/ 2391
1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »
u’une lutte pour la préservation. La condition du plaisir est-elle la peine  ? Critique des théories de Kant et de Schopenhaue
t de Schopenhauer. — Le moteur de l’évolution physiologique est-il la peine  ? Les explications du plaisir et de la peine peu
physiologique est-il la peine ? Les explications du plaisir et de la peine peuvent se diviser en deux grandes classes, les u
ale, de manière à lui communiquer le timbre du plaisir ou celui de la peine , selon les éléments auxquels reste la victoire. N
celui de la peine, selon les éléments auxquels reste la victoire. Nos peines et nos plaisirs seraient ainsi le résumé des pein
la victoire. Nos peines et nos plaisirs seraient ainsi le résumé des peines ou plaisirs élémentaires d’une myriade de cellule
sciple en Allemagne, demande le dernier secret de nos joies ou de nos peines . Non seulement il y a un lien entre le plaisir et
ère. Aussi l’adaptation mécanique au milieu se fait-elle avec plus de peine à mesure qu’on s’élève dans l’échelle des êtres :
s supérieures, pour produire l’harmonie constante du plaisir ou de la peine avec la conservation de l’espèce. Allons plus loi
atomes de Démocrite et se combinent pour produire les plaisirs ou les peines , étincelles fugitives jaillies de leur choc ? L’e
i, dans une cellule ou un nerf, cause le rudiment du plaisir ou de la peine , pour s’étendre ensuite à l’ensemble du corps viv
t, quelle est la relation des deux espèces de travail nerveux avec la peine et la douleur ? — C’est ici que la divergence se
d la lumière est devenue trop vive, votre œil est blessé, aveuglé. La peine est due, soit à l’épuisement, soit à la destructi
n : 1° un excédent d’acquisition avec dépense insuffisante produit la peine négative du besoin : l’enfant bien nourri souffre
n », dit le psychologue frappé de la « relativité des plaisirs et des peines  ». Cette théorie nous semble une fausse conclusio
relatif que les objets et les circonstances de nos plaisirs ou de nos peines  : l’impression produite par le même objet sur la
excite maintenant mon dégoût » ; mais, de ce que nos plaisirs et nos peines sont en relation avec une multiplicité de circons
ces ? Je puis me faire illusion sur les causes de mes joies ou de mes peines , mais je ne puis pas me tromper sur ce fait même
est que la condition de la différenciation du bien-être primordial en peines et en plaisirs. Ce bien-être est le sentiment d’u
émentaires sont sollicités à agir par un besoin, et un besoin est une peine plus ou moins notable, tout au moins un malaise ;
action du besoin est suivie de plaisir. Ce rythme du plaisir et de la peine , ce passage incessant du malaise au bien-être et
et de l’habitude, le mouvement accompli d’abord sous une impulsion de peine ou de plaisir notable est devenu plus facile et s
tendait à s’établir. Il en est résulté que l’élément de plaisir ou de peine allait diminuant, s’éliminant peu à peu au profit
us, n’est que la neutralisation mutuelle d’une série aboutissant à la peine par une série aboutissant au plaisir ; c’est un é
ction qui exigeait d’abord des alternatives marquées de plaisir et de peine trouve un mécanisme de mieux en mieux approprié q
des mouvements accomplis par l’organisme. C’est seulement lorsque les peines sont réduites à un degré faible et qu’elles sont
d’excitations en une seule seconde ; tous nos plaisirs et toutes nos peines étant des émotions composées, des agglomérations
es étant des émotions composées, des agglomérations de plaisirs et de peines , le caractère agréable ou pénible du résultat dép
l’école anglaise) ; il s’ensuit qu’un plaisir contre-balancé par une peine n’est pas équivalent, pour la conscience, à la pu
as équivalent, pour la conscience, à la pure absence de plaisir ou de peine . Comme l’équilibre intérieur est toujours plus ou
. Bain33 soutient que nous pouvons avoir un sentiment sans plaisir ni peine  : il cite la surprise comme exemple familier d’un
qui, en soi, serait indifférente sous le rapport du plaisir ou de la peine , et qui, en se combinant de diverses façons, prod
qui, en se combinant de diverses façons, produirait le plaisir ou la peine . Selon nous, c’est au contraire le plaisir et la
plaisir ou la peine. Selon nous, c’est au contraire le plaisir et la peine qui, en se combinant, produisent l’état d’excitat
nent bientôt un maximum, puis déclinent et peuvent même se changer en peines . Les douleurs déclinent moins rapidement et ne se
mps amène une diminution d’intensité, et, si elle est trop grande, la peine prend la place du plaisir. D’autre part, la doule
’accroître par le temps, et il est clair, pour la même raison, que la peine prolongée ne peut se changer en plaisir ; elle pe
ui tend à arrêter et à anéantir une fonction des sens produit gêne ou peine . Il en est de même pour les fonctions de la pensé
’est-elle qu’une lutte pour la préservation. La condition est-elle la peine . Critiques des théories de Kant et Schopenhauer.
« faim psychique », qui se fait d’abord sentir essentiellement comme peine . Le plaisir n’est « qu’un phénomène secondaire et
est « qu’un phénomène secondaire et dérivé ». De là il résulte que la peine est le ressort de l’univers. Dans cette intéressa
e de « l’apathie ». En effet, si l’unique moteur de l’activité est la peine , il faut ou se résoudre à ne plus agir et à ne pl
us vivre, ou se résoudre à agir et à vivre uniquement avec la moindre peine possible : la première solution est le nirvana de
est l’épicurisme égoïste des esprits « pratiques ». La théorie de la peine comme moteur unique de la volonté est intimement
ence, ou tout au moins pour condition nécessaire la suppression de la peine . On connaît l’antique opposition entre les plaisi
nce. Mais, si Descartes admet ainsi que le plaisir sensible côtoie la peine , il ne va pas jusqu’à dire que ce plaisir ait pou
peine, il ne va pas jusqu’à dire que ce plaisir ait pour condition la peine . Leibniz, lui, va jusque-là. Il introduit dans la
semblent à Platon et à Aristote le plus purs de tout mélange avec la peine n’enveloppent pas encore, comme éléments, des pei
t mélange avec la peine n’enveloppent pas encore, comme éléments, des peines infinitésimales et « imperceptibles », rudiments
ns-nous sortir de cet état présent, sinon parce qu’il enveloppe de la peine  ? C’est donc simplement la conscience de quitter
par l’intermédiaire de la douleur, et sur le caractère positif de la peine , seule sentie directement en elle-même. « L’effor
préalable ; puis si ces plaisirs peuvent être, sans le secours de la peine , les moteurs de notre activité vitale. Il nous se
excitation du sens de la vue qui n’est nullement la suppression d’une peine préalable. Invoquer ici des malaises sous-entendu
essous du point idéal d’indifférence, dans la région inférieure de la peine . Le plaisir est alors senti directement comme tel
’au progrès : aussi sont-ils plutôt faits pour le plaisir que pour la peine . Il en résulte que la relation mutuelle de la jou
le froid ne lui causera qu’un très léger agrément. Le contraste de la peine antécédente semble, ici, nécessaire au plaisir ac
llement actifs et passifs, nous voyons le plaisir de l’exercice et la peine de la fatigue se dessiner aussi nettement l’un qu
donc le plaisir se révèle directement et uniquement comme action, la peine comme résistance et passion. Ce fait essentiel éc
tre l’intime et primitive connexion du plaisir avec l’activité, de la peine avec la passivité. L’indépendance possible de la
édiatement à un autre plaisir sans l’interposition d’un besoin, d’une peine . Cette conséquence n’est-elle pas contredite par
impossible : je ne pourrais jamais que combler le vide produit par la peine , emplir le tonneau des Danaïdes de l’éternelle so
le, à moins d’admettre que je ne sois forcé de faire croître aussi la peine pour augmenter la jouissance consécutive. La méth
a méthode de Cardan, qui se procurait volontairement toutes sortes de peines pour jouir du plaisir d’en être délivré, est mani
assage à une perfection plus grande » ; nous n’avons conscience de la peine que si nous percevons un changement en pire, un p
s plaisirs directement sentis, non subordonnés à la suppression de la peine  ; mais, par une étrange contradiction, et pour no
nt à sa pauvreté antérieure. Ce n’est pas la simple suppression de la peine qui constitue alors la jouissance sensuelle, car
at postérieur ; la jouissance est constituée par la suppression de la peine , plus un excédent, qui produit un progrès et non
e la faim, pris par Rolph pour type, est un composé d’une infinité de peines rudimentaires ; le plaisir qu’on éprouve à restau
aurer ses forces est une continuelle victoire sur ces rudiments de la peine , et, selon la remarque de Leibniz, il produit que
d’activité efficace. Aussi la dépendance du plaisir par rapport à la peine ne marque-t-elle que les débuts de l’évolution et
n essentielle. IV Le moteur de l’évolution physioligique est-il la peine Nous pouvons maintenant aborder la question de
e mobile actuel est un sentiment de non-satisfaction, c’est-à-dire de peine . Et il en doit toujours être ainsi : « Le plaisir
oit toujours être ainsi : « Le plaisir peut bien être la fin, mais la peine seule peut être le mobile de l’action. » Cette t
ants de la psychologie et de la morale. Selon nous, la doctrine de la peine comme moteur de l’action, — de la peine-force, — 
, se sent menacé, amoindri, épuisé, et s’échappe ainsi à lui-même. La peine est le cri d’alarme du plaisir, mais le plaisir n
’alarme du plaisir, mais le plaisir n’implique pas essentiellement la peine . Nous voyons donc de nouveau que ce qui est vraim
tre et au bien-être, d’où naissent, avec la résistance extérieure, la peine distincte, et avec la victoire sur la résistance,
ement : il est plausible d’admettre sous ce mouvement vital, avant la peine rudimentaire causée par la résistance extérieure,
duirions que le moteur unique de l’évolution universelle n’est pas la peine . C’est seulement à l’origine de l’évolution chez
sert la nature. Nous avons sans doute retrouvé ce même ressort de la peine , presque seul, dans la sensibilité inférieure de
2 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »
laidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort. Ce qu’il a eu dessein de faire, ce qu’il
and ce livre parut, quelques personnes imaginèrent que cela valait la peine d’en contester l’idée à l’auteur. Les uns supposè
plus saint, plus auguste que celui-là : concourir à l’abolition de la peine de mort. Aussi est-ce du fond du cœur qu’il adhèr
u’elles sont pour émonder, pour ébrancher, pour étêter la société, la peine de mort est une des serpes dont elles se dessaisi
pendant, si jamais révolution nous parut digne et capable d’abolir la peine de mort, c’est la révolution de juillet. Il sembl
bien épanoui par l’approche d’un bel avenir, qu’il nous sembla que la peine de mort était abolie de droit, d’emblée, d’un con
Chambre tout entière se mit à pleurer et à bramer. La question de la peine de mort fut mise sur le tapis, nous allons dire q
à qui parlerait, à qui gémirait, à qui lèverait les mains au ciel. La peine de mort, grand Dieu ! quelle horreur ! Tel vieux
avait les larmes aux yeux5. De quoi s’agissait-il donc ? d’abolir la peine de mort ? Oui et non. Voici le fait : Quatre homm
s’il y avait une guillotine en acajou ! Hé ! il n’y a qu’à abolir la peine de mort ! Et là-dessus, la Chambre se met en beso
s’agit ! Ce n’est pas à cause de vous, peuple, que nous abolissons la peine de mort, mais à cause de nous, députés qui pouvon
la Chambre choisît une autre occasion pour proposer l’abolition de la peine de mort. Si on l’avait proposée, cette souhaitabl
été à propos d’un de ces hommes que vous eussiez proposé d’abolir la peine de mort, oh ! alors, votre séance eût été vraimen
ici, la cause du paria, c’était la cause du peuple. En abolissant la peine de mort, à cause de lui et sans attendre que vous
en masse, et, chose remarquable ! il a pris fait et cause pour cette peine de mort dont il supporte pourtant tout le poids.
s capitales. C’était en apparence un grand pas. Les adversaires de la peine de mort respirèrent. Mais leur illusion fut de co
ayeur. Plus de commentaires déclamatoires du Traité des Délits et des Peines . On s’occupait de toute autre chose, de quelque g
is accordé à de malheureux captifs, dont on a gratuitement aggravé la peine de cette façon en les faisant reprendre à la vie 
ise en disant : — Allons ! personne ne songe plus à l’abolition de la peine de mort. Il est temps de se remettre à guillotine
Grève n’a été plus révoltante et n’a mieux prouvé l’exécration de la peine de mort. Ce redoublement d’horreur est le juste c
, puis il lâche le couperet. Le lourd triangle de fer se détache avec peine , tombe en cahotant dans ses rainures, et, voici l
t de progrès, un an après la célèbre lamentation de la Chambre sur la peine de mort. Eh bien ! le fait a passé absolument ina
ce que tout cela n’est pas horrible ? Qu’avez-vous à alléguer pour la peine de mort ? Nous faisons cette question sérieusemen
vards. Nous savons qu’il y a des gens qui prennent l’excellence de la peine de mort pour texte à paradoxe comme tout autre th
à paradoxe comme tout autre thème. Il y en a d’autres qui n’aiment la peine de mort que parce qu’ils haïssent tel ou tel qui
rement dits, aux dialecticiens, aux raisonneurs, à ceux qui aiment la peine de mort pour la peine de mort, pour sa beauté, po
cticiens, aux raisonneurs, à ceux qui aiment la peine de mort pour la peine de mort, pour sa beauté, pour sa bonté, pour sa g
ls donnent leurs raisons. Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, — parce qu’il import
de Paris. À la bonne heure ! Voilà de l’exemple en grand. Voilà de la peine de mort bien comprise. Voilà un système de suppli
us faites. Vous vous cachez, vous dis-je ! Toutes les raisons pour la peine de mort, les voilà donc démolies. Voilà tous les
es. L’air seul de notre civilisation doit dans un temps donné user la peine de mort. On est parfois tenté de croire que les d
eine de mort. On est parfois tenté de croire que les défenseurs de la peine de mort n’ont pas bien réfléchi à ce que c’est. M
bitant que la société s’arroge d’ôter ce qu’elle n’a pas donné, cette peine , la plus irréparable des peines irréparables ! De
d’ôter ce qu’elle n’a pas donné, cette peine, la plus irréparable des peines irréparables ! De deux choses l’une : Ou l’homme
nous, l’expérience est aussi pour nous. Dans les états modèles, où la peine de mort est abolie, la masse des crimes capitaux
cependant pas pour le moment une brusque et complète abolition de la peine de mort, comme celle où s’était si étourdiment en
prudence. D’ailleurs, nous ne voulons pas seulement l’abolition de la peine de mort, nous voulons un remaniement complet de l
plus Othello. Au reste, qu’on ne s’y trompe pas, cette question de la peine de mort mûrit tous les jours. Avant peu, la socié
iminalistes les plus entêtés y fassent attention, depuis un siècle la peine de mort va s’amoindrissant. Elle se fait presque
Elle répudie le bourreau. Elle lave son pavé. À l’heure qu’il est, la peine de mort est déjà hors de Paris. Or, disons-le bie
site. Elle en est à manquer son coup. Tout le vieil échafaudage de la peine de mort se détraque. L’infâme machine partira de
jusqu’au vingtième. 7. Le « parlement » d’Otahiti vient d’abolir la peine de mort.
