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1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »
Chapitre premier Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur I. Part du mécanisme et de la
I. Part du mécanisme et de la sélection naturelle dans l’évolution du plaisir et de la douleur. Insuffisance du darwinisme. — I
a douleur. Insuffisance du darwinisme. — II. Causes physiologiques au plaisir et de la douleur. Leur rapport à la vie. — III. L
la vie n’est-elle qu’une lutte pour la préservation. La condition du plaisir est-elle la peine ? Critique des théories de Kant
r de l’évolution physiologique est-il la peine ? Les explications du plaisir et de la peine peuvent se diviser en deux grandes
autres psychologiques. Pour les partisans d’un mécanisme exclusif, le plaisir et la douleur sont encore des reflets passifs et
. Pour les partisans de l’explication psychologique, au contraire, le plaisir et la douleur sont en quelque sorte l’âme même du
e l’ont dit Platon et Aristote, il n’y a probablement chez l’homme ni plaisir ni déplaisir absolument pur : les deux sentiments
ans la conscience générale, de manière à lui communiquer le timbre du plaisir ou celui de la peine, selon les éléments auxquels
ine, selon les éléments auxquels reste la victoire. Nos peines et nos plaisirs seraient ainsi le résumé des peines ou plaisirs é
re. Nos peines et nos plaisirs seraient ainsi le résumé des peines ou plaisirs élémentaires d’une myriade de cellules : un peupl
rvation de l’individu et de l’espèce. Il résulte de là que l’étude du plaisir et de la douleur est analogue, comme complication
qui paraît exister entre les philosophes relativement à la nature du plaisir et de la douleur. « Il serait à souhaiter, disait
douleur. « Il serait à souhaiter, disait Leibniz, que la science des plaisirs fût achevée27. » Elle est encore bien loin de l’ê
s intéressante pour le philosophe que celle oui concerne l’origine du plaisir ou de la douleur et leur rôle comme moteurs de l’
s morales ou métaphysiques auxquelles aboutit l’étude des rapports du plaisir et de la douleur avec la vie. I Part du mécanis
I Part du mécanisme et de la sélection naturelle dans l’évolution du plaisir et de la douleur. Insuffisance du darwinisme.
pouvait manquer d’appliquer la doctrine biologique de la sélection au plaisir et à la douleur. C’est à cette théorie que Schnei
de nos joies ou de nos peines. Non seulement il y a un lien entre le plaisir et l’accroissement de la vitalité, mais ce lien n
établir par une nécessité de l’évolution. Qu’est-ce, en effet, que le plaisir  ? « Une manière d’être que nous cherchons à produ
oivent tirer Spencer et Schneider. Imaginez des individus chez qui le plaisir soit lié aux actions nuisibles, la douleur aux ac
tte loi. Toute douleur particulière n’est pas nuisible à la vie, tout plaisir particulier n’est pas utile. L’ivresse, par exemp
e la théorie darwiniste. Sans doute, une fois produit un mécanisme de plaisirs utiles à la vie, il s’est transmis par hérédité e
des êtres : de là bien des anomalies. Les individus gardent certains plaisirs autrefois favorables, maintenant inutiles ou nuis
encore une foule d’anomalies ; aussi chez les hommes, mêmes sains, le plaisir est-il souvent contraire à l’intérêt. En tout cas
ins, le plaisir est-il souvent contraire à l’intérêt. En tout cas, le plaisir de l’individu est très souvent opposé à l’intérêt
réconcilier l’égoïsme et « l’altruisme ». Si la relation générale du plaisir et de la douleur avec la vie demeure certaine, la
, chez les espèces supérieures, pour produire l’harmonie constante du plaisir ou de la peine avec la conservation de l’espèce.
st-elle pas également insuffisante à expliquer la première origine du plaisir et de la douleur, même chez les espèces les plus
ons favorables à l’espèce ; mais peut-on se figurer la sensibilité au plaisir ou à la douleur comme un accident de ce genre, co
trent comme les atomes de Démocrite et se combinent pour produire les plaisirs ou les peines, étincelles fugitives jaillies de l
s ultérieurs. Elle nous explique plutôt le pourquoi que le comment du plaisir et de la douleur. Elle nous montre que le plaisir
i que le comment du plaisir et de la douleur. Elle nous montre que le plaisir devait finalement s’attacher aux actions utiles,
ment est-il d’abord capable de jouir et de souffrir, qu’est-ce que le plaisir et la douleur en eux-mêmes et quelles en sont les
ologique et antérieur à ce dernier. Non seulement l’existence même du plaisir et de la douleur, comme faits d’ordre mental, res
elle-même complètement expliquée. Est-ce seulement par hasard que le plaisir s’est trouvé lié aux actions utiles et en quelque
stances fortuites et extérieures détermineraient seules la liaison du plaisir avec la vie ? Ou ne doit-il pas exister entre les
ntiment avec la vie. II Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur. Leur rapport à la vie. Le pl
chologiques du plaisir et de la douleur. Leur rapport à la vie. Le plaisir et la douleur varient en raison de cinq condition
quoi ? Les interminables discussions sur les causes physiologiques du plaisir et de la douleur proviennent de ce qu’on raisonne
voir, c’est ce qui, dans une cellule ou un nerf, cause le rudiment du plaisir ou de la peine, pour s’étendre ensuite à l’ensemb
force, son « emmagasinement dans le nerf » soit ce qui seul cause le plaisir  ? « Tout fonctionnement nerveux, dit Léon Dumont,
ce ; comment la dépense, qui est une perte, pourrait elle produire le plaisir  ? Ce dernier doit avoir pour cause, au contraire,
 », mais sa transformation en force vive et en mouvement qui cause le plaisir , pourvu que cette dépense n’excède pas la réparat
née d’un nerf suffisamment nourri cause de la jouissance. De plus, le plaisir s’accroît avec l’intensité même du stimulant, jus
n lointain s’élève, il va crescendo, et en même temps s’accroît votre plaisir à l’entendre. Si le son devient trop violent, le
ccroît votre plaisir à l’entendre. Si le son devient trop violent, le plaisir se change en gêne. La première lueur du soleil ex
et, à mesure que le soleil levant monte à l’horizon, il semble que le plaisir se lève aussi et monte à l’horizon de votre consc
surcroît de dépense succédant à un surcroît d’acquisition produit le plaisir positif de l’exercice : l’enfant est heureux de c
la lassitude ; 4° l’absence de dépense après l’épuisement produit le plaisir négatif du repos. Nicolas Grote a bien vu ces pro
tif de réparation ? On a voulu conclure de cette loi que la raison du plaisir est dans la mesure, dans le juste milieu entre le
quilibre, non l’action efficace. Spencer lui-même finit par placer le plaisir dans l’activité « moyenne ». C’est confondre la b
’une chose avec son essence. La modération, comme telle, n’est pas le plaisir même ni la loi primitive de la vie ; elle est une
nécessités mêmes de l’organisme. La vraie loi première, c’est que le plaisir est lié à l’activité vitale la plus intense possi
xercée ne dépasse pas la réserve des forces et n’use pas l’organe, le plaisir croit en intensité comme l’intensité même de l’ac
ans se préoccuper le moins du monde de la modération. Par exemple, le plaisir intellectuel et artistique, pris en soi et indépe
rieuse, mais la contemplation en est toujours douce. » Toutefois, ces plaisirs absolument purs de l’intelligence ne sont qu’un i
nerfs de se réparer et accroît la puissance vitale. La condition des plaisirs distincts et des douleurs distinctes, c’est un ch
pour la conscience, mais c’est un problème important de savoir si le plaisir et la douleur sont liés au changement par leur es
s qu’une relation », dit le psychologue frappé de la « relativité des plaisirs et des peines ». Cette théorie nous semble une fa
oute, rien de plus relatif que les objets et les circonstances de nos plaisirs ou de nos peines : l’impression produite par le m
t tout à l’heure excite maintenant mon dégoût » ; mais, de ce que nos plaisirs et nos peines sont en relation avec une multiplic
ce recouvre ce qu’il y a de plus constant chez l’homme. En un mot, le plaisir et la douleur n’expriment pas des relations objec
er sur ce fait même que je jouis ou que je souffre. On objecte que le plaisir et la douleur, par leur nature même, sont des cha
. Ce qui se saisit le plus facilement en nous, ce sont sans doute les plaisirs ou déplaisirs tranchés, liés à des organes spécia
organes. C’est là, nous l’avons vu, ce que les anciens appelaient le plaisir en mouvement, ἡδονή ἐν ϰινήσει, ce que nous nommo
, ἡδονή ϰαταστηματιϰή. Le bien-être ne suppose pas le changement ; le plaisir tranché le suppose parce qu’il est un changement
ndition de la différenciation du bien-être primordial en peines et en plaisirs . Ce bien-être est le sentiment d’un surplus de fo
t de la rente consolidée. Si nous admettons un bien-être distinct des plaisirs tranchés et émotionnels, faut-il admettre aussi u
Toute sensation est comme un tressaillement qui contient en germe le plaisir ou la douleur, et il suffît d’augmenter l’intensi
e, tout au moins un malaise ; la satisfaction du besoin est suivie de plaisir . Ce rythme du plaisir et de la peine, ce passage
laise ; la satisfaction du besoin est suivie de plaisir. Ce rythme du plaisir et de la peine, ce passage incessant du malaise a
tude, le mouvement accompli d’abord sous une impulsion de peine ou de plaisir notable est devenu plus facile et s’est accompli
e automatique tendait à s’établir. Il en est résulté que l’élément de plaisir ou de peine allait diminuant, s’éliminant peu à p
uelle d’une série aboutissant à la peine par une série aboutissant au plaisir  ; c’est un état dérivé, une composition de mouvem
n : si une fonction qui exigeait d’abord des alternatives marquées de plaisir et de peine trouve un mécanisme de mieux en mieux
’exécute automatiquement, la nature fait l’économie des stimulants du plaisir ou de la douleur, par cette raison simple que le
n degré faible et qu’elles sont immédiatement compensées par un petit plaisir qu’elles produisent une pulsation voisine de l’in
au reçoit des milliards d’excitations en une seule seconde ; tous nos plaisirs et toutes nos peines étant des émotions composées
toutes nos peines étant des émotions composées, des agglomérations de plaisirs et de peines, le caractère agréable ou pénible du
s excitations (retentiveness de l’école anglaise) ; il s’ensuit qu’un plaisir contre-balancé par une peine n’est pas équivalent
peine n’est pas équivalent, pour la conscience, à la pure absence de plaisir ou de peine. Comme l’équilibre intérieur est touj
at primitif. Bain33 soutient que nous pouvons avoir un sentiment sans plaisir ni peine : il cite la surprise comme exemple fami
orte d’excitation qui, en soi, serait indifférente sous le rapport du plaisir ou de la peine, et qui, en se combinant de divers
e la peine, et qui, en se combinant de diverses façons, produirait le plaisir ou la peine. Selon nous, c’est au contraire le pl
produirait le plaisir ou la peine. Selon nous, c’est au contraire le plaisir et la peine qui, en se combinant, produisent l’ét
lative aux rapports du sentiment avec la durée consiste en ce que les plaisirs qui durent atteignent bientôt un maximum, puis dé
nes. Les douleurs déclinent moins rapidement et ne se changent pas en plaisirs . Cette loi se ramène à celle d’intensité : le ner
d’intensité, et, si elle est trop grande, la peine prend la place du plaisir . D’autre part, la douleur peut rester plus longte
D’autre part, la douleur peut rester plus longtemps au maximum que le plaisir , parce que les conditions d’usure ne font que s’a
ir, pour la même raison, que la peine prolongée ne peut se changer en plaisir  ; elle peut seulement, par un effet d’accommodati
ramènent aussi, évidemment, à ceux de la durée et de l’intensité. Un plaisir répété diminue par un effet d’accommodation qui f
mont l’a soutenu ; Wundt lui-même, dans son échelle des intensités de plaisir comparées aux intensités d’excitation, a trop exc
e à tous les degrés, faut-il croire qu’il commence par nous donner un plaisir inconscient ? En ce qui concerne les plaisirs lié
mence par nous donner un plaisir inconscient ? En ce qui concerne les plaisirs liés au mouvement, ils semblent ne dépendre que d
diverses espèces de mouvement ; l’enfant s’agite en tous sens et son plaisir croît avec l’intensité de la motion en rapport av
cience plus vive de l’action et de son indépendance, produit aussi du plaisir . Des mouvements passons aux sensations. En généra
ssons aux sensations. En général, la sensation, comme telle, cause du plaisir  ; nous aimons à sentir pour sentir, comme à voir
ntez ni fatigue ni déplaisir, mais aussi vous n’éprouvez qu’un faible plaisir positif. Maintenant, substituez une surface bleue
votre œil par l’élimination des autres éléments lumineux ; or, votre plaisir est instantanément accru. Cet accroissement de pl
ux ; or, votre plaisir est instantanément accru. Cet accroissement de plaisir est-il dû à un simple accroissement du « stimulus
st, au contraire, diminué de tout le total de lumière éliminée. Votre plaisir n’est pas dû non plus à une diminution de fatigue
surtout dans le domaine du goût et de l’odorat que les déplaisirs ou plaisirs immédiats semblent liés à la qualité plus qu’à l’
ossible de se rendre compte, jusque dans les moindres détails, de nos plaisirs sensitifs, pas plus que de nos plaisirs esthétiqu
les moindres détails, de nos plaisirs sensitifs, pas plus que de nos plaisirs esthétiques. Tout ce qu’on peut dire, c’est que l
sens a lieu le déploiement d’énergie qui, par lui-même, est source de plaisir . S’il a lieu dans le sens exigé par la structure
s auxiliaires ou nos ennemis. S’il y a concours, « synergie », il y a plaisir , puisque notre force s’augmente alors par le conc
ces qui résistent à la mort : la lutte pour vivre est continuelle. Le plaisir est la victoire, la douleur est la défaite ; le p
ntinuelle. Le plaisir est la victoire, la douleur est la défaite ; le plaisir est la vie, la douleur est la mort. Toute souffra
résulte que l’égoïsme radical est l’essence même du vouloir, que tout plaisir est au fond égoïste : l’égoïsme ne peut manquer d
ychique », qui se fait d’abord sentir essentiellement comme peine. Le plaisir n’est « qu’un phénomène secondaire et dérivé ». D
ique de la volonté est intimement liée à la doctrine qui admet que le plaisir a pour essence, ou tout au moins pour condition n
la suppression de la peine. On connaît l’antique opposition entre les plaisirs curatifs, ἰατρεῖαι ἡδοναί, remèdes de la douleur,
ατρεῖαι ἡδοναί, remèdes de la douleur, soulagements du besoin, et les plaisirs essentiels, actifs, dus à l’excitation d’un sens
itation d’un sens ou à l’exercice d’une forme d’activité. Quoique les plaisirs de soulagement soient nombreux, la vie étant une
eux, la vie étant une lutte continuelle, sont-ils cependant les seuls plaisirs et les plus typiques ? Descartes remarque avec fi
laisirs et les plus typiques ? Descartes remarque avec finesse que le plaisir qui chatouille les sens « consiste en ce que les
disposé » ; c’est le sentiment de cette force qui produit en nous le plaisir . Au contraire la douleur, venant d’une cause qui
faiblesse et d’une impuissance. Mais, si Descartes admet ainsi que le plaisir sensible côtoie la peine, il ne va pas jusqu’à di
le plaisir sensible côtoie la peine, il ne va pas jusqu’à dire que ce plaisir ait pour condition la peine. Leibniz, lui, va jus
perceptions infiniment petites. On peut se demander, en effet, si les plaisirs qui semblent à Platon et à Aristote le plus purs
ur véritable et « aiguillons du désir ». Leibniz croit qu’en effet le plaisir est une « continuelle victoire » sur ces « demi-d
s pesant qui descend et acquiert de l’impétuosité », devient enfin un plaisir entier et véritable. « Et dans le fond, ajoute Le
e fond, ajoute Leibniz, sans ces demi-douleurs il n’y aurait point de plaisir , et il n’y aurait pas moyen de s’apercevoir que q
ns du présent pour entrer dans l’avenir, qu’est-ce qui peut causer le plaisir  ? Ou c’est la perspective d’entrer dans un état f
donc simplement la conscience de quitter l’état présent qui cause le plaisir … La jouissance n’est que la disparition d’une dou
orts d’invention pour imaginer sa théorie sur le caractère négatif du plaisir , qui, selon lui, ne serait senti qu’indirectement
t problème soulevé par les pessimistes, il faut examiner s’il y a des plaisirs qui se fassent sentir directement, sans l’intermé
rectement, sans l’intermédiaire d’une douleur préalable ; puis si ces plaisirs peuvent être, sans le secours de la peine, les mo
irés des sens supérieurs, comme la vue, l’ouïe, l’odorat même, et des plaisirs intellectuels, comme ceux de la science ou de l’a
part de vérité, mais qui n’explique pas entièrement le phénomène. Le plaisir ici (et c’est là le point essentiel, trop négligé
de l’indifférence, et c’est à partir de ce point neutre que certains plaisirs peuvent naître par un accroissement d’intensité ;
tains plaisirs peuvent naître par un accroissement d’intensité ; tout plaisir ne suppose pas une descente préalable au-dessous
point idéal d’indifférence, dans la région inférieure de la peine. Le plaisir est alors senti directement comme tel, non indire
à la conservation qu’au progrès : aussi sont-ils plutôt faits pour le plaisir que pour la peine. Il en résulte que la relation
té générale et interne, pour la température, pour le toucher même, le plaisir distinct présuppose quelque malaise antécédent ou
u mangez sans soif et sans faim préalable, si vous éprouvez encore du plaisir , ce sera seulement par l’effet particulier des al
ment. Le contraste de la peine antécédente semble, ici, nécessaire au plaisir actuel. C’est que, dans cette région peu spéciali
pécialisée, les écarts à partir de l’état neutre dans la direction du plaisir sont trop légers pour produire une véritable joui
eurs et partout où il y a des organes très spécialisés : là, c’est le plaisir qui peut naître immédiatement et acquérir un degr
Or, c’est précisément avec cette activité supérieure que coïncide le plaisir . Au contraire, l’état passif de la sensibilité in
ssif de la sensibilité interne la rend plus propre à la douleur qu’au plaisir . Au reste, entre les sens supérieurs et les infér
équent, nous sommes perpétuellement actifs et passifs, nous voyons le plaisir de l’exercice et la peine de la fatigue se dessin
entre notre force musculaire et la résistance extérieure. Ici donc le plaisir se révèle directement et uniquement comme action,
éclaire le reste : il nous montre l’intime et primitive connexion du plaisir avec l’activité, de la peine avec la passivité. L
e pour les sens les plus élevés, est plus remarquable encore pour les plaisirs intellectuels, esthétiques et moraux dont parlent
tuels, esthétiques et moraux dont parlent Platon et Aristote. De tels plaisirs peuvent venir même sans avoir été cherchés. Veut-
me sans avoir été cherchés. Veut-on un cas typique ? Nous citerons le plaisir de l’imprévu, qui d’ailleurs n’est pas propre à l
omptait pas. Pour toutes ces raisons, nous admettons qu’il existe des plaisirs de surcroît, qui tiennent à un excédent d’activit
par les conséquences outrées qu’il tire de sa doctrine. Selon lui, un plaisir ne peut succéder immédiatement à un autre plaisir
rine. Selon lui, un plaisir ne peut succéder immédiatement à un autre plaisir sans l’interposition d’un besoin, d’une peine. Ce
e inattendu de danses gracieuses, il y a là un surcroît qui ajoute un plaisir à d’autres plaisirs, sans que j’aie besoin de pas
es gracieuses, il y a là un surcroît qui ajoute un plaisir à d’autres plaisirs , sans que j’aie besoin de passer par la porte de
ien plus, la théorie kantienne aboutit à une autre impossibilité : le plaisir ne pourrait se prolonger pendant deux instants sa
premier instant et le second. Dès lors, l’accroissement progressif du plaisir serait impossible : je ne pourrais jamais que com
es Danaïdes de l’éternelle souffrance. S’il y a réel accroissement de plaisir , c’est qu’il y a excédent véritable, à moins d’ad
qui se procurait volontairement toutes sortes de peines pour jouir du plaisir d’en être délivré, est manifestement contraire à
vré, est manifestement contraire à l’expérience. Donc, ici encore, le plaisir est lié à un surplus et non à la simple suppressi
ple suppression d’un manque. On se rappelle la fable de Platon sur le plaisir et la douleur sensibles, liés l’un à l’autre par
assage à une perfection moindre : « C’est pourquoi, dit Schneider, le plaisir n’arrive à la conscience qu’à travers le manque d
neider, le plaisir n’arrive à la conscience qu’à travers le manque de plaisir , à travers la souffrance, et celle-ci, à son tour
ve à la conscience qu’à travers le manque de souffrance, à travers le plaisir . » Schneider identifie de cette manière, sans auc
ette manière, sans aucune preuve et contre toute preuve, l’absence de plaisir avec la douleur, l’absence de douleur avec le pla
e, l’absence de plaisir avec la douleur, l’absence de douleur avec le plaisir . De plus, il oublie, avec Kant, qu’un changement
il oublie, avec Kant, qu’un changement en mieux peut avoir lieu d’un plaisir moindre à un plaisir plus grand, — de l’allegro d
, qu’un changement en mieux peut avoir lieu d’un plaisir moindre à un plaisir plus grand, — de l’allegro d’une symphonie de Bee
et jouir pour pouvoir souffrir ; comment alors arrivera-t-on soit au plaisir , soit à la souffrance ? La théorie de Schopenhaue
e dernier, corrigeant en partie Schopenhauer, reconnaît qu’il y a des plaisirs directement sentis, non subordonnés à la suppress
la douleur tombe seule directement sous la conscience, tandis que le plaisir n’y peut tomber qu’indirectement : le plaisir est
nscience, tandis que le plaisir n’y peut tomber qu’indirectement : le plaisir est donc directement senti d’une manière inconsci
accomplir les formalités intellectuelles requises pour participer au plaisir . Cette théorie fantastique imagine arbitrairement
iper au plaisir. Cette théorie fantastique imagine arbitrairement des plaisirs sentis d’une manière inconsciente, comme si on po
ontraste soit nécessaire pour une conscience relevée et réfléchie des plaisirs , n’y a-t-il pas un contraste bien suffisant entre
de sa fortune pour en jouir. Nous venons de montrer qu’il existe des plaisirs directs, dus à un surplus d’activité sans douleur
plus loin et plus avant dans le problème. Demandons-nous si tous les plaisirs , même ceux qui paraissent nés d’un besoin, même c
pour type, est un composé d’une infinité de peines rudimentaires ; le plaisir qu’on éprouve à restaurer ses forces est une cont
lle, c’est un continuel surplus, et c’est ce surplus même qui fait le plaisir . Dès lors, non seulement le plaisir n’a pas besoi
c’est ce surplus même qui fait le plaisir. Dès lors, non seulement le plaisir n’a pas besoin d’un manque préalable pour exister
ais, lors même qu’il succède à un manque réel, comme dans beaucoup de plaisirs des sens, il n’en est pas moins par soi indépenda
ons donc admettre la doctrine de Leslie et de Delbœuf, qui placent le plaisir dans le simple sentiment d’un équilibre normal41.
ple sentiment d’un équilibre normal41. Même dans l’acte de manger, le plaisir ressenti aiguillonne la dépense d’énergie, et l’é
é. Nous ne saurions même nous contenter de dire, avec Spencer, que le plaisir est l’accompagnement de l’action normale ; selon
le plaisir est l’accompagnement de l’action normale ; selon nous, le plaisir , comme émotion distincte, apparaît précisément lo
bout de la voie ouverte par les grands philosophes en définissant le plaisir le sentiment d’un surcroît d’activité efficace. A
e sentiment d’un surcroît d’activité efficace. Aussi la dépendance du plaisir par rapport à la peine ne marque-t-elle que les d
jours tiré les conséquences morales, métaphysiques ou religieuses. Le plaisir , pour Stephen Leslie, étant un état d’équilibre,
de satisfaction dans lequel il y a une tendance à persister ». — « Le plaisir , dit à son tour Rolph, est un état que nous cherc
par exemple sous l’influence de l’amour, peut chercher un plus grand plaisir à la place de celui qui est présent et qu’alors l
qu’alors la fin de l’action, consciente ou inconsciente, est bien le plaisir  : — Oui, répond Rolph, mais le mobile actuel est
tion, c’est-à-dire de peine. Et il en doit toujours être ainsi : « Le plaisir peut bien être la fin, mais la peine seule peut ê
l’inertie ? Aristote a pu soutenir avec plus de vraisemblance que le plaisir est au contraire le complément d’une action assez
puisé, et s’échappe ainsi à lui-même. La peine est le cri d’alarme du plaisir , mais le plaisir n’implique pas essentiellement l
pe ainsi à lui-même. La peine est le cri d’alarme du plaisir, mais le plaisir n’implique pas essentiellement la peine. Nous voy
rieure, la peine distincte, et avec la victoire sur la résistance, le plaisir distinct. Le changement, le mouvement, le progrès
e tension par un travail « négatif », ne sont pas la vraie source des plaisirs positifs ni des douleurs positives. C’est en dépe
dépensant l’énergie des matériaux déjà appropriés que nous éprouvons plaisirs et douleurs ; alors aussi se produit le développe
eine rudimentaire causée par la résistance extérieure, le rudiment de plaisir ou de bien-être attaché à l’action intérieure. L’
nc pas dans les lois mécaniques. La seconde conséquence, c’est que le plaisir est immédiatement lié à l’action, le bien-être à
pression, etc. Mais, à un degré plus haut de l’échelle des êtres, le plaisir devient, par l’intermédiaire de l’idée qui l’anti
ement la vue et l’ouïe, condenser en un moment rapide une infinité de plaisirs délicats et subtils, plutôt objets de luxe que de
sensibilité, quelque chose d’analogue à ce qui, dans l’art, cause le plaisir par excellence et réalise le charme suprême : la
la pensée, l’expansion du cœur et la générosité du vouloir : le vrai plaisir est la grâce de la vie. 25. Le calcul algébriq
d’une façon normale, tout en étant nuisibles à la santé générale. Le plaisir et la douleur résultent de sensations trop nombre
que les animaux qui n’ont pas su ou pu adapter la généralité de leurs plaisirs à leurs conditions d’existence ou à celles de leu
ibilité, ch. VI. 31. Darwin, Origines des espèces, p. 110. 32. « Le plaisir et la douleur ne sont pas des phénomènes réels, c
2 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
Chapitre deuxième Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appét
de la douleur à la représentation et à l’appétition I. Rapport du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’intel
ntiment est-il de l’intelligence confuse ? — Théorie de Hartmann. Les plaisirs et les douleurs n’ont-ils par eux-mêmes aucunes d
ives, mais seulement des différences quantitatives ? — II. Rapport du plaisir et de la douleur à l’appétition. La tendance préc
récède-t-elle le sentiment, ou en est-elle la suite ? I Rapport du plaisir et de la peine à la représentation Nous pouvon
représentation Nous pouvons maintenant déterminer les rapports du plaisir et de la douleur avec l’intelligence et avec la v
r de tout refléter par l’obligation de ne rien produire lui-même. Nos plaisirs et nos peines ne sont plus que des « représentati
s émotions sont des « précipitations de pensées ». Si au contraire le plaisir et la douleur ont leur source profonde dans l’act
iz et Herbart, l’intelligence est le fond même de la sensibilité, les plaisirs et les peines sont des idées ou des rapports entr
Hartmann, l’intelligence est si peu le fond de la sensibilité que les plaisirs et les douleurs, en eux-mêmes, sont doués seuleme
ns l’antiquité, Pythagore, Platon et Aristote avaient soutenu que les plaisirs de l’ouïe s’expliquent par des harmonies de sons,
sément aperçues ; on a étendu cette explication esthétique à tous les plaisirs , à toutes les peines, et on a voulu les ramener à
rapports harmoniques ou désharmoniques. Wolf alla jusqu’à définir le plaisir la connaissance intuitive d’une perfection quelco
que l’essence de l’âme est de percevoir ou de représenter, faisait du plaisir et de la douleur un amas de perceptions ou représ
tation d’un changement d’état utile ou nuisible à la vie qui cause le plaisir ou la douleur ; c’est au contraire le plaisir ou
e à la vie qui cause le plaisir ou la douleur ; c’est au contraire le plaisir ou le déplaisir qui, étant par lui-même et indépe
er à l’estimation l’inconscience pour la changer en une conscience de plaisir ou de douleur. La forme la plus achevée de la doc
nsion forte d’une représentation plus contrariée que favorisée ; tout plaisir est la tension douce d’une représentation plus fa
s favorisée que contrariée. Comme on le voit, Herbart fait reposer le plaisir et la douleur non sur le contenu des idées, mais
bles. En outre, la théorie de Herbart est impuissante à expliquer les plaisirs et les peines les plus élémentaires qui se retrou
et qui, en se compliquant, produisent les sentiments supérieurs. Ces plaisirs et ces peines élémentaires sont les jouissances e
nous extrayons certaines qualités pour nous les représenter, mais le plaisir et la douleur sont des états irréductibles aux fo
II Selon les partisans de Schopenhauer, notamment de Hartmann, le plaisir et la douleur empruntent à l’intelligence les qua
t établissent entre eux des différences discernables. Par exemple, le plaisir de la faim assouvie diffère-t-il, comme plaisir,
bles. Par exemple, le plaisir de la faim assouvie diffère-t-il, comme plaisir , de celui d’entendre une sonate ? le plaisir d’un
uvie diffère-t-il, comme plaisir, de celui d’entendre une sonate ? le plaisir d’une bonne odeur et celui d’un bon mot diffèrent
ls autrement que par des qualités intellectuelles qui ne sont plus le plaisir même et qui n’en peuvent résulter ? Non, répond d
de Hartmann, reprenant une théorie exposée autrefois par Wundt45 ; le plaisir et la douleur, en eux-mêmes, peuvent bien présent
et douleur proprement dite. La perception peut être indifférente, le plaisir et la douleur s’y ajoutent. Ce qui la confirme en
nfirme encore, selon de Hartmann, c’est que l’on peut comparer divers plaisirs ou peines ; on se demande si l’on supportera plus
ée que la douleur de se faire arracher la dent. On choisira entre les plaisirs divers que l’on peut se procurer avec la même som
procurer avec la même somme d’argent. Les différences qualitatives du plaisir et de la douleur tiennent donc aux perceptions qu
t toujours au même moment absolument une. » On peut en dire autant du plaisir . Et il n’en est pas seulement ainsi, selon de Har
u plaisir. Et il n’en est pas seulement ainsi, selon de Hartmann, des plaisirs et des douleurs qui se rapportent au corps ; ceux
mais non la nature de ma douleur. » Selon nous, il y a sous tous les plaisirs , même les plus différents, une sorte de plaisir f
il y a sous tous les plaisirs, même les plus différents, une sorte de plaisir fondamental et vital qui est le plaisir même de v
plus différents, une sorte de plaisir fondamental et vital qui est le plaisir même de vivre, conséquemment d’agir, de sentir et
il y a ainsi un élément commun qui nous permet de comparer les divers plaisirs en les rapportant tous au plaisir radical de l’ac
nous permet de comparer les divers plaisirs en les rapportant tous au plaisir radical de l’action, il n’en résulte nullement qu
ment qu’il n’existe aucune différence de qualité entre les différents plaisirs comme plaisirs. On pourrait appliquer aux couleur
iste aucune différence de qualité entre les différents plaisirs comme plaisirs . On pourrait appliquer aux couleurs le raisonneme
par l’expérience intime, c’est qu’il n’existe plus qu’un seul et même plaisir , plus ou moins intense, combiné avec des percepti
tre les deux douleurs une commune mesure. On ne peut pas composer des plaisirs et des peines avec des éléments indifférents, les
tient bien en propre à la sensibilité même, à savoir la différence du plaisir et de la peine : ce n’est pas avec des considérat
qu’on puisse concevoir. Maintenant, pourquoi ne pas admettre dans le plaisir même des différences de qualité qui ne soient pas
, n’est qu’un moment idéal de transition, une limite commune entre le plaisir et la douleur, limite où il est impossible de se
on trouverait dans tout son et dans toute couleur une combinaison de plaisirs et de peines à l’état naissant. Chez les enfants
sent un effet déprimant ; toutes semblent provoquer des sentiments de plaisir ou de déplaisir, par rapport auxquels nous, au co
lus qu’effleurer avec délicatesse : ils glissent sans appuyer sur les plaisirs ou sur les déplaisirs, et leur langage est celui
iginairement, l’intelligence n’a pas d’autre objet que les différents plaisirs ou déplaisirs : c’est la première chose qui l’int
finit par y faire une attention telle qu’elle cesse de se rappeler le plaisir et la peine ; absorbée dans la relation, elle oub
la perception est devenu inhérent au mécanisme des organes, alors les plaisirs élémentaires disparaissent entièrement du champ d
urd’hui se produire les résultats suivants : 1° l’élément affectif du plaisir ou de la douleur s’ajoute aux impressions sensibl
de même des saveurs ou des sons. 2° Cette addition ou soustraction du plaisir et de la douleur peut même être acquise par artif
eprésentations sont attachées à des organes déterminés, tandis que le plaisir et la douleur sont généralement produits par une
courants nerveux en un sens favorable ou contraire à nos organes. Le plaisir et la douleur ne sont pas des impressions brutes
conflit avec l’équilibre vital. Il n’en résulte pas qu’à l’origine le plaisir et la douleur n’aient pas été antérieurs à tout l
il y eût des organes de sensation fonctionnant ainsi en avance sur le plaisir et la douleur. Ces organes se sont formés peu à p
ns rapides. En résumé, voici quel est, selon nous, le vrai rapport du plaisir et de la peine avec l’intelligence. En premier li
les Allemands et les Anglais, la présentation accompagne toujours le plaisir ou la peine et, sans en être la condition unique,
condition unique, elle est cependant une de ses conditions. Point de plaisir , si matériel, si grossier et simple qu’il soit, q
r intellectuelle et proprement esthétique ; c’est ce qui fait de tout plaisir sensible le rudiment d’un plaisir esthétique : il
hétique ; c’est ce qui fait de tout plaisir sensible le rudiment d’un plaisir esthétique : il y a un germe de beauté partout ou
oniques. C’est aussi en ce sens qu’on peut dire que tout sentiment de plaisir ou de peine enveloppe des idées ; ces idées lui d
beauté n’existe pas seulement, comme on l’admet d’ordinaire, dans les plaisirs de la vue et de l’ouïe ; il se retrouve jusque da
sque dans le toucher et le contact, dans la saveur, dans l’odeur. Les plaisirs mêmes de la vie organique produisent un sentiment
st encore qu’un art de surface46. Si donc il ne faut pas composer les plaisirs avec des raisonnements sur le rapport des choses
rapports à nous-mêmes. Le tort de ces systèmes est de représenter le plaisir et la douleur comme un jugement, et comme un juge
es relations internes et subjectives que saisit la conscience dans le plaisir ou dans la peine, et elle ne les saisit pas par u
entiment immédiat qui est le germe de tout jugement. Concluons que le plaisir et la douleur ont leurs qualités irréductibles et
seuls appartiendraient la réalité et l’efficacité. II Rapport du plaisir et de la peine à l’appétition On dispute enc
rs, comme au temps des épicuriens et des stoïciens, pour savoir si le plaisir résulte de l’inclination active, ou l’inclination
e plaisir résulte de l’inclination active, ou l’inclination active du plaisir , s’il existe en nous des tendances innées antérie
ntiment qui est la cause première des tendances. Nous avons vu que le plaisir et la douleur sont liés, dans le système nerveux,
considérer dans l’organe le mouvement et la fonction, d’où résultent plaisir et douleur, nous considérons la matière même et l
n, sa réduction à des composés plus simples. Or, nous avons vu que le plaisir et la douleur distincts sont liés à la désintégra
ompagnera nécessairement les tendances organiques non satisfaites, le plaisir , les tendances satisfaites. Même chez les animaux
endances ou impulsions, et ces impulsions mêmes comme antécédents des plaisirs et des déplaisirs particuliers. Chez le végétal,
ibilité et l’activité motrice. Cette loi, c’est que la propagation du plaisir et de la peine jusqu’aux centres sensori-moteurs
nt, un muscle volontaire n’est utile que pour obéir aux impulsions du plaisir ou de la peine. Un être entièrement automatique,
e reste se ferait par les simples lois de la propagation du choc. Les plaisirs et douleurs différenciés et centralisés ne l’aide
n système sensitif plus ou moins centralisé, de manière à produire le plaisir et la peine. Bref, le sentir est intimement assoc
corps exactement en proportion de la valeur des avertissements que le plaisir et la peine peuvent, dans chaque cas, donner au c
