Malesherbes,
Mémoires
sur la librairie, Paris, 1809 ; — Garat, Mémoires
s dans Malesherbes, Mémoires sur la librairie, Paris, 1809 ; — Garat,
Mémoires
sur la vie de M. Suard, Paris, 1820 ; — Félix Roc
87. Et on consultera enfin, à un point de vue plus général : Damiron,
Mémoires
pour servira l’histoire de la philosophie au xvii
derot, Lettre sur le commerce de la librairie, 1767 ; et Malesherbes,
Mémoires
sur la librairie, 1809]. — Que le pouvoir n’a pas
’Académie des Sciences, 1741. — Son Traité de dynamique, 1743, et son
Mémoire
sur la cause générale des vents, 1746 [Cf. sur la
même à se faire acteur. — Ses « tours de page » [Cf. Mme de Vandeul,
Mémoires
, et Naigeon, loc. cit.]. — Son mariage, 1743 ; —
t. — L’Encyclopédie est « supprimée » par arrêt du Conseil, 1752 [Cf.
Mémoires
de Barbier, t. V ; et de D’Argenson, t. VII]. — M
ns le ministère, dont M. de Malesherbes lui-même [Cf. Mme de Vandeul,
Mémoires
sur Diderot], on laisse continuer la publication
Encyclopédie] ; — et leurs aveux. — Le pamphlet de l’avocat Moreau :
Mémoires
pour servir à l’histoire des Cacouacs, 1757 ; — e
Nisard, Les Ennemis de Voltaire]. — Voltaire compose entre temps ses
Mémoires
pour servir à l’histoire de sa vie [Cf. édition B
sa diffusion. — Les centres parisiens : le salon de Mme Geoffrin [Cf.
Mémoires
de Marmontel et P. de Ségur : Le Royaume de la ru
a rue Saint-Honoré, Paris, 1897) ; — la société de Mlle d’Épinay [Cf.
Mémoires
de Mme d’Épinay, édit. Boiteau, Paris, 1863], et
ies d’un promeneur solitaire ; et sa Correspondance ; — Mme d’Épinay,
Mémoires
; — Grimm, Correspondance littéraire ; — Fréron,
que son Émile ou sa Nouvelle Héloïse elle-même sont véritablement des
mémoires
et des confessions à peine « romancés » ; — origi
Muses galantes, 1747. — Il fait la connaissance de Mme d’Épinay [Cf.
Mémoires
de Mme d’Épinay, édition L. Perey et G. Maugras,
règnes de Claude et de Néron ; et celles de Marmontel et de Morellet,
Mémoires
]. — Succès foudroyant du Discours, 1750 ; — et qu
aux quarante écus ; — Mme du Hausset, Marmontel, Morellet dans leurs
Mémoires
; — Galiani, dans sa Correspondance. Garat, Mémoi
ellet dans leurs Mémoires ; — Galiani, dans sa Correspondance. Garat,
Mémoires
sur la vie de M. Suard, Paris, 1820 ; — Louis Bla
roi ; — et sa situation de confiance auprès de Mme de Pompadour [Cf.
Mémoires
de Mme du Hausset] ; — ses écrits scientifiques ;
uot, Beaumarchais en Allemagne, Paris, 1869 ; — Clément de Royer, Les
Mémoires
de Beaumarchais, Paris, 1872 ; — Bettelheim, Beau
’affaires de finances. — L’aventure d’Espagne, 1764 [Cf. le quatrième
Mémoire
contre Goëzman, et Goethe, dans son Clavijo]. — S
me de Beaumarchais : Les Deux Amis, 1770. L’affaire Goëzman, — et les
Mémoires
, 1773-1774. — Effet soudain qu’ils produisent ; —
iotisme de Beaumarchais ; — son arrestation ; — sa délivrance, et son
Mémoire
à la Convention. — Il est chargé d’une mission pa
— Voyages de Buffon, 1730-1732 [Cf. sa Correspondance]. — Son premier
Mémoire
à l’Académie des sciences ; — sa nomination d’adj
le « marquis de Condorcet » a été infidèle à ses origines ? — que sa
mémoire
a été mal gardée, et mal soutenue par l’aimable f
º Son Esquisse d’une histoire des progrès de l’esprit humain ; 4º Ses
Mémoires
sur l’instruction publique ; et 5º Sa Corresponda
aint-Pierre, publiée par Aimé Martin, et précédée d’un Supplément aux
Mémoires
de sa vie, par le même, Paris, 1826 [On se souvie
lution ; — et sa nomination d’intendant du jardin du Roi, 1792. — Son
mémoire
sur la « nécessité de joindre une ménagerie au Ja
es de la nature. — Sa Mort de Socrate [fragment des Harmonies] et son
Mémoire
sur la nature de la morale, 1798. — Ses relations
de Bouillé estime le revenu du clergé à cent quatre-vingts millions. (
Mémoires
, 44.) 24. Rapport de Chasset sur les dîmes, avri
, papiers du comité ecclésiastique ; cartons 10, 11, 13, 25. Beugnot,
Mémoires
, I, 49, 79. Delbos, l’Église de France, I, 399. D
De l’administration des finances , II, 272. 29. Marquis de Bouillé,
Mémoires
, 41. — Notez toujours qu’il faut au moins doubler
0 livres de rente en 1766 en valaient 20 000 en 1825. (Mme de Genlis,
Mémoires
, chap. IX.) Arthur Young, visitant un château de
34. Raudot, la France avant la Révolution, 51. — Marquis de Bouillé,
Mémoires
, 44. — Necker, De l’administration des finances,
l évalue cet impôt à 51 millions pour tout le royaume. 39. Beugnot,
Mémoires
, I, 77. Notez le cérémonial chez le duc de Penth
sur les grains appartenait alors au comte d’Artois. — Chateaubriand,
Mémoires
, I, 73. 43. Renauldon, ib., 249, 258. « Il n’y
igneurs, en Franche-Comté notamment, suivirent son exemple. Beugnot,
Mémoires
, I, 142. — Voltaire, Mémoire au roi sur les serf
ment, suivirent son exemple. Beugnot, Mémoires , I, 142. — Voltaire,
Mémoire
au roi sur les serfs du Jura. — Mémoires de Bai
moires , I, 142. — Voltaire, Mémoire au roi sur les serfs du Jura. —
Mémoires
de Bailly, II, 214, d’après le procès-verbal de
et mainmortables est encore très grand. Archives nationales, H, 723,
mémoires
sur les mainmortables de la Franche-Comté en 1788
mémoires sur les mainmortables de la Franche-Comté en 1788 ; II, 200,
mémoires
par M. Amelot sur la Bourgogne en 1785. « Dans la
rront y atteindre. » 45. Boiteau, ib.. 25 (avril 1790). — Beugnot,
Mémoires
, I, 142. 46. Voir la note 2 [’p. 300’].
