/ 2094
1 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
oles et abandonnée aux savants. Tel a été le sort de l’histoire de la philosophie , si populaire il y a trente ans, un peu oubliée a
aisant connaître le vrai rôle de la science historique appliquée à la philosophie , ses droits légitimes, son incontestable autorité
e, ses droits légitimes, son incontestable autorité. L’histoire de la philosophie peut être considérée à un double point de vue, au
point de vue, au point de vue de l’histoire, et au point de vue de la philosophie  : nous étudierons successivement ce double objet.
ce double objet. L’objection la plus répandue contre l’histoire de la philosophie est celle-ci : les philosophes, dit-on, feraient
e sur une confusion qu’il importe d’éclaircir, sur la confusion de la philosophie et de son histoire. Prise dans son idée exacte et
son histoire. Prise dans son idée exacte et précise, l’histoire de la philosophie n’est pas la philosophie, et même à la rigueur ne
son idée exacte et précise, l’histoire de la philosophie n’est pas la philosophie , et même à la rigueur ne fait point partie de la
t pas la philosophie, et même à la rigueur ne fait point partie de la philosophie , pas plus que l’histoire de la physique ne fait p
dice. Est-ce une chose bien hardie que d’avancer que l’histoire de la philosophie est une partie de l’histoire, et non de la philos
histoire de la philosophie est une partie de l’histoire, et non de la philosophie même ? Elle est un chapitre des sciences historiq
elui de la guerre d’être un grand capitaine : ainsi l’historien de la philosophie n’est pas nécessairement un grand philosophe, ce
’historien des lettres ou des arts juge les œuvres, l’historien de la philosophie juge les systèmes. Or celui qui juge n’est pas te
orien pour devenir publiciste. Il en est de même de l’historien de la philosophie . Son principal objet est d’exposer et de faire co
être historien et devient philosophe. Il est de toute évidence que la philosophie est nécessaire à l’historien de la philosophie, c
toute évidence que la philosophie est nécessaire à l’historien de la philosophie , car, pour comprendre les systèmes, il faut avoir
on ne suffît pas ; mais une intervention indiscrète et exagérée de la philosophie dans l’histoire elle-même a un double inconvénien
els de son propre système, comme a fait Hegel dans son Histoire de la philosophie , ouvrage éminent, mais d’un philosophe plus que d
En un mot, un ou deux philosophes me suffiront pour épuiser toute la philosophie , car tout est dans tout. Il est très-important, j
out. Il est très-important, je crois, de maintenir à l’histoire de la philosophie son caractère historique. Ce qui l’a rendue impop
n grande partie, c’est qu’on a cru qu’elle voulait se substituer à la philosophie elle-même, qu’elle était un moyen de contrarier e
ut protester contre ce point de vue et nous dégager de ce soupçon. La philosophie ne doit pas être absorbée par l’histoire. Elle ne
un dogme fondé sur la tradition. En distinguant comme il convient la philosophie et l’histoire, on rend à chacune d’elles son indé
tique, sera moins tentée d’altérer le caractère des doctrines ; et la philosophie , moins subordonnée à l’histoire, sera plus portée
s recherches nouvelles et approfondies. On en veut à l’histoire de la philosophie de ce que la philosophie dogmatique est depuis lo
approfondies. On en veut à l’histoire de la philosophie de ce que la philosophie dogmatique est depuis longtemps assez stérile. On
qu’il en soit, je maintiens qu’il y a place pour les deux, et pour la philosophie et pour l’histoire de la philosophie. L’esprit hu
place pour les deux, et pour la philosophie et pour l’histoire de la philosophie . L’esprit humain ne doit pas sans doute renoncer
it humain ne doit pas sans doute renoncer à faire des progrès dans la philosophie spéculative ; il ne doit pas renoncer non plus à
is ce n’est pas une raison pour qu’il n’y ait point d’historien de la philosophie , de même que, s’il n’y a pas de grand peintre, ce
il n’est pas le premier à considérer. Lors même que l’histoire de la philosophie ne servirait à rien en général, et même ne servir
osophie ne servirait à rien en général, et même ne servirait pas à la philosophie proprement dite (ce qui est manifestement faux),
ligieuses, des lettres, des arts, des sciences, enfin des systèmes de philosophie . Ce qui n’était d’abord qu’un chapitre ou à peine
sont presque des sciences, car l’infini est partout. L’histoire de la philosophie , considérée ainsi comme une partie de l’histoire
étude attentive des plus grands esprits, que dira-t-on du règne d’une philosophie , de son origine, de ses progrès, de sa chute ? Re
sa chute ? Remarquez d’ailleurs que les peuples périssent, et que les philosophies ne périssent pas. On dit que les choses sont plus
iment quelques-unes des lois générales de la pensée. L’histoire de la philosophie est une sorte de contre-épreuve de la psychologie
. Jusqu’à quel point les systèmes sont-ils vrais ou faux ? C’est à la philosophie de le décider ; mais, cette question mise à part,
grès, qui sont dignes du plus haut intérêt, et ainsi l’histoire de la philosophie jette une grande lumière sur les lois mêmes de l’
civilisation, les lois, les cultes, les beaux-arts, l’histoire de la philosophie se rattache étroitement aux autres branches de l’
s branches de l’histoire. Par ses doctrines morales et politiques, la philosophie est ou l’expression ou quelquefois l’anticipation
’histoire religieuse a été préparée et facilitée par l’histoire de la philosophie . Sans doute les développements de la philologie e
elle histoire est-elle possible sans une étude très-approfondie de la philosophie  ? Sans ce secours indispensable, on prendra les r
l’autre. J’ajouterai cette considération : c’est que l’histoire de la philosophie est une science sur le terrain de laquelle toutes
opinions peuvent se rencontrer. Quelque opinion qu’on professe sur la philosophie en elle-même, qu’on la croie, avec les positivist
oit spiritualiste, matérialiste ou panthéiste, toujours est-il que la philosophie doit être étudiée comme un des aspects, une des f
utes les écoles pourraient à la rigueur avoir une même histoire de la philosophie . Cela, je l’accorde, est très-difficile, mais non
its en ce siècle, soit en Allemagne, soit en France, l’histoire de la philosophie est de plus en plus en voie de devenir une scienc
si que de leurs oppositions, tels sont les gains que l’histoire de la philosophie a faits de nos jours, et qui lui assurent une pla
Tibère Hemsterhuys, se plaignait que de son temps « l’histoire de la philosophie , cette matière si riche des recherches savantes,
les Ritter, les Zeller, les Trendelenbourg, ont mis l’histoire de la philosophie , surtout de la philosophie ancienne, au niveau de
s Trendelenbourg, ont mis l’histoire de la philosophie, surtout de la philosophie ancienne, au niveau des parties les plus avancées
i-ci avait fait pour le sien, nous retremper à la grande source de la philosophie antique et nous rendre l’intelligence du passé en
jamais les travaux de seconde main. Dans son Histoire générale de la Philosophie , il a donné les grandes lignes, les grands cadres
dres, les grandes directions. Je néglige tout ce qu’il a écrit sur la philosophie moderne, ses livres sur Locke, sur Kant, sur l’éc
chever de rappeler tout ce que M. Cousin a fait pour l’histoire de la philosophie , disons que depuis trente ans, à l’Académie des s
porte son nom, et qui sera consacré exclusivement à l’histoire de la philosophie ancienne. Si l’on se demande maintenant quels son
Alexandrie, de M. Vacherot ; la Kabbale, de M. Franck ; les Etudes de philosophie grecque, de M. Ch. Lévêque ; l’Histoire des idées
de M. J. Denis ; l’Abélard et le saint Anselme, de M. de Rémusat ; la Philosophie scolastique, de M. Hauréau ; le Roger Bacon, de M
que, de M. Hauréau ; le Roger Bacon, de M. Charles ; l’Histoire de la Philosophie cartésienne, de M. F. Bouillier ; l’Introduction
za, d’Emile Saisset ; le Leibniz, de M. Nourrisson ; l’Histoire de la Philosophie allemande, de M. Willm38, et tant d’autres œuvres
aint-Hilaire, Munck, Renan, etc., est un champ à peine défriché où la philosophie est obligée d’attendre les travaux préliminaires
savons n’est rien à côté de ce qu’il nous reste à savoir. En outre la philosophie de la renaissance attend encore son historien. D’
ce qui manque surtout à la France, c’est une histoire générale de la philosophie comme il y en a plusieurs en Allemagne. C’est là,
ges, il convient d’ajouter aujourd’hui un livre récemment publié : la Philosophie de Platon, par M. Fouillée, ouvrage déjà cité plu
2 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
rche, aucun travail préliminaire, une Introduction à l’histoire de la philosophie , où les plus hautes questions furent abordées ave
bordées avec bonne foi et courage, et les solutions, qu’en donnait la philosophie nouvelle, exposées à grands traits, bien plus que
’ai défendu, avec un peu de vivacité peut-être3, l’indépendance de la philosophie , les droits de la lumière naturelle qui a découve
y avait de jeunes talents dans le clergé. N’oubliez pas aussi que la philosophie n’avait pas été combattue seulement en paroles, e
, parce qu’il est emprunté à mes convictions les plus intimes et à la philosophie elle-même. Encore un aveu, et qui ne me coûte poi
à celles qui s’y prêtaient le moins ; par exemple, à l’histoire de la philosophie , où M. Hegel comme M. Schelling n’avait que des v
t point ; il est le fond permanent de tous nos écrits, l’âme de notre philosophie . Qui le professe est avec nous ; qui s’en écarte
un théisme nettement déclaré et solidement établi. Voilà pourquoi la philosophie française de M. Royer-Collard et de M. de Biran,
der à travers les écueils semés sur sa route, n’a rien à voir avec la philosophie d’au-delà du Rhin. Comme nous le disions il y a p
omme nous le disions il y a près de vingt années6 : « À mesure que la philosophie allemande s’est plus développée et que nous l’avo
remier de ces volumes offre une esquisse de l’Histoire générale de la philosophie , depuis ses plus faibles commencements jusqu’au x
les fondements de l’étude vraiment philosophique de l’histoire de la philosophie  ? Tous les systèmes y sont ramenés à quatre systè
sez haut dessein de chercher et de rassembler les membres épars de la philosophie immortelle disséminée à travers tous les systèmes
dence et la sagesse, auxquelles seules la durée a été promise dans la philosophie comme dans tout le reste. Où est aujourd’hui, je
r elle-même à aucune vérité, en proscrivant à tort et à travers toute philosophie , la bonne comme la mauvaise, et la bonne plus enc
les jours néfastes de 1848, comme le dernier mot, non seulement de la philosophie allemande, mais de toute spéculation philosophiqu
tit nombre d’hommes qui ont consacré leurs veilles à l’histoire de la philosophie . On a remarqué avant nous que s’il périssait avec
cette esquisse, particulièrement tout ce qui se rapporte à la grande philosophie du dix-septième siècle, à Descartes, à Spinoza, à
troisième de cette collection) est consacré à l’examen critique de la Philosophie de Locke. L’état de la philosophie en France, où
consacré à l’examen critique de la Philosophie de Locke. L’état de la philosophie en France, où les restes de l’école de Condillac
c et des Encyclopédistes du dix-huitième siècle s’agitaient contre la philosophie nouvelle, nous imposait cet examen qui, à travers
ré un traité complet de psychologie qui sert aujourd’hui de manuel de philosophie dans la plupart des universités américaines10. En
ins imparfaits de nos ouvrages, les moins indignes de le rappeler, la Philosophie écossaise et la Philosophie de Kant, dans nos pre
es, les moins indignes de le rappeler, la Philosophie écossaise et la Philosophie de Kant, dans nos premiers cours, et cette Philos
cossaise et la Philosophie de Kant, dans nos premiers cours, et cette Philosophie de Locke qui couronne les seconds. La révolution
es concours académiques, qu’il appartient de défendre et d’honorer la philosophie sortie du sein de l’Université. Quand on est arri
OUSIN. 1er février 1861 Première leçon (17 avril 1828). Idée de la philosophie . Sujet de cette première leçon : Que la philos
8). Idée de la philosophie. Sujet de cette première leçon : Que la philosophie est un besoin spécial et un produit nécessaire de
de Dieu, religion, culte ; 5º De la réflexion, comme fondement de la philosophie . — La philosophie, dernier développement de la pe
, culte ; 5º De la réflexion, comme fondement de la philosophie. — La philosophie , dernier développement de la pensée. — Son vrai c
ici, aux dépens de ma vanité et de ma personne, servir la cause de la philosophie . Au lieu de consulter mes forces, je me suis fié
rochaine, de vous conduire en Grèce, et de vous faire connaître cette philosophie admirable à laquelle Platon a donné son nom, et q
axagore. Si donc je veux vous faire comprendre un peu profondément la philosophie platonicienne, il faut que je la mette en rapport
il faut que je la mette en rapport avec l’époque de l’histoire de la philosophie à laquelle elle appartient. Or ce qui est vrai d’
n système l’est également des différentes époques de l’histoire de la philosophie . Pour en bien comprendre une seule, il faudrait l
prochaines, pour servir d’introduction à l’exposition complète de la philosophie platonicienne avec ses antécédents et ses conséqu
antécédents et ses conséquents, une vue générale de l’histoire de la philosophie . Sans doute j’effleurerai tout, mais je toucherai
our cette année, l’humanité tout entière et l’histoire générale de la philosophie . Mais, vous apercevez-vous que je raisonne dans u
e bien des personnes peut-être seront tentées de ne pas admettre ? La philosophie est-elle la fille légitime de l’humanité, ou n’es
du symbole et du culte. Le jour où un homme a réfléchi, ce jour-là la philosophie a commencé. La philosophie n’est pas autre chose
jour où un homme a réfléchi, ce jour-là la philosophie a commencé. La philosophie n’est pas autre chose que la réflexion en grand,
ropres, la réflexion élevée au rang et à l’autorité d’une méthode. La philosophie n’est guère, en effet, qu’une méthode ; il n’y a
lle n’est pas parvenue jusque-là, son développement est incomplet. La philosophie est le complet développement de la pensée. Sans d
oppement de la pensée. Sans doute il y a de mauvaises comme de bonnes philosophies , comme il y a des cultes extravagants, comme il y
vais systèmes industriels et de mauvais systèmes de physique. Mais la philosophie n’en est pas moins, aussi bien que la religion, l
e tel ou tel homme, mais du génie même de l’humanité. Que ceux que la philosophie blesse ne l’accusent pas ; qu’ils accusent l’huma
logue, partout et toujours. Les idées, voilà les objets propres de la philosophie , voilà le monde du philosophe. La philosophie est
es objets propres de la philosophie, voilà le monde du philosophe. La philosophie est le culte des idées ; elle est la dernière vic
un nouveau progrès ; la religion, un progrès plus sublime encore : la philosophie est le dernier affranchissement, le dernier progr
répugne aussi que la réflexion ait précédé l’enthousiasme, et que la philosophie ait devancé l’art. L’artiste ne doit pas avoir so
tations, l’âme de sentiments. L’évidence est dans la raison seule. La philosophie est donc la lumière de toutes les lumières, l’aut
es lumières, l’autorité des autorités18. Ceux qui veulent imposera la philosophie et à la pensée une autorité étrangère, ne songent
pour autorité dernière. Après avoir ainsi proclamé l’excellence de la philosophie , hâtons-nous d’ajouter qu’elle est essentiellemen
le est essentiellement amie de l’harmonie et de la paix. En effet, la philosophie est l’intelligence et l’explication de toutes cho
philosophie est l’intelligence et l’explication de toutes choses. La philosophie ne combat pas l’industrie ; elle y applaudit ; se
qui dominent ceux que l’industrie et l’économie politique avouent. La philosophie honore l’étude de la jurisprudence, mais elle l’é
de la jurisprudence, mais elle l’élève et fait l’esprit des lois. La philosophie ne coupe point à l’art ses ailes divines, mais el
re, au besoin elle la défendrait ; mais en même temps elle demeure la philosophie  ; elle s’efforce de comprendre la religion, elle
ser séparément, et ils le font. Ordinairement, trop ordinairement, la philosophie , la religion, l’État, sont aux prises, et se disp
s ennemies de quoi que ce soit de beau et de bon. Il est temps que la philosophie , au lieu de former un parti dans l’espèce humaine
a l’esprit de cet enseignement ; c’est là le caractère nouveau que la philosophie française doit recevoir des mains de la civilisat
out ce qui est bon, tout ce qui est beau, tout ce qui est honnête. La philosophie , en s’y ajoutant, y mettra sa forme : elle ne dét
nts, en arrivant au faîte de vos études, vous trouverez dans la vraie philosophie , avec l’intelligence et l’explication de toutes c
lui pas être un maître infidèle. Deuxième leçon. Perpétuité de la philosophie . Sujet de cette leçon : Vérification par l’his
ication par l’histoire des résultats obtenus par la psychologie. — La philosophie a-t-elle eu une existence historique, et quelle a
ique, et quelle a été cette existence ? — 1º Orient : naissance de la philosophie . 2º Grèce et Rome : développement de la philosoph
: naissance de la philosophie. 2º Grèce et Rome : développement de la philosophie , Socrate. 3º Moyen âge : Scolastique. 4º Philosop
eloppement de la philosophie, Socrate. 3º Moyen âge : Scolastique. 4º Philosophie moderne : Descartes. 5º État actuel de la philoso
Scolastique. 4º Philosophie moderne : Descartes. 5º État actuel de la philosophie . Vues sur l’avenir. — Conclusion : Que la philoso
at actuel de la philosophie. Vues sur l’avenir. — Conclusion : Que la philosophie n’a manqué à aucune époque de l’humanité ; que so
l’histoire. Dans la dernière leçon, nous avons essayé d’absoudre la philosophie  : nous avons montré que la philosophie n’est pas
ous avons essayé d’absoudre la philosophie : nous avons montré que la philosophie n’est pas le rêve de quelques hommes, mais le dév
errogé l’une, je viens interroger l’autre. J’ai montré d’abord que la philosophie a une existence réelle et incontestable dans la c
ontestable dans la conscience : je viens aujourd’hui rechercher si la philosophie a eu une existence historique ; car, si la philos
chercher si la philosophie a eu une existence historique ; car, si la philosophie n’a pas encore été depuis trois ou quatre mille a
risque de n’être jamais. Mais si nous trouvons que dans l’histoire la philosophie a toujours eu son existence comme tous les autres
démarches sur un terrain ferme et solide. Voyons donc si jusqu’ici la philosophie a eu une existence historique, et quelle a été ce
voir seulement si, dans un coin de ce tableau, je ne trouverai pas la philosophie  : je ne considère la civilisation que par ce côté
r là qu’il faut débuter. Eh bien, y a-t-il eu ou n’y a-t-il pas eu de philosophie dans l’Orient ? Le monde oriental est vaste ; il
ée. Dans un monde tel que celui-là, quelle existence pouvait avoir la philosophie  ? Elle devait subir la condition commune, être en
ent religieux. Il ne semble pas que dans l’Égypte et dans la Perse la philosophie ait jamais eu d’existence indépendante. Ces deux
doute, après la réforme bouddhique, et particulièrement en Chine, la philosophie s’est détachée bien davantage de la religion. La
22 ait publié son grand ouvrage de l’histoire de la religion et de la philosophie de Bouddha, nous sommes forcés de nous en tenir a
ractère symbolique et religieux sous lequel paraît un commencement de philosophie . Si dans le monde oriental la condition de l’exis
e tous les éléments de la nature humaine était leur enveloppement, la philosophie devait être soumise à cette même condition ; et e
emps comme là aussi était la nature humaine tout entière, et comme la philosophie a sa place dans la nature humaine, elle l’a eue a
et de voir dans ce berceau du genre humain la patrie de la plus haute philosophie . C’est encore une erreur : autre chose est la vér
est encore une erreur : autre chose est la vérité, autre chose est la philosophie  ; c’est dans cette distinction qu’est toute vraie
possède pas sous cette forme supérieure de la pensée qu’on appelle la philosophie . Il en est de même de l’Orient. Quoique la philos
’on appelle la philosophie. Il en est de même de l’Orient. Quoique la philosophie indépendante ne lui ait pas entièrement manqué, c
qui était réservée à la seconde. Dans l’Orient, nous l’avons dit, la philosophie existe comme tous les autres éléments de l’humani
symbolisme anthropomorphique est un progrès d’une portée immense. La philosophie suivit et dut suivre nécessairement, en Grèce, la
us de liberté dans le jeu des autres éléments, il dut y avoir dans la philosophie une liberté beaucoup plus grande : c’est aussi ce
on appelle la forme grecque par excellence. Il en a été de même de la philosophie . Ses premières inspirations, plus tard même peut-
t venues de l’Orient, mais son développement est tout à fait grec. La philosophie , en Grèce tout comme en Orient, a commencé par se
culte. C’est des mystères, vous ne le croiriez pas, qu’est sortie la philosophie . Peu à peu, après bien des tâtonnements et des es
ue. Il représente une idée, et la plus élevée de toutes, l’idée de la philosophie , c’est-à-dire celle de la réflexion en soi : non
gatif, au moins en apparence ; mais si ce n’était pas là la fin de la philosophie , c’en était le commencement. Aussi qu’est-il arri
sophes grecs que de ceux qui sortaient immédiatement de ses mains. La philosophie de Socrate a eu bien des vicissitudes. Après être
les autres l’admirent par la réflexion encore : là est l’unité de la philosophie grecque depuis l’an 470 avant notre ère jusqu’à l
nôtre ? Nous sommes d’hier. La civilisation moderne est jeune, et la philosophie moderne encore plus. Si cette idée ne flatte pas
t, elle l’a fait à son image, elle a fait l’art, elle a fait aussi la philosophie  ; je veux dire cette philosophie fameuse, quoique
e a fait l’art, elle a fait aussi la philosophie ; je veux dire cette philosophie fameuse, quoique bien mal connue, qu’on appelle l
euse, quoique bien mal connue, qu’on appelle la scolastique. Comme la philosophie orientale a pour fondement les Védas, et comme la
omme la philosophie orientale a pour fondement les Védas, et comme la philosophie grecque est sortie des mystères, de même la philo
, et comme la philosophie grecque est sortie des mystères, de même la philosophie du moyen âge est fondée sur la Bible et les Pères
ais il lui reste à conquérir cette liberté absolue qui caractérise la philosophie proprement dite. Comme nous savons le jour, le mo
ie proprement dite. Comme nous savons le jour, le mois, l’année où la philosophie grecque a paru dans le monde, ainsi nous connaiss
p plus de précision encore les moindres détails de la naissance de la philosophie moderne. Savez-vous combien il y a de temps qu’el
e. Le grand-père d’un de vos pères aurait pu voir celui qui a créé la philosophie moderne. Quel est le nom, quelle est la patrie de
ouvrage écrit en français est de 1657. C’est donc de 1657 que date la philosophie moderne ! Je vous ai dit que Socrate n’avait poin
ne lui ont pas manqué ; cependant il est bien étrange qu’on accuse la philosophie moderne de se perdre déjà dans un dédale de systè
qui interpréta les Védas jusqu’au dernier philosophe indochinois, la philosophie orientale n’a pas reculé ; de Socrate à Proclus,
s, la philosophie orientale n’a pas reculé ; de Socrate à Proclus, la philosophie grecque n’a pas reculé ; la philosophie moderne n
lé ; de Socrate à Proclus, la philosophie grecque n’a pas reculé ; la philosophie moderne ne reculera pas plus de Descartes aux der
Descartes aux dernières générations de notre Europe. Remarquez que la philosophie moderne a son unité, tout comme la philosophie gr
rope. Remarquez que la philosophie moderne a son unité, tout comme la philosophie grecque. Son unité même nous paraît jusqu’ici bea
rmer. Aujourd’hui l’émancipation est complète ; il règne même dans la philosophie de notre âge une sorte de scepticisme apparent, u
place à des vues larges et fécondes. Rien ne recule, tout avance. La philosophie a beaucoup gagné en passant de l’Orient dans la G
s l’avenir. J’ai essayé de vous montrer dans la dernière leçon que la philosophie est, si je puis m’exprimer ainsi, le point culmin
i vous avez vu s’agrandir sans cesse le rôle qu’a joué tour à tour la philosophie dans les trois grandes époques de l’histoire du m
ou quatre peut-être. Eh bien, aujourd’hui, même dans l’enfance de la philosophie moderne, on peut dire qu’il y en a probablement s
ce humaine : il ne faut pas s’appliquer à les décomposer d’avance. La philosophie est dans les masses sous la forme naïve, profonde
me naïve, profonde, admirable de la religion. Le christianisme est la philosophie du peuple. Celui qui porte ici la parole sort du
tendre respect pour tout ce qui est du christianisme et du peuple. La philosophie est heureuse de voir le genre humain presque tout
and nombre de mes semblables. Troisième leçon. De l’histoire de la philosophie . Récapitulation des deux dernières leçons. Un
thode employée. — Sujet de cette leçon : Appliquer à l’histoire de la philosophie ce qui a été dit de la philosophie. 1º Que l’hist
çon : Appliquer à l’histoire de la philosophie ce qui a été dit de la philosophie . 1º Que l’histoire de la philosophie est un éléme
ilosophie ce qui a été dit de la philosophie. 1º Que l’histoire de la philosophie est un élément réel de l’histoire universelle, co
e la législation, des arts et des religions ; 2º que l’histoire de la philosophie est plus claire que toutes les autres parties de
onstration historique. Explication de la civilisation indienne par la philosophie  : Bhagavad-Gita. Grèce : explication du siècle de
hie : Bhagavad-Gita. Grèce : explication du siècle de Périclès par la philosophie de Socrate. Histoire moderne : explication du sei
de Socrate. Histoire moderne : explication du seizième siècle par la philosophie de Descartes. Explication du dix-huitième siècle
a philosophie de Descartes. Explication du dix-huitième siècle par la philosophie de Condillac et d’Helvétius ; 5º Que l’histoire d
la philosophie de Condillac et d’Helvétius ; 5º Que l’histoire de la philosophie vient la dernière dans le développement des trava
t la dernière dans le développement des travaux historiques, comme la philosophie est le dernier degré du développement intérieur d
l’esprit et du mouvement d’une époque. — Rapport de l’histoire de la philosophie à l’histoire en général. — De la situation favora
al. — De la situation favorable de notre siècle pour l’histoire de la philosophie . La première leçon a fait voir, par l’analyse d
t voir, par l’analyse des divers besoins de la nature humaine, que la philosophie est un besoin spécial, aussi réel et aussi certai
a psychologie et de l’histoire. Je viens appliquer à l’histoire de la philosophie tout ce que j’ai dit de la philosophie elle-même,
s appliquer à l’histoire de la philosophie tout ce que j’ai dit de la philosophie elle-même, je viens la recommander au même titre,
branches de l’histoire universelle les mêmes rapports que soutient la philosophie avec les autres éléments de la civilisation et de
corollaire des deux précédentes. D’abord il est tout simple que si la philosophie est un besoin fondamental de l’humanité, les dive
les lieux, méritent d’être recueillies, qu’en un mot l’histoire de la philosophie ait sa place dans l’histoire générale de l’humani
ec un peu d’embarras, mais je suis forcé de le dire, l’histoire de la philosophie est également supérieure à toutes les autres part
elle leur est supérieure par les mêmes avantages qui recommandent la philosophie  : elle est plus claire que toutes les autres part
se sur l’histoire universelle tout entière. Dire que l’histoire de la philosophie est plus claire que l’histoire politique, que cel
traction, c’est-à-dire dans la réflexion, c’est-à-dire encore dans la philosophie . Je me hâte d’arriver à l’histoire. Dans l’histoi
a manière, c’est-à-dire d’une manière bornée et particulière. Mais la philosophie dégage la pensée de toute forme extérieure et fin
us abstrait, le plus adéquat à la pensée même. Ainsi c’est grâce à la philosophie que la pensée d’une époque arrive à se savoir ell
s doute, mais elle est pour elle-même comme si elle n’était point. La philosophie est donc l’élément interne, l’élément abstrait, l
nce et cette intelligence d’elle-même, elle ne l’acquiert que dans la philosophie . Parcourez les annales de la civilisation, vous t
les annales de la civilisation, vous trouverez que c’est toujours la philosophie d’une époque qui en exprime la pensée, la tire de
olonté telle ou telle époque de l’histoire de l’humanité ; ôtez-en la philosophie , vous verrez combien cette époque s’obscurcit ; a
verrez combien cette époque s’obscurcit ; au contraire, rendez-lui sa philosophie , vous lui rendez son explication et sa lumière. T
avec ces abstractions, en apparence inintelligibles, qu’on appelle la philosophie , et voyez de quel côté vous vient le plus de lumi
ussi à dissiper toute obscurité à cet égard ? Au contraire, prenez la philosophie de Socrate. Socrate n’a pas de système bien arrêt
par Socrate38. Tandis qu’avant lui les pythagoriciens mettaient toute philosophie dans les nombres et les ioniens dans les phénomèn
le plus digne objet de la pensée. Voilà ce que dit catégoriquement la philosophie socratique dans les formules sévères et lucides d
terre, dans la religion, dans les arts, dans les lois, comme dans la philosophie . Toutes les fois que la philosophie attribuera un
rts, dans les lois, comme dans la philosophie. Toutes les fois que la philosophie attribuera une suprême importance à l’étude de la
stable que la plus haute clarté lui vient des abstractions même de la philosophie . Si nous appliquons ce point de vue à l’histoire
êmes sont beaucoup plus intelligibles, éclairés et interprétés par la philosophie . On comprend sans doute assez bien aujourd’hui la
rsqu’on la voit, au début du dix-septième siècle, se résoudre dans la philosophie cartésienne. Le seizième siècle, avec ses tendanc
s de chacun de ces siècles étant donnés, de déterminer devant vous la philosophie à laquelle ce siècle a dû aboutir ; ou plutôt, et
ce siècle a dû aboutir ; ou plutôt, et avec bien plus d’assurance, la philosophie d’une époque étant donnée, de déterminer d’une ma
urs de cette époque. Je me bornerai au dix-huitième siècle. Prenez la philosophie du dix-huitième siècle, et voyez si, cette philos
cle. Prenez la philosophie du dix-huitième siècle, et voyez si, cette philosophie une fois donnée, vous n’en déduisez pas certainem
que cette proposition soit acceptée universellement, qu’elle soit la philosophie du siècle. Supposez encore qu’à côté de cet homme
fondé sur la connaissance et le respect des droits de l’humanité. La philosophie de la sensation et de l’égoïsme a dû être contemp
vance déterminer le caractère, en y cherchant la contre-épreuve de la philosophie régnante. On peut, je le répète, faire ces deux o
ations : partir des éléments extérieurs d’une époque et remonter à sa philosophie , ou bien aller de la philosophie de cette époque
rieurs d’une époque et remonter à sa philosophie, ou bien aller de la philosophie de cette époque aux autres éléments contemporains
éments contemporains ; avec cette différence qu’en se plaçant dans la philosophie on s’établit au centre même de l’époque, tandis q
échappe. Si ces considérations sont vraies, il s’ensuit que comme la philosophie est le point culminant de la nature humaine, l’hi
osophie est le point culminant de la nature humaine, l’histoire de la philosophie est aussi le point culminant de l’histoire, et qu
est, il faut bien le dire, l’histoire de l’histoire. L’histoire de la philosophie est en quelque sorte aux autres parties de l’hist
religions, l’histoire des arts ; la plus élevée est l’histoire de la philosophie . C’est là seulement que l’humanité se connaît ell
est la couronne de l’histoire de la nature, de même l’histoire de la philosophie est la couronne de l’histoire de l’humanité. Voil
couronne de l’histoire de l’humanité. Voilà pourquoi l’histoire de la philosophie vient toujours la dernière. Quand l’histoire civi
toire des arts, l’histoire des religions est faible, l’histoire de la philosophie est faible ou nulle. Lorsque grandit l’histoire,
losophie est faible ou nulle. Lorsque grandit l’histoire, celle de la philosophie grandit dans la même proportion. Dans l’Inde, nou
autres éléments de la civilisation, n’attendez pas une histoire de la philosophie . Dans la Grèce commencent avec la liberté la chro
stoire proprement dite. Alors, mais seulement alors, l’histoire de la philosophie est possible. C’est aussi en Grèce qu’elle est né
ciers, et Diogène de Laërte nous apprend que bien des histoires de la philosophie avaient précédé la sienne. Mais toute science a s
que pas eu d’histoire ni des arts ni des religions ; l’histoire de la philosophie a donc participé de cette faiblesse générale. Dan
sur toutes les parties de l’histoire de l’humanité. L’histoire de la philosophie est venue à son tour dans ce progrès général des
rnière, la place la plus haute lui est réservée : les destinées de la philosophie doivent être les siennes. L’Allemagne a pris sur
utres nations, elle entrera à son tour dans celle de l’histoire de la philosophie , et y marquera sa trace. Puisse cet enseignement
’intérêt de tant de jeunes esprits pleins d’ardeur et de force sur la philosophie et sur son histoire ! Quatrième leçon. De la m
De la méthode psychologique dans l’histoire. Que l’histoire de la philosophie est à la fois spéciale et générale. — Qualité pre
la fois spéciale et générale. — Qualité première d’un historien de la philosophie , l’amour de l’humanité. — De la méthode historiqu
eur de la raison et de son développement historique, l’harmonie de la philosophie et de son histoire. — Application de cette méthod
aire des deux, et génération de l’une par l’autre. L’histoire de la philosophie est à la fois spéciale et générale. Elle est spéc
tous les autres éléments de la nature humaine, ainsi l’histoire de la philosophie présuppose celle de toutes les autres branches de
a religion. En même temps donc qu’elle est spéciale, l’histoire de la philosophie est très générale, puisqu’elle se lie nécessairem
tain point la géographie physique elle-même ; car si l’histoire de la philosophie tient à celle de l’humanité, l’histoire de l’huma
n un mot à la géographie physique. Ainsi considérée, l’histoire de la philosophie prend un puissant intérêt ; mais pour arriver à c
auteur, il lui fallait traverser bien des siècles ; il fallait que la philosophie qu’elle suit dans sa marche fût elle-même arrivée
gouvernement de la raison. Qui remplira cet idéal de l’histoire de la philosophie  ? Il faudrait un homme qui joignît les connaissan
’humanité. Nous détournons les yeux de cet idéal de l’historien de la philosophie  ; nous n’osons envisager qu’une seule des qualité
e que l’industrie, ou l’art, ou la religion, ou la législation, ou la philosophie . Acceptez tout cela, car tout cela est de l’homme
mettre en possession d’une véritable histoire de l’humanité et de la philosophie . Cette question se présente nécessairement à l’en
mble que l’histoire étant une collection de faits et l’histoire de la philosophie n’étant elle-même qu’une collection de faits d’un
es lois de déterminer l’ordre et le développement de l’histoire de la philosophie . Il faudrait prendre un certain nombre d’époques,
n, il n’y a point pour elle d’époques convenues dans l’histoire de la philosophie . Qu’est-ce en effet qu’une époque philosophique ?
mentale se trouve en possession de tous les faits de l’histoire de la philosophie , distingués et classés, où en est-elle ? Elle en
t soumis à des lois. Mais la raison humaine, c’est le fond même de la philosophie . Les différents éléments de la raison humaine ave
s et avec leurs lois, voilà ce qu’on appelle, à proprement parler, la philosophie . Si donc tout cela en tombant dans l’histoire s’y
d’une manière raisonnable, il s’ensuit qu’après avoir commencé par la philosophie nous finirons encore par la philosophie, et que l
u’après avoir commencé par la philosophie nous finirons encore par la philosophie , et que l’histoire de la philosophie sera la phil
phie nous finirons encore par la philosophie, et que l’histoire de la philosophie sera la philosophie elle-même avec tous ses éléme
ncore par la philosophie, et que l’histoire de la philosophie sera la philosophie elle-même avec tous ses éléments, avec tous leurs
ales qui président à son exercice ? C’est là la question vitale de la philosophie . La raison s’est développée bien longtemps avant
ngtemps avant qu’on ait recherché comment elle se développait ; et en philosophie comme en toute autre chose, la pratique a précédé
é la raison avant d’avoir interrogé sa nature et mesuré sa portée. La philosophie ou la réflexion a commencé le jour où, au lieu de
s l’art, dans la morale, dans le droit, dans toutes les parties de la philosophie . Je n’improvise donc point ici, et sous ces rapid
triple existence inhérente à sa nature. Mais si, à cette hauteur, la philosophie échappe à l’accusation de panthéisme, on ne lui f
es idées qui sont dessous le sont aussi ; et ce sont ces idées que la philosophie considère en elles-mêmes. Laissons à la religion
la religion, déjà j’ai défendu et je défendrai constamment ceux de la philosophie . Encore une fois la forme de la religion et celle
a philosophie. Encore une fois la forme de la religion et celle de la philosophie sont différentes ; mais en même temps le contenu,
emps le contenu, si je puis m’exprimer ainsi, de la religion et de la philosophie est le même. Il est donc souverainement injuste,
nsister hostilement sur la différence de la forme. La religion est la philosophie de l’espèce humaine ; un petit nombre d’hommes te
; mais, en considérant l’harmonie essentielle de la religion et de la philosophie , tout vrai philosophe entoure de vénération la re
et à agiter toutes les têtes pensantes ; déjà commence parmi nous une philosophie de la nature, ailleurs plus avancée peut-être, ma
remonter à l’humanité. C’est le cercle des choses : c’est celui de la philosophie . Il fallait bien partir de la raison humaine ; c’
i, que plus tard, dans les déplorables luttes de la religion et de la philosophie , on opposera à la raison, ce caractère est précis
e problème contre lequel Kant a fait naufrage, est le problème que la philosophie moderne trouve encore devant elle. J’en ai donné
partient à tous ; la spontanéité est le génie de l’humanité, comme la philosophie est le génie de quelques hommes. Sans doute il y
ésentent dans l’histoire, l’industrie, l’État, la religion, l’art, la philosophie . Par exemple, en fait de philosophie, le platonis
, l’État, la religion, l’art, la philosophie. Par exemple, en fait de philosophie , le platonisme a commencé et le platonisme a fini
r, à donner de l’humanité une idée complète. Que font les différentes philosophies  ? Elles travaillent aussi à donner de la raison u
moins, mais qu’avec le progrès des sciences naturelles et d’une sage philosophie , elle se prolongera à peu près indéfiniment, et q
tout individu, à savoir, l’industrie, l’État, l’art, la religion, la philosophie . Une époque est complète lorsqu’elle a fait passe
ire, l’imposera à l’industrie, à l’État, à l’art, à la religion, à la philosophie  ; et c’est dans l’unité de cette idée que sera l’
a variété et du fini dans les représentations religieuses. En vain la philosophie a l’air, dans ses abstractions, d’être étrangère
une époque du monde ou dominera l’idée du fini, soyez assurés que la philosophie dominante sera la physique et la psychologie, l’é
tastiques de ce qui fut avant la vie et de ce qui sera après elle. La philosophie ne sera guère alors qu’un mysticisme grossier ou
l’infini, et vous aurez l’industrie, l’État, l’art, la religion et la philosophie de cette troisième époque, tous les genres d’indu
eux et ayant son prix et un prix d’une valeur immense ; enfin dans la philosophie , l’influence réciproque de la psychologie et de l
dans l’industrie, dans l’État, dans l’art, dans la religion, dans la philosophie , le rapport du fini et de l’infini, et donne dans
de lui-même, de l’homme, de sa destinée, de Dieu, enfin d’idées et de philosophie . Et d’Aguesseau, je crois, quitta Thucydide pour
Pour nous, nous considérons l’histoire comme la contre-épreuve de la philosophie , comme une philosophie tout entière ; et c’est de
érons l’histoire comme la contre-épreuve de la philosophie, comme une philosophie tout entière ; et c’est de ce point de vue que no
fini, ou le rapport du fini à l’infini ; telle est la formule que la philosophie de l’histoire impose à tout lieu, et que je me ch
nd rôle. Neuvième leçon. Des peuples. Sujet de la leçon : De la philosophie de l’histoire appliquée à l’étude des peuples. — 
le, et d’abord dans l’industrie, les lois, l’art et la religion. — La philosophie , réfléchissant tous les éléments de la civilisati
éraux sous lesquels les peuples se présentent et se recommandent à la philosophie de l’histoire. N’y a-t-il qu’un peuple primitif,
e, et par conséquent une seule langue, une seule, religion, une seule philosophie , qui, sorties d’un seul centre et d’un foyer uniq
nies ? Telle est la première question que rencontre sur son chemin la philosophie de l’histoire. Mais cette question est plus embar
grande nuance d’idée doit avoir sa représentation dans l’histoire. La philosophie de l’histoire, pour bien comprendre une époque et
lui demande-t-elle ? sous combien d’aspects le considère-t-elle ? La philosophie de l’histoire, en présence d’un peuple quelconque
complir, quelle idée il représente, telle est la première règle de la philosophie de l’histoire. Voici la seconde. Si tout peuple e
ppelé à représenter par l’industrie, l’État, l’art, la religion et la philosophie  : le développement d’un peuple n’est achevé que q
peuple n’est achevé que quand il a épuisé toutes ces sphères. Donc la philosophie de l’histoire, si elle veut bien connaître un peu
lois, dans l’art et dans la religion. Et il ne doit pas suffire à la philosophie de l’histoire d’examiner ces quatre éléments les
points de vue divers, et qui pourtant se tiennent intimement, que la philosophie de l’histoire évitera les vues partielles et born
nt qu’il considère, et s’il ne mutile pas l’histoire il la fausse. La philosophie de l’histoire doit tout embrasser, industrie, loi
e sage circonspection, accusent ces formules, qu’ils accusent donc la philosophie elle-même ; car depuis qu’elle est née elle n’a p
ions. Voyez : ou bien il vous faut prétendre que dans toute époque la philosophie est arbitraire et insignifiante, que les philosop
peuple ; ou, si vous n’osez pas le soutenir, si vous accordez que la philosophie est en rapport intime avec l’époque et le peuple
vec l’époque et le peuple qui la produisent, je vous demanderai si la philosophie ne réfléchit pas toute la civilisation contempora
mpose : c’est que quand on caractérise un peuple ou une époque par sa philosophie , on ne fait que tirer de leur sein ce qui y était
ubstance et la cause, l’absolu et le relatif, l’infini et le fini. La philosophie de l’histoire est donc condamnée à parler aussi c
ié et reconnu l’industrie, les arts, le gouvernement, la religion, la philosophie d’un peuple, on le connaît en lui-même ; il faut
ifférences, puisque tous appartiennent à une seule et même époque. La philosophie de l’histoire devra saisir ces ressemblances. Mai
ois, des arts, des religions, des systèmes philosophiques. Lorsque la philosophie de l’histoire aura étudié ainsi l’industrie, les
époque doivent se ressembler, ils ne peuvent pas ne pas différer. La philosophie de l’histoire doit étudier ces différences, les e
exclusive et incomplète ? C’est à la condition d’être reconnue par la philosophie comme incomplète et exclusive, et en même temps a
sophie comme incomplète et exclusive, et en même temps absoute par la philosophie comme contenant une portion de vérité. Aux yeux d
la philosophie comme contenant une portion de vérité. Aux yeux de la philosophie toutes les idées exclusives sont fausses par un c
n d’un vaste système où chacune trouve sa place. Ce que fait une sage philosophie , l’histoire le fait aussi, à l’aide des siècles,
ination. Là est la racine indestructible de la guerre. Ce qui pour la philosophie n’est que distinct et différent, entre les mains
s de la vie d’un peuple l’industrie, l’État, l’art, la religion et la philosophie  ; nous avons parlé de leurs rapports de coexisten
subordination, et nous avons décrit ces rapports avec le calme de la philosophie . Mais ces divers éléments ne le prennent point ai
sacrifie tout au sentiment de la beauté et à son but particulier. La philosophie est très paisible, surtout dans Diogène de Laërte
, mais la Providence qui lui a donné la victoire. Il est temps que la philosophie de l’histoire mette à ses pieds les déclamations
e à la civilisation ; tout la mesure, tout l’exprime à sa manière. La philosophie de l’histoire doit considérer dans un peuple tous
agriculture, le commerce, l’industrie, l’art, la religion, l’État, la philosophie  : il faut qu’elle saisisse l’idée que tous ces él
temps, il est conquis lui-même ; ce jour-là il quitte la scène, et la philosophie de l’histoire l’abandonne, parce qu’alors il est
favorables au développement des grands hommes ? De la guerre et de la philosophie . — Lutte des grands hommes. Apologie du vainqueur
ns sa religion, dans ses mœurs, dans ses arts, dans ses lois, dans sa philosophie , lui donne une physionomie particulière. Que de m
scène : qu’y fait-il ? quel rôle y joue-t-il, et sous quel aspect la philosophie de l’histoire doit-elle le considérer ? Un grand
tes incertaines que l’histoire ordinaire peut recueillir, mais que la philosophie de l’histoire92 néglige comme indifférentes à l’h
que dans sa grandeur, aux prises avec la passion et en triomphant. La philosophie de l’histoire est une muse classique ; elle ne re
au développement des grandes individualités, ce sont la guerre et la philosophie . La guerre n’est autre chose que l’action extérie
s que les partis ; écoutez le genre humain : pour le genre humain, la philosophie est et sera toujours Platon et Aristote. Et il im
de remarquer que nulle part il n’y a plus matière à la grandeur qu’en philosophie . Le plus haut degré de l’individualité est la réf
eux éléments qui constitue le grand homme. Enfin rappelez-vous que la philosophie a été démontrée le dernier degré et le résumé néc
si pénible à la réflexion qu’au premier aspect. Il en est de même en philosophie . La lutte des grands génies philosophiques, bien
x grands philosophes, loin d’affliger les amis de l’humanité et de la philosophie , doit au contraire les remplir d’espérance, puisq
les remplir d’espérance, puisqu’elle les avertit que l’humanité et la philosophie se préparent à faire un nouveau pas. Il faut bien
systèmes est la vie, le mouvement, le progrès, l’histoire même de la philosophie . Ce spectacle, au lieu d’engendrer le scepticisme
ète, mais plus superficielle en chaque partie. Herder, Idées pour une philosophie de l’histoire. Ses mérites, ses défauts. — Un mot
lesquelles on peut envisager l’histoire de l’humanité, et celle de la philosophie qui en est le couronnement : il me reste à vous f
ce sont l’industrie, les sciences, les arts, l’État, la religion, la philosophie . Ce n’est pas tout : non seulement une histoire d
vez, tel est notre but, telle est notre méthode en histoire, comme en philosophie , comme en toutes choses. Il est donc convenu que
remière vérité qui devait se présenter à la science de l’histoire. La philosophie est le rappel de tout ce qui est à sa loi suprême
e, à la formule la plus haute de l’abstraction et de la réflexion. La philosophie est le dernier développement de l’humanité, le pl
n, au premier regard qu’il jette sur l’humanité, n’y aperçoive que la philosophie . Voilà une erreur que nous n’avons pas à craindre
re de Bossuet, ainsi que l’histoire des arts, de l’industrie et de la philosophie  ; mais les religions elles-mêmes et les instituti
l’élément politique, et l’omission presque entière de l’art et de la philosophie . Il était naturel aussi que celui qui parmi les é
langues, les religions, les arts, les gouvernements, les systèmes de philosophie , tout a sa place dans l’histoire de l’humanité te
’Orient, dans ce monde alors si peu connu, et où il a fait faire à la philosophie de l’histoire les premiers pas. Mais son principa
est d’un théologien ; la Science nouvelle est d’un jurisconsulte ; la Philosophie de l’histoire de l’humanité est d’un grand critiq
e à la puissance et à la liberté de l’homme. Herder est l’élève de la philosophie qui régnait de son temps, la philosophie de Locke
me. Herder est l’élève de la philosophie qui régnait de son temps, la philosophie de Locke ; il a mis les couleurs brillantes de so
ie de Locke ; il a mis les couleurs brillantes de son génie sur cette philosophie un peu terne en elle-même ; il a prêté son enthou
et, s’il n’avait pas été enlevé par les affaires à l’histoire et à la philosophie , nous ne doutons pas que le jeune sorbonniste ne
les siècles qui ne sont plus. Les voies sont préparées à une nouvelle philosophie de l’histoire, qui, évitant les points de vue exc
systèmes philosophiques a été comme renouvelée. Tel est l’état de la philosophie de l’histoire. De solides travaux ont été entrepr
le de l’histoire de l’humanité qui nous est confiée, l’histoire de la philosophie  ; et pour achever celle introduction, nous consac
vous rendre compte des plus importants travaux dont l’histoire de la philosophie a été la matière depuis un siècle. Douzième le
la matière depuis un siècle. Douzième leçon. Des historiens de la philosophie . Sujet de la leçon : Des grands historiens de
de la philosophie. Sujet de la leçon : Des grands historiens de la philosophie . — Conditions d’un grand développement de l’histo
hilosophie. — Conditions d’un grand développement de l’histoire de la philosophie  : Iº un grand développement de la philosophie ell
ent de l’histoire de la philosophie : Iº un grand développement de la philosophie elle-même ; 2º un grand développement de l’érudit
º un grand développement de l’érudition. — Le premier mouvement de la philosophie moderne a été le cartésianisme ; le cartésianisme
; le cartésianisme devait produire et il a produit une histoire de la philosophie qui le représente. — Brucker. Son caractère génér
ère général ; ses mérites et ses défauts. — Le second mouvement de la philosophie moderne est la lutte du sensualisme et de l’idéal
idéalisme à la fin du dix-huitième siècle. De là deux histoires de la philosophie dans des vues différentes : Tiedemann et Tenneman
la dernière en exercice, et si, dans un peuple et dans une époque, la philosophie , qui représente la réflexion, se développe après
cette époque, il faut en tirer cette conséquence que l’histoire de la philosophie , qui marche à la suite de l’histoire des autres b
donner, au dix-huitième siècle, une vive impulsion à l’histoire de la philosophie . Recherchez, je vous prie, à quelle condition on
différents siècles ? Il en est de même, et à plus forte raison, de la philosophie . Il serait étrange qu’on pût comprendre les livre
intelligence scientifique. Il suit de là que, dans toute époque où la philosophie elle-même n’aura pas excité un haut intérêt et n’
e temps le principe certain d’un mouvement égal dans l’histoire de la philosophie . Il contient en soi et tôt ou tard il produit son
phie. Il contient en soi et tôt ou tard il produit son histoire de la philosophie , et même une histoire qui lui est conforme ; car
ons les idées des autres. Appliquons ceci au sujet de cette leçon. La philosophie moderne naît au dix-septième siècle. Elle s’y for
ent constituée, elle engendre au dix-huitième siècle l’histoire de la philosophie qu’elle portail dans son sein. Et maintenant quel
elle portail dans son sein. Et maintenant quel est le caractère de la philosophie du dix-septième siècle ? Il faut s’en rendre comp
e siècle ? Il faut s’en rendre compte pour apprécier l’histoire de la philosophie à laquelle elle a donné naissance. Nous n’avons i
n’avons ici qu’à rappeler ce que nous avons dit bien des fois110. La philosophie moderne est à la fois la fille et l’adversaire de
. La philosophie moderne est à la fois la fille et l’adversaire de la philosophie du moyen âge. Le caractère de la philosophie du m
le et l’adversaire de la philosophie du moyen âge. Le caractère de la philosophie du moyen âge est la soumission quelquefois éclair
uelquefois éclairée, quelquefois aveugle à l’autorité de l’Église. La philosophie moderne, en respectant l’Église, ne reconnaît que
. C’est le cartésianisme qui a opéré cette grande révolution. Dans la philosophie cartésienne, comme dans toute philosophie, il fau
grande révolution. Dans la philosophie cartésienne, comme dans toute philosophie , il faut rechercher trois choses : 1º l’esprit gé
ophie, il faut rechercher trois choses : 1º l’esprit général de cette philosophie  ; 2º sa méthode positive ; 3º ses résultats, ou l
système auquel aboutit l’application de cette méthode. L’esprit de la philosophie de Descartes, c’est l’indépendance ; sa méthode,
qui est le livre constamment ouvert sous nos yeux, et dont une saine philosophie ne doit être qu’un développement et un commentair
ue a été mise au monde par Descartes, et elle n’abandonnera jamais la philosophie moderne, à moins que la philosophie moderne ne co
, et elle n’abandonnera jamais la philosophie moderne, à moins que la philosophie moderne ne consente à s’abdiquer elle-même. Mais
clamé l’analyse de la pensée comme le véritable point de départ de la philosophie , à peine le premier pas achevé, a trop souvent em
arente de la démonstration géométrique111. Au dix-septième siècle, la philosophie cartésienne avait pour elle l’élite des penseurs.