exemple, les organes de la reproduction et la langue sont le siège de plaisirs vifs, qui sont nécessaires pour la préservation d
ciale de nerfs ayant pour but spécial la production de la peine ou du plaisir , mais à la sensibilité générale que présentent to
mes de sentiments qui n’ont aucune raison d’être : ici un rudiment de plaisir , là un rudiment de peine, sans qu’on sache pourqu
tre part, le déploiement d’énergie sans résistance est le rudiment du plaisir . Pour résoudre entièrement la question, il faudra
des êtres. Là se cache la vraie et radicale origine de l’activité, du plaisir ou de la douleur, enfin de la pensée. La conséque
ndamentale, la « volonté » primitive, d’où naissent les peines et les plaisirs , est une activité mêlée de passivité, où l’élémen
iste : c’est que la peine a, en général, une plus grande force que le plaisir pour mouvoir l’activité, pour lui faire changer d
direction déterminée au lieu de la laisser à l’état flottant. Dans le plaisir , la volonté s’abandonne, va toujours devant elle,
érieurement, quand l’appétit se satisfait, qu’il est déterminé par le plaisir à continuer la même action. Nous commençons par p
ençons par peiner, dans tous les sens du mot, avant de tendre vers un plaisir déterminé ; le besoin nous pousse par derrière, a
nc dire que la peine est une force et l’appeler même vis a tergo ; le plaisir est aussi une force, mais attractive. Ajoutons qu
sir est aussi une force, mais attractive. Ajoutons que la peine et le plaisir apparaissent sous des formes de plus en plus nett
3 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »
s qui n’en jouent pas moins un rôle prépondérant ; ensuite un état de plaisir ou de douleur qui est l’élément affectif propreme
ndifférentes sont probablement les plus nombreuses, sans les étudier. Plaisir et douleur, tels sont les deux faits primitifs. M
mentales des sensations s’appellent idées. De même toute sensation de plaisir et de douleur peut être reproduite par l’esprit,
peut être reproduite par l’esprit, et il se forme ainsi des idées de plaisir et de douleur. Une idée de plaisir ou de douleur
et il se forme ainsi des idées de plaisir et de douleur. Une idée de plaisir ou de douleur est un état de conscience très net
t un état de conscience très net et connu de chacun. Mais l’idée d’un plaisir n’est pas un plaisir, et l’idée d’une douleur n’e
ce très net et connu de chacun. Mais l’idée d’un plaisir n’est pas un plaisir , et l’idée d’une douleur n’est pas une douleur. L
e cause pas une douleur, et l’idée de goûter du sucre ne cause pas un plaisir . L’idée d’un plaisir s’appelle désir ; l’idée d’u
ur, et l’idée de goûter du sucre ne cause pas un plaisir. L’idée d’un plaisir s’appelle désir ; l’idée d’une douleur s’appelle
gendre pour cette cause de l’antipathie ou haine47. Les causes de nos plaisirs et de nos douleurs sont, comme nous l’avons déjà
endu, l’idée de ces causes n’est associée qu’avec un nombre limité de plaisirs ou de douleurs. Comparez, par exemple, une cause
laisirs ou de douleurs. Comparez, par exemple, une cause immédiate de plaisir , la nourriture, avec une cause éloignée, l’argent
parce qu’il est un instrument propre à nous procurer presque tous les plaisirs . « Quand l’idée d’un objet est associée avec cent
aisirs. « Quand l’idée d’un objet est associée avec cent fois plus de plaisir qu’une autre idée, elle est naturellement cent fo
s. On pourrait appeler, comme on le voit, ces causes éloignées de nos plaisirs et de nos douleurs : causes égoïstes, causes soci
a richesse, le pouvoir et la dignité, ces trois grandes causes de nos plaisirs , s’accordent en ceci, qu’elles sont toutes des mo
vices de nos semblables, et qu’elles peuvent à peine contribuer à nos plaisirs , d’une autre façon. Il est évident par suite que
une autre façon. Il est évident par suite que la grande source de nos plaisirs , ce sont les services de nos semblables, puisque
s une source d’affections. Nos semblables sont pour nous une cause de plaisirs , soit pris individuellement, soit pris en groupes
usion des sentiments simples ; que l’affection étant le résultat d’un plaisir , une affection profonde résulte d’une grande somm
at d’un plaisir, une affection profonde résulte d’une grande somme de plaisirs ressentis. Pour mieux comprendre cette doctrine,
’un inconnu vous rende en passant un petit service ; il vous cause un plaisir , et l’idée de ce plaisir fait pour vous de cet in
passant un petit service ; il vous cause un plaisir, et l’idée de ce plaisir fait pour vous de cet inconnu un objet d’affectio
nnu un objet d’affection — affection d’ailleurs très légère, comme le plaisir causé. Mais si vous venez à mieux connaître cet h
sprit, son cœur, ses relations, soient pour vous la cause d’autant de plaisirs , et qu’ils soient répétés pendant de longues anné
ntiments d’affection résultant eux-mêmes d’une masse de sentiments de plaisirs . Tout s’explique donc en dernière analyse par des
our des parents pour les enfants51. Il est bien connu d’abord que les plaisirs et les peines d’autrui nous affectent, c’est-à-di
autrui nous affectent, c’est-à-dire s’associent avec les idées de nos plaisirs et de nos peines propres. Ce phénomène a été just
comme une cause, beaucoup plus certaine pour lui qu’aucune autre, de plaisirs et de douleurs. Il est pour lui un objet d’un gra
tres termes, une suite d’idées intéressantes, c’est-à-dire d’idées de plaisirs ou de douleurs, s’associe avec l’enfant. Sa vivac
on, son idée est encore associée par là constamment avec celle de nos plaisirs et de nos peines ; sans compter qu’il s’éveille e
bjet d’affection pour nous. L’idée de ces individus, unie à celle des plaisirs que nous ressentons, forment une idée composée, u
cas d’extrême opulence, l’attention des parents est distraite par les plaisirs , les obligations de société, etc. Comme ils s’occ
on de l’enfant, ils ne peuvent associer à son idée que peu d’idées de plaisirs ou de peines. De là une affection imparfaite. Les
ou sublimes et leurs contraires sont pour nous une troisième cause de plaisirs ou de peines. Ces émotions esthétiques52 se ramèn
d l’idée d’une action émanant de nous (cause) s’associe à l’idée d’un plaisir (effet), il se produit un état d’esprit particuli
’action et qu’on appelle proprement motif. Un motif c’est l’idée d’un plaisir qu’on peut atteindre ; un motif particulier c’est
plaisir qu’on peut atteindre ; un motif particulier c’est l’idée d’un plaisir particulier qu’on peut atteindre (Fragm. on Mac-K
Motif signifie donc pour l’auteur, but, fin, terme. Non-seulement les plaisirs et les douleurs, mais aussi les causes de plaisir
Non-seulement les plaisirs et les douleurs, mais aussi les causes de plaisir et de douleur, deviennent des motifs d’actions. C
tifs d’actions. Ces causes, en s’associant dans notre esprit avec les plaisirs et peines qu’elles produisent, deviennent d’abord
pprobation est fondée sur une association d’idées qui se termine à un plaisir . Ainsi, nous appelons prudence ce qui produit un
is de comprendre, dans leur étude des phénomènes affectifs, celle des plaisirs et peines que nous causent le beau et le laid, le
4 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767
. Dans notre maniere d’être actuelle, notre ame goûte trois sortes de plaisirs  ; il y en a qu’elle tire du fond de son existence
s, de certaines habitudes lui ont fait prendre. Ce sont ces différens plaisirs de notre ame qui forment les objets du goût, comm
sublime, le majestueux, &c. Par exemple, lorsque nous trouvons du plaisir à voir une chose avec une utilité pour nous, nous
é pour nous, nous disons qu’elle est bonne ; lorsque nous trouvons du plaisir à la voir, sans que nous y démêlions une utilité
-mêmes ; & en chercher les raisons, c’est chercher les causes des plaisirs de notre ame. Examinons donc notre ame, étudions-
ns-la dans ses actions & dans ses passions, cherchons-la dans ses plaisirs  ; c’est-là où elle se manifeste davantage. La Poé
enfin les ouvrages de la nature & de l’art, peuvent lui donner du plaisir  : voyons pourquoi, comment & quand ils les lu
vantage de découvrir avec finesse & avec promptitude la mesure du plaisir que chaque chose doit donner aux hommes. Des pla
de la mesure du plaisir que chaque chose doit donner aux hommes. Des plaisirs de notre ame. L’ame, indépendamment des plaisirs
ner aux hommes. Des plaisirs de notre ame. L’ame, indépendamment des plaisirs qui lui viennent des sens, en a qu’elle auroit in
fections, l’idée de son existence opposée au sentiment de la nuit, le plaisir d’embrasser tout d’une idée générale, celui de vo
&c. celui de comparer, de joindre & de séparer les idées. Ces plaisirs sont dans la nature de l’ame, indépendamment des
nse ; & il est fort indifférent d’examiner ici si notre ame a ces plaisirs comme substance unie avec le corps, ou comme sépa
s sont les objets du goût : ainsi nous ne distinguerons point ici les plaisirs qui viennent à l’ame de sa nature, d’avec ceux qu
lui viennent de son union avec le corps ; nous appellerons tout cela plaisirs naturels, que nous distinguerons des plaisirs acq
s appellerons tout cela plaisirs naturels, que nous distinguerons des plaisirs acquis que l’ame se fait par de certaines liaison
plaisirs acquis que l’ame se fait par de certaines liaisons avec les plaisirs naturels ; & de la même maniere & par la
t naturel & le goût acquis. Il est bon de connoître la source des plaisirs dont le goût est la mesure : la connoissance des
source des plaisirs dont le goût est la mesure : la connoissance des plaisirs naturels & acquis pourra nous servir à rectif
ut partir de l’état où est notre être, & connoître quels sont ses plaisirs pour parvenir à mesurer ses plaisirs, & même
, & connoître quels sont ses plaisirs pour parvenir à mesurer ses plaisirs , & même quelquefois à sentir ses plaisirs. Si
parvenir à mesurer ses plaisirs, & même quelquefois à sentir ses plaisirs . Si notre ame n’avoit point été unie au corps, el
de nous présenter les choses telles qu’elles nous fassent le plus de plaisir qu’il est possible, il faudroit qu’il y eût du ch
puisqu’il y en auroit dans la maniere la plus propre à nous donner du plaisir . On croit d’abord qu’il suffiroit de connoître le
roit d’abord qu’il suffiroit de connoître les diverses sources de nos plaisirs , pour avoir le goût, & que quand on a lu ce q
ême que l’on ne connoît pas. Il n’est pas nécessaire de savoir que le plaisir que nous donne une certaine chose que nous trouvo
pliquer aux choses intellectuelles, dont la connoissance fait tant de plaisir à l’ame, qu’elle étoit la seule félicité que de c
L’ame connoît par ses idées & par ses sentimens ; elle reçoit des plaisirs par ces idées & par ces sentimens : car quoiq
articuliere, il se nomme talent ; s’il a plus de rapport à un certain plaisir délicat des gens du monde, il se nomme goût ; si
si nous n’avions pas ce desir pour celle ci, nous n’aurions eu aucun plaisir à celle-là. Ainsi quand on nous montre une partie
nous souhaitons de voir la partie que l’on nous cache à-proportion du plaisir que nous a fait celle que nous avons vûe. C’est d
on du plaisir que nous a fait celle que nous avons vûe. C’est donc le plaisir que nous donne un objet qui nous porte vers un au
d’en voir. Par-là on peut expliquer la raison pourquoi nous avons du plaisir lorsque nous voyons un jardin bien régulier, &
r ainsi dire, étendre la sphere de sa présence ; ainsi c’est un grand plaisir pour elle de porter sa vûe au loin. Mais comment
ute son étendue, là où elle est variée, là où elle peut être vûe avec plaisir . Ce qui fait ordinairement une grande pensée, c’e
ui profugus ex Africâ, hostem populo romano toto orbe quaerebat. Des plaisirs de l’ordre. Il ne suffit pas de montrer à l’ame b
ui lui reste ; elle est vainement fatiguée & ne peut goûter aucun plaisir  ; c’est pour cela que quand le dessein n’est pas
t distinguer, & la confusion dans le fond & le lointain. Des plaisirs de la variété. Mais s’il faut de l’ordre dans les
vue, cet objet seroit nouveau sans le paroitre, & ne seroit aucun plaisir  ; & comme les beautés des ouvrages de l’art s
de l’art semblables à celles de la nature, ne consistent que dans les plaisirs qu’elles nous font, il faut les rendre propres le
s font, il faut les rendre propres le plus que l’on peut à varier ces plaisirs  ; il faut faire voir à l’ame des choses qu’elle n
simple pour être apperçûe, & assez variée pour être apperçûe avec plaisir . Il y a des choses qui paroissent variées & n
ye assez pour s’occuper ; elle a cette variété qui fait regarder avec plaisir . Il faut que les grandes choses ayent de grandes
la Peinture divise en grande masse ses clairs & ses obscurs. Des plaisirs de la symmétrie. J’ai dit que l’ame aime la varié
ction : voici comment j’explique cela. Une des principales causes des plaisirs de notre ame lorsqu’elle voit des objets, c’est l
coulé. Ainsi tout nous fatigue à la longue, & sur-tout les grands plaisirs  : on les quitte toûjours avec la même satisfactio
riant ses modifications ; elle sent, & elle ne se lasse pas. Des plaisirs de la surprise. Cette disposition de l’ame qui la
la porte toûjours vers différens objets, fait qu’elle goûte tous les plaisirs qui viennent de la surprise ; sentiment qui plaît
ntimens différens qui concourent à l’ébranler & à lui composer un plaisir . Des diverses causes qui peuvent produire un sen
la grandeur & la dépense du maître, nous voyons quelquefois avec plaisir qu’on a eu l’art de nous plaire avec peu de dépen
sité, en nous donnant un spectacle. Enfin il nous donne les différens plaisirs de la surprise. La danse nous plaît par la leger
égards : par exemple les virtuosi d’Italie nous doivent faire peu de plaisir  ; 1°. parce qu’il n’est pas étonnant qu’accommodé
nt quelquefois. Souvent notre ame se compose elle-même des raisons de plaisir , & elle y réussit sur-tout par les liaisons q
enne, tout cela fait une espece de mélange qui forme & produit un plaisir . Nous sommes tous pleins d’idées accessoires. Une
u lieu que les gens délicats dans l’amour se composent la plûpart des plaisirs de l’amour. Polixene & Apicius portoient à la
; se perd toûjours davantage. Il arrive souvent que notre ame sent du plaisir lorsqu’elle a un sentiment qu’elle ne peut pas dé
anté. L’ame est étonnée de ce contraste romanesque, de rappeller avec plaisir les merveilles des romans, où après avoir passé p
and fait paroître l’autre plus petit. Ces sortes de surprises font le plaisir que l’on trouve dans toutes les beautés d’opposit
acilement, est la plus difficile à composer ; preuve certaine que nos plaisirs & l’art qui nous les donne, sont entre certai
s jambes ; mais il lui donne si bien la gaieté de l’ivresse, & le plaisir à voir couler la liqueur qu’il verse dans sa coup
5 (1757) Réflexions sur le goût
t introduite ; dans les belles-lettres, il a entrepris d’analyser nos plaisirs et de soumettre à l’examen tout ce qui est l’obje
, et quelquefois sans succès, son flambeau sur tous les objets de nos plaisirs , si nous voulons la mettre à portée de découvrir
lle pas faire chercher des raisons à ce qui n’en a point, émousser le plaisir en nous accoutumant à discuter froidement ce que
isse juger en y appliquant ces principes. En effet la source de notre plaisir et de notre ennui est uniquement et entièrement e
nous derrière un nuage : vouloir trouver la cause métaphysique de nos plaisirs , serait un projet aussi chimérique que d’entrepre
ne de nos connaissances, on peut de même réduire les principes de nos plaisirs en matière de goût, à un petit nombre d’observati
reste, sera un mauvais juge en matière de poésie. Il prétendra que le plaisir , qu’elle nous procure est un plaisir d’opinion, q
e de poésie. Il prétendra que le plaisir, qu’elle nous procure est un plaisir d’opinion, qu’il faut se contenter, dans quelque
captieux un ridicule apparent sur le soin d’arranger des mots pour le plaisir de l’oreille. C’est ainsi qu’un physicien réduit
de leur liaison. Que dirait-on d’un musicien qui pour prouver que le plaisir de la mélodie est un plaisir d’opinion, dénaturer
on d’un musicien qui pour prouver que le plaisir de la mélodie est un plaisir d’opinion, dénaturerait un air fort agréable en t
il est composé ? Ce n’est pas ainsi que le vrai philosophe jugera du plaisir que donne la poésie. Il n’accordera sur ce point
l parviendra à déterminer jusqu’à quel point l’habitude influe sur le plaisir que nous font la poésie et la musique, ce que l’h
s font la poésie et la musique, ce que l’habitude ajoute de réel à ce plaisir , et ce que l’opinion peut aussi y joindre d’illus
pinion peut aussi y joindre d’illusoire. Car il ne confondra point le plaisir d’habitude avec celui qui est purement arbitraire
que néanmoins l’expérience journalière rend incontestable. Il est des plaisirs qui dès le premier moment s’emparent de nous ; il
ndre est parvenue à en démêler toute l’expression et la finesse ? Les plaisirs que l’habitude fait goûter peuvent donc n’être pa
rgane, qu’on doit attribuer les faux jugements en matière de goût. Le plaisir que nous fait éprouver un ouvrage de l’art, vient
pporter à chacune ce qui lui appartient, et de ne pas attribuer notre plaisir à une cause qui ne l’ait point produit. C’est san
vent être faites ; mais ce n’est point d’après le résultat général du plaisir que ces ouvrages nous ont donné : c’est d’après u
; on rétrécira les bornes de l’art, et on prescrira des limites à nos plaisirs , parce qu’on n’en voudra que d’une seule espèce e
, et de l’autre trop peu d’attention à démêler les principes de notre plaisir , sont la source éternelle de la dispute tant de f
même manière pour juger que pour composer : il s’abandonne d’abord au plaisir vif et rapide de l’impression ; mais persuadé que
’examen, il revient bientôt sur ses pas, il remonte aux causes de son plaisir , il les démêle, il distingue ce qui lui a fait il
prononce ? Quelle triste occupation de chicaner ainsi avec son propre plaisir  ! et quelle obligation aurons-nous à la philosoph
ion agréable, et nos lumières sont presque toujours aux dépens de nos plaisirs . La simplicité de nos aïeux était peut-être plus
qu’avec moins de désirs elles ont aussi moins de besoins, et que des plaisirs grossiers ou moins raffinés leur suffisent : cepe
s et pour celle de nos ancêtres. Si ces lumières peuvent diminuer nos plaisirs , elles flattent en même temps notre vanité ; on s
enons le plus, et que nous sommes le plus empressés à satisfaire ; le plaisir qu’il nous fait éprouver n’est pas, comme beaucou
6 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »
La vie, dit Horwicz, est une symphonie grandiose où un thème simple, plaisir et douleur, est constamment répété, mais avec des
dans des raisonnements intellectuels à forme inconsciente la clef des plaisirs esthétiques, sympathiques, moraux, religieux ; il
n peut dire plutôt qu’ils nous les font connaître et apprécier par le plaisir même qu’ils nous causent. A la racine des joies l
ons ; nous les verrons s’expliquer par les mêmes lois. II. — Le plaisir peut être sensitif, intellectuel ou volitif, selo
ens, de l’exercice de l’intelligence, de l’exercice de la volonté. Le plaisir causé par un mets savoureux est sensitif ; le pla
la volonté. Le plaisir causé par un mets savoureux est sensitif ; le plaisir causé par une pensée, par un raisonnement, par la
se à effet, de moyen à fin, de tout à parties, est intellectuel ; les plaisirs causés par l’exercice de l’activité volontaire et
és par l’exercice de l’activité volontaire et motrice, par exemple le plaisir de vouloir, le plaisir de résister à la volonté d
activité volontaire et motrice, par exemple le plaisir de vouloir, le plaisir de résister à la volonté d’autrui ou, au contrair
la volonté d’autrui ou, au contraire, de coopérer à cette volonté, le plaisir de mouvoir ses muscles, ses membres, etc., sont d
lonté, le plaisir de mouvoir ses muscles, ses membres, etc., sont des plaisirs volitifs. Les sentiments intellectuels qui accomp
qui paraissaient d’abord tout dissemblables cause à l’intelligence le plaisir d’apercevoir l’un dans le multiple. Une contradic
la difficulté du cours même des pensées et des associations cause un plaisir ou une peine, analogues à ceux du mouvement libre
à l’acte le plus intense et le plus ordonné de notre pensée même. Les plaisirs intellectuels sont intermédiaires entre les plais
pensée même. Les plaisirs intellectuels sont intermédiaires entre les plaisirs purement sensitifs et les plaisirs liés à l’exerc
uels sont intermédiaires entre les plaisirs purement sensitifs et les plaisirs liés à l’exercice de la volonté, puisque penser,
Toute sensation agréable, en effet, tout mouvement agréable cause un plaisir esthétique élémentaire lorsqu’il y a ainsi attent
lorsqu’il y a ainsi attention adéquate en intensité à l’intensité du plaisir même ou du mouvement ; d’où résulte une harmonie
e entre la réprésentation ou action et son aperception consciente. Un plaisir auquel on ne fait aucune attention, qu’on n’« ape
que combinaison ou arrangement des représentations primaires. Ici, le plaisir est moins matériel et plus formel, conséquemment
7 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
ir agissant. L’activité ne survient donc pas après coup par-dessus le plaisir ou la douleur, comme une force nouvelle qui inter
i interviendrait pour les satisfaire ; l’activité est déjà au fond du plaisir et de la douleur, qu’on ne doit pas se représente
elle ne fait que se continuer, plus ou moins transformée, pendant le plaisir et après le plaisir, pendant la douleur et après
continuer, plus ou moins transformée, pendant le plaisir et après le plaisir , pendant la douleur et après la douleur. Comme le
e qui tend à se réaliser elle-même, principalement par contiguïté. Le plaisir ne meut qu’en tant qu’il renforce l’idée et ajout
einement, par le moyen d’une pure idée, les sensations et émotions de plaisir attachées au jeu. Il ne suffit pas à l’enfant de
u jeu pour cette représentation même, ou n’est-ce pas la plénitude du plaisir attaché au jeu ? Assurément, dans le seul fait de
ir ? Ce n’est encore là que la tendance à penser pour penser, pour le plaisir de penser. Mais le désir complet n’est pas pureme
e boni , n’est applicable qu’au désir produit par l’anticipation d’un plaisir dans notre pensée ; mais ce désir né de l’idée n’
en rapport par la représentation avec notre malaise présent ou notre plaisir présent, et alors seulement elles se font connaît
ous comme une dissolution de ce malaise, comme une augmentation de ce plaisir . Souvent même le plaisir est secondaire, et on n’
de ce malaise, comme une augmentation de ce plaisir. Souvent même le plaisir est secondaire, et on n’y songe pas tout d’abord 
u un ensemble de mouvements qui se révèle comme changeant la peine en plaisir  ; plus tard, nous pourrons désirer l’objet en tan
sir ; plus tard, nous pourrons désirer l’objet en tant que causant du plaisir , mais c’est toujours la relation de l’objet à not
ement par un pur mécanisme, non précédé d’un sentiment de peine ou de plaisir (Spencer) ; 2° l’explication par le mouvement spo
endrait pas que, du côté psychique, manquât une réaction à l’égard du plaisir ou de la douleur. Le mécanisme doit, à l’origine,
pport qu’elle est une tendance à supprimer la peine et à conserver le plaisir , sans savoir encore comment et par quel mouvement
résenter d’avance cette suppression de peine ou cette conservation de plaisir . L’être qui souffre veut immédiatement ne pas sou
icaces et utiles pour le soulagement de la peine ou l’augmentation du plaisir se feront trier par l’attention, et finalement pa
it dès le début. C’est donc bien le mouvement appétitif, sans idée de plaisir et de douleur futures, mais sous l’influence d’un
isir et de douleur futures, mais sous l’influence d’une peine ou d’un plaisir présents, qui est le premier de tous les mouvemen
puisse prendre spontanément conscience de soi sous les deux formes du plaisir et de la douleur ; bref, nous avons besoin des tr
sens, sans aucune espèce de but : il éprouve un sentiment d’aise, de plaisir même : le résultat sera la continuation de mouvem
où les mouvements généraux ne font que multiplier en quelque sorte le plaisir général. Supposons maintenant que, parmi les dive
ns pas la douleur de la brûlure, — pourquoi pas si nous éprouvions du plaisir à être brûlé ? — On nous dit cela, mais les mouve
eulement un petit nombre qui occasionnent des émotions de peine ou de plaisir assez distinctes pour devenir des objets possible
ssociant tels mouvements à telle sensation qui nous intéresse par tel plaisir ou telle peine. IV Il faut, en définitive,
comprend pas l’existence sans quelque action qui la manifeste, ni le plaisir ou la douleur sans une facilité ou difficulté dan
8 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
u sentiment du beau : notre organisme est une société de vivant et le plaisir esthétique est le sentiment d’une harmonie. L’uti
émotion d’un caractère social. — Eléments de l’émotion artistique. 1°  Plaisir intellectuel de reconnaître les objets par la mém
1° Plaisir intellectuel de reconnaître les objets par la mémoire ; 2°  Plaisir de sympathiser avec l’artiste ; 3° Plaisir de sym
objets par la mémoire ; 2° Plaisir de sympathiser avec l’artiste ; 3° Plaisir de sympathiser avec les êtres représentés par l’a
bre des molécules vivantes qui la constituent, et toute douleur, tout plaisir , qui sont des ruptures d’équilibres sur un point,
rquoi chaque créature est disposée à « donner quelque chose » pour le plaisir premier de l’embrassement, même lorsqu’il n’est q
l’embrassement, même lorsqu’il n’est que paternel ; pourquoi enfin ce plaisir de l’embrassement se retrouve au fond de toutes l
s états psychiques, il est démontré que percevoir la souffrance ou le plaisir d’autrui, c’est commencer à souffrir ou à jouir s
ent cette douleur peut-elle en venir à procurer indirectement quelque plaisir  ? Tel est le plaisir de la vengeance chez les cru
t-elle en venir à procurer indirectement quelque plaisir ? Tel est le plaisir de la vengeance chez les cruels, celui de la piti
ance s’épanouit en joie. Toute résistance facilement vaincue cause le plaisir d’un déploiement de puissance. Un léger frisson d
ux très analogues au phénomène physiologique qui nous fait trouver du plaisir dans les frictions énergiques à la peau, dans les
la pitié, comme l’a bien vu Spinoza, ont un fond identique ; mais le plaisir de la vengeance tend nécessairement à disparaître
rtante que l’objet senti. Aussi nous croyons qu’on ne peut trouver de plaisir très complexe et très conscient, par conséquent r
onté faire passer tour à tour une même sensation du domaine du simple plaisir dans le domaine du plaisir esthétique, ou de celu
ur une même sensation du domaine du simple plaisir dans le domaine du plaisir esthétique, ou de celui-ci dans celui-là. Si, par
ous avons montré que le sentiment de l’utile n’exclut pas toujours le plaisir du beau ; nous avons réfuté ainsi certaines exagé
e beau peuvent toujours subsister indépendamment de l’utile, comme le plaisir et le bonheur à part de l’intérêt, qui n’est qu’u
être, soit entre les divers êtres : tous en un, un en tous. Aussi les plaisirs qui n’ont rien d’impersonnel n’ont ils rien de du
ui n’ont rien d’impersonnel n’ont ils rien de durable ni de beau : le plaisir qui aurait, au contraire, un caractère tout à fai
ement représentative de la vie, et de la vie collective. Analysons le plaisir que nous cause, dans l’art, cet élément essentiel
nt essentiel qui est l’imitation de la vie. Le premier élément est le plaisir intellectuel de reconnaître les objets par la mém
que nous fournit le souvenir ; nous approuvons ou nous critiquons. Ce plaisir , réduit à ce qu’il a de plus intellectuel, subsis
e carte de géographie. Mais il s’y mêle, d’habitude beaucoup d’autres plaisirs d’un caractère plus sensitif : en effet, l’image
dant bien, nous reconnaissons quelque chose de nous. C’est la part du plaisir sensitif « égotiste », comme dit Comte en son jar
égotiste », comme dit Comte en son jargon. Le deuxième élément est le plaisir de sympathiser avec l’auteur de l’œuvre d’art, av
ses intentions suivies de réussite, son habileté. Nous avons aussi le plaisir , corrélatif de sentir et de critiquer ses défaill
, inséparable de tout jugement sur l’art. Le troisième élément est le plaisir de sympathiser avec les êtres représentés par l’a
es représentés par l’artiste. Il y a aussi, dans l’art, un élément de plaisir tiré d’une antipathie mêlée parfois de crainte lé
crainte légère, que compense le sentiment de l’illusion. Ce genre de plaisir en face des œuvres d’art peut être éprouvé même p
vie analogue à la nôtre et rapprochée de la nôtre par l’artiste : au plaisir direct des sensations agréables (sensation du ryt
on du rythme des sons ou de l’harmonie des couleurs) s’ajoute tout le plaisir que nous tirons de la stimulation sympathique de
œuvre ; c’est une société nouvelle dont on épouse les affections, les plaisirs et les peines, le sort tout entier. Enfin à l’exp
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416
re. L’harmonie des vers qu’on récite, flatte l’oreille et augmente le plaisir que le sens des vers est capable de donner. Au co
dans une proportion élegante sur du papier d’un bel oeil, ne fasse un plaisir sensible à la vûë ; mais ce plaisir plus ou moins
papier d’un bel oeil, ne fasse un plaisir sensible à la vûë ; mais ce plaisir plus ou moins grand suivant le goût qu’on peut av
d suivant le goût qu’on peut avoir pour l’art de l’imprimerie, est un plaisir à part, et qui n’a rien de commun avec l’emotion
n’a rien de commun avec l’emotion que cause la lecture d’un poëme. Ce plaisir cesse même dès qu’on applique son attention à la
et très-differentes. Il s’agit ici de la derniere. Elle n’est pas un plaisir par elle-même. Elle est si peu un plaisir : elle
derniere. Elle n’est pas un plaisir par elle-même. Elle est si peu un plaisir  : elle nous fait sentir si peu l’harmonie du vers
es dont nous devons parler encore. La récitation des vers est donc un plaisir pour nos oreilles, au lieu que leur lecture est u
tend, que l’autre par ceux qu’il lit. N’est-ce pas reconnoître que le plaisir d’entendre la récitation en impose à notre jugeme
eil n’est pas exposé dans cette occasion à se laisser séduire par son plaisir comme l’oreille. Plus un ouvrage plaît, moins on
s même dans les usages de ce temps-là une preuve encore plus forte du plaisir que donne la simple récitation des vers qui sont
sont riches en harmonie. Les romains, qui joignoient souvent d’autres plaisirs au plaisir de la table, faisoient lire quelquefoi
en harmonie. Les romains, qui joignoient souvent d’autres plaisirs au plaisir de la table, faisoient lire quelquefois durant le
leur faisoit entendre la lecture. Mais les romains comptoient que le plaisir du rithme et de l’harmonie dût suppléer au mérite
qu’il nous lira sont si beaux, qu’ils ne laisseront pas de nous faire plaisir . Dès que la simple récitation ajoûte tant d’énerg
10 (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »
n esprit, de son cœur et de sa fortune, n’est en état de se livrer au plaisir que donne la perfection d’un ouvrage. » Et c’est-
lement ils ne vont pas à la découverte, ce qui est un des plus grands plaisirs de la lecture, mais ils lisent dans un temps où,
oins à sa formation et surtout lui ont donné en partie sa couleur. Le plaisir de lire un livre suranné est toujours un peu lang
imidité qui fait le lecteur retardataire est un des grands ennemis du plaisir de la lecture. Son plus grand ennemi encore, c’es
e dans le sens où, très probablement, il l’a entendue lui-même : « Le plaisir de la critique nous ôte celui d’être vivement tou
entre le Misanthrope et le Mariage forcé. La lecture est pour lui un plaisir passif, pour mieux parler un plaisir uni, sans ac
orcé. La lecture est pour lui un plaisir passif, pour mieux parler un plaisir uni, sans accidents, sans montées et sans descent
dire d’un mot. Le lecteur qui lit en critique se prive à la vérité de plaisirs médiocres ou moyens ; mais c’est la rançon ; et,
st la rançon ; et, par compensation de cette perte, il se prépare des plaisirs exquis quand il découvrira l’œuvre exquise. Ce ne
écisément à cause de cela, quand on le charme c’est avec l’ivresse du plaisir qu’il laisse tomber toutes ses armes. Ce n’est pa
us forte raison qu’il faut que le lecteur le soit pour son plus grand plaisir , qui est l’admiration intelligente, l’admiration
ui rebutent tous les aliments. — Mais, dit Candide, n’y a-t-il pas du plaisir à tout critiquer, à sentir des défauts-là où les
roient voir des beautés ? — C’est-à-dire, reprit Martin, qu’il y a du plaisir à n’avoir pas de plaisir ? Au fond, je suis très
— C’est-à-dire, reprit Martin, qu’il y a du plaisir à n’avoir pas de plaisir  ? Au fond, je suis très bien de l’avis de Martin.
rtin. Cependant il avait tort de croire absolument qu’il n’y a pas de plaisir à n’avoir pas de plaisir. Il y en a. Il y a préci
tort de croire absolument qu’il n’y a pas de plaisir à n’avoir pas de plaisir . Il y en a. Il y a précisément la jouissance qu’o
e ne jouissait pas ? Il jouissait de toute son âme. Ensuite, c’est le plaisir d’offenser, de provoquer, c’est l’instinct de lut
u comme il l’entend. Or Martin a-t-il bien raison quand il dit : « le plaisir de s’empêcher d’avoir du plaisir » ? Non pas tout
t-il bien raison quand il dit : « le plaisir de s’empêcher d’avoir du plaisir  » ? Non pas tout à fait ; car le pococurante ne s
on pas tout à fait ; car le pococurante ne s’empêche point d’avoir du plaisir  ; il va bel et bien en chercher où il peut en tro
il va bel et bien en chercher où il peut en trouver. Il se refuse le plaisir de l’admiration, sans doute, mais pour s’en donne
citer de n’admirer pas. N’en doutez point, Martin, c’est toujours son plaisir qu’on cherche et c’est-à-dire une activité psychi
l’horreur d’être dupe, on en a aussi à l’admiration ou simplement au plaisir de goûter les belles choses, il vaut certainement
côté et, si vous êtes ainsi partagé, je vous dirai : Considérez le «  plaisir de la critique » comme le plus grand ennemi et le
i et le plus dangereux de la lecture et faites-lui bonne guerre. Le «  plaisir de la critique », dans le sens où l’entend La Bru
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 34, du motif qui fait lire les poësies : que l’on ne cherche pas l’instruction comme dans d’autres livres » pp. 288-295
ant c’est le stile, parce que c’est du stile d’un poëme que dépend le plaisir de son lecteur. Si la poësie du stile du roman de
agréablement par des fictions, se livrent donc dans cette lecture au plaisir actuel. Ils se laissent aller aux impressions que
it les occupe agréablement, ils ne s’avisent gueres de suspendre leur plaisir pour faire reflexion, s’il n’y a point de fautes
es regles. Si nous tombons sur une faute grossiere et sensible, notre plaisir est bien interrompu. Nous pouvons bien alors fair
avec lui dès que ce mauvais endroit du poëme est passé, dès que notre plaisir est recommencé. Le plaisir actuel qui domine les
endroit du poëme est passé, dès que notre plaisir est recommencé. Le plaisir actuel qui domine les hommes avec tant d’empire q
t en faisant reflexion sur ce qu’on a vû, elles diminuent très peu le plaisir du lecteur et du spectateur, quand même il lit la
ces fautes. Ceux qui ont lû la critique du cid n’en ont pas moins de plaisir à voir cette tragedie. En effet l’évenement qu’un
ragedie dont il connoît parfaitement la fable, afin de mieux joüir du plaisir de la surprise que ces évenemens causent lorsqu’i
ndiscretion d’un poëte lui a fait reveler avant le tems. L’attrait du plaisir a-t-il tant de peine à étouffer la voix de la rai
entons bien quel est celui de deux poemes qui nous fait le plus grand plaisir . C’est de quoi je dois parler plus au long à la f
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 9, comment on rend les sujets dogmatiques, interessans » pp. 64-66
e dogmatique nous présente, fût si curieux qu’on le lût une fois avec plaisir , on ne le reliroit pas avec la même satisfaction
tion qu’on relit une églogue. L’esprit ne sçauroit joüir deux fois du plaisir d’apprendre la même chose, comme le coeur peut jo
sir d’apprendre la même chose, comme le coeur peut joüir deux fois du plaisir de sentir la même émotion. Le plaisir d’apprendre
e coeur peut joüir deux fois du plaisir de sentir la même émotion. Le plaisir d’apprendre est consommé par le plaisir de sçavoi
de sentir la même émotion. Le plaisir d’apprendre est consommé par le plaisir de sçavoir. Les poëmes dogmatiques, que leurs au
regarde la lecture comme une occupation serieuse, et non pas comme un plaisir . On les aime moins, et le public n’en retient gue
omme l’ennui leur est plus à charge que l’ignorance, ils préferent le plaisir d’être émus au plaisir d’être instruits.
lus à charge que l’ignorance, ils préferent le plaisir d’être émus au plaisir d’être instruits.
