/ 2612
1 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
rivant d’Allemagne, de Suisse, de Russie, de Pologne ou d’ailleurs ne regardaient pas à quelques poignées d’or répandues sur les gr
, tantôt blancs de poussière, — souvent le père Melchior, après avoir regardé ce défilé, me demandait tout rêveur : « Dis donc,
partir des cris sans fin : « Vive l’empereur ! vive l’Empereur ! » Je regardais la voiture, quand un cheval s’abattit sur le pote
Je tirai les trente-cinq francs et je les posai sur l’établi. Lui me regardait . « Mais, fit-il, ce n’est pas une montre pour toi
a… Quel hiver nous allons avoir ! » Moi, je ne lui répondais pas ; je regardais de loin si le feu s’allumait : les braises prenai
is fini vers huit heures, j’allais sortir, lorsque M. Goulden, qui me regardait aller et venir, s’écria : « Joseph, à quoi penses
le nez un peu relevé, Catherine s’écria : « C’est Joseph ! » Et sans regarder deux fois elle accourut m’embrasser en disant : «
bon dans cette grande cuisine, et le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin à travers la balustrade de l’escalier au
reilles, ce fut : « Tu ne partiras pas !… Est-ce que ces guerres nous regardent , nous ? Le curé lui-même a dit que c’était trop f
ph, qu’as-tu donc ? tu es rouge comme un coq ! » En moi-même, m’étant regardé dans le miroir, je vis que, jusqu’à mes oreilles
reçus, et plus de vingt-cinq autres, assis sur un banc contre le mur, regardaient à terre, les joues pendantes, en attendant leur t
je me déshabillai jusqu’à la chemise, que Werner m’ôta. Les autres me regardaient . M. le sous-préfet dit : « Voilà un garçon plein
« Mais je suis boiteux, monsieur le sous-préfet. » Les chirurgiens me regardèrent , et celui de l’hôpital, à qui M. le commandant de
s il trouva tout de même que j’avais un bon timbre, et dit encore : «  Regardez ces couleurs ; voilà ce qui s’appelle un beau san
s le coin du café Hemmerlé, et nous entrâmes chez nous. Les gens nous regardaient de leurs fenêtres et se disaient : « En voilà enc
ire un sac de soldat en peau de vache, qu’il posa sur la table. Je le regardais tout abattu, ne songeant à rien qu’au malheur de
homme, du courage ! Nous ne sommes plus un enfant, que diable ! » Il regarda Catherine : « C’est égal, dit-il à M. Goulden, je
e, la figure dans son tablier, sanglotait. La mère Grédel, debout, me regardait les lèvres serrées. Le roulement continuait toujo
r ! » Moi, je ne pleurais plus. Quand la tante Grédel m’eut lâché, je regardai Catherine, qui ne bougeait pas, et m’étant approc
e voyais rien, je n’entendais rien. Quand le roulement recommença, je regardai et je vis que j’étais entre Klipfel et Furst, tou
! » Sous la porte de France, les hommes de garde rangés en ligne nous regardèrent défiler, l’arme au bras. Nous traversâmes l’avanc
cendre, Klipfel me toucha l’épaule, et tournant la tête il me dit : «  Regarde là-bas. » Je regardai et j’aperçus Phalsbourg bie
ucha l’épaule, et tournant la tête il me dit : « Regarde là-bas. » Je regardai et j’aperçus Phalsbourg bien loin au-dessous de n
étions, ce que nous faisions avant de partir ; les jeunes filles nous regardaient d’un air triste, rêvant à leurs amoureux, partis
atin, au petit jour, le bourdonnement de la caisse me réveillait ; je regardais les poutres brunes du plafond, les petites vitres
is que j’avais un billet de logement pour chez eux. Elle descendit et regarda mon billet, puis elle me dit en allemand : « Vene
sque pouvoir parler ; je tombe de faim et de fatigue. » Alors elle me regarda , et je l’entendis qui disait : « Pauvre enfant !
que je fis avec un bonheur que je n’avais jamais connu. Tous deux me regardaient gravement. Quand j’eus fini, l’homme se leva : « 
en alla bien vite sans tourner la tête. La colonne s’éloignait… je la regardai longtemps, comme on regarde la dernière espérance
r la tête. La colonne s’éloignait… je la regardai longtemps, comme on regarde la dernière espérance de vie qui s’en va… Les tra
s plus la force d’appeler. Enfin la queue de tout ce monde arriva. Je regardai les sacs et les shakos s’éloigner jusqu’à la desc
n’avais pas plus d’espérance dans ceux-ci que dans les autres, et je regardais pourtant quand à côté d’une de ces pièces je vis
x. « Christian, m’écriai-je, aie pitié de moi ! » Alors il revint, me regarda et pâlit : « Comment, c’est toi, mon bon Joseph !
de minute en minute, me faisait peur de rêver encore. Et longtemps je regardai Catherine, qui me paraissait bien belle ; je pens
de l’Alsace en Lorraine. La tante Grédel et Catherine, à leur porte, regardaient s’écouler ce convoi funèbre ; leurs pensées, je n
dans aucune. Des milliers de pères et de mères, accourus à la ronde, regardaient ainsi, le long de la route… Combien retournèrent
Mais personne ne voulait le croire ; il fallut que la tante Grédel me regardât longtemps pour dire : « Oui, c’est lui !… Qu’on l
2 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411
i, à lui seul, est la pièce entière. Il a dignement porté ce fardeau, regardé comme pesant par les plus savants acteurs. Avec u
ait un visage endurci mais bon, comme à l’armée il y en a tant. Il me regarda de côté sous ses gros sourcils noirs, et tira les
e j’étais de son avis, je me remis en chemin à deux pas de lui. Je le regardais toujours sans questionner, n’ayant jamais aimé la
é le biscuit et le poisson, la petite femme et le mari restaient à se regarder comme s’ils ne s’étaient jamais vus. Alors je me
porté deux oiseaux de paradis. « J’avais fini, après un mois, par les regarder comme mes enfants. Tout le jour, quand je les app
ourner l’œil, comme on dit poliment. « Ils restèrent tout ébahis à se regarder , ayant l’air de croire que je ne disais pas vrai 
que cette enfant-là m’ait rappelé la grande coquine de lettre ! « Je regardai vite ma carte marine, et quand je vis que nous en
cela. « Eh bien, monsieur, nous restâmes tous trois le nez en l’air à regarder cette lettre, comme si elle allait nous parler. C
vec cette grande lettre, et je me souviens qu’en fumant ma pipe je la regardais toujours, comme si ses yeux rouges avaient attach
oute blanche comme une nappe de neige couverte de petits diamants. Je regardais cela en fumant, assis sur mon banc. L’officier de
sur mon banc. L’officier de quart et les matelots ne disaient rien et regardaient comme moi l’ombre du brick sur l’eau. J’étais con
ser, je pus voir, par le grand panneau, dans la petite chambre, et je regardai . « La jeune femme était à genoux et faisait ses p
n mari était assis sur une petite malle, la tête sur ses mains, et la regardait prier. Elle leva la tête en haut comme au ciel, e
a sa jolie tête hors du hamac, comme un oiseau hors de son nid, et le regarda la bouche entrouverte, n’osant plus parler. « Enf
la me semble aussi, dit-elle ; je voudrais n’arriver jamais. « Il la regarda en joignant les mains avec un transport que vous
toute la journée et toute la nuit, si tu veux. Je suis forte ; tiens, regarde mes bras ; — tiens, je pourrais presque te soulev
ne sommes pas riches à présent, dit-elle en riant aux éclats ; tiens, regarde ma bourse, je n’ai plus qu’un louis tout seul. Et
tropique étaient à leur poste, larges comme de petites lunes. Je les regardai en respirant un air qui sentait frais et bon. « J
pourquoi, j’étais content. « Je descendis dans ma chambre, et j’allai regarder la lettre sous mon vieil uniforme. Elle avait une
habit dessus ; elle m’ennuyait. « Nous ne pensâmes plus du tout à la regarder pendant quelques jours, et nous étions gais ; mai
! criait-elle ; et son ami s’appuyait sur elle, et se penchait, et ne regardait pas l’eau, parce qu’il la regardait d’un air tout
t sur elle, et se penchait, et ne regardait pas l’eau, parce qu’il la regardait d’un air tout attendri. « Je fis signe à ce jeune
quoi pâlir. Il vint cependant près de moi sur le gaillard ; elle nous regardait , appuyée contre le grand mât. Nous nous promenâme
nt une assez bonne contenance pour un jeune homme de dix-neuf ans. Il regarda seulement sa femme, et s’essuya le front, d’où to
i serrai la main en ami ; et comme il ne quittait pas la mienne et me regardait avec un air singulier. « — Ah çà ! si j’ai un con
sans qu’elle s’y attende, ni vous non plus, soyez tranquille ; ça me regarde . « — Ah ! c’est différent, dit-il, je ne savais p
longtemps et le mieux que je pus. Elle avait l’air de m’écouter et me regardait en face, en se frottant le front. Elle ne compren
x genoux, sur lesquels elle jouait aux dominos toute seule. Elle nous regarda un moment, trembla longtemps, me sourit un peu, e
ns qui ne tournaient pas. Nous retombâmes dans un grand silence. « Je regardais mon vieux commandant ; il marchait à grands pas,
nna d’abord ses soins à son mulet, comme moi à mon cheval. Ensuite il regarda dans la charrette, comme une mère dans le berceau
. Les armées permanentes embarrassent leurs maîtres. Chaque souverain regarde son armée tristement ; ce colosse assis à ses pie
3 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »
chaud, la couverture autour des épaules, le duvet sur les jambes, et regardait la lumière rouge à travers ses paupières, en bâil
eule pleine de persil, avec quel air de recueillement les autres vous regardent  ! Puis, quand vous saisissez derrière votre chais
parut sur le seuil, la tête baissée, toute honteuse. Tous les amis la regardaient d’un air d’admiration, et Kobus parut comme surpr
de vin ? — Oh non ! j’aime le café, monsieur Kobus. » Le vieux rebbe regardait la petite d’un air tendre et paternel ; il voulut
egardant d’un air tendre tremper ses lèvres roses dans la tasse. Tous regardaient avec un véritable plaisir cette jolie fille, si d
ainsi, le vieux rebbe semblait tout ému ; le gros percepteur Hâan le regardait , les yeux écarquillés, et Iôsef, de temps en temp
Cette vue le réjouit. Tout en descendant le sentier en zigzag, Fritz regardait la petite Sûzel faire la lessive à la fontaine, l
s’éveillait ; il avait entendu ces choses avant d’ouvrir les yeux et regardait . Tout était encore sombre autour de lui, mais en
ence. Mais quant à Sûzel, j’ose dire qu’elle est née pour tout ce qui regarde la maison. — C’est positif, dit Fritz. Mais le do
a fine fleur ; mais il ne trouva même plus de mousse. Il eut faim, il regarda de tous côtés, vit des chardons dans un creux… et
ecin à l’autre, il marquait la mesure du pied, et, de temps en temps, regardait la petite dans le miroir en face, en se pinçant l
ge et comme honteuse d’une pareille chanson, se penchait sans oser le regarder  ; et Kobus s’étant retourné pour lui entendre dir
nt son lit, avec sa barbe grisonnante et son grand feutre noir. Il le regardait la face épanouie. Christel était tout étonné d’un
tout son goût naturel, toute sa force et toute sa vie. » Christel le regardait d’un air joyeux. « Vous aimez bien les cerises ?
tes de daim et ses grosses bottes remontant au-dessus des genoux, qui regardait en l’air en claquant du fouet à tour de bras. « E
cria Kobus. Il se coiffa de son feutre, tandis que les deux autres se regardaient ébahis. Ils ne pouvaient croire que la berline fû
droite, Hâan à gauche, Schoûltz au milieu. Plus de cent personnes les regardaient sur les portes et le long des fenêtres, car les v
tte guirlande, inclinait la tête sous les grosses feuilles vertes, et regardait timidement, à la fois craintive et désireuse d’êt
t toute pâle et dut s’appuyer contre le pilier ; elle n’osait plus le regarder . Il monta quatre marches, écarta la guirlande, et
a petite Sûzel dans ses bras, qui lui lève la main avec grâce, qui la regarde enivré, tourbillonnant tantôt comme le vent et ta
me des ailes, et sa charmante petite tête rejetée en arrière, elle le regarde en extase, et que ses petits pieds effleurent à p
autre vieil anabaptiste qui venait d’entrer dans la salle, et qui les regardaient comme émerveillés. « Hé ! c’est vous, père Christ
e famille à terminer, une affaire très-sérieuse. » En disant cela, il regardait l’autre anabaptiste, qui inclina gravement la têt
éellement tort ; n’est-ce pas, Sûzel ? » Sûzel ne répondit pas ; elle regardait à terre, et l’on voyait bien qu’elle aurait voulu
que David va sonder le fermier et sa femme. Kobus, transi d’angoisse, regarde . Enfin, David reparut au coin de l’étable ; il n
garni de feuilles ; les autres, la fourche ou le râteau sur l’épaule, regardaient . Ces gens tournèrent la tête et dirent : « Bonjou
core sur la table. Christel, assis au bout, son chapeau sur la nuque, regardait ébahi ; la mère Orchel, avec sa grosse face rouge
je ferai tout aussi pour la rendre heureuse. » Christel et Orchel se regardèrent comme confondus, et Sûzel se mit à sangloter. Si
Tous les assistants pleuraient avec eux. Mayel, son balai à la main, regardait , le cou tendu, dans l’embrasure de la cuisine ; e
! dit Christel, Moi, je pense qu’après la rentrée des foins…. » Fritz regarda le vieux rebbe, qui dit : « Écoutez, Christel, le
4 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre II. La mesure du temps. »
que du présent de Sirius ? On a dit aussi que deux faits doivent être regardés comme simultanés quand l’ordre de leur succession
eux faits se passent dans des mondes impénétrables, je n’hésite pas à regarder le premier comme antérieur au second, parce que j
; quand un phénomène nous apparaît comme la cause d’un autre, nous le regardons comme antérieur. C’est donc par la cause que nous
cute un acte volontaire A et je subis ensuite une sensation D, que je regarde comme une conséquence de l’acte A ; d’autre part,
D celui de C. Mais pourquoi cela ? Si je crois avoir des raisons pour regarder les quatre faits A, B, C, D, comme liés l’un à l’
sant la sensation D, j’ai celui d’avoir été passif. C’est pourquoi je regarde A comme la cause initiale et D comme l’effet ulti
emple, le Soleil, Jupiter et Saturne ; mais, pour plus de simplicité, regardons -les comme réduits à des points matériels et isolé
e celle de Newton, quoique plus compliquées. Dès lors pourquoi ne pas regarder l’un de ces ensembles comme la cause de l’autre,
de combien ? En général, on néglige la durée de la transmission et on regarde les deux événements comme simultanés. Mais, pour
5 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315
et douce, sans obstacle ; la bienveillance en tempère la clarté ; ils regardent franchement et se laissent regarder jusqu’au fond
lance en tempère la clarté ; ils regardent franchement et se laissent regarder jusqu’au fond, comme des yeux de jeunes filles qu
hétique. La force ou l’héroïsme ne se trouve que dans l’acte. Cela ne regarde pas l’homme de lettres proprement dit. Bossuet a
es goûts gastronomiques élégants, recherchés. Pierre mangeait, sans y regarder de si près, tout ce qui se présentait, pourvu qu’
 Quelle jeune fille ? » Pierre se penchait sur le bord de la fenêtre, regardait dans la cour le chien qui mordillait les jambes n
ours, les hommes ont un tel éloignement pour le mariage… Ah ! vous me regardez … Mais moi j’ai voulu me marier, et l’on n’a pas v
le-même l’entretien, Boris, assis dans un fauteuil en face d’elle, la regardait attentivement. Elle avait la taille svelte, élanc
ude ! » Boris s’inclina et balbutia quelques mots d’excuse. Pierre le regarda d’un regard qui semblait dire : En voilà une qui
. — À votre âge ! quelle idée ! » murmura Pierre. Sophie Cirilovna le regarda en clignotant, puis, se retournant vers Boris : «
me complais-je ? demanda Pierre. — À soutenir des paradoxes. » Pierre regarda fixement Sophie, puis murmura entre ses dents : «
e vêtement. « Bonjour », dit-il, en se jetant sur le canapé sans même regarder ceux à qui s’adressait ce bref salut. Étienne lui
avait cessé de lui parler d’elle. Un matin, cependant, après l’avoir regardé quelques instants en silence, tout à coup il lui
sentait que Viéra était là. Quelques instants encore s’écoulèrent. Il regarda la jeune fille à la dérobée ; elle était assise p
coup Étienne. Viéra tressaillit, leva la tête et vit son père qui la regardait d’un air inquiet. Elle s’approcha de lui. « Que d
hissant le seuil de l’antichambre, il baisa la main de Viéra. Elle le regarda . « À demain, dit-il. — Adieu, répondit-elle tranq
restait des matinées entières sans prononcer un mot. Cependant il la regardait encore avec plaisir, et chaque fois que de son pi
oir son père, il l’accueillait avec une tendresse mélancolique, il la regardait avec une expression de considération et il ne lui
endre près d’elle et à lui demander si elle était souffrante. Elle le regarda avec une telle placidité et lui répondit si tranq
ur la balustrade du bâtiment, Boris, absorbé dans une muette rêverie, regardait la vague verte et profonde qui se creusait en gém
dire, son unique ami. Un jour qu’il se trouvait seul avec elle, il la regarda avec sa bonne expression de physionomie et lui de
à elle, puis il en vint à sourire lorsqu’il l’apercevait, puis il la regarda attentivement, et la rechercha. Soit par l’impres
ers la femme de charge, et lui mettant sa lourde main sur la tête, la regarda de telle sorte, qu’elle s’inclina en tremblant su
ui, et se mit à tambouriner sur la fenêtre avec ses doigts. Klimof le regarda en clignant les jeux et en souriant, puis il pass
a les épaules en se disant : « Et toi, vaux-tu mieux que moi ? — Mais regarde -toi donc, s’écria Gabriel, et vois un peu à quoi
donc, s’écria Gabriel, et vois un peu à quoi tu ressembles ! » Klimof regarda tranquillement sa redingote usée et éraillée, son
« Que désirez-vous », demanda-t-elle d’une voix craintive. Gabriel la regarda quelques minutes en silence, puis lui dit : « Tat
. Ensuite, il jeta de côté sa pelle, s’approcha de la jeune fille, la regarda dans le blanc des yeux… Elle était si effrayée qu
pendant vingt-quatre heures. Le postillon raconta qu’il avait été le regarder par une fente de la porte. Il l’avait vu chanter.