FLÉCHIER (
Mémoires
sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-166
érent, lorsque, par bonheur, M. Gonod nous rend l’écrit oublié, et la
mémoire
de Fléchier s’en rafraîchit pour longtemps, pour
n s’y laisse aller sans peine avec lui. Même avant la publication des
Mémoires
sur les Grands-Jours, il suffisait d’avoir lu le
vérifier de lui tous ces traits réunis au complet dans les agréables
Mémoires
, production de sa jeunesse, que M. Gonod nous don
mademoiselle de Scudéry. La petite nouvelle qui fait le début de ces
Mémoires
annonce, par la justesse et la mesure du ton et d
lir et que la Princesse de Clèves couronnera. Remarquez que, dans ces
Mémoires
, toutes les fois que Fléchier veut entrer dans qu
d’assises ne sont-elles pas chaque matin une partie de nos jeux ? Ces
Mémoires
de Fléchier, au pis, peuvent s’appeler une Gazett
tère d’impartialité un peu compassée que nous retrouvons ici dans les
Mémoires
, cette justesse ennemie de tous les fanatismes, t
nd pas d’en sourire. Et puis il faut tout confesser : il y a dans ces
Mémoires
, et il y eut toujours chez Fléchier, plus ou moin
Mémoires
de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in
que d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) Lundi 12 juillet 1852. « Si les
Mémoires
de ce Cosnac sont imprimés, je vous prie de me le
ore le 9 août suivant : « C’est grand dommage qu’on n’imprime pas les
Mémoires
de ce fou d’évêque Cosnac. » Cosnac n’était pas
de Louis XIV dans l’administration ecclésiastique de son royaume. Ses
Mémoires
fournissent à cet égard des renseignements précie
ques avec cette grâce et cette complaisance. Cet agréable épisode des
Mémoires
de Choisy était connu dès le milieu du xviiie si
et je conçois que, sur cet aperçu, on ait eu envie de lire les vrais
Mémoires
de Cosnac. Pour peu qu’ils ressemblassent à cet é
l’observer et qui n’ont point affaire à lui. » Maintenant, voici les
Mémoires
mêmes qui sortent de l’oubli où ils étaient tombé
bles sur l’auteur, n’a reculé en rien devant certaines parties de ces
Mémoires
qu’une plume moins vouée à la vérité aurait pu ra
cident assez curieux : il a appris qu’il existait un manuscrit de ces
Mémoires
autre que celui dont il se croyait l’unique posse
au physique, répond bien à ce qu’il se montre dans le courant de ses
Mémoires
: n’y cherchez pas d’élévation, aucune idée moral
sacrements jusqu’à la nécessité du baptême. » Ce n’est pas dans ses
Mémoires
que Cosnac raconte ces choses qui n’étaient que d
à quoi il avait peu de penchant ; cette fois il le dit aussi dans ses
Mémoires
: Dans cette incertitude, une bagatelle, assure-
ute la campagne, « d’envoyer à Renaudot (rédacteur de la Gazette) des
mémoires
exacts et avantageusement tournés des choses que
rels du grand roi. Il mourut en plein crédit, le 18 janvier 1708. Ses
Mémoires
feront prévaloir désormais cette partie sérieuse
l’œuvre de Chateaubriand. Naturellement, je me servirai beaucoup des
Mémoires
d’outre-tombe, surtout pour ses commencements, su
irretrouvable, tout à coup il part pour l’Amérique du Nord. Dans ses
Mémoires
, il nous dit subitement (et il est vrai que, quel
ie où il est reçu par Washington. Je dois dire qu’il a beau, dans ses
Mémoires
, fortifier cette entrevue d’un parallèle oratoire
s critiques, en se servant du texte même du Voyage en Amérique et des
Mémoires
d’outre-tombe, que Chateaubriand n’a pu visiter a
riptions, il en transporte une partie, en 1822, dans le manuscrit des
Mémoires
d’outre-tombe. Le reste, il le publie, en 1827, s
us le titre de Voyage en Amérique. Mais les morceaux insérés dans les
Mémoires
ont été sûrement retouchés ou même « récrits » pa
ée, et qu’elle l’avait mis dans cet état de sombre exaltation, où, la
mémoire
débordant d’images fortes et le cœur de fortes ém
» Mais, vers la même époque, ayant à raconter la Révolution dans ses
Mémoires
, il en parle encore avec une horreur incurablemen
(qui d’ailleurs s’appliqueraient encore mieux à bien des passages des
Mémoires
d’outre-tombe). Mais souvent, à propos de quelque
onférence. Les Natchez. — Atala Chateaubriand nous dit dans les
Mémoires
d’outre-tombe : « Il est certain que, si l’Essai
numéro de la maison où j’avais demeuré étaient également sortis de ma
mémoire
. Il y a là un détachement, ou une insouciance, q
on les lit encore moins que le reste de l’œuvre de Chateaubriand (les
Mémoires
exceptés, bien entendu). Il n’est donc pas inutil
x moelles. L’auteur invoque la Muse, « fille de Mnémosyne à la longue
mémoire
, âme du trépied de Delphes et des colombes de Dod
2° Si nous ne connaissions pas Lucile et si nous n’avions pas lu les
Mémoires
d’outre-tombe, nous pourrions croire qu’en effet
n ni Thamar, Érope ni Thyeste n’y sont pour rien. Nous savons par les
Mémoires
que l’histoire de René, sauf la scène de l’église
ographiques ; et presque tout René a été repris et développé dans les
Mémoires
(1re partie, 3e livre). Ce troisième livre fait m
tre René assez pauvre. Il ne veut pas que ceux qui liront un jour les
Mémoires
s’y puissent tromper. (Toute sa vie, dans plusieu
à cette sœur ; elle était un peu plus âgée que moi. » Comme dans les
Mémoires
. Le bruit des feuilles séchées sous les pas se re
es roseaux qui agitaient leurs champs de quenouilles et de glaives » (
Mémoires
). Les promenades du frère et de la sœur sont les
e histoire qu’il raconte, avec les mêmes souvenirs2. Lucile, dans les
Mémoires
, n’entre point, comme Amélie, au couvent. Mais «
elle se voulait ensevelir dans un cloître. » Et sans doute, dans les
Mémoires
, il n’indique pas que Lucile ait été amoureuse de
par le rapprochement du texte de René et des Natchez et de celui des
Mémoires
, qu’il inspira une grande passion à sa sœur Lucil
e à jamais oublié. (Ceci est à rapprocher d’un passage singulier des
Mémoires
(1re partie, livre VIII). Il vient de nous racont
ent : « C’est dans le bois de Combourg, dit-il au troisième livre des
Mémoires
, que j’ai commencé à sentir la première atteinte
nquiètes de ton sort. Après avoir cité cette lettre au livre IX des
Mémoires
, il écrit effrontément (1822) : « Ah ! que n’ai-j
e, « un cœur profondément contrit et humilié ». Il continue, dans les
Mémoires
: « Je m’exagérais ma faute : l’Essai n’était pas
llège de Dol, — et sa première communion qu’il raconte ainsi dans les
Mémoires
: « J’approchai de la Sainte Table avec une telle
braires du clergé français émigré ». (Chateaubriand nous dit dans les
Mémoires
que le simiesque abbé Delille entendit la lecture
tte lettre eut un très grand succès. « Cette boutade, dit-il dans les
Mémoires
, me fit tout à coup sortir de l’ombre. » Mais le
n roman. C’est de la publication d’Atala (dit Chateaubriand dans les
Mémoires
) que date le bruit que j’ai fait dans le monde… A
ès grand succès. Si nous ne le savions pas par ailleurs, l’auteur des
Mémoires
d’outre-tombe ne nous le laisserait pas ignorer (
n, qu’en fût-il résulté pour Chateaubriand ? Lui-même répond dans les
Mémoires
(trente-quatre ans après) : « Ma carrière littéra
e reconnaître. En 1839, instruit par trente années, il écrit dans ses
Mémoires
: « Le défaut des Martyrs tient au merveilleux di
avons déjà vu combien Lucile le hante. Rouvrons le premier volume des
Mémoires
: De la concentration de l’âme naissaient chez m
ui-même nous en a donné les raisons, du moins quelques-unes, dans ses
Mémoires
: « … Les circonstances qui contribuèrent au succ
de Chateaubriand, par M. Albert Cassagne.) Chateaubriand dit dans les
Mémoires
d’outre-tombe : « Je m’adressai à madame de Rémus
d demande justice, il l’aura. » Et Madame de Rémusat raconte dans ses
Mémoires
, que l’empereur lui dit : « Chateaubriand a l’enf
je remplaçai M. de Chénier à l’Institut, et je commençai d’écrire mes
Mémoires
… Le succès de l’Itinéraire fut aussi complet que
dées, le but et les sentiments d’un ancien pèlerin. » Enfin (dans les
Mémoires
), il nous dit qu’il l’a fait par amour : « Allais
l, le long de l’Eurotas, une promenade qui ne s’effacera jamais de ma
mémoire
. » Et il s’exalte jusqu’à cette déclaration : « S
ans l’ordre où ils l’ont frappé, ou à mesure qu’ils lui reviennent en
mémoire
. Ou bien, l’auteur transforme les objets selon l’
d, malgré leur éclat, restent un peu compassées. Il faut attendre les
Mémoires
d’outre-tombe. Là seulement il sera libre. Heur
sages d’une verve colorée, de celle qui s’épanouira à l’aise dans les
Mémoires
. Ceci par exemple (en naviguant de Rosette au Cai
ais de la tragédie de Charles IX, pourrais-je m’empêcher de venger la
mémoire
du cardinal de Lorraine et de discuter cette étra
raient lieu à des récriminations pénibles ; je ne troublerai point la
mémoire
d’un écrivain qui fut votre collègue, et qui comp
agne : La Vie politique de Chateaubriand.) D’après madame de Rémusat (
Mémoires
), Napoléon disait : « Mon embarras n’est point d’
éfendaient. Je crois qu’il en était assez malheureux. Il dit dans ses
Mémoires
: « À partir de 1812, je n’imprimai plus rien. Ma
t mes adieux aux Muses dans les Martyrs et je les renouvelle dans ces
Mémoires
(il appelle ainsi l’Itinéraire) qui ne sont que
altation de soi lui plaisaient infiniment, il eut l’idée d’écrire ses
Mémoires
, et, de 1811 à 1813, il commença à les rédiger. M
esprit de rivalité avec l’empereur. Il nous dit au dernier livre des
Mémoires
, où il se fait très naïvement centre du monde et
ateaubriand ne nous le montre qu’extraordinaire et démesuré. Dans les
Mémoires
il nous le montrera surnaturel, nous verrons pour
aut dire que cela est écrit avant Waterloo et que plus tard, dans les
Mémoires
, Chateaubriand aura l’air de dire qu’il ne compta
vré de l’entrée des Alliés à Paris. Et il le croira.) On lit dans les
Mémoires
: « Louis XVIII déclara, je l’ai déjà plusieurs f
la Monarchie selon la Charte. Il juge ce livre sans défaveur dans ses
Mémoires
: « La Monarchie selon la Charte est un catéchism
et d’anciens jacobins. Chateaubriand dit là-dessus fort éloquemment (
Mémoires
, t. III, p. 452.) : … Avec qui et chez qui dînai
me d’employer Fouché et Talleyrand : Tout à coup (dit Chateaubriand,
Mémoires
, t. IV, p. 57), une porte s’ouvre : entre silenci
célèbre : « Les pieds lui ont glissé dans le sang. » Il dit dans les
Mémoires
: « J’étais devenu le maître politique de la Fran
coup de dépêches diplomatiques, parce qu’il adore ça. Il dit dans les
Mémoires
, d’un ton impayable : « Vers le 13 de janvier (18
onstruit. Sauf dans ses écrits de la période 1814-1816, sauf dans ces
Mémoires
sur le duc de Berry où il « fait » de la sentimen
one, mais les petits morceaux de ce genre sont par centaines dans les
Mémoires
. Chateaubriand triompha d’une façon extravagante.
