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1 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »
oureux qui se noya en nageant vers sa belle, l’histoire où il y a une tour et dans la tour un flambeau  » : si elle daigne o
ya en nageant vers sa belle, l’histoire où il y a une tour et dans la tour un flambeau  » : si elle daigne ou si elle ose, l
tre dit bellement la joie héroïque de l’amour, comme la Fille dans la Tour , dont voici une version mutilée : Le roi Louis e
ant ! — Ma fille, il faut changer d’amour, Ou bien vous irez dans la tour . — J’aime mieux aller dans la tour Que de jamais
d’amour, Ou bien vous irez dans la tour. — J’aime mieux aller dans la tour Que de jamais changer d’amour ! — Qu’on fasse ve
tafiers, Mes geôliers, mes guichetiers ! Qu’on mette ma fille dans la tour , Elle n’y verra jamais le jour. Elle est restée
s la tour, Elle n’y verra jamais le jour. Elle est restée dans cette tour Sept ans passés sans voir le jour. Au bout de sa
s. — Ma fille, il faut changer d’amour Ou bien vous resterez dans la tour — J’aime mieux rester dans la tour Que de jamais
mour Ou bien vous resterez dans la tour — J’aime mieux rester dans la tour Que de jamais changer d’amour ! La Triste Noce,
s la mariée, Car je la devrais être. Le marié la prend Pour faire un tour de danse, Ô beau rossignolet, Le marié la prend P
un tour de danse, Ô beau rossignolet, Le marié la prend Pour faire un tour de danse. Au premier tour de danse La belle chan
ssignolet, Le marié la prend Pour faire un tour de danse. Au premier tour de danse La belle change de couleur, Ô beau rossi
r de danse La belle change de couleur, Ô beau rossignolet, Au premier tour de danse La belle change de couleur. Au deuxième
et, Au premier tour de danse La belle change de couleur. Au deuxième tour de danse La belle change encore, Ô beau rossignol
tour de danse La belle change encore, Ô beau rossignolet, Au deuxième tour de danse La belle change encore. Au troisième to
olet, Au deuxième tour de danse La belle change encore. Au troisième tour de danse La belle est tombée morte, Ô beau rossig
de danse La belle est tombée morte, Ô beau rossignolet, Au troisième tour de danse La belle est tombée morte. Le marié la
2 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170
cadre de bois noir. C’est certes un grand mérite aux portraits de La Tour de ressembler ; mais ce n’est ni leur principal,
eurs, la forme et la proportion des parties ? Dans les ouvrages de La Tour , c’est la nature même, c’est le système de ses in
est pas de la poésie, ce n’est que de la peinture. J’ai vu peindre La Tour , il est tranquille et froid ; il ne se tourmente
haude. Obtiendrait-on d’une étude opiniâtre et longue le mérite de La Tour  ? Ce peintre n’a jamais rien produit de verve, il
nie du technique, c’est un machiniste merveilleux. Quand je dis de La Tour qu’il est machiniste, c’est comme je le dis de Va
de mon erreur, si c’en est une. Lorsque le jeune Perronneau parut La Tour en fut inquiet, il craignit que le public ne pût
me sallon, ils montrèrent la différence du maître et de l’écolier. Le tour est fin et me déplaît. Homme singulier, mais bon
et me déplaît. Homme singulier, mais bon homme, mais galant homme, La Tour ne ferait pas cela aujourd’hui ; et puis il faut
on infériorité, et trop franc pour ne pas la reconnaître. Eh ! Ami La Tour , n’était-ce pas assez que Perronneau te dît, tu e
ésente, mais peu à peu il est repoussé par les survenans ; il fait le tour de la table, et il se trouve à la dernière place,
3 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »
déclin se partage. La raison, la vie pratique, les affaires ont leur tour . Il y a en nous comme deux amis, comme deux frère
le gourmander pourtant ; le frère solide, sensé, raisonnable, dont le tour est venu, donne le bras au frère poète qui langui
nce, et il passait ses étés solitaire, travaillant ou rêvant, dans la tour de Tancarville, au bord de la Seine, en face de Q
l’endroit où elle commence à devenir la mer, ce château domine de ses tours quelques maisons de pêcheurs et une petite vallée
i passent à la hauteur de Quillebeuf aperçoivent, à l’autre bord, une tour s’avançant à l’entrée d’un enfoncement vert et om
our s’avançant à l’entrée d’un enfoncement vert et ombragé : c’est la tour principale de Tancarville, la tour de Aigle. Deux
ncement vert et ombragé : c’est la tour principale de Tancarville, la tour de Aigle. Deux tours inférieures s’élèvent à la s
agé : c’est la tour principale de Tancarville, la tour de Aigle. Deux tours inférieures s’élèvent à la suite, les tours du po
e, la tour de Aigle. Deux tours inférieures s’élèvent à la suite, les tours du portail, et plus loin deux autres encore, la t
à la suite, les tours du portail, et plus loin deux autres encore, la tour du Lion et la tour Goquesart. Lorsque j’habitais
rs du portail, et plus loin deux autres encore, la tour du Lion et la tour Goquesart. Lorsque j’habitais ce beau lieu, au te
abitais ce beau lieu, au temps de l’Empire, il y avait, au pied de la tour de l’Aigle, un petit port souvent rempli de barqu
es jours entiers sans faire usage de la voix. J’avais meublé, dans la tour de l’Aigle, une chambre à arceaux et à vaste chem
oment où je me disposais à descendre, en attachant à la fenêtre de ma tour un petit drapeau. Le signal de l’auberge répondai
allon de Tancarville était ma Valchiusa ; j’y célébrais mes bois, mes tours , ma source, mon vieil if, ma roche de Pierre-Gant
l s’agitent à cette heure Dans la même demeure Prendront place à leur tour . J’ai vu passer un char entouré de puissance. De
ources, à ton usage, le juste et ferme emploi des mots, la vigueur du tour , la fierté du mouvement ou la naïveté du jet ; po
4 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »
nous valurent pas un pouce de terre ; mais elles nous mirent à notre tour en possession de ce trésor des lettres antiques,
r l’érudition solide dans l’antiquité sacrée ou profane, soit pour le tour d’esprit du temps, à la fois sensé, galant et enj
ies de Marguerite sont médiocres ; la théologie y domine, et, pour le tour et l’expression, Marguerite n’est pas la première
notre bien, ou fournis par des anecdotes de mœurs contemporaines. Le tour en est vif, les détails piquants, la langue facil
illage d’un ormeau, à l’abri du soleil de septembre, et de raconter à tour de rôle quelque historiette de galanterie. Chaque
e des parents, sur les effets des bons et des mauvais sentiments. Ces tours si vifs et si heureux cette élégance peu ornée, p
ttres de Marguerite, presque toutes écrites à son frère, quoique d’un tour moins vif que ses contes, à cause des formes de r
, leur orgueil, leurs vices, sans oublier leurs faux miracles. Par un tour d’esprit charmant que rend d’autant plus malin be
n’empêche pas les contes de moines de revenir plus souvent qu’à leur tour , surtout de moines appartenant à l’ordre des cord
ouvrage en prose qu’on puisse lire sans l’aide d’un vocabulaire. Les tours et les expressions durables y sont déjà le cours
t et Marguerite, et la part que dut avoir l’aimable princesse dans le tour poli et délicat des pensées du poète. Marot avait
Marot commença par imiter les allégories du Roman de la Rose, et ces tours d’adresse malheureux du xve  siècle, rimes frater
rimes fraternisées, brisées, équivoquées couronnées battelées (vrais tours de bateleurs), vers rétrogrades ou à double face
âche vainement de s’élever jusqu’à la haute poésie : tout lui manque, tour , expression, noblesse. Qui reconnaîtrait le beau
mis en lumière par la Renaissance ceux qui conviennent le mieux à son tour d’esprit, et de préférence les poésies érotiques,
rement. Les grandes matières n’allaient ni à son caractère, ni à son tour d’esprit. Aussi, à l’exception de quelques vers d
, qui sommes plus loin de Marot de plus d’un siècle et demi ; tant le tour d’esprit et la langue en sont conformes au génie
d’autres traits encore. Ainsi rien de plus national en France que ce tour de galanterie qu’il donne à l’expression de l’amo
5 (1763) Salon de 1763 « Peintures — La Tour » p. 223
La Tour La Tour est toujours le même. Si ses portraits
La Tour La Tour est toujours le même. Si ses portraits frappent m
nt pour la vie et la vérité qui y sont. C’est un rare corps que ce La Tour . Il se mêle de poésie, de morale, de théologie, d
, Sa Majesté cherchait à s’entretenir avec lui sur son art, et que La Tour répondit à toutes les observations du monarque, V
e Meings, aujourd’hui, je crois, premier peintre du roi d’Espagne. La Tour les regarda longtemps. C’était avant dîner. On se
6 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »
plus complète. » Telle est la doctrine développée par M. Moreau (de Tours ), dans un livre intéressant, la Psychologie morbi
d’élan, de spontanéité dans l’imagination, plus d’originalité dans le tour de la pensée, dans les combinaisons de l’esprit,
rables. Or, il me semble que, dans sa théorie du génie, M. Moreau (de Tours ) a pris l’apparence pour la réalité, l’accident p
s dans une question si délicate et si complexe ? Enfin, M. Moreau (de Tours ) lui-même déclare qu’il est impossible de découvr
un peu extraordinaires. Je n’en citerai qu’un exemple : M. Moreau (de Tours ) produit, comme un fait acquis à l’histoire, la s
ncore l’histoire de Salomon de Caux, invoquée aussi par M. Moreau (de Tours ), et qui, on le sait aujourd’hui, est une pure fi
isait subir la même critique à tous les faits cités par M. Moreau (de Tours ), combien en resterait-il ? Mais, sans insister s
s choses quotidiennes ne l’intéressent pas. D’ailleurs, M. Moreau (de Tours ), fidèle à sa peinture fantastique du génie, exag
n oubliait d’autres qui ne l’intéressaient pas du tout. M. Moreau (de Tours ) dit avec raison, après Esquirol, que ce qui cons
eauté de la stature et des traits. Il est vrai que pour M. Moreau (de Tours ) tout est difformité, comme tout est délire. Les
ils sont de la même famille. 4° Mais le fait sur lequel M. Moreau (de Tours ) insiste le plus et auquel il consacre la moitié
moyen du physique. J’accorde toutes ces propositions à M. Moreau (de Tours ). Mais il m’est impossible d’aller plus loin. Lor
7 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Raynaud, Ernest (1864-1936) »
36) [Bibliographie] Le Bocage (1895). — Le Signe (1896). — La Tour d’ivoire (1900). OPINIONS. Charles Masson
] Louis Tiercelin Elle est située en un plaisant domaine, cette Tour d’ivoire, et le maître qui s’y enferme l’a rempli
ne pureté de lignes, une plus délicate originalité dans les idées. La Tour d’ivoire, c’est l’âme antique, le génie grec avec
vec je ne sais quoi de latin qui captive et berce. Chaque poème de la Tour d’ivoire est un tableau et pourrait se rendre à l
8 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
ntôt l’intelligence de ses monuments. L’esprit français conçoit à son tour des idées générales. Dans son ardeur pour les exp
s idées générales. Dans son ardeur pour les exprimer, il emprunte des tours et des mots aux deux grandes langues qui ont le p
s’est assimilé est durable. La France a son art ; elle exprime à son tour des vérités générales dans un langage définitif.