isant dans renseignement. Mais en France l’école était occupée par la philosophie qui régnait avant Descartes, et ceux qui persécut
l interdisaient avec un soin jaloux et des rigueurs impitoyables à la philosophie nouvelle l’accès des universités et des congrégat
e plus fait pour exposer que pour inventer, et qui devait donner à la philosophie du dix-septième siècle un grand professeur : tell
e un grand professeur : telle est la place et la destinée de Wolf. La philosophie cartésienne, agrandie à la fois et altérée par Le
de Wolf l’appareil sévère et régulier, mais un peu pédantesque que la philosophie recevra presque toujours des mains d’un professeu
finitions et par corollaires. Après être sortie de la scolastique, la philosophie y est presque rentrée. Ainsi vont les révolutions
isme après Wolf n’avait plus qu’une chose à faire, une histoire de la philosophie . Toutes les conditions y étaient : immense intérê
il n’en était pas un seul que ne put aborder, embrasser et mesurer la philosophie nouvelle. Une seule condition à remplir restait e
eule condition à remplir restait encore. Pour écrire l’histoire de la philosophie , il ne suffit pas qu’on s’intéresse au passé et q
ons intrinsèques que je vous ai rappelées, afin qu’une histoire de la philosophie soit possible. Or, cette condition était admirabl
Ces divers motifs réunis expliquent la nécessité d’une histoire de la philosophie , et la nécessité de Brucker. Brucker est le repré
té de Brucker. Brucker est le représentant du premier mouvement de la philosophie moderne dans l’histoire de la philosophie. Là est
du premier mouvement de la philosophie moderne dans l’histoire de la philosophie . Là est aussi la racine de ses mérites et de ses
rveille avec quel soin Brucker a recherché les premières traces de la philosophie  : il commence au déluge, il a même essayé de remo
ophiques. On ne saurait avoir plus de respect pour la raison, pour la philosophie , pour l’humanité ; et à ce titre Brucker mérite à
tour au plus haut degré le respect de tout ami de l’humanité et de la philosophie . Il a embrassé tous les systèmes et tous les sièc
exotica. De là il arrive que, quoiqu’il ait fort nettement séparé la philosophie de la théologie, la peur d’être incomplet lui fai
uefois la sévérité de cette division114. En effet, s’il y a un peu de philosophie dans l’humanité naissante, il y a beaucoup plus d
e plan véritable. En résumé, Brucker représente dans l’histoire de la philosophie la révolution qui a arraché l’esprit humain au mo
aché l’esprit humain au moyen âge, cette révolution qui a engendré la philosophie moderne, mais qui ne l’a point achevée. De même l
ce n’est et ce ne pouvait pas être le dernier mot de l’histoire de la philosophie . Élève du dix-septième siècle, Brucker florissait
ment et au milieu du dix-huitième. Il est le père de l’histoire de la philosophie , comme Descartes est celui de la philosophie mode
père de l’histoire de la philosophie, comme Descartes est celui de la philosophie moderne. Son ouvrage a été la base de tous les tr
us occuperont point ici. Pour rencontrer de nouvelles histoires de la philosophie qui aient un caractère différent et décidé, il fa
faire un nouveau pas ; la civilisation moderne devait avancer, et la philosophie avec elle. Le résultat de la révolution cartésien
er en une fois et en un jour. Du sein du cartésianisme sortirent deux philosophies imbues du même esprit d’indépendance qui constitu
ophies imbues du même esprit d’indépendance qui constitue toute vraie philosophie , partant à peu près de la même méthode, mais bien
extérieur ; il est surtout frappé de ce qui nous vient des sens : la philosophie de Locke est une branche du cartésianisme, mais c
ianisme, mais c’en est une branche égarée, comme le spinozisme. Cette philosophie , pour bien montrer ce qu’elle est, devait avoir t
es les nations dont se compose l’humanité ; de même il fallait que la philosophie de la sensation arrivât chez un peuple dont la la
t parvenue à une plus grande généralité. En un mot, il a fallu que la philosophie de Locke passât en France ; c’est là seulement qu
tous ses fruits, et c’est de là qu’elle s’est répandue en Europe. La philosophie de la sensation est encore incertaine et chancela
ve une place aussi à la réflexion. C’est un Français qui a donné à la philosophie de Locke son vrai caractère et son unité systémat
il a fallu à Condillac pour tout ramener à la sensation et pousser la philosophie de Locke à ses extrêmes et nécessaires conséquenc
artout peut-être la présence d’une intelligence bienfaisante, a eu sa philosophie , matérialiste. Une telle école, si complète et d’
d’un caractère si net et si prononcé, devait avoir son histoire de la philosophie qui lui fût conforme. Mais rappelez-vous la condi
ndition nécessaire pour qu’il s’élève quelque part une histoire de la philosophie  : les habitudes laborieuses de l’érudition et mêm
’histoire d’un passé qui ne contient guère que des chimères. Aussi la philosophie de la sensation, qui appartient à l’Angleterre et
e eu ni dans l’un ni dans l’autre de ces deux pays son histoire de la philosophie  ; car on ne peut appeler histoire de la philosoph
on histoire de la philosophie ; car on ne peut appeler histoire de la philosophie les critiques sévères que Condillac a laissées to
le goût de l’érudition lui permissent de produire une histoire de la philosophie  ; il fallait qu’elle arrivât dans le pays de Bruc
s le pays de Brucker. Sans doute l’esprit de l’Allemagne résiste à la philosophie de la sensation. Toutefois cette philosophie ne p
l’Allemagne résiste à la philosophie de la sensation. Toutefois cette philosophie ne pouvait pas régner en France sans passer le Rh
lesquels il s’en trouva un qui mit son érudition au service de cette philosophie . Mais une doctrine trop étroite en philosophie es
on au service de cette philosophie. Mais une doctrine trop étroite en philosophie est fort incommode en histoire. Si pénétré qu’on
vrage peut bien être considéré comme celui qui représente le mieux la philosophie du temps appliquée à l’histoire ; mais cette phil
le mieux la philosophie du temps appliquée à l’histoire ; mais cette philosophie s’est fort adoucie et tempérée en traversant l’ér
c. Le premier mérite de Tiedemann, c’est sa parfaite indépendance. La philosophie empirique, fille aussi de la philosophie cartésie
sa parfaite indépendance. La philosophie empirique, fille aussi de la philosophie cartésienne, sépare et souvent même beaucoup trop
sophie cartésienne, sépare et souvent même beaucoup trop durement, la philosophie de la théologie. Cette sévérité de méthode se ret
esprit qu’il s’attache ; d’où le titre de son histoire : Esprit de la philosophie spéculative 122. Troisièmement, Tiedemann suit l’
ation des systèmes devait donner et donne en effet une histoire de la philosophie de la plus grande précision. Les défauts de Tiede
le il appartient. D’abord Tiedemann, dans son indépendance, sépare la philosophie de la théologie, et il a raison, car ce sont des
c’est, mais il ne faut pas prétendre que l’Orient ne contient aucune philosophie , aucune trace de réflexion ; cependant Tiedemann,
t théologique que présente l’Orient, le retranche de l’histoire de la philosophie , supprimant tout net une partie considérable de l
en le voyant appliquer à de pareils monuments la petite mesure de la philosophie de Locke, paupertina philosophia, dit Leibnitz. U
rappeler, c’est qu’il est progressif. Brucker ne sait pas trop si la philosophie avance ou recule, si l’avenir perfectionnera le p
le. Tel est le représentant de l’école de Locke dans l’histoire de la philosophie  ; il me reste à vous faire connaître l’école cont
uivi avec la même conséquence, elle a dû aboutir à une histoire de la philosophie tout opposée. Il est incontestable que, dans le s
la pensée n’est pas la cause : cette vérité a son expression dans la philosophie de Locke ; mais il est tout aussi vrai qu’il y a
origine naturelle et nécessaire de l’idéalisme. L’idéalisme est cette philosophie , qui, frappée de la réalité, de la fécondité, de
e humaine soient connues et développées. C’était en Angleterre que la philosophie de la sensation avait fait sa première apparition
e de l’Angleterre qu’est partie la première protestation contre cette philosophie . Je définis la philosophie écossaise : une protes
rtie la première protestation contre cette philosophie. Je définis la philosophie écossaise : une protestation honorable du sens co
érudition. Une pareille école ne pouvait pas avoir une histoire de la philosophie . C’est par le sens commun que le genre humain att
n bon sens généreux que les âmes d’une certaine trempe échappent à la philosophie de la sensation ; c’est là le point de départ de
départ de la science, mais ce n’est pas la science ; et tout comme la philosophie de la sensation n’avait pu, entre les mains de Lo
ns et le génie de l’école opposée. Enfin, comme il avait fallu que la philosophie de Locke passât le détroit pour faire fortune, de
ètes deux hommes, dont l’un, M. Turgot126, enlevé de bonne heure à la philosophie par la politique, ne rendit contre la philosophie
de bonne heure à la philosophie par la politique, ne rendit contre la philosophie de Condillac que des combats rares et sans éclat,
érateur que philosophe, tantôt le complice, tantôt l’adversaire de la philosophie régnante, épuisa son admirable éloquence en prote
ni à Locke ni à Kant, sont à jamais la méthode et le caractère de la philosophie moderne. Il sépare d’une main ferme la philosophi
le caractère de la philosophie moderne. Il sépare d’une main ferme la philosophie de la théologie ; il part de l’analyse de la cons
ogisme, un cercle vicieux. Kant a presque retranché l’ontologie de la philosophie  ; à force d’avoir habité dans les profondeurs de
onde réel ; il a agrandi la psychologie, mais il en a presque fait la philosophie tout entière. De là la morale concentrée dans l’i
rapports avec l’homme, centre et mesure de toutes choses ; enfin une philosophie de la nature qui consiste à transporter les lois
là, on est arrivé au dernier terme de l’idéalisme subjectif, comme la philosophie de la sensation en était arrivée à son dernier te
osa prétendre que l’âme n’est que la collection de nos sensations. La philosophie de Kant et de Fichte absorbe la conscience, et pa
be la conscience, et par elle toutes choses, dans la pensée, comme la philosophie de Locke et de Condillac absorbe la conscience, e
ruine. Mais avant de se perdre dans la doctrine extrême de Fichte, la philosophie de Kant jeta de toutes parts en Allemagne les plu
théologie, sa jurisprudence, elle n’avait eu aussi son histoire de la philosophie  ; elle trouva donc aisément parmi les nombreux ér
du temps un habile et savant homme qui composa, au point de vue de la philosophie critique, une histoire de la philosophie, aussi o
mposa, au point de vue de la philosophie critique, une histoire de la philosophie , aussi opposée à celle de Tiedemann que l’idéalis
e est le célèbre Tennemann. L’ouvrage de Tennemann est à la lettre la philosophie de Kant appliquée à l’histoire de la philosophie1
nemann sépare donc tout aussi fortement que l’avait fait Tiedemann la philosophie de la théologie dans l’histoire, et là-dessus il
plus capable de comprendre et d’apprécier les grands monuments de la philosophie . D’autre part, il est tout aussi érudit et tout a
est pas saisi avec moins de sagacité ; en même temps l’histoire de la philosophie est plus fortement rattachée à l’histoire général
ravers leur désordre apparent, c’est-à-dire un système véritable, une philosophie tout entière. Sans doute Tennemann a entrevu trop
ure à un système trop peu étendu pour embrasser tous les systèmes. La philosophie de Kant est bien vaste assurément, comparée à cel
iècles sont un peu à l’étroit et mal à leur aise dans le cercle de la philosophie kantienne. Tennemann, ne voyant que par les yeux
comme Wolf était professeur ; il avait dans sa jeunesse passée par la philosophie de Wolf, où il avait pris, avec le goût de la géo
étranges les unes que les autres imposées à l’histoire entière de la philosophie durement et sans goût ! La philosophie de Kant es
ées à l’histoire entière de la philosophie durement et sans goût ! La philosophie de Kant est pour Tennemann comme le lit de Procus
moins bien, et les néoplatoniciens, qui échappent de tous côtés à la philosophie critique, déconcertent totalement le savant histo
d’une clarté bien moins populaire131. Voilà les deux histoires de la philosophie que devaient produire les deux grands systèmes do
Tiedemann et Tennemann représentent cette lutte dans l’histoire de la philosophie . Tel est l’état présent des choses, tel est l’hér
le sujet de la prochaine et dernière leçon. Treizième leçon. De la philosophie du dix-neuvième siècle. État actuel de l’histo
hilosophie du dix-neuvième siècle. État actuel de l’histoire de la philosophie  : travaux de détail. — Nécessité d’une nouvelle h
travaux de détail. — Nécessité d’une nouvelle histoire générale de la philosophie . Que sa condition est un nouveau mouvement philos
nouveau mouvement : l’éclectisme. — Symptômes de l’éclectisme dans la philosophie européenne. — Racines de l’éclectisme dans l’état
uences nécessaires du règne de la Charte, même sur le caractère de la philosophie . — Caractère correspondant que doit prendre l’his
losophie. — Caractère correspondant que doit prendre l’histoire de la philosophie . — Conclusion. Tiedemann et Tennemann ferment l
n’a paru en Allemagne aucun ouvrage considérable sur l’histoire de la philosophie qui présente un caractère original et fasse époqu
ds ouvrages opposés dans lesquels s’était en quelque sorte résolue la philosophie du dix-huitième siècle, aux histoires universelle
philosophie du dix-huitième siècle, aux histoires universelles de la philosophie ont succédé des recherches approfondies sur certa
ations du génie. On peut dire que c’est de nos jours seulement que la philosophie de l’Inde commence à sortir des voiles mythologiq
auteur du mémoire sur Lao-Tseu continue ses belles recherches sur la philosophie chinoise134. Si notre siècle a pour ainsi dire dé
ilosophie chinoise134. Si notre siècle a pour ainsi dire découvert la philosophie orientale, il a presque renouvelé la connaissance
ois savants amis, MM. Schleiermacher, Brandis et Creuzer, auxquels la philosophie de Platon, celle d’Aristote et celle d’Alexandrie
andrie sont déjà si redevables135. L’Allemagne n’a pas seule servi la philosophie ancienne. La Hollande aussi, depuis Wyttenbach, n
rude discipline que se sont formés les trois grands historiens de la philosophie , Brucker, Tiedemann et Tennemann. Quiconque n’aur
ique, et sera toujours incapable d’écrire une histoire sérieuse de la philosophie . Voilà pourquoi nous n’hésitons point à exhorter
nous occuper assidûment, non seulement des principales époques de la philosophie ancienne, mais des systèmes particuliers dont se
ussi solides qu’étendus137. Tel est l’état actuel de l’histoire de la philosophie  ; cet état est nécessaire et bon, mais il ne peut
rofondes recherches n’engendrent une nouvelle histoire générale de la philosophie . Mais à quelle condition pourra s’élever cette hi
travaux de détail sont les matériaux nécessaires d’une histoire de la philosophie , ce n’est pas l’érudition, c’est la philosophie s
d’une histoire de la philosophie, ce n’est pas l’érudition, c’est la philosophie seule qui peut construire l’édifice. C’est la phi
n, c’est la philosophie seule qui peut construire l’édifice. C’est la philosophie cartésienne qui a produit Brucker, c’est la philo
ice. C’est la philosophie cartésienne qui a produit Brucker, c’est la philosophie de Locke qui a produit Tiedemann, c’est la philos
cker, c’est la philosophie de Locke qui a produit Tiedemann, c’est la philosophie de Kant qui a produit Tennemann ; de même aujourd
e universelle. Or, quel est, quel peut être cet esprit nouveau, cette philosophie nouvelle qui seule peut renouveler l’histoire de
cette philosophie nouvelle qui seule peut renouveler l’histoire de la philosophie  ? Telle est la question : pour la résoudre, il fa
stion : pour la résoudre, il faut considérer où en est aujourd’hui la philosophie . La philosophie du moyen âge était la théologie o
résoudre, il faut considérer où en est aujourd’hui la philosophie. La philosophie du moyen âge était la théologie ou une préparatio
du moyen âge était la théologie ou une préparation à la théologie. La philosophie de Descartes est la séparation de la philosophie
n à la théologie. La philosophie de Descartes est la séparation de la philosophie et de la théologie ; c’est, pour ainsi parler, l’
e et de la théologie ; c’est, pour ainsi parler, l’introduction de la philosophie sur la scène du monde, sous son nom propre. La ph
tion de la philosophie sur la scène du monde, sous son nom propre. La philosophie cartésienne se développe au dix-huitième siècle e
taphysique, morale, politique, histoire de l’humanité, histoire de la philosophie  ; tout ce que peut produire un grand mouvement ph
ajouter de fort considérable, c’est-à-dire qu’il faut supposer que la philosophie est achevée, qu’elle n’a plus d’autre avenir qu’u
car il n’y a pas une seule grande conséquence nouvelle à tirer de la philosophie de la sensation. D’un autre côté, qui se flattera
s sages, mais timides philosophes de l’Écosse, déjà manifeste dans la philosophie trop subjective de Kant, est arrivé à son dernier
hysique, sa morale, sa politique, son histoire de l’humanité et de la philosophie , il ne reste à faire, pour l’école de Kant, que c
ui préside encore aujourd’hui à ces leçons. Qu’est-ce en effet que la philosophie que j’enseigne, sinon le respect de tous les élém
enseigne, sinon le respect de tous les éléments de l’humanité ? Notre philosophie n’est point une philosophie mélancolique et fanat
e tous les éléments de l’humanité ? Notre philosophie n’est point une philosophie mélancolique et fanatique, qui, préoccupée de que
es exclusives, entreprend de tout réformer sur elles : non, c’est une philosophie essentiellement optimiste, dont l’effort est de t
ens commun est le point de départ et la fin nécessaire de toute saine philosophie , la science est loin d’être achevée quand les cro
e secret, l’origine et la portée. Là se place le procédé propre de la philosophie , à savoir l’emploi illimité de la réflexion, la s
Nous voilà donc en possession d’un point de vue nouveau et général en philosophie  : alors, mais seulement alors, nous pouvons songe
: alors, mais seulement alors, nous pouvons songer à l’histoire de la philosophie . Supposez en effet qu’au lieu d’être arrivé à un
hologie, par exemple, serions-nous en état d’aborder l’histoire de la philosophie  ? L’esprit humain porte en lui-même certains prob
pouvez pas. Il ne vous reste donc qu’à dire adieu à l’histoire de la philosophie , ou, ce qui serait pis encore, à la traiter légèr
que la chaire confiée à nos soins fût une chaire de l’histoire de la philosophie , ceux qui ont suivi notre premier enseignement on
ier enseignement ont pu remarquer que, sans négliger l’histoire de la philosophie , nous avons été d’abord142 plus occupé d’asseoir
me, né vers 1816, ayant parcouru et embrassé toutes les parties de la philosophie et pris enfin un caractère général, nous l’appliq
aractère général, nous l’appliquâmes régulièrement à l’histoire de la philosophie , en commençant par les systèmes les plus connus e
se pouvoir conduire à des résultats nouveaux et satisfaisants dans la philosophie spéculative et dans l’histoire. Quand on ne rejet
chimérique. Ainsi l’éclectisme peut, être utilement transporté de la philosophie à l’histoire de la philosophie ; il les renouvell
peut, être utilement transporté de la philosophie à l’histoire de la philosophie  ; il les renouvelle l’une et l’autre. Telle est l
’avenir ? En d’autres termes, quel est aujourd’hui le caractère de la philosophie en Europe ? L’Angleterre, depuis quelque temps, d
rès bon juge, je l’interroge, et elle ne me présente aucun ouvrage de philosophie anglaise qui ait excité à un certain degré l’atte
et la France. Les nations du midi ou sont encore dans les liens de la philosophie du moyen âge ou se traînent à la suite de la Fran
le français et le peuple allemand. La question de l’état actuel de la philosophie européenne se traduit donc en celle-ci : Où en es
la philosophie européenne se traduit donc en celle-ci : Où en est la philosophie en Allemagne et où en est-elle en France ? Elle a
uis une quinzaine d’années, il n’est pas de notoriété publique que la philosophie de Locke, de Condillac, d’Helvétius, de Saint-Lam
lté des lettres que sont parties les premières réclamations contre la philosophie du dix-huitième siècle. M. Laromiguière, en sépar
neur d’avoir le premier introduit en France les sages doctrines de la philosophie écossaise. Un homme qui n’est plus, et qu’il est
Enfin, M. Degérando, dans sa seconde édition des Systèmes comparés de philosophie , a commencé à accorder plus d’attention à des thé
osophique150 ? En somme, c’est un fait incontestable qu’en face de la philosophie de Condillac s’élève aujourd’hui une nouvelle phi
face de la philosophie de Condillac s’élève aujourd’hui une nouvelle philosophie décidément spiritualiste. Maintenant passez le Rh
e ? Non ; Fichte est mort en 1815, et déjà avant sa mort une nouvelle philosophie , ne pouvant s’arrêter au système de la subjectivi
lles. Vous n’attendez pas que je vous expose ici et que je juge cette philosophie  : il suffit à l’objet de cette leçon que je vous
amais eu celle de Kant et de Fichte, et qu’elle-même s’est appelée la philosophie de la nature 151. Ce titre seul vous indique asse
nce ne croit pas sa gloire compromise pour entrer en commerce avec la philosophie de l’Allemagne, de même ce n’est pas tout à fait
tique qui me fait supposer que les plus illustres représentants de la philosophie de la nature s’intéressent aux progrès de la nouv
la philosophie de la nature s’intéressent aux progrès de la nouvelle philosophie française et que Munich et Berlin ne dédaignent p
vers l’Allemagne. À l’idéalisme subjectif a succédé en Allemagne une philosophie qui tire sa gloire de s’appeler la philosophie de
ccédé en Allemagne une philosophie qui tire sa gloire de s’appeler la philosophie de la nature ; et en France, sinon sur les ruines
e, sinon sur les ruines, du moins en face du sensualisme, s’élève une philosophie à laquelle on ne peut refuser un caractère pronon
nsualisme en France et de l’idéalisme en Allemagne est passé ; que la philosophie française par le nouveau spiritualisme, la philos
passé ; que la philosophie française par le nouveau spiritualisme, la philosophie allemande par la doctrine de la nature, aspirent
la main, et qu’il se forme en silence un véritable éclectisme dans la philosophie européenne. Or, s’il est vrai que le nouveau mouv
s’ensuit que l’éclectisme sera la base de la nouvelle histoire de la philosophie , puisque c’est une loi que toute philosophie qui
nouvelle histoire de la philosophie, puisque c’est une loi que toute philosophie qui arrive à son tour à l’empire, après avoir acc
nterroge avec l’esprit qui est en elle et aspire à une histoire de la philosophie qui lui soit conforme. Il semble que ces considér
rise. Mais elle a des racines plus profondes encore. L’histoire de la philosophie est nécessairement relative, dans une époque donn
e est nécessairement relative, dans une époque donnée, à l’état de la philosophie spéculative dans cette même époque ; c’est un poi
e ; et il est incontestable encore que dans toute époque l’état de la philosophie spéculative est relatif à l’état général de la so
remière conséquence est qu’il doit sortir une nouvelle histoire de la philosophie des travaux partiels auxquels on se livre aujourd
on se livre aujourd’hui de toutes parts, et que cette histoire de la philosophie aura le même caractère que la philosophie spécula
et que cette histoire de la philosophie aura le même caractère que la philosophie spéculative appelée à exercer une légitime autori
ère paraît être l’éclectisme. Il reste ensuite à faire voir que cette philosophie , qui se manifeste déjà à plus d’un signe non équi
contraires vivent et vivent très bien ensemble, il est possible à la philosophie d’échapper à l’esprit général ; je demande si la
ble à la philosophie d’échapper à l’esprit général ; je demande si la philosophie peut n’être pas éclectique quand tout l’est autou
dans les jours de crise est une nécessité après. L’éclectisme est la philosophie nécessaire du siècle, car elle est la seule qui s
conforme à ses besoins et à son esprit, et tout siècle aboutit à une philosophie qui le représente. C’est là ma plus intime convic
renseignement qui doit suivre. Cet enseignement sera l’histoire de la philosophie . Maintenant que nos principes théoriques et nos p
dans les cloîtres du moyen âge, ou suivre les traces lumineuses de la philosophie moderne et de Descartes en Angleterre, ou en Fran
, à aucune coterie : en politique, il n’appartient qu’à son pays ; en philosophie il n’appartient à aucun système en particulier, m
 ; là, la religion et le droit sacré d’examen, le christianisme et la philosophie  ; je révère sincèrement l’un, et je suis ici l’in
’hui : l’éclectisme dans la conscience, dans toutes les parties de la philosophie , dans la spéculation et dans l’histoire, dans l’h
ire, dans l’histoire générale de l’humanité, et dans l’histoire de la philosophie qui en est le couronnement, tel est mon but d’aut
t ; et je serais heureux de retrouver parmi vous le même zèle pour la philosophie , la même indulgence pour le professeur. Append
. — Nous combattions ici cette assertion intéressée des ennemis de la philosophie , que Dieu est incompréhensible, et qu’ainsi ce n’
u est incompréhensible, et qu’ainsi ce n’est pas à la raison, et à la philosophie qui la représente, à expliquer Dieu. Ailleurs nou
s la compréhensibilité et l’incompréhensibilité de la nature divine. Philosophie écossaise, leçon ii, p. 56 : « Disons d’abord que
n, c’est-à-dire l’obligation, ne détruit notre liberté. Fragments de philosophie contemporaine. Préface de la 3e édition. « À la r
acte l’intelligence et l’amour dirigèrent la liberté. » Fragments de philosophie moderne, Vanini : « Dieu, par sa raison, et surto
raction nous a réellement jeté dans l’excès contraire : Fragments de philosophie contemporaine, préface de la première édition : «
n, fini ou infini, relatif ou absolu, c’est le néant. » Fragments de philosophie moderne, Vanini : « Comme l’être infini, en tant
 Souvenirs d’Allemagne, une dernière nuit en Allemagne, p. 177 : « La philosophie de la nature a sur la philosophie de Kant et de M
re nuit en Allemagne, p. 177 : « La philosophie de la nature a sur la philosophie de Kant et de M. Jacobi l’immense avantage d’être
n, et c’est par là qu’elle m’attire. Mais, d’un autre côté, ce nom de philosophie de la nature me plaît assez peu ; il marque bien
pas croire à leurs sens et aux objets de ces sens. Au moyen âge, une philosophie de la nature eût été une belle chose. Ramener au
ui a mis son nom parmi les noms immortels. Au dix-neuvième siècle, la philosophie de la nature de M. Schelling rappelle involontair
Système de la nature du baron d’Holbach ! Il serait triste que cette philosophie allemande si vantée ne fût qu’un retour laborieux
e allemande si vantée ne fût qu’un retour laborieux et ténébreux à la philosophie légère des encyclopédistes… « La philosophie de l
orieux et ténébreux à la philosophie légère des encyclopédistes… « La philosophie de la nature admet l’existence réelle de l’homme,
t donc beaucoup ressembler à l’être infini et absolu de Spinoza. « La philosophie de Platon n’a rien à voir avec celle du célèbre j
beauté physique et morale. Quelle analogie peut-on mettre entre cette philosophie -là et le spinosisme ? Le genre humain s’incline d
aites, l’univers-Dieu et Dieu sans rapport à l’univers. Fragments de philosophie ancienne, Xénophane, p. 50 : « L’idée du monde et
eviennent sans cesse à toutes les grandes époques de l’histoire de la philosophie , avec les modifications que le progrès des temps
e. Voilà ce que croit en masse le genre humain. L’honneur de la vraie philosophie serait de recueillir cette croyance universelle e
puyer sur le genre humain et de prendre pour guide le sens commun, la philosophie s’égarant jusqu’ici à droite ou à gauche, est tom
nt également exclusifs et incomplets. C’est là l’éternel écueil de la philosophie . » Fragments de philosophie contemporaine, 2e pr
omplets. C’est là l’éternel écueil de la philosophie. » Fragments de philosophie contemporaine, 2e préface : « Le panthéisme est p
ls qu’on ne peut le supposer quand on ne connaît pas l’histoire de la philosophie , ou qu’on n’a pas soi-même passé par les divers é
la ravissante harmonie du monde. » 1. Voyez nos leçons de 1820, Philosophie de Kant, Avant-propos, p. xi. 2. Fragments et s
1844 à la Chambre des pairs ; voyez Défense de l’Université et de la Philosophie , et aussi la 1re et la 2e préface de nos Études s
réface de nos Études sur Pascal. 4. Sur M. Hegel, Voyez Fragments de philosophie contemporaine, dernière édition, p. 74-80, et p.
s du public allemand ; « Victor Cousin über französische und deutsche Philosophie  », Vorrede von Schelling, 1834. Il y a deux tradu
aductions françaises de la préface de M. Schelling. 6. Fragments de philosophie contemporaine, p. 78. 7. L’examen le plus éclair
plus indulgent, qui ait été fait de l’Introduction à l’histoire de la philosophie , est l’article de sir William Hamilton dans la Re
la providence s’étend à toutes choses, tient une grande place dans la philosophie de M. Cousin. M. Cousin professe hautement, sans
 ; vol. II, Historia da philosophia, 1845, in-8°. Nous ignorons si la Philosophie de Locke a depuis été traduite. Enfin, en 1852, M
de 1815 à 1821, en cinq volumes, sous ces titres : Premiers essais de philosophie  ; Du vrai, du beau et du bien ; Philosophie sensu
tres : Premiers essais de philosophie ; Du vrai, du beau et du bien ; Philosophie sensualiste ; Philosophie écossaise ; Philosophie
philosophie ; Du vrai, du beau et du bien ; Philosophie sensualiste ; Philosophie écossaise ; Philosophie de Kant, avec une Esquiss
u beau et du bien ; Philosophie sensualiste ; Philosophie écossaise ; Philosophie de Kant, avec une Esquisse d’un système de philos
ie écossaise ; Philosophie de Kant, avec une Esquisse d’un système de philosophie morale et politique. 13. Sur le vrai fondement d
e et politique. 13. Sur le vrai fondement de l’idée de valeur, voyez Philosophie écossaise, ve leçon, Smith, p. 216. 14. Sur l’i
t sur celle de la peine, voyez Du vrai, du beau et du bien, leçon xv, Philosophie sensualiste, les leçons sur Hobbes, et Philosophi
du bien, leçon xv, Philosophie sensualiste, les leçons sur Hobbes, et Philosophie de Kant, Esquisse d’un système de philosophie mor
s leçons sur Hobbes, et Philosophie de Kant, Esquisse d’un système de philosophie morale et politique. 15. Sur l’idée de la vraie
la seconde partie Du vrai, du beau et du bien, en y joignant, dans la Philosophie écossaise, la leçon II sur l’esthétique d’Hutches
l n’y a pas de philosophe digne de ce nom qui n’ait parlé ainsi de la philosophie . Platon l’appelle la science royale. Écoutons Ari
étudie pour elle-même et dans le seul but de savoir, paraît plutôt la philosophie que celle qu’on apprend en vue de ses résultats.
ltats. Enfin de deux sciences, celle qui domine l’autre est plutôt la philosophie que celle qui lui est subordonnée ; car le philos
ns sage à lui obéir… toutes les sciences sont plus nécessaires que la philosophie , mais nulle n’est plus excellente… La science sou
appartient à lui-même et qui n’appartient, pas à un autre, de même la philosophie est de toutes les sciences la seule libre, car se
re  leçon. 21. On trouvera des idées un peu moins imparfaites sur la philosophie de l’Orient, leçons v et vi de notre Histoire gén
losophie de l’Orient, leçons v et vi de notre Histoire générale de la philosophie . 22. Depuis, M. Eugène Burnouf a accompli le des
ue s’était proposé son illustre maître. Voyez Histoire générale de la philosophie , ibid. 23. Voyez plus bas, leçon viii. Du rôle
es religions de la nature, voyez Premiers essais, p. 320. 26. Sur la philosophie grecque et romaine, voyez Histoire générale de la
Sur la philosophie grecque et romaine, voyez Histoire générale de la philosophie , leçons vii et viii, et les Fragments de philosop
e générale de la philosophie, leçons vii et viii, et les Fragments de philosophie ancienne. 27. Nous l’avons bien prouvé, puisque
que après avoir tâché de remettre en honneur parmi nous l’étude de la philosophie ancienne par une traduction complète de Platon, p
es travaux d’Abélard et de Roger Bacon. Voyez Histoire générale de la philosophie , leçon ix, Petri Abælardi opera, deux vol. in-4º,
. in-4º, Œuvres inédites d’Abélard, 1 vol. in-4º, et les Fragments de philosophie scolastique. 28. Il ne faut pas prendre cette as
variantes considérables. Voyez aussi les deux volumes de Fragments de philosophie moderne, qui se rapportent presque entièrement au
lle en Europe, et aux destinées immortelles du christianisme et de la philosophie . Sur les révolutions, leurs effets et leurs cause
auses, voyez dans ce volume, la leçon ix, et dans nos leçons de 1820, Philosophie de Kant, les dernières pages de l’Esquisse d’un s
hilosophie de Kant, les dernières pages de l’Esquisse d’un système de philosophie morale et politique. 33. Du vrai, du beau et du
p. 40. 34. Du vrai, du beau et du bien, leçon Ire, etc. 35. Sur la philosophie indienne, et en particulier sur celle du Bhagavad
particulier sur celle du Bhagavad-Gita, voyez Histoire générale de la philosophie , leçon vi. 36. Musée du Louvre, salle de Pallas,
, leçon ii, etc. 39. Plus haut, leçon ii, et Histoire générale de la philosophie , leçon iii et leçon xi. 40. Philosophie sensual
et Histoire générale de la philosophie, leçon iii et leçon xi. 40. Philosophie sensualiste, leçons ii et iii, Condillac. 41.
i. 40. Philosophie sensualiste, leçons ii et iii, Condillac. 41. Philosophie sensualiste, leçon iv, Helvétius, et leçon v, Sai
re de Turgot. 43. Voyez plus bas la leçon xii : Des historiens de la philosophie . 44. Déjà la France, en 1828, pouvait présenter
articulièrement toute la première partie Du vrai, du beau et du bien, Philosophie écossaise, leçon ix, des principes contingents et
des principes contingents et des principes nécessaires, selon Reid ; Philosophie de Kant, leçon v, examen de la liste des catégori
m, dans tous nos cours précédents, comme aussi dans le cours de 1828, Philosophie de Locke, leçons v et vi. 50. Histoire générale
, Philosophie de Locke, leçons v et vi. 50. Histoire générale de la philosophie , leçon vii, et surtout Fragments de philosophie a
stoire générale de la philosophie, leçon vii, et surtout Fragments de philosophie ancienne. Xénophane et Zénon. 51. Sur la créatio
e Condillac et de M. de Bonald, voyez Premiers essais, p. 258, etc. ; Philosophie sensualiste, Locke et Condillac ; Philosophie de
essais, p. 258, etc. ; Philosophie sensualiste, Locke et Condillac ; Philosophie de Locke, leçon viii ; Œuvres de M. de Biran, pré
puté aux idées, voyez Du vrai, du beau et du bien, leçon iv, etc., et Philosophie écossaise, leçon viii, etc. 54. Sur ces trois éc
losophie écossaise, leçon viii, etc. 54. Sur ces trois écoles, voyez Philosophie écossaise, ibid. ; Histoire générale de la philos
écoles, voyez Philosophie écossaise, ibid. ; Histoire générale de la philosophie , leçon ix sur la scolastique, et dans les Fragmen
la philosophie, leçon ix sur la scolastique, et dans les Fragments de philosophie scolastique, l’Introduction aux ouvrages inédits
et cette théorie est partout dans nos écrits ; voyez particulièrement Philosophie de Kant, Esquisse d’un système de philosophie mor
voyez particulièrement Philosophie de Kant, Esquisse d’un système de philosophie morale et politique, p. 331, etc. 57. Sur la com
en acceptant, honorant, défendant son dogme fondamental au nom de la philosophie . 60. Sur la méthode psychologique appliquée à la
ntiellement différent du monde, voyez l’Appendice. 64. Allusion à la Philosophie de la nature, de M. Schelling, qui régnait alors
leçon ii, etc. 67. Sur les jugements instinctifs et primitifs, voyez Philosophie écossaise, leçon ix, et Philosophie de Locke, leç
s instinctifs et primitifs, voyez Philosophie écossaise, leçon ix, et Philosophie de Locke, leçons xi et xii. 68. Sur l’admiration
la spontanéité et la réflexion, voyez passim tous nos ouvrages. 71. Philosophie de Kant, leçon vi et leçon viii, et Du vrai, du b
ne. 78. Sur le principe de la stabilité des lois de la nature, voyez Philosophie écossaise, Reid, leçon vii. 79. Rapprochez ce pa
III. 83. Plus haut, leçon vi, p. 134, etc. 84. Sur Condillac, voyez Philosophie sensualiste, leçons ii et iii 85. Histoire gén
losophie sensualiste, leçons ii et iii 85. Histoire générale de la philosophie , leçon v. 86. On peut juger si cette définition
on ne rêvait que les conquêtes pacifiques de la liberté légale, de la philosophie , de la littérature et des arts. L’illusion n’a pa
e est comme à l’ordre du jour. 87. Est-il besoin d’avertir que cette philosophie du succès doit être bien entendue, et que nous so
oit être bien entendue, et que nous sommes ici sur les hauteurs de la philosophie de l’histoire qui n’aperçoit et ne juge que les r
3, etc. 92. Sur la différence de l’histoire proprement dite et de la philosophie de l’Histoire, voyez Premiers essais, p. 313, etc
oire universelle, voyez Premiers essais, le fragment intitulé : De la philosophie de l’histoire. 98. Le Discours sur l’histoire un
1730. 100. Voyez plus haut vie  leçon, p. 154, etc. 101. Ideen zur Philosophie der Geschichte der Menscheit, 1784-1787. 102. Vo
cette question de l’institution du langage, Premiers essais, p. 258, Philosophie écossaise, leçon vii, etc. 103. Voyez plus haut
on des œuvres de Voltaire. 105. Sur Voltaire, voyez particulièrement Philosophie sensualiste, leçon ii, p. 41-47. 106. Sur Turgot
p. 41-47. 106. Sur Turgot, voyez Premiers essais, p. 140, et dans la Philosophie sensualiste, la fin de la leçon iv sur Helvétius.
ez plus haut, leçons ii et iii. 111. Voyez l’Histoire générale de la philosophie , leçons iii et xi, et surtout les Fragments de ph
rale de la philosophie, leçons iii et xi, et surtout les Fragments de philosophie moderne, passim. 112. Voyez dans les Fragments d
nts de philosophie moderne, passim. 112. Voyez dans les Fragments de philosophie moderne le mémoire intitulé : Persécution du cart
ssais le fragment intitulé : Du vrai commencement de l’histoire de la philosophie , p. 527. 115. Voyez Philosophie sensualiste, leç
rai commencement de l’histoire de la philosophie, p. 527. 115. Voyez Philosophie sensualiste, leçon i, et surtout l’ouvrage spécia
e, leçon i, et surtout l’ouvrage spécial que nous avons consacré à la Philosophie de Locke. 116. Cette assertion ne doit pas être
116. Cette assertion ne doit pas être prise trop à la rigueur, car la philosophie de Locke a produit directement en Angleterre Hart
directement en Angleterre Hartley et Hume. 117. Sur Condillac, voyez Philosophie sensualiste, leçons ii et iii, etc. 118. Sur Hel
118. Sur Helvétius, voyez ibid., leçon iv. 119. Sur Saint-Lambert, Philosophie sensualiste, leçon v. 120. Sur la souveraineté d
e et de la mort, édition de M. Magendie. 122. Geist der speculative Philosophie , Marburg, 1791-1797, 6 vol. in-12. 123. Voyez no
g, 1791-1797, 6 vol. in-12. 123. Voyez notre Histoire générale de la philosophie , leçon v. 124. Voyez Philosophie écossaise, etc.
Voyez notre Histoire générale de la philosophie, leçon v. 124. Voyez Philosophie écossaise, etc. 125. Philosophie écossaise, leç
philosophie, leçon v. 124. Voyez Philosophie écossaise, etc. 125. Philosophie écossaise, leçon ix, avec la note p. 413. 126. V
yez la leçon précédente, p. 245 et la note. 127. Sur Rousseau, voyez Philosophie sensualiste, leçon iv, et dans les Fragments et s
leçon iv, et dans les Fragments et souvenirs littéraires, l’Essai de philosophie populaire, suivi de la profession de foi du vicai
. Voyez une critique détaillée de cette Critique de la raison dans la Philosophie de Kant. 129. Voyez sur Fichte, Fragments de Phi
son dans la Philosophie de Kant. 129. Voyez sur Fichte, Fragments de Philosophie contemporaine, Introduction aux œuvres de M. de B
duction aux œuvres de M. de Biran, p. 324, etc. 130. Geschichte der Philosophie , Leipzig, 1798-1819, onze volumes. 131. On peut
uts du grand ouvrage de Tennemann, par son Manuel de l’histoire de la philosophie que nous avons traduit ; 2 vol. in-8º, 2e édition
nier volume a paru en 1853. 133. Voyez notre Histoire générale de la philosophie , leçon v. 134. M. Abel Rémusat, ibid. 135. Dep
contré dans notre siècle. Voyez le dernier volume de l’Histoire de la philosophie grecque et romaine, 1844-1857. 136. Parmi les pl
été suivi. Grâce à Dieu, notre œuvre est accomplie : l’histoire de la philosophie est fondée en France. Il n’y a pas une époque, un
philosophique qui n’ait été sérieusement étudiée ; en particulier la philosophie ancienne compte parmi nous de nombreux et intelli
u beau et du bien, et là le Discours d’ouverture, p. 15 et 16. 143. Philosophie sensualiste au dix-huitième siècle, philosophie é
, p. 15 et 16. 143. Philosophie sensualiste au dix-huitième siècle, philosophie écossaise, Philosophie de Kant. 144. Mort le 11 
hilosophie sensualiste au dix-huitième siècle, philosophie écossaise, Philosophie de Kant. 144. Mort le 11 juin 1828. — Le mal tro
fesseur de logique à l’université d’Edinburgh. Sur M. Hamilton, voyez Philosophie écossaise, leçon ix, note de la page 415, et dans
ie écossaise, leçon ix, note de la page 415, et dans les Fragments de philosophie contemporaine, la préface de la troisième édition
, cet ingénieux pays n’a cultivé avec autant d’ardeur et de succès la philosophie , et Naples depuis longtemps n’a produit un philos
isse, est intitulé : Essais philosophiques sur les vicissitudes de la philosophie . Mais, selon nous, l’écrit le plus original du ph
ncore un esprit et une âme d’élite. 146. Voyez dans les Fragments de philosophie contemporaine l’article consacré aux leçons de M.
Œuvres de M. de Biran, 4 vol. in-8º, et à part, dans les Fragments de philosophie contemporaine, l’introduction que nous avons mise
on. 149. Sur cette deuxième édition voyez l’article des Fragments de philosophie contemporaine et le discours prononcé aux funérai
irable. Ses écrits méritent do servir de manuel à qui veut étudier la philosophie . Voyez dans les Fragments de philosophie contempo
manuel à qui veut étudier la philosophie. Voyez dans les Fragments de philosophie contemporaine les dernières paroles qu’il nous a
mprend qu’il nous était impossible de nous expliquer en public sur la Philosophie de la nature, quand son auteur et son plus illust
t sur M. Schelling, on peut déjà la reconnaître dans les Fragments de philosophie contemporaine, préface de la deuxième et de la tr
ureuse qui mène les nations à des destinées meilleures. La base de la philosophie s’étend donc partout et s’affermit. 153. La char
convient aux grandes nations civilisées du dix-neuvième siècle, voyez Philosophie sensualiste, la leçon viii, avec l’Appendice IIe
156. Saint Paul. 157. Voyez Du vrai, du beau et du bien, leçon xiv ; Philosophie écossaise, leçon x ; Philosophie de Locke, leçon 
rai, du beau et du bien, leçon xiv ; Philosophie écossaise, leçon x ; Philosophie de Locke, leçon xiii. 158. Sur la spontanéité co
3 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXII. Philosophie politique »
XXII. Philosophie politique24 [Le Pays, 30 juin 1858] I Ce
audacieux, de faire un tableau bis-torique de tous les progrès de la philosophie depuis qu’elle existe dans un petit volume, assez
us embarrassant que de concentrer en quelques pages les progrès de la philosophie , — politique ou autre. La « spirale » de Goëthe e
et nous voudrions bien savoir quel flacon de vérités essentielles la philosophie a jamais débouché ! Quand Goëthe ne pensait pas à
iez l’emporter sous une enveloppe de lettre. » Toute l’histoire de la philosophie , qui en était, peut donc tenir sur une carte à jo
ittérature, il y a de l’inutile et du superflu, il y en a surtout, en philosophie , dans des proportions effroyables. Là les hommes
n juger ? prenez seulement le dictionnaire de Bayle, l’histoire de la philosophie de Brucker et le vocabulaire de Tennemann, et vou
u cœur et de l’action, fait et défait éternellement sa tapisserie, la Philosophie n’a rien mis dans le monde qui n’y fût sans elle 
t concis. M. de Beauverger a été concis, mais a-t-il été humble ?… La Philosophie dont il s’occupe dans son livre n’est pas cette p
ble ?… La Philosophie dont il s’occupe dans son livre n’est pas cette philosophie générale — qui a seule le droit de porter ce nom
hilosophie générale — qui a seule le droit de porter ce nom absolu de Philosophie  — et qui a pour prétention de donner la loi de to
a pour prétention de donner la loi de tous les phénomènes. C’est une philosophie spéciale et appliquée, et c’est une raison de plu
l’historien d’être très modeste, car, de toutes les tentatives de la philosophie pour résoudre l’universalité des problèmes, c’est
ges ; les faits ont toujours plus ou moins foulé aux pieds toutes les philosophies politiques. Modeste, sans doute, en son propre no
este, sans doute, en son propre nom, M. de Beauverger croit trop à la philosophie , pour l’être quand il parle d’elle. Il a le respe
sants comme on en a tant publié, et qui, sous le nom d’histoire d’une philosophie quelconque, tendent à surfaire l’action de toute
re d’une philosophie quelconque, tendent à surfaire l’action de toute philosophie . Or, ce n’est point d’ouvrages pareils que nous a
plutôt ce sont des livres qui prennent exactement la mesure de toute philosophie , en la diminuant. II En effet, depuis Arist
ar quels noms et quelles œuvres l’auteur du Tableau des progrès de la philosophie politique a comblé le vide d’un si long espace, m
re d’un philosophe. Or Xénophon, Polybe, Cicéron, pèsent assez peu en philosophie . Au moyen âge, qu’est-ce que Buridan, Gilles de R
qu’est-ce que Ramsay ? Nous arrivons au dix-huitième siècle, dont la philosophie n’est plus qu’une négation, une critique de philo
ècle, dont la philosophie n’est plus qu’une négation, une critique de philosophie , qui finit et se renouvelle dans Turgot, Condorce
ue et que l’on comprend très bien, venant d’un homme qui croit que la philosophie politique est une des grandes inventions de l’esp
expression la plus concentrée, la plus immobile et la plus dure de la philosophie politique. Certes, quand on descend d’une pareill
ort de vérité, fait à la terre ? La terre n’a pas déjà tant besoin de philosophie  ! L’homme en fait comme il s’agite ! parce qu’il
trouve dans la tradition et dans l’histoire. Qu’est-ce que toutes les philosophies du monde ont ajouté aux traditions de la vérité p
sus-Christ ? L’erreur, l’adroite erreur de l’auteur des Progrès de la philosophie politique, est d’avoir confondu avec les philosop
. III Médiocre et triste résultat ! La foi en ces choses que la Philosophie travaille à la main, — les Constitutions, — a inc
rien produire », comme si l’utopie n’était pas essentiellement de la philosophie politique ! et il ajoute, par une opposition qu’i
l ajoute, par une opposition qu’il est difficile de comprendre : « La philosophie politique ne vogue pas sans boussole sur cette me
les idées, il ne nous doit pas le bonheur cependant, c’est ce que les philosophies politiques en dehors des idées chrétiennes n’ont
i, — car il n’en a point, — ne comprendrait pas davantage. Toutes les philosophies politiques, sans exception, n’ont jamais compris
le méconnaissance de la réalité humaine ! Aucune de ces orgueilleuses philosophies n’a su prévoir que la postulation éternelle de l’
ium dont on pouvait partir, puisqu’on s’occupait d’une histoire de la philosophie politique ! Si une telle pensée, par exemple, s’é
ondeur qu’elles n’ont pas. Ce titre même de Tableau des progrès de la philosophie politique aurait contracté le mordant d’une ironi
nt, par leur côté le plus général, tous les philosophes et toutes les philosophies , la preuve eût été suffisamment faite du peu de p
ophies, la preuve eût été suffisamment faite du peu de progrès que la Philosophie est réellement en droit de compter. En dehors du
e chose de plus qu’un philosophe, même en taille-douce, pour juger la philosophie , et par la raison qu’il faut être toujours supéri
e que l’on juge pour le bien juger ! 24. Tableau historique de la philosophie politique, suivi d’une étude sur Sieyès, par M. E
4 (1915) La philosophie française « I »
I1 Toute la philosophie moderne dérive de Descartes 2. Nous n’essaierons
ns pas de résumer sa doctrine : chaque progrès de la science et de la philosophie permet d’y découvrir quelque chose de nouveau, de
en plus profondes. Une première coupe révèle dans le cartésianisme la philosophie des idées « claires et distinctes », celle qui a
pe de toute conception mécanistique de l’univers. Au-dessous de cette philosophie de la nature on trouverait maintenant une théorie
ort pour ramener la pensée, au moins partiellement, à la volonté. Les philosophies « volontaristes » du XIXe siècle se rattachent ai
rtes. Ce n’est pas sans raison qu’on a vu dans le cartésianisme une «  philosophie de la liberté ». À Descartes remontent donc les p
liberté ». À Descartes remontent donc les principales doctrines de la philosophie moderne. D’autre part, quoique le cartésianisme o
escartes : « proles sine matre creata ». Nous en dirions autant de sa philosophie . * *   * Si toutes les tendances de la philosophi
rions autant de sa philosophie. * *   * Si toutes les tendances de la philosophie moderne coexistent chez Descartes, c’est le ratio
t souvent dissimulé par elle, il y a un autre courant qui traverse la philosophie moderne. C’est celui qu’on pourrait appeler senti
, comme le premier, d’un philosophe français. Pascal 3 a introduit en philosophie une certaine manière de penser qui n’est pas la p
s le cartésianisme lui-même) se rattachent, plus particulièrement les philosophies de la raison pure. Nous ne pouvons entreprendre c
lement à ce dont il a fait sa nourriture pendant bien des siècles. La philosophie grecque avait alimenté le moyen âge, grâce à Aris
itié du XVIIe siècle furent des combinaisons du cartésianisme avec la philosophie grecque. La philosophie de Spinoza, si originale
ent des combinaisons du cartésianisme avec la philosophie grecque. La philosophie de Spinoza, si originale soit-elle, aboutit à fon
latoniciens. Pour des raisons que nous indiquerons tout à l’heure, la philosophie française n’a jamais eu beaucoup de goût pour les
l’on ne se rallie pas à sa métaphysique. Là est une des marques de la philosophie française : si elle consent parfois à devenir sys
, Pascal, Malebranche, tels sont les trois grands représentants de la philosophie française au XVIIe siècle. Ils ont fourni trois t
rons dans les temps modernes. Essentiellement créatrice fut encore la philosophie française du XVIIIe siècle. Mais, ici encore, nou
perfectionné. C’est dire que la France a fourni à la science et à la philosophie , au XVIIIe siècle, le grand principe d’explicatio
, plus spécialement de Condillac. Nous n’avons pas à parler ici de la philosophie sociale. Tout le monde sait comment s’élaborèrent
un sens tout différent), mais qui n’avait pas encore droit de cité en philosophie . Quoiqu’il n’ait pas construit un système, il a i
es du XIXe siècle : le Kantisme d’abord, puis le « romantisme » de la philosophie allemande lui durent beaucoup. L’art et la littér
ncore sur nous 19. Dans le coup d’œil que nous venons de jeter sur la philosophie française du XVIIe et du XVIIIe siècles, nous avo
, ni même d’écrivain français, qui n’ait apporté sa contribution à la philosophie . Si les trois siècles précédents avaient vu naîtr
a devancé les théoriciens « pragmatistes » de la science. Le Cours de philosophie positive d’Auguste Comte 21 est une des grandes œ
losophie positive d’Auguste Comte 21 est une des grandes œuvres de la philosophie moderne. L’idée, simple et géniale, d’établir ent
yeux le point culminant de la science et l’objet par excellence de la philosophie . Ajoutons que le fondateur du positivisme, qui se
de l’humanité, et, d’autre part, il voyait en elle un succédané de la philosophie et de la religion. Cette même foi à la science —
tout, une conception anthropocentrique de l’univers. * *   * Entre la philosophie biologique et la philosophie sociale, dont la cré
centrique de l’univers. * *   * Entre la philosophie biologique et la philosophie sociale, dont la création est due pour une si lar
e Janet et de Georges Dumas. * *   * Mais, tandis qu’une partie de la philosophie française, au XIXe siècle, s’orientait ainsi dans
scal autant qu’à Maine de Biran, épris de l’art grec autant que de la philosophie grecque, Ravaisson nous fait admirablement compre
me rejoint la tradition classique. Un Descartes a beau rompre avec la philosophie des anciens : son œuvre conserve les qualités d’o
pensée philosophique française. Lui-même a tracé les linéaments d’une philosophie qui mesure la réalité des choses à leur degré de
r dont l’influence fut tout aussi considérable. Lachelier réveilla la philosophie universitaire à un moment où elle s’endormait dan
ble, il a nourri de sa pensée plusieurs générations de maîtres. De la philosophie de Ravaisson, et plus particulièrement de ses vue
Ravaisson, et plus particulièrement de ses vues sur l’habitude, de la philosophie d’Auguste Comte aussi (en tant qu’elle affirme l’
il a agi considérablement sur la pensée de son temps 36. Conduit à la philosophie , lui aussi, par l’étude des sciences, et en parti
cience et à la conscience, en développant la faculté d’intuition, une philosophie capable de fournir, non plus seulement des théori
ales, mais aussi des explications concrètes de faits particuliers. La philosophie , ainsi entendue, est susceptible de la même préci
691-1778) appartient à l’histoire des lettres plutôt qu’à celle de la philosophie . Nous nous attachons surtout, dans le présent tra
ous attachons surtout, dans le présent travail, à ceux qui furent, en philosophie , les créateurs d’idées et de méthodes nouvelles.
82-1854). 27. 1813-1900. 28. 1792-1867. Nous n’insistons pas sur la philosophie de Cousin, parce qu’elle fut surtout un éclectism
hvicg, appartiennent tout à la fois à la théorie des sciences et à la philosophie générale. Nous en dirions autant du beau livre de
iau, Dauriac, Bazaillas, Paulhan, Lalo, etc.), ni de l’histoire de la philosophie (Ravaisson, Cousin, Bouillier, Janet, Vacherot, F
Hamelin, Basch, Berr, Rodier, Robin, Rivaud, Bréhier, etc.). 31. La philosophie religieuse a donné lieu, en France, à des travaux
5 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446
M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie [Le Constitutionnel, 1er septembre 1879.] I
et aussi non moins ignoré… Ce livre s’appelle : Les Philosophes et la Philosophie , et il est d’un écrivain à peu près aussi inconnu
’esprit de leurs livres. L’un fait en histoire ce que l’autre fait en philosophie . Tous deux concentrent en un bloc puissant la réf
main, ne demandant rien à son siècle… L’auteur des Philosophes et la Philosophie n’a pas eu, lui, cette indifférence, qui est une
ement les philosophes officiels, et qui font métier et marchandise de philosophie , n’ont plus rien de la flamme des fanatismes phil
rler rigoureusement, on peut dire, sans trembler, qu’il n’y a plus de Philosophie . Et, de fait, ôtez-lui la Métaphysique, — son tré
Et, de fait, ôtez-lui la Métaphysique, — son trépied sacré ! — et la Philosophie s’écroule. Or, c’est là ce qu’on est en train, po
croule. Or, c’est là ce qu’on est en train, pour l’heure, d’ôter à la Philosophie . Les sciences positives qui usurpent son nom, le
rime plus que par de chétives monographies ou par des histoires de la Philosophie qui sont des signes de mort, car ces histoires so
ui sont des signes de mort, car ces histoires sont les cimetières des philosophies et on n’enterre pas les vivants, les grandes polé
fier et de juger, dans l’histoire critique qu’il vient de faire de la Philosophie moderne. Il a intitulé son livre, avec une profon
mais qui n’en est pas moins de la profondeur : Les Philosophes et la Philosophie , mettant avec raison les hommes avant la chose, l
et la Philosophie, mettant avec raison les hommes avant la chose, la Philosophie n’étant jamais un Absolu, quoiqu’elle prétende en
la professent. Elle est, en effet, un empirisme comme la Médecine, la Philosophie , et M. Athanase Renard, qui signe : le docteur At
qui signe : le docteur Athanase Renard, est un médecin qui a mêlé la Philosophie à l’observation physiologique… non pour tuer l’un
rce, dans la mesure d’un talent inférieur et différent, de ramener la Philosophie égarée à la Métaphysique chrétienne. Et, de fait,
Athanase Renard n’est point un théologien comme Saint-Bonnet, dont la philosophie s’appuie sur une théodicée, et à qui les imbécile
Matérialisme n’est pas français. » Il vient de Bacon et de Locke. La philosophie du xviiie  siècle, qui passe pour si spirituelle,
Rien qui ait résisté ! Rien qui compte aujourd’hui ! Tout a péri des philosophies qui se croyaient formidables ! Le bon sens de Rei
re le scepticisme de Jouffroy. Elles ont été vaincues, ces misérables philosophies , par le Matérialisme, qui a voulu faire aussi des
néalogie individuelle de ce Matérialisme qui doit enterrer toutes les philosophies dans quelque chose qui ne sera plus une philosoph
errer toutes les philosophies dans quelque chose qui ne sera plus une philosophie … L’inanité ou l’ineptie des systèmes que le Matér
plus en plus cette vérité : c’est que si le Matérialisme dissout les philosophies , il dissout aussi la cervelle des philosophes. Ch
ces biographies, que le Dr Athanase Renard ne soit qu’un critique en philosophie  ! Il est mieux et bien plus que cela. C’est un ho
Renard n’a point le bon sens étranglé de Reid, l’Écossais, étroit en philosophie comme en religion (le presbytérianisme), mais il
e valons pas nos pères !… Le Dr Athanase Renard a sa définition de la Philosophie . Elle n’est pour lui que la « révélation des lois
int d’arrivée. Tel son alpha et son ômega, qui sont la même lettre en philosophie . Je ne sache rien de moins philosophique dans le
hrétiens. Il est chrétien, mais il est philosophe, mais il croit à la philosophie comme je suis athée à elle, moi qui suis athée à
nationalités philosophiques, le spiritualisme cartésien est la vraie philosophie de tradition française. Seulement, qu’il prenne g
puisque le Dr Athanase Renard s’est donné le noble but de ramener la Philosophie à la Métaphysique chrétienne, il ne doit la ramen
la plume d’un aussi fort chrétien que l’auteur des Philosophes et la Philosophie , n’oublions pas que partout ailleurs, dans son li
description de l’esprit humain y tiennent plus de place encore que la philosophie . Une des plus belles parties du livre en question
est l’histoire de ce sens commun et moral que l’auteur appelle : « la philosophie de tout le monde », mais qui n’est la philosophie
teur appelle : « la philosophie de tout le monde », mais qui n’est la philosophie de tout le monde que quand nulle autre philosophi
mais qui n’est la philosophie de tout le monde que quand nulle autre philosophie ne l’a dépravé. Or, c’est là, aujourd’hui, la que
losophie ne l’a dépravé. Or, c’est là, aujourd’hui, la question ! Les Philosophies matérialistes surgissent de toutes parts. Quoique
hommes du Matérialisme, boucherie méritée ! passe en revue toutes les philosophies depuis Descartes, qu’il n’adore tant que parce qu
ualisme au Matérialisme de son époque. L’auteur des Philosophes et la Philosophie reprend la même thèse avec d’autres adversaires e
6 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
ours, ou considérations générales sur la nature et l’importance de la philosophie positive. I. (1) L’objet de cette première
s lequel seront considérées les diverses branches fondamentales de la philosophie naturelle, indiquées par le programme sommaire qu
iquer convenablement la véritable nature et le caractère propre de la philosophie positive, il est indispensable de jeter d’abord u
ode métaphysique et enfin la méthode positive. De là, trois sortes de philosophies , ou de systèmes généraux de conceptions sur l’ens
enant que pour déterminer avec précision le véritable caractère de la philosophie positive, par opposition aux deux autres philosop
caractère de la philosophie positive, par opposition aux deux autres philosophies qui ont successivement dominé, jusqu’à ces dernie
démontre la nécessité logique du caractère purement théologique de la philosophie primitive. (5) Cette nécessité devient encore plu
nt encore plus sensible en ayant égard à la parfaite convenance de la philosophie théologique avec la nature propre des recherches
el accueil aurait reçu à une telle époque, en la supposant formée, la philosophie positive, dont la plus haute ambition est de déco
ement interdits à la raison humaine tous ces sublimes mystères que la philosophie théologique explique, au contraire, avec une si a
agérées de l’importance de l’homme dans l’univers, que fait naître la philosophie théologique, et que détruit sans retour la premiè
e théologique, et que détruit sans retour la première influence de la philosophie positive, sont, à l’origine, un stimulant indispe
mie. (6) On voit donc, par cet ensemble de considérations, que, si la philosophie positive est le véritable état définitif de l’int
de siècles, soit comme méthode, soit comme doctrines provisoires, la philosophie théologique ; philosophie dont le caractère est d
thode, soit comme doctrines provisoires, la philosophie théologique ; philosophie dont le caractère est d’être spontanée, et, par c
nt. Il est maintenant très facile de sentir que, pour passer de cette philosophie provisoire à la philosophie définitive, l’esprit
acile de sentir que, pour passer de cette philosophie provisoire à la philosophie définitive, l’esprit humain a dû naturellement ad
osophie définitive, l’esprit humain a dû naturellement adopter, comme philosophie transitoire, les méthodes et les doctrines métaph
nsibles, ne pouvait passer brusquement, et sans intermédiaires, de la philosophie théologique à la philosophie positive. La théolog
usquement, et sans intermédiaires, de la philosophie théologique à la philosophie positive. La théologie et la physique sont si pro
a maintenant aisé de déterminer avec précision la nature propre de la philosophie positive : ce qui est l’objet essentiel de ce dis
. Nous voyons, par ce qui précède, que le caractère fondamental de la philosophie positive est de regarder tous les phénomènes comm
us regardons tous comme insolubles, qui ne sont plus du domaine de la philosophie positive, et que nous abandonnons avec raison à l
t qu’il m’est permis de faire dans cet aperçu général, l’esprit de la philosophie positive, que ce cours tout entier est destiné à
tes, et des découvertes de Galilée, comme le moment où l’esprit de la philosophie positive a commencé à se prononcer dans le monde
rieurs. Depuis cette mémorable époque, le mouvement d’ascension de la philosophie positive, et le mouvement de décadence de la phil
ension de la philosophie positive, et le mouvement de décadence de la philosophie théologique et métaphysique, ont été extrêmement
ment opposé. (3) Tout se réduit donc à une simple question de fait la philosophie positive, qui, dans les deux derniers siècles, a
encore une grande opération scientifique à exécuter pour donner à la philosophie positive ce caractère d’universalité indispensabl
, il est évident qu’il n’est point encore entré dans le domaine de la philosophie positive. Les méthodes théologiques et métaphysiq
la seule lacune qu’il s’agit de combler pour achever de constituer la philosophie positive. Maintenant que l’esprit humain a fondé
sociale le même degré de perfection qu’aux branches antérieures de la philosophie naturelle, ce qui serait évidemment chimérique, p
ux. Toutes nos conceptions fondamentales étant devenues homogènes, la philosophie sera définitivement constituée à l’état positif ;
t acquis par là le caractère d’universalité qui lui manque encore, la philosophie positive deviendra capable de se substituer entiè
se substituer entièrement, avec toute sa supériorité naturelle, à la philosophie théologique et à la philosophie métaphysique, don
toute sa supériorité naturelle, à la philosophie théologique et à la philosophie métaphysique, dont cette universalité est aujourd
omprendre son second but, son but général, ce qui en fait un cours de philosophie positive, et non pas seulement un cours de physiq
ne suite de cours spéciaux sur chacune des branches principales de la philosophie naturelle. Sans parler de la durée matérielle d’u
ques dont ces sciences seront les sujets. En un mot c’est un Cours de philosophie positive, et non de sciences positives, que je me
rables. Car, d’un côté, il serait impossible de concevoir un cours de philosophie positive sans la fondation de la physique sociale
si juste raison comme tout à fait contraire au véritable esprit de la philosophie positive. Ces considérations auront d’ailleurs l’
plus, est un des attributs caractéristiques les plus importants de la philosophie positive. Mais tout en reconnaissant les prodigie
us grande perfection de nos travaux entre les diverses branches de la philosophie naturelle, sont finalement artificielles. N’oubli
’est là essentiellement le côté faible par lequel les partisans de la philosophie théologique et de la philosophie métaphysique peu
aible par lequel les partisans de la philosophie théologique et de la philosophie métaphysique peuvent encore attaquer avec quelque
métaphysique peuvent encore attaquer avec quelque espoir de succès la philosophie positive. Le véritable moyen d’arrêter l’influenc
s se livrer à la culture spéciale d’aucune branche particulière de la philosophie naturelle, s’occupe uniquement, en considérant le
s humaines. Telle est la manière dont je conçois la destination de la philosophie positive dans le système général des sciences pos
e de le faire, dans ce premier aperçu, l’esprit général d’un cours de philosophie positive, je crois devoir, pour imprimer à ce tab
cation de quatre propriétés fondamentales. Premièrement l’étude de la philosophie positive, en considérant les résultats de l’activ
déjà acquises, ce qui constitue essentiellement l’objet général de la philosophie positive, ainsi que je l’ai définie dans ce disco
ement abstraction et des causes et des effets. La prépondérance de la philosophie positive est successivement devenue telle depuis
prochaine leçon. Tel doit être le premier grand résultat direct de la philosophie positive, la manifestation par expérience des loi
t nécessairement destiné à produire aujourd’hui l’établissement de la philosophie positive définie dans ce discours, c’est de prési
bon esprit veuille aujourd’hui étudier les principales branches de la philosophie naturelle, afin de se former un système général d
n un mot, constituer l’esprit général de nos descendants. Pour que la philosophie naturelle puisse achever la régénération, déjà si
la base préalable de cet enseignement général, résultat direct de la philosophie positive définie dans ce discours. (4) Non seulem
écider finalement, d’une manière quelconque, cette grande question de philosophie naturelle. Je crois convenable d’indiquer encore
r, est encore plus concluant pour montrer l’importance spéciale de la philosophie positive dans la solution des questions qui exige
ns le perfectionnement de chaque, science naturelle en particulier la philosophie positive, immédiatement destinée à organiser d’un
que je dois faire remarquer dès ce moment dans ce que j’ai appelé la philosophie positive, et qui doit sans doute lui mériter plus
elligences tient, en dernière analyse, à l’emploi simultané des trois philosophies radicalement incompatibles : la philosophie théol
ploi simultané des trois philosophies radicalement incompatibles : la philosophie théologique, la philosophie métaphysique et la ph
losophies radicalement incompatibles : la philosophie théologique, la philosophie métaphysique et la philosophie positive. Il est c
ibles : la philosophie théologique, la philosophie métaphysique et la philosophie positive. Il est clair, en effet, que, si l’une q
sitive. Il est clair, en effet, que, si l’une quelconque de ces trois philosophies obtenait en réalité une prépondérance universelle
ce de toute véritable organisation. C’est la coexistence de ces trois philosophies opposées qui empêche absolument de s’entendre sur
e voir est exacte, il ne s’agit plus que de savoir laquelle des trois philosophies peut et doit prévaloir par la nature des choses ;
t j’ai indiqué dans ce discours quelques-unes des principales, que la philosophie positive est seule destinée à prévaloir selon le
complie : il ne reste plus, comme je l’ai expliqué, qu’à compléter la philosophie positive en y comprenant l’étude des phénomènes s
double travail sera suffisamment avancé, le triomphe définitif de la philosophie positive aura lieu spontanément, et rétablira l’o
ptions vagues et mystiques, présage assez l’accueil que recevra cette philosophie , lorsqu’elle aura acquis la seule qualité qui lui
i manque encore, un caractère de généralité convenable. En résumé, la philosophie théologique et la philosophie métaphysique se dis
de généralité convenable. En résumé, la philosophie théologique et la philosophie métaphysique se disputent aujourd’hui la tâche, t
entre elles seules que subsiste encore la lutte, sous ce rapport. La philosophie positive n’est intervenue jusqu’ici dans la conte
ilée, construisons directement le système d’idées générales que cette philosophie est désormais destinée à faire indéfiniment préva
ls j’ai cru devoir indiquer dès ce moment l’influence salutaire de la philosophie positive, pour servir de complément essentiel à l
opinion erronée de la nature de ce cours. En assignant pour but à la philosophie positive de résumer en un seul corps de doctrine
comme étant au fond identiques, sauf la variété des circonstances. La philosophie positive serait sans doute plus parfaite s’il pou
ent qu’il a été en mon pouvoir, le but, l’esprit et l’influence de la philosophie positive. J’ai donc marqué le terme vers lequel o
e sous lequel je considérerai les diverses branches principales de la philosophie naturelle, je compléterai, dans la leçon prochain
7 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »
e talent, et même la peur. Il a peur, en effet. Et il y a de quoi. La philosophie qu’il adore (sic) est cernée et va mourir un de c
e d’un monceau d’ennemis circulairement immolés autour d’elle, car la philosophie de M. Saisset n’a jamais tué personne, elle n’est
est assez simple et assez naturel que le Catholicisme soit contre la Philosophie qui veut lui succéder. Mais voici plus étonnant e
qui veut lui succéder. Mais voici plus étonnant et plus terrible. La Philosophie est attaquée par la Philosophie elle-même. Ses pa
ci plus étonnant et plus terrible. La Philosophie est attaquée par la Philosophie elle-même. Ses parricides entrailles se retournen
vous dira M. Émile Saisset, est en train de devenir tout à l’heure la philosophie universelle de l’Europe. Que l’Europe le sache ou
pages de madame de Longueville et commissionnait pour le compte de la philosophie française, la France fut assez naïve (ce n’est pa
ises sur un sol français. Ce n’est pas bon, mais c’est demandé, et la philosophie telle que l’enseigne M. Saisset commence à ne plu
ge de jouir, voilà ce que ne saurait diminuer, apaiser ou contenir la philosophie un peu vieillotte, maintenant pour ce faire, qu’o
peu vieillotte, maintenant pour ce faire, qu’on appelle proprement la philosophie française, celle-là qui sortit de Descartes, — le
cela qu’une de ses amies, la grand-mère de Béranger. Eh bien ! cette philosophie est-elle irrémédiablement finie ? Doit-elle défin
rageux, un de ces panthéistes qui semblent les progressistes réels en philosophie , puisqu’ils sont les derniers venus ? et cependan
Il ne lâche pas sa part de troupeau, et son livre, intitulé Essai de philosophie religieuse, n’a pas d’autre sens que celui-là, so
plus qu’il ne peut me donner, a-t-il fait du moins dans son Essai de philosophie religieuse, pour le compte de la personnalité div
rnaturel de la foi. Et il y a plus ! je n’ai trouvé dans cet Essai de philosophie religieuse ni philosophie, ni religion, car le dé
y a plus ! je n’ai trouvé dans cet Essai de philosophie religieuse ni philosophie , ni religion, car le déisme n’est pas plus une re
le déisme n’est pas plus une religion que le spiritualisme n’est une philosophie , et le mot même d’essai n’est pas plus vrai que l
isset de la Revue des Deux-Mondes et des Essais sur la religion et la philosophie au dix-neuvième siècle. Les philosophes ont bien
e de M. Saisset et de ces messieurs ! Eh bien ! aujourd’hui que cette philosophie court-vêtue, et en souliers plats, — et fort plat
t sur sa tête son pot au lait, dans la fable, — aujourd’hui que cette philosophie a une peur blême pour ce pot au lait qui va tombe
n, Leibnitz, Kant, Fichte, Schelling et Hegel, et dans un temps où la philosophie n’est plus que l’histoire de la philosophie, cett
l, et dans un temps où la philosophie n’est plus que l’histoire de la philosophie , cette partie du livre, dans laquelle il y a l’ha
s erreurs et les extravagances signalées par l’auteur dans toutes les philosophies , un boulevard doctrinal solide, et s’achoppe asse
ais su jeter de pont d’elle à Dieu, et dont l’auteur de l’Essai d’une philosophie religieuse a répété, sans les varier, les termes
force serait sur cette question de Dieu de s’élever plus haut qu’une philosophie qui la pose, l’agite, mais n’a jamais pu la résou
èse, est un cruel arrêt, implicitement porté par les faits, contre la philosophie elle-même. Les philosophes ne sont vraiment forts
 Saisset, qui ne fut jamais rien de beaucoup plus qu’un joli sujet en philosophie , n’en a pas moins exercé la magistrature du bon s
acé le mal de l’école. Un professeur n’a pas la recherche libre de la philosophie . Il est professeur avant d’être philosophe. S’il
e, de n’avoir pas jaugé d’un dernier regard la puissance en soi de la philosophie  ! Ôtez, en effet, les vérités indémontrables et n
é, et dites-moi ce qui reste de tous ces philosophes et de toutes ces philosophies , même de ceux ou de celles qui paraissent le plus
quintessence pour l’avancement moral du genre humain. 4. Essai de Philosophie religieuse, par M. Émile Saisset. — Chez Charpent
8 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »
XXI. Philosophie positive23 [Le Pays, 29 mai 1860] I Est-c
om qu’on donne maintenant à ce qui fut tout d’abord la religion et la philosophie positives ! Quand l’idée enfonce la grammaire, c’
faire une religion encore, et les autres, plus malins, simplement une philosophie  ! Cela suffirait bien !… Or, c’est de ceux-ci, le
ait bien tout perdre, on le donne pour un immense philosophe, dont la philosophie doit être la seule religion des temps futurs. Com
er encore un homme considérable, M. Littré, y écrivait ces Paroles de philosophie positive qu’il nous donne en brochure aujourd’hui
mé et qui a osé (ô imprudence !) intituler son livre Exposition de la philosophie et de la religion positives, au lieu de l’appeler
ie et de la religion positives, au lieu de l’appeler Exposition de la philosophie positive, tout simplement. Je sais qu’il y parle
Je sais qu’il y parle peu de cette religion, et qu’il la fond avec la philosophie dans les dernières pages de son écrit ; je sais q
tineau l’est en Angleterre. Il ne doit donc strictement parler que de philosophie et n’avoir pas de distractions. Dans le titre de
’est toujours un événement grave que l’apparition dans ce monde d’une philosophie nouvelle, quelle qu’elle soit. La moins forte et
insectes qui menacent seraient très gros, s’ils venaient à naître… La philosophie de M. Comte est assez fausse pour aller très loin
êter que sa prétention d’être une religion par-dessus le marché d’une philosophie . Dans l’état actuel de ce pauvre esprit humain, q
s voulons vous exposer brièvement, mais intégralement pourtant, cette philosophie pédantesque et bouffie, qui cache un vide profond
osant. IV Il est des rapprochements singuliers et gais… même en philosophie . M. Comte a pour homonyme un homme dont on a beau
, mais qui croit éclairer, est aussi un escamoteur, et son système de philosophie n’est qu’une longue suite de tours d’escamotages.