la chienne but avec avidité et parut se raviver. Le brave portier la regardait attentivement et sa figure s’épanouit. Toute la n
a de la prendre, et de nouveau elle lui glissa des doigts. Guérassime regardait en souriant cette manœuvre. Le laquais, las de se
Viens, Moumou », répétèrent à l’unisson les commensales. Mais Moumou regardait d’un air inquiet autour d’elle et ne quittait pas
t sur sa poitrine pour l’empêcher de crier, descendit l’escalier sans regarder s’il était suivi, s’élança dans un drochky et se
le tiraillement recommence et devient plus fort ; Guérassime se lève, regarde . Moumou est devant lui portant un bout de corde b
 » Le redoutable portier était debout, sur le seuil de sa chambre, et regardait , immobile, ces hommes chétifs et mesquinement vêt
n, et que s’il s’y refusait, il lui arriverait malheur. Guérassime le regarda , puis du doigt montra Moumou, puis promena sa mai
me s’il y mettait une corde et faisait un nœud coulant, et de nouveau regarda le majordome.   « Oui, oui, c’est cela même », di
e. Guérassime baissa le front, puis aussitôt le relevant brusquement, regarda encore Moumou, qui pendant ce temps était restée
par un autre signe qu’il n’osait se fier à sa promesse. Guérassime le regarda fixement avec un sourire de mépris, se frappa de
hienne, la prit entre ses bras, la contempla encore une fois. Elle le regardait avec confiance, en agitant doucement la queue. Il
sa chambre, puis on avait prévenu Gabriel de sa disparition. Celui-ci regarda de côté et d’autre, haussa les épaules, puis pens
eulement ses voisins remarquent que depuis son séjour à Moscou, il ne regarde aucune femme et ne peut souffrir aucun chien près
6 (1761) Salon de 1761 « Récapitulation » pp. 165-170
gauche, dans le fond, et loin de la scène, deux servantes debout qui regardent . Sur la droite, un garde-manger bien propre avec
son action et de sa couleur. Sans s’intéresser à ce qui se passe, il regarde les papiers griffonnés, et promène ses petites ma
autre elle serre ce bras au-dessus du poignet. Elle est assise ; elle regarde sa fille de bas en haut ; elle a bien quelque pei
la mère, la sœur cadette ou l’aînée, selon le caractère de celui qui regarde le tableau ; ensuite le tabellion, les autres enf
les de sa sœur. Je vois qu’on s’y trompe ; que la plupart de ceux qui regardent le tableau, la prennent pour une servante et que
que M. de Montami a découvertes. Une bonne copie en émail est presque regardée comme un original ; et cette sorte de peinture es
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 10, objection tirée des tableaux pour montrer que l’art de l’imitation interesse plus que le sujet même de l’imitation » pp. 67-70
z, si nous les avions vûs dans la nature, ne laissent pas de se faire regarder long-tems. Nous donnons plus d’attention à des fr
a copie nous attache plus que l’original. Je répons que, lorsque nous regardons avec application les tableaux de ce genre, notre
u, que nous lui en donnons dans la nature. Ces tableaux ne sont point regardez aussi long-tems que ceux où le merite du sujet es
où le merite du sujet est joint avec le merite de l’execution. On ne regarde pas aussi long-tems un panier de fleurs de Baptis
8 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
fait pas attention. Ils n’ont pas l’œil fait autrement que nous : ils regardent mieux, voilà tout. Et pourquoi regardent-ils si b
ait autrement que nous : ils regardent mieux, voilà tout. Et pourquoi regardent -ils si bien ? Pourquoi surtout éprouvent-ils ce b
elques chercheurs ne l’ont pas aperçue, c’est sans doute qu’ils y ont regardé de trop près. Peinture et sculpture J’entre
vaudront par la profondeur du sentiment, comme ce pauvre pêcheur qui regarde si tristement dans l’eau, ou cette tête de Charle
l’une ou l’autre sera plus développée en lui, aura une tendance à la regarder comme le don essentiel de l’artiste : il n’admett
nt nous, et que nous voyons de nos yeux. Mais cette chose, nous ne la regardons pas comme nous regarderions un objet ordinaire, u
ns de nos yeux. Mais cette chose, nous ne la regardons pas comme nous regarderions un objet ordinaire, un meuble par exemple, un arb
ue nous pouvons voir de nos yeux, par exemple à ces visiteurs qui les regardent , elles font l’effet de fantômes. Comparées aux pu
délibèrent, l’un qui fait jouer sa fronde de caoutchouc, l’autre qui regarde , une ficelle à la bouche ; et probablement l’aute
ous nous avons jusqu’à un certain point la faculté de vision mentale. Regardez un objet fixement, de toute l’intensité de votre
l’objet était de nature à nous émouvoir, ou si nous l’avons longtemps regardé avec attention, son image sera plus fortement emp
sonne qui ne saurait pas dessiner peut en faire l’expérience. Qu’elle regarde avec la plus grande attention un dessin très somm
jeu. Chez quelques-uns elle sera exaltée au point qu’après avoir bien regardé le modèle ils seront capables de continuer leur t
uté, et se tiendra moins d’ensemble. Henner serait bien de cet avis : regarder longuement une fois pour toutes, et puis peindre
son école : « À quoi bon ? Je peins comme tout le monde. Seulement je regarde toujours. » Émile Friant, peignant un portrait, n
out les mêmes. À première vue l’on reconnaîtra l’œuvre du peintre qui regarde beaucoup : elle sera plus réaliste, plus serrée d
titude possible, alors on fera bien de se défier de sa mémoire, et de regarder le modèle le plus souvent possible. Au contraire,
, vient se mêler à mes perceptions et les transforme du tout au tout. Regarder une œuvre d’art que l’on a devant soi, cela sembl
que nous remplissons de nos représentations ». Sans doute, quand nous regardons une figure représentative, il faut bien que notre
aucun rôle dans la perception d’une œuvre d’art, c’est celui où nous regarderions stupidement ce bloc de marbre ou cette surface ba
lité (ex. : la Tanagra de Gérôme). Pareil effet se produit quand vous regardez un tableau. Ici même l’illusion est peut-être plu
el. Comment pourrions-nous voir tout cela dans un tableau, si nous le regardions d’un œil froid et positif ? Entre la figure peint
sparaître l’instant d’après, comme pour nous en jouer. Ainsi quand je regarde , sur ce coffret chinois orné de nacre, les figure
s, trop attentifs. Notre sens critique était trop éveillé. Nous avons regardé ces dessins comme nous aurions regardé des tablea
était trop éveillé. Nous avons regardé ces dessins comme nous aurions regardé des tableaux, faits pour être considérés à part e
rêverie que nous goûtons le mieux leur charme intime, quand nous les regardons en pensant à autre chose, comme on suit des yeux
s difficile à expliquer verbalement. Essayons cependant. Lorsque nous regardons des figures qui se détachent en silhouette sur un
l découpe une gravure, elles forment elles-mêmes des images bizarres. Regardons -les bien, nous les verrons nous apparaître distin
ement imaginaire, perceptible pour qui connaît le sens de ce symbole. Regardez cette feuille de papier, rayée de traits parallèl
gne. Ce n’est une figure inerte que pour le profane. Pour qui sait la regarder , elle est un mouvement. Elle s’étire, se casse, s
II. Au travail Maintenant changeons de point de vue. Nous avons regardé l’œuvre d’art du dehors, signalant l’effet qu’ell
des suggestions : chez l’artiste, elle travaille. Un dessin que l’on regarde , c’est une réalité qu’il faut compléter en lui aj
vue de profil, dont il s’agit de prendre rapidement un croquis. Il la regarde . Mais déjà, dans ce simple coup d’œil, l’imaginat
dans ce simple coup d’œil, l’imagination visuelle intervient. Car il regarde en artiste. Ce qu’il s’efforce de voir dans ce vi
ez réduite. Mais si l’on tient compte du fait que le dessin doit être regardé d’assez près, on reconnaîtra qu’en les figurant a
qu’elle lui est restée dans l’œil, l’image de l’objet qu’il vient de regarder . Voici la silhouette de notre paysanne indiquée,
re dans l’espace. Pour un visuel, il n’y a même pas là de raccourci ; regardées comme elles doivent l’être, en relief, ces jambes
re. En sa qualité d’imaginatif, il est probable qu’il a beaucoup plus regardé sa toile que son modèle, et s’est par conséquent
petite étude au fusain de A. Pointelin. Je cite à dessein un maître. Regardez -la bien ! Vous n’y voyez d’abord que des masses s
é de poésie. Voici par exemple la Salammbô d’Idrac. Pendant que je la regarde , la prose de Flaubert me revient à la mémoire : «
On dira que nous compliquons un peu les choses, et que l’on pourrait regarder des statues et des tableaux plus simplement. Voic
r des statues et des tableaux plus simplement. Voici une œuvre. Je la regarde sans phrases. Je constate ce qu’elle représente,
-je pas vu dans l’œuvre tout ce qu’il faut y voir ? Ne l’aurai-je pas regardée en artiste ? Dans l’appréciation des œuvres d’art
de bonne et solide peinture. Laissons donc là le jargon poétique, et regardons l’œuvre d’art pour ce qu’elle est, sans nous mett
me, mais tout simplement de nos yeux ! Sans doute certaines personnes regardent ainsi les œuvres d’art. Mais je dis que même dans
de ses mérites à leur juste valeur. Mais elle ne lui dit rien : il la regarde , la juge, et passe. Pour l’imaginatif, au contrai
ndra, avec une sorte de stupeur, à la réalité. C’est ainsi qu’il faut regarder l’œuvre d’art, avec des yeux d’enfant, pour qu’el
fet. Le premier coup d’œil est forcément superficiel. En général nous regardons trop vite. Les images que doit nous suggérer l’œu
glaciers, de neige et de figures transies ? Sans doute il ne faut pas regarder de trop près à ces impressions. Toutes les phrase
cuivre le plus éclatant ne me fera pas penser au son du trombone ; je regarderais pendant une heure un fond de tableau du brun le p
rs. Selon qu’un objet nous donnera telle ou telle émotion, nous ne le regarderons pas du même œil et nous ne le verrons pas tout à
avon que gonfle un enfant, on pourra voir toute une vie sentimentale. Regardez  ! Ce n’est d’abord qu’une petite sphère incolore
et prendra une intensité singulière. Gœthe remarquait que, quand nous regardons à travers un verre coloré, nous nous identifions
rit et notre œil se mettent à l’unisson. Il en est de même quand nous regardons un tableau dont la coloration générale est expres
, prête à s’envoler, cette bulle fragile aux couleurs de rêve qu’elle regarde en souriant, c’est sa rêverie même ; et pour que
phiques qu’il s’agit d’interpréter ; nous ne serons pas tentés de les regarder simplement, sans arrière-pensée, comme un dessin
d, tendra une palme vers le buste ; un jeune homme, tournant la tête, regardera en faisant le geste d’applaudir ; et ce sera, si
aine, qui ne saurait avoir qu’une expression toute morale. Maintenant regardez par contraste, dans la galerie d’Apollon, le plaf
ui nous échappe. De sorte que nous n’y comprenons plus rien. Qu’on la regarde à l’endroit, qu’on la retourne pour la regarder à
ns plus rien. Qu’on la regarde à l’endroit, qu’on la retourne pour la regarder à l’envers, la composition n’a aucun sens. Il est
des. Refusons-nous de nous prêter à ces suggestions ? Libre à nous de regarder ces figures au sens littéral, comme un simple déc
s yeux qu’elle avait ; voilà quelle était sa physionomie ; et vous la regardez comme le peintre l’a regardée lui-même, cherchant
uelle était sa physionomie ; et vous la regardez comme le peintre l’a regardée lui-même, cherchant à la pénétrer jusqu’à l’âme,
rt de vision mentale l’image intégrale des choses. Il ne faudrait pas regarder de trop près à l’exactitude de ces images. Je sui
i-je toute ma pensée ? Je crois que le réalisme, loin de pouvoir être regardé comme l’art de l’avenir, est destiné à perdre de
. Un autre peintre trouverait d’autres équivalents. Quand après avoir regardé de loin un tableau qui rend admirablement certain
ntaisies d’interprétation. La nature même ne nous invite-t-elle pas à regarder les colorations comme un simple jeu d’apparences,
s à dissocier le tout naturel que forment le contour et la couleur, à regarder l’un comme essentiel et caractéristique de l’obje
ésagréable de se sentir en pleine convention ? Comme on se divertit à regarder les arbres d’un parc à travers un vitrail coloré,
arer sa toile, de triturer ses couleurs, d’éclairer son modèle, de le regarder . Le graveur aura sa façon d’attaquer le bois ou l
riginalité. Aussi les gardera-t-il parfois avec un soin jaloux. Ne le regardez pas trop travailler, il vous dira que cela le gên
 : qu’il choisisse donc les plus significatifs, ceux qui peuvent être regardés comme le type de toute une espèce d’hommes ! Son
par cette étrange image que l’on aperçoit dans les glaces quand on y regarde profondément, ce double de nous-mêmes, ce moi obj
ner l’idéal de la beauté humaine. Mais le problème en somme peut être regardé comme résolu. L’art antique nous a laissé des œuv
ralisera : et la figure schématique qu’il obtiendra ainsi pourra être regardée comme l’archétype de la forme humaine, comme l’id
éesses, oubliez les phrases toutes faites à travers lesquelles on les regarde d’ordinaire, oubliez le nom même dont on les dési
, les résultats ne diffèrent pas beaucoup. Le décorateur lui-même n’y regarde pas de si près. Habitué à ne rendre la nature que
odifiera à plaisir, sans s’inquiéter de savoir si son œuvre doit être regardée comme l’image fantaisiste d’objets réels ou l’ima
vu à bonne distance. Ils ne réduisent que les images faites pour être regardées de très près, n’amplifient que celles qui risquer
lle des figures est médiocre. Quelle sera leur grandeur apparente ? À regarder l’ensemble de la composition, on serait tenté de
ndeur apparente proportionnée. Faites pourtant attention aux détails. Regardez cette sirène qui, d’un effort joli, essaie d’entr
, de ces figures : au fond, elles sont plus agréables à dessiner qu’à regarder . V. Monstres composites D’autres figures en
primer quelque idée d’ordre moral ; avant d’être pris au sens réel et regardés vraiment comme des monstres, ils ont été conçus c
un corps d’échassier. Le Rannu à tête de serpent est hideux. On peut regarder avec plaisir les sirènes dans leur grâce bizarre
9 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
réverbéré sur les épaules d’une haute colline, le rassure un peu ; il regarde avec moins d’effroi on ne sait quel passage étroi
vécurent sans mériter ni louange ni blâme. Ne parle pas d’elles, mais regarde seulement, et passe ! » Les supplices de ces mis
s âmes clignaient les yeux en nous regardant, comme le vieux tailleur regarde le trou de l’aiguille  » ; Des vers sublimes, te
l’horrible enceinte ; des damnés qui ont le cou tordu, dont le visage regarde les reins, et dont les larmes des yeux baignaient
rieur de la tour, la seule porte par laquelle on y pénétrait, d’où je regardai au visage mes pauvres petits enfants sans révéler
eur ; ils pleuraient, eux, et mon petit Ancelmino me dit : “Pour nous regarder de ce regard, mon père, qu’as-tu ? ” « Mais ni je
égyptiennes d’animaux symboliques sur des piédestaux de marbre. Elles regardent passer le voyageur en tournant leurs cous luisant
ne s’aperçoit pas de sa fuite ; — parce que autre est la faculté qui regarde ou qui écoute, et autre est l’ensemble des facult
même ville un même rempart et un même fossé se mangent entre eux. «  Regarde , misérable ! sur tous les rivages que baignent te
arde, misérable ! sur tous les rivages que baignent tes mers, et puis regarde dans l’intérieur de tes provinces s’il y a une se
eoir sur ta selle, si tu comprenais mieux ce que Dieu veut de toi ! «  Regarde comme cette bête féroce est devenue indomptée dep
nom de sa chère Thisbé Pyrame prêt à mourir rouvrit sa paupière et la regarda à l’heure où le mûrier devint vermeil, ainsi, ma
— Béatrice elle-même lui apparaît de l’autre côté d’un ruisseau. « “ Regarde -moi bien, regarde-moi bien », lui dit-elle ; « ou
ême lui apparaît de l’autre côté d’un ruisseau. « “Regarde-moi bien, regarde -moi bien », lui dit-elle ; « oui, c’est bien moi,
rice qui vole devant lui ; elle fixait la lumière des soleils, et lui regardait cette lumière en elle. « Je m’absorbai tellement
e second exorde lyrique il vogue. « Béatrice », dit-il de nouveau, «  regardait en haut, et moi je regardais en elle ! » Il entr
gue. « Béatrice », dit-il de nouveau, « regardait en haut, et moi je regardais en elle ! » Il entre avec elle dans la première
roche de celui qui soulage de toute iniquité et de toute injure. « Et regarde au-dessus de toi, car le paradis n’est pas seulem
ente en songe les images incohérentes des tableaux de sacristie qu’il regardait sur les murailles en s’endormant. Que l’Italie et
10 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448
au bout des mèches de ses cheveux épars sur son sein d’enfant. Ils se regardaient entre eux, ils comprenaient cette misère, ils reg
ant. Ils se regardaient entre eux, ils comprenaient cette misère, ils regardaient la masse, la magnificence et la verte vieillesse
eu a tout fait tourner, malgré tant de transes, au profit de l’amour. Regardez ce bel enfant de trois mois qui dort, tout rose,
un fruit d’une veille de mort. Qui le dirait à le voir. La jeune mère regarda en dessous le visage endormi de son beau nourriss
ui nous n’avions senti le moindre ombrage l’un de l’autre ; nous nous regardions tant qu’il nous plaisait dans le fond des yeux, s
s plus que le rayon de midi ne trouble l’eau de la grotte quand il la regarde à travers les feuilles du frêne, et qu’il la tran
d, sans y voir seulement sombrir autre chose que son image. Nous nous regardions quelquefois ainsi par badinage jusqu’à ce que l’e
ées, à me cacher derrière les oseraies au bord de l’eau courante et à regarder sans voir je ne sais quoi dans le ruisseau le jou
dépit, il semblait à présent moins me chercher que me fuir ; il ne me regardait plus en face et jusqu’au fond du regard comme aup
ute seule, derrière la porte de la maison, les dimanches, et où je me regardai pour les premières fois dans le morceau de miroir
uand les pèlerins passaient par hasard près du châtaignier, et qu’ils regardaient , en se parlant entre eux, mon visage, cela me fai
les doigts de l’organiste des Camaldules connaissent, sans qu’il les regarde , les touches obéissantes de son orgue. Je m’étais
it peur, voyez-vous ! Mais la foule d’une ville où tout le monde vous regarde , où personne ne vous connaît, où l’œil du bon Die
e autre âme sur la terre, comme dans le purgatoire. Être plaint, être regardé seulement par qui vous aime, c’est être à demi dé
e de quelqu’un qu’on étrangle, et je roulai évanouie sur le pont sans regarder , sans voir, jusqu’à ce qu’un char à quatre bœufs,
11 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 109-114
i peuvent être vraies, mais qui sont nouvelles, & ne doivent être regardées que comme le fruit de la méditation d'un esprit q
i. Il s'ensuivroit de ce principe, qu'un tel sentiment, qu'on ne peut regarder que comme un amour-propre désordonné, seroit comm
nt neuves & exprimées d'une maniere plus neuve encore. On peut le regarder comme un Juge plein d'adresse & de sagacité,
répéterons encore, malgré cela, le Duc de la Rochefoucauld doit être regardé comme un Génie qui fait honneur à sa Naissance, à
12 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224
les yeux devant elle. Les yeux fermés, c’est la meilleure manière de regarder l’âme. « Marius et Cosette ne se demandaient pas
arius et Cosette ne se demandaient pas où cela les conduirait. Ils se regardaient comme arrivés. C’est une étrange prétention des h
l’ombre, c’est la cellule intime d’un lis fermé qui ne doit pas être regardé par l’homme tant qu’il n’a pas été regardé par le
fermé qui ne doit pas être regardé par l’homme tant qu’il n’a pas été regardé par le soleil. La femme en bouton est sacrée. Ce
it que la rose avait été faite par Dieu blanche, mais qu’Adam l’ayant regardée au moment où elle s’entrouvrait, elle eut honte e
au du carrefour eût été bien mieux son affaire. Elle prit le parti de regarder le ciel, comme si elle pensait que Marius pouvait
resque oser s’avouer qu’elle pensait en même temps à Marius, se mit à regarder ces oiseaux, cette famille, ce mâle et cette feme
, par l’anxiété publique, et plus occupés du dehors que du dedans, ne regardaient plus le jardin, et n’avaient pas vu les deux déli
ccuper de ce détail, l’homme ? L’homme souffre, c’est possible ; mais regardez donc Aldébaran qui se lève ! La mère n’a plus de
ent pas Néron s’il fait beau, auxquels le soleil cache le bûcher, qui regarderaient guillotiner en y cherchant un effet de lumière, q
marronniers. C’était splendide. Un vétéran de la caserne voisine qui regardait à travers la grille disait : — Voilà le printemps
rtaient sans doute d’une de ces maisons-là. « Les deux petits pauvres regardèrent venir “ce monsieur”, et se cachèrent un peu plus.