13 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »
juge ; le sentiment et le goût individuel, les seules autorités ; mon plaisir est la loi suprême. Sans vouloir discuter cette e
me admit-on le principe que je viens de dire, à savoir le principe du plaisir , encore faudrait-il distinguer entre les différen
plaisir, encore faudrait-il distinguer entre les différents genres de plaisir que les écrits peuvent nous procurer : par exempl
plaisir que les écrits peuvent nous procurer : par exemple, entre le plaisir des sens et le plaisir de l’esprit, le plaisir de
peuvent nous procurer : par exemple, entre le plaisir des sens et le plaisir de l’esprit, le plaisir de l’imagination et le pl
par exemple, entre le plaisir des sens et le plaisir de l’esprit, le plaisir de l’imagination et le plaisir du cœur, le plaisi
des sens et le plaisir de l’esprit, le plaisir de l’imagination et le plaisir du cœur, le plaisir de quelques-uns et le plaisir
ir de l’esprit, le plaisir de l’imagination et le plaisir du cœur, le plaisir de quelques-uns et le plaisir de tous, le plaisir
l’imagination et le plaisir du cœur, le plaisir de quelques-uns et le plaisir de tous, le plaisir des ignorants et des grossier
plaisir du cœur, le plaisir de quelques-uns et le plaisir de tous, le plaisir des ignorants et des grossiers et le plaisir des
t le plaisir de tous, le plaisir des ignorants et des grossiers et le plaisir des esprits éclairés, enfin entre le plaisir d’un
s et des grossiers et le plaisir des esprits éclairés, enfin entre le plaisir d’un jour et le plaisir de plusieurs siècles. Or,
plaisir des esprits éclairés, enfin entre le plaisir d’un jour et le plaisir de plusieurs siècles. Or, pour peu que l’on fasse
e plusieurs siècles. Or, pour peu que l’on fasse ce partage entre les plaisirs , on s’aperçoit que, parmi les œuvres de l’esprit,
itique ? C’est de chercher dans les œuvres littéraires les raisons du plaisir qu’elles nous procurent. Jouir sans comprendre le
14 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
autre, limité ou rectifié une idée par l’autre, et vous avez goûté le plaisir qui est celui que l’on doit aller chercher chez u
ui est celui que l’on doit aller chercher chez un penseur, qui est le plaisir de penser. J’ai parlé d’idées générales dont l’au
sons jamais par méchanceté, que l’homme ne fait jamais le mal pour le plaisir de faire le mal, qu’en un mot la méchanceté n’exi
les lisant, nous mettons en eux ; mais l’essentiel est de penser, le plaisir que l’on cherche en lisant un philosophe est le p
de penser, le plaisir que l’on cherche en lisant un philosophe est le plaisir de penser, et ce plaisir nous l’aurons goûté en s
l’on cherche en lisant un philosophe est le plaisir de penser, et ce plaisir nous l’aurons goûté en suivant toute la pensée de
ienne et peut-être les trahissant ; mais il n’est question ici que de plaisir et il y a des plaisirs d’infidélité et l’infidéli
trahissant ; mais il n’est question ici que de plaisir et il y a des plaisirs d’infidélité et l’infidélité à l’égard d’un auteu
ne dis point qu’ils aient tort. En fait de contradiction, le premier plaisir du lecteur est d’en trouver, et le second plaisir
diction, le premier plaisir du lecteur est d’en trouver, et le second plaisir du lecteur est de les résoudre. Il aiguise son es
her vers aucun excès et il faut se tenir dans un certain milieu où le plaisir de comprendre ne soit pas gâté par le plaisir de
un certain milieu où le plaisir de comprendre ne soit pas gâté par le plaisir de discuter, ni même par celui de concilier trop 
ndre le moment où peut-être l’auteur se la sera faite lui-même, et le plaisir est très vif alors ; car d’abord nous sommes sûrs
is parce qu’il lui trouve l’esprit faux, ce qui donne à ce lecteur le plaisir d’avoir toujours raison ou de croire toujours avo
es de toutes sortes de façons et qui, par elles-mêmes et pour le seul plaisir de les posséder, valent qu’on les possède.
15 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 43, que le plaisir que nous avons au théatre n’est point produit par l’illusion » pp. 429-434
Section 43, que le plaisir que nous avons au théatre n’est point produit par
es personnes d’esprit ont crû que l’illusion fut la premiere cause du plaisir que nous donnent les spectacles et les tableaux.
uivant leur sentiment, la représentation du cid ne nous donne tant de plaisir que par l’illusion qu’elle nous fait. Les vers du
ersonne d’un naturel très-sensible, sera tellement transportée par un plaisir encore nouveau pour elle, que son émotion et sa s
ire tomber en illusion, mais non pas que l’illusion soit la source du plaisir que nous font les imitations poëtiques ou pittore
s font les imitations poëtiques ou pittoresques. La preuve est que le plaisir continuë, quand il n’y a plus de lieu à la surpri
aisent sans le secours de cette illusion, qui n’est qu’un incident du plaisir qu’ils nous donnent, et même un incident assez ra
oëte et le talent du comédien mettent en oeuvre pour les émouvoir. Le plaisir que les tableaux et les poëmes dramatiques excell
16 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »
é, un bien-être ou un malaise d’ensemble, sur lequel se détachent des plaisirs et des déplaisirs particuliers qui, cependant, ne
séquemment le reflet de ces objets en lui ; la volition, le désir, le plaisir et la peine, en ce qu’ils ont de constitutif, exp
et le développement propre de l’être vivant. C’est pour cela que nos plaisirs et nos peines, nos efforts, nos désirs et nos vol
sans la volonté ; il en est de même des phénomènes affectifs. Qui dit plaisir ou peine dit non-seulement sensation, mais sensat
ence corrélatifs aux mouvements vitaux ne reçoit point passivement le plaisir et la peine comme une simple sensation additionne
es ou antagonistes. Cette admission et ce rejet n’est plus simplement plaisir ou peine, mais une tendance à maintenir le plaisi
st plus simplement plaisir ou peine, mais une tendance à maintenir le plaisir et à changer la peine en plaisir : c’est l’appéti
ne, mais une tendance à maintenir le plaisir et à changer la peine en plaisir  : c’est l’appétition. En un mot, l’être qui jouit
xiste. Si vous placez la réaction, sous une forme quelconque, dans le plaisir et la peine, vous pourrez ne pas la mettre à part
ra plus alors qu’une question de mots. Une fois arrivé à l’analyse du plaisir ou de la peine, vous ne comprendrez plus qu’un êt
ent : 1° l’apparence de l’activité ou de la volonté, 2° la réalité du plaisir ou de la douleur. Mais, d’abord, l’ordre suivi pa
ton émotionnel et sans réaction appétitive : elle est, au contraire, plaisir ou peine, propension ou aversion ; elle est faim
es : 1° modification subie et sentie par un discernement immédiat, 2° plaisir ou peine, 3° réaction vers l’objet ou à l’opposé
re est aussi clair en nous que la sensation même. Déplus, pourquoi le plaisir ou la douleur seraient-ils reconnus réels, tandis
struit ». Mais que devient alors l’appétition, que deviennent même le plaisir et la peine ? Il faudra faire entrer de force l’a
séries externes, mais nous les combinons avec nos appétits, avec nos plaisirs et nos peines, avec nos habitudes, etc. L’esprit
des choses, il les informe et souvent les déforme, d’abord selon ses plaisirs ou ses peines, puis selon ses appétitions. Le poi
t, n’est point un état faible. On pourrait dire aussi : « L’idée d’un plaisir ou d’une peine est faible, donc le plaisir et la
dire aussi : « L’idée d’un plaisir ou d’une peine est faible, donc le plaisir et la peine ne sont pas des états originaux. » Ma
intense ; si l’idée, au contraire, est tellement faible, c’est que le plaisir et la douleur, comme tels, ne sont pas des représ
17 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11
s mouvemens des passions ont pour les hommes Les hommes n’ont aucun plaisir naturel qui ne soit le fruit du besoin, et c’est
t quels moïens elle a choisi pour obliger les hommes par l’attrait du plaisir à pourvoir à leur propre conservation. Il me suff
faire la base de mes raisonnemens. Plus le besoin est grand, plus le plaisir d’y satisfaire est sensible. Dans les festins les
licieux, où l’on n’apporte qu’un appetit ordinaire, on ne sent pas un plaisir aussi vif que celui qu’on ressent en appaisant un
e, et tous les rafinemens ne sçauroient apprêter, pour ainsi dire, le plaisir aussi bien que le besoin. L’ame a ses besoins com
suit la durée de la même occupation, de se prêter aux emplois et aux plaisirs du commun des hommes. Le changement de travail et
et aux plaisirs du commun des hommes. Le changement de travail et de plaisir remet en mouvement les esprits qui commencent à s
les porte à courir avec tant d’ardeur après ce qu’ils appellent leur plaisir , comme à se livrer à des passions dont ils connoi
18 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
gageure d’être socratique, étant né Nietzsche ; ou qui aurait pris un plaisir de contradiction contre lui-même à prêcher Socrat
doute me dégoûtera de mon livre, mais me fera prendre un tout nouveau plaisir aux siens. Si cette étude vous procure le bénéfic
n petit État, elle en affecte la partie mobile, celle où résident nos plaisirs et nos peines et qu’on peut comparer à la multitu
. Le joueur de flûte, par exemple, vise uniquement à nous procurer du plaisir et ne se met point en peine d’autre chose. De mêm
a lyre et toute composition dithyrambique ont été inventées en vue du plaisir  ?… » Fera-t-on, comme on sera souvent tenté de l
gréable mais utile, sans se soucier que les spectateurs y trouvent du plaisir ou n’en trouvent point ?… Les paroles [dans cet o
ns et bonnes règles d’autrefois, d’autre part ils ont prétendu que le plaisir que causaient leurs œuvres était la règle la plus
ien ? Le bien, comme le croient à peu près tous les hommes, est-il le plaisir  ? Car c’est un fait que les hommes n’appellent po
c’est un fait que les hommes n’appellent point tous les mêmes choses plaisirs , et que ce qui est plaisir pour l’un est peine po
s n’appellent point tous les mêmes choses plaisirs, et que ce qui est plaisir pour l’un est peine pour l’autre, et que certains
t plaisir pour l’un est peine pour l’autre, et que certains appellent plaisirs des choses très grossières et que certains autres
plaisirs des choses très grossières et que certains autres appellent plaisirs des choses en vérité fort délicates, fort nobles
onneur. Mais encore est-il vrai que la plupart des hommes estiment le plaisir but de la vie, quelque chose du reste qu’ils nomm
laisir but de la vie, quelque chose du reste qu’ils nomment du nom de plaisir  ; ou sans rien affirmer à cet égard, tendent au p
ent du nom de plaisir ; ou sans rien affirmer à cet égard, tendent au plaisir , instinctivement, de toutes leurs forces, ce qui
ment. Donc le bien, comme le veulent la plupart des hommes, est-il le plaisir  ? Point du tout, parce que le plaisir n’est pas a
a plupart des hommes, est-il le plaisir ? Point du tout, parce que le plaisir n’est pas autre chose qu’un rêve, qu’une vision d
, et cela sera affirmé plus tard avec une très grande énergie, que le plaisir n’existe pas, qu’il n’a aucun caractère positif,
ne réalité incontestable. Ils vous répliqueront que l’on n’éprouve du plaisir à manger, etc., que quand on a eu faim, etc., que
rouvé un besoin c’est-à-dire une souffrance, et que par conséquent le plaisir n’est pas quelque chose de réel, qu’il est la sim
e chose de réel, qu’il est la simple cessation d’une souffrance. Tout plaisir naît d’un besoin et par conséquent il n’est que l
trêve d’une douleur. À cela on pourra contre-répliquer qu’il y a des plaisirs qui ne sont pas la cessation d’un besoin. Ce sont
irs qui ne sont pas la cessation d’un besoin. Ce sont par exemple les plaisirs esthétiques et les plaisirs moraux. Nous ne souff
tion d’un besoin. Ce sont par exemple les plaisirs esthétiques et les plaisirs moraux. Nous ne souffrons pas positivement (ou ce
voilà un cas, qui se multiplie, Dieu merci, en beaucoup de cas, où le plaisir est tout autre chose que la cessation d’une souff
ous ne souffrons pas de ne pas faire le bien ; mais nous éprouvons un plaisir et très vif à le faire. Et voilà un cas, lequel s
n cas, lequel se multiplie, celui-ci, autant que nous voudrons, où le plaisir n’est aucunement la cessation d’une souffrance. V
un état indolent, indifférent ou même agréable. Or nous éprouvons un plaisir extrêmement vif à nous combattre, à nous maîtrise
ment vif à nous combattre, à nous maîtriser, à nous vaincre. Voilà un plaisir qui ne naît pas d’une souffrance. — Il naît certa
là encore la théorie fléchit et il n’est vrai de dire ni que tous les plaisirs naissent de besoins, ni non plus que besoins et s
ffrances soient précisément la même chose. Reconnaissons donc que les plaisirs existent et qu’ils ont une valeur positive. Il ne
aut pas aller jusqu’à nier cela. Seulement il est remarquable que les plaisirs sont quelque chose de bien indéfinissable et prob
accompagnés de quelques peines et que la limite entre la peine et le plaisir est la chose du monde la plus insaisissable. Repr
ous voulez, l’énumération et la classification précédente. Il y a des plaisirs qui naissent de besoins qui sont des souffrances.
se de nos adversaires de tout à l’heure est tout simplement juste. Un plaisir de ce genre n’est pas un plaisir. C’est une vérit
’heure est tout simplement juste. Un plaisir de ce genre n’est pas un plaisir . C’est une véritable impropriété de langage que d
ration au bien que nous tentons au fond de nous. Si nous songeons aux plaisirs qui ne naissent pas d’un besoin proprement dit, d
otre nature et qui par conséquent ne naissent pas d’une souffrance, —  plaisirs esthétiques, plaisirs moraux, — nous nous élevons
conséquent ne naissent pas d’une souffrance, — plaisirs esthétiques, plaisirs moraux, — nous nous élevons certainement d’un deg
vons certainement d’un degré, et précisément c’est une hiérarchie des plaisirs que nous traçons en ce moment ; mais nous constat
qui leur manque. Il est même curieux de remarquer qu’à mesure que les plaisirs sont plus vrais, ils sont plus mêlés. Si l’on app
ue les plaisirs sont plus vrais, ils sont plus mêlés. Si l’on appelle plaisir vrai celui qui ne naît pas d’une souffrance, il e
ce, il est plus vrai, nous le voulons bien, mais il est plus mêlé. Le plaisir de manger vient de la faim et n’est que la cessat
en est pas mêlé, en soi il a quelque chose de complet et de plein. Le plaisir d’admirer une belle chose ou le plaisir de faire
se de complet et de plein. Le plaisir d’admirer une belle chose ou le plaisir de faire le bien ne naît pas d’une souffrance, ma
t complètement ; d’où il suit qu’il semble déjà que dans l’analyse du plaisir on trouve toujours la souffrance ici ou là, tout
r on trouve toujours la souffrance ici ou là, tout proche ou mêlée au plaisir même, et l’empoisonnant toujours, soit par son vo
in cette loi se vérifie même quand nous considérons le plus noble des plaisirs , qui est de se battre contre soi-même et de se va
se battre contre soi-même et de se vaincre ; car alors souffrance et plaisir sont mêlés intimement, mêlés de telle sorte que c
s intimement, mêlés de telle sorte que c’est la souffrance qui est le plaisir même. Nous nous torturons et à cela nous trouvons
i est le plaisir même. Nous nous torturons et à cela nous trouvons du plaisir  ; mais c’est dans la souffrance même que nous le
irions nullement. Combinaison absolue. Donc, ce nous semble, dans les plaisirs bas : voisinage immédiat de la souffrance, puisqu
ns les plaisirs bas : voisinage immédiat de la souffrance, puisque le plaisir en naît ; dans les plaisirs nobles : mélange de s
nage immédiat de la souffrance, puisque le plaisir en naît ; dans les plaisirs nobles : mélange de souffrance et de plaisir ; da
isir en naît ; dans les plaisirs nobles : mélange de souffrance et de plaisir  ; dans le plaisir sublime : identité de la souffr
s les plaisirs nobles : mélange de souffrance et de plaisir ; dans le plaisir sublime : identité de la souffrance et du plaisir
e plaisir ; dans le plaisir sublime : identité de la souffrance et du plaisir . Souffrance partout. On pourrait presque dire que
ce et du plaisir. Souffrance partout. On pourrait presque dire que le plaisir est le nom que la douleur a pris pour se faire ag
our se faire agréer de nous ou qu’elle prend quand elle se déguise Le plaisir est moins un divertissement de la douleur qu’un t
est peut-être pour cela qu’il est si naturel à l’homme de chercher le plaisir et de s’abandonner au désir qu’il en a. Il cède à
y conforme. La loi de l’homme est d’être malheureux : en cherchant le plaisir , qui est toujours précédé, mêlé ou suivi de souff
sans le savoir à l’ordre universel. Si l’homme qui ne cherche que le plaisir est paradoxal, c’est précisément à cause de cela.
nt destiné. Il est philosophique de dire que le but de l’homme est le plaisir , à condition que l’on sache qu’en cherchant le pl
l’homme est le plaisir, à condition que l’on sache qu’en cherchant le plaisir c’est au malheur qu’il tend. Mais il est plus phi
que son infirmité le lui permet, il fera bien de ne pas se donner le plaisir comme son but. Composons, si l’on veut. À ceux qu
s de l’humanité nous dirons qu’ils peuvent rester dans la doctrine du plaisir , mais qu’ils feront bien de considérer la hiérarc
e du plaisir, mais qu’ils feront bien de considérer la hiérarchie des plaisirs et de mépriser ceux qui ne consistent que dans la
t de s’élever jusqu’à ceux qui sont mêlés de souffrance noble et d’un plaisir vrai ; et, s’ils peuvent, de se hausser encore ju
s’ils peuvent, de se hausser encore jusqu’à celui où, à la vérité, le plaisir est souffrance, mais aussi la souffrance plaisir.
où, à la vérité, le plaisir est souffrance, mais aussi la souffrance plaisir . Quant à ceux qui veulent faire la gageure de sec
on remarqué les grandes analogies qui existent entre la science et le plaisir  ? Peut-être que non. Elles sont certainement très
erait une hiérarchie des sciences très comparable à la hiérarchie des plaisirs que nous établissions tout à l’heure. Il y a des
ute, mais qu’on peut appeler vulgaires et qui, elles aussi, comme les plaisirs inférieurs, naissent directement des besoins : ch
abourage, cuisine, arts des vêtements, etc., L’homme n’y trouve aucun plaisir , à proprement parler. Ce sont des routines plutôt
º de l’incertitude et du jeu ; 3º du succès obtenu ; mais ce sont des plaisirs peu philosophiques et à coup sûr peu scientifique
t des plaisirs peu philosophiques et à coup sûr peu scientifiques. Le plaisir scientifique doit consister sans doute à découvri
architecture. Ce sont des sciences nobles. L’homme y trouve de grands plaisirs  ; mais peut-on les considérer comme donnant le so
s de choses qu’on en saura, soit compensée ou au moins adoucie par le plaisir très réel d’en avoir au moins découvert quelques-
que de jouissances. Et enfin il y a, pour les sciences comme pour les plaisirs , un troisième degré qui est le plus haut. Il exis
À celui qui la possède elle ne donne pas, elle ne peut pas donner des plaisirs mêlés de peines, puisqu’elle satisfait le désir s
bsolu n’est-il pas celui qui sait tout ? Du moins, au point de vue du plaisir , au point de vue du bien, l’être absolu n’est-il
ien, s’il ne développe qu’un côté de sa nature. Or en s’adressant aux plaisirs il ne songe qu’à sa sensibilité, et en s’adressan
rès sûr même de ne pas aller du côté du bien en comptant soit sur les plaisirs , soit sur la science. — Mais une combinaison adro
ui ne manque nullement de justesse. Choix d’abord entre les causes de plaisir , combinaison ensuite de causes diverses de plaisi
ntre les causes de plaisir, combinaison ensuite de causes diverses de plaisir , c’est une méthode de très grand bon sens. Commen
ne méthode de très grand bon sens. Commençons d’abord par écarter les plaisirs bas et les sciences inférieures, plaisirs de beso
ons d’abord par écarter les plaisirs bas et les sciences inférieures, plaisirs de besoin, sciences de nécessité. Écartons-les, b
prix, aucune espèce de « valeur ». Puis attachons-nous d’une part aux plaisirs nobles, d’autre part aux sciences élevées. Plaisi
us d’une part aux plaisirs nobles, d’autre part aux sciences élevées. Plaisirs esthétiques et plaisirs moraux, surtout le plaisi
rs nobles, d’autre part aux sciences élevées. Plaisirs esthétiques et plaisirs moraux, surtout le plaisir du plus haut degré qui
sciences élevées. Plaisirs esthétiques et plaisirs moraux, surtout le plaisir du plus haut degré qui consiste à lutter contre s
qui est très bien ; voilà qui, à se placer au simple point de vue du plaisir , au simple point de vue de la faculté que l’homme
ns leur conception, dans leur esprit. Un homme qui se procurerait des plaisirs esthétiques, qui s’adonnerait aux recherches scie
ureux ; mais on peut très bien accorder aux partisans de la morale du plaisir qu’il goûterait des jouissances dont la réalité n
i, de celui-là ou de tel autre, ne contestons pas que cette morale du plaisir , entendue comme nous venons de l’entendre, est fa
e morale-là et s’y tenir. Mais n’y aurait-il pas un bien par-delà le plaisir , par-delà toute espèce de plaisir et ignorant le
y aurait-il pas un bien par-delà le plaisir, par-delà toute espèce de plaisir et ignorant le plaisir comme s’il n’existait pas 
par-delà le plaisir, par-delà toute espèce de plaisir et ignorant le plaisir comme s’il n’existait pas ? Quand on réfléchit su
ue méditation, qu’il est aussi ridicule de les croire susceptibles de plaisirs que susceptibles de douleurs et que l’une et l’au
ignes d’eux. Ce qu’il y a de fugitif et de toujours incomplet dans le plaisir est tellement contradictoire avec l’idée d’éterni
enlève de cette conception, tout d’abord et par définition, l’idée de plaisir comme l’idée de douleur, non seulement parce que,
eur, non seulement parce que, comme nous l’avons prouvé plus haut, le plaisir est toujours mêlé ou accompagné de douleur, mais
plaisir est toujours mêlé ou accompagné de douleur, mais parce que le plaisir en soi n’est pas moins que la douleur une imperfe
que la douleur une imperfection. Ce n’est pas jouer sur les mots. Le plaisir , quelque pur qu’il soit et quelque noble, est un
ontinu ce qui chez nous est accidentel et que c’est là précisément le plaisir divin dont, certes, les poètes nous ont assez par
. Mais c’est précisément ce qu’en droite raison, il faut nier, que le plaisir , essentiellement accidentel, puisse être continu.
