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1 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre III. Mme Sophie Gay »
e frappe au milieu des autres titres de ses œuvres (la Physiologie du Ridicule ), prouve au contraire combien chez Mme Gay, le ba
râce sincère et, à force de finesse de la profondeur. Un livre sur le ridicule est, en effet, un ouvrage de femme tout autant qu
a, ce sujet de femme ! Elle ne se préoccupa nullement de la vérité du ridicule et de ce qui fait sa réalité, mais elle prit une
auts contradictoires, — Mme Sophie Gay, l’auteur de la Physiologie du Ridicule , au lieu de traiter sincèrement son sujet, en fai
qui absout tout, figurez-vous Mme de Staël analysant, anatomisant le ridicule  ! Vous avez un chef-d’œuvre de dissection, de pro
u contraire, se contente de cette notion plus ou moins comique : « Le ridicule est la meilleure chance qu’ont les hommes d’être
ie que dans cette misère du bonheur terrestre, Mme Gay n’a regardé le ridicule que par son côté extérieur, et peut-être ai-je ap
e de cette idée. Elle sait, comme tout le monde, ce que c’est que des ridicules , mais ce que c’est que le ridicule, elle ne le sa
ut le monde, ce que c’est que des ridicules, mais ce que c’est que le ridicule , elle ne le sait point. Elle ignore s’il a sa rai
en passant par Napoléon avec sa brusquerie féconde : « du sublime au ridicule , il n’y a qu’un pas ». Pourquoi ? Toute cette mét
étroite. Observatrice myope, elle n’a vu, à ce qu’il paraît, que des ridicules gais, que les ridicules qui font rire et qui, pou
yope, elle n’a vu, à ce qu’il paraît, que des ridicules gais, que les ridicules qui font rire et qui, pour cette raison, font rec
vos dons précieux vous a jamais rapporté autant que le moindre de vos ridicules  ! » Et enchantée de cette idée, bonne tout au plu
n’est pas de grand talent, de grand personnage plus choyé que l’homme ridicule dont la manie doit occuper et divertir une sociét
iété entière, toute une réunion de moqueurs… » Mais s’il y a d’autres ridicules que des ridicules gais, s’il y en a de tristes, p
e une réunion de moqueurs… » Mais s’il y a d’autres ridicules que des ridicules gais, s’il y en a de tristes, par exemple, sa thè
exemple, sa thèse à l’instant même s’ébrèche sur le bonheur des gens ridicules qui rappelle, du reste, un peu trop un autre livr
e a comméré toute sa vie, Sophie Gay ne soupçonne pas qu’il y ait des ridicules plus profonds que des ridicules de salon. Voilà p
Gay ne soupçonne pas qu’il y ait des ridicules plus profonds que des ridicules de salon. Voilà pourquoi elle s’est contentée de
qui ont défilé devant elle, croyant naïvement faire la Physiologie du Ridicule parce qu’elle nous donnait quelques-unes des phys
n esprit caustique et comique, puisqu’elle tient plus à la comédie du ridicule qu’à son histoire, si le talent du peintre était
it mordant comme son idée ! Mais Mme Gay, qui a abordé la question du ridicule avec l’esprit d’un vaudevilliste, Mme Gay peint à
elle des Caractères. Mais, quand on ne tient sous son pinceau que des ridicules , il faut les faire vivre le plus possible pour qu
ment et l’intensité de la vie ; et c’est là ce qui manque le plus aux ridicules de Mme Sophie Gay ! Son livre, qui contient à peu
(Réimpression).Œuvres complètes de Mme Sophie Gay : La Physiologie du Ridicule . — Chez Michel Lévy.[Article original paru dans L
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
tion générale, choquait les personnages importants de la capitale. Le ridicule des précieuses de mauvais goût et de bas étage fo
écieuses, comme une des habitudes qui leur étaient communes, les plus ridicules exercices. Selon lui, « la précieuse devait se me
ouir solidement de son mari avec aversion ». Ce tableau ne serait que ridicule , si l’auteur s’était borné à la prétention d’en f
dant que la satire de l’abbé d’Aubignac courait Paris et répandait le ridicule sur les précieuses, Molière égayait la province a
les précieuses, Molière égayait la province aux dépens des précieuses ridicules , qui s’y étaient façonnées à l’exemple de Paris.
de Conti et sa femme plus que tout autre, étaient intéressés à rendre ridicule la galanterie sentimentale. Molière, poète de la
u jeu pour mettre sur le théâtre de Béziers sa comédie des Précieuses ridicules . Il prit ses personnages en province, parce que c
ressortir la vanité de leurs prétentions. Cette pièce des Précieuses ridicules est la même que Molière fit représenter à Paris c
entre les illustres, qui étaient au-dessus de toute atteinte, et les ridicules , qui étaient un véritable objet de satire ; il as
e Pure, comme un moi équivoque également applicable à des bourgeoises ridicules et sans mérite et à des femmes distinguées par le
-entendu pour distinguer trois classes de précieuses : les précieuses ridicules ou caricatures ; les grandes précieuses ou femmes
cules ou caricatures ; les grandes précieuses ou femmes de rang, sans ridicules , mais de la coterie ; et les précieuses illustres
la distinction des grandes ou véritables précieuses et des précieuses ridicules . Pour les unes, précieuse était synonyme de prisé
les-ci subdivisées en illustres, en grandes précieuses, en précieuses ridicules . Ainsi on ne disait une précieuse simplement, que
, quand il s’agissait de l’opposer à grande précieuse, ou à précieuse ridicule . Nous voyons, par ces détails, pourquoi Molière i
titula sa pièce, non Les Précieuses indéfiniment, mais Les Précieuses ridicules . Il l’aurait intitulée simplement Les Précieuses,
s Précieuses, si ce mot n’eut désigné dans le monde que des personnes ridicules . Voici, au reste, d’autres exemples de ce mot pri
e Pure. Cependant, avant d’en venir à l’année 1659, où Les Précieuses ridicules de Molière furent mises sur la scène à Paris, rec
raux qui peuvent s’appliquer aux grandes précieuses et aux précieuses ridicules . Le grand Dictionnaire des Précieuses renferme en
t cents précieuses de tout genre, depuis les illustres jusqu’aux plus ridicules . Il s’en trouve de toutes les conditions, hormis
os et de Madelon, dans Les Précieuses de Molière, renferment les plus ridicules , une partie des autres a passé dans la langue et
9, où Molière donna à Paris la première représentation des Précieuses ridicules . Toutefois, dans l’intervalle de 1652 à 1657, les
urer : « A-t-on jamais vu, dites-moi, deux peckes50 provinciales plus ridicules que celles-là ? L’air précieux », dit-il plus loi
é Paris, il s’est aussi répandu dans les provinces ; et nos donzelles ridicules en ont humé leur bonne part. » Si ces paroles ne
is il nous suffît qu’elles annoncent la pièce comme dirigée contre le ridicule des provinciales qui se donnent des airs de la ca
la capitale. La maison de Rambouillet ne pouvait être atteinte de ce ridicule -là. Toutefois, ne nous arrêtons pas à une phrase
s véritables précieuses auraient tort de se piquer lorsqu’on joue les ridicules qui les imitent mal. » Suivant les biographes et
cueillie par l’observation, que la méprise la plus risible et la plus ridicule consiste essentiellement dans la prétention manqu
re en séparant les intérêts des véritables précieuses, des précieuses ridicules , c’est-à-dire les honnêtes femmes beaux-esprits,
ux mœurs de la société du temps, et encore trouver licite de jeter le ridicule indistinctement sur tout ce qui avait concouru à
peut se croire obligé, qu’on peut même avoir le courage d’attaquer un ridicule dominant dans le public ? Et n’y aurait-il pas eu
nécessaire à qui veut être à la tête d’un parti ; et, après tout, le ridicule de la préciosité n’était pas ignoble. Dans un siè
ent être en grand honneur ; les bonnes qualités ne rachetaient pas le ridicule  ; après le besoin de parler était venu le besoin
re pour détourner de l’hôtel Rambouillet l’application des Précieuses ridicules , je ne puis m’empêcher de revenir sur l’opinion d
re déclare que sa pièce regarde uniquement les mauvais singes , les ridicules copies des illustres précieuses. Je demande ici,
on déguisée. Dans le système auquel je résiste il n’y a pas moins de ridicule que d’odieux. Les inventeurs de ce système ont eu
u’il a mis dans sa pièce. N’est-ce pas une présomption souverainement ridicule de prêter à Molière l’artifice d’une préface mens
sée sur deux femmes de la cour ; deux bourgeoises pour représenter le ridicule de femmes de haute naissance ; deux vieilles foll
es dames de l’hôtel Rambouillet souffrirent patiemment Les Précieuses ridicules , ce fut parce que l’auteur eut l’adresse de leur
. « J’étais, dit Ménage, à la première représentation des Précieuses ridicules . Mademoiselle de Rambouillet y était, madame de G
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
me de Montespan braver le scandale, imagina d’infliger un surcroît de ridicule aux femmes dont les mœurs chastes et l’esprit dél
’il avait si joyeusement travestis en 1669, sous le nom de Précieuses ridicules . La pièce des Femmes savantes, jouée pour la prem
ue le poète voulait attaquer sous le nom de Femmes savantes. Mais le ridicule d’étaler de la science ne pouvait être assez géné
l a fait dire, en prose, avec une trivialité exagérée, aux Précieuses ridicules , en 1669. Il les rétablit aussi dans l’horreur co
sa philosophie. Les Femmes savantes, ai-je dit, sont Les Précieuses ridicules reproduites avec un ridicule de plus, celui de la
avantes, ai-je dit, sont Les Précieuses ridicules reproduites avec un ridicule de plus, celui de la science supposée par le poèt
égradation des femmes savantes sauvait Molière du danger d’essayer le ridicule contre des personnages sur lesquels le ridicule n
u danger d’essayer le ridicule contre des personnages sur lesquels le ridicule ne mordait point, et du danger des inimitiés puis
l’influence du théâtre même, elle cessait d’exister dans le monde. Le ridicule des précieuses était usé et ne se rajeunissait pa
e de l’art, que dans la pièce dont nous parlons, « Molière attaque un ridicule qui semblait peu propre à réjouir ni la cour, ni
e qui semblait peu propre à réjouir ni la cour, ni le peuple à qui ce ridicule paraissait être également étranger, et qu’elle fu
es sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que M
e ; ils ont pris sur eux d’appliquer des noms propres aux personnages ridicules , même odieux des Femmes savantes. Il est fort pro
4 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
la comédie, et si je ne pensais que cet art, fondé pour corriger les ridicules , m’avertit de les éviter le premier en enseignant
, les allures guindées et la démarche affectée des personnes vraiment ridicules . Un jeune homme plus avisé ne contrefera pas leur
penchant, que l’homme garde jusqu’à la vieillesse pour l’imitation du ridicule , naît en lui d’une certaine malignité naturelle à
t ne leur permit de représenter que les vices bas et honteux, que les ridicules pernicieux à la société. Elle aiguisa le sarcasme
ients, ou par ses richesses, n’évitait pas les pointes déchirantes du ridicule qui le flétrissait, et qui livrait sa splendeur e
r la scène est un miroir offert à toutes les maisons habitées par les ridicules qu’il a copiés une fois : tous les hommes se reco
u’il les raille chacun à leur insu, en ne châtiant que le vice et les ridicules qui leur sont propres. Tel est l’excellence du ge
iblesses. Ainsi, témoin de la laideur du vice, et de la difformité du ridicule , le philosophe comédien rectifia les mœurs de la
muse embrassait si vigoureusement la cause, en heurtant de front les ridicules et l’imposture. Enfin cet écrivain plaisant, ce c
la haine que les gens de bien lui portent : mais il n’a pas touché de ridicules secondaires qu’il ne les ait fait disparaître en
que nous n’avons plus à corriger ; car on n’a plus revu de Précieuses ridicules ni de Femmes savantes, depuis qu’il les a fustigé
r l’Homme de cour, et qu’il eût sans doute purgé le monde de l’espèce ridicule , la plus difficile à saisir, la plus souple, la p
s, en désordonnant les diverses classes de la société ! Il trouva des ridicules constants et marqués lorsqu’ils s’attachaient aux
s, distingués par des institutions spéciales, se distinguaient par le ridicule propre qu’ils y contractaient ; mais la confusion
 ; mais la confusion des choses a produit à nos yeux la confusion des ridicules . Esquisse de bigarrures imprimées par le méla
es ridicules. Esquisse de bigarrures imprimées par le mélange des ridicules à la société actuelle. Autrefois chaque person
orcés, de burlesques monstres à la fois composés de tous les éléments ridicules , et surtout vicieux, qu’ils rassemblent en sortan
de terre. Ainsi, dans les politiques bouleversements, la matière des ridicules fermente ; ils fourmillent, ils pullulent, ils s’
onfuses. Qui sait s’il ne restera pas, à la fin de nos désordres, des ridicules mieux prononcés, très bons à corriger encore. Cet
it replacées en leur lieu, l’ordre, en atténuant d’un côté ce que les ridicules avaient de grossièrement excessif, empêchera que
comédie. J’aurai de nombreux portraits à faire encore en traçant les ridicules , mais il me deviendrait impossible de les produir
nt les abus de l’administration publique : la nôtre ne frappe que les ridicules  ; la leur désigne les personnes, et les nomme : l
n des masques ; 7º les caractères seront chargés pour se conformer au ridicule excessif des figures agissantes : et de tout cet
in des passions de ses concitoyens, il veut leur en offrir des images ridicules , afin que l’aspect de leur travestissement bizarr
, les congrégations monacales, les corps savants, les universités, en ridicules et fortes mascarades, en facéties de risible mémo
n eussiez donné un coupeau d’oignons, tant laid il était de corps, et ridicule en son maintien, le visage d’un fol, simple en mœ
ent grotesques. — Parce que les objets que je désigne sont vicieux ou ridicules , et que mon imitation doit les contrefaire en cha
l’interprètent à leur façon : ma pièce des Nuées n’expose son nom au ridicule que pour ébranler sa secte toute entière, et dési
es individus condamnables, et notre atticisme immole les vices et les ridicules avec aussi peu de pitié que nos soldats ont tué l
on, transformée en tribunal d’esprit, offrit le spectacle d’une joute ridicule entre Eschyle et Euripide. Le dieu Bacchus était
ement de lui reprocher sa naissance, et de s’efforcer à le tourner en ridicule par la dénomination fréquente de fils d’une march
s ; tandis que l’autre se propose de peindre le mauvais et le vicieux ridicule , dans l’intention d’exciter notre moquerie et de
quatrième au-dessous de Plaute. Mais Boileau ajoute : « Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, « Je ne reconnais plus l’a
ne et Molière. Ceux-ci ne craignirent pas de pousser le vicieux et le ridicule jusqu’à l’excès et jusqu’à l’extraordinaire. Nos
les expressions et les affubler de travestissements qui rendissent le ridicule extrême. Elle ne dissimulait rien ; elle nommait
és, que le nécessaire et le vraisemblable ordinaire s’y réunît que le ridicule y éclatât par les caractères et par les mœurs qu’
ou ses plébéiens renommés ; mais il ne tolérait qu’on y traduisît en ridicule que des Grecs asservis ou d’autres étrangers. Sa
n’était pas la blesser que de l’instruire de ses vices même ou de ses ridicules , parce que c’était l’occuper encore de lui. Calde
semblable ordinaire et extraordinaire ; 5º Le nécessaire, idem. 6º Le ridicule , général et individuel ; 7º Les caractères, princ
aversent, pour la satisfaction ou le divertissement du spectateur. Le ridicule , les mœurs, le vraisemblable, le nécessaire, le s
te des difficultés nombreuses de bâtir sur un plan régulier une fable ridicule et morale ; et son premier succès obtenu, sans be
intien et les attitudes, et poussent le rire jusqu’aux éclats. Là, le ridicule outré n’est pas un défaut ; là, se déploie en lib
logue universel et familier de nos maisons, et les vrais tableaux des ridicules de toutes les classes du peuple. Si notre goût l’
le professeur veuille, par sa pédantesque méthode, jouer lui-même un ridicule personnage, afin d’amuser les honnêtes gens. Je n
on honnête rival. Ce simple fait sert de toile au tableau de tous les ridicules des bureaux de science et de littérature auxquels
omique ? à laisser dans le souvenir du spectateur une idée de quelque ridicule assez forte pour l’en corriger : il ne peut aspir
et les travers de la pédanterie féminine ? Parlerai-je des Précieuses ridicules  ? de George Dandin ? du Malade imaginaire ? Là, l
que chacun de ces morceaux attire au talent du plus grand peintre des ridicules , n’éblouissent pas les connaisseurs sur le défaut
t prendre conseil du génie pour creuser les caractères, et pousser le ridicule à son comble, sans sortir du vraisemblable ordina
masque pour assimiler ses imitations à tout ce qu’il y a de vice, de ridicule et de bassesse dans le naturel des hommes. Sachez
de Molière, voilà la bonne comédie ! Dix-huitième séance. Sur le ridicule et sur ses espèces. Messieurs, 6e Règle. Le
ce. Sur le ridicule et sur ses espèces. Messieurs, 6e Règle. Le ridicule . Les cinq premières conditions de la comédie q
iquement propre à son caractère. Cette condition indispensable est le ridicule , dont la comédie n’a pas moins besoin pour existe
mouvoir. La comédie se proposant de corriger également le vice et le ridicule , on se demandera peut-être pourquoi je distingue
e représente en loi principale de son imitation ? Je répondrai que le ridicule , tel que je l’entends ici, pris abstractivement,
prête le flanc au mépris dérisoire par quelque honteuse attitude. Le ridicule est, comme on le voit, l’esprit vivifiant de la c
lent aux originaux qu’elle choisit, pour les châtier publiquement. Le ridicule exclut de la scène le concours des rôles sages et
erait sourd aux injonctions des magistrats, qui redoute d’encourir le ridicule en s’assimilant dans le monde à l’acteur qu’il vi
x de toute sorte, et les coquins de toutes les classes, pourvu que le ridicule les drape si bien qu’on ne puisse admirer leurs s
rit, ni excuser leurs tours patibulaires. Voilà ceux à qui surtout le ridicule intente un procès exemplairement inévitable et sa
lique. Tel est son ministère dans la comédie. Les quatre espèces du ridicule comique. Le ridicule se divise en quatre espèc
tère dans la comédie. Les quatre espèces du ridicule comique. Le ridicule se divise en quatre espèces ; ridicule général et
ces du ridicule comique. Le ridicule se divise en quatre espèces ; ridicule général et particulier, ridicule éternel et éphém
dicule se divise en quatre espèces ; ridicule général et particulier, ridicule éternel et éphémère : je ne classe point spéciale
contenu dans les autres et qu’il peut participer de chacun d’eux. Le ridicule que je nomme éternel tient aux passions naturelle
elle copie leurs traits généraux. Les poètes doivent s’attacher à ce ridicule durable qui prolonge l’existence de leurs ouvrage
iqu’elle n’anéantisse pas tous les vices qu’elle attaque : de même le ridicule ne surmontera ni l’envie, ni l’intérêt, ni la peu
où leurs pareils profiteront à revoir leur ressemblance honteuse. Le ridicule éphémère porte sur les extravagances du jour et d
oque. Néanmoins, par la finesse et l’originalité de l’imitation, leur ridicule survit lorsqu’il fut touché d’une main habile. Ai
reluit encore aux yeux des connaisseurs. Il ne faut pas confondre le ridicule général, mobile de la moderne comédie, avec le ri
confondre le ridicule général, mobile de la moderne comédie, avec le ridicule public, étonnant et hardi ressort de la comédie a
ci frappait le corps entier de l’état et ses chefs dénommés : mais le ridicule général n’atteint que des castes, des corporation
bourgeoisie, et jamais il ne se permet de dénominations directes. Ce ridicule acquiert d’autant plus de vigueur qu’il porte cou
moins de valeur et de puissance à l’usage réglé qu’il fit de ce grand ridicule . On devine aisément jusqu’où il alla, lorsqu’on s
ités individuelles et les caractères originaux sont propres au jeu du ridicule particulier, c’est-à-dire de celui qui se multipl
sans cesse plaisamment aux regards de l’observateur. Définition du ridicule . Qu’est-ce en effet que le ridicule ? une faço
’observateur. Définition du ridicule. Qu’est-ce en effet que le ridicule  ? une façon d’être différente des manières généra
s’ils adoptaient également les mêmes coutumes, il n’y aurait plus de ridicule sensible entre eux : ce qu’ils pourraient avoir d
leur propre, très bonne en soi, quoique tranchante avec une autre. Le ridicule est mauvais sitôt qu’il raille ce qui est bon ; d
rte l’épée qu’à celle qui tient la balance. C’est donc mal prendre le ridicule que de ne le pas saisir dans les qualités respect
ois une imperfection de les posséder, et que la morale n’admet que le ridicule des défectuosités véritables ; comme l’art du des
difformités, et non les variétés de convenance, d’âge, ou de sexe. Le ridicule justement dirigé sur les défauts est l’arme du ph
uts est l’arme du philosophe, et les coups qu’il porte font rire : le ridicule autrement employé est l’arme du maladroit ou du m
t en quelque sorte l’enjouement de la satire. On veut pourtant que le ridicule ressemble en traits frappants pour être applaudi,
rai-je de vous dire sur cette loi de bienséance, ajoutée à l’usage du ridicule , qui valut les leçons claires et instructives de
eur et sans lâcheté. J’ajoute qu’un peintre si ferme et si délicat du ridicule devait sentir trop vivement ce qui l’imprime pour
 : on ne saurait trop rappeler cette citation : « La cour a quelques ridicules , dit-il ; j’en demeure d’accord, et je suis, comm
tre sur le théâtre, que leurs grimaces savantes et leurs raffinements ridicules , leur vicieuse coutume d’assassiner les gens de l
uches du tableau accompli que Molière traça si parfaitement des mêmes ridicules littéraires dans les Femmes savantes. Le plan d’a
que nous qui sachent bien écrire. Vers excellents, qui impriment un ridicule éternel à toutes les sociétés d’Aristarques qui s
importun, « Inhabiles à tout, vides de sens commun, « Et pleins d’un ridicule et d’une impertinence « À décrier partout l’espri
aine : l’âcreté ne fait point rire ; elle irrite : et la condition du ridicule demande un malin badinage et le ton de l’enjoueme
qu’il se venge de telle ou telle chose, de tels ou tels gens ; et le ridicule disparaît, n’étant plus marqué au coin de la véri
hacun applaudit à leurs risibles portraits. La société fournissant au ridicule un fonds inépuisable, c’est en elle qu’il faut l’
tresses, de patrons et de valets ? C’est de ce qu’on ne copie que les ridicules en vogue à la scène, et rarement ceux du monde. O
nt on se puisse emparer ? Avait-il lui-même si complètement peint les ridicules , en finissant sa dernière comédie, qu’il n’en eût
t ce qu’il fait ! crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? Eh ! sans sortir de la cour, n’a-t-i
, lorsqu’on l’appelait le contrefaiseur de gens. Idée générale des ridicules nouveaux. Assurons-nous bien qu’il eût continu
bien qu’il eût continué de la recevoir par de nouvelles peintures du ridicule , s’il eût existé cent ans. Supposons que les cara
uât bien de lui, que le turban du Grand-Turc. Non, non, la matière du ridicule ne sera jamais épuisée ! et, sans compter ces gen
et chez les ministres. Combien encore ne signalerait-on pas d’autres ridicules en nos jours qui seraient joués avec succès sur l
aient joués avec succès sur le théâtre ! Direction orale donnée au ridicule . On osera peut-être objecter qu’il en est auxq
e il oppose quelque loyal et galant général aussi poli que brave : le ridicule atteint le militaire brutal, et non l’uniforme qu
ang, sans orgueil, et toujours au-dessus de ses graves fonctions : le ridicule ne frappe que le faquin, et non les prérogatives
malheur contre la honte des faillites que prévient sa générosité : le ridicule atteint le fripon, et non l’honnête financier. Qu
bénédictions des familles où son zèle lui acquiert de vrais amis : le ridicule ne s’adresse qu’au charlatanisme des empiriques,
un vrai philosophe, parlant peu de vertus et les pratiquant bien : le ridicule ne tombe que sur le nouveau genre d’imposture, et
écautions que prit toujours le discernement de Molière en traitant le ridicule . Il railla les pédants, sans railler la science n
que le poète imitera dans ses comédies, s’il veut que l’arme utile du ridicule ne soit jamais soupçonnée d’être celle de la colè
néglige ces soins et qui perd l’équité de vue, joue soi-même un rôle ridicule en voulant imprimer des travers aux personnages q
s réflexions, relatives à la moralité nécessaire dans la direction du ridicule , unissez d’autres observations qui se rapportent
ent à l’art théâtral. Quiconque veut faire rire par le juste choix du ridicule , doit se garder de le confondre avec le burlesque
vient de son absurdité risible ; mais ce n’est point là le comique du ridicule . Comparez aussi l’élégante fatuité du marquis Aca
eux rien qui marque la caricature, et qui nuise à la ressemblance du ridicule qu’il veut offrir ? Relisez leur dialogue. N’est-
, je le répète, les différences à considérer entre le burlesque et le ridicule , entre le plaisant et le comique. Nous avons noté
en plusieurs manies rassemblées sur un homme. Ceci ne concerne que le ridicule de caractères, et non celui de situation et d’éta
s humeurs ou les habitudes vicieuses du personnage le font sortir. Ce ridicule naît de la connaissance générale qu’a le public d
cerne ce qui les choque et les blesse. Mais si vous avez à tracer les ridicules fugitifs imprimés par des révolutions, où tous le
faitement ni l’un ni l’autre, il se fera soudain moquer par le double ridicule de ses caprices et de sa politique. Un écrivain,
ons de son éducation roturière. Ce peu d’exemples prouve assez que le ridicule de situation, autre que celui de caractère, perme
parce qu’au sein des changements qui renversent les institutions, les ridicules sous mille faces nouvelles prennent naissance dan
uleurs, et jusqu’aux moindres nuances qui distinguent spécialement le ridicule éternel et éphémère, général et particulier, la c
lus à pleurer Molière. Dix-neuvième séance. Sur l’application du ridicule  ; analyse de quelques pièces offertes en exemples
quelques pièces offertes en exemples. Messieurs, La définition du ridicule et celle de ses quatre espèces, ont rempli la leç
ère partie. La première contenait des considérations sur l’essence du ridicule , et nous avons tâché d’y dérouler une large esqui
ces, dont les cinq dernières nous restent à décomposer. Or l’usage du ridicule varie en chacune d’elles. Dans la comédie de cara
entendre le rire excité par leur exacte ressemblance. [6e Règle. Le ridicule (suite).] Analyse des Adelphes de Térence.