homme grave. Le père disait au fils : « — Le sage vit content de peu. Regarde -moi, mon fils. Je n’aime pas le faste. Jamais on
la pairie ; ce n’est pas loin. Les coups de fusil vont pleuvoir. « Il regarda le nuage. « — Et peut-être aussi la pluie elle-mê
aient approchés de la brioche. Elle flottait sur l’eau. Le plus petit regardait le gâteau, le plus grand regardait le bourgeois q
flottait sur l’eau. Le plus petit regardait le gâteau, le plus grand regardait le bourgeois qui s’en allait. « Le père et le fil
13 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499
lui la vogue du comique larmoyant parmi nous, on auroit tort de l’en regarder comme l’inventeur. Ce genre de gloire, quand même
des hommes d’un rang inférieur. Cette différence ne sauroit donc être regardée comme une création. Tout ce qu’on peut dire avec
ait l’essence de la Comédie. Moliere, le César du Théatre, n’a jamais regardé comme bonne aucune de ses Pieces, quand elle n’ét
s cela, en faveur de M. de la Chaussée ? Rendre justice à ses talens, regarder le Préjugé à la Mode, Mélanide, l’Ecole des Meres
14 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre IV. L’espace et ses trois dimensions. »
changement externe. Deux de ces changements internes α′ et β′ seront regardés comme indiscernables : 1° s’ils le sont naturelle
ts et que nous avons précisé dans quelles conditions ils peuvent être regardés comme indiscernables. Nous avons ainsi tout ce qu
′ étant inverses l’une de l’autre. Si, dans tous les autres cas, nous regardions M et M′ comme distincts, l’ensemble des points au
des séries constituera un continu à trois dimensions, mais que si on regarde deux séries Σ et Σ′ comme distinctes à moins que
i correspondent à des mouvements où le doigt ne bouge pas. Si l’on ne regarde pas Σ et Σ + σ comme distinctes, toutes les série
et C0, comme je voulais le démontrer en aura 3. Si au contraire je ne regarde pas Σ et Σ + σ comme confondues (à moins que σ = 
’après avoir fait cette distinction que nous pourrons être conduits à regarder Σ et Σ + σ comme identiques, et c’est à cette con
ger dans une même classe les séries Σ et Σ + σ, et de là à ne pas les regarder comme distinctes. Dans ces conditions nous avons
ces deux points sont identiques. Voilà comment nous sommes conduits à regarder ces deux espaces comme identiques ; ou mieux voil
oints matériels visibles ou non ; cela fera en tout 3 n coordonnées ; regardons -les comme les coordonnées d’un point unique dans
ractère artificiel, le seul fait que Hertz ait pu la concevoir, et la regarder comme plus commode que nos hypothèses habituelles
15 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Bel » p. 171
rs paysages, sous le même numéro. je les ai tous vus, mais je n’en ai regardé aucun, ou, si je les ai regardés, c’est comme l’h
. je les ai tous vus, mais je n’en ai regardé aucun, ou, si je les ai regardés , c’est comme l’homme du bal à qui une femme disai
e ses gros yeux assez considérée ? — Madame, lui répondit-il, je vous regarde , mais je ne vous considère pas. Dans l’un de ces
16 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Jules Vallès » pp. 259-268
pas un seul grain de la charge de son fusil ! et il dit à ceux qui le regardent ou qui ne le regardent pas, il leur dit, avec ce
charge de son fusil ! et il dit à ceux qui le regardent ou qui ne le regardent pas, il leur dit, avec ce besoin d’être vu qui es
s ont pourri par cette piqûre. Tous ou presque tous, si vous voulez y regarder , ils sont plus ou moins les frères en bâtardise d
sonnel. Le cas est triste. J’en voudrais au moins deux ! Un ombilic à regarder , ce n’est pas le tour du monde, quand vous le pre
uand vous le prendriez dans la panse même de Falstaff ! À force de se regarder le bout du nez, le plus beau visage finit par se
17 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »
tère de leurs œuvres. Voici pourtant comment, après avoir lu et avoir regardé de mon mieux, je me les représente en effet, et a
enfants tire le soufflet de la forge, pendant qu’un plus jeune frère regarde avec insouciance, les mains derrière le dos. La f
urné vers le spectateur. Ces personnages ne posent pas, mais ils vous regardent . Il semble que vous entriez brusquement dans la m
; et encore semble-t-il que vous soyez plus d’un à entrer, car ils ne regardent pas tous au même point du seuil. Le forgeron et s
me point du seuil. Le forgeron et sa femme, et l’un des enfants, vous regardent bien en face, mais le vieux père et un autre enfa
en en face, mais le vieux père et un autre enfant qu’il a près de lui regardent ailleurs et ont l’air distraits ou occupés par je
u voir la Nativité qui est à Saint-Étienne-du-Mont. Saint Joseph, qui regarde l’enfant, est véritablement un homme de campagne,
mme il n’y a rien de tel en littérature que de lire, et en art que de regarder et d’observer, je décrirai encore deux de leurs t
us âgée d’une couple d’années, mais évidemment trop courte de taille, regarde le spectateur ; elle se chauffe aussi, mais elle
18 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80
n, que nos conversations seraient à double entente ; que nous ne nous regarderions jamais face à face en causant ensemble, mais que
. XIV Asseyez-vous avec nous devant cette incomparable page, et regardez la scène, et puis retournez-vous et regardez en v
te incomparable page, et regardez la scène, et puis retournez-vous et regardez en vous-mêmes : que sentez-vous ? Je vais vous le
la sueur. En un mot, sa félicité ce n’est pas l’Éden c’est la terre. Regardez  ! voilà le groupe. XVIII C’est l’été ; le c
nche l’oreille d’un côté pour écouter la zampogna des pfifferari ; il regarde , de l’autre côté, un groupe de trois femmes de di
la vie se marient, dans un harmonieux ensemble, sur ses traits ; elle regarde avec un demi-sourire de distraction et de railler
et de la rude profession. L’un est accroupi sur un tas de voiles ; il regarde obliquement le bord qu’on va quitter, sans savoir
résomption de son ignorance. Le danger, pour lui, n’existe pas. On le regarde , on l’admire ; il suffit. XXXV Mais à deux
e, ce souffle est dans son cœur. Une larme monte aux yeux quand on la regarde . XXXVI À côté d’elle, mais debout, est une
oureux marins, tout pensifs, qui se préparent au départ ; elle ne les regarde déjà plus, car elle ne verrait plus à travers ses
au premier regard, et indélébile dans le souvenir une fois qu’on l’a regardé . On voit dans ses lettres, à cette époque, qu’il
e se fait jamais que par l’événement à un ami jeune et passionné, qui regarde toujours comme dérobé à son espérance ce qu’on a
t au vent froid de la vague salée, et qu’il faut bien écouter et bien regarder le père, leur seule et tendre providence sur les
ssés à la barque et détournant leurs regards du quai, d’où les femmes regardent l’embarquement ? Elles disent que la résolution e
age du jeune fils qui déplie si majestueusement les filets, sans rien regarder ni sur terre ni sur mer ? Il dit l’orgueil de son
plus idéal des écrivains à l’huile ! Et si vous doutez de son talent, regardez sa vie et regardez sa mort ; il a vécu de ses rêv
vains à l’huile ! Et si vous doutez de son talent, regardez sa vie et regardez sa mort ; il a vécu de ses rêves, il a peint du s
19 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
inattendue avait suspendue un moment entre la main et les lèvres ; il regarda amoureusement le front rougissant de Leïla, il re
s et le parfum est délicieux. » — « Laisse-moi donc vider ma coupe et regarder Leïla », poursuivit Hafiz, et il acheva nonchalam
’esturgeon monstrueux soulève de son dos Le manteau bleu des mers, et regarde en silence Passer l’astre des nuits sur leur miro
mbre, Que l’astre au pâle front qui s’y mirait dans l’ombre. Dalti la regardait , mais sans dire un seul mot. — Avait-elle hésité
cu brise ses javelots. …………………………………………………… Mais laisse-moi du moins regarder dans ton âme, Comme un enfant craintif se penche
a verte colline, Triste larme d’argent du manteau de la Nuit, Toi qui regarde au loin le pâtre qui chemine, Tandis que pas à pa
ie, Sur laquelle jamais l’herbe ne poussera. Je ne veux pas mourir. —  Regarde -moi, Nature ! À quoi rêvent les jeunes filles n
sa prière, Et qu’elle va la faire en s’éveillant demain. Elle dort, regardez  : — quel front noble et candide ! Partout, comme
terreur moins sainte, Ô vierge ! que le bruit de tes soupirs légers. Regardez cette chambre et ces frais orangers, Ces livres,
, Et les vents altérés m’ont mis la lèvre en feu. Ô paresseux enfant, regarde , je suis belle. Notre premier baiser, ne t’en sou
evée, De son aile pendante abrite sa couvée, Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux : Le sang coule à longs flots de sa poi
n ombre ; Ta main n’est pas venue entr’ouvrir ton rideau. Tu n’as pas regardé si le ciel était sombre ; Tu ne m’as pas cherché
st le mien ; il n’est pas deux croyances Je ne sais pas son nom, j’ai regardé les cieux. Je sais qu’ils sont à lui, je sais qu
éritable étoile du firmament ; je passais des heures délicieuses à la regarder poindre et scintiller dans les ténèbres, et ces h
suis assis silencieux et froid à côté de lui dans une foule. Je l’ai regardé , il m’a regardé, et nous ne nous sommes rien dit,
ncieux et froid à côté de lui dans une foule. Je l’ai regardé, il m’a regardé , et nous ne nous sommes rien dit, comme si nous é
rand Dieu ! nous a-t-il servi ? et à quoi a-t-il servi à nos frères ? Regarde d’en haut ce bas monde : qu’y a-t-il de changé ic
20 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
se et les Madeleine, comme elle a sucé la croyance avec le lait, elle regarde enfin là où il faut regarder, et elle s’écriera d
lle a sucé la croyance avec le lait, elle regarde enfin là où il faut regarder , et elle s’écriera dans des stances qui se peuven
cre la douleur. J’irai, j’irai lui dire, au moins avec mes larmes : «  Regardez , j’ai souffert… » Il me regardera ; Et sous mon f
i dire, au moins avec mes larmes : « Regardez, j’ai souffert… » Il me regardera  ; Et sous mon front changé, sous mes pâleurs sans
nt d’espoir, semble attirer nos yeux. Belle étoile aux longs cils qui regardez la terre, N’êtes-vous pas Delphine enlevée aux fl
elle se mourait lentement, et par cela seul qu’elle se croyait moins regardée et favorisée, moins aimée ; devenue l’objet d’une
21 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304
chancelait la favorite qui avait causé sa maladie. Il semble que l’on regardât L’éloignement de madame de Montespan comme une co
nfants légitimes. Elle était distinguée dans la société, généralement regardée à Paris comme héritière de l’hôtel de Rambouillet
élévation, l’insolence et la turbulence des bâtards avaient habitué à regarder les légitimations de ceux-ci comme à peu près équ
vigné, qui affectait toujours quelque chose d’énigmatique dans ce qui regardait la cour. Elle veut dire : Sa position est solide,
22 (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »
charmé, comme au milieu d’un jardin plein de fleurs. J’imagine qu’il regarde une taille penchée, une boucle de cheveux qui flo
ien plutôt gagné d’agréables rêves, L’agréable, voilà son affaire ; à regarder ses fines lèvres sensuelles, on devine qu’il n’a
peu près cinquante pages. Je suppose qu’il allait se promener à Vaux, regardait les cygnes et les beaux parterres, et revenait le
bien digne. Il n’y a pas dans ces moeurs de quoi soutenir un coeur. A regarder ses actions, il a l’air de vivre à genoux ; quand
fficielles, compagnon du petit chien pour lequel il fait des vers.10 Regardez pourtant au fond du coeur, et dites si la vénérat
ositives, et celui de suivre intérieurement ses beaux songes. Si vous regardez sa conduite, il a l’air d’un enfant distrait qui
le plus éclatant. C’est par ce côté et dans ce fond intime qu’il faut regarder La Fontaine, C’est par là que la vie d’un poëte v
23 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « De Stendhal »
ue, mais il a, de plus, une fascination singulière, qui a obligé à le regarder . Le caractère de cet esprit, faux ou sincère (et
a jeunesse. Quoique homme d’action, il avait, de tout temps, beaucoup regardé dans son âme, — dans cette âme à laquelle il ne c
s Italiennes qu’il a tant aimées, les Lombardes dont il était fou, ne regardent pas plus dans leur cœur, avec leurs longs regards
eurs longs regards indolents et amoureusement tranquilles, que lui ne regarde dans le sien. Fait pour le monde comme tous les a
mis, pendant que le monde avait le dos tourné : « Tenez ! maintenant, regardez -moi ! » Mais c’est là une imagination trompée. La
r que cette correspondance réfléchit ou domine ; mais l’homme qui les regarde , qui les peint ou les juge, n’est pas changé. C’e
r une de ces physionomies qu’on n’oublie plus quand une fois on les a regardées , la Correspondance de Stendhal a le charme inouï
24 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Stendhal » pp. 43-59
tique, mais il a, de plus, une fascination singulière qui oblige à le regarder . Le caractère de cet esprit faux ou sincère (et,
a jeunesse. Quoique homme d’action, il avait, en tout temps, beaucoup regardé dans son âme, — dans cette âme à laquelle il ne c
Italiennes, qu’il a tant aimées, les Lombardes, dont il était fou, ne regardent pas plus dans leur cœur, avec leurs longs regards
eurs longs regards indolents et amoureusement tranquilles, que lui ne regarda dans le sien. Fait pour le monde, comme tous les
amis, pendant que le monde avait le dos tourné : « Tenez, Maintenant, regardez -moi ! » Mais c’est là une imagination trompée. La
r que cette Correspondance réfléchit ou domine ; mais l’homme qui les regarde , qui les peint ou les juge, n’est pas changé. C’e
r une de ces physionomies qu’on n’oublie plus quand une fois on les a regardées , la Correspondance de Stendhal a le charme inouï
25 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
e, à ses bras jettés d’un côté et sa tête de l’autre, elle a l’air de regarder Dieu en arrière et de lui dire par-dessus son épa
nges qui sont immédiatement au-dessous de la sainte, il y en a un qui regarde l’enfant qui souffre entre les bras de son père,
ui regarde l’enfant qui souffre entre les bras de son père, et qui le regarde avec un intérêt très-naturel et très-ingénieuseme
as, de jambes, de corps, un chaos où l’on se perd et qu’on ne saurait regarder longtemps. La tête de la mère qui implore pour so
adavre, t’arracher les yeux de la tête, en battant les ailes de joie. Regardez bien, mon ami, et vous sentirez que c’est ce dern
ie, unique ligne de liaison ; et cette ligne conduira et celui qui la regarde et celui qui tente de la décrire. Autre défaut et
e d’harmonie, et quoiqu’il soit chaud de toute part, on ne saurait le regarder longtemps sans être peiné, mais c’est principalem
a convenance, l’expression ; à la bonne heure. Le public paraît avoir regardé le tableau de Doyen comme le plus beau morceau du
u’il y ait peut-être dans Rubens ou ailleurs un possédé que Doyen ait regardé ), sera toujours d’un grand maître ; que s’il a pr
26 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Chardin » pp. 220-221
deux verres à moitié pleins de vin, une bigarade, avec un pâté. Pour regarder les tableaux des autres, il semble que j’aie beso
aspect même de la chose n’affecterait pas autrement. Monsieur Pierre, regardez bien ce morceau, quand vous irez à l’Académie, et
alon, et apercevant le morceau de Chardin que je viens de décrire, le regarda et passa en poussant un profond soupir. Cet éloge
27 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767
s préceptes que nous pourrions donner pour former le goût, ne peuvent regarder que le goût acquis, c’est-à-dire ne peuvent regar
goût, ne peuvent regarder que le goût acquis, c’est-à-dire ne peuvent regarder directement que ce goût acquis, quoiqu’il regarde
-à-dire ne peuvent regarder directement que ce goût acquis, quoiqu’il regarde encore indirectement le goût naturel : car le goû
qu’elle en voye assez pour s’occuper ; elle a cette variété qui fait regarder avec plaisir. Il faut que les grandes choses ayen
tion & un leger défaut, pourra le mettre en crédit & le faire regarder comme une grace. La plûpart des femmes que nous a
certaine joie dans notre ame, & nous faire rire. Si notre ame la regarde comme un malheur dans la personne qui la possede,
ns la personne qui la possede, elle peut exciter la pitié. Si elle la regarde avec l’idée de ce qui peut nous nuire, & avec
ce qui a coûtume de nous émouvoir & d’exc ter nos desirs, elle la regarde avec un sentiment d’aversion. De même dans nos pe
qui est dans la galerie de Florence, il a peint la Vierge debout qui regarde son fils crucifié sans douleur, sans pitié, sans
28 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220
nt du massif, jeune homme s’avançant bêtement vers une vieille qui le regarde et semble lui dire : " c’est l’oiseau de ma fille
ssis, et un peu au-dessous de ce paysan une paysane assise aussi. Ils regardent l’un et l’autre vers le même côté, ils semblent é
de riches écrans, de précieux éventails. On n’a d’autre intérêt à les regarder que celui qu’on prend à l’accoutrement bizarre d’
ant qui s’échappe ou qui s’est échappé et l’on n’en trouve point ; on regarde l’impression du père et de la mère pour en tirer
ité et de la finesse avec des traits qui ne sont pas les nôtres. Elle regarde fixement la diseuse de bonne aventure en qui pare
cond, il y aura harmonie, unité et beauté. Monsieur La Grenée, venez, regardez les draperies de Doyen, de Vien et de Le Prince,
rs le même ; la partie de l’effet y est tout à fait négligée ; on les regarde froidement, on les quitte comme on les regarde. S
fait négligée ; on les regarde froidement, on les quitte comme on les regarde . Sa touche est lourde, sa manière de faire est pé
un grain de cervelle dans toutes ces têtes-là. Pour moi, plus je les regarderais , plus je leur verrais de petites ficelles attaché
29 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378
j’avais jeté un regard dans un endroit où il est défendu à l’homme de regarder . Je fermai les yeux avec la main, et tout à coup,
tristesse me tomba sur le cœur comme une pierre. Assis, immobile, je regardais comme si le rouleau de ma vie se fût déroulé deva
veut dire peu », dit-il à Yégor en lui frappant sur le bras. Yégor le regarda gravement, et lui fit un léger signe de tête. De
-il, c’est un incendie. — Un incendie ! où cela ? m’écriai-je. — Oui, regardez devant nous. Ephrem l’a bien prophétisé. C’est pe
s pour la première fois. C’est sa besogne, âme damnée qu’il est. » Je regardais dans la direction qu’indiquait Kondrate. En effet
dans la fumée se mettaient à tournoyer ; les chevaux frissonnaient et regardaient avec inquiétude de côté et d’autre. La forêt, ale
ut à coup au visage. « Si nous ne pouvons rien faire, qu’avons-nous à regarder  ? dit Yégor ; partons. — Par où passer ? dit Kond
lquefois la tête et à faire frémir ses ailes soulevées. À force de la regarder , il me sembla que je comprenais le sens de la vie
le grave et placide visage d’Yégor ; il semblait rêver, en effet, et regardait au loin dans la campagne qui commençait à s’assom
gogne ! » Maria Dmitriévna arrangea ses boucles. Marpha Timoféevna la regarda avec ironie. « Qu’as-tu donc, ma chère ? ne sera
s ceux d’un hibou qui se dandine dans sa cage, quand il sent qu’on le regarde , sans pouvoir, toutefois, rien voir avec ses prun
ur vous seule, fur sie allein . » Voilà pourquoi Lemm avait rougi et regardé Lise en dessous, en entendant Panchine parler de
tu vas à Wassiliewskoé. Tu ne veux pas te fixer à Lavriki, — cela te regarde  ; seulement va saluer la tombe de ta mère, et aus
ngues raies semées d’armoise, d’absinthe et de sorbier des champs. Il regardait l’horizon et cette solitude des steppes, si nue,
a neige. Il couvrit ses yeux pour les abriter des rayons du soleil et regarda un moment le tarantass ; puis laissant retomber s
maine. Fédor Ivanowitch parcourut aussi le village ; les paysannes le regardaient du seuil de leurs izbas, la joue appuyée sur la m
s’en fit dresser un dans la salle à manger. Il éteignit la bougie et regarda longtemps et tristement autour de lui, en proie à
, se taisait et remuait les membres en silence comme une araignée. Il regardait d’un air sombre et concentré, et ne s’anima que l
le considérer. « Ô vous, étoiles ! pures étoiles !… répéta Lemm. Vous regardez de la même manière les innocents et les coupables
i, planant sur un étang ! » Lise ne se retournait pas vers lui ; elle regardait l’eau. — On n’aurait su dire si elle fermait les
ouverte. Lavretzky s’assit sur un banc de bois, s’accouda et se mit à regarder cette porte et la fenêtre de Lise. Minuit sonnait
va et s’assit sur le banc, auprès d’elle. Elle ne pleurait plus et le regardait attentivement, avec les yeux tout humides. « J’ai
mbrassements ; il chercha même à l’éloigner du coude. Longtemps il le regarda , immobile, d’un air sévère, presque menaçant : « 
composition ? — Je ne sais ; j’en doute. » Tout le monde se tut et se regarda . Un nuage de tristesse passa sur ces jeunes visag
vec la démarche particulière aux religieuses ; — et elle ne l’a point regardé  ; mais la paupière de l’œil tourné vers lui a fri
30 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
s des phénomènes, dont le premier caractère propre est précisément de regarder comme nécessairement interdits à la raison humain
écède, que le caractère fondamental de la philosophie positive est de regarder tous les phénomènes comme assujettis à des lois n
énomène qui nous est éminemment familier, et que, par cela seul, nous regardons comme parfaitement connu, la pesanteur des corps
pesanteur, quelles en sont les causes, ce sont des questions que nous regardons tous comme insolubles, qui ne sont plus du domain
t comme identiques deux ordres de phénomènes qui ont été si longtemps regardés comme n’ayant aucun rapport entre eux. Aucun espr
lité de connaissances spéciales, que des juges irréfléchis pourraient regarder comme la tendance de ce cours, et qui est envisag
ssaient les impressions lumineuses, il faudrait un autre œil pour les regarder . N’en est-il pas encore plus fortement de même da
urait se partager en deux, dont l’un raisonnerait, tandis que l’autre regarderait raisonner. L’organe observé et l’organe observate
e théorie, ne saurait encore, quelles que soient les apparences, être regardée comme irrévocablement terminée. Car ce n’est pas
sion vraiment définitive, c’est-à-dire pour déterminer si nous devons regarder comme une loi de la nature que les molécules se c
tion, encore indécise, qui consiste à déterminer si l’azote doit être regardé , dans l’état présent de nos connaissances, comme
urels, ce qui est, en effet, le but philosophique de la science, nous regarderons comme téméraire d’aspirer jamais, même pour l’ave
31 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249
bon ouvrage. C’est que Le Quénoy répondit à un amateur éclairé qui le regardait travailler, et qui craignait qu’il ne gâtât son o
un bout d’ancienne architecture ruinée. à la face de cette ruine qui regarde le côté gauche, dans une grande niche, l’artiste
ouvez, pour les voitures qui passent en cet endroit. Descendez de là, regardez sous les arches et voyez dans le lointain, à une
ignores ou que tu négliges ? Avec quel étonnement, quelle surprise je regarde cette voûte brisée, les masses surimposées à cett
par le jour de l’entrée et le jour du fond ! On ne se lasse point de regarder . Le temps s’arrête pour celui qui admire. Que j’a
er dans votre tableau. Mais il y a trop d’importuns ; je m’arrête, je regarde , j’admire et je passe. Monsieur Robert, vous ne s
che. Il est si bien avec lui-même ! Les productions des artistes sont regardées d’un œil bien différent et par celui qui connaît
de la maison, les bras appuyés sur le bas de la porte, une femme qui regarde ce qui se passe dans la rue. Très-bon petit table
dre, c’est d’apprendre que ce tableau a été fait en une demi-journée. Regardez bien cela, Monsieur Machy ; et brisez vos pinceau
, qui y voit tout ce qu’il lui plaît. C’est l’histoire des enfans qui regardent les nuées, et nous le sommes tous plus ou moins.