3 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
sentiment, ou en est-elle la suite ? I Rapport du plaisir et de la peine à la représentation Nous pouvons maintenant dé
er par l’obligation de ne rien produire lui-même. Nos plaisirs et nos peines ne sont plus que des « représentations obscures »
’intelligence est le fond même de la sensibilité, les plaisirs et les peines sont des idées ou des rapports entre les idées. S
étendu cette explication esthétique à tous les plaisirs, à toutes les peines , et on a voulu les ramener à la perception de rap
sa mort ; il en résulte un rapport de tension et de lutte, qui est la peine . Toute peine est la tension forte d’une représent
en résulte un rapport de tension et de lutte, qui est la peine. Toute peine est la tension forte d’une représentation plus co
la théorie de Herbart est impuissante à expliquer les plaisirs et les peines les plus élémentaires qui se retrouvent au fond d
ompliquant, produisent les sentiments supérieurs. Ces plaisirs et ces peines élémentaires sont les jouissances et souffrances
e, selon de Hartmann, c’est que l’on peut comparer divers plaisirs ou peines  ; on se demande si l’on supportera plus facilemen
leurs une commune mesure. On ne peut pas composer des plaisirs et des peines avec des éléments indifférents, les perceptions,
n considère le contenu : autre est une douleur intense, autre est une peine intense, et il est des choses intenses qui peuven
pre à la sensibilité même, à savoir la différence du plaisir et de la peine  : ce n’est pas avec des considérations de pure qu
dans tout son et dans toute couleur une combinaison de plaisirs et de peines à l’état naissant. Chez les enfants et les sauvag
ire une attention telle qu’elle cesse de se rappeler le plaisir et la peine  ; absorbée dans la relation, elle oublie les term
sumé, voici quel est, selon nous, le vrai rapport du plaisir et de la peine avec l’intelligence. En premier lieu, nous l’avon
et les Anglais, la présentation accompagne toujours le plaisir ou la peine et, sans en être la condition unique, elle est ce
aussi en ce sens qu’on peut dire que tout sentiment de plaisir ou de peine enveloppe des idées ; ces idées lui donnent une f
es et subjectives que saisit la conscience dans le plaisir ou dans la peine , et elle ne les saisit pas par un jugement, encor
aient la réalité et l’efficacité. II Rapport du plaisir et de la peine à l’appétition On dispute encore de nos jour
vité motrice. Cette loi, c’est que la propagation du plaisir et de la peine jusqu’aux centres sensori-moteurs ne s’est établi
ontaire n’est utile que pour obéir aux impulsions du plaisir ou de la peine . Un être entièrement automatique, dont toute l’ex
itif plus ou moins centralisé, de manière à produire le plaisir et la peine . Bref, le sentir est intimement associé au côté v
nt en proportion de la valeur des avertissements que le plaisir et la peine peuvent, dans chaque cas, donner au cerveau. Par
erfs produit des anomalies, et elle sert aussi à les expliquer. « Les peines des organes internes, dit Grant Allen, sont dues
rovision spéciale de nerfs ayant pour but spécial la production de la peine ou du plaisir, mais à la sensibilité générale que
aucune raison d’être : ici un rudiment de plaisir, là un rudiment de peine , sans qu’on sache pourquoi, sans que la modificat
e que la résistance à l’énergie est la condition et le rudiment de la peine  ; d’autre part, le déploiement d’énergie sans rés
l’activité fondamentale, la « volonté » primitive, d’où naissent les peines et les plaisirs, est une activité mêlée de passiv
érieur. Il y a un côté vrai dans la théorie pessimiste : c’est que la peine a, en général, une plus grande force que le plais
épand dans le présent sans se concentrer vers un but à venir. Dans la peine , la volonté fait immédiatement effort et, pour ce
re, avant que le désir nous attire en avant. On peut donc dire que la peine est une force et l’appeler même vis a tergo ; le
go ; le plaisir est aussi une force, mais attractive. Ajoutons que la peine et le plaisir apparaissent sous des formes de plu
4 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
alité. L’élément moteur, dans le désir, est double. Il y a d’abord la peine du manque, qui tend à produire un changement d’ét
é. Le plaisir ne meut qu’en tant qu’il renforce l’idée et ajoute à la peine par le contraste. Ceci établi, quel est le caract
ons : il en résulte une puissance arrêtée, contrariée, donc effort et peine . L’idée est, dans la conscience, comme une sorte
’y songe pas tout d’abord : il y a simplement un effort accompagné de peine , puis un objet ou un ensemble de mouvements qui s
n objet ou un ensemble de mouvements qui se révèle comme changeant la peine en plaisir ; plus tard, nous pourrons désirer l’o
premier mouvement par un pur mécanisme, non précédé d’un sentiment de peine ou de plaisir (Spencer) ; 2° l’explication par le
déjà définie sous ce rapport qu’elle est une tendance à supprimer la peine et à conserver le plaisir, sans savoir encore com
ans même avoir besoin de se représenter d’avance cette suppression de peine ou cette conservation de plaisir. L’être qui souf
us sens, les mouvements efficaces et utiles pour le soulagement de la peine ou l’augmentation du plaisir se feront trier par
ns idée de plaisir et de douleur futures, mais sous l’influence d’une peine ou d’un plaisir présents, qui est le premier de t
En effet, il reconnaît que, « les plus primordiales expressions de la peine semblent n’être qu’autant d’efforts pour échapper
semblent n’être qu’autant d’efforts pour échapper à la cause de cette peine  ; elles contiennent au moins le dessein aveugle d
e James Ward : « Un mouvement pénible tend, par l’intermédiaire de la peine , à sa propre suppression. » C’est là le premier g
es Ward remarque avec raison que ce résultat suspensif produit par la peine sert à ce qu’on pourrait appeler l’éducation inté
onnés et irréfléchis. Il est clair que ce mouvement, en supprimant la peine , supprimera l’attention attachée antérieurement à
primant la peine, supprimera l’attention attachée antérieurement à la peine  ; cette attention, devenue libre, ne pourra pas n
il y en a seulement un petit nombre qui occasionnent des émotions de peine ou de plaisir assez distinctes pour devenir des o
vements à telle sensation qui nous intéresse par tel plaisir ou telle peine . IV Il faut, en définitive, admettre sous
ont pour résultat, avec l’effort et le travail, le commencement de la peine . On peut donner à cette activité primordiale le
5 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »
reflet de ces objets en lui ; la volition, le désir, le plaisir et la peine , en ce qu’ils ont de constitutif, expriment la na
ment propre de l’être vivant. C’est pour cela que nos plaisirs et nos peines , nos efforts, nos désirs et nos volitions nous se
onté ; il en est de même des phénomènes affectifs. Qui dit plaisir ou peine dit non-seulement sensation, mais sensation favor
fs aux mouvements vitaux ne reçoit point passivement le plaisir et la peine comme une simple sensation additionnelle, comme u
onistes. Cette admission et ce rejet n’est plus simplement plaisir ou peine , mais une tendance à maintenir le plaisir et à ch
ir ou peine, mais une tendance à maintenir le plaisir et à changer la peine en plaisir : c’est l’appétition. En un mot, l’êtr
s, dans sa totalité, indifférent à la jouissance qu’il reçoit ou à la peine qu’il reçoit ; il ne se borne pas à pâtir de tell
placez la réaction, sous une forme quelconque, dans le plaisir et la peine , vous pourrez ne pas la mettre à part sous le nom
une question de mots. Une fois arrivé à l’analyse du plaisir ou de la peine , vous ne comprendrez plus qu’un être jouisse ou s
nnel et sans réaction appétitive : elle est, au contraire, plaisir ou peine , propension ou aversion ; elle est faim ou soif,
ification subie et sentie par un discernement immédiat, 2° plaisir ou peine , 3° réaction vers l’objet ou à l’opposé de l’obje
que devient alors l’appétition, que deviennent même le plaisir et la peine  ? Il faudra faire entrer de force l’appétition da
, mais nous les combinons avec nos appétits, avec nos plaisirs et nos peines , avec nos habitudes, etc. L’esprit humain n’est p
les informe et souvent les déforme, d’abord selon ses plaisirs ou ses peines , puis selon ses appétitions. Le point de vue de l
état faible. On pourrait dire aussi : « L’idée d’un plaisir ou d’une peine est faible, donc le plaisir et la peine ne sont p
 L’idée d’un plaisir ou d’une peine est faible, donc le plaisir et la peine ne sont pas des états originaux. » Mais, au momen
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109
uinze ans jusques à l’âge de trente ans. Les organes contractent sans peine durant ces années, toutes les habitudes dont leur
u’un poëte peut être dégoûté de nous donner de grands ouvrages par la peine que coûte la disposition de leur plan. La perséve
ra de mon avis, quand j’avancerai que Moliere n’auroit jamais pris la peine necessaire pour se rendre capable de produire les
enante à faire ses vers. Je veux vous apprendre à faire des vers avec peine , répondit Despreaux, et vous avez assez de talent
bien-tôt. Racine disoit que Despreaux lui avoit tenu parole. Mais ces peines et ces contradictions ne sont point capables de d
aurions-nous de Virgile que quelques églogues qui auroient coulé sans peine d’une veine abondante, et l’esquisse de l’éneïde
nt le moins. Leur inaction vient souvent de la crainte qu’ils ont des peines que leur coûtent des ouvrages dignes d’eux, quand
es efforts qu’elle fait pour les produire : elle ne s’apperçoit de sa peine que par cette lassitude et par cet épuisement qui
es vers, quand ils sont déja assez bons pour plaire aux autres, et la peine qu’il ne sçauroit s’empêcher de prendre pour les
7 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Que personne à l’avance ne redoute assez le malheur. »
inattendu ; si vous faites des projets, ils retombent toujours sur la peine dominante ; elle est partout, il semble qu’elle r
ns mêmes qui doivent y avoir le moins de rapport ; c’est contre cette peine alors qu’on dirige ses efforts, on adopte des pla
 ; je ne sais comment on peut se résoudre à entretenir un autre de sa peine autant qu’on y pense ; et quel bien, d’ailleurs,
re plus ; celui qui peut être mélancolique, qui peut se résigner à la peine , qui peut s’intéresser encore à lui-même, n’est p
lent du charme de la douleur, des plaisirs qu’on peut trouver dans la peine , et le seul joli mot de cette langue, aussi fauss
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339
qu’on ait rencontré un arrangement dans lequel ils se prononcent sans peine , et rendent même une melodie agréable. Mais suiva
tif, ma phrase devient un galimatias. Nous sommes donc astreints sous peine d’être inintelligibles, à mettre le mot qui doit
voyelle qui peut commencer le mot suivant. On prononce donc bien sans peine fille aimable ; mais les autres voyelles qui ne s
ans cette langue. L’inversion latine sert encore à faire trouver sans peine la varieté des sons, et le melange de ces sons le
aisement ainsi qu’il faudroit qu’ils se pliassent pour articuler sans peine les syllabes suivantes. L’on a remarqué depuis lo
hoquez machinalement par la prononciation d’un homme qui profere avec peine certains mots d’une langue étrangere, et qui est
n habitude de former. Notre premier mouvement que la politesse même a peine à reprimer en beaucoup de pays, est de rire de lu
d’hui même il ne faut pas mettre sur le compte de la poësie latine la peine d’apprendre cette quantité. Il faut la sçavoir po
liberté pour inventer. Un artisan qui peut manier ses instrumens sans peine , met une élégance et une propreté dans son execut
lodie que Malherbe en a mis dans les siens, apparemment au prix d’une peine et d’une perseverance dont il avoit obligation au
me auteur à monsieur le prince d’Auvergne. Au milieu cependant de mes peines cruelles, … etc. Quoique la scene du second fragm
nnées. Dans une foule de guerriers… etc. Le lecteur qui se donnera la peine de prononcer tout haut ces vers de l’abbé De Chau
9 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »
e possible pour la morale et la philosophie. » L’auteur n’a point de peine à montrer que la richesse est un moyen de nous pr
pour les enfants51. Il est bien connu d’abord que les plaisirs et les peines d’autrui nous affectent, c’est-à-dire s’associent
nt, c’est-à-dire s’associent avec les idées de nos plaisirs et de nos peines propres. Ce phénomène a été justement nommé sympa
core associée par là constamment avec celle de nos plaisirs et de nos peines  ; sans compter qu’il s’éveille en nous une idée d
ils ne peuvent associer à son idée que peu d’idées de plaisirs ou de peines . De là une affection imparfaite. Les objets appel
leurs contraires sont pour nous une troisième cause de plaisirs ou de peines . Ces émotions esthétiques52 se ramènent encore à
ns. Ces causes, en s’associant dans notre esprit avec les plaisirs et peines qu’elles produisent, deviennent d’abord agréables
ndre, dans leur étude des phénomènes affectifs, celle des plaisirs et peines que nous causent le beau et le laid, le bien et l
10 (1813) Réflexions sur le suicide
le secours de la méditation. C’est près de Vous, Monseigneur, que mes peines se sont adoucies ; mes enfants et moi nous avons
une et même chose dans leur action sur l’âme ; car la maladie est une peine aussi bien qu’une souffrance ; mais la douleur ph
njustice dans un léger mal, s’il est inutile, que dans la plus grande peine , si elle tend vers un noble but. Ce n’est pas ici
it le même droit de se plaindre pour un bonheur de moins que pour une peine de plus, s’il croyait que la Divinité pût communi
r. Enfin nul mortel n’a pu délier le Nœud gordien du plaisir et de la peine que par le fer qui tranche la vie. — Oui, diront
e cette vertu nous aurait données, quand nous aurions triomphé de nos peines par son secours. Les Platoniciens disaient, que l
e veux point par ce raisonnement imiter ces pédants qui réduisent les peines de la vie à des syllogismes. On souffre de mille
, il n’a pas obtenu du ciel même le pouvoir de veiller sur nous ? Les peines de sentiment, qu’aigrit l’amour-propre, sont néce
t l’amour-propre, sont nécessairement modifiées par le temps ; et les peines , dont la touchante nature est sans mélange d’aucu
revers de la fortune, telle que la société est combinée, causent une peine très vive, et qui se multiplie sous mille formes
’espoir d’un changement dans les circonstances : il est des genres de peines qui ne sont pas susceptibles de cette sorte de so