nous permet pas de douter qu’il fut habile à marquer délicatement le ridicule  : mais le peu de fragments que le temps a respect
possesseur au mépris des lois par la violence de ce rapt. En quoi le ridicule porte-t-il sur Démée, puisqu’il prévoyait les inc
du cadet, non moins coupable dans ses démarches. En quoi consiste le ridicule à l’égard de Micion ? en ce que présumant qu’il f
é de ses comédies, car il n’y observa pas moins exactement l’unité de ridicule principal, que les trois autres unités dramatique
tements ingrats de son neveu. L’auteur français n’a frappé qu’un seul ridicule en sa pièce, et l’objet qu’il lui oppose devient
éducation vicieuse n’est qu’un entêtement qui rentre dans l’espèce de ridicule passager que j’ai nommé éphémère, tandis que la s
tandis que la surveillance tyrannique inspirée par la jalousie est un ridicule éternel, espèce de travers plus fécond pour l’int
on théâtre, et comptez le nombre de ses pièces marquées au coin de ce ridicule éternel qui touche directement les maris, vous vo
rez qu’il surpasse le nombre de ses drames où sont raillés les autres ridicules . N’en arguera-t-on pas que cet emploi de son art
as savoir. Cette même faiblesse offre à la comédie un digne sujet de ridicule  ; c’est la fureur de croire prévenir ce qu’on ne
éparations, les éclats scandaleux, toutes pestes de la société que le ridicule ne combat qu’afin d’y rétablir entre les époux, s
uciance qui prévienne les discordes dans les familles. Il faut que ce ridicule ait des racines bien profondes, puisque son origi
qu’ils le sont effectivement ; ces trois situations les traduisent en ridicule  ; et voilà les trois principaux états où Molière
agités d’une jalousie réciproque. Sans leur défiance continuelle, le ridicule n’aurait pas à mordre sur eux ; car le bonheur d’
par un soupçon chimérique l’époux qu’elle chérit au fond du cœur. Le ridicule frappe d’autant mieux que sa rivale présumée est
ssions détournées, et celles-ci marquent fortement d’un seul trait le ridicule de ces maris qui tympanisent leur propre nom par
violences dans le monde, et leurs cris insensés dans les tribunaux ; ridicule d’autant plus répréhensible qu’il trouble l’intér
uble l’intérieur des maisons et détruit l’établissement des enfants ; ridicule qu’on ne peut éviter qu’en se taisant, si le mal
rer du titre d’épouse : c’est dans ce moment que l’auteur, portant le ridicule à son comble, dicte au malheureux jaloux cette in
lui douce chose. Cette comédie est un modèle dans l’art de manier le ridicule attaché aux jalouses frénésies. Analyse du Mar
Dans la pièce du Mariage forcé, qu’il faut citer en passant, le même ridicule est touché très gaiement. Encore un Sganarelle ;
il en est saisi d’épouvante, on l’oblige violemment, pour surcroît de ridicule , à consommer l’affaire et à subir l’influence de
lise en herbe, ni autrement, il l’est de toutes les façons : mais son ridicule , plus fort que tous les autres, est de ne point s
communs de la société. C’est pourquoi, non moins habile à traiter les ridicules éternels du genre de celui dont nous venons de pa
icules éternels du genre de celui dont nous venons de parler, que les ridicules éphémères pareils à ceux qu’il railla dans ses Pr
mour. Devais-je m’étendre moins longuement sur les applications de ce ridicule , le plus ordinaire et le plus universellement rép
ssieurs, peut-être est-ce une erreur de ma part que de revendiquer ce ridicule en faveur de la comédie. C’est aller trop loin sa
Enfin me voilà quitte de l’embarras d’en parler : Passons à d’autres ridicules  ; il me tardait de sortir de la route épineuse où
ur leurs biens et pour leur vie. Ces faiblesses produisent encore les ridicules éternels de l’intérêt, de l’avarice, et de la con
s l’Aulularia méritait le mieux d’être imitée par un grand maître. Le ridicule de l’avarice y est fortement empreint sur la figu
tinuelle de se voir voler sa cassette. Concluons que l’application du ridicule est plus complète chez Molière que chez Plaute, e
matique dérivent toutes du cœur de l’homme, nous en tirerons celle du ridicule , l’une des plus essentielles de la comédie. Le ri
rons celle du ridicule, l’une des plus essentielles de la comédie. Le ridicule naît en nous de nos fassions : celui de la jalous
ité aux remèdes tient à notre excès d’attachement à la vie. Voilà des ridicules de tous les temps ; car les hommes étant toujours
omédie essaya salutairement d’en opérer la cure, en livrant Argant au ridicule , et en le faisant figurer au milieu de son appare
ourgeois gentilhomme : la satire qui anime les premiers y rehausse le ridicule  : la seule gaieté imprime le sceau de sa folie au
Ce fut de la nature et de la société que Molière apprit à traiter le ridicule du moment, et le ridicule éternel : ce fut d’Aris
la société que Molière apprit à traiter le ridicule du moment, et le ridicule éternel : ce fut d’Aristophane qu’il emprunta le
éternel : ce fut d’Aristophane qu’il emprunta le secret de traiter le ridicule général, très distinct du ridicule particulier, e
l emprunta le secret de traiter le ridicule général, très distinct du ridicule particulier, en ce que celui-ci touche les singul
est évidente, et celle qui s’y joint n’est pas moins remarquable : le ridicule imprimé dans la pièce grecque porte moins sur le
re au peuple par ses subtilités et ses rêveries élevées ; de même, le ridicule imprimé dans la pièce française porte moins sur l
riponnerie insolente. La singularité de M. Jourdain est prise dans le ridicule particulier ; car l’auteur raille un bourgeois et
bjet des admirations de M. Jourdain, sont prises au contraire dans le ridicule général ; car l’auteur, en faisant de son homme d
re attaque, en effet, plutôt les vices de la noblesse de cour que les ridicules de la bourgeoisie ; et ce ne fut qu’à la faveur d
xposer philosophiquement au théâtre les quatre principales espèces du ridicule . Vingtième séance. Sur les caractères comiqu
nent d’eux seuls leurs travers et leurs manies, et dont le vice ou le ridicule prend ses racines au fond du cœur humain. Les car
’un philanthrope charitable envers son prochain. Je n’aperçois là nul ridicule . L’Alceste de Molière, qui prévoit l’iniquité des
louis. Tel, je crois, devait être dessiné le Glorieux, pour servir de ridicule portrait à ses semblables, et de leçon utile à la
a passion jalouse. Peignez, ajouterais-je, si vous en êtes frappé, le ridicule de l’homme qui se croit philosophe, et qu’agitent
e pouvoir vivre, et de trembler sans cesse de mourir ? Son plus grand ridicule est-il de compter les grains de sel qu’il met dan
ernait les nuances des moindres nuances : lui seul pouvait opposer au ridicule de ces trois Femmes savantes et des pédants qu’el
ttitude même est frondeuse de la pédanterie ; et le charmant grain de ridicule que l’auteur jette en elle pour relever celui des
a comédie fidèle à son but ne doit les exposer à la scène que du côté ridicule qui les offre à la raillerie. La passion du jeu f
ie sont affreuses, insurmontables ; mais, dans l’École des femmes, le ridicule des soucis et des transports convulsifs d’Arnolph
t que je suis ! Juste image de la passion qui ne soupçonne jamais le ridicule qu’elle se donne. Alceste, enfin (et voici le plu
emment comme tout autre, mais auxquelles, il préférait les situations ridicules qu’il développait mieux que personne. Jamais il n
ie, les passions ainsi que les caractères doivent s’y produire par le ridicule , et qu’il ne faut pas les y pousser trop au série
Métromanie est un des plus propres à la scène entre tous ceux dont le ridicule est pris dans les mœurs de profession ; son éléva
ent, son enthousiasme, lui prêtent une beauté théâtrale admirable. Le ridicule imprimé à ses hautes qualités convient parfaiteme
bien pleurer ni bien rire. On se plaît aux mœurs, aux caractères, aux ridicules de ses Bourgeoises de qualité, de son Chevalier à
la conformité du dialogue avec les mœurs du temps, et des caractères ridicules . N’y cherchons donc point la condition de l’intér
que Phédrome adresse à la porte fermée sur la belle ; ses adorations ridicules , et ses libations de vin sur le seuil où il vient
leur cœur, à les baiser même ? Il n’y a point là de charge, c’est le ridicule pris sur le fait : et Phédrome, interrogeant et s
t comme eux entrer du premier pas dans son sujet, et l’exposer par le ridicule agissant. C’est le plus bel effort de l’art. Son
ossé bourbeux, « Et de monsieur de l’Isle en prit le nom pompeux. Ce ridicule était bon à draper sous le temps de Louis XIV, ma
’action et le langage tomberaient également en langueur si le jeu des ridicules et la force du nœud ne relevait la fable dès le t
te au point de s’avouer réciproquement leur sottise et leurs plagiats ridicules . À ces quatre exemples je ne puis me dispenser de
e produit le bonheur des personnages intéressants et la confusion des ridicules moqués, ou des vicieux risiblement punis. Ceux de
in de saillies, mettant partout ses acteurs en situation, poussant le ridicule jusqu’à l’extrême, combinant de mille manières le
u dialogue ; rien n’est plus sublime que le naturel de ces puérilités ridicules , où s’abaissent à leur âge les bourgeois Strépsia
r gagner l’un et l’autre par de comiques raisons, et par des louanges ridicules . Valère et Lucas saluent Sganarelle avec de grand
nes combinaisons de situations, et au soin de pousser l’expression du ridicule le plus avant et le plus loin qu’on peut. Molière
e libre caquet et l’humeur enjouée renforcent partout les tableaux du ridicule en ses comédies. Ôtez la rieuse Nicole de la mais
nt plaisants par leur seule rencontre, et que le jeu naturel de leurs ridicules ou de leurs vices dictât lui seul ce qu’ils doive
ans la comédie, ne présentaient un remède salutaire aux villes et aux ridicules dont elle offre les images. On ne pardonne l’abse
entation d’une moralité généralement utile, chacun des vicieux ou des ridicules aurait droit, en se reconnaissant à leurs traits,
re ; et vous n’en gardez nul ressentiment : l’autre ne nous tourne en ridicule que pour nous offenser, et ses railleries envenim
arder une tolérante modération, réfléchissent au danger de tout excès ridicule , même dans la vertu. Ce second chef-d’œuvre de Mo
ès. Dans les drames de Destouches, ce ne sont point les manies et les ridicules qui contrastent entre eux et se corrigent l’un pa
font des jeunes amoureux, autant de Grandissons et de Clarisses : le ridicule , entrevu parmi tant de graves censeurs, ne milite
monotone met Thalie en fuite, et chasse en grimaçant jusqu’au moindre ridicule . Si le développement d’une moralité générale cons
souffre pas que le vice soit autrement puni que par la dérision et le ridicule . Regnard, imitateur de Plaute et de Molière, Lesa
oins qu’ils n’y servent à mettre en saillies l’affectation de ce même ridicule . Écoutez le peuple, écoutez le noble et le bourge
belle satire de Boileau. Le style seul relève le peu d’importance du ridicule que peint Éraste. C’est une chose commune que de
t par cœur, « Il me les récitait tout haut avant l’acteur. Espèce de ridicule fréquent très bien exprimé par Éraste, qui ne dép
st continuellement pure, sans que l’affectation ou le naturel que les ridicules y impriment y soient nulle part effacés. La juste
« Voici de petits vers pour de jeunes amants, etc. Ce joli trait de ridicule n’est pas moins exquis que le morceau qu’il termi
oublié qu’Aristophane dénature la langue attique dans la bouche d’un ridicule ambassadeur persan, et que Plaute, dans son Pœnul
propre langage, et comptaient assez sur l’expression ingénue de leurs ridicules pour produire les effets saillants du vrai comiqu
es vers qui ne seraient point déplacés dans une épopée, mais à qui le ridicule du personnage surnommé de l’Empyrée, applique un
it peu de chose ; « Tout cela dans le monde est oublié bientôt : « Un ridicule reste, et c’est ce qu’il leur faut. « Qu’en dites
xemples. Dès l’ouverture de la première scène l’inconstant expose son ridicule en déclarant à Crispin qu’il vient de quitter le
ujours la force comique et la variété du langage naturel qui sort des ridicules et qui marque les caractères : lui seul éclate da
e sel des plaisanteries, la bouffonnerie ingénieuse et la vivacité de ridicule  ; des Espagnols, les profonds caractères et les e
e. Thalie exposerait à la dérision et au mépris les actions basses et ridicules , ainsi que Melpomène les offre à la terreur et à
ute, et fit quelquefois grimacer de trop près, par leur contraste, le ridicule et la pitié. Ce défaut de ma comédie de Pinto ne
esprits l’imputation de ce tort par la condition du nécessaire. Le ridicule . Celle du ridicule, essence, mobile, âme de la
e ce tort par la condition du nécessaire. Le ridicule. Celle du ridicule , essence, mobile, âme de la comédie, y répand abo
la comédie, y répand abondamment sa puissante influence. C’est par le ridicule que la ruine déplorable de toute une honnête fami
e pathétique, et suscite le rire au lieu du larmoiement. C’est par le ridicule que l’aspect de la scélératesse en personne, dont
xposé aux coups les plus sanglants de la férule comique. C’est par le ridicule enfin que l’ineffaçable tableau de l’hypocrisie e
itoriale ; ou plutôt race de loups déguisés en agneaux, à laquelle le ridicule ne saurait trop fréquemment donner la chasse hors
chasse hors de tous les bercails de nos villes. Passons en revue les ridicules principaux et secondaires de la comédie de l’Impo
la face du saint impie merveilleusement illuminée de tout l’éclat du ridicule  ! Le second personnage, quelle est sa physionomie
onc ce personnage devenu, par sa dangereuse bigoterie, l’exemple d’un ridicule aussi risible que fatal ! Qui vient en troisième
e grand’mère des enfants d’Orgon produit le plus vivant portrait d’un ridicule qui se rencontre dans toutes les familles, et don
jeune homme bouillant et dissipé, n’entre dans ce tableau que par le ridicule de l’emportement qui le caractérise ; il suit plu
angue hardis et familiers, caractérisent plaisamment dans son rôle le ridicule de la classe domestique dont il offre l’image naï
uffre tout au plus l’attendrissement ; il sait quelle douce nuance de ridicule peut rendre assez risibles les plus honnêtes amou
acent dans une situation qui n’est pas médiocrement comique. Ainsi le ridicule règne éminemment dans chacun des rôles de cette g
dicule règne éminemment dans chacun des rôles de cette grande œuvre ; ridicule général dans le fonds sur lequel la fable est com
re ; ridicule général dans le fonds sur lequel la fable est composée, ridicule particulier dans les accessoires et dans les rôle
de la moralité de la comédie toute entière. Les caractères. Les ridicules imprimés aux personnages ne leur sont pas emprein
il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule . » Je répondrai que Tartuffe n’étant pas un vrai
essein qu’il s’en fit une habitude, et que tous les hommes se rendent ridicules , à leur insu, en contractant l’usage du jargon de
elle des passions, très bien traitées dans le Tartuffe ; car tous les ridicules en ressortent ; et le seul Cléante, dont le carac
it dégénérer en farce invraisemblable, ne blâmeront plus son excès de ridicule en apprenant à quelles hautes sources Molière pui
la part de Dorine, qui par là couvre cet homme d’un nouveau trait de ridicule pour le faire mieux haïr. Ailleurs, l’hypocrite s
r à la face du ciel, des pièces où la vertu et la piété sont toujours ridicules , la corruption toujours excusée et toujours plais
5 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Épilogue »
gales aux hommes comme X est égal à X en algèbre, et pour craindre le ridicule devant lequel, — avec une pareille prétention, —
illeures !). Il eût été plus vrai de dire que quand tout le monde est ridicule , personne ne l’est… Or presque tout le monde actu
dicule, personne ne l’est… Or presque tout le monde actuellement a le ridicule de penser que l’homme et la femme ont la même têt
pide, ignorant et anarchique qu’une telle idée ; mais cela n’est plus ridicule par la raison que cela tend à devenir une croyanc
n que cela tend à devenir une croyance et une opinion universelle. Le ridicule est toujours le viol d’une convention ou d’une co
leurs bas ! Mais les époques ne sont qu’un jour dans la durée, et le ridicule individuel qui se perd dans le ridicule de toute
’un jour dans la durée, et le ridicule individuel qui se perd dans le ridicule de toute une société et y devient imperceptible,
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
semblait l’hôtel de Rambouillet, se trouvèrent des copies chargées et ridicules qui présentaient des affectations mensongères et
les donnèrent l’essor à leurs prétentions et entrèrent dans tout leur ridicule . Il était naturel que l’effronterie des mœurs gén
licatesse et l’affectation ; la licence confondit tout et rendit tout ridicule . Molière vint : le talent du poète comique suppos
oète comique suppose une vive sympathie avec le sentiment général des ridicules , sans exclure, sans doute, l’appréciation du fond
Rambouillet, dissoute depuis près de quinze ans, quand Les Précieuses ridicules ont paru. Les écrivains qui accréditent cette err
t, s’il a purgé la langue et les mœurs des affectations hypocrites et ridicules des Peckes, d’un autre côté les femmes illustres,
che, qui n’avait rien d’opposé, l’une étant de purger la société d’un ridicule , l’autre d’y introduire un mérite nouveau ; cette
7 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
us piquant de s’en moquer, qu’il ne le serait en Europe de tourner en ridicule les cérémonies des Brames. Il en est de même du p
es propres souffrances pour l’objet de ses plaisanteries, couvrait de ridicule par son esprit ce qu’elle encensait par ses forme
même. Rien n’aurait donc paru plus singulier que de chercher à rendre ridicule un ordre politique entièrement dépendant de la vo
ui peuvent le mieux réussir dans un état libre. Il y a deux sortes de ridicules très distincts parmi les hommes, ceux qui tiennen
e diversifient selon les différentes modifications de la société. Les ridicules de ce dernier genre doivent être en beaucoup moin
me de beaucoup de mérite sous l’ancien régime, et cependant se rendre ridicule par une ignorance absolue des usages. Les véritab
ance. Toutes ces difficultés à vaincre pouvaient rendre très aisément ridicule celui qui ne connaissait pas l’art de les éviter.
in est plus frappant, mais plus amer que celui qui retrace de simples ridicules ou de bizarres institutions. On éprouve un sentim
corriger, répand une gaieté plus douce sur l’impression causée par le ridicule . L’on ne peut avoir ni le talent, ni l’occasion d
s. Beaucoup d’hommes vicieux n’ont d’autre ambition que d’échapper au ridicule  ; il faut leur apprendre, il faut avoir le talent
ance l’amour-propre des hommes corrompus, et qu’elle fasse prendre au ridicule une direction nouvelle. On aimait jadis à peindre
et serait pris de plus haut, si c’était au trompeur que s’attachât le ridicule , si l’on savait le faire porter sur l’oppresseur,
levés, ces moqueurs des âmes sensibles, c’est eux qu’il faut vouer au ridicule qu’ils préparent, les dépouiller comme des êtres
e. Dans les pays où les institutions politiques sont raisonnables, le ridicule doit être dirigé dans le même sens que le mépris.
auteurs comiques auront toujours des sujets piquants à traiter, et le ridicule sera toujours une puissance qui peut servir aux p
sie. Ce qui serait sensible et vrai dans la langue usuelle, peut être ridicule en vers. La mesure, l’harmonie, la rime, interdis
8 (1910) Rousseau contre Molière
t, un fort honnête homme que Molière a voulu peindre et a peint comme ridicule  ; et enfin il a reproché à Molière d’avoir présen
; que, parce qu’Alceste a été conçu ainsi, il plaît encore malgré les ridicules que Molière lui a donnés ; que le spectateur l’es
l’École des femmes, « il n’est pas incompatible qu’une personne soit ridicule en de certaines choses et honnête en d’autres »,
limène a noté ce trait, — mêlée de vanité et prêtera assez souvent au ridicule . Mais pourquoi Molière a-t-il conçu ainsi son Alc
s parle Rousseau ? Des moyens que prendra Molière pour rendre Alceste ridicule quelquefois. Ces moyens doivent être assortis à s
s à son caractère. Eh bien, ne le sont-ils pas ? Molière rend Alceste ridicule par « sa passion » qui est l’orgueil, laquelle le
on et il continue en disant : « Sans quoi [si les moyens de le rendre ridicule ne sont pas assortis à son caractère] c’est subst
de son « caractère âpre et dur », tous les traits par où il se montre ridicule sont faux. Par exemple, il a des colères qui sont
ontinuer à dire à Oronte, et de plus en plus fort, qu’il est un poète ridicule . Alceste n’a donc jamais été plus sincère et plus
hose étrange, Rousseau croit inventé par Molière, pour rendre Alceste ridicule , ce que Molière invente pour qu’il ne le soit pas
 : « Voilà tout simplement un grossier personnage » et Alceste serait ridicule et antipathique. Par les « je ne dis pas cela » e
orte que les ménagements que prend Molière pour tenir Alceste loin du ridicule sont ce que Rousseau prend pour des adresses à le
à des « vices du temps » qu’il espère corriger ; il fustige un poète ridicule qui l’assomme et il fait son procès au méchant go
, Et qu’un si grand courroux contre les mœurs du temps Vous tourne en ridicule auprès de bien des gens. Alceste dit à Philinte 
est un misanthrope qui commence. Dans certaines maisons, il est déjà ridicule comme grondeur et loup garou ; dans d’autres, il
véritable homme de bien, l’autre que l’auteur lui donne un personnage ridicule . C’en est assez pour rendre Molière inexcusable. 
it quelquefois son caractère ; c’est au contraire pour le rendre plus ridicule . Une autre raison l’y oblige encore, c’est que le
ne feraient plus d’effet. L’intérêt de l’auteur est bien de le rendre ridicule , mais non pas fou, et c’est ce qu’il paraîtrait a
tout à fait sage. » Si l’intérêt de l’auteur était de rendre Alceste ridicule , Molière aurait bien mal pris ses intérêts propre
intérêts propres, car je crois avoir montré qu’Alceste est aussi peu ridicule que possible et qu’il n’a que les légers travers
m’en mêler. Alceste, en bonne foi, N’est-il donc pas étrange, et même ridicule , Jusques à cet excès de pousser le scrupule ? Et
e, c’est parce que dans cette pièce, « après avoir joué tant d’autres ridicules , il lui restait à jouer celui que le monde pardon
ules, il lui restait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu, et c’est ce qu’il a fait dans le Mis
le. Il est très vrai que le travers de M. Jourdain est une chose fort ridicule , mais beaucoup plus pardonnable que le métier d’é
des bourgeois gentilshommes. Sommes-nous blâmables ? Sommes-nous meme ridicules  ? A peine. Or est-ce que M. Jourdain fait autre c
nez un homme, il y en a beaucoup comme cela, qui n’ait pas le sens du ridicule , lequel est une nuance, qui ne voie les choses qu
uffe, par exemple, c’est très net : du moment que c’est Orgon qui est ridicule , c’est Cléante qui est l’honnête homme ; dans le
s le Misanthrope, où c’est moins net, si le spectateur trouve Alceste ridicule , l’honnête homme sera pour lui Philinte, et s’il
este ridicule, l’honnête homme sera pour lui Philinte, et s’il trouve ridicule Philinte, dont, par la bouche d’Alceste, Molière
du tout, et l’auteur peut nous donner une pièce où il n’y ait que des ridicules et des blâmables à différents degrés. Cela lui es
pièce qui ne soulève aucune grande question, et l’on trouverait assez ridicule qu’il y eût un honnête homme dans les comédies de
r celui qui imagine des tromperies si épaisses, et plus le trompé est ridicule , plus le trompeur est méprisé. Il ne faut pas con
vices les uns contre les autres pour en faire jaillir des flambées de ridicule et il est content de son œuvre. On doit comprendr
pardonnables, et n’attaque jamais les vices, qu’il censure les hommes ridicules et non jamais les criminels. Or, cette fois, Moli
es manières. Il l’a fait atroce, il l’a fait libidineux et il la fait ridicule , sachant très bien, comme il l’a dit, « qu’on veu
l’a dit, « qu’on veut bien être méchant ; mais qu’on ne veut pas être ridicule . » Il lui a donné des défauts, non pas opposés, p
lératesse : Vous épousez ma fille et convoitez ma femme ! Et il est ridicule et un peu bête parmi tout cela. Il s’occupe des l
qu’il joue. Mais quoi ? Il faut qu’il ait tous les vices et tous les ridicules encore s’il se peut. Il le faut pour qu’à les pei
ue au pilori un criminel, bafoue aussi un honnête homme. Il tourne en ridicule Orgon qui, sauf son faible pour Tartuffe, est le
honnête homme du monde, et même un très bon citoyen, Il le tourne en ridicule autant que Tartuffe, semblant vouloir, on le dira
lus, rend le premier sympathique, « le fait aimer » et rend le second ridicule  ; mais je dis qu’il les met en parfaite égalité d
attire sur soi la risée ; si Tartuffe est plus odieux, Orgon est plus ridicule . Or c’est Molière lui-même, si fin connaisseur en
même qui dit : « On veut bien être méchant ; mais on ne veut pas être ridicule . » Qui sait même, sans rien exagérer, si aux yeux
 aimer ». Il serait malaisé de présenter un trompeur plus sot ni plus ridicule . On peut s’étonner même que, sinon Bélise, du moi
ur « plus grand soin de tourner la simplicité » et même « la bonté en ridicule et de mettre la ruse et le mensonge du parti pour
on vous videra à fond, tout en se moquant de vous et en vous rendant ridicule . Moi aussi, je vous prends par cette anse et j’in
ous prends par cette anse et j’intéresse votre vanité, par la peur du ridicule , à ne se point montrer. Je vous fais voir les éco
idées, se guinde à une haute spiritualité qui d’abord la rend un peu ridicule et qui ensuite fait qu’elle manque de très bons m
ommes, parfaits du reste, n’ont eu à se reprocher que quelques légers ridicules . Il laissait passer devant lui sans en être en co
ut ce qui se dit. Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? Et, sans sortir de la cour, n’a-t-il
arrière à Paris, ne se proposait presque uniquement que des sujets de ridicule , n’avait presque uniquement en vue que des traver
très important : La comédie consiste à « entrer comme il faut dans le ridicule des hommes et à rendre agréablement sur le théâtr
pagnie. Mais de quoi les faire rire ? Des scélérats ? Ils ne sont pas ridicules . Ils ne font pas rire, ils font frissonner, ils f
n de la comédie, il le peint odieux, horrible, mais il le peint aussi ridicule (Tartuffe). Il le peint même trop ridicule, comme
le, mais il le peint aussi ridicule (Tartuffe). Il le peint même trop ridicule , comme dans l’Avare. Je dis trop, parce qu’alors
ns l’Avare. Je dis trop, parce qu’alors il lui ôte de l’odieux par le ridicule qu’il lui donne. De peur de verser dans le tragiq
ez au sérieux. Dans Don Juan seul, il a peint le vice sans mélange de ridicule ni de burlesque. Poursuivons. De ce que la comédi
ensuit que la comédie ne doit guère s’attaquer qu’aux travers, qu’aux ridicules , qu’aux défauts, sans aller plus loin : « Entrer
ux ridicules, qu’aux défauts, sans aller plus loin : « Entrer dans le ridicule des hommes et rendre agréablement les défauts de
sont mêlés aux intérêts publics, peindra les mœurs, toutes les mœurs, ridicules ou odieuses, comiques ou tragiques, des bourgeois
ce qu’on a reproché le plus à Molière, à savoir de s’être attaqué aux ridicules plutôt qu’aux criminels, en même temps qu’il est
sprit du public de tous les temps. Le peuple est intarissable sur les ridicules , il reste muet devant les crimes ; ceux-ci le fra
ire, et, tout compte fait, il n’est pas si éloigné d’avoir raison. Le ridicule , au contraire, le travers, le défaut, excite sa j
e public jouissant de la bêtise d’Orgon, s’indignant contre Tartuffe, ridicule du reste lui-même, et ne sachant pas trop, et c’e
eront-ils effrayés ? Non sans doute. Alors quoi ? C’est elle qui sera ridicule de s’attaquer à gens tellement plus forts qu’elle
et dans l’Avare, et c’est comme fatal, elle l’attaque surtout par le ridicule et par conséquent le diminue ; Turcaret, du momen
’est ce qui fait d’eux, comme dit La Bruyère, surtout les « fléaux du ridicule  ». Tel est Molière, — C’est précisément ce que je
bourgeoises, qui sont mœurs mondaines, qui sont mœurs pour n’être pas ridicule . Eh bien, nous y voilà, il a été le législateur d
Si vous pouvez, ne soyez pas affectés dans votre langage, vous seriez ridicules  ; ne soyez pas parcimonieux, vous seriez ridicule
ngage, vous seriez ridicules ; ne soyez pas parcimonieux, vous seriez ridicules  ; ne cherchez pas à sortir de votre sphère ni par
e ni par le mariage ni par vos manières d’être et d’agir, vous seriez ridicules  ; ne craignez pas incessamment d’être cocus, vous
ez ridicules ; ne craignez pas incessamment d’être cocus, vous seriez ridicules  ; ne vous droguez pas nuit et jour, vous seriez r
vous seriez ridicules ; ne vous droguez pas nuit et jour, vous seriez ridicules  ; n’outrez pas la dévotion, vous seriez ridicules
t jour, vous seriez ridicules ; n’outrez pas la dévotion, vous seriez ridicules  ; n’outrez pas les meilleures choses, même la fra
 ; n’outrez pas les meilleures choses, même la franchise, vous seriez ridicules . Qu’est-ce que cela ? ce sont les bienséances dan
raît assez raisonnable de vivre : 1° de telle sorte qu’on ne soit pas ridicule  ; 2° de telle sorte qu’on ne soit pas insupportab
ère, dont on effraie les petits enfants et les âmes simples. C’est le ridicule Arnolphe qui dit à Agnès : Gardez-vous d’imiter
ouillantes Où l’on plonge à jamais les femmes mal vivantes. C’est le ridicule Arnolphe qui dit à Agnès : Si votre âme à l’honn
difficile d’indiquer mieux que la religion est au nombre des maximes ridicules et des lois grotesques dont se sert Arnolphe pour
ux ? En sens inverse, remarquez donc qu’Orgon n’est pas le seul dévot ridicule de Tartuffe. Il y a Mme Pernelle, à laquelle, dan
comme idéal le bon sens et il a donné comme critérium du bon sens le ridicule . La sagesse humaine consiste donc à s’arranger de
La sagesse humaine consiste donc à s’arranger de manière à n’être pas ridicule . Voilà toute la philosophie de Molière.   Or pers
et Rousseau moins que personne, la vertu ne va jamais sans un peu de ridicule , qu’elle s’appelle héroïsme, désintéressement, ab
maine. » Mais cependant remarquez la nuance : le grand vice n’est pas ridicule du tout ; il n’est pas justiciable du comique ; l
e du tout ; il n’est pas justiciable du comique ; la vertu est un peu ridicule et prête un peu le flanc au comique. Pourquoi ? M
? Mais c’est bien naturel. Ce qui déverse le comique, ce qui jette le ridicule sur les gens, sur telles et telles gens, ce qui r
c’est le bon sens moyen, le bon sens bourgeois ou populaire, trouvant ridicule tout ce qui s’écarte de lui. Or, le grand vice s’
ranchement ; mais on en rit ; comme toute anomalie, elle a un fond de ridicule ou une surface de ridicule, et, parce que l’on n’
 ; comme toute anomalie, elle a un fond de ridicule ou une surface de ridicule , et, parce que l’on n’a rien à en craindre, on n’
morales, et des anomalies morales inoffensives. Elles sont matière de ridicule et de comique. Donc le vice, aux yeux du vulgaire
d’elle. Donc, quand Molière donne le bon sens comme idéal et donne le ridicule comme critérium du bon sens, il pousse les hommes
bon sens, il pousse les hommes à fuir la vertu, qui est une anomalie ridicule et qui risque toujours d’exciter les rires. Il fa
ion de licence où il était dit qu’« Andromaque était la femme la plus ridicule , et jusqu’à en approcher du burlesque, que jamais
du bon sens, la vertu est donc, non pas, peut-être, la chose la plus ridicule du monde, mais une chose qui ne laisse pas d’être
se la plus ridicule du monde, mais une chose qui ne laisse pas d’être ridicule  ; et, en nous rappelant au bon sens, et en nous y
disant : « Vous serez sûrs d’être dans le bon sens si vous n’êtes pas ridicules  ; c’en est la « marque ; n’ayez d’autre but dans
ousseau. D’autant que, pour serrer les choses de plus près encore, le ridicule , pour Molière, est, comme pour tout le vulgaire,
ent de très bonnes choses. Et il a raison : jamais l’homme n’est plus ridicule que quand il y a discordance entre la beauté de c
que jaillit le plus souvent de cette même contrariété. Les précieuses ridicules sont ridicules par leur vanité, sans doute, mais
plus souvent de cette même contrariété. Les précieuses ridicules sont ridicules par leur vanité, sans doute, mais surtout par la
laquais pour des gentilshommes. Sganarelle, de l’Ecole des Maris, est ridicule sans doute par sa terreur d’être cocu ; mais il l
il réussit à y introduire lui-même le dévergondage. George Dandin est ridicule surtout par sa vanité ; il l’est aussi par la gau
s ou quatre degrés plus bas que là d’où il est parti. M. Jourdain est ridicule par sa vanité avant tout ; mais il l’est plus par
tille pour science vraie et sagesse solide, et voilà en quoi elle est ridicule . Orgon vise à être un saint et aboutit à être un
ridicule. Orgon vise à être un saint et aboutit à être un crétin ; le ridicule est dans l’erreur qu’il comme dans la poursuite d
ment digne de respect. Alceste est, au fond, la vertu même ; il n’est ridicule que par l’irritabilité que développe en lui sa pa
n pour la vertu ; mais il l’est bien. Ainsi de suite. Les hommes sont ridicules particulièrement, et peut-être surtout, par la fa
qu’ils y tendent, c’est la recherche même du sublime qui toujours est ridicule  ? — Assurément, et c’est pourquoi Molière ramène
e tout entier. Une société qui se réglerait sur Molière ne serait pas ridicule , ne serait pas sotte, serait d’assez bon sens ; m
er, qui veut la ramener à la perfection, qui ne tient aucun compte du ridicule qu’il y a à cela ; mais qui n’est pas, du reste,
qui, à la fois, a un mépris profond pour ceux qui trouvent le sublime ridicule et grande crainte, malgré tout, de ceux qui ridic
ne supériorité intellectuelle, encore est-il que le désavantage et le ridicule de l’âge paraîtraient moins énormes à une intelle
lus constante, plus insistante, plus obstinée et plus rebattue que le ridicule du vieillard amoureux ? Eh bien, mais, Molière n’
est pas une, puisqu’« il n’est pas incompatible qu’une personne soit ridicule en de certaines choses et honnête homme en d’autr
homme à la manière de Mlle de l’Enclos. Au dehors, elle est toujours ridicule et très justement critiquée parce qu’on ne peut m
ère, c’est le préjugé vaincu. Dans quelle pièce ? Dans les Précieuses ridicules  ? Le jargon des précieuses est-il un préjugé ? C’
it Béralde, « ce ne sont point les médecins que joue Molière, mais le ridicule de la médecine », et c’est à-dire ce sont les méd
de la médecine », et c’est à-dire ce sont les médecins qui sont assez ridicules pour se croire infaillibles, tout de même que les
out de même que les professeurs de danse et de philosophie sont assez ridicules pour se croire utiles à la société, et ce sont le
pour avoir confiance en ces médecins-là. Remarquez, en effet, que le ridicule de la pièce, encore qu’il porte incontestablement
montrer à quel point Argan est stupidifié par l’effroi du trépas. Le ridicule de la pièce porte donc surtout sur Argan, et c’es
le sait, il ne l’a jamais dirigée que contre ceux dont le vice ou le ridicule est de masquer, de fausser, d’altérer, de comprim
nature et la déguisent, ce sont « précieuses de toute espèce, marquis ridicules , prudes sur le retour, barbons amoureux, bourgeoi
urs maîtres, à chaque pas qu’ils font, s’enfoncent plus avant dans le ridicule , elles sont belles, elles, si je puis ainsi dire,
beaucoup de gens d’église sont des écornifleurs ; que l’avarice rend ridicule  ; qu’il ne faut pas sortir de sa sphère ; que les
9 (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
it des pièces entières : l’Étourdi, le Dépit amoureux, les Précieuses ridicules . En 1658 il vint à Paris, Il avait été connu et a
rquable qu’il n’eut point de hautes vertus, mais qu’il n’eut point de ridicules . Cela est si vrai que, dans tous les violents lib
sont remplis de ces unions disproportionnées et sans doute c’est son ridicule à Molière de les avoir raillées et âprement, et p
ndiqué dans le rôle de son Ariste de L’École des maris. Il a été mari ridicule , mais il n’a pas été très ridicule en se mariant.