reconnaissait dans l’esprit antique, c’est parce qu’il devenait à son tour l’esprit humain. Tout ce qui est antérieur à la R
s nos grands écrivains, y est à chaque instant rompu. C’est tantôt le tour de l’imagination, tantôt celui de la sensibilité,
du sur l’homme, le particulier sur l’universel. La raison a aussi son tour , mais elle n’a que son tour et, après cette sorte
er sur l’universel. La raison a aussi son tour, mais elle n’a que son tour et, après cette sorte de petit bonheur pour l’écr
, déterminée par la constitution physique du pays ; l’autre dépend du tour d’imagination propre à ce pays. Notre langue coul
endu à tant de choses qu’il ne désigne plus rien de distinct ? Que de tours languissants et embarrassés se présentent avant l
Que de tours languissants et embarrassés se présentent avant le vrai tour , le seul qui doive donner à la pensée sa physiono
s des modèles ce que valent les mots dont nous nous servirons à notre tour . Il faut que la science les place dans notre mémo
dre naturel tant de pensées qui se présentent isolément et avant leur tour , pour reconnaître les points par où elles se touc
où le lecteur s’aventure comme dans des pays de découvertes ; plus de tours incertains et équivoques qui sont goûtés comme l’
u xiiie siècle, d’oser créer la langue italienne. C’est à présent le tour de la langue française. Si cette langue est si sé
9 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »
fond et les détails sont fournis par le moment, par les mœurs, par le tour d’esprit particulier de l’époque. Non que les poë
gies des langues anciennes avec la nôtre ; de là tant de créations de tours et d’expressions conformes à l’esprit de notre pa
antique à l’image qu’il s’était faite de l’esprit français, et chaque tour grec ou latin à sa langue ; hardi jusqu’où l’anal
taisie, beau mot grec francisé par l’école de Ronsard, caractérise le tour d’esprit imité des Grecs ; Montaigne et l’école q
tour d’esprit imité des Grecs ; Montaigne et l’école qui s’inspire du tour d’esprit latin le remplacent par la Raison, la sa
, et ce qu’il appelle la ruine publique. Il fit, en quelque sorte, le tour du bouclier d’Achille, ce symbole de la vie humai
us, en présence de ces affirmations violentes, qui s’entre-détruisent tour , à tour, selon les chances de la force, cherchent
résence de ces affirmations violentes, qui s’entre-détruisent tour, à tour , selon les chances de la force, cherchent la véri
taire reprend toutes les idées de Montaigne, donne la précision et le tour vif de la polémique à ces opinions enveloppées da
destinée de Montaigne que plus il vieillit, plus sa gloire augmente. Tour à tour les côtés si nombreux et si divers de son
ée de Montaigne que plus il vieillit, plus sa gloire augmente. Tour à tour les côtés si nombreux et si divers de son admirab
qui commence ; il la plia aux caprices de sa pensée, et l’enrichit de tours originaux qui prirent cours en son nom. Derrière
on compte. Les érudits en goûtent la nouveauté, et y admirent tant de tours et d’expressions conformes au génie de notre pays
cultivés aiment, cet heureux don d’exprimer des choses sensées par un tour piquant qui est proprement l’esprit, si national
10 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274
étachent, en relief et en détail, des autres héros dont il parle : La Tour d’Auvergne, Desaix et Hoche. Il y ajoute Mameli,
, par le talent, de ces trois vies de soldats de la Révolution : — La  Tour d’Auvergne, Desaix et Hoche, — est celle du plus
a Tour d’Auvergne, Desaix et Hoche, — est celle du plus humble, de La Tour d’Auvergne, qui, d’officier qu’il était, devint s
is. Mais, sur tout cela, qui est grandiose, pourtant l’humilité de La Tour d’Auvergne l’emporte ! Eux, Desaix et Hoche, étai
n caché sous l’impie ne s’en indigne pas. Il comprend celles-là ! La Tour d’Auvergne fait tout pâlir dans le livre de Miche
le clément, qui ne s’est élevé que par lui-même, s’effacent devant La Tour d’Auvergne… C’est, en art, une faute, selon moi,
t ils ne le sont pas. Mais on tombe à eux, quand on vient à eux de La Tour d’Auvergne. C’est le seul reproche (de compositio
11 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »
ées dans l’enceinte d’un mur qui les défend des Arabes. Du haut de la tour bâtie au milieu de ces couvents, on découvre des
les ténèbres vous plaisent. Mais quel lugubre son, du haut de cette tour , Descend et fait frémir les dortoirs d’alentour ?
in dans la pierre a tracée. Ô tableaux éloquents ! oh ! combien à mon tour Plaît ce dôme noirci d’une divine horreur, Et le
e Thèbes, de Carthage, Au creux des souterrains, au fond des vieilles tours , D’illustres pénitents fuir le monde et les cours
volage, L’asile où dans Paris s’écoula ton jeune âge ! Ces vénérables tours qu’allonge vers les cieux La cathédrale antique o
onge vers les cieux La cathédrale antique où prioient nos aïeux ; Ces tours ont conservé ton amoureuse histoire. Là tout m’en
12 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
; et Mme de Menthon chercha depuis lors à jouer à sa rivale plusieurs tours , dont aucun ne réussit. J’en rapporterai un des p
par les gens du pays. Plus loin, à quelques centaines de pas, est une tour carrée, adossée au mur antique, et construite ave
onstruite avec le marbre dont il était jadis revêtu : on l’appelle la Tour de la frayeur, parce que le peuple l’a crue longt
nche, tenant une lampe à la main. Il y a environ quinze ans que cette tour fut réparée par ordre du gouvernement et entourée
eut nullement vous troubler. N’avancez pas, répondit l’habitant de la tour en lui faisant signe de la main, n’avancez pas ;
lle se présentent à la porte de mon jardin. Je monte aussitôt dans la tour , de peur de les effrayer ou de leur nuire. Je les
eu m’a donnés.   LE LÉPREUX. Vous m’encouragez à vous expliquer à mon tour ce qui se passe en moi. J’aime véritablement les
vois chaque jour : aussi, tous les soirs, avant de me retirer dans la tour , je viens saluer les glaciers de Ruifort, les boi
revenais à l’aube du jour prier Dieu sous ces arbres, la porte de la tour s’ouvrait doucement, et la voix de ma sœur se mêl
ssomma à coups de pierres. J’entendis ses cris, et je rentrai dans ma tour plus mort que vif ; mes genoux tremblants ne pouv
t : Malheur à toi ! Je m’arrêtai, saisi d’horreur, sur la porte de la tour , et l’écho faible de la montagne répéta longtemps
stants après, elle me témoigna le désir d’être transportée hors de la tour , et de faire ses prières dans son bosquet de nois
i un poète ; c’est un traducteur de Dieu ! — C’est vrai, dis-je à mon tour . Il n’y a ni à réfléchir, ni à s’extasier ; il n’
lus triste du site où il place la scène de sa sublime tristesse ! Une tour démantelée et à moitié démolie d’une enceinte de
u nord, secouer, au milieu de tourbillons de poussière, du pied de la tour les lambeaux de vieille mousse qui tombe, comme l
ncorporer à la nature ! « Tous les soirs, avant de me retirer dans ma tour , je viens saluer d’ici les glaciers de Ruifort, l
13 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
rtains mots latins conformes à sa nature. Ce sont ensuite beaucoup de tours propres à cet esprit, où se peignent ses mouvemen
onde physique et moral de Dieu. Il est remarquable d’ailleurs que les tours qui sont comme la partie indigène de la langue so
ements qu’il prendra, les idées qui exerceront son activité. Mais les tours changeront peu, parce que les tours expriment ce
exerceront son activité. Mais les tours changeront peu, parce que les tours expriment ce qu’il y a de plus original dans cet
humain se manifestera par la langue française. En ce qui regarde les tours , notre langue est formée dès le berceau : presque
ailleurs que dans les récits. Autant la langue y est vive, claire, le tour franc et rapide, autant, dans les ouvrages de mor
et de théologie, les expressions sont languissantes et obscures, les tours équivoques et traînants. La langue des spéculatio
n’a péri de cette langue que la vieille orthographe gauloise. Pour le tour , l’ordre et la suite des faits, le naturel du réc
 Daunou ; de là ce récit d’une clarté si égale et si soutenue, que le tour de la phrase y fait deviner le sens des mots. Si
e de société meilleure que la féodalité, sa naissance, ses goûts, son tour d’esprit lui firent aimer les temps qu’il avait à
e passerai legierement Le temps avenir et present Parellement10. Son tour d’esprit, c’est cette grande curiosité qui le fit
er. Mais peu importe pour notre objet. Il suffit qu’on reconnaisse ce tour d’esprit romanesque dans Froissart, et cette marq
ut, à la fois, classer, raconter et juger, est l’habitude et comme le tour d’esprit naturel de ce chroniqueur. Depuis plus d
nçaise se reconnaît à cette netteté de l’expression, à cette grâce du tour , à cette fermeté sans roideur, à cet éclat tempér
ns de vieux gaulois, moins de latinisme dans les mots, sinon dans les tours , et peut-être plus de variété dans la phrase. Mai
ils étaient aux prises avec l’arrière-garde, il leur courut sus à son tour , et leur donna la chasse fort loin. Mais là il fu
14 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 5-64
’eux-mêmes. Puis il mettait une gloriole d’enfant à me raconter à son tour ceci et cela sur cette belle noce qu’il conduisai
aut, en montrant du geste à son mari l’escalier tortueux d’une petite tour , le lit vide du porte-clefs qui s’en va à Saltoch
atissante sur leur chemin, un soir de fête dans Lucques. CLX La tour était haute, étroite, humide et percée seulement,
creux qui résonnait du haut en bas jusqu’au pied de l’escalier de la tour . On dit qu’elle avait servi, dans les anciens tem
t servi, dans les anciens temps, à murer, dans ce dernier étage de la tour , un prisonnier d’État qu’on avait voulu laisser m
voix désespérées à travers les mâchicoulis et les meurtrières. Cette tour du bargello avait fait partie autrefois, dit-on,
squ’au lit. C’était bientôt vu, monsieur ; en cinq pas, on faisait le tour de cette chambre haute, il n’y avait qu’une voûte
s, qui montait si haut jusqu’à ton oreille à travers la lucarne de la tour  ? C’était un bruit de ferraille qu’on aurait remu
iberté dans ce silence ! CLXV Tout en marchant çà et là dans la tour , je ne sais comment cela se fit, mais je posai pa
peut être un autre ! On veille donc sur toi là-haut, là-haut dans la tour ou dans quelque étoile du firmament. » CLXVI
l’air fut joué, qu’entendîtes-vous, pauvre abandonnée, au pied de la tour  ? — Hélas ! rien, monsieur, rien du tout pendant
le une seconde fois ; mais le jour commençait à glisser du haut de la tour dans la cour obscure ; des bruits de portes de fe
l d’avoir découvert où il était et de lui avoir envoyé, du haut d’une tour , une voix de famille de notre montagne, si je n’a
15 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »
bles Une ample comédie à cent actes divers. Le dramatique était son tour d’esprit. Tous ses ouvrages, pour ne parler que d
pas forcé d’y affecter la forme passagère qu’il reçoit des mœurs, du tour d’imagination de l’époque, ou de l’exemple du pri
rouve que ce n’est pas notre faute, mais celle du poète, ou plutôt du tour d’esprit qu’il subissait, c’est que, dans ces par
causes de la popularité de La Fontaine. Il en est qui tiennent à son tour d’esprit, à sa langue, au choix de ses modèles, à
e la langue nouvelle où il les reçoit, des échantillons des meilleurs tours de la vieille langue : le neuf et le vieux tout y
remonta jusqu’aux poètes du seizième siècle, dont plus d’un excellent tour était passé de mode ; par ces poètes il donnait l
ts objets en abondance », Par ce point-là je n’entends, quant à moi, Tours ni portaulx, mais gentilles Galloises80, lui mon
es citations, et peut-être sema-t-il la prose de Pintrel de plus d’un tour heureux82. Le premier il se sentit blessé par les
mitation n’est point un esclavage   : Je ne prends que l’idée, et les tours et les lois Que nos maîtres suivaient eux-mêmes a
ant l’Epître à Huet, je crois lire une épître d’Horace. C’est le même tour aimable et facile ; rien de tendu ni de didactiqu
sommes réellement de ce que nous a faits d’abord, soit l’imitation du tour d’esprit de notre temps, soit une mauvaise éducat
endre contre la tentation des mauvais succès par des complaisances au tour d’esprit de leur temps. Après avoir été les instr
16 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface et note de « Notre-Dame de Paris » (1831-1832) — Préface (1831) »
Dame, l’auteur de ce livre trouva, dans un recoin obscur de l’une des tours , ce mot gravé à la main sur le mur : ἈNΆГKH. Ces
ne reste plus rien aujourd’hui du mot mystérieux gravé dans la sombre tour de Notre-Dame, rien de la destinée inconnue qu’il
y a plusieurs siècles, du milieu des générations, le mot s’est à son tour effacé du mur de l’église, l’église elle-même s’e
17 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »
faits. Entré à l’École normale au sortir d’études brillantes et où le tour bien français de son talent se marquait déjà, moi
ne se croyait pas en mesure pour critiquer directement : il avait des tours , des finesses, pour faire entendre sa pensée ; l’
eu, l’aurait peut-être conservé à ses amis. M. Prevost-Paradol, à son tour , écrivant un article sur Tocqueville, répondit à
uel rôle pour de jeunes esprits intelligents, et (j’ose le dire à mon tour ) pour des esprits généreux, qui, laissant là les
nser, il n’aurait jamais eu son jour, — j’entends son jour plein, son tour entier de soleil, la carrière ouverte au libre es
ent de son pays ; car M. Saint-Marc Girardin, qui serait arrivé à son tour et à son heure comme ministre de l’instruction pu
l pense, et qui a même intérêt à être gêné un peu ; car il y gagne le tour , et avec le tour l’agrément, ce qui cesse quand i
même intérêt à être gêné un peu ; car il y gagne le tour, et avec le tour l’agrément, ce qui cesse quand il écrit dans les
18 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
ers. Le bargello rentra dans son greffe, et sa femme, survenant à son tour , m’enseigna complaisamment tout ce que j’avais à
en bonds rapides par les marches de l’escalier, jusqu’au sommet de la tour , je pris la zampogne sur mon lit, je la mis sous
e moi, semblable à la surprise qu’il avait eue la nuit, du haut de la tour , en entendant l’air d’Hyeronimo et de Fior d’Aliz
e jouai doucement, lentement, amoureusement, l’air de la nuit dans la tour , afin qu’il comprît bien que j’étais là, à dix pa
I Ma voix, qu’il reconnut, lui ôta le doute, et il s’élança à son tour vers moi de toute la longueur de sa chaîne rivée
nt j’avais joué de ma zampogne, dans ma chambre haute au sommet de la tour , pendant la nuit, afin de lui faire connaître, pa
ble que tel ou tel air de ma zampogne, pendant la nuit, du haut de ma tour , voudrait dire telle ou telle chose : peine, cons
t Hyeronimo, de me servir de ces doux oiseaux pour nos messages de la tour au cachot et du cachot à ma chambre haute. Vous s
visiter, et qu’à tout moment aussi elle remontera de la lucarne à ma tour , pour redescendre encore de ma tour à ton cachot.
