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1 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
des ensembles de moyens d’action sur les sens, propres à susciter des émotions d’un certain ordre. L’œuvre littéraire, notamment
s, à produire chez ses lecteurs ou ses auditeurs une sorte spéciale d’ émotion , l’émotion esthétique qui a ceci de particulier q
re chez ses lecteurs ou ses auditeurs une sorte spéciale d’émotion, l’ émotion esthétique qui a ceci de particulier qu’elle ne s
de phrases écrites, destinées à représenter un spectacle émouvant : l’ émotion qu’on ressent après l’avoir lu et en le lisant, e
on qu’on ressent après l’avoir lu et en le lisant, est sa fin ; cette émotion se distingue de celle que produirait le spectacle
ouvoir et d’émouvoir stérilement. Nous rechercherons plus tard si ces émotions , inefficaces sur le moment, ne deviennent pas, da
fie pas le caractère ; on pourra examiner encore si l’habitude de ces émotions sans aboutissement, quelle qu’en soit la nature,
e littéraire est un ensemble de signes écrits destinés à produire des émotions inactives3, et la première tâche de l’analyste qu
ner la nature, la particularité, à la fois des moyens employés et des émotions produites par l’auteur. Il devra envisager ce dou
ar l’auteur. Il devra envisager ce double problème : quelles sont les émotions que l’ensemble des œuvres de tel auteur suscite,
rechercher ensuite à quels effets il les emploie, ou remonter de ces émotions aux artifices qui les causent. Nous supposerons c
cera à chercher à reconnaître le nombre, la nature et l’intensité des émotions que cette lecture suscite, à les classer ; il se
aucun esthéticien. En effet, tous les systèmes de classification des émotions mettent à part les émotions esthétiques4, et en f
, tous les systèmes de classification des émotions mettent à part les émotions esthétiques4, et en forment une division spéciale
motions esthétiques4, et en forment une division spéciale séparée des émotions ordinairescp. Or, nous avons vu que l’émotion est
n spéciale séparée des émotions ordinairescp. Or, nous avons vu que l’ émotion esthétique est une forme inactive de l’émotion or
r, nous avons vu que l’émotion esthétique est une forme inactive de l’ émotion ordinaire, et que chacune de ces dernières peut t
de l’audition d’une œuvre d’art. D’autre part, on ne peut classer les émotions esthétiques sous les différents chefs que l’on ap
émotions esthétiques sous les différents chefs que l’on applique aux émotions ordinaires, parce que celles-là manquent précisém
susceptibles d’exercer sur nous un attrait ou une répulsion. » Or les émotions les plus douloureuses, les plus pathétiques d’un
ation que de joie ; et à l’intensité près qui est plus forte pour les émotions esthétiques d’ordre pénible, celles-ci et les plu
l, de mal dont on veuille se défendre6. Cette qualité essentielle des émotions esthétiques, — leur propriété de ne posséder qu’u
de ce travail, nous croyons qu’il faudra à l’avenir distinguer dans l’ émotion ordinaire (non plus esthétique) : d’une part, l’e
t et joyeux. Si on admet celle hypothèse, le reste est fort simple. L’ émotion esthétique d’un spectacle représenté, se distingu
. L’émotion esthétique d’un spectacle représenté, se distinguera de l’ émotion d’un spectacle réel perçu, et à plus forte raison
a de l’émotion d’un spectacle réel perçu, et à plus forte raison de l’ émotion résultant d’un spectacle auquel il prend une part
auquel il prend une part personnelle. — en ce que la première de ces émotions , tout en conservant intact l’élément excitation,
qu’elles sont fictives, mensongères, innocentes. Au contraire, dans l’ émotion réelle, ces images ont toute l’intensité que leur
certitude qu’elles vont passer à l’état de sensation. Les causes de l’ émotion esthétique sont, contrairement aux causes de l’ém
es causes de l’émotion esthétique sont, contrairement aux causes de l’ émotion réelle, une hallucination que l’on sait inconscie
iment des spectacles ou des idées tristes. C’est que dans celles-ci l’ émotion causée par des images fictives douloureuses sera
es fictives douloureuses sera extrême ; et dans celles-ci également l’ émotion , étant de l’ordre factice, fictif, esthétique, ne
humaine et sociale, nous comprenons maintenant pourquoi les suprêmes émotions esthétiques sont improductives d’actes, comme nou
d’actes, comme nous l’avons dit au commencement de ce chapitre ; ces émotions comprennent toutes les souffrances harcelantes de
xpression artistique, la suggestion, l’expression, le symbolecs. Si l’ émotion esthétique est une excitation générale, si une ém
ymbolecs. Si l’émotion esthétique est une excitation générale, si une émotion est l’ébranlement diffus qui accompagne la format
de composition, un ébranlement diffus qui est déjà un commencement d’ émotion d’autant plus esthétique qu’elle est absolument d
ier exprime surtout des sentiments et des sensations ; le second, des émotions et des idées ; le troisième, des idées II
il reste acquis que l’on ne peut désigner avec quelque exactitude les émotions d’une œuvre d’art par les coefficients de peine o
nt associés dans l’œuvre. C’est ainsi que l’on sera forcé de parler d’ émotions , de grandeur, de mystère, de vérité, d’horreur, d
la sorte un certain nombre d’œuvres d’art, qu’aucune ne présente une émotion que l’on puisse qualifier positivement de peine o
re ou un pur exercice corporel ou intellectuel, donne du plaisir. Les émotions esthétiques sont en général comprises entre ces l
, avec une tendance cependant à se rapprocher de la joie, qui est une émotion d’excitation presque pure et sans images naissant
nfirme pratiquement l’hypothèse que nous avons énoncée plus haut. Les émotions étant désignées, il conviendrait d’en mesurer l’i
ccès, il sera fort difficile d’obtenir jamais la mesure objective des émotions causées par une œuvre d’art, par la raison que ce
ctive des émotions causées par une œuvre d’art, par la raison que ces émotions , comme les autres, sont subjectives et ne possède
e citations et de paraphrases, dégager clairement les trois ou quatre émotions principales. Les écrits de Poe font appel surtout
rtement ; Mozart a le charme de la bouté heureuse. L’intensité de ces émotions peut être exprimée avec une approximation suffisa
ager les éléments de l’œuvre qui produisent plus particulièrement ces émotions  ; il reste à déterminer les moyens par lesquels s
mment qu’on a coutume d’y introduire, n’appartiennent pas au genre. L’ émotion produite par un roman dépend du décor où il se pa
demment énumérés, aux renseignements tirés directement de l’étude des émotions , et aux conclusions générales que l’on peut indui
ttéraire, la philosophie et la science. Dans ces livres, l’examen des émotions et de la forme extérieure pourra rester le même.
ses aptitudes, ni en raison du but qu’il poursuit. Pour ces œuvres, l’ émotion produite ne dérive des idées qu’elles expriment,
uvent, en certaines finies spécialement douées, susciter de profondes émotions esthétiques. En étendant ce point de vue à toutes
logies plus lointaines, étant donné que toute œuvre d’art produit une émotion causée, soit par les moyens d’expression employés
st évident que ces travaux sur l’effet émotionnel des œuvres, sur les émotions esthétiques, c’est-à-dire les émotions les plus d
émotionnel des œuvres, sur les émotions esthétiques, c’est-à-dire les émotions les plus définies de toutes dans leur cause et da
ie à peine esquissée de la psychologie : la connaissance générale des émotions . On pourra prétendre que l’analyste devant consta
nalyse, les genres supérieurs et bas ; elle s’applique aussi bien à l’ émotion d’un charretier écoulant une chanson de café-conc
e jeu d’une locomotive. L’analyste est un individu ; son avis sur les émotions provoquées par une œuvre et sur les moyens auxque
reposent sur une confusion entre l’acte d’apprécier l’intensité d’une émotion et celui de la reconnaître, d’en désigner l’espèc
Il est vrai que peu d’hommes s’accordent à ressentir le même degré d’ émotion à propos de la lecture d’un même livre : que ces
atisfaisante. Entre personnes ressentant faiblement ou fortement de l’ émotion à propos d’une œuvre, il n’existe que bien rareme
e que bien rarement des désaccords sur la nature et la cause de cette émotion . On peut ne pas aimer Balzac, mais de ceux qui l’
e pour les choses bonnes, utiles, agréables, la vertu de susciter des émotions artistiques. Mais la question n’est pas là. Car l
estion n’est pas là. Car les choses utiles et bonnes ne suscitent ces émotions que quand elles sont belles par-dessus le marché,
ces émotions que quand elles sont belles par-dessus le marché, et ces émotions esthétiques sont bien différentes de celles que p
s objets utiles, bons, agréables, réels, vivants peuvent susciter une émotion esthétique quand ils sont seulement utiles, bons,
onscience rapide de cette stimulation générale » (NdA) 4. Voir Bain, Émotions et volonté, I, 14, Wundt. Psych. phys. IV, 18 [He
nalisée, Théodule Ribot. Il renvoie au livre d’Alexander Bain sur les Émotions et la Volonté (voir note 4, p. 2), ainsi qu’aux t
p. 31-33. (NdE)]. (NdA) 5. Il va de soi que nous mettons à part les émotions de colère ou de dégoût que peut susciter chez cer
es la vue ou l’audition d’une œuvre d’art qui lui répugne. Le genre d’ émotion que ressent un classique à propos d’un roman de Z
rouve indiqué : « Toutes les fois qu’un artiste vivement frappé d’une émotion quelconque… exprime cette impression par un procé
érêt subsiste en raison d’une pitié et d’une répulsion semblables à l’ émotion qu’inspireraient des spectacles pathétiques réels
sthétique. A ses yeux, les deux formes de beauté « procurent une même émotion  » (p. 25), ce qui l’amène à énoncer que l’esthéti
l’angle de la « dégénérescence ». Il écrivit aussi une Pathologie des émotions (Alcan, 1892). (NdE)
2 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »
Chapitre III :Les Émotions I Dans le grand ouvrage qui nous occupe, l
est celle dont nous allons aborder l’étude177 ; elle a pour objet les émotions . Quoique l’auteur, dans sa préface, annonce qu’il
et l’on ne pourrait guère la souhaiter plus complète. Chaque espèce d’ émotions est caractérisée avec soin, considérée dans ses e
ion laite en détail et par fragments, sous le titre spécial de chaque émotion , y gagne en précision. En un mot, on y retrouve t
puis dans ses Essays (t. 1, 1868), a fait du livre de M. Bain sur les Emotions une critique détaillée dont voici la substance. M
comme base de classification, les caractères les plus manifestes des émotions , tels qu’ils nous sont donnés subjectivement et o
ment. Au point de vue objectif, il s’en réfère au langage naturel des émotions et aux phénomènes sociaux qui en résultent. Au po
int de vue subjectif, il tient pour indécomposables et primitives les émotions que l’analyse de la conscience donne comme telles
omposables, et que l’analyse résout parfaitement. Il en doit être des émotions comme des actes intellectuels. Tout comme le conc
plus aisé, assurément, de comparer des animaux et des organes que des émotions  ; de là, une première difficulté. Une seconde, pl
itions de ce progrès : Il faudrait étudier l’évolution ascendante des émotions à travers le règne animal ; rechercher celles qui
’intelligence. Noter les différences qui existent sous le rapport des émotions , entre les races humaines inférieures et supérieu
et composées. 3. Observer l’ordre d’évolution et de développement des émotions , depuis la première enfance jusqu’à l’âge mûr. La
e enfance jusqu’à l’âge mûr. La comparaison de cette triple étude des émotions dans le règne animal, le progrès de la civilisati
aiment scientifique des phénomènes affectifs. L’ordre d’évolution des émotions donnerait leur ordre de dépendance mutuelle. On v
orent la justice et la pitié ; qu’elles connaissent à peine certaines émotions esthétiques, comme celles de la musique ; que l’a
uerons d’en ajouter une dernière : M. Bain porte à neuf le nombre des émotions simples. Faut-il croire qu’elles sont absolument
me conclusion sous une autre forme et d’une autre manière. Toutes les émotions simples ou composées avaient pour première source
e à un circuit nerveux fort étroit. Cette loi de diffusion fait que l’ émotion se transmet par ondulations au cœur, à l’estomac,
, chacune à son tour. » C’est sur ces manifestations extérieures des émotions , sur leurs résultats et leurs caractères subjecti
ond cas, elle est dépensée, parce que les courants se combattent. Les émotions résultant de la loi de relativité : tels sont la
de la puissance ou de l’impuissance. A cette classe appartiennent les émotions qui, en voyage, résultent de la surprise ; la joi
orte : timidité, superstition, crainte panique, effroi religieux. Ces émotions relâchent les muscles, affaiblissent les fonction
onctions digestives, agissent sur la peau, les yeux, les cheveux. Les émotions tendres : affections bienveillantes, reconnaissan
t capables de continuité, surtout lorsqu’elles sont peu intenses. Les émotions personnelles (of self) : amour, estime et admirat
u millionnaire, du savant qui découvre, de l’artiste qui réussit. Les émotions irascibles. « Au lieu d’un plaisir engendrant un
« Au lieu d’un plaisir engendrant un plaisir comme dans le cas des «  émotions tendres, nous avons ici une souffrance qui abouti
s, nous avons ici une souffrance qui aboutit à une souffrance. » Les émotions qui résultent de l’action (pursuit), comme dans l
par nature. L’exercice de l’intelligence produit un certain nombre d’ émotions , tandis que les associations par contiguïté, fond
és sur les neuf titres qui précèdent sont simples, irréductibles, les émotions esthétiques et les émotions morales qui forment l
récèdent sont simples, irréductibles, les émotions esthétiques et les émotions morales qui forment les deux derniers groupes, so
Deux bons chapitres (xiii et xiv) sur la sympathie, l’imitation et l’ émotion idéale, c’est-à-dire celle qui a pour cause de pu
des états corporels qui l’accompagnent. Ces deux lois expliquent les émotions contagieuses, la propagation du bâillement ou du
e le beau produit sur nous. Il y a un certain nombre de sentiments ou émotions que nous appelons esthétiques ; quelle en est la
ent. Tous nos sens, dit M. Bain, ne sont pas aptes à nous fournir des émotions esthétiques ; car il faut exclure de cette catégo
n volcan en éruption, les cimes alpestres, un ouragan, nous causent l’ émotion idéale d’un pouvoir transcendant. La grandeur des
on et d’Aristote, de Shakespeare et d’Homère — qui nous suggère cette émotion . « La puissance humaine est le sublime vrai et li
trainte ou en accroissant la conscience de notre énergie, produit une émotion agréable dont le rire est une manifestation. Un s
recouvré momentanément l’usage de leurs membres, par suite de quelque émotion violente. Les émotions et les sensations tendent
l’usage de leurs membres, par suite de quelque émotion violente. Les émotions et les sensations tendent donc à produire des mou
que les muscles, peuvent recevoir la décharge. De là l’influence des émotions sur le cœur et les organes digestifs. Enfin la dé
i constituent la conscience. Les sensations excitent des idées et des émotions  ; celles-ci, à leur tour, éveillent d’autres idée
et des émotions ; celles-ci, à leur tour, éveillent d’autres idées et émotions et ainsi de suite ; c’est-à-dire que la tension q
u groupes de nerfs, quand ils nous procurent des sensations, idées ou émotions , engendre une tension équivalente dans quelques a
cachent leur colère sont les plus vindicatifs. Pourquoi ? parce que l’ émotion s’accroît en s’accumulant. L’activité corporelle,
orelle, au contraire, la nécessité d’une vie d’efforts, affaiblit les émotions , parce que l’excitation nerveuse se dépense matér
ants. Vous riez. Pourquoi ? c’est que vous étiez en proie à une forte émotion , ou, physiologiquement parlant, votre système ner
interruption est survenue : la vue de cette chèvre ne peut causer une émotion égale à celle de la réconciliation des deux amant
celle de la réconciliation des deux amants ; il y a donc un surplus d’ émotion qui doit s’écouler ; la décharge se produit par l
c : ce sont là autant d’exemples de la manière dont le trop plein des émotions peut se dépenser, et empêcher par suite qu’elles
te monographie psychologique. Revenons à M. Bain et à son analyse des émotions morales. Très-claire dans le détail, elle est plu
omposition d’éléments simples, a-t-il pu se produire pour l’homme des émotions morales nouvelles ? La réponse manque à ces quest
iments ne diffère du mien qu’en apparence et dans la forme. » 179. Emotions and Will, ch. i. 180. Ch. ii. 181. Physiology
3 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »
dans leur complexité croissante, les deux modes de la notion et de l’ émotion . L’art plastique recrée les sensations ; l’art li
ncore, par un détournement de leur destin premier, traduire certaines émotions d’origine sensuelle ou notionnelle. Mais les émot
duire certaines émotions d’origine sensuelle ou notionnelle. Mais les émotions les plus subtiles et les plus profondes sont recr
venus les raisonnements habituels, le rêveur regarde, réfléchit : son émotion a disparu. L’émotion est ainsi un état très insta
ts habituels, le rêveur regarde, réfléchit : son émotion a disparu. L’ émotion est ainsi un état très instable et très rare de l
discerner les éléments, toute à sentir l’impression totale. Parfois l’ émotion escorte un raisonnement, ou quelques paroles pron
que les amants connaissent, aux rares minutes de l’amour. Traduire l’ émotion par des mots précis était évidemment impossible :
ar des mots précis était évidemment impossible : c’était décomposer l’ émotion , donc la détruire. L’émotion, plus encore que les
emment impossible : c’était décomposer l’émotion, donc la détruire. L’ émotion , plus encore que les autres modes vitaux, ne peut
être traduite directement, mais seulement suggérée. Pour suggérer les émotions , mode subtil et dernier de la vie, un signe spéci
es historiques fut acquis aux sons le pouvoir d’évoquer les profondes émotions de l’esprit ? Non point, certes, par une prédesti
ontinuelle de nouveaux langages musicaux : à chaque peuple, les mêmes émotions suggérées par des rythmes et des sons différents.
ains rythmes et sons à certains états passionnels de l’esprit. Dans l’ émotion joyeuse, souvent la poussée des images devient pl
nt. Ainsi, et par maintes accordances telles, désormais secrètes, les émotions des premières âmes furent liées à ces signes. Le
naguère noté les lois dominantes. L’art musical, recréant la vie des émotions , devait obéir à ces lois : par elles il fut régi,
urent pleinement réalistes : ils n’ont point créé pour la musique des émotions nouvelles : ils ont recréé, plus vivantes, les ém
a musique des émotions nouvelles : ils ont recréé, plus vivantes, les émotions qui, dans l’habitude, poignaient leurs âmes. La s
un état plus complexe d’hétérogénéité. Sous l’habitude croissante les émotions s’affinent, se multiplient. C’est, d’abord, dans
l’espérance, le fougueux désir. Bientôt, s’épandent les nuances ; les émotions deviennent plus subtiles ; à chaque moment corres
lexité croissante des signes et du langage. Les rythmes, au début ; l’ émotion produite seulement par les rapports de sons : c’e
ts de sons : c’est la Mélodie. Puis sous l’hétérogénéité montante des émotions , naît une forme plus complexe, l’emploi des accor
e leur place dans la mélodie. La mélodie est une musique produisant l’ émotion par les rapports ce ses éléments : l’harmonie vér
sans cesse plus complexe, sous la complexité sans cesse plus vive des émotions  : et chacun de ses termes acquit une valeur émoti
r émotionnelle plus précise, devint plus exclusivement le signe d’une émotion définie. A mesure que les âmes se développent, el
ivent pas intéresser en tant que sons, mais comme les représentants d’ émotions artistiques. Mais un jour vient où, pour les âmes
éjà l’heure approche où les sons musicaux ne pourront plus produire l’ émotion , s’ils sont directement entendus : leur caractère
opre de sons empêchera l’âme de les considérer comme de purs signes d’ émotions . Une musique nouvelle deviendra nécessaire, écrit
musique nouvelle deviendra nécessaire, écrite, non jouée, suggérant l’ émotion sans l’intermédiaire de sons entendus, la suggéra
i nous la lisons : et ses sonorités nous procurent plus entièrement l’ émotion , sans l’intermédiaire de la voix. Enfin la Musiqu
imple et comprise par tout un peuple. Puis tels artistes créèrent des émotions qui devinrent incompréhensible aux masses : toujo
que s’affinait, décroissant le nombre des esprits pouvant recréer ces émotions supérieures. Aujourd’hui la hiérarchie naturelle
accents et des timbres. III Sous ces lois générales, l’art des émotions fut développé, depuis le jour où lésâmes ressenti
eloppé, depuis le jour où lésâmes ressentirent, d’abord, le mode de l’ émotion . Que furent les premières émotions, et les premiè
ressentirent, d’abord, le mode de l’émotion. Que furent les premières émotions , et les premières musiques ? Nous pouvons savoir,
, et les premières musiques ? Nous pouvons savoir, seulement, que les émotions furent, au début, simples et peu nombreuses, fort
es et tambourins des Assyriens. Ces peuples traduisaient leurs naïves émotions par des mouvements sonores, sans nul souci de rec
ment, n’offre aucun sens aux oreilles des Arabes. Chez les Grecs, les émotions devinrent plus multiples et subtiles. Cependant l
subtiles. Cependant les Grecs n’étaient guère disposés aux très vives émotions  : ils se contentèrent d’une musique purement ryth
s, formes mélodiques multiples, répondant à des formes spéciales de l’ émotion . La musique des Grecs, assurément, ne nous serait
. Ils aperçurent que les divers genres et modes, par leur liaison aux émotions , avaient acquis la valeur, sans cesse plus précis
ils attribuèrent un caractère spécial : le diatonique fut assigné aux émotions graves et viriles ; le chromatique aux émotions p
nique fut assigné aux émotions graves et viriles ; le chromatique aux émotions plaisantes ; l’enharmonique aux émotions très viv
viriles ; le chromatique aux émotions plaisantes ; l’enharmonique aux émotions très vives et rapides. Ils reconnurent une valeur
angue musicale précise, qui seule permet une expression régulière des émotions . Chaque mélodie fut marquée d’un Ethos, ou caract
pressive, le plain-chant, traduction simple et profonde des premières émotions religieuses. La musique grecque avait été celle d
uvellement émues : elle avait été universelle. Tous avaient les mêmes émotions  : tous purent comprendre le même langage musical
motions : tous purent comprendre le même langage musical recréant ces émotions . Au Moyen Age, la loi des différences croissantes
vanciers ne suffisaient plus à traduire la multiplicité naissante des émotions . Ils inventèrent des sons nouveaux : certaines no
ns de quartes et de quintes, qui aujourd’hui signifient pour nous les émotions les plus étranges et nous paraissent les plus dur
les plus dures, elles étaient, pour les âmes anciennes, le signe des émotions les plus naturelles. Pendant quatre siècles, null
ent doux et plaisant. Mais bientôt, sous raffinement ininterrompu des émotions , furent trouves de nouveaux accords. Ainsi naquit
it, tout proche, le contre-point, un effort à composer dans l’âme les émotions , par les alliances des motifs, et les emmêlements
gnes, appelant un vocabulaire précis, et leur rattachement défini à l’ émotion qu’ils devaient traduire. Ils négligèrent la sign
ts, les cliquettes ; les carillons. Mais ces chansons exprimaient des émotions réelles, des émotions simples et naïves, cependan
es carillons. Mais ces chansons exprimaient des émotions réelles, des émotions simples et naïves, cependant plus fines que celle
oujours peu variés, d’autant plus expressifs dans le petit nombre des émotions diverses. Pendant que les savants compositeurs dé
osée, par une multitude de circonstances historiques, à ressentir les émotions . Elle y fut aidée par la réforme de Luther, dirig
ée à la musique par les contra-puntistes antérieurs. Il éprouvait des émotions très profondes : il les voulut traduire par le mo
fut conduit à exprimer dans la langue compliquée du contre-point des émotions fort peu compliquées, presque pareilles aux émoti
contre-point des émotions fort peu compliquées, presque pareilles aux émotions du peuple ; et pour parvenir à cette fin, il a mo
ofondément qu’il en a fait une musique nouvelle. Il a dit les états d’ émotions sommaires, mais très intenses et sincères de son
e la primitive piété, quelques rêveries douloureuses. Pour rendre ces émotions  ; il a choisi des thèmes mélodiques clairs et bre
: ou bien il accumulait les modulations puissantes, aggravant ainsi l’ émotion du thème à chacun de ses retours. Il a, dans la b
aint-Mathieu, limitant des récitatifs qui recréent, comme des mots, l’ émotion religieuse, c’est le chœur initial et le chœur fi
pages31 ? Bach avait créé la musique moderne : il lui avait donné les émotions qu’elle devait exprimer, et la langue où elle les
devait exprimer, et la langue où elle les devait exprimer. Les mêmes émotions furent recréées dans le même langage, par les mus
naturelles qui avaient modifié les âmes. Au dix-huitième siècle, les émotions n’avaient point cessé être naïves et simples t el
s esprits. Les œuvres de Joseph Haydn sont le plus parfait poème de l’ émotion élégante, coquette et naïve. Parfois déjà, dans l
nés. Celui-là, cependant, éprouvait avec une intensité singulière les émotions , profondes et polies, de son pays et de son temps
ourd’hui nous reposent de nos démocratiques bruyances, ils disent les émotions de leur âge, dans la langue que leur avaient fait
musicien dans l’âme duquel ont vécu, précises et réelles, toutes les émotions humaines, toutes absolument ; un Dieu donc, puisq
ouver de semblables. Les deux héros se regardent en face, suffoqués d’ émotion , mais presque se défiant l’un l’autre. La phrase
ythme avec une vivacité croissante. Richard Wagner a le secret de ces émotions excessives qu’aucune parole ne rendrait. Le duo d
rôle de Kurwenal, et merveilleusement soutenu en sa bonhomie forte. L’ émotion même de l’écuyer revêt une forme à soi, franche e
conceptions les plus hautes, les plus philosophiques, autant que les émotions exquises et charmantes ? Le fragment de Siegfried
4 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
Chapitre quatrième Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émo
quatrième Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. I. Nature des é
origine des émotions et de leurs signes expressifs. I. Nature des émotions proprement dites. — II. Expression des émotions.
