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1 (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76
méthode de discours consistera simplement à diviser notre travail en tableaux d’histoire et portraits — tableaux de genre et pa
plement à diviser notre travail en tableaux d’histoire et portraits — tableaux de genre et paysages — sculpture — gravure et des
et le grade que leur a assignés l’estime publique. 8 mai 1845. II. Tableaux d’histoire Delacroix M. Delacroix est dé
n — où il a toujours marché. M. Delacroix a envoyé cette année quatre tableaux  : 1° La Madeleine dans le désert C’est une tête d
modérés ; l’aspect est presque gris, mais d’une harmonie parfaite. Ce tableau nous démontre une vérité soupçonnée depuis longte
érité soupçonnée depuis longtemps et plus claire encore dans un autre tableau dont nous parlerons tout à l’heure ; c’est que M.
à ses sévères amis groupés autour de lui dans des attitudes désolées. Tableau splendide, magnifique, sublime, incompris. — Un c
in qui félicitait sincèrement le grand Rubens d’avoir, dans un de ses tableaux officiels de la galerie Médicis, débraillé l’une
et du rouge plaît à notre âme. M. Delacroix a même introduit dans ce tableau , à ce que nous croyons du moins, quelques tons do
it pour un pareil sujet. Enfin, disons-le, car personne ne le dit, ce tableau est parfaitement bien dessiné, parfaitement bien
e lumineux, qui rendent l’effet d’un objet monochrome et tournant. Ce tableau est parfaitement bien dessiné. Faut-il, à propos
tout en restant dessinateur exclusif. Donc, quand nous disons que ce tableau est bien dessiné, nous ne voulons pas faire enten
° Le Sultan du Maroc entouré de sa garde et de ses officiers Voilà le tableau dont nous voulions parler tout à l’heure quand no
la bonne foi de quiconque connaît son vieux Louvre ; — qu’on cite un tableau de grand coloriste, où la couleur ait autant d’es
ue nous serons compris d’un petit nombre, mais cela nous suffit. — Ce tableau est si harmonieux, malgré la splendeur des tons,
int surpris, d’abord, de l’éloge violent que nous allons faire de son tableau , car ce n’est qu’après l’avoir consciencieusement
uccès aller toujours croissant, car il doit y avoir succès. Après les tableaux merveilleux de M. Delacroix, celui-ci est véritab
Exposition ; disons mieux, il est, dans un certain sens toutefois, le tableau unique du Salon de 1845 ; car M. Delacroix est de
stre, une gloire acceptée et accordée ; il a donné cette année quatre tableaux  ; M. William Haussoullier hier était inconnu, et
ui est debout a l’avantage de séparer et de diviser symétriquement le tableau . Cette statue, presque vivante, est d’un excellen
l’air. — Dans un sentier tortueux qui conduit l’œil jusqu’au fond du tableau , arrivent, courbés et barbus, d’heureux sexagénai
quets où se font des ballets et des réjouissances. Le sentiment de ce tableau est exquis ; dans cette composition l’on aime et
 L’élégance et la distinction sont partout le signe particulier de ce tableau . Cette œuvre aura-t-elle un succès prompt ? Nous
r la responsabilité de ses œuvres ; il n’a donc qu’à faire un nouveau tableau . Oserons-nous, après avoir si franchement déployé
se défie même de son goût — mais c’est là un illustre défaut, — et ce tableau contient assez d’originalité pour promettre un he
de figures qui affectent, heureusement du reste, une allure de grands tableaux , une idée de fenêtre ouverte par où le soleil vie
l’ébranlement du Temple, dessin composé comme un grand et magnifique tableau , — gestes, attitudes d’histoire — on reconnaît le
t à cette volonté tenace, infatigable et toujours en haleine, que les tableaux de cet artiste doivent leur charme presque sangui
pas original. Son Marino Faliero rappelle imprudemment un magnifique tableau qui fait partie de nos plus chers souvenirs. — No
rd qui s’avance les mains jointes. — C’est encore là, cette année, le tableau le plus original de M. Robert Fleury. — La compos
premier plan ; elle est froide à force d’efforts dramatiques. — De ce tableau , nous ne saurions trop louer l’exécution de certa
condaires que l’artiste s’efforce d’obtenir l’effet grand et large du tableau d’histoire. Son étude de Femme nue est une chose
Granet est un maladroit plein de sentiment, et l’on se dit devant ses tableaux  : « Quelle simplicité de moyens et pourtant quel
inépuisable fécondité, de ravissantes vignettes, de charmants petits tableaux d’intérieur, de gracieuses scènes de la vie éléga
 Vidal. Nous ne dirons pas que M. Achille Devéria a fait un excellent tableau — mais il a fait un tableau — Sainte Anne instrui
ue M. Achille Devéria a fait un excellent tableau — mais il a fait un tableau — Sainte Anne instruisant la Vierge, — qui vaut s
les qualités d’un bon peintre, n’ait pas pu faire voir cette année un tableau allégorique représentant la Musique, la Peinture
e et d’une bonne couleur. Schnetz Hélas ! que faire de ces gros tableaux italiens ? — nous sommes en 1845 — nous craignons
55. Chasseriau Le kalife de Constantine suivi de son escorte Ce tableau séduit tout d’abord par sa composition. — Cette d
uise, il le laisse si bien voir, là est le mal. Ainsi, il y a dans ce tableau des contradictions. — En certains endroits c’est
sition qui fait les peintres d’histoire. Victor Robert Voilà un tableau qui a eu du guignon ; — il a été suffisamment bla
présenter chaque peuple de l’Europe par une figure qui occupe dans le tableau sa place géographique ! Comment faire goûter à ce
osition, au charme des groupes, et ait éparpillé les figures comme un tableau de Claude Lorrain, dont les bonshommes s’en vont
de jeune homme et de savantes intentions. — En somme, c’est là un des tableaux les plus curieux et les plus dignes d’attention d
s. — C’est la Madeleine et les femmes qui l’entourent qui sauvent son tableau de la Conversion de Madeleine — et c’est la molle
st la molle et vraiment féminine tournure de Galathée qui donne à son tableau de Galathée et Acis un charme un peu original. — 
donne à son tableau de Galathée et Acis un charme un peu original. —  Tableaux qui visent à la couleur, et malheureusement n’arr
e — qualité plus grave — c’est naïf. — Cet homme réussit toujours ses tableaux quand il ne s’agit que de bien peindre et qu’il a
it cette grosse figure de vieille avec son urne, qui occupe le bas du tableau et lui donne un faux air d’ex-voto de village ? E
factureurs ; n’est-ce pas faire de lui un grand éloge ? Du reste son tableau est bien composé. — Nous avons souvenance d’avoir
n est très-brun, trop peut-être, et d’une couleur moins variée que le tableau de cette année, mais elle a les mêmes qualités sé
couleur, est un peu commune. — Il nous semble que nous connaissons un tableau du Poussin, situé dans la même galerie, non loin
ce. Bigand Les derniers instants de Néron Eh quoi ! c’est là un tableau de M. Bigand ! Nous l’avons bien longtemps cherch
us l’avons bien longtemps cherché. — M. Bigand le coloriste a fait un tableau tout brun — qui a l’air d’un conciliabule de gros
ilaine besogne d’un compte-rendu, comme de rencontrer un vraiment bon tableau , un tableau original, illustré déjà par quelques
ne d’un compte-rendu, comme de rencontrer un vraiment bon tableau, un tableau original, illustré déjà par quelques huées et que
ustré déjà par quelques huées et quelques moqueries. Et, en effet, ce tableau a été bafoué ; — nous concevons la haine des arch
t se fait-il que des artistes ne voient pas tout ce qu’il y a dans ce tableau , et d’originalité dans la composition, et de simp
’attitude, naturelle pourtant, est aussi poétique que possible. —  Ce tableau respire une volupté excessive, et montre dans l’a
? M. Planet a évidemment assez de talent pour faire une autre fois un tableau complet. Dugasseau Jésus-Christ entouré des
ion. Gleyre Il avait volé le cœur du public sentimental avec le tableau du Soir. — Tant qu’il ne s’agissait que de peindr
il vise à imiter les anciens maîtres et leurs sérieuses allures — ses tableaux de chaque année se valent — c’est toujours le mêm
et tenace. Auguste Hesse L’évanouissement de la Vierge Voilà un tableau évidemment choquant par la couleur — c’est d’une
la couleur — c’est d’une couleur dure, malheureuse et amère — mais ce tableau plaît, à mesure qu’on s’y attache, par des qualit
nnocents, de M. Jollivet, dénote un esprit sérieux et appliqué. — Son tableau est, il est vrai, d’un aspect froid et laiteux. —
rasse, résistante et solide. Laviron Jésus chez Marthe et Marie Tableau sérieux plein d’inexpériences pratiques. — Voilà
obscurcir les intentions de sa pensée et de son dessin. De ces trois tableaux c’est le plus grand qui nous plaît le plus, à cau
re du talent de M. Janmot, de lire dans le livret le sujet d’un autre tableau  : Assomption de la Vierge — partie supérieure :
r distinguée et dans une gamme de ton très-grise, est supérieur à son tableau de religion. Riesener est avec M. Planet un
parmi les portraitistes. Diaz M. Diaz fait d’habitude de petits tableaux dont la couleur magique surpasse les fantaisies d
’est l’erreur d’un peintre de genre qui prendra sa revanche. IV. Tableaux de genre Baron a donné les Oies du frère
aucoup de tons de Roqueplan et de C. Boulanger. — Réfléchir devant ce tableau combien une peinture excessivement savante et bri
ns pas l’effroi de Marion Delorme à l’aspect de ces aimables fous. Ce tableau a un aspect uniforme de café au lait. La couleur
oriste et qu’on n’est pas dessinateur ? Mme Céleste Pensotti Le tableau de madame Céleste Pensotti s’appelle Rêverie du s
Le tableau de madame Céleste Pensotti s’appelle Rêverie du soir. Ce tableau , un peu maniéré comme son titre, mais joli comme
aujourd’hui. C’est élégant, — cela sent bon. Tassaert Un petit tableau de religion presque galante. — La Vierge allaite
érément gaie, unie à beaucoup de goût. Leleux frères Tous leurs tableaux sont très-bien faits, très-bien peints, et très-m
ets. Lepoitevin Sujets à la Henri Berthoud (voyez le livret). —  Tableaux de genre, vrais tableaux de genre trop bien peint
ets à la Henri Berthoud (voyez le livret). — Tableaux de genre, vrais tableaux de genre trop bien peints. Du reste, tout le mond
sir de relire dans le livret le récit de la Mort de Manon Lescaut. Le tableau est mauvais ; pas de style ; mauvaise composition
t ont des cartons pleins de motifs tout prêts. La couleur de ses deux tableaux (Memphis. — Un assaut) est commune. Du reste, ils
r et à la Decamps. Pourquoi donc M. Guignet… ? Meissonier Trois tableaux  : Soldats jouant aux dés — Jeune homme feuilletan
vingtième qualité. Roehn Peinture aimable (argot de marchand de tableaux ). Rémond Jeune école de dix-huit cent vingt
er. — Tous les demi-savants, après avoir consciencieusement admiré un tableau de Corot, et lui avoir loyalement payé leur tribu
comme les grands maîtres. — Nous n’en voulons d’autre exemple que son tableau de l’année dernière — dont l’impression était enc
s antiques. — Homère ressemble peut-être trop à Bélisaire. — Un autre tableau plein de charme est Daphnis et Chloé — et dont la
— surtout par la couleur. C’est la première fois que nous voyons des tableaux de M. Haffner — nous ignorons donc s’il est paysa
ous ne croyons pas que M. Flers, soit dans ses dessins, soit dans ses tableaux , ait placé une seule Normandie. — M. Flers est to
ont jamais vu, le boulevard du Temple ou les galeries de Bois ! — Les tableaux de M. Borget nous font regretter cette Chine où l
t deux bons et sérieux élèves de M. Corot. — M. Lapierre a fait aussi tableau de Daphnis et Chloé, qui a bien son mérite. Br
doit pas ignorer que dans la galerie des Flamands il y a beaucoup de tableaux du même genre, tout aussi faits que les siens, et
les fruits de Rubens, et les trouvons plus naturels. —  Du reste, le tableau de M. Saint-Jean est d’un fort vilain aspect, — c
monotonement jaune. — Au total, quelque bien faits qu’ils soient, les tableaux de M. Saint-Jean sont des tableaux de salle à man
lque bien faits qu’ils soient, les tableaux de M. Saint-Jean sont des tableaux de salle à manger, — mais non des peintures de ca
manger, — mais non des peintures de cabinet et de galerie ; de vrais tableaux de salle à manger. Kiörboe Des tableaux de
t de galerie ; de vrais tableaux de salle à manger. Kiörboe Des tableaux de chasse, — à la bonne heure ! Voilà qui est bea
ture ; c’est large, — c’est vrai, — et la couleur en est belle. — Ces tableaux ont une grande tournure commune aux anciens table
est belle. — Ces tableaux ont une grande tournure commune aux anciens tableaux de chasse ou de nature morte que faisaient les gr
. Philippe Rousseau Le rat de ville et le rat des champs est un tableau très-coquet et d’un aspect charmant. — Tous les t
de Lyon. — Les petits rats sont fort jolis. Béranger Les petits tableaux de M. Béranger sont charmants — comme des Meisson
r. Arondel Un grand entassement de gibier de toute espèce. — Ce tableau , mal composé, et dont la composition a l’air bous
tres sont malheureusement d’une couleur brune et rousse, qui donne au tableau je ne sais quel aspect obscur — mais tous les ton
airs ou riches sont bien réussis. — Ce qui nous a donc frappé dans ce tableau est la maladresse mêlée à l’habileté — des inexpé
à la vérité microscopique et se croient des peintres vissent ce petit tableau , et qu’on leur insufflât dans l’oreille avec un c
t dans l’oreille avec un cornet les petites réflexions que voici : ce tableau est très-bien, non parce que tout y est et que l’
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405
ombres, enfin tout ce que l’oeil peut appercevoir, se trouve dans un tableau comme nous le voïons dans la nature. Elle se pres
tableau comme nous le voïons dans la nature. Elle se presente dans un tableau sous la même forme où nous la voïons réellement.
e ces idées s’arrangent dans l’imagination, et qu’elles y forment ces tableaux qui nous touchent et ces peintures qui nous inter
la nature. Elle est artificielle en partie. Ainsi les objets que les tableaux nous presentent agissant en qualité de signes nat
ous les idées, et ces idées forment ensuite dans notre imagination le tableau où nous voïons l’amour dépêcher ce travail. Cette
ette image nous touche ; mais quand elle nous est representée dans un tableau , elle nous touche bien davantage. Nous voïons alo
que façon une image nouvelle à ceux qui la voïent à Chantilly dans un tableau . Elle ne les avoit pas encore frappez autant qu’e
alors. Le peintre s’est servi de cette image pour faire le fond d’un tableau dont la principale figure est le portrait d’une p
r par sa beauté que par son rang et par sa naissance. On voit dans ce tableau des amours qui tournent une pierre à aiguiser. Un
et par les sculpteurs, que par les poëtes. Ce furent, selon eux, les tableaux et les statuës qui concilierent à leurs dieux la
ns, ceux qui avoient fait naufrage portoient en demandant l’aumône un tableau , dans lequel leur infortune étoit représentée, co
une objection dont on conclueroit que les vers touchent plus que les tableaux . C’est qu’il est très-rare qu’un tableau fasse pl
vers touchent plus que les tableaux. C’est qu’il est très-rare qu’un tableau fasse pleurer, et que les tragédies font souvent
. Je réponds en second lieu, qu’une tragédie renferme une infinité de tableaux . Le peintre qui fait un tableau du sacrifice d’Ip
ne tragédie renferme une infinité de tableaux. Le peintre qui fait un tableau du sacrifice d’Iphigenie, ne nous represente sur
es. Le poëte nous présente successivement, pour ainsi dire, cinquante tableaux qui nous conduisent comme par dégrez à cette émot
édie doivent donc nous toucher plus qu’une seule scéne peinte dans un tableau ne sçauroit faire. Un tableau ne represente même
plus qu’une seule scéne peinte dans un tableau ne sçauroit faire. Un tableau ne represente même qu’un instant d’une scéne. Ain
u’un instant d’une scéne. Ainsi un poëme entier nous émeut plus qu’un tableau , bien qu’un tableau nous émouve plus qu’une scéne
céne. Ainsi un poëme entier nous émeut plus qu’un tableau, bien qu’un tableau nous émouve plus qu’une scéne qui representeroit
e étoit luë sans que nous eussions rien vû de ce qui l’a précedée. Le tableau ne livre qu’un assaut à notre ame, au lieu qu’un
acré dans la gorge d’Iphigenie, n’auroit pas l’avantage d’exposer son tableau devant des spectateurs aussi-bien préparez, et re
es qualitez extérieures dont un peintre peut orner le personnage d’un tableau , ne nous affectionnent à ce personnage qui ne par
qui ne parle presque pas. Voilà pourquoi nous sommes plus émus par un tableau que par un poëme, quoique la peinture ait plus d’
auteur. L’industrie des hommes a trouvé quelques moïens de rendre les tableaux plus capables de faire beaucoup d’impression sur
nt un nouvel éclat sur les couleurs, et qui semblent, en separant les tableaux des objets voisins, réunir mieux entr’elles les p
eil qui voit distinctement ces parties de ronde bosse saillir hors du tableau , en soit plus aisément séduit par les parties pei
lleux. L’industrie des hommes a beaucoup mieux servi les vers que les tableaux . Elle a trouvé trois manieres de leur prêter une
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 10, objection tirée des tableaux pour montrer que l’art de l’imitation interesse plus que le sujet même de l’imitation » pp. 67-70
Section 10, objection tirée des tableaux pour montrer que l’art de l’imitation interesse p
plus que le sujet même de l’imitation On pourroit objecter que des tableaux où nous ne voïons que l’imitation de differens ob
ns plus d’attention à des fruits et à des animaux répresentez dans un tableau , que nous n’en donnerions à ces objets mêmes. La
’original. Je répons que, lorsque nous regardons avec application les tableaux de ce genre, notre attention principale ne tombe
n ; nous ne donnons pas plus d’attention à l’objet même imité dans le tableau , que nous lui en donnons dans la nature. Ces tabl
me imité dans le tableau, que nous lui en donnons dans la nature. Ces tableaux ne sont point regardez aussi long-tems que ceux o
abileté, que Baptiste et Teniers en font voir dans leur execution. Un tableau d’histoire aussi bien peint qu’un corps de garde
emande, que l’art ait réussi également ; car il ne suffit pas que les tableaux soïent de la même main. Par exemple, on voit avec
voit avec plus de plaisir une fête de village de Teniers qu’un de ses tableaux d’histoire, mais cela ne prouve rien. Tout le mon
ue l’objet imité en pourroit faire. Cela est vrai même en parlant des tableaux , qui sont précieux par le merite seul de l’execut
attaque par un sens, dont l’empire sur notre ame est si grand, qu’un tableau peut plaire par les seuls charmes de l’execution,
talens pour répresenter des objets touchans, et pour mettre dans ses tableaux l’ame et la vraisemblance qui se font sentir dans
isemblance qui se font sentir dans ceux de Raphaël et du Poussin. Les tableaux de l’école lombarde sont admirez, bien que les pe
ns les plus zelez tombent d’accord qu’il manque une grande beauté aux tableaux de cette école, et que ceux du Titien, par exempl
lus souvent les talens de son école aux talens de l’école romaine. Le tableau de ce grand peintre qui répresente saint Pierre m
s, n’est peut-être pas, tout admirable qu’il est par cet endroit, son tableau le plus précieux par la richesse des couleurs loc
est celui qui est le plus connu et le plus vanté. Mais l’action de ce tableau est interressante, et le Titien l’a traitée avec
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
loïe que dans les ornemens qui servent de bordure ou de soutien à ses tableaux dans l’appartement de la signature. Il a même pri
une composition historique, doivent en alterer la vrai-semblance. Le tableau de la galerie du Luxembourg qui répresente l’arri
. Voilà comme parle Horace. Je suis encore persuadé que le magnifique tableau qui répresente l’accouchement de Marie De Medicis
enie et des autres figures allegoriques, qui entrent dans l’action du tableau , y avoit fait paroître celles des femmes de ce te
sage vicieux des personnages allegoriques que j’ose critiquer dans le tableau de Rubens. Mais, me dira-t-on, les peintres ont é
-tems en possession de peindre des tritons et des néreïdes dans leurs tableaux , quoiqu’on n’en ait jamais vû dans la nature. Pou
ature. Pourquoi donc reprendre Rubens de les avoir introduits dans le tableau qui répresente l’arrivée de Marie De Medicis à Ma
est-à-dire que cette licence ne s’étend point à rassembler en un même tableau des choses incompatibles, comme sont l’arrivée de
ire valoir son dessein et son coloris, il pouvoit introduire dans son tableau des forçats aidans au débarquement et les mettre
sujets de devotion, et que les peintres plaçoient autrefois dans des tableaux plus devots que sensez, sans égard pour la chrono
crucifiment. Cet usage vicieux est relegué depuis long-tems dans les tableaux de village. Après avoir discouru des personnages
es éclos du cerveau des peintres et des poëtes. De ce genre sont deux tableaux du Corrége peints en détrempe et qu’on peut voir
et l’avenement de Marie De Medicis à la regence, répresentez dans le tableau qui est au fonds de la galerie du Luxembourg, son
de la galerie du Luxembourg, sont une composition mixte. L’action du tableau est feinte, mais le peintre introduit dans cette
ption de l’écharpe qu’il portoit quand il les fit. Malheureusement ce tableau n’a pas été executé suivant une idée si ingenieus
élegance et la simplicité de sa pensée par des figures qui rendent le tableau plus composé, mais qui ne lui font rien dire de p
endre dans une composition historique, ou pour répresenter en un seul tableau plusieurs actions dont il semble que chacune dema
as pouvoir être renduës avec des couleurs. Ils y font voir en un seul tableau des évenemens qu’un historien ne pourroit narrer
oint à la portée du reste des hommes. Ainsi tous les personnages d’un tableau allegorique sont souvent muets pour les spectateu
cé si haut que personne n’y sçauroit atteindre. Je l’ai dit déja, les tableaux ne doivent pas être des enigmes, et le but de la
rincipales actions de la vie du feu roi qui fait le sujet de tous les tableaux , et l’intelligence des curieux est encore aidée p
oulu répresenter ce peintre trop ingenieux, sans l’explication de ces tableaux qu’une tradition encore recente avoit conservée,
ercher le sens des pensées d’un peintre qui l’enveloppe toujours. Les tableaux de la galerie du Luxembourg dont on regarde le su
s mieux que lorsqu’elles l’alterent le moins. Après avoir regardé ces tableaux du côté de l’art, on les regarde encore avec l’at
. Chacun trouve quelque chose qui pique son goût particulier dans des tableaux où le peintre a répresenté un point d’histoire da
Versailles, ce ne sont pas les allegories semées dans la plûpart des tableaux , ce sont les expressions de quelques passions où
es dans le dessein et dans le coloris, et que la composition de leurs tableaux est des plus élegantes, chacun dis-je voudroit bi
ès-sensez, il ne suffit pas que nos yeux trouvent leur compte dans un tableau bien peint et bien dessiné : l’esprit y doit auss
l’esprit y doit aussi trouver le sien. Il faut donc que l’artisan du tableau ait choisi un sujet, que ce sujet se comprenne di
de maniere qu’il nous interesse. Je n’estime gueres, ajoute-t-il, les tableaux dont les sujets n’imitent pas la verité. neque en
nt des grotesques. Les peintres doivent emploïer l’allegorie dans les tableaux de devotion, plus sobrement encore que dans les t
rie dans les tableaux de devotion, plus sobrement encore que dans les tableaux prophanes. Ils peuvent bien dans les sujets qui n
ande que celle de Michel-Ange, en composant, ainsi qu’il l’a fait, le tableau du maître-autel des dominiquains d’Anvers. Ce gra
rononcer contre le monde, figuré par un globe placé dans le bas de ce tableau . Il tient la foudre à la main, et dans l’attitude
Jesus-Christ suspende son action. Mais ce qui convient au lieu où le tableau se trouve placé ; saint Dominique couvre le monde
ble, et pour bien exprimer les sentimens de tous les personnages d’un tableau . Il faut, pour ainsi dire, sçavoir copier la natu
5 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408
eur qu’ils ne le peuvent tenir en d’autres contrées. Par exemple, les tableaux exposez dans Rome seront plûtôt apprétiez à leur
des Danaïdes. Cette inaction, l’occasion continuelle de voir de beaux tableaux , et peut-être aussi la sensibilité des organes pl
pour la peinture si general à Rome, qu’il est ordinaire d’y voir des tableaux de prix jusques dans des boutiques de barbiers, e
ens qui cherchent à faire quelque profit par le moïen du commerce des tableaux . Ainsi le public de Rome est presque composé en e
ême sur les beaux arts. Tout italien devient donc un peintre pour les tableaux d’un peintre étranger. Il plaint même, pour ainsi
éclatans les armées de l’empereur Justinien. Vandyck a fait un grand tableau de chevalet, où cet infortuné general est représe
Un seigneur de la grande Brétagne étant à Rome, où il avoit porté ce tableau , le fit voir à Carle-Maratte. Quel dommage, dit c
paraisons qui se faisoient à Paris il y a quatre-vingt ans, entre les tableaux que Le Sueur avoit peints dans le petit cloître d
er. Comme il fallut alors que les chartreux de Paris enfermassent les tableaux de Le Sueur pour les mettre à couvert des outrage
forme en nous-mêmes et sans que nous y pensions. à force de voir des tableaux durant la jeunesse, l’idée, l’image d’une douzain
bleaux durant la jeunesse, l’idée, l’image d’une douzaine d’excellens tableaux se grave et s’imprime profondément dans notre cer
e et s’imprime profondément dans notre cerveau encore tendre. Or, ces tableaux qui nous sont toujours présens, et dont le rang e
et dans quelle classe il est digne d’être placé. L’idée de ces douze tableaux qui nous est présente, produit une partie de l’ef
tableaux qui nous est présente, produit une partie de l’effet que les tableaux mêmes produiroient, s’ils étoient à côté de celui
re le rang. La difference qui peut se trouver entre le mérite de deux tableaux exposez à côté l’un de l’autre, frappe tous ceux
tupides. Mais pour acquerir ce goût de comparaison qui fait juger du tableau présent par le tableau absent, il faut avoir été
uerir ce goût de comparaison qui fait juger du tableau présent par le tableau absent, il faut avoir été nourris dans le sein de
occasions fréquentes de voir dans une assiete d’esprit tranquille des tableaux . La liberté d’esprit n’est gueres moins necessair
ans sa force, les dominiquains d’Anvers voulurent avoir quinze grands tableaux de devotion pour orner la nef de leur église. Van
e à ces religieux que la diversité des mains rendroit la suite de ces tableaux plus curieuse, et que l’émulation obligeroit enco
mparé perpetuellement avec les ouvrages de ses concurrens. Des quinze tableaux Vandyck n’en fit que deux, qui sont la flagellati
ns de s’y cultiver que le goût naturel pour la peinture. Si les beaux tableaux sont presque tous renfermez à Paris dans des lieu
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
encore le choisir convenable à la peinture, si l’on veut en faire un tableau , et convenable à la poësie quand on veut le trait
blement pour être entendu. Par exemple, le Poussin a bien pu dans son tableau de la mort de Germanicus exprimer toutes les espe
r la plûpart de ces sentimens ; il ne peut encore peindre dans chaque tableau qu’un des sentimens qu’il lui est possible d’expr
res à caracteriser ce sentiment ; mais il faut qu’il emploïe tout son tableau à l’expression de ce sentiment là. Comme le tabl
emploïe tout son tableau à l’expression de ce sentiment là. Comme le tableau qui répresente une action, ne nous fait voir qu’u
uvre du Poussin que de nous avoir fait reconnoître Agrippine dans son tableau de la mort de Germanicus avec autant d’esprit qu’
ir traité les differens genres d’affliction des autres personnages du tableau comme des passions qui pouvoient s’exprimer, il p
oître à l’aide seule du pinceau, n’accompagnassent pas toujours leurs tableaux d’histoire d’une courte inscription. Les trois qu
ice à l’ouvrage, ne sont point assez lettrez pour deviner le sujet du tableau . Il est quelquefois pour eux une belle personne q
connoître l’utilité des inscriptions pour l’intelligence du sujet des tableaux . Il est vrai qu’ils ont fait un usage aussi barba
’ont pas fait scrupule de les écrire dans un endroit du plan de leurs tableaux où ils ne gâtoient rien. Raphaël et le Carrache e
ions, et ils en mettent au bas des estampes qui se font d’après leurs tableaux . Le poëte arrive encore plus certainement que le
e l’artisan, doivent prendre un égal interêt à l’action principale du tableau . L’âge, la patrie, le temperament, le sexe et la
cette diversité, je ne vois plus la nature et je reconnois l’art. Le tableau dans lequel plusieurs têtes et plusieurs expressi
ore notre reflexion plus facile à concevoir. Tout le monde connoît le tableau de Raphaël, où Jesus-Christ confirme à saint Pier
l’invention poëtique plus loin que ce grand peintre l’a fait dans les tableaux de son bon tems. Une autre piece de la même tentu
e d’être ennuieux m’empêche de parler davantage des personnages de ce tableau , mais il n’en est aucun qui ne rende compte très-
importante pour cela. Je le tirerai de la Susanne de Monsieur Coypel, tableau qui fut très-vanté, même au sortir de dessus le c
otion de ces assistans les rend, pour ainsi dire, des acteurs dans un tableau , au lieu qu’ils ne seroient que de simples specta
à choisir un sujet qui convienne au pinceau, si vous voulez faire un tableau , et qui convienne, pour ainsi dire, à la plume si
x sujets specialement propres pour être traitez ou en vers ou dans un tableau . Le poëte qui traite un sujet inconnu, generaleme
t tout le monde, du moins le monde devant lequel il doit produire son tableau , ait entendu parler. Il faut que ce monde les con
connoître. Nous avons parlé de l’indifference des spectateurs pour le tableau dont ils ne connoissoient pas le sujet. Le peintr
ans cesse, mais elle lui est encore plus necessaire quand il fait des tableaux de chevalet destinez à changer souvent de place c
sujet des fresques peintes sur les murailles, et celui de ces grands tableaux qui demeurent toujours dans la même place, s’il n
ce, s’il n’est pas bien connu, peut le devenir. On devine même que le tableau d’autel d’une chapelle répresente quelque éveneme
préferé ces sujets aux autres, principalement quand ils ont fait des tableaux de chevalet. De quatre tableaux du Poussin, il y
principalement quand ils ont fait des tableaux de chevalet. De quatre tableaux du Poussin, il y en a trois qui répresentent une
ems-là. Mais une tête de Henri IV ne feroit pas deviner le sujet d’un tableau en Italie comme elle le feroit deviner en France.