elle remontera de la lucarne à ma tour, pour redescendre encore de ma tour à ton cachot. J’effilerai ma veste et ma ceinture
ou aux étrangers, et, sous un prétexte ou l’autre, je montais dans ma tour pour éviter les regards des sbires ou des curieux
comme un concert des anges, d’une lucarne grillée tout au haut de la tour du bargello. Et vous me croirez encore, si vous a
ment de votre frère a continué à se faire entendre à demi-son dans la tour , par-dessus les toits de la prison. CCXV —
19 (1890) L’avenir de la science « XI »
tes moins riches, plus simples et plus clairs, qui s’analysent à leur tour en dialectes plus populaires encore, l’hindoui, l
et les autres idiomes vulgaires de l’Hindoustan, et deviennent à leur tour langues mortes, savantes et sacrées : le pali dan
ysés, plus longs, plus clairs aussi quelquefois, lesquels vont à leur tour successivement s’absorber dans l’arabe. Mais l’ar
ccessivement s’absorber dans l’arabe. Mais l’arabe, trop savant à son tour pour l’usage vulgaire d’étrangers, qui ne peuvent
il faut d’ordinaire des siècles avant que l’idiome moderne ose à son tour sortir de la vie vulgaire, pour se risquer dans l
20 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine de Boileau »
César en proclamant Pompée, Soit que de l’antimoine il contât quelque tour . Huet, d’un ton discret et plus fait à la cour, S
Et comme t’ayant vu dans ce cadre qui t’aime ! Fier de suivre à mon tour des hôtes dont le nom N’a rien qui cède en gloire
qui cède en gloire au nom de Lamoignon, J’ai visité les lieux, et la tour , et l’allée Où des fâcheux ta muse épiait la volé
ire s’use, Et que, reverdissant en plus d’une saison, On finit, à son tour , par joncher le gazon, Par tomber de vieillesse,
21 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre deuxième »
ppe et qu’elle surprenne. Si les pensées ne sont pas neuves, c’est au tour à l’être. A défaut du tour, cherchez quelque autr
i les pensées ne sont pas neuves, c’est au tour à l’être. A défaut du tour , cherchez quelque autre manière de les recommande
ent les cœurs. Bouhours, fort répandu dans les ruelles, représente ce tour d’esprit, qu’il contribuait de sa personne et de
e des problèmes à résoudre ou des énigmes à deviner ? Et quand, à son tour , Fontenelle explique la peine que Leibniz avait à
éfendre de la contagion. Il le dispute par moments à Marivaux pour le tour énigmatique. Il est nombre de passages du Petit C
eviennent. Elles étaient d’ailleurs liées à d’heureux progrès dans le tour de la phrase française et à des nouveautés durabl
22 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « VI » pp. 22-24
, surtout plus purs, ajoutaient certains académiciens. Bref, c’est un tour que Méry leur a joué : impatienté d’entendre loue
que dont nous sommes, de 1828 à aujourd’hui ; l’auteur, qui a fait le tour du monde en amateur et qui est un homme de près d
descriptions, y mêlant un sentiment moral, et les appropriant par le tour ou le sujet à quelque artiste du jour : L'Etna es
23 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Chardin » pp. 128-129
e couleur, ni de formes ; et qu’à perfection égale, un portrait de La Tour a plus de mérite qu’un morceau de genre de Chardi
moitié attachée aux longues plumes du vieux Saturne. On parlera de La Tour , mais on verra Chardin. ô La Tour, memento, homo,
du vieux Saturne. On parlera de La Tour, mais on verra Chardin. ô La Tour , memento, homo, … etc. On dit de celui-ci qu’il a
24 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre cinquième. »
Fable IV. V. 11. N’allât interpréter à cornes leur longueur. Ce tour n’est guère dans le génie de notre langue, et la
able où La Fontaine retrouve ses pinceaux et sa poésie, ce mélange de tours et cette variété de style qui est propre. La pein
u : il faut lire, vers 7, tourets entraient au jeu. Ce sont de petits tours à dévider le fil. Fable VII. Cette fable es
é, de n’avoir d’égard ni pour les choses ni pour les personnages ? Ce tour est très-satyrique, et sa simplicité même ajoute
25 (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre III. L’écrivain »
gue ordinaire ; vous vous réduisiez à un certain nombre de mots et de tours approuvés ; les autres étaient écartés comme fami
ur, se fait vulgaire, emploie les mots des paysans, des ouvriers, les tours osés, vieillis, la conversation triviale qui raba
même style, mais qu’elle change, qu’elle ondule, par toutes sortes de tours sinueux, de la joie à la tristesse, du sérieux à
ure bonhomie, pour nous éviter une méprise ; c’est pour nous jouer un tour et nous dire une méchanceté.18 S’il lâche un mot
timents ; pendant que vous achevez une de ses esquisses, il a fait le tour du monde et il est prêt à recommencer. III
bre en poëte officiel. La Fontaine approuve la perfidie, et, quand le tour est profitable ou bien joué, il oublie que c’est
26 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »
par Adenès16, et Parthenopex de Blois, dont l’auteur est inconnu. Les tours que joue maître Renard à son compère le Loup dans
artient en propre au génie de notre pays. Il faut chercher la part du tour d’imagination particulier à cette époque, et la p
à l’autre, se développe et se perfectionne, en demeurant le même. Le tour d’imagination propre aux xiie et xiiie siècles,
des ouvrages orientaux. C’est aux croisades que nos poëtes durent ce tour d’imagination qui leur est commun. Nous avons com
our le récit, de même, dans les écrits en vers, la langue suffit à ce tour d’esprit satirique avec lequel notre nation est n
sont que des maux nécessaires avec lesquels il faut savoir vivre. Le tour d’esprit satirique, dans les écrits en vers des x
elle-ci fait bâtir un château fort, et y enferme Bel-Accueil dans une tour dont une vieille a les clefs ; Honte, Peur, Maleb
eur jeunesse. La Raison, que Lorris avait logée au sommet d’une haute tour , et qui parlait avec tant de poids à l’amant, n’e
de Lorris. Jean de Meung a trouvé l’amant se lamentant au pied de la tour où est enfermé Bel-Accueil. Il lui dépêche Raison
leur vérité à cette langue naissante et déjà des formes mûres et des tours définitifs revêtent des idées qui ne cesseront pa
nt vif de ses opinions, soit simplement quelque détail conforme à son tour d’esprit. C’est ce qui fit le succès si universel
mis à la mode le raffinement dans l’amour. On se donnait à volonté ce tour d’esprit. Les mœurs galantes de l’époque y dispos
les goûts délicats qu’il tenait de Valentine de Milan, sa mère, et ce tour d’esprit, plus léger que vif, qui le portait à ri
ngue. Voici pourtant quelques vers de la Ballade sur la paix, dont le tour est agréable et franc : Priez pour paix, le yray
s que moy-mesmes. Combien cette netteté de pensée, cette vivacité de tour , cette force d’expression, combien cette philosop
27 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »
éral de sa réforme. — § IV. Détails biographiques. Du caractère et du tour d’esprit de Malherbe. — § V. Détail des changemen
; ou plutôt, remontant jusqu’à Mellin de Saint-Gelais, il en imita le tour d’esprit, et il en eut l’aimable caractère et la
ncor de modèle. Marchez donc sur ses pas ; aimez sa pureté, Et de son tour heureux imitez la clarté. Tout, dans ce jugement
Malherbe vint !… § IV. Détails biographiques. Du caractère et du tour d’esprit de Malherbe. Malherbe, comme tous les
n petit recueil et une influence immense. Son caractère, son âge, son tour d’esprit convenaient admirablement à l’espèce de
st l’âge où Bossuet écrivait l’oraison funèbre du prince de Condé. Le tour d’esprit de Malherbe le portait vers la critique
aïennes. De même, dans la langue, cette école avait choisi, parmi les tours et les combinaisons de mots, propres aux langues
angue latine se sert de cette épithète mais la françoise, non. » D’un tour prétentieux : « Ceci pipe le monde, et ce n’est r
aire voir aux poëtes de son temps que ce qui leur était imposé par le tour d’esprit d’alors, par l’imitation de l’Italie et
la lecture des chefs-d’œuvre, par notre droiture et notre naturel, au tour d’imagination de notre époque, le passager, l’éph
28 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VIII. Des Églises gothiques. »
ues de l’Afrique et de l’Asie. Les forêts des Gaules ont passé à leur tour dans les temples de nos pères, et nos bois de chê
t sentir la religieuse horreur, les mystères et la Divinité. Les deux tours hautaines, plantées à l’entrée de l’édifice, surm
. Mais tout à coup des rumeurs confuses s’échappent de la cime de ces tours , et en chassent les oiseaux effrayés. L’architect
29 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — [Introduction] » pp. 132-142
jà une telle supériorité que celle de vivre ! Chaque génération à son tour est au haut de l’arbre, voit tout le pays au-dess
vaillé. Mais soyons comme un bon père de famille, accroissons à notre tour ce que nous avons reçu. Que ce patrimoine par moi
les suis, se répond-il, mais je m’accorde à moi-même de trouver à mon tour du nouveau, et de changer et de laisser ce qui n’
comme il l’appelle quelque part, dans toutes ses sinuosités, dans ses tours et retours, jusqu’à ce qu’il se perde dans l’idée
’Iliade aussi lestement que sur un opéra. Je demande à plaider à mon tour  ; je demande à présenter sous un jour un peu plus
30 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »
 : je crois qu’en France on sera toujours sensible au bien dire, à un tour vif, sémillant, spirituel, à une manière fine et
t à fait dépouiller et amoindrir, que de se mettre en campagne à leur tour , de s’emparer de toutes ces langues spéciales, te
viendra où (je le répète), sans être pourtant insensible à un certain tour et à un certain éclat d’expression, on ira surtou
ouraient les provinces et les villes, et dont quelques-uns, par leurs tours de force et leur dextérité de parole, obtenaient
té de la vie : le fils régénère le père et la mère, il les crée à son tour  ! Les autres bonheurs passent vite ; les moins
tter là ? Vous fûtes adoré ainsi, et vous fîtes de même. Chacun à son tour . Lorsque l’enfant s’est endormi au sein et se r
les acquisitions de l’histoire. Oh ! qu’on voit bien, dirai-je à mon tour au spirituel Horace de Lagardie — car c’est bien
ussi que vous n’êtes des nôtres que par le piquant, la vivacité et le tour , par bien des qualités qu’on vous envie, et que v
31 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »
le capitaine Villiers, recueilli à Badajoz, furent enfermés dans une tour de l’Alhambra. Il ne fallait rien moins d’abord q
vers le soir, une forte rumeur se fit entendre sur la place où notre tour était située, l’air retentissait de cris tumultue
gouverneur de l’Alhambra) entre et nous conduit sur la terrasse de la tour . Une immense population couvrait l’Alhambra et la
’agite comme une mer en furie, pousse des hurlements, se porte sur la tour et menace de forcer la garde. On nous fit rentrer
demain à la même heure. Il fallut nous faire monter de nouveau sur la tour et employer ensuite la force pour dissiper ces fo
omme malgré moi ; je descendis sans m’en apercevoir les marches de la tour  ; je traversai les portes de l’Alhambra, et je me
iment dut faire voile vers Majorque. Le gouverneur de Majorque, à son tour , le général Reding, Suisse au service d’Espagne,
ensée lui a porté bonheur : l’humble Notice honore aujourd’hui, à son tour , et protège la mémoire de M. de Saint-Joseph ; el
32 (1694) Des ouvrages de l’esprit
urquoi supprimer cette pensée ? elle est neuve, elle est belle, et le tour en est admirable ; et ceux-là affirment, au contr
auraient négligé cette pensée, ou qu’ils lui auraient donné un autre tour . Il y a un terme, disent les uns, dans votre ouvr