ifs. I. Nature des émotions proprement dites. — II. Expression des émotions . Explication biologique. — III. Explication physi
tion biologique. — III. Explication physiologique de l’expression des émotions . — IV. Explication psychologique de l’expression
ion des émotions. — IV. Explication psychologique de l’expression des émotions . — V. Explication sociologique de l’expression de
ssion des émotions. — V. Explication sociologique de l’expression des émotions . — VI. Interprétation des signes.   I Nature d
sion des émotions. — VI. Interprétation des signes.   I Nature des émotions proprement dites. Le mot même d’émotion indiqu
signes.   I Nature des émotions proprement dites. Le mot même d’ émotion indique un mouvement de l’âme, motus animi, comme
un mouvement de l’âme, motus animi, comme disaient les anciens, et l’ émotion peut se définir un changement soudain apporté dan
e impression agréable ou pénible est bien la condition ordinaire de l’ émotion , mais, à vrai dire, l’émotion proprement dite ne
le est bien la condition ordinaire de l’émotion, mais, à vrai dire, l’ émotion proprement dite ne commence qu’avec la modificati
, par exemple, agissent différemment sur le cours de la conscience. L’ émotion est donc, en définitive, le changement soudain ap
ue, du plaisir et de la douleur dans le domaine mental. Il y a dans l’ émotion un ouragan intérieur ; en même temps il y a un ou
ents corporels qui le précèdent, l’accompagnent et le suivent ; toute émotion , au lieu de borner ses effets perturbateurs à la
enant, au point de vue psychologique, quel est l’élément primitif des émotions  ? Est-ce le mouvement de la pensée qui explique c
sée qui explique celui de la volonté et de l’appétit, conséquemment l’ émotion  ? Ou, au contraire, est-ce ici encore la volonté
rimordial ? Certains psychologues ont cherché la première origine des émotions dans le domaine de l’intelligence et ont voulu le
dans la passion que son effet intellectuel. Pour lui, ce n’est pas l’ émotion , par exemple la frayeur causée par une bête féroc
e des conséquences, idée de la défense immédiate, etc., — qui cause l’ émotion . Herbart confond l’effet avec la cause. Wundt, lu
’aperception, c’est-à-dire la saisie des objets par l’intelligence. L’ émotion n’est plus alors, selon lui, en son origine, que
ussi Wundt aboutit à faire de la surprise, comme Bain et Descartes, l’ émotion fondamentale. « On peut, dit-il, regarder comme l
ntale. « On peut, dit-il, regarder comme la forme la plus simple de l’ émotion l’état qui se manifeste au dedans de nous à la pe
’effroi, et fait qu’on tressaille visiblement. Wundt en conclut que l’ émotion élémentaire est la surprise, « qui se comporte, à
raît point encore aboutir aux éléments véritables et primordiaux de l’ émotion . Wundt ne s’est pas demandé si, au lieu de ramene
donc considérer l’étonnement, avec Descartes, Bain et Wundt, comme l’ émotion vraiment primitive. Descartes a beau dire : « L’é
ractères de l’effort intellectuel, de l’effort musculaire, enfin de l’ émotion qui accompagne la crainte. L’étude des effets phy
ur s’écarter de l’objet, on pour s’approcher de l’objet nutritif. Les émotions , en dernière analyse, sont donc des mouvements in
t, d’autre part, aux organes où ils s’expriment. II Expression des émotions . Explication biologique. Diderot a dit : « Tou
 ; mais alors, remarque Darwin, il y a tension de la volonté contre l’ émotion , et ce conflit interne s’exprime encore fidèlemen
. Le principe biologique qui, selon Darwin, explique l’expression des émotions , c’est l’hérédité des habitudes. D’abord utiles p
raîne avec elle des désavantages accidentels. Ainsi, durant une forte émotion comme la crainte, il y a usure de substance dans
ssociés ensuite avec ceux de l’effort en général, et, de là, avec les émotions où la peine entre comme élément. Voilà pourquoi n
t les limites. III Explications physiologiques de l’expression des émotions Au point de vue physiologique, la loi qui unit
sion des émotions Au point de vue physiologique, la loi qui unit l’ émotion à ses signes extérieurs est la même qui régit tou
duits liquides dans le tube intestinal ; le cœur bat plus vite dans l’ émotion ou parfois s’arrête, et cette influence a lieu pa
ennent alors les signes les plus extérieurs et les plus visibles de l’ émotion  : une brûlure au doigt contracte les traits du vi
re avis, qu’une conséquence particulière de la loi d’équivalence. Les émotions très violentes, par la réaction qu’elles produise
’en pensent pas si long, rougissent elles-mêmes sous l’influence de l’ émotion , il est bien plus raisonnable d’admettre, avec Wu
otion, il est bien plus raisonnable d’admettre, avec Wundt, que toute émotion , excitant vivement le cœur, produit dans les vais
e l’innervation vaso-motrice, phénomène compensateur qui accompagne l’ émotion cardiaque. Il y a là une série de métamorphoses n
dans les extrémités inférieures, devenues plus légères. S’il y a une émotion un peu plus violente, l’inclinaison de la balance
e sang. De là ces effets de bascule qui se produisent dans toutes les émotions et qui résultent de leur propagation à tous les g
isme. Warner, lui, a soigneusement étudié les effets produits par les émotions sur la nutrition, ce qu’il appelle les signes tro
ux, des nerfs ganglionnaires, de la circulation et de la nutrition, l’ émotion produit une excitation également générale des ner
s effets différents produits par le caractère agréable ou pénible des émotions . D’après lui, l’énergie du sentiment, quelle qu’e
e même accorder à Mosso que la quantité seule, et non la qualité de l’ émotion , « pèse sur la balance de l’expression. » Non ; i
hologique, et essayons de remonter ainsi jusqu’à l’effet premier de l’ émotion agréable ou de l’émotion douloureuse. IV Expli
remonter ainsi jusqu’à l’effet premier de l’émotion agréable ou de l’ émotion douloureuse. IV Explication psychologique de l
tion douloureuse. IV Explication psychologique de l’expression des émotions Si les physiologistes avaient considéré les ém
xpression des émotions Si les physiologistes avaient considéré les émotions dans leurs éléments psychologiques, ils se seraie
as un seul changement mental qui ne soit, à divers degrés, sensation, émotion et volition, pas plus qu’il n’y a de mouvement po
es sont les signes ou plutôt l’exécution même. C’est dans l’effet des émotions non sur l’intelligence, mais sur l’activité primo
isir, vous aurez la répulsion consciente et le désir. Telles sont les émotions primitives, avec le mouvement général du corps qu
nque d’adaptation préalable et de la résistance que rencontre alors l’ émotion de la joie ; cette résistance est une peine, qui
n, qu’il s’est associé ensuite avec le sentiment d’effort et avec les émotions où la peine entre comme élément : ces deux explic
ou de contraction organique qui est le vrai générateur du langage des émotions . V Explication sociologique de l’expression de
ngage des émotions. V Explication sociologique de l’expression des émotions Passons maintenant aux considérations, d’ordin
l, c’est-à-dire ne soient pas le siège de sensations rudimentaires, d’ émotions vagues et d’appétitions aveugles. Rappelons-nous
être sentie comme peine ou plaisir rudimentaire : c’est le germe de l’ émotion diffuse. Enfin, toutes les parties ayant le pouvo
vivantes, prend donc la triple forme d’une solidarité d’excitation, d’ émotion et de réaction. On peut résumer cette communicati
ier qui se sent menacé dans sa vie. Quand votre voix est tremblante d’ émotion , votre corps tout entier tremble en ses moindres
sorte d’électricité par influence à laquelle on a justement comparé l’ émotion  : de là les passions soudaines et les soudains em
t pas étonnant que le violon rappelle une voix humaine et exprime des émotions très complexes, tandis que la flûte rappellera pl
ugmente notre activité et repousser ce qui la diminue : la langue des émotions , qu’elles soient physiques ou morales, n’a donc a
es. Ce concert, cette société est si bien ie caractère essentiel de l’ émotion et de son langage, que c’est l’absence même d’acc
entre toutes les parties de l’organisme qui nous fait distinguer les émotions feintes des véritables. Par exemple, dans la comé
en dehors. Il y a donc, à la fois, interversion du vrai courant de l’ émotion et contradiction de témoignages entre les divers
autre indifférence. Inversement, quand on s’efforce de dissimuler une émotion réelle, il est bien difficile que le courant de l
simuler une émotion réelle, il est bien difficile que le courant de l’ émotion , qui ne peut alors s’épancher par l’expression mi
e s’est-il passé ? Celui qu’elle aime vient d’entrer dans le salon. L’ émotion qui ne se dépense pas par sa voie directe se dépe
bles chez les autres. Par une sorte de réponse ou de choc en retour l’ émotion de notre voisin nous est revenue. En voyant les m
s grande l’espèce de sonorité interne par laquelle un être répond à l’ émotion d’autrui. Et pourquoi cette sonorité devient-elle
rveau humain ? Là, toute idée tendant à se réaliser, l’idée seule des émotions d’autrui devient elle-même une émotion. Chaque êt
se réaliser, l’idée seule des émotions d’autrui devient elle-même une émotion . Chaque être alors, grâce à la pensée, ne vit plu
ers. 53. « L’aperception, dit-il, est la source psychologique des émotions ou mouvements de l’Âme. » (Psychologie physiologi
hez lui. Ces muscles se contractent encore sous l’influence des mêmes émotions (terreur extrême) qui font hérisser les poils des
iers échelons de l’ordre auquel l’homme appartient. » (Expression des émotions , p. 335). L’explication de Darwin est quelque peu
c, âpre, pénétrant, poignant, piquant, écrasant, etc. 62. « Quand l’ émotion est violente, dit Mantegazza (p. 70), elle peut t
5 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
Chapitre premier La solidarité sociale, principe de l’ émotion esthétique la plus complexe I. La transmission
ipe de l’émotion esthétique la plus complexe I. La transmission des émotions et leur caractère de sociabilité. — Transmission
dans l’art ? La pitié. — La vengeance. 5° Transmission indirecte des émotions par l’intermédiaire des signes. L’expression. II.
ecte des émotions par l’intermédiaire des signes. L’expression. II. L’ émotion esthétique et son caractère social— L’agréable et
t. — La solidarité sociale et la sympathie universelle, principe de l’ émotion esthétique la plus complexe et la plus élevée. —
est un état d’âmes, un phénomène de sympathie et de sociabilité. — L’ émotion esthétique et l’émotion morale. III. L’émotion ar
phénomène de sympathie et de sociabilité. — L’émotion esthétique et l’ émotion morale. III. L’émotion artistique et son caractèr
et de sociabilité. — L’émotion esthétique et l’émotion morale. III. L’ émotion artistique et son caractère social. L’objet de l’
pour nous faire sympathiser avec d’autres vies et produire ainsi une émotion d’un caractère social. — Eléments de l’émotion ar
et produire ainsi une émotion d’un caractère social. — Eléments de l’ émotion artistique. 1° Plaisir intellectuel de reconnaîtr
et moyen de l’art. — Le but le plus haut de l’art est de produire une émotion esthétique d’un caractère social. Ressemblance et
omorphisme et le sociomorphisme dans l’art. I — La transmission des émotions et leur caractère de sociabilité La transmissi
un point, tendent essentiellement à se propager. La transmission des émotions entre les organismes peut avoir lieu d’une manièr
gonflement et une rougeur très apparents13. » 2° La transmission des émotions , qui s’accomplit ainsi à distance d’un système ne
traire. Chacun de nous a éprouvé, les romanciers ont souvent décrit l’ émotion profonde que peut faire ressentir le plus léger c
vèle le plus sûrement la mort. Laura Bridgman se souvient encore de l’ émotion horrible qu’elle ressentit, toute petite, au touc
e remarque Bain, le toucher est toujours sous-entendu dans toutes les émotions tendres, pourquoi chaque créature est disposée à
volution, un rôle considérable dans la transmission des sensations et émotions . Ce rôle est évident chez les sociétés animales ;
ment des faits qui passent inaperçus chez les personnes moyennes14. L’ émotion esthétique est la plus immatérielle et la plus in
on esthétique est la plus immatérielle et la plus intellectuelle, des émotions humaines ; les organes à l’aide desquels elle se
ou esthétique, etc. C’est que le caractère agréable ou pénible d’une émotion provient, non du premier état mental qui lui sert
utre les moyens directs, il y a des moyens indirects de transmettre l’ émotion qui jouent un rôle toujours plus marqué entre les
i primitivement ne pouvait transparaître au dehors que dans les cas d’ émotion vive, peut constamment se faire jour. En d’autres
la primitive solidarité inconsciente des systèmes nerveux. II — L’ émotion esthétique et son caractère social Dans l’étud
cience, bien plus que la sensation brute, qui explique et constitue l’ émotion esthétique. Celle-ci est, selon nous, un élargiss
davantage lorsqu’il a été soumis à des excitations sensorielles. Les émotions esthétiques peuvent avoir une influence non seule
iverses parties du moi nous a semblé constituer le premier degré de l’ émotion esthétique ; la solidarité sociale et la sympathi
et la sympathie universelle va nous apparaître comme le principe de l’ émotion esthétique la plus complexe et la plus élevée. D’
hétique la plus complexe et la plus élevée. D’abord, il n’y a guère d’ émotion esthétique sans une émotion sympathique, et pas d
la plus élevée. D’abord, il n’y a guère d’émotion esthétique sans une émotion sympathique, et pas d’émotion sympathique sans un
y a guère d’émotion esthétique sans une émotion sympathique, et pas d’ émotion sympathique sans un objet avec lequel on entre en
, qu’on revêt d’une certaine unité et d’une certaine vie. Donc, pas d’ émotion esthétique en dehors d’un acte de l’intelligence
émeuvent, nous font sympathiser avec eux, par cela même éveillent des émotions esthétiques. Un simple rayon de soleil ou de lune
’élevant, le sentiment du beau devient de plus en plus impersonnel. L’ émotion morale la plus haute est, elle aussi, une émotion
plus impersonnel. L’émotion morale la plus haute est, elle aussi, une émotion sociale, mais elle se distingue de l’émotion esth
ute est, elle aussi, une émotion sociale, mais elle se distingue de l’ émotion esthétique par le but qu’elle poursuit et impose
ctif, et, comme dit Kant, téléologique. Sans exclure entièrement de l’ émotion esthétique l’activité et même la finalité, nous a
’activité et même la finalité, nous avons cependant reconnu que cette émotion est le sentiment d’une solidarité déjà existante,
ique, comme la morale, doit chercher ce qui ne périra pas. III — L’ émotion artistique et son caractère social Nous avons
— L’émotion artistique et son caractère social Nous avons vu que l’ émotion esthétique, causée par la beauté, se ramène en no
elligence, volonté) ; maintenant, de quelle manière définirons-nous l’ émotion artistique, celle que cause l’art ? L’art est un
touche dans toute description littéraire ou reproduction de l’art. L’ émotion artistique est donc, en définitive, l’émotion soc
eproduction de l’art. L’émotion artistique est donc, en définitive, l’ émotion sociale que nous fait éprouver une vie analogue à
e que c’est que d’aimer, l’artiste vous forcera à éprouver toutes les émotions de l’amour ; comment ? en vous montrant un être q
r fond, ne sont autre chose que des manières multiples de condenser l’ émotion individuelle pour la rendre immédiatement transmi
r la fiction, pour multiplier à l’infini la puissance contagieuse des émotions et des pensées. Par cette fiction dont se servent
ce milieu, l’induction réciproque multiplie l’intensité de toutes les émotions et celle de toutes les idées, comme il arrive sou
nature, ou enfin aux êtres fictifs créés par l’imagination humaine. L’ émotion artistique est donc essentiellement sociale ; ell
arge et universelle. Le but le plus haut de l’art est de produire une émotion esthétique d’un caractère social. 13. Pierre
logique, il n’est pas étrangede supposer avec M. Ochorowiez que toute émotion , tout sentiment et bien des idées même pourraient
6 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »
es ; aussi, pour expliquer les sentiments supérieurs, par exemple les émotions esthétiques, morales, sociales, ce n’est plus au
us large. Selon nous, le vrai thème simple, que toute motion et toute émotion suppose, c’est l’appétition. Les sentiments les p
t l’appétition. Les sentiments les plus intellectuels sont composés d’ émotions sensitives, les unes individuelles, les autres an
nt de la pensée. Il y a une base sensitive et motrice jusque sous les émotions morales et sociales, qui ont pour effet la conser
succinctement en revue les catégories supérieures de sentiments et d’ émotions  ; nous les verrons s’expliquer par les mêmes lois
le désintéressement est la force prédominante de l’idée d’autrui. Les émotions vraiment désintéressées offrent ainsi un caractèr
même temps que d’intelligence. Par cela même aussi peuvent naître les émotions morales, attachées à l’idée même de la société un
ées à l’idée même de la société universelle et de ses fins. Quant aux émotions religieuses, ce sont les émotions morales et soci
iverselle et de ses fins. Quant aux émotions religieuses, ce sont les émotions morales et sociales s’élargissant jusqu’à embrass
universalité des êtres et leur principe. Il est une dernière classe d’ émotions qui demanderait une longue étude et dont nous ne
longue étude et dont nous ne pouvons dire ici que quelques mots : les émotions esthétiques, ainsi appelées parce qu’elles sont l
re ou pour agir. C’est donc là que les lois de la sensibilité et de l’ émotion se montrent dans leur libre jeu. Une émotion agré
e la sensibilité et de l’émotion se montrent dans leur libre jeu. Une émotion agréable peut naître de sensations relativement i
’apercevons ni les relations externes ni les éléments internes. Cette émotion n’est pas encore nettement esthétique, à moins qu
soi ; on commence alors à sentir esthétiquement. La seconde classe d’ émotions esthétiques est celle où le sentiment est détermi
7 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
par le Créateur éprouve une vibration et rend un son proportionné à l’ émotion que la nature sensible de l’homme imprime à son c
ni parole, mais un déchirement convulsif du cœur qui éclate, quand l’ émotion de l’homme est modérée et habituelle, l’homme se
rt pour l’exprimer d’un langage simple, tempéré et habituel comme son émotion . Quand l’émotion, au contraire, est extrême, exal
r d’un langage simple, tempéré et habituel comme son émotion. Quand l’ émotion , au contraire, est extrême, exaltée, infinie sur
art chante pour un de nos sens, quand l’enthousiasme, qui n’est que l’ émotion de sa suprême puissance, saisit l’artiste. L’art
de ces trois phénomènes et de ces trois images il sort pour nous une émotion , et que de cette immense plaine d’épis il ne sort
présente, le cœur sympathise, la mémoire se déplie, l’image surgit, l’ émotion naît, avec l’émotion naît la poésie dans l’âme. V
pathise, la mémoire se déplie, l’image surgit, l’émotion naît, avec l’ émotion naît la poésie dans l’âme. Vous pouvez chanter l’
t sur vos lèvres, le silence ou le vers sont seuls à la mesure de vos émotions  ! Voilà une des poésies de la terre ! Nous ne fin
nes diurnes ou nocturnes de notre séjour terrestre. Tout ce qui a son émotion a sa poésie. Tout ce qui a sa poésie demande à êt
dit-on souvent. Nous répondons en deux mots : parce qu’elle a plus d’ émotion pour nos yeux, pour notre pensée, pour notre âme.
roduisent en nous une première impression de plaisir ou de terreur. —  Émotion  ! Ensuite, elle est transparente, elle ressemble
geantes, roulant tantôt la lumière, tantôt la nuit dans ses vagues. —  Émotion  ! Elle est immense, et elle imprime par son étend
s limite une idée de grandeur démesurée qui fait penser à l’infini. —  Émotion  ! Ses vagues, quand elles lèchent sans bruit la g
la respiration douce du sommeil d’un enfant sur le sein de sa mère. —  Émotion  ! Quand elle écume, au lever d’un jour d’été, sou
nnements harmonieux de l’onde qui commence à frissonner sur le feu. —  Émotion  ! Quand elle s’accumule en montagnes humides sous
es nuages et les tremblements de la terre qui déracinent les cités. —  Émotion  ! Si un navire en perdition apparaît et disparaît
les algues, tremblant de reconnaître un époux, un père ou un fils. —  Émotion  ! Si une voile dérive par un jour serein du port,
autre terre, d’autres soleils, d’autres hommes, d’autres destinées. —  Émotion  ! Si une flotte dont on attend le retour montre a
mort pour la patrie, de la gloire et du deuil assiégent la pensée. —  Émotion  ! Si la mer est peuplée de barques de pêcheurs co
r une à une les lampes des phares, étoiles terrestres des matelots. —  Émotion  ! Si la mer est vide, on songe à l’espace qu’aucu
aboure ses vagues pour on ne sait quelle moisson de vie ou de mort. —  Émotion  ! Si l’œil cherche à sonder le lit murmurant de c
sent, ou rampent, ou nagent dans les mystères de ce monde des eaux. —  Émotion  ! Enfin, si on calcule par la pensée l’incalculab
la supputation des siècles et on a quelque sentiment de l’étendue. —  Émotion  ! Toutes ces émotions éparses ou réunies forment
iècles et on a quelque sentiment de l’étendue. — Émotion ! Toutes ces émotions éparses ou réunies forment pour l’homme la poésie
lère, le mugissement, la cadence de l’élément dont son âme, à force d’ émotions montées de l’abîme à ses sens, contracte un momen
qui est du domaine de la prose ? Nous trouverions partout que c’est l’ émotion qui est la mesure de la poésie dans l’homme ; que
arce que la vertu est au fond la plus forte, comme la plus divine des émotions . XIV Voilà pourquoi les vrais poëtes chante
s se trompent même pour leur gloire. À talent égal, le son que rend l’ émotion du bien et du beau est mille fois plus intime et
8 (1889) La critique scientifique. Revue philosophique pp. 83-89
elle il convient de commencer, portera sur les moyens employés et les émotions produites. « Quelles sont les émotions que l’ense
sur les moyens employés et les émotions produites. « Quelles sont les émotions que l’ensemble des œuvres de tel auteur suscite,
t l’étude psychologique du poète. Un critique littéraire estimerait l’ émotion « esthétique » ; le psychologue dégagera les émot
ire estimerait l’émotion « esthétique » ; le psychologue dégagera les émotions « ordinaires » de conservation, de sympathie, qui
r aucun esthéticien (p. 31). Elle n’est rien moins que de savoir si l’ émotion esthétique est quelque chose de spécial, ou si el
cial, ou si elle ne serait pas simplement une « forme inactive » de l’ émotion ordinaire, chacune de nos émotions pouvant tour à
plement une « forme inactive » de l’émotion ordinaire, chacune de nos émotions pouvant tour à tour devenir esthétique, et résult
sintéressé, il sent bien que l’art doit avoir sa marque propre, que l’ émotion esthétique se distingue en quelque chose des émot
ue propre, que l’émotion esthétique se distingue en quelque chose des émotions ordinaires, et il recourt, pour se tirer d’embarr
croyons, écrit-il (p. 36), qu’il faudra à l’avenir distinguer dans l’ émotion ordinaire (non plus esthétique) : d’une part, l’e
, quand elles comprennent le moi comme sujet souffrant et joyeux. » L’ émotion esthétique aurait alors ceci de particulier, que,
ù je ne ressens ni terreur, ni colère, ni pitié, et qui n’est pas une émotion ordinaire transformée. Les arts se distinguent pa
matériel est l’action humaine, appellent nécessairement un cortège d’ émotions ordinaires, pénibles ou joyeuses, qui n’y prennen
ur d’art », il ne suffit point de noter la qualité ou la quantité des émotions accessoires que suscite l’œuvre, et il ne s’agit
mpathie ou d’ardent patriotisme ; il faut étudier la langue même de l’ émotion , le rapport choisi entre les perceptions qui en s
de philosophie pure1. Aussi bien M. H. avait-il raison de relever les émotions accessoires auxquelles chaque poète fait le plus
hoc est à mesurer ». « L’effet de l’œuvre, écrit-il (p. 167), étant l’ émotion qu’elle suscite, et cette émotion accompagnant l’
l’œuvre, écrit-il (p. 167), étant l’émotion qu’elle suscite, et cette émotion accompagnant l’image sensible de son contenu dans
9 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »
ment, une musique légère et très fine, admettant le comique, et d’une émotion discrète. Là un Loge inimitable, M. Vogl. Le 25,
squement dans la troisième manière du Maître, nous jette au plein des émotions multiples où transperce le drame … Cette fois, Ma
œuvre, ce drame si simple, où, plus qu’en Tannhaeuser et Lohengrin, l’ émotion est sincère et profonde. Nous donnerons quelque i
qu’à l’ordinaire souffrant : alors son âme, longuement accoutumée aux émotions , fut — sous l’influence encore de maints embarras
encore de maints embarras matériels, — très saisie par des multiples émotions  : le maître les recréa volontairement, les promut
oi donc ! gémit le poète — et la musique ne dit point son cri, mais l’ émotion qu’il en a, douloureuse et désespérée — Pouvoir,
l’Art un rôle très net. Musicien, il devait éprouver et traduire des émotions . Il les a éprouvées toutes, toutes absolument, et
ut allongée, les retours, les codas furent supprimées, sauf lorsque l’ émotion requérait des figures telles, ou quelques structu
oint, il le destina à traduire les marches simultanées, dans l’âme, d’ émotions diverses. Ici encore, suppression, aussitôt, des
s71 : là, nulle règle cruelle, et le droit de ne point développer les émotions au-delà de leur mesure vécue. Toutefois, et même
symphonies, la tâche de Beethoven (je n’ai point à mentionner ici les émotions qu’il a exprimées) demeure tout admirable. Il a v
sibles ; l’une personnelle, traduisant, dans le minutieux détail, les émotions d’une âme individuelle ; l’autre exprimant les ém
x détail, les émotions d’une âme individuelle ; l’autre exprimant les émotions générales, totales, d’une masse humaine, la résul
lles de foule. Le Mage Divin Beethoven comprit que, à la traduction d’ émotions personnelles et intimes, seyait seulement une mus
e assistance ? A une foule peuvent être offerts seulement les grosses émotions d’une foule : l’orchestre, jusque le jour où il d
est à dire, uniquement, les grandes passions collectives, les blocs d’ émotions généraux. Ainsi les œuvres orchestrales de Beetho
exprimaient point des notions précises, elles dirigeaient seulement l’ émotion , indiquant sa nature exacte. Un quatuor de Beetho
indiquant sa nature exacte. Un quatuor de Beethoven nous suggère des émotions définies ; mais le maître nous a laissés libres d
ions définies ; mais le maître nous a laissés libres de choisir à ces émotions les causes, le siège, les accompagnements notionn
péra de Gluck, au contraire, et sans rien exprimer d’autre, sinon des émotions , — nous indique, au moyen des paroles, la situati
ste, le héros imposé par le livret de l’œuvre. Recréer exactement des émotions réelles au moyen d’une langue musicale instituée,
musical des significations un peu rapides, tôt perdues. Et comme les émotions étaient, au dix-huitième siècle, adorablement sim
st enfui ; les âmes s’aggravent, à mesure que le siècle va. Voici les émotions plus fortes exprimées par Christophe Glück ; et d
