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1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
Si nous considérons le rapport des représentations entre elles, nous reconnaissons que la perception, quelque faible qu’elle soit, r
a connu les choses une première fois, il n’est pas étonnant qu’on les reconnaisse une seconde. Cette explication n’est-elle point t
reproduction des semblables peut avoir lieu automatiquement sans être reconnue par la conscience. La pathologie montre la possib
temps apporte et remporte ? Est-ce à l’aide du pur esprit qu’un chien reconnaît son maître, et les visages familiers, et la maiso
cours de nos représentations, le facile, le familier, le connu et le reconnu . Ici, le poids soulevé une première fois se trouv
daptation de la puissance à la résistance, de l’activité à son objet. Reconnaître , c’est donc avant tout avoir conscience d’agir av
emblance du nouveau avec l’ancien, de l’inaccoutumé avec le familier. Reconnaître , c’est donc saisir à la fois des différences et d
se simultanée des différences successives. Spencer lui-même finit par reconnaître que « le changement incessant n’est pas la seule
la mémoire, moment d’antithèse, où la conscience ne retrouve pas, ne reconnaît pas ce qu’elle avait éprouvé. Le second moment es
u’elle avait éprouvé. Le second moment est au contraire celui où elle reconnaît , et il a lieu lorsqu’au sentiment de différence s
ciprocité d’adaptation telle que mon attente n’est jamais trompée. Je reconnais ce que j’attendais : je n’ai aucun choc intérieur
nsi dire, de la même manière que sa bouche : on peut dire qu’ainsi il reconnaît le plaisir déjà éprouvé et le lait déjà sucé. Plu
sprit chargé de faire la comparaison du passé avec le présent et d’en reconnaître la similitude par un acte tout « intellectuel ».
el ». L’animal n’a pas besoin de cet acte intellectuel pour sentir et reconnaître , sous des couleurs différentes qui se succèdent,
ants qui lui font comme une estompe et en sont inséparables. Quand je reconnais un visage familier, je le vois accompagné d’une s
mais encore par les relations avec les circonstances concomitantes : reconnaître son souvenir, c’est superposer les deux images, c
ausse mémoire » où on se rappelle ce qui n’a pas eu lieu, où on croit reconnaître ce qu’en réalité on n’avait pas connu antérieurem
t perçu. Le même mécanisme explique pourquoi on peut se souvenir sans reconnaître qu’on se souvient et en éprouvant le sentiment de
sensations présentes, et ces éclairs sont trop rapides pour que nous reconnaissions la région d’où ils viennent. Radestock, dans son
les peuvent être non seulement conservées et reproduites, mais encore reconnues . Reconnaître, en effet, c’est juger, comparer, pr
être non seulement conservées et reproduites, mais encore reconnues. Reconnaître , en effet, c’est juger, comparer, projeter les ch
e représentation, à plus forte raison en conserver, en reproduire, en reconnaître aucune. Se souvenir, c’est avoir senti et pouvoir
, mais, quand elles apparaissaient évoquées par l’inspiration, il les reconnaissait comme les émotions de toute une existence, conden
ouchoir au feu. » Encore une pensée suggérée, puis reproduite, et non reconnue comme telle. 82. Voir chapitre suivant. 83. Voi
2 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »
les individus qui composent une société. Mais encore, à quels signes reconnaître une idée communément admise ? Tous les individus
e ciel et terre, qui se font et se défont toutes seules, il faut bien reconnaître qu’elles reposent, en un sens, sur l’entente des
rappelle les éléments de notre définition de l’idée de l’égalité, on reconnaîtra aisément que nous n’avons eu, pour les ressembler
humanité vers la démocratie est un fait, semble-t-il, universellement reconnu . Qu’ils fassent consister le progrès dans le pass
— c’est le démocrate qui l’a emporté7. Sumner Maine est obligé de le reconnaître  : la théorie de la souveraineté nationale, substi
articulières. Des lois comme, celle qui, intitulée Maître et Employé, reconnaissait , naguère encore, en pleine Angleterre du xixe  si
avec l’isonomie, le minimum des droits que tout gouvernement moderne reconnaît à ses sujets. Quant à l’égalité économique enfin,
u’il donnerait tout uniment à chacun la même part. Toutefois, il faut reconnaître que rien, dans le mouvement des institutions, mod
luttes de classes : les classes n’ont plus d’existence officiellement reconnue . Oserait-on déclarer, dans une même société moder
, prouvant que, malgré tout ce qui sépare les nations modernes, elles reconnaissent aux hommes en tant qu’hommes une valeur propre. E
nt » qu’il suffit de remonter aux origines des sociétés humaines pour reconnaître , dans toute sa pureté, l’égalitarisme. Sautons pa
écisément les plus différents, il suffit de les examiner un à un pour reconnaître que cette identité n’est que superficielle, ou mê
ous, leur prétendu égalitarisme, qui n’est que l’absence même de lois reconnues , de fonctions définies, de propriétés fixées, de
tant qu’homme ? D’autre part, est-il même permis d’affirmer qu’elles reconnaissent des droits propres à leurs membres, comme à des p
un mot s’il est possible de définir dès maintenant le trait auquel on reconnaîtra qu’une société est primitive, ce sera justement l
mme en général ne sont, suivant Zeller 26, des principes généralement reconnus que dans la période de transition qui coïncide av
3 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »
e tout principe en politique sera plus libre penseur que celui qui en reconnaît quelques-uns, par exemple la liberté et la justic
principe de la liberté de penser lorsqu’il a déclaré « qu’on ne doit reconnaître pour vrai que ce quiparaît évidemment être tel, c
elle tient à de certaines conditions que l’expérience nous apprend à reconnaître , et l’exercice à éviter. S’il y a une vérité, que
beaucoup qui soutiennent l’utilité même des préjugés, bien qu’ils les reconnaissent comme tels. N’est-ce pas admettre le droit de l’e
connaissent comme tels. N’est-ce pas admettre le droit de l’erreur et reconnaître que la vérité n’est souvent accessible aux hommes
istible, et la raison elle-même n’a qu’à le suivre. Cependant, à quoi reconnaître ce cri de la nature, qui a été si souvent invoqué
ntesté. En un mot, si loin qu’on nous presse, on peut bien nous faire reconnaître qu’il y a souvent beaucoup d’intermédiaires entre
es plus redoutables, cette superstition a disparu, et il a bien fallu reconnaître que l’homme a le droit de chercher à tout pénétre
par ses opinions, et lorsqu’on voudra le condamner au nom d’une règle reconnue par tous, il pourra toujours répondre que chacun
là même sa liberté ; on s’interdirait d’avance et systématiquement de reconnaître pour vrai ce qui peut l’être ; on se fermerait le
livre sacré, permettent cependant de le discuter, et non à celles qui reconnaissent une autorité chargée d’interpréter ce qui est dan
u’élèvent les partisans de cette Église contre les confessions qui ne reconnaissent pas une pareille autorité. Les catholiques reproc
comment l’on s’y prendrait pour fixer des limites, et à quel signe on reconnaîtra ceux à qui il serait permis de penser librement.
jour où Luther a renversé l’autorité de l’Église, il a implicitement reconnu à tous les fidèles le droit de lire et d’interpré
erté de penser en tous sens ne soit la source de bien des maux, et je reconnais qu’il faut avoir l’esprit ferme pour envisager sa
4 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
t homme a un certain timbre de voix qui lui est propre et qui le fait reconnaître aussi bien ou mieux que son visage. Ce timbre est
te : elle n’a rien qui puisse attirer et retenir leur attention. Nous reconnaissons que la suppression de l’image tactile est une acq
notre pensée, et, quand nous l’affirmons, nous ne faisons plus que le reconnaître  ; depuis longtemps, les signes de l’extériorité n
l’image du tactum buccal ne l’accompagne pas. — Sans doute nous avons reconnu [§ 6] que la parole intérieure est localisée d’un
l, et cela sans pouvoir m’arrêter à une solution : je dois d’ailleurs reconnaître que le son problématique n’était pas une parole.
ns liaison avec le nostrum est aliéné sans hésitation, sauf ensuite à reconnaître que nous avons été victimes d’une illusion et que
n externe. IX. La reconnaissance ; cas où la parole intérieure est reconnue . Nous avons nié l’utilité et, par suite, l’exi
re récents, immédiatement passés ; mais il les nie du présent, il les reconnaît , c’est-à-dire qu’il les déclare anciens, passés d
irmation peut avoir lieu, soit à l’égard d’un état fort (par exemple, reconnaître un visum, affirmer qu’on voit un objet pour la se
voit un objet pour la seconde fois), soit à l’égard d’un état faible ( reconnaître une image visuelle). Enfin, dans certains cas, l’
encore été remplacés par d’autres, n’ont pas été oubliés, ne sont pas reconnus  ; ce sont ceux-là qui nous paraissent présents ;
du moi. Un état passé et oublié qui revient à la conscience, s’il est reconnu , est par là même affirmé mien : on ne se souvient
n-miens, non-miens parce qu’ils sont étendus, miens parce qu’ils sont reconnus  ; « j’ai vu cela jadis » ; cela, c’est-à-dire que
résent, je me le refuse parce qu’il est étendu ; mais, comme je ne le reconnais pas, j’omets de me l’attribuer. Je ne m’aperçois
souvient. C’est ainsi que les vieillards se répètent à leur insu ; on reconnaît leurs paroles, eux-mêmes ne les reconnaissent pas
e répètent à leur insu ; on reconnaît leurs paroles, eux-mêmes ne les reconnaissent pas ; le même phénomène se produit à tout âge, ma
es phrases différentes. D’après la théorie qui précède, nous devrions reconnaître chaque mot pris part ; les ensembles qu’ils forme
apprenons une langue, la seconde fois que nous voyons un mot, nous le reconnaissons  ; pendant quelque temps, si nous nous remémorons
us remémorons intérieurement les mots que nous avons appris, nous les reconnaissons encore ; mais, à mesure que cette langue nous dev
encore ; mais, à mesure que cette langue nous devient familière, nous reconnaissons plus faiblement, et, peu à peu, la reconnaissance
us faiblement, et, peu à peu, la reconnaissance disparaît. A quoi bon reconnaître , en effet ? Parmi les objets matériels que je pos
sont « des souvenirs » ; chaque fois qu’ils frappent mes yeux, je les reconnais . La même distinction s’applique aux actes de l’âm
oi il est explicitement mien, m’est indifférent ; je cesse donc de le reconnaître , je néglige de proclamer qu’il est mien. Il reste
r la même raison, souvent une parole intérieure est répétée sans être reconnue , la reconnaissance portant uniquement sur la pens
dans l’esprit telle idée ; l’idée seule m’intéresse : elle seule est reconnue , située dans le passé ; l’expression silencieuse
a échappé à l’attention de la plupart des psychologues ; faute d’être reconnue , elle passe inaperçue ; elle est comme ces person
ait attention. Nous n’avons pas l’habitude, dans la vie ordinaire, de reconnaître la parole intérieure comme telle, alors même que
de reconnaître la parole intérieure comme telle, alors même que nous reconnaissons les faits qui reviennent avec elle à la conscienc
t aperçue que dans le principal des deux cas exceptionnels où nous la reconnaissons  : elle n’est pour eux que la remémoration littéra
us remarquables, le psychologue doit cultiver sa faculté naturelle de reconnaître les faits intérieurs : pour les faits reproduits
; il doit aussi, il doit surtout chercher à étendre cette habitude de reconnaître aux faits immédiatement passés, avant qu’ils aien
’étendu ou de spatial. 156. Selon M. Taine, « pour qu’une image soit reconnue comme intérieure, il faut qu’elle subisse le cont
5 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre I. Définition des idées égalitaires »
devrait, en quelque sorte, jaillir toute seule. — Mais à quels signes reconnaîtrons -nous ces sociétés égalitaires si nous n’avons éta
’ils soient les conséquences de cette affirmation, que nous les ayons reconnus comme étant, les uns aussi bien que les autres, d
e jugement de droit implique ici un jugement de fait. Nous ne pouvons reconnaître aux hommes des droits égaux sans leur reconnaître
it. Nous ne pouvons reconnaître aux hommes des droits égaux sans leur reconnaître une certaine identité de nature. Est-ce à dire qu
ultés juridiques, n’est pas proclamer l’égalité des facultés réelles. Reconnaître aux individus mêmes droits n’est pas demander qu’
yeux l’essence même des idées égalitaires. Dès à présent, on peut les reconnaître  : elles sont pour nous des idées pratiques, postu
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
sie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître Non seulement le sujet de l’imitation doit être
nnages que nous connoissons déja : son grand merite est de nous faire reconnoître sûrement et facilement ces personnages. C’est un
personnages. C’est un chef-d’oeuvre du Poussin que de nous avoir fait reconnoître Agrippine dans son tableau de la mort de Germanic
sieurs fois que les peintres qui ont un si grand interêt à nous faire reconnoître les personnages dont ils veulent se servir pour n
us toucher, et qui doivent rencontrer tant de difficultez à les faire reconnoître à l’aide seule du pinceau, n’accompagnassent pas
int, mais dont il conservera long-tems un vif ressentiment : enfin on reconnoît là Judas aussi distinctement, qu’à le voir pendu
i-semblance la plus exacte. Un cynique appuïé sur son bâton, et qu’on reconnoît pour tel à l’éfronterie et aux haillons qui faiso
e déja, car le peintre ne peut faire autre chose que de les lui faire reconnoître . Nous avons parlé de l’indifference des spectateu
ses rois et ses grands personnages très-connus et que tout le monde y reconnoît facilement, mais qui ne sont pas reconnus de même
nus et que tout le monde y reconnoît facilement, mais qui ne sont pas reconnus de même en d’autres païs. Saint Petrone vêtu en é
7 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »
llement méconnu, comme inversement dans celles où il est formellement reconnu , se trahit l’influence des dissemblances. Ainsi,
un bien mauvais signe que l’impossibilité, où l’on est maintenant de reconnaître la condition à l’habit97. » Diètes, États et Conc
actères que se trouvera liée pour nous l’idée même du droit — nous ne reconnaîtrons d’existence juridique qu’à ceux qui nous représen
ersociales, aideront les esprits à franchir les murs de la cité : ils reconnaîtront plus aisément l’homme dans l’étranger. En un mot,
int le nombre des caractères que nous exigeons d’un individu pour lui reconnaître des droits : en termes de logique nos idées jurid
par autrui. Après avoir longtemps contesté, les hommes finissent par reconnaître cette nécessité sociale et par céder à chacun sa
respections en lui « ce que jamais on ne verra deux fois », nous lui reconnaissions enfin une valeur incomparable et en ce sens égale
e, que les mêmes catégories leur conviennent, en un mot qu’ils soient reconnus comme des semblables. En ce sens la proportionnal
rait même plus dire qu’ils sont également des hommes. Il faut donc le reconnaître  ; si l’homogénéité absolue d’une société nous emp
ssible. Le nombre même des types différents auxquels le Romain devait reconnaître des droits l’habituait à l’idée que le droit n’es
mais la science proprement dite paraît y renoncer décidément126. Elle reconnaît qu’entre race et nation il n’y a plus aucun rappo
espèces biologiques, de disséminer des « semblables », qui peuvent se reconnaître , de l’un et de l’autre côté des frontières. Les d
ent appréciables qu’à la longue ? Toutefois, s’il n’est pas facile de reconnaître directement, à des signes objectifs, la diversité
comme une conséquence forcée de ces mélanges de races universellement reconnus . On sait en effet que, plus les éléments générate
. Les temps sont passés où sans hésitation, du premier coup d’œil, on reconnaissait à la taille, à la couleur des yeux ou des cheveux
8 (1842) Discours sur l’esprit positif
excusable par la tendance aveuglément critique de notre temps, que de reconnaître , pour les anciens, l’impossibilité de philosopher
’efficacité historique d’un tel appareil philosophique, il importe de reconnaître que, par sa nature, il n’est spontanément suscept
e preuve suffisante, suscitaient toujours des débats sans issue. Elle reconnaît désormais, comme règle fondamentale que toute pro
es sont essentiellement connexes. Si donc, sous le premier aspect, on reconnaît que nos spéculations doivent toujours dépendre de
dination constante de l’imagination à l’observation a été unanimement reconnue comme la première condition fondamentale de toute
s marées et le jour lunaire, s’est trouvée expliquée aussitôt qu’on a reconnu l’élévation des eaux en chaque point comme résult
ns, soit de contemplation, soit de direction. Il importe néanmoins de reconnaître , en principe, que, sous le régime positif, l’harm
ormation des inductions en déductions. Néanmoins, il faut franchement reconnaître cette impossibilité directe de tout ramener à une
très compliqué. Mais, cette incontestable nécessité, qu’il importe de reconnaître , afin d’éviter toute vaine déperdition de forces
if, ce qui ne peut guère être sérieusement contesté, il faut dès lors reconnaître aussi en lui l’unique principe effectif de cette
et surtout plus décisive, l’ensemble des attributs que nous lui avons reconnus . Quoique les conceptions théologiques aient été,
e ce Traité le fera nettement sentir. Mais il importe surtout de bien reconnaître , à cet égard, que la relation fondamentale entre
final trop supérieur à leur portée effective, si d’avance on n’avait reconnu , en principe général, l’impossibilité de jamais r
ellement l’essor spontané de l’esprit d’observation, on doit pourtant reconnaître qu’ils ne pouvaient être vraiment compatibles ave
tance effective de cet esprit transitoire, il est cependant facile de reconnaître que le progrès naturel des connaissances réelles
lité, l’irrévocable décadence mentale du régime polythéique, que nous reconnaîtrons alors logiquement incompatible avec la fondation
sition radicale, auparavant bornée au polythéisme proprement dit : on reconnaîtra alors que cette inévitable influence résulte de l
lusieurs attributs distincts, quand la raison publique est parvenue à reconnaître leur liaison permanente. Considéré d’abord dans s
ne fondamentale d’une telle manière de philosopher, on ne tarde pas à reconnaître que sa spontanéité élémentaire coïncide réellemen
ons abstraites, toutes primitivement théologiques, comme nous l’avons reconnu . Cette constante impulsion concrète n’y pouvait f
pour s’élever à la dignité d’une vraie philosophie, on ne tarde pas à reconnaître qu’elles coïncident finalement. D’une part, en ef
, la lutte apparente demeure donc engagée entre l’esprit théologique, reconnu incompatible avec le progrès, qu’il a été conduit
spensable qu’inévitable. Son rapide ascendant pratique, implicitement reconnu par les deux partis actifs, constate de plus en p
pas réel, à raison même de leur insolubilité radicale. Il est aisé de reconnaître que les discussions ontologiques des écoles grecq
nelle doive d’abord sembler purement spéculatif, les vrais penseurs y reconnaîtront bientôt la première source nécessaire de l’actif
convenablement jugé ces empiriques prétentions. On doit, il est vrai, reconnaître , en général, que l’introduction de toute règle mo
té se trouve ainsi abandonnée à leur pure spontanéité, déjà justement reconnue insuffisante chez la classe soumise. S’il faut au
n contenait pas l’influence spontanée. Cette nécessité est maintenant reconnue , du moins empiriquement, quant à l’esprit métaphy
tincte. Mais, en examinant ce sujet encore plus profondément, il faut reconnaître que, à cet égard, comme sous tout autre aspect, l
’une nature tellement sensible que, sans doute, la raison publique la reconnaîtra suffisamment, longtemps avant que les institution
nt apporter de part et d’autre à un tel rapprochement, il est aisé de reconnaître , en général, que, de toutes les portions de la so
naturelle des intelligences populaires vers la saine philosophie, on reconnaît aisément qu’elle doit toujours résulter de la sol
ces diversités fondamentales, l’efficacité spéculative que nous avons reconnue inhérente à la vie industrielle pour développer i
, seule maintenant organisée. Celle-ci, en effet, que nous avons déjà reconnue exercer une action sociale très perturbatrice che
lative, chez les modernes, à la masse prolétaire, on ne tardera pas à reconnaître que le dédain actuel ne tient nullement à une dan
fondamentale. Plus on méditera sur cette relation naturelle, mieux on reconnaîtra que cette mutation décisive, qui ne pouvait émane
entielles, l’une dogmatique, l’autre historique, dont il faut d’abord reconnaître la convergence nécessaire : la première consiste
te continuité spontanée deviendra surtout irrécusable à tous ceux qui reconnaîtront , dans l’ouvrage ci-dessus indiqué, que le même pr
nablement l’impulsion philosophique qui doit y conduire. Dès lors, on reconnaît aisément qu’un tel mouvement doit surtout dépendr
ée, parce que ces graves inconvénients ne pouvaient encore être assez reconnus , il reste néanmoins certain que ces corporations
9 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
peuple ne peut pas consentir à traiter avec qui ne commence point par reconnaître son indépendance ; mais dès que l’on accepte de p
s traits essentiels, la, pensée fondamentale de M. Guizot, et il faut reconnaître qu’elle est conçue avec une vigueur et une précis
s, les observe dans toute leur étendue et sous toutes leurs faces, en reconnaît les rapports et les lois, qui sont aussi des fait
’éternel. Ces notions et ces ambitions sont elles-mêmes des faits que reconnaît l’esprit de l’homme ; mais en les reconnaissant,
, et c’est de bonne guerre, sur l’aveu des philosophes eux-mêmes, qui reconnaissent que la philosophie est divisée en systèmes éterne
i a eu pour maître et fondateur son propre maître, Royer-Collard ? Il reconnaît donc hautement tous les mérites de l’école spirit
hysique et moral, âme et corps. Le matérialisme lui-même commence par reconnaître cette distinction. Matière et force, dit-il : don
é de théologie : il n’exposera donc pas tous les dogmes chrétiens. Il reconnaît d’ailleurs qu’une part humaine s’est mêlée à l’él
de clairvoyance religieuse autant que de prudence politique », et il reconnaît que, « tant que le gouvernement de l’Église n’aur
10 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77
ers lesquels on voit les visages, et ces visages, tout le monde les a reconnus . Tout le monde sait les noms vrais de monsieur Lu
Lui avait été compris, interprété, commenté, expliqué, et on en avait reconnu , ou du moins on avait cru en reconnaître et les s
mmenté, expliqué, et on en avait reconnu, ou du moins on avait cru en reconnaître et les sentiments, et les caractères, et les situ
une femme forte, contenue, résolue, raisonnable, dans laquelle on ne reconnaît guères le gamin des Lettres d’un voyageur, qui se
aîtresse de celui qu’elle ose appeler son enfant ! Tout cela, vous le reconnaissez . Tout cela est horrible et infect, d’un travail p
vre, qu’on trouvera cruel. Madame Sand, fille en tout de Rousseau, ne reconnaît pas cet esprit-là qu’elle va subir. Elle a le tal
e après la mort la peau de quelqu’un, en l’étiquetant de manière à la reconnaître , et sans dire brutalement : « C’est la peau de Mo
11 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251
ers lesquels on voit les visages, et ces visages, tout le monde les a reconnus . Tout le monde sait les noms vrais de monsieur Lu
Lui avait été compris, interprété, commenté, expliqué, et on en avait reconnu , ou du moins on avait cru en reconnaître et les s
mmenté, expliqué, et on en avait reconnu, ou du moins on avait cru en reconnaître et les sentiments, et les caractères et les situa
une femme forte, contenue, résolue, raisonnable, dans laquelle on ne reconnaît guère le gamin des Lettres d’un voyageur, qui se
aîtresse de celui qu’elle ose appeler son enfant ! Tout cela, vous le reconnaissez  ! Tout cela est horrible et infect, d’un travail
e livre qu’on trouvera cruel. Mme Sand, fille en tout de Rousseau, ne reconnaît pas cet esprit-là qu’elle va subir. Elle a le tal
e après la mort la peau de quelqu’un, en l’étiquetant de manière à la reconnaître et sans dire brutalement : « C’est la peau de Mon
12 (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474
n époux. Quand elle se présente au palais, il l’admire, mais il ne la reconnaît pas. Pour comble de malheur, l’infortunée Sacount
de son doigt l’anneau nuptial, signe auquel le héros avait juré de la reconnaître toujours. Les scènes de cette reconnaissance, en
mort. L’officier. Soit délivré de ses liens ! Le roi n’a pas hésité à reconnaître pour vraies toutes les circonstances relatives à
anneau. Il s’accuse lui-même du fatal aveuglement qui l’a empêché de reconnaître son amante et son épouse. On lui apporte le portr
lligence du héros se dissipent à la vue et à la voix de l’enfant ; il reconnaît la mère. Le héros. Est-ce donc là Sacountala ?