e L’École des maris. Il a été mari ridicule, mais il n’a pas été très ridicule en se mariant. Tant y a que c’est bien le seul ri
pas été très ridicule en se mariant. Tant y a que c’est bien le seul ridicule qu’il ait eu. Il n’était point mari tyrannique, i
réellement et bravant plutôt la maladie ; enfin il n’avait aucun des ridicules qu’il a poursuivis, absolument aucun. Je ne songe
Je ne songe point à dire que c’est ce qui le rendait si sensible aux ridicules des autres, car j’ai toujours vu que ce sont les
e aux ridicules des autres, car j’ai toujours vu que ce sont les plus ridicules qui trouvent les autres grotesques et les sots so
vie ne fait pas exemplaire pleinement ; mais encore ce grand fléau du ridicule , comme l’a appelé La Bruyère, pouvait frapper sur
éau du ridicule, comme l’a appelé La Bruyère, pouvait frapper sur les ridicules sans s’atteindre et sans que le bout du bâton le
tait déjà en 1658, une jolie petite chose surannée. Les Précieuses ridicules On ne voit pas, quoi qu’en ait dit Voltaire,
s On ne voit pas, quoi qu’en ait dit Voltaire, que les Précieuses ridicules aient été jouées en province avant de l’avoir été
au pour lui tant il sa quitté depuis longtemps, qui en flaire vite le ridicule le plus sensible et qui fait de ce ridicule le pr
ps, qui en flaire vite le ridicule le plus sensible et qui fait de ce ridicule le premier gibier de sa chasse. Les Précieuses r
i fait de ce ridicule le premier gibier de sa chasse. Les Précieuses ridicules sont le premier pas qu’ait fait Molière dans sa c
, L’affectation du bel esprit et du beau parler était le défaut et le ridicule de ces femmes dites précieuses qui paradaient dan
de Paris. Molière protesta qu’il ne raillait que celles qui étaient «  ridicules  ». Il dit dans sa Préface : « Les véritables préc
s véritables précieuses auraient tort de se piquer lorsqu’on joue les ridicules qui les imitent mal ». Au vrai, et on le voit par
e c’était la vraie comédie de Molière qui faisait son avènement : les ridicules de l’homme, mais particulièrement de la société d
our la première fois. Voltaire fait observer, à propos des Précieuses ridicules , que « l’envie de se faire remarquer a ramené dep
en naturel, deux choses immortelles : c’est l’œuvre de Molière et les ridicules qu’elle a fouettés. La comédie n’extirpe pas les
ère et les ridicules qu’elle a fouettés. La comédie n’extirpe pas les ridicules , elle les refoule pour un temps et, en les refoul
rd. Cela est heureux, du moins pour elle ; car si elle supprimait les ridicules qu’elle fronde elle ne rimerait à rien au bout de
de tous les temps, la peur d’être cocu et c’est-à-dire la terreur du ridicule  ; car il est admis chez nous que le mari trompé e
rreur du ridicule ; car il est admis chez nous que le mari trompé est ridicule et c’est pour cela qu’au xviie  siècle mari tromp
e sens). Cette terreur qui a gâté de fort honnêtes gens est elle-même ridicule et, pour mieux dire, il n’y a dans cette affaire
lière se prononce pour l’indépendance et la liberté, et il entasse le ridicule sur ceux qui sont partisans de l’autre solution.
nstamment et si justement à mon avis aux poêles comiques : traiter du ridicule des professions et non plus du ridicule des carac
poêles comiques : traiter du ridicule des professions et non plus du ridicule des caractères. Molière a peint surtout des ridic
s et non plus du ridicule des caractères. Molière a peint surtout des ridicules de caractères, mais (comme Racine dans les Plaide
ractères, mais (comme Racine dans les Plaideurs) il a peint aussi des ridicules de profession : ridicules des médecins, ridicules
ne dans les Plaideurs) il a peint aussi des ridicules de profession : ridicules des médecins, ridicules des hommes, de lettres. L
l a peint aussi des ridicules de profession : ridicules des médecins, ridicules des hommes, de lettres. L’idée de Diderot n’est d
st un type du reste très intéressant qui a ses beaux côtés, qui a ses ridicules inévitables et dont Molière n’a dissimulé ni les
qui a ses ridicules inévitables et dont Molière n’a dissimulé ni les ridicules ni les beautés, très habile à montrer dans leurs
oltaire, « est une peinture continuelle », mais une peinture « de ces ridicules que les yeux vulgaires n’aperçoivent pas ». C’est
ais qui s’échappe souvent et qui fait éclater dans ces incartades ses ridicules et ceux des autres et qui finit par se convaincre
sottise qu’a faite George Dandin d’épouser la fille d’un gentilhomme ridicule  ». Rien de plus juste ; mais si coupable que soit
ou plutôt selon le principe constant de Molière, à la fois odieux et ridicule , le ridicule l’emportant toujours et le soin étan
lon le principe constant de Molière, à la fois odieux et ridicule, le ridicule l’emportant toujours et le soin étant pris qu’il
ujours et le soin étant pris qu’il y ait une progression constante du ridicule . Certaines scènes, comme celles d’Harpagon avec M
geois gentilhomme, Molière a drapé, mais avec plus de gaieté, le même ridicule que dans George Dandin, la fureur de sortir de sa
faste d’un gentilhomme, les galanteries d’un gentilhomme et tous les ridicules d’un gentilhomme. « La qualité l’entête ; on ne l
se d’âme pour Tartuffe. Il n’est pas impossible qu’il trouve Jourdain ridicule et Dorante méprisable. Cette impartialité assez f
ue avec la comédie et qui ne fait jamais disparate, c’est les poésies ridicules que Trissotin fait admirer des pédantes, la dispu
ît juste, qui est que dans les Femmes savantes Molière « attaquait un ridicule qui ne semble propre à réjouir ni le peuple ni la
icule qui ne semble propre à réjouir ni le peuple ni la cour à qui ce ridicule paraissait être également étranger. » Il est cert
actuelles des choses qu’il soulignerait seulement d’un léger trait de ridicule et qui, dans cinquante ans, paraîtraient le combl
de le remettre au bout de trois ans sur sa tête pour qu’il soit très ridicule . Le temps travaille pour les auteurs comiques en
t mis moins que lui en pleine lumière, quand il dit que le personnage ridicule de Tartuffe, ce n’est pas Tartuffe, c’est Orgon,
risée. Il a raison. Tartuffe est un personnage odieux qui a quelques ridicules . Ce n’est donc pas le personnage ridicule de la p
nage odieux qui a quelques ridicules. Ce n’est donc pas le personnage ridicule de la pièce. Orgon est tout entier ‘ridicule. Il
t donc pas le personnage ridicule de la pièce. Orgon est tout entier ‘ ridicule . Il y a plus. Orgon n’est pas le seul personnage
n n’est pas le seul personnage de la pièce qui soit pieux et qui soit ridicule . Sa mère est pieuse aussi et ridicule aussi et mê
ièce qui soit pieux et qui soit ridicule. Sa mère est pieuse aussi et ridicule aussi et même grotesque. Et il est remarquable qu
age de la vertu et de la franchise et ceux qui sont ainsi ne sont pas ridicules et il ne faut pas les ridiculiser ; il faut écout
r de sa sphère, avec intelligence et par des moyens qui ne soient pas ridicules  ; il faut avoir peur de la mort, de manière à s’y
sorte que les arguments de Sganarelle et d’Arnolphe, présentés comme ridicules en 1661-1662, reviennent, mais présentés comme tr
uand il faisait attaquer l’instruction des femmes par ses personnages ridicules  ; et Chrysale dit maintenant pour être applaudi j
cher. Molière, c’est le préjugé vaincu. Ou cela ? Dans les Précieuses ridicules  ? Le jargon précieux est-il un préjugé ? Non, il
éralde : « Ce ne sont point les médecins qu’il [Molière] joue mais le ridicule de la médecine » et le « roman de la médecine »,
es médecins en leur infaillibilité. En tout cas le personnage le plus ridicule de la pièce est Argan, qui ne représente pas un p
le sait, il ne l’a jamais dirigée que contre ceux dont le vice ou le ridicule est de masquer, de fausser, d’altérer, de comprim
ture et la déguisent, ce sont : « précieuses de toute espèce, marquis ridicules , prudes sur le retour, barbons amoureux, bourgeoi
la nature ; c’est contre la raison qu’il est et c’est en quoi il est ridicule et c’est par quoi ou à cause de quoi il est vainc
urs maîtres, à chaque pas qu’ils font, s’enfoncent plus avant dans le ridicule , elles sont belles, elles, si je puis ainsi parle
ucoup de gens d’église sont des écornifleurs ; que l’avarice est très ridicule  ; qu’il ne faut pas sortir de sa sphère ; que les
ourquoi ? Parce que les femmes qui s’instruisent courent le risque du ridicule  ? Eh bien ! Les hommes aussi ? Ni plus ni moins,
Les hommes aussi ? Ni plus ni moins, et détourner par cette menace du ridicule , toute une partie de l’humanité des hauts exercic
le critérium de la morale de Molière ? C’est celui-ci : Ne soyez pas ridicule  ; est à éviter tout acte qui peut vous ridiculise
us ridiculiser. Voilà le critérium. Ne soyez pas affecté, vous seriez ridicule  ; ne soyez pas avare, vous seriez ridicule ; ne s
z pas affecté, vous seriez ridicule ; ne soyez pas avare, vous seriez ridicule  ; ne soyez pas dévot, vous seriez ridicule ; n’as
yez pas avare, vous seriez ridicule ; ne soyez pas dévot, vous seriez ridicule  ; n’aspirez pas à sortir de votre classe, vous se
seriez ridicule ; n’aspirez pas à sortir de votre classe, vous seriez ridicule  ; ne soyez pas faux, vous seriez ridicule, mais n
e votre classe, vous seriez ridicule ; ne soyez pas faux, vous seriez ridicule , mais ne soyez pas franc non plus ; il y a autant
seriez ridicule, mais ne soyez pas franc non plus ; il y a autant de ridicule à être franc qu’à être faux. Dans Molière, le cri
franc qu’à être faux. Dans Molière, le critérium de la morale est le ridicule . Or il n’y a guère de critérium plus néfaste que
Or il n’y a guère de critérium plus néfaste que ce criterium-là. Car, ridicule aux yeux de qui ? Aux yeux du plus grand nombre é
ntanément par le rire dont il accueille une chose que cette chose est ridicule . Par conséquent ce critérium du ridicule pousse l
ne chose que cette chose est ridicule. Par conséquent ce critérium du ridicule pousse les hommes à mettre tout leur effort à se
se rassembler les uns aux autres. Surtout en France ou la terreur du ridicule est incalculable. En Angleterre, l’excentricité e
aieté où il entre de l’indulgence et un grain d’estime. En France, le ridicule tue. Ne pas diminuer, mais centupler, au contrair
, mais centupler, au contraire, cette terreur que les Français ont du ridicule est donc d’une très mauvaise morale. En France ce
le est d’agir comme tout le monde agit, sous peine d’être « tourné en ridicule auprès de bien des gens », et ce n’est pas Molièr
ouloir entraîner les autres à sa suite. Dire aux hommes : craignez le ridicule et pour l’éviter copiez exactement les hommes que
uite de ne jamais faire rire de soi. Molière a substitué la morale du ridicule à la morale de l’honneur, et pour moi c’est avoir
u vice, et il me semble bien qu’il pense à Don Juan, et une austérité ridicule et odieuse à la vertu, et il me semble qu’il pens
nt contre Molière, qui a été cent fois répété depuis : il attaque les ridicules et non pas les vices ; il aurait fallu attaquer l
non pas les vices ; il aurait fallu attaquer les vices et non pas les ridicules . Je commence par discuter l’exemple pris par Boss
e finesse. Quant au reproche général : Molière a toujours attaqué les ridicules et non jamais les vices ; il est presque juste. O
seau, que Molière ait donné un tour généreux au vice et une austérité ridicule et odieuse à la vertu. La première partie de cett
age vicieux peut s’appliquer. Par ces mots « une austérité odieuse et ridicule à la vertu », Fénelon vise sans doute Alceste. Or
n’est nullement odieux et il est à peine un peu et de temps en temps ridicule . Qu’il ait pu sembler tel, cela nous étonne merve
donné à entendre au parterre qu’il ne fallait le trouver ni odieux ni ridicule et si le parterre persiste dans cette opinion, en
té dans cette incrimination de Rousseau. Dans Molière, les sots sont ridicules et les coquins sont intéressants. — Les sots sont
sots sont ridicules et les coquins sont intéressants. — Les sots sont ridicules , oui ! Mais où Rousseau a-t-il vu que les crimine
t pour que l’on n’emporte pas d’eux une impression qui ne soit que de ridicule  ; il fait dire à Orgon : Oui, c’est bien dit : a
a de vous tout ce que l’on voudra et surtout un homme prodigieusement ridicule . Moi je vous peins tel que vous êtes et tel que v
Prenez garde de devenir un homme trompé, berné, exploité, méchant et ridicule  ! » Il dit à Philinte : « Vous êtes un très honn
temps où les hommes, parfaits du reste, n’avaient que quelques légers ridicules . Il laissait passer devant lui, sans s’en émouvoi
s toujours assez… Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? Et, sans sortir de la Cour, n’a-t-il
e partie très considérable des Femmes savantes : « La Cour a quelques ridicules , j’en demeure d’accord, et je suis, comme on voit
ttre sur le théâtre que leurs grimaces savantes et leurs raffinements ridicules ,, leur vicieuse-coutume d’assassiner les gens de
rrière à Paris, ne se proposait de traiter presque uniquement que des ridicules et même de menus ridicules. On voit que dans le s
sait de traiter presque uniquement que des ridicules et même de menus ridicules . On voit que dans le sens des grands sujets il a
, mais inspirer l’effroi du travers qui fait rire, être le « fléau du ridicule  », convenons que c’est à cela que toujours il a s
qui va jusqu’à l’enthousiasme et jusque-là qu’il en est parfaitement ridicule  : Moi, vous blâmer, Seigneur, des tendres mouvem
être vicieux ; il conseille d’être ce qu’il faut être pour n’être pas ridicule . C’est-à-dire il conseille d’être raisonnable au
de l’honnête homme, la bassesse, la pleutrerie, la crainte puérile du ridicule , la vie prudente, circonspecte et un peu lâche ;
ns et dire des injures aux Dieux5, que d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes et de rendre agréablement sur le théât
e est une pièce sans sujet. Quand les Précieuses ont montré tout leur ridicule et les Turlupins le leur, la toile tombe. L’Écol
is, et qui trouve « qu’il n’est pas incompatible qu’une personne soit ridicule en certaines choses et honnête homme en d’autres 
avoir ni prévention aveugle, ni complaisance affectée, ni délicatesse ridicule . » Et c’est-à-dire, ce me semble : Je ne cherche
t bien remarquable : « Il n’est pas incompatible qu’une personne soit ridicule en certaines choses et honnête homme dans d’autre
t frapper les yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules  ; toutes les belles ont droit de nous charmer, et
il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule . » Il y a du vrai et du faux ici. Du vrai : j’a
ce manège, est inutile, et si elle n’en a pas été précédée, elle est ridicule . Donc Tartuffe-Don Juan ne fera aucune déclaratio
ar Magdelon, grande lectrice des romans du temps, dans les Précieuses ridicules  : « Il faut que la recherche soit dans les formes
er de lui-même. Le Bourgeois gentilhomme, comme plusieurs personnages ridicules de Molière, est un homme qui fait gauchement nue
sens une comédie professionnelle. Il y a deux manières de railler les ridicules d’une profession, c’est de les montrer dans ceux
ieurs fois de ce procédé : il a mis en scène directement des médecins ridicules et il a mis en scène un paysan madré et spirituel
i font les précieux. De même il nous présente directement des marquis ridicules et il nous présente le Bourgeois gentilhomme qui
mps, en général, avec « leurs grimaces savantes et leurs raffinements ridicules  » (affectation et pédantisme), « leur vicieuse co
esquisse de l’auteur avait été faite par Molière dans les Précieuses ridicules , en parodie, Mascarille parodiant les auteurs de
ces sur une infidélité… » et en effet « n’est-ce pas renchérir sur le ridicule qu’une personne se pique d’esprit et ne sache pas
re éternellement un peu jalouse du succès de sa sœur. Son tort et son ridicule , pour nous du moins, sinon pour Molière, ne sont
tous les hommes, est le plus grand et le plus douloureux de tous les ridicules . Philaminte est presque l’intellectuelle complète
e très véritable et très simple ; elle est une grande intellectuelle, ridicule seulement par ses petits côtés et odieuse aussi,
un homme de lettres. Par là elle retombe dans le gros des personnages ridicules de Molière qui, quels qu’ils soient, font des sot
tellement jaloux que sa jalousie seule rend méfiant, dur, violent et ridicule un homme qui, sans elle, ne serait rien de tout c
ensible néanmoins, se sait dévoré d’une passion qui le rend odieux et ridicule , sent aussi,  et à cause de cela, le besoin de se
nce de son amour avec ces roulements d’yeux extravagants, ces soupirs ridicules et ces larmes niaises qui font rire tout le monde
, c’est le Malade imaginaire. Parce qu’Argan est ce qu’il est, il est ridicule d’abord, mais parce qu’il est ce qu’il est, il a
ommes chez qui la peur a tué la vanité, l’amour-propre, la crainte du ridicule , ce merveilleux trio de peureux, le peureux en fa
rendait criminel à mes yeux et j’écoutais avec plaisir mille chimères ridicules qui vous peignaient innocent à mon cœur ; mais en
ogique qu’amoureux d’une mondaine et ayant son caractère, il devienne ridicule malheureux et finalement délaissé et isolé. Il es
us nombreux, ne doivent pas, cependant, être traités d’absurdes ni de ridicules  ; ils sont simplement accidentels et l’accident e
lus mal. Il est bien des endroits où la pleine franchise Deviendrait ridicule et serait peu permise. […] Serait-il à propos et
10 (1739) Vie de Molière
lière joua devant lui l’Étourdi, le Dépit amoureux, et les Précieuses ridicules . Cette petite pièce des Précieuses faite en provi
te en province, prouve assez que son auteur n’avait eu en vue que les ridicules des provinciales. Mais il se trouva depuis, que l
ya dans son domestique les dégoûts, les amertumes, et quelquefois les ridicules , qu’il avait si souvent joué sur le théâtre. Tant
ui étaient les modèles de nos Jodelets ; et on ne représentait que le ridicule de ces misérables, au lieu de jouer celui de leur
l les hommes rendus à eux-mêmes se livrent à leur caractère et à leur ridicule , est le seul temps propre pour la comédie : car c
scènes, qui sont enfin devenues des lieux communs. LES PRÉCIEUSES RIDICULES , Comédie en un acte et en prose, jouée d’abord
ovinces, qui outrent toutes les modes, avaient encore renchéri sur ce ridicule  : les femmes qui se piquaient de cette espèce de
s poëte qui ait jamais été, parlait lui-même le jargon des Précieuses ridicules chez madame de Longueville, qui présidait, à ce q
i qu’elles méritaient. On sait qu’à une représentation des Précieuses ridicules , un vieillard s’écria du milieu du parterre : Co
le a reparu sur le théâtre même, où Molière l’avait si bien tourné en ridicule . Mais la nation entière a marqué son bon goût, en
est plein ; c’est une peinture continuelle, mais une peinture de ces ridicules que les yeux vulgaires n’aperçoivent pas. Il est
r avec quel art Molière a peint un homme qui pousse la vertu jusqu’au ridicule , rempli de faiblesse pour une coquette, de remarq
la sottise que fait George Dandin d’épouser la fille d’un gentilhomme ridicule . L’IMPOSTEUR, OU LE TARTUFFE, Joué sans int
urgeois gentilhomme est un des plus heureux sujets de comédie, que le ridicule des hommes ait jamais pu fournir. La vanité, attr
homme, avec les airs et les discours qu’il veut affecter, qui font un ridicule plaisant ; cette espèce de ridicule ne se trouve
qu’il veut affecter, qui font un ridicule plaisant ; cette espèce de ridicule ne se trouve point dans des princes ou dans des h
uvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un bourgeois élevé gro
gréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’aut
connaisseurs dans le rang du Tartuffe et du Misanthrope, attaquait un ridicule qui ne semblait propre à réjouir ni le peuple, ni
e qui ne semblait propre à réjouir ni le peuple, ni la cour, à qui ce ridicule paraissait être également étranger. Elle fut reçu
mbler à l’original par la voix et par le geste. Enfin, pour comble de ridicule , les vers de Trissotin, sacrifiés sur le théâtre
eaux-arts. Le fou qui est représenté dans Molière, n’est point un fou ridicule , tel que le Moron de La Princesse d’Élide ; mais
t une peinture naïve, peut-être en quelques endroits trop simple, des ridicules de la province ; ridicules dont on s’est beaucoup
être en quelques endroits trop simple, des ridicules de la province ; ridicules dont on s’est beaucoup corrigé à mesure que le go
e de nos passions nous touche encore davantage que le portrait de nos ridicules , c’est que l’esprit se lasse des plaisanteries, e
11 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
fronté. Je ne veux pas être un de ces hommes qui attaquent les choses ridicules que les gens bien nés sont convenus de laisser pa
ques, mais génie si libre en ses écarts, si peu respectueux envers le ridicule , que pendant un siècle l’Académie refusa d’admett
s pygmées littéraires, barbares fauteurs du sauvage Shakspeare, poète ridicule dont la muse vagabonde transporte dans tous les t
vérités funestes ne tendent à rien moins, messieurs, qu’à couvrir de ridicule notre célèbre unité de lieu, la pierre angulaire
reprochons-leur en masse seulement, et sans les nommer, une obscurité ridicule . Au lieu de dire les Prussiens, les Saxons, comme
udiront à tant d’érudition. Moquons-nous en passant de la pauvreté si ridicule de ces bons écrivains allemands, qui dans un sièc
i ne pas le dire en riant ? Je vois, messieurs, à cette phrase sur le ridicule , un nuage sombre se répandre sur vos physionomies
il ne se permît, dans quelque misérable pamphlet, de rendre un compte ridicule de nos travaux si importants pour la gloire natio
 ; tous ont été cités comme modèles dans le genre nouveau ; tous sont ridicules aujourd’hui. Je ne vous parle point de quelques p
ne jolie actrice des Français, qui le paie du plus tendre retour. Les ridicules sans bornes ni mesure de l’homme de génie amoureu
fait un pamphlet plein de verve et de feu sur les contrariétés et les ridicules qu’il a rencontrés depuis deux mois, (le pamphlet
indre à la considération, plus l’affectation de noblesse, encore plus ridicule , que le poète leur prête de son chef en les tradu
Débats, qui veut combattre une idée avec une baïonnette, n’est pas si ridicule qu’il le paraît. À l’insu de la plupart des homme
vu de Crispin ? Perlet, le seul Perlet, nous peignait au naturel les ridicules de notre société actuelle ; on voyait en lui, par
, dans lesquelles avec tout l’esprit de Voltaire vous vous moquez des ridicules des cours. Pourquoi vous attaquer uniquement aux
moquez des ridicules des cours. Pourquoi vous attaquer uniquement aux ridicules des cours ? L’entreprise peut être bonne et mérit
talent et qui se sentent le pouvoir de nous faire rire : Attaquez les ridicules des classes ordinaires de la société ; n’y a-t-il
ordinaires de la société ; n’y a-t-il donc que les sous-ministres de ridicules  ? Mettez en scène ce patriote célèbre qui a consa
répond-il, qui pourrait en douter ? Mais mes écus sont royalistes. Ce ridicule -là prétend-il à l’estime ? refusez-lui cette esti
iller de leurs mains. Trouvez-vous inconvenant de mettre en scène les ridicules d’un patriote qui après tout parle en faveur d’un
s aviez fait des comédies dans lesquelles on aurait ri aux dépens des ridicules que Napoléon était obligé de protéger pour souten
e objection au milieu d’un peuple qui en est réduit à rire encore des ridicules de Clitandre et d’Acaste 22, qui n’existent plus
s serez obligé d’affaiblir les traits dont vous aurez peint les noirs ridicules des puissants d’aujourd’hui24. Êtes-vous impatien
ant vingt ans, du Roman historique ; l’Académie a prouvé doctement le ridicule de ce genre, nous y croyions tous, lorsque Walter
t, que, dans ce siècle raisonneur, elle ne pourrait, sans encourir le ridicule , entreprendre de dicter au public ce qu’il doit p
sse enlever, sans mot dire, le droit de conférer ce prix. Le prix est ridicule  ; mais il l’est encore plus de se laisser avilir
age, s’il m’est arrivé de me moquer d’autre chose que des prétentions ridicules des rhéteurs antiromantiques. Si l’Académie n’ava
urel. Mais aujourd’hui (15 février, jour de mardi gras), n’est-il pas ridicule que pour ne faire rire on n’ait pas d’autre farce
farce que Pourceaugnac, composé il y a cent cinquante ans ? 15. Tout ridicule inaperçu n’existe pas dans les arts. 16. Journa
vous rencontrez dans la société à Dijon ou à Toulouse : Quel est son ridicule  ? mais bien : Est-il libéral ou ultra ? Il ôte au
ux sources de plaisanterie, les faux braves et les maris trompés ; le ridicule y prendrait le nom d’excentricity. Dans le despot
onge qu’à gagner des dollars, et sait à peine ce que veut dire le mot ridicule . Le rire est une plante exotique importée d’Europ
es, ou celui-ci : Le Coureur d’héritages ? Toutes les classes de gens ridicules n’ont-elles pas des protecteurs naturels qui se c
sités et les exigences de messieurs les doctrinaires paraîtront aussi ridicules dans cinquante ans, que Voiture et Balzac le sont
12 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
rs fausse ; car elle est l’exclusion de la haute critique. Rien n’est ridicule parmi les œuvres de l’humanité ; pour donner ce t
mier pas dans la carrière philosophique est de se cuirasser contre le ridicule . Si l’on s’assujettit à la tyrannie des rieurs vu
pensé de fournir ses preuves : il peut, selon son humeur, déverser le ridicule sur ce qui lui plaît, et cela sans appel, dans le
ceptée pour une autorité légitime. Les seules choses qui échappent au ridicule sont les choses médiocres et vulgaires, en sorte
es plus sublimes de l’âme contrefaits par de sots plagiaires, dont le ridicule retombe parfois sur les types qu’ils prétendent i
it sans y penser et sans se regarder lui-même ; mais les déportements ridicules de quelques faibles têtes ne sauraient faire cond
atitude de la vie bourgeoise, ni de se faire bourgeois pour éviter le ridicule des rêveurs. Je regrette parfois que Molière, en
ule des rêveurs. Je regrette parfois que Molière, en stigmatisant les ridicules issus de l’hôtel de Rambouillet, ait semblé propo
mmes savantes, celui même de Cathos et de Madelon dans les Précieuses ridicules n’ont d’autre défaut que d’être affectés et de co
utre défaut que d’être affectés et de couvrir le néant sous un pathos ridicule . S’il était vrai, il serait préférable à l’amour
e. « Certes la subtilité n’est pas le vrai : mieux vaut pourtant être ridicule que vulgaire, et c’est un moyen trop commode pour
idicule que vulgaire, et c’est un moyen trop commode pour échapper au ridicule que de se réfugier dans la banalité. Il serait tr
re croyant ne voit-il pas qu’il s’expose, par ce qu’il croit, au même ridicule  ? Laissons donc à la négation et à la frivolité l
fastes de la mode ; la frivolité ne tarde pas à devenir niaise, et le ridicule est pliable à tous sens. On ne tardera donc pas à
aine, qui après tout est bien faite, que le dégoût ou le sentiment du ridicule . Ce qui fait le prosélytisme, ce qui entraîne le
13 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42
J’espère que le prix sera remporté par un Français. Ne serait-il pas ridicule que nous fussions vaincus dans cette carrière ? I
ôt qu’ils ont dit quatre phrases. On ne peut plus rien m’apprendre de ridicule sur leur compte. Un imprimeur de Paris avait fait
e jolie femme dit d’une autre femme qui danse : Mon Dieu, qu’elle est ridicule  ! Traduisez ridicule par odieuse. Après avoir ri
ne autre femme qui danse : Mon Dieu, qu’elle est ridicule ! Traduisez ridicule par odieuse. Après avoir ri comme un fou ce soir
on, je pensais que j’avais senti, confusément peut-être, que cet être ridicule avait pu inspirer de l’amour à de jolies femmes d
a nuance de vengeance que je croyais remarquer dans le mien. Comme le ridicule est une grande punition parmi les Français, ils r
che même des personnages comiques la description vive et brillante du ridicule qui les travaille, et ce grand homme dut être bie
i clairement de soi-même. Quand dans la société nous nous donnons des ridicules exprès, c’est encore par excès de vanité, nous vo
14 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Latine. » pp. 147-158
re la pluralité des stiles, sont invincibles. Il est, en effet, aussi ridicule de borner les écrivains à un seul stile, qu’il le
quoiqu’il possédât supérieurement ces langues, qu’en grossièretés, en ridicule amour-propre, en prétentions de toutes les espèce
jours pour suspecte, & fit tenir à ses ennemis beaucoup de propos ridicules . On voit encore, à Basle, dans un cabinet qui exc
lus en recommandation. On accusoit même de précieux & d’afféterie ridicule tout ce qui n’étoit pas écrit de cette grande man
trouvé son tombeau. On y a couvert tout récemment les deux partis de ridicule dans un ouvrage imprimé à Venise en 1740, in-8°.,
gentilhomme de la ville de Feltre. L’auteur se propose d’y montrer le ridicule qu’il y a de prétendre bien écrire en latin, bien
15 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 331-337
observation subtile qui saisissoit avec justesse les vices & les ridicules par-tout où ils se trouvoient, qu’une délicatesse
les imperfections qui y regnent, on y reconnoît toujours le Fléau du ridicule , le Peintre de la Nature, le Précepteur de la Soc
les Médecins du verbiage & de la pédanterie, les Marquis de leurs ridicules , les Savans de leur morgue, les Précieuses de leu
e, ou des Vers symétriques, qu’on pourra se promettre de corriger les ridicules qui fourmillent aujourd’hui, & qui demandent
s grand Philosophe de son siecle. Personne n’a jamais mieux connu les ridicules , & ne les a peints avec tant de force & d
16 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I
erie, qu’il ne ferait grâce à aucun défaut, qu’il n’épargnerait aucun ridicule , qu’il était en état de lutter avec les meilleurs
erie des soupçons et des caprices des amants a toujours une teinte de ridicule , et surtout une invraisemblance grossière qui doi
t besoin que d’exposer leurs visions pour imprimer à la chevalerie un ridicule ineffaçable : on doute aujourd’hui s’il rendit en
lise anathématisait les comédies et les comédiens ; rien n’était plus ridicule qu’un grand homme d’état travesti en méchant aute
ervitude et le mépris, au bruit des sifflets et des huées, au sein du ridicule et du mauvais goût ; son origine ne rappelle que
mblement pour l’émouvoir ; don Gormas est un vrai Capitan de comédie, ridicule en parlant de soi, insolent en parlant du roi ; R
grand Corneille se soit abaissé jusqu’à flatter avec intention cette ridicule manie ! Il est vrai qu’on est étrangement surpris
louange stérile . Voltaire a voulu donner mal à propos à Corneille un ridicule qu’il n’a point : si malheureusement il en avait
cédé à cette prétendue et impertinente nécessité de répéter un propos ridicule  ; mais il l’a répété avec complaisance, avec appr
moyen ingénieux d’insinuer et de glisser impunément un dogme faux et ridicule auquel Voltaire ne croyait pas lui-même, mais qu’
cte, brisant des idoles de bois et de métal, objet d’une superstition ridicule , est beaucoup moins méprisable que beaucoup de hé
un entretien si peu convenable à une honnête femme, qu’il en devient ridicule  ; car elle lui dit, et plusieurs fois, qu’elle l’
mais où les spectateurs froids pourraient ne voir qu’une exagération ridicule  : Certes, ou les chrétiens ont d’étranges manies
auline n’est point un héros aux yeux de Voltaire ; il lui paraît même ridicule et bourgeois lorsqu’il résigne sa femme à Sévère,
ait point fait pour les sonnetset pour les madrigaux  ; il tourne en ridicule quelques expressions de l’épître, qui lui paraiss
é et de l’extravagance. Et qu’importe à Corneille que l’opinion de ce ridicule pédant lui soit favorable ? L’auteur de Cinna ne
ble ? L’auteur de Cinna ne savait-il pas bien que rien ne serait plus ridicule et plus indécent sur la scène tragique que la pas
lève et agrandit l’âme ; voilà ce qui nourrit l’esprit, et non pas de ridicules passions, des aventures galantes, des folies amou
t d’ornements, et si malheureux dans ses plaisanteries qu’il se rend ridicule lui-même au lieu de faire rire les autres  ? Volt
omme un être dévoué au malheur et au crime. Du reste, rien n’est plus ridicule et plus comique que ces prétendus héros dont l’es
a d’insipide dans ce jargon de galanterie. Le commentateur trouve du ridicule dans ce sentiment passionné de César, qui dit à C
evaleresque, très étranger aux mœurs romaines ; mais il n’y a rien de ridicule dans ces transports de nos anciens chevaliers, qu
e, sont attachés à leur ton et à leurs manières ; ils regardent comme ridicule tout ce qui choque leurs idées et leurs usages. L
ouveraineté, entêtées de leur divinité prétendue, ne voyaient rien de ridicule dans les soupirs, les langueurs, les flammes, les
re, jusqu’à le rendre aussi le jouet de ses contes et de ses fictions ridicules . D’après ces réflexions, on ne peut refuser au Me
seulement Corneille a précédé Molière dans la peinture d’un caractère ridicule , mais encore dans cet art de faire parler la rais
tte espèce d’hypothèque des militaires sur les femmes, et frappait de ridicule l’étude de la jurisprudence et des lois, ne pouva
du Menteur en vers tels que ceux de Pompée, il n’en eût résulté qu’un ridicule galimatias. Les vers de la comédie ont leur force
jugeait par comparaison avec les siens : la recommandation d’un poète ridicule n’est pas d’un grand poids pour la postérité. L’o
, dit-il, un homme revêtu d’un emploi public se déshonore et se rend ridicule pour si peu de chose ; tous les mémoires du temps
hristine, n’a-t-il pas fait des bassesses, ne s’est-il pas rendu bien ridicule pour satisfaire cette manie ? Pourquoi le plagiat
eille, qu’un homme revêtu d’un emploi public se déshonore et se rende ridicule pour une bagatelle ; mais n’est-il pas bien plus
ecteur-général de l’esprit public en Europe, ait bravé la honte et le ridicule pour satisfaire une vanité misérable, une petite
gion, tant de malheur, tant de nature, que je crains que cela ne soit ridicule . » Ses craintes n’étaient que trop fondées ; cett