» (simplement) « et l’auteur du Génie du christianisme. » Et dans les
Mémoires
: « … On avait compté sur ma platitude, sur mes p
res de compliments qu’il conserve avec soin et qu’il produit dans ses
Mémoires
. Il y ajoute ce commentaire : « Tous les pusillan
nnances ». Qu’est-ce que les ordonnances ? Chateaubriand dit dans les
Mémoires
: « … Sans doute la presse tend à subjuguer la so
un merveilleux organisateur de sa gloire. Neuvième conférence. Les
Mémoires
d’outre-tombe Certes les Mémoires, plus ou m
e. Neuvième conférence. Les Mémoires d’outre-tombe Certes les
Mémoires
, plus ou moins personnels et autobiographiques, p
ais s’il n’y avait pas eu auparavant les Confessions de Rousseau, les
Mémoires
d’outre-tombe seraient un monument unique. Je sai
nces, et que les Confessions sont vraiment des confessions et que les
Mémoires
d’outre-tombe sont à la fois des confessions et d
que les Mémoires d’outre-tombe sont à la fois des confessions et des
mémoires
. Mais ces deux ouvrages singuliers nous présenten
plus guère Émile ni l’Héloïse. Si Chateaubriand n’avait pas écrit les
Mémoires
, que lirait-on de Chateaubriand ? Car on lit bien
les Confessions ; Chateaubriand, pour être heureux, devait écrire les
Mémoires
. Et chacun d’eux a consacré à cette tâche délicie
nt le reste de leurs ouvrages. Et, sans doute, ces confessions et ces
mémoires
n’ont pas, si vous le voulez, la beauté d’une tra
us, sinon pour eux, le Rousseau des Confessions, le Chateaubriand des
Mémoires
sont des personnages aussi objectifs que ceux des
e, minutieuse et frémissante du héros des Confessions ou du héros des
Mémoires
d’outre-tombe ? Rousseau, c’est Saint-Preux total
). Et Chateaubriand eut deux fois raison, pour lui-même, d’écrire ses
Mémoires
: car il y trouve le genre qui convenait le mieux
René et Eudore, qui ne sont que des images de lui-même. Or, dans les
Mémoires
, il n’aura qu’à se peindre directement, sans null
t la plus absorbante : et c’est tout justement ce qu’il faut ici. Les
Mémoires
sont précisément le genre où il pouvait avoir tou
out son génie, et en jouir, et nous en faire jouir nous-mêmes. Et les
Mémoires
sont, en effet, un grand chef-d’œuvre, le plus di
loureuses et poignantes les Confessions, l’autre chef-d’œuvre. Et ces
Mémoires
, Chateaubriand les a conçus, sentis, écrits avec
Il dit dans l’Avant-propos de 1846, deux ans avant de mourir : « Ces
Mémoires
ont été l’objet de ma prédilection. Saint Bonaven
mbarrassé de prouver qu’il avait eu raison. Comme la rédaction de ses
Mémoires
, et les corrections, et les retouches, ont duré e
assades, c’est à peu près tout. Mais comme cela s’amplifiera dans ses
Mémoires
! Là, il sera le grand homme d’État qu’il a rêvé
Bourbons, ni sur leur avenir ; et il prendra délicieusement, dans ses
Mémoires
, sa revanche de sa fidélité. Il aura le plaisir d
1844 Émile de Girardin lui paye 96.000 francs le droit de publier ses
Mémoires
après sa mort dans le journal La Presse, il en ré
la France s’y intéresse, et l’attend. Oh ! oui, il a dû jouir de ces
Mémoires
d’outre-tombe ! Les Mémoires d’outre-tombe ! Ce t
l’attend. Oh ! oui, il a dû jouir de ces Mémoires d’outre-tombe ! Les
Mémoires
d’outre-tombe ! Ce titre à effet est assez singul
assez singulier quand on y songe. Littéralement, cela voudrait dire :
mémoires
des choses arrivées par-delà la tombe, ce qui ser
delà la tombe, ce qui serait absurde. Et, en réalité, cela signifie :
mémoires
des choses qui, publiées après la mort, nous parv
te expression impropre présente une image vague et magnifique. Et les
Mémoires
de Chateaubriand ne pouvaient pas s’appeler simpl
t les Mémoires de Chateaubriand ne pouvaient pas s’appeler simplement
Mémoires
. Mémoires d’outre-tombe, ce titre les agrandit en
ires de Chateaubriand ne pouvaient pas s’appeler simplement Mémoires.
Mémoires
d’outre-tombe, ce titre les agrandit en y mêlant
sans cette vanité qui ne se repose jamais, on l’aimerait mieux ; les
Mémoires
feraient encore plus de plaisir ; on n’aurait poi
a sait plus très bien, il la reconstitue, il comble les lacunes de sa
mémoire
par le travail de son imagination, toujours subor
érité lui est moins chère que la beauté. Très souvent, il compose ses
Mémoires
comme un poème. Avec tout cela, les Mémoires d’ou
souvent, il compose ses Mémoires comme un poème. Avec tout cela, les
Mémoires
d’outre-tombe sont un des monuments les plus écla
et savante. Il a eu tout le loisir de la surveiller. Il commence ses
Mémoires
, dit-il, en octobre 1811, au lendemain de la publ
presque toute sa carrière politique. Ces dates de la composition des
Mémoires
ont leur intérêt et expliquent diverses choses. I
i-même merveilleusement expliqué dans sa Préface testamentaire : Les
Mémoires
, divisés en livres et en parties, sont écrits à d
iennent du plaisir, mes plaisirs des douleurs, et l’on ne sait si ces
Mémoires
sont l’ouvrage d’une tête brune ou chenue. Quatr
e mauvais goût, mais un mauvais goût plus éclatant. Il n’a achevé ses
Mémoires
, je vous l’ai dit, qu’à soixante-treize ans (et n
cette manière, il y avait plus de chances que les derniers livres des
Mémoires
, écrits avant la vieillesse et, à la différence d
ire ces calculs : mais je suis persuadé qu’il les a faits, et que les
Mémoires
y ont gagné. Maintenant, encore que les Mémoires
a faits, et que les Mémoires y ont gagné. Maintenant, encore que les
Mémoires
soient presque partout délicieux ou magnifiques,
rtraits. Mais, je l’avoue, j’ai un faible pour la dernière partie des
Mémoires
, pour les voyages à travers l’Allemagne et la Boh
vieillard, inconsolable, mais toujours consolé. Et la conclusion des
Mémoires
, — après une dernière glorification de sa vie et
énies, mais parce qu’il était aimable. Sa vanité nous choque dans ses
Mémoires
, où elle s’étale sans pudeur et presque sans inte
s : M. l’abbé Pailhès par bonté, d’autres par malice… On lit dans les
Mémoires
de Philarète Chasles cette phrase sur Chateaubria
sme manque de foi ; les écrits politiques manquent de sincérité ; les
Mémoires
sont écrits pour faire admirer le personnage ; ma
a même époque que l’invocation à Cynthie dans la quatrième partie des
Mémoires
! Au deuxième acte, Nadab prend congé d’Arzane en
n bric-à-brac inouï ; l’auteur accueille tout ce qui lui remonte à la
mémoire
ou au cœur et tout ce qui lui passe par la tête.
même, des images à tout prix. Déjà il les forçait volontiers dans les
Mémoires
. (Exemple : « Le maréchal Lannes fut blessé morte
urcis, d’images ramassées et soudaines à mesure qu’on avance dans les
Mémoires
d’outre-tombe. Tout le romantisme, qui paraît né
s de son vivant, on ne lit presque rien. On ne lit réellement que ses
Mémoires
, qui sont un roman splendide à cent actes divers,
déchirant et le tragique intime des Confessions de Jean-Jacques. Ces
Mémoires
même nous révèlent trop ce qu’il n’aurait probabl
mme de désir, de nihiliste par impossibilité d’être assouvi. Dans ces
Mémoires
, qui sont des confessions autrement qu’il ne croy
ù je lis ceci :« Ce qui, dans ce que je connaissais de l’ouvrage (les
Mémoires
d’Outre-Tombe) m’affligeait le plus, était ce qui
bonne Théologie. Le Spectacle de la nature, en neuf vol. in-12. ; les
Mémoires
sur les insectes, par M. de Reaumur, en six vol.
e plus vastes recueils sur toutes les matieres philosophiques que les
Mémoires
de différentes Académies. Les plus étendus &
es Sciences de Paris, publiés sans interruption depuis l’an 1699. Ces
mémoires
, avec quelques autres ouvrages qui y appartiennen
sactions philosophiques, les auroit mis en état de figurer à côté des
Mémoires
précédens. Les Mémoires de l’Académie de Prusse,
les auroit mis en état de figurer à côté des Mémoires précédens. Les
Mémoires
de l’Académie de Prusse, dont M. Paul nous a donn
Poésie & Philosophie, selon les trois facultés de l’entendement,
mémoire
, imagination & raison. Il y a une vingtaine d
Philosophie. Cette science devient immense & le seul recueil des
Mémoires
des Académies de l’Europe, épuiseroit la fortune
et appendice se compose de sept cents notes, la plupart extraites des
mémoires
, des recueils historiques ou satiriques du temps,
ardonné, le cardinal de Retz ; et celui-ci, en écrivant ses immortels
Mémoires
, a laissé de son ennemi, de celui en qui il voyai
l pas qu’on reconnaisse leurs mérites et qu’on soit juste envers leur
mémoire
? Mazarin fut certainement un grand ministre ; ma
peu royal. Telle est, après avoir lu M. de Laborde et la plupart des
mémoires
qu’il cite, mon impression finale et invincible.
tendre ; c’est un trop grand écrivain, un trop incomparable auteur de
mémoires
, pour qu’on l’abandonne ainsi sans faire ses rése
u christianisme, où il examine pourquoi les Français ont tant de bons
mémoires
et si peu de bonnes histoires, M. de Chateaubrian
peut consentir, même comme historien, à disparaître tout à fait. Les
mémoires
lui laissent la liberté de se livrer à son génie.