 ! M. Comte le philosophe escamote littéralement, dans son système de philosophie positive, qui n’est que le vide positif, — d’abor
ion sans preuve, bête, en effet, comme un coup, de baguette : mais en philosophie ce qu’on écarte n’est pas supprimé. On dit bien a
rimé. On dit bien avec l’aplomb de l’escamoteur : « Il n’y a plus, en philosophie , de transcendance ; il n’y a plus que de l’immane
l’homme à Dieu, tout ce haut système de probabilités qui est toute la philosophie pour ceux dont l’inquiétude d’esprit n’est pas ap
 ! Malgré la gloire qu’on lui badigeonne en ce moment, l’auteur de la Philosophie positive n’est que la cent quarantième incarnatio
probablement, ce grand observateur qui n’invente rien, et pas même sa philosophie  ! Les facultés de l’âme et la morale, qui est la
r. V Jusqu’ici nous n’avons rien trouvé encore dans toute cette philosophie positive dont il ne reste rien positivement, quan
Comte a une de ces explications arbitraires et communes à toutes les philosophies de l’histoire, le seul genre de philosophie que l
et communes à toutes les philosophies de l’histoire, le seul genre de philosophie que l’on fasse maintenant ! « L’intelligence hum
tote jusqu’à Hegel… ma foi ! oui, même Hegel ! qui du moins avait une philosophie tout entière, derrière sa philosophie de l’histoi
Hegel ! qui du moins avait une philosophie tout entière, derrière sa philosophie de l’histoire, tandis que M. Auguste Comte n’a qu
sa philosophie de l’histoire, tandis que M. Auguste Comte n’a qu’une philosophie de l’histoire, et rien derrière, absolument rien,
est plus fort que moi. Une nomenclature n’est pas, n’a jamais été une philosophie , et je ne reconnais d’autre mérite à M. Comte, si
’ordre continu ? Est-ce l’idée, qu’il dit être la plus générale de la philosophie positive, « que toutes les connaissances humaines
testable, de moins approfondi, de moins approchant du réel, que cette philosophie de l’histoire à quoi se réduit, en somme, l’œuvre
oteur. Oui, malgré ma résolution de rester grave en ce grave sujet de philosophie , je n’ai pu résister à la mordante envie d’appele
te était de son vivant un fort savant homme en mathématiques, mais en philosophie , c’était un indigent, excusable peut-être, — car
l ait oublié de souffler ! 23. Exposition de la religion et de la philosophie positive, par M. Célestin de Blignières. — Parole
la philosophie positive, par M. Célestin de Blignières. — Paroles de philosophie positive, par M. Littré.
9 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
esses. L’école nouvelle, victorieuse (elle le croyait du moins) de la philosophie du xviiie  siècle, aspire évidemment à donner ell
ilosophie du xviiie  siècle, aspire évidemment à donner elle-même une philosophie originale, à faire des découvertes dans le domain
s, on abandonna, au moins provisoirement, l’entreprise ébauchée d’une philosophie nouvelle, et l’on poursuivit un autre objet, l’hi
poursuivit un autre objet, l’histoire et la critique des systèmes de philosophie . Les grandes écoles furent d’abord mises en lumiè
s cultivées les maîtres les plus illustres et les plus profonds de la philosophie . Platon, Aristote, Plotin, Abélard, Spinoza, Kant
e de connaître sa propre histoire, que cela est nécessaire surtout en philosophie , où chaque système, en détrônant les systèmes pré
cependant perdre les vérités déjà découvertes ; que l’histoire de la philosophie , en rendant très-difficile la construction d’un n
vilisation. En voilà sans doute assez pour justifier l’histoire de la philosophie , et d’aussi sérieux résultats méritent bien que l
s ont leurs inconvénients, l’étude trop exclusive de l’histoire de la philosophie n’a pas laissé que de produire quelques regrettab
coup promis : elle semblait aspirer à une régénération complète de la philosophie , à une vaste synthèse où tous les besoins de l’hu
es plutôt qu’ouvrir des issues, et enfin, reléguant au second plan la philosophie dogmatique, se livrer aux recherches de la critiq
ngagé dans cette polémique où M. Émile Saisset, dans son Essai sur la philosophie religieuse, et M. Jules Simon, dans son livre sur
rsaires, car c’est l’idée de Dieu qui est le point culminant de toute philosophie  ; c’est celle-là surtout qui occupe la première p
e est en général plus critique que démonstratif. Cependant une solide philosophie court à travers ces pages si vivantes, et l’auteu
, sur le dernier livre de M. Renan. Ce n’est pas que j’interdise à la philosophie de dire son opinion sur la question que M. Renan
une autre. Celle-ci appartient à la science religieuse, celle-là à la philosophie . La philosophie et la théologie ne doivent pas ce
-ci appartient à la science religieuse, celle-là à la philosophie. La philosophie et la théologie ne doivent pas cesser d’être dist
révélée, à plus forte raison si l’on en admet une. La question que la philosophie pose et veut résoudre est celle-ci : peut-on, par
re de Dieu ? Ne la compliquons pas, elle est déjà assez difficile. La philosophie spiritualiste, dans cette question, travaille pou
situation que lui indique sa conscience. Pour nous, nous séparons la philosophie de toute cause théologique, quelle qu’elle soit :
devoir adresser aux écoles nouvelles. Ici, et dans l’ordre de la pure philosophie , nous sommes avec M. Caro dans la lutte qu’il eng
pas toujours celui de la polémique, accorderions-nous davantage à la philosophie nouvelle ; peut-être serions-nous disposé à recon
nous avons bien tous un vague sentiment qu’il s’élève aujourd’hui une philosophie nouvelle, assez semblable à celle du xviiie  sièc
xviiie  siècle ; mais la nuance précise et fine qui caractérise cette philosophie et les nuances qui en distinguent les différentes
ue assez peu éloigné de celui de M. Caro, les principaux débats de la philosophie contemporaine en France. I. La philosophie de
principaux débats de la philosophie contemporaine en France. I. La philosophie de M. Taine Il n’y a pas de commencement absol
ues bonnes objections se mêlent à trop de personnalités et trop à une philosophie peu nouvelle, manque souvent de la sévère imparti
contre l’école tout entière, et voilà toute la partie critique de la philosophie de M. Taine. Mais il ne se contente pas de critiq
i seront ce qu’elles pourront être. D’après cette manière de voir, la philosophie n’est plus une recherche, c’est une cause ; elle
de moraliste désormais, et la science morale disparaîtra-t-elle de la philosophie  ? ou bien le vrai moraliste doit-il absolument êt
vous en faire un également ? Vous dites que, s’ils soutiennent telle philosophie , c’est dans l’intérêt de la morale : qui les empê
que c’est par haine pour la morale que vous soutenez vous-même telle philosophie  ? Les théologiens, vous le savez, ne se font pas
de légèreté une question des plus délicates et des plus élevées : la philosophie n’est-elle qu’une science comme une autre, une re
e, une croyance, une foi ? Est-il possible d’assimiler entièrement la philosophie et la chimie ? n’y a-t-il pas pour le philosophe
de plus ? Sans prétendre, comme l’ont cru les saint-simoniens, que la philosophie puisse devenir une religion publique et organisée
e phénomène ne s’est-il pas produit dans toutes les grandes écoles de philosophie , chez celles-là mêmes où il paraîtrait le moins n
oyance sur l’idée du devoir, et ce grand spéculatif résumait toute la philosophie dans ces mots : que sais-je ? que dois-je ? que p
nées de l’humanité et de la civilisation. Il suit de ces faits que la philosophie n’est pas seulement une science et une recherche,
loppement qu’elles mériteraient, ce serait faire un traité complet de philosophie . On est donc obligé de se borner à l’essentiel. M
iel, ne nous ramenez pas en arrière sous prétexte de progrès ; que la philosophie ne donne pas ce triste spectacle de revenir sans
ment ce que M. Taine a écrit de plus ingénieux et de plus spécieux en philosophie , je trouve les vices de raisonnement suivants : d
avoir l’ambition de réconcilier Hegel avec Condillac ou Mill2, et la philosophie idéaliste du xixe  siècle avec la philosophie emp
ndillac ou Mill2, et la philosophie idéaliste du xixe  siècle avec la philosophie empirique et sensualiste du siècle dernier. C’est
là une entreprise des plus difficiles. Le principe fondamental de la philosophie de Hegel (et en cela elle est toute platonicienne
r, de l’abstrait au concret, d’après des lois nécessaires. Dans cette philosophie , la science expérimentale ne doit être que la ser
principe universel dont les choses ne sont que les manifestations. La philosophie qui ne voit rien au-delà des faits, est donc radi
ne voit rien au-delà des faits, est donc radicalement contraire à la philosophie hégélienne. Or qu’est-ce que le condillacisme, mê
lacisme, même après les corrections de M. Mill ? C’est précisément la philosophie empirique dans ce qu’elle a de plus exclusif et d
ance proportionnée au nombre des faits observés. Je ne juge pas cette philosophie , qui a été souvent discutée ; je me contente de d
 ; je me contente de dire qu’elle est radicalement le contraire de la philosophie hégélienne. Dans celle-ci, le général est immédia
int de vue de ces mêmes faits. Maintenant, l’idée précise de ces deux philosophies étant bien fixée, comment M. Taine s’y prend-il p
ue de Condillac ? Si de la métaphysique de M. Taine nous passons à sa philosophie littéraire, il est impossible de ne pas voir à qu
ophie littéraire, il est impossible de ne pas voir à quel point cette philosophie est, comme on disait autrefois, sensualiste, et c
ns toute sa brutalité. Si j’ai insisté sur cette comparaison entre la philosophie de M. Taine et celle de Hegel, c’est que, à mon a
z ; mais il se lie à Spinoza, à Plotin, et par Plotin à Platon. Si la philosophie spiritualiste a pour elle la grande tradition rel
qui ne sont pas non plus sans gloire et sans grandeur. Tandis que la philosophie française luttait, au nom des idées spiritualiste
ng et Hegel soutenaient les mêmes luttes en Allemagne. Il y a dans la philosophie allemande une hauteur et une grandeur qui manquen
e allemande une hauteur et une grandeur qui manquent entièrement à la philosophie de Condillac et de Cabanis. Or, si nous comprenon
. Taine, il nous semble que, dans ses écrits, la première de ces deux philosophies ne sert que de manteau et de voile à la seconde.
métaphysique, et je crois pouvoir ajouter de toute morale. II. La philosophie de M. Renan Je ne retrouve pas davantage l’esp
science est de les déterminer. Ce sont là les côtés obscurs de cette philosophie du relatif. En ai-je d’ailleurs bien compris, en
parer l’une à l’autre, pour les mieux comprendre par le contraste, la philosophie de M. Taine et celle de M. Renan : la première, q
e et celle de M. Renan : la première, que j’appellerais volontiers la philosophie du fait, et la seconde, la philosophie du phénomè
ue j’appellerais volontiers la philosophie du fait, et la seconde, la philosophie du phénomène. Quelle différence établissez-vous,
’un mot qui représente la somme des phénomènes perçus ou imaginés. La philosophie que je viens de décrire est-elle plus hégélienne
n’y en a pas, je crois, de plus infidèle que celle qui transforme en philosophie du relatif une doctrine dont toute la prétention,
e précisément la vérité absolue, la science absolue. En effet, aucune philosophie dans aucun temps n’a poussé aussi loin l’assimila
s les plus saillants, l’art, la flamme et la mobilité. De même que la philosophie de M. Taine peut se résumer dans l’idée d’une cha
iens de fer, attache et resserre tous les phénomènes de l’univers, la philosophie de M. Renan se réduit à l’idée de la mobilité uni
à pour eux une issue pour s’élever plus tard, s’ils le veulent, à une philosophie plus haute que celle qu’ils nous ont proposée jus
ions insensibles d’une même substance, c’est revenir à Thalès et à la philosophie juvénile des premiers temps de la Grèce, c’est ne
mouvement ce que le concave est au convexe. On fait à la vérité à la philosophie spiritualiste une objection très-sérieuse, et don
e une objection très-sérieuse, et dont je reconnais la gravité. Cette philosophie , dit-on, ne repose que sur notre ignorance. Parto
pensant ; l’homunculus de Faust, telle serait l’ultima ratio de cette philosophie unitaire que l’on nous oppose. Or est-il un espri
ison quelconque. Quant à la nature de la cause première, s’il y a une philosophie qui mérite l’accusation de réaliser des abstracti
nde comme un postulat nécessaire « la tendance au progrès », c’est la philosophie de M. Renan, ou bien encore, c’est la philosophie
progrès », c’est la philosophie de M. Renan, ou bien encore, c’est la philosophie qui se représente la cause première comme « un ax
is : « la quantité concrète, la quantité supprimée », c’est-à-dire la philosophie de M. Taine. Ces deux philosophies prennent des a
antité supprimée », c’est-à-dire la philosophie de M. Taine. Ces deux philosophies prennent des abstractions pour des réalités, des
bres de Pythagore et que les idées de Platon ? Pour me résumer sur la philosophie de ces deux penseurs (plus voisine chez M. Renan
entièrement équitable, il ne faudrait pas rester sur le terrain de la philosophie abstraite. C’est dans la philosophie appliquée qu
pas rester sur le terrain de la philosophie abstraite. C’est dans la philosophie appliquée que l’un et l’autre écrivains ont déplo
. Je suis loin de désapprouver cette méthode, qui consiste à mêler la philosophie à toutes choses, et à la vivifier elle-même par l
me par le contact de la réalité et de la vie. J’accorde qu’il y a une philosophie qui sort de toutes les sciences particulières, et
ie qui sort de toutes les sciences particulières, et avec laquelle la philosophie abstraite et spéculative doit compter. Qu’est-ce
e disposition elle-même a de graves inconvénients. En mêlant ainsi la philosophie à toutes choses, en évitant de la prendre en elle
se de la pensée humaine ! il semble qu’il soit dans la destinée de la philosophie d’osciller sans cesse du dehors au dedans, du ded
oi que nous avons mentionnée plus haut est vraie (et l’histoire de la philosophie démontre qu’elle est indubitable), si l’homme va
méconnais ni ne dédaigne ces derniers liens qui rattachent encore la philosophie nouvelle au platonisme et au spiritualisme ; mais
e et un gage que les idées spiritualistes ne périront pas. III. La philosophie de M. Littré Deux courants principaux ont cont
ie de M. Littré Deux courants principaux ont contribué à former la philosophie nouvelle : d’une part, les sciences exactes et po
elle : d’une part, les sciences exactes et positives ; de l’autre, la philosophie allemande. Ces deux courants se sont trouvés d’ac
lemande. Ces deux courants se sont trouvés d’accord pour combattre la philosophie régnante, qui, prise à la fois entre empirisme et
incompatibles au fond pour s’entendre longtemps. Déjà l’on voit deux philosophies de caractère très-différent se dessiner l’une en
ernelle opposition de l’empirisme et de l’idéalisme : d’une part, une philosophie circonspecte à l’excès, ennemie de toute spéculat
tatés, avec leurs rapports, c’est-à-dire leurs lois ; de l’autre, une philosophie idéaliste, ne pouvant consentir à trouver dans le
e du positif, l’autre à la poursuite de l’idéal. Telles sont les deux philosophies opposées (malgré certains traits communs) que rep
rot. Parlons d’abord de M. Littré. Il est juste de reconnaître que la philosophie positive s’est beaucoup améliorée dans ces dernie
n moment donné les sciences ont pu croire qu’il était temps d’opposer philosophie à philosophie, et de remplacer les interprétation
les sciences ont pu croire qu’il était temps d’opposer philosophie à philosophie , et de remplacer les interprétations métaphysique
courage guère aux concessions : c’est celle de prendre la place de la philosophie , d’être la philosophie elle-même. C’est ce qui ar
ssions : c’est celle de prendre la place de la philosophie, d’être la philosophie elle-même. C’est ce qui arrive d’ordinaire aux pu
x, qui, rangés sous la bannière de M. Auguste Comte, affirment que la philosophie n’est et ne doit plus être que la méthode scienti
pourrait rendre les plus grands services en se contentant d’être une philosophie des sciences, au lieu de vouloir, comme elle le p
ciences, au lieu de vouloir, comme elle le prétend hautement, être la philosophie tout entière. Mais les excès commis par quelques
il peut y avoir de fondé dans les réclamations des sciences contre la philosophie . — Eh quoi ! lui disent-elles, vous voulez être l
Platon, ni Aristote, ni Descartes, ni Leibniz, n’ont ainsi séparé la philosophie des sciences, ni l’étude de l’homme de l’étude du
nfin maintenait la part nécessaire du physique dans l’être humain. La philosophie allemande a également uni la science de la nature
me par les théologiens, car nous voyons le père Gratry reprocher à la philosophie spiritualiste d’être une philosophie séparée, c’e
ns le père Gratry reprocher à la philosophie spiritualiste d’être une philosophie séparée, c’est-à-dire de s’isoler elle-même, sans
; mais si, dédaigneuse à l’excès de ce qui se passe autour d’elle, la philosophie spiritualiste ne s’apercevait pas de l’empire cha
de faire un pas de ce côté. Il y va non-seulement des intérêts de la philosophie , mais des intérêts moraux et religieux de l’human
Rien de plus conforme d’ailleurs aux plus anciennes traditions de la philosophie . La nature a toujours été l’un des livres que le
é l’un des livres que le philosophe a consultés. Jamais aucune grande philosophie ne s’est élevée jusqu’ici sans faire une part con
onnais-toi toi-même », Platon et Aristote eurent l’un et l’autre leur philosophie de la nature. Descartes au xvie  siècle a été aus
r sa physique que par sa métaphysique. Leibniz et Spinoza ont eu leur philosophie de la nature ; Kant lui-même a eu la sienne, Sche
e (et encore aurait-elle besoin d’être élucidée et généralisée par la philosophie ) : mais leur idée de l’esprit est vague, confuse 
un mot vague n’exprimant que le vide même de toute pensée. De là une philosophie où l’on cherche en vain les données positives, de
même gagnerait sans doute à ne pas trop mépriser les recherches de la philosophie première. M. Biot se plaint lui-même dans ses Mél
s se plaignaient. Voici donc l’idée que je me ferais volontiers d’une philosophie non pas nouvelle, mais renouvelée, qui, sans rien
sus de l’esprit, mais non pas au-dessous. Ainsi, en même temps que la philosophie , empruntant le secours des sciences positives, es
e fondement de toute métaphysique. Si elle abandonnait ce terrain, la philosophie sacrifierait son domaine propre, et ne serait plu
as moins la base nécessaire, et la seule vraiment scientifique, d’une philosophie indépendante. Mais s’il est facile de proposer un
e réaliser. Ainsi, après avoir dit ce que l’on pourrait rêver pour la philosophie future (et c’est déjà beaucoup que de pouvoir pre
taphysique : morale, droit naturel, sciences politiques, économiques, philosophie des beaux-arts, toutes ces parties de la philosop
es, économiques, philosophie des beaux-arts, toutes ces parties de la philosophie , créées ou étendues par le xviiie  siècle, ne les
hez les esprits ambitieux qui essaient cette union si désirable de la philosophie et des sciences. Si ce sont des philosophes possé
e science, ils indisposent les savants véritables et déconsidèrent la philosophie auprès d’eux. Si au contraire ils sont vraiment v
leur font défaut. Ils croient introduire une plus grande précision en philosophie en appliquant à des choses d’ordre si différent l
questions philosophiques proprement dites, et pour introduire dans la philosophie un genre de précision qui ne lui convient pas, il
t toute espèce de métaphysique, s’est condamnée à n’être pas même une philosophie de la nature, car que serait une philosophie de l
ée à n’être pas même une philosophie de la nature, car que serait une philosophie de la nature sans métaphysique ? Elle n’est donc
osophie de la nature sans métaphysique ? Elle n’est donc guère qu’une philosophie des sciences, et même, à ce dernier point de vue,
spose à conquérir8, et renfermons nos critiques dans le domaine de la philosophie proprement dite. Il est deux points sur lesquels
dant que les critiques dirigées contre le matérialisme tombent sur la philosophie positive, et il prend de là occasion pour séparer
ot, il serait possible au positivisme, s’il eût étudié un peu plus la philosophie , de prendre une assez belle place parmi les école
e même de la logique l’ontologie dogmatique la plus audacieuse que la philosophie ait connue. Après un tel exemple, qui pourrait cr
inu et profondément médité d’un esprit supérieur, vous voyez alors la philosophie et la métaphysique s’élever au-dessus de la raiso
le, il n’y a pas sans doute grande nouveauté à faire remarquer que la philosophie est divisée en écoles et en systèmes, tandis que
tée d’y insister, et de tirer de là une ligne de démarcation entre la philosophie et les autres sciences, on eût bien été obligé de
ens pour en atténuer les conséquences, elle aurait rendu service à la philosophie . Au contraire, entraînée par une aversion préconç
ar l’école positive est après tout une de ces écoles qui partagent la philosophie . Si elle critique, elle est critiquée ; elle a de
cipes vont jusqu’à détruire non-seulement la métaphysique, mais toute philosophie , y compris la sienne. Si en effet l’esprit humain
Il y aura donc une physique, une chimie, une zoologie, mais point de philosophie . Réunissez en un certain nombre de traités toutes
vous l’entendez ? Non sans doute ; vous voulez, vous croyez avoir une philosophie . Or cette philosophie, si elle est quelque chose,
sans doute ; vous voulez, vous croyez avoir une philosophie. Or cette philosophie , si elle est quelque chose, contient nécessaireme
lle bien interroger la plupart des savants, et il verra que sa propre philosophie leur est une chose aussi conjecturale et aussi ar
t-à-dire pour un chimérique, à l’égard de quelques-uns. En un mot, la philosophie positive se décompose en deux éléments hétérogène
itives, et des notions positives qui ne sont point philosophiques. La philosophie positive obéit, comme toute philosophie, à cette
sont point philosophiques. La philosophie positive obéit, comme toute philosophie , à cette tendance qui nous fait chercher en toute
inconsciente. Voici comment on peut s’expliquer l’origine d’une telle philosophie . Il est des esprits qui ont été élevés et nourris
qu’on ne peut trop en admirer la naïveté et l’impuissance. IV. La philosophie de M. Vacherot De tous les esprits indépendant
l d’en faire un mystère ? Si la théologie a ses mystères, pourquoi la philosophie n’aurait-elle pas les siens ? Pourquoi n’admettra
eproche d’être un mystère, et il dit que, si l’on admet un mystère en philosophie , il ne voit pas pourquoi l’on n’admettrait pas to
torité ? Comment pourrait-elle conserver le rôle qu’elle joue dans la philosophie de M. Vacherot, le rôle de loi suprême et de modè
enter en terminant quelques idées sur l’avenir et les destinées de la philosophie spiritualiste. Ici nous ne pouvons que nous assoc
ions franches et libérales de M. Caro : « L’expérience cruelle que la philosophie spiritualiste a faite depuis quelques années, et
llicitée par le mouvement de discussion que l’on vient de décrire, la philosophie spiritualiste peut et doit aujourd’hui se remettr
ttend patiemment qu’elle soit mûre. Pourquoi ne pas procéder ainsi en philosophie  ? Pourquoi ne pas se partager les problèmes ? Pou
e devant nos yeux. C’est pour avoir trop voulu plaire au monde que la philosophie spiritualiste s’est affaiblie. Ceux qui nous l’on
te que rarement les beautés et les agréments de l’éloquence. Enfin la philosophie ne doit pas oublier qu’elle est une science, et q
que le devoir même de la science est le progrès. C’est par là que la philosophie se distingue de la religion. Celle-ci (du moins t
ir jamais rien de nouveau à découvrir. Il ne peut en être ainsi de la philosophie  : elle ne parle pas au nom d’une vérité absolue u
oins aux recherches si avancées et si fructueuses de l’histoire de la philosophie , ou aux applications morales et sociales ; mais l
e doivent être subordonnées à la théorie. Cette règle est l’âme de la philosophie . Une philosophie s’abandonne elle-même lorsqu’ell
bordonnées à la théorie. Cette règle est l’âme de la philosophie. Une philosophie s’abandonne elle-même lorsqu’elle oublie ou négli
ivisme anglais, étude sur Stuart Mill publiée dans la Bibliothèque de philosophie contemporaine. 3. Voyez la Revue des deux mondes
s du tout. 7. Rappelons seulement un ouvrage des plus distingués, la Philosophie de la nature de M. Henri Martin (de Rennes), où u
un livre remarquable a répondu au vœu que j’exprimais. Les Essais de philosophie critique de M. Vacherot contiennent une critique
10 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Gratry »
de la pensée. Aux termes presque désespérés où nous en sommes avec la philosophie , c’était une bonne nouvelle, en effet, que la ven
ès l’avoir lu, nous est-il permis d’augurer que nous allons avoir une philosophie  ? Allons-nous sortir de cet entrepôt de marchandi
saises ou allemandes, — qu’on nous donne depuis tant d’années pour la philosophie d’un pays qui avait de l’originalité autrefois et
a certitude, qui est le principe un peu brutal du nombre introduit en philosophie , a péri sous le nombre des attaques, — et nous aj
raison, car le nombre ne nous suffit pas. Et quant à l’Esquisse d’une philosophie , ce syncrétisme éblouissant, mais confus, cette m
l très lucide, n’est un observateur. Royer-Collard, Jouffroy, mort de philosophie trompée, Maine de Biran lui-même, ne sont guère q
t de choses que nous venons de traverser d’un regard, et qui forme la philosophie française au xixe  siècle, il faut bien avouer qu
u’elle reprend la tradition de méthode qui a été la vraie force de la philosophie , depuis Aristote jusqu’à saint Thomas d’Aquin, et
lemands, n’ont-ils pas produit ce que nous voyons à cette heure : une philosophie sans entrailles, sans réalité, toute sortie des n
toute sortie des notions logiques et des idéalités de l’esprit, — la philosophie de Hegel, enfin ? Et quand nous avons cité Hegel,
é Gratry, que la force intellectuelle du prêtre préserverait de cette philosophie d’inanité quand son ferme esprit ne l’en préserve
phistique contemporaine, repoussé et condamné éloquemment toute cette philosophie dont la vanité ne saurait diminuer l’horreur… Il
on moins nombreux, estimeront, nous n’en doutons pas, que reporter la philosophie dans l’histoire, que l’arracher à l’abstraction,
’histoire, que l’arracher à l’abstraction, c’est diminuer d’autant la philosophie , et l’orgueil mis sur la croix à son tour pousser
st arrivée à confesser tout simplement au nom de la science ce que la philosophie moderne regardait de fort haut, c’est-à-dire la v
humain, affermi et illuminé par la Révélation chrétienne, sans que la philosophie y puisse trouver un iota de plus ! Ainsi, dans ce
a métaphysique, à propos de la question de Dieu qui domine toutes les philosophies , fait la contre-épreuve de l’histoire, et le phil
exagérer. Sa méthode, nous dit-il, est au fond de toutes les grandes philosophies , et il le prouve en nous donnant de chacune d’ell
ment, cette méthode, qui brille plus ou moins dans toutes les grandes philosophies du passé, et qui n’est, après tout, dit l’abbé Gr
aquelle, quand il abordera plus tard les applications spéciales de la philosophie , il pourra mieux saisir la vérité. Ici est le cœu
qui, du reste, est l’axe de tout, pour qui sait voir, dans toutes les philosophies . En faisant précéder le système qui viendra plus
t-il, et qui pourrait le contester ? — la Théodicée implique toute la Philosophie . Elle en présente l’ensemble, l’unité ; elle en r
a Théodicée, qui est la partie la plus élevée, la plus profonde de la Philosophie , en est aussi la plus facile. Les idées d’infini,
h bien, nous l’y trouvons, superbe, puissant, et tel que désormais la philosophie spiritualiste en tiendra compte et mettra son hon
franchi l’audacieuse pensée de Kant ! et que l’unité de l’homme de la philosophie sort refaite de la poussière même de l’abstractio
ont qui doit unir, par-dessus les eaux troubles du xviiie  siècle, la philosophie du xviie  siècle et la philosophie de notre temps
aux troubles du xviiie  siècle, la philosophie du xviie  siècle et la philosophie de notre temps. Il y a tant de théologie nécessai
t de théologie nécessaire dans les moindres notions de la plus simple philosophie , que parmi ceux qui ont réfléchi, personne ne s’é
bé Gratry atteste avec une irrésistible éloquence la dépendance de la philosophie de la grande donnée théologique, et le parti que
les plus révoltés, et c’est ainsi, par exemple, que l’Esquisse d’une philosophie , par Lamennais, n’est qu’une fausse application d
ention philosophique est certainement un des plus substantiels que la philosophie ait produits. Nous en avons déterminé l’inspirati
r contre les idées qu’il expose, s’il fallait critiquer, au nom de la philosophie , le livre qu’il a écrit pour elle. Qu’importent,
ien aux mots les plus profonds dits par la religion aux hommes, si la philosophie ne venait les leur répéter ?
11 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
[Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne] à la mémoire de notre vieux maî
maître M. Humbert qui nous enseignait au lycée d’Orléans une si bonne philosophie Tous ces débats qui se livrent depuis deux ou
vrent depuis deux ou trois ans sur et pour et contre M. Bergson et la philosophie bergsonienne eussent été fort éclairés, (mais vou
aite à la raison, à la sagesse, à la logique. Et à l’intelligence. La philosophie de M. Bergson est presque aussi mal comprise par
rer une révolution de l’intérieur. Et il n’est pas étonnant que cette philosophie , qui est une philosophie de l’intérieur, aboutît
ntérieur. Et il n’est pas étonnant que cette philosophie, qui est une philosophie de l’intérieur, aboutît non point à déplacer des
euser, à les rendre eux-mêmes en y opérant une interne révolution. La philosophie bergsonienne n’est point une physique du transfer
isciplines. Il y a la foi ; il y a l’amour ; il y a l’art ; il y a la philosophie  ; il y a la morale ; il y a la science. Et sans d
et soit bien le cœur et la tête. Le bergsonisme n’est aucunement une philosophie de métathèse et de métonymie. Ou pour parler un l
pensée en face de deux réalités parallèles, ainsi la révolution de la philosophie bergsonienne n’a point consisté à opposer ni à dé
ités parallèles. Il ne faut donc pas dire que le bergsonisme soit une philosophie pathétique ni une philosophie du pathétique ni qu
nc pas dire que le bergsonisme soit une philosophie pathétique ni une philosophie du pathétique ni qu’elle oppose le pathétique ou
ait aura été l’une des grandes conquêtes et l’instauratio magna de la philosophie bergsonienne. Il est vrai que l’immense majorité
nt, comme il était naturel, et comme il fallait s’y attendre, dans la philosophie de Bergson, est conduite à y revenir en deux sens
e distinction de fabrication, d’opération, de coupe, de technique. La philosophie bergsonienne veut que l’on pense sur mesure et qu
d’hui. C’est une question de nature et d’essence. De même que dans la philosophie bergsonienne le futur et à la limite le présent n
e considérer que cela, cela même serait capital, et ferait une grande philosophie . Le cartésianisme est une grande philosophie. Le
al, et ferait une grande philosophie. Le cartésianisme est une grande philosophie . Le cartésianisme est une des trois ou quatre gra
nde philosophie. Le cartésianisme est une des trois ou quatre grandes philosophies du monde. Or qu’est-ce qui a fait la fortune de l
andes philosophies du monde. Or qu’est-ce qui a fait la fortune de la philosophie cartésienne ? Je ne dis pas que cette fortune est
’est-ce qui a fait la si haute et si grande et si juste fortune de la philosophie cartésienne. Ceux qui ont lu les œuvres complètes
pidités des manuels savent que toute la fortune de Descartes et de la philosophie cartésienne a été faite par quatre ou cinq lignes
ve et de la libération. C’est même aussi de la dénonciation. Comme la philosophie bergsonienne a commencé par être une dénonciation
gsonienne a commencé par être une dénonciation du tout fait, ainsi la philosophie cartésienne a commencé par être une dénonciation
phie cartésienne a commencé par être une dénonciation du désordre. La philosophie cartésienne a été essentiellement une philosophie
ion du désordre. La philosophie cartésienne a été essentiellement une philosophie de l’ordre comme la philosophie bergsonienne est
cartésienne a été essentiellement une philosophie de l’ordre comme la philosophie bergsonienne est essentiellement une philosophie
de l’ordre comme la philosophie bergsonienne est essentiellement une philosophie de la réalité. Qu’ensuite Descartes ait réussi à
réalité d’où il faut revenir à ce point de suspense). Mais une grande philosophie n’est pas celle qui n’a pas des brèches. C’est ce
qui n’a pas des brèches. C’est celle qui a des citadelles. Une grande philosophie n’est pas celle qui n’est jamais battue. Mais une
philosophie n’est pas celle qui n’est jamais battue. Mais une petite philosophie est toujours celle qui ne se bat pas.   Singulier
e, si l’aventure est récompensée. Ce qui revient à dire qu’une grande philosophie n’est pas une philosophie qui n’est pas contestée
pensée. Ce qui revient à dire qu’une grande philosophie n’est pas une philosophie qui n’est pas contestée. C’est une philosophie qu
losophie n’est pas une philosophie qui n’est pas contestée. C’est une philosophie qui vainc quelque part. Une grande philosophie n’
s contestée. C’est une philosophie qui vainc quelque part. Une grande philosophie n’est point une philosophie sans reproche. C’est
sophie qui vainc quelque part. Une grande philosophie n’est point une philosophie sans reproche. C’est une philosophie sans peur. U
ande philosophie n’est point une philosophie sans reproche. C’est une philosophie sans peur. Une grande philosophie n’est pas une d
hilosophie sans reproche. C’est une philosophie sans peur. Une grande philosophie n’est pas une dictée. La plus grande n’est pas ce
ctée. La plus grande n’est pas celle qui n’a pas de faute. Une grande philosophie n’est pas celle contre laquelle il n’y a rien à d
or Hugo aimait à me le répéter. Confondre l’adversaire, en matière de philosophie , quelle grossièreté. Le véritable philosophe sait
re toujours plus profonde et plus mystérieuse. Assister à un débat de philosophie ou y participer avec cette idée qu’on va convainc
rendre suspect de ce pragmatisme que l’on a si souvent reproché à la philosophie bergsonienne (à tort, selon moi, et un jour je le
on moi, et un jour je le montrerai), mais enfin il est évident que la philosophie cartésienne est un système de pensée où arriver e
être autant que son auteur. Qu’est-ce donc à dire sinon qu’une grande philosophie n’est point celle qui règle les questions une foi
uestions une fois pour toutes mais celle qui les pose ; qu’une grande philosophie n’est point celle qui prononce, mais celle qui re
ropositions qui bientôt nous paraissent scandaleuses. Mais une grande philosophie n’est pas celle qui rend des arrêts. C’est peut-ê
ices. C’est en tout cas celle qui introduit des instances. Une grande philosophie n’est pas celle qui prononce des jugements défini
s Descartes et le monde ont suivi l’ébranlement cartésien. Une grande philosophie n’est pas celle où il n’y a rien à reprendre. C’e
a rien à reprendre. C’est celle qui a pris quelque chose. Une grande philosophie n’est pas celle qui est invincible en raisonnemen
is, a vaincu. C’est celle qui, une fois, s’est battue. Et les petites philosophies , qui ne sont pas même des philosophies, sont cell
, s’est battue. Et les petites philosophies, qui ne sont pas même des philosophies , sont celles qui font semblant de se battre. Il s
l’Océan de la pensée. Sur la face de l’océan de la pensée. Une grande philosophie n’est pas celle qui est le premier en composition
s celle qui est le premier en dissertation. C’est dans les classes de philosophie que l’on vainc par des raisonnements. Mais la phi
classes de philosophie que l’on vainc par des raisonnements. Mais la philosophie ne va pas en classes de philosophie. Une philosop
nc par des raisonnements. Mais la philosophie ne va pas en classes de philosophie . Une philosophie aussi n’est point une chambre de
nements. Mais la philosophie ne va pas en classes de philosophie. Une philosophie aussi n’est point une chambre de justice. Il ne s
r raison ou d’avoir tort. C’est une marque de grande grossièreté, (en philosophie ), que de vouloir avoir raison ; et encore plus, q
c’est une marque de la même grossièreté que d’assister à un débat de philosophie avec la pensée de voir un des deux adversaires av
voir tort ou avoir raison. Contre l’autre. Parlez-moi seulement d’une philosophie qui est plus délibérée, comme celle de Descartes,
, ou plus attentive, ou plus pieuse. Ou plus déliée. Parlez-moi d’une philosophie sévère. Ou d’une philosophie heureuse. Parlez-moi
pieuse. Ou plus déliée. Parlez-moi d’une philosophie sévère. Ou d’une philosophie heureuse. Parlez-moi surtout d’une certaine fidél
aine fidélité à la réalité, que je mets au-dessus de tout. Une grande philosophie n’est pas enfin celle qui couche, et à la fois, s
est classique au premier temps et romantique au deuxième, de même une philosophie peut être à plusieurs temps et elle est généralem
bergsonisme a consisté à remonter la pente du tout fait. Toute grande philosophie a un premier temps, qui est un temps de méthode,
est un temps de métaphysique. Quand on dit que le platonisme est une philosophie de la dialectique, et le cartésianisme une philos
onisme est une philosophie de la dialectique, et le cartésianisme une philosophie de l’ordre, et le bergsonisme une philosophie du
et le cartésianisme une philosophie de l’ordre, et le bergsonisme une philosophie du réel, on les prend tous les trois dans leur te
is dans leur temps de méthode. Quand on dit que le platonisme est une philosophie de l’idée, et le cartésianisme une philosophie de
le platonisme est une philosophie de l’idée, et le cartésianisme une philosophie de la substance, et le bergsonisme une philosophi
cartésianisme une philosophie de la substance, et le bergsonisme une philosophie de la durée, on les prend tous les trois dans leu
sme aussi est un parti de la raison. On ne voit pas ce que serait une philosophie qui ne serait pas un parti de la raison. Le bergs
n, car il entend pour ainsi dire la servir encore de plus près. Toute philosophie est évidemment et essentiellement un rationalisme
ilosophie est évidemment et essentiellement un rationalisme. Même une philosophie qui serait, ou qui voudrait être, contre la raiso
voudrait être, contre la raison, serait quand même rationaliste. Une philosophie ne peut jamais apporter que des raisons. Le carté
ordre, et je dirai un effort dans le même sens. Il n’y a pas plus de philosophie contre la raison qu‘il n’y a de bataille contre l
12 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même »
Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même Après avoir considéré
Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même Après avoir considéré l’histoire de la phi
hie avec la philosophie même Après avoir considéré l’histoire de la philosophie dans ses rapports avec l’histoire, il faut mainte
c l’histoire, il faut maintenant l’observer dans ses rapports avec la philosophie elle-même : c’est le second point de cette étude.
elle-même : c’est le second point de cette étude. Quand on compare la philosophie aux autres sciences, on est frappé tout d’abord d
lque sorte insensible, par additions ou réformes successives. Dans la philosophie au contraire, les grands changements sont presque
ommunie même les écoles rivales : chacune recommence éternellement la philosophie , comme si rien n’existait avant elle, comme si ri
Platon, ni d’Aristote, ni du moyen âge. Locke, Condillac et toute la philosophie sensualiste du xviie  siècle ne se montrent pas m
l’égard du cartésianisme que celui-ci ne l’avait été à l’égard de la philosophie ancienne. La timide et modeste école écossaise el
etc. Mais, je le répète, par suite de cet esprit d’intolérance que la philosophie (surtout dans les temps modernes) a toujours prat
ées souvent par les révolutions des États. Eh bien ! l’histoire de la philosophie est le remède à ce grand mal, c’est à elle de rép
bon néanmoins à reprendre, à conserver. Elle établit une tradition en philosophie  : à travers tant de systèmes changeants, elle ret
geants, elle retrouve et essaye de dégager ce que Leibniz appelait la philosophie perpétuelle, perennis philosophia. Elle démontre
r toutes les écoles : ces vérités courent plus risque de se perdre en philosophie que dans les autres sciences. L’histoire de la ph
perdre en philosophie que dans les autres sciences. L’histoire de la philosophie les retrouve et les transmet à la philosophie ell
ences. L’histoire de la philosophie les retrouve et les transmet à la philosophie elle-même, qui les classe et les emploie. L’éclec
re chose, mais il est encore un effet bienfaisant de l’histoire de la philosophie . Il consiste, ou plutôt il consisterait, s’il éta
t le plus général et le plus éclatant qui résulte de l’histoire de la philosophie , et plusieurs fois on a essayé de classer, de car
s au profit d’un seul ? On peut donner de l’existence des systèmes en philosophie une explication plus scientifique et plus profond
ssaire entre les doctrines et les mœurs, et l’on a vu trop souvent en philosophie de graves erreurs soutenues par des hommes d’une
t sous ce rapport grande différence entre les bonnes et les mauvaises philosophies . Je ne vois pas moins d’orgueil dans Descartes qu
e hypothèse n’aurait plus le droit de se substituer aux autres, et la philosophie , n’étant plus l’expression de la vérité objective
éel, et même la seule chose réelle. Dans ce système, l’histoire de la philosophie prend une importance beaucoup plus grande encore
, et par de nouvelles machines. Que doit donc faire l’historien de la philosophie  ? Il doit recueillir tous ces points de vue, vrai
ces points de vue, vrais par un certain côté, et les transmettre à la philosophie , qui se charge de les concilier. On doit reconnaî
olastique. Ainsi la méthode éclectique est entrée aujourd’hui dans la philosophie et n’en sortira plus. C’est là un des gains les p
s solides et les moins contestables dus à l’étude de l’histoire de la philosophie  ; mais si la méthode éclectique est hors de toute
érieuse, en est-il de même de l’éclectisme considéré comme système de philosophie  ? C’est la dernière question que nous voudrions e
à Spinoza et à Kant. Cependant, lorsque l’on a ainsi dégagé de chaque philosophie la part de vérité que l’on a cru y découvrir, on
. En poursuivant une recherche semblable sur tous les problèmes de la philosophie , on voit combien la conciliation des systèmes est
ans le domaine de la vérité. En politique, on fait comme on peut ; en philosophie , on ne devrait concilier qu’en expliquant, c’est-
cultés, et ils ont dit que l’éclectisme est un degré nécessaire de la philosophie , mais que ce n’est pas encore la vraie philosophi
é nécessaire de la philosophie, mais que ce n’est pas encore la vraie philosophie elle-même. La vraie philosophie consisterait, non
mais que ce n’est pas encore la vraie philosophie elle-même. La vraie philosophie consisterait, non pas à ajouter bout à bout les p
nir compte de ce qui a précédé sans s’y asservir, ne pas sacrifier la philosophie à son histoire, et tout en absorbant les systèmes
s points de vue précédents : mais on sait que rien n’est plus rare en philosophie que la découverte d’une idée absolument nouvelle 
elle-même devient l’esprit, si la plus haute forme de l’esprit est la philosophie , et si la plus haute forme de la philosophie est
forme de l’esprit est la philosophie, et si la plus haute forme de la philosophie est la doctrine hégélienne, on ne voit pas du tou
oppée dans le passé, elle doit se développer encore dans l’avenir. La philosophie de Hegel n’est qu’un moment de l’idée, tout aussi
osophie de Hegel n’est qu’un moment de l’idée, tout aussi bien que la philosophie de Platon. Par conséquent, son système n’est qu’u
toutes les autres. La conscience que l’idée prend d’elle-même par la philosophie peut s’éclaircir de plus en plus et lui révéler b
mes ont raison dans une certaine mesure. Cette manière d’envisager la philosophie peut paraître assez peu satisfaisante, et j’avoue
choses sans être elle-même ce tout. » Et cependant que deviendrait la philosophie , s’il n’y avait plus de système ? Le système est
hie, s’il n’y avait plus de système ? Le système est le ferment de la philosophie  : c’est lui qui pousse, qui excite à la découvert
de grandes aventures. Quelques grands hommes ont su joindre les deux philosophies , et à la gloire d’inventer et de créer ils ont aj
rme, la richesse et la grandeur de la pensée. Dans l’ordre de la pure philosophie , Leibniz, de tous les modernes est le plus près d
s œuvres à celles des anciens. Plus scientifique quant à la forme, la philosophie moderne est moins vraie que la philosophie antiqu
fique quant à la forme, la philosophie moderne est moins vraie que la philosophie antique : car la vérité ne se mesure pas à la rig
13 (1915) La philosophie française « II »
départirent parfois de la clarté traditionnelle, on peut dire que la philosophie française s’est toujours réglée sur le principe s
moyens d’expression dans la langue commune, est caractéristique de la philosophie française depuis ses origines. Si maintenant on p
t on passe de la forme au fond, voici ce qu’on remarquera d’abord. La philosophie française a toujours été étroitement liée à la sc
grand mathématicien, nous voyons que le principal développement de la philosophie allemande, celui qui remplit la première moitié d
effectué en dehors de la science positive. Il est de l’essence de la philosophie française, au contraire, de s’appuyer sur la scie
ppuyer sur la science. Chez Descartes, l’union est si intime entre la philosophie et les mathématiques qu’il est difficile de dire
mathématicien, un physicien original, avant d’être un philosophe. La philosophie française du XVIIIe siècle se recruta principalem
seurs français, Auguste Comte, Cournot, Renouvier, etc., vinrent à la philosophie à travers les mathématiques ; l’un d’eux, Henri P
é, fut un mathématicien de génie. Claude Bernard, qui nous a donné la philosophie de la méthode expérimentale, fut un des créateurs
rospection profonde, Maine de Biran. En un mot, l’union étroite de la philosophie et de la science est un fait si constant, en Fran
tant, en France qu’il pourrait suffire à caractériser et à définir la philosophie française. Un trait moins particulier, mais bien
chologique, tandis que Schopenhauer (tout imprégné, d’ailleurs, de la philosophie française du XVIIIe siècle) est peut-être le seul
ir à l’homme bien portant. Tels sont les deux principaux traits de la philosophie française. En se composant ensemble, ils donnent
philosophie française. En se composant ensemble, ils donnent à cette philosophie sa physionomie propre. C’est une philosophie qui
ble, ils donnent à cette philosophie sa physionomie propre. C’est une philosophie qui serre de près les contours de la réalité exté
t prédisposé. — Allèguera-t-on qu’en se faisant moins systématique la philosophie s’écarte de son but, et que son rôle est précisém
on but, et que son rôle est précisément d’unifier le réel ? — Mais la philosophie française n’a jamais renoncé à cette unification.
eurs également soutenables, également invérifiables ; de sorte que la philosophie deviendra un simple jeu, un tournoi entre dialect
proprement dites. Telle est, nous semble-t-il, l’idée implicite de la philosophie française. C’est une idée qui n’est devenue tout
qu’il y a eu de constamment génial et de constamment créateur dans la philosophie française. Comme elle s’est toujours astreinte à
mposer artificiellement les choses avec des abstractions. Mais, si la philosophie française a pu se revivifier indéfiniment ainsi e
à extraire — fût-ce avec maladresse, fût-ce avec quelque naïveté — la philosophie de leur science, de leur art ou de leur métier. L
14 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Victor Cousin »
Victor Cousin Introduction à l’Histoire de la Philosophie . [Le Pays, 16 septembre 1861.] Victor Cousin a é
ité une fois de plus, sous le titre d’Introduction à l’histoire de la philosophie , son cours de 1828. Pour notre compte, nous atten
égaient et zézaient, comme ils peuvent, dans le silence du maître, la philosophie qu’il a parlée, lui, avec cette grande voix de Fo
uelles il promettait toujours de faire quelque chose, de revenir à la philosophie , et, de fait, voici qu’il y revient ; mais, comme
n’en avaient pas… Telle est sa grande qualité, en effet. Parti de la philosophie , écossaise, cette pauvre doctrine aphone du sens
probablement pour de la gloire : — l’ambition de créer à son tour en philosophie  ! Toujours il l’a eue, cette ambition infortunée,
s net que c’était pour lui impossible. Destiné à l’enseignement de la philosophie , vivant dès sa jeunesse dans l’accointance des ph
pas le talent qui fait… des systèmes ! et on est tenu à en faire, en philosophie . Son éclectisme, il l’a ramassé dans Leibnitz. Ne
fini par lui être cher et il a passé bibliophile pour le compte de la philosophie , ne pouvant, hélas ! être plus. Telle est la rais
pendant un enseignement qui a duré quarante ans, de l’histoire de la philosophie à la philosophie elle-même, et de ce retour de bo
gnement qui a duré quarante ans, de l’histoire de la philosophie à la philosophie elle-même, et de ce retour de bonhomme fatigué à
n, l’aplatissement et la punition méritée de ce colossal… blagueur en philosophie , ainsi qu’un jour il n’a pas craint lui-même de s
tement sous ce titre, un peu vague et majestueux, d’Introduction à la Philosophie de l’histoire. Quand nous la lûmes sous sa forme
ous donna pas l’idée d’une vérité que nous ne demanderons jamais à la philosophie , mais pourtant elle nous donna celle d’une chose
nisée de manière à surprendre l’opinion de ceux même qui croient à la philosophie , et à recommencer son succès. Car elle eut un suc
u’on n’avait pas jusque-là beaucoup entendu nommer dans une chaire de philosophie française. Il alla de l’homme à Dieu, puis de Die
harte, cette chimère de l’époque d’alors, et posa comme l’idéal de sa philosophie la monarchie constitutionnelle, aux cris d’enthou
as assez. Une autre question reste encore. Pour ceux qui croient à la philosophie et qui ont l’amour des problèmes qu’elle agite av
bien, à ce point désintéressé de la pensée pure, l’Introduction à la Philosophie de l’histoire est une œuvre sans profondeur et sa
gel, c’est plutôt imprégnée qu’il faudrait dire. Car, même dans cette Philosophie de l’histoire rapportée d’Allemagne, et qu’on a a
de l’école écossaise, qui n’est, après tout, que l’école primaire en philosophie . Il fait pénitence d’avoir aimé Hegel, et, ce qui
et panthéiste, à son insu ou le cachant, dans cette Introduction à la Philosophie de l’histoire ! Non content de l’être dans ses id
un moment de talent aussi complet que l’auteur de l’Introduction à la Philosophie de l’histoire, quoiqu’il l’ait traitée galamment
duit la plaisanterie du mensonge parmi les erreurs de bonne foi de la philosophie , comme si les erreurs n’étaient pas assez ! Et ce
auteur, en jugeant l’auteur (et son livre) de cette Introduction à la Philosophie de l’histoire ! Or, je ne crains pas de le dire,
i n’ont rien de philosophique ou de littéraire, Cousin, le chef de la philosophie française, n’est pas un philosophe dans le sens c
ns créateur et imposant du mot. Dans cette Introduction de 1828 à une Philosophie de l’histoire, nous n’avons pas trouvé une seule
ur. Cousin a toujours très bien montré les grandes marionnettes de sa philosophie . Il a toujours fait d’elle quelque chose qui sort
t surtout désintéressé), qui est l’auguste prétention séculaire de la philosophie . Son influence même, à Cousin, son ubiquité au co
15 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »
va voir jouer le mécanisme intérieur que nous avons décrit. Ses deux philosophies sont l’effet de deux facultés diverses : l’une, q
est l’imagination poétique, aidée par la jeunesse, l’emporte vers la philosophie pure et vers les idées allemandes ; l’autre, qui
ittérature. Une leçon de M. Laromiguière le charma et le jeta dans la philosophie . M. Royer-Collard le tira bientôt du sensualisme 
cette première passion. Pour les gens d’imagination, à vingt ans, la philosophie est une toute-puissante maîtresse. Au sortir de l
sont plus grandes encore. Il s’agissait pour M. Cousin de détruire la philosophie régnante ; philosopher était un combat. Fut-il ja
e torrent tumultueux de toutes les émotions contraires. Combattre, en philosophie , c’est, pour parler en jeune homme, mettre la cou
on éternelle, il n’en fallait pas tant pour pousser M. Cousin dans la philosophie . Et voyez comme il y fut retenu. Tour à tour ving
s autres à son aide ; il expose un, deux, dix, vingt systèmes. Chaque philosophie , en coulant sur son esprit, dépose en lui quelque
. Il n’est pas philosophe, et il est poète : de là son histoire de la philosophie et son éclectisme. Il est orateur : en attendant
fut le premier âge de sa pensée, et c’est alors qu’il fut pris par la philosophie allemande. Il alla à Munich en 1818, connut Schel
r pensé de même ; il a persuadé beaucoup de gens qui ne savent pas la philosophie . Il a tort. Est-ce un si extrême malheur que d’av
n’est point à craindre. Il est aujourd’hui le plus grand ennemi de la philosophie allemande ; non-seulement il la réfute, mais enco
ême. Il s’agit du système de Schelling dont il dit33 : « Selon lui la philosophie doit s’élever d’abord jusqu’à l’Être absolu, subs
a comprendre le cours de 1828, et mesurer les courbes décrites par la philosophie de M. Cousin. Concevez une espèce vivante, par ex
qui le séparât encore « de ses amis, de ses maîtres, des chefs de la philosophie , du siècle. » Il établissait a priori la philosop
des chefs de la philosophie, du siècle. » Il établissait a priori la philosophie de l’histoire et l’histoire de la philosophie38.
ne connaissait pas39. Telle fut sa première carrière. Son éclectisme, philosophie d’un curieux, aboutissait au panthéisme, philosop
Son éclectisme, philosophie d’un curieux, aboutissait au panthéisme, philosophie d’un artiste. Vers 1833, s’ouvre la seconde ; il
1833, s’ouvre la seconde ; il entre peu à peu dans le spiritualisme, philosophie d’un orateur. II Quelle différence y a-t-il
e utilité médiocre, lointaine et douteuse. Il n’a guère étudié que la philosophie pratique, qui est la morale. Celle-là lui servira
ontiers la leçon aux hommes. Le nôtre s’écartera insensiblement d’une philosophie qu’on accuse de confondre le bien avec le mal, et
pas les reconnaître, il ne pourra se persuader qu’il ait professé une philosophie si « détestable. » Il supprimera sans le dire une
e l’obscurité des termes ; il fera croire au public qu’entre ses deux philosophies , il n’y a qu’une différence de style. S’il expose
ur la méthode des sciences ; j’apporte une exhortation à la vertu. Ma philosophie n’est pas une ouvrière de science, c’est un instr
e me soucie que de morale, je range avec moi sous le même drapeau des philosophies sans métaphysiques, des métaphysiques opposées en
ir dans l’homme les mêmes sentiments. Je prends pour doctrine « cette philosophie qui commence avec Socrate et Platon, que l’Évangi
é et la patrie, fuyez ce qui les a perdues. Loin de vous cette triste philosophie , qui vous prêche le matérialisme et l’athéisme, c
des difficultés dans le christianisme ; vous, mesurez vos progrès en philosophie par ceux de la tendre vénération que vous ressent
inébranlable. Sursum corda, tenez en haut votre cœur, voilà toute la philosophie … Il le dit, du moins. Mais se figure-t-on l’étonn
qui lit ce morceau, surtout si jusqu’ici il a cru (sur parole) que la philosophie est une science ? Il découvre qu’elle est une har
ouvernement. Voilà l’orateur rentré dans l’éloquence. Construisons sa philosophie , toute pratique et morale. Sans observer les fait
, Rembrandt et Rubens. Cette morale qui vient de produire toute notre philosophie , nous allons la fonder sur la distinction populai
rons à Kœnigsberg et nous emprunterons celle de Kant. Telle est cette philosophie  ; le besoin oratoire de prêcher la morale y expli
e nous reconnaissons dans le but, comme dans toutes les parties de sa philosophie , dans sa théorie de la certitude, de la raison, d
Cours de 1828, p. 151, 160. 38. Cours de 1828. 39. Par exemple, la philosophie indienne. Son plus fidèle élève, M. Saisset, a ré
16 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XII. MM. Doublet et Taine »
C’est une chose assez rare, dans ce temps, qu’un livre spécial de philosophie . La Philosophie manque d’interprètes. Elle est pa
ose assez rare, dans ce temps, qu’un livre spécial de philosophie. La Philosophie manque d’interprètes. Elle est partout, circulant
epuis la mort de Jouffroy et la publication de l’Essai resté essai de philosophie par Lamennais, on n’a plus vu que quelques livres
du saint-simonisme et de la doctrine de Fourier, qui furent moins des philosophies que des essais d’institutions sociales, nous vivo
r. La bonne volonté de la Critique d’étendre son examen aux livres de philosophie pure lui est à peu près inutile. Il n’y en a pas.
fond ; illisible d’ailleurs, quand on ne connaît pas le chinois de la philosophie moderne, et qui, pour cette raison, mériterait d’
é du bout de l’ongle long qu’il porte au petit doigt, Clitandre de la philosophie  ! Eh bien ! quelle que soit la différence de ton
mun qu’ils montrent très bien, chacun à sa façon, l’état actuel de la philosophie , et sur quel pauvre grabat d’idées la malheureuse
ois en sous-œuvre depuis Descartes, — le père de tous les faiseurs de philosophie solitaires, — ces méthodes retournées, changées d
rtant du moi pour aller au moi par le moi, donneront-elles enfin à la philosophie , sous la main de ces deux derniers venus, MM. Dou
oublet, quel que soit son âge d’ailleurs, est un franc jeune homme en philosophie . Il y croit. Il peut donc un jour être détrompé.
rche. Mécontent (on le conçoit très bien !) de ne rien comprendre aux philosophies contemporaines, il est descendu en lui-même pour
là précisément a été le mal : il est descendu en lui-même, comme les philosophies contemporaines. Il s’est jeté dans la psychologie
un bon sens qui se révolte probablement contre les conclusions de sa philosophie , l’historien de l’intelligence essaie de s’abrite
isé, aurait été de relever intrépidement le lieu commun en face de la philosophie . En place de l’homme individuel qui n’arriverait
fait et nous ne savons pourquoi. Le Catholicisme l’aurait enlevé à la Philosophie , et comme Hercule étouffait Antée en l’arrachant
, en effet, cet enseignement de la tradition, depuis qu’il existe des philosophies , a su tout comprendre et tout expliquer. Écoutez-
ié du ba, be, bi, bo, bu, et nous ne croyons pas qu’il l’eût apprise. Philosophie d’école buissonnière, bonne pour les paresseux su
valait mieux qu’elle, la psychologie est tombée dans le mépris de la Philosophie elle-même, et M. Taine le lettré, le docteur ès l
nt tout, un soufflet bien et dûment appliqué sur les deux joues de la philosophie contemporaine. C’est un de ces soufflets semblabl
e pas avec la batte d’Arlequin, le joyeux bourreau n’a pas tué ici la philosophie , qui continuera d’aller à ses affaires, comme M. 
n fait ; c’est surtout une perversité de doctrines pire que celle des philosophies dont il se moque en les exposant. M. Taine est un
es badauds et quand quelqu’un monte l’escalier ! Chose naturelle ! La philosophie qu’il galonne le moins de ses épigrammes est cell
s est celle de Laromiguière, parce qu’elle se rapproche le plus de la philosophie du dix-huitième siècle. Son Dieu — le plus grand
est pas énorme. Il consiste dans le programme assez bien étudié de la philosophie à l’École normale et dans cette fausse élégance q
lui, à toute force, le faire oublier. C’est l’Alfred de Musset de la philosophie railleuse — moins l’aristocratie naturelle du poë
hercher un objet de recherche d’un goût recherché, car voilà toute la philosophie de M. Taine ! Misérables hypogées philosophiques 
17 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »
a des problèmes naturels, indestructibles dans toute âme humaine. La philosophie ne résout pas ces problèmes. La religion les réso
logie chrétienne de M. Guizot a donc pour fondement la négation de la philosophie . Il y a eu en effet, dans tous les temps, deux ma
fet, dans tous les temps, deux manières d’entendre les rapports de la philosophie et de la religion : ou bien nier la philosophie,
re les rapports de la philosophie et de la religion : ou bien nier la philosophie , la déclarer radicalement impuissante, c’est ce q
élanchton et des esprits tempérés. De ces deux manières d’entendre la philosophie , M. Guizot, nous l’avons vu, préfère la première.
