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1 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
onjecturer que l’usage dont il parle était celui de tous les premiers peuples  : Non casus, non fortuita conglobatio turmam aut
tenaient dans les Gaules ; mais nous voyons dans Tacite, que chez ce peuple les prêtres tenaient des assemblées analogues, d
rêtres. On peut conjecturer qu’il en fut de même de tous les premiers peuples barbares. D’après tout ce qu’on vient de dire, le
l’Italie. Les Romains, pour distinguer leur droit de celui des autres peuples , l’appelèrent jus Quiritium romanorum. Si cette d
né aux puissances civiles par la Providence, elles sont maîtresses du peuple et de tout ce qu’il possède. Elles peuvent dispos
premières cités se composèrent d’un ordre de nobles et d’une foule de peuples . De l’opposition de ces éléments résulta une loi
les ou héros étant les prêtres des cités héroïques. Chez les premiers peuples , on ôtait le droit de cité par une sorte d’excomm
 ; au point que, si l’on en croit les plaintes de Philippe, tribun du peuple , deux mille nobles finirent par posséder toutes l
, rassurée par sa mort, commença à faire sentir sa tyrannie au pauvre peuple , et le sénat paraît avoir ordonné alors que les p
ire de grands mouvements, des révoltes fréquentes de la part du petit peuple . Fabius mérita le surnom de Maximus, pour les avo
imus, pour les avoir apaisés par sa sagesse, en ordonnant que tout le peuple romain fût divisé en trois classes (sénateurs, ch
qu’ils avaient remportées la même année71. Dans la démocratie, où le peuple entier constitue la cité, il arriva que le domain
n appela comices par centuries les assemblées dans lesquelles tout le peuple romain se réunissait dans ses trois classes pour
pour voter sur les lois consulaires. Dans les comices par tribus, le peuple continua à voter sur les lois tribunitiennes ou p
[ce qui pendant longtemps n’avait signifié que : lois communiquées au peuple , lois publiées devant les plébéiens, plebi scita
limites qui séparent les différents ordres au-dedans, les différents peuples au-dehors. Grâce à cette forme de gouvernement, l
tait observé dans l’état de nature, en droit naturel des gens, ou des peuples . En effet, les pères de famille qui s’étaient rés
tés, une sorte de privilège pour les puissances souveraines. Aussi le peuple où l’on ne trouve point une puissance souveraine
oint une puissance souveraine investie de tels droits, n’est point un peuple à proprement parler, et ne peut traiter avec les
té dans les axiomes ce que dit Platon sur l’ horreur que les premiers peuples éprouvèrent longtemps pour la mer . Thucydide en
n en nous apprenant que la crainte des pirates empêcha longtemps les peuples grecs d’habiter sur les rivages . Voilà pourquoi
e paraître infâme, était regardé comme un exercice de vertu. Pour des peuples qui ne s’appliquaient à aucun art, c’était fuir l
e de cet ancien droit de la guerre fut le caractère inhospitalier des peuples héroïques que nous avons observé plus haut. Les é
e leurs frontières ; c’est ce que Tacite nous rapporte des Suèves, le peuple le plus fameux de l’ancienne Germanie. Un passage
a auctoritas esto. —  Si status dies sit, cum hoste venito 75. Les peuples civilisés eux-mêmes n’admettent d’étrangers que c
e, πόλεμος, tira son nom de πόλις, cité… Cette éternelle inimitié des peuples jeta beaucoup de jour sur le récit qu’on lit dans
ngtemps fait la guerre contre les Albains , c’est-à-dire que les deux peuples avaient longtemps auparavant exercé réciproquemen
marque, que, par ce genre de convention, la victoire de l’un des deux peuples devait être décidée par l’issue du combat des pri
eux-mêmes les querelles nationales par des combats singuliers, et les peuples se soumettaient à ces sortes de jugements. Albe a
éiens partagèrent avec les nobles le droit des mariages solennels, le peuple de Mars se composa des seuls nobles… On ne peut a
hes ou les historiens parlent des premiers temps, ils prennent le mot peuple dans un sens moderne, parce qu’ils n’ont pu imagi
nt populaire, mais particulière aux nobles ; elle n’affranchit pas le peuple des patriciens, ses maîtres, mais elle affranchit
ut restreinte à l’ordre des nobles, il faudra croire que les Romains, peuple grossier et barbare, ont reçu de Dieu un privilèg
tés romaines. § VIII. Corollaire relatif à l’héroïsme des premiers peuples D’après les principes de la politique héroïqu
s de la politique héroïque établis ci-dessus, l’héroïsme des premiers peuples , dont nous sommes obligés de traiter ici, fut bie
nciens, et trompés par les philologues sur le sens de ces trois mots, peuple , roi et liberté. Ils ont entendu par le premier m
mots, peuple, roi et liberté. Ils ont entendu par le premier mot, des peuples où les plébéiens seraient déjà citoyens, par le s
l’avantage des infortunés plébéiens ? Tout l’héroïsme des maîtres du peuple ne servait qu’à l’épuiser par des guerres intermi
aire, l’ordre des nobles accusait et mettait à mort le bienfaiteur du peuple . Tel fut le sort (pour ne citer qu’un exemple) de
is dans la personne de Manlius : Agis entreprit de soulager le pauvre peuple de Lacédémone, et fut étranglé par les éphores ;
ité de la roche Tarpéienne. Par cela seul que les nobles des premiers peuples se tenaient pour héros, c’est-à-dire pour des êtr
faire cesser cet étonnement, et nous expliquer l’héroïsme des anciens peuples , sont nécessairement les suivants : I. En conséqu
ont nous avons parlé, l’éducation des enfants doit conserver chez les peuples héroïques cette sévérité, cette barbarie originai
gère à l’antiquité. — II. Les épouses doivent s’acheter, chez de tels peuples , avec les dots héroïques, usage que les prêtres r
ains, auxquels cette coutume était probablement commune avec tous les peuples barbares. Chez eux, les femmes sont considérées p
ères (patria, sous-entendu res). Tel fut donc l’héroïsme des premiers peuples , telle la nature morale des héros, tels leurs usa
fférent de celui des temps héroïques, est appelé par les souhaits des peuples affligés ; les philosophes en raisonnent, les poè
iel. Tout ce que nous avons dit jusqu’ici sur l’héroïsme des premiers peuples , reçoit un nouveau jour des axiomes relatifs à l’
me des jurisconsultes anciens se rapporte aux nations vaincues par le peuple romain. La victoire leur ôtant tout droit civil,
naturali gentium, en ajoutant, avec Ulpien, humanarum. Mais pour les peuples indépendants de l’Empire, ces droits furent civil
e de Troie, le nom de αχαιοι, achivi, était restreint à une partie du peuple grec, qui fit cette guerre ; mais ce nom s’étant
2 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (6e partie) » pp. 129-176
ésistance. « Une seule charrette contenait les quatorze condamnés. Le peuple se montrait Danton ; il se respectait lui-même da
victime. Quelque chose faisait ressembler ce supplice à un suicide du peuple . Un petit nombre d’hommes en haillons et de femme
ins ne cessait de vociférer et de parler à cette multitude. “Généreux peuple , malheureux peuple, criait-il, on te trompe, on t
ociférer et de parler à cette multitude. “Généreux peuple, malheureux peuple , criait-il, on te trompe, on te perd, on immole t
le couteau ruisselant du sang de son ami ; puis, se tournant vers le peuple et levant les yeux au ciel : “Voilà donc, s’écria
ndre la mesure de son piédestal. Il regardait à droite et à gauche le peuple d’un regard de pitié. Il semblait lui dire par so
blesse ! ” Et se tournant vers le bourreau : “Tu montreras ma tête au peuple , lui dit-il avec autorité, elle en vaut bien la p
si finissent ses favoris. V « Ainsi mourut en scène devant le peuple cet homme pour qui l’échafaud était encore un thé
de tyrannie aux États. Il connaissait les faiblesses et les vices des peuples , il ne connaissait pas leurs vertus. Il ne soupço
essous de lui. Il s’admirait comme un géant au milieu de ces nains du peuple . Il étalait sa supériorité comme un parvenu du gé
au hasard ou à la commune, vous aurez le vrai Danton, un Mirabeau du peuple  ! VI S’il y a excès ici, c’est excès de sév
-quatre accusés de tout âge et de tout sexe, choisis pour inspirer au peuple le souvenir et le ressentiment de la cour. De ce
les vingt-deux coups qui tomberaient sur ces têtes d’aristocrates. Le peuple rassemblé pour insulter resta muet sur son passag
rieux à la famille royale d’offrir cette victime sans tache, impie au peuple de la demander. Un remords secret mordait tous le
public qui contresigna de telles concessions de têtes à la cruauté du peuple  ! Que cette lâcheté retombe à jamais sur sa mémoi
té du peuple ! Que cette lâcheté retombe à jamais sur sa mémoire ! Le peuple n’en veut accepter ni l’hommage ni l’expiation. L
Et n’est-ce pas en grande partie à l’effet moral de ce livre dans le peuple de Paris que nous devons d’avoir trouvé, deux ans
le peuple de Paris que nous devons d’avoir trouvé, deux ans après, le peuple de Paris si bien préparé à recevoir les conseils
é déjà à cent milliers d’exemplaires, était partout dans les mains du peuple pensant. Purifier une doctrine populaire, c’est b
e populaire, c’est bien mieux que la combattre ; car ce qui manque au peuple , ce n’est jamais la force, c’est la vertu. Faire
voilà la vraie révolution. L’Histoire des Girondins fut le miroir du peuple , en lui montrant sa propre image dans sa laideur
oire, laissez-lui ce livre au lieu de le redouter : c’est l’école des peuples . Il est plein d’imperfections, sans doute, parce
savouant rien de ses stoïcismes privés. On doit justice aux Nérons du peuple . L’histoire, qui doit l’exécration, ne doit pas l
sé, son présent, son lendemain, le sort de la république, l’avenir du peuple et le sien. S’il mourut d’angoisses, de repentir
« Une intention droite au commencement ; un dévouement volontaire au peuple représentant à ses yeux la portion opprimée de l’
calomnie ; sa retraite volontaire dans les rangs les plus obscurs du peuple  ; sa vie usée dans toutes les privations ; son in
apables de le comprendre ; son triomphe enfin : un trône écroulé ; le peuple affranchi ; son nom associé à la victoire et aux
s de la multitude ; mais l’anarchie déchirant à l’instant le règne du peuple  ; d’indignes rivaux, tels que les Hébert et les M
son plus fier émule, Camille Desmoulins, son jeune disciple, jetés au peuple sur un soupçon, pour qu’il n’y eût plus d’autre n
à la condition de la maintenir sans cesse par de nouveaux crimes ; le peuple ne voulant plus dans son législateur suprême qu’u
utions ; la vertu sur les lèvres et l’arrêt de mort dans la main ; un peuple fiévreux ; une Convention servile ; des comités c
corrompaient la liberté, de mourir en les combattant, et de léguer au peuple , sinon un gouvernement, au moins une doctrine et
ng. »……………….……………………………………… XIV Et ailleurs : « Il caresse le peuple par ses parties ignobles. Il exagère le soupçon.
les plus pures doctrines. Il inspire à l’avenir l’effroi du règne du peuple , la répugnance à l’institution de la république,
ce et un grand remords. Ce fut la punition de l’homme, la punition du peuple , celle du temps et celle aussi de l’avenir. Une c
bres se replient. Les préjugés reculent. Les tyrannies tremblent. Les peuples se lèvent. Les trônes croulent. L’Europe intimidé
lique. Combattre, ce n’est pas immoler. Ôtons le crime de la cause du peuple comme une arme qui lui a percé la main et qui a c
rame antique, où, pendant que le narrateur fait le récit, le chœur du peuple chante la gloire, pleure les victimes et élève un
même lui doit dans sa rétribution divine. Vous faites croire ainsi au peuple qui vous lit que la légitimité de la cause et que
révolutions. C’est un enseignement propre à fausser le jugement de ce peuple et non à le moraliser ; c’est un mensonge à la po
diment, ce ne fut pas la république. La république fut le salut de ce peuple qui eut la vertu de l’acclamer à ma voix, et la v
ligieux, tenter la Providence quand il s’agit du sort et du sang d’un peuple . Mais, en ce qui concerne l’Histoire des Girondin
on du livre, pour prémunir les lecteurs, et surtout la jeunesse et le peuple , contre le danger de quelques sophismes qui pourr
3 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’Empire Chinois »
ne glisse pas, sans le rayer, sur le vernis de coutumes qui enduit ce peuple , et qui est plus lisse encore que l’autre vernis
ération de tout prêtre venant après lui en Chine, sous les pieds d’un peuple lâche, gouverné par le bâton, et qui a toujours b
i, comme pour nous, c’est, entre les autres symptômes de l’agonie des peuples à l’extrémité, le plus honteux indice de l’immens
ues, et non plus en vertu des lois éternelles par lesquelles tous les peuples tombent dans l’Histoire ! Quand on lit ce que le
é soi, à ce Bas-Empire, fait pour être longtemps encore le modèle des peuples qui crouleront. Les analogies vous débordent. Com
gies vous débordent. Comme les Grecs du Bas-Empire, le Chinois est un peuple extérieur, cérémonieux, attaché aux rites comme i
oi et dont le vide fait contraste avec un égoïsme si plein ! C’est un peuple subtil, métaphysicien, ergoteur, où les théologie
Ainsi que les Romains-Grecs du Bas-Empire, les Chinois sont aussi un peuple de comédiens et de cuisiniers. L’histrionisme, ce
omédiens et de cuisiniers. L’histrionisme, cette passion dernière des peuples futiles, qui ne vivent plus que par les yeux et v
chez les Chinois que le premier boulet venu — qu’il soit lancé par un peuple étranger ou par une révolution ! — enfoncera là-d
iste pas !   Et c’est peut-être là, du reste, l’apparente durée de ce peuple étrange, qui est mort de la mort de l’âme, de la
e ou par la faim. Qui sait si avant de s’abîmer ou de disparaître les peuples ne restent pas quelque temps comme figés et conse
ide, au lieu de crouler comme une chose qui se tient encore, quand un peuple vivant — un peuple quelconque — les poussera de s
uler comme une chose qui se tient encore, quand un peuple vivant — un peuple quelconque — les poussera de sa robuste main ! C’
grand coup de balai final que sont parfois les Révolutions, quand les peuples déchus ne sont plus dignes de la foudre. Aussi co
la Chine d’après l’expérience qu’il a de la férocité foncière de son peuple , la victoire, certainement, n’entraînera rien que
u. Tout ce qui fit la Chine un jour, tout ce qui éleva et maintint ce peuple bizarre en équilibre sur ses bizarres institution
e, parce qu’ils verront dans le livre même de Huc ces mouvements d’un peuple rusé, vénal, mercantile, actif, fripon, et par-de
dit pour cela que tout soit soudainement arrêté dans la machine d’un peuple , plus savante que les machines de l’homme, et qui
e mot !) que les ombres chinoises de leurs pères. Ce n’est plus qu’un peuple de silhouettes, qui se découpent vivement sur la
yageur dans beaucoup de préjugés traditionnels, ils verront que si le peuple qu’il a peint n’est pas un grand peuple, c’est en
onnels, ils verront que si le peuple qu’il a peint n’est pas un grand peuple , c’est encore une curiosité. Elle est moins fanta
ni de sympathie, ce que nous avons trouvé de plus remarquable dans ce peuple , qui a le mouvement sans la vie, c’est l’esprit,
toute, comme on voit, il ne reste guères qu’un zéro au quotient de ce peuple . Mais l’esprit y pétille encore. Nation cadavre,
opéens ont écrit de plus ingénieux et de plus fin, et il a raison. Le peuple qui a écrit cela, en effet, peut être regardé com
’a produit de fleurs d’un parfum plus concentré et plus pénétrant. Le peuple , musqué jusqu’à l’intelligence, chez lequel il s’
e n’est qu’un malheur de plus, car il périra faute de chefs. C’est un peuple dont la spiritualité n’est plus dans la poitrine,
ts. Il a celui-là qui, luxe inutile pour les individus comme pour les peuples , orne la vie, mais n’est pas la vie, et qui n’emp
4 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66
l’instruction des hommes ? L’existence si diverse et si variée de ces peuples est une poésie tout entière, depuis leurs temps h
le code des lois qui régissent encore l’empire de l’imagination. Les peuples , les institutions, les monuments, tout a péri ; e
cendres pour recommencer sa vie merveilleuse. Ainsi encore ces mêmes peuples de la Grèce, souvent dispersés par des malheurs q
à des résultats de quelque importance. Il y a, n’en doutons pas, des peuples qui sont types, et qui renferment dans leur histo
qui sont types, et qui renferment dans leur histoire celle des autres peuples . La haine pour les traditions juives a, dans ces
si je n’avais eu auparavant un exemple analogue dans l’histoire d’un peuple profane. Mais celle des Juifs offre des considéra
ont point l’image seulement des destinées particulières de tel ou tel peuple  ; elles sont l’image et l’histoire même du genre
her d’apercevoir un soin paternel de la Providence à choisir certains peuples pour diriger et mûrir les idées des autres. Et, c
és d’admettre une direction constante et immédiate, au moins pour les peuples dont nous parlons. Qui prolongea, par exemple, le
ncu, et ma conviction repose sur l’autorité des siècles ; oui, chaque peuple a sa mission. Les uns lèguent au monde les arts d
s gardiens des traditions, dépositaires des doctrines primitives. Les peuples , dès leur origine, ont le pressentiment de leurs
s destinées futures. C’est que Dieu, lorsqu’il donne une mission à un peuple , lui donne le pressentiment de cette mission. « S
isait, du temps d’Auguste, était l’expression de la pensée même de ce peuple , qui, à toutes les époques, fondait toujours pour
parole. Non seulement la Providence avait pris soin de rassembler les peuples sous une même domination, et de les réunir dans l
ient un siècle nouveau ; et cette grande prophétie, née du besoin des peuples , inspirait à Virgile de beaux vers dont lui-même
lles pussent être défendues contre les attaques des esprits forts. Le peuple juif n’était donc pas seul exclusivement chargé d
euse, qui se joue en même temps et des préjugés et des affections des peuples  ; nous avons pénétré trop avant dans le sérieux d
u moins entrevu les voies de la Providence. S’il est vrai que chaque peuple ait une mission à remplir, un ministère à exercer
it une mission à remplir, un ministère à exercer à l’égard des autres peuples , qui pourrait nier l’antique mission du peuple fr
à l’égard des autres peuples, qui pourrait nier l’antique mission du peuple français, et son ministère auguste en Europe ? So
vait à créer une épopée européenne. Le roi de France gouverne donc un peuple qui fut et qui sera toujours le chef des peuples
ance gouverne donc un peuple qui fut et qui sera toujours le chef des peuples modernes. Et c’est encore la Providence de Dieu q
ociété générale n’étaient point restées tout à fait stationnaires. Un peuple , séparé du reste de l’Europe par ses mœurs beauco
lisation. Nous pourrions à présent jeter un coup d’œil sur les autres peuples de l’Europe ; sur cette Italie qui a régné succes
e Dieu, car toutes les vérités sont sur la même route. Mais si chaque peuple a une mission, ne peut-on pas dire que chaque hom
délaissé, errant, parmi les solitudes, ou mendiant son pain parmi les peuples des villes : est-ce là ce roi de l’épopée, promet
ithète renferme un vaste sens : elle signifie non seulement chef d’un peuple , mais encore père du siècle futur, fondateur d’un
e soit permis de citer ici la théocratie des Juifs, parce que chez ce peuple , qui à cause de cela, fut appelé le peuple de Die
s Juifs, parce que chez ce peuple, qui à cause de cela, fut appelé le peuple de Dieu, la Providence a rendu visibles ses voies
on des races royales. Dieu, qui s’est réservé le haut domaine sur les peuples , n’a pu leur abandonner le choix de ceux par qui
ù finit le règne absurde du Directoire. Louis XVIII, resté le père du peuple , avait à cicatriser la double plaie de la révolut
nt effacées ; il était obligé d’enseigner de nouveau la liberté à ses peuples , et le temps lui manquait pour consolider la roya
ons ; tant est violente la force d’expansion des idées nouvelles. Les peuples , par une sorte d’instinct qui ne les trompe jamai
5 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252
e palpite encore ! Je suis encore la nation des grands sentiments, le peuple des grands réveils, la terre des grands sursauts
u de cette respiration immense et éternellement renouvelée de tout un peuple  : n’importe ; elle donnerait un des morceaux de p
. Le convoi s’avance à travers une haie de troupes et une muraille de peuple  ; pas un pavé qui ne porte un homme attendri, pas
i n’ont de parfum que dans le souvenir et dans l’éternité ! Ah ! quel peuple  ! On peut le maudire pour ses inconstances, mais
s d’y mourir ! II Or quel était donc cet homme si immense qu’un peuple tout entier se trouvait trop peu nombreux encore
et la responsabilité de gardienne du repos d’un philosophe favori du peuple , vous avait indiqué sa demeure, vous tourniez, à
éjour, fidèlement copiés d’après nature, de l’homme caché que tout un peuple allait découvrir sur son matelas, à son cinquième
à l’amour de Béranger jusque sous la terre ? Comment se fait-il qu’un peuple souvent ingrat, toujours oublieux, se fasse de so
lus pauvres citoyens perdus dans la foule ? Comment se fait-il que ce peuple proclame ce pauvre citoyen parent de tout le mond
père de la patrie, cendre nationale ? Comment se fait-il que tout ce peuple offre ses bras en masse pour porter cette dépouil
le au tombeau plus près de son cœur ? Comment se fait-il enfin que ce peuple , passionné d’ardeur funèbre, piétine si fortement
gacité ce qui paraît mystère à la foule, et de mettre à nu ce cœur du peuple , pour lui dire : Tiens ! lis toi-même dans tes ca
ur ouvert ces trois explications de sa gloire et de la tendresse d’un peuple pour lui. Hélas ! nous nous étonnons le premier q
ur frère dans une main, une charte libérale dans l’autre main, sur un peuple frémissant, mais à demi libre ? quand nous gémiss
re, de Moscou, et du 20 Mars 1815, comme une collection de tribuns du peuple , comme une tribu de Mahomets de la liberté ? quan
rondaient comme la foudre des cœurs entre les dents des soldats et du peuple  ? quand les éclats de rire que ces chansons soule
Était-ce bien au son des tambours qu’on pouvait élever et conduire ce peuple à la liberté ? Était-ce bien même à coups de cano
e canon qu’on pouvait faire entrer notre philosophie dans la tête des peuples  ? Béranger avait trop de sagacité pour le croire.
a guerre ; ce n’était pas la révolution. La guerre, en présentant aux peuples l’ambition de la France au lieu de son exemple, e
es rois devaient profiter de ce soulèvement d’orgueil blessé de leurs peuples pour transformer leurs sujets en soldats. Le prem
néraux popularisés dans les camps se substitua trop aisément, dans le peuple , à l’enthousiasme de la liberté ; la révolution p
les de leur nature, qui doivent combattre pour elle dans l’esprit des peuples  ; mais, pour que ces idées se naturalisent dans l
uples ; mais, pour que ces idées se naturalisent dans l’esprit de ces peuples , il faut désarmer ces idées. Une vérité présentée
udra pas substituer son impatience au progrès naturel et spontané des peuples . C’était aussi la philosophie politique de la gra
ses limites territoriales, après avoir tant débordé sur le monde. Ce peuple , à qui on avait donné, depuis l’Empire, des ambit
l’ombre de notre ambition, de notre gloire et de notre fortune ! » Le peuple , qui ne comprenait pas bien d’abord ce murmure, p
Ces ambitions coalisées, ayant besoin de recruter des forces dans le peuple qui ne comprend que les idées simples, s’avisèren
, la bonhomie cordiale qui fait larmoyer dans son rire le bon et rude peuple des champs. Ces trois génies, le génie fin et cla
t leurs vers prédestinés aux oreilles, à l’esprit, au cœur de tout un peuple  ! Ceux-là n’ont pas à se faire lentement, oreille
posthume, avant leur mort, à l’oubli définitif d’un froid tombeau. Un peuple , un gouvernement, une armée, ne se disputent pas
nte qu’à mon heure et qu’à mon goût. J’aime la Révolution, je sers le peuple , j’honore l’armée, j’illustre la gloire, je pleur
plus grand que vous par l’abnégation de vos richesses. Je veux rester peuple pour vivre et mourir plus près du peuple ! » Ces
os richesses. Je veux rester peuple pour vivre et mourir plus près du peuple  ! » Ces hommes, peu accoutumés à tant de vertu,
es dans la postérité la plus reculée qu’aujourd’hui. À l’exception du peuple , de la liberté et de l’héroïsme, auxquels il cons
urs aussi des poésies de circonstance. Mais la patrie, l’héroïsme, le peuple , éterniseront le nom du poète. C’est la partie di
sociale et par les opinions partielles de cette fraction du pays. Le peuple , le soldat, l’officier en retraite, l’orléaniste
e c’est là qu’est le cœur de ce grand être collectif qu’on appelle un peuple  : mais ce n’est pas là qu’on pense, qu’on lit, qu
sans distractions du travail de la pensée, qu’on trouve le génie d’un peuple  ; c’est sur les hauteurs que resplendit le plus d
atrie et de la liberté, comme la statue de la Jeanne d’Arc d’un autre peuple à une autre date ! XIX Nous ne parlons pas
anger ont un but ; elles visent aux passions d’un parti, au cœur d’un peuple , au trône des rois ; le regard tendu de l’archer
ond caractère distinctif de ces compositions ; Béranger écrit pour le peuple avec une plume de diplomate et avec une délicates
que la malignité l’achève ; l’injure qui ne dit pas tout pour que le peuple , en la complétant lui-même, devienne, pour ainsi
sur la bouche. Cette finesse de style me fit douter longtemps que le peuple fût assez raffiné pour le comprendre ; mais la pa
e ; mais la passion est un grand déchiffreur de sphinx. La passion du peuple était si acerbe, à cette époque, contre les Bourb
rop littéraires de ce style ; même quand il ne les comprenait pas, le peuple y entendait malice de confiance. Il applaudissait
i fin que lui en affectant de l’entendre, et l’amour-propre flatté du peuple concourait à la popularité du chansonnier ! Mais
aillons étrangers sur le sol de la patrie, un murmure encore sourd du peuple contre la moindre atteinte à sa révolution ; un g
uit un édifice où tous les entretiens et tous les murmures secrets du peuple venaient, par un effet d’acoustique, se répercute
e âme. Béranger était l’écho de la Révolution, l’écho de l’armée ; le peuple et l’armée s’écoutaient sentir, penser, aimer, ha
u sentiment des pensées, des haines, des amours, des conspirations du peuple et de l’armée ? C’est que la nature des choses av
hoisi d’elle-même et avant lui ce mode de propagande des instincts du peuple et du soldat. C’est au peuple et au soldat que Bé
ce mode de propagande des instincts du peuple et du soldat. C’est au peuple et au soldat que Béranger avait à parler ; il fau
du corsaire, la fécondité et la beauté de l’imagination indélébile du peuple homérique. Si Béranger avait eu à parler à la rêv
. Si Béranger avait eu à émouvoir l’âme aventureuse et voluptueuse du peuple qui gémit, de souvenirs et de tristesse, au bord
it Dante : chanter et pleurer à la fois. Mais il avait à faire à un peuple sarcastique de capitale, de caserne, de faubourg,
tique de capitale, de caserne, de faubourg, de champs de bataille. Ce peuple dépasse les Grecs en héroïsme, mais il n’égale ni
verie, ni les Vénitiens en poésie, ni les Écossais en sensibilité. Ce peuple rabelaisien n’est pas encore arrivé à son âge poé
étique d’une race humaine, l’empêcheront peut-être toujours d’être un peuple épique, et encore plus un peuple lyrique. C’est l
cheront peut-être toujours d’être un peuple épique, et encore plus un peuple lyrique. C’est le peuple du rire ; il chante des
s d’être un peuple épique, et encore plus un peuple lyrique. C’est le peuple du rire ; il chante des noëls, et il a inventé le
res, avec l’accompagnement du tambour et du canon ! Mais la partie du peuple français des capitales et des camps à laquelle s’
et l’aigle ne s’abattent pas dans la rue. Il fallait évidemment à ce peuple des chansons. XXIII La chanson est la litté
usical est nécessaire aussi pour graver le couplet dans la mémoire du peuple par l’obsession d’un écho qui redit un million de
répugnent à vos opinions. Telle est la puissance de la chanson sur le peuple illettré des capitales en France : c’est l’enseig
ecté de le dire pour flatter l’ignorance ; on a voulu faire croire au peuple que l’éducation était inutile aux mœurs, que l’in
s sérieusement populaire que cette adulation à la majesté sérieuse du peuple . Rien n’éclot sans racine et rien ne fructifie sa
ait de la politique du poète qui voulait personnifier complètement le peuple dans ses obscurités, dans ses misères, dans ses p
e Béranger de se confondre, depuis la cime jusqu’à la souche, avec ce peuple dont il voulait être à la fois l’image et l’orgue
la fois l’image et l’orgueil. Il ne fallait pas deux natures entre ce peuple et lui : le poète aurait été moins populaire, le
ures entre ce peuple et lui : le poète aurait été moins populaire, le peuple aurait été moins confiant. C’est ainsi que Mirabe
Enfin il y fut initié par les mœurs communes à la langue triviale du peuple dont il goûtait les larmes au fond du verre. Mais
du verre. Mais ce qu’il y contracta surtout, ce fut la pitié pour ce peuple et l’amour réel des déshérités. Cette compassion
uple et l’amour réel des déshérités. Cette compassion et cet amour du peuple honnête et souffrant des ateliers des grandes vil
assuraient à leur race féconde. Dieu veut ! soudain, aux yeux de cent peuples surpris, Les uns sont égorgés, les autres en par
charité, progrès de la vérité dans un ami sincère du bien, progrès du peuple dont il était le symbole et à qui il devait appre
6 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364
,     Prit le plaisir pour code. Ce n’est que lorsqu’il expira Que le peuple qui l’enterra                 Pleura. ……………………………
s ce grotesque miroir il ne reconnut pas son image renversée. Mais le peuple la reconnut, et cette chanson, devenue proverbe p
du scandale, du badinage si l’on veut ; mais, quand on a l’oreille du peuple , il ne faut pas badiner avec le vice. D’ailleurs
x blancs. Laissons donc le poète des heureux, et revenons au poète du peuple . VII À mesure que le gouvernement de la Res
guerre intéressée de la maison de Bourbon seule contre la liberté des peuples  ; enfin la mort de Louis XVIII, ce modérateur emp
r avait ressenti ces torts dans son cœur par le contrecoup du cœur du peuple . On pourrait écrire par ses chansons l’histoire d
826 à 1830, d’abord le bonapartisme de l’armée, force immense dans un peuple de soldats où cent mille légionnaires, généraux,
it et qui transformait en lui les deux autres : c’était la charité du peuple , le charitas generis humani de Cicéron ; son âm
pé par des institutions plus propres à l’enfance qu’à la maturité des peuples . Il voulait une liberté de penser et de croire re
l concevait un amour sévère, intelligent, mais efficace et ardent, du peuple  : c’était la passion innée de ce bon et grand cit
it immortel comme la philosophie de la raison et comme la charité des peuples dont il était l’expression. Par ces deux premiers
isième il devait durer autant que le souvenir et la reconnaissance du peuple . L’homme de l’opposition bonapartiste est mort ;
erres de son tombeau, et elle refleurira tant qu’il y aura une âme du peuple en France pour la recueillir ! X Revenons a
, sont restés des proverbes de gaieté et de comique dans l’oreille du peuple . Les prétentions surannées de la noblesse, exagér
a force du sentiment. XII La chanson de la Sainte Alliance des peuples est moins une chanson qu’un chant ; j’y trouve un
i n’avait pas les ailes de la musique pour le porter aux oreilles des peuples . Il y a d’ailleurs dans cette chanson de Béranger
riez entendre Platon politique devenu chansonnier pour apostoliser le peuple d’Athènes : J’ai vu la Paix descendre sur la ter
aux par la vaillance, « Français, Anglais, Belge, Russe ou Germain, «  Peuples , formez une sainte alliance,         « Et donnez-
au char de la puissance, « Du vrai bonheur vous quittez le chemin. «  Peuples , formez une sainte alliance,         « Et donnez-
borne où chaque État commence « Aucun épi n’est pur de sang humain. «  Peuples , formez une sainte alliance,         « Et donnez-
vous passez sans défense « D’un joug pesant sous un joug inhumain. «  Peuples , formez une sainte alliance,         « Et donnez-
aux conjurez l’influence ; « Effroi d’un jour, ils pâliront demain. «  Peuples , formez une sainte alliance,         « Et donnez-
le cri de guerre comprimé dans la poitrine du soldat, c’est le cri du peuple , c’est la clameur du chœur antique qui semble rép
éditieux. Derrière le rideau il y a un tribun dans le soldat, dans le peuple , dans le poète. XIV L’audace de Béranger s
n aime,     Louis se retient prisonnier : Il craint les grands, et le peuple , et Dieu même ;     Surtout il craint son héritie
ar la loi, trop saisissables par l’allusion, portaient l’opinion d’un peuple irritable et illettré, qui voyait un Louis XI dan
élène ont l’accent d’un remords national qui ronge la conscience d’un peuple découronné. Peut-être il dort ce boulet invincib
es regrets de république à des glorifications de conquête. Comment le peuple , mauvais historien, pouvait-il faire ce triage et
it avec raison que les chansons de Béranger ont été les cartouches du peuple pendant le combat des trois journées de Juillet.
le pilier ! Si jamais ils réussissent, vous nous aiderez à sauver le peuple qui est dessous ! » Ce furent ses propres paroles
eures où le sang a besoin de se répandre généreusement en France : le peuple a plus de sang que d’idées ; enfin il y avait les
ien au vieil orgueil aristocratique, mais il ne voulait pas élever le peuple à sa hauteur par une égalité périlleuse. Dans cet
qu’il voulait, le plus grand nombre ne le savait pas. Chaque flot du peuple qui pénétrait dans les vastes cours et dans les v
sumé parmi les républicains, mon nom, mes chansons dans la mémoire du peuple , mon costume d’artisan aisé qui coudoie sans l’of
ire trop haut de peur d’avorter dans un cri de trahison poussé par le peuple . « Il m’envoyait chercher à chaque instant dans s
s chez Laffitte quand on commença à jeter le nom du roi futur dans le peuple . Il y eut un frémissement de mauvais augure dans
engagé que moi avec la république ; moi je n’étais engagé qu’avec le peuple . « On m’aborda de tous côtés dans les rues pour m
its. Hennis d’orgueil, ô mon coursier fidèle ! Et foule aux pieds les peuples et les rois. La Paix, qui fuit, m’abandonne tes
ois. Hennis d’orgueil, ô mon coursier fidèle ! Et foule aux pieds les peuples et les rois. Comme en un fort, princes, nobles e
oix. Hennis d’orgueil, ô mon coursier fidèle ! Et foule aux pieds les peuples et les rois. J’ai d’un géant vu le fantôme immen
oix. Hennis d’orgueil, ô mon coursier fidèle ! Et foule aux pieds les peuples et les rois. Tout cet éclat dont l’Europe est si
ois. Hennis d’orgueil, ô mon coursier fidèle ! Et foule aux pieds les peuples et les rois. Dans le vieux Sergent, le républic
Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! Dans les Souvenirs du peuple il saisit mieux que jamais l’accent populaire pou
son héros dans le cœur des enfants et des femmes. Les Souvenirs du peuple .   On parlera de sa gloire   Sous le chaume bien
 Mère, abrégez notre veille.   Bien, dit-on, qu’il nous ait nui,   Le peuple encor le révère,        Oui, le révère.   Parlez-
quets, D’abus, d’erreurs, de rapines, de guerres, De laquais-rois, de peuples de laquais ? N’est-on pas las de tous nos dieux d
naissance, les étouffa vigoureusement au contraire entre les bras du peuple tout entier aux journées de juin. On remarque ave
c peine la même aigreur, trop consonante avec l’aigreur croissante du peuple et avec les récits subversifs des rénovateurs de
tradiction ici entre ses couplets et ses idées. Il ne faut chanter au peuple que des vérités utiles ou des passions pratiques,
s citoyens. C’est de la force, et non du délire, qu’il faut donner au peuple pour qu’il grandisse. Il y a de la force dans l’e
ion et de périls, toujours sauvés par le civisme inespéré de ce grand peuple , mois qui précédèrent l’avènement de l’Assemblée
e inconnue et mystérieuse, où tout fut sauvé par ma confiance dans le peuple seul contre ce qu’on appelait faussement le peupl
confiance dans le peuple seul contre ce qu’on appelait faussement le peuple . — Où en sommes-nous ? me dit-il à l’oreille, le
lui dis-je, puisque vous voilà, et que vous êtes un des oracles de ce peuple . — Qu’auriez-vous fait à ma place le 24 février,
entrer sans résistance dans Paris. Au nom de la France et du salut du peuple , laissez-vous élire parmi les représentants qui v
orateur ; je suis républicain et je ne suis point démagogue ; je suis peuple et je ne suis point bourgeoisie ; je suis vieux e
l faudra me dessiner par mes votes et par mes actes pour ou contre le peuple accoutumé à voir en moi sa personnification : si
es qu’il regarde comme ses ennemis, et je ne conserverai plus dans le peuple que le renom d’un traître ou d’un apostat. Retiro
et dans mon obscurité : c’est plus sage ; ne nous séparons plus de ce peuple où est ma force : je serai plus véritablement uti
e : je serai plus véritablement utile là que dans le gouvernement. Le peuple , en me voyant rentrer dans son sein, ne se défier
lacune dans la représentation de la France en remettant son mandat au peuple . Béranger fut touché, mais inflexible. Il demanda
trop pleine coupe le souvenir de ses victoires comme consolation à un peuple affaissé par ses revers ; il avait pu badiner un
t en indulgent moraliste à la table et dans les rondes suburbaines du peuple . Socrate gaulois déguisé chez Aspasie en Anacréon
gne selon l’heure ? « Mon ami, me disait-il un jour, il faut aimer le peuple malgré le peuple, comme on aime un enfant malgré
 ? « Mon ami, me disait-il un jour, il faut aimer le peuple malgré le peuple , comme on aime un enfant malgré ses légèretés, se
tés, ses ignorances et ses inconstances. Et pourquoi faut-il aimer le peuple  ? Parce que c’est la partie la plus nombreuse de
ur davantage la religion du Dieu de l’univers. « Eh bien ! l’amour du peuple est ma religion à moi ! Je me suis dit de bonne h
tout envers cette classe des hommes, mes semblables, qu’on appelle le peuple . « Si tout le monde faisait cela dans la proporti
oi, est bonne ; donc mon devoir religieux est d’aimer et de servir le peuple . « Ne concluez pas, ajouta-t-il, que je croie que
rapporter à la liberté, à la fraternité, à la charité pour laisser le peuple se gouverner lui-même par ses seuls instincts et
eu dans ma politique d’autre intérêt que ce que j’ai cru l’intérêt du peuple . « Toute saine politique, selon moi, se compose d
e elle-même, qui paraît à quelques-uns la dissémination des forces du peuple , doit en être, à mon avis, la plus puissante conc
la nation, une tyrannie insolemment prise au nom de la liberté sur un peuple à terre ! La république même eût été à l’instant
ceux qui vous accusent de ne l’avoir pas fait alors ; aucune faute du peuple , aucun péril évident de la liberté ne motivait un
La liberté a tout autant besoin de gouvernement que la monarchie ; le peuple est un beau nom, mais il lui faut une forme : le
à la place de l’unanime et patriotique enthousiasme qui soulevait le peuple et l’Assemblée nationale au-dessus de terre en 18
re. Peut-être pensait-il qu’il avait bien eu le premier le sens de ce peuple plus soldat que citoyen. Ceci, du reste, n’est qu
antés que de verres de vin versés dans les jours de fête de ce pauvre peuple . Combien de fois moi-même, dans des réunions d’un
son pays : c’est que, celui que vous regrettez comme un ami, tout un peuple le regrette avec vous comme un citoyen irréparabl
ple le regrette avec vous comme un citoyen irréparable ; c’est que le peuple a été digne de soi-même le jour où il a porté en
igne de soi-même le jour où il a porté en terre ce grand plébéien ! Ô peuple  ! qui t’es montré si sensible, si reconnaissant e
op la gloire, cette héroïque faiblesse des soldats, des poètes et des peuples , tu aimas du moins du même amour la probité, le d
Savez-vous ce que cela veut dire ? Cela veut dire : Je suis encore le peuple français. » XL Élevons un mausolée à cet ho
plus, il a fait exemple ; il a fait plus encore, il a fait l’âme d’un peuple  ! Et Solon, donc, qui avait rétabli un moment la
choisis avec scrupule pour l’édification et non pour la corruption du peuple . Les tombeaux ne doivent chanter que l’immortalit
rie ; là, le drapeau tricolore ralliant trois fois en soixante ans le peuple invincible, deux fois contre l’étranger, une fois
re lui-même et contre l’anarchie ! — Ailleurs, la sainte alliance des peuples se garantissant dans une équité fraternelle la mu
pour rester salarié de Dieu seul et pour demeurer plus semblable à ce peuple qui ne le comprendrait plus si bien s’il était pl
7 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »
? Construire où ? Construire comment ? Nous répondons : Construire le peuple . Le construire dans le progrès. Le construire par
dans le progrès. Le construire par la lumière. II Travailler au peuple  ; ceci est la grande urgence. L’âme humaine, chos
é de l’âme. C’est pourquoi les poètes sont les premiers éducateurs du peuple . C’est pourquoi il faut, en France, traduire Shak
iens un ; hommes de lettres, pas un. La transformation de la foule en peuple  ; profond travail. C’est à ce travail que se sont
dessus. En ce moment on essaye de lui faire porter le despotisme. Le peuple n’a que faire de la liberté ; c’était le mot d’or
e bonne besogne. Recommencer la vieille servitude est inepte. Que les peuples d’Europe prennent garde à un despotisme refait à
t pas le but animal. Un rehaussement moral est nécessaire. La vie des peuples , comme la vie des individus, a ses minutes d’abai
t à la civilisation, grande fille désormais, c’est une littérature de peuple . 1830 a ouvert un débat, littéraire à la surface,
venu de conclure. Nous concluons à une littérature ayant ce but : Le Peuple . L’auteur de ces pages écrivait, il y a trente et
onscience, a été la règle de sa vie. VI Machiavel jetait sur le peuple un regard étrange. Combler la mesure, faire débor
tendit qui disait aux deux princes : — Ne laissez lire aucun livre au peuple , pas même le mien. Il est curieux de rapprocher d
. Qu’est-ce qu’un grand roi comme le roi de France peut craindre ? Le peuple n’est que racaille, et les livres ne sont que nia
tté, comme Louis XV, par un chat. Conclusion de ceci : Faites lire au peuple Machiavel, et faites-lui lire Voltaire. Machiavel
la quantité de lumière qui se dégagera de la mise en communication du peuple avec les génies. Cette combinaison du cœur du peu
communication du peuple avec les génies. Cette combinaison du cœur du peuple avec le cœur du poëte sera la pile de Volta de la
a la pile de Volta de la civilisation. Ce magnifique enseignement, le peuple le comprendra-t-il ? Certes. Nous ne connaissons
mprendra-t-il ? Certes. Nous ne connaissons rien de trop haut pour le peuple . C’est une grande âme. Êtes-vous jamais allé un j
? La cour de Versailles admire comme un régiment fait l’exercice ; le peuple , lui, se rue dans le beau éperdument. Il s’entass
sous l’insufflation sacrée des profondeurs. Et là même où l’homme du peuple n’est pas en foule, il est encore bon auditeur de
dont il ne se doute pas lui-même. Tous les enseignements sont dus au peuple . Plus le flambeau est divin, plus il est fait pou
de l’esprit humain. Vous guérirez la bourgeoisie et vous fonderez le peuple . Comme nous l’indiquions tout à l’heure, après la
e, vous opérerez la construction qui l’épanouira. Quel but ! faire le peuple  ! Les principes combinés avec la science, toute l
r canevas la vie, pour but le progrès, pour autorité la liberté, pour peuple l’homme, telle est la simplification. Et au somme
mobile du progrès marchant. À qui sont les génies, si ce n’est à toi, peuple  ? ils t’appartiennent, ils sont tes fils et tes p
ailli dans la matrice universelle, l’humanité. Chacune de tes phases, peuple , est un avatar. La profonde prise de vie, c’est e
nies sortent de toi, foule mystérieuse. Donc qu’ils retournent à toi. Peuple , l’auteur, Dieu, te les dédie.