es esprits à en démêler les vices et le ridicule ; s’il donne quelque tour à ses pensées, c’est moins par une vanité d’auteu
si l’on pourra jamais mettre dans des lettres plus d’esprit, plus de tour , plus d’agrément et plus de style que l’on en voi
e le nôtre dans ce genre d’écrire. Elles trouvent sous leur plume des tours et des expressions qui souvent en nous ne sont l’
après eux de très grands hommes en vers et en prose. Marot, par son tour et par son style, semble avoir écrit depuis Ronsa
’expression, est moins vieux que Voiture, mais si ce dernier, pour le tour , pour l’esprit et pour le naturel ; n’est pas mod
lque profondeur dans certains écrits ; si l’on affecte une finesse de tour , et quelquefois une trop grande délicatesse, ce n
33 (1902) L’humanisme. Figaro
e, et l’enfermèrent, selon une formule depuis lors banalisée, dans la Tour d’Ivoire. Chacun d’eux a répété : Je hais le mou
citadelle inexpugnable, les parnassiens sortirent souvent de la belle tour close où ils adoraient à l’écart l’idole hiératiq
ve, toute la vie ; ils se cloîtrèrent dans le Rêve. Ils habitèrent la Tour d’ivoire un étage au-dessus des parnassiens, plus
étage au-dessus des parnassiens, plus loin encore de la terre. Et la Tour d’Ivoire des parnassiens était du moins, elle, éc
uit presque impénétrable autour de leur demeure, et ce fut souvent la Tour d’Ébène. Je ne voudrais pour rien au monde être i
34 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »
complète de la littérature française, M. D. Nisard, ait penché à son tour du côté de l’autorité et de la règle en littératu
us que l’agréable, le certain plus que le nouveau. N’a-t-il pas à son tour trop abondé dans son propre sens ? N’a-t-il pas u
uelles ou les salons pendant une saison, et ont disparu chacune à son tour  : le précieux, le galant, le grotesque, le pompeu
érale de vérité et de raison que l’écrivain supérieur viendrait à son tour exprimer ? N’est-ce pas par le travail d’un grand
ison unie à une certaine humeur, à une certaine passion, à un certain tour d’esprit, c’est de la critique personnelle. En un
35 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »
’autant plus piquante pour la curiosité, ne dépassait guères alors le tour de la table dont il était souvent l’Amphytrion. E
me, il a assez en lui de la substance du poète, pour être poète à son tour malgré ceux qu’il a lus. Mais pourquoi n’a-t-il p
! Lamartine sema autour de lui des adorateurs, qui chantèrent, à leur tour , sur ce mode nouveau qu’il avait inventé ; car c’
nsard et le xvie  siècle, de Musset, La Fontaine et Byron. Or, à leur tour , Musset et Hugo ont influé, par l’admiration qu’i
ui pouvait faire son succès. Le poète du Dernier Chant a dit, avec un tour triste et gai en même temps, et qui n’est qu’à lu
36 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — II. (Fin.) » pp. 398-412
mme, que chaque génération mêlée à une belle entreprise éprouve à son tour , et que chaque historien s’essaye à rendre ! sent
avoir en tout le monde. Quand ils virent ces hauts murs et ces riches tours dont elle était close, et ces riches palais et ce
douin, et je suis assuré que, s’il avait eu à parler de Nicétas à son tour , Villehardouin la lui aurait également rendue. Le
les barons attendent, avant de l’élire et de le sacrer empereur à son tour , d’être positivement assurés du trépas de son frè
s de Montferrat, son ami et son seigneur de prédilection, périt à son tour dans une rencontre en poursuivant les féroces Bul
traduction ou paraphrase qu’en a donnée Du Cange. Villehardouin a le tour net, simple, assez vif, la phrase courte : « S’il
37 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »
qu’il me faudrait la plume d’un Théophile Gautier pour traduire à mon tour ces dessins et les montrer à tous dans un langage
, et je ne puis que dire que ces dessins me semblent fort beaux, d’un tour riche et opulent, qu’ils ont un caractère grandio
la curiosité de se tenir au courant de leurs résultats généraux ; le tour précieux et maniéré, que Fontenelle donna à son l
ixée Despréaux. Celui-ci, présent à la séance, ne fut point charmé du tour et fut choqué du fond ; il se scandalisa des élog
implicité, ingénuité. Cela aujourd’hui fait sa gloire. Une Fée, à son tour , l’a touché ; il a eu un don. Qu’on ne vienne plu
celle d’un seul homme ; tâchons que la vie d’un seul ressemble à son tour à celle de l’humanité. Il y a des analogies natur
38 (1875) Premiers lundis. Tome III « Maurice de Guérin. Lettre d’un vieux ami de province »
l y a quelques mots grecs restés dans le provençal actuel, il y a des tours grammaticaux qui ont pu venir de là ; mais ce son
la langue grecque : il a relevé une grande quantité de locutions, de tours de phrase, d’idiotismes communs aux deux langues,
rtout Fénelon l’est par le goût, le délicat, le fin le négligent d’un tour simple et divin ; il l’est dans son Télémaque, da
39 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
re ses confidences. Quelques-unes sont datées du coche qui la mène de Tours à Nantes par la Loire, en tête à tête avec le bon
urel. Un usage conservé de l’hôtel de Rambouillet l’entretint dans ce tour d’esprit, même après qu’elle eut admiré dans les
l’esprit. Cet esprit, c’est autre chose encore que l’art de donner un tour piquant à des sentiments vrais ou à des pensées j
aimable langue qu’il pratiquait, et pour son esprit dont il avait le tour , étant lui-même, aux yeux des gens auxquels il s’
it les lettrés du dix-septième siècle. Le plus près de Bossuet par le tour d’esprit, la nourriture chrétienne, la fougue, l’
gnent et qui racontent, qui nous montrent la physionomie des gens, le tour de leur visage et jusqu’à leur démarche, et qui n
mmencement entre Saint-Simon et Bossuet. C’est la même audace dans le tour , le même imprévu dans l’expression, la même domin
tire son autorité. La grammaire peut être étonnée de plus d’un de ses tours , mais la langue s’y reconnaît ; et ce qu’il paraî
Simon ne pense pas toujours au public. Sa langue pèche surtout par le tour . Une fois entré dans la phrase, on ne sait si l’o
40 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »
prochaine. — « Donc, tous aux créneaux et aux portes, debout sur les tours , serrés sur les parapets ! Armez-vous, ceignez vo
e puits de l’abîme : « De même, dit-il, que Montereggione couronne de tours son enceinte ronde, ainsi sur la corniche qui bor
onde, ainsi sur la corniche qui borde le puits, s’élevaient comme des tours  » (il faudrait un barbarisme introuvable pour tra
s par Eschyle surgissent presque aussi haut sur l’enceinte de Thèbes, tours vivantes opposées à des tours de pierre. Le poète
ue aussi haut sur l’enceinte de Thèbes, tours vivantes opposées à des tours de pierre. Le poète se complaît à peindre en eux
ffle fait un bruit d’orage. Sur son bouclier, un Hoplite escalade une tour et crie aussi ces paroles d’airain : « Ares lui-m
r « Zeus debout, tenant en main le trait flamboyant ». Quand vient le tour d’Amphiaraos, il honore et il plaint ce juste enr
s il lance contre cette ville et quels mauvais sorts ! Monter sur les tours , s’y faire proclamer roi, entonner le Pœan de la
te Proétide, lorsqu’on lui apporta la tête de son meurtrier tué à son tour par Amphiaraos. Tydée, se soulevant d’un furieux
41 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VI. Exordes. — Péroraisons. — Transitions. »
s qu’il faut de toute nécessité pour le début une idée ingénieuse, un tour saisissant, et l’on va au besoin chercher hors du
t toujours trop longue ou trop petite. L’épigramme, plus libre en son tour plus borné… 5. La ballade, asservie à ses vieill
e au caprice des rimes. Le madrigal, plus simple et plus noble en son tour … Si Boileau avait songé que tous ces genres n’av
42 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 50, de la sculpture, du talent qu’elle demande, et de l’art des bas-reliefs » pp. 492-498
f, sans que celle qui s’enfonçoient fussent dégradées de lumiere. Une tour qui paroît à cinq cens pas du devant du bas-relie
du bas-relief, à en juger par la proportion d’un soldat monté sur la tour , avec les personnages placez le plus près du bord
tour, avec les personnages placez le plus près du bord du plan, cette tour , dis-je, est taillée comme si l’on la voïoit à ci
43 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192
n beau moment, ma tante, que celui où, du haut de ma chambre, dans ma tour , j’entendis le bargello conduire lui-même le forg
mide de sa voix. CCXXV L’heure, qui sonna midi au cadran de la tour , nous rappela à peine que le temps comptait encor
rement ma ruse et ma personne au bargello. Quand je redescendis de ma tour dans le préau pour mon service, Hyeronimo avait e
dit notre saint ami, la zampogne que j’avais entendue au sommet de la tour de la prison m’avait révélé la présence de Fior d
t jamais cesser de s’aimer dans l’autre, lui dis-je en pleurant à mon tour  ; est-ce qu’on a donc deux âmes ? une pour la ter
les vitres ; si tu ne vois rien venir avant la nuit sur le bord de la tour , c’est qu’il n’y aura point d’espoir pour nous, e
u un paradis devant nous. CCXXXI Je montai précipitamment à la tour , avant le moment où le bargello allait ouvrir l’o
ère l’avaient bien promis ; mais j’aime mieux laisser ma tante, à son tour , vous raconter ce qui s’était dit et ce qui se di
ancer vainement, jusqu’à ce que Hyeronimo l’eût embrassé aussi, à son tour , en pleurant. Enfin, monsieur, c’était une désola
auvre Hyeronimo. Voyons, parle au monsieur avec confiance ; c’est ton tour maintenant d’ouvrir ton cœur, maintenant que le j
44 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »
l’entrée d’une des grilles, il quittait son monde pour faire le grand tour . — « Vous sentez bien, Mesdames, disait-il un jou
e. Revenue sur le continent, elle eut aussi le désir d’aller faire un tour en Hollande, pour voir « ce beau monument de l’in
r moment. J’ai défendu l’éloquence de Mme de Staël : eh bien, à votre tour , défendez et maintenez envers et contre tous le b
ertain éclat et présageait un artiste d’un vrai mérite, capable à son tour et digne peut-être du laurier. Il admira la comte
lus distingués, dans le cercle de la comtesse ; il y marquait par son tour d’idées et par l’accent de son esprit. Il n’était
t nécessairement peu authentiques, est tout à fait dans le goût et le tour des raisonnements que Courier s’est plu à dévelop
mourant en 1824, nomma Fabre son légataire universel, et Fabre, à son tour , étant revenu mourir dans sa ville natale, a légu
45 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »
ont d’intelligence avec la nature ; ils l’ont tant observée qu’à leur tour ils la font comprendre. Ils ont appris d’elle ce
choisir, pour bien voir, le point de vue le plus élevé, le pied d’une tour , ce qu’on appellerait en Grèce l’acropole ; et là
r le ciel et dominant un vaste pays. Hélène et Priam, au sommet de la tour , nommaient les chefs de l’armée grecque ; Antigon
culminant, c’est la station du peintre sur la hauteur, au pied de la tour de l’Est : l’aspect grandiose du pays, dans sa sé
splendeur : « C’est sur les hauteurs, le plus souvent au pied de la tour de l’Est, en face de cet énorme horizon libre de
e sentinelle indigène encore endormie et couchée contre le pied de la tour . Peu après, on vient la relever, car ce poste n’e
idée de s’aventurer là-haut. Le soleil monte, abrégeant l’ombre de la tour , et finit par être directement sur ma tête. Je n’
46 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361
ir jamais donné dans l’Empire. Il écrivait plaisamment à sa femme, de Tours où il était en janvier 1816, à propos d’un bal de