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 31, de la disposition du plan. Qu’il faut diviser l’ordonnance des tableaux en composition poëtique et en composition pittoresque » pp. 266-272
on 31, de la disposition du plan. Qu’il faut diviser l’ordonnance des tableaux en composition poëtique et en composition pittore
rdonnance ou le premier arrangement des objets qui doivent remplir un tableau en composition pittoresque et en composition poët
tion pittoresque, l’arrangement des objets qui doivent entrer dans un tableau par rapport à l’effet general de ce tableau. Une
ui doivent entrer dans un tableau par rapport à l’effet general de ce tableau . Une bonne composition pittoresque est celle dont
on du peintre et le but qu’il s’est proposé. Il faut pour cela que le tableau ne soit point embarassé par les figures, quoiqu’i
armonie agréable à l’oeil par elle-même. La composition poëtique d’un tableau , c’est un arrangement ingenieux des figures inven
ue tous les personnages soient liez par une action principale, car un tableau peut contenir plusieurs incidens, à condition que
la peinture peut avoir des épisodes comme la poësie, il faut dans les tableaux , comme dans les tragedies, qu’ils soient liez ave
supportable que des figures indifferentes placées dans le milieu d’un tableau . Un soldat ne doit pas être vêtu aussi richement
on lui fait soutenir. Sur tout il ne faut pas qu’il se trouve dans le tableau des figures oiseuses, et qui ne prennent point de
ëtique. Il n’y a point d’unité d’action dans la plûpart de ses grands tableaux . Un de ses plus magnifiques ouvrages, les nôces d
in ses personnages sont habillez de caprice, et comme dans ses autres tableaux , il y contredit ce que nous sçavons positivement
On voit dans le grand appartement du roi à Versailles deux excellens tableaux , placez vis-à-vis l’un de l’autre, les pellerins
e Perse aux pieds d’Alexandre par Le Brun. Un peu d’attention sur ces tableaux fera juger que si Paul Veronése est un si méchant
ralelles de M. Perrault le jugement raisonné qu’il porte sur ces deux tableaux . Ce galand homme dont la memoire sera toujours en
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340
Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour conn
par la voïe du sentiment, et suivant l’impression que le poëme ou le tableau font sur lui. Puisque le premier but de la poësie
de la poësie et de la peinture est de nous toucher, les poëmes et les tableaux ne sont de bons ouvrages qu’à proportion qu’ils n
c intervenir dans le jugement que nous portons sur un poëme ou sur un tableau , que pour rendre raison de la décision du sentime
on. Il en est de même en quelque maniere des ouvrages d’esprit et des tableaux faits pour nous plaire en nous touchant. Il est e
le musicien ont imité. C’est l’oeil lorsqu’il s’agit du coloris d’un tableau . C’est l’oreille lorsqu’il est question de juger
itation qu’on nous présente dans un poëme ou dans la composition d’un tableau est capable d’exciter la compassion et d’attendri
en eux un sentiment subit qui dévance tout examen, et que l’excellent tableau qu’ils n’ont jamais vû, fait sur eux une impressi
cette premiere apprehension leur suffit même pour nommer l’auteur du tableau . On a donc raison de dire communément qu’avec de
onne avec justesse ? Si le mérite le plus important des poëmes et des tableaux étoit d’être conforme aux regles redigées par écr
sion et d’analyse. Mais le mérite le plus important des poëmes et des tableaux est de nous plaire. C’est le dernier but que les
aque regle. Ainsi le public est capable de bien juger des vers et des tableaux sans sçavoir les regles de la poësie et de la pei
peuple dans le public capable de prononcer sur les poëmes ou sur les tableaux , comme de décider à quel dégré ils sont excellens
Elles sont les seules qui puissent marquer le rang des poëmes et des tableaux , quoiqu’il se rencontre dans les ouvrages excelle
qui connoissent les spectacles, qui voient et qui entendent parler de tableaux , ou qui ont acquis de quelque maniere que ce soit
qui n’est pas stupide puisse sentir l’effet des bons vers et des bons tableaux . Tous les hommes doivent donc être en possession
leur propre suffrage, quand il s’agit de décider si les poëmes ou les tableaux font l’effet qu’ils doivent faire. Ainsi lorsqu’i
mérite d’un discours oratoire, ainsi que le mérite d’un poëme et d’un tableau , doivent tomber sous le sentiment, ajoutent foi a
des couleurs tristes. Il est vrai que lorsqu’il s’agit du mérite des tableaux , le public n’est pas un juge aussi compétent, que
git du mérite des poëmes. La perfection d’une partie des beautez d’un tableau , par exemple la perfection du dessein, n’est bien
ans mêmes. Mais nous discutons ailleurs quelles sont les beautez d’un tableau dont le public est un juge non recusable, et quel
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
c écoute avec plus de prévention les peintres qui font le procès à un tableau , que les poëtes qui font le procès à un poëme. On
les beautez de l’exécution sont encore bien plus importantes dans un tableau qu’elles ne sçauroient l’être dans un poëme franç
ons même vû que les beautez de l’exécution pouvoient seules rendre un tableau précieux. Or ces beautez se rendent bien sensible
and on veut sçavoir autant qu’il est possible, quel peintre a fait le tableau , mais elles ne sont point pour cela les juges uni
mais elles ne sont point pour cela les juges uniques du mérite de ce tableau . Comme les plus grands ouvriers en ont fait quelq
nt fait quelquefois de médiocres, on ne connoît pas l’excellence d’un tableau dès qu’on connoît son auteur. Il n’est pas décidé
d’un tableau dès qu’on connoît son auteur. Il n’est pas décidé qu’un tableau soit de la premiere classe, parce qu’il est décid
Quoique l’expérience nous enseigne que l’art de deviner l’auteur d’un tableau en reconnoissant la main du maître, soit le plus
a main des grands maîtres, ne sont bien d’accord entr’eux que sur ces tableaux célebres, qui, pour parler ainsi, ont déja fait l
fait leur fortune, et dont tout le monde sçait l’histoire. Quant aux tableaux dont l’état n’est pas certain en vertu d’une trad
i doivent porter le nom sous lequel ils paroissent dans le monde. Les tableaux des autres, et sur tout les tableaux des concitoï
ls paroissent dans le monde. Les tableaux des autres, et sur tout les tableaux des concitoïens sont des originaux douteux. On re
aire, que Jules Romain, après avoir fait lui-même la draperie dans un tableau que peignoit Raphaël, reconnut pour son original
onnut pour son original la copie qu’André Del Sarte avoit faite de ce tableau . En effet, quoiqu’il doive être plus facile aujou
10 (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198
uille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais, — un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste, — celle
tableau étant la nature réfléchie par un artiste, — celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. A
n esprit intelligent et sensible. Ainsi le meilleur compte rendu d’un tableau pourra être un sonnet ou une élégie. Mais ce genr
mystérieux procédés elle opère cette fusion, dont le résultat est un tableau . Ainsi un point de vue plus large sera l’individu
son métier5. Qui n’a pas de tempérament n’est pas digne de faire des tableaux , et, — comme nous sommes las des imitateurs, et s
ant cette grande bataille, et d’ailleurs, composer une tragédie ou un tableau pour M. Raoul Rochette, c’est s’exposer à recevoi
endu qu’il y a un espace d’air bien moindre entre le spectateur et le tableau qu’entre le spectateur et la nature. Les mensonge
unes coloristes manquent de mélodie. La bonne manière de savoir si un tableau est mélodieux est de le regarder d’assez loin pou
itutionnel de 1822, tiré du Salon de M. Thiers, journaliste. « Aucun tableau ne révèle mieux à mon avis l’avenir d’un grand pe
ne sais quel souvenir des grands artistes me saisit à l’aspect de ce tableau  ; je retrouve cette puissance sauvage, ardente, m
tre un peu fou. Pour se bien faire une idée du trouble profond que le tableau de Dante et Virgile dut jeter dans les esprits d’
’enthousiasme et des éclats de rire insolents qui entourèrent ce beau tableau , vrai signal d’une révolution, il faut se rappele
ens. M. Guérin, rude et sévère envers son jeune élève, ne regarda le tableau qu’à cause du bruit qui se faisait autour. Gérica
e. Gloire et justice soient rendues à MM. Thiers et Gérard. Depuis le tableau de Dante et Virgile jusqu’aux peintures de la cha
L’homme étant donc bien dûment révélé et se révélant de plus en plus ( tableau allégorique de la Grèce, le Sardanapale, la Liber
is essentiellement créateur. M. Victor Hugo laisse voir dans tous ses tableaux , lyriques et dramatiques, un système d’alignement
rmédiaires, comme une faute est la conséquence d’un faux principe. Un tableau est une machine dont tous les systèmes sont intel
intelligibles pour un œil exercé ; où tout a sa raison d’être, si le tableau est bon ; où un ton est toujours destiné à en fai
bien dans l’âme humaine. » Delacroix part donc de ce principe, qu’un tableau doit avant tout reproduire la pensée intime de l’
duit sur l’âme du spectateur est analogue aux moyens de l’artiste. Un tableau de Delacroix, Dante et Virgile, par exemple, lais
un spécialiste quelconque. E. Delacroix est universel ; il a fait des tableaux de genre pleins d’intimité, des tableaux d’histoi
st universel ; il a fait des tableaux de genre pleins d’intimité, des tableaux d’histoire pleins de grandeur. Lui seul, peut-êtr
andeur. Lui seul, peut-être, dans notre siècle incrédule, a conçu des tableaux de religion qui n’étaient ni vides et froids comm
aire de la religion, — je ferai remarquer à l’observateur que, si ses tableaux les plus intéressants sont presque toujours ceux
collection de portraits historiques. Le Plafond d’Homère est un beau tableau qui plafonne mal. La plupart des chapelles exécut
des qualités de couleur et de lumière, qui sont le propre de tous ses tableaux , — mais encore s’est révélé sous un aspect tout n
des échafauds, rendra ce travail plus difficile. Cette année-ci, les tableaux de Delacroix sont l’Enlèvement de Rébecca, tiré d
e paysage romantique qui la complète. Le succès général qu’obtient ce tableau et la curiosité qu’il inspire prouvent bien ce qu
rite à l’église appartient à cette classe déjà nombreuse de charmants tableaux de genre, par lesquels Delacroix semble vouloir e
nd, et il sait les traduire librement. En contemplant la série de ses tableaux , on dirait qu’on assiste à la célébration de quel
de Scio. Cette mélancolie respire jusque dans les Femmes d’Alger, son tableau le plus coquet et le plus fleuri. Ce petit poëme
es yeux des connaisseurs, — et de M. Riesener, qui a souvent fait des tableaux d’une large couleur, et dont on peut voir avec pl
Delacroix. M. Léger Chérelle a envoyé le Martyre de sainte Irène. Le tableau est composé d’une seule figure et d’une pique qui
s. Mais il me semble que M. Léger Chérelle a déjà montré au public ce tableau avec de légères variantes. Ce qu’il y a d’assez s
rai que je rangerais dans les sujets amoureux, non seulement tous les tableaux qui traitent spécialement de l’amour, mais encore
s les tableaux qui traitent spécialement de l’amour, mais encore tout tableau qui respire l’amour, fût-ce un portrait14. Dans c
me la plus délicate. Ces réflexions me sont revenues à propos de deux tableaux de M. Tassaert, Érigone et le Marchand d’esclaves
coloriste, d’avoir peint ce torse avec un ton trop uniforme. L’autre tableau représente un marché de femmes qui attendent des
vre fille a sans doute été enlevée par les pirates. La couleur de ce tableau est extrêmement remarquable par la finesse et par
 Achille Devéria surtout s’est fait remarquer au Salon de 1846 par un tableau , le Repos de la sainte famille, qui non seulement
aillon sacré des coloristes ; leur place était donc marquée ici. — Le tableau de M. Achille Devéria, dont la composition est ex
intre, comme M. Debon. Peut-être son Concert dans l’atelier est-il un tableau un peu trop artistique, Valentin , Jordaens et qu
re s’il peut devenir un franc coloriste, mais quelques parties de son tableau le font espérer. — Au premier aspect, l’on cherch
a guère que les Anglais qui osent donner de si vastes proportions au tableau de genre. — Du reste, il est bien ordonné, et par
M. Laemlein a le sentiment de la bonne couleur ; mais il y a dans ce tableau un grand défaut, c’est que le petit Chinois est s
ns de volupté sauvage pour le nez et le palais d’un gourmand, que les tableaux de M. Decamps pour un amateur de peinture. L’étra
le, ni le rat qui traversait un bassin à la nage dans je ne sais quel tableau turc, plein de paresse et de fatalisme, ni les oi
lables de l’ombre et de la lumière lui plaisaient avant tout. Dans un tableau de M. Decamps, le soleil brûlait véritablement le
tites gens, tout un petit monde avec sa vérité native et comique. Les tableaux de M. Decamps étaient donc pleins de poésie, et s
camps a reparu cette année avec des choses turques, des paysages, des tableaux de genre et un Effet de pluie ; mais il a fallu l
ns de la pierre, etc. L’Ecole turque, néanmoins, ressemble à ses bons tableaux  ; ce sont bien là ces beaux enfants que nous conn
besogne puérile, que tout le monde fera du reste très-bien. Parmi les tableaux de M. Penguilly-l’Haridon, qui sont tous d’une bo
e M. Penguilly-l’Haridon, qui sont tous d’une bonne facture, — petits tableaux largement peints, et néanmoins avec finesse, — un
ent parfaitement sur un fond gris. Ce qu’il y a de saisissant dans ce tableau vient moins encore de l’aspect que de la composit
errot de l’histoire moderne, et qui doit avoir sa place dans tous les tableaux de parade. Voici maintenant une autre fantaisie b
 Voici en six points les différentes impressions du passant devant ce tableau  : I° vive curiosité ; 2° quelle horreur ! 3° c’es
t pas aussi mal peint qu’on le croirait d’abord ; 5° revoyons donc ce tableau  ; 6° souvenir durable. Il y a là dedans une féroc
son voisin a victorieusement cloué avec une fourche. Quant au second tableau , l’Assassinat nocturne, il est d’un aspect moins
t d’un ton moins fin peut-être, mais d’une couleur plus ferme que les tableaux du même genre qu’affectionne M. Roberts. Il y a c
ique de cette petite école, part de ce principe qu’une palette est un tableau . Quant à l’harmonie générale, M. Diaz pense qu’on
e connaît pas la nécessité d’une couleur générale. C’est pourquoi ses tableaux ne laissent pas de souvenir. Chacun a son rôle, d
e touche, mais ne sait pas établir les proportions et l’harmonie d’un tableau . M. Verdier peint raisonnablement, mais je le cr
des sujets poétiques, — des sujets ruisselants de poésie, — a fait un tableau qui s’appelle Primavera. Les gens qui ne savent p
si M. Ingres, privé de l’imagination du dessin, ne sait pas faire de tableaux , au moins dans de grandes proportions, ses portra
au moins dans de grandes proportions, ses portraits sont presque des tableaux , c’est-à-dire des poëmes intimes. Talent avare, c
re dans une soupière. — Cette année, il a envoyé des portraits et des tableaux . Les tableaux sont les Océanides, Hamlet et Ophél
upière. — Cette année, il a envoyé des portraits et des tableaux. Les tableaux sont les Océanides, Hamlet et Ophélie. Les Océani
aussi du parti des ennemis du soleil ; mais elle compose parfois ses tableaux assez heureusement, et ils ont un peu de cet air
eur de toutes les stations possibles. On devine trop, en regardant ce tableau cru et luisant, que M. Janmot est de Lyon. En eff
e, et il n’est si malheureux barbouilleur dont il n’ait catalogué les tableaux . Est-ce que par hasard l’heure de l’Académie, heu
thode, celle particulière aux coloristes, est de faire du portrait un tableau , un poëme avec ses accessoires, plein d’espace et
et dénué d’invention qui gagne beaucoup à travailler sur autrui. Ses tableaux romantiques sont mauvais, ses portraits sont bons
portrait de M. Granet, il a imaginé d’employer la couleur propre aux tableaux de M. Granet, — laquelle est généralement noire,
vox Dei, est pour moi une oppression. Je hais cet homme parce que ses tableaux ne sont point de la peinture, mais une masturbati
faiblesses. Chercher la poésie de parti pris dans la conception d’un tableau est le plus sûr moyen de ne pas la trouver. Elle
mple éclatant de la sottise de M. Ary Scheffer, examinons le sujet du tableau intitulé Saint Augustin et sainte Monique. Un bra
ic était bienveillant pour M. Ary Scheffer ; il retrouvait devant ces tableaux poétiques les plus chers souvenirs des grands poë
si triste, si indécise et si sale, que beaucoup de gens ont pris les tableaux de M. Ary Scheffer pour ceux de M. Henry Scheffer
heffer, un autre Girondin de l’art. Pour moi, ils me font l’effet. de tableaux de M. Delaroche, lavés par les grandes pluies. Un
ment compte surtout sur le livret. Il est à remarquer que le titre du tableau n’en dit jamais le sujet, surtout chez ceux qui,
trouvez dans le livret : Pauvre fileuse ! Eh bien, il se peut que le tableau représente un ver à soie femelle ou une chenille
e deux jeunes filles rougissantes. Celui-ci rentre dans la classe des tableaux de sentiment Louis XV, qui se sont, je crois, gli
e ordre de sentiments : ceux-ci sont moins mystiques. En général, les tableaux de sentiment sont tirés des dernières poésies d’u
n de Saint-Pierre, genre moraliste. Voici encore quelques exemples de tableaux de sentiment : l’Amour à la campagne, bonheur, ca
is ont d’esprit et qu’ils se donnent de mal pour se tromper ! Livres, tableaux , romances, rien n’est inutile, aucun moyen n’est
avaient pris pour un coloriste lors de son retour de Rome, a fait un tableau d’un aspect affreusement désagréable, — Solon dic
Voilà deux ans de suite que M. Papety donne, dans le même Salon, des tableaux d’un aspect tout différent. M. Glaize compromet
Martyr de saint Polycarpe, fait en collaboration avec M. Comairas. Ce tableau dénotait une science réelle de composition et une
première manière ; Xerxès se rapproche de la seconde. — Du reste, ce tableau est assez bien composé, n’était le goût de l’érud
vastes vignettes. Après de nombreux échecs, il nous a montré enfin un tableau qui, s’il n’est pas très-original, a du moins une
de son fait ; mais remarquez bien que parmi cet effroyable bagage, —  tableaux d’histoire, tableaux de voyages, tableaux de sent
emarquez bien que parmi cet effroyable bagage, — tableaux d’histoire, tableaux de voyages, tableaux de sentiment, tableaux spiri
mi cet effroyable bagage, — tableaux d’histoire, tableaux de voyages, tableaux de sentiment, tableaux spirituels, — il est un ge
e, — tableaux d’histoire, tableaux de voyages, tableaux de sentiment, tableaux spirituels, — il est un genre négligé. M. Biard a
ux spirituels, — il est un genre négligé. M. Biard a reculé devant le tableau de religion. Il n’est pas encore assez convaincu
e. XV. Du paysage Dans le paysage, comme dans le portrait et le tableau d’histoire, on peut établir des classifications b
re d’une forêt. Les vaches sont belles et bien peintes, l’ensemble du tableau a un bon aspect ; mais je ne crois pas que ces ar
, en général, chercher leurs sujets dans les pays lointains, et leurs tableaux ont le charme des lectures de voyages. Je ne désa
nt à l’Orient, est depuis longtemps un peintre des plus habiles ; ses tableaux sont gais et souriants. Malheureusement on dirait
e la nature, on pourra peut-être se faire une idée de la magie de ses tableaux . Il y mêle beaucoup de son âme, comme Delacroix ;
e de Lyon, n’y croyez pas. — Depuis longtemps la couleur générale des tableaux de M. Saint-Jean est jaune et pisseuse. On dirait
iches et claires. M. P. Rousseau, dont chacun a souvent remarqué les tableaux pleins de couleur et d’éclat, est dans un progrès
couvrent une beauté qui n’est pas celle à laquelle il avait songé. Un tableau n’est que ce qu’il veut ; il n’y a pas moyen de l
toutes sortes, et tout cela visible et clair, non seulement dans les tableaux juxtaposés, mais encore dans le même tableau : br
non seulement dans les tableaux juxtaposés, mais encore dans le même tableau  : bref, — absence complète d’unité, dont le résul
énitienne jure moins à côté d’un Jules Romain que quelques-uns de nos tableaux , non pas des plus mauvais, à côté les uns des aut
unts contradictoires. Il y a des gens qui voleront un morceau dans un tableau de Rembrandt, le mêleront à une œuvre composée da
sont pas des suicides modernes 27, quels suicides voyez-vous dans les tableaux anciens ? Dans toutes les existences païennes, vo
leuses de femmes, dans les attitudes les plus voluptueuses. 14. Deux tableaux essentiellement amoureux, et admirables du reste,
andé, parce qu’il avait du monde à nourrir, dit qu’il faut abolir les tableaux ou la famille. 24. J’ai enfin trouvé un homme qu
11 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Mercier » pp. 1-6
Mercier Tableau de Paris. [Le Pays, 16 décembre 1852.] Non seul
nement ! Telle est la question que nous nous sommes faite à propos du Tableau de Paris 1. Gustave Desnoiresterres a taillé dans
e qui fit trembler pour Clarisse ne pouvait troubler personne pour le Tableau de Paris, œuvre informe à peu près oubliée, et su
ents jugés nécessaires dans l’intérêt de l’ensemble. Et, en effet, le Tableau de Paris serait resté dans la poussière des bibli
sont pour elle peu de chose. Or, la postérité est restée, à propos du Tableau de Paris, sous l’empire d’un mot cruel prononcé p
l y avait eu autrefois un Mercier à Herculanum et qu’on retrouvât son Tableau  ?… Sans doute, nous sommes aujourd’hui bien près
ntiquité, hélas ! — tout ce que nous avons du xviiie  siècle, rend le Tableau de Paris, fût-il un chef-d’œuvre, moins piquant q
u de Paris, fût-il un chef-d’œuvre, moins piquant que ne le serait le Tableau d’Herculanum. Cependant, qu’on en soit certain !
didactique et corrompu auquel répondaient parfaitement, ce semble, le Tableau de Paris, c’est-à-dire la topographie et la stati
quand ses sentiments sont le plus remués par ce qu’il voit. Tout son Tableau n’est qu’un dessin, tracé d’un crayon philosophiq
retté Balzac. Lui aussi a fait des Caractères comme La Bruyère, et un Tableau de Paris comme Mercier. Mais ce tableau et ces ca
tères comme La Bruyère, et un Tableau de Paris comme Mercier. Mais ce tableau et ces caractères, c’est toute l’époque, vivant,
nt la chercher dans les dix-sept volumes de La Comédie humaine, et ce Tableau -là, personne n’oserait et ne pourrait l’abréger !
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386
s beaux arts. Je ne sçache point qu’il soit venu jusques à nous aucun tableau des peintres de l’ancienne Grece. Ceux qui nous r
pece telle, qu’il est bien difficile de juger sur l’inspection de ces tableaux de l’habileté des meilleurs ouvriers de ce tems-l
i de quelques-unes de ces compositions pour embellir plusieurs de ses tableaux , entr’autres celui qui represente l’arrivée de la
tez et tous les agrémens que le pinceau d’un habile homme met dans un tableau , où il est maître de voiler les couleurs et de fa
recrie davantage, celles qu’on prend d’une certaine distance pour des tableaux faits au pinceau, sont des mosaïques copiées d’ap
enius a publié l’estampe avec une explication qu’il avoit faite de ce tableau , la Venus retouchée par Carle Maratte, et une fig
m des ruines des thermes de Titus ; mais les uns sont peris, comme le tableau qui representoit Coriolan, que sa mere persuadoit
eurs de la peinture, le même pour qui le Poussin peignit ses premiers tableaux des sept sacremens, avoit fait aussi un très-beau
où il avoit conservé un libre accès, que comme il endommage tous les tableaux peints à fresque. Ainsi les peintures qu’on déter
n, où ils soient parvenus sous les empereurs, ne cite point parmi les tableaux qu’il compte pour un des plus grands ornemens de
e pour un des plus grands ornemens de la capitale de l’univers, aucun tableau qu’il donne lieu de croire avoir été fait du tems
l ne seroit pas moins témeraire de décider la question sur ce que nos tableaux ne font point ces effets prodigieux que les table
n sur ce que nos tableaux ne font point ces effets prodigieux que les tableaux des anciens peintres ont fait quelquefois : suiva
la peinture peut avoir euë dans l’impression qu’on veut que certains tableaux aïent fait sur les spectateurs. Les premiers tabl
ut que certains tableaux aïent fait sur les spectateurs. Les premiers tableaux , quoique grossiers, ont dû paroître des ouvrages
’étoient les compatriotes des anciens peintres de la Grece, plusieurs tableaux de Raphaël, de Rubens et d’Annibal Carrache ? Enf
al Carrache ? Enfin on ne sçauroit donner une idée un peu précise des tableaux à ceux qui ne les ont pas vûs absolument, et qui
oïes de comparaison. Nous-mêmes, lorsque nous parlons à quelqu’un des tableaux d’un peintre qu’il ne connoît pas, nous sommes po
re les fragmens de la peinture antique qui nous restent, et les beaux tableaux des peintres de la Gréce qui ne subsistent plus.
en un mot, qu’on pouvoit parler aux yeux. Pline parlant encore d’un tableau d’Aristide qui representoit une femme percée d’un
oût et de sentiment que Rubens l’auroit pû faire en parlant d’un beau tableau de Raphaël. On voit, dit-il, sur le visage de cet
s de l’antiquité en ont parlé, quand on n’a pas vû un grand nombre de tableaux riches dans cette partie de la peinture. D’ailleu
ntes, ne pouvoient pas se tromper en jugeant de l’expression dans les tableaux , ni prendre le médiocre en ce genre pour l’exquis
exceller. La plûpart des loüanges que les auteurs anciens donnent aux tableaux dont ils parlent, font l’éloge de l’expression. C
représentoit le mariage d’Alexandre et de Roxane. Il est vrai que ce tableau devoit surpasser pour les graces de l’invention e
ectateur. On la reconnoissoit sans peine pour la figure principale du tableau . Les amours s’empressoient à la servir. Les uns p
me. Une troupe d’amours en belle humeur badinoit dans un des coins du tableau avec les armes de ce prince. L’énigme n’étoit pas
galamment un de ses triomphes. Cet artisan ingénieux ayant exposé son tableau dans la solemnité des jeux olimpiques, Pronexides
te histoire, vante encore principalement la composition poëtique d’un tableau de Zeuxis, représentant la famille d’un centaure.
lles sont vuës de près, font un effet merveilleux quand on regarde ce tableau à la distance de vingt pas. C’étoit apparemment d
13 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443
l préluda à ses compositions supérieures, Léopold Robert a fait trois tableaux importants : Le Retour de la fête de la Madone de
d Robert à un ami (11 mars 1828), que j’avais l’intention de faire un tableau de même dimension que la Fête de Naples : les mar
x peuples, et pour cela il faut des sujets à peu près semblables. Le tableau des Moissonneurs en particulier, qui excita l’adm
nt les sommets de l’antique presqu’île de Circé, Monte Circello. Ces tableaux de Léopold Robert résultaient d’études d’hommes e
éopold Robert, au sortir des Moissonneurs, n’a pu réussir à faire son tableau du Carnaval. Celui qui devait être le plus animé
t jeté ; mon ébauche va être faite, et si je ne me décourage pas, mon tableau viendra à sa fin. » Dans les premiers temps de so
levée. On me dira peut-être que j’ai eu tort de choisir le sujet d’un tableau important dans des scènes qui ne touchent pas l’â
té, le gênèrent ; eux qui devaient être la partie principale dans son tableau , ne furent bientôt plus que l’accessoire ; les pê
la famille, le péril au loin sur les flots. L’histoire de ce dernier tableau , avec toutes ses vicissitudes et ses bulletins su
i j’y réussis et que l’expression de mes figures soit en rapport, mon tableau aura quelque mérite. Cependant, comme il pressen
ut lui faire, il voudrait les réfuter et aller au-devant par un autre tableau , celui de l’automne et des Vendanges ; il a hâte
à quoi je tiens beaucoup, disait-il, c’est à faire paraître mes deux tableaux en même temps, et je vous assure que pour ma réus
onheur, que Léopold Robert avait pensé d’abord à faire entrer dans le tableau de Venise, il la reportait maintenant dans son pr
s le tableau de Venise, il la reportait maintenant dans son projet du tableau futur de Toscane : le bonheur reculait et fuyait
it et fuyait devant lui. Au reste, il a tracé un premier aperçu de ce tableau des Vendanges dans une page qui découvre bien sa
e vous ai parlé de la Toscane pour y placer le sujet de mon troisième tableau , qui est Les Vendanges. J’aimerais aller m’instal
l’intention de placer cette scène. Son désir de terminer ses quatre tableaux est bien positif : c’est là qu’il semble fixer so
l écrit de Rome, à la date de juillet 1824 : Alaux vient de faire un tableau qui représente Mercure et Pandore dans les airs.
ire cependant à ceux qui ne s’y connaissent pas. Schnetz avance à son tableau (Sainte Geneviève)… Tu serais étonné de la verve
grands maîtres, et moi de la nature. » Assistant à une exposition de tableaux à Venise (août 1833), il est frappé de la singuli
peux m’empêcher de vous communiquer, celle de n’y avoir trouvé aucun tableau un peu original : tous ne sont que de faibles rém
on (celle de 1831 à Paris), eh bien ! je trouve qu’il n’y avait aucun tableau turc ou grec un peu vrai, sans en excepter ceux d
d’impossible ; il exigeait trop de lui-même, il voulait mettre à des tableaux de nature une expression tirée du plus profond de
ées à un travail et à une peine inévitables. Après que la pensée d’un tableau était trouvée et la composition bien arrêtée (ce
ouvait un vrai plaisir au détail de l’exécution ; et, à mesure que le tableau avançait, il avait des satisfactions d’artiste. I
adressée de Rome à Navez, à la date de septembre 1823 : A… finit un tableau de grandeur naturelle qui est l’enlèvement de Pan
ai pas vu dernièrement, mais S… m’a dit qu’il serait loin de faire un tableau frappé au bon coin ; tu m’entends. Il y a des cho
14 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265
on leur fait prendre dans l’action. Elle consiste à observer dans son tableau ce que les italiens appellent il costumé ; c’est-
vrai-semblance poëtique consiste enfin à donner aux personnages d’un tableau leur tête, et leur caractere connu, quand ils en
s connus. Quoique tous les spectateurs deviennent des acteurs dans un tableau , leur action néanmoins ne doit être vive qu’à pro
voit au maître autel de la petite église de saint étienne de Genes un tableau de Jules Romain qui répresente le martyre de ce s
sous le mot de costumé : observation qui donne un si grand merite aux tableaux du Poussin. Suivant ces regles, il faut répresent
aux differentes nations qui paroissent ordinairement sur la scene des tableaux , la couleur de visage et l’habitude de corps que
s actions, dont la scene est en égypte, met presque toujours dans ses tableaux des bâtimens, des arbres ou des animaux, qui, par
particuliers à ce païs. Monsieur Le Brun a suivi ces regles dans ses tableaux de l’histoire d’Alexandre avec la même ponctualit
chevaux de Perse, afin d’observer le costumé sur ce point là dans ses tableaux . Il est vrai qu’il se trompa sur la tête d’Alexan
verité qui nous est connuë, paroît donc beau comme une femme dans ce tableau . Mais M. Le Brun se corrigea dès qu’il eut été av
sa méprise, et il nous a donné la veritable tête d’Alexandre dans le tableau du passage du Granique et dans celui de son entré
nforme à celles de leurs coûtumes qui ont du rapport avec l’action du tableau . Ainsi le peintre qui fera un tableau de la mort
ont du rapport avec l’action du tableau. Ainsi le peintre qui fera un tableau de la mort de Britannicus ne répresentera point N
es en peinture. Raphael s’est bien servi de cette érudition dans son tableau de l’école d’Athenes. Nous apprenons aussi de Qui
u sujet la chose la plus importante dans le projet d’un poëme ou d’un tableau . La regle qui enjoint aux peintres comme aux poët
15 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Examen du clair-obscur » pp. 34-38
rées. Moyen technique de s’assurer si les figures sont ombrées sur le tableau comme elles le seraient en nature : c’est de trac
lles le seraient en nature : c’est de tracer sur un plan celui de son tableau , d’y disposer des objets soit à la même distance
tableau, d’y disposer des objets soit à la même distance que ceux du tableau , soit à des distances relatives, et de comparer l
e comparer les lumières des objets du plan aux lumières des objets du tableau . Elles doivent être de part et d’autre ou les mêm
peut-on les mettre dans la peinture dont il s’agit et sur le champ du tableau  ? Parce qu’ils se trouvent plus souvent dans la s
Deux sortes de peintures : l’une qui plaçant l’œil tout aussi près du tableau qu’il est possible sans le priver de sa faculté d
rmes principales, en sorte qu’à mesure que le spectateur s’éloigne du tableau , à mesure il perd de ces détails, jusqu’à ce qu’e
acé en son premier et moindre éloignement, il voit dans les objets du tableau les variétés les plus légères et les plus minutie
, voilà la véritable imitation de la nature. Je suis par rapport à ce tableau ce que je suis par rapport à la nature que le pei
delà de ce point, on ne voit plus rien, c’est pis encore en deçà. Son tableau n’est point un tableau [ ;] depuis sa toile jusqu
voit plus rien, c’est pis encore en deçà. Son tableau n’est point un tableau [ ;] depuis sa toile jusqu’à son point de vue, on
qui ne s’aperçoit dans les objets que dans les points plus voisins du tableau que ceux qu’il a pris pour son point de vue. Exem
sseau et ce qu’on devrait trouver et ce qu’on cherche en vain dans le tableau de M. de La Tour. On a exposé dans le Salon un ta
n vain dans le tableau de M. de La Tour. On a exposé dans le Salon un tableau de la Mort de Socrate qui a tout le ridicule qu’u
16 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89
Vien Saint Denis prêchant la foi en France. Tableau de 21 piés 3 pouces de haut sur 12 piés 4 pouces
our une des chapelles de saint-Roch. Le public a été partagé entre ce tableau de Vien, et celui de Doyen sur l’ épidémie des ar
ur l’ épidémie des ardents ; et il est certain que ce sont deux beaux tableaux  ; deux grandes machines. Je vais décrire le premi
; à ses piés, en tournant de la droite de l’apôtre, vers la gauche du tableau , un peu sur le fond, agenouillées, assises, accro
e. Pour se faire une idée de cette foule qui occupe le côté gauche du tableau , imaginez vue par le dos, accroupie sur les derni
le reste des auditeurs dont on n’aperçoit que les têtes. Au centre du tableau , sur le fond, dans le lointain, une fabrique de p
tion de Denis . Laissez-vous en pénétrer ; mais passez vite devant le tableau des ardents ; c’est un jet sublime de tête que vo
n corps ; les plis tombant longs et droits augmentent son volume. Les tableaux de Doyen et de Vien sont exposés. Celui de Vien a
-vis qui m’annonce qu’il le retouche. Mon ami, lorsque vous aurez des tableaux à juger, allez les voir à la chute du jour. C’est
à la nature qu’il a imaginée et choisie. Conservez aux figures de son tableau du démoniaque les caractères qu’il leur a donnés 
, et jugez si vous ne le gâtez pas. Pareillement, introduisez dans le tableau de Vien, sans y rien changer du reste, la nature,
Je vous ai dit que le public avoit été partagé sur la supériorité des tableaux de Doyen et de Vien. Mais comme presque tout le m
ils sont liés ensemble par quelque fonction commune. Exemple. Dans le tableau de la manne du Poussin ; ces trois femmes qu’on v
urs masse ; mais une masse ne fait pas toujours grouppe. Dans le même tableau , cet israélite qui ramasse d’une main et qui en r
par masse et qu’il n’y avoit proprement pas un grouppe ; que dans le tableau de la manne de Poussin, il y avoit plus de cent f
s et des roix, que trois bons peintres feraient un jour trois mauvais tableaux pour un bon roi ; et au chapitre suivant, des mis
qu’un littérateur pusillanime épargneroit à ce roi la critique de ces tableaux  ; qu’un philosophe s’en offenseroit, et lui diroi
ire de l’évidence, et vous n’osez leur envoyer la satire d’un mauvais tableau . Vous aurez le front de leur suggérer que les pas
r de cordonnier, et vous n’oserez pas leur dire on vous a fait un sot tableau . Mais laissons cela, et venons au Caesar de Vien.