 Guizot, nous l’avons vu, préfère la première. Il nie expressément la philosophie , ou du moins la métaphysique, la philosophie prem
. Il nie expressément la philosophie, ou du moins la métaphysique, la philosophie première, et par là même la théologie naturelle.
l’autre. Je suis entré dans la vie de la pensée par l’histoire et la philosophie de l’histoire. J’ai donné mes plus fortes années
lesquels se résument tous les autres se rencontrent aux débuts de la philosophie , et se reproduisent dans tout le cours de son his
lle de l’école positiviste à propos de la nature et des limites de la philosophie . M. Guizot repousse cette assimilation en affirma
rai qu’un, qui est explicite et décisif. « Ceux qui croiraient que la philosophie positive nie ou affirme quoi que ce soit là-dessu
; mais alors je cherche vainement en quoi cette manière d’entendre la philosophie diffère de la pensée de M. Guizot. Que dit-il en
ttons le christianisme à part, il nous est impossible de voir dans sa philosophie autre chose que le positivisme. En d’autres terme
e nous avions pris la liberté d’objecter à M. Guizot qu’il désarme la philosophie spiritualiste devant ses adversaires. Il nous acc
ns, des instincts, des perspectives d’infini. Soit, mais qu’ajoute la philosophie à ces instincts et à ces perspectives ? Rien, abs
mesure où elle y ajoute. L’objection d’impuissance dirigée contre la philosophie , porte contre le spiritualisme aussi bien que con
par timidité. Ici, il n’a pas osé dire toute sa pensée ; c’est que la philosophie spiritualiste est aussi impuissante que les autre
a thèse générale de l’impuissance scientifique et démonstrative de la philosophie  ; car s’il y a quelque part de bonnes preuves de
e qu’il n’y a pas de science de l’infini ? Peut-être en disant que la philosophie n’est pas une science, qu’elle n’est pas adéquate
à entraîner la conviction. Quelle est donc alors la différence de la philosophie et de la religion ? A quel titre conclure de l’im
pres raisons parce qu’elles nous paraissent également telles ? Que la philosophie soit ou ne soit pas une science, cela ne fait rie
onne pour les positivistes ; elle ne l’est pas pour les chrétiens. La philosophie ne résout pas les problèmes, dites-vous ; mais pa
se résout à lui-même ces problèmes, soit par la religion, soit par la philosophie . Par exemple, les philosophes spiritualistes adme
ation. Ce qui donne à supposer que la foi résout des questions que la philosophie ne résout pas, c’est que la foi, quand elle est a
e prononce contre. Vous n’avez donc pas le droit d’invoquer contre la philosophie sa prétendue impuissance, l’apologétique chrétien
ogétique chrétienne n’ayant aucune prérogative, aucun avantage sur la philosophie , et n’étant elle-même qu’une sorte de philosophie
cun avantage sur la philosophie, et n’étant elle-même qu’une sorte de philosophie . Enfin n’oublions pas que cette confiance absolue
Il n’y a donc pas lieu d’argumenter d’une prétendue impuissance de la philosophie , comme si l’on avait un critérium qui nous manque
isons sous le meilleur jour possible. Lorsque M. Guizot nous dit : la philosophie ne résout pas les problèmes ; la religion les rés
termes, car la religion résout les problèmes pour les croyants, et la philosophie les résout pour les philosophes. Si l’on demande 
philosophie les résout pour les philosophes. Si l’on demande : quelle philosophie  ? je puis demander aussi : quelle religion ? Et l
onc de côté cette accusation générale d’impuissance dirigée contre la philosophie , et voyons s’il est vrai de dire que la théologie
vrai de dire que la théologie chrétienne résout les problèmes que la philosophie ne résoudrait pas. Je me représente, je l’avoue,
si M. Guizot. Au lieu d’insister sur l’impuissance scientifique de la philosophie et sur la supériorité des explications chrétienne
ation dans les chagrins, une force dans le combat des passions que la philosophie ne donne qu’à très-peu d’âmes, on se placerait, j
’elle soit une source de lumière pour la raison. Il veut confondre la philosophie et l’humilier devant la religion. A la pauvreté e
mprendra que les philosophes n’acceptent pas aussi volontiers pour la philosophie l’humiliation qu’il lui impose, et qu’eux-mêmes,
a liberté de nous avancer ici sur un terrain sacré, au bord duquel la philosophie spiritualiste s’est généralement arrêtée jusqu’à
dise ce qu’il pense, tout ce qu’il pense. Le mariage équivoque de la philosophie et de la théologie, qui a été recommandé pendant
à la cause de la religion, et il a gravement compromis la cause de la philosophie , surtout de la philosophie spiritualiste. Dès qu’
et il a gravement compromis la cause de la philosophie, surtout de la philosophie spiritualiste. Dès qu’on a été persuadé de l’exis
orsque M. Guizot nous parle de la supériorité du christianisme sur la philosophie , on se demande donc naturellement : de quel chris
que l’on n’écrit pas pour les convertis, ceux que l’on appelle de la philosophie au christianisme, ont le droit de dire : A quel c
la libre croyance, du libre examen, appliqué aux matières sacrées. La philosophie , à laquelle on reproche les incertitudes de la sc
t plutôt frappé, en lisant son livre, du caractère rationaliste de sa philosophie chrétienne. Il est évident que le protestantisme
u pédantisme théologique ? Qu’est-ce donc qu’une telle foi, sinon une philosophie  ? Pour M. Guizot, tout protestant libéral est un
re qui est dans le sien. M. Guizot est on ne peut plus sévère pour la philosophie . Il la déclare impuissante, remplie d’hypothèses
ous parlons ici est plus éloignée que jamais. 43. Littré, Paroles de philosophie positive, p. 52. 44. La religion, une fois accep
peut prendre la forme scientifique ; mais il en est de même de toute philosophie . 45. Argument qui consiste à vous pousser à un a
18 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre III : Le présent et l’avenir du spiritualisme »
airement résumés et librement développés, les principaux points de la philosophie spiritualiste, telle du moins que nous l’entendon
dons. Aujourd’hui que les grands fondateurs et organisateurs de cette philosophie ont disparu, que de nombreuses écoles se sont éle
’il lui est interdit de s’ouvrir aux lumières de la critique et de la philosophie moderne, et si rejeter le surnaturel, c’est abdiq
j’appellerai orthodoxes, qui tendent de plus en plus à faire de leur philosophie un dogme, se trouvent par là même rapprochés de l
e grande religion des sentiments filiaux ; mais ils ont aussi pour la philosophie des sentiments filiaux, et ils ne sont pas dispos
lement adoptée. En un mot, nous n’entendons pas qu’entre nos mains la philosophie redevienne ce qu’elle a cessé d’être depuis longt
matérialisme, tout est confondu dans une réprobation sans réserve. La philosophie n’a autre chose à faire qu’à combattre ces mauvai
t s’unir à la religion, plus puissante encore et plus efficace que la philosophie dans cette lutte sociale du bien contre le mal. L
e personne à transiger avec ces folies, et nous ne pensons pas que la philosophie se soit affranchie de la Sorbonne pour se soumett
’est un principe qui a été suffisamment démontré par l’histoire de la philosophie , et nous ne voyons pas pourquoi on ne l’appliquer
n général l’analyse à la synthèse. Il y a deux sortes de problèmes en philosophie  : le problème de la distinction, et le problème d
losophique reste immobile et stagnante comme un dogme théologique. La philosophie , de même que toutes les sciences, ne prouve sa vi
tés ; les théologiens libéraux, tels que le P. Gratry, trouvent notre philosophie sèche et étroite, tout aussi bien que les métaphy
s reproches qui nous viennent de côtés si différents. On accuse notre philosophie d’être à la fois froide et timide, de ne donner c
il faut enfin qu’elle prépare des matériaux à la reconstruction d’une philosophie nouvelle. En parlant ainsi, je n’indique pas seul
travail de rajeunissement et de rénovation s’opère dans le sein de la philosophie spiritualiste. Elle se rapproche des sciences, do
à s’en rendre compte. Elle étudie scrupuleusement les monuments de la philosophie allemande. De jeunes métaphysiciens pleins de sèv
 Magy (la Science et la Nature), ont commencé à jeter les bases d’une philosophie naturelle. M. Fr. Bouillier (l’Ame pensante et le
Corps), ont rattaché la psychologie à la physiologie. M. Ad. Franck ( Philosophie du droit pénal et du droit ecclésiastique), M. Be
ses nombreux ouvrages devenus si populaires, ont constitué une vraie philosophie politique. M. Ch. Lévêque (la Science du beau) no
u beau) nous a donné un bel essai d’esthétique. M. Ern. Bersot (Libre philosophie , morale et politique) associe la philosophie aux
e. M. Ern. Bersot (Libre philosophie, morale et politique) associe la philosophie aux libres mouvements de la philosophie du dehors
rale et politique) associe la philosophie aux libres mouvements de la philosophie du dehors. Mentionnons aussi quelques noms qui ne
l’Académie des sciences morales vient de couronner un mémoire sur la philosophie de Platon, aussi remarquable par la pensée que pa
n plus haut au cours que nous venons d’inaugurer à la Sorbonne sur la philosophie allemande. 36. La Philosophie en France au dix-
nons d’inaugurer à la Sorbonne sur la philosophie allemande. 36. La Philosophie en France au dix-neuvième siècle, par M. F. Ravai
19 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
ant céder la place à son tour soit à une nouvelle religion, soit à la philosophie elle-même. C’est là un fait en quelque sorte isol
de la religion naturelle. Les penseurs qui séparent la religion et la philosophie comme deux domaines absolument distincts, qui con
losophie comme deux domaines absolument distincts, qui considèrent la philosophie comme le fait d’un petit nombre d’hommes, et la r
fait de la foule, ne réfléchissent pas qu’il ne faut pas beaucoup de philosophie pour cesser de croire, que les hommes les moins é
aussi bien susceptibles d’être incrédules que les plus savants. Si la philosophie , entendue comme science, a certainement un domain
ripatéticiennes, idéalistes, et en ce sens il est vrai de dire que la philosophie ne sera jamais populaire ; mais elles peuvent for
lles peuvent fort bien être voltairiennes, et cela aussi, c’est de la philosophie . Après avoir dit que la philosophie n’est pas fai
ennes, et cela aussi, c’est de la philosophie. Après avoir dit que la philosophie n’est pas faite pour les masses, on reconnaît cep
sophie n’est pas faite pour les masses, on reconnaît cependant que la philosophie peut suffire à quelques-uns, et ce sont les philo
mets pas sans doute la séparation des deux domaines en ce sens que la philosophie serait faite pour les uns et la religion pour les
re par le raisonnement. C’est pour cela qu’il est vrai de dire que la philosophie , considérée comme science, ne peut remplacer la r
n est un fait humain, comme la patrie, la famille, la sociabilité. La philosophie explique les faits, elle ne les remplace pas. Un
hèse ferait plus scandale que telle autre ? Il faut donc l’avouer, la philosophie pure, entendue comme recherche spéculative sur l’
le sentiment religieux. Si pourtant le sentiment religieux, comme la philosophie spiritualiste l’enseigne, n’est pas une chimère o
rale ; c’est ainsi que les arts, la science, la liberté politique, la philosophie , sont des forces qui tendent à maintenir un nivea
aitement ce que l’on perdrait en énergie et en vitalité morale. Or la philosophie morale ne peut se le dissimuler : en faisant le v
l’idée religieuse du péril où l’ont jetée parmi nous la science et la philosophie . Je sais que l’on conteste le titre de chrétien à
que je ne trouverais ni dans une autre religion ni dans une école de philosophie , par exemple un type vivant de piété, de pureté,
contre une religion sans surnaturel qu’elle n’est autre chose qu’une philosophie , et que la philosophie est hors d’état de fonder
ns surnaturel qu’elle n’est autre chose qu’une philosophie, et que la philosophie est hors d’état de fonder une religion ; mais on
der une religion ; mais on confond ici bien des choses distinctes. La philosophie considérée à un certain point de vue, est une sci
r ou du contre, qui est en un mot essentiellement rationnelle. Que la philosophie , considérée ainsi, soit hors d’état de fonder une
Voilà ce qu’il y a de vrai dans l’opinion généralement reçue, que la philosophie ne peut pas fonder une religion. Si la philosophi
ment reçue, que la philosophie ne peut pas fonder une religion. Si la philosophie ne peut devenir une religion, il n’est nullement
llement contraire à la nature des choses qu’une religion devienne une philosophie . Il n’y a rien d’absurde à ce qu’une religion déj
20 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
Dialogue entre la Poésie et la Philosophie , pour servir de préliminaire et de base à un tra
guères, quoique vous vous mêliez de me juger. Je suis la Poésie. LA PHILOSOPHIE . Ah Dieu ! vous allez me dire encore des vers. LA
que-là, sans tirer à conséquence pour la prééminence de la poésie. LA PHILOSOPHIE . Vous ressemblez à ces princes qui, en faisant av
chons ce qui vous amène. LA POÉSIE. Nous sommes bien mal ensemble. LA PHILOSOPHIE . C’est ce que je ne sais pas ; je puis être mal a
Pourquoi répétez-vous continuellement qu’on ne veut plus de vers ? LA PHILOSOPHIE . Moi décrier la poésie ! moi dire qu’on ne veut p
lus. LA POÉSIE. Avouez cependant que vous ne lisez guère de vers ? LA PHILOSOPHIE . Je l’avoue, et ce n’est pas sans raison. J’en ai
les difficultés de l’art, vous vous relâcheriez de cette sévérité. LA PHILOSOPHIE . Voilà à quoi je ne puis me résoudre. Les difficu
r que les mauvais artistes, c’est à l’art même que vous en voulez. LA PHILOSOPHIE . Faites donc le même reproche à Horace, que vous
ut ce qui n’est pas lecture utile, ne peut obtenir votre suffrage. LA PHILOSOPHIE . Ce reproche est un peu chargé. Il est certain qu
êtes l’ennemie des images, qui sont pourtant l’âme de la poésie ? LA PHILOSOPHIE . Moi l’ennemie des images ! oui, de celles que le
us proscrivez absolument ces images, si agréables en elles-mêmes ? LA PHILOSOPHIE . Elles l’étaient beaucoup dans leur nouveauté ; a
ne heure ; mais convenez que vous préférez les pensées aux images. LA PHILOSOPHIE . D’abord, car j’aime la justesse, expliquons-nous
t que les vers d’image n’ont auprès de vous que la dernière place. LA PHILOSOPHIE . Expliquons-nous encore. Je crois que toute image
aux plus beaux vers d’image ; en quoi je pense que vous avez tort. LA PHILOSOPHIE . Si, dans les vers dont vous me parlez, l’image s
, quelle est donc selon vous la marque distinctive des bons vers ? LA PHILOSOPHIE . Elle est bien simple ; quand on a lu des vers, o
st-ce qui fait, selon vous, que des vers méritent d’être retenus ? LA PHILOSOPHIE . Le voici : c’est d’abord quand ils offrent des i
t-il toute votre estime ? n’en gardez-vous point pour les autres ? LA PHILOSOPHIE . Je pense que Corneille est moins pur, moins corr
. Leur prose même mérite beaucoup moins d’être lue que leurs vers. LA PHILOSOPHIE . Vous avez raison ; c’est encore une chose singul
icence, introduire les tragédies en prose et les vers sans rimes ? LA PHILOSOPHIE . Quant aux tragédies en prose, cette discussion n
pour cela que les Français s’amusassent à faire des vers latins ? LA PHILOSOPHIE . Qu’ils s’en gardent bien ! je pense qu’on ne peu
ipes, et je suis prête à signer tout ce que vous venez de me dire. LA PHILOSOPHIE . Et pourquoi la poésie et la philosophie seraient
ue vous venez de me dire. LA PHILOSOPHIE. Et pourquoi la poésie et la philosophie seraient-elles mal ensemble ? les premiers philos
de l’antiquité ; les vers du Virgile de nos jours sont remplis d’une philosophie aussi solide qu’agréable ; enfin j’ai vu un roi,
les qui me paraissent devoir être tout à fait de votre goût, et où la philosophie la plus éclairée, la plus utile, la plus pleine d
ait d’ailleurs si ses pareils ne trouveront pas qu’il se dégrade ? LA PHILOSOPHIE . Alexandre, César, ce roi philosophe dont je vien
21 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
role avant-hier. M. Cousin ayant abandonné la chaire d’histoire de la philosophie moderne, un homme autrefois son disciple, aujourd
rcher à le résoudre, autant que cela m’est possible dans un cours de philosophie . « Lorsque nous contemplons cet univers, nous y
cette question, qui est une, indivisible ?… « C’est la religion et la philosophie qui sont chargées de la donner. Vous ne comprendr
iez ? pourquoi vous étiez venus ? où vous alliez ? « Qu’est-ce que la philosophie  ? C’est précisément la recherche de la solution d
ans voile ; sa raison peut se passer de formes ; c’est le règne de la philosophie . « Toute religion, toute philosophie, doivent con
de formes ; c’est le règne de la philosophie. « Toute religion, toute philosophie , doivent contenir la réponse à toutes les questio
’est par ce moyen que vous pourrez reconnaître si une religion et une philosophie sont une véritable religion, une véritable philos
eligion et une philosophie sont une véritable religion, une véritable philosophie . « Dans la philosophie, prenez Épicure (il ne s’a
hie sont une véritable religion, une véritable philosophie. « Dans la philosophie , prenez Épicure (il ne s’agit pas ici de la vérit
. Jouffroy nous semble, en se plaçant sur ce terrain, avoir abjuré la philosophie de son maître. Car M. Cousin a vu toutes les dest
dre ce problème moral, autant que cela est possible dons, un cours de philosophie . Nous pensons que le professeur n’a pas senti tou
ppelé à trouver cette solution, et qu’il pressent l’impuissance de la philosophie pour la lui révéler. Toutefois, dans le développe
éler. Toutefois, dans le développement de l’humanité, il a su voir la philosophie répondant à tous les doutes, résolvant toutes les
e ; elle saisit la vérité dans toute sa nudité naturelle, et c’est la philosophie qui vient lui enseigner ses destinées. En vérité,
ne lui est donnée à laquelle elle puisse croire avec amour. Or si la philosophie seule est appelée à donner pour l’avenir cette so
pos, de ce calme après lequel elle soupire avec tant d’ardeur, car la philosophie est impuissante pour la faire croire, pour lui do
, newtonienne, leibnitzienne, etc., etc. ; enfin je ne connais pas de philosophie qui ait pu réunir en société un certain nombre d’
t-elle pas révéler à l’humanité sa destination nouvelle ? Pourquoi la philosophie prendrait-elle aujourd’hui une attitude qu’elle n
ssertions. M. Cousin a déjà exprimé de cette manière le rapport de la philosophie et de la religion. Cette vue est empruntée au sys
sentiment comme le premier moment du développement de l’humanité, la philosophie ou la raison ou la réflexion comme le dernier mom
ne sera pas autre chose que la religion chrétienne passée à l’état de philosophie , ou, comme il dit, ayant acquis la conscience de
nspiration est donc, aussi bien que le raisonnement, du domaine de la philosophie , et celle-ci a aussi sa forme particulière ; mais
e la philosophie, et celle-ci a aussi sa forme particulière ; mais la philosophie représente le moment du développement de l’homme
22 (1890) L’avenir de la science « IX »
remier a réalisé dans une belle harmonie cette haute conception d’une philosophie critique, que Bayle n’avait pu atteindre par trop
ousin sera d’avoir proclamé la critique comme une méthode nouvelle en philosophie , méthode qui peut mener à des résultats tout auss
transporter dans le centre vivant des choses, de ne plus faire de la philosophie un recueil de spéculations sans unité, de lui ren
on, son éternelle mission de donner à l’homme les vérités vitales. La philosophie , en effet, n’est pas une science à part ; c’est u
tion fournit pour son compte à la solution du problème des choses. La philosophie est cette tête commune, cette région centrale du
e foyer. La psychologie, que l’on s’est habitué à considérer comme la philosophie tout entière, n’est après tout qu’une science com
De quel droit donc formerait-on un ensemble ayant droit de s’appeler philosophie , puisque cet ensemble, dans les seules limites qu
é avait merveilleusement compris cette haute et large acception de la philosophie . Le philosophe était pour elle le sage, le cherch
amphithéâtre de l’univers. Ce sont les philosophes 87. » — Jamais la philosophie n’a été plus parfaitement définie. À l’origine de
faitement définie. À l’origine de la recherche rationnelle, le mot de philosophie pouvait sans inconvénient désigner l’ensemble de
ommune, se détachaient de la tige et laissaient l’arbre dépouillé. La philosophie ne conserva ainsi que les notions les moins déter
ception antique, non pas sans doute pour renfermer de nouveau dans la philosophie toutes les sciences particulières avec leurs infi
ensée. Certes nous sommes loin du temps où chaque penseur résumait sa philosophie dans un [en grec]. Si nous concevons que l’esprit
fragmentaire et partielle de la science moderne a été de bannir de la philosophie la cosmologie, qui, à l’origine, la constituait p
t entière. Celui qu’on regarde ordinairement comme le fondateur de la philosophie rationnelle, Thalès, ne serait plus aujourd’hui a
es et de Leibniz ou même de Newton (bien que chez celui-ci la part de philosophie pure soit déjà beaucoup plus faible), et pourtant
t unes, et le mot par lequel s’est exprimée leur unité a été celui de philosophie . Il n’est plus temps sans doute de réclamer contr
temps sans doute de réclamer contre cette élimination nécessaire : la philosophie , après avoir renfermé dans son sein toutes les sc
de leurs détails, mais avec leurs résultats généraux ; un jour où la philosophie sera moins une science à part qu’une face de tout
osmique perdue sous la multitude infinie des détails. Si le but de la philosophie est la vérité sur le système général des choses,
rfait, contribuerait à la solution de ce problème ferait plus pour la philosophie que par cinquante années de méditations métaphysi
peine que se donne M. Jouffroy pour attribuer un sens spécial au mot philosophie vient de ce qu’il n’a pas assez remarqué le sens
ammifères : « L’histoire naturelle ainsi entendue est la première des philosophies . » On pourrait en dire autant de toutes les scien
23 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224
LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) I Toute littérature,
Toute littérature, comme toute civilisation, a pour dernier terme une philosophie . La philosophie est la pensée du cœur humain, don
e, comme toute civilisation, a pour dernier terme une philosophie. La philosophie est la pensée du cœur humain, dont la littérature
e, la littérature n’est que la forme. Ne vous étonnez donc pas que la philosophie occupe le premier rang dans un cours sérieux de l
. Nous vous exposerons successivement tous les différents systèmes de philosophie qui ont possédé tour à tour le monde, depuis cell
s nations antiques ou modernes et les seules époques qui aient eu des philosophies transcendantes ; les autres n’ont eu que des phil
ient eu des philosophies transcendantes ; les autres n’ont eu que des philosophies populaires. Nous allons commencer, pour vous allé
sublime étude, par la plus lumineuse et par la plus éloquente de ces philosophies , dans la forme : celle de Platon. C’est la philos
quente de ces philosophies, dans la forme : celle de Platon. C’est la philosophie de la raison pure, illuminée par l’imagination, e
ination, et quelquefois égarée par elle ; c’est la plus difficile des philosophies que celle qui ne relève que du raisonnement, au l
de feuilleter avec vous Platon, disons ce que nous entendons ici par philosophie . Ce mot veut dire amour ou zèle de la science ; m
était nécessaire à vous dire pour ne pas vous laisser confondre cette philosophie surnaturelle, ou cette science des choses invisib
sciences naturelles qui se sont appelées aussi improprement du nom de philosophie , mais qui n’ont pour objet que les choses sensibl
l’astronomie, les mathématiques. Ces sciences systématisées sont des philosophies aussi, si vous voulez, mais ce sont des philosoph
atisées sont des philosophies aussi, si vous voulez, mais ce sont des philosophies inférieures, secondaires, subalternes, courtes, f
ucune vertu et aucune immortalité. Voilà pourquoi, quand il s’agit de philosophies surnaturelles, telles que celles dont nous allons
confondu le mot de sagesse avec le mot de science, et l’on a dit : La philosophie est l’amour ou le zèle de la sagesse. Cette scien
re ? C’est là ce que nous entendons, dans cet Entretien, par ce mot «  philosophie  ». III Mais cette science des choses immaté
e qu’ils sont au-dessus de toute discussion. IV Il y a donc, en philosophie , un certain ordre de vérités intellectuelles, ou
udes, des évidences. Mais, en dehors de ces vérités innées, il y a en philosophie un nombre infini de problèmes secondaires, quoiqu
sont pas susceptibles de démonstration absolue, mais dans lesquels la philosophie la plus transcendante n’arrive qu’à de consolante
avec une respectueuse piété d’esprit, les arguments raisonnes de leur philosophie . V Un de ces plus sublimes recueils de phi
nes de leur philosophie. V Un de ces plus sublimes recueils de philosophie dans tous les temps, c’est le recueil des Dialogu
ec une éloquence presque divine, sur les questions les plus hautes de philosophie , de théologie naturelle. Platon fut à Socrate ce
l serait curieux peut-être d’examiner pourquoi ni le révélateur d’une philosophie raisonnée, ni le révélateur d’une religion révélé
ant, éloquent, poétique, épilogueur, rêveur, dissertateur, nuageux en philosophie , utopiste en politique ; espèce de J.-J. Rousseau
à un sage tel que Socrate, pour donner un éternel retentissement à la philosophie spiritualiste. Ses Dialogues ont été le perpétuel
il a été le crépuscule de bien des dogmes ; il a nourri à lui seul la philosophie romaine de Cicéron ; il a lutté dans le moyen âge
philosophie romaine de Cicéron ; il a lutté dans le moyen âge avec la philosophie expérimentale d’Aristote, puis de Bacon ; il a ét
entale d’Aristote, puis de Bacon ; il a été submergé un moment par la philosophie presque matérialiste de Locke, de Hobbes en Angle
e convaincre. Voltaire, à cet égard, pensait comme nous ; il bénit la philosophie de Socrate, et il maudit le verbiage, quelquefois
ériorité, au lieu de les relever par leur propre force ; en un mot la philosophie , sous la plume de Platon, a l’air de consister da
gues, en nous hâtant d’arriver au Phédon, le chef-d’œuvre de toute la philosophie de Socrate. X Dans le premier dialogue, int
dira peut-être : N’as-tu pas honte, Socrate, de t’être attaché à une philosophie qui te mène à la nécessité de mourir ? « Vous ête
e le dieu de l’oracle intérieur m’ordonne de passer mes jours dans la philosophie , la peur de la mort ou de quelque autre danger me
le vie de philosophe. Le Phédon contient à lui seul plus de véritable philosophie spiritualiste que tous les autres dialogues de Pl
e. Qui a lu le Phédon connaît ce qu’il y a de mieux à connaître de la philosophie de Socrate et du génie de Platon. Suivez-moi donc
n vont développer dans ce dialogue ; car rien ne vient de rien, et la philosophie grecque, qui devait bientôt, après Platon, servir
phie grecque, qui devait bientôt, après Platon, servir d’ancêtre à la philosophie des écoles chrétiennes de Byzance et d’Alexandrie
achèveront l’œuvre du monde moral. Nous vous parlerons ailleurs de la philosophie des Indes ; un mot aujourd’hui sur celle de l’Égy
e front de l’Isis égyptienne, et révèle une partie des mystères de la philosophie primitive. La ressemblance de cette philosophie o
ie des mystères de la philosophie primitive. La ressemblance de cette philosophie occulte avec la philosophie de Socrate et de Plat
ophie primitive. La ressemblance de cette philosophie occulte avec la philosophie de Socrate et de Platon est trop complète pour qu
mes ? Il y a là une contradiction apparente, qui donne naissance à la philosophie des deux principes, de Zoroastre ; mais Zoroastre
tout le pathétique du drame, toute la sérénité de ton d’une leçon de philosophie . C’est, selon moi, l’apogée de la parole humaine 
ur penser les choses spirituelles ? « Et n’est-ce pas le but de toute philosophie  ? « Et si, au moment de cette purification, cet a
ons, des dévouements à la vérité, à Dieu, aux hommes, en un mot de la philosophie pratique, à l’aide desquels l’âme perfectionnée e
preuve à sa source après la mort. XXIII Nous avouons que cette philosophie , depuis la métaphysique jusqu’à la morale, en d’a
à Dieu qui purifient l’âme et la divinisent ; nous avouons que cette philosophie est aussi la nôtre, comme elle est celle de Cicér
l pour tendre sa main à l’humanité. Il y a parenté évidente entre ces philosophies orientales, grecques, hébraïques, bien qu’il n’y
t partout ces idées innées, ces exemplaires gravés dans leur âme, ces philosophies préexistantes, ces consciences instinctives d’où
ctives d’où ils tirent les conjectures sur la vérité et la vertu. Les philosophies et les morales ne sont pas si neuves que chaque g
re comme le poète des sages, et comme le révélateur accompli de toute philosophie , de toute morale et de toute politique dans ses v
mmes fier de la rencontrer dans Socrate. XXV Ses conjectures de philosophie scientifiques, sur les lois qui régissent les phé
crate, selon Platon, sur le récit du dernier entretien de Socrate. La philosophie humaine ne s’éleva jamais plus haut par la seule
t. Ce qui donne par-dessus tout son caractère et son autorité à cette philosophie , c’est la conscience, supérieure encore ici à la
à cette philosophie, c’est la conscience, supérieure encore ici à la philosophie . Socrate ne fonde ses dogmes et ses espérances q
révu, voulu, imploré, par cette maxime, qui est celle des héros de la philosophie  : Obéir à Dieu plutôt qu’à la patrie dans toutes
de la délivrance de tout mal par la délivrance de la vie. Quant à sa philosophie , qui n’est nulle part aussi complètement exposée
aisemblances théologiques et de vérités morales auxquelles toutes les philosophies modernes ont peu ajouté. La raison révèle aujourd
hier, car elle est le Verbe intérieur qui parle en nous. Voici cette philosophie  : Un Dieu suprême, unique, parfait, dont l’existe
crimes contraires, voilà ses destinées. XXX Telle est toute la philosophie de Socrate. Elle paraîtrait plus belle encore si
immortel, par la seule raison, dans un cachot devenu le Thabor de la philosophie humaine, a été appelée par J.-J. Rousseau la mort
ertu dans une âme, pour que cette âme puisse s’élever à une véritable philosophie . Les grandes pensées viennent des grandes âmes ;
24 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VII. Vera »
est de la plaisanterie, en effet, que ressortent tous ces systèmes de philosophie , qui veulent expliquer ce monde de mystère et en
c’est si souvent du désespoir ! Ainsi que tous les derniers venus en philosophie , — et ni plus ni moins qu’eux, — le grand Hegel a
, à lui seul, dirait la faute, quand l’Histoire, plus certaine que la Philosophie , ne nous la dirait pas, et il a eu la prétention
espagnol (descend-il de l’historien Vera ?) docteur et professeur de philosophie , M. Vera est tellement hégélien, qu’il pourrait b
, nous lui devrons toujours Hegel, cet Hegel auquel il devra, lui, sa philosophie . Non seulement il nous l’aura traduit, mais il no
remonté de là vers les principes philosophiques d’où dépend toute la philosophie de son maître, et il eût placé ainsi le lecteur,
e de ses travaux, M. Vera a débuté par une Introduction générale à la philosophie de Hegel, cette philosophie composée de trois par
débuté par une Introduction générale à la philosophie de Hegel, cette philosophie composée de trois parties : la Logique, la Nature
le est à du grès, cette logique, qui n’est plus la logique des autres philosophies et à laquelle Hegel s’est vanté de donner une exi
sme, l’autre au néant. Sous des noms différents, destinée commune. En philosophie , les hommes eux-mêmes, si contraires qu’ils soien
seurs qui ait jamais existé. Mais c’est que le génie lui-même est, en philosophie , dans des conditions très particulières et très i
blement puissant. Mais c’est précisément son invention qui le perd en philosophie . Il part d’une préconception qui lui appartient t
dit plus haut, mais il est bon d’insister ! Les Mandarins seuls de la Philosophie se sont risqués et continueront de se risquer dan
ient très bien bouleverser le monde, sous prétexte de l’expliquer. La philosophie d’Hegel fait la modeste, en tentant l’orgueil. C’
. C’est le comble de l’art. Elle ne rompt pas avec le passé, comme la philosophie de Bacon et celle de Descartes. Elle sort de Kant
et respecte son père. Voilà la modestie. Mais elle méprise Reid et la philosophie du sens commun, avec juste raison, je le crois, e
a pensée pure, — comme dit M. Cousin, M. Cousin la rhétorique dans la philosophie , — ce n’est plus le demi-jour du symbole ». Quand
s dessous. Mais franchement, nous autres chrétiens, qui faisons notre philosophie avec nos Révélations et l’histoire, pouvons-nous
el et à sa doctrine de cette religion qu’il fait, lui, avec sa propre philosophie  ?… Pouvons-nous admettre autrement que comme une
croyions ! Il est évident qu’Hegel est l’homme le plus éminent de la philosophie , dans la nation la plus forte en philosophie qu’i
me le plus éminent de la philosophie, dans la nation la plus forte en philosophie qu’il y ait présentement dans le monde, et si c’e
, et si c’est là une mesure très rassurante pour ceux qui tiennent la philosophie pour le peu qu’elle est, c’est une chose troublan
ent parce qu’ils l’aiment. Seulement, il y a deux manières d’aimer la philosophie  : — comme sa maîtresse, on lui passe tout ; comme
aimée, et comment plus tard l’aimera-t-il ?… 7. Introduction à la Philosophie de Hegel. — La logique de Hegel, par M. Vera. 8.
25 (1842) Discours sur l’esprit positif
l’un des éléments indispensables d’un nouveau système indivisible de philosophie générale, graduellement préparé par le concours s
cré à définir convenablement le véritable esprit fondamental de cette philosophie , dont l’installation universelle doit, au fond, d
eler sommairement la grande loi que j’ai établie, dans mon Système de philosophie positive, sur l’entière évolution intellectuelle
s’arrêtent les animaux supérieurs. Quoique cette première forme de la philosophie théologique se retrouve avec évidence dans l’hist
t le sentiment avaient surtout prévalu dans les théories humaines. La philosophie initiale y subit la plus profonde transformation
que, le monothéisme proprement dit commence l’inévitable déclin de la philosophie initiale, qui, tout en conservant longtemps une g
conceptions primordiales ne pouvaient, évidemment, résulter que d’une philosophie dispensée, par sa nature, de toute longue prépara
it humain pour les questions insolubles que poursuivait surtout cette philosophie primitive. Nous ne pouvions mesurer nos forces me
r aussi aux puissantes illusions que suscitait spontanément une telle philosophie sur le pouvoir presque indéfini de l’homme pour m
faut sentir, en outre, quoique je ne puisse l’établir ici, que cette philosophie initiale n’a pas été moins indispensable à l’esso
s sur la nature provisoire et la destination préparatoire de la seule philosophie qui convînt réellement à l’enfance de l’Humanité,
vidu, soit dans l’espèce, sans l’assistance croissante d’une sorte de philosophie intermédiaire, essentiellement bornée à cet offic
stituait, de toute nécessité, l’extrême phase vraiment possible de la philosophie initiale. C’est ainsi que, pendant les cinq derni
te que le plus dangereux obstacle à l’installation finale d’une vraie philosophie résulte, en effet, aujourd’hui de ce même esprit
’inanité radicale des explications vagues et arbitraires propres à la philosophie initiale, soit théologique, soit métaphysique, l’
variabilité des lois naturelles2. Ce principe fondamental de toute la philosophie positive, sans être encore, à beaucoup près, suff
son activité dans le domaine vraiment appréciable à nos facultés, la philosophie positive lui procure certainement une satisfactio
e la variété. Or, il est évident que, sous cet aspect fondamental, la philosophie positive comporte nécessairement, chez les esprit
éparés, une aptitude très supérieure à celle qu’a pu jamais offrir la philosophie théologico-métaphysique. En considérant même cell
me, quoique objectivement plus parfaite que les autres branches de la philosophie naturelle, à raison de sa simplicité supérieure,
st donc la disposition générale qui doit finalement prévaloir dans la philosophie vraiment positive, non seulement quant aux théori
nt les autres, d’après la similitude fondamentale de notre espèce. La philosophie théologique n’a été, pendant l’enfance de l’Human
iale, qui serait ici déplacée, fait d’ailleurs sentir aisément que la philosophie positive peut seule réaliser graduellement ce nob
’expérience l’a pleinement constaté, avec la nature théologique de sa philosophie , laquelle instituait une trop faible cohérence lo
s esprits, par une suite nécessaire de l’insuffisante extension de la philosophie naturelle, restée encore étrangère aux recherches
résulte pour développer et consolider l’ascendant social de la saine philosophie , par une suite spontanée de la vie industrielle d
spontanée de la vie industrielle dans notre civilisation moderne. La philosophie théologique ne pouvait réellement convenir qu’à c
ent une opposition universelle, aussi radicale que spontanée, à toute philosophie théologique. D’une part, en effet, la vie industr
erdotale pour contenir ou tempérer le caractère anti-industriel de la philosophie initiale, avec laquelle la vie guerrière était se
grossiers et les plus rebelles, au remplacement graduel de l’antique philosophie théologique par une philosophie pleinement positi
au remplacement graduel de l’antique philosophie théologique par une philosophie pleinement positive, seule susceptible désormais
citement l’impossibilité d’aucune conciliation durable entre les deux philosophies , soit quant à la méthode, ou à la doctrine ; en s
efois, c’est surtout par les doctrines que l’incompatibilité des deux philosophies doit éclater chez la plupart des intelligences, t
pposition radicale, applicable à toutes les phases essentielles de la philosophie initiale, est généralement admise depuis longtemp
éiques pour les deux états antérieurs du régime théologique. La saine philosophie , toujours obligée d’apprécier le mode nécessaire
rète des diverses transformations qui ont successivement décomposé la philosophie théologique en la réduisant de plus en plus. C’es
suite du même prodige spontané. Sans doute, cette extrême phase de la philosophie initiale était beaucoup moins contraire que les p
t pas moins finalement inévitable, même avant le temps où la nouvelle philosophie serait devenue assez générale pour prendre un car
déjà déterminé une adhésion universelle au principe fondamental de la philosophie positive. Plusieurs siècles avant que l’essor sci
ne manière plus intime et plus durable, à l’esprit, fondamental de la philosophie positive, dans la relation générale entre la spéc
e réel, doit être conçue désormais comme inhérente à l’ensemble de la philosophie positive, même envers les cas, inaccessibles à no
outes ces diverses significations conviennent également à la nouvelle philosophie générale, dont elles indiquent alternativement di
al indique le contraste de l’utile à l’oiseux : alors il rappelle, en philosophie , la destination nécessaire de toutes nos saines s
ndécision : elle indique aussi l’aptitude caractéristique d’une telle philosophie à constituer spontanément l’harmonie logique dans
et aspect, il indique l’une des plus éminentes propriétés de la vraie philosophie moderne, en la montrant destinée surtout, par sa
modes possibles, soit théologiques, soit métaphysiques, propres à la philosophie initiale. Cette dernière signification, en indiqu
bution accessoire, qu’il tend d’ailleurs à rendre superflue. La saine philosophie écarte radicalement, il est vrai, toutes les ques
e. C’est, au contraire, en vertu de son génie relatif que la nouvelle philosophie peut toujours apprécier la valeur propre des théo
iale, que la formule employée ici pour qualifier habituellement cette philosophie définitive rappellera désormais, à tous les bons
adicalement identique, puisque les plus grandes questions de la saine philosophie se rapportent partout aux phénomènes les plus vul
alyse spéciale à la nature propre des phénomènes considérés. La saine philosophie ne sépare donc jamais la logique d’avec la scienc
, cette intime solidarité naturelle entre le génie propre de la vraie philosophie et le simple bon sens universel, montre l’origine
lupart de ses promoteurs, soit son incompatibilité inévitable avec la philosophie initiale, soit surtout. sa tendance radicale à fo
ler confondu. C’est pourquoi la première fondation systématique de la philosophie positive ne saurait remonter au-delà de la mémora
dire, bien plus précieuses comme matériaux ultérieurs d’une nouvelle, philosophie générale que par leur valeur directe et spéciale,
’hui remplir la science réelle pour s’élever à la dignité d’une vraie philosophie , on ne tarde pas à reconnaître qu’elles coïnciden
ssez ébauchée. Mais, d’une autre part, cette dernière expansion de la philosophie naturelle tendait spontanément à la systématiser
t, pendant les cinq derniers siècles, l’irrévocable dissolution de la philosophie théologique, le système politique dont elle forma
rgente, a dû rester jusqu’ici essentiellement impossible, faute d’une philosophie vraiment propre à lui fournir une base intellectu
nstaté, aux yeux de tous, l’entière impuissance organique d’une telle philosophie , l’absence de toute autre théorie ne permit pas d
peut être entrepris, ni pour l’ordre, ni pour le progrès, faute d’une philosophie réellement adaptée à l’ensemble de nos besoins. T
dogmatiquement, et l’esprit métaphysique, qui, après avoir abouti, en philosophie , au doute universel, n’a pu tendre, en politique,
part de l’ordre, d’une autre part du progrès, jusqu’à ce qu’une même philosophie puisse y satisfaire également, de manière à rendr
raies conditions d’existence. Cette déplorable oscillation entre deux philosophies , opposées, devenues également vaines, et ne pouva
ndamentales qu’isolaient les deux opinions actives. Mais, faute d’une philosophie propre à réaliser cette grande combinaison de l’e
ortera réellement que des institutions provisoires, tant qu’une vraie philosophie générale n’aura pas suffisamment rallié les intel
non moins absurde et non moins dangereux, en politique, que l’est, en philosophie , l’éclectisme correspondant, inspiré aussi par un
ires. On ne peut d’abord méconnaître l’aptitude spontanée d’une telle philosophie à constituer directement la conciliation fondamen
ontinue des idées d’ordre avec les idées de progrès. Pour la nouvelle philosophie , l’ordre constitue sans cesse la condition fondam
nnelle du progrès humain, nécessairement étrangère à toute l’ancienne philosophie . Étendue ensuite à l’évolution industrielle et mê
s efforts théoriques. Sous l’aspect le plus systématique, la nouvelle philosophie assigne directement, pour destination nécessaire,
continue de la progression humaine. Or, à cet égard, l’ensemble de la philosophie positive démontre pleinement, comme on peut le vo
ignaler sommairement la haute efficacité sociale propre à la nouvelle philosophie générale. Sa valeur, à cet égard, dépend surtout
cessaire de l’actif ascendant social réservé finalement à la nouvelle philosophie . Car, on peut assurer aujourd’hui que la doctrine
nelle, domestique et sociale. Mais les, profondes imperfections de la philosophie monothéique qui présidait alors à cette grande op
arantir. En une telle situation, il doit sembler étrange que la seule philosophie qui puisse, en effet, consolider aujourd’hui la m
e ces salutaires maximes en une sorte de folle protestation contre la philosophie rétrograde d’où elles semblaient exclusivement ém
extérieure. Pour achever d’apprécier les prétentions actuelles de la philosophie théologico-métaphysique à conserver la systématis
ression mentale en condition permanente de l’ordre moral. La nouvelle philosophie peut seule » établir aujourd’hui, au sujet de nos
uveau pouvoir moral utilisera soigneusement l’heureuse aptitude de la philosophie correspondante à s’incorporer spontanément la sag
l’alchimie. Sans pouvoir entreprendre ici l’appréciation morale de la philosophie positive, il y faut pourtant signaler la tendance
ort imparfait, vu la tendance essentiellement personnelle d’une telle philosophie , quand la sagesse sacerdotale n’en contenait pas
urtout, en effet, de la nature nécessairement personnelle d’une telle philosophie , qui, toujours bornée à la considération de l’ind
a su retirer longtemps une haute utilité pratique d’une si imparfaite philosophie . Mais cette juste reconnaissance ne saurait aller
tel caractère, du moins chez notre espèce. L’ensemble de la nouvelle philosophie tendra toujours à faire ressortir, aussi bien dan
n pourra devenir d’autant plus intime et mieux sentie que la nouvelle philosophie assigne nécessairement aux deux sortes de vie une
des indications précédentes, la supériorité spontanée de la nouvelle philosophie sur chacune de celles qui se disputent aujourd’hu
populations à tout grave bouleversement des institutions, la nouvelle philosophie n’a plus à demander, de part et d’autre, que les
estables semblent d’abord ne devoir aujourd’hui laisser à la nouvelle philosophie d’autres obstacles essentiels que ceux qui résult
peut-être attendre le moins d’assistance et le plus d’entraves : une philosophie directement émanée des sciences trouvera probable
e l’ai soigneusement démontré dans l’ouvrage cité. Ainsi, la nouvelle philosophie , qui exige directement l’esprit d’ensemble, et qu
d, au lieu de se rapporter exclusivement à une certaine branche de la philosophie naturelle, dépend aussi plus ou moins de toutes l
distinction, éprouveront toujours le même besoin fondamental de cette philosophie première, résultée de l’ensemble des notions réel
sa situation caractéristique, à accueillir favorablement la nouvelle philosophie , qui finalement doit trouver là son principal app
il est regrettable, par exemple, que cet enseignement populaire de la philosophie astronomique ne trouve pas encore, chez tous ceux
doivent se trouver, par cela même, beaucoup moins affectées de cette philosophie transitoire, et dès lors mieux disposées à l’état
y rencontrer la culture spéciale sur laquelle elle repose : seule, la philosophie positive pourra, de nouveau, les saisir radicalem
ditions préalables, tant recommandées par les premiers pères de cette philosophie finale, doivent là se trouver ainsi mieux remplie
ette inclination naturelle des intelligences populaires vers la saine philosophie , on reconnaît aisément qu’elle doit toujours résu
’elles soient honorablement remplies et raisonnablement acceptées. La philosophie générale qui en résulte représente l’homme ou plu
xister jusqu’ici une politique spécialement populaire, et la nouvelle philosophie peut seule la constituer. Depuis le commencement
ralliera nécessairement l’instinct populaire à l’action sociale de la philosophie positive ; car cette grande transformation équiva
up l’adhésion morale et politique du peuple proprement dit à la vraie philosophie moderne. En effet, son judicieux instinct y senti
ondition générale. Les chimériques espérances inhérentes à l’ancienne philosophie ont trop souvent conduit, au contraire, à néglige
cts essentiels, l’affinité nécessaire des classes inférieures pour la philosophie positive, qui, aussitôt que le contact aura pu pl
principal appui, naturel, à la fois mental et social ; tandis que la philosophie théologique ne convient plus qu’aux classes supér
ures, dont elle tend à éterniser la prépondérance politique, comme la philosophie métaphysique s’adresse surtout aux classes moyenn
ttre beaucoup sa principale efficacité, en ne le rattachant pas à une philosophie assez décisive, ce qui le ferait bientôt dégénére
aujourd’hui le principal obstacle à l’avènement social de la nouvelle philosophie . Sous cet aspect, ainsi qu’à tout autre titre, le
lte et la loi fondamentale d’évolution qui sert de base à la nouvelle philosophie générale. Un tel ordre doit, par sa nature, rempl
ils s’accomplissent. De là résulte donc la division nécessaire de la philosophie naturelle, destinée à préparer la, philosophie so
ision nécessaire de la philosophie naturelle, destinée à préparer la, philosophie sociale, en deux, grandes branches, l’une organiq
ible les vraies conceptions encyclopédiques, on ne saurait réduire la philosophie inorganique à cet élément principal, parce qu’ell
nt principal, parce qu’elle resterait alors complètement isolée de la philosophie organique. Leur lien fondamental, scientifique et
les plus rapprochés du mode vital proprement dit. C’est ainsi que la philosophie naturelle, envisagée comme le préambule nécessair
philosophie naturelle, envisagée comme le préambule nécessaire de la philosophie sociale, se décomposant d’abord en deux études ex
oint de départ exclusif et la dernière le seul but essentiel de toute philosophie positive, envisagée désormais comme formant, par
pontanée constitue nécessairement la base systématique de la nouvelle philosophie générale. La terminaison de ce long Discours, où
iation positive, sur laquelle doit s’appuyer l’avènement direct de la philosophie définitive, se trouve aussi dépendre d’abord d’un
si pleinement associé désormais à la fondation directe de la nouvelle philosophie . Les sept derniers chapitres du tome premier cont
26 (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire et philosophique »
21 1er décembre 1834. Sous le titre de Précis de l’histoire de la Philosophie , MM. de Salinis et de Scorbiac, directeurs du col
storiques y sont plus particulièrement traitées : 1° La période de la philosophie orientale, dans laquelle les spéculations de la p
ode de la philosophie orientale, dans laquelle les spéculations de la philosophie brahminique et chinoise sont exposées par une plu
me très au courant des plus récentes connaissances ; 2° la période de philosophie grecque, fort complète aussi, et embrassée avec u
, ordinairement effleurés à peine dans les précis de l’histoire de la philosophie , sont ici traités avec un développement et une lu
pour un grand nombre d’enseignements le principal de l’histoire de la philosophie , n’obtiennent pas ici tout le développement qui c
onner une traduction fort soignée du grand ouvrage de Dugald Stewart, Philosophie des facultés actives et morales de l’homme. Le cé
t fait qu’indiquer sommairement pour ses élèves dans ses Esquisses de philosophie morale, que M. Jouffroy a si éloquemment introdui
tes et naturalisées parmi nous. Dans son premier grand ouvrage sur la Philosophie de l’esprit humain, Dugald Stewart envisageait pr
arde après la lecture du livre sur la réalité de ces divisions qu’une philosophie plus forte trouverait sans doute moyen de simplif
e littérature si délicatement cultivée à travers les recherches de la philosophie . Après l’examen et la discussion des mobiles, l’a
e, et accompagnées de digressions bien assorties. Tous les amis de la philosophie et d’une littérature ingénieuse et sérieuse voudr
rd, a publié, il y a quelques mois, la seconde partie de son cours de philosophie  : la première contenait la psychologie proprement
nouveau comprend la morale. C’est ainsi que Dugald Stewart, après sa Philosophie de l’esprit humain, a publié sa Philosophie des f
Dugald Stewart, après sa Philosophie de l’esprit humain, a publié sa Philosophie des facultés actives et morales. Les personnes, a
tivent en France avec le plus de distinction et de sagesse cette même philosophie transplantée par M. Royer-Collard. M. Damiron s’i
plus sérieux examen, avec lesquelles ils envisagent l’histoire de la philosophie et du christianisme. M. Paulin Paris, poursuivant
27 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296
M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer [Le Constitutionnel, 20 octobr
Schopenhauer [Le Constitutionnel, 20 octobre 1874.] I Cette Philosophie de Schopenhauer n’est pas — ce que j’aurais voulu
is de sa plume. Ce n’est qu’une empreinte, une espèce de plâtre de sa philosophie . M. Th. Ribot, qui n’oublie pas de joindre à son
oublie pas de joindre à son nom ses titres universitaires d’agrégé de philosophie et de docteur ès lettres, — ses boutons de nacre
nt pour parler de Schopenhauer, et même pour critiquer, en initié, sa philosophie . Je crois très fort qu’on peut se fier à lui. Mai
ements, de Locuste : — on aimerait mieux voir. Et d’autant plus qu’en philosophie , et surtout en philosophie allemande, on s’entend
imerait mieux voir. Et d’autant plus qu’en philosophie, et surtout en philosophie allemande, on s’entend si peu que, souvent, l’int
e, on s’entend si peu que, souvent, l’interprète le plus fidèle d’une philosophie passe, même aux yeux des adeptes de cette philoso
us fidèle d’une philosophie passe, même aux yeux des adeptes de cette philosophie , pour un déformateur et un calomniateur d’idées.
guré et très peu compris. C’est là, du reste, une particularité de la philosophie , et surtout de la philosophie allemande, de ne ja
t là, du reste, une particularité de la philosophie, et surtout de la philosophie allemande, de ne jamais être bien comprise que de
la mousse des mots et le sel de l’esprit. Il riait des Calibans de la philosophie , comme il les appelait. Il était spirituel, quoiq
e perdit jamais pour tout enseignement officiel et tout professeur de philosophie . Comme il n’était pas encore le futur bouddhiste
de Rousseau. Hégel, alors, penchait, dernier capucin de cartes de la philosophie qui allait tomber sur tous les autres ! Il n’étai
passé la première dans les contemplations et les élucubrations de la philosophie . Schopenhauer renversait cette hiérarchie. Sa gra
paration de la volonté et de l’intelligence était, selon lui, pour la philosophie , ce qu’avait été pour la chimie la séparation de
n deux éléments. Aussi se nomma-t-il fastueusement le Lavoisier de la philosophie . Seulement, après avoir tout ramené de ce qui est
Schopenhauer peuvent recourir au commentaire qu’il nous donne sur sa philosophie , commentaire détaillé, technique, germanique et e
mêmes négations et se briser contre l’Χ inconnu, qui, dans toutes les philosophies de l’heure présente, a été mis à la place de Dieu
de Dieu ! IV Et telle est l’histoire de Schopenhauer. Comme des philosophies beaucoup moins profondes, beaucoup moins savantes
beaucoup moins savantes, beaucoup moins travaillées que la sienne, sa philosophie est égalitairement et vulgairement athée. Appuyé
on, — comment la morale de Schopenhauer se rattache au principe de sa philosophie et comme elle s’en déduit » Et il nous l’explique
Schopenhauer et probablement à tout ce que croit M. Ribot, agrégé de philosophie et docteur ès lettres, la métaphysique, qui n’abo
28 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »
a-t-il réussi ? Dans cette exposition et dans cette critique de la philosophie régnante, je ne pense point avoir oublié une seul
l, on leur élèverait un temple. Tant de religions diverses et tant de philosophies contraires, tant de vérités renversées et tant d’
luminée. Cette préférence pour la morale a fini par réformer toute la philosophie de M. Cousin. Ainsi métamorphosé, il a réfuté par
e l’âme comme sanction de la morale. Ainsi accaparé, il a supprimé la philosophie philosophique, laissant entières les objections a
action, après avoir promené M. Cousin dans le panthéisme, a réduit sa philosophie à un monceau de phrases inexactes, de raisonnemen
mes et grosses d’erreurs. De là l’isolement et l’impuissance de cette philosophie . Elle est restée dans un coin, amie de la littéra
ie de la littérature, divorcée des sciences, au lieu d’être comme les philosophies précédentes, la science gouvernante et rénovatric
aines par une filiation si simple et des notations si exactes, que la philosophie parut une extension de l’algèbre, et que Condilla
eur, qui essayait de le corriger et de le ranimer, réduisait toute la philosophie à la distinction puérile de l’idée claire et de l
Composé d’expressions philosophiques, il semble introduire partout la philosophie . On l’employa, parce qu’on était rêveur, sublime
artout on vit se mêler la métaphore et l’abstraction, la poésie et la philosophie , le rêve et la formule. Les odes furent des médit
tue de la liberté n’a point l’intérêt pour base, et ce n’est pas à la philosophie de la sensation et à ses petites maximes qu’il ap
misse à jamais ; et cette forte morale, demandons-la à jamais à cette philosophie généreuse, si honorable pour l’humanité, qui, pro
ut en vérité contempler son image et retrouver ses instincts dans une philosophie née à l’ombre des délices de Versailles, admirabl
r les opinions libérales, et devait au jour du triomphe le changer en philosophie de l’État. Déjà aidé par la popularité du libéral
ousin profita de ce vaste mouvement en y prenant part. Il réunit à sa philosophie l’histoire de la philosophie. Il en exposa un gra
vement en y prenant part. Il réunit à sa philosophie l’histoire de la philosophie . Il en exposa un grand nombre de maîtres, il en é
e maîtres, il en édita plusieurs, il attira l’attention sur tous. Ces philosophies et leurs révolutions formèrent désormais une nouv
sin eut justement la gloire, et injustement le profit. L’histoire des philosophies parut prêter de la certitude à sa philosophie ; i
profit. L’histoire des philosophies parut prêter de la certitude à sa philosophie  ; il autorisa son recueil de théories vagues, en
on emprunta à l’un le fini, l’infini et leur rapport ; à l’autre, une philosophie de l’histoire et une histoire de la philosophie,
port ; à l’autre, une philosophie de l’histoire et une histoire de la philosophie , et l’on eut les leçons inspirées de 1828. Qui no
a au pouvoir. Bientôt M. Cousin fut ministre ; l’éclectisme devint la philosophie officielle et prescrite, et s’appela désormais le
étien98, jusqu’à considérer le christianisme comme un symbole dont la philosophie démêle le sens, bon pour le peuple, simple prépar
e souviennent. On finit par faire des avances au clergé, présenter la philosophie comme l’alliée affectueuse et indispensable de la
trouve que sur la foule, savants, jeunes gens et gens du monde, cette philosophie n’a plus de prise, Ceux-ci admettent comme l’écol
es n’intéressent point ou n’intéressent plus. Il n’a plus l’air d’une philosophie , mais d’un dépôt. Il reçoit les opinions saines q
thousiasme, sa noble conduite, et les protestations politiques que sa philosophie couvre et ne cache pas100. La doctrine est impuis
aits, à aimer les preuves. S’il s’en rencontre beaucoup, une nouvelle philosophie se formera. Quelles idées apportera-t-elle ? Je n
223 ; année 1817. 98. Cours de 1828. Introduction l’histoire de la philosophie , 2e leçon, p. 59, 60 ; 5e leçon, p. 138, 139, 140
29 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Noirot »
ns — de cette obscurité trop modeste. Nous voulons parler du cours de philosophie professé à Lyon par l’abbé Noirot. Ces Leçons de
cours de philosophie professé à Lyon par l’abbé Noirot. Ces Leçons de philosophie 9 viennent d’être publiées par un élève de Noirot
s il sera obligé de donner aux hommes que les hautes recherches de la philosophie intéressent un exposé agrandi et approfondi de sa
trouve un mot, un repli, une affirmation, derrière lesquels toute une philosophie est cachée peut-être et doit nous apparaître un j
es instincts (et on sait la place que les instincts tiennent dans les philosophies matérialistes !) qui renferme — ou nous nous trom
fond en comble, pour les esprits naturellement déducteurs, ce que la philosophie nous donne pour vrai depuis Bacon, et replacer à
es avoir indiqués. Nous disions ici même, il y a peu de temps, que la philosophie , accablée sous ses fautes et sous ses excès, n’en
ndions si la littérature, qui se débat encore, aurait le destin de la philosophie  ; car, chez les peuples intellectuellement en déc
et elle est la dernière à mourir. Eh bien, ce mot dit par nous sur la philosophie , nous serions heureux de l’effacer ! Le livre de
té métaphysique, c’est-à-dire, en somme, de la plus haute vérité. Une philosophie nouvelle ne saurait-elle surgir des ruines que la
té. Une philosophie nouvelle ne saurait-elle surgir des ruines que la philosophie du xixe  siècle a entassées autour d’elle comme s
ilosophie du xixe  siècle a entassées autour d’elle comme sa mère, la philosophie du xviiie  siècle ? C’est là une question qui n’a
côté de l’homme, et de les renverser du côté de Dieu ? 8. Leçons de Philosophie (Pays, 16 décembre 1852). 9. Dezobry et Magdelei
30 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Abailard et Héloïse »
philosophique du xixe  siècle. Cousin, le chef à présent déposé de la philosophie en France, et qui s’est lui-même tondu (mais non
eux gros volumes qu’il intitulait pompeusement : Abailard, sa vie, sa philosophie , sa théologie, — et comme si ce n’était pas assez
alisme est reconnaissante. C’est qu’elle est filiale. C’est que cette philosophie qui, au xixe  siècle, se réclame avec tant d’orgu
a Foi. Or, cet homme, l’Histoire nous l’apprend, c’était Abailard. La Philosophie a le flair des contagions auxquelles elle est en
ns la nature nue de son humanité, comme l’a fait le P. Lacordaire, la Philosophie , plus habile et plus fière, multiplie les auréole
n’y est agitée, ne connaîtraient pas grand-chose aux tactiques de la Philosophie et mériteraient bien de se prendre à toutes les s
ion spirituelle qu’Abailard commençait au Moyen Âge, si réellement la Philosophie ne s’était pas glissée dans cette publication et
du double sentiment d’Héloïse et d’Abailard. Eh bien, il n’y a que la Philosophie , avec l’influence sensualiste qu’elle tient du xv
e erreur, nous l’avons excusée en la comprenant. Mais il n’y a que la Philosophie qui, après y avoir regardé avec attention, puisse
homme comme Abailard et pour une femme comme Héloïse. Il n’y a que la Philosophie , la victime habituelle des idées fausses, qui pui
avec l’expression des cœurs vrais ! Et pourtant ce serait à elle, la Philosophie , si on croyait ses prétentions à l’indépendance,
ou par les justices de l’Histoire ! Évidemment, pour l’honneur de la Philosophie , ce serait à elle bien plus qu’à nous de faire to
lle bien plus qu’à nous de faire tout cela. Mais que voulez-vous ? La Philosophie ne saurait aller contre les lois qui régissent sa
iasme involontaire du Rationalisme pour Abailard et pour Héloïse ! La Philosophie les a faits l’on et l’autre ce qu’ils sont, et el
malgré les efforts qu’ils font pour introduire dans l’amour la haute philosophie et la littérature, je ne sache rien de plus ennuy
rnier mot de cette orgueilleuse empoisonnée par la science, et que la Philosophie , qui se mêle d’ausculter les cœurs, nous donne po
e composent, Madame Guizot et M. Oddoul. Madame Guizot a sa nuance de philosophie  ; elle a cette fêlure à la vitre claire et lumine
croyons pas que M. Oddoul soit le moins du monde le domestique de la Philosophie , dans cette question de l’exaltation d’Héloïse et
phie, dans cette question de l’exaltation d’Héloïse et d’Abailard. La Philosophie , qui s’entend au ménage, choisirait mieux. M. Odd
individuelle, la publication de ces lettres n’aura pas l’effet que la Philosophie pouvait en attendre si un plus habile les avait t
31 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIX. Abailard »
e. Il y a quelques années, M. Cousin, le chef maintenant déposé de la philosophie en France, et qui s’est lui-même tondu (mais non
eux gros volumes qu’il intitulait pompeusement : Abailard, sa vie, sa philosophie , sa théologie, — et comme si ce n’était pas assez
alisme est reconnaissante, C’est qu’elle est filiale. C’est que cette philosophie qui, au dix-neuvième siècle, se réclame avec tant
a Foi. Or, cet homme, l’histoire nous l’apprend, c’était Abailard. La Philosophie a le flair des contagions auxquelles elle est en
ns la nature nue de son humanité, comme l’a fait le P. Lacordaire, la Philosophie , plus habile et plus fière, multiplie les auréole
n’y est agitée, ne connaîtraient pas grand-chose aux tactiques de la Philosophie , et mériteraient bien de se prendre à toutes les
ion spirituelle qu’Abailard commençait au Moyen Âge, si réellement la Philosophie ne s’était pas glissée dans la publication présen
u double sentiment d’Héloïse et d’Abailard. Eh bien ! il n’y a que la Philosophie , avec l’influence sensualiste qu’elle tient du xv
e erreur, nous l’avons excusée en la comprenant. Mais il n’y a que la Philosophie qui, après y avoir regardé avec attention, puisse
homme comme Abailard et pour une femme comme Héloïse. Il n’y a que la Philosophie , la victime habituelle des idées fausses, qui pui
avec l’expression des cœurs vrais ! Et pourtant ce serait à elle, la Philosophie , si on croyait ses prétentions à l’indépendance,
ou par les justices de l’Histoire ! Évidemment, pour l’honneur de la Philosophie , ce serait à elle bien plus qu’à nous de faire to
le bien plus qu’à nous de faire tout cela ! Mais que voulez-vous ? La Philosophie ne saurait aller contre les lois qui régissent sa
iasme involontaire du Rationalisme pour Abailard et pour Héloïse ! La Philosophie les a faits l’un et l’autre ce qu’ils sont, et el
malgré les efforts qu’ils font pour introduire dans l’amour la haute philosophie et la littérature, je ne sache rien de plus ennuy
ernier mot de cette orgueilleuse empoisonnée par la science et que la Philosophie , qui se mêle d’ausculter les cœurs, nous donne au
qui le composent, Mme Guizot et M. Oddoul. Mme Guizot a sa nuance de philosophie  : elle a cette fêlure à la vitre claire et lumine
croyons pas que M. Oddoul soit le moins du monde le domestique de la Philosophie , dans cette question de l’exaltation d’Héloïse et
phie, dans cette question de l’exaltation d’Héloïse et d’Abailard. La Philosophie qui s’entend au ménage choisirait mieux. M. Oddou
individuelle, la publication de ces lettres n’aura pas l’effet que la Philosophie pouvait en attendre, si un plus habile les avait
32 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Funck Brentano. Les Sophistes grecs et les Sophistes contemporains » pp. 401-416
ont pour moi. Locke, sorti de Bacon, est le créateur de cette étroite philosophie de la sensation, qui a créé à son tour le sensual
remplacé la métaphysique par de l’histoire naturelle, Darwin qui, en philosophie , a le même mérite que de Luynes, l’éleveur de pie
e même aux sophistes… Pour M. Funck Brentano, qui devrait croire à la philosophie puisqu’il la professe, le sophiste n’existe point
oi… Le sophiste, c’est toujours un philosophe dépravé qui déprave une philosophie antérieure, qui abuse de cette philosophie, qui e
he dépravé qui déprave une philosophie antérieure, qui abuse de cette philosophie , qui en fausse le principe, les idées, le langage
en fausse le principe, les idées, le langage, et cela est vrai si la philosophie est elle-même une vérité. Mais quand une philosop
a est vrai si la philosophie est elle-même une vérité. Mais quand une philosophie est fausse, le philosophe de cette philosophie n’
vérité. Mais quand une philosophie est fausse, le philosophe de cette philosophie n’est-il pas alors un sophiste à son tour, et le
oureux est-il autre chose qu’un grand sophisme organisé ?… Or, quelle philosophie est absolument une vérité ? Il peut y avoir des p
qu’ils contiennent, ne sont plus que des cadavres. L’historien de la Philosophie peut les relever et en étudier la structure ; il
i là sous les yeux. Je n’y vois pas très clairement à quel système de philosophie appartient le professeur de philosophie, M. Funck
clairement à quel système de philosophie appartient le professeur de philosophie , M. Funck Brentano. En a-t-il un qui domine et qu
-il créé par sa réflexion ou le tient-il de la main d’un maître ?… La Philosophie est-elle plus pour lui que ce qu’elle est pour no
n, qui n’est pas une science, quoiqu’elle s’en vante, mais un art, la Philosophie n’est-elle, pour l’auteur des Sophistes contempor
Sophistes grecs et des Sophistes contemporains est moins un livre de philosophie qu’un livre de critique, et encore de critique de
ar l’expression. L’auteur est certainement un homme qui se connaît en philosophie , — qui jauge compétemment et lestement tous les s
e Zénon, de Zénon le stoïque, qui a gardé la sonorité du bronze de sa philosophie  ; excepté Gorgias et Hippias, immortalisés — mais
raiment pas si grande de ces sophistiques, qui sont des hontes, à ces philosophies , qui font pitié ! Chez Zénon, nous apprend M. Fun
nt, quand plus de deux mille ans ont passé sur la poussière de telles philosophies , continuées par de telles sophistiques, et que la
ique je me sois plaint de ne pas savoir assez explicitement de quelle philosophie M. Funck Brentano relève, il ne faut pas oublier
de nom et d’enseigne et deviendront le criticisme, le synthétisme, la philosophie du bon sens, « le positivisme, l’éclectisme, l’év
33 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »
Introduction I Si l’on demande ce que la philosophie a été à l’origine, il est aisé de le dire : elle
de la vie, une tendance naturelle vers le progrès, fera sortir de la philosophie les sciences, de l’embryon les organes. Suivons d
ombres et des grandeurs : les mathématiques. Encore confondue avec la philosophie dans l’École pythagoricienne, deux siècles plus t
sans avoir été géomètre, mais la géométrie se passait dès lors de la philosophie . Cela s’explique par la nature des mathématiques.