artiste. Une femme d’esprit a dit que l’ennui se mêlait à toutes les peines , et cette réflexion est pleine de profondeur. L’
nulle part on ne trouve des exemples du Suicide dont le dégoût ou les peines de la vie soient l’unique cause. Nulle part ce Su
rcice de la liberté. J.-C. en encourageant les hommes à supporter les peines de la vie rappelle sans cesse l’efficacité de la
sais quel accès de fureur qui concentre en un instant l’éternité des peines . La dernière scène de la vie de J.-C. semble être
— Trois fois Il répéta ce vœu, le visage baigné de larmes. Toutes nos peines avaient passé dans son divin être. Il craignait c
s peuvent-ils espérer que le Suicide soit un moyen de s’arracher à la peine qui les dévore ? Si notre âme survit à la mort, l
fort pour déterminera l’acte le plus terrible. Mais l’homme a tant de peine à se figurer la fin de son existence, qu’il assoc
quel les dons de la nature ne se prêtaient pas. Il ne vaudrait pas la peine de s’arrêter sur un acte de démence qui peut être
l’action qu’à la réflexion, et cette manière d’être les distrait des peines de l’existence. Ce qui coûte le plus aux Français
cision, dont l’homme même dans les plus simples occurrences a tant de peine à se tirer. Asham se mit à genoux devant moi, sa
aux ? Si c’était dans le néant qu’elle nous entraînât, vaudrait-il la peine de disputer avec cette ombre ? Si c’est l’appel d
11 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De l’amitié. »
ltérée par la faiblesse de cœur, qui ne permet pas de se dérober à la peine  : d’ailleurs, les idées générales cesseraient d’a
etour et sous ce rapport d’exigence, elle fait ressentir beaucoup des peines de l’amour, sans promettre des plaisirs aussi vif
es, l’espoir d’intéresser, la douce assurance que ses plaisirs et ses peines répondent à un autre cœur. Si deux amis peuvent r
ent dans la personnalité ; si chacun d’eux n’éprouve le bonheur ou la peine que par la destinée de son ami ; si se confiant m
aires, les intérêts du monde et ceux du cœur, on éprouve une sorte de peine qu’on ne veut pas démêler, parce qu’il est plus h
l’un et l’autre soit de la ressentir ; on se soumet d’avance et sans peine à la préférence que son ami accorde à sa maîtress
12 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »
timent de la vie, et dans la succession de la fatigue et du repos, la peine morale trouve peu de place. L’homme, dont il faut
aisirs simples, au sommeil de la pensée, au repos enfin, mais non aux peines du cœur, que la fatigue du travail nous livrerait
mélancolie est plus facile à supporter que le tourment de ses propres peines . Le joug d’une loi commune à tous, ne fait point
s assurent deviennent une sorte d’habitude, qui amortit lentement les peines de l’âme. Si les passions renaissaient sans cesse
on peut s’y tromper par la vivacité de ses plaisirs, la nature de ses peines ne permet pas de s’y méprendre. Le plus grand cha
t ce qui souffre en lui, appartient à un sentiment intérieur, dont la peine n’est pas un moment suspendue. Bientôt il est sai
13 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
moyens d’éviter les grandes douleurs. Chaque instant de la durée des peines morales me fait peur, comme les souffrances physi
idu comme un ensemble moral tout entier, un composé de plaisirs et de peines , de passions et de raison, voit l’homme sous diff
e et le degré même de cette force qu’on doit juger de l’intensité des peines de la vie. Tel homme est conduit par ses goûts na
les passions sociales et antisociales ; mais, en ne calculant que les peines qu’elles causent, elles sont presque toutes égale
spoir de repos à l’âme agitée ; si, en ne méconnaissant aucune de ses peines , en avouant la terrible puissance des sentiments
’ai voulu persuader ; j’ai écrit pour me retrouver, à travers tant de peines , pour dégager mes facultés de l’esclavage des sen
mportante que celle qui conduirait à se faire un devoir de causer une peine , ou de refuser un service en sa puissance ; il fa
orce d’un gouvernement comme la disproportion entre les délits et les peines  ; il se présente alors comme un ennemi, tandis qu
, des succès, de la liberté, des républiques, qu’en veut-on, quelques peines de moins, quelques espérances de plus ? Vous, qui
14 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »
la vanité l’emporte surtout dans les caractères qui l’éprouvent. Les peines de cette passion sont assez peu connues, parce qu
s souhaits, que cette douleur se proportionne. Ce qui caractérise les peines de la vanité, c’est qu’on apprend par les autres,
ur même fait partie du faste des hommes vains, ou s’ils avouaient une peine , ce ne serait jamais que celle qu’il est honorabl
clairé et à une âme élevée. Cette passion qui n’est grande que par la peine qu’elle cause, et ne peut, qu’à ce seul titre mar
haine les grands succès d’une femme ne sont-ils pas l’objet ! que de peines causées par les moyens sans nombre que l’envie pr
ne telle découverte augmente encore le mal qu’on voudrait réparer. La peine se multiplie par la peine, et le but s’éloigne pa
te encore le mal qu’on voudrait réparer. La peine se multiplie par la peine , et le but s’éloigne par l’action même du désir ;
Hollande : enfin, la vanité de tous sème de tels obstacles, de telles peines dans la carrière publique de chacun, qu’au bout d
15 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottecher, Maurice (1867-1960) »
es perdues, poésies, sous le pseudonyme de Claude Alitte (1890). — La Peine de l’Esprit, drame philosophique (1891). — Le Che
t un poème encore, quoique écrit presque entièrement en prose, que la Peine de l’esprit, par M. Maurice Pottecher. La Peine d
ment en prose, que la Peine de l’esprit, par M. Maurice Pottecher. La Peine de l’esprit, c’est notre histoire à tous, l’histo
[La Revue bleue (5 décembre 1831).] Henry Gauthier-Villars La Peine de l’esprit raconte le tourment d’un Faust contem
16 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »
e que je regrette, c’est de vous avoir causé involontairement quelque peine . Je vous ai mandé en deux mots la substance de ce
efforcée pourtant de cacher ma sensibilité, de crainte d’augmenter la peine de Mlle Levasseur. Son attachement pour vous lui
e vous avouerai que, lorsque je pense à votre situation, j’éprouve la peine la plus sensible. Vous voulez devoir votre subsis
avait pas pris la fuite, il aurait été condamné à la mort. J’ai de la peine à croire qu’on eût pu aller si loin sur la qualit
ait nulle part un homme plus doux, plus humain, plus compatissant aux peines des autres, et plus patient dans les siennes ; en
ur moi, cette crainte, toute mal fondée qu’elle est, vous cause de la peine et de l’inquiétude. J’en suis à la fois touchée e
jaser et prêta à la critique. Ce fils paraît lui avoir causé quelque peine , car elle prend soin de noter un changement avant
e vous n’ayez besoin d’argent, et cette appréhension est pour moi une peine des plus grandes. Je ne vous en parle qu’à la der
uver. Il passa très-rapidement par trois états d’esprit successifs. A peine installé à Wootton, et sous la première impressio
’aimer soi-même. C’est la confiance, c’est l’amitié qui diminuent les peines de la vie, qui les entremêlent de plaisir et d’ag
17 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 17, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies » pp. 124-131
x nôtres que l’instinct nous fait chercher des gens qui partagent nos peines , et qui nous consolent en s’affligeant avec nous.
voit été obligée de s’enfuir de la sienne. Elle avoit senti les mêmes peines qu’éprouvoit énée, comme Virgile le lui fait dire
plus bizarres, ils sont mal disposez à entrer avec affection dans les peines d’un personnage que la promotion d’un concurrent
e fois en sa vie. C’en est assez pour s’interesser avec affection aux peines de ceux qu’elle tyrannise. Nos poëtes ne pourroie
18 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
é doit aussi concevoir, parce qu’elle peut en obtenir les succès. Les peines attachées à cette passion sont d’une autre nature
ambitieux, car rien n’est plus réel que les avantages du pouvoir. Les peines donc qui naissent de l’exaltation de l’âme, ne so
ous ; mais cette illusion d’un instant est payée de toute la vie. Les peines de la carrière de l’ambition commencent dès ses p
es symptômes d’un talent supérieur ; il éprouve tout à la fois et les peines de ce travail et son humiliation ; et pour arrive
iments qui lui feraient obstacle ; il n’a pas seulement à craindre la peine des remords qui suivent l’accomplissement des act
leur en a coûté tous les efforts qu’il faut pour arriver, toutes les peines que causent la perte ; l’un est condamné à suivre
éflexion, de tout ce qui retombe sur soi-même. L’opinion, blâmant les peines de l’ambition trompée, y met le comble en se refu
19 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
ncien avec la jolie fille du bargello) adoucirait ou aggraverait leur peine par sa physionomie et par le son de sa voix brusq
évéler involontairement qui j’étais aux oreilles de ses compagnons de peine . Je ramassai les clefs, je balayai les tessons de
ant la nuit, du haut de ma tour, voudrait dire telle ou telle chose : peine , consolation, espérance, bonne nouvelle, absence
ques mois, qui lui avaient fait douter s’il ne me causerait pas de la peine en me demandant pour fiancée à nos parents ; il m
ire : Je pense à toi, je t’ai comprise, je suis content ou je suis en peine . Nous saurons ainsi, à toute heure, grâce à ce me
r servir, me dit-elle avec une vraie compassion. — Quoi ! dis-je avec peine , tant le désespoir me serrait la gorge, le meurtr
prochaine délivrance, de la certitude de retrouver son amant après sa peine accomplie ; je la provoquai à me raconter toutes
r en faire mauvais usage et on doublerait peut-être le temps de votre peine ou on vous en enlèverait sans doute la consolatio
pas, quoi qu’on en dise là-haut au couvent quand on y prêche sur les peines de l’enfer aux pèlerins, que les peines mêmes de
ent quand on y prêche sur les peines de l’enfer aux pèlerins, que les peines mêmes de l’enfer puissent dépasser nos peines dan
r aux pèlerins, que les peines mêmes de l’enfer puissent dépasser nos peines dans notre esprit. Quant à la nourriture, nous n’
umain, et qu’il n’aggraverait certainement pas jusqu’à l’échafaud les peines du pauvre criminel. Il ajouta que, même après le
ncs, dont l’œuvre est de secourir les prisonniers, de sanctifier leur peines et même leur supplice. À ce mot, monsieur, nous t
20 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
ner, comme étant de nous, des vers entiers que nous n’avons eu aucune peine ni aucun mérite à transplanter d’un poëme étrange
poëme étranger dans le nôtre. Je dis que nous avons transplanté sans peine dans notre ouvrage, car lorsque nous prenons les
à faire un pareil larcin, parce qu’on ne sçauroit le faire bien sans peine , et sans avoir du moins le talent de l’expression
unté d’Homere une infinité de choses. Fulvius-Ursinus auroit pris une peine fort inutile, s’il n’avoit recüeilli tous les end
uin : comme le larcin se fait sans grand travail, il est défendu sous peine du mépris public. Mais comme il faut du talent et
21 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
avec ceux de l’effort en général, et, de là, avec les émotions où la peine entre comme élément. Voilà pourquoi nous contract
dans le langage naturel. Ajoutez enfin l’idée de l’objet qui cause la peine ou le plaisir, vous aurez la répulsion consciente
e que rencontre alors l’émotion de la joie ; cette résistance est une peine , qui s’oppose tout d’abord au plaisir et lui disp
de la conscience. Maintenant, passons à l’expression immédiate de la peine . Au premier moment, l’affaissement d’activité s’e
eur de l’angle de la bouche, que Bell appelait même « le muscle de la peine  ». Mais Bain montre fort bien que les muscles qui
Si la volonté peut consentir au plaisir, elle ne peut consentir à la peine  : elle se défend, elle lutte. Après le premier co
associé ensuite avec le sentiment d’effort et avec les émotions où la peine entre comme élément : ces deux explications, selo
s deux explications, selon nous, n’ont rien de contradictoire : toute peine est un combat, sinon avec d’autres hommes, du moi
les manifestations de la lutte, et aussi du travail, accompagnent la peine . La dernière période de la douleur est toujours
ogue, c’est ce grand principe que la joie est une expansion libre, la peine une lutte qui s’accompagne partout des signes de
avorable à la vie du tout et des parties, elle doit être sentie comme peine ou plaisir rudimentaire : c’est le germe de l’émo
f, mais les sensations inférieures ne sont autre chose que plaisir ou peine , vie facile ou vie difficile, mouvement aisé ou e
de la langue vulgaire : une dure nécessité, une douce tendresse, des peines amères, de noirs soucis, une sombre destinée60. C
stesse leur douleur, en sentiment leur sensation ; il leur renvoie sa peine et la reçoit multipliée : une idée triste a bient
22 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XV. Du Purgatoire. »
es approchent plus ou moins de la double éternité des plaisirs ou des peines , pourraient fournir des sujets touchants au pince
uire ensuite dans le purgatoire tous les charmes du sentiment. Que de peines ingénieuses réservées à une mère trop tendre, à u
récompensera encore, en retirant leur père et leur mère d’un lieu de peines  ! C’est une belle chose d’avoir, par l’attrait de
23 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222
l’administration de la justice et réclament l’individualisation de la peine . Ils admettent qu’il ne doit plus y avoir élimina
ment par son exemplarité n’ont que faire de l’individualisation de la peine . Ensuite l’individualisation de la peine n’est ja
de l’individualisation de la peine. Ensuite l’individualisation de la peine n’est jamais qu’une approximation, par suite de l
trer dans le secret des cœurs. Ajoutons que l’individualisation de la peine se fait trop souvent à rebours. On distingue des
as particuliers. L’effort contemporain vers l’individualisation de la peine est la manifestation la plus libérale de cette te
24 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
n des choses au rang d’idées dans une conscience, avec le plaisir, la peine , l’effort qui en résultent. Maintenant, l’individ
oindre résistance n’est-elle qu’un autre côté de la loi de la moindre peine  ? Toutes ces questions, le psychologue en prépare