ontesquieu. Vous dites que trois bons peintres ont fait trois mauvais tableaux , et que je me fais scrupule de les dénoncer au pr
que je vous remets le glaive pour faire justice sévère. Retournons au tableau de Vien. Au milieu d’une colonade à gauche, on vo
ifiante. Sujet d’expression, sujet grand, où tout est froid et petit. Tableau sans aucun mérite que le technique… " mais n’est-
bien, gens de l’académie, c’est donc pour vous une belle chose que ce tableau  ?… très belle ; et pour vous ?… pour moi, ce n’es
e travailler. Il est excellent à entendre là-dessus. St Grégoire pape tableau d’environ 9 piés de haut sur 5 piés de large, pou
a sacristie de saint-Louis à Versailles. Supposez, mon ami, devant ce tableau un artiste, et un homme de goût. Le beau tableau,
, mon ami, devant ce tableau un artiste, et un homme de goût. Le beau tableau , dira le peintre ! La pauvre chose, dira le litté
en dessinée, bien de chair, du ton de couleur le plus vrai et sort du tableau  ; et que sans cette chappe qui est lourde ; sans
soutenu par un chérubin de bronze bien imité et de bon goût. Tout le tableau bien colorié… " oui, aussi bien qu’un artiste qui
uisse où le même saint dicte ses homélies à son secrétaire… " mais le tableau est pour une sacristie… " mais lorsqu’on portera
" mais le tableau est pour une sacristie… " mais lorsqu’on portera le tableau dans la sacristie, est-ce que le st entrera tout
c raison de dire la pauvre chose ; et l’artiste la belle chose que ce tableau  ! Et ils auront donc raison tous les deux. Le li
Et ils auront donc raison tous les deux. Le livret annonce d’autres tableaux du même artiste sous le même numéro 18. Cependant
17 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
cience, et la consolation de Mr La Grenée. Commençons par ses quatre tableaux de même grandeur, représentant les quatre états,
le dieu dont le cri est comme celui de dix mille hommes. Comparez ce tableau avec celui du poète qui dit, sa tête sortait d’en
roid, de plus plat ? Et si l’on n’écrit pas une légende au-dessous du tableau , qui est-ce qui entendra le sujet. Au centre, la
. Il tombe de cette corne tous les signes de la richesse. à gauche du tableau , l’agriculture, la tête couronnée d’épis, offre s
s, mon ami, à la répétition fréquente de cette exclamation. Du reste, tableau peint à merveilles. L’agriculture est une figure
ne puis pas dire sale, mais bien un peu gris. Le chaste Joseph. Petit tableau . On voit à gauche la femme adultère, toute nue, a
transparents ? Je l’ignore et je le demande. La chaste Suzanne. Petit tableau , pendant du précédent. Je ne scais, mon ami, si j
de leur côté, et restoit exposée toute nue aux yeux du spectateur du tableau . Cette action de la Suzanne étoit si naturelle, q
de malhonnêteté dans les choses que dans les mots. L’amour rémouleur. Tableau de 14 pouces de large, sur 11 pouces de haut. Com
oids, plats, jouflus et nuds. Mais celui qui a fait le premier de ces tableaux n’auroit jamais fait le second. Il faut un tout a
s artistes appellent ragoût. La sienne n’en a pas une miette. Mauvais tableau . Et voilà l’effet de tous ces sujets allégoriques
ble en scène. Jupiter et Junon sur le mont Ida endormis par Morphée. Tableau de 3 piés 9 pouces de haut sur 3 piés de large. à
t-il ? Dans le poëte. Mercure, Hersé, et Aglaure jalouse de sa sœur. Tableau de 2 piés 2 pouces de large, sur 1 pié, 9 pouces
s choses, et j’en étois transporté, lorsque m’étant un peu éloigné du tableau , je poussai un cri de douleur, comme si j’avois é
tudes aux élèves. Retour d’Ulysse et de Télémaque auprès de Pénélope. Tableau de 2 piés 3 pouces de large, sur 1 pié, 10 pouces
enir une des mains de sa mère, la dévorer et l’arroser de larmes ? Ce tableau , mon ami, est le sceau de la bêtise de La Grenée,
tte froide, impertinente et absurde dignité. Renaud et Armide. Petit tableau . à gauche du tableau ou à droite du spectateur un
nte et absurde dignité. Renaud et Armide. Petit tableau. à gauche du tableau ou à droite du spectateur un bout de paysage, des
s. La poésie et la philosophie. Deux petits pendants. Ces deux petits tableaux m’apartiennent, et l’on prétend qu’ils sont très
moi. Voyez votre maîtresse telle qu’elle est. Voyez vos statues, vos tableaux , vos amis tels qu’ils sont. Et s’ils vous ont enc
he avec une de ses mains. Cependant je l’aimais bien. Mes deux petits tableaux sont bien coloriés, surtout la philosophie. Ils n
t, il y a la physionomie. " et ils vous plairont toujours, ces petits tableaux  ? " … je le crois… " et cette amie qui vous ferma
e, vous plaît-elle encore ? " … plus que jamais. Une baigneuse. Petit tableau . Sur le fond, un froid, lourd, et vilain paysage,
ux peintes comme à l’ordinaire. La tête de Pompée présentée à Caesar. Tableau ceintré de 9 piés 3 pouces de haut sur 4 piés, 11
e roi de Pologne me prenne par une oreille et me conduisant devant ce tableau , me dise, comme le st père dit à son camérier, en
leur dire qu’il pleut, quand ils veulent du beau tems. La forme de ce tableau est ingrate, il faut en convenir. La scène se pas
mille. Le duc de Bourgogne lui présente la couronne de l’immortalité. Tableau de 4 piés de haut sur 3 piés de large ; composé e
s’étoit d’abord adressé à Greuze. Celui-cy répondit que ce projet de tableau étoit fort beau, mais qu’il ne se sentoit pas le
’argent n’est pourtant pas la chose qu’il estime le plus. Revenons au tableau que Mr De La Vauguyon se propose de consacrer à l
peu d’hommes, même parmi les gens de lettres, qui sachent ordonner un tableau . Demandez à Le Prince, chargé par Mr De St Lamber
ous la femelle ; le mâle posé sur la visière fera sentinelle ; et mon tableau sera fait. Greuze me dit, je voudrais bien peind
é, laisse tomber sa palette ou son crayon. Et Greuze dit, je vois mon tableau . Cela vient apparemment de ce que mon imagination
ée devroit se tirer de la facilité dont le peintre peut faire un beau tableau de la chose que le littérateur a conçu. Un troisi
postérité le patriotisme de Mr De St Hilaire. Placez au fond de votre tableau , les dehors d’une place assiégée ; que la partie
crayon et que je jette bien vite sur le papier gris l’esquisse de mon tableau . C’en est un quatrième qui a apparemment de l’ami
suspendue à la muraille. Et l’artiste ami dit, je vois à peu près mon tableau . Et celui du Dauphin mourant ?… encore un moment
céder plusieurs instants différents, et croyant n’ordonner qu’un seul tableau , il en accumule plusieurs. Lucrèce s’adresse à Vé
les romains te doivent la paix et le repos. Premier instant, premier tableau , celui où Mars las de carnage se rejette entre le
de carnage se rejette entre les bras de Vénus. Second instant, second tableau  ; celui où la tête du dieu repose sur les genoux
il puise l’yvresse dans ses regards. Troisième instant, et troisième tableau , celui où la déesse panchée tendrement sur lui et
s qui la composent, prouvons par un dernier exemple que le plus grand tableau de poésie que je connoisse seroit très ingrat pou
faudroit un mur, un édifice de cent piés de haut pour conserver à ce tableau toute son immensité, toute sa grandeur que j’ose
poésie s’avise de l’attaquer sur le sien. Et voilà comment un mauvais tableau inspire quelquefois une bonne page, et comment un
page, et comment une bonne page n’inspirera quelquefois qu’un mauvais tableau  ; et comment une bonne page et un mauvais tableau
efois qu’un mauvais tableau ; et comment une bonne page et un mauvais tableau vous ruineront. Du reste coupez, taillez, tranche
eur ; la Suzanne ; le Joseph ; la poésie et la philosophie ; dix-sept tableaux  ; en deux ans, sans compter ceux qui n’ont pas ét
t, les chairs, les fonds s’éteignent et qu’on n’aperçoit plus dans le tableau désaccordé que de grandes plaques rouges, vertes
plaques rouges, vertes et bleues. On dit que le tems peint les beaux tableaux . Premièrement, cela ne peut s’entendre que des ta
int les beaux tableaux. Premièrement, cela ne peut s’entendre que des tableaux travaillés si franchement et si harmonieusement q
oit à grands pas et jettoit un mot ironique en passant sur chacun des tableaux qu’il apercevoit. Ce Renaud, disoit-il, sort des
Persée, comme ils sont bien frisés… oh ! Oui, il faut en convenir ce tableau du Dauphin est d’un beau faire ; mais l’accessoir
Poussin ! ô Le Sueur ! Quel trophée ces gens-là vous élèvent ! Chaque tableau qu’ils font est un laurier qu’ils placent sur vos
La Grenée. Pourriez-vous me dire pourquoi, quand on a vu une fois les tableaux de La Grenée, on ne désire plus de les revoir. Qu
té, j’ai été juste. Mais quoi, me direz-vous, dans ce grand nombre de tableaux peints par La Grenée, il n’y en a pas un beau. No
de s’avilir, sous peine de mourir de faim. C’est alors qu’il y a cent tableaux de chevalet pour une grande composition, mille po
18 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220
Le Prince C’est une assez bonne méthode pour décrire des tableaux , surtout champêtres, que d’entrer sur le lieu de
une jeune fille orne de fleurs son berger, pour prix de ses chansons. tableau de 11 pieds de haut sur 7 pieds 4 pouces de large
est plus avancé qu’il ne croit. Ne valait-il pas mieux avoir fini un tableau que d’en avoir croqué une douzaine ? C’est dommag
orceau de réception est-elle si sale et sans effet ? On répond que ce tableau est destiné à une manufacture de tapisserie. Il f
tiné à une manufacture de tapisserie. Il fallait attendre, serrer les tableaux et exposer les tapisseries. On n’en aurait pas di
ans le livret. on ne saurait penser à tout. du même. Il y paraît à ce tableau , très-bien ordonné, très-mal peint. Autre grande
mêmes : voilà ce qu’il faut savoir faire. la bonne aventure. du même. Tableau de 11 pieds de large, sur autant de haut. L’artis
s ; et si chacune de ces figures a son expression, vous aurez fait un tableau … non pas, s’il vous plaît, il y faudra encore bie
jet est le même. le berceau, ou le réveil des petits enfans. du même. Tableau ovale de 2 pieds 3 pouces de haut, sur 1 pied 9 p
Je m’ennuie de faire et vous apparemment de lire des descriptions de tableaux . Par pitié pour vous et pour moi, écoutez un cont
e et féroce d’un peuple civilisé et doux. l’oiseau retrouvé. du même. Tableau de 2 pieds de haut, sur 1 pied 2 pouces de large.
al n’est point rachetée par le faire. le musicien champêtre. du même. Tableau de 2 pieds de haut, sur un pied 2 pouces de large
ortir de la toile. Cela est froid, sans couleur, sans effet. Tous ces tableaux de Le Prince n’offrent qu’un mélange désagréable
e tailleur à l’opéra. à vous parler sans déguisement, tous vos grands tableaux de cette année sont à faire, et toutes vos petite
us soigné, mieux peint et plus fini. autre bonne aventure. du même. Tableau de 2 pieds 2 pouces de haut, sur 1 pied 10 pouces
ourrure rouge, a les pieds posés sur un coussin. le concert. du même. Tableau de 2 pieds 2 pouces de haut, sur un pied 10 pouce
d 10 pouces de large. Composition charmante, certes un des plus jolis tableaux du sallon si les têtes étaient plus vigoureuses.
musicien qui pince les cordes d’une espèce de mandoline. Au centre du tableau une portion de buffet, un personnage qui écoute ;
amans. Il a le corps et les jambes jettées vers l’extrémité gauche du tableau , il est appuyé sur un de ses coudes et la tête av
e quittant les jouets de l’enfance pour se livrer à l’étude. du même. Tableau médiocre, mais excellente leçon pour un enfant. p
en habiller, on ne peut lui refuser cet éloge, il n’y a pas un de ses tableaux où il n’y ait une ou deux figures bien habillées 
s caractères de tête ne sont pas intéressans ; il règne dans tous ses tableaux une monotonie déplaisante, on en a vu vingt et l’
de feu, bien moins un trait de verve. Qu’est-ce que ses trois grands tableaux faits pour la tapisserie ? Rien, ou médiocres et
n de couleur si identique, que les trois n’en fesaient qu’un. ôtez du tableau du réveil des enfans ce petit enfant nu qui est à
çais ajustés à la mode de leur pays, et vous verrez combien les mêmes tableaux exécutés de la même manière perdront de leur prix
coëffure ; et vous verrez le Bel effet que cela produira, combien ce tableau deviendra pauvre et de petite manière. Tout le ch
re. à la place de cette figure de tartare qui est à la droite dans le tableau de la bonne aventure, et qui est si richement, si
vice de costume, il est le même de part et d’autre. Il n’y a point de tableau de grand maître qu’on ne dégradât en habillant le
ns goût les réduisent à l’observation rigoureuse de notre costume. Le tableau de la paix de M. Hallé vient ici très-bien à l’ap
a paix de M. Hallé vient ici très-bien à l’appui de ce que je dis. Ce tableau fait rire ; c’est en grand une assemblée de médec
r aussi maussade, aussi dépourvue de grâce qu’elle l’est dans ce plat tableau , soit dit en passant et par apostille. J’avais dé
19 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 4, du pouvoir que les imitations ont sur nous, et de la facilité avec laquelle le coeur humain est ému » pp. 34-42
u monde et même à des peintres de profession, d’entendre dire que des tableaux , que des couleurs appliquées sur une toile puisse
ont pas d’attention à ce qui se passe dans eux-mêmes. Peut-on voir le tableau du Poussin qui répresente la mort de Germanicus,
Tibere ? Les graces de la gallerie du Luxembourg et plusieurs autres tableaux n’auroient pas été défigurez, si leurs possesseur
rez, si leurs possesseurs les eussent vûs sans émotion ; car tous les tableaux ne sont pas du genre de ceux dont parle Aristote,
as du genre de ceux dont parle Aristote, quand il dit : qu’il est des tableaux aussi capables de faire rentrer en eux-mêmes les
phes. Les personnes délicates souffrent-elles dans leurs cabinets des tableaux dont les figures sont hideuses, comme seroit le t
cabinets des tableaux dont les figures sont hideuses, comme seroit le tableau de Promethée attaché au rocher et peint par le Gu
i rentra en elle-même à la vûë de ce portrait. Cedrenus raconte qu’un tableau du jugement dernier contribua beaucoup à la conve
ues païs protestans, où, sous prétexte de réforme, les statuës et les tableaux ont été bannis des églises ; le gouvernement ne l
es loix. On voit au-dessus des placards où ces loix sont écrites, des tableaux répresentans le supplice auquel les infracteurs q
re reflexion en d’autre païs, nos observateurs aïent remarqué que ces tableaux étoient propres à donner du moins aux enfans, qui
il a vû quelquefois les accusateurs faire exposer dans le tribunal un tableau , où le crime dont ils poursuivoient la vengeance
poëtes font des imitations ; on n’est pas surpris que les vers et les tableaux mêmes puissent l’agiter. La nature a voulu mettre
20 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
Doyen … multaque in rebus etc. Lucret. le miracle des ardens. tableau de 22 pieds de haut sur 12 pieds de large, pour l
ité des secours humains les contraignent de recourir au ciel. Dans le tableau de Doyen, tout au haut de la toile à gauche, on v
’une fabrique qui occupe le côté droit de la scène, s’enfonce dans le tableau et fait face au côté gauche ; c’est un hôpital, p
ne idée nette, même en la voyant. Elle présente au spectateur hors du tableau la face latérale d’une coupe verticale qui passe
ssif à pic au-dessus d’une terrasse qui règne sur toute la largeur du tableau . Ainsi le spectateur qui se proposerait de sortir
parvis. On conçoit qu’un autre spectateur placé dans l’enfoncement du tableau , ferait le chemin opposé et qu’on ne commencerait
sus de la terrasse qui forme la partie antérieure et la plus basse du tableau , un groupe de six figures ; la mère éplorée soute
têtes suppliantes d’une foule d’habitans. Tout à fait à la gauche du tableau , sur la terrasse, au pied de l’escalier et du mas
a les faire de chair et d’os. C’était la même faute dans votre ancien tableau de Diomède et Vénus , la déesse ressemblait à un
gure vous appartenait, et qu’il n’y eût que ce mérite dans tout votre tableau , vous ne seriez pas un artiste commun. Elle est d
riblement beau. Quel doit donc être l’effet de l’ensemble d’un pareil tableau  ? Divers, selon l’endroit auquel l’imagination s’
es, traversant différens plans, s’enfonçant ici dans la profondeur du tableau , là s’avançant sur le devant. Si cette ligne, que
icieuse, de la ligne de liaison la plus ridiculement rompue, c’est le tableau de l’agonie de Jésus-Christ au jardin des olivier
cées sur trois lignes parallèles, en sorte qu’on pourrait dépecer son tableau en trois autres mauvais tableaux. Le miracle des
, en sorte qu’on pourrait dépecer son tableau en trois autres mauvais tableaux . Le miracle des ardens de Doyen n’est pas irrépr
n et qui ne sera jamais bien le vôtre. Il est difficile d’exécuter un tableau d’après une description donnée et détaillée, il l
rser dans l’espace environnant. Il y a de la couleur, que dis-je ? Le tableau de Doyen est même très-vigoureusement colorié, ma
un bon ton de couleur. Avec tout ce que je viens de reprendre dans le tableau de Doyen, il est beau et très-beau ; il est chaud
c’est sans contredit la meilleure de ses productions. Qu’on expose ce tableau en quelque endroit du monde que ce soit, qu’on lu
uffrage public et le témoignage honorable de son académie qui sur son tableau l’a nommé adjoint à professeur. Je crois avoir dé
e, l’expression ; à la bonne heure. Le public paraît avoir regardé le tableau de Doyen comme le plus beau morceau du sallon, et
t qui les entraînent. o rus, … etc. Vien et Doyen ont retouché leurs tableaux en place. Je ne les ai point vus, mais allez à sa
s allez à saint-Roch ; et quoi qu’ait pu faire Doyen, je gage que son tableau , après vous avoir appelé par une bonne couleur gé
se corrigent pas à la pointe du pinceau. ma come… etc., le bas de son tableau sera toujours beau, la couleur en sera toujours c
ire, car il ne serait pas difficile de lui cogner le nez sur certains tableaux flamands où l’on retrouve des attitudes, des inci
iter, sans que ses ouvrages en perdent rien de leur mérite. Le bas du tableau de Doyen annonce vraiment un grand talent. Qu’il
t. Laissez-le aller, vous dis-je. Quoique la partie supérieure de son tableau n’aille pas de pair avec l’inférieure, la gloire
cerbis… etc. le besoin que Doyen et Vien ont senti de retoucher leurs tableaux en place doit apprendre aux artistes à se ménager
t que le second dans toutes les parties de la peinture. Allez voir le tableau de Doyen, le soir en été, et voyez-le de loin ; a
21 (1767) Salon de 1767 « Peintures — [autres peintres] » pp. 317-320
leur, de la sagesse et de la vérité. Il est excellent pour les grands tableaux de famille. Il fait les étoffes à merveille, et i
une harmonie qui vous enchantent : sapit antiquum. il est et pour les tableaux de chevalet et pour la grande machine. La Grenée
it maître d’école il n’est rien. Il y a dans nos maisons royales, des tableaux d’animaux de cet artiste peints avec beaucoup de
Chardin. Le plus grand magicien que nous ayons eu. Ses anciens petits tableaux sont déjà recherchés comme s’il n’était plus. Exc
, peu de chose. Roland De La Porte. Pas sans mérite. Il y a quelques tableaux de fruits et d’animaux qu’on n’est pas en droit d
Mauvais. Lépicié. Pauvre artiste. Fragonard. Il a fait un très-beau tableau  ; en fera-t-il un second ? Je n’en sais rien. Mo
nt. Renou. Serviteur à M. Renou. Caresme. Je me rappelle de mauvais tableaux et de très-bons dessins de celui-ci. Beaufort. J
os menus plaisirs ; il n’en est rien. à juger Pierre par les premiers tableaux qu’il a faits au retour d’Italie et par sa galeri
a davantage. Il n’y a presque plus aucune occasion de faire de grands tableaux . Le luxe et les mauvaises mœurs qui distribuent l
sculpteurs, il faut, mon ami, que je vous entretienne un moment d’un tableau que Vien a exécuté pour la grande impératrice. Je
n’a peut-être pas le sens commun, mais qu’importe ? Voici le sujet du tableau de Vien. Il y avait longtemps que Mars reposait e
, deux amours tapis sous un bouclier d’or. C’est un très-beau coin du tableau , et celui du casque, de la cuirasse et des deux p
22 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 26, que les sujets ne sont pas épuisez pour les peintres. Exemples tirez des tableaux du crucifiment » pp. 221-226
les sujets ne sont pas épuisez pour les peintres. Exemples tirez des tableaux du crucifiment On plaint quelquefois les peintr
des nations et des particuliers, et par mille autres moïens. Comme un tableau ne répresente qu’un instant d’une action, un pein
ns doüez de genie, n’ont pas trouvé que ce sujet fut épuisé par mille tableaux déja faits. Ils ont sçu l’orner par des traits de
ition d’un crucifiment, ne se soit pas saisi de ces idées. Tel est le tableau de Rubens qu’on voit au maître autel des recolets
son clair-obscur, fait paroître le corps du larron sortant du coin du tableau dans cet effort, et ce corps est encore la chair
teurs qui la font avancer, et qui semblent tellement enfoncez dans le tableau , qu’à peine ose-t’on croire que toutes ces figure
is. Cependant ce dernier peintre a rendu sa composition nouvelle. Son tableau répresente le moment où la nature s’émut d’horreu
et où les morts sortirent de leurs sepulchres. Dans l’un des côtez du tableau l’on voit des hommes saisis d’une peur mêlée d’ét
nt de leurs tombeaux ? Comment, dirions-nous, a-t-on pû faire un seul tableau du crucifiment, sans y emploïer ces accidens terr
produire un si grand effet ? Cependant le Poussin introduit dans son tableau du crucifiment un mort sortant du sepulchre, sans
23 (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447
la voie qu’il a suivie en produisant ses deux plus beaux ouvrages, le tableau des Sabines et le Couronnement de Napoléon. Depui
et le Couronnement de Napoléon. Depuis près d’un demi-siècle que ces tableaux ont été examinés et critiqués par deux ou trois g
imprimait de larges taches. Étienne avait souvent entendu parler des tableaux des Horaces et de Brutus, il savait que David éta
r les ouvrages de ce peintre. Mais les Horaces et le Brutus, les deux tableaux de cet artiste dont on parlât alors, lui apparten
chez un élève de David, à qui ce maître avait prêté, pour achever un tableau , l’atelier même où étaient placés ceux des Horace
lus beaux monuments de l’Europe, quoique, pour en compléter le triste tableau , il soit indispensable d’ajouter que, près des gr
ong des deux parois latérales étaient placés, à gauche en entrant, le tableau des Horaces, et à droite celui de Brutus. Outre c
cocarde tricolore sur son cœur ; c’était le jeune Viala. Mais si ces tableaux attiraient vivement l’attention par leur mérite,
la description qui précède avec les meubles qui se trouvent dans les tableaux de Socrate, des Horaces, de Brutus, d’Hélène et P
ure des sœurs des Horaces ou de la femme et des filles de Brutus, des tableaux de David. Mais revenons à la décoration de l’atel
ond sur lequel se détachent la femme et les filles de Brutus, dans le tableau de ce nom. Quant au reste des objets rassemblés a
l’angle formé par le côté de la fenêtre et celui où était suspendu le tableau des Horaces. On se figurera facilement la surpris
ment Étienne se trouvait si favorisé d’être admis à voir commencer un tableau , et quelle fut sa joie en pouvant considérer à lo
s, que l’espoir qu’eut Étienne de voir commencer, faire et achever un tableau , fut une des satisfactions les plus vives de tout
cette toile blanche posée sur un chevalet. David commençait alors son tableau des Sabines dans une autre partie du Louvre où on
honneur en Allemagne. Exemple étrange des vicissitudes humaines ! Ce tableau de Virginius, commencé en 1796 en présence du pet
David. Il serait superflu d’entrer dans les détails de l’exécution du tableau de Virginius. Pendant que dura le tracé et l’ébau
ait effectivement promis à son disciple de venir voir où en était son tableau de Virginius, et le jeune écolier attendait ce jo
la nature est plus capricieuse que cela… D’ailleurs l’ensemble de ton tableau est bon… un peu froid ; fais-y attention, et n’ou
ndonck, qui imitait les fleurs ; Garnier, occupé alors à terminer son tableau de la Famille de Priam admis au concours décennal
ète de ce nom, et par Delafontaine, qui, après avoir exposé plusieurs tableaux au Salon, est devenu un des plus habiles ciseleur
tout Paris savait d’ailleurs que ses appartements étaient décorés des tableaux de plusieurs jeunes peintres de l’école nouvelle.
ien difficile qu’il arrive avant cette heure à son atelier. Aussi son tableau n’avance-t-il guère ! » On remplirait des volume
n’épargnaient pas toujours leur maître pendant son absence, et que le tableau de Virginius servait souvent de texte à leurs mal
veux faire ton torse ?… oui, je te reconnais là, et quand on fera des tableaux où il n’y aura ni pieds, ni mains, ni tête à pein
de 1796 et au commencement de 1797, lorsque le maître commençait son tableau des Sabines. Les études étaient donc faibles en c
d pour visiter et corriger ses élèves. Le peintre s’occupait alors du tableau des Sabines déjà ébauché, et dont il repeignait l
e modèle, oublie les maîtres et copie la nature comme tu copierais un tableau , sans science, sans idée faite d’avance, avec naï
de couleur. Cela n’empêche pas que tu ne sois en état de commencer un tableau pour l’exposition prochaine, ce que je t’engage à
mieux faire de bonnes bambochades comme Téniers ou Van Ostade que des tableaux d’histoire comme Lairesse et Philippe de Champagn
, David resta debout devant le demi-cercle et entretint ses élèves du tableau des Sabines, qu’il exécutait. « J’ai entrepris de
e en ce moment. J’étonnerai bien des gens ; toutes les figures de mon tableau sont nues, et il y aura des chevaux auxquels je n
osité qu’ils avaient de le voir. « Je ne peux pas encore montrer mon tableau , dit le maître, qui avait surpris la pensée de se
ître la première idée. Ce maître, étant sur le point de commencer son tableau des Sabines, et se sentant plus que jamais entraî
aux Sabines : « Peut-être ai-je trop montré l’art anatomique dans mon tableau des Horaces ; dans celui-ci des Sabines, je le ca
lui-ci des Sabines, je le cacherai avec plus d’adresse et de goût. Ce tableau sera plus grec. » Ces derniers mots, ainsi que l
ernes ; qu’il était indispensable de s’abstenir de regarder aucun des tableaux de la grande galerie, et que dans celle des antiq
aissez venir à moi les petits enfants ! » Cherchez donc des sujets de tableaux plus grands, plus sublimes que ceux-là ! Imbécile
son talent dont la trace est toujours restée. Il exposa, en 1797, un tableau représentant Ossian chantant ses vers, ouvrage qu
fera beau. « David est de retour avec une nouvelle composition de son tableau (le Léonidas), qui, dit-on, vaut mieux que celle
ion que lui donnaient ses élèves. Il a dit à Saint-Aignan de faire un tableau pour le Salon prochain, et à la fin de sa visite
d’approbation. Puis, il nous a fait un pompeux éloge de l’énergie du tableau d’Hennequin ; et comme, en fin de compte, personn
our étudier les maîtres, au lieu de se placer tout aussitôt devant un tableau de Raphaël ou de Michel-Ange, aille choisir une p
Italie, avec M. Vien, ajoutait David, fus-je d’abord frappé, dans les tableaux italiens qui s’offrirent à ma vue, de la vigueur
ue et de la copié de la Cène. Le résultat fut la Peste de saint Roch, tableau qui orne aujourd’hui la Santé du lazaret de Marse
ition en est bien ordonnée : la Vierge occupe la partie supérieure du tableau , et semble écouter saint Roch à genoux qui interc
le goût, la manière et le style qu’il développa complétement dans les tableaux des Horaces, de Socrate et de Brutus. Trois ans a
ans doute, pour relever les arts tombés en défaveur, de commander des tableaux aux peintres d’histoire, et des figures en marbre
r résister à ces sollicitations, et revint à Paris pour y montrer son tableau , qui excita un transport universel au Salon du Lo
’il était besoin de justifier les observations qu’ont fait naître les tableaux commandés, mais sans destination, quoiqu’on en eû
ontra ses Sabines, la célébrité de ce peintre reposait surtout sur le tableau du Serment des Horaces. La Mort de Socrate, qui,
il à ceux de ses élèves qui l’écoutaient, il y a de l’énergie dans ce tableau , et le groupe des Horaces est une chose que je ne
ion de ce projet par la demande que lui fit M. de Trudaine d’un autre tableau qui devait fournir à l’artiste l’occasion de déve
isciples, recevant le breuvage mortel des mains du valet des onze. Ce tableau est sans contredit celui où David a le plus compl
ux choses tout à fait étrangères au génie de l’auteur des Horaces. Le tableau est faible dans toutes ses parties, quoique cepen
dirigeaient les travaux d’art à cette époque, commandèrent à David un tableau sur le sujet de Brutus rentrant dans ses foyers,
trant dans ses foyers, après avoir condamné ses fils. Le succès de ce tableau fut brillant, sans égaler toutefois celui des Hor
is ce genre de beauté est plus dramatique que pittoresque, et dans le tableau dont il est question, cette pensée tragique est t
es, qui sont spectatrices de la scène sanglante qui occupe le fond du tableau . Cet ouvrage offre quelques particularités qui je
té signalés en donnant la description de l’atelier des Horaces. Si ce tableau soutint plutôt qu’il n’augmenta la réputation déj
ns réplique la mesure administrative de M. de Marigny, commandant des tableaux , désignant des sujets, sans indiquer ni prévoir l
ts ans, et l’on possédait enfin des peintures antiques. Mengs fit des tableaux où il chercha à imiter le style de ces anciens ou
, appuyé sur les doctrines des anciens ; et enfin d’avoir produit des tableaux , tels que le Saint Roch, les Horaces, le Socrate,
ravité de style que l’on n’avait guère adoptée jusque-là que dans les tableaux de l’histoire ancienne. Les quatre tableaux cités
ée jusque-là que dans les tableaux de l’histoire ancienne. Les quatre tableaux cités plus haut sont évidemment la transition qui
de 1783 à 1789, jusqu’à la route nouvelle qu’il tenta à partir de son tableau des Sabines, en 1795. David n’a point eu d’influe
emblée constituante lui donna l’ordre de faire, sous ses auspices, un tableau représentant le Serment du Jeu de Paume. L’artist
une description détaillée de la scène qui y est représentée. Quant au tableau , qui n’a jamais été achevé, mais dont le trait a
ssemblée législative, en octobre 1791, eût eu le temps de terminer un tableau de trente pieds dont le sujet avait été jugé dign
ourna en mépris et bientôt en haine. Il abandonna donc l’exécution du tableau du Serment, dont la toile est restée dans l’églis
us les moments de l’artiste, cependant il trouva le temps de faire le tableau de Michel Lepelletier mort23, et le présenta le 2
ans l’hommage que j’offre en ce moment à la Convention nationale d’un tableau représentant Michel Lepelletier, assassiné lâchem
applaudies, son hommage accepté ; on décréta même sur-le-champ que le tableau serait gravé aux frais de la république pour être
ée par une réflexion inopportune du député Génissieux, sur ce que les tableaux des Horaces et du Brutus n’avaient point encore é
is d’entretien et de réparation de la guillotine24. La composition du tableau de Michel Lepelletier donne une idée assez juste
r laquelle sont écrits ces mots : Je vote la mort du tyran. Au bas du tableau on lit encore : David à Lepelletier, et la date d
nvier 1793. Mais cet ouvrage, malgré son mérite, le cède cependant au tableau de Marat, que David eut bientôt l’occasion de fai
l’image de Lepelletier mourant pour la patrie, il te reste encore un tableau à faire… — Oui, je le ferai », s’écria David d’
re an II (11 octobre 1793), l’artiste annonça à la Convention que son tableau représentant Marat expirant était terminé, mais q
is par les royalistes. Les citoyens Ricard et Deveaux ont dessiné les tableaux de Lepelletier et de Marat, d’après les originaux
eux étaient poursuivis par des chants, des propos atroces, et par des tableaux sanglants. Dans son infernale sollicitude pour an
nos regards de cet abîme que vous avez comblé. Offrons à vos yeux un tableau plus digne de vous-mêmes ; présentons l’homme à s
arat, de Lepelletier, de Dampierre et de Beauvais, ainsi que les deux tableaux de David représentant la mort de Lepelletier et c
u’il ne savait que très-imparfaitement des républiques anciennes. Ses tableaux des Horaces et de Brutus, fruits de cette instruc
enfin, c’est au Luxembourg qu’il conçut et dessina l’esquisse de son tableau des Sabines. Tout semble faire croire que les tab
esquisse de son tableau des Sabines. Tout semble faire croire que les tableaux du Serment du jeu de Paume, de Lepelletier, de Ma
es d’un somnambule qui a travaillé sans s’en douter. Aussi ces quatre tableaux caractérisent-ils une phase importante, mais tout
combinait la scène des Sabines, il faisait abstraction de ses quatre tableaux révolutionnaires, et ses souvenirs de peinture le
je traiterai cette partie de l’art avec plus d’adresse et de goût. Ce tableau sera plus grec. » Ce fut sous l’influence de cett
nement du Directoire venait d’être constitué. VII. L’atelier et le tableau des Sabines. 1796-1800. Ceux-là seulement qui
va suivre ne remplira tout au plus que quelques lacunes dans ce vaste tableau qui reste encore à faire. Depuis la chute de Robe
t de son pays, s’enferma sagement dans son atelier, pour exécuter son tableau des Sabines. Les commencements de cet ouvrage fur
a peinte. Lorsque Étienne fut admis au nombre des élèves de David, ce tableau était non-seulement entièrement ébauché, mais les
mière venait de très haut, et l’heure déjà avancée du jour donnait au tableau une teinte mystérieuse très-favorable à son effet
retira en laissant Alexandre, Pierre et Étienne libres d’observer son tableau tout à l’aise. Là étaient les deux esquisses prép
ier des élèves, c’était à qui interrogerait le petit d’en haut sur le tableau des Sabines, et lorsque Étienne parla dans sa fam
e Étienne parla dans sa famille et aux amis de ses parents du nouveau tableau que faisait David, on l’écouta comme on eût écout
du Théâtre-Français, avait été obligé de suspendre l’exécution de son tableau de Virginius, et qu’Étienne travaillait avec les
i rappelèrent ceux dont l’atelier des Horaces était décoré. Plusieurs tableaux de peintres vivants et célèbres alors37 achevaien
regarder comme un garçon qui pourrait faire son chemin. Cependant le tableau des Sabines avançait. Le Romulus, l’un des écuyer
bines avançait. Le Romulus, l’un des écuyers et quelques femmes de ce tableau étaient peints, mais l’Hersilie restait encore in
s cheveux noirs disposés à peu près comme David les a peints dans son tableau des Sabines. On était si entêté de tout ce qui se
opino était l’église ruinée des Feuillants, où David avait laissé son tableau du Jeu de Paume inachevé. Topino y était effectiv
de Paume inachevé. Topino y était effectivement occupé à peindre son tableau de Gracchus, qu’il exposa au Louvre deux ans aprè
t, vers 1842. Mais revenons à la mémorable époque qui nous occupe. Ce tableau tant attendu, les Sabines, auquel les femmes les
cupait plus de la vie révolutionnaire de David ; l’artiste faisait le tableau des Sabines, il avait rendu service à beaucoup de
isser paraître sur son visage la moindre de ses impressions, les deux tableaux des Horaces et du Brutus. Le seul sentiment qui p
ans l’école du peintre David, qui se remit bientôt à travailler à son tableau des Sabines. Durant les fêtes qui furent données
objets d’art et de sciences, livres, manuscrits, statues antiques et tableaux conquis par l’armée d’Italie, avaient été débarqu
les caisses renfermant les manuscrits, les livres, les statues et les tableaux provenant de la bibliothèque et des musées du Vat
ions du globe. Venait ensuite une longue file de chariots portant les tableaux encaissés, sur lesquels on avait pris le soin d’i
atre-vingts chariots sur lesquels étaient emballés les statues et les tableaux , il manifesta à ses élèves réunis à l’atelier le
dmirer, contribuent singulièrement à faire valoir leur mérite, et les tableaux en particulier, qui étaient l’ornement des église
nt été complétement modifiées par celles de Maurice, et il acheva son tableau dans le silence et la solitude, aidé seulement pa
insi qu’il arrive ordinairement à Paris, dégénéra bientôt en mode. Un tableau qui figura à l’exposition ouverte le 18 août 1799
a femme morte et sa fille plongée dans la douleur. La pantomime de ce tableau est dramatique ; et, bien que son exécution manqu
l’ouvrage et l’intention présumée du jeune artiste. Non-seulement le tableau fut constamment environné d’une foule immense pen
peine écoulés depuis l’apparition éclatante du Marcus Sextus, que le tableau des Sabines, exposé dans une des salles du Louvre
les motifs qui avaient engagé David à courir cette chance : depuis le tableau des Horaces et celui de Brutus, payés trois mille
itudes des anciens et celles des nations modernes, que les nudités du tableau des Sabines, beaucoup plus choquantes qu’elles ne
l’expression est plus dramatique. À l’exception du Socrate, tous les tableaux de David avaient été critiqués sous le rapport de
que les précédentes. La plupart de ceux qui venaient voir ce dernier tableau s’attendaient à y trouver l’enlèvement des Sabine
artistes. Et bien qu’ils trouvassent quelques échos dans le monde, le tableau des Sabines obtint, dès son apparition, un succès
sévérité que l’on ne tarda pas à porter jusqu’à l’excès. VIII. Le tableau des Thermopyles. 1800-1802. L’emploi systémat
um et de Pompéi, par les descriptions de Pausanias46 à l’occasion des tableaux que Polygnote exécuta dans le Pœcile à Athènes, a
ies réputés les plus forts et les plus élevés. Ainsi, sans parler des tableaux de Polygnote, dont la description ne nous donne q
illonné par la promesse qu’avait faite le maître, d’exécuter dans son tableau une idée heureuse que pourraient lui fournir ses
nts sont morts pour elle. Figurez-vous, mon cher Étienne, que dans ce tableau , je veux caractériser ce sentiment profond, grand
présent, mon ami, le sens dans lequel sera dirigée l’exécution de mon tableau . Je veux essayer de mettre de côté ces mouvements
e de pensées dans lequel l’esprit de David s’agitait en composant son tableau de Léonidas. Lorsqu’il eut posé les fondements de
plaisance pour tracer, d’après une douzaine d’entre eux, le groupe du tableau des Thermopyles, qui se compose des divers person
et son style, et il était parvenu à ébaucher presque entièrement son tableau , lorsque des événements politiques de la plus hau
-vous en ce moment ? lui demanda le premier consul. — Je travaille au tableau du Passage des Thermopyles. — Tant pis ; vous ave
rtit du cabinet de Bonaparte avec Lucien son frère, qui revint sur le tableau du Passage des Thermopyles et dit enfin à l’artis
était préoccupé de la composition et de l’exécution de son Léonidas, tableau qui lui tenait au cœur, non-seulement comme ouvra
Babeuf. Rentré en France en 1797, il reprit ses pinceaux et acheva le tableau de la Mort de Caius Gracchus ; puis bientôt après
Napoléon fit venir son premier peintre et lui commanda quatre grands tableaux destinés à la décoration de la salle du trône : 1
des Petits-Augustins pour y placer les monuments de sculpture et les tableaux , dont la conservation fut confiée à Alexandre Len
suivre leur penchant : « Il vaut bien mieux, disait-il, faire de bons tableaux de genre que de médiocres peintures d’histoire. »
et par l’idée de l’homme qui venait de lui commander quatre immenses tableaux , les grands souverains peuvent faire de grandes c
écerner le grand prix académique. Deux ans après il exécuta à Rome le tableau de Marius menacé par le Cimbre, et mourut dans ce
aie en lançant un regard de reproche vers le ciel, et l’esquisse d’un tableau de Régulus qu’il se proposait de commencer, lorsq
s un si jeune homme ; et en comparant l’exécution matérielle des deux tableaux de Drouais avec celle des Horaces, on y trouve as
our produire de grandes choses dans les arts. Très-fin connaisseur en tableaux , fort habile à les restaurer, Fabre sut profiter
ats bien calculés, et en somme il augmenta sa fortune en achetant des tableaux , et se forma une riche galerie. C’était un homme
-Esprit, avait pour ornements principaux une fort belle collection de tableaux recueillis par Fabre lui-même, et la bibliothèque
de Montpellier sa bibliothèque, provenant d’Alfieri, et la galerie de tableaux qu’il avait formée. Tous ces arrangements étaient
(1793), si fertile en grands événements, Girodet, occupé alors de son tableau d’Hippocrate refusant les dons des Perses, fut té
octobre 1792, lorsqu’il était livré tout entier à l’exécution de son tableau d’Hippocrate, il dit, toujours à M. Triozon : « V
argent, que je regarde comme perdus, ainsi que tous mes effets. Votre tableau (l’Hippocrate) était heureusement enlevé et encai
putation de peintre fort habile était solidement établie par les deux tableaux , l’Endymion et l’Hippocrate, qu’il avait envoyés
a quatorze années pendant lesquelles cet artiste ne produisit que des tableaux , tels que deux paysages, deux Danaé inférieures à
, et l’année suivante, en exposant pendant quelques jours au salon un tableau satirique que la réprobation publique le força d’
e quelques jours et de quelques nuits, il composa et peignit un petit tableau où il représenta celle dont il avait déchiré le p
te parodie, Girodet avait peint sur les angles du cadre de ce dernier tableau des camées aussi piquants que ceux qui figuraient
us célèbres alors : Girodet, dont la réputation reposait sur les deux tableaux d’Endymion et d’Hippocrate, et Gérard, qui, depui
ntées sous l’apparence d’ombres, et réunies dans le palais d’Odin. Ce tableau , où toutes les difficultés matérielles de l’art o
sans cesse l’effet vaporeux, bleuâtre et conventionnel de son premier tableau l’Endymion. David, quoique fier d’un élève dont i
» Girodet aimait beaucoup le mystère, et tant qu’il travaillait à un tableau , non-seulement il ne laissait pénétrer personne d
dans son atelier. David, debout et couvert, regarda très-longtemps le tableau d’Ossian avec une attention qu’il porta successiv
. » À plusieurs reprises, pendant la promenade, Étienne revint sur le tableau , pour savoir si la réflexion aurait suggéré quelq
les amis et les élèves de Girodet, devenu alors chef d’une école, le tableau d’Ossian n’eut pas plus de succès auprès des habi
es qui déterminent l’apogée du talent de l’auteur. On trouve dans ces tableaux la maturité complète du talent de l’homme qui, di
e travail excessif, la tension perpétuelle du peintre en achevant ces tableaux , labeur dont la trace préoccupe sans cesse les ye
anque aux ouvrages de son élève, quand il disait : « En regardant les tableaux de Raphaël ou de P. Véronèse, on est content de s
eu disposé à se faire à ce qu’il y a de tendu dans l’ensemble de ces tableaux , loua d’autant plus leur exécution fort savante,
e moment son talent ne fit plus de progrès ; le dernier de ses grands tableaux , Pygmalion et Galatée, achevé en 1819, se sent de
ttait en usage lorsqu’il était censé être sur le point de terminer un tableau et que, par une prétendue faveur spéciale, il adm
trouvait déjà nombreuse compagnie. Là, Girodet laissait, près de son tableau sur chevalet, une boîte à couleurs ouverte, avec
siègea cependant pas. Vers ce temps il aida David dans l’exécution du tableau de Lepelletier de Saint-Fargeau, et composa, d’ap
lui valut alors de grands éloges, et dont il se proposait de faire le tableau . La malheureuse importance politique que David av
par M. Isabey, qui acheta et paya l’ouvrage d’avance, il entreprit un tableau d’histoire, et au Salon de 1795 parurent son Béli
evenu riche de gloire, fut obligé de se commander à lui-même un autre tableau pour justifier et soutenir ses succès précédents.