ace dans mon cœur à la plus sincère affection, et ne refuse pas de me reconnaître pour ton époux. Sacountala , à part. Reprends c
gtemps, dans ma folie, ont obscurci ma mémoire, je puis donc enfin te reconnaître , ô la plus belle des femmes ! M’enivrer de ta vue
gi aussi follement qu’un homme qui, après s’être refusé obstinément à reconnaître un éléphant, tant que la masse bien distincte de
désespérée de ton abandon, et la confia aux tendres soins d’Aditi, je reconnus aussitôt, par la puissance de la méditation, que
fils de mon seigneur m’a rejetée de son sein, puisqu’il ne pouvait me reconnaître  !… Il faut que cette imprécation ait été lancée c
n de voix qui trahissait leur inquiétude : « Si le roi refusait de te reconnaître , n’oublie pas de lui montrer son anneau. » Hélas 
s les épopées ou dans les drames de l’Inde primitive. Cette poésie ne reconnaît de véritable grandeur que dans la domination du h
t la vie au fils d’un brahmane. Les religieux célèbrent sa gloire. Il reconnaît confusément les sites sauvages où il a passé sa j
t qu’au loin s’étend l’incendie qui allume le souffle du feu… Oui, je reconnais cette scène, et tout le passé se présente à mon s
s verdoyants et fleuris des arbrisseaux qui les voilent, oui, je vous reconnais  ! De ce côté la bande de l’horizon doucement ondu
des femmes, Rama s’élance et sauve l’éléphant de la reine, mais sans reconnaître encore Sita : les dieux la rendent invisible. Ram
aste et fidèle ! » Le père, la mère, l’époux, l’épouse, les fils, se reconnaissent , s’embrassent et s’abîment dans leur félicité et
13 (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463
e qui rassura et pacifia la France et l’Europe. Le peuple, il faut le reconnaître , fut aussi éclairé que le gouvernement ; les part
partisans nombreux de ce sophisme, à quel degré du thermomètre moral reconnaîtrez -vous que l’immoralité change de nature, et que ce
opposés des cultes qui se partagent le continent ; les catholiques ne reconnaîtraient que des catholiques pour nationalités légitimes e
ent à ceux qui le proclament ; demandez à la maison de Savoie si elle reconnaîtrait le droit des Piémontais conquis, des Sardes asser
prochainement sur la France au-delà des Alpes ; demandez-lui si elle reconnaît le principe de la nationalité espagnole à Gibralt
es dont elle ouvre et ferme à son gré deux mers. Demandez-lui si elle reconnaît le principe des nationalités gréco-italiennes à C
s leur indépendance et à l’Italie ses archipels. Demandez-lui si elle reconnaît le principe des nationalités sur ce rocher moitié
rsenaux protestants plus anglais que Portsmouth. Demandez-lui si elle reconnaît le principe des nationalités à Parga, où elle tra
omme des troupeaux, avec des pasteurs musulmans. Demandez-lui si elle reconnaît le principe de nationalité à Canton, à Shang-haï
du salaire de cet empoisonnement national. Demandez-lui enfin si elle reconnaît le principe sacré des nationalités dans ces trois
nationalités ! Demandez à tous les États constitués de l’Europe s’ils reconnaissent ce principe des nationalités dans ces innombrable
s. Passez les mers, et demandez à l’Amérique anglo-saxonne du Nord de reconnaître le principe des nationalités latines, espagnoles,
ique du Sud, par cette fédération envahissante des États-Unis, qui ne reconnaissent d’autres droits et d’autres origines que leur cap
at européen, pour dire à toutes les nationalités de se lever et de se reconnaître dans cette vallée des morts, pour protester contr
14 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
; il ne renaissait pas, il arrivait lui-même à sa maturité et s’il se reconnaissait dans l’esprit antique, c’est parce qu’il devenait
de ces origines est un digne sujet pour nous ; car c’est là que nous reconnaissons , dans toute leur naïveté, les caractères que tire
aractères des écrits qu’il a toujours aimés, comme s’y étant toujours reconnu , nous pourrions apprécier à toutes les époques se
cette image pour qu’il soit nécessaire de la rétablir, afin de nous y reconnaître de nouveau. Quoiqu’il ne s’agisse que de l’esprit
arrêt des Précieuses, des mots utiles et compris de tous. Vous ne le reconnaîtrez pas dans cette ambition propre à notre temps, qui
humain que la raison d’un Descartes et d’un Pascal ? Il est bon de le reconnaître , pour ne pas nous estimer au-delà de notre prix ;
ersion calculée et savante de l’ordre naturel ; mais encore, pour s’y reconnaître , faut-il que l’esprit passe par deux états. Dans
tant de pensées qui se présentent isolément et avant leur tour, pour reconnaître les points par où elles se touchent, pour faire u
langue n’ont pas été refusées aux autres langues modernes ; on les y reconnaît dans les bons auteurs, et elles y sont appréciées
vivent-ils, et pourquoi ceux-là ont-ils péri ? Parce que la France se reconnaît dans les premiers, et qu’elle ne se reconnaît pas
Parce que la France se reconnaît dans les premiers, et qu’elle ne se reconnaît pas dans les seconds. La France n’a pas eu à fair
ou prétendues de son propre esprit. Dans les unes, elle ne s’est pas reconnue  ; dans les autres, elle s’est reconnue, soit à ce
ns les unes, elle ne s’est pas reconnue ; dans les autres, elle s’est reconnue , soit à certains traits soit tout entière. La sci
15 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »
accueille son maître par des aboiements joyeux et des caresses, il le reconnaît , sans aucun doute ; mais cette reconnaissance imp
nt, le commencement d’une leçon apprise par cœur. Mais comment ne pas reconnaître que la différence est radicale entre ce qui doit
otre esprit, invisible et présente ? Dès la première récitation, nous reconnaissons à un vague sentiment de malaise telle erreur que
es habituelles d’expliquer le sentiment du « déjà vu ». Pour les uns, reconnaître une perception présente consisterait à l’insérer
la première fois : je la perçois simplement. Si je la retrouve, je la reconnais , en ce sens que les circonstances concomitantes d
l’image actuelle un cadre qui n’est pas le cadre actuellement aperçu. Reconnaître serait donc associer à une perception présente le
une cause physique d’attraction réciproque 18. Alléguerons-nous qu’on reconnaît souvent un objet sans réussir à l’identifier avec
que, le plus souvent, le souvenir ne surgit qu’une fois la perception reconnue . Force est donc bien de rejeter dans le cerveau,
and ces images sont conservées. La cécité psychique, ou impuissance à reconnaître les objets aperçus, n’irait donc pas sans une inh
agination : une fois dans la rue, tout lui semblait nouveau ; elle ne reconnaissait rien et n’arrivait pas à s’orienter. Des faits du
leur nomme ; ils le décrivent fort bien ; ils ne peuvent cependant le reconnaître quand on le leur présente. La conservation, même
incra sans peine en lisant de près la relation de ce cas. Le sujet ne reconnaissait plus, sans doute, les rues de sa ville natale, en
t pourtant que c’étaient des rues, et qu’il voyait des maisons. Il ne reconnaissait plus sa femme et ses enfants il pouvait dire cepe
ance, que nous aurons à analyser, mais non pas la faculté générale de reconnaître . Concluons que toute reconnaissance n’implique pa
cet aspect sui generis qui caractérise les perceptions familières ou reconnues , ne devons-nous pas présumer que la conscience d’
la reconnaissance il y aurait donc bien un phénomène d’ordre moteur. Reconnaître un objet usuel consiste surtout à savoir s’en ser
compréhensif de tous. Entendre la parole, en effet, c’est d’abord en reconnaître le son, c’est ensuite en retrouver le sens, c’est
intacts et le souvenir auditif des mots et le sens de l’ouïe ; il ne reconnaît pourtant aucun des mots qu’il entend prononcer 52
es sons que l’oreille perçoit. Et plus généralement, faire attention, reconnaître avec intelligence, interpréter, se confondraient
passage les impressions sonores : ces impressions passeront sans être reconnues . Où est en effet la commune mesure, où est le poi
avec lesquels elle fait corps, si on ne l’a pas d’abord implicitement reconnue . Dans un autre cas cité par le même auteur 63, le
ts forment, au point où ils se rejoignent, la perception distincte et reconnue . Voilà ce que dit l’observation intérieure. Mais
16 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 518-522
it de l’effet qu’elles produisent ; et il lui a été impossible de l’y reconnaître , et par conséquent de le couronner. Sans doute, m
hauteur que tous les grands maîtres dramatiques que l’humanité aime à reconnaître pour siens se sont rencontrés. À des degrés infér
adies générales, et naturelles encore, que tous comprennent, que tous reconnaissent et doivent éviter. Le but moral largement conçu,
honneur. Aujourd’hui, la Commission n’a pu faire en quelque sorte que reconnaître le terrain, et surtout bien établir l’esprit de l
s libertés d’inspiration auxquelles le talent a droit et qui lui sont reconnues , de songer à sa propre influence sur les mœurs pu
17 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
recherche de la vérité. En examinant l’état actuel des lumières, l’on reconnaît aisément que nos véritables richesses ce sont les
ues et morales ; mais presque tous les partis, même les plus opposés, reconnaissent le raisonnement pour base de leurs discussions, e
utes les idées nous viennent des sens. Il est plus difficile de faire reconnaître l’évidence dans les questions politiques ; les pa
e de dire seulement à l’homme qu’elle est de son intérêt, car si vous reconnaissez que ce doit être son premier motif pour être honn
n’est plus qu’une haute prudence), les règles de la prudence les plus reconnues , souffrent une multitude d’exceptions ; pourquoi
constitue l’identité de l’être moral. Quand on s’étudie soi-même, ou reconnaît que l’amour de la vertu précède en nous la facult
morale, au lieu de l’agrandir. La philosophie, dans ses observations, reconnaît des causes premières, des forces préexistantes. L
ut que les hommes déifient la morale elle-même, quand ils refusent de reconnaître un Dieu pour son auteur. 68. Leibnitz disait qu
ises en doute. Il est néanmoins certain qu’il est des vérités morales reconnues , et que leur nombre doit toujours augmenter avec
18 (1921) Esquisses critiques. Première série
 Montesquiou fut plus et mieux que le curieux jouet d’un jour et l’on reconnaîtra sans doute qu’il n’est pas de ceux qui disparaiss
la suite des époques esthétiques à celle des époques naturelles et de reconnaître qu’elles se succèdent comme les saisons d’amples
elles se succèdent comme les saisons d’amples années, alors on pourra reconnaître dans cette période à la fois confuse et féconde u
précisément donner cette impression d’activité concordante à quoi se reconnaissent l’élaboration d’un style, ou les manifestations d
tématique , il fait le départ exact des qualités et des défauts qu’il reconnaît dans son sujet, et si les reproches l’emportent s
il en pouvait être un) les confrères qu’il s’est donnés hésitent à le reconnaître pour un des leurs, et le public montre la même hé
cablé par la richesse s’élève lentement. Il fallut un long temps pour reconnaître celui de M. de Montesquiou. Confessons qu’il est
prendre son courage à deux mains et à employer les qualités qu’il lui reconnaissait , dans une grande comédie qui aurait été un chef-d
e que possède ce qu’on leur soumet. Par ces regrets flatteurs, Sarcey reconnaissait bien cependant la valeur réelle de ces créations.
un, le public les a longtemps tenus pour de simples amuseurs avant de reconnaître et de confesser leur profondeur et leur maîtrise.
qui sont bons, de ses phrases qui sont bien faites, et s’il faut lui reconnaître en outre, au moins une qualité certaine, ce sera
de cet effort d’objectivité, et si le croyant qui lit ses livres, s’y reconnaît , et y retrouve ses façons de penser et de juger,
stre, n’ont pas redouté de faire allusion au véritable athéisme, et à reconnaître sa profonde sincérité. Sans doute ne l’ont-ils fa
ans sa vie de conscience de quoi justifier cette distinction, il faut reconnaître que les préoccupations qui remplissent ceux de se
rtaines d’entre elles ont passé du second au premier plan. Il faut le reconnaître , si l’on veut être juste envers cet auteur à l’en
ent, et dont on ne dispose qu’à l’endroit de ce qui est passé, on lui reconnaît un délicieux enfantillage, — et il est vrai que d
l’art du xviiie  siècle interprété par la sensibilité de Verlaine. On reconnaît qu’il y a de la disproportion dans le fait de com
er l’impression que déterminait cet art, dans le temps où, non encore reconnu valable par le plus grand nombre, il y avait lieu
avait de qualités pour le défendre et l’imposer. En M. de Régnier on reconnut immédiatement un poète : c’est une belle et rare
e que nous contestions son originalité. Malgré les apports que l’on y reconnaît — et l’on sait que dans ses derniers ouvrages il
éterminés et son originalité propre. Ce côté décoratif que nous avons reconnu à son talent est un trait qui l’individualise net
l’histoire, la monographie d’une fille. Dès ses premiers ouvrages on reconnaît cependant quelques-uns des traits qui fixeront pl
ui valut autrefois des duels, c’est que des officiers se prétendirent reconnaître sous le masque des personnages — et aujourd’hui,
l’élégante précision de son style actuel. Il n’y a personne qui n’en reconnaisse l’excellence. Aux illettrés mêmes, elle est sensi
té de l’historien, il a l’esprit clair, parfaitement objectif, apte à reconnaître sous l’enchevêtrement des faits, la structure log
l’auteur de les indiquer nommément, il ne nous appartient pas de les reconnaître en public. Et pourtant ce suicidé malgré lui que
e comprendre ce qui n’est dit qu’à demi-mot, le public tire vanité de reconnaître des personnages qui ne sont qu’à demi dépeints, j
attention du public se déportât légèrement en se fixant sur lui. Elle reconnaîtrait alors en lui, non plus seulement le conteur ironi
uoique nous nous soyons attardé sur la critique, nous nous plaisons à reconnaître que les qualités de M. Sacha Guitry passent ses d
éâtre de Banville souvent aussi, et même celui de M. Rostand. Nous le reconnaissons sans difficulté, quoique nous ne l’aimions guère.