brillant modèle, et dès lors il est aussi le plus excellent auteur de
mémoires
. Retz est un homme d’imagination. Nourri dès l’en
l’exactitude historique de la plupart des récits que nous offrent les
Mémoires
de Retz ; mais ce qui est évident et qui saute au
ral tous les adversaires, qu’il ne méprisât pas si fort même les sots
Mémoires
de La Porte. La Porte est un valet de chambre qui
moires de La Porte. La Porte est un valet de chambre qui a laissé des
mémoires
, non pas du tout d’un homme d’esprit, mais d’un h
d’un homme d’esprit, mais d’un honnête homme, et il n’y a pas de sots
mémoires
de valet de chambre pour la postérité. C’est à ce
Mémoires
du marquis d’Argenson, ministre sous Louis XV P
marquis d’Argenson surtout, l'ainé des deux frères et l’auteur de ces
Mémoires
, mérita l’estime de son temps et mérite bien un r
on y causait des affaires, on y lisait des extraits d’ouvrages ou des
mémoires
; c’était un café d’honnêtes gens, comme dit M. d
u d’Essais dans le goût de Montaigne, sont puisés les éléments de ces
Mémoires
. Tout ce que j’ai dit de l’auteur en est tiré. Le
partiale en même temps que pieuse du digne éditeur a consacrée à leur
mémoire
. Ce n’est pas ici un travail d’éditeur vulgaire,
autrefois en jouant au louis le point. Qu’il nous peigne Sully et ses
Mémoires
, Retz et les siens, MM. de Vendôme et la cour du
» La comtesse d’Egmont, correspondante du roi de Suède, lui envoie un
mémoire
sur les lois fondamentales de la France, en faveu
ont de bon ton, même à la cour. » — Le président Dupaty ayant fait un
mémoire
pour trois innocents condamnés à la « roue », on
es des actions, et tous les cœurs sensibles vantent avec transport un
mémoire
que l’humanité anime et qui paraît plein de talen
ay. 493. Stendhal, Rome, Naples et Florence , 371. 494. Morellet,
Mémoire
, I, 139 (sur les écrits et les entretiens de Dide
le de l’esprit. » 495. L’Homme aux quarante écus . — Cf. Voltaire,
Mémoires
, soupers chez Frédéric II. « Jamais on ne parla e
de liberté de toutes les superstitions des hommes. » 496. Morellet,
Mémoires
, I, 133. 497. Galiani, Correspondance, passim.
. 501. Grimm, Correspondance littéraire, IV, 176. — Comte de Ségur,
Mémoires
. I, 113. 502. Princesse de Babylone . — Cf. l
à lire à son fils dans le Compte rendu de Necker. (Maréchal Marmont,
Mémoires
, I, 9.) 505. Aubertin, l’Esprit public au dix-hu
septembre 1765, 18 et 28 octobre, 19 novembre 1766. 509. Journal et
mémoires
de Collé publiés par H. Bonhomme, II, 24 (octobre
IV, 174, novembre 1768.) 518. Bachaumont, III, 253. — Chateaubriand,
Mémoires
, I, 246. 519. Chamfort, 279. 520. Merlin de Thi
e.) — Souvenirs manuscrits par le chancelier Pasquier. 521. Rivarol,
Mémoires
, I, 344. 522. Mercier, IV, 142. — En Auvergne, d
ment athées, avec lesquels je m’exerçai à lutter contre mon frère ». (
Mémoires
, I, 37.) 523. M. de la Fayette, Mémoires, III, 5
lutter contre mon frère ». (Mémoires, I, 37.) 523. M. de la Fayette,
Mémoires
, III, 58. 524. Dictionnaire philosophique, art
e Quesnay (Tableau économique) est de 1758. 525. Marquis d’Argenson,
Mémoires
, IV, 141 ; VI, 320, 465 ; VII, 23 ; VIII, 153 (17
537. Comte de Vaublanc, Souvenirs, I, 117, 377. 538. Comte de Ségur,
Mémoires
, I, 17. 539. Ségur, ib., I, 151. « J’entendis t
son, par Clerget, curé d’Ornans (1789), 258. 551. Lucas de Montigny,
Mémoires
de Mirabeau. I, 290, 368 Théron de Montaugé, L’a
rès Bachaumont). 556. Léonce de Lavergne, 472. 557. Mathieu Dumas,
Mémoires
, I, 426 Sir Samuel Romilly, Mémoires, I, 99 « L
gne, 472. 557. Mathieu Dumas, Mémoires, I, 426 Sir Samuel Romilly,
Mémoires
, I, 99 « La sécurité alla jusqu’à l’extravagance
, I, 99 « La sécurité alla jusqu’à l’extravagance. » (Mme de Genlis,
Mémoires
.) Le 29 juin 1789, Necker disait dans le conseil
n ne peut y être statué sans l’assentiment du roi. » (M. de Barentin,
Mémoires
, 187.) — Adresse de l’Assemblée nationale à ses c
cette recherche, la part de l’entendement ? Quelle est la part de la
mémoire
et de l’imagination verbales ? Lorsqu’une pensée
avoir, puisqu’elle est nouvelle, d’expression toute faite dans notre
mémoire
; il faut donc, après avoir trouvé l’idée, trouve
ujours en acte ; nous avons une si riche provision de mots dans notre
mémoire
, et nous avons si souvent exercé volontairement c
us ne pouvons plus penser sans nous parler en nous-mêmes. Mais, si la
mémoire
verbale est toujours prête à nous dire quelque ch
esprit et celle que lui fournissent malgré lui les associations de la
mémoire
verbale. Plus d’un esprit, en effet, subit passiv
originalité contestable et confuse. Mais ces idées adventices que la
mémoire
verbale vient associer à la conception primitive
esprit juste, rigoureux, soumises à une discrimination attentive, la
mémoire
verbale peut être consultée avec profit pour la p
ndre à certaines habitudes du langage ; certains mots sont dans notre
mémoire
à l’état de camaraderie, pour ainsi dire [ch. IV,
ons de décrire est celui d’un esprit adulte, déjà en possession d’une
mémoire
verbale très riche. Tous ces secours manquaient a
e. Chaque découverte d’un entendement sans cesse en progrès pose à la
mémoire
verbale un problème chaque fois plus difficile à
. Certains accidents de te vie psychique ont des effets analogues. La
mémoire
, par exemple, a ses caprices, encore mal expliqué
escendant l’escalier ; les habiles la conservent dans un coin de leur
mémoire
; elle servira pour une seconde visite. Tous les
es, elles sont aussi très vagues ; nulle part il ne distingue dans la
mémoire
verbale la puissance (conservation) et l’acte (re
mon esprit. Les mots vivacité, pénétration, subtilité, s’offrent à ma
mémoire
; mon esprit les rejette, et l’on dirait que l’id
t les idées moins présentes, parce qu’ils ont moins que les autres la
mémoire
des expressions ; c’étaient les expressions, et n
sition, seule naturellement expérimentée, est la durée même. Elle est
mémoire
, mais non pas mémoire personnelle, extérieure à c
ement expérimentée, est la durée même. Elle est mémoire, mais non pas
mémoire
personnelle, extérieure à ce qu’elle retient, dis
distincte d’un passé dont elle assurerait la conservation ; c’est une
mémoire
intérieure au changement lui-même, mémoire qui pr
a conservation ; c’est une mémoire intérieure au changement lui-même,
mémoire
qui prolonge l’avant dans l’après et les empêche
oncevoir un trait d’union entre l’avant et l’après sans un élément de
mémoire
, et par conséquent de conscience. On répugnera pe
t n’est besoin, pour se représenter une chose qui dure, de prendre sa
mémoire
à soi et de la transporter, même atténuée, à l’in
minimum de temps sans laisser passer avec lui la plus faible lueur de
mémoire
. On verra que c’est impossible. Sans une mémoire
plus faible lueur de mémoire. On verra que c’est impossible. Sans une
mémoire
élémentaire qui relie les deux instants l’un à l’
’après, pas de succession, pas de temps. On pourra n’accorder à cette
mémoire
que juste ce qu’il faut pour faire la liaison ; e
oment immédiatement antérieur. On n’en aura pas moins introduit de la
mémoire
. À vrai dire, il est impossible de distinguer ent
entre la durée, si courte soit-elle, qui sépare deux instants et une
mémoire
qui les relierait l’un à l’autre, car la durée es
succession. Or nous venons de montrer que là où il n’y a pas quelque
mémoire
, quelque conscience, réelle ou virtuelle, constat
science, Paris, 1889, principalement les chap. II et III ; Matière et
Mémoire
, Paris, 1896, chap. I et IV ; L’Évolution créatri
. ceux de nos travaux que nous venons de citer. 19. Voir Matière et
Mémoire
, chap. I. 20. Cf. Essai sur les données immédiat
os travaux, notamment dans les trois premiers chapitres de Matière et
Mémoire
et dans divers essais de L’Énergie spirituelle. B
Mémoires
de mademoiselle Bertin sur la reine Marie-Antoine
Bertin, modiste de la reine, enseigne du Trait galant, adressant ses
Mémoires
aux siècles à venir, la gravité du lecteur n’y ti
et, pour mon compte, je suis tenté d’abord de demander le montant du
mémoire
. Ce livre est pauvre de faits : malgré son assidu
y louer un attachement honorable au malheur et le soin d’y venger la
mémoire
d’une reine calomniée. Quoi qu’il en soit de tant
amolli par ses douces paroles que par cet acte impur qui pèse sur sa
mémoire
; quelques heures de conversation au retour de Va
e ; Manon Phlipon est ce qu’on peut augurer, ce qu’elle-même dans ses
Mémoires
nous a si vivement dépeint. Mais ici le développe
nature, même l’éducation qu’elle s’est donnée ! Elle a parlé dans ses
Mémoires
de ce qu’elle appelait proprement ses extraits, d
se présentèrent. « Du moment où une jeune fille, écrit-elle dans ses