trois moments, — sensation ou changement subi et discerné, plaisir et peine , enfin appétition, — nous avons le droit de les d
réable, avec l’effort simultané pour retenir le plaisir et écarter la peine . Physiologiquement, il y a des mouvements de réac
lque chose qui ne peut se convertir en objet : c’est le plaisir et la peine . Essayez de vous représenter le plaisir comme un
nos efforts, à comprendre l’affection, le sentiment de plaisir ou de peine comme l’arrivée de tels ou tels objets devant la
représentation. Quelques philosophes ont soutenu, il est vrai, que la peine est la représentation confuse d’un trouble organi
anique ; mais entre l’idée de trouble organique et le sentiment de la peine il y a un hiatus énorme. C’est après coup que nou
phénomène régulier et normal de la nature, nous causerait-elle de la peine en nous instruisant de ce qui se passe dans la ré
se passe dans la réalité objective ? On a plutôt du plaisir que de la peine à s’instruire et à percevoir des objets. Il faut
ation de deux objets n’est plus elle-même un objet ; le plaisir ou la peine résultant d’une modification reçue et discernée n
nctions internes que nous venons d’énumérer : sensations, plaisirs et peines , impulsions et aversions, qui sont les seuls fait
damental d’accomplir des mouvements appropriés sous l’influence d’une peine ou d’un plaisir quelconque. Cela est si vrai que
25 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
es, charmantes et ne font jamais à quelque point qu’on les pousse, de peine nocive, de vrai mal, de mal dont on veuille se dé
ni originel, le colorer ou le timbrer pour ainsi dire, et produire la peine ou la joie proprement dites, quand elles comprenn
ste du cours mental, ne s’associent pas à des prévisions positives de peine ou de plaisir personnels, et restent ainsi seulem
plus esthétique qu’elle est absolument dénuée de tout coefficient de peine ou de plaisir. « Comme il faut plus d’énergie, di
que exactitude les émotions d’une œuvre d’art par les coefficients de peine ou de plaisir qui les affectent. Il n’y a donc d’
une ne présente une émotion que l’on puisse qualifier positivement de peine ou de plaisir : il n’est pas de livre qui donne,
tant de doser, pour ainsi dire, ce qu’elles contiennent d’éléments de peine et de plaisir physique pour les sens de l’être vi
sensibilité ». (NdE) cq. Signalons que la formule « le plaisir et la peine  » constitue le sous-titre du livre de Léon Dumont
26 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »
pensées sensibles ou morales qu’on éloigne ou prévient de semblables peines  ; le bonheur des caractères passionnés au contrai
par l’étude de tous les moyens les plus sûrs pour éviter les grandes peines . C’est à la recherche de ce but que ce livre est
servir de base à ce travail ; mais si les accidents de la vie ou les peines du cœur bornaient le cours de ma destinée, je vou
, on arrive à une démonstration, qui se reporte ensuite avec moins de peine sur les circonstances présentes. À la fin d’un se
orte d’incertitude que chacun explique à son gré. Quelle multitude de peines assiège alors le cœur qui voulait vivre dans les
iez son suffrage, mais vous souffrez de tous les détails d’une grande peine , dont l’histoire se déroule à vos yeux ; et déjà
les jouissances attachées à l’accomplissement de ses devoirs, et les peines que font éprouver le remord qui suit le tort, ou
a combinaison, qui pourrait diminuer quelque chose de l’intensité des peines de l’âme ; l’image de l’infortune, sous quelque a
que tort qu’on fut l’objet, on ne causerait jamais volontairement une peine , on ne renoncerait jamais volontairement à la pos
27 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »
parti que ma conscience me conseillait ouvrait devant moi un abîme de peines . Il me faudrait de longs et pénibles détails pour
et ma conscience. Oui, si Dieu me demandait, pour lui épargner cette peine , d’éteindre ma pensée, de me condamner à une vie
e silence, et plus encore afin de m’entretenir avec vous. Jugez de la peine que j’éprouvai quand j’appris qu’une maladie grav
. Et ma mère, dont la pensée autrefois était mon soulagement dans mes peines , cette fois, c’était mon souvenir le plus doulour
n ami, une des passes les plus singulières de ma vie ; j’aurais mille peines à le faire comprendre à qui que ce soit ; nul ne
ondées, et surtout un terrible isolement n’y mêlaient encore bien des peines . Venez donc avec moi, cher ami, et nous passerons
sées, depuis que ma position actuelle est fixée. Nouvelles sources de peines intellectuelles excessivement vives, et auxquelle
e lui exposer l’état de mon cœur ; oui, c’est une de mes plus grandes peines que de songer que les personnes dont l’approbatio
e puis dire que, depuis que j’ai accompli mon sacrifice, au milieu de peines extérieures plus grandes qu’on ne saurait croire
28 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312
à plus d’une sorte de négociations. Fouquet lui parlant un jour de la peine qu’il avait à faire vérifier les édits au Parleme
cette circonstance, et il convient que tout ce dessein lui donna une peine incroyable. Il n’avait songé d’abord qu’à éloigne
ettre dans l’abondance et de soulager mon peuple. Vous n’aurez pas de peine à croire qu’il y en a eu de bien penauds ; mais j
es partisans de Fouquet ne craignent rien tant qu’une chose, c’est la peine de mort, cette peine que le roi désire, et qu’il
et ne craignent rien tant qu’une chose, c’est la peine de mort, cette peine que le roi désire, et qu’il n’aurait point commué
rdre plus sûrement Fouquet, avait employé un artifice dont nous avons peine à supporter l’idée. Fouquet, bien que surintendan
fin paraître excessives, jugea à propos de commuer plus sévèrement la peine , et de changer le bannissement en une prison perp
29 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »
our qu’il reste à l’homme qu’elles agitent aucune faculté libre ; les peines des autres peuvent aisément émouvoir un cœur déjà
ibuts du pouvoir, l’influence sur le sort des autres. La multitude de peines que savent causer les hommes les plus médiocres e
ourtisans envers leurs souverains, Almont l’emploie pour soulager les peines de l’infortuné ; plus on est fier, plus on respec
ans une situation qui captive l’intérêt, tandis que, fatigué de votre peine , vous étiez convaincu, avant de le voir, de l’enn
30 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte du Verger de Saint-Thomas »
résolu, de plus terrible mais de plus justifié, que le châtiment. Les peines édictées, qui sont « la mort et la confiscation d
avait fait de sa loi une espèce de filet, tissé de précautions et de peines , dans lequel il pût prendre tous ceux qui partici
la confiscation comme trop dure, et qui va peut-être demain abolir la peine de mort contre les assassins ?… Aux époques, loin
égislateurs, qui sentent le bonheur d’en avoir et qui ont si peur des peines sévères, oseraient-ils jamais se servir de la seu
i peur des peines sévères, oseraient-ils jamais se servir de la seule peine laissée maintenant au législateur pour réprimer e
31 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racan, et Marie de Jars de Gournai. » pp. 165-171
lui firent entreprendre le voyage de la capitale où il étoit alors. A peine y fut-elle qu’elle se lia avec lui. Montaigne, ce
ssa mademoiselle de Gournai fort satisfaite d’avoir vu M. de Racan. A peine étoit-il à trois pas de chez elle, qu’on vint lui
ne au corps. Il s’en trouveroit fort peu qui voudroient prendre cette peine  ; &, pour ce qui est dit qu’elle a servi le p
32 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »
r vers minuit, il l’embrassa et lui demanda pardon du scandale et des peines qu’il lui avait donnés. Le lendemain il adressa l
près lui avoir demandé pardon du scandale, il lui fit des excuses des peines qu’elle avait eues et dont il avait été cause. — 
y suivre. « Le roi lui répondit assez froidement : « Ce n’est pas la peine  » ; et sans paraître vouloir entendre un plus lon
de Luynes) lui a répondu avec la même sécheresse : « Ce n’est pas la peine , je n’y serai presque pas. » Elle lui a demandé e
rent avec bien des espérances nouvelles. La vieille Cour avait peu de peine à se persuader que Dieu, après avoir frappé le ro
ui s’est mise un matin à écrire et qui bientôt ne s’est plus donné la peine de continuer : parler, entendre, être entendu à d
ance ; on y touche, on y est arrivé : ce n’est pas sans péril et sans peine . Qu’importent maintenant à la reine les maîtresse
33 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »
e je désire. On est si occupé à me regarder, qu’on ne se donne pas la peine de me répondre. Cela va pourtant tant bien que ma
ns lits, les voitures et l’intimité. Jamais homme ne se donna tant de peine pour obtenir un peu de plaisir. » « Vous croirez
ai du linge bien sale, ce qui m’arrive quelquefois et me fait plus de peine que toute autre chose, qu’une bonne pluie me perc
pas à me plaindre d’eux, mais à leur attribuer quelque partie de mes peines . Vous deux, au contraire, j’ai à vous remercier d
bon Dieu ! « Trêve à Rétif ! Votre nuit, madame, m’a fait bien de la peine . La mienne a été bonne, et tout va bien. « Imagin
es de regrets et de plaintes, on sent chez le voyageur, qui a tant de peine à s’arracher, un ton inaccoutumé d’affection et d
icile et pénible de vous quitter pour un jour, et chaque jour est une peine ajoutée aux précédentes. Je me suis si doucement
ue, mais il y a une profusion de figures à l’allemande qui font de la peine quelquefois. J’ai été fâché de voir qu’une lettre
nages multipliés qu’il lui envoie de ses regrets, de ses souvenirs. A peine arrivé à Brunswick, il lui adresse l’épître suiva
sique et morale qu’il serait également faux d’appeler un plaisir sans peine ou une peine sans plaisir. Je ne sais si je fais
le qu’il serait également faux d’appeler un plaisir sans peine ou une peine sans plaisir. Je ne sais si je fais du galimatias
nue et qu’on vous a quittée, plus de plaisir en pensant à vous que de peine en vous regrettant. Mais ce n’est qu’en vous écri
la seule femme qui ne m’ait pas fait acheter ses faveurs par bien des peines . Je ne l’aime plus, mais je lui en saurai éternel
is manquer de vous retrouver au sortir de la cour, que j’eus toute la peine du monde à me rapprivoiser avec l’idée de notre s
e ma vilaine lettre ; mais voyez-y pourtant combien vous me faites de peine par cette défiance continuelle ; pensez à ce que
les reproches vagues et répétés entraînent de gêne, de picoteries, de peines de toute espèce. C’est comme cela que mon père et
nt ; mais vous raisonnez bien mal, et vos raisonnements me font de la peine pour vous et pour moi. « Dites-moi un peu, singul
un grand plaisir à vous dire : Je vous aime, mais j’ai encore plus de peine à imaginer que vous en doutez. Désormais toutes l
Mais si cela était bien difficile et que cela vous donnât bien de la peine , ou que cela ne vous plût pas, j’y renoncerais av
mais toute cette tuerie de temps est si maussade, c’est avec tant de peine qu’on parvient à le tuer tout à fait, et il a des
ut ce que vous voudrez exiger de vous. » Certes, il avait bien de la peine à prendre avec sérieux et d’une manière un peu su
l’homme ne se met pas une fois pourtant en tête qu’il ne vaut pas la peine de se tourmenter aujourd’hui quand on doit crever
d’individus qui, chacun pris à part, ne nous paraissent pas valoir la peine de rien faire pour leur plaire, j’en conviens ; m
chez eux : aucun de leurs ridicules ne lui échappe, et il n’a pas de peine à se garantir de leurs opinions. Sa ligne girondi
grandis beaucoup. Vous me direz que, si c’est tout, il ne vaut pas la peine de vivre. Je le pense aussi, mais mon étourderie
ière avait le talent de critiquer les livres en prenant tout juste la peine d’y jeter les yeux : « J’en ai lu dix moitiés de
it faute dès l’âge de seize ans. 156. Benjamin Constant a bien de la peine à persuader à ses amis qu’il les aime ; ceux-ci p
34 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »
n est peinte. Après quatre ans d’un service si rude, dit-il, Que la peine en tout autre en eût ôté l’envie… Voyant ses pass
d’Amour, le guerrier indompté, Je pensois à la fin, rompu de tant de peine , Avoir eu mon congé de ce grand capitaine, Me ret
ortant la glace au cœur et le feu dans les yeux ; Et si quelque autre peine en réserve se treuve Ainsi qu’il me sembloit, j’e
n plus que d’être sans tourment : Je fais un magasin de soucis et de peines . J’en garde pour le jour et pour l’obscurité, Ne
e départ je m’y puisse noyer ? Tout, dans ces poésies, roule sur les peines de l’amour ; tout est mauvais traitements, angois
i le fait estimer. Lors à toi (à Ronsard) revenant, et croyant que la peine De t’oser imiter ne seroit pas si vaine Je te pri
Toute cette pièce est si niaise et si écolière qu’elle ne vaut pas la peine de la censure. » D’une phrase du même : « Cette p
en mes veines Me donnoit de jeunes désirs, Tantôt vous soupiriez mes peines , Tantôt vous chantiez mes plaisirs. Mais aujourd’
r la poésie même, dans les moments où il craignait d’y avoir perdu sa peine . Racan ne nous eût-il pas donné ce détail, nous l
35 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11
ntreprend souvent les travaux les plus penibles afin de s’épargner la peine d’en être tourmenté. Il est facile de concevoir c
’ennui de cet état où l’on n’a point la force de penser à rien, et la peine de cet autre état, où malgré soi l’on pense à tro
ions qui leur donnent les joïes les plus vives leur causent aussi des peines durables et douloureuses ; mais les hommes craign
36 (1861) Cours familier de littérature. XI « Atlas Dufour, publié par Armand Le Chevalier. » pp. 489-512
e, on se demande si c’était, pour ces torrents d’hommes engloutis, la peine de naître, de vivre, de combattre et de mourir su
t, quand elle a été, c’est comme si elle n’avait pas été ! Vaut-il la peine d’écrire son histoire ? Vaut-il la peine de dessi
n’avait pas été ! Vaut-il la peine d’écrire son histoire ? Vaut-il la peine de dessiner sa trace ? Vaut-il la peine de conser
ire son histoire ? Vaut-il la peine de dessiner sa trace ? Vaut-il la peine de conserver les dix ou douze grands noms en qui
uillard de la distance ? Encore une fois, non, elle n’en vaut pas la peine , si on considère seulement l’humanité au point de
37 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XI. Trois bons médanistes : Henry Céard, Joris-Karl Huysmans, Lucien Descaves » pp. 145-156
idiens il écrit rarement, après d’infinies réflexions, se décide avec peine à prendre la plume. C’était la méthode des classi