ant l’impression de poésie qu’une si grande part du public se plaît à reconnaître en de tels ouvrages, et comment s’explique leur s
gnes où sont énumérés sur le ton du persiflage les traits auxquels se reconnaît justement le bon langage, on n’aura plus aucun ét
 ? — Il s’y trouve, répond l’auteur outragé, et c’est vous qui ne l’y reconnaissez point. — Peut-être n’êtes-vous pas très habile à
! Et la discussion s’éternise sans qu’aucun des interlocuteurs puisse reconnaître son tort. * *    * En ce qui nous concerne, à l’é
dispute avec autorité des questions qu’elles soulèvent, et l’on pense reconnaître en lui l’étoffe d’un Vaugelas. Compose-t-il une g
rsan. Quelquefois d’ailleurs ils avouent franchement leur emprunt, et reconnaissent qu’Olga Dourakine est la fille du fameux général.
qu’elles procurent, si on les examine un peu avant, on est conduit à reconnaître qu’elles ne sont pas extrêmement bien faites. Leu
clin à la considérer avec sympathie. Si nous lui avons tout à l’heure reconnu des qualités, ce n’était pas simplement pour temp
doctoral une vérité telle que celle-ci : À lui voir des disciples, on reconnaît un maître. Pourtant, c’est dans la vie d’un artis
us détachons ici de l’homme pour n’examiner plus que ses œuvres, nous reconnaîtrons bientôt qu’elles révèlent un esprit audacieux, un
nsi et cette justesse d’esprit le conduit à adopter des idées dont on reconnaît toujours, en dernière analyse, la parenté avec to
e décoche des traits, en sorte qu’il faut une certaine réflexion pour reconnaître que la substance des pages violentes et frémissan
’éclat. Ce caractère et ces attraits sont exactement ceux que l’on va reconnaître dans les romans de M. Montfort. Ses romans formen
ons, et l’on sait bien qu’il faut qu’un homme soit mort pour que l’on reconnaisse qu’il s’aventura lui aussi, par ces lieux vagues
ce que produisent les écrivains tient à différentes qualités que l’on reconnaît chez eux. Les uns, Balzac, Hugo, Zola — noms que
e netteté dans les contours qui forment le signe de parenté auquel se reconnaissent entre elles les conceptions de M. Montfort et qui
ujets qui, par leur simplicité, atteignent la grandeur. * *    * L’on reconnaît les grands sujets — et c’est une idée sur laquell
si beau, malgré cet instrument de musique, qu’on n’y pouvait mais que reconnaître le fils de la verte Thétis, Achille aux mains iné
19 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
tation des sons et de leurs rapports, il la reproduisait, enfin il la reconnaissait pour identique à ce qu’il avait entendu dans le p
ance relative faut-il attribuer à ces trois fonctions universellement reconnues et quelle est celle qui constitue par essence le
l se divisent encore les psychologues. Pour quelques-uns, l’action de reconnaître une idée est la chose du monde la plus secondaire
sley, Huxley Taine, et Ribot vont jusqu’à dire que la conscience, qui reconnaît les idées conservées et se reconnaît elle-même à
qu’à dire que la conscience, qui reconnaît les idées conservées et se reconnaît elle-même à travers le temps, est un simple « acc
t avoir conscience d’une image actuellement présente à l’esprit et la reconnaître identique à un état de conscience passé. Pour d’a
choses sont conservées et reproduites avec une telle facilité qu’on y reconnaît du premier coup un effet machinal. Quand, dans l’
tion. Pour l’enfant, cette distinction est d’abord impossible. Il est reconnu par l’expérience que nous localisons la cause du
aux qui l’ont fait frémir, ni de Pompée qui s’est miré dans ses eaux. Reconnaître avec Mausdley et Ribot que la mémoire est une fon
conscience finale. De même que les lois biologiques ou vitales, qu’on reconnaît nécessaires pour l’explication du souvenir, sont
s, ou langage émotionnel, et, dans des cas très rares, les gestes. On reconnaît encore là les deux éléments essentiels : émotion
ne rivière et fut presque noyée. Quand elle rouvrit les yeux, elle ne reconnaissait plus personne ; elle était privée de l’ouïe, de l
rler et savent écrire ; d’autres ne peuvent ni parler ni écrire, mais reconnaissent le sens des mots qu’en prononce ou qu’on écrit. U
20 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Auguste Vacquerie  »
t pas le talent qui est dans la litière et qu’il est pourtant aisé de reconnaître , dans le livre de Vacquerie, sous le déguisement
ment de son nom. Personne donc, personne, dans ce Paris d’esprit, n’a reconnu le front immense et légendaire du grand Hugo au-d
ue !), s’il n’avait pas spéculé sur l’idée qu’il serait immédiatement reconnu  ?… Un homme comme lui devait casser le masque, ro
’oreille de lion échappé par hasard de la peau de Vacquerie, — ferait reconnaître que là-dessous il n’y a que Hugo ! III Mais
s pièce par pièce, page par page, vers par vers, mot par mot, et vous reconnaîtrez partout l’ubiquité de Victor Hugo, dans ce livre
t avalé, absorbé, fondu en soi ; je n’en conviendrai pas, et je ne la reconnaîtrai , cette capacité, qu’à la dernière extrémité, dans
21 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre III. La complication des sociétés »
quels sont les caractères principaux de cette gens que les historiens reconnaissent partout à l’origine de notre civilisation ? — Ell
es spécialisés est le signe distinctif des sociétés archaïques, c’est reconnaître que les individus qui les composent ne sauraient
cation des cercles veut être distinguée de leur intersection. Il faut reconnaître , d’ailleurs, que celle-là entraîne le plus souven
aloir, en matière religieuse, la compétence de « comices » qu’elle ne reconnaît plus en matière politique. Ailleurs, des distinct
quée que toutes les autres. Des groupements multiples, officiellement reconnus ou comme sous-entendus, devaient y résulter, non
our les sociétés de fait, une existence de fait. La Cour de Cassation reconnaît à toute société autorisée, sinon la capacité de r
un des traits caractéristiques de notre âge. Toutefois, nous l’avons reconnu , la multiplication des cercles n’est pas, à elle
s de l’industrialisme, la restauration d’une organisation corporative reconnaissent que la corporation moderne ne saurait, comme l’an
utes ; nous établissons plus malaisément entre sa valeur et la valeur reconnue de telle collectivité cette solidarité qui nous e
dédain, suivant la hauteur de ce rang toujours le même ? — Et il faut reconnaître que souvent la même dignité suit l’homme à traver
te espèce de distinctions : un inférieur à qui sur certains points on reconnaît une supériorité doit bientôt être traité en égal.
22 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
s d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres Le public écoute avec plus
ebres par leur poësie. On voit bien qu’en suivant ce principe je dois reconnoître les personnes du métier pour être les juges ausqu
avoir fait lui-même la draperie dans un tableau que peignoit Raphaël, reconnut pour son original la copie qu’André Del Sarte avo
ce tableau. En effet, quoiqu’il doive être plus facile aujourd’hui de reconnoître la plume d’un homme que son pinceau, néanmoins le
23 (1912) L’art de lire « Chapitre X. Relire »
e tous les âges, et ne pas le réserver exclusivement pour celui où je reconnais qu’il est plus à sa place qu’à tout autre. Il y a
ngtemps un homme d’âge hésitait : « Comment ! dit la dame, vous ne me reconnaissez pas ? — Hélas ! madame ; j’ai tant changé ! » C’e
ceté, et c’est la vérité même, devant un site ou un livre que l’on ne reconnaît plus. Quand un roman, qui vous arrachait des larm
ent. C’est un fâcheux qui fut douloureux, et qui revient, et qu’on ne reconnaît pas d’abord et qu’on reconnaît, à sa voix, un ins
ouloureux, et qui revient, et qu’on ne reconnaît pas d’abord et qu’on reconnaît , à sa voix, un instant après, avec désespoir. Evi
24 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »
vers. Le premier ouvrage en vers auquel l’esprit français se soit reconnu , c’est le Roman de la Rose. Il est le premier sur
décoche l’Amour l’étend par terre tout pâmé et baigné de sueur. Il se reconnaît vaincu, et prête serment d’allégeance à l’Amour,
met en jeu la passion principale. Il n’est donc pas difficile de les reconnaître sous ce travestissement un peu froid. Dame Oyseus
délicatesse même n’était pas sans prix, surtout pour l’époque. Nous y reconnaissons la tradition d’une des qualités les plus goûtées
llaume de Lorris ont perdu leur physionomie dans Jean de Meung. Je ne reconnais plus ces enfants un peu indécis, d’une imaginatio
pas les plus honnêtes gens qui font les affaires des faux dévots ? Je reconnais Tartufe se couvrant de la simplicité d’Orgon et d
sur ce point de l’histoire de notre littérature française. M. Daunou reconnaît , avec son exactitude accoutumée, le grand et dura
n obstina davantage le lire, quelque ennuyeux qu’il pût être. » Je ne reconnais pas là le sens d’ordinaire si sûr de M. Daunou. E
dépend de l’idée qu’on s’est faite de la poésie française. Si l’on en reconnaît la plus grande beauté dans sa naïveté gauloise, e
s donner le sens des époques antérieures. C’est seulement après avoir reconnu le point de perfection d’une littérature et l’épo
cette langue. Pour moi, qui, sur la foi de tant d’excellents esprits, reconnais au xviie  siècle le point de maturité de la litté
tion me paraît être un ouvrage original et un progrès. Je ne veux pas reconnaître le triste signe de la décadence, dans le premier
quants, premières ébauches des grandes créations dramatiques ? A quoi reconnaît -on l’invention dans un poème ? Est-ce à l’abondan
utre ; par exemple, cette vieille qui scandalise si fort Gerson ; j’y reconnais la Macette de Regnier, comme j’ai reconnu dans Fa
lise si fort Gerson ; j’y reconnais la Macette de Regnier, comme j’ai reconnu dans Faux-Semblant le Tartufe de Molière. Ces fig
prétention même n’est-elle pas glorieuse ? N’est-il pas admirable de reconnaître sous cet entassement de connaissances confuses et
rs agréables qui prouvent plus de culture que d’invention, et où l’on reconnaît l’effet de l’éducation maternelle plutôt que le g
25 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »
replacer dans le courant des idées qui régnaient de leur temps, nous reconnaîtrions que beaucoup de ces vieux géomètres étaient analy
ue à l’intuition, nous pouvons encore aujourd’hui sans trop d’efforts reconnaître l’œuvre d’un logicien. Ce ne sont pas les esprits
ître ; ou bien encore que tel objet réel et concret dont vous croyiez reconnaître immédiatement la conformité avec votre idée intui
es règles de la marche des pièces. Cela vous permettrait seulement de reconnaître que chaque coup a été joué conformément à ces règ
ur qui veut l’appliquer à un problème nouveau ? Il faut d’abord qu’il reconnaisse l’analogie de cette question avec celles qui ont
L’abîme qui les sépare est-il moins profond qu’il ne paraît d’abord ? Reconnaîtrait -on avec un peu d’attention que cette intuition pu
ais il suffit que la chose soit douteuse pour que je sois en droit de reconnaître et d’affirmer une divergence essentielle entre le
26 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
s que c’était le brigand qui s’enfuyait en tirant sur eux. Quand elle reconnut que sa ruse avait réussi et que son amant était e
étendue du chapeau empêchât aussi le pauvre meurtrier, surpris, de me reconnaître d’un premier regard et de jeter un premier cri qu
e malgré l’impatience que j’avais de le voir ; je compris qu’il avait reconnu l’instrument de son père, et qu’il s’attendait à
t vers moi. C’était lui, mon père ! Je le devinai plutôt que je ne le reconnus aux traits de son visage, tant l’ombre était noir
cheveux coupés, ces habits d’homme sur le corps de sa sœur dont il ne reconnaissait que peu à peu le visage, semblait pétrifié à sa p
vance, il semblait pétrifié par les murs de sa prison. — Quoi ! tu ne reconnais pas Fior d’Aliza, lui dis-je à demi-voix, parce q
u moins pour mourir avec toi si tu meurs. CXCVI Ma voix, qu’il reconnut , lui ôta le doute, et il s’élança à son tour vers
erai ensuite pour qu’elle rejoigne ses compagnes dans la cour ; tu la reconnaîtras au bout de fil bleu que j’aurai noué à ses jambes
erchait encore, et que je devais plus que jamais éviter de me laisser reconnaître pour ce que j’étais. Toutes les fois qu’on frappa
er à genoux devant monseigneur le duc ? Comment, si elle était jamais reconnue par un des pèlerins ou des sbires extasiés de sa
mêmes, ou bien, si nous parvenions à y descendre, les exposant à être reconnus rien qu’en demandant à l’un ou à l’autre si on le
du bargello. Et vous me croirez encore, si vous avez de la foi, j’ai reconnu , tout comme je reconnais votre voix à tous les de
e croirez encore, si vous avez de la foi, j’ai reconnu, tout comme je reconnais votre voix à tous les deux à présent, la vraie vo
27 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245
connu. Lorsque son Testament politique parut en 1687, de bons juges y reconnurent le cachet du maître : Ouvrez son Testament polit
juges ne se laissèrent point prendre à de si pauvres raisons, et ils reconnaissaient la main de Richelieu en plus d’un passage ; pourt
ignirent, ses paroles prirent toute leur autorité et leur accent : on reconnut son style, car il en avait un, et un tel homme ne
possible. Dès le lendemain de la mort de Henri IV, la reine avait pu reconnaître la faiblesse de ses conseillers : il s’agissait d
s une autre, ce sentiment sacré d’une divinité singulière invoquée et reconnue de tous les grands chefs et fondateurs d’États et
cution Thémines, dont Henri IV lui avait dit « qu’il était homme à ne reconnaître jamais que le caractère de la royauté », et à n’o
l’être, à cause du maréchal d’Ancre : tout ce qui, sans lui, eût été reconnu avantageux au service du roi et au bien de l’État
et le point ruineux du premier ministère de Richelieu, et lui-même le reconnaît . Richelieu cependant travaille à éclairer l’opini
vers visages qui, m’ayant fait caresses deux heures auparavant, ne me reconnaissaient plus ; plusieurs aussi qui ne me firent point con
28 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre premier. Impossibilité de s’en tenir à l’étude de quelques grandes œuvres » pp. 108-111
ont pu être la cause. Nous avons montré enfin à quels signes on peut reconnaître la supériorité d’un œuvre littéraire. Mais est-il
er qu’un individu n’a d’action sur la masse d’un peuple que si on lui reconnaît une certaine supériorité. Il faut, par conséquent
r conséquent, se rendre compte des conditions auxquelles un homme est reconnu pour supérieur et comme sacré grand homme de son
e les suive : je suis leur chef. » De même un grand homme n’est aussi reconnu pour tel qu’à condition d’aller dans le sens du c
29 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Note sur les éléments et la formation de l’idée du moi » pp. 465-474
ter ; le malade ne peut plus les interpréter, s’en servir ; il ne les reconnaît plus, elles sont pour lui des inconnues. De là de
, « lorsqu’il parlait, sa propre voix lui semblait étrange ; il ne la reconnaissait pas, il ne la croyait pas sienne. Lorsqu’on lui p
t étourdi comme si plusieurs personnes lui parlaient à la fois… Il ne reconnaissait ni le goût ni l’odeur des mets, et ne distinguait
vé de se trouver à une courte distance de sa demeure et de ne pouvoir reconnaître son chemin qu’après de longs efforts de réflexion
utomate » ; « il sent qu’il est en dehors de lui-même ». — Il ne « se reconnaît plus ; il lui semble qu’il est devenu une autre p
30 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
ueurs. Quels sont les premiers écrits où l’esprit français se soit reconnu à des traits certains, où la langue des ouvrages
a France entre tant d’écrivains, de ceux auxquels elle déclare s’être reconnue . C’est là une noble tâche, et c’est peut-être le
sage général, avant les premiers monuments auxquels la France se soit reconnue . On paraît d’accord sur l’origine de la langue fr
té et de clarté, que de notre manque d’habitude, et de ce que nous ne reconnaissons pas toujours immédiatement le mot latin sous le t
our ainsi dire épier les premiers mouvements de l’esprit français, et reconnaître sa langue naissante. Les premiers écrivains qui o
troupes de pied ! Depuis six cents ans, la France ne s’est pas moins reconnue à ces hauts faits d’armes qu’à la simplicité, à l
culture latine se fait sentir dans les Chroniques de Froissart. On y reconnaît l’imitation, non du latin parlé, comme dans Ville
et un motif de jugement moins certain ; outre que celle-ci, pour être reconnue , a besoin d’être conforme à celle-là. Les preuves
de a dû y ajouter. Mais peu importe pour notre objet. Il suffit qu’on reconnaisse ce tour d’esprit romanesque dans Froissart, et ce
rance. Mais le mérite particulier de Froissart, le trait auquel s’est reconnu l’esprit français, c’est d’avoir peint des couleu
cinq siècles que ces chroniques ont été écrites, l’esprit français se reconnaît aux qualités de ces charmants récits, à cette cla
ain habile, et dont aucune n’éblouit. De même, la langue française se reconnaît à cette netteté de l’expression, à cette grâce du
s imite où ils sont inimitables mais quel progrès qu’il les ait enfin reconnus , et que, désormais, il ne doive plus s’en séparer
rs, qu’il attribue à l’ignorance des princes et à leur peu de foi. Il reconnaît la main de Dieu dans cette chute si rapide de la
31 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
distingué l’homme moral de l’homme physique, de même ils ont toujours reconnu les rapports qui les unissent. Dans l’antiquité,
qu’elle ait besoin d’organes pour agir, Aristote ne se borne point à reconnaître pour les deux autres âmes des organes corresponda
nces fécondes et décisives. Ainsi qu’il l’explique lui-même, on avait reconnu de bonne heure que le système nerveux est tout à
tenir à la doctrine de Cabanis et de l’école de la sensation, qui ne reconnaissait aucune espèce d’innéité ni de facultés ni de penc
s ; il ne leur refuse que la faculté de généraliser. Il ne paraît pas reconnaître une autre psychologie que celle qui résulte de l’
qui ont pour conséquence des actions utiles. C’est encore là, nous le reconnaissons , une méthode excellente d’éducation, bien que for
lui-même pleinement en corrélation avec les forces physiques que l’on reconnaît dans le monde11. » Et appliquant sa formule aux t
ain12 est un disciple trop fidèle à l’école expérimentale pour ne pas reconnaître les efforts, les surprises, les prodiges de l’éne
physiologiques transformés, il lui serait impossible de se refuser à reconnaître qu’il y a au moins entre eux cette différence que
ce des premiers et non des derniers. Cela le conduit nécessairement à reconnaître tout un nouvel ordre de faits et un nouveau mode
ment intime qui nous atteste notre individualité d’abord et nous fait reconnaître ensuite celle des êtres vivants. Voilà ce qui fai
ent-il pas qu’il pourrait leur résister ? Il le sent si bien qu’il se reconnaît coupable de la faute ou du crime qu’il commet. Ou
uand on se laisse pénétrer des faits et des raisons, non-seulement on reconnaît que le libre arbitre n’est pas, mais encore il pa