nécessaire. Le jeune artiste n’aurait peut-être pas même exécuté son tableau de Bélisaire, si son camarade, M. Isabey, déjà fa
l’avait acheté, l’habile peintre en miniature restitua à l’auteur du tableau d’histoire le surplus du prix, comme une dette qu
on incertaine de l’ouvrage qu’il voulait faire, composa et exécuta le tableau de Psyché et l’Amour. Le temps qu’il employa à l’
nt sous de si doux auspices, termina avec amour l’un de ses meilleurs tableaux . Mais si la Psyché fut goûtée au Salon de 1797, e
ux figures parut dégénérer en afféterie. Quelques-uns, envisageant le tableau sous le rapport technique, pensèrent qu’à force d
semble de ces reproches, qui sont loin d’être dénués de fondement, le tableau de Psyché est resté une production fort remarquab
en attendre. Sa réputation de peintre de portraits s’établit, mais le tableau de Psyché n’ayant point été acheté, le peintre de
Cet exemple ne fut pas inutile, et lorsque toute espérance de voir le tableau de Psyché acheté par un amateur, ou, ce qui eût é
la somme de 6000 francs, qu’ils offrirent à Gérard en échange de son tableau . Depuis 1797 jusqu’à l’époque où Bonaparte premie
alle de quatre grandes figures allégoriques déroulant et soutenant le tableau  ; dans ces figures, Gérard a peut-être exprimé mi
généralement comme son chef-d’œuvre, l’Entrée d’Henri IV à Paris. Ce tableau fut exposé en 1817, et ce fut la dernière satisfa
e, en 1822 ; son Philippe V et Daphnis et Chloé, en 1824, et enfin le tableau faible du Sacre de Charles X, en 1827, furent des
en lui-même. Il fit encore un assez grand nombre de portraits, et le tableau de Louis-Philippe à l’hôtel de ville ; mais tous
étaient si faibles, ou offraient des traits si peu semblables, que le tableau de Gros ne fut guère, au premier moment, qu’un ob
sollicitude et de ses espérances les plus chères. Ces portraits, ces tableaux de personnages et de sujets modernes ; ces habits
la vanité des hommes du jour ; tandis que sa Sapho était pour lui un tableau du genre élevé, un sujet antique, où il s’imagina
our que Gros ne manquât pas sa vocation et se décidât à faire de bons tableaux de l’histoire de son temps, au lieu de se traîner
ur porter au Louvre une grande palme, que l’on suspendit au-dessus du tableau de Gros. David a répété souvent que ce succès, ob
ccessoires, faisaient parfois produire à des peintres secondaires des tableaux très-satisfaisants pour le public, bien que leur
e cours des idées qu’il avait été obligé de quitter, après son faible tableau de Sapho, il exposa au Salon de 1834 un énorme et
tableau de Sapho, il exposa au Salon de 1834 un énorme et monstrueux tableau mythologique, qui compromit son talent dans l’esp
e Jaffa, la Bataille d’Eylau et celle d’Aboukir, et le premier de ces tableaux est son chef-d’œuvre. En 1806, il vit ce chef-d’œ
poléon. La chute terrible de l’empire, le peu de succès qu’eurent les tableaux faits sous la monarchie, les années qui commençai
n’existaient plus, et lorsque David fut sur le point de commencer son tableau du Couronnement, on ne trouva rien de mieux que d
tribué à fonder le genre anecdotique et à répandre le goût des petits tableaux d’amateurs. Le plus connu de ceux de cet habile a
ul, de la Bataille du mont Thabor et de celle d’Aboukir, ainsi que le tableau de Sapho. Le coloris brillant, la hardiesse de pi
, passa paisiblement les dernières années de sa vie à faire de petits tableaux de boudoirs. Ce n’est que par l’intermédiaire de
uvrages qu’il a achevés, on n’a guère conservé le souvenir que de son tableau du Président Molé, peu connu de la génération act
ct nouveau. Le plus ordinairement, Prudhon faisait des dessins ou des tableaux sur des sujets tendres, passionnés et amoureux. L
ard et de Gros se trouvaient en présence, que parurent aussi les deux tableaux de Prudhon qui ont mis le sceau à sa réputation :
ets gracieux et érotiques, se vit forcé de concevoir et d’exécuter le tableau de la Vengeance et la Justice pour obtenir la fav
loris qui tranchaient avec la teinte grisâtre et peu transparente des tableaux de l’école sévère. Il n’est pas jusqu’aux procédé
s autres artistes faisaient généralement usage. Depuis l’exécution du tableau des Sabines surtout, David avait pratiqué et ense
ttre en vigueur. Prudhon peignait tout différemment. En commençant un tableau , il lui donnait l’aspect d’une grisaille, et ce n
t et peu à peu qu’il coloriait les différents objets compris dans son tableau , jusqu’au moment où, satisfait de l’intention qu’
océdé. Un an ou deux ans avant sa mort, Prudhon mit au Salon un petit tableau qui fit sensation. Il y avait introduit trois fig
3. C’est quelque temps après la mort de Mlle Mayer que Prudhon fit ce tableau de l’Ouvrier mourant. Il y avait mis toute sa dou
l’Académie en 1794, ce peintre exposa au Salon, quatre ans après, le tableau de Marcus Sextus revenant d’exil et retrouvant ch
’une idylle de Gessner et Bonaparte pardonnant aux révoltés du Caire, tableau où il y a de la poésie ; à celle de 1810, Androma
dispensable, au moment où nous avons laissé David occupé à achever le tableau du Couronnement, de donner une idée précise du ta
ennaux. 1810. David employa près de quatre années à l’exécution du tableau du Couronnement, et pendant les derniers temps, N
et reprochaient au peintre d’avoir fait de l’Impératrice l’héroïne du tableau , en représentant plutôt son couronnement que celu
stait là que comme témoin. Lorsque toute la cour fut rangée devant le tableau , Napoléon, la tête couverte, se promena pendant p
présents, une émotion profonde. Enfin, portant encore les yeux sur le tableau , Napoléon prit la parole et dit : « C’est bien, t
nt représenté que comme on venait de le voir. Après cette épreuve, le tableau du Couronnement exposé au Salon de 1810, en subit
s et peints les grands dignitaires de l’empire, placés à la droite du tableau , rappelle tout ce qu’il y a d’énergique dans le t
essin et du coloris. On fut frappé surtout de l’immensité du champ du tableau comparé à la petitesse relative des figures, disp
ais eu l’occasion de rendre aussi heureusement63. Mais à partir de ce tableau , le talent de David commença à faiblir. La Distri
son élève ; et soit qu’il se sentit découragé par le peu de succès du tableau des aigles, ou qu’on lui eût fait entendre que le
leau des aigles, ou qu’on lui eût fait entendre que les quatre grands tableaux qui lui avaient été commandés par Napoléon ne ser
des sabres et des bas de soie ; certain, d’ailleurs, par le succès du tableau du Couronnement, qu’il pouvait encore se considér
beau pour objets, et se remit, avec une ardeur toute juvénile, à son tableau des Thermopyles. Il y a lieu de croire aussi qu’u
n de David, était un des rêves dont il se berçait lorsqu’il reprit le tableau des Thermopyles, et quand déjà les présages malhe
e la sienne ; la commande que le nouvel empereur fit de quatre grands tableaux pour consacrer le souvenir de son couronnement ;
à l’exécution des ordres de son maître ; mais cette immense série de tableaux de cérémonies, de batailles et d’entrevues, exécu
e Napoléon fût empereur ; et que la nature, le genre et le nombre des tableaux qui ont été faits sous son règne, on peut même aj
ent plus d’éclat sur le nom et le règne de Louis XIV que les immenses tableaux que Le Brun a faits pour célébrer la gloire et le
era sans doute bien plus encore dans trente ans, de lire la liste des tableaux présentés en 1810 au concours du prix décennal, a
s du prix décennal, avec le nom des auteurs ; la voici : PEINTURE. TABLEAUX D’HISTOIRE. Les Sabines par David. La Cons
ine Prudhon. Deux plafonds allégoriques au Louvre Berthélemi. TABLEAUX REPRÉSENTANT UN SUJET HONORABLE POUR LE CARACTÈRE
u jugement du public, furent David et son élève Girodet, et parmi les tableaux représentant un sujet honorable pour le caractère
més du public, il fit, à propos des prix décennaux, une catégorie des tableaux d’histoire admis au concours ; mais ce qui formai
ait évidemment pour lui le lot le plus important était cette suite de tableaux représentant un sujet honorable pour le caractère
de l’empereur Napoléon étaient reproduites. Ce qui se fit de mauvais tableaux en ce genre, de 1810 à 1813, est innombrable ; c’
plus vives qu’elles ne l’avaient jamais été. XI. David reprend le tableau des Thermopyles. — Son exil — 1810-1815. Si, c
ls s’efforçaient en vain de reproduire l’image ; aussi, quoique leurs tableaux ne fussent pas ouvertement ironiques, le défaut d
nt David avait senti ses entrailles d’artiste émues de nouveau par le tableau des Thermopyles, délaissé si longtemps. Les événe
re entièrement arrêtées dans l’esprit du peintre que déjà le reste du tableau était presque entièrement terminé. Ce qui fixa se
qui résulte des époques différentes et assez éloignées auxquelles ce tableau a été commencé et fini. Dans ce dernier temps Dav
igles à une imitation de la nature plus exacte, finit en prosateur ce tableau , qu’il avait entrepris en poëte. Le jeune homme q
te expression, qui ne le cèdent en rien à celles qui brillent dans le tableau des Sabines. Quant aux figures accessoires, telle
armes suspendues à un arbre, et l’aveugle, cette partie prosaïque du tableau est inférieure aux personnages analogues introdui
us par lui. Ordinairement on venait pour lui soumettre le projet d’un tableau , ou pour le prier de venir donner ses avis sur un
souverain avait coutume de l’être. David qui, pendant l’exécution du tableau précédent, n’avait que trop de fois reconnu l’inc
l’occasion de faire un portrait simple et naturel de Napoléon. Sur ce tableau , haut de six pieds et demi, on voit l’Empereur de
, l’Empereur lui dit « qu’il avait conçu le projet de réunir tous ses tableaux dans le musée impérial. Il y a une galerie de Rub
ort de Socrate, M. Trudaine, met une grande importance à conserver ce tableau . — Nous l’obtiendrons avec de l’or, lui dit l’Emp
ante mille francs, et allez s’il le faut jusqu’à soixante mille. » Ce tableau , commandé originairement par M. Trudaine le père,
e journalière les égards les plus délicats et les plus flatteurs. Les tableaux de David ne tardèrent pas à être rapportés à Pari
nquiétudes, témoigna l’intention de voir le Léonidas aux Thermopyles, tableau dont il avait condamné le sujet, mais qu’il voulu
en qu’en entrant chez le peintre, il lui eût dit qu’il connaissait le tableau avant de l’avoir vu, et qu’il en avait entendu fa
à illustrer la France par vos travaux. J’espère que des copies de ce tableau ne tarderont pas à être placées dans les écoles m
êté et qui m’a fourni l’idée de deux groupes que j’ai placés dans mon tableau des Thermopyles. Gardez-le, ce sera tout à la foi
rite de l’artiste, David était dans toute la force de son talent ; le tableau des Thermopyles devait passer pour le meilleur ou
isit les symptômes dans les dernières figures qu’il a peintes dans le tableau des Thermopyles et surtout dans les personnages q
iter la nature sans chercher à la modifier et à l’embellir, acheva le tableau de l’Amour et Psyché, et prouva qu’il pouvait rep
aborder encore cette querelle, il faut ajouter cependant que, dans ce tableau de l’Amour et Psyché, si David a sacrifié certain
ité dans les formes, au coloris même et à l’expression, qui classe ce tableau dans une catégorie toute différente de celle où s
la Colère d’Achille, et enfin de Mars et Vénus. Pour juger ce dernier tableau avec équité, il ne faut pas oublier que David l’a
’exposition que l’on en fit, en 1825, à Paris, avec beaucoup d’autres tableaux du maître, fut pour la nouvelle école, qui allait
», disait il à ceux qui l’entouraient ; et, en effet, il entreprit un tableau de demi-figures de grandeur naturelle, représenta
es qui précédèrent 1816, les indices de déclin qu’on remarqua dans le tableau des Thermopyles, et surtout les malencontreuses p
, et des Batailles du mont Thabor, d’Aboukir et d’Eylau. Mais dans le tableau du Radeau de la Méduse, il se trouvait des innova
nt, et sans qu’il fût raisonnablement motivé. Jusqu’à l’apparition du tableau de la Méduse, ces reproches ne furent guère que l
qui avancent les affaires, mit la main à l’œuvre et réalisa, dans un tableau fort grand, toutes les idées, toutes les espéranc
sieurs de ses productions, s’est tout à fait développée dans les deux tableaux qu’il a exposés depuis : l’un représentant Franço
peintres ne recherchassent avec soin pour les représenter dans leurs tableaux  ; et si l’on joint à ces inconcevables fantaisies
premier qui eut le privilége de ramener l’attention du public sur des tableaux dont la composition était attrayante sans être bi
ers les lois immuables de la raison et du bon goût75. À la vue de ses tableaux , chacun, par instinct ou par raisonnement, fut ob
lier de son talent. Cependant, lorsque vers 1805 il envoya de Rome le tableau de Thêtis implorant Jupiter ; quand, plus tard, i
é, bien que le gouvernement français l’eût chargé de l’exécution d’un tableau représentant le Vœu de Louis XIII. Étienne, passa
ge, Étienne pressa vivement l’artiste de mettre la dernière main à un tableau qui devait incontestablement être goûté à Paris p
e foi, un élément de raison qui leur sert parfois d’excuse. Depuis le tableau des Aigles de David, où l’affaiblissement de sa v
es de M. Schnetz et de Léopold Robert, et qu’enfin, arrivée devant le tableau du Vœu de Louis XIII, de M. Ingres, elle se vit f
es progrès que David a faits pendant sa longue carrière en citant les tableaux les plus parfaits traités dans chacune des manièr
es parties de cet ouvrage peuvent soulever des critiques ; mais aucun tableau , soit des maîtres anciens, soit des contemporains
on de 1789, et il ne reste comme témoignage de ce changement que deux tableaux  : l’un dont on n’a qu’une esquisse dessinée et le
l’on n’était pas prévenu, de croire que le même peintre a exécuté ces tableaux à six ou huit ans de distance, tant sa manière s’
4), pendant sa détention au Luxembourg, il conçut la première idée du tableau des Sabines, terminé en 1800. Une disposition sai
époque date l’introduction de ce que l’on appelle encore aujourd’hui tableau d’histoire, œuvre conçue et exécutée sans destina
la direction donnée à l’art de la peinture, lorsque David exposa ses tableaux des Horaces et de Brutus (1785 et 1789), commandé
s de Louis XVI. Or, voici quelle a été la destinée réelle de ces deux tableaux . Ils portent seize pieds de long sur douze de hau
is de justice et les Invalides ne pouvaient admettre aussi de pareils tableaux dans leur enceinte. Qu’arriva-t-il donc ? que les
au moins momentanément. Jusqu’à la composition du Jeu de Paume et du tableau de Marat, les ouvrages de David peuvent être cons
ement avec celui de Marat, la composition et l’exécution de ces trois tableaux dérivent du même principe : le renoncement à tout
ous le retrouvons dans les ouvrages de David. Dans le petit nombre de tableaux authentiques qui restent de Léonard de Vinci, il
; et si jamais l’expression peint avec amour a dû être appliquée à un tableau , c’est certainement à celui de la Sainte Anne. Eh
e Virgile ou d’Eschyle ; son véritable modèle est Tite Live, dont les tableaux nobles, élevés, énergiques, ont toujours pour fon
vie, et dont le résultat le plus brillant, et presque complet, est le tableau des Sabines, ouvrage puissant, plus original qu’o
itut. Dumont. Dupavillon. Dupont. Dupré (Louis) ¤. Durand, amateur de tableaux . Duval Le Camus ¤. Épinat. Éthis. Espercieux, sta
ue David, dont ils étaient élèves ainsi que moi, venait d’exposer son tableau des Sabines. Cet ouvrage, qui excita l’admiration
ues légères, puis plus graves, tant qu’enfin le jugement porté sur ce tableau fut qu’il y avait bien quelque bonne intention de
atues du musée des antiques d’alors et mettre le feu à la galerie des tableaux , après en avoir ôté une douzaine de productions,
rès nature. Ce groupe est bien plus vrai et plus naturel que celui du tableau . 15. Œuvres de Salomon Gessner, traduits (sic)
t Hélène, et une Psyché abandonnée par l’Amour, non terminée. 21. Ce tableau au trait est maintenant dans le musée des dessins
Babeuf. Rentré en France en 1797, il reprit ses pinceaux et acheva le tableau de la Mort de Caïus Gracchus, exposé au Louvre l’
rage, qui obtint quelque succès, il entreprit le Siége de Lacédémone, tableau de cinquante pieds de large sur dix de haut, mais
la mort de Marat, David fit mouler son masque pour l’exécution de son tableau . C’est ce masque qui a été surmoulé en plâtre et
près le 10 août 1792, et lorsque la monarchie fut renversée, tous les tableaux , statues, bronzes et objets précieux qui ornaient
rte) de Mme de Bellegarde. Les grands cheveux noirs du personnage, du tableau ont été peints d’après les siens. 40. Cet articl
lèves sont Géricault, MM. P. Delaroche, Delacroix. Scheffer. 45. Les tableaux de Marat, de Lepelletier, de Barra et les commenc
Sorbonne, à la disposition de son premier peintre, pour y achever le tableau du Couronnement. 49. Drouais (Jean-Germain), né
’a vu peindre, peut affirmer, avec tous les hommes de son âge, que ce tableau , auquel tout le monde rend justice maintenant, a
e camée est gravé dans les Monuments inédits de Winckelmann. 70. Les tableaux que David fit passer dans l’Ouest sont : le Couro
24 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249
es, presque pas un mauvais. Je les distribuerai en trois classes, les tableaux , les esquisses et les dessins. Tableaux. un grand
ibuerai en trois classes, les tableaux, les esquisses et les dessins. Tableaux . un grand paysage dans le goût des campagnes d’It
de leurs dimensions, par l’étendue du lieu où elles sont exposées. Un tableau , tel que celui, d’une grandeur considérable n’y p
quoi l’étendue du lieu ne produit-elle pas le même effet sur tous les tableaux indistinctement ? Pourquoi tandis qu’il y en a de
dans le rapport de ces figures avec les êtres environnans. Dans tout tableau l’orteil du satyre endormi se mesure ; il y a le
t à côté des arbres énormes qui l’environnent. Dans ce grand ou petit tableau de Robert on voit à droite un bout d’ancienne arc
ion, laisse en devant un assez grand espace, et dans la profondeur du tableau , au loin, un beaucoup plus grand encore. On voit
tendue que vous découvrez. Je ne vous parlerai point de l’effet de ce tableau , je vous demanderai seulement sur quelle toile vo
ntretient. ruine d’un arc de triomphe, et autres monumens. du même. Tableau de 4 pieds 2 pouces de haut, sur 4 pieds 3 pouces
la figure d’un autre site. grande galerie éclairée du fond. du même. Tableau de 4 pieds 3 pouces de large, sur 3 pieds un pouc
ous cette voûte, de m’asseoir entre ces colonnes, d’entrer dans votre tableau . Mais il y a trop d’importuns ; je m’arrête, je r
te, une femme qui regarde ce qui se passe dans la rue. Très-bon petit tableau , mais exemple de la difficulté de décrire et d’en
la lunette. grand escalier qui conduit à un ancien portique. du même. Tableau de 4 pieds de haut, sur 2 pieds 9 pouces de large
abrique, une colonnade, un péristyle dont la façade s’enfonce dans le tableau . Les degrés de l’escalier aboutissent à cette faç
arcades sont éclairées et forment la partie supérieure et le fond du tableau  ; les autres sont dans la demi-teinte, et forment
pour donner de la fraîcheur aux galeries qui l’environnent. du même. Tableau de 4 pieds 3 pouces de large sur 3 pieds un pouce
jet que par la magie de la peinture, aussi Robert l’a-t-il fait : son tableau est très-beau et de très-grand effet. Le dessous
é de différents monuments d’architecture antique et moderne. du même. Tableau de 4 pieds 7 pouces de large, sur 3 pieds 2 pouce
transparence. Toute la composition vous charme. On voit au centre du tableau la rotonde isolée. De droite et de gauche, sur le
s son milieu une forme circulaire, elle règne sur toute la largeur du tableau  ; il en est de même du terre-plein au-dessous d’e
me. écurie et magasin à foin, peints d’après nature à Rome . du même. Tableau de 2 pieds 2 pouces de haut, sur un pied 3 pouces
ste a dispersé des paniers, des cruches, une cage à poulets. Voilà un tableau du faire le plus facile et le plus vrai. C’est un
ir-obscur ; mais ce qui achève de confondre, c’est d’apprendre que ce tableau a été fait en une demi-journée. Regardez bien cel
onsieur Machy ; et brisez vos pinceaux. Un jour que je considérais ce tableau , la lumière du soleil couchant venant à l’éclaire
mêlait si parfaitement avec les lumières, les ombres et les objets du tableau , que je demeurai persuadé qu’elle en était, jusqu
endre sous l’horizon, l’effet disparût. cuisine italienne. du même. Tableau de 2 pieds 1 pouce de large, sur quinze pouces de
ce que je dis c’est en général, sans en excepter les bambochades, des tableaux de nuit et des temps de brouillards et d’orages.
ans nos ruelles et chez les courtisanes, a fait au retour de Rome des tableaux qu’il faut voir ainsi que les dessins qu’il a com
orte une espèce de petite fenêtre vitrée. L’effet général de ce petit tableau est charmant. Je me suis complu à le décrire parc
naturelle et plus vraie. C’est une des figures de ces anciens petits tableaux de Chardin. Ce grand chien n’est pas ami de la cu
maigre. Tout est doux, facile, harmonieux, chaud et vigoureux dans ce tableau que l’artiste paraît avoir exécuté en se jouant.
orsqu’il dit à son maître : vel cum pausiaca torpes, etc. " lorsqu’un tableau de Pausias vous tient immobile et stupide d’admir
admires une sottise et cependant tu manques à ton devoir. Un mauvais tableau de famille la tient bouche béante, elle passe dev
du même. Pourquoi une belle esquisse nous plaît-elle plus qu’un beau tableau  ? C’est qu’il y a plus de vie et moins de formes.
sent-ils beaucoup. Pourquoi un jeune élève incapable même de faire un tableau médiocre fait-il une esquisse merveilleuse ? C’es
? C’est que l’esquisse est l’ouvrage de la chaleur et du génie, et le tableau l’ouvrage du travail, de la patience, des longues
projet de finance, demandez toujours où est le cu ? à une esquisse de tableau , où est le cu ? à une ébauche de roman, de harang
ugissaient pas d’aller à la taverne. Voici, mon ami, des esquisses de tableaux et des esquisses de descriptions. ruines. à gauch
court et vague, d’après ce que j’ai dit vingt artistes feraient vingt tableaux où l’on trouverait les objets que j’ai indiqués,
une caverne éclairée par une petite fenêtre grillée placée au fond du tableau , au centre de la composition qu’elle éclaire. au
fesait grand bruit ; élevez de l’autre côté des rochers, et voilà un tableau . C’est la fureur des enfans de gravir. Que le pei
dessin de ruine. très-beau dessin, excellente préparation à un grand tableau . à droite, grande fabrique s’enfonçant bien dans
25 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374
encore un grand nombre de ceux qui écrivent sur les poëmes et sur les tableaux . Quoi, me dira-t-on, plus on est ignorant en poës
en peinture, plus on est en état de juger sainement des poëmes et des tableaux  ! Quel paradoxe ! L’exposition que je vais faire
travail. Il est donc devenu insensible au pathétique des vers et des tableaux , qui ne font plus sur lui le même effet qu’ils y
ion, c’est-à-dire, les évenemens de la tragédie et les expressions du tableau , font une impression legere sur les peintres et s
anique, et c’est par là qu’ils jugent de tout l’ouvrage. La poësie du tableau de Monsieur Coypel, qui représente le sacrifice d
on procès en consultant uniquement la regle et le compas, comme si un tableau ne devoit pas contenir des beautez supérieures à
es raisonnemens ne sont point faits. Vouloir juger d’un poëme ou d’un tableau en general par voïe de discussion, c’est vouloir
former le grand artisan, n’a que celui de bien colorier, décide qu’un tableau est excellent ou qu’il ne vaut rien en general, s
general, suivant que l’ouvrier a sçû manier la couleur. La poësie du tableau est comptée pour peu de chose, pour rien même dan
ure tombera dans la même erreur en plaçant au-dessous du médiocre, le tableau qui manquera dans l’ordonnance et dont les expres
lus capables que tous ceux qui ne le sont pas de juger du mérite d’un tableau par rapport au coloris, à la régularité du dessei
26 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lépicié » pp. 275-278
e à ses disciples de laisser approcher les enfans qu’on lui présente. tableau ceintré de 7 pieds 9 pouces de haut, sur sept pie
e bourg en ville ? C’est une espèce de boîte ceintrée qui renferme un tableau principal, et dont les deux vantaux peints en ded
ouverte. Eh bien, tout juste de la même forme et de la même force, le tableau précédent et les deux suivants ; c’est la chapell
tail à droite, st Louis ; sur le vantail à gauche, st Charlemagne. Le tableau du milieu est cru, sec et dur, comme il les faut
ler la figure du feu gros-Thomas. Si M. Lépicié veut placer ces trois tableaux en enseigne à sa porte, je lui garantis la pratiq
ule, Saule, quid me persequeris ? part de l’angle supérieur gauche du tableau . Cette gloire est bien lumineuse. Le saint renver
que chose, faire le second tome de La Grenée ? Je n’en crois rien. un tableau de famille. du même. Il y a là de quoi désespérer
de vérité que le vôtre, faites plutôt… rien. Je ne vous décris pas ce tableau , je n’en ai pas le courage ; j’aime mieux causer
s à la peinture. Je n’ai jamais entendu faire autant d’éloges d’aucun tableau de Van Loo, de Vernet, de Chardin que de ce maudi
es d’aucun tableau de Van Loo, de Vernet, de Chardin que de ce maudit tableau de famille de Lépicié, ou d’un autre tableau de f
Chardin que de ce maudit tableau de famille de Lépicié, ou d’un autre tableau de famille, plus maudit encore, de Voiriot ; ces
fs-d’œuvre, ira se pâmer, s’extasier devant une enseigne à bierre, un tableau de guinguette. Je m’indignais et j’avais tort. Es
27 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316
Beaufort Une flagellation. tableau de 9 pieds de haut, sur 6 pieds de large. Le Chri
nt on n’apperçoit que les têtes. Le Christ est assez bien dessiné, le tableau pas mal composé ; mais la couleur en est sale et
et le peintre a eu tort de s’arrêter à moitié chemin. Voici quelques tableaux qui ont été exposés sans n° pendant le cours du s
s tableaux qui ont été exposés sans n° pendant le cours du sallon. un tableau d’animaux. c’est une bécasse avec un hibou suspen
peintre, un mauvais sculpteur, un plat amant. le jugement de Midas . tableau de réception de Bounieu. Voilà un sujet plaisamme
presqu’aussi isolées dans plusieurs compositions de Raphaël. C’est un tableau d’élève qui me promet plus que celui de Restout.