est aujourd’hui rebattu, et qui paraissent aux gens raisonnables plus ridicules que pathétiques, quand elles ne sont pas maniées
s bons esprits que des déclamations vides de sens et des emportements ridicules . L’auteur du Commentaire convient que la scène de
te que tragique, surtout pour des Français. Corneille a osé braver le ridicule toujours voisin d’un pareil sujet ; il a poussé l
loureuse  : uniquement occupé du soin de donner à Corneille de petits ridicules aux yeux de la bonne compagnie, il oublie son art
our les exposer fait assez connaître combien le sublime est voisin du ridicule , et combien il faut de courage pour braver les ra
Tacite et Tite-Live pour des poètes tragiques ? et Voltaire adopte ce ridicule jugement ; il regarde les tragédies de Corneille
rie, ce galimatias romanesque. est ici très déplacé et souverainement ridicule . Le bon Venceslas est scandalisé de ces dispositi
lieu du dix-huitième siècle : ces auteurs, qui paraissent aujourd’hui ridicules , ont reçu autant d’applaudissements que Voltaire 
torité paternelle. Venceslas est complètement avili, et d’autant plus ridicule , qu’il a toujours l’air d’ordonner : ses discours
e tirade ambitieuse et déplacée un vers, entre autres, souverainement ridicule , où l’orateur prétend qu’un roi doit Porter tant
e tirade où Ariane fait l’éloge de Thésée ; mais l’original est aussi ridicule que l’imitateur est admirable : De cent monstres
it pas des déclamations en l’air ; il ne s’avisait pas d’attaquer des ridicules qui n’existaient plus, des abus chimériques ; il
partie de la disgrâce de l’abbé Boyer à sa malheureuse étoile, et au ridicule qu’il s’était déjà donné dans le monde par son ca
pas toujours dans cet amour pour la femme d’autrui quelque menace de ridicule . Le comte, accusé de conspiration, et sur le poin
’un pareil crime. Le motif de cette démarche insensée le rendait plus ridicule sans le rendre moins coupable : le comte, à la tê
e conduite du comte en Irlande, sa révolte insensée à Londres, et ses ridicules bravades devant ses juges, le conduisirent à l’éc
iter à son Élisabeth, la magie du style eût couvert l’indécence et le ridicule des sentiments et des pensées qu’il lui prête ; m
nt pour Élisabeth, et jette, dès la première scène où elle paraît, un ridicule ineffaçable sur son rôle. La confidente persiste
e les débiter d’un ton simple et naturel pour en laisser voir tout le ridicule . Molière L’Étourdi I 7 vendémiai
a hâte, en bois, à la porte Saint-Martin, en 1782. Les Précieuses ridicules 21 messidor an 12 (10 juillet 1804) C’est le p
ière dans la route de la véritable comédie qui peint les mœurs et les ridicules . Ce coup d’essai eut un succès prodigieux, et cep
hilosophie de corrompre l’opinion publique. La comédie qui attaque un ridicule , n’a d’autre avantage que de faire rire ceux qui
icule, n’a d’autre avantage que de faire rire ceux qui n’ont point ce ridicule ou qui s’imaginent ne pas l’avoir : il faut cepen
cependant excepter les usages que les passions ont intérêt de rendre ridicules , et que le progrès nécessaire des mœurs ferait di
itables précieuses, en déclarant qu’il n’attaquait que les précieuses ridicules , c’est-à-dire, les copies défigurées des illustre
l’âme avec le corps. C’est une chose très comique que les précieuses ridicules soient la fille et la nièce d’un bon bourgeois, d
y trouve, du mauvais goût, des fades plaisanteries et des compliments ridicules qui régnaient alors dans les petits bureaux du fa
mme aujourd’hui, dans certaines coteries, on attachait une importance ridicule à de petits vers, à de petites anecdotes, à une f
e II, page 22 : « J’étais à la première représentation des Précieuses ridicules de Molière, au Petit-Bourbon. Mademoiselle de Ram
es, comment la pièce de Molière aurait-elle pu lui en faire sentir le ridicule  ? Il aurait dû, tout au contraire, trouver Molièr
r le ridicule ? Il aurait dû, tout au contraire, trouver Molière fort ridicule , de blâmer des expressions et des façons de parle
du que Molière avait composé et fait jouer en province les Précieuses ridicules  : c’est une erreur ; cet ouvrage ne pouvait avoir
ainsi dire rétrogradé : il semble qu’après avoir donné les Précieuses ridicules , il ne lui était plus permis de recourir à de mis
œurs ; un philosophe tel que lui était fait pour sentir qu’il y a des ridicules qu’on ne peut attaquer sans nuire à la société. P
le fondement des mœurs publiques : un mariage disproportionné est un ridicule , sans doute ; c’est même un mal, mais bien léger,
nes dans un siècle déjà fort corrompu ; son dessein a été de jeter un ridicule sur l’antique rudesse, et de la mettre en opposit
endue mère. Il s’en faut bien que la situation, ainsi envisagée, soit ridicule  ; elle est bien moins contre la bienséance que ce
confirma la réputation que Molière s’était acquise par les Précieuses ridicules  ; elle acheva de le tirer de la classe des farceu
enus dans nos mœurs, le grand progrès de nos lumières ont proscrit le ridicule attaqué dans cette pièce. L’École des Femmes est,
ne fut pas assez réservé, ni même assez philosophe dans le choix des ridicules  ; il prit pour objet éternel de ses railleries l’
pour parler le langage de Molière, ces visions cornues, sont un vrai ridicule  ; mais il tient de si près aux objets les plus sé
difficile de l’en séparer ; il vaut mieux alors laisser subsister le ridicule , que de vouloir le corriger par un mal beaucoup p
aire un épouvantail. Mais cette caricature n’est propre qu’à jeter du ridicule sur les plus sages conseils qu’un mari pourrait d
fait lire à Agnès, peuvent-elles avoir un autre effet que de jeter du ridicule sur les devoirs les plus respectables, sur la mod
les inculquer qui soit impertinente et risible, et malheureusement le ridicule du personnage rejaillit sur les maximes. Quoi de
ille en sait toujours trop. C’est un travers, si l’on veut ; c’est un ridicule  : il y a un milieu entre l’Encyclopédie et l’igno
it Molière, trois ans auparavant, dans la petite pièce des Précieuses ridicules  ; elles étaient d’ailleurs directement attaquées
s : aucun d’eux n’eût été bien aise d’être individuellement immolé au ridicule pour les plaisirs du maître. Louis XIV jugea qu’o
it-on pas eux-mêmes aux comédiens, dont la fonction est de purger les ridicules  ? Les médecins, du temps de Molière, étaient héri
marier les filles comme absurde et injuste ; il trouve impertinent et ridicule d’amasser du bien avec de grands travaux, d’éleve
hysionomie noble et vénérable, ces jeunes fous ne sont frappés que du ridicule de son costume antique ; ils oublient ses vertus,
e de misanthrope, pour être fâché que Molière eût rendu ce personnage ridicule . La critique du Misanthrope, par le citoyen de Ge
lus sensé de ses ouvrages. Si l’on veut en croire Rousseau, c’est le ridicule de la vertu que Molière a joué dans le Misanthro
l pu se permettre une subtilité aussi puérile ? La vertu n’a point de ridicule , et l’auteur qui essaierait de ridiculiser la ver
ne, serait un monstre ennemi, de la société : ce n’est donc point le ridicule de la vertu que Molière a joué : il est difficil
de s’exprimer d’une manière moins exacte et plus impropre ; c’est le ridicule d’un homme d’ailleurs estimable par quelques vert
censeur indiscret : dira-t-on que Goldoni, dans son Bourru, a joué le ridicule de la bienfaisance ? Les fanatiques de bonne foi
foi sont presque toujours d’honnêtes gens : ne peut-on pas montrer le ridicule et le danger du fanatisme sans manquer au respect
service à la société, il a bien mérité du genre humain, en jetant du ridicule sur ces clabaudeurs qui ne cherchent qu’à bouleve
orti dans cette pièce, plus que dans les autres, du cercle étroit des ridicules et des mœurs de son siècle : il y a peint tous le
rival, qui est absent : il en fait à sa maîtresse le portrait le plus ridicule , dans le dessein de le perdre dans son esprit :
rès insuffisante pour réformer les vices, est bonne pour corriger les ridicules , nous ne voyons pas cependant que les auteurs se
yables faiseurs de vers, et des lecteurs plus impitoyables encore. Ce ridicule résistera à tous les traits de la comédie, parce
e point avec le vice, peut et doit avoir plus d’égards pour un simple ridicule , pour une folie plus digne de pitié que de colère
ocrisie lorsqu’il n’y avait plus de dévots, lorsque la piété était un ridicule . Le bon temps que c’était pour déclamer contre le
omme à la ville, et celui qui semblait le plus à l’abri des traits du ridicule sous le manteau sacré de la religion ; voilà ce q
quand on ne croit plus en Dieu, un tartufe est le plus sot et le plus ridicule des fourbes. Quelque étrangère que soit à nos mœu
vorables aux grandes passions, se moquent des bons mots et bravent le ridicule . On riait des hypocrites à la comédie ; à la cour
aginaire, en tournant, en sa personne, les choses les plus saintes en ridicule , etc. » Dans le système actuel, qui sépare absol
, tout ce qui intéressait l’autel intéressait le trône. Le plus léger ridicule jeté sur le culte et la croyance publique, était
la charité ; il en rejaillit sur ces vertus chrétiennes une sorte de ridicule  ; ce trait de l’imposteur qui s’humilie et se met
ants sur cet article : jamais ils ne se seraient avisés d’attacher du ridicule au malheur de l’époux outragé : au sein de la déb
pour le mari ; il traite avec réserve et décence une fable absurde et ridicule , qui ne pouvait être exposée autrement sur les th
femme : cela doit être ainsi, parce qu’il n’y a que le mari qui soit ridicule . Molière a voulu que l’on rît de celui qui fait u
gréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’aut
orsqu’on avait sous les yeux, dans le monde, les originaux des copies ridicules que l’on exposait au théâtre. Ces copies ne nous
mes des rigoristes ; nous ne savons point rire de ce qui est vraiment ridicule , mais nous savons très bien nous ennuyer, et nous
tous les esprits ; mais il y a dans cet ouvrage un fond si riche, le ridicule que Molière y attaque est si propre à la nature h
les conditions et la nouvelle organisation de la société protègent le ridicule  ; le public en est peu frappé, et les traits les
sus de la puissance des écus : le financier ne pouvait, sous peine du ridicule , étaler le luxe du marquis. Je n’examine point si
é, était donc sous Louis XIV un personnage très comique : ce genre de ridicule devait être piquant surtout pour la cour. Cependa
dre marchande est plus souvent au piano qu’au comptoir. Les sophismes ridicules des maîtres de danse et de musique, sur l’importa
is nos grammairiens-métaphysiciens me paraissent encore beaucoup plus ridicules . Nous en avons un entre autres qui, dans cette pa
us de leur condition. Cette manie même n’est pas toujours blâmable et ridicule  ; il y a une ambition louable qui n’est qu’une no
talent. Un homme de génie, un philosophe, un censeur des vices et des ridicules du monde, était le mari le moins convenable à une
le moins convenable à une femme qui aimait le monde, ses vices et ses ridicules . Pour parler ici le langage de M. Desmazures, il
es, ces petites façons n’étaient que la satire de l’affectation et du ridicule des femmes dont elle jouait le personnage. On peu
rge comique que se permet Chrysale dans un moment d’humeur : c’est le ridicule entêtement d’une vaine et fausse littérature, c’e
le justifient en alléguant que Molière s’est contenté d’attaquer les ridicules de son ennemi sans toucher à ses mœurs. Cependant
semble que cela est un peu plus criminel qu’un madrigal et un sonnet ridicules . Voltaire blâme hautement le procédé de Molière,
orité des pères et des maris ont porté coup ; il est parvenu à rendre ridicule la piété filiale et la foi conjugale ; mais, tout
Cependant qui est-ce qui a peur des comètes ? On sait que c’était un ridicule de Maupertuis : personne n’ignore qu’aujourd’hui
avis. Trissotin, en dépit de la théorie des comètes, n’est pas moins ridicule de venir ainsi sonner l’alarme : il l’est encore
enseur des femmes ajoute : Armande et Philaminte sont des êtres très ridicules , j’en conviens, et qui méritent qu’on en fasse ju
qu’on en fasse justice. Si Molière a fait justice de ces êtres très ridicules , comment a-t-il mis la folie à la place de la rai
la nature sont de tous les siècles. Il ne faut pas s’imaginer que ce ridicule du bel esprit et de la science fût bien commun so
ait de son temps, mais nous n’avons plus de platoniciennes : c’est un ridicule dont les femmes se sont parfaitement corrigées. L
r un carrosse de couleur amarante. La chute en est assez plate, assez ridicule pour avoir droit à leur admiration ; mais le suje
nom qu’on leur donnait alors, et j’en suis étonné ; car une sorte de ridicule devait s’être attachée à ce mot cabinet, surtout
dmirait dans ces assemblées ; Molière, sur son théâtre, s’amusait des ridicules qui se mêlaient quelquefois à ces vertus. Le faux
lités du cœur. Molière faisait son métier en s’égayant aux dépens des ridicules  ; et Fléchier ne trahissait punit ses devoirs sac
ra pas été choqué qu’on crût voir dans des femmes aussi sottes, aussi ridicules , aussi pédantes que les femmes savantes de Molièr
up le grec. Je ne pardonne pas à Molière d’avoir voulu rendre le grec ridicule . Passe pour ceux qui se barbouillent de grec au p
eu que la nature leur a donné d’esprit et de sens : ces gens-là, très ridicules en effet, ne connaissent du grec que les mots ; i
amant de quelque importance. Un jour qu’il faisait de petites façons ridicules dans un galant aussi nul que lui, on assure que m
st héroïque dans une jeune princesse. Il ne peut jamais y avoir aucun ridicule à savoir le grec ; il peut y en avoir dans la man
ations absurdes, par des traductions plates et barbares, on est alors ridicule de savoir tant de grec, et de savoir si mal s’en
du mari et celui des deux sœurs sont admirables : « Mais, dit-il, le ridicule des femmes savantes n’est pas tout à fait poussé
femmes savantes n’est pas tout à fait poussé à bout : il y a d’autres ridicules plus naturels dans ces femmes que Molière a laiss
comique que de naïveté. Molière a corrigé le pédantisme et le costume ridicule des médecins ; il n’a point corrigé la faiblesse
e imaginaire, la médecine elle-même ; il pouvait y avoir des médecins ridicules  : en sa qualité de poète comique, Molière avait j
des caractères fortement comiques : on voit dans le père l’aveugle et ridicule prévention des parents pour des enfants souvent i
ervante. Il n’est pas étonnant que Toinette, qui entend un compliment ridicule dans la bouche d’un jeune homme qui a fait ses ét
leur faire un compliment pédantesque. Molière n’a pu peindre que les ridicules qu’il voyait ; et de son temps, nos agréables aur
les qu’il voyait ; et de son temps, nos agréables auraient paru aussi ridicules que ses Diafoirus. Il est bon d’ajouter que ces j
ont leur force dans la faiblesse humaine, bravent tous les traits du ridicule  : Molière n’a point corrigé les hommes de la méde
sapé les fondements de la médecine, lorsqu’il a prétendu qu’il était ridicule à un homme de vouloir en guérir un autre ; mais o
es, de même que les romanciers, semblent avoir pris à tâche de rendre ridicule l’autorité paternelle : l’époux dont les parents
mmes savantes, Philaminte choisit pour gendre un Trissotin, un pédant ridicule  ; dans le Malade imaginaire, Argan veut marier An
e de nos passions nous touche encore davantage que le portrait de nos ridicules  ; c’est que l’esprit se lasse des plaisanteries,
y a que les gens d’esprit et de goût qui préfèrent le portrait de nos ridicules , et qui même trouvent du ridicule dans cette gran
t qui préfèrent le portrait de nos ridicules, et qui même trouvent du ridicule dans cette grande émotion que nous causent des pa
hé comme d’un héros tragique, on s’en moque comme d’un sot. Quant aux ridicules , ceux dont Molière et quelques-uns de ses success
uccesseurs ont tracé le portrait, sont bien à nous ; ce sont bien nos ridicules  ; la plupart même sont dans la nature humaine. Ce
peut avoir à faire. C’est dans ces portraits de nos travers et de nos ridicules qu’on puise la véritable connaissance du cœur hum
que Molière avec ses portraits de nos vices, de nos folies et de nos ridicules  : jamais une scène, jamais un trait n’est parti d
on Voltaire, la peinture des passions touche plus que le portrait des ridicules . Toucher est là un terme fort impropre ; car le
ouveraineté, entêtées de leur divinité prétendue, ne voyaient rien de ridicule dans les soupirs, les langueurs, les flammes, les
17 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
n un mot ; la comédie ferait mieux de ne rien peindre de pire que des ridicules , mais il lui est permis de produire sur la scène
est ici le point capital, il ne faut pas confondre le comique avec le ridicule . Le ridicule n’est qu’un motif de la gaieté comiq
int capital, il ne faut pas confondre le comique avec le ridicule. Le ridicule n’est qu’un motif de la gaieté comique, le motif
s inspirations. Nous avons dans La Métromanie de Piron l’exemple d’un ridicule qui n’est point comique. Je ne prétends pas que c
, mais le comique n’égaie que les parties accessoires de l’œuvre ; le ridicule , qui en est l’objet principal, la manie de faire
e Roi de Cocagne de Legrand nous offre l’exemple opposé. Ici point de ridicule , mais seulement du comique. Car la folie du roi,
s travers du caractère ou de l’esprit que l’on appelle proprement des ridicules . Et néanmoins cette petite pièce est d’un comique
a des cas où la gaieté comique serait tout à fait déplacée, et où le ridicule doit paraître seul dans sa franchise et sa simpli
par exemple, à développer devant mon spirituel auditoire Une théorie ridicule sur la comédie, une critique absurde dans ses pri
m’écouteraient ; je n’aurais qu’à reproduire fidèlement ces doctrines ridicules . Mais quelle gaieté, bon Dieu ! pourrait-il y avo
a m’interdirait la gaieté. Je traiterais donc sans gaieté une matière ridicule . Pour ouvrir la porte au comique, il faudrait que
qu’au lieu d’être la franche gaieté comique, elle ne soit plus que le ridicule . À tout le moins, l’absence de gaieté est l’écuei
et avilit son talent, qu’il écrit pour la foule, et que Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe On ne reconnaît plus l’aute
e personnage lui-même57. Mais ceci a besoin d’explication. Il y a des ridicules complètement ignorés de la personne qui en est at
de l’ignorance et le mépris de toute culture intellectuelle sont des ridicules incomparablement plus graves que celui contre leq
re que cet impertinent auteur fait à la science58. Il existe d’autres ridicules ou même de véritables vices, parfaitement connus
dans leur comique, n’accentuent pas eux-mêmes à l’excès leurs propres ridicules . Mais il y a aussi de certaines faiblesses morale
finesse. Il consiste, comme nous l’avons vu tout à l’heure, dans les ridicules ignorés ou caches, et j’ai dit que ces ridicules
à l’heure, dans les ridicules ignorés ou caches, et j’ai dit que ces ridicules ne doivent se trahir que par des traits presque i
as davantage dans ce programme où elles affichent trop naïvement leur ridicule  : Nous serons par nos lois les juges des ouvrage
pièces à caractères, Molière a cru devoir mettre en regard de chaque ridicule l’opinion raisonnable qui lui est opposée, de peu
re faut-il que la peinture soit involontaire et que le caractère soit ridicule . Rappelons-nous les règles du comique d’observati
oit ridicule. Rappelons-nous les règles du comique d’observation : le ridicule qu’on n’avoue pas, mais que l’on cache ou que l’o
fait que les choses les plus dignes de respect y semblent tournées en ridicule . Sa critique est fort juste, mais ses idées génér
qu’en a faite un de ses amis, que Molière l’aurait tourné lui-même en ridicule , s’ils eussent vécu du même temps. » Goethe (Entr
18 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232
de la terreur ou de la pitié ; si l’action est comique, de pousser le ridicule ou l’indignation jusqu’où ils peuvent aller. Il f
ident ait le temps de produire son degré de crainte, de terreur ou de ridicule , avant de passer à un autre, lequel doit enchérir
dresser. Est-ce à celui avec lequel il est sur la scène ? cela serait ridicule  ; on ne fait pas de ces sortes de petits sermons
taient joués par des hommes masqués, et il semble que l’amour eût été ridicule dans leur bouche. Chez les Romains, il n’occupa g
r, quand je n’espère plus. C’était une idée prise dans la galanterie ridicule du quinzième et du seizième siècles. Il y a des p
ses concitoyens, ne s’est point occupé à peindre les symptômes et les ridicules de cette passion. Mais quand les poètes furent fo
tragédie de Manlius, par Lafosse, qui attaqua la première ce préjugé ridicule . On fut touché de l’amour de Valérie pour son épo
« Rien n’a plus avili notre théâtre, dit Voltaire, et ne l’a rendu si ridicule aux yeux de l’étranger, que ces scènes d’ambassad
ns s’en apercevoir, de ses mœurs avec les mœurs qu’on voit tourner en ridicule , et suppose entre le spectateur et le personnage
s en état de juger de la ressemblance. C’est ainsi que les Précieuses ridicules et les Femmes savantes ont survécu aux ridicules
i que les Précieuses ridicules et les Femmes savantes ont survécu aux ridicules qu’elles représentaient. D’ailleurs, si le comiqu
omentané ; il est borné, par les lieux et par les temps, au cercle du ridicule qu’il attaque : mais il n’en est souvent que plus
en est souvent que plus louable, attendu que c’est lui qui empêche le ridicule de se perpétuer et de se reproduire en détruisant
que par la forme ; les vices des grands sont moins grossiers ; leurs ridicules , moins choquants ; ils sont même, pour la plupart
de la bourgeoisie sont ce qu’il y a de plus favorable au comique ; le ridicule , dans cette classe d’hommes, se montre bien plus
que je ne dois revenir de la journée. Si les grands mettaient leurs ridicules en évidence aussi naïvement, le haut comique ne s
s le Bourgeois gentilhomme, la grossièreté de Nicole jette un nouveau ridicule sur les prétentions impertinentes, et l’éducation
les entreprises de l’amant, et échouer les précautions du jaloux. Ridicule . Le ridicule, dans le poème comique, est, selo
de l’amant, et échouer les précautions du jaloux. Ridicule. Le ridicule , dans le poème comique, est, selon Aristote, tout
eux-mêmes leur ferait trouver plus de charmes dans la compassion. Le ridicule est essentiellement l’objet de la comédie. Un phi
is mieux que les plus forts arguments. La difformité qui constitue le ridicule , sera donc une contradiction des pensées de quelq
endre aux autres à se conduire et à s’enrichir. Voilà des difformités ridicules , qui sont, comme on le voit, autant de contradict
ertaine idée d’ordre ou de décence établie. Il faut observer que tout ridicule n’est pas risible. Il y a un ridicule qui nous en
blie. Il faut observer que tout ridicule n’est pas risible. Il y a un ridicule qui nous ennuie, qui est maussade : c’est le ridi
ible. Il y a un ridicule qui nous ennuie, qui est maussade : c’est le ridicule grossier. Il y en a un qui nous cause du dépit, p
secrète. Le comique, que les Latins appellent vis comica, est donc le ridicule vrai, mais chargé plus ou moins, selon que le com
ts sont multipliés et présentés les uns à côté des autres. Il y a des ridicules dans la société ; mais ils sont moins frappants,
l’avarice ; ce qui fait un spectacle singulier, quoique vrai, et d’un ridicule qui nécessairement fait rire. 2º La vérité paraît
n’est pas peut-être au-delà des bornes du comique. Don Quichotte est ridicule par ses idées de chevalerie, Sancho ne l’est pas
et qu’il leur souffle des choses outrées et bizarres, pour les rendre ridicules aux autres, et pour se divertir lui-même. La troi
de faire sortir le comique, est de faire contraster le décent avec le ridicule . On voit, sur la même scène, un homme sensé, et u
digue à côté d’un père avare. La comédie est le choc des travers, des ridicules , entre eux, ou avec la droite raison et la décenc
des ridicules, entre eux, ou avec la droite raison et la décence. Le ridicule se trouve partout : il n’y a pas une de nos actio
ue est vraiment né pour être poète comique, a un fonds inépuisable de ridicules à mettre sur la scène, dans tous les caractères d
faite pour l’élite des gens d’esprit et de goût. La musique donne aux ridicules et aux mœurs un caractère d’inégalité, une finess
19 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232
cœurs, qui caractérise ces grands hommes. Cette grande éloquence, si ridicule quand elle est déplacée, semble faite pour traite
de s’embraser de leur feu. Mais toutes les tentatives réunies de ces ridicules ennemis du goût & des vrais intérêts de la re
ent affaire à Nicole & au P. La Rue, qui achevèrent de les rendre ridicules . De ce grand démêlé, passons à celui qu’a fait na
ont précieusement conservé une puérilité consacrée. Par cette annonce ridicule , l’action du discours est nécessairement affoibli
ence des lettres. Mais il va plus loin que Fénélon ; il trouve encore ridicule cette coutume de prêcher sur un texte, d’en faire
la multitude qui fait circuler, dans la société, comme un très-grand ridicule , un moment d’absence de mémoire. Bien d’autres ra
emphase & tant de confiance, des choses communes, puériles & ridicules . Il seroit d’avis que, dans le cas où l’on n’exce
oit, on les redemanderoit : si elles étoient mauvaises & sur-tout ridicules , on les mépriseroit ; on forceroit l’auteur à se
dans le quinzième & seizième siècle, ne sont connus que par leurs ridicules . C’étoient des pieux baladins. Leurs sermons, rem
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
dix ans plus tard. Ils en font, en un mot, une mijaurée excessivement ridicule . Faire de Julie une amoureuse ridicule, c’est fai
ot, une mijaurée excessivement ridicule. Faire de Julie une amoureuse ridicule , c’est faire de Montausier un amoureux plus ridic
ie une amoureuse ridicule, c’est faire de Montausier un amoureux plus ridicule encore. Mais le moyen de faire jouer le rôle d’un
t faites, des traits lancés par Molière en 1650 contre Les Précieuses ridicules . Il est certain que ce mariage fut la première ca
sont le plus exemptes ? Quand la société-mère se dispersa, les femmes ridicules qui étaient contenues par le grand nombre les aut
le que ces écrivains, dont l’observation n’a pas été plus loin que le ridicule des précieuses, de ne pas remarquer qu’elles eure
21 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »
adelon et des Cathos contre les moqueries de Molière, la négation des ridicules mortels qu’il leur a prêtés, et la cause épousée
mocrates, à admirer toutes les espèces de Cathos. Il n’y eut point de ridicules au xviie  siècle, Cousin l’a dit, et au xixe nou
MM. Courbet, Champfleury et leurs œuvres, il n’y a plus de précieuses ridicules  ! Eh bien, ce que j’imaginais n’est point arrivé,
quelles le Titan du grand rire les a écrasées ; mais il craint que le ridicule qui pèse sur elles, par ricochet ne tombe sur lui
scalier dérobé. II La distinction de Livet entre les précieuses ridicules et les précieuses qui ne le sont pas, est essenti
ue l’on prenait pour des lanternes crevèrent aux Barricades. Plaisirs ridicules emportés par une guerre ridicule ! Ce qui tua ne
crevèrent aux Barricades. Plaisirs ridicules emportés par une guerre ridicule  ! Ce qui tua ne valait pas mieux que ce qui fut t
22 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420
rôles de femmes étoient joués par des hommes masqués. L’amour eût été ridicule dans leur bouche, autant qu’il doit plaire dans c
oint d’amour au théâtre, s’écrioit-on ; point d’intrigue froide & ridicule  ; point de M. Alexandre, selon l’expression des A
On envisage ensuite le but de la comédie, qui est de représenter les ridicules des hommes. Or, si le genre attendrissant a lieu,
. On ne s’attachera plus à peindre les sottises humaines, à jouer les ridicules qu’on remarque dans la société. On feindra des ve
es louanges dont cette lettre étoit remplie, louanges exagérées & ridicules , firent plus de tort à celui qui en étoit l’objet
e la littérature : ils ne cherchent qu’à saisir les défauts & les ridicules d’un auteur, pour en faire trophée, pour les tour
paroissoit guère, à Athènes, de bonne tragédie qui ne fût tournée en ridicule . Les Latins se sont aussi exercés à faire des par
ce nom ». On imprima, l’an 1649, durant la guerre de Paris, une pièce ridicule intitulée : La Passion de notre-seigneur en vers
ou d’un hypocrite : il aura été d’autant plus facile de la couvrir de ridicule , que rien n’y prête comme le sublime, comme les g
e ce n’est que la vertu chimérique & romanesque qu’elle tourne en ridicule . A l’égard des poëtes tragiques, dont elle diminu
que action de la vie commune ; qu’on fait sortir des fautes & des ridicules  ; qu’on amène adroitement des situations comiques
e, & de vouloir en dégoûter les autres : mais ces raisons étoient ridicules . Aussi fit-on sur lui cette épigramme :         
attendoit d’y voir, de la peinture vive & saillante, de plusieurs ridicules de la société. M. de Voltaire, en parlant de la c
doutoit pas que l’art de Térence fut celui de Locuste. Après tous ces ridicules , jettés sur la nation, M. de Voltaire ajoute qu’e
lui, s’attachent uniquement à tourner la bonté & la simplicité en ridicule , à rendre les vieillards la dupe & le jouet d
néteté, des bonnes mœurs. Quel prédicateur que le Misantrope ! Il est ridicule de croire que les valets, en s’exerçant à voler «
23 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
ies, on y trouve, au lieu de caractères, des situations ; au lieu des ridicules de la nature, les ridicules imaginaires ; au lieu
caractères, des situations ; au lieu des ridicules de la nature, les ridicules imaginaires ; au lieu de personnages, les types d
des mœurs du temps s’annonce de loin par des allusions piquantes aux ridicules du jour. La farce, faut-il le dire ? était plus p
’intrigue. — L’Étourdi, Sganarelle, Le Dépit amoureux, Les Précieuses ridicules . Molière commença par la farce. Il nous en est
dix ans après. L’Étourdi fut suivi du Dépit amoureux, des Précieuses ridicules , autre ébauche admirable, d’où sortiront les Femm
t Sganarelle. Ce sont quatre comédies d’intrigue, même les Précieuses ridicules , quoique le fond en soit un portrait des mœurs du
te au théâtre ! Le rire délicat, ce rire de l’esprit, que provoque le ridicule finement exprimé, laisse une arrière-pensée trist
ces et nous rassure pleinement sur notre mérite. Quant aux Précieuses ridicules , si elles ne nous font pas ôter tous les livres d
n écrivain de génie dans l’Étourdi, le Dépit amoureux, les Précieuses ridicules , Sganarelle ; il y a une comédie parfaite en son
en donnant un violent dépit à un fantasque, soit en rendant un jaloux ridicule , soit en faisant craindre à l’amant qu’on ne lui
rce, on demandait la représentation d’un vice à la fois redoutable et ridicule , qui scandalisât la société tout entière, en mett
ction proportionnée à son travers. Les galants emportent l’attache de ridicule que Célimène leur a mise au dos. Tous reçoivent d
ve qu’il ne leur en veut guère, c’est qu’il se contente de les rendre ridicules . Il n’a pas eu à craindre leurs originaux dans le
arantie et une sauvegarde. La comédie voulait pourtant qu’il y eût du ridicule dans la pièce : Molière l’a mis tout entier du cô
s de Tartufe ; mais, comme pour ajouter à la force du préservatif, ce ridicule est à la fois si honteux et si odieux, qu’il a dé
parler le français de Vaugelas. A tout ce que le bel esprit donne de ridicules à une femme, ou ajoute à ses autres travers, il o
nt la haine des méchants, le mépris des gens à la fois malhonnêtes et ridicules , l’amour du bien, du naturel, du vrai ; tout ce q
24 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
connaissance s’entretient avec l’amitié. Hors de là, c’est presque un ridicule égal de les faire ou de les recevoir. On ne voit
er tous ces genres d’éloges déclames ou chantés, écrits ou parlés, ou ridicules ou ennuyeux, ou vils ou du moins très inutiles à
e regarde avec indifférence tout ce qui est grand ; et quelquefois un ridicule est tout le salaire d’une action généreuse, ou d’
choses, que deviendra l’éloquence chez un pareil peuple ? Rien de si ridicule qu’un homme passionné dans un cercle d’hommes fro
mmes même ont pris ces formules pour de l’éloquence : autre source de ridicule . Les mauvais orateurs ont décrédité les bons, à p
ur ce qui ne le mérite pas, on est froid ; si on passe le but, on est ridicule . Comment poser ces barrières ? qui fixera la limi
vrai et profond, plus un faux enthousiasme et une fausse chaleur sont ridicules aux yeux de tout homme sensé. Il en est des ouvra
d’éloquence comme d’une pièce de théâtre ; si l’illusion ne gagne, le ridicule perce, et l’on rit. C’est ce qui arrive toutes le
25 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 528
né à Fontainebleau en 1735, mort en Espagne en 1769. On a répandu du ridicule sur sa personne & sur ses Ouvrages, mais il p
ement l’Auteur de la petite Comédie du Cercle, on peut dire que, tout ridicule qu’il pouvoit être, il savoit assez bien saisir &
cule qu’il pouvoit être, il savoit assez bien saisir & peindre le ridicule de la plupart de nos Sociétés. Il y a donc de l’i
26 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499
s’applaudira de cet accord bizarre, ce personnage n’en sera que plus ridicule aux yeux du goût & de la raison. N’est-ce pas
ane jusqu’à nous, le pinceau de Thalie n’a jamais été que le fléau du ridicule , & quiconque voudra lui donner un autre carac
c’est-à-dire, de cette vivacité de plaisanterie, de cette vigueur de ridicule , de ce ton pittoresque qui fait l’essence de la C
genre de Comédie, qui consiste dans l’exposition des vices & des ridicules à dessein de les corriger ; & ces noms respec
27 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 394
excepté quand il en est à l’article des sortiléges, dont il combat le ridicule en admettant souvent des faits que la raison auro
e de se servir de cette baguette, elles auroient épargné au Public un ridicule Ouvrage, & à certains Lecteurs le ridicule d’
t épargné au Public un ridicule Ouvrage, & à certains Lecteurs le ridicule d’y ajouter foi.  