ntanéité même dans la nature, et, s’il y en a là, comment ne la point reconnaître dans l’homme, ce type supérieur de la vie organiq
32 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300
ps. Il est pourtant un côté qu’il importe de bien mettre en vue et de reconnaître  : Bourdaloue, vivant et parlant, eut beaucoup plu
ne justesse d’application qui fit que toutes ces passions en scène se reconnurent , que toutes ces sensibilités tressaillirent, et q
es prédicateurs tâchèrent le plus d’imiter. Despréaux lui-même ne se reconnaissait que le copiste, l’écolier et presque le singe de
ravers cette sévérité apparente et en partie réelle, il s’attachait à reconnaître ceux qu’il appelait des esprits superbes, ceux « 
n miroir dans lequel ceux qu’il a en vue ne peuvent s’empêcher d’être reconnus et devaient eux-mêmes se reconnaître, Il rappelle
en vue ne peuvent s’empêcher d’être reconnus et devaient eux-mêmes se reconnaître , Il rappelle excellemment « à ces sages dévots, à
Fénelon qui est signalé avec ses périls, et il ne tient qu’à nous de reconnaître l’auteur des Maximes des saints confondu avec ceu
expressément. La princesse de Conti, présente au sermon et ayant cru reconnaître ses amis « dans ces hommes zélés, mais d’un zèle
33 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324
er en suspicion une muse en qui le parfum antique est universellement reconnu . Je m’étais toujours figuré, je l’avoue, un rôle
emière ? Je l’ignore. Anacréon dit qu’il y a un petit signe auquel on reconnaît les amants ; il y a aussi un petit signe, un je n
es amants ; il y a aussi un petit signe, un je ne sais quoi auquel se reconnaissent d’abord ceux qui ont un parti pris de ne pas aime
M. remy veut bien nous désigner sans nous nommer), ont, il est vrai, reconnu dans André Chénier le parfum exquis de l’Hymette 
oie devant nous ce riche canevas, ce tissu des saintes mélodies, on y reconnaît et on se rappelle successivement, tantôt le chant
De plus, lorsqu’un poëte, un peintre, a un style à lui et une manière reconnue , on lui passe d’ordinaire quelque mélange : ainsi
il en parle à son aise et comme enivré des sources. Il n’a pas voulu reconnaître que du Fénelon tout pur, venant à la fin du xviii
oupir : Si Clinias aimait, il ne mourrait donc pas ! il me semblait reconnaître un écho du maître aimable. Que si à tout cela vou
34 (1890) L’avenir de la science « I »
out ce qui est beau. C’est la grande opposition du corps et de l’âme, reconnue par toutes les religions et toutes les philosophi
s de phénomènes, on les entend des deux vies ouvertes devant l’homme. Reconnaître la distinction de ces deux vies, c’est reconnaîtr
es devant l’homme. Reconnaître la distinction de ces deux vies, c’est reconnaître que la vie supérieure, la vie idéale, est tout et
de l’esprit humain, nul ne peut songer à le nier ; il faut toutefois reconnaître qu’un tel système de vie, bien qu’excusé par sa n
rimer la chose indivise par excellence, l’âme, Dieu. Il faut pourtant reconnaître que le secret pour allier ces éléments divers n’e
35 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416
la beauté de l’impression que par la facilité que les yeux trouvent à reconnoître les caracteres et à rassembler les mots. Consider
r les vers qu’il entend, que l’autre par ceux qu’il lit. N’est-ce pas reconnoître que le plaisir d’entendre la récitation en impose
aisir comme l’oreille. Plus un ouvrage plaît, moins on est en état de reconnoître et de compter ses défauts. Or l’ouvrage qu’on ent
teur qui paroît être ému lui-même. On se prévient contre celui qu’on reconnoît n’être point ému. Or je ne sçais quoi de froid da
36 (1860) Ceci n’est pas un livre « Les arrière-petits-fils. Sotie parisienne — Deuxième tableau » pp. 196-209
ville ? Je ne l’ai probablement jamais vu, mais je suis sûr qu’il me reconnaîtrait , lui. (Haut.) Cette violence est inutile, monsieu
plume. En délire, l’œil égaré, il se lève. — Laissez-moi ! je vous reconnais , vous êtes tous des arrière-petits-fils… Ils vien
basque de son habit. Maître, mon pauvre maître, chassez ces visions, reconnaissez votre fidèle… Derville. Oui, je te reconnais
sez ces visions, reconnaissez votre fidèle… Derville. Oui, je te reconnais . Tu es l’arrière-petit-fils de Ponsard, toi… Veux
37 (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357
joies de la terre. Ces objections sont d’autant plus sérieuses que je reconnais tout le premier que la science, pour arriver à ce
e son esprit de sortir de la ligne vulgaire de l’humanité. Il faut le reconnaître , quelque douloureux que soit cet aveu, la perfect
es disaient : « C’est là ce Démosthène ! », où une marchande d’herbes reconnaissait Théophraste pour étranger, où tous avaient fait l
ir, nous, incrédules, nous irions prêcher le christianisme, dont nous reconnaissons n’avoir plus besoin, à des gens qui en ont besoin
rançaise depuis le XVIIIe siècle repose sur ce principe implicitement reconnu , qu’il faut organiser la vie présente sans égard
s ce n’est pas un châtiment moral, c’est un exemple, rien de plus. Je reconnais volontiers que, pour qu’un homme arrive aux derni
attend le succès de la science et de la raison. Qu’il soit donc bien reconnu que ceux qui se refusent à éclairer le peuple son
rcoure toutes les antinomies nécessaires de la politique actuelle, on reconnaîtra , ce me semble, que la réhabilitation intellectuel
rter un préjudice, peut-être irréparable, à l’humanité ? Jamais je ne reconnaîtrai la souveraineté de la déraison. Le seul souverain
es choses, la majorité sera en effet le critérium le plus direct pour reconnaître le parti qui a raison. S’il y avait un meilleur m
econnaître le parti qui a raison. S’il y avait un meilleur moyen pour reconnaître le vrai, il faudrait y recourir et ne pas tenir c
permission de se produire et se soucie peu que son droit soit ou non reconnu  ; elle trouve toujours assez de liberté, car elle
esse ni de la liberté de réunion pour conquérir le monde. Une liberté reconnue légalement doit être réglée. Or, une liberté régl
la loi. En Judée, sous Ponce-Pilate, le droit de réunion n’était pas reconnu , et de fait on n’en était que plus libre de se ré
e plus libre de se réunir : car, par là même que le droit n’était pas reconnu , il n’était pas limité. Mieux vaut, je le répète,
38 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
ts naturels, soumis à des lois naturelles. Par là, il a implicitement reconnu leur caractère de choses ; car il n’y a que des c
t tout au moins que l’on pût indiquer à quel signe il est possible de reconnaître ceux qui satisfont à cette condition. Or, au débu
desquels elle a lieu et les passer en revue. C’est donc qu’il n’a pas reconnu leur existence en observant de quelles conditions
oit l’être, on verrait d’abord l’économiste indiquer à quoi l’on peut reconnaître la chose appelée de ce nom, puis en classer les e
te objectivité et à prouver qu’elle n’est pas illusoire. En effet, on reconnaît principalement une chose à ce signe qu’elle ne pe
choses, les différentes écoles empiriques avaient, depuis longtemps, reconnu le caractère naturel des phénomènes psychologique
e, du jour où ce principe de la méthode sociologique sera unanimement reconnu et pratiqué, on verra la sociologie progresser av
tion ; une théorie, en effet, ne peut être contrôlée que si l’on sait reconnaître les faits dont elle doit rendre compte. De plus,
anger dans telle ou telle catégorie peut être montré à tout le monde, reconnu de tout le monde et les affirmations d’un observa
nre et qui s’éclairent mutuellement. C’est une règle depuis longtemps reconnue et pratiquée en biologie comme en psychologie et
s professionnelles usitées dans les différents mondes du crime, et on reconnaîtra autant de types criminologiques que cette organis
39 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
tères distinctifs de la nature humaine, sinon dans les faits qui sont reconnus lui être absolument propres ? Or aucune espèce d’
sans le moindre mélange de respect, d’adoration pour un être dont ils reconnaîtraient la supériorité de puissance, d’intelligence ou de
est que le résultat d’un concours de facultés primitives ? Comment se reconnaître dans cette psychologie si concrète qu’on appelle
aucun doute après leurs déclarations formelles à cet égard. « Il faut reconnaître , dit Stuart Mill, que l’association est la théori
rationalistes, depuis Kant jusqu’à Victor Cousin, avaient cru devoir reconnaître certaines facultés et certains procédés irréducti
les applications à l’ensemble des phénomènes psychiques, est forcé de reconnaître l’existence d’instincts irréductibles à la loi de
xpérience vise aux lois, la conscience seule peut viser aux causes. «  Reconnaissons dès à présent que toute la suite des procédés phy
on bon sens ou de sa raison, de sa libre activité, pouvoir dire et se reconnaître moi, voilà le fond de l’existence humaine, et le
les apparences s’effacent devant la réalité ; le lecteur se sent, se reconnaît tel que sa conscience l’avait toujours révélé à l
e aisance. Aussi tout ce qu’elle fait est plein et achevé28. » Qui ne reconnaît à ce tableau les heureux moments de sa vie où il
liberté si le remords n’en attestait l’invincible conscience, qui ne reconnaît sa propre nature prise sur le fait par une observ
40 (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle
un certain nombre d’exemples et de faits, comment on peut et on doit reconnaître , dans une œuvre de style et d’art, non seulement
œuvre de style et d’art. Ici, la forme emporte le fond. Ici, ce qu’on reconnaît avant tout, c’est le caractère et le tempérament
Nous disons donc qu’il est facile, dans une œuvre de cette sorte, de reconnaître , premièrement, le siècle de l’auteur. « Chaque si
ire en créations continuelles. A ces diverses marques, il est aisé de reconnaître tel ou tel siècle dans un écrit. En moins de deux
cle dans un écrit. En moins de deux pages, et quelquefois d’une, vous reconnaîtrez , chez nous, un auteur du dix-neuvième siècle, ou
aussi à certains égards. Toujours est-il, qu’en général, ce qui fait reconnaître d’abord le siècle, c’est le tour des idées et des
un sage homme et malicieux », ai-je besoin de beaucoup chercher pour reconnaître , et le roi Louis XI, et son historien Philippe de
éloïse, l’érudition et la scolastique se mêlent avec la passion. Vous reconnaissez le douzième siècle.      ; Et, maintenant, prenon
matoire et fausse. Non seulement, sur ces quatre ou cinq lignes, vous reconnaîtrez la seconde moitié du dix-huitième siècle, mais en
ent visiblement dans cette physionomie générale de l’époque, que l’on reconnaît tout d’abord et qu’on désigne clairement d’un seu
i, la plupart du temps, il ne faut qu’une page, ou moins encore, pour reconnaître à quelle époque appartient un écrit, parfois il n
rate, Platon, Aristote et les plus savants esprits de l’antiquité ont reconnu et proclamé l’influence du climat sur l’homme, —
jours quelque chose du milieu dans lequel il vit. Boileau lui-même le reconnaît  : Les climats font souvent les diverses humeurs.
nds hommes, de ses grands écrivains et de ses grands artistes. Qui ne reconnaîtrait l’Angleterre dans Shakespeare, même lorsqu’il veu
ne Rome, comme dans ses drames de Jules César et de Coriolan ? Qui ne reconnaîtrait l’Espagne dans Calderon ? La France dans Voltaire
ncore bien d’autres éléments, bien d’autres influences. Il y aurait à reconnaître en elle le tempérament nerveux et sanguin, qui, d
t de la race. Le sexe Nous avons avancé que le sexe lui-même se reconnaît parfois dans le style. Marivaux disait : « Le sty
arfois dans le style. Marivaux disait : « Le style a un sexe, et l’on reconnaîtrait les femmes à une phrase. » Une phrase ! ce n’est
me qui soit femme, et non d’une femme qui soit homme ; car on ne peut reconnaître que ce qui existe, et la première condition pour
aractérisé, bien titré, bien sexé, pour parler comme lady Macbeth. On reconnaît , en général, les écrits des vraies femmes à quelq
permission, un agrément qui est rare dans les écrits des hommes. » On reconnaît donc une femme à ce je ne sais quoi et à mille au
un saisissement, dont je crois qu’on me saura fort bon gré. » Qui ne reconnaîtrait encore une femme, et la même, charmante et adorab
haut degré ces dons inimitables, cette magie de style ! Enfin, ne la reconnaîtriez -vous pas encore dans ces quelques lignes ? « Le p
fussent signés du nom de Segrais, à leurs délicatesses charmantes on reconnut bien vite le véritable auteur. Ceux de Mlle de Sc
ement du talent littéraire de George Sand, ne serait-il pas facile de reconnaître les influences successives de Jean-Jacques Rousse
airs de musique. Voulez-vous un autre signe caractéristique à quoi on reconnaît , dit-on, les romans écrits par les femmes ? Il se
est pas celui de la Française, de même leur style diffère aussi et se reconnaît tout d’abord. Une actrice anglaise, mistress Bell
ue intéressant que fût en lui-même le personnage du pauvre Tom.   On reconnaît donc quelquefois d’assez loin une Anglaise, à son
tons-nous d’ajouter, pour être juste, que, plus souvent encore, on la reconnaît à l’indépendance, à la fermeté des idées. Grâce à
ist ! Et les Volsques disent de lui : « C’est le démon ! » Parfois on reconnaît au style, non seulement une femme de telle ou tel
être tenté de le croire, si on ne lisait que ces deux passages.   On reconnaît , bien clairement aussi, une femme du dix-huitième
a paix, et finit par offrir sa plume et demander une pension… Ah ! je reconnais l’âge mûr ! A la vérité, dès l’âge de vingt-quatr
dignité. Il y a quelques exceptions. En général pourtant, il faut le reconnaître , ces grands observateurs de la nature humaine, Ar
er, l’influence de la complexion sur les écrits. Rousseau lui-même ne reconnaît -il pas cette influence incontestable, lorsqu’il d
indiqué suffisamment, on peut, dans le style d’un écrivain véritable, reconnaître sa complexion et son tempérament, à plus forte ra
ofession Ce n’est pas seulement le caractère de l’homme qu’on peut reconnaître dans le style, c’est l’état même et la profession
à des métaphores mystiques ; de sorte que, même en un sujet païen, on reconnaît un archevêque. Cela compose un amalgame étrange,
même félicité fait comme un flux et reflux dans ces âmes unies… » Ne reconnaissez -vous pas dans ce passage Mme Guyon, ses Torrents,
’autre un sens moral si faible ou si absent, ne vous feraient-ils pas reconnaître de prime abord un homme de cour ? En histoire nat
que les ducs ; enfin, M. le duc de Saint-Simon ? Eh oui ! vous l’avez reconnu — et comment donc ne pas le reconnaître ? — ce co
aint-Simon ? Eh oui ! vous l’avez reconnu — et comment donc ne pas le reconnaître  ? — ce courtisan, malade d’ambition rentrée et de
n, soit au premier degré, soit au second, il est impossible de ne pas reconnaître un véritable type héréditaire dans la manière don
ans parti pris et qui n’appartenons à aucune école ni à aucune secte, reconnaissons le fait incontestable : c’est que les influences
sultons nos propres souvenirs. Qui de nous, hélas ! n’a été à même de reconnaître combien la phthisie pulmonaire offre de phénomène
s, dans ce livre-là comme dans celui-ci, la Psychologie morbide, vous reconnaissez que « le délire (soit artificiel, soit naturel) a
Le génie, au contraire, c’est justement un des signes auxquels on le reconnaît , que la force du nœud de ses conceptions. Le géni
, — ajoute M. Moreau lui-même, — que dans les hommes exceptionnels on reconnaîtra les mêmes conditions d’origine ou de tempérament
er l’influence possible de toutes ces bizarreries, contentons-nous de reconnaître qu’en général le régime, les habitudes, le milieu
e par saint Thomas, et élevée, peu s’en faut, à la hauteur d’un dogme reconnu par l’Église et soutenu, au besoin, par le bras d
l s’abaisse, je l’élève ; s’il s’élève, je l’abaisse. » Ce qu’il faut reconnaître , c’est qu’il y a tour à tour, dans une seule et m
it, pour se faire la main, une trentaine de volumes, que depuis il ne reconnut jamais, il avait, s’il faut en croire son ami Dut
tyle et dans la manière d’un écrivain véritable, on peut très souvent reconnaître son tempérament et son caractère ; ses habitudes,
’émotion musicale, la part de l’âme, la part des sens. C’est là qu’on reconnaît plus que jamais la complexité de notre nature. La
et de précision plus que de poésie et de musique ; cependant il faut reconnaître que nulle part, à l’heure qu’il est, la musique n
e qui concourt ainsi à soulever ou à opprimer la pensée de l’artiste, reconnaissons que son genre de talent ou de génie dépend princi
tualiste, d’une fécondité incontestable, mais quelquefois brutale. Je reconnais qu’il y a des beautés réelles, et même des délica
lus la voix descend ! Le baryton-basse et le baryton-ténor peuvent se reconnaître à la taille : le premier est plus grand que l’aut
re soit la même dans tous les pays ? Voltaire, dans un autre endroit, reconnaît le contraire avec raison, et l’exprime à merveill
urs trouvé que, par malheur, vos réfutations ne réfutaient rien. Nous reconnaissons volontiers que vous dansez sur la phrase à ravir 
qu’il est dans la vérité de sa conception, et il vous force bien à le reconnaître . Avec plus de style, son coloris ne serait plus p
on l’a glorifié le plus, si même il est vrai que personne le lui ait reconnu aussi bien que je crois le faire. Privé de moyens
re comme ton dominant ; mais le gris, c’est l’absence de ton. On doit reconnaître la teinte particulière de l’âme et de la complexi
es, convenablement desséchées et préparées par le pharmacien, qui les reconnaîtrait toutes, pourraient être bonnes à faire de la tisa
e dans les autres arts. Et, dans chaque peuple, les races diverses se reconnaissent aisément, et c’est ce qui forme en peinture ce qu
physionomies plus modestes, mais plus sympathiques, où l’humanité se reconnaît mieux. Les unes ont la grandeur, et les autres le
comme dans la littérature ? Est-ce que, dans la littérature, vous ne reconnaissez pas bien vite les écrivains protestants, à leur s
. » Le Saint Matthieu, à Santa-Maria-del-Fiore, Michel-Ange lui-même reconnut qu’il avait une posture trop contournée, et l’aba
ers. Plus tard, dans ses conversations avec Va sari, le grand artiste reconnaissait les influences physiologiques de ces diverses cir
e la puissance et de la grandeur, mais qui manque parfois de goût, ne reconnaissez -vous pas à sa redondance, si l’on peut s’exprimer
idi, pays du soleil et de la rêverie à l’ombre ! Cette cortina, je la reconnais  ! c’est encore la tente de l’Arabe ! Fixée aux él
Romains comme chez les Grecs, produisit d’autres édifices, où l’on ne reconnaissait pas moins les influences combinées du climat, du
e l’on vient de dire, tirée à l’équerre et au cordeau, le même auteur reconnaît que celle de Moscou, qui s’est faite toute seule
que des effets de l’organisation… Si je me consulte moi-même, je dois reconnaître de bonne foi que tous les bons mouvements, toutes
nnelles notées dans le Journal secret ! Ah ! comme, dans celui-ci, je reconnais le fils du médecin de Bergerac ! et comme j’y sai
l l’ait faite. Et quand il l’a, visible, en face de lui, lorsqu’il la reconnaît  : « Les autres la reconnaîtront-ils ? Vivra-t-ell