e est d’une flottante veulerie, l’artiste doit prendre le temps et la peine de la condenser et de la présenter correctement :
volution logique de son esprit aigu et inquiet. Il a non sans quelque peine , comme il appert des maladresses de Marthe, même
cembre 1893. L’artiste a porté quatre ans son œuvre, avec amour, avec peine . M. Descaves est un romancier issu du naturalisme
38 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124
lière, que personne ne put lire ses ouvrages, & qu’il avoit de la peine à se lire lui-même. Cet inconvénient l’obligea de
oés, Ejipsiens, &c., &c. Comme l’auteur se doutoit bien de la peine qu’on auroit à le lire, il eut l’attention de fai
s finales, fait que l’Anglois ne se prononce bien qu’avec beaucoup de peine & d’usage. On voit assez de François, de femm
De serviles compilateurs de phrases, d’une langue qu’on a bien de la peine à entendre, plus amateurs des mots que des choses
39 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Clément Marot, et deux poëtes décriés, Sagon & La Huéterie. » pp. 105-113
Mais Sagon, la Huéterie & leurs partisans y grimpent avec tant de peine , qu’Honneur, désespérant de les voir arriver, s’é
cy-après estre bons amys, & vivre sans aucun contredit, sous les peines contenues èsdites conditions cy-devant déclarées 
s peines contenues èsdites conditions cy-devant déclarées ; plus, sur peine d’estre privé de la court de céans, sans nul espo
40 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre II. Des Époux. — Ulysse et Pénélope. »
sports de leur tendresse, s’enchantèrent par le récit mutuel de leurs peines …… Ulysse achevait à peine les derniers mots de so
rs de l’amour, suivis des joies de la douleur ou de la confidence des peines passées ; la double volupté du bonheur présent, e
absence, tenait lieu de sommeil, se racontèrent réciproquement leurs peines . Mais ces fautes, si ce sont des fautes, ne cond
41 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50
homme sage qui conserve toujours une égalité d’esprit à l’épreuve des peines et des plaisirs. Ils ne font pas servir le talent
que souvent il s’est trop laissé seduire à ses charmes, il compare la peine qu’il sent à se separer d’Homere à la peine d’un
es charmes, il compare la peine qu’il sent à se separer d’Homere à la peine d’un amant forcé, après bien des combats, à quitt
42 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
nt et ainsi il connut la volonté de son enfant. Ce lui fut une grande peine qu’il voulût prétendre à cette superbe vierge. « 
 Sîfrit devait donc porter ce chaperon, qu’il avait conquis, non sans peine , le héros intrépide, d’un nain qui s’appelait Alb
us servir. Si quelqu’un vous refusait quoi que ce soit, ce serait une peine pour Kriemhilt. « Vous ne devez point, nobles che
gée de quatre énormes masses de fer. Trois hommes de Brunhilt avaient peine à la porter. Le noble Gunther commença d’en prend
re la vie, et des femmes dans ce pays nous feraient périr ! « Cela me peine durement que je sois venu dans cette contrée. Si
ta tout : aussitôt il promit que l’époux de Kriemhilt en porterait la peine , ou que lui, Hagene, ne se livrerait plus jamais
ngé l’injure de ses amis ! Les hommes de Gunther le détournèrent avec peine de l’expédition. Il alla près du roi, qui se mit
uelle inimitié ils ne l’avertirent point ; ils en portèrent depuis la peine . « Gunther et Hagene, ces guerriers très-audacieu
s. Ils allaient passer le Rhin. Jamais Kriemhilt ne ressentit tant de peine . « Il baisa la bouche de sa bien-aimée : « Que Di
ne devais te revoir ! Oh ! si tu veux me quitter, cela me fera de la peine jusqu’au fond du cœur. » « Il saisit dans ses bra
t si acérée, que quand on en frappait un casque, elle le fendait sans peine . Ah ! le tranchant en était bon ! Le superbe chas
de vertus, il était étranger à toute fausseté. Ils devaient porter la peine de sa mort et n’en point tirer avantage. « La soi
» « Le féroce Hagene répondit : « J’ignore ce que vous regrettez. Nos peines et nos soucis sont maintenant terminés. Désormais
. « Ils pleurèrent avec les étrangers ; car c’était pour eux une dure peine . Ils ignoraient pour quelles offenses Sîfrit, le
en tuant Sîfrit, et elle cherchait les moyens de lui faire porter la peine de son crime. « J’y parviendrais, se disait-elle,
e maux, que je leur ferais payer cher la mort de mon ami ! C’est avec peine que j’attends encore. » Ainsi parlait la femme d’
amis, les enfants de la noble Uote, plus vivement que moi-même. Il me peine fortement qu’ils nous soient si longtemps demeuré
s de consentir à ce que le roi leur demande et à me tirer ainsi de ma peine , car les Hiunen pourraient croire que je suis san
bien à Gîselher, qu’il songe à cela, que jamais je n’ai éprouvé nulle peine de son fait. Mes yeux le verront avec bonheur, ca
, sauf le seul Hagene, qui ressentait à la fois de la colère et de la peine . Il dit à part au roi : « Vous êtes en contradict
43 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
Cicéron a craint les présages tirés des songes. Dès qu’un revers, une peine quelconque s’appesantit sur l’âme, il est impossi
r ; mais ils ne portent point un regard inquiet ou pénétrant dans les peines intérieures de l’âme. Je ne crois pas que le mot
moire ce qu’à l’aide de cette méthode les jeunes gens retiennent sans peine aujourd’hui ; et les erreurs s’introduisaient bea
e la force, et non cette résignation sensible, qui n’étouffe point la peine et ne rougit point des regrets. Cette résignation
44 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « F.-A. Cazals » pp. 150-164
actualité lui fournit assez de sujets pour qu’il ne se donne point la peine d’aller en chercher ailleurs. Mais c’est un attra
3 A célébrés sur son harmonica, Ce que j’annonce est pour calmer vos peines  : De son crayon, aux yeux de l’Univers, L’affranc
tentures dévoraient jusqu’au jour du bureau de rédaction, où j’avais peine à distinguer deux silhouettes vagues. C’est à la
s Aurélien Scholl et Paul Adam. Ils ont tenu à être les premiers à la peine , comme il y a quelques jours, au banquet, ils ava
45 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VII. Dernières preuves à l’appui de nos principes sur la marche des sociétés » pp. 342-354
sur la marche des sociétés § I 1. Dans l’état de famille les peines furent atroces. C’est l’âge des Cyclopes et du Po
les républiques aristocratiques ou héroïques. Au moyen âge on disait peine ordinaire pour peine de mort. Les lois de Sparte
tocratiques ou héroïques. Au moyen âge on disait peine ordinaire pour peine de mort. Les lois de Sparte sont accusées de crua
ienne ; enfin que le débiteur insolvable soit mis en quartiers. — Les peines s’adoucissent sous la démocratie. La faiblesse mê
46 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 390
ien des qualités propres à le rendre célebre, sans qu’il se donnât la peine de s’encenser lui-même. Plein de sagacité, de lum
viles, qu’il connoissoit si bien, n’ont point, à la vérité, statué de peine contre l’orgueil ; mais celles de la Société le p
47 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
, parce qu’elle aime les distinctions tranchées, qui s’expriment sans peine par des mots, et les choses aux contours bien déf
eul et même sentiment, qui changerait de grandeur. On montrerait sans peine que les différents degrés de la tristesse corresp
grés, il faudrait le soumettre à une minutieuse analyse. Peut-être la peine qu’on éprouve à le définir tient-elle surtout à c
les expériences ; il se meut néanmoins, et l’on s’en convaincra sans peine . C’est ce mouvement de l’œil gauche, perçu par la
lus profond de l’organisme, ébranlement que la conscience mesure sans peine par le nombre et l’étendue des surfaces intéressé
e montre paraît plus sonore pendant la nuit, parce qu’il absorbe sans peine une conscience presque vide de sensations et d’id
t les couleurs, voire les poids et les températures, on devinera sans peine qu’un nouvel élément d’appréciation doit entrer i
chologique va plus loin, car une conscience attentive trouverait sans peine des différences spécifiques entre les diverses se
s fournit pour soulever un poids donné. Vous vous en convaincrez sans peine si l’on vous invite à soulever un panier que l’on
pondant de la série précédente : c’est de quoi je me convaincrai sans peine en les examinant bien. Mais comme j’interprète ce
e lumière est éloignée, ou près de s’éteindre, quand nous avons de la peine à démêler les contours et les détails des objets.
qualité en variations de grandeur. La mesure se fait d’ailleurs sans peine , parce que les nuances successives du gris amenée
aires. C’est précisément ce qui arrive, comme on s’en convaincra sans peine , en jetant un coup d’œil sur les deux tableaux dr
48 (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »
ons le sens de M. Boinvilliers. Cette loi, en vérité, a eu bien de la peine à se faire comprendre dans son principe et dans l
ojet. Quoi ! La pensée généreuse du chef de l’État veut supprimer les peines corporelles ; l’empereur l’avait déjà voulu, et a
nara mali, miseris succurrere disco ; et il veut épargner cette même peine aux hommes de pensée, même à ceux qui se trompent
t à diverses reprises on s’est obstiné à réintroduire dans la loi ces peines corporelles : expulsées d’un côté, elles y rentra
mpérament. On n’en sort pas tel physiquement qu’on y est entré. Cette peine corporelle est une petite torture lente, impercep
pporteur pour les bonnes paroles qu’il a prononcées : « Supprimer une peine , a-t-il dit, c’eût été faire un pas de plus dans
puis longtemps notre législation » ; et il a exprimé le vœu que cette peine corporelle, réintroduite au dernier moment dans l
e n’est pas à dire, messieurs, que j’eusse conseillé, en rejetant les peines corporelles, d’insister d’autant, en revanche, su
49 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353
laquelle se faisait feuille de vigne avec sa branche de faux laurier. Peine inutile du reste ! Le talent compassé de Southey
ne l’a pas effacée, car, lorsqu’on est si grand, rien ne s’efface. La peine des grands hommes, comme leur récompense, c’est l
ns de gloire, le souvenir de la seule perdrix qu’il eut une si grande peine à tuer ! Et ce n’était là encore que le commencem
être Nelson comme l’autre fut Condé, s’étant tout simplement donné la peine de naître ; inspiré, illuminé, rapide, Nelson fut
50 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »
laquelle se faisait feuille de vigne avec sa branche de faux laurier. Peine inutile, du reste ! Le talent compassé de Southey
e l’a pas effacée ; car, lorsqu’on est si grand, rien ne s’efface. La peine des grands hommes, comme leur récompense, c’est l
ns de gloire, le souvenir de la seule perdrix qu’il eut une si grande peine à tuer ! Et ce n’était là encore que le commencem
tre Nelson, comme l’autre fut Condé, s’étant tout simplement donné la peine de naître, inspiré, illuminé, rapide, Nelson fut
51 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IX. Précision, brièveté, netteté »
t subordonnées s’enchevêtrent et se contrarient, ou s’accrochent avec peine aux principales, enfin si l’on oblige le lecteur
style haché, ni d’éviter les qui et les que : mais il faut ménager la peine de son lecteur, lui offrir, comme disait Pascal,
e d’autre part il paraît facile de s’en passer, on ne se donne pas la peine d’en connaître l’énergie et les propriétés. Le pr
52 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Un grand voyageur de commerce »
un peu d’incertitude, de malaise, presque de défiance ? Cela vaut la peine d’être expliqué.   Il y a explorateur et explorat
z que, si la forêt était partout telle que M. Stanley la montre, j’ai peine à imaginer que la caravane eût pu y faire en moye
mmes incapables de faire ce qu’il a fait, ce dont nous convenons sans peine . Ce qui donne encore un air d’artifice à plus d’u
53 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404
nt d’un premier effroi à la superstition, et pour nous payer de notre peine , nous mettre à admirer des choses très simples et
fais qu’étendre ses paroles sans y rien ajouter pour le sens. Que de peine n’a-t-il pas à trouver dans tout le Midi un impri
ienfaits et des gages du Roi ; il était son bibliothécaire ; dans ses peines et ses surcroîts d’embarras domestiques (et il av
es choses en sont venues à ce point que les pieux et les sincères ont peine à fixer leur sentiment. Ce n’est, point à de simp
des voyages qu’elle entreprend pour les affaires de la famille, avait peine à s’acclimater en Angleterre. Il y avait donc du
prenant un visage sérieux ; « Vous voyez, lui dit-il, combien j’ai de peine , moi, afin que vous puissiez étudier en paix. » U
54 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
contraire, la loi de contraste a une valeur propre quand il s’agit de peines et de plaisirs. Non seulement l’idée de peine sus
pre quand il s’agit de peines et de plaisirs. Non seulement l’idée de peine suscite celle de plaisir par l’idée commune de se
isir par l’idée commune de sensibilité, mais en fait et réellement la peine et le plaisir s’engendrent l’un l’autre. Rappelon
laisir est le plus ordinairement précédé ou accompagné d’une certaine peine due au besoin et à la non-satisfaction d’une tend
’activité se lasse ; c’est de l’effort qu’elle fait pour jouir, de la peine qui est le prix de sa jouissance. Nous trouvons d
pense possible, que toute appétition se satisfasse avec le minimum de peine  : le rapprochement des semblables permet à la con
55 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Voiture, et Benserade. » pp. 197-207
is, lorsqu’à mon besoin je me veux servir d’elle, Après beaucoup de peine & d’effort impuissans, Elle dit qu’Uranie est
voit aller des patiences Plus loin que la sienne n’alla. Il eut des peines incroyables ; Il s’en plaignit, il en parla. J’en
mme amoureux à un homme pestiféré. Qu’ont de commun ses maux avec les peines d’un amant ? Benserade fit ce sonnet, en envoyant
56 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottier, Eugène (1816-1887) »
ou ? et Chants révolutionnaires, publiés, combien tard et avec quelle peine  ! par les amis et admirateurs d’Eugène Pottier, à
ue, reprendre Jules Jouy et faire appel à ses émules, elle aura de la peine à découvrir quelque chose qui atteigne au pathéti
57 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 193-194
’articles dans le Dictionnaire Encyclopédique, sans qu’on ait pris la peine d’en avertir le Lecteur. Il eût été cependant plu
e de consigner au bas le nom de l’Encyclopédiste, qui n’a pris que la peine de les transcrire ou de les faire transcrire. M.