tre, autant que chez Glück — à ce que la musique recrée seulement les émotions définies du personnage en scène ; des opéras rigo
d’analyse jusque là insoupçonnée : avec cela, un très petit nombre d’ émotions , les mêmes sans cesse traduites, et par les mêmes
musique employés à recréer, suivant leurs nuances profondes, ces cinq émotions . Un chef-d’œuvre tel, que les psychologues y pour
grandit le sentiment de leurs forces externes. Dans le même temps les émotions acquirent une intensité plus vive ; mais elles pe
Sous ces influences mentales fut instituée la musique romantique. Les émotions par elles recréées sont toujours très intenses ;
int mettre ces progrès au service de l’art. Ils tentèrent recréer des émotions non réelles dans la vie coutumière, impuissantes
mes ; mais point davantage en ses œuvres sérieuses il n’a exprimé une émotion réelle. Pareillement. Berlioz, incapable d’émotio
il n’a exprimé une émotion réelle. Pareillement. Berlioz, incapable d’ émotion , mais exemplaire dramaturge romantique, s’exténua
air avisé d’un négociant, que la musique, si elle ne répond pas à des émotions , doit, sans vaines recherches savantes, être seul
compositeur Jacques Offenbach ? Celui-là, du moins, a créé une vie d’ émotions spéciale. Son œuvre, close encore naguère à notre
risiennes. Entre les deux musiques, dont l’une exprime et analyse les émotions d’un individu, dont l’autre recrée les émotions c
xprime et analyse les émotions d’un individu, dont l’autre recrée les émotions collectives de masses humaines, Offenbach a, cons
par Bach, et par Grétry, et par Beethoven, à la recréation affinée d’ émotions délicates, elle demeure précieuse seulement comme
, voulut restituer, par les moyens d’elle comme de toute musique, les émotions très subtiles de son âme. Je voudrais dire encore
10 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
flit dynamique et sélection dans les plaisirs et les peines, dans les émotions , dans les pensées, dans les états de conscience d
e étant ainsi, sous certains rapports, une répétition des sensations, émotions , pensées, accompagnée de mouvements cérébraux et
que, c’est-à-dire qu’elle suppose le phénomène mental élémentaire : l’ émotion suivie de réaction motrice, la sensation suivie d
isposition fonctionnelle », chez l’être vivant, suppose elle-même des émotions plus ou moins élémentaires et des efforts élément
s les cellules vivantes, c’est à nos yeux l’appétit, accompagné d’une émotion plus ou moins agréable ou pénible, concomitante d
vec l’activité. D’une part, l’esprit se représente moins aisément les émotions que les perceptions et idées ; d’autre part, il e
il y a des distinctions nécessaires à établir. Il est très vrai que l’ émotion sert à produire le souvenir, mais pourquoi ? parc
ue l’émotion sert à produire le souvenir, mais pourquoi ? parce que l’ émotion s’accompagne de mouvements caractérisés, intenses
rganisme, puis dirigés et coordonnés par la volonté ; conséquemment l’ émotion ouvre aux courants nerveux des voies nouvelles, p
ace sans exciter notre attention et sans laisser de trace. Mais, si l’ émotion sert à produire le souvenir en ouvrant des voies
de la nature abstraite et superficielle des signes ou symboles ; les émotions , au contraire, sont des états généraux et profond
les à reproduire qu’une simple esquisse de nature intellectuelle. Les émotions sont le retentissement affectif des états de cons
ts de conscience ; il faut que ces états se renouvellent pour que les émotions reparaissent ; et encore faut-il qu’ils se renouv
conscience primitifs sont donc ou des actes ou des sensations, et les émotions sont des intermédiaires. A vrai dire, le souvenir
effets en sens inverse : — pensée, mouvements de réaction corporelle, émotion psychique, — et c’est alors seulement que je puis
nous sympathisons avec nous-mêmes par l’intermédiaire des mouvements, émotions et pensées qui aboutissent à ressusciter tel sent
l y a toutefois une différence importante entre les sensations et les émotions , sous le rapport de leurs formes vives et de leur
ation. Le contraste est nécessairement beaucoup moins accusé pour les émotions et états affectifs, comme tels, puisqu’ils sont t
antes et de tous les mouvements concomitants pour ne considérer que l’ émotion en elle-même. Ces remarques sont importantes pour
e degré d’influence que les idées peuvent avoir sur la production des émotions . Une simple idée, causée par l’excitation des cen
moins faible ; si l’idée est intense, vive, claire, elle produit une émotion plus intense et plus vive. Cette force émotionnel
ée enveloppe une représentation plus distincte de mouvements et que l’ émotion elle-même est plus aisément réductible à des mouv
ements. Ainsi l’idée du grincement de dents peut aisément provoquer l’ émotion même ; c’est qu’ici les éléments moteurs sont plu
t dessinés par l’imagination et effectués par la volonté, l’idée et l’ émotion se suggèrent aisément. Quand, au contraire, il s’
laires et intérieurs, comme dans la faim ou la soif, l’idée éveille l’ émotion avec difficulté. Quand nous pensons à la faim apr
états de conscience, 2° le mouvement organique, et de produire ainsi émotion et motion. Les idées mêmes de telle émotion et de
que, et de produire ainsi émotion et motion. Les idées mêmes de telle émotion et de tel acte moteur rentrent dans cette conditi
ondition générale ; les idées les plus fortes sont donc les idées des émotions et des volitions ; ce sont aussi celles qui peuve
tions. Enfin on a tort de ne pas distinguer, dans cette question, les émotions physiques et les émotions morales. Autant les pre
ne pas distinguer, dans cette question, les émotions physiques et les émotions morales. Autant les premières sont difficiles à r
à intensité égale. Ici encore, selon nous, il faudrait distinguer les émotions physiques et les émotions morales. Le mal physiqu
ore, selon nous, il faudrait distinguer les émotions physiques et les émotions morales. Le mal physique est bien vite oublié, ma
conservation des idées. S’il est vrai, comme nous l’avons dit, que l’ émotion et la réaction motrice soient les deux « facteurs
e. Mais la mémoire proprement dite est dans les sentiments, appétits, émotions fondamentales ; aussi est-là ce qui offre le plus
es, les gestes. On reconnaît encore là les deux éléments essentiels : émotion et motion. Parmi les mots, le malade oublie d’abo
actifs, qui subsistent les derniers, sont l’immédiate expression des émotions et des volitions. Les causes physiologiques des a
11 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
ent un sens défini, et sont, chacune, le développement intégrai d’une émotion . Quant à ceux qui veulent étudieriez différentes
à forme fixe ; leur esprit s’est habitué à un développement libre des émotions  ; et, en même temps qu’ils s’inspiraient de la fo
virtuoses encore, et ils continuent à broder, autour d’une très mince émotion non approfondie, des variations, toujours. —Trist
l’analyse ; essai à suivre une série de sentiments, essai à dire une émotion , essai à faire de l’humain, — chétif et pauvre es
modes distincts et successifs de la Sensation, de la Notion, et de l’ Émotion . Tous trois sont en réalité formés d’un élément s
oint qu’elles deviennent imprécises, dans la coulée totale. C’est les émotions , la passionnante angoisse et la fervi de joie, ét
e vertige. Dans les trois modes de la Sensation, de la Notion et de l’ Émotion , est toute la vie de notre âme. Aussi l’Art, récr
lignes réelles, qu’un mot diffère d’une notion ou un son musical de l’ émotion qu’il nous suggère. Et la Peinture, depuis que, a
notions s’était constitué, la Littérature, et ce fut enfin l’art des émotions , la Musique. Wagner, après Beethoven, l’exerça, d
r notionnelle, mais comme des syllabes sonores, évoquant dans l’âme l’ émotion , par le moyen d’alliances harmoniques. Le même be
Le même besoin de traduire, par les procédés de leur art, la vie de l’ émotion , ce besoin a, très tôt, pris les peintres. Et une
tels objets qui nous inspiraient, par d’autres motifs, telle ou telle émotion  : voici ces couleurs, et ces contours, et ces exp
leurs, et ces contours, et ces expressions, liés dans notre âme à ces émotions  ; et les voici devenus, non plus seulement les si
nt les signes de sensations visuelles, mais les signes, aussi, de nos émotions  ; les voici devenues, par le hasard de cette liai
rs et lignes représentent, les prenant, seulement, comme les signes d’ émotions , les mariant de façon à produire en nous, par leu
elle, et la musique des sons ne suffisait-elle pas à traduire toute l’ émotion  ? En aucune façon. Les poètes, les peintres symph
aucune façon. Les poètes, les peintres symphonistes, créent bien des émotions comme les musiciens ; mais ils créent des émotion
s, créent bien des émotions comme les musiciens ; mais ils créent des émotions tout autres, dont la différence ne peut se défini
nt des émotions tout autres, dont la différence ne peut se définir, l’ émotion , par sa nature même, étant indéfinissable en des
e vision réelle, sont puissamment réalistes en ce qu’ils recréent une émotion totale, réelle et vivante. Mais ne sent-on pas co
émotion totale, réelle et vivante. Mais ne sent-on pas combien cette émotion est spéciale, peu ressemblante à l’émotion suggér
sent-on pas combien cette émotion est spéciale, peu ressemblante à l’ émotion suggérée par une œuvre de musique ? Aussi la pein
t également précieux. Elle est seulement plus récente, étant un art d’ émotions affinées ; et elle a produit des œuvres d’une bea
ps) ce fut l’extraordinaire poète Léonard de Vinci. Il nous donna les émotions d’une lascive terreur, par le mystère d’expressio
Wagner. Avec Rembrandt, l’emmêlement apaisé des lumières, créant une émotion plus calme. Puis Watteau fut le traducteur des tr
ur, être descriptive de sensations réelles, ou suggestives de réelles émotions . Ils ont compris, seulement, que ces deux tendanc
er ses grandes toiles à la création harmonieuse d’intimes et vivantes émotions . Il a justement dédaigné, pour cette fin, la repr
et des contours vaguement humains achevant, en des poses languides, l’ émotion calme et parfumée du tableau ! C’est assurément l
me fin artistique, la création désintéressée, par les peintures, de l’ émotion passionnelle. Nul n’est respectable autant que ce
’improvisations harmoniques. Déjà il négligeait, dans le besoin d’une émotion à créer, les couleurs et les lignes réelles des o
qu’il a voulu suivre, apparaît nettement, dès l’abord. Il a rêvé une émotion voluptueuse, spécialement féminine, et traduite p
isage d’une pâleur jaune, allongé, accentue le caractère féminin de l’ émotion  ; au-dessous, une éblouissante robe, et la sympho
e, encore, et M. Besnard n’est point parvenu à nous donner complète l’ émotion qu’il a tentée. Telle liaison des couleurs ici, a
t les fantaisies pareilles de Watteau ; mais elles nous suggèrent les émotions plus aimées de notre sang moderne ; et, dans un m
e sont point graves, peut-être, ni doctorales ; mais je leur dois une émotion vivante, et la très sainte joie de l’Art. M. Whis
sonnage en habit noir, ce qui, l’année dernière, rendait si intense l’ émotion de son tableau, ces vagues contours féminins, et
elle complique et modifie ses précédés symphoniques, sous un afflux d’ émotions plus complexes. M. Gustave Moreau, qui, naguère a
bsence. Cette cantilène, d’un motif mélodique charmant, respirant une émotion attendrie et pénétrante, est reprise dans ses hui
12 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
approcher. Mais dès le premier jour mon cœur est allé tout entier aux émotions douces, aux images claires, à cette mystérieuse m
ssimismes : mais il a joyeusement créé pour nous un mode nouveau de l’ émotion artistique. Et, par-dessus son œuvre, il nous a l
s modes distincts et successifs de la Sensation, de la Notion et de l’ Émotion . Tous trois sont, en réalité, formés d’un élément
elles deviennent imprécises, dans la coulée totale. Ce sont alors les émotions , la passionnante angoisse et la fébrile joie, éta
nt ce vertige. Ces trois modes de la Sensation, de la Notion, et de l’ Émotion , constituent toute la vie de notre âme. Aussi l’A
ignes réelles, qu’un mot diffère d’une notion, ou un son musical de l’ émotion qu’il suggère. Et la peinture, depuis que, au moy
notions s’était constitué : la littérature. Et ce fut enfin l’art des émotions , la musique. Wagner, après Beethoven, l’exerça da
r notionnelle, mais comme des syllabes sonores, évoquant dans l’âme l’ émotion , par le moyen d’alliances harmoniques. Le même be
Le même besoin de traduire, par les procédés de leur art, la vie de l’ émotion , ce besoin a très tôt poussé les peintres à sorti
els objets qui nous inspiraient, pour d’autres motifs, telle ou telle émotion  : voici désormais ces couleurs, et ces contours,
leurs, et ces contours, et ces expressions, liés dans notre âme à ces émotions  ; et les voici devenus non plus seulement les sig
ment les signes de sensations visuelles, mais les signes aussi de nos émotions  ; les voici devenus, par le hasard de cette liais
eurs et lignes représentent, les prenant seulement comme les signes d’ émotions , les mariant de façon à produire en nous, par leu
lle ? Et la musique des sons ne suffirait-elle pas à traduire toute l’ émotion  ? Elle n’y suffirait nullement. Les poètes, les p
ait nullement. Les poètes, les peintres symphonistes, créent bien des émotions , comme les musiciens ; mais ils créent des émotio
, créent bien des émotions, comme les musiciens ; mais ils créent des émotions tout autres, dont la différence, d’ailleurs, ne p
ns tout autres, dont la différence, d’ailleurs, ne peut se définir, l’ émotion étant, par sa nature même, indéfinissable. Mais q
, n’en sont pas moins puissamment réalistes en ce qu’ils recréent une émotion totale, réelle et vivante. Mais ne sent-on pas co
émotion totale, réelle et vivante. Mais ne sent-on pas combien cette émotion est spéciale, combien différente de l’émotion que
nt-on pas combien cette émotion est spéciale, combien différente de l’ émotion que nous suggère une œuvre de musique ? Aussi la
t également précieux. Elle est seulement plus récente, étant un art d’ émotions affinées ; et elle a produit des œuvres d’une bea
tes de leur temps), ce fut le poète Léonard de Vinci. Il nous donna l’ émotion d’une lascive terreur, par le mystère d’expressio
randt, au contraire, une surnaturelle jouerie de lumières, créant une émotion à la fois plus inquiète et plus retenue. Puis Wat
eur, être descriptive de sensations réelles, ou suggestive de réelles émotions . Ils ont senti, seulement, que ces deux tendances
elle complique et modifie ses procédés symphoniques, sous un afflux d’ émotions plus complexes. M. Gustave Moreau, qui naguère av
négliger toute réalité de vision afin de reproduire exactement leurs émotions . Je voudrais essayer, au sujet de la littérature,
s n’avaient point des sensations vives, et n’étaient guère portés à l’ émotion  : nulle fougue passionnée ne secoue l’ordonnance
re et ces impatiences qui sont les sources désormais principales de l’ émotion dans nos cœurs. Au sortir des gymnastiques, ils s
La peinture a produit les œuvres des Vinci et des Rubens, évoquant l’ émotion par l’agencement des couleurs et des lignes : la
 : la littérature a produit un art symphonique, la Poésie, évoquant l’ émotion par l’agencement musical des rythmes et des sylla
ainsi certaines syllabes, longtemps employées à des mots suggérant l’ émotion , étaient devenues les signes directs de cette émo
ots suggérant l’émotion, étaient devenues les signes directs de cette émotion . Dans cette naissance d’une musique nouvelle, le
s des phrases, à la façon de périodes mélodiques, destinées à créer l’ émotion . L’éloquence de Cicéron, de Salluste, de Tite-Liv
rmonie, où chaque note (accord) acquit une force spéciale et propre d’ émotion . Certaines âmes affinées connurent la tristesse a
brûlante joie de maintes syllabes ; elles y trouvèrent la notation d’ émotions musicales, mais aussi différentes des émotions de
ouvèrent la notation d’émotions musicales, mais aussi différentes des émotions de la pure musique que des émotions produites par
cales, mais aussi différentes des émotions de la pure musique que des émotions produites par les procédés plastiques. Une harmon
inventeur prodigieux, Hugo, a créé la poésie romantique, évoquant les émotions d’une vie toute sensuelle. Les poètes Parnassiens
ne symphonie véritable, où fût analysée et développée la marche d’une émotion dans une âme. Le premier. M. Mallarmé a tenté une
remier. M. Mallarmé a tenté une poésie savamment composée en vue de l’ émotion totale. Volontiers il a pris pour sujet l’émotion
omposée en vue de l’émotion totale. Volontiers il a pris pour sujet l’ émotion produite par la création et la contemplation de r
éale d’une poésie purement émotionnelle, mais indiquant la raison des émotions en même temps qu’elle les traduisait. Il nous a o
d’emblée, mais bien après un légitime effort, les sereines et nobles émotions de son noble esprit. M. Mallarmé a cru devoir enc
sens particulier, et les a employés seulement pour produire certaines émotions très spéciales. Un jeune poète, M. Laforgue, tout
thmes, indéfiniment variée suivant l’indéfini mouvement des nuances d’ émotion . J’admire cette musique, — grandement savante déj
ous suggérer, par des liaisons de syllabes, la joie harmonieuse d’une émotion vivante. Ainsi une littérature nouvelle s’est — p
couleur, aujourd’hui, peut diversement suggérer une sensation ou une émotion , de même les syllabes de nos mots sont ensemble l
ême les syllabes de nos mots sont ensemble les signes de notions et d’ émotions . Ce sont deux arts, ayant les mêmes moyens : deux
nt d’idées sensibles et abstraites, se produisant l’une l’autre, et d’ émotions  ; vous permettrez à tous ces éléments d’entrer da
t les notions sensibles et les raisonnements intimes, et la marée des émotions qui, par instants, précipite les sensations et le
elle seront perçues les images, raisonnés les arguments, senties les émotions . Le lecteur comme l’auteur verra tout, les choses
ntaux. La vie que peuvent recréer les littératures est une vie où les émotions interrompent, par places, la série des notions. L
tionnel des mots : puisque aussi bien nuls mots ne peuvent traduire l’ émotion . La vie, — notre vie surtout, si nerveuse, — est
dans leur complexité croissante, les deux modes de la notion et de l’ émotion . L’art plastique recrée les sensations ; l’art li
ncore, par un détournement de leur destin premier, traduire certaines émotions d’origine sensuelle et rationnelle. Mais les émot
duire certaines émotions d’origine sensuelle et rationnelle. Mais les émotions les plus subtiles et les plus profondes sont recr
enus les raisonnements habituels : le rêveur regarde, réfléchit ; son émotion a disparu. L’émotion est ainsi un état très inst
habituels : le rêveur regarde, réfléchit ; son émotion a disparu. L’ émotion est ainsi un état très instable et très rare de l
discerner les éléments, toute à sentir l’impression totale. Parfois l’ émotion escorte un raisonnement, ou quelques paroles pron
, que les amants connaissent aux rares minutes de l’amour. Traduire l’ émotion par des mots précis était évidemment impossible ;
ar des mots précis était évidemment impossible ; c’était décomposer l’ émotion , donc la détruire. L’émotion, moins encore que le
emment impossible ; c’était décomposer l’émotion, donc la détruire. L’ émotion , moins encore que les autres modes vitaux, peut ê
ement ; elle peut seulement nous être suggérée. Et, pour suggérer les émotions , mode subtil et dernier de la vie, un signe spéci
es historiques fut acquis aux sons le pouvoir d’évoquer les profondes émotions de notre âme ? Non point, certes, par une prédest
continuelle de nouveaux langages musicaux. À chaque peuple les mêmes émotions sont suggérées par des rythmes et des sons différ
ains rythmes et sons à certains états passionnels de l’esprit. Dans l’ émotion joyeuse, souvent, la poussée des images devient p
nt. Ainsi, et par maintes concordances telles, désormais abolies, les émotions des premières âmes furent liées à des signes. Le
naguère noté les lois dominantes. L’art musical, recréant la vie des émotions , devait obéir à ces lois ; par elles il fut régi
urent pleinement réalistes ; ils n’ont point créé pour la musique des émotions nouvelles, mais seulement cherché à recréer plus
motions nouvelles, mais seulement cherché à recréer plus vivantes les émotions qui, dans l’habitude, poignaient leurs âmes. La s
n état plus complexe d’hétérogénéité. Sous l’habitude croissante, les émotions s’affinent, se multiplient. C’est d’abord, dans l
, l’espérance, le fougueux désir. Bientôt s’épandent les nuances, les émotions deviennent plus subtiles, à chaque moment corresp
lexité croissante des signes et du langage. Les rythmes, au début ; l’ émotion produite seulement par les rapports des sons : c’
des sons : c’est la mélodie. Puis, sous l’hétérogénéité montante des émotions , naît une forme plus complexe, l’emploi des accor
e leur place dans la mélodie. La mélodie est une musique produisant l’ émotion par les rapports de ses éléments ; l’harmonie vér
sans cesse plus complexe, sous la complexité sans cesse plus vive des émotions  ; et chacun de ses termes acquit une valeur émoti
r émotionnelle plus précise, devint plus exclusivement le signe d’une émotion définie. À mesure que les âmes se développent, el
pas nous intéresser en tant que sons, mais comme les représentants d’ émotions artistiques. Mais un jour vient où, pour les âmes
éjà l’heure approche où les sons musicaux ne pourront plus produire l’ émotion s’ils sont directement entendus ; leur caractère
opre de sons empêchera l’âme de les considérer comme de purs signes d’ émotions . Une musique nouvelle deviendra nécessaire, écrit
musique nouvelle deviendra nécessaire, écrite, non jouée, suggérant l’ émotion sans l’intermédiaire de sons entendus, la suggéra
i nous la lisons : et ses sonorités nous procurent plus entièrement l’ émotion sans l’intermédiaire de la voix. Enfin la musique
imple et comprise par tout un peuple. Puis tels artistes créèrent des émotions qui devinrent incompréhensibles aux masses : touj
que s’affinait, décroissait le nombre des esprits pouvant recréer ces émotions supérieures. Aujourd’hui la hiérarchie naturelle
accents et des timbres. III Sous ces lois générales, l’art des émotions s’est développé, depuis le jour où les âmes resse
veloppé, depuis le jour où les âmes ressentirent d’abord le mode de l’ émotion . Que furent les premières émotions, et les premi
ressentirent d’abord le mode de l’émotion. Que furent les premières émotions , et les premières musiques ? Nous pouvons savoir,
, et les premières musiques ? Nous pouvons savoir, seulement, que les émotions furent, au début, simples et peu nombreuses, fort
ales et tambourins des Assyriens. Ces races traduisaient leurs naïves émotions par des mouvements sonores, sans nul souci de rec
ment, n’offre aucun sens aux oreilles des Arabes. Chez les Grecs, les émotions devinrent plus multiples et subtiles. Cependant l
subtiles. Cependant les Grecs n’étaient guère disposés aux très vives émotions  : ils se contentèrent d’une musique purement ryth
, formes mélodiques distinctes, répondant à des formes spéciales de l’ émotion . Et la musique des Grecs, assurément, ne nous ser
. Ils aperçurent que les divers genres et modes, par leur liaison aux émotions , avaient acquis la valeur, sans cesse plus précis
ils attribuèrent un caractère spécial : le diatonique fut assigné aux émotions graves et viriles ; le chromatique aux émotions p
nique fut assigné aux émotions graves et viriles ; le chromatique aux émotions plaisantes ; l’enharmonique aux émotions très viv
viriles ; le chromatique aux émotions plaisantes ; l’enharmonique aux émotions très vives et rapides. Ils reconnurent ainsi une
langue musicale précise, qui seule permet une expression précise des émotions . Chaque mélodie fut marquée d’un Ethos ou caractè
pressive, le plain-chant, traduction simple et profonde des premières émotions religieuses. La musique grecque avait été celle
uvellement émues : elle avait été universelle. Tous avaient les mêmes émotions  ; tous purent comprendre le même langage musical
motions ; tous purent comprendre le même langage musical recréant ces émotions . Au moyen âge, la loi des différences croissantes
vanciers ne suffisaient plus à traduire la multiplicité naissante des émotions , ils inventèrent des sons nouveaux. Certaines not
ns de quartes et de quintes, qui aujourd’hui signifient pour nous les émotions les plus étranges, et dont les sonorités nous son
es à entendre, elles étaient, pour les âmes anciennes, les signes des émotions les plus suaves et les plus naturelles. Pendant q
t doux et plaisant ». Mais bientôt, sous raffinement ininterrompu des émotions , furent trouvés de nouveaux accords. Ainsi naquit
it, tout proche, le contrepoint ; un effort à composer dans l’âme les émotions , par les alliances des motifs et un emmêlement ha
ignes, appelant un vocabulaire précis et leur rattachement défini à l’ émotion qu’ils devaient produire. Ils négligèrent la sign
ots, les cliquettes, les carillons. Mais ces chansons exprimaient des émotions réelles, des émotions simples et naïves, plus fin
es carillons. Mais ces chansons exprimaient des émotions réelles, des émotions simples et naïves, plus fines cependant que celle
oujours peu variés, d’autant plus expressifs dans le petit nombre des émotions signifiées. Et déjà chaque province avait un lang
ar une multitude de circonstances historiques, à ressentir les fortes émotions . Elle y fut aidée encore par la réforme de Luther
trapuntistes antérieurs des Flandres et de l’Italie. Il éprouvait des émotions très profondes : il les voulut traduire, par le m
l fut conduit à exprimer dans la langue compliquée du contrepoint des émotions fort peu compliquées, presque pareilles aux émoti
contrepoint des émotions fort peu compliquées, presque pareilles aux émotions du peuple ; et, pour parvenir à cette fin, il a m
ofondément qu’il en a fait une musique nouvelle. Il a dit les états d’ émotion très intenses et sincères de son âme. Cinq ou six
s de la simple piété, quelques rêveries douloureuses. Pour rendre ces émotions , il a choisi des thèmes mélodiques clairs et bref
ou bien il accumulait les modulations expressives, aggravant ainsi l’ émotion du thème à chacun de ses retours. Et, dans la bon
int Mathieu, encadrant des récitatifs qui recréent, comme des mots, l’ émotion religieuse, c’est le chœur initial et le chœur fi
en âge, Sébastien Bach a créé la musique moderne ; il lui a donné les émotions qu’elle devait exprimer, et la langue où elle les
rimer, et la langue où elle les devait exprimer. Et ce sont les mêmes émotions qui furent recréées, dans le même langue, par les
aient modifié les âmes. Dans la seconde moitié du xviiie  siècle, les émotions n’avaient point cessé d’être naïves et simples :
s esprits. Les œuvres de Joseph Haydn sont le plus parfait poème de l’ émotion élégante, coquette et naïve. Parfois déjà, dans l
ons. Celui-là, cependant, éprouvait avec une intensité singulière les émotions profondes et polies de son pays et de son temps.