’a, visible, en face de lui, lorsqu’il la reconnaît : « Les autres la reconnaîtront -ils ? Vivra-t-elle ? » Alors il la produit au pub
41 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353
venons de le lire, après celui d’un autre que nous allons nommer, on reconnaît en son ouvrage bien moins présente la Corresponda
disant pas qu’il l’a reproduit et… arrangé. M. Forgues a lissé, je le reconnais , et toiletté les plumes qu’il a prises à Southey,
y vois tous, sans aucuns faits nouveaux. Mais ce n’est pas tout : j’y reconnais jusqu’aux points de vue particuliers et aux expre
it le harnachement poétique ; mais, sous les caparaçons officiels, on reconnaissait toujours l’indigente nudité de cette majestueuse
ais pied plus solide ne la foula, quand il fut dessus. Jamais elle ne reconnut un tel maître. Son oncle, capitaine de vaisseau,
42 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »
Si on lit son livre après celui d’un autre que nous allons nommer, on reconnaît , en son ouvrage, bien moins présente la Correspon
disant pas qu’il l’a reproduit et… arrangé. M. Forgues a lissé, je le reconnais , et toiletté, les plumes qu’il a prises à Southey
y vois tous, sans aucuns faits nouveaux. Mais ce n’est pas tout : j’y reconnais jusqu’aux points de vue particuliers et aux expre
it le harnachement poétique ; mais, sous les caparaçons officiels, on reconnaissait toujours l’indigente nudité de cette majestueuse
ais pied plus solide ne la foula, quand il fut dessus. Jamais elle ne reconnut un tel maître. Son oncle, capitaine de vaisseau,
43 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Théophile Gautier. » pp. 295-308
ez savoir, — car la vie ne se discute point, — combien il est aisé de reconnaître la présence ou l’absence de la vie, dans un livre
e, on ne doit jamais abdiquer sa personnalité en littérature, et j’en reconnais à M. Gautier une double, très-accentuée. Poëte, j
te double personnalité de poëte et d’écrivain en M. Gautier, je ne la reconnais point dans le livre du Capitaine Fracasse. Au con
traire, M. Gautier a mis sa coquetterie à l’y effacer ! Je n’y ai pas reconnu le poëte dans le rabâcheur des mêmes images et de
mêmes images et des mêmes comparaisons qu’on y trouve. Je n’y ai pas reconnu non plus l’écrivain au vaste dictionnaire dans le
44 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
i apparaissent ne sont que l’aspect extérieur de ce détachement. Nous reconnaissons d’ailleurs que, même sous cette forme, l’idée est
éjà une partie de la situation si nous n’en avions pas vécu le tout ? Reconnaîtrions -nous ce qui se déroule si nous ne connaissions pa
n passé, comment l’instant à venir ne le serait-il pas également ? Je reconnais celui-là, je vais donc sûrement reconnaître celui
erait-il pas également ? Je reconnais celui-là, je vais donc sûrement reconnaître celui-ci. Ainsi je me trouve sans cesse, vis-à-vi
ce qui est sur le point d’arriver, dans l’attitude d’une personne qui reconnaîtra , et qui par conséquent connaît. Mais ce n’est que
is pas ; mais je prévois que je vais l’avoir su, en ce sens que je le reconnaîtrai en l’apercevant ; et cette reconnaissance à venir
ens inévitable en vertu de l’élan pris tout du long par ma faculté de reconnaître , exerce par avance un effet rétroactif sur mon pr
e, mais qu’on se surprend, un jour, à répéter machinalement. Comme on reconnaît chaque mot dès qu’on le prononce, on sent qu’on l
xclut tout rappel d’une situation déterminée, personnelle, où l’objet reconnu aurait été déjà perçu. Mon cabinet de travail, ma
ent le souvenir précis d’un incident auquel ils ont été mêlés, je les reconnais encore comme y ayant pris part, mais cette reconn
leur est commun. Si j’assiste pour la seconde fois à une comédie, je reconnais un à un chacun des mots, chacune des scènes ; je
omédie, je reconnais un à un chacun des mots, chacune des scènes ; je reconnais enfin toute la pièce et je me rappelle l’avoir dé
p l’élan s’arrête : le souvenir rejoint la perception, le présent est reconnu en même temps qu’il est connu. La fausse reconnai
45 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « L’exposition Bodinier »
nnes ; si vous n’avez jamais pris un plaisir absurde, mais vif, à les reconnaître , depuis M. Cocheris jusqu’à Mme Damala, en passan
ûr instinct du cœur. S’il en était ainsi, Monval aurait tout de suite reconnu , l’année dernière, la mâchoire de l’auteur du Mis
s quoi l’aurait averti et éclairé. Or, Monval lui-même n’a pas osé la reconnaître  : c’est un fait. Le salon Bodinier présente d’aut
pensée (comment doit se faire ce partage ? le diable lui-même ne s’y reconnaîtrait pas), — nous ne saurions trop les fêter pendant q
46 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXII. L’affichage moderne » pp. 283-287
rs, ceux du savon du Congo au quatrain léger, etc. Parallèlement on a reconnu que la réclame murale faite pour être vue, non lu
cheval, est parlante et suggestive infiniment. Or, sans hésitation je reconnais , et toute personne ayant regardé quelques estampe
ation je reconnais, et toute personne ayant regardé quelques estampes reconnaîtra , que de ces quatre œuvres celle de Lautrec et cel
47 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »
es. Cette publication, en effet, ajoutera-t-elle beaucoup aux mérites reconnus et à la renommée d’Alexis de Tocqueville ? C’est
ère qu’on trouve dans ce dernier fragment ne sont pas nouvelles. On y reconnaît l’écrivain de la Démocratie en Amérique, diminué
, devenue indulgente ; car c’est un singulier Montesquieu, il faut le reconnaître , qu’un Montesquieu fluide et pâlot, sans épigramm
n une page au hasard, sans dire le nom de l’auteur, et je défie qu’on reconnaisse plus le style d’Alexis de Tocqueville que le styl
peut-être suffisamment aux esprits profonds que tout ce monde, qui se reconnaît en de Tocqueville, lui ait fait un honneur si exc
48 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
Pline ont cru aux monstres. Même au temps de Buffon, les Portugais ne reconnaissaient pas un homme dans le nègre, et plus d’un philosop
liation attaché à leur espèce94 », la France, persuadée par Buffon, y reconnaissait des hommes, et, dès la quatrième séance des états
Descartes. Dans Descartes, l’âme se révèle d’abord à elle-même, puis reconnaît Dieu, son auteur ; après quoi, regardant son enve
nt n’a-t-il pas trouvé pour l’animal un sens intérieur spirituel ? On reconnaît là son point faible : trop de confiance dans la v
chanceté et de la cruauté insatiable. » Une science plus exacte les a reconnus tous les deux également capables d’attachement et
des déluges ont inondé passagèrement des parties de la terre. Elle ne reconnaît pas, dans les animaux du Nord, des animaux du Mid
l’homme mourant laissera tomber ce sceptre de ses mains glacées ? Je reconnais là l’orgueil du siècle et l’orgueil de l’écrivain
49 (1886) De la littérature comparée
[Introduction] Messieurs, J’ai avant tout une double dette à reconnaître , et croyez bien que si je commence par-là, ce n’e
dans les choses humaines, elles auraient toujours marché d’accord et reconnu la communauté de leurs intérêts ; au lieu de cela
e critiques acerbes, et, aujourd’hui, leur hostilité, il faut bien le reconnaître , est plus marquée que jamais. Les écrivains, qui
e un temps plus ou moins long, dignes en tout cas d’être examinées et reconnues  : les écrivains sont trop disposés à consacrer pa
s sûr pour les jeunes gens ; et, en reconnaissant et en leur laissant reconnaître ce qu’il y a de bon dans les efforts contemporain
ant en soi toutes ses causes, mesurable avec une règle commune. On la reconnut dépendante de toutes les circonstances qui gouver
e mouvement littéraire, artistique et intellectuel du Moyen-Âge, vous reconnaîtrez bientôt que cette nuit n’était pas aussi obscure
50 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62
es, en ne s’attachant qu’à ce que j’appelle les idées, il est aisé de reconnaître dans Pline un philosophe, un esprit supérieur à l
lications vagues. Mais dès l’abord, ce me semble, on ne laisse pas de reconnaître en Pline un homme éclairé de son temps, un de ceu
Cet éloquent regret revient en plus d’un endroit, bien qu’ailleurs il reconnaisse aussi les facilités et les bienfaits que l’on doi
emandé alors les noms des citoyens nouvellement morts dans Athènes, y reconnut aussitôt celui que le dieu voulait désigner, et l
uffon sur les mérites littéraires et philosophiques de Pline ; il les reconnaît pourtant, et fait la part de tout avec une strict
. Cette manière de penser en grand leur a échappé, et Buffon seul l’a reconnue  ; il a eu, en jugeant Pline, de ces mots qu’aucun
eux pauvres filles esclaves qu’il avait fait mettre à la question, il reconnaît qu’il n’a pu apercevoir en eux tous d’autre crime
51 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
de toutes les sciences philosophiques. Bientôt cependant, il faut le reconnaître , l’esprit de recherche et de libre investigation,
avantage à la philosophie nouvelle ; peut-être serions-nous disposé à reconnaître qu’elle n’a pas eu tort sur tous les points, et q
la démagogie ; nous voilà bien avancés ! Allez au fond des choses et reconnaissez que si les idées de Condillac ont succombé, c’est
st vrai, comme de simples lois de l’entendement ; mais enfin il les a reconnues et démontrées sans y voir des idées divines. Je p
rience, je ne puis aller que jusqu’à une certaine limite, M. Taine le reconnaît . Reste que ce soit la raison. Quant à l’analyse e
a de vrai que l’incertain et l’obscur. Par là M. Renan est conduit à reconnaître l’existence d’un je ne sais quoi dans la nature e
ombre incalculable de phénomènes antérieurs. Pour être juste, il faut reconnaître que de temps à autre ils semblent laisser errer q
’habitude plutôt que de vrais principes sciemment et scientifiquement reconnus . Avouons cependant qu’il y a là pour eux une issu
vie animale, je dis qu’il y aura toujours un point où il vous faudra reconnaître un hiatus, un saltus, un intervalle : c’est là qu
la philosophie spiritualiste une objection très-sérieuse, et dont je reconnais la gravité. Cette philosophie, dit-on, ne repose
à tous les degrés de l’échelle de la nature ? Soit, dira-t-on ; mais reconnaissez alors que vos séparations, vos distinctions sont
 Littré et M. Vacherot. Parlons d’abord de M. Littré. Il est juste de reconnaître que la philosophie positive s’est beaucoup amélio
rconscrire les problèmes pour les mieux étudier, il est plus court de reconnaître que le spiritualisme doit s’efforcer aujourd’hui
des causes finales. Il nous fait d’abord une grave concession, car il reconnaît que dans certains cas, par exemple dans la struct
ée s’ajuste à ses fins, parce que c’est une de ses propriétés. Qui ne reconnaîtrait là une de ces qualités occultes dont vivait la sc
faites cela, vous mutilez l’esprit humain ; si vous ne l’osez faire, reconnaissez qu’il y a des sciences de diverse nature et de di
ntre la philosophie et les autres sciences, on eût bien été obligé de reconnaître qu’elle avait raison. Si ensuite elle eût cherché
principe soit mis en péril. En est-il de même en théodicée ? Il faut reconnaître que non ; c’est sur ce terrain, c’est sur la défi
que pour tomber dans l’athéisme11, puisque vous refusez d’une part de reconnaître que le monde est Dieu, et que de l’autre vous n’a
l est devenu l’ombre de lui-même. Je le regrette ; mais partout où je reconnais les vestiges du divin Platon, je reconnais aussi
rette ; mais partout où je reconnais les vestiges du divin Platon, je reconnais aussi une âme poétique, religieuse, amie du beau
mais à cette grandeur ! Avant de discuter plus à fond cette doctrine, reconnaissons le service qu’elle rend à la science philosophiqu
ensée, que l’on ne peut guère nier sans le nier lui-même ; mais enfin reconnaissons qu’il peut très-bien se faire que Dieu ait des at
ossuet, voulant concilier la prescience divine et la liberté humaine, reconnaît que cela lui est impossible, mais ajoute que l’on
ue historique, critique religieuse, sciences physiques et naturelles. Reconnaissons de bonne foi ce qui nous manquait. On appelait pa
52 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
rits chagrins qui ne regardent jamais un tableau qu’avec le désir d’y reconnaître des fautes de dessin, qui ne prennent jamais un l
a comprenons, est fille du bon sens et du bon goût ; elle s’attache à reconnaître , à découvrir le mérite réel des écrivains, et tou
naie ait plus de cours que dans le domaine de la littérature, et nous reconnaissons avec peine que de nos jours la saine et bonne cri
la pureté du goût est plus sensible aux combinaisons de l’art. L’une reconnaît plus vite la réalité du mérite dans un ouvrage, l
à pays, mais encore d’année en année, de ville à ville ! À quel signe reconnaître le véritable goût ? Le goût peut-il être une loi
et des lieux, et il est des signes irrécusables auxquels on doit les reconnaître . Lorsque nous voyons les hommes de tous les pays
orsque nous voyons les hommes de tous les pays et de tous les siècles reconnaître hautement qu’une chose est grande et belle, elle
rité. Laissons déclamer sur les caprices et l’incertitude du goût, et reconnaissons que le cœur de l’homme a des cordes que l’on ne t
ettable ? On convient sans peine de son agrément, de son utilité ; on reconnaît qu’il est le complément nécessaire d’une bonne éd
de l’estrade où sa présence était attendue ; mais à peine l’avait-on reconnu , qu’un tonnerre d’applaudissements proclamait son
53 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »
ractères ineffaçables, à travers lesquels il sera toujours aisé de la reconnaître  : — l’individualisme dans la vie morale, et, dans
à ce beau portrait gravé de Grignon qui en forme le frontispice. On y reconnaît la même physionomie attentive, pénétrante, volont
gleterre et Venise, et portait au loin la gloire du maître qui devait reconnaître tant de services par le déshonneur et l’exil. Grâ
t pâlir toutes deux par le génie et par l’innocence. Aussi doit-on le reconnaître , entre tous les historiens qui ont eu à parler de
nt d’Agnès, la déposition de Jeanne de Vendôme, dame de Mortagne, fut reconnue calomnieuse ; mais les autres accusations plus va
54 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408
eut plutôt de l’inclination que de l’éloignement pour moi ; mais j’ai reconnu dans la suite que cette impression était légère,
 ; il est question de présenter des objets réels, où chacun puisse se reconnaître et reconnaître les autres. » Les premiers chapitr
ion de présenter des objets réels, où chacun puisse se reconnaître et reconnaître les autres. » Les premiers chapitres des Mémoires
s aient manqué dans tout le monde, mais parce que la Cour ne les a ni reconnus ni employés… ». Pour moi, je l’avoue, ces beaux r
petit homme qu’on eût vu depuis un siècle », excellent comédien, non reconnu tout d’abord ; — sur Bellefonds qui était creux e
il attribue à cette enchanteresse plus de mérite qu’on ne peut lui en reconnaître quand on sait quelle fut son influence sur sa vie
Pour moi, par une longue et triste expérience, De cette illusion j’ai reconnu l’abus ; Je sais, sans me flatter d’une vaine app
55 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
pas de la série des possibles que nous entrevoyons : tout est là. On reconnaît le vrai génie à ce qu’il est assez large pour viv
alent médiocre, c’est d’être une résultante dont on peut retrouver et reconnaître tous les chiffres en étudiant le milieu et le car
parce que celle-ci l’a adoptée et admirée, s’y est complu et s’y est reconnue . Une personne animée de dispositions bienveillant
a reconnaissance de soi-même en autrui ; or, évidemment on ne peut se reconnaître en deux types, et mieux l’on s’est reconnu en un,
idemment on ne peut se reconnaître en deux types, et mieux l’on s’est reconnu en un, moins on peut se reconnaître en d’autres36
re en deux types, et mieux l’on s’est reconnu en un, moins on peut se reconnaître en d’autres36. » Mais, répondrons-nous, l’admirat
re moi, mais pourtant il faut qu’il diffère de nous-même. Si on ne se reconnaît pas tout entier dans « deux types », on peut reco
e. Si on ne se reconnaît pas tout entier dans « deux types », on peut reconnaître une partie de soi dans le premier et l’autre dans
ent que le contraire ». 31. M : Hennequin, ibid., M. de Quatrefages reconnaît explicitement cette tendance (Unité de l’espèce h
56 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »
squ’à lui, n’en voulant croire aucune définitivement qu’après l’avoir reconnue vraie par une opération de son libre jugement ; u
ité que rencontre Descartes, au sortir de son doute universel. Il y a reconnu le signe même de l’évidence ; or, l’évidence étan
es deux natures parfaitement distinctes, et la même évidence qui fait reconnaître à Descartes l’existence du corps lui révèle l’exi
e législateur même de la nature des choses celui qui ne faisait qu’en reconnaître les lois. Les écrits du temps parlent des convict
ine, s’émeut, se passionne dans une mesure telle, que tout lecteur se reconnaît dans ses écrits, et que nous tenons pour nôtres s
à chaque instant hors de la raison générale, qu’il n’a pas d’ailleurs reconnue  ; et bon nombre de ces délicatesses de pensée et
énie qui avait appris à chacun sa véritable nature, et, avec l’art de reconnaître et de posséder son esprit, l’art d’en faire le me
ppements de la Méthode. Du reste, les auteurs ne manquent pas de s’en reconnaître redevables à Descartes, « un célèbre philosophe d
idées sensibles ; il donne la même preuve de l’existence de Dieu ; il reconnaît , comme Descartes, la souveraineté de la raison da
que de s’être privée des beautés qui n’appartenaient pas au sujet. Je reconnais là pour la première fois le goût, ce sentiment de
pur qui en a été frappé, et auquel il faudra revenir toujours pour en reconnaître les véritables traits, nous le devons à Descartes
57 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
intérieure. Cette image, qui n’est jamais externée, qui rarement est reconnue , qui n’a d’ordinaire ni un objet extérieur ni un
ochement que nous faisons ici : nous avons déjà montré qu’externer et reconnaître sont deux faits de la même famille ; une relation
nt deux faits de la même famille ; une relation analogue existe entre reconnaître et comprendre ; comprendre, n’est-ce pas reconnaî
gue existe entre reconnaître et comprendre ; comprendre, n’est-ce pas reconnaître le sens des mots ? et reconnaître, n’est-ce pas c
mprendre ; comprendre, n’est-ce pas reconnaître le sens des mots ? et reconnaître , n’est-ce pas comprendre qu’un état de conscience
e dit devant nous ne nous rappelle rien au premier moment ; puis nous reconnaissons de qui l’on a parlé ; nous reconnaissons, c’est-à
u premier moment ; puis nous reconnaissons de qui l’on a parlé ; nous reconnaissons , c’est-à-dire nous comprenons. L’état de distract
e son dessin jusqu’à ce qu’il ait trouvé l’expression du visage qu’il reconnaît aussitôt. » (Législation primitive, chap. I, note
58 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »
longtemps, malgré ma vieille amitié pour l’homme, je capitule ; je la reconnais enfin, cette puissance, et je demande seulement d