58 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
les qui se font dans l’âme. Celles du dehors, souvent ce n’est pas la peine d’en parler, à moins qu’elles n’aillent retentir
pauvre aujourd’hui est passé, puis un tout petit enfant. — Est-ce la peine d’en parler ? » XXII Le 25 décembre. « Vo
ette pas le temps, ni rien de ce qu’il nous emporte ; ce n’est pas la peine de jeter ses affections au torrent. Mais les jour
à mon goût. Plus j’y demeure, moins je m’y plais ; aussi je vois sans peine venir les ans, qui sont autant de pas vers l’autr
r les ans, qui sont autant de pas vers l’autre monde. Ce n’est aucune peine ni chagrin qui me fait penser de la sorte, ne le
nt. Voyez la jeune et sainte solitaire. Le 2 mars. « Ce n’est pas la peine de parler d’aujourd’hui : rien n’est venu, rien n
passés. » XXVII Le 12 mars. « C’était pour moi une véritable peine de m’en aller ; papa l’a su et m’a laissée. Il me
re mal, et qui ne savais pas ce que c’est que la résignation dans les peines . Aussi, quand on me disait qu’elle s’en allait mo
au fond de toute âme humaine il y a un peu de limon. « Voilà bien la peine de prendre de l’encre pour écrire de ces inutilit
paix et sa gaieté dans l’âme qui s’est jetée tout entière au Dieu des peines et des espérances éternelles. Mademoiselle de Gué
la nuit à t’écrire. Le jour a remplacé la chandelle, ce n’est pas la peine d’aller au lit. Oh ! si papa le savait ! » Le 24
59 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — W. — article » pp. 524-526
i saura gré d'avoir surmonté de tels obstacles, & on passera sans peine sur le défaut d'intérêt & d'élégance, qu'on l
uru à cet Ouvrage, sans avoir le talent, ou sans vouloir se donner la peine d'y fournir une tâche digne de l'enthousiasme ave
60 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rigault » pp. 169-183
emble beaucoup, dans les poètes, et rien n’est plus comique que cette peine effrayée chez le rédacteur des Débats de voir Hor
! C’était sa fortune, c’est aussi sa littérature. III Est-ce la peine de faire tant de bruit ? Est-ce la peine, pour si
érature. III Est-ce la peine de faire tant de bruit ? Est-ce la peine , pour si peu, de faire d’Horace un génie délicieu
, se rasseoir quand on est cul-de-jatte, quel mérite a-t-on et quelle peine intelligente ? Voilà Horace ! Et tous les vieilli
61 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »
par les sentiments qui l’oppressent, se persuade qu’elle soulagera sa peine en s’en occupant davantage ; les premiers instant
l’uniformité des jours ne lui présente aucun changement même dans la peine  ; la violence d’un tel malheur au sein de la retr
fatigue même de l’espérance, et n’ambitionne plus que l’absence de la peine . Toute la nature semble se prêter aux sentiments
62 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Montmaur, avec tout le Parnasse Latin & François. » pp. 172-183
question de repas & de bonne chère, ne voulut point se donner la peine de réfuter des libèles par d’autres libèles. En r
nt & de la bonne plaisanterie, à qui les vers ne coûtoient aucune peine  ; toujours intéressant, quelque sujet qu’il trait
sence Sans doute affamera la France, Et qu’elle a causé la cherté. A peine Montmaur est-il relâché, & lavé pleinement de
63 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 280-282
mporains. Maynard excelloit dans l’Epigramme, & s’étoit donné la peine de former un sistême particulier sur cette sorte
s’en tient toujours aux choses consacrées, & que ce n’est pas la peine d’adopter de nouvelles regles, quand elles ne pro
64 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »
prodigués avec tant d’amitié, de zèle et de bienveillance 1 Toute ma peine est de ne pouvoir vous être utile. 20 Mars. On
et sans proportions avec ce que nous souffrons. Prenons courage : nos peines , nos douleurs ne sont que pour un temps limité pa
votre soumission, de votre patience et de votre résignation dans les peines les plus aiguës. Ah ! je vous reconnais bien à ce
rais sages. Gavroche et M. Homais arrivant d’emblée et avec si peu de peine au dernier mot de la philosophie, c’est bien dur
son état. J’aurais supprimé quelques verrues que je n’ai pas pris la peine , n’étant que laïque, d’extirper sérieusement, mai
r s’aperçut même que ce monde nouveau était fort curieux et valait la peine qu’on s’y attachât. Au fond, celui qui me sauva f
roit obtenu au concours dont on ne peut le priver. Pour ma part, j’ai peine à comprendre une école normale, par exemple, où l
ies de société aristocratique que je rêve, il n’y aurait qu’une seule peine , la peine de mort, ou plutôt l’unique sanction se
iété aristocratique que je rêve, il n’y aurait qu’une seule peine, la peine de mort, ou plutôt l’unique sanction serait un lé
65 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406
eux ; on ne l’a pas assez dit, et j’espère parvenir, sans beaucoup de peine , à le montrer à l’aide de l’analyse et des traduc
es, sans s’apercevoir de l’approche de Vénus. » Celle-ci n’eut pas de peine à décider l’enfant à ce qu’elle voulut, moyennant
pensées alentour se dirigent vers elle et conspirent à l’implorer. A peine de retour à ses vaisseaux, Jason a tenu conseil a
u lit et regarda de tous côtés les murailles de sa chambre : elle eut peine à recueillir ses esprits comme auparavant, et ell
e inquiétude pour ses enfants ; et cela m’éteindrait dans le cœur une peine funeste. » Remarquez ce qui suit et quelle est l
les hardis Amours faisaient rage : « Chalciope, mon âme est tout en peine pour tes enfants : je crains que notre père ne le
ble du passage. Il prenait encore cette belle comparaison de l’âme en peine avec le rayon de soleil réverbéré dans l’eau : S
nt place, évitant de rencontrer les regards de la vierge royale. » A peine arrivée au temple, Médée s’adresse à ses compagne
s du ive livre, l’impuissance des devins ; c’est quand Didon perd sa peine à consulter les oracles des Dieux et à interroger
s de dessous leurs sourcils brillants. Et c’est bien tard et à grande peine que la jeune fille parla… » Ce premier discours d
66 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214
gtaine de traits qu’on sait par cœur : cela suffit pour s’épargner la peine d’examiner le reste. Ce divin Dante fut, dit-on,
utres en force et en majesté… J’ai lu quelque chose du Dante à grande peine  ; il est difficile à entendre, tant par son style
ure qu’il y va chercher pour les siens et qui le paiera de toutes ses peines , prévient le moment sur la branche entr’ouverte,
si élevé, qu’on ne regrette point, quand on les possède une fois, la peine qu’elles ont coûtée ; elles ont pourtant coûté un
s, la peine qu’elles ont coûtée ; elles ont pourtant coûté une grande peine , et il est de ceux qu’on admire, en étant obligé
67 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. (Suite.) » pp. 52-72
, tantôt nageant, tantôt rampant, ils s’introduisent dans la ville. A peine sortis du conduit ténébreux, Mâtho croit que Spen
se le voile sacré qui est comme le palladium de Carthage : il a de la peine , toutefois, à le décider, car Mâtho craint les di
sion et prétexte de nous dessiner le port intérieur et les bassins. A peine arrivé à sa maison, un vieil esclave déguisé en n
her malice autant qu’on le pourrait, je me demande si c’était bien la peine d’aller nous ressusciter tout exprès une sœur d’H
créants, sont pour quelque chose dans cette défaite ? J’ai même grand peine à me figurer que ces durs Carthaginois, que nous
68 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »
cher père, vous vous tromperiez, parce qu’il en résulte pour moi une peine infinie et pas la moindre petite portion de gloir
rs pétris d’un meilleur limon et qui s’attendrissent au spectacle des peines et des souffrances de leurs semblables ; ce récit
it d’exercer ses ravages, l’épuisement des chevaux, nos fatigues, nos peines morales, tout nous rendit excessivement longue et
nière ville était en pleine insurrection quand ils arrivèrent. On eut peine à soustraire le général à la fureur populaire. La
her à Lyon l’acte de baptême du général Franceschi. Ce n’est pas sans peine que mon ami M. de Chantelauze a retrouvé cet acte
actère tout à fait neuf et original. M. Camille Rousset avait pris la peine d’en faire un excellent résumé à mon usage, et je
69 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Pierre Corneille »
itait avec inquiétude, avec tristesse, en sa conscience, et qui avait peine à s’empêcher d’éclater, est tout d’un coup tiré d
culière de son aventure l’ait excité à composer Mélite, quoiqu’on ait peine à voir quel rôle il y pourrait jouer. L’objet de
part ce je ne sais quoi d’abaissement secret, auquel un noble cœur a peine à descendre ; mais, chez lui, la nécessité était
angent leur vie ; et comme ils ne s’en écartent jamais, on n’a pas de peine à les saisir ; un coup d’œil suffit : ce qui est
Je n’irai pas si loin, et si mes quinze lustres Font encor quelque peine aux modernes illustres, S’il en est de fâcheux
ille avait perdu deux de ses enfants, deux fils, et sa pauvreté avait peine à produire les autres. Un retard dans le payement
70 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre VII. Éducation de la sensibilité »
’âme, et fait qu’au plus léger attouchement elle frémit de joie et de peine , enregistrant les moindres phénomènes comme un in
ù il faut parvenir, et c’est où la réflexion vous mènera sans trop de peine . Vous vous proposerez surtout de reconnaître votr
hors de soi, ni en soi, on n’avait de souffleur, qui dispensât de la peine . Aussi quand on avait à écrire, comme lorsqu’on p
71 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170
ages trop sensible aux spectateurs. Les spectateurs, en demêlant sans peine le ridicule des personnages, auront encore assez
mêlant sans peine le ridicule des personnages, auront encore assez de peine à y reconnoître le ridicule qui peut être en eux.