8 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63
I « Tant que les révolutions ne sont pas achevées, l’instinct du peuple pousse à la république ; car il sent que toute au
e est trop faible pour imprimer l’impulsion qu’il faut aux choses. Le peuple ne se fie pas, et il a raison, à un pouvoir irres
aît indispensable pour sauver la nation. Or la dictature organisée du peuple , qu’est-ce autre chose que la république ? Il ne
un intervalle d’un siècle. Cet intervalle, c’était la république. Un peuple ne passe pas en un jour, ni même en cinquante ans
érile, si elle vient d’esprits qui ne croient pas à la possession des peuples par les dynasties. L’Assemblée constituante, dès
constituante, dès son début, avait proclamé le droit inaliénable des peuples et la légitimité des insurrections nécessaires. L
narchie. C’était clément, beau, généreux ; Louis XVI méritait bien du peuple . Qui peut flétrir une magnanime condescendance ?
uprême, elle le condamna au supplice de la colère et du dédain de son peuple . Elle le couronna de soupçons et d’outrages. Elle
e n’aurait pas eu les massacres de septembre, ces Saint-Barthélemy du peuple qui tachent à jamais les langes de la liberté. El
n’aurait pas mis dans la main du tribunal révolutionnaire la hache du peuple , avec laquelle il immola toute une génération pou
as été massacrés par leurs soldats aux cris de trahison. L’esprit des peuples aurait combattu avec nous, et l’horreur de nos jo
de septembre et de janvier, n’aurait pas repoussé de nos drapeaux les peuples attirés par nos doctrines. Voilà comment un seul
un roi qui aurait vécu mille ans auparavant ; il jugeait les actes du peuple envers lui comme il aurait jugé les actes de Crom
un seul accent qui plaint, compensent la haine et l’injure de tout un peuple  : elle était la pitié visible et présente à côté
s des bataillons aux portes de l’Assemblée, les assauts tumultueux du peuple pour forcer l’entrée du couloir et venir l’immole
ation et l’élan. Aux derniers coups de canon, aux cris de victoire du peuple , à la vue de ses écrins, de ses bijoux, de ses po
t manque à la catastrophe dans un tel tableau ? Est-ce démoraliser le peuple que lui peindre ainsi ses victimes, et que lui ar
ans cette mêlée de cadavres et dans cette mare de sang, pour faire au peuple horreur de lui-même quand il prend ses fureurs po
hasard ; soit que les conspirateurs de ces émotions artificielles du peuple eussent si bien caché leur nom et leur main qu’on
roscriptions en masse, proscriptions disproportionnées à la cause. Le peuple s’aigrit, les provinces s’alarmèrent, les partisa
ns : X « Danton voulut trois choses : la première, secouer le peuple et le compromettre tellement dans la cause de la
à ces âmes faibles que, s’ils ne se faisaient pas les instruments du peuple , ils en pourraient bien être les victimes. « Dant
os victoires sont leur excuse. On se trompe comme il s’est trompé. Un peuple qu’on aurait besoin d’enivrer de sang pour le pou
soin d’enivrer de sang pour le pousser à défendre sa patrie serait un peuple de scélérats et non un peuple de héros. L’héroïsm
pousser à défendre sa patrie serait un peuple de scélérats et non un peuple de héros. L’héroïsme est le contraire de l’assass
ent le fils d’un complaisant de la multitude et faisaient souvenir du peuple . Sa familiarité, martiale avec l’officier, soldat
lui faisait pardonner son rang. Mais, sous l’extérieur d’un soldat du peuple , on apercevait au fond de son regard une arrière-
xécuteurs, prenant la tête du supplicié par les cheveux, la montra au peuple et aspergea de sang les bords de l’échafaud. Des
lique ! ” L’horreur de cet acte étouffa le même cri sur les lèvres du peuple . L’acclamation ressembla plutôt à un immense sang
laise. Aucun enthousiasme ne leur répondit, la ville resta muette. Le peuple ne confondait pas un supplice avec une victoire.
ns. Le corps du roi n’était pas encore refroidi sur l’échafaud que le peuple doutait de l’acte qu’il venait d’accomplir, et se
res un acte politique qui écrivit avec le sang d’un roi les droits du peuple , qui devait rendre la royauté et la France à jama
aient en dépit des volontés. Entre ces deux adversaires, le roi et le peuple , dont par instinct l’un devait vouloir retenir, l
sédé de la toute-puissance, roi à qui toute restitution du pouvoir au peuple devait paraître déchéance, roi mal satisfait de l
la nation n’avait pas eu ce droit, le droit de trahir impunément les peuples eût donc été dans la constitution nouvelle une de
e sa déplorable situation ? Était-ce un tyran ? Non. Un oppresseur du peuple  ? Non. Un fauteur de l’aristocratie ? Non. Un enn
ation, à faire régner par lui et en lui les droits et les intérêts du peuple . Prince révolutionnaire, il avait appelé lui-même
t avaient souvent servi de prétexte aux violences et aux attentats du peuple . Ainsi Louis XVI avait convoqué les états générau
blée constituante par un rassemblement de troupes à Versailles, et le peuple de Paris avait pris la Bastille et embauché les g
, il avait refusé sa sanction à des lois commandées par la volonté du peuple , et les Girondins unis aux Jacobins avaient fait
nocent, ni tout à fait coupable ; il était surtout malheureux ! Si le peuple pouvait lui reprocher des faiblesses et des dissi
ssimulations, il pouvait, lui roi, reprocher de cruelles violences au peuple . L’action et la réaction, le coup et le contrecou
un des deux. Le roi ne pouvait pas plus, en cas de victoire, juger le peuple , que le peuple ne pouvait légalement juger le roi
roi ne pouvait pas plus, en cas de victoire, juger le peuple, que le peuple ne pouvait légalement juger le roi. Il n’y avait
lus infaillible que la justice inflexible de l’esprit. Aussi tous les peuples en ont-ils fait une vertu. Si l’absence de toute
? Le vice et la vertu changent-ils de nom en changeant de parti ? Les peuples sont-ils dispensés d’être magnanimes ? Il n’y a q
tions. Ce qui fait le droit, la beauté et la sainteté de la cause des peuples , c’est la parfaite moralité de leurs actes. S’ils
e ans de lutte inégale avec la nation, livré vingt fois à la merci du peuple , sans crédit sur les soldats ; caractère dont on
de la royauté la sensibilité, l’intérêt, les larmes d’une partie des peuples . Qui peut nier que l’attendrissement sur le sort
ant qu’ils n’auraient pas supplicié un roi ; ceux-ci, pour donner aux peuples asservis un signal et un exemple qui leur communi
dit, en défi à l’Europe, ne fut qu’un gage de guerre à mort entre les peuples et les partis. Cette tête auguste entraîna en tom
9 (1903) Le problème de l’avenir latin
ouramment suivies. Une remarque préliminaire s’impose. L’expression «  peuples latins » a besoin d’être expliquée, car elle cont
n.‌ En dépit de l’apparente unité de la civilisation occidentale, les peuples latins constituent un monde à part, placé dans un
s diverses et dans les situations en apparence les plus opposées, les peuples latins sont tous logés à la même enseigne. Le pro
e monde protestant d’autre part se confondaient géographiquement. Les peuples qui furent sujets de l’Empire romain au ive  sièc
et tangible, ne tenant en rien de la théorie ni de l’hypothèse.‌ Les peuples situés au-delà de la rive droite du Rhin et de la
e nation, l’essence de telle civilisation, le caractère intime de tel peuple .‌ C’est à ce point de vue que l’Europe occidental
s, de vicissitudes historiques, de situation géographique — entre les peuples qu’elle coula, corps et esprit, dans son moule ?
ps et esprit, dans son moule ? Et de même dans le cas contraire : les peuples dont les origines sont pures du contact romain, q
elques lignes cette opinion : qu’entre le rejet de la Réforme par les peuples du Midi et leur réduction en provinces romaines i
hiques. Après avoir cherché dans le maintien du catholicisme chez les peuples du Midi de l’Europe la raison majeure de leur sit
D’où sort historiquement ce groupe d’humanité qui est actuellement le peuple français ? De la conquête. Et d’une conquête dont
pax romana, de cette protection toute-puissante que Rome assurait aux peuples conquis en échange d’une totale soumission.‌ Dès
aissance du tempérament gaulois peut expliquer son étrange destin. Un peuple a semé dans presque tout le monde connu des ancie
ds du Nil, à Carthage, en Orient, fondant çà et là des empires. Si un peuple apparut jamais, dans la haute antiquité, doué d’é
u Celte — destinée symptomatique lorsqu’on en rapproche l’histoire du peuple sorti de l’asservissement de la Gaule. ∴ « Elle e
ur la plupart, c’est la philosophie de cette romanisation…‌ Lorsqu’un peuple est ainsi brusquement jeté hors de sa voie nature
nséquences qu’il serait pour le moins intéressant de noter. Lorsqu’un peuple vaincu rompt subitement ses attaches avec son pas
civilisé : il faut conclure ! L’histoire nous offre le spectacle d’un peuple qui a tout perdu et tout acquis, qui a radicaleme
sible, mais infiniment plus importante au point de vue de l’avenir du peuple et plus tard de la nation.‌ Il ne faudrait pas cr
n entier et joyeux de soi-même au maître providentiel, au sauveur. Un peuple peut accepter l’influence du dehors, sans pour ce
iennes mœurs sont abolies. La langue disparaît totalement. Or pour un peuple , l’abandon absolu de sa langue est le signe de l’
adéquat de la vie intérieure, « la représentation fidèle du génie des peuples , comme l’a dit Michelet, l’expression leur caract
ce des vainqueurs. Dès le premier aspect, les deux contrées, les deux peuples avaient semblé moins se connaître que se revoir e
ngers, qu’absolument rien ne subsiste des traditions antérieures d’un peuple , comment ce peuple n’aurait-il pas subi une dévia
t rien ne subsiste des traditions antérieures d’un peuple, comment ce peuple n’aurait-il pas subi une déviation capable de mod
it. Voici de purs barbares, de mœurs frustes et de cerveau puéril, un peuple de chasseurs et de guerriers, mis brusquement en
ute primitive en des élégances, des subtilités, des raffinements d’un peuple déjà au seuil de la décadence ? Le flétrissement
ement policée, ces mille sentiments et pratiques artificiels, chez un peuple hier encore à l’abri dans ses huttes et ses caver
avoir été corruption, amollissement. Corruption par l’initiation d’un peuple encore enfant à une civilisation trop mûre, amoll
lle. L’Empire romain en décomposition a contaminé de son étreinte les peuples latins. L’histoire impartiale, en dépit de son pa
ares qui promettront de les défendre… »‌ Le début est mauvais pour un peuple qui commence par une période d’énervement et de d
’Eglise a d’abord assuré, puis élargi son influence.‌ C’est parmi les peuples sujets de l’empire qu’elle s’est implantée tout d
ette remarque, de lointaine portée, qu’à la fin du monde antique, les peuples situés au-delà du Danube et du Rhin sont demeurés
modernes. C’est un être dépersonnalisé, abâtardi, artificialisé. Les peuples de la Germanie, en face de ce déclin et de cette
més ; ce ne fut en rien cette prise de possession totale — fatale aux peuples affaiblis et anémiés — qui se prouva en Gaule, en
constituent la ressource d’énergie d’une nation, la force intime d’un peuple , sa possibilité de subsister et de progresser. A
mps modernes proprement dits, cette essentielle dualité d’origine des peuples latins et germaniques s’est clairement manifestée
La Réforme — qui a été, pourrait-on dire, comme le second baptême des peuples occidentaux après le christianisme, a psychologiq
des deux mondes. Entre l’état de subordination ou d’indépendance des peuples européens vis-à-vis de Rome antique, et leur refu
ce soudaine de l’esprit des nationalités vivaces, un redressement des peuples incomplètement adultérés et faussés dans leur con
échoue. Pourquoi ? On l’entrevoit aisément d’après ce qui précède… Le peuple français, romanisé à fond dès son début historiqu
inée. Rome antique avait trop profondément marqué de son empreinte ce peuple pour que Rome spirituelle pût y être vaincue. Ce
est, à notre sens, la raison véritable du rejet de la Réforme par les peuples latins. Seule, la plus qu’étrange façon dont l’im
originalité ethnique et d’énergie de race demeurées au fond de chaque peuple . L’insuccès de la Réforme chez les peuples latins
demeurées au fond de chaque peuple. L’insuccès de la Réforme chez les peuples latins n’est donc que la simple conséquence — et
fiée : la seconde tentative de renouvellement national opérée par les peuples qui étaient demeurés, par l’avortement de la Réfo
nelles et décisives, que s’aperçoit le tréfonds de la conscience d’un peuple et qu’on peut apprécier sa valeur intime et vraie
à cet égard, démontre au grand jour et d’une façon définitive que le peuple français a subi, dès la première enfance, une sor
le dévoile le secret du néant des multiples efforts accomplis par les peuples latins en vue de leur affranchissement : c’est qu
artificialité de ce jugement, que la Réforme devait échouer chez les peuples latins, on peut dire aussi que, pour une raison i
pour une raison identique et inverse, elle devait triompher chez les peuples germaniques. Il est absolument normal que ceux-ci
’Italie papiste, à l’époque de la Renaissance, sur l’Allemagne et les peuples du Nord, est significative dans sa naïve fatuité.
. Opinion traditionnelle et pieusement conservée d’ailleurs, chez les peuples latins, qui ont toujours inscrit, en tête de leur
ntes de la Renaissance, en décernant l’épithète de « barbares » à des peuples auxquels le bonheur d’être vaincus et civilisés p
it maintenu, nonobstant l’influence chrétienne, l’esprit ethnique des peuples germaniques, et de quelle énergie de personnalité
ique à jamais enseveli ? Quelle nature pourrait se réveiller chez des peuples qui se sont, dès les origines, détournés de la na
, qui était d’unir les bourgeois des villes, la petite noblesse et le peuple contre la féodalité d’esprit romain, échoua à la
ue quelques maigres tiges vite étiolées. La Réforme a trouvé chez les peuples d’Europe une réceptivité correspondant à leur ric
icatif de noter que c’est précisément le plus « barbare » de tous les peuples demeurés naguère en dehors du cercle d’influence
Réforme allemande fait clairement saisir l’avantage essentiel pour un peuple de s’être conservé moralement pur et original. Da
e conservé moralement pur et original. Dans les périodes de crise, un peuple qui a sauvegardé ses énergies, se redresse et se
sauvegardé ses énergies, se redresse et se renouvelle, tandis que le peuple adultéré et sophistiqué ne parvient pas à sortir
infatuation, nous nous témoignons glorieux de notre ancestralité, les peuples qui surent demeurer simples et sains ont droit à
tion — un germe de mort, en fin de compte. Il y a infériorité pour le peuple qui naît civilisé, supériorité pour celui qui naî
on génie, c’est à dire sa nature et sa vertu propres, tel est pour un peuple , comme pour un individu, le mérite essentiel. Il
nationales. Et c’est ce fondement qui, pour le malheur séculaire des peuples latins, leur fait défaut. Constater que les peupl
eur séculaire des peuples latins, leur fait défaut. Constater que les peuples du Nord ne sont pas, comme les peuples latins, dé
fait défaut. Constater que les peuples du Nord ne sont pas, comme les peuples latins, dénaturés, cela veut dire au fond qu’ils
produit d’ordinaire pour expliquer la mauvaise situation présente des peuples latins, se résume ainsi : la communauté d’origine
, oubliée ou méjugée, a précisément, quant à notre valeur en tant que peuples contemporains, une importance positive et fondame
d’éloquence. La romanisation — et par la suite la dénaturation — des peuples voisins du centre de la civilisation antique est
un capital maximum d’énergie.‌ L’originalité primitive et native d’un peuple est ce qu’il a de plus précieux. Rien ne peut en
elles qu’aient été les conditions postérieures de leur existence, les peuples latins sont restés les héritiers de la civilisati
… Le plus grand bien qui pût leur arriver était d’être conquis par un peuple étranger. Les Romains leur rendirent ce service ;
thermes, des aqueducs, sacrifiant ainsi dès le début l’âme même d’un peuple à la possession d’avantages purement matériels qu
franchises locales, municipales, provinciales, noblesse, tiers-état, peuple , c’est ainsi que nous entraînons de génération en
ard s’ajoute au corps social ! Comme si ce n’était pas l’âme même des peuples destinés à être libres, la sève de l’arbre ! Comm
s il arriva aux Français du xvie  siècle ce qui est arrivé à tous les peuples , lorsqu’on leur a présenté trop brusquement la li
es appréciations couramment émises sur la situation contemporaine des peuples latins, et partant le caractère essentiellement i
r à quel point nous sommes serfs encore de notre passé, et comment un peuple peut traverser deux mille ans et l’immense flot d
posent a trait au rôle respectif de la parole et de l’action chez les peuples latins. Sûrement un voyageur, débarquant d’un aut
érament se déploie magnifiquement. S’il est un moment dans la vie des peuples où il semble que l’action doive primer tout autre
us de parole au sophisme la distance est brève, et cette distance les peuples latins l’ont naturellement franchie. Le sophisme
aire partie intégrante de leur vie. Quoi de moins surprenant chez des peuples essentiellement irréalistes ? Fervents de la spéc
à trouver cette solution essentielle est un obstacle sérieux pour un peuple , alors que ses voisins la possèdent depuis l’enfa
apitale : nous manquons de la seule vertu qui soit indispensable à un peuple , je veux dire l’énergie, cette faculté des organi
esse ou de l’impuissance. Ceci donc nous paraît une loi de la vie des peuples  : l’extrême complexité mentale est une preuve de
entale est une preuve de la dégénérescence d’un organisme social. Les peuples forts et sains, ceux qui ont l’avenir devant eux,
esquels tous les regards intellectuellement avides convergeaient. Les peuples qui les entouraient n’étaient à leurs yeux que de
ux portes de ses cités. Le spectacle est typique. D’une part le petit peuple hellénique, riche de ses traditions, saturé d’art
losophie et de littérature, justement fier de son passé intellectuel, peuple d’élite en qui se concentraient des siècles d’aff
ent avec sa simple force brutale et neuve, sa pure énergie animale de peuple jeune, sain et fort. Au point de vue intellectuel
sément sur le second ; il est, pour la culture et la civilisation, le peuple supérieur, — à tel point qu’après la conquête, le
omain avec toute sa brutalité, sa stupidité même, agit, en qualité de peuple jeune et fruste, selon la loi de nature. Il est à
peuple jeune et fruste, selon la loi de nature. Il est à ce moment le peuple supérieur, de fait, c’est à dire devant la vie, e
comment j’interprète l’argument tiré de la supériorité de culture des peuples  : à rebours de l’explication coutumière. Je décou
enace là où l’on veut lire une promesse. Je tremble pour l’avenir des peuples saturés de civilisation. Je vois se profiler à l’
c’est qu’on ignore communément ce qui constitue la force réelle d’un peuple , sur quoi reposent ses assurances d’avenir et ce
a veille des déclins et que le haut degré d’affinement spirituel d’un peuple ne donne pas la mesure de sa force. Ce ne sont pa
t et progressent. C’est cette moyenne qui constitue la substance d’un peuple et sa possibilité d’avenir. Il faut qu’en ce peup
la substance d’un peuple et sa possibilité d’avenir. Il faut qu’en ce peuple soient demeurés de vastes champs vierges et des a
, posséderait par ce fait même l’absolue primauté. Ma conception d’un peuple n’est pas celle d’un troupeau de brutes acervelée
avant toute chose, lorsqu’on cherche à établir la valeur intime d’un peuple et ses chances d’avenir. Je veux dire la robustes
sérieux et la foi, la naïveté et l’instinctivité. Ce sont là pour un peuple les vertus capitales, celles qui démontrent s’il
rit une légèreté, une souplesse, un éclat, une ouverture inconnus aux peuples de cérébration lente et lourde. Du maniement quot
 esprit ». Par excès d’esprit on tend à se prouver inintelligent. Les peuples latins me semblent illustrer cet axiome. Maintes
et d’interprétation juste des réalités, que d’esprit. De ce côté, les peuples latins ont donné des témoignages d’une si extraor
rds, plus apparent que réel, et qu’en intellectualité vraie, certains peuples , qui n’eurent point part à l’héritage romain, nou
concentrent et s’exaltent la France et la latinité, les cités et les peuples sont comme des enfants devant leur mère et leur é
bonne parole, le mot d’ordre. Nous sommes de droit divin le « premier peuple de la terre », la nation élue et souveraine. Ce n
damentale, dominant tout le débat. Elle peut ainsi se formuler : Les peuples latins sont demeurés en deçà du monde moderne. En
’acceptée par celui qui regarde froidement et directement.‌ Voici des peuples qui n’ont pu naguère échapper à la loi de la Rome
e à l’Europe du Midi, la projection d’une conception d’Orient sur les peuples avoisinant le bassin de la Méditerranée. Rome, ex
enne. La Réforme a été l’occasion unique, providentielle, offerte aux peuples d’Europe pour s’arracher à l’emprise du romanisme
enracinées en eux. Telle est la situation étrange et douloureuse des peuples latins depuis trois siècles. Contraints par le mi
du dehors et la vie du dedans. Il s’ensuit, en fin de compte, que les peuples qui se rattachent à la conception romaine et qui
ne et qui en vivent — alors même qu’ils en meurent — c’est à dire les peuples catholiques, représentent, à l’heure actuelle, un
corrompu, dilué, adapté, transformé — mais à l’Orient quand même. Les peuples du Nord ont, au point de vue spirituel, leurs rac
tincts dans cette partie de l’Europe que nous considérons. Il y a les peuples à civilisation scientifique, rationnelle, et les
. Il y a les peuples à civilisation scientifique, rationnelle, et les peuples à civilisation sentimentale, mystique, ou mieux l
e, et les peuples à civilisation sentimentale, mystique, ou mieux les peuples réalistes et les peuples idéalistes (au sens d’an
isation sentimentale, mystique, ou mieux les peuples réalistes et les peuples idéalistes (au sens d’antiréalisme) : cette derni
pérament et d’esprit. Le principe qui, de près ou de loin, domine les peuples latins est un principe mystique, antinaturel et a
ait essentiel, celui qui domine tout le problème : l’inadaptation des peuples latins au milieu moderne proprement dit. Ils deme
rité et de cette impuissance dans la constitution anthropologique des peuples latins ? Suivant M. Vacher de Lapouge qui, dans u
protestant, se compose, dans une forte proportion, d’Aryens purs. Les peuples latins ne sont pas de vrais Aryens, ou plutôt ne
s constatons ici, à savoir l’acceptation passive du romanisme par les peuples du Midi, opposée à la résistance acharnée des peu
manisme par les peuples du Midi, opposée à la résistance acharnée des peuples du Nord, et qu’elle fonde sur la biologie l’infér
romain, — et aussi par suite du climat, sur cette terre latine où les peuples ne semblent descendre tour à tour que pour ¡y per
par certains. Quelque largeur d’humanisme qu’on témoigne à juger les peuples , il faut bien distinguer entre ceux qui présenten
s de fond et ceux qui n’ont que des qualités de surface — en tant que peuples — et constater la supériorité des premiers. N’est
olontairement sa personnalité, que de conserver une religion digne de peuples enfants, que de ne jamais parvenir à incarner son
erait-ce pas une flagrante injustice que de mettre au même niveau les peuples de vrai courage et de vraie intelligence et ceux
un fait qui demeure à l’abri de toute contestation : la situation des peuples latins dans le monde a fortement décliné. Un simp
de, et annihilée aujourd’hui que d’autres vérités dominent la vie des peuples , me semble d’une éloquence amplement persuasive.
r la France, tandis que s’affirme et s’élargit la place au soleil des peuples germaniques. Rapidement elle est distancée, et se
a trame de l’existence forte et saine, sérieuse et consciencieuse des peuples septentrionaux. L’universel scepticisme, la facil
me latin. Ajoutez à cela son extrême maturité, si séduisante pour les peuples enfants et adolescents, ou même virils, — ce parf
secret de ce rayonnement spécial que possède le monde latin parmi les peuples .‌ Pour se donner à soi-même l’impression juste et
égative et qu’elle ne comporte aucun espoir. N’y a-t-il donc pour les peuples latins, apparemment en proie à une destinée supér
ouleversements, en péripéties bruyantes et en crises déchirantes, les peuples latins n’ont entrepris de pleinement appliquer à
propos, si une vérité semble désormais acquise et fixe, c’est que les peuples latins, en se perpétuant tels qu’ils sont actuell
blie. Assurément il serait vain d’espérer qu’on pût réveiller chez un peuple ses énergies primitives, ensevelies sous vingt si
à faire, la dernière à laquelle on puisse avoir recours, à l’égard de peuples parvenus à un tel point : tenter de les recréer.‌
dictature de l’intelligence.‌ Nous constations tout à l’heure que les peuples latins sont demeurés en deçà du monde moderne. Il
e la vie d’une société sont étroitement liés à la vie des corps.‌ Les peuples latins sont physiquement affaiblis et dégénérés.
peuples latins sont physiquement affaiblis et dégénérés. Ce sont des peuples qui s’étiolent et s’abâtardissent. Le sang n’est
physiques, le fonds de santé indispensable pour constituer de grands peuples . Ils ont besoin d’être assainis et invigorés. On
hysique. La santé, on pourrait dire qu’elle est la vertu capitale des peuples . Quand vous verrez un peuple composé d’individus
dire qu’elle est la vertu capitale des peuples. Quand vous verrez un peuple composé d’individus aux corps sains et vigoureux,
vicissitudes, ses défauts ou ses entraves, ayez confiance en lui. Un peuple sain est un peuple fort, virtuellement au moins.
défauts ou ses entraves, ayez confiance en lui. Un peuple sain est un peuple fort, virtuellement au moins. Les plus vastes pos
rothérapie pourrait remplir un rôle énorme dans la reconstitution des peuples latins. La refonte complète de l’hygiène, s’étend
ssez simple en elle-même pourrait suffire à transformer l’avenir d’un peuple . Il s’agirait d’instituer une sélection restreint
pe d’êtres d’élite, dont la descendance formerait comme le noyau d’un peuple nouveau, on reporterait une bonne partie du soin
lé de couples reproducteurs, on arriverait fatalement à constituer un peuple nouveau, sur une base de santé et de force qui pe
s naïfs, signifie donc tout simplement servitude. La terminologie des peuples latins contient souvent de ces surprises. C’est u
loi dans une étude antérieure. Ayant eu l’occasion de répéter que les peuples latins ne pourraient trouver leur salut en dehors
ution de conscience telle que la Réforme en a été l’occasion pour les peuples qui l’ont adoptée. Que cette révolution s’opère a
me, et qui en constituèrent la grandeur et la fécondité. En fait, les peuples latins de nos jours semblent se soucier fort peu
« église » serait née, et sur cette base de vérité et de réalité, un peuple pourrait recommencer un nouveau cycle d’existence
passé ? Et surtout qui se risquerait à tenter une dictature chez des peuples qui gardent au fond d’eux-mêmes une si forte tend
de la veille, une seringue à injection. Aussitôt pourvu d’un chef, le peuple , repris par son ancienne passion, s’empresserait
udes qui alimentent leur maladie, il est presque vain d’espérer qu’un peuple accepte d’être ainsi sauvé malgré lui. Jamais vou
poser au pouvoir cette dictature de l’intelligence, c’est admettre un peuple déjà réformé qui l’y aurait porté : à moins qu’el
s un homme sain. C’est un traitement, au sens médical du mot, que les peuples latins doivent subir, et c’est comme traitement q
, à moins d’une volonté bien arrêtée de suicide. Pourquoi dès lors un peuple , c’est à dire un organisme social, n’agirait-il p
e l’accroissent ou le renouvellent. On ne mettra pas en doute que les peuples latins aient fait jusqu’ici une dépense folle du
ssous de la situation ». Dans cette voie, où ils se sont engagés, les peuples latins ne pourront s’arrêter. La somme de l’énerg
ies subsistantes. L’ombre de ce destin commence à se profiler sur les peuples du Midi. Paris, Vienne, Rome ne sont-ils pas déjà
ne voit pas au-delà. Il existe pourtant à cette mainmise de certains peuples sur d’autres peuples une raison supérieure aux in
Il existe pourtant à cette mainmise de certains peuples sur d’autres peuples une raison supérieure aux individus : une raison,
pre compte ce que la première a laissé en friche. Quand le rôle qu’un peuple doit tenir l’est insuffisamment, un autre se prés
insi dans notre monde soumis à des lois fixes. Il est évident que des peuples classés comme inférieurs peuvent, à certains égar
Phénicien à l’Américain du Nord, du Gaulois au Boer, tous les grands peuples du monde furent, sont ou seront tour à tour les b
ent abandonner tout de suite ses colonies, mais encore la plupart des peuples qui le composent auraient à évacuer les territoir
t du fait seul de leur supériorité sociale. Le monde « appartient aux peuples qui possèdent la supériorité sociale ». L’auteur
ire. Il faut mériter cette possession par l’usage qu’on en fait. Tout peuple qui se laisse aller à la déchéance et tombe au-de
sser. C’est en tout cas l’antidote de la primauté des inférieurs. Tel peuple , bien assis sur son territoire et sûr de la péren
d’univers inutilisé, au plus grand dommage de l’humanité. Les anciens peuples , décrépits, comateux ou pourris, continueraient a
qu’elle nous offre, elle paraît être bien plutôt comme la sentine des peuples méditerranéens qu’un territoire où s’affirmerait
pas un ferment assez actif, assez sain et puissant pour constituer un peuple nouveau. L’avorton décèle la maladie du père. C’e
sance, le résultat demeure médiocre, que se mesure l’infériorité d’un peuple .‌ Dans ces conditions, une nation — si elle ne pa
rées en arrière du grand courant de la civilisation moderne. Quelques peuples audacieux entreprendront alors la colonisation de
nt à notre cas. N’importerait-il pas, pour l’avenir du monde, que des peuples qui représentent des principes faux fussent rédui
aditionnelle idéalité latine fasse banqueroute devant le réalisme des peuples plus jeunes et plus près de la terre ? Il se peut
jour cet argument : « Comment pourrait-on désespérer de l’avenir des peuples latins, à voir, en leur sein, une jeunesse qui s’
st que l’écart entre l’élite, pénétrée d’idées neuves, empruntées aux peuples septentrionaux, et la masse qui vit toujours, mal
dications stériles. Ce vague et vide « révolutionnisme » latin — (les peuples latins ont moins déshonoré que ridiculisé les rév
les cyniques, qui toujours apparaissent comme les conducteurs-nés des peuples en décomposition. C’est ainsi que plus d’un, sent
ublics la magnifique et vaine formule révolutionnaire :‌ Ou bien les peuples latins se délatiniseront, acquérant des capacités
i condamnés — je veux dire notre disparition nous Latins, en tant que peuples — devait se réaliser, pourquoi vainement se lamen
dépens de cent autres, nos prédécesseurs dans le grand cimetière des peuples . Il ne nous faut pas songer à l’humiliation de de
ir.‌ Cette place, quelque autre la remplira. Dans l’avenir, de jeunes peuples nourris d’idées et de sentiments diamétralement o
veaux, vierges de culture, de tradition et d’intellectualisme, et des peuples revenus à la nature. Alors, quand les temps seron
10 (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire
par des lois et par des corps intermédiaires entre le souverain et le peuple . Dans ce gouvernement le ressort est l’honneur, c
qu’il est en soi, peut être ressenti par le plus humble des hommes du peuple . Le plus humble peut avoir le souci de se disting
s dont l’honneur est le ressort. Et, de fait, l’accession continue du peuple à la bourgeoisie, de la bourgeoisie à la noblesse
ntérêt de tout l’État ? Le Roi. Cela suffirait. Un roi patriote et un peuple agissant pour plaire à son roi, par honneur, voil
ontesquieu construit comme un degré. Au plus bas échelon il place les peuples qui no sont des peuples, ou plutôt des agglomérat
me un degré. Au plus bas échelon il place les peuples qui no sont des peuples , ou plutôt des agglomérations, que par la crainte
l’état pur, sans quoi tout périt. Au sommet il place ceux où tout le peuple est forcé d’avoir le patriotisme à l’état pur, sa
sans quoi tout est perdu. Donc c’est le degré de patriotisme dans un peuple qui fait ce peuple plus ou moins grand. Voilà la
perdu. Donc c’est le degré de patriotisme dans un peuple qui fait ce peuple plus ou moins grand. Voilà la conception que se f
Il ne voit pas le bien qu’il peut y avoir pour l’humanité à ce qu’un peuple libre et fier, quoique trop libre et trop fier, s
conquis par trois autocrates servis par leurs esclaves, et à ce qu’un peuple un peu fou, mais où régnent l’honneur et la vertu
u fou, mais où régnent l’honneur et la vertu, soit domestiqué par des peuples où règne la crainte. C’est du patriotisme tout à
il y a plus de quinze ans, dans laquelle vous peigniez si bien : Ce peuple sot et volage Aussi vaillant au pillage, Que lâch
aillant au pillage, Que lâche dans les combats ? « Vous savez que ce peuple de Welches a maintenant pour son Végèce un de vos
, c’est-à-dire la Liberté, n’est nullement assurée par ce fait que le peuple , en son ensemble, est libre. Dans un peuple sans
ssurée par ce fait que le peuple, en son ensemble, est libre. Dans un peuple sans roi, sans aristocratie, sans caste et qui fa
lui-même, il peut ne pas exister un atome de liberté. Dans ce cas le peuple est libre, mais l’homme ne l’est pas. C’est un pe
Dans ce cas le peuple est libre, mais l’homme ne l’est pas. C’est un peuple libre composé d’esclaves. C’est ce que Montesquie
itoyen ne le sera pas. » C’est-à-dire que personne n’aura imposé à ce peuple sa Constitution et qu’il se la sera donnée lui-mê
de l’homme ; et la Constitution sera libre, mais non libérale, et le peuple sera libre, mais le citoyen asservi. Il pourra ar
cette doctrine, que Montesquieu avait réfutée d’avance, que quand le peuple est libre il est impossible que le citoyen ne le
qui, tous, renferment le dogme de l’absolutisme de la souveraineté du peuple  ; enfin parce que Rousseau écrit toujours les yeu
ignorez une chose, c’est que le souverain ne peut pas se tromper. Le peuple souverain n’imposera aux individus aucune obligat
cur commentaire ou d’un méchant sonnet ? Non ! lorsqu’aux factions un peuple entier se livre, Quand nous nous égorgeons, ce n’
iété n’ont-ils point pénétré chez ceux qui conduisent l’esprit de ces peuples  ?  » Mais dans l’application et dans le détail on
’un, groupe d’hommes commandant après délibération à tout le reste du peuple selon ce qu’ils ont jugé utile. — Volonté du peup
tout le reste du peuple selon ce qu’ils ont jugé utile. — Volonté du peuple tout entier, c’est-à-dire de la majorité du peupl
tile. — Volonté du peuple tout entier, c’est-à-dire de la majorité du peuple , signifiée à un pouvoir central, ramassée par lui
gnifiée à un pouvoir central, ramassée par lui et renvoyée par lui au peuple tout entier et à chacun des individus qui le comp
Dans toute nation il y a nécessairement deux parties distinctes : le peuple et les gens distingués par la naissance, la riche
ceux-ci gouvernent et souvent font peser les charges de l’Etat sur le peuple . En démocratie le peuple croit gouverner ; et on
vent font peser les charges de l’Etat sur le peuple. En démocratie le peuple croit gouverner ; et on lui plaît en opprimant le
les richesses et les honneurs ; mais s’ils étaient confondus parmi le peuple et s’ils n’y avaient qu’une voix comme les autres
que toujours au despotisme proprement dit : c’est que, d’une part, le peuple y répugne très peu ; et que d’autre part les homm
lois à peu près respectées, souveraineté d’une élite, souveraineté du peuple , sont donc des formes diverses, mais non pas très
il n’y a de libre, comme l’a dit Bossuet parlant des Romains, « qu’un peuple où personne n’est sujet que de la loi et où la lo
a loi est plus puissante que tout le monde. » Il n’y a de libre qu’un peuple où il n’y a pas de souveraineté, où il n’y a pas
quefois très confus, mais sûrement par instinct patriotique, tous les peuples qui ont duré. Il faut ensuite n’obéir qu’à la loi
is d’elles. Ceci est la pierre angulaire même de la constitution d’un peuple libre. De plus il faut, entre le pouvoir centrai,
re. De plus il faut, entre le pouvoir centrai, quel qu’il soit, et le peuple , tout un degré de « pouvoirs intermédiaires » qui
e ; car une aristocratie c’est une oligarchie ; c’est, au milieu d’un peuple , un certain nombre d’hommes qui concentrent en eu
t faire que sage en agissant tout au contraire des exemples reçus. Un peuple , certes, a ses traditions ; et Montesquieu, toujo
ns et de l’histoire de la plèbe romaine, ne reconnaît pas assez qu’un peuple a ses traditions ; mais il faut bien convenir qu’
la tyrannie leur est odieux. Il en résulte qu’ils sont des tribuns du peuple sans le savoir et sans le vouloir. — Un exemple.
mentaires de 1770 soutenaient leurs droits, ce n’était pas du tout au peuple qu’ils songeaient ; ils songeaient à eux ; mais e
x ; mais en se défendant ils défendaient la liberté et la sécurité du peuple  ; car, eux détruits, que restait-il ? Des Parleme
lariés par le gouvernement, et c’étaient la liberté et la sécurité du peuple qui étaient lésées. Personne en France, je veux d
, d’un groupe d’hommes concentrant tous les pouvoirs et gouvernant un peuple , on voit qu’il n’en veut pas, ou qu’il l’accepte
aristocratie : « La meilleure aristocratie est celle où la partie du peuple qui n’a point de part à la puissance est si petit
nœud vital de la conception politique de Montesquieu. Il faut dans un peuple une hiérarchie, il faut une classe moyenne qui ai
veut être égal à ceux qu’il choisit pour lui commander. Pour lors, le peuple , ne pouvant souffrir le pouvoir même qu’il confie
us les juges. Il ne peut plus y avoir de vertu dans la République. Le peuple veut faire les fonctions des magistrats ; on ne l
ra plus de mœurs, plus d’amour de l’Ordre, et enfin plus de vertu… Le peuple tombe dans ce malheur lorsque ceux à qui il se co
reste de liberté devient insupportable : un seul tyran s’élève et le peuple perd tout, jusqu’aux avantages de sa corruption.
nement de la liberté. D’abord ils donnent l’exemple de la liberté. Un peuple peut être libre, politiquement, peut n’être gouve
rs qui font des lois parfaitement despotiques ; et il est libre comme peuple , parfaitement ; seulement c’est un peuple libre,
ues ; et il est libre comme peuple, parfaitement ; seulement c’est un peuple libre, composé d’esclaves. Or les corps intermédi
mposé d’esclaves. Or les corps intermédiaires placés sous les yeux du peuple lui donnent l’exemple de l’indépendance. Ils lui
nce cet état de la robe, qui se trouve entre la grande noblesse et le peuple  ; qui sans avoir le brillant de celle-là, en a to
le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple , exerçait ces trois pouvoirs. » Mais alors, dira-
y est absolument indépendant du pouvoir judiciaire. Il l’est aussi du peuple , ce qui est à considérer encore, parce que, quand
aussi du peuple, ce qui est à considérer encore, parce que, quand le peuple est l’origine et la source d’un pouvoir, il donne
tre doctrine semble avoir quelque prétention à s’appliquer à tous les peuples , à tous les Etats, et, vous le dites vous-même, à
si le même homme ou le même corps des principaux, ou des nobles ou du peuple … ») n’excluant, naturellement, que l’état despoti
ous fassions de votre système ? Tout pouvoir, en démocratie, vient du peuple . Donc ou les trois pouvoirs seront créés, nommés,
Donc ou les trois pouvoirs seront créés, nommés, comme on dit, parle peuple , et ce serait, en démocratie, l’application ratio
te de votre système ; ou, un seul des trois pouvoirs sera créé par le peuple et créera les autres. Dans le premier cas la sépa
urrait s’imaginer que les trois pouvoirs étant créés également par le peuple sont égaux et sont indépendants les uns des autre
s le second cas, celui où un seul des trois pouvoirs sera créé par le peuple et créera les autres, la séparation des pouvoirs
e ressort suffisant et nécessaire des républiques. Dans un Etat où le peuple est la source de tous les pouvoirs, il faut, pour
nationale, et il n’a guère vu que cela. La liberté c’est pour lui un peuple libre, et il est convaincu que dans un peuple lib
berté c’est pour lui un peuple libre, et il est convaincu que dans un peuple libre le citoyen ne peut pas n’être pas libre abs
, ce sont les associations, agrégations, corporations. « Si, quand le peuple , suffisamment informé, délibère, les citoyens n’a
faut qu’une volonté gouverne et que cette volonté soit la volonté du peuple . Mais la volonté du peuple ne sera pas la volonté
ne et que cette volonté soit la volonté du peuple. Mais la volonté du peuple ne sera pas la volonté du peuple si le peuple est
olonté du peuple. Mais la volonté du peuple ne sera pas la volonté du peuple si le peuple est hiérarchisé, s’il y a en lui des
ple. Mais la volonté du peuple ne sera pas la volonté du peuple si le peuple est hiérarchisé, s’il y a en lui des organismes,
’on veut, dans la doctrine démocratique en son excès. Il n’y a que le peuple  ; mais par peuple il faut entendre le peuple, moi
doctrine démocratique en son excès. Il n’y a que le peuple ; mais par peuple il faut entendre le peuple, moins ce qui est orga
n excès. Il n’y a que le peuple ; mais par peuple il faut entendre le peuple , moins ce qui est organisé dans le peuple. Car to
peuple il faut entendre le peuple, moins ce qui est organisé dans le peuple . Car tout ce qui dans le peuple est organisé est
le, moins ce qui est organisé dans le peuple. Car tout ce qui dans le peuple est organisé est qualifié « aristocratique », quo
ce ne soit pas du tout une aristocratie, et à ce titre est ennemi du peuple et ne doit pas être compté dans le peuple. Donc l
et à ce titre est ennemi du peuple et ne doit pas être compté dans le peuple . Donc le peuple, composé de tous les individus qu
t ennemi du peuple et ne doit pas être compté dans le peuple. Donc le peuple , composé de tous les individus qui ne tiennent à
c le peuple, composé de tous les individus qui ne tiennent à rien. Ce peuple nomme le souverain. Ce souverain est absolu. Et t
e souverain. Ce souverain est absolu. Et tout ce qui, entre lui et le peuple ainsi défini, s’organise, doit être hors la loi,
st qu’on ne doit être gouverné que par une volonté, qui sera celle du peuple . Donc Montesquieu divise le pouvoir et « arrête l
uvoirs par les pouvoirs ». Rousseau concentre tout le pouvoir dans le peuple et, d’une part commence par dire que les pouvoirs
due énergiquement elle-même et d’une façon absolument continue par le peuple entier qui se l’est donnée ; et l’on verra toujou
et les pouvoirs seront confondus encore. Le seul remède c’est que le peuple lui-même tienne essentiellement à ses libertés et
rieuse, la Constitution qui l’aura établie. Cela revient à dire qu’un peuple n’est libre que quand il veut l’être, et quand il
veraineté fût, non seulement indivisible, mais inaliénable, et que le peuple exerçât lui-même sa souveraineté absolue Le gouve
e gouvernement démocratique ? — il est pour le gouvernement direct du peuple entier par le peuple entier. Montesquieu avait pr
atique ? — il est pour le gouvernement direct du peuple entier par le peuple entier. Montesquieu avait proscrit énergiquement
n grand vice dans la plupart des anciennes républiques : c’est que le peuple avait le droit d’y prendre des résolutions active
admet pour s’en repentir et pour revenir sur cette concession, que le peuple délègue ses pouvoirs. Comme Montesquieu, il rappe
Dans les anciennes républiques et même dans les monarchies, jamais le peuple n’eut des représentants ; on ne connaissait pas c
e net, pour un temps, la souveraineté nationale : «  Le souverain [le peuple ] peut bien dire : « Je veux actuellement ce que v
consentir à rien de contraire au bien de l’être qui veut. Si donc le peuple [en déléguant sa volonté] promet simplement d’obé
implement d’obéir, il se dissout par cet acte ; il perd sa qualité de peuple . » Cet usage n’est pas le signe de la liberté pol
ique, il est le signe de la décadence de la liberté politique dans un peuple  : « L’attiédissement de l’amour de la patrie, l’a
uvernement, ont fait imaginería voie des députés aux représentants du peuple dans les assemblées de la nation. » Cet usage est
t qu’en établissant l’oppression il la masque. Ainsi, par exemple, le peuple anglais se croit libre. Il l’est quand il vote. L
ivent il est parfaitement opprimé. Semel jussit, semper paruit. «  Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il
st la même ou elle est autre ; il n’y a pas de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants
an-Jacques Rousseau donne à entendre qu’il admet des représentants du peuple , comme « commissaires » de la nation, c’est-à-dir
u s’en faudrait. En matière plébiscitaire, s’il s’agit d’un homme, le peuple a une opinion nette et il sait qui il veut et sur
question, mais par maintien ou élimination des mandataires, à quoi le peuple comprend au moins quelque chose. En résumé, démoc
seau applique son système à l’universalité des individus composant un peuple , ou seulement à un certain nombre de ces individu
is cependant, en résumé et en appliquant le système de Rousseau à nos peuples modernes tels qu’ils sont constitués ou tels qu’i
es de la nation qui se soumet à lui obéir. « Nous ferons, dit tout le peuple à Josué, tout ce que vous nous commanderez ; nous
mier à ma connaissance, a posé le dogme de la souveraineté absolue du peuple dans cette formule d’une admirable franchise : « 
absolue du peuple dans cette formule d’une admirable franchise : « Le peuple est cette puissance qui seule n’a pas besoin d’av
ez que le « contrat social » lui-même, le pacte initial par lequel le peuple aliène sa liberté entre les mains d’un magistrat,
est restée attachée, est de Jurieu : «  Il est contre la raison qu’un peuple se livre à un souverain sans quelque pacte, et un
deux cette thèse, l’un au profit de la royauté, l’autre au profit du peuple . — Avec cette seule différence que Bossuet, comme
dement, le roi lui-même, rétablissant ainsi indirectement un droit du peuple , le peuple n’ayant pas de droits, mais le roi aya
roi lui-même, rétablissant ainsi indirectement un droit du peuple, le peuple n’ayant pas de droits, mais le roi ayant des devo
ur le despotisme absolu, sans compensation ni contrepoids, accordé au peuple , ou plutôt, comme on l’a vu, àceux qui se donnero
Voltaire est despotiste. Seulement Rousseau est pour le despotisme du peuple et Voltaire est pour le despotisme du roi. Le mon
en étrange que l’auteur du Contrat social s’avise de dire que tout le peuple anglais devrait siéger en parlement et qu’il cess
rs, le système du gouvernement despotique, dans la Voix du sage et du peuple (1750) : « La bonté du gouvernement consiste à pr
la nation, mais par passion de maintenir une énorme distance entre le peuple et les hautes classes : « Je crois que nous ne no
classes : « Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple , que vous croyez digne d’être instruit. J’entends
ticle du peuple, que vous croyez digne d’être instruit. J’entends par peuple la populace qui n’a que ses bras pour vivre. Je d
aucun incapable de vertu. Aussi doit-on prêcher la vertu au plus bas peuple  ; mais il ne doit pas perdre son temps à examiner
ire qu’une constitution qui a réglé les droits du roi, des nobles, du peuple , et dans laquelle chacun trouve sa sûreté, durera
règne florissant, Rome soit toujours libre et César tout-puissant. Un peuple libre sous un souverain dont le pouvoir n’a pas d
oute la nation ; on n’y voit que travail et industrie. Où est donc ce peuple efféminé [par les arts d’une civilisation trop fi
diminuât à proportion et qu’il n’en restât que la centième partie… Le peuple dépérirait tous les jours, et l’Etat deviendrait
vation qui peut faire juger assez exactement de la mesure dont chaque peuple s’est éloigné de son institution primitive et du
s parties de l’Etat, parvient enfin à fouler aux pieds les lois et le peuple et à s’établir sur les ruines de la République. »
t penser à cet égard de la sorte d’inégalité qui règne parmi tous les peuples policés ; puisqu’il est manifestement contre la l
ribuables, l’indépendance de ceux qui jugent. Aces deux conditions un peuple est libre, n’eût-il ni régime parlementaire, ni r
avec l’impôt voté par les contribuables et les juges indépendants, le peuple est libre en son ensemble, comme peuple. Il n’est
et les juges indépendants, le peuple est libre en son ensemble, comme peuple . Il n’est pas en état de despotisme. Il relève de
isme. Il relève de soi. C’est à ces deux signes qu’on reconnaît qu’un peuple est en république, de nom ou de fait, mais réelle
ment pour avoir de l’argent, et certes sans s’occuper d’acheminer son peuple vers la condition d’un peuple libre, avait mis en
t certes sans s’occuper d’acheminer son peuple vers la condition d’un peuple libre, avait mis en vente les charges de judicatu
la magistrature n’est plus un censeur ; mais elle reste un tribun du peuple . Voilà pourquoi il faut qu’elle soit indépendante
« consuls », proconsuls, etc. ; et donc les juges seront élus par le peuple . — Certes, ainsi créés, ils seront indépendants d
ndépendants du côté du pouvoir ; mais ils ne le seront pas du côté du peuple , et ce sera, non seulement leur intérêt et leur h
que le pouvoir central est nommé, indirectement ou directement, parle peuple . En tous cas, le gouvernement est l’état-major du
ion. Si la magistrature est une fonction transitoire dans laquelle le peuple essaye ses futurs élus, c’est à dire que l’on ne
Il se regarda comme « le tuteur des rois » et comme le défenseur des peuples . C’est ce que Charles IX lui reprocha, sa majorit
nt Jean de la Vaquerie : « Le Parlement est pour rendre la justice au peuple  ; les finances, la guerre, le gouvernement du roi
uis longtemps, était regardée bien différemment par la cour et par le peuple . Si l’on en croyait la voix de tous les ministres
ui d’entre eux ne s’empressera pas de porter au trône les plaintes du peuple quand le peuple sera opprimé par les exacteurs ?