campagne par l’achat de sa maison de La Chavonnière, à Véretz près de Tours . Là, il eut affaire à son maire, avec qui son gar
e 1819, il vit M. Decazes qui lui promit justice : « Quand on saura à Tours , écrivait-il à sa femme, que nous avons à Paris d
et, quand ce jeune curé d’Azay ou de Fondettes, sorti du séminaire de Tours où il a été élevé par un frère Picpus, interdit l
a le corps de Courier (M. Valmy-Bouic, alors substitut au tribunal de Tours ), en constatant qu’il était percé de plusieurs ba
t, fut acquitté à l’unanimité par le jury devant la cour d’assises de Tours , le 3 septembre 1825. Un grand doute régnait touj
lui. Cette dernière partie de la déposition de Frémont, devenu à son tour accusateur, ne fut point admise, et celui des frè
47 (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VIII. La crise actuelle de la Physique mathématique. »
rincipes sur lesquels nous avons tout bâti vont-ils s’écrouler à leur tour  ? Depuis quelque temps, on peut se le demander. E
ée de la transmission, et pour le vérifier la station B expédie à son tour un signal quand son horloge marque zéro, la stati
propagent dans tous les sens avec la vitesse de la lumière, et à leur tour d’autres électrons, primitivement en repos, se tr
c comme le récepteur au moment où l’énergie l’atteint et recule à son tour quand la perturbation la quitte ? Cela sauverait
i-là paraissait plus solide. Vous rappellerai-je comment il fut à son tour jeté en discrédit ? L’événement a fait plus de br
48 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
ert l’auteur ancien ou moderne qu’on traduit : sçavoir leur donner le tour necessaire, pour qu’elles fassent sentir l’énergi
il a prises dans Homere. Elles lui appartiennent en latin, à cause du tour élegant et de la précision avec laquelle il les a
à Despreaux, que les vers qui sont sortis tout neufs de sa veine. Le tour original qu’il donne à ses traductions, la hardie
talens, et en imitant dans leurs premieres productions, le stile, le tour et la maniere de penser des autres. Par exemple,
49 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »
tératures modernes. Ces poëtes avaient pris pour l’esprit français un tour d’esprit passager, et propre à leur époque. Parmi
erine de Médicis, femme de Henri II, laquelle avait mis en honneur le tour d’esprit subtil et la galanterie de tête qui fait
, six, dix, onze ou douze vers ; quelques pensées amoureuses, avec ce tour de galanterie propre à notre nation. C’est moins
our de Henri II. C’était l’image de ses mœurs, et l’expression de son tour d’esprit. On chantait les vers de Saint-Gelais en
e, quelques contradictions, trop peu d’ordre, la langue est ferme, le tour vif et naturel les expressions durables, suscitée
lesquels nous nous attacherions à ce qui n’aurait été chez eux qu’un tour d’esprit passager, une exagération, une mode, n’o
rales, qu’on n’imite pas, mais que chaque grande nation exprime à son tour dans la langue de son pays. Il n’en est pas ainsi
ales qui, de leur vivant, font la fortune, même des meilleurs, que le tour d’esprit du moment, qu’une disposition de leur ép
ent-ils seuls quelques poésies légères, spirituelles, délicates, d’un tour moins naïf que celles de Marot, mais plus élégant
50 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »
sa tâche de législateur de la poésie française. — § VI. Caractère et tour d’esprit de ce poète. — § VII. Principes de sa po
Mais telle est la condition de la poésie, telle est sa dépendance du tour d’imagination propre à chaque époque, que les bea
cetti de l’Italie. Telle avait été en effet la marche de ce singulier tour d’esprit, qui durant tout un siècle, formé de la
de l’esprit ce que sont au travail fécond de l’ouvrier vigoureux les tours de force du bateleur. La production est immense e
avons toujours payé du plus pur de notre naturel le tort de copier le tour d’esprit de nos voisins. § IV. Conditions et m
ant.   » On sent à quel point les écrivains devaient être dupes d’un tour d’esprit auquel les ministres et les politiques p
galant, et qui purent hésiter un jour, jour de grand péril, entre le tour d’esprit d’une époque et le génie même de la nati
nt, ou, s’il y avait avantage quelque part, c’était plutôt du côté du tour d’esprit personnifié dans les poètes en possessio
ent le maître, et l’État est assuré. Ainsi pour les lettres, entre le tour d’esprit du moment et le génie national, Boileau
outint, n’explique-t-elle pas celle que Boileau allait exercer, à son tour , sur ses illustres amis, esprits plus rares, géni
image éclatante de son génie dans les lettres. § VI. Caractère et tour d’esprit de Boileau. On peut le dire de Boilea
itude des écrivains qui s’ignorent : l’influence des personnes, et le tour d’imagination du moment. Comme il n’eut aucun int
al conçu. Vanter l’art des transitions, c’est donc conseiller, par le tour le plus vif, l’art des plans ; et de même qu’en l
d’affermir les conquêtes que l’esprit français vient de faire sur le tour d’esprit contemporain, et de donner des lois à la
de ses calomniateurs ; il ne trouve pas mauvais qu’on l’attaque à son tour , et il fait une sorte de réparation à certains au
rai d’un excellent plaidoyer en faveur de l’esprit français contre le tour d’imagination qui, au dix-septième siècle, en ava
de l’auteur, et la vie de l’écrit157 ; comme poète, justiciable à son tour du lecteur et du critique, il s’impose, pour chaq
ant des règles du même art, dans la langue de son pays, de dire à son tour , où l’endroit le voulait, où l’omission eût été u
poètes d’ailleurs sont enclins à s’y tromper. L’habitude de donner un tour poétique à toutes leurs pensées leur en cache sou
e IV. 86. Poésies LXIV, édition Lalanne. 87. Poésies LVIII. 88. Ce tour d’esprit reçut le nom dû euphuisme d’un ouvrage q
e au caprice des rimes. Le madrigal, plus simple et plus noble en son tour , Respire la douceur, la tendresse et l’amour. (Ar
51 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144
février 1774). Cette brutalité amusa fort la galerie et passa pour un tour de carnaval. Nos mœurs littéraires (sans être exc
s pour le défunt, on interrompait Marmontel, qui devenait malin à son tour , plus malin encore sans doute qu’il n’avait pensé
interlocuteur sont très bien observés), et il reçoit sa réponse à son tour  : « Vous, monsieur de Chamfort, vous vous coupere
rtant vous n’en mourrez que quelques mois après. » Ensuite, c’est le tour de Vicq d’Azyr, de M. de Nicolaï, de Bailly, de M
ue convive curieux qui vient toucher Cazotte reçoit l’étincelle à son tour , et cette étincelle est toujours le coup de foudr
alors gouvernés par la seule philosophie, par la seule raison. » Le tour de La Harpe, l’un des convives, arrive cependant 
e quand La Harpe sera chrétien, nous sommes immortels. Puis vient le tour des femmes. La duchesse de Grammont, présente au
52 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lautrec, Gabriel de (1867-1938) »
ynthétique, plus une ! [L’Effort (décembre 1897).] Thomas Braun Tour à tour héroïque, légendaire, philosophe ou gamin,
que, plus une ! [L’Effort (décembre 1897).] Thomas Braun Tour à tour héroïque, légendaire, philosophe ou gamin, M. de 
53 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Prarond, Ernest (1821-1909) »
hilippe de Chennevières loue en bon style la manière de Prarond, « le tour délié de sa phrase, le ton net, gai, coloré de so
ale. Les connaisseurs aimeront ces vers pleins d’aperçus nouveaux, de tours étranges, d’expressions créées, dans lesquels le
54 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502
, comédie en trois actes et en vers, qui eut un succès honnête, et Le  Tour de faveur à Favart d’abord, puis à l’Odéon (1818)
pt ans, il est vrai, et il y en a plus de quarante) cette pièce qu’un tour de faveur si tardif vient d’exhumer. Il a eu tout
ant le public ; généreux de mœurs et désintéressé, mais faisant mille tours à ses amis et à lui-même. » D’un cœur ardent, pa
Cependant, M. de Latouche se frottait les mains et en triomphait. Un tour plus grave est celui que M. de Latouche joua au C
t sous le couvert du Journal du commerce. M. de Latouche riait du bon tour et se frottait les mains50. Au Mercure du dix-neu
mois de prison. Il continua de rire et de se frotter les mains. Autre tour malicieux et d’une combinaison plus machiavélique
Olivier à Mme de Duras. Quel chassé-croisé de ruses ! Évidemment, ce tour , ce travers d’esprit, dont je pourrais encore mul
nommée. Il commençait à s’impatienter terriblement de n’avoir pas son tour . Lorsqu’il vit, vers 1829, de nouvelles génératio
55 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Taine » pp. 231-243
me la couleur mange quelquefois l’étoffe, l’esprit épigrammatique, le tour d’ironie ont disparu sous tout cela. L’abbé Galia
et à moitié sublime, et c’est justement le contraire qui est arrivé. Tour à tour éclatante et profonde, cette notice sur Ca
oitié sublime, et c’est justement le contraire qui est arrivé. Tour à tour éclatante et profonde, cette notice sur Carlyle s
qu’à ce qu’un autre, aussi puissant qu’eux, vienne les modifier à son tour . Le philosophe en qui M. Taine a incarné le posit
56 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Auguste Vacquerie  »
à la force du poignet ; et c’est Victor Hugo non pas seulement par le tour de la strophe, par les attitudes de la phrase, pa
femmes, C’étaient ses vers, c’étaient ses romans et ses drames ; Les tours de Notre-Dame étaient l’H de son nom ! Ici, c’es
uerie ! Et comme c’est aussi Hugo par la forme : l’H de son nom ! Les tours de Notre-Dame ! Quel tour ! c’est du Hugo pur, tr
i Hugo par la forme : l’H de son nom ! Les tours de Notre-Dame ! Quel tour  ! c’est du Hugo pur, très monté, du Hugo de derri
57 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre X. Suite du Prêtre. — La Sibylle. — Joad. — Parallèle de Virgile et de Racine. »
n color unus, peignent excellemment le trouble de la prophétesse. Les tours négatifs sont particuliers à Virgile, et l’on peu
iques influent beaucoup sur notre humeur, et sont souvent la cause du tour particulier que prend notre caractère. Virgile av
gulière des arts, et les vestiges des grandeurs : Je ne vois que des tours que la cendre a couvertes, Un fleuve teint de san
58 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 275-276
clarté. La méthode y rend tout intelligible, & facile à retenir. Tour à tour Géometre, Astronome, Naturaliste, Géograph
. La méthode y rend tout intelligible, & facile à retenir. Tour à tour Géometre, Astronome, Naturaliste, Géographe, Mora
59 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »
illes : je ne parlerai que de ceux que j’ai eu le temps de revoir. La Tour , le premier, dans un admirable pastel, nous montr
extrême finesse. On dit que pour la tête il a étudié le pastel de La Tour plus que l’original même. On remarque ici de peti
une reine. Elle avait l’air bien contente. Elle a fait un assez grand tour dans Paris, et elle a vu une affluence de monde é
ieux avec les traits de nos peintres précédents, les Tocqué et les La Tour . Il nous la montre « aimable dans ses reparties,
t de la reine, un pastel de société par Mme Du Deffand, qui est du La Tour en littérature, et je me hâte vers les dernières
t la servir, précisément ces mêmes sœurs rivales qui lui enlevaient à tour de rôle le cœur du roi et se le disputaient entre
60 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »
ut faire un effort de pensée, de sentiment, d’expression, l’emploi de tours incorrects, de mots barbares ; de là la création
l’emploi de tours incorrects, de mots barbares ; de là la création de tours et de mots nouveaux, que l’usage n’autorise pas.