ortée de tout le monde, et que tout le monde puisse en concevoir sans peine , le noeud, le dénouëment et entendre la fin du di
72 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 14, comment il se peut faire que les causes physiques aïent part à la destinée des siecles illustres. Du pouvoir de l’air sur le corps humain » pp. 237-251
animaux et de leur semence. En voilà suffisamment pour concevoir sans peine que l’air doit être sujet à une infinité d’altéra
lequel un secret instinct nous fait soûpirer. Le hemvé ne devient une peine de l’esprit, que parce qu’il est réellement une p
ne devient une peine de l’esprit, que parce qu’il est réellement une peine du corps. Un air trop different de celui auquel o
73 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 457-512
ont été éclipsées par les transports de l’enthousiasme, & on aura peine à croire jusqu’à quel point cette espece de fanat
parmi les vrais enfans de Thalie. La meilleure de ses Comédies auroit peine à figurer dans la classe de celles qu'on regarde
». Quant à ses Odes, il suffit de les lire, & l'on n'aura pas de peine à deviner la cause de son acharnement contre le g
s, & l'on pourroit prédire que ceux qui le suivront, auront de la peine à l'égaler. Jamais personne n'a su mieux donner u
bien écrit & plus infidele encore. Ajoutons seulement, qu’on aura peine à croire, en le lisant, qu’un Auteur ait pu débit
M. de Voltaire a voulu être Romancier Philosophe. Pour s’épargner la peine d’imaginer, il a puisé chez les Etrangers des suj
minces saillies persuadent dès qu’elles les amusent, n’ont pas eu de peine à passer du goût à l'enthousiasme, & de l'ent
74 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192
age frère quêteur, je n’ai pas pourtant perdu mon temps et toutes mes peines à Lucques et aux environs pendant la semaine. Éco
leurs habits, la nuit de la Nativité à Bethléem. — Je n’aurai pas de peine à suivre ton idée, me dit-il en nous séparant, ca
-ce qu’il a répondu ? — Eh bien ! reprit Hyeronimo, je n’ai pas eu de peine à amener l’entretien où tu m’avais conseillé de l
mparaison de lui, moi ? deux yeux pour pleurer ? Cela en valait-il la peine  ? Non, j’avais mon plan dans mon cœur et il ne m’
’iniquité des hommes le retenait en captivité après sa commutation de peine . Muni de toutes ces autorisations, le père Hilari
loître, où elle se cachait bien loin de nous ! Ah ! que sa vue me fit peine et plaisir à la fois, monsieur ! Je sentis fléchi
que le père Hilario fit durer, à sa grande fatigue, le plaisir et la peine , comment pourrais-je vous le redire ? Un jour n’y
ur arriver serait le déshonneur, la prison, et qui sait, peut-être la peine perpétuelle pour prix de leur charité pour moi, l
75 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin. (2 vol.) Essais de littérature et de morale, par le même. (2 vol.) » pp. 7-19
ourrait avoir mérité à cinquante ans : ce sont trente ans gagnés sans peine  ». Je ne sais si cela a cessé d’être vrai aujourd
enthousiasme qui séduit. On se jette en avant, on s’engage, on est en peine ensuite pour revenir. M. Saint-Marc Girardin n’a
e, que chacun soit d’abord tenté de croire qu’il l’aurait trouvé sans peine , quoique peu d’hommes soient capables de le trouv
r un facile triomphe, n’existaient pas, votre critique serait bien en peine , et elle n’aurait pas toute sa matière. Elle a be
76 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210
oit que les acteurs s’y méprissent eux mêmes. Il se livroit donc sans peine à la supposition sur laquelle les incidens de la
ition est si peu vraisemblable parmi nous, que nous avons beaucoup de peine à nous y prêter. Dans la representation des deux
s, étant fortifiée par les concavitez, rendoit un son tel qu’on avoit peine à croire qu’il pût sortir de la poitrine d’un mor
avoient pû croire que les generations à venir pussent être jamais en peine d’expliquer des choses qui étoient sans difficult
77 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
nt du second chant, « et l’air rembruni enlevait au sentiment de leur peine tous les êtres animés qui sont sur la terre, quan
que le vent qui les chassait les eut rapprochées de moi : “Ô âmes en peine  ! ” leur criai-je, “daignez venir nous parler, si
e te combler de sa paix, toi qui ressens une si tendre pitié pour nos peines sans remède ! « “De ce que tu sembles désirer ent
et je leur parlai, et je commençai ainsi : “Ô Francesca ! l’image des peines qui font couler tes larmes me remplit de mélancol
, mais enfin la jouissance morale, de notre sympathie humaine pour la peine d’un être humain comme nous, l’ homo sum, humani
le désespoir d’avoir entraîné ses enfants innocents et adorés dans sa peine  ; Il est beau quand il les voit, comme Niobé, fo
purification et d’initiation appelé Purgatoire. On a toujours eu une peine , pour ne pas dire une impossibilité, d’esprit à a
torité des Pères de l’Église pour expliquer en ce sens l’éternité des peines et pour effacer de la porte de l’enfer ce vers in
nce de l’esprit humain à admettre l’irrémédiabilité et l’éternité des peines a tourné de préférence toutes les imaginations du
nt ébauchée sous la concavité du pan de la montagne. Quelques âmes en peine , représentées sous des traits de femmes avec des
78 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »
s routines parisiennes, elles nous déconcertent toujours ; nous avons peine à nous les expliquer, car nous ignorons les origi
ct de supposer à ce vieux cœur breton de telles tendresses, mais on a peine à comprendre, quand on a vu M. de Lamennais, que
e la sensibilité31, a dit que « la philosophie s’est donné bien de la peine pour faire des traités de la vieillesse et de l’a
sages vieillards qui, affligés de surdité et sujets à l’insomnie, ont peine à se payer de ces consolations-là. Entraînée par
bre ne soupçonne pas. — Ô vérité nue, ô vérité vraie, qu’on a donc de peine à vous trouver et de difficulté à vous dire ! 2
79 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »
ce que l’historien, s’il ne se replonge dans les passions du temps, a peine à s’expliquer. J’ai lu, de la part d’anciens et a
tituer la société entière en état de suspicion, à aggraver toutes les peines , à proposer la peine de mort de préférence à tout
ère en état de suspicion, à aggraver toutes les peines, à proposer la peine de mort de préférence à toute autre, à substituer
fils ; — et un Piet, avocat pitoyable, qui, proposant anodinement la peine de mort pour remplacer celle de la déportation, d
jets et propositions de rétablir la corde et de garder apparemment la peine de la tête tranchée pour les crimes d’État et les
80 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »
n le sait, expliquait toutes nos passions par le désir, la joie et la peine , qu’il ramenait à l’inclination fondamentale de t
ntes. II « Le sentiment, dit-il, comprend tous nos plaisirs et peines et certains modes d’excitation d’un caractère neu
n. L’auteur reconnaît les onze classes suivantes180 : Les plaisirs et peines résultant de la loi d’harmonie et de conflit. Nou
elles s’accordent il y a plaisir ; quand elles se contrarient il y a peine . Les courants nerveux conspirent au même but, dan
yeux ou tout oreille. » Psychologiquement, tout autre plaisir, toute peine étrangère sont suspendus ; nous sommes entièremen
81 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265
n n’avait jamais été si bien ni si complètement défendu. Cela vaut la peine qu’on s’y arrête, pour examiner la valeur d’un te
i amusant, si flétrissant, que les meilleures raisons historiques ont peine à tenir contre l’impression qui en résulte, et qu
avait donnés par sa déclaration, je les abandonne dès ce moment. J’ai peine à le faire sans avertir M. de Chavigny, nos intér
n’est pas obligé de renoncer à ses passions, dont il se détache avec peine . Il s’enthousiasme pour telle ou telle cause, tel
a ! » Et se tournant, il ajoutait : « Et encore cela ! Que j’ai eu de peine à acquérir ces choses ! puis-je les abandonner sa
82 (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360
du soldat. Riche trésor ! Doux plaisir ! Le plaisir est doux après la peine  ! « Sous l’empire de ce chant, la vanité du roi s
ut de sa grandeur et nageant dans son sang. Abandonné à l’heure de la peine par ceux que sa bonté avait nourris, il est couch
e pouvant dissimuler son tourment, regardait la beauté qui causait sa peine  ; il soupirait et regardait, regardait et soupira
urgeois, aux grands et aux princes. La naïveté de ses joies ou de ses peines , selon que l’enfant est plus ou moins admiré sur
mte Chotsek ; l’évêque Esterhazy. La comtesse s’est donné beaucoup de peines pour nous, et toutes ces dames sont folles de mon
cle que Dieu a produit à Salzbourg. Voilà ce que je dois à Dieu, sous peine d’être la plus ingrate des créatures ; et si jama
t estimé si haut qu’il est défendu aux musiciens de la chapelle, sous peine d’excommunication, d’en emporter une partie hors
ment l’escalier et me jetai dans un fauteuil. J’avais pris toutes les peines du monde pour me retenir au moment de nos adieux,
rien. Nanerl pleurait et sanglotait sans mesure, et j’eus bien de la peine à la consoler. « Ainsi s’est écoulée cette triste
elles payeront bien. De plus, ces dames se donneront toutes sortes de peines pour obtenir des souscriptions pour tes compositi
la dure nécessité de donner des leçons, et cela dans une ville où la peine est si mal payée qu’on ne peut en tirer de quoi s
83 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Autran, Joseph (1813-1877) »
i me paraissait tout simplement un caprice de lettrés. Je voyais avec peine un jeune poète, dont je pressentais le magnifique
Autran a cet air de cheveux blancs, et ils lui semblent venus dans la peine du labeur et des veilles de l’étude. Elle a peut-
84 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 497-500
bien du repos pour faire un peu de bruit, Et ce bruit ne vaut pas la peine qui le suit. Pour moi, je ne suis point la dupe d
déjà les miseres humaines, Et j’en accusois plus nos plaisirs que nos peines , J’en accusois sur-tout nos plaisirs amoureux, Co
85 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VIII. Du crime. »
poètes philosophes ont senti que ce n’était pas assez de peindre les peines du repentir, qu’il fallait plus pour l’enfer, qu’
it étranger à l’être dépravé. Si l’on quitte la vie pour échapper aux peines du cœur, on désire laisser quelques regrets après
arne davantage à tout ce qui lui a coûté si cher. Un certain degré de peine décourage et fatigue ; l’irritation du crime atta
86 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et l’abbé Desfontaines. » pp. 59-72
dans quelques autres pièces fugitives de M. de Voltaire. On voit avec peine ces marques de ressentiment à côté des plus belle
e au bout de quinze jours. Le magistrat de la police prit lui-même la peine de le justifier, « non seulement aux yeux de sa f
obtint pas une place vacante à l’académie Françoise. On reconnut sans peine l’auteur de ces écrits clandestins. Le poëte auro
87 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18
e système hétéroclite. Le visage en a pris un air de contrainte et de peine . Couvrez cette figure, n’en montrez que les pieds
règles de convention qui ont été les suites de cette ignorance, j’ai peine à douter qu’un artiste qui oserait négliger ces r
ture ; mais il est d’expérience qu’après cette étude on a beaucoup de peine à ne pas la voir autrement qu’elle est. Personne
88 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408
fin dans une nation industrieuse et capable de prendre toute sorte de peine pour gagner sa vie sans être assujettie à un trav
nd il s’est abusé, qu’après plusieurs comparaisons. Ce n’est pas sans peine qu’il consent d’estimer un artisan né dans le mêm
eds d’Alexandre, sont de Paul Veronese. Les françois me croiront sans peine . Voilà pourquoi Le Sueur a mérité sa réputation s
89 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
si bien établi dans le sujet de la connaissance qu’il avait eu de la peine à en sortir, et qu’il n’en sortit même jamais lég
imites du monde intellectuel, est l’Idée du Bien, qu’on aperçoit avec peine , mais enfin qu’on ne peut apercevoir sans conclur
uva répandue la philosophie de Descartes. Il l’adopta et n’eut pas de peine à la concilier avec celle de saint Augustin, en g
ce qui le consume, jusqu’à ce qu’il ait soulagé en les exprimant ses peines et ses joies, ses émotions, ses idées, et que ses
, peut-être faute d’habitude et par un reste de préjugé, j’ai quelque peine à me représenter avec plaisir des statues composé
et aussi savant qu’inventif et fécond. Son œuvre est si vaste qu’on a peine à la rassembler, et pourtant il est mort bien jeu
turel, et ayant encore de la force et de l’élévation ? Donnez-vous la peine de rechercher aux Tuileries, dans les jardins de
res à un prétendu état naturel d’où elle entreprend de tirer avec des peines infinies la société et l’homme, tels que nous les
e pour notre intérêt et notre bonheur, nous éprouvons un sentiment de peine qu’on appelle le regret. Mais nous ne confondons
nce d’avoir fait une action moralement mauvaise. Ce sentiment est une peine aussi, mais d’une tout autre nature : c’est le re
n’y a pas d’autre distinction naturelle que celle du plaisir et de la peine , je défie qu’aucune action humaine, quelle qu’ell
le droit. Je prétends que toute condamnation, soit à mort, soit à une peine quelconque, suppose impérieusement, pour être aut
il reconnaît celle du juste et de l’injuste, et qu’il sait que toute peine appliquée à un acte injuste est elle-même de la p
Voici l’ensemble du système. L’homme est sensible au plaisir et à la peine  : il fuit l’une, il recherche l’autre. C’est là s
de bien et de mal, de vertu et de vice, de mérite et de démérite, de peine et de récompense, mais elle les explique à sa man
laisirs sans durée ou pleins de dangers. Le mérite et le démérite, la peine et la récompense sont les conséquences de la vert
l’admiration et l’indignation, dans le mérite et le démérite, dans la peine et la récompense. Demandons à la philosophie de l
n devrai ressentir de la satisfaction. Restent les récompenses et les peines de l’autre vie. Mais comment croire à une autre v
ction pénale immédiate dans le remords qu’elle nous inflige. La seule peine qu’entraînent pour nous les conseils de la pruden
ans reconnaître immédiatement qu’il mérite une punition. L’idée de la peine n’est pas une idée artificielle, empruntée aux ca
rs ; ce sont les législations qui reposent sur l’idée naturelle de la peine . Cette idée, correspondant à celle de la liberté
que la récompense, n’a de sens moral dans le système de l’intérêt. La peine n’est plus qu’un acte de défense personnelle de l
terreur salutaire. Ces motifs sont excellents, si on ajoute que cette peine est juste en soi, qu’elle est méritée, et qu’elle
limité. Si nous étions seuls dans le monde, nous serions déjà fort en peine de satisfaire tous nos désirs. Mais nous sommes p
le fondée sur la seule volonté de Dieu. — De la morale fondée sur les peines et les récompenses futures. Contre la morale d
amener à un seul, qui s’appelle la morale du sentiment. On n’a pas de peine à montrer la différence qui sépare cette morale d
cipe du plus grand intérêt du plus grand nombre. Déjà j’ai bien de la peine à discerner mon vrai intérêt dans l’obscurité de
ement de la loi morale, et le souverain mobile de l’humanité dans les peines et les récompenses qu’il lui a plu d’attacher au
il a plu à Dieu de déclarer tel en y attachant des récompenses et des peines dans une autre vie. La volonté divine ne se manif