Mémoires
, atteint l’âge qui annonce son développement, l’e
nocence. Ici, dans les lettres, elle raille un peu moins que dans les
Mémoires
; comme les prétendants se présentent un à un, et
Correspondance actuelle vient trahir. Elle a beaucoup parlé dans ses
Mémoires
de La Blancherie, manière d’écrivain et de philos
ornes du simple intérêt ; il est tout naturel que Mme Roland dans ses
Mémoires
, jugeant de loin et en raccourci, l’ait un peu di
s quelques passages des lettres, mis en regard de certaines pages des
Mémoires
, sont une leçon piquante sur le faux jour des per
u mystérieuse, qui dura quatre heures, est racontée par elle dans ses
Mémoires
avec une infidélité de souvenir bien légère et bi
é de souvenir bien légère et bien cruelle. Il suivrait do la page des
Mémoires
, qu’elle mit La Blancherie à la porte, ou peu s’e
ur soi-même et pour le passé. Je crains pourtant que ce ne soient les
Mémoires
qui, en ramassant dans une seule scène le résulta
façon un souvenir dès longtemps méprisé. Et quel est donc l’auteur de
Mémoires
qui pourrait supporter, d’un bout à l’autre, l’ex
traîne, ce qui n’est qu’intervalles, et surtout d’avoir toujours les
Mémoires
sous les yeux, pour abréger ce qui n’en est qu’un
l’aimable et sage M. de Boismorel, qui joue un si beau rôle dans les
Mémoires
; sur Sévelinges l’académicien89, qui n’est pas n
essants et des plus authentiques, qu’il serait plus juste d’intituler
Mémoires
de Louis XIV ; ils se composent, en effet, de vér
ler Mémoires de Louis XIV ; ils se composent, en effet, de véritables
mémoires
de son règne et de ses principales actions, qu’il
ion de différentes personnes ; il allait brûler tout le reste, notes,
mémoires
, morceaux de sa composition sur la guerre ou la p
Il y a bien peu d’années, il en était encore ainsi des neuf tomes des
Mémoires
authentiques de Napoléon. Quant aux Œuvres du gra
mière vue et qui les compromettait. Rien de tel ne se montre dans les
Mémoires
de Louis XIV, non plus que dans ceux de Napoléon
es qualités, et laissé depuis tant de siècles une longue et éternelle
mémoire
d’eux-mêmes, qui semble, au lieu de se détruire,
nt dans ces choses simples ? Je sais qu’on peut dire que ce texte des
Mémoires
a été rédigé finalement par un secrétaire, et seu
ique ou de cette simplicité affectée dans les pages qui composent les
Mémoires
historiques de Louis XIV. Tout s’y déroule avec c
and elle a contenté sa propre vertu. » Parlant de ces six volumes de
Mémoires
au moment où ils parurent, M. de Chateaubriand le
parurent, M. de Chateaubriand les a très bien jugés en disant : Les
Mémoires
de Louis XIV augmenteront sa renommée : ils ne dé
rofesseur d’histoire de l’Université, M. Charles Dreyss, a publié les
Mémoires
de Louis XIV (2 volumes, 1860), avec une étude cr
venu étaler trop complaisamment, l’éditeur a rendu la lecture de ces
Mémoires
, d’agréable qu’elle était dans l’ancienne et la m
imprimant cette étude, le mot de La Bruyère m’est souvent revenu à la
mémoire
: « Le caractère des Français demande du sérieux
vous vous renseignez sur eux. Pour ma part, quand je repasse dans ma
mémoire
les résultats de l’admirable enquête poursuivie i
arler de localisation précise dans le cerveau : je fais allusion à la
mémoire
, et plus spécialement à la mémoire des mots. Ni p
le cerveau : je fais allusion à la mémoire, et plus spécialement à la
mémoire
des mots. Ni pour le jugement, ni pour le raisonn
aux dont ils dessineraient la trace. Au contraire, les maladies de la
mémoire
des mots — ou, comme on dit, les aphasies — corre
taines circonvolutions cérébrales : de sorte qu’on a pu considérer la
mémoire
comme une simple fonction du cerveau et croire qu
e sensori-moteur) : vous verrez qu’ils se réduisent aux phénomènes de
mémoire
, et que c’est la localisation des aphasies, et ce
rnit pas le souvenir. Voilà ce que nous apprennent les maladies de la
mémoire
des mots, et ce que ferait d’ailleurs pressentir
et ce que ferait d’ailleurs pressentir l’analyse psychologique de la
mémoire
. Que si nous passons aux autres fonctions de la p
Dans le travail de la pensée en général, comme dans l’opération de la
mémoire
, le cerveau apparaît simplement comme chargé d’im
ous avons à marcher. N’est-ce pas déjà visible dans l’opération de la
mémoire
? Bien des faits semblent indiquer que le passé s
la conscience, que le cerveau était occupé jusque-là comme organe de
mémoire
. Mais ce que je dis de la mémoire serait aussi vr
it occupé jusque-là comme organe de mémoire. Mais ce que je dis de la
mémoire
serait aussi vrai de la perception. Je ne puis en
t notre vision du présent, de même que les mécanismes cérébraux de la
mémoire
resserrent notre vision du passé. Or, si certains
rte des mouvements du bras, de la jambe, de la face, de la langue. La
mémoire
même, dont vous faites une fonction essentielle d
ière et la deuxième circonvolutions temporales gauches se conserve la
mémoire
du son des mots ; à la partie postérieure de la d
hèse ait paru trouver un commencement de vérification —, les faits de
mémoire
. Si nous pouvions alors indiquer en deux mots, fû
laquelle on ait pu assigner une place dans le cerveau est en effet la
mémoire
— plus précisément la mémoire des mots. Je rappel
e place dans le cerveau est en effet la mémoire — plus précisément la
mémoire
des mots. Je rappelais, au début de cette confére
es ou telles circonvolutions du cerveau telles ou telles formes de la
mémoire
verbale. Depuis Broca, qui avait montré comment l
oint sur lequel tout le monde s’accorde, c’est que les maladies de la
mémoire
des mots sont causées par des lésions du cerveau
rimées à un groupe d’éléments anatomiques : s’ils disparaissent de la
mémoire
, c’est que les éléments anatomiques où ils repose
mparaisons qu’on trouve dans toutes les explications cérébrales de la
mémoire
; les impressions faites par des objets extérieur
éjà à nous rendre suspecte la théorie qui attribue les maladies de la
mémoire
des mots à une altération ou à une destruction de
asse dans ces maladies. Là où la lésion cérébrale est grave, et où la
mémoire
des mots est atteinte profondément, il arrive qu’
rit humain est la conscience même. Or, conscience signifie avant tout
mémoire
. En ce moment je cause avec vous, je prononce le
démarcation entre le passé et le présent, ni par conséquent, entre la
mémoire
et la conscience. À vrai dire, quand j’articule l
de partie du reste. Tel est le rôle du cerveau dans l’opération de la
mémoire
: il ne sert pas à conserver le passé, mais à le
. 3. Pour le développement de ce point, voir notre livre Matière et
Mémoire
, Paris, 1896 (principalement le second et le troi
ose d’imprévisible et de nouveau. 5. Voir, sur ce point, Matière et
Mémoire
, chap. 1er. 6. Nous la donnons à la fin du volum
Mémoires
du comte d’Alton-Shée164 L’article que nous al
rticle que nous allons reproduire, et qui est resté inachevé, sur les
Mémoires
de M. le comte d’Allon-Shée, est le dernier auque
pas une seule fois pendant trois ans. Il publiait en ce temps-là ses
Mémoires
. Je ne me contentais pas de les lire, je les ente
litique proprement dite. J’avais dessein de dire quelques mots de ces
Mémoires
avant les dernières élections : et avant tout le
i que la vue lui fait défaut. Oui ; mais il a pris sa revanche par sa
mémoire
qu’il avait développée de bonne heure comme par p
beaux passages, de scènes dramatiques en prose et en vers, une vraie
mémoire
d’aveugle qui ressemble à celle des anciens poëte
chent de bien près à celles des autres. Voulant écrire fidèlement ses
Mémoires
, il s’est décidé à en faire deux parts : l’une en
déjà un assez large cadre. Je ne m’avancerai pas jusqu’à dire que ces
Mémoires
ne laissent rien à désirer : l’auteur dicte, il r
année de sa plume facile, il eut la bonne idée, un jour, d’écrire ses
mémoires
, et s’il les écrivit de ce style médiocre et, pou
lles méritait qu’on, lui pardonnât, en faveur de cet unique volume de
mémoires
, l’ennui mortel qu’il avait causé au public, et l
ur au bon abbé, s’il n’y avait pas d’autre chemin pour en venir à ses
mémoires
. Cet homme paisible, aux goûts tout littéraires,
omme le plus amusé qu’il y ait eu, que l’abbé de Marolles. Doué d’une
mémoire
heureuse pour toutes les choses extérieures, il a
carrousels, festins, comédies, ballets ; il a, au plus haut degré, la
mémoire
des yeux. C’est le raisonnement et la logique qui
e que j’ai l’honneur de baiser. » Il raconte avec complaisance en ses
mémoires
ce propos dont il est tout fier. Un autre jour, c
dans un grand désordre, plus grand qu’il ne l’a osé indiquer dans ses
Mémoires
imprimés. Un mémoire écrit de sa main, et qui se