ait continu, il ne serait pas senti et par conséquent il ne serait le plaisir en aucune façon. Le plaisir est une trêve et c’es
s senti et par conséquent il ne serait le plaisir en aucune façon. Le plaisir est une trêve et c’est en tant que trêve qu’il es
façon. Le plaisir est une trêve et c’est en tant que trêve qu’il est plaisir  ; continu il serait une paix et une paix qui aura
erait une paix et une paix qui aurait toujours duré. Or qui prendrait plaisir à une paix qui aurait toujours duré, de telle sor
pas même l’idée de la guerre ? Donc qui dit que les dieux goûtent un plaisir éternel dit un non-sens, une chose qui n’a aucune
signification, ou, en d’autres termes, en disant que les dieux ont un plaisir éternel, il dit, sans le savoir, qu’ils n’ont abs
laisir éternel, il dit, sans le savoir, qu’ils n’ont absolument aucun plaisir . Celui-là donc qui veut vivre la vie divine, c’es
a précisément pour première démarche à faire de se placer par-delà le plaisir et de le laisser en arrière et d’en laisser l’idé
pour première démarche à faire, non seulement de ne pas confondre le plaisir avec le bien, mais de se dire et de croire qu’il
aisir avec le bien, mais de se dire et de croire qu’il n’y a entre le plaisir et le bien aucun rapport. Le but de la vie du sag
cun rapport. Le but de la vie du sage sera donc le bien et non pas le plaisir , et toute la morale c’est marcher vers le bien. M
nt-ils dire qu’il y a dans la cité beaucoup de richesses, beaucoup de plaisirs , ou beaucoup de gloire ? Rien de tout cela précis
oin, comme le bien ainsi entendu, nous ne disons pas exclut l’idée de plaisir , mais ne la suppose aucunement. Nous disons : le
sans songer un seul instant, sans même rêver que le monde éprouve du plaisir . Nous disons : tout va bien dans la cité, sans so
s disons : tout va bien dans la cité, sans songer au plus ou moins de plaisir qui peut être goûté dans la ville. Nous disons, e
vais bien, sans vouloir dire le moins du monde que nous éprouvons un plaisir , et du reste, d’instinct, nous mettons cet état q
tons cet état que nous appelons « bien » fort au-dessus de tel ou tel plaisir , même vif, que nous pourrions goûter. Voilà donc
à donc ce qui peut être considéré comme établi : le bien n’est pas le plaisir  ; le bien c’est l’harmonie ; le but de la vie est
que. C’est pour cela, comme nous l’avons soupçonné plus haut, que les plaisirs artistiques ont déjà une valeur morale. On s’y se
t noble, et l’on y jouit d’une jouissance qui semble déjà par-delà le plaisir . C’est un premier degré. Ce premier degré consist
ond degré qui consiste à réaliser soi-même cette harmonie et c’est le plaisir de l’artiste ; et il y a un troisième degré qui e
rader et pour la rendre meilleure. On dégrade son âme par l’amour des plaisirs , car par la recherche des plaisirs « on la rempli
On dégrade son âme par l’amour des plaisirs, car par la recherche des plaisirs « on la remplit de maux et de remords ». Le plais
la recherche des plaisirs « on la remplit de maux et de remords ». Le plaisir est un feu qui brûle et qui laisse après lui des
ne sait ce qui est le plus douloureux pour l’âme de la brûlure que le plaisir fait sentir ou du remords qu’il laisse tomber der
s se satisfaire. Cela est désagréable ; mais enfin le passionné a des plaisirs qui ne sont pas niables. On se demande quel peut
des plaisirs qui ne sont pas niables. On se demande quel peut être le plaisir de l’injuste commettant l’injustice. Il croit évi
sir de l’injuste commettant l’injustice. Il croit évidemment avoir le plaisir de se sentir puissant. Faire l’injustice, c’est d
l’injustice, c’est détruire l’ordre, et détruire l’ordre peut être un plaisir de perversité, mala gaudia mentis . Exemple : un
it un beau temple ou brise une belle statue. Mais, outre que déjà ces plaisirs -là sont contestables, étant assez vraisemblableme
nt des maladies et une maladie ne pouvant guère s’appeler un bien, le plaisir particulier et propre, pour y revenir, de l’homme
es larmes. Nous sommes convenus que les dieux ne doivent ressentir ni plaisir ni tristesse. Il faut être non point, sans doute,
se, on ne souffrirait presque pas et l’on n’éprouverait presque aucun plaisir . Voilà le chemin : celui qui non seulement saura
de l’éternité. Tu me touches ; mais ne me troubles pas » ; et dire au plaisir  : « quel est ton sens dans l’éternité ? Très insi
e n’était la plus funeste et la plus odieuse. L’amour est le désir du plaisir qu’on se figure que doit procurer la beauté. La b
se figure que doit procurer la beauté. La beauté est une promesse de plaisir . L’amour est l’élan de l’être vers ce plaisir, ve
uté est une promesse de plaisir. L’amour est l’élan de l’être vers ce plaisir , vers la réalisation de cette promesse. S’il en e
n âme, et s’il n’y réussit pas, il souffrira dans la poursuite de ses plaisirs … Il interdira donc à ce qu’il aime toutes les rel
, sans amis, sans soutiens ou sans surveillants. « Il le verrait avec plaisir perdre son père, sa mère, ses parents, ses amis,
frappée de respect à sa vue, elle se laisse dominer par l’attrait du plaisir et, comme une bête sauvage, violant l’ordre étern
’instinct qui agit. L’amour est simple attrait sexuel et recherche de plaisir chez beaucoup d’êtres humains. Au fond, il est su
ons en nous un ignorant à instruire et un malade à médicamenter. — Le plaisir est un mal, étant une illusion. Il est précisémen
il qu’il soit digne d’un philosophe de rechercher ce qu’on appelle le plaisir , comme celui du manger et du boire et comme celui
du manger et du boire et comme celui de l’amour ? Et tous les autres plaisirs du corps, croyez-vous qu’il les recherche, par ex
culté artistique, volonté, fussent consacrées à procurer au corps les plaisirs qu’il semble demander avec tant d’ardeur, on aura
de dégoût, et c’est à quoi ne réfléchissent point nos philosophes du plaisir . Si l’on cherchait l’harmonie de telle sorte que
rquez qu’une telle théorie et qu’une telle éducation n’exclut pas les plaisirs  ; elle les méprise, elle ne les exclut pas. Il co
le, d’avoir fait l’épreuve, l’expérience et comme l’apprentissage des plaisirs pour n’en être pas séduite plus tard et trop tard
st très bien vu. Mais n’en faudrait-il pas dire exactement autant des plaisirs  ? Si nos citoyens ne font, dès la jeunesse, aucun
Si nos citoyens ne font, dès la jeunesse, aucun essai des plus grands plaisirs  ; s’ils ne sont point exercés d’avance à les surm
ceux que les difficultés abattent et ils succomberont aux attraits du plaisir comme d’autres à la douleur ou aux privations. Et
rès différentes : et de ceux qui seront assez forts pour résister aux plaisirs et de ceux mêmes qui s’y abandonnent sans fougue
t digne de considération. L’homme vraiment fort doit avoir méprisé le plaisir en le goûtant et s’être rendu supérieur à lui par
a pas blessés. L’honnête homme est brave contre tous ses ennemis. Le plaisir en est un, comme la douleur. Il faut aller au-dev
i sage doit pouvoir dire à la douleur : « tu n’es pas un mal », et au plaisir  : « tu n’es pas un bien ». Pour cela, il faut qu’
ie pour en être maître. Nous dirons donc aux jeunes gens : goûtez les plaisirs étant jeunes pour ne point tomber sous leur servi
venez sans doute qu’une de nos doctrines, c’est l’étroit parentage du plaisir et de la douleur. Vous ne serez pas si éloignés,
douleur. Vous ne serez pas si éloignés, en faisant l’apprentissage du plaisir , de le faire de la souffrance ; il vous sera même
nce hautaine. Il ne vous est pas défendu d’éviter tout simplement les plaisirs comme un danger ; mais ceux-là seront plus forts
éprouvé et bien gardé en leur âme, non le dégoût, mais le mépris. Les plaisirs sont un grand danger ; certes ; mais il faut vivr
i parler, elle méprise profondément le corps, les sens, la chair, les plaisirs , les « biens de ce monde » ; et aussi le sort, le
me souvent ; mais la subir n’est nullement un malheur, et même est un plaisir très vif et très pur, n’y ayant plaisir plus gran
nt un malheur, et même est un plaisir très vif et très pur, n’y ayant plaisir plus grand que de se sentir infiniment supérieur
; afin que l’âme des enfants ne s’accoutume point à des sentiments de plaisir ou de douleur contraires à la loi et à ce que la
lier de chacun et du genre particulier d’attrait qu’il doit avoir, de plaisir qu’il doit procurer. — Partons de l’exemple qui e
 — peint des âmes et non pas des fleurs. Le but de l’art est de faire plaisir  ; il n’en a pas d’autre. Seulement, selon les moy
il s’adresse à des parties très différentes de notre âme. Ce qui fait plaisir , c’est ce qu’on aime. Or nous aimons les choses l
ironique ou satirique, il vise tout de suite au beau moral et prenne plaisir à le mettre en lumière ; à la condition aussi que
tout dire, il faut reconnaître, ce que l’on constate, du reste, avec plaisir , qu’il parle quelquefois des Athéniens avec bienv
 ? Or, quoi de plus propre à former cette union que la communauté des plaisirs et des peines entre tous les citoyens, lorsque to
19 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »
fluence d’un tel penchant sur le bonheur ; mais il y a dans le simple plaisir de penser, d’enrichir ses méditations par la conn
ait du bien que par ce qu’elle nous ôte ; l’étude rend une partie des plaisirs que l’on cherche dans les passions. C’est une act
inconnu ; enfin, ses jours sont marqués entre eux par les différents plaisirs qu’il a conquis par sa pensée : et ce qui disting
d’amour-propre, se mêle à cette jouissance, elle est réelle, comme le plaisir que trouve l’homme robuste dans l’exercice du cor
de lassitude succéderait à cette exertion de soi-même, ce serait aux plaisirs simples, au sommeil de la pensée, au repos enfin,
it une passion ; mais si l’on peut s’y tromper par la vivacité de ses plaisirs , la nature de ses peines ne permet pas de s’y mép
sse éprouver c’est l’obstacle de quelques difficultés qui ajoutent au plaisir du succès. Le pur amour de l’étude ne met jamais
aire éprouver ? Dans cette sorte de goût, il n’y a de naturel que ses plaisirs . L’espérance et la curiosité, seuls mobiles néces
’étude, se sont persuadés que le paradis consistait seulement dans le plaisir de connaître les merveilles du monde ; celui qui
indépendance ; il ne peut, alors qu’il est encore esclave, goûter des plaisirs dont la liberté de l’âme donne seule la puissance
20 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’expression, est préferable à celle du coloris » pp. 486-491
d peintre pour nous, est celui dont les ouvrages nous font le plus de plaisir . Les hommes ne sont pas affectez également par le
emier, trouve dans les expressions touchantes un attrait superieur au plaisir que lui donnent l’harmonie et la verité des coule
uisse mettre au-dessus d’un poëte, dont les inventions lui donnent un plaisir sensible, un artisan qui n’a sçû que disposer des
que disposer des couleurs, dont l’harmonie et la richesse lui font un plaisir médiocre. Le partisan du Titien de son côté, plai
ntiment, qu’il a tort, c’est lui vouloir persuader de prendre plus de plaisir à voir les tableaux du Poussin, que ceux du Titie
is est conformé, de maniere que le vin de Champagne lui fasse plus de plaisir que le vin d’Espagne, de changer de goût, et d’ai
us sommes consolez. L’homme, qui durant son enfance, trouvoit plus de plaisir à lire les fables de La Fontaine, que les tragédi
21 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
ue devrait plutôt s’appeler mélodie. Car l’harmonie est proprement le plaisir qui résulte de plusieurs sons qu’on entend à la f
nd successivement ; or ce qu’on appelle harmonie d’une langue, est le plaisir qui résulte de la suite des sons dans un discours
n discours fait en cette langue ; on ferait donc mieux de donner à ce plaisir le nom de mélodie. Mais n’importe, servons-nous d
avoir attaché l’idée précise qui leur convient. Pour bien analyser le plaisir qui résulte d’une suite de sons, il faut décompos
intervalles, et même des intervalles dissonants, pour faire naître le plaisir de l’oreille ; plaisir qui résulte de la variété,
s intervalles dissonants, pour faire naître le plaisir de l’oreille ; plaisir qui résulte de la variété, et qui n’existe jamais
voix, si familiers et si fréquents chez les anciens ; autre source de plaisir perdue pour nous dans l’harmonie des langues mort
e membre. C’est à quoi, ce me semble, se réduit presque uniquement le plaisir de l’harmonie que les phrases de Cicéron nous fon
plaisir de l’harmonie que les phrases de Cicéron nous font éprouver ; plaisir qui ne me paraît pas tout à fait chimérique, surt
heurté et coupé de Tacite et de Sénèque. À cette source principale du plaisir , réel ou supposé, que nous procure l’harmonie lat
ue latine plus de variété que dans la nôtre, et par cela seul plus de plaisir , toutes choses d’ailleurs supposées égales. Une m
ais il faut convenir en même temps et par les mêmes principes, que le plaisir que cette harmonie leur cause est bien imparfait,
rfait, bien mutilé, si on peut s’exprimer ainsi, et bien inférieur au plaisir que les Romains devaient éprouver en lisant leurs
nt éprouver en lisant leurs orateurs et leurs poètes. Ajoutons que ce plaisir même n’est pas absolument semblable pour les diff
de manière qu’il résulte en total pour chaque nation le même degré de plaisir harmonique de la lecture d’une page de Cicéron ou
ulte d’abord pour eux, dans un degré à peu près égal et semblable, le plaisir qui naît de la mesure ; plaisir qui est ensuite m
egré à peu près égal et semblable, le plaisir qui naît de la mesure ; plaisir qui est ensuite modifié différemment par la propo
férente dont ils appuient sur ces notes. Mais quelle différence de ce plaisir estropié, si je puis parler de la sorte, à celui
ut en écorchant la musique italienne, y éprouvent un certain degré de plaisir , et même assez vif pour affecter beaucoup ceux d’
ce qu’on peut dire de raisonnable et d’intelligible, sur l’espèce de plaisir que nous goûtons par l’harmonie des langues morte
22 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
r lequel se basent les classifications rationnelles de celles-ci : le plaisir et la peine5 cq — ou tout au moins ne le possèden
cérébral additionnel, qui est l’éveil d’un certain nombre d’images de plaisir ou de douleur, venant s’associer au forni origine
son minimum d’intensité l’élément, éveil des images de douleur ou de plaisir qui s’associent ordinairement à cette excitation,
mental, ne s’associent pas à des prévisions positives de peine ou de plaisir personnels, et restent ainsi seulement excitantes
7. Or, si l’on accepte la théorie de M. Spencer, d’après laquelle les plaisirs sont des sentiments modérés, et les douleurs des
hargés d’en extraire une image définie, un effort, une excitation, un plaisir de divination et de composition, un ébranlement d
ique qu’elle est absolument dénuée de tout coefficient de peine ou de plaisir . « Comme il faut plus d’énergie, dit Dumont (Théo
mployer plus de force disponible et par conséquent d’éprouver plus de plaisir . » Le profit que l’on a à employer ce moyen d’exp
de les émotions d’une œuvre d’art par les coefficients de peine ou de plaisir qui les affectent. Il n’y a donc d’autre expédien
nte une émotion que l’on puisse qualifier positivement de peine ou de plaisir  : il n’est pas de livre qui donne, sauf par un re
dans la mesure ou un pur exercice corporel ou intellectuel, donne du plaisir . Les émotions esthétiques sont en général compris
es variations réflexes de l’énergie musculaire, a tenté de mesurer le plaisir causé par certaines perceptions colorées. On pour
otion à propos de la lecture d’un même livre : que ces différences de plaisir , d’intérêt, de saisissement peuvent aller fort lo
e peut causer une chose utile, est de même nature que le sentiment de plaisir qu’elle donne au moment où on en a besoin ; b). Q
eau est une perception ou une action qui stimule la vie et produit le plaisir par la conscience rapide de cette stimulation gén
r, pour ainsi dire, ce qu’elles contiennent d’éléments de peine et de plaisir physique pour les sens de l’être vivant normal. M
science de la sensibilité ». (NdE) cq. Signalons que la formule « le plaisir et la peine » constitue le sous-titre du livre de
23 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Avant-propos » pp. 1-5
s On éprouve tous les jours que les vers et les tableaux causent un plaisir sensible, mais il n’en est pas moins difficile d’
mais il n’en est pas moins difficile d’expliquer en quoi consiste ce plaisir qui ressemble souvent à l’affliction, et dont les
nce d’une fête ; et l’on destine cette tragedie à faire le plus grand plaisir d’une compagnie qui s’assemblera pour se divertir
se divertir. Generalement parlant les hommes trouvent encore plus de plaisir à pleurer, qu’à rire au théatre. Enfin plus les a
ne par un fremissement interieur qu’elle se souleve contre son propre plaisir . J’ose entreprendre d’éclaircir ce paradoxe et d
’ose entreprendre d’éclaircir ce paradoxe et d’expliquer l’origine du plaisir que nous font les vers et les tableaux. Des entre
24 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
e pour moi. Il y a préférence non raisonnée, mais active en faveur du plaisir , et il y a en même temps discernement de mon état
taux, et où la réaction est inséparable de la sensation. Discerner le plaisir de manger et la douleur de la faim, c’est indivis
de mille manières des atomes psychiques, on n’en ferait pas sortir un plaisir ou une douleur, une pensée, une volition. En seco
tte élévation des choses au rang d’idées dans une conscience, avec le plaisir , la peine, l’effort qui en résultent. Maintenant,
uire, qu’ils font effort, qu’ils désirent la nourriture et sentent du plaisir en se nourrissant. La lutte pour la vie ne se com
éral n’a pas le pouvoir de supprimer des distinctions spécifiques. Un plaisir ne devient pas une douleur parce que tous les deu
il n’y ait dans le sujet qu’une forme impersonnelle. C’est oublier le plaisir , la douleur, le désir et l’aversion. Au point de
, comprend trois moments, — sensation ou changement subi et discerné, plaisir et peine, enfin appétition, — nous avons le droit
ffection pénible ou agréable, avec l’effort simultané pour retenir le plaisir et écarter la peine. Physiologiquement, il y a de
sensation, quelque chose qui ne peut se convertir en objet : c’est le plaisir et la peine. Essayez de vous représenter le plais
objet : c’est le plaisir et la peine. Essayez de vous représenter le plaisir comme un objet, vous reconnaîtrez que vous vous r
us reconnaîtrez que vous vous représentez toujours autre chose que le plaisir même ; ce seront des circonstances de lieu et de
t de temps, une partie déterminée de votre corps où vous localisez le plaisir , un mouvement de molécules corporelles, etc. Mais
mouvement de molécules corporelles, etc. Mais tout cela n’est pas le plaisir . D’autre part, oubliez tout cela, supprimez toute
s, malgré tous nos efforts, à comprendre l’affection, le sentiment de plaisir ou de peine comme l’arrivée de tels ou tels objet
ruisant de ce qui se passe dans la réalité objective ? On a plutôt du plaisir que de la peine à s’instruire et à percevoir des
nter sous les formes de mouvements dans l’espace. En second lieu, nos plaisirs et nos douleurs ne sont pas des phénomènes détach
ans provoquer une réaction différente d’elles-mêmes. En consentant au plaisir , en luttant contre la douleur, nous avons conscie
vons conscience de quelque chose en nous qui n’est plus simplement le plaisir ni la douleur. Ce quelque chose, est-ce vraiment
r et souffrir ; en même temps, il a conscience de son consentement au plaisir , de son aversion pour la douleur, et cela au mome
on et l’assimilation sont les fonctions intellectuelles du sujet ; le plaisir et la douleur en sont les fonctions affectives ;
r la discrimination de deux objets n’est plus elle-même un objet ; le plaisir ou la peine résultant d’une modification reçue et
érent des fonctions internes que nous venons d’énumérer : sensations, plaisirs et peines, impulsions et aversions, qui sont les
jets. Cette représentation d’objets se mêle toujours à l’affection du plaisir ou de la douleur, ainsi qu’à la volonté. Dans la
es, par l’acte même de la discrimination et de l’assimilation, par le plaisir même et la douleur comme tels, et enfin par la co
comme recouvertes par des variations de qualité affective, passant du plaisir ou de l’indifférence à la douleur. L’exemple des
omplir des mouvements appropriés sous l’influence d’une peine ou d’un plaisir quelconque. Cela est si vrai que chaque cellule a
25 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »
erne. Liée à la condition organique des muscles, elle nous révèle les plaisirs et les peines venant de l’exercice, les divers mo
le mouvement et l’effort des muscles, elles se révèlent à nous par le plaisir ou la douleur qu’elles nous causent ; elles sont,
avec les sensations de faim, soif, suffocation qui s’y rattachent, le plaisir de respirer un air pur, le malaise produit par un
nombre d’autres peuvent se réduire au principe suivant : Les états de plaisirs sont unis avec un accroissement, les états de pei
ergie vitale coïncide toujours avec une augmentation dans le degré de plaisir . Un goût sucré, un contact agréable ne cause pas
ntané. Il en est de même pour les narcotiques qui, tout en causant du plaisir , affaiblissent le pouvoir vital. En somme, ni la
affaiblissent le pouvoir vital. En somme, ni la doctrine qui unit le plaisir à la conservation de soi-même, ni celle qui unit
i unit le plaisir à la conservation de soi-même, ni celle qui unit le plaisir à l’accroissement d’activité, ne suffisent séparé
prend garde, la question qui en fait le fond est celle-ci : tous nos plaisirs et toutes nos douleurs, quelle qu’en soit la natu
primitifs de la vie affective, qu’il fallait chercher les germes des plaisirs , douleurs, passions de toute sorte, que le jeu de
e sensation, la connaissance est d’autant plus claire et complète. Le plaisir et la douleur ont été faibles ; et vice versa. 1
lus complet sur cette question est la monographie de M. Bouillier, du Plaisir et de la Douleur. 167. V. Müller, tome II, page
26 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
couteroit-on un sophiste qui voudroit prouver que ceux qui sentent du plaisir à boire du vin, ont le goût corrompu, et qui fort
persecuté par un soleil ardent, et qui plusieurs fois avoit trouvé un plaisir infini à se reposer à l’ombre des grandes feüille
des effets du vin et des liqueurs spiritueuses. Ils auroient peint le plaisir vif que sent un homme pénetré du froid en s’appro
que sent un homme pénetré du froid en s’approchant du feu, ou bien le plaisir plus lent, mais plus doux qu’il éprouve en se cou
rant d’une fourure. Nous sommes bien plus sensibles à la peinture des plaisirs que nous sentons tous les jours, qu’à la peinture
re des plaisirs que nous sentons tous les jours, qu’à la peinture des plaisirs que nous n’avons jamais goûtez, ou que nous avons
t, et que nous ne regrettons gueres. Indifferens et sans goût pour le plaisir même que nous ne souhaitons pas, nous ne pouvons
is une goute d’eau pure, et qui ne connoissent que par imagination le plaisir décrit par le poëte, les vers de la cinquiéme égl
nquiéme églogue de Virgile, qui font une image si pleine d’attrait du plaisir que goûte un homme accablé de fatigue à dormir su
ui ne peuvent lire ces poëtes que dans les traductions, y trouvent un plaisir si médiocre qu’ils ont besoin de faire un effort
ne se peuvent lasser d’admirer qu’on lise les originaux avec tant de plaisir . D’un autre côté ceux qui sont surpris que des ou
27 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre premier. Pour faire des Tragédies qui puissent intéresser le public en 1823, faut-il suivre les errements de Racine ou ceux de Shakspeare ? » pp. 9-27
nes, du Paria, des Machabées, de Regulus. Ces pièces font beaucoup de plaisir  ; mais elles ne font pas un plaisir dramatique. L
ulus. Ces pièces font beaucoup de plaisir ; mais elles ne font pas un plaisir dramatique. Le public, qui ne jouit pas d’ailleur
iter des sentiments généreux exprimés en beaux vers. Mais c’est là un plaisir épique, et non pas dramatique. Il n’y a jamais ce
ssent pleurer et frémir, ou, en d’autres termes, qui leur donnent des plaisirs dramatiques, au lieu des plaisirs épiques qui nou
autres termes, qui leur donnent des plaisirs dramatiques, au lieu des plaisirs épiques qui nous font courir à la cinquantième re
cène. Mais un spectateur ordinaire, dans l’instant le plus vif de son plaisir , au moment où il applaudit avec transport Talma-M
les tragédies de Shakspeare que dans les tragédies de Racine. Tout le plaisir que l’on trouve au spectacle tragique dépend de l
rents de larmes. Quel est l’homme un peu éclairé, qui n’a pas plus de plaisir à voir aux Français la Marie Stuard de M. Lebrun
. Lebrun sont bien faibles ; l’immense différence dans la quantité de plaisir vient de ce que M. Lebrun a osé être à demi-roman
ur d’amour-propre. Leur âme étant susceptible d’impressions vives, le plaisir peut leur faire oublier la vanité ; or, c’est ce
28 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
loi de contraste a une valeur propre quand il s’agit de peines et de plaisirs . Non seulement l’idée de peine suscite celle de p
peines et de plaisirs. Non seulement l’idée de peine suscite celle de plaisir par l’idée commune de sensibilité, mais en fait e
dée commune de sensibilité, mais en fait et réellement la peine et le plaisir s’engendrent l’un l’autre. Rappelons-nous, en eff
e plaisir s’engendrent l’un l’autre. Rappelons-nous, en effet, que le plaisir est le plus ordinairement précédé ou accompagné d
’une tendance : si la souffrance n’est pas la condition nécessaire du plaisir , elle en est du moins un antécédent habituel, et,
d’un manque de force. Il n’est donc pas étonnant que la douleur et le plaisir soient associés de fait. En outre, une loi import
en : c’est la loi de l’épuisement nerveux, qui produit la fatigue. Le plaisir , quand l’excitation a duré un certain temps, fait
nd l’excitation a duré un certain temps, fait naître le besoin que le plaisir même ait un terme ; si bien qu’alors, dans la mes
isir même ait un terme ; si bien qu’alors, dans la mesure où croît le plaisir , diminue le pouvoir de le ressentir encore. Il en
ce quelque chose d’amer qui surgit du fond de la coupe enivrante : le plaisir est lié à une dépense de force qui a pour terme l
essentiel au mouvement de la vie. La volonté, après avoir accepté le plaisir , s’en lasse et le refuse : après l’affirmation na
avec elle-même, celle de l’appétition tendant toujours au plus grand plaisir . Ce n’est point de jouir que l’activité se lasse 
nfond avec la loi qui veut que l’être sensible tende à son plus grand plaisir , car la similarité, en permettant la plus grande
plus grande activité avec le moindre effort, produit par cela même du plaisir  : le seul fait qu’une nouvelle expérience coïncid
29 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
e littérature qui a surtout pour objet l’agrément, le délassement, le plaisir , la littérature de l’esprit et, faut-il tout dire
ependant elles sont également fondées sur la nature de notre être. Le plaisir est, en effet, aussi une des fonctions de l’homme
C’est cette détente agréable du corps et de l’esprit qu’on appelle le plaisir . Dieu a traité ainsi paternellement l’homme en en
élassement après le travail. Sans cette alternative de la peine et du plaisir dans notre existence, l’homme succomberait comme
l’élasticité, la souplesse et même la gaieté de son ressort. C’est le plaisir en tout genre (et puisque nous ne parlons ici que
t genre (et puisque nous ne parlons ici que de littérature), c’est le plaisir littéraire qui est chargé de rendre à l’esprit ce
Latins), quelquefois même un peu débraillées de cette littérature du plaisir ou du passe-temps. Le vin aussi est chanteur de s
demi-ivresse du buveur insoucieux ; cette poésie du passe-temps et du plaisir , quelque futile qu’elle soit, a eu des échos tell
urs. La France a été la terre de prédilection de cette littérature du plaisir et du passe-temps. La France, ou, selon l’express
r la langue de son siècle. Rabelais, selon nous, ne représente pas le plaisir , mais l’ordure ; il enivre, mais en infectant. La
e  siècle ont laissé à la France, en l’amusant, la délicatesse de ses plaisirs et de son goût. Ces deux écrivains sont : Hamilto
plaisanterie sans malice, la poésie sans prétention, la recherche du plaisir décent comme but d’une vie où rien n’est certain
eux qui n’a pas moins d’aversion pour la débauche que de goût pour le plaisir . J’ai mis mon bonheur dans moi-même pour qu’il ne
plume rend quelquefois la main lourde. L’Angleterre reconnaissante du plaisir qu’elle avait eu de la conversation de Saint-Évre
assombrie par les années ; elles comptent doubles pour les hommes de plaisir . Le trait marquant de cette physionomie alors éta
suis jeune, je suis nonchalant, je suis enjoué, je ne crois qu’à mon plaisir , je serai le poète de la jeunesse. La jeunesse s’
ace à la littérature de guerre. Il ne s’agissait plus de loisir et de plaisir , mais d’opinions et de combats dans les ouvrages
ment ; En vérité, ce siècle est un mauvais moment. Tout s’en va, les plaisirs et les mœurs d’un autre âge. Les rois, les dieux
aillances qu’on a reprochés à ses dernières années. La philosophie du plaisir ne laisse dans la bouche que cendre amère, elle n
ue des feuilles de roses séchées et foulées aux pieds. Philosophie du plaisir qui n’a pour moralité que le déboire et le dégoût
e sénile des sens. Le ricanement de l’indifférence sur les lèvres, du plaisir pour de l’or et de l’or pour le plaisir dans la m
différence sur les lèvres, du plaisir pour de l’or et de l’or pour le plaisir dans la main : voilà ta poésie ! Tu as été élevée
es choses que tu voulais entendre : la beauté de chair et de sang, le plaisir sans choix, le vin sans mesure, Qu’importe le fl
emple ! Aussi regarde : qu’es-tu devenue depuis que cette moralité du plaisir a été aspirée par toi dans ces vers ivres de verv
dolâtres de la gloire militaire et raillées par les poètes lascifs du plaisir et de la jeunesse, tels que le lâche Horace qui a
30 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
templer sans cesse ; voilà la véritable jouissance de l’ame, & le plaisir inaltérable ; aussi les gens de Lettres sçavent t
s rapports, & de jouir d’une foule de tableaux. Il n’est point de plaisirs flatteurs s’ils n’affectent le sentiment : c’est
ts les plus éloignés ; elle est la créatrice & la dépositaire des plaisirs de l’homme de Lettres, plaisirs aussi vifs peut ê
la créatrice & la dépositaire des plaisirs de l’homme de Lettres, plaisirs aussi vifs peut être que ceux que procurent les p
d de tout côté la sphere de son bonheur, & devient sensible à des plaisirs qui échapent au reste des hommes. Descartes qui s
Arts, qui frappant par excellence le cœur de l’homme, lui procure le plaisir d’être délicieusement ému, & embellit à ses y
oleils. Active imagination, tu es la source & la gardienne de nos plaisirs  ; ce n’est qu’à toi que nous devons l’agréable il
agréable illusion qui nous flatte ; tu sçais fournir à notre cœur les plaisirs dont il a besoin ; tu rappelles nos voluptés pass
mélange inévitable de bien & de mal, la succession nécessaire du plaisir & de la douleur. Eh, que lui faisoient alors
s lâches Ministres réduits au silence, ne jouiroient plus du coupable plaisir de rabaisser un mérite qui les offusque. Pourquoi
ours majestueux & immortel. Eh ! La gloire elle-même vaut-elle le plaisir réel & sensible, de vous communiquer vos idée
31 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
l’instinct de curiosité. Savoir que les faits existent est un premier plaisir , mais savoir pourquoi ils existent, les comprendr
libre ou rencontre des obstacles, nous ressentons ce qu’on appelle du plaisir ou de la douleur. Ce n’est point là une action :
pe présente des caractères opposés à ceux de l’activité. En effet, le plaisir et la douleur peuvent bien résulter d’actions, ma
’activité ou faculté d’agir ; la sensibilité ou faculté d’éprouver du plaisir et de la douleur ; l’intelligence ou faculté de c
douceur et du parfum. Toutes ces choses peuvent être accompagnées de plaisir ou de douleur, et des mouvements qui en dérivent
els ou sensibles. L’exemple [mot grec] donc mal choisi. Leçon 7 Du plaisir et de la douleur La sensibilité, nous l’avons
leur La sensibilité, nous l’avons vu, est la faculté d’éprouver du plaisir et de la douleur. Qu’est-ce donc que le plaisir e
faculté d’éprouver du plaisir et de la douleur. Qu’est-ce donc que le plaisir et la douleur ? On ne saurait donner à cette ques
une réponse parfaite. On peut seulement déterminer les caractères du plaisir et de la douleur, et en chercher les causes. Ces
es états de conscience présentent trois caractères essentiels : 1. Le plaisir et la douleur sont des phénomènes affectifs, c’es
éagissons bien soit pour affaiblir la douleur, soit pour augmenter le plaisir , mais la passivité n’en prédomine pas moins dans
r la volonté, nous pouvons détourner le regard de notre conscience du plaisir ou de la douleur, ou les rendre plus intenses en
r eux notre attention ; nous pouvons trouver dans la douleur même des plaisirs très délicats : la mélancolie par exemple ; mais
s est la relativité. Tout ce qui est sensible est relatif, ce qui est plaisir pour l’un est douleur pour l’autre. L’homme qui s
ifs. Cherchons maintenant leur cause. Suivant certains philosophes le plaisir ne consiste que dans l’absence de la douleur. On
sir ne consiste que dans l’absence de la douleur. On ne peut avoir de plaisir sans connaître la douleur ; ce sont deux ennemis,
résentation. La douleur est suivant lui le fait positif, primitif. Le plaisir est seulement sa cessation. En effet dit-il, pour
plaisir est seulement sa cessation. En effet dit-il, pour éprouver du plaisir à posséder quelque chose — par exemple, il faut c
ar avoir trouvé qu’il nous manquait. Or ce manque est douloureux : le plaisir sort donc de la douleur. Cette doctrine a de tris
donc de la douleur. Cette doctrine a de tristes conséquences : si le plaisir n’est que l’absence de la douleur, s’il nous faut
la vie est bien sombre, et il ne vaut guère la peine de rechercher ce plaisir qu’il faut pour ainsi dire payer comptant. À tout
er comptant. À tout le moins la vie serait-elle indifférente. Mais le plaisir compense-t-il même exactement la douleur ? Égale-
sa théorie. Vivre n’en vaut pas la peine, dit-il. Ce n’est pas que le plaisir n’ait pas d’existence positive, c’est que la somm
stence positive, c’est que la somme des douleurs dépasse la somme des plaisirs . Mais on ne peut adopter la théorie de Schopenhau
Mais on ne peut adopter la théorie de Schopenhauer : il y a bien des plaisirs que l’on obtient sans souffrance préalable. Sans
oin est faible, si l’on est assuré de pouvoir le satisfaire, c’est un plaisir qui précède un autre plaisir. Ainsi, si le plaisi
ssuré de pouvoir le satisfaire, c’est un plaisir qui précède un autre plaisir . Ainsi, si le plaisir de manger a été précédé d’u
tisfaire, c’est un plaisir qui précède un autre plaisir. Ainsi, si le plaisir de manger a été précédé d’un long jeûne, il y a e
lle de l’appétit, il n’y a eu là qu’un état agréable. Il y a même des plaisirs qui ne sont précédés par aucun besoin : tels sont
besoin : tels sont par exemple l’annonce d’une heureuse nouvelle, les plaisirs des arts ou de la science. Au nom de ces diverses
s objections, il y a donc lieu de rejeter la doctrine qui ne donne au plaisir qu’une valeur négative. D’après une autre doctrin
aisir qu’une valeur négative. D’après une autre doctrine, la cause du plaisir serait dans la libre activité. Cette théorie remo
ent du siècle, puis par M. Francisque Bouillier dans son ouvrage : Du plaisir et de la douleur. Voici cette théorie : Nous joui
souffrons quand elle est comprimée. Où trouver en effet une cause de plaisir , sinon dans la liberté ? Le plaisir de l’être c’e
Où trouver en effet une cause de plaisir, sinon dans la liberté ? Le plaisir de l’être c’est son action propre, [Phrase en gre
. Les exercices musculaires, les couleurs brillantes, les études, les plaisirs intellectuels nous plaisent parce que nos divers
donc certain que l’activité libre est au moins la principale cause du plaisir . Mais est-ce la seule ? La théorie précédente ne
activité ne rencontre pourtant d’obstacle. C’est que pour produire le plaisir l’activité doit être encore non seulement libre,
pour être agréable qu’elle change de forme. Cela seul explique le vif plaisir reconnu de tout temps et causé par le pur changem
tout temps et causé par le pur changement. En outre, cela explique le plaisir qu’on éprouve au repos, dans l’inaction : l’activ
en prendre une infinité, et c’est justement cette variété qui fait le plaisir de l’inaction. C’est encore là le plaisir de la j
t cette variété qui fait le plaisir de l’inaction. C’est encore là le plaisir de la jeunesse, qui semble pouvoir varier indéfin
péciale. La libre activité et la variété sont donc les deux causes du plaisir .2 Leçon 8 Les inclinations Si on s’en tien
la définition de la sensibilité, elle ne comprendrait que l’étude du plaisir et de la douleur. Mais on rattache en outre à la
attache en outre à la sensibilité certains mouvements inséparables du plaisir et de la douleur : suivant qu’un objet nous cause
quand bien même on admettrait qu’elle renferme plus de douleur que de plaisir , avant tout nous tenons à la garder. On voit des
énéral de sensibilité, des choses aussi différentes que les peines et plaisirs d’une part, les inclinations et passions de l’aut
omme étant bon, bien, avantageux, etc. Nous parlons de l’instinct. Le plaisir s’y ajoute [mot grec] et l’instinct cette constat
le. Suivant que l’inclination est satisfaite ou non, il se produit du plaisir ou de la douleur. Mais plaisir et douleur sont de
st satisfaite ou non, il se produit du plaisir ou de la douleur. Mais plaisir et douleur sont des termes généraux ; les diverse
elles ont pour caractère commun la passivité. De plus, tandis que le plaisir et la douleur sont localisés, les émotions ne le
ts délicat, le goût seul et non le moi tout entier éprouve un certain plaisir . Une grande partie de notre être est alors dispon
Voici donc L’émotion définie à un double point de vue. Par rapport au plaisir et à la douleur : elle en est une forme, mais s’e
il se produit en nous un certain sentiment d’inquiétude où domine le plaisir . L’objet approche. Alors se produit une autre ém
t est toujours agréable ; mais l’agréable n’est pas toujours beau. Le plaisir que nous cause le beau est d’un genre particulier
agréables. Le premier caractère de l’émotion esthétique est d’être un plaisir . — En voici un second, qui semble au premier abor
qui nous est agréable nous étant utile dans une certaine mesure — le plaisir esthétique est toujours désintéressé. Quand nous
étique est toujours désintéressé. Quand nous éprouvons cette sorte de plaisir , nous nous abandonnons tout entier à la jouissanc
culons pas : aussi ne tenons-nous pas à nous réserver le privilège du plaisir que nous éprouvons. Le plaisir esthétique ne nous
us pas à nous réserver le privilège du plaisir que nous éprouvons. Le plaisir esthétique ne nous pousse pas à posséder pour nou
re de posséder. Voici deux autres caractères essentiels du beau : Le plaisir esthétique est universel, et en même temps indivi
s hommes placés dans les mêmes conditions que moi éprouveront le même plaisir . On peut discuter des goûts et des couleurs, mais
remonter à la cause, à déduire des qualités diverses que présente le plaisir esthétique les qualités que doit avoir son objet,
En second lieu, nous avons constaté que l’émotion esthétique était un plaisir . Or, le plaisir chez nous est produit par l’actio
nous avons constaté que l’émotion esthétique était un plaisir. Or, le plaisir chez nous est produit par l’action sur notre espr
nous que nous jugeons les objets. Si donc l’émotion esthétique est un plaisir , c’est que le beau est conforme à notre nature. L
rapprochons de l’unification absolue de cette multiplicité et plus le plaisir intellectuel est grand. Le beau doit être conform
nature, les émotions qu’ils nous donnent diffèrent. Le beau donne un plaisir calme, tranquille ; le plaisir du sublime est mêl
us donnent diffèrent. Le beau donne un plaisir calme, tranquille ; le plaisir du sublime est mêlé de douleur. Quand nous avons
la partie passive de la sensibilité qui est la faculté d’éprouver du plaisir ou de la douleur. Supposons une impression agréab
jouissances, laissera indifférent l’homme blasé, qui connaît trop ce plaisir pour le goûter encore. Mais ce n’est là qu’une pa
plus cette opération nous devient facile, et plus nous y éprouvons de plaisir  ; c’en est d’ailleurs la conséquence. Un élève dé
te science plus facile, et comprenant plus aisément, y trouve plus de plaisir . Quand pour la première fois, il faut étudier des
bjet reste constant ; le besoin, actif, est excité par l’habitude. Le plaisir devient donc de moins en moins vif, la sensibilit
le a été souvent remaniée et s’est élevée peu à peu de l’apologie des plaisirs les moins délicats jusqu’à l’appréciation des sen
morale utilitaire. Aristippe recommande de ne tenir pour bien que le plaisir , et le plaisir immédiat, dût-il entraîner pour pl
ire. Aristippe recommande de ne tenir pour bien que le plaisir, et le plaisir immédiat, dût-il entraîner pour plus tard des dou
at, dût-il entraîner pour plus tard des douleurs. Le laisser-aller au plaisir est la seule condition pour le goûter. Épicure fi
on pour le goûter. Épicure fit un pas de plus. Remarquant qu’après le plaisir venaient toujours des douleurs qui le dépassaient
ntensité, il pensa que l’intérêt bien entendu était de renoncer à ces plaisirs . D’ailleurs, il y avait pour lui deux sortes de p
noncer à ces plaisirs. D’ailleurs, il y avait pour lui deux sortes de plaisirs  : les premiers courts et intenses, qu’il nommait
x sortes de plaisirs : les premiers courts et intenses, qu’il nommait plaisirs en mouvement ; les autres longs et plus faibles q
aisirs en mouvement ; les autres longs et plus faibles qu’il appelait plaisirs en repos. L’expérience établit que les premiers e
nses, mais plus continus ; ils n’exposent pas l’homme aux risques des plaisirs violents. L’instinct raisonné conseillera donc de
rbitraire. Il n’est pas facile de déterminer le degré d’intensité des plaisirs . Il n’aboutit en somme qu’à des maximes excellent
plus sûr, plus scientifique. C’est là le but de son arithmétique des plaisirs . De plus, Épicure recommandait à ses sectateurs d
tham pour réaliser ces deux progrès. Quelque variables que soient les plaisirs et les peines, ils ne peuvent agir sur nous que p
us que par un certain nombre de caractères déterminés. Considérons un plaisir ou une peine. La valeur dépendra de quatre condit
eux qui nous entourent, nous déterminerons de nouveaux caractères des plaisirs et des peines. Alors, pour apprécier la bonté d’u
r la bonté d’un acte, voici ce qu’il faut faire. Il faut examiner les plaisirs ou les peines qui en peuvent résulter, puis disti
eines qui en peuvent résulter, puis distinguer dans quelle mesure ces plaisirs ou ces peines présentent les caractères dont nous
progrès. Il montre, par la simple application de sa méthode, que les plaisirs les plus avantageux sont ceux qui ne concernent p
qui ne sont pas purement égoïstes. Il croit pouvoir démontrer que le plaisir est en raison directe du nombre de gens qu’il obl
imisme. Il croit que la meilleure manière de trouver notre plus grand plaisir , c’est de trouver le plus grand plaisir des autre
e de trouver notre plus grand plaisir, c’est de trouver le plus grand plaisir des autres parce qu’il y a une harmonie naturelle
ici, dit-il, les utilitaires ont eu le tort de ne considérer dans les plaisirs que la quantité, non la qualité. Or celle-ci est
tité. C’est elle qui fait que les uns sont supérieurs aux autres. Les plaisirs du goût sont bien plus vifs que ceux de la vue, e
sont bien plus vifs que ceux de la vue, et nous trouvons pourtant le plaisir de contempler une œuvre d’art supérieur à celui d
upérieur à celui de manger des mets délicats. Attachons-nous donc aux plaisirs qualitativement, et non quantitativement supérieu
quantitativement supérieurs. Il y a une espèce de dignité de certains plaisirs qui les rend préférables aux autres. » Mais comm
Mais comment appliquer ce critérium ; comment comparer la qualité des plaisirs  ? Pour savoir lequel est préférable de deux plais
r la qualité des plaisirs ? Pour savoir lequel est préférable de deux plaisirs , dit Mill, il faut s’adresser à ceux qui les ont
pinion ? On va aux voix et l’on tiendra pour supérieur celui des deux plaisirs qui aura été déclaré tel par la majorité. M. Herb
anière trop empirique. Il voudrait que la comparaison qualitative des plaisirs se fît d’une manière plus scientifique, que l’on
se fît d’une manière plus scientifique, que l’on montrât pourquoi tel plaisir était supérieur à tel autre. Voici comment il con
essentiellement personnel : en effet il n’est rien autre chose que le plaisir plus ou moins immédiat et le plaisir varie d’un i
il n’est rien autre chose que le plaisir plus ou moins immédiat et le plaisir varie d’un individu à un autre. Ce qui fait mon p
mmédiat et le plaisir varie d’un individu à un autre. Ce qui fait mon plaisir peut être pour vous une source de douleur ; ce qu
e est intolérable à certaines gens, tandis que d’autres en vivent. Le plaisir varie avec les âges, les pays et les temps. Comme
. La doctrine de Mill est exposée à la même objection : il trouve tel plaisir qualitativement supérieur à tel autre, c’est son
r à tel autre, c’est son goût : mais pourquoi serait-ce le mien ? Les plaisirs sont subjectifs, et l’on ne peut faire que leur r
compétents. Je me suis adressé à quelqu’un qui avait éprouvé les deux plaisirs , et il m’a indiqué celui-ci comme supérieur. Et d
un esprit d’élite vient dire à un homme du vulgaire qu’il y a plus de plaisir dans les travaux intellectuels que dans les plais
qu’il y a plus de plaisir dans les travaux intellectuels que dans les plaisirs des sens, il ne sera pas cru, et non sans raison.
ur, car il y a en nous deux êtres : l’homme général et l’individu. Le plaisir ne dérive pas de ce qu’a de général notre nature
ne peut donc en faire le fondement d’une loi universelle. En outre le plaisir ne peut être le fondement d’une loi obligatoire.
fatigue de la vie, on considère donc son corps comme un instrument de plaisir qu’on détruit quand on voit qu’il ne peut plus jo
s jouer son rôle. Mais la personne humaine n’est pas un moyen pour le plaisir . La considérer ainsi est contraire à la loi que n
ns. Le corps n’est pas plus un instrument pour la douleur que pour le plaisir . Le corps ne nous a pas été donné comme un moyen
ersonne. La douleur n’a pas plus de valeur morale en elle-même que le plaisir . Elle peut être quelquefois un remède moral, un m
u nom de l’hygiène que se trouve défendu par la loi morale l’abus des plaisirs qui pourraient nuire au bon état de notre corps.