e s’empressera pas de porter au trône les plaintes du peuple quand le peuple sera opprimé par les exacteurs ? Ces fonctions so
que Louis XV avait cassés avec justice [voilà de l’impartialité] . Le peuple vit leur retour avec des transports de joie.  » L
alité] . Le peuple vit leur retour avec des transports de joie.  » Le peuple , malgré les défauts incontestables des anciens Pa
clergé, souvent du roi et toujours du despotisme ; s’appuyant sur le peuple et appuyée par lui ; s’efforçant d’arriver à form
ec rudesse ; mais c’étaient des principes sensés, et, obscurément, le peuple sentait que là étaient la liberté, le bon ordre e
des charges ; — Rousseau, partisan d’une magistrature qui dépende du peuple et qui soit tenue de lui obéir ou de lui plaire ;
e la pensée de nos trois penseurs sur cet objet. Notre avis est qu’un peuple n’est pas libre s’il n’a pas une magistrature ind
éclaré recevable la polygamie. La religion protestante donne donc aux peuples qui la pratiquent un avantage matériel sur les ca
rter de front les préjugés que le temps a consacrés dans l’esprit des peuples  ? Et, si l’on veut jouir de la liberté de penser,
fronterie de jeunes étourdis qui insultent audacieusement à ce que le peuple révère. Voilà mes sentiments, qui sont conformes
rois et des chefs grecs et romains, et de l’autre la destruction des peuples et des villes par ces mêmes chefs ; et Timur et G
st ce droit des gens qui fait que, parmi nous, la victoire laisse aux peuples vaincus ces grandes choses : la vie, la liberté,
eu estime que « l’esprit d’indépendance et de liberté » qui anime les peuples du Nord les prédestinait au protestantisme et que
it au protestantisme et que l’esprit, plutôt contraire, qui anime les peuples du Sud, les retenait dans la religion romaine. L’
igion romaine. L’idée est contestable. Je ne crois pas qu’il y ait un peuple plus naturellement né pour la servilité, que le p
qu’il y ait un peuple plus naturellement né pour la servilité, que le peuple allemand13 ; ni qu’il y ait de peuple plus indépe
nt né pour la servilité, que le peuple allemand13 ; ni qu’il y ait de peuple plus indépendant que l’Espagnol, que l’Italien du
point eu de prééminence extérieure ; et que Calvin ayant pour lui des peuples qui vivaient dans des républiques, ou des bourgeo
doivent donc y être bornés… Ces acquisitions sans fin paraissent aux peuples si déraisonnables que celui qui voudrait parler p
ibertés publiques ; — croit que les Droits de l’homme et le Droit des peuples ont été inventés par le Christianisme ; est parti
sseau, en visant directement Montesquieu, écrit : « On nous dit qu’un peuple de vrais chrétiens formerait la société la plus p
et causa les divisions intestines qui n’ont jamais cessé d’agiter les peuples chrétiens… Il est résulté de cette double puissan
t en même temps théologique, comme aussi toute guerre contre un autre peuple « était politique et théologique à la fois. » — D
ls que la Perse, où elle ne cesse de se faire sentir. » Chez d’autres peuples on a essayé de remédier à cette dualité fâcheuse
, dans le cas où elle devient exclusive et tyrannique, de « rendre le peuple sanguinaire et intolérant » à l’égard des autres
Que s’il y avait des incrédules intolérants qui voulussent forcer le peuple à ne rien croire, je ne les bannirais pas moins s
tion et guerres religieuses inconnues ; bonheur universel. — Un petit peuple d’Orient connaît « les deux puissances », l’une s
rochait du terme. Jamais l’antiquité, — à l’exception de l’abominable peuple juif, — n’a connu ni les guerres religieuses ni l
et causa les divisions intestines qui n’ont jamais cessé d’agiter les peuples chrétiens. Or, cette idée nouvelle d’un royaume d
fondements de l’Empire, c’était haïr les victoires et la puissance du peuple romain. Ainsi les chrétiens, ennemis des Dieux, é
é de conscience absolues. Mais là-bas, dans l’Orient, vivait un petit peuple qui devait donner naissance à la religion persécu
ent par elle. Il veut donc dire, je suppose : Voyez que, même chez un peuple où le Dieu était intolérant, ce Dieu a donné des
ailleurs il n’est formule d’exécration que Voltaire ne prodigue à ce peuple sauvage, cruel, et cruel au nom même de Dieu : « 
autre nation, nous aurions peine à croire qu’il y ait eu en effet un peuple fugitif d’Egypte qui soit venu par ordre exprès d
enfants à la mamelle, et ne réserver que les petites filles ; que ce peuple saint ait été puni de son Dieu quand il était ass
argner un seul homme dévoué à l’anathème. Nous ne croirions pas qu’un peuple si abominable eût pu exister sur la terre ; mais
va seulement Rahab et sa famille qui avait caché les espions du saint peuple  ; que le même Josué dévoua à la mort douze mille
qu’elle fait à Dieu, on s’apercevra aisément que les Juifs étaient un peuple barbare et sanguinaire : ils paraissent dans leur
tous les biens terrestres : Répandez abondamment votre colère sur les peuples à qui vous êtes inconnu. Traitez-les comme les Ma
comme tant d’autres nations. C’est une question de nom : ceux que ce peuple consacrait à l’anathème n’étaient pas égorgés sur
mmes, femmes et enfants ; il n’en reste que six cents mâles ; mais le peuple , ne voulant pas qu’une des tribus fût anéantie, s
Les factions de la ville la lui refusèrent. L’esprit séditieux de ce peuple se porta à de nouveaux excès ; son caractère en t
uel et son sort d’être puni…  » «  Enfin vous no trouvez en eux qu’un peuple ignorant et barbare qui joint depuis longtemps la
s détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. — Il ne
de l’Ecriture Sainte ? Plaisante politique que celle d’un malheureux peuple qui fut sanguinaire sans être guerrier, usurier s
e l’autel. Je suis las du pédantisme qui consacre l’histoire d’un tel peuple à l’instruction de la jeunesse… » « Le Pentateuqu
 » Il paraît que les coutumes des Juifs étaient à peu près celles des peuples barbares que nous avons trouvés dans le nord de l
quelle dévotion !) ne sont remplis que d’imprécations contre tous les peuples voisins. Il n’est question que de tuer, d’extermi
angers »… égorgez-le sur-le-champ, frappez le premier coup, et que le peuple frappe après vous. » Vous avez frémi, Monsieur, s
s et tant de Chrétiens, c’est elle qui vous envoie au bûcher chez des peuples d’ailleurs estimables… Je pourrais disputer avec
arce qu’elle est fondée, je ne sais comment, sur la religion du petit peuple juif, le plus absurde et le plus barbare de tous
du petit peuple juif, le plus absurde et le plus barbare de tous les peuples  ; mais je vous prouve, mes chers Welches, que, to
je vous prouve, mes chers Welches, que, tout abominable qu’ait été ce peuple , tout atroce, tout sot qu’il était, il a cependan
du juif : homme à pendre.  » Il ne faut pas oublier, du reste, que le peuple juif est le seul peuple de l’antiquité qui ait ét
.  » Il ne faut pas oublier, du reste, que le peuple juif est le seul peuple de l’antiquité qui ait été anthropophage : « … Le
partie des passages où Voltaire déclare et étale son horreur pour le peuple juif. Cette horreur, il l’a transportée aux Chrét
nement continus des premiers prophètes ou législateurs légendaires du peuple hébreu jusqu’à eux et à leurs plus lointains succ
mier chrétien fût le premier homme et que toute l’histoire d’un petit peuple peu intéressant fût l’annonce, la promesse, la pr
l’annonce, la promesse, la prédiction et l’image tracée à l’avance du peuple roi spirituel de l’Univers par la grandeur de sa
les respectueux et fervents — sans se complaire dans l’idée qu’on est peuple de Dieu et choisi par lui pour le faire redouter
qu’on est peuple de Dieu et choisi par lui pour le faire redouter des peuples qui ne l’entendent pas comme vous et pour le veng
ar ceux d’Israël. De nos jours même, n’est-il pas à remarquer que les peuples les plus durs et impitoyables dans la conquête so
e les peuples les plus durs et impitoyables dans la conquête sont les peuples les plus rudes par leur nature même, sans doute ;
’Etat. Il est rebelle parce qu’il désobéit.  » (La voix du sage et du peuple .) Et en effet, c’est son principe ; et, par suite
la considération sans pouvoir ; qu’ils enseignent les bonnes mœurs au peuple et que les ministres de la loi veillent sur les m
actère de toutes les nations asiatiques, laissa les bonzes séduire le peuple  ; mais, en s’emparant de la canaille on les empêc
iter leur orviétan dans les places publiques ; mais s’ils ameutent le peuple , ils sont pendus.  » L’histoire du genre humain e
i du pays fait d’abord un marché avec eux pour être mieux obéi par le peuple  ; mais bientôt le monarque est la dupe du marché 
ines ne sont jamais traités que de canailles. Il faut une religion au peuple  ; mais il la faut plus pure et plus dépendante de
vernait les mœurs, Restreignait sagement le nombre des vestales, D’un peuple extravagant réglait les Bacchanales. Marc Aurèle
iter, modérer ou altérer la volonté du « Souverain », c’est-à-dire du peuple , repousse catholicisme et christianisme comme for
re des Romains ; c’est celui des Suisses ; il doit être celui de tout peuple libre et qui veut rester tel. Une armée-milice où
son temps et qui était une cause de misère et de ruine pour tous les peuples  : « Une maladie nouvelle (nouvelle ?) s’est répan
monarque tient sur pied toutes les armées qu’il pourrait avoir si ses peuples étaient en danger d’être exterminés et on nomme p
ivils et que les mêmes gens n’aient pas en même temps la confiance du peuple et la force pour en abuser.  » Il me semble que c
e puisse pas opprimer, il faut que les armées qu’on lui confie soient peuple et aient le même esprit que le peuple, comme cela
armées qu’on lui confie soient peuple et aient le même esprit que le peuple , comme cela fut à Rome jusqu’au temps de Marius. 
cessamment dans la nation, donc, en réalité ne la quittant pas, étant peuple , restant peuple et ayant le même esprit que le pe
la nation, donc, en réalité ne la quittant pas, étant peuple, restant peuple et ayant le même esprit que le peuple. Il sera mê
tant pas, étant peuple, restant peuple et ayant le même esprit que le peuple . Il sera même essentiel qu’aucune classe de la na
ent infiniment la guerre, qui, malheureuse, soulèverait contre eux le peuple indigné, heureuse, pourrait leur ramener un maîtr
s, des aristocraties et même des oligarchies, ce qui est chez nous le peuple étant chez elles des esclaves, et « la cité » éta
sans dire que ceci est général et non absolu ; qu’il peut exister un peuple où le sentiment national soit si fort et si passi
ristocratie, en gouvernement bourgeois, en gouvernement populaire, ce peuple reste patriote et « fasse marcher » son gouvernem
her » son gouvernement quel qu’il soit et quoi qu’il veuille. Dans un peuple supposé tel et supposé muni d’une armée nationale
nir leur puissance légale. — LesEtats-Unis donnent quelque idée de ce peuple supposé. Il est à souhaiter, pour eux du moins, q
ur eux du moins, qu’ils restent militaires de cette façon-là ; car un peuple trop pacifique finit toujours par être partagé pa
’il en a, ou par se partager lui-même s’il n’en a pas. Ce qui fait un peuple , ce sont ses traditions et ses souvenirs mais c’e
i a porté les chrétiens à abolir le divorce. Le mariage chez tous les peuples du monde est un contrat susceptible de toutes les
de Montesquieu : « Qu’est-ce qui est plus convenable au prince et au peuple , de la ferme ou de la régie des tributs ? — La ré
la levée des tributs, ou suivant ses besoins, ou suivant ceux de ses peuples . Par la régie il épargne à l’Etat les profits imm
appauvrissent d’une infinité de manières. Par la régie il épargne aux peuples le spectacle des fortunes subites qui l’affligent
a directement au prince et par conséquent revient plus promptement au peuple . Par la régie le prince épargne au peuple une inf
revient plus promptement au peuple. Par la régie le prince épargne au peuple une infinité de mauvaises lois qu’exige toujours
dise ! « Les déposants sont, pour l’ordinaire, des gens de la lie du peuple et à qui le juge, enfermé avec eux, peut faire di
out, une confusion continuelle des Droits de l’homme et des Droits du peuple , et ces droits, la chose est très claire pour qui
et sont exclusifs l’un des autres et les uns de l’autre. Le droit du peuple c’est de faire la loi ; mais la loi peut être vio
violatrice et persécutrice de tous les droits de l’homme. Le droit du peuple , c’est d’être souverain ; mais la souveraineté du
Le droit du peuple, c’est d’être souverain ; mais la souveraineté du peuple implique l’inexistence, ou la suppression, s’ils
omme ne sont pas autre chose que des limites au pouvoir législatif du peuple et la négation même de la souveraineté du peuple.
ouvoir législatif du peuple et la négation même de la souveraineté du peuple . Les droits de l’homme proclamés, cela veut dire
ance des droits de l’homme est la négation même de la souveraineté du peuple . Les droits de l’homme disent au peuple aussi bie
on même de la souveraineté du peuple. Les droits de l’homme disent au peuple aussi bien qu’à un roi : «  Tu n’es pas souverain
lité des droits de l’homme, ils proclamaient aussi la souveraineté du peuple  : « La loi est l’expression de la volonté général
tants à sa formation  » (VI, 1789). «  La souveraineté réside dans le peuple . Elle est une et indivisible, imprescriptible et
rations ont mis dans leurs textes un « ceci tuera cela ». Le Droit du peuple était mis en présence, en face et en opposition d
le, article XXV de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple , l’insurrection est pour le peuple et pour chaque
e gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré de
u peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable
autres. Mais non, sans doute, puisque le texte porte « les droits du peuple  », et l’article xxv veut dire que quand le gouver
quand le gouvernement usurpe la souveraineté, qui n’appartient qu’au peuple , le peuple doit revendiquer la souveraineté en s’
ouvernement usurpe la souveraineté, qui n’appartient qu’au peuple, le peuple doit revendiquer la souveraineté en s’insurgeant.
de l’homme qui, en chemin, est devenue une déclaration des Droits du peuple et qui ne donne qu’au peuple, et non à l’homme, l
st devenue une déclaration des Droits du peuple et qui ne donne qu’au peuple , et non à l’homme, le droit de défendre ses droit
droits et qui n’admet l’insurrection qu’au cas où la souveraineté du peuple est violée, et non pas quand les libertés le sont
les libertés le sont, et qui, par conséquent, défend le despotisme du peuple contre le despotisme d’un prince et point du tout
t les droits de l’homme contre le despotisme soit d’un prince soit du peuple . Et qu’arriverait-il — toutes les hypothèses sont
s dans les Déclarations des droits de l’homme, contre une décision du peuple violatrice de ces droits de l’homme ? Ce gouverne
tomberait sous le coup de l’article XXV ; il violerait les Droits du peuple , il attenterait à la souveraineté du peuple, et i
l violerait les Droits du peuple, il attenterait à la souveraineté du peuple , et il devrait (art. X.XVII) « être à l’instant m
de l’homme ne doit pas contenir une déclaration de la souveraineté du peuple . Elle est faite précisément pour dire que la souv
u peuple. Elle est faite précisément pour dire que la souveraineté du peuple n’existe pas, ou elle n’a aucun sens, et il ne fa
ue la nation tout entière ne pouvait pas tyranniser. Donc le droit du peuple ne peut pas être en opposition avec les droits de
ts de l’homme ; et c’est un sophisme que de le supposer ; le droit du peuple se confond précisément et exactement avec les dro
-ci défend celui-là. C’est une idée de Rousseau. D’après Rousseau, le peuple ne peut pas tyranniser, ou la tyrannie du peuple
D’après Rousseau, le peuple ne peut pas tyranniser, ou la tyrannie du peuple est liberté ; le peuple en tyrannisant l’individu
ple ne peut pas tyranniser, ou la tyrannie du peuple est liberté ; le peuple en tyrannisant l’individu « le force à être libre
dée, et très nette, on s’étonne qu’ils n’aient pas vu que le Droit du peuple et les Droits de l’homme n’étaient point du tout
chose et que celui-là était limité par ceux-ci, et que si le Droit du peuple n’était pas limité par les Droits de l’homme, aut
de Saint-Just, et, en une certaine mesure, de Babeuf. Souveraineté du peuple , c’est-à-dire volonté générale, ce qui ne veut pa
dire volonté de tous, mais volonté de tous, moins tout ce qui dans le peuple est organisé, engrené, hiérarchisé et se concerte
onté générale, l’individu n’étant libre que par et dans la liberté du peuple , c’est-à-dire que par et dans la volonté générale
faire autrement, mais, autant qu’on le pourra, gouvernement direct du peuple par le peuple, soit par plébiscites, soit parle m
t, mais, autant qu’on le pourra, gouvernement direct du peuple par le peuple , soit par plébiscites, soit parle moyen des refer
et c’est un mot textuel de Voltaire, «  il faut une religion pour le peuple  ». — Ce gouvernement, ils le voulaient quelconque
mocratie a tué Montesquieu, qui est tout simplement inintelligible au peuple . Il a dit sur lui-même le mot qui le condamne : «
soit qu’on prenne l’autre. En effet, la pensée de la souveraineté du peuple et de l’égalité réelle amènera-t-elle au collecti
nt. Diviser pour régner. Il n’aura pas besoin de diviser, puisque son peuple se divisera de lui-même. Les partis divisent la n
11 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74
che en faisant l’aveu magnanime qu’ ils sont restés cachés à tous les peuples païens . Et en même temps l’histoire sainte nous
t vivre dans la république de Platon, et non ramper dans la fange du peuple de Romulus 24. 7. La législation considère l’hom
des langues et des faits (tant des faits intérieurs de l’histoire des peuples , comme lois et usages, que des faits extérieurs,
st un jugement sans réflexion, partagé par tout un ordre, par tout un peuple , par toute une nation, ou par tout le genre humai
suivante) nous ouvrira une critique nouvelle relative aux auteurs des peuples , qui ont dû précéder de plus de mille ans les aut
ccupée jusqu’ici exclusivement. 13. Des idées uniformes nées chez des peuples inconnus les uns aux autres, doivent avoir un mot
s douze tables. Ainsi le droit civil aurait été communiqué aux autres peuples par une prévoyance humaine ; ce ne serait pas un
tâcher de démontrer que le droit naturel des gens naquit chez chaque peuple en particulier, sans qu’aucun d’eux sût rien des
les sont nées, et comment elles se sont conservées longtemps chez des peuples entiers. Assigner à ces traditions leurs véritabl
it des gens ; les Romains ont surpassé sans contredit tous les autres peuples dans la connaissance de ce droit. Ces preuves pou
Si les lois des douze tables furent les coutumes en vigueur chez les peuples du Latium depuis l’âge de Saturne, coutumes qui,
udence, ces lois sont un grand monument de l’ancien droit naturel des peuples du Latium. 20. Si les poèmes d’Homère peuvent êtr
ïsme était jeune, lorsqu’il avait commencé à vieillir chez les autres peuples du Latium, dont la soumission devait préparer tou
vivantes. 23-114. Axiomes particuliers 23-28. Division des peuples anciens en Hébreux et Gentils. — Déluge universel
Cet état dont, selon l’opinion unanime des politiques, sortirent les peuples et les cités, l’histoire profane n’en fait point
e premier des trois principes de la science nouvelle. 31. Lorsque les peuples sont effarouchés par la violence et par les armes
é jusqu’à quarante. — Voilà l’origine de l’héroïsme chez les premiers peuples , qui faisaient sortir leurs héros des dieux. Cett
grandir sans vertu. — En outre, si vous considérez l’isolement de ces peuples sauvages qui s’ignoraient les uns les autres, et
et si vous vous rappelez l’axiome : Des idées uniformes nées chez des peuples inconnus entre eux, doivent avoir un motif commun
l’état de la société, et par conséquent être l’histoire des premiers peuples . 44. Les premiers sages parmi les Grecs furent le
s’amusent à l’imiter. — Aux temps du monde enfant, il n’y eut que des peuples poètes ; la poésie n’est qu’imitation. C’est ce q
ment la réunion des citoyens, ou l’assemblée publique. La présence du peuple constituait la loi qui rendait les testaments aut
iennent enfin à tourmenter leurs richesses 28.   67. Le caractère des peuples est d’abord cruel, ensuite sévère, puis doux et b
où il résulte que l’école des princes, c’est la science des mœurs des peuples . 70-82. Commencements des sociétés 70. Qu
des cités héroïques, et en dernier lieu les provinces soumises à des peuples souverains. 80. Les hommes s’engagent dans des ra
sser les torts particuliers ; ce défaut de lois est commun à tous les peuples barbares. En effet les peuples ne sont barbares
défaut de lois est commun à tous les peuples barbares. En effet les peuples ne sont barbares dans leur origine que parce qu’i
oposées par les Gracques, c’est qu’elle craignait d’enrichir le petit peuple . 89. L’honneur est le plus noble aiguillon de la
L’honneur est le plus noble aiguillon de la valeur militaire. 90. Les peuples , chez lesquels les différents ordres se disputent
Live dit au contraire, que les nobles ne repoussaient pas les vœux du peuple , desideria plebis non aspernari . Mais Denis d’H
our s’élever au pouvoir souverain ; ils secondent le désir naturel du peuple , qui, ne pouvant s’élever aux idées générales, ve
ti de la noblesse, n’eut pas plus tôt vaincu Marius, chef du parti du peuple , et rétabli la république en rendant le gouvernem
rticle, cet axiome est un nouveau principe de l’héroïsme des premiers peuples  ; dans le second, c’est le principe naturel des m
es. Ils s’efforcent ensuite de surpasser leurs égaux ; voilà le petit peuple dans les états populaires qui dégénèrent en oliga
se trouve d’hommes audacieux et dissolus dans la cité. Alors le petit peuple , éclairé par ses propres maux, y cherche un remèd
eul ; voilà les nobles sous la monarchie. 97-103. Migration des peuples 97. Qu’on m’accorde, et la raison ne s’y refu
t les deux traditions qui viennent à l’appui, nous apprennent que les peuples méditerranés se formèrent d’abord, ensuite les pe
ennent que les peuples méditerranés se formèrent d’abord, ensuite les peuples maritimes. Nous y trouvons aussi une preuve remar
times. Nous y trouvons aussi une preuve remarquable de l’antiquité du peuple hébreux, dont Noé plaça le berceau dans la Mésopo
leur patrie momentanément. C’est le principe de la Transmigration des peuples , dont les moyens furent, ou les colonies maritime
une leur Jupiter. S’ils eussent conservé des mœurs humaines, comme le peuple de Dieu, ils seraient, comme lui, restés en Asie 
d’un Tarquin l’Ancien, fils du Corinthien Démarate, d’Énée, auquel le peuple romain rapporte sa première origine. Les lettres
inaires du vrai Dieu, et c’est le principe de la division de tous les peuples anciens en Hébreux et Gentils. Les philosophes pa
dation des cités ; et dii minorum gentium, ou dieux consacrés par les peuples , comme Romulus, que le peuple romain appela après
um gentium, ou dieux consacrés par les peuples, comme Romulus, que le peuple romain appela après sa mort Dius Quirinus. Ces tr
s tenir compte de l’assistance particulière que reçut du vrai Dieu un peuple privilégié. 23. Le principe du droit naturel
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276
e même païs avant eux, mais dont ils ne descendent pas ? Pourquoi des peuples qui demeurent à une même distance de la ligne son
a ligne sont-ils si differens l’un de l’autre. Une montagne sépare un peuple d’une constitution robuste d’avec un peuple d’une
e. Une montagne sépare un peuple d’une constitution robuste d’avec un peuple d’une constitution foible, un peuple naturellemen
e constitution robuste d’avec un peuple d’une constitution foible, un peuple naturellement courageux d’avec un peuple naturell
’une constitution foible, un peuple naturellement courageux d’avec un peuple naturellement timide. Tite-Live dit que dans la
teint et de corsage. L’expérience confirme ce raisonnement. Tous les peuples sont encore plus differens par les inclinations e
. Comme le dit un ambassadeur de Rhodes dans le sénat de Rome, chaque peuple a son caractere, ainsi que chaque particulier a l
En effet, l’yvrognerie et les autres vices sont plus communs chez un peuple que chez un autre peuple. Il en est de même des v
t les autres vices sont plus communs chez un peuple que chez un autre peuple . Il en est de même des vertus morales. La conform
rez que par le mont Citheron, les premiers étoient si connus comme un peuple grossier, que pour exprimer la stupidité d’un hom
paroissoit né en Beotie, au lieu que les athéniens passoient pour le peuple le plus spirituel de l’univers. Je ne veux pas ci
int de la même espece, quand nous venons à refléchir sur le génie des peuples qui sont assez differens les uns des autres, pour
ales de l’Europe ont aujourd’hui le caractere particulier aux anciens peuples qui habitoient la terre qu’elles habitent aujourd
ent aujourd’hui, quoique ces nations ne descendent pas de ces anciens peuples . Je m’explique par des exemples. Les catalans d’a
exemples. Les catalans d’aujourd’hui descendent des gots et d’autres peuples étrangers qui apporterent en Catalogne, quand ils
nrent s’y établir, des langues et des moeurs differentes de celles du peuple qui l’habitoit au temps des Scipions. Il est vrai
s du peuple qui l’habitoit au temps des Scipions. Il est vrai que ces peuples étrangers ont aboli l’ancienne langue. Elle a fa
e-Live. Annibal à la tête de cent mille soldats demandoit passage aux peuples qui habitoient le païs qu’on appelle aujourd’hui
devant l’assemblée qui leur donna cette audiance, les grands noms du peuple et du sénat romain, dont nos gaulois n’avoient en
encore les camps en bien plus grand nombre que les femmes des autres peuples ne les suivent. Ce que Tacite dit des repas des g
les concluent que de sang froid. On trouve de même par tout l’ancien peuple dans le nouveau, quoiqu’il professe une autre rel
ces gaulois asiatiques : gallograeci ea tempestate… etc. . Tous les peuples illustres par les armes sont devenus mous et pusi
vé depuis les temps où Tite-Live écrivoit son histoire, que plusieurs peuples de l’Europe ont envoïé des colonies en des climat
13 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79
orgueil collectif et national qui fait une partie de leur force comme peuple . Je m’estime quand je me compare, c’est le mot de
es mobiles démocraties, gouvernements des passions et des caprices du peuple  ; la hiérarchie est en tout la forme de l’ordre e
é nationale ; une aristocratie, pour perpétuer leur civilisation ; un peuple libre, pour justifier leur orgueil civique : voil
posé. Quelle république, quelle noblesse, quelle royauté dans un même peuple  ! Celui qui ne l’admire pas n’est pas digne de pa
e peut-elle espérer un allié fidèle, solide, permanent, dans ce grand peuple anglais ? Je le dis avec regret, mais je le dis a
on ! L’égalité de grandeur, quoique de grandeur diverse dans les deux peuples , s’y oppose ; il faudrait pour cela que l’Anglete
a terre ou que la France renonçât à la mer, et que chacun de ces deux peuples se contentât de l’empire d’un seul des deux éléme
es insurrections des armées et des insurrections antimonarchiques des peuples . La France s’oppose, par amitié pour l’Espagne, a
des barbares, politiques raffinés comme des Grecs, ayant dans le même peuple les vertus de la barbarie et les habiletés de la
ix, et favoriser, en cas de guerre, le légitime accroissement de deux peuples que l’on voudrait détruire l’un par l’autre aujou
ligne de la Prusse, pour l’extension illimitée de la Russie. Ces deux peuples sont la France et l’Autriche. J’entends d’ici le
e que patriarcale, c’est-à-dire arbitraire et indirecte ? Comment des peuples pasteurs, nomades, aujourd’hui ici, demain à cent
résentatifs aux nomades de la Mésopotamie ; donnez des tribunes à des peuples qui parlent des langues différentes ; donnez la l
te manie d’uniformité de gouvernement, que nous voulons imposer à des peuples que l’origine, le sol, le climat, ont faits si di
bsurdité contre nature. Offrez donc les bienfaits de la liberté à des peuples à cheval, qui possèdent dans l’espace et dans les
ommes, coupables seulement de leur nom ? Comment remplaceriez-vous ce peuple gouvernant par les gouvernés ? Je le concevrais s
elles occupent, de manière à former un noyau, une unité quelconque de peuple  ; mais elles sont séparées par d’autres groupes d
posées habiles à succéder aux Turcs forment une véritable mosaïque de peuples concassés, comme le granit sous le pilon, en véri
de l’Asie par six millions de Turcs et des millions de Tartares et de peuples caucasiens ; on la retrouve dans les îles et sur
e, mais en extrême minorité, comparée aux Syriens, aux Maronites, aux peuples d’Alep, de Damas ; enfin elle se perd au-delà de
urdes, persanes, égyptiennes, qui vont se perdre elles-mêmes dans les peuples noirs du Sennaar et de l’Éthiopie. XIII Auc
prestige éternel de ses souvenirs, par l’intelligence exquise de ses peuples , et par l’énergie, non pas nationale, mais indivi
ns l’aristocratie italienne et dans les classes lettrées que dans les peuples . Cela est naturel : c’est par en haut que les peu
es que dans les peuples. Cela est naturel : c’est par en haut que les peuples pensent, c’est par le cœur que les peuples senten
c’est par en haut que les peuples pensent, c’est par le cœur que les peuples sentent ; la pensée et le sentiment ne sont pas d
s ne manquaient pas, mais les armées manquaient aux tribuns. Un petit peuple à peine italien, plus cisalpin que romain, le Pié
bre, ne devienne pas une monarchie autrichienne, trop pesante sur ces peuples libres, et trop pesante aussi contre nous-mêmes a
s, la légitimité des possessions traditionnelles, l’inviolabilité des peuples avec lesquels on n’est pas en guerre ? Lui devons
s fautes qui motivent l’animadversion d’un ennemi ou le jugement d’un peuple  ? Ce droit des boulets et des bombes sur la tête
rchiques, il se servirait du beau prétexte de la liberté à porter aux peuples . La liberté que les peuples se font à eux-mêmes e
beau prétexte de la liberté à porter aux peuples. La liberté que les peuples se font à eux-mêmes est légitime et sacrée ; la l
uples se font à eux-mêmes est légitime et sacrée ; la liberté que les peuples reçoivent de l’invasion étrangère, à la pointe de
c les bombes de Gaëte, n’est qu’une ignominieuse servitude. Tous les peuples de l’Italie ont le droit moderne et incontestable
ploits tout individuels. Il portait un défi personnel aux rois et aux peuples , au-dessus desquels il se plaçait ; il était le g
Europe ou de déchirer pour toujours le droit public, cette charte des peuples , des États, des trônes, de jouer le monde au jeu
ire spirituel, qu’avons-nous à nous immiscer dans les transactions du peuple et des princes ? Laissons la puissance à l’un, la
éventuelle entre les deux. L’inviolabilité des régimes intérieurs des peuples chez eux est le droit commun : le droit des peupl
es intérieurs des peuples chez eux est le droit commun : le droit des peuples , le droit des républiques, le droit des théocrati
sera précaire ; l’œuvre qu’elle accomplira elle-même par la main des peuples et par la main de son premier ministre, le temps,
Napolitains, des Siciliens, et de préjuger de la volonté vraie de ces peuples à son profit ? Le jugement des intéressés exprimé
endant un orage ; qu’ensuite il jette une constitution hasardée à ses peuples pour apaiser l’insurrection de Sicile, comme on j
la monarchie de Naples, que cette violation impitoyable des droits du peuple , des droits du trône, des droits même de la natur
ontraindre la France à ratifier de telles audaces contre le droit des peuples  ? — Aussi voyez comme l’orgueil national humilié
bientôt une surprise de l’ambition ! Quel spectacle, en effet, que ce peuple qui veut bien se donner à son libérateur, comme G
onarchique unitaire, sur la tête d’un roi soldat et sous le joug d’un peuple militaire comme les Piémontais, tendra éternellem
ainsi à la sincérité d’une alliance anglo-française. Ces deux grands peuples peuvent être pacifiés, jamais alliés, tant que la
t de l’Autriche sera l’alliance de la paix et de la grandeur des deux peuples . Nous le croyons avec tant de foi que, malgré not
nt menacé par tout le monde ; ce ne sera qu’une dictature imposée aux peuples d’Italie par des baïonnettes, au lieu d’une liber
14 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »
qui polit les langues, et les rend souples et harmonieuses. Mais des peuples ou chasseurs ou guerriers, nés sous un ciel âpre
és et les angles se brisaient en se heurtant. Peut-être même, chez un peuple dont l’humeur sociable et douce aime à communique
devaient représenter. Ce procédé, qui peut-être n’a été celui d’aucun peuple , pourrait tout au plus convenir à une nation de p
cette révolution. On sait que dans ces grandes émigrations, tous les peuples , et par conséquent toutes les langues se mêlèrent
at, des mœurs, du gouvernement, des occupations habituelles de chaque peuple . Nous ne savions pas que chaque langue a des prin
arts, poésie, peinture, sculpture, architecture, éloquence, tous les peuples et tous les siècles ont-ils commencé par l’exagér
, tient-elle au génie de ceux qui font les premiers pas chez tous les peuples . Il faut, pour créer, qu’ils aient plus d’imagina
ue et romaine avait corrompu notre goût : le désir d’imiter ces mêmes peuples dans la partie technique, et pour ainsi dire le m
, et impatients d’être agités. Il fallait nécessairement, à un pareil peuple , la liberté, le loisir, l’aisance ; il fallait de
enfin, il n’y a peut-être jamais eu de grande éloquence que devant le peuple . C’était devant le peuple que tonnait Démosthène,
jamais eu de grande éloquence que devant le peuple. C’était devant le peuple que tonnait Démosthène, et l’éloquence était pros
aréopage. Cicéron, comme orateur, était dix fois plus grand devant le peuple , qu’il ne l’a jamais été en discutant dans le sén
uels elle puisse secouer et promener à son gré les passions. C’est le peuple qui frémit, qui palpite, qui jette des cris, qui
ui palpite, qui jette des cris, qui verse des larmes. C’est devant le peuple que Tibérius Gracchus s’écriait : « Les bêtes fér
ous n’avez ni un foyer, ni un asile, ni un tombeau. » C’est devant le peuple que l’orateur d’Athènes s’écriait : « Vous vous i
ue nos orateurs, qu’est-ce que notre éloquence ont de commun avec ces peuples  ? Dans la plupart des constitutions modernes, un
s parlaient dans une grande assemblée, au bruit des acclamations d’un peuple , en présence des dieux de la patrie, dont la stat
ique et de l’Asie sollicitaient au nom de l’univers. Pour émouvoir le peuple , pour attendrir les juges, on avait recours à cet
la douleur et de la pitié, faisaient la plus forte impression sur un peuple sensible. Parmi nous tout est différent ; point d
acrés sous Henri IV et sous Louis XIII. On peut demander pourquoi les peuples sauvages, dans la sorte d’éloquence qu’on leur re
ur remarque quelquefois, n’ont jamais de mauvais goût, tandis que les peuples civilisés y sont sujets ; c’est sans doute parce
cris de la nature. Le mauvais goût ne peut guère exister que chez un peuple réuni en corps de société, où l’esprit naturel es
ple est pure comme sa pensée : il n’y entre point d’alliage ; mais le peuple déjà corrompu par les vices nécessaires de la soc
encore eu le temps de parvenir à ce point qu’on nomme le goût, où le peuple qui, par une pente non moins nécessaire, après l’
saire des esprits, qui entraîne tout et amène insensiblement, chez un peuple policé, le développement et la perfection des art
es, l’esprit national s’avança peu à peu vers ce terme. Il en est des peuples comme des hommes, et leur marche est la même. Les
randes pensées qui changent, bouleversent ou affermissent le sort des peuples  ; les autres observent et suivent ces mouvements 
e sentiments que ces intérêts font naître, se forme peu à peu chez un peuple un assemblage d’idées, qui tantôt se développent
poignard d’une main et la plume de l’autre. Le fanatisme qui, chez un peuple éclairé, étouffe les lumières, les faisait naître
z un peuple éclairé, étouffe les lumières, les faisait naître chez un peuple ignorant. Enfin, lorsque l’autorité, qui sort tou
teurs qu’on pût entendre. La poésie a eu la même marche chez tous les peuples . Qu’on ne s’en étonne pas ; de toutes les faculté
e Dieu, peut seul déployer dans les monarchies devant les grands, les peuples et les rois, cette sorte d’autorité et cette fran
étaient approfondis ; le goût général était épuré ; l’imagination des peuples s’était montée ; la véritable grandeur avait fait
15 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23
stème de notre religion, laquelle nous apprend d’abord que le premier peuple fut le peuple hébreu, que le premier homme fut Ad
religion, laquelle nous apprend d’abord que le premier peuple fut le peuple hébreu, que le premier homme fut Adam, créé en mê
ue leurs rites sacrés et leurs règlements civils, transmis aux autres peuples , auraient été reçus des Hébreux avec quelques cha
s ce grand entrepôt du commerce de la Méditerranée et de l’Orient, un peuple si vaniteux16, avide de superstitions nouvelles,
tre, concevoir des idées uniformes sur les dieux et sur les héros, ce peuple , dis-je, ne put s’empêcher de croire que tous les
t à une suite de préceptes moraux dont l’observance est imposée à ces peuples par leur législation. Dans cette dispute des nati
ns l’intérieur des terres, et nous démontrerons dans ce livre que les peuples habitèrent d’abord les contrées méditerranées et
Chinois. Il faut bien reconnaître que les Hébreux ont été le premier peuple , et qu’ils ont conservé sans altération les monum
ion des langues qui suivit eut lieu chez les enfants de Sem, chez les peuples orientaux. Mais il en fut sans doute autrement ch
vers les rivages, elles commencèrent à commercer avec les Phéniciens, peuple navigateur qui couvrit de ses colonies les bords
i sur les commencements de Rome et de toutes les autres capitales des peuples célèbres, disparaissent, comme le brouillard aux
x siècles et demi qu’elle obéit à ses rois, Rome soumit plus de vingt peuples , sans étendre son empire à plus de vingt milles .
le nom même de Pythagore pénétrât de Crotone à Rome à travers tant de peuples différents de langues et de mœurs. Ce dernier pas
seuls fait connaître ?… et que penserons-nous de celles des Romains, peuple tout occupé de l’agriculture et de la guerre, lor
insi que la Grèce commença à avoir quelques notions certaines sur les peuples étrangers. Deux lois changent à cette époque la c
ent qui étaient les Romains, ni d’où ils venaient . Tant les premiers peuples se connaissaient peu, à une distance si rapproché
βουλή, où l’on délibérait de vive voix sur les lois, et un Conseil du peuple , ἀγορά, où on les publiait de la même manière. La
européennes. 19. Les héros investis du triple caractère de chefs des peuples , de guerriers et de prêtres, furent désignés dans
ez que la marine n’est point un des premiers arts dont s’occupent les peuples . — Dans cette expédition il a pour compagnons Cas
fants ! et c’est par ces fables capables de corrompre et d’abrutir le peuple le plus civilisé, le plus vertueux, qu’Orphée élè
e. On sent ce qu’ont de sérieux ces communications entre les premiers peuples , qui, à peine sortis de l’état sauvage, vivaient
en donnait l’occasion.Ce que nous disons de l’isolement des premiers peuples s’applique particulièrement aux Hébreux. — Lactan
a religion du vrai Dieu ne fût profanée par les communications de son peuple avec les Gentils. — Tout ce qui précède est confi
les Gentils. — Tout ce qui précède est confirmé par le témoignage du peuple Hébreux lui-même, qui prétendait qu’à l’époque où
16 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387
ns. Comme la souveraineté devait avec le temps être étendue à tout le peuple , la Providence permit que les plébéiens rivalisas
n étaient regardés comme autant de dépendances. Ainsi le zèle même du peuple pour la religion le conduisait à la souveraineté
religion le conduisait à la souveraineté civile. C’est en cela que le peuple romain surpassa tous les autres, c’est par là qu’
romain surpassa tous les autres, c’est par là qu’il mérita d’être le peuple roi. L’ordre naturel se mêlant ainsi de plus en p
nds remèdes dont nous allons parler. D’abord il s’élève du milieu des peuples , un homme tel qu’Auguste, qui y établit la monarc
ent n’est ni tranquille ni durable, s’il ne sait point satisfaire ses peuples sous le rapport de la religion et de la liberté n
rouve point un tel remède au-dedans, elle le fait venir du dehors. Le peuple corrompu était devenu par la nature esclave de se
it des gens qui résulte de sa nature même ; et il est assujetti à des peuples meilleurs, qui le soumettent par les armes. En qu
eront toujours le monde qui sont d’une nature meilleure. Mais si les peuples restent longtemps livrés à l’anarchie, s’ils ne s
à la vie de l’ami le plus cher. Guéris par un si terrible remède, les peuples deviennent comme engourdis et stupides, ne connai
sent la servitude des lois, qui établissent la liberté populaire. Les peuples libres veulent secouer le frein des lois, et ils
le fondement principal des gouvernements héroïques. Elle fut pour les peuples un moyen de parvenir aux gouvernements populaires
part, comme le bouclier des princes. Si la religion se perd parmi les peuples , il ne leur reste plus de moyen de vivre en socié
le lien, le fondement, le rempart de l’état social, la forme même de peuple sans laquelle ils ne peuvent exister. Que Bayle v
nt philosophes. Les religions au contraire peuvent seules exciter les peuples à faire par sentiment des actions vertueuses. Les
pas être confondus avec les monarques. (Note du Traducteur.) 120. Le peuple pris en général veut la justice. Lorsque le peupl
ducteur.) 120. Le peuple pris en général veut la justice. Lorsque le peuple tout entier constitue la cité, il fait des lois j
, une éloquence passionnée pour la justice, et capable d’enflammer le peuple par des idées de vertu qui le portent à faire de
17 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VII »
ais. — Son rôle de chien de garde vis-à-vis des mots étrangers. — Les peuples qui imposent leur langue et les peuples qui subis
vis des mots étrangers. — Les peuples qui imposent leur langue et les peuples qui subissent les langues étrangères — Peuples et
ent leur langue et les peuples qui subissent les langues étrangères — Peuples et cerveaux bi-lingues. Le français, depuis son
eur popularité. Nous avons de tout temps emprunté des mots aux divers peuples du monde, mais le français possédait alors une vo
retirée tout d’abord de ces études, nous étions parvenus à l’état de peuple bilingue ou trilingue ; si encore nous faisions p
es quatre régions frontières ayant choisi de penser dans la langue du peuple voisin, peut-être resterait-il vers le centre, au
importance dans des proportions incalculables. Il y a deux sortes de peuples  : ceux qui imposent leur langue et ceux qui se la
e laissent imposer une langue étrangère. La France a été longtemps le peuple de l’Europe qui imposait sa langue ; un Français
té de l’élocution et peut-être aussi pour la pureté de la pensée. Les peuples bilingues sont presque toujours des peuples infér
pureté de la pensée. Les peuples bilingues sont presque toujours des peuples inférieurs. M. Jules Lemaître juge ainsi que du t
rance par des petits Anglais, par des petits Allemands ; ainsi chaque peuple , oubliant sa langue maternelle, irait patoiser ch
sauraient parfaitement aucune. Je résumerai en un mot ma pensée : le peuple qui apprend les langues étrangères, les peuples é
un mot ma pensée : le peuple qui apprend les langues étrangères, les peuples étrangers n’apprennent plus sa langue. Mais ces c
18 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »
son génie. Montesquieu n’était point indifférent à la souffrance des peuples  ; il ne l’était pas non plus à celle des individu
ie toute la constitution d’un État. « Il n’est pas indifférent que le peuple soit éclairé. Les préjugés des magistrats ont com
s d’une si grande planète qu’il est nécessaire qu’il y ait différents peuples , ils ont des lois dans le rapport que ces peuples
il y ait différents peuples, ils ont des lois dans le rapport que ces peuples ont entre eux ; et c’est le droit des gens. Consi
en général, est la raison humaine, en tant qu’elle gouverne tous les peuples de la terre ; et les lois politiques et civiles d
lique cette raison humaine. « Elles doivent être tellement propres au peuple pour lequel elles sont faites, que c’est un très-
alité du terrain, à sa situation, à sa grandeur ; au genre de vie des peuples , laboureurs, chasseurs ou pasteurs ; elles doiven
-il ironiquement, ce que c’est que cet honneur dont on parle chez des peuples à qui on ne fait rien faire qu’à coups de bâton !
onvaincre les princes qu’ils peuvent tout faire, que de persuader aux peuples qu’ils peuvent tout souffrir ? Enfin, il y a sou
ays où croît le riz, est sujette à des famines fréquentes. Lorsque le peuple meurt de faim, il se disperse pour chercher de qu
ernement y est d’abord puni. Le désordre y naît soudain, parce que ce peuple prodigieux manque de subsistances. Ce qui fait qu
erdra l’empire et la vie. Comme, malgré les expositions d’enfants, le peuple augmente toujours à la Chine, il faut un travail
i ne sauraient entrer dans la sphère de sa démocratie. Il faut que le peuple conquis puisse jouir des priviléges de la souvera
que l’on fixera pour la démocratie. « Si une démocratie conquiert un peuple pour le gouverner comme sujet, elle exposera sa p
gea qu’à unir les deux nations, et à faire perdre les distinctions du peuple conquérant et du peuple vaincu. Il abandonna, apr
ations, et à faire perdre les distinctions du peuple conquérant et du peuple vaincu. Il abandonna, après la conquête, tous les
er des Perses. Qu’est-ce que ce conquérant qui est pleuré de tous les peuples qu’il a soumis ? Qu’est-ce que cet usurpateur sur
« Rien n’affermit plus une conquête que l’union qui se fait des deux peuples par des mariages. Alexandre prit des femmes de la
établirent qu’il ne pourrait se faire d’union par mariages entre les peuples des provinces. « Alexandre qui cherchait à unir l
les peuples des provinces. « Alexandre qui cherchait à unir les deux peuples , songea à faire dans la Perse un grand nombre de
une colonie de Juifs ; il ne lui importait quelles mœurs eussent ces peuples , pourvu qu’ils lui fussent fidèles. » XVI
r donnait le droit d’assembler le Sénat, l’autre celui d’assembler le peuple . Dix hommes dans la république eurent seuls toute
evint citoyen, parce que tout le monde se trouva père. Le Sénat et le peuple rentrèrent dans une liberté qui avait été confiée
t dans une liberté qui avait été confiée à des tyrans ridicules. « Le peuple romain, plus qu’un autre, s’émouvait par les spec
hanger les décemvirs. Tour faire condamner Manlius, il fallut ôter au peuple la vue du Capitole. La robe sanglante de César re
monarque tient sur pied toutes les armées qu’il pourrait avoir si les peuples étaient en danger d’être exterminés, et on nomme
aye mieux ; on ne rétablit point le premier, on détruit le second. Le peuple est désespéré entre la nécessité de payer, de peu
ttribue aux différences des climats les différences de caractères des peuples . « L’air froid resserre les extrémités des fibre
n âme ; il craindra tout, parce qu’il sentira qu’il ne peut rien. Les peuples des pays chauds sont timides comme les vieillards
ns effets légers, imperceptibles de loin ; nous citerons bien que les peuples du Nord transportés dans les pays du Midi, n’y on
climat, y jouissaient de tout leur courage. « La force des fibres des peuples du Nord fait que les sucs les plus grossiers sont
leur grossièreté, à donner une certaine subtilité au suc nerveux. Ces peuples auront donc de grands corps et peu de vivacité. «
or, il est évident que les grands corps et les fibres grossières des peuples du Nord sont moins capables de dérangement que le
Nord sont moins capables de dérangement que les fibres délicates des peuples des pays chauds ; l’âme y est donc moins sensible
yages, la guerre, le vin. Vous trouverez dans les climats du Nord des peuples qui ont peu de vices, assez de vertus, beaucoup d
favoriser ces mêmes passions. Dans les pays tempérés vous verrez des peuples inconstants dans leurs manières, dans leurs vices
nation, mais encore, dans le même pays, d’une partie à une autre. Les peuples du nord de la Chine sont plus courageux que ceux
euples du nord de la Chine sont plus courageux que ceux du midi ; les peuples du midi de la Gorée ne le sont pas tant que ceux
ue ceux du nord. « Il ne faut donc pas être étonné que la lâcheté des peuples des climats chauds les ait presque toujours rendu
hauds les ait presque toujours rendus esclaves, et que le courage des peuples des climats froids les ait maintenus libres. C’es
Mexique et du Pérou étaient vers la ligne, et presque tous les petits peuples libres étaient et sont encore vers les pôles. « L
Asie les nations sont opposées aux nations du fort et du faible ; les peuples guerriers braves et actifs touchent immédiatement
e ; les peuples guerriers braves et actifs touchent immédiatement des peuples efféminés, paresseux, timides : il faut donc que
Perses n’ont-ils pas prévalu longtemps sur les Grecs et sur tous les peuples septentrionaux de l’Inde ? Les Romains n’ont-ils
ils pas repoussé ces mêmes Français de leur pays ? La supériorité des peuples et des lois tient à des causes mobiles et multipl
ique comme un produit de l’histoire ; il a cru que la législation des peuples n’avait rien à demander à l’imagination ; seuleme
s, dans les religions, dans les ambitions, dans les grands hommes des peuples qui les communiquent à leurs nationaux et à leur
ces hasards : bonnes ici, les mêmes lois sont mauvaises là, selon le peuple et le temps. Qui voudrait, excepté Saint-Just et
 : il faudrait connaître minutieusement l’histoire de ces milliers de peuples qu’elles ont régis tour à tour. Les éléments de c
ne s’appliquent qu’à des êtres abstraits et non à des hommes. Chaque peuple est une exception, chaque siècle est un phénomène
19 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40
étends m’ériger ni en censeur des gouvernements, ni en précepteur des peuples  ; ma tâche, est, en quelque sorte, celle d’un his
ésharmonie qu’à présent il est impossible de ne pas remarquer dans le peuple français, entre des mœurs stationnaires et des op
est point à dédaigner. Le repos ne peut pas être notre but. Entre les peuples mobiles de la mobile Europe, c’est le peuple fran
re notre but. Entre les peuples mobiles de la mobile Europe, c’est le peuple français qui fut toujours, et à toutes les époque
la magistrature éminente attribuée à la nation française sur tous les peuples de l’Europe, magistrature qu’il est impossible de
est revêtue d’un signe extérieur, l’universalité de la langue. Chaque peuple , comme nous le dirons bientôt, a une mission à re
révélée, d’une manière intime, par des moyens inconnus. Les chefs des peuples ne sont autre chose que les chefs de cette missio
que par un changement de dynastie. Ce n’était pas ce que demandait le peuple français ; mais il ne sera pas maître de vouloir.