s siècles avant qu’une science nouvelle revendiquât son autonomie. La philosophie ancienne, qui atteint son plus haut degré avec Pl
n « philosophe. » Il se vantait d’avoir consacré « plus d’années à la philosophie que de mois aux mathématiques » ; sa doctrine, au
sa doctrine, au jugement de l’Inquisition, est déclarée « absurde en philosophie . » Pour Descartes, la philosophie est un « arbre
uisition, est déclarée « absurde en philosophie. » Pour Descartes, la philosophie est un « arbre dont la métaphysique est la racine
a conquis ses droits à l’indépendance par le succès. Mais dès lors la philosophie ne peut dire qu’elle a pour objet tout ce qui exi
de l’homme, sans rien demander non-seulement à la religion, mais à la philosophie  ; poser la morale à titre de science première, et
cessaire de faire remarquer que la physiologie est indépendante de la philosophie  ? D’abord elle n’y a jamais beaucoup tenu1. Elle
s métaux, mais qui ne restera pas non plus tout à fait étrangère à la philosophie , comme le prouve le nom de philosophie hermétique
lus tout à fait étrangère à la philosophie, comme le prouve le nom de philosophie hermétique si souvent employé pour désigner ces r
res qui existent aujourd’hui sont sorties d’une double source : de la philosophie et de l’art. Ces dernières dont l’origine est la
pendance des sciences qui sont sorties déjà ou tendent à sortir de la philosophie , nous l’avons vue se produire naturellement, par
même partout. Il y a plus ; ce travail intérieur qui scinde aussi la philosophie en sciences particulières, scinde aussi les scien
us de l’unité primitive. II Et maintenant que reste-t-il à la philosophie après ces appauvrissements successifs ? Quelles s
l’on examine avec quelque attention le sens divers qu’on donne au mot philosophie dans le langage courant, les discussions ou les l
onfusion ? il nous semble qu’en voici la source. On peut entendre par philosophie deux choses fort différentes : celle qui est, cel
l’expérience. Dans le sens ordinaire du mot voici ce que c’est que la philosophie . C’est une étude qui part de l’âme humaine et de
est leur objet, elles ne seront pas embarrassées de répondre. Mais la philosophie a-t-elle un objet ou plusieurs objets ou des part
pourraient en réclamer leur part. Il se trouve donc que l’objet de la philosophie , c’est Dieu, plus une certaine partie de l’homme 
e réalité que dans la pensée humaine. Voilà ce qu’est actuellement la philosophie . Mais que tend-elle à devenir ? Si l’on admet, et
sibilité de scissions nouvelles, et d’un nouvel appauvrissement de la philosophie , en apparence au moins. Son incohérence actuelle
au tronc commun. III Pour bien comprendre, au reste, ce que la philosophie tend à devenir par le progrès des connaissances h
hes, non à titre de science spéciale, mais comme faisant partie de la philosophie  ; voici ce qui arriverait : comme le propre des e
recherches sur les raisons dernières des choses, il les renvoie à la philosophie , qui les résout, si elle peut. La chimie elle-mêm
rce que rien ne les vérifie. Ce qui peut sembler plus fâcheux pour la philosophie , c’est que du jour où une science se débarrasse d
eur point de départ est ruineux, mal établi, non discuté ; mais si la philosophie les condamne, l’expérience les absout. Et la logi
quelles conditions les sciences particulières encore adhérentes à la philosophie pourront s’en rendre indépendantes. Il leur faudr
ntales, ne point s’arrêter aux questions de principes et laisser à la philosophie ces discussions. La morale, par exemple, ne reche
métaphysiques ? IV Nous pouvons entrevoir, à présent, ce que la philosophie tend à devenir et quelle transformation l’évoluti
es connaissances humaines, à toutes les sciences nées ou à naître, la philosophie restera universelle. Ce n’est pas tout. Le progrè
esque des vérités démontrées. Ce seront là d’autres matériaux pour la philosophie future. La loi de l’attraction universelle et cel
contradiction à prétendre que le progrès des sciences les ramène à la philosophie , après avoir soutenu plus haut qu’il les en détac
re les lois, à rechercher le général. Au total donc il y aura dans la philosophie deux ordres de problèmes, identiques au fond : ce
ant des choses si étranges que le monde les tient pour hallucinés. La philosophie ainsi entendue restera-t-elle une science ? Mais
ience particulière se constitue un domaine propre, n’abandonnant à la philosophie que ce qu’elle ne peut résoudre ? Comment y aurai
r vocation » 2. Plus on y pense et plus le mot paraît juste. Quand la philosophie sera devenue ce qu’elle doit être, qu’il n’y aura
fois faite de leur insuffisance les condamne-t-elle sans retour ? La philosophie continuera-t-elle à donner de la poésie pour de l
alent mieux que les idées, et les découvertes que les recherches ? La philosophie restera comme une tentative éternelle sur l’incon
g : « Il y a plus de plaisir à courir le lièvre qu’à le prendre. » La philosophie entretiendra leur activité par son magique et déc
ut paraître inacceptable. La psychologie n’est-elle pas la base de la philosophie , et son objet d’étude le plus constant sinon le p
érimentale seule constitue toute la psychologie, le reste étant de la philosophie ou métaphysique, et par conséquent en dehors de l
ligent, de l’homme, du moi. » « La psychologie est cette partie de la philosophie qui a pour objet la connaissance de l’âme et de s
métaphysiques (psychologiques), montre que l’humanité en est dans la philosophie mentale à cette période où, en physique, on parla
Les Écossais l’emploient avec réserve et préfèrent l’expression de «  philosophie de l’esprit humain. » Enfin, le mot psychologie d
fin, les renvoyant à la métaphysique. C’est pour les discuter que la philosophie existe. La méthode à employer est à la fois subje
tire des lois et « constitue la partie universelle ou abstraite de la philosophie de la nature humaine. » La psychologie déductive
34 (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes
[Kant et sa philosophie ] Kant est le père de la philosophie allemande 
[Kant et sa philosophie] Kant est le père de la philosophie allemande : il est l’auteur ou plutôt l’instrumen
ais nul ne le fait marcher, comme nul ne peut l’arrêter. Je vois à la philosophie de Kant deux grands antécédens : l’esprit général
la poésie et dans la religion et dans les institutions politiques. La philosophie suit la même fortune, puisque la philosophie n’es
titutions politiques. La philosophie suit la même fortune, puisque la philosophie n’est tantôt que la base secrète, et tantôt le fa
oujours de formes empruntées à la vie intime. Cette époque a aussi sa philosophie , une philosophie à la manière des barbares, vague
empruntées à la vie intime. Cette époque a aussi sa philosophie, une philosophie à la manière des barbares, vague et indéterminée,
spontanéité et non pas de la réflexion, qui seule constitue la vraie philosophie . Cette philosophie primitive est la religion. Dan
pas de la réflexion, qui seule constitue la vraie philosophie. Cette philosophie primitive est la religion. Dans la mythologie de
ont là, dans le berceau même de l’Allemagne, des germes féconds de la philosophie de l’avenir. Pendant cette première époque, le No
ans la religion et dans l’amour qui rappelle l’ancienne Allemagne. La philosophie de cette époque est la scholastique, qui méritait
eur d’idées qui leur assigne un rang très élevé dans l’histoire de la philosophie . Antérieurement aux universités, de grandes école
s noms, dont le plus grand est celui d’Albert. Ne dédaignez pas cette philosophie , malgré sa forme quelque peu barbare ; car la foi
fit pas éclore de poètes, et c’en fut fait de la poésie allemande. La philosophie du protestantisme suivit sa fortune. On vit s’éle
que tirer des conséquences rigoureuses des principes de Descartes. La philosophie nouvelle gagna aussi l’Allemagne, et elle fut ens
régulier ; mais Wolf reproduisit plutôt les formes que l’esprit de la philosophie leibnitzienne. Ceux qui vinrent après lui continu
ucun système qui domine assez les esprits pour paraître une véritable philosophie allemande. Les choses en étaient là, lorsque l’Al
mais sublime, de Malebranche pour des imitations superficielles de la philosophie anglaise. Une politique, que je ne suis point app
rquis d’Argens ; et l’ancienne théologie recula devant l’esprit de la philosophie nouvelle. Ainsi donc, nulle loi, nulle liberté, n
té et sous le sarcasme, et ne se défendant même plus ; et, pour toute philosophie , une espèce de frivolité dogmatique ne dictant pl
te, ne sortit guère des murs de sa ville natale, publia un ouvrage de philosophie qui, d’abord peu lu et presque inaperçu, puis, pé
t ou dix ans, un grand effet en Allemagne, et finit par renouveler la philosophie , comme la Messiade avait renouvelé la poésie. Kan
mathématiques ; il a fait même des découvertes en astronomie. Mais la philosophie présida à tous ses travaux et finit par absorber
nce droite et ferme qui fut révoltée des honteuses conséquences de la philosophie à la mode. D’un autre côté, Kant était de son siè
apparaît et l’en détourne, et tout l’effort de Kant est de placer la philosophie entre l’ancien dogmatisme et le sensualisme de Lo
attaques du scepticisme de Hume. Mais c’est particulièrement dans la philosophie morale que Kant a combattu le sensualisme du xvii
est le centre de la morale de Kant, et sa morale est le centre de sa philosophie . Les doutes que peut laisser une métaphysique sév
its sur vous ; de là encore une morale sociale, un droit naturel, une philosophie politique, bien différente et de la politique eff
e Kant a donné à l’Allemagne et l’Allemagne à l’Europe. Sans doute la philosophie écossaise avait tenté quelque chose de semblable,
viiie  siècle. Je n’hésite point à le dire, il est pour ce siècle, en philosophie , ce que la révolution française est pour ce même
e temps il ouvre un autre siècle, appelé à une tout autre destinée en philosophie comme en politique. C’est cette philosophie, née
ne tout autre destinée en philosophie comme en politique. C’est cette philosophie , née à la fin du xviiie  siècle, mais qui remplit
éveloppemens et de ses luttes non encore achevées, c’est cette grande philosophie , considérée surtout dans sa partie morale, que je
on dont elle émane. I Je ne viens pas présenter un résumé de la philosophie de Kant, tiré de ses différens ouvrages mis à con
pour servir à une exposition nouvelle ; je veux faire connaître cette philosophie plus sincèrement à la fois et plus profondément.
faces et l’introduction de la Critique de la Raison pure sont pour la philosophie de Kant ce que le Discours de la Méthode est pour
r la philosophie de Kant ce que le Discours de la Méthode est pour la philosophie de Descartes. Je m’attacherai donc à faire bien c
e potens… Nunc trahor exsul, inops. (Ovide). Le gouvernement de la philosophie fut d’abord un despotisme, celui des dogmatiques 
is quàm sit tibi curta supellex. (Perse.) Otez cette critique, et la philosophie n’est plus qu’une espèce de magie à laquelle Kant
urs ; mais il la cherche sur une autre route. Il est indifférent à la philosophie  des écoles ; il ne le serait peut-être pas à une
ent à la philosophie des écoles ; il ne le serait peut-être pas à une philosophie nouvelle qui s’établirait sur le fondement de la
ablirait sur le fondement de la critique. Pour établir cette nouvelle philosophie , pour arriver à cette nouvelle certitude, Kant pa
rdres de nos jugemens, les jugemens analytiques. Chose singulière, la philosophie sensualiste, qui admet que toutes nos connaissanc
ses développemens des élémens qu’il rejette à son point de départ. La philosophie de Kant a donc ruiné de fond en comble et la psyc
ri. Ce qu’il entreprend est un simple essai, une esquisse d’une telle philosophie . — Il reste à faire, dit-il, un novum organum qui
nnaître : la critique doit être une réforme entière et radicale de la philosophie , et par conséquent celle de l’histoire même de la
e de la philosophie, et par conséquent celle de l’histoire même de la philosophie , puisque la critique seule peut fournir à l’histo
s systèmes antérieurs à sa critique ; il s’exprime sur le passé de la philosophie du ton tranchant et superbe des philosophes du xv
Descartes à son tour n’est point Leibnitz, et Kant, qui a commencé la philosophie allemande, ne l’a ni gouvernée ni terminée. Cette
encé la philosophie allemande, ne l’a ni gouvernée ni terminée. Cette philosophie marche encore, et ne paraît pas avoir atteint son
mpérée et organisée dans la charte qui nous gouverne. La charte de la philosophie du xixe  siècle n’est pas encore écrite. Kant n’é
35 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »
is fondé par Maine de Biran ; mais nous n’avons pas fait connaître sa philosophie , qui a des aspects bien plus étendus et une porté
l’indiquer dans une esquisse rapide. Pour bien faire comprendre cette philosophie , il faudrait pouvoir exposer avec détail et préci
peut pas même être essayé ici. Maine de Biran a donné à la France une philosophie de l’esprit : il ne lui a donné ni une philosophi
né à la France une philosophie de l’esprit : il ne lui a donné ni une philosophie de la nature, ni une philosophie religieuse. Ce n
l’esprit : il ne lui a donné ni une philosophie de la nature, ni une philosophie religieuse. Ce n’est que vers la fin de sa vie qu
hique. C’est donc en dehors de Maine de Biran que s’est développée la philosophie religieuse du spiritualisme. Oserai-je dire toute
serai-je dire toute ma pensée ? C’est surtout dans cette partie de la philosophie que le spiritualisme a le plus à faire pour se me
issait de toutes parts à la négation de la personnalité divine. Si la philosophie cartésienne conduit à nier la personnalité divine
la philosophie cartésienne conduit à nier la personnalité divine, la philosophie allemande, au contraire, conduit nécessairement à
uit nécessairement à l’affirmer, et nous inclinons à croire que cette philosophie si décriée par nous-mêmes peut être, bien compris
-mêmes peut être, bien comprise, le salut du spiritualisme. Ce que la philosophie allemande a démontré depuis Leibniz jusqu’à Hegel
’on pense là-dessus ce qu’on voudra, ce n’est pas sur ce point que la philosophie spiritualiste veut engager ses destinées. Je vais
spiritualisme français de notre siècle l’honneur d’avoir apporté à la philosophie une idée vivante et nouvelle, l’idée de la person
idée, il faut en convenir, n’était pas une des idées dominantes de la philosophie du xviie  siècle. Elle est dans Descartes, je le
ologie pour la physique ! Combien l’homme occupe peu de place dans sa philosophie  ! C’est surtout par sa méthode hardie et libre, p
; mais ce n’est là pour lui qu’un moyen de recherche, ce n’est pas sa philosophie même. Il ne voit pas que cette liberté de penser
des preuves les plus évidentes de notre libre individualité. Dans la philosophie de Malebranche et de Spinoza, on sait ce que devi
faut reconnaître que ce n’est point par la métaphysique, c’est par la philosophie sociale et politique que le principe de la person
guer la personne de la chose. Cette distinction fut la conquête de la philosophie sociale du xviiie  siècle, de Locke, de Voltaire,
t. Le spiritualisme français se fait honneur de descendre de la libre philosophie du xviiie  siècle plus directement encore que de
vailler à la cause du droit en combattant la cause de l’esprit. Notre philosophie , que l’on essaye de discréditer en la représentan
à l’orthodoxie religieuse du xviie  siècle, est la vraie fille de la philosophie du xviiie . Ni Voltaire, ni Rousseau, ni Montesqu
36 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Avertissement de l’auteur »
le d’indiquer ici, à ce sujet, une explication sommaire. L’expression philosophie positive étant constamment employée, dans toute l
comme le développement de la définition exacte de ce que j’appelle la philosophie positive. Je regrette néanmoins d’avoir été oblig
été obligé d’adopter, à défaut de tout autre, un terme comme celui de philosophie , qui a été si abusivement employé dans une multit
ornerai donc, dans cet avertissement, à déclarer que j’emploie le mot philosophie dans l’acception que lui donnaient les anciens, e
s faits observés, ce qui constitue le troisième et dernier état de la philosophie générale, primitivement théologique et ensuite mé
s la première leçon. Il y a, sans doute, beaucoup d’analogie entre ma philosophie positive et ce que les savants anglais entendent,
e et ce que les savants anglais entendent, depuis Newton surtout, par philosophie naturelle. Mais je n’ai pas dû choisir cette dern
’ai pas dû choisir cette dernière dénomination, non plus que celle de philosophie des sciences, qui serait peut-être encore plus pr
’entendent pas encore de tous les ordres de phénomènes, tandis que la philosophie positive, dans laquelle je comprends l’étude des
s sur lesquels l’esprit humain peut s’exercer. En outre, l’expression philosophie naturelle est usitée, en Angleterre, pour désigne
jusque dans leurs spécialités les plus détaillées ; au lieu que, par philosophie positive, comparé à sciences positives, j’entends
37 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme et l’Enfant » pp. 11-26
mortes, on croit que rien n’en subsiste plus. Ainsi, par exemple, sa philosophie a péri, et si bien péri que personne n’oserait en
fallait-il pas que, partie du même point, en lui tournant le dos, la philosophie de Bacon rencontrât, à la fin, et face à face, la
dos, la philosophie de Bacon rencontrât, à la fin, et face à face, la philosophie de Descartes, pour se faire l’une à l’autre l’ave
une à l’autre l’aveu de leur propre néant à toutes deux ?… Mais si la philosophie du xviiie  siècle a péri, il est né d’elle une fi
et de s’appauvrir à chaque génération nouvelle ; et cette fille de la philosophie du xviiie  siècle est l’Économie politique. Or, i
eux Idéalisme qui est comme l’opium de l’Allemagne, elle est toute la philosophie . En France, le matérialisme, vaincu dans la théor
philosophique impossible. Enfin, elle est si bien parmi nous toute la philosophie , que dans le langage habituel, dans ce langage qu
ant moderne à cette Économie politique qui a succédé à une détestable philosophie , et voilà ce qu’avant tout la Critique devait sig
e humaine enfin, la douleur et la misère ont leur source là où aucune philosophie et nulle économie politique ne sauraient pénétrer
’abuser ! Dans ce monde tel que l’a fait, ou que l’a défait plutôt la philosophie , tout n’est pas, pour l’apaisement du cœur et pou
t dans ce qu’on appelle le bien-être. Malgré les succès actuels d’une philosophie qui mutile l’homme pour le simplifier, les questi
e livre de La Femme et l’Enfant il serait aisé d’en faire jaillir une philosophie , et, comme nous l’avons dit, ce serait cette phil
jaillir une philosophie, et, comme nous l’avons dit, ce serait cette philosophie du xviiie  siècle dont on ne se défie plus parce
om. Seulement, nous le demandons à Alphonse Jobez, pourquoi, si cette philosophie est sienne, s’il l’a acceptée après examen, ne l’
l ne veut pour l’heure, en quoi que ce puisse être, se réclamer de la philosophie du xviiie  siècle, s’il croit même qu’elle est de
t aperçues, averti par tout ce qui eût répugné à sa pensée dans cette philosophie dont il est un des derniers disciples malgré lui,
ne peut jamais être qu’une conclusion, à un système plus élevé que la philosophie du xviiie  siècle. En effet, nous le répétons, et
ne saurait être écouté sur une question économique sans dire à quelle philosophie on rattache la solution qu’il propose, ou sans in
ilosophie on rattache la solution qu’il propose, ou sans inventer une philosophie à l’appui de ses assertions, — ce qui, pour tous,
38 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »
tait-il pas besoin de parler du Père ? C’est ce que les bâtards de la philosophie n’avaient pas compris ! Il est clair, en effet, q
Loin d’être interdite, la recherche de la paternité est nécessaire en philosophie . Caro s’est dévoué tout à coup à cette recherche.
st un esprit infiniment cultivé, d’une rare aptitude aux choses de la philosophie , qu’il a toujours maniées, ces choses lourdes, av
nt plutôt que réglé, et mon catholicisme brutal, qui a tout avalé des philosophies qui me grignotaient l’esprit avant que Brucker m’
’honneur de s’effrayer ! car c’est précisément aujourd’hui l’homme de philosophie et de goût qui va s’entendre avec le catholique i
ément catholique une seule fois. C’est qu’il y reste imperturbable de philosophie , strictement renfermé dans le cercle du spiritual
e celle des gens qu’il attaque dans son livre… C’est le même débit de philosophie . Mais la philosophie des uns est frelatée et tour
l attaque dans son livre… C’est le même débit de philosophie. Mais la philosophie des uns est frelatée et tournée en poison, tandis
esprits, et ils sont nombreux ! qui se piquent de libre examen et de philosophie , et c’est ainsi que du bonheur, de n’être pas prê
rce, de précision et de profondeur, qu’on est en droit d’exiger d’une philosophie , et l’insuffisant redevenait du vrai à la lumière
urs de cette réaction qui commence. Messieurs de l’Ordre Composite en philosophie , les Compliqués d’Hegel et de Strauss, de Condill
us dangereux ou plus renommés que les autres. Or, ce Triumvirat de la philosophie et de la critique du quart d’heure, il faut bien
. Caro commence par y signaler les influences qui ont pénétré dans la philosophie actuelle pour la dominer. Les philosophies ne dur
ces qui ont pénétré dans la philosophie actuelle pour la dominer. Les philosophies ne durent pas longtemps. Ce sont des éphémères. D
une netteté pleine de force les idées qui pénètrent et dissolvent la philosophie du moment, et que l’auteur ne caractérise que par
ants, selon Caro, chacun à sa manière, de ces idées qui marqueront la philosophie de cette minute du xixe  siècle d’une si profonde
, les longs chapitres qu’il consacre aux trois maîtres convenus de la philosophie actuelle, et contre lesquels le livre de l’Idée d
ne sais pas son idée sur Dieu, son idée sur l’idée première de toute philosophie , qui doit, selon moi, commencer toujours par une
e s’est pas laissé fausser par les idées populaires, actuellement, en philosophie , et que son livre est, contre ces idées, une supe
39 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
étude de trente ans des traditions, des histoires des monuments, des philosophies et des poésies de l’Orient primitif. Si nous ne d
les couches antédiluviennes de l’esprit humain. Il y a là-dedans une philosophie qui n’a aucune analogie, avant la renaissance éva
ui n’a aucune analogie, avant la renaissance évangélique, ni dans les philosophies indiennes, ni dans les philosophies chinoises, ni
aissance évangélique, ni dans les philosophies indiennes, ni dans les philosophies chinoises, ni dans le peu que nous savons de la p
dans les philosophies chinoises, ni dans le peu que nous savons de la philosophie égyptienne, ni dans les philosophies païennes (ex
dans le peu que nous savons de la philosophie égyptienne, ni dans les philosophies païennes (excepté Platon et Épictète), ni même da
philosophies païennes (excepté Platon et Épictète), ni même dans les philosophies rationnelles qu’on essaie de construire aujourd’h
ù pouvait venir dans l’esprit d’un pasteur arabe du désert de Hus une philosophie à la fois aussi hardie, aussi humaine, aussi divi
t cette source souterraine et intarissable de vérité métaphysique, de philosophie , de théologie, d’éloquence et de poésie, dont ce
e d’une tradition antique au-delà de toute antiquité connue, et d’une philosophie conservée et retrouvée de l’humanité primitive, p
et d’une philosophie conservée et retrouvée de l’humanité primitive, philosophie remontant, de génération en génération, jusqu’à u
ce demi-ciel appelé l’Éden ou le jardin ; que des traditions de cette philosophie de l’Éden ou du jardin avaient survécu dans l’hum
humanité antédiluvienne, quelques grandes vérités et quelques grandes philosophies , restées dans la mémoire de quelques sages ou pro
aient transmis quelques vestiges des vérités, de la révélation, de la philosophie , de la théologie que l’humanité antédiluvienne po
complète obscurité de la terre ! Job est pour moi un Platon de cette philosophie tronquée, mais surhumaine, que j’appellerai la ph
n de cette philosophie tronquée, mais surhumaine, que j’appellerai la philosophie antédiluvienne. Qu’on en pense ce qu’on voudra, c
que, dans cette épopée de l’âme, dans ce drame de pensées, dans cette philosophie lyrique, dans ce gémissement élégiaque, la sagess
leur langage, afin qu’on ne puisse pas le prendre par ses paroles. Sa philosophie est irréprochable, mais elle est froide. On compr
on. Ainsi, scène, passion, style, tout est surhumain, et cependant la philosophie dépasse encore la scène, la description, la passi
la scène, la description, la passion, le drame. Quelle est donc cette philosophie  ? C’est tout l’homme, c’est-à-dire c’est la soumi
bouche de Job lui-même, après son accès de blasphème, cette admirable philosophie antédiluvienne, devenue la philosophie du désert
de blasphème, cette admirable philosophie antédiluvienne, devenue la philosophie du désert de Hus, philosophie que l’homme n’aurai
philosophie antédiluvienne, devenue la philosophie du désert de Hus, philosophie que l’homme n’aurait jamais inventée si elle ne l
et que le grand nombre des années multipliait et enseignait la vraie philosophie (la sagesse). « Mais, hélas ! je le vois, l’espri
irai donc à regret : Écoutez-moi à mon tour ; je vous manifesterai ma philosophie ……… « Car je vois qu’aucun de vous n’est capable d
e vois dans tes ouvrages : je me repens et j’expie. » Voilà toute la philosophie de Job, et, selon nous, toute la philosophie huma
expie. » Voilà toute la philosophie de Job, et, selon nous, toute la philosophie humaine. La conclusion de ce chant sublime se ré
comédien de l’homme ? XII Toute poésie qui ne se résume pas en philosophie n’est qu’un hochet, toute philosophie qui ne se t
poésie qui ne se résume pas en philosophie n’est qu’un hochet, toute philosophie qui ne se transforme pas en sainteté n’est qu’un
i ne se transforme pas en sainteté n’est qu’un sophisme. Examinons la philosophie de ce poème, et voyons si, après tant et tant de
dans la voie de Dieu, nous avons fait un seul pas de plus dans cette philosophie évidemment innée, révélée ou inspirée à l’homme d
ns au commencement de cet entretien la tradition antédiluvienne ou la philosophie du Jardin (de l’Éden). Pour nous en rendre bien c
nous en rendre bien compte, résumons-nous, en nous-même, notre propre philosophie naturelle, abstraction faite de ce que nos croyan
ne. Vous verrez, en rentrant un moment dans vos consciences, si cette philosophie est plus ou moins conforme à la vôtre, et si elle
e à la vôtre, et si elle n’est pas surtout parfaitement conforme à la philosophie du philosophe du désert, Job ! Ma philosophie
tement conforme à la philosophie du philosophe du désert, Job ! Ma philosophie personnelle XIII Ce que je vais faire ic
er sa pensée ? À quoi sert d’avoir vécu, si ce n’est à recueillir une philosophie pour ce monde et pour l’autre ? Je dis donc comme
nscience est innée et universelle. XVIII Voilà les idées que la philosophie spéculative me fait à moi-même sur la nature de m
ur la nature de mon âme. C’étaient à peu près celles de Job, ou de la philosophie antédiluvienne, transmise et comme filtrée tradit
ette vie de supplice ou d’épreuve, l’homme n’a le choix qu’entre deux philosophies  : La philosophie de la révolte, comme celle du Sa
ce ou d’épreuve, l’homme n’a le choix qu’entre deux philosophies : La philosophie de la révolte, comme celle du Satan biblique ou d
la démence de la volonté de l’homme substituée à celle de Dieu. Ou la philosophie de la résignation, de la foi, de l’acceptation, d
s qu’il y a une justice et une réhabilitation dans le ciel ! C’est la philosophie de la raison, car Dieu, comme dit Élihu à Job, es
, car Dieu, comme dit Élihu à Job, est plus grand que nous ; c’est la philosophie de la nécessité, car Dieu, comme ses œuvres le di
, comme ses œuvres le disent à Job, est plus fort que nous ; c’est la philosophie de la sainteté, car, comme dit l’Évangile, c’est
té devient Dieu en s’assimilant contre elle-même à Dieu ! Toute autre philosophie ne sert qu’à verser un poison de plus dans ce cal
. Voilà le langage d’un poète ou d’un philosophe véritable ; voilà la philosophie de Job après qu’il a ravalé son orgueil avec ses
ot, qui achève la trinité humaine : J’espère. Ces trois mots sont la philosophie du monde, comme ils furent la philosophie du dése
re. Ces trois mots sont la philosophie du monde, comme ils furent la philosophie du désert. Job les a dits avant nous, nous les re
40 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VI. Jules Simon »
riomphal. En les annonçant, M. Taine n’a pas eu l’illusion d’une même philosophie . Il n’est pas philosophe à la manière de M. Simon
rs que la coalition, éternellement prête à se reformer, de toutes les philosophies contre la religion chrétienne ?… Quoi qu’il en so
bien ! Pourquoi M. Jules Simon ne serait-il pas le Henri Martin de la philosophie  ? Il a tout ce qu’il faut pour cela ! Pas tout à
pas osé. Il aurait donc dû venir après M. Saisset. Cet escalier d’une philosophie descendante dont les premiers degrés sont par en
e serait avec désespoir, si nous croyions à cette grande vanité de la philosophie , — qu’il n’y aura pas de gloire qui s’appelle en
u’un catéchisme à l’usage de ceux qui n’ont pas la tête faite pour la philosophie et de ceux qui n’ont pas le cœur fait pour la rel
x qui n’ont pas le cœur fait pour la religion ! II En effet, ni philosophie positive, ni religion positive, et la manière de
e… » Toujours l’humilité. M. Jules Simon est l’humble des humbles, en philosophie , Le plus humble de ceux que son amour inspire !
son amour inspire ! Car il y a en ce moment, l’école des humbles en philosophie , et ce sont ceux-là qui, comme M. Simon, au lieu
ller, à la manière allemande, les arabesques déjà si brouillées de la philosophie , les simplifient au contraire, jusqu’à la ligne l
III Certes ! je n’ai jamais, pour mon compte, estimé beaucoup la philosophie , mais je ne l’ai jamais méprisée autant que le ph
ûr, plus de deux cent mille lecteurs. Mais je ne méprise pas assez la philosophie , et je respecte trop toute religion, et en partic
n oppose d’un côté à toute religion positive, et, de l’autre, à toute philosophie . Il doit suffire à la Critique de la signaler. Si
voyer se promener toutes les autres religions positives, au nom d’une philosophie qui y va avec elles, ce n’est pas cette idée que
and que le contenant. Le déisme, l’idée la plus faible qu’il y ait en philosophie religieuse, est proportionnel au cerveau de M. Si
érence qu’il ne les donne pas… Vous voyez bien qu’il n’y a plus là ni philosophie , ni religion, ni même littérature, ni rien qui pu
41 (1903) La pensée et le mouvant
ance de la vérité.Mouvement rétrograde du vrai. De la précision en philosophie . — Les systèmes. — Pourquoi ils ont négligé la qu
storiques. — Logique de rétrospection. Ce qui a le plus manqué à la philosophie , c’est la précision. Les systèmes philosophiques
quoi nous nous étions attaché à elle dans notre première jeunesse. La philosophie de Spencer visait à prendre l’empreinte des chose
et de voir comment le temps réel, qui joue le premier rôle dans toute philosophie de l’évolution, échappe aux mathématiques. Son es
commodité de l’action, escamoter les effets du temps. Mais comment la philosophie de Spencer, doctrine d’évolution, faite pour suiv
s ne s’étaient guère occupés d’elle. Tout le long de l’histoire de la philosophie , temps et espace sont mis au même rang et traités
ême nous nous replacerions dans le flux de la vie intérieure, dont la philosophie ne nous paraissait retenir, trop souvent, que la
l’âme dans le concret, sur des exemples individuels, le devoir de la philosophie nous paraissait être de poser ici les conditions
, que nous écartions, c’était aussi, et pour une raison analogue, une philosophie générale telle que le kantisme, et tout ce qu’on
des lignes, nous apparaissaient comme des impedimenta qui empêchaient philosophie et psychologie de marcher.   Restait alors à marc
ance d’esprit. — Faut-il accepter les « termes » des problèmes ? — La philosophie de la cité. — Les idées générales. — Les vrais et
ue nom qu’on l’appelle : la Substance, le Moi, l’Idée, la Volonté. La philosophie ainsi entendue, nécessairement panthéistique, n’a
n sera vague et hypothétique, cette unité sera artificielle, et cette philosophie s’appliquerait aussi bien à un monde tout différe
bien celle de n’importe quel monde possible. Il est vrai qu’alors la philosophie exigera un effort nouveau pour chaque nouveau pro
teurs différentes, sur des points différents, et donner dans diverses philosophies des résultats qui ne coïncident pas entre eux, en
s commun, l’intelligence entière est à son service. La critique d’une philosophie intuitive est si facile, et elle est si sure d’êt
la lettre, de tout ce qui est proprement esprit. Cela arrive, car la philosophie , elle aussi, a ses scribes et ses pharisiens. Nou
nt dits, qui sont des organes artificiels. Bien avant qu’il y eût une philosophie et une science, le rôle de l’intelligence était d
voqué, pour cette démonstration, que les difficultés insolubles où la philosophie tombe, la contradiction où l’intelligence peut se
s’expliquent l’unité et la simplicité géométriques de la plupart des philosophies , systèmes complets de problèmes définitivement po
e la Pensée », proche parente de l’Idée platonicienne du Bien, que la philosophie moderne, continuatrice de celle d’Aristote, se so
on tient ce point pour fondamental. Et pourtant il arrive encore à la philosophie d’appeler Dieu un Être que son essence condamnera
oré de son nom. Et de là vient, en grande partie, le dogmatisme de la philosophie moderne. La vérité est qu’une existence ne peut ê
de l’autre, sans pour cela répugner entre elles. De toute manière, la philosophie nous aura élevés au-dessus de la condition humain
s former, la société a découpé le réel selon ses besoins. Pourquoi la philosophie accepteraitelle une division qui a toutes chances
e en est déposé dans les cartons administratifs de la cité, et que la philosophie est un jeu de puzzle où il s’agit de reconstituer
énoncé, dans le cahier du maître. Mais la vérité est qu’il s’agit, en philosophie et même ailleurs, de trouver le problème et par c
its problèmes sont dans le même cas. J’ouvre un traité élémentaire de philosophie . Un des premiers chapitres traite du plaisir et d
ssions qui se sont élevées autour d’elle remplissent l’histoire de la philosophie . Peutêtre y aurait-il lieu de se demander, avant
a commodité de l’individu et de la société, mais que la science et la philosophie n’auront qu’à dégager de cette gangue pour obteni
divinité, vient en partie de là. On sait quel rôle elle joue dans la philosophie antique, et même dans la nôtre. Toutes les idées
réformer et parfois d’écarter la pensée conceptuelle pour venir à une philosophie plus intuitive. Cette philosophie, disions-nous,
ensée conceptuelle pour venir à une philosophie plus intuitive. Cette philosophie , disions-nous, détournera le plus souvent de la v
ue et le criticisme moderne. Elle peut aussi bien passer à côté de la philosophie kantienne et des « théories de la connaissance »
onc encore à notre point de départ. Nous disions qu’il faut amener la philosophie à une précision plus haute, la mettre à même de r
re interprétation ne puisse se glisser. Il n’y aura plus alors qu’une philosophie , comme il n’y a qu’une science. L’une et l’autre
le terrain de la science, où il se sentait compétent, un problème de philosophie pure. Encore une fois, nous voulions une philosop
, un problème de philosophie pure. Encore une fois, nous voulions une philosophie qui se soumît au contrôle de la science et qui pû
compte de la place que nous assignons à la science positive ; aucune philosophie , disions-nous, pas même le positivisme, ne l’a mi
culier, pour le plus grand bien de la science en même temps que de la philosophie . Mais supposons même qu’on ne veuille être ni ass
bout ; nul philosophe n’est maintenant obligé de construire toute la philosophie . Voilà le langage que nous tenons au philosophe.
s prêt, quel que soit son âge, à se refaire étudiant. À vrai dire, la philosophie est tout près d’en venir là. Le changement s’est
s. Il faut ajouter que notre perception procède elle-même selon cette philosophie . Elle découpe, dans la continuité de l’étendue, d
e et le mouvement 11. Un penseur profond, venu des mathématiques à la philosophie , verra un morceau de fer comme « une continuité m
le cependant quand on tenait compte de la direction où psychologie et philosophie s’étaient engagées et de l’inévitable illusion où
ge ? On se l’explique sans peine quand en suit le développement de la philosophie moderne et quand on voit comment elle s’orienta d
e est tout à fait chez elle, nous lui attribuons une puissance que la philosophie moderne lui a généralement contestée. Seulement,
énérale de l’esprit à la matière que la société doit utiliser. Que la philosophie s’en soit d’abord contentée et qu’elle ait commen
conséquent aussi d’elle-même. Tôt ou tard aussi se développerait une philosophie qui s’affranchirait à son tour du mot, mais cette
oujours été. Il a beau s’être chargé de plus de science et de plus de philosophie  ; il n’en continue pas moins à accomplir sa fonct
ntuition, qui lui faisait sentir son influence, voudrait s’élargir en philosophie et devenir coextensive à l’esprit. Entre elles ce
tout instant, et le langage a besoin de stabilité. Il est ouvert à la philosophie  : mais l’esprit philosophique sympathise avec la
ignes mieux appropriés. À plus forte raison devrait-on l’interdire en philosophie , alors que les questions posées ne relèvent plus
ories physiques ou astronomiques. Mais couramment on procède ainsi en philosophie . À celui qui a travaillé, lutté, peiné pour écart
’esprit humain n’est pas destiné à la science pure, encore moins à la philosophie . Mais il faut réserver cette socialisation aux vé
e n’a rien à voir dans le domaine de la connaissance pure, science ou philosophie . Nous répudions ainsi la facilité. Nous recommand
urelle à l’esprit humain, mais à laquelle il ne faut jamais céder. La philosophie s’y abandonne naïvement quand elle est dialectiqu
s réflexions. Il y a quelque cinquante ans, j’étais fort attaché à la philosophie de Spencer. Je m’aperçus, un beau jour, que le te
; je devais, en considération de mes relations déjà anciennes avec la philosophie , avoir obtenu d’elle la clef de l’armoire. « Mais
positif qui la rejette en arrière. L’idée, immanente à la plupart des philosophies et naturelle à l’esprit humain, de possibles qui
la liberté. Le tort des doctrines, — bien rares dans l’histoire de la philosophie , — qui ont su faire une place à l’indétermination
e, et non pas le possible qui devient réel. Mais la vérité est que la philosophie n’a jamais franchement admis cette création conti
lement qu’il y a jaillissement effectif de nouveauté imprévisible. La philosophie y gagnera de trouver quelque absolu dans le monde
e.   IV.L’intuition philosophique Conférence faite au Congrès de Philosophie de Bologne le 10 avril 1911 Je voudrais vous so
ns à donner la forme la plus appropriée à ce qui est le fond de toute philosophie , — je veux dire de toute philosophie qui a pleine
ée à ce qui est le fond de toute philosophie, — je veux dire de toute philosophie qui a pleine conscience de sa fonction et de sa d
e la synthèse où elles paraissent alors embrasser les conclusions des philosophies antérieures et l’ensemble des connaissances acqui
u’ont pu faire tous ceux d’entre nous qui enseignent l’histoire de la philosophie , tous ceux qui ont occasion de revenir souvent à
rouver, arrangés ou dérangés, mais à peine modifiés, les éléments des philosophies antérieures ou contemporaines. Telle vue a dû lui
it été du temps perdu : sans cet effort préalable pour recomposer une philosophie avec ce qui n’est pas elle et pour la relier à ce
ment n’a-t-elle pas frappé davantage l’attention des historiens de la philosophie  ? N’est-il pas visible que la première démarche d
t les problèmes déjà posés, les solutions qu’on en avait fournies, la philosophie et la science du temps où il a vécu, ont été pour
ompter qu’il est de tradition, depuis l’antiquité, de présenter toute philosophie comme un système complet, qui embrasse tout ce qu
urons la doctrine — même si c’est celle d’un maître — comme issue des philosophies antérieures et comme représentant « un moment d’u
’une évolution ». Certes, nous n’avons plus tout à fait tort, car une philosophie ressemble plutôt à un organisme qu’à un assemblag
u venir plusieurs siècles plus tôt ; il aurait eu affaire à une autre philosophie et à une autre science ; il se fût posé d’autres
e, je consacre un de mes deux cours, tous les ans, à l’histoire de la philosophie . C’est ainsi que j’ai pu, pendant plusieurs année
les controverses du moyen âge avant de faire partie intégrante de la philosophie de Hobbes. Quant à la première, elle ressemble be
on aura les éléments nécessaires à la reconstitution extérieure de la philosophie de Berkeley : tout au plus lui laissera-t-on sa t
mble de la doctrine son aspect original. Prenons donc ces tranches de philosophie ancienne et moderne, mettons-les dans le même bol
ux dire, c’est qu’il nous est impossible d’examiner avec attention la philosophie de Berkeley sans voir se rapprocher d’abord, puis
ntre lesquels continue à courir un ancien sens ; et c’eût été la même philosophie . La relation d’une philosophie aux philosophies a
un ancien sens ; et c’eût été la même philosophie. La relation d’une philosophie aux philosophies antérieures et contemporaines n’
; et c’eût été la même philosophie. La relation d’une philosophie aux philosophies antérieures et contemporaines n’est donc pas ce q
parole. Et telle est aussi l’opération par laquelle se constitue une philosophie . Le philosophe ne part pas d’idées préexistantes 
’époque où le philosophe a vécu. Il y a une certaine conception de la philosophie qui veut que tout l’effort du philosophe tende à
ar respect pour la science, qu’on nous propose cette conception de la philosophie  : je n’en connais pas de plus désobligeante pour
e philosophes, que d’ailleurs chaque science puisse et doive avoir sa philosophie ainsi comprise, je suis le premier à l’admettre.
ilosophie ainsi comprise, je suis le premier à l’admettre. Mais cette philosophie -là est encore de la science, et celui qui la fait
ncore un savant. Il ne s’agit plus, comme tout à l’heure, d’ériger la philosophie en synthèse des sciences positives et de prétendr
jurieuse pour la science. Mais combien plus injurieuse encore pour la philosophie  ! N’est-il pas évident que, si le savant s’arrête
dans l’arbitraire ou tout au moins dans l’hypothétique ? Faire de la philosophie un ensemble de généralités qui dépasse la général
ible, tout au plus celui du probable ; volontiers ils diraient que la philosophie commence là où la certitude finit. Mais qui de no
ude finit. Mais qui de nous voudrait d’une pareille situation pour la philosophie  ? Sans doute, tout n’est pas également vérifié ni
doute, tout n’est pas également vérifié ni vérifiable dans ce qu’une philosophie nous apporte, et il est de l’essence de la méthod
us communiquer l’intuition où il puise sa force. La vérité est que la philosophie n’est pas une synthèse des sciences particulières
généralité. Il n’y aurait pas place pour deux manières de connaître, philosophie et science, si l’expérience ne se présentait à no
s renverra à la surface. L’intuition philosophique est ce contact, la philosophie est cet élan. Ramenés au dehors par une impulsion
re que notre pensée s’épanouira en s’éparpillant. Il faut donc que la philosophie puisse se mouler sur la science, et une idée d’or
e un être vivant dans l’ensemble des choses. Le travail par lequel la philosophie paraît s’assimiler les résultats de la science po
la science positive, de même que l’opération au cours de laquelle une philosophie a l’air de rassembler en elle les fragments des p
uelle une philosophie a l’air de rassembler en elle les fragments des philosophies antérieures, n’est pas une synthèse, mais une ana
venir qui est la vie des choses. Cette dernière tâche appartient à la philosophie . Tandis que le Savant, astreint à prendre sur le
il cherche à sympathiser. De ce point de vue encore, l’essence de la philosophie est l’esprit de simplicité. Que nous envisagions
philosophique en lui-même ou dans ses œuvres, que nous comparions la philosophie à la science ou une philosophie à d’autres philos
ns ses œuvres, que nous comparions la philosophie à la science ou une philosophie à d’autres philosophies, toujours nous trouvons q
comparions la philosophie à la science ou une philosophie à d’autres philosophies , toujours nous trouvons que la complication est s
pénétrerons de cette vérité, plus nous inclinerons à faire sortir la philosophie de l’école et à la rapprocher de la vie. Sans dou
gage, est plus voisine de l’attitude de la science que de celle de la philosophie . Je n’entends pas seulement par là que les catégo
s, justement parce que c’est là que le sens commun tourne le dos à la philosophie , il suffira que nous obtenions de lui une volte-f
e. Sans doute l’intuition comporte bien des degrés d’intensité, et la philosophie bien des degrés de profondeur ; mais l’esprit qu’
ivra déjà de la vie intuitive et sa connaissance des choses sera déjà philosophie . Au lieu d’une discontinuité de moments qui se re
égiés de la nature et de la fortune, et de loin en loin seulement, la philosophie ainsi entendue nous les offrirait à tous, à tout
la science nous promet le bien-être, tout au plus le plaisir. Mais la philosophie pourrait déjà nous donner la joie.   V.La perc
moderne et très vivante. Plus particulièrement, en ce qui concerne la philosophie , je suis frappé de voir avec quelle profondeur et
féconde dans tous les domaines : nulle part elle ne l’est plus qu’en philosophie . Certes, nous avons quelque chose de nouveau à fa
losophiques, qu’on juge insurmontables, tomberaient. Non seulement la philosophie y gagnerait, mais notre vie de tous les jours — j
r nous mettre d’accord là-dessus, et que nous constituerons alors une philosophie à laquelle tous collaboreront, sur laquelle tous
oins sur le changement lui-même que sur les caractères généraux d’une philosophie qui s’attacherait à l’intuition du changement. Vo
de conception et de raisonnement — est ce qui a donné naissance à la philosophie . L’histoire des doctrines en fait foi. Les concep
trer l’impossibilité de se maintenir si près des données des sens, la philosophie s’engagea dans la voie où elle a marché depuis, c
rficielle. Mais tous, anciens et modernes, s’accordent à voir dans la philosophie une substitution du concept au percept. Tous en a
en la méthode philosophique, il n’y a pas, il ne peut pas y avoir une philosophie , comme il y a une science ; il y aura toujours, a
omme il y a une science ; il y aura toujours, au contraire, autant de philosophies différentes qu’il se rencontrera de penseurs orig
cette matière ne peut lui venir que des sens ou de la conscience. Une philosophie qui construit ou complète la réalité avec de pure
à des choses différentes, la quantité, et il ne reste plus alors à la philosophie que le domaine de la qualité, où tout est hétérog
aire. À ce décret on pourra toujours en opposer d’autres. Et bien des philosophies différentes surgiront, armées de concepts différe
qui se pose, et que je tiens pour essentielle. Puisque tout essai de philosophie purement conceptuelle suscite des tentatives anta
uvrir notre vision concrète de l’univers. C’est même parce que chaque philosophie est amenée, bon gré mal gré, à procéder ainsi, qu
ie est amenée, bon gré mal gré, à procéder ainsi, qu’elle suscite des philosophies antagonistes, dont chacune relève quelque chose d
tant, dilate notre vision des choses. Nous obtiendrons cette fois une philosophie où rien ne serait sacrifié des données des sens e
au reste sous prétexte de l’expliquer. Mais surtout nous aurions une philosophie à laquelle on ne pourrait en opposer d’autres, ca
fait de loin en loin, par distraction, pour quelques privilégiés, la philosophie , en pareille matière, ne pourrait-elle pas le ten
autre sens et d’une autre manière, pour tout le monde ? Le rôle de la philosophie ne serait-il pas ici de nous amener à une percept
atiquement, ne sert à rien. Cette conversion de l’attention serait la philosophie même. Au premier abord, il semble que ce soit fai
vision, et non par une dialectique. La dialectique nous conduit à des philosophies opposées ; elle démontre aussi bien la thèse que
; et c’est là, à mon sens, le plus grand service qu’il ait rendu à la philosophie spéculative. Il a définitivement établi que, si l
passé tout autrement que nous n’avons été habitués à le faire par la philosophie et par le langage. Nous inclinons à nous représen
pénétrer dans notre vie de tous les jours et, par elle, obtenir de la philosophie des satisfactions analogues à celles de l’art, ma
notre présent, mais il ne nous fait guère dépasser le présent. Par la philosophie , nous pouvons nous habituer à ne jamais isoler le
e l’objet en autant d’expressions symboliques ; ils divisent aussi la philosophie en écoles distinctes, dont chacune retient sa pla
nité, multiplicité, etc., tous beaucoup plus larges qu’elle. Enfin la philosophie ainsi définie ne consiste pas à choisir entre des
a rien de commun avec aucune autre. Ce qui importe véritablement à la philosophie , c’est de savoir quelle unité, quelle multiplicit
abstiendrons de philosopher. Mais transporter ce modus operandi à la philosophie , aller, ici encore, des concepts à la chose, util
urement, c’est tourner le dos au but qu’on visait, c’est condamner la philosophie à un éternel tiraillement entre les écoles, c’est
adiction au cœur même de l’objet et de la méthode. Ou il n’y a pas de philosophie possible et toute connaissance des choses est une
fermer le philosophe dans la contemplation exclusive de lui-même ? La philosophie ne va-t-elle pas consister à se regarder simpleme
e de la vie intérieure des choses. Ainsi seulement se constituera une philosophie progressive, affranchie des disputes qui se livre
a nullement par là à la mathématique universelle, cette chimère de la philosophie moderne. Bien au contraire, à mesure qu’elle fera
a science et la métaphysique se rejoignent donc dans l’intuition. Une philosophie véritablement intuitive réaliserait l’union tant
mobile de l’éternité immobile, l’Âme une chute de l’Idée. Toute cette philosophie qui commence à Platon pour aboutir à Plotin est l
qui importe à la pensée de l’homme s’exerçant naturellement. Mais la philosophie devrait être un effort pour dépasser la condition
la métaphysique y a travaillé également.   Comment les maîtres de la philosophie moderne, qui ont été, en même temps que des métap
Âme une certaine inquiétude de vie, qu’un invisible courant porte la philosophie moderne à hausser l’Âme au-dessus de l’Idée. Elle
physique et à toute science. En réalité, elle s’applique surtout à la philosophie des anciens, comme aussi à la forme — encore anti
ble un très grand nombre d’analyses psychologiques. Les maîtres de la philosophie moderne ont été des hommes qui s’étaient assimilé
anmoins elle pourrait se définir l’expérience intégrale.   VII.La philosophie de Claude Bernard Discours prononcé à la cérémo
Claude Bernard, au Collège de France, le 30 décembre 1913 Ce que la philosophie doit avant tout à Claude Bernard, c’est la théori
Cet heureux mélange de spontanéité et de réflexion, de science et de philosophie , s’est produit les deux fois en France. La pensée
ravail de synthèse, rien de plus dangereux pour la science et pour la philosophie . Elle a conduit à croire qu’il y avait un intérêt
encore : une certaine conception de la vérité, et par conséquent une philosophie . Quand je parle de la philosophie de Claude Berna
de la vérité, et par conséquent une philosophie. Quand je parle de la philosophie de Claude Bernard, je ne fais pas allusion à cett
e de la vie, il y a, présente à l’ensemble de son œuvre, une certaine philosophie générale, dont l’influence sera probablement plus
briser les entraves des systèmes philosophiques et scientifiques… La philosophie et la science ne doivent pas être systématiques. 
La philosophie et la science ne doivent pas être systématiques. » La philosophie ne doit pas être systématique ! C’était là un par
écrivait, et où l’on inclinait, soit pour justifier l’existence de la philosophie soit pour la proscrire, à identifier l’esprit phi
nétrera de plus en plus à mesure que se développera effectivement une philosophie capable de suivre la réalité concrète dans toutes
mer la totalité des choses dans des formules simples. Nous aurons une philosophie unique, qui s’édifiera peu à peu à côté de la sci
aliste, matérialiste, panthéiste, comme on peut être indifférent à la philosophie et satisfait du sens commun : toujours on se repr
irer son intelligence, dont il a fait la lumière même. La plupart des philosophies rétrécissent donc notre expérience du côté sentim
voulons cependant qu’elle copie quelque chose, et, de tout temps, la philosophie a cherché à nous donner satisfaction sur ce point
notre expérience et que nous nous bornerions à en extraire. Même une philosophie comme celle de Kant, qui veut que toute vérité sc
ion de la vérité est naturelle à notre esprit et naturelle aussi à la philosophie , parce qu’il est naturel de se représenter la réa
ce qui sera, ou plutôt il prépare notre action sur ce qui va être. La philosophie a une tendance naturelle à vouloir que la vérité
natomie et de la physiologie à la psychologie, de la psychologie à la philosophie , il allait, tendu sur les grands problèmes, insou
rs prix au concours général, notamment, en 1832, le prix d’honneur de philosophie . Son professeur de philosophie fut M. Poret, un m
tamment, en 1832, le prix d’honneur de philosophie. Son professeur de philosophie fut M. Poret, un maître distingué, disciple des p
nes des dissertations que l’élève Ravaisson composa dans la classe de philosophie  35 ; nous avons eu communication, à la Sorbonne,
communication, à la Sorbonne, de la dissertation sur « la méthode en philosophie  » qui obtint le prix d’honneur en 1832. Ce sont l
le jeune Ravaisson sortit du collège sans préférence arrêtée pour la philosophie , sans avoir aperçu clairement où était sa voie. C
encore aujourd’hui et celles qui pourraient entrer utilement dans la philosophie de notre siècle. » C’est probablement sur le cons
ècle. » C’est probablement sur le conseil de son ancien professeur de philosophie que M. Ravaisson se décida à concourir. On sait c
de la métaphysique d’Aristote et de l’influence qu’elle exerça sur la philosophie grecque. Aristote, génie systématique entre tous,
l’âme même de l’aristotélisme que M. Ravaisson cherche à dégager. La philosophie grecque, dit-il, expliqua d’abord toutes choses p
aphysique et l’initiateur d’une certaine méthode de penser qui est la philosophie même. Grande et importante idée ! Sans doute on p
n avait donné pleine satisfaction sur ces points aux historiens de la philosophie , nous y aurions perdu, sans doute, ce qu’il y a d
centrée qu’il ne s’en trouve, à l’état diffus, dans tout un traité de philosophie . L’objet de la métaphysique est de ressaisir dans
sous quelles influences s’est formée dans l’esprit de M. Ravaisson la philosophie dont nous avons ici les premiers linéaments ? Nou
pour servir de substruction à l’édifice cette fois reconstitué de la philosophie aristotélicienne. Dans le manuscrit, Aristote et
laton sa part, à Aristote la sienne, et les fondre tous deux dans une philosophie qui les dépasse l’un et l’autre. Dans l’ouvrage p
doctrine nous est présentée comme la source où doit s’alimenter toute philosophie . Enfin, la forme du manuscrit est correcte, mais
ofondes. En première ligne il faut placer un contact prolongé avec la philosophie d’Aristote. Déjà le mémoire couronné témoignait d
e caractéristique qui les anime, ne fait-il pas de l’aristotélisme la philosophie même de cet art que Léonard de Vinci conçoit et p
lement autour de la pensée latente et de l’âme génératrice ? Toute la philosophie de M. Ravaisson dérive de cette idée que l’art es
oignirent en lui les deux courants distincts qui le portaient vers la philosophie et vers l’art. Et la jonction s’opéra quand lui p
er d’une vie commune les deux génies qui représentaient à ses yeux la philosophie dans ce qu’elle a de plus profond et l’art dans c
de. Elle porte un titre modeste : De l’habitude. Mais c’est toute une philosophie de la nature que l’auteur y expose. Qu’est-ce que
isson, sont devenues classiques. Elles ont si bien pénétré dans notre philosophie , toute une génération s’en est à tel point imprég
ur des points déterminés, les principes encore un peu flottants de sa philosophie . L’obligation d’exposer ses doctrines oralement,
ue quarante ans plus tard, et il ne s’assit jamais dans une chaire de philosophie . C’était en effet le temps où M. Cousin, du haut
haut de son siège au Conseil royal, exerçait sur l’enseignement de la philosophie une autorité incontestée. Certes, il avait été le
M. Cousin. Les deux philosophes n’avaient-ils pas le même amour de la philosophie antique, la même aversion pour le sensualisme du
pour la tradition des grands maîtres, le même souci de rajeunir cette philosophie traditionnelle, la même confiance dans l’observat
re, les mêmes vues générales sur la parenté du vrai et du beau, de la philosophie et de l’art ? Oui sans doute, mais ce qui fait l’
’action. Il avait besoin de dominer, de conquérir, d’organiser. De sa philosophie il disait volontiers « mon drapeau », des profess
philosophie il disait volontiers « mon drapeau », des professeurs de philosophie « mon régiment » ; et il marchait en tête, ne nég
ni par la vanité, ni par l’ambition, mais par un sincère amour de la philosophie . Seulement il l’aimait à sa manière, en homme d’a
ent de réalisation en installant solidement dans notre Université une philosophie disciplinée : organisateur habile, politique avis
agistrales, resta ensuite vingt ans sans rien donner d’important à la philosophie  : le beau mémoire sur le stoïcisme, lu à l’Académ
lège Rollin. Déjà, en 1863, lors du rétablissement de l’agrégation de philosophie , il avait confié à M. Ravaisson la présidence du
ce du jury. À qui allait-il demander le rapport sur les progrès de la philosophie  ? Plus d’un philosophe éminent, occupant une chai
’elle faisait, le point, situé peut-être loin dans l’avenir, où notre philosophie s’achemine. Reprenant et élargissant l’idée maîtr
sens propre du mot, le spiritualisme. Maintenant, si l’on examine la philosophie française du XIXe siècle, non seulement chez les
chez les métaphysiciens, mais aussi chez les savants qui ont fait la philosophie de leur science, voici, d’après M. Ravaisson, ce
nique ; on pense à autre chose. Ouvrons le premier volume du Cours de philosophie positive d’Auguste Comte. Nous y lisons que les p
nt été pour beaucoup dans l’influence que le Rapport exerça sur notre philosophie universitaire, influence dont on ne peut ni déter
. Écrits en 1882, alors que l’auteur était en pleine possession de sa philosophie , ces articles nous présentent les idées de M. Rav
dès l’origine. Ils nous montrent comment les idées directrices de la philosophie que nous venons de résumer se rattachaient, dans
s tenons pour générale, à savoir que les idées réellement viables, en philosophie , sont celles qui ont été vécues d’abord par leur
nce de la première des deux thèses développées dans le Rapport sur la philosophie en France : du mécanique on ne peut passer au viv
que l’étude qu’il publia en 1887 dans la Revue des Deux Mondes sur la philosophie de Pascal. Ici la préoccupation est visible de re
cal. Ici la préoccupation est visible de relier le christianisme à la philosophie et à l’art antiques, sans méconnaître d’ailleurs
e, M. Ravaisson eut la satisfaction de voir ses idées se répandre, sa philosophie pénétrer dans l’enseignement, tout un mouvement s
e Rapport de 1867 avait déterminé un changement d’orientation dans la philosophie universitaire : à l’influence de Cousin succédait
nouveau développement de sa doctrine métaphysique. De cette dernière philosophie nous trouvons une esquisse préliminaire dans un a
d’en faire profiter l’art, et même, par une transition insensible, la philosophie . L’empereur Napoléon III, qui avait pu, à diverse
ne non pas simplement dans les formules abstraites et générales de la philosophie , mais dans une figure concrète, celle même que sc
r, la sculpture grecque ramenait M. Ravaisson à l’idée centrale de sa philosophie . N’avait-il pas dit, dans son Rapport, que l’univ
marque assez les grandes lignes.   Il disait maintenant qu’une grande philosophie était apparue dès l’aurore de la pensée humaine e
ne et s’était maintenue à travers les vicissitudes de l’histoire : la philosophie héroïque, celle des magnanimes, des forts, des gé
sophie héroïque, celle des magnanimes, des forts, des généreux. Cette philosophie , avant même d’être pensée par des intelligences s
sentant le christianisme ou le développant, ont pensé et pratiqué une philosophie qui tient tout entière dans un état d’âme ; et ce
bout toute la lucidité de sa grande intelligence.   L’histoire de la philosophie nous fait surtout assister à l’effort sans cesse
elligence. La langue qu’elle parle, quand elle emprunte la voix de la philosophie , n’est pas comprise de même par tout le monde. Le
son laissera derrière elle ces impressions très diverses, comme toute philosophie qui s’adresse au sentiment autant qu’à la raison.
de ses parties, des matériaux anciens, fournis en particulier par la philosophie d’Aristote, M. Ravaisson aimait à le répéter : ma
interprétation philosophique de cette théorie, alors que jusqu’ici la philosophie n’avait pas eu à s’en préoccuper dans l’interprét
s de Whitehead, et sur leur parenté avec les nôtres, voir J. WAHL, La philosophie spéculative de Whitehead, p. 145-155, dans Vers l
nd soin de le définir : rien n’empêcherait d’appeler « science » ou «  philosophie  » comme on l’a fait pendant longtemps, toute espè
. C’est alors au compte de la métaphysique que nous porterons cette «  philosophie de la science » ou « métaphysique de la science »
niverse, London, 1909. Traduit en français, dans la « Bibliothèque de Philosophie scientifique », sous le titre de Philosophie de l
ans la « Bibliothèque de Philosophie scientifique », sous le titre de Philosophie de l’expérience. 30. Très ingénieusement, M. An
42 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre I : Principe de la métaphysique spiritualiste »
présenter sous les couleurs les plus fausses, tantôt comme une simple philosophie du sens commun, tantôt comme la restauration sura
e fussent prêtées à un semblable développement ? Ce qui a manqué à la philosophie de Biran et d’Ampère, ce sont les circonstances.