ourd’hui nous reposent de nos démocratiques bruyances, ils disent les émotions de leur âge, dans la langue que leur ont faite le
musicien dans l’âme duquel ont vécu, précises et réelles, toutes les émotions humaines, toutes absolument ; un Dieu donc, puisq
qu’à l’ordinaire souffrant ; alors son âme, longuement accoutumée aux émotions , fut — sous l’influence encore de maints embarras
fluence encore de maints embarras matériels — saisie par de multiples émotions  ; et le maître les recréa volontairement, les pro
i donc ! gémit le poète7 — et la musique ne dit point son cri, mais l’ émotion qu’il en a, douloureuse et désespérée — pouvoir f
l’art un rôle très net. Musicien, il devait éprouver et traduire des émotions  : il les a éprouvées toutes, toutes absolument, e
fut allongée, les retours, les codas furent supprimés, sauf lorsque l’ émotion requérait des figures telles, ou quelque structur
haut. Il lui servit à traduire les marches simultanées, dans l’âme, d’ émotions diverses. Ici encore, suppression aussitôt des or
s ouvertures : là nulle règle, et le droit de ne point développer les émotions au-delà de leur mesure vécue. Toutefois et même
symphonies, la tâche de Beethoven (je n’ai point à mentionner ici les émotions qu’il a exprimées) demeure tout admirable. Il a v
ossibles : l’une personnelle, traduisant dans le minutieux détail les émotions d’une âme individuelle : l’autre exprimant les ém
ux détail les émotions d’une âme individuelle : l’autre exprimant les émotions générales, totales, d’une masse humaine, la résul
les de foules. Le Mage divin Beethoven a compris qu’à la traduction d’ émotions personnelles et intimes seyait seulement une musi
assistance ? À une foule peuvent être offertes seulement les grosses émotions d’une foule : l’orchestre, jusqu’au jour où il de
orner à dire uniquement les grandes passions collectives, les blocs d’ émotions générales. Ainsi les œuvres orchestrales de Beeth
exprimaient point des notions précises, elles dirigeaient seulement l’ émotion en indiquant sa nature exacte. Un quatuor de Beet
indiquant sa nature exacte. Un quatuor de Beethoven nous suggère des émotions définies ; mais le maître nous a laissés libres d
ions définies ; mais le maître nous a laissés libres de choisir à ces émotions les causes, l’origine, les accompagnements notion
ck, au contraire, — et sans rien exprimer d’autre, lui aussi, que des émotions , — nous indique, au moyen de paroles, la situatio
ste, le héros imposé par le livret de l’œuvre. Recréer exactement des émotions réelles, au moyen d’une langue musicale précise,
de leur inventeur, qui les avait voulues trop précises. Et, comme les émotions étaient, vers le milieu du xviiie  siècle, adorab
nées en années. Voici déjà, exprimées par Christophe Gluck, de fortes émotions d’une grandeur quasi antique. Et déjà la langue d
re, autant que chez Gluck, — à ce que la musique recrée seulement les émotions définies du personnage en scène : les opéras inva
r d’analyse jusque-là insoupçonnée ; avec cela un très petit nombre d’ émotions , les mêmes sans cesse traduites, et par les mêmes
musique employés à recréer, suivant leurs nuances profondes, ces cinq émotions . Un chef-d’œuvre tel que les psychologues y pourr
randit le sentiment de leurs formes externes. Dans le même temps, les émotions acquirent une intensité plus vive ; mais elles pe
us ces influences nouvelles, fut instituée la musique romantique. Les émotions par elle recréées sont toujours très violentes ;
mettre ces progrès au service de l’art. Ils tentèrent de recréer des émotions non réelles dans la vie coutumière, impuissantes
nt rares les passages de ses œuvres où il soit parvenu à exprimer des émotions réelles, à nous faire sentir profondément la touc
air avisé d’un négociant, que la musique, si elle ne répond pas à des émotions , doit, sans vaines recherches savantes, être seul
compositeur Jacques Offenbach ? Celui-là, du moins, a créé une vie d’ émotion spéciale. Son œuvre, close encore naguère à notre
risiennes. Entre les deux musiques, dont l’une exprime et analyse les émotions d’un individu, dont l’autre recrée les émotions c
xprime et analyse les émotions d’un individu, dont l’autre recrée les émotions collectives de masses humaines, Offenbach a const
s par Bach et par Mozart, et par Beethoven, à la recréation affinée d’ émotions délicates, elle demeure précieuse seulement comme
er, voulut restituer, par le moyen d’elle comme de toute musique, les émotions très subtiles de son âme. M. Stéphane Mallar
des récits, paysages, ou doctrines, mais à évoquer dans les âmes des émotions musicales, différentes de celles que pouvait sugg
habitude des langages a lié, dans notre esprit, telle syllabe à telle émotion  ; les Parnassiens ont voulu achever ce langage po
ment prémédité des syllabes, dans le motif même, afin de produire une émotion totale. En exemple, ces quelques vers : Dans le G
e, ou quelqu’un de ces préludes religieux de Bach, produisant toute l’ émotion par un agencement voulu de ses harmonies ? Logic
ète : c’est une sincérité manifeste, un visible effort à éprouver les émotions qu’il traduit : c’est encore la préférence donnée
musiques : mais ils n’avaient pas employé ces musiques à exprimer des émotions définies : il pensa que la poésie devait être un
ie, art des rythmes et des sons, devait, étant une musique, créer des émotions . Or les émotions, dans notre âme, sont inséparabl
es et des sons, devait, étant une musique, créer des émotions. Or les émotions , dans notre âme, sont inséparables de leurs cause
es idées joyeuses ou pénibles. Une sonate peut bien nous procurer des émotions sans le secours d’un texte, scénario, ou programm
ns pleine que la musique dramatique, où l’auteur nous donne, avec les émotions , l’énoncé de leurs causes. Et cette nécessité est
causes. Et cette nécessité est plus vive encore pour la poésie : les émotions que les syllabes évoquent sont tellement délicate
lles requièrent absolument l’adjonction à elles d’idées précises. Des émotions justifiées par des sujets, c’est l’objet de la Po
chaque poète doit traduire, par la musique des mots, les idées et les émotions dont il est lui-même plus intensément saisi. M. M
ait. » III Par quelle forme la poésie devait-elle exprimer les émotions de ces rêves philosophiques ? Le problème était m
primer les idées qui émeuvent le poète, et en même temps suggérer les émotions définies qui accompagnent ces idées ? C’est ce pr
n et en artiste. D’abord il a admis cette proposition évidente, que l’ émotion poétique, ainsi que toute forme élevée de l’art,
u’il avait en vue : traduire des idées, et suggérer en même temps les émotions de ces idées. Aux points saillants de ses poèmes
que ! Exprimer par la poésie, par une poésie logique et composée, des émotions définies, et les plus hautes émotions ! Et puis j
poésie logique et composée, des émotions définies, et les plus hautes émotions  ! Et puis je crois sincèrement que, malgré ses fa
de ses pièces est écrite dans un ton homogène et convenant à la seule émotion que le sujet doit produire. C’est, dans l’Après-m
xpliquer son jugement ; mais il a voulu exprimer, en la justifiant, l’ émotion que causait au poète ce musicien, envahissant la
te en ce poème : le sujet nettement indiqué par des mots saillants, l’ émotion traduite par le ton général de la mélodie, et le
tion des poèmes de Poe, prodigieusement fidèle par la restitution des émotions , sous les mots ; une préface à Vathek, légère et
hilosophique de M. Mallarmé. Il avait senti que la source suprême des émotions était pour lui la recherche de la vérité ; et que
relever la destination de la poésie, en la consacrant à exprimer des émotions définies. Et déjà, malgré les railleries, il a ét
nsoler son amère veillée. C’est le point de départ poétique : alors l’ émotion survient. Pourquoi donc ne trouve-t-il pas en lui
tout autre : devant des objets familiers, laisser monter en son âme l’ émotion poétique, une émotion dominée toujours par cette
s objets familiers, laisser monter en son âme l’émotion poétique, une émotion dominée toujours par cette altière croyance dans
êve consolateur ? Peut-être a-t-il voulu traduire des visions par des émotions , et montrer l’intime correspondance de ces deux é
, et montrer l’intime correspondance de ces deux états. Mais dans les émotions qu’il exprime, et dans l’admirable musique dont i
on était encore à peu près unanime à les juger ridicules. Avec quelle émotion je les ai relus ! Combien de vieux souvenirs ils
oésie où seraient harmonieusement fondus les ordres les plus variés d’ émotions et d’idées. À chacun de ses vers, pour ainsi dire
l’artifice d’une sonorité musicale continue, toujours appropriée à l’ émotion du sujet. Tout autres apparaissent les moyens nar
e, une harmonie sonore, mais continue, moins adaptée aux nuances de l’ émotion traduite que destinée à être un mélodrame musical
rythmes, par un souci à modifier la musique suivant les détours de l’ émotion . Et puis des strophes d’une douceur voilée, atten
t rythmés régulièrement. Il a déféré à la prose le pouvoir de créer l’ émotion par un enchaînement sonore de rythmes et de sylla
ité la vie des mondes qu’il crée, il sait traduire, dans sa phrase, l’ émotion des lieux et des choses. Il néglige de restituer
ux il suggère toute la vision, les revêtant d’une musique adaptée à l’ émotion même qui naît d’eux18. Cette musique des phrases,
ourrait établir le vocabulaire précis de ses sonorités, en regard des émotions particulières qu’elles traduisent. Je ne saurais,
s termes, tandis que s’affinent et se multiplient et se précisent nos émotions . À exprimer des émotions par la musique des mots.
finent et se multiplient et se précisent nos émotions. À exprimer des émotions par la musique des mots. M. de Villiers était évi
écrivant ses rêves, et peut-être à son insu, imprégner son style de l’ émotion qui le poignait. Voilà pourquoi ses histoires, ma
us d’un sermon, — mais par bonté, parce que toujours est mauvaise une émotion excessive — : « Mes enfants, ne pleurez pas tant
profondément, durant les 420 pages de son livre, et que cette unique émotion lui soit venue au spectacle des prairies du comté
un monde infini de mobiles images, de pensées ingénieuses, d’étranges émotions . Ou plutôt, si je n’avais peur qu’on prît trop au
Martin et de Jacques Dechartre ; et je voudrais dire encore la forte émotion que j’y ai ressentie. J’ai été frappé, notamment,
rt ou à raison, nous les jugeons plus réelles. Sans compter la part d’ émotion que contient d’avance pour nous le seul nom d’un
mort d’un misérable enfant torturé dans un hôpital, des scènes d’une émotion simple et profonde qui, bien par-delà Swift, m’on
n qui se découvre en eux. Je sais peu de récits plus tragiques, d’une émotion plus forte, que l’histoire de la douleur d’amour
nt Domaine pour la limpidité gracieuse du récit, et la fraîcheur de l’ émotion , et la grâce du style. Mais ils ont paru dans un
s très précises et puis de cette harmonie ambiante, qui sert à dire l’ émotion spéciale des pays rêvés. 19. À propos d’un ouvra
13 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
antipathique et nous empêche de vibrer fortement sous l’influence des émotions que l’artiste veut nous donner ; l’invraisemblabl
férente comme on se dévouait jadis aux dieux. Cette sincérité de leur émotion doit se retrouver dans leurs œuvres, et, pour com
nt de plus en plus réaliste au grand sens du mot ; c’est-à-dire que l’ émotion esthétique causée par les phénomènes d’induction
de sympathie y tient une place, toujours plus importante, à côté de l’ émotion esthétique directement obtenue par la sensation o
plique suffisamment que par leur valeur expressive. La douleur et ces émotions complexes qui constituent pour ainsi dire la péno
se à un détail anatomique parfaitement rendu le pouvoir de produire l’ émotion . « Une larme, par exemple, peut être, dit-il, trè
aitement reproduit à nos yeux tous les caractères physiologiques de l’ émotion , il ne pourrait manquer d’exciter l’émotion, parc
tères physiologiques de l’émotion, il ne pourrait manquer d’exciter l’ émotion , parce qu’alors il aurait rendu aussi avec la mêm
l’autre, et il est toujours possible de nous faire sympathiser avec l’ émotion mentale en nous en montrant les signes extérieurs
rs, la sympathie est plus immédiatement éveillée par la peinture de l’ émotion morale que par celle de ses signes physiologiques
but de tout écrivain est de produire chez le lecteur la totalité de l’ émotion qu’il décrit, et cela, en décrivant le plus petit
etit nombre possible des symptômes extérieurs ou intérieurs de cette, émotion . Il faut donc choisir parmi ces symptômes, non pa
mes, non pas toujours les plus saillants, mais les plus contagieux. L’ émotion sympathique du lecteur est toujours en raison inv
épense d’attention qu’on a exigée de lui. Le choix des symptômes de l’ émotion est ce qui caractérise l’art de l’écrivain ; et c
al. C’est une voie beaucoup plus simple pour produire, par exemple, l’ émotion de la peur, de décrire cette émotion entérines mo
le pour produire, par exemple, l’émotion de la peur, de décrire cette émotion entérines moraux que de nous représenter la sensa
sposition à la tristesse : les larmes sont la conséquence ultime de l’ émotion , et ne peuvent à elles seules la produire si on n
ujet, sinon le cerveau, du moins le cœur, c’est-à-dire l’ensemble des émotions et des sentiments humains ; le romancier, qu’il l
œur humain ou le voir de grandeur naturelle. Son domaine propre est l’ émotion , mais, dans ce domaine, il peut choisir tel genre
pre est l’émotion, mais, dans ce domaine, il peut choisir tel genre d’ émotion qui lui convient le mieux, qu’il sent plus sympat
beux, semé de ruelles où on ne se promène pas avec plaisir. Parmi les émotions , M. Zola a un faible marqué pour les moins relevé
qui nous semblent parfois les moins poétiques, simplement parce que l’ émotion esthétique est usée par l’habitude. Il y a de la
ste naturaliste, nous l’avons vu, est de tirer d’objets vulgaires des émotions neuves, fraîches, poétiques, et pour cela de déro
fre par lui seul les caractères qui distinguent, selon Spencer, toute émotion esthétique. C’est un jeu de l’imagination, et un
dans la vivacité plus ou moins grande de ce rappel ? Ajoutons que les émotions passées se présentent à nous dans une sorte de lo
général, toute perception indifférente, tout détail inutile nuit à l’ émotion esthétique ; en supprimant ce qui est indifférent
e ; en supprimant ce qui est indifférent, le souvenir permet donc à l’ émotion de grandir. C’est dans une certaine mesure embell
ela derrière soi, et pourtant ces riens se mêlaient à vos plus douces émotions  ; c’était quelque chose d’amer qui, au lieu de re
fet d’un tableau, d’une œuvre demi-inanimée, demi-vivante. Les seules émotions qui vivent encore sous cette neige, ou qui sont p
des et grandes. Le souvenir est ainsi comme un jugement porté sur nos émotions  ; c’est lui qui permet le mieux d’apprécier leur
ment peuvent un jour être altérés par le métier, mais le souvenir des émotions de jeunesse ne l’est pas, garde toute sa fraîcheu
ntique, au lieu d’insister sur la perception objective, insiste sur l’ émotion intérieure qui l’accompagne, et elle cherche à ra
intérieure qui l’accompagne, et elle cherche à ranimer en nous cette émotion  ; au lieu de s’appuyer sur le sens trop intellect
crivain ne nous fait voir les choses qu’indirectement, en suscitant l’ émotion interne qui accompagne la vision externe. Pour su
émotion interne qui accompagne la vision externe. Pour susciter cette émotion , Hugo et Flaubert sont comparables à Isaïe. Ils o
guère de paysages auquel je n’aie intimement mêlé mes pensées ou mes émotions , qui n’ait pris pour moi un sens, ne m’ait suggér
e, qui éveille tout d’un coup la mémoire nette d’une sensation, d’une émotion éprouvée jadis ou qu’on croit avoir éprouvée. Tou
e senties profondément, les détails capables de réveiller en nous une émotion endormie ou d’exciter une émotion nouvelle. Chate
s capables de réveiller en nous une émotion endormie ou d’exciter une émotion nouvelle. Chateaubriand abonde en exemples. Qui n
es de détails caractéristiques : le premier traduit les sensations et émotions ressenties ou pouvant être généralement ressentie
nt ressenties par tout le monde ; le second traduit les sensations et émotions d’un personnage donné, dans un état passionnel do
r ainsi le détail caractéristique, celui qui provoque la sensation, l’ émotion , parce qu’il n’est lui-même que la formule d’une
sensation, l’émotion, parce qu’il n’est lui-même que la formule d’une émotion  : Quand il allait au Jardin des plantes, la vue
tout effet qui apparaît comme cherché se trouve par là même manqué. L’ émotion la plus vive est l’état mental le plus instable.
scerner, parmi toutes les sensations, celles qui renferment le plus d’ émotion latente, afin de reproduire celles-là de préféren
seulement dans le monde le petit nombre de choses se rapportant à son émotion , ne remarque rien du reste et l’oublie. Le sentim
e naturelle de l’esprit. Par là même, c’est arrêter chez le lecteur l’ émotion sympathique. Il peut y avoir quelque chose de con
porter dans un lieu vivement éclairé, ou inversement. Il y a en toute émotion profonde quelque chose de crépusculaire, un voile
ême phénomène que l’abstraction ; elle enlève d’un côté l’intensité d’ émotion et de couleur qu’elle reporte de l’autre. Or, tou
14 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »
icularités esthétiques d’une œuvre se composent d’un certain nombre d’ émotions , d’images verbales, d’images d’objets, de personn
taine succession, par un rythme et un groupement d’images, d’idées, d’ émotions et de sensations, par un certain cours de phénomè
par une disposition organique qui lui faisait ressentir vivement les émotions de grandeur et qui a influé sur toutes les partie
t un tableau déjà poussé, que compléteront les indications tirées des émotions qu’il suggère. L’interprétation des émotions sera
s indications tirées des émotions qu’il suggère. L’interprétation des émotions sera simple et directe s’il s’agit d’œuvres évide
use, l’auteur semble s’efforcer d’empêcher que l’on aperçoive quelles émotions il a voulu suggérer, ou même que l’on en ressente
blic ; ils usent des modes d’expression propres à causer une certaine émotion , la décrivent et la désignent clairement soit en
lacroix, presque toute la musique. L’interprétation psychologique des émotions indiquées et suggérées dans ces œuvres est facile
nce, de grandeur, sur lesquelles il est impossible de se tromper. Ces émotions ont été ou voulues consciemment et nourries par l
rimées dans son œuvre comme dans un monologue. Dans les deux cas, ces émotions sont celles-là mêmes qu’il importe de déterminer
peut conclure directement à l’existence permanente chez l’auteur des émotions de l’œuvre, et déduire de celle-ci les conditions
, toute exubérance et toute confusion. Leurs œuvres sont froides et l’ émotion y résulte des spectacles même qu’ils représentent
te, s’adresse aux sens et à l’intelligence, pour provoquer par elle l’ émotion que les artistes passionnés cherchent à produire
t dans son œuvre son idéal de beauté, et cherche à susciter certaines émotions esthétiques pures, auxquelles il sera légitime de
t à celui dont ils sont les disciples leurs moyens d’expressions, les émotions dont ils jouent et il semblerait qu’appliquée ain
’examen des moyens internes et externes, de la forme, du contenu, des émotions qui caractérisent l’œuvre d’un auteur, en assigna
tué par le même mécanisme général de sensations, d’images, d’idées, d’ émotions , de volitions, d’impulsions motrices et inhibitri
ion, l’idéation, l’action réciproque du langage et de la pensée, de l’ émotion et de la pensée, des sensations et des idées, sur
15 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
spèces de mouvement qui font les ambitieux en tout genre, le besoin d’ émotion et la personnalité : mais dans les passions moral
un tel sujet inspire, les deux principes de ces passions, le besoin d’ émotion et l’égoïsme. Le premier produit l’amour du jeu,
peut-être, de toutes les passions, c’est le besoin et le plaisir de l’ émotion . On ne trouve de bon dans la vie que ce qui la fa
On ne trouve de bon dans la vie que ce qui la fait oublier ; et si l’ émotion pouvait être un état durable, bien peu de philoso
ant les objets, fait disparaître la réalité de tout. Dans un moment d’ émotion , il n’y a plus de jugement, il n’y a que de l’esp
des marins traverser de nouveau les mers, seulement pour ressentir l’ émotion des dangers auxquels ils ont échappé. Le grand je
uption momentanée de la durée successive des idées habituelles, cette émotion qui soulage du poids de la vie. Mais, indépendamm
ances, il n’existe rien de plus pénible que l’instant qui succède à l’ émotion  ; le vide qu’elle laisse après elle, est un plus
ité. La plupart des hommes cherchent donc à trouver le bonheur dans l’ émotion , c’est-à-dire, dans une sensation rapide, qui gât
16 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
le devoir. Mais point n’est besoin d’aller jusqu’à la passion. Dans l’ émotion la plus tranquille peut entrer une certaine exige
elle et d’analyser ce que nous éprouvons. C’est ce qui arrive dans l’ émotion musicale, par exemple. Il nous semble, pendant qu
ectualisme qu’on suspend le sentiment à un objet et qu’on tient toute émotion pour la répercussion, dans la sensibilité, d’une
dre l’exemple de la musique, chacun sait qu’elle provoque en nous des émotions déterminées, joie, tristesse, pitié, sympathie, e
s émotions déterminées, joie, tristesse, pitié, sympathie, et que ces émotions peuvent être intenses, et qu’elles sont complètes
imaginatif, que d’ailleurs le musicien ne pourrait pas susciter cette émotion en nous, la suggérer sans la causer, si nous ne l
taient en effet adhérents. Mais Rousseau a créé, à propos d’elle, une émotion neuve et originale. Cette émotion est devenue cou
usseau a créé, à propos d’elle, une émotion neuve et originale. Cette émotion est devenue courante, Rousseau l’ayant lancée dan
t plus que la montagne. Certes, il y avait des raisons pour que cette émotion , issue de l’âme de Jean-Jacques, s’accrochât à la
ion, provoqués directement par la montagne devaient s’accorder avec l’ émotion nouvelle. Mais Rousseau les a ramassés ; il les a
lequel les Romains caractérisaient le charme de la campagne. Mais une émotion neuve, sûrement créée par quelqu’un, ou quelques-
qui les déterminent, peuvent d’ailleurs aussi bien attirer à eux une émotion antérieurement créée, et non pas toute neuve. C’e
l’amour naturel dans un sentiment en quelque sorte surnaturel, dans l’ émotion religieuse telle que le christianisme l’avait cré
amour confine à l’adoration, plus grande est la disproportion entre l’ émotion et l’objet, plus profonde par conséquent la décep
à moins qu’il ne s’astreigne indéfiniment à voir l’objet à travers l’ émotion , à n’y pas toucher, à le traiter religieusement.
nce qu’entre le sentiment primitif, émanant de l’objet lui-même, et l’ émotion religieuse, appelée du dehors, qui est venue le r
orme, parce que c’est l’intervalle entre le divin et l’humain. Qu’une émotion neuve soit a l’origine des grandes créations de l
néral, cela ne nous paraît pas douteux. Non pas seulement parce que l’ émotion est un stimulant, parce qu’elle incite l’intellig
la volonté a persévérer. Il faut aller beaucoup plus loin. Il y a des émotions qui sont génératrices de pensée ; et l’invention,
ubstance. C’est qu’il faut s’entendre sur la signification des mots «  émotion  », « sentiment », « sensibilité ». Une émotion es
gnification des mots « émotion », « sentiment », « sensibilité ». Une émotion est un ébranlement affectif de l’âme, mais autre
avant. Mais sortons des métaphores. Il faut distinguer deux espèces d’ émotion , deux variétés de sentiment, deux manifestations
position psychologique d’une excitation physique. Dans la première, l’ émotion est consécutive à une idée ou à une image représe
on de la sensibilité par une représentation qui y tombe. Mais l’autre émotion n’est pas déterminée par une représentation dont
quand on oppose la sensibilité à l’intelligence ou quand on fait de l’ émotion un vague reflet de la représentation. Mais de l’a
relation de ce qui engendre à ce qui est engendré. Seule, en effet, l’ émotion du second genre peut devenir génératrice d’idées.
est aussi intelligente que l’homme, mais qu’elle est moins capable d’ émotion , et que si quelque puissance de l’âme se présente
n à la critique, et celle qui invente. Création signifie, avant tout, émotion . Il ne s’agit pas seulement de la littérature et
blème qui a inspiré de l’intérêt est une représentation doublée d’une émotion , et que l’émotion, étant à la fois la curiosité,
é de l’intérêt est une représentation doublée d’une émotion, et que l’ émotion , étant à la fois la curiosité, le désir et la joi
ture et dans l’art ! L’œuvre géniale est le plus souvent sortie d’une émotion unique en son genre, qu’on eût crue inexprimable,
l’intelligence laissée à elle-même et celle que consume de son feu l’ émotion originale et unique, née d’une coïncidence entre
les et communs, donnés d’avance dans des mots. En résumé, à côté de l’ émotion qui est l’effet de la représentation et qui s’y s
peine une oeuvre littéraire pourra secouer nos nerfs et susciter une émotion du premier genre, intense sans doute, mais banale
couramment dans la vie, et en tout cas vide de représentation. Mais l’ émotion provoquée en nous par une grande œuvre dramatique
ue en idées ou en images. C’est dire qu’en faisant une large part à l’ émotion dans la genèse de la morale, nous ne présentons n
présentons nullement une « morale de sentiment ». Car il s’agit d’une émotion capable de cristalliser en représentations, et mê
endrai rester libre de me conduire à ma guise. Mais si l’atmosphère d’ émotion est là, si je l’ai respirée, si l’émotion me pénè
ise. Mais si l’atmosphère d’émotion est là, si je l’ai respirée, si l’ émotion me pénètre, j’agirai selon elle, soulevé par elle
le je ne voudrais pas résister. Et au lieu d’expliquer mon acte par l’ émotion elle-même, je pourrai aussi bien le déduire alors
e alors de la théorie qu’on aura construite par la transposition de l’ émotion en idées. Nous entrevoyons ici la réponse possibl
e, Avant la nouvelle morale, avant la métaphysique nouvelle, il y a l’ émotion , qui se prolonge en élan du côté de la volonté, e
représentation explicative dans l’intelligence. Posez, par exemple, l’ émotion que le christianisme a apportée sous le nom de ch
st qu’on ne peut pas ici, le plus souvent, retrouver au fond de soi l’ émotion originelle. Il y a des formules qui en sont le ré
ence sociale au fur et à mesure que se consolidait, immanente à cette émotion , une conception nouvelle de la vie ou mieux une c
d’elle. Justement parce que nous nous trouvons devant la cendre d’une émotion éteinte, et que la puissance propulsive de cette
cendre d’une émotion éteinte, et que la puissance propulsive de cette émotion venait du feu qu’elle portait en elle, les formul
nt à en faire autant ; finalement toutes se rejoignent dans la chaude émotion qui les laissa jadis derrière elle et dans les ho
au contraire, est implicitement contenu le sentiment d’un progrès. L’ émotion dont nous parlions est l’enthousiasme d’une march
nt éprouvé, sont les représentations simples qui jaillissent ici de l’ émotion au fur et à mesure qu’on s’appesantit sur elle. N
Écoutons leur langage ; il ne fait que traduire en représentations l’ émotion particulière d’une âme qui s’ouvre, rompant avec
C’est qu’il est, lui-même, retour au mouvement, et qu’il émane d’une émotion — communicative comme toute émotion — apparentée
u mouvement, et qu’il émane d’une émotion — communicative comme toute émotion — apparentée à l’acte créateur. La religion expri
i se propage d’âme en âme, indéfiniment, comme un incendie. Une telle émotion pourra évidemment s’expliciter en idées constitut
font-ils autre chose que noter en termes de pensée platonicienne une émotion créatrice, l’émotion immanente à l’enseignement m
que noter en termes de pensée platonicienne une émotion créatrice, l’ émotion immanente à l’enseignement moral de Socrate ? Les
; il est moins qu’intelligence. Celui-ci est aspiration, intuition et émotion  ; il s’analysera en idées qui en seront des notat
fra-intellectuelle. L’efficacité de l’appel tient à la puissance de l’ émotion qui fut jadis provoquée, qui l’est encore ou qui
fut jadis provoquée, qui l’est encore ou qui pourrait l’être : cette émotion , ne fût-ce que parce qu’elle est indéfiniment rés
inale un amour qui paraît être l’essence même de l’effort créateur. L’ émotion créatrice qui soulevait ces âmes privilégiées, et
nct, vous ne pouvez pas ne pas poser ce soulèvement de l’âme qu’est l’ émotion  : dans un cas vous avez l’obligation originelle,
la marque de sa personnalité. Amour qui est alors en chacun d’eux une émotion toute neuve, capable de transposer la vie humaine
sa sensibilité. Dans ce domaine elle est d’ailleurs incomparable ; l’ émotion est ici supra-intellectuelle, en ce qu’elle devie
17 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »
aquelle il suscite, avec une certitude prévue, l’extrême de certaines émotions , remonter de ces moyens à ces effets, des artific
ns la posture intellectuelle assignée, il subit d’avance le choc de l’ émotion que le poète prémédite. Cette préparation est fai
une inversion subite, le poète touche la région cérébrale, désigne l’ émotion qu’il va surexciter. Comme la peur s’empare de to
n’user en une fois que d’un style, à ne susciter et redoubler qu’une émotion , conquiert le lecteur, l’emmène et le trouble ; p
lisant le Chat noir, que l’auteur se voyait perdu par l’alcool, et l’ émotion du Corbeau, qui est factice, ne diffère pas de ce
ttéraires, habile à composer et à stiller d’une main sûre la délicate émotion qui transporte le lecteur hors de lui-même, et le
sthétique artificieuse que nous avons analysée, tendant à évoquer les émotions rares que nous allons étudier, ne pouvaient être
 ; le style se déroule en formes multiples, volontairement adapté aux émotions que le conteur veut suggérer. Toute l’œuvre conçu
allait analyser la subtilité, Edgard Poe a tenté de faire naître deux émotions alliées en proportions variables : la curiosité e
mêle, en proportions variables, mais en présence constante, l’une des émotions humaines, la plus violente, la plus tumultueuse e
e. Nous sommes ici aux contins du possible et au sommet de la gamme d’ émotions terrifiantes que Poe scande dans son œuvre. En qu
ntes, ni dans la plupart de ses poèmes, il ne se sert pour produire l’ émotion , du spectacle de l’amour normal, qui est pourtant
oe. Ayant séparé les éléments de son esthétique et les composants des émotions qu’elle sert à provoquer, nous avons discerné un
-ci sont employés à exciter dans l’âme du lecteur un double courant d’ émotions associées comme deux fils entrelacés et alternant
ons montré. Edgar Poe a limité son effort à produire parfaitement des émotions de curiosité et d’horreur. Chez un littérateur st
ulté d’y exceller, de même Poe s’est appliqué à faire naître les deux émotions spéciales à son œuvre, parce qu’il sentait pouvoi
s jusqu’à l’invention des situations, des personnages, des plans, des émotions , et même de certaines vérités scientifiques. Anal
nstitution cérébrale que l’on peut exprimer comme suit : chez Poe les émotions se transforment constamment en pensées. Il est d
e de l’examiner et de le manier, cesse d’affecter la conscience comme émotion et devient cette chose atone, claire et utile, un
n de l’horreur, l’originalité de l’association, la transformation des émotions en pensées, séparées par l’analyse, sont en réali
autres, les empêchent de devenir chez leur auteur même des sources d’ émotion . Si la faculté de voir et de retenir des images h
ient les sujets rebattus, unis à son rationalisme réfractaire à toute émotion , firent qu’il ne sut montrer de l’amour, source d
esthétique rationaliste, par laquelle il avoue exclure de l’art toute émotion et tout enthousiasme. Dans un article sur Bryant,
des poétiques anciennes enjoignant à l’artiste de ressentir d’abord l’ émotion qu’il veut provoquer. L’on constatera une différe
aux exubérances incorrectes du tempérament, le conseil de livrer des émotions secrètes en amusement à des étrangers, l’invite a
ns d’horreur, les associations incohérentes, la raison domptant toute émotion , ont été situés entre 1809 et 1849 dans la matièr
é primordiale de son âme, à ce rationalisme qui le fit ne ressentir d’ émotions qu’en son existence inférieure et sauva l’artiste
18 (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320
ar le Créateur, éprouve une vibration et rend un son proportionné à l’ émotion que la nature sensible de l’homme imprime à son c
ment convulsif du cœur qui éclate, l’homme se sert, pour exprimer son émotion , d’un langage simple, habituel et tempéré comme e
émotion, d’un langage simple, habituel et tempéré comme elle. Quand l’ émotion , au contraire, est extrême, exaltée, infinie ; qu
art chante pour un de nos sens, quand l’enthousiasme, qui n’est que l’ émotion à sa suprême puissance, saisit l’artiste. L’art d
de ces trois phénomènes et de ces trois images il sort pour nous une émotion , et que de cette immense plaine d’épis il ne sort
pleure, le cœur sympathise, la mémoire se souvient, l’image surgit, l’ émotion naît ; avec l’émotion naît la poésie dans l’âme.