que à Bounieu de se jetter du côté de la sculpture ; qu’on modèle son tableau et l’on en jugera. Il y a une certaine sagesse qu
dragon mort n’est là que pour désigner le fait. Si ce n’est pas là un tableau d’église, je n’y entends rien. Le petit faune pla
nseils, pourquoi n’avez-vous pas pu suivre l’autre ? Je me connais en tableaux presque aussi bien qu’un artiste en littérature.
me, un enfant, un ami qui puisse vous dire, ne peignez plus ? Autres tableaux Monsieur Descamp, c’est vous encore. à la plati
Chardin que vous connaissez me prend par la main, me mène devant ces tableaux et me dit avec le nez et la lèvre que vous savez 
ette année. un concert espagnol de Michel Van Loo. C’est un très-beau tableau , sage sans être froid ; une grande variété de fig
aigne pas d’entrer dans la chaumière d’un paysan malheureux. ces deux tableaux de Mme Therbouche sont ce qu’elle a fait de mieux
des livres saints ou du martyrologe ne peuvent jamais fournir un beau tableau . Cet homme n’a vu ni le massacre des innocents pa
mme adultère, au milieu des pharisiens honteux, ne serait pas un beau tableau , aussi beau que Phryné accusée d’impiété devant l
riotisme et la théophobie sont les sources de grandes tragédies et de tableaux effrayans. Quoi ! Le chrétien interrompant un sac
tel, un benêt de st Louis… mais j’ai juré de ne décrire aucun mauvais tableau , et j’allais commettre un énorme parjure. Mon ami
28 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »
es littérateurs qui ont rendu compte des expositions de statues ou de tableaux , et presque toujours ils Pont fait plus ou moins
n’est qu’à lui. La description de Théophile Gautier, en présence des tableaux qu’il nous fait voir et qu’il nous dispense presq
us légères. Est-ce à dire que Théophile Gautier, en nous montrant les tableaux , ne les différencie pas à nos yeux et ne nous ave
traduction. De même qu’on réduit une symphonie au piano, il réduit un tableau à l’article. Et tout ainsi que pour la symphonie
les unes les autres » sont indiquées et observées quand il expose les tableaux de Delacroix ; et dans les apothéoses d’Ingres qu
apprendre avant tout à voir et à regarder. Gautier a appliqué ici aux tableaux peints le même procédé qu’il a suivi à l’égard de
é ici aux tableaux peints le même procédé qu’il a suivi à l’égard des tableaux naturels et des climats : la soumission absolue à
une vue plus sérieuse et plus lointaine qu’on ne le supposerait. Les tableaux , hélas ! tous sans distinction, les plus belles t
ce serait si un Pausanias, un Pline,, avaient fait autrefois pour les tableaux des anciens exactement ce que Théophile Gautier f
conjecturer sur ce qu’ils ne savent pas bien. On ne connaît plus les tableaux grecs ; il faut les deviner. Au lieu d’appliquer
ssances, c’est-à-dire des morceaux d’exécution. Il profitera donc des tableaux qu’il décrit comme d’un prétexte. « Il faut bien,
e, une négresse au large rire blanc. » C’est sur cet admirable petit tableau que finissait le premier article57. Lui aussi if
mémoire, est dans le compte rendu des peintres anglais, à propos d’un tableau de Hook qui a pour sujet Venise telle qu’on la rê
r à leur tour leur petit couplet et leur chanson. A propos donc de ce tableau anglais, Venise telle qu’on la rêve, Théophile Ga
— et M. Hook, de ce sentiment d’une poésie presque banale, a fait un tableau délicieux. » Jusqu’ici tout est bien ; mais écou
ysionomie de la nature. Tout l’art est là. » Dans l’appréciation des tableaux , il a toujours maintenu l’importance ou mieux la
vulgaire du mot, comme, au point, de vue pittoresque, il arrange ses tableaux  ! Comme il sait choisir le pupitre, le tabouret,
iquer, il ne le fait pas ; mais, en décrivant comme amoureusement ses tableaux , il énerve à dessein son expression, il la subtil
e Poitiers, devenu riche par héritage et propriétaire, est un nouveau tableau . On va en effet dans ce roman de tableau en table
propriétaire, est un nouveau tableau. On va en effet dans ce roman de tableau en tableau. Il n’est pas une page qui n’en présen
e, est un nouveau tableau. On va en effet dans ce roman de tableau en tableau . Il n’est pas une page qui n’en présente un tout
est ainsi, et je me figure le roman comme un canevas et un prétexte à tableaux . C’est un roman-album à l’usage des artistes, des
29 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274
le rythme qui est tout ici ; c’est la magie prosodique de ce coin du tableau que vous ne sentirez peut-être jamais. Qu’est-ce
de vont en s’étendant sur le fond à mesure qu’ils s’enfoncent dans le tableau , magie qui ne suppose qu’une intelligence commune
des finances, il s’appelle Randon De Boisset. Vous ne verrez pas ses tableaux , mais vous saurez une de ses actions qui ne vous
e de terre où des matelots boivent, fument et se reposent. Très-beau tableau , d’une grande vigueur. La fabrique à droite bien
es d’écume. Au-dessus des eaux un ciel obscur qui se résout en pluie. Tableau cru, dur, sans mérite, sans effet, peint de rémin
éclairée est bien du soir ; et il y a quelque finesse dans l’idée du tableau . autre paysage. du même. Il y a un tableau de Ver
que finesse dans l’idée du tableau. autre paysage. du même. Il y a un tableau de Vernet qui semble avoir été fait exprès pour ê
ets devait être employé à occuper les pinceaux de notre académie. Les tableaux auraient été exposés et appréciés. S’il y avait e
prix du billet. Si le fonds de la loterie avait excédé la valeur des tableaux , le surplus aurait été reversé sur la loterie sui
ait à entrer le premier dans le lieu de l’exposition, et à choisir le tableau qu’on aurait préféré. Ainsi il n’y avait d’autre
 ! Le Bel ensemble ! C’est une seule et unique idée qui a engendré le tableau . Ce paysage, ou je me trompe fort, est le pendant
and avait réuni le sublime de l’idéal, on lui élèverait des autels. tableau d’animaux. on voit à droite un bout de roche. Sur
our de cette masse qui ferme la scène du côté gauche. Beau, très-beau tableau , très-vigoureusement et très-sagement colorié. An
iers et l’âne sont surprenans. Pour le pâtre et tout le côté droit du tableau , s’il paraît un peu sourd, c’est peut-être le déf
i, à tout prendre, ils ne sont pas plus faits dans leur genre que les tableaux de l’artiste ; ici il n’y a rien à reprendre. aut
on ne saurait refuser un grand talent. C’est une belle chose que son tableau d’animaux. Voyez cette vache blanche, comme elle
morts, le brillant matte de l’acier donnent de la force au devant du tableau . La terrasse est chaudement faite, heurtée, color
n ; ce sont des turcs d’un côté, de l’autre des soldats cuirassés. Ce tableau est plus soigné et moins beau. à la tempête, le l
therbourg en tout touche fortement et spirituellement. Revenez sur le tableau d’animaux. Regardez le cheval chargé de bagage et
bien dessinées, et la dégradation de la lumière prolonge du centre du tableau à une distance infinie, la campagne et le lointai
l’une de ses tempêtes sa mer est trop agitée aux parties éloignées du tableau . La chaloupe qui coule à fond, le mouvement de l’
’une manière ragoûtante et facile ; ses effets sont piquans. Dans ses tableaux de paysages, il y a quelquefois des figures qui v
s figures qui visent un peu à l’éventail ; j’en appelle à l’un de ses tableaux du matin ou du soir, et à cette petite femme qu’o
t de faux qu’on y sent plus aisément qu’on ne le peut dire. Son grand tableau de bataille l’a élevé au rang d’académicien ; et
30 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 43, que le plaisir que nous avons au théatre n’est point produit par l’illusion » pp. 429-434
t la premiere cause du plaisir que nous donnent les spectacles et les tableaux . Suivant leur sentiment, la représentation du cid
e dont il vient de tuer le pere. Il en est de même de la peinture. Le tableau d’Attila peint par Raphaël ne tire point son méri
barbare entouré des troupes qu’il menoit saccager Rome. Mais dans le tableau dont je parle, Attila représente si naïvement un
d’enfans, et même d’hommes faits qui s’en sont laissé imposer par des tableaux , au point de les avoir pris pour les objets dont
ien tomber d’accord de tous ces faits, qui prouvent seulement que les tableaux peuvent bien quelquefois nous faire tomber en ill
e le plaisir continuë, quand il n’y a plus de lieu à la surprise. Les tableaux plaisent sans le secours de cette illusion, qui n
t du plaisir qu’ils nous donnent, et même un incident assez rare. Les tableaux plaisent, quoiqu’on ait présent à l’esprit qu’ils
t du comédien mettent en oeuvre pour les émouvoir. Le plaisir que les tableaux et les poëmes dramatiques excellens nous peuvent
l’autre. Ainsi quand nous voïons une belle tragédie, ou bien un beau tableau pour la seconde fois, notre esprit est plus capab
31 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
acale et mystique avec Vélasquez et Murillo en Espagne, faisant leurs tableaux , à l’image de leur pays, avec des chevaliers et d
quatre têtes de buffles et de bœufs dans les Moissonneurs et dans le tableau de la Madonna dell’ Arco de Léopold Robert, et vo
. (On reconnaît également ici l’horizon des lagunes de Venise dans le tableau des Pêcheurs de Léopold Robert ; on voit que cett
ysage. (Ce sentiment de la lumière si limpide et si répandue dans les tableaux de Léopold Robert doit tenir aussi de ce rayonnem
elles du char. (J’ai reconnu plus tard ce char rustique dans celui du tableau des Moissonneurs ou du Retour de la fête d’Arco.)
e la peinture, permit au jeune apprenti de venir dessiner d’après ses tableaux froids et automatiques dans son atelier. Robert y
onomies, ni la passion, ni le mouvement, ni le coloris, triple vie du tableau qui manquait entièrement à son maître. David étai
eau, il n’avait point d’âme. Il y a plus d’âme dans un des visages du tableau de la Pêche à Venise que dans l’œuvre entière de
nthousiasme de l’antiquité, de l’histoire, de l’art, des statues, des tableaux , de là musique, de la poésie, de la philosophie,
t les groupes, même les plus indifférents en apparence, de ses grands tableaux  ; ces notes sont aussi achevées que ses poèmes. O
produisait plus, mais il aidait les autres à produire : accoucheur de tableaux , comme Socrate accoucheur d’idées. Beaucoup des l
ez maître de sa main et de sa couleur pour composer son premier grand tableau  ; ce tableau, comme toutes les ébauches qui l’ava
sa main et de sa couleur pour composer son premier grand tableau ; ce tableau , comme toutes les ébauches qui l’avaient précédé,
ait à périr qu’on la retrouverait sous ses pinceaux. Ce premier grand tableau , sur lequel Léopold Robert fondait en idée sa for
s Gérard l’avait déjà exécuté en homme d’esprit qu’il était. C’est ce tableau que nous avons tous vu suspendu dans l’humble cha
llesse, cette autre Corinne virile du siècle, M. de Chateaubriand. Ce tableau de Gérard, en face du beau visage flétri de madam
mbre de madame de Staël dans le cœur des amis qui lui survivaient. Ce tableau était le vrai piédestal de cette figure de madame
une décoration convenable de cet opéra en plein air. Tel qu’il est le tableau est agréable à l’œil, mais c’est une Italie réflé
les paysages, les flots, les écueils, les groupes secondaires de son tableau  ; mais il laissa toujours en blanc la figure de l
iration pour la beauté plébéienne de la Fornarina ? Regardez, dans le tableau des Moissonneurs, la jeune fille qui se relève de
devant le groupe des deux jeunes filles qui dansent autour du char du tableau de la Madonna dell’ Arco ; celle qu’on ne voit qu
t ne me satisfait pas encore ; j’espère réussir mieux ; cependant mes tableaux , quels que soient les sujets, sont déjà très rech
coûte beaucoup ; je suis forcé d’avoir toujours des modèles pour mes tableaux , car je suis résolu de ne pas faire un seul trait
 » « Cependant, ajoute-t-il dans la lettre suivante en parlant de son tableau de Corinne, ce tableau commence à me peser ; j’ai
t-il dans la lettre suivante en parlant de son tableau de Corinne, ce tableau commence à me peser ; j’ai peur de m’être fourvoy
ration. Voilà la vérité ! voilà la nature ! voilà l’Italie ! voilà le tableau que Léopold substitue à l’instant sur la toile au
gures fausses et fardées de Corinne ! XXXII Regardez ce premier tableau complet de Robert à côté du tableau de Corinne pa
! XXXII Regardez ce premier tableau complet de Robert à côté du tableau de Corinne par Gérard : du premier coup d’œil vou
e ciel et la mer, se présentent seuls à l’esprit quand on aperçoit ce tableau  : l’âme se concentre sur le groupe. XXXIII
le silence de l’auditoire en l’endormant. XXXIV Voilà tout le tableau , et cependant que de choses ne dit-il pas par les
un certain âge de la vie sur la terre : une heure d’oubli !… Aussi ce tableau , véritable révélation d’une poésie du pinceau inc
l et Virginie ou Atala auraient pu faire sur les imaginations. Chaque tableau de Léopold Robert est un livre en effet, un poème
net mélodieux de Pétrarque. Il n’y a autant de littérature dans aucun tableau . Son pinceau est une plume ; il parle, il chante
exposée, les Chevriers des Abruzzes pansant une chèvre blessée, tous tableaux empreints de la même sensibilité communicative, t
lessée, tous tableaux empreints de la même sensibilité communicative, tableaux qui rayonnent, tableaux qui parlent, tableaux qui
preints de la même sensibilité communicative, tableaux qui rayonnent, tableaux qui parlent, tableaux qui prient, tableaux qui ch
sibilité communicative, tableaux qui rayonnent, tableaux qui parlent, tableaux qui prient, tableaux qui chantent, tableaux qui p
e, tableaux qui rayonnent, tableaux qui parlent, tableaux qui prient, tableaux qui chantent, tableaux qui pleurent. On se les di
nt, tableaux qui parlent, tableaux qui prient, tableaux qui chantent, tableaux qui pleurent. On se les disputait dans toute l’Eu
sur la toile ; les trois phases de son amour y sont écrites en trois tableaux immortels : la première ivresse d’un sentiment qu
le pressentiment de mort dans les Pécheurs de l’Adriatique. Ces trois tableaux sous les yeux ou dans la mémoire, suivez un momen
32 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Madame Therbouche » pp. 250-254
me Therbouche Un homme, le verre à la main, éclairé d’une bougie. tableau de nuit, morceau de réception, de 3 pieds 6 pouce
e ces demi-teintes si légères, qui se multiplient à l’infini dans les tableaux de nuit et dont les tons imperceptiblement variés
s leur abandonner. Elle arrive, elle présente à l’académie un premier tableau de nuit assez vigoureux. Les artistes ne sont pas
Jupiter métamorphosé en Pan, qui surprend Antiope endormie. Je vis ce tableau lorsqu’il était presque fini. L’Antiope à droite
e ; elle tenait un couteau, incertaine si elle s’en frapperait ou son tableau . Elle fit grâce à tous les deux. J’arrivai au mil
her, La Grenée, j’écrivis à d’autres, mais tous me répondirent que le tableau était déshonnête, et j’entendis qu’ils le jugeaie
lle en eût fait ce qu’on en pouvait faire de pis ou de mieux, que son tableau eût été admis, sauf à le retirer sur la réclamati
lus avantageuse ? Je ne dis pas qu’on en eût mieux fait d’admettre ce tableau , et que le comité n’eût pas manqué de respect au
ancé à lui représenter que si, grâce à ma caducité et à la sienne, ce tableau était innocent pour nous, il était très-propre à
 ; ce qui ne me convenait nullement. Madame Therbouche a joint à son tableau de réception une tête de poëte où il y a de la ve
sociable, plus habile, et moins vaine. Sa fantaisie était de faire un tableau pour le roi. Je lui dis : comment demander, en dé
point, à la bonne heure, mais il faut que le roi ait un ou plusieurs tableaux d’une femme aussi célèbre… alors Cochin sachant q
ennent sans cesse crier à ma porte. L’indigne prussienne doit ici des tableaux dont elle a touché le prix et qu’elle ne fera poi
33 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes » pp. 44-57
s parler arriva. La figure qui représente Dieu le pere dans ces trois tableaux , est véritablement noble et venerable, mais il y
son concurrent. Raphaël a représenté le pere éternel dans le dernier tableau de la premiere loge, avec une majesté au-dessus d
ur respectueuse. Raphaël colorioit encore foiblement quand il vit un tableau du Georgeon. Il conçut en un moment, que l’art po
rocha de son modele. Raphaël fit son essai d’imitation en peignant le tableau qui représente un miracle arrivé à Bolséne, où le
iation, vit l’hostie consacrée, devenir sanglante entre ses mains. Le tableau dont je parle, s’appelle communément, la messe du
d’étonnement des suisses du pape, qui regardent le miracle du bas du tableau où Raphaël les a placez. C’est ainsi que ce grand
portrait l’assiegeant obstiné de la Mirandole. Mais le coloris de ce tableau , qui est cause que nous en avons parlé, est très-
use que nous en avons parlé, est très-superieur au coloris des autres tableaux de Raphaël. Le Titien n’a pas peint de chair où l
que le tailleur viendroit d’emploïer. Si Raphaël avoit fait plusieurs tableaux d’un coloris aussi vrai et aussi riche, il seroit
et quand il étoit encore un simple bourgeois du lieu de Corregio, un tableau de Raphaël. Je dis un simple bourgeois, quoiqu’un
r la difference de leurs fortunes. Enfin Le Correge parvint à voir un tableau de ce peintre si célebre : après l’avoir examiné
ienne. Néanmoins Raphaël se distingua si bien qu’on lui distribua des tableaux dont il fit la composition. On y voit que Raphaël
point apparemment. Le maître devint même le disciple. On voit par les tableaux que Le Perrugin a faits à la chapelle de Sixte au
34 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Hallé » pp. 71-73
un des pointus les plus redoutables. Il entre au sallon. Il voit deux tableaux . Il demande de qui ils sont. On lui répond de Hal
ntage, allez-vous en. Minerve conduisant la paix à l’hôtel de ville. Tableau de 14 piés de large sur 10 piés de haut. énorme c
table charge. C’est encore une esquisse tristement coloriée. C’est un tableau à moitié peint sur lequel on a passé un glacis. T
sés sur le tapis sont sans intelligence et sans goût. Dans ce mauvais tableau il y a pourtant de la perspective, et les figures
xpirant ; jamais plus belle leçon ne fut donnée ; jamais plus mauvais tableau ne fut fait. J’en suis faché pour le roi de Polog
t fait. J’en suis faché pour le roi de Pologne. Le meilleur des trois tableaux qu’il a demandés à nos artistes est médiocre. Ven
n couvre le faisceau de flèches, et je défie qu’on en juge autrement. Tableau détestable de tout point de dessein, de couleur,
ma nation ; et je protesterois si fortement que Mr Hallé garderoit ce tableau pour faire peur à ses petits-enfants, s’il en a e
eux au bon goût, aux intentions, de sa majesté polonoise. Son mauvais tableau de la paix est excusable par l’ingratitude du suj
plus mauvais. Mon ami, ce pauvre Hallé s’en va tant qu’il peut. Si ce tableau prêtait à l’art et à toutes ses parties, on peut
35 (1868) Curiosités esthétiques « IV. Exposition universelle 1855 — Beaux-arts » pp. 211-244
rapportent à ce grand génie ?), se trouvant un jour en face d’un beau tableau , un tableau d’hiver, tout mélancolique et chargé
ce grand génie ?), se trouvant un jour en face d’un beau tableau, un tableau d’hiver, tout mélancolique et chargé de frimas, c
ne excellente leçon de critique. Il m’arrivera souvent d’apprécier un tableau uniquement par la somme d’idées ou de rêveries qu
cènes historiques (malgré ses beautés italiennes, trop italiennes, le tableau du Saint Symphorien, italianisé jusqu’à l’empilem
Raphaël (Saint Symphorien), les primitifs Allemands (tous les petits tableaux du genre imagier et anecdotique), les curiosités
individu. C’est surtout dans l’Apothéose de l’Empereur Napoléon Ier , tableau venu de l’Hôtel de ville, que M. Ingres a laissé
tés qui composent notre personnel artistique. En face des trente-cinq tableaux de M. Delacroix, la première idée qui s’empare du
mplie, d’un amour opiniâtre, incessant de l’art. Quel est le meilleur tableau  ? on ne saurait le trouver ; le plus intéressant 
uvrir par-ci par-là des échantillons de progrès ; mais si de certains tableaux plus récents témoignent que certaines importantes
fait (avec quel amour, avec quelle délicatesse !) de charmants petits tableaux , pleins d’intimité et de profondeur ; il a illust
et variés de son esprit et de son talent. Voici Dante et Virgile, ce tableau d’un jeune homme, qui fut une révolution, et dont
e figure à Géricault (le torse de l’homme renversé). Parmi les grands tableaux , il est permis d’hésiter entre la Justice de Traj
Prise de Constantinople par les Croisés. La Justice de Trajan est un tableau si prodigieusement lumineux, si aéré, si rempli d
avec le cortège, si tumultueuse, la veuve éplorée, si dramatique ! Ce tableau est celui qui fut illustré jadis par les petites
si, en tout cas, le peintre n’avait pas le droit d’en faire. Mais le tableau des Croisés est si profondément pénétrant, abstra
phatique du geste dans les grandes circonstances de la vie ! Ces deux tableaux sont d’une beauté essentiellement shakspearienne.
ité mystérieuse le drame et la rêverie. Le public retrouvera tous ces tableaux d’orageuse mémoire qui furent des insurrections,
vulsionnaires de Tanger, etc., etc. Mais comment définir cet ordre de tableaux charmants, tels que Hamlet, dans la scène du crân
ne peut plus les fuir, que l’esprit ne peut plus les éviter ? Et le tableau quitté nous tourmente et nous suit. Ce n’est pas
Cléopâtre regardant l’aspic), plus souvent des femmes de caprice, de tableaux de genre, tantôt des Marguerite, tantôt des Ophél
eu étroite, le bassin ample, et des bras et des jambes charmants. Les tableaux nouveaux et inconnus du public sont les Deux Fosc
yeux. Par le premier et rapide coup d’œil jeté sur l’ensemble de ces tableaux , et par leur examen minutieux et attentif, sont c
ne distance trop grande pour analyser ou même comprendre le sujet, un tableau de Delacroix a déjà produit sur l’âme une impress
rêver d’harmonie et de mélodie, et l’impression qu’on emporte de ses tableaux est souvent quasi musicale. Un poëte a essayé d’e
du rouge ; — un ciel chagrin : les fonds tumultueux et orageux de ses tableaux  ; — les fanfares et Weber : idées de musique roma
36 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426
là toute sa vie morale et intérieure développée jour par jour dans un tableau sincère et involontaire. Il y a eu des peintres e
ouve tant de fond, un sentiment si réfléchi que l’on ne peut voir ses tableaux sans s’arrêter longtemps à les considérer. On aim
ivé une fois par exception de recevoir d’avance d’un ami le prix d’un tableau qui n’était pas commencé, en ressentait presque u
s je ne consentirais avec personne d’être payé avant d’avoir livré un tableau qui me serait demandé. Je regarde cela comme une
de trouver et de suivre son genre de talent. Il y avait d’un côté les tableaux des anciens, les maîtres, comme on disait ; de l’
e écueil : Si je copie juste ce que je vois, je sens que je ferai un tableau plat… Si on se contentait de faire vrai, on se co
. Granet, dont c’était le genre, lui dit un jour : « Laissez donc ces tableaux de murailles pour les gens qui ne savent pas fair
qui l’occupe dans le moment ; il s’y absorbe tout entier. Le premier tableau proprement dit qui le fit sortir des têtes d’étud
ui le fit sortir des têtes d’études et des sujets tout simples fut un tableau de Corinne improvisant au cap Misène, qui lui fut
ette date : Je suis en travail, écrivait-il à son ami Navez, sur mon tableau de Corinne… Il pourra bien s’y trouver quelques b
laire, qu’il avait vu et bien vu de ses yeux (1822). C’est le premier tableau , à proprement parler, qu’on ait remarqué de lui e
n séjour de Rome, il commençait à se lasser de ne faire que de petits tableaux à une ou deux figures et de les répéter. La néces
umboldt en 1822, il y eut une espèce d’exposition en son honneur. Les tableaux de Robert attirèrent l’attention du roi. Ce fut p
boches. Je suis à penser à un sujet qui me conviendrait pour faire un tableau un peu grand. Ce premier tableau un peu grand, q
t qui me conviendrait pour faire un tableau un peu grand. Ce premier tableau un peu grand, qui fut celui de Corinne, devenu pl
rrière et qui l’arrêta dans son développement, et quoique son dernier tableau (celui des Pêcheurs) ait pu paraître empreint de
c’était possible, que par la nature. Et parlant d’un de ses derniers tableaux ou projets de tableaux (une Sainte Famille en Égy
par la nature. Et parlant d’un de ses derniers tableaux ou projets de tableaux (une Sainte Famille en Égypte), qu’Ingres, passan
éclamait dans toute expression éloquente. Il veut introduire dans ses tableaux de la pensée et de ce qui donne à réfléchir ; il
37 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241
iront des choses agréables à lui dire, j’en viens tout de suite à son tableau de la Piété filiale, qu’on intitulerait mieux : D
lle, mon âme s’attendrir et des pleurs prêts à tomber de mes yeux. Le tableau de la Piété filiale a quatre pieds six pouces de
ôté sa tête pour entendre. Du même côté, tout à fait à l’extrémité du tableau , une servante qui était à ses fonctions, prête au
orde, et qui sèche. Ce drap est très bien imaginé et pour le sujet du tableau , et pour l’effet de l’art. On se doute bien que l
u’il lui tient. Déplacer ce personnage, c’eût été changer le sujet du tableau . Mettre la fille à la place du gendre, c’eût été
que toutes les têtes de cette scène sont les mêmes que celles de son tableau des Fiançailles, et celles de ses Fiançailles les
que mille diables emportent les critiques et moi tout le premier ! Ce tableau est beau et très beau, et malheur à celui qui peu
ce ne soit pas encore celle de Chardin pourtant. Encore une fois, ce tableau est beau, ou il n’y en eut jamais. Aussi appelle-
suivi partout. Son caractère même s’en ressent. Il prend celui de son tableau  ; il est brusque, doux, insinuant, caustique, gal
est spirituel dans le choix et la convenance des accessoires. Dans le tableau du Paysan qui lit l’Écriture sainte à sa famille,
r de ce drap qu’il a étendu sur une corde, et qui fait le fond de son tableau . On lui reprochait de peindre un peu gris ; il s’
38 (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209
donné aux sincères enthousiastes des beaux-arts la jouissance de dix tableaux de David et onze de Ingres. Nos expositions annue
des forts et le triomphe du spiritualisme ; cruel comme la nature, ce tableau a tout le parfum de l’idéal. Quelle était donc ce
un don à la patrie éplorée, et nos larmes ne sont pas dangereuses. Ce tableau avait pour pendant à la Convention la Mort de Lep
é fait en Belgique, pendant l’exil du grand maître. C’est un charmant tableau qui a l’air, comme Hélène et Pâris, de vouloir ja
onnance, son fini excellent et ses détails spirituels. Il y a dans ce tableau , chose curieuse, des qualités particulières et un
hon seront donc une préparation. Nous avons surtout remarqué un petit tableau , Vénus et Adonis, qui fera sans doute réfléchir M
fléchir M. Diaz. M. Ingres étale fièrement dans un salon spécial onze tableaux , c’est-à-dire sa vie entière, ou du moins des éch
ueuses de la peau, rien n’y manque. Si l’île de Cythère commandait un tableau à M. Ingres, à coup sûr il ne serait pas folâtre
omme l’amour antique29. Nous avons revu avec plaisir les trois petits tableaux de M. Delaroche, Richelieu, Mazarin et l’Assassin
du bon goût. Pourquoi donc M. Delaroche a-t-il la maladie des grands tableaux  ? Hélas ! c’en est toujours des petits ; — une go
chef-d’œuvre, il le digérera et ne s’en portera que mieux ! 28. Ce tableau était peut-être encore plus étonnant que le Marat
39 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
tort de conclure que le public peut se tromper sur un poëme ou sur un tableau , parce que souvent il louë ou blâme à tort les mi
uger de leur conduite, que l’est le public de juger des poëmes et des tableaux . Les peintres et les poëtes, continuera-t-on, son
connoissances acquises, au lieu qu’ils peuvent juger des vers et des tableaux en vertu de leur discernement naturel. Ainsi les
e de leur science. Mais tous les hommes peuvent juger des vers et des tableaux , parce que tous les hommes sont sensibles, et que
ce que tous les hommes sont sensibles, et que l’effet des vers et des tableaux tombe sous le sentiment. Quoique cette réponse so
Toute l’exception qu’on puisse alléguer, c’est de dire qu’il est des tableaux et des poëmes dont tout le mérite ne tombe pas so
oit connoître à l’aide du sentiment si la verité est observée dans le tableau historique qui représente le siege d’une place ou
timent ne sçauroit juger de cette partie du mérite d’un poëme ou d’un tableau , qu’on peut appeller le mérite étranger, mais c’e
que nous avons appellé le mérite étranger dans les poëmes et dans les tableaux , c’est qu’ils ont d’autres connoissances que cell
int fait rire. Il allegue qu’il ne sent aucun plaisir en regardant le tableau qu’il refuse d’estimer. C’est aux ouvrages à se d
40 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Deshays » pp. 208-217
le composition qu’il y ait au Salon, comme elle est la plus vaste. Ce tableau a dix-neuf pieds de haut sur onze pieds de large,
attachés sur les époux. À gauche du grand-prêtre et sur le devant du tableau , il a placé deux lévites vêtus de blanc, tout à f
sfaits de rien. Ils disent aussi que la gloire qui remplit le haut du tableau est un peu lourde, et il faut leur accorder ce po
appui de ma digression. C’est La Chasteté de Joseph. Je ne sais si ce tableau est destiné pour une église ; mais c’est à faire
et droits, et couvre le chevet du lit. Si l’on me donne à choisir un tableau au Salon, voilà le mien ; cherchez le vôtre. Vous
us plaît. Je suis dans mon cabinet, d’où il faut que je voie tous ces tableaux . Cette contention me fatigue, et la digression me
core après ce choix, quelque bien fait qu’il puisse être, le meilleur tableau , le plus harmonieux, n’est-il qu’un tissu de faus
ur ainsi dire, que la traduction. De là cent à parier contre un qu’un tableau dont on prescrira rigoureusement l’ordonnance à l
l qu’un cerisier, chargé de fruits rouges, fasse un bon effet dans un tableau  ; et un espace du plus beau bleu, percé de petits
i, car son affaire lui a bien réussi. Voilà le principal défaut de ce tableau , auquel on peut encore reprocher une couleur un p
ie jamais. L’idée de Deshays n’est pourtant pas sans mérite, non. Son tableau est petit ; mais la manière en est grande. Mais q
n’oubliez pas de faire un tour à Saint-Gervais, et d’y voir les deux tableaux du Martyre de saint Gervais et de saint Protais ;
ur ! divin Le Sueur ! Lisez Homere et Virgile, et ne regardez plus de tableaux . C’est que tout est dans ceux-ci[,] tout ce qu’on
41 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230
 ; ce sont des édifices immenses, et qu’il conduit à perte de vue. Le tableau qu’on appelle son Clair de lune, est un effort de
des eaux transparentes. Et tous ces groupes, ce sont autant de petits tableaux vrais et caractéristiques du local. Les figures e
rdez le Port de La Rochelle avec une lunette qui embrasse le champ du tableau , et qui exclut la bordure ; et oubliant tout à co
toujours ; j’écoute quelquefois. J’entendis un spectateur d’un de ces tableaux qui disait à son voisin : Le Claude Lorrain me se
Alpes, sujet d’un conte de Marmontel. Je ne trouve ni le conte, ni le tableau bien merveilleux. Les deux figures du peintre n’a
l ne faut rien commander à un artiste, et quand on veut avoir un beau tableau de sa façon, il faut lui dire, Faites-moi un tabl
ut avoir un beau tableau de sa façon, il faut lui dire, Faites-moi un tableau , et choisissez le sujet qui vous conviendra ; enc
e serait-il plus sûr et plus court d’en prendre un tout fait. Mais un tableau médiocre au milieu de tant de chefs-d’œuvre ne sa
42 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298
ain et fait oublier les semaines. le triomphe de la justice. du même. Tableau de 10 pieds 8 pouces de haut, sur 14 pieds de lar
robent en partie. Toutes ces figures occupent la partie inférieure du tableau et sont jettées de droite et de gauche sur le dev
des nuages ; elle a son mouton derrière elle. L’effet général de ce tableau blesse les yeux, c’est un exemple de l’art de pap
et pathétique ? Je donnerais tout ce fatras pour le seul incident du tableau d’un peintre ancien où l’on voyait la calomnie, l
it ses regards et ses mains vers le ciel. Si j’avais eu à composer un tableau pour une chambre criminelle, espèce d’inquisition
rez du style après. le martyre de St Cyr et de Ste Julitte . du même. Tableau de 10 pieds 5 pouces de haut, sur 5 pieds de larg
e Sales agonisant, au moment où il reçoit l’extrême-onction. du même. Tableau de 10 pieds 5 pouces de haut, sur 5 pieds de larg
ur 5 pieds de large. Pour l’église de st-Cyr, ainsi que le précédent. Tableau d’une belle et hardie composition, modèle à propo
si bien pris, qu’entre un grand nombre de personnes qui m’ont loué ce tableau je n’en ai pas trouvé une seule qui se soit apper
peu moins forte, parce qu’elle voile son expression. Regardez bien ce tableau , Monsieur De La Grenée ; et lorsque je vous disai
te ? Où avait-il ses yeux ce jour-là ? une sainte famille. du même. Tableau d’1 pied 11 pouces de haut, sur 2 pieds 2 pouces
en que l’artiste me dît pourquoi cette lampe suspendue au fond de son tableau éclaire fortement le devant et laisse le fond obs
ndécis de près, le graveur ne sait où prendre son trait. Au reste, ce tableau est très-bon ; il a été fait à Rome, et il y para
que c’est de ceux têtes-là dont j’ai dit un mot plus haut, parmi les tableaux . Ce sont deux belles choses. Le premier enfant es
, et dort bien. Une mauvaise esquisse n’engendra jamais qu’un mauvais tableau  ; une bonne esquisse n’en engendra pas toujours u
e et de feu, que rien ne captive, qui s’abandonne à sa fougue. Un bon tableau n’est jamais que l’ouvrage d’un maître qui a beau
43 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307
s-Christ à l’âge de douze ans conversant avec les docteurs de la loi. tableau de 9 pieds de haut sur 6 pieds 6 pouces de large.