épargner. Il y a un véritable égoïsme à faire souffrir autrui pour le plaisir de dire la vérité. Il y a quelque chose d’orgueil
nthrope. Il ne faut pas assurément mentir systématiquement pour faire plaisir à autrui, mais il faut savoir à l’occasion lui ép
e physique. La joie, la douleur peuvent causer la mort d’un homme, le plaisir est souvent le meilleur des remèdes ; et l’imagin
Hartmann. Le premier fondait son pessimisme sur cette théorie que le plaisir n’est qu’une négation de la douleur. Il n’apparaî
le fait positif et normal de la sensibilité. Hartmann accorde que le plaisir est quelque chose de positif ; mais il estime que
sir est quelque chose de positif ; mais il estime que la quantité des plaisirs que l’on peut goûter dans la vie est infiniment i
à la quantité des douleurs qui nous sont assurées. Dans le bilan des plaisirs et des peines, il y a un déficit constant du côté
e de Hartmann : Pour des causes à la fois psychiques et physiques, le plaisir ne peut durer que peu de temps : à peine né, il d
der l’esprit, si bien que le fond de la vie est la douleur, et que le plaisir ne vient que par instants en interrompre la conti
par instants en interrompre la continuité. En outre, non seulement le plaisir ne compense pas par son intensité ce qu’il perd e
ne compense pas par son intensité ce qu’il perd en quantité, mais un plaisir ne peut même être considéré comme l’équivalent d’
dit Hartmann, plus de douleur à entendre des sons désagréables que de plaisir à écouter une musique harmonieuse, et si nous dev
isir à écouter une musique harmonieuse, et si nous devions acheter ce plaisir par cette douleur, nous n’y consentirions jamais.
rvir à la sienne. Croyant aller à notre fin, nous croyons éprouver du plaisir , mais cette apparence s’évanouit sous l’analyse d
e laissant tromper. Le premier tort des pessimistes est de traiter le plaisir comme un phénomène objectif et impersonnel. Il es
bien valable pour lui, mais non pour les autres. Ainsi, il estime les plaisirs violents désagréables : mais tous les caractères
. On ne peut dire que les douleurs soient en quantité supérieures aux plaisirs  : des objets pareils ne se prêtent pas à l’évalua
rêtent pas à l’évaluation mathématique. Ensuite, s’il est vrai que le plaisir et fugitif, la douleur ne l’est-elle pas égalemen
rit alors même qu’elle n’est pas actuelle. N’en est-il pas de même du plaisir  ? « Au moment où le sage souffre, dit Aristote, i
ent où le sage souffre, dit Aristote, il lui suffit de se rappeler un plaisir passé pour éprouver de la joie. » C’est exagéré ;
rtmann fait [illisible] comme trop trompeuse — peuvent faire durer le plaisir , quelque fugitif qu’il soit en lui-même. Quant à
de Hartmann, elle est toute subjective : bien des gens trouvent qu’un plaisir compense bien une douleur égale, et achèteraient
ts discordants. C’est donc une pure affaire d’opinion personnelle. Le plaisir n’est donc pas in medio, prêt à se produire chez
les théories d’Aristote et de Platon) II, Lect. XLIII. Bouillier, Du plaisir et de la douleur. Aristote, Morale à Nicomaque, L
32 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »
faisant réciter à nos fils, nous nous étonnons d’y trouver de graves plaisirs pour notre âge mur, après y avoir pris un si vif
s de la vie, et les mêmes fables ; à chaque âge elles donnent tout le plaisir qu’on peut tirer d’un ouvrage de l’esprit, et un
ueil de la vie, il en est un qui, par désœuvrement ou par fatigue des plaisirs , ouvre le livre dédaigné, quelle n’est pas sa sur
aissant la peine dans le passé, et nous réchauffant par les images du plaisir . Enfermés dans ce petit espace de jours précaires
es mœurs et les caractères des animaux, auxquels nous prenons le même plaisir qu’étant enfants, soit ressouvenir des imperfecti
, Phèdre, ses deux modèles dans l’antiquité, donnent la même sorte de plaisir et de profit, quoique à un degré moindre. La fabl
n’y fait pas amitié avec les personnages : on a l’instruction sans le plaisir . § III. De la forme que La Fontaine a donnée à
tique que La Fontaine plaît si universellement. Comme il n’est pas de plaisir d’esprit plus vif que celui du théâtre, le livre
qu’il a mérité, y est observée exactement, et l’on goûte à la fois un plaisir de surprise en la voyant contrariée, un plaisir d
on goûte à la fois un plaisir de surprise en la voyant contrariée, un plaisir de raison quand elle s’accomplit. Il est cependan
ine. Il craindrait qu’on ne s’en lassât ; ou plutôt, il en change par plaisir . Plus d’une fable n’est qu’un récit sans interloc
e quelque chose ; le profit ne s’y annonce pas, il s’y glisse sous le plaisir . Les autres genres nous tendent plus ou moins l’e
Phèdre. Il n’y recherche pas la vérité pour s’en servir, mais pour le plaisir qu’il y prend. Les livres ne lui sont pas des ins
s au tour d’esprit de leur temps. Après avoir été les instruments des plaisirs de la foule, ils ont laissé, comme les acteurs cé
difficulté d’arriver au sens ôte le sel aux plus piquants ; c’est un plaisir de savant, trop indirect pour être dangereux. La
Contes de La Fontaine. C’est au plus bel âge de la langue, et pour le plaisir secret d’une société où les mœurs générales étaie
ésentaient des images de sa vie galante et en prolongeaient ainsi les plaisirs . Il se fit auteur licencieux par laisser-aller, s
33 (1912) L’art de lire « Avant-propos »
écrit. C’est un travail très sérieux, très grave et où il n’y a aucun plaisir , si ce n’est celui de se sentir plus instruit de
de Sainte-Beuve ne soit faux : le critique ne sait pas lire pour son plaisir et n’apprend pas aux autres à lire pour le leur.
prend au lecteur à lire en critique. Or lire en critique n’est pas un plaisir ou du moins est un plaisir très particulier, mêlé
critique. Or lire en critique n’est pas un plaisir ou du moins est un plaisir très particulier, mêlé de beaucoup de sécheresse.
olon, c’est-à-dire pour savoir en jouer et pour prendre le plus grand plaisir possible en en jouant ? C’est un tout autre but ;
34 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
ple, selon l’école de l’évolution, se ramène à une certaine espèce de plaisir , lié comme tout plaisir au développement de la vi
évolution, se ramène à une certaine espèce de plaisir, lié comme tout plaisir au développement de la vie : supprimez les êtres
s’accorder avec ceux de M. Spencer sur l’analogie qui existe entre le plaisir du beau et le plaisir du jeu2. Enfin, en Allemagn
e M. Spencer sur l’analogie qui existe entre le plaisir du beau et le plaisir du jeu2. Enfin, en Allemagne, l’école de Schopenh
des sentiments esthétiques. En s’attachant d’une manière exclusive au plaisir de la contemplation pure et du jeu, en voulant dé
t en général et particulièrement de la poésie. Chapitre premier. Le plaisir du beau et le plaisir du jeu I Il est un
ulièrement de la poésie. Chapitre premier. Le plaisir du beau et le plaisir du jeu I Il est un point que l’école ang
mines très profondes. On comprend donc que tout organe saisisse avec plaisir une occasion de s’exercer, même si cette occasion
elui de la guerre, sont la comédie des occupations humaines. Outre le plaisir de l’imitation, il faut voir là, selon M. Spencer
utre le plaisir de l’imitation, il faut voir là, selon M. Spencer, le plaisir de mettre en œuvre des énergies encore inoccupées
reté. Nous pouvons comprendre maintenant comment le jeu nous cause du plaisir , en employant le superflu de notre capital de for
de force. Passons, avec les partisans de l’évolution, à l’analyse du plaisir esthétique proprement dit. Ce qui le caractérise,
tions vitales, c’est qu’il ne nous apporte aucun avantage précis ; le plaisir des sons et des couleurs, ou même celui des odeur
ne serait tel que pour les yeux des spectateurs et ne causerait aucun plaisir d’artiste à celui qui l’exécute. Les mouvements r
ent en eux-mêmes toute valeur esthétique. Loin de contrarier ainsi le plaisir esthétique, le jeu des muscles, lorsqu’il est mod
ndent à se confondre ; le poète, le musicien, le peintre éprouvent un plaisir suprême à créer, à imaginer, à produire ce qu’ils
te la salle ressent un peu de son bonheur. En général, la vivacité du plaisir esthétique est proportionnée à l’activité de de c
éorie, partagée aujourd’hui par tant de penseurs. Chapitre II. Le plaisir du beau est-il en opposition avec le sentiment de
un objet qui semble toujours prêt à nous rendre service, à nous faire plaisir , et qui n’est lié d’ailleurs indirectement à aucu
esthétique. » — Sans doute, répondrons-nous ; car, pour éprouver un plaisir esthétique, encore faut-il d’abord éprouver un pl
ur éprouver un plaisir esthétique, encore faut-il d’abord éprouver un plaisir quelconque ; il n’y a rien d’esthétique dans un é
rend comme exemple. Au lieu de supposer un besoin ou désir suivi d’un plaisir chez le personnage en quête des halles de Paris,
la main vers ces fruits, juste le contraire, juste « l’antithèse » du plaisir esthétique ? Nous ne le croyons pas ; nous croyon
ccompagnent l’action des facultés consacrées à cette poursuite et les plaisirs concomitants peuvent y être distinctement appréci
s peuvent y être distinctement appréciés. » — Mais, dirons-nous, tout plaisir intense est toujours « distinctement apprécié par
rs « distinctement apprécié par la conscience » ; or, il n’est pas de plaisirs plus intenses que ceux qui répondent à la satisfa
 : se sentir vivre, n’est-ce pas là le fond de tout art comme de tout plaisir  ? — De même, il est doux et esthétiquement agréab
rôle dans la poésie ? Il entre aussi comme élément essentiel dans le plaisir que nous causent les belles formes ou les belles
désir est essentiellement égoïste et divise les êtres, tandis que le plaisir esthétique les rapproche toujours dans la même jo
unit ? Nous n’admettons pas cet égoïsme irrémédiable du désir et des plaisirs qui y sont liés : tout est relatif. Il est des ca
des plaisirs qui y sont liés : tout est relatif. Il est des cas où le plaisir esthétique est lui-même exclusif ; ces cas sont s
er politique ou affaires. L’humanité aime toujours à mettre en commun plaisirs et peines, à condition, encore une fois, que le p
re en commun plaisirs et peines, à condition, encore une fois, que le plaisir même ne soit pas altéré par le partage. Et, Dieu
pays poétiques et inconnus, un besoin d’horizons nouveaux ? Il y a du plaisir dans le désir même et la période de désir nous re
que dans une faible mesure satisfaire ses désirs. Chapitre III. Le plaisir du beau est-il en opposition avec l’action et ave
on non moins que passion, par cela même qu’il est désir non moins que plaisir , besoin réel non moins que jeu et virtuosité. Aus
ique sur l’auditeur qu’il n’en produit sur nous. Nous aurions plus de plaisir à traduire Démosthène que les Athéniens n’en ont
intéressent pas à l’analyse des caractères. Pour goûter dans l’art le plaisir de l’horrible ou le plaisir du laid — disons la b
des caractères. Pour goûter dans l’art le plaisir de l’horrible ou le plaisir du laid — disons la beauté du laid — il faut qu’u
nation ; l’esprit moderne, avec son culte de la science, prend encore plaisir à l’anatomie des êtres dégradés comme à celle des
’une fibre dans un tissu à demi-décomposé, regarde, l’œil brillant de plaisir . Comprendre, c’est relier chaque chose à ses caus
ère de la beauté dans les mouvements est la force : nous éprouvons un plaisir esthétique à sentir notre vigueur, à exercer notr
laisser sentir la recherche de la rime, tandis qu’on prend un certain plaisir à suivre le travail de pensée d’un mathématicien
on essentielle la part sympathique que nous prenons aux peines ou aux plaisirs d’autrui, est une création sociale. En moyenne, u
u contraire, le sentiment de l’admiration nous élève et nous donne un plaisir esthétique d’autant plus complet qu’il est plus é
n plaisir esthétique d’autant plus complet qu’il est plus étranger au plaisir du jeu, plus sincère. L’admiration, en effet, ne
sensations que s’appuient MM. Spencer et Grant Allen pour ramener le plaisir esthétique à un simple jeu de nos organes excluan
eté du bord. Ne semble-t-il pas alors qu’on ait raison de réduire les plaisirs de ce genre à un simple jeu ? Pour le savoir, ana
très faiblement l’impression ressentie, je ne puis que la comparer au plaisir qu’éprouve l’oreille en retrouvant l’accord parfa
vert est associée l’idée d’une certaine mollesse sous les pieds : le plaisir que nos membres éprouveraient à s’y étendre augme
agne désolée. Peut-être en général la soif satisfaite fournit-elle un plaisir plus délicat, plus esthétique que la faim ; elle
sque toutes deux se trouvent jointes et sont contentées à la fois, le plaisir est porté à son maximum. Les sensations du goût o
, comme si elle la voyait. Ici encore il faut se garder de ramener le plaisir esthétique au jeu d’un organe particulier. La poé
de l’ardente stimulation qu’elle exerce sur tout notre organisme. Le plaisir que nous cause le lever du jour, par exemple, est
actère le nom de tonalité, devenu classique. On distingue la peine du plaisir comme on distingue le ton mineur du ton majeur, o
ne sont plus les mêmes. Enfin, lorsque la sensation de douleur ou de plaisir ne s’éteint pas immédiatement pour laisser place,
vraiment simple, pas plus qu’il n’est de son simple ; il n’est pas de plaisir purement local dans lequel ne résonnent une foule
ion, on nous permettra d’appeler timbre la combinaison esthétique des plaisirs , les uns dominants, les autres éveillés par assoc
ole rayonnante ; mais toute source de lumière tend à rayonner et tout plaisir tend à devenir esthétique. Celui qui ne reste qu’
ence, absorbée sur un seul point, semble sur les autres suspendue. Le plaisir reste alors purement sensuel, sans devenir en mêm
bre qui caractérise selon nous la jouissance esthétique ; 2º quand un plaisir acquiert dans la conscience le maximum d’extensio
formes à la fois (sensibilité, intelligence et volonté) et produit le plaisir par la conscience rapide de cette stimulation gén
le plaisir par la conscience rapide de cette stimulation générale. Un plaisir qui, par hypothèse, serait ou purement sensuel, o
r de caractère esthétique. Seulement, disons-le vite, il n’est pas de plaisir si exclusif, surtout parmi les plaisirs supérieur
isons-le vite, il n’est pas de plaisir si exclusif, surtout parmi les plaisirs supérieurs, comme ceux de l’intelligence. Rien n’
eurs, comme ceux de l’intelligence. Rien n’est isolé en nous, et tout plaisir vraiment profond est la conscience sourde de cett
riterait vraiment le nom de beau. La théorie qui tend à identifier le plaisir du beau et le plaisir du jeu, malgré les éléments
om de beau. La théorie qui tend à identifier le plaisir du beau et le plaisir du jeu, malgré les éléments vrais qu’elle renferm
ue ; on entrevoit donc, comme terme idéal du progrès, un jour où tout plaisir serait beau, où toute action agréable serait arti
riété que nous sommes habitués d’attribuer au beau. D’autre part, les plaisirs intellectuels eux-mêmes ne nous semblent pas touj
olution, prévoir une troisième et dernière période du progrès où tout plaisir contiendrait, outre les éléments sensibles, des é
mais celle de l’individu moral tout entier ; bien plus, il serait le plaisir même de l’espèce représentée en cet individu. Alo
ie : un membre, un muscle, une omoplate suffisait pour transporter de plaisir ces générations d’artistes21. De nos jours, au co
giner que découvrir, parfois même désirer que jouir : « Je cherche le plaisir , dit Goethe, et dans le plaisir je regrette le dé
e désirer que jouir : « Je cherche le plaisir, dit Goethe, et dans le plaisir je regrette le désir. » Alfred de Musset supplie
rès, c’est la difficulté croissante pour la sensibilité d’éprouver du plaisir là où l’intelligence n’est pas satisfaite : nous
é sous la foule des idées morales, religieuses ou philosophiques. Les plaisirs plus intellectuels acquièrent au contraire une va
que le domaine de l’intelligence s’agrandit, des espèces nouvelles de plaisir ou de peine sont créées : le poète leur donne une
atif et sensitif le jour où, quelqu’un lui demandant s’il existait un plaisir capable de n’inspirer jamais ni dégoût ni satiété
ux la profondeur de l’impénétrable et de l’inconnaissable, tel est le plaisir le plus haut que nous puissions trouver dans la p
plaisir le plus haut que nous puissions trouver dans la poésie, et ce plaisir est tantôt scientifique, tantôt philosophique. D’
e rythme épargne ainsi de l’effort pour l’intelligence, il produit un plaisir spécial pour la sensibilité. On sait l’importance
s la musique habituelle et ne puisse y être notée avec exactitude. Le plaisir sensible que nous donne le rythme s’accompagne to
plaisir sensible que nous donne le rythme s’accompagne toujours d’un plaisir plus mathématique et intellectuel, celui du nombr
e ce que les philosophes anciens nommaient la musique des sphères. Au plaisir de nous faire sentir le rythme, la rime en ajoute
s éprouvons, en retrouvant dans la strophe ces différents timbres, un plaisir semblable à celui du musicien distinguant dans l’
ers instruments qui tour à tour se renvoient une phrase mélodique· Ce plaisir , que nous donne l’écho et la reconnaissance du ti
s conseillent d’éviter les chevilles, dit M. de Banville, me feraient plaisir d’attacher deux planches l’une à l’autre au moyen
temps fort ; déçue d’abord dans son attente, elle éprouve un certain plaisir à le retrouver, quoique en retard. Appliquons ces
e nous venons de le voir, l’intelligence ne reste jamais étrangère au plaisir de l’ouïe ; or, c’est le vers de 12 syllabes qui
as encore assez délicates pour être choquées des hiatus trouvaient un plaisir extrême dans la répétition des mêmes sons accompa
is à les mystifier par quelque souplesse de son talent. Il éprouve du plaisir à montrer comment il sait jouer avec la rime, à n
la musique, quoi qu’en aient dit MM. Hanslick et Beauquier, le simple plaisir de l’oreille ne nous suffit pas : nous voulons la
me temps, il a tenté d’expliquer par la « sélection sexuelle », où le plaisir du beau a un si grand rôle, le développement de n
s d’idées. Remarquons d’ailleurs qu’on ne peut ramener tout à fait le plaisir de l’ouïe, pas plus que celui de la vue, au jeu i
mbril quand le corps se penche en avant ou en arrière : « Tu auras du plaisir à dessiner les vertèbres, ajoute-t-il, car elles
35 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »
avec passion, n’était pas le vrai bonheur ; je cherche donc dans les plaisirs indépendants, dans les ressources qu’on trouve en
ance du cœur humain fait, dans le monde, de l’exercice de la bonté un plaisir plus vif ; on se sent plus nécessaire, en se voya
faiteur. Il n’est au pouvoir d’aucun événement de rien retrancher aux plaisirs que nous a valu la bonté. L’amour pleure souvent
voit en eux la cause de ses malheurs ; la bonté, n’ayant voulu que le plaisir même de son action, ne peut jamais s’être trompée
ut porter ou le calme ou la mort. Aucune consolation partielle, aucun plaisir détaché ne peut donner du secours ; cependant, co
s, connaît tous les genres d’infortunes, et trouve à les soulager, un plaisir inconnu à la classe des hommes qui semblent à moi
e. La bienfaisance remplit le cœur comme l’étude occupe l’esprit ; le plaisir de sa propre perfectibilité s’y trouve également,
36 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre IV : La Volonté »
a nourriture ou la boisson, et les excitants intellectuels, comme les plaisirs et les peines. Le second germe de la volonté se t
 i, § 3.) La loi de conservation de soi-même, nous l’avons vu, lie le plaisir à un accroissement d’activité, la peine à une dim
voix ; les seconds agissent surtout sur ceux qui peuvent augmenter le plaisir ou diminuer la douleur. Nos mouvements spontanés
ouleur. Nos mouvements spontanés donnent naturellement naissance à un plaisir ou à une douleur. Se produit-il un plaisir ? Alor
turellement naissance à un plaisir ou à une douleur. Se produit-il un plaisir  ? Alors, comme il y a accroissement d’énergie vit
le, cela produit un nouvel accroissement de mouvement et par suite de plaisir . Se produit-il une douleur ? la douleur diminuant
minution sera un remède. Maintenant, que la concurrence fortuite d’un plaisir et d’un certain mouvement se produise plusieurs f
la loi de retentivité, ces choses seront si intimement liées, que le plaisir ou même la simple idée du plaisir évoquera le mou
seront si intimement liées, que le plaisir ou même la simple idée du plaisir évoquera le mouvement approprié. En résumé donc,
e l’on peut classer sous les titres suivants : Tous les phénomènes de plaisir et de douleur dérivant du système musculaire, des
37 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »
ura affaire à l’homme de sentiment et de tendresse plus encore que de plaisir  : l’ironie est absente. I. La première scène se p
t contenant ces seuls mots à l’adresse de Michel : « Un des plus doux plaisirs d’une femme est de faire un regret » ; et ne fut-
 !… J’aurais vendu mon âme à Satan, s’il ne l’avait eue déjà, pour le plaisir seulement de plumer cet Ange ! » Michel a beau p
e nous pouvons faire ensemble ; mais il y aura, j’en suis certain, du plaisir , le plaisir de me savoir heureux. Si vous m’aimie
ns faire ensemble ; mais il y aura, j’en suis certain, du plaisir, le plaisir de me savoir heureux. Si vous m’aimiez, le bonheu
me savoir heureux. Si vous m’aimiez, le bonheur serait pour vous, le plaisir pour moi. » Cette belle n’entend pas avoir affai
llé toute la semaine. C’est aujourd’hui dimanche, jour de repos et de plaisir . Vous seriez coiffée de votre cornette la plus ge
vite, on disserte trop souvent, on met le raisonnement à la place du plaisir . Voyez-vous courir les écoliers quand l’heure de
us. J’essaye aussi. « Ne vous moquez pas des enfants : l’enfance a le plaisir  ! Si je savais le plaisir dans des boules de neig
ous moquez pas des enfants : l’enfance a le plaisir ! Si je savais le plaisir dans des boules de neige, j’irais chercher de la
a vie, telle qu’elle est, est pleine de choses heureuses, Marie ; les plaisirs de la pensée sont infinis. Pourquoi se faire un t
et qu’il soit tout nu et bien gentil. » Je ne voudrais pas abuser du plaisir de citer parmi ces pages, déjà si nombreuses, d’u
38 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »
e que nous avons connaissance de nos sensations, de nos idées, de nos plaisirs , de nos peines, de nos désirs, de nos résolutions
s plus assurés de la présence de la pêche que de la présence de notre plaisir . Il y a donc des faits intérieurs et non sensible
re, apercevant un objet beau, remarquera en lui-même une sensation de plaisir , et rien de plus ; le psychologue démêlera que ce
ensation de plaisir, et rien de plus ; le psychologue démêlera que ce plaisir est désintéressé, qu’il est produit par la sympat
que la matière n’est qu’un symbole ou moyen d’expression ; que notre plaisir est augmenté par la nouveauté de l’objet, ou par
esse et un scrupule admirables. M. Jouffroy classe tous les genres de plaisir désintéressé, les distinguant selon qu’ils sont p
épendances, les variations, les ressemblances, les différences de ces plaisirs , avec une abondance, un détail, une netteté, un s
contracter sous la douleur, comme nous la sentons se dilater sous le plaisir . La contraction est le premier mouvement qui suiv
les autres sensations s’effacent sous sa prépondérance ; vous avez du plaisir à ne considérer qu’elle et à oublier le reste. En
— Le morceau avalé, vous repensez à la pêche et vous y repensez avec plaisir . Puis, par réflexion, vous songez à la prendre da
st le bâton d’ambre ; puis des idées, des sensations, des peines, des plaisirs  : ce sont les petites plumes caduques et légères
d’un autre fait, qui est l’illusion d’optique. Ramenez ainsi tous les plaisirs , toutes les peines et tous les désirs à quelque f
39 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »
udier le caractère même dans sa nature, à la veille du rôle. C’est un plaisir et un intérêt de ce genre qu’on a pu se procurer
aires, elle avait vu ses espérances trompées, sa jeunesse passer sans plaisir , et la vieillesse enfin l’avait atteinte sans la
timité. Jamais homme ne se donna tant de peine pour obtenir un peu de plaisir . » « Vous croirez que c’est une exagération ; mai
heure, je me lève de bonne heure, et je n’ai rien à regretter que le plaisir de me plaindre et la dignité de la langueur111. «
nd elle sera finie, — mais je vous écris, et je ne me lasse pas de ce plaisir -là comme des autres. — Me voici à trente milles d
matinée à vous répondre et à vous dire combien votre lettre m’a fait plaisir , et avec quel empressement je recommence notre pa
ttre : lundi prochain, 7, j’aurai moins à faire, et je me donnerai le plaisir de la relire et d’y répondre en détail. Cette foi
ainsi dans ma chaise ce que je vous dois, parce que ce m’est un grand plaisir de vous devoir tant de toutes manières. Tant que
il est de l’auteur de Wilhelmina Ahrand134. Il me fait le plus grand plaisir , et je me dépite de temps en temps de ne pas le l
et la folie. Nous étions heureux, du moins moi. Il y a une espèce de plaisir à prévoir l’instant d’une séparation qui nous est
agitation physique et morale qu’il serait également faux d’appeler un plaisir sans peine ou une peine sans plaisir. Je ne sais
rait également faux d’appeler un plaisir sans peine ou une peine sans plaisir . Je ne sais si je fais du galimatias ; vous en ju
antôt quelques lignes, tantôt quelques pages, et presque avec le même plaisir . La seule différence qu’il y aurait, ce serait qu
l’on a, lorsqu’on vous a bien connue et qu’on vous a quittée, plus de plaisir en pensant à vous que de peine en vous regrettant
eine en vous regrettant. Mais ce n’est qu’en vous écrivant qu’on a ce plaisir . Penser à vous dans de grandes assemblées est for
s que j’avais écrit baron) où j’ai fait un arrangement qui me fait un plaisir extrême. Dans quelques-uns des tiroirs j’ai mis t
et l’adresse sur la quatrième. (Je vous fais réparation avec bien du plaisir et de la reconnaissance.)   Le 7.   « Adieu, mada
ez tôt pour ne pas vous fatiguer, et assez tard pour que vous ayez du plaisir en les trouvant ! Puissent les souverains de l’Eu
ai ri bien de mauvaise humeur en l’écrivant. « Une chose qui me fait plaisir , c’est de voir que nous avons, pour nous dédommag
nc faire partir le Necker tout de suite, vous me feriez le plus grand plaisir . Dans six mois il ne sera plus temps, au lieu qu’
bêtes et les sots, il avait appris de bonne heure à en tirer parti et plaisir  : cette petite cour de Brunswick lui fournit une
tinée à acheter, angliser, arranger, essayer un cheval. C’est le seul plaisir coûteux que je veuille me permettre ; encore ai-j
eure avec un professeur ici pour relire tous mes classiques. C’est un plaisir de faire quelque chose d’utile que vous avez cons
igné et j’attendais vendredi avec crainte et impatience. Jugez de mon plaisir quand, à mon réveil, mon fidèle de Crousaz165 m’a
ui, oh ! alors je ne vous écrirai plus si souvent, parce que les vifs plaisirs de votre manière de vivre vous tiendront lieu de
fois que je l’écris, parce que me justifier m’afflige. J’ai un grand plaisir à vous dire : Je vous aime, mais j’ai encore plus
ssant. Pourrez-vous m’envoyer leNecker ? Cela me ferait un bien grand plaisir . Mais si cela était bien difficile et que cela vo
(je ne sais si vous ne croirez pas que je vous trompe pour mes menus plaisirs ) très-malheureux. Mais enfin la vie se passe, et
de l’an 1790, Benjamin Constant lui récrivit, elle fut transportée de plaisir  ; la correspondance se rengagea dans les mois sui
de clémence et de tristesse : « Votre dernière lettre m’a fait grand plaisir , un plaisir mêlé d’amertume comme de raison, un p
et de tristesse : « Votre dernière lettre m’a fait grand plaisir, un plaisir mêlé d’amertume comme de raison, un plaisir qui f
’a fait grand plaisir, un plaisir mêlé d’amertume comme de raison, un plaisir qui fait dire à chaque mot : C’est bien dommage !