, plus grand qu’il ne l’a osé indiquer dans ses Mémoires imprimés. Un
mémoire
écrit de sa main, et qui se trouve aux Manuscrits
venu bien nécessaire. Les désordres qu’il signale et dénonce dans son
mémoire
, et dont les moins répréhensibles étaient des par
ti fratres, Aquilonia proles. Je ne veux ni offenser ni embellir la
mémoire
de Marolles, ni lui prêter un culte chevaleresque
un je ne sais quoi pour elle : c’est ce qui m’a paru ressortir de ses
mémoires
, et c’est tout ce que j’ai voulu dire. Quoi qu’il
tuellement nos organes et préparent nos mouvements. Considère-t-on la
mémoire
? Le rôle du corps n’est pas d’emmagasiner les so
au contraire l’esprit humain presse sans cesse avec la totalité de sa
mémoire
contre la porte que le corps va lui entr’ouvrir :
bien réellement dans l’esprit même que nous pénétrerions déjà avec la
mémoire
. D’autre part, la même observation psychologique
ts contradictoires. La théorie de la perception pure d’un côté, de la
mémoire
pure de l’autre, préparerait alors les voies à un
nt possible entre l’étendu et l’inétendu. Mais notre conception de la
mémoire
pure devrait conduire, par une voie parallèle, à
r souvenir de l’état cérébral qui le continue et le rend efficace. La
mémoire
n’est donc à aucun degré une émanation de la mati
qui occupe toujours une certaine durée, dérive en grande partie de la
mémoire
. Or, où est au juste la différence entre les qual
on concrète, si courte qu’on la suppose, est déjà la synthèse, par la
mémoire
, d’une infinité de « perceptions pures » qui se s
érogénéité des qualités sensibles tient à leur contraction dans notre
mémoire
, l’homogénéité relative des changements objectifs
e effectue cette division de la matière en objets indépendants, notre
mémoire
solidifie en qualités sensibles l’écoulement cont
l’avenir dans l’exacte proportion où notre perception, grossie par la
mémoire
, aura contracté le passé. Répondre à une action s
sensibles, telles qu’elles figurent dans notre perception doublée de
mémoire
, sont bien les moments successifs obtenus par la
u suffire à produire cette perception même ; — comme Si le rôle de la
mémoire
n’était pas justement de faire survivre la comple
: elle aurait lieu dans l’instantané. Dans la perception concrète la
mémoire
intervient, et la subjectivité des qualités sensi
ient justement à ce que notre conscience, qui commence par n’être que
mémoire
, prolonge les uns dans les autres, pour les contr
istingue radicalement. Il s’en distingue en ce qu’il est, même alors,
mémoire
, c’est-à-dire synthèse du passé et du présent en
de là aussi l’impossibilité de constituer soit une psychologie de la
mémoire
, soit une métaphysique de la matière. Nous avons
isent les uns des autres et par là s’équivalent ; l’esprit étant déjà
mémoire
dans la perception, et s’affirmant de plus en plu
ir, c’est-à-dire enfin, au sens spécial que nous donnons à ce mot, sa
mémoire
. Ainsi, entre la matière brute et l’esprit le plu
lus capable de réflexion il y a toutes les intensités possibles de la
mémoire
, ou, ce qui revient au même, tous les degrés de l
e la matière proprement dite et le plus humble degré de liberté ou de
mémoire
? Oui sans doute, la distinction subsiste, mais l
on pure, qui serait le plus bas degré de l’esprit, — l’esprit sans la
mémoire
, — ferait véritablement partie de la matière tell
artie de la matière telle que nous l’entendons. Allons plus loin : la
mémoire
n’intervient pas comme une fonction dont la matiè
de Paris, né en 1613, mort à Paris en 1679. Le style original de ses
Mémoires
le place plutôt parmi les Génies singuliers, que
tôt parmi les Génies singuliers, que parmi les bons Ecrivains. Si ces
Mémoires
étoient cependant écrits par-tout de la même forc
'Auteur même condamnoit dans son Ouvrage. Il avoue lui-même, dans ses
Mémoires
, que l'ambition d'être Chef de Parti avoit toujou
faire profession, il se trouve contredit sur plusieurs faits, par les
Mémoires
de son temps ; ce qui prouve qu'il a souvent été
des fortunes si différentes, et qui fait comme l’unité de sa vie. Ses
Mémoires
nous le peignent à ravir durant les quinze derniè
buleuse jeunesse. M. de Ségur nous fait toucher en mainte page de ses
Mémoires
la réunion de circonstances favorables qui rendai
rouve le regret en même temps que l’expression en plus d’une page des
Mémoires
de M. de Ségur ; car combien, sous cette plume fa
succès fut, en quelque sorte, personnel à M. de Ségur, qui, dans ses
Mémoires
et dans ses divers écrits, a pu s’en montrer fier
rivions-nous il y a plus de quinze ans déjà, lors de l’apparition des
Mémoires
, l’auteur ou mieux le spirituel causeur a cédé sa
ernière est à jamais éteinte aujourd’hui. Une partie intéressante des
Mémoires
de M. de Ségur est consacrée aux détails du voyag
’enfuyaient à l’horizon : les voyages en Crimée étaient terminés. Les
Mémoires
de M. de Ségur finissent là aussi, comme s’il ava
il crut pouvoir se flatter, un très-court moment, d’avoir réussi. Les
Mémoires
d’un Homme d’État sont venus depuis éclairer d’un
çait pour la première fois en France à tirer un coin du voile que les
Mémoires
d’un Homme d’État ont, bien plus tard, soulevé pa
posaient à tous les hommes d’un libéralisme éclairé. Le succès de ses
Mémoires
fut grand et dut le tenter à une continuation que
aient actuellement servir d’arme à ses « ennemis et tourner contre sa
mémoire
. — Oh ! plus tard, « je ne dis pas. » M. de Ségur
dain. Il y a de, ces retours tardifs de l’amour-propre blessé. 175.
Mémoires
tirés des papiers d’un Homme d’État, t. 1, p. 180
. le marquis de Custine, lettre deuxième. 178. On peut voir dans les
Mémoires
l’anecdote du bal de l’Opéra. 179. Madame Récami
peine ; il veut de l’éclat et de la gloire pour se rajeunir. Dans ses
Mémoires
, le chapitre par lequel il entame sa vie politiqu
r, et prend à l’avance ses précautions avec la république future. Les
Mémoires
, écrits dans cette dernière période, en expriment
ble et pratique durant toute sa période d’ultraroyalisme. Quoique ses
Mémoires
soient pleins d’aveux naïfs et suffisamment sincè
souviennent plus des véritables circonstances. Par exemple, dans ses
Mémoires
, il a l’air de dire qu’il ne comptait pas en 1814
re si frappante les vertus et les talents de notre Turenne. Dans les
Mémoires
, il se donne comme navré de l’entrée des Alliés à
Chateaubriand était ardent et pressé. Carnot avait publié en 1814 un
Mémoire
au roi, plus ou moins opportun de sa part, mais q
e, n’a guère jamais fait autre chose. Il se présente à nous dans ses
Mémoires
comme très dégoûté de la partie dès 1814, songean
des ! Tel il se présente à nous dans toute la partie politique de ses
Mémoires
. Aux moments les plus critiques et les plus décis
été comme Socrate. Depuis la publication du Congrès de Vérone et des
Mémoires
, ce point de vue qui porte sur le caractère même
i M. de Chateaubriand n’avait pas écrit cette partie politique de ses
Mémoires
, et s’il eût laissé le souvenir public suppléer à
gés et agrandis. Aujourd’hui il n’y a plus moyen, et jamais auteur de
mémoires
, en se posant, n’a plus fait pour se diminuer. Ce
pace, il serait curieux de le montrer dans cette partie politique des
Mémoires
, affectant toujours de paraître au-dessus de son
u testament de sir Robert Peel, qui a rapport à la publication de ses
Mémoires
et papiers d’État. On y verra, dans un contraste
maintenant Le Congrès de Vérone, publié du vivant de l’auteur, et les
Mémoires
publiés le lendemain de sa mort, et qu’on juge de
t les propositions avec plaisir ; mais le cardinal confesse, dans ses
mémoires
, avoir fort hésité à cette heure sur ce qu’il con
e premier temps de sa retraite (1630) occupé de la composition de ses
mémoires
sur les guerres de religion, qui ne furent publié
le, et on reculait. Tout cela, est fort soigneusement démêlé dans les
Mémoires
sur la guerre de la Valteline, qui ne sont pas de
secrétaire intime et confident Priolo. Petitot, dans sa collection de
mémoires
, dit que si l’on compare ce dernier ouvrage aux a
Griffet a très bien jugé de ce point comme de beaucoup d’autres. Les
mémoires
sur la guerre de la Valteline sont donc du secrét
brusquement par plusieurs endroits, dit le marquis de Monglat en ses
mémoires
, qu’il enfonça les premiers rangs. La poudre manq
t toute la loyauté possible, il n’avait pas la conscience nette ni la
mémoire
libre ; il supposait aux autres des desseins que
ses qui de loin nous échappent, et on ne réclame pas. 47. [NdA] Ces
mémoires
manuscrits furent naturellement connus de Sully,
ces trouvées dans le cabinet de Sully, et imprimées à la suite de ses
Mémoires
ou œconomies royales, on rencontre un Précis de l