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170
la piece. Elle veut, en nous faisant rire aux dépens des personnages ridicules , nous corriger des défauts qu’elle jouë, afin que
ions meilleurs pour la societé. La comedie ne sçauroit donc rendre le ridicule de ses personnages trop sensible aux spectateurs.
sensible aux spectateurs. Les spectateurs, en demêlant sans peine le ridicule des personnages, auront encore assez de peine à y
cule des personnages, auront encore assez de peine à y reconnoître le ridicule qui peut être en eux. Or nous ne pouvons pas reco
pas aussi connuës que celles de France, nous ne sommes pas choquez du ridicule de celui qui les blesse, comme nous le serions si
29 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IV. Précieuses et pédantes »
lus grande qu’il n’a ni la pauvre excuse de la faim, ni même l’excuse ridicule de la gêne. Je le hais, ce Mirbeau, qui me force
ne public ». Un éditeur peut prendre tout Balzac et le livrer au plus ridicule des illustrateurs : pourquoi M. Henry Bordeaux au
éduction de la grande statue est un petit bibelot aussi joli et aussi ridicule que le petit Barrès lui-même. Un livre de Maurice
de Barrès ou de Bordeaux, du « style bibelot » : l’effort immense et ridicule pour maintenir en une grâce tranquille les reflet
ral et Pascal trouverait que tes fenêtres, fausses toutes deux, sont, ridicule inattendu ! peinturlurées à des niveaux différent
rte inlassable d’autres aiguilles, multiplie indéfiniment contreforts ridicules et lignes lucratives. Tout est bon à cet entasseu
e, Par un respect ancien pour les grandes fortunes. Souvent aussi le ridicule versificateur se souvient, mais trop tard, qu’il
hargée de bagues prétentieuses, elle trace, dans un salon précieux et ridicule , des sinuosités mièvres. Cet Albert Boissière est
’arrêter quelques instants sans trop d’ennui : Boissière cesse d’être ridicule et reste presque aussi drôle. Il a dépouillé ses
30 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 60-61
1682. Combien de Cotins aujourd’hui sont les premiers à applaudir au ridicule lancé contre lui ! Ce ne furent pas ses mauvais V
en Président de quelques Bureaux d’esprit, qu’au milieu de ces Sénats ridicules , où il étoit écouté comme un Oracle, il insultoit
Quand il l’eût fait, qu’en seroit-il arrivé ? Il étoit déjà un Cotin ridicule , il seroit devenu un Cotin odieux.  
31 (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212
; on supprimera ces cabriolets, ouvrage de l’extravagance, & d’un ridicule raffinement ; on arrêtera la construction de ces
nser à mes calculs, que pour regretter mes livres, que pour me rendre ridicule , car chacun m’y voit absorbé, ne riant que du bou
ussi léger. On sait, d’ailleurs, que la nation françoise n’a point le ridicule des autres peuples qui n’oseroient traduire en pu
centre du papillonage, c’est dénaturer les choses, & vous rendre ridicule  ! On convint qu’elle avoit raison, & cela don
hommes célebres, & qu’on les fait connoître pour des personnages ridicules & bizarres. Je sais que vous êtes tous les jo
ns, & que plus nous en avons, plus nous sommes petits, & même ridicules aux yeux des gens sensés, de sorte que si l’on ve
tres français, firent disparoître les femmes savantes, les précieuses ridicules , & même nos petits maîtres à gros bouquets ;
r dernier habit, au lieu que les femmes savantes & les précieuses ridicules , n’avoient que des tons & des manieres à chan
chambre, que Madame a toujours eu envie de voir…. Cela n’est pas plus ridicule que la question de ce bon bailli de village, qui
ur, & dans tous les pays du monde, qu’ils ont tort, qu’une morgue ridicule fait leur plus grand mérite, ils ne se rendroient
& gênant. La conversation, sur-tout, deviendroit fatigante & ridicule , s’il falloit scrupuleusement s’astreindre à sa m
dessus des souverains mêmes, & l’on ne voit pas qu’on se donne un ridicule de plus. On commence par la raillerie, on finit p
ne ne méritent pas des éloges, du moins ne doit-on pas lui donner des ridicules . Il est une critique honnête qui, sans être fade,
; que je veuille dominer sur le sentiment des autres ; mais je trouve ridicule qu’on se permette des déclamations injurieuses co
faut convenir, dit le plus jeune de la compagnie, que sans la coutume ridicule de crier contre les médecins, on trouveroit cela
t pas concevable combien il en arrive, les unes tragiques, les autres ridicules …. Et ce conflit de différentes facultés qui empêc
e l’honnêteté, à moins qu’il ne soit question d’un ouvrage absolument ridicule ou dangereux, qui ne mérite nuls égards. Me persu
s l’éloge ; c’est ainsi que nous sommes presque tous la dupe de cette ridicule gloriole, qui nous investit dès le moment même où
Que d’être de cette espece !…… & qui nous en délivrera ! Des ridicules . Dix-neuvieme Entretien. LE siecle en est ch
e la critique. Il n’y avoit que son ajustement bizarre qui la rendoit ridicule  ; & vraisemblablement, elle eût été fâchée de
conditions, suivez les deux sexes, & par-tout vous trouverez des ridicules  ; ici plus compassés, là, moins prémédités ; c’es
s autres d’un esprit étourdi. Il est assez plaisant qu’on craigne le ridicule comme le feu, & qu’on aille au-devant de tout
it leur curiosité. Plutôt falloit-il ne pas les amener, mais on étoit ridicule . C’étoit réellement un plaisir de voir aller &
ont raillés à leur tour. La marquise nageoit dans la joie de voir des ridicules qui justifioient les siens. Eh bien ! me disoit-e
pliment bien sincere, de ce qu’elle n’avoit réellement qu’un quart de ridicule , en comparaison de la multitude. Elle me répondit
e contre la dévotion. Mais comment, m’écriai-je, concilier l’amour du ridicule & les plaisanteries qu’il prête contre ceux q
rire. On les vit, au même instant, braves, poltrons, & non moins ridicules dans leur courage que dans leur lâcheté ; car tou
der les joues qu’à déguiser ses pensées, s’offrit à nos yeux avec des ridicules si révoltans, qu’il fut hué. Il y en avoit qui le
e toujours du bien de M. le Prieur, ou n’en rien dire. Il y a tant de ridicules dans l’Univers, si l’on veut critiquer, qu’il n’e
’accompagne ? Couple heureux & formé tout exprès pour grossir les ridicules du lieu ; mais, juste ciel ! elle prend du tabac
soient pas de porter. La marquise en prit occasion de crier contre le ridicule de certains abbés, qui laissent croître leurs che
seroient bien plus précieux, s’ils pouvoient ne pas manger. Mais un ridicule frappant, dont un homme aimable nous fit part, no
Je ne fais, dis-je à ce sujet, si les hommes ont réellement autant de ridicules qu’on leur en a prêté. Cette question, bien discu
oient être au pair…. Mais si cela est, pourquoi craignent-ils tant le ridicule  ? Les injures les plus fortes leur sont presque i
sujet de dérision. Cependant, qui est-ce qui ne prête pas le flanc au ridicule , & surtout aujourd’hui qu’on agit, qu’on parl
’indigence en diamant, forment des contrastes qui emportent l’idée du ridicule , bon gré mal gré. Mais pour le bien connoître &am
bon gré mal gré. Mais pour le bien connoître & le bien saisir, ce ridicule que chacun craint, & dont chacun s’affuble, o
mes inintelligibles, des sentimens erronés…. Et vous ne dites rien du ridicule qu’on donne à quiconque ose parler de Dieu. C’est
e sang, ont la faculté de former un raisonnement… Ce n’est pas ici du ridicule , mais de l’extravagance la plus outrée. Oui, je c
l systême imaginer pour paroître différent de ce qu’on doit être. Les ridicules se croisent de la maniere la plus comique. On rid
celui qui ridiculise ; chacun à son tour, & c’est un commerce de ridicule où l’esprit s’épuise. Il n’y a pas jusqu’aux titr
ise. Il n’y a pas jusqu’aux titres de livres, qui sont singuliérement ridicules . On se bat les flancs pour en trouver d’extraordi
y a de fâcheux, c’est que les meilleurs ouvrages sont susceptibles de ridicules , & que le sublime même n’en est pas éloigné,
Je croirois, dit la marquise, que chacun entre dans ce monde avec un ridicule & un défaut, soit dans la structure du corps,
de plaisant, c’est que d’être trop délicat, trop recherché, c’est un ridicule . L’excès même de la sagesse en est un autre. On n
eaucoup parler sans être fat ou babillard. Si j’étois méchant, que de ridicules je trouverois ici à groupper ! & combien les
pouvoit nous aborder plus à propos, pour terminer l’entretien sur les ridicules . La nature l’avoit exactement fait en dérision, c
ion, & il nous dit agréablement, qu’il falloit nous contenter des ridicules que la nature ou les modes de Paris nous ont donn
en effet, qu’on tire de Londres des accoutremens, des équipages plus ridicules les uns que les autres ? Cela nous convient d’aut
e mettre, que dans les pensées qui l’agitent. Les trois quarts de nos ridicules lui sont dus. Sous le regne de Louis-le-Grand, on
coëffures que je réserve pour ce temps-là, & & qui sont moins ridicules que celles dont on se pare actuellement. Nous app
oujours d’une extrémité à l’autre, & c’est-là ce qui complete les ridicules . Mais celui des voitures gigantesques ne peut dur
asard on vient à le saisir, on le calamistre de maniere qu’il devient ridicule . Moins de prétentions, plus de simplicité, moins
& c’étoit le moment où l’on vient en foule étaler des graces, des ridicules , des vertus, des vices, enfin tout ce qui forme l
l paye la façon de sa personne, qu’on peut dire être l’assemblage des ridicules . Il eut pendant deux ans un maître de danse qui l
vestir les signes de la gloire & de la valeur d’une maniere aussi ridicule . Vous avez bien raison, me dit notre homme à port
que Paris dans l’univers où l’on puisse voir de pareilles choses. Le ridicule des ridicules ; regardez donc cette femme au tein
ns l’univers où l’on puisse voir de pareilles choses. Le ridicule des ridicules  ; regardez donc cette femme au teint olivâtre qui
32 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264
faisoient les anciens. J’ai déja dit pourquoi l’on n’y sentoit pas le ridicule que nous y concevons d’abord. Nous ignorons encor
sition avoient décidé que nos opera ne pouvoient être qu’un spectacle ridicule et propre seulement pour amuser des enfans, ont c
ne faut pas dire que ce spectacle puérile nous divertit, parce que le ridicule de l’execution s’y trouve parfaitement bien assor
ridicule de l’execution s’y trouve parfaitement bien assorti avec le ridicule du sujet. L’opera des bamboches, de l’invention d
eprésentez de cette maniere, et personne ne les trouvoit un spectacle ridicule . Les opera qu’un cardinal illustre se plaisoit à
33 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VIII. Quelques étrangères »
effet, à l’exécution le conseil d’invention ; nous voyons le peintre ridicule faire son tableau à coups d’épongés, émerveillé à
es sont vues des contemporains aussi favorablement que du poète. Leur ridicule ne se révèle qu’avec le temps et, leur ridicule r
nt que du poète. Leur ridicule ne se révèle qu’avec le temps et, leur ridicule reconnu, elles tombent dans l’oubli. D’autres œuv
bles. La beauté sérieuse de Don Quichotte fut longtemps méconnue ; le ridicule de Madame Bovary finira par frapper tous les yeux
nie de révolte. Elle sent et elle comprend que le mariage est le plus ridicule et le plus odieux des vœux perpétuels. Le plus so
illotson, d’abord intelligent et généreux, qui ensuite obéit aux plus ridicules convenances et se laisse persuader aux chuchoteme
34 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Examen du clair-obscur » pp. 34-38
lointains où les formes de ces objets n’étant plus sensibles, il est ridicule de les y jeter, puisqu’on ne met un objet sur la
rouvent pas. La proximité ou rencontre d’un ancien monument est aussi ridicule que le passage d’un empereur dans le moment de l’
ond du sépulcre. Exemple d’une autre espèce. Il n’y aurait rien de si ridicule qu’un homme peint en habit neuf au sortir de chez
a exposé dans le Salon un tableau de la Mort de Socrate qui a tout le ridicule qu’une composition de cette espèce pouvait avoir 
35 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
e, de la société précieuse : il y introduisait des honnêtes gens sans ridicules , qui avaient le ton, les manières, les idées du m
tacle dans la fidélité de la copie : et ces caractères sont des types ridicules de la société polie. Le Pédant joué de Cyrano (16
comédie de mœurs, image des travers attribués à chaque classe et des ridicules sociaux : il y a dans les deux premières quelques
esses, des vices de la commune humanité. Une imprudente et légèrement ridicule idolâtrie a faussé, noyé, affadi les traits réels
ou une suivante, traversés par un père, un tuteur, une mère, un rival ridicules  : ce n’est que le cadre où s’étale la comédie, qu
’une farce, qui a créé la comédie de caractère : outre la satire d’un ridicule du xviie  siècle, elle découvre certains états de
ble ruiné, qui se fait escroc, Dorante ; les petits-maîtres, jolis et ridicules , les marquis : Oronte, le grand seigneur qui fait
qui exprime les caractères généraux sans les formes particulières des ridicules contemporains : voyez les Femmes savantes, le Mis
e son œuvre, il a fait de la satire sociale ou morale : il a posé ses ridicules et ses honnêtes gens de façon à ne nous laisser j
end vigoureusement leur parti. Combattre la nature est folie : on est ridicule de le faire, et malheureux ; car la nature a le d
e ce point de vue qui rend la comédie possible : tous les personnages ridicules sont des gens qui s’acharnent à dévier ou supprim
résentent dans leur opposition au vrai, non au bien : par conséquent, ridicules , et non odieux. Les travers, les vices, les passi
pour carrière ; Arnolphe est coupable de prétendre à Agnès, Harpagon ridicule de se poser en rival de son fils. Il y a enfin un
salle du Petit-Bourbon, il donne, le 18 novembre 1659. les Précieuses ridicules , qu’un alcôviste de qualité fait suspendre quelqu
36 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333
e le plus considérable dans la littérature, il y joua le rôle le plus ridicule . Le public le jugea d’abord un grand homme, &
e la Pucelle dont il vouloit parler, poëme à jamais mémorable par les ridicules qu’on y a jettés, & qui cependant est l’ouvra
plaisanta sur le dernier mot, & mit au bout, Tarare pon pon… Le ridicule qu’il vouloit jetter sur la belle épître de Despr
 les saints qu’a célébré Bussi, pour dire les cocus. La métaphore est ridicule  : mais elle ne fait tort qu’à celui qui l’a emplo
dans les Femmes sçavantes sous le nom de Trissotin. La scène entre ce ridicule bel esprit & Vadius, où Ménage est d’après na
ures que celles dont le Ménandre François divertit le public. Tant de ridicules essuyés à la fois plongèrent Cotin dans une affre
se trouvoit dans le poëme. Le musicien soutenoit que ce mot rendroit ridicule l’air le plus beau ; & le poëte assuroit le c
37 (1802) Études sur Molière pp. -355
ar il en est, pourquoi ils ne font pas remarquer à leurs camarades le ridicule de ces coupures, je demanderai au public pourquoi
d’entrer dans de plus longs détails. Année 1659. Les Précieuses ridicules . Les Précieuses ridicules ne furent pas jouée
tails. Année 1659. Les Précieuses ridicules. Les Précieuses ridicules ne furent pas jouées en Languedoc avant de l’être
faite en province, prouve assez que son auteur n’avait en vue que le ridicule des provinciales ; mais il se trouva depuis que l
ouvrage pouvait convenir à la cour et à la ville. » Je demande si les ridicules qui, du temps de Molière, caractérisaient les fem
de mots, les deux ouvrages. L’héroïne de Chappuzeau n’affecte que le ridicule de s’entretenir avec des savants ; celles de Moli
la province, qui, voulant les imiter, les copiaient mal et devenaient ridicules  : que fait Molière, il intitule sa pièce Les Préc
ent ridicules : que fait Molière, il intitule sa pièce Les Précieuses ridicules  ; il suppose ses héroïnes arrivées à Paris depuis
autre, elle réunit l’utile à l’agréable. Jamais Molière, le fléau des ridicules , ne leur porta des coups plus sûrs, et nous pouvo
eux ; et cependant ils n’ont garde d’y manquer. Autre tradition aussi ridicule pour le moins ! J’ai vu un moderne Jodelet compte
ient que Molière leur prescrit des ajustements propres à peindre leur ridicule  ; et lorsque Lagrange et Ducroisi n’ont ni le cos
ervira d’excuse25. Quelques Sganarelles trouveront, sans doute, bien ridicule la question que je vais leur faire. N’importe ; l
à ce qui distingue l’imitateur du plagiaire. L’intrigue italienne est ridicule . Si une femme veut réellement échapper aux poursu
enés naturellement par le motif qui a déterminé son choix, et par ses ridicules précautions pour éviter le malheur qu’il redoute.
ment et toute l’énergie d’un jeune homme fortement épris, et tous les ridicules d’un vieillard sottement amoureux ; d’après cela,
ait formé Desessard exprès pour peindre les lourds Midas, et tous les ridicules de l’épaisse finance. Peut-être manque-t-il, à ce
à Paris depuis peu, il n’est pas annoncé comme y apportant le moindre ridicule provincial ; que, dans l’ivresse où le jette la v
troubler une reconnaissance en parodiant l’un et l’autre par le plus ridicule des ouf ! l’ouf bien motivé d’un personnage qui,
uvant parler . Quant au costume, même diversité, par conséquent, même ridicule que dans les autres pièces, même luxe dans la par
core fait ses Deux Ésopes ; tous les demi-beaux esprits ; les marquis ridicules  ; les maris infortunés ; les bégueules ; les gran
e son temps à se défendre, l’emploie bien plus utilement à couvrir de ridicule ses détracteurs ; par là, il émousse en même temp
telle sans l’animer par le piquant de la comédie, par la peinture des ridicules à la mode. Nous y voyons encore que, si son cœur
s favorablement, n’eût-elle que le mérite de verser à grands flots le ridicule sur le pédantisme de la fausse philosophie, et su
es, comment les avez-vous trouvées avec leurs habits de soie ? — Bien ridicules , surtout celle qui affecte de porter une mouche s
n donna qui, tirés du grec, marquaient le caractère, les défauts, les ridicules de chacune de ses victimes. Le satirique Boileau
ous ne devez pas exposer votre réputation, en produisant une pièce si ridicule  ». Sentiment sur la pièce. Le genre. — De
ent mettre en jeu les ressorts principaux, mais leurs qualités, leurs ridicules . L’action. — Moins vive que dans les autres chef
uvrir de mépris une coquette, en persiflant une prude, en tournant en ridicule un bel esprit de cour ; mais, que nous apprend Al
c., ces vers, si pleins de sentiment, ne deviennent-ils pas niais et ridicules  ? Grandval jouait parfaitement, dit-on, le rôle
irais, Molière veut que ma façon de rire et mon ton de fausset soient ridicules , mais de manière à faire rire la bonne compagnie,
Si je jouais le rôle de l’Homme au sonnet, je voudrais étaler tout le ridicule d’un bel esprit, sans qu’on pût me confondre avec
aux originaux qu’ils représentent, et Alceste ne nous paraîtrait plus ridicule par cet antique ruban vert qu’une épingle attache
crédulité d’une dévotion peu éclairée ; et madame Pernelle, tous les ridicules d’une vieille dévote. Le but moral. — Molière l’
ginaire ; en tournant dans sa personne les choses les plus saintes en ridicule  ; en lui faisant blâmer les scandales du siècle d
il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule … Il ne pense point à profiter de toute la success
ain des Dieux se pique de réciter les vers les plus naturels, avec la ridicule affectation d’un bel esprit qui débite ses madrig
res à toutes les bienséances ? — Parce que… — Je vous devine…, plate, ridicule , niaise, vicieuse tradition ! Cher parterre, vou
rodient ce rire prétendu, comme si la situation leur permettait cette ridicule plaisanterie. Vous en voyez enfin qui, fâchés de
la rallumer, et se prêtent, en vrais Cassandres, à la parade la plus ridicule , surtout lorsque le commissaire, renonçant à la g
ieur et madame de Sotenville n’y sont pas, il est vrai, punis de leur ridicule , ni leur fille, de sa conduite trop leste ; et c’
’un bout à l’autre. Le dénouement. — Très bon, puisque le personnage ridicule , bien excédé, bien mortifié, bien alarmé, se trou
re. Jamais pièce n’offrit un plus vaste champ à nos réflexions sur le ridicule qu’elle attaque, et sur celui dont les courtisans
a pièce ; pourquoi donc tout gâter en faisant dire à Jourdain la plus ridicule des balourdises ? « Oui, impertinente, c’est M. l
sale et déréglée sont mauvaises, celles où l’auteur, armé du fouet du ridicule , poursuit les travers, le vice, et force à rire l
e précis rempli d’images agréables : des scènes, un acte inutiles. Le ridicule versé à pleines mains sur la chicane ; le plus be
réable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin ; Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’aut
ce du sujet ; il est plus beau, plus utile de combattre un vice qu’un ridicule . La scélératesse de l’hypocrisie peut faire bien
. La scélératesse de l’hypocrisie peut faire bien plus de mal que les ridicules prétentions de l’esprit ; ajoutons qu’il est de f
n rapprocher (chose très nécessaire pour approfondir, pour peindre le ridicule annoncé), ses diverses nuances le rejettent bien
y faire une ample moisson ; les divers traits de malice, de gaîté, de ridicule ne lui échappaient certainement pas, et qui sait
t d’Escarbagnas, joint à celui de comtesse, annonce assez une héroïne ridicule  ? Le genre. — Farce de caractère, disent quelque
ses, tous les pédants, tous les robins, tous les financiers, voués au ridicule , depuis Molière, ne sont qu’une copie de Madame d
e plus moral, puisque, mis en opposition avec l’héroïne, il couvre de ridicule cette femme si fière de ses aïeux, de ses deux fi
s Hommes illustres, blâma Molière de ne s’être pas borné à tourner en ridicule les médecins charlatans, et d’avoir attaqué la mé
e qui, en le recevant médecin malgré son ignorance, doit couvrir d’un ridicule ineffaçable les docteurs de la rhubarbe et du sén
vous vous destinez ; vous n’y verrez que l’exagération des torts, des ridicules , des passions, des travers, des tons, des minaude
la guipure et de la broderie. 27. Le placet de M. Caritidès était ridicule , dans un temps où l’on comptait pour rien l’instr
personnage du Misanthrope, celui-ci lui répondit : « mon cher duc, le ridicule du poète de qualité vous désigne bien davantage »
oigt d’un courtisan soit quelque chose de bien remarquable et de bien ridicule . 48. Et de Jean-Jacques ; voyez sa lettre à d’A
maginaire. 75. Et c’était sa manière. Voyez l’article des Précieuses ridicules . 76. Bayle reprochait à Molière de n’avoir fait
38 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bonnières, Robert de (1850-1905) »
u vers, moins quelque aisance aussi, et, plus naturellement, le léger ridicule de toute respectable imitation. « Ridicule » et «
us naturellement, le léger ridicule de toute respectable imitation. «  Ridicule  » et « imitation » sont d’ailleurs injustes. Le r
imitation. « Ridicule » et « imitation » sont d’ailleurs injustes. Le ridicule , c’est d’imiter les petits-maîtres du succès réce
39 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 448-452
et Académicien. La connoissance du monde, la facilité à en saisir les ridicules , l’art plus piquant encore de les peindre agréabl
é, aussi vif que juste, finement dessiné, & capable de guérir les ridicules , si les ridicules n’étoient encore plus difficile
uste, finement dessiné, & capable de guérir les ridicules, si les ridicules n’étoient encore plus difficiles à vaincre que le
40 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547
ettres. Ils devaient se lancer à corps perdu dans l’exagération et le ridicule . Il paraît que le succès fut grand, et peut-être
rbes, et, dès qu’il y avait moyen, à en jouer. C’était multiplier les ridicules et s’en donner tout le plaisir que de les assembl
un de ses proverbes. Qu’est-ce donc quand on sait s’occuper de leurs ridicules , et ensuite les mettre doucement en action ? Cett
et ensuite les mettre doucement en action ? Cette mise en action des ridicules de la société, c’était les proverbes, et le plus
u naturel la méchanceté de petite ville, la rivalité de comptoir, les ridicules de province. La scène est dans la boutique d’une
actives, je regarde faire, et j’écris sans remonter plus haut que le ridicule , qui est mon domaine, laissant des plumes plus fo
plus naturellement dans son domaine, c’est quand il peint les légers ridicules dont il ne s’irrite point, mais dont il sourit et
dont il ne s’irrite point, mais dont il sourit et dont il jouit, les ridicules des gens qu’on voit et qu’on aime à voir, avec qu
41 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »
ans les liens d’une métrique difficile, qui rendait le contraste plus ridicule . Ceux-là participaient des deux écoles : de celle
« Faire une composition toute de figures, disait-il, est chose aussi ridicule et aussi absurde que si une femme se fardait non
ouvent de mode en fait d’habit paraît une grâce, et garder la même un ridicule  ; témoin les railleries qu’on faisait des gens re
ne de comédie où il le représente seul, faisant des vers avec un soin ridicule et peu de génie : Tandis que je suis seul, il fa
actéristique. Dans l’image de Chapelain faisant des vers avec un soin ridicule et peu de génie, je reconnais la recherche dans l
en demandait en proportion de ce qu’on en donnait. Personne ne trouva ridicule le neveu de Voiture, Pinchêne, recommandant les œ
t ainsi qu’il parvint à tenir suspendu, pendant de longues années, le ridicule qui, au premier cri de guerre de Boileau, fondit
annicus ; Molière, le Tartufe et le Misanthrope, après les Précieuses ridicules  ; La Fontaine, ses pins belles fables. Mais les o
mme de vingt-quatre ans prétendît les détromper et leur faire trouver ridicules des vers qu’ils avaient récités ou applaudis dans
anciens attachements. Les Précieuses, en raffinant, ce qui était leur ridicule , avaient souvent rencontré la délicatesse, qui ét
éreux d’attaquer des poètes obscurs, et d’entretenir la postérité des ridicules de poètes oubliés. Obscurs et oubliés, oui ; mais
Discours de réception de La Bruyère, et prendre le parti de tous les ridicules flagellés dans son livre. Enfin, plusieurs d’entr
e, par-dessus tout. Même après les Satires, même après les Précieuses ridicules et les Femmes savantes, en 1672, un personnage de
rron. Il y eut tel spectacle, composé de Dom Japhet et des Précieuses ridicules , où le plus gros de la recette ne venait pas de l
rs, après avoir ri à Dom Japhet, riaient de plus belle aux Précieuses ridicules , sans se douter qu’ils se moquaient de leur mauva
temps où un tel effort ne soit violent pour l’amour-propre, et où le ridicule qui s’attache à l’indifférence sur ce point n’emp
heures à faire des vers d’amourette, et d’être tombé moi-même dans le ridicule dont j’accuse les autres. » Voilà donc un homme q
és du galant étaient tout leur art. Boileau, en frappant le galant de ridicule , atteignit le licencieux du même coup. Je sais bi
des poètes contemporains, que ses satires n’avaient rendu leurs vers ridicules . Au milieu de ces joueurs, de ces cupides, de ces
essions très fortes des vérités morales et littéraires, ainsi que des ridicules  ; elle éclate dans les détails plutôt que dans le
paraissait cette charmante épître à Huet, où, faisant allusion à ces ridicules attaques, l’amateur de toutes choses, Polyphile,
eur du temps, Mignot, qui s’était cru insulté dans la satire du Repas ridicule , enveloppe sa marchandise dans la Critique désint
petit ouvrage à la manière des dialogues de Lucien, où il tournait en ridicule le Cyrus et la Clélie de Mlle de Scudéry. La moqu
qui nomme toute chose par son nom162, ni l’éveil sur tout ce qui est ridicule , ni la haine des sots et de tout succès qui n’est
it parler, non de pensées qui ne pouvaient venir qu’à lui, — c’est un ridicule qu’il a raillé chez les autres167, — mais de cell
42 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
, fera jouer par exemple, à la première représentation des Précieuses ridicules , mademoiselle Du Parc et Brécourt, qui étaient al
me. Du Parc et sa femme le quittent pendant une année. Les Précieuses ridicules . Détails sur l’hôtel de Rambouillet. Mot de Ménag
nt la durée fut de près d’un an, lui fournit l’occasion de saisir les ridicules des provinces, et d’étudier les mœurs de la cour
tait ouverte à toutes les ambitions fut favorable à l’observation des ridicules , des travers et des vices, car ils étaient tous e
faire une ample moisson ; les divers traits de malice, de gaieté, de ridicule , ne lui échappaient certainement pas ; et qui sai
n s’en mit… ; ce n’est pas un merveilleux acteur, si ce n’est pour le ridicule . Il n’y a que sa troupe qui joue ses pièces ; ell
ge. Le mardi 18 novembre, l’affiche portait : Cinna et Les Précieuses ridicules . L’annonce d’une comédie nouvelle et l’innovation
t choisi pour le remplacer, et en 1672, Fléchier, consacrant ainsi ce ridicule , s’en servit pour la désigner dans l’oraison funè
est pour suivre ce noble exemple que Cathos et Madelon des Précieuses ridicules , abjurant la légende, se font appeler Aminte et P
s. « J’étais, dit Ménage, à la première représentation des Précieuses ridicules . Mademoiselle de Rambouillet y était, madame de G
s c’était compter sans la colère des précieuses, le dépit des marquis ridicules et les intrigues de la jalousie. Elle fut interdi
jours d’interruption, jouer de nouveau, le 2 décembre, Les Précieuses ridicules , précédées de l’Alcionnée de Du Ryer. Cette fois
arterre et des loges hautes, et la recette, qui, avant Les Précieuses ridicules , n’avait jamais dépassé 393 livres, qui, à la pre
sque au savoir, ne devons-nous pas nous en réjouir, puisque ce fut ce ridicule rebelle et invétéré qui provoqua le second manife
gens. Dès ce moment, il s’engage à nous faire rire aux dépens de nos ridicules  ; il se propose pour but de nous en corriger. Rép
vingt-quatorze ou quatre-vingt-quinze ans. Cette vogue des Précieuses ridicules fut augmentée et prolongée par l’impression de la
On est fâché de voir Molière, après avoir indiqué par ses Précieuses ridicules une si grande et si nouvelle direction aux jeux d
e Roi, et les ait empêchés d’applaudir à la repartie. Les Précieuses ridicules avaient été imprimées en quelque sorte malgré Mol
province, étaient venues faire les délices de Paris ; les Précieuses ridicules avaient jeté l’alarme dans le camp de l’hôtel Ram
r de la vengeance d’un tiers. Notre auteur essaya de proscrire par le ridicule ce préjugé qui avait résisté aux lois, en faisant
il tint parole dans La Critique. Il s’attacha à y faire ressortir le ridicule des accusations portées contre la pièce, et leur
onversations d’alors ; et l’introduction dans la pièce de personnages ridicules , mais vrais, en fournissant à Molière le moyen de
in de lui-même, selon la clef, c’était le jeune Boursault. Ce marquis ridicule dont tous les raisonnements et toute la critique
donné Molière, en disant dans cette Critique : « Toutes les peintures ridicules qu’on expose sur les théâtres doivent être regard
la cour et du bon goût du courtisan éclairé, en opposition au marquis ridicule et à ses critiques absurdes. Mais il paraît que l