hise, la mémoire se souvient, l’image surgit, l’émotion naît ; avec l’ émotion naît la poésie dans l’âme. Vous pouvez chanter l’
t sur vos lèvres, le silence ou le vers sont seuls à la mesure de vos émotions  ! Voilà une des poésies de la terre ! Nous ne fin
nes diurnes ou nocturnes de notre séjour terrestre. Tout ce qui a son émotion a sa poésie. Tout ce qui a sa poésie demande à êt
dit-on souvent. Nous répondons en deux mots : Parce qu’elle a plus d’ émotion pour nos yeux, pour notre pensée, pour notre âme.
roduisent en nous une première impression de plaisir ou de terreur. —  Émotion  ! Ensuite, la mer est transparente ; elle ressemb
geantes, roulant tantôt la lumière, tantôt la nuit dans ses vagues. —  Émotion  ! Elle est immense, et elle imprime par son étend
s limite une idée de grandeur démesurée qui fait penser à l’infini. —  Émotion  ! Ses vagues, quand elles lèchent sans bruit la g
la respiration douce du sommeil d’un enfant sur le sein de sa mère. —  Émotion  ! Quand elle écume, au lever d’un jour d’été, sou
nnements harmonieux de l’onde qui commence à frissonner sur le feu. —  Émotion  ! Quand elle s’accumule en montagnes humides sous
es nuages et les tremblements de la terre qui déracinent les cités. —  Émotion  ! Si un navire en perdition apparaît et disparaît
les algues, tremblant de reconnaître un époux, un père ou un fils. —  Émotion  ! Si une voile dérive par un jour serein du port,
autre terre, d’autres soleils, d’autres hommes, d’autres destinées. —  Émotion  ! Si une flotte dont on attend le retour montre,
mort pour la patrie, de la gloire et du deuil, assiègent la pensée. —  Émotion  ! Si la mer est peuplée de barques de pêcheurs co
r une à une les lampes des phares, étoiles terrestres des matelots. —  Émotion  ! Si la mer est vide, on songe à l’espace qu’aucu
aboure ses vagues pour on ne sait quelle moisson de vie ou de mort. —  Émotion  ! Si l’œil cherche à sonder le lit murmurant de c
sent, ou rampent, ou nagent dans les mystères de ce monde des eaux. —  Émotion  ! Enfin, si on calcule par la pensée l’incalculab
la supputation des siècles et on a quelque sentiment de l’éternité. —  Émotion  ! IX Toutes ces émotions éparses ou réunies
on a quelque sentiment de l’éternité. — Émotion ! IX Toutes ces émotions éparses ou réunies forment pour l’homme la poésie
lère, le mugissement, la cadence de l’élément dont son âme, à force d’ émotions montées de l’abîme à ses sens, contracte un momen
qui est du domaine de la prose ? Nous trouverions partout que c’est l’ émotion qui est la mesure de la poésie dans l’homme ; que
parce que la vertu est au fond la plus forte comme la plus divine des émotions . XI Voilà pourquoi les vrais poètes chanten
s se trompent même pour leur gloire. À talent égal, le son que rend l’ émotion du bien et du beau est mille fois plus intime et
mproprement encore les conditions de la poésie. Quoi ! la poésie ou l’ émotion par le beau, la poésie, cette essence des choses
d’être ce qu’elle est, parce que le poète doué de ce sens sublime, l’ émotion par le beau, ne consentira pas à ravaler ce sens
dre lointain, frappa aussi les oreilles de Damayanti, qui frissonna d’ émotion et d’attente ; elle entendit en même temps les ch
ra à une poésie des accents plus vrais et plus intimement émanés de l’ émotion et de la conscience. Faisons des vœux, ajoute-t-i
19 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
ui disparaît l’élément réfléchissant, la Pensée ; il ne reste que les émotions , la Passion, — ce que la musique exprime. Dans le
oles à ses musiques, il s’efforce à exprimer, presque uniquement, des émotions  ; donc, dans le drame, il rejette ce qui n’est pa
raites de l’action même du drame, peuvent se livrer tout à fait à une émotion purement lyrique. Ce propos d’ailleurs était indi
par le désespoir du malheureux excommunié, se poursuit à travers des émotions si navrantes, qu’il s’est rencontré des personnes
dédaigner toute réalité de vision afin de reproduire exactement leurs émotions . Je voudrais essayer, au sujet de la littérature,
ls n’avaient point des sensations vives et n’étaient guère portés à l’ émotion  : nulle fougue passionnée ne secoue l’ordonnance
vres mortelles des chagrins, et la maladie et la misère qui causent l’ émotion . Au sortir des luttes gymnastiques, ils poursuiva
a produit les œuvres symphoniques des Vinci et des Rubens, évoquant l’ émotion par l’agencement des couleurs et des ligues ; la
 ; la littérature a produit un art symphonique, la Poésie, évoquant l’ émotion par l’agencement musical des rythmes et des sylla
tristesse, ainsi certaines syllabes, employées à des mots suggérant l’ émotion , étaient devenues les signes directs de cette émo
ots suggérant l’émotion, étaient devenues les signes directs de cette émotion . Dans cette naissance d’une musique nouvelle, les
s des phrases, à la façon de périodes mélodiques, destinées à créer l’ émotion . L’éloquence de Tite-Live, de Cicéron, de Sallust
rmonie, où chaque note (accord) acquit une force spéciale et propre d’ émotion . Certaines âmes affinées connurent la tristesse a
brûlante joie de maintes syllabes : elles y trouvèrent la notation d’ émotions musicales, mais aussi différentes des émotions de
ouvèrent la notation d’émotions musicales, mais aussi différentes des émotions de la pure musique, que des émotions produites pa
ales, mais aussi différentes des émotions de la pure musique, que des émotions produites par les procédés plastiques. Une harmon
obles sentiments. Victor Hugo créa la poésie romantique, évoquant les émotions seules de vies tout sensuelles. Son art conserva
e symphonie véritable, où soit analysée et développée la marche d’une émotion . Le premier, M. Mallarmé tenta une poésie savamme
premier, M. Mallarmé tenta une poésie savamment composée, en vue de l’ émotion totale. Il adopta volontiers pour sujet l’émotion
mposée, en vue de l’émotion totale. Il adopta volontiers pour sujet l’ émotion produite, dans une âme étrangement pensive, par l
éale d’une poésie purement émotionnelle, mais indiquant la raison des émotions en même temps qu’elle les traduisait. Il donna d’
d’emblée, mais bien après un légitime effort, les sereines et hautes émotions de son noble esprit. M. Mallarmé s’est vu obligé
sens particulier, et les a employés seulement pour produire certaines émotions . Un jeune poète, M. Laforgue, maintenant la forme
thmes, indéfiniment variée suivant l’indéfini mouvement des nuances d’ émotion . J’admire cette musique, grandement savante déjà
ues expressives, suggérant, par des liaisons de syllabes, une vivante émotion . Ainsi une littérature nouvelle s’est — par les l
couleur, aujourd’hui, peut, diversement, évoquer une sensation ou une émotion , les syllabes denos mots sont, ensemble, les sign
n, les syllabes denos mots sont, ensemble, les signes de notions et d’ émotions . C’est deux arts, ayant les mêmes moyens : deux l
ent d’idées, sensibles, abstraites, se produisant l’une l’autre, et d’ émotions  : vous jugerez tous ces éléments dignes d’entrer
e M. Laforgue m’ont séduit plutôt par des innovations formelles : les émotions exprimées sont encore très vagues, insuffisamment
tes et leurs visions : il éprouve les angoisses et les joies de leurs émotions . Et, comme tous les aristocrates, il n’a point le
t, qui bouleverse l’âme et la force à créer la plus intense vie d’une émotion précise.26 Un amoncellement de syllabes fortes et
ré, où bruissent les révoltes de quelque luxurieuse passion ; c’est l’ émotion douloureuse d’une lutte entre la science et les é
t les notions sensibles et les raisonnements intimes, et la marée des émotions qui, par instants, précipite les sensations et le
elles seront perçues les images, raisonnés les arguments, senties les émotions  : le lecteur, comme l’auteur, verra tout, les cho
ntaux. La vie que peuvent recréer les littératures est une vie où les émotions interrompent, par places, la série des notions. L
nel des mots : puisque, aussi bien, nuls mots ne peuvent traduire les émotions . La vie, — notre vie surtout, si nerveuse — est u
ouvrir une apparence légendaire et symbolique la vie très-moderne des émotions qu’il créait. [NdA] 20. L’histoire en ces temps
20 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »
ole expérimentale d’Angleterre sur la psychologie des sentiments, des émotions , des phénomènes affectifs en général, ne semblent
ent simples et surtout homogènes. Mais une passion, un sentiment, une émotion , comprennent le plus souvent des éléments très di
e connaissance : une douleur enveloppe l’idée de ce qui la cause, une émotion implique la connaissance de son objet. Évidemment
uble méthode d’analyse et de synthèse ; d’être en état de ramener une émotion très complexe à une émotion plus simple, et de re
synthèse ; d’être en état de ramener une émotion très complexe à une émotion plus simple, et de remonter ainsi graduellement j
mples, et de montrer comment, par addition, se forment des agrégats d’ émotions de plus en plus complexes, et de reconstituer ain
ement la réalité. Mais nous sommes encore bien loin de cet idéal. Les émotions fondamentales irréductibles ne sont pas même déte
de la psychologie comparée. Il voudrait qu’on déterminât d’abord les émotions les plus générales, celles qui sont communes à to
préoccupé du point de vue humain, s’est attaché à montrer comment les émotions complexes résultent des émotions simples par asso
s’est attaché à montrer comment les émotions complexes résultent des émotions simples par association. La méthode reste donc la
urs. L’exposition des conditions physiologiques des sentiments et des émotions manque dans l’ouvrage. On y chercherait aussi vai
ires sont pour nous une troisième cause de plaisirs ou de peines. Ces émotions esthétiques52 se ramènent encore à une associatio
aptation à une fin. » N’est-ce pas dire que les choses qui excitent l’ émotion du Beau et du Sublime sont celles qui ont une ass
21 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »
fidèle jusqu’à la mort. Cette ballade fait frissonner. On devine à l’ émotion de Senta, pendant qu’elle chante, qu’un désir ino
hes et les critiques que la musique doit exciter dans l’âme certaines émotions , et que chacun des signes musicaux se trouve lié
aines émotions, et que chacun des signes musicaux se trouve lié à une émotion de l’âme qu’il excite en se produisant. Mais il e
ce que si tel accord ou tel rythme est associé dans notre âme à telle émotion , ce n’est pas d’une manière universelle, naturell
sens qu’ils avaient pour eux. C’est que ce rapport entre le son et l’ émotion résulte simplement d’associations d’idées, souven
our que la musique réponde à son but en provoquant dans notre âme des émotions , que les auditeurs aient déjà une habitude, et la
et la même chez tous, d’associer à certains signes musicaux certaines émotions intérieures. Or, je crois bien que les Français,
is des siècles par ces mélodies, une association rigoureuse entre les émotions et les signes qui les expriment. C’est ainsi que
tique nationale. Pendant que Beethoven, puis Wagner, traduisaient les émotions de leur âme et de leur race dans la langue musica
iques du XVIIIe siècle, nos compositeurs russes devaient traduire les émotions des âmes et des races slaves dans la langue music
que achevée d’avance. Restait la grammaire, c’est-à-dire le choix des émotions que l’on exprimerait, et la forme générale que l’
ais, sont des boîtes faites d’avance où le musicien doit enfermer les émotions de ses personnages ; c’était gêner le libre dével
ions de ses personnages ; c’était gêner le libre développement de ces émotions , leur imposer des limites et des répétitions arbi
renoncé à toutes ces formules. Leur musique suit pas à pas le jeu des émotions  : c’est la mélodie infinie, le récitatif continu.
es plus louables. Ils se sont dit que, la musique devant traduire des émotions définies, les œuvres dramatiques des grands poète
t leur fournir les indications les plus nettes et les plus belles des émotions à traduire. Méprisant donc, comme l’avait fait Wa
les bruits d’une bataille, tandis que le héros, en scène, exprime les émotions que ce bruit lui suggère. Richard Wagner avait co
Wagner avait compris autrement le rôle de l’orchestre. Pourvu que les émotions des personnages nous soient données en même temps
, parlent et agissent ; l’orchestre, quelque part, nous exprime leurs émotions  : ces émotions, en effet, veulent, aujourd’hui, ê
issent ; l’orchestre, quelque part, nous exprime leurs émotions : ces émotions , en effet, veulent, aujourd’hui, être exprimées p
ou italien ; et, lorsque nous quittions le théâtre, de chasser notre émotion par une moquerie et une plaisanterie impitoyable
la mélodie continue et le récitatif continu pour laisser s’exprimer l’ émotion . La question du rôle de l’orchestre est posée. El
u rôle de l’orchestre est posée. Elle est chez Wagner expression de l’ émotion , là où, chez les Russes, l’émotion est exprimée p
le est chez Wagner expression de l’émotion, là où, chez les Russes, l’ émotion est exprimée par le chant, ce qui ouvre de nombre
22 (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »
ui par lequel, dans un autre ordre, l’ordre des actes et non plus des émotions , un homme ayant connu une entreprise, portant en
e, se reproduit, renaît, redevient efficace et cause des actes ou des émotions analogues à ceux qui existent dans l’âme primitiv
ment le même mécanisme psychologique avec des résultats différents. L’ émotion que donne un livre d’aventures et les émotions qu
résultats différents. L’émotion que donne un livre d’aventures et les émotions qui pourraient accompagner ces aventures mêmes so
s ; les chants guerriers soulèvent les masses ; et fort souvent cette émotion factice suffit à ceux qui l’éprouvent et leur ôte
point important la définition, donnée, au début, de l’œuvre d’art. L’ émotion qu’elle procure ne se traduit pas en actes, imméd
ents esthétiques se distinguent des sentiments réels violents. Mais l’ émotion esthétique, tout en étant fin en soi et en ne pro
s probablement, par la désuétude de cette transition, la tendance des émotions réelles à se transformer de la sorte ; et les sen
fier la conduite des individus et des masses, la sorte particulière d’ émotions et de pensées que chaque ouvrage tend à faire naî
qui permette de décider entre le mérite d’œuvres également intenses d’ émotions , également parfaites d’expression : mais il en es
un ensemble de moyens et d’effets esthétiques tendant à susciter des émotions qui ont pour signes spéciaux de n’être pas immédi
de nous fait pénétrer dans toute la complexité de sa pensée et de son émotion . L’histoire ne nous fournit sur les mobiles, sur
poignante du beau, de frapper l’âme humaine en quelque place vierge d’ émotion , ils seront empêchés, s’ils veulent atteindre le
nté qu’ils expriment, un arrière-fonds plus ténébreux de pensées et d’ émotions qu’ils sont impuissants à signifier. La biographi
s éléments, et en étudiant le jeu des bons moyens d’expression et des émotions exprimées, fournira à l’esthétique un grand nombr
part, ces moyens et ces effets ne pouvant être étudiés qu’en vue de l’ émotion qu’ils produisent, conduiront à des notions resso
donné. Même, en vertu de la substitution qui peut s’opérer entre une émotion réelle et une émotion esthétique, en vertu de l’a
de la substitution qui peut s’opérer entre une émotion réelle et une émotion esthétique, en vertu de l’affaiblissement de forc
23 (1909) De la poésie scientifique
et nombreuse rythmique, et M. Charles Vildrac, d’une large et simple émotion que nous dirons à valeur morale. Près de ce group
n universelle, tentant ainsi une unité philosophique qui dégageât son émotion  Métaphysique émue  tout en exprimant sa complexi
uvés, eux, les presque dédaignés de Parnasse ! Ils leur apportaient l’ émotion tumultueuse de la gloire soudaine… Et il sied de
 Symbolisme » dériveront du thème général de la poésie au hasard de l’ émotion individuelle : c’est là encore, en suprême épanou
ble caractéristique du superbe talent de Verhaeren. Cette essentielle émotion créera plus tard, en toute son œuvre, cette sorte
ant peut-être de sa pantelante horreur, elle s’élargira immensément d’ Emotion et de Beauté à mesure que, retrouvant, par la mét
les données scientifiques  nous allons considérer l’Instinct comme l’ émotion rudimentaire (et pourtant, de quelle énormité, d’
prime sensation perçue de l’énergie à travers son éternité!), comme l’ émotion vers où se sont orientées âprement les chimiques
suivant le processus de l’Etre, nous sentons progressivement, avec l’ émotion de nous référer continuement à l’Universel, la ma
e être reprise aux origines mêmes du Verbe, là où elle commence à une émotion gutturale de l’instinct. Nous devions rendre au V
a valeur idéographique, et lui restituer le mouvement en mesures de l’ émotion , c’est-à-dire le vrai Rythme… De théorie et de pr
essentielle et comme physiologique, le Rythme est représentatif de l’ émotion que dégage l’Idée, émotion qui est inséparable d’
ologique, le Rythme est représentatif de l’émotion que dégage l’Idée, émotion qui est inséparable d’elle. Or, l’Emotion se déno
’émotion que dégage l’Idée, émotion qui est inséparable d’elle. Or, l’ Emotion se dénonce muettement par le geste : toute émotio
able d’elle. Or, l’Emotion se dénonce muettement par le geste : toute émotion se répète de mouvements sensiblement pareils et é
phénomène du mouvement et de la durée, qui se mesure de vibrations. L’ émotion a produit l’expression phonétique, elle-même imit
ste  le Verbe-idéogramme qui exprimera totalement cette pensée et son émotion doit aussi, nécessairement, reprendre sa valeur p
ac.) Donc, en élection (qui sera spontanée) par le poète possédé de l’ Emotion , en élection des mots au mieux d’expression idéog
t elle-même son Rythme-évoluant : Rythme qui est essentiellement de l’ émotion extériorisée et remettant en vibration les causes
valent organiquement, parce qu’en le temps de la totale expiration, l’ émotion , le sentiment, l’idée, inscrivent des intervalles
voir déterminer, en partant des données évolutives comme puissantes d’ émotion suprêmement synthétique  une Métaphysique scienti
mps dans mon esprit. L’Œuvre est le développement de la Méthode, en l’ émotion spéciale et inéprouvée encore qui devait résulter
nt à un plan de spéculations envisageant (maintenant avec la profonde émotion de certitudes scientifiques et leurs hypothèses)
t et sociologiquement scientifique. Depuis les origines, c’est donc l’ émotion de la Vie évoluée, en ses intuitions au passé, en
nt évoluantes pour les poètes persuadés que la Poésie doive devenir l’ émotion suprême de la connaissance et de la conscience hu
mer que la poésie doit savoir et penser pour en dire nouvellement son émotion et son lyrisme, et à œuvrer ainsi selon son énerg
res légendaires qui contenaient à la fois le dogme et l’éthique, et l’ émotion et le savoir essentiel. Que l’on me permette de l
lé au cours de ces pages… Et ce sera l’occasion de les remercier avec émotion , avec tous ceux qui m’honorèrent aussi de leur am
généraliser, sortirent de l’égotisme comme mesure habituelle de leur émotion inspiratrice en s’élevant à du concept philosophi
mois de mai et suivants, dans la revue la Basoche, de Bruxelles, où l’ émotion est si grande, m’écrit son directeur, que deux pa
», mais ils n’ont point la science technique de leurs modèles et leur émotion musicale. D’aucuns aussi, suivant la sorte de spi
24 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »
particulier d’exprimer, en une parole librement cadencée, le genre d’ émotions élevées et vagues que suggèrent les beaux vers. L
plus prosaïque, et s’il a à montrer de la même façon une passion, une émotion , une idée, il se bornera de même à la donner à co
, lointaine, grandie, à peine aperçue et mystérieusement belle ; de l’ émotion qu’elle suggère, toute intelligence est excluse.
le et suggestive, mais cohérente cependant, laisse le champ libre aux émotions qui lui sont associées et à celles même qui résul
vantage qu’il y a à faire sourdre dans l’âme du lecteur de puissantes émotions , sans l’y solliciter expressément, mais en lui la
tre réalistement et prosaïquement des spectacles fantastiques, où son émotion propre, réprimée et tue, n’intervient nullement p
e, réprimée et tue, n’intervient nullement pour suggérer au lecteur l’ émotion qu’il doit ressentir ; tout donne même à croire q
nés, réfractaires à tout sentiment artistique, fournissant, intacts d’ émotions fictives, leur génération. L’espèce en est rare e
ar son merveilleux don de rendre tout le sinueux de la vie, que par l’ émotion de pitié et de tristesse qui pénètre tous ces écr
Enfin, en suprême artiste de la prose, Tolstoï suggère les puissantes émotions qu’il suscite par la nature même de tout ce qu’il
e ; elles montrent des âmes nobles, fort bonnes, et calmes, animées d’ émotion simples et liantes d’amour tendre, de courage, de
galement démesurées, le place en des incidents forcés où la crise des émotions se trouve grandie par leur conflit. Tous les adje
e l’amour du bien et la haine du mal le spectateur subît un conflit d’ émotions le plus puissant qui soit fait si toutefois on n’
présentation par embellissement et par dégradation, des deux ordres d’ émotion l’exultation, la haine et la pitié. II. Conclu
de l’esprit. Le passage rapide par des états d’âmes variés, pensées, émotions , volontés, fait que tous tes phénomènes mentaux s
de ce romancier, et que tout le reste est fourni par ce que donne son émotion . Nous avons pu déterminer ainsi quelles atteintes
élément et se distingue, précisément parce qu’elle est accompagnée d’ émotions , de sympathies et d’antipathies dictées par le te
admirable, dans son intelligence, sa sensibilité et sa volonté ; les émotions qu’il élabore en livres, le soumettent à certaine
un livre, tout écrivain se propose de susciter chez ses lecteurs des émotions factices égales, et la plupart du temps supérieur
les plus élevées au spectacle de l’affliction, à vouloir susciter des émotions tragiques, douloureuses, angoissantes, afin de fa
le de gens qui partagent, dans une certaine mesure, les opinions, les émotions , les sensations qu’il présente, qui partagent don
l’esthétique artificieuse et calculée, l’originalité d’invention, les émotions accouplées d’horreur et de curiosité, la prédomin
florentines. Mais dans l’œuvre complexe de Heine, toute la poésie, l’ émotion , le côté grave et passionnel est ou allemand, ou
ques de Heine. Dans les Sérénades, la pièce VIIl est assurément d’une émotion toute germanique ainsi que la pièce XI, qui début
l’Écho), dans les Mois, de vraies chansons musicales, simples, d’une émotion naïve et naturelle, comme eût pu en composer un d
Cependant, il nous semble que les Intimités laissent au souvenir une émotion parente et celle qu’on éprouve en lisant l’Interm
ération des qualités qui les caractérisent, de leur bonhomie, de leur émotion , de leur comique, de leurs perpétuelles démonstra
personnels dans leurs œuvres, à l’intensité et à la qualité de leurs émotions . Ce fait est remarquable et général ; la sensibil
s pays, nos romantiques et leurs prédécesseurs donnèrent à sentir les émotions charmantes et grandioses que suscite la vue de be
toï durent clairement leur succès à l’ardeur et à l’effusion de leurs émotions . Ce qu’on peut conclure de l’inégale distribution
de la vie sociale. Il n’est pas inutile de savoir que ce sont Là les émotions qui tendent à suggérer à l’étranger presque toute
25 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La doctrine symboliste » pp. 115-119
cadents dissemblaient des Symbolistes en ce sens qu’ils admettaient l’ émotion directe, la traduction exacte des phénomènes de l
d’accessoires. Le résultat poursuivi par le poème sera uniquement une émotion esthétique. « Le Beau étant la Variété dans l’Un
au étant la Variété dans l’Unité, plus un poème offrira de motifs à l’ émotion esthétique dans une rigoureuse unité de but, plus
reuse unité de but, plus il se rapprochera de l’idéal poursuivi. « L’ émotion esthétique a pour cause (étant admise la réalité
les mots) choisis, associés et rythmés (vers, strophes), en vue d’une émotion esthétique à produire. « Elles seront reliées en
exprime une chose purement morale. « Le poème destiné à produire une émotion esthétique sera symbolique. « Le poème symbolique
26 (1888) La critique scientifique « Avant-propos »
elle est née, à expliquer par des lois organiques ou historiques les émotions qu’elle suscite et les idées qu’elle exprime. Rie
héorie des facultés, Les Sens et l’Intelligence (1855), ainsi que Les Émotions et la Volonté (1859). L’œuvre de celui qui contri
La Revue contemporaine, de la parution de la traduction française des Émotions et la volonté, donnée chez Alcan par P.-L. Le Mon
-L. Le Monnier. Le critique suisse salue cet effort de classement des émotions , inscrit dans le sillage de Spencer et de Wundt,
s loin cette typologie, pour distinguer, comme Bain, et d’autres, « l’ émotion esthétique » des autres émotions (voir CS, p. 31)
tinguer, comme Bain, et d’autres, « l’émotion esthétique » des autres émotions (voir CS, p. 31). (NdE) by. « esthopsychologie »
27 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
elirons, pour retrouver dans cette sorte de lecture expérimentale les émotions qu’ils nous avaient autrefois données, et que cet
ous suffisent pour la pratique ; ajoutons-y le souvenir même de cette émotion . Mais comme visions précises ? Quelques tableaux.