Biran lui-même. Ampère avait sans doute déjà marqué son rang dans la philosophie par son éminent ouvrage sur la Classification des
éposé dans ces œuvres eût pu fructifier. On savait trop de choses. En philosophie , l’ignorance est très-favorable à l’invention. En
n lisant Kant, on est confondu du peu de lectures qu’il avait fait en philosophie . Leibnitz et Hegel sont les seuls philosophes par
nes qui aient joint une grande érudition à une grande spontanéité. La philosophie de Biran aurait trouvé sans doute dans Jouffroy u
commençait à éclater un évident besoin d’émancipation à l’égard de la philosophie régnante. On était peu disposé à en remonter le c
on voulait y échapper absolument. La curiosité était éveillée par une philosophie engageante et hardie, qui promettait beaucoup, co
pre et ingrate. Sans avoir jamais su l’allemand, il pense et écrit en philosophie comme un Allemand. Il a des profondeurs et des re
n’est pas tant de faire connaître historiquement et analytiquement la philosophie de Biran que d’en exposer librement la pensée pri
ans ce qu’elle a d’essentiel et de caractéristique. Le principe de la philosophie de Biran peut être formulé ainsi : « Le point de
pas être assimilé à celui de l’être connu extérieurement. » Toute la philosophie du xviiie  siècle avait considéré l’homme comme u
gération très-conséquente de la méthode généralement adoptée. La même philosophie confondait encore la pensée avec les signes qui l
esprit de révolte ou par rupture soudaine qu’il s’est séparé de cette philosophie  ; c’est par un progrès nature, c’est en croyant l
Condillac et de Tracy, il n’est pas difficile à celui qui connaît sa philosophie future d’en découvrir non seulement les germes, m
s’élever d’eux-mêmes au-dessus de leurs propres principes jusqu’à une philosophie plus délicate et plus haute. Ce fut donc par le m
au point de vue subjectif, de l’extérieur à l’intérieur. La profonde philosophie chrétienne avait depuis longtemps avec saint Paul
rçoivent pas. Il est très-remarquable que Biran s’est trouvé placé en philosophie dans une situation tout à fait analogue à celle d
nne métaphysique, représentée surtout pour lui par le wolfisme, et la philosophie française et anglaise du xviiie  siècle. Biran a
pense, il sait donc qu’il est. Voilà le principe fondamental de toute philosophie , comme l’a vu si bien Descartes, qui pourtant n’e
novembre 18 40), où l’auteur opposait au point de vue sceptique de la philosophie écossaise le point de vue de Maine de Biran, et c
rialiste dans les Rapports du physique et du moral, est parvenu à une philosophie toute différente dans sa Lettre à Fauriel sur les
43 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »
s non impénétrable, de la destinée de l’humanité, l’histoire tuait la philosophie ou que la philosophie tuait l’histoire ! Il n’a p
la destinée de l’humanité, l’histoire tuait la philosophie ou que la philosophie tuait l’histoire ! Il n’a pas été assez historien
ant, hégélien plus ou moins, le sachant ou sans le savoir, a trahi la philosophie , la seule puissance dont il relève, car si M. Pel
la théorie de la connaissance doit forcément s’élever derrière toute philosophie . Il n’y a que nous, les enfants d’une révélation
ent, pour rendre son soufflet à l’histoire, il fallait rester dans la philosophie , nous donner, d’après la nature de l’homme et l’é
robabilités, quand il s’agit de l’écheveau brouillé des origines ! La philosophie en a beaucoup accumulé, mais à sa honte, elle y a
ui savait, comme Pascal, ce que vaut, sur les questions premières, la philosophie réduite à elle seule : « La philosophie, comme te
r les questions premières, la philosophie réduite à elle seule : « La philosophie , comme telle seulement, disait-il, est un jeu que
d’une très difficile vérité. Ils n’ont point fait à si bon marché une philosophie de l’histoire. Leur successeur, qui avait à profi
our prouver aux hommes, même les plus perméables aux influences de la philosophie panthéistique de notre époque, que la solution du
vis-à-vis de ses amis intellectuels. Logiquement, il est vrai, et de philosophie à philosophie, d’augure à augure, la chose serait
ses amis intellectuels. Logiquement, il est vrai, et de philosophie à philosophie , d’augure à augure, la chose serait bien moins ar
être le style de M. Pelletan est moins pour lui, en ce moment, que sa philosophie , et pour nous, au contraire, le style dans son ou
ns l’erreur comme il y a des mystiques dans la vérité. Dépravé par la philosophie qui a remplacé pour le dix-neuvième siècle le mat
e Saint-Martin du Panthéisme. Il veut, comme tous les illuminés de la philosophie , réaliser une foi scientifique, et il n’y a pas d
telle. Et si, par impossible, il pouvait réussir dans sa tentative de philosophie , il soulèverait encore, pour respirer, ce ciel qu
bat fort, comme celui de M. Pelletan. Naturellement, il définirait sa philosophie comme elle est définie dans le traité des choses
44 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »
aint-René Taillandier5 [Le Pays, 23 novembre 1859] I Après la philosophie , la littérature. Après M. Émile Saisset et son li
a philosophie, la littérature. Après M. Émile Saisset et son livre de Philosophie religieuse, voici M. Saint-René Taillandier qui p
nt-René Taillandier qui publie à son tour, un volume d’histoire et de philosophie — religieuse aussi : c’est comme un écho ! « J’au
i aura paru probablement moins compromettant à sa vaillance. Essai de philosophie religieuse ! Histoire et philosophie religieuse !
mettant à sa vaillance. Essai de philosophie religieuse ! Histoire et philosophie religieuse ! Toujours la religion mêlée à la phil
Histoire et philosophie religieuse ! Toujours la religion mêlée à la philosophie  ! N’y a-t-il là qu’un rapport de titres entre deu
parce qu’on croit qu’une fois passée elle ne reviendra plus et que la philosophie pourra s’installer à sa place. Lui, M. Taillandie
e, c’est un protestant sans doctrine, comme il est un philosophe sans philosophie , comme il est un fantaisiste sans invention, et l
siste sans invention, et l’introduction de son livre d’histoire et de philosophie religieuse nous met particulièrement au courant d
omme qui a osé écrire au front de son livre les mots d’histoire et de philosophie religieuse et qui, précisément dans ces deux gran
il n’y a pas, dans cette introduction aux fragments d’histoire et de philosophie religieuse, que l’erreur souche du point de vue p
tisme de ses affirmations erronées mérite sa sévérité. Telles sont la philosophie et l’histoire de cet optimiste faux chrétien qui
 ! M. Taillandier est un homme de lettres, et malgré ses fragments de philosophie il n’est nullement un philosophe. Il a le droit d
n est bien heureux ! Sans cela on le congédierait. 5. Histoire et Philosophie religieuse, par M. Saint-René Taillandier. — Chez
45 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
a conscience, c’est cette spéculation supérieure qu’Aristote appelait philosophie première, qui a reçu depuis le nom de métaphysiqu
à-dire à des rapports généralisés et par là démontrés nécessaires. La philosophie , spéculant sur les résultats de l’expérience et d
aphysique, dans la vieille acception du mot, elle fait toujours de la philosophie  : c’est-à-dire qu’elle poursuit la formule la plu
a physique, soit à plus forte raison aux lois de la mécanique. Or, la philosophie chimique cherche à démontrer que ces prétendues f
logie enfin, l’étude du mouvement à son maximum de composition. Cette philosophie de la nature a un double mérite que ses plus vifs
iner de plus simple, de plus clair, de plus expérimental qu’une telle philosophie dans ses conclusions spéculatives les plus étendu
peut-il être autre chose que des mots vides de sens dans une pareille philosophie  ? Rendons justice au matérialisme contemporain ;
contradiction entre la spéculation et la conscience. Que nulle autre philosophie ne soit à ce point destructive des vérités de l’o
à une autre source que l’expérience sensible. Au contraire, entre la philosophie spiritualiste et la conscience, l’entente est nat
vec un esprit tout différent et une méthode absolument inverse, cette philosophie obéit au même besoin d’unité que la précédente. T
ran, de M. Ravaisson. La nécessité est encore le dernier mot de cette philosophie , nécessité bien différente, il est vrai, de celle
tinomie de la spéculation et de la conscience. Il est enfin une autre philosophie de la nature qui s’entend encore moins que les de
s avec la conscience : c’est cette haute spéculation qu’on appelle la philosophie de l’unité, et dont Spinoza, Goethe, Schelling, H
econnaissent au moins l’individualité des êtres, en tant qu’êtres. La philosophie de l’unité ne reconnaît ni l’une ni l’autre. Pour
s la vraie acception du mot, en sorte que le dynamisme de la nouvelle philosophie n’est guère plus favorable à la liberté et à l’in
e et de la spéculation à résoudre. Hâtons-nous de le reconnaître : la philosophie religieuse n’a rien de commun avec la philosophie
le reconnaître : la philosophie religieuse n’a rien de commun avec la philosophie naturelle quant au sentiment des vérités de l’ord
nte ou étrangère aux questions de haute cosmologie qui intéressent la philosophie naturelle. Dieu par-dessus tout, et l’homme en ra
tout, et l’homme en rapport avec Dieu, voilà le double objet de toute philosophie religieuse. Son grand souci est la destinée humai
lon, ou aux âmes ardentes, comme celle d’une sainte Thérèse ; mais la philosophie religieuse la plus sévère se laisse entraîner aux
aux mêmes conclusions. On sait comment Maine de Biran est parti de la philosophie de la sensation pour arriver au spiritualisme le
ice de notre volonté. Nous le croyons alors même que la science ou la philosophie essaye de nous démontrer le contraire. Rien ne pe
ts. » C’est Kant qui a eu le redoutable honneur d’introduire dans la philosophie moderne ce scepticisme critique fondé sur la dist
on du subjectif et de l’objectif, du phénomène et du noumène, dont la philosophie critique s’est fait une arme si redoutable contre
s ? C’est que, si elles trouvent en elles-mêmes les éléments de cette philosophie , elles n’y trouvent pas l’idée maîtresse qui doit
essants et admirables progrès, ne conclut pas sur ces points de haute philosophie autrement que la science ancienne, si imparfaite
aite et si incomplète. Les atomistes de nos jours n’ont pas une autre philosophie de la nature que les atomistes anciens. C’est tou
rtu d’une activité spontanée. Voilà ce que la conscience apprend à la philosophie naturelle. Si Aristote et Leibnitz ont chacun ren
viduels de purs modes de l’Être universel. La conscience maintient la philosophie de l’unité dans la seule doctrine qui puisse sati
et sumus . Tel est le service que Schelling croyait avoir rendu à la philosophie trop abstraite de Spinoza en lui infusant le sent
’est pas en effet par sa conception de l’unité que pèche cette grande philosophie dont Lessing, Schelling, Hegel, Goethe et beaucou
ique et la mauvaise psychologie de l’école cartésienne ont conduit la philosophie de l’unité à cette doctrine de la nécessité unive
équivoque au plus puissant esprit des temps modernes. Pourquoi toute philosophie religieuse incline-t-elle au mysticisme ? C’est e
e sorte de projection de la conscience humaine, ainsi que le pense la philosophie  ; que la conscience au contraire ne soit qu’un re
minisme soit générale, et qu’on la retrouve chez toutes les écoles de philosophie naturelle et même de philosophie morale, il se re
a retrouve chez toutes les écoles de philosophie naturelle et même de philosophie morale, il se rencontre des esprits et des âmes q
C’est dans de telles circonstances qu’on voit l’histoire remplacer la philosophie et la morale dans les préoccupations publiques, e
46 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »
ien appeler par son nom, puisque, aujourd’hui, nous avons à parler de philosophie . Du reste, ce qui diminuait bien un peu le mérite
main qui écrivit l’Abailard, et il y a quelques années, cet Essai de philosophie en plusieurs volumes qui, erreurs à part, accusai
é. À l’époque, lointaine déjà, où M. de Rémusat écrivait son Essai de philosophie , il y avait en lui ce pétillement d’idées qui fer
à sa jeunesse. En réalité M. de Rémusat était bien plus pétri par les philosophies qu’il maniait qu’il ne les pétrissait lui-même. I
it le moins, ils devaient si bien retenir, en eux, la marque de cette philosophie , que, malgré le temps, la réflexion et la peur in
int Anselme, d’échapper aux conséquences, maintenant dévoilées, de la philosophie qui les a également asservis ! Car tel est le but
visé, du nouvel ouvrage de M. de Rémusat Maintenir le fondement de la philosophie rationaliste, de cette philosophie qui n’est pas
musat Maintenir le fondement de la philosophie rationaliste, de cette philosophie qui n’est pas autre chose que le protestantisme e
métaphysique, mais échapper aux conséquences panthéistiques de cette philosophie , devant lesquelles le monde, plus chrétien encore
u que saint Anselme fut un de ses maîtres. » Tout ce qui s’occupe de philosophie n’en sait pas moins que l’argument de saint Ansel
nce de Dieu (et l’existence de Dieu, c’est toutes les questions de la philosophie dans une seule), est le même dans le Monologium q
tout ensemble d’enrégimenter jusqu’aux Saints sous la bannière de la philosophie  ? Mais nous irons plus loin. Si ce n’était pas là
iter, comme il le faudrait, de la vérité absolue ou relative de toute philosophie , de cette science qui n’en est pas une, car elle
un chemin, au-dessus de ce gouffre. Nous avons dit plus haut : Toute philosophie gît dans une seule question, l’existence de Dieu
orité, à la tradition, à la révélation surnaturelle, à tout ce que la Philosophie appelle dédaigneusement le mysticisme, car le mys
a eue jamais, il l’a bien perdue dans les études microscopiques d’une philosophie qui analyse l’homme dans les moindres nuances de
47 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVI » pp. 147-152
tablit de plus en plus nettement la position qu’il prétend faire à sa philosophie éclectique. Il y a eu tour à tour, dans le monde,
sa philosophie éclectique. Il y a eu tour à tour, dans le monde, des philosophies d’essai, de destruction, et des philosophies régu
tour, dans le monde, des philosophies d’essai, de destruction, et des philosophies régulières et de fondation : il y a eu à un certa
ies régulières et de fondation : il y a eu à un certain moment, comme philosophie régulière et régnante, le platonisme des Pères ;
en est suivi une anarchie devant laquelle se sont essayées toutes les philosophies critiques et subversives. Descartes est revenu ét
ilosophies critiques et subversives. Descartes est revenu établir une philosophie régulière et organique qui a marché assez bien de
rché assez bien de concert avec la religion de son temps. C'est cette philosophie que M. Cousin reprend, continue, restaure, en vou
éclectiques, il y a eu le xviiie  siècle, c’est-à-dire une époque de philosophie agressive de nouveau et subversive. Est-il possib
érieur pourrait sembler bien flottant. Or, en prétendant qu’une telle philosophie , construite d’ailleurs avec une admirable méthode
choses l’emporte. Après le xviiie  siècle accompli, il n’y a plus de philosophie possible si mitigée et si méthodique qu’elle soit
48 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »
M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. M. Cousin a eu une heure
es leçons de 1815 à 1820, qui firent véritablement révolution dans la philosophie française, n’avaient ni l’étendue ni la généralit
ne, monta dans la chaire de M. Royer-Collard et agita le flambeau. La philosophie du dix-huitième siècle, malgré la reprise catholi
lgré la reprise catholique de 1803, semblait fermement assise : cette philosophie qui avait parcouru toutes ses phases et pénétré t
r son Catéchisme avec Saint-Lambert et Volney. A vrai dire, quand une philosophie en est arrivée là, quelles qu’aient pu être sa va
de départ, il est temps qu’elle finisse et soit détrônée ; car toute philosophie , digne de ce nom, n’existe qu’à la condition d’êt
cer toujours. Il y a même des moments où j’ai tant de respect pour la philosophie , que je crois qu’elle n’existe véritablement que
actions en France ! Ceux qui croyaient qu’il faut aux jeunes gens une philosophie quelconque comme une rhétorique, n’avaient rien d
its. « Elle ne s’élève pas encore bien haut, a dit M. Cousin de cette philosophie première, mais on sent qu’elle a des ailes. » Ell
tue de la Liberté n’a point l’intérêt pour base, et ce n’est pas à la philosophie de la sensation et à ses petites maximes qu’il ap
qui m’intéresse singulièrement dans ces premiers développements de la philosophie de M. Cousin, c’est bien moins encore le fond des
817. Il a donc raison de revendiquer l’initiative de cette méthode de philosophie qu’il combina avec celle de son illustre prédéces
te sur l’histoire, l’éclectisme a sa réalité, indépendante même de la philosophie particulière à laquelle il s’appuie. Quand on ne
ue comme une méthode historique pour aborder l’examen des systèmes de philosophie dans le passé, il faudrait reconnaître qu’il a pr
aisance supérieure qui présage les destinées. Ne faisant remonter la philosophie , comme science, que jusqu’à Descartes, le jeune p
49 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
qu’ils ont de commun. — § II. Comment Pascal quitte de bonne heure la philosophie et les sciences pour la morale, et est conduit pa
cal sur la religion, et de ce qu’il faut croire de son mépris pour la philosophie . De ses pensées sur la morale générale. — § V. Le
pportaient qu’à eux-mêmes ; mais au regard de ce qu’ils appelaient la philosophie humaine, c’est-à-dire la connaissance du vrai et
ajouter à sa beauté. § II. Comment Pascal quitte de bonne heure la philosophie et les sciences pour la morale, et est conduit pa
de dire que, jetant à son tour ses regards sur ce double monde de la philosophie et de la science, dont Descartes venait de rouvri
cartes, et qu’il ait cherché la vérité ailleurs. Que lui apprenait la philosophie de Descartes sur les vérités métaphysiques, qu’il
s malades atteints à mort ? Quels maux de l’âme peut-elle guérir ? La philosophie de Descartes est tout à l’usage de son esprit ; s
combien peu d’hommes peuvent, par leur condition, se contenter de la philosophie de Descartes, ou tirer parti de sa science, pour
 ? Essayez, au contraire, de dénombrer la multitude de ceux que cette philosophie et cette science laissent en dehors ! Le sentimen
en dehors ! Le sentiment vif et passionné de l’inefficacité de cette philosophie a fait dire à Pascal, par allusion aux travaux de
l, par allusion aux travaux de Descartes, « qu’il n’estime pas que la philosophie vaille une heure de peine41 » Pour la science, il
naturel qui agit en lui. » Il lui arriva de quitter la science et la philosophie , d’éteindre en lui toute curiosité des choses de
e les rendent plus présentes, que puis-je faire de cette inaccessible philosophie  ? Hélas ! elle me laisse le plus rude de la tâche
eu des autres et au milieu de moi. Et d’ailleurs, que m’apprend cette philosophie sur ma fin ? Que m’importe de croire que j’existe
anger de mort éternelle ! Et pour lui-même, lui qui n’a pas trouvé la philosophie digne d’une heure de peine, qui, après avoir goût
venir même de la science ; car il en faisait plus d’estime que de la philosophie , et s’il l’avait quittée, c’est moins par manque
cal sur la religion, et de ce qu’il faut croire de son mépris pour la philosophie . — Des pensées diverses. Ce jugement s’appliqu
s pardonner à Descartes, dit-il ; il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie , pouvoir se passer de Dieu ; mais il n’a pu s’emp
ait-il donc mieux que Pascal transigeât, qu’il conciliât la foi et la philosophie  ? L’exemple en eût-il été meilleur pour l’esprit
France, ont été philosophes ; Leibniz, un des plus grands noms de la philosophie moderne, a été chrétien. Sans doute ; mais pour l
erne, a été chrétien. Sans doute ; mais pour les deux théologiens, la philosophie n’a été qu’une connaissance accessoire, et pour L
s vérités de la foi. Et quant à Leibniz, il était trop engagé dans la philosophie pour pousser la science de la foi jusqu’au point
relle. Ni Bossuet, ni Fénelon, ni Leibniz, n’ont pensé à concilier la philosophie avec la foi ; mais tandis que, pour les deux prem
philosophie avec la foi ; mais tandis que, pour les deux premiers, la philosophie est un ordre de notions élevées qu’il ne faut pas
roire, mais qui n’ajoute rien à la force des preuves naturelles de la philosophie . Il ne peut pas y avoir d’accord véritable entre
uis surpris qu’on ait vu une conciliation sérieuse entre la foi et la philosophie , dans Bossuet, parce qu’il a donné à la philosoph
ntre la foi et la philosophie, dans Bossuet, parce qu’il a donné à la philosophie quelques moments d’une vie tout entière dévouée à
a-t-il jamais songé à fortifier sa foi de quelque preuve tirée de la philosophie  ? Leibniz, sa croyance philosophique de quelque p
lémique, ni un attachement d’inventeur ou de disciple à un système de philosophie . Il ne voulait que croire, et se mettre en paix,
s’étonner qu’ayant fait choix de la foi, il ait eu du dédain pour la philosophie , ne fut-ce que pour l’avoir trompé dans ce besoin
a satisfaction était l’unique emploi de sa vie ? « Les preuves de la philosophie , a dit Nicole, ne laissent pas d’être proportionn
’à conserver, ni Leibniz, puisqu’il avait reconnu l’impuissance de la philosophie à résoudre les questions capitales, ni quelqu’un
se font une croyance molle et languissante du mélange d’une certaine philosophie et d’une certaine foi, Pascal n’a pu faire mieux
arable beauté de ce génie, qu’ayant vu tout d’abord les limites de la philosophie , et s’étant porté tout entier vers la religion, i
de l’industrie d’un habile homme qui mélangerait par doses égales la philosophie et la foi, afin de ne pas se rendre suspect, et q
de la souffrance terrestres. Il porte au front cette tristesse où la philosophie chrétienne a reconnu le souvenir d’une chute, et
50 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
eur. Tel est le livre de l’Imitation de Jésus-Christ, ce résumé de la philosophie chrétienne. On s’est éternellement disputé sur l’
lui donner ce nom de consolation intime qu’il ne trouvait que dans la philosophie suprême : la résignation en conformité avec la di
autres preuves que la sainteté de son livre. Tel livre, tel homme. La philosophie de l’Imitation manifestait le philosophe. Ce phil
Ses moindres opuscules étaient vastes : la vérité est universelle. La philosophie chrétienne, dont ce livre est le monument, ne pou
Jésus-Christ, ce résumé en sentiment, en prières et en œuvres, de la philosophie chrétienne. J’en relis souvent quelques chapitres
roix où l’homme ingrat le crucifie, Dans les larmes du Christ boit sa philosophie  ! ………………………………………………………… …………………………………………………………
cole, toute controverse religieuse écartée, il n’y a au fond que deux philosophies dans le monde : la philosophie du plaisir, ou la
se écartée, il n’y a au fond que deux philosophies dans le monde : la philosophie du plaisir, ou la philosophie de la douleur ; la
ue deux philosophies dans le monde : la philosophie du plaisir, ou la philosophie de la douleur ; la philosophie des rêves, ou la p
nde : la philosophie du plaisir, ou la philosophie de la douleur ; la philosophie des rêves, ou la philosophie réelle. Le monde act
ir, ou la philosophie de la douleur ; la philosophie des rêves, ou la philosophie réelle. Le monde actuel penche vers la première d
la philosophie réelle. Le monde actuel penche vers la première de ces philosophies . Le christianisme, à l’exemple du brahmanisme, du
sme, il nous est impossible de ne pas reconnaître que, comme corps de philosophie pratique et de philosophie morale, le christianis
de ne pas reconnaître que, comme corps de philosophie pratique et de philosophie morale, le christianisme a franchement, énergique
sme a franchement, énergiquement et saintement promulgué ou adopté la philosophie réelle, c’est-à-dire la philosophie de la douleur
saintement promulgué ou adopté la philosophie réelle, c’est-à-dire la philosophie de la douleur méritoire ou expiatoire ; et ajouto
t plus beau que la jouissance, excepté aux yeux d’un épicurien. Cette philosophie a un accent de familiarité à la fois confidentiel
de l’orgueil blessé, est la vertu la plus directement inventée par la philosophie chrétienne. Elle est en même temps une consolatio
que entier, comme la plus complète et la plus pieuse définition de la philosophie de la lutte, de l’abnégation, de la douleur divin
incipales maximes de ce petit livre. Il condense en quelques pages la philosophie pratique des hommes de tous les climats et de tou
rmes depuis que la chair souffre et que la pensée réfléchit. Voilà la philosophie de la réalité, en opposition avec la philosophie
réfléchit. Voilà la philosophie de la réalité, en opposition avec la philosophie des rêves. La philosophie de la jouissance porte
sophie de la réalité, en opposition avec la philosophie des rêves. La philosophie de la jouissance porte un défi impuissant à la do
orte un défi impuissant à la douleur, et rit entre deux sanglots ; la philosophie du progrès indéfini, pour se venger du monde prés
monde présent, transforme le monde futur en une vallée de délices. La philosophie réelle ne défie pas la douleur, elle ne la nie pa
que Dieu lui-même veut en lui ! XII Le livre qui contient cette philosophie dans les temps modernes nous semble une des plus
s de toute l’ardeur de ses désirs. XXVIII Voilà cette nouvelle philosophie du christianisme ; j’en ai goûté la saveur, je l’
e sûmes que plus tard que cette miniature de volume contenait plus de philosophie sainte que tous les gros volumes de la bibliothèq
s volumes de la bibliothèque de la maison. Qu’est-ce en effet qu’une philosophie , me disais-je ? Il y en a de deux espèces, me rép
plus loin et plus haut quand nous serons dans la vraie vie. Voilà la philosophie de Gerson ; elle ne dit pas vérité, mais elle dit
cette onction divine qui découle de toutes ces lignes ? Quelle est la philosophie qui communique à l’âme des émanations aussi tendr
i tendres et des consolations aussi sensibles ? XXIX Est-ce la philosophie antique (j’excepte celle de l’Inde, qui semble dé
ouler de l’arbre de vie planté dans l’Éden de l’Himalaya) ? Est-ce la philosophie de Socrate, qui n’est que sécheresse, froideur et
crate, qui n’est que sécheresse, froideur et raisonnement ? Est-ce la philosophie de Platon, qui rêve inutilement pour la vertu des
aces, l’une faite pour les anges, l’autre pour les démons ? Est-ce la philosophie des Romains, ces bâtards du vieux monde, que Cicé
que Marc-Aurèle ravale jusqu’aux mystères de l’ascétisme ? Est-ce la philosophie française du dix-huitième siècle, qui pour expliq
échit pas. La poésie a-t-elle fait un pas en avant depuis Homère ? la philosophie pratique, à l’exception de celle de l’Imitation,
droite, car tu m’as adoré dans mon esprit…… Encore une fois, voilà la philosophie de ce petit livre ; il a été dicté par les anges
51 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive I Repr
ication la plus universelle, comprend donc la religion, la morale, la philosophie , la législation, la politique, l’histoire, la sci
qu’on appelle la théologie, la religion, le sacerdoce, la morale, la philosophie d’un peuple : La théologie, science de Dieu et de
pensons de l’origine des théologies, des religions, des morales, des philosophies sur la terre, à ces époques antéhistoriques de l’
s, dans notre Europe, en Allemagne et surtout en France, une école de philosophie bien intentionnée, mais un peu trop superbe. On l
losophie bien intentionnée, mais un peu trop superbe. On l’appelle la philosophie de la perfectibilité indéfinie et continue de l’h
dans l’esprit humain ? Disons un mot de cette théorie à propos de la philosophie de l’Inde. V Ces philosophes de la perfecti
ls veulent nous faire de l’homme au berceau, le véritable nom de leur philosophie ne serait ni le spiritualisme, ni le déisme, ni l
ilosophes, du droit de nos conjectures et du droit de l’histoire, une philosophie tout opposée. Séduits par quelques analogies scie
es théologiens philosophes de l’Inde primitive, ces précurseurs de la philosophie chrétienne, nous aimerions mieux rêver que le Cré
e de l’achever, de l’animer, d’en faire un homme !… Franchement cette philosophie , qui fait un Dieu progressif, fait par là même un
a mort, c’est plus que se tromper ; c’est se moquer de l’humanité. La philosophie de la perfectibilité continue et indéfinie n’est
ur éternel. XV Nous le disions il y a quelques jours : « Cette philosophie récente de la perfectibilité indéfinie de l’human
uront vécu, ils seront morts encore endormis ! » XVI La vraie philosophie , la philosophie virile, la philosophie expériment
seront morts encore endormis ! » XVI La vraie philosophie, la philosophie virile, la philosophie expérimentale est donc cel
ormis ! » XVI La vraie philosophie, la philosophie virile, la philosophie expérimentale est donc celle qui, au lieu de corr
e notre triste condition humaine et mortelle ici-bas, c’est-à-dire la philosophie de la douleur ! La philosophie de la douleur sanc
e et mortelle ici-bas, c’est-à-dire la philosophie de la douleur ! La philosophie de la douleur sanctifiée par l’acceptation et con
ur sanctifiée par l’acceptation et consolée par l’espérance, c’est la philosophie des Indes, de Brahma, de Bouddha, de Confucius, d
e, d’encouragement à vivre, à aimer, à espérer, à agir. Que dit cette philosophie de la douleur dans tous ces pays, dans toutes ces
i-bas hommes. » XVII « Qu’est-ce que l’homme ? » continue cette philosophie primitive de l’Inde. « L’homme est un insecte éph
peut ni se nier ni s’expliquer humainement sa douleur, quelle est la philosophie la plus raisonnable, de celle qui se nie sa condi
évoltes de la nature contre la douleur, toutes les imaginations de la philosophie , de la perfectibilité indéfinie et de la jouissan
mertume d’une larme de l’humanité. Pendant que les bergeries de cette philosophie de la transfiguration de l’homme en dieu ici-bas
rmité. XIX Mais, dès les âges les plus reculés aussi, une autre philosophie , la philosophie de la réalité, la véritable expre
Mais, dès les âges les plus reculés aussi, une autre philosophie, la philosophie de la réalité, la véritable expression de l’homme
alité, la véritable expression de l’homme complexe, âme et corps, une philosophie qui est raison et religion tout ensemble, vérité
aison et religion tout ensemble, vérité et consolation à la fois, une philosophie dont on retrouve les dogmes et les préceptes dans
euls remèdes à la douleur : l’acceptation et la sanctification. Cette philosophie découle des premiers livres sacrés de l’Inde jusq
ilosophie découle des premiers livres sacrés de l’Inde jusque dans la philosophie du christianisme de nos jours. Nous la préférons
té ; et, dans l’une ou l’autre hypothèse, bénis ! » XX Voilà la philosophie qui émane de la première théologie connue, celle
la divinité de l’esprit humain sont les caractères dominants de cette philosophie dans la littérature sacrée et primitive de l’Inde
l’homme et envers toute la nature est le second caractère divin de la philosophie et de la littérature indiennes. Je veux vous redi
raison qui portait déjà ses fruits de sagesse et de sainteté dans la philosophie et dans la poésie de la prodigieuse vieillesse d’
ues de l’Inde, laissez-moi vous donner brièvement un avant-goût de sa philosophie et de ses notions morales sur Dieu, sur l’âme, su
l’intelligence dans l’état des êtres. » Vous voyez que cette sublime philosophie , comme la philosophie du christianisme, ne place
état des êtres. » Vous voyez que cette sublime philosophie, comme la philosophie du christianisme, ne place pas la perfectibilité
ittérature de l’Inde primitive, il fallait vous donner une idée de la philosophie religieuse de ces peuples, car avant de parler il
52 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
e résumer, en de justes proportions, ce qu’on veut bien appeler notre philosophie . Ce résumé était tout fait. Nous n’avions qu’à re
ent volume ont en effet ce trait particulier que, si l’histoire de la philosophie en fournit le cadre, la philosophie elle-même y o
ticulier que, si l’histoire de la philosophie en fournit le cadre, la philosophie elle-même y occupe la première place, et qu’au li
Bien, nous embrassons la psychologie, placée par nous à la tête de la philosophie tout entière, l’esthétique, la morale, le droit n
her, sans doute, car il est à nos yeux la lumière de l’histoire de la philosophie , mais le foyer de cette lumière est ailleurs. L’é
st une des applications les plus importantes et les plus utiles de la philosophie que nous professons, mais il n’en est pas le prin
Notre vraie doctrine, notre vrai drapeau est le spiritualisme, cette philosophie aussi solide que généreuse, qui commence avec Soc
bandonnera pas dans le développement mystérieux de sa destinée. Cette philosophie est l’alliée naturelle de toutes les bonnes cause
urir, selon nos forces, à relever, à défendre, à propager cette noble philosophie , tel est l’objet qui de bonne heure nous a suscit
é et la patrie, fuyez ce qui les a perdues. Loin de vous cette triste philosophie qui vous prêche le matérialisme et l’athéisme com
des difficultés dans le christianisme : vous, mesurez vos progrès en philosophie par ceux de la tendre vénération que vous ressent
inébranlable. Sursum corda, tenez en haut votre cœur, voilà toute la philosophie , celle que nous avons retenue de toutes nos étude
tous nos cours et tous nos ouvrages, le résumé fidèle de la nouvelle philosophie française, dégagé de tout appareil scolastique, e
Discours prononcé à l’ouverture du cours le 4 décembre 1817. De la philosophie au XIXe siècle Esprit et principes généraux du
ien. Il semble assez naturel qu’un siècle à ses débuts emprunte sa philosophie au siècle qui le précède. Mais, comme êtres intel
inventaire. Notre premier devoir est donc de nous rendre compte de la philosophie du xviiie  siècle, de reconnaître son caractère e
t profond de la vérité et de la justice qui nous fait placer toute la philosophie aujourd’hui répandue dans le monde sous l’invocat
répandue dans le monde sous l’invocation du nom de Descartes. Oui, la philosophie moderne tout entière est l’œuvre de ce grand homm
objet que se proposa le bon sens hardi de Descartes fut de rendre la philosophie une science humaine, comme l’astronomie, la physi
ude régulière, à l’analyse de la pensée comme à la condition de toute philosophie légitime, et sur ce solide fondement il éleva une
point de départ, le principe le plus général, la grande méthode de la philosophie moderne. Toutefois, il faut bien l’avouer, la phi
thode de la philosophie moderne. Toutefois, il faut bien l’avouer, la philosophie n’a pas entièrement perdu et elle reprend encore
d’une fois l’analyse et revient, au moins dans la forme, à l’ancienne philosophie . La vraie méthode s’efface bien plus encore entre
ue à Spinoza, mais c’est la bonne. Son tort est d’avoir appliqué à la philosophie la méthode géométrique, qui procède par axiomes,
t, et peuvent servir à de nouvelles et plus solides constructions. La philosophie du xviiie  siècle ouvre la seconde période de l’è
es lui-même, le xviiie  siècle osa croire que tout était à refaire en philosophie , et que, pour ne pas s’égarer de nouveau, il fall
d’examiner ce que l’homme sait et ce qu’il peut savoir ; il ramena la philosophie entière à l’étude de nos facultés, comme la physi
être ramenée à l’étude des propriétés des corps : c’était donner à la philosophie , sinon sa fin, du moins son vrai commencement. Le
ieur de la connaissance humaine, laissé dans l’ombre et décrié par la philosophie de son temps. Pour cela que fait-il ? il entrepre
là encore l’analyse de la pensée est donnée comme le fondement de la philosophie . Kant s’était si bien établi dans le sujet de la
nt lui. Quoiqu’il entrevît des abîmes au fond de ce qu’il appelait la philosophie , il s’y est jeté avec un courage qui n’est pas sa
alliée, mystique et incrédule, voluptueux et sanguinaire3. Mais si la philosophie du dernier siècle nous a laissé le vide pour héri
de méthode qui les unit. Je viens, au contraire, soldat dévoué de la philosophie , ami commun de toutes les écoles qu’elle a produi
’elle a produites, offrir à toutes des paroles de paix. L’unité de la philosophie moderne réside, comme nous l’avons dit, dans sa m
e ce nom, il en a formé peu à peu un ensemble vaste et harmonieux. La philosophie moderne s’est aussi enrichie depuis deux siècles
rincipe auquel peu à peu nous ont conduit deux années d’études sur la philosophie moderne depuis Descartes jusqu’à nos jours. Ce pr
coles du xviiie  siècle et tous les problèmes qu’elles ont agités. La philosophie , dans tous les temps, roule sur les idées fondame
Kant. Sur ces points essentiels qui composent le domaine entier de la philosophie , nous interrogerons successivement les principale
historique, et il a pour nous toute l’importance de l’histoire de la philosophie  ; mais il y a quelque chose que nous mettons enco
a quelque chose que nous mettons encore au-dessus de l’histoire de la philosophie et par conséquent de l’éclectisme : c’est la phil
stoire de la philosophie et par conséquent de l’éclectisme : c’est la philosophie elle-même. L’histoire de la philosophie ne porte
nt de l’éclectisme : c’est la philosophie elle-même. L’histoire de la philosophie ne porte pas sa clarté avec elle, et elle n’est p
éant, dégager et recueillir le vrai, et ainsi enrichir et agrandir la philosophie par l’histoire. Mais vous concevez qu’il faut sav
itique des systèmes exige presque un système, et que l’histoire de la philosophie est contrainte d’emprunter d’abord à la philosoph
l’histoire de la philosophie est contrainte d’emprunter d’abord à la philosophie la lumière qu’elle doit lui rendre un jour avec u
re qu’elle doit lui rendre un jour avec usure. Enfin l’histoire de la philosophie n’est qu’une branche ou plutôt un instrument de l
nt de la science philosophique. C’est l’intérêt que nous portons à la philosophie qui nous attache à son histoire ; c’est l’amour d
née ceux qui avant nous ont aimé aussi et cherché la vérité. Ainsi la philosophie est à la fois l’objet suprême et le flambeau de l
phie est à la fois l’objet suprême et le flambeau de l’histoire de la philosophie . À ce double titre, il lui appartient de présider
, il est vrai, officiellement chargé que du cours de l’histoire de la philosophie  ; là est notre tâche, et là, encore une fois, not
fois, notre guide sera l’éclectisme. Mais, nous le confessons, si la philosophie n’a pas le droit de se présenter ici en quelque s
. M. Royer-Collard n’était aussi qu’un professeur de l’histoire de la philosophie  ; mais il prétendait bien avoir une opinion en ph
oire de la philosophie ; mais il prétendait bien avoir une opinion en philosophie  : il servait une cause qu’il nous a transmise, et
à notre tour. Cette grande cause vous est connue : c’est celle d’une philosophie saine et généreuse, digne de notre siècle par la
re entreprise n’est donc pas seulement de renouveler l’histoire de la philosophie par l’éclectisme ; nous voulons aussi, nous voulo
ir les étroites limites qui nous sont imposées. Dans l’histoire de la philosophie du xviiie  siècle, nous avons résolu de laisser u
le, nous avons résolu de laisser un peu dans l’ombre l’histoire de la philosophie pour faire paraître la philosophie elle-même, et,
peu dans l’ombre l’histoire de la philosophie pour faire paraître la philosophie elle-même, et, tout en mettant sous vos yeux les
t pas des chimères. Satisfaire ces deux besoins est le problème de la philosophie de notre temps. — Des principes universels et néc
et nécessaires nous introduit dans les parties les plus hautes de la philosophie . Aujourd’hui, comme de tout temps, deux grands
et le trouver par la route de l’expérience, tel est le problème de la philosophie . Or nous nous adressons à vos souvenirs des deux
l’esprit du philosophe, diminuent aux yeux des sages l’autorité de la philosophie . Nous aussi, à l’exemple de Kant, nous avons, l’a
nce même, on arrive à trouver quelque chose qui la surpasse. Ainsi la philosophie que nous enseignons ne repose ni sur des principe
incipes nous conduit à la théodicée et nous ouvre le sanctuaire de la philosophie , si nous voulons remonter jusqu’à leur véritable
s, et qu’ils ont, il faut bien le dire, corrompu à sa source toute la philosophie . L’école empirique, qui célèbre si fort la méthod
ant qu’il n’est pas résolu, il trouble, il obsède l’esprit humain. La philosophie ne le doit donc pas éluder, mais son devoir est d
éduire. M. Maine de Biran19 est comme nous l’adversaire déclaré de la philosophie de la sensation : il admet les principes universe
fois de contenir et de sauver, au moins en morale, et il a engagé la philosophie allemande dans une roule au bout de laquelle étai
oduit tout et ne produit que des chimères26. Le reproche qu’une saine philosophie se contentera de faire à Kant, c’est que son syst
ire à Kant, c’est que son système est en désaccord avec les faits. La philosophie peut et doit se séparer de la foule pour l’explic
nent pas davantage pour nous. En vérité, lorsqu’on voit le père de la philosophie allemande se perdre ainsi dans le dédale du probl
e passage admirable de celui qui est pour nous le maître vénéré de la philosophie française du xixe  siècle : « La vie intellectuel
ité absolue à l’être absolu, n’est pas nouvelle dans l’histoire de la philosophie  : elle remonte jusqu’à Platon. Platon35, en reche
tre excessif, qui n’est pas celui de Platon, mais des Alexandrins. La philosophie cartésienne, malgré sa profonde originalité et so
les principes des choses ne sont pour Descartes, comme pour toute la philosophie moderne, que nos conceptions, parmi lesquelles ce
es substances, si l’on veut bien me passer ce langage technique de la philosophie moderne ; tandis que Descartes emploie plutôt le
Socrate. Une fois l’idée du parfait et de l’infini introduite dans la philosophie du xviie  siècle, elle y est devenue pour les suc
ieu et de soi-même 52. On peut dire que Bossuet a eu trois maîtres en philosophie , saint Augustin, saint Thomas, Descartes. On lui
ture de saint Augustin, et en dehors des écoles il trouva répandue la philosophie de Descartes. Il l’adopta et n’eut pas de peine à
s d’un point la doctrine de saint Thomas. Bossuet n’a rien inventé en philosophie  ; il a tout reçu, mais tout uni et tout épuré, gr
c ses lois, les mathématiques avec leurs notions sublimes, surtout la philosophie qui ne peut faire un pas sans rencontrer des prin
st la fille, la parole, j’allais dire le verbe éternel de Dieu, si la philosophie peut emprunter ce divin langage à cette sainte re
sagement interprétée, et épurée à la lumière de notre siècle, que la philosophie nouvelle se rattache à la tradition des grandes p
e, que la philosophie nouvelle se rattache à la tradition des grandes philosophies et à celle du christianisme. Le dernier problème
en à chercher. Cinquième leçon. Du mysticisme Distinction de la philosophie que nous professons et du mysticisme. Le mysticis
aturelle est celle de tous les hommes : elle doit suffire à une saine philosophie . Mais il y a des esprits faibles et présomptueux
e nous toucher de plus près, qu’il se donne pour le dernier mot de la philosophie , et que par un air de grandeur il peut séduire pl
usse science et de la vérité naturelle, de la bonne et de la mauvaise philosophie , qui tiennent toutes deux de la libre réflexion.
semble. Il n’est donc pas étonnant qu’on les ait confondues. Une sage philosophie les distingue63 sans les séparer. L’analyse démon
dieu dont l’absolue unité exclut l’intelligence, voilà le dieu de la philosophie mystique. Comment l’école d’Alexandrie, comment P
paganisme, au xvie  siècle, quand l’esprit humain avait rompu avec la philosophie du moyen âge, sans être encore parvenu à la philo
rompu avec la philosophie du moyen âge, sans être encore parvenu à la philosophie moderne85. Les Paracelse, les Van-Helmont renouve
le. C’est le xviiie  siècle qui a introduit, ou plutôt ramené dans la philosophie les recherches sur le beau et sur l’art, si famil
ccueillies, et auxquelles était restée presque étrangère notre grande philosophie du xviie  siècle87. On comprend qu’il n’appartena
cques le Fataliste. Diderot est matérialiste dans l’art comme dans la philosophie  ; il est de son temps et de son école, avec un gr
tombe notre jugement, et cette qualité, nous l’appelons la beauté. La philosophie de la sensation, pour être fidèle à elle-même, a
e faculté variable et relative comme les objets qu’elle aperçoit ? La philosophie qui tire toutes nos idées des sens échoue donc de
lle l’enthousiasme. Est Deus in nobis, agitante calescimus illo. La philosophie de la sensation n’explique le sentiment comme l’i
s questions veulent être traitées, et s’il est possible, résolues. La philosophie a son point de départ dans la psychologie mais, p
faut qu’elle parvienne de l’homme aux choses mêmes. L’histoire de la philosophie nous offre bien des théories sur la nature du bea
inction des arts libéraux et des métiers. — L’éloquence elle-même, la philosophie et l’histoire ne font pas partie des beaux-arts.
nous voir ranger parmi les arts ni l’éloquence, ni l’histoire, ni la philosophie . Les arts s’appellent les beaux-arts, parce que l
dans les accessoires et dans les détails. L’éloquence, l’histoire, la philosophie sont assurément de hauts emplois de l’intelligenc
la vraie éloquence114. Il en faut dire autant de l’histoire et de la philosophie . Le philosophe parle et écrit. Puisse-t-il donc,
vir ; mais l’art le plus profond n’est ici qu’un moyen ; le but de la philosophie est ailleurs ; d’où il suit que la philosophie n’
n moyen ; le but de la philosophie est ailleurs ; d’où il suit que la philosophie n’est pas un art. Sans doute Platon est un grand
oire. Nous avons travaillé avec constance à réhabiliter parmi nous la philosophie de Descartes, indignement sacrifiée à la philosop
er parmi nous la philosophie de Descartes, indignement sacrifiée à la philosophie de Locke, parce qu’elle possède à nos yeux l’inco
, à la jeunesse et à l’amour. Je l’avoue, pour ce seul tableau, d’une philosophie si touchante, je donnerais bien des chefs-d’œuvre
stes du xixe  siècle, ne désespérez pas de Dieu et de vous-mêmes. Une philosophie superficielle vous a jetés loin du christianisme
jetés loin du christianisme considéré d’une façon étroite ; une autre philosophie peut vous en rapprocher en vous le faisant envisa
art national. Il y a dans les arts, comme dans les lettres et dans la philosophie , deux écoles contraires. L’une tend à l’idéal en
e Descartes, de Corneille, de Bossuet, hautement spiritualité dans la philosophie , dans la poésie, dans l’éloquence, l’a été aussi
tinction du fait et du droit. — Le sens commun, la vraie et la fausse philosophie . L’idée du vrai dans ses développements compre
l’heure l’idée du beau nous a introduits dans le domaine de l’art. La philosophie n’usurpe aucun pouvoir étranger ; mais elle n’est
men sur toutes les grandes manifestations de la nature humaine. Toute philosophie qui n’aboutit pas à la morale est à peine digne d
a première maxime de la méthode psychologique est celle-ci : La vraie philosophie n’invente pas, elle constate et décrit ce qui est
stion. Pour nous, en effet, le genre humain ne va pas d’un côté et la philosophie de l’autre. La philosophie est l’interprète du ge
le genre humain ne va pas d’un côté et la philosophie de l’autre. La philosophie est l’interprète du genre humain. Ce que le genre
humain. Ce que le genre humain croit et pense, souvent à son insu, la philosophie le recueille, l’explique, l’établit. Elle est l’e
le genre humain ; nous verrons ensuite quel doit être l’office de la philosophie . Y a-t-il une langue humaine à nous connue qui n
ui cette nature morale n’est qu’ébauchée et non achevée. Notre grande philosophie du xviie  siècle s’est quelquefois un peu trop co
hèses où Dieu joue le principal rôle et écrase la liberté humaine. La philosophie du xviiie  siècle se jette à l’extrémité opposée 
stime. L’estime est un fait qui fidèlement exprimé contient toute une philosophie aussi solide que généreuse. L’estime a deux carac
onfuses, un peu grossières du sens commun. Ici commence le rôle de la philosophie . Elle a devant elle deux routes différentes ; ell
appelle faire un système. Les systèmes philosophiques ne sont pas la philosophie  ; ils s’efforcent d’en réaliser l’idée, comme les
en France vers la fin de la régence et sous le règne de Louis XV, la philosophie de Locke y a donné naissance à une école célèbre
cle ne peut reconnaître son image et retrouver ses instincts dans une philosophie née à l’ombre des délices de Versailles, admirabl
eune liberté environnée de périls. Pour nous, après avoir combattu la philosophie de la sensation dans la métaphysique qu’elle a su
peut admettre une Providence, et qu’elle conduit au despotisme. La philosophie de la sensation partant d’un fait unique, la sens
Providence, les principes les plus différents ne s’excluent point. La philosophie de la sensation en appelle sans cesse à l’expérie
e en ce qu’il nie d’autres faits tout aussi incontestables. Une saine philosophie tient pour sa loi première de recueillir tous les
rties. Nous allons faire voir que la morale de l’intérêt, issue de la philosophie de la sensation, est en contradiction avec un cer
mérite et le démérite, dans la peine et la récompense. Demandons à la philosophie de la sensation et à la morale de l’intérêt ce qu
e l’homme est libre de suivre ou de ne pas suivre ce conseil. Mais en philosophie il ne suffit pas d’admettre un fait, il faut avoi
t les écoles les plus opposées, Spinoza, Malebranche et Condillac, la philosophie du xviie  siècle et celle du xviiie . L’une, cont
ivité humaine, c’en est fait de la liberté et de la personnalité. Une philosophie moins systématique, en se conformant aux faits, a
actes dont il se sentirait la cause, et la cause responsable ? Si la philosophie de la sensation, en partant d’un phénomène passif
ire et libre, nous pourrions considérer comme démontré que cette même philosophie ne peut donner une vraie morale ; car toute moral
aucune des idées morales qui se rattachent à celle-là. 2º Suivant la philosophie de la sensation, le bien n’est autre chose que l’
humain abusé, à Régulus, à d’Assas, à saint Vincent de Paul, la vraie philosophie les doit renvoyer aux Petites-Maisons, pour qu’un
t éclairés, de vrais amis de l’humanité. Tel est l’idéal que la vraie philosophie poursuit à travers les siècles, depuis les rêves
n des droits et aux immortels travaux de l’Assemblée constituante. La philosophie de la sensation part d’un principe qui la condamn
ive de leur morale192. Vous le savez déjà. Nous avons démontré que la philosophie de la sensation ne connaît ni la vraie liberté ni
la vraie liberté ni le droit véritable. Qu’est-ce en effet pour cette philosophie que la volonté ? C’est le désir. Qu’est-ce alors
espirons. Ils servent à la fois de fondements à notre société et à la philosophie nouvelle nécessaire à l’ordre nouveau193. Peut-ê
est-à-dire la révocation de l’édit de Nantes, la persécution de toute philosophie libre et élevée, une dévotion étroite et ombrageu
traîna les meilleurs esprits, quelquefois même le génie. Elle mit une philosophie étrangère à la place de la philosophie nationale,
is même le génie. Elle mit une philosophie étrangère à la place de la philosophie nationale, coupable, toute persécutée qu’elle ava
reux et les plus désintéressés éclatèrent souvent sous le règne de la philosophie de la sensation et de la morale de l’intérêt. Mai
et de la morale de l’intérêt. Mais il n’en est pas moins vrai que la philosophie de la sensation est fausse, et la morale de l’int
is-je dans ses conseils pour ajuster mes actions sur ses décrets ? La philosophie de l’histoire et la plus savante diplomatie ne su
e sorte, fanatiques de religion, fanatiques de liberté, fanatiques de philosophie , se faisant forts de connaître les intérêts étern
mbler pour restituer le phénomène moral tout entier. L’histoire de la philosophie ainsi comprise prépare ou confirme l’analyse psyc
intérêt pour l’obscurcir, que l’un des plus profonds moralistes de la philosophie moderne, particulièrement frappé de ce fait, l’a
on tour joué le rôle de principe unique. Toutes les grandes écoles de philosophie morale n’ont vu chacune qu’un côté de la vérité :
s exclusives est passé ; les renouveler, c’est perpétuer la guerre en philosophie . Chacune d’elles, étant fondée sur un fait réel,
primant ou en altérant les faits qui embarrassent. Mais l’objet de la philosophie est-il donc de produire, à tout prix un système,
doctrine n’a pas assez de caractère. Mais n’est-ce pas se jouer de la philosophie que de lui demander un autre caractère que celui
ces, et parce qu’elle n’aboutit pas à une substance unique ? La vraie philosophie , la seule qui convienne à un siècle revenu de tou
fondements universels. Écartons d’abord la question d’origine229. La philosophie du dernier siècle se complaisait trop à ces sorte
t représentent son autorité souveraine. Ainsi une méthode vicieuse en philosophie conduit à une politique déplorable : on commence
les lieux, selon les mœurs, selon l’histoire. La règle suprême que la philosophie rappelle à la politique, c’est qu’elle doit, en p
it donner naissance dans tant d’imaginations faibles ou effrénées. La philosophie pose donc le fondement naturel du culte public da
aturelle, comme aussi à ne point usurper un domaine étranger. Mais la philosophie ne croit pas empiéter sur la théologie ; elle cro
faits de toutes parts, depuis plus d’un siècle, une fausse et triste philosophie . Quelle n’eut pas été, en effet, je vous le deman
et bien loin de mettre aux prises la religion chrétienne et la bonne philosophie , il se serait efforcé de les unir, de les éclaire
livres sont faits pour quelques sages, qu’il faut au genre humain une philosophie à la fois semblable et différente, que cette phil
e humain une philosophie à la fois semblable et différente, que cette philosophie -là est une religion, et que cette religion désira
saire est l’Évangile. N’hésitons pas à le dire : sans la religion, la philosophie , réduite à ce qu’elle peut tirer laborieusement d
ester sans grande efficacité sur les mœurs et sur la vie ; et sans la philosophie , la religion la plus pure n’est pas à l’abri de b
été au xviiie  siècle. L’alliance de la vraie religion et de la vraie philosophie est donc à la fois naturelle et nécessaire ; natu
reconnaissent ; nécessaire pour le meilleur service de l’humanité. La philosophie et la religion diffèrent sans se contredire. Un a
s et de l’incomparable Catéchisme de Meaux. Séparer la religion et la philosophie , ç’a toujours été, d’un côté ou d’un antre, la pr
e la cause commune et du grand objet que la religion chrétienne et la philosophie poursuivent, chacune par les voies qui lui sont p
ertes, nous déclarons nos préférences pour la direction imprimée à la philosophie par ces deux grands hommes. Nous considérons Reid
’école du philosophe de Kœnigsberg. En général, dans l’histoire de la philosophie , nous sommes pour tous les systèmes qui sont eux-
par conséquent, il nous est impossible de condamner absolument ni la philosophie de la sensation, ni encore bien moins celle du se
’innover et de nous faire une place à part parmi les historiens de la philosophie  ; non, c’est la philosophie elle-même qui nous im
e place à part parmi les historiens de la philosophie ; non, c’est la philosophie elle-même qui nous impose nos vues historiques. C
oire, les reconnaître et leur rendre hommage ; et si l’histoire de la philosophie , ainsi considérée, ne paraissait plus un amas de
the sans issue ; si au contraire elle devenait, en quelque sorte, une philosophie vivante, c’est là, ce semble, un progrès dont on
e. Demandons-nous d’abord si nous avons été juste envers cette grande philosophie représentée dans l’antiquité par Aristote, et don
t le sage auteur de l’Essai sur l’entendement humain ? Il y a dans la philosophie de la sensation le vrai et le faux. Le faux, c’es
rfaitement vraie. Nous sommes les premiers à invoquer l’expérience en philosophie . L’expérience sauve la philosophie de l’hypothèse
remiers à invoquer l’expérience en philosophie. L’expérience sauve la philosophie de l’hypothèse, de l’abstraction, de la méthode e
digne d’avoir une place dans un véritable éclectisme263. À côté de la philosophie de Locke, il en est une bien autrement grande, et
monde, le monde de l’éternel, de l’infini, de l’absolu. Cette grande philosophie a toutes nos préférences : on ne nous accusera pa
dans l’esprit du philosophe des égarements ou des raffinements d’une philosophie ambitieuse. Oui, nous croyons, avec Quintilien et
nnent, la théodicée. La théodicée, nous le savons, est l’écueil de la philosophie . Nous pouvions l’éviter, nous arrêter dans les ré
s une telle prudence n’est, au fond, qu’un scepticisme déguisé. Ou la philosophie n’est pas, ou elle est la dernière explication de
usqu’ici de plus certain nous serait une insupportable énigme ? Si la philosophie est incapable d’arriver à la connaissance de Dieu
és en degrés, à la religion. Nous voici en communion avec les grandes philosophies qui toutes proclament un Dieu, et en même temps a
nne, incomparablement la plus parfaite et la plus sainte. Tant que la philosophie n’est pas parvenue à la religion naturelle, et pa
que nous révèle la lumière naturelle accordée à tous les hommes ; la philosophie demeure au-dessous de tous les cultes, même les p
é au-dessus de toute incertitude, placé à l’abri de toute attaque. La philosophie peut alors se présenter à son tour au genre humai
liberté et dans toute son élévation. L’Arcadie est une leçon de haute philosophie sous la forme d’une idylle. Le Testament d’Eudami
étrangère289 ! 1. Ire série de nos ouvrages : Premiers essais de philosophie  ; Du vrai, du beau et du bien ; Philosophie sensu
ages : Premiers essais de philosophie ; Du vrai, du beau et du bien ; Philosophie sensualiste ; Philosophie écossaise ; Philosophie
philosophie ; Du vrai, du beau et du bien ; Philosophie sensualiste ; Philosophie écossaise ; Philosophie de Kant, 3e édit., 5 vol.
u beau et du bien ; Philosophie sensualiste ; Philosophie écossaise ; Philosophie de Kant, 3e édit., 5 vol. 2. Au moment où nous é
t humble ouvrage accroisse et répande en Amérique le goût d’une saine philosophie , libre et sincère alliée du christianisme, et qu’
trop imparfaites et nous renvoyons le lecteur à nos leçons de 1820 : Philosophie de Kant. 7. Sur l’emploi légitime et les conditi
itions impérieuses de l’éclectisme, voyez IIIe série de nos ouvrages, Philosophie contemporaine, préface de la 1re édition, p. 41,
ce de la 1re édition, p. 41, etc., surtout l’article intitulé : De la philosophie en Belgique, p. 228 et 229. 8. Nous avons tradui
229. 8. Nous avons traduit son excellent Manuel de l’histoire de la philosophie . Voyez la seconde édition, 1839, 2 vol. in-8º. 9
urs de 1817, p. 256, etc. 13. Voyez cette critique, Ire série, t. V, Philosophie de Kant, leçon viii. 14. Cette classification de
De l’identité du moi, p. 177 et 182 ; Du fait de conscience, p. 282 ; Philosophie sensualiste, leçon iii, Condillac ; Philosophie é
conscience, p. 282 ; Philosophie sensualiste, leçon iii, Condillac ; Philosophie écossaise, leçon ix, Reid ; Philosophie de Kant,
liste, leçon iii, Condillac ; Philosophie écossaise, leçon ix, Reid ; Philosophie de Kant, leçon viii, Examen de la théorie de Kant
eid ; Philosophie de Kant, leçon viii, Examen de la théorie de Kant ; Philosophie contemporaine, Examen des leçons de Laromiguière 
er le Ier volume de la Ire série de nos cours, les Premiers essais de Philosophie qui contiennent en abrégé du moins les nombreuses
Premiers essais, Programme du cours de 1817 et discours d’ouverture ; Philosophie sensualiste, ire  leçon, Locke ; iie et iiie  le
, t. III, Examen du système de Locke, xvie  leçon ; IIIe série, t. V, Philosophie contemporaine, Examen des leçons de M. Laromiguiè
le fragment intitulé : De la spontanéité et de la réflexion ; t. IV, Philosophie écossaise, Examen de la philosophie de Reid, pass
néité et de la réflexion ; t. IV, Philosophie écossaise, Examen de la philosophie de Reid, passim ; t. V, Philosophie de Kant, leço
ilosophie écossaise, Examen de la philosophie de Reid, passim ; t. V, Philosophie de Kant, leçon viiie  ; IIe série, t. I, passim ;
t. I, passim ; t. III, les leçons Sur le jugement ; IIIe série, t. V, Philosophie contemporaine. Préface de la Ire édition, p. 37,
s rapports du physique, etc. Elle est aussi dans le volume intitulé : Philosophie contemporaine. 20. Premiers essais, p. 140. 21
 série, t. III, Examen du système de Locke, leçon xix, et IIIe série, Philosophie contemporaine, Introduction aux œuvres de M. de B
p. 319. Nous avons fait connaître aussi l’opinion de Reid, Ire série, Philosophie écossaise, leçon viii. Enfin le plus profond des
nnaît également la constitution de notre intelligence et le but de la philosophie . Expliquer un fait, est-ce donc autre chose que d
réalisme, voyez l’Introduction aux écrits inédits d’Abélard, et aussi Philosophie écossaise, leçon viii ; IIe série, t. III, leçon 
ligence. Voyez plus bas, leçon v ; Premiers essais, p. xviii, surtout Philosophie de Kant, p. 331, 342, etc. 30. Ire série, Philos
xviii, surtout Philosophie de Kant, p. 331, 342, etc. 30. Ire série, Philosophie écossaise, leçon ix, p. 388. 31. Œuvres de Reid
tique. Nous renvoyons au volume que nous avons consacré au père de la philosophie allemande, Ire série, t. V, où nous avons repris
e défaut capital de la logique transcendantale de Kant et de toute la philosophie allemande, qu’elle conduit au scepticisme parce q
icienne des idées, Ire série, t. Ier, Premiers essais, p. 53 ; t. IV, Philosophie écossaise, leçon ix. Voyez encore, t. II de la II
e, la leçon vii sur Platon et sur Aristote, surtout IIIe série, t. I, Philosophie ancienne, un morceau Sur la langue de la théorie
odernes l’ont répété, et après eux tous ceux qui ont voulu décrier la philosophie ancienne, et la philosophie en général, en prêtan
ès eux tous ceux qui ont voulu décrier la philosophie ancienne, et la philosophie en général, en prêtant l’apparence d’une absurdit
qu’il emploie, voyez Ire série, t. I, Premiers essais, p. 27, t. IV, Philosophie écossaise, leçon ii, et surtout t. V, Philosophie
sais, p. 27, t. IV, Philosophie écossaise, leçon ii, et surtout t. V, Philosophie de Kant, leçon vi ; IIe série, t. II, leçon xi.
sur Malebranche, IIe série, t. II, leçon xi ; et IIIe série, t. III, Philosophie moderne, ainsi que les Fragments de philosophie c
t IIIe série, t. III, Philosophie moderne, ainsi que les Fragments de philosophie cartésienne. Voyez aussi Études littéraires, Étud
gination, mais de l’entendement, de la raison. Voyez Ire série, t. V, Philosophie de Kant, leçon vi. 52. Par un petit anachronisme
ens commun, s’est bien gardé de mettre aux prises la révélation et la philosophie  : il a trouvé plus sûr et plus vrai de leur faire
; et ce grand conciliateur a bien aisément concilié la religion et la philosophie , saint, Augustin et Descartes, la tradition et la
par exemple, IIe sér., t. I, Introduction générale à l’histoire de la philosophie , leç. v : « On ne peut s’empêcher de sourire quan
de l’être qui les possède. Ire série, t. I, Premiers essais, t. III, Philosophie sensualiste, leçon iii, Condillac, et Philosophie
ers essais, t. III, Philosophie sensualiste, leçon iii, Condillac, et Philosophie de Kant, leçon v. Nous disions, Philosophie écoss
leçon iii, Condillac, et Philosophie de Kant, leçon v. Nous disions, Philosophie écossaise, leçon ii : « Il y a des philosophes au
Kant recherche, lui échappe, sans que cela doive humilier Kant et la philosophie  ; car il n’y a pas l’être en soi. L’esprit humain
ndrie, voyez IIe série, t. II, Esquisse d’une histoire générale de la philosophie , leçon viii, p. 211, et IIIe série, t. I, Philoso
générale de la philosophie, leçon viii, p. 211, et IIIe série, t. I, Philosophie ancienne, passim. 69. Plus haut, p. 71. 70. III
ophie ancienne, passim. 69. Plus haut, p. 71. 70. IIIe série, t. I, Philosophie ancienne, article Xénophane et article Zénon. 71
ndrin, voyez IIe série, t. II, Esquisse d’une histoire générale de la philosophie , leçon viii, etc. 80. Livre XII de la Métaphysiq
. 63, et la note, IIe série, Introduction générale à l’histoire de la philosophie , leçon v : « Le propre de l’intelligence n’est pa
» 82. T. II de la IIe série, Esquisse d’une histoire générale de la philosophie , leçons v et vi, sur la philosophie indienne. 83
sse d’une histoire générale de la philosophie, leçons v et vi, sur la philosophie indienne. 83. Voyez l’Euthyphron, t. I de notre
Patras. 85. IIe série, t. II, Esquisse d’une histoire générale de la philosophie , leçon x, sur la philosophie de la renaissance.