traduire de nouveau ses ennemis, titrés et non titrés, au tribunal du ridicule , dont les jugements sont sans appel. Mais en atte
ogne, dont la fureur jalouse, depuis certaine moquerie des Précieuses ridicules et surtout depuis les grands succès du directeur-
même dans toutes nos pièces de maintenant il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie. » Cela ne dut dive
ormait-on pas s’il n’en eut fait venir ? l’autre où Dorante, marquis ridicule , dit en parlant de Molière : Je soutiens sans l’
s sourdes, avait un peu perdu patience, et essayé dans Les Précieuses ridicules de faire sourire à leurs dépens. Ceux-ci, furieux
fut ménagé. Tous comparurent sur la scène avec leurs défauts et leurs ridicules . Montfleury fut le premier immolé. Molière, au ri
maison combien leurs dédains envers ce grand homme étaient sottement ridicules . Ayant appris qu’ils étaient blessés de manger à
qui oseraient combattre le système des Pancrace et des Marphurius. Le ridicule que Le Mariage forcé jeta sur ces principes contr
re ; mais ce que nous voulons attaquer ici, c’est une tradition aussi ridicule qu’invraisemblable. Un des premiers commentateurs
d’orangers, M. de Molière, dit La Grange, fit un prologue en “marquis ridicule ” qui voulait être sur le théâtre malgré les garde
n’avaient réellement rien d’exagéré. Si nous envisageons d’abord les ridicules de leur extérieur grotesque, rien de plus propre
des masques qui reproduisaient exactement leurs traits. Il est aussi ridicule qu’injurieux pour la mémoire de deux grands homme
s sous le masque, depuis les premières représentations des Précieuses ridicules , où Molière avait rempli le personnage de Mascari
rrault dans ses Éloges des Hommes illustres, ne devait pas tourner en ridicule les bons médecins, que l’Écriture nous enjoint d’
aucoup d’ordonnances, guérirent les médecins de quelques-uns de leurs ridicules pédantesques. Un mois avant la représentation de
dans celui qu’il blâmait tous les jours, et lui fit voir que le plus ridicule de tous était d’aimer une personne qui ne répond
e me fis à moi-même des reproches sur une délicatesse qui me semblait ridicule , et j’attribuai à son humeur ce qui était un effe
venirs tels qu’il le peignait dans le même temps sous les traits fort ridicules du mystérieux Timante dans la scène des portraits
tance à ses avis qu’il la regardait comme la personne sur laquelle le ridicule faisait une plus prompte impression. L’abbé de Ch
a juste guerre de représailles que Molière avait déclarée aux marquis ridicules ne l’avait point privé de l’estime des hommes de
es de son esprit digne d’un Mortemart, secoua tout le premier ce joug ridicule , il voua une vive amitié à notre auteur, et, selo
Boileau. Le Misanthrope est une véritable galerie des travers et des ridicules alors en faveur à la cour. Le temps, en effaçant
usseau, qui, en voulant empêcher de regarder la misanthropie comme un ridicule , était évidemment dirigé par un intérêt personnel
donner, est qu’il a donné un tour gracieux au vice avec une austérité ridicule et odieuse à la vertu. » Nul doute que Fénelon ne
pour traduire sur la scène quelques défauts bien palpables, quelques ridicules qui s’offraient avec franchise à la malignité de
e d’Alceste sur tous les autres personnages, que la vertu, malgré les ridicules où son austérité l’expose, éclipse tout ce qui l’
ait des grands qui s’étaient scrupuleusement tenus en garde contre ce ridicule . L’un d’eux, qui avait parfaitement réussi à s’en
il semble qu’il ait un bref particulier du pape pour jouer des pièces ridicules , et que M. le légat ne soit venu en France que po
ontraires, il a composé son Tartuffe et a voulu rendre les dévots des ridicules ou des hypocrites… Certes, c’est bien à faire à M
auveur pour la sanctification des âmes, à dessein d’en rendre l’usage ridicule , contemptible, odieux. Il méritait par cet attent
olière, pendant quatre actes, a principalement fait envisager le côté ridicule du personnage ; et si, au cinquième, il lui a don
elles auxquelles on est convenu de donner le nom de farces, fronde un ridicule qui, pour être aujourd’hui plus rare que du temps
laré la guerre dans la première de ces pièces était passager comme le ridicule qu’il frondait dans la seconde. Depuis longtemps
iver l’arrêt qu’ils avaient rendu contre L’Avare, se fondèrent sur ce ridicule grief. Grimarest rapporte les plaisantes exclamat
, qu’il ne fait que désigner, mais plus que suffisamment, a tourné en ridicule les choses les plus saintes. Eh quoi ! Bourdaloue
ir à la face du ciel des pièces où la vertu et la piété sont toujours ridicules , la corruption toujours excusée et toujours plais
i avaient reçu dans cette ville ; mais Grimarest assure que ce fut le ridicule qu’un gentilhomme de ce pays étala dans une quere
ment. « Molière, ajoute Guy Patin, veut, dit-on, en faire une comédie ridicule , sous le titre du Médecin fouetté et le Barbier c
dû se trouver par cela même au-dessus de ces sots préjugés et de ces ridicules croyances. Mais l’amour-propre chez les grands, l
ortune l’ait fait naître, il n’est guère d’homme qui ne s’associe aux ridicules de M. Jourdain, sous le rapport du rang, de la fo
ohault n’avait pas à craindre d’être mis en scène et d’être tourné en ridicule par celui qui s’honorait de son amitié ; et ce qu
contemplateur de favorables occasions d’y étudier et d’y saisir mille ridicules divers. Alors plus qu’aujourd’hui, les habitudes
ller de cette simplicité grossière, source féconde de vertus comme de ridicules . Cependant notre premier comique, se contentant d
es femmes de Paris au savoir. Nous avons, à l’occasion des Précieuses ridicules , dépeint les cercles où, avant le succès de cette
vons dit aussi l’influence que le manifeste de Molière exerça sur ces ridicules . L’alarme fut jetée aux rangs de ces nouveaux cro
es êtres équivoques et d’une nature incertaine ? Non : vainqueur d’un ridicule , c’était un devoir pour lui de reprendre les arme
us généreux, ou seulement plus prudent, lors du succès des Précieuses ridicules , « s’étant trouvés à la première représentation d
n scène, comme Ménage prétend qu’il le fit. Mais Cotin, sur lequel le ridicule avait été plus abondamment et plus directement dé
livet et Voltaire se sont trop légèrement faits les échos de ce bruit ridicule . Cotin mourut dix ans après la représentation des
ne ! Que de sujets se présentaient à son génie, inépuisable comme les ridicules des hommes ! Sans sortir de la cour, n’avait-il p
rages ; ce fut lui qui créa Mascarille de L’Étourdi et des Précieuses ridicules , Albert du Dépit amoureux, Sganarelle du Cocu ima
ui, dom Garcie, Arnolphe de L’École des femmes, Molière et le Marquis ridicule de L’Impromptu de Versailles, Moron et Lyciscas d
, dont les goûts, les penchants, et par conséquent les travers et les ridicules , différent essentiellement. Les brillants marquis
able et le fin, Et, sans honte, à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe Je ne reconnais plus l’aute
ation de la société ; découvrit son véritable but, la critique de nos ridicules et le châtiment de nos vices. Si des travers nouv
au cœur humain qu’il faut s’en prendre. On a comparé avec raison les ridicules aux modes : on ne s’en corrige pas, on en change 
rtions de sa page xcv, à l’occasion du succès de vogue des Précieuses ridicules  : « Le prix du parterre fut porté de dix à quinze
onne. La Bibliothèque impériale possède trois éditions des Précieuses ridicules sous cette date, et ce n’est que dans celle qui,
écieuses, fit paraître chez Jean Ribou, en avril 1660, Les Précieuses ridicules mises en vers. Somaize dit dans une note prélimin
s des précieuses, avec le Dictionnaire, et mis en vers les Précieuses ridicules  ». Cela ressemble assez à une fusion de titres em
s, plus avides et plus opulents, ils se montrèrent plus vains et plus ridicules . Cela ne fit qu’augmenter, bien entendu, et, tren
43 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXI » pp. 87-90
e de ce nom, à celle qui atteint et stigmatise les vices actuels, les ridicules du présent. Ce genre de comédie manque entièremen
ie manque entièrement aujourd’hui, chacun se contente d’être plein de ridicules soi-même et de se moquer de ceux du voisin ; mais
sables et imprévus, à peindre sans copier, à tirer de tous nos petits ridicules assez peu gais une large veine de plaisanterie, e
44 (1890) L’avenir de la science « VI »
ente les œuvres des autres. Il est d’ailleurs si facile de tourner en ridicule ses patientes investigations. Il faudrait avoir l
ter et commenter des textes qui, aux yeux de l’ignorance, ne sont que ridicules et absurdes. Ces plaisanteries ont ce faux air de
on ne devrait être qu’une des moindres applications de la science. Ce ridicule préjugé est une des plus sensibles peines que ren
’ose s’avouer franchement elle-même. Nous sommes si timides contre le ridicule que tout ce qui peut y prêter nous devient suspec
u qu’il ne fait que servir de parade à d’étroits esprits, est fade et ridicule . Mais vouloir bannir le style exact et technique,
45 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Michelet »
ie de tout, même d’avoir lu le livre, cette préface-là ! III Le ridicule , — le ridicule sauveur, — comme on disait ancienn
e d’avoir lu le livre, cette préface-là ! III Le ridicule, — le ridicule sauveur, — comme on disait anciennement de Jupite
tre des livres contagieux à la façon de l’Amour de Michelet ! Sans le ridicule abondant en beaucoup de détails de cette producti
é, faire son chemin, qui serait une belle route, mais heureusement le ridicule y est et le rire prend. Le ridicule sauveur ! Et,
belle route, mais heureusement le ridicule y est et le rire prend. Le ridicule sauveur ! Et, en effet, ce n’est pas tout que d’a
livre physiologique, chimique et chirurgical, où le côté sain est le ridicule  ; car le rire purifie. Le rire trouble et déconce
ur de gaieté qu’y plaçaient les autres et qui fleurissait d’un peu de ridicule son talent. Eh bien, cette rose-là, il la portera
46 (1694) Des ouvrages de l’esprit
s affaires ; il a fait imprimer un ouvrage moral, qui est rare par le ridicule . Il n’est pas si aisé de se faire un nom par un o
server les hommes, et il use ses esprits à en démêler les vices et le ridicule  ; s’il donne quelque tour à ses pensées, c’est mo
anterie, quelle imitation des mœurs, quelles images, et quel fléau du ridicule  ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux
s dans la nature de s’attendrir sur le pitoyable que d’éclater sur le ridicule  ? Est-ce l’altération des traits qui nous retient
encore qu’elles soient décentes et instructives : il peut y avoir un ridicule si bas et si grossier, ou même si fade et si indi
et tout propres à faire tomber dans le froid, dans le bas, et dans le ridicule ceux qui s’ingèrent de les suivre : en effet, je
porains, la postérité sait nous la rendre. Il ne faut point mettre un ridicule où il n’y en a point, c’est se gâter le goût, c’e
r le goût, c’est corrompre son jugement et celui des autres ; mais le ridicule qui est quelque part, il faut l’y voir, l’en tire
47 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378
ds, mais l’une et l’autre préservaient du malheur le plus redouté, du ridicule . Le ridicule est, à beaucoup d’égards, une puissa
e et l’autre préservaient du malheur le plus redouté, du ridicule. Le ridicule est, à beaucoup d’égards, une puissance aristocra
tion, était exercée à saisir les nuances les plus fines ; et comme le ridicule la frappait avant tout, ce qu’il fallait éviter a
a frappait avant tout, ce qu’il fallait éviter avant tout, c’était le ridicule . Cette crainte mettait souvent obstacle à l’origi
48 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
s les plus élevés ; elle inspire l’amour, cimente l’amitié, frappe le ridicule , enflamme le courage ; enfin, est à la fois l’int
écrivains en ont immortalisé la gloire : Molière en a immortalisé les ridicules et les vices. C’est lui qui, ouvrant au génie la
scrédite. La bourgeoisie veut copier la cour, elle n’en imite que les ridicules et les vices, sans en emprunter l’éclat et les gr
mée ! Ne semblent-ils pas nous dire : Il n’y a plus de vices, plus de ridicules  ? Non, Messieurs, la comédie est éternelle ; elle
tourmentés du désir de quitter leur place ? Et d’ailleurs, les êtres ridicules ou vicieux que Molière a traduits sur la scène, s
49 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »
t pas nécessaire ; la preuve en est que mettez en vers les Précieuses ridicules ou en prose le Misanthrope, vous aurez toujours l
 : le Misanthrope, Tartuffe, le Bourgeois gentilhomme, les Précieuses ridicules . Il n’y a pas une note fausse, pas un mot répréhe
ands succès. Ces succès l’encouragèrent, et il écrivit les Précieuses ridicules , qui attirèrent une telle foule qu’on fut obligé
à enfin la bonne comédie ! » Le Cocu imaginaire suivit les Précieuses ridicules . Il eut le même succès : le cynisme et le comique
confiance d’un homme qui croit en lui-même. Cependant les Précieuses ridicules , pièce satirique et personnelle, peignent des vic
ux. La verve comique y manquait, c’était de l’imagination plus que du ridicule  ; le Français ne l’aime pas. L’École des maris le
n arrache au peuple par les moyens souvent ignobles est la grimace du ridicule , le sublime du commun ; mais le vrai génie s’abai
félicita Molière, il était assez homme de goût pour y saisir les deux ridicules de la noblesse et de la bourgeoisie, il était pla
ient Agnès dans cette maison, ajoute-t-il, on m’en a parlé comme d’un ridicule , ne le connaissez-vous pas ? » ARNOLPHE, à part.
PHILINTE. Il est bien des endroits où la pleine franchise Deviendrait ridicule , et serait peu permise ; Et parfois, n’en déplais
; Et qu’un si grand courroux contre les mœurs du temps Vous tourne en ridicule auprès de bien des gens. ALCESTE. Tant mieux, mor
cachent une satire judicieuse et naturelle. Elle entre par là dans le ridicule des femmes qu’elle veut jouer ; mais enfin, avec
dans celui qu’il blâmait tous les jours, et lui fit voir que le plus ridicule de tous était d’aimer une personne qui ne répond
Je me fis à moi-même ce reproche sur une délicatesse qui me semblait ridicule dans un mari, et j’attribuai à son humeur ce qui
u’elle a été frappée de ce contraste. Arnolphe paraîtra d’autant plus ridicule alors, que son caractère aura été mieux établi ic
de l’amour et de l’âge d’Arnolphe. Jamais l’amour seul n’a pu rendre ridicule un homme de quarante-deux ans, et c’est l’âge d’A
. tandis que Sganarelle, trompé par Isabelle, est un personnage fort ridicule , quoique âgé de vingt ans de moins qu’Ariste. Le
à ceux qui l’accusaient de tourner, dans ce discours, la religion en ridicule . « Pour le discours moral, dit-il, que vous appel
t ; car plus il veut cacher sa turpitude, plus il se montre odieux et ridicule . 39. Elmire a lu depuis longtemps dans le cœur d
50 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III
claircir dans un épanchement mutuel ? Est-ce là le moment de faire un ridicule étalage des couleurs de la poésie ? Que dirait-on
roïsme conjugal n’était pas l’héroïsme romain. La véritable vertu est ridicule sur la scène. Fouquet eut la gloire de rendre Cor
tout ce qu’il y a de bon dans sa pièce ; il relève surtout comme très ridicules ces vers de Thésée : Quelque ravage affreux qu’é
se dévoue à la mort pour rester auprès de Dircé. Il n’y a rien là de ridicule . On se tromperait beaucoup si l’on regardait cett
oup de mépris pour une invention si déraisonnable. C’est peut-être un ridicule plus grand d’avoir fait de la naïve et tendre Zaï
r le moral. Il est certain que les anciens Grecs auraient trouvé très ridicules les raffinements de délicatesse du soudan et tout
n de Philoctète pour une vieille Jocaste, déjà grand-mère, était plus ridicule que touchante ; Mariamne et Artémire étaient des
urdités si fortes, qu’on ne peut les énoncer sans qu’elles paraissent ridicules  : telles sont la plupart des invraisemblances qui
out où il devrait être bien humilié, et la question est véritablement ridicule . II 20 thermidor an X [8 août 1802] Enivré
mphase et la platitude se touchent : le pathétique est froid, presque ridicule  ; partout on rencontre des réminiscences de vieil
voulu ; mais je ne suis ni mandarin ni jésuite, et je peux bien être ridicule … Je vous envoie des Tartares et des Chinois dont
r la rendre veuve et lui procurer un meilleur parti que lui, est plus ridicule qu’héroïque. On ne doit jamais faire une proposit
offensée ; Je bannis sans regret cette lâche pensée. Il est toujours ridicule d’entendre un homme farouche parler en berger de
ons, toutes ces extravagances du délire amoureux : c’est le comble du ridicule de travestir ce géant tartare en berger d’églogue
n’a jamais commis de crimes de cette espèce. Ses impostures, souvent ridicules en elles-mêmes, ont toujours été agrandies par le
toujours le capuchon du révérend père Bourgoing ; et, pour comble de ridicule , ce Mahomet est amoureux d’une Agnès, et joue prè
humanité. La nature et le bon sens leur disaient qu’un héros est plus ridicule qu’intéressant, lorsqu’il fait dépendre son sort
oltaire avait plus de goût que ses disciples ; il sentit l’abus et le ridicule d’un pareil spectacle, et voici ce qu’il écrivit
galimatias est fait. Que cette frénésie du sot orgueil est petite et ridicule  ! qu’on s’intéresse peu pour une furie ! pour une
ensent le plus mal ; il s’agit seulement de faire voir combien il est ridicule et malhonnête de dire à cette maîtresse du roi :
oint de plan, point de marche, point d’ensemble, et le dénouement est ridicule . Sophocle, dès la première scène, nous montre Ore
c malice les endroits les plus choquants pour nos mœurs ; on verse le ridicule à pleines mains sur des naïvetés que la langue et
dans son Œdipe, et dont il a gâté la noble simplicité par un épisode ridicule , sans créer aucune beauté nouvelle, à l’exemple d
ie est sec et dur ; et Polyphonte qui déploie son cœur, paraît un peu ridicule . Je sais que vos appas, encor dans leur printemp
graves pour le sujet ; en voici une plus tragique, mais beaucoup plus ridicule  : Parmi les combattants je vole ensanglantée ;
es atroces folies du fanatisme monastique, couvertes d’opprobre et de ridicule par les philosophes eux-mêmes, reprirent faveur e
égaya beaucoup les rieurs de ce temps-là : on savait alors saisir le ridicule  ; on ne sait plus aujourd’hui que s’ennuyer. Créb
nnée sans être abattue : Sémiramis, au contraire, mêle à des terreurs ridicules , à des faiblesses indignes d’elle, une jactance e
celui d’Azéma et d’Arsace ; les prêtres n’y font point de processions ridicules , et le spectre d’Amphiaraüs parle mieux que celui
peut d’abord en accuser l’insipidité des trois premiers actes, l’abus ridicule d’un merveilleux puéril, et le défaut total d’int
ne de la morale philosophique. Aujourd’hui on aperçoit un peu plus le ridicule d’exposer avec une emphase tragique des aventures
s de la société, ont toujours regardé ce préjugé comme extravagant et ridicule . Quelle idée pourrait-on avoir d’un pays, d’un go
e pour que les vices soient honteux, du moins les vertus ne sont plus ridicules  ; le bon sens a repris quelques-uns de ses droits
ue sur les alarmes du mari, qui tremble que sa conversion ne paraisse ridicule , et le dénouement n’est amené que par la jalousie
sur l’esprit, par le rapport particulier qu’elle paraît avoir avec un ridicule aujourd’hui très dominant. Madame Argant représen
e de procurer celle des maris. Molière avait depuis longtemps jeté du ridicule sur l’autorité des maris et sur les devoirs les p
sa colère étant parvenue à son comble, lorsque, bravant la crainte du ridicule , il veut emmener sa femme à la campagne, les écla
oir été, pendant le cours de la pièce, le jouet des terreurs les plus ridicules , il se livre, sur le plus frivole soupçon, à une
tre, cette grande passion pourrait bien n’aboutir qu’à rendre l’amant ridicule et ennuyeux : l’esprit de contradiction, qui domi
, quoique romanesque et très inférieur à la peinture des vices et des ridicules , est cependant préférable au tragique bourgeois,
, et le sujet de toutes les autres. L’auteur, au lieu de folies et de ridicules , s’est proposé de peindre des sentiments et des f
s faiblesses ; peut-être a-t-il regardé comme une grande folie, et un ridicule fort comique, la manière dont on se laisse surpre
ère dont on se laisse surprendre à l’amour : rien n’est du moins plus ridicule que les bizarreries, les inconséquences, les peti
nt de l’ancien comique : les pédants d’aujourd’hui sont presque aussi ridicules , mais leurs formes sont plus à la mode : ils ne p
uveau pour exprimer des maximes étranges ; qui condamne les autres au ridicule , lorsqu’elle mérite elle-même le plus profond mép
qui pouvaient plaire il y a deux mille ans à Athènes, et qui seraient ridicules à Paris. Qu’est-ce qu’une petite ville qui compta
ble de bourreau répand de l’odieux sur la personne d’Iphigénie, et du ridicule sur ses raisonnements. Iphigénie est, comme la pl
: ils ne sont point pompeux, mais aussi ne sont-ils jamais ni fous ni ridicules . Oreste est extrêmement furieux et forcené dans l
emble point à cette dévotion, qui n’est pour nous qu’une erreur et un ridicule  ; c’est le sublime de la politique d’un législate
énie comique. Tous les poètes qui depuis ont essayé la peinture de ce ridicule , ou plutôt de ce vice, ont copié et défiguré Céli
lots, ennuyé de ses doléances, d’autant plus que l’objet est vraiment ridicule  ; on n’a jamais employé pour convertir une coquet
imputée qu’à sa faiblesse et à son imprudence. Il est souverainement ridicule que la confidente de cette fille abusée lui parle
regardé comme très indifférent ; le seul nom de jansénisme est devenu ridicule . Quant aux effets que peut produire sur une socié
à se reprocher, sinon le plaisir qu’elle a fait ? Cette morale, toute ridicule qu’elle est, est non seulement supportée au théât
de choisir pour l’objet de son amour une femme vertueuse. Mais il est ridicule de dire, en général, que la vertu est facile pour
tonique, si comique dans Les Femmes savantes, n’est qu’une hypocrisie ridicule dans la tragédie. Mariamne, unie comme Gabrielle
le, joue le personnage du fou : ce jeu de théâtre n’est qu’une parade ridicule . L’envie de faire pour une actrice un rôle brilla
homme voulait le forcer à prendre un état dans la société : tous sont ridicules aux yeux d’un métromane ; le jeune fanatique ne v
rs dévotes, et bientôt l’admiration pour Le Siège de Calais devint un ridicule  ; il fut clair pour tout Paris que Le Siège de Ca
ce qu’il y a de si heureux et de si riche dans la peinture d’un poète ridicule  : ce travers n’est pas assez général, il ne tient
anie n’est plus à présent un travers ; nous avons perdu le tact de ce ridicule comme d’une infinité d’autres ; et même, à propre
res ; et même, à proprement parler, il n’y a plus rien aujourd’hui de ridicule , si ce n’est d’être pauvre. Du temps de Piron, le
mais de Quimper-Corentin, uniquement entêté d’une chimère qui le rend ridicule , mais non pas méprisable. Les poètes aujourd’hui
le : le titre d’originaux ne lui convient guère ; car les personnages ridicules qu’on fait passer en revue devant un jeune homme,
ommes méprisables qui couvrent, dans la société, leurs vices et leurs ridicules d’un vernis d’amabilité. Le premier qui se présen
me paraît avoir un peu tempéré cette manie du point d’honneur, aussi ridicule que barbare, longtemps inconnue aux peuples polis
folies plus dangereuses et plus nuisibles, il n’en a point eu de plus ridicules  : après s’être épuisé à établir sur cet objet un
ent les faire rire. Il est à remarquer que ce ne sont pas les actions ridicules et les costumes bizarres qui excitent le plus pui
le temps où Sedaine fit représenter son drame, ce n’était plus qu’un ridicule provincial ; les idées d’égalité, tant prônées da
r sur le théâtre des mœurs intéressantes, plutôt que des vices et des ridicules , dans la crainte que son pinceau hardi ne traçât
l’on veut assujettir les pères ? rien de plus impertinent et de plus ridicule que d’amasser du bien avec de grands travaux, et
terre en rit, non comme d’une chose plaisante, mais comme d’une chose ridicule . Les anciens sculpteurs n’avaient pas coutume de
ontre laquelle il fallait d’autres armes que celle de la comédie : le ridicule est impuissant contre le fanatisme. À la ville, d
it pas aujourd’hui, c’est qu’un charlatanisme si grossier, et dont le ridicule est si saillant, ait pu si longtemps exciter l’ad
ur venir tout seul au milieu de ses ennemis, est aussi imprudente que ridicule . L’auteur a pensé sans doute qu’en faisant ainsi
teurs : ni les uns ni les autres n’y entendent rien. Les mœurs et les ridicules dont on se moque dans cette comédie n’existent pl
ut pour le bien rendre ; mais il n’a point eu de modèle : ce genre de ridicule lui est étranger, et il est encore étonnant qu’il
que, ne font point partie de leur science. Celui du Cercle a tous les ridicules d’un médecin à la mode de ce temps-là ; mais comm
ce temps-là ; mais comment veut-on que Thénard copie sur la scène des ridicules qu’il n’a jamais vus, et dont il ne peut avoir au
’avaient que des vertus ; il a bien fallu leur donner quelques petits ridicules . L’hôtesse est rusée, coquette, et se moque un pe
e : la première est la moins intéressante ; ce sont les vertus et les ridicules de l’hôte et de l’hôtesse qui en font les frais.
nt pu présenter avec succès les jaloux sur la scène qu’en les rendant ridicules . Tous les auteurs qui ont essayé de les peindre s
riste spectacle, surtout pour son sexe : il choque les mœurs ; il est ridicule sans être plaisant, dans un pays où le lien conju
nes choses, mais elles ne sont pas convenables dans sa bouche. Il est ridicule d’entendre une jeune fille prêcher un roi et un g
e grossière et sensuelle qui nous rapproche des bêtes. N’était-il pas ridicule de voir des philosophes s’amuser à mettre en vers
premiers actes. Il y a toujours quelque légèreté, et même un certain ridicule pour un héros, à se désister d’une entreprise aus
qui commence par insulter, de la manière la plus grossière et la plus ridicule , la maîtresse de la maison et sa fille, et son ge
ger. » La réponse de Valcour est aussi inconvenante et beaucoup plus ridicule encore : l’enthousiasme guerrier y va jusqu’à la
le, parce qu’il avait beaucoup de monde à nourrir. Il voyait bien les ridicules , il était excellent observateur ; mais il n’a jam
sez sot pour employer des termes qui ne peuvent servir qu’à le rendre ridicule et le faire échouer dans ses projets. Tout cela é
ttache à ce genre d’infortunes ; la scélératesse des amants est aussi ridicule dans nos mœurs que la perfidie des femmes, et l’o
pièce, il est constamment berné et bafoué. C’est le hasard de la plus ridicule des reconnaissances qui le délivre de Marceline ;
argi. Le gouvernement prenait alors à tâche d’attirer le mépris et le ridicule sur ses opérations versatiles et inconséquentes :
ppés pourront trouver ici leur place ; mais je m’attache surtout à la ridicule préface que Beaumarchais mit à la tête de cette t
e s’être figuré qu’il écrivait pour des imbéciles. Le chef-d’œuvre du ridicule et de la folie, c’est cet impertinent monologue d
n’a retenu de son ancien caractère que la manie des sentences, et le ridicule de faire beaucoup plus de bruit que d’ouvrage. So
point à la sublime comédie du Tartuffe le nom de comédie morale : ce ridicule était réservé à nos nouveaux docteurs. Beaumarcha
pièce. Ce qui a de la grâce dans un enfant de quinze ans, est fade et ridicule dans un jeune homme bon à marier. Du reste, Flori
la France est un sot ingrat pour la jalousie ; elle y a toujours été ridicule , et l’on n’a jamais pu faire sur cette passion un
s le nom des Deux Jaloux. Dufresny a raisonné ainsi : La jalousie est ridicule et de mauvais ton en France ; c’est une passion p
comme il faut, qui n’ose se livrer à la jalousie, dans la crainte du ridicule . Ce combat de deux passions sera aussi intéressan
acre de bataille que la maladresse des combattants rend toujours fort ridicule  ! Cet essai de la première jeunesse de l’auteur a
se étrange dans une ferme, et qui n’est bonne qu’à rendre la fermière ridicule . 1. Cette observation de Geoffroy est très
51 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XII. Du principal défaut qu’on reproche, en France, à la littérature du Nord » pp. 270-275
du génie. Vous trouvez souvent dans la littérature du Nord des scènes ridicules à côté de grandes beautés. Ce qui est de bon goût
rait de génie. Il y a faiblesse dans la nation qui ne s’attache qu’au ridicule , si facile à saisir et à éviter, au lieu de cherc
est certainement un grand moyen d’ajouter à l’effet ; mais il serait ridicule d’en conclure que l’on doive faire précéder une s
52 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
rer. La coterie se défend avec les faibles secours d’une vogue que le ridicule a ralentie, que poursuit la risée publique. L’hôt
é affectée. Il ne souffrira, près du berceau de son fils, ni vice, ni ridicule . La considération de la gouvernante lui paraît dé
personnes de la société représentée par Molière, dans ses Précieuses ridicules , et bafouée par le public depuis deux ans », ne c
53 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »
n salon où l’on danse, pour que les danseurs nous paraissent aussitôt ridicules . Combien d’actions humaines résisteraient à une é
le sentiment très net de l’horreur qu’il nous inspire. Mais un défaut ridicule , dès qu’il se sent ridicule, cherche à se modifie
orreur qu’il nous inspire. Mais un défaut ridicule, dès qu’il se sent ridicule , cherche à se modifier, au moins extérieurement.
ple. Qu’est-ce qu’une physionomie comique ? D’où vient une expression ridicule du visage ? Et qu’est-ce qui distingue ici le com
la jusqu’à la difformité, et voyons comment on passera du difforme au ridicule . Il est incontestable que certaines difformités o
esse. On devine alors combien il sera facile à un vêtement de devenir ridicule . On pourrait presque dire que toute mode est risi
genre. Et c’est là encore ce qui rend quelquefois la timidité un peu ridicule . Le timide peut donner l’impression d’une personn
y surajoutera la seconde. En d’autres termes, il doublera de quelque ridicule physique le ridicule professionnel. Quand le juge
onde. En d’autres termes, il doublera de quelque ridicule physique le ridicule professionnel. Quand le juge Brid’oison arrive su
eux le son fondamental. Quand Molière nous présente les deux docteurs ridicules de l’Amour médecin, Bahis et Macroton, il fait pa
la parole que réside la singularité physique destinée à compléter le ridicule professionnel. Et, là où l’auteur n’a pas indiqué
54 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XII »
l affirme, il faudrait conclure qu’il tient mon livre pour absurde et ridicule , et je n’y verrais pas d’inconvénient chacun étan
hacun étant libre de ses opinions ; mais si mon volume est absurde et ridicule , comment peut-il écrire, dans le même article, à
e.‌ Tout cela est à merveille. Mais pourquoi me prêter des intentions ridicules , comme celle-ci : « On pouvait, dit-il, mettre M.