peut pas rendre ce qu’on ne sait pas lui faire dire, et l’on crée des tours de phrases et des termes pour le besoin de sa pen
61 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129
es. On lui reprocha des maladies honteuses. Il habitoit le haut d’une tour fort élevée, qu’on appella pendant longtemps la t
it le haut d’une tour fort élevée, qu’on appella pendant longtemps la tour de Ronsard. Cette tour fut une source féconde de
ort élevée, qu’on appella pendant longtemps la tour de Ronsard. Cette tour fut une source féconde de plaisanteries. Pour peu
62 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Soulary. Sonnets humouristiques. »
faculté la plus opposée à la forme qu’elle emploie, et l’autre, à son tour , le Sonnet, est la forme la plus résistante à la
nnets humouristiques est divisé en plusieurs livres, composés, à leur tour , d’un nombre déterminé de sonnets, et ces différe
système, l’œuvre poétique dans la circonférence d’une médaille ou le tour d’une bague, encore plus étroit, et s’imagine que
 ?) à la perfection des choses petites, qui n’est qu’une réussite, un tour de force… ou bien d’adresse, cause d’une sensatio
63 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »
Il était plus qu’un simple grenadier, ou s’il en était un, c’était La  Tour d’Auvergne. Il avait, en effet, poétiquement, les
C’est par le classique traditionnel de son fond et par l’accent et le tour particuliers à la race des esprits dont il descen
a mort, dans le journal La Liberté, et avec lesquels il recommença le tour de force de Barthélemy, qui publiait chaque semai
ubliait chaque semaine un numéro de sa Némésis. Amédée Pommier fit le tour de force, pendant un an, d’un feuilleton hebdomad
64 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293
t qu’elle fût plus animée ; que l’auteur se fût rendu plus maître des tours de son original, & que sans perdre de vue son
tant que la différence des deux langues le peut souffrir, traduire le tour que l’Orateur donne à ses pensées & à la vari
bles, ses Sermons sont médiocres à tout prendre. Souvent fort par les tours  ; il est ordinairement foible par les choses.” Il
es discours de l’Abbé Molinier est un excellent fond de Sermons, d’un tour & d’une expression neuve, vive & énergiqu
sure.” Mais l’envie de satisfaire ceux qui veulent voir les différens tours que l’on peut donner aux maximes de l’Evangile, l
trouve une beauté majestueuse, une douceur forte & pénétrante, un tour noble & insinuant, une grandeur naturelle &am
lui, parce qu’il avoit plus d’esprit que de génie, plus l’esprit des tours que celui des pensées, & beaucoup plus l’espr
ées, & beaucoup plus l’esprit de l’antithèse que celui des autres tours . On pourroit même dire qu’il en avoit le talent,
de cette espêce d’esprit qui consiste à donner à tout ce qu’on dit un tour ingénieux & brillant. Son éloquence, quoique
nombre. Ne pouvant trouver des pensées nouvelles, ils ont cherché des tours nouveaux, & ont parlé sans penser, comme des
65 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »
nières, dont chacune, auprès des Athéniens de Voltaire, réussit à son tour  ; et s’il y avait une quatrième manière de plaire
belle qui reprit son nom de famille ( Delaunay ), et la fille, à son tour , prit le nom de sa mère qui lui est resté. La jeu
amais elle n’essaie sa pensée ; elle l’arrête et l’emporte du premier tour . Il y a bien de la force dans ce peu d’effort. Pl
ce qu’elle a dit de la duchesse du Maine : « Son esprit n’emploie ni tours , ni figures, ni rien de tout ce qui s’appelle inv
ut le 15 juin 1750. A peine la duchesse du Maine fut-elle morte a son tour , qu’on se disposa à publier les Mémoires : ils pa
66 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
as rester debout parmi tant de ruines : il faut qu’il s’écroule à son tour . La nuit du moyen âge ne saurait s’étendre mainte
eilles inconnues, nous montrera la route pour en opérer aussi à notre tour . L’histoire nous ouvre une carrière immense : c’e
l est inutile de donner à l’homme le lait de l’enfant. Le grec, à son tour , sera facilement pénétré par le jeune homme studi
s compagnies du centre puissent se mouvoir, et que les autres, à leur tour , trouvent de l’espace. Si toute la poussée vient
s, d’éclatants revers. Le système de l’égalité va s’introduire, à son tour , dans la région de la poésie et des arts. Les lar
67 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grenier, Édouard (1819-1901) »
où l’on s’enferme et où l’on vit des mois et des ans, comme dans une tour enchantée… Il est le représentant distingué d’une
haïsme qu’André Chénier aimait si fort, et jusqu’à la périphrase d’un tour un peu trop élégant, n’est-elle pas celle dont An
68 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »
Ce grand et magnifique édifice de vérités nouvelles ressemble à une tour dont le premier étage, subitement achevé, devient
ortent avec eux, sans le savoir et sans le vouloir, sur leur nouvelle tour . I. Ses indices, sa durée, sa puissance. — Ses
. » — Sous une pression si forte, il faut bien que l’esprit prenne le tour oratoire et littéraire, et s’accommode aux exigen
forgés, toutes les locutions familières et proverbiales356, nombre de tours familiers, brusques et francs, toutes les métapho
sure que le discours avance, chaque emplacement doit se remplir à son tour , jamais avant, jamais après, sans que jamais un m
elles. Par son purisme, par son dédain pour les termes propres et les tours vifs, par la régularité minutieuse de ses dévelop
es qui, par eux-mêmes, sont littéraires, mais qui reçoivent de lui un tour oratoire. Non seulement il impose aux œuvres dram
69 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
e la valeur des mots, de leur signification précise, de la nature des tours et des phrases, des circonstances et des genres d
des circonstances et des genres de style dans lesquels les mots, les tours , les phrases peuvent être employées ; et je dis q
que pour arriver à cette connaissance, il faut avoir vu ces mots, ces tours et ces phrases, maniés et ressassés, si je puis m
endu louer quelquefois des ouvrages latins modernes, en disant que le tour des phrases était très latin, que l’ouvrage était
citer ici, est plein de gallicismes ; aucun auteur n’est si riche en tours de phrases propres la langue française ; il est m
out un grand nombre de lettres, où certainement il a employé bien des tours de conversation, que le style grave et soutenu n’
itement. Mais connaîtrons-nous la valeur et la nature des mots et des tours , connaissance absolument essentielle pour bien pa
70 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 541-542
a regle prescrite pour toute espece de composition. Qu’importe que le tour d’une phrase dans un idiome, ressemble aux tours
on. Qu’importe que le tour d’une phrase dans un idiome, ressemble aux tours employés dans un autre idiome ? L’inversion ne co
71 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287
l descend plus bas, d’un pied plus rapide, et il aperçoit de loin les tours démantelées du château de Saint-Point, Où le bar
ecture en commun, chacun se retira dans quelques recoins des vieilles tours du château, presque ouvert aux vents. Les livres
Paris. Avant le jour suivant, les deux pèlerins, à pas muets, font le tour du château pour découvrir la lueur mourante de la
être vus. Lisez cet inventaire prosaïque, et pourtant poétique, de ma tour de travail : Tout dort dans le château plein d’
, Jette aux oiseaux du pain ; ils viennent par volées, Du faîte de la tour et du fond des allées. Lui, fixe on ne sait quoi
Alpes, de l’autre, la vallée creuse et verte de Saint-Point, avec ses tours dorées par le soleil des soirs : site solennel, q
cœur ! — Chacun joua le jeu de charité. Quand on partit, riant de ce tour de bonté, Les sabots étaient pleins : les bourses
tes, Offrant ce qu’ils avaient, des paniers de noisettes ; C’était le tour aussi des bergers du plateau : Ils avaient devin
72 (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239
uscle », disent les physiologistes. Quel muscle ! leur dirai-je à mon tour  : c’est lui qui porte la destinée ! Ce matin, je
che, dont on voyait le branle et la gueule à travers les ogives de la tour , et dont on entendait rugir et grincer le mécanis
ossées à des bois, isolées des villages, baignées d’un ruisseau, deux tours jaunâtres, dorées du soleil : c’est mon toit. Il
au moment où ma jument aperçut, quoique de si haut et de si loin, les tours du château et les grands prés à droite, où elle a
e dans mes deux mains ; je regardais furtivement entre mes doigts les tours , le balcon, le jardin, le verger, la fumée sur le
entendait plus aboyer les chiens là-bas dans le grand jardin sous les tours , qu’on ne voyait plus passer les chevaux blancs q
, tout près de moi. Je m’essuyai le front et les genoux pour faire le tour de l’édifice, et pour y entrer par la petite port
t, derrière lui. Je marchai vers la fosse avec eux, et je jetai à mon tour les gouttes d’eau, image des gouttes de larmes, s
73 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XIV. Le procès funèbre de la bouche »
t elle toujours qui, à l’en croire, l’aurait vu ! » Les mains, à leur tour , refusèrent la tâche : « Ce n’est qu’une ingrate
raiment qu’elle faisait tout et les autres rien ! » Quand fut venu le tour du « bengala »163 il montra plus de complaisance
74 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »
plein l’antichambre, et jusque dans l’escalier, qui attendaient leur tour . La dame, un peu Yankee, se contentait de regarde
temps de porter. Tous ces tueurs ont pour eux d’avoir été tués à leur tour … Je pense à la dernière nuit de Robespierre, couc
ouissement rapide et vertigineux des merveilles du travail humain. La tour Eiffel, tant calomniée à l’origine, condamnée par
ession du 8 mai est un de mes plus somptueux souvenirs d’enfance. Les tours de Sainte-Croix, éclairées au feu de Bengale, le
l’on voit, de l’autre côté d’un large fleuve clapotant et froid, deux tours dominant, sous le ciel blême, l’allongement d’une
une terrasse, au bord d’un étang où nagent des canards, au pied de la tour Eiffel et presque sous l’arc, démesuré que dessin
pays bleu ; et là-bas, sous l’écartement des jambes colossales de la tour , les minarets du Trocadéro dressés sur le ciel ro
re une bouquetière… Vous savez, ma cousine, qu’on a fourré partout la tour Eiffel ; on en a fait des presse-papiers, des épi
e goutte de rosée, en verre : et dans cette goutte de rosée il y a la tour Eiffel ! On l’y distingue en y appliquant l’œil e
t » qui m’a touché par sa niaiserie généreuse et compliquée. C’est la Tour Eiffel construite en 300 vers. Entendez par là un
ont typographiquement disposés de manière à reproduire la forme de la tour . Voici les premiers vers de ce poème métallurgiqu
onte au firmament, Est notre étonnement ! Ô sublime merveille ! Belle tour sans pareille, etc. Le ton se soutient. Voici qu