, Esquisse d’une histoire générale de la philosophie, leçon x, sur la philosophie de la renaissance. 86. On s’occupait alors avec
nt dans le xviiie  siècle. Sur le P. André, voyez IIIe série, t. III, Philosophie moderne, p. 207-516. 88. Voyez, dans les œuvres
défauts, sur la part de vérité et la part d’erreur que contient leur philosophie , v. les leçons détaillées que nous leur avons con
s leçons détaillées que nous leur avons consacrées, Ire série, t. IV, Philosophie écossaise. 93. Voyez l’exposition et la réfutati
réfutation de la doctrine de Condillac et d’Helvétius, ibid., t. III, Philosophie sensualiste, leç. ii, iii et iv. 94. Voyez plus
ur être reçu docteur, une thèse sur le Beau. Voyez Premiers essais de philosophie , Appendice, p. 346 et 347. M. Jouffroy avait depu
. Ire série, t. Ier, Premiers essais, Condillac, p. 128-140 ; t. III, Philosophie sensualiste, leçons ii et iii, Condillac. 182. V
, surtout les leçons sur la doctrine d’Helvétius et de Saint-Lambert, Philosophie sensualiste, leçon ive et leçon ve , p. 130-212.
ut l’unité, voyez dans la IIIe série, fragments philosophiques, t. V, philosophie contemporaine, notre Examen des leçons de M. de L
yez plus haut, Ire partie, p. 32 et la note. 186. Ire série, t. III, Philosophie sensualiste, leçon iv, Helvétius, p. 159, « Dans
1. Voyez plus bas, leçon xvi. 192. Sur la politique qui dérive de la philosophie de la sensation, voyez les trois leçons que nous
onsacrées à l’exposition et à la réfutation de la doctrine de Hobbes, Philosophie sensualiste. 193. Ces paroles marquent assez la
cours de 1817, Du vrai principe de la morale, p. 282, etc., et t. IV, Philosophie écossaise, la réfutation détaillée des théories d
et même en France. 198. Voyez plus haut, leçon xiie , p. 289. 199. Philosophie écossaise, Hutcheson, leç. iii, p. 130 : « Si le
e nous combattons. Voyez notre Esquisse d’une histoire générale de la philosophie , IIe série, t. II, leçon ix, sur la scolastique.
. Plus haut, Ire partie, leçon iii. Voyez aussi t. V de la Ire série, Philosophie de Kant, leçon viii. 216. Ire série, t. Ier, Pre
III, ire  leçon, Locke, p. 33, iiie  leçon, Condillac, p. 116, etc. ; Philosophie écossaise, Reid, leç. x, p. 426-448 ; IIe série,
xv, 218. Plus haut, leçon xii, p. 283. 219. Voyez Ire série, t. IV, Philosophie écossaise, ve  leçon, sur Smith et sur le vrai pr
eçon xvi. 222. Sur M. Jacobi, voyez le Manuel de l’histoire et de la philosophie , de Tennemann, t. II, p. 318, etc. 223. Sur cett
ernelle qu’un seul désir étouffé ou combattu. » Voyez aussi tome III, Philosophie sensualiste, Saint-Lambert, leçon ve , page 202 :
contraire à la vie humaine bien ordonnée. Par peur de l’ascétisme, la philosophie du xviiie  siècle oublie le soin de la perfection
orce. Voyez plus haut, p. 356 et 357 ; voyez aussi Ire série, t. III, philosophie sensualiste, leç. v, p. 208 : « Quand un autre au
te de la page 39, et IIIe partie, 260. Voyez aussi Ire série, t. III, Philosophie sensualiste, leçon vie sur Hobbes, p. 229. 230.
sensualiste, leçon vie sur Hobbes, p. 229. 230. Ire série, t. III, Philosophie sensualiste, leçon vie , page 232 : « Comment, di
raie charité, privée et civile. Nous l’avons réimprimé à la fin de la Philosophie sensualiste, Ier Appendice. 234. Plus haut, leço
tabli la vérité et la beauté de la monarchie constitutionnelle. Voyez Philosophie sensualiste, leçons vie , viie et viiie sur Hob
, Ire partie, leçon iv, p. 78 et 79 avec la note. 239. Fragments de philosophie cartésienne, p. 24. « L’être infini, en tant qu’i
les Appendices à nos leçons de 1828, Introduction à l’histoire de la philosophie . 241. IIIe série, t. V, Philosophie contemporai
Introduction à l’histoire de la philosophie. 241. IIIe série, t. V, Philosophie contemporaine, 3e édition, p. 109. « Sans vaine s
les à la pensée, à la volonté, à la sensation. » — Ire série, t. III, Philosophie sensualiste, ire  leçon, Locke, p. 31 : « Locke p
amer, d’appeler de tous nos vœux l’alliance du christianisme et de la philosophie , comme celle de la monarchie et de la liberté. Vo
9-313, et Avertissement de la 3e édit., p. xi-xvi, IIIe série, t. IV, Philosophie contemporaine, préface de la 2e édition ; nos Étu
cours à la Chambre des Pairs pour la défense de l’université et de la philosophie . Partout nous professons la vénération la plus te
e christianisme : nous n’avons jamais repoussé que la servitude de la philosophie , avec Descartes et avec les docteurs les plus ill
aujourd’hui tout ce qu’il y a d’amis sincères de la religion et de la philosophie se donneront la main pour travailler de concert à
res, ont disparu. M. Schelling reste seul debout sur les ruines de la philosophie allemande. — M. Schelling est mort le 22 août 185
lemande. — M. Schelling est mort le 22 août 1854. 258. Fragments de philosophie cartésienne, p. 429 : Des rapports du cartésianis
remiers essais, Condillac, p. 128, etc., et particulièrement t. III : Philosophie sensualiste, leçons ii et iii. 263. Nous n’avons
rlé de Locke qu’avec un respect sincère, même en le combattant. Voyez Philosophie sensualiste, leçon ire , Locke, et surtout IIe sé
II. Examen du système de Locke, passim. 264. Voyez Ire série, t. IV, Philosophie écossaise, les leçons sur Reid. 265. Ibid., t. 
. IV, Philosophie écossaise, les leçons sur Reid. 265. Ibid., t. V, Philosophie de Kant. 266. Il y a une vingtaine d’années, nou
our y mettre la dernière main ; mais un jeune et habile professeur de philosophie , sorti de l’École normale, a bien voulu nous supp
u est compréhensible et qu’il est incompréhensible. Ire série, t. IV, Philosophie écossaise, Hutcheson : « Disons d’abord que Dieu
53 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
nom commun. C’est qu’il en est du mot de philologie comme de celui de philosophie , de poésie et de tant d’autres dont le vague même
, nous nous obstinons à donner une place à part à la philologie, à la philosophie  ; et pourtant ce sont là moins des sciences spéci
appeler philologique, esprit qu’elle porte même dans la poésie et la philosophie  ? Une histoire de la philologie serait-elle compl
secondaires, eu égard à la place nouvelle que le développement de la philosophie contemporaine devra faire à ces études. Un pas en
ra faire à ces études. Un pas encore, et l’on proclamera que la vraie philosophie est la science de l’humanité, et que la science d
re, non pas curieuse mais théorique, de l’esprit humain, telle est la philosophie du XIXe siècle. Or cette étude n’est possible que
as de grands philosophes, et pourtant ils ont plus fait pour la vraie philosophie que tant d’esprits creux et systématiques qui ont
l’histoire de l’esprit humain. Je verrais brûler dix mille volumes de philosophie dans le genre des Leçons de Laromiguière ou de la
e d’Assémani ou la Bibliotheca arabico-hispana de Casiri. Car pour la philosophie , il y a toujours avantage à reprendre les choses
Je déclare, moi, que M. Foucaux fait une œuvre plus méritoire pour la philosophie de l’avenir que les trois quarts de ceux qui se p
enseur abstrait qui peut avoir la même assurance ? C’est donc dans la philosophie qu’il faut chercher la véritable valeur de la phi
, qui n’apporte son trait de lumière à la science du tout, à la vraie philosophie des réalités. Les résultats généraux qui seuls, i
ns une même fin leurs rôles divers. L’union de la philologie et de la philosophie , de l’érudition et de la pensée, devrait donc êtr
es (silva rerum ac sententiarum, comme dit Cicéron), sans laquelle la philosophie ne sera jamais qu’une toile de Pénélope, qu’on de
critique en un mot. Si le Moyen Âge, par exemple, a si mal compris la philosophie ancienne, est-ce faute de l’avoir suffisamment ét
les commentaires sur Aristote presque autant de renseignements sur la philosophie ancienne que nous en possédons nous-mêmes. Que ma
Alexandrins, comme Porphyre et Longin, réunissent la philologie et la philosophie , ces deux mondes chez eux se touchent à peine ; l
et la philosophie, ces deux mondes chez eux se touchent à peine ; la philosophie ne sort pas de la philologie, la philologie n’est
la philosophie ne sort pas de la philologie, la philologie n’est pas philosophie . Que sont Denys d’Halicarnasse, Aristarque, Aphth
i-même est-il un philosophe ? Non ! c’est un critique qui s’occupe de philosophie , comme tel autre s’occupe de l’histoire, tel autr
n poèmes immortels (religions, art, temples, mythes, vertus, science, philosophie , etc.), enfin sur la part de divin qui est en tou
et du niphal, du parasmaipadam et de l’attmanépadam qui m’ont fait ma philosophie . Mais c’est la vue générale et critique, c’est l’
qu’un même sentiment peut fournir de la poésie, de l’éloquence, de la philosophie , selon qu’on le fait diversement vibrer ; à peu p
oblement et dites ce que vous sentez. La beauté d’une œuvre, c’est la philosophie qu’elle renferme. 81. Les réformateurs du XVIe
tation pratique de la vie ? Saint-Simon mena, comme introduction à la philosophie , la vie la plus active possible, essayant toutes
es visions pseudo-daniéliques sont à mes yeux le plus ancien essai de philosophie de l’histoire, et restent fort intéressantes à ce
54 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
Chapitre VI. De la philosophie Il ne faut point se lasser de le dire : la phi
e VI. De la philosophie Il ne faut point se lasser de le dire : la philosophie ne doit être considérée que comme la recherche de
et sous ce rapport, le seul qu’indique le sens primitif de ce mot, la philosophie ne peut avoir pour antagonistes que ceux qui adme
ères d’appuyer ses raisonnements sur les objets au dehors de nous, la philosophie ou les miracles. Or, personne, de nos jours, ne s
les miracles, je n’entends pas ce qu’on peut mettre à la place de la philosophie  : la raison, dira-t-on ? Mais la philosophie n’es
mettre à la place de la philosophie : la raison, dira-t-on ? Mais la philosophie n’est autre chose que la raison généralisée. On a
s objets doubles. Les idées religieuses ne sont point contraires à la philosophie , puisqu’elles sont d’accord avec la raison ; le m
ncipes qui font la base de l’ordre social ne peut être contraire à la philosophie , puisque ces principes sont d’accord avec la rais
saient de faire naître une opposition apparente entre la raison et la philosophie , afin de pouvoir soutenir qu’il existe des raison
sincèrement ; c’est donc en appliquant, autant qu’il est possible, la philosophie des sciences positives à la philosophie des idées
autant qu’il est possible, la philosophie des sciences positives à la philosophie des idées intellectuelles, que l’on pourra faire
abîmer dans la douloureuse contemplation du passé. Il y avait dans la philosophie des anciens plus d’imagination et moins de méthod
sophie des anciens plus d’imagination et moins de méthode que dans la philosophie des modernes. Celle des anciens s’emparait plus v
nsidérer l’application possible et les résultats vraisemblables de la philosophie , comme science. Descartes a trouvé une manière de
mélange, tout ce que la superstition a de furieux avec tout ce que la philosophie a d’aride. Il est impossible de ne pas éprouver l
palliait les effets détestables de cette logique de scélératesse. La philosophie maintenant doit reposer sur deux bases, la morale
; ils rétréciraient la sphère de la morale, au lieu de l’agrandir. La philosophie , dans ses observations, reconnaît des causes prem
er à nous-mêmes. Je ne désavoue certainement pas tout ce que la saine philosophie peut ajouter à la morale de sentiment ; mais comm
lumières sur la meilleure direction de ces mouvements irréfléchis. La philosophie peut découvrir la cause des sentiments que nous é
55 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre premier : M. Laromiguière »
Chapitre premier : M. Laromiguière I Quand paraît une philosophie nouvelle, son premier soin est d’enterrer la phil
d paraît une philosophie nouvelle, son premier soin est d’enterrer la philosophie précédente. L’éclectisme n’y a pas manqué, et c’é
Palliatif inutile. Au fond, vous êtes du dix-huitième siècle ; votre philosophie détruit la dignité de l’homme ; vous êtes réduit
 ; c’est une ruine universelle. Voilà les conséquences qu’entraîne la philosophie du fini ; il faut ramener l’infini dans l’univers
r pudeur, complaisance ou bonté de cœur, mais par démonstration. Leur philosophie ne les en détourne pas, elle les y conduit ; elle
plus français qui aient honoré la France, cessera de passer pour une philosophie de niais ou d’hommes suspects. » Voilà le raisonn
se des gens ; il y faut d’autres procédés et plus d’efforts. De cette philosophie si lestement démolie, il subsiste plusieurs const
s séductions de la grâce à l’ascendant de la vérité. Il était dans la philosophie comme un homme du monde dans sa maison ; il en fa
tions que l’on m’adresse. Et je ne dois pas craindre que mon cours de philosophie en soit plus mal ordonné. Comme vos questions se
-ce que c’est la logique ? Qu’est-ce que la morale ? Qu’est-ce que la philosophie  ? Ailleurs on demande : Qu’est-ce que l’éloquence
discutent avec la ferveur des néophytes cinq ou six définitions de la philosophie  ; puis une assemblée d’hommes graves qui proposen
et de discrétion. Cet art d’animer les dissertations et de mettre la philosophie en dialogue indique une verve secrète et une imag
enrichit. Mais si les beaux-arts ne plaisent que par les fictions, la philosophie ne plaît que par la vérité : elle doit s’interdir
e est toute une logique. Il nous renvoie à leurs livres, il ramène la philosophie à l’art d’écrire, et, à force de se rapprocher d’
ent Lavoisier, Bichat, Esquirol, Geoffroy Saint-Hilaire et Cuvier. La philosophie fut alors la maîtresse des sciences ; elle indiqu
en une promenade de plaisir. S’il en est ainsi, l’idéologie est notre philosophie classique ; elle a la même portée et les mêmes li
56 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
ifice bâti par les forces spontanées de la nature humaine. Comment la philosophie gouvernera un jour le monde et comment la politiq
anité. Nécessité des recherches positives et des derniers détails. La philosophie suppose l’érudition. Dans l’état actuel de l’espr
raites. Les recherches particulières. Union de la philologie et de la philosophie . Grands résultats de l’érudition moderne. Il ne s
hilologie périrait, la barbarie renaîtrait. Ce qui lui reste à faire. Philosophie des choses. IX Philosophie critique. L’éclectis
ie renaîtrait. Ce qui lui reste à faire. Philosophie des choses. IX Philosophie critique. L’éclectisme. La philosophie n’est pas
. Philosophie des choses. IX Philosophie critique. L’éclectisme. La philosophie n’est pas une science à part. Le philosophe, c’es
philosophe, c’est le spectateur dans le monde. Notion primitive de la philosophie  ; il faut y revenir. La philosophie est une face
le monde. Notion primitive de la philosophie ; il faut y revenir. La philosophie est une face de toutes les sciences. Dispersion d
rsion de la science et retour à l’unité. Exemple de la cosmologie. La philosophie ne peut se passer de science. Exemple d’un problè
res religieux. Sinécures. XV Exemples de recherches constituant une philosophie scientifique. Immenses résultats sortant des scie
de comprendre ces œuvres d’un autre âge. Étude comparée des langues. Philosophie qu’on en a tirée et qu’on en peut tirer. Nécessit
eut tirer. Nécessité de l’érudition pour constituer définitivement la philosophie de l’histoire et la critique littéraire. Sotte ma
ltats de la critique ne se prouvent pas, mais s’aperçoivent. XVI La philosophie parfaite serait la synthèse de la connaissance hu
57 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336
ur leur propre sort, et que ces esprits sublimes se réfugient dans la philosophie et dans la religion pour ne plus entendre ou pour
ccès de mes discours, ne peut m’être bon à rien ? car il ne faut à la philosophie qu’un petit nombre de juges, et c’est à dessein q
ux qui s’appuient sur des dogmes ne raisonnent pas, ils imposent leur philosophie  ; ceux qui s’appuient sur le raisonnement sont fr
phes en font-ils l’éloge ! » IX Un ardent enthousiasme pour la philosophie (ou la sagesse humaine), mère de toute vertu, ouv
 Pour nous guérir de cette erreur et de tant d’autres, recourons à la philosophie . Entraîné autrefois dans son sein par mon inclina
suis enfin venu réfugier après avoir essuyé la plus horrible tempête. Philosophie , seule capable de nous guider ! ô toi qui enseign
crainte de la mort ? « On est bien éloigné, cependant, de rendre à la philosophie l’hommage qui lui est dû ; presque tous les homme
ues-uns ont admiré d’où me venait cette ardeur toute nouvelle pour la philosophie . D’autres eussent voulu savoir ce que je crois pr
éclairer, semble nous plonger dans les ténèbres. Mais ce goût pour la philosophie ne m’est pas si nouveau qu’on se l’imagine. Tout
ête, j’ai cru qu’il serait utile de mettre nos citoyens au fait de la philosophie , et que d’ailleurs il y allait de notre gloire, q
s, je les ai exhortés de tout mon pouvoir à se livrer à l’étude de la philosophie . « Dans mes quatre livres Académiques, je leur ai
Dans mes quatre livres Académiques, je leur ai montré quelle sorte de philosophie me semblait la moins arrogante, la plus positive
ance des vrais biens et des vrais maux étant le fondement de toute la philosophie , j’ai épuisé ce sujet important dans cinq livres
éveloppe cette maxime, qui jette un si vif éclat sur l’ensemble de la philosophie , que la vertu seule suffit au bonheur. Ces travau
es du gouvernement de l’État ; question immense, intimement liée à la philosophie et largement traitée par Platon, Aristote, Théoph
lesse, dédié à Atticus, mon ami ; et, comme c’est principalement à la philosophie que l’homme doit sa vertu et son courage, mon élo
leur fécondité, ayant joint les préceptes de l’éloquence à ceux de la philosophie , je dois rappeler ici, à leur exemple, mes écrits
ircir en latin et rendre ainsi accessibles toutes les questions de la philosophie . « Eh ! quelle autre fonction pourrions-nous exer
zèle à les composer. « Pouvoir se passer des Grecs dans l’étude de la philosophie sera sans doute glorieux pour les Romains : eh bi
atteint si mes projets s’exécutent. Au reste, le désir d’expliquer la philosophie , je l’ai conçu au milieu des malheurs et des guer
e d’un autre, jusqu’au point d’avoir honte de la mienne. Platon et la philosophie m’avaient depuis longtemps enseigné que les États
fin j’opinais, je haranguais encore dans mes livres, et l’étude de la philosophie me semblait une nouvelle charge qui remplaçait po
tes mes pensées, tous mes soins, appartiennent à la république, et la philosophie n’a droit qu’aux instants que n’exigera pas l’acc
Il voulait évidemment, avant de mourir, rendre témoignage à la vraie philosophie , l’unité et l’immatérialité de Dieu. On voit que
épublique passait-il à Rome et en Grèce pour l’apogée du génie, de la philosophie et de la politique de Rome. C’est ainsi qu’en par
quand le christianisme vint prendre la place des superstitions et des philosophies antiques, les moines qui recueillirent ces manusc
e d’une telle œuvre, a traduit et publié en France ces fragments. La philosophie , l’éloquence, la politique du grand Romain, mérit
n. Mais, en ce qui concerne la politique générale, sa théorie est une philosophie pratique tout entière, bien supérieure à celle de
sentiment de lui-même il recommande à son fils de lire ses livres de philosophie , et spécialement celui-ci : « Voici un an, mon c
fit, réuni les lettres grecques aux lettres latines, non seulement en philosophie , mais dans l’exercice de l’art oratoire, je crois
oint par vanité que je parle ; je cède bien facilement la palme de la philosophie à beaucoup d’autres plus habiles que moi : mais,
vec grand soin, non seulement mes discours, mais encore mes livres de philosophie , dont le nombre égale presque aujourd’hui celui d
airs ; mais il n’a ni sa lumière permanente, ni sa sensibilité, ni sa philosophie dans le discours. Nos tribunes modernes de Londre
ernes de Londres et de Paris ont son émotion, mais elles n’ont pas sa philosophie . Quelque chose, quelque homme qu’on lui compare,
58 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »
s à présenter dans Ce Cours sur toutes les branches principales de la philosophie naturelle, il faut déterminer maintenant le plan
blement ce qu’entendait Bacon, quoique fort imparfaitement, par cette philosophie première qu’il indique comme devant être extraite
r exclusivement aujourd’hui le sujet d’un cours vraiment rationnel de philosophie positive ; c’est ainsi du moins que je le conçois
s ne doivent point entrer, comme partie essentielle, dans un cours de philosophie positive qui ne doit comprendre, autant que possi
veau motif de ne pas comprendre un tel ordre d’idées dans un cours de philosophie positive, puisque, loin de pouvoir contribuer à l
sque, loin de pouvoir contribuer à la formation systématique de cette philosophie , les théories générales propres aux différents ar
cette distinction fondamentale entre les deux grandes sections de la philosophie naturelle, c’est que non seulement chaque section
e condition confirme nettement pourquoi nous devons, dans ce cours de philosophie positive, réduire nos considérations à l’étude de
ue abstraite, et que, par suite, il serait possible, dans un cours de philosophie positive, d’embrasser à la fois l’une et l’autre,
condaires seront toujours, quoi qu’il arrive, d’un genre distinct. La philosophie des sciences fondamentales, présentant un système
e connaissances réelles, suffit, par cela même, pour constituer cette philosophie première que cherchait Bacon, et qui, étant desti
s plus particuliers ou les plus compliqués, si l’on veut concevoir la philosophie naturelle d’une manière vraiment méthodique ; car
ques et métaphysiques ; une telle question n’est pas du domaine de la philosophie positive, qui fait formellement profession d’igno
’on puisse prendre à cet égard par suite des progrès ultérieurs de la philosophie naturelle, la classification que nous établissons
ble, d’après la même règle, chacune de ces deux grandes moitiés de la philosophie naturelle. Pour la physique inorganique, nous voy
traits de tous, c’est évidemment par leur étude que doit commencer la philosophie naturelle, puisque les lois auxquelles ils sont a
dans la physique inorganique. (6) En résultat de cette discussion, la philosophie positive se trouve donc naturellement partagée en
notre esprit doit se maintenir au point de vue le plus général de la philosophie positive. V. Néanmoins, pour faire apprécie
t admise par les savants livrés à l’étude des diverses branches de la philosophie naturelle. C’est une condition ordinairement fort
tre nécessairement conforme à l’ordre effectif du développement de la philosophie naturelle. C’est ce que vérifie tout ce qu’on sai
n du système intellectuel, si les diverses branches principales de la philosophie naturelle ne sont pas étudiées dans l’ordre conve
eurerait inaperçue. Ainsi, par exemple, dans certaines branches de la philosophie , c’est l’observation proprement dite ; dans d’aut
manière rationnelle, et en partant du véritable point de départ de la philosophie naturelle. On conçoit combien il importe de réfor
er la science mathématique, moins comme une partie constituante de la philosophie naturelle proprement dite, que comme étant, depui
depuis Descartes et Newton, la vraie base fondamentale de toute cette philosophie , quoique, à parler exactement, elle soit à la foi
a partie abstraite, et devient à son tour la base directe de toute la philosophie naturelle, en considérant, autant que possible, t
, évident qu’en plaçant ainsi la science mathématique à la tête de la philosophie positive, nous ne faisons qu’étendre davantage l’
le plan rationnel qui doit nous guider constamment dans l’étude de la philosophie positive. En résultat définitif, la mathématique,
59 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191
urs et une tragédie ? Aristote fit voir après Platon que la véritable philosophie est le guide secret de l’esprit de tous les arts.
tième siècle, les plus grands et les plus exacts des historiens de la philosophie se taisent sur la Poétique d’Aristote. Brucker et
tel titre ait été omis par les annalistes savants et laborieux de la philosophie . Ce n’est pas cependant pour la philosophie un mi
avants et laborieux de la philosophie. Ce n’est pas cependant pour la philosophie un mince honneur ; et, toute riche qu’elle peut ê
et si belle ; et cette découverte des principes n’appartient qu’à la philosophie , qui fonde et dirige la critique. Loin donc de bl
la poésie : elles n’en ont pas dans l’histoire de la science et de la philosophie . Aristote seul est un maître et un guide pour qui
peuple qui ait su le conquérir. Herder remarque avec raison que « la philosophie des arts devait naître dans la Grèce, parce qu’en
i il est permis à peine de poser cette question. Elle fait sourire la philosophie qui l’a cent fois résolue ; elle indigne la relig
s, mais qui, lorsqu’on la lui pose, y répond, comme la religion et la philosophie , par une affirmation imperturbable : Oui, l’âme e
les conséquences, ou plutôt les dogmes, qui en sortent. Mais quand la philosophie commençait à bégayer en Grèce, il y a près de tro
e par son maître ; les vastes connaissances ; les enseignements de la philosophie antérieure, et les discussions prolongées vingt a
sert, est l’une des études les plus graves que puisse entreprendre la philosophie . Elle exige des recherches profondes et difficile
istoire naturelle ; elle n’appartient en rien à la métaphysique, à la philosophie première. Ceci est une conséquence parfaitement r
’âme ; Enfin, il n’a pas montré dans l’âme le fondement même de toute philosophie et de toute science. À quoi tiennent des erreurs
le, en présence de tous les enseignements qu’ont dû nous donner et la philosophie de l’histoire et l’histoire même de la philosophi
nous donner et la philosophie de l’histoire et l’histoire même de la philosophie . Ne jugeons donc pas Aristote par Descartes ; et
ui, l’âme réduite à la seule pensée pour le principe suprême de toute philosophie . Quel est le devoir du philosophe ? C’est de s’ex
quelque sorte, si la mort est la séparation du corps et de l’âme. La philosophie sera donc comme un apprentissage et comme une ant
tes différentes8. Cette vie de l’intelligence et de la sagesse que la philosophie assure à l’âme, on sait assez ce qu’elle est dans
doit retrouver, quand elle sait rentrer en soi sous la conduite de la philosophie . Après l’excitation toute passagère par laquelle
ire encore, que tout le monde ne sache ? Disons toutefois que dans la philosophie de Platon, ce dogme a une importance et un caract
que l’âme est immortelle, tout comme elles affirment que Dieu est. La philosophie va beaucoup plus loin : elle ne se contente pas d
ialectique, tout comme Descartes n’a demandé la méthode qu’à la seule philosophie . De là vient encore que Platon interdit la dialec
à ce qui lui assigne le grand rôle qu’elle joue dans l’histoire de la philosophie . Elle est l’antécédent direct de la méthode carté
rect de la méthode cartésienne, laquelle est le fondement de toute la philosophie moderne. Comprendre autrement la dialectique de P
res du style aristotélique ; il en a d’autres plus profondes, dont la philosophie lui doit plus particulièrement tenir compte. La f
oint. Nous ne savons pas au juste ce qu’était la forme adoptée par la philosophie antérieurement à Platon. Je ne parle pas de cette
par la philosophie antérieurement à Platon. Je ne parle pas de cette philosophie qui écrivait en vers et conservait, au grand préj
peut-être même à la condition d’une catastrophe aussi lamentable. La philosophie s’interdira donc à jamais le dialogue, sous peine
istote peut donc légitimement passer à nos yeux pour avoir donné à la philosophie la forme qui lui est propre. Il semble bien que d
ences, la médecine, par exemple, avaient déjà trouvé la leur. Mais la philosophie s’ignorait encore. Aristote le premier lui fit te
ononcer sur ses destinées, la science peut encore applaudir ; mais la philosophie n’obtient pas ce qu’elle demande : elle a manqué
uses et leur soumettre la pratique de la vie, tel est le devoir de la philosophie  ; telle est, qu’on le sache bien, la cause de cet
time où l’esprit humain l’a toujours tenue et la tiendra toujours. La philosophie n’impose point de symbole à personne, parce qu’av
e ne peut que plaindre ceux que ne touche pas la foi d’un Socrate. La philosophie n’est donc point impuissante, comme le répète la
théologie ; elle n’est point vaine, comme le croit la physiologie. La philosophie a su démontrer là où d’autres nient ou affirment
in, qui ne doit point vivre sans elles, c’est l’objet véritable de la philosophie  ; si ces croyances sont bien le but supérieur que
rle de quatre, en y joignant celle de Vida. 3. Herder, Idées sur la philosophie de l’histoire de l’humanité, livre XIII, chapitre
60 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
la vie de Vico Dans la rapidité du mouvement critique imprimé à la philosophie par Descartes, le public ne pouvait remarquer qui
t ou combattait la réforme cartésienne, un génie solitaire fondait la philosophie de l’histoire. N’accusons pas l’indifférence des
la religion, par la poésie et les arts, il accumule les faits dont la philosophie doit un jour faire usage. Il a déjà le sentiment
uant de chercher le vrai il ne négligera plus le vraisemblable, et la philosophie , comparant et rectifiant l’un par l’autre le sens
es langues et dans l’histoire, sur cette sagesse vulgaire, mère de la philosophie , et trop souvent méconnue d’elle. Il était nature
clairant toutes deux par une critique nouvelle, et qui accorderait la philosophie et l’histoire, la science et la religion.   Néanm
a route que lui traçait son génie, et se partagea entre la poésie, la philosophie et la jurisprudence. Ses maîtres furent les juris
’est lui-même qui parle), il se vit comme étranger dans sa patrie. La philosophie n’était plus étudiée que dans les Méditations de
venir, et se précipitait dans les routes nouvelles que lui ouvrait la philosophie , Vico eut le courage de remonter vers cette antiq
les inconvénients de la première. Nulle part les abus de la nouvelle philosophie n’ont été attaqués avec plus de force et de modér
la sagesse vulgaire d’Homère, un ornement plutôt qu’une base pour sa philosophie  ; Tacite disperse la sienne à la suite des événem
e qui leur manque ; il enferme dans son système de droit universel la philosophie et la théologie, en les appuyant toutes deux sur
isconsulte (De constantiâ jurisprudentis), c’est-à-dire, accord de la philosophie et de la philologie, 1721. Peu après (1722) il fi
éel, voilà l’objet de la nouvelle science. Elle est tout à la fois la philosophie et l’histoire de l’humanité. Elle tire son unité
parant de l’humanité.   La Science nouvelle puise à deux sources : la philosophie , la philologie. La philosophie contemple le vrai
nce nouvelle puise à deux sources : la philosophie, la philologie. La philosophie contemple le vrai par la raison ; la philologie o
logie observe le réel ; c’est la science des faits et des langues. La philosophie doit appuyer ses théories sur la certitude des fa
es théories sur la certitude des faits ; la philologie emprunter à la philosophie ses théories pour élever les faits au caractère d
ver les faits au caractère de vérités universelles éternelles. Quelle philosophie sera féconde ? celle qui relèvera, qui dirigera l
rovidence. Ces deux doctrines isolent l’homme, et devraient s’appeler philosophies solitaires. Au contraire, nous admettons dans not
ues et des langues, fournira les matériaux à la science du vrai, à la philosophie . Mais le réel, ouvrage de la liberté de l’individ
invisible, qu’on inventa le nom de sagesse, revendiqué ensuite par la philosophie . En effet la poésie était déjà pour les premiers
philosophie. En effet la poésie était déjà pour les premiers âges une philosophie sans abstraction, toute d’imagination et de senti
la civilisation en Grèce, le père des poètes, la source de toutes les philosophies grecques. Le dernier titre mérite une explication
enfin l’indication des principaux ouvrages qui ont été écrits sur la philosophie de l’histoire. * * * Nous ne répéterons pas ici
se garda bien de s’occuper d’une science qui ne servait de rien à la philosophie de l’homme, et dont la langue était barbare ». C
and ouvrage (1699-1720). Ce sont toujours des sujets généraux « où la philosophie descend aux applications de la vie civile ; il y
negotium, etc. Nous avons fait connaître dans Vico le fondateur de la philosophie de l’histoire ; peut-être, dans un second volume,
lo, capucin ; Nicoló Concina, de l’ordre des Prêcheurs, professeur de philosophie et de droit naturel, à Padoue, qui enseignait plu
— Signorelli. — Romagnosi (de Parme). — L’abbé Talia. Lettres sur la philosophie morale, 1817, Padoue. — Colangelo — (Biblioteca a
rincipaux auteurs français, anglais et allemands qui ont écrit sur la philosophie de l’histoire. Lorsque nous n’étions pas sûr d’in
ance. Bossuet. Discours sur l’histoire universelle, 1681. — Voltaire. Philosophie de l’histoire. Essai sur l’esprit et les mœurs de
aux sont ce que nous avons de plus original et de plus profond sur la philosophie de l’histoire. L’auteur les a écrits à l’âge de v
Walckenaer. Essai sur l’histoire de l’espèce humaine. — Cousin. De la philosophie de l’histoire ; très court, mais très éloquent, d
cillon. Essais philosophiques, ou nouveaux mélanges, etc., 1817. Voy. philosophie de l’histoire, dans le premier volume ; perfectib
est moins général, mais qui n’en sont pas moins propres à éclairer la philosophie de l’histoire ; tels que l’Histoire de la culture
aient reproduire, ne reparaît plus dans les éditions suivantes. 6. Philosophie est une poésie sophistiquée. Montaigne ; III v.,
age ; ouvrage dans lequel on montre par des preuves tirées tant de la philosophie que de l’histoire sacrée et profane, que toutes l
61 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XV. Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie. » pp. 333-345
Chapitre XV. Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie . MOnsieur Formei ayant assez bien traité les
à fournir que la lecture de tous les ouvrages qui se rapportent à la Philosophie , & parmi ces ouvrages, il y en a beaucoup qui
deurs d’une science, il faudroit en connoître l’histoire. Celle de la Philosophie , par M. Bruker, en latin, cinq vol. in-4°. à Leip
ns l’abrégé que M. Formei en a fait, in-12. L’Histoire critique de la Philosophie , par M. Deslandes, cinq vol. in-12., est curieuse
naturel. Pour suivre à présent l’ordre des principales parties de la Philosophie , on pourra le borner pour la Logique au fameux Ar
hysique, par M. s’ Gravesande : l’agréable assaisonne l’utile dans la Philosophie du bon sens, dont M. le Marquis d’Argens vient de
nstructifs. Le Pere Buffier a traité presque toutes les parties de la Philosophie , en divers vol. in-8°. Mais pour s’épargner la pe
eau génie, mais qu’il n’est guéres sorti de sa tête que des romans de Philosophie . Il n’y a point de plus vastes recueils sur toute
la division générale de la science humaine en histoire, Poésie & Philosophie , selon les trois facultés de l’entendement, mémoi
e sur les meilleurs livres qui traitent des différentes parties de la Philosophie . Cette science devient immense & le seul recu
62 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307
t a commencé. Il y a, selon lui, deux espèces d’époques, celles où la philosophie est en honneur et où l’on pense, celles où la phi
elles où la philosophie est en honneur et où l’on pense, celles où la philosophie est découragée et où l’on ne pense pas : Là où i
ophie est découragée et où l’on ne pense pas : Là où il n’y a pas de philosophie , a-t-il dit en homme qui sait les lois et presque
de l’histoire, il n’y a pas de civilisation ; là où il n’y a plus de philosophie , la civilisation dépérit et l’humanité s’affaisse
née ». Mais quand tout l’univers se matérialiserait, quand partout la philosophie et la liberté seraient en disgrâce, il est cepend
ité. Et puis, si l’on va au fond, qu’est-ce que cette pensée et cette philosophie , avec laquelle M. Mignet se plaît à confondre l’h
ère ? Ici, ne jouons pas sur les mots : au xviie  siècle, on appelait philosophie la physique et l’astronomie, tout autant que les
nt que les spéculations sur les idées ou sur l’âme. Que si l’on prend philosophie dans le sens purement moderne, comme l’a entendu,
e morale des sociétés ni de la vigueur de la civilisation : car cette philosophie -là touche de bien près à la sophistique. Bossuet,
Romains : Les Romains avaient dans le même temps une autre espèce de philosophie , qui ne consistait point en disputes ni en discou
s et l’échange des productions multipliées de l’univers, devinrent en philosophie , en littérature, en politique, en industrie, le t
le exception) elle s’est empressée d’abandonner les lettres mêmes, la philosophie , la pensée, pour occuper les premiers postes de l
fin de ne point passer le nombre voulu, et pour éviter qu’un cours de philosophie fût assimilé à un complot contre le gouvernement.
alent. En somme, MM. Cousin, Jouffroy et Damiron sont bien de la même philosophie  : seulement chacun y a porté son humeur et son te
mais ces allures servent beaucoup quand on prétend faire une école de philosophie et qu’on en met l’enseigne : dès qu’on veut accap
ique réelle. Il est bien juste assurément que M. Riaux, professeur de philosophie , parle à l’appui du genre d’étude qu’il professe.
63 (1880) Goethe et Diderot « Diderot »
s un grand appétit pour ceux qui vont suivre. On l’intitule crânement Philosophie , — et il renferme tout le contraire d’une philoso
itule crânement Philosophie, — et il renferme tout le contraire d’une philosophie  : la Promenade d’un sceptique et les Pensées phil
nait de M. le lieutenant de police. Il n’était pas le Polyeucte de la philosophie , et il se maintint bien avec le proconsul Maleshe
ppelait le brave mords-les ! de Rousseau, ce sentimental malade, sans philosophie  ; mais il s’abaissa dans la même haine qu’eux et
rte et la plus actuelle est ce matérialisme qui produit des Littré en philosophie , des Courbet en art, et des Zola en littérature,
e impersonnelle et définitive. Dans le volume d’aujourd’hui, intitulé Philosophie , je l’ai dit déjà, la philosophie de Diderot ne t
s le volume d’aujourd’hui, intitulé Philosophie, je l’ai dit déjà, la philosophie de Diderot ne tient pas. Il n’y a que les premier
pas. Il n’y a que les premiers bouts du polype, les têtards de cette philosophie . Il n’y a ici encore que le scepticisme (la Prome
on verra si elle valait la peine d’être montrée. Chapitre II : la philosophie Les 3e et 4e volumes des Œuvres de Diderot vie
qu’une des pattes de la Bête immense à mille pattes qu’on appelle la Philosophie du xviiie  siècle, de ce monstrueux perce-oreille
s que voici le prouvent suffisamment, du reste, car ils renferment sa philosophie , et la philosophie d’un homme, c’est la tête d’un
vent suffisamment, du reste, car ils renferment sa philosophie, et la philosophie d’un homme, c’est la tête d’un homme. Or, la tête
e puissance, mais réduit à son impuissance la plus basse. C’est cette philosophie qui lui prit la pensée, à Diderot, dès qu’il put
re trop ardent pour être fécond, — il porte dans tout ce qu’il écrit, philosophie , romans, critique, histoire, le tempérament vineu
dire « MOI ! » en le touchant, car, de fait, elle n’était que lui. La philosophie de Diderot, c’est les sens de Diderot. Rien de pl
es a placés sous la rubrique qui leur convenait. Il les a intitulés : Philosophie . Ils contiennent, en effet, toute celle de Didero
. Et au quatrième l’Essai sur les règnes de Claude et de Néron, où la philosophie de Diderot domine l’histoire, et un Plan d’une un
stoire, et un Plan d’une université en Russie où l’influence de cette philosophie se retrouve à toute place. Voilà le gros de ces d
de tous ces grands principes et de tout ce pédantisme outrecuidant de philosophie . Issue de l’observation baconienne et devenue la
idant de philosophie. Issue de l’observation baconienne et devenue la philosophie du xviiie  siècle, cette philosophie a été jugée,
rvation baconienne et devenue la philosophie du xviiie  siècle, cette philosophie a été jugée, non seulement par nous et par ceux q
nous, hommes de religion révélée, ne croient point à cette chimère de philosophie , à ce serpent qui se mord la queue sans pouvoir l
mord la queue sans pouvoir l’avaler jamais, mais elle l’a été par la philosophie même du xixe  siècle, aussi insolente pour le xvi
artes. Car c’est une des habitudes et un des privilèges de toutes ces philosophies que de se mépriser entre elles, comme les filles
s toutes… Non ! il ne s’agit pas, dans ce jugement et ce mépris de la philosophie de Diderot et de son siècle, des grands esprits r
it d’idées que l’on appelle un système, et qui, dans l’histoire de la philosophie , restent la gloire de ceux qui les mirent debout,
la science. Diderot, le matérialiste Diderot, ajoute au cynisme de sa philosophie , qui serait cynique pour les plus purs, le cynism
n, après avoir dîné. Voilà donc, dans un aperçu rapide mais exact, la philosophie de Diderot et sa valeur comme philosophe. Je suis
ilosophe. Je suis de ceux qui ne croient point aux certitudes dont la philosophie se vante et qui dédaignent cette vaine recherche
pied, je ne confonds pourtant ni les hommes ni les choses. Il y a des philosophies qui sont, certainement, de grandes choses intelle
e que le matérialisme de Diderot. Hégel est quelqu’un, et Diderot, en philosophie , n’est personne. Je l’ai dit plus haut. Il n’a po
nt de système. Il a de la passion philosophique, mais il n’a point de philosophie . Il a des tendances, des élans, des fougues philo
équilibrée, combinée, organisée, calme et redoutable qu’on nomme une philosophie . Je sais bien qu’il cria, à tue-tête, qu’il en av
l’expression, eut toujours la rage d’être philosophe. Il jouait à la philosophie encore plus qu’aux échecs du café Procope. Il met
re, — et il y ruina un esprit superbe. Et, lamentable résultat, cette philosophie qu’il avait la furie d’avoir, cette philosophie q
table résultat, cette philosophie qu’il avait la furie d’avoir, cette philosophie qui commence par le naturalisme grossier du Suppl
dans leur main. Athées à tout, au fond ; — athées jusqu’à leur propre philosophie  ! Encore une fois, c’est uniquement, exclusivemen
en avec la maréchale de B… œuvre charmante, quoique infectée de cette philosophie qui gâte jusqu’au meilleur du génie de Diderot. C
nt, il garda le don. Il fut un prédicateur retourné et prêcha pour la philosophie . Dans ses romans, comme dans ses autres livres, i
n’est pas plus créateur dans l’ordre du roman que dans l’ordre de la philosophie . Son Jacques le fataliste est, doctrine à part, l
icatures philosophiques étaient à la mode. Ce drame est tombé avec la philosophie qui l’avait mis en crédit. Nous avons reconnu par
’ailleurs, besoin du souvenir de la révolution française, fille de la philosophie du xviiie  siècle, pour applaudir aux sifflets ve
que quand il s’agit d’art. Il eut la bonne foi jusque-là d’oublier sa philosophie , ses systèmes, toutes les idées qui font de lui l
livres nous avons vu Diderot, l’apôtre du matérialisme, enseignant la philosophie la plus abjecte du haut de ses ambitieuses théori
riand. Il fallut encore quelques années pour que la littérature et la philosophie s’abattissent sur Diderot, retrouvé sous ses ving
urd’hui… Doctrinaire attardé et philosophe débordé maintenant par des philosophies que Diderot lui-même, avec son matérialisme, ne s
vigueur des attitudes. M. Génin, qui n’est pas, lui, un monstrueux en philosophie , — qui n’en a guères qu’une toute petite, longue
le pouce (la liberté de l’examen), se dévoua, pour l’honneur de cette philosophie , au travail monstre d’essuyer Diderot. Mais une t
ant de fermeté de tête quand il s’agit de juger et de caractériser la philosophie de Diderot et la moralité de ses œuvres ! Il ne b
it pourtant la même chose que le mien. Pour moi, en effet, toutes les philosophies sont égales dans l’erreur dont elles sont sorties
esprit que les Tartares qui envahissent la Chine ne sont la Chine. En philosophie , nous avons vu qu’il eut celles de Bacon, de Spin
64 (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes
utilité, mais l’inexistence de la métaphysique. Dans l’histoire de la philosophie , quand une doctrine se fonde sur les ruines d’une
ement d’une métaphysique, c’est d’une religion que s’est couronnée la philosophie d’Auguste Comte. En fait, si nous en voulions cro
Comte. En fait, si nous en voulions croire M. Ch. Renouvier, dans sa Philosophie analytique de l’histoire, cette religion conserve
ésil notamment et dans l’Amérique espagnole, — plus d’adhérens que la philosophie positiviste elle-même1. Elle aurait en même temps
e médecine, tiennent presque autant de place que la littérature et la philosophie . Mais déjà, — la comédie de Molière le prouverait
trative aux conjectures, toujours incertaines, de l’histoire ou de la philosophie , de la morale même et de la théologie. Condorcet,
leur suffit. Je leur conseille donc la lecture et la méditation de la philosophie d’Auguste Comte. Car c’est vraiment pour eux qu’i
aise », qui, dit-il « n’a jamais compris d’une façon bien profonde la philosophie des choses. » Ce jeune homme parle là bien irrévé
té du monde extérieur. » Il n’y a pas, on le sait, de problème que la philosophie , depuis son origine, ait plus souvent agité, ni,
ité, après nous en être assurés, aux méditations des dilettanti de la philosophie . Empressons-nous seulement d’ajouter que cette co
e après l’autre, ce qui ne servirait guère, comme presque toujours en philosophie , qu’à faire évanouir, dans des distinctions infin
our beaucoup de gens, le positivisme est la négation de l’au-delà, la philosophie de la matière, le faux nom du matérialisme. Je co
cune occasion de maltraiter la métaphysique et les métaphysiciens. La philosophie du XVIIIe siècle elle-même, celle des hommes de l
i sous le nom de « Métaphysique » en général, c’est précisément toute philosophie qui débute par l’affirmation de l’« absolu. » Mai
rquera que ces lignes, que j’extrais de la dernière leçon du Cours de philosophie positive, sont datées de 1842 ; elles appartienne
tées de 1842 ; elles appartiennent donc à la « première phase » de la philosophie d’Auguste Comte. Si la seconde, — et on vient de
rité, mais plutôt Comte, qui, en rédigeant les leçons de son Cours de philosophie positive, a écrit les Prolégomènes de toute métap
toute métaphysique future. Ferdinand Brunetière 1. Ch. Renouvier, Philosophie analytique de l’histoire, t. IV, p, 245. 2. L’Ac
, 29. 6. C’est la définition première sur laquelle Taine a édifié sa Philosophie de l’Art ; et je la crois trop étroite. Si nous l
hysique et sa Psychologie, Paris, 1889, F. Alcan. 11. Ch. Renouvier, Philosophie analytique de l’histoire, t. IV, p. 716. 12. C’e
pas cette mauvaise plaisanterie de leur demander s’ils connaissent la philosophie de Duns Scot, — dont Renan, dans L’Histoire litté
e rappeler les invectives de Schopenhauer contre les « professeurs de philosophie  » et je les renverrai à l’analyse de la philosoph
« professeurs de philosophie » et je les renverrai à l’analyse de la philosophie de Fichte telle que l’a donnée M. Ch. Renouvier,
se de la philosophie de Fichte telle que l’a donnée M. Ch. Renouvier, Philosophie de l’histoire, IV, p. 6 et suiv.
65 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Caro. Le Pessimisme au XIXe siècle » pp. 297-311
teur, M. Caro, le commentateur, nous a introduit à toute une nouvelle philosophie intitulée : Le Pessimisme au xixe  siècle, — le p
ais M. Caro est philosophe. Mais M. Caro est professeur et croit à la philosophie . Malgré cela, pourtant, M. Caro, qui est une clai
nt fous, et répugnant aussi à leurs extravagances, a pu penser que la philosophie était compromise par les systèmes de Schopenhauer
nscrit en faux contre eux, pour la sauvegarde et pour l’honneur de la Philosophie . Or, il y avait deux manières de traiter Schopenh
Il ne retourne, ni plus ni moins, que du fakirisme indien comme de la philosophie définitive du monde actuel et du monde de l’aveni
é, il a hâte d’arriver à ce qui est pour lui la grande affaire : — la philosophie . Il n’y nomme, certes ! pas tous ceux qui, dans l
pas philosophe, je dédaigne de recommencer… M. Caro, qui a charge de philosophie , compte et recompte, comme un horloger les ressor
r, — par la suppression de l’amour, avec ou sans opération ; c’est la philosophie de la chanson fameuse :           Oui, pour un r
ur le Pessimisme au xixe  siècle. Il est certain, en effet, que cette philosophie du Pessimisme, sensuelle et athée, qui ne compren
u ne peut plus la supporter, est dans la logique exacte de toutes les philosophies qui l’ont précédée· Il est certain qu’elle est, s
issement. Il est, enfin, non moins épouvantablement certain que cette philosophie de lâche est aussi dans la sensation recherchée d
66 (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »
III.Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. Je vous parlerai aujourd’hui de l’é
rlerai aujourd’hui de l’éducation d’esprit de La Fontaine, puis de sa philosophie générale, car il est bien certain qu’il a une phi
puis de sa philosophie générale, car il est bien certain qu’il a une philosophie , quoique un peu flottante, et enfin de sa morale,
tante, et enfin de sa morale, qui est une suite assez naturelle de sa philosophie . De l’éducation de son esprit, j’ai déjà dit un m
Mme de La Sablière, étudiant Descartes, s’éprenant de cette nouvelle philosophie « subtile, engageante et hardie » ; enfin il n’y
la connaissance en son temps qu’il n’eût pénétrée et parcourue.   La philosophie de La Fontaine — car il a une philosophie — a une
pénétrée et parcourue.   La philosophie de La Fontaine — car il a une philosophie — a une certaine originalité composite. C’est à p
nalité composite. C’est à peu près comme cela que je la définirai. La philosophie de La Fontaine consiste en ceci ou à très peu prè
e vue de son caractère). Il est certain que La Fontaine a pratiqué la philosophie épicurienne d’une façon assez forte, d’une façon
t le représentant, au dix-septième siècle, comme vous le savez, de la philosophie épicurienne, de la philosophie de Lucrèce ; il es
ème siècle, comme vous le savez, de la philosophie épicurienne, de la philosophie de Lucrèce ; il est un élève de Lucrèce, et il n’
de l’anti-stoïcisme de La Fontaine. Il est revenu souvent là-dessus. Philosophie épicurienne, c’est bien le premier trait qu’il fa
jure sur la foi d’un maître   maintenant il a fait, relativement à la philosophie déjà classique de son temps, déjà en possession d
des machines, cette raison est une raison religieuse ; une raison de philosophie spiritualiste, si vous voulez, mais, en même temp
cette grâce, cette facilité, cette souplesse de style… Donc, voilà la philosophie de La Fontaine dans ses traits généraux. Un épicu
nement  ici je suis plus sûr de moi que tout à l’heure  le fond de sa philosophie . Sa philosophie est une philosophie de la résigna
uis plus sûr de moi que tout à l’heure  le fond de sa philosophie. Sa philosophie est une philosophie de la résignation ; c’est bie
que tout à l’heure  le fond de sa philosophie. Sa philosophie est une philosophie de la résignation ; c’est bien cela ! Par exemple
qui sont très soignées, qui ne sont pas sans doute l’expression de sa philosophie pratique, car il n’a jamais rien fait, mais de ce
e sa philosophie pratique, car il n’a jamais rien fait, mais de cette philosophie , vous savez, qu’on a pour les autres. En tout cas
67 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »
ociétés ; puis un premier degré de réflexion survint. La religion, la philosophie , la poésie, contribuèrent à perfectionner les mœu
transporter cette vue dans une autre sphère, on pourrait dire que la philosophie du xviiie  siècle a essayé d’appliquer la même id
pouvoirs ; à l’économie politique celui de la liberté du commerce, la philosophie celui de l’égalité des droits, tout comme l’indus
s’agit de la théorie abstraite de l’induction ou de la déduction, la philosophie est sur son propre terrain, et elle seule peut ac
méthode analytique, en physique ceux de la méthode expérimentale, la philosophie ne peut plus alors se passer du concours des scie
use mécanique de la gravitation ; enfin le Discours sur l’étude de la philosophie naturelle, de W. Herschell, fils de l’illustre as
signalées dans ces recherches. Dugald Stewart dans ses Éléments de la philosophie et de l’esprit humain, M. le docteur Whewell dans
s, je rappellerai la préface du Règne animal, de George Cuvier, et la Philosophie zoologique, de Geoffroy Saint-Hilaire, dans laque
a consacré un ouvrage à la question de la méthode ; M. Dumas, dans sa Philosophie chimique, a jeté çà et là sur ce sujet quelques v
s philosophes21. L’auteur, sans contredit, parle très-noblement de la philosophie , et il ajoute qu’il aime beaucoup les philosophes
mple, un excellent chapitre de Dugald Stewart dans ses Éléments de la philosophie de l’esprit humain, où se trouve rassemblé tout c
mérite particulièrement d’être écouté. Ce n’est pas le préjugé d’une philosophie spéculative qui le fait parler, c’est le souvenir
Œuvres complètes ; Leyde 1717. 20. Publiés à la suite des Essais de philosophie de Prévost de Genève. Voir aussi Notice de la vie
des plus intéressants, des plus instructifs et des mieux faits de la philosophie contemporaine. Il a établi sur Bacon la vérité dé
Exposition de la doctrine saint-simonienne, xve séance. 25. Dumas, Philosophie chimique, p. 60.