us à notre mobilité. Les dynasties chrétiennes ne font qu’un avec les peuples chrétiens, et n’ont qu’une vie avec eux : ceci ti
ue chose de religieux, et qu’on est trop parvenu à éteindre parmi les peuples . Quelques-uns de nos publicistes nouveaux voudrai
riture sainte, que Dieu lui-même se mêlait de choisir les princes des peuples  : il y avait alors une religion sociale ; un roi
Louis XVIII à Bonaparte : l’un efface toutes les traditions, crée un peuple dans un peuple, profane les tombeaux, et c’est pr
Bonaparte : l’un efface toutes les traditions, crée un peuple dans un peuple , profane les tombeaux, et c’est profaner les tomb
eux et lui ; il voulait les réconcilier en même temps avec les autres peuples , qui venaient de reconquérir le sentiment de leur
es prétentions d’hommes peu habiles à interpréter les sentiments d’un peuple . Ainsi encore, il a été fait des fautes dans l’en
s toutes les institutions romaines, il eut à opérer la fusion de deux peuples en un seul. L’un avait d’antiques traditions qu’i
lois et des dignités entre les hommes les plus considérables des deux peuples , la division même d’une partie des propriétés, ri
Numa le fit. Puisse notre monarque, qui est venu régner aussi sur le peuple des souvenirs et sur le peuple des destinées nouv
rque, qui est venu régner aussi sur le peuple des souvenirs et sur le peuple des destinées nouvelles, consolider son ouvrage,
réconciliation, font un sacrifice dont on doit leur tenir compte. Les peuples refusent de s’associer à ceux-là, parce que leurs
s le silence et la stupeur offrirent le spectacle imposant d’un grand peuple qui refuse la triste solidarité dont on eût voulu
de chez les nations vaincues, pour les placer au Capitole. Honneur au peuple qui a fait tant de choses en si peu d’années ! Ma
ent conquis la Chine, mais toujours ils sont graduellement devenus le peuple que leur avait donné la victoire. Il en a été de
lque sorte sous l’empire de la nécessité : alors paraît au milieu des peuples , ou le fléau de Dieu, ou l’homme du Destin ; mais
la gloire de vastes et funèbres triomphes, le silence des rois et des peuples devant un sceptre formidable ; il ne se présentai
20 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
que la grandeur : et, dans l’immobilité même de cette foi antique des peuples de l’Inde, l’enthousiasme semble manquer, à force
épassé leur berceau et de bonne heure éveillé la poésie chez d’autres peuples  ? C’est à la science des antiquités orientales de
dix-septième siècle, donnait au génie hébraïque dans la formation des peuples païens. Non seulement l’érudition de cette époque
ême simplicité de mœurs, dit-il ; même vie, même fin proposée chez le peuple de Moïse et dans la Cité de Platon. Le caractère
yage d’Égypte, sur les souvenirs laissés par Moïse et par la fuite du peuple hébreu. M. de Maistre, seul de nos jours, est all
admirable. Elle demeure aujourd’hui l’histoire et tout le génie de ce peuple , mort et vivant, à qui son culte sert de patrie.
elque jour ? On sait quelle était la puissance de ce souvenir chez le peuple d’Israël, et comment, après ses premières dispers
ndu ta main, et la terre les a consumés. Tu conduis par ta justice ce peuple que lu as délivré ; tu le mènes par ta force vers
de ton bras ils restent immobiles comme le pierre, jusqu’à ce que ton peuple , ô Seigneur ! ait passé, jusqu’à ce qu’il ait pas
que ton peuple, ô Seigneur ! ait passé, jusqu’à ce qu’il ait passé le peuple acquis à ta loi ! « Conduis-le, plante-le sur la
on. C’étaient leurs annales, leurs prières publiques, la voix de leur peuple et de leurs prêtres. À l’origine même de la socié
rois, d’autant plus que nul autre pouvoir n’eut trouvé place entre le peuple choisi et le Dieu qu’il adorait. Là s’étudiaient,
étendue, dans un de ces cantiques nommés cantiques d’ascension que le peuple chantait en montant les degrés du temple : « Oh 
onnaître aux nations ta puissance. « Tu as de ton bras revendiqué ton peuple , la postérité de Jacob et de Joseph. « Les flots
haut les cieux et la terre, et il entrera lui-même en débat avec son peuple . « Assemblez-moi mes saints ; qu’ils s’unissent à
cieux annonceront sa justice, et que Dieu est un juge. « Écoute, mon peuple , et je parlerai ; écoute, Israël, et je témoigner
uveau tabernacle, sur la cime de Sion ; et, comme elle approchait, le peuple musical des lévites, divisé en deux chœurs, éclat
i du Deutéronome, ce chant de Moïse où Dieu semble plaider contre son peuple , l’accuser, lui répondre, entre la vive expressio
le chant du législateur hébreu en réponse à l’ingrate anxiété de son peuple , ce gouvernement des hommes par l’enthousiasme po
enthousiasme poétique, nous rappellerait l’élégie de Solon récitée au peuple athénien, et comment, avec des accents poétiques,
gurements du langage, une forme de poésie enracinée dans le cœur d’un peuple , et toute inspirée de ses périls et de ses délivr
de la délivrance, mettaient dans la bouche d’une femme, chez ce petit peuple hébreu, encore presque ignoré du monde qu’il deva
autre sorte ces écoles perpétuées dans Israël, ces prophètes, voix du peuple et conseils du souverain, accusateurs publics de
diverses formes de pouvoir théocratique établies chez les différents peuples . Prêtres égyptiens, Mages de la Perse, Hiérophant
sa loi, venant, en son nom, avertir les rois coupables, instruire le peuple égaré, se jeter entre lui et ses oppresseurs, et
sionnée ait exercée contre le nombre et la force. Ils furent l’âme du peuple hébreu, sa cymbale de guerre, le luth de son deui
le passé et dans l’avenir. Pour l’observateur historique, l’unité du peuple hébreu, sa persistance invincible, est dans le li
lcres, mais où s’allume la torche que se passeront l’un à l’autre les peuples nouveaux. Quelle ne fut pas, en effet, la puissan
s impies, le sceptre des tyrans. « Celui qui frappait cruellement les peuples d’une plaie irrémissible et dominait les nations
atin ! Comment es-tu abattu la face contre terre, toi qui brisais les peuples , « Et qui disais dans ton cœur : Je gravirai les
c eux même la société de la tombe ; car tu as ruiné ton pays, tué ton peuple  ; et la semence des méchants ne sera pas nommée d
’ai résolu pour toute la terre, la main que j’ai étendue sur tous les peuples . Le Seigneur, Dieu des armées, a résolu cela : qu
nte qu’elle gémit sur de plus grands maux, et que la servitude de son peuple est, à ses yeux, non pas seulement une oppression
de dévouement et de courage s’éveille, à certaines époques, chez les peuples le plus séparés d’origine et d’histoire, ne sembl
escendants des anciens esclaves des rois et jusqu’à des milices de ce peuple juif tombé, du joug de Babylone sous celui de la
21 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430
n palais, un temple, un champ de bataille, une assemblée publique, un peuple en ébullition ou en silence, mêlé ou attentif à u
pleine de sang et de larmes est pleine aussi d’enseignements pour les peuples . Jamais peut-être autant de tragiques événements
à mon pays. » VII « Mirabeau venait de mourir. L’instinct du peuple le portait à se presser en foule autour de la mai
trée dans l’Assemblée nationale, il la remplit ; il y est lui seul le peuple entier. Ses gestes sont des ordres, ses motions s
e sent vaincue par cette force sortie de son sein. Le clergé, qui est peuple , et qui veut remettre la démocratie dans l’Église
d’un grand homme sur son siècle, il ne lui manque que l’honnêteté. Le peuple n’est pas une religion pour lui, c’est un instrum
écrivaient ; du moins, ils n’en prévoyaient pas les conséquences. Le peuple votait d’enthousiasme, quoi ? le néant. Combien i
s ces métaphysiques de Jean-Jacques Rousseau ; il les laisse jeter au peuple comme des osselets, mais il s’en moque toujours l
s les vices des rois, toutes les hontes des cours, tous les griefs du peuple , avaient pour ainsi dire abouti sur sa tête et ma
e ou illégale organise la passion publique. De toutes les passions du peuple , celle qu’on y flattait le plus, c’était la haine
aincu que tout conspirait contre lui, roi, reine, cour, ministres, le peuple se jetait avec désespoir entre les bras de ses dé
Desmoulins, Pétion, Robespierre, avaient conquis leur autorité sur le peuple  ; ces noms avaient monté avec sa colère ; ils ent
t. La représentation nationale n’avait que les lois, le club avait le peuple , la sédition et même l’armée. « Hélas ! tout étai
éressé des choses temporelles, si l’aristocratie eût été juste, si le peuple eût été modéré, si Mirabeau eût été intègre, si L
ce qu’il venait de déifier dans son enthousiasme, devait avoir sur un peuple en révolution d’autant plus d’empire qu’il lui re
ge. Son rôle, c’était sa nature. Il n’était pas seulement le singe du peuple , il était le peuple lui-même. Son journal, colpor
t sa nature. Il n’était pas seulement le singe du peuple, il était le peuple lui-même. Son journal, colporté le soir dans les
re Ménippée trempée de sang. C’est le refrain populaire qui menait le peuple aux plus grands mouvements, et qui s’éteignait so
ns la pensée, et les grincements dans le style. Son journal, l’Ami du peuple , suait le sang à chaque ligne. » XVI L’ac
lant conquérir et exploiter à elle seule la liberté, le pouvoir et le peuple . L’Assemblée se composait par portions inégales d
ce que la Révolution tombât dans leurs mains ; les Jacobins, parti du peuple et d’une impitoyable utopie. Le premier, transact
n ; en matière de conscience, son salut et son devoir étaient dans un peuple libre et dans une Église libre, se mouvant librem
te. Son génie tout populaire lui défendait de descendre au langage du peuple , même en le flattant. Il n’avait que des passions
lus continuels orages politiques. Pendant qu’on délibérait dedans, le peuple agissait dehors et frappait aux portes. Ces vingt
la déblayait pour faire place à l’institution nouvelle. La colère du peuple n’était que son impatience des obstacles, son dél
l’esprit humain, et non pas seulement un événement de l’histoire d’un peuple . Les hommes de cette Assemblée n’étaient pas des
i n’y eut-il pas un de ses apôtres qui ne proclamât la paix entre les peuples . Mirabeau, La Fayette, Robespierre lui-même, effa
be. La France n’était que l’atelier où elle travaillait pour tous les peuples . Respectueuse et indifférente à la question des t
sans armée, sans autre force que la conviction. Seule au milieu d’un peuple étonné, d’une armée dissoute, d’une aristocratie
u’elle avait résolu : tant la volonté est la véritable puissance d’un peuple , tant la vérité est l’irrésistible auxiliaire des
he république sans proscripteurs et sans proscrits vaut mieux pour un peuple en révolution qu’une fausse monarchie enchaînée e
es. Ce n’est pas le sol qui détermine la nature des constitutions des peuples , c’est le temps. L’objection géographique de Barn
sont les frontières des faibles ; les hommes sont les frontières des peuples . XXII « Laissons donc la géographie ! Ce
tions. La monarchie ou la république correspondent exactement chez un peuple aux nécessités de ces deux états opposés : le rep
évelopper dans cette espèce de végétation lente et insensible que les peuples ont comme les grands végétaux ; s’agit-il de se m
alliée, les aristocraties sont ses barrières contre les invasions du peuple . Il faut qu’elle conserve tout cela ou qu’elle pé
noms de la société elle-même : unité et hérédité. XXIII « Un peuple , au contraire, est-il à une de ces époques où il
une de ces transformations organiques qui sont aussi nécessaires aux peuples que le courant est nécessaire aux fleuves, ou que
onvulsive du corps social, il faut les bras et la volonté de tous. Le peuple devient foule, et se porte sans ordre au danger.
anger. Lui seul peut suffire à la crise. Quel autre bras que celui du peuple tout entier pourrait remuer ce qu’il a à remuer ?
22 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre III. Des éloges chez tous les premiers peuples. »
Chapitre III. Des éloges chez tous les premiers peuples . La louange élevée vers la divinité descendit b
féroces dans les déserts, qu’il fallait repousser les brigands ou les peuples armés, on célébra ceux qui pour le repos de tous
lors leur tombe fut un autel, et leurs éloges furent des hymnes. Tout peuple dès sa naissance eut des éloges. Les Chinois, les
rons la même coutume chez les premiers Romains ; enfin, chez tous les peuples celtiques, la même institution régna plusieurs si
liser. Ces chants ou ces éloges étaient la principale ambition de ces peuples  ; c’était un malheur de mourir sans les avoir obt
concevoir l’influence que ces panégyriques guerriers avaient sur ces peuples . Ils leur inspiraient un enthousiasme de valeur,
vage, semblable à celle des forêts et des montagnes qu’habitaient ces peuples , et surtout une teinte de mélancolie, tour à tour
t. On sent assez quel doit être le caractère des ouvrages d’un pareil peuple  ; mais ce qui étonne, c’est que déjà on y trouve
us paraît un art, n’était que l’expression naturelle des mœurs de ces peuples . On sait que les Huns, les Goths, les Germains et
et les Bretons étaient entièrement asservis à leurs femmes. Chez les peuples pasteurs et à demi sauvages, l’amour devait se mê
s le nord et chez les Scandinaves, nous retrouvons le même usage. Les peuples qui brûlèrent Rome avaient des prétentions à la g
jamais peut-être le mépris de la mort n’a été mieux peint chez aucun peuple . Tel est surtout l’ouvrage d’un de ces Scandinave
lle était la mythologie, le caractère et le tour d’imagination de ces peuples , plus connus jusqu’à présent par leur férocité qu
xique, au Pérou, au Brésil, au Canada, et jusque dans des pays où les peuples ignoraient l’usage du feu5, on a trouvé des espèc
fanatisme chez les Arabes, les vertus douces et les talents chez les peuples civilisés, la chasse ou la pêche chez les sauvage
23 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
fiée dans un magistrat temporaire élu et révocable par l’unanimité du peuple  : voilà le chef-d’œuvre de cette création d’un go
cé, plus industrieux que l’Europe entière. Ils jugent ridiculement ce peuple ancêtre sur quelques grotesques en porcelaine, jo
nfluence jusqu’à ces derniers temps sur les institutions sociales des peuples . Il avait dit un mot qui désintéressait la politi
ents de l’aristocratie et de la théocratie, le premier a sacrifié les peuples aux rois, le second a sacrifié les rois même aux
Dieu eût créé les rois infaillibles, d’une autre chair que celle des peuples  ; pour que la seconde de ces théories, celle de M
ous écoutions ces sophistes, qu’entre le sang versé à flots au nom du peuple et le sang versé à torrents au nom de Dieu ! V
le gouvernement unanime, c’est-à-dire celui qui gouverne au profit du peuple tout entier, qui ne fait point acception de class
uel est le gouvernement le plus propre à développer en lui et dans le peuple , la raison publique ? Vous vous répondrez : C’est
i enfin a fait subsister le plus longtemps en société et en nation un peuple de quatre cent millions de sujets et de quarante
. Pour le découvrir avec évidence, il faudrait connaître l’origine du peuple primitif de la Chine et le suivre pas à pas au fl
jour par ses mains les plus officielles et les plus authentiques, ce peuple n’en commence pas moins, comme toutes les races h
sprit à cette question d’histoire et de philosophie, que l’origine du peuple chinois est une énigme. Dieu s’est réservé ces my
ur d’antiquité dont nous n’essayerons pas de calculer les siècles, le peuple chinois apparaît non pas comme un peuple jeune et
de calculer les siècles, le peuple chinois apparaît non pas comme un peuple jeune et naissant à la civilisation, aux lois, au
la civilisation, aux lois, aux arts, à la littérature, mais comme un peuple déjà vieux ou plutôt comme le débris d’un peuple
ature, mais comme un peuple déjà vieux ou plutôt comme le débris d’un peuple primitif, déjà consommé en expérience et en sages
bris d’un peuple primitif, déjà consommé en expérience et en sagesse, peuple échappé en partie à quelque grande catastrophe du
istorique consacré par toutes les mémoires ou traditions unanimes des peuples , c’est le fait d’un déluge universel ou partiel d
ût sauvé, comme quelques auteurs l’ont pensé, de l’inondation quelque peuple de la haute Asie, peuple redescendu après l’écoul
auteurs l’ont pensé, de l’inondation quelque peuple de la haute Asie, peuple redescendu après l’écoulement des eaux dans la Ch
tagnes de l’Arménie est l’explication biblique, se fût opéré pour les peuples voisins de la grande Tartarie, les Chinois n’appa
er le sol tout trempé de l’inondation à de nouveaux soleils. C’est un peuple qui paraît antédiluvien et qui semble rapporter u
cré, peut conjecturer ou croire. Le mystère de la première origine du peuple chinois n’en est pas moins impénétrable à l’œil p
t humain. XI Et comme si le mystère de l’origine d’un si grand peuple ne suffisait pas pour nous confondre, le mystère
e même ; il contient les dogmes, les rites, les lois, les chants d’un peuple anéanti et renaissant. Ici l’esprit s’abîme dans
r quelque cime ou sur quelque arche flottante pour renouer le nouveau peuple chinois au vieux peuple de ses ancêtres submergés
elque arche flottante pour renouer le nouveau peuple chinois au vieux peuple de ses ancêtres submergés. Quoi ? un livre ? une
tes institués ? des maximes, cette lente filtration de la sagesse des peuples à travers les âges ? une littérature consommée ?
et tout cela déjà conçu, écrit, noté, compris, chanté au moment où un peuple en apparence neuf, ou sorti des marais du déluge,
des petits royaumes modernes, mais par ce qu’ont conservé les autres peuples de l’histoire de la haute antiquité. Quoique ce q
té humaine de l’Orient. Pour bien juger la littérature politique d’un peuple , ce n’est pas à la renaissance, c’est à la pleine
uple, ce n’est pas à la renaissance, c’est à la pleine maturité de ce peuple qu’il faut l’étudier ; c’est donc dans les écrits
es fonctions publiques, il fut chargé d’inspecter les subsistances du peuple et les procédés de l’agriculture dans le petit ro
d’après lui, dans le récit de cette partie de son administration. Le peuple du royaume lui paya ses soins en popularité, le r
Mais il revenait toujours, malgré les offres de ces princes et de ces peuples , dans le petit royaume de Lou sa patrie. « Je doi
mutilés ou à demi effacés avaient disparu à moitié de la mémoire des peuples , il les recouvre, il les restitue, il les comment
lusivement raisonneuse et aussi dépourvue de vaine imagination que le peuple chinois. Le Thibet, qui sépare l’Inde de la Chine
ne société à une autre société, mais qu’il rappelait au contraire les peuples aux anciennes institutions et aux anciennes obéis
et aux anciennes obéissances. Ni les prêtres, ni les princes, ni les peuples n’avaient intérêt à étouffer sa voix dans son san
s pour se mêler aux soins du gouvernement, il consentit, à la voix du peuple et du roi, à prendre provisoirement en main le go
ré de commandement du côté des gouvernements, d’obéissance du côté du peuple  ? Les peuples libres des temps modernes la trouve
ement du côté des gouvernements, d’obéissance du côté du peuple ? Les peuples libres des temps modernes la trouvent dans la vol
teurs révocables et responsables sous le régime des républiques ; Les peuples théocratiques, dans des pontifes souverains à qui
qui ils attribuent une mission et comme une vice-royauté divine. Les peuples asservis, dans la force armée qui les a conquis e
mée qui les a conquis et qui les possède par le droit des armes ; Les peuples monarchiques la confèrent à une dynastie et la co
Le sentiment légal se révolte contre la dictature ; L’incrédulité des peuples se joue de l’infaillibilité ou de la divinité des
e la souveraineté humiliante des conquérants et des oppresseurs ; Les peuples monarchiques se dégoûtent de leur dynastie, fonde
lus récente a moins d’autorité encore que les dynasties antiques. Ces peuples se divisent en factions contraires qui nient, les
té, quelle solidité ce même principe donne à l’obéissance filiale des peuples . C’est pour eux la législation du sentiment. Ni t
de fonctionnaires publics de toute espèce. Le dernier des enfants du peuple peut devenir lettré, et de lettré mandarin, et de
national, dont l’empereur était le pontife à titre de représentant du peuple tout entier. « Le Ciel, le Tien ou Dieu, trois n
, dit le roi, « mais enseignez-moi le moyen infaillible de rendre mes peuples vertueux et heureux. — « Ce moyen », répondit Con
tale et de la force morale et raisonnée appliqués au gouvernement des peuples . « Les coercitions matérielles, dit-il dans la s
24 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432
mouvement. On se dit : « Allons toujours, je réfléchirai après. » Les peuples à grande imagination sont tous habitués à cet eff
t, de la même honnêteté délicate que ces quatre ou cinq prophètes des peuples , a vu les misères de son siècle et de tous les si
ur la route des songes ; livre populaire, qui fera beaucoup de mal au peuple , en le dégoûtant d’être peuple, c’est-à-dire homm
populaire, qui fera beaucoup de mal au peuple, en le dégoûtant d’être peuple , c’est-à-dire homme et non pas Dieu ! Mais enfin,
ême parmi nous, les plus pauvres, les plus ignorantes des familles du peuple , soit à la ville, soit à la campagne, un instinct
aux sept enfants », et le pain serait venu avec les larmes : voilà le peuple  ! D’ailleurs, en admettant qu’un jury, sauvage ap
ns sont des vases célestes transmis de générations en générations aux peuples , et dans lesquels les philosophes de tous les âge
i-même, quand une religion se brise, toute la morale se répand, et le peuple risque de mourir de soif. Il faut donc que les ho
nce et un extrême respect à ces vases divins qui contiennent l’âme du peuple , même quand ils aspirent évidemment, comme lui, à
tu qui psalmodie, chacun dans sa langue, le même hymne à Dieu dans le peuple  ! II Ce n’est pas que cette rencontre d’un
du roi avec vous, pourvu que vous pleuriez avec moi sur les petits du peuple . « — Je pleure sur tous, dit l’évêque. « — Égale
onventionnel ; et, si la balance doit pencher, que ce soit du côté du peuple  : il y a plus longtemps qu’il souffre !” « Il y e
fut presque une explosion. « — Oui, Monsieur, il y a longtemps que le peuple souffre ! Et puis, tenez, ce n’est pas tout cela 
imidement, indirectement, en faveur de Dieu. Le vieux représentant du peuple voulut bien ne pas répondre cette fois. Il eut un
isonnons après avoir raconté. Il serait trop douloureux de laisser au peuple des doctrines paradoxales écrites du style de Pas
la main, malgré l’abolition de la guillotine, proposée et arrachée au peuple , pour premier acte de la résipiscence populaire,
bé du trône, d’un père et d’une mère égorgés en cérémonie par tout un peuple , Louis XVII comparé au frère de Cartouche, innoce
ois, des prêtres, des sectes religieuses ; en quoi les souffrances du peuple de ces temps néfastes, ces souffrances aussi éter
e humaine, légitiment-elles les sévices que les prétendus vengeurs du peuple , en 1793, exercèrent contre d’autres classes de l
de 1793 et des scélérats du treizième siècle ? En quoi, parce que le peuple souffre depuis qu’il est peuple, le peuple est-il
izième siècle ? En quoi, parce que le peuple souffre depuis qu’il est peuple , le peuple est-il autorisé à se venger sur les in
le ? En quoi, parce que le peuple souffre depuis qu’il est peuple, le peuple est-il autorisé à se venger sur les innocents tan
peuple est-il autorisé à se venger sur les innocents tant qu’il sera peuple  ? Les souffrances iniques qu’il fait subir à ses
contre l’autre ? Quelle justice ! quelle morale et quel progrès ! Le peuple a eu faim, soif, il a souffert des douleurs dans
oif, il a souffert des douleurs dans tous les âges, et, pour cela, le peuple sera innocenté, célébré, glorifié, canonisé dans
Et, d’ailleurs, le conventionnel y a-t-il réfléchi ? Celui qui était peuple dans un siècle n’est-il pas devenu, par la rotati
qu’une éternelle et réciproque extermination ? Et quel droit donne au peuple de Paris de 1793 de supplicier, en la bafouant su
vennes de 1685 ? Où est la relation volontaire entre cette victime du peuple en 1793 et cette victime des prêtres en 1685 ? En
nstruire des droits de la colère et de la sublimité des vengeances du peuple , pour adorer le révélateur du mystère de l’échafa
rée le droit de la colère, la raison mystérieuse, la raison d’État du peuple en révolution dont il faut adorer, respecter, bén
el, donne à son tour raison à la vengeance. N’est-ce pas là aduler le peuple dans ses plus mauvais instincts ? N’est-ce pas lu
oriste, très large sur le sang répandu à flots par droit de colère du peuple . Cela est peu conforme au christianisme, qui est
e, et pourquoi, après l’avoir entendu se vanter du sang versé pour le peuple , ne lui propose-t-il aucune bénédiction de sa rel
de l’aisance, sont donc tout simplement des décrets contre la vie du peuple , ouvriers ou propriétaires, c’est le maximum terr
e comme magistrat de la vertu ? La première vertu, aux yeux du pauvre peuple , n’est-elle pas la charité ? S’il est trop pauvre
s austère contre l’impôt. Il convient aussi de rectifier, aux yeux du peuple , les idées très faussement populaires sur l’impôt
mal ; ce sont là des paradoxes qu’il est très dangereux de donner au peuple , car le peuple vit d’idées justes et non de rhéto
là des paradoxes qu’il est très dangereux de donner au peuple, car le peuple vit d’idées justes et non de rhétorique humanitai
l’extinction des salaires, la colère contre les riches et la mort des peuples . X Rectifions-les partout où nous les renco
ue les incapables. L’évêque pousse l’incapacité jusqu’à la disette du peuple en matière d’économie sociale, comme il la pousse
de démocratie. C’est un pauvre raisonneur à présenter comme modèle au peuple . Il s’exprime en démagogue saisi de la verve du t
uche d’un homme charitable égaré par sa passion de soulager le pauvre peuple . N’en parlons plus, et souvenons-nous tour à tour
entraîné, on est étonné, on est ébloui. D’ailleurs c’est le roman du peuple . Le peuple jusqu’ici n’avait pas de roman à lui,
on est étonné, on est ébloui. D’ailleurs c’est le roman du peuple. Le peuple jusqu’ici n’avait pas de roman à lui, de roman ta
25 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477
it dans une de ces tribunes que l’esprit moderne relève au milieu des peuples longtemps muets. Que verrait-il et que dirait-il 
commun dans l’histoire : toutefois ce miracle est possible quand les peuples ne sont pas morts et qu’ils sont seulement assoup
vos anarchies et dans vos corruptions, excepté la vertu qui fait les peuples , l’unité dans la volonté d’action ; grandes perso
eur des paroles avant de les jeter au vent, ô Italiens ! ô Français ! peuples tant de fois déçus par la vanité des paroles ! Es
quel rêve absurde contre le genre humain ! Ressuscitez donc alors ce peuple féroce, nourri par la louve dans les cavernes du
genre humain, ne pouvant grandir qu’en dévorant tour à tour tous les peuples libres pour aliments de sa faim insatiable de dom
Ressuscitez le fatum pour arbitre immoral de toute justice entre les peuples  ! Ressuscitez pour tout droit le droit du plus fo
où est le genre humain qui le veuille une seconde fois ? où sont les peuples qui tendent la main à l’oppression universelle de
et absurde ; c’est de la ruine de l’Italie romaine que la liberté des peuples a surgi dans l’Europe et dans l’Asie. L’Europe mo
s opprimés contre le despotisme militaire des consuls, des tribuns du peuple ou des Césars ! VI Voilà donc une Italie, l
mais Naples n’en est pas le patriotisme et la force ; d’ailleurs son peuple a immensément mûri et grandi en civisme et en nat
n’accepterait plus les premiers venus pour arbitres de sa destinée ; peuple calomnié qui vaut mieux que sa renommée, Naples e
à Calcutta, et que le travail européen et asiatique ne laisserait au peuple des Médicis, de Dante, de Michel-Ange, que cette
’un tel état de choses a dû frapper de bonne heure les princes et les peuples  : quel remède ? se sont-ils dit. Un seul : c’est
écadence de ce que nous appelions le droit divin ? C’est le droit des peuples de se donner à eux-mêmes le régime qui leur convi
leur convient ; les Romains ne sont point hors la loi de ce droit des peuples en ce qui concerne leur forme de gouvernement int
ité pour cause de convenance des cultes en Europe ; ce sacrifice d’un peuple à la convenance politique des autres peuples sera
urope ; ce sacrifice d’un peuple à la convenance politique des autres peuples serait une condamnation sans crime qui révolterai
res en Europe : un droit public du monde entier, qui est le droit des peuples de modifier leur gouvernement ; un droit public d
droit de s’ingérer, les armes à la main, dans les volontés libres du peuple romain, soit pour imposer le gouvernement tempore
ple romain, soit pour imposer le gouvernement temporel des papes à ce peuple , soit pour l’abolir. Que s’ensuit-il enfin ? Qu’e
agnes. Le droit public moderne reconnaît parfaitement le droit à tout peuple de faire des révolutions chez lui et d’y changer,
vernement intérieur : c’est ce qu’on appelle liberté, souveraineté du peuple , gouvernement de soi-même ; mais aucun droit publ
e ; mais aucun droit public, ni antique ni moderne, ne reconnaît à un peuple constitué dans ses limites par les traités, par l
ublicaine, et de se les annexer sans le consentement du souverain, du peuple , de l’Europe entière, rassemblée en congrès pour
ciétés. Le droit public européen, qui reconnaît toute souveraineté du peuple dans l’intérieur de ses limites nationales, ne re
ns l’intérieur de ses limites nationales, ne reconnaît pas de même au peuple le droit de changer sa condition nationale à l’ex
entière et au grand danger des nations limitrophes. La géographie des peuples n’est point arbitraire, elle est et elle fut touj
Nice, et elle ferait bien ; mais l’annexion de ces deux parcelles de peuple suffirait-elle réellement à la sécurité de la Fra
t par la main du Piémont que l’Angleterre violentera les princes, les peuples , les rois, les républiques, les papes en Italie ;
et égaré par l’Angleterre ne prévaudra pas contre le coup d’État des peuples revendiquant leurs noms, leurs personnalités, leu
de sol et de liberté d’esprit : c’est une grande race dans de petits peuples , mais ces petits peuples forment de nouveau une g
sprit : c’est une grande race dans de petits peuples, mais ces petits peuples forment de nouveau une grande race. Encore une fo
es forment de nouveau une grande race. Encore une fois, réfléchissez, peuples de l’Italie ! N’adoptez pas la forme d’une monarc
discipline militaire. De Turin à Reggio ou à Palerme, il n’y a pas un peuple , il y a dix peuples ! Les liguer entre eux, c’est
e. De Turin à Reggio ou à Palerme, il n’y a pas un peuple, il y a dix peuples  ! Les liguer entre eux, c’est donner à chacun d’e
n armée, profane et étrangère, interposée entre les souverains et les peuples , théocratiques, monarchiques ou républicains, à l
us flattent et vous perdent. Le premier hommage qu’on doit à un grand peuple , c’est la vérité. Vous êtes dignes de l’entendre,
26 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128
ire, de la vie à la mort, de la vieillesse des sociétés à la mort des peuples , et qui se confie à Dieu du sort des nations ; il
es Duval, qui, bien jeune alors, lui portait les épreuves de l’Ami du peuple à corriger, et qui l’étudiait à son insu dans l’a
étonnaient, “est tout entière dans l’Évangile. Nulle part la cause du peuple n’a été plus énergiquement plaidée, nulle part pl
t à le craindre. Robespierre le méprisait comme un caprice honteux du peuple . Il en était jaloux, mais il ne s’abaissait pas à
moulins, Chabot, Fabre d’Églantine et ses flatteurs me dédaignent. Le peuple et moi nous les surveillons.” » IV La créa
torité de mon nom sur ces axiomes, dont l’adoption trompe et ruine le peuple . Voici ces axiomes de Jean-Jacques Rousseau, préc
mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens. « Art. 16. Le peuple est souverain ; le gouvernement est son ouvrage e
rage et sa propriété ; les fonctionnaires publics sont ses commis. Le peuple peut, quand il lui plaît, changer son gouvernemen
ens ont un droit égal de concourir à la nomination des mandataires du peuple et à la formation de la loi. « Art. 21. Pour que
« Art. 34. Les hommes de tous les pays sont frères, et les différents peuples doivent s’entraider selon leur pouvoir, comme les
’est surtout parce que la leçon terrible de 1793 a frappé l’esprit du peuple , et que la presse et la tribune libres avaient de
la presse et la tribune libres avaient depuis trente années formé ce peuple par un certain apprentissage de la liberté. Le pe
années formé ce peuple par un certain apprentissage de la liberté. Le peuple de 1793 sortait ignorant et furieux de la servitu
é. Le peuple de 1793 sortait ignorant et furieux de la servitude ; le peuple de 1848 sortait instruit et modéré de la liberté.
uvements, et la passion dont ces mouvements sont l’expression dans un peuple . Les Girondins n’avaient complètement ni l’une ni
ec la monarchie, mal acceptée par eux, et n’avaient pas compris qu’un peuple ne se transforme et ne se régénère presque jamais
principe populaire s’y sentait d’avance étouffé. Ils se défiaient du peuple  ; le peuple à son tour se défiait d’eux. La tête
pulaire s’y sentait d’avance étouffé. Ils se défiaient du peuple ; le peuple à son tour se défiait d’eux. La tête craignait le
entée aux yeux des patriotes comme l’insurrection du salut public. Le peuple , voyant clairement qu’il allait périr, porta illé
ail, et l’arracha aux mains impuissantes qui le laissaient dévier. Le peuple crut user en cela de son droit suprême, du droit
les périls extrêmes, la proximité est un droit. C’est à la partie du peuple la plus rapprochée du danger public d’y pourvoir
n’était plus, ou plutôt la loi, c’était la Révolution elle-même ! Un peuple égaré par son patriotisme crut la promulguer au m
les tempes rappelait au monde son deuil, à elle-même son veuvage, au peuple son immolation. « Les fenêtres et les parapets, l
min, et fit un geste d’étonnement et d’horreur. Elle avait cru que le peuple donnerait au moins de la décence à sa haine, et q
aide de camp de Ronsin, donnait l’exemple et le signal de ces cris au peuple , en brandissant son sabre nu, et en fendant la fo
ent d’infâmes créatures. Les voix, les yeux, les rires, les gestes du peuple , la submergèrent d’humiliation. Ses joues passaie
et la contenance sérieuse de la foule indiquèrent une autre région du peuple . Si ce n’était pas la pitié, c’était au moins la
ent des banderoles aux trois couleurs, enseignes de patriotisme. « Le peuple croyait et des témoins ont écrit que son attentio
père.” Elle n’essaya pas, comme Louis XVI, de se justifier devant le peuple ni de l’attendrir sur sa mémoire. Ses traits ne p
r de l’échafaud en l’élevant dans sa main droite et en la montrant au peuple . Un long cri de : “Vive la république ! ” salua c
a république. Ce supplice d’une reine et d’une étrangère au milieu du peuple qui l’avait adoptée n’eut pas même la compensatio
l’infortune, intrépide sur l’échafaud ; idole de cour mutilée par le peuple , longtemps l’amour, puis l’imprudent conseil de l
voir, ni la comprendre, ni l’accepter ; elle ne sut que l’irriter. Le peuple lui voua injustement toute la haine dont il pours
eine inoffensive désormais est immolée sur une terre étrangère par un peuple qui ne sait pardonner ni à la jeunesse, ni à la b
unesse, ni à la beauté, ni au vertige de l’adoration ! Appelée par ce peuple pour occuper un trône, ce peuple ne lui donne pas
tige de l’adoration ! Appelée par ce peuple pour occuper un trône, ce peuple ne lui donne pas même un tombeau ; car nous lison
sa mort fut une des plus odieuses ingratitudes de la république ; le peuple , parce qu’il était prince ; les aristocrates, par
parce qu’il était prince ; les aristocrates, parce qu’il s’était fait peuple  ; les factieux, parce qu’il refusa de prêter son
Il s’était dès lors désintéressé de son rang et donné tout entier au peuple ou comme serviteur, ou comme victime. Malheureuse
se donna aussi comme juge dans un procès où la nature le récusait. Le peuple , en le frappant, l’en punit moins sévèrement que
27 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »
constant qu’il apercevait dans les cieux. Dans la suite, et chez les peuples même les plus policés, toutes les fois qu’il arri
lorsque la peste faisait périr les citoyens par milliers, lorsque le peuple croyait voir pendant la nuit un spectre pâle et t
e les prêtres dans les temples et aux pieds des autels, entourés d’un peuple nombreux, élevant tous ensemble leurs mains vers
uisseaux ; tandis que vers les bords de la Russie orientale, un autre peuple sauvage chante auprès de ses volcans : Je t’adore
roules tes feux parmi nos neiges et nos glaces. Ainsi, chez tous les peuples , les hymnes prennent, pour ainsi dire, la teinte
de fées, faites pour les poètes et les peintres : elles amusaient le peuple et révoltaient les sages. Nous en avons quelques-
e Delphes, dont les oracles mettaient à contribution la crédulité des peuples et l’ambition des rois. Tandis que les poètes et
ulité des peuples et l’ambition des rois. Tandis que les poètes et le peuple défiguraient ainsi la divinité en la célébrant, l
qu’Horace, une hymne pleine de chaleur et d’éloquence ; mais plus un peuple est civilisé, moins ses hymnes doivent avoir et o
ses hymnes doivent avoir et ont en effet d’enthousiasme. Ce sont les peuples nouveaux qui sont le plus frappes de la nature, e
r. À imagination égale, cette impression même est plus forte chez les peuples qui habitent les campagnes, que chez les peuples
plus forte chez les peuples qui habitent les campagnes, que chez les peuples renfermés dans l’enceinte des villes, et l’on sen
qui en a tracé le plan. Il ne faut donc pas s’étonner si les premiers peuples du monde, qui étaient presque tous des peuples pa
tonner si les premiers peuples du monde, qui étaient presque tous des peuples pasteurs, et surtout les Orientaux qui, habitant
mme le tableau de la nature. 2. On voit qu’il ne s’agit ici que des peuples qui ne sont pas éclairés des lumières de la foi.
28 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367
tions dans les mêmes crises, entre un trône subitement écroulé, et un peuple prêt à tomber ou en anarchie ou en fureur, je la
nspirations qui jaillissent d’une seule voix, mais qui sont le cri du peuple et le salut du moment. Tout le monde répéta ce cr
ccasion perdue retombe à jamais sur ceux qui donnent ces paniques aux peuples , et qui montrent les spoliations et les terreurs
inventa les dieux , a dit le poète : la peur inventa les maîtres des peuples , dit avec plus de raison l’homme d’État. Qu’on da
gne relire dans mes Œuvres complètes le dernier avis du Conseiller du peuple , que je me permettais de donner aux républicains
e, et les chants de victoire mêlés au deuil de toutes ces familles du peuple qui payaient ces victoires du sang prodigué de le
ur les portes de son palais, comme un crime de sa naissance envers un peuple qui ne veut plus d’ancêtres ; forcé de donner à s
e salle à manger, les fenêtres ouvertes, et qui finira par appeler le peuple à faire invasion dans les festins, à renverser le
t, dis-je à mes amis, confidents de ma pensée, il faut écrire pour ce peuple , dans une histoire impartiale, morale et pathétiq
x un jour, est suivi le lendemain d’une véritable expiation ; que les peuples , comme les individus, sont tenus de faire honnête
ustement aux crimes. Une histoire écrite dans cet esprit sera pour le peuple une haute leçon de moralité révolutionnaire, util
iniquités, les crimes, la guerre même, qui avaient souillé le nom du peuple dans la première république. Ce sentiment était p
lus beau qu’elle ? Une grande pensée, un code de la raison, saisit un peuple intelligent, enthousiaste, aventureux, la France.
intolérances ; En politique, supprimer les féodalités oppressives des peuples , pour les admettre aux droits de famille national
riorités élues, représentant les lumières et les intérêts généraux du peuple tout entier ; Enfin, en pouvoir exécutif, respect
et n’en faire que la majestueuse personnification de la perpétuité du peuple  : voilà la véritable Révolution française, voilà
s fait justice à toutes les consciences, les grands se sacrifient, le peuple s’exalte, les vérités encore en théorie pleuvent
pour les novateurs, les novateurs sa partialité pour les grands ; le peuple l’enveloppe de ses soupçons, bientôt de ses menac
ses troupes pour défendre le peu de majesté royale qui lui reste ; le peuple irrité corrompt les troupes et donne de nouveaux
de au lieu d’en dicter ; sa présence légalise toutes les violences du peuple envers la cour ; caressant envers le peuple, poli
e toutes les violences du peuple envers la cour ; caressant envers le peuple , poli avec le roi. Ce prince arraché à son palais
et d’humiliations. Le club des Jacobins règne par ses tribuns sur le peuple  ; le peuple règne par ses agitateurs à l’hôtel de
ations. Le club des Jacobins règne par ses tribuns sur le peuple ; le peuple règne par ses agitateurs à l’hôtel de ville dans
eux ans sur leurs cadavres ; c’est une de ces périodes de la vie d’un peuple sur lesquelles aucun voile, jeté comme un linceul
odérée par la règle, un gouvernement. Entre l’échafaud des tribuns du peuple et les baïonnettes des dictateurs il n’y a plus q
sujet pathétique d’histoire par un écrivain qui voulait instruire le peuple en moralisant la liberté ! Je n’hésitai plus à ch
des principes sainement et honnêtement progressifs, les opinions d’un peuple prêt à retomber dans l’anarchie. Ces principes, q
ssé, mais le but idéal de la Révolution, auquel il fallait ramener le peuple par l’opinion avant de l’y ramener un jour par le
re consciencieusement sévère de la première république eût prémuni le peuple français contre les mauvaises passions, les illus
qui avaient perverti, férocisé et ruiné la première fois le règne du peuple . Je n’avais dans l’esprit aucune des chimères soc
ques Rousseau, de Mably, de Robespierre, de Saint-Just, qui mènent le peuple droit au crime par la fureur qui succède aux déce
ée, mais absolue ensuite et irrésistible de la volonté représentée du peuple tout entier, confiée à un roi héréditaire ou à de
u moins amplifiées, qui ne sont point du fait de l’historien, mais du peuple , espèce d’atmosphère ambiante de l’imagination po
se, chaste et pour ainsi dire abstraite de l’idole des Jacobins et du peuple , est textuellement la conversation de madame Leba
sol, au-dessus d’un atelier, que pour apparaître aux deux tribunes du peuple  : tous ces détails vrais du portrait de Robespier
la peine de mort en politique, et de désarmer, en nous désarmant, le peuple de l’arme des supplices, qui déshonore toutes les
29 (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357
fisant. Mais cette religion peut-elle être celle de tous ? L’homme du peuple , courbé sous le poids d’un travail de toutes les
que inférieures, suffisent pour leur faire mener une noble vie, et le peuple surtout a dans ses grands instincts et sa puissan
à la philosophie de Schelling ou de Hegel ! Quand je pense à ce noble peuple d’Athènes, où tous sentaient et vivaient de la vi
d’Athènes, où tous sentaient et vivaient de la vie de la nation, à ce peuple qui applaudissait aux pièces de Sophocle, à ce pe
la nation, à ce peuple qui applaudissait aux pièces de Sophocle, à ce peuple qui critiquait Isocrate, où les femmes disaient :
nt contemplé la même Minerve et le même Jupiter. Que sont, pour notre peuple , Racine, Bossuet, Buffon, Fléchier ? Que lui dise
 XIV, Condé, Turenne ? Que lui disent Nordlingen et Fontenoi 159 ? Le peuple est chez nous déshérité de la vie intellectuelle 
uelle ; il n’y a pas pour lui de littérature. Immense malheur pour le peuple , malheur plus grand encore pour la littérature. I
ur la littérature. Il n’y avait qu’un seul goût à Athènes, le goût du peuple , le bon goût. Il y a chez nous le goût du peuple
Athènes, le goût du peuple, le bon goût. Il y a chez nous le goût du peuple et le goût des hommes d’esprit, le genre distingu
les autres. Supposé que nous eussions encore quelque influence sur le peuple , supposé que notre recommandation fût de quelque
ptique qui prêche le paradis et l’enfer, auxquels il ne croit pas, au peuple qui n’y croit pas davantage, ne joue-t-il pas un
jouissance de l’autre. » Voilà certes une bonne scène de comédie. Le peuple , qui a un instinct très délicat du comique, en ri
omptez pas trop sur cet apostolat improvisé au moment de la peur : le peuple sentira que vous êtes bien aises qu’on lui prêche
la leur  Eh bien ! nous allons nous convertir ! Pour faire croire le peuple , il faut que nous croyions ; nous allons croire  
 ; car Voltaire, c’est vous-même. Il faut donc renoncer à contenir le peuple avec les vieilles idées. Reste la force ; faites
C’est fatalement, et sans que les philosophes l’aient cherché, que le peuple est devenu à son tour incrédule. À qui la faute e
t rien dans l’histoire de l’humanité. C’est fatalement, enfin, que le peuple incrédule s’est élevé contre ses maîtres en incré
iècles se résume en cette conclusion pratique : élever et ennoblir le peuple , donner part à tous aux délices de l’esprit. Qu’o
eption antique de la nation et de la patrie, s’est substitué chez les peuples modernes à cette grande culture nationale, et lon
ner la meule en silence, repose sur une impossibilité. L’État doit au peuple la religion, c’est-à-dire la culture intellectuel
e, à propos de cette lamentable Italie : « Voyez, je vous prie, si ce peuple est digne de sa liberté ; voyez comme il en use e
en eux les mêmes principes de moralité. Il est impossible d’aimer le peuple tel qu’il est, et il n’y a que des méchants qui v
intimement convaincu pour ma part que, si l’on ne se hâte d’élever le peuple , nous sommes à la veille d’une affreuse barbarie.