55 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II
siècles et de toutes les nations. Les anciens romans sont aujourd’hui ridicules et méprisés dans toute l’Europe, et la satire de
cadémique, et, par conséquent, des déclamations. L’éloquence est bien ridicule quand elle est déplacée. La Harpe, au moment où i
tous les crimes. Je ne trouve rien de si intéressant dans un malheur ridicule et volontaire, dans cet état de démence et d’infi
irait Sophocle, s’il voyait représenter cette scène ? » Le comble du ridicule , c’est le jugement d’un certain Robinet, misérabl
 ; mais ce sublime de collège ne serait sur la scène qu’un galimatias ridicule . « On a beau dire, ajoute Voltaire, que ces beau
ans ce moment triomphe de l’ambition. Un mari tel que Ménélas eût été ridicule sur la scène française, où l’infidélité conjugale
niens, pour qui la nature avait tant de charmes, auraient trouvé fort ridicule qu’une fille de quinze ans, innocente et naïve, e
moines mendiants de l’ancien régime, qui nous paraissaient alors fort ridicules  ? Puisque nos militaires, nos hommes du bon ton,
élène, et de ses amours clandestins : il en résulte même une sorte de ridicule pour la famille d’Agamemnon, et surtout pour Méné
comme correctif, mais utile quand elle veut bien l’être  ; correctif ridicule et niais dans nos mœurs et dans notre langue, mai
tion pour un obscur faquin tel que Pradon, dont la figure était aussi ridicule que les écrits ? Tout est énigme, tout est problè
beaux vers d’Athalie dans une ancienne tragédie d’un vieux poète fort ridicule . Voici le fait tel qu’il est rapporté par Voltair
. On a blâmé avec raison dans la Mère coquette de Quinault un marquis ridicule , lequel n’est qu’une mauvaise caricature : ce per
int encore arrivé. Cet auteur aimable ne nous présente que les traits ridicules d’une femme pressée de se remarier, qui veut abso
e Thalie ne pouvait encore s’honorer que du Menteur et des Précieuses ridicules . Quelques années auparavant, Quinault avait déjà
pourra refondre encore ce même caractère, et lui donner les nouveaux ridicules qui auront succédé aux nôtres. » Il n’est que tro
i auront succédé aux nôtres. » Il n’est que trop vrai que de nouveaux ridicules , de nouveaux abus, de nouveaux vices succèdent co
oquette : ce sont les mêmes idées, les mêmes plaisanteries, les mêmes ridicules  ; c’est la même aversion pour sa fille, le même d
tueux, soumis, suppliants, languissants. Les deux derniers vers sont ridicules  ; mais il faut remarquer celui-ci : Vous le pour
ndre l’identité complète, le marquis de Quinault est aussi vil, aussi ridicule , aussi outré que celui de Devisé, et tous les tra
onnes de qualité, des personnes de naissance, n’était pas alors aussi ridicule qu’aujourd’hui ; mais on dut rire, même dans ce t
e piété filiale ! C’est assurément une des plus mauvaises et des plus ridicules scènes de la pièce, quoi qu’en dise l’auteur du C
enger de ses éternelles moralités, lui débitât aussi une fable sur le ridicule d’un vieux bossu, qui aime une jolie fille, et, q
en mauvais style de Scarron, et quelquefois plaisante à force d’être ridicule . Les Mémoires de la marquise de Frêne avaient dan
r que des intrigues sans âme, qui ne représentent ni les vices ni les ridicules de la société. II 26 brumaire an 12 (18 nove
ages libres et gais de l’ancien régime, qui peignent les vices et les ridicules au naturel, on en est scandalisé, on n’y trouve p
vince, en trente ans, il n’y aurait pas un chat ! » À cela un marquis ridicule répond : « Bon ! Paris n’est-il pas le magasin de
re qui, pour une jeunesse ardente et frivole, n’a rien d’odieux et de ridicule , et qui n’est propre qu’à rompre les liens les pl
urs assez décentes, assez instructives. « Il peut y avoir, dit-il, un ridicule si bas, si grossier, ou même si fade et si indiff
adame Patin, il n’y a point de femme qui ne le trouvât souverainement ridicule . Il est vrai que si du temps de madame Patin un a
enté des séducteurs sur la scène, ont eu soin de les rendre odieux ou ridicules  ; il n’y a que nos roués philosophes du dix-huiti
d’énergie. Le laquais déchiré qui survient, achève agréablement cette ridicule histoire ; et la conversation qui se renoue entre
urgeoises à la mode ; car l’auteur suivait la mode et s’attachait aux ridicules du jour. Cette pièce, sans avoir absolument le mê
lutôt qu’un plagiat. Le vieillard, aveuglé par l’amour, accepte cette ridicule commission ; et lui-même, escorté de son valet La
Maison de campagne indique l’intention de l’auteur. Les vices et les ridicules qui composent le domaine de Thalie, la jalousie,
une pièce de caractère beaucoup plus que d’intrigue ; on y tourne en ridicule la sotte vanité de quelques bourgeoises qui veule
raits et l’expression de leur physionomie. Dancourt s’est attaché aux ridicules bourgeois, et il poursuit surtout les gens de rob
fait que pour s’en servir. — M. Blandineau : Oui, mais il y aurait du ridicule à un simple procureur au Châtelet comme moi — M. 
ira ; quand on gagne du bien, il en faut jouir : il y aurait un grand ridicule à ne le pas faire. — M. Blandineau : Mais « autre
es droits, lorsque l’on considère que, dans l’espace d’un siècle, les ridicules particuliers de quelques folles sont devenus les
elle qui a le meilleur air et le ton le plus distingué. Une partie du ridicule des Bourgeoises à la mode est donc anéantie par l
s qui me déplaisent ; je suis privée du plaisir de me moquer de mille ridicules  : enfin, Lisette, quand on a de l’esprit, il est
tures affublées d’énormes perruques, des barbons dégoûtants, niais et ridicules . Nos notaires et nos commissaires sont bien plus
l’entretien de M. Griffard : Quel animal ! il ne m’a jamais paru plus ridicule  ! Et cependant elle vient de tirer à cet animal d
Les anciens mettaient de préférence dans leurs pièces des vices, des ridicules , du comique. Dancourt s’attachait surtout aux tra
ne sait quel état prendre, apporte à la coquette des madrigaux et des ridicules , mais point de pistoles et point de diamants : on
t grande ! Cet artiste, extrêmement fat, et non moins niais, est d’un ridicule achevé ; on le berne sans qu’il s’en aperçoive, e
joué par de Villiers, acteur d’une grande réputation dans les marquis ridicules et tous les rôles de travestissements. Ce sont là
besoin de courage pour employer ce genre de pathétique, si voisin du ridicule , dans un temps surtout ou le public était si prom
d’Oreste. Ce vénérable pédagogue gronde le frère et la sœur sur leurs ridicules amours ; il enflamme leur courage, il leur rappel
à cette intrigue terrible le fade épisode d’un Philoctète doublement ridicule et par ses gasconnades et par ses amours pour la
d’autre effet que de refroidir la scène, et de rendre la terreur même ridicule . Rhadamiste, moins odieux, moins horrible qu’Atr
e présenter à Boileau mourant ! Il n’y a pas de conte de vieille plus ridicule et plus absurde. J’aurai rendu quelque service au
de Pradon est au-dessous de celle de Racine. On a fait d’inutiles et ridicules comparaisons de ces deux hommes sous le rapport l
itié : c’est l’amour de Mahomet pour une jeune fille qui est vraiment ridicule et comique. Le quatrième vice, et le plus révol
t les rois ne font que sanctionner la volonté de leurs ministres. Ces ridicules , quoique dans la nature, quoique bien saisis, fon
étentions à la jeunesse, refusent absolument de se charger des femmes ridicules  ; ce n’est que lorsqu’elles portent sur leur figu
utres, l’Homme du Jour, le Philosophe marié, pièces où l’on peint des ridicules qui n’existent plus, et qui même n’ont jamais exi
es. Il n’y a que les gens de goût qui s’intéressent à la peinture des ridicules , et soient sensibles au comique. On accuse Regnar
onds, très insolent dans la prospérité. Son valet présente un mémoire ridicule de ses dépenses : chez Regnard, à son père ; chez
, une haine mutuelle ; l’esprit de l’ancienne comédie était de rendre ridicule l’union conjugale, de berner les pauvres maris ;
ue d’en avoir où l’on tourne les honnêtes gens et les bonnes mœurs en ridicule  ? Rousseau pousse la mauvaise humeur jusqu’à dire
mme Molière ; c’est un homme de plaisir qui effleure les vices et les ridicules , non pour les corriger, mais pour s’en amuser et
pouvoir magique de la mode, qui donne de la grâce aux choses les plus ridicules et même les plus désagréables. Quand la pièce fut
 ; c’est un défaut qu’on a justement reproché à Regnard : son marquis ridicule déshonore l’excellente comédie du Joueur. Destouc
rs où il y avait le moins d’originaux, par la raison qu’ils y étaient ridicules , et que l’esprit national était un esprit d’imita
omique plutôt que du fond du sujet : son but était de faire sentir le ridicule de cette manie de la singularité dans l’extérieur
dans l’espoir de chasser son rival par la peur : c’est un projet fort ridicule  ; et ce personnage, qui est le fondement de toute
e qu’elle pourrait vous être fatale, je vous avertis qu’elle est très  ridicule , etc. » La scène fut supprimée à la représentatio
res sont usés, les mœurs communes et superficielles ; la peinture des ridicules y est en caricatures ; les sarcasmes et les tirad
sant, s’il n’était pas chargé de la manière la plus outrée et la plus ridicule  : ce n’est plus un personnage comique, c’est une
ns humaines. Voltaire maniait beaucoup mieux que Destouches l’arme du ridicule et de la satire, quoiqu’il n’ait jamais pu faire
uccès plus que son talent ; les comédiens d’aujourd’hui seraient donc ridicules d’exiger dans une pièce des qualités dont le publ
icats sur la nature et sur la société. Ce qui nous paraîtrait surtout ridicule , ce sont des ballets allégoriques et métaphysique
e persuader qu’il ait été capable de la honte puérile et des terreurs ridicules qu’il prête, dans sa pièce, au. Philosophe marié.
s les principes des sages de son siècle. Un philosophe qui attache du ridicule au titre de mari, un philosophe qui rougit d’être
et l’ordonnance pour faire à son neveu le philosophe une menace aussi ridicule . Et comment Destouches, homme judicieux, employé
œurs à Molière, reconnu comme le plus habile peintre des vices et des ridicules . Quant au témoignage que Voltaire se rend à lui-m
ne trouve point de termes qui puissent l’exprimer. » Quel galimatias ridicule  ! Si Destouches n’avait point fait de préface pou
sé de bafouer la modestie, et de l’immoler à l’orgueil. Le personnage ridicule de sa pièce est un honnête homme, doux, simple et
e que salutaire, parce qu’on n’y attache dans la pièce aucune note de ridicule ou de blâme : elle amuse les libertins, les maris
7 juin 1802) La comédie de Le Sage attaque un vice odieux, non moins ridicule , peut-être plus funeste encore à la société que l
bles qui s’enrichissent par le crime, et qui sont aussi coupables que ridicules par l’emploi qu’ils font de leurs richesses. Quan
la finance. J’ai déjà observé que la comédie, qui souvent corrige les ridicules , est impuissante pour réformer les vices. Les gen
st aujourd’hui qu’un fermier-général ; que tout le comique et tout le ridicule de la pièce porte sur des formes anciennes qui ne
sont morales et instructives, puisqu’elles rendent le vice odieux et ridicule . Turcaret ruiné et traîné en prison ; la baronne
Molière et Regnard n’ont mis dans leurs comédies que des vices et des ridicules  ; que le romanesque est le plus grand ennemi du d
comme à l’État. Les ouvrages, dit-on, où l’on peint les vices et les ridicules n’attachent point assez ; ils manquent d’intérêt 
suffisamment attachés par la vérité des peintures, par la finesse du ridicule  ; mais le peuple n’aime que le faux et le romanes
st la désolante vérité des mœurs et des caractères. Pourquoi vouer au ridicule un riche amoureux et sot qui se ruine pour une fe
e la meilleure grâce du monde, et furent les premiers à rire de leurs ridicules  : ils auraient eu cependant sujet de crier bien f
 ; mais elle est toujours fort amusante pour ceux qui connaissent les ridicules qu’on y peint : on peut d’ailleurs en recueillir
a bonne compagnie, et tournant sans cesse autour d’un petit cercle de ridicules usés et de peintures triviales d’abbés, de financ
oit chercher à se rendre aimable, et non pas à un jeune homme obscur, ridicule par sa sagesse et sa modestie. Il n’est pas natur
ns le cours de la pièce, de le détourner du mariage en le menaçant du ridicule  ; elle avait même déjà composé son épithalame :
s, les goûts et les idées : les auteurs qui ne savent que prendre les ridicules du jour ne sont plus à la mode le lendemain ; pou
sans cesse d’être démasqué, lui et les siens. Ce qui met le comble au ridicule de ces diatribes contre la satire, c’est que d’Al
e ans que Dallainval avait peint avec beaucoup plus de force tous ces ridicules . Saurin ne fit que les recrépir. Les mœurs du tem
xposer sur la scène, parce qu’elles sont beaucoup plus brillantes que ridicules . Des plaisirs où le cœur n’entre point, l’image d
56 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93
ssein d’Homere ; & descendant du plan aux détails, ils ont trouvé ridicule que des Rois & des grands Capitaines fissent
teur du Parallele, il s’attacha uniquement à relever les bevuës de ce ridicule antagoniste ; & la dispute fut terminée par r
ispute ; mais ce fut pour se mocquer des deux partis. On fit de cette ridicule querelle le sujet de quelques farces. Les Acteurs
ésilla les yeux des Parties intéressées, & leur fit voir enfin le ridicule dont elles se couvroient. La paix se fit dans un
enandre inventa & mit en honneur. Il n’épargna pas le vice, ni le ridicule  ; mais sa satyre est fine & délicate ; sans o
Originaux. Il y en avoit une qui finissoit ainsi : On les traduit en ridicule , Dès qu’on les traduit en françois. Cela n’est p
ouvement. On y rencontre par-tout ce vrai comique qui va chercher les ridicules jusques dans les replis du caractère, pour l’expo
utôt que traduit. On y remarque presque à chaque page une affectation ridicule à se servir de termes figurés & nouveaux qu’i
ne trouve dans Virgile ni les excessives hyperboles de Lucain, ni les ridicules pointes de l’Arioste, ni les antithèses affectées
ersonne, dit-il, qui ne convienne que Marolles dans sa traduction est ridicule & barbare, & Martignac aussi plat qu’igno
Ovide en belle humeur enrichi de toutes ses figures burlesques. Cette ridicule platitude plut dans le tems. C’est ce qui fit dir
einement une ame forte & rigide. Juvenal méprise l’arme légére du ridicule  ; il saisit le glaive de la satyre, & courant
prit & des talens, peut-il être représenté par un vieux financier ridicule , qui donne à dîner à des parasites plus ridicules
r un vieux financier ridicule, qui donne à dîner à des parasites plus ridicules encore, & qui parle avec autant d’ignorance &
57 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »
e délinéation conversationnelle. S’il s’attaque à des gens moyens, ni ridicules ni surprenants, mais simples, naturels et vertueu
et rage. Ils exaltent leurs tics, leurs qualités, leurs vertus, leurs ridicules et leur méchanceté ; ils se confessent avec une a
is cette manifestation excessive même fait valoir merveilleusement le ridicule , la fantaisie, l’étrange et risible bizarrerie de
té profondes, comme sont vrais également, malgré tous leur débordants ridicules , les personnages comiques qui satirisent et montr
ue l’artiste désire susciter, souvent à propos de gens qui ne sont ni ridicules , ni haïssables ; il faut donc que la représentati
x-ci ont pour premier devoir d’outrer de telle sorte les déformations ridicules qu’ils s’imposent de trouver que le jugement du s
angereuses stupéfactions. Que l’on étende l’emploi de ces procédés du ridicule au comique bienveillant, au pathétique et au myst
s, de difformes et, malgré le mystère, la terreur, la bizarrerie, les ridicules dont il les doue, n’en imagine guère que de réels
e. Dans Nicolas Nickleby, le vieux commis Newman Noggs est assurément ridicule , sans qu’on oublie jamais qu’en cet être bizarre
. Que les gens soient sans éducation, sans capacités, sans caractère, ridicules , stupides, laids, faibles d’âme et de corps, bas,
banques pour voler, les salons pour échanger de niais propos avec de ridicules cérémonies. Ce sont là des rouages inutiles et ma
dans lesquels, on sait avec quelle outrance, il déverse sans cesse le ridicule , l’aversion, la haine, la faveur, la bienveillanc
58 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124
du tout gré à l’auteur d’avoir eu cette attention, & le traita de ridicule , comme les autres, pour avoir osé innover. Le mau
e bisarrerie & cette bigarrure rendirent l’innovation encore plus ridicule . M. de Voltaire passe pour avoir innové à son tou
rent, est une orthographe raisonnée. Un cas, disent-ils, où il seroit ridicule de changer la manière usitée d’écrire, c’est lors
e M. l’abbé d’Olivet, qui n’est encore qu’un très-petit essai. Il est ridicule que des gens instruits d’ailleurs se fassent un c
59 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIV »
t pas et qui sont très belles, et en voici qui se suivent et qui sont ridicules . » Telle fut, dans sa pauvreté, la thèse de M. Br
nseil sans portée, et, pour montrer qu’une métaphore suivie peut être ridicule , il cite celle que Molière met plaisamment dans l
M. Brunetière, une métaphore très bien suivie et qui est parfaitement ridicule . » M. Brunetière se moque. Comment n’a-t-il pas v
une métaphore qui ne se suit pas, celle-là, mais qui n’est pas moins ridicule  : « Si ceux qui ont écrit contre lui avaient eu s
60 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Auguste Vitu » pp. 103-115
du regard pour voir, sinon exclusivement, du moins de préférence, le ridicule , la grimace, la petitesse, la bêtise dans la méch
lution dont on nous a dit les horreurs et les infamies, mais dont les ridicules , perdus dans les horreurs, sont moins connus. Vit
de les ramasser tous et d’entreprendre, à ce point de vue nouveau du ridicule , une histoire de la Révolution française. Ce sera
te Vitu est naturellement allé à l’homme qui a le plus été frappé des ridicules de la Révolution et qui s’en est le plus moqué, a
61 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
nt terrassées ; & leur voix, quand elle s’élève, paroît atroce ou ridicule . La Philosophie est semblable à un astre qui roul
n est la suite) le goût des grands caractères, c’est de voir jeter du ridicule sur une vertu qui tend à éclairer les hommes ; c’
omie générale : on les a vu s’élever contre les vices politiques, les ridicules dangereux, les opinions fausses ; ils ont fait va
ts opulens, & l’insolence de quelques parvenus qui ôsent faire un ridicule à un Homme de Lettres, de son honorable pauvreté.
notre adversaire en Littérature voudra anéantir, sous le tranchant du ridicule , le fruit de nos veilles & de nos études, on
il y trouve trop bien son compte. Il devient spectateur d’une guerre ridicule , qui l’amuse fort. Le Public, en gros, est malin,
ivains qui prennent chacun de leur côté un ton avantageux, sont aussi ridicules que honteuses ; car il s’agit le plus souvent de
gens sensés m’accuseroient ici d’avoir controuvé à plaisir ces scènes ridicules , si je rendois au naturel le dialogue des Acteurs
pprochent d’eux ; que, dans une Comédie, il saisisse & immole les ridicules qui fatiguent la société, mais sans bouffonnerie
dit de lui-même qu’il ne lui étoit jamais arrivé de jetter le moindre ridicule sur la plus petite vertu. Cela est vraiment respe
es éternelles : ils sont parvenus à être élégans, mais souverainement ridicules  ; car si le plaisir que donne la Tragédie résulte
en à regretter que cet homme de génie se soit plié à des règles aussi ridicules , & ait entraîné par-là tous ses successeurs q
utes nos Tragédies, semblables aux Romans de la Calprenède, sont d’un ridicule achevé, ou plutôt nous n’avons qu’une seule Tragé
delle de ce que pensent tous les étrangers de notre Tragédie, dont le ridicule saute aux yeux, dès qu’on est sorti de l’atmosphè
est point-là la plus monstrueuse des farces, c’est assurément la plus ridicule  ; ou plutôt, c’est l’oubli le plus coupable des p
if ; qu’elle s’aveugle ainsi volontairement & lance les traits du ridicule sur un Poète constamment admiré & chez un peu
On ne peut se dissimuler que la Nation Françoise, habile à verser le ridicule & à l’adopter pour raison souveraine, a fait
carte un tant soit peu de l’uniformité, l’infraction marque, & le ridicule naît. Dans une petite ville il y a lieu à des rap
sauroit enfreindre. A Paris, l’homme est noyé dans la foule, & le ridicule devient imperceptible. Chacun vivant à son gré, &
Une Comédie qui ne peut attaquer ni des vices en honneur, ni certains ridicules ennoblis, devoit tomber nécessairement dans le st
rtraits dans ce mauvais goût, & ils ne manquent pas d’admirateurs ridicules , qui, lorsqu’ils trouvent un caractère exprimé gr
est vrai : mais il n’y a rien de si sacré qu’on ne puisse tourner en ridicule (60). Un accouplement bisarre de deux idées suffit
edire à ce qui se fait de notre tems. La pédanterie a un enthousiasme ridicule , assurément digne d’elle Les gens de Lettres avan
à celui qui a le front de braver la tyrannie ? C’est qu’il redoute le ridicule , arme legère & perçante du beau monde ; &
amais sur le second, parce que chacun sent différemment. Quoi de plus ridicule donc, que de se donner pour le distributeur de la
’essor du talent & la hardiesse du génie ; comme s’il n’étoit pas ridicule de voir l’Elégie de Berénice (à l’aide du Roi de
unités, nécessite cette monotonie d’exposition qui paroîtroit souvent ridicule , si l’habitude n’empêchoit de faire attention à l
aissance. La source de cette universelle méprise fut dans l’adoration ridicule que l’on portoit aux anciens ; & l’on ne sut
62 (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »
eu en vue même dans ces portraits généraux, quelque travers, quelque ridicule , qui passait alors non loin d’eux à portée du rir
re ainsi aujourd’hui de M. Féline ? Est-ce là, de près ou de loin, un ridicule , un vice du jour ? S’inquiète-t-on bien d’être en
oyen d’en sortir ensuite avec son butin, et de dire un jour à quelque ridicule , à quelque vice pris sur le fait : Le voilà !
63 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168
bilité du cœur, naissent ces traits vigoureux qui impriment tantôt le ridicule , tantôt l’opprobre sur les travers ou sur les vic
-il pas déplacé par-tout où il n’est pas nécessaire ? Et quoi de plus ridicule , que de reprocher à un Poëte satirique, didactiqu
amp; le respect dû à la Religion & aux mœurs ; l’art de lancer le ridicule , & celui de louer avec délicatesse ; le talen
rsification, tout y annonce un Peintre habile à saisir les nuances du ridicule , & à le présenter dans un jour propre à le fa
64 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
sédée comme la Bruyere ? Ses tableaux des différens vices, des divers ridicules des hommes sont si vrais qu’on y reconnoît les or
s lequel on ne s’est attaché qu’à détruire la Religion ou à la rendre ridicule . Depuis que l’égoïsme est devenu le ton du siécle
depuis environ cent ans un nouveau moyen de nous faire connoître nos ridicules  ; c’est d’en mettre la satyre dans la bouche d’un
s peu de chose, on y lit de bonnes tirades contre les vices & les ridicules des François & des Anglois. Je ne sçais si le
65 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »
hui dont les lettres sans doute sont peu intéressantes et quelquefois ridicules , mais qui, dans ses ouvrages, et surtout dans son
du style portée dans des affaires pour lesquelles, sous peine d’être ridicule , il fallait le style du monde le plus simple. Le
ence comme au théâtre, cette facilité à saisir les petites teintes de ridicule qu’une circonstance étrangère mêle quelquefois au
toujours pour que la fiction produise l’effet de la vérité, et que le ridicule soit en saillie, les portraits étaient ressemblan
it des défauts presque semblables ; affectation, exagération, pointes ridicules , entassement de métaphores, mélange du profane et
ngage réforment ce qu’ils ont encore de barbare. Le goût punit par le ridicule ceux qui s’écartent de ses lois ; la société perf
ans ses raisonnements, mais elle ne put acquérir cette force, qui est ridicule quand elle n’est que dans les mots, qui, pour se
66 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
t reçu l’éducation de la liberté, et l’on n’aurait fait que se rendre ridicule en France si, même avec des idées fortes, on eût
valeur ; la société, dis-je, en France, avait créé cette puissance du ridicule que l’homme le plus supérieur n’aurait pu braver.