n une brève exclamation, en quelques paroles expressives, cet excès d’ émotion . Quand cet état contemplatif aura pris fin, les i
aura fait passer dans notre esprit seront peut-être oubliées, mais l’ émotion subsistera : longtemps encore après que nous sero
t ; elles en accentuent le caractère ; nous en recevons un surcroît d’ émotion  ; et le sentiment initial, ainsi exalté par son e
laisir de jeu, de la sympathie et de l’amour, sans compter toutes les émotions accessoires que l’objet nous donne par son expres
ont à tous les degrés et en proportions indéfiniment variables dans l’ émotion résultante. Ce qui fait l’unité de sentiments aus
impressions que le tableau. Comme l’admiration est ici accompagnée d’ émotions diverses, elle-même sera plus émue ; elle prendra
une œuvre pathétique par son expression morale, c’est-à-dire par les émotions diverses qu’elle nous donne, soit un phénomène to
ut à fait distinct, qui viendrait se plaquer en quelque sorte sur ces émotions , sans se confondre avec elles. Il entre dans notr
de plus profond encore que les représentations intérieures, dans les émotions intimes qui accompagnent l’apparition des images.
pour désigner la beauté d’expression morale ; il implique à la fois l’ émotion , et un certain caractère de beauté dû à cette émo
que à la fois l’émotion, et un certain caractère de beauté dû à cette émotion même. Dans tous les cas, c’est en ce sens que nou
s la nature, toutes les rêveries qu’elle nous a suggérées, toutes les émotions qu’elle nous a données ou que nous lui avons prêt
oète que nous ne le sommes nous-mêmes. Alors il nous communiquera des émotions que nous n’avions jamais éprouvées à ce degré ; i
avait frappés, les incidents de la route. Ou bien, sous le coup de l’ émotion que nous venons d’éprouver, nos pensées prendront
ordinaire intensité. Si la valeur d’un art se mesurait à la force des émotions qu’il peut produire, l’art dramatique tiendrait s
atures idéales, tout imprégnées de grâce et de charme, ou vibrantes d’ émotions lyriques ; il leur fera dire les mots magiques qu
es acteurs me rendront cet enchantement. Que l’œuvre gagne en vie, en émotion , en plénitude et intensité d’effet, cela est indé
il a recueilli en lui-même, pour s’en pénétrer davantage, toutes les émotions qu’il en avait reçues. Et librement, pendant que
les intonations de notre voix ; tantôt ces intonations répondent à l’ émotion que nous avons éprouvée, tantôt par une sorte de
 ; il ne cherchera pas des accords qui signifient qu’il éprouve cette émotion , mais des accords qui soient en harmonie avec ell
nts pathétiques doivent trouver un écho, éprouvera par contrecoup des émotions analogues ; et ce sont celles-là que la musique l
un accent rythmique, pas un accord qui ne corresponde à une nuance d’ émotion particulière. « La musique, dit Taine, a cela d’
pression purement musicale, et de ne pas nous dépenser à son sujet en émotions ou rêveries supplémentaires. Mais nous appelleron
s ou rêveries supplémentaires. Mais nous appellerons au contraire ces émotions et ces rêveries de tout notre cœur, si nous somme
n musicale. Ce jour-là s’était produit ce phénomène bien connu, cette émotion intense qui parfois prend un auditoire et revient
elui où le lecteur éprouve, pour un des personnages mis en scène, une émotion sympathique. Jusque-là, on pensait, on imaginait
e de ce personnage. Nous voyons de ses yeux, et avec la netteté que l’ émotion donne à nos représentations, les événements qui v
touchant le cœur ; il n’y réussira pas, s’il est lui-même rebelle à l’ émotion et incapable d’aimer. L’impassibilité sied au sav
drait mal au poète. J’admets encore que la poésie ne requiert pas des émotions d’une intensité extrême. Trop poignantes, elles n
té indispensable au poète est une sensibilité d’artiste, qui dans ses émotions les plus sincères garde le besoin de l’harmonie e
nconvénients. Nous craindrions beaucoup plus la froideur, le défaut d’ émotion . Quand le sentiment décroît, l’effet poétique est
fet poétique est moindre. Un poète qui réussirait à s’interdire toute émotion n’aurait fait que renoncer à son moyen d’action l
nsée ; mais il y manquerait toujours quelque chose, cette puissance d’ émotion sans laquelle il n’y a pas de complète poésie. No
Peut-elle réussir tout à fait ? Il sera bien difficile de donner aux émotions feintes l’intonation de l’émotion vraie. On les m
sera bien difficile de donner aux émotions feintes l’intonation de l’ émotion vraie. On les mettra trop en dehors, à la façon r
ice. Le plus sûr moyen d’avoir l’air ému, c’est encore d’éprouver une émotion réelle. — Mais s’il n’est pas dans mon tempéramen
it été dépourvu de sensibilité, un seul vers vraiment poétique d’où l’ émotion soit absente. Je n’en trouve pas pour mon compte.
ent parfois les poètes les plus impressionnables pour parler de leurs émotions , il ne faut même pas y voir une affectation de fr
si l’on sourit quand on sent venir les larmes, pour réagir contre son émotion  ; et c’est précisément quand on lutte contre elle
t ému la qualité essentielle du poète, et dans la transmission de ces émotions la fin suprême de son art. La valeur d’une œuvre
ne peut pas être en poésie la chose essentielle. Avant d’exprimer des émotions , il faut que la poésie existe. La musique en expr
x autres arts : ce n’est pas sa qualité essentielle et distinctive. L’ émotion qui nous reste de la lecture d’un poème est chose
voir, dans les vers qu’il nous présente, qu’un moyen d’exprimer cette émotion , ce serait un contresens esthétique. Appliquez ce
cords musicaux suffiraient pour nous communiquer à moins de frais une émotion aussi intense. Dégager de l’ensemble des suggesti
i ont une valeur en elles-mêmes, abstraction faite de ce sentiment. L’ émotion , directement exprimée, n’a en soi aucune valeur p
mée, n’a en soi aucune valeur poétique. « J’aime ! Je souffre ! » Ces émotions , exprimées avec force, ou bien analysées dans leu
du poète, de développer ces images consécutives ou déterminantes de l’ émotion . C’est en cela qu’il fait œuvre de poésie. On ne
it qu’elle sera très pathétique. Il est des romans et des drames où l’ émotion est portée à son maximum d’intensité, et qui pour
ésie était d’exalter le sentiment. On ne peut même admettre que toute émotion augmente la valeur poétique de l’objet qui nous l
ns avancer dans notre enquête, en cherchant de quelle nature sont ces émotions qui concourent de façon indéniable à l’effet poét
mps que je me représente les objets dont il est ému, je me figure ses émotions  ; elles deviennent pour moi un objet de contempla
me, que ces prétendus sentiments imaginaires sont tout simplement des émotions très réelles, que j’éprouve par sympathie en me r
is par me laisser entraîner ; je me fais, des sentiments décrits, une émotion personnelle, qui m’étreint réellement le cœur ; c
Mais ce n’est pas par là que je débute. Avant de sympathiser avec une émotion , il faut bien que nous ayons commencé par nous la
l reste pour nous un spectacle ; ou si ce spectacle nous émeut, notre émotion personnelle différera de celle que l’on nous repr
écho qui la prolonge et achève de la développer. Si par excellence l’ émotion exprimée est de celles qui sont universellement s
us vibrante. Les grands poètes sont ceux qui nous donnent ces grandes émotions collectives. Leurs sentiments les plus personnels
exion n’avait pas à intervenir. C’est l’imagination, stimulée par une émotion intense, qui a tout fait. De là l’incohérence, l’
nts ; et puis il s’abandonnera au mouvement spontané des idées et des émotions que la situation lui suggérera33. L’œuvre qu’il a
and il s’agit d’exprimer une souffrance physique intense ou une forte émotion morale, telle que l’admiration, le désespoir ou l
rvalles à peu près égaux des intonations à peu près semblables. Toute émotion tend à accentuer encore cette périodicité. Dans l
bles. Toute émotion tend à accentuer encore cette périodicité. Dans l’ émotion extrême, la parole devient absolument rythmique,
nt un plus large rythme, chaque stance lui apporte un nouvel afflux d’ émotions et de pensées. C’est une houle puissante comme ce
e développer à loisir les images suggérées, de nous pénétrer de notre émotion . Le poète lui-même, pendant qu’il compose, subit
e sur les pensées exprimées. Aussi la prose peut obtenir des effets d’ émotion que la lecture d’aucun poème ne nous procurera. S
rs, qui pourrait nous transmettre, dans leur poignante sincérité, les émotions intimes du poète. « Il nous semble, dit Guyau, qu
que à rythmer ses vers, il est incapable d’éprouver en même temps une émotion sincère. Pour le vrai poète, la poésie n’est pas
ence, la ralentir, la précipiter, et par instants même, pour porter l’ émotion à son maximum, la briser brusquement. Mais pas un
de vers les plus fortement rythmées qui produiront la plus puissante émotion esthétique. Ce sont elles qui mettent le mieux en
es apparaissent et plus les rêves reflètent les préoccupations et les émotions de la veille. » Vaschide. Recherches expérimental
ents, et il n’y a pas de raison pour que l’art néglige cette source d’ émotions . » L’Esthétique, Reinwald, 1878, p. 606. 24. Il
é que l’imagination inventive doit toujours être stimulée par quelque émotion . « Toutes les formes de l’imagination créatrice i
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
n 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion . Des gladiateurs Cette émotion naturelle qui s’
propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs Cette émotion naturelle qui s’excite en nous machinalement, qua
les mouvemens remuënt l’ame et la tiennent occupée ; cependant cette émotion a des charmes capables de la faire rechercher mal
a long-tems avant que d’être pleinement effacée ; mais l’attrait de l’ émotion est plus fort pour bien des gens que les reflexio
’une condition libre. Mais les romains sentoient à l’amphithéatre une émotion qu’ils ne trouvoient pas au cirque ni au théatre.
éference pour leurs remontrances et pour leurs ordres. L’attrait de l’ émotion fait oublier les premiers principes de l’humanité
ntion d’esprit plus suivie : et qu’ils ne tiennent pas l’ame dans une émotion continuelle ainsi que le jeu des landsquenets, la
29 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
n’entre en rapport avec eux et ne réussit à les distinguer que dans l’ émotion qu’il ressent à leur occasion ; c’est de l’unique
qu’il ressent à leur occasion ; c’est de l’unique substance de cette émotion qu’il tire la représentation qu’il s’en forme ; c
e émotion qu’il tire la représentation qu’il s’en forme ; c’est cette émotion même dont une part plus ou moins grande se transf
nsi que la force d’analyse que nous usons à prendre conscience de nos émotions est soustraite à la force au moyen de laquelle no
le Génie de la Connaissance, il existe une tendance à faire de leurs émotions des spectacles, et, cette transformation de leur
eurs leur rend seule perceptibles les formes et les couleurs, quelque émotion , au contact des passions humaines leur permet seu
30 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre IV. Le développement général de l’esprit est nécessaire pour bien écrire, avant toute préparation particulière »
tentif à regarder en soi comme au dehors, si on a essayé de noter ses émotions , d’en saisir les causes, les effets, les nuances,
e resserrant chaque jour entre la sensibilité et l’intelligence ; les émotions multiplieront les idées, l’esprit affinera le cœu
me un être actif et conscient, toutes les connaissances et toutes les émotions antérieures concourront insensiblement dans tout
abituelle sur soi-même, et les méditations intimes ne collaborent à l’ émotion présente. Si elle écrit au courant de la plume un
ons, et, par-dessus tout, cette pudeur des âmes délicates qui voile l’ émotion d’un sourire et élude par la fantaisie l’expressi
31 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
t des tableaux piquants qui font naître la gaieté, ou en excitant les émotions de l’âme. Les émotions de l’âme ont leur source d
qui font naître la gaieté, ou en excitant les émotions de l’âme. Les émotions de l’âme ont leur source dans les rapports inhére
ions diverses, et quelquefois bizarres, établies dans la société. Les émotions de l’âme ont donc une cause durable qui subit peu
t particulières à quelques destinées seulement, ajoutent beaucoup à l’ émotion causée par le malheur. Il faut cependant éviter d
elui d’une situation nouvelle tirée du mouvement même des passions, l’ émotion qu’elle excite en vous est un plaisir plus innoce
t un plaisir plus innocent que le combat des gladiateurs ; mais cette émotion n’agrandit pas davantage la pensée et le sentimen
n écrivain ne mérite de gloire véritable, que lorsqu’il fait servir l’ émotion à quelques grandes vérités morales. Les circonsta
t aussi puissamment des spectateurs républicains, que la peinture des émotions qui répondent à tout notre être par leur analogie
els, qu’ils ne détournent point, même par des beautés poétiques, de l’ émotion profonde qui doit absorber toute autre idée. Enfi
t absorber toute autre idée. Enfin, pour ouvrir une nouvelle source d’ émotions théâtrales, il faudrait trouver un genre interméd
entraîné par ce talent, pour ainsi dire involontaire, qui reçoit une émotion au lieu de la chercher, qui s’abandonne à ses imp
humaine ; ces limites qui resserrent douloureusement notre cœur, une émotion vague, un sentiment élevé les fait oublier pendan
à la fois dans un même sujet, dans un même ouvrage, les délices de l’ émotion et l’assentiment de la sagesse. 64. Ducis, dans
32 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
aites par la vie même, les chemins par où a passé une première fois l’ émotion et par où elle peut passer une seconde fois, visa
as sur la vie réelle ; toutes les fois qu’il est ému, il rapporte son émotion à cette fin pratique, l’intérêt de son art ; il n
es facettes ; l’idée est la lumière du mot. L’idée est nécessaire à l’ émotion même et à la sensation pour les empêcher d’être b
même et à la sensation pour les empêcher d’être banales et usées, « L’ émotion est toujours neuve, a dit V. Hugo, et le mot a to
Hugo, et le mot a toujours servi, de là l’impossibilité d’exprimer l’ émotion . » Eh bien non, et c’est là ce qu’il y a de désol
 » Eh bien non, et c’est là ce qu’il y a de désolant pour le poète, l’ émotion la plus personnelle n’est pas si neuve ; au moins
agit par suggestion. L’objet de l’art, en effet, est de produire des émotions sympathiques et, pour cela, non pas de nous repré
e l’art aboutissent à déterminer dans quelles conditions se produit l’ émotion sympathique ou antipathique. Le but dernier de l’
de la lumière : elle se communique tout alentour ; produisez en moi l’ émotion , cette émotion, passant dans mon regard, puis ray
elle se communique tout alentour ; produisez en moi l’émotion, cette émotion , passant dans mon regard, puis rayonnant au dehor
ontanés en un mot, et sincères. La sincérité est le principe de toute émotion , de toute sympathie, de toute vie, parce qu’elle
ut et toujours, de quelque nature que soient les circonstances et les émotions . Même en représentant un être moins complexe et p
signe d’un sentiment spontané et intense, c’est un langage simple ; l’ émotion la plus vive est celle qui se traduit par le gest
33 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — La synthèse »
même, de son auteur, des groupes d’hommes en qui l’œuvre produit une émotion esthétique. Comme on aura pu le remarquer, cette
éler en acte, agissante, développant dans une âme humaine les ondes d’ émotions qu’elle est faite pour susciter. Il faut donc ici
omme une force dont le choc est à mesurer. L’effet de l’œuvre étant l’ émotion qu’elle suscite, et cette émotion accompagnant l’
mesurer. L’effet de l’œuvre étant l’émotion qu’elle suscite, et cette émotion accompagnant l’image sensible de son contenu dans
ges de haute littérature demeurent la constatation insuffisante d’une émotion morale inexpliquée. Jointes aux démonstrations pl
s d’une espèce morale, qui concentrent et qui exaltent en eux toute l’ émotion et la réflexion excitée dans la foule mêlée de le
ellules mêmes, immatérielles ou s’ignorant matière, de la pensée, des émotions , des douleurs, des joies, des souvenirs d’êtres e
’auteur de ce qui les émeut, et fixés dans cette similitude par cette émotion même. Tout l’arsenal des moyens exacts et artisti
34 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »
ier ; qu’une intelligence malheureusement partiale contrôlait mal ses émotions et plus mal encore ses facultés, il semblera util
mentaires, que sous forme de sentiments, d’affections, de passions, d’ émotions d’aversion, de crainte, de pitié, d’intérêt, de g
e que l’on sait et ce que l’on suppose sur l’effet de l’ascendant des émotions dans un organisme spirituel. II Le style de
s ne manquent pas de postuler l’aversion et le mépris du lecteur. Ses émotions lui sont ainsi constamment soufflées ; on le pous
ique ou morale facile à retenir, comme il ne néglige guère, quand son émotion déborde, de prendre la parole lui-même pour dire
ils résultats. Son œuvre n’est pas consacrée à susciter les profondes émotions induites de science et de sympathie que cause le
ystérieux, que l’on conçoive un écrivain qui, dans ces trois sortes d’ émotions , ne peut faire une description, poser un personna
e qui ont pour caractéristique l’outrance dans l’expression des mille émotions du romancier, les sentiments auxquels il fait app
itié, à la pure sympathie, et qui n’excède guère ainsi le domaine des émotions d’approbation ou de désapprobation. L’œuvre de Di
rtaines parties de ses autres livres, s’est élevé parfois à l’une des émotions esthétiques les plus puissantes, la terreur pure,
stigmates composites de la vie, c’est par surcroît et par à côté de l’ émotion qu’il lui inspire. L’effroi le lui a permis ; plu
l’image apaisée de la vie. Elles nous en reproduisent les puissantes émotions par une représentation fictive, dont la douleur e
ainsi elles se transformaient presque immédiatement en sentiments, en émotions , et que celles-ci enfin, étant non pas de source
qui donnera même, par réciproque, quelques lumières sur l’action de l’ émotion chez l’homme. Tout d’abord, cela est bien connu d
homme. Tout d’abord, cela est bien connu des psychologues modernes, l’ émotion , la sensibilité, sont les antécédents indispensab
re en outre qu’en dehors de l’influence qu’une tendance trop vive aux émotions exerce sur les perceptions et sur la connaissance
tement cette expression de son individualité qui est l’œuvre d’art. L’ émotion , comme nous l’avons dit plus haut, est un état d’
tirique et méprisante. Pour être sans grande variété qualitative, les émotions n’en sont pas moins changeantes quantitativement.
a tout ce qu’il ressent ; il sera à la fois outré et redondant (Bain, Émotions et volonté, p. 21) et quand Dickens aura à poser
de son art. Cette sorte de transport et d’affolement que causent les émotions , fait qu’un homme affecté de quelque passion ne p
i que de la faiblesse générale de ses peintures de caractère. Enfin l’ émotion a pour principale propriété d’annuler la réflexio
a en 1870 à une hémiplégie cérébrale, ayant amèrement ressenti plus d’ émotions , plus de sympathies et de haines, sinon de plus h
35 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
et nos peines ne sont plus que des « représentations obscures », nos émotions sont des « précipitations de pensées ». Si au con
ces théories, la représentation intellectuelle serait antérieure à l’ émotion sensible, elle ferait partie de ses conditions mê
hangement utile ou nuisible. Nous extrayons cette représentation de l’ émotion elle-même et de l’impulsion motrice qui la suit,
épulsive, tantôt attractive, dès que nous pouvons réfléchir sur cette émotion et faire attention à ses limites plutôt qu’à son
ce cas, ce sera l’accord ou le conflit des tendances qui produira les émotions agréables ou désagréables ; ce ne sera plus l’acc
t dite, qui implique comparaison, mais il n’est pas nécessaire pour l’ émotion agréable ou désagréable. Je n’ai pas besoin de ri
idées, des images qui, pour leur part, contribuent à diversifier les émotions . « Il suit de là que la douleur n’a pas seulement
couleur même. C’est par une abstraction artificielle qu’on sépare des émotions une qualité tout intellectuelle qui serait indiff
enfants et les sauvages, les sons et les couleurs ont un caractère d’ émotion beaucoup plus tranché que chez l’homme adulte et
e, tantôt gaie : c’est ce qui les rend propres à devenir des moyens d’ émotion esthétique. Seulement, nos sens raffinés ne font
tion très claire, comme celle d’une figure de géométrie, renferme des émotions tellement faibles qu’elles sont insaisissables. Q
le le tabac. Au point de vue physiologique, l’opposition actuelle des émotions et des représentations s’explique par ce fait que
36 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
sir : recherchons donc si le désir peut être par lui-même la source d’ émotions esthétiques.   Désirer, aimer (l’amour se réduit
nier considère le besoin et le désir qui en naît comme excluant toute émotion esthétique. Défendant contre nous sa théorie5, il
remière semble indifférente au premier abord ; pourtant, il est peu d’ émotions plus profondes et plus douces que celle de passer
on, si intimement liée à la précédente, n’est pas plus exclusive de l’ émotion esthétique. Le sentiment de la vie réparée, renou
ts rythmés, la simple action de se mouvoir a pu fournir à l’homme des émotions d’un genre élevé. Le libre espace a lui-même quel
, les sons doux, caressants ou passionnés de la musique. Le type de l’ émotion esthétique est l’émotion de l’amour, toujours mêl
ts ou passionnés de la musique. Le type de l’émotion esthétique est l’ émotion de l’amour, toujours mêlée d’un désir plus ou moi
mour, croyons-nous, est plus ou moins présent au fond des principales émotions esthétiques. L’admiration même n’est-elle pas un
s abstraits. Non seulement ces sens ne nous fournissent pas seuls nos émotions esthétiques, mais de plus nous croyons qu’ils n’o
ssentiel. Il est sans doute un point, nous le verrons plus tard, où l’ émotion esthétique la plus haute se confond entièrement a
insi dire qu’au plus haut degré de l’échelle. Aux degrés inférieurs l’ émotion esthétique ne diffère plus autant des autres émot
rés inférieurs l’émotion esthétique ne diffère plus autant des autres émotions . Celles-ci ne demandent pas mieux que d’être part
e sentir toute une foule traversée en même temps que soi par une même émotion , que cette émotion soit esthétique, morale, ou mê
foule traversée en même temps que soi par une même émotion, que cette émotion soit esthétique, morale, ou même simplement intér
e de « crainte et de charme », de trouble et de désir. Il n’est pas d’ émotion esthétique qui n’éveille en nous une multitude de
é, l’élément sensible est notablement restreint par ces écoles dans l’ émotion esthétique ; quant à l’élément actif, il est pres
au domaine de la vie ; il nous reste à examiner le second. Puisque l’ émotion esthétique consiste en grande partie dans un ense
qui décharge pourtant le trop-plein de force nerveuse accumulée par l’ émotion . C’est ainsi que l’art cesse d’être dangereux ; t
ssion à une autre et traduire en un acte particulier, fort louable, l’ émotion générale inspirée par tel sentiment esthétique de
les autres ; par cela même nous sommes portés à agir en tous sens. L’ émotion esthétique la plus vive, la moins mêlée de triste
il et diriger seul le navire sur la grande mer furieuse, loin que son émotion esthétique en eût été affaiblie, il eût mieux com
ames de Shakespeare et de V. Hugo, les gens du peuple éprouveront des émotions violentes, presque pénibles, plutôt que des émoti
éprouveront des émotions violentes, presque pénibles, plutôt que des émotions vraiment esthétiques. L’intérêt qu’ils y prennent
n immense du ciel ouvert. Ici la grâce proprement dite se fond avec l’ émotion du sublime. Nous voyons des mouvements qui, physi
la pitié, l’indignation, sont tout ensemble belles et bonnes. Aussi l’ émotion artistique peut-elle être considérée souvent comm
peut-elle être considérée souvent comme une simple forme dérivée de l’ émotion morale. L’art, qui a pour condition essentielle l
utant plus moral qu’il est plus capable de ressentir profondément une émotion esthétique. — Mais, nous objectera M. Spencer, il
ue acquérir chez eux une intensité durable ; ils se contentent donc d’ émotions plus grossières, mais plus intenses pour eux et p
leur nature ; ils n’ont pas absolument tort à leur point de vue : une émotion , après tout, ne vaut qu’en tant qu’on la sent. Do
rapport, nous avons tous l’oreille un peu dure. Peut-être cependant l’ émotion la plus esthétique qu’on puisse exciter en nous e
 ; ils ressemblent à une onde venue du fond de la mer, qui marque une émotion sourde de toute la masse, tandis que les sensatio
n et de Jouffroy, que tous nos sens sont capables de nous fournir des émotions esthétiques. Considérons d’abord les sensations d
Le sens du tact, quoi qu’on en ait dit, est une occasion constante d’ émotions esthétiques de toute sorte. Sous ce rapport il pe
, mais la perception de forme et de contour est si peu nécessaire à l’ émotion esthétique qu’elle ne s’acquiert souvent qu’à la
ne pouvons avoir que des perceptions informes et mal coordonnées ; l’ émotion esthétique qui s’en dégage sera donc vague et aur
des idées que nous avons fini par y associer. Je me rappelle encore l’ émotion pénétrante que j’éprouvai, tout enfant, en respir
oins systématiques que les philosophes. Pour produire le maximum de l’ émotion esthétique, loin de se servir exclusivement des t
réable ou désagréable, tend à devenir esthétique ou antiesthétique. L’ émotion esthétique nous semble ainsi consister essentiell
, une harmonie entre les sensations, les pensées et les sentiments. L’ émotion esthétique a généralement pour base, pour pédale,
ire à une symphonie, correspond au passage de la sensation simple à l’ émotion esthétique. Au reste, il n’est pas de sensation q
l faut placer le beau. Chapitre VII. Théorie générale du beau. — L’ émotion artistique et la couleur dans les arts Le rés
e est le fond même du beau. Il résulte de ce qui précède qu’en fait d’ émotion , rien de ce qui est superficiel et partiel, rien
apparences, ne vaut pas la dépendance où nous sommes par rapport aux émotions réelles et passionnées, aux souffrances ou aux jo
ans son fond. Mais ce n’est plus l’art, c’est son contraire même. Les émotions vraiment esthétiques sont celles qui nous possède
oulait dédier à Bonaparte, pouvait être aussi envahi et troublé par l’ émotion esthétique que Bonaparte lui-même l’avait été par
blé par l’émotion esthétique que Bonaparte lui-même l’avait été par l’ émotion de livrer telle ou telle bataille. Le véritable a
l’épanouissement de l’être même et la fleur de la vie.   Les grandes émotions esthétiques sont en général très voisines, tantôt
nons d’établir la règle pratique suivante pour l’art et la poésie : l’ émotion produite par l’artiste sera d’autant plus vive qu
sprit. En d’autres termes, l’art devra intéresser indistinctement à l’ émotion toutes les parties de nous-mêmes, les inférieures
eurs plus ou moins artificielle, c’est qu’il existe encore en lui des émotions plutôt animales qu’humaines, trop simples, incapa
rches commencées par des savants tels que Darwin sur l’expression des émotions . Le système nerveux et ses rapports avec le systè
squ’il est arrivé à un état supérieur, éprouver des sensations et des émotions nouvelles, sans cesser d’être encore accessible à
e accessible à ce que contenaient de grand ou de beau ses précédentes émotions . Or, c’est ce qui arrive à l’homme moderne pour l
cédentes émotions. Or, c’est ce qui arrive à l’homme moderne pour les émotions de l’art. Tout en goûtant l’art propre à notre ép
s idées universelles de la science, ce sera en prenant pour moyen les émotions qu’elles excitent. À ce prix seulement la science
st-à-dire de mouvements physiologiques) et un système de pensées ou d’ émotions , la science du vers doit s’appuyer tout ensemble