siècle déjà tout formé et avide d’éclater et de déborder. L’historien reconnaît , en effet, ses bonnes intentions, sa tendre pitié
ce jeune prince âgé de sept ans, il en fut effrayé à première vue. Il reconnut aussitôt à quel point la matière sur laquelle il
éshérité des Dieux). » Voilà le beau côté ; on sourit, on croit déjà reconnaître une allusion flatteuse ; l’amour-propre est promp
est bien différent. Il est manifeste que c’est le même enfant, car on reconnaît d’abord le même air de tête ; mais il n’a autour
gogne ; Virgile fut son doux et puissant collaborateur. Fénelon avait reconnu dans l’âme de son élève un coin propice à la cult
59 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
e sont montrez sur tant de théatres, que tout homme un peu lettré les reconnoît d’abord à leurs attributs. La France répresentée
rsonnages allegoriques inventez depuis long-tems et que tout le monde reconnoît pour ce qu’ils sont. Ils ont acquis, pour ainsi d
eur donnent les attributs qu’ils croïent les plus propres à les faire reconnoître . Je ne parlerai que des personnages allegoriques
ent suivant la verité. La reine aborde sur les galeres de Toscane. On reconnoît les seigneurs et les femmes de condition qui l’ac
t nombre de figures, et les figures ne sçauroient être trop faciles à reconnoître . Si l’on ne l’entend pas aisément, on la laisse c
euves, qui formoient la frontiere des hollandois, et chaque figure se reconnoît d’abord ou par l’écu de ses armes ou par ses autr
60 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »
premières un degré de réalité au moins égal à celui que tout le monde reconnaît aux secondes. Nous ne disons pas, en effet, que l
es ordres de faits qu’elle ignore. Mais, cette hétérogénéité une fois reconnue , on peut se demander si les représentations indiv
is simplement d’indiquer à quels signes extérieurs il est possible de reconnaître les faits dont elle doit traiter, afin que le sav
ieurs critères, suivant les circonstances. Et c’est ce que nous avons reconnu nous-même être parfois nécessaire en sociologie ;
, par suite, qu’on ait découvert quelque autre moyen préalable de les reconnaître là où ils sont. En même temps qu’on a trouvé notr
re sur les choses n’a réellement commencé qu’à partir du moment où il reconnut qu’elles ont une nature propre, et où il se résig
61 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre IV. Cause immédiate d’une œuvre littéraire. L’auteur. Moyens de le connaître » pp. 57-67
’après notre goût personnel la valeur des qualités dont nous avons pu reconnaître l’existence, mais d’en découvrir l’origine. Au fo
n se borne à préciser et à ordonner ce qu’on sait. Si, en effet, on a reconnu dans les écrits d’un homme un style éclatant, ric
t pourrait accepter aujourd’hui ces conclusions ? Qui n’est obligé de reconnaître qu’une œuvre, tout en étant le produit direct des
lorsqu’il s’écrie12 : Quand je vous livre mon poème, Mon cœur ne le reconnaît plus. Le meilleur demeure en moi-même ; Mes vrais
qui ne peuvent plus trouver place dans le tissu serré des événements reconnus pour vrais ; puis, d’antiques mensonges une fois
62 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre IV. Suite du parallèle de la Bible et d’Homère. — Exemples. »
les propres frères de cet homme puissant, retournent vers lui sans le reconnaître , et lui amènent le jeune Benjamin qu’il avait dem
e sent prêt à pleurer comme Joseph. Ulysse, caché chez Eumée, se fait reconnaître à Télémaque ; il sort de la maison du pasteur, dé
t le monde, afin que nul étranger ne fût présent, lorsqu’il se ferait reconnaître de ses frères. » Alors les larmes lui tombant des
du poète, où l’on ne pensait trouver que la vérité. Ulysse se faisant reconnaître sous ses haillons à quelque marque naturelle, eût
le parmi des serviteurs ingrats, accomplit ses destinées, dès qu’il a reconnu son maître sous les lambeaux de l’infortune. Naus
63 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276
les aussi communes en Auvergne qu’en Languedoc ? Quintilien dit qu’on reconnoît la patrie d’un homme au son de sa voix, comme on
ute l’Europe sçait si les catalans d’aujourd’hui leur ressemblent. Ne reconnoît -on pas les castillans dans le portrait que Justin
mêmes inclinations et le même caractere d’esprit que les gaulois. On reconnoît encore en nous la plûpart des traits que Cesar, F
des choses de la maniere de vivre et de s’habiller des allemands, on reconnoît néanmoins le génie et le caractere d’esprit des a
transplanté de Champagne en Brie, y donne bien-tôt un vin où l’on ne reconnoît plus les qualitez de la liqueur qu’il donnoit dan
64 (1864) De la critique littéraire pp. 1-13
t la droiture de l’esprit, l’amour du vrai et le discernement pour le reconnaître . L’homme de bon sens tâche de fermer son esprit a
son ; ils auront tort l’un et l’autre, et avec moins de préjugés, ils reconnaîtraient qu’elle n’est ni très bonne ni très mauvaise. J’o
nt ; mais à travers les variétés de langues, de mœurs et de génie, il reconnaîtra plus sûrement la beauté éternelle dont leurs ouvr
ée à mal faire. L’amour-propre y trouve son compte ; on se plaît à se reconnaître un fonds d’idées que la lecture fait découvrir. O
, l’imagination se fane, et quand on veut faire appel à son génie, on reconnaît avec douleur que le génie est mort ou bien malade
65 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »
us a jeté dans des perplexités étranges. À ce titre seul, nous avions reconnu le problème du temps présent, la chimère dit sièc
nce. Ceux pour qui elle n’a pas le même timbre que pour nous ont bien reconnu l’homme qui s’annonçait ainsi, et tel est le secr
Selon nous, à défaut d’autres marques, cela seul eût prouvé qu’ils le reconnaissaient pour un des leurs, c’est-à-dire pour un philosoph
u point d’arrivée, ne suffirait pas davantage, et M. Mitraud, nous le reconnaissons , en a une très déliée et très forte contre les so
la pensée d’un livre et d’un homme, et à la lueur duquel les amis se reconnaissent , — et les ennemis aussi, malgré la ruse de guerre
66 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80
solidarité sociale, et surtout de les empêcher de s’aggraver en étant reconnues et admises, c’est de les nier. C’est là un procéd
de conventions très diverses, et ce qui tourne même au comique, si on reconnaît tout ce qu’une pareille idée a de factice, surtou
ue notre manière de vivre. § 5 L’optimisme foncier qui laisse reconnaître les imperfections accidentelles de notre état man
t même. Plus souvent, il conserve simplement, au mépris de la logique reconnue , les espoirs de l’au-delà et les humbles joies de
n parasite sur moi si tu es assez habile pour le faire. Le jour où je reconnaîtrai en toi une gêne, ce jour-là tu seras condamné san
plus la contrepartie volontairement acceptée d’un droit qui nous est reconnu , non, il existe indépendamment de tout pacte. Il
ur la conscience d’autrui. Ou plutôt, le droit au doute m’est parfois reconnu par les dissidents, par le parti le plus faible,
voirs sont une sorte de scandale. À voir les faits sans parti pris on reconnaît qu’il s’en produit continuellement. Nous ne pouvo
’étroitesse et de la raideur d’esprit si largement répandues. Il faut reconnaître , d’ailleurs, que la discussion morale est souvent
ulement il a le devoir de la subir, mais c’est un « droit » qu’on lui reconnaît . Sans doute s’il est intelligent et d’esprit soup
commandé par quelque autorité morale, ou qui, du moins, ne serait pas reconnu comme devoir possible par un certain nombre de no
67 (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II
n n’hésite guère à louer Molière d’être un génie tout national. C’est reconnaître un caractère, des façons de penser et de sentir,
États, auxquels cet État dominateur impose ses lois, sa culture. Vous reconnaissez le terme qu’employaient en 1914 les Allemands, en
eur de divertissements. Serviteur couronné de l’œuvre française, il a reconnu dans le théâtre de Molière la pensée directrice d
représentent le type accompli de notre génie national. Les Anglais se reconnaissent dans leur Shakespeare, les Italiens dans leur Dan
arce qu’il se fait centre de tout. Je le haïrai toujours… » II Reconnaissons -le : il y a du jansénisme dans cet arrêt. La cond
on seulement des lois écrites, mais de celles aussi dont les Goncourt reconnaissaient la valeur impérative, quand ils parlaient de leur
Renan, sa besogne de prophylaxie. Relisons-les. Faisons-les lire, et reconnaissons dans leurs auteurs deux bons serviteurs de l’Inte
s d’un volume daté de 1886. À vingt-cinq ans de distance, Vogüé avait reconnu que l’anarchie russe était un phénomène, probable
provisions. Voilà le schéma de la guerre, conçue biologiquement. Vous reconnaissez la manière dont les Allemands ont conduit la leur
que en proclamant le dogme fondamental du pangermanisme : l’Allemagne reconnue comme le premier peuple du monde. Si la société n
ier, devenu lui-même un des professeurs distingués de l’Université, a reconnue dans ses Leçons de philosophie. Après avoir analy
cle après sa mort, à une reprise scientifique des invasions d’Attila. Reconnaissons -lui du moins cette supériorité sur Kant que la pr
e ceux de Balzac, vous direz que ce sont de belles œuvres. Encore ici reconnaissez que ce sont des beautés irréductibles les unes au
s influences qui aient pesé sur lui fut celle de Walter Scott. Il l’a reconnu lui-même d’ailleurs, dans cet admirable morceau d
l’Allemagne, en l’admirant, au point qu’un Allemand soit obligé de le reconnaître , ce ne serait qu’une ironie dont aurait souri le
rit d’humanitarisme, qui aboutit à laisser en liberté des malfaiteurs reconnus , comme les assassins du rapide de Lyon, — tous le
des aînés, mais des plus illustres ancêtres. Par quels arbitres faire reconnaître les promesses du talent quand ses réalisations so
nouvelle variété d’impôt paraît ne léser personne. À y réfléchir, on reconnaît qu’elle lèse d’abord la librairie française. Tous
son œuvre, ne joue pas davantage. Dès que la propriété littéraire est reconnue comme absolue, l’œuvre devient intangible, sinon
ne veut organiser l’Europe, qui jusqu’ici n’a pas été organisée15… ». Reconnaissez -vous, dans ces déclarations, la thèse magnifiée d
ure, c’est-à-dire de l’autonomie des États. Un des magnats d’Amérique reconnaissait ces jours derniers, dans une déclaration qui a fa
le mot déshonoré, le militarisme. II Il importe de réagir et de reconnaître que c’est une chimère de rêver d’une armée nation
te et plus intensément professionnelle. Des généraux d’une compétence reconnue ont proposé de la réduire à 150 000 hommes, recru
riger son apprenti. La solidarité, dont je parlais tout à l’heure, se reconnaît au soin que prennent les règlements de fixer le n
es et sociales. Ce que j’appelais la Mystique de l’idée de travail se reconnaît dans la Confrérie, l’autre nom de la profession o
boulot ». Ce divorce a été singulièrement facilité, il convient de le reconnaître , par le machinisme, qui fait de l’homme un rouage
e, porte en elle cette force de guérison que les médecins d’autrefois reconnaissaient humblement et dont le grand Trousseau a si bien p
r suite, d’harmonie. Visiblement, les ouvriers syndiqués commencent à reconnaître qu’en suivant ces agitateurs ils font fausse rout
es parce qu’elle l’est à tous les cœurs, qui est la Nation. Ils l’ont reconnue et pratiquée, cette solidarité, pendant la guerre
se ramènent, avec des modalités diverses, à ce schéma qu’il nous faut reconnaître comme une loi, comme un de ces « rapports nécessa
oncé une pareille sottise. Elle n’offre aucune espèce de sens. Ne pas reconnaître la réalité, c’est proprement s’anéantir. II
Ne pas reconnaître la réalité, c’est proprement s’anéantir. II Reconnaissons -la donc, cette réalité, admettons l’existence de
maine sont donc mis en œuvre dans ce droit, et le législateur qui l’a reconnu , a pu croire qu’en l’introduisant dans les mœurs,
r finie les Jacobins et leurs fervents des époques suivantes auraient reconnu qu’avant d’employer ce moyen brutal, et de détrui
ssi ésotérique, en ce sens qu’elle dépassait de beaucoup le programme reconnu , lequel consistait à écrire élégamment le latin e
lycées, au point qu’aucun père, ayant fait ses études avant 1902, ne reconnaît les étapes de sa propre adolescence en suivant ce
u’on n’y mît point le feu. » Le bon Chevalier !… À ces mots vous avez reconnu « le gentil seigneur de Bayard, dont humaines lou
itre du livre d’où j’ai transcrit ces lignes, et à leur ton vous avez reconnu l’auteur du même livre, « le loyal Serviteur ». L
s l’adoucissement des cœurs féroces et Tilly, s’il revenait au monde, reconnaîtrait dans les ravageurs des Flandres les reîtres avec
la capitale de la seule France. Elle l’est de l’Europe continentale. Reconnaissons simplement que l’équilibré n’est pas bien réglé e
ar la pléthore de son activité, et les autres villes de notre patrie. Reconnaissons aussi qu’il y a lieu de réagir contre l’absorptio
ant des idéologues de cette étrange époque voulait qu’il eût lui-même reconnu cette spécificité des petites patries dans le tit
eurs bras ? Il est certes troublant pour les passionnés de justice de reconnaître qu’une immense corvée de besogne physique est à l
68 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
tions de l’homme sur sa destinée. C’est par ce moyen que vous pourrez reconnaître si une religion et une philosophie sont une vérit
qu’il éprouve. Habitué à certaines formes du passé dans lesquelles il reconnaît le caractère religieux, il ne peut se décider à a
l fût une religion, parce qu’il n’apparaissait sous aucune des formes reconnues . C’est là sans doute ce qui a porté M. Jouffroy à
des applications au développement historique de l’humanité. Ainsi il reconnaît dans l’histoire deux grandes divisions. Les époqu
69 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55
e suite à la table des matières les titres de quelques chapitre8 pour reconnaître que les Essais de Montaigne forment un assemblage
nt à des remarques nouvelles et qui leur sont propres. On a bien vite reconnu si la rime est riche ou pauvre, si la césure est
t qui donne au morceau son accent particulier. Le ton peut être ainsi reconnu pour véhément, léger, ironique, tranchant, famili
de les diverses qualités d’un style que les propriétés d’un métal. On reconnaîtra , je suppose, à Lamartine un style fluide et music
70 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Deux diplomates »
solente égalité humaine, et qui adorent la médiocrité parce qu’ils se reconnaissent en elle… Les chefs de gouvernement sont parfois p
hie, comme il en faudrait beaucoup aux princes, et jamais, il faut le reconnaître , l’amitié qui les unit ne prit sa source dans des
vous ne trouvez rien d’absolu, de péremptoire, de dominateur. On n’y reconnaît pas la plume qui écrivit ce magnifique Essai sur
ctimes d’une fonction inutile, avec toutes leurs facultés, qu’il faut reconnaître , n’ont rien fait ! Le plus brillant par le talent
71 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216
au règne du hasard ou de l’intrigue dans le détail. M. de Maistre ne reconnaît pas seulement le doigt de la Providence lorsqu’il
’il la voit venger les bons et châtier les méchants, mais il salue et reconnaît encore ce doigt visible jusque dans le triomphe d
Bonaparte et l’espèce de mission providentielle temporaire qu’il lui reconnaît , M. de Maistre ne trouve jamais que de hautes et
e. Bonaparte vient directement du ciel… comme la foudre. ». Il ne lui reconnaît pas la marque royale dans le sens où il la conçoi
traordinaire qui possède les trois quarts de l’Europe, qui s’est fait reconnaître par tous les souverains, qui a mêlé son sang à ce
à Milan, le livre des Considérations sur la France, et il avait pu y reconnaître en quelques minutes un esprit de race supérieure,
temps avec vous sous le même toit, vous ne seriez pas peu surpris de reconnaître en moi le roi des paresseux, ennemi de toute affa
72 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
es situations, c’est, si vous voulez, la naïveté de la vie. Chacun se reconnaît dans son image et l’intérêt qui s’attache à l’évé
simplicité des détails et la naïveté des récits forcent le lecteur à reconnaître qu’on ne le trompe pas et qu’il se dise : « Cela
en donnant des poignées de main à droite et à gauche aux gens qui les reconnaissaient , sa figure changeait ; il s’essuyait les yeux ave
oulet ne l’enlève pas de sitôt ! » Les uns passaient comme honteux de reconnaître leur nid, les autres traversaient fièrement la vi
et Catherine, qui m’attendaient sous la voûte de la mairie, elles me reconnurent à peine. « Comme tu as l’air content et l’air réj
n malheur… un grand malheur… car Joseph est réellement boiteux… on le reconnaîtra plus tard : il ne pourra pas marcher deux jours s
s’avancer un grand maigre, roux, décoré, un maréchal des logis, et je reconnus Zimmer, mon vieux camarade de Leipzig. Il passait
pâle assise près de l’âtre, les mains croisées sur les genoux, et je reconnus Catherine. Je reconnus aussi la chambre où je ven
âtre, les mains croisées sur les genoux, et je reconnus Catherine. Je reconnus aussi la chambre où je venais passer de si beaux
atherine ! » Alors, elle, tournant la tête, s’écria : « Joseph… tu me reconnais  ? — Oui, lui dis-je en étendant la main. » Elle s
z eux sans avoir trouvé leur enfant ! Le troisième jour, Catherine me reconnut dans une de ces voitures à panier du côté de Maye
d’histoire falsifiée par des écrivains trompés ou trompeurs, et de ne reconnaître pour historiens vrais que deux noms et un romanci
73 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196
moins trois couleurs, le blanc, le noir et l’écarlate ; celui de Ware reconnaissait les couleurs quand on les approchait de ses yeux.
décider de la situation, de la forme, de la grandeur des objets, les reconnaître . Il fallut que le toucher, lentement, par degrés,
connues par le toucher, il les regardait très attentivement pour les reconnaître  ; mais, comme il avait trop de choses à apprendre
ent et longtemps, le posa par terre et dit : “À présent, Minet, je te reconnaîtrai une autre fois.” Plus tard, quand avec les yeux i
iature sur la montre de sa mère ; on lui dit ce que c’était, et il le reconnut comme ressemblant. Mais il s’étonna fort qu’un gr
ait détruit l’œil droit et bouché la pupille de l’œil gauche. Elle ne reconnaissait aucune couleur. Elle distinguait une chambre très
ide », disait-elle. Volontiers elle se taisait, ne sachant comment se reconnaître dans ce chaos d’impressions encore dépourvues de
tre les mains un porte-crayon d’argent et une grosse clef. « Elle les reconnut et les distingua très bien ; mais, quand ils fure
tirée du toucher les situe tout contre l’œil. Sans doute on peut déjà reconnaître un objet par la couleur, la vivacité, les caractè
rmine les situations. — Au bout de trois semaines, la dame de Waldrop reconnaissait le gazon à la belle et large tache verte qu’il fa
et gagnait beaucoup, surtout quand c’était à lui à faire, parce qu’il reconnaissait au toucher celle qu’il donnait à chaque joueur62.