e peuple, nous sommes à la veille d’une affreuse barbarie. Car, si le peuple triomphe tel qu’il est, ce sera pis que les Franc
orale, comme la politique, se résume donc en ce grand mot : élever le peuple . La morale aurait dû le prescrire, en tout temps 
a politique le prescrit plus impérieusement que jamais, depuis que le peuple a été admis à la participation aux droits politiq
. Qu’il soit donc bien reconnu que ceux qui se refusent à éclairer le peuple sont des gens qui veulent l’exploiter et qui ont
son aveuglement pour réussir. Honte à ceux qui, en parlant d’appel au peuple , savent bien qu’ils ne font appel qu’à l’imbécill
et qu’ils entretiennent, ils peuvent dire : « Vous voyez bien que le peuple ne veut pas de vos idées modernes. » S’il n’y ava
us d’imbéciles à jouer, le métier des sycophantes et des flatteurs du peuple tomberait bien vite. Les moyens immoraux de gouve
on reconnaîtra, ce me semble, que la réhabilitation intellectuelle du peuple est le remède à toutes et que les institutions le
ur la sottise et l’ignorance des gouvernés, puisque nous avons vu les peuples délivrés regretter leurs chaînes et les redemande
e, ce suffrage étant acquis, il n’y aurait qu’à laisser la volonté du peuple s’exprimer. Cela serait trop simple. Il n’y a que
folies, elle peut contribuer à ramener la sagesse. Jusqu’à ce que le peuple soit initié à la vie intellectuelle, l’intrigue e
ableaux si vivants d’Aristophane n’ont rien d’exagéré. Le suffrage du peuple non éclairé ne peut amener que la démagogie ou l’
. Les philosophes, qui sont les souverains de droit divin, agacent le peuple et ont sur lui peu d’influence. Voyez à Athènes l
à la multitude, n’encourent pas sa disgrâce. Ceux-là seuls parlent au peuple un langage intelligible qui s’adressent à ses pas
sont faciles à comprendre. Ainsi s’explique la mauvaise humeur que le peuple a montrée de tout temps contre les philosophes, s
ffaires publiques. Placé entre le charlatan et le médecin sérieux, le peuple va toujours au charlatan. Le peuple veut qu’on ne
arlatan et le médecin sérieux, le peuple va toujours au charlatan. Le peuple veut qu’on ne lui dise que des choses claires, fa
rendre, et le malheur est qu’en rien la vérité n’est à la surface. Le peuple aime qu’on plaisante. Les vues les plus superfici
icat, font battre des mains aux ignorants. Les véritables intérêts du peuple ne sont presque jamais dans ce qui en a l’apparen
and seigneur est orgueilleux aussi ; mais son orgueil choque moins le peuple . Celui-ci se console de n’avoir pas l’or et les c
nce, et il se croit au moins aussi compétent que lui en politique. Le peuple est bien plus indulgent pour les grands que pour
ouvernements absolus, mais la dépression des sujets qui maintient les peuples dans l’assujettissement. Pensez-vous donc que, s’
, le seul parti possible. Mais il est certain qu’avant l’éducation du peuple toutes les libertés sont dangereuses et exigent d
ur pensée ? 159. C’est un des bienfaits de l’Empire d’avoir donné au peuple des souvenirs héroïques et un nom facile à compre
30 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360
s était un Clotaire où l’on voyait un maire du palais massacré par le peuple  : on l’a du moins raconté ainsi depuis. Lanoue eu
st aujourd’hui, plaçait le premier berceau de la civilisation chez un peuple primitif et antérieur à toute histoire connue, qu
entre toutes alors, et à l’abri des inondations comme des volcans, un peuple heureux et sage aurait, durant un long cours de s
stes de cette science primordiale, après la ruine et la dispersion du peuple fortuné, ce n’en seraient que les débris que l’on
ensuite chez les Chaldéens, chez les Indiens, chez les Chinois, tous peuples dépositaires plutôt qu’inventeurs : Mais je dois
n aperçu rapide, et comme par intervalles, sa supposition d’un ancien peuple qu’on ne nommait pas, premier inventeur naturel d
ait pas, premier inventeur naturel des sciences, et duquel les autres peuples d’Asie n’auraient été que des héritiers plus ou m
re avis sur ce que vous dites qu’il n’est pas possible que différents peuples se soient accordés dans les mêmes méthodes, les m
es Chinois, de la science primitive originale, pour en doter un autre peuple plus ancien et sans nom. Bailly s’en expliqua par
nc à Voltaire des Lettres sur l’origine des sciences et sur celle des peuples de l’Asie ; ce volume, en tête duquel on lisait l
d’une date non assignable, dans lequel ils plaçaient je ne sais quel peuple sage, savant, inventeur à souhait, et créaient un
vraisemblance une opinion qui lui avait souri en étudiant les anciens peuples , à tirer tout le parti possible d’un jeu de la sc
n propre esprit. Il commence par bien insister sur ce que les anciens peuples indiens, chaldéens, chinois, conservent certaines
imal étranger, né sous un ciel plus chaud. Quand je trouverai chez un peuple une connaissance qui n’aura été précédée d’aucun
e peu juste, en vertu de laquelle il juge très défavorablement de ces peuples anciens et les déclare incapables des inventions
léé bientôt l’usage incommode des colonies. Les abeilles sont le seul peuple qui l’ait conservé, parce qu’elles n’ont point en
Après avoir plus ou moins établi qu’il se rencontre chez les anciens peuples connus de l’Asie des ressemblances d’idées, d’ins
es trois moyens : ou une communication libre et facile de ces anciens peuples entre eux ; ou une invention spontanée et directe
par exemple, dont il veut se débarrasser, sur cette communication de peuple à peuple qui lui paraît un moyen d’explication in
ple, dont il veut se débarrasser, sur cette communication de peuple à peuple qui lui paraît un moyen d’explication insuffisant
son lecteur, ou Voltaire qui le représente, à sa pensée favorite d’un peuple perdu, mais nécessaire, auteur d’un système astro
ouvé que des fragments. Cependant, pour établir convenablement un tel peuple sous la latitude qu’il imagine, une autre conditi
31 (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403
otes de violence, quand on noircit du papier à l’usage des masses. Le peuple se plaît à voir ces figures contractées et furieu
ant, ils infestent le public d’idées fausses ; ils répandent parmi le peuple une foule de notions erronées sur le monde, qu’il
Officiel son fameux Tartarin. Il en rapporta cette impression que le peuple ne goûte point l’ironie fine et légère. André The
t point d’opinion sur ce sujet, et étant plutôt porté à croire que le peuple aimera toujours les élucubrations stupides, au mo
me dites-vous, les petites ouvrières ! » — Oui, les petites filles du peuple aimeraient Tolstoï comme Bernardin de Saint-Pierr
il y a, c’est la misère. Il ne s’agit pas de faire des romans pour le peuple , mais de donner des loisirs aux travailleurs. Je
de la misère, donnez des loisirs et vous aurez par milliers, dans le peuple des cerveaux bien supérieurs — parce qu’ils ont l
souhaiter, le croire possible, et c’est mon cas. Il faudrait avoir du peuple une idée bien méprisante pour le croire condamné
 ; et je ne vois pas dès lors comment nous pourrions prétendre que le peuple aura sa part de toute chose, sauf de littérature
us envoie brièvement mon opinion. Il y a seulement deux cents ans, le peuple grattait la terre, servait les trois ordres (tier
érature que quelques vagues complaintes patoises. Il y a cent ans, ce peuple , excité par le Tiers et les philosophes, fit la R
’écrire avec son sang ; il n’eut point en tête d’autre romanesque. Le peuple français n’a commencé de savoir lire et écrire qu
itique, religieuse et sociale, — (qu’elle fût pour l’élite ou pour le peuple ), — le second Empire précipita le roman-feuilleto
ucatrice de leur part. Il reste que nous avons à faire l’éducation du peuple en dehors des journaux populaires, et même contre
ontre eux. Ce ne sont pas les journaux populaires qui amélioreront le peuple  : c’est le peuple qui améliorera les journaux pop
ont pas les journaux populaires qui amélioreront le peuple : c’est le peuple qui améliorera les journaux populaires. Oui, le p
ple : c’est le peuple qui améliorera les journaux populaires. Oui, le peuple imposera un jour aux Marinoni et consorts la néce
ux hommes d’action d’aujourd’hui. Pas de littérature spéciale pour le peuple , mais un peuple capable de comprendre la littérat
on d’aujourd’hui. Pas de littérature spéciale pour le peuple, mais un peuple capable de comprendre la littérature universelle,
éducatrice de la démocratie. Il n’y a pas plus de littérature pour le peuple qu’il n’y a de religion pour le peuple. Il y a la
as plus de littérature pour le peuple qu’il n’y a de religion pour le peuple . Il y a la littérature humaine et la religion hum
mêmes pour tous les cœurs et pour tous les esprits. Faire arriver le peuple à l’HUMANITÉ, tout est là. Nous en sommes loin !
t nos institutrices, du moins, s’y emploient, élite populaire dans le peuple , et avec eux quelques intellectuels dont Édouard
ls auront réussi, le concours de la Revue des Revues sera inutile. Le peuple ne voudra plus d’autres feuilletonistes que les g
artie à celui de notre littérature, et réciproquement les lecteurs du peuple préparent leur public à goûter une littérature sa
avec un vrai public, complet, humain, hommes et femmes, bourgeois et peuple , est peut-être nécessaire à nos romanciers pour q
t être créées, ils entrent en communion plus intime avec une élite du peuple . Ce n’est pas par vertu ou par raison qu’on créer
les artistes, ou notre nombril, — mais vraiment et simplement pour le peuple , c’est-à-dire pour tous. Bien à vous, Maurice Bo
aîtresses dont s’éclairent quelques livres d’élite peu accessibles au peuple . D’autre part, l’auteur, comprenant sa tâche qui
mme vous le souhaitez, de vérité sociale. Vous ne ferez jamais que le peuple n’aille au gros pain qui satisfait son appétit, m
ouvez provoquer un mouvement en faveur du roman populaire, parlant au peuple une langue généreuse et forte, vous aurez rendu u
te, les pages des maîtres dont ils ont entrepris la diffusion dans le peuple . Lucien Descaves. [Auguste Dorchain] Mon ch
véler au public les malpropres dessous de la littérature à l’usage du peuple . Que ce lettré vaillant ce soit vous, je ne m’en
ns il ne peut résulter que des œuvres infâmes ou informes. Mais si le peuple s’en contente, je ne crois aucunement qu’il y tie
âmes, est même presque tout entière hors de ces livres de cabinet. Le peuple veut des livres d’action et d’héroïsme, ou d’espé
y reconnaîtrait que mieux son âme. Aucun roman n’a été plus lu par le peuple que David Copperfield, en Angleterre ; que les Tr
ceux qui usurpent ce beau titre ; soyez-en loué et remercié, pour le Peuple et pour les Lettres. Confraternelle affection de
répondre : les destinées de la démocratie sont liées à l’éducation du peuple . Comme les meilleurs esprits se préoccupaient jad
nombre des illettrés ; mais nous n’avons pas songé à ce que lirait le peuple , quand il saurait lire. Nous avons été au plus pr
que certains industriels ne se lassent pas de fabriquer à l’usage du peuple  : toujours le même procédé, la perpétuelle redite
estions ont des aspects multiples ; les intérêts sont complexes, d’un peuple à l’autre, dans un même peuple, souvent ils s’opp
es ; les intérêts sont complexes, d’un peuple à l’autre, dans un même peuple , souvent ils s’opposent, le plus sage serait de c
is ceux qui ont appris la vie dans le roman-feuilleton savent que les peuples , comme les individus, se divisent en bons et en m
se font des rentes à pervertir ainsi la conscience et le jugement du peuple , nous donnent des leçons de patriotisme. Quelques
ble : la démocratie deviendra-t-elle une réalité par l’existence d’un peuple vraiment libre qui élève ses propres besoins en é
e la Revue. (Note de la Rédaction). Les Guides-Catalogues pour le peuple [Chachuat] À Monsieur le Directeur de la «  R
principal souci l’éducation et l’instruction d’un groupe d’enfants du peuple au milieu desquels je me sens heureux. Le devoir
épouse pas l’innocente persécutée, je ne réponds pas de votre vie. Le peuple est affamé de justice, et comme dans la vie ordin
onne jamais toute la satisfaction au besoin de justice que ressent le peuple . Le roman populaire est donc condamné à être faux
s d’un crime de lèse-humanité qui empoisonne les relations entre deux peuples . Le Secolo de Milan, qui nous a débité en tranche
32 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159
rateur de provinces, modérateur de la république, idole et victime du peuple , théologien, jurisconsulte, orateur suprême, honn
ctionnement des arts de la parole par l’étude, tantôt au maniement du peuple , tantôt aux affaires publiques de sa patrie, qui
de la république romaine, à la corruption des mœurs, à la lâcheté du peuple , à l’énervation des caractères de son temps, pour
taille, telle qu’elle est nécessaire à un orateur qui parle devant le peuple , et qui a besoin de dominer de la tête ceux qu’il
une pensée, qui se posait et qui se dessinait en lui sous les yeux du peuple . On voyait qu’il aspirait à illuminer, non à égar
la foule. Toute l’autorité de la vertu publique, toute la majesté du peuple romain, se levaient avec lui quand il se levait p
e strictement nécessaire pour se rendre visible à l’humanité. Mais le peuple romain, comme le peuple grec, accoutumé, par la f
pour se rendre visible à l’humanité. Mais le peuple romain, comme le peuple grec, accoutumé, par la fréquentation du forum, à
séances du forum, ce tribunal des délibérations politiques devant le peuple écoutant, regardant agir les grands maîtres de la
et de vertu, de gloire et de liberté auquel la Providence permet à un peuple de parvenir. Arrivées à ce point culminant de leu
ité ou par une loi de notre imparfaite nature. C’est le moment où les peuples enfantent les plus grands hommes et les plus scél
territoire que par la guerre, la guerre était donc la fatalité de ce peuple . D’abord défensive dans ses commencements, la gue
Italie commençaient à élever leurs généraux au-dessus du sénat et du peuple , et à former pour ou contre ces généraux de grand
ues, aux tribuns démagogues ou aux généraux ambitieux. Le sénat et le peuple étaient donc tout prêts à être dominés et subjugu
emière invasion des barbares du Nord, avait pris parti à Rome pour le peuple contre les patriciens et contre le sénat. Démagog
oscrit les proscripteurs, égorgé les égorgeurs, assassiné en masse le peuple , asservi le sénat en le rétablissant, élevé les e
, puis abdiqué sous le prestige de la terreur qu’il avait inspirée au peuple , et remis en jeu les ressorts de l’antique consti
nes Romains qui aspiraient ainsi à l’estime et à la reconnaissance du peuple avant de briguer ses suffrages pour les magistrat
u’une si puissante renommée pouvait offusquer dans un jeune favori du peuple , et que Cicéron avait légèrement blessé en défend
poussait les jeunes gens aux candidatures, et ne sollicitant rien du peuple . On le méprisait, disent les historiens, pour ce
rent le consulat, première magistrature de Rome, qui durait un an. Le peuple , lassé des hommes de guerre qui avaient assez lon
céron. Tout en prévenant, par ses mesures, la disette qui menaçait le peuple romain, il ménagea la Sicile, et s’y fit adorer ;
, ses agitateurs et ses orateurs. Il comprit que, pour influer sur ce peuple mobile et sensuel, il ne fallait pas disparaître
sociétés vieillies et malades, étaient d’abord la populace, écume du peuple , qui s’imprègne et qui se corrompt de tous les vi
illustre, d’une trempe virile, d’une audace effrontée, audace que le peuple prend souvent pour la grandeur d’âme, d’une renom
nné par lui à un des conjurés, qui doit à heure fixe en rassembler le peuple et diriger les mouvements. Les armes, les torches
, ni les forces répandues dans toute la ville, ni la consternation du peuple , ni ce concours de tous les bons citoyens, ni le
yens ? que ce ne fut ni le repentir ni la crainte, mais la fortune du peuple romain, qui arrêta ton bras et suspendit ta fureu
lodius ; il affectait de l’intérêt pour Catilina. Clodius ameutait le peuple contre Cicéron. Pompée s’isolait majestueusement
sque dans sa maison par les sicaires de Clodius, invoquait en vain le peuple , qu’il avait sauvé : le peuple l’abandonnait lâch
aires de Clodius, invoquait en vain le peuple, qu’il avait sauvé : le peuple l’abandonnait lâchement à ses ennemis. Les consul
més, les plébéiens vertueux, se liguèrent sourdement pour inspirer au peuple l’horreur de Clodius et le rappel de Cicéron, le
Cicéron, tribun lui-même, nommé Fabricius, osa proposer ce rappel au peuple du haut de la tribune. Clodius, qui s’attendait à
ses gladiateurs et de ses sicaires, craignant l’estime et l’amour du peuple pour le grand proscrit, donna le signal du meurtr
de satellites de Milon, et encouragé à l’audace par l’indignation du peuple , qui commençait à rougir de lui-même, porta le dé
ens ! quels hymnes ! quels cantiques ! Le souvenir, le culte même des peuples consacrent leurs noms à l’immortalité ; et vous,
et vous, loin de décerner des honneurs au conservateur d’un si grand peuple , au vengeur de tant de forfaits, vous souffririez
au même culte que les nôtres, et non moins anciens que les autels du peuple romain, etc. » C’est là l’apparition personnifié
et Milon ne doit pas être défendu par des larmes !… » Les sanglots du peuple coupèrent ses dernières paroles : Mirabeau ne fit
ères et jamais de larmes. Quant à nous, qui avons vu parler devant le peuple , nous l’avons vu cent fois, ce peuple, pleurer d’
, qui avons vu parler devant le peuple, nous l’avons vu cent fois, ce peuple , pleurer d’émotion honnête et patriotique, comme
XXXV Antoine, qui venait d’entrer à Rome, présidait l’assemblée du peuple pour les élections des nouveaux magistrats au mom
t où Hérennius fendait la foule pour lui offrir la tête du sauveur du peuple . « C’en est assez ! » s’écria Antoine en aperceva
e, le supplice au-delà de la mort : honte éternelle de son sexe et du peuple romain ! Cicéron mort, les triumvirs s’entre-disp
’une éclipse de la liberté, devint une institution ; elle dispensa le peuple de toute vertu ; elle fit aux Romains, selon le h
33 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chréti
ilisation universelle. L’on voit que, dans chaque siècle, de nouveaux peuples ont été admis au bienfait de l’ordre social, et q
d’étendue, comme la Grèce ; il fallait que, peu de siècles après, un peuple de guerriers réunît sous les mêmes lois une parti
llectuelles. La guerre pour de simples intérêts politiques, entre des peuples également éclairés, est le plus funeste fléau que
inspire du courage aux individus atteints par elle, qu’au milieu d’un peuple assez heureux pour avoir conservé la faculté d’ad
fondée, était, ce me semble, nécessaire aux progrès de la raison. Les peuples du Nord n’attachaient point de prix à la vie. Cet
ur des sentiments et le goût des lettres. Le travail à opérer sur les peuples du Midi n’était pas d’une difficulté moins grande
morales de son temps ; toutefois, sa religion n’étant destinée qu’aux peuples du Midi, elle eut pour unique but de relever l’es
nsemble plusieurs mobiles divers. La religion chrétienne dominait les peuples du Nord, en se saisissant de leur disposition à l
me fort, et l’on entrevit l’aurore de l’égalité dès cette époque. Les peuples du Midi, susceptibles d’enthousiasme, se vouèrent
crimes dont la raison a gémi. La religion leur fut moins utile qu’aux peuples du Nord, parce qu’ils étaient beaucoup plus corro
ent beaucoup plus corrompus, et qu’il est plus facile de civiliser un peuple ignorant, que de relever de sa dégradation un peu
de civiliser un peuple ignorant, que de relever de sa dégradation un peuple dépravé. Mais la religion chrétienne ranima cepen
utiles pour l’esprit humain. La religion chrétienne a été le lien des peuples du Nord et du Midi ; elle a fondu, pour ainsi dir
fin les vainqueurs et les vaincus ont fini par n’être plus qu’un même peuple dans les divers pays de l’Europe, et la religion
ouvaient excuser leur prééminence sociale. Les hommes de la classe du peuple , au contraire, n’avaient encore qu’une civilisati
rminée. Heureux si nous trouvions, comme à l’époque de l’invasion des peuples du Nord, un système philosophique, un enthousiasm
rne. La religion et le bonheur domestique fixèrent la vie errante des peuples du Nord, ils s’établirent dans une contrée, ils d
effets qui tiennent à la puissance de la mélancolie. La religion des peuples du Nord leur inspirait de tout temps, il est vrai
risprudence romaine, qu’il était trop heureux de faire recevoir à des peuples qui ne connaissaient que le droit des armes, devi
comme les autres, d’abord à la civilisation d’un plus grand nombre de peuples , puis au perfectionnement même de l’esprit humain
34 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
ient nécessairement aboutir aux plus déplorables catastrophes pour le peuple qui se livrerait à ce philosophe des chimères. No
ndu faire une démocratie, et qui n’a pu faire qu’un chaos. Comment un peuple , qui possédait un Montesquieu, a-t-il été prendre
nce, et que Jean-Jacques était le délire. Analysons cet évangile d’un peuple qui avait Mirabeau, et courait à Marat ; les théo
sant de nature, où peut aller J.-J. Rousseau, et où peut-il mener son peuple  ? Il le mène fatalement à l’inverse de toute soci
lé philosophe ! IV Le second axiome est celui-ci : « Tant qu’un peuple est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bie
ties après cette invocation contre toute association des individus en peuples  ! Quel législateur qu’un philosophe qui inscrit s
ette recherche aveugle de la loi de souveraineté à faire accepter aux peuples  ! Où peut être l’autorité d’une souveraineté soci
r toute explication du mystère social. Ne faut-il pas en effet que le peuple existe, qu’il existe en sol, en population, en so
représentative et ne pouvant jamais être représentée ; condamnant le peuple à tout faire partout et toujours par lui-même, lu
lui défendant de rien faire que par ses magistrats ; déclarant que le peuple ne peut jamais vouloir que le bien, déclarant que
s les définitions scolastiques de ceux qui prétendent le définir ! Le peuple souverain de Rousseau s’évanouit comme le Dieu de
ut donner les formes et les couleurs qui lui conviennent ! Malheur au peuple qui chercherait ainsi son gouvernement dans les n
ime, non moins anarchique par ses conséquences : « À l’instant où un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre,
, il n’est plus libre, il n’existe plus ! » Maxime qui conduirait le peuple à l’ubiquité de temps, de lieu, de fonction, d’ap
que le citoyen doit céder au roi, c’est son âme. Dieu est le sujet du peuple ou du roi ! Quel libéralisme dans ce législateur
ns donc ce livre, et plaignons le philosophe d’avoir rencontré un tel peuple pour l’admirer, et plaignons le peuple d’avoir eu
sophe d’avoir rencontré un tel peuple pour l’admirer, et plaignons le peuple d’avoir eu un tel philosophe pour législateur !
ayons de remettre un peu de bon sens dans la philosophie politique du peuple , et de substituer en matière de gouvernement quel
bonnes, selon les lieux et les temps, les âges et les caractères des peuples  ? Qu’est-ce que les lois ? Qu’est-ce que l’admini
n’est pas le devoir de tous envers tous, en vue de Dieu, n’est pas un peuple  : ce n’est qu’un troupeau. C’est la moralité seul
impérieuse du travail, mais elle a un but supérieur : élever l’âme du peuple par la pensée de Dieu, par la piété envers Dieu,
bles des réalités, les intérêts, les passions et l’existence même des peuples . XIV Toutes les autres définitions que J.-J
Dieu dans les lois ; bien défendre les lois, les gouvernements et les peuples , c’est être le ministre de la nature et de la div
du nombre, du site, du climat, des limites, de la géographie même des peuples qui adoptent telle ou telle de ces formes de gouv
inisé par son fanatisme dans sa presque divinité royale, aux chefs du peuple élevés tour à tour sur le pavois de la popularité
ies, le règne des chefs temporaires dans les républiques, le règne du peuple dans les démocraties, le règne des soldats dans l
de déceptions, de révolutions ou de contre-révolutions, selon que les peuples et leurs législateurs s’éloignent ou se rapproche
e Dieu par l’instinct, plus elles sont vraies, utiles, obéies par les peuples qui les adoptent pour règle. Plus les lois s’élèv
ques, qui sont les mêmes en principe chez tout ce qui porte le nom de peuple , sont les lois qui concernent la vie, la famille,
l, ou à la souveraineté de plusieurs, ou à la souveraineté de tout le peuple . Le juste et l’utile font ou défont, selon les li
en France, n’a pas été si complétement effacé encore chez les autres peuples , orientaux ou européens, républicains ou monarchi
blicains ou monarchiques. Il ne le sera vraisemblablement jamais. Le peuple , plus il est peuple, c’est-à-dire plus il est gou
ques. Il ne le sera vraisemblablement jamais. Le peuple, plus il est peuple , c’est-à-dire plus il est gouverné par les instin
roit d’aînesse avec plus de ténacité que l’aristocratie elle-même. Le peuple trompe presque constamment la loi française de l’
finissent par réduire au prolétariat ou à l’indigence la famille. Le peuple aime ainsi à concentrer la fortune de la famille
ant si vite, précipite tout dans un égoïsme funeste à l’ensemble ; le peuple même n’a plus ni protection, ni centre, ni représ
ens à tous les hommes venant dans ce monde, rois ou sujets, nobles ou peuple , riches ou pauvres, avec l’avantage ou le désavan
35 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
nomènes toujours isolés d’intelligence qui deviennent les lustres des peuples sur la nuit des temps. Homère, Virgile, Dante, Sh
tion, c’est une habitude de la France ; respectons les habitudes d’un peuple , surtout quand elles sont morales, littéraires, g
bourgeoisie ne fut qu’une croissance naturelle qui donne une tête aux peuples quand le corps est formé ; elle portait en elle l
es entre un clergé, une noblesse, des parlements, une bourgeoisie, un peuple demandant à la monarchie quelques réformes admini
en donne un autre !… Sans doute il fallait bien, pour coïntéresser le peuple et toutes les classes supérieures au peuple, à ce
ien, pour coïntéresser le peuple et toutes les classes supérieures au peuple , à ce mouvement intestin, que le temps et les vic
se révoltât contre ces prétentions ambitieuses des parlements, et le peuple enfin des campagnes contre l’orgueil des ennoblis
nc à l’Europe que la cour, le clergé, les parlements, la noblesse, le peuple se donnassent en France telle ou telle égalité, o
cour, de noblesse et de clergé, de parlement et de bourgeoisie ou de peuple , auraient été saisis sur leurs tribunes ou sur le
tement indifférent, il lui était même précieux comme une habitude des peuples , pourvu qu’il n’empêchât pas le mécanisme de sonn
attente du monde. L’Assemblée Constituante fut une sorte de Sinaï des peuples  ; Mirabeau en fut la voix ; l’univers entier en f
véhicule d’éloquence, de législation et de philosophie chez tous les peuples . Elle prit dans les discours de l’Assemblée Const
Ce fut le point culminant de notre littérature. Le Verbe s’était fait peuple , pour nous servir d’une expression sacrée, et ce
s’était fait peuple, pour nous servir d’une expression sacrée, et ce peuple était la France. XVII Après de telles explo
telles explosions de raison et de génie, les esprits s’affaissent. Un peuple ne vit pas plus longtemps qu’un poète sur le trép
crité, l’envie, le verbiage, l’émulation de popularité des favoris du peuple , remplacèrent la majesté grandiose des orateurs p
euses illusions sont toutes brûlantes au premier moment dans l’âme du peuple  ; elles animent les premiers orateurs qui sortent
euple ; elles animent les premiers orateurs qui sortent du sein de ce peuple  ; elles élèvent un instant ce peuple au-dessus de
ateurs qui sortent du sein de ce peuple ; elles élèvent un instant ce peuple au-dessus de lui-même. C’est l’heure de l’inspira
ption, de réaction, de difficultés et de découragement, qui, chez les peuples mobiles et impatients, comme nous, marquent le le
le lendemain des grandes émotions nationales. On ne reconnaît plus le peuple de la veille : exagération ou défaillance, c’est
retour à la barbarie de l’échange en nature sous le nom de banque du peuple . Ces délires très individuels de quelques sectair
te féroce par qui on est poursuivi pour lui échapper ; elle appela le peuple au spectacle quotidien de la mort sur la place pu
ses frustes excès de style, qui rappelaient en lui le Michel-Ange du peuple ébréchant le marbre, mais creusant à grands coups
de la justice, de la modération, des remords, de la supplication à un peuple charmé mais sourd, chant du cygne de la littératu
rreur. Elle répudia du cœur la langue, les idées, la littérature d’un peuple dont le gouvernement avait pour premier ministre
rque, aux grands crimes, comme aux grandes vertus sur la scène où les peuples jouent les drames de Dieu. La France était la tra
inée de l’Europe. Il y a de la fascination dans les calamités même du peuple , quand ces calamités dépassent les proportions or
rmé la démocratie et aboli la peine de mort politique, de peur que le peuple ne fût tenté d’imiter un jour les sévices sanguin
, disent-ils, énervé ainsi la démocratie, nous avons fait répudier au peuple sa seule force, la terreur ; nous avons rassuré e
ées, innocentes, victimes même de leur innocence, pour apprivoiser ce peuple avec la liberté qui eut le malheur de s’appeler u
s aux crocs sanglants du charnier populaire,         Seront servis au peuple roi. Que pouvaient mes amis ? Oui, de leur main
36 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »
ieurs, mille, cent mille, un million, vingt-six millions, et voilà le peuple français. On suppose des hommes nés à vingt et un
l’usage, il en garde la propriété  Liberté, égalité, souveraineté du peuple , ce sont là les premiers articles du contrat soci
st pourquoi il vaut comme elle en tous temps, en tous lieux pour tout peuple  ; son établissement est de droit. Quiconque y fai
entalité des salons. On est convaincu que l’homme, surtout l’homme du peuple , est naturellement sensible, affectueux, que tout
re service et pour celui de la patrie, elle sera au-dessus des autres peuples . Les enfants qui ont actuellement dix ans se trou
harangues de ce style. Pendant des années, le gouvernement parlera au peuple comme à un berger de Gessner. On priera les paysa
 Si tels sont les esprits supérieurs, que dirons-nous de la foule, du peuple , des cerveaux bruts et demi-bruts ? Autant la rai
ur tous les points du territoire, quand, au nom de la souveraineté du peuple , chaque commune, chaque attroupement se croira la
prises, toutes les défiances éveillées. Au nom de la souveraineté du peuple , on retire au gouvernement toute autorité, toute
, toute prérogative, toute initiative, toute durée et toute force. Le peuple est souverain, et le gouvernement n’est que son c
eindre. » — Point de charte consacrée et inviolable « qui enchaîne un peuple aux formes de constitution une fois établies ». —
ne peut y avoir aucune loi fondamentale obligatoire pour le corps du peuple , pas même le contrat social. » — C’est par usurpa
prince, une assemblée, des magistrats se disent les représentants du peuple . « La souveraineté ne peut être représentée, par
e, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée… À l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre,
le se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’est plus… Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il
sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien… Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants
saires, ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle, ce n’est
iée est nulle, ce n’est pas une loi438. » — « Il ne suffit pas que le peuple assemblé ait une fois fixé la constitution de l’É
que rien ne puisse abolir ni proroger, tellement qu’au jour marqué le peuple soit légitimement convoqué par la loi, sans qu’il
oin pour cela d’aucune autre convocation formelle… À l’instant que le peuple est ainsi assemblé, toute juridiction du gouverne
nserver la présente forme de gouvernement ; la seconde, s’il plaît au peuple d’en laisser l’administration à ceux qui en sont
ux qui en sont actuellement chargés. » — Ainsi « l’acte par lequel un peuple se soumet à des chefs n’est absolument qu’une com
la pratique accompagne la théorie, et le dogme de la souveraineté du peuple , interprété par la foule, va produire la parfaite
a souveraineté du roi, le Contrat social substitue la souveraineté du peuple . Mais la seconde est encore plus absolue que la p
yen. « C’est elle446 qui doit donner aux âmes la forme nationale. Les peuples sont à la longue ce que le gouvernement les fait
naître pour souveraine la souveraine légitime, qui est la décision du peuple assemblé. Le premier intérêt de l’État sera toujo
température du climat, sur le caractère national, sur la richesse du peuple , sur le degré de perfection du commerce et de l’i
37 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »
en effet, que des harmonies de la religion et de la nature. Quand le peuple croit entendre la voix des morts dans les vents,
la raison, nous condamnions avec rigueur ces croyances qui aident au peuple à supporter les chagrins de la vie, et qui lui en
de Dieu, et que nous soyons sans cesse environnés de ses miracles. Le peuple est bien plus sage que les philosophes. Chaque fo
rde au cou, humble victime dévouée pour le salut du troupeau. Mais le peuple ne nourrissait point la crainte de ces fléaux, qu
elle, dédiée à saint Thomas. Le capitaine marchait à leur tête, et le peuple suivait en chantant avec eux l’Ave, maris Stella.
use de son silence, devait avoir mille manières de s’annoncer pour le peuple . Tantôt un trépas se faisait prévoir par les tint
l’on se rappelle la fille de Laban, emportant ses Dieux paternels. Le peuple était persuadé que nul ne commet une méchante act
a vieillesse, la mort, tout avait ses saints et ses images, et jamais peuple ne fut plus environné de divinités amies, que ne
is peuple ne fut plus environné de divinités amies, que ne l’était le peuple chrétien. Il ne s’agit pas d’examiner rigoureusem
u’ils auront causés, ils n’auront pas même la satisfaction de voir le peuple plus incrédule. S’il cesse de soumettre son espri
pour l’immortalité. Les conjurations, la nécromancie, ne sont chez le peuple que l’instinct de la religion, et une des preuves
38 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333
Quant au droit des mariages solennels, nous avons déjà prouvé que le peuple romain demanda, non le droit de contracter des ma
ité plus haut, nous porte à croire qu’il en fut de même chez tous les peuples barbares de l’antiquité, et par suite, à conjectu
en vigueur dans la Germanie, fut aussi observée généralement par les peuples du moyen âge. Jugeant de l’antiquité par leur tem
ueur de la loi des douze tables. Lorsque l’Empire passa des nobles au peuple , les plébéiens qui faisaient consister toutes leu
n de favoriser la division des richesses qui font toute l’ambition du peuple . Les Empereurs allèrent bien plus loin. Comme l’
s temps anciens qu’à d’illustres étrangers qui avaient bien mérité du peuple romain ; ils l’accordèrent à quiconque était né à
urisprudence. — Lorsque le gouvernement devint démocratique, le petit peuple de Rome, comme celui d’Athènes, ne cessait de fai
f du parti des nobles, après sa victoire sur Marius, chef du parti du peuple , remédia un peu au désordre par l’établissement d
aient honneur de n’être soumis qu’à celles des Lombards ; les gens du peuple au contraire qui ne quittent point facilement leu
ement la loi testamentaire) en communiquant tous ces droits privés au peuple , ils rendent la forme du gouvernement entièrement
uste leur avait donné l’exemple. De crainte d’éveiller la jalousie du peuple en lui enlevant le privilège nominal de l’empire,
blique ce qu’on appelait imperium. Sous le même Auguste, un tribun du peuple ayant ordonné à Labéon de comparaître devant lui,
triciens pour obtenir le consulat, ces derniers voulant satisfaire le peuple sans établir de précédents relativement au partag
is doivent avoir été postérieures aux décemvirs, auxquels les anciens peuples les ont rapportées, comme au type idéal du législ
39 (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463
ations populaires, des propagandes insurrectionnelles, des appels des peuples contre tous les trônes ; on peut faire appel à to
es révolutionnaires avec le drapeau de l’insurrection universelle des peuples contre les rois, la grande Jacquerie moderne, le
e Paris et de l’Europe. « En six semaines, les frontières de tous les peuples voisins de la France seront franchies, les popula
mière ébullition de l’esprit militaire tombée ? « Il arrivera que les peuples , les vrais peuples, ceux qui ont l’orgueil de leu
l’esprit militaire tombée ? « Il arrivera que les peuples, les vrais peuples , ceux qui ont l’orgueil de leur indépendance, la
is ; victoire ici, défaite là, mêlée partout ; coalition certaine des peuples et des rois contre ce débordement des baïonnettes
cher l’or et le sang dévorés par la guerre universelle, résistance du peuple à livrer son or et ses enfants, accusations de tr
, quelle qu’elle soit, de tous les gouvernements adoptés par tous les peuples  ; c’est de déclarer la république française compa
géographie des puissances que de concert commun avec tous les autres peuples , lorsque des événements imprévus viendraient à mo
la poignée de cendre qui rassura et pacifia la France et l’Europe. Le peuple , il faut le reconnaître, fut aussi éclairé que le
chique, représentatif ou républicain, n’eut le prétexte d’appeler ses peuples aux armes contre une république qui respectait ch
labilités inoffensives qu’elle revendiquait pour elle ; c’est que les peuples , au lieu de s’indigner et de se lever contre une
sans aucune immixtion propagandiste du cabinet républicain, tous les peuples voisins à se donner des institutions représentati
ritoire en ébullition. Notre système diplomatique d’inviolabilité des peuples et des trônes en fut confirmé au lieu d’en être a
ts ; le principe de l’accroissement illimité et toujours légitime des peuples ou des rois, faux principe qui ne se résume que d
soufflé pour toujours sur ce principe de l’accroissement indéfini des peuples , et il n’en est resté qu’un peu de noms et beauco
ui le principe de la diplomatie par conformité de religions entre les peuples . L’Europe aventureuse briserait à la fois l’Europ
e, il serait vrai, sans doute, en Europe ; s’il était vrai contre les peuples qui ne sont pas chrétiens, il serait vrai contre
ntre les peuples qui ne sont pas chrétiens, il serait vrai contre les peuples qui ne sont pas orthodoxes ; la guerre et l’exter
lame, au lieu du droit public des nations, le droit d’empoisonner les peuples de la Chine, avec impunité et privilège, au moyen
indépendance et pour décomposer la patrie désormais commune. Tous ces peuples , d’après vous, en auraient le droit, et cependant
éats de la paix universelle qui croient supprimer la guerre entre les peuples , comme si l’on pouvait supprimer jamais l’injusti
i forment malheureusement la moitié de la nature des individus ou des peuples  ! Ne pouvant pas les supprimer, il faut les conte
n des contempteurs du monde. Les armées sont les remparts vivants des peuples  : offensives, elles sont de vils instruments de t
e dit si mal à propos) naturels, éternels, permanents entre les mêmes peuples  ? — Non ! il faudrait pour cela que le monde fût
l n’y a donc point de système d’alliance naturel et permanent pour un peuple  ; les alliances sont dépendantes des circonstance
t dans lequel doit s’élaborer la diplomatie, ce mystère de la vie des peuples  : Odi profanum vulgus et arceo. XXIV Le
Dumouriez. Il n’y eut plus de diplomatie entre les rois et entre les peuples . Les tempêtes n’ont plus de boussoles : on va où
besoin, entre la république et l’Autriche, l’alliance des rois et des peuples qui se respectent dans leurs droits réciproques.
ndrons pas la responsabilité du chaos. Les soulèvements spontanés des peuples conquis sont des droits, les soulèvements artific
e poignée d’Anglo-Saxons, sinon les maîtres, du moins les modèles des peuples civilisés. » Lamartine.
40 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »
et peut-être à un moment très critique, car il s’agit de savoir si le peuple d’aujourd’hui a assez de souplesse et de curiosit
encore à moitié verte et qui agace les dents. Mais l’homme spontané, peuple ou poète, a d’autres goûts que les grammairiens,
sque c’est conforme aux lois du mouvement et de la vie. Mais chez les peuples enrichis d’une littérature, la langue est d’autan
ndre la part du nouveau dans la langue, doit au contraire souffler au peuple abruti par les écoles primaires les innovations v
es les innovations verbales qu’il est désormais inapte à imaginer. Un peuple qui ne connaît que sa propre langue et qui l’appr
ont on souille leurs cerveaux tendres et impressionnables. L’homme du peuple ne diffère pas de l’enfant, mais plus hardi il se
les bas-fonds de Paris, une langue morte, une langue de parade que le peuple ne parle jamais et qu’il finira par ne plus compr
ependant cette situation est loin d’être générale et, à défaut du bas peuple , il reste assez de bouches françaises pour que l’
« aviser, pour dire découvrir de loin, est un mot bas et de la lie du peuple  » ; broderie, coûteux, coutumier, découdre défric
formation populaire originale ; ils ont seulement été remaniés par le peuple à mesure qu’ils arrivaient à sa portée. La vraie
forme lasquer ; myxa a donné mesche, devenu mèche. Prétexte, que le peuple dit prétèxe, deviendra peut-être prétesque ou pré
aël . Il ajoute, ce qui me dispense d’un plus long commentaire : « Le peuple , toujours fidèle à l’instinct, continue cette tra
ot. Cette corruption curieuse est aujourd’hui répandue à Paris, où le peuple dit le levier. Elle est, on le sait, tout à fait
sorie, verrie, serrurie, que diraient les grammairiens ? Là encore le peuple a raison ; le suffixe est bien rie et non ie : to
encontrer, prouvent du moins qu’il n’est pas nécessaire d’être du bas peuple pour changer les i en u. Parution est le poturon
agglutinant avec un substantif pour former un autre substantif131. Le peuple dit du nacre ; ce mot, qui semble venir du persan
ire (cera), fleurir (florere), raisin (racemus). Il se perpétue et le peuple dit : fainiant, moriginer, pipie, recipissé, resi
aéré. Il faudrait oser s’en servir. Laideronne. Par ce féminin, le peuple achève de faire vivre le mot laideron. Fortuné.