alustrade et aux environs, quelques figures, parmi lesquelles une qui regarde en bas. Au bas de l’arcade qui éclaire de la mani
endroit très-périlleux ; et qu’il en place deux autres au bas qui le regardent tranquillement. Mais s’il ose faire survenir la m
e, et voilà une tête, et voilà une figure qui s’agite, qui court, qui regarde , qui crie. Le mouvement, l’action, la passion mêm
fabrique, une laitière, son pot au lait sur la tête, qui passe et qui regarde . En dedans, près cette porte, chien couché à terr
32 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367
restera-t-il pas assez d’années pour fabriquer des bouquins ? » Il me regarda de l’air étonné d’un homme, qui voit percer le se
er contre la berge, et là, débonder tout mon chagrin, tandis qu’il me regardait , sans trop comprendre. 9 mai Ce lundi, il l
a page ouverte. Je l’engage à continuer. Il demeure silencieux. Je le regarde , je lui vois un air étrange, avec des larmes et d
adroitement. Sa maladresse n’avait rien de bien grave, mais l’on nous regardait , et je lui dis avec un peu d’impatience : « Mon a
à tout jamais échappé à son noir lui-même… Nous l’écoutions, nous le regardions , tous les deux stupéfaits… J’ai reconduit Édouard
deux, ou m’emportera-t-elle bientôt ! Je suis prêt. * * * Plus je le regarde , plus j’étudie ses traits, plus je trouve sur cet
à sa tête. Au milieu de ces fleurs est une fleur de magnolia, dont il regardait grossir le bouton avec un certain plaisir curieux
son sommeil disait bonsoir, auxquelles son réveil disait bonjour. Je regarde les rideaux de son lit, les anciennes portières d
ait, il y a bien des années, un portrait-aquarelle du cher enfant. Je regarde le grand dessin de femme de Vanloo, provenant de
dernière fois que nous mîmes les pieds aux Commissaires-Priseurs. Je regarde la grande table à modèle, sur laquelle nous avons
33 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79
d’argent, il ajouta : — Veux-tu bien te sauver ! « L’enfant effaré le regarda , puis commença à trembler de la tête aux pieds, e
Elle était pâle ; elle avait l’air très lasse et un peu malade ; elle regardait sa fille endormie dans ses bras avec cet air part
ces et se cupit ante videri ! Lisez : « Il faut bien que la société regarde ces choses, puisque c’est elle qui les fait ! « 
ce galérien morne, sérieux, silencieux et pensif, paria des lois qui regardait l’homme avec colère, damné de la civilisation qui
lois qui regardait l’homme avec colère, damné de la civilisation qui regardait le ciel avec sévérité. « Certes, et nous ne voulo
i est comme un écho du rire du démon. À le voir, il semblait occupé à regarder continuellement quelque chose de terrible. X
ssible, malheureux hommes perdus au plus bas de ces limbes où l’on ne regarde plus, les réprouvés de la loi sentent peser de to
entourait lui paraissait impossible. Il se disait : C’est un rêve. Il regardait l’argousin debout à quelques pas de lui ; l’argou
ans les profondeurs. Quel spectre que cette voile qui s’en va ! Il la regarde , il la regarde frénétiquement. Elle s’éloigne, el
eurs. Quel spectre que cette voile qui s’en va ! Il la regarde, il la regarde frénétiquement. Elle s’éloigne, elle blêmit, elle
diotisme d’être Jean Valjean. Il hésite à entrer dans le prétoire, il regarde le loquet et la porte derrière laquelle est son é
dis la vérité. Ce que je fais en ce moment, Dieu, qui est là-haut, le regarde , et cela suffit. Vous pouvez me prendre, puisque
tu avais au bagne ? « Brevet eut comme une secousse de surprise et le regarda de la tête aux pieds d’un air effrayé. Lui contin
34 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457
a des amants moins solides. » « Ah ! ma chère mère, n’y pensez plus. Regardez plutôt ma cousine (qui se mariait), son air, sa r
vérité une figure très-risible et point charmante. Sa femme paraît le regarder comme un autre Adonis. Il est de bonne humeur, ob
Mme de Charrière tournait agréablement les vers), furent mal pris et regardés comme une ironie de plus. « Est-il donc si clair,
nter à côté de lui, il devait l’accompagner : tout est oublié ; il la regarde marcher et s’arrêter et prendre sa musique : « J
; il la regarde marcher et s’arrêter et prendre sa musique : « Je la regardais avec un air si extraordinaire, à ce que l’on m’a
aucune qui plaise comme la sienne ; il me semble, à voir comme on la regarde , que tous les hommes sont de mon avis. Ce qui me
, et qui, en revanche, m’ont rendu intéressantes des choses que je ne regardais point ou que je faisais machinalement. J’entrevoi
e de Castro, comme Juliette, elle ose aimer et se le dire ; elle sait regarder en face l’éclair, dès qu’il a brillé : « Quoi qu
ur toi, ni tous les tiens pour lui : tu ne te reprocheras pas d’avoir regardé quelque autre chose, d’avoir pensé à quelque autr
e vous. Si cela te convient, épouse-le, Eugénie. Penses-y cependant : regarde autour de toi pour voir si quelque autre n’obtien
nécessaire du tout, a-t-elle dit avec quelque précipitation. Je l’ai regardée  : elle l’a vu ; elle a rougi. J’étais assis à côt
que ce serait grand dommage. Ce dont je me trouve le mieux, c’est de regarder , dans cette saison brillante, les feuilles paraît
de moucherons sont donnés à manger à cette vorace araignée ; mais je regarde , et des heures se passent sans que j’aie pensé à
s paraîtrait si fade au prix de celui de tous les écrivains du jour ! Regarde-t -on marcher un homme qui marche tout simplement, q
r que tours de force, que sauts périlleux ? — Oui, dit la baronne, on regarderait encore marcher quiconque marcherait avec passable
, sans parler du sien, et qui n’a compris ? En littérature, si l’on y regarde , c’est encore pis qu’ailleurs : l’esprit seul dés
35 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »
’esprit vif : dégagé des soucis pratiques et des affaires, il lut, il regarda les hommes, il se regarda lui-même, réfléchissant
oucis pratiques et des affaires, il lut, il regarda les hommes, il se regarda lui-même, réfléchissant, conférant, ratiocinant,
égarde ; mes fantaisies se suivent, mais parfois c’est de loin, et se regardent , mais d’une vue oblique… J’aime l’allure poétique
ingeresse et imitative », et de recevoir l’empreinte de tout ce qu’il regarde avec attention. Cela est vrai, et c’est tant mieu
nes. On peut même soupçonner qu’il prend grand plaisir à l’enfler, et regarde au nombre plus qu’au choix : témoin ces amours d’
la mort elle-même n’est rien. Montaigne s’est exercé soigneusement à regarder la mort, appelant Socrate et Sénèque, et Lucrèce
uperie, que la méditation de la vie était meilleure, et qu’au lieu de regarder toujours la mort, il valait mieux regarder la vie
eilleure, et qu’au lieu de regarder toujours la mort, il valait mieux regarder la vie, comme incertaine en général, mais enfin c
ience. Par elles, il est arrivé à cette grande vérité, qui, si l’on y regarde bien, est la conclusion de toute son argumentatio
36 (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243
s infimes parmi les microcosmes, l’homme, curieux de choses qui ne le regardent pas, ne s’ingéniait à mettre des bâtons dans les
sa race existera. Cet autre qui tient un livre ouvert sur ses genoux regarde sans la voir l’ombre des feuillages aller et veni
genoux. À quelques pas de lui, Grymalkin, adossé au tronc d’un hêtre, regarde dormir Maître Phantasm étendu sur la mousse. Le c
, je te reconnais maintenant. C’est toi qui me forces, par moments, à regarder les choses. C’est toi qui, lorsque, perdu en Dieu
ion… Je vous rends grâces, ô mon Dieu, pour cette épreuve. GRYMALKIN. Regarde , écoute cette forêt. Est-ce en vain que les arbre
tragée se venge en déformant tout ce que tu touches et tout ce que tu regardes . Et tu subis ce tourment que l’univers splendide
e soleil est beau », ou, « les roses sentent bon », sans avoir jamais regardé le soleil ni respiré le parfum des roses ! Vous c
au de mer plein de fucus et d’animalcules et qui passait des heures à regarder cette patte, — ou qui chatouillait les pucerons d
… Il y en a trop : j’y renonce. GRYMALKIN. Bah ! tu n’as pas tout lu. Regarde plus loin. MAÎTRE PHANTASM. Je veux bien, d’autan
truction. Je les ai redressés, non sans souffrir beaucoup, puis, j’ai regardé autour de moi : le monde m’est apparu plein de té
nos pères nous ont légués, refréner la pitié à l’égard des avortons, regarder en avant et jamais en arrière, telles sont les rè
n trou au mur de la cave où je me suis enseveli ; je me redresse ; je regarde du côté de l’aurore. Le soleil naissant m’envelop
n se changent en rondelles de cuivre. Maître Phantasm et Grymalkin se regardent . MAÎTRE PHANTASM. C’est un homme ! GRYMALKIN. Oui
d’une chair féminine rencontrée pour que tu retournes à l’instinct ?… Regarde un peu quel amant leur agrée. Un singe, érigeant
udé sur lequel maints jeunes hommes marchent de long en large sans se regarder les uns les autres. Ils portent des tuniques de f
— Prosternez-vous. Grymalkin agite sa baguette. Les jeunes hommes se regardent , se précipitent les uns sur les autres et se déch
seriez anéantis. GRYMALKIN, riant. Tu crois cela, mon vieux ? Tiens : regarde … Il lève sa baguette vers le zénith. Aussitôt la
oi ! morts ?… Tous morts ? Et la foudre n’est pas tombée ? GRYMALKIN. Regarde . Alors les nuées en bas s’écartent. Maître Phanta
qui ordonne les sensations, renaissent dans une strophe. Maintenant, regarde ces capucines. Les unes sont couleur de feu, les
. Tour à tour, je lis quelques lignes, puis, tout en les méditant, je regarde le paysage. Goûtant le charme de l’imprévu, je va
quelles sont ces flammes qui montent là-bas dans l’ombre ? Tous deux regardent vers l’Orient. La nuit est venue à pas silencieux
fums légers et se moquent du nez enflé de l’esthète. MAÎTRE PHANTASM. Regarde donc un peu dehors. — Mais as-tu jamais regardé l
ète. MAÎTRE PHANTASM. Regarde donc un peu dehors. — Mais as-tu jamais regardé la campagne ? NORBERT DE GLOUSSAT. Je ne sais pas
aires dont les branches s’emmêlent les unes dans les autres. La porte regarde vers l’Orient. À droite, il y a une guérite branl
à recommencer !… Il se remet sur ses pieds, marche cinq ou six pas et regarde de nouveau sur la route. Incroyable : quelqu’un m
crés, brûlés pour élucider ce problème qui, tu en conviendras, ne les regardait nullement. Puis quand ils se sont trouvés telleme
ne trop souvent ton attention du drame magnifique joué par l’univers. Regarde autour de toi, — regarde ! MAÎTRE PHANTASM. Comme
tion du drame magnifique joué par l’univers. Regarde autour de toi, —  regarde  ! MAÎTRE PHANTASM. Comme c’est beau ! Le ciel est
nt très sensibles aux marques de politesse. Maître Phantasm salue. Il regarde tout autour de lui d’un air émerveillé. Les arbre
se montrer trop rustique. TRANQUILLE. Bah ! quand je m’ennuierai, je regarderai les fleurs, et cela suffira pour me rasséréner. G
uble son Moi, nourri de sa propre substance, il a fait vœu de ne plus regarder l’univers que sa pensée abolit. TRANQUILLE, agacé
C’est à peine si la livre vaudrait deux sous de plus. Qui est-ce qui regarde à deux sous ? JACQUES. Je me suis laissé dire qu’
coulant, se balancer au-dessus de votre tête. Machinalement, le baron regarde en l’air avec inquiétude. Franck Gaillard se récr
front. Les autres, les Obscurs, sur qui pèse une somnolence soudaine, regardent , surpris et clignotants. GRYMALKIN. C’est un toas
— Les Sains restent seuls. Pleins de vigueur et d’allégresse, ils se regardent en souriant. MAÎTRE PHANTASM. Au travail ! Il fau
37 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXII. L’affichage moderne » pp. 283-287
trée (œuvre imprimée, qu’il faut donc mentionner ici) dont les oisifs regardent la pose toute fraîche et toute humide, admirant c
lles ne notifie le tapioca Groult ou l’absinthe Cusenier. À l’opposé, regardons de Walter Crane l’affiche du Champagne Hau. Tirée
infiniment. Or, sans hésitation je reconnais, et toute personne ayant regardé quelques estampes reconnaîtra, que de ces quatre
38 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Loutherbourg » pp. 224-226
ction. L’œil est partout arrêté, récréé, satisfait. Voyez ces arbres. Regardez comme ce long sillon de lumière éclaire cette ver
ces morceaux de Casanove qui vous ont tant surpris, il y a deux ans. Regardez bien celui-ci, et jugez à qui appartient le mérit
me cela est fait ! comme je les mettrais sous mon habit si l’on ne me regardait pas !
39 (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie
me glissai à terre. La surprise avait arrêté net la discussion et on regardait ce que j’allais faire. De mon pas titubant, avec
drions plus. IX Assise au milieu des copeaux dans l’atelier, je regardais le père Damon travailler, tout en roulant dans ma
iroir, je n’avais aucune idée de ce que pouvait être ma figure, et je regardais cet enfant, pendu au mur, avec plus de surprise q
s rouges, à prendre avec mes doigts la flamme des chandelles, ou à la regarder de très près. Je garde de ce goût singulier plusi
de vertige m’empêchait de traverser la chaussée. Je me contentais de regarder , du seuil de la maison, qui devint bientôt un lie
re stéariné. Les coudes sur la cheminée, la figure dans mes mains, je regardais de très près le cercle des heures ; mais je ne le
nt que j’imaginais secrètement, sans parler et sans agir, cela ne les regardait pas. La petite personne, inconnue et solitaire, q
iel, et je crois que ce fut, ce soir-là, pour la première fois que je regardais les étoiles. — Qu’est-ce que c’est… dis ?… Et Rod
de patois et avec un accent extraordinaire. Les yeux écarquillés, je regardais , avec stupéfaction, cette vieille figure, anguleu
e cocher, descendu de son siège, se dissimulait à l’angle du mur pour regarder dans le fossé. Que se passait-il donc dans le fos
de, et ses parents ne l’auraient jamais revu », disait tante Lili. Je regardais le monsieur en dessous : je n’étais pas dupe de s
out de suite l’idée que c’était un voleur. Nullement intimidée, je le regardais fixement en me tenant bien au milieu de la porte,
es, n’étaient pas faites pour les êtres qui y logeaient à présent. Je regardais les tournants des allées, m’attendant à voir s’av
au parc de Montrouge… Je traînais toujours en arrière, m’attardant à regarder , je ne sais quoi. Dans l’avenue même, le sentimen
is une sœur. Elle ne s’en doutait probablement pas plus que moi et me regardait d’un air extrêmement surpris. Elle était pâlotte,
ni le salon, ni les grosses roses de son tapis, rouges sur rouge. Je regardais la cheminée, où brillaient des cuivres, et je me
our voir l’effet et riait de nos mines satisfaites. Mon père, debout, regardait à travers son monocle. Mais ils s’en allèrent, en
ée. Le judas glissa d’abord, sans qu’il fût possible de voir qui nous regardait , puis une petite porte, après des grincements de
toutes à la fois, en italien, avec des voix très sonores ; et je les regardai d’un air passablement ahuri. L’une des inconnues
s repasser la porte du jardin, qu’une des sœurs ferma à clé. Vite, je regardai autour de moi. J’étais bien seule, mais le jardin
frêle et jolie, la dernière du banc, aucune ne valait la peine d’être regardée . Mais avec une vague épouvante, j’étudiais la mèr
une vague épouvante, j’étudiais la mère Saint-Raphaël, quand elle ne regardait pas de mon côté. Elle était petite et forte, avec
… Au lieu de dormir, lorsque tout fut tranquille, je me soulevai pour regarder les étroites fenêtres, hors de portée et barrées
au point de cacher son visage, tellement elle était intimidée d’être regardée par tant de paires d’yeux. Le premier étonnement
erser le nôtre, et chacune passait ainsi devant la criminelle. Je les regardais en dessous — tandis qu’elles laissaient tomber su
 : — Je sais, maintenant, la sœur Basile est un homme. — Un homme ! —  Regarde -la, ça se voit bien, va ; elle est si grande, l’a
sur nous. Dans la classe, muette, le front contre une des vitres, je regarde de l’autre côté, les fenêtres que je connais bien
les bras. De la tribune à treillis où se tiennent les novices, je les regardais saluer la supérieure et l’autel, s’agenouiller, s
étais trop bouleversée par la scène de la sacristie, je ne voulus pas regarder jusqu’à la fin ; je m’en allai toute seule, dans
e, tandis que courait sa navette d’ivoire. Je ne me lassais pas de la regarder et de l’écouter et j’entrevoyais, à propos d’elle
rand-père était toujours fermée à clef et il ne m’était permis que de regarder , à travers la vitre, les rangées de dos et les ti
rs reliures et des gravures qui les illustraient. On me permettait de regarder les images, sans me défendre de lire le texte, pe
grand-père. Tu vois bien que sans le tabac, tu ne serais pas là, à me regarder , d’un air ébahi, avec tes yeux jaunes, et que tu
t peint un blason. — Toi qui fais tant de questions sur nos ancêtres, regarde cela, me dit-elle, ce sont les titres et les arme
s’était endormie. Brusquement, je me retournai. Je vis alors qu’elle regardait fixement le sol, sans rien voir, et que son visag
Elle essuya ses yeux brutalement, avec le coin du voile blanc, et me regarda , comme honteuse de s’être livrée à une si petite.