t encore capable de provoquer et de subir un événement que nous avons reconnu comme l’équivalent de nos sensations les plus imp
, neuf mois, la sensibilité avait beaucoup augmenté, mais l’animal ne reconnaissait pas encore l’endroit où on le pinçait. Après un a
vert de couleurs confuses de toute espèce et sur lequel il ne pouvait reconnaître ni distinguer rien de déterminé et d’individuel.
r beaucoup d’autres objets. À la fin, le volet disparut, et il vit et reconnut tous les objets dans leurs justes proportions. »
es de couleur qu’elle ne savait pas situer. À deux mois et demi, elle reconnaissait manifestement la direction de certains sons ; par
jets. — Visiblement, ce qu’elle a distingué, noté dans sa mémoire, et reconnu d’abord, ce sont les voix et les visages. En effe
74 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
au temps de l’antiquité, qui a pris des années depuis Pascal, qui se reconnaît dans les pensées d’un homme né trois mille ans av
être un seul jour sans avoir des idées générales, et sans que chacun reconnaisse confusément l’humanité dans ce qu’il voit en lui
enseignements du passé. Ce peuple aura une littérature le jour où il reconnaîtra en lui l’humanité elle-même par la comparaison du
s ou des traditions fécondes, et que la théologie proprement, dite se reconnaisse dans les écrits des théologiens, je ne suis guère
nt pas plus d’idées générales que les clercs. Nous en avons toutefois reconnu de naïves ébauches dans les premiers monuments de
ancien et l’esprit français, mis en contact par les livres, se seront reconnus , ce jour-là commencera l’histoire de la littératu
75 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Introduction »
i. Je regrette vivement que le manque d’espace me prive du plaisir de reconnaître le généreux concours que m’ont prêté un grand nom
me dans tous ceux qui présentent quelque perplexité, j’ai toujours dû reconnaître que l’étude des variations survenues à l’état dom
utre espèce généralement éteinte, de la même manière que les variétés reconnues d’une espèce quelconque descendent en droite lign
76 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
différence ou de similitude, comment votre jugement « intellectuel » reconnaîtrait -il que la différence ou l’inégalité commence ici,
s dans le système kantien. Les platonisants sont forcés d’ailleurs de reconnaître qu’il est au moins deux cas où l’intuition des ra
s sont les rapports de différence et de ressemblance. Avant que j’aie reconnu la différence ou la ressemblance, elles ne sont n
n subie et de réaction proportionnelle. Cette impression est facile à reconnaître , quoique impossible à définir, comme toute impres
ait dans la conscience un certain état semblable qu’elle retrouve et reconnaît , une pédale continue sous les accords changeants
ite la réflexion pourra abstraire, distinguer des autres impressions, reconnaître dans des circonstances diverses et enfin, quand l
on ou à la contrariété : on se retrouve alors, on se ressaisit, on se reconnaît . Ainsi, à l’origine, la ressemblance n’est pour
e la ressemblance assez fort pour être réfléchi et aperçu. Au lieu de reconnaître simplement des objets semblables, il reconnaîtra
t aperçu. Au lieu de reconnaître simplement des objets semblables, il reconnaîtra encore le sentiment même qu’il a de la ressemblan
outirait à aucun mouvement déterminé et de large conséquence. Comment reconnaissons -nous que nos idées ressemblent aux réalités, ou d
77 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
ie ? Rendons justice au matérialisme contemporain ; il ne se refuse à reconnaître aucun des faits qu’atteste l’expérience, soit ext
s, le matérialisme et le spiritualisme, méconnaissent la liberté, ils reconnaissent au moins l’individualité des êtres, en tant qu’êt
dividualité des êtres, en tant qu’êtres. La philosophie de l’unité ne reconnaît ni l’une ni l’autre. Pour elle, il n’y a qu’un Êt
e de la conscience et de la spéculation à résoudre. Hâtons-nous de le reconnaître  : la philosophie religieuse n’a rien de commun av
roportionnel à l’effort de volonté. La morale théologique, il faut le reconnaître , a une vertu singulière que n’a point la morale d
pas sans savoir qu’il sent, perçoit et agit. Pourtant on s’accorde à reconnaître que la conscience est l’attribut essentiel et car
cause, de fin. Alors seulement le fond des choses lui est révélé. Il reconnaît qu’en s’arrêtant aux lois et aux conditions des p
ns le sentir, l’être des choses qui l’entourent. C’est parce qu’il se reconnaît une force, une cause, qu’il retrouve un monde peu
un état de servitude et d’irresponsabilité, les théologiens croient y reconnaître au contraire la plus haute perfection, même la pl
conscience. Il a pour objet un Dieu qui, à part les attributs que lui reconnaît la raison, est l’idéal de notre nature. C’est dan
78 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »
frivole qui n’est pas sans quelque mélange de charlatanisme. Il faut reconnaître cependant qu’il a contribué à donner dans la scie
fondée. Que l’on accepte ou non cette doctrine, on est bien obligé de reconnaître que nos inclinations et nos passions sont plus ou
érédité sur les penchants est incontestable, et la religion elle-même reconnaît cette hérédité et innéité des mauvais instincts,
ésite pas à lui donner raison sur les points les plus importants ; il reconnaît qu’une bonne organologie suppose préalablement un
e qu’ils appelaient la crânioscopie, qui consistait, comme on sait, à reconnaître et à mesurer les facultés de l’âme par l’inspecti
79 (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40
entiments qui lui sont propres, sa manière de concevoir le beau et de reconnaître la nature. Le beau, le grand, le vrai, la nature,
t lui donne de nouveaux baisers. Il faut bien qu’elle s’éveille, elle reconnaît son époux, lui tend les bras, et lui dit naturell
les farces mêmes, leur imprimait un caractère classique, et y faisait reconnaître encore, quoi qu’en ait dit Boileau, l’auteur du M
les circonstances des événements, une assez grande liberté. On avait reconnu qu’aucun fait ne se présente dans l’histoire, tel
x, n’est que l’Opéra. Si dans la solitude et les ténèbres, l’assassin reconnaît , entend celui que sa main a frappé, partagerai-je
fallu aux classiques comme aux romantiques une longue expérience pour reconnaître que l’amour, dès qu’on l’admet sur la scène, doit
Boileau portent : Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope, et Brossette n’a p
leau si on lisait : Dans ce sac ridicule où Scapin l’enveloppe Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope. 6. Plusieurs ont
80 (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »
e et plus humaine, cette liberté morale reconquise, cette spontanéité reconnue , cette confiance accordée aux facultés les plus g
par se réconcilier avec cette société nouvelle mieux comprise, et par reconnaître , à la voix du vieillard initiateur, c’est-à-dire
nce distincte et profonde de sa personnalité ; il s’éprouva lui-même, reconnut sa valeur, et trempa son instrument. Qu’il y eût
franchissement de tout servage, sa royauté intérieure bien établie et reconnue , ses conquêtes heureuses sur plusieurs points non
81 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ch. de Barthélémy » pp. 359-372
ieu. Il a cité le portrait anonyme dont tout le monde, dans le temps, reconnut le modèle ; ce portrait d’une touche si ferme, si
hautes épaules comme en ont les hommes faits pour la guerre, et vous reconnaissez la race opiniâtre qui ne sait pas reculer, la rac
érente de la sienne, et il l’a bien prouvé pour les Anglais, à qui il reconnaît « ces cris du cœur qui pour lui sont l’expression
réron, ce trait : « Quand un vrai génie apparaît dans le monde, on le reconnaît à cette marque : tous les sots se soulèvent contr
82 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »
uniformité dans le tour, et un certain manque de couleur poétique, on reconnaît , à la douceur et à la grâce des vers, ce cœur auq
l y a de l’étonnement dans toute admiration : le premier, parce qu’il reconnaît en nous une grandeur que nous n’osions y voir ; l
eux théâtres est le même : il y a pour la conscience le même profit à reconnaître la justice de l’expiation qu’à applaudir à la jus
tion d’Andromaque. Sous une fable brillante et populaire, il vient de reconnaître des événements de la vie réelle. Sous les noms de
dont les noms sont les plus populaires viennent sur la scène se faire reconnaître par la peinture même de leurs sentiments. Leurs n
e Port-Royal lui avaient appris à lire sans complaisance ; il l’avait reconnue dans la fatalité du théâtre antique. Son dessein
e que les femmes n’y aient pas contredit, et qu’elles aiment mieux se reconnaître aux faiblesses charmantes qu’il leur donne, qu’à
de l’intérêt auquel elle se dévoue. L’ambition, telle que Racine l’a reconnue dans le cœur de la femme, est cet ardent désir de
quelque expérience de la vie a rencontré leurs originaux. Plus d’un y reconnaît une femme aimée, la tendresse immense d’une mère,
Racine dans chacun de ces personnages. Sous le héros de la fable, je reconnais dans Pyrrhus le jeune prince exalté par la jeunes
u’il n’emprunte à ses modèles. J’ai dit à quelle marque principale on reconnaît dans ses pièces l’influence des exemples espagnol
ituations, c’est la vérité pour tous, du consentement de tous. Racine reconnut dès l’abord dans cette simplicité d’action, si fo
s ce songe, elle s’est vue poignardée par un enfant ; au temple, elle reconnaît cet enfant dans Joas. Dès lors il faut que Joas l
’autorité ; ils la nient. Le plus grand nombre, fort heureusement, la reconnaît et l’adore. Les débats qu’elle soulève passent, e
83 (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.
sociologues que j’ai cités plus haut, dans leurs parties caduques, on reconnaît que toujours ou presque toujours ils ont entendu
spéciale de l’œuvre d’art impose. Je dis que l’esprit scientifique se reconnaît dans ces romans. A quel signe ? A ceci que le pri
uissante nature : l’usage, autant dire la Tradition.‌ Nous arrivons à reconnaître ainsi que, dans le domaine des mœurs, la méthode
tionnelle de la vie, elle en est une conception expérimentale. Elle a reconnu de plus en plus son incapacité à démêler le pourq
hommes et les siècles, et que les bons esprits de tous les temps ont reconnues . » Fort d’une pareille conviction, comment n’eût-
vement aisé de discerner cela aujourd’hui. Il était plus difficile de reconnaître sur le moment même, le point essentiel que la Rév
re qu’une application. Nous ne créons pas cette constitution, nous la reconnaissons . Elle a été pratiquée avant d’être formulée. L’hi
rt, sont trop intimement dressés à la discipline du fait, pour ne pas reconnaître que la société, telle que d’innombrables influenc
romanciers qui procédaient directement de ces Parents pauvres, et qui reconnaissaient , qui proclamaient cette filiation, n’éprouvaient
s à notre regard, furent revêtues, dérivait de plusieurs causes. On y reconnaît d’abord l’audacieux charlatanisme des « philosoph
’accord, de plus en plus évident, entre la Science et la Religion. Il reconnaît dans l’auteur de la Comédie humaine un précurseur
t en elle si le pays était demeuré fidèle à ses origines et qu’il eût reconnu et pratiqué le catholicisme.‌ Nous ne savons poin
l l’est du jour où la loi règle le partage des successions au lieu de reconnaître ou bien le caractère familial de la propriété par
e Ménage de garçon, Saumur dans Eugénie Grandet, comment n’eût-il pas reconnu qu’il y a une puissance du terroir ? Et l’ayant r
n’eût-il pas reconnu qu’il y a une puissance du terroir ? Et l’ayant reconnu , comment n’eût-il pas réfléchi au moyen de l’util
le duc de Chaulieu qui parle et c’est le romancier philosophe. Il se reconnaît à ce trait final, bien digne du disciple de Geoff
inadmissibles aux contemporains, nous ne devons pas nous en étonner. Reconnaissons -y une preuve nouvelle, ainsi que je le disais au
que les adversaires des doctrines politiques de M. Taine ont prétendu reconnaître entre la première série de ses travaux et la seco
e importance souveraine à ce droit de propriété, un Taine est amené à reconnaître dans la vérification stricte des titres qui confè
i, et que je refusais à la majorité le droit de tout faire que tu lui reconnaissais . C’est qu’il y a des choses qui sont en dehors du
lletez les volumes suivants. Rien qu’aux sommaires des chapitres vous reconnaîtrez que l’ouvrage entier continue cet inventaire et c
e cette loi qui n’est elle-même qu’un cas particulier d’une autre loi reconnue par Balzac : « La vie sociale », a écrit ce derni
s intellectuel — au sens où Carlyle prenait ce terme — vous le verrez reconnaître le degré d’intensité de cette force, mesurer son
e. Un médecin qui veut traiter un organisme en fonctions commence par reconnaître , suivant une parole singulièrement forte de Napol
r ce corps, mais de l’aider à bien vivre. Pareillement un grammairien reconnaîtra d’abord qu’une langue étant une machine à parler,
vateurs de mœurs : Balzac, Le Play, Flaubert et Taine par exemple, on reconnaît qu’ils s’accordent tous sur ce point : la civilis
rs des animaux, les secrets de la végétation. Sa femme et ses enfants reconnaissent en lui un chef dont la sagesse et la fermeté ne s
pas à dire que cette foi dans leur mission est ; à leur honneur, et à reconnaître que les paroles et les articles de journaux émané
er à ce roman le témoignage dont parle votre lettre, c’est qu’ils ont reconnu dans ce livre un essai d’application d’une doctri
ner l’Etat, parce qu’elles y sont incompétentes. En revanche, je leur reconnais une valeur humaine, une qualité d’âme, une force
ituait précisément pour la famille ce degré de maturation où je crois reconnaître une des règles du sage transfert des classes. Sur
l’humanité se développe au rebours de toutes les lois que la Science reconnaît comme celles de la vie ? Pour n’en citer qu’une,
nées au collège, figurait, vous vous en souvenez, celle de Bacon, qui reconnaissait des fantasmes de la place publique ; idola fori e
Heine et Bœrne, la Jeune Allemagne et les événements de 1848, on doit reconnaître que la réaction contre la démocratie, inaugurée p
rangé ce lucide auto-clinicien, ces jeunes gens ne peuvent pas ne pas reconnaître la justesse de son diagnostic. La maladie qu’ils
s aventures galantes du fils du conseiller n’est-elle qu’une façon de reconnaître et de célébrer diverses nuances de la sensibilité
e sur la face de la terre. » Comme l’admirable orateur anglais, Gœthe reconnaissait dans la prétention de se passer du temps et de re
, pas plus que les vers de Sainte-Beuve aux Lundis. Cela dit, il faut reconnaître que dans son effort pour s’adapter à des formes r
eur période de révolte, ont des besoins d’ordre et d’acceptation. Ils reconnaissent , très jeunes, le bienfait de la tâche subie docil
e souffrir enfin, avec un volontaire acharnement où ils se plaisent à reconnaître une grandeur de martyre. Ils ont, pour la santé,
e drame. Il y eut d’abord à ces étranges amours un dénouement ou vous reconnaissez le thème de Jacques et qui vous prouve la victoir
et à défaut du large public, les connaisseurs l’avaient dès longtemps reconnu . Je voudrais, dans ce livre consacré à cette glor
esque entièrement disparu, le souffle s’est comme anémié. La prose se reconnaît partout sous le rythme sans élan, — une prose min
vier dormant,‌ Pauvre étranger d’hier venu pour un moment, ‌ J’ai reconnu parmi les maisons ardoisées, ‌ Le riant presbytèr
s’en rendre compte théoriquement. Quand on l’a beaucoup pratiqué, on reconnaît que son extraordinaire faculté créatrice se doubl
soupçons qu’elle sent dressés autour d’elle de toutes parts, croyant reconnaître son enfant dans un jeune homme dont on lui annonc
ante ans, les vers de ces deux poètes étaient ceux où les jeunes gens reconnaissaient , où ils avivaient la fièvre intime de leurs cœurs
gieuse, je ne comprends guère que la critique ait hésité une minute à reconnaître chez lui la sincérité de son catholicisme. Les co
t le sien, trop éclatant d’imagination poétique, les lecteurs eussent reconnu dans la plupart de ses idées une solidité compara
’est-on pas en droit de considérer ces traits comme essentiels et d’y reconnaître les signes probables d’un changement dans les mœu
l’œuvre nous appartient, et son histoire. La critique a été unanime à reconnaître quelle perte les Lettres françaises avaient subie
es critiques qui ont parlé de Maupassant avec le plus d’éloge ont-ils reconnu chez lui cet effort ininterrompu pour varier sans
l’usure d’une sensibilité aussi secrète qu’elle était vive et qui se reconnaît , depuis ses premières nouvelles jusqu’à son derni
écits militaires et son jeune sang frémir de leur vaillante fièvre se reconnaît bien dans l’orateur qui flétrissait hier à l’Acad
disait qu’il ne pouvait être fort que dans cette armure, qu’il ne se reconnaîtrait plus s’il la dépouillait. Il se sentirait faible,
l’intime caractère ‌ Qui signale entre tous un être à la raison.‌ Reconnaissez -vous là l’étrange et profonde intuition de l’âme
cal. Sa philosophie d’acceptation, faite d’une concordance sans cesse reconnue entre la vie de l’âme et la vie des choses, n’est
Où… Sous quelle forme ?… Qu’importe !‌ Pourvu que ce soit toi. Je te reconnaîtrai .‌ Et s’adressant à cet Esprit qu’il ne nommait a
’il ajoute : « mais personne n’est là pour nous voir », — vous pouvez reconnaître là une touche de faux goût et de fatuité. Ce fais
te l’œuvre romanesque de l’auteur du Désert s’explique mieux quand on reconnaît que ce pouvoir réceptif est la faculté maîtresse
84 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
 XIV. — Des qualités de corps et d’esprit de ce prince, et comment on reconnaît son image dans les écrits contemporains. — Des ra
e. Un air d’empire et d’autorité qui, même sous le masque, le faisait reconnaître entre ses courtisans les mieux faits185 ; un visa
image de grandeur que Louis XIV a comme imprimée à Versailles, je la reconnais dans tous les écrits qui ont paru sous son règne.