étais une grande bête et une très-grande bête de me priver d’un grand plaisir parce que j’ai de grands chagrins, et de ne plus
ller, de jouer, de me ruiner, et d’être malade le jour des excès sans plaisir de la nuit. Si une fois le hasard pouvait nous ré
ous ni moi ne pensions ; elle sent l’esprit des autres avec autant de plaisir que le sien ; elle fait valoir ceux qu’elle aime
ière étonnante. Je suis devenu tout à fait talliéniste, et c’est avec plaisir que je vois le parti modéré prendre un ascendant
05) ; il lui répondait quelquefois. Elle recevait ses lettres avec un plaisir si visible, que cela faisait dire à une personne
nce m’avait fait perdre le goût de tout, et je ne trouvais plus aucun plaisir à mes occupations, parce que dans tout ce que je
e je puis. Je vois, j’écoute, et jusqu’à ce moment je n’envie pas les plaisirs du grand monde. Ils ont tous l’air de ne pas s’ai
à danser chez le prince-ministre tous les vendredis. Malgré tous les plaisirs que je me propose, je préférerais de passer quelq
rerais de passer quelques moments avec vous, ma chère grand’mère : ce plaisir -là va au cœur, il me rend heureux, il m’est utile
presque persuadé ! » C’est ainsi qu’il se raillait et se calomniait à plaisir . Les hommes se font pires qu’ils ne peuvent, a di
re : Je ne leur demande qu’une chose, c’est de me laisser les sombres plaisirs d’un cœur mélancolique. 136. Que je pusse  : on
urs ; mais, en général, nous sommes indulgents pour qui nous donne du plaisir . Rien n’est changé dans les intentions de l’Acadé
out ceci que je rève et que je subtilise pour tâcher de rattraper les plaisirs passés. C’est tout comme vous : j’aime à vous res
40 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »
trines courantes. II « Le sentiment, dit-il, comprend tous nos plaisirs et peines et certains modes d’excitation d’un car
lassification. L’auteur reconnaît les onze classes suivantes180 : Les plaisirs et peines résultant de la loi d’harmonie et de co
xposés à une pluralité de sensations ; quand elles s’accordent il y a plaisir  ; quand elles se contrarient il y a peine. Les co
self) : amour, estime et admiration de soi-même, orgueil, émulation, plaisirs de la louange et de la gloire. L’expression de ce
t de la ‘puissance, de la supériorité, du pouvoir proprement dit : le plaisir du riche propriétaire, du chef d’une manufacture,
re, de l’artiste qui réussit. Les émotions irascibles. « Au lieu d’un plaisir engendrant un plaisir comme dans le cas des « émo
éussit. Les émotions irascibles. « Au lieu d’un plaisir engendrant un plaisir comme dans le cas des « émotions tendres, nous av
s sommes « tout yeux ou tout oreille. » Psychologiquement, tout autre plaisir , toute peine étrangère sont suspendus ; nous somm
une surprise agréable à saisir des ressemblances nouvelles : de là le plaisir que nous causent les comparaisons poétiques ou l’
des émotions esthétiques ; car il faut exclure de cette catégorie les plaisirs purement sensuels : d’abord parce qu’étant indisp
vraie difficulté est celle-ci : Pourquoi quand nous éprouvons un vif plaisir , quand nous sommes frappés d’un contraste inatten
41 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
e ligne véritable que toute autre ligne visible et concrète. Quand au plaisir succède la douleur, l’image du plaisir, sa résona
visible et concrète. Quand au plaisir succède la douleur, l’image du plaisir , sa résonance affaiblie, qui en est l’image mnémo
te dégager et abstraire ; voilà pourquoi aussi je puis me souvenir du plaisir au sein de la douleur. Il faut donc admettre dans
ion subsiste avec une vivacité continue ; à chaque moment, l’image du plaisir déjà éprouvé et le plaisir nouveau coïncident ; q
ité continue ; à chaque moment, l’image du plaisir déjà éprouvé et le plaisir nouveau coïncident ; quand, au contraire, l’objet
cesse d’agir, il ne reste plus qu’une représentation et appétition de plaisir qui, par l’intensité, demeure au-dessous de notre
bjet qui s’affaisse. C’est ce qui établit entre l’image mnémonique du plaisir et la réalité du plaisir une différence, et cette
t ce qui établit entre l’image mnémonique du plaisir et la réalité du plaisir une différence, et cette différence est appréciab
inférieurs ne connaissent pas d’abord d’autres souvenirs que ceux du plaisir et de la peine, de l’activité aidée et de l’activ
fait qu’en général le souvenir des semblables est une harmonie et un plaisir  : ma pensée trouve dans la réalité une aide. À l’
la même manière que sa bouche : on peut dire qu’ainsi il reconnaît le plaisir déjà éprouvé et le lait déjà sucé. Plus tard, le
édale est l’appétit, c’est-à-dire la vie tendant à persévérer dans le plaisir de vivre. Qu’y a-t-il en effet de continu au sein
ir. L’image qui, dans telles ou telles circonstances, nous a causé du plaisir ou de la peine, tend à se réaliser de nouveau lor
de moindre dépense n’est que la loi de moindre peine et de plus grand plaisir . C’est en vertu de cette loi que la nature tend à
t lieu, mais non la reconnaissance. A la fin de sa vie, Linné prenait plaisir à lire ses propres œuvres, et quand il était lanc
42 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191
aint-Évremond, et plus essentielle que Ninon elle-même. Le plus grand plaisir de Saint-Évremond, celui qu’il goûtait le plus dé
aque jour en vieillissant, était celui de la conversation : « Quelque plaisir que je prenne à la lecture, disait-il, celui de l
lles du passé, et à les remettre dans leur vrai jour. Sans compter le plaisir désintéressé qu’il y a à revivre quelque temps en
ilhomme, grand duelliste, cabaleur, esprit fort, musicien et homme de plaisir , et d’une mère exacte et sévère, se trouva orphel
onde. Elle parle volontiers, elle rit aisément, elle se fait un grand plaisir d’une bagatelle, elle aime à faire une innocente
lle sait pleurer avec ses amies affligées ; elle sait rompre avec les plaisirs quand l’amitié le demande ; elle est fidèle à ses
dans la vie, on ne devait faire provision que de vivres et jamais de plaisirs  ; qu’il fallait toujours les prendre au jour la j
autant de temps qu’il fallait pour ne rien laisser à goûter dans les plaisirs , et aussi juste qu’il était besoin pour prévenir
’amour, et vous savez mieux que personne qu’en amour Tous les autres plaisirs ne valent pas ses peines. Aujourd’hui que la fle
sont décidément vieux, très vieux l’un et l’autre, et leur plus grand plaisir est de parler du passé avec regret ou de badiner
envie ceux qui passent en Angleterre, écrit Ninon, et que j’aurais de plaisir à dîner encore une fois avec vous ! N’est-ce poin
nt, par l’esprit du moins et par une louange délicate, leurs derniers plaisirs . Il est temps de me résumer sur Ninon et de bien
43 (1760) Réflexions sur la poésie
, ne se dégoûtent-elles pas de même de la musique ? C’est pourtant un plaisir qui dépend aussi des organes, et même qui en dépe
rès d’elle est de joindre l’agrément à l’utilité ; par là on rend nos plaisirs plus réels et plus durables. Les ouvrages philoso
quand on prend la peine de lire des vers, on cherche et on espère un plaisir de plus que si on lisait de la prose ; et des ver
font au contraire éprouver un sentiment pénible, et par conséquent un plaisir de moins. Cette manière de penser, si j’ose rendr
es n’a paru propre à faire sur le public assemblé cette impression de plaisir , qu’il est en droit d’attendre d’un ouvrage couro
s senti que la poésie étant un art d’agrément, c’était en diminuer le plaisir que d’y multiplier les licences, comme ont fait d
ut court, qui jugent de tout sans rien produire, et qui en matière de plaisir protègent les anciens usages. Malheureusement ces
sent d’être agréables dès qu’ils sont négligés, et d’un autre côté le plaisir s’émousse par la continuité même. D’après ces pri
44 (1890) L’avenir de la science « VII »
agréable surface, ce n’est pas jouer avec le monde pour y trouver son plaisir  ; c’est consommer beaucoup de belles choses, c’es
nt aussi loin que l’industriel. Car ils s’amusent, ils cherchent leur plaisir , comme l’industriel cherche son profit. Il y a, j
re qu’à l’exercice le plus élevé de la raison ne se mêle un peu de ce plaisir , qui, pour n’avoir aucune valeur idéale, n’en est
Ce serait une barbarie de refuser à ces humbles travailleurs ce petit plaisir mesquin, peu élevé, mais fort doux, que M. Daunou
ploitent la science pour leur profit ; ceux-ci l’exploitent pour leur plaisir . Cela vaut mieux sans doute ; mais enfin il n’y a
x sans doute ; mais enfin il n’y a pas l’infini de l’un à l’autre. Le plaisir , étant essentiellement personnel et intéressé, n’
45 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
eur extension ; elle est comme l’effet mécanique, et non statique, du plaisir et de la douleur dans le domaine mental. Il y a d
s mouvements instinctifs de la volonté réagissant sous l’influence du plaisir ou de la douleur ; ces mouvements modifient, d’un
ssant ; la plus ou moins grande élévation de la queue est un signe de plaisir , les battements qu’elle exécute de côté sont un s
urs jeux laissent les parents dans le doute si c’est le chagrin ou le plaisir qui en est la cause. — Soit, mais toutes ces mani
ectateur lointain ou superficiel ; il est difficile d’admettre que le plaisir et la douleur, dès le début, se manifestent l’un
direction générale des mouvements, une différence de qualité entre le plaisir et la douleur. Reprenons donc le problème du côté
ent intellectuel, — perception ou idée, — puis un élément sensible, —  plaisir et douleur, — enfin un élément volitif, — désir e
aie origine des divers mouvements expressifs ; or, nous savons que le plaisir est essentiellement une augmentation de l’activit
ont il faut partir pour rechercher par quels mouvements se traduiront plaisirs et douleurs. Les animaux les plus rudimentaires,
objet avantageux, accroissement d’activité au-delà de l’état normal, plaisir et mouvement d’expansion générale qui en devient
age naturel. Ajoutez enfin l’idée de l’objet qui cause la peine ou le plaisir , vous aurez la répulsion consciente et le désir.
a joie ; cette résistance est une peine, qui s’oppose tout d’abord au plaisir et lui dispute l’entrée de la conscience. Mainten
temps, la réaction commence aussitôt. Si la volonté peut consentir au plaisir , elle ne peut consentir à la peine : elle se défe
à la vie du tout et des parties, elle doit être sentie comme peine ou plaisir rudimentaire : c’est le germe de l’émotion diffus
sin primitif, mais les sensations inférieures ne sont autre chose que plaisir ou peine, vie facile ou vie difficile, mouvement
es sentiments. C’est qu’il existe une antithèse fondamentale entre le plaisir et la douleur, entre l’acceptation par la volonté
ques, rapproche les douleurs de l’odorat et la mimique du dédain, les plaisirs de l’odorat et la volupté amoureuse, les douleurs
e l’amertume et celles du chagrin ou de l’amour-propre contrarié, les plaisirs ou douleurs de l’ouïe et les affections tendres,
ié, les plaisirs ou douleurs de l’ouïe et les affections tendres, les plaisirs ou douleurs de la vue et les affections intellect
46 (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458
s nous ont donné mieux que des regles, puisqu’ils nous ont procuré le plaisir qui doit être le but des regles : mais il est vra
rai aussi qu’ils ne nous ont pas assez éclairez sur la cause de notre plaisir , qui une fois bien connüe, nous aideroit à invent
issertation purement dogmatique. Toutes choses égales, il y a plus de plaisir à entendre un auteur parler en son nom, et avec q
e seroit-ce pas en partie pour cela que Charon fait beaucoup moins de plaisir que Montagne, quoiqu’ils ayent traité tous les de
fin, pourquoi sont-ils grands, et quel est leur titre, si ce n’est le plaisir qu’ils nous font ? Or si c’est nôtre plaisir qui
ur titre, si ce n’est le plaisir qu’ils nous font ? Or si c’est nôtre plaisir qui décide des beaux endroits, pourquoi n’écouter
ime par l’espérance de voir bien-tôt la fin du travail, et qui par le plaisir de les avoir achevés, sans qu’il en ait coûté bea
leurs exemples : tout cela soutenoit mon courage, tant que j’avois le plaisir de les entendre : mais à peine revenu de cette yv
auvés de l’amour. Les jeunes aiment peut-être actuellement, avec quel plaisir se reconnoissent-ils dans les sentimens que l’act
ne lui coûte rien de se faire toutes les illusions nécessaires à son plaisir . Dirai-je plus ? Je ne serois pas étonné qu’un pe
ces regles observées font par elles-mêmes une grande partie de notre plaisir . Les ouvrages nous plaisent comme raisonnables :
ée, malgré des limites si étroites, ne produit pas une autre sorte de plaisir , que celui que fait la raison, à qui la versifica
et que le spectateur eût attribué à ce nouvel usage une partie de son plaisir  : car quand une chose nous plaît beaucoup, nous n
onvenance : mais ce simple ne coûte pas moins et ne fait pas moins de plaisir , quand le sujet le demande, que des morceaux beau
daleux qui, s’il n’entraîne pas les gens sensés, arrête du moins leur plaisir , déconcerte l’acteur, détruit pour quelque tems l
rouve d’heureux et d’estimable. On sent même qu’il a beaucoup plus de plaisir à loüer qu’à reprendre : ses applaudissemens ont
ains qu’il n’y en ait jusques dans l’aveu que j’en fais, tant j’ai de plaisir à le faire. Je n’ai pas voulu perdre cette occasi
le touche ; et il sacrifie, sans y penser, un peu d’exactitude à son plaisir . Sa curiosité une fois excitée ne veut pas être s
ien que le remede qu’il y faut apporter ; de marquer la différence du plaisir qu’elles peuvent faire au spectateur, et enfin le
égere attention du spectateur. On suit un objet avec d’autant plus de plaisir , qu’on l’embrasse avec moins de peine, et le coeu
on me demande de laquelle de ces méthodes doit résulter un plus grand plaisir pour les spectateurs, j’avoüe que je panche beauc
si les personnages dans des situations nouvelles et surprenantes. Ce plaisir mérite bien qu’on passe quelque chose à l’auteur
lons à nôtre but, et profitons des préjugés du public pour son propre plaisir . Ce qu’il croit naturel a sur lui les droits de l
érence. Quand le spectateur se promet d’une scene un certain genre de plaisir , il le veut pur et sans mélange ; au lieu que, s’
objet ; et sans qu’il y réfléchisse, il a l’équité de n’exiger pas un plaisir aussi vif que celui de la situation précédente :
, parce que ne s’attirant pas de créance, elles ne sauroient faire le plaisir propre du théatre qui est celui de l’imitation.
marquoit la crainte qu’on avoit eu que Tatius ne se fût trompé, et le plaisir de ne pouvoir plus douter de la vie de Romulus. J
tte agitation, ce sont ces secousses de l’ame qui font précisément le plaisir de la tragédie : ainsi Pirrhus dans Andromaque no
les vices imités à ce point, choquent plus que l’imitation ne fait de plaisir . On ne voit point ce Narcisse, on ne l’entend poi
oeconomie nécessaire, on laisseroit le spectateur sur son plus grand plaisir . L’opera, malgré ses défauts, a cette avantage su
de lieu. Quelle pitoyable méprise de faire valoir contre l’intérêt du plaisir , des regles qui n’ont été inventées que pour le p
l’intérêt du plaisir, des regles qui n’ont été inventées que pour le plaisir même ! Je ne saurois finir sans me faire justice
ire. Je demanderois volontiers au public de quel prix est pour lui le plaisir de la tragedie ; si l’émotion que lui cause la re
-t’il si mal ses intérêts ? Pour quoi va-t’il chercher un obstacle au plaisir que nous travaillons à lui faire ? Ne seroit-il p
n’entend pas assez bien ses intérêts pour en profiter : en matiere de plaisir il vit, pour ainsi dire, au jour le jour ; et il
s differens, il faut bien qu’elle ait en elle-même quelques causes de plaisir indépendantes d’une représentation parfaite. J’ad
ire voir en quoi consiste leur force. Ce seroit autant de ressorts de plaisir dont on enrichiroit l’art, et qui dans la suite s
ême qu’elle le fait trembler ; et que le spectateur sent à la fois le plaisir de la pitié et celui de l’admiration. Il me sembl
ce que l’on voit que tout le monde sent avec nous. Une autre cause du plaisir propre à la tragedie, c’est que l’action soit por
on ne fait souvent que des demi-tragedies : car je ne compte pour le plaisir tragique que la terreur ou la pitié ; et tout act
ut jaloux que nous paroissons de l’imitation de la nature, le moindre plaisir nous fait passer là-dessus bien des irrégularités
oir l’affectation du contraste, sentent que c’est moi qui m’arrange à plaisir pour étaler tout cet héroïsme ; ceux-là en sont b
ieu qu’elle lui échappe d’ordinaire, il en perdroit nécessairement le plaisir de l’illusion ; et il ne se prêteroit plus à des
scours est étrange ! Et n’est-ce pas le triomphe de l’habitude que le plaisir qu’on est parvenu à s’en faire. Par le langage or
ns tout cela le meilleur choix ; en un mot, les sources immédiates du plaisir . Ce qu’ils observoient ne le produisoit pas néces
nt des beautés : mais, souffrez que je le dise, on est la dupe de son plaisir , quand on en conclud qu’on est suffisamment instr
art dont ils s’amusent ? Et de savoir justifier leur degoût, ou leur plaisir  ? Chacun est jaloux de sa raison, monsieur : on a
telle est la dignité de l’homme, on n’acquiert point de lumieres sans plaisir , quand même on y perdroit des illusions agréables
ûe de ceux qu’on opprime nous cause celui de la pitié qui est le vrai plaisir du théatre. De là naît une observation. Si l’inté
édie en prose, si j’en étois le maître : nous y perdrions sûrement un plaisir  ; mais j’ose croire que, malgré ce plaisir de moi
us y perdrions sûrement un plaisir ; mais j’ose croire que, malgré ce plaisir de moins, quelques génies heureux pourroient nous
. Si elles plaisoient au contraire ; n’aurions-nous pas multiplié nos plaisirs  ? Car je suis sûr que vous n’appréhendez pas que
us parle d’une nation qui faisoit de la musique un de ses plus grands plaisirs . Les vers y étoient nés du chant, comme par tout
dies, mais on n’en fit qu’en musique ; et le peuple, charmé du double plaisir que produisoit l’alliance de l’harmonie et de l’i
mitation des actions humaines, conclut sans hésiter sur la foi de son plaisir , que c’étoit-là la forme essentielle de la tragéd
qui prouve qu’aucune de ces institutions ne produit par elle-même un plaisir nécessaire et commun à tous les hommes : or quelq
r les illusions qui naissent des vers, ce qui, bien loin d’en nier le plaisir , l’établit formellement : car pourquoi des choses
comparaison de ce qu’elles nous paroissent en vers ? Si ce n’étoit du plaisir que nous font les vers par eux-mêmes. Au lieu de
ntages des vers, l’admiration qui naît de la difficulté surmontée, le plaisir de l’oreille par les nombres quoiqu’arbitraires,
’il y a des écrivains qui, aux vers près, peuvent leur en procurer le plaisir , ne voilà-t’il pas des auteurs et des lecteurs fa
rde de les proscrire ; et sans examiner davantage d’où peut naître le plaisir qu’ils nous font, si c’est de l’admiration de la
47 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475
ortune de le rencontrer à Berlin et l’obligeance de me l’envoyer. Mon plaisir a été grand d’y retrouver un Senac de Meilhan com
nous, les deux acteurs du roman. M. de Meilhan semble s’être divisé à plaisir entre ces deux personnages qui souvent se combatt
e des devoirs de la société et s’est livré à un goût raisonné pour le plaisir , avec un petit nombre d’amis ou de complaisants q
secte de philosophes épicuriens dont il était le chef : Le goût des plaisirs , le mépris des hommes, et l’amour de l’humanité e
es, et se serait jeté, de dégoui et de pitié, dans les délices : Les plaisirs sont la seule ressource de l’homme ardent et pass
à l’assemblée des notables, je ne fus occupé que des lettres, de mes plaisirs , et du bien que je pouvais faire aux hommes. Mai
ontraires. Ce Saint-Alban, dont la vie s’est passée dans un cercle de plaisirs et d’émotions agréables, est décidé à ne pas atte
qui naît de la satiété ; elle s’oppose dans la jeunesse à l’abus des plaisirs , qui entraînerait trop vivement ; elle les rempla
me nos facultés. Il est bon d’exercer son esprit pour se procurer des plaisirs à tous les âges ; il est bon de se former des pla
e procurer des plaisirs à tous les âges ; il est bon de se former des plaisirs intellectuels qui servent d’entractes aux plaisir
n de se former des plaisirs intellectuels qui servent d’entractes aux plaisirs des sens, qui sont les seuls réels… Il faut croir
ouverte à l’amitié ; dont une seule pièce reste fermée. Le plus grand plaisir en amitié est de parler de soi, et cet épanchemen
48 (1912) L’art de lire « Chapitre X. Relire »
d disait : « A mon âge, on ne lit plus ; on relit. » C’est, en effet, plaisir de vieillard. Il faudrait se persuader que c’est
t, en effet, plaisir de vieillard. Il faudrait se persuader que c’est plaisir et profit de tous les âges, et ne pas le réserver
ère fois. A la fois l’on se sait gré de cette découverte, et c’est un plaisir  ; et l’on peste un peu de ne l’avoir pas faite pl
on relit, surveiller ces repentirs et ne pas se laisser trop aller au plaisir de la découverte et à celui du remords et à la ta
harme que celle que l’on consacre à corriger ses vieux contresens. Le plaisir de mieux comprendre met, du reste, dans l’esprit
ts de l’art est s’affiner singulièrement l’esprit, ce qui est déjà un plaisir , et le rendre capable de mieux, de plus sûrement,
49 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470
de myrte ; tu la reverras cette maison, non pas de plaisance, mais de plaisir , où l’œil des profanes ne pénètre jamais… » C’est
ctement, pour ainsi dire, que celle de Parny pour l’épicuréisme et le plaisir . Son prétendu Fragment d’Alcée confesse ouverteme
Et l’on n’est point coupable en suivant la nature… Va, crois-moi, le plaisir est toujours légitime, L’amour est un devoir, et
par sa famille à l’île Bourbon, il quitte à regret ses compagnons de plaisir et ne semble pas se douter que ce qu’il va trouve
pénétré : Le chagrin dévorant a flétri ma jeunesse ; Je suis mort au plaisir , et mort à la tendresse. Hélas ! j’ai trop aimé ;
aux jours, Céleste enchantement des premières amours ! O fraîcheur du plaisir  !…….. En lisant ces vers, nous sentons s’éveille
essions courantes et déjà usées, telles que les charmes arrondis, les plaisirs par centaine, les chaînes et les peines accouplée
ngé, à ces douceurs volages dont, plus jeune, il avait dit : Sur les plaisirs de mon aurore Vous me verrez tourner des yeux mou
evenu en France et plus que revenu en juin 1776, pleinement rendu aux plaisirs de la confrérie, et n’ayant pas du tout l’air d’u
n vii, troisième trimestre, p. 100. 185. le donnerai ici une ode au Plaisir qu’on peut supposer traduite en prose d’un élégia
une femme, hardi comme un amant ; volage, imprévu, consolateur ; — ô Plaisir , à toi, avant que ma voix ait perdu son timbre qu
’est alors que la Poésie en moi chanta ; mais c’était toi, c’était le Plaisir amèrement désiré, qui la fit dès l’abord douce et
ès l’abord douce et profonde. « Je te saisis, je t’atteignis enfin, ô Plaisir  ; le long retard m’avait rendu comme insensé : je
chaste et religieux, c’est au retour de tes violents embrassements, ô Plaisir  ! « L’Amour vint. Je n’ai jamais connu l’Amour sa
tant d’obstacles jaloux traversèrent ; tu y souris pourtant assez, ô Plaisir , pour que l’image en reste, au fond de mon cœur,
ment couronnée. « Hélas ! l’Amour a menti ! toi, tu ne mentais pas, ô Plaisir . Dans les détresses du cœur, dans mes fuites dése
me auparavant, elles ne se réparaient plus. Je te suis cher encore, ô Plaisir  ; tes bras volontiers m’enchaînent ; mais, en vie
ux. Si vous désirez quelques changements, je me ferai un devoir et un plaisir de me conformer à vos intentions. « Salut et res
50 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »
que à Montesquieu. Où l’auteur des Lettres persanes ne trouve que son plaisir , La Bruyère avait trouvé son plaisir et son chagr
ttres persanes ne trouve que son plaisir, La Bruyère avait trouvé son plaisir et son chagrin ; il y a de la tristesse dans son
nouveautés que Montesquieu proclame avec l’air de n’y penser que par plaisir , répandant à la fois les doutes, les vœux de réfo
Vertot, écrivain judicieux, non sans agrément, serait lu avec plus de plaisir , si l’on ne craignait d’être dupe et d’assister à
vivement le tour dramatique que Voltaire lui a donné, et le genre de plaisir qu’on y prend. Le caractère à la fois singulier e
tère. Charles vainqueur semblait n’avoir cherché dans la guerre qu’un plaisir barbare ; vaincu, sa grandeur d’âme est d’un exem
le lecture en épuise l’intérêt. Ce n’est pas à dire qu’on n’aurait ni plaisir ni profit à lire une seconde fois Charles XII. Un
noblement vêtue, peut-être lui arriva-t-il quelquefois de prendre le plaisir que faisait son style pour la mesure de ce que va
sque que l’honnête homme qui a écrit Gil Blas se fût donné le bizarre plaisir de vivre pendant vingt années en tête-à-tête avec
e. Il est très vrai qu’après l’avoir lu, les gens de bien ont plus de plaisir à rester honnêtes, mais aux malhonnêtes gens il n
echnique a l’onction d’une exhortation touchante. « Qu’il se fasse un plaisir , dit Rollin, de répondre à toutes les questions q
l’avantage de découvrir avec finesse et avec promptitude la mesure du plaisir qu’une chose doit donner aux hommes. » Définition
d’une autre, et que Montesquieu n’éclaircit guère par sa division des plaisirs en plaisirs de l’âme, plaisirs qui résultent de s
et que Montesquieu n’éclaircit guère par sa division des plaisirs en plaisirs de l’âme, plaisirs qui résultent de son union ave
n’éclaircit guère par sa division des plaisirs en plaisirs de l’âme, plaisirs qui résultent de son union avec le corps, plaisir
plaisirs de l’âme, plaisirs qui résultent de son union avec le corps, plaisirs fondés sur les préjugés ou la malignité. Voltaire
u droit que s’était arrogé l’esprit philosophique d’analyser tous nos plaisirs , décidait vers le même temps que le goût est prop
tions omettent le vrai, elles nomment ou contiennent implicitement le plaisir . Boit, si c’est le plaisir auquel songeaient Boil
es nomment ou contiennent implicitement le plaisir. Boit, si c’est le plaisir auquel songeaient Boileau et ses illustres amis,
isaient à l’écrivain un devoir de plaire par le vrai aimable. Mais le plaisir au dix-huitième siècle, c’est l’ingénieux qui amu
51 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472
Cependant cette longue vie avait dû se passer à bien des choses. Les plaisirs , la société, les tentatives d’ambition et de fort
laira. Je deviens de jour en jour philosophe, et, pourvu que j’aie le plaisir de vous retrouver et de vous décharger mon cœur,
le maître absolu de leurs affaires, l’intendant et l’arbitre de leurs plaisirs . Ces jeunes princes, qui avaient en eux le sang d
ui attendaient, se dédommagèrent dans la liberté d’esprit et dans les plaisirs  ; et ces plaisirs étaient ce qu’ils sont bien vit
dédommagèrent dans la liberté d’esprit et dans les plaisirs ; et ces plaisirs étaient ce qu’ils sont bien vite toujours, ce qu’
onserve son empire, tout est permis ; que c’est la manière d’user des plaisirs qui fait la volupté ou la débauche ; que la volup
fait la volupté ou la débauche ; que la volupté est l’art d’user des plaisirs avec délicatesse et de les goûter avec sentiment 
ieu se montre positif pourtant par un coin essentiel : Noyé dans les plaisirs , mais capable d’affaires, dit-il. Ceci nous ramè
, les hommes en tout temps se valent, et ils se donnent en général le plaisir de faire à peu près tout le mal qu’ils peuvent. M
s talents, servit plutôt celui de Chaulieu. Au sein de la joie et des plaisirs , il avait rimé et chansonné mille folies aimables
52 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les legs de l’exposition philosophie de la danse »
re dévêtus et s’étalent plus effrontément. Il y a un établissement de plaisir , et des plus à la mode, où, sous un léger tricot
n solo et un spectacle. La femme danse seule et ne danse pas pour son plaisir . Elle n’est que l’esclave obéissante dont la tâch
ù tout le monde entre pour vingt sous, elle devient tout bonnement un plaisir de collégiens vicieux, une excitation éhontée à l
a femme est moins avilie, où elle est autre chose que la servante des plaisirs de l’autre sexe. Il s’y déroule de petites comédi
laisse au spectateur les yeux et l’esprit assez libres pour goûter un plaisir d’art. C’est une oaristys d’une allure un peu vio
53 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 3, que le merite principal des poëmes et des tableaux consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles. Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles » pp. 25-33
la nature même que l’objet réel agit sur nous. Voilà d’où procede le plaisir que la poësie et la peinture font à tous les homm
egarder ou que nous ne verrions qu’avec horreur, nous les voïons avec plaisir imitez dans les ouvrages des peintres.mieux ils s
ns avidement. Il en est de même des imitations que fait la poësie. Le plaisir qu’on sent à voir les imitations que les peintres
en nous des passions dont la réalité nous auroit été à charge, est un plaisir pur. Il n’est pas suivi des inconveniens dont les
de la fiction ingenieuse qui les fait couler. Nous écoutons donc avec plaisir les hommes les plus malheureux quand ils nous ent
54 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De l’amitié. »
lle fait ressentir beaucoup des peines de l’amour, sans promettre des plaisirs aussi vifs. L’homme est placé, par toutes ses aff
nts et ses pensées, l’espoir d’intéresser, la douce assurance que ses plaisirs et ses peines répondent à un autre cœur. Si deux
trouvent du charme dans ces conversations où l’esprit goûte aussi les plaisirs de l’intimité, où la pensée se montre à l’instant
tiers importun successivement à toutes deux. Que devient cependant le plaisir de se confier, si l’on aperçoit de l’indifférence
sme, fait trouver à un homme ou à une femme liés par l’amitié, peu de plaisir à s’entendre parler de la passion qui les occupe 
ndresse qu’il inspirait, éprouvait des émotions plus enivrantes ; ces plaisirs , non créés par soi, ressemblent aux dons du ciel,
55 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
e des ressources qu’on trouve en soi ; car rien n’est plus opposé aux plaisirs qui naissent de l’empire sur soi-même, que l’asse
ance unique, peut-être, de toutes les passions, c’est le besoin et le plaisir de l’émotion. On ne trouve de bon dans la vie que
y a que de l’espérance et de la crainte ; on éprouve quelque chose du plaisir des rêves, les limites s’effacent, l’extraordinai
’emparent d’une âme violemment émue, le danger, même sans but, est un plaisir pendant la durée de l’action. Sans doute, c’est u
acquérir des jouissances, ne veulent cependant en goûter aucune ; les plaisirs , quels qu’ils soient, vous associent aux autres,
56 (1864) Études sur Shakespeare
naître qu’au milieu du peuple. Elle fut, en naissant, destinée à ses plaisirs  ; il prit même d’abord une part active à la fête 
ur des assistants. Mais le peuple ne tarde pas à s’apercevoir que les plaisirs qu’il peut se donner lui-même ne sont ni les seul
l, le délassement semble la première et presque l’unique condition du plaisir  ; une suspension momentanée des efforts ou des pr
tude, mais en sa présence et pour elle, de nouveaux jeux, de nouveaux plaisirs qui deviendront bientôt des besoins. C’est à de t
individuels que l’imagination s’exalte, que l’âme s’agrandit, que les plaisirs deviennent désintéressés et les affections génére
iècles, dans tous les pays, et par ce caractère même de sa nature, le plaisir favori des classes supérieures. C’était sa tendan
nt dans l’atmosphère publique. L’art dramatique, en se vouant à leurs plaisirs , voit ainsi se resserrer et s’appauvrir son domai
lle a des goûts plutôt que des besoins ; elle porte rarement dans ses plaisirs cette disposition sérieuse et naïve qui s’abandon
ins ne sont pour les masses le moment de s’adonner avec transport aux plaisirs de la scène. La littérature ne prospère que lorsq
n des arts avec la société. Elle ne se contente point des tranquilles plaisirs d’une approbation éclairée ; il lui faut de vifs
t comme à une jouissance nouvelle, et où la pensée se forme, dans les plaisirs de la jeunesse, aux fonctions qu’elle doit exerce
her les aventures qui, avec l’espoir de la fortune, leur offraient le plaisir plus vif des hasards. Sir Francis Drake partait e
lsion et une vigueur nouvelles ; la pensée réclamait sa part dans les plaisirs , et devenait en même temps l’aliment des passions
jeune poëte n’ait partagé, avec toute la population de la contrée, le plaisir et l’admiration qu’excitèrent ces pompeux spectac
des amusements de sa jeunesse n’a rien qui rappelle les goûts et les plaisirs d’une vie littéraire. Nous vivons dans des temps
ce que rien ne pouvait la satisfaire, la jeunesse du poëte accepta le plaisir , sous quelque forme qu’il se présentât. Une tradi
ouverture de caractère qui trouvaient ou faisaient naître partout des plaisirs et des amis. Cependant, au milieu de ces grotesqu
e que nous appelons le hasard. Nous admirons alors, avec un singulier plaisir , les miraculeuses habiletés de ce hasard que nous
toutes parts ; et la poésie dramatique, depuis longtemps au rang des plaisirs nationaux, avait enfin acquis en Angleterre cette
d’efforts qui empêchent les hommes de s’abandonner ensemble à de tels plaisirs  ; les institutions ne les en éloignent point ; to
més à se réunir pour leurs affaires se rassembleront aussi pour leurs plaisirs  ; et quand la vie sérieuse du propriétaire se pas
iens temps quand les forces sont épuisées par la danse, tels sont les plaisirs qui couvrent alors la face de l’Angleterre, « et
l’année10. » Ces fêtes de Noël duraient douze jours, variées de mille plaisirs , ranimées par les souhaits et les générosités du
érieur qui veut récompenser son inférieur, mais par un droit égal aux plaisirs de la journée : « Quiconque a travaillé à la mois
llage. Laissez faire la joie pour que l’égalité s’établisse entre les plaisirs  ; la joie a ses symboles qui ne varient point ; e
s provisions, de sa gaieté ; la joie des bonnes œuvres s’augmente des plaisirs de la bonne chère, et la piété des riches se plaî
ier avec les mœurs populaires, le clergé anglais, en leur offrant des plaisirs nouveaux, songea moins à les modifier qu’à se les
la cour a beau faire ; ce n’est pas d’elle-même que lui viennent ses plaisirs  ; elle les choisit rarement, les invente encore m
ût été d’un ennui intolérable si elle n’avait valu aux spectateurs le plaisir de voir le juge prévaricateur écorché vif sur le
se repaîtra pas longtemps de productions insipides et grossières ; un plaisir où l’esprit humain se porte avec tant d’ardeur ap
cuse dans cette effervescence d’une jeunesse trop livrée aux rêves du plaisir pour ne pas chercher à le reproduire sous toutes
livrer sans incertitude ni partage à une seule impression, à un seul plaisir , qui eût repoussé ces mélanges et ces brusques ra
lisation, le peuple français a toujours pris à la moquerie un extrême plaisir . D’époque en époque notre littérature en fait foi
cette imagination jeune et brillante se soit empressée d’errer à son plaisir dans de tels sujets, libre du joug des vraisembla
par la richesse poétique des détails, voilà ce qu’il veut ; voilà les plaisirs qu’il vous offre. Du reste rien ne tient, rien ne
la nuit, mêlés aux douteuses lueurs de l’aurore. Leurs emplois, leurs plaisirs , leurs malices occuperont la scène, participeront
acité, et dans les sentiments assez de jeunesse pour nous livrer à un plaisir si doux, sous quelque forme qu’il nous soit offer
emier instant, il lui sacrifie tout, son amour, son amour-propre, ses plaisirs , les études même de sa jeunesse. Il n’a plus qu’u
mais novice Hamlet ; Richard ne s’en promet que plus d’orgueil et de plaisir à dompter cette force ennemie ; il veut donner un
les devoirs du spectateur en possession des honneurs de la scène. Ces plaisirs des gentilhommes indiquent assez quels étaient ce
t de renoncer à des travaux qui n’avaient plus pour dédommagement les plaisirs de la jeunesse. De nouveaux plaisirs ne devaient
ient plus pour dédommagement les plaisirs de la jeunesse. De nouveaux plaisirs ne devaient pas manquer à Shakespeare dans sa ret
oins de la curiosité l’emportent trop souvent sur ceux du goût, et le plaisir d’aller encore admirer Shakespeare devait céder à
s’appliquaient aussi à satisfaire le goût du public pour le genre de plaisir auquel il l’avait accoutumé. Leurs efforts plus o
ection, l’accélère par ses propres forces, et crée ainsi elle-même le plaisir dont elle jouit. Que devant un tableau de martyre
d’hui une raison inquiète, incessamment occupée à surveiller même nos plaisirs . Ces spectateurs, si peu exigeants sur la décorat
nt l’Angleterre, la France, l’Europe entière demandent au théâtre des plaisirs et des émotions que ne peut plus donner la représ
57 (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »
in tout. Il n’est rien Qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Viens donc ; et de ce bie
rompre, ils écouteraient cette lecture avec moins de bruit et plus de plaisir . Il aimait extrêmement les jardins (Acante est pr
l littéraire, et le travail littéraire n’est pas un travail, c’est un plaisir . Croyez-vous que je travaille en ce moment-ci ? J
ndonné celle qu’il avait, et il a toujours cherché, avec un véritable plaisir , les occasions de ne pas s’occuper autrement que
la société, et surtout quand vous êtes ce que vous êtes, on jouit du plaisir de plaire à tout le monde ; et dans la solitude,
plaisir de plaire à tout le monde ; et dans la solitude, on jouit du plaisir de vivre avec soi-même, et cela est une affaire d
int et mélangé d’un certain goût, toujours persistant aussi, pour les plaisirs de la société. Vous le voyez, il y a absolument p
e d’un moment à l’autre on ne le connaît point. Inégal, en un mot, en plaisirs , en affaire, Tantôt gai, tantôt triste, un jour i
art que tu sois, on voit à tout propos L’inconstance d’une âme en ses plaisirs légère, Inquiète et partout hôtesse passagère. Ta
sujet, Je vais de fleur en fleur et d’objet en objet ; A beaucoup de plaisirs je mêle un peu de gloire ; J’irais plus haut, peu
ère, d’inconstance aimable, de la nécessité où il était de varier ses plaisirs intellectuels et de varier les aspects de sa sens
y avait laissé qu’un trou par le haut. Je demandai de la voir. Triste plaisir , je vous le confesse, mais enfin je le demandai.