tre ? Mais un fou rire seul lui répondit. L’homme sous la cloche nous regardait ahuri ; il se tint les côtes, aussi, quand il eut
ustache et c’est ce qui lui donnait pour moi l’air d’un prêtre. Je le regardais avec ces yeux écarquillés et fixes que j’avais de
pier à lettres, dans le sens le plus large. Tandis qu’il écrivait, je regardais ces étonnantes images, où les personnes avaient d
un triomphe de Napoléon, pour une des faces de l’Arc-de-l’Étoile, qui regardent vers la banlieue. D’autre fois, il m’accablait d’
xtrémité tenue par un singe, qui la soulevait, de temps à autre, pour regarder dessous. J’eus l’idée que c’était à cause de cett
avait jamais parlé de lui. Je crus que Rodolpho se moquait de nous. —  Regarde -le donc, me dit-il, tu ne vois pas comme il resse
e quelle importance prendrait pour nous cette Honorine Huet, que nous regardions à peine. Nous ne soupçonnions pas que, sous cet a
40 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
ant précoce, nerveux, chétif, caressant, Déjà surpris de vivre et de regarder vivre, de bonne heure il a aimé les images, et l
es, et les livres avant de les avoir ouverts ; de bonne heure il a su regarder les objets, voir leurs formes, leurs couleurs et
du grand drame humain. J’ai dit ailleurs26 pourquoi certains esprits regardaient cet avènement comme une immense calamité, et qu’i
t il s’aperçut à quel point le monde est réjouissant pour qui sait le regarder . Il nota les gestes, les tics, les idées fixes, l
le suffisamment singulier, et la réalité la plus unie est, à qui sait regarder , un spectacle toujours surprenant. Aussi M. Franc
s, on ne sort plus jamais hors de soi : c’est toujours soi-même qu’on regarde , puisque tout ce qu’on observe, on le rattache in
que involontaire ironie, c’est bien le ton habituel d’un homme qui se regarde vivre lui et les autres, et pour qui tout est app
belle : D’où vous êtes aujourd’hui, Clémentine, dis-je en moi-même, regardez ce cœur maintenant refroidi par l’âge, mais dont
41 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »
he, s’évanouit. Et cependant, M. Le Roy n’est pas un sceptique ; s’il regarde l’intelligence comme irrémédiablement impuissante
il doit en connaître le peu qu’on en peut connaître, il doit donc les regarder agir. Comment ? avec quels yeux ? sinon avec son
si je demande à un visiteur ignorant : le courant passe-t-il ? Il va regarder le fil pour tâcher d’y voir passer quelque chose 
langue, il saura que cela veut dire : le spot se déplace-t-il ! et il regardera sur l’échelle. Quelle différence y a-t-il alors e
ntageusement une relation qui, considérée à l’état brut, devrait être regardée comme mécanique, elle peut en remplacer une autre
ée comme mécanique, elle peut en remplacer une autre qui devrait être regardée comme optique, etc. Et alors qu’on ne vienne pas
si à la formation de ses principes. Faudra-t-il que la géométrie soit regardée à la fois comme une branche de la cinématique et
a plus de raison de les séparer de la Mécanique proprement dite et de regarder cette science comme déductive. En Physique enfin,
42 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »
it pas paru philosophe, et l’auteur du Système de la Nature n’eût été regardé que comme un discoureur par l’empereur Marc-Aurèl
poésie ; à présent qu’elle a écrasé tous les arts, je ne veux plus la regarder que comme un tyran de mauvaise compagnie. Je vien
incipes. Ce livre conduit à l’athéisme, que je déteste. J’ai toujours regardé l’athéisme comme le plus grand égarement de la ra
n, et même un Dieu qui punisse et qui pardonne. Sans ce frein, je les regarderai comme des animaux féroces qui, à la vérité, ne me
e l’on nomme la vie ; Las du mépris des sots qui suit la pauvreté, Je regarde la tombe, asile souhaité ; Je souris à la mort vo
dire ici. Peut-être objectera-t-on que les anciens avaient raison de regarder la poésie descriptive comme l’objet accessoire, e
veille sur eux pour les protéger, mais encore parce qu’il aime à les regarder du plus haut des cieux comme le plus cher objet d
’il n’a aucun de ces avantages. » Et premièrement, chrétiens, si vous regardez son extérieur, il avoue lui-même que sa mine n’es
43 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295
ous les auspices de Jupiter, et ce n’était pas sans raison, qu’ils se regardaient comme supérieurs par cette noblesse naturelle à c
ans leurs asiles, et qui, arrivant sans religion, sans dieux, étaient regardés par les héros comme de vils animaux. Le troisième
es hommes voyant en toutes choses les dieux ou l’action des dieux, se regardaient , eux et tout ce qui leur appartenait, comme dépen
44 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
kertorf joue, les yeux bandés, vingt parties d’échecs à la fois, sans regarder autre chose que des échiquiers imaginaires ; quan
ou un renouvellement plus ou moins affaibli de la sensation. On peut regarder la chose comme démontrée par la physiologie conte
he. Il en est de même dans le domaine de la vue, quand nous venons de regarder un objet brillant et que le nerf optique continue
l’objet, qui persiste quelques instants après qu’ils ont cessé de le regarder . L’expérience montre que l’idée persistante d’une
a couleur complémentaire de la couleur réelle : si, par exemple, j’ai regardé un disque rouge, j’ai ensuite l’image d’un disque
n terme de comparaison où l’on vît non seulement un objet recevoir et regarder une empreinte, mais cette empreinte même revivre
érieur ; par exemple, la vision consécutive d’un objet qu’on vient de regarder au microscope et qu’on ne regarde plus. Ces sensa
sécutive d’un objet qu’on vient de regarder au microscope et qu’on ne regarde plus. Ces sensations consécutives sont un vrai re
re. Fechner raconte que, s’éveillant dans son lit, étant immobile, il regarde sa pipe noire sur le mur opposé ; puis, fermant l
eman l’écoutait d’abord sans rien saisir des paroles, sauf le son. Il regardait alors les mots de sa liste écrite, et toutes les
45 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1854 » pp. 59-74
obilités d’Arabes. J’entends le bercement nasillard de la musique, je regarde les plis des burnous ; lentement le « Bois en pai
barrière, formant une longue file de squelettes de vieux chevaux… Ils regardent lentement, de leurs orbites vides, la locomotive
aire des hommes dans la salle, pour manger… Que voulez-vous, ça ne me regarde pas… J’ai 30 000 de loyer… Donc, mon théâtre n’es
i Balzac qui, monté sur une banquette, dans sa robe blanche de moine, regardait de ses petits yeux pétillants le chahut. Bal suiv
ant mes regards sur elle : « Es-tu drôle, tu as l’air d’un enfant qui regarde une tartine de beurre ! » Mais j’étais déjà dégri
46 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Deshays » pp. 208-217
e de roses ; ce n’est qu’un accessoire, mais qu’on ne se lasse pas de regarder . À droite du grand-prêtre et de l’autel, le peint
dans les airs, et l’on n’est point surpris qu’ils y restent. Plus on regarde ce morceau, plus on en est frappé. La couleur en
t ces banquets de l’Olympe où le nerveux Hercule appuyé sur sa massue regarde amoureusement la délicate Hébé, où Apollon avec s
a défigurer, décèlent l’impudence et la méchanceté. Quand on l’a bien regardée , on n’est surpris ni de son action, ni du reste d
 : Sublime Le Sueur ! divin Le Sueur ! Lisez Homere et Virgile, et ne regardez plus de tableaux. C’est que tout est dans ceux-ci
47 (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff
sur des rayons, épars sur une table de travail. Je m’approchai et je regardai les titres. C’étaient ceux des chefs-d’œuvre de l
dos. Ce n’est pas tout : entre ces gens il y a des Brésiliens qui me regardent et me suivent. Ce n’est pas tout : il y a un char
fous, mais je ne prends pas la peine d’en parler ; même les femmes me regardent et admirent mes toilettes d’une simplicité étonna
liens ; à droite, au salon de lecture est le gentil Anglais qui, pour regarder , s’approche vingt fois du côté de la fenêtre, mai
e une carte. De M… Faites entrer, c’est Remy seul, sans son père ; je regarde son chapeau sur la table, ses cheveux noirs, et u
e lumière. La vierge Marie tient la couverture découvrant l’enfant et regarde les pâtres, avec un véritable sourire du ciel. Il
çois Van Mieris, qui m’a ravie par sa finesse extraordinaire. Plus on regarde de près, plus c’est joli et plus la manière dont
cela qu’en Italie. Demain il faut partir. Plus je vois, plus je veux regarder , je m’arrache avec peine à toutes ces beautés. La
Chère tante, Hier soir au théâtre il y avait un jeune homme, qui m’a regardée et lorgnée comme un fou. J’avais envie de m’indig
n’y a personne qui me plaît ; ce petit m’a intéressée parce qu’il m’a regardée comme un fou et parce qu’il était dans une loge e
e de moi et attendait impatiemment que je baisse ma lorgnette pour me regarder sans cesse, pendant toute la soirée, de huit heur
re fois j’adorerai l’Apollo, et puis ces milliers d’yeux noirs qui me regardent me sont une distraction convenable. Pourvu que be
e espèce d’orgueil à me faire une vie toute belle et glorieuse, je la regardais avec cet amour égoïste de peintre, qui travaille
rins passés, présents et futurs. Je suis faite si étrangement, que je regarde ma vie comme une chose qui m’est étrangère et j’a
e j’ai dit ce soir-là. Je devins subitement folle de lui, comme il me regardait à travers ma fenêtre de wagon. Je ne sais comment
autres en parlent, je veux bien t’avouer que je ne les ai jamais bien regardés . Pourtant je peux te dire que le plus jeune (dix-
e belles mains aristocratiques et soignées. Qu’est-ce donc lorsque je regarde bien !… Écris-moi tous les jours, parle-moi de gr
à la fenêtre qui est notre balcon. Ganz passait à chaque instant pour regarder , Mme A. faisait la coquette et riait d’un air mau
Non, non, non, je suis très sérieuse. Mais au lieu de parler, il me regardait avec ses yeux si cernés et son front encore plus
es messieurs que des dames fort pudiques ne se font aucun scrupule de regarder à Trouville ou à Dieppe. Ainsi donc, pour tout ce
re. Le type n’était plus grotesque, on ne se donne pas la peine de le regarder . Ce ne sont pas les quelques personnalités en vue
ense du mal d’elle, c’est simplement l’amour de l’analyse qui me fait regarder au fond de la nature des gens plus qu’il ne faudr
st-ce que la peinture, même la plus belle, la plus grande, quand on a regardé l’Arlequinx ? Misère, mièvrerie, tricherie, décad
, à la main, la bouche riant de travers, il bafoue l’humanité. Allez, regardez M. X. Y. Z., c’est très beau, c’est de belles lig
s beau, c’est de belles lignes, de la chair, de grands talents ! Puis regardez Saint-Marceaux, retournez de nouveau aux autres,
s éprouverez une sensation de vide, de mollesse, de…, comme lorsqu’on regarde un panneau décoratif après un beau tableau. À
eillir des fleurs ; à sa gauche, une jeune fille court et tâche de le regarder en face ; derrière lui, un jeune homme et une jeu
leau me dégoûte au point de me forcer à rester quelques jours sans le regarder . Donc lundi prochain à la petite gare de Jouy pou
telle beauté que j’en suis restée saisie. Et plusieurs fois, on s’est regardé avec des yeux prêts à pleurer d’enthousiasme. Si
est la vérité. Semez votre chagrin par les portières des wagons et ne regardez pas en arrière. Du reste, ils seront obligés de r
m’arranger pour cela sans vous en prévenir. Si vous saviez qu’on vous regarde , exprès vous auriez peut-être l’air bête. Il faut
mme au théâtre et il y a un moment où nous sommes toutes les six à le regarder boire son thé. Il en fait la remarque, ce grand p
. Je suis très contente de le connaître. Il a des yeux bleus et il me regardait à tout instant en parlant, comme s’il cherchait à
48 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236
visage la trace de mes larmes, je peignai mes blonds cheveux et je me regardai au miroir à la lueur de ma lampe, pour que ce jou
chapelle donnant sur la cour. Je les voyais sans les voir. Hyeronimo regarda sa mère, et le père pleurait sans nous voir. Aprè
d’or, de peintures, de glaces et de statues, qui toutes semblaient me regarder , entourée des belles suivantes de la duchesse, qu
, descendit au parloir pour me voir et m’interroger. Quand elle m’eut regardée un moment et interrogée sur mon état de grossesse
laitais, je riais avec lui. Cela ranimait le pauvre Hyeronimo ; il le regardait , il me regardait, il revenait à la santé en jouis
avec lui. Cela ranimait le pauvre Hyeronimo ; il le regardait, il me regardait , il revenait à la santé en jouissant de notre vue
t ce fruit d’innocence lui était venu dans une nuit de mort ! Elle le regardait sans cesse comme pour voir si c’était un miracle
49 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »
aractère. La société le froisse : il se rejette vers la nature. Il la regarde et l’interprète selon le besoin de son cœur ; il
us faussement, plus béatement, plus niaisement attendries : dès qu’on regarde la pensée de ce pauvre homme, hélas ! le mot niai
souvent charmé. Il explique ridiculement la création : mais il a bien regardé les créatures. Et il nous habitue à les regarder.
tion : mais il a bien regardé les créatures. Et il nous habitue à les regarder . Prises comme enseignement d’art, ces études sont
50 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25
, même sous peine de mort. Mon ami, transportez-vous dans un atelier, regardez travailler l’artiste. Si vous le voyez arranger b
res teintes isolées, à des couleurs primitives. Il fait mieux : il la regarde où il l’a préparée, et il la transporte d’idée da
ndant un temps infini, l’élève copie les tableaux de ce maître, et ne regarde pas la nature ; c’est-à-dire qu’il s’habitue à vo
le une femme vêtue de satin blanc. Couvrez le reste du tableau, et ne regardez que le vêtement ; peut-être ce satin vous paraîtr
51 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 133-139
la belle Poésie, & le goût des véritables beautés, Rousseau sera regardé comme le Génie le plus étonnant que notre Nation
à Thalie, celle qui est adressée au P. Brumoi, Ouvrages dignes d'être regardés comme le Code de la législation poétique. On sait
tions, la vivacité d'une poésie toujours harmonieuse, qu'on peut l'en regarder comme le créateur, en oubliant ceux à qui il en d
52 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Taraval » pp. 282-283
pose à recevoir d’un vieillard qui le lui présente de côté et sans la regarder . Ce vieillard, c’est Jupiter, je le reconnais à l
e, je vois un scélérat qu’on se prépare à lier ; il est désespéré, il regarde la terre, il se frappe le front du poing. à côté
irer qu’amender, ce que je ne dirais pas de Taraval. Il n’a pas assez regardé les grands maîtres de l’école d’Italie ; il a rap
53 (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341
e tendance à s’émerveiller, s’extasier, s’indigner, s’épouvanter, qui regarde peu à la qualité des occasions, et d’où il tire,
une hotte. « J’ai rencontré — écrit-il — une petite hotteuse. » Il regarde dans une cour par la fenêtre d’un donjon : « Le
couchant dore. Des gens sont sur le quai : les uns pèchent, d’autres regardent simplement couler l’eau. Au-delà du pont, un régi
à l’accoutrement coloré. Les gorges de Palestro, rocs taillés à pic, regardent couler des torrents boueux. D’autres monts décriv
de la cité opulente et guerrière qui, debout sur le rivage africain, regardait fièrement bouillonner le Tibre. Bien que l’amphit
pas approfondi, se disant que ce n’était pas la peine, que cela ne la regardait pas. « Sur le bateau, écrit-elle simplement, qui
ire les tragédies de Corneille mieux que lui. Lord Byron disait : Je regarde Shakespeare comme le pire des modèles, quoique le
lène, fille du cygne au long cou , — se dresse couronné de neige. Je regarde passer un voilier ; il court rapide et léger sur
les ancêtres. Le mont Hymette, plus fier et plus sublime que jamais, regarde couler le temps, et la mer azurée déferle toujour
uelles : par exemple, le contact de la vulgarité morale. Pour moi, je regarderai toujours sans tristesse l’adversité fondre sur le
leine de fumier. Des poules gloussaient, un coq chanta. Un chat tigré regardait devant lui, immobile. Un beau rosier grimpait sur
fourreurs de Paris, qui s’en donnait à cœur joie. Je les laissai pour regarder par une fenêtre, de l’autre côté. Je vis une peti
ntait l’humidité, et, sur le seuil des portes, des paysans silencieux regardaient dans le vide. J’ai souvent aussi fait le voyage d
ticularité — si c’en est une — atteint le plus haut point pour ce qui regarde Iphigénie. Telle scène, telle réplique, tel vers
nqué de courage comme un musicien qu’il était. C’est mon cas. Maurras regarde de plus haut, et sa belle dévotion pour l’art d’u
sons. Virgile s’y plaisait. Phalère, c’est l’Iliade ; le mont Hymette regarde Phalère. Il y a un an, j’étais là, dans l’Acropol
Des oiseaux, car voici la nuit. Sans vous envier ni vous plaindre, Je regarde le jour s’éteindre Sur les tertres de croix semés
ets de jacinthes.   … Je suis, à Florence, aux Cascines, en phaéton. Regardez passer cette noble Dame ! Elle est belle et hardi
le cathédrale romane est pour moi le bout du monde. Par ma fenêtre je regarde les saisons se succéder sur les plates-bandes de
entre le Quercy et la Gascogne. Mon cœur ne pesait pas une once ; je regardais sans regret, par la portière du wagon, la tour de
uil, nous fûmes salués par la femme du valet qui m’avait déplu. Je la regardai  : Oh ! pensais-je, nous sommes en pleine diableri
s qu’il vit loin de nos bassesses, dans la retraite de la forêt. J’ai regardé ses yeux et j’y ai démêlé trop d’extase pour le c
rent, alors, mes pensées pendant que, seul à la poupe du paquebot, je regardais s’épaissir la nuit sur cette mer Adriatique dont
. Je m’allonge, je m’étire, j’allume une cigarette. Je me promène, je regarde par les deux portières, alternativement. Voici l
s. Je me souviens de ce pont rustique où je m’accoudai longtemps pour regarder couler l’eau sur le gravier, — d’un moulin en rui
at amateur de pittoresque rira de ce paradoxe. … Je n’ai plus rien à regarder dehors. Je regarde sur ma table où se trouvent de
esque rira de ce paradoxe. … Je n’ai plus rien à regarder dehors. Je regarde sur ma table où se trouvent deux volumes dépareil
tient ses poings fermés, l’un sur la table, l’autre sur son genou, et regarde dans le vide de ses yeux aux lourdes paupières. L
elle promenade en mer. Pendant que nous nous embarquons, je m’amuse à regarder au fond de l’eau les herbes, pareilles à des chev
s sous la pluie. Elle était encore coquette et fine, mais je l’ai peu regardée ayant passé mon temps à table, en joyeuse compagn
s et les citronniers, ou vous asseoir à la terrasse d’un confiseur et regarder passer les jolies femmes, en prenant quelque bois
font penser à Callot ou à Goya. Quant à la partie du vieux Menton qui regarde la baie de Gara van, elle se compose de maisons s
e et l’anémone qui tremble au vent. Mais laissons les fleurs et venez regarder plutôt ces pommes et ces poires, ces petites toma
s, et de jolis magasins. Pendant que la voiture roulait doucement, je regardais les enseignes avec curiosité et plaisir. Cependan
ter sur la route de Sospel, au bord du Careï, et ouvrir les yeux pour regarder longtemps et les fermer pour méditer dans son âme
ergent de ville, raconte ses impressions : il avait vu des feux… Nous regardons avec des jumelles ; on en apercevait ; ils vacill
le. La foule s’agite. Quelques-uns murmurent : C’est Г. Les autres le regardent s’approcher, muets, le regard avide. Mais Г passe
ute vigueur dans son corps frêle, et capable avec ses yeux timides de regarder couler son sang. Elle fut depuis grièvement bless
pour renaître, — ô feux mélancoliques ! c’est le phare d’Hydra. — Je regarde ce phare — qui guide le nocher — et me souviens,
rd très rouge et puis — moins rouge, enfin très pâle ; — et nous nous regardons — comme deux vieux amis. — Ô surprise ! ô surpris
perd la couleur Et sa cruche lui tombe des mains ; Avec angoisse elle regarde Le jeune homme, le voleur de son cœur. Et le jeu
eur pressé Qui compte la route à faire, Qui ne reviendra plus, qui ne regarde pas derrière. — Je veux défaire les lacs De tes
uand souffle le doux zéphyr. Et les passants disent en les voyant : —  Regardez -les, les pauvres amoureux : Dieu n’a pas voulu qu
ffure est défaite. Deux lourdes nattes lui roulent sur les épaules. —  Regardez , seigneur — fait-elle. La belle Auréa secoue sa p
e sa petite main, son gant tombe. L’anneau d’or brille à son doigt. —  Regardez , seigneur — fait-elle. Le roi demeure ébahi. — Si
54 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384
à côté des fleurs, ne sachant pas seulement qu’un oiseau des bois la regardait . LXXI Les pèlerins, surpris, s’arrêtèrent à
 Elle n’en a que douze, messieurs, leur dis-je, pour les détourner de regarder plus longtemps la petite, craignant qu’ils ne lui
la plume en main et le papier sur le genou, l’homme de loi. Nous nous regardâmes tous les quatre sans rien répondre ; que pouvions
comme l’eau de cette cascatelle, et à devenir une des dames les plus regardées du duché de Lucques, où il y en a tant de pareill
rpenteurs arbitres : le tronc de l’arbre avec toutes les branches qui regardent le nord, le couchant, le matin, appartenaient au
fruits qui tomberaient ou que nous abattrions des vastes branches qui regardent le midi et qui s’étendent comme des bras sur la p
les mûriers, dans les allées gazonnées de la vigne. Après avoir bien regardé , bien soupiré et bien sangloté devant chacun de c
ois chèvres ; mais la liberté manquait aux pauvres bêtes : elles nous regardaient et semblaient nous demander de l’œil pourquoi nou
aines, à Florence, à Sienne, à Rome ou à Lucques. « Mais cela ne nous regarde ni vous ni moi, disait-il toujours, en finissant
x, disaient-ils entre eux, en s’éloignant et en se retournant pour la regarder encore, nous dirions que ce n’est pas une fille d
55 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145
éclaté pour tous ; si l’on veut bien connaître les autres, il faut y regarder de très près et les suivre longtemps dans leur mo
juste carrière Charles Bonnet, le dernier de tous et le plus en vue. Regardez -y bien : tous ces Génevois de la vieille souche o
s organiques, physiques, psychologiques, dans un parfait détail ; ils regardent chaque pièce à la loupe et longtemps ; ils pousse
au cœur. Par là encore elles ne sont pas du premier ordre pour ce qui regarde la beauté, qui est l’endroit par où on les envisa
e Muralt pourrait bien être vrai en définitive, surtout pour ceux qui regardent la littérature française à quelque distance, et q
approcher de la protestante : « Ainsi le livre de M. de Meaux ne nous regarde pas, mais il est excellent pour son Église qui de
56 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »
lité ce qui vaut la peine d’y être vu, d’avoir commencé par ne pas la regarder de trop près, par être un poète, un rêveur sans p
é, de ses yeux de myope encore tout pleins de songerie, il s’essaye à regarder ce monde nouveau qu’il peindra si bien, le petit
ieux que M. Alphonse Daudet conservera même quand il ne fera plus que regarder et qu’il ne rêvera plus guère. Et c’est pour cela
a vie parisienne, s’aperçoit un jour que ce qu’on voit (quand on sait regarder ) est presque toujours plus intéressant, plus inat
induit directement de ce qu’il avait vu. Il est vrai que sa façon de regarder est une création et que son œil sait découvrir au
ncienne lectrice au château, avec ses cheveux poudrés, son grand air, regardaient ensemble le bel enfant qui se roulait devant eux
57 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »
’avis de quelqu’un comme d’une servitude, revenons à cette pensée, et regardons -y de plus près. Ce n’est pas une vérité d’applica
l’expression satisfait cette première vue dont nous avons coutume de regarder les ouvrages de l’esprit. Aucun autre, par conséq
de la Fronde, c’est le portrait en face de l’original ; mais si l’on regarde au-delà de ce « mélange d’écharpes bleues, de dam
e de traits communs à toutes les époques d’agitation politique ! A ne regarder que les circonstances principales, une noblesse a
omme la dernière sorte de guerre que leur permettent les mœurs ; à ne regarder , dis-je, la Fronde que par ce côté extérieur et l
ée n’est qu’un événement particulier. Plongez les yeux plus avant, et regardez , dans cette échauffourée, les luttes des ambition
58 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69
autant. Si c’est Robbé qui lit, il aura l’air d’un énergumène, il ne regardera pas son papier, ses yeux seront égarés dans l’air
rt, pas un de ces individus qui soit le même d’action et de position. Regardez ensuite la masse dans le moment du repos, celui o
ossible de recevoir une secousse violente, une sensation profonde. On regarde , on tourne la tête, et l’on ne se rappelle rien d
mépris qu’ils se portent réciproquement ; mais on le devine. Ceux-ci regardent les premiers comme des têtes étroites, sans idées
pas porté ce mérite au dernier degré. Le peintre de genre de son côté regarde la peinture historique comme un genre romanesque,
ui du Laocoon et de ses enfants ? Quel groupe plus maussade, si on le regarde par la gauche, de l’endroit où la tête du père se
59 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »
voyant s’échauffer : « Monsieur Despréaux, il me semble que cela nous regarde plus que vous. » J’ai peur, Mesdames et Messieurs
tirent par la manche et ne me disent : « Mon cher collègue, cela nous regarde plus que vous. » Ce n’est qu’avec beaucoup de dis
de école du XVIIIe siècle, de ce siècle si faussement, si absurdement regardé comme la dupe et l’esclave de l’a priori. Il se p
our construire notre connaissance que pour éclairer notre conscience. Regardons les méthodes d’accord et de différence, les métho
dans Racine que ce qu’il a de commun avec Pradon et Quinault ? Ou ne regarder en lui que ce qu’il a légué à Campistron ? Non, s
60 (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VI. L’Astronomie. »
ous a appris qu’il y a des lois. Les Chaldéens qui, les premiers, ont regardé le ciel avec quelque attention, ont bien vu que c
lois naturelles. Et alors, avertis par cet exemple, nous avons mieux regardé notre petit monde terrestre et, sous le désordre
hémères ? C’est encore l’Astronomie qui va répondre à cette question. Regardons les étoiles doubles ; toutes décrivent des coniqu
imagination, comme l’œil de l’aigle que le Soleil n’éblouit pas, peut regarder la vérité face à face. Avais-je tort de dire que
61 (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330
timent, de la vie. Pour dieu, mon ami, détournez-vous de ce coin, ne regardez ni ces enfans de M. de Voyer , ni M. de Sanscey
? Cela l’ innocence ? Cela vous plaît à dire, Monsieur Caffieri. Elle regarde en coulisse, elle sourit malignement ; elle se la
este du corps est assez mollement jetté de la droite à la gauche ; il regarde  ; il respire, il vit. Il apperçoit au loin quelq
lle-même de l’impression que cette gorge a faite sur quelqu’un qui la regarde furtivement et dont elle peut ignorer la présence
62 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »
que ni de regard ni de lorgnette ; mais à sa manière de voyager et de regarder . Il y a deux grandes classes de voyageurs en ce m
personnalité n’ajoute pas sa superficie aux autres superficies qu’il regarde . De l’Orient, qu’il aurait été digne d’étudier to
de brûler le pavé et ne rapportent au logis, sur des peuples qu’on a regardés du dehors au dedans, au lieu de les regarder du d
sur des peuples qu’on a regardés du dehors au dedans, au lieu de les regarder du dedans au dehors, rien de plus que des impress
63 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »
s leur fournissent. Si les écrivains veulent inventer, il faut qu’ils regardent non les livres et les salons, mais les événements
un étranger dès la première vue, et n’a pas l’étroitesse d’esprit de regarder si la personne à qui elle parle a des culottes ou
l satirique de l’homme qui va au club, apprend les nouvelles, bâille, regarde le baromètre, et croit son temps bien rempli. Il
puissante pression logique qui gâte tout, parce qu’elle exprime trop. Regardez -le établir une maxime, par exemple nous recommand
un de mes compatriotes s’amuser dans son petit jardin à choux, je le regarde instinctivement comme un plus grand personnage qu
r la justice, à distribuer des récompenses et des punitions. Bref, je regarde ma famille comme un État patriarcal où je suis, à
de la sombre abbaye de Westminster, pleine de tombes. « Il se plaît à regarder les fosses qu’on creuse et les fragments d’os et
’avoir si docilement prêté l’oreille à une proposition de mariage, et regardait son nouveau prétendant comme le meurtrier de Théo
si ce n’était pas une ambassade de reines indiennes ; mais, les ayant regardées de face, je me détrompai à l’instant et je vis ta
de vénération, que les larmes coulèrent sur mes joues, et plus je la regardais , plus mon cœur se fondait en sentiments de tendre
les jambes croisées… Un peu plus loin était la figure d’un homme qui regardait avec des yeux pleins d’horreur un bassin d’argent
habit de berger, avec un instrument de musique à la main. Comme je le regardais , il porta l’instrument à ses lèvres et se mit à e
e dit-il, est la vie humaine : considère-le attentivement. —  L’ayant regardé plus à loisir, je vis qu’il consistait en soixant
ussai un profond soupir, et le Génie, touché de compassion, me dit de regarder vers cet épais brouillard dans lequel le courant
le courant portait les diverses générations de mortels engloutis. Je regardai , et mes yeux qu’il avait fortifiés virent que la
64 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475
ce européenne et d’une littérature universelle. Pareillement, si vous regardez l’Anglais au seizième siècle, vous découvrez en l
ouvrant leur voilure, avancent patiemment dans la vapeur. Mais qu’on regarde autour de soi, et l’on verra bientôt les marques
le brouillard, le brouillard rampe dans la pluie ; tout est noyé ; à regarder autour de soi, on ne voit pas de raison pour que
n, interdit l’oisiveté, développe l’énergie, enseigne la patience. Je regardais tout à l’heure sur le navire les matelots au gouv
licat que ces teintes ; on s’arrêterait pendant des heures entières à regarder ces nuages de satin, ce fin duvet aérien, cette m
ds, et le plus souvent les gonds grincent et sont rouilles. Lorsqu’on regarde les gens de près, il semble que leurs diverses pi
le poussée de la vie ; les yeux candides, bleus comme des pervenches, regardent sans songer qu’on les regarde ; au moindre mouvem
candides, bleus comme des pervenches, regardent sans songer qu’on les regarde  ; au moindre mouvement de l’âme, le sang afflue a
omme est fatigué, usé et roidi par l’excès du travail ; il court sans regarder autour de lui. Tout son être est tendu vers un se
ut est calculé, aménagé, tourné vers le produit et le profit. Si vous regardez les paysans, vous ne trouvez pas non plus de vrai
nt très-bien à vous montrer l’âme par le visage ; on s’instruit à les regarder , on fait avec eux un cours de psychologie ; ils p
65 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138
agenouillé entre le sacrificateur et le saint. À gauche de celui qui regarde le tableau, le préteur et ses assistants élevés s
des et secs, toutes les traces de la vieillesse. Il est impossible de regarder longtemps sans terreur cette scène d’inhumanité e
us la tribune du préteur et de ses assistants ; à droite de celui qui regarde , le préteur dans sa tribune avec ses assistants ;
66 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193
it à vous le dire, car je suis l’Apollon du Belvédère de l’histoire ; regardez mes muscles et applaudissez ! Nous avons parlé de
gueuse et cependant très dirigée, rien n’est discuté, trié, éclairci. Regarde et passe ! comme dit le poète. Mais ce n’est pas
l’historien et c’est l’histoire, et nous n’avons pas le temps de les regarder . La fidélité épurée du renseignement, la hauteur
. On parle de ses lumières et de son amour pour la science. De grâce, regardez à la philosophie qui le compose de logogriphes et
idieuse chance de se répéter. M. Ferrari n’a modifié ni sa manière de regarder les choses, ni sa manière de les voir, ni sa mani
goureusement parlant, qu’avions-nous besoin de ces faits ? Quand on a regardé deux minutes l’Italie avec des yeux historiques,
ues, et il nous dit avec la séduction de son incomparable dextérité : Regardez -y, voilà l’histoire ! On le croirait, si on ne se
avantage dans l’étude de ces faits que sa fonction d’historien est de regarder , il s’est affermi dans son fatalisme d’autrefois
nt que de l’objet de leur recherche, disant du reste, le : Cela ne me regarde pas, qu’autrefois écrivait Descartes, et cependan
67 (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364
faut rappeler incessamment aux esprits superficiels qui affectent de regarder le savant comme un simple curieux et son désir d’
air calme et reposé, quelque chose de déjà vu qui nous empêche de les regarder avec le ravissement et l’allégresse des premiers
ne peut s’empêcher de songer à cette phrase des Chroniques, lorsqu’on regarde les minarets, les cyprès, les coupoles et les tur
s citernes profondes, les eaux fraîches et claires. Il faudrait aussi regarder les dépendances du Temple, voir les loges où couc
ement du devoir qui, pour lui, a le plus de prix, la vengeance, qu’il regarde toujours comme l’exécution d’un décret de Iahveh.