e large. Pour l’église du collège de Louis Le Grand. C’est un mauvais tableau , qui sent le bon temps et la bonne école ; c’est
te de l’autre entre le premier et la colonne du temple qui termine le tableau de ce côté. Il y a au pied de cette colonne deux
iseuse de bonne aventure, avec un pharisien debout. Cela a l’air d’un tableau qu’on a suspendu dans une cheminée pour le rendre
n charme pallie une infinité de défauts. Avez-vous vu quelquefois des tableaux du napolitain Solimène ? Il est plein d’invention
dur, il est discord, et je ne me soucierais pas de posséder un de ses tableaux , je sens que la vue continuelle m’en chagrinerait
ugez d’un chant sous lequel l’harmonie serait raboteuse et dure, d’un tableau qui pèche par l’accord des couleurs et l’entente
jouflues et soufflant des bouteilles, dont vous garnissez vos petits tableaux , que je dis petits parce qu’ils seraient toujours
ais exécuté de verve ce matin, sans la cohue des importuns. projet de tableau à la gloire de sa majesté le roi de Pologne, duc
fférens jugemens en a menti ; il est impossible qu’ils soient du même tableau . Ah ! Mon ami, j’ai bien des remords ; je vous en
, j’ai bien des remords ; je vous en dirai un mot à la fin. Caresme. tableau d’animaux. mauvais animaux, secs et durs ; mauvai
auvaises petites figures ; mauvaises montagnes froides et monotones ; tableau détestable. Au pont, chez Tremblin. le repos. du
44 (1761) Salon de 1761 « Peinture — Vien » pp. 131-133
ment vendu à notre ami le baron un morceau coupé d’un plafond pour un tableau . Il n’y a point de commerce où il y ait tant de m
point de commerce où il y ait tant de mauvaise foi que dans celui des tableaux . On vous engoue d’une croûte qu’on vous fait ache
ds de l’or ; on vous dégoûte d’un morceau excellent. On vous donne un tableau d’un maître, d’une école, pour un tableau d’un au
excellent. On vous donne un tableau d’un maître, d’une école, pour un tableau d’un autre maître ou d’une autre école ; une copi
z, mon ami. C’est que c’était là le sujet d’un bas-relief et non d’un tableau . Du même. Il est de 11 pieds de haut, sur 6 de la
n’ai remarqué ni l’Hebé du même peintre, ni la Musique, ni ses autres tableaux . Pour son Germain qui donne une médaille à Ste Ge
milieu de la cérémonie. On la voit ; et rien ne vous détrompe. Peu de tableaux au Salon où il y ait autant à louer ; aucun où il
45 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Casanove » pp. 192-197
ière et la fumée, et s’enfonçant en s’éteignant dans la profondeur du tableau , donnant à la scène de l’étendue et de la vigueur
e-t-il ? Aucune. On composerait d’après cette description cent autres tableaux différens entre eux et de celui de Casanove. un c
un cavalier espagnol vêtu à l’ancienne mode. du même. Très-beau petit tableau , je me trompe, grand et beau tableau, belle compo
e mode. du même. Très-beau petit tableau, je me trompe, grand et beau tableau , belle composition, bien simple, mais quel goût i
je vais vous parler est fort supérieur à celui-ci. C’est un très-beau tableau , du moins pour ceux qui savent le regarder. à dro
aspect. Vis-à-vis de cette échappée, de l’espace le plus antérieur du tableau on grimpe sur des éminences qui ne sont que la co
aysage est beau, bien ordonné, bien vrai, d’un bel effet. deux petits tableaux , dont l’un représente un maréchal, l’autre un cab
e, un panier à charbon et des outils du métier. Toute cette partie du tableau est dans la demi-teinte ; ou plutôt il n’y a guèr
e de batailles, mais, encore une fois, quelle est la description d’un tableau de bataille qui puisse servir à un autre que celu
puisse servir à un autre que celui qui l’a fait ? Les yeux devant le tableau , plus vous détaillerez, chaque petit détail ayant
46 (1761) Salon de 1761 « Peinture — M. Pierre » pp. 122-126
e qui est au Palais Royal et que vous connaissez bien. Il y a dans le tableau du Carrache une mère du Christ assise, et dans le
s médire de ses modèles. La fuite en Egypte est traitée d’une manière Tableau de 5 pieds piquante et neuve ; mais le peintre n’
rge. tirer parti de son idée. La Vierge passe sur le Du même. fond du tableau , portant entre ses bras l’enfant Jesus. Elle est
ins tournées de son côté et lui souhaitant un heureux voyage. Le beau tableau , si le peintre avait su faire des montagnes au pi
me répond, et qui est-ce qui eût osé regarder cela ? J’aime bien les tableaux de ce genre dont on détourne la vue ; pourvu que
i, comme je crois vous l’avoir déjà dit, que tout l’effet d’un pareil tableau , dépend du paysage, du moment du jour, et de la s
ujet. En se passant de ces choses, on fait un mauvais et très mauvais tableau . Mais je n’ai parlé que de l’ordonnance du tablea
is et très mauvais tableau. Mais je n’ai parlé que de l’ordonnance du tableau , que du site, que du paysage, que du local ; mais
47 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Chardin » pp. 128-129
Chardin deux tableaux représentant divers instruments de musique. ils o
de celui-ci ; cette indiscrétion sera sans conséquence. Il place son tableau devant la nature, et il le juge mauvais, tant qu’
le juge mauvais, tant qu’il n’en soutient pas la présence. Ces deux tableaux sont très-bien composés. Les instruments y sont d
nts. J’en dis autant de Vernet, et de ceux qui préfèrent ses premiers tableaux à ceux qui sortent de dessus sa palette. Chardin
n que ces jeunes artistes qui s’en vont copier servilement à Rome des tableaux faits il y a cent cinquante ans ; ne soupçonnant
temps ? Ce qui les garantira de la tentation de faire demain de vieux tableaux de la peinture du siècle passé ? Le bon sens et l
48 (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358
sur la bêtise contemporaine, quand, à la même époque où un ravissant tableau de Delacroix trouvait difficilement acheteur à mi
sucre ; et quel sucre, grand Dieu ! Je vous signalerai deux titres de tableaux que d’ailleurs je n’ai pas vus : Amour et Gibelot
t une vagabonde sous une tonnelle poudreuse ? Il faudrait avoir vu le tableau . — Monarchique, catholique et soldat ! Celui-ci e
t les paroles politiques d’un chef d’empire des pétards de rapin). Ce tableau ne peut représenter qu’un personnage qui fait tro
stérile, d’étonnement. Ce qu’il y a de plus déplorable, c’est que le tableau , si singulier que cela puisse paraître, est peut-
y a évidemment un ton particulier attribué à une partie quelconque du tableau qui devient clef et qui gouverne les autres. Tout
n des crudités, même chez les peintres les plus illustres. Il y a des tableaux de Rubens qui non seulement font penser à un feu
me à plusieurs feux d’artifice tirés sur le même emplacement. Plus un tableau est grand, plus la touche doit être large, cela v
iées. La couleur obtient ainsi plus d’énergie et de fraîcheur. Un bon tableau , fidèle et égal au rêve qui l’a enfanté, doit êtr
t les précédentes sont toujours complétées par la suivante ; ainsi un tableau conduit harmoniquement consiste en une série de t
te ; ainsi un tableau conduit harmoniquement consiste en une série de tableaux superposés, chaque nouvelle couche donnant au rêv
r vu dans les ateliers de Paul Delaroche et d’Horace Vernet de vastes tableaux , non pas ébauchés, mais commencés, c’est-à-dire a
, et quand toute la route est parcourue, l’artiste est délivré de son tableau . Tous ces préceptes sont évidemment modifiés plus
ont prouvé que, même au xixe  siècle, l’artiste peut produire un bon tableau de religion, pourvu que son imagination soit apte
cune production signée de son nom. La première fois que j’aperçus son tableau , j’étais avec notre ami commun, M. C…, dont j’att
is ce défaut, je l’avoue, en me rappelant l’ardente naïveté des vieux tableaux , fut pour moi comme un charme de plus. Dans une œ
ne le crois pas, d’abord parce que j’ai surpris dans l’arrangement du tableau des symptômes du contraire, et ensuite parce que
tes et sérieuses comme la vie des personnes de religion. Tout dans le tableau de M. Gautier concourt au développement de la pen
rmi les personnes qui me lisent, quelques-unes voulaient chercher ces tableaux , je crois bon de les avertir qu’elles les trouver
t l’effet de cette cour céleste était puissant et charmant. Un de ses tableaux de jeunesse, le Christ aux Oliviers (« Seigneur,
rendez-vous, notre peintre nous a donné à chaque exposition plusieurs tableaux parmi lesquels il y avait au moins un chef-d’œuvr
ne sais quel souvenir des grands artistes me saisit à l’aspect de ce tableau (Dante et Virgile). Je retrouve cette puissance s
utilité des talents pour le bonheur ! Rome, qui jouit aujourd’hui des tableaux du plus ingénieux de ses poëtes, Rome a vu couler
ions d’Eudore. Le ton mélancolique du poëte des Martyrs s’adapte à ce tableau , et la tristesse languissante du prisonnier chrét
r le plantureux paysage du peintre. Il m’est impossible de dire : Tel tableau de Delacroix est le meilleur de ses tableaux ; ca
impossible de dire : Tel tableau de Delacroix est le meilleur de ses tableaux  ; car c’est toujours le vin du même tonneau, capi
s une tendance féconde et grosse de rêverie. Je suis convaincu que ce tableau a un charme tout particulier pour les esprits dél
Ingres et Delaroche. J’ai d’ailleurs à faire un reproche plus vif au tableau en question. Même pour montrer l’endurcissement d
hir, exige la fausseté ou la nullité. Une bataille vraie n’est pas un tableau  ; car, pour être intelligible et conséquemment in
que les hommes. Mais, dans de pareilles conditions, il n’y a plus de tableau , ou du moins il n’y a qu’un tableau de tactique e
lles conditions, il n’y a plus de tableau, ou du moins il n’y a qu’un tableau de tactique et de topographie. M. Horace Vernet c
iculté par une série d’épisodes accumulés et juxtaposés. Dès lors, le tableau , privé d’unité, ressemble à ces mauvais drames où
apercevoir l’idée mère, la conception génératrice. Donc, en dehors du tableau fait pour les tacticiens et les topographes, que
cticiens et les topographes, que nous devons exclure de l’art pur, un tableau militaire n’est intelligible et intéressant qu’à
ion des sentiments les plus nobles et les plus magnifiques. Il y a un tableau militaire que nous devons louer, et avec tout not
st presque une pastorale. Vous avez déjà deviné que je veux parler du tableau de M. Tabar. Le livret dit simplement : Guerre de
ts de M. Hébert, des débuts heureux et presque tapageurs ? Son second tableau attira surtout les yeux ; c’était, si je ne me tr
s de cette année je préfère son ambitieux, son compliqué et courageux tableau de la Vestale. M. Diaz est un exemple curieux d’u
mbition plus difficile. Ces premières velléités s’exprimèrent par des tableaux d’une dimension plus grande que ceux où nous avio
n se souvient d’avoir vu, à l’Exposition de 1855, d’excellents petits tableaux , d’une couleur riche et intense, mais d’un fini p
charmantes toiles étaient signées du nom de Liès. Non loin d’eux, des tableaux exquis, non moins précieusement travaillés, marqu
s petits et les infirmes, tout cela devait nécessairement produire un tableau saisissant, vraiment poétique. L’esprit se porte
la première impression que l’œil reçoit fatalement en tombant sur ce tableau est l’impression désagréable, inquiétante d’un tr
sition principale. Il n’y en a pas une qui ne soit un excellent petit tableau . Les artistes modernes négligent beaucoup trop ce
en change ? Je ne veux pas quitter cet aimable artiste, dont tous les tableaux , cette année, sont également intéressants, sans v
ique. Avant de terminer ce chapitre j’attirerai aussi vos yeux sur le tableau de M. Leighton, le seul artiste anglais, je présu
, M. Lehmann essayait quelquefois de faire pardonner la genèse de ses tableaux par quelques mixtures adultères. En somme on peut
t. Quelques-uns vont plus loin encore. À leurs yeux, une étude est un tableau . M. Français nous montre un arbre, un arbre antiq
rie, un petit bout de nature enfin, deviennent à ses yeux amoureux un tableau suffisant et parfait. Tout le charme qu’il sait m
e nos expositions de peinture ne sont pas propices à l’effet des bons tableaux , surtout de ceux qui sont conçus et exécutés avec
M. Boudin qui, soit dit en passant, a exposé un fort bon et fort sage tableau (le Pardon de sainte Anne Palud), plusieurs centa
r de comprendre, c’est-à-dire la différence qui sépare une étude d’un tableau . Mais M. Boudin, qui pourrait s’enorgueillir de s
a curieuse collection. Il sait bien qu’il faut que tout cela devienne tableau par le moyen de l’impression poétique rappelée à
à volonté ; et il n’a pas la prétention de donner ses notes pour des tableaux . Plus tard, sans aucun doute, il nous étalera, da
49 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
re de vérité et de ressemblance conservent et continuent d’offrir ces tableaux composés en Italie, même quand il n’y aurait pas
our un simple passant. Or, pour cela, quoi de mieux, en présence d’un tableau vivant, intéressant, animé, où tout parle, se com
une seconde vue plus idéale, celle-là il ne l’eut point. Analysez ses tableaux  ! c’est prosaïque, dites-vous. Qu’entendez-vous p
au tailleur, et il vous retrouvera l’étoffe. — Ainsi encore, dans le tableau de la Liberté, d’Eugène Delacroix, voyez la blous
se ; il a cherché un ton harmonieux qui fît le meilleur effet dans le tableau tel qu’il le concevait. Horace Vernet, lui, ne ch
rend ce qu’il voit, il n’interprète pas. — Il y a un coffret dans son tableau de la Smalah ; ce coffret n’est pas une invention
me servir ; qu’on « me le porte à Versailles. » Et il le mit dans son tableau . Mais pour ceux qui l’avaient déjà vu, c’est le c
près-midi, le soleil brillait ; rien ne manquait pour la splendeur du tableau . Je t’assure que, dès ce moment, je n’ai plus pen
possible les points intéressants, et j’ai fait une fameuse récolte de tableaux à faire. » L’honnête homme, l’homme de devoir et
 ; il aimait mieux pourtant n’avoir pas à traiter ce nouveau sujet de tableau  : « Dis à Jazet14 que je lui rapporte une vigour
rt et recueilli de l’autre tout ce dont j’aurai besoin pour mon grand tableau . Jamais je n’ai eu occasion de faire un ouvrage a
sons nous-même ces ombres déjà si lointaines et qui feraient tache au tableau . Et c’est ainsi qu’Horace Vernet arriva à réalise
Et c’est ainsi qu’Horace Vernet arriva à réaliser et à fixer en trois tableaux , vrais et dramatiques, irréprochables d’exactitud
chasse et quelques lapins morts ; partout sont accrochés aux murs des tableaux achevés ou à moitié faits. L’Inauguration de la c
ux achevés ou à moitié faits. L’Inauguration de la cocarde nationale ( tableau bizarre qui ne me plaît pas du tout), les portrai
. Son costume bizarre lui plaît, et, dès le lendemain, il commence un tableau représentant un de ces soldats improvisés, arrêté
nu, et le flegme italien de ce drôle barbu, en font un charmant petit tableau . Lorsqu’on voit d’ailleurs avec quel entrain il y
olcanique de Toscane sur la route de Florence à Rome. 14. Graveur de tableaux , le graveur ordinaire d’Horace Vernet. 15. Les l
50 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »
e comme cela, me mettre à mon tour à décrire en détail les principaux tableaux des frères Le Nain et m’appesantir sur le caractè
cette période, que trop peu d’exemples à citer de la vérité dans les tableaux  : on ose à peine rappeler les romans bourgeois tr
us sûr de laisser un nom collectif, le simple nom de famille, à leurs tableaux , et, sans qu’ils aient dû être pour cela collabor
mmée, comme un héritage au bon vieux temps, est restée indivise. Leur tableau chef-d’œuvre, et qui suffirait à consacrer leur n
sion : on est devant la forge dont le foyer ardent éclaire le fond du tableau et se réfléchit sur les visages groupés alentour 
variées, ou qui ne semblent guère que des variantes d’un même fond de tableau , mais toutes d’un ton juste, d’une couleur un peu
flûte naïve. « On peut donner une façon matérielle de reconnaître les tableaux des Le Nain, à l’entassement de chaudrons, écuell
Théorie vraie, mais un peu absolue toutefois ; car, sans compter les tableaux de sainteté qui, par leur nature, sortent du prog
de la famille, celui qui peignait Cinq-Mars et Anne d’Autriche. Leurs tableaux de sainteté rentrent eux-mêmes d’ailleurs assez b
ns le vêtement de la Vierge, qui sont une marque distinctive dans les tableaux des Le Nain. Le côté angélique et le fond céleste
n art que de regarder et d’observer, je décrirai encore deux de leurs tableaux d’intérieur dont j’ai vu les originaux chez l’aut
probablement frères et sœurs de celle-ci, sont debout dans le fond du tableau . Un chien et un chat occupent les deux coins oppo
llumé. La nappe d’un blanc sale et crayeux achève la signature. Autre tableau d’intérieur : — le fond est un grand manteau de c
ès-sombre ; le feu s’éteint. Il y a cinq personnages. Dans un coin du tableau , au premier plan, l’homme et la femme sont assis
t cette femme font deux bonnes et fortes figures. Ne cherchez dans ce tableau aucun groupe ni arrangement : c’est bien le contr
e tant d’observations délicates sur le cœur humain et sur la vie : le tableau entier respire une ironie indulgente et douce. Ne
51 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »
ds travaux de Versailles ; pour être moins éloigné du lieu auquel ses tableaux étaient destinés et devaient s’approprier, il s’é
« Oui, oui, écrivait-il de Pétersbourg (23 juin 1843), oui, voilà un tableau à faire, mais il faudrait l’avoir vu pour représe
’en tira, comme on sait ; il en lit son champ de Mars en longueur, un tableau unique de dimension et d’apparence, comme il ne s
ension et d’apparence, comme il ne s’en était pas vu encore, moins un tableau sans doute qu’un panorama, une suite de bas-relie
araissait plus qu’à travers les orages. Il essaya d’exprimer, dans un tableau qui sort tout à fait de son genre et de sa gamme
r un os perforé : dans le fond, ce ne sont qu’incendies et ruines. Ce tableau symbolique, qui, de son espèce, est unique dans l
qu’en indulgence : « Grâce à l’aspect boueux et plombé du Salon, mon tableau (le Siège de Rome) qui remplit lui-même pas mal d
la triste solitude ne vienne fermer la boutique. J’ai promis quelques tableaux , je vais les faire. » « La montre marche toujours
s, se trouvant à une réunion d’artistes et d’amateurs, disait : « Les tableaux de Vernet l’emportent sur ceux de tous ses rivaux
ontré qu’il avait de la sympathie pour toute nature sincère. D’autres tableaux de lui, vers la fin, purent marquer un pas de plu
de louer un atelier dans mon quartier, je tâcherai d’y faire un grand tableau , qui procurera à mes jambes l’occasion de s’exerc
nder, il me l’aurait laissé pour vingt. » Il faisait à Versailles un tableau pour le roi Louis-Philippe, et un gendarme venait
la faire avoir » lui dit Horace. Sur ce, il lui met la croix dans le tableau . Louis-Philippe devait venir en visite à l’atelie
e… Je viens vous demander votre avis ; j’ai un cheval à faire dans un tableau qui est presque achevé ; je n’ai pas de cheval so
us les yeux, je ne sais comment faire. » Horace le suit et va voir le tableau . — « Ce n’est pas mal, dit-il de l’ensemble ; mai
de la manière la plus délicate. Ainsi, à l’un il achetait son premier tableau  ; à l’autre, qui ne pouvait vendre le sien, il le
quelque réputation, et que la conscription allait enlever, il fit un tableau sans le lui dire et le lui donna en cadeau, le mo
ieux l’autre. » Il n’avait pas encore vu l’autre. Une fois, devant un tableau de bataille de deux peintres amis, dont l’un avai
xprimait d’un mot. Il disait un jour à un jeune peintre à propos d’un tableau où je ne sais quel de ses confrères avait mis un
eur des Écoles chrétiennes ; il pouvait être tranquille au fond : ces tableaux combattaient pour lui. 29. Histoire de la Révol
52 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313
devant des bons. S’il y a dans un ouvrage, dans un caractère, dans un tableau , dans une statue, un bel endroit, c’est là que me
ut le monde. Diderot échappe moins qu’un autre à ce reproche, et les tableaux qu’il voit ne sont le plus souvent qu’un prétexte
esque invariablement de deux parties : dans la première, il décrit le tableau qu’il a sous les yeux ; dans la seconde, il propo
as. À quel point Diderot est littérateur dans sa manière de juger les tableaux , on s’en aperçoit tout d’abord. Un peintre a repr
aine façon, si l’expression de la nymphe y répondait, si en un mot le tableau était d’un Titien ou d’un Véronèse, cette pêche-l
malgré la sottise que l’esprit croit y apercevoir ; car ici, dans un tableau , le récit des aventures qu’on n’entend pas, et qu
en amortir la clarté ? Ce serait, d’ailleurs, un moyen d’éclairer le tableau d’une manière bien piquante. Ces gens-là ne saven
sont des chefs-d’œuvre et de petits poèmes à propos et en regard des tableaux . Diderot dit volontiers de ses peintres : « Il pe
me ?… Et il continue, et il pousse son élégie à travers l’idylle. Le tableau , ainsi, ne lui est plus qu’un prétexte à rêverie,
que d’un point d’appui extérieur et d’une excitation. En analysant ce tableau et aussi les autres tableaux de Greuze, Diderot,
ieur et d’une excitation. En analysant ce tableau et aussi les autres tableaux de Greuze, Diderot, notez-le, se plaît à y remarq
er. Les inflexions du sein, les mollesses des contours, même dans ces tableaux de famille, même chez les épouses et chez les mèr
à ses feuilles légères : Les esquisses ont communément un feu que le tableau n’a pas. C’est le moment de chaleur de l’artiste,
e ; les esquisses de Diderot vivent également. Sur Vernet et les sept tableaux que le peintre exposa au Salon de 1767, Diderot a
t, auraient pu dire avec Mme Necker : « Je n’avais jamais vu dans les tableaux que des couleurs plates et inanimées ; son imagin
ot, qui hantait les ateliers, arrive dans celui de David : il voit un tableau que le peintre achevait ; il l’admire, il l’expli
53 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 6, de la nature des sujets que les peintres et les poëtes traitent. Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes » pp. 51-56
inal incapable de nous affecter ? Comment serons-nous attachez par un tableau qui répresente un villageois passant son chemin e
sant son chemin en conduisant deux bêtes de somme, si l’action que ce tableau imite ne peut pas nous attacher ? Un conte en ver
ë d’un canton de païs affreux ou riant : il n’est rien dans un pareil tableau qui nous entretienne, pour ainsi dire ; et comme
erts et sans figures. Ils les ont peuplez, ils ont introduit dans ces tableaux un sujet composé de plusieurs personnages dont l’
ar cette agitation. En effet on parle plus souvent des figures de ces tableaux que de leurs terrasses et de leurs arbres. Le paï
s bergers chimeriques dont on veut nous faire envier la condition. Le tableau dont je parle répresente le païsage d’une contrée
54 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Roslin  » pp. 149-150
Roslin Si vous voulez avoir mon sentiment sur les autres tableaux de Vernet, il faudra que je fasse encore un tour
ci n’est point du tout comme les précédents ; il n’y a presque pas un tableau qui ne vaille un mot d’éloge ou de critique. Mais
ieux, ni moi non plus. Il est de 14 pieds de large sur 10 de haut. Le tableau où Mr Roslin a peint le Roi reçu à l’hôtel de vil
es et de nos ajustements. Le roi et sa suite occupent tout un côté du tableau  ; la Ville et ses officiers occupent l’autre côté
miers regards et qu’il faut regarder comme le principal personnage du tableau . Il couvre le roi qu’on cherche et qu’on ne disti
55 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Doyen  » pp. 153-155
ré du cinquième livre de l’Iliade d’Homere. J’ai relu à l’occasion du tableau de Doyen cet endroit du poète. Ah, mon ami, il y
leur et l’harmonie qui conviennent. Voici, si j’avais été peintre, le tableau qu’Homere m’eût inspiré. On aurait vu Enée renver
homme terrible qui l’eût menacée de sa lance. Quoi qu’il en soit, le tableau de Mr Doyen produit un grand effet. Il est plein
c’est qu’on n’a pas encore saisi l’esprit de sa composition. Dans son tableau les dieux sont d’une taille commune et les hommes
ne crois pas qu’il y ait un peintre à l’Académie en état de faire ce tableau . La Jeune Indienne de Tangiaor est un portrait da
ais en voilà bien assez sur Doyen. Je vous fais grâce de trois autres tableaux . Une Jeune personne occupée à lire une brochure a
56 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
. Les nuances ne sont pas mieux fonduës dans la nature que dans leurs tableaux . Mais ces peintres ont mal réussi dans les autres
eint que des passions basses et une nature ignoble. La scéne de leurs tableaux est une boutique, un corps de garde, ou la cuisin
s. Ceux des peintres hollandois, dont je parle, qui ont osé faire des tableaux d’histoire, ont peint des ouvrages admirables pou
mme à la stupidité des airs de tête des principaux personnages de ces tableaux . On appelle communément des pastiches les tableau
personnages de ces tableaux. On appelle communément des pastiches les tableaux que fait un peintre imposteur, en imitant la main
. On voit à Bruxelles dans la gallerie du prince De La Tour de grands tableaux d’histoires, faits pour servir de cartons à une t
i de Lombardie, dont descend la maison de La Tour-Taxis. Les premiers tableaux sont de Teniers, qui fit achever les autres par s
57 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Machy » pp. 174-175
Le péristyle du Louvre, et la démolition de l’hôtel de Rouillé . tableau de 4 pieds de large, sur 2 pieds 9 pouces de haut
umière qui vient de quelque point pris à gauche ; dans l’intérieur du tableau on ne voit que la colonnade. Des ruines en arcade
d’un des plus beaux morceaux d’architecture qu’il y ait au monde. Ce tableau n’est pas sans mérite. Cet assemblage d’architect
effet blesse les yeux, mais les figures sont mal dessinées ; mais ce tableau , mis malignement à côté de la galerie antique de
lumine précieusement, avec un goût et une propreté exquise, aussi ses tableaux ont-ils toujours un œil dur et sec. Pour la persp
58 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25
rs vives et fortes. L’homme qui peint répugnera à introduire dans son tableau les effets qui le blessent dans la nature. Il n’a
ce. L’artiste triste ou né avec un organe faible produira une fois un tableau vigoureux de couleur ; mais il ne tardera pas à r
leur sur sa palette, ne sait pas toujours ce qu’elle produira sur son tableau . En effet à quoi compare-t-il cette couleur, cett
sa couleur, l’aura employée plus simple et plus franche. On voit des tableaux modernes perdre leur accord en très peu de temps 
ompense du faire que l’effet de la qualité des couleurs. Rien dans un tableau n’appelle comme la couleur vraie. Elle parle à l’
st le maître qu’il adopte. Pendant un temps infini, l’élève copie les tableaux de ce maître, et ne regarde pas la nature ; c’est
ilà sur une toile une femme vêtue de satin blanc. Couvrez le reste du tableau , et ne regardez que le vêtement ; peut-être ce sa
on de la nature et des objets bien éclairés, et qui a su accorder son tableau . Il y a des [caricatures] de couleur comme de de
59 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381
ne l’empêchent point. On répond aux gens du métier qu’un poëme ou un tableau peuvent avec de mauvaises parties être un excelle
ment. On sçait bien, par exemple, que si l’on dit que le coloris d’un tableau de l’école romaine ne vaut rien, cette expression
ulement que ce coloris est très-inférieur à celui de plusieurs autres tableaux , soit flamands, soit lombards, dont la réputation
ant médiocre. On ne pourroit pas sentir la force des expressions d’un tableau , si le coloris en étoit absolument faux et mauvai
ouvrage, vient de ce que les personnes qui parlent d’un poëme ou d’un tableau sur la foi d’autrui, aiment mieux en passer par l
fession qui font méthodiquement le procès à une tragédie ou bien à un tableau , et l’on retient même ce qu’on peut des termes de
60 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Amédée Van Loo  » pp. 139-140
J. C. La Guérison miraculeuse de St Roch ; et les Satyres sont quatre tableaux d’Amedée Vanloo. Les deux de la mythologie chréti
que nos peintres n’en seraient pas mécontents. La couleur est dans un tableau , ce que le style est dans un morceau de littératu
avure peut conserver ; et quelquefois la gravure ôte des défauts à un tableau et quelquefois aussi elle lui en donne. S’il y a
s aussi elle lui en donne. S’il y a des statues, par exemple, dans un tableau  ; vous ne prendrez jamais ces statues pour des pe
inture, sur la toile. Il n’en est pas de même sur le cuivre. Voyez le tableau d’Esther et d’Assuerus peint par le Poussin, et l
61 (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328
ion fût dans l’intérêt de la gaîté du déjeuner, et je redoutais qu’un tableau quelconque de la seconde partie de la pièce, serv
ièce, servît à Porel, de prétexte à un refus, aussi quand au septième tableau , il fit une mine de tous les diables : « Bon, dis
Enfin la lecture s’acheva, et Porel me demanda un petit changement au tableau de la Boule-Noire, voyant un bal de ce genre, non
me demanda encore, — c’était plus grave, — la suppression du septième tableau , disant : « Je vous jouerai, et je vous jouerai a
tième tableau, disant : « Je vous jouerai, et je vous jouerai avec ce tableau , si vous l’exigez », mais, pour moi, il compromet
Porel sur le bal de la Boule-Noire est parfaitement juste, et rend le tableau plus distingué. Quant au septième tableau, c’est
faitement juste, et rend le tableau plus distingué. Quant au septième tableau , c’est incontestablement d’un comique, canaille,
ceau important de la biographie de Germinie, puis c’était pour moi un tableau comique, placé avec intention entre deux tableaux
c’était pour moi un tableau comique, placé avec intention entre deux tableaux dramatiques. Enfin soit, il est permis, n’est-ce
es fleurs, rappelant la richesse des étoffes peintes dans les anciens tableaux . Lundi 30 janvier Le général russe Annenkof
eintre dont ils avaient fait connaissance, aide Raffaëlli à vendre un tableau , avec l’argent duquel il peut gagner Naples, où u
nt toute sa vie. Nous parlons du passé de Peyrelongue, ce marchand de tableaux phénoménal, qui n’a jamais vendu un tableau de sa
relongue, ce marchand de tableaux phénoménal, qui n’a jamais vendu un tableau de sa vie, de Galetti, de Servin, de Pouthier, de
u une distinguée et charmante fille, qui embarquée dans une troupe de tableaux vivants, devant donner des représentations à la N
r le crépuscule, en faisait comme le palais fantomatique d’un fond de tableau de Gustave Moreau. Mardi 10 juillet C’est
oirée, la rue du Rocher, la rue des Martyrs, pour trouver le décor du tableau de l’engueulement, à la porte d’un marchand de vi
ement du jeu intelligent, discret, non appuyé de Réjane, qui, dans le tableau des fortifications s’offre et se donne dans un ab
suis forcé de quitter le théâtre, au moment où l’on va représenter le tableau des sept petites filles, que Porel a eu la chance
je devrais faire une pièce tirée de Chérie, que c’est tout à fait un tableau du monde, et comme je lui répondais que je ne voy
ans l’orchestre, la grande Adèle, quand elle la bouscule, à la fin du tableau des fortifications. À ce sujet, elle raconte, que
, ça me rend aujourd’hui tout à fait insupportable, la suppression du tableau du dîner, dans le bois de Vincennes, où il aurait
la guerre qui commence contre la pièce. Les journaux font d’avance un tableau des souffrances de la pudeur des actrices, chargé
commission de censure. Au milieu de la tirade dramatique du neuvième tableau , dite d’une manière trop mélo, par Mme Crosnier,
que la seule crainte qu’il éprouve pour moi, c’est que la fin de mes tableaux , sans effet théâtral, ne déroute le public. À ce
la Boule-Noire… C’est vraiment une actrice !… Dans l’idylle du second tableau , quel triste et pudique abandon, mais, mais… je n
n, assure Porel. La pièce commence. Il y a deux mots, dans le premier tableau , sur lesquels je comptais pour m’éclairer sur la
, et je conclus en moi-même que la salle est bien disposée. Au second tableau , quelques sifflets, et commencement du soulèvemen
armi lesquels on remarque les ministres et leurs femmes, continue aux tableaux du bal de la « Boule-Noire » au tableau de la « G
t leurs femmes, continue aux tableaux du bal de la « Boule-Noire » au tableau de la « Ganterie de Jupillon ». Enfin arrive le t
le-Noire » au tableau de la « Ganterie de Jupillon ». Enfin arrive le tableau du dîner des petites filles. Là, je l’avoue, je m
laudir, dans la scène de l’apport de l’argent de la conscription. Aux tableaux qui suivent, ça devient une véritable bataille, a
que la salle est pleine d’un monde chic. Réjane qui vient de jouer le tableau des fortifications est rappelée, et applaudie à t
veux pas entrer dans le détail ; et chercher à vous démontrer que mes tableaux n’ont pas été choisis, si à l’aveuglette, que vou
critique, accordez-vous quelque valeur aux situations ? Pas plus ! Ce tableau frais et pur du dîner des fillettes, servi par ce
et se terminant par l’emprunt des quarante francs de ses couches, ce tableau en dépit de l’empoignement du public de la premiè
et qui me fait préférer un hareng saur de Rembrandt, au plus émouvant tableau d’histoire, mal peint. Rosny, après avoir aujourd
62 (1761) Salon de 1761 « Récapitulation » pp. 165-170
capitulons ; jamais nous n’avons eu un plus beau Salon. Presque aucun tableau absolument mauvais ; plus de bons que de médiocre
nt j’irai partager la douceur de vos journées.   Enfui je l’ai vu, ce tableau de notre ami Greuze ; mais ce n’a pas été sans pe
a sœur cadette ou l’aînée, selon le caractère de celui qui regarde le tableau  ; ensuite le tabellion, les autres enfants, les s
x. On peut reprocher à Greuze d’avoir répété une même tête dans trois tableaux différents. La tête du père qui paye la dot est c
r. Je vois qu’on s’y trompe ; que la plupart de ceux qui regardent le tableau , la prennent pour une servante et que les autres
de la Blanchisseuse. Une femme de beaucoup d’esprit a remarqué que ce tableau était composé de deux natures. Elle prétend que l
ui voudrait avoir un beau morceau en émail, devrait faire exécuter ce tableau de Greuze par Durand qui est habile avec les coul
63 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre IV. Des Sujets de Tableaux. »
Chapitre IV. Des Sujets de Tableaux . Vérités fondamentales : 1º Les sujets antique
ias131, Pline132 et Plutarque133 nous ont conservé la description des tableaux de l’école grecque134. Zeuxis avait pris pour suj
Les histoires de l’Ancien Testament ont rempli nos temples de pareils tableaux , et l’on sait combien les mœurs patriarcales, les
des rapts, des métamorphoses, peuvent-ils toucher le cœur, comme les tableaux tirés de l’Écriture ? Le christianisme nous montr
res et de leurs mères ! Au reste, nous pouvons dire ici des sujets de tableaux , ce que nous avons dit ailleurs des sujets de poè
64 (1763) Salon de 1763 « Peintures — La Grenée » pp. 206-207
.   L’Aurore qui quitte la couche du vieux Titon.   Je n’aime pas ce tableau . Titon est d’une couleur vineuse. De la manière d
x sont gris et de pierre. En revanche, la Douce captivité est un bon tableau . C’est une femme qui presse une colombe contre so
ée. Mon ami, si vous retournez au Salon, n’oubliez pas de comparer ce tableau de La Grenée avec l’Athénienne qui arrose des, fl
e, mais très content : Si vous m’en croyez, vous vous en tiendrez aux tableaux de chevalet, et vous laisserez-là ces énormes com
a quelques traits. Mais j’allais passer sous silence vos deux petits tableaux de Vierge, et j’aurais fort mal fait. Ils ont une
65 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364
re de ses pensées et de ses écrits, dans ce cabinet de travail que le tableau de Hildebrandt avait fait partout connaître, se t
mense richesse des matériaux qui s’offrent à la pensée, sans ôter aux tableaux de la nature le souffle qui les vivifie ; car, si
temps après mon retour du Mexique et des États-Unis, sous le titre de Tableaux de la nature. Ce petit livre, écrit originairemen
s lointaines. J’ai tâché de faire voir dans le Cosmos, comme dans les Tableaux de la nature, que la description exacte et précis
e la partie la plus importante à mes yeux de toute mon entreprise, un tableau de la nature présentant l’ensemble des phénomènes
e des plantes et des animaux, en terminant par les races d’hommes. Ce tableau est précédé de considérations sur les différents
rvé à notre temps et à ma patrie de voir tracer par Charles Ritter le tableau de la géographie comparée dans toute son étendue
animaux, puis l’homme. Ici il s’arrête et il pense : XIII « Le tableau général de la nature que j’essaye de dresser sera
’autre ; et c’est ce qui fait que nous n’avons pas voulu ôter à notre tableau du monde ce que pouvaient lui communiquer de colo
t elle est douée, avec les langues variées qui en sont le produit. Un tableau physique de la nature s’arrête à la limite où com
s à une espèce de littérature cosmique qui ne s’enchaîne en rien à ce tableau de l’univers. Je demeure anéanti de la petitesse
s. Dans le premier volume nous avons exposé, sous la forme d’un vaste tableau de la nature, ce que la science, fondée sur des o
ions pittoresques des îles de la mer du Sud, par George Forster ; les tableaux de Hodges représentant les rives du Gange, dans l
décrire des lieux déterminés ; mais les couleurs harmonieuses de ses tableaux révèlent une profonde intelligence de la nature.