sément pour cela qu’il a fait ses Fables, dont nous aurons bientôt le plaisir de nous entretenir. 1. Lecture, ici, de l’Homme
58 (1761) Apologie de l’étude
es autres, a ses instants d’humeur et de dégoût, comme ses moments de plaisir et d’enivrement ; que dans ce combat du plaisir e
comme ses moments de plaisir et d’enivrement ; que dans ce combat du plaisir et du dégoût, le plaisir est apparemment le plus
isir et d’enivrement ; que dans ce combat du plaisir et du dégoût, le plaisir est apparemment le plus fort, puisqu’en décriant
emier ne connaît d’autres besoins que les besoins physiques, d’autres plaisirs que celui de les contenter, et de végéter ensuite
presque dès mon enfance, semblait devoir m’offrir des ressources, des plaisirs et des amis. Hélas ! les hommes se sont moqués de
ontraire, cette étude aurait été pour vous une source intarissable de plaisir et d’instruction ; vous y auriez admiré les resso
viez su entremêler à propos la solitude et la société, l’étude et les plaisirs honnêtes : par là vous eussiez senti et goûté tou
s que l’autre périssait d’inanition ; vous auriez dû pressentir qu’un plaisir unique, auquel on se livre sans réserve, est trop
59 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
aintenon qu’il n’avait pas l’espérance de posséder. Il lui fallait du plaisir et de l’amusement ; ainsi le voulaient l’ardeur d
autre côté, madame de Maintenon ne promettait pas au roi le genre de plaisirs dont il avait le goût si vif et l’habitude si for
s physiques, et à substituer en lui des idées de bonheur aux idées de plaisir . Mais en attendant que l’avenir qui s’offrait au
dant que l’avenir qui s’offrait au roi se réalisât, il lui fallait du plaisir , toujours du plaisir. Le plaisir n’est pas le bon
s’offrait au roi se réalisât, il lui fallait du plaisir, toujours du plaisir . Le plaisir n’est pas le bonheur sans cloute, mai
u roi se réalisât, il lui fallait du plaisir, toujours du plaisir. Le plaisir n’est pas le bonheur sans cloute, mais il aide à
esse, mais amie d’un prince à qui il faut faire perdre l’habitude des plaisirs désordonnés et apprendre ceux de l’amitié. Repren
60 (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]
odes, les accessoires, les détails sur l’économie domestique, sur les plaisirs de la campagne, sur l’éducation, etc., que l’aute
les romans anglais, je les lis avec presque autant de fatigue que de plaisir . Cependant l’intérêt, c’est-à-dire l’intérêt de l
au, que peut-être l’aurait-il été jusqu’à me faire plus de mal que de plaisir , s’il était soutenu et sans interruption ; et je
ercevais pas qu’il manquait un point de gradation et de variété à mon plaisir pour être parfait. J’ai trouvé la préface mauvais
l’ai trouvée telle, que parce qu’elle m’a rendu clairement raison du plaisir que m’avait fait le roman. Quant au style je n’y
inepties théologiques. Mais les hommes s’intéressent encore moins au plaisir de découvrir la vérité au dedans d’eux-mêmes, qu’
61 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
e qu’un tombeau. Je t’ai dit cependant que tes lettres m’avaient fait plaisir . Oh ! c’est bien vrai ; mon cœur n’est pas muet a
ris ; mais, quand ce ne serait qu’une goutte d’encre d’ici, tu aurais plaisir de la voir ; voilà pourquoi j’en fais des mots. «
e fort ces conversations et ces revoirs. Ces figures d’autrefois font plaisir , il semble qu’elles ramènent la jeunesse. » Le 6
ille. « J’aime peu les nouvelles, mais celles des amis font toujours plaisir , et on les écoute avec plus d’intérêt que celles
rnée ; mais il me faut faire autre chose, et le devoir passe avant le plaisir . J’appelle plaisir la lecture, qui n’est nullemen
aut faire autre chose, et le devoir passe avant le plaisir. J’appelle plaisir la lecture, qui n’est nullement essentielle pour
endrai en t’écrivant ; je la voudrais sans fin comme tout ce qui fait plaisir . « Que d’heures sont sorties de cette vieille pen
, à lire, puis à réfléchir. « La belle chose que la pensée ! et quels plaisirs elle nous donne quand elle s’élève en haut ! C’es
neuf ans que je demeurai un mois à Caylus. Ce n’est pas sans quelque plaisir que je reverrai cet endroit, ma cousine, sa fille
ement marque un sans-souci, un bien-être, un je suis content qui fait plaisir . Ces pauvres gens ! il leur faut bien quelque cho
e vue, puis nous nous rencontrons par hasard, et la rencontre me fait plaisir  ; mais les petites bêtes me fuient, car elles ont
fontaine me donnaient à penser diversement : les oiseaux me faisaient plaisir , et, en voyant s’en aller toute bourbeuse cette e
nant je vais écouter la Vialarette, qui revient de Cordes : encore un plaisir . » Le 25 avril. « Me voici devant un charmant b
vu d’autres dans le chemin de Cahuzac, tout bordé d’aubépines. C’est plaisir de trotter dans ces parfums, et d’entendre les pe
s, et je ne regrette pas de me lever de bonne heure pour me donner ce plaisir . « Bientôt je me lèverai à cinq heures. Je me rè
. Était-ce plainte ou joie ? je ne sais, mais ces chants me faisaient plaisir à entendre ; voilà un plaisir de moins. Ainsi, ch
e ne sais, mais ces chants me faisaient plaisir à entendre ; voilà un plaisir de moins. Ainsi, chaque jour, perdons-nous quelqu
issons sans presque nous en soucier, car la vie souvent ne fait aucun plaisir . Mais qu’importe pour le chrétien ? À travers lar
62 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314
vait M. Ampère, a, comme vous le savez, quatre-vingts ans. J’ai eu le plaisir de dîner plusieurs fois avec lui en petit comité,
é son sujet. Il soutient que la prison est un conte. Ce qui vous fera plaisir , c’est qu’il croit à l’amour du Tasse et à celui
société et prendre part aux jouissances intellectuelles et aussi aux plaisirs plus mondains d’un être supérieur. Souvent je le
eur et l’attacha à la cafetière. Ce trait de gaieté parut faire grand plaisir à Goethe. * * * Weimar, mardi, 10 juin 1823.
n mieux que par une lecture ordinaire faite en ne songeant qu’à votre plaisir . » Toutes ces idées me paraissaient justes, et j’
hlegel, tout ce qui a un nom en Allemagne a vécu là autrefois et avec plaisir , et c’est encore aujourd’hui le point de réunion
. « Marienbad, le 14 août 1823. »   Cette lettre me fit le plus vif plaisir , et je fus dès lors décidé à me laisser entièreme
cependant où ne suis-je pas allé ? Mais toujours je suis revenu avec plaisir à Weimar. » J’étais heureux de voir de nouveau Go
grand thé chez Goethe. J’étais le premier arrivé, et je regardai avec plaisir les pièces pleines de lumières qui se succédaient
ravant. Nous étions de la même opinion sur cette pièce, et j’avais du plaisir à voir avec quel esprit et quel feu le jeune Goet
avais dit peu de temps avant que le théâtre me donnait le plus grand plaisir , et que ce plaisir, je le devais à ce que je me l
emps avant que le théâtre me donnait le plus grand plaisir, et que ce plaisir , je le devais à ce que je me laissais aller tout
s pour que la conversation arrivât sur le théâtre. Je lui dis tout le plaisir qu’il me donnait, et enfin j’ajoutai : — Oui, cel
nait, et enfin j’ajoutai : — Oui, cela va si loin, que malgré tout le plaisir que j’attends à votre soirée, j’ai été aujourd’hu
cause de la liberté ait été plaidée comme dans celle-là. « — On a du plaisir à ne pas consentir à me voir comme je suis, et on
as la peine de l’être. Et où sont les auditeurs auxquels on aurait du plaisir à faire un pareil récit ? Lorsque je regarde en a
nse de Werther pour Charlotte.” « Je crois que l’on trouvera ici avec plaisir le récit que Goethe a donné lui-même de cette con
, il y a plus de trente ans, j’avais passé bien des heures, tantôt de plaisir , tantôt d’ennui… L’Empereur se leva, vint vers mo
63 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306
es hommes, absorbés par les affaires, ne cherchent, en Angleterre, le plaisir que comme un délassement ; et de même que la fati
stesse, dans cette gaieté ; celui qui vous fait rire n’éprouve pas le plaisir qu’il cause. L’on voit qu’il écrit dans une dispo
ophique ou moral ; la gaieté des Français n’a souvent pour but que le plaisir même. Ce que les Anglais peignent avec un grand t
beaucoup plus difficiles sur l’emploi du temps qu’ils donnent à leurs plaisirs , que les hommes occupés. Les hommes livrés aux af
ffaires sont habitués aux longs développements ; les hommes livrés au plaisir se fatiguent bien plus promptement » et le goût t
64 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54
es et de leurs croyances, sont susceptibles de leur donner le plus de plaisir possible. Le classicisme, au contraire, leur prés
au contraire, leur présente la littérature qui donnait le plus grand plaisir possible à leurs arrière-grands-pères. Sophocle e
e qui fait la dignité de l’homme, devaient lui procurer le plus grand plaisir possible. Imiter aujourd’hui Sophocle et Euripide
re d’historien, jamais peuple n’a éprouvé, dans ses mœurs et dans ses plaisirs , de changement plus rapide et plus total que celu
u fond de tous les partis. Ici, je ne puis découvrir que l’intérêt du plaisir . L’homme par lui-même est peu digne d’enthousiasm
65 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
 ; l’attention du spectateur cesseroit avec le danger. D’où venoit le plaisir extrême que les romains trouvoient aux spectacles
ons seulement jusqu’au premier sang. Nos philosophes regarderent avec plaisir ces combats mitigez, mais bientôt ils ne détourne
ilement à mort. Le peuple dont je parle contemple encore avec tant de plaisir des hommes, païez pour cela, se battre jusqu’à se
ls l’y tiennent encore sans qu’il soit besoin qu’elle contribuë à son plaisir par une attention serieuse dont notre paresse nat
ls ne sont pas organisez de même, ils ne cherchent pas tous les mêmes plaisirs .
66 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97
t malheureuse, et dans laquelle il trouva moyen de ne prendre que son plaisir . On a conjecturé d’après un passage de ses Poésie
l n’est rien         Qui ne me soit souverain bien, Jusqu’aux sombres plaisirs d’un cœur mélancolique. Ne croirait-on pas que c
ais je passois à si grand’joie Ce temps……………………, Que tout me venoit à plaisir Et le parler et le taisir, Le aller et le être co
quand il lui plaisait. Le premier soin de Froissart et son plus grand plaisir au milieu de cette cour, dans la fréquentation de
choses nouvelles qui étaient voisines de lui et qui inclinaient à son plaisir , et pourtant le bruit des exploits qui se passent
qui lui procure à la fois sûreté et agrément par sa compagnie. C’est plaisir de les écouter tous les deux, chacun faisant son
s de Gascogne qu’il ne sait pas et que le bon chevalier lui raconte à plaisir . Chaque ville, chaque vieux château, chaque pan d
ouse, de vous procurer six mois de prison pour vous faire jouir de ce plaisir . Ses chapitres m’inspirent plus d’enthousiasme qu
vengeance qu’en tirent partout les seigneurs, et qu’il nous montre à plaisir les chevaliers qui, en fin de compte, ont raison
67 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410
Horace (1re partie) I Amusons-nous un peu ; voici un homme de plaisir qui fait de son génie un amusement : c’est Horace
les siècles de l’antiquité ou des temps modernes. Il a vécu pour son plaisir , il a écrit pour son plaisir ; lisons-le pour not
u des temps modernes. Il a vécu pour son plaisir, il a écrit pour son plaisir  ; lisons-le pour notre plaisir ; c’est l’homme de
pour son plaisir, il a écrit pour son plaisir ; lisons-le pour notre plaisir  ; c’est l’homme de l’agrément. Grâce aux patients
clientèles de l’âge mûr. Cette résidence à Athènes, ville de luxe, de plaisir , de folie, était très onéreuse aux parents. On vo
es dispos. C’est le tempérament et la stature ordinaire des poètes de plaisir , de raillerie et de bonne humeur ; c’est sous cet
x armes et rentra dans la vie privée, dédaigneux de gloire, affamé de plaisir , d’amour et de poésie. Voilà la vérité toujours i
à Philippes. De plus il était pauvre, il avait le goût du luxe et du plaisir  ; il lui fallait grossir (il l’avoue lui-même) so
illit le plus grand nombre de ses petites pièces. Il lui suffisait du plaisir de les écrire et d’en amuser un souper de Mécène
emps-là, à la sérénité, à l’insouciance des affaires publiques et aux plaisirs de la ville ou des champs. Auguste gouvernait si
ien trahir la cause trahie par les dieux. Il ne s’occupait que de son plaisir et de sa santé. Le médecin d’Auguste l’envoyait t
tique et populaire, s’attacha à la mémoire de ce poète de la cour, du plaisir et de la solitude, après sa mort. On fit des pèle
tique d’Horace est à Tibur, ce délassement passager de la cour et des plaisirs de Rome, à l’ombre de la villa de Mécène, qui la
eil philosophique Aigrit de nos beaux jours la douceur pacifique ; Le plaisir s’envola : je partis avec lui ! Je cherchai la re
râce que dans ce qui plie. D’ailleurs on éprouve en secret un certain plaisir à leur pardonner ce qu’on ne peut approuver en eu
prouver en eux ; l’indulgence n’est pas seulement une vertu, c’est un plaisir  ; c’est ce plaisir qu’on éprouve à lire et à aime
indulgence n’est pas seulement une vertu, c’est un plaisir ; c’est ce plaisir qu’on éprouve à lire et à aimer Horace comme à li
68 (1925) Promenades philosophiques. Troisième série
 ; faites de l’histoire naturelle et je recevrai vos productions avec plaisir . Ce volume, je ne le prends que par considération
ps. Les brahmanes ne paient jamais rien, ni leur nourriture, ni leurs plaisirs  ; leur égoïsme est extrême. Ils vivent avec la co
qu’un dégoût physique. Tel brahmane instruit, tel pandit, qui aura du plaisir à s’entretenir avec un savant d’Europe, s’empress
e, établir l’harmonie entre les humains, organiser les travaux et les plaisirs ou plutôt transformer le travail même en plaisir,
les travaux et les plaisirs ou plutôt transformer le travail même en plaisir , mais il ne pouvait aller au-delà, il ne pouvait,
t goûter à tout, jouir de tout, de toutes les idées comme de tous les plaisirs  ; elle est à la fois ironique et conciliatrice. D
es hordes », et qui les exécutent en jouant, par manière de partie de plaisir . C’est une solution amusante, le mécanisme modern
pas la peine. L’art de voir Mon voyage dépeint Vous sera d’un plaisir extrême. Je dirai : J’étais là ; telle chose m’ad
s objets, sur la réalité de ces faits qui ne nous causent ni peine ni plaisir et que, pour cela, nous avons négligé de conserve
pparence robuste : taciturne et opiniâtre, il ne prenait jamais aucun plaisir , étant fort avare, et travaillait sans relâche, q
pour gagner, sans arrière-pensée ; la seconde cherche dans le jeu le plaisir également désintéressé de l’aventure ; la troisiè
qui, heureux d’être aimés, éprouvent aussi à être bafoués un certain plaisir douloureux. C’est de l’amour triste, mais c’est e
inspirent, à juste titre, une profonde aversion. Il aurait un certain plaisir à converser avec les abeilles ou avec les papillo
itable d’aimer, et il les aime sous la forme qui lui donne le plus de plaisir . Cet homme tendre n’est ni plus ni moins féroce q
uleur diminue avec l’âge, en même temps que diminue la sensibilité au plaisir . C’est logique, mais à quel degré de l’échelle fa
nt son maximum à l’âge, assez variable, où s’exalte la sensibilité au plaisir . L’expérience et l’observation, me semblent des i
souvent plus ennuyeux encore que l’ennui même. Leur nom général est «  plaisirs  », qu’il ne faut pas confondre avec « plaisir ».
Leur nom général est « plaisirs », qu’il ne faut pas confondre avec «  plaisir  ». Le plaisir est un fait, quoique rare ; les pla
al est « plaisirs », qu’il ne faut pas confondre avec « plaisir ». Le plaisir est un fait, quoique rare ; les plaisirs, quoique
onfondre avec « plaisir ». Le plaisir est un fait, quoique rare ; les plaisirs , quoique abondants et communs, sont une recherche
rs vaine. Quand on réussit à opposer au géant Ennui l’armée des nains Plaisirs , le géant étouffe les nains en quelques gestes et
e la mélancolie et à sourire, ce qui est sa vraie nature et un de ses plaisirs . Les femmes sont souvent malheureuses, mais rarem
tiré de son ennui de rares satisfactions intellectuelles. Éloge du plaisir De même qu’il y a des hommes pour qui la vie e
t elles qu’il faut considérer quand on veut établir la philosophie du plaisir . A ces mots, j’en ai peur, des sourcils se fronce
ns les cerveaux, qui vont sortir en objections presque grossières. Le plaisir est en effet peu estimé des moralistes. Ils ne co
e solidarité, de sacrifice, mais jamais, dans leurs propos, l’idée de plaisir ne tiendra la moindre place. Selon leurs habitude
le idée est une idée choquante et même dégradante. Une philosophie du plaisir  ! Mais c’est manquer d’idéal. Répondons sans peur
hie du plaisir ! Mais c’est manquer d’idéal. Répondons sans peur : le plaisir peut fort bien être un idéal, et très favorable a
eur A van Lint, qui vient de publier un livre intitulé bravement : le Plaisir , un idéal moderne. Son livre n’est pas long, car
es mêmes, si abondants sur la douleur, et si éloquents, ont traité le plaisir avec un certain dédain. Assurément, il y a eu en
eureux, et c’est assez difficile pour mériter quelque attention. « Le plaisir , dit M. van Lint, est la conscience de ce qui fav
r, voilà les actes indispensables et où nous trouvons parfois quelque plaisir , quand ils sont accomplis en de bonnes conditions
res nourritures ou de dormir sur un banc. Une philosophie pratique du plaisir nous enseignerait à tirer de ces humbles fonction
simple conscience d’exister, ne devrait-elle pas être la base de tout plaisir  ? Cependant, nous ne l’éprouvons guère que par co
. Les sens proprement dits sont également loin de nous donner tout le plaisir que nous en pourrions retirer. L’œil ? Qui sait v
manège. L’oreille ? La musique est rare, qui vaut d’être écoutée. Les plaisirs de l’oreille ne sont guère que d’entendre des par
reille ne sont guère que d’entendre des paroles, mais c’est plutôt un plaisir de sentiment ou d’intelligence. L’odorat, dans la
dormi. Il est inutile de parler du tact, qui n’a jamais donné que des plaisirs bien vagues, et encore à quelques raffinés, à des
s des Japonais me comprendront. Il résulte de tout cela qu’en fait de plaisir l’homme a surtout cultivé le plaisir artificiel,
sulte de tout cela qu’en fait de plaisir l’homme a surtout cultivé le plaisir artificiel, celui qui ne résulte pas de l’exercic
ire de ses sens ou de ses fonctions physiologiques. La philosophie du plaisir est à faire, mais il faudrait peut-être en ordonn
’est que la sagesse qui fait accorder la passion avec la raison et le plaisir avec le devoir. » Il assigne dans la vie une gran
plaisir avec le devoir. » Il assigne dans la vie une grande place aux plaisirs , aux passions ; mais il ne, les considère pas seu
il en fait des sources d’activité. L’homme cherche instinctivement le plaisir . Quand il l’a éprouvé, s’il le perd, il travaille
e toutes ses forces pour le conquérir à nouveau. Toutes les formes du plaisir sont donc fort bien conciliables avec la vertu. Q
laisir sont donc fort bien conciliables avec la vertu. Qui sait si le plaisir pris avec une sage modération n’est point la vert
de ses pensées sont jolies et bien séduisantes : « Chaque instant de plaisir est un présent des dieux. » Ce vers, que l’on adm
phie d’Helvétius. Il dépasse un peu la mesure, quand il ajoute : « Le plaisir est le seul emploi de la vie. » L’ardeur de ce je
quera à cueillir à la fois « les fruits de la raison et les fruits du plaisir  ». Sans cesse, il revient sur la volupté, dont le
sur la volupté, dont les images le poursuivent : « Qui prend tous les plaisirs en prend encore bien peu. » L’amour est pour lui
t la culture de tout ce que le christianisme appelle vice, frivolité, plaisirs , jeux, affaires et choses temporelles, biens de c
ur est la forme délicate de l’hypocrisie. Une femme pieuse disait des plaisirs de l’amour : « Ce sont les gâteries de la Provide
st à la seconde ou à la troisième strophe que s’affirme pleinement le plaisir rythmique. La vérité est dans les faits et non da
nsforment ; son esprit disparaît. Il est honteux d’avoir honte de ses plaisirs . Être au-dessus de tout. Mépriser tout et aimer t
de plus haïssable que les martyrs. » N’ayant pas trouvé cela, j’ai du plaisir à le copier. Dispute des sorciers. L’abbé Roussin
69 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Objections d’un moraliste contre l’exposition de 1900. » pp. 162-167
ce qu’elles ont de criard, de canaille et d’éphémère, conseillent le plaisir brutal, rapide et sans lendemain. Perdu dans cett
e de plus en plus le chatouillement direct, devient incapable de tout plaisir qui n’est pas celui-là, et celui-là tout cru… Les
ramènera point, et si nous ne serons pas mûrs alors pour cet ignoble plaisir  ? Chaque Exposition nous laisse plus prêts aux sp
-à-dire de mensonge et de vol, et toute cette fureur d’entreprises de plaisirs publics. Une année d’Exposition, c’est l’hégire s
70 (1913) La Fontaine « IV. Les contes »
s dirai pas Que votre passion est pour moi sans appas, Et que d’aucun plaisir je ne me sens touchée, Lorsqu’à tant de respect j
vages cœurs il flatte le désir. Vous ne l’ôterez point sans m’ôter du plaisir  ; Nous y perdons tous deux : quand je vous le con
ne d’envie ? La louange est beaucoup, l’amour est plus encor : Quels plaisirs de compter les cœurs dont on dispose ! L’un meurt
us vous ennuierez… » Voilà la psychologie. Il ne faut pas épuiser le plaisir et en chercher les sources et les racines, parce
ne pouvait parler autrement. « … Pour ce qui me touche, je prends un plaisir extrême à vous voir en peine ; d’autant plus que
e persuaderez point, repartit Psyché, qu’une grandeur légitime et des plaisirs innocents ne soient préférables au train de vie q
i répliqua le vieillard, est de régner sur soi-même ; et le véritable plaisir , de jouir de soi. Cela se trouve en la solitude e
ochers d’un désert affreux qu’elle est forcée de traverser : Que nos plaisirs passés augmentent nos supplices ! Qu’il est dur d
ui est le raisonneur de l’affaire, que ce qui vous a donné le plus de plaisir , ce sont les endroits où Polyphile a tâché d’exci
de muances. Aucune vapeur ne gâtait, Par ses malignes influences, Le plaisir qu’Acante goûtait. On lui donna le loisir de con
et se mirait dans l’eau ; L’autre changea sa massue en fuseau Pour le plaisir d’une jeune fillette. J’en dirais cent… C’est pa
71 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 22, quelques remarques sur la poësie pastorale et sur les bergers des églogues » pp. 171-178
imitez d’après nature, mais ils sont des êtres chimeriques inventez à plaisir par des poëtes qui ne consulterent jamais que leu
nt d’après nature ; leur genre de vie dans lequel ils font entrer les plaisirs les plus delicats entremêlez des soins de la vie
tilisoit leur sang, et les disposoit à la musique, à la poësie et aux plaisirs les moins grossiers. Beaucoup d’entre eux étoient
plus la même éducation, on les voit encore néanmoins sensibles à des plaisirs fort au-dessus de la portée de nos païsans. C’est
72 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
tiste sait, à n’en pas douter, qu’un tableau de maître lui procure un plaisir plus intense qu’une enseigne de magasin ; et poin
ent de qualité, plutôt que de grandeur. Ce qui fait de l’espérance un plaisir si intense, c’est que l’avenir, dont nous disposo
nous faisant mieux comprendre l’inutilité de la lutte, nous cause un plaisir amer. Les sentiments esthétiques nous offrent des
rception d’une facilité à se mouvoir vient donc se fondre ici dans le plaisir d’arrêter en quelque sorte la marche du temps, et
plique l’irrésistible attrait de la grâce : on ne comprendrait pas le plaisir qu’elle nous cause, si elle se réduisait à une éc
er séparément en quoi consiste l’intensité d’une sensation affective, plaisir on douleur. Peut-être la difficulté de ce dernier
s ; car précisément parce que ce mouvement se traduit en sensation de plaisir ou de douleur, il demeure inconscient en tant que
en tant que mouvement moléculaire. Mais on pourrait se demander si le plaisir et la douleur, au lieu d’exprimer seulement ce qu
on déterminée sans passer par l’intermédiaire de la conscience. Si le plaisir et la douleur se produisent chez quelques privilé
r. Nous n’avons guère d’autre moyen pour comparer entre eux plusieurs plaisirs . Qu’est-ce qu’un plus grand plaisir, sinon un pla
our comparer entre eux plusieurs plaisirs. Qu’est-ce qu’un plus grand plaisir , sinon un plaisir préféré ? Et que peut être notr
eux plusieurs plaisirs. Qu’est-ce qu’un plus grand plaisir, sinon un plaisir préféré ? Et que peut être notre préférence sinon
sinon une certaine disposition de nos organes, qui fait que, les deux plaisirs se présentant simultanément à notre esprit, notre
même dans le reste du corps, comme si l’organisme allait au-devant du plaisir représenté. Quand on définit l’inclination un mou
un mouvement, on ne fait pas une métaphore. En présence de plusieurs plaisirs conçus par l’intelligence, notre corps s’oriente
une action réflexe. Il dépend de nous de l’arrêter, mais l’attrait du plaisir n’est point autre chose que ce mouvement commencé
’est point autre chose que ce mouvement commencé, et l’acuité même du plaisir , pendant qu’on le goûte, n’est que l’inertie de l
la résistance que nous opposons à ce qui pourrait nous distraire, le plaisir serait encore un état, mais non plus une grandeur
ctère affectif et des mouvements plus ou moins prononcés de réaction, plaisir ou dégoût, qu’elles nous suggèrent. En outre, mêm
73 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Henry Rabusson »
leur être et dont l’occupation est de cueillir toutes les fleurs des plaisirs les plus réels. Le sage se dit en vain qu’il y a
d’être qu’avec le luxe et par le luxe ; c’est une association pour le plaisir , ou ce n’est rien. Et il en a toujours été ainsi,
de étant, ainsi qu’on a vu, une association élégante et riche pour le plaisir , M. Rabusson ne nous montre que ce qui y fleurit
r charmer les yeux des hommes et pour les tenter. Etudiez l’espèce de plaisir que vous avez pu prendre quelquefois à ces réunio
été séduit, mais que l’attrait du sexe était pour beaucoup dans votre plaisir . Est-ce par hasard pour vous donner des joies int
sifs de l’ennui. Ce qu’ils cherchent tous, hommes et femmes, c’est le plaisir  ; et, si ce n’est pas toujours expressément ce qu
ne sait les noms. Le duc de Trièves, qui n’est pas auteur, a plus de plaisir et déploie autant de ressources d’esprit avec Mll
lontaire. L’aime-t-il ? Il la désire assurément ; mais son plus grand plaisir est de sentir qu’il la déprave : plaisir tout int
rément ; mais son plus grand plaisir est de sentir qu’il la déprave : plaisir tout intellectuel. Quand il se décide à faire un
74 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »
Verdelin 68 Lundi 27 février 1865, et lundi 6 mars 1865. J’ai le plaisir d’annoncer, le premier, un Recueil des plus intér
toutes celles que les entretiens polis mettent en commun et agitent à plaisir . Si ce n’est Corneille, au moins Racine ! On a dr
amilton) eût été, on l’entrevoit, une de ces femmes qui auraient pris plaisir à mener le chœur et le cortège des admiratrices d
iquement qu’elle se meurt, et que j’ai si puissamment contribué à son plaisir en cette vie qu’elle se croit permis de me le dir
e ses amertumes ; qui vous dit : « Le jour où vous en aurez assez des plaisirs , où vous sentirez que les bons instants sont deve
t. La façon dont je vis avec M. de… (Margency) m’avait fait voir avec plaisir que la société de M. de Foncemagne, devenu très-p
r de vous servir et de vous être utile ; peu y trouveraient autant de plaisir que moi : je voudrais donc que vous me fournissie
je voudrais donc que vous me fournissiez quelque occasion d’avoir du plaisir  ; je voudrais que vous disposassiez de mon temps,
— « Je l’aime assez, disait-elle encore, pour le préférer à tous les plaisirs , mais je ne puis adopter les siens ; je bâille en
’à mon premier besoin, et qu’il ne viendrait jamais assez tôt pour le plaisir que j’aurais à recevoir de vous de quoi y pourvoi
e jouissance. Rendre et recevoir des soins de ses amis, voilà le seul plaisir que je me sois réservé. » — « Lorsque vous pousse
t la disposition où Rousseau était alors. Il eut, dit-il, deux grands plaisirs en ce temps au milieu de tous ses ennuis ; et apr
nvers lui une dette de reconnaissance, il ajoute : « Mon autre grand plaisir fut une visite que vint me faire Mme de Verdelin
ncé à vous lire, où je formai le désir de vous connaître. Que j’ai de plaisir à vous l’écrire ! » Mme de Verdelin disparaît en
pour nous une conquête ; nous venons lui payer la dette de Rousseau. Plaisir désintéressé de la curiosité critique ! dernière
, quel que soit mon sort et quelque lieu que j’habite. J’ai autant de plaisir à vous le dire, que si cela vous importait beauco
alheurs comme les miens et que je voudrais que vous eussiez autant de plaisir à vous épancher avec moi que j’en goûte à m’épanc
75 (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243
à suivre toutes ces parties emploie plus d’activité et trouve plus de plaisir qu’à en mener de bout en bout une seule pour son
itique représente un genre littéraire. Elle se fera toujours un malin plaisir de réussir dans la voie opposée à celle où les po
omme à la jeunesse sa fleur. Qu’est-ce que goûter ? c’est éprouver un plaisir présent, c’est vivre dans le présent, c’est éveil
rents s’en gardent bien. Ils savent que ce sens, comme celui d’autres plaisirs , s’éveillera toujours assez tôt. Mais faire l’édu
. L’éducation du goût, c’est en somme l’éducation d’une aptitude à un plaisir . Dites que, pour créer un homme complet et sain,
ce critère empirique, celui que Stuart Mill appliquait à sa morale du plaisir . Mieux vaut, dit-il, être Socrate en prison qu’un
et morales d’un Socrate. Celui qui est capable d’éprouver beaucoup de plaisirs différents est seul compétent pour les apprécier.