68 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »
apercevez ici une des causes et un des caractères de l’histoire de la philosophie , telle que M. Cousin l’a faite. Il a tenté, un in
l, qui puissent exister, et qu’on retrouve à toutes les époques de la philosophie . Aujourd’hui cette construction a priori est si f
la rétablir ou la remplacer, il s’est contenté d’exposer les diverses philosophies  ; il a publié une foule de documents sur Descarte
e. On l’a imité : depuis Thales jusqu’à Kant, on a exploré toutes les philosophies  ; moyen âge, Pères de l’Église, philosophes de la
is ; nous avons, grâce à lui, tous les matériaux d’une histoire de la philosophie  ; grâce à lui, nous n’avons pas cette histoire. I
t j’y recherchai tout ce qui pouvait s’y rapporter à l’histoire de la philosophie du dix-septième siècle. La correspondance de Leib
m que les trois premières parties traduites par Boèce, et qu’ainsi la philosophie scolastique est sortie d’une phrase de Porphyre t
etour, et d’un élan, sans qu’on s’y attende, le voilà remonté dans la philosophie , dans la haute histoire, dans le grand style, dan
minance de la grâce ; dans la religion, l’anthropomorphisme ; dans la philosophie , qui est l’expression la plus générale de l’espri
croyances en théories. Il est curieux d’assister à la naissance de la philosophie religieuse : la voilà au maillot, pour ainsi dire
us debout l’un contre l’autre. Les luttes avaient cessé ; cette noble philosophie était éteinte ; la société qu’elle éclairait étai
ments nécessaires, la tradition et l’unité du genre humain. Voilà la philosophie , la poésie et l’éloquence introduites au milieu d
, la poésie et l’éloquence introduites au milieu de l’érudition Cette philosophie est un peu vague ; cette loi de l’histoire improv
et l’esprit d’érudition ont promené dans l’érudition et égaré dans la philosophie , qui, après avoir voyagé parmi divers systèmes et
panthéisme, est venu se rasseoir dans les opinions moyennes, dans la philosophie oratoire, dans la doctrine du sens commun et des
69 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « I. Saint Thomas d’Aquin »
que saint Thomas d’Aquin, toute réflexion faite, avait vraiment de la philosophie dans la tête, quoiqu’il fût… un théologien ! I
nt et Hegel, par exemple, les Veaux non pas d’or, mais d’idées, de la philosophie contemporaine ; montrer qu’on peut très bien déga
e ; montrer qu’on peut très bien dégager de son œuvre théologique une philosophie complète avec tous ses compartiments, et que le m
un sac de velours, — indiquant des rapports étranges et bons entre la philosophie de saint Thomas d’Aquin et les philosophes modern
lle il juge, il a tout arrangé à l’amiable entre la Scolastique et la Philosophie , entre les ténèbres du Moyen Âge et les lumières
tude théologique dont il a reporté les habitudes sur les choses de la philosophie , la précision et le génie de la formule, tellemen
l’emporta vers le monde d’où il n’est jamais descendu. Pendant que la Philosophie cherchait à le retenir en bas, il monta, et telle
s et politiques, qui bat, en ce moment, le ban et l’arrière-ban de la Philosophie en détresse, a donné l’ordre d’aller chercher un
qu’on a prise au point de vue des acquêts et des accroissements de la philosophie . Que gagnera-t-elle, en effet, à déclarer l’Ange
ne pour ne pas contrarier l’Académie et… manquer son prix ! 1. La Philosophie de saint Thomas d’Aquin, par M. Charles Jourdan,
70 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »
tit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet n’avait point d’année de philosophie , la philosophie étant, d’après la division des ét
Saint-Nicolas du Chardonnet n’avait point d’année de philosophie, la philosophie étant, d’après la division des études ecclésiasti
lle de Paris et la succursale d’Issy, où l’on fait les deux années de philosophie . Ces deux séminaires n’en font, à proprement parl
Sulpice, est un livre des plus extraordinaires, plein de poésie et de philosophie sombre, flottant sans cesse de Louis de Léon à Sp
toute vérité. II Ainsi que je l’ai déjà dit, les deux années de philosophie qui servent d’introduction à la théologie ne se f
ui et que moi. Deux directeurs, M. Gottofrey, l’un des professeurs de philosophie , et M. Pinault, professeur de mathématiques et de
plaisait en la folie de saint Paul. Il était chargé d’un des cours de philosophie  : jamais on ne vit plus amère trahison ; son déda
ilosophie : jamais on ne vit plus amère trahison ; son dédain pour la philosophie perçait à chaque mot ; c’était un perpétuel sarca
ecclésiastiques, sont l’accompagnement nécessaire des deux années de philosophie . À Saint-Sulpice de Paris, avec sa nullité théolo
rationalisme. Un autre directeur, M. Manier, l’un des professeurs de philosophie , m’y encourageait plus encore. C’était un parfait
sitaire modérée, si décriée alors dans le clergé. Il affectionnait la philosophie écossaise et me et lire Thomas Reid. Il calma bea
xviiie  siècle, et fixé dans les trois volumes connus sous le nom de Philosophie de Lyon. Ce nom vient de ce que le livre fit part
rofond de son cœur le Catéchisme de M. Olier croulait par sa base. La philosophie allemande commençait à être connue ; ce que j’en
is me fascinait étrangement. M. Manier me faisait remarquer que cette philosophie changeait trop vite et que, pour la juger, il fal
christianisme et l’inconséquence la plus inavouable. Les écrits de la philosophie moderne, en particulier ceux de MM. Cousin et Jou
née de la mort de M. Jouffroy. Les belles pages de ce désespéré de la philosophie nous enivraient ; je les savais par cœur. Nous no
ailleurs beaucoup les uns des autres. L’un de nous, qui avait fait sa philosophie dans l’Université, nous récitait M. Cousin ; un a
lembert et Lacordaire. Il nous plaisait par son imagination ; mais la Philosophie de Lyon l’irritait ; il ne put s’accoutumer au pa
on, de son médiocre bon sens. Le vif entraînement que j’avais pour la philosophie ne m’aveuglait pas sur la certitude de ses résult
se transforme 15. Comment cette conception, déjà assez claire, d’une philosophie positive, ne chassait-elle pas de mon esprit la s
détruite par la critique historique, non par la scolastique ni par la philosophie . L’histoire de la philosophie et l’espèce de scep
rique, non par la scolastique ni par la philosophie. L’histoire de la philosophie et l’espèce de scepticisme dont j’étais atteint m
ation en un sens général, comme Leibniz, comme Malebranche. Certes ma philosophie du fieri était l’hétérodoxie même, mais je ne tir
essentiel était le véritable esprit chrétien, inséparable de la vraie philosophie . Prêtre ou professeur de philosophie écossaise da
hrétien, inséparable de la vraie philosophie. Prêtre ou professeur de philosophie écossaise dans l’Université lui paraissait la mêm
ru une idée de perdition. Il fut donc décidé qu’après mes deux ans de philosophie , je passerais au séminaire Saint-Sulpice pour fai
71 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »
oyer-Collard I C’est la psychologie écossaise qui fournit à la philosophie nouvelle sa première direction d’esprit et ses pr
atin, en 1811, M. Royer-Collard, qu’on venait de nommer professeur de philosophie à la Sorbonne, se promenait sur les quais fort em
mme d’ordre et d’autorité. Pourtant que pouvait-il faire ? Nouveau en philosophie , il n’avait point de doctrine à lui, et, bon gré
livre ? — Trente sous. » Il venait d’acheter et de fonder la nouvelle philosophie française. Certainement, si quelqu’un était encli
nsée de l’homme, et avec lui, toute prévoyance, toute prudence, toute philosophie . » Le lecteur a déjà distingué le ton dominant de
que se réduisent quelques-unes des découvertes les plus vantées de la philosophie moderne. » Ailleurs, parlant des sceptiques, il r
illeurs, parlant des sceptiques, il raille amèrement et d’un geste la philosophie qui, par ses paradoxes, « soulage le vulgaire d’u
style commandant ne fit point de lui un pédant gourmé. Il fut roi en philosophie , il ne fut point docteur. La science était nouvel
que pour te jouer de lui, ô nature, que tu formas l’homme ? Si cette philosophie est celle de la nature humaine, n’entre point, ô
M. Royer-Collard est un amateur du bon ordre. Pratique et morale, sa philosophie a pour but non le vrai, mais la règle. À son insu
retiennent. Il aime les barrières et il en pose. Il fait la police en philosophie . Pour moi, j’avoue que je ne suis pas gendarme. J
ant que les faits ; rien de plus aisé qu’un système. L’histoire de la philosophie en offre trente ou quarante, très-bien faits, trè
cela regarde le public. L’autre homme, à qui je permets l’accès de la philosophie , ne sait pas que ce public existe. Qu’on puisse t
up, avec précision, et sur des objets inconnus. Quand j’entre dans la philosophie , je suis cet homme. Vous croyez qu’il souhaite au
erai conséquent, j’irai jusqu’au bout de ma tâche ; ce que je fais en philosophie , je le ferai dans toutes les sciences. Si vos max
sont vraies en géologie, en astronomie, en histoire naturelle. Si la philosophie ne doit pas être philosophique, mais morale, la s
72 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
Chapitre Ier Philosophie . — Le poème, expansion dans les Formes. Philosoph
Chapitre Ier Philosophie. — Le poème, expansion dans les Formes. Philosophie de MM. de Régnier et Griffin. Morale de ces poète
s les plis rigides de son Art. Je ne puis analyser ici en détails la philosophie qu’on lit à demi exprimée dans les vers de ces de
nt elle n’y est qu’à demi exprimée, et en second lieu parce que cette philosophie a trouvé sa forme définitive dans les vers et qu’
ι d’Héraclite peut être considéré comme la source commune de ces deux philosophies  ; il pourrait aboutir aussi à deux sentiments voi
te de pensées et d’impressions qui a conduit M. Vielé-Griffin à cette philosophie , — laquelle est je crois plutôt de sentiment que
que de raisonnement, — peut nous intéresser au moins autant que cette philosophie elle-même. Quelques pages de vers écrites à l’ins
onc douloureux : il faut ployer la tête et suivre son destin. — Cette philosophie est, il est vrai, trop peu clairement indiquée au
n’a pas encore énoncé sa pensée tout entière, il faut dire combien sa philosophie , débilitante pour l’homme, est au contraire fécon
éthode d’art » de ces poètes, trouve encore son explication dans leur philosophie . M. Vielé-Griffin chante la lutte, M. de Régnier
73 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Auguste Nicolas »
qu’il puisse se produire. Qui oserait affirmer, en effet, que pour la philosophie et la littérature l’heure de la décadence n’est p
et la littérature l’heure de la décadence n’est pas arrivée ? Pour la philosophie , cela n’est pas douteux. La philosophie a cette h
e n’est pas arrivée ? Pour la philosophie, cela n’est pas douteux. La philosophie a cette honte, bien méritée du reste, que personn
dus à ne plus professer que l’histoire et même les historiettes de la philosophie . Après Cousin, nous avons eu Jules Simon ! Or, l’
ophie. Après Cousin, nous avons eu Jules Simon ! Or, l’histoire de la philosophie remplaçant la philosophie, qu’est-ce à dire, sino
avons eu Jules Simon ! Or, l’histoire de la philosophie remplaçant la philosophie , qu’est-ce à dire, sinon qu’il n’y a plus de phil
emplaçant la philosophie, qu’est-ce à dire, sinon qu’il n’y a plus de philosophie  ; car jamais l’histoire ne s’écrit que sur le tom
les ou lâches, qui ne les imiteront pas ! Tel est l’état actuel de la philosophie . Pour la littérature, le mal est moins désespéré,
74 (1762) Réflexions sur l’ode
es poètes, par exemple, ont ouï dire qu’on désirait aujourd’hui de la philosophie partout ; que le public n’entendait point raison
des choses. S’il ne tient qu’à cela, ont-ils dit, nous mettrons de la philosophie dans nos vers. Mais la philosophie qui fait le mé
, ont-ils dit, nous mettrons de la philosophie dans nos vers. Mais la philosophie qui fait le mérite du poète, n’est pas celle qu’i
vraiment sublime ? Est-ce quand il détaille en vers faibles la faible philosophie de son temps, quand il se traîne languissamment s
est le peintre, et non l’écolier d’Épicure. À force de crier partout philosophie , je crains que nos sages ne lui fassent tort. Pou
tir et reconnaître, pour ne pas citer d’autres exemples, quel prix la philosophie ajoute à la versification brillante du plus célèb
ssir aujourd’hui ; elle se présente modestement et sans appareil ; la philosophie d’ailleurs, cette philosophie qui de gré ou de fo
sente modestement et sans appareil ; la philosophie d’ailleurs, cette philosophie qui de gré ou de force s’introduit partout, croit
t la finesse, le sentiment et la gaieté, la chaleur et l’agrément, la philosophie et le goût. Il nous apprend néanmoins qu’il eut d
75 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255
sance des lettres ; mais elle a dû mettre obstacle aux lumières de la philosophie  ; et ces obstacles auraient subsisté, lors même q
t rappeler ici de nouveau le sens que j’ai constamment attaché au mot philosophie dans le cours de cet ouvrage. J’appelle philosoph
nt attaché au mot philosophie dans le cours de cet ouvrage. J’appelle philosophie , l’investigation du principe de toutes les instit
l’étude du cœur humain, et des droits naturels de l’homme. Une telle philosophie suppose la liberté, ou doit y conduire. Les homme
s que dans tout autre pays du genre d’indépendance nécessaire à cette philosophie . Une foule d’académies, d’universités, existaient
l’esprit humain de marcher toujours en avant, les Italiens, à qui la philosophie était interdite, et qui ne pouvaient dépasser, da
e religieux est ennemi des sciences et des arts, aussi bien que de la philosophie  ; mais la royauté absolue ou l’aristocratie féoda
umain, examinons dans chaque branche de l’entendement humain, dans la philosophie , dans l’éloquence et dans la poésie, les causes d
vision des états, dans un même pays, est ordinairement favorable à la philosophie  : c’est ce que j’aurai lieu de développer en parl
par le seul développement des passions du cœur, est un talent dont la philosophie réclame une grande part ; mais l’effet du merveil
la dignité courageuse et de la sensibilité profonde. Aucun élément de philosophie ne pouvait se développer en Espagne ; les invasio
ent porté que l’esprit militaire, et les Arabes étaient ennemis de la philosophie . Le gouvernement absolu des orientaux, et leur re
re fût nécessaire pour rallier les esprits, soit surtout parce que la philosophie n’était point cultivée en Italie. Lorsque la litt
elle est susceptible, il faut que le siècle suivant appartienne à la philosophie , pour que l’esprit humain ne cesse pas de faire d
76 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ch. de Rémusat. Abélard, drame philosophique » pp. 237-250
un « drame philosophique ?… » Hélas ! dans un certain sens, tout a sa philosophie dans le monde, même Athalie, dont un benêt philos
es de Rémusat, qui avait commencé par être un homme d’esprit, même en philosophie , mais qui s’était bientôt émoussé dans l’hébétant
vie un comparse ; qui, en politique, venait bien après Thiers, et en philosophie , bien après Cousin, a maintenant presque tout à f
si tout le monde l’oublie, Charles de Rémusat a fait un traité sur la philosophie d’Abélard. Depuis très longtemps et toute sa vie,
ionnaire de la Revue des Deux Mondes. Mais, de tous les philosophes à philosophie dont ce philosophe sans philosophie s’est occupé,
. Mais, de tous les philosophes à philosophie dont ce philosophe sans philosophie s’est occupé, celui qui l’a tenu le plus fort, ce
i ce malheur inexprimable ici et pleuré par les grisettes, et dont sa philosophie ne l’a pas consolé. Mais il y a pourtant, entre A
mirent toujours un peu eux-mêmes dans les admirations qu’ils ont… En philosophie , Charles de Rémusat a des parentés très visibles
and des philosophes, mais lui ne leur prouve jamais qu’il le soit. La philosophie qu’on attendait n’y paraît pas non plus. Quand on
quoique de Rémusat doive avoir, tapies quelque part, les haines de sa philosophie , et quoique le scepticisme du temps et la glace d
77 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »
était malade et un peu folle que d’amour, pour une folle complète, la Philosophie athée des universités allemandes, pour l’affreux
, il s’est tiré ce coup de pistolet dans la tête, mais la balle de la philosophie était si creuse qu’elle ne l’a pas tué, Dieu merc
poésie bien furieusement chevillée dans l’âme, pour que l’effroyable philosophie à laquelle il s’est livré ne l’en ait pas arraché
laquelle il s’est livré ne l’en ait pas arrachée ; car, de toutes les philosophies , il s’est donné à la plus aride, à la plus horrib
me dans la syrène ; les écailles de la bête lui ont suffi. Il y a des philosophies qui sont presque, des poésies sans rhythme, il y
es ailes d’or de la pensée de Platon. Oui ! il y a toujours eu de ces philosophies dans le monde ; il y en avait, même en Allemagne,
t dû boire que ses larmes, dans les eaux troubles et courantes de ces philosophies qui passent si vite en Allemagne et tout à coup y
’il est allé, ce n’est pas vers les flots fascinants d’une rayonnante philosophie qu’il a incliné son amphore ! Par un contraste in
multitude des mouches ! » Voilà, le croira-t-on ? le philosophe et la philosophie auxquels le poète a suspendu sa liane amoureuse.
ète peut vouloir être le Pygmalion de cette Galathée funèbre. Mais la philosophie de Hegel n’est pas même la mort de la vie : elle
u’était donc Heine à l’origine pour avoir résisté vingt-cinq ans à la philosophie hégélienne, pour être resté si longtemps dans les
la tête de l’auteur, il résulte du mélange de poésie très vraie et de philosophie très fausse qui s’y combinent, je ne sais quoi d’
dite et de bâtard qui n’est ni la poésie qu’on pouvait espérer, ni la philosophie qu’on devait attendre. Deux négations valent une
çons avec bonheur, Henri Heine en a fini avec l’hégélien, l’athée, la philosophie  ! avec tout ce qu’il fut pendant si longtemps ! U
e grâce plus humoristique n’a fait plus amusante main basse sur cette philosophie si populaire en Allemagne qui tue Dieu au profit
xpiré, il n’a pas le moins du monde été frappé à mort par la nouvelle philosophie allemande. Dans les toiles d’araignées de la dial
78 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »
Chapitre II. De la philosophie . La philosophie, dont je crois utile et possibl
Chapitre II. De la philosophie. La philosophie , dont je crois utile et possible aux âmes passion
ler le supplice de Mézance, lier ensemble la mort et la vie. Quand la philosophie s’empare de l’âme, elle commence, sans doute, par
ons, un tel objet d’effroi suffit pour faire aimer cette puissance de philosophie , qui soutient toujours l’homme au niveau de la vi
au de la vie, sans l’y trop attacher, mais sans la lui faire haïr. La philosophie n’est pas de l’insensibilité, quoiqu’elle diminue
leurs il faut une grande force d’âme et d’esprit pour arriver à cette philosophie dont je vante ici les secours ; et l’insensibilit
ité est l’habitude du caractère, et non le résultat d’un triomphe. La philosophie se sent de son origine. Comme elle naît toujours
elle s’en aide pour penser et vivre. Comme il est rare d’arriver à la philosophie sans avoir fait quelques efforts pour obtenir des
79 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
e maître que la raison, j’ai posé la condition de la science et de la philosophie . Si une âme religieuse en lisant ces lignes pouva
valent la peine qu’on en parle et qu’il y a dans leur étude autant de philosophie que dans quelques chapitres de sèche et insipide
utant de philosophie que dans quelques chapitres de sèche et insipide philosophie morale. Le jour n’est pas loin où, avec un peu de
tes les superstitions du passé. C’est d’abord Aristote, le dieu de la philosophie du Moyen Âge, qui tombe sous les coups des réform
l’usage demi-croyant, demi-sceptique des mythes populaires donne à sa philosophie . Mais accepter une partie et rejeter l’autre ne p
oeuvres complètes. Il n’y a pas un dialogue de Platon qui ne soit une philosophie , une variation sur un thème toujours identique. Q
ation de Lamartine, une page de Herder, une scène de Faust. Voilà une philosophie , c’est-à-dire une façon de prendre la vie et les
une fois pour toutes. » Quand je veux initier de jeunes esprits à la philosophie , je commence par n’importe quel sujet, je parle d
ées une fois pour toutes. De là la couleur individuelle de toutes les philosophies , et surtout des philosophies allemandes. Chaque s
là la couleur individuelle de toutes les philosophies, et surtout des philosophies allemandes. Chaque système est la façon dont un e
progrès ; elle devient raide, cassante, inflexible, et, tandis que la philosophie est toujours contemporaine à l’humanité, la théol
n’a rien de contradictoire, cela lui fait honneur. Le problème de la philosophie est toujours nouveau ; il n’arrivera jamais à une
comme vérité absolue et irréformable, ce jour serait le dernier de la philosophie . L’orthodoxe n’est jamais plus agaçant que quand,
nt de son immobilité, il reproche au penseur ses fluctuations et à la philosophie ses perpétuelles modifications 45. Ce sont ces mo
fications 45. Ce sont ces modifications qui prouvent justement que la philosophie est le vrai ; par là, elle est en harmonie avec l
’héritage des trois grands mouvements modernes, le protestantisme, la philosophie , la révolution, sans avoir la moindre envie de no
imples, on ne peut plus croire que par scepticisme : désespérer de la philosophie est devenu la première base de la théologie. J’ai
de ce que l’on a appelé « l’acide du raisonnement » ; ce n’est pas la philosophie positive de M. Auguste Comte, ni la critique irré
on peut de bonne foi opposer comme une objection à la science et à la philosophie  ? Est-ce de trop savoir qui les a amollis ? Est-c
n’ayant pour science que celle d’un monde factice ; eux, n’ayant pour philosophie que la frivolité ! Au nom du ciel, ne nous parlez
nous parlez pas de ces hommes, quand il s’agit de civilisation et de philosophie  ! Lors même qu’il serait prouvé que le ton de la
humanité. Décadence est un mot qu’il faut définitivement bannir de la philosophie de l’histoire. Où commence la décadence de Rome ?
e. Tous les arguments tirés du passé pour prouver l’impuissance de la philosophie ne prouvent rien pour l’avenir ; car le passé n’a
s. Est-ce le bon sens d’ailleurs qui me fournira ces connaissances de philosophie , d’histoire, de philologie, nécessaires pour la c
çonne sur son propre modèle. 34. Déjà l’étude de la science et de la philosophie grecques avait produit chez les musulmans, au Moy
e les voit pas exister simultanément dans un même pays, tandis que la philosophie est toujours envisagée synoptiquement et comme so
de Maistre, un grand seigneur impatient des lentes discussions de la philosophie  : Pour Dieu ! une décision, et que ce soit fini !
80 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106
és auroient prédit exactement & les effets magiques de la moderne Philosophie qui fascine les Esprits, & la docilité des Es
sprits, & la docilité des Esprits qui se laissent fasciner par la Philosophie moderne. Et véritablement, il est aisé de faire v
4.. Que de Tribunaux renversés ! que de mortiers inutiles, dès que la Philosophie seroit maîtresse de régler les rangs* ! Voilà d’
France jusqu’au simple Soldat, qui puisse refuser ses hommages, à la Philosophie  ? Jusqu’à présent on avoit regardé la guerre comm
z tous les Peuples policés : Il est beau de mourir pour la Patrie. La Philosophie pense différemment, & ne connoît de Patrie qu
thousiaste, le tout pour l’amour de la paix*. Les déclamations de la Philosophie contre les Prêtres & contre la Religion sont
soit-là qu’un très-petit échantillon de l’urbanité des Apôtres de la Philosophie à l’égard des successeurs des Apôtres du Christia
urs Lévites abandonner les pavillons d’Israël, pour suivre ceux de la Philosophie *, & déclamer ensuite contre Israël avec plus
ectaires. Des Princes, des Magistrats, des Guerriers, des Prêtres, la Philosophie passe aux Nations entieres ; &, par un zele d
arlé avec ce délire méprisant, & que les François qui honorent la Philosophie ressemblent au moins un peu à la femme de Sganare
bilité par une humble soumission ? Qu’on ose dire, après cela, que la Philosophie n’est pas l’art de manier les esprits ; que son f
s, Amis, Confreres, Journalistes, Familiers & autres Valets de la Philosophie . Quoique les Ecrivains philosophes aient démérité
et de sa haine. J’ai témoigné, je l’avoue, de l’indignation contre la Philosophie  ; mais cette indignation n’a jamais porté que le
s pas borné, dans mon Ouvrage, à combattre les dogmes dangereux de la Philosophie , & que j’ai montré le même zele contre les Au
raison & le bon goût s’affranchissent des entraves de la nouvelle Philosophie  ? Ce n’est pas le désir de la célébrité qui m’a f
& de confiance à les défendre contre les attentats de la nouvelle Philosophie  ; on l’a vu, dis-je, toute sa vie en proie aux pe
facultés. Mais les sarcasmes, les invectives, les déclamations de la Philosophie moderne contre la puissance & la grandeur, n’
a Religion & les siens, Je puis ajouter, qu’en écrivain contre la Philosophie & ses partisans, je n’ai été animé que par le
81 (1880) Goethe et Diderot « Introduction »
’admiration universelle, n’est plus le Dieu, comme on l’a fait, de la philosophie et de la poésie de ces derniers temps. Telle est
; mais Voltaire, le seul homme du xviiie  siècle chez qui l’imbécille philosophie n’avait pas enniaisé l’esprit, resté français, Vo
t un instant à ne pas reconnaître la France ! Cousin continua dans la philosophie ce que madame de Staël avait commencé dans la lit
d indigent philosophique, qui avait demandé l’aumône à la porte de la philosophie écossaise, la demanda à la porte de la philosophi
e à la porte de la philosophie écossaise, la demanda à la porte de la philosophie allemande, et Hégel lui donna ; et ce fut Cousin,
ors ! — la poésie de l’Allemagne, comme l’éclectisme avait accepté sa philosophie  ; et, d’enthousiasme, il prit Gœthe et Schiller s
 ; d’idée concrète il a passé idée générale ; on l’a invoqué comme la philosophie même de l’art ! Il a eu la majesté de cette abstr
(plus de trente ans après la mort de Gœthe !), M. Caro, professeur de philosophie , s’escrimait contre les moulins à vent de la pens
nt à tourner, et dans un gros livre, de forte prétention, intitulé La philosophie de Gœthe, il recherchait péniblement quelle avait
ophie de Gœthe, il recherchait péniblement quelle avait dû être cette philosophie et ne le trouvait pas. Plus tard encore, en novem
82 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164
in de lui, je ne lui vois que des disciples. M. Cousin, professeur de philosophie , a pris soin de recueillir, dans de nombreux peti
ès curieusement remaniés, la série de ses leçons sur l’Histoire de la philosophie moderne, tant celles de 1815 à 1820, que celles d
t ces volumes de M. Cousin, l’espèce d’attaque et de défaveur dont sa philosophie a été l’objet, et l’on a besoin d’y ajouter quelq
oulu que rétablir, contrairement aux résultats du xviiie  siècle, une philosophie où l’on prouvât, par diverses sortes de raisonnem
dans une certaine mesure, il y aurait eu peu à redire ; car une telle philosophie est la seule qui se puisse décemment enseigner, e
puisse décemment enseigner, et elle a été généralement d’ailleurs la philosophie des Socrate, des Platon, des Descartes, des Bossu
les choses de plus près que ses devanciers ; il a tenu à donner à sa philosophie une solidité indépendante de toute tradition révé
dition révélée ; il a aspiré, en un mot, à fonder une grande école de philosophie intermédiaire, qui ne choquât point la religion,
lui ont reproché de maintenir orgueilleusement certains dogmes qu’une philosophie plus positive et plus hardie se croyait en droit
st donné qu’à peu d’hommes) que de vouloir fonder une grande école de philosophie (ce qui est bien différent), et d’aller jusqu’à f
ce qui est bien différent), et d’aller jusqu’à faire ensuite de cette philosophie une doctrine d’État, ayant cours et influence. Il
e de défense et de siège, il n’y avait plus de place pour l’espèce de philosophie intermédiaire de M. Cousin, et le maître lui-même
la plus raffinée. M. Cousin abjure ici toutes les explications de la philosophie , et il s’en tient aux apparences. Il porte son il
e épigramme de l’Anthologie : « Il a voulu fonder une grande école de philosophie , et il aima Mme de Longueville. » M. Villemain au
83 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
, et surtout de définir plus nettement, en l’opposant à d’autres, une philosophie qui voit dans la durée l’étoffe même de la réalit
nemment, n’aurait plus rien de choquant. Le chemin serait frayé à une philosophie plus rapprochée de l’intuition, et qui ne demande
ion absurde que le mouvement est fait d’immobilités. C’est de quoi la philosophie s’aperçut dès qu’elle ouvrit les yeux. Les argume
monte la pente des habitudes intellectuelles. Faut-il s’étonner si la philosophie a d’abord reculé devant un pareil effort ? Les Gr
langage, ils aimèrent mieux donner tort au cours des choses.   La philosophie des formes et sa conception du devenir. Platon et
e, la forme ou essence, la fin. Tel fut le principe fondamental de la philosophie qui se développa à travers l’antiquité classique,
e la philosophie qui se développa à travers l’antiquité classique, la philosophie des Formes ou, pour employer un terme plus voisin
osophie des Formes ou, pour employer un terme plus voisin du grec, la philosophie des Idées. Le mot eidos, que nous traduisons ici
temps et comme cueilli dans l’éternité. C’est dire qu’on aboutit à la philosophie des Idées quand on applique le mécanisme cinémato
nt. Il n’entre pas dans notre pensée de résumer en quelques pages une philosophie aussi complexe et aussi compréhensive que celle d
résentation est précisément, croyons-nous, celle qu’on trouve dans la philosophie antique. Les grandes lignes de la doctrine qui s’
volution de la forme que les formes réalisées l’une après l’autre. La philosophie pourra donc, des termes du premier genre, tirer c
l’intelligence renverse l’ordre des deux termes, et, sur ce point, la philosophie antique procède comme fait l’intelligence. Elle s
f en dehors des Idées. Ce sera donc par une diminution. Au fond de la philosophie antique gît nécessairement ce postulat — Il y a p
part et d’autre de ce point d’équilibre.   De là, à travers toute la philosophie des Idées, une certaine conception de la durée, c
me une réalité. Telle est précisément, sur ce point, l’attitude de la philosophie des Formes ou des Idées. Elle établit entre l’éte
à aussi une certaine conception de l’étendue, qui est à la base de la philosophie des Idées, quoiqu’elle n’ait pas été dégagée auss
te forme occupe ainsi de l’espace comme elle occupe du temps. Mais la philosophie des Idées suit la marche inverse. Elle part de la
au-dessus du temps. Espace et temps ont donc nécessairement, dans la philosophie antique, la même origine et la même valeur. C’est
’écart entre ce qui est et ce qui devrait être. Du point de vue de la philosophie antique se place, l’espace et le temps ne peuvent
physique est du logique gâté. En cette proposition se résume toute la philosophie des Idées. Et là est aussi le principe caché de l
ute la philosophie des Idées. Et là est aussi le principe caché de la philosophie innée à notre entendement. Si l’immutabilité est
ommes placés. Il faut donc que les Idées existent par elles-mêmes. La philosophie antique ne pouvait échapper à cette conclusion. P
es platoniciennes hors du Dieu aristotélique qui est figurée, dans la philosophie d’Aristote, par l’intellect actif, le nous qu’on
nt du ciel et au cours des choses. On trouverait donc, immanente à la philosophie des Idées, une conception sui generis de la causa
en une chaîne sans commencement ni fin. Tel est le dernier mot de la philosophie grecque. Nous n’avons pas eu la prétention de la
la métaphysique naturelle de l’intelligence humaine. On aboutit à une philosophie de ce genre, en effet, dès qu’on suit jusqu’au bo
imée, est censée rester la même dans tous les cas. Survient alors une philosophie qui tient pour légitime la dissociation ainsi eff
postulat naturel. C’est aussi celui que nous apercevons au fond de la philosophie grecque. Il ne restera plus alors, pour expliquer
c bien la cause de l’universel devenir. Tel fut le point de vue de la philosophie antique sur le changement et sur la durée. Que la
e de la philosophie antique sur le changement et sur la durée. Que la philosophie moderne ait eu, à maintes reprises, mais surtout
de mettre en lumière, afin de montrer par quels fils invisibles notre philosophie mécanistique se rattache à l’antique philosophie
ils invisibles notre philosophie mécanistique se rattache à l’antique philosophie des Idées, et comment aussi elle répond aux exige
Sans doute, cette réalisation n’est jamais complète : c’est ce que la philosophie antique exprime en disant que nous ne percevons p
ecs, le nom de métaphysique. Ainsi, à côté de la nouvelle voie que la philosophie pouvait frayer, l’ancienne demeurait ouverte. C’é
les deux conceptions opposées de la métaphysique qui s’offraient à la philosophie . C’est vers la première qu’on s’orienta. La raiso
e spéculative pour y renoncer en métaphysique. Mais l’influence de la philosophie ancienne y fut aussi pour quelque chose. Artistes
implement que le tout de l’être est donné dans l’éternel. La nouvelle philosophie allait donc être un recommencement, ou plutôt une
er immuablement enfermée en elle-même. Il est vrai que ce retour à la philosophie antique n’allait pas sans de grosses difficultés.
philosophe moderne opère sur les lois de la nouvelle science comme la philosophie antique sur les concepts de l’ancienne, s’il fait
ocher des Intelligibles de Plotin 108. La pente naturelle de ces deux philosophies les ramène aux conclusions de la philosophie anti
e naturelle de ces deux philosophies les ramène aux conclusions de la philosophie antique. En résumé, les ressemblances de cette no
igible — la métaphysique spinoziste ou leibnizienne. On accepte cette philosophie , telle quelle, du côté Étendue, mais on la mutile
ines se trouvent ainsi retarder sur la critique kantienne. Certes, la philosophie de Kant est imbue, elle aussi, de la croyance à u
ntièrement résoluble en termes d’intelligence. Il réintégrait dans la philosophie , mais en le modifiant, en le transportant sur un
nt, en le transportant sur un autre plan, cet élément essentiel de la philosophie de Descartes qui avait été abandonné par les cart
ait été abandonné par les cartésiens. Par là il frayait la voie à une philosophie nouvelle, qui se fût installée dans la matière ex
de progrès, d’évolution, paraissent occuper une large place dans leur philosophie , Mais la durée y joue-t-elle véritablement un rôl
Leibniz et comme Spinoza, dénier à la durée toute action efficace. La philosophie post-kantienne, si sévère qu’elle ait pu être pou
onnisme de Spencer   Que la pensée du XIXe siècle ait réclamé une philosophie de ce genre, soustraite à l’arbitraire, capable d
la n’est pas douteux. Incontestablement aussi, elle a senti que cette philosophie devait s’installer dans ce que nous appelons la d
ct qu’il prit avec les sciences biologiques, dans quelle direction la philosophie pourrait continuer à marcher en tenant compte de
olution. Nous n’avons pas à entrer dans un examen approfondi de cette philosophie . Disons simplement que l’artifice ordinaire de la
r le modèle des propriétés de la matière que nous apercevons. Mais la philosophie remonte plus haut encore que l’éther, simple figu
ragments d’eux-mêmes. Telle nous paraît être la fonction propre de la philosophie . Ainsi comprise, la philosophie n’est pas seuleme
paraît être la fonction propre de la philosophie. Ainsi comprise, la philosophie n’est pas seulement le retour de l’esprit a lui-m
apitre qui traite de l’histoire des systèmes, et en particulier de la philosophie grecque, n’est que le résumé très succinct de vue
84 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »
. On affirme que, dans Tristan, Wagner a voulu mettre sur la scène la philosophie de Schopenhauerf ; quelques-uns lui en font un él
estion de philosophie2, M. Schuré y voit maintenant l’influence de la philosophie pessimiste de Schopenhauer et d’une « phase païen
Tristan et Isolde avaient vraiment la prétention de nous enseigner la philosophie de Schopenhauer, il n’y aurait qu’à les renvoyer
rante avec la doctrine du philosophe. S’ils étaient des adeptes de la philosophie de Schopenhauer, ils sauraient dompter la passion
s est-ce là du Schopenhauer ? On pourrait en déduire n’importe quelle philosophie non dualiste, y voir Spinoza, Leibnitz, Hume, Pyt
st que rien ! », Shakespeare a-t-il voulu nous donner un résumé de la philosophie éléatique, ou prédire celle de Berkeley ? Et puis
en elle peut quitter son domaine pour celui de l’abstraction, devenir philosophie , ou bien elle se confondra avec la musique… le la
Or, il est positivement avéré que Wagner ne fit la connaissance de la philosophie de Schopenhauer qu’en hiver 1853-54, époque à laq
de la pure invention. Jamais homme ne fut moins porté à s’occuper de philosophie proprement dite ; tout ce qui est du domaine de l
le soupir poussé sur Golgotha (Bayr. Bl. 1881, 123). De même pour la philosophie . Deux philosophes ont seuls exercé de l’influence
et tous deux en tant seulement qu’ils abandonnaient le domaine de la philosophie pure, c’est-à-dire d’une théorie logique et mathé
 : « Ce qui m’attira vers Feuerbach, ce fut que cet écrivain renie la philosophie et qu’il donne de la nature humaine une explicati
rerie de voir qu’on considère comme décourageants les résultats d’une philosophie qui est basée sur la morale la plus parfaite » (X
position à la pensée logique, Schopenhauer, comme Feuerbach, renie la philosophie proprement dite. L’Art joue dans son système un r
nde, des idées (I, 217)… Il résout, mais d’une façon différente de la philosophie , le problème de l’existence… Dans les œuvres d’ar
218). Il n’est pas étonnant qu’il ait accepté avec enthousiasme cette philosophie , lui qui de tout temps prêchait la suprême import
drames de Richard Wagner des religions, des systèmes politiques, des philosophies , et croient augmenter sa gloire en le proclamant 
der avec la pensée wagnérienne. De plus l’intérêt du penseur pour les philosophies orientales va dans le sens des recherches de Wagn
r. On rapproche souvent le duo d’amour du second acte de Tristan à la philosophie de Schopenhauer ainsi que la scène finale du Crép
85 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
es philosophiques et sociales dans la poésie. I. Poésie, science et philosophie , — II. Lamartine. — III. Vigny. IV. — Alfred de M
rtine. — III. Vigny. IV. — Alfred de Musset. I — Poésie, science et philosophie I. — Un des traits caractéristiques de la pens
éal, plus il est nécessaire que l’art les remplace en s’unissant à la philosophie , non pour lui emprunter des théorèmes, mais pour
ète est celui qui réveille ces voix. Les conceptions abstraites de la philosophie et de la science moderne ne sont pas faites pour
ont pas faites pour la langue des vers, mais il y a, une partie de la philosophie qui touche à ce qu’il y a de plus concret au mond
e l’imagination, c’est la plus haute poésie. La science et surtout la philosophie demeureront donc toujours poétiques, d’abord par
i-obscurité. En outre, les inspirations venues de la science et de la philosophie sont à la fois toujours anciennes et toujours ren
e les astronomes appellent le ciel absolu. Mais c’est surtout dans la philosophie qu’il y a un fond toujours poétique, précisément
uit. La conscience de notre ignorance, qui est un des résultats de la philosophie la plus haute sera toujours un des sentiments ins
vec Lamartine, nous sommes encore plus près de la théologie que de la philosophie . C’est la religiosité vague des Racine, des Rouss
siècle. II — Lamartine. Il n’y a pas grande originalité dans la philosophie encore trop oratoire de Lamartine : le christiani
ers de Louis Racine, les derniers contiennent d’heureuses formules de philosophie néoplatonicienne. Le regard de la chair ne peut
en passant, — de la majesté et du grand air. III — De Vigny La philosophie de Vigny est le pessimisme. « Il n’y a, dit-il, q
moins il essaie d’oublier, et, n’y pouvant parvenir, sa religion, sa philosophie est celle de l’espérance. L’oubli, ce vieux remè
lgré tout il lui faut croire, il a besoin de s’appuyer quand même. Sa philosophie est celle d’un souffrant, toute d’élans, de cris
, de cris et de sanglots ; et après tout, c’est peut-être l’éternelle philosophie , celle qui est assurée de ne point passer comme t
me            Sans le savoir 105. L’Espoir en Dieu résume toute la philosophie du poète. Malgré quelques défaillances et quelque
cours de réception à l’Académie française, IIe vol. de Littérature et philosophie mêlées, pp. 211, 212. 78. Nous pourrions citer t
réface aux Odes et Ballades (1822). 80. Victor Hugo, Littérature et philosophie mêlées, IIe vol., p. 60. 81. Pourquoi donc fait
86 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256
umaines et construit en nous le suprême résultat d’une longue vie, la philosophie (ce que les anciens appelaient la sagesse). Je sa
arties de la littérature depuis la rhétorique et la poésie jusqu’à la philosophie et la religion. On s’étonne bien plus quand on co
s d’éloquence, il composait ses deux poèmes épiques, il commentait la philosophie grecque de Platon, il la dépouillait de ses rêver
ec vous, et d’introduire dans notre littérature latine cette ancienne philosophie de Socrate. Pourquoi, vous qui écrivez sur tant d
e Platon, avec quelle délicatesse ne faudra-t-il pas en développer la philosophie pour être compris ? Il vaut mieux renvoyer les es
que le fardeau du gouvernement ne pèse plus sur moi, je demande à la philosophie l’adoucissement de ma douleur, et je la regarde c
t être le premier, et tout le monde en tombe d’accord, qui rappela la philosophie des nuages et des mystères pour l’appliquer à la
e ne nous servirait de rien pour bien vivre. » Il définit ensuite la philosophie pratique de Socrate et la philosophie spéculative
vivre. » Il définit ensuite la philosophie pratique de Socrate et la philosophie spéculative de Platon, et il parsème son analyse
es ? Après avoir raconté toute l’histoire des écoles, des sectes, des philosophies grecque et romaine, il combat énergiquement le sc
hies grecque et romaine, il combat énergiquement le scepticisme ou la philosophie du doute, et il le combat par le plus beau des ar
son contre le scepticisme est d’une force et d’une évidence qu’aucune philosophie et qu’aucune logique moderne n’ont surpassées. Le
tous les temps, parce qu’elles sont nécessaires à tous les hommes. La philosophie raisonnée de Cicéron est égale à celle de Platon,
ux qu’elle donne à l’homme et donne assez d’évidence et de force à la philosophie pour produire enfin la vertu, cette chose excelle
e serait une belle et utile chose qu’un cours d’antiquité ! et que de philosophies , qu’il croit d’hier, l’homme retrouverait à l’ori
que ! Vient ensuite une longue et magnifique discussion où toutes les philosophies disputent entre elles en termes admirables prêtés
ue et de la vie méditative, cette alternative de l’éloquence et de la philosophie dans la vie du même homme d’État, qui allait mour
, Cicéron est personnellement plus philosophe : car Bossuet répète la philosophie sacrée du christianisme, et sa force n’est que sa
r s’excuser, dans un préambule, d’importer dans la langue de Rome les philosophies originaires de la Grèce. Il se justifie victorieu
études, mes veilles d’écrivain. « Ceux qui me blâment d’écrire sur la philosophie devraient être plus justes, ils devraient se rapp
encore ; mais quiconque voudra s’appliquer à étudier mes ouvrages de philosophie reconnaîtra qu’il n’y a point de lecture dont on
lus sublimes écrivains de tous les siècles ? Avez-vous une plus haute philosophie morale, une plus saine raison, une plus solide ve
ribueriez-vous pas en conscience à Bacon, à Fénelon, à vos plus pures philosophies , à vos plus éloquentes plumes ? Elles sont du con
grave et douce familiarité. Lisez ceci ; c’est une scène biblique de philosophie parlée entre ces deux patriarches de la pensée hu
notre jeune ami ; il faut avant tout qu’il tourne ses études vers la philosophie , tant pour vous imiter, vous qu’il aime, que pour
ntique de l’antiquité, Quintilien, c’est prouver qu’on avance dans la philosophie comme dans l’éloquence. XXXI Les Tusculanes
avaient toujours interrompu ou ajourné : j’entends par cette étude la philosophie , qui renferme toutes les connaissances utiles à l
, je m’efforce avec plus de zèle encore de mettre dans son jour cette philosophie , d’où j’ai tiré tout ce que je puis avoir dévelop
t, à son exemple, d’enseigner l’art de la parole, et voulut allier la philosophie à l’éloquence. Je veux de même, sans oublier mon
ns oublier mon ancien caractère d’orateur, m’attacher aux matières de philosophie  : je les trouve infiniment plus grandes, plus abo
er et professer tout ce qu’on voulait comme foi individuelle ou comme philosophie théologique générale. Le pontife, dans Cicéron ou
angues au sénat et au peuple, et j’ai substitué les méditations de la philosophie aux délibérations de la politique sur les destiné
estinées de la patrie. » On voit par les lignes suivantes combien la philosophie , la religion raisonnée et le patriotisme en vue d
87 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs La philosophie et l
Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs La philosophie et l’éloquence étaient souvent réunies chez les A
nts sur des idées abstraites. Je dois cependant considérer d’abord la philosophie des Grecs séparément de leur éloquence : mon but
quence : mon but est d’observer les progrès de l’esprit humain, et la philosophie peut seule les indiquer avec certitude. L’éloquen
les Grecs un degré de perfection qui sert encore de modèle : mais la philosophie des Grecs me paraît fort au-dessous de celle de l
aît fort au-dessous de celle de leurs imitateurs, les Romains ; et la philosophie moderne a cependant, sur celle des Romains, la su
e l’étude ; et les éloges flatteurs qu’obtenaient les disciples de la philosophie , en augmentaient encore le nombre. Ce qui contrib
uples civilisés ; mais il faut considérer tous leurs raisonnements en philosophie comme l’échafaudage de l’édifice que l’esprit hum
ire des guerres et des rois à raconter. Mais qui pourrait comparer la philosophie de Thucydide à celle de Hume, et la profondeur de
88 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »
l’Économie politique, cette grande fille niaise d’une mère madrée, la Philosophie , apportait, comme une fiancée, au monde charmé, d
out doucement les compresses de glace de l’Histoire sur la tête de la Philosophie , pour la guérir de la fièvre cérébrale qui la dév
bientôt sous la paralysie des préjugés ambiants et l’empire de cette philosophie dont elle repoussait les dernières conséquences,
es cendres, donner le prix à l’aveuglette de son scepticisme ou de sa philosophie myope, et en cela méconnaître ouvertement l’autor
ctés plus ou moins de ce protestantisme qui est le commencement de la philosophie , comme, dans un autre ordre, la crainte de Dieu e
 Chastel porte la marque, l’ineffaçable marque de cette chattemite de philosophie qui fait la sobre, la modérée, l’honnête, quand e
à la porte tranquille des Académies, et qui n’en est pas moins cette philosophie dangereuse qui prendra le monde qu’il a fait au c
pondait seul sans réplique aux prétentions de l’Économie, fille de la Philosophie , par le tableau de tous les biens réels et possib
i ne sont ni tout à fait pour la Révolution, ni tout à fait contre la Philosophie . Avoir un pied dans toutes les pantoufles était l
89 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
modifier enfin les institutions et les lois. Mais dans un pays où la philosophie n’aurait point d’application réelle, où l’éloquen
l’amour des lumières et de la vertu. L’esprit sauvage lutte contre la philosophie , se défie de l’éducation, et se montre plus indul
ature peut avoir des succès pendant quelque temps, sans recourir à la philosophie  ; mais quand la fleur des expressions, des images
t sur les nations, étaient en même temps des esprits très éclairés en philosophie . Ce sont leurs lumières et leurs talents dans la
re, si on la considère, comme on le fait quelquefois, à part de toute philosophie , n’ayant pour but que d’amuser les loisirs de la
peu libérales, c’était la séparation absolue de la politique et de la philosophie  ; séparation telle, qu’on était jugé incapable de
cette absurde opinion ; mais elles doivent s’effacer chaque jour. La philosophie ne rend impropre qu’à gouverner arbitrairement, d
ante peut dépendre d’une vérité reconnue. On se livre à l’étude de la philosophie , non pour se consoler des préjugés de la naissanc
militaire dominait seul dans un état, et dédaignait les lettres et la philosophie , il ferait rétrograder les lumières, à quelque de
ciens, la carrière des armes, celle de la législation, et celle de la philosophie . Rien n’anime et ne régularise les méditations in
90 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »
Chapitre I :L’histoire de la philosophie I Une ample préface, toute dogmatique, doi
e, toute dogmatique, doit nous arrêter d’abord196. « La théologie, la philosophie et la science constituent, dit M. Lewes, notre tr
naissance des phénomènes, considérés comme phénomènes. L’office de la philosophie , c’est la systématisation des conceptions fournie
transformation en science. Entendue dans le sens de métaphysique, la philosophie est complètement vaine ; parce qu’elle cherche le
vérification, est par là en dehors de la science. « L’histoire de la philosophie présente le spectacle de milliers d’esprits, — qu
de la pensée est considérée avec raison comme l’œuvre capitale de la philosophie critique. Cependant au fond elle cache une erreur
urtout qui sont du domaine de la psychologie. Dans son histoire de la philosophie ancienne, M. Lewes paraît s’attacher principaleme
pris. Il est pressé d’arriver aux modernes. Des deux fondateurs de la philosophie moderne, Descartes est le mieux traité. Bacon210
ifier résolûment, bien qu’à regret, tout ce qui dans l’histoire de la philosophie moderne sort de notre sujet, pour montrer seuleme
r que son langage ambigu, et qu’il a prêté à l’équivoque219. Quand la philosophie examine les notions du sens commun relatives au m
un sur l’autre. Comment ? c’est un mystère. Sans doute, mais comme la philosophie ne peut se contenter de phrases, elle remarque de
hologie. Nous n’avons pas à suivre M. Lewes dans son exposition de la philosophie allemande, ni dans son travail sur Auguste Comte.
re n’est-il pas sans intérêt de savoir ce que M. G. Lewes pense de la philosophie française. Elle a commencé, dit-il, par un mouvem
aux Alexandrins ; il édita Proclus et l’aurait mis sur le trône de la philosophie , si le public y avait consenti. Son voyage d’Alle
bre éclectisme n’est qu’une fausse interprétation de l’histoire de la philosophie de Hégel, fortifiée de quelques arguments plausib
uence fut qu’étant d’une ignorance grossière des sciences, il tint la philosophie éloignée de toutes les influences scientifiques.
ous nous sommes borné à traduire. Est-ce une histoire ordinaire de la philosophie que celle dont l’exposition précède ? évidemment
s protégomènes comprennent les questions suivantes : Qu’est-ce que la philosophie  ? Méthode objective et subjective. Critérium de l
91 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »
oi ! Si souvent on a répondu sans la faire taire aux objections de la philosophie , si souvent on a vu la pensée se frappant elle-mê
vre créature qu’on appelle l’homme, s’est épuisé et fermé sur lui. La philosophie , la négation, l’incrédulité, après s’être beaucou
au premier coup d’œil, mais qui n’étonne pas ceux qui connaissent la philosophie , c’est individuellement (qu’on me passe ce mot !)
t (qu’on me passe ce mot !) contre Notre-Seigneur Jésus-Christ que la philosophie , l’impartiale philosophie du xixe  siècle, a pous
) contre Notre-Seigneur Jésus-Christ que la philosophie, l’impartiale philosophie du xixe  siècle, a poussé son dernier blasphème.
est le travail destructeur, latent ou visible, mais implacable, de la philosophie . Ainsi, après avoir faussé la raison, faculté par
ir nié en théologie, en métaphysique, en morale, en toutes choses, la philosophie nie aujourd’hui en histoire. Elle continue son œu
é de Notre-Seigneur. Eh bien, répondre à cette dernière attaque de la philosophie par le texte des Évangiles mis à la portée du plu
nt, à cette heure, dans une foule d’esprits ignorants ou prévenus. La philosophie , qui s’embusque partout où elle peut tirer de là
92 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »
re au grand mouvement de l’esprit humain par la littérature et par la philosophie actives du monde moderne. Quoique leurs talents,
moire et traîné mille fois par son nom aux gémonies des ennemis de la philosophie et de la renommée ; ce sont encore deux ressembla
térité de la vieille cour de Louis XIV avait refoulés. Cette école de philosophie du plaisir entretenait l’esprit d’opposition dans
n, qui venait de mourir, pour les sciences physiques ; Bacon, pour la philosophie réaliste et rationnelle ; Shaftesbury, pour l’aud
variées de l’imagination. Il y nourrit sa poésie de l’histoire, de la philosophie , de la science ; ses vers ne furent que la forme
acrilége ; elle laissa une tache indélébile sur sa vie littéraire. La philosophie , qui est la suprême convenance de la vie, ne comm
es, de l’érudition par la science des événements et des textes, de la philosophie par la haute moralité des conclusions et par le m
is XV. Ce roi voulait bien une corruption, mais il ne voulait pas une philosophie . Il n’adressa jamais la parole à son chambellan ;
riviléges, d’amitié ; il se fit le disciple de son ami. Les leçons de philosophie et de poésie, la correction des œuvres littéraire
éconnaître dans Voltaire cette passion désintéressée de la vérité. Sa philosophie est quelquefois de la haine, mais elle est surtou
froide qui n’a pas besoin d’aliment. XX Ce fut donc l’âge de la philosophie pour Voltaire. Le libertinage d’esprit avait diss
ophique commença entre soixante et soixante-dix ans. Quelle fut cette philosophie de Voltaire ? Fut-elle, comme on n’a pas cessé de
celier Bacon avait dit se trouve vérifié littéralement : qu’un peu de philosophie rend un homme athée, et que beaucoup de philosoph
nt : qu’un peu de philosophie rend un homme athée, et que beaucoup de philosophie mène à la connaissance de Dieu. Lorsqu’on croyait
pensait qu’en combattant masqué, il était plus utile à la cause de la philosophie qu’une victime. Il n’admettait pas cette vérité d
de l’impuissance des persécutions pour éterniser ou pour ajourner les philosophies ou les religions nouvelles. Voltaire ne croyait,
qu’il appelait les honnêtes gens, l’élite pensant de la société ; sa philosophie , qu’il ne croyait jamais destinée à devenir popul
t enlever comme une profanation de l’autel. Quelques années après, la philosophie , triomphante avec la Révolution, les recueillit e
jusqu’ici une place stable pour son cercueil. Le christianisme et la philosophie ne cesseront pas de se disputer ce cercueil, l’un
e, ou tant que l’une et l’autre ne se seront pas réconciliés dans une philosophie chrétienne ou dans un christianisme philosophique
, porta par son livre du Génie du Christianisme un coup éclatant à la philosophie et à l’influence de Voltaire. Le libéralisme de 1
ette indépendance, qui ne peut pas être éloignée et que les hommes de philosophie libre désirent ardemment, sera venue, ce jour-là
93 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
cteur Duns Scot, le docteur irréfragable. Ces noms appartiennent à la philosophie et à la religion. C’est donc dans les écrits phil
n deux personnages, et de Virgile un magicien. Demandons d’abord à la philosophie comment elle explique l’homme. On peut trouver da
n’en est pas un qui soit tenté un jour de n’être qu’un moraliste. La philosophie n’aperçoit pas la morale, et se hâte d’appliquer
nce confuse, qu’on appelle la scolastique ; monstrueux amalgame de la philosophie qui veut imposer ses formules aux vérités de la f
plus l’œuvre de l’homme ; et ils la demandaient aux traditions de la philosophie ancienne, à ce qui restait de Platon et d’Aristot
êle rien d’étranger. Plus tard, dans saint Thomas, elle emprunte à la philosophie ses formules, pour réduire en un corps, en une so
ous la forme de questions résolues. Bientôt elle se rencontre avec la philosophie dans la scolastique ; et de ce mélange naît un no
squ’à deux cent vingt-deux. Dans Gerson, la théologie se dégage de la philosophie , et tend à reprendre son caractère. Mais a-t-elle
is a-t-elle pénétré plus avant dans l’homme ? Non. Elle fait comme la philosophie , elle néglige la morale, qui tient le milieu entr
e ecclésiastique, ou d’exaltation mystique dans cette confusion de la philosophie et de la religion, qu’on appelle la scolastique,
r l’esprit français et sur la langue. Il ne l’est pas non plus que la philosophie scolastique parquée dans ces idées universelles e
que saint Bernard exprime ou seulement fait voir à demi une vérité de philosophie morale, la langue de la traduction s’enrichit d’u
autorisent. Je n’en parle ainsi qu’au point de vue littéraire. Que la philosophie moderne ait constaté, dans les écrits des scolast
94 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »
. Cousin et M. Jouffroy disent qu’on ne vit jamais dans une chaire de philosophie deux talents si grands et si différents. M. Cousi
Son discours étudié prenait l’accent d’une improvisation sublime ; la philosophie l’illuminait. À ses gestes multipliés, à ses chan
e, c’est de l’avenir qu’il s’inquiétait encore ; en ramenant toute la philosophie au problème de la destinée humaine, il cherchait
l’homme que pour régler sa vie et conjecturer ce qui suit la mort. Sa philosophie n’était point spéculative, mais pratique ; de son
t bientôt. Elles s’éteignirent pour toujours. Il était entré dans la philosophie , et désormais il y resta. Il y plongea de tout so
tout pour retrouver la vérité perdue ; il entreprit de construire une philosophie seul, sans maître, avec toutes les précautions de
pour en obtenir la solution. Ce que je lisais, ce que j’entendais de philosophie , n’avait d’autre effet que de me donner matière à
té la religion parce qu’elle manque de preuves, son premier besoin en philosophie fut la certitude. Pour toute garantie, il trouvai
dix-neuf qui, en quittant leur religion d’enfance, tombent dans cette philosophie  ; elle n’est qu’un christianisme tempéré et amoin
hristianisme tempéré et amoindri ; c’est pourquoi elle devait être la philosophie de M. Jouffroy. Il avait beau retenir son cœur, i
un autre style le Monologium et le Proslogium du vieil archevêque. La philosophie est toujours la fille de la religion, fille indis
uté, et n’en omet pas une seule. Son Mémoire sur l’organisation de la philosophie , sa préface des œuvres de Reid, son écrit sur la 
autres sciences, le savant continue l’œuvre de ses prédécesseurs ; en philosophie , il crée tout lui-même. Qu’il échoue ou qu’il réu
95 (1890) L’avenir de la science « XIII »
superficiel et ce qui est érudit comme lourd et illisible. Prêcher la philosophie à certains savants, c’est se faire regarder comme
éjugés bien absurdes sans doute qui, pourtant, ont leur cause. Car la philosophie n’a guère été jusqu’ici que la fantaisie a priori
ue des volumes entiers dans le genre de ceux qui s’intitulent souvent philosophie de l’histoire. Mais, en vérité, est-ce par elles-
-ce pas en tant que pouvant fonder dans l’avenir la vraie et sérieuse philosophie de l’histoire ? Que m’importe qu’Alexandre soit m
ement dans sa sphère. J’aime Leibniz réunissant sous le nom commun de philosophie les mathématiques, les sciences naturelles, l’his
t déjà leur grande histoire : histoire de la médecine, histoire de la philosophie , histoire de la philologie. Eh bien ! on peut aff
ue pas une seule de ces histoires, excepté peut-être l’histoire de la philosophie , n’est possible, et que, si le travail des monogr
stigateur que Brucker ; et pourtant les livres qu’il a consacrés à la philosophie des Indiens, des Chinois, ou même des Arabes, doi
défaut nécessaire de toutes les histoires de la littérature et de la philosophie faites en dehors des sources originales, comme ce
Lisez, dans Tennemann, Tiedemann, Ritter, les chapitres relatifs à la philosophie arabe, vous n’y trouverez rien de plus que dans B
état actuel de la science, entreprendrait une histoire complète de la philosophie ou de la médecine arabe perdrait à la lettre son
uelque chose de bien merveilleux ; car je fais assez peu de cas de la philosophie arabe ; mais n’en résulta-t-il qu’un atome pour l
gues anciennes, et la connaissance des langues anciennes fait pour la philosophie de l’esprit humain. La langue sanscrite, de même,
s’occuperaient des généralités de toutes les sciences. Voir Cours de Philosophie positive, t. I, 1re leçon, p. 30, 31, etc. 120.
96 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
nt, eux depuis longtemps poètes très précieusement intellectuels, une philosophie . Le premier, sans composer une œuvre, a maintenan
ses essais M. Mallarmé lui-même ; l’autre étant philosophique, d’une philosophie à laquelle ceux-ci comme tous autres sont essenti
court les rues, lorsque s’avérèrent scientifiquement mes Théories de philosophie et d’art, et aussi parce qu’un de ses amis s’occu
le loi de l’Évolution des êtres, du Transformisme révélateur d’où une Philosophie enfin rationnelle était à faire surgir… Et ils co
immense et simple est à venir : qui serait en une adéquate parole la philosophie de la matière en mouvement évolutive et transform
rature, ça été mon vouloir de l’être, selon mon pouvoir… * * * Une Philosophie évolutive. Ainsi travailla ma pensée ; Une pro
la pensée…   Désormais pouvait s’écrire en sûreté le principe de ma «  Philosophie évolutive. » Le voici : « Et si, se plus et plus
t. » (Traité du Verbe.) Toute mon œuvre, établie sur tel Principe de Philosophie — Philosophie évolutive — est le développement mê
u Verbe.) Toute mon œuvre, établie sur tel Principe de Philosophie —  Philosophie évolutive — est le développement même de ce Princ
DIRE DE LA LOI I. La Loi.   Et terminons en remarquant que par cette Philosophie évolutive, close en disparaissant est la vieille
s unit, en ce que ce dernier sort éternellement de l’autre. Et, cette Philosophie est d’idéalisme enfin rationnel : d’un idéalisme
Œuvre entière — édition où sont développées mes présentes méthode de Philosophie évolutive et manière d’art, l’Instrumentation poé
97 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
compléter ma pensée et bien faire comprendre ce que j’entends par une philosophie scientifique, donner ici quelques exemples desque
et des créations qui l’ont précédée, n’a-t-elle pas introduit dans la philosophie un élément tout aussi essentiel ? La physique et
s d’une manière spéciale, et je reviens à mon idée fondamentale d’une philosophie critique. Le plus haut degré de culture intellec
thétique et controversée. Un des services que M. Cousin a rendus à la philosophie a été d’introduire parmi nous cette distinction e
riques. Voilà un principe susceptible de devenir la base de toute une philosophie de l’esprit humain, et autour duquel se groupent
nous avons mieux que son histoire ; nous avons ses livres sacrés, sa philosophie . Cette histoire ne serait sans doute, comme toute
iques des peuples sémitiques sont que les peuples sémitiques n’ont ni philosophie , — ni mythologie, — ni épopée 128 : trois choses
e qu’ont fait jusqu’ici ceux qui ont tenté de présenter un système de philosophie de l’histoire 131. Une carte de géographie n’est
xploré dans tous les sens. Or, qu’on y songe, l’histoire est la vraie philosophie du XIXe siècle. Notre siècle n’est pas métaphysiq
e l’esprit humain, entre l’histoire des mythologies et l’histoire des philosophies . Comme les philosophies, les religions répondent
l’histoire des mythologies et l’histoire des philosophies. Comme les philosophies , les religions répondent aux besoins spéculatifs
qu’elles ont joué dans le développement des idées. Une histoire de la philosophie  132, où Platon occuperait un volume, devrait, ce
aces différentes d’elle-même ! Sans doute on peut opposer religion et philosophie , comme on oppose deux systèmes, mais en reconnais
s ont raison. Les philosophes croient travailler pour l’honneur de la philosophie en abaissant les religions, et ils ont tort. Pour
natisme. Aux yeux d’une critique plus avancée, les religions sont les philosophies de la spontanéité, philosophies amalgamées d’élém
plus avancée, les religions sont les philosophies de la spontanéité, philosophies amalgamées d’éléments hétérogènes, comme l’alimen
onalité ou de l’individualité des narrateurs. La vraie histoire de la philosophie est donc l’histoire des religions. L’œuvre la plu
maniques n’aient un cachet à part. Il s’en faut peu que ce soient des philosophies pures. Bouddha ne fut qu’un philosophe ; le brahm
aucune tentative d’analyse, qui n’ont pas produit une seule école de philosophie indigène 142, sont par excellence la race des rel
hilosophique, déversent sur ces études. Que serait-ce si, abordant la philosophie de l’histoire, je montrais que cette science merv
ait pas sur une solide instruction 148. C’est donc par des travaux de philosophie scientifique que l’on peut espérer d’ajouter, dan
remier mot de leurs travaux. Toutefois, pour la science comme pour la philosophie , il y a des canaux secrets par lesquels s’infiltr
its pour retrouver la loi de la succession des systèmes grecs dans la philosophie indienne sont à peu près chimériques. On ne peut
commence par déclarer qu’il ne s’occupe que de l’Europe occidentale ( Philosophie positive, t. V, p. 4, 5). Tout le reste n’est que
fantaisie, tout cela est méconnu. 132. En entendant l’histoire de la philosophie comme l’histoire de l’esprit humain, et non comme
98 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
rit, c’est-à-dire tout ce qui existe et même, s’il faut en croire une philosophie dont nous parlerons tout à l’heure, quelque chose
cette relation ? Ah ! c’est ici que nous pouvons nous demander si la philosophie a bien donné ce qu’on était en droit d’attendre d
losophie a bien donné ce qu’on était en droit d’attendre d’elle. À la philosophie incombe la tâche d’étudier la vie de l’âme dans t
est pourquoi le problème resterait ce qu’il doit être, un problème de philosophie . Mais le métaphysicien ne descend pas facilement
. Bref, la théorie que la science était en droit d’attendre ici de la philosophie — théorie souple, perfectible, calquée sur l’ense
rie souple, perfectible, calquée sur l’ensemble des faits connus — la philosophie n’a pas voulu ou n’a pas su la lui donner. Alors,
donner. Alors, tout naturellement, le savant s’est dit : « Puisque la philosophie ne me demande pas, avec faits et raisons à l’appu
dit le savant ; et il s’en serait tenu là s’il avait pu se passer de philosophie . Mais on ne se passe pas de philosophie ; et en a
là s’il avait pu se passer de philosophie. Mais on ne se passe pas de philosophie  ; et en attendant que les philosophes lui apporta
trois cas, le cérébral équivaudrait exactement au mental. Comment la philosophie du xviie , siècle avait-elle été conduite à cette
iltre davantage dans une physiologie qui, naturellement, y trouve une philosophie très propre à lui donner cette confiance en elle-
e construction a priori, je l’admets encore : ils trouvent dans cette philosophie un encouragement à aller de l’avant. Mais que tel
ons-nous ? Que faisons-nous ici-bas ? Où allons-nous ? Si vraiment la philosophie n’avait rien à répondre à ces questions d’un inté
cas de dire, en détournant de son sens le mot de Pascal, que toute la philosophie ne vaut pas une heure de peine. Certes, l’immorta
survivance pour un temps x : on laisserait en dehors du domaine de la philosophie la question de savoir si ce temps est ou n’est pa
coup la solution radicale ; mais que voulez-vous ? il faut opter, en philosophie , entre le pur raisonnement qui vise à un résultat
dans le volume intitulé. Le matérialisme actuel de la Bibliothèque de Philosophie scientifique, publiée sous la direction du Dr Gus
99 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
ultés et des volontés humaines que telles écoles de physiologie et de philosophie positive. Nous voudrions également montrer commen
aux efforts des héros ; et l’on conclut, au nom de la science, à une philosophie de l’histoire qui ne compte plus ni avec la liber
, de ces grands hommes de la guerre, de la politique, de l’art, de la philosophie , agissant dans toute la liberté de leur caractère
héroïque mêlée d’anecdotes qui en redoublent l’effet moral. Toute la philosophie de l’historien sur ce grand drame militaire se ré
’est jamais, c’est une science qui ramène les faits à leurs lois, une philosophie qui remonte aux véritables causes. Pourquoi l’his
t à tort à Bossuet l’honneur de le considérer comme le créateur de la philosophie de l’histoire dans ce grand Discours sur l’histoi
l existe une conception spéculative à laquelle on puisse rattacher la philosophie de l’histoire telle que l’ont entendue les modern
a théorie de l’évolution fatale et traditionnelle. A vrai dire, ni la philosophie de l’histoire ni la science de l’histoire ne comm
s fécondes et des images heureuses qui ont inspiré bien des écoles de philosophie historique. « L’histoire, nous dit-il, est la sci
n végétative dont parle Herder ; mais il suffit d’ouvrir tel livre de philosophie historique contemporaine pour se convaincre que l
tablement la science de l’histoire ; nous disons la science et non la philosophie , parce que la science proprement dite ne dépend d
dépend d’aucune des hautes spéculations qui constituent en réalité la philosophie de l’histoire, telles que les idées de perfectibi
cité antique32. Cette fatalité intérieure ou extérieure à laquelle la philosophie de l’histoire donne le nom de force des choses, r
église, la monarchie, la noblesse, les communes, la littérature et la philosophie , enfin tous les éléments de la réalité historique
nscience de ces chefs ont trop souvent fléchi. Telle est la véritable philosophie de cette histoire ; elle n’a rien de commun avec
tations des hommes d’État ! Malheureusement la science, et surtout la philosophie de l’histoire, ne s’arrête pas toujours à ces sag
la pensée allemande qu’elle a survécu en Allemagne au discrédit de la philosophie hégélienne, et qu’elle inspire encore aujourd’hui
rieuse et qui a l’air d’un paradoxe, cette apothéose du succès, cette philosophie du droit de la force tant goûtée de la noble et p
ion européenne et la charte. » Notre génération applaudit toute cette philosophie de l’histoire au milieu d’un auditoire dont les s
gane puissant et inspiré des nouvelles idées sur l’histoire et sur la philosophie , tant on était rassasié alors des lieux communs d
sans vouloir les justifier en leur appliquant la mesure du succès. La philosophie de l’histoire eut encore ses théoriciens absolus,
tion. 35. Histoire de la littérature anglaise, Préface. 36. Hegel, Philosophie de l’histoire. 37. Ibid. 38. La Révolution, pa
100 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre V. Un livre de Renan et un livre sur Renan » pp. 53-59
ette méditation qu’il suffirait presque de recourir pour retrouver la philosophie de M. Renan. Les philosophes n’en font guère cas,
M. Renan. Les philosophes n’en font guère cas, et dans l’histoire des philosophies petite sera sa place. Elle sera immense dans l’hi
air de l’Eau de Jouvence, par exemple. Or il ne fait qu’en blaguer la philosophie . Est-ce assez ? Il constate : Renan a posé son bo
, soit un esprit cartésien : sur le doute provisoire, que bâtir ? Une philosophie a priori ? Pourquoi ? Pour recommencer une métaph
u, sans compter le reste ? Le savant a droit à une retraite, c’est la philosophie . Quand il a fait ses découvertes ou ses livres du
disent constructions. Notez que ce n’est pas la forme classique de la philosophie , c’en est la forme universitaire. Et alors la pen
/ 2094