uption volcanique près de Méthone, entre Épidaure et Trézène. Dans ce tableau que nous avons eu déjà l’occasion de signaler ail
vie nomade, les voyageurs modernes ont pu confirmer la vérité de ces tableaux . La poésie lyrique est plus ornée et déploie la v
l’olivier, y ont aussi trouvé place. Les corps célestes complètent ce tableau de la nature. “Le Seigneur a créé la lune pour me
ez tous les peuples qui possèdent une traduction du livre de Job, ces tableaux de la nature orientale ont produit une impression
ire l’ardeur des combats, le petit livre de Ruth la glaneuse offre un tableau de la simplicité la plus naïve et d’un charme ine
ie des Bédouins au désert par le grammairien Asmai, qui a rattaché ce tableau au nom célèbre d’Antar, et l’a réuni dans un gran
ne à trouver le pendant dans une autre littérature, est simplement le tableau d’une île située dans la mer des tropiques, où, t
66 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69
les que d’une certaine durée d’attention. Lorsqu’on fait un poème, un tableau , une comédie, une histoire, un roman, une tragédi
e superflu. Que le sujet en soit un. Le Poussin a montré dans un même tableau , sur le devant, Jupiter qui séduit Calisto, et da
e, c’est une action apprêtée, compassée, qui se joue sur la toile. Le tableau n’est plus une rue, une place publique, un temple
pied en arrière, que sur un écran. Je sais bien qu’on m’objectera les tableaux de Watteau ; mais je m’en moque et je persiste. O
ais. Greuze est toujours honnête, et la foule se presse autour de ses tableaux . J’oserais dire à Boucher. Si tu ne t’adresses ja
à présent, ni ceux qui viendront après. Il y a dans presque tous nos tableaux une faiblesse de concept, une pauvreté d’idée don
plus difficile que celui du peintre de genre. Il y a une infinité de tableaux de genre qui défient notre critique ; quel est le
nfinité de tableaux de genre qui défient notre critique ; quel est le tableau de bataille qui pût supporter le regard du roi de
de laine les uns après les autres, pour en former la vraie nuance du tableau de l’homme sublime qu’il a derrière le dos. À les
rent toutes sortes d’incidents et de scènes, sont autant pour moi des tableaux d’histoire que les Sept Sacrements du Poussin, la
en de la peine à se reconnaître sur notre scène, et placés devant nos tableaux historiques, Brutus, Catilina, César, Auguste, Ca
67 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Carle Vanloo  » pp. 117-119
uoi qu’en dise le cher abbé, la Magdelaine dans le désert n’est qu’un tableau très agréable. C’est bien la faute du peintre qui
tre ; et il a 5 pieds de haut sur 4 de large. Il y a longtemps que le tableau de notre amie Mad Geoffrin, connu sous le nom de
s l’autre. Au reste malgré les petits défauts que je reprends dans le tableau de la Magdelaine et dans celui-ci, ce sont deux m
partent, atteignent et blessent. Cela ne se peut en peinture. Dans un tableau l’Amour menace de sa flèche, mais il ne la peut j
s sûr que vous en frissonnerez. Il y a encore de Mr Carle Vanloo deux tableaux représentant des jeux d’enfants, que je néglige,
68 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 11, des ouvrages convenables aux gens de génie et de ceux qui contrefont la maniere des autres » pp. 122-127
irez donnent, ou des poëmes composez d’un petit nombre de vers ou des tableaux qui ne contiennent qu’une figure sans expression
d’expliquer ici en quel sens je prend le mot de petit ouvrage, car un tableau de trois pieds peut être quelquefois un grand ouv
isan a eu lieu de se déploïer. Les faiseurs de pastiches, ce sont ces tableaux peints dans la maniere d’un grand artisan, et qu’
mable artisan, et dans le goût des autres éleves du Carache. Tous ces tableaux qui représentent differens évenemens de l’histoir
ge, n’avoient été païez dans leur temps. On est surpris en voïant ces tableaux , mais c’est qu’un peintre, qui ne manquoit pas de
69 (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Carle Van Loo » pp. 92-93
Carle Van Loo Enfin nous l’avons vu, ce tableau fameux de Jason et Medée. Ô mon ami, la mauvaise
ar d’une pesanteur énorme. Si c’était un morceau de tapisserie que ce tableau , il faudrait accorder une pension au teinturier.
ne pension au teinturier. J’aime mieux ses Baigneuses. C’est un autre tableau oit l’on voit deux femmes nues, au sortir du bain
tte main aurait été d’un meilleur choix. Il y a de la volupté dans ce tableau , des pieds nus, des cuisses, des tétons, des fess
70 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Amédée Vanloo » p. 218
ée Vanloo Saint Dominique prêchant devant le pape Honoré III.   Ce tableau n’est pas à beaucoup près sans mérite. Il est com
uditoire, et on ne regarde que ce prélat. C’est comme dans un certain tableau flamand du Sacrifice d’Abraham et d’Isaac, où le
es chaises, ni le pupitre, mais tout est discordant. On dirait que ce tableau a déjà séjourné vingt ans dans une église humide 
, le génie de l’artiste est resté. Ici il n’y a plus rien, quoique le tableau soit d’hier. Faites graver ce Saint Thomas, et vo
71 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
représentant Agrippine qui se cache le visage avec les mains dans le tableau de la mort de Germanicus. Le tableau du peintre g
le visage avec les mains dans le tableau de la mort de Germanicus. Le tableau du peintre grec ne subsistoit plus, quand le pein
sin auroit été blâmé d’avoir volé ce trait s’il se fût trouvé dans un tableau ou de Raphaël ou du Carrache. Comme il n’y a poin
ne se contente pas de la dessiner correctement pour la placer dans un tableau telle qu’elle est dans sa niche. Que les peintres
re chose en composant que mettre, pour ainsi dire, à contribution les tableaux des grands maîtres, taxant l’un à deux têtes, imp
leurs gardes, et dont on peut définir l’auteur par un poëme ou par un tableau médiocre. Rien n’est capable de retenir la fougue
es qu’il avoit acquises précedemment. Il ne fait pas une élegie ni un tableau , sans devenir meilleur peintre ou meilleur poëte 
72 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80
inspirateur, dans le génie de Léopold Robert, et que le secret de ses tableaux était dans son âme. Racontons ce qu’on sait de ce
ld Robert passait ses soirées à Rome : on lui avait commandé quelques tableaux . Son génie, encore énigmatique, jouissait d’être
jeunesse que se reportent la conception et la lente exécution de son tableau qu’on peut appeler le portrait de l’Italie : les
Qu’est-ce que les Moissonneurs ? En contemplant bien ce magnifique tableau , et en entrant, par tous les pores, dans la pensé
peut offrir à l’homme. Telle est évidemment, selon nous, la pensée du tableau  : c’est un hymne, c’est un Évohé, c’est un cantiq
fants, de pêcheurs, de bergers, de laboureurs, de mendiants, dans les tableaux de Léopold Robert. On voit que le costume, cet éc
ur le char et autour du char de la moisson. C’est un poème plus qu’un tableau . Le poème expose, mais il faut qu’il chante. Il v
transfigurées en une seule réminiscence ? XXIV C’est là tout le tableau  ; c’est-à-dire ce sont là tous les personnages ;
imple, droite de cœur, vraie et franche. Je voudrais travailler à mon tableau des Saisons, mais il y a une épine dans ma vie qu
l la transforme en amitié. Je dirai plus : je n’aurais point fait mon tableau (Les Pêcheurs) si mon cœur n’eût été nourri de ce
vice, défend-elle les penchants qui en éloignent ? » XXXII Ce tableau des Pêcheurs, c’était sa vie et c’était sa mort ;
rt ; il y peignait ses pressentiments et son dernier soupir. Aussi ce tableau fut-il son chef-d’œuvre. Jetons-y un long et dern
sur le pont du navire. C’est là que se déroule tout le drame muet du tableau . XXXIII La première figure qui attire le re
odèle est sans cesse dans l’âme, il se reproduit à notre insu dans le tableau . XXXVII Léopold Robert travaillait au table
otre insu dans le tableau. XXXVII Léopold Robert travaillait au tableau des Pêcheurs avec patience et assiduité, comme au
lence ; tantôt il songeait à revenir à Florence, après avoir fini son tableau , tantôt à fuir plus loin encore de l’idole qui le
e sa connaissance ; après avoir donné quelques coups de pinceau à son tableau et après avoir lu en silence quelques versets de
la fiancée couronnée d’épis et de pavots, dansant devant les bœufs du tableau de la Madonna dell’Arco, à la figure de la jeune
n tombeau ; les gravures, à millions d’exemplaires, cette édition des tableaux , répandit, du palais à la chaumière, l’œuvre post
mbres, pour faire saillir en relief les objets de la surface plane du tableau  ; elle n’étonne pas comme Michel-Ange ; elle n’il
couleurs que vos palettes. Mais prenez un enfant, menez-le devant le tableau des Moissonneurs, demandez-lui ce que disent ces
la littérature, le dessinateur du poète, le peintre du philosophe, le tableau du livre ? Est-ce que l’un ne vous parle pas auss
73 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 32, de l’importance des fautes que les peintres et les poëtes peuvent faire contre leurs regles » pp. 273-274
les poëtes peuvent faire contre leurs regles Comme les parties d’un tableau sont toujours placées l’une à côté de l’autre et
ennent pas sauter aux yeux comme des défauts pareils qui sont dans un tableau . Pour remarquer les fautes relatives d’un poëme,
plaisir d’être touchez. Ils lisent les poëmes comme ils regardent les tableaux , et ils sont choquez seulement des fautes, qui, p
beaucoup leur plaisir. D’ailleurs les fautes réelles qui sont dans un tableau comme une figure trop courte, un bras estropié, o
74 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Carle Vanloo » pp. 183-186
Carle Vanloo Il y a deux tableaux de ce maître. On voit dans l’un Les Grâces enchaî
à aveugler si elle était dans nos campagnes aussi forte que dans son tableau . Vous savez que je n’exagère point, et je défie l
t : Le bel éloge que je ferais de toutes les beautés qui sont dans ce tableau et que vous n’y voyez pas ! C’est qu’il y a tant
é des Amours qui fait faire l’exercice à ses cadets.   C’est un petit tableau de trois pieds, huit pouces de large, sur deux pi
aperie blanche est d’une touche légère. Placé à peu près au centre du tableau , il y domine bien. Et ces trois Amours qui arrive
75 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Restout » pp. 187-190
aperçoit seulement vers le fond quelques sommets de têtes. Si dans un tableau ce qui occupe le plus d’espace, remplit le milieu
caractères. Du reste, même faiblesse de couleur. La forme bizarre du tableau peut avoir forcé la composition, ou bien le peint
n’était plus en état de peindre. Esther évanouie devant Assuerus.   Tableau de sept pieds, sept pouces de haut, sur neuf pied
l faut être bien hardi pour tenter ce sujet après le Poussin. Dans le tableau du Poussin que j’ai sous les yeux, Assuerus à gau
ieux de la patrie, quand il n’avait rien à dire de son héros. Dans le tableau de Restout une seule femme soutient Esther. Esthe
76 (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181
du poète, faire un Banville dans son intérieur, du format d’un petit tableau de chevalet. Après Rochegrosse, Jean Lorrain tomb
, puisque c’est votre désir, s’écria Wallace, je ne veux que ce petit tableau , et uniquement ce petit tableau…. Un jour, où j’é
cria Wallace, je ne veux que ce petit tableau, et uniquement ce petit tableau …. Un jour, où j’étais réduit aux derniers expédie
etit tableau…. Un jour, où j’étais réduit aux derniers expédients, ce tableau que j’avais acheté quelques années auparavant, je
francs…. Je ne veux pas vous les emprunter, mais achetez-moi ce petit tableau …. Votre père me les donna de suite…. Ce tableau,
achetez-moi ce petit tableau…. Votre père me les donna de suite…. Ce tableau , voyez-vous, me rappelle un souvenir d’allégement
du Pantechnicon à Londres. Avec les livres il y avait aussi quelques tableaux , quelques porcelaines, et il arriva cela de bizar
sant d’avance dans son ancien uniforme. Lundi 22 mai Un amusant tableau à faire : la barbe le matin, au bord de la Seine.
nt le fameux déjeuner Rougon-Macquart du bois de Boulogne, faisant le tableau des diverses catégories de femmes épatantes qui y
gare de Lyon, et je rêvais ceci : M. Groult me faisait voir quelques tableaux et dessins, qu’il venait d’acheter. Puis désignan
elques tableaux et dessins, qu’il venait d’acheter. Puis désignant un tableau à la couleur anglaise du xviiie  siècle, il me je
leur anglaise du xviiie  siècle, il me jetait : — Connaissez-vous les tableaux de Burrow ? — Non. — Eh bien, attendez… vous alle
ose de tout à fait étrange. Et il prenait une palette, vendue avec le tableau , et il touchait avec un ton pris sur la palette —
violon — absolument comme si, cette peinture d’un grand art, était un tableau mécanique. Mardi 8 août Les impatiences des
et exploration des ateliers, des chambres, aux murs tout couverts de tableaux , de dessins, de photographies. Je remarque un por
e est inspiratrice, elle me fait trouver, cette nuit, pour le dernier tableau de La Faustin, le mâchonnement de la Renoncule sc
elque chose d’un décor de théâtre. Aux murs, deux ou trois rangées de tableaux posés sur le parquet, sans être accrochés, ayant
chés, ayant quelque chose d’une préparation de vente chez un expert : tableaux que domine, sur la cheminée, son grand portrait e
e, sur la cheminée, son grand portrait en pied de Clairin. Devant les tableaux , des meubles de toute sorte, des bahuts moyenageu
dans sa lecture, et c’est froid, très froid. Enfin après le septième tableau , je demande à lire le huitième et dernier tableau
n après le septième tableau, je demande à lire le huitième et dernier tableau . Je ne lis pas bien, mais nerveusement, et Sarah
ôté de moi, me dit que la pièce est pleine de passion, que le dernier tableau lui paraît superbe, et me demande de lui laisser,
et me demande de lui laisser, pour lire le quatrième et le cinquième tableau , qui n’ont pas été lus. Et se succèdent dans la b
nt dans l’oreille : « Je n’ose pas le dire, j’ai fait soixante-quinze tableaux , depuis le mois de janvier ! » Dimanche 22 oct
autour de moi, et dont je ne me doute pas. Aujourd’hui, il me fait un tableau très curieux de la mort du demi-gros par l’introd
e, et qui aurait un véritable goût d’art, s’étendant de sa danse à un tableau , à un bronze, et me dit, que rien n’est amusant c
77 (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff
aient, me révélaient une artiste exceptionnelle. J’allais, charmé, de tableau en tableau, — les murs du salon en étaient couver
évélaient une artiste exceptionnelle. J’allais, charmé, de tableau en tableau , — les murs du salon en étaient couverts — et, à
la tristesse des quartiers perdus. À l’Exposition, devant ce charmant tableau , le public avait décerné, d’une voix unanime, la
pas pleurer, m’a montré, pour la deuxième fois, aux mêmes places, les tableaux et les livres ; elle m’a parlé longuement de la p
Sophie, Comment allez-vous, ainsi que l’oncle ? Hier, nous avions des tableaux vivants : le premier tableau représentait les qua
nsi que l’oncle ? Hier, nous avions des tableaux vivants : le premier tableau représentait les quatre saisons : Dina représenta
temps ; Sophie Kavérine, l’Automne ; Mlle Élise l’Été. Dans le second tableau prenaient part Dina et Catherine, sœur de Sophie.
. Dina avait les cheveux épars ; c’était très joli. Dans le troisième tableau , moi et Paul : j’étais la Déesse des fleurs et Pa
is la Déesse des fleurs et Paul le Dieu des fruits. Dans le quatrième tableau , Dina seule en Naïade, robe blanche, assise dans
rie en me voyant descendre : je ne te reconnais pas, tu as l’air d’un tableau ancien. Je prie Dina de me conduire par la ville 
dre et laver Prater. P.S. — Voici ma photographie en Mignon pour les tableaux vivants. À la même. Épitre à ma tante pour o
vit bien ici ! Nous avons visité le Palazzo Pitti, puis la galerie de tableaux . Le tableau qui m’a le plus frappé, c’est le juge
! Nous avons visité le Palazzo Pitti, puis la galerie de tableaux. Le tableau qui m’a le plus frappé, c’est le jugement de Salo
y a plusieurs autres naïvetés pareilles. Tu sais que je respecte les tableaux très anciens, ce qui ne m’empêche pas cependant d
londe, pas du tout grecque-égyptienne. Les effets de lumière dans les tableaux de Gherardo delle Notti me plaisent énormément. L
rès joli petit portrait de Mignard et dans la salle flamande un petit tableau de François Van Mieris, qui m’a ravie par sa fine
, je la regardais avec cet amour égoïste de peintre, qui travaille au tableau dont il veut faire son chef-d’œuvre. Retenez bien
amis sont-ils en froid ? Je pensais que la corde qui les lie sur mon tableau était solideh. Ma cure d’Enghien, où l’on me mène
s partez avec l’espoir de récolter des croquis, des études, voire des tableaux … Trois fois hélas ! Je vais, pour ainsi dire, che
savoir. Il vous racontera nos aventures de Varsovie et de Berlin. Le tableau est déballé, on y a fait un trou, heureusement pe
Paris est vide, mais j’ai beaucoup de choses à faire, entre autres un tableau pour le Salon. J’envoie un tas de choses à Dina.
à tout le monde Et surtout ne touchez à rien dans mes livres et les tableaux , qui sont au-dessus des livres. Que la poussière
outes façons ; j’aurai à soigner l’auteur de mes jours et à faire mon tableau  ; vous voyez que cela s’arrange à merveille. Donc
z moi ou dehors, que vous en faites un paquet perfidement qualifié de tableaux et que vous vous en servez pour m’assommer. Est-c
leurs académies ou leurs plâtres à vos X. X. et autres gloires ? Mes tableaux ne sont pas autre chose, seulement je préférerai
z me gratifier. Le premier de ce que vous nommez très perfidement mes tableaux a été fait en 1880, après dix-huit mois de peintu
r à huit heures, le lundi 10 avril, à ce délicieux atelier Julian. Le tableau que je faisais pour le Salon n’est pas encore fin
ais d’en faire, si le talent était là. Adieu ; si vous voyez quelques tableaux avant le Salon, dites-moi ce que c’est. Je reste
tenu une mention. N’oubliez pas surtout de me donner des nouvelles du tableau de M. Bastien-Lepage, un artiste que je vénère et
inished, we wait the return from the country of Miss F… Now, my grand tableau is a secret, of course. I am working at its prepa
s attendons le retour de la campagne de miss F… Maintenant, mon grand tableau est un secret, naturellement. Je suis en train de
s disons chez Julian ; j’en suis seulement à faire des études, car le tableau ne doit pas être fait à l’atelier… Eh bien ! j’al
entés ! Mais une fois qu’on y est on n’en sort pas. Je me rappelle du tableau de M. Simmons, c’est un homme de goût, de toutes
la mer… les voix de femmes et les orgues ! Si ce n’était cet affreux tableau … de toute façon je pars, j’arrive… à moins que je
peinture. Lorsque vous pourrez vous amener ici, vous verrez de grands tableaux . Je vous conseille pour vous distraire dans votre
le habitude—esque-vous aimez Trouville. Je suis trop occupée du grand tableau pour sortir-bouchon. Mais vous aimez trop les bea
esse, de…, comme lorsqu’on regarde un panneau décoratif après un beau tableau . À son frère, Paris, rue Ampère, 30 mai 1883
decins, sérieusement. Nous ne sortons presque pas, je fais un nouveau tableau dans mon jardin et ça me prend tout mon temps ; d
Samedi, 21 juillet 1883. Chère Claire. Un orage et de la pluie. Le tableau renversé est crevé, mais ce n’est pas irréparable
-relief). Les personnages du premier plan en ronde bosse ; — c’est un tableau en relief, et le dernier plan est à peine dessiné
les de tout. À Mademoiselle C***. Chère Claire, J’ai trouvé mon tableau , seulement… c’est-à-dire voici, c’est tout à fait
ose inouïe, immense ! Oui ! je vais prendre une semaine entière à mon tableau et nous ferons des Cazin ensemble. Si vous saviez
tableau et nous ferons des Cazin ensemble. Si vous saviez combien mon tableau est compliqué vous me tiendriez compte de ce… je
probable que je vous en donnerai sept autres un peu plus tard, si mon tableau me dégoûte au point de me forcer à rester quelque
tion. « Travaillez, prenez de la peine… » Je voudrais déjà le voir ce tableau . Mille amitiés. Jonas assis dans sa baleine Disai
qui vont remuer. Vous savez que je vais tous les jours à Sèvres. Mon tableau m’empoigne. L’air est embaumé, et la fille qui rê
à Coppée, en obtient une audience, lui écrit de Rome, lui apporte un tableau , une copie de madone. Le poète la remercie du tab
lui apporte un tableau, une copie de madone. Le poète la remercie du tableau en lui exprimant le regret de ne pouvoir lui expr
dire, en partant, de lui faire signe lorsque j’aurai quelque nouveau tableau à voir. C’est un homme assez agréable mais d’un p
leurs et en fait, par des combinaisons que vous ne pouvez suivre, des tableaux variés et admirables. Mais vous vous croyez sans
shkirtseff exposa pour la première fois au Salon de 1880 et signa son tableau  : Marie, Constentin Russ— au salon suivant, en 18
espondance. Ce n’est qu’en 1883 qu’elle mit son nom véritable sur ses tableaux , alors qu’elle se sentait plus certaine du succès
le se sentait plus certaine du succès. r. Un atelier, signé Andrey, tableau exposé au Salon, représentant l’atelier Julian.
78 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202
Baudouin Toujours petits tableaux , petites idées, compositions frivoles, propres au
qeulque mérite à le supprimer ? Quelle compensation y a-t-il entre un tableau , une statue, si parfaite qu’on la suppose, et la
ée, âgé, sur le point de descendre au tombeau, que deviennent le beau tableau , la belle statue, ce groupe du satyre qui jouit d
oit honoré, c’est qu’il n’y a que lui. Encore si le mauvais choix des tableaux de Baudouin était racheté par le dessin, l’expres
siècle. Il a du dessin, des idées, de la chaleur, de la couleur. -son tableau du cavalier espagnol dont vous faites tant de cas
chapeau bordé, son vêtement taché, est dégoûtant. Quant aux mœurs du tableau de Baudouin et de celui que j’imagine, c’est la d
re et des ustensiles de ménage champêtre. Au centre de la toile et du tableau , une vieille, le dos courbé, le visage allumé de
79 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jacques Demogeot » pp. 273-285
M. Jacques Demogeot Tableau de la littérature française au xviie  siècle avan
s fait en Sorbonne et en a tiré le livre qu’il intitule modestement : Tableau de la littérature française au xviie  siècle avan
le. Peut-être ne trouverait-on pas, du cours à son livre, l’auteur du Tableau de la littérature avant Corneille et Descartes au
disparus ! Ainsi encore, à un autre endroit de son livre, l’auteur du Tableau nous dit que la forte poésie « exprime l’idéal d’
ans sa tendance naturelle, le genre d’esprit qui circule à travers ce Tableau de la littérature française avant Corneille. À pa
ue le grand Corneille ! Mais à quoi bon ? Les qualités de l’auteur du Tableau de la littérature avant Corneille et Descartes so
’on voudrait une histoire à fond et qui, malheureusement, n’est qu’un tableau . Les groupes qui le composent étant nombreux et s
80 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Parocel » pp. 255-256
Parocel Jésus-Christ sur la montagne des oliviers. tableau de 16 pieds de haut, sur 7 de large. On a quelque
x à celui qui fera l’art de ramper en peinture. On dit pourtant de ce tableau que c’est le meilleur que l’artiste ait fait. On
ami, que cette fable est ridicule, mais faut-il pour cela en faire un tableau insipide ? Au bas ce sont deux apôtres qui dormen
uper cette toile en trois morceaux, j’aime encore moins trois mauvais tableaux qu’un. Bon, excellent pour un dessus d’autel de c
81 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze »
et à qui ce dernier avait prêté pour un temps l’atelier où était son tableau des Horaces. Le véritable atelier des élèves de D
el il aspirait. Rien n’est oublié de ce qui décorait le local, ni les tableaux (c’est tout simple), les Horaces et le Brutus, ni
les deux. Il faisait, tout en sifflant un air de romance, un éternel tableau de Virginius, qu’il interrompait souvent et qui n
tique d’art au Journal des Débats, et il eut occasion de parler de ce tableau de son ancien maître ; rien de plus simple. « Exe
udes humaines ! s’écrie Étienne tout saisi à l’idée du contraste ; ce tableau de Virginius, commencé en 1796, en présence du pe
rès. Mais cette suite de physionomies disparates offre l’intérêt d’un tableau de mœurs et d’un tableau de genre20. M. Delécluze
physionomies disparates offre l’intérêt d’un tableau de mœurs et d’un tableau de genre20. M. Delécluze qui, dans la pratique, n
oid, du copié, du connu ; non ; — mais voilà de petits coins dans ton tableau , et sur ton garde-main de petites figures qui son
aissez venir à moi les petits enfants ! » Cherchez donc des sujets de tableaux plus grands, plus sublimes que ceux-là ! — Imbéci
hargé par David, dit-il, de lui ébaucher le javelot de Tatius dans le tableau des Sabines. » 21. On me dit qu’il n’est besoin
82 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »
i purent s’introduire de droite ou de gauche dans quelques-uns de ses tableaux accessoires. Il échoua dans le concours pour le g
es commandes, sa clientèle ; il faisait des dessins à 6 francs et des tableaux à 20. La vignette qui figurait en tête des lettre
, celle des camps, celle du drapeau ; elle vit, elle respire dans ses tableaux de guerre. Artiste militaire, ne le dédoublons pa
de la barrière de Clichy. Quand il n’avait qu’un personnage dans son tableau , Horace s’arrangeait encore pour le tourner de ma
ue de la Tour-des-Dames, une exposition particulière de quarante-cinq tableaux et qu’il devint l’un des héros de la popularité.