XIII jusqu’en 1628, qui est en grande partie fait et compilé sur les
mémoires
de Rohan et dans les mêmes termes. (Voir dans la
han et dans les mêmes termes. (Voir dans la collection de Petitot les
Mémoires
de Sully, t. IX, p. 345-460. L’éditeur ne s’en es
tés qu’il prouve. Mais il annonce qu’il en viendra un ! VI Les
Mémoires
d’un décavé [VI-VII]. Le Constitutionnel, 15 dé
-VII]. Le Constitutionnel, 15 décembre 1874. Qu’est-ce à dire, les
Mémoires
d’un décavé ?… Sont-ce les mémoires d’un joueur e
mbre 1874. Qu’est-ce à dire, les Mémoires d’un décavé ?… Sont-ce les
mémoires
d’un joueur en perte ? Hélas ! tout le monde l’es
, un livre neuf d’inspiration et d’un accent jusqu’alors inconnu. Les
Mémoires
d’un décavé ne sont les mémoires de personne en p
d’un accent jusqu’alors inconnu. Les Mémoires d’un décavé ne sont les
mémoires
de personne en particulier. Ce sont les mémoires
n décavé ne sont les mémoires de personne en particulier. Ce sont les
mémoires
de tout un monde, mais de tout un monde réfléchi
oir ardent, et qui, certes ! n’est pas impassible. VII Dans les
Mémoires
d’un décavé, Fervaques n’est plus de compte à dem
l’audacieux touche-à-tout qu’il est devenu. Fervaques n’écrit pas les
mémoires
de son temps comme les ont écrits tant de faiseur
as les mémoires de son temps comme les ont écrits tant de faiseurs de
mémoires
et de conteurs d’anecdotes, que nous sommes bien
Duclos, madame du Deffand, Walpole, le prince de Ligne, faisaient les
mémoires
de leurs personnalités connues bien plus que les
isaient les mémoires de leurs personnalités connues bien plus que les
mémoires
de leur temps. C’était dans l’intérêt de leurs pe
Mémoires
pour servir à l’histoire de mon temps Par M. Guiz
aisément au-dessus des petites susceptibilités de l’amour-propre. Ses
Mémoires
, du moment qu’il se décidait à les publier de son
dans tous les cas, il estimerait indigne de lui de s’en occuper. Ses
Mémoires
n’apprendront que peu de chose aux hommes de son
défense et une apologie. Le premier volume ressemble davantage à des
mémoires
proprement dits. L’auteur y parle de sa jeunesse,
Béranger aux amis plus vifs qui lui reprochaient d’avoir adhéré. Les
Mémoires
de M. Guizot nous remettent en présence de la sit
ndale public, et l’on ne s’en doutait pas. M. Guizot en est là de ses
Mémoires
; je reviendrai, en terminant, sur le quatrième v
te de M. Guizot un morceau d’histoire, récemment publié en dehors des
Mémoires
, qui a pour titre : Le roi Louis-Philippe et l’em
Crimée. II. J’arrive à la seconde question que suggère la lecture des
Mémoires
de M. Guizot : Quelle idée se fait-on du roi qui
l’idée que je me fais de ce prince et dans laquelle me confirment les
Mémoires
que je viens de lire. Quelque chose de plus et de
drait en face qu’il ne me persuaderait pas13. Il me reste à tirer des
Mémoires
de M. Guizot l’idée qu’on doit se faire du minist
Mémoires
sur Voltaire et sur ses ouvrages, par Longchamp e
ences. Il y a des raisons à cela sans doute. Il est bien vrai que les
Mémoires
de Longchamp et Wagnière empruntent un mérite par
balternes et au commérage ignoble de madame Denis. Ce n’est point aux
Mémoires
mêmes qu’il faut s’en prendre de cet empressement
lent absoudre les persécutions religieuses. Un grand inconvénient des
Mémoires
de Wagnière, c’est qu’ils ne forment pas un texte
concernent Voltaire ne sauraient être les moins intéressantes. 5.
Mémoires
sur Voltaire et sur ses ouvrages, par P.-G. Longc
Mémoires
de Malouet (suite et fin.) Publiés par son peti
fils M. le baron Malouet Lundi 13 juillet 1868. I. Il y a dans les
Mémoires
de Malouet une phrase dont je ne saisis pas bien
te tribune : Franklin est mort, vous vous êtes empressés d’honorer sa
mémoire
. Je viens vous rappeler aujourd’hui que, parmi no
e, devenait naturellement le confesseur des repentis. Cet épisode des
Mémoires
, sans rien apprendre de bien nouveau, est curieux
hasarde-t-il à transmettre une pareille demande101 ? » Le récit des
Mémoires
qui se rapporte à ce séjour de Malouet à Londres
épargné aucun soin, aucune recherche, pour rendre la publication des
Mémoires
digne du nom qu’il porte, a reçu depuis peu, et t
a là-dessus un délicieux petit récit qui fait la dernière page de ses
Mémoires
, et qui est un jour ouvert sur ce monde le plus p
Moscou. Les causes de cette disgrâce sont encore à découvrir, car un
mémoire
qu’il avait précédemment adressé sur des question
ur à tous deux. Je ne crois pas que la meilleure manière de servir la
mémoire
de Malouet soit d’exagérer ses mérites ni d’ampli
unesse sérieuse : « Allez voir M. Malouet, vous le trouverez dans ses
Mémoires
. » 97. La Notice de M. Jay sur Raynal, qui est
12 ; je la donnerai tout à l’heure. 100. Il dit à cet endroit de ses
Mémoires
: « A Boulogne, j’allai descendre hors la ville,
s pu obtenir de fonds pour faire un atelier de mâture. Mes plans, mes
mémoires
se succédaient inutilement : le ministre, lassé d
s à une sensation antérieure. — Illusion psychologique à propos de la
mémoire
. — Nous sommes tentés de prendre la connaissance
os états passés pour un acte simple et spirituel. VI. Mécanisme de la
mémoire
. — Exemples. — La sensation actuelle nie l’image
, les peintres qui ont l’imagination la plus lucide, ceux qui font de
mémoire
un portrait entier, Horace Vernet14, qui peignait
qu’un instant après il se le figurait par un effort d’attention et de
mémoire
. Le premier lui semblait toujours une chose extér
tout à l’heure, et les artistes, les écrivains, tous ceux qui ont la
mémoire
exacte et lucide, savent bien qu’il en est ainsi
ne portée infinie et qui, par son ajustement aux choses, constitue la
mémoire
. À ce moment, et en vertu de la correction, l’ima
pondre à la présence de véritables objets externes ; de même, dans la
mémoire
, nous voyons de simples images actuelles être pri
n de la conscience. — Quand un psychologue observe un de ses actes de
mémoire
, il remarque d’abord que c’est une connaissance,
r avec eux l’objet. En effet, ce qui constitue le souvenir ou acte de
mémoire
, c’est l’image présente qu’a laissée en nous une
lonté interne dont elle est issue surgit de nouveau avec elle dans la
mémoire
de l’observateur. — Supprimez ces particularités
terne ; à ce titre, on la sépare de la perception extérieure et de la
mémoire
, et l’on fait d’elle un département distinct, auq
on est dupé par les mêmes mots et de la même façon qu’à propos de la
mémoire
et de la perception extérieure ; comme il s’agit
ué sur un événement présent et interne, de même qu’on s’est figuré la
mémoire
comme le regard d’un œil intérieur appliqué sur u
tombions tout à l’heure à propos de la perception extérieure et de la
mémoire
. — En somme, ici comme ailleurs, l’événement inté
ait nommé membre dès l’origine, et en y marquant sa présence par deux
Mémoires
: l’un tout plein de souvenirs et de considératio
il ne l’était : il me paraît, à moi, tout à fait certain que les deux
Mémoires
lus à l’Institut en l’an V, si plein de hautes vu
casions et aux bons endroits la dernière touche et la fin17 . L’autre
Mémoire
sur les avantages à retirer de colonies nouvelles
de se débarrasser, coûte que coûte, des mécontents. Je relève dans ce
Mémoire
un heureux coup de crayon donné en passant, et qu
expéditions aventureuses de la Guyane (1763-1767). Malouet, dans ses
Mémoires
, nous en apprend assez long là-dessus. M. de Choi
tion, il faut qu’il les ait eus au plus haut degré pour que, dans ses
Mémoires
sobres et sévères, Napoléon, racontant ce qui se
près le 18 Brumaire, il ne put y rentrer aussitôt. Napoléon, dans ses
Mémoires
, en a donné la raison : « Talleyrand avait été r
cents et lettrés que nous sommes, n’insistons plus trop sur les beaux
Mémoires
de l’an V, sur celui, en particulier, qui traité
inistre, après la victoire d’Ulm, adressa de Strasbourg à Napoléon un
mémoire
pour lui proposer un plan de remaniement européen
Cela deviendra plus sensible lorsqu’on aura sous les yeux les fameux
Mémoires
. J’ai vu, de la main de M. de Talleyrand et de sa
eposons-nous un moment avec Mme de Motteville, l’auteur des judicieux
Mémoires
, avec cet esprit sage et raisonnable qui a vu de
ns une si parfaite mesure, avec une si agréable justesse. Lorsque les
Mémoires
de Mme de Motteville parurent pour la première fo
a mort de Louis XIII et à la régence. Mais la partie originale de ces
Mémoires
est celle qui prend à partir de là, et qui traite
Cour le goût de la solitude et de la retraite. » Elle aime dans ses
Mémoires
à moraliser, à donner des réflexions sérieuses qu
es et trop longues, ce qui peut être vrai pour la dernière partie des
Mémoires