: Ô France ! ô Révolution ! Vive, vive la République ! Et vive cette tour unique, Orgueil de notre nation ! Mais pourquoi
paraît qu’il y a quelque chose de religieux dans l’admiration que la tour inspire à la foule. Le peuple comprend que cet én
ble, de toute une période du développement humain. Il a raison. Cette tour qui est inutile, et qui, cependant, est construit
ite comme une machine utile et n’admet aucun ornement superflu, cette tour est bien le monument symbolique du plus récent ét
elle et plus variée.   Paris, 17 juin. J’ai fait hier, prudemment, un tour de promenade en voiture entre l’heure du départ g
vieux parent.   Paris, 3 juillet. J’ai fait hier soir, ma cousine, un tour à la foire de Neuilly. Rien de bien nouveau. Je c
sec, et qui doit faire grand mal à la petite bête. Le singe fait les tours que font les singes, puis on lui livre un serpent
ez écrites, dans la Revue des Deux-Mondes, sur l’Exposition et sur la tour Eiffel. Vous avez l’imagination fastueuse, avec q
parfois, d’un peu concerté. Le labarum que vous voyez au Sommet de la tour , formé par l’entrecroisement des jets de lumière
tastrophe de Saint-Étienne, un dîner sur la seconde plate-forme de la tour Eiffel, la fête de la Raison, le crime d’Auteuil,
lonies, entre dix et onze heures. La foule est au Champ-de-Mars, à la Tour , aux fontaines lumineuses. Ici, à l’Esplanade, to
r nous quelque considération, c’est la galerie des Machines, c’est la Tour , ce sont nos usines et, si vous voulez, les magas
es à l’Extrême-Orient. Nous avons eu le japonisme, devenu banal à son tour  ; nous avons maintenant le javanisme et l’annamis
ette question dont je vous prie d’admirer l’étonnante fantaisie et le tour déjà tintamarresque et chat-noiriste : — Si j’ai
quand la foule est aux fontaines lumineuses ou à l’embrasement de la tour . J’errais hier, à cette heure-là, dans le dédale
de la Haute Cour et que, devant les petites Javanaises, au pied de la tour Eiffel, le long de la rue du Caire et même dans l
jardins au palais, de délicieux rappels de tons. Le brun rouge de la tour , les chamarrures d’or roux du dôme central, les j
75 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »
t de publier, il y a quelques années. En s’y reportant lui-même à son tour , en repassant sur ses anciennes traces, le maître
quel endroit juste il s’en sépare et s’émancipe pour faire tige à son tour . Dès le premier jour, et lors même que la jeune p
e langue même, cette prose d’un si grand air, avec l’amplitude de ses tours et jusque dans les détails de son vocabulaire, se
e peu du voisinage et réclamer de l’auteur une retouche légère à leur tour . Mais nous avions à peine le temps de former ce v
76 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208
i se font composer des épitaphes fastueuses. Arlequin veut lire à son tour et craint d’avoir sa part de la punition. Il fait
à l’arrivée de son maître. La gourmandise lui fait hasarder plusieurs tours d’adresse pour escamoter quelques bons morceaux.
lequin donne un soufflet à un autre serviteur qu’il croit coupable du tour qu’on vient de lui jouer. Il court au buffet, pre
se en partie dans le tombeau du commandeur où celui-ci a invité à son tour Don Juan à venir souper. Arlequin, voyant que tou
77 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IV. La folie et les lésions du cerveau »
un exemple. Il n’y a pas de médecin plus convaincu que M. Moreau (de Tours ) que la folie a son siège dans une lésion du cerv
z interrompue, c’est un fou. La folie est donc, suivant M. Moreau de ( Tours ), le rêve de l’homme éveillé. Fort bien ; mais qu
de la physiologie, ni de la pathologie. M. Delasiauve présente à son tour un autre système : il distingue deux grandes clas
es expériences de ce genre : telles sont celles du docteur Moreau (de Tours ) sur le haschisch ; mais, outre qu’elles ne peuve
78 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »
e la seule religion des temps futurs. Comme cela, vous comprenez ? Le tour est fait. Laissons le mystagogue. Prenons le phil
scamoteur, et son système de philosophie n’est qu’une longue suite de tours d’escamotages. C’est très curieux. Ne vous récrie
ue, vérités abstraites, comme les ombres chinoises venaient après les tours de gobelet, chez l’autre escamoteur. Oui, malgré
et il n’y a plus rien dans son habit bariolé. Eh bien ! c’est le seul tour d’escamotage que M. Comte ne fasse pas. Mais l’av
79 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »
autres écrivains d’une initiative attardée se mettent à pondre à leur tour leurs Vies de Jésus, il est bien évident que l’ho
’ambition d’être l’Idée de Dieu conçue et exprimée par l’auteur à son tour , quand il aura achevé le balaiement des sottises
spenseraient volontiers Caro de politesse, que Caro s’est livré à ces tours de force d’amabilité dont je ne parle tant que pa
quand il s’agit de la juste appréciation du talent. On dirait que les tours de force de la politesse auxquels il s’est livré
80 (1761) Salon de 1761 « Récapitulation » pp. 165-170
ête attention à son discours ; il en a l’air pénétré ; il est fait au tour et vêtu à merveille, sans sortir de son état. J’e
de vérité. Elle est jolie vraiment, et très jolie. Une gorge faite au tour qu’on ne voit point du tout. Mais je gage qu’il n
autre, semblent dire d’attitude et de visage : Quand est-ce que notre tour viendra ? Et cette poule qui a mené ses poussins
81 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
ol, Lucain, Sénèque le Tragique, qu’il appelle le grand Sénèque42. Le tour d’esprit de ce grand homme le portait un peu à la
ne à sa femme le soupçon qu’il la trompe, et pour que celle-ci, à son tour , en venant au secours de Lélie, fasse croire à Sg
Arlequins de l’Italie, fourbe, gourmand, lâche, insolent, ayant mille tours en son bissac, à qui Molière, qui jouait ce rôle,
carille, c’est ce maître fourbe, dont la tête est remplie de tous les tours de ses devanciers d’Italie, sans compter ceux qu’
phrase elle-même ne semble pas une des servitudes de la rime, mais un tour ingénieux, Molière le prit à Corneille comme la m
t donc qu’il est aimé, et il le sait par Sganarelle. Voilà un premier tour bien joué. Mais Isabelle craint que Valère ne s’y
euvent faire des oisifs autour d’une coquette ? Chacun parle avec son tour d’esprit, ou son travers. Les galants flattent la
’une coquette ; mais une vérité assénée par Alceste va la punir à son tour de tous ses manèges. Chacun, dans cette pièce, re
u cœur de Molière ; et tel est, dans ce convenu de l’art des vers, le tour naïf, la facilité, le feu, l’entraînement de ce l
rs le vantent pour son archaïsme et pour la rudesse naïve de quelques tours . Les gens de goût y reconnaissent l’expression la
82 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125
nce ». Après la mort de Henri IV, le jeune Marolles va avec sa mère à Tours , dont il fait une description agréable, qui doit
Cette abbaye de Villeloin était une abbaye bénédictine, au diocèse de Tours , d’un revenu d’environ 6000 livres : elle contena
4, nous en apprend davantage. Cette pièce, adressée à l’archevêque de Tours , Victor Bouthillier, à la date d’octobre 1644, mo
e époque. Le règlement qu’il présente à l’adoption de l’archevêque de Tours est plus extérieur qu’intérieur, plus économique
me qui a fait tant de collections, a mérité qu’on en fit de lui à son tour . En sa qualité de Tourangeau, il a suscité ses fi
83 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance diplomatique du comte Joseph de Maistre, recueillie et publiée par M. Albert Blanc » pp. 67-83
ettre à cette rude épreuve, et s’exposer au péril d’être séduit à son tour en se flattant de le persuader ! N’avait-il pas,
la catastrophe de 1812. » Mais ce qui le préoccupe le plus, c’est le tour et la trempe de l’esprit français : il revient à
ent pour sacrer un homme nécessaire et une race qui fait souche à son tour . Et voilà que quelque chose de ce qui s’est passé
omme avec des clous d’or ou d’airain. Il donne aux moindres choses un tour original. Je prends au hasard quelques-uns de ces
s choses, les causes, les motifs secrets, les effets présumables, les tours de passe-passe et les vues souterraines de l’inté
84 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145
, qu’ils y vivent dans la meilleure société et en ont pris le ton, le tour d’esprit. Le charmant Hamilton, Grimm et Galiani,
u’en vivacité dans un esprit gascon, mais rassis, juste et sage, d’un tour original, et d’un sel fin et doux18 ». Abauzit, n
ère fait souvent l’opinion publique, et l’opinion publique fait à son tour l’opinion particulière. Ainsi va tout ce grand bâ
Bonstetten, Meister ou M. de Muralt, de prendre, quand il s’y met, le tour français tout net en écrivant, qu’à des Genevois
u blanc ; on les crible de louanges. Ceux qui louent recevront à leur tour la louange qu’ils ont donnée à d’autres, et ces h
85 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »
is été, nous sommes un tas de moralistes très forts qui avons fait le tour des choses, qui sommes allés partout, et qui en r
feuilleter le dictionnaire et avoir dans la tête un certain nombre de tours de phrase ; car ce sont les mots eux-mêmes et les
ain nombre de tours de phrase ; car ce sont les mots eux-mêmes et les tours de phrase connus qui suggèrent le plus de pensées
gues-Guibollard ; mais, encore une fois, je n’ai voulu qu’indiquer le tour et le ton. Ou bien on prend des vertus proches vo
te et incolore, telle banalité honteuse, tel truisme misérable, qu’un tour sentencieux réussit à déguiser en pensée. Exemple
86 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »
expliquer   Au reste, ce fervent de Parny est ravi, transporté par la Tour de Nesle, non seulement par le drame, mais par le
eiss : « C’est du d’Ennery ! c’est du Bouchardy ! Cela ressemble à la Tour de Nesle, à la Nonne sanglante, à Lucrèce Borgia 
ent un homme qui a vu et rendu le réel d’une certaine façon est à son tour compris et traduit par un autre homme. Comme l’ar
re et façonne l’artiste qu’il définit. Et le critique peut être à son tour défini, façonné, inventé par un autre critique. T
le Roi s’amuse, Fédora, Un roman parisien (de M. Octave Feuillet), la Tour de Nesle, dans la Revue des 4 novembre, 2 et 16 d
87 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Qu’est-ce qu’un classique ? » pp. 38-55
littérature, après Cicéron et Virgile, eurent leurs classiques à leur tour , et ils devinrent presque exclusivement ceux des
malgré ses oublis, était à la veille de se réveiller classique à son tour . La meilleure définition est l’exemple : depuis q
classiques la pureté du goût, la propriété des termes, la variété des tours , le soin attentif d’assortir l’expression et la p
à cet égard, j’aimerais à ce que tout libre esprit fit auparavant son tour du monde, et se donnât le spectacle des diverses
ec le regret d’être séparé d’un ami si cher, Horace présiderait à son tour (autant qu’un poète et qu’un sage si fin peut pré
88 (1805) Mélanges littéraires [posth.]