rd’hui. Ecale. Ecaille. Ce sont deux orthographes d’un même mot. Le peuple avoue ne pouvoir les distinguer. En fait, la répa
les. Farce. Flegme 134. Ces mots sont devenus des adjectifs parmi le peuple . Rien de plus normal. Il en est de même de colèr
bsurde est un des méfaits de l’orthographe enseignée à des enfants du peuple . On ne sait d’ailleurs où des humanistes ont pris
rançais et les autres des adjectifs latins mal francisés. Laissons le peuple dire perclue, puisqu’il le veut bien. La tendance
gnification de certains mots. Prévoir n’a plus un sens absolu pour le peuple  ; mais nous-mêmes ne disons-nous pas, sans rougir
ère populaire de traiter promener soit un archaïsme136. Raisons. Le peuple emploie ce mot, au pluriel, comme synonyme de dis
musant d’étymologie populaire. On exprime par ce terme la tendance du peuple à ramener l’inconnu au connu. Il ignore Stentor ;
t, voici quelques-unes des explications que se donne à cette heure le peuple , des mots qu’il ne comprend pas : Voix de Centau
arpe, au sens de blessure, soit très ancien. Venimeux. Vénéneux. Le peuple confond ces deux mots, mais sa préférence va au p
r la différence trop profonde qu’il y a entre colorer et colorier, le peuple s’en tire en fabricant couleurer qui répond à tou
déformation n’est pas du tout cahotique  ; que le mauvais français du peuple est toujours du français et parfois du meilleur f
le est exacte. NdA 123. Malherbe ne faisait que répéter Ramus : « Le peuple est souverain seigneur de sa langue, il la tient
34. Flegme est d’un langage bien académique. Il y a longtemps que le peuple , avec raison, dit flemme, flemmard, etc. On trouv
41 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414
affecteront le droit d’élection ou de déposition des rois. Et si les peuples obtempèrent à cette injonction papale, l’empire t
s spirituellement sacrés et inviolables pour ces souverains, pour ces peuples , pour ces armées et pour la Germanie, ils furent
t de jeter des constitutions plus populaires pour amortir le choc des peuples contre les trônes. L’Italie, réveillée imprudemme
opéen. L’indépendance et la responsabilité des souverains devant leur peuple étant détruite, tout le monde avait le droit de g
est le contraire du droit de civilisation, qui est l’indépendance des peuples chez eux. XII Le Piémont, qui avait obtenu
stre piémontais, le droit de délibérer sur les régimes intérieurs des peuples  ? Cette délibération seule sur la dernière bourga
de l’Italie régénérée ; ses mœurs s’adoucissent comme ses lois ; son peuple , déshabitué des guerres civiles, reste actif sans
e premier ces principes à la législation et à l’administration de ses peuples italiens. Plus heureux que Louis XVI, il trouva d
Détrônés plus tard par Napoléon, ils emportèrent les regrets de leurs peuples . Donnés d’abord par Bonaparte consul à une infant
s intentions, à toutes ses pensées les plus secrètes d’amour pour son peuple et de perfectionnement pour ses institutions ; il
s autrichien que l’Autriche, soulèvent les Toscans par contrecoup. Ce peuple , si accoutumé à la liberté politique, demanda mod
égué de l’Allemagne plus qu’en souverain indépendant. L’estime de son peuple lui restait, mais le cœur de l’Italie était alién
re à ce cri ; le prince hésita encore ; un soulèvement respectueux du peuple de Florence, fomenté en apparence par le ministre
Florence, vassale de Turin, est un contresens à ses monuments, à son peuple , à son génie comme à son histoire. Dante, Machiav
tuelle et moins nécessaire, des consuls électifs avaient été cédés au peuple par la noblesse afin de limiter le despotisme des
iarcats de l’Église grecque. Une conjuration avortée des partisans du peuple contre le doge et le grand conseil devenu hérédit
se et muette de tyrannie. Venise lui dut des conquêtes éclatantes, un peuple doux, une politique immuable, des monuments, des
Vénitiens, comme plus tard aux Anglais, à étendre le trafic entre les peuples . L’Amérique n’existait pas encore pour l’Europe ;
rrompit. Les flots semblent inspirer plus d’héroïsme que la terre aux peuples nés au sein des mers. Le conseil des Dix devient
abnégations, qui font la vertu des individus, font la dégradation des peuples . Ce tort de Manin, que nous lui avons reproché al
s de l’Italie. Elle imita Rome dans ses premières lois : elle eut son peuple , son aristocratie, ses deux consuls, ses censeurs
ie, ses deux consuls, ses censeurs ; ses comices, composés de tout le peuple convoqué, se tenant sur la place publique. La nob
, se tenant sur la place publique. La noblesse donnait les consuls au peuple , le peuple reconnaissait ces consuls pour les tut
sur la place publique. La noblesse donnait les consuls au peuple, le peuple reconnaissait ces consuls pour les tuteurs de ses
ssités des républiques. C’est cette popularité des consuls tribuns du peuple qui créa, dès ces temps-là, la renommée des grand
uffisance du gouvernement populaire et aristocratique tour à tour. Le peuple insurgé contre la noblesse se nomma, à l’exemple
eurs noms à leurs chefs, déchiraient les villes et les campagnes ; le peuple , insurgé par des tribuns plébéiens des métiers le
iblesse d’esprit ne ferait jamais un tyran. Le doge Adorno proposa au peuple de remettre au roi de France le gouvernement de s
e et qui assuraient sa sécurité. Le traité fut signé de confiance. Le peuple se calma ; mais sa turbulence ne tarda pas à écla
ges, il remit le pouvoir à un conseil de hauts justiciers élus par le peuple . Ce gouvernement ne fut qu’une phase de l’anarchi
rciale y commence. Pise lui propose de s’annexer à la république ; le peuple veut l’accepter, les nobles s’y opposent pour com
opposent pour complaire à la France, qui redoutait cette annexion. Le peuple , excité par l’insolence des nobles, se soulève :
la maison de Savoie, et qui, au nom de la légitimité des rois et des peuples , confisquent au profit de cette maison de Savoie
talie s’affligera et la France se repentira d’avoir laissé enlever ce peuple héroïque, ce port indépendant et cette marine pre
vres Allobroges, laissés comme une alluvion des grandes invasions des peuples du Nord. Pressée entre la Suisse, la France et le
oment où l’Europe en armes restituait tout au droit des trônes et des peuples , est un des actes les plus iniques commis en plei
e, lui donnait quelque chose de martial qui plaît aux habitudes de ce peuple brave et guerrier ; la bourgeoisie, émancipée par
eté endémique de ces beaux climats, reprenaient leur ascendant sur le peuple  ; le gouvernement n’admettait dans les sujets auc
laire, depuis 1814, en Italie, et, par une versatilité habituelle aux peuples qui changent de joug, son retour à Milan, en 1814
nco-italien Prina, traîné dans les rues de Milan, et martyrisé par le peuple , aux cris de : Vive l’Autriche ! en fut un triste
die. La république française, qui n’est que la loyauté nationale d’un peuple fort, mais modéré dans sa force, n’a pas deux par
ne éclatante répudiation de l’esprit de conquête, effacer du cœur des peuples germaniques ces ressentiments (p. 406) funestes l
42 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »
u règne de Henri IV. Après avoir suivi le genre des éloges chez les peuples barbares, ou ils n’étaient que l’expression guerr
tre vrai. Les éloges funèbres que nous avons vu établir chez tous les peuples , ne furent connus en France que sur la fin du qua
ixant sur lui les yeux de l’Europe, et devaient surtout intéresser un peuple qui pardonne tout pour le courage, et se rallie t
ux qui éclairent l’humanité, sont les bienfaiteurs des rois comme des peuples  ; que l’autorité de ceux qui commandent n’est jam
droits douteux, et même les plus sacrés, ceux des souverains ; qu’un peuple ignorant devient nécessairement ou un peuple vil
x des souverains ; qu’un peuple ignorant devient nécessairement ou un peuple vil et sans ressort, destiné à être la proie du p
t, destiné à être la proie du premier qui daignera le vaincre ; ou un peuple inquiet et d’une activité féroce ; que des esclav
la grandeur de son règne. Qu’on ne s’étonne pas de ce mot : tous les peuples désirent que leur maître, soit grand, et aiment à
la pas davantage de vertu, de justice, de larmes et de désolation des peuples . Tous les éloges prononcés à Paris ou dans la Fra
igion avait tant d’autorité, faire de ces discours la consolation des peuples et la leçon des grands ; mais sans doute il faut
nces de ce meurtre. Cet homme hardi et brillant, fait pour éblouir le peuple , pour subjuguer les grands, pour opprimer le roi,
les grands, ni pour les esprits déliés ; c’était l’appât grossier du peuple , qui, dans ces temps de factions et de guerres, é
ie parfaitement avec les préjugés, le caractère et les penchants d’un peuple , alors sa célébrité doit augmenter, parce que l’a
, avec ses amis, lui donnait la familiarité la plus douce, envers ses peuples la bienveillance la plus tendre, avec sa noblesse
urs ou des fautes : voilà ce qui lui a concilié les cœurs de tous les peuples , voilà ce qui le fait bénir à Londres comme à Par
es vertus d’un si excellent prince. Il peint la haine et la fureur du peuple , qui aurait voulu arracher ce monstre des mains d
les, dévorant la chair sanglante de l’assassin. Un autre s’adresse au peuple qui l’environne et le prie de suspendre ses larme
orrible démence qui, pendant un siècle, les a dénaturés, et a fait du peuple le plus doux un peuple de tigres ; que lui-même p
ndant un siècle, les a dénaturés, et a fait du peuple le plus doux un peuple de tigres ; que lui-même prononçant un serment à
et les modes françaises font valoir et distribuent dans l’Europe : le peuple même connaît et bénit sa mémoire. Le peuple, cour
ibuent dans l’Europe : le peuple même connaît et bénit sa mémoire. Le peuple , courbé sous ses travaux, prononce souvent le nom
pire65. Tel est l’hommage qu’au bout de 190 ans la reconnaissance des peuples rend encore aux vertus des rois. On ne peut compa
43 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85
renouvellement. La société ne repose plus sur les mêmes bases, et les peuples ont besoin d’institutions qui soient en rapport a
: mais cela est exactement vrai ; car il ne faut point oublier que le peuple français est le représentant et le législateur de
immobiles que nulle puissance ne peut déplacer. Les institutions des peuples sont filles du temps ; et le temps, qui fonde et
ore de débris. Cependant l’arche d’alliance marche toujours devant le peuple  : c’est le sentiment religieux, immortel comme no
rédité la majesté primitive de la loi. Le dogme de la souveraineté du peuple , enté sur le système représentatif, système ancie
tabli dans un autre ensemble d’idées ; le dogme de la souveraineté du peuple , disons-nous, a fait croire que le corps institué
le corps institué comme organe de l’opinion et des besoins actuels du peuple , était investi du droit de concourir à la formati
institutions nouvelles, réclamées si impérieusement par le besoin des peuples , ne peuvent, en aucune manière, tenir aux institu
qu’elle avait été veuve du peuple-roi qui lui-même avait succédé aux peuples agrestes du vieux Latium. Comme de savants géolog
qui vit tomber le polythéisme au milieu de l’effrayante corruption du peuple romain. Mais ne cherchons point ici l’analogie qu
sein des cloîtres, du fond des sanctuaires, s’est répandue parmi les peuples . Les ordres religieux ne nous imposaient donc plu
furent si longtemps, et qui auraient pu être encore, le boulevard des peuples chrétiens ; la prescription a enveloppé aussi ces
e clameur vaine et sans conséquence ? L’expression du besoin, chez le peuple , a toujours une énergie sauvage et funeste. C’est
les formes ; il faut, s’il est permis de parler ainsi, en lasser les peuples et les gouvernements jusqu’à ce que la crise actu
doivent subsister en tout temps ; car, en tout temps, il faut que les peuples soient gouvernés. Lorsque ensuite on a voulu cons
44 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Chine »
té ?… Est-il permis de manquer d’intérêt et de vie quand il s’agit du peuple le plus curieux et le moins connu, quoiqu’on en a
curieux et le moins connu, quoiqu’on en ait immensément parlé, de ce peuple magot et falot qui ressemble aux visions produite
qu’il fume, et qu’on pourrait appeler le plus fantastique de tous les peuples  ? Il est des sujets sur lesquels la valeur d’un h
la lumière sous les feux luttants des contradictions… Avec un pareil peuple , qui semble échapper au jugement même, avec ce sp
suffisantes, et que nous apprendrions quelque chose de nouveau sur ce peuple étrange, qui, du fond de sa gravité imperturbable
 car la Chine est bien quelque peu pédantesque, — les uns ont fait du peuple chinois le plus ancien, le plus grand, le plus sp
lus grand, le plus spirituel, le plus digne, le plus sage de tous les peuples , philosophique et cependant religieux (ce qui, en
i ne l’est pas. Pour ces admirateurs effrénés, la Chine n’a été ni un peuple ni un gouvernement, mais une civilisation tout en
re à sa vieillesse, car la corruption vieillit le multiple visage des peuples comme la chétive figure de l’homme, — laid jusqu’
rte aux œuvres qui sortent des mains patientes et industrieuses de ce peuple stationnaire, encagé dans son immuable empire du
ieront, sans beaucoup la soutenir, il est vrai, l’opinion qui fait du peuple chinois l’un des plus grands peuples du monde. S’
l est vrai, l’opinion qui fait du peuple chinois l’un des plus grands peuples du monde. S’il n’y avait ici qu’une préoccupation
religion. Sera-ce le Chinois, le Chinois, le plus faible de tous les peuples , qui se multiplie par la polygamie et se consomme
it un pas hors du cercle étroit d’une routine de plusieurs mille ans… peuple endormi dans l’ombre de la mort, cupide, vil, cor
istoriens nous développent, sans trop savoir ce que prouve contre les peuples l’empire de telles dominations, l’effroyable et p
45 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »
eurs temples grossiers et leurs dieux de bois ou de terre cuite ; les peuples et les rois qu’ils vainquirent tour à tour, la fo
st le tableau de la vie ; c’est l’assemblage de toutes les idées d’un peuple , manifestées au-dehors par des sons. Or les Romai
es enrichissent. Ignorant ce qu’on appelle société, qui chez tous les peuples est le fruit de l’oisiveté et du luxe, ils n’avai
u choix des objets, contribuèrent peut-être à étendre les idées de ce peuple et son langage ; mais les Romains, pendant près d
rté, les grands intérêts, et le plaisir de gouverner par la parole un peuple libre, il n’y eut pas un orateur qu’on pût citer
te ville qui engloutissait tout, qui appelait tous les rois, tous les peuples  ; ces généraux et ces soldats qui allaient conqué
leurs idées, retarda leur industrie, et contribua à n’en faire qu’un peuple imitateur : ils traitèrent la langue et les arts
de conquête, usurpant tout sans rien créer. Cependant la langue d’un peuple guerrier tendait à la fierté et à la précision ;
gue d’un peuple guerrier tendait à la fierté et à la précision ; d’un peuple qui commandait aux rois, à une certaine magnifice
un peuple qui commandait aux rois, à une certaine magnificence ; d’un peuple qui discutait les intérêts du monde, à une certai
le qui discutait les intérêts du monde, à une certaine gravité ; d’un peuple libre et dont toutes les passions étaient énergiq
t les tribuns pour demander la permission de louer son père devant le peuple . Dion Cassius, en parlant d’un Romain distingué,
bli, ni par votre siècle, ni par la postérité, puisque le sénat et le peuple vous dressent, pour ainsi dire, de leurs propres
s des flammes étant consul, ce sénat qu’il avait sauvé du carnage, ce peuple romain qu’il avait dérobé au joug et à la servitu
r les ruines même de ses palais, l’heure et le jour où le sénat et le peuple l’avait proclamé le père de la patrie. Eh ! qui p
ne l’accuse, ni ne le justifie : je remarquerai seulement que plus un peuple a de vanité au lieu d’orgueil, plus il met de pri
46 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »
onde partie de son Discours où il déroule et interprète l’histoire du peuple de Dieu, et où il fait de cette histoire exceptio
fique du talent, en nous y laissant porter. Bossuet, dans la suite du peuple juif, voit partout le Messie prédit, annoncé, et
ne cesse d’y tendre. Il en est à David, à la royauté établie chez le peuple de Dieu, à Salomon qui bâtit le Temple et qui ne
uchodonosor en est le ministre direct ; Jérusalem est détruite, et le peuple emmené en captivité à Babylone. Cyrus apparaît et
horizons les plus lointains de l’histoire. Ici l’on remarque chez le peuple juif un singulier interrègne de prophètes depuis
ne de prophètes depuis Malachie, le dernier des prophètes de l’ancien peuple , jusqu’à Jésus-Christ. Il y avait eu un concours,
ls de faire « taire les prophètes durant tout ce temps pour tenir son peuple en attente de Celui qui devait être l’accomplisse
explications et appellations pour ce qui caractérise et distingue un peuple qui ne serait pour d’autres que le plus crédule e
serait pour d’autres que le plus crédule et le plus superstitieux des peuples  ! Il est vrai qu’à la fin la plupart attendent un
e. Mais qu’à cela ne tienne ! tant pis pour ces Pharisiens et pour le peuple gâté par eux ! Bossuet a réponse à tout ; rien ne
t insuffisante toutefois et devait l’être, l’honneur de convertir les peuples ne lui étant pas réservé. Partout, dès qu’il s’ag
dit-il, « que tous les temps sont unis ensemble, que la tradition du peuple juif et celle du peuple chrétien ne font qu’une s
temps sont unis ensemble, que la tradition du peuple juif et celle du peuple chrétien ne font qu’une seule et même suite, que
s armes sont redoutées par toute la terre : mais c’est qu’il aime ses peuples , et que, se voyant élevé par la main de Dieu à un
, du moins M. Mariette. C’est que la grandeur et l’immutabilité de ce peuple l’avaient saisi. Il parle ensuite des deux empire
; Montesquieu, en son Esprit des Lois, a opposé le caractère des deux peuples dans des chapitres qui seraient définitifs, si ri
Romains sont proprement le triomphe historique de Bossuet ; c’est un peuple qui naturellement lui va : il a de lui-même la su
que dans ce passage de Bossuet ! « Qui peut mettre dans l’esprit des peuples la gloire, la patience dans les travaux, la grand
47 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VII » pp. 278-283
demi, et de dire qu’Homère a été l’idéal ou le caractère héroïque du peuple de la Grèce racontant sa propre histoire dans des
rd l’incertitude de la patrie d’Homère nous oblige de dire que si les peuples de la Grèce se disputèrent l’honneur de lui avoir
’est qu’il vécut en effet dans la bouche et dans la mémoire des mêmes peuples , depuis la guerre de Troie jusqu’au temps de Numa
ues, dont ils étaient auteurs, en ce sens qu’ils faisaient partie des peuples qui y avaient consigné leur histoire. — 3. De cet
erté d’Agamemnon, l’insolence et la barbarie d’Achille plaisaient aux peuples de la Grèce. Lors de sa vieillesse, ils aimaient
caractère individuel d’Homère, disparaissant ainsi dans la foule des peuples grecs, il se trouve justifié de tous les reproche
rique que l’on a tant critiquées répondent à autant de caractères des peuples grecs eux-mêmes. — 5. Nous assurons à Homère le p
assées à Rome, et l’on n’y a point vu l’histoire du droit naturel des peuples héroïques du Latium ; on a cru que les poèmes d’H
individu, et l’on n’y a pu découvrir l’histoire du droit naturel des peuples héroïques de la Grèce.
48 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103
nistie à tous les scandales d’iniquité qui attristent les annales des peuples , l’historien n’est plus un juge ; c’est un compli
us, mais relatifs à l’état social et à l’âge plus ou moins avancé des peuples pour lesquels l’historien a écrit son histoire.
peuples pour lesquels l’historien a écrit son histoire. VII Les peuples enfants veulent des récits merveilleux, mais sans
es récits merveilleux, mais sans critique, comme ceux d’Hérodote. Les peuples superstitieux veulent des fables, comme celles de
ent des fables, comme celles des livres théogoniques de l’Orient. Les peuples barbares veulent des martyrologes, comme ceux des
s barbares veulent des martyrologes, comme ceux des Scandinaves. Les peuples chevaleresques veulent des aventures, comme celle
eresques veulent des aventures, comme celles du Cid ou de Roland. Les peuples corrompus veulent des crimes politiques admirés e
rés et justifiés, comme ils le sont dans l’histoire de Machiavel. Les peuples artistes veulent des harangues et des réflexions,
ulent des harangues et des réflexions, comme celles de Thucydide. Les peuples avilis veulent des obscénités, comme celles de Su
s peuples avilis veulent des obscénités, comme celles de Suétone. Les peuples mûrs et touchant à la décadence veulent des portr
calamités plus terribles et augures plus menaçants ne témoignèrent au peuple romain que les Dieux ne veillaient plus à sa sécu
anspirer, plutôt qu’il ne le témoigne, son mépris intérieur contre un peuple assez vil pour regretter son tyran : « La vile m
é et aux mœurs. Galba le prend par la main en présence du sénat et du peuple  : « Auguste chercha un successeur dans sa famill
tte nécessité, que déjà mon âge avancé ne peut plus rien promettre au peuple romain qu’un bon successeur, et ta jeunesse rien
onnaissance du cœur humain et de l’opinion des différentes classes du peuple qu’il révèle chez le vieux Galba. Quel autre homm
vers, et moi par votre consentement. « Si la république, le sénat, le peuple , ne sont plus aujourd’hui que de vains noms, votr
’Othon a été massacré par les prétoriens dans le camp. À ce bruit, le peuple , les sénateurs, les courtisans, la plèbe, qui ava
ous auriez cru voir, ajoute aussitôt Tacite, un autre sénat, un autre peuple . Tous se précipitent, rivalisant de vitesse et d’
bien se détruire que se relever. « L’éternité de l’État, le repos des peuples , votre salut à tous, et le mien, résident dans l’
ervateur de l’espèce humaine. C’est le Molière grave et politique des peuples en révolution ; le peuple romain pose, non-seulem
e. C’est le Molière grave et politique des peuples en révolution ; le peuple romain pose, non-seulement devant son peintre, ma
49 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet »
le que des Chinois et des Tartares ; mais ce qui est vrai de ces deux peuples l’est de toutes les populations de l’Asie, de tou
e ! Identiques dans la corruption et dans la mort, qui a vu un de ces peuples les a vus tous. Qui en a étudié un seul dans le p
, à quelque point qu’on veuille remonter dans la durée ; car pour ces peuples , routiniers jusque dans leurs révolutions, et qui
pour s’y tromper. Il a trop appris par leurs livres même combien les peuples asiatiques méritent peu les recherches de l’histo
i fait la valeur de l’Histoire, et la Critique n’est jamais là où les peuples ne sont que des masses sans conscience et sans li
de la Chine quelque chose de si abominablement exceptionnel parmi les peuples . Remontant aussi haut qu’on puisse remonter dans
ncontre à certaines places dans les annales du genre humain… Pour les peuples , ainsi que pour les hommes, la grâce méprisée — l
ieux et pervers, ne serait-elle pas une de ces nations ?… De tous les peuples connus à qui le Christianisme ait offert sa coupe
me ait offert sa coupe de rafraîchissement, de lumière et de paix, le peuple chinois est celui qui l’a le plus repoussée, le p
lui offrir ! Pourquoi Dieu, lassé à la fin, n’aurait-il pas sorti ce peuple ingrat de l’orbe de ses miséricordes ? Pourquoi n
a résisté pendant des siècles, et cette vue d’un châtiment, pour les peuples qui n’ont pas, comme les individus, d’autre monde
qui n’étaient au fond que des nouveautés amusantes pour son loisir de peuple ennuyé. Blessée dans la fibre de l’intérêt matéri
el, la seule fibre qui soit sensible et puisse jeter du sang chez les peuples quand ils sont gangrenés jusqu’au cœur, d’indiffé
50 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »
C’est lui qui dira le dernier mot. Le calife Almanzor fait cracher le peuple sur Averroès à la porte de la mosquée de Cordoue,
on toute à son affaire, et parfois regardée de travers par les autres peuples , c’est de la grandeur désintéressée ; Shakespeare
s quoi de tendre dans le sublime qui fait jaillir des entrailles d’un peuple le poëte. Cette tendresse latente, ce flebile nes
de Byron est obscène. L’Angleterre en est là, un illustre et puissant peuple . Ce peuple a beau avoir pour éclaireur et pour gu
t obscène. L’Angleterre en est là, un illustre et puissant peuple. Ce peuple a beau avoir pour éclaireur et pour guide cette g
ela ! quelle gloire pour la nation ! Admiration universelle, un grand peuple entre en frénésie, une grande ville tombe en pâmo
les premières coupables, mais, en somme, la conscience existe pour un peuple comme pour un individu, l’ignorance n’est qu’une
nt la faute des nations. Sachons, dans l’occasion, dire leur fait aux peuples . France et Angleterre, vous avez tort. Flatter le
r fait aux peuples. France et Angleterre, vous avez tort. Flatter les peuples serait pire que flatter les rois. L’un est bas, l
la utilement, dussions-nous sortir un moment de notre sujet. Non, les peuples n’ont pas le droit de rejeter indéfiniment la fau
ent toutes les fois que la durée d’une chose mauvaise qui pèse sur un peuple et que ce peuple empêcherait s’il voulait dépasse
is que la durée d’une chose mauvaise qui pèse sur un peuple et que ce peuple empêcherait s’il voulait dépasse la quantité poss
éciable et honte partagée entre le gouvernement qui fait le mal et le peuple qui le laisse faire. Souffrir est vénérable, subi
un obélisque, un cirque avec piédestal au centre, une cathédrale. Nul peuple n’est plus illustre, plus noble, plus magnifique
t plus illustre, plus noble, plus magnifique et plus magnanime que le peuple français. Accouplez ces deux idées, l’Angleterre
princes font cortège, la reine assiste. La vertueuse femme en qui le peuple anglais, royaliste, comme on sait, voit et vénère
. Ce commencement de connaissance des grands hommes est nécessaire au peuple . Le monument provoque à connaître l’homme. On dés
souffrance, ce n’est point là une bonne attitude pour la fierté d’un peuple . Il est moral que les peuples soient bons payeurs
à une bonne attitude pour la fierté d’un peuple. Il est moral que les peuples soient bons payeurs en fait de reconnaissance. L’
ation qui a créé le prodigieux palais de Sydenham, ce Versailles d’un peuple . L’initiative prise par le comité entraînera cert
souscription, à moins d’être à un sou, c’est-à-dire ouverte à tout le peuple , est nécessairement fractionnelle. Ce qui est dû
Avon, seconde le comité de Londres. Nous félicitons l’Angleterre. Les peuples ont l’oreille dure et la vie longue ; ce qui fait
51 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
cite dit en parlant des sommets des montagnes : dans l’opinion de ces peuples preces mortalium nusquàm propiùs audiuntur . Les
a loi des douze tables : quiconque violait la personne d’un tribun du peuple était dévoué, consacré à Jupiter ; le fils dénatu
gements privés dans les guerres qu’on appelait pura et pia bella. Les peuples y combattaient pro aris et focis, expression qui
aient les dieux de la cité ennemie hors de ses murs, et dévouaient le peuple attaqué. Les rois vaincus étaient présentés au ca
traditions fameuses de l’antiquité grecque et latine prouvent que les peuples commençaient souvent les guerres (duella chez les
r dans cette erreur par un conseil exprès de la Providence : chez des peuples barbares, encore incapables de raisonnement, les
le vainqueur des Albains quand même il se serait trouvé innocent. Le peuple le renvoya absous, plutôt par admiration pour so
voulu mettre sur le théâtre des dieux qui enseignassent le parjure au peuple  ; encore bien moins peut-on le croire de Scipion
ient été séduits et trompés. Nous retrouvons la même opinion chez les peuples héroïques dans la guerre comme dans la paix. Selo
aractérisent la jurisprudence romaine, d’accord en ceci avec tous les peuples du monde. Elles n’ont rien de commun avec les sec
couvert, toute généreuse, comme il convenait à la civilisation où les peuples étaient parvenus. 99. On ne pouvait jusqu’ici
’ici ajouter foi à cette vérité tant que l’on attribuait aux premiers peuples ce parfait héroïsme imaginé par les philosophes ;
52 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
nde, admirable de la religion. Le christianisme est la philosophie du peuple . Celui qui porte ici la parole sort du peuple et
e est la philosophie du peuple. Celui qui porte ici la parole sort du peuple et du christianisme, et j’espère que vous le reco
ond, à mon tendre respect pour tout ce qui est du christianisme et du peuple . La philosophie est heureuse de voir le genre hum
ands événements de tout genre qui se produisent dans les conseils des peuples ou des princes et la plupart du temps sur les cha
urs actions, ne songent guère à les enregistrer, et que les chefs des peuples représentant les dieux, étant dieux eux-mêmes, la
des différences ; il y a dans le genre humain, de siècle à siècle, de peuple à peuple, d’individu à individu, des différences
rences ; il y a dans le genre humain, de siècle à siècle, de peuple à peuple , d’individu à individu, des différences manifeste
ns l’histoire ? Vous n’apercevez que des particularités : d’abord tel peuple , puis tel autre, telle époque, tel système, toujo
ttache à telle idée particulière, un jour elle s’en détachera. Si tel peuple accomplit l’idée qu’il est appelé à réaliser, il
s différentes sphères qui remplissent la vie de toute époque, de tout peuple , de tout individu, à savoir, l’industrie, l’État,
ole à quelques individus éminents qui les représentent. En effet, les peuples ne paraissent pas dans l’histoire ; leurs chefs s
en apparence, j’entends ceux qui commandent en réalité, ceux que les peuples suivent en tout genre, parce qu’ils ont foi en eu
ux, et qu’ils les considèrent comme leurs interprètes. Les lieux, les peuples , les grands hommes, voilà les trois choses par le
i qu’il faut entendre la pensée de Montesquieu. Tel climat donné, tel peuple suit. J’en conclus que des lieux divers représent
ne barrière comme on le croit ordinairement ; c’est un lien entre des peuples qu’il a l’air de séparer et qu’il rapproche sans
lui qui est appelé à y jouer un si grand rôle. Neuvième leçon. Des peuples . Sujet de la leçon : De la philosophie de l’hi
de la leçon : De la philosophie de l’histoire appliquée à l’étude des peuples . — Écarter la question d’un peuple primitif. — Id
’histoire appliquée à l’étude des peuples. — Écarter la question d’un peuple primitif. — Idée d’un peuple ; développement de c
des peuples. — Écarter la question d’un peuple primitif. — Idée d’un peuple  ; développement de cette idée à travers tous les
oppement de cette idée à travers tous les éléments constitutifs de ce peuple , et d’abord dans l’industrie, les lois, l’art et
philosophie, réfléchissant tous les éléments de la civilisation d’un peuple , en est l’expression dernière. — Des ressemblance
n dernière. — Des ressemblances et surtout des différences des divers peuples d’une même époque. — Idée de la guerre. — Motifs
ire. — Importance historique de la guerre et de l’état militaire d’un peuple . Dans la dernière leçon nous avons indiqué rapi
hui, sur cette scène du monde ainsi préparée, d’observer l’action des peuples , de déterminer les aspects généraux sous lesquels
ion des peuples, de déterminer les aspects généraux sous lesquels les peuples se présentent et se recommandent à la philosophie
t et se recommandent à la philosophie de l’histoire. N’y a-t-il qu’un peuple primitif, c’est-à-dire une seule race, et par con
uestion est plus embarrassante qu’importante. En effet, soit que d’un peuple unique partent des peuples qui peu à peu diffèren
ante qu’importante. En effet, soit que d’un peuple unique partent des peuples qui peu à peu diffèrent, soit que ces différents
partent des peuples qui peu à peu diffèrent, soit que ces différents peuples se soient formés séparément sans autre lien que l
re lien que la nature humaine, commune à tous, toujours est-il que ce peuple primitif ou cette nature commune à tous aboutisse
l faut, en négligeant la question du fond commun de l’histoire et des peuples , il faut, dis-je, nécessairement trois ordres dif
de populations. Je dis trois ordres de populations, et non pas trois peuples , parce que si chaque époque est une en ce sens qu
on d’une seule, il faut bien qu’il y ait dans chaque époque plusieurs peuples pour représenter les diverses idées qui constitue
phie de l’histoire, pour bien comprendre une époque et les différents peuples qu’elle embrasse, les divise d’abord, prend chaqu
différents peuples qu’elle embrasse, les divise d’abord, prend chaque peuple à part et l’examine. Que lui demande-t-elle ? sou
le considère-t-elle ? La philosophie de l’histoire, en présence d’un peuple quelconque, doit reconnaître avant tout pourquoi
sence d’un peuple quelconque, doit reconnaître avant tout pourquoi ce peuple est venu dans le monde, ce qu’il a à y faire, que
quel but il poursuit, quelle idée il représente. Remarquez que si ce peuple ne représente point une idée, son existence est t
e unité. Pour comprendre les divers événements qui se passent dans un peuple il faut les pouvoir rattacher à une idée commune 
pouvoir rattacher à une idée commune ; et cette idée est celle que ce peuple est appelé à représenter. Ainsi, demander à un pe
st celle que ce peuple est appelé à représenter. Ainsi, demander à un peuple ce qu’il vient faire en ce monde, quelle destinée
ière règle de la philosophie de l’histoire. Voici la seconde. Si tout peuple est appelé à représenter une idée, les événements
é à représenter une idée, les événements dont se compose la vie de ce peuple aspirent et aboutissent à la représentation compl
uivre, sous peine de ne pas comprendre grand-chose à l’histoire de ce peuple . Je suppose, par exemple, que vous ne sachiez pas
de ce peuple. Je suppose, par exemple, que vous ne sachiez pas que le peuple romain était appelé à représenter sur la terre te
numéro du volume et le haut des pages. Un but donné, l’histoire d’un peuple est un progrès continuel. C’est là qu’est toute l
le type de la perfection. Or, le type de la perfection relative d’un peuple , c’est l’idée que ce peuple doit accomplir. Tout
r, le type de la perfection relative d’un peuple, c’est l’idée que ce peuple doit accomplir. Tout nous ramène donc à la recher
t accomplir. Tout nous ramène donc à la recherche de l’idée de chaque peuple et au mouvement progressif de ce peuple vers l’ac
recherche de l’idée de chaque peuple et au mouvement progressif de ce peuple vers l’accomplissement de cette idée. Maintenant
euple vers l’accomplissement de cette idée. Maintenant il en est d’un peuple comme d’un individu. Un individu n’est pas comple
s forces, l’idée de l’utile, du juste, du beau, du saint, du vrai. Un peuple aussi n’est pas complet s’il n’a fait passer pour
l’État, l’art, la religion et la philosophie : le développement d’un peuple n’est achevé que quand il a épuisé toutes ces sph
es. Donc la philosophie de l’histoire, si elle veut bien connaître un peuple , après avoir déterminé l’idée de ce peuple et s’ê
lle veut bien connaître un peuple, après avoir déterminé l’idée de ce peuple et s’être bien pénétrée du principe que ce peuple
erminé l’idée de ce peuple et s’être bien pénétrée du principe que ce peuple accomplit cette idée progressivement, doit recher
ord ou qui finit par dominer tous les autres. C’est en considérant un peuple sous ces points de vue divers, et qui pourtant se
t particulier, par exemple, de l’intérêt politique, considère dans un peuple l’élément politique presque exclusivement ; ou, p
ultat, c’est-à-dire la formule dernière, sous laquelle elle résume un peuple , réfléchissant les caractères à la fois harmonieu
ui accompagne aisément les formules exclusives. Ne considérez-vous un peuple que par le côté politique ? ici la formule même l
e de comprendre et d’exprimer l’idée fondamentale de la religion d’un peuple , et nous entrons déjà dans des routes plus sombre
’esprit du temps, ni avec les autres éléments de la civilisation d’un peuple  ; ou, si vous n’osez pas le soutenir, si vous acc
accordez que la philosophie est en rapport intime avec l’époque et le peuple qui la produisent, je vous demanderai si la philo
n que le raisonnement vous impose : c’est que quand on caractérise un peuple ou une époque par sa philosophie, on ne fait que
née à parler aussi ce langage, à tenir compte de la métaphysique d’un peuple , ou à ignorer ce peuple dans son expression la pl
ngage, à tenir compte de la métaphysique d’un peuple, ou à ignorer ce peuple dans son expression la plus élevée. Quand on a ét
ndustrie, les arts, le gouvernement, la religion, la philosophie d’un peuple , on le connaît en lui-même ; il faut alors le com
on le connaît en lui-même ; il faut alors le comparer avec les autres peuples qui sont renfermés dans la même époque. Toute épo
sont renfermés dans la même époque. Toute époque est une, comme tout peuple est un, dans son idée fondamentale, et en même te
dées qui doivent aussi s’y rencontrer : elle doit contenir différents peuples pour représenter différentes idées ; il faut donc
différentes idées ; il faut donc examiner les rapports des différents peuples d’une même époque entre eux. Ils ont nécessaireme
érales ; elle doit rechercher positivement quels sont dans ces divers peuples les caractères analogues de l’industrie, des lois
, les arts, les religions, les systèmes philosophiques des différents peuples d’une époque, elle verra que tous ces éléments on
ces merveilleuses. Les résultats obtenus par l’examen approfondi d’un peuple particulier ne seront pas changés, ils seront agr
izon est plus étendu ; c’est-à-dire que si vous étiez arrivés pour un peuple particulier à une formule déjà fort générale, la
ule déjà fort générale, la formule dernière qui représentera tous les peuples d’une même époque dans leurs ressemblances, toute
p plus générale encore et d’une abstraction plus relevée. Mais si les peuples qui composent une même époque doivent se ressembl
ans toute l’étendue de leur action. Il y a dans une époque différents peuples , parce que dans une époque il y a différentes idé
s peuples, parce que dans une époque il y a différentes idées. Chaque peuple représente une idée et non pas une autre. Cette i
e, est particulière relativement à celles que représentent les autres peuples de la même époque ; elle est particulière, elle e
e ou elle l’ignore ou elle la repousse. Toute idée qui domine dans un peuple y domine comme l’idée unique qui représente pour
ne dans un peuple y domine comme l’idée unique qui représente pour ce peuple la vérité tout entière ; et pourtant, loin qu’ell
vérité universelle et absolue. Comment ces différences des différents peuples vivent-elles ensemble ? Ne peuvent-elles pas subs
enfante et déroule successivement. Mais il n’en est pas ainsi pour un peuple  : un peuple n’est ni un philosophe éclectique ni
éroule successivement. Mais il n’en est pas ainsi pour un peuple : un peuple n’est ni un philosophe éclectique ni l’humanité t
un philosophe éclectique ni l’humanité tout entière ; ce n’est qu’un peuple particulier ; il prend donc pour vrai en soi ce q
érité absolue, est une erreur. Les idées particulières des différents peuples d’une même époque, ne se sachant pas comme des id
et des luttes. Cela n’est, pas moins vrai dans la vie intérieure d’un peuple que dans les relations extérieures des peuples en
la vie intérieure d’un peuple que dans les relations extérieures des peuples entre eux. Nous avons distingué comme cléments de
peuples entre eux. Nous avons distingué comme cléments de la vie d’un peuple l’industrie, l’État, l’art, la religion et la phi
ombats des partis, dans les limites de la constitution politique d’un peuple , font la vie de ce peuple. Il en est de même à l’
s limites de la constitution politique d’un peuple, font la vie de ce peuple . Il en est de même à l’extérieur : les luttes des
la vie de ce peuple. Il en est de même à l’extérieur : les luttes des peuples d’une époque entre eux font la vie de cette époqu
ouvait. La guerre a sa racine dans la nature des idées des différents peuples , qui, étant nécessairement partielles, bornées, e
st la rencontre violente, le choc des idées exclusives des différents peuples , dans ce choc, l’idée qui sera plus faible sera d
qui est le plus en rapport avec l’esprit même de cette époque. Chaque peuple représente une idée, et les peuples différents re
sprit même de cette époque. Chaque peuple représente une idée, et les peuples différents représentent différentes idées ; d’où
uples différents représentent différentes idées ; d’où il suit que le peuple qui représente l’idée le plus en rapport avec l’e
te l’idée le plus en rapport avec l’esprit général de l’époque est le peuple appelé à la domination. Quand l’idée d’un peuple
l de l’époque est le peuple appelé à la domination. Quand l’idée d’un peuple a fait son temps, ce peuple est condamné à dispar
appelé à la domination. Quand l’idée d’un peuple a fait son temps, ce peuple est condamné à disparaître ; mais il ne cède pas
raître ; mais il ne cède pas facilement la place, il faut qu’un autre peuple la lui dispute et la lui arrache. La guerre est l
ura aucun progrès ; car les différences ne se fondront pas, et chaque peuple restera éternellement dans l’abrutissement de l’i
n temps, si elle ne se modifiait jamais, serait la condamnation de ce peuple à une erreur éternelle. La guerre n’est pas autre
en sont la promulgation éclatante, et que les défaites et la fin d’un peuple sont les arrêts de la civilisation et de Dieu mêm
euple sont les arrêts de la civilisation et de Dieu même déclarant ce peuple au-dessous du temps présent, en opposition avec l
t d’airain89, elle est nécessaire et universelle, elle s’applique aux peuples comme aux individus. On peut plaindre les peuples
elle s’applique aux peuples comme aux individus. On peut plaindre les peuples , mais il ne faut pas accuser leur destinée, car c
t pas accuser leur destinée, car ce sont eux qui la font. Supposez un peuple généreux qui prenne au sérieux ses idées, et qui,
s et virils dans lesquels se trempe le caractère des individus et des peuples  : ce peuple-là, lorsqu’il paraîtra sur le champ d
ans lesquels se trempe le caractère des individus et des peuples : ce peuple -là, lorsqu’il paraîtra sur le champ de bataille,
mmis aucune faute : toutes les chances seront pour lui. Supposez à ce peuple un ennemi imprudent ou lâche, ayant des idées san
te, mais sans résolution et sans énergie. Mettez en présence ces deux peuples  : n’est-il pas évident que l’un étant meilleur qu
c’était un empire en possession d’une civilisation assez avancée, un peuple qui avait des idées, et les premières de toutes,
d’en venir à de véritables mêlées sur des questions de théologie. Ce peuple était instruit, savant, ingénieux, ardent ; mais
x victimes ; je n’entends point ce langage : il faut choisir entre un peuple corrompu, vicieux, dégradé, indigne d’exister pui
et l’action est l’épreuve décisive de la valeur des individus et des peuples . L’âme tout entière passe dans l’action avec ses
r ce que vaut tel homme ? voyez-le agir ; de même toute la vertu d’un peuple comparaît sur les champs de bataille. Donnez-moi
Je pourrais prendre ainsi les institutions militaires de chaque grand peuple , et je vous montrerais l’esprit de ce peuple dans
litaires de chaque grand peuple, et je vous montrerais l’esprit de ce peuple dans celui de ces institutions. Tout se rapporte
me à sa manière. La philosophie de l’histoire doit considérer dans un peuple tous ses éléments intérieurs, l’agriculture, le c
combat ou qui la combattent, en un mot dans son action militaire. Un peuple vraiment historique a une idée à réaliser ; et qu
par la guerre, il s’efforce de lui faire faire le tour du monde. Tout peuple historique est donc pendant quelque temps conquér
s hommes. Leur nécessité et leur caractère propre. — Ils résument les peuples , les époques, toute l’humanité, l’ordre universel
ques de l’histoire aux lieux qui en sont le théâtre, et des lieux aux peuples qui les habitent, nous irons aujourd’hui des peup
et des lieux aux peuples qui les habitent, nous irons aujourd’hui des peuples à ces individus éminents qui les représentent dan
J’espère que la dernière leçon a dû vous laisser la conviction qu’un peuple n’est pas seulement une collection plus ou moins
’une force extérieure prépondérante : il doit vous être évident qu’un peuple n’est un véritable peuple qu’à la condition d’exp
ondérante : il doit vous être évident qu’un peuple n’est un véritable peuple qu’à la condition d’exprimer une idée qui, passan
assant dans tous les éléments dont se compose la vie intérieure de ce peuple , dans sa langue, dans sa religion, dans ses mœurs
onséquent aucun intérêt pour l’histoire ! L’existence historique d’un peuple est tout entière dans son rapport avec l’idée qu’
il représente. Ôtez à chacun des individus dans lesquels se divise un peuple , l’identité de langue, de mœurs, de religion, d’a
lequel ils vivent et qui les fait être ce qu’ils sont. L’esprit d’un peuple , l’esprit commun à tous les citoyens, voilà ce qu
de sentiments, c’en est fait de la patrie et du patriotisme. Si tout peuple , je dis tout peuple véritable, tout peuple histor
est fait de la patrie et du patriotisme. Si tout peuple, je dis tout peuple véritable, tout peuple historique, est nécessaire
et du patriotisme. Si tout peuple, je dis tout peuple véritable, tout peuple historique, est nécessairement un dans l’unité de
’esprit qui le fait être et agir, tout individu qui fait partie de ce peuple participe aussi de son esprit. Un individu qui da
ien avoir le même esprit. Ainsi tous les individus dont se compose un peuple sont remplis de son esprit et le représentent en
z forte ligne de démarcation entre les différents individus d’un même peuple . Mais ceux qui sont sur le premier plan et représ
i sont sur le premier plan et représentent davantage l’esprit de leur peuple sont encore un assez grand nombre, une foule, dan
tre pas : c’est le représentant plus ou moins accompli que tout grand peuple se suscite. Il n’est pas seulement un individu, m
el qu’à la double condition d’être pénétré de l’esprit général de son peuple , et en même temps de représenter cet esprit génér
les monuments de l’Inde, les monuments primitifs de presque tous les peuples . À l’autre extrémité de la civilisation et de l’i
breuse, honnête, utile. Ce sont d’excellents soldats de l’esprit d’un peuple  ; ils forment l’armée de toute grande cause qui t
e est également éloigné de l’original et de l’homme ordinaire. Il est peuple et il est lui tout ensemble ; l’esprit de sa nati
e l’esprit commun à tous qu’il est grand et commande à tous. Comme un peuple est tout entier dans ses grands hommes, c’est aus
une insulte à l’humanité. Sous cette réserve, il est certain que tout peuple se résolvant nécessairement en quelques personnag
lvant nécessairement en quelques personnages d’élite, l’histoire d’un peuple doit être faite, comme elle l’est, par celle de s
elle l’est, par celle de ses grands hommes. Or, ce qui est vrai d’un peuple est vrai de tous les autres, d’une époque et de t
ns quelque genre que ce soit, à quelque époque du monde, chez quelque peuple qu’il paraisse, vient pour représenter une idée,
idées qui dominent dans son temps et dans son pays, des idées de son peuple , et par conséquent de tous les individus de ce pe
es idées de son peuple, et par conséquent de tous les individus de ce peuple , des plus petits comme des plus grands, car tous
idées de ce temps, ses intérêts, ses besoins. Tous les individus d’un peuple ont bien aussi les mêmes idées générales, les mêm
les réaliser et les satisfaire ; ils représentent leur temps et leur peuple , mais d’une manière impuissante, infidèle, obscur
leur chef. Comme au fond le grand homme n’est pas autre chose que le peuple qui s’est fait homme, à cette condition-là le peu
tre chose que le peuple qui s’est fait homme, à cette condition-là le peuple à confiance en lui, il a pour lui de l’amour et d
st la croyance intime, spontanée, irrésistible que cet homme c’est le peuple , c’est le pays, c’est l’époque. Dans la dernière
ui le fait grand, c’est son rapport à l’esprit de son temps et de son peuple  ; ce qui le fait homme, c’est son individualité ;
résentent, leur rapport intime avec l’esprit de leur temps et de leur peuple . On peut encore agiter deux questions relativemen
les-mêmes et ignorées des autres ; car n’oubliez pas ce principe, les peuples ne reconnaissent les puissances cachées qui dorme
su si bien satisfaire et réaliser dans leurs œuvres les idées de leur peuple et de leur temps, qu’ils ont souvent donné leur n
La guerre n’est autre chose que l’action extérieure de l’esprit d’un peuple . Quand l’esprit d’un peuple a pénétré les différe
que l’action extérieure de l’esprit d’un peuple. Quand l’esprit d’un peuple a pénétré les différents éléments dont la vie de
sprit d’un peuple a pénétré les différents éléments dont la vie de ce peuple se compose, qu’il les a formés et constitués, il
ontrée le dernier degré et le résumé nécessaire du développement d’un peuple  ; donc le grand philosophe est lui-même, dans son
mmes, et, avec le grand capitaine, le représentant le plus complet du peuple auquel il appartient. Les deux plus grandes chose
scartes, entre Leibnitz et Napoléon. Vous avez vu que si la lutte des peuples est triste, si le vaincu excite à bon droit une p
os, au premier coup d’œil, n’est pas moins mélancolique que celle des peuples  ; il est douloureux de voir aux prises les hommes
éros malheureux excitent même en nous un intérêt plus profond que les peuples  ; car l’individualité ajoute à la sympathie. Mais
verrez quelle différence il y a entre l’éloquence du chef d’un grand peuple et celle d’un chef de parti. La lutte des héros,
ne partie de la vérité. Il y a plus. S’il est bon qu’un siècle, qu’un peuple exprime une seule idée, afin de mettre en lumière
en effet que la pensée d’une histoire universelle où les hommes, les peuples , les empires, n’ont d’importance que comme instru
religion, et par conséquent sur le premier plan de l’histoire un seul peuple , le peuple juif. La race arabe, dont le peuple ju
t par conséquent sur le premier plan de l’histoire un seul peuple, le peuple juif. La race arabe, dont le peuple juif fait par
de l’histoire un seul peuple, le peuple juif. La race arabe, dont le peuple juif fait partie, est une grande race assurément 
nergique que soit cette race, elle n’est pas seule en ce monde, et le peuple juif n’est pas toute l’humanité. Avant le temps o
e, et le peuple juif n’est pas toute l’humanité. Avant le temps où le peuple de Moïse prend un caractère historique, il y avai
s religions elles-mêmes et les institutions politiques des différents peuples y sont traitées quelquefois d’une manière un peu
u superficiellement traitée ; au contraire, dans Vico, les différents peuples ont leur histoire approfondie. Selon Vico, l’exis
s peuples ont leur histoire approfondie. Selon Vico, l’existence d’un peuple forme un cercle dont il a déterminé avec précisio
ercle dont il a déterminé avec précision tous les points. Dans chaque peuple il y a toujours, il y a nécessairement trois degr
islateurs sont des dieux et des prêtres ; c’est l’âge divin de chaque peuple . La seconde est la substitution du principe héroï
a fait, l’homme, après s’être développé complètement, se dissipe ; le peuple finit ; un nouveau peuple recommence avec la même
tre développé complètement, se dissipe ; le peuple finit ; un nouveau peuple recommence avec la même nature, et parcourt le mê
ait ajouté à leurs propres ouvrages bien des ouvrages du siècle et du peuple qu’ils représentent. Le premier encore il a discu
e orientale. La Science nouvelle a un autre défaut. Sans doute chaque peuple a son plan, et parcourt un cercle, le cercle qu’a
son plan, et parcourt un cercle, le cercle qu’a décrit Vico ; chaque peuple a son point de départ, son milieu, sa fin, c’est-
s les ricorsi, dans les retours des mêmes époques chez les différents peuples , Vico oublie de rechercher ce qu’il advient de l’
c’est ne rien dire100. En général, profond dans l’histoire de chaque peuple , dans la nature commune des nations, pour parler
fférentes parties dont se compose cet ouvrage, celles qui dans chaque peuple se rapportent aux arts et à la littérature sont t
ue a commencé, grâce à lui, à jouer un grand rôle dans l’histoire des peuples . Ce sont là des titres éclatants, que des défauts
garde sa bienfaisante influence qu’en s’appuyant sur la sympathie des peuples  ? Nous plaçons au premier rang des écrits de cett
xion est la faculté qui entre la dernière en exercice, et si, dans un peuple et dans une époque, la philosophie, qui représent
sente la réflexion, se développe après tous les autres éléments de ce peuple et de cette époque, il faut en tirer cette conséq
de même il fallait que la philosophie de la sensation arrivât chez un peuple dont la langue est devenue celle de la civilisati
ple dont la langue est devenue celle de la civilisation elle-même, un peuple placé au centre de l’Europe, d’un caractère à la
collections plus ou moins considérables d’individus qu’on appelle les peuples n’avaient pas d’autre loi que leur volonté, c’est
de l’humanité avaient succédé des histoires particulières de certains peuples , de certaines époques, de certaines branches de l
n de l’autre, sur la scène de l’Europe et dans le monde des idées, le peuple français et le peuple allemand. La question de l’
cène de l’Europe et dans le monde des idées, le peuple français et le peuple allemand. La question de l’état actuel de la phil
tradition d’éclat et de magnificence, sans prestige sur l’esprit des peuples et sur celui des monarques eux-mêmes. Cette royau
produit les adversaires les plus acharnés du christianisme. Enfin le peuple français lui-même, délaissé par la royauté qui ne
des croyances qu’il ne soutenait plus de l’autorité de ses mœurs, le peuple français était arrivé à un état déplorable de cor
ilégiée, succéda l’abolition de tout culte public, la souveraineté du peuple , une démocratie effrénée. Mais cette démocratie,
sept ans ; un clergé instruit, jouissant d’une autorité méritée ; des peuples honnêtes, industrieux, guerriers, obéissant à leu
chefs en disposaient à volonté, et quelquefois en disposaient mal. Le peuple n’intervenait en rien dans ses propres affaires ;
ois à côté du trône une chambre des députés nommée directement par le peuple et intervenant dans la confection de toutes les l
présentatif ; notre constitution, c’est la fusion réelle du roi et du peuple , cherchant ensemble la meilleure manière de gouve
mbert, Philosophie sensualiste, leçon v. 120. Sur la souveraineté du peuple , sur ce qu’elle a de vrai et ce qu’elle a de faux
53 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396