, la langue rythmée du vers, qui a pour but d’exprimer avant tout des émotions , a elle-même l’émotion pour cause première. C’est
ers, qui a pour but d’exprimer avant tout des émotions, a elle-même l’ émotion pour cause première. C’est un fait que, sous l’in
, parfois dans la souffrance morale, le corps entier s’agite et, si l’ émotion n’est pas trop violente, il tend à se balancer d’
la sensibilité. Le vers nous fait remonter d’un ton dans la gamme des émotions . Fixer, perfectionner cette musique de l’émotion,
n dans la gamme des émotions. Fixer, perfectionner cette musique de l’ émotion , tel a été au début et tel est encore l’art du po
t par battre à l’unisson. De même que le vers exprime naturellement l’ émotion et la propage, il est aussi un moyen de concentre
’elle tend à le distraire davantage du développement des idées ou des émotions , et que le rythme, au contraire, nous permet d’éc
Le rythme, comme le geste, est, nous l’avons vu, une conséquence de l’ émotion  ; il ne doit pas lui survivre, sans quoi il prend
ans le vers moderne. Autant le rythme est l’expression naturelle de l’ émotion , autant il semble étrange au premier moment de ri
rattache indirectement au principe premier de tout langage rythmé : l’ émotion . Chapitre II. Les théories romantiques du vers
ers, comme nous l’avons vu plus haut, est d’exprimer et de produire l’ émotion , d’aller au cœur, il est clair que le calembour o
rusque rupture d’équilibre dans l’organisme et comme l’invasion d’une émotion nouvelle et tumultueuse, qui se transmettra à l’a
pleine et mesurée, la pensée devenue chantante sous l’influence de l’ émotion . Dans les lettres de G. Flaubert à G. Sand se tro
ais il y a quelque chose de supérieur encore à l’admiration : c’est l’ émotion , et il ne la produit qu’en s’oubliant lui-même, e
l’insuffisance du vocabulaire descriptif qu’en associant toujours une émotion morale à son imparfaite copie de la ligne et de l
copie de la ligne et de la couleur » ; or, dès que le sentiment et l’ émotion reprennent le premier rang, les mots et les sonor
ujourd’hui, et c’est pourtant ce qui ressort des pages précédentes. L’ émotion , tel nous a paru être le principe psychologique d
tel nous a paru être le principe psychologique du langage rythmé ; l’ émotion , à son tour, a pour cause un sentiment ; le senti
plus d’idées, plus de sentiments, y accumuler pour ainsi dire plus d’ émotion latente, plus de force nerveuse. Lorsque l’alexan
chose de contradictoire et de choquant, puisque, fait pour produire l’ émotion par sa forme rythmée, il tend à la détruire par s
nstruosité. Un vers bien scandé, sonore, qui semble tout frémissant d’ émotion , prêt à chanter, et qui pourtant ne nous chante r
mme le croit M. de Banville, mais elle le raccourcit67. Ensuite, si l’ émotion tend à produire un rythme dans le langage, elle t
t fait pour ainsi dire de passion restera le langage naturel de toute émotion grande et durable. Les mots simples, primitifs, c
r en nous l’antique nature humaine, tout instinctive et passionnée. L’ émotion que la poésie nous donne a ainsi la puissance du
ité n’en doivent être les objets propres et directs, mais seulement l’ émotion et la beauté ». (Critique philosophique, 4e année
4.) — Nous aurons à rechercher précisément s’il peut y avoir une vive émotion esthétique en dehors de toute vérité, de toute ré
opposition qu’établit M. Grant Allen entre les fonctions vitales et l’ émotion esthétique, il reconnaît que le besoin et le dési
croyons que ce n’est pas un simple facteur, mais un élément même de l’ émotion esthétique. Cet élément subsiste encore aujourd’h
ée, vient à exiger un certain effort, elle pourra encore éveiller des émotions esthétiques, mais ce sera plutôt l’idée du grandi
e que les odeurs entreraient comme élément nécessaire dans toutes nos émotions esthétiques, jusque dans nos jugements sympathiqu
sion du Niagara. Chez un tempérament comme celui de M. Grant Allen, l’ émotion esthétique, étant le produit de comparaisons et d
37 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes maudits » pp. 101-114
mblait convaincu que l’Image seule est poétique. La Poésie vient de l’ émotion . Or cette Émotion, l’Idée, procédant par étapes s
ue l’Image seule est poétique. La Poésie vient de l’émotion. Or cette Émotion , l’Idée, procédant par étapes successives, par gr
e, demeure intense, esthétique. Et, dès que je voudrai analyser cette émotion , le charme s’évanouira. On ne peut avoir à la foi
ien qui les enrégimente ou les lie, dans le seul but de provoquer une émotion , de sorte qu’une ligne construite ainsi : Sicile
fausse, eh ! serais-tu vraie ? « N’y a-t-il pas dans cette idée une émotion d’une acuité douloureuse pour certains ? Comme un
e qui guidera le Poète dans le choix de ses éléments, en vue de telle émotion à produire. Par ainsi, le Poète, en même temps qu
rtement dans Amour, où se révèle une langue davantage émondée. Ici, l’ émotion perçue se note, incontinent, sans plus la coquett
38 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »
ch, un psychologue aussi, curieux de l’expression, mais enfermant les émotions qu’il traduit sous les rigoureuses lignes d’un co
ant des images et des sensations ; à peine, par instants, de l’intime émotion , de la spéculation contemplative, un reflet : tou
eautés vocales et symphoniques qui seraient de nature à interrompre l’ émotion tragique ; qu’il renonce au récitatif, aux ariett
idents inattendus, et les sourires, et les pleurs, vers quelque noble émotion finale ! Celui qui réalisera une telle œuvre sera
Maître… Ainsi, je choisirai, pour éclairer, dans la succession de ses émotions intérieures, une de ces journées de Beethoven, le
ineur nous retient comme l’une des rares conceptions du maître où une émotion , vive et cruelle, de souffrance, est le point de
é semble l’avoir entièrement dérobé au monde de la douleur. Or, cette émotion douloureuse qui reparaît, maintenant, en quelques
e œuvre, s’il n’a, en son âme, la plus profonde sérénité. Aussi cette émotion cruelle qui s’exprime dans ces œuvres doit-elle a
devant nous avec sa pleine largeur, et nous a remplis, dès lors, de l’ émotion innommée, étrangement joyeuse, à la vue de ce par
figuration exacte de leurs formes ? Ou bien doit-elle nous donner des émotions plus fines, plus intimes, et, pour ainsi dire, pe
ythmes et des sons, évoquer en nous, plus exacte, la vie intense de l’ émotion  ; ainsi peuvent les peintres, par le même moyen d
nt des lignes et des teintes, évoquer en nous, réelles, précises, des émotions que nulle poésie, nulle musique, ne sauraient exp
ulaires associations entre les images et les sentiments, — un monde d’ émotion vivante et bienheureuse : deux peintures sont, to
de la vie plastique ; un tableau de M. G. Moreau, le symphoniste des émotions affinées, ou quelque dessin, épouvantant, de M. R
ale des formes : et il a, en d’adorables dessins, écrit le poème de l’ émotion plastique, communiquant aux âmes des émotions étr
ins, écrit le poème de l’émotion plastique, communiquant aux âmes des émotions étrangement douces et tièdes, par une combinaison
yreuth ? M. Fantin-Latour a voulu nous donner, en langage plastique l’ émotion de la scène, et il nous l’a donnée. Ces blanches
us ces hommes, diversement, avec d’inégales expressions, témoignent l’ émotion intime que leur a donnée, à tous, l’extraordinair
où s’exprime l’esprit ; l’antithèse est le romantisme, le temps de l’ émotion et des sentiments. Enfin, la synthèse voit l’inte
re réaliste et l’autre, « médiate », poésie de la peinture, « monde d’ émotion vivante et bienheureuse ». Il cite les noms de De
39 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »
ient dessiner le cours de la pensée, peser ou mesurer l’intensité des émotions  ». Sa récente Physiologie mentale (1875) est un a
osophique les esprits imbus des idées courantes. — Son Expression des Emotions traite un point de la corrélation du physique et
si Darwin a résolu la question capitale et dernière : pourquoi telle émotion agit sur tel muscle ou tel groupe de muscles plut
se ont toujours été sans exception. L’étude des phénomènes affectifs, émotions , sentiments, est assez incomplète, avons-nous dit
ccord. Les deux faits fondamentaux sont le plaisir et la douleur. Les émotions ou passions sont de deux sortes : simples, compos
imples, composées. On ne s’entend ni sur le nom, ni sur le nombre des émotions simples. On est unanime à ranger parmi les émotio
sur le nombre des émotions simples. On est unanime à ranger parmi les émotions composées toutes les manifestations du sentiment
ifiq. internat.) 282. La Descendance de l’homme. — L’expression des Emotions . 283. Chapitre III et chapitre V. 284. An Intr
40 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
t les joies et les tristesses profondes, les passions réfléchies, les émotions esthétiques. L’intensité pure doit se définir plu
mieux, au plus ou moins grand nombre d’états simples qui pénètrent l’ émotion fondamentale. Par exemple, un obscur désir est de
e cette intervention progressive d’éléments nouveaux, visibles dans l’ émotion fondamentale, et qui semblent en accroître la gra
n du spectateur. Si les oeuvres de la statuaire antique expriment des émotions légères, qui les effleurent à peine comme un souf
qu’il ait été suggéré, et non pas causé. On comprend alors pourquoi l’ émotion esthétique nous paraît admettre des degrés d’inte
e sensation autre chose que cette sensation même. Mais la plupart des émotions sont grosses de mille sensations, sentiments ou i
exe originalité. Pourtant l’artiste vise à nous introduire dans cette émotion si riche, si personnelle, si nouvelle, et à nous
nce et la nôtre ; et plus sera riche d’idées, gros de sensations et d’ émotions le sentiment dans le cadre duquel il nous aura fa
de faits psychiques élémentaires que nous démêlons confusément dans l’ émotion fondamentale. On soumettrait les sentiments morau
a effort intellectuel ou attention ; dans le second se produisent des émotions qu’on pourrait appeler violentes ou aiguës, la co
’attention c’est l’idée plus ou moins réfléchie de connaître : dans l’ émotion , l’idée irréfléchie d’agir. L’intensité de ces ém
aître : dans l’émotion, l’idée irréfléchie d’agir. L’intensité de ces émotions violentes ne doit donc point être autre chose que
. Nous n’irons point jusqu’à soutenir, avec M. William James 8, que l’ émotion de la fureur se réduise à la somme de ces sensati
a des fureurs contenues, et d’autant plus intenses. C’est que là où l’ émotion se donne libre carrière, la conscience ne s’arrêt
era de la colère qu’une idée, ou, si vous tenez encore à en faire une émotion , vous ne pourrez lui assigner d’intensité. « Une
ments font partie de la frayeur même : par eux la frayeur devient une émotion , susceptible de passer par des degrés différents
quand on éprouve de la honte, fût-elle rétrospective. L’acuité de ces émotions s’évalue au nombre et à la nature des sensations
ntiments profonds, dont nous parlions au début de cette étude, et les émotions aiguës ou violentes que nous venons de passer en
se pénètrent le plus souvent, parce que les faits plus simples qu’une émotion ou qu’un effort enveloppe sont généralement repré
64. 6. Le mécanisme de l’attention, Alcan, 1888. 7. Expression des émotions , page 79. 8. What is an emotion ? Mind, 1884, pa
9. Principes de psychologie, tome I, page 523. 10. Expression des émotions , page 84. 11. L’homme et l’intelligence, page 36
36. 12. Ibid., page 37. 13. Ibid., page 43. 14. Expression des émotions , page 84. 15. Ch. FÉRÉ, Sensation et mouvement,
41 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 3, que le merite principal des poëmes et des tableaux consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles. Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles » pp. 25-33
rge, est un plaisir pur. Il n’est pas suivi des inconveniens dont les émotions serieuses qui auroient été causées par l’objet mê
r en nous la semence d’une tristesse durable. Nous joüissons de notre émotion sans être allarmez par la crainte qu’elle dure tr
irs très-réels, mais ces maux ne sont pas les suites necessaires de l’ émotion artificielle causée par le portrait de Cyrus et d
ion artificielle causée par le portrait de Cyrus et de Mandane. Cette émotion artificielle n’en est que l’occasion ; elle fomen
e regle generale : que notre ame demeure toujours la maîtresse de ces émotions superficielles que les vers et les tableaux excit
42 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre I »
t de métier, l’impassibilité est, a priori, impossible à l’artiste10. Émotion au début de l’œuvre, émotion dans l’œuvre, c’est
est, a priori, impossible à l’artiste10. Émotion au début de l’œuvre, émotion dans l’œuvre, c’est la règle commune même à ceux
de l’art », chère à l’école allemande. Flaubert, qui voulait que « l’ émotion et la pitié sortent s’il y a lieu des choses même
ire les misères humaines, mais ne jamais s’attendrir sur elles, car l’ émotion eût altéré la beauté de leur expression artistiqu
, mais pour sa beauté plastique, sa force expressive et l’intensité d’ émotion qu’il peut en retirer, sera moins accueillant. Il
43 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »
à court, et très embarrassé de parler ou d’écrire. Quand on a nommé l’ émotion qu’on éprouve, qu’ajouter de plus ? Le cœur plein
comme donner un corps au sentiment vague et flottant de sa nature. L’ émotion s’exprime spontanément par le cri inarticulé, la
s. Le plus souvent cela prouve moins la sincérité et l’intensité de l’ émotion que la vulgarité et l’inculture de celui qui la r
hakespeare, au fond, a procédé de même ; à la peinture extérieure des émotions il mêle des mots, des traits, des couplets qui no
tant de personnes s’affligent. Elles ont des impressions fortes, des émotions vives, et elles ne trouvent rien à dire, rien à é
44 (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées
d’un beau geste, d’un applaudissement bien placé, du caprice ou de l’ émotion d’un petit groupe de spectateurs. Le troupeau sui
idée de beauté à l’idée même de sexualité. C’est ceci, que toutes les émotions humaines, quels que soient leur ordre, leur natur
doux et nerveux par la découverte d’un amant chez sa femme. Parmi les émotions qui retentissent le plus sûrement sur tout organi
ur tout organisme un peu sensible, il faut placer au premier rang les émotions esthétiques. Et ainsi elles retournent à leur ori
es qui permettent des associations d’idées sexuelles et de toutes les émotions qui retentissent sur le système génital. Mais il
le jargon des marchands d’orviétan spiritualiste. La conscience de l’ émotion s’élabore au moment où l’émotion y passe, mais el
an spiritualiste. La conscience de l’émotion s’élabore au moment où l’ émotion y passe, mais elle ne fait que passer en laissant
ations intenses et fortement localisées. On veut seulement dire que l’ émotion esthétique met l’homme en un état favorable à la
otion esthétique met l’homme en un état favorable à la réception de l’ émotion érotique. Cet état est donné aux uns par la musiq
s d’estampes. L’exemple inverse serait sans doute moins paradoxal : l’ émotion esthétique est celle dont l’homme se laisse le pl
fait illégitime, succès et beauté ayant une origine commune dans les émotions , la seule différence étant la différence même des
évolué. Et d’ailleurs très peu d’hommes sont capables d’une originale émotion esthétique ; la plupart de ceux qui l’éprouvent n
mbre des fidèles qui sont venus et qui l’accompagnent en cortège. Les émotions de la caste et les émotions du peuple sont destin
nus et qui l’accompagnent en cortège. Les émotions de la caste et les émotions du peuple sont destinées à un même aboutissement.
es humaines, moins diffuses ou plus réfractaires, chez lesquelles les émotions ne retentissent pas vers le centre de grande sens
duit de la chaleur : le train brûle, que l’on voulait faire rouler. L’ émotion en route vers le sens génital qu’elle a mission d
s’agissait de conserver l’espèce, voici que naît l’idée de beauté. L’ émotion esthétique, et alors sous sa forme la plus pure,
la plus pure, la plus désintéressée, n’est donc qu’une déviation de l’ émotion génitale. L’Aphrodite qui nous entraînait à son c
e que le courant émotionnel s’est diffusé, formant ainsi ce mélange d’ émotion et d’intelligence qui nous donne le sens esthétiq
s’il ne se formait pas des coupures ou des nœuds dans les fils, si l’ émotion atteignait toujours son but, les hommes seraient
retourner vers notre point de départ, voici un résumé : Deux sortes d’ émotions concourent à la formation du sens esthétique ; le
sortes d’émotions concourent à la formation du sens esthétique ; les émotions de nature génésique et toutes les autres émotions
ns esthétique ; les émotions de nature génésique et toutes les autres émotions , quelles soient-elles, selon une proportion qui v
esoin émotionnel s’étant extrêmement développé, à toutes les causes d’ émotions , même terribles, même sanglantes. Mais ces émotio
utes les causes d’émotions, même terribles, même sanglantes. Mais ces émotions de toute nature, qui font la vie même de l’homme,
es qu’on vit, enveloppés par l’orage, se posséder avec fureur, ou à l’ émotion douce de Tibulle, quam juvat immites… Les horribl
té. On a vu des hommes auxquels l’odeur des pommes pourries donne des émotions fortes et nécessairement sexuelles. Schiller en a
mmes pourries. Voici donc toute une classe d’hommes chez lesquels les émotions arrêtées à moitié chemin se transforment en intel
ique des plus obscurs. On peut même dire que cette transformation des émotions se fait, peu ou beaucoup, chez tous les hommes ;
fait, peu ou beaucoup, chez tous les hommes ; il arrive aussi que les émotions retentissent presque également dans toutes les di
ses expériences. En des types tels que Torquemada ou Robespierre, les émotions n’aboutissent pas au sens génital ; elle se heurt
’exerce en même temps que la puissance génitale. Tout homme capable d’ émotion est capable d’amour et en même temps soit de crua
ie tout ce qu’elle a de beauté pure ou forte, qui sortira en l’état d’ émotion intellectuelle, moins sensible au meurtre qu’à la
ait vivre ; on aura aussi un spectateur qui, malgré quelques lueurs d’ émotion intellectuelle, sort du théâtre à peu près comme
guère ; il jugera de l’œuvre d’après l’intensité ou la qualité de son émotion . Ça lui donne du plaisir, ou le laisse froid, et
présentants de la caste esthétique jugent aussi une œuvre d’art par l’ émotion qu’ils ont éprouvée, mais cette émotion est d’un
t aussi une œuvre d’art par l’émotion qu’ils ont éprouvée, mais cette émotion est d’un ordre tout particulier ; c’est l’émotion
prouvée, mais cette émotion est d’un ordre tout particulier ; c’est l’ émotion esthétique. Seules, pour eux, appartiennent à l’a
l’art, à la catégorie de la beauté, les œuvres, qui peuvent donner l’ émotion , le frisson esthétique. Ainsi se sont trouvées ex
es, ayant un but quelconque en dehors de ce but précis et exclusif, l’ émotion esthétique ; et aussi les œuvres trop sexuelles,
e, n’en est pas moins un jardin clos. L’art est donc ce qui donne une émotion pure, c’est-à-dire sans vibrations hors d’un grou
ont, exactement comme celles qu’elle admire, pour but de susciter des émotions . C’est une question de qualité, non d’essence. El
. La justice littéraire est une absurdité. Elle suppose la parité des émotions en des hommes d’une catégorie physiologique diffé
ogique différente. Une œuvre est belle pour ceux à qui elle donne des émotions . La sensibilité est incorruptible, aussi bien cel
s’agirait de façonner ainsi la physiologie du commun des hommes que l’ émotion au lieu d’aboutir au centre génital se diffusât v
cet état semble rare. Tous les hommes sont aptes à recevoir certaines émotions esthétiques, et tous en sont avides ; mais presqu
sont avides ; mais presque aucun ne se soucie de la qualité de cette émotion . Etre ému, voilà l’important. Nul monument depuis
ise a médité, l’étourderie a rêvé ; il tombait de là comme un orage d’ émotions . On chercha à le détourner ; il était trop tard,
ement à l’expansion de l’instinct génital. Un caillou rouge donne une émotion à un oiseau, et cette émotion surexcite son désir
nct génital. Un caillou rouge donne une émotion à un oiseau, et cette émotion surexcite son désir. Tel est le rôle social de l’
le, ici, j’entends l’ensemble des hommes, — il faut qu’il éprouve des émotions esthétiques, il faut que ses nerfs tremblent sous
ourvu qu’il pleuve ! Je n’ai voulu que montrer la légitimité de toute émotion esthétique, quelle que soit sa source, et de tout
i méchant que de forcer d’entrer. C’est à chaque homme de se donner l’ émotion qui lui est nécessaire et la morale qui lui convi
sant outillage d’un tissage nous subjugue ; qui a jamais regardé avec émotion le simple jeu de deux aiguilles à tricoter ? Cepe
; le rythme de sa poitrine dit l’état de son âme et les degrés de son émotion . Aucun discours ne trouve un homme plus sensible.
euse. Darwin a trouvé chez les animaux l’esquisse de l’expression des émotions . Il y a dans la mimique humaine une importante pa
elle les a changés de nuances, elle les a multipliés ; aux signes des émotions vraies sont venus se joindre les signes des émoti
; aux signes des émotions vraies sont venus se joindre les signes des émotions fausses, et alors seulement il y a eu langage. L’
usses, et alors seulement il y a eu langage. L’expression animale des émotions n’est pas un langage, car elle ne saurait feindre
« j’ai froid », quand on a peur ou qu’on a froid ; c’est exprimer une émotion ou une sensation au moyen de signes verbaux, et a
blement de l’animal transi ou affamé. Mais si au contraire, niant son émotion ou sa sensation, l’homme qui a froid dit « j’ai c
st né, comme le mensonge, d’une vive conscience des sensations et des émotions  ; il affirme un état de sensibilité extrême, en m
s bons esclaves, les bons citoyens. Aussi, comme l’on comprend bien l’ émotion de Paul Bert48, interprète de la médiocrité unive
pointant son sourire vert dans les rocailles du sol ; — joies aussi d’ émotion enfantine, de fillette qui fait joujou avec les d
’œuvre d’aujourd’hui et dans celle de la veille qu’il faut chercher l’ émotion pure, celle qui n’est déterminée par aucun préjug
 : « Lisez vous-même et jugez. L’art n’a de valeur que comme source d’ émotions intellectuelles. Ne confondez pas cela avec l’émo
comme source d’émotions intellectuelles. Ne confondez pas cela avec l’ émotion sentimentale. Ce qui touche d’abord la sensibilit
elligence n’est pas de l’art non plus. Tenez-vous-en à l’expression d’ émotion intellectuelle. Ce qu’elle a d’incorrect vous aid
45 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
unir notre individu. Nous revenons vers la Nature. Nous recherchons l’ émotion saine et divine. Nous nous moquons de l’art pour
’art pour l’Art, que les idées éternelles, les divines et rayonnantes émotions durent abandonner les régions glacées de la Poési
t si modernes, de littérature artificielle. N’est-ce pas, en effet, d’ émotions , de sensations subies et souffertes par l’homme,
soient MM. Mallarmé, Moréas ou de Régnier, négligent et dédaignent l’ émotion naturelle ; ils la considèrent comme banale, sans
nt métamorphosée en un misérable dilettantisme. Il est, pour eux, des émotions naturelles trop violentes qu’ils pressentent, mai
elle est une autobiographie. C’est par là que Verlaine est éternel. L’ émotion fécondatrice ne doit pas être négligée. L’éducati
ciens devinrent nos objets favoris ; on préféra l’ivresse verbale aux émotions naturelles, les parcs factices, aux sites champêt
menus faits de la vie quotidienne, le grand art est de retrouver des émotions divines ; en de frustes objets, de découvrir un s
d’art, le frisson de l’Idée, il n’a jamais autrement tressailli. Ses émotions sont tout intellectuelles. Ainsi je crois que M. 
voix involontaire et spontanée. De notre soumission à l’univers, aux émotions , aux paysages, naît la logique de nos pensées et
proche du sommeil. Pour eux, l’apathie, qui est l’absence complète d’ émotions , était un état supérieur, une position aussi envi
els, il n’est pas rare qu’ils arrivent à décupler l’intensité de leur émotion . Mais surtout, ils s’infatuent de la façon toute
que l’on s’y attarde. Ils gardent d’autant moins d’intérêt que plus d’ émotions les exaltent, car ces émotions les détournent des
nt d’autant moins d’intérêt que plus d’émotions les exaltent, car ces émotions les détournent des rites. Un homme paraît — c’est
dant, à les entendre notre âme n’éprouve pas de grandes, d’épuisantes émotions . Nous ne nous sentons ni élevés, ni amoindris. Ma
accable d’ennui et l’aventure poétique ne correspond à aucune de nos émotions habituelles et journalières. Ces héros extraordin
hent et s’y engouffrent avec vertige. Certes il expire sous le choc d’ émotions si puissantes, mais c’est pour renaître transsubs
nt, leur recherche fut identique. La réalité lui fournit des motifs d’ émotion et, comme eux, il s’émerveilla dans les truandail
n poétique demeurait insuffisante ; l’uniformité métrique glaçait les émotions , malgré l’évocatrice puissance de l’épithète. Enf
es. Plus rien ne subsiste en nous, qui soit littéraire ou cérébral, l’ émotion devient toute physique. Des adverbes aux sonorité
oète devait s’asservir à la nature, se soumettre au joug sacré de ses émotions , en être le docile esclave attentif. Et c’était e
Francis Vielé-Griffin ! le rapprochement de ces deux noms me comble d’ émotions . Ces deux poètes furent à peu près contemporains
uriste s’oppose au naturaliste, en ce qu’à l’observation il préfère l’ émotion . Sacrifiant la documentation exacte, il estime da
e des innombrables sonorités. * *   * Négligeant ce qu’elle possède d’ émotion et de grandeur, je voudrais insister davantage su
ce même esprit que le jeune écrivain, au cours d’une méditation sur l’ émotion , promulguait : « Peu importent, en effet, les ano
que Paul Verlaine négligea « l’écriture artiste » pour le culte de l’ émotion , parce qu’il nous délivra, littérairement, de l’i
olorer de toutes les flammes amoureuses, trembler aux plus disparates émotions , à l’âge où les âmes fleuries et parfumées se des
46 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
lu faire voir qu’elle se retrouve aussi au fond même de l’art ; que l’ émotion esthétique la plus complète et la plus élevée est
; que l’émotion esthétique la plus complète et la plus élevée est une émotion d’un caractère social ; que l’art, tout en conser
nséquent plus social : — « La solidarité sociale est le principe de l’ émotion esthétique la plus haute et la plus complexe. » L
re sous les sentiments mêmes les idées, car l’idée est nécessaire à l’ émotion et à la sensation pour les empêcher d’être banale
tion et à la sensation pour les empêcher d’être banales et usées. « L’ émotion est toujours neuve, prétend V. Hugo, et le mot a
Hugo, et le mot a toujours servi ; de là l’impossibilité d’exprimer l’ émotion . » — « Eh bien non, répond Guyau, et c’est là ce
, répond Guyau, et c’est là ce qu’il y a de désolant pour le poète, l’ émotion la plus personnelle n’est pas si neuve ; au moins
la pure jouissance de la sensation. » D’ailleurs, les symptômes de l’ émotion peuvent s’emprunter aussi bien au domaine de la p
qui nous semblent parfois les moins poétiques, simplement parce que l’ émotion esthétique est usée par l’habitude. Il y a de la
es déséquilibrés et des névropathes, dont il étudie la littérature. L’ émotion esthétique se ramenant en grande partie à la cont
l semble qu’il y ait en lui, comme chez tout véritable poète, assez d’ émotion et de sympathie pour traverser et animer la natur
47 (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26
rir la meilleure recette, celle qui assure le maximum d’hilarité ou d’ émotion . M. Jullien propose : « Serrer la vie du plus prè
sation en idée ; en d’autres termes : exprimer dans une œuvre d’art l’ émotion que la vie extérieure lui a communiquée. Pourquoi
le, sur le papier ou sur le marbre, un reflet plus ou moins pâle de l’ émotion déjà passée ? C’est que, cette émotion, l’artiste
reflet plus ou moins pâle de l’émotion déjà passée ? C’est que, cette émotion , l’artiste voudrait la ressusciter à sa volonté.