la philosophie, la poésie, dans ces fantaisies et ces esquisses où il regardait tantôt sous un angle, tantôt sous un autre, les f
manité, c’est-à-dire de la plus haute réalité qu’il y ait, en dépend. Regardez comme une lâcheté de trahir la femme qui vous a o
faute peut-être, serait voué au mal. Vous êtes des hommes d’honneur ; regardez cet acte, qu’on traite avec tant de légèreté, com
boutit brusquement au bord d’un gouffre. Chancelants de vertige, nous regardons l’effrayant précipice qui nous fascine et nous at
ou du chat », que les touristes anglais sont tout étonnés, lorsqu’ils regardent cette façade à un seul étage, blanchie à la chaux
, des pierres, de l’eau, de l’herbe, et que tout cela est délicieux à regarder . Le plaisir de découvrir le monde n’en est que pl
Il laissa les grimoires où il avait usé sa vue, ouvrit sa fenêtre, et regarda . Il vit un décor immense et mobile, si riche en m
ui bourdonnent au-dessus du sarrasin en fleur13… Tournons la page et regardons la côte du golfe de Gascogne, un peu au-dessus de
I. Voyages de Thomas Graindorge à travers la nature et l’art Ayant regardé les choses, il regarda les hommes. Il vit tout d’
aindorge à travers la nature et l’art Ayant regardé les choses, il regarda les hommes. Il vit tout d’abord des Français de l
uiètes, dans les mauvaises exhalaisons, parmi les odeurs douteuses… » Regardez un peu cet ambassadeur : « Figure de bois, pas un
ique. Quand l’habit noir vient envelopper ces tristes échines, on les regarde avec une sorte de malaise… Ce sont des difformité
Il ne se révolte point, il subit tranquillement la force des choses. Regarde un cheval, un chat, un oiseau malade. Ils se couc
x vulgarités et aux souffrances de l’action, c’est la contemplation. Regarde autour de toi… Cette large plaine fume et luit so
cieux, fragiles, dont la vue est douce et consolante. Cela est joli à regarder , quand on fait tapisserie dans un bal, et qu’on v
onsolante et vivifiante. Comme Rousseau, comme Chateaubriand, Taine a regardé , pour son plaisir, l’éternelle beauté du ciel, de
t oublier qu’il était né logicien. Ébloui et apaisé, il s’attardait à regarder la riche et vaste campagne au soleil, à goûter la
gaies, l’image des cités harmonieuses où la perfection du corps était regardée comme un des caractères de la divinité. L’archite
èse des littératures, des œuvres d’art et des systèmes politiques. Il regarda les groupes sociaux, les familles, les nations, l
groupes sociaux, les familles, les nations, les races, comme Pasteur regarde des colonies de microbes. Qu’il assiste à une fêt
Une féerie a subitement éclaté, dès l’instant où l’homme misérable a regardé l’univers. L’art, la poésie, voilà les créations
e secte ; — c’est un entretien avec l’empereur Marc-Aurèle, pour bien regarder en face le spectacle de la vertu, avant de déclar
f, de Foucaux, de Stanislas Julien, de Colebrooke, de Lassen, afin de regarder les violences et les contrastes des paysages de l
tée subversive. L’Histoire de la littérature anglaise est communément regardée comme un des ouvrages capitaux de ce siècle. Une
tre mécanisme intérieur dans le domaine inexploré de l’inconscient, à regarder , hors de nous, la naissance et la mort des appare
ond des bois… Il a prêté l’oreille au sourd mugissement de l’orage et regardé l’arc-en-ciel sur les collines pluvieuses… » Comm
rendraient plus. Il ne s’avise plus de monter au sommet de l’Etna, de regarder au-dessous de lui l’immensité de l’horizon et de
que celles-là. Le capital gémit et le travail récrimine. Quelques-uns regardent vers le Vatican, comme vers un arsenal d’armes ro
ints de repère. Trouvons, si cela est possible, un nouveau biais pour regarder les choses et de nouvelles manières de philosophe
signé et joyeux du soldat qui relève son sac. La Nature, si longtemps regardée , l’Histoire, interrogée obstinément, se répètent
es aloès et les gérofliers où scintille l’aigrette des colibris, il a regardé , aux pentes des savanes, Des bœufs de Tamatave,
voile, qui duraient parfois plus de cent vingt jours, le jeune poète regardait les braises du couchant, l’aube qui darde sur les
Et le long des cages à poules, Les hommes de quart, sans rien voir, Regardent , en songeant, les houles Monter, descendre et se
phocle, quand il était obligé de quitter ses héros et ses dieux, pour regarder la misère, les vilenies et les tares du monde mod
ille ou non, la confession d’une douleur intime. Il est impossible de regarder , aux voûtes de la chapelle Sixtine ou sur les tom
parchemin, peau de truie, curieux de tranches et de frontispices, il regarde très vite ce qui se cache dans les éditions bipon
ines, se rapportant à des choses passagères, ont une égale valeur. On regarde avec une sérénité immobile et dédaigneuse l’human
ulté d’avouer que, pour lui, la vertu consiste à rester tranquille, à regarder en soi-même les reflets multicolores de l’être et
es hommes d’autrefois ont fixé l’image de ce qu’ils ont vu. Il aime à regarder les eaux, les arbres, les fleurs, « un petit bois
ceux qui ont blâmé la subjectivité de ses pensées, sa complaisance à regarder l’intérieur de son moi, son manque de critérium e
ai pas le courage de regretter que M. Anatole France ait si longtemps regardé son moi et qu’il nous ait dévoilé de si bonne grâ
lume, vaut une aquarelle de Besnard, une maquette de Puech : Elle se regarda dans une glace avec une attention sérieuse. Elle
es bras du fauteuil, dans un repos charmant, la tête penchée de côté, regardait mourir le feu. Sa pensée s’était envolée d’elle :
dans la petite coupe de verre de Bohême qui était sur la table… Il la regardait qui passait rapidement dans les ruisseaux d’or fa
s sur le manche de l’ombrelle. Alors, un peu en arrière d’elle, il la regarda encore. Le buste et les bras d’une ligne gracile
l’ai serré jadis dans mes bras si heureux ! Avec quelle tendresse je regardais ses yeux si beaux, si câlins ! Quelle douceur de
es, de « correspondances » douloureuses et confuses, il se surprend à regarder avec complaisance l’agonie d’une fleur, dans un v
à fleurir, une atmosphère cérébrale où l’on se sente vivre. Ici on se regarde mourir. Le pauvre Jean Rembrandt devient tout p
estant des heures entières dans un fauteuil à penser de la fumée et à regarder du silence ». Dehors dégoulinent et ruissellent
dans les yeux des bien-aimées. Essayez, comme cet analyste subtil, de regarder longtemps les yeux divins de celle à qui va l’éla
les brumes de la nuit commençante, il vous fera « penser du vague et regarder du vide ». Il vous montrera, en son langage un pe
i l’on ne cherche dans le décor du mobile univers, qu’une occasion de regarder toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Ce que l’on
de franchir de nouveau les remparts énormes, nous nous arrêtons pour regarder la première des petites portes basses. Elle est s
y Ier devenu le gendre du sébastocrator Isaac Comnène… Il n’aurait pu regarder , sans rêver, Boémond, prince d’Antioche, et Jocel
ieux de la mode, étranger aux cénacles, respectueux des maîtres, il a regardé d’un œil craintif les femmes qui passaient sur sa
sa tibi blandos fundent cunabula flores. Comme tous les poètes, il a regardé longtemps la magnificence des floraisons printani
’au premier jour, idéale et réelle, surnaturelle et vivante ; elle le regarde et l’environne de clarté ; elle lui parle, et la
a vérité ; je l’ai cherchée ; je l’ai suivie où elle m’a appelé, sans regarder aux durs sacrifices qu’elle m’imposait. J’ai déch
68 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
vers et qu’il faudrait taillader et déchirer de belles strophes pour regarder à la loupe ce qu’il y a dedans. Cependant je voud
t demeurer stérile. Va, fuis l’action, ne recherche que tes songes et regarde en face ton destin contre qui tu ne peux lutter.
et regarde en face ton destin contre qui tu ne peux lutter. YELDIS. Regarde , toi-même ! partout est l’amour. Incline-toi vers
la lâcheté qui hésite devant la vie, et notre faiblesse qui écoute et regarde . Les premiers poèmes de M. Vielé-Griffin montrent
69 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Francis Wey » pp. 229-241
 ! Il n’est pas qu’antiquaire pourtant, l’auteur de Dick Moon ; il ne regarde pas que de vieux textes dans des greffes et de vi
tes dans des greffes et de vieilles inscriptions dans des cryptes. Il regarde tout, ce rôdeur, d’un œil grand ouvert, perçant,
egarde tout, ce rôdeur, d’un œil grand ouvert, perçant, lumineux ! Il regarde le dedans et le dehors, le dessous comme le dessu
s autres erreurs de Dick Moon, qui ont un caractère moins immoral, ne regardent pas mon ignorance. Elles n’empêcheront pas le pla
70 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Crétineau-Joly » pp. 367-380
e curieuse à faire, et très digne, du reste, de la Critique, qui doit regarder autant à l’effet des livres qu’à leur substance,
ons diplomatiques d’une haute portée », le Régent est encore, si on y regarde de près, le meilleur de ces trois hommes que j’ai
e Louis-Philippe que Crétineau-Joly a entrevu, mais qui, s’il l’avait regardé plus longtemps, lui aurait expliqué ce piètre règ
ités qu’impuissants. Louis-Philippe, à mon sens, ne mérite pas d’être regardé comme un impénétrable Sphynx, dont les uns affirm
71 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »
— Peut-être dans le temps même qu’ils parlent, ils voient un Grec qui regardait ce même tableau en rêvant profondément. Une larme
mausolée. — « C’est le tombeau de ceux qui sont morts pour la patrie. Regarde ces colonnes. Là, sont gravés les noms de tous ce
l’on oublia pendant une journée entière les combattants, pour voir et regarder un grand homme. Je m’imagine que dans ce moment,
des instruments, jusqu’au lieu de la sépulture. Cette enceinte était regardée comme un temple consacré à la valeur. Les dernier
72 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (6e partie) » pp. 129-176
inées, accoudée sur la fenêtre, le front contre le grillage de fer, à regarder un coin du ciel libre, et à pleurer comme un ruis
la toilette funèbre. “C’est bien bon pour ces imbéciles qui vont nous regarder dans la rue, dit Danton. Nous paraîtrons autremen
er cette relique à ses lèvres. Il s’approcha de l’instrument de mort, regarda froidement le couteau ruisselant du sang de son a
t sur l’échafaud et semblait y prendre la mesure de son piédestal. Il regardait à droite et à gauche le peuple d’un regard de pit
peuple d’un regard de pitié. Il semblait lui dire par son attitude : “ Regarde -moi bien, tu n’en verras pas qui me ressemblent.”