ngue par une fécondité extraordinaire. « Les batailles, qui sont les tableaux où il a déployé le plus d’élévation de talent, pr
ion de sa première manière, si bien réalisée en toute mesure dans ses tableaux de Jemmapes, de Montmirail, de la Barrière de Cli
arrière de Clichy, et qui se diversifiait à l’infini dans cent autres tableaux de genre. En dehors de l’originalité qui lui étai
réservons de l’admirer là où il est dans l’entière vérité. Parmi ses tableaux non populaires de ce temps-là, les connaisseurs m
là sa cocarde de guerre. Son pinceau restait fidèle à sa religion. Le tableau qu’il exposa en 1822 et qui représente l’Intérieu
que je vais faire ; quand je me mets en face de ma toile blanche, mon tableau est achevé ; je le vois. » Et Charlet disait égal
83 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Idées et sensations : par MM. Edmond et Jules de Goncourt. »
es et Sensations, — un recueil de pensées, de fantaisies et de petits tableaux , qu’ils ont dédié à Gustave Flaubert. MM. de Gonc
où ils ont placé leurs origines, ils ont tant recherché et comparé de tableaux , d’estampes et d’images, tant recueilli de détail
nir à eux ; ils en veulent tout rendre à la fois. — Présentez-leur un tableau quelconque de cette époque, signé ou non signé, e
deux mille journaux, tirez de tout cela non une monographie, mais le tableau d’une société, vous ne serez rien qu’un aimable f
vec eux. Comme ils sont entrés dans cette époque par l’art et par les tableaux , les livres ne sont venus pour eux qu’en second,
er ce qui a été dit et fait par d’autres ; ils vont au vif dans leurs tableaux , ils pénètrent jusqu’au fond et aux bas-fonds ; i
de mettre le mot Sensations au titre de leur livre : ce sont de vrais tableaux à la plume qu’ils font. Il y aurait bien à dire s
rocédé, il faut bien le reconnaître, que j’obtiens en littérature des tableaux et des paysages comme on n’en avait pas auparavan
x. La page de MM. de Goncourt vient précisément de me faire relire le tableau de Lucrèce, nous montrant la génisse à qui l’on a
ont tout à fait des artistes du xixe   par les touches successives du tableau et les nuances à l’infini : « Se trouver, en hiv
pensées et de réflexions proprement dites que de croquis, de coins de tableaux pris sur le fait, de sensations ou de boutades. L
84 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Chardin » pp. 220-221
c’est celui-ci qui est un coloriste. Il y a au Salon plusieurs petits tableaux de Chardin ; ils représentent presque tous des fr
moitié pleins de vin, une bigarade, avec un pâté. Pour regarder les tableaux des autres, il semble que j’aie besoin de me fair
m’en bien servir. Si je destinais mon enfant à la peinture, voilà le tableau que j’achèterais. Copie-moi cela, lui dirais-je,
est plus court, et vaut mieux que le mien. Qui est-ce qui paiera les tableaux de Chardin, quand cet homme rare ne sera plus ? I
85 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — [Note.] » pp. 444-445
s Pêcheurs. J’ai quitté Robert à Rome en juin 1830 : il finissait son tableau des Moissonneurs, et je puis assurer qu’à cette é
diatement arrivé, il peut s’occuper activement des préparatifs de son tableau . Plus tard, il est vrai, il devient triste et dég
rle sans cesse, c’est toujours sa chère peinture ; c’est toujours son tableau des Pêcheurs. D’ailleurs depuis trois ans il avai
besoin qui le fait gratter, changer et refaire si souvent son dernier tableau  : car depuis son dernier voyage à Paris et l’imme
86 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Avant-propos » pp. 1-5
Avant-propos On éprouve tous les jours que les vers et les tableaux causent un plaisir sensible, mais il n’en est pas
voulu rendre agréable par les meubles. On neglige pour contempler ce tableau tragique les sujets grotesques et les composition
oxe et d’expliquer l’origine du plaisir que nous font les vers et les tableaux . Des entreprises moins hardies peuvent passer pou
main dans l’instant où il est attendri par un poëme, ou touché par un tableau , donneroit des vûës très-étenduës et des lumieres
87 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138
fanatisme et son atrocité muette règnent sur tous les visages de son tableau de St Victor ; elle est dans ce vieux préteur qui
entre le sacrificateur et le saint. À gauche de celui qui regarde le tableau , le préteur et ses assistants élevés sur une estr
out, et lié ; derrière le saint les soldats qui l’ont amené. Voilà le tableau . Ils disent que le St Victor a plus l’air d’un ho
rver la même ordonnance, les mêmes figures, et proposer d’exécuter le tableau d’après différentes suppositions qu’on ferait sur
te en est belle ; mais on se rappelle le même sujet peint dans un des tableaux placés autour de la nef de Notre-Dame ; et l’on s
88 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55
s, les officines de produits bizarres, les marchands et marchandes de tableaux et de bibelots que nous rencontrions sur notre ro
beau corps de Paris. De modèle qu’il était, il s’est fait marchand de tableaux . À côté de tasses de Chine se trouve un Diaz, et
me tant. Ne me croyez pas prude. Mais pourquoi vous priverais-je d’un tableau que je serais obligée de cacher, moi ! « Mille re
rade, « Je suis une folle, et presque une impie d’avoir cru mon petit tableau digne de votre hôtel. Mais ma sottise m’a du moin
vous invoquez ici un peu à contre-sens, car c’est justement dans les tableaux qu’Arsinoé n’aime pas les nudités, Elle fait des
t dans les tableaux qu’Arsinoé n’aime pas les nudités, Elle fait des tableaux couvrir les nudités, Mais elle a de l’amour pour
riginales sont de la plus grande rareté, nous les avions pris dans le Tableau historique et critique de la poésie française et
us lui montrions les cinq vers incriminés, tout vifs imprimés dans le Tableau historique et critique de la poésie française. Il
divertissements aimés et préférés du couple. Leroy a choisi pour son tableau du Salon prochain, un chemin creux, et, couchés p
endarmes, pour une citation de cinq vers de Tahureau imprimés dans le TABLEAU HISTORIQUE ET CRITIQUE DE LA POÉSIE FRANÇAISE par
89 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167
tes du monde. Mon projet est de vous les décrire, et j’espère que ces tableaux en vaudront bien d’autres. Mon compagnon de prome
les œuvres de nature. Si l’on inventait une machine qui produisît des tableaux tels que ceux de Raphaël, ces tableaux continuera
une machine qui produisît des tableaux tels que ceux de Raphaël, ces tableaux continueraient-ils d’être beaux ? — Non. — Et la
ne, lorsqu’elle serait commune, elle ne serait pas plus belle que les tableaux . — Mais, d’après vos principes, Raphaël n’est-il
d’après vos principes, Raphaël n’est-il pas lui-même cette machine à tableaux  ? — Il est vrai ; mais la machine Raphaël n’a jam
ultipliez de toutes parts ces machines imitatives ; faites naître les tableaux dans la nature comme les plantes, les arbres et l
ouvent à ces substitutions, vous aurez de la peine à trouver de beaux tableaux . — Cela se peut, mais convenez qu’après cette étu
sition moins heureuse peut-être. Plus ta copie sera fidelle, plus ton tableau sera beau. Je me trompe. Tu donneras à ces femmes
et me promit autant de promenades telles que celles de la veille, de tableaux tels que celui que j’avais sous les yeux, que je
pérament qui fait verser des larmes délicieuses. On avait exposé deux tableaux qui concouraient pour un prix proposé : c’était u
leur malheur. Ce sont eux qui fournissent après leur mort aux grands tableaux , ils sont excellens à peindre. Il est d’expérienc
énèque et de Tacite succédèrent partout aux descriptions animées, aux tableaux de Tite-Live et de Cicéron ; Fontenelle et La Mot
escription, que vous n’eussiez pas esquissé la première figure de mon tableau . — Ma foi, vous pourriez bien avoir raison. — Si
qu’à ces mots vous vous rappellerez quelques traits principaux de ce tableau  ; mais vous ne tarderez pas à vous dispenser de c
erbe, le pâté, sont imaginés ? —È vero. -ces différens sites sont des tableaux de Vernet ? - tu l’hai detto. — Et c’est pour rom
toile ce ciel, ces nuées, ce temps, toute cette composition. Septième tableau . Ce n’est donc plus à l’abbé que je m’adresse, c’
noires, un ciel tout à fait orageux et obscur, occupe le centre de ce tableau , et teint de sa lumière pâle et faible et le ride
se mêle à la partie des nuages auxquels elle se réunit ? On dit de ce tableau , que c’est le plus beau de Vernet, parce que c’es
ces lumières. Aucune de ses scènes accidentelles qui ne fît seule un tableau précieux. Oubliez toute la droite de son clair de
ez que les rochers et l’esplanade de la gauche, et vous aurez un beau tableau . Séparez la partie de la mer et du ciel, d’où la
el, d’où la lumière lunaire tombe sur les eaux, et vous aurez un beau tableau . Ne considérez sur la toile que le rocher de la g
as être l’effet de l’ensemble ! Le mérite du tout ? Voilà vraiment le tableau de Vernet que je voudrais posséder. Un père qui a
de la manière et du talent de Vernet, entendez-le des quatre premiers tableaux que je vous ai décrits comme des sites naturels.
harmonieux, et c’est aujourd’hui un morceau de prix. En comparant les tableaux qui sortent tout frais de dessus son chevalet, av
er d’après les anciens maîtres, y apprenaient l’art de faire de vieux tableaux  : ils ne songeaient pas que, pour que leurs compo
dans une autre vie, dans un autre ordre de choses. Le sixième est un tableau de l’effet le plus piquant et le plus grand. Il s
90 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
e faut pas se figurer qu’on puisse aisément reconnaître au faire d’un tableau le véritable tempérament d’un peintre : il n’est
res les plus variées de l’art contemporain, je m’interroge. Voilà des tableaux , voilà des statues. Si la production de telles œu
mble. Laissons errer nos regards sur toutes ces statues, sur tous ces tableaux , jusqu’à ce que s’en dégage quelque chose, qui no
s, ses bois que je parcours du regard. Mais ce n’est qu’un leurre. Un tableau , une statue est sans doute une chose bien réelle,
es choses qu’il avait devant les yeux, on peut dire qu’en général ces tableaux n’ont pas été faits d’après nature. La nature a é
s représentent : tels ce Demont et ce Pointelin. Voici maintenant des tableaux de genre, représentant quelque anecdote de la vie
été trouvées. Faut-il continuer cette sorte de démonstration sur les tableaux qui représentent quelque scène historique ? Il es
vivant, il faut qu’il ait tiré de lui-même la conception première du tableau , la disposition générale des personnages, leurs a
e réalité. Enfin nous voici transportés en plein merveilleux avec les tableaux qui mettent en scène quelques êtres fantastiques,
la faculté qu’ont les grands écrivains d’évoquer d’une phrase tout un tableau  ; il serait plus exact de dire qu’ils nous fourni
au ; il serait plus exact de dire qu’ils nous fournissent le titre du tableau à faire, un simple programme que nous devons remp
ar je ne sais quel procédé supérieur de photographie instantanée. Les tableaux d’histoire nous parlent bien du passé, mais ils n
’est éveillé dans l’humanité le sens artistique. Avant de peindre des tableaux ou de sculpter des statues, l’homme s’est appliqu
de se donner, par pure représentation mentale, la vision intégrale du tableau qu’il va exécuter ; il n’en peut avoir qu’une idé
ntative, ou créatrice ? Quel rôle joue-t-elle dans la conception d’un tableau , dans son exécution ? Quel effet produit-elle par
sion. Certains artistes arrivent à ne plus voir dans les choses qu’un tableau à faire. Comment, dans ces conditions, n’auraient
u à gauche, ajoute un peu à droite. Ainsi, poussant toujours dans son tableau cette tache malencontreuse, il l’amène vers le bo
sition, il risquera moins de se perdre dans le détail ; au lieu qu’un tableau peint à petits coups, sans cesse quitté et repris
uler pour en vérifier à distance la justesse ; parfois il placera son tableau côte à côte avec son modèle, pour les embrasser t
mplation À l’instant où je reconnais, dans un bloc de marbre ou un tableau , l’intention de représenter une chose déterminée,
ien l’image, péniblement évoquée, faire effort pour se placer dans le tableau , chercher à se fondre dans les figures en les mod
la Tanagra de Gérôme). Pareil effet se produit quand vous regardez un tableau . Ici même l’illusion est peut-être plus saisissan
ableau. Ici même l’illusion est peut-être plus saisissante encore. Le tableau ne nous montre en réalité que des images déformée
llusions de la perspective, le losange peint sur la toile qui dans le tableau fait l’effet d’un carré, l’ellipse qui prend l’as
l’azur profond du ciel. Comment pourrions-nous voir tout cela dans un tableau , si nous le regardions d’un œil froid et positif 
veillé. Nous avons regardé ces dessins comme nous aurions regardé des tableaux , faits pour être considérés à part et formant un
e s’il faut de l’imagination, et beaucoup, pour percevoir vraiment un tableau , il en faut aussi, et davantage encore, pour le p
corps humain plus littéralement, plus complètement que ne le fait un tableau , on serait tenté de croire que le statuaire a moi
pas eux qui obligeront leurs personnages à se mouvoir dans le plan du tableau , et à se présenter toujours de telle sorte qu’ils
aître difformes ? Cette attitude serait gracieuse en nature : dans le tableau , elle ne pourra choquer qu’un spectateur dépourvu
s, en marquant les creux, en détachant les saillies. De même dans ses tableaux . Sa touche n’est asservie à aucune loi déterminée
n évidence les saillies. — Dans toutes ces œuvres, dessins, gravures, tableaux , statues, nous trouvons un trait commun qui les c
être toutes vertes, il les verra telles, et telles les fera dans son tableau . Ou bien il réprouvera les ombres comme un préjug
en-ciel. On contemple parfois avec stupeur, dans nos expositions, des tableaux où toutes les nuances semblent systématiquement f
it être cherchée ailleurs : dans un excès d’imagination. Comparant le tableau tel que vous l’avez devant les yeux à la réalité
résente à l’esprit, mais s’est contenté d’à peu près, voyant dans son tableau non pas les tons qu’il posait réellement sur la t
us éprouvons devant certaines toiles de peintres trop imaginatifs. Le tableau est admirablement préparé, serions-nous tentés de
ci un paysage, voici une nature morte. Nous avons compris le sujet du tableau  ; par un effort d’imagination visuelle, nous avon
il faut avoir le don de poésie. La couleur aussi, la facture même du tableau devra être en harmonie avec les sentiments à rend
t incident. Oui, si le personnage que l’on met en scène passe dans le tableau comme par hasard, sans avoir rien à y faire. Mais
rd douloureux et prolongé dont nous prenons l’unisson moral. Certains tableaux très réalistes en apparence, qui ne nous présente
s un peu les choses, et que l’on pourrait regarder des statues et des tableaux plus simplement. Voici une œuvre. Je la regarde s
les spécialistes sont compétents pour décider si l’on y a réussi. Un tableau est exposé : la foule l’admirera si le sujet est
là toute la question ? Puisque cette œuvre a la prétention d’être un tableau , ce n’est pas en littérateurs que nous devons l’a
tes, poètes fourvoyés dans l’art, qui lorsque nous leur demandons des tableaux détournent la conversation et nous parlent sentim
que l’artiste voulait vous suggérer, vous n’aurez pas vraiment vu le tableau . — Mais si je m’abandonne à mon imagination, où m
ne craindrez pas, vous simple spectateur qui jetez en passant sur ce tableau ou cette statue un regard distrait, d’y voir trop
entiel est d’avoir quelque chose à dire. Jamais je n’accorderai qu’un tableau , merveilleusement exécuté sur une donnée quelconq
gneusement sur la toile. Non, il voudrait mettre autre chose dans son tableau  : le toucher soyeux de cette étoffe, le velouté d
on de vertige ; après quelques minutes de contemplation devant un tel tableau , nous nous sentirons comme pénétrés d’une odeur d
nalité de son coloris et le caractère des objets représentés. Soit un tableau de fleurs que nous devons sentir légères, fraîche
e où le peintre n’en aurait pas tenu compte. On se rappelle ces vieux tableaux où un bouquet bien clair se détachait sur un fond
d’art les rapprocheront dans leurs comparaisons. Pour nous décrire un tableau , ils emprunteront les termes du vocabulaire sonor
ssayez de transporter ces images colorées sur la toile, d’en faire un tableau  : nous ne pourrons plus y voir qu’un feu d’artifi
nser au son du trombone ; je regarderais pendant une heure un fond de tableau du brun le plus chaud sans m’aviser d’y voir un s
le à quelque bruit, pour que nous écoutions avec lui : ainsi, dans le tableau de Millet, ces deux paysans en prière qui courben
eprésentés par quelque figure allégorique, sont le sujet principal du tableau . Si l’on veut représenter les Voix du tocsin s’él
rime le poète, le peintre pourra les exprimer tout aussi bien dans un tableau , et même nous les faire sentir avec plus de force
blir une harmonie entre le sentiment exprimé et le ton général de son tableau . Il égaiera sa couleur pour peindre des scènes jo
ue sur les velours ; mais, grâce à cette concordance, l’expression du tableau sera augmentée de toute l’expression de la couleu
œil se mettent à l’unisson. Il en est de même quand nous regardons un tableau dont la coloration générale est expressive : cett
couleur au ton de son sujet, de telle sorte que le premier aspect du tableau fasse déjà pressentir l’émotion qu’on va en recev
quoi cette ombre étrangement verdâtre sur sa figure ? Au centre de ce tableau de bataille, voici un cavalier qui vient droit ve
ela du vert, cela du jaune, rien de plus. — Veut-on savoir dans quels tableaux on est en droit de chercher un symbolisme de coul
pouvez passer, ce n’est pas pour le moment votre affaire. Mais si le tableau vous présente quelque personnage allégorique, la
que Émile Mâle11, cette œuvre est de vraie poésie : « dans ces petits tableaux , l’homme fait des gestes éternels. Sans doute, c’
rre, le chant héroïque qui entraîne tout un peuple au combat. Dans le tableau de Prud’hon, le Crime est représenté par un assas
son lion ailé, l’Angleterre par son léopard. Toute guerre suscite des tableaux symboliques dans lesquels on voit aux prises, non
ce que cela veut dire. Prise au sens littéral et considérée comme un tableau ordinaire, l’œuvre ne nous offre que des images a
r dans ces figures un simple décor de convention : elles forment trop tableau pour cela, il faut que nous leur trouvions un sen
votre cigarette, des formes vagues et mobiles dont vous composez des tableaux imaginaires. Laissez là ces rêveries. Allez aux r
aux champs, cherchera quelque site pittoresque qui fasse de lui-même tableau , et en fera passer le plus exactement possible l’
. Il peindra des portraits. Dans ses audaces, il se risquera jusqu’au tableau de genre, bien que cela commence à devenir gênant
trouverait d’autres équivalents. Quand après avoir regardé de loin un tableau qui rend admirablement certains effets de nature
en n’étant plus éloigné de l’imitation littérale. Examinez de près un tableau de Claude Monet, vous vous assurerez qu’aucun des
a capable de le reproduire exactement. La plus fidèle reproduction du tableau le plus remarquable de facture est tenue en très
sait pas. Quel est celui qui résisterait à l’envie de placer dans son tableau , sous un prétexte ou un autre, un ton nouveau, ob
compositions ont souffert de ces imprudentes expériences. — Quelques tableaux de Charles Sellier ont tellement noirci en quelqu
nes mélodies quand la nuit tombe ; et il achevait ainsi de fondre ses tableaux dans l’accord sourd des bruns, des rouges et des
, quand on parle de l’œuvre artistique, penser trop exclusivement aux tableaux et aux statues. Il y a encore les arts décoratifs
er le contour définitif, des mesures précises en pieds et pouces, des tableaux de proportion, des figures schématiques, en un mo
ir ? Il serait très intéressant de montrer, à côté des statues ou des tableaux de maîtres, le modèle dont s’est servi l’artiste 
peut-on dire qu’il faut chercher longtemps avant de trouver, dans les tableaux ou les statues qui remplissent nos musées, une se
t, de génie même dans un simple ornement que dans la composition d’un tableau ou d’une statue ; autrement dit que l’art décorat
ocher. Au cours d’une promenade, ils se représenteront tout à coup un tableau à faire, une scène fantastique qui semble spontan
des couleurs », Revue de Paris, 15 avril 1895. 10. Je note dans son tableau intitulé La Lyre un effort direct pour exprimer l
91 (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel
es poèmes pourraient porter le titre d’une section des Fleurs du Mal, Tableaux parisiens, tableaux pittoresques, mais surtout ta
porter le titre d’une section des Fleurs du Mal, Tableaux parisiens, tableaux pittoresques, mais surtout tableaux intérieurs, m
leurs du Mal, Tableaux parisiens, tableaux pittoresques, mais surtout tableaux intérieurs, mise à nu d’une âme dans une grande v
tal irrégulier. Et, peintre fier de mon génie, Je savourais dans mon tableau L’enivrante mélancolie Du métal, du marbre et de
sibilité d’un pays ou d’une époque. Mais l’aspect particulier de ce «  tableau parisien » que figure la vie sentimentale de Baud
ui assez froids. L’indifférence de la critique en ce qui concerne les tableaux de Fromentin ne s’étend d’ailleurs pas à tout le
u Salon avec une Ferme aux environs de La Rochelle. Mais, en 1847, ce tableau ne répond plus à la nature qu’il rêve et au pays
uand il repart, il est provisoirement réconcilié avec sa famille. Son tableau du Salon a fait ce miracle. « Mon tableau a réuss
ncilié avec sa famille. Son tableau du Salon a fait ce miracle. « Mon tableau a réussi au-delà de mes espérances, mon père est
capital amassé durant cette année si remplie, tirera indéfiniment ses tableaux des souvenirs et des études qu’il en rapporte. Fr
e première médaille et la Légion d’honneur. À partir de ce moment ses tableaux s’enlèvent avec facilité, il peint abondamment, d
n voit peut-être bien encore dans l’un des deux Salons officiels, des tableaux d’un peintre qui avait choisi pour spécialité les
En passant par le souvenir, la vérité devient un poème, le paysage un tableau . Si grande et si belle que soit la réalité, tu ve
age lui-même, avec Corot et Rousseau, ne s’arrête pas à la surface du tableau et se prolonge en nous par une atmosphère sensibl
comme la musique du violon relayait pour Ingres le dessin précis, le tableau parfait et clos d’où rien ne s’évadait. L’impress
au parfait et clos d’où rien ne s’évadait. L’impression picturale, le tableau virtuel (qui passera ou non à la réalité de la to
et qu’un peu de bruit, celui qui se faisait sous la tente. « Et de ce tableau , que je copie sur nature, mais auquel il manquera
elligence : c’est le problème des frontières et des rapports entre un tableau littéraire et un tableau pictural. Il l’a traité
lème des frontières et des rapports entre un tableau littéraire et un tableau pictural. Il l’a traité dans la préface d’Un Été
ndique une impression littéraire. Tout y est bien disposé en vue d’un tableau , et d’un tableau classique, d’un paysage historiq
sion littéraire. Tout y est bien disposé en vue d’un tableau, et d’un tableau classique, d’un paysage historique pris dans la t
sommes loin de la description à la Loti, qui songe si peu à faire un tableau  ; mais notons que la peinture se déplace avec la
Loti, les impressionnistes ne songent pas plus que Loti à faire un «  tableau  ». Et Fromentin, après avoir construit son tablea
Loti à faire un « tableau ». Et Fromentin, après avoir construit son tableau littéraire à l’image et dans l’esprit d’un tablea
voir construit son tableau littéraire à l’image et dans l’esprit d’un tableau pictural, après l’avoir à la fois copié « sur nat
e résume en cette seule note : « Bois en paix. » La transformation du tableau en page est ici sensible. Mais on aura reconnu ce
un Ut poesis pictura . On peut parler à vrai dire de la poésie d’un tableau , l’Embarquement pour Cythère par exemple, mais ce
surtout de la Tentation. Exception faite d’un « pour ainsi dire », le tableau suivant pourrait appartenir aux jeux de scène et
unit à sa racine. Cet état mental survient, à un moment donné, sur un tableau pur et presque technique de peintre. « Il faisai
rs garder intacte et à prolonger longtemps la force de l’adjectif. Un tableau plus développé et plus complexe nous apparaîtra s
hui les Salons de Diderot, bavardage éblouissant non pas même sur des tableaux , mais sur des sujets de tableaux. La partie criti
age éblouissant non pas même sur des tableaux, mais sur des sujets de tableaux . La partie critique de l’œuvre de Taine est égale
une fillette, les autres une vieille naine. Commandez à Rembrandt ces tableaux selon votre désir. Ce seront encore des œuvres re
u’un. Il était peintre comme il eût été homme d’épée ; il faisait des tableaux comme il eût fait la guerre, avec autant de sang-
te et de psychologue, au portrait des peintres. Il éprouve devant les tableaux le sentiment de cette troisième dimension, la dim
trique le trait d’un Molière et d’un Bossuet. Ses analyses des grands tableaux de Bruxelles et d’Anvers sont parfaites. Jamais o
ontée au Calvaire qui est peut-être après l’Élévation sur la Croix le tableau le plus éloquent du monde et voyez ce qu’a su y d
sais quelle verve heureuse, quel emportement bien inspiré font de ce tableau justement ce qu’il fallait qu’il devînt, un table
nspiré font de ce tableau justement ce qu’il fallait qu’il devînt, un tableau de mort triviale et d’apothéose. » Tous les éléme
eau de mort triviale et d’apothéose. » Tous les éléments d’intérêt du tableau sont admirablement discernés, analysés, mis côte
ubens. Cette difficulté va jusqu’au contresens. Il est évident que le tableau est violemment rompu en deux scènes antithétiques
st ici ce ver de terre dont parle Bossuet (il faudrait lire devant ce tableau le sermon de 1660 sur la Passion, le commentaire
ser à la Passion infinie du Christ l’Action infinie du monde. Le même tableau exprime dans une même phrase, comme sur les deux
le règne de César et le règne de Dieu. Fromentin eût mieux compris le tableau s’il eût été jusqu’au bout de l’ In pictura orato
ture était encore religieuse, l’essence commune de l’éloquence sur le tableau d’église et de l’éloquence dans la chaire chrétie
haire chrétienne. Et peut-être nul orateur ne saurait-il mieux que ce tableau de Rubens conforter en l’accordant à l’ordre inté
nce du dogme et du sentiment chrétiens. Et la composition de tous les tableaux de Rubens vise et atteint une évidence qui fait l
pages sur la Pêche miraculeuse de Malines. Il fait ressortir dans ce tableau lui-même miraculeux la simplicité des moyens et l
et de rendre littérairement le pays algérien. L’étude technique d’un tableau , pour lui, n’est pas une fin, mais un moyen de re
n moyen de remonter à la psychologie du peintre lorsqu’il peignait ce tableau , et celle-ci un moyen de remonter à la psychologi
, les idées qui les ont occupés ou qu’ils ont réalisées. Lui dont les tableaux ne sont que des tableaux, où il ne s’est jamais s
ccupés ou qu’ils ont réalisées. Lui dont les tableaux ne sont que des tableaux , où il ne s’est jamais soucié de mettre aucune id
umain et de tragique quotidien : un peintre hollandais peint, fait un tableau parfait, mais il n’avait aucune « raison » de pei
t un tableau parfait, mais il n’avait aucune « raison » de peindre ce tableau . D’autre part Fromentin est obligé de reconnaître
érale le tort le plus grave aux qualités proprement picturales, qu’un tableau est devenu par là de moins en moins un tableau. I
ment picturales, qu’un tableau est devenu par là de moins en moins un tableau . Il compare avec à-propos Millet et les Hollandai
u’en peintre. On y a souvent l’impression d’une suite musicale, et ce tableau de la chambre de travail de Dominique paraît une
inique, il faut que Madeleine succombe au vertige. C’est là un de ces tableaux ternaires d’amour dont Racine avait le goût et do
ôtés par un massif de vie intérieure : cela, et cela seul confère aux tableaux de la jeunesse de Dominique et à ceux de son enra
au moment où elle est close, où elle appartient à un passé étendu en tableau pour une intelligence. Il figure une cristallisat
le plus intelligemment lumineux, et le plus habilement composé de ses tableaux . Amiel La vie des œuvres présente souvent
92 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Ollivier » pp. 299-300
Ollivier Le massacre des innocens. tableau de 7 pieds de haut sur 10 de large. Ce tableau, p
massacre des innocens. tableau de 7 pieds de haut sur 10 de large. Ce tableau , placé très-haut, et composé d’un grand nombre de
d’une estampe précieusement enluminée. Si ce peintre avait placé son tableau entre celui de Rubens et celui de Le Brun, je cro
rrection de dessin, quoique ensemble. Plus on regarde ces deux petits tableaux , plus on les aime, parce qu’il y a de la simplici
93 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »
été que pour y placer des personnages et faire rapidement un fond de tableau  ; mais ils n’ont jamais représenté nuement, comme
scriptive comme l’objet accessoire, et non comme l’objet principal du tableau  ; je le pense aussi, et l’on a fait de nos jours
ce d’Amphitryon et d’Alcmène qui pâlit d’effroi. Junon Sacinienne. Le Tableau des raisins. Une Hélène et un Marsyas. Parrhasiu
fille. Antigonus armé. Diane dansant avec de jeunes filles. Les trois tableaux connus sous le nom de l’Éclair, du Tonnerre et de
aux aguets. Aristophon. Ancée blessé par le sanglier de Calydon. Un Tableau allégorique de Priam et d’Ulysse. Artemon. Danaé
une quarantaine de peintres inférieurs, dont il ne cite que quelques tableaux . Pline, liv. 35. Nous n’avons à opposer à ce cat
procurer au Muséum. Nous observerons seulement que la plupart de ces tableaux antiques sont des portraits ou des tableaux d’his
ent que la plupart de ces tableaux antiques sont des portraits ou des tableaux d’histoire ; et que, pour être impartial, il ne f
 partie, liv. I, chap. 4] Le catalogue que Pline nous a laissé des tableaux de l’antiquité n’offre pas un seul tableau de pay
e Pline nous a laissé des tableaux de l’antiquité n’offre pas un seul tableau de paysage, si l’on en excepte les peintures à fr
xcepte les peintures à fresque. Il se peut faire que quelques-uns des tableaux des grands maîtres eussent un arbre, un rocher, u
94 (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65
les feuilleterons : mais qu’est-ce qu’une estampe en comparaison d’un tableau  ? Connoit-on Virgile, Homère, quand on a lu Desfo
ands artistes : la somme que je vais mettre en dessins de Boucher, en tableaux de Vernet, de Casanove, de Loutherbourg, est plac
ons inutilement de couvrir d’or. Le brocanteur ne vous lâchera pas un tableau du Corrége pour un sac d’argent dix fois aussi lo
t-il, me direz-vous ? Qu’est-ce l’histoire du Corrége et la vente des tableaux de Mr De Julienne ont de commun avec l’exposition
artiste, d’envoyer au sallon deux morceaux au moins, au peintre deux tableaux , au sculpteur une statue ou deux modèles. Mais ce
amusement publics, n’entendent rien à leur propre intérêt. Combien de tableaux seroient demeurés des années entières dans l’ombr
édés honnêtes. Cela vaut encore mieux que la critique ou l’éloge d’un tableau . Le baron voit cette chienne, l’achète ; et à l’i
oux. On vient ; on l’obsède ; on lui propose deux fois le prix de son tableau . Le baron va trouver l’artiste, et lui demande la
rait que le copiste de la chose individuelle, un portraitiste, et son tableau ne serait qu’une chose du troisième rang, après l
et la chose individuelle qui en est une émanation ou une copie ; son tableau ne serait alors qu’une copie de cette copie. Mais
95 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »
bos, étant allé chasser dans un bois consacré aux Nymphes, il a vu un tableau peint ou une suite de peintures ; il s’est fait d
t du cercle entier des saisons qui se déroulent sous nos yeux dans ce tableau varié de l’idylle, et où chaque saison, y compris
is rustique et élégant de tout le début, dans la fraîcheur des petits tableaux nets et vifs qui se succèdent, et dans l’analyse
soûle ignorance. Du reste, nulle idée de bonté morale ne se mêle à ce tableau et ne vient l’épurer et l’embellir. Daphnis et Ch
Il y règne le jour le plus limpide ; on croit ne voir partout que des tableaux d’Herculanum, et ces tableaux ; réagissant à leur
pide ; on croit ne voir partout que des tableaux d’Herculanum, et ces tableaux  ; réagissant à leur tour sur les pages du livre v
e la vie humaine, de la naissance à la vieillesse ; et les différents tableaux d’intérieur que les saisons différentes amènent a
ompait pas, c’était le sentiment régnant, respirant dans ce dernier ; tableau , et par lui reconnu et salué, de tout un monde id
es de la Nature (livre I, chapitre dernier), il cite comme modèles de tableaux de paysage plusieurs autres anciens. Le nom de Da
96 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Julliart » pp. 176-177
l’intelligence de la lumière n’est pas supérieure est un très-mauvais tableau  ; qu’un paysage faible de couleur, et par conséqu
faible de couleur, et par conséquent sans effet, est un très-mauvais tableau  ; qu’un paysage qui ne dit rien à mon âme, qui n’
e la plus grande force, d’une vérité surprenante, est un très-mauvais tableau  ; qu’un paysage où les animaux et les autres figu
es animaux et les autres figures sont maltraités, est un très-mauvais tableau , si le reste poussé au plus haut degré de perfect
97 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Hallé  » pp. 127-130
ses préjugés. Mais nous voilà bien loin du professeur Halle et de ses tableaux . Et il n’y a pas grand mal à cela. Je laisse là t
leaux. Et il n’y a pas grand mal à cela. Je laisse là tous ses petits tableaux , ses deux pastorales où il y a la fausseté de Bou
int Vincent de Paul qui prêche. Quel prédicateur ! et quel auditoire. Tableau de 11 pieds de haut, sur six de large. Le St est
même de ses auditeurs. Allez sous le cloître des Chartreux ; voyez le tableau de la Prédication, et dites-moi s’il y a le moind
98 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Hommes et dieux, études d’histoire et de littérature, par M. Paul De Saint-Victor. »
sortent du cadre et qui sont eux-mêmes de brillants portraits ou des tableaux . Que de fois j’ai regretté que ces pages d’éclat,
s ; il grandit et se forma à l’idée, du beau parmi les marbres et les tableaux des maîtres ; il lui fut donné, comme à Roméo, de
uvé des Capulets et des Montaigus. C’était un Vénitien détaché de son tableau . Ne cherchez rien de gaulois en lui : on parle so
arles II, — composent une suite, une vraie galerie où les amateurs de tableaux trouveront à inscrire au bas de chaque page les n
n laisse que l’âme comme pour une Françoise de Rimini et les élève au tableau . Il faut voir comme avec lui ces formes pures et
ie ; il avait besoin d’un monstre, d’un grotesque dans un coin de son tableau comme le Véronèse avait besoin d’un nègre dans se
99 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXII. Philosophie politique »
à quelques personnes, et qui sait ? légèrement audacieux, de faire un tableau bis-torique de tous les progrès de la philosophie
omme qu’on dit, cherchez par quels noms et quelles œuvres l’auteur du Tableau des progrès de la philosophie politique a comblé
omprendre le jeu. Du reste, dans sa conception politique, l’auteur du Tableau historique des progrès n’a pas dépassé Montesquie
telle pensée, par exemple, s’était emparée de l’esprit de l’auteur du Tableau historique des progrès et qu’il eût examiné à sa
e d’originalité et de profondeur qu’elles n’ont pas. Ce titre même de Tableau des progrès de la philosophie politique aurait co
re toujours supérieur à ce que l’on juge pour le bien juger ! 24. Tableau historique de la philosophie politique, suivi d’u
100 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
auroit pû gagner ailleurs. On sçait le cas que Henri VIII faisoit des tableaux , et avec quelle magnificence il recompensoit Holb
avoit tous les caracteres des plus vives. Sa jalousie fit monter les tableaux au prix où ils sont aujourd’hui. Comme il en fais
fois à imiter dans leurs ouvrages, les figures des bas-reliefs et des tableaux des Indes et de la Chine. Nous-mêmes n’avons-nous
les qui viennent de leur païs. Dans la suite ils ont vû des meilleurs tableaux d’Italie, dont les espagnols ont transporté un gr
mple, meilleurs massons que leurs maîtres, n’ont rien trouvé dans les tableaux d’Europe qui fût à leur portée, que la vivacité d
nois si curieux des peintures de leurs païs, ont peu de goût pour les tableaux d’Europe, où, disent-ils, on voit trop de taches
i mourut entre ses bras. On sçait avec quelle profusion il païoit les tableaux qu’il faisoit faire à Raphaël. Ses liberalitez et
u jet des draperies. Les peintres sçavoient arranger les figures d’un tableau , mais c’étoit sans sçavoir les disposer suivant l
fin, on voit au-dessus du maître autel la transfiguration de Raphaël, tableau presque aussi connu des nations que l’éneïde de V
s. On conserve dans le cabinet de la bibliotheque de Basle, plusieurs tableaux d’Holbeins, et deux de ces tableaux mettent bien
bibliotheque de Basle, plusieurs tableaux d’Holbeins, et deux de ces tableaux mettent bien en évidence le progrès surprenant qu
où il y avoit des sujets capables d’être peintres. Le premier de ces tableaux , qu’une inscription mise au bas apprend avoir été
ons reprochez aux ouvrages de peinture faits avant Raphaël. Le second tableau , que son inscription apprend avoir été fait en mi
escente de croix est dans le bon goût. Holbeins avoit vû de nouveaux tableaux et il en avoit profité, ainsi que Raphaël profita
l’ouvrage de Michel-Ange. Le rétable d’autel, qui représente en huit tableaux séparez les principaux évenemens de la passion, e
on catholique à Basle, où la prétenduë reforme fut introduite, et les tableaux ôtez des églises en mil cinq cens vingt-sept. Ces
t les tableaux ôtez des églises en mil cinq cens vingt-sept. Ces huit tableaux peuvent être comparez aux meilleurs ouvrages des
remarque des incidens de lumiere merveilleux, principalement dans le tableau qui représente Jc arrêté prisonnier dans le jardi
els il le confioit, les menaça très-sérieusement, si les statuës, les tableaux et les choses dont il les chargeoit de répondre v
au sortir du berceau, autant que la peinture se perfectionna dans les tableaux de Raphaël. Tout le monde connoît le mérite de l’
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