; mais elle sait d’ordinaire les entremêler aux c
laisanter avec une légère et souriante ironie. Il n’y a rien dans ces
Mémoires
de Mme de Motteville qui rappelle ces autres Mémo
a rien dans ces Mémoires de Mme de Motteville qui rappelle ces autres
Mémoires
si distingués, mais si amers, de Mme de Staal de
enté historique à Mme de Motteville, je la trouverais plutôt dans les
Mémoires
du sage chambellan Philippe de Commynes qu’elle a
le rappelle parfois les fruits de saine et judicieuse expérience. Ses
Mémoires
deviennent plus sérieux et prennent un caractère
ent ordonnée. Cette religion éclairée et soumise lui a dicté dans ses
Mémoires
quelques pages qu’on peut dire charmantes autant
cier à toute sa valeur qu’en l’accompagnant dans tout le cours de ses
Mémoires
, en la suivant dans son développement et sa conti
mieux, du constitutionnel royaliste. Dieu nous garde de calomnier la
mémoire
d’un sauveur de la patrie ! Mais Dumouriez n’a pa
roduit point dans l’ouvrage de M. Ledieu. En nous donnant, au lieu de
Mémoires
historiques un mémoire de barreau en bonne forme,
age de M. Ledieu. En nous donnant, au lieu de Mémoires historiques un
mémoire
de barreau en bonne forme, l’auteur assoit en que
secondaire ; et c’est provoquer maladroitement la sévérité contre sa
mémoire
que de faire de lui un martyr. Mais pour traître,
choses que par les termes les plus généraux. Du reste, il annonce des
Mémoires
inédits de Dumouriez sur cette même époque ; espé
t le nom historique est devenu littérairement si célèbre, grâce à des
Mémoires
qui furent toujours contestés et que Sainte-Beuve
ête de vieille femme qui n’est pas celle de la marquise de Créqui des
Mémoires
, quoique le costume soit le même et bien souvent
e intime, ce linge de corps de la pensée des femmes ! La marquise des
Mémoires
a de l’éclat, de l’imagination, une voix timbrée,
l’une et plus haut que l’autre. Si, comme le croit Sainte-Beuve, les
Mémoires
de Madame de Créqui ne sont pas d’elle et si nous
combinée, c’est par le ton, cette grâce suprême, que l’auteur de ces
Mémoires
nous a pipés, c’est par cette aisance et ce non-a
de Sainte-Beuve, — ce doux fauconnier ! — pour donner un démenti à la
mémoire
qu’on leur fait, ou aux Mémoires qu’on leur attri
nnier ! — pour donner un démenti à la mémoire qu’on leur fait, ou aux
Mémoires
qu’on leur attribue. L’auteur des Souvenirs de Ma
Autobiographie Journal des Goncourt :
mémoires
de la vie littéraire. Préface de la première édit
angeaient et se modifiaient, désirant ne point imiter les faiseurs de
mémoires
qui présentent leurs figures historiques, peintes
ar mon frère, sous une dictée à deux : notre mode de travail pour ces
Mémoires
. Mon frère mort, regardant notre œuvre littéraire
ivant et du vivant de ceux que j’ai étudiés et peints ad vivum . Ces
mémoires
sont absolument inédits, toutefois il m’a été imp
dans leur château à quelques lieues de Paris. De tous côtés, dans les
Mémoires
, on aperçoit en raccourci quelqu’une de ces vies
on tour d’esprit, nous représente en abrégé tout le beau monde196. Sa
mémoire
est étonnante pour les parentés et les généalogie
ont faite. Le plus rustre, auprès d’une femme, retrouve au fond de sa
mémoire
quelques débris de la galanterie chevaleresque. L
t leur véritable emploi consiste à recevoir ou à être reçus. 140.
Mémoires
de Laporte (1632). « M. d’Épernon vint à Bordeaux
c 200 gardes qui l’accompagnaient jusqu’à la porte de la chambre. » —
Mémoires
de Retz. « Nous vînmes à l’audience, M. de Beaufo
es princes avaient près de 1 000 gentilshommes avec eux. » — Tous les
Mémoires
du temps montrent à chaque instant ces escortes q
e de spectacle, il coûtait déjà 100 millions. (Saint-Simon, XII, 514.
Mémoire
de Marinier, commis des bâtiments du roi.) 146.
dans le milieu du Labyrinthe de Chantilly, le 29 août 1687 ». 147.
Mémoires
, I, 221. Il avait été présenté le 19 février 1787
(Comte d’Hézecques, ib., 112). 155. Archives nationales, O1, 778.
Mémoire
sur la vénerie de 1760 à 1792 et notamment rappor
5 et 1776 ; les deux corps sont supprimés en 1787. 168. Saint-Simon,
Mémoires
, XVI, 456. — Ce besoin d’être entouré dure jusqu’
II, 160, 168. — Mercier, Tableau de Paris, IV, 150. — Comte de Ségur,
Mémoires
, I, 16. 172. Marie-Antoinette, par Arneth et Ge
celui de la ville qu’entre Paris et les provinces. » (Comte de Tilly,
Mémoires
, I, 153.) 175. Exemple du désœuvrement imposé à
, et rentra dans son appartement comme elle était venue. » (Casanova,
Mémoires
.) 176. « Sous Louis XVI, qui quittait son lit à
15 août 1774). 182. Comte d’Hézecques, ib., 7. 183. Duc de Lauzun,
Mémoires
, 51. — Mme de Genlis, Mémoires, ch. XII : « Tous
zecques, ib., 7. 183. Duc de Lauzun, Mémoires, 51. — Mme de Genlis,
Mémoires
, ch. XII : « Tous nos maris allaient régulièremen
ives nationales, O1, 710 bis.) 194. Beugnot, I, 77. — Mme de Genlis,
Mémoires
, ch. XVII. — E. et J. de Goncourt, la Femme au di
1757). 197. E. et J. de Goncourt, ibid., 73, 75. 198. Mme d’Épinay,
Mémoires
, éd. Boiteau, I, 306 (1751). 199. Saint-Simon, X
et des princes. 200. Duc de Luynes, XIV, 149. 201. L’abbé Georgel,
Mémoires
, 216. 202. Sainte-Beuve, Causeries du lundi, VII
la chartreuse de Val-Saint-Pierre en Thiérache. 212. Mme de Genlis,
Mémoires
, ch. 7. 213. Mme d’Oberkirch, I, 15. 214. Mme d
Mme de Genlis, ch. 1. — Mme d’Oberkirch, I, 62. 215. Duc de Lauzun,
Mémoires
, 257. 216. Marquis de Valfons, Souvenirs, 60. —
— Hippeau, le Gouvernement de Normandie, passim. 218. Mme de Genlis,
Mémoires
, passim. — Dictionnaire des Étiquettes. I, 348.
DES
MÉMOIRES
DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce
sujet. 1834 Ce qu’il y a d’excellent surtout, selon moi, aux vrais
mémoires
des vrais grands hommes, c’est que déjà connus pa
pour le gros du genre humain, ces hommes nous apparaissent dans leurs
mémoires
par leur lien réel avec la nature de tous. On ava
erstition pouvait faire un Éden privilégié. La connaissance des vrais
mémoires
d’un grand homme, c’est la chute de ce mur de sép
ter de cette terre qui est notre commune mère à tous. En ce sens, les
mémoires
des grands hommes sont des titres de famille pour
luer les premiers d’entre mes semblables. Et voilà pourquoi les vrais
mémoires
des grands hommes me paraissent avoir tant de pri
la même nature. Ainsi Byron nous est clairement apparu à travers ses
mémoires
mutilés, mais véridiques encore91. Ainsi la corre
ne, d’ure souveraine et libre parole avec des besoins cupides ; et sa
mémoire
comme son corps, tantôt au Panthéon et tantôt sur
coup moins. Les deux volumes, qui composent la première livraison des
Mémoires
, traitent de la vie privée de Mirabeau durant les
eure encore reconnaissant pour de telles lectures. La publication des
Mémoires
de Mirabeau a été pour un grand poëte l’occasion
s besoins ; et c’est en ce sens surtout qu’il est vrai de dire que sa
mémoire
publique, sa mémoire de grand citoyen a reçu d’ir
en ce sens surtout qu’il est vrai de dire que sa mémoire publique, sa
mémoire
de grand citoyen a reçu d’irréparables atteintes
-ce donc de ce seul mot rapetissant qu’il convenait de payer sa digne
mémoire
? »
nom choisi, et par un acte de piété studieuse à accomplir envers une
mémoire
. Si pourtant l’objet de notre étude ce jour-là, e
t d’un de ces hommes en partie célèbres et en partie oubliés, dans la
mémoire
desquels, pour ainsi dire, la lumière et l’ombre
un heureux et facile génie, d’un savoir étendu et lucide, d’une vaste
mémoire
, inépuisable en œuvres, également propre aux hist
de famille, nous avons pu lire Cléveland, le Doyen de Killerine, les
Mémoires
d’un Homme de qualité, que nous recommandaient no
de la volupté. On aime à s’étendre avec lui, en plus d’un endroit des
Mémoires
d’un Homme de qualité et de Cléveland, sur ces pr
st de lui. Il commença dès lors, selon toute apparence, à rédiger les
Mémoires
d’un Homme de qualité, et en même temps, par la m
. Dès les premiers temps de son exil, nous voyons paraître de lui les
Mémoires
d’un Homme de qualité, un volume traduit de l’His
nous ne nous arrêterons qu’à ceux qui nous aideront à le peindre. Les
Mémoires
d’un Homme de qualité nous semblent sans contredi
estable dès lors, ne supporte pas un coup d’œil aujourd’hui, dans ces
Mémoires
au contraire il nous retrace en perfection, et sa
ge excellent de Primerose. J’aime beaucoup moins le Cléveland que les
Mémoires
d’un Homme de qualité : dans le temps on avait pe
de mademoiselle Aïssé (1728) : « Il y a ici un nouveau livre intitulé
Mémoires
d’un Homme de qualité retiré du monde. Il ne vaut
pages en fondant en larmes. » Ce n’est que de la première partie des
Mémoires
d’un Homme de qualité que peut parler mademoisell
▲