tte étude même paraissait une faveur, car on a l’air d’aimer ce qu’on regarde trop avec une curiosité complaisante. Ce n’était
urope intimidée essaye de frapper, et, frappée elle-même, recule pour regarder de loin ce terrible spectacle. « Ce combat est mi
73 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre III. La notion d’espace. »
giner un réseau de lignes et de surfaces, on peut convenir ensuite de regarder les mailles de ce réseau comme égales entre elles
nous savons d’avance qu’il n’y en a que 12, et nous ne pourrions pas regarder à la division 15 pour voir si l’aiguille s’y trou
ont succédé dans le même ordre, et pourtant ces deux changements sont regardés par nous comme très différents ; le premier est u
nt d’autres muscles qui seront entrés en jeu. Comment suis-je amené à regarder ces deux séries S et S″ comme correspondant à un
es les sensations rouges affectant un même point de la rétine étaient regardées comme identiques, la coupure C se réduisant à un
sensations rouges affectant le même point de la rétine ne seront donc regardées comme identiques que si elles sont accompagnées d
a loi précédente, elles seront toutes indiscernables et pourront être regardées comme identiques ; donc C″ ne sera pas un continu
74 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89
nt l’une pleure, la seconde écoute. La troisième médite, la quatrième regarde avec joye. Celle-cy retient devant elle son enfan
lle par son bras droit posé sur l’épaule gauche de la première ; elle regarde  ; elle montre du doigt un de ses frères, apparemm
détails soit dans l’ordonnance. C’est le plus beau repos. Plus on le regarde , plus on se plaît à le regarder. Il tient tout à
. C’est le plus beau repos. Plus on le regarde, plus on se plaît à le regarder . Il tient tout à la fois du Dominiquin et de Le S
es études. Si j’étois professeur, je leur dirais, allez à saint-Roch, regardez la prédication de Denis . Laissez-vous en pénétre
ans la possession de Mr Vatelet. Mais moi, je l’ai vu ; et lorsque je regarde cette gloire dont la lumière éclaire le st, ne pu
ure ? Quel est sur cette tête l’effet de la présence divine ? Nul. Ne regarde-t -elle pas l’esprit-saint, aussi froidement qu’une
75 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339
Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des
roit point une signification attachée. Ainsi comme la poesie du stile regarde les mots du côté de leur signification qui les re
es à reveiller en nous certaines idées, la mécanique de la poesie les regarde uniquement comme des sons plus ou moins harmonieu
plus beaux que les mots françois à deux égards. Les mots peuvent être regardez , ou comme les signes de nos idées, ou comme de si
latins, soit qu’on les examine comme signe des idées, soit qu’on les regarde comme de simples sons. C’est ma premiere raison p
du penchant qu’ils ont à se servir de ces sons inarticulez dont nous regardons l’usage comme une mauvaise habitude. Les hommes e
un autre effet que la richesse des rimes. Peut-on d’ailleurs ne point regarder le travail bizarre de rimer comme la plus basse d
76 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I
lus heureux que le tyran, il pouvait interroger le passé sans effroi, regarder sa vie sans remords : elle n’avait brillé que dan
iques à Corneille, s’il ne ménagea pas Molière, si Racine même, qu’il regarde comme l’écrivain le plus parfait, fut quelquefois
ra, Gluck, Piccini et Sacchini, il donne la préférence au dernier, et regarde la partition de l’Œdipe à Colone comme le chef-d’
té, nos casuistes modernes. Ces académiciens rébarbatifs peuvent être regardés comme les jansénistes de l’art dramatique : infle
, lesquels sont pleins d’une extrême indulgence pour les passions, et regardent l’amour comme une vertu. Il me semble que ces pet
ni scelere patriam. (Cicer., de Officiis, lib. i.) Quelques savants regardent comme un tissu de mensonges l’histoire des premie
ille, le double péril d’Horace, les plaidoyers du cinquième acte ; il regarde même Sabine comme inutile : et Voltaire, qui n’es
t de Cinna un honnête homme  ; et Voltaire observe avec raison qu’on regardait alors Cinna comme l’ honnête homme de la pièce,
Cinna comme l’ honnête homme de la pièce, et, par conséquent, qu’on regardait la clémence d’Auguste comme un trait de politique
effet pour personne : c’est ce qui fait que plusieurs gens de lettres regardent Cinna, plutôt comme un bel ouvrage que comme une
’intéresse en effet à personne. Les soi-disant gens de lettres qui ne regardent pas Cinna comme une tragédie intéressante, sont i
aise et inutile . Des lecteurs de goût et de sens n’hésiteront pas à regarder cette scène comme supérieure, pour l’énergie des
ds au moment même où il reçoit un bienfait, que la passion peut alors regarder comme insulte ; qu’il a tort de les ressentir deu
aque de Fénélon lui paraissait un tissu de rêveries harmonieuses ; il regardait ce prélat comme un bel-esprit romanesque et chimé
a tragédie de Cinna est d’un genre inconnu aux Grecs, et dont on peut regarder Corneille comme le créateur. Ce genre consiste da
e génie. Voltaire et d’Alembert faisaient peu de cas de Cinna, qu’ils regardaient comme un tissu de déclamations sans intérêt. Ils
te-Live et Tacite pour des poètes tragiques ? Il y a des poètes qu’on regarde comme fort tragiques, qui gagneraient sans doute
rsonne , il ajoute : C’est ce qui fait que plusieurs gens de lettres regardent Cinna comme un bel ouvrage plutôt que comme une t
e, attache, intéresse beaucoup plus aujourd’hui que les poètes qui le regardent comme dépourvu d’intérêt : ses plants annoncent u
on âme est d’abord fermée à l’impression des bienfaits de celui qu’il regarde comme un tyran. Cinna est encore furieux après la
affermie par plus d’un siècle d’admiration, que Voltaire aurait dû y regarder à deux fois avant de l’attaquer. Corneille était
eux. Polyeucte I 15 floréal an 11 (5 mai 1803) Fontenelle regardait Polyeucte comme le meilleur ouvrage de son oncle,
enté, méprisent beaucoup l’action de Polyeucte et de Néarque ; ils ne regardent ce Néarque que comme un convulsionnaire qui a ens
ctères, des sentiments et des idées morales. Corneille peut donc être regardé comme l’inventeur et le père de ce genre de tragé
, n’ont à redouter que les hommes, c’est une bien faible barrière. Ne regarderait -on pas aujourd’hui Numa comme un sot, si, après a
 ; fais ton chemin à quelque prix que ce soit ; la bonne compagnie te regardera comme un génie supérieur, et, dès ce moment, tu p
c et le bouleversement général. Sévère parle en philosophe païen, qui regarde la religion du même œil qu’un règlement de police
devoir à l’estime, à la raison, pas même à la reconnaissance ; ils la regardent comme Un tribut offensant, trop peu fait pour l’
ergondées et des extravagantes, qui bravent l’autorité paternelle, et regardent comme le dernier des malheurs de se marier par ra
tisan. C’était au contraire le talent particulier de Voltaire : aussi regarde-t -il comme bien meilleurs, et d’un goût plus délica
e, et même des collèges ! Enfin, Corneille pousse la bonhomie jusqu’à regarder comme des agréments dans la tragédie de Heinsius
l imité que la foudre. Avant de reprendre les autres, il faut un peu regarder autour de soi. II 19 ventôse an 11 (10 mars
comédies que Plaute et Térence ont traduites ; mais ils ne pouvaient regarder un amoureux comme un héros digne de figurer sur l
rs qui ne tombent point parce qu’ils ne s’élèvent jamais. Pour ce qui regarde la galanterie de César, elle est constatée par l’
vetés aujourd’hui trop familières, mais que le siècle de Corneille ne regardait que comme une noble simplicité et une vérité préc
t qu’on ne peut appeler proprement fautes, mais qu’on doit simplement regarder comme des méprises et de petites négligences qui
on, dont les pièces de théâtre, régulières et bien soutenues, étaient regardées comme parfaites par les esprits vulgaires. Puis i
uties n’empêchent pas un morceau sublime d’être sublime ; il faut les regarder comme des fautes d’orthographe. » Si ces aveux so
tragique de l’Énéide, dans les plaintes de Didon trahie, que Voltaire regarde lui-même comme très pathétique, Virgile prête à l
tout autre peuple, sont attachés à leur ton et à leurs manières ; ils regardent comme ridicule tout ce qui choque leurs idées et
 : les femmes trouvaient fort bon que leur absence ou leur colère fût regardée comme la plus grande calamité et le plus terrible
de ridicule l’étude de la jurisprudence et des lois, ne pouvait être regardée comme une école de bonnes mœurs : c’est une nouve
tion familière. Nous sommes aujourd’hui si forts sur la morale, qu’on regarde comme un défaut essentiel dans une pièce l’impuni
ône. La passion court au plus pressé ; elle se saisit du présent sans regarder l’avenir. Cléopâtre gagne toujours du temps ; c’e
devine : elle sent tout le danger et l’horreur de sa situation, et ne regarde que comme un piège affreux l’hymen et le trône qu
tes contre la vraisemblance, qu’on reproche ici à Corneille, seraient regardées , dans les ouvrages des poètes qui le jugent si sé
e une vive émotion dans tous les instants d’une pièce, il ne faut pas regarder comme perdu : pour l’intérêt le temps employé à e
ibles catastrophes qui ont changé la face de l’empire français, ne se regardent plus comme étrangers au gouvernement, et conçoive
une jeune princesse qui bravent cette politique, peut assurément être regardé comme un grand tableau. Quant aux fureurs des pas
r des poètes tragiques ? et Voltaire adopte ce ridicule jugement ; il regarde les tragédies de Corneille comme des dialogues de
t, parce qu’il répand un sang que le préjugé de la naissance lui fait regarder comme vil. Comment donc se fait-il que ce roi, qu
et quelques traces de ce goût s’aperçoivent encore dans Corneille. On regarde aujourd’hui d’un œil de pitié les prétendus chefs
une femme, l’on ne lui trouve plus les yeux si beaux, parce qu’on la regarde avec d’autres yeux. Jason n’est donc sur la scène
du théâtre : voilà pourquoi les plus fameuses actrices l’ont toujours regarde comme très brillant, capable d’éblouir et d’étonn
t extraordinairement considéré dans nos sociétés modernes, et presque regardé par les enthousiastes comme un art divin, on ne d
rler sur la vie et sur la mort avec beaucoup d’art et d’élégance : il regarde sans doute comme des fables ce qu’on raconte des
tribuaient les malheurs de l’empire aux chrétiens ; les chrétiens les regardaient comme la punition des infamies du paganisme : ces
re : c’est le préjugé de Lovelace et celui de tous les libertins, qui regardent l’honneur des femmes dans la société du même œil
femmes dans la société du même œil qu’un seigneur de l’ancien régime regardait le gibier de ses terres. À la première représenta
rs. » C’est là, pour ainsi dire, le texte de son discours, qu’on peut regarder comme un vaste magasin d’idées que les modernes o
s ; on y parvient par des voies approuvées et légitimes : les parents regardent comme un bonheur que leurs enfants puissent y êtr
re dans un siècle favorable aux passions, où l’ancienne austérité est regardée du même œil que la barbarie : on se trompe ; ce s
a vertu de sa femme, est absolument détruit ; la folie d’un homme qui regarde l’infidélité conjugale comme le premier des affro
ar les hommes ; c’étaient des bouffonneries sans conséquence ; on les regardait comme des jeux d’une imagination qui s’égaie : lo
rire. Le père, il est vrai, est un homme extravagant et bizarre, qui regarde la coutume de marier les filles comme absurde et
soubrette à Lucinde sont d’un mauvais exemple, ou plutôt on peut les regarder comme une bonne leçon qui doit apprendre aux pare
phes pour sacrifier la gloire du moment à la perfection de l’art, ils regardaient en pitié ces bonnes gens du temps passé qui songe
point le Misanthrope par sentiment, mais par respect humain ; ils le regardent comme un tableau du temps du roi Dagobert, ou com
iser l’indifférence et le mépris qu’on a les uns pour les autres : on regarde comme de faux frais la mise de soins, d’attention
. J’observe seulement que J.-J. Rousseau, qui n’était pas un capucin, regardait comme un des plus grands bienfaits de la religion
Qui suit bien ses leçons, goûte une paix profonde, Et comme du fumier regarde tout le monde. La modestie est tournée en dérisi
e descendre aux farces les plus populaires ; mais cette permission ne regarde point les farces de Molière qui sont privilégiées
i termine cette pièce, accoutume un certain genre de spectateurs à la regarder comme une farce. Les connaisseurs y découvrent de
e, deux ouvrages où le génie semble avoir des moments d’ivresse, sont regardés aujourd’hui comme des comédies de carnaval ; elle
pour l’esprit ne leur inspire aucun mépris pour la matière : elles ne regardent point leur corps comme une guenille ; elles ont g
pas attendre de ces juges séduits des arrêts bien équitables. Molière regarde la manie du bel esprit dans les femmes comme très
caractère des femmes, les dégoûte des soins domestiques, et leur fait regarder les devoirs de leur sexe comme des préjugés vulga
ans leurs alambics, dans leurs coquilles, dans leurs machines, et qui regardent avec mépris les sciences bien plus importantes qu
; mais il n’avait obtenu du monarque aucune grâce considérable, et il regardait son obscurité comme une injustice de la cour. La
eurs et les savants : son irrévérence pour une classe d’hommes qui se regardent comme les lumières de la société, les colonnes de
du ménage. Aujourd’hui même, où les mœurs du siècle de Louis XIV sont regardées comme les mœurs du vieux temps, il y a encore bea
ue de l’univers, épanchaient la gloire sur leur nom, et les faisaient regarder comme des prodiges de science. Cependant le gredi
onte : « Souvenez-vous, dit-il à ses auditeurs, de ces cabinets qu’on regarde encore avec tant de vénération, où l’esprit se pu
héâtre, devant des gens du monde qui ne savent pas le grec, et qui le regardent comme la plus grande des superfluités : il n’est
grande des superfluités : il n’est pas bien naturel que des pédantes regardent comme quelque chose de si extraordinaire un homme
de faire retentir les écoles des plus magnifiques éloges du grec : il regarde cette langue comme la base de notre goût et de no
tient pas l’examen sévère de la raison : il perd beaucoup quand on le regarde de trop près : une âme noble est le seul sanctuai
sa santé comme beaucoup d’auteurs et de comédiens d’aujourd’hui, qui regardent sans doute leur existence comme très importante à
a mort dans le sein, se dévoue aux intérêts de sa société, dont il se regarde comme le père. Quoique trop souvent payé d’ingrat
lons guère. Quelle profondeur dans cette pièce, que les gens du monde regardent comme une farce de carnaval ! L’auteur a osé atta
médie du Malade imaginaire avec ses accessoires, et on ne doit pas la regarder comme une farce parce qu’on la donne en carnaval 
n. Ce trait d’attachement et de fidélité d’un sujet pour son roi, fut regardé comme de très mauvais exemple dans le temps où la
s. Les femmes trouvaient fort bon que leur absence ou leur colère fût regardée comme la plus grande calamité et le plus terrible
77 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
hier9 vers cinq heures du soir sur le quai qui longe l’Arsenal, et je regardais en face de moi, de l’autre côté de la Seine, le c
sifs de cette pièce. Il est bien plus facile de me tromper lorsque je regarde l’échiquier qu’autrement. Au contraire (quand je
de jouer, je commence toujours, avant d’aller dans mon coin, par bien regarder l’échiquier tel qu’il est au début, et c’est à ce
é et de son mordant. Pareillement, si l’on ferme les yeux après avoir regardé avec attention un objet quelconque, une figure da
elle de l’objet qui les occupe… Il y a très peu d’hommes qui puissent regarder en bas du haut d’une tour très élevée sans éprouv
liquait de même son procédé : « Lorsqu’un modèle se présentait, je le regardais attentivement pendant une demi-heure, esquissant
uter, avec des formes et des couleurs plus arrêtées et plus vives. Je regardais de temps en temps la figure imaginaire et je me m
demeure dans le dehors. « Un de mes amis, dit Darwin24 avait un jour regardé fort attentivement, la tête inclinée, une petite
i, effrayé de mille visions qui le poursuivent. De quelque côté qu’il regarde , les objets se transforment en spectres qui repré
t comme une couronne les glaciers de Titlis, d’Uri-Rothstock, etc. Je regardais tour à tour avec l’œil nu et avec la lunette d’ap
our faire mon service de planton, il me semblait que tout le monde me regardait d’un air singulier, et que j’entendais mes camara
ta tête, c’est ta tête qu’il nous faut.” » Il se lève précipitamment, regarde dans la pendule, n’y trouve rien, croit que c’est
78 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre VI. La poésie. Tennyson. »
igeante qui bat des mains, et « de ses yeux noirs malicieusement vous regarde en face, et se sauve pendant que ses rires éclata
aiblement souriante, « pareille à une naïade qui au fond d’une source regarde le déclin du jour. » Voici la changeante Madeline
es feuilles, —  et sur les corniches rocheuses le pavot pend endormi. Regardez  ; au milieu du bois, sur la branche, —  la feuill
puis elle jaunit, —  tombe et descend en flottant à travers l’air. —   Regardez  ; adoucie par la lumière d’été, —  la pomme juteu
comme un beau songe, aussi doux que ceux qu’il nous avait donnés. On regarda de plus près cependant, et l’on vit qu’il y avait
— s’élèvent dans le cœur et se rassemblent dans les yeux — lorsqu’on regarde les heureux champs de l’automne — et qu’on pense
d’un objet à l’autre, et tout objet lui semble beau ; il s’arrête, il regarde et se complaît à regarder. Cette simplicité et ce
tout objet lui semble beau ; il s’arrête, il regarde et se complaît à regarder . Cette simplicité et cette paix sont étranges et
ateur et d’un maître. Nous revenons à la maison, et avant d’entrer je regarde la perspective ; décidément ils ont le sentiment
oraliste renferment dans une sorte d’enceinte fleurie et empêchent de regarder ailleurs. Y a-t-il un poëte qui, mieux que Tennys
edeau et le sergent de ville, avec patience et railleries ; on ne les regarde qu’à la façon d’un spectacle. En somme, le monde
ds convulsifs battent les tapis de soie, et tous les convives effarés regardent . Voilà ce que nous avons senti le jour où le plus
79 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160
e de Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions, ne mérite pas d’être regardée avant l’âge où les sensations deviennent des idée
ssi nos voisins se promener dans leurs jardins, arroser leurs fleurs, regarder jouer leurs enfants, et se livrer avec des amis à
, car, tandis que tout le monde chantait, je m’enivrais du bonheur de regarder cette adorable jeune fille. Je sortis immédiateme
parts en écrivant ses poèmes et ses romans ; l’une de ces deux parts regardait penser et écrire l’autre, afin de pouvoir la diri
n, comme dans l’œuvre de la Providence l’homme travaillait et le dieu regardait . On a fait un reproche à Goethe de cette impassib
ouvais découvrir ce que contient le monde dans ses entrailles ! » (Il regarde le firmament.) « Oh ! que ne jettes-tu un dernier
ect de cet essaim d’heureux peuple au premier sourire du printemps. «  Regarde  », dit-il à Wagner dans des vers semblables à des
ts, de leurs rues fangeuses, de la nuit livide, de leurs cathédrales. Regarde un peu comme dans les jardins et les prés cette f
» Faust déprécie éloquemment ces hommages et se dénigre lui-même. «  Regarde plutôt décliner le soleil couchant, le jour expir
voir comment ce collier siérait à mon cou. » Elle s’en pare et va se regarder au petit miroir. — « Si seulement les boucles d’
e temps lui paraît lamentablement long ; elle s’accoude à sa fenêtre, regarde passer les nuages au-dessus des vieux murs gris d
eillante pour les autres hommes ; mais autant je brûle du désir de te regarder , autant l’aspect de cet homme m’inspire une secrè
80 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
as même une rougeur. Un seul homme debout, qu’ils nomment le songeur, Regarde la clarté du haut de la colline : Et tout, hormis
t pour ainsi dire au milieu même de l’abîme, n’en ont plus peur ; ils regardent à des profondeurs énormes, et ils les sondent san
x représentant du peuple ne répondit pas. « Il eut un tremblement. Il regarda le ciel, et une larme germa lentement dans ce reg
phie ne doit pas être un encorbellement bâti sur le mystère : pour le regarder à son aise, sans autre résultat que d’être commod
e devoir qui, loin d’être l’erreur, est la révélation même du vrai : Regarde en toi ce ciel profond qu’on nomme l’âme : Dans c
n définitive, que le cri de la conscience morale : Il est ! il est ! Regarde , âme. Il a son solstice, La conscience ; il a son
u’on eut sur son front fermé L’œil était dans la tombe et souterrain, regardait Caïn. Mais si Dieu est, par rapport à nous, la j
de ce déluge de vie universelle l’opiniâtreté insubmersible du moi ! regarder les astres et dire : je suis une âme comme vous !
e du moi ! regarder les astres et dire : je suis une âme comme vous ! regarder l’obscurité et dire : je suis un abîme comme toi1
s rapides,     Suspendez votre cours ! Les apostrophes au lac : — «  Regarde  », « t’en souvient-il ? », la prosopopée au Temps
quille et profond horizon, Examiner en moi les vérités profondes, Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon. » Quel apprêt
ien voir en dehors d’elle, rien penser de ce qui n’est pas elle, rien regarder de la nature, de cette nature souriante qui lui s
seulement on peut examiner en soi « les vérités profondes », on peut regarder hors de soi « les fleurs du gazon » ; — et cela,
lus rien, rien pour personne. Ceci est plein de péril. Quand la foule regarde les riches avec ces yeux-là, ce ne sont pas des p
cerveaux, ce sont des événements. » Victor Hugo, ici, a le courage de regarder le péril en face : « Les riches, écrit-il, sont e
« il voyait des gens du pays très occupés à arracher des orties ; il regarda ce tas de plantes déracinées et déjà desséchées,
s les profondeurs. « Quel spectre que cette voile qui s’en va ! Il la regardé … Elle s’éloigne, elle blêmit, elle décroît. Il ét
81 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »
squ’au col, font contraste avec les paletots qui l’entourent, et l’on regarde volontiers cette tête enjouée, un peu antique, au
le ferai naître en observant les cas particuliers où il se, produit. Regardez les dents, la langue, les glandes salivaires, tou
ulation, la respiration, la locomotion, qui en sont d’autres, et vous regarderez quelle circonstance commune fait jaillir dans tou
nsporté à Rome à l’âge de six mois, et occupé douze heures par jour à regarder le ciel, devînt un grand peintre. En traduisant,
s en bouillie. » Voilà la science ancienne ; elle tient en une ligne. Regardez  ; le fait resserré va se déployer comme un éventa
mentée. Avec un scalpel, on fait un trou dans l’estomac, ou bien l’on regarde par une fistule pratiquée. On voit que la contrac
82 (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312
eu interdits, lâchant leurs pelles, cessant de jouer, ils se mirent à regarder peureusement et doucement, avec des regards de pe
i une Illustration, il se pencha dessus, essaya de mettre sa pensée à regarder des images, et, à la dernière page, s’arrêta au r
entrer dans un roman d’autrefois ; il lui pose des ventouses : Elle regardait son père, la bougie allumée, les papiers tortillé
avec les jeunes gens ; elle n’oserait plus rien de cela. Comme elle regardait par sa fenêtre, elle vit une fois une femme s’ass
roses d’une corbeille de Fête-Dieu… La mère et l’enfant partis, Renée regardait encore. Ces fragments, pris un peu trop au hasar
erin ? C’est que les frères Goncourt ont eu le rare bonheur de savoir regarder et écrire alors qu’ils étaient jeunes et que leur
branches par les carreaux cassés, allongeant ses bourgeons comme pour regarder à l’intérieur, et, par les fentes de la grande po
, éclaboussée de laque. Un moineau vint se poser au bord du trou ; il regarda , puis s’envola ; mais il reparut presque aussitôt
absolument comme une morte ; étendue dans un lit, elle passe sa vie à regarder le ciel, sans pousser une plainte, n’ayant qu’un
tit roi de Dahomey. — C’est moi, dit le nègre simplement… L’autre le regardait avec stupéfaction… Un roi ! Ce domestique qu’il a
pris une grande expression de tristesse, et ses yeux fixes semblaient regarder loin, bien loin, vers le passé ou quelque patrie
Michel sourit. — Je suis fou ! se dit-il. Il s’assit devant le feu et regarda . Mais la folie le prend, il croit lire dans les
nt une glace posée sur la cheminée. Un homme qui, seul, dans la nuit, regarde en face dans la glace ce quelqu’un qui fixe ses y
mais la grosse maman Coupeau ne tiendrait là-dedans. Tout le monde se regardait , avait cette pensée dans les yeux, sans se la com
en donc à la plaine de Grenelle voir vos fusillés à mort ; ça ne vous regarde pas, ça ; vous n’avez pas le droit de rester là ;
du directeur reprit aussitôt : « Quatre pour cent de mortalité… » Je regardais attentivement la femme au masque paralysé, aux ye
ivies sinuosités de la Toucques. Des bœufs étendus au milieu du gazon regardaient tranquillement ces quatre personnes passer. Dans
s et les autres objets étalés sur la table. — Tu ne sais jamais rien. Regarde là, dans la corbeille. Ou est-ce qu’elle ne serai
— Vous perdez tout, continua-t-il, en ouvrant la porte du salon pour regarder si le mouchoir n’y était pas. — Où vas-tu ? Cherc
propre ici ! Dieu de Dieu ! que de poussière, que d’ordure ! Là… là, regarde dans les coins, fainéant ! — Fainéant ! moi !… re
lisait un reproche, branla la tête et soupira. Zakhare, de son côté, regarda par la croisée d’un air indifférent et soupira au
alors, pourquoi est-ce si propre chez les autres ? demanda Oblomoff. Regarde donc chez l’accordeur d’en face ; cela fait plais
lheureux, peut-être même se sentait-il trop ouvert, à la pitié, qu’il regardait comme un sentiment inférieur, une faiblesse indig
de pied dormait dans un coin, le suisse lisait devant la cheminée. Il regarda le nouvel arrivant par-dessus ses lunettes, ne lu
t, elle garda le silence, et regardant cet homme en face, comme il la regardait , elle attendit. Alors il continua, toujours sur l
sa femme. Le comte sut tout, et, au mot que lui répéta le docteur, il regarda la comtesse et la remercia dans un sourire de ce
ur de la comtesse pouvait réclamer contre cette distinction ; cela ne regardait pas la loi. Les jeunes gens devenus majeurs, le c
ses petites vitres à losanges enchâssées de leurs vieux plombs, vous regardait curieusement. Tout près de la tourelle, une porte
avais la candeur d’une tourterelle privée, et cependant je ne pouvais regarder ce portrait sans rougir. Il rayonnait, me chauffa
de violence, fit quelques pas, et, revenant à moi brusquement, il me regarda dans les yeux : — Prisonniers alors ? — Mon colon
latâmes tous de rire ; il se releva du plus beau sang-froid du monde, regarda , en souriant, les ruisseaux de gelée de groseille
te par M. Francisque Sarcey dans un monde qui a été le sien. À y bien regarder , ce n’est là que le récit de la vie d’un homme, m
Tu devines mon émotion, ma surprise, mon saisissement. Les gens nous regardaient de loin, effarés, n’osant encore s’approcher. — A
e, qui était un personnage de belle prestance, avait dédaigné de nous regarder , mais les grands airs de mon maître lui en imposè
i-ci ne put pas desserrer les dents. Avec ses yeux brillants, il nous regardait tristement comme pour nous prier de ne pas le tou
l opprimait, — il avait vu sa chambre pleine de têtes hideuses qui le regardaient avec des yeux féroces ; il s’était réveillé avec
s de lui, tout contre le lit, le père de Fédotia et le fiancé, qui le regardaient avec des yeux ardents. Un autre, derrière eux, al
t hors de service. Quelle mine terrible ! On dirait que le drôle nous regarde et qu’il veut nous mordre avec ses dents affilées
, et tirant de sa trousse un petit miroir : — Mon cher major, dit-il, regardez -vous. Ce ne sont pas des dents que vous avez, ce
d’or ciselé par Barye, et des bougies à travers lesquelles on puisse regarder à la loupe une miniature d’Isabey. Vous vous arra
ne homme de dix-huit ans, mais je n’ai pas encore parlé. Les convives regardèrent avec dédain ce faible athlète. — Eh quoi ! lui di
e de nuances. Mais le temps a passé, les idées ont changé. Philippe a regardé l’avenir.   Le mariage est décidé, le rêve de tou
re, mais de la beauté farouche d’une Euménide, se courba sur elle, la regarda , puis regarda l’abîme ouvert à deux pas de ce cor
beauté farouche d’une Euménide, se courba sur elle, la regarda, puis regarda l’abîme ouvert à deux pas de ce corps inerte. — E
ent et ses yeux s’entrouvrir. — Jeanne, c’est moi, reprit-il. Elle le regarda d’abord avec un vague étonnement, puis elle le re
péniblement. Quand elle la vit debout, elle lui prit les mains et la regarda dans les yeux ; puis elle l’attira sur son sein e
ligés de le trouver un peu trop savant pour eux ; ils disent que cela regarde l’Académie des inscriptions, et non l’Académie fr
 » Sans analyser sa figure ni bien distinguer ses yeux, je me sentais regardé , observé ; et apparemment, à la longue, l’observa
guère adroit dans cet exercice. — Moi-même ! — Plaît-il, monsieur ? —  Regardez donc, cette toile d’araignée où cette grosse mouc
arnet d’artiste ; ce qu’il a vu, d’autres ont pu le voir, mais il l’a regardé à sa manière et le rend avec la forme humoristiqu
tout Paris a connu les diamants et les perruques en soie noire — qui regardait cette scène à l’aide d’une lorgnette revêtue d’iv
lace à la suite de ceux que nous a légués le xviiie  siècle. À y bien regarder et l’esprit et la langue sont les mêmes. XIV.