siècle, c’est-à-dire l’ascendant du roi sur la nation, il faudra bien reconnaître que les écrivains ont dû rechercher les qualités
e règne d’un prince dont le premier acte politique avait été de faire reconnaître par l’Espagne la préséance de l’ambassadeur franç
our offrir à l’observateur ces traits généraux auxquels l’humanité se reconnaît dans tous les temps. La langue avait toutes les q
i les transporta tout vivants de la cour sur le théâtre, où ils ne se reconnurent pas. Nul n’était plus capable de saisir les trave
ar Molière trouvaient protection. Le duc de la Feuillade avait cru se reconnaître dans la Critique de l’École des femmes ; il s’en
te à la passion de l’amour, dans ces créations de rôles de femmes, on reconnaît la séduction des exemples du roi ; dans les héros
u poète, chez qui la grandeur est toujours accompagnée du naturel, on reconnaît la personne même de Louis XIV. Louis XIV est dans
x allusions d’Esther, ceux-là sans doute se trompaient, qui voulurent reconnaître dans « l’altière Vasty » Mme de Montespan ; Louvo
ujours l’esprit type, l’esprit national, parce que tous les rangs s’y reconnaîtront toujours à ces traits généraux qui les distinguen
il avait omis ou dédaigné de prendre à partie n’eurent pas de peine à reconnaître qu’ils étaient exclus d’une poétique qui faisait
dire, de bon sens et de bon vouloir chez Louis XIV pour la goûter, on reconnaît que, des deux côtés, dans ce noble commerce, le m
ouis XIV pour purifier les prospérités de son règne256. » Il eut à se reconnaître dans la peinture de ces guerres « où l’on voit le
85 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143
ui-même, il les réduit à leur valeur. En ses plus sombres moments, il reconnaît « qu’il y a peut-être autant de vérités parmi les
privée pour « un particulier qui a l’esprit naturellement grand. » On reconnaît à ces retours et à ces regrets mal étouffés l’hom
ils en parlent avec profondeur. Les esprits pesants, les sophistes ne reconnaissent pas la philosophie lorsque l’éloquence la rend po
ble que nous n’avons qu’à le considérer en un autre lui-même, et à le reconnaître dans André Chénier. Si Vauvenargues avait seuleme
’y atteindre. Il ne mettait cependant point ce milieu trop haut. Il a reconnu les vices et les défauts des hommes, mais il les
haut. Il a reconnu les vices et les défauts des hommes, mais il les a reconnus avec douleur, sans cette joie maligne qui ressemb
86 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164
homme et au caractère, on s’arrête avec admiration, avec respect ; on reconnaît dès le premier instant, et à chaque pas qu’on fai
nte Ans « qui avait fait de l’électorat un désert affreux, où l’on ne reconnaissait les villages que par des monceaux de cendres qui
té des mesures et des calculs dictés par une hardiesse prévoyante, il reconnaît ce qu’il doit à « l’occasion, cette mère des gran
la persévérance la plus héroïque et la plus glorieuse. C’est là qu’on reconnaît vraiment le philosophe et le stoïcien dans le gue
je ne sais quoi qui se joue avec mépris des projets des hommes ? On reconnaît là un ressouvenir de Lucrèce en quelques-uns de s
que le sort en était jeté, et que cette Providence invisible, dont je reconnais les droits et l’empire, avait décidé de cette aff
87 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
me homme, n’avoir qu’une médiocre moralité ; cela ne m’empêche pas de reconnaître la valeur morale là où elle est. Je puis être, pa
xpliquer alors qu’il puisse exister un système de valeurs objectives, reconnues par tous les hommes, au moins par tous les hommes
la sainteté est la valeur la plus élevée que les hommes aient jamais reconnue . Or une idole n’est très souvent qu’une masse de
en force physique comme en talents ; et cependant nous tendons à leur reconnaître à tous une égale valeur morale. Sans doute, l’éga
, de plus, le foyer d’une vie morale interne dont on n’a pas toujours reconnu la puissance et l’originalité. Quand les conscien
i les éprouve a l’impression qu’il est dominé par des forces qu’il ne reconnaît pas comme siennes, qui le mènent, dont il n’est p
88 (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28
qu’ils ne sont pas sûrs de comprendre, mais au moyen desquels ils se reconnaissent dans la foule. Comme ils n’ont ni dogme fixe, ni
accord sur les principes qui semblent les diviser, seraient forcés de reconnaître la vanité des paroles qui les abusent ? Mais, ava
ne découverte du romantisme : c’est simplement un résultat des faits, reconnu et adopté par la raison. Le romantisme n’a pas la
rtît aussi impérieusement des faits, nos plus grands poètes l’avaient reconnue et s’y étaient soumis ; car Corneille a fait Poly
ture arrivée au terme de son entier développement. Les genres ont été reconnus et fixés ; on ne peut en changer la nature, ni en
is, ami des lettres et de la gloire de son pays, ne s’empresserait de reconnaître que, parmi nos jeunes écrivains, parmi ceux-là mê
89 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »
soient définies et réglées par une certaine communauté d’obligations reconnues , de sentiments approuvés, d’intérêts sentis. Une
galité. Égalité et unité progressent parallèlement. Toutefois il faut reconnaître que ce parallélisme est loin d’être toujours et p
e moujik, écrivait Herzen à Michelet, n’a connu de droits et ne s’est reconnu de devoirs que vis-à-vis de sa commune. » Entre l
ue classe s’est fait sa loi ou plutôt sa coutume ; mais lorsqu’il est reconnu que le roi seul est « fontaine et mer de tout dro
t à l’uniformité comme l’autre aux diversités originales. Tocqueville reconnaît , à l’encontre de Spencer, que la démocratie ne va
 ; c’est en un mot l’individualisme, En ce sens, nous avons nous-même reconnu que l’idée de liberté est proche parente de l’idé
90 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre IV. La langue française au xviie  »
r raison et par mode, s’affranchissait de la tradition ancienne et ne reconnaissait que l’usage actuel : ainsi tout terme suranné éta
des ordures qu’elle avait contractées ». Comme Malherbe aussi, il ne reconnaît qu’un critérium en fait d’élocution : l’usage. Ri
n système de signes ; la qualité essentielle d’un signe, c’est d’être reconnu par ceux qui l’emploient. Vaugelas subordonne don
yère, regretteront de vieux mots savoureux. L’exact Vaugelas lui-même reconnaissait — non sans regret — qu’on avait perdu la moitié d
91 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIV. Conférence sur la conférence » pp. 291-305
quotidienne, poursuivie par devoir ou plutôt par métier, en 1888, je reconnus dès 1889 que, plus ça changeait plus c’était la m
allèle ne parût d’une impertinence un peu vive, et, m’humiliant, j’ai reconnu qu’il fallait, pour risquer de si joyeux paradoxe
ux qui nous doit intéresser davantage, il ne faut pas chercher à nous reconnaître dans ces drames ; nous risquerions d’y reconnaîtr
as chercher à nous reconnaître dans ces drames ; nous risquerions d’y reconnaître du même coup, en leur influence, le fils de Dumas
92 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
près avoir dit que la philosophie n’est pas faite pour les masses, on reconnaît cependant que la philosophie peut suffire à quelq
dispenserait-il d’être religieux ? Or, dans la pratique, il faut bien reconnaître que les apologistes chrétiens ont raison de dire
leurs le nom que l’on donnerait à une telle religion, pourvu que l’on reconnaisse que c’est une religion ? Mais, dira-t-on, en quoi
e, un christianisme naturel ne l’est pas. Malheureusement, il faut le reconnaître , cette forme de christianisme qu’ont admise et rê
93 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79
et de gros souliers. C’était Fantine. « C’était Fantine, difficile à reconnaître . Pourtant, à l’examiner attentivement, elle avait
pour se distraire, une demi-douzaine de trônes ! Mais, il faut ici le reconnaître M. Hugo va chercher pour son héros du bagne, en 1
« Il se constitua tribunal. « Il commença par se juger lui-même. « Il reconnut qu’il n’était pas un innocent injustement puni. I
chiourme, chasseur de bêtes fauves pour en défendre la société, a cru reconnaître dans Valjean, qu’on lui a signalé, un ancien forç
moment où Javert vient pour s’éclaircir et s’assurer de lui, il croit reconnaître son erreur, et la confesse honnêtement et franche
cé vers les témoins Cochepaille, Brevet et Chenildieu. « — Vous ne me reconnaissez pas ? dit-il. « Tous trois demeurèrent interdits
t. N’allez point condamner cet homme, au moins ! Quoi ! ceux-ci ne me reconnaissent pas ! Je voudrais que Javert fût ici ; il me reco
x-ci ne me reconnaissent pas ! Je voudrais que Javert fût ici ; il me reconnaîtrait , lui ! « Rien ne pourrait rendre ce qu’il y avait
paroles. « Il se tourna vers les trois forçats : « — Eh bien, je vous reconnais , moi ! Brevet ! vous rappelez-vous ?… « Il s’inte
 ; il la jette au passé au nom de la révolution. On l’entend, et l’on reconnaît dans Cambronne la vieille âme des géants. Il semb
94 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »
es bons auteurs, dût ce mot se recommander de monsieur Coeffeteau, il reconnaissait l’empire de l’usage, et il y déférait, regrettant
un vivant, il altère le passage où se trouve la faute, afin qu’on ne reconnaisse pas qui l’a faite. Au contraire, a-t-il à louer,
telle sorte qu’il ne passe pas pour flatteur, et que l’auteur loué se reconnaisse derrière un voile qui sert « à soulager sa modest
t sensées, ingénieuses et naturelles. J’ai d’autant plus de plaisir à reconnaître la part qu’il prit à un travail utile et durable,
que toute autre langue, le nombre et la cadence dans les périodes. On reconnaît là la superstition d’alors pour Cicéron et pour Q
ttres d’or de ce pas vous placer68 . Ces vers, dans lesquels Boileau reconnaît l’influence d’Arnauld par le prix même qu’il met
r, si ce n’est peut-être une certaine douceur, de même qu’on pourrait reconnaître la marque d’Arnauld à une certaine impétuosité de
ouées, ces personnes impriment à leurs écrits une marque qui les fait reconnaître de loin, y attire le lecteur. Il en est de même d
nt soit de la raison émue par la présence des grandes vérités qu’elle reconnaît , et par l’ardeur de les communiquer, soit d’une i
rités, les vérités de pure foi, il faut l’esprit de mortification qui reconnaît , avec l’auteur, tantôt le mal dans ce qui est le
95 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
utre et que cette première impression revienne ensuite, alors nous le reconnaissons , nous avons conscience d’une ressemblance. C’est
nous avons conscience d’une ressemblance. C’est grâce à ce pouvoir de reconnaître le semblable dans le dissemblable, que se produit
blances dans les successions. Ainsi dans les études d’embryologie, on reconnaît le même être à travers les différentes phases de
alogie entre la fleur et la plante tout entière. Oken dans la feuille reconnaît la plante. Dans le règne animal, la comparaison e
essions usées. On se demande, sans doute, pourquoi l’auteur n’a point reconnu un mode particulier d’association par contraste ?
96 (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371
ne esthétique a attiré l’attention des philosophes. Les uns ont cru y reconnaître l’expression de la soif d’idéal qui tourmente l’h
prétend le penseur russe, que l’esthétique consiste tout uniment « à reconnaître comme artistiques un certain nombre d’œuvres parc
n schéma, déterminé d’avance d’après la formule d’œuvres antérieures, reconnues parfaites. C’est cette esthétique superficielle e
sommes arrivés à ce très grand et très important résultat de pouvoir reconnaître , dans les procédés en apparence si contradictoire
repousse l’art si pur des Grecs, l’art de la Renaissance, bien qu’il reconnaisse que l’un et l’autre sont en relation immédiate av
ion autrement pénétrantes. Lui aussi, dans Kunst und Revolution 2, il reconnaît que l’art est un produit social. « L’Art, disait-
ction de servir délibérément à cette action sociale ; il se bornait à reconnaître que l’art l’exerce par cela seul qu’il est de l’A
de ne pas confondre leurs procédés. « Le rôle de l’Art est de faire reconnaître à l’instinct social sa noble signification, de lu
lui le but ; l’un et l’autre ne peuvent atteindre ce but que s’ils le reconnaissent de concert… Quand l’homme saura qu’il est lui-mêm
du Monde, régulatrice des phénomènes de la nature morale et physique, reconnaît cependant une idée universelle, une loi suprême d
i nous voulons aller bien au fond des choses, nous devrons finalement reconnaître que l’Art, en réalité, est cette conscience même
ssionnels, — de s’élever à la compréhension esthétique de l’œuvre, de reconnaître le sens intime des créations vraiment neuves. À n
sonnel, dénué au suprême degré du caractère d’universalité qu’on doit reconnaître aux grandes inspirations de Bach et de Beethoven,
? Je réponds : Par le consentement universel. Quand chacun de nous se reconnaît et se retrouve dans l’œuvre d’art, c’est que cell
luck, Grétry et Méhul. Et précisément le mérite de Wagner est d’avoir reconnu l’erreur de l’alliance factice du drame et de la
udiera consciencieusement et sans préjugés les œuvres de Wagner devra reconnaître ce fait. Il est vraiment fâcheux pour Tolstoï que
dans les lignes de Schopenhauer que je viens de citer. Chacun de nous reconnaît dans l’œuvre d’art une partie de soi-même, il y r
veut communiquer aux autres hommes. Ces trois conditions, Tolstoï le reconnaît , se réduisent en réalité à la dernière, c’est-à-d
ui, complètement insensible ! La puissance de contagion ne pouvant se reconnaître qu’à ses effets, elle est donc un détestable crit
outit nécessairement à la théorie de l’Art pour l’Art, c’est-à-dire à reconnaître que l’Art est son propre but à lui-même, indépend
art est une libération dont l’homme éprouve l’irrésistible besoin. Il reconnaît , dans ces deux instincts, l’impression du puissan
représentations musicales de scènes déterminées. Tout cela aboutit à reconnaître que la poésie lyrique est complètement dépendante
ragédie des Grecs est issue de la Musique. Depuis longtemps, on avait reconnu que le chœur était le symbole de la « masse » pla
la conception de Schopenhauer, résulte le pouvoir que nous lui avons reconnu de rehausser la signification de tout tableau, de
ses instincts, mais suivant des lois que son intelligence croit avoir reconnues et qu’il suit aveuglément. Sans m’attarder à cet
sous tous leurs rapports, présentés sous les aspects les plus divers. Reconnaissons leur erreur sans les en blâmer ; leur labeur, imp
ulons bien y réfléchir et aller au fond des choses, nous devrons même reconnaître que la tragédie moderne, dont le Tondrama de Wagn
st donc le poète, le poète dramatique qu’il faut avant tout arriver à reconnaître en Wagner. » Tout le livre de M. Chamberlain est
nature et le caractère du génie de Wagner, nous serons vite amenés à reconnaître que ce qui en fait le trait essentiel et caractér
nt voir dans ses poèmes que des tentatives informes de drames, où ils reconnaissaient volontiers des dons poétiques précieux, mais qu’a
de la forme musicale avec les nécessités du drame, ne parvenaient à y reconnaître qu’un assemblage surprenant et incompréhensible d
ne le pourrait. Mais cette impossibilité ne doit pas nous empêcher de reconnaître le caractère spécifiquement musical du génie de W
ues lignes à la question du style. Le passage est à citer : « À quoi reconnaît -on toute décadence littéraire ? À ce que la vie n
ous jamais — peut-être aussi nous reverrons-nous bien, mais sans nous reconnaître , tant la mer et le soleil nous auront changés ! N
r l’amour du ciel, comment le péché est-il entré dans la musique ! » Reconnaissons qu’il y a dans notre manière hyperbolique de tout
produit d’une façon trop factice, pour goûter l’intense poésie, pour reconnaître exactement la valeur propre des créations du géni
arle véritablement en artiste et ce qu’il dit de l’acte créateur sera reconnu exact par tous ceux qui créent : « Dans cet état,
que perfection. » Nous en revenons ainsi à notre point de départ, à reconnaître que l’art est avant tout et surtout une activité
nstrumentale, par exemple — symphonie, musique de chambre, etc., — se reconnaît clairement une tendance très marquée à quitter la
97 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre IV. L’espace et ses trois dimensions. »
ers systèmes d’impressions et que nous les comparions entre eux, nous reconnaissons souvent que deux de ces systèmes d’impressions ne
C aura 3 dimensions, etc. Grâce à ces définitions, on saura toujours reconnaître combien un continu physique quelconque a de dimen
tre définition et déterminer combien ce continu a de dimensions. Nous reconnaîtrons qu’il en a six. Le continu des déplacements n’est
sensations a + a′ et b + b′, sans quoi nous n’aurions aucun moyen de reconnaître que l’objet B a pris la place de l’objet A. Je n’
e à distance, cette assertion n’a qu’un sens qui est le suivant. Pour reconnaître si B occupe à l’instant β, le point occupé par A
ocaux soulevée par Lotze. § 3. — L’espace tactile Je sais ainsi reconnaître l’identité de deux points, le point occupé par A
M et M′. Les moyens dont nous disposons jusqu’ici nous permettent de reconnaître que M et M′ ne sont pas distincts dans deux cas :
98 (1913) La Fontaine « IV. Les contes »
t à fait heureux et que je ne veux pas vous priver de connaître ou de reconnaître . Par exemple, ceci nous donne une petite vision d
s la mémoire et dont il ait fait ce petit épisode où, du reste, je le reconnais , il n’y a pas d’imagination bien extraordinaire.
opos du narrateur interrompent le récit. Mais, le plus souvent, je le reconnais , ce n’est pas ainsi. Ce n’est pas dans le récit q
un poème dont je ne veux pas dire le nom et que, par conséquent, vous reconnaîtrez tout de suite, dans un long poème de Voltaire. To
esque dur de ton. Dans Boccace ou Machiavel il est plus souple, je le reconnais , mais enfin dans Boccace ou Machiavel, comparés à
fréquente, je crois avant La Fontaine, qui est touchante, il faut le reconnaître , quelque austérité que l’on puisse affecter. La f
e affecter. La forme est exquise, et c’est (malheureusement que je le reconnais ) toute une littérature qui sortira de ce vers-là 
99 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
, ils aimèrent, en apprenant la langue et les sciences des Grecs, à y reconnaître la trace d’eux-mêmes et l’altération continue de
sacré de l’exclamation ἐλελεῦ ! ἰοῦ ! ἰοῦ ! dans le chant du Pæan, on reconnaissait dans ces termes étrangers à l’idiome grec l’allel
de Platon plusieurs traits distinctifs de la Cité judaïque, comme il reconnaît l’empreinte des prophètes hébreux dans l’idée que
mme la Bible, a nommé Dieu Celui qui est » ? Platon même n’a-t-il pas reconnu que les Grecs avaient emprunté des barbares ce qu
s bénédictions et la vie pour les siècles à venir. » Ne peut-on pas reconnaître ou présumer ici le type le plus antique et le plu
randeurs du génie dorien dans Thèbes et dans Syracuse, ne peut-on pas reconnaître , à travers les obscurités et les défigurements du
ilisé contre l’Assyrie barbare et idolâtre, on est mieux préparé à le reconnaître dans l’immortelle victoire de cette petite pénins
100 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
grande tristesse me saisit le cœur à cet aspect, dit le Dante, car je reconnus là en suspens des âmes d’une grande nature et d’u
nature et d’une haute vertu ! » Virgile, l’une d’entre ces âmes, est reconnu par ses pareils Gloire au souverain poète ! Onor
que, c’est l’amant qui parle ; il se souvient de son propre amour, et reconnaît que la séparation est le véritable enfer de ceux
i : au temps de tes doux soupirs, à quoi l’amour vous accorda-t-il de reconnaître que vous vous aimiez ? Comment vous contraignit-i
ute ; La pitié du poète ému qui les interroge et qui les envie (on le reconnaît à son accent) tout en les plaignant ; Le princip
isième nuit, qui interroge avec terreur le visage de ses fils, et qui reconnaît sur ces quatre suaires vivants de sa passion l’em
nne s’inquiète s’il foule autrui, de même, etc. » Une de ces âmes le reconnaît et l’embrasse ; sans la connaître il veut lui ren
u balcon dans les fossés de son château. Dante la rencontre ; elle le reconnaît . « Ah ! quand tu seras remonté dans le monde des
x amants sur les confins des deux mondes. Il est impossible de ne pas reconnaître que Pétrarque s’est inspiré de ce platonisme préc
sensées. Troisième Partie. Le Paradis Dès les premiers vers on reconnaît le même poète, poète des limbes, entre les fantôm
roirons faire une œuvre de piété filiale envers cette Italie que nous reconnaissons comme la mère du génie moderne européen. Elle a d
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