ité, l’ambition avec les périls ; la vertu avec la calomnie ; mais le ridicule peut s’insinuer dans la vie, s’attacher aux quali
le caractère qu’il n’a pas la puissance d’affliger. Cette tyrannie du ridicule qui caractérisait éminemment les dernières années
multiplie ces essais prétendus gracieux qui ne nous rendent plus que ridicules  : on peut encore trouver de la vraie gaieté dans
a vie, au moment même de périr, on a vu plusieurs fois qu’un incident ridicule pouvait distraire les hommes de leur propre malhe
67 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article »
ues qui n’offrent rien de juste & de piquant. Aujourd’hui que les ridicules qui en sont l’objet ont été remplacés par des rid
d’hui que les ridicules qui en sont l’objet ont été remplacés par des ridicules d’une autre espece, ses plaisanteries ont perdu t
68 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
pas moins en opposition avec celle de la cour qu’avec les précieuses ridicules de la ville. Quels furent ses mœurs, son esprit,
a avec Molière l’honneur de faire tomber les affectations et tous les ridicules de la préciosité ; triomphe qui ne fut ni long ni
bonne compagnie aurait suffi pour purger la société des affectations ridicules , et que sans elle la France aurait conservé longt
69 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 117
’avoir introduit dans un Ouvrage grammatical un jargon philosophique, ridicule dans presque tous nos Ecrits modernes, & plus
se garder d’avoir soi-même un langage qui prête à la censure & au ridicule . Si on pardonne ce défaut à M. d’Açarq, on trouve
70 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256
n plus grand nombre les a seulement aimés*. Les ennemis de la poësie, ridicules échos de Platon, voudroient qu’on la bannît total
passions & le mépris de la religion. Ils l’accusent de jetter du ridicule sur la vertu, de mettre en maximes les réflexions
x moindres emplois à la cour d’Amathonte : des hommes même avoient ce ridicule . On ne voyoit partout que des Jupiter, des Mars,
s doute la critique des idées que je viens de combattre. Un troisième ridicule , qui subsiste encore de nos jours, c’est celui de
le Grec, quoiqu’il n’en sçût pas un mot. Cela lui donnoit souvent des ridicules . On se plaisoit souvent à le confondre, lorsqu’il
71 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
es est leur oracle et leur conseil ; ils sont l’écho de ses décisions ridicules . Aussi est-ce un spectacle assez agréable et asse
l elles cassent les arrêts de leurs rivales pour en prononcer d’aussi ridicules , le néologisme enfin qu’elles ont introduit dans
ui dans quelques écarts, et cherchera à lui faire plus de tort par un ridicule qu’il ne pourrait se faire d’honneur par d’excell
homme d’esprit ? criez au public que vous l’êtes, vous serez d’abord ridicule pour le plus grand nombre, vous en imposerez pour
on découvre rarement d’autres motifs à ces éloges, qu’une prévention ridicule en notre faveur, jointe à l’envie de rabaisser no
es sociétés dont on ne connaît ni les usages, ni les intérêts, ni les ridicules , ni la frivolité. C’est aux gens de lettres, il f
ui, après avoir été en public au temple, donnaient en particulier des ridicules à Jupiter ; avec cette différence que les philoso
le ramage éphémère de nos sociétés. Peut-être deviendra-t-il enfin si ridicule , que nos auteurs se trouveront plus ridicules enc
deviendra-t-il enfin si ridicule, que nos auteurs se trouveront plus ridicules encore de l’avoir adopté, et qu’ils en reviendron
frustrer de son attente. Ce n’est point à toute cette ostentation si ridicule et si inutile que l’on doit la réussite d’un ouvr
is d’outrager un homme de lettres qui honore la nation, que de rendre ridicule un homme en place qui avilit a sienne ? Si on cro
e et l’injustice des hommes dont je parle. Un d’entre eux tournait en ridicule la délicatesse excessive d’un écrivain célèbre qu
qu’elle devrait respecter : le vrai courage est celui qui combat les ridicules et les vices, ménage les personnes, et obéit aux
72 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVIII. Gentils conteurs » pp. 218-231
e génération qui en compte peu. Et puis ces jugements à crans sont si ridicules . France l’écrivait ce matin : « Il en est des str
ables du moindre effort de recueillement. Elles y seraient d’ailleurs ridicules . Les personnages de ce Tallemant des Réaux archif
plutôt trois que deux. Dans L’Adorée, roman, il analysait la jalousie ridicule et imméritée qu’inspire une jolie femme à un mari
op bien, digère-t-il. Et alors scrupules, inquiétudes rétrospectives, ridicules des enquêtes, idée fixe dégénérant en folie. L’ét
73 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
les conversations rappelées par Balzac d’une gravité qui va jusqu’au ridicule  ; les sujets qu’elles traitaient seraient ridicul
té qui va jusqu’au ridicule ; les sujets qu’elles traitaient seraient ridicules , sans doute, dans la société d’une bourgeoise de
ui aurait à soigner elle-même son ménage et ses enfants. Ils seraient ridicules dans les entretiens d’une femme sans esprit, sans
sans jugement, qui aurait la vanité de faire la savante. Ils seraient ridicules dans un pays où tous les esprits seraient tendus
74 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Voiture, et Benserade. » pp. 197-207
qu’ils le prissent de travers ; Il fut vieux & galant, sans être ridicule  ; Et s’enrichit à composer des vers. Benserade &
ria moins son sonnet de Job que sa personne. On voulut lui donner des ridicules , parce qu’il avoit un bon carosse & qu’il fai
que les derniers étoient parfaits. Ils ne voyoient pas combien il est ridicule de comparer un homme amoureux à un homme pestifér
75 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre quatrième. »
onnue jusqu’à La Fontaine, mais l’Apologue ne vaut rien. Quoi de plus ridicule que cette supposition d’un lion amoureux d’une je
ire ; sa fantaisie de se parer des plumes du paon n’en était que plus ridicule , et sa prétention plus absurde. C’est Phèdre qui
e comme s’il s’agissait du vrai dieu, d’un prêtre du dieu suprême. Ce ridicule se trouve dans les histoires ancienne et romaine
76 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
our le même sort ? Ces spectacles, qui nous paroissent avec raison si ridicules & si contraires au goût, n’étoient pas tels a
at sur la République des Lettres, lorsque Jodelle(*), sentant tout le ridicule de la représentation des Mystères, des Moralités,
noms des Eschyle, des Sophocle & des Euripide ; les pieuses & ridicules Moralités & les indécentes Sotties furent ban
e qu’ils nous ont donné. Si Jodelle n’eût pas tenté de substituer aux ridicules spectacles de son temps des spectacles plus régul
eurs ressorts les plus secrets, arrache le masque au vice, saisit les ridicules , quelque imperceptibles qu’ils soient, & sait
ère, n’avoient-ils pas les mêmes vices, les mêmes passions, les mêmes ridicules à peindre & à combattre ? Pourquoi ne l’ont-i
es de la décence & des mœurs, n’attaquoit que les vices & les ridicules sans aucunes personnalités ? Molière en vint à bo
er, que l’impossibilité de soutenir & de défendre une cause aussi ridicule & aussi mauvaise que celle qu’il avoit entrep
nous-mêmes ; que notre imagination exaltée n’a enfanté que des rêves ridicules ou dangereux ; que nous nous sommes crus riches d
uellement. De-là naquirent l’intérêt sordide, les faux airs & les ridicules de toute espèce. Les richesses balancèrent l’avan
à exciter le rire de la malignité en faisant la satire du vice ou du ridicule  ; il voulut seulement intéresser le cœur, en nous
es mœurs en retireront-elles ? Quels vices corrigeront-ils ? De quels ridicules arrêteront-ils le cours ? Quels sentimens nouveau
à ces pleurs, à ces longs & ennuyeux gémissemens, à ces sanglots ridicules , la riante Thalie ? La reconnoîtra-t-on davantage
fait le plan du Misantrope, il entra dans ce champ vaste, où tous les ridicules se venoient présenter en foule, & comme d’eux
la Métromanie, il entra dans un champ non moins vaste, où de nouveaux ridicules venoient également en foule s’offrir pour être im
les passions & de les émouvoir ? N’est-il pas aussi plaisant que ridicule , de les entendre, on ne dit pas se comparer modes
77 (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606
volutions des globes célestes. C’est que ce goût de la métaphore — si ridicule parfois, — était alors en Europe universel. À la
ventèrent d’extraordinaires, et qui finirent bientôt par atteindre le ridicule et l’absurde. Au xiiie  siècle Saint Bonaventure,
re-Seigneur en vers burlesques (1649), on se soit moqué de ces titres ridicules chers aux dévots. Aussi, dans les ruelles précieu
titres allégoriques s’étendit, sans que cela parût le moins du monde ridicule , à des livres de toute espèce. Ainsi l’on disait
re subsiste l’habitude des sous-titres qui autrement est devenue bien ridicule par l’abus qu’on en fit. Citons cependant ce fait
78 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 523-524
r les derniers coups aux extravagances de la Ligue, en la couvrant de ridicule . L’expérience a constamment démontré que tout dép
et. Moliere, il est vrai, eut aussi la gloire de corriger les Marquis ridicules & les Femmes savantes de son Siecle ; mais ce
79 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 183-184
s Strophes mal-adroites & triviales. Il en est de même de sa Rome ridicule , où l’on rencontre des morceaux agréables. On sai
le, elle n’étoit point du ressort de la Satire. Les travers & les ridicules peuvent fournir matiere à la plaisanterie, mais l
80 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54
que le sot, est changé à ce point, ne peut plus supporter ni le même ridicule , ni le même pathétique. Alors, tout le monde aspi
d’enthousiasme : sa coopération probable à l’infâme Beacon ; anecdote ridicule du verre dans lequel George IV avait bu. 9. Les
e vers alexandrin seul, fait pour une cour dédaigneuse, en a tous les ridicules . Le vers réclamant une plus grande part de l’atte
81 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
ées contre les précieuses, ce sont des in décences pires que les plus ridicules affectations. La question est de savoir si un vie
Critique de l’École des femmes, c’est-à-dire mit en scène et livra au ridicule les censures qui avaient été faites de sa pièce,
étrange doctrine. « Je ne vois, dit l’auteur de la pièce, rien de si ridicule que cette délicatesse d’honneur qui prend tout en
82 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence du barreau. » pp. 193-204
vérité, sentit qu’elle étoit continuellement étouffée par un étalage ridicule de paroles inutiles & pompeuses. Il comprit c
Le fond de la cause la plus claire disparoissoit sous cet entassement ridicule de compilations de toute espèce*. Les orateurs, l
e sur l’honneur, sur les bienséances, sur l’attention à ne tourner en ridicule & à ne diffamer personne ; s’ils ne s’injurio
83 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « IV » pp. 16-18
La politique est retombée au calme plat. Les seuls petits événements, ridicules pour les salons, mais qui ont de la portée au deh
ative de M. de Lamartine, avec images, gravures, illustrations. C'est ridicule  ; oui, mais M. Rossi, dans la chronique dernière
84 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 302-304
ravagances dignes de tous les anathêmes du goût & du bon sens. La ridicule contexture des événemens, l’inconséquence des car
e des Scenes déclamatoires absolument décousues, étoient le comble du ridicule . Et les ordres du Gouvernement, qui ont défendu l
85 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIII » pp. 206-208
fantaisie, etc.36. A-t-on jamais vu un pareil galimatias ? Comment le ridicule ne fustige-t-il pas de pareils écrivains, et par
ettre de l’auteur, la plus amphigourique, la plus affectée et la plus ridicule qui se puisse lire, tout cela afin de mettre en g
86 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 2-5
se moquer de tout. On étoit alors si peu accoutumé à voir tourner en ridicule les objets les plus graves, à trouver dans les Li
ses peintures une censure allégorique des mœurs, des usages & des ridicules de son temps ; qu’ils ont vanté avec complaisance
87 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 207-209
Si quelque heureux génie eût jeté sur la manie philosophique le même ridicule que cet Auteur répandit sur l'érudition pédantesq
y voit la présomption & les extravagances, dont l'excès & le ridicule devroient corriger ceux qui prétendent s'élever a
88 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17
indre Dangeau en charge, en caricature, tant il donne de relief à ses ridicules et tant il efface ses bonnes qualités : C’était
à qui la tête avait tourné d’être seigneur ; cela l’avait chamarré de ridicules , et Mme de Montespan avait fort plaisamment, mais
ngeau, et qui sautent aux yeux, il en est sur lesquels il a aussi ses ridicules et ses travers. Dans les notes qu’il ajoute à Dan
n un ennemi de Dangeau : on n’est pas ennemi de ceux dont on voit les ridicules , et le seul tort de Saint-Simon est de trop voir
ût-ce que pour exciter l’émulation commune. Tout cela n’était pas si ridicule , et Duclos, le mordant esprit, parle ici de cette
89 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les deux Tartuffe. » pp. 338-363
ssairement, pour cette jeune femme, de répugnant et de souverainement ridicule . Bref, Tartuffe n’est qu’un pourceau de sacristie
eur ». Mieux qu’aucun de ses devanciers, M. Worms a sauvé Tartuffe du ridicule . Ce qu’il a exprimé peut-être le plus fortement,
il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule . Il sait où se trouvent des femmes plus sociables
a pris sur lui. (Au surplus, des traits que nous jugeons grossiers et ridicules pouvaient fort bien toucher un bourgeois qui, san
et elle peut estimer Tartuffe cynique, mais non point extravagant ni ridicule . (Sur cette question, d’ailleurs accessoire : « T
90 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
peint par des traits forts, tout ce que nous voyons de déréglé et de ridicule . Térence se borne à représenter des vieillards av
parterre, frapper les spectateurs les a moins délicats, et rendre le ridicule plus sensible. Mais quoiqu’on doive marquer chaqu
onner, est qu’il a donné un tour gracieux au vice, avec une austérité ridicule et odieuse à la vertu. Je comprends que ses défen
Et Fénelon cite, pour finir, les deux vers de Boileau à propos du sac ridicule où Scapin s’enveloppe. Mais quel blâme ne serait
t dit, il jeta sur toute cette cohue dévote l’ironie, le sarcasme, le ridicule , la honte enfin et l’épouvante. Il flétrit, bien
te immense comédie où toutes les vanités, tous les crimes et tous les ridicules de l’hypocrisie étaient étalés, avec tant de comp
a fait représenter des pièces « où la piété et la vertu sont toujours ridicules , la corruption toujours défendue et toujours plai
ir être un bourreau ; en revanche, il résolut de les atteindre par le ridicule . Molière devint alors l’exécuteur des petites œuv
’être entouré d’ennemis ; de jeter à pleines mains, le sarcasme et le ridicule autour de soi ; de flétrir les vices, d’arracher
ce temps-là, à devenir un des éducateurs de la France, à corriger le ridicule par l’éclat de rire, à faire honte aux vicieux, à
re, le plus populaire et le plus aimé. Sganarelle, c’est le bourgeois ridicule , c’est le bourgeois enrichi. Cette fois Sganarell
s à Sganarelle un bon conseil, foi d’ami ! déclare Sganarelle le plus ridicule du monde, « si, ayant été libre jusqu’à cette heu
à la pointe de l’épée un mariage qu’il fuyait, me paraît un peu plus ridicule que ce bon Sganarelle. Au reste, je ne crois guèr
icilien, qui est beaucoup moins niais, moins sot, moins brutal, moins ridicule que Bartholo, surveille son esclave d’une façon p
r humain, sous un aspect bien différent. Molière a vu de l’homme, ses ridicules plutôt que ses vices. Rousseau n’a fait la guerre
u n’a fait la guerre qu’aux vices de l’homme, il a laissé de côté ses ridicules , comme indignes de sa colère. Molière, cette obse
t remplacé le rire par l’emportement, la moquerie par le sarcasme, le ridicule par la satire, le coup d’épingle par le coup de p
te admirable brusquerie d’Alceste ? Vous dites que le Misanthrope est ridicule , et vous vous écriez : « Voilà donc la vertu ridi
Misanthrope est ridicule, et vous vous écriez : « Voilà donc la vertu ridicule  ! » Vous vous trompez, la vertu d’Alceste n’est p
la vertu ridicule ! » Vous vous trompez, la vertu d’Alceste n’est pas ridicule . Au contraire, dans tout le cours de la pièce, ac
! Non, encore une fois, Molière n’a jamais eu l’intention de vouer au ridicule la vertu d’Alceste, pas plus qu’il n’a eu l’inten
icule la vertu d’Alceste, pas plus qu’il n’a eu l’intention de rendre ridicule la probité commerciale de M. Jourdain. M. Jourdai
ments du cœur, et qui se voit forcée de cacher, comme on cacherait un ridicule , tous ces rares trésors dont personne ne veut sa
son art de voir toutes choses, même l’amour d’Alceste, sous leur côté ridicule , soudain vous verriez notre misanthrope changer d
n pareil homme si malheureux ! Si M. le comte de Guiche est tourné en ridicule , vous aurez remarqué sans peine que M. de Lauzun
iche et M. de Lauzun. Cette fois les marquis sont voués au plus cruel ridicule  ; à ce point, qu’une jeune fille qui s’allait mar
91 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
ait populariser ses œuvres dans la Péninsule. L’Avare, Les Précieuses ridicules , passèrent dans les dialectes et les patois popul
uant des impertinents paradoxes de Schlegel, qu’il avait qualifiés de ridicules . C’est l’Allemagne moderne qui a élevé à Molière
un, presque en même temps, publié une édition nouvelle des Précieuses ridicules de Molière, l’un chez Garnier frères, l’autre che
lecteurs quelques doutes qui me sont venus en relisant Les Précieuses ridicules et Les Femmes savantes, car ces messieurs m’ont r
in. En feuilletant l’édition que M. Larroumet a donnée des Précieuses ridicules , je trouve à propos de cette réplique de Mascaril
e de Mascarille se tournait en raillerie et mettait au plein vent les ridicules du parler métaphorique des francs marquis. À prés
ions précieuses et des mots bizarres s’étant évanouis, Les Précieuses ridicules n’en soient pas moins restées une des comédies qu
d’hui inspecteur général de l’Université, M. Chassang, Les Précieuses ridicules de Molière ; le poète a triomphé là comme sur un
e sur un vrai théâtre. M. Larroumet m’a donné le texte des Précieuses ridicules traduites en grec, mais je ne suis plus malheureu
te pour le lire couramment, avec chance de m’y plaire. Les Précieuses ridicules , sous cette nouvelle forme, ont fait pâmer de rir
ère fois depuis qu’elle existe. 30 octobre 1871. « Les Précieuses ridicules  ». Le comique dans les mots et dans la pensée
rroumet, celui-là même qui vient de donner une édition des Précieuses ridicules , édition d’où est partie tout ce débat. Je m’étai
tiens de M. Régnier lui-même qu’un jour, devant jouer Les Précieuses ridicules , à Metz, il s’en alla, par hasard, la veille à l’
n’a plus pour le public qu’un intérêt secondaire dans Les Précieuses ridicules , tandis que la situation est une des plus plaisan
contemporains de celui qui l’emploie, c’est que, pour Les Précieuses ridicules elles-mêmes, où pourtant ne manque pas un comique
tié en grec, moitié en latin. Le vieux poète, en effet, y tournait en ridicule les habitudes qu’avaient les élégants de son temp
es faubourgs, et celui des ateliers s’avisa d’habiller Les Précieuses ridicules à la dernière mode. Il écrivit donc, sous le titr
de galanterie platonique et de littérature distinguée, Les Précieuses ridicules et Les Femmes savantes feront rire les honnêtes g
ion, qui peu à peu a tourné à l’idée fixe. Le comble du malheur et du ridicule serait pour lui d’être trompé ; et il s’est tant
ession qu’en avait faite M. Perrin pour complaire aux susceptibilités ridicules de ses abonnés du mardi. Retrancher ce mot de la
ux forces. 23 août 1886. II. Arnolphe et Agnès Il n’est point ridicule qu’un homme de quarante ans aime une jeune fille.
il s’y est pris dans la pièce dont il s’agit. Toute disproportion est ridicule . Un homme qui veut franchir un fossé et qui tombe
de bois contre des ennemis qui ont des canons. Il est prodigieusement ridicule , et Molière l’a voulu ainsi. De bonne foi, quelle
ien ! Et si vous les aimez, souffrez qu’on rie de vous. Car vous êtes ridicule . Vous l’étiez aux premiers actes en exigeant du r
le ; et vous n’êtes pas dans le vôtre, et voilà pourquoi vous êtes si ridicule . Et je dirai à l’acteur : Non, vous ne devez pas
reux » soupirer de façon à tirer les larmes des yeux. Vous devez être ridicule  ; ainsi l’a voulu Molière, ainsi le veut l’éterne
se), il faut bien faire comme tout le monde ! Vous ne voulez pas être ridicule . Ridicule, voilà le grand mot lâché ! Si le ridic
ut bien faire comme tout le monde ! Vous ne voulez pas être ridicule. Ridicule , voilà le grand mot lâché ! Si le ridicule était
voulez pas être ridicule. Ridicule, voilà le grand mot lâché ! Si le ridicule était une affaire de raison, c’est votre conduite
s hommes civilisés, je vous déclare à tout jamais et irrémédiablement ridicule . Un poète vous lit ses vers ; vous les trouvez ma
un écrivain, que tout le monde devait faire ainsi ; je vous marque de ridicule si vous agissez autrement. Il y a certes plus de
que de ridicule si vous agissez autrement. Il y a certes plus de vrai ridicule à dire des vers qu’on juge exécrables qu’ils sont
a disproportion entre la pensée et la parole est évidente. Mais de ce ridicule , qui serait fondé en raison, je ne m’occupe point
comme on pense, et agir comme on parle, c’est là seulement qu’est le ridicule , puisque l’inconséquence a été par moi érigée en
ussi, dit-on, chacun pense, parle et agit, comme soi, sans crainte du ridicule . Ou plutôt le ridicule n’existe pas chez eux ; j’
nse, parle et agit, comme soi, sans crainte du ridicule. Ou plutôt le ridicule n’existe pas chez eux ; j’entends le ridicule fra
ridicule. Ou plutôt le ridicule n’existe pas chez eux ; j’entends le ridicule français, celui qui consiste à ne pas se conforme
vie aux préjugés bêtes et aux absurdes formules ! Molière t’a voué au ridicule , pauvre et noble Alceste ; mais nous, qui t’aimon
uéril, comme notre admiration te venge des sots dédains de cette cour ridicule  ; viens chez nous, tu es un des nôtres ! Inspire-
ent notre ami vers Célimène, et qui, soit dit entre nous, sont un peu ridicules , car ils passent la mesure. Moi je me pique d’aim
de parfaitement bonne compagnie, même alors qu’il se donnait le léger ridicule de lire un sonnet médiocre. Il écoutait d’un visa
aux yeux du public, par la manière dont il débite ses compliments, le ridicule que Molière a mis dans l’excès de ses formules.
ure. Argatiphonthidas, c’est le capitan bête, le matamore bravache et ridicule  : Quand quelqu’un nous emploie on doit tête bais
qu’un crime, c’était une faute de les violer, on sentait vivement le ridicule de George Dandin, s’ingérant d’épouser une demois
riait de bon cœur. Molière qui est naturellement impitoyable pour les ridicules , qui a pour habitude de pousser contre eux jusqu’
es, gens de 1873, nous sommes moins touchés qu’on ne l’était alors du ridicule de cette ambition chez George Dandin. Nous ne le
e Dandin est un personnage comique. Mais, ajoute-t-il, d’où vient son ridicule  ? De ce qu’il a épousé une « demoiselle » par amb
ieur plutôt qu’extérieur. Donc, plus Dandin sera « naturel », plus le ridicule sera fort. M. Laugier le joue comme il joue Alber
mmes à l’aspect un peu étroit, mais à l’âme généreuse ? Qu’ils soient ridicules par leurs préjugés nobiliaires, je le veux, et d’
de la situation fausse où il s’est mis. Elle est navrante autant que ridicule , cette situation, et elle aboutit à un mot cruel,
emiers mots, cette prévention éclate avec tout son odieux et tout son ridicule . Il demande des nouvelles de la maison ; Dorine l
nduite de Tartuffe est bien abominable. Elle serait incompréhensible, ridicule même, si Molière ne nous avait, à l’avance, par d
est là un trait de génie, — n’a pas voulu que l’amour de Tartuffe fût ridicule . Rien ne lui était plus facile que de lui mettre
veté et d’infatuation. Il est trop spirituel pour jouer au naturel ce ridicule imbécile. Mais il a ce rare mérite d’être toujour
e était encore dans les limbes de l’avenir.) Tout cela est absurde et ridicule . Il faut que j’en montre le ridicule et l’absurdi
venir.) Tout cela est absurde et ridicule. Il faut que j’en montre le ridicule et l’absurdité ! Admettez que, sur ce raisonnemen
re Cotin. Qu’il ait voulu que l’on songeât à lui, qu’on le tournât en ridicule à propos du rôle, cela est malheureusement trop c
: Toinette trouve plaisant d’y guinder l’imbécile qu’elle veut rendre ridicule . Le comique est peut-être un peu outré ; mais il
e, tandis que l’autre se fût montré grossier, balourd et parfaitement ridicule  ? Nous avons donc cherché à rapprocher nos jeux l
s, le parler brutal. Il apporte à Paris toutes les naïvetés, tous les ridicules de la province. C’est précisément dans ce contras
filles de sept ans qui sont plus avancées que moi. Cela n’est-il pas ridicule  ? Je n’ose pas seulement ouvrir une fenêtre. Voye
portée aux nues et applaudie à tout rompre, et rien ne peut être plus ridicule . Cette pièce est détestable. Vos parents regretta
jeu de scène qui est de tradition. On l’a gardé, quoiqu’il soit d’un ridicule achevé ; personne n’y prend garde. Bartholo, que
itants ; une suite de conversations où sont flagellés tour à tour les ridicules et les vices de Turcaret. On goûte cet esprit à l
mais de Quimper-Corentin, uniquement entêté d’une chimère qui le rend ridicule , mais non pas méprisable… » Et le terrible abbé
ette avaient fait un terrible abus des pachas imbéciles, des eunuques ridicules , et des costumes, et des chants et des danses du
e ce texte était familier aux oreilles, personne n’en sentait plus le ridicule  ; il fallut qu’on méditât, après une assez longue
92 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
éâtre tout garni d’orangers. M. de Molière fit un prologue en marquis ridicule qui voulait être sur le théâtre, malgré les garde
et eut une conversation risible avec une actrice, qui fit la marquise ridicule , placée au milieu de l’assemblée. » Ainsi, non s
t le visage assez plaisant pour représenter sans masque un personnage ridicule . » Il faut entendre ces mots en ce sens que Moliè
re, la première fois qu’il contrefit les marquis, dans Les Précieuses ridicules , eut recours au travestissement de Mascarille, le
novembre, les Français représentèrent au Petit-Bourbon Les Précieuses ridicules . Les Italiens avaient, paraît-il, effleuré ce suj
fort peu vraisemblable que les Italiens eussent pu faire la satire du ridicule que la pièce nouvelle attaquait et qui git princi
93 (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »
s trop heureux : ce qui était original et frais semble une collection ridicule d’oiseaux empaillés ; les images nouvelles sont d
ates et de vulgaires ; il en a que leur nouveauté ne sauve pas d’être ridicules  ; il y en a d’immortellement jolies. Il y en a pe
onner à leurs œuvres un air de froideur extrême ; cela les sauvera du ridicule . Les clichés définitifs, en effet, avant de mouri
en effet, avant de mourir dans l’abstraction, passent par la phase du ridicule . Il en est de même des mots, et cette rencontre e
innombrables de ces images jadis charmantes et qui ont aujourd’hui le ridicule des vieux visages fardés. Pour en cueillir aussit
ains « qui s’engraissent de la sueur du peuple » ? Ce dernier cliché, ridicule pour celui qui « voit » les images écrites par le
94 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Aristophane, et Socrate. » pp. 20-32
lui de la Foire ; théâtres de tout temps en possession de relever les ridicules célèbres, de contrefaire la figure, la voix, les
losophie huée sur le théâtre, ce furent moins ses maximes tournées en ridicule , que sa façon libre de s’expliquer sur la religio
ersonne n’a plus eu à se plaindre que l’abbé Pellegrin. De combien de ridicules ne fut-il pas couvert sous le nom de M. de la Rim
95 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
sous cette forêt blonde et bouclée, contiendra, à coup sûr, de scènes ridicules , insupportables ! Voyez donc, mon ami, ce qui se
ille les limites de la critique : « Il ne faut pas, dit-il, mettre un ridicule où il n’y en a point, c’est se gâter le goût, c’e
er le goût, c’est corrompre son jugement et celui des autres. Mais le ridicule qui est quelque part, il faut l’y voir, l’en tire
server les hommes, et il use son esprit à en démêler les vices et les ridicules . S’il donne quelque tour à ses pensées, c’est moi
quis de Mascarille. J’enrage de voir de ces gens qui se conduisent en ridicules , malgré leur qualité ; de ces gens qui décident t
lière ? Vous avez aussi dans L’Impromptu un méchant poète, un marquis ridicule , un homme raisonnable comme Philinte. Et quelle m
venait leur apporter, des plus beaux salons, toutes sortes de petits ridicules frais éclos, dont ces messieurs et surtout ces da
96 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cladel, Léon (1834-1892) »
Cladel, Léon (1834-1892) [Bibliographie] Les Martyrs ridicules , avec une préface de Baudelaire (1862) Le Bou
e poète, sous son masque, se laisse encore voir. [Préface aux Martyrs ridicules (1862).] Louis Veuillot Sans négliger la fo
97 (1892) Boileau « Chapitre III. La critique de Boileau. La polémique des « Satires » » pp. 73-88
cher d’avoir fait servir des alouettes au mois de juin dans son Repas ridicule , glorifier Pelletier de recevoir chaque jour ving
s » semés de place en place, lorsqu’il dit de la description du Repas ridicule  : « C’est le fort de l’auteur, quand il a de ces
ndité stérile, Quinault pour sa fade tendresse, et les romans pour le ridicule travestissement de l’antiquité ? Il se peut qu’il
upables de tâtonner et de dévier ; comme il avait trouvé, ils étaient ridicules de chercher encore. Il y avait plus d’un siècle q
98 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IX »
e tout à fait.‌ Mais cela ne nous sauve point, paraît-il, d’avoir été ridicule . Ainsi j’ai égayé mes adversaires pour avoir dit
endhal est, en général, mauvais écrivain. Cette opinion peut paraître ridicule à certaines gens ; mais elle est partagée par des
aines gens ; mais elle est partagée par des personnes qui ne sont pas ridicules et qui en valent d’autres. Victor Hugo ne considé
exemples. Il y a bien, en effet, quelque difficulté et même un peu de ridicule à vouloir toujours proclamer la supériorité de l’
99 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
oique cette raideur soit ici honnêteté. Quiconque s’isole s’expose au ridicule , parce que le comique est fait, en grande partie,
ame et de roman, pour un instant au moins elle côtoiera à nos yeux le ridicule . Pourtant ce personnage de roman pourra n’être pa
riel ou un terme collectif. « Les Femmes savantes », « Les Précieuses ridicules  », « Le Monde où l’on s’ennuie », etc., autant de
servation extérieure. Si curieux que le poète comique puisse être des ridicules de la nature humaine, il n’ira pas, je pense, jus
dégagée au cours de notre étude. D’un côté une personne n’est jamais ridicule que par une disposition qui ressemble à une distr
précis le souci de devenir modeste se sépare de la crainte de devenir ridicule . Mais cette crainte et ce souci se confondent sûr
ent à l’origine. Une étude complète des illusions de la vanité, et du ridicule qui s’y attache, éclairerait d’un jour singulier
certaines qualités. Lors même que la liste pourrait être dressée des ridicules connus, la comédie se chargerait de l’allonger, n
comédie se chargerait de l’allonger, non pas sans doute en créant des ridicules de pure fantaisie, mais en démêlant des direction
100 (1900) Molière pp. -283
e arrive à Paris bien tard. À trente-neuf ans, il fait Les Précieuses ridicules  ; c’est à trente-neuf ans qu’il fait ce chef-d’œu
s. Eh bien, le lendemain de la première représentation des Précieuses ridicules , Molière ne lui était pas encore exactement connu
pite, pendant ses dix années glorieuses, non seulement sur les écrits ridicules des écrivains de son temps, mais sur ces écrivain
e simple peut être quelquefois atroce. On rit toujours aux Précieuses ridicules  : il est convenu qu’on doit rire, et l’on rit, et
erversité causée par la passion. Dès la deuxième scène des Précieuses ridicules que voyons-nous ? C’est Cathos, et c’est Madelon,
les excuses, et, de cet Arnolphe, il fait le type éternel de l’amour ridicule , du mari systématique, et, pour tout dire, de l’a
nspire, dans L’École des femmes, cette peinture de l’amour absolument ridicule en lui-même, mais qui, à force d’être vrai, sincè
t à son objet, fourvoyé, qui ne peut éviter par moments une teinte de ridicule , qui est comme l’empreinte de l’indigne objet auq
phrases accoutumées, si bien que tout le monde reconnaît, non pas les ridicules généraux des médecins, mais les personnes mêmes ;
lettres. Certainement, la Faculté possédait alors d’amples trésors de ridicule qu’elle a peut-être perdus depuis, et qui étaient
in ; mais L’Amour médecin est beaucoup au-dessous, comme intensité de ridicule , de cette scène du premier acte de Monsieur de Po
elle de bonnes lectures à sa fille Célie, et ne lui en indique que de ridicules , Molière met dans le même éloge des bons livres a
ajoute Gorgibus, Le Guide des pécheurs est encore un bon livre… Le ridicule dont Gorgibus est rempli rejaillit un peu, — ce q
son coup d’œil d’oiseau de proie, pour livrer aussitôt aux risées les ridicules de la dévotion, et en particulier ceux des direct
qui ne se sont jamais trouvées unies et mêlées que ce jour-là dans le ridicule  : les jésuites et les jansénistes. Et ce ne sont
pour Molière, c’eût été assez pour un autre peut-être, de peindre les ridicules qu’il avait sous les yeux ; il avait sous les yeu
i pleine de blasphèmes à la faveur d’une fusée qu’il fait le ministre ridicule de la vengeance divine ; même, pour mieux accompa
si parfaitement mêlé dans la trame de sa scélératesse que les maximes ridicules ou odieuses de dévotion le sont dans la trame de
re se soit posé pour but de déterminer la ruine de la noblesse par le ridicule , comme Louis XIV la ruinait par son gouvernement,
pas les opinions de Chrysale, c’est qu’il les a mises sous une forme ridicule dans ce passage du rôle d’Arnolphe, pour qui cert
points, mais qui, en tout ce qui regarde les femmes, est souvent d’un ridicule achevé. C’est Jean-Jacques Rousseau, dans sa Lett
a société élégante ; qu’avoir, dans chaque profession, proscrit comme ridicule ce qui rebute le goût comme excessif ; qu’avoir m
dont on peut constamment faire son profit ; il a si bien atteint des ridicules généraux, des travers malheureusement éternels, q
e quarante ans, il y a un Arnolphe, c’est-à-dire un monstre à la fois ridicule , odieux et tragique, qui ne demande qu’à se décha
t leur profondeur ! Quelle fécondité inépuisable dans la peinture des ridicules  ; quelle souplesse dans notre malice, quelle vari
’un pas alerte, effleurant tout ce qu’elle touche, passions, vices et ridicules , et précédant de loin ce chœur d’esprits aimables
age, des autres hommes ; et nous conviendrons que d’avoir banni comme ridicule tout ce qui rebutait le bon goût comme excessif,
pes comiques. Il est conforme à l’humeur de la comédie de grossir nos ridicules et même de nous en prêter d’invention pour excite
traire. Quand on choque les idées de son temps, ou l’on tombe dans le ridicule , ou l’on devient un tyran pour solenniser le ridi
n tombe dans le ridicule, ou l’on devient un tyran pour solenniser le ridicule par la terreur ; ou bien encore on s’expose à êtr
Acte II, sc. ii. 19. Dom Juan, dernière scène. 20. Les Précieuses ridicules , sc. iv : « Madelon ». 21. Ibid., sc. v : « Cat
/ 1635