83 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
des gaîtés affectées, des bouderies ; enfin, ma chère, tout finit. On regarde , on observe, on s’imagine, on croit voir des rayo
d’être comparés aux autres. » Ces on là, c’est la cour. L’on qui suit regarde le roi : « On (le roi) joue fort gaîment, quoique
es éclats de la jalousie de cette femme altière. Madame de Sévigné la regardait comme tout à fait sortie du cœur du roi. Le 15 du
84 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 169-178
ut y est en germe, tout y est si recondit & si obscur, qu’on peut regarder cette Interprétation comme beaucoup plus inintell
el fut présenté il y a peu de temps sur le Théatre, au Public, qui le regarda comme un bâtard ignoble, &, par le mauvais ac
phique ; sera-t-il croyable que M. Diderot ait pu parvenir à se faire regarder comme un homme rare ? Les Philosophes, dont il pa
85 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 3, que le merite principal des poëmes et des tableaux consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles. Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles » pp. 25-33
la poësie et la peinture font à tous les hommes. Voilà pourquoi nous regardons avec contentement les peintures dont le merite co
ue : des monstres et des hommes morts ou mourants que nous n’oserions regarder ou que nous ne verrions qu’avec horreur, nous les
z dans les ouvrages des peintres.mieux ils sont imitez, plus nous les regardons avidement. Il en est de même des imitations que f
86 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
us méprisée, et chaque jour ajoute à la véneration avec laquelle nous regardons Polyeucte, Phedre, le Misantrope et l’art poëtiqu
t confus de nos vieux romanciers. Ainsi les poesies de Ronsard furent regardées comme une faveur céleste par ses contemporains. S
oges que les contemporains ont donnez à ces poetes françois, que vous regardez déja comme placez dans les temps à venir à côté d
87 (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Collin de Vermont et Jeaurat » p. 94
pas. Mais croyez-vous qu’il eût vu ? S’il y a peu de gens qui sachent regarder un tableau, y a-t-il bien des peintres qui sachen
i sachent regarder un tableau, y a-t-il bien des peintres qui sachent regarder la nature ? Je ne vous dirai rien de quatre petit
88 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Appendice aux articles sur Roederer. (Voir page 393.) » pp. 533-543
à un balcon seul, lorsque je suis entré chez le général Thiébault. Il regardait travailler au tombeau du Cid, dont le général Thi
semble le matin pour se coucher. Tout à coup il prend un air grave et regarde son camarade ; il lui dit : « Monsieur, vous vene
ûlés il y a six mois ; ils se rassemblaient autour de la maison et se regardaient quand je suis parti. l’aide de camp du coëtlosqu
ndu : « Oui, il est mort. » Le moment d’après, son mari est venu, m’a regardé de tous les côtés, et m’a reconnu. C’est alors qu
aticien et de rêveur ; point encore d’actions pour lui ; pas un ami ; regardé comme un ours, parce qu’il était toujours seul à
89 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »
de l’esprit humain sous bénéfice d’inventaire. À Pégase donné, je ne regarde point la bride. Un chef-d’œuvre est de l’hospital
t que Jachimo va devenir Iago, mais il fond. Le songe est là partout. Regardez passer Mamilius, Posthumus, Hermione, Perdita. Da
les voit pas, ou, s’il les voit, il les dédaigne. Il lève les yeux et regarde Dieu ; puis il baisse les yeux et regarde le peup
daigne. Il lève les yeux et regarde Dieu ; puis il baisse les yeux et regarde le peuple. Elle est tout au fond de l’ombre, pres
, Liberté, Égalité, Progrès. Et le poëte écoute, et il entend ; et il regarde , et il voit ; et il se penche de plus en plus, et
90 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »
tête des orateurs qui l’ont loué, est ce Libanius, né à Antioche, et regardé comme l’homme le plus éloquent de l’Asie. Ce fut
s bien près du fleuve Oronte, pour parler si hardiment. » Libanius le regarda , et lui dit : « Courtisan, la menace que tu me fa
tous les mouvements de leur âme, qui avant de sentir ont le loisir de regarder autour d’eux, et se souviennent toujours à temps
ages, que sa grande ambition était de ressembler à Marc-Aurèle. Si on regarde les talents, il eut plus de génie ; si on regarde
Marc-Aurèle. Si on regarde les talents, il eut plus de génie ; si on regarde le caractère, il eut plus de fermeté peut-être, e
91 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143
evant le grillage de la maisonnette indiquée par Éponine : Cosette le regarde . « On a tant abusé du regard dans les romans d’a
ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce qu’ils se sont regardés . C’est pourtant comme cela qu’on s’aime et unique
dans le ciel que des millions de lieues séparent, ils vivaient de se regarder . « C’est ainsi que Cosette devenait peu à peu une
a plénitude du ciel ; l’amour, c’est la plénitude de l’homme ! « Vous regardez une étoile pour deux motifs : parce qu’elle est l
e moi. Voilà du temps déjà, vous rappelez-vous le jour où vous m’avez regardé  ? c’était dans le Luxembourg, près du Gladiateur.
La nuit, je viens ici. Ne craignez pas, personne ne me voit. Je viens regarder vos fenêtres de près. Je marche bien doucement po
 ? « Un baiser, et ce fut tout. « Tous deux tressaillirent, et ils se regardèrent dans l’ombre avec des yeux éclatants. « Ils ne se
ni la pierre froide, ni la terre humide, ni l’herbe mouillée ; ils se regardaient et ils avaient le cœur plein de pensées. Ils s’ét
92 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
ensées à la pratique en faisant prévaloir l’esprit de discipline, qui regarde la conduite, sur l’esprit de liberté, qui regarde
de discipline, qui regarde la conduite, sur l’esprit de liberté, qui regarde plus particulièrement les pensées ; mais il a com
les inspirations qu’on peut tirer de cette grande idée de la patrie, regardée comme la demeure même de la raison et nous n’avon
qui la parle. Elle n’est exclusivement ni individuelle, ni locale. Je regarde d’abord sa nature, et je n’y trouve ni accent ni
quiconque prend la plume ; et ces réflexions sur les lois du discours regardent , non ceux qui ont le don du discours, mais ces es
ue notre langue a des destinées hors du pays qui la parle, et qu’à la regarder dans les ouvrages de l’esprit, l’usage n’en a pas
parlent, semble disputer l’universalité à la langue française : mais, regardez -en l’usage, elle n’est que la langue commerciale
les seconds. La France n’a pas eu à faire un long examen. Elle s’est regardée successivement dans les images vraies ou prétendu
93 (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432
ions, — c’est le dernier chiffre officiel en attendant la suite, — il regarde en pitié et son siècle et les siècles qui l’ont p
M. Zola a voulu simplement dire que l’artiste devait ouvrir les yeux, regarder autour de lui et s’efforcer de peindre l’humanité
ire cette observation, c’est une certaine méthode pour la diriger. Il regarde sous un angle particulier et dans une certaine pe
que me font ces os, ces tendons, ces muscles et ces globules quand je regarde L’École d’Athènes, Les Noces de Cana, ou l’Entrée
lontiers à l’enceinte des fortifications ; ses romanciers n’ont guère regardé , et le plus souvent ne paraissent même pas soupço
es auxquels leur éducation et leurs loisirs permettent le mieux de se regarder vivre et de s’analyser eux-mêmes qui seront toujo
d’où est sortie La Marseillaise qu’est sorti le naturalisme. Quand je regarde les paysans de Millet, de M. Jules Breton ou de M
de M. Delaplanche, je sens qu’il y a là une façon saine et robuste de regarder la nature ; il me semble pressentir là comme un a
94 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242
e erreur, ou plutôt c’est un manque de vue, puisqu’on prétend y avoir regardé , que de dater l’apparition de l’esprit révolution
e ne le fais pas aussi nouveau que cela dans notre Histoire. Je ne le regarde pas comme de si moderne roture. Il est plus ancie
ance dans notre histoire, deux dates terribles, comme deux Sphinx, se regardent dans le blanc des yeux. C’est 1572 et 1789. L’esp
se un peu, elles ne soient à portée de toute main. Seulement, si on y regarde avec attention, ces sources donnent peut-être des
95 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »
eux, eux, ces hommes faits pour ne rien faire du tout, si ce n’est de regarder dans leur âme ou dans les ciels de Naples ; eux,
bien plus grands hommes que de Maistre et de Bonald… L’Académie y est regardée comme le but suprême où doit, en France, viser le
Académie de la maison où il vivait tombait sur lui, malgré tout… « Je regarde — dit-il quelque part — le discours qu’on prononc
e : « Tournez-vous et l’on vous répondra. » Il se contentait de les regarder . IV Et ils n’y ont vu que du feu, ces pauv
96 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Mm. Jules et Edmond de Goncourt. » pp. 189-201
Watteau. Or, comme il n’y avait là à attendre ni manière nouvelle de regarder et de juger cette société méprisable en tout, dep
es caparaçons dans la main. Je pourrais citer bien des phrases que je regarde comme des éclopements, comme des désarticulations
vèrement ajustée, — l’organisme d’un livre. Ils sont des flâneurs qui regardent et s’enchantent par les yeux. Ils ne sont pas obs
enchantent par les yeux. Ils ne sont pas observateurs. Voir n’est pas regarder . Je me dis qu’ils peuvent retourner à l’habit gor
97 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 142-143
ssai sur le Beau est connu chez toutes les nations ; aussi peut-on le regarder comme une de ces Productions originales, qui ne s
es les especes de Beau avec précision, avec justesse. Le chapitre qui regarde le Beau dans les Ouvrages d’esprit, est plein de
98 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431
Parisien leur jetait en souriant une dédaigneuse affirmation, ils se regardaient en hochant la tête d’un air d’incrédulité. Une si
ins dans de l’eau pure qui lui durcissait et rougissait la peau, elle regarda ses beaux bras ronds, et se demanda ce que faisai
espérance illuminèrent l’avenir pour Eugénie, qui désormais se plut à regarder ce pan de mur, ses fleurs pâles, ses clochettes b
nts d’âme. Elle se leva fréquemment, se mit devant son miroir, et s’y regarda comme un auteur de bonne foi contemple son œuvre
avoir fait quelques pas vers la porte, elle se retourna brusquement, regarda son père en face et lui dit : « Je n’ai plus mon
’est pas possible. Quoi ! ce méchant mirliflor m’aurait dévalisé…” Il regarda sa fille qui restait muette et froide. “Elle ne b
Tu n’as pas donné ton or pour rien, au moins ? Voyons, dis.” Eugénie regarda son père, en lui jetant un regard ironique qui l’
qui me l’a confiée, et je dois la lui rendre intacte. « — Pourquoi la regardais -tu, si c’est un dépôt ? Voir, c’est pis que touch
re pour blessure ! ” « Grandet tint son couteau sur le nécessaire, et regarda sa fille en hésitant. « “En serais-tu donc capabl
donc raisonnable, monsieur, une fois dans votre vie.” « Le tonnelier regarda l’or et sa fille alternativement pendant un insta
donneras pas, Eugénie, ceux-là, hein ? ” « Mme Grandet et sa fille se regardèrent étonnées. « “Reprenez-les, mon père ; nous n’avon
99 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 435
ua le jeune homme, de vous apprendre que je suis Athée. Le Jésuite le regarda alors en gardant un profond silence. Qu’ai-je don
Qu’ai-je donc de si singulier, lui dit le redoutable Antagoniste ? Je regarde , lui repartit le P. Oudin, l’animal qu’on nomme A
100 (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303
ivre et la fable si intéressante qui l’enveloppe ; fable qui, si on y regarde bien, si l’on se souvient, est le plus souvent no
s il se dégageait et gagnait la porte. D’un bond la reine fut debout, regarda la table vide du parchemin étalé, et comprenant b
irai plus de quelque temps. J’ai le pied coupé. Quelle chance ! Et je regarde avec bonheur ma blessure qui est laide et profond
s ce qui s’était passé dans le cœur de Mme Lambelle, Jean Faucheux la regardait . Il essuya brusquement du revers de sa main ses p
ue cherchait Lissac, avait pris par le bras Granet, son compagnon, et regardait , étonné, cette immense machinerie de l’Opéra, mis
us faudra y vivre ! Rien n’est plus amusant. C’est un pays à part. On regarde pousser les jolies filles à vue d’œil, comme des
losion du papillon. Plus de gamine. Une femme. Les yeux narquois vous regardent drôlement avec une expression qui vous trouble. O
a déjeuné seul ? — Oui, madame… C’est à-dire… avec M. Bompard. » Elle regardait une dentelle noire jetée sur une chaise. Le drôle
es concerts, transformée en vestiaire, des groupes s’impatientaient à regarder leurs montres, boutonner leurs gants, rajuster le
que, parée de ses vingt ans, du désir d’être belle pour lui, elle le regardait venir par cette fenêtre, comme on guette sa desti
trois maris, et, en dernier lieu, la chienne d’un grand Agha. Et nous regardions , Mohammed et moi, cette forme blanche, chargée de
de suppliant, de presque bon ; — mais cela passait vite, et quand ils regardaient le tribunal et la foule, ils exprimaient le défi
vant de tourner ses yeux vers Dieu, il avait dépensé une longue vie à regarder les hommes pour faire fortune et gagner de la ren
tre personnalité littéraire, retrouve une langue des vivants quand il regarde , du fond de sa conversion, la littérature d’il y
ore ; parle-moi du bon, du grand Dumas, qui n‘a jamais eu le temps de regarder son propre cœur. Parle-moi d’Eugène Sue, loup enr
ur ». On entre dans la salle à manger, et toute la famille s’arrête à regarder la place vide du père… Maman appela Charles (le
mon Dieu, que nos pères étaient bêtes ! » Pas si bêtes, puisqu’à bien regarder les ablutions (par exemple) des Juifs et le carêm
pas. À quoi bon ! Nier, mentir encore ? c’était impossible. Daniel la regardait  ; elle l’avait élevé ; il revoyait le jour où ell
ravant ; elle avait été sa maîtresse, à lui et à bien d’autres. Il la regardait , agenouillée dans sa prostration ; il se sentit j
dit : — Tu es ma mère, Relève-toi. Elle se releva d’un bond ; elle le regarda à son tour ; elle murmura : — Daniel… — Quoi que
mme », tu peux épouser Édith, puisque tu ne portes pas mon nom. Il la regarda longuement, et avec une douceur infinie : — C’est
des éclats de voix, des éclats de rire dans la cour de la maison… Je regarde de loin ; c’était Pauline qui rentrait poursuivie
poupée, sans cesse présente à mon esprit, dansait devant mes yeux, me regardait fixement, m’ouvrait les bras, prenait dans mon im
dit que le domestique se fût retiré, et, sans ouvrir la dépêche, elle regarda sa mère. — Laisse-moi l’ouvrir ! murmura Mme de L
t naturellement assis en face d’elle ; il était extrêmement pâle : il regardait M. de Sontis, et il attendait. L’officier de chas
fait, pauvre triomphateur ! » Chacun en grand’ pitié le flaire et le regarde . Demain je servirai de pâture aux corbeaux ; Qu
au, un Detaille, où l’on voit la jeune fille se relevant la nuit pour regarder passer le régiment qui part avec son bien-aimé.
rendormir. Elle met un peignoir et reste là devant la fenêtre ; elle regarde tomber la pluie. Puisqu’il faut absolument qu’il
lle s’abrite sous un des vieux tilleuls qui bordent la terrasse. Elle regarde , elle attend. Il est là, parmi cette masse confus
cheval à mesure qu’il s’éloigne, tant qu’il peut l’apercevoir, il la regarde . Il se redisait ce qu’il s’était déjà dit la veil
de colère ; La disparition produit l’effarement. L’œil fauve du hibou regarde affreusement. Toutes sortes d’éclairs inexplicabl
n à voix basse. Alors, rouvrant ses yeux d’ombre, exténué, Le chien a regardé son maître, a remué, Une dernière fois, sa pauvre
, Les vents faisaient silence et cessaient leur clameur. Le vieillard regardait le soleil qui se couche ; Le soleil regardait le
r clameur. Le vieillard regardait le soleil qui se couche ; Le soleil regardait le vieillard qui se meurt. Voilà, je crois, le
erjol avança la main, prit le chapelet avec respect, et après l’avoir regardé , le glissa sur le drap plié devant elle. — Tiens 
nie, n’eût pas compris, si elle l’avait entendu ! Et s’acharnant à la regarder , après avoir déposé sur la table de nuit la lampe
s, était bien la fosse de Riculf. Elle s’en approcha jusqu’au bord et regarda dedans avec ces yeux que la haine a comme l’amour
s êtes une chrétienne, et ce que vous dites n’est pas chrétien. Venir regarder un mort dans sa tombe avec les yeux de la haine,
influencer par son voisin, qui ne cause pas avec sa voisine, qui vous regarde en face, qui vous demande à huis clos les vérités
faire obstacle, en dehors des obstacles visibles et connus de tous ? Regarde cet homme qui rôde autour de la maison paternelle
où on se leva pour aller prendre le café, M. de Saint-Priest me dit : Regardez  ! — Ô surprise ! ô scandale ! Alfred de Musset av
 ! hi ! hi ! (Le monsieur s’éloigne en se tordant de rire ; Vivier le regarde dédaigneusement et poursuit son chemin.) La cour
t ! allons donc ; il n’est même pas signé. — Mais si, — il est signé. Regardez là, dans le coin, à gauche. — Tiens, c’est vrai,
er de ses lumières. — Oh ! fit-il, vous n’avez pas à aller bien loin, regardez -moi ces deux gaillards-là ! « Et il me montra de
r à un bal chez un de nos amis, M. Roger, de l’Opéra ? « Tous deux se regardèrent un peu étonnés. — Il n’y aura chez lui que des fo
leur passage tous les groupes qui cherchaient à les deviner. — Ne les regardez pas trop ! dis-je à quelques invités, ce sont deu
s de poissardes ! Il fallut se séparer. « Chacun, dans l’antichambre, regarda les sacs de farine ; on riait, on croyait qu’il n
serin-là ! Il va se jeter dans la loge du souffleur ! Je frémis et je regardai . Ce n’était pas à moi que ce discours s’adressait
on extrême bienveillance était loin d’être banale ; il avait beaucoup regardé , beaucoup étudié, et savait qu’il faut être indul
ui vendre ou de lui acheter pour 30 francs de n’importe quoi, il vous regarderait avec défiance, et vous dirait : « Nous en causero
/ 2612