nature de deux manières, par l’impropriété des mots, et par celle des tours  : on remédiera au premier de ces deux défauts, no
u’on appelle la bonne compagnie. J’en dis autant de l’impropriété des tours  : c’est aux gens de lettres à fixer la langue, pa
ophiques : car la sévérité de style et la propriété des termes et des tours que ces matières exigent nécessairement, accoutum
; c’est que la langue française est en général plus analogue dans ses tours avec la langue grecque qu’avec la langue latine :
eut-être pas mal de marquer cette analogie par des exemples : car ces tours empruntés d’une langue pour passer dans une autre
t qui parle, il faudra être en garde pour employer l’expression et le tour dont il s’agit, et ne se résoudre à en faire usag
l faut même prendre des précautions pour distinguer les termes et les tours employés par un seul auteur, quelque excellent qu
a écrit différents ouvrages, dans lesquels, ni les expressions ni les tours n’ont dû être de la même nature et du même genre.
i celles-ci comme ses narrations. De plus, quand on cite un mot ou un tour comme appartenant à un auteur qui n’a pas été du
sse pas pour un modèle irréprochable, il faut marquer avec soin si ce tour ou ce mot a été employé par quelqu’un des bons au
n pourrait, pour s’épargner cette peine, ne citer jamais un mot ou un tour comme employé par un auteur suspect, lorsque ce m
auteurs, et se contenter de citer ceux-ci. Enfin, quand un mot ou un tour est employé par un bon auteur, il faut marquer en
ici des mots, est encore plus vrai et plus ordinaire par rapport aux tours  ; il ne faut pas savoir, même imparfaitement, deu
s. Les idées seront exprimées facilement et nettement, en évitant les tours ambigus, les phrases trop longues, trop chargées
p chargées d’idées incidentes et accessoires à l’idée principale, les tours épigrammatiques, dont la multitude ne peut sentir
us sujette que les langues anciennes à l’ambiguïté des phrases et des tours . On doit donc y être fort attentif, en se permett
teur peut même se permettre quelquefois la finesse des pensées et des tours , pourvu que ce soit avec sobriété et dans les suj
ire, qui ne demandent ni simplicité, ni élévation, ni véhémence : ces tours fins et délicats échapperont sans doute au vulgai
89 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363
son éducation, plutôt mondaine que classique, et particulièrement son tour d’esprit neuf, observateur, et qui prenait la soc
cole. Il y puisa et il y porta beaucoup d’idées, en les revêtant d’un tour propre qui était à lui. Marivaux n’a pas seulemen
tragédie posthume de Racine. Lui qui a si bien démêlé les ruses, les tours et retours de l’amour-propre, ne s’apercevait-il
l pèche ; à la bonne heure ! c’est donc par sa nature même et par son tour d’esprit, par la conformation ingénieuse, mais mi
aussi bien que Marivaux le monde de l’amour-propre ; il en a fait le tour et l’a traversé dans tous les sens, et, remplissa
M. de Climal, a la douleur de voir entrer Valville, qui trouve à son tour son oncle presque dans la même posture auprès d’e
90 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. »
ie et qui les comprend toutes ; j’ai voulu l’esquisser telle qu’à mon tour je la vois et la conçois et telle qu’on l’aime. I
mille falots. Un souffle de Fragonard, de Watteau, l’a inspiré à son tour , ou plutôt il n’a obéi qu’à la fée intérieure. Si
— « Si ce n’est un coffret plein et bien gardé », répond l’avare. Au tour du laboureur : — « Ce qui plaît le mieux à nos re
marchand, le bonheur ne joue pas, il calcule. » Le moine vient à son tour  : — « L’heureux croit, mes frères, la beauté prie
a valeur dans le monde ; mais ce qu’il dit compte et ressemble par le tour et la qualité au meilleur de son talent. Je lui a
Maris vengés il n’a pas épargné les amants ; il les a surpris à leur tour dans les inconvénients du rôle, et les jours où i
91 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292
rès passionné serviteur » du destinataire. On imaginera surtout mille tours ingénieux pour rendre toutes les nuances et toute
serie vagabonde d’un salon. Puis c’est la comédie qui bénéficie à son tour de cette causerie alerte et brillante. Non seulem
n ordre de sentiments à un autre. Si, pendant un siècle, elle fit son tour d’Europe en séduisant les aristocraties de tout p
hercheriez en vain un mot cru ou brutal. La poésie descriptive, à son tour , essaie ce tour de force : peindre les choses en
in un mot cru ou brutal. La poésie descriptive, à son tour, essaie ce tour de force : peindre les choses en termes généraux,
! Si nous passons à l’épopée, Voltaire, dans la Henriade, s’épuise en tours de force semblables, quoique un peu moins malheur
92 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77
on parlait si bien. Mme de Montespan, qui avait tant de piquant et un tour unique de raillerie et d’humeur, s’était imaginé
s, s’il daignait faire un conte, c’était avec des grâces infinies, un tour noble et fin que je n’ai vu qu’à lui. Voilà comm
dire littéraire de Louis XIV, et comment la langue, par le sens et le tour , était excellente et encore royale quand il la pa
ppaient pas, et qui savait si bien les faire sentir aux autres par ce tour unique à la maison de Mortemart. Et pourtant cet
ouffle d’une épigramme de l’Anthologie. Elle est ainsi inépuisable de tours et de retours, d’instances charmantes sur ce thèm
les admirant, elle sut ne leur ressembler que pour se détacher à son tour , et elle brille de loin à leur suite, la plus jeu
93 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »
oir de cadavres, si on ne les en renversait, Cassagnac l’a fait à son tour , mais avec quelle étendue, quel détail, quelle re
et de solidité. Calonne en tomba devant les Notables. Brienne, à son tour , en fut brisé. Ces résistances venaient de l’orga
ni dans l’État. Ce fut là un affreux malheur. Une fois lâchés à leur tour contre le clergé, la noblesse et les parlements,
lle de l’historien. Je vais montrer comment ces hommes passent à leur tour sous le laminoir implacable et s’y réduisent jusq
es, on l’a vu, pour ce qu’elles valent, il y avait les hommes, à leur tour démasqués aussi de leur gloire, également triés e
e disait Mirabeau dans l’ivresse de son orgueilleuse parole, faire le tour du globe, mais pour passer et non pour s’établir 
94 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre V. Le mouvement régionaliste. Les jeunes en province » pp. 221-231
te de l’Heure Amoureuse et Funéraire. À LA CITÉ DE CARCASSONNE De la tour de Justice à la tour du Trésaut, Le soir apaise e
se et Funéraire. À LA CITÉ DE CARCASSONNE De la tour de Justice à la tour du Trésaut, Le soir apaise enfin l’horizon solita
fort, ton œuvre est morte et sa cendre est à l’Aude, Les midis à leur tour ont chassé tes effrois… Et, — la lune courbée en
95 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »
ns n’expriment rien mollement ; tous savent donner à leurs pensées un tour vif et hardi, ceux qui ont éprouvé les passions d
modèles de l’éloquence latine ; il s’en est assimilé la méthode et le tour . Il fait justice de la Ligue au nom des principes
taigne, quoique si inégaux et si différents, subissent l’influence du tour d’esprit de leur siècle, lequel met le plus petit
hérisse son livre, pensant le rendre plus clair et plus frappant. Le tour naïf de la spéculation libre est comme à la gêne
erté assez complète pour l’imagination. On cherche ce qui fait que le tour d’esprit de Charron n’a pas la franchise de celui
ondains par des images tirées des travers ou des vices de la société. Tour à tour poétique et pittoresque, ingénieux et subt
par des images tirées des travers ou des vices de la société. Tour à tour poétique et pittoresque, ingénieux et subtil, il
96 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321
it recueil ; il accoutuma à penser et à renfermer ses pensées dans un tour vif, précis et délicat. C’était un mérite que per
e en tant que pur moraliste. Il a cette netteté et cette concision de tour que Pascal seul, dans ce siècle, a eues avant lui
Mme de Sablé, j’en pourrais à peine citer une qui ait du relief et du tour . Le tond en est de morale chrétienne ou de pure c
ns doute à cette fleur de jeunesse moissonnée, et il retrouvait à son tour à travers une larme quelque chose du portrait non
e un rhume vers 1665, rien d’étonnant que nous l’ayons gagnée à notre tour par un long commerce avec le livre trop relu. Il
Il y en a qui, pour avoir trop fait, chaque matin et chaque soir, le tour extérieur du Palais-Royal dans les infections et
ns la belle allée. XVI. Combien de gens meurent avant d’avoir fait le tour d’eux-mêmes ! XVII. Il faut un peu d’illusion au
mmes : quand une fois leur réputation est faite, chacun y passe à son tour et les admire ; si elle était à faire, bien d’aut
97 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89
rend à lire la même ironie, chez ceux qui simplement aiment les mêmes tours discrets. — Seulement, cela ne pardonne pas. Comm
rs ne les apercevoir point et ne se point plaire à Paul Adam. Car son tour d’esprit est critique, contestateur et démolisseu
n de polémique prédicatrice n’exclut pas chez Adam la désinvolture du tour , la joie du mot. Et c’est par un triple charme, l
ontreront sans doute des papillons plus éducables et tenteront à leur tour de leur apprendre à vivre. Mais cette fin, d’aill
98 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »
s spontané un culte officiel, assujetti à l’État et persécuteur à son tour . Je ne sais si j’aurai assez de vie et de force p
d au contraire par une foule d’analogies aux croyances, aux mœurs, au tour d’imagination de l’époque des Séleucides ; le tou
ces, aux mœurs, au tour d’imagination de l’époque des Séleucides ; le tour apocalyptique des visions ; la place du livre dan
’ineffable vérité, le charme sans pareil des discours synoptiques, le tour profondément hébraïque de ces discours, les analo
 75 ; il modifie souvent les anciennes traditions pour leur donner ce tour  76. Il admet dans ses premières pages des légende
années qui suivirent la mort de Jésus, et imposa à sa biographie les tours absolus d’une légende idéale. La mort perfectionn
inq ou six volumes autour de moi. Plusieurs regretteront peut-être le tour biographique qu’a ainsi pris mon ouvrage. Quand j
que nous venons d’indiquer. On observera, d’ailleurs, la réserve des tours de phrase dont nous nous servons quand il s’agit
Les deux écrits offrent la plus complète identité de style, les mêmes tours , les mêmes expressions favorites. 37. Epist. ad
99 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre IV. Effet pittoresque des ruines. — Ruines de Palmyre, d’Égypte, etc. »
de ces graminées qui décorent nos châteaux gothiques et nos vieilles tours  ; mais aussi de plus grands végétaux se marient a
s de la colonne corinthienne ; un morceau d’ordre toscan s’unit à une tour arabe, un monument du peuple pasteur à un monumen
100 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »
quieu les raisons de nos ridicules. C’est du côté de la finesse et du tour que la langue des Lettres persanes a gagné, en mê
d’imiter de génie ; mais trouver du nouveau dans le vrai, être à son tour un modèle que beaucoup imiteront, c’est la gloire
rait pas tort, si l’on entendait caractériser par là plus vivement le tour dramatique que Voltaire lui a donné, et le genre
t. Descartes avait dit : « Je pense, donc je suis. » Buffon dit à son tour  : « Je pense, donc je sais. » Il est plus certain
d style du dix-septième siècle se continuant dans le dix-huitième, le tour noble et tranquille, une phrase abondante et long
. Ils en portent une marque plus certaine que l’invention de quelques tours ou le bonheur de quelques expressions nouvelles ;
ux et les précieuses du dix-septième siècle n’y avaient cherché qu’un tour d’esprit à imiter ; l’abbé de Lyonne y montrait à
nne, n’ont pourtant pas réussi à rendre le livre de Fleury populaire. Tour à tour trop général ou trop particulier, il dispe
ont pourtant pas réussi à rendre le livre de Fleury populaire. Tour à tour trop général ou trop particulier, il disperse not
ant « la mesquinerie des draperies dans Raphaël. » D’Alembert, à son tour , du droit que s’était arrogé l’esprit philosophiq
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