bilité et de mon imagination sur laquelle je ne peux rien. Enfin, les peines et les plaisirs de la vie future sont institués à
rite ni démérite ; la récompense alors n’est pas la récompense, ni la peine , la peine, puisqu’elles ne sont telles qu’à la co
mérite ; la récompense alors n’est pas la récompense, ni la peine, la peine , puisqu’elles ne sont telles qu’à la condition d’
idée ne préexiste pas, il ne reste, au lieu de la récompense et de la peine , que l’attrait du plaisir et la peur de la souffr
à celle de la liberté. — 4º Du principe du mérite et du démérite. Des peines et des récompenses. — 5º Des sentiments moraux. —
cette chaîne d’airain et de diamant, qui, selon Platon210, attache la peine à la faute, le trouble à la passion, la misère au
ins à juger que l’auteur de cette action mérite une récompense ou une peine , suivant la qualité de l’action. Vous prononcez q
s bienfaisantes ou les plus destructives. Pourquoi n’y a-t-il pas des peines pour les délits involontaires ? C’est que par cel
. Pourquoi l’enfant, jusqu’à un certain âge, n’est-il passible que de peines légères ? C’est que là où peuvent manquer l’idée
si le mérite et le démérite, qui seuls autorisent la récompense et la peine . L’auteur d’un acte nuisible mais involontaire es
demnité qui correspond au dommage causé ; il n’est pas condamné à une peine proprement dite. Telles sont les conditions du mé
e démérite se manifestent et entraînent après eux la récompense et la peine . Le mérite est le droit naturel que nous avons d’
e réelle et effective, un tel coupable aurait le droit de réclamer la peine qui seule peut le réconcilier avec l’ordre. Et de
ce. Preuve manifeste des racines naturelles et profondes de l’idée de peine et de récompense. Le mérite et le démérite réclam
et le démérite réclament impérieusement, comme une dette légitime, la peine et la récompense ; mais il ne faut pas confondre
e ; mais il ne faut pas confondre la récompense avec le mérite, ni la peine avec le démérite ; ce serait confondre la cause e
’effet, le principe et la conséquence. Quand même la récompense ou la peine n’auraient pas lieu, le mérite et le démérite sub
eine n’auraient pas lieu, le mérite et le démérite subsisteraient. La peine et la récompense satisfont au mérite et au déméri
ite, mais ne les constituent pas. Supprimez toute récompense et toute peine , vous ne supprimez pas pour cela le mérite et le
raire, supprimez le mérite et le démérite, et il n’y a plus ni vraies peines ni vraies récompenses. Des biens et des honneurs
ompense sans mérite est une aumône ou un vol. Il en est de même de la peine . Elle est le rapport de la douleur à la faute : c
nte de la loi du mérite et du démérite. Il devance et il autorise les peines et les récompenses que la société institue. Il es
érieur sur lequel l’imagination, guidée par la foi, se représente les peines et les récompenses de la cité divine. Le monde qu
gation, la liberté, et donnent naissance à l’idée de récompense et de peine . C’est à la condition que le bien soit l’objet de
ou la violation du bien amène justement après soi la récompense ou la peine , le bonheur ou le malheur ? Nous lirons encore un
érite234. Dans l’ordre universel, Dieu seul se charge d’appliquer une peine à toutes les fautes, quelles qu’elles soient. Dan
au coupable l’expiation de la souffrance. Telle est la moralité de la peine . Le principe de la peine n’est pas la réparation
e la souffrance. Telle est la moralité de la peine. Le principe de la peine n’est pas la réparation du dommage causé. Si je v
age sans le vouloir, je vous paye une indemnité ; ce n’est pas là une peine , car je ne suis pas coupable ; tandis que si j’ai
souffrance convenable, et c’est en cela que consiste véritablement la peine . Quelle est l’exacte proportion des châtiments et
e épreuve nécessaire et presque toujours bienfaisante. La vertu a ses peines , mais le plus grand bonheur est encore avec elle,
la liberté, de la justice et de la charité, comme dispensateur de la peine et de la récompense. Un tel Dieu n’est pas un Die
accomplissement et à la violation de cette loi des récompenses et des peines dont il dispose avec une justice inflexible ; nou
ements et Moïse frappant le rocher de sa baguette. Nous aurions de la peine à rendre l’émotion religieuse dont nous avons été
ène. Nous ne préférons pas Démosthène à Pascal, et nous aurions de la peine à mettre Platon lui-même au-dessus de Bossuet. Pl
. 234. Plus haut, leçon xiv, p. 358, etc. Voyez sur la théorie de la peine , le Gorgias, t. III de la traduction de Platon, e
qui se croient de grands politiques, le trouvent dans l’utilité de la peine pour ceux qui en sont les témoins et qu’elle déto
es effets de la pénalité, mais ce n’est pas là son fondement ; car la peine , en frappant l’innocent, produirait autant et plu
s leurs prétentions à l’humanité, ne veulent voir la légitimité de la peine que dans son utilité pour celui qui la subit, dan
tive : et c’est encore là, il est vrai, un des effets possibles de la peine , mais non pas son fondement ; car pour que la pei
s possibles de la peine, mais non pas son fondement ; car pour que la peine corrige, il faut qu’elle soit acceptée comme just
revenir à la justice. La justice, voilà le fondement véritable de la peine  : l’utilité personnelle et sociale n’en est que l
ion. Dans l’intelligence, à l’idée d’injustice correspond celle de la peine  ; et quand l’injustice a eu lieu dans la sphère s
alutaire pour le peuple : ce qui ne serait point alors ; car alors la peine ne trouverait aucune sympathie, aucun écho, ni da
un écho, ni dans la conscience publique ni dans celle du condamné. La peine n’est pas juste parce qu’elle est utile préventiv
90 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Nisard »
Casaubon. Ils furent, il est vrai, les trois plus vigoureux hommes de peine que l’érudition et la philologie aient produits a
devant les grandes choses et devant les grands noms, était-ce bien la peine de faire poser devant nous la figure, ou plutôt l
91 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »
ire qu’ils se soient formés pour voir, mais plutôt pour pressentir la peine ou la jouissance, et pour agir. Tous les organes
it et du vouloir, c’est de déployer le plus d’énergie avec la moindre peine , par cela même d’obtenir le maximum de jouissance
eprésentative. La fusion en un tout d’une multitude de plaisirs ou de peines à l’état naissant a fini par paraître étrangère a
es à l’état naissant a fini par paraître étrangère au plaisir et à la peine , mais ne vous laissez pas prendre à cette apparen
 : toute sensation de chaleur ou de fraîcheur est du plaisir ou de la peine qui commence, c’est de l’émotion qui s’apprête et
éduire tous les états qualitatifs de la conscience au plaisir et à la peine , plus ou moins mêlés en proportions diverses jusq
pparente indifférence. Nous admettons volontiers que le plaisir et la peine constituent le caractère dominant des sensations
que celles des cinq sens sont plutôt physiques. Mais le plaisir et la peine , comme tels, n’épuisent pas le contenu de la cons
Bien plus, les plaisirs mêmes se confondraient entre eux et avec les peines , s’il n’y avait pas dans chacun, outre l’élément
92 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
une fin de non-recevoir, et la passion, pour se justifier, n’a pas de peine à suggérer des raisons qu’on trouve facilement dé
t de la part de la société cette réaction particulière qu’on nomme la peine . Nous en faisons un groupe sui generis, auquel no
ctes qui, dans les différents types sociaux, ont été réprimés par des peines régulières, mais seulement certains d’entre eux,
n sur leurs bases ? C’est ainsi que, quand on définit le crime par la peine , on s’expose presque inévitablement à être accusé
resque inévitablement à être accusé de vouloir dériver le crime de la peine ou, suivant une citation bien connue, de voir dan
nt d’appui nécessaire à nos explications. Non certes, ce n’est pas la peine qui fait le crime, mais c’est par elle qu’il se r
ion pénale y est attachée, c’est qu’il existe un lien intime entre la peine et les attributs constitutifs de ces actes. Par c
93 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
art, à sa manière et selon sa mesure de jugement, s’était mis fort en peine de recueillir la vérité dans ce qu’il raconte. On
oumission inattendue des quatre rois, et leurs façons étranges, et la peine qu’il eut, lui Henri Crystède, qui savait leur la
ndis que le bon cardinal se démène ainsi tout le dimanche et perd ses peines , le preux chevalier messire Jean Chandos, l’ami e
assaillant et le mieux combattant de son côté, ou qu’il périrait à la peine . Il vient, avant que l’action commence, prier le
t souhaiter. » Il se répète sensiblement en cet endroit, et a quelque peine à se remettre en train ; il recommence plus d’une
j’ai été le premier assaillant ; je serais mort et j’aurois péri à la peine , s’ils n’eussent été là. Cela fait encore une be
94 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34
, la plus parlante image de cette moitié de Lamennais à laquelle on a peine à croire quand on n’a fait que le lire, moitié d’
et importante station dans sa vie. Il avait apporté à La Chênaie une peine secrète de cœur, je ne dis pas une passion, mais
ses pour aimer uniquement quelqu’un. Quoi qu’il en soit, il avait une peine alors, et en se trouvant transporté, au sortir de
imité tendre d’Hippolyte de La Morvonnais et de sa jeune femme, cette peine se guérit. Il était de ceux qu’une sympathique am
témoins de ces luttes étranges, du haut d’une falaise où nous avions peine à tenir contre les furies du vent. Nous étions là
95 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236
s la propriété de la maison, de la vigne et du châtaignier, et que la peine de mort d’Hyeronimo serait convertie (encore étai
nous rendîmes à la Providence, quand il nous apprit la commutation de peine  ! — Celui-là que je portais dans mon sein, s’écri
t jamais à laisser son mari se consumer seul dans la honte et dans la peine à Livourne, sans aller lui porter les consolation
r son mari meurtrier condamné à mort, gracié et commué en deux ans de peine , enchaîné dans les galères du port de Livourne.
origine ; que Hyeronimo n’avait plus que six semaines pour achever sa peine , après quoi il pourrait revenir en liberté rejoin
96 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Le père Monsabré »
glise trop grande, où tiendraient trois ou quatre églises modernes. A peine y murmure-t-on quelque messe dans un recoin perdu
e j’ai dit, que des croyants autour de sa chaire et qu’il perdrait sa peine à haranguer des absents. Maintenant, est-ce son g
de notre cœur, aucun ne nous fatigue comme le secret du péché et des peines qu’il enfante. Nuit et jour, en face de notre opp
mépriser, haïr en soi le plus cher de sa vie, se sentir l’auteur des peines qu’on endure et entendre dire à ceux qui les voie
surtout l’abbé Perraud et plus encore l’abbé Huvelin valent certes la peine d’être entendus. J’ai seulement remarqué, dans un
97 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre V. Subordination et proportion des parties. — Choix et succession des idées »
aussi des plus fréquents. La complaisance qu’on a pour ses idées, la peine qu’on éprouve à se retrancher, à repousser un tra
r, qu’on n’a vraiment pas la force de les exclure. Quand on a tant de peine souvent à trouver que dire et à dire ce qu’on a t
r ce qui s’offre de soi-même sous la main, ce qu’on peut prendre sans peine , sans travail, et qui avec cela joint l’éclat et
’il faut garder ou rejeter, vous ne serez pas encore au bout de votre peine  : il vous restera à distribuer, à ordonner ce que
98 (1874) Premiers lundis. Tome II « Henri Heine. De la France. »
oints de vue nouveaux. Notre juste et droit sens a, en outre, quelque peine à le suivre dans sa logique brisée, saccadée, qu’
’égare comme à plaisir, et monte dans l’air sur chaque fusée ; elle a peine ensuite à reprendre le fil du chemin, ou du moins
; elle a peine ensuite à reprendre le fil du chemin, ou du moins on a peine à le reprendre avec elle. Tout ceci, en nous prou
99 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71
n ce farceur de monde, comme disait Verlaine. Et ce ne serait pas la peine d’être né après Montaigne, La Mothe-le-Vayer et D
parce qu’il simplifie. Pas à une page, le souci de vivre, en fait, la peine de l’argent n’écorche un seul personnage du récit
pas plus vite. Et ses jalousies futures, il eût dû les rentrer, sous peine d’être ridicule, et de s’exposer à cette réponse 
100 (1940) Quatre études pp. -154
é, il importait d’agir. Traîner son ennui, raconter à tout venant ses peines de cœur, gémir sur ses amours malheureuses, pleur
ter qu’en surface. Au moment où l’on croyait qu’il allait exprimer sa peine essentielle, il quittait la partie, détournait la
ù la conscience apparaît à peine, Henri Heine n’est pas possédé ; les peines de nos jours et de nos nuits suffisent à son insp
xaspérée, après sa rupture avec George Sand. Il est tout nerfs, toute peine , toute douleur. Pour se mettre à écrire, il a bes
cette époque, un acteur : en même temps qu’il chante son amour ou sa peine , il regarde du coin de l’œil les spectateurs. Les
bsister que ce qui est aisément communicable, et prennent pour eux la peine de développer, en clarifiant. En va-t-il de même
resserons ; et nous relirons l’Ode au rossignol de Keats : Mon cœur peine , et une torpeur engourdit de souffrance mes sens,
oins sensibles et moins imaginatifs, nous autres, gens du Midi, avons peine à goûter, avons peine à comprendre les illusions
s imaginatifs, nous autres, gens du Midi, avons peine à goûter, avons peine à comprendre les illusions sombres qui enchantent
’un esprit latin ne pourrait guère concevoir, et qu’il a même quelque peine à supporter. En fait, si elle est connue, et bien
leur cycle idéal. * * * La poésie va naître. Mais au prix de quelles peines  ! J’évoque une grande maison triste, sur la colli
Encore le combat avec l’ange n’est-il pas terminé à ce point, car la peine de dégager une personnalité suppose la peine de v
rminé à ce point, car la peine de dégager une personnalité suppose la peine de vivre. Que ce soit l’exil, comme pour Dante ;
es temps, dans toutes les langues, venant de tous ceux qui portent la peine et la gloire d’être nés pour exprimer la beauté.
ttres de jeunesse qui sont si ingénument pédantes : « Ah ! qu’on a de peine à vaincre la nature ! » s’écriait-il. Tout son zè
enir de chimères, ou au moins de vérités si gâtées qu’on a bien de la peine à distinguer le vrai du faux 33… » On trouverait
it. Elle n’aspire plus aux félicités du ciel ; elle ne croit plus aux peines de l’enfer : le bonheur se trouve sur la terre et
es, qu’elles sont défendues, qu’elles seront suivies par d’éternelles peines  ; et ce qui fera peut-être encore plus d’impressi
ontenu propre, c’est à dire un certain caractère affectif, plaisir ou peine , jouissance ou souffrance. La statue se rappeller
époque beaucoup de développements semblables ; et l’on reconnaît sans peine , à travers l’éloquence d’un Buffon, un sentiment
regarde mourir78… Il n’a pas été spinoziste ; mais on discerne sans peine , dans sa pensée, plus d’une trace de Spinoza. Plu
accoutumée à juger indifférentes, elle vit d’abord sans ressentir ni peine ni plaisir. Mais cet état, comparé aux situations
ureuses où elle s’est trouvée, lui devient bientôt désagréable, et la peine qu’elle souffre est ce que nous appelons ennui. C
/ 2391