devais choisir et que je choisis : — Mourir à la peine ! comme dit le peuple . Cette mort est honorable quand la peine a un nob
ire, mais vraie en histoire : à une très grande distance de temps les peuples disparaissent, et il ne reste d’eux que leurs gra
les supériorités au regard de l’avenir. Aussi, remarquez-le bien, les peuples qui n’ont pas de grands hommes pour les résumer e
résenter devant l’histoire n’ont pas de grands noms. La grandeur d’un peuple , c’est de se personnifier tout entier dans quelqu
er dans quelques colossales mémoires, en sorte que, quand on nomme ce peuple , sur-le-champ le personnage national se présente
lle est trop étroite et trop fragile pour contenir et pour garder les peuples tout entiers dans ses annales ; elle s’attache à
n pas le prophète ou le demi-dieu, mais le philosophe législatif d’un peuple de quatre cents millions d’hommes ! La raison, la
tre cents millions d’hommes ! La raison, la loi, la littérature de ce peuple immense sont encore pour des siècles la personnif
justice et de vérité, le livre des souverains, l’art de gouverner les peuples , la voix des ancêtres, la règle de tous les siècl
ment le texte des discours qu’il adresse aux grands, aux princes, aux peuples de son empire. Les ministres et les censeurs du p
nes en Chine, si l’idolâtrie, qui est la religion des empereurs et du peuple , n’est pas devenue la religion du gouvernement, c
aussi bien dans le gouvernement de l’empire que dans la vie privée du peuple . Il n’y a ni bien, ni mal, ni vrai, ni faux, qui
compense, ni le moindre mal sans châtiment… « Faites un calendrier, ô peuples  ! la religion recevra des hommes les temps qu’ils
-même, dans la personne des empereurs, a raisonné le pouvoir avec les peuples , les peuples ont raisonné l’obéissance avec le go
a personne des empereurs, a raisonné le pouvoir avec les peuples, les peuples ont raisonné l’obéissance avec le gouvernement. L
vernement. Le pouvoir n’en a pas été moins respecté, l’obéissance des peuples moins assurée ; les conquêtes et les dynasties ta
st pour en avoir poussé trop loin la rigueur qu’au lieu d’amender les peuples on les avait poussés dans la révolte. J’aurai soi
un habit se lave, les taches s’effacent, les ordures s’en vont ; mon peuple peut se corriger et s’amender. Je ne veux me serv
erreur des supplices que pour défendre la société. Mon amour pour mes peuples me donne du courage pour tenir aux travaux contin
p fâcheux de les traiter en coupables lorsqu’ils sont condamnés !… Le peuple est inconsidéré et peu réfléchi ; il viole la loi
ans un puits. Vous auriez pitié de cet enfant ; moi j’ai pitié de mon peuple . C’est pour moi, ajoute-t-il, une angoisse de con
oment de décider du sort des criminels. Je dois venger le Tien et mes peuples  ; mais il n’en est pas moins triste d’être exposé
au gouvernement ces symptômes de l’opinion publique, ce cri muet des peuples dans leur gouvernement. Le droit de requête et de
enance. Le souverain connaît ainsi, sur tous ses actes, la pensée des peuples . Il ne dédaigne pas de raisonner et de discuter l
les plus arriérées de l’empire. Le bruit de sa mort avait couru ; les peuples s’étaient troublés de l’idée de perdre le chef de
itale, l’empereur crut devoir expliquer lui-même paternellement à ses peuples ses motifs pour ne pas obtempérer aux vœux ou aux
este du prince, ou plutôt cette confidence impériale du père avec ses peuples . Nous n’en retrancherons que les longueurs et les
ujet à aucune sorte d’infirmité. Me serait-il permis d’abandonner les peuples que le Ciel suprême m’a chargé de gouverner à sa
ce qui concerne les mandarins qui ont une inspection immédiate sur le peuple , toutes les affaires de l’empire, grandes ou peti
veux cependant qu’on m’informe exactement de tout ce qui concerne mon peuple . Les inondations, les sécheresses et les différen
us légère attention. Il y a longtemps que je voulais faire part à mon peuple de tout ce dont je viens de l’entretenir ; j’atte
le détail, ne voulant rien ignorer de tout ce qui peut intéresser mon peuple , et j’ai toujours donné les ordres les plus préci
ui en avaient besoin. En un mot, il n’est aucun article concernant le peuple dont je n’aie voulu être instruit, et, quand on m
lus vaste monument littéraire connu. L’ouvrage destiné à faciliter au peuple tout entier la connaissance de la religion, des l
y a rapport. Dans les douze livres suivants il est parlé de tous les peuples et nations avec lesquels la Chine a eu des rappor
e, la civilisation elle-même, était la plus énergique des vertus d’un peuple . Aussi ont-ils tout ce qui rend la patrie prospèr
peu d’imagination. Ils n’ont point de poème épique ! Qu’est-ce qu’un peuple qui n’a point de poème épique au seuil de sa litt
54 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
ils sont dans le chemin de regagner cette pure harmonie qui unit les peuples comme des hommes-frères, — cette harmonie que Bee
qui vit dans cette musique est l’âme ce l’harmonieuse fraternité des peuples , c’est qu’elle est l’âme de l’homme idéal, — de l
triste spectre de la politique ait eu pour seul but de mener ces deux peuples qui signifient le monde, — les Romains et les Ger
es devaient aboutir à une franche séparation, pour permettre aux deux peuples , après une explication acharnée mais loyale, d’ap
supporter, estimer et aimer : le même fait se doit produire entre les peuples de la France et de l’Allemagne, mais en des propo
solution serait impossible s’il n’y avait déjà un lien entre les deux peuples . Déjà entre toutes les nations de l’Europe existe
l’harmonie qu’à travers les carnages de batailles cruelles ? Non, les peuples européens ne sont pas encore chrétiens ; sont-ils
ement de la race Aryenne : car en elle consiste la seule unité de ces peuples , promettant l’entente future. En Europe les Aryen
u’en Afrique ; les Goths, les Francs, les Burgondes, les Normands aux peuples gaulois, romanisés mais encore demeurés frères. T
actuelle nation allemande que nous parlons lorsque nous disons que le peuple franc de la Gaule est de race germanique. Nous in
us indiquons seulement la vieille parenté de sang produite, entre les peuples qui aujourd’hui se nomment français et allemand,
is ou Francs signifie « libres » ; le nom des Allemands signifie « le peuple  » ; ce qui montre que les Français ont en eux le
u fond des révolutions les plus fortes et les plus importantes de ces peuples , le sang premier réapparaît sans cesse. Car c’est
sont tous de belles efflorescences issues de la première parenté des peuples , et tous peuvent être nommés fils des dieux. Le p
on la mort, — ce même principe, dans ces hommes, conquit l’esprit des peuples et fit couler à travers les âmes des peuples frèr
es, conquit l’esprit des peuples et fit couler à travers les âmes des peuples frères, historiquement séparés, le fleuve de l’hu
té idéale ; et chacun d’eux ajoute un son à la puissante harmonie des peuples . Et chacun de ces grands héros Aryens contribue a
if : qui oserait le prétendre ? mais il fut homme dans les limites du peuple juif ; car là il a trouvé l’être humain dans sa p
ment il y avait une ère chrétienne, bien qu’il n’y eût pas encore des peuples vraiment chrétiens. Par ses grands hommes l’Aryen
langage du cœur est la musique. Certes la musique parle aux âmes des peuples Aryens un langage qui franchit les barrières géog
franchit les barrières géographiques et les idiomes divers des divers peuples  ; un langage pouvant être compris par ceux qui ne
pagne et en Russie, c’est à ce principe généreux et vivifiant que ces peuples doivent d’exister encore. Et tout ce qui aujourd’
peuples doivent d’exister encore. Et tout ce qui aujourd’hui dans ces peuples peut être ému par la musique, par la représentati
parcs qu’elle ne résulte plus de la conscience d’une unité entre les peuples , mais sert seulement à constater leur différence,
ne point purement et précisément, elle ne fait qu’accroître parmi les peuples le sombre crépuscule dont nous nous plaignons tou
e l’art que par des raisons inférieures. Le vrai artiste-s’adresse au peuple  ; le non-artiste, l’artiste-artisan, s’adresse à
é un nombre d’individus entre eux coalisés pour différents buts. « Le peuple , dit Wagner, consiste en tous ceux qui sentent un
55 (1899) Le roman populaire pp. 77-112
qui serait, par définition, une œuvre d’art destinée à l’éducation du peuple , et le roman-feuilleton, qui n’est pas une œuvre
ise ; ils intéressent, ils font pleurer, ils égayent, ils ennuient un peuple entier ; ils sont les vrais créateurs et les vrai
s, un peu de sens commun qu’on respire malgré soi, que deviendrait un peuple enseigné de la sorte ? Ce peuple s’emplit l’âme d
spire malgré soi, que deviendrait un peuple enseigné de la sorte ? Ce peuple s’emplit l’âme de fables qui n’ont aucun mérite s
folles ? Je le dis avec une entière conviction : il faudrait avoir du peuple une insultante idée pour se résigner à le laisser
a mériter le beau nom de populaire, doit être inspirée par l’amour du peuple . Je cherche cette fraternité de cœur, cette tendr
et même des chefs-d’œuvre littéraires qui peuvent se répandre dans le peuple , plus ou moins, mais il y en a peu qui lui soient
s, roman, poésie, théâtre, sont faites pour un autre auditoire que le peuple . Et même lorsque nos auteurs dramatiques de la no
doivent marquer un drame destiné à passionner et à élever l’esprit du peuple . Un critique inconnu, un certain M. Courtat, a eu
par la douleur. « Dans le pays, dit-il, on l’appelait l’Alouette. Le peuple , qui aime les figures, s’était plu à nommer de ce
riment un sentiment religieux ; entendus non pas d’une élite, mais du peuple encore pénétré de christianisme, et qui conserve,
our. Et ainsi le roman anglais est un roman plus que le nôtre près du peuple , plus conforme au cours même de la vie et mieux e
il faut prouver qu’ils ont le droit d’exister. Dès qu’on s’adresse au peuple , on ne fait plus de haute littérature ou de grand
e goût des chefs-d’œuvre ne s’est pas répandu, de nos jours, parmi le peuple de Paris et de quelques grandes villes, comme il
en revenir à la question même que je traite, comment soutenir que ce peuple qui dévore les romans, qui y trouve un attrait et
en lire que de médiocres, d’insipides et de malsains, parce qu’il est peuple et que l’œuvre d’art n’est pas faite pour lui ? A
t cette idée fraternelle, et dédiaient en secret leur œuvre à tout le peuple chrétien. Ils ne le croyaient point indigne de le
ssons à tout ce qui peut relever la condition matérielle et morale du peuple , lorsque nous multiplions les écoles, les bibliot
ersel désir de savoir pour ne pas le satisfaire ? Nous dirions que le peuple aura sa part de toute chose, sauf de la littératu
our l’artiste, de prendre part à la lutte et de s’adresser à l’âme du peuple . » M. Donnay a dit : l’âme du peuple. Il croit q
tte et de s’adresser à l’âme du peuple. » M. Donnay a dit : l’âme du peuple . Il croit que l’on peut, que l’on doit s’adresser
quoi légitimer tout un art. Croyez bien, en outre, que si les gens du peuple perdent quelques-unes des finesses d’esprit ou de
més. Vous serez aussi aidés. Par un juste retour, vous recevrez de ce peuple , pour lequel vous travaillerez, un secours inesti
56 (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »
rté dont ils jouissent ; ce qui signifiait apparemment que les antres peuples étaient condamnés à ne les suivre qu’à quelques s
oqués, on nous a offert les malheurs d’une minorité que l’instinct du peuple ne comprendrait pas ; et c’est sérieusement que d
t les petits honneurs à lui rendre. C’eût été se faire siffler par le peuple dont l’instinct sûr sait pourquoi il a combattu,
pourquoi il a combattu, beaucoup mieux que ceux qui ne se croient pas peuple . La politique a ses nécessités, et c’est sous leu
La Chambre des députés était fermée, la Chambre des pairs de même. Le peuple se groupa dans les rues, parce qu’il n’y avait qu
ans les rues, parce qu’il n’y avait que les rues qui appartinssent au peuple . Quand les soldats vinrent les lui disputer, l’ac
rent les lui disputer, l’action s’engagea : car encore faut-il que le peuple soit quelque part. Aucun despotisme ne peut parer
tisme ne peut parer à cet inconvénient. Deux jours sans direction, le peuple des rues agit de lui-même ; tandis que le peuple
s sans direction, le peuple des rues agit de lui-même ; tandis que le peuple des palais, des salons et des Chambres regardait
ra place à une éternelle admiration. « La première direction que le peuple reçut lui vint de ce qui a toujours servi à dirig
pékins. Ils se trompent, comme les hommes qui prennent encore le mot peuple dans le sens d’autrefois. Des deux côtés, le comb
ent avec la certitude d’une longue sécurité ; c’est ce que voulait un peuple qui craint le joug du besoin, mais qui a accepté
57 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre III. Trois espèces de jurisprudences, d’autorités, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains » pp. 299-308
Le sénat autorisait ce qui avait été délibéré dans les assemblées du peuple . Depuis la loi de Publilius Philo qui assura au p
assemblées du peuple. Depuis la loi de Publilius Philo qui assura au peuple romain la liberté et la souveraineté, le sénat n’
ffaires légales le pupille maître de ses biens. Le sénat assistait le peuple de sa présence dans les assemblées législatives,
ù l’aristocratie décidait seule des intérêts publics, soit lorsque le peuple déjà maître se laissait encore guider par le séna
nt . Par un effet des mêmes causes qui firent l’héroïsme des premiers peuples , les anciens Romains qui ont été les héros du mon
c une gravité digne de la matière : la loi suprême c’est le salut du peuple , suprema lex populi salus esto . Dans les temps
sant à l’infini, se répartit entre tous les citoyens qui composent le peuple souverain. Dans les monarchies, les sujets sont o
un grand nombre de jurisconsultes pour régler les intérêts privés des peuples d’après l’équité naturelle. § V. Corollaire. H
t des lois sacrées, c’est-à-dire secrètes, et cachées au vulgaire des peuples . Elles restaient d’autant plus facilement cachées
uer, à écrire les lois dont le secret fut peu à peu dévoilé. Ainsi le peuple de Rome ne souffrit plus le droit caché, jus lat
58 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Sahara algérien et le Grand Désert »
chevaleresque, il s’est profondément pénétré de la personnalité de ce peuple arabe, — le seul peuple réellement poétique qu’il
profondément pénétré de la personnalité de ce peuple arabe, — le seul peuple réellement poétique qu’il y ait maintenant sur la
Barbares qui ont conservé l’intelligence de la hiérarchie, quand les peuples éclairés, comme on dit, en ont perdu jusqu’à l’in
dans ses tableaux. Qu’on nous passe le mot ! le nécessaire social du peuple arabe y est complet, et si, comme on l’a ingénieu
ératures compliquées, curieuses et bizarres. Cette veine ouverte d’un peuple vaincu, par laquelle s’écoulait un sang si vermei
n que ce dernier panorama du désert, que ces dernières fantasias d’un peuple équestre et nomade, seraient un spectacle que ne
d’une main d’artiste, pour en garder l’empreinte, sur le visage d’un peuple qui va expirer ; car se transformer sous l’action
xpirer ; car se transformer sous l’action du vainqueur, pour un autre peuple , c’est mourir. Qui voudra connaître les derniers
derniers jours de la vie arabe lira Daumas, et qui pensera à ce noble peuple , à cette perle de peuple que nos mœurs occidental
arabe lira Daumas, et qui pensera à ce noble peuple, à cette perle de peuple que nos mœurs occidentales vont dissoudre, penser
en permanence pendant vingt-cinq ans, cette lutte acharnée contre un peuple qui avait, au plus haut degré, toutes les énergie
s, et enfin à la philanthropie, cette maladie qui ronge la moelle des peuples vieux et épuisés, ce tabes dorsal des nations ! O
elle confusion des endoctrineurs de sophismes, que le tempérament des peuples , quand il n’est pas entièrement ruiné par leurs e
59 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes d’Amérique » pp. 95-110
l’idéal enfin de la perfection absolue pour les individus et pour les peuples . Un poète, il est vrai, Lord Byron, mais Lord Byr
’est tout à ses yeux. Si, pour lui, l’Américain est le plus grand des peuples , le peuple modèle, que tous les autres devraient
ses yeux. Si, pour lui, l’Américain est le plus grand des peuples, le peuple modèle, que tous les autres devraient imiter, c’e
ricaines. Voici pour les hommes, à présent ! La gloire et la force du peuple américain, c’est la bâtardise : « La transplantat
tout le monde sait, sans avoir eu besoin d’aller en Amérique, que le peuple américain est un peu gêné en ce moment par son he
ans cette indifférence profonde, toute la superbe résumée de ce grand peuple . » Et, cependant, malgré l’anecdote, que nous acc
s parce que nous sommes trop Européen pour ne pas être poli, ce grand peuple , indifférent et superbe, n’est pas si bien encore
s les philosophes de l’École radicale s’obstinent à regarder comme le peuple de l’avenir qui doit renouveler tous les autres,
les veines Des penseurs malappris, confondant la vitalité morale d’un peuple avec la nouveauté de ses institutions politiques,
rd ? Est-ce enfin avec ce matérialisme effréné qu’on peut ranimer des peuples , mourants — comme meurent toujours les peuples ! 
qu’on peut ranimer des peuples, mourants — comme meurent toujours les peuples  ! — de Matérialisme ? « Quand le colossal et ter
ne valent les Barbares ; car les Barbares étaient, eux ! vraiment des peuples jeunes, chez lesquels ce qui sauve les peuples en
nt, eux ! vraiment des peuples jeunes, chez lesquels ce qui sauve les peuples en les régénérant, la Spiritualité, débordait !
60 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
le but hors de portée parce qu’il est hors de la vérité, consument le peuple en vains efforts pour l’atteindre, font perdre le
s sociétés. Rousseau et ses disciples en politique n’ont pas jeté au peuple moins de fausses définitions de la liberté politi
ne définissent jamais, afin de pouvoir tromper toujours l’esprit des peuples  ? La liberté de J.-J. Rousseau, c’est le droit de
pas être, une fiction à l’aide de laquelle on trompe l’ignorance des peuples et on justifie la révolte de l’individu contre l’
d’obéissance. Le plus ou le moins de cette participation formelle du peuple à son gouvernement est ce qu’on nomme très improp
cet exercice du commandement social attribué par les constitutions au peuple , ne soit, quand le peuple en est capable par ses
nt social attribué par les constitutions au peuple, ne soit, quand le peuple en est capable par ses vertus et par ses lumières
t, faisons-en beaucoup de ce qu’il y a de participation volontaire du peuple au commandement social ; moins il y a de cette ré
t. Les formes de ce gouvernement sont aussi diverses que les âges des peuples , les lieux, les temps, les caractères de ces grou
L’autorité concentrée y devient facilement injuste et oppressive ; le peuple y demande sa place et l’obtient : gouvernement po
upposent plus de spiritualisme, plus de devoir, plus de vertu dans le peuple que les autres gouvernements ; c’est ce qui fait
es autres gouvernements ; c’est ce qui fait qu’elles sont l’idéal des peuples et des sages. Elles ont l’unique et immense mérit
se mérite d’élever l’âme, les lumières, et le sentiment de justice du peuple , à la hauteur de sa souveraineté. Mais si le peup
ent de justice du peuple, à la hauteur de sa souveraineté. Mais si le peuple ne possède ni assez de lumières ni assez de vertu
t esclavage militaire, de la gloire, et point de liberté, suffit à ce peuple  ; on peut l’éblouir, on ne peut l’éclairer. Ses v
, c’est-à-dire le sentiment moral de ce qu’il doit à Dieu, aux autres peuples et à lui-même, y baisse à mesure que la fausse gl
oit contre l’oppression d’en haut, soit contre l’oppression d’en bas. Peuple du vent et du mouvement perpétuel, emporté à tous
llon même qu’il crée et accélère sans cesse en lui et autour de lui ! Peuple de beaux instincts, mais de peu de moralité polit
de moralité politique, toujours ivre de lui-même, enivrant les autres peuples de son génie et de son exemple ; mais ne tenant p
r lancer le monde, plutôt que pour le diriger vers le bien. À de tels peuples le gouvernement du hasard ! Ils ne savent ni fond
entaire de Platon, de J.-J. Rousseau, des économistes, des tribuns du peuple , des démagogues de 1793, des saint-simoniens de 1
ns la souveraineté des castes, aristocratie ; dans la souveraineté du peuple , anarchie et tyrannie à la fois. Ce ne sont ni le
neté sans cesse imposée par les tyrans, sans cesse reconquise par les peuples  ; des droits qui ne reposent que sur des révoltes
. L’abbé Pernetti, l’historien des célébrités de Lyon, raconte que le peuple de cette ville l’appelait la Sainte. La solitude
61 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IX. L’antinomie politique » pp. 193-207
entreprise politique. Les idéologies démocratiques : souveraineté du peuple , volonté générale, solidarisme, etc., sont, par e
x, s’adressent à elle en ton nom sur la question du moment.” Ainsi le peuple se tyrannise lui-même, en s’imposant à lui-même l
de force l’antinomie qui existe entre le dogme de la souveraineté du peuple et les droits de l’individu. « Les auteurs des de
contradiction. Ils ont confondu les droits de l’homme et le droit du peuple  ; les droits de l’homme, de l’individu, et le dro
roit du peuple ; les droits de l’homme, de l’individu, et le droit du peuple , de la nation, de la communauté des citoyens libr
unauté des citoyens libres… Mais les droits de l’homme et le droit du peuple ne sont point la même chose, à tel point même que
peuple ne sont point la même chose, à tel point même que le droit du peuple peut être en conflit avec les droits de l’homme.
euple peut être en conflit avec les droits de l’homme. Si le droit du peuple , c’est la souveraineté, ce que précisément ont di
ineté, ce que précisément ont dit les rédacteurs des Déclarations, le peuple a le droit, en sa souveraineté, de supprimer tous
idu Et voilà le conflit. Mettre dans une même déclaration le droit du peuple et les droits de l’homme, la souveraineté du peup
ation le droit du peuple et les droits de l’homme, la souveraineté du peuple et la liberté par exemple, à égal titre, c’est y
croyaient à la fois à la liberté individuelle et à la souveraineté du peuple . Ils devaient mettre dans leur œuvre cette antino
62 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279
y tiennent la plus grande place dans tous les temps et chez tous les peuples . Les livres sacrés sont presque universellement c
de prophétie ou d’inspiration une immense autorité, en faisant de son peuple , gouverné par Dieu même, une république théocrati
xécuter, c’est-à-dire une organisation sociale qui fait comprendre au peuple que c’est « la loi, et non l’homme, qui règne, qu
e ; fondée sur la volonté de Dieu, et soutenue par la voix unanime du peuple , elle avait son trône dans le temple national. Ce
des poètes, des inspirés, mais des tribuns sacrés qui enseignaient le peuple par la parole, qui réchauffaient, qui l’entraînai
réchauffaient, qui l’entraînaient par l’éloquence. Seulement, dans ce peuple de l’enthousiasme, l’éloquence et la poésie fondu
out préparé pour lui ; car tout homme inspiré était prophète, tout le peuple était chœur, et Jéhova lui-même prenait la parole
use liberté du gouvernement républicain, sous les Juges, a fatigué le peuple d’Israël. Les prêtres, pour s’appuyer sur un pouv
sservi, à l’imitation du gouvernement égyptien, ont donné des rois au peuple . Saül, leur instrument, est sacré par eux. Il règ
itaire de Saül, pour couvrir les villes et les pâturages de son petit peuple . De légers monticules, entre lesquels les Philist
ne n’osait pas avancer, l’autre ne pouvait pas reculer sans livrer le peuple . Tout se bornait à des insultes et à des bravades
e camp. On ne s’y entretenait que du géant, l’effroi de l’armée et du peuple  ; on n’y parlait que des récompenses promises par
aélites, l’armée rentre en Judée aux acclamations de la multitude. Le peuple , qui aime surtout le merveilleux, et qui préfère
tré cherchant les ânesses de son père. Il soupçonne dans ce favori du peuple un instrument des prophètes. « De quelle famille
armi les tribus des campagnes une renommée de tuteur ou de vengeur du peuple qui devait inévitablement le porter au trône ou a
ientôt le fils de Saül lui-même est assassiné pendant son sommeil. Le peuple entier se précipite vers Hébron pour reconnaître
es de la Judée ; puis ce roi choisi par les prêtres et acclamé par le peuple pour éteindre la race de Saül et pour fonder sa p
use. Cette cause, c’était la facilité que cette répétition donnait au peuple ou au chœur de s’associer au chant du poète, en r
Cette intention de prêter ainsi une espèce de refrain au chœur ou au peuple est frappante dans certains psaumes de David. En
tains psaumes de David. En les lisant, on entend d’ici le chœur ou le peuple , auquel on jette le refrain, qui le reçoit sur le
me. La lyre profane n’a son écho que dans les oreilles raffinées d’un peuple ou d’un temps ; l’âme a son écho dans toutes les
barde d’un roi qu’il assoupissait aux sons de sa harpe, sauveur d’un peuple par sa fronde, proscrit de caverne en caverne ave
63 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
n Orient, sont les médailles des langues. Après avoir été monnaie des peuples , les proverbes se retrouvent dans les décombres d
sagesse ? A-t-on jamais vu une seule nation (excepté les Abdéritains, peuple fou qui voulait rire) mettre sa jeunesse dans son
iendrait la société politique, enfance éternelle qui condamnerait les peuples à une éternelle étourderie ? Si le passé n’enseig
gir comme les vices incarnés de la multitude, irriter les passions du peuple , les pousser jusqu’au délire, jusqu’au meurtre, s
res pour prendre la hache au lieu de sceptre et pour promener, sur ce peuple lui-même, ce niveau de fer qui trouve toujours un
la victoire prendre à la fois la place de la liberté, du trône et du peuple par un coup de main ; tu le verras provoquer le m
ce gouvernement, en rendant par sa chute la vie à la jeunesse de son peuple  ; et, prodige de démence, tu verras après trente
e son peuple ; et, prodige de démence, tu verras après trente ans les peuples déifier ce consommateur de peuples et lui faire u
ce, tu verras après trente ans les peuples déifier ce consommateur de peuples et lui faire un titre de règne du plus grand abus
main qui monte au ciel, il est vrai, en fascinant les yeux myopes des peuples , mais qui y monte pour défier sa justice et pour
juste dans la révolution ; rétablir la souveraineté représentative du peuple  ; faire prospérer leur pays sous la sauvegarde de
ce roi mal assis sur les débris de sa maison, par la versatilité d’un peuple qui ne sait ni haïr ni aimer longtemps. Tu auras
sformer en courtisans les plus dévoués, sous prétexte de couronner le peuple en couronnant l’armée. L’armée, peuple en effet,
sous prétexte de couronner le peuple en couronnant l’armée. L’armée, peuple en effet, peuple héroïque sur les champs de batai
couronner le peuple en couronnant l’armée. L’armée, peuple en effet, peuple héroïque sur les champs de bataille, peuple qui s
L’armée, peuple en effet, peuple héroïque sur les champs de bataille, peuple qui sauve la patrie en uniforme, mais qui marche
ais qui marche à tous les tambours, pour ou contre tous les droits du peuple lui-même, pourvu que la gloire militaire lui dore
i se dépouillait lui-même de son sceptre pour donner ce sceptre à son peuple  ; tu auras partagé trois ans après l’indignation
s l’indignation et le remords de la nation contre l’ingratitude de ce peuple conduisant en pompe son bienfaiteur couronné à l’
eu le délire de l’admiration en voyant quelques citoyens obéis par le peuple et pressés par d’innombrables prétoriens de la mu
ravers laquelle on ne reconnaît plus rien que des décombres ; que les peuples , comme des banqueroutiers de la vérité, ne tienne
vent la lutte de trois factions organisées qui consument le temps des peuples en vaines querelles, qui n’ont d’autre mérite que
rchies ou des servitudes ; que les républiques sont la convocation du peuple entier au jour d’écroulement de toute chose pour
e pas souvent le fond des masses, d’une capacité qui manque encore au peuple , et d’une vertu publique qui manque plus encore a
, mais flatte-moi, et défigure mes ennemis, je te nommerai peintre du peuple . » Du côté opposé, les historiens de la Révolutio
’à éterniser la guerre civile des esprits entre les enfants d’un même peuple . XV Une grande histoire est un grand jugem
biles. Le premier, tout moral, c’était de démontrer historiquement au peuple , et surtout aux hommes d’État, que le crime polit
ortunité et de leur impuissance dans cet anéantissement du trône ; le peuple surtout, par l’intérêt de salut public et par ce
me, parce que je n’appartenais à aucune, et parce que, soutenu par le peuple , seul je pouvais être arbitre dans ce conseil sou
utrement en entrant le jour même à l’hôtel de ville, ces Tuileries du peuple . XIX M. Dupin, dans un volume récent, renou
je pu accomplir avec l’ombre de succès un peu durable ? Où étaient le peuple , l’armée, les chambres, les ministres, pour sanct
articipation contre nature du chef de cette maison à l’ingratitude du peuple français envers le plus innocent et le plus dévou
é des rois, et au meurtre de ce roi sur l’échafaud de 1793. Ce que ce peuple aujourd’hui semblait aimer dans le nouveau duc d’
e, la libéralité des sacrifices, le patronage intelligent et moral du peuple , le génie des campagnes, l’alliance antique et in
quérir l’estime et finissant par exercer une influence méritée sur le peuple des campagnes, sur les élections, sur le journali
du langage et de la couleur, aurait évidemment bien gouverné plus de peuples que les rêveries prosaïques de Platon n’en auraie
donc », lui dis-je. Et j’y allai. J’ai raconté (voir le Conseiller du peuple ), dans une réponse aux ignares calomnies de M. Cr
er du ministère ou pour livrer la couronne elle-même à la dérision du peuple . Ces coalisés faisaient leurs conditions tout hau
de ceux qui les ont envoyés comme des victimes de leur dévouement au peuple et de leur résistance au despotisme de la couronn
re vous et deux ministres, elle sera posée bientôt entre le roi et le peuple  ; c’est une lutte corps à corps où le roi et le p
e le roi et le peuple ; c’est une lutte corps à corps où le roi et le peuple seront vaincus tout à la fois. Votre loyauté vous
otre loyauté vous commande de vous sacrifier pour sauver au roi et au peuple une pareille épreuve. Sacrifiez-vous à l’instant.
64 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Troisième partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées politiques. » pp. 350-362
tème qui engendre le machiavélisme, et qui met faussement le salut du peuple avant la justice, doit être livré au discrédit. L
. Un nouveau droit public doit sortir des nouveaux rapports entre les peuples . La guerre, qui fut un moyen de civilisation et d
ne refuserons pas de comprendre les mêmes sentiments chez les autres peuples  : et nous ne haïrons pas ces peuples, uniquement
mêmes sentiments chez les autres peuples : et nous ne haïrons pas ces peuples , uniquement parce qu’ils sont autres que nous. Le
ns pas ces peuples, uniquement parce qu’ils sont autres que nous. Les peuples continueront de différer par les mœurs, mais ils
les causes qui l’ont produite et consacrée en quelque sorte chez les peuples modernes, les raisons qui doivent la faire dispar
partacus n’avait aucune analogie avec les actes de rébellion chez les peuples modernes. Le commerce et l’industrie ont été des
là que les esclaves de Rome avaient la perspective de la liberté. Les peuples ont été de même. La guerre civilisait ; le commer
s que l’homme se suffise a lui-même : il ne faut pas non plus que les peuples se suffisent à eux-mêmes. L’ancienne jurisprudenc
bsoudre jusqu’à un certain point à cet égard la croyance générale des peuples . Bacon le premier a aperçu, dans la Némésis des a
t la prescience de Dieu : cet accord a été difficile surtout pour les peuples chez qui le flambeau des traditions n’a pas été d
65 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254
enfuis de Paris (janvier 1649), que va faire le coadjuteur, tribun du peuple , maître du pavé, ayant pour allié d’un côté le Pa
rges, dans l’imposition et la levée des taxes ; bref, « que le pauvre peuple sera soulagé réellement et effectivement, que l’o
toutes les divisions et les causes probables de ruine : « Le gros du peuple qui est ferme, dit-il, fait que l’on ne s’aperçoi
l’entrée en jeu de la première Fronde, il le dit énergiquement : Les peuples sont las quelque temps devant que de s’apercevoir
il était séditieux, il ne l’était qu’à demi. Il s’est rendu maître du peuple , de concert avec M. de Beaufort, qu’il tient entr
utre l’est des Halles. Mais il ne veut pas abuser « de cette manie du peuple , dit-il, pour M. de Beaufort et pour moi ». Il ré
absolument à l’idée de se passer du Parlement ou de l’écraser par le peuple , de le purger violemment comme quelques-uns le co
ndraient l’énergie nécessaire sans le menacer, tandis que l’action du peuple à Paris est trop dangereuse, trop immédiate. Retz
nèrenti. Le premier président (Molé) les savait très bien relever, le peuple ne les trouvait nullement bonnes, les ecclésiasti
d’un cas, Retz se voit compromis et manque de se décréditer parmi le peuple et parmi les exaltés du Parlement en s’opposant à
n de s’écrier en sortant des séances du Parlement : « Rien n’est plus peuple que les compagnies !… Les plus sages parurent aus
euple que les compagnies !… Les plus sages parurent aussi fous que le peuple , le peuple me parut plus fou que jamais. » La gai
es compagnies !… Les plus sages parurent aussi fous que le peuple, le peuple me parut plus fou que jamais. » La gaieté de cert
is comme l’était Retz, sincèrement ému des malheurs et des erreurs du peuple et de la dissension civile, aller droit avec simp
eurs, tous ceux qui ont passé leur vie à remuer les parlements et les peuples , finir aussi doucement, aussi décemment que le ca
66 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »
musical. Il invoque également et les dieux et les hommes, persuade un peuple , anime un bataillon, parle en législateur ou en g
blique, l’avidité des citoyens à s’enrichir, l’injustice des chefs du peuple , le pillage des domaines sacrés et du trésor publ
orme de toutes les choses. Par les hommes puissants la cité périt. Le peuple , par imprévoyance, tombe sous l’oppression d’un s
imprévoyance, tombe sous l’oppression d’un seul. « — J’avais donné au peuple le pouvoir qui lui suffit, n’abaissant et n’éleva
le reconnaître dans Solon quand on le voit attesté par l’histoire. Le peuple athénien, ayant perdu l’île de Salamine dans une
s un maître qu’il avait pressenti et bravé. Il ne conseillait plus au peuple ni la guerre ni la résistance ; mais il racontait
oésie, dans sa forme élégiaque et lyrique, restait la conseillère des peuples , et, après les oracles, la première voix qu’ils é
 ? Est-ce pour Athènes, près de laquelle se pressaient volontiers les peuples du nom grec ? On croirait qu’il s’agit de l’Ionie
x, ô jeunes gens ? N’avez-vous pas honte de cette mollesse devant les peuples voisins ? Vous semblez assis en paix ; et la guer
et sauf, la mort le surprend à son foyer. Celui-là n’est pas cher au peuple  ; il n’en est pas regretté : mais cet autre, peti
grands le pleurent s’il succombe. L’homme de courage met en deuil le peuple par sa mort ; et, vivant, il est l’égal des demi-
rter pour le jeune guerrier. Une force publique pour la cité, pour le peuple entier, c’est un homme en avant sur le front du b
premiers abords, il n’en meurt qu’un petit nombre ; et ils sauvent le peuple derrière eux. Mais des guerriers qui se troublent
67 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »
ntiquité. Le caractère qui distingue essentiellement Israël entre les peuples théocratiques, c’est que le sacerdoce y a toujour
ations, ils furent les vrais instruments de la primauté religieuse du peuple juif. De bonne heure, ils annoncèrent des espéran
e bonne heure, ils annoncèrent des espérances illimitées, et quand le peuple , en partie victime de leurs conseils impolitiques
une ville placée sur le sommet d’une montagne, vers laquelle tous les peuples devaient accourir, comme un oracle d’où la loi un
lue de l’esprit national. Ce grand livre une fois créé, l’histoire du peuple juif se déroule avec un entraînement irrésistible
t d’ordre social, et non d’ordre politique, que l’œuvre à laquelle ce peuple travaille est un royaume de Dieu, non une républi
nt pour la défense des antiques institutions. L’idée qu’Israël est un peuple de Saints, une tribu choisie de Dieu et liée enve
t mélancolique harmonie. Israël devient vraiment et par excellence le peuple de Dieu, pendant qu’autour de lui les religions p
ssant aux résultats les plus opposés, faisait d’eux à cette époque le peuple le plus frappant et le plus original du monde. Le
ept fils 92, le roman de l’Hippodrome d’Alexandrie 93), les guides du peuple cherchent surtout à inculquer cette idée que la v
que le pouvoir se sécularisait et passait en des mains incrédules, le peuple juif vivait de moins en moins pour la terre et se
être comparé. 83. Je rappelle que ce mot désigne simplement ici les peuples qui parlent ou ont parlé une des langues qu’on ap
68 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »
nversement dans l’admiration touche de près à l’ingratitude, — et les peuples ne sont vraiment plus reconnaissants pour leurs g
théâtre, naturel à l’homme, et qui devient la plus malsaine manie des peuples vieux, civilisés et corrompus ; mais elle l’a exa
on qu’on nous a faite que cette idolâtrie du théâtre par laquelle les peuples finissent ! Seulement, est-ce à nous à la vouloir
souillé de ses farces grotesques les derniers moments des plus grands peuples et déshonoré leur agonie ? Et, en effet, pour êtr
tériel des spectacles, le pain des yeux, le vin des sens, cher à tout peuple devenu intellectuellement une populace, et qui de
cions l’histrionisme comme un des signes de la fin des temps pour les peuples , les mœurs publiques nous répondaient. Paris pres
raît moins à la classe qu’aux récréations. L’occupation du loisir des peuples donne exactement leur mesure. Que penser donc d’u
de nation en décadence, l’esprit meurt, la conversation s’éteint. Un peuple aimable, et réputé le plus aimable des peuples, p
nversation s’éteint. Un peuple aimable, et réputé le plus aimable des peuples , perd les grâces toutes-puissantes par lesquelles
uvent servir à mieux qu’à l’amusement, c’est-à-dire à l’éducation des peuples  ; seulement, ici, oserait-on vraiment nous oppose
pieds terribles, — ces pieds d’argile qui pèsent tant sur le cœur des peuples avant de crouler, — les monstres qui l’ont gouver
strat domestique : Pater familias. Eh bien, voyez donc le progrès des peuples  ! Cette idée devait venir plus tard. Elle paraiss
69 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Grèce antique »
s la dernière page, présente aux regards de l’observateur deux grands peuples , — le peuple grec et le peuple romain, — qui tous
page, présente aux regards de l’observateur deux grands peuples, — le peuple grec et le peuple romain, — qui tous deux mal vus
regards de l’observateur deux grands peuples, — le peuple grec et le peuple romain, — qui tous deux mal vus longtemps, mais o
raconter, autant que possible, la Grèce antique, — car l’histoire des peuples artistes tient toujours un peu du roman. Chez les
civilisations consumées pour en faire le ciment des institutions des peuples vivants ! Prenons garde, toutefois, à une confusi
lques d’institutions toujours impossibles, peuvent être proposés d’un peuple à un peuple. Entre les manières de penser et de s
itutions toujours impossibles, peuvent être proposés d’un peuple à un peuple . Entre les manières de penser et de sentir d’un p
un peuple à un peuple. Entre les manières de penser et de sentir d’un peuple mort, mais qui laissa sur le front du peuple viva
penser et de sentir d’un peuple mort, mais qui laissa sur le front du peuple vivant comme les dernières haleines de son génie,
et nous en sépare, c’est ce qu’il y a de plus profond dans l’être des peuples , ce sont nos instincts et nos mœurs. La force par
l est le caractère de la Grèce antique dans les individus et dans les peuples . Le mot n’est pas de nous, il est de Lerminier, m
ce ? À quoi lui servirent et sa pénétration inouïe de la destinée des peuples , et sa toute-puissante analyse du mécanisme des c
70 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320
s du drame humain, celles qui se gravent le mieux dans la mémoire des peuples . Voici une des dernières lettres confidentielles
dément à chaque mot. Savonarola n’était qu’un Marat encapuchonné ; le peuple , qu’il avait trompé et fanatisé, en fit justice a
nce et à Rome que ses écrits les plus substantiels de politique ; les peuples préfèrent souvent ce qui les dégrade à ce qui les
la pensée ou la passion des personnages, rois, consuls, magistrats ou peuple , qui amenèrent, dans tel ou tel but, telles ou te
s tel ou tel but, telles ou telles vicissitudes dans les destinées du peuple romain ; il montre comment de l’événement accompl
la démocratie progressive, aujourd’hui pour le sénat, demain pour le peuple , selon le temps, mais toujours pour l’honnête et
vation ; mais que sans la fortune, qui n’est que la prédisposition du peuple , et sans l’occasion, qui est la condition nécessa
, de réussir par force ou par ruse, de se faire aimer ou craindre des peuples , suivre et respecter par les soldats, de détruire
s de l’antique Italie. — « Du milieu de ces ruines, dit-il, et de ces peuples renouvelés, sortent de nouvelles langues ; le mél
sortent de nouvelles langues ; le mélange de l’idiome maternel de ces peuples étrangers avec l’idiome de l’ancienne Rome donne
Occident par les papes. Les empereurs y trouvent une sanction sur les peuples  ; les papes, un titre de supériorité sur les rois
s consuls, des préfets, des prétoriens, des sénateurs, des tribuns du peuple , comme pour tromper son néant. En réalité les pap
stait d’Italie, les Gibelins soutenant l’indépendance des rois et des peuples , on voit qu’il était difficile de savoir lequel é
s avaient besoin de l’indépendance des papes ou de l’indépendance des peuples . Dante, Pétrarque, Machiavel lui-même, flottèrent
ibérateurs du joug des papes, pesaient trop sur Rome. Comment de tels peuples n’auraient-ils pas contracté l’habitude d’oscille
des Étrusques, des Esclavons, des pirates de terre ferme devenus des peuples . Pise, aussi maritime que Gênes et que Venise, co
e déclamateur comme Cola Rienzi, qui pourrait songer à ressusciter le peuple romain ? Les ossements mêmes n’en existaient plus
troupes mercenaires, espagnoles, françaises, allemandes, suisses. Le peuple en est très brave quand une passion personnelle b
t la vie si gaie et si douce que la vie lui devient plus chère qu’aux peuples du Nord, qui ont si peu à perdre en la risquant.
trône que du plaisir ; les grands le méprisaient pour sa paresse, le peuple l’adorait pour sa familiarité avec la populace. C
révolte les mœurs féodales des provinces et les superstitions du bas peuple de la capitale. L’esprit de Joseph II et de Léopo
e reine, elle mêlait le goût du plaisir à celui de la domination. Son peuple avait immensément grandi sous sa main. Telle étai
s elle y reconnut bientôt aussi l’ennemie des trônes et le levier des peuples  ; le détrônement, les infortunes, le meurtre inex
la monarchie. Les vaisseaux de Nelson ramènent la reine à Naples ; le peuple l’y reçoit avec des transports de rage et d’amour
les périls. Napoléon tombe écrasé sous la masse des ressentiments des peuples et des rois contre lesquels il a accumulé tant d’
orse, il tente une descente sur les côtes de Calabre ; il y trouve le peuple aliéné contre lui, et la mort ; il accepte sa for
rmée. L’aristocratie et la bourgeoisie simulèrent l’enthousiasme ; le peuple , étonné, murmura et resta en observation hostile
it abstenue sévèrement de toute propagande armée ou désarmée chez les peuples libres de leurs formes de gouvernement ; mais Nap
Gustave, du parti qui avait voulu l’entraver. La ligue du roi, du bas peuple et de l’armée, contint le parti aristocratique et
71 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370
s ; Homère ne manque jamais de leur donner l’épithète de pasteurs des peuples . Νόμος, νομός, signifient loi et pâturage. L’obse
dans les guerres civiles, où les puissants deviennent dépendants des peuples , cette puissance se réunit sans peine dans la per
n. Les grands, conformément à l’ancien titre héroïque de pasteurs des peuples , leur donnaient à souper. Ceux qui étaient soumis
ls juraient de se dévouer à sa gloire . Les rois vaincus auxquels le peuple romain regna dono dabat (ce qui équivaut à benefi
lliance que les Latins appelaient fœdus inæquale. Ils étaient amis du peuple romain dans le sens où les Empereurs donnaient le
stinien, qui les présente d’une manière conforme au droit naturel des peuples civilisés, les esprits déjà plus ouverts s’attach
dépouillés de leur puissance en faveur des Capétiens, de même que le peuple romain abdiqua la sienne en faveur d’Auguste, si
e sorte se réaliser. Ainsi, toute la force que perdent les nobles, le peuple la gagne, jusqu’à ce qu’il devienne libre ; toute
e la gagne, jusqu’à ce qu’il devienne libre ; toute celle que perd le peuple libre tourne au profit des rois, qui finissent pa
72 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »
ée, dirige encore à l’heure qu’il est les destinées de l’humanité. Le peuple juif a eu l’avantage, depuis la captivité de Baby
de placer son bien à fonds perdu 150. Mais les grandes choses dans un peuple se font d’ordinaire par la minorité. Avec ses éno
s défauts, dur, égoïste, moqueur, cruel, étroit, subtil, sophiste, le peuple juif est cependant l’auteur eu plus beau mouvemen
s, et la synagogue l’a exclu avec ignominie. Jésus a été la gloire du peuple d’Israël, qui l’a crucifié. Un gigantesque rêve p
i l’a crucifié. Un gigantesque rêve poursuivait depuis des siècles le peuple juif, et le rajeunissait sans cesse dans sa décré
ration de la maison de David, la réconciliation des deux fractions du peuple , le triomphe de la théocratie et du culte de Jého
te plein d’harmonie vit la splendeur d’une Jérusalem future, dont les peuples et les îles lointaines seraient tributaires, sous
êves. Plus que jamais, il invoqua le Messie comme juge et vengeur des peuples . Il lui fallut un renouvellement complet, une rév
ens, pour oser prétendre que ces malheurs venaient des infidélités du peuple  156. Quoi ! ces victimes qui meurent pour leur fo
idées et à l’humiliation de leurs ennemis. On ne trouve chez l’ancien peuple d’Israël que des traces tout à fait indécises de
rs très naturellement des doctrines antérieures et de la situation du peuple . Peut-être la Perse en fournit-elle aussi quelque
était la plus impopulaire 181. Cette mesure, qui étonne toujours les peuples peu habitués aux charges des grandes administrati
la nation hébraïque un principe de fécondité dans l’ordre moral. Tout peuple appelé à de hautes destinées doit être un petit m
nord fut en somme bien plus fécond ; les œuvres les plus vivantes du peuple juif étaient toujours venues de là. Une absence c
ies 193. Aux ruines qui restent de son ancienne splendeur, on sent un peuple agricole, nullement doué pour l’art, peu soucieux
ers de grande agitation, mettaient Jésus en contact avec l’âme de son peuple , et sans doute lui inspiraient déjà une vive anti
tyrs est l’amour pur de la Loi, l’avantage que leur mort procurera au peuple et la gloire qui s’attachera à leur nom. Comp. Sa
73 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
verrez combien ce caractère est resté immuable. Or, le caractère d’un peuple se compose éminemment de ses mœurs. Cette grande
d’une fois subi de très grands changements ; peut-être même qu’aucun peuple n’a été soumis à autant de vicissitudes, et n’a p
umis à autant de vicissitudes, et n’a plus présenté le spectacle d’un peuple changeant et mobile, d’un peuple difficile à fixe
n’a plus présenté le spectacle d’un peuple changeant et mobile, d’un peuple difficile à fixer. Nous fûmes, en effet, dès l’or
les historiens établissent, dans les temps héroïques, héroïques, les peuples du Péloponnèse et ceux de la Grèce proprement dit
rte ce que nous ne pouvons y ajouter, c’est qu’elle soit assimilée au peuple français par une lente et continuelle intussuscep
suite de cet écrit expliquera. Mais, dans les sociétés anciennes, les peuples différaient entre eux, et par les mœurs, et par l
veugler sur ce qui est dans une tendance contraire à nos opinions. Un peuple léger, frondeur, impatient, sans prévoyance de ce
ans prévoyance de ce que peut produire une démarche inconsidérée ; un peuple passionné, toujours disposé à vivre dans le prése
r sur la conduite des hommes soumis à son éloge ou à sa critique ; un peuple enfin qui, avec un sentiment très vif de la justi
besoin de plaisanterie, je ne sais quel attrait de frivolité : un tel peuple devrait plus qu’aucun autre être contenu dans les
ès d’en sortir. Qu’on ne m’accuse pas d’être trop sévère à l’égard du peuple français. Qui ne voit que les inconvénients de so
éfendant, devait défendre la masse de la nation. Ainsi, chez les deux peuples , la marche progressive a été tout à fait naturell
alité, qui couve toujours, quoique souvent inaperçu, dans le fond des peuples . Les publicistes de tous les partis sont d’accord
les opinions. Autant que, je puis le croire, du temps de Henri IV les peuples se laissaient encore guider par les affections. L
ressorts. En généralisant cette idée, nous trouverons que les divers peuples continueront de différer entre eux par les mœurs,
74 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
fini. Il est convenu en effet, dans tous les siècles et chez tous les peuples , que le poème épique se compose non seulement de
, c’est l’œil de Dieu en nous. V Il s’ensuit enfin que tous les peuples , depuis l’origine des peuples, ont imaginé un mon
V Il s’ensuit enfin que tous les peuples, depuis l’origine des peuples , ont imaginé un monde invisible, surnaturel et ét
la seule épopée, et que Moïse était le seul Homère des siècles et des peuples qui datent de la Bible. Comment voulez-vous, en e
tent de la Bible. Comment voulez-vous, en effet, qu’il y ait pour les peuples nés dans la théogonie hébraïque ou chrétienne, de
vec les hommes, auxquels ils apportent les messages de Dieu ; puis un peuple choisi de la semence d’Abraham ; des épisodes naï
s moitié tribuns, moitié lyriques, gouvernant, agitant, subjuguant le peuple par l’autorité des inspirations, la majesté des i
ébraïques ; que le prêtre et le poète n’est qu’un seul homme pour les peuples de cette théogonie ; et que toutes les fois que l
e pour les peuples de cette théogonie ; et que toutes les fois que le peuple assiste à ses mystères dans les temples, il enten
fini et de merveilleux qui atteste la jeunesse d’imagination dans les peuples . Nous reviendrons l’année prochaine sur ce sujet,
dans la poésie, dans l’éloquence, à la tribune, dans les conseils des peuples ou des rois ? Qui est-ce qui dépasse aujourd’hui
ialité en convient. En promenant son regard sur l’Europe, on voit des peuples , on ne voit plus d’hommes démesurés au sommet des
in la lente caravane, La solitude y dort son immense sommeil ! Là des peuples taris ont laissé leurs lits vides ; Là d’empires
ts jusqu’à nos jours. X Et d’abord, répétons-le bien ici : tels peuples , tels livres ; le caractère d’une littérature, c’
r la Providence à cette universalité qui est son signe entre tous les peuples . Lorsque le travail intestin du temps, du culte,
races européennes, ni flatter la France. Dieu partage ses dons, et le peuple qui croit tout avoir à lui tout seul n’a que son
avant les langues. On dit qu’il les fait, cela est faux ; ce sont les peuples qui font les langues, ce sont les hommes de génie
ù nous sommes, un des plus parfaits instruments de pensée donnés à un peuple pour créer et pour répandre son esprit dans l’uni
actère d’originalité, non plus puérile, mais virile, que chaque grand peuple trouve tôt ou tard à l’âge de sa maturité. Ce tri
storique, c’est-à-dire la plus lapidaire et la plus sculpturale qu’un peuple ancien ou moderne ait jamais écrite pour la posté
a vu sous ses yeux dans les mœurs de son pays et de son époque. Quel peuple s’intéresserait à une comédie de Ménandre ou de T
ler. Ce n’est pas en vain qu’on élève le diapason de l’éloquence d’un peuple . La voix s’éteint, l’orateur passe, mais le diapa
sprit littéraire d’une nation. C’est la seule éloquence accessible au peuple sous les gouvernements qui n’ont pas de forum ou
pulaire. Elle grandit l’auditoire autant que l’orateur. Rassembler le peuple de toute condition à une heure donnée, et le rass
vient d’exciter les frissons ou de faire couler les larmes de tout ce peuple  : n’y a-t-il pas là de quoi transporter un orateu
, ni Confucius, ni Cicéron, ni Démosthène, ne parlaient de si haut au peuple assemblé. Mais le peuple lui-même, dans ces civil
n, ni Démosthène, ne parlaient de si haut au peuple assemblé. Mais le peuple lui-même, dans ces civilisations antiques, n’avai
son insu, la plus puissante institution littéraire qui pût initier le peuple illettré au sentiment, au goût et même au jugemen
ens, elles n’en sortissent pas illettrées. La première littérature du peuple en France fut donc sa prédication. Sa seconde lit
donc sa prédication. Sa seconde littérature fut son théâtre ; car le peuple lit peu, mais il écoute. Ce furent ses deux école
75 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298
vulgaire a sur elles une sorte de souveraineté. Le pouvoir absolu du peuple sur les langues s’étend sous un rapport à la légi
peuple sur les langues s’étend sous un rapport à la législation : le peuple donne aux lois le sens qui lui plaît, et il faut,
uissants en viennent à observer les lois dans le sens qu’y attache le peuple . Les monarques ne peuvent ôter aux peuples cette
ans le sens qu’y attache le peuple. Les monarques ne peuvent ôter aux peuples cette souveraineté sur les langues ; mais elle es
chie, dans le sens ordinairement favorable à l’autorité royale que le peuple donne à ces lois. C’est une des raisons qui montr
eur des titres républicains que privent les empereurs, et auxquels le peuple donna peu-à-peu un nouveau sens. (Note du Traduct
76 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IV. Des éloges funèbres chez les Égyptiens. »
je voudrais maintenant suivre leurs différentes formes chez tous les peuples qui ont cultivé les arts. À la tête de ces pays c
cés en Égypte sur les morts, et qui n’ont été depuis imités par aucun peuple . Il y avait un lac qu’il fallait traverser pour a
naient recevoir des leçons de vertu en entendant louer leur père ; le peuple s’y rendait en foule : le magistrat y présidait.