qu’est-ce que le goût ? Un art de jouir, sans aucune fin utile. Et le plaisir n’est jamais précis. Nous localisons toujours nos
calisons toujours nos douleurs, nous ne localisons presque jamais nos plaisirs , ou nous ne le faisons que s’ils demeurent très s
es jugements tout faits, mais chez le critique lui-même qui oublie le plaisir de goûter pour celui de juger et de classer, c’es
plaisir de goûter pour celui de juger et de classer, c’est-à-dire les plaisirs de l’amour pour les plaisirs de l’ambition. La vi
de juger et de classer, c’est-à-dire les plaisirs de l’amour pour les plaisirs de l’ambition. La vie heureuse, dit Pascal, est c
fions-nous, en critique, comme du pire danger, de la défiance même du plaisir . Défiance qui prend une insidieuse figure morale
’ambition : « Nous sommes juges, les seuls juges qu’il y ait de notre plaisir , mais nous ne le sommes pas de la qualité de notr
t de notre plaisir, mais nous ne le sommes pas de la qualité de notre plaisir  ; et l’autorité qui en décide est située en dehor
Évidemment nous ne sommes pas juges de la qualité hygiénique de notre plaisir  : le juge c’est le médecin. Nous ne sommes pas ju
ais nous seuls sommes juges de sa qualité hédonique, de sa qualité de plaisir , le plaisir en lui-même ne pouvant être affaire d
ls sommes juges de sa qualité hédonique, de sa qualité de plaisir, le plaisir en lui-même ne pouvant être affaire d’autorité. I
lui-même ne pouvant être affaire d’autorité. Il n’y a de qualité d’un plaisir que par rapport à d’autres plaisirs avec lesquels
autorité. Il n’y a de qualité d’un plaisir que par rapport à d’autres plaisirs avec lesquels on le compare. C’est ce que disait
e que disait plus haut Stuart Mill. L’homme qui a éprouvé beaucoup de plaisirs variés est capable de les comparer et de les préf
riés est capable de les comparer et de les préférer, et il en est des plaisirs littéraires comme des autres. Notre goût des plai
t il en est des plaisirs littéraires comme des autres. Notre goût des plaisirs , nous en faisons l’éducation, nous pouvons même p
ce d’autrui ou faire profiter autrui de la nôtre. Nous savons que les plaisirs de l’esprit, à condition qu’ils ne soient pas exc
ote fondamentale comporte ses harmoniques, l’emportent sur les autres plaisirs  ; nous les cultivons de préférence, nous accroiss
us faisons de la critique, nous tâchons, en écrivant, d’accroître nos plaisirs — plaisir de sentir, plaisir de comprendre — et d
de la critique, nous tâchons, en écrivant, d’accroître nos plaisirs —  plaisir de sentir, plaisir de comprendre — et de les fair
s tâchons, en écrivant, d’accroître nos plaisirs — plaisir de sentir, plaisir de comprendre — et de les faire éprouver par nos
comme dit Brunetière, une autorité qui décide de la qualité de notre plaisir . Si cette autorité nous la placions en nous, dans
r toute la place à la sienne. L’autorité qui décide de la qualité des plaisirs , l’autorité que le public reconnaît à un critique
é que le public reconnaît à un critique pour le détourner de certains plaisirs littéraires, faciles, bientôt fades, et pour le c
rs littéraires, faciles, bientôt fades, et pour le convier à d’autres plaisirs d’abord mêlés de peine et bientôt exquis, cette a
delais et de la Bourgogne ne se font pas en un jour. Ainsi, partis du plaisir , nous en arrivons, en matière de goût, à la disci
essé, dans cette gastronomie supérieure où plus rien ne compte que le plaisir , le sentiment, les nuances, les variations ou les
plaisir, le sentiment, les nuances, les variations ou les éclipses du plaisir . Comme les peuples heureux n’ont pas d’histoire,
, si le goût lui tout seul, lui en entier, a pu faire un jour le seul plaisir et le souci unique d’un lecteur de livres, nous t
ient. Alors, comme le bouquet et le corps, se marient dans le goût le plaisir et la conscience clairvoyante du plaisir. « Si qu
, se marient dans le goût le plaisir et la conscience clairvoyante du plaisir . « Si quelqu’un me dit que c’est avilir les Muses
ouet et de passe-temps ; il ne sçait pas, comme moy, combien vault le plaisir , le jeu et le passe-temps : à peine que je ne die
a beauté littéraire toute la promesse de bonheur ou tout l’extrait de plaisir . Le goût n’est plus alors qu’un des prénoms du pl
t l’extrait de plaisir. Le goût n’est plus alors qu’un des prénoms du plaisir . Une critique de goût pur, c’est-à-dire tout esth
nsation, où la finesse de l’idée juste se confond avec la pointe d’un plaisir exquis, je crois bien que Montaigne l’a fondée, e
délicate dont ils sont classés, rendus en formes et en mouvements de plaisir . « Or devra l’enfant bien nourry trouver, au pris
ur sensuel, qu’on n’osera plus après les Essais. Mais, pour parler de plaisirs familiers au papier, ce n’est pas autrement, ni e
e des siècles passés avait ou aurait eu bien tort ! La patience et le plaisir , en matière de goût, c’est une qualité et sa réco
non pas seulement, non pas principalement, pour y prendre un certain plaisir (le plaisir du lecteur devient vite un devoir du
lement, non pas principalement, pour y prendre un certain plaisir (le plaisir du lecteur devient vite un devoir du critique, co
(le plaisir du lecteur devient vite un devoir du critique, comme les plaisirs de la lune de miel deviennent le devoir conjugal)
ontaigne, cherche tout le contraire, à savoir un alibi historique, le plaisir de goûter des vies et des âmes que nul ne songe m
76 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321
us grands et des plus touchants que nous connaissons : il se lit avec plaisir après l’Oraison funèbre de Bossuet ; il ajoute he
n’ai-je pas bien du monde aujourd’hui ? » que c’était s’opposer à ses plaisirs que de lui représenter de telles vérités ; et ses
oser à ses plaisirs que de lui représenter de telles vérités ; et ses plaisirs l’emportaient toujours dans son esprit sur les pl
les hommes de la Cour s’y rendaient, et on passait le soir parmi les plaisirs de la comédie, du jeu et des violons ; enfin on s
inebleau qui se fit à peu de temps de là, Madame porta la joie et les plaisirs . Le roi, qui précédemment avait peu souri à l’idé
faisaient toutes pour elle, et il paraissait que le roi n’y avait de plaisir que par celui qu’elle en recevait. C’était dans l
six ans, et ayant été pendant neuf ans le centre de l’agrément et des plaisirs , Madame marque le plus beau ou du moins le plus g
déjà à cette génération de jeunes femmes qui aimaient démesurément le plaisir , le jeu, par moments la table ; enfin elle était
77 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480
s, son impression du moment, sans autre ambition que de perpétuer son plaisir . Toutes les images qui ont passé devant ce miroir
vous êtes bien avertis, feuilletons ensemble ce manuel des hommes de plaisir et des hommes de goût, semel decipiendum. Il va s
unes débauchés et des belles courtisanes, ces femmes de lettres et de plaisir de son temps, femmes dont les Olympia dans la Rom
on d’Horace et l’atticisme de ses goûts poétiques lui font trouver le plaisir fade et la licence nauséabonde s’il ne les assais
oltaire, on peut mesurer la distance, mais dans les mœurs et dans les plaisirs parfaite analogie. Les temps se répètent plus qu’
erches et ses découvertes, a facilité une telle œuvre aux Didot. Quel plaisir de savoir pourquoi le poète s’est courroucé contr
rêve aux soucis, ces frimas de l’âme, et à jouir des rares moments de plaisir que le destin permet aux mortels de glaner ici-ba
u’une apostrophe involontaire et patriotique d’un homme de bien et de plaisir , qui voit son pays se lancer dans de nouvelles gu
La philosophie sortit-elle jamais plus inattendue et plus funèbre du plaisir , comme le serpent de Cléopâtre de son panier de f
prés, que la mauve salutaire au corps appesanti par la maladie. Quel plaisir , au milieu de ces simples mets goûtés lentement s
dans l’été de sa vie, ne les avait pas méritées ; il avait préféré le plaisir au bonheur : son isolement l’en punissait. XVI
e acceptable, prends-la d’une main reconnaissante ; ne remets pas les plaisirs présents à une autre année ! Ils changent de ciel
nt rural. On y sent le repos savouré de l’homme dégoûté par l’âge des plaisirs corrupteurs de la ville. « Il te faut, dit-il, r
me. Elles m’ont, dis-je, ravi les joies, les amours, les festins, les plaisirs du jeu, et maintenant elles se préparent à m’enle
mpagnie de la cour d’Auguste. Cette société, réunie pour un voyage de plaisir , se composait d’Horace, de Mécène, d’Héliodore, l
78 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20
ui d’ailleurs tournaient plus au profit des prêtres de Bacchus, qu’au plaisir des spectateurs. L’un de ces poètes (ce fut Thesp
ute frappé Eschyle : c’est que les passions feintes nous procurent un plaisir , au lieu que les passions véritables ne nous donn
autre plus à plaindre que Bélisaire, ne sauraient manquer de faire un plaisir très grand aux spectateurs, s’ils sont tracés par
larmes. Mais si toutes les passions bien représentées produisent ce plaisir délicat, il n’en est aucune qui le cause avec plu
qu’on veut les flatter ; et il se trouve insensiblement guéri par le plaisir même qu’il a pris à se séduire. Heureuse erreur d
de ses maux, en y attachant ses regards malgré lui par un attrait de plaisir dont il ne puisse se défendre, et en insinuant da
perdre, d’où l’on cherche pourtant à sortir, mais où l’on rentre avec plaisir quand une fausse issue nous y rejette. Pour cela,
79 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIV. Panégyrique de Trajan, par Pline le jeune. »
dées. Ils ne seront pas entraînés, mais ils s’arrêteront partout avec plaisir . Si chaque idée n’est pas nouvelle, ils la trouve
ssent encore par le demi-voile qui les couvre. Alors ils goûteront le plaisir d’entendre ce que l’orateur ne dit pas, et de lui
pour ainsi dire son secret. On sent que c’est là en même temps, et un plaisir de l’esprit, parce qu’il s’exerce sans se fatigue
un plaisir de l’esprit, parce qu’il s’exerce sans se fatiguer ; et un plaisir d’amour-propre, parce qu’on travaille avec l’orat
roi public changeant de forme, pour servir désormais à l’usage et aux plaisirs des citoyens28. Pour achever de faire connaître l
80 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »
e monde un murmure flatteur de louanges, ou plutôt un frémissement de plaisir . Ses accents étaient si vrais et si conformes aux
aussi, citoyens avant tout, nous voulons que, même dans nos chants de plaisir , une part soit faite à ces nobles soucis ; nous v
ngt-quatre ans, victime du climat, de l’étude, et peut-être aussi des plaisirs . Il aimait en effet les plaisirs, et c’est parce
, de l’étude, et peut-être aussi des plaisirs. Il aimait en effet les plaisirs , et c’est parce qu’il les a chantés, que son nom
81 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
dans la voiture de Tours à Bordeaux, de là ici ! Ce rosier te faisait plaisir  ; tu te plaisais à le voir, à penser d’où il vena
rler dans la tombe ; mais puisque vous êtes là, frère vivant, et avez plaisir de m’entendre, je continue ma causerie intime ; j
t que le cœur fournit abondamment ? Je ne sais, mais, n’ayant plus le plaisir de lui faire plaisir, ce que je vois n’offre pas
abondamment ? Je ne sais, mais, n’ayant plus le plaisir de lui faire plaisir , ce que je vois n’offre pas l’intérêt que j’y tro
a première et dernière fois. Je dois à Maurice des choses uniques. Le plaisir de lui voir l’air content, d’être à sa fête, et a
iel qu’hélas ! il y a quelques mois, du temps du malade, je vois avec plaisir un beau jour, la seule jolie chose à voir à la ca
se petite bête ! Je me suis mise à l’écouter bien des fois, à prendre plaisir à ces sifflements, gazouillements et salutations
que je vois une hirondelle, je me dis : “L’hiver a pris fin”, avec un plaisir indicible. Il y a pour moi renaissance hors de la
 ! » XI Le 1er juillet. « J’entends la première cigale ; quel plaisir  ! Je reçois un charmant billet de M. de Sainte-Be
le sens pas. Dans ma profonde ignorance, j’écouterais avec autant de plaisir un grillon qu’un violon. Les instruments n’agisse
be pur comme le froment de Dieu. Ces paisibles et riantes scènes font plaisir et plus de bien à l’âme que tous les livres de M.
: on ne laisse pas le livre sous la main des innocents. Il en sort du plaisir , mais aucune vertu. XX Mais vous qui vivez
82 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321
de réunion les soirs d’été, fut, dit-il, le théâtre de ses principaux plaisirs durant dix ans (de 1789 à 1799). Il commença à se
ns de la gloire et de la jeunesse, de ces enchantements du climat, du plaisir et de la beauté, il acheva son éducation véritabl
résentation du Matrimonio segreto, de Cimarosa : ce fut un des grands plaisirs et une des dates de sa vie : « Combien de lieues
ouce volupté s’emparant des cœurs, et la musique, le plus délicat des plaisirs sensuels, venant remplir et charmer les loisirs q
e est volontiers le contrepied de cet homme-là : il est contrariant à plaisir . Il aime en tout à être d’un avis imprévu ; il ne
goût, qui précisément corrompent le goût, dit-il, et qui, en fait de plaisirs dramatiques, vont jusque dans l’âme du spectateur
e nous le connaissons aujourd’hui, ne serait pas si difficile sur son plaisir  : qu’on lui offre seulement quelque chose d’un pe
t ; Molière, ce classique qui a si peu vieilli, et qui fait autant de plaisir en 1850 qu’en 1670. Il n’explique pas ce démenti
age, un gentilhomme incognito qui écrit et noircit du papier pour son plaisir . Comme critique, il n’a pas fait de livre proprem
83 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »
les Méditations ou les Harmonies ; car, ou vous n’y trouveriez aucun plaisir et vous me paraîtriez par là fort à plaindre, ou
absolument illisibles — à moins qu’on ne prenne un méchant et triste plaisir à constater cette insignifiance même. Et l’on se
ite et trop souvent ; ils ont beau écrire par métier, sans goût, sans plaisir , sans conviction : la qualité, le tour de leur es
re, il démontre, il encourage Paris ; il est le gardien de ce lieu de plaisir . Les titres de ses volumes marquent bien cette pr
s passables du moraliste du Figaro. Je ne cède point ici au médiocre plaisir de faire le régent et le professeur de grammaire.
partout « le monsieur de l’orchestre », l’homme qui regarde pour son plaisir et ne veut pas en penser plus long. Il sait, lui
84 (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155
mieux : À ces petits défauts marqués dans sa peinture, L’esprit avec plaisir reconnaît la nature. — Enfin sur tous les héros
naisse l’éternel modèle, mais qu’encore cette reconnaissance soit  un plaisir . Ce plaisir varie de qualité selon les genres : d
rnel modèle, mais qu’encore cette reconnaissance soit  un plaisir. Ce plaisir varie de qualité selon les genres : dans la coméd
nt en moment. Enfin tout ce qu’on a dit de la vraisemblance assure le plaisir du spectateur, en même temps qu’il le dispose à s
moyens de produire la cadence expressive, qui procure à l’oreille un plaisir conforme au sentiment dont les mots saisissent l’
à l’esprit d’autre part. À l’idylle, par exemple, appartiennent « les plaisirs de l’amour », avec ou sans mythologie ; elle est
ines règles très fines, qui aident à dégager la nature et assurent le plaisir du lecteur. Mais ces règles, il ne suffit pas de
faire sentir le caractère. Variée : parce que ma lecture doit être un plaisir , et que la monotonie fatigue. Pour la vérité et p
rme des loisirs, un repos et une agréable distraction des esprits. Le plaisir du lecteur était l’objet principal de l’écrivain 
vrai, et qu’on s’attachait à la nature. L’art s’employait à donner un plaisir , non seulement par le choix de ses objets, mais s
parties, c’est le choix des objets et des signes aptes à produire le plaisir essentiel à chaque genre, c’est tout cela, et rie
85 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167
sites pour que nous pussions mettre un peu moins d’économie dans nos plaisirs , je me laissai conduire ailleurs, mais ce ne fut
ont-ils jamais dit un mot qui vous ait causé plus d’admiration et de plaisir que la sentence la plus profonde de Tacite ? — Ce
x. Arrêtés là, je promenai mes regards autour de moi et j’éprouvai un plaisir accompagné de frémissement. Comme mon conducteur
ite la plus profonde. Je ne pouvais m’arracher à ce spectacle mêlé de plaisir et d’effroi. Cependant je traverse cette longue f
s productions ne m’a jamais fait éprouver le délire que j’éprouve, le plaisir d’être à moi, le plaisir de me reconnaître aussi
is fait éprouver le délire que j’éprouve, le plaisir d’être à moi, le plaisir de me reconnaître aussi bon que je le suis, le pl
être à moi, le plaisir de me reconnaître aussi bon que je le suis, le plaisir de me voir et de me complaire, le plaisir plus do
ussi bon que je le suis, le plaisir de me voir et de me complaire, le plaisir plus doux encore de m’oublier : où suis-je dans c
que j’aurais choisie, je m’aimais encore mieux avec lui que seul. Un plaisir qui n’est que pour moi me touche faiblement et du
es absolument différentes. — J’entends, l’admiration. — Ajoutez et le plaisir . Si vous y regardez de près, vous trouverez que l
les objets qui causent de l’étonnement ou de l’admiration sans faire plaisir ne sont pas beaux, et que ceux qui font plaisir s
admiration sans faire plaisir ne sont pas beaux, et que ceux qui font plaisir sans causer de la surprise ou de l’admiration, ne
t je verserai des larmes ? — Je n’en doute pas. -mais puisque j’ai du plaisir , qu’ai-je à pleurer ? Et si je pleure, comment se
qu’ai-je à pleurer ? Et si je pleure, comment se fait-il que j’aie du plaisir  ? — Serait-il possible, l’abbé, que vous ne connu
uvreur qui frémit et qui souffre, et c’est le moi tout court qui a du plaisir . — Fort bien, l’abbé ; et voilà la limite de l’im
da les juges incertains : celui-ci, dit la bonne femme, me fait grand plaisir  ; mais cet autre me fait grand peine. Le premier
issait hors de la toile ; le second l’y fesait entrer. Nous aimons le plaisir en personne, et la douleur en peinture. On préten
répondais-je ; mais je me défendrais mieux, et vous en auriez plus de plaisir . -cela se peut, répliquait-il, laissons pourtant
ge, et cette idée ou image était accompagnée d’aversion, de haine, de plaisir , de terreur, de désir, d’indignation, de mépris.
ature, au premier modèle, à la première voie d’institution ; de là le plaisir des ouvrages originaux, la fatigue des livres qui
sa beauté vous frappe ; vous êtes jeune, aussitôt l’organe propre du plaisir prend son élasticité, vous dormez, et cet organe
86 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Pierre Loti »
ions inattendues ; et ces perceptions étaient accompagnées de trop de plaisir et en même temps de trop de peine, de trop de pit
est si vaste et l’humanité si variée ! Et que sont ces pauvres petits plaisirs intellectuels auprès des grandes joies animales d
le pare richement et le déguise en cent façons : il trouve à cela un plaisir d’enfant ou de sauvage. Il noue des amitiés étroi
rit n’a point à s’efforcer ni à se contraindre et goûte d’ailleurs le plaisir de la domination absolue. Il jouit de la variété
nait cette vie extraordinaire, Pierre Loti s’avisa de noter, pour son plaisir , ses impressions. Et cet officier de marine qui i
anges ». Au reste, s’ils les voyaient bien, ils y prendraient tant de plaisir qu’ils n’auraient plus de courage pour l’action ;
machine à sensations que j’aie jamais rencontrée. Il me fait trop de plaisir , et un plaisir trop aigu et qui s’enfonce trop da
ations que j’aie jamais rencontrée. Il me fait trop de plaisir, et un plaisir trop aigu et qui s’enfonce trop dans ma chair, po
87 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »
-mêmes ont pour but dernier la fuite de la douleur et la poursuite du plaisir , c’est-à-dire l’appétition. Spencer a proposé, au
des formes d’émotion agréable ou pénible ; seulement, la vivacité du plaisir et de la douleur s’y étant émoussée peu à peu, el
ctive et plus représentative. La fusion en un tout d’une multitude de plaisirs ou de peines à l’état naissant a fini par paraîtr
isirs ou de peines à l’état naissant a fini par paraître étrangère au plaisir et à la peine, mais ne vous laissez pas prendre à
à cette apparence : toute sensation de chaleur ou de fraîcheur est du plaisir ou de la peine qui commence, c’est de l’émotion q
des signes d’objets utiles ou nuisibles, conséquemment des signes de plaisir ou de douleur possible. C’est donc bien l’intérêt
ssaient pas, qui ne se rapportaient pas à du sentiment possible, à du plaisir ou à de la douleur, à la satisfaction de l’appéti
fois essayé de réduire tous les états qualitatifs de la conscience au plaisir et à la peine, plus ou moins mêlés en proportions
parfois une apparente indifférence. Nous admettons volontiers que le plaisir et la peine constituent le caractère dominant des
iques, tandis que celles des cinq sens sont plutôt physiques. Mais le plaisir et la peine, comme tels, n’épuisent pas le conten
piqûre d’épingle il est difficile de n’admettre qu’une différence de plaisir et de douleur ; le bleu, comme tel, a sa qualité
, a sa qualité propre, qui, quoique inséparable peut-être de certains plaisirs , quoique contenant encore comme éléments essentie
enferme aussi cependant un quale, une caractéristique. Bien plus, les plaisirs mêmes se confondraient entre eux et avec les pein
ie complexe et continue de nos sensations, de nos perceptions, de nos plaisirs et douleurs, de nos appétitions. Mais, en premier
nt, mais l’impulsion de la sensibilité et de la volonté : chercher le plaisir , fuir la douleur, vouloir, et pour cela mouvoir,
88 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203
Ah ! serais-je assez heureux pour sentir encore une fois en ma vie le plaisir charmant d’aimer et d’être aimé49, et serait-ce à
onnent sans lui. On lui reprochait dès longtemps de se mêler trop aux plaisirs de M. le Duc (son demi-beau-frère) et d’avoir été
eux y vivre sans aucune considération que d’assembler le monde et les plaisirs dans des lieux enchantés où il serait avec dignit
es. De plus, il est paresseux ; il craint les affaires, et il aime le plaisir  ; peut-être que de grands objets pourraient l’obl
u’on me laisse chez moi vivre en repos ; qu’on m’y laisse choisir mes plaisirs et mes amusements et jouir tranquillement de mon
’être roi, s’est fait là un royaume comme pour lui, et s’est donné le plaisir de régner tout à son aise sans trop gouverner. Il
il en a fait le portrait le plus souriant : Que j’aurais mangé avec plaisir , écrit-il, de ce potage aux choux chez le plus ai
tre par un mot du maréchal d’Ancre : « Tu me flattes, mais ça me fait plaisir (Tu m’aduli, ma mi piace). » La vieillesse fut s
llesse, et il se consolait en regrettant : « La délicatesse dans les plaisirs , le badinage dans la conversation, le goût et la
s bonnes chaises deviennent nécessaires : on est moins propre à leurs plaisirs , et moins sensible aux divertissements qui les en
89 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »
t seules la grandeur publique. Mais cette préférence ne me gâte ni le plaisir que j’ai à apprendre dans Montesquieu des choses
que chose. » Son travail est à la fois un labeur de bénédictin et un plaisir d’épicurien. Point pressé, point impatient de fai
s’acharne pas à son livre, et il ne le quitte pas. Quand il parle du plaisir qu’il éprouve chaque matin, en s’éveillant, à voi
partie d’une puissance nouvelle qui se nommera l’opinion publique. Le plaisir qu’il éprouve est extrême. Il sent à la fois s’ac
es nouveautés viennent des choses, non des mots, et qui nous donne le plaisir du changement sans qu’il en coûte rien au goût. V
r ; il lui avait appris tout le premier à chercher dans les livres le plaisir sans la peine. Sa théorie du goût85 menait là un
e payer de deux façons de l’emploi qu’ils font de leur esprit, par le plaisir qu’ils y prennent et par la gloire. Du même pays
me tour d’esprit, il ne s’excepte pas de sa doctrine de l’art pour le plaisir , et il jouit de lui-même. Mais le plaisir de Mont
a doctrine de l’art pour le plaisir, et il jouit de lui-même. Mais le plaisir de Montesquieu, si l’on songe où il l’a cherché,
s doivent prescrire, et que ceux qui obéissent trouvassent un nouveau plaisir à obéir ; s’il pouvait faire que les hommes pusse
90 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »
rmettez-moi, Monseigneur, d’oser assurer Votre Altesse Sérénissime du plaisir que j’ai à voir commencer, sous ses drapeaux, les
le découragea, s’il faut en croire Laujon, et qui le rejeta dans les plaisirs . Il s’y serait replongé un peu plus tôt, un peu p
on entrain, et il a dit adieu à la gloire. Va donc désormais pour les plaisirs  ! C’est le tour de Mlle Leduc de régner sans part
le lui prescrive ! » Il est difficile d’intéresser la postérité à des plaisirs passés, qui ont pu paraître charmants à leur minu
du rigide Despréaux, avait pour réponse : « J’ai du moins imaginé un plaisir . » Collé, d’une humeur moins douce que Laujon, et
cette pièce, absolument comme il croyait avoir pris Namur. Guerre ou plaisirs , Lœwendal, Laujon ou tout autre, il eut toujours
autoriser cet arrangement. Le comte de Clermont, directeur, se fit un plaisir d’aller présenter au roi le vœu de la Compagnie,
91 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »
cièrement égoïste ; il ne sut résister jamais ni à son désir ni à son plaisir , et s’abandonna à toutes les impulsions de sa nat
il n’aime pas : aucun intérêt, quand il aime. Parce que cela lui fait plaisir , il aime ses amis ; il leur est dévoué, tendremen
selle, large amour de la nature et de l’humanité. C’est un artiste en plaisirs , qui excelle à s’en fabriquer de toutes sortes et
tout : il n’est rien Qui ne me soit souverain bien, Jusqu’aux sombres plaisirs d’un cœur mélancolique. Il goûte voluptueusement
l sentait d’abord : sa forme d’esprit était un délicat épicurisme, de plaisir qui y étaient enveloppées. Il avait, dans un degr
la chair excitent l’indépendance de l’esprit. Et, par la poursuite du plaisir sans relâche et sans règle, par la lassitude fina
leurs communes maximes, et s’arrêta, dans l’usage de la paresse et du plaisir , au juste point où ni sa santé ni son intelligenc
92 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
lque valeur. La devise des saint-simoniens : « Sanctifiez-vous par le plaisir  » est abominable ; c’est le pur gnosticisme. Cell
isme. Celle du christianisme : « Sanctifiez-vous en vous abstenant du plaisir  » est encore imparfaite. Nous disons, nous autres
e. Nous disons, nous autres spiritualistes : « Sanctifiez-vous, et le plaisir deviendra pour vous insignifiant, et vous ne song
plaisir deviendra pour vous insignifiant, et vous ne songerez pas au plaisir . » La sainteté, c’est de vivre de l’esprit, non d
’arrivera pas à une conception plus élevée encore. Ce qui fait que le plaisir est pour nous une chose tout à fait profane, c’es
age ? Certes, s’il y a quelque chose d’horrible, c’est de chercher du plaisir dans l’ivresse. Mais si on ne cherche qu’à aider
l’on touche de plus près l’infini. En vérité, je ne sais si tous les plaisirs ne pourraient subir cette épuration et devenir de
tériels dirigent les neuf dixièmes au moins de ces mouvements, que le plaisir sert de motif à un vingtième peut-être de cette a
t médiocre ? Ne vaudrait-il pas mieux songer à son bien-être et à son plaisir dans la vie présente que de se sacrifier pour le
93 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
ntéressants et moins ennuyeux que ceux de messieurs de l’Académie. Le plaisir si noble de dire des injures à des ennemis sans d
public et tous les dangers de notre position. Sachons nous refuser le plaisir si doux de la vengeance : sachons ne répondre que
le sera bien plus ennuyeuse qu’une comédie classique qui, à défaut de plaisir dramatique, donne le plaisir d’ouïr de beaux vers
u’une comédie classique qui, à défaut de plaisir dramatique, donne le plaisir d’ouïr de beaux vers. La comédie romantique, sans
de Francaleu, celui du Capitoul, etc. ; si, après vous être donné le plaisir de revoir ces jolis vers, vous déclarez que vous
on des hommes même les plus éclairés, et par leur imagination sur les plaisirs que les arts peuvent leur donner. Où trouver le s
ui donne un sentiment de répugnance invincible peut et doit lui faire plaisir  ? Je respecte infiniment ces sortes de Classiques
ait louable, je voulais être bref. Le Romantisme appliqué à celui des plaisirs de l’esprit à l’égard duquel a lieu la véritable
ude n’est plus une absurdité pour lui, et ne nuit presque en rien aux plaisirs du gros de ce peuple, jusqu’au moment fatal où qu
bonne foi, en voyant les succès de ses camarades et le genre de leurs plaisirs , être insensible à l’amour. Un jour enfin le hasa
r plusieurs mois et de s’écarter à quelques lieues, est inutile à nos plaisirs  ; car l’on a fait et l’on fait encore des chefs-d
nt moins de talent, et beaucoup plus, infiniment plus d’intérêt et de plaisir dramatique. Si Britannicus agissait dans le monde
rons plus cette attention légère qu’il faut pour les bons mots et les plaisirs de l’esprit. Tel est l’effet produit par toute id
La moindre allusion politique fait disparaître l’aptitude à tous ces plaisirs délicats qui sont l’objet des efforts du poète. C
e cette jeunesse si indépendante comprendrait-elle enfin que c’est le plaisir dramatique qu’il faut aller chercher au théâtre,
laisir dramatique qu’il faut aller chercher au théâtre, et non pas le plaisir épique d’entendre réciter de beaux vers bien ronf
tateurs, qui s’amusent de ce qui lui semble mauvais, de jouir de leur plaisir . C’est ainsi que les jeunes libéraux, excités par
es acteurs anglais du théâtre de la Porte-Saint-Martin, et privé d’un plaisir fort vif les Français qui, à tort ou raison, aime
é, pour être clair, bien des aperçus nouveaux qui auraient fait grand plaisir à ma vanité. J’ai voulu non seulement être lucide
moyen de laquelle on est sûr d’avoir des chefs-d’œuvre. Je vois avec plaisir que vous ne croyez pas qu’un système dramatique q
aussi a les siens. Je dis qu’un tel spectacle est touchant, qu’un tel plaisir dramatique est possible ; que cela vaut mieux sur
y furieux qui lui répondra en l’envoyant paître, car la colère est un plaisir pour les Anglais, elle leur fait sentir la vie. C
94 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XV. Du Purgatoire. »
es, selon qu’elles approchent plus ou moins de la double éternité des plaisirs ou des peines, pourraient fournir des sujets touc
ans les affections purement morales ? Homère et Ossian ont chanté les plaisirs de la douleur : κρυεροῦ τεταρπώμεσθα γοίο, the j
os riches pourront partager leur superflu avec le pauvre ; et pour le plaisir qu’ils auront eu à faire cette simple, cette agré
95 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre premier. Musique. — De l’influence du Christianisme dans la musique. »
de la musique : « On ne doit pas, dit-il, juger de la musique par le plaisir , ni rechercher celle qui n’aurait d’autre objet q
par le plaisir, ni rechercher celle qui n’aurait d’autre objet que le plaisir , mais celle qui contient en soi la ressemblance d
rfection est donc de représenter la plus belle nature possible. Or le plaisir est une chose d’opinion, qui varie selon les temp
96 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »
ce qui va venir à cette heure ? » Ah ! je vous le dis, c’est un grand plaisir de traiter ses vieux amis, et de penser : « Cela
mpliments pour vous, et la mère aussi. — À la bonne heure, ça me fait plaisir . Vous avez eu beaucoup de neige cette année ? — D
er ses lèvres roses dans la tasse. Tous regardaient avec un véritable plaisir cette jolie fille, si douce et si timide ; Iôsef
la devant toi, nous verrons si tu ris comme lui, si ton cœur saute de plaisir , si tes yeux brillent, et si tu te mets à chanter
s’écria Fritz tout attendri, parlons d’autre chose ! — Non ; tous vos plaisirs de garçon, tout votre vieux vin que vous buvez en
neige jaunâtre au pied des arbres. Mais ce qui lui faisait le plus de plaisir , c’était la petite Sûzel, courbée sur sa planchet
envenu, monsieur Kobus ! soyez le bienvenu. Vous nous faites un grand plaisir en ce jour ; nous n’espérions pas vous voir sitôt
e je lui dise ? Il voit bien que je suis là et que nous avons tous du plaisir à le recevoir chez nous. — Elle a raison, père Ch
que cette petite course n’a fait que me dégourdir les jambes. — Avec plaisir , monsieur Kobus. Sûzel, tu peux aider ta mère ; n
ette petite prend soin de moi ; elle devine tout ce qui peut me faire plaisir  ! À force de dumfnoudels, j’en avais assez ; j’au
car il avait fini par prendre goût au bétail, et c’était un véritable plaisir pour lui de voir ces bonnes vaches, calmes et pai
rfois le soir, que si ces choses n’avaient jamais existé. J’aurais du plaisir à voir le vieux rebbe David, le grand Frédéric Sc
e ménage ; elle a reçu le don du Seigneur ; elle fait ces choses avec plaisir . « Quand on est forcé de porter son chien à la ch
ait bien en connaître la recette. » Alors Sûzel devint toute rouge de plaisir  : « Oh ! M. Kobus veut rire de moi. » — Non, Sûze
temps en temps une cerise et la savourait, les yeux comme troublés de plaisir . « Ainsi, père Christel, reprit-il, tout le monde
h ! vous dînerez avec moi. Katel, tu nous feras un bon dîner. J’ai du plaisir à vous voir, Christel. Ils sortirent. Tout en mar
, dit Christel, sauf votre respect, monsieur Kobus, et malgré tout le plaisir que j’aurais à rester, je ne puis le prendre sur
 ? Vous pourriez bien me la confier ; l’occasion de prendre un peu de plaisir n’arrive pas si souvent, que diable ! — Hé ! mon
si souvent, que diable ! — Hé ! mon Dieu, je vous la confierais avec plaisir , s’écria le fermier en levant les mains ; elle se
i fait bien des mariages dans ma vie ; mais celui-ci me cause plus de plaisir que les autres, et j’en suis fier. Je suis venu c
97 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237
eul, qui voudrait la posséder à Chanteloup ; je ne puis contribuer au plaisir , à l’amusement ; je ne devrai qu’à vos vertus, tr
ais être encore… Plus vous aurez de monde, plus je serai distraite du plaisir de vous voir ; on me distrait à présent du plaisi
serai distraite du plaisir de vous voir ; on me distrait à présent du plaisir de vous écrire, et l’on me désespère. Je viens de
ai rien, madame ; je ne serai pas assez mon ennemie pour me priver du plaisir de vous voir et de vous entendre… » Enfin elle es
hilosophique ou littéraire : et comme Voltaire, dont c’était le malin plaisir , essayait de provoquer Walpole, de l’amener, par
udrait une magie de plume qu’il n’a pas pour nous faire repasser avec plaisir sur la monotonie de ces journées heureuses. Dison
e. » Rien n’y fait. On l’invite à venir à Chanteloup ; on l’assure du plaisir qu’elle y fera, du bonheur qu’on aura à la posséd
cé au point d’en perdre le souvenir. Ce n’est pas nous qui prendrons plaisir à ajouter notre commentaire au sien et à l’écrase
98 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Montaigne en voyage »
ulu se montrer à nous dans la familiarité la plus intime. « Ce serait plaisir d’avoir un voisin comme lui », disait Mme de La F
Mulhouse, alors ville suisse dépendant du canton de Bâle, il prend un plaisir infini à voir « la liberté et bonne police de cet
rs la Grèce par terre, que de prendre le tour vers l’Italie ; mais le plaisir qu’il prenait à visiter les pays inconnus, lequel
enne bientôt à finir, ou un beau livre : lui de même prenait si grand plaisir à voyager qu’il haïssait le voisinage du lieu où
ours prêt à modifier le sien et à l’allonger selon son caprice et son plaisir . Pour lui qui, en toute chose, préférait le chemi
contradiction, y trouve son compte, en même temps que le curieux son plaisir . II Quoi qu’il en soit de ses désirs de Cracovie,
’antiquités, aller voir les Vignes « qui sont des jardins et lieux de plaisir de beauté singulière, où j’ai appris, ajoute-t-il
 : « C’est un titre vain, dit-il ; tant y a que j’ai reçu beaucoup de plaisir de l’avoir obtenu. » Voilà un aimable philosophe
99 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »
qu’une seconde vient de confirmer. J’ignore si la pièce qui m’a fait plaisir est susceptible d’être représentée à la scène ; j
, fait à sa femme le récit de ses galanteries. A quoi bon descendre à plaisir des hauteurs où vous a placé l’amour pur de la je
rphelin dès ma naissance, pendant ma longue jeunesse, j’ai cherché le plaisir , j’ai vécu de la vie des autres hommes, mais c’es
d’un temps et qui marquent une date dans l’histoire des mœurs et des plaisirs . Ici, dans ‘le tableau tracé par Pompéa, nous avo
s. C’est ainsi que je la conçois en idée, cette histoire française du plaisir . Rien de grossier, rien d’inutile ; on n’aurait q
environs de cette date nouvelle, l’imagination reprit son essor ; le plaisir ne se produisait lui-même que sous air de frénési
aient venus ; il fallait, quand on s’amusait, s’enfoncer plus fort le plaisir pour s’arracher à un ennui plus intime et plus po
qui naît de la satiété ; elle s’oppose dans la jeunesse à l’abus des plaisirs qui entraînerait trop vivement, elle les remplace
100 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « M. Viguier »
le passionnaient à la rencontre ; il les recueillait chemin faisant à plaisir , air et paroles : ses amis se surprirent plus d’u
evise. Il était lui-même le premier à sentir qu’il se livrait trop au plaisir de voir et d’apprendre indéfiniment, qu’il embras
re de l’Université (à la Sapience), dont j’ai entendu les leçons avec plaisir  : mémoire facile et sûre des plus beaux textes la
e se tenant pas d’aise et de surprise à chaque instant, trépignant de plaisir , riant et pleurant tout ensemble, rougissant lors
la journée courte, surtout en cette saison, surtout en me donnant le plaisir d’entendre trois ou quatre cours de suite dans la
e me serais pas cru capable. La fatigue est plus que compensée par le plaisir d’accoutumer mon oreille à la parole la plus rapi
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