t, et le quittant pour jamais, on lui disait pour soi et pour tout le peuple , le long et éternel adieu. Tout cela ensemble, su
r l’histoire, que plusieurs des rois d’Égypte qui avaient foulé leurs peuples pour élever ces pyramides immenses, furent flétri
eux-mêmes construits. Lorsqu’un de ces princes était mort, et que le peuple était assemblé, il paraissait alors différents ac
sé de vivre, et que les prêtres récitaient ses actions en présence du peuple , les larmes et les acclamations se mêlaient aux é
77 (1874) Premiers lundis. Tome II « Adam Mickiewicz. Le Livre des pèlerins polonais. »
dicté au poète fervent ; il est destiné, comme un viatique moral, au peuple errant ou captif chez qui l’ancienne foi catholiq
se prêter à cet orgueil si légitime qui, au milieu de l’inaction des peuples les plus invoqués, au sein de l’apparente lâcheté
de l’apparente lâcheté européenne, permet qu’on se considère comme le peuple élu par excellence, comme un peuple hébreu, marty
ermet qu’on se considère comme le peuple élu par excellence, comme un peuple hébreu, martyr et réduit présentement en captivit
et du dévouement en terre étrangère. Il craint pour eux l’exemple des peuples charnels que l’intérêt et le bien-être énervent ;
noms de l’escamoteur ou du fou qui flâne dans les rues pour amuser le peuple . Or telle est la gloire du czar Nicolas, ou du pe
manqué à notre belle mission de la guerre générale pour la cause des peuples . En cela M. Mickiewicz nous a semblé, le dirons-n
qui lui a fait considérer jusqu’au bout sa nation comme une sorte de peuple juif, unique, privilégié, doué entre tous de l’es
es grandes Thermopyles ; mais vous et nous, d’ailleurs, c’est le même peuple et la même cause. » Il y avait peut-être, dans ce
78 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325
ntiment, universel et indestructible, qui est comme la conscience des peuples , se manifeste surtout aux grandes époques de cris
te d’une révélation. Il n’y a nulle part l’autel du Dieu inconnu. Les peuples n’ont pas les yeux levés en haut pour voir de que
orité, dépourvu de toute science humaine. Il était sorti du sein d’un peuple dédaigné, et celui de qui il tenait sa mission av
étextes. Les vieillards de Troie ne pouvaient trouver mauvais que les peuples se fussent armés pour la querelle de la beauté :
la liberté. Dans un temps où les princes de la terre avaient sur les peuples des droits dont les limites étaient inconnues, ét
ses, à tous ses prestiges, à toute son immense volonté ? pourquoi les peuples ont-ils refusé de reconnaître à la fois la puissa
cru, quelques instants, pouvoir la dominer comme les législateurs des peuples païens avaient dominé les religions païennes ; il
bles traditions chrétiennes. Je n’ai qu’une observation à ajouter. Le peuple français est le premier des peuples de l’Europe q
i qu’une observation à ajouter. Le peuple français est le premier des peuples de l’Europe qui ait admis le principe de l’indépe
79 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire. »
n’existe pas, ou il occupe l’âme tout entière. Ne l’attendez pas d’un peuple chez qui domine l’intérêt : la gloire est la monn
re ne représente rien où l’or représente tout. Ne l’attendez pas d’un peuple voluptueux ; ce peuple n’a que des sens, il ne sa
ù l’or représente tout. Ne l’attendez pas d’un peuple voluptueux ; ce peuple n’a que des sens, il ne sait renoncer à rien, il
it pas perdre un jour pour gagner des siècles. Ne l’attendez pas d’un peuple esclave ; la gloire est fière et libre, et l’escl
sez de vertu pour lever les yeux jusqu’à elle. Ne l’attendez pas d’un peuple pauvre, je ne dis pas celui qui, resté près de la
misère, et voit l’extrême pauvreté sortir de l’extrême opulence ; ce peuple occupé et avili par ses besoins, ne peut avoir l’
ion livrée à ce qu’on appelle les charmes de la société ; chez un tel peuple , la multitude des goûts nuit aux passions. Il est
rpés sur la vertu ; comment ce qui était institué pour être utile aux peuples , est devenu quelquefois le fléau des peuples en c
itué pour être utile aux peuples, est devenu quelquefois le fléau des peuples en corrompant les princes. Nous indiquerons le ca
80 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »
dant trois siècles ; pendant les autres, on cultiva les arts, mais ce peuple ingénieux et brave eut des médecins, des astronom
du règne de Louis XIII. Un latin plus que barbare était chez tous les peuples la langue générale des lois, de la religion, des
n’était que l’indépendance de cinq cents tyrans, et l’esclavage d’un peuple . Jamais la grande partie du genre humain ne fut p
rité monarchique gagna sur l’autorité féodale, plus les hommes et les peuples se communiquèrent, plus les idées s’étendirent, p
mais renversées par des secousses et des tremblements de terre, et un peuple entier assoupi sur ces ruines, au bout de mille a
e telle idée de la grandeur romaine, qu’on ne s’occupa, chez tous les peuples , qu’à faire revivre les lois, les arts, les monum
a célébrité de Christine ne fut que pour elle. Étrangère au milieu du peuple qu’elle gouvernait, elle se passionnait pour les
blerait qu’on dut attendre au sortir des siècles de barbarie. Chez un peuple barbare ou qui cesse de l’être, et où l’on commen
autés inexactes, mais fières. Il n’en est pas de même, quand, chez un peuple , l’esprit d’imitation et un goût puisé chez les m
ention d’être éloquents dans une langue morte. Ce sont les mœurs d’un peuple qui donnent la vie à son langage. Que ces mœurs s
s, et pour ainsi dire les idées religieuses, politiques et civiles du peuple dont il veut imiter la langue. Mais cette adoptio
81 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre III »
l’ordre social ; ils le subissent, rien de plus. « La grosse masse du peuple , écrit Gouverneur Morris en 1789738, n’a pour rel
st saisi, assommé, et, comme il demandait un confesseur, une femme du peuple prend un pavé, crie qu’il ne faut pas lui donner
rsuadée qu’elle fait justice739  Sous Louis XVI, il est avéré pour le peuple que la disette est factice : en 1789740, un offic
s ni de distinctions, plus de droits de chasse ni de pêche ; … que le peuple va être déchargé de tout impôt, que les deux prem
les chefs naturels  De suspects ils deviennent haïs  Dispositions du peuple en 1789. C’est que les conducteurs lui manquen
que, « depuis quelques années, l’insubordination est visible dans le peuple , et surtout dans les métiers… Jadis, lorsque j’en
les premières bandes. En 1789, les bandes sont prêtes ; car, sous le peuple qui pâtit, il est un autre peuple qui pâtit encor
s bandes sont prêtes ; car, sous le peuple qui pâtit, il est un autre peuple qui pâtit encore davantage, dont l’insurrection e
auniers  Bandits  Mendiants et vagabonds  Apparition des brigands  Le peuple de Paris. Gens sans aveu, réfractaires de tout
s qu’une taxe est exorbitante, elle invite à la fraude, et suscite un peuple de délinquants contre son peuple de commis. Jugez
le invite à la fraude, et suscite un peuple de délinquants contre son peuple de commis. Jugez ici du nombre des fraudeurs par
e brigandage est endémique  Ici en effet, comme dans les Calabres, le peuple est pour les brigands contre les gendarmes. On ra
é, disant qu’il fut un libérateur  Nul symptôme plus grave : quand le peuple préfère les ennemis de la loi aux défenseurs de l
n de remplir les dépôts, la police est turque à l’endroit des gens du peuple  ; elle frappe dans le tas, et ses coups de balai
fs ou comparses d’émeute, à six francs par tête, derrière lesquels le peuple va marcher. « À Paris, dit Mercier778, il est mou
ade et qui blesse indistinctement tout ce qu’elle rencontre. Le petit peuple est toujours sur le point de lui faire la guerre,
gantelé deux ou trois mutins. » — Néanmoins, « si l’on abandonnait le peuple de Paris à son premier transport, s’il ne sentait
82 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269
a fixité qui produit les miracles de la passion et de la volonté. Les peuples du Nord sont moins occupés des plaisirs que de la
e seule l’empreinte de l’esprit national. Il ne faut chercher dans un peuple , comme dans un homme, que son trait caractéristiq
ésie du Nord convient beaucoup plus que celle du Midi à l’esprit d’un peuple libre. Les premiers inventeurs connus de la litté
édommagement. L’indépendance était le premier et l’unique bonheur des peuples septentrionaux. Une certaine fierté d’âme, un dét
trouvait à combattre infiniment moins de préjugés que dans celles des peuples méridionaux. La poésie antique du Nord suppose be
réfléchi, une exaltation pure, peuvent également convenir à tous les peuples  ; c’est la véritable inspiration poétique dont le
vant Oreste, sont moins terribles que le sommeil de lady Macbeth. Les peuples septentrionaux, à en juger par les traditions qui
ermains, ont eu de tout temps un respect pour les femmes, inconnu aux peuples du Midi ; elles jouissaient dans le Nord de l’ind
éral de sa nation et de son siècle. Enfin ce qui donne en général aux peuples modernes du Nord un esprit plus philosophique qu’
hique qu’aux habitants du Midi, c’est la religion protestante que ces peuples ont presque tous adoptée. La réformation est l’ép
83 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »
chez les Grecs, et bientôt les éloges naquirent en foule. De tous les peuples du monde, les Grecs sont peut-être ceux qui ont é
titude des petits États établissait des rivalités d’honneur entre les peuples  ; enfin, les grands intérêts et les victoires leu
r produit de tels citoyens. Telle était la sensibilité ardente de ces peuples pour la gloire. Les gouvernements attentifs nourr
ds hommes. Je me représente un père dans ces anciens temps et chez ce peuple singulier, voulant animer son fils, et le promena
ries, les portiques, tout donnait des leçons aux citoyens. Partout le peuple reconnaissait les images de ses grands hommes ; e
gloire et de l’immortalité. Il n’est pas étonnant que chez un pareil peuple , l’usage des éloges ait été établi. Les Grecs eur
pait les yeux par un appareil imposant et auguste ; car chez tous les peuples , la première éloquence est celle qui parle aux se
. Là ils demeuraient trois jours exposés à la vénération publique. Le peuple y accourait en foule ; il jetait sur ces ossement
té de son pays, et travailla quarante années à ranimer la fierté d’un peuple devenu, par sa mollesse, le complice de ses tyran
un grand homme. Démosthène fut accusé par l’envie, mais absous par le peuple . Les Athéniens oublièrent ce qu’il y avait de mal
84 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
du bronze, ont écrit la religion, la fable, l’histoire, la gloire des peuples , en statues qui bravent le temps. III Ces t
rigines logiques de l’architecture et de la sculpture chez les grands peuples artistes de l’univers, par M. de Ronchaud ; on y
ne société qui tend à faire de l’art la principale affaire de tout un peuple et la suprême expression de sa vie nationale. De
dans la Grèce antique, on peut aisément s’en rendre compte. « Chez un peuple appelé par sa double vocation à cultiver la philo
dmirable, chef-d’œuvre de convenance et d’harmonie, apparaissait à ce peuple comme la figure de l’esprit, dont elle rendait po
peuvent en altérer la majestueuse harmonie. XXVII « Chez les peuples religieux, et en général dans les pays où le déve
hilosophique, l’architecture est un art social et religieux. Là où le peuple languit sous un despotisme sacerdotal ou monarchi
nt dans la puissance et la grandeur de la masse, de même que chez les peuples de l’Orient le génie individuel est absorbé par l
t invisible, s’y font sentir comme dans toutes les institutions de ce peuple . XXIX « À l’ombre de cette architecture g
ssociations avec des formes animalesques, elle est l’expression de ce peuple mystérieux, soumis et grave, qui voit dans la vie
roideur et de finesse, de dureté et d’élégance, emblème frappant d’un peuple qui vieillit sans progresser ; la main se raffine
l’émulation. L’Athénien qui se rendait de sa maison à l’assemblée du peuple rencontrait partout sur son passage les figures d
en attendant une destruction nouvelle ; mais rien de ces palais qu’un peuple civilisé élève avec confiance pour les génération
ux rougeâtres, vous arrivez au Pnyx, lieu des assemblées orageuses du peuple d’Athènes et des ovations inconstantes de ses ora
ubes, reposent les uns sur les autres, et portaient la terrasse où le peuple se réunissait. Plus haut encore, à une distance d
oute à l’orateur pour monter sur cette tribune, qui dominait ainsi le peuple , la ville et la mer. Ceci n’a aucun caractère de
peuple, la ville et la mer. Ceci n’a aucun caractère de l’élégance du peuple de Périclès ; cela sent le Romain ; les souvenirs
mière est le grand obstacle à notre civilisation complète moderne. Le peuple est maître, mais il n’est pas encore capable de l
ent leur langue, jugeaient leur législation et leurs arts. C’était un peuple d’hommes d’élite ; il avait les passions du peupl
s arts. C’était un peuple d’hommes d’élite ; il avait les passions du peuple , il n’avait pas son ignorance ; il faisait des cr
dans les grandes populations modernes. Le temps seul peut rendre les peuples capables de se gouverner eux-mêmes. Leur éducatio
t le philosophe roi, s’il est philosophe ; mais son arme terrible, le peuple , se brise entre ses mains, le blesse et le tue lu
espèce de révélation divine de la beauté idéale reçue un jour par le peuple artiste par excellence, et transmise par lui à la
énon fait apparaître, plus que l’histoire, la grandeur colossale d’un peuple . Périclès ne doit pas mourir ! Quelle civilisatio
décorer, des statuaires pour exécuter, des ouvriers pour tailler, un peuple pour solder, et des yeux pour comprendre et admir
et admirer un pareil édifice ! Où retrouvera-t-on et une époque et un peuple pareils ? Rien ne l’annonce. LIX À mesure
e nous, alors que les siècles, la guerre, les religions barbares, les peuples stupides, le foulent aux pieds depuis plus de deu
85 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119
viennent guère aux mœurs démocratiques ; et comme c’était toujours du peuple qu’il fallait se faire entendre et se faire appla
ête religieuse. D’ailleurs ce ne sont ni les goûts ni les lumières du peuple qu’il faut consulter pour l’attendrir ; l’émotion
adressez dans la tragédie ; mais c’est une telle époque, c’est un tel peuple , ce sont de telles mœurs, qu’il faut connaître po
rincipes suffisent souvent pour les éclairer, même en littérature. Le peuple athénien n’avait point cette moralité délicate qu
sser seulement en les peignant ; mais il était très aisé de plaire au peuple en tournant ses chefs en dérision. La comédie de
dissements populaires. C’est un écueil pour les pièces de théâtre des peuples libres, que les succès qu’on obtient, en mettant
rté ; mais elles sont nécessairement la perte de l’art dramatique. Le peuple d’Athènes, comme je l’ai déjà dit, était extrêmem
86 (1890) L’avenir de la science « XI »
us offrant le type général de l’humanité, doivent convenir à tous les peuples et servir également à leur éducation. M. Welcker
u’ils fussent prédestinés à être l’instrument d’éducation de tous les peuples . Leur existence est un fait universel de linguist
uistique et leur choix, de même qu’il n’a rien d’absolu pour tous les peuples , n’a rien d’arbitraire pour chacun d’eux. L’histo
lle devient la langue savante et presque toujours la langue sacrée du peuple qui l’a décomposée. Fixée d’ordinaire dans une li
rgie. C’est donc un fait général de l’histoire des langues que chaque peuple trouve sa langue classique dans les conditions mê
tout l’ordre intellectuel est confié à cette langue, et que, chez les peuples où une activité intellectuelle plus énergique s’e
e peut jamais être douteux, l’est pour nous moins que pour tout autre peuple . Notre civilisation, nos institutions, nos langue
z nous, par la force des choses, la base de l’éducation. Que d’autres peuples , même européens, les nations slaves par exemple,
d’autres peuples, même européens, les nations slaves par exemple, les peuples germaniques eux-mêmes, bien que constitués plus t
87 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
la cause de l’esprit. Du petit esprit d’industrialisme. Mieux vaut le peuple tel qu’il est. La science du bonhomme Richard. Gr
s les hommes à la hauteur du culte pur. Différence de la condition du peuple relativement à la culture intellectuelle, dans l’
radition intellectuelle chez les nations antiques, épopée. L’homme du peuple chez nous déshérité de l’esprit. Cela n’est pas t
n’est pas tolérable. Autrefois, quand il y avait une religion pour le peuple , à la bonne heure ! Impossibilité de résoudre ce
pas homme pour naître homme. De quoi punissez-vous ce misérable ? Le peuple n’est pas responsable de ses folies. Injustice de
pas la raison. Idée d’un gouvernement scientifique. Le suffrage d’un peuple ignorant ne peut amener que la démagogie ou l’ari
rant ne peut amener que la démagogie ou l’aristocratie nobiliaire. Le peuple n’aime pas les sages et les savants. Il n’y a qu’
les sages et les savants. Il n’y a qu’une chose à faire : cultiver le peuple . Tout ce qu’on fera avant cela sera funeste. Du l
n’avance en rien les idées. Nos institutions n’ont de sens qu’avec un peuple intelligent. Droit à la culture qui fait homme.
le le sort de la civilisation antique ? Assimilation des barbares aux peuples civilisés. Possibilité d’allier la culture intell
88 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
thage, il fallut durant long-temps que le crieur public instruisit le peuple à haute voix du sujet qu’ils alloient représenter
ere, dont on sçait déja plusieurs termes, quand on vit au milieu d’un peuple qui parle cette langue. Le mot qu’on sçait fait d
n Agamemnon un homme grand, mais tu n’en fais pas un grand homme ? Le peuple voulut que dans l’instant Pylade joüât le même ro
uste, sous le regne de qui cette avanture arriva, aimoit mieux que le peuple fut le maître au théatre que dans le champ de Mar
que le peuple fut le maître au théatre que dans le champ de Mars. Le peuple fut donc obéi, et lorsque Pylade executa l’endroi
ndre que ce qui pouvoit arriver de mieux à l’empereur, c’étoit que le peuple s’occupât de Bathylle et de Pylade. On croit bien
l’art des pantomimes parmi les causes de la corruption des moeurs du peuple romain, et des malheurs de l’empire. En effet, le
distinctement articulé, ne paroîtroit qu’un bourdonnement confus aux peuples du nord de l’Europe. Joignons à ces remarques la
ès il fallut chasser de Rome les pantomimes. L’extrême passion que le peuple avoit pour leurs représentations, donnoit lieu de
ue. Les uns s’appellerent les bleus, et les autres les verds, etc. Le peuple se partagea donc aussi de son côté, et toutes les
iste pour le gouvernement qui ne cherchoit que les moïens d’amuser le peuple en lui fournissant du pain et en lui donnant des
us l’avons déja dit, leur exil ne duroit pas long-temps, parce que le peuple ne pouvoit plus se passer d’eux, et parce qu’il s
oiqu’il ait été un des plus sages empereurs. Nous voïons aussi que le peuple fatigué des désordres ausquels les pantomimes don
89 (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399
térature : grande littérature en action des rois, des assemblées, des peuples , qui bouleverse ou reconstruit les nations ; qui
pense, indemnise, refait la carte légale du monde et rend la paix aux peuples . Puis vient en dernier lieu l’histoire, l’histoir
t public, c’est la civilisation. Les diplomates sont les légistes des peuples civilisés. Une Europe qui ne reconnaîtrait pas de
universelle ; le monde y serait joué aux dés tous les jours. Tous les peuples ont le droit ou le devoir de courir sus à celui q
de s’immiscer dans les intérêts purement nationaux et intérieurs d’un peuple , libre de ses volontés et de son mode de gouverne
es nations : les congrès en sont les synodes. Anathème sur le roi, le peuple ou le conquérant qui ne reconnaît pas le droit pu
l’homme qui parlerait le mieux à l’oreille de toutes les puissances, peuples , tribuns, femmes, empereurs, rois. Quelque chose
à la république, à la cause des rois, à la forme des institutions des peuples , au droit ou au fait des gouvernements, les gouve
ues des catastrophes qui suivirent. C’est une superstition hébétée du peuple , digne des aruspices de Rome au temps des augures
li de ses lois la reconnaissance comme une vertu improductive pour ce peuple de caboteurs, d’agioteurs et de négriers, qui a f
1790, menaçait de compliquer la révolution et de diviser la cause des peuples libres en Europe, en divisant la France et l’Angl
lité pratiques : ceux-là regardant la paix et la fraternité entre les peuples comme le premier bienfait de la révolution ; les
ile dans le manège d’une popularité amphibie, mais livrant la cour au peuple par complaisance, et le peuple à ses discordes pa
rité amphibie, mais livrant la cour au peuple par complaisance, et le peuple à ses discordes par faiblesse. Quant à la politiq
alors est la seule innocence. Mais il savait aussi que les colères du peuple sont aussi transitoires que ses faveurs, et que l
dées, des talents, que l’exil et la mort avaient décimés à la tête du peuple . La France de 1789 était décapitée ; lui rapporte
antes avaient toutes été faites par l’aristocratie tendant la main au peuple  ; partout les Solon, les Gracques, les César, les
e, les Lauzun, les Talleyrand, les Sieyès, les la Fayette, tribuns du peuple ou tribuns des armées, avaient été nécessaires à
Hollande avec Danton pour atermoyer la rupture à mort entre les deux peuples modernes qui représentaient la liberté européenne
é de la France victorieuse avec la dignité et la sécurité de tous les peuples . Mirabeau, Danton, Sieyès, Dumouriez, Talleyrand,
rageuses aux rois et aux reines qui disputaient leurs trônes ou leurs peuples à l’absolutisme de la victoire et de l’usurpation
devient le législateur des nationalités, le tribunal des limites des peuples . Quel temps que celui où la force des révolutions
emble peu à la veille. Son juste dédain pour le caractère civique des peuples était une preuve de sa sagacité. Bonaparte voulai
ix. La guerre à mort est désormais la seule diplomatie entre les deux peuples . L’alliance libérale rêvée en 1789 par Mirabeau,
l’auriez reconstruite, il faudrait la soutenir tous les jours. Or ce peuple , héroïque dans ses camps, est la plus inconstante
rtre du duc d’Enghien avait fait à une autre époque. Les cours et les peuples frémirent, se turent, tremblèrent pour eux-mêmes,
langue politique ; c’est décréditer l’estime et la reconnaissance des peuples que de décerner de pareils titres à des instrumen
l’isolement ; mais, quand un homme de génie redevient nécessaire à un peuple , quelque disgracié et quelque isolé que cet homme
avec la France ancienne tout entière, dans la société des rois et des peuples . M. de Talleyrand fut véritablement arbitre de l’
Sa force était de tout comprendre, mais non de tout dominer, même le peuple  ; c’était une intelligence suprême, mais une inte
e reine des rois, souveraineté de la raison, providence invisible des peuples qui régit le monde en le pondérant : tout cela, d
le pondérateur de l’équilibre, le conservateur économe de la vie des peuples au milieu de ces prodigues du sang d’autrui, qu’o
90 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
ême méthode pour l’histoire. On peut étudier une époque, une race, un peuple , une classe, uniquement dans les manifestations e
sante et irrésistible des causes économiques et naturelles. L’âme des peuples , comme l’âme des grands individus qui les représe
iverselle, combien peu pèsent les forces morales des individus et des peuples eux-mêmes dans la balance des destinées humaines,
ite-Live raconter les guerres de Rome contre les cités latines et les peuples italiens ou étrangers, les luttes entre les class
propose Tite-Live est tout patriotique. Refaire une âme romaine à ce peuple qui s’énerve et ne conserve de romain que le nom,
dans la comparaison de ses institutions avec celles des autres grands peuples de l’antiquité. Polybe toutefois n’est encore qu’
. Il n’est pas douteux cependant que la constitution géographique des peuples n’y soit pour quelque chose. Les peuples dont les
onstitution géographique des peuples n’y soit pour quelque chose. Les peuples dont les écrivains anciens racontent l’histoire s
causes des faits politiques, soit dans l’histoire particulière de tel peuple , soit dans l’histoire générale de l’humanité, san
ychologie sociale, ayant pour unique objet l’âme des individus et des peuples . Elle est devenue une étude analogue à l’histoire
aptitudes des races et des nations. Le génie des individus, l’âme des peuples , font toujours, celle-ci par ses sentiments colle
ersonnifier les sentiments, les passions, les idées, les intérêts des peuples , des classes, des partis qui les inspirent, les p
’histoire de la monarchie française, avec sa cour et sa noblesse ; le peuple y était oublié, n’ayant aucun rôle, pas même celu
histoire vivante, s’il en fut ! Cette force des choses, ce génie des peuples , cette âme des multitudes que les historiens anti
dans le but, être aussi sympathique aux idées et aux sentiments d’un peuple qu’étranger ou résistant à ses passions, voilà le
y voit, à côté du génie propre de l’individu, le génie de la race, du peuple , de l’époque où est né l’orateur, le poëte, l’art
dure à l’état d’isolement et d’abstraction, pas plus dans la vie des peuples que dans celle des individus. Il n’y a donc qu’un
la volonté, elle laisse aux acteurs du drame historique, individus ou peuples , la liberté de leurs actes, la moralité de leur c
uffer dans l’étreinte des formules la vie réelle des individus et des peuples , au grand mépris de la liberté et de l’humanité.
er cette triste expérience en théorie, en expliquant comment l’homme, peuples et individus, est, non le véritable acteur, mais
instincts de la race, les appétits et les besoins de la classe. Tout peuple a commencé par être une société naturelle, dans l
agne, d’un Cromwell, d’un Pierre le Grand, d’un Napoléon, il faut des peuples chez lesquels l’imagination domine l’intelligence
u des forces sans conscience et sans liberté que tous ces maîtres des peuples ont gouverné leur troupeau humain. De pareils per
ôle glorieux ou sanglant, mais toujours mortel pour la vie morale des peuples qu’ils mènent. Se gouverner soi-même dans les tem
sorte de déterminisme compatible avec la liberté des individus et des peuples , en montrant que l’ordre moral a ses lois de même
91 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’empire russe depuis le congrès de vienne »
mystique et schismatique Russie, que Ballanche appellerait l’Isis des peuples , et dont le glaive va lever le voile, est plus gr
e qu’il doit entrer nécessairement de despotisme dans l’éducation des peuples enfants ; nous voulons seulement constater, dans
t pensé Montesquieu. Entre ces esprits européens, ces fabricateurs de peuple à la main, et ces hordes qui sont le matras sur l
l ils ont opéré avec une si grande énergie, on chercherait en vain un peuple . Le creuset est prêt, la matière chauffe ; il vie
a main des races asiatiques depuis Xerxès jusqu’à Pierre le Grand, un peuple à sculpter en pleine barbarie ne se coule pas aus
g n’est pas plus une société que des régiments de Cosaques ne sont un peuple . C’est une imitation de société qui s’essaie enco
un synonyme de beau, — et c’est fait ! Il n’y a point à dédoubler ce peuple , simple, quoique rusé, sur lequel la civilisation
iderot, pourrit du dehors au dedans. Politiquement, il n’y a point de peuple , ni pour le présent ni pour l’avenir, chez lequel
aucoup à l’examen. L’un et l’autre, ils ont beaucoup fait, mais, leur peuple donné, il était facile de le faire. Ils avaient s
aire. Ils avaient sous eux une colossale obéissance… Il n’y a que les peuples de ce côté-ci de l’Europe, si vite cabrés, qu’il
force de celui qui les gouverne et la justification de sa gloire. Les peuples sont comme les femmes. Le beau mérite de subjugue
92 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VII. De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins » pp. 176-187
tyrannie des empereurs, il n’était ni permis ni possible de remuer le peuple par l’éloquence ; les ouvrages philosophiques et
t alors contre la marche naturelle de l’esprit humain. À l’honneur du peuple romain, les arts d’imagination tombèrent presque
tion et la république ; on n’aurait pas vu disparaître de la terre ce peuple qui aimait la liberté sans insubordination, et la
mait la liberté sans insubordination, et la gloire sans jalousie ; ce peuple qui, loin d’exiger qu’on se dégradât pour lui pla
iation des vertus et des talents pour les honorer par son estime ; ce peuple dont l’admiration était dirigée par les lumières,
ent du monde après l’avoir éclairé quelque temps. Cette succession de peuples détrônés n’est point une inévitable fatalité. En
qui fait autant frémir la nature que la morale, acheva de dégrader ce peuple jadis si grand. Les nations du Midi tombèrent dan
rent dans l’avilissement, et cet avilissement prépara le triomphe des peuples du Nord. La civilisation de l’Europe, l’établisse
93 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Paul Bourget, Études et portraits. »
l Bourget, ce n’est qu’un instinct, un instinct très humble et très «  peuple  ». Mais c’est, dans ces instincts-là que gisent l
le en lui — et, si j’ose dire, d’un peu frivole. Il les aime comme le peuple le plus sérieux d’allures, le plus préoccupé de m
éfléchis, trop de choses me déplaisent chez eux. Je vois que c’est le peuple le plus rapace et le plus égoïste du monde ; celu
i chez qui l’abîme est le plus profond entre la foi et les actes ; le peuple protestant par excellence, c’est-à-dire le plus e
ison dans les choses qui n’en comportent pas… Nous sommes, certes, un peuple bien malade ; mais, tout compte fait, nous avons
qui met le pied dans Londres sent, peser sur lui le mépris de tout ce peuple . Ce mépris, tous leurs journaux le suent… Comment
u trop de détachement. Ce n’est pas le moment, quand presque tous les peuples se resserrent sur eux-mêmes et nous observent d’u
ui ne nous hait point, du moins pour un temps. Nous aimerons tous les peuples dans un monde meilleur. 11. Cf. Les Contemporai
94 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre III. Coup d’œil sur le monde politique, ancien et moderne, considéré relativement au but de la science nouvelle » pp. 371-375
dés dans cette marche par la Providence qui se sert de l’instinct des peuples pour les conduire. Les trois formes de gouverneme
e. Aujourd’hui la plus complète civilisation semble répandue chez les peuples , soumis la plupart à un petit nombre de grands mo
rtarie, qui a réuni à son vaste empire celui de la Chine, gouverne un peuple efféminé, tels que le furent les seres des ancien
— Le négus d’Éthiopie, et les rois de Fez et de Maroc règnent sur des peuples faibles et peu nombreux. Mais sous la zone tempér
ise présente à l’oreille une certaine analogie avec le latin. Mais ce peuple est en partie retenu dans l’état héroïque par une
chrétienne, c’est qu’on ne peut persuader aux nobles que les gens du peuple sont hommes comme eux. — L’empire de la Chine ave
95 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397
e, et qui, avec un peu d’art, faisait agréer à rassemblée générale du peuple ses résolutions à l’avance arrêtées. Et ce gouver
t devenus ses adjoints nécessaires : et enfin l’assemblée générale du peuple n’avait point encore été dépouillée de tout droit
s la réserve qu’il faudrait faire agréer la décision à l’assemblée du peuple , s’estimant assuré d’ailleurs de l’adhésion de so
eil, qu’il avait sondé à ce sujet. Les conditions furent telles qu’un peuple marchand et politique pouvait les faire. Pour tra
plus qu’à obtenir la ratification du grand Conseil et la sanction du peuple  : le doge eut sans peine la première et procéda h
éputés, et leur dit, pour l’amour de Dieu, qu’ils priassent le commun peuple d’octroyer ce qui était convenu. Les députés vinr
Henri (Dandolo), le bon duc de Venise, monta au lutrin et, parlant au peuple , leur dit : « Seigneurs, voilà un très grand honn
onçu et si sagement combiné, peint l’esprit d’un gouvernement et d’un peuple . Villehardouin, qui nous donne cette impression à
, propose un expédient : Le roi de Hongrie nous a pris, dit-il à son peuple , Zara en Esclavonie, qui est une des plus fortes
qu’ils nous doivent encore. Ainsi fut dit et accepté. Les Vénitiens, peuple marchand, n’y perdirent pas ; à défaut d’argent,
assistons à la scène fidèlement racontée : Alors il assembla tout le peuple de Venise, un jour de dimanche, qui était une trè
anter la grand-messe, le duc de Venise monta au lutrin pour parler au peuple et leur dit : « Seigneurs, il est certain que nou
eva et l’acclamation publique répondit. L’émotion fut grande parmi le peuple et les pèlerins, d’autant que ce digne chef avait
96 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184
Rome se déplace ainsi, dit Tacite : car, depuis le divin Auguste, le peuple romain avait combattu au loin pour l’ambition ou
se tenir lui-même à l’écart en réserve, comme la dernière majesté du peuple romain. Il se retire à quelque distance avec sa g
encore. » Quelle grandeur de civisme, même dans ses vices, étale ce peuple romain ! Othon était un criminel, mais il était R
illait au nom de Vespasien, qui était déjà dans les vagues rumeurs du peuple . Rassuré un moment sur les dispositions de ce gén
ère, son fils en bas âge comme dans une pompe funèbre. Les paroles du peuple , à l’aspect de ce cortège, étaient décourageantes
ndonnant le siège de sa puissance, sortait de l’empire, à travers son peuple , au milieu de sa capitale. « Jamais on n’avait r
ssant, ne peut ni prévenir, ni seconder ces mouvements désordonnés du peuple et des soldats. Le matin, ses troupes attaquent,
notre future grandeur, que dans les proportions encore si modiques du peuple romain ; ensuite Servius Tullius, avec le concour
r Tacite en traits de plume qui découvrent l’abîme de corruption d’un peuple vieilli remué dans sa fange. « Le peuple, dit-il
l’abîme de corruption d’un peuple vieilli remué dans sa fange. « Le peuple , dit-il, assistait en spectateur aux coups des co
urs dépouilles ; car, tandis que le soldat s’acharnait à tuer, le bas peuple s’acharnait au pillage. » XXII « Horrible
Tacite transporte le récit dans les Gaules et en Judée. Les mœurs des peuples qu’il décrit interrompent habilement le récit des
deuil des grandes funérailles. Les prodiges et les superstitions d’un peuple théocratique s’y mêlent au carnage, à la famine,
mmant l’indignation de l’armée, soit en étalant devant le sénat et le peuple son naufrage, sa blessure, ses amis immolés. Quel
serment des prétoriens à une femme, et de faire subir au sénat et au peuple romain cette humiliation ; que, déçue dans ses co
n ; que, déçue dans ses complots, aigrie contre le sénat, l’armée, le peuple , elle avait dissuadé son fils de faire les gratif
mbassadeurs des nations étrangères. « Sa mort a été une providence du peuple romain, ajoutait Néron, car il l’attribuait toujo
ron, Burrhus, Sénèque, et toute l’armée, et tout le sénat, et tout le peuple , parce qu’il représente à lui tout seul plus que
l représente à lui tout seul plus que l’empire, l’armée, le sénat, le peuple , c’est-à-dire la conscience, la vertu, la postéri
nre humain. Mais il n’y en a qu’un depuis qu’on écrit les annales des peuples , et, en considérant la prodigieuse rencontre de f
97 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »
ts naturels. Deux familles avaient échappé : elles fondent un nouveau peuple dont la prospérité sera assise sur les vertus dom
u sénat, dont la substance se réduit à trois principes : soutenir les peuples contre les rois, laisser aux vaincus leurs mœurs,
de l’empire d’Orient, voilà les principales étapes de la décadence du peuple romain. Le livre de Montesquieu est loin d’être c
les Romains étaient à la fois le plus pratique, le plus intéressé des peuples , et le plus religieux. Pour ne parler que de la r
s sciences physiques : aucune intelligence n’est supposée conduire le peuple romain vers un but, et pourtant les choses ne von
uelques faits constants et généraux, ou intérieurs, tels que l’âme du peuple et ses instincts primordiaux, ou extérieurs, tels
e de la construction de la machine législative dépend la destinée des peuples , et qu’un rouage ôté ou placé à propos sauve ou p
les influences qui déterminent les tempéraments des individus et des peuples . Il compose avec infiniment de sagacité et d’orig
écessaires qui résultent de la nature des choses. Ainsi les lois d’un peuple ne sont ni le produit logique de la raison pure,
s contradictoire des lois aux différents siècles, chez les différents peuples . Chaque peuple a ses lois qui lui conviennent. To
des lois aux différents siècles, chez les différents peuples. Chaque peuple a ses lois qui lui conviennent. Tout ce début dat
posant comment, par le manque ou la disconvenance de telle pièce, tel peuple s’est détruit, comment, par l’invention ou le rem
un système de lois bien conçu ne peut manquer de mener n’importe quel peuple , en quelque sorte sans qu’il s’en mêle, à son max
depuis les sages Chinois jusqu’aux plus grossiers sauvages, tous les peuples fournissent des documents à son enquête. Et d’abo
oup de chapeau au christianisme. Il ne soufflait mot des Juifs, et le peuple de Dieu avec ses lois révélées tenait moins de pl
98 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461
appelle des frontières ? On ne peut pas répondre non sans examen. Les peuples ne sont plus aujourd’hui séparés par des muraille
le prend conscience de son unité globale et dès lors il n’est plus de peuple assez lointain, assez isolé pour qu’il n’entre un
en sus, elles sont comme des jardins d’acclimatation où les idées des peuples voisins font halte et se francisent à demi avant
ls de la France avec les diverses nations. Une guerre qui heurte deux peuples l’un contre l’autre les rapproche dans ce corps à
thie instinctive vient-elle à créer une liaison entre la France et un peuple luttant pour son indépendance, cela se traduit vi
emander quels individus ont servi d’agents de transmission entre deux peuples  ; il faut rechercher quels Français ont résidé à
civilisation. Il n’est pas rare de constater de graves méprises d’un peuple à l’égard d’un autre, tantôt faute de moyens séri
e cette transfusion de pensée qui est parfois si difficile entre deux peuples , même très rapprochés. Au cours de ces investigat
c. Elles agissent sur ce qu’il y a de plus profond dans l’esprit d’un peuple . L’Angleterre a été longtemps pour la France une
avec la nôtre. Au lendemain d’une guerre on remarque aisément chez un peuple vaincu cette double propension naturelle soit à c
double propension naturelle soit à calquer les usages ou les idées du peuple vainqueur soit à en prendre le contrepied. Après
avec usure. Il semble que, dans les derniers siècles, les principaux peuples de l’Europe occidentale se soient partagé plus en
l y a ainsi un tel entrecroisement d’échanges intellectuels entre les peuples , qu’il faut, pour chacun d’eux, dresser un compte
collaborateurs autant et plus encore que des concurrents.   § 2. — Un peuple n’imite pas seulement les peuples étrangers ; il
ore que des concurrents.   § 2. — Un peuple n’imite pas seulement les peuples étrangers ; il s’imite aussi lui-même ; il a beau
99 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »
cles de la Grèce, et convenait à l’imagination ardente et légère d’un peuple que le sentiment et la pensée frappaient rapideme
villes les plus célèbres de l’Europe et de l’Asie. À leur arrivée, le peuple s’assemblait en foule dans les places publiques o
ns de charges, et quelquefois les premières dignités de l’empire. Les peuples leur élevaient des statues ; on plaçait leur imag
oquence qui devait naître d’une telle situation, et du caractère d’un peuple qui, extrême dans l’esclavage comme dans la liber
iment éloquent, il faut un sujet qui intéresse l’orateur ; il faut un peuple qui s’intéresse au sujet. Les orateurs de l’ancie
es sophistes, tout était fiction, mensonge. Il s’agissait d’amuser un peuple oisif et d’attirer quelques battements de mains à
e et au peu d’énergie des sentiments. L’orateur corrompait le goût du peuple , et l’indulgence du peuple corrompait l’orateur.
entiments. L’orateur corrompait le goût du peuple, et l’indulgence du peuple corrompait l’orateur. De là sans doute les reproc
, pénétra jusque chez les Scythes, se fit quelquefois admirer par des peuples barbares, et se fixa enfin, pendant la plus grand
c’était Pescéninus Niger. Il avait pour lui son armée, le sénat et le peuple  ; mais Septime Sévère l’écrasa par son activité.
100 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358
nt des cruautés qui souillèrent la prise de la Bastille, disait : Le peuple n’avait point de mœurs, mais il était vif. L’amou
uté. Je ne sache pas qu’on ait vu jamais, sinon chez des esclaves, le peuple porter la tête des plus odieux personnages au bou
le. Ce prochain démagogue fait un aveu peu propre à encourager : « Le peuple est un éternel enfant. » Et rien n’empêche chez l
ardonne pas, ô grand homme, d’avoir justifié le droit de mort ; si le peuple ne peut communiquer le droit de souveraineté, com
écrie-t-il, l’on fait avec respect le procès d’un homme assassin d’un peuple , pris en flagrant délit, la main dans le sang, la
ue, et qui vont devenir la théorie conventionnelle la plus pure : De peuple à roi je ne connais plus de rapport naturel… Pour
de la pauvreté ni de la vertu… Il s’agit de faire une république d’un peuple épars avec les débris et les crimes de sa monarch
deviner tous les cœurs et tous les maux, et ne point traiter comme un peuple sauvage un peuple aimable, spirituel et sensible
œurs et tous les maux, et ne point traiter comme un peuple sauvage un peuple aimable, spirituel et sensible (toujours de la se
t en cela il s’élève au-dessus du commun des démagogues : « Lorsqu’un peuple n’a point un gouvernement prospère, c’est un corp
esses : faisons tout pour que la haine des rois passe dans le sang du peuple  ; tous les yeux se tourneront alors vers la patri
: Le jour où je me serai convaincu qu’il est impossible de donner au peuple français des mœurs douces, énergiques, sensibles,
images, il ne doutait de rien : Travaillons enfin pour le bonheur du peuple , disait-il magistralement, et que les législateur
sont les piqûres que l’aveuglement endurci ne sent pas… On trompe les peuples de l’Europe sur ce qui se passe chez nous ; on tr
ts et détenus : Il y a mille ans, dit-il, que la noblesse opprime le peuple français par des exactions et des vexations féoda
ble, dans un de ses rapports où il est dit : « Il serait juste que le peuple régnât à son tour sur ses oppresseurs, et que la
olitiques, mais que les nobles conservaient toujours dans la masse du peuple un rang d’opinion, une distinction due à l’éducat
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