ule avec aisance, naturellement ; son esprit souple laisse déborder l’ émotion qui remplit son cœur ; il crée par la surabondanc
éaction du spectateur, et que du choc des deux mouvements jaillisse l’ émotion dramatique. La sensation de l’artiste n’est réali
r la sensation du dramaturge, pour que son expression adéquate soit l’ émotion d’une foule devant un spectacle ? L’impression de
n sur la scène d’une action fictivement empruntée au réel suscitera l’ émotion complémentaire, dans la communion de tous les spe
Perses : parce qu’il y sentait, traduite dans la langue des dieux, l’ émotion encore chaude de Salamine, de la victoire remport
ouge de sa satire, la foule tremblait comme une houle, de colère et d’ émotion . Il y a un an, à Paris, on jugea presque subversi
48 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268
rir la meilleure recette, celle qui assure le maximum d’hilarité ou d’ émotion . M. Jullien propose : « Serrer la vie du plus prè
sation en idée ; en d’autres termes : exprimer dans une œuvre d’art l’ émotion que la vie extérieure lui a communiquée. Pourquoi
le, sur le papier ou sur le marbre, un reflet plus ou moins pâle de l’ émotion déjà passée ? C’est que, cette émotion, l’artiste
reflet plus ou moins pâle de l’émotion déjà passée ? C’est que, cette émotion , l’artiste voudrait la ressusciter à sa volonté.
ule avec aisance, naturellement ; son esprit souple laisse déborder l’ émotion qui remplit son cœur ; il crée par la surabondanc
éaction du spectateur, et que du choc des deux mouvements jaillisse l’ émotion dramatique. La sensation de l’artiste n’est réali
r la sensation du dramaturge, pour que son expression adéquate soit l’ émotion d’une foule devant un spectacle ? L’impression de
n sur la scène d’une action fictivement empruntée au réel suscitera l’ émotion complémentaire, dans la communion de tous les spe
Perses : parce qu’il y sentait, traduite dans la langue des dieux, l’ émotion encore chaude de Salamine, de la victoire remport
ouge de sa satire, la foule tremblait comme une houle, de colère et d’ émotion . Il y a trois ans, à Paris, on jugea presque subv
49 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
’artiste préhistorique. Ainsi, de son origine, la musique exprima les émotions issues des choses par la représentation des bruit
le son des trompettes, rythme, mélodie, timbre, devint expressif des émotions guerrières ; quand fut institué le rite chrétien,
u sens des paroles qu’elles accompagnaient, devinrent expressives des émotions suggérées par ces paroles ; les chansons populair
ue par l’instrument des sons l’art des sentimalités, c’est-à-dire des émotions si multiples et confuses qu’elles ne s’expriment
des sensations linéaires de la nature pointent les flux d’idées et d’ émotions d’elles issues ; une littérature puissante de vis
, et spéciaux strictement en leurs langages, mais capables chacun des émotions universelles. Ainsi, quand derrière Akëdyssërilad
s œuvres de Weber et de ses disciples, peut charmer qui se contente d’ émotions moyennes grossies par de petits moyens : Tannhæus
des marcias de Lohengrin, comment verrait-il qu’à dire un tel ordre d’ émotions suffiraient les quatre archets enseignés depuis B
commencement d’un art nouveau ; il a calculé, le jeune artiste, que l’ émotion de ses musiques se doublerait de l’émotion de ses
é, le jeune artiste, que l’émotion de ses musiques se doublerait de l’ émotion de ses poèmes et se triplerait de l’émotion de se
siques se doublerait de l’émotion de ses poèmes et se triplerait de l’ émotion de ses spectacles ; et — ne serait-ce pas le prof
éveloppement musical, et le texte vaut le plus souvent à déterminer l’ émotion  ; les mimiques ajoutent peu à la précision des ps
n un art et véritablement devenues elles — que les voilà mes fuyeuses émotions , et que les voilà les joies et les douleurs que j
partie musical (l’éclosion d’une adolescence, les rappels d’anciennes émotions ), avec les addendas de faits positifs et de secre
ui disparaît l’élément réfléchissant, la Pensée ; il ne reste que les émotions , la Passion, ce que la musique exprime. Dans les
ettante, l’harmonieuse féerie ; et laissez que les cœurs poignables d’ émotions palpitent de l’immortelle symphonie ; fauteurs ob
endu.   Conclusion ; objection extra-artistique. — Le Parsifal est l’ émotion née de la contemplation de l’éternel désir, et la
50 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
mêmes sensations, il a besoin, pour maintenir en lui le même degré d’ émotion , que ses impressions soient renouvelées. Evolutio
adaptation de notre organisme pour percevoir toujours le même degré d’ émotion . Notre organisme ne perçoit plus les sensations t
poésie s’adapte donc aux exigences de notre organisme qui a besoin d’ émotions nouvelles pour être troublé. C’est ce qui expliqu
ès ancienne, une poésie d’autrefois peuvent recréer en nous un état d’ émotion vivant. Ce qui est oublié redevient neuf, et il y
re, dans la vie des peuples, un rythme de résurrections successives d’ émotions anciennes, que nous rajeunissons. Admirons l’immu
nt. Ce sont les femmes qui, parmi les poèmes, choisissent ceux dont l’ émotion est adéquate à la sensibilité ambiante : alors, e
ne vraie sincérité. Oui, en vérité, dans le creuset de leur cœur, les émotions littéraires et les émotions réelles se confondent
vérité, dans le creuset de leur cœur, les émotions littéraires et les émotions réelles se confondent en une même vivante sincéri
la vibration immédiate de leur sensibilité, le mouvement même de leur émotion spontanée. On dirait aussi qu’elles tentent d’att
planté en nous. Mais, malgré sa volonté de déposer dans son œuvre ses émotions brûlantes, la poétesse se rend compte qu’elle ne
, et personnellement j’aime la concision de ces notations, j’aime ces émotions emprisonnées dans un vers comme une fougère sous,
sie, il y a un rythme doux et tendre, dont le flux laisse en nous une émotion très subtile : Aux eaux douces du songe où longu
omme un baiser : on la sent s’insinuer en soi, et c’est à la fois une émotion intellectuelle et un peu sensuelle : Des voiles
ant son lyrisme, d’un demi-ton, qu’elle trouvera la note juste de son émotion  : L’odeur de mon pays était dans une pomme. Je l
de cette poésie verlainienne et mallarméenne, dont elles ont senti l’ émotion sensuelle et artistique. Et je ne m’indigne pas d
a, dans ces vers, le besoin de ressusciter, par le rythme des mots, l’ émotion ressentie devant les paysages : Je m’assoierai p
e un cri où l’inflexion de la voix exprime la nuance et le degré de l’ émotion . C’est cette musicalité du vers qui recrée en nou
e aux sensations extérieures, pour percevoir toujours le même degré d’ émotion ). Marie Dauguet, et c’est ce que sa poésie nous a
s mêmes amours que l’aède de Lesbos, mais elle a comme christianisé l’ émotion de Sapho, en substituant à la sérénité de la poét
s paysages qui ont pris les nuances et les teintes changeantes de ses émotions  : Le ciel était de feu et d’or… un ciel sauvage,
t de cette Muse, qui associe à la plainte verlainienne de son chant l’ émotion des paysages. Elle voyage, et à côté d’elle son a
e dans sa chair, en contemplant sa beauté inutile. Il y a une sincère émotion dans ces strophes que soulève un sanglot : C’est
atulle Mendès est un jardin plein de clarté, où les sentiments et les émotions de l’heure se dessinent et se détachent nettement
ances des instants, et cette lumière est la réverbération même de son émotion . Avec quels mots de fraîcheur, et comme mouillés
onnée. Curiosité de ses propres sensations, désir de fixer toutes les émotions de sa vie, il n’y a pas de poésie sans cela. On a
e pas trop t’étonner au réveil. L’enfant naît ; la mère nous dit son émotion et sa douleur : Te voilà hors de l’alvéole, Peti
es élans de sa sensibilité, pour n’en retenir que le dessin précis. L’ émotion que l’on éprouve en lisant, en étudiant ce volume
remier regard, au premier palper des mains et de l’intelligence), — l’ émotion ressentie est d’abord presque tout intellectuelle
ectuelle. Mais on admire le poète de ne nous avoir lui-même livré son émotion qu’intellectualisée par l’art. Obscurément nous r
e de sa sensibilité, la réaction subite de ses sens effleurés par les émotions de la vie. Mais ce travail d’abeilles, butineuses
ures, et elle a dû bien souffrir, avant de succomber étouffée par les émotions réveillées d’Émilie, de René, de Rolla, de Werthe
sée et irrassasiable ; et qui ne s’aperçoit pas que son âme déborde d’ émotions factices et que le seul remède serait de fermer t
qu’elle esthétise la foule hurlante : elle parle du « pain » avec une émotion bien écrite. C’est du Hugo. Et les jolies choses
51 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vielé-Griffin, Francis (1864-1937) »
es de ce temps, exige un rythme parfait et rigoureusement adéquat à l’ émotion que le poète veut exprimer. [La Plume (1893).]
la même façon que nous de lier ses idées. Ou plutôt idées, souvenirs, émotions , impressions, ce dont il se soucie le moins, c’es
t, apparaît réellement chez lui inspiratrice divine, source et mère d’ émotion , en qui convergent toute chanson et tout cœur. [L
il a toujours soumis ses libres dons d’image, de vie, de rythme et d’ émotion , à une pensée souveraine, qui donne une raison à
nous touche, malgré tout, plutôt par des qualités de philosophe. Son émotion est trop générale, n’est pas contenue dans les li
52 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
t. Nous verrons, en examinant la littérature du Nord, quelle source d’ émotions on peut trouver dans une religion d’un autre cara
que de la poésie, jamais leurs tragédies ne nous feront éprouver une émotion égale à celles qu’ils ressentaient en les écoutan
; et ils pouvaient suppléer, par les terreurs religieuses, à quelques émotions naturelles. Tout, chez les Grecs, a le charme et
ié ; il a donc fallu creuser plus avant pour retrouver la source de l’ émotion  ; et le malheur isolé a eu besoin de recourir à u
s seuls noms d’Ajax, d’Achille, d’Agamemnon, produisaient d’abord une émotion de souvenir. Leur destinée était pour les Grecs u
dogmes dispense du besoin de convaincre, de remonter à la source des émotions de l’âme ; et les passions humaines ne sont plus
53 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XX. Du dix-huitième siècle, jusqu’en 1789 » pp. 389-405
aire, à mieux connaître, et la nature humaine, et la sienne propre. L’ émotion produite par les tragédies de Voltaire est donc p
ous étions déjà seuls, où serait l’appui d’une espérance ? par quelle émotion notre âme pourrait-elle s’élever jusqu’au ciel ?
manière, aux hommes ce qui leur est commun à tous, cause toujours une émotion profonde ; et c’est encore sous ce point de vue q
c’est cette mobilité d’âme qui vous fait recevoir de l’imagination l’ émotion que les autres hommes ne pourraient éprouver que
é, tout ce qui l’agrandit et l’honore, appartient à la puissance de l’ émotion . Du moment où la littérature commence à se mêler
obligé de se supposer des passions pour les peindre, de s’exciter à l’ émotion pour en saisir les effets, de se modifier pour éc
54 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre IV : La Volonté »
ès, d’évolution, de développement manque à l’étude de M. Bain sur les émotions , on la voit apparaître dans le demi-volume consac
eine à une diminution de vitalité. Mais les mouvements causés par les émotions sont fort différents de ceux causés par la volont
par là tendance à diminuer le sentiment intérieur. Cependant, quand l’ émotion est trop violente, mieux vaut lui lâcher la bride
e résistance. Un curieux exemple de l’influence de la volonté sur les émotions , c’est l’induction ab extra qui consiste à prendr
dans le caractère individuel. L’homme idéal serait celui chez qui les émotions auraient une grande puissance, l’intelligence une
es sensations organiques, des cinq sens proprement dits, des diverses émotions . Ces motifs peuvent nous déterminer, ou bien par
de plus que mon existence corporelle, unie à mes sensations, pensées, émotions , volitions, en supposant que leur classification
55 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »
est d’autant plus admirable qu’elle éveille en nous plus d’idées et d’ émotions personnelles, qu’elle est plus suggestive. Le gra
gré de vibrer au contact de l’œuvre d’art, d’éprouver la totalité des émotions qu’elle peut fournir ; de là le rôle du critique 
ue idéal est l’homme à qui l’œuvre d’art suggère le plus d’idées et d’ émotions , et qui communique ensuite ces émotions à autrui.
suggère le plus d’idées et d’émotions, et qui communique ensuite ces émotions à autrui. C’est celui qui est le moins passif en
n ; croire, c’est aimer. De même qu’il y a de la sympathie dans toute émotion esthétique, il y a aussi de l’antipathie dans cet
le. En somme, ce ne sont point les lois complexes des sensations, des émotions , des pensées mêmes, qui rendent la critique d’art
56 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183
ales beautés de son art, l’acuité de sa vision, la délicatesse de son émotion et la science de sa méthode, la sorte particulièr
dans les phénomènes, un moment dans les physionomies, les gestes, les émotions , les âmes. Et de l’effort que chaque artiste fait
a vie dans son évolution, les visages dans leurs transformations, les émotions dans leurs conflits, chaque âme dans sa diversité
e posée près de son lit, tantôt s’assombrissant, se creusant sous une émotion tragique : Subitement sur la figure riante de la
euse qui, la nuit, envahit un couple d’amants dans un coupé étroit, l’ émotion tendre et insinuante, allant de l’un à l’autre, l
moureux de sa phrase, la gaieté de son humeur, et la tendresse de son émotion  ! De là aussi, de son goût du bizarre et du fanta
e garde de tomber dans la mièvrerie ou le pessimisme : la recherche d’ émotions délicates le préserve habituellement de s’appliqu
57 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »
ble en face de moi, en robe de chambre de flanelle blanche ; la douce émotion que l’on ressent au soir d’une journée bien emplo
ait à tel point que je ne trouvais que peu ou rien à dire. » C’est l’ émotion dont est saisi tout jeune poëte ou artiste qui se
emière fois face à face en présence de l’objet vivant de son culte, l’ émotion de tel d’entre nous et de nos générations devant
ous et de nos générations devant Chateaubriand ou devant Lamartine, l’ émotion de Wagner abordant dévotement Beethoven. Heureuse
vie, et le diabolique en lui ne dominait pas. Il n’évitait en rien l’ émotion , il y restait ouvert et accessible par tous les p
art autant que possible ; et il s’appliquait surtout à exprimer cette émotion dès qu’elle devenait vive, à la revêtir poétiquem
de lui-même, sans entamer le fond. Il se maîtrisait. Il cueillait ses émotions à mesure qu’elles levaient en lui et ne les laiss
ût fallu arracher ensuite pour les mettre dehors. Il est le poëte des émotions et des impressions, non des entrailles (exceptons
la laideur en soi, pour la souffrance, un besoin d’arrêter à temps l’ émotion dès qu’elle menaçait de devenir trop douloureuse.
58 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »
siens. M. Sully Prudhomme : poésie scientifique ; généralisation de l’ émotion personnelle par l’intelligence philosophique. Ess
(1853) : explosion puissante de satire lyrique. Toutes les variétés d’ émotions et de pensées intimes sont réunies dans les Conte
sa poésie prend un autre objet que le moi du poète. Elle exprime les émotions d’un homme, mais des émotions d’ordre universel.
t que le moi du poète. Elle exprime les émotions d’un homme, mais des émotions d’ordre universel. Cela donne à son œuvre un air
les rythmes. C’est un charmant poète et bien original, chez qui sens, émotion , couleur, comique, tout naît de l’allure des mètr
’il applique même aux faits de sa sensibilité ; il ne s’arrête qu’aux émotions où transparaît quelque servitude ou quelque aspir
qui tenta d’enfermer dans de petits tableaux, discrètement teintés d’ émotion , les mœurs du peuple parisien, les scènes de la r
, naturaliste mystique, idéaliste chrétien, et partout subordonnant l’ émotion à la pensée. Psyché (1841), Odes et poèmes (1843)
59 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
a similarité. Lois parallèles de la conscience. — II. Association des émotions et appétitions. Son caractère fondamental. — III.
té des relations entre les cellules cérébrales. II Association des émotions et appétitions Le mécanisme de l’association d
 ? L’association des idées, selon nous, présuppose en effet celle des émotions et, sous celle des émotions, celle des impulsions
selon nous, présuppose en effet celle des émotions et, sous celle des émotions , celle des impulsions. L’impulsion dominante, com
lle de l’activité nerveuse qui en est la condition. L’appétition et l’ émotion apparaissent ainsi au fond do la mémoire, comme l
que tout à l’heure aussi j’étais triste. » C’est donc la similarité d’ émotion , c’est l’état de la sensibilité qui a été la puis
té de l’appétition, de l’effort, de la volonté, jointe à l’unité de l’ émotion et à l’unité de conscience. Du côté physiologique
t passif, ni une reproduction toute machinale, puisque l’attention, l’ émotion et l’appétition y ont leur part. Si les idées ou
60 (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »
ement sur la plaine sans limites, font descendre au fond du coeur des émotions tragiques ; la mer est un hôte disproportionné et
pas besoin de violentes secousses et il n’est pas propre aux grandes émotions . Tout est moyen ici, tempéré, plutôt tourné vers
sonne point, il n’arrive point à des jugements nets ; mais toutes ces émotions sourdes, semblables aux bruissements innombrables
anteau des métaphores, sans être troublés par l’afflux trop grand des émotions . Bien plus, ils voient aussi nettement les liaiso
par excellence. Ils se gardent bien, en un sujet triste, de pousser l’ émotion jusqu’au bout ; ils évitent les grands mots. Souv
beauté leur plaît, mais elle ne les transporte pas ; ils goûtent les émotions agréables, ils ne sont pas propres aux sensations
61 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »
ne résultante où l’emporte un des cléments. Cette complexité de toute émotion pourrait se déduire des deux conceptions dominant
aires qui aboutissent au cerveau. Il est probable que des rudiments d’ émotions agréables ou désagréables émergent de toutes les
seulement le présent qui résonne en nous, mais encore le passé : nos émotions en apparence les plus nouvelles renferment le res
res. Quoi de plus neuf, semble-t-il, et de plus frais que la première émotion d’amour éprouvée par la jeune fille ? Et cependan
ersel ; la rougeur de ses joues est le signe visible d’une infinité d’ émotions intérieures où se résument les émotions de toute
igne visible d’une infinité d’émotions intérieures où se résument les émotions de toute une race ; ce n’est pas elle seulement q
it, la vue d’un paysage réveille en nous simultanément des milliers d’ émotions profondes, maintenant vagues, qui existaient dans
aîcheur ont un effet psychologique qui entre comme élément dans notre émotion  ; nos souvenirs personnels y sont aussi associés,
is le grand ressort de l’intelligence et de la volonté n’est-il pas l’ émotion agréable ou douloureuse, qui est une des première
nt le plaisir en mouvement, ἡδονή ἐν ϰινήσει, ce que nous nommons des émotions , des troubles, des perturbations de l’âme. Mais i
s’est développé par une évolution naturelle. À l’origine, toutes les émotions étaient agréables ou pénibles, et elles le sont e
; c’est un état dérivé, une composition de mouvements extérieurs et d’ émotions intérieures. La parfaite indifférence n’est qu’un
une seule seconde ; tous nos plaisirs et toutes nos peines étant des émotions composées, des agglomérations de plaisirs et de p
l’accompagnement de l’action normale ; selon nous, le plaisir, comme émotion distincte, apparaît précisément lorsque la limite
ne, presque seul, dans la sensibilité inférieure de l’homme, dans les émotions venues des organes internes, de la température, d
62 (1904) En méthode à l’œuvre
pour clore des temps, à des descentes d’éternités, — de sensation, d’ émotion et de sentiment presque unanimement a été, même s
ur les sommets païens les divinités s’entendaient des passions et des émotions humaines les plastiques et lumineuses Apparences,
ite et plus loin, d’un nœud d’intuitions authentiquer en une parole d’ émotion multiple ordonnée des phonétiques valeurs, le plu
mogène tact sensationnel la digression luxuriante des sensations, des émotions et des idées et les renouvelant dans la phonalité
oint où nous en sommes et avant de la montrer tout à l’heure unie aux émotions et aux idées), prétend, en déterminant aux mots l
uand évolutivement la pensée ne se peut désunir de l’instinct et de l’ émotion qui l’engendrent. Les sons émeuvent par leur vert
ieurs, ainsi qu’en les décrivant. De même qu’entre le geste muet et l’ émotion l’analogie se dénonce, de même les sensations de
sorte de geste sonore qu’est, en première parole, le son guttural. L’ émotion a produit l’expression phonétique, et le souvenir
e résultat, — sous le regard. Donc, étant donné le dessein d’exprimer émotions , sentiments et idées s’apparentant à tel ordre d’
si, valent organiquement, parce qu’en le temps de totale expiration l’ émotion , le sentiment, l’idée, inscrivent des intervalles
s lourds et sacrés, surent en eux enclore le Dogme et l’Éthique, et l’ Émotion et la Conscience…
63 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
du style littéraire et poétique consiste, selon nous, à stimuler les émotions selon les lois de l’induction sympathique, et à é
: les choses ne nous arrivent et ne nous touchent que comme vision et émotion , comme interprétation de l’esprit et du cœur huma
t de beaux airs, parce que nous ne sentons point venir jusqu’à nous l’ émotion et la vie d’une main humaine vibrant sur leurs co
avoir des symboles. C’est par la profondeur de la pensée même et de l’ émotion qu’on donne au style l’expression symbolique, c’e
eaucoup plus complexes et capables d’éveiller en nous beaucoup plus d’ émotions sympathiques. L’artiste fait sonner ce carillon i
itude un certain plaisir par elle-même : c’est un moyen d’augmenter l’ émotion que d’y faire collaborer à la fois plusieurs cent
desséchée, des brins de poussière — ou le vide265 ! » Entre certaines émotions morales ou intellectuelles et les émotions d’ordr
ide265 ! » Entre certaines émotions morales ou intellectuelles et les émotions d’ordre purement sensitif, il y a une corresponda
timent qui en accompagne la vision ; l’image tire alors sa force de l’ émotion qu’elle évoque, et parfois d’une émotion d’ordre
age tire alors sa force de l’émotion qu’elle évoque, et parfois d’une émotion d’ordre moral ou même intellectuel. Ma maison me
re mieux sentir, de généraliser pour donner ensuite plus de force à l’ émotion particulière qu’on veut traduire. On se sert ains
ci un exemple frappant tiré de Flaubert. Il commence par donner à une émotion très complexe la netteté et la simplicité d’une s
résonance de la pensée. Donc compensation du silence par l’appel à l’ émotion ou à la réflexion. Dans la plupart des strophes b
antôt les systématisations de pensée et tantôt les systématisations d’ émotion . « Quand, disait Flaubert, on sait frapper avec u
es arts, celui qui, par excellence, est l’art de la sympathie et de l’ émotion  ; c’est pourquoi la prose revendique de plus en p
te liberté, en présence d’un changement marqué dans le sentiment ou l’ émotion , de changer aussi de rythme ; mais en prose, c’es
es heurts dans l’harmonie de la nature, et il y en a aussi dans toute émotion humaine. Cette forme-là est bonne qui s’est trouv
ontestable que la prose, dont l’unique mesure est la pensée même et l’ émotion , répond bien à la complexité croissante des conna
64 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245
e, à son second moment, est obligée d’apparaître comme interne. — Nos émotions et voûtions ne sont que la face affective et acti
j’étais là, j’ai regardé de ce côté, puis de cet autre, j’ai eu telle émotion , j’ai fait tel geste, et maintenant je suis ici. 
observer à distance, dans le passé ou dans l’avenir, une série de nos émotions . — Mais ce nous-mêmes, auquel, par un retour perp
ectement en moi telles sensations, et que certains événements en moi, émotions , voûtions, provoquent directement dans mon corps
fais qu’annoncer comme possible tel événement, sensation, perception, émotion , volition, qui fera peut-être partie de mon être,
ssifs, sensations, images, idées, perceptions, souvenirs, prévisions, émotions , désirs, volitions, liés entre eux, provoqués par
ulaire, telle image prépondérante, tel mot mental prépondérant, telle émotion , désir, volition. — En ce moment, je souffre de l
D’un côté, elle est une connaissance ; de l’autre côté, elle est une émotion . Elle est agréable, pénible, surprenante, effraya
sont justement l’énergie, l’affaiblissement, les intermittences de l’ émotion . Il n’y a là qu’un seul et même fait à deux faces
mon être réel, c’est tel groupe présent et réel de sensations, idées, émotions , désirs, volitions ; ma conception de mon être ac
t à la place de ses personnages, épouse leurs passions, éprouve leurs émotions . — Nulle part on ne voit si nettement l’opération
ce qui nous conduit à lui imputer des perceptions, idées, souvenirs, émotions , désirs semblables à ceux dont ces actions sont l
mmense, chaque classe d’événements internes, sensations, perceptions, émotions , chaque espèce de perceptions, de sensations et d
rceptions, émotions, chaque espèce de perceptions, de sensations et d’ émotions a son image associée avec celle de ses conditions
65 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »
s vrais de M. Alphonse Daudet, s’y insinue encore çà et là, mêle de l’ émotion à l’exactitude des peintures et impose à l’observ
on, pas fort. Et la conversation continue sur ce ton… Pas la moindre émotion de se voir, rien à se dire, rien… Le litre fini,
t la surprise, le rire et souvent la pitié. V Pitié, tendresse, émotion qui va jusqu’aux larmes, ces historiettes en débo
lle école sont des oeuvres violentes et froides et ne donnent que des émotions pessimistes, c’est-à-dire des émotions qui, par-d
froides et ne donnent que des émotions pessimistes, c’est-à-dire des émotions qui, par-delà les souffrances des individus, vont
eu, et cela sans contraste violent ni secousse ; c’est, jusque dans l’ émotion extrême, la clairvoyance qui donne à l’émotion to
; c’est, jusque dans l’émotion extrême, la clairvoyance qui donne à l’ émotion tout son prix et fait qu’on en jouit davantage. Q
66 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre v »
eurs preuves de loyalisme. Aux premiers jours de la guerre, quand une émotion hostile se produisit dans l’ancien ghetto parisie
oit possible de trouver un texte où s’affirme avec plus de force et d’ émotion le désir passionné d’Israël de se confondre dans
antes histoires. Je n’y cherche et n’y trouve pas autre chose que des émotions poétiques. »‌ Ce sont des émotions poétiques enco
n’y trouve pas autre chose que des émotions poétiques. »‌ Ce sont des émotions poétiques encore qu’il cherche dans la guerre, et
endra jamais ! Si vous saviez combien elles sont riches et belles les émotions que donne la venue au monde du jour bien-aimé !‌
je retrouve tout pur le plaisir passionnant des courses de taureaux : émotion pareille, l’arène est en haut. »‌ Tout cela se ré
es lettrés. Leurs domaines imaginaires furent submergés par un flot d’ émotion qui leur monta du cœur ; ils se livrèrent, dans l
émoignage établit cette scène.‌ Nul commentaire n’ajouterait rien à l’ émotion de sympathie que nous inspire un tel acte, plein
67 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mikhaël, Éphraïm (1866-1890) »
nt enchaînées pour former des symphonies totales et pour traduire des émotions définies. Ils me plaisent seulement comme les imp
hir de toutes les mythologies et d’y couler, comme un bronze divin, l’ émotion de son rêve, la poignante sensation de ses désirs
son tour le musicien, et ce souvenir funèbre ajouta, semble-t-il, à l’ émotion poignante du drame… Poète né au pays du soleil, É
68 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »
te éloquence irrésistible de la blessure ou de la caresse, mais cette émotion qui doit être, en poésie, prépondérante même à la
t à n’importe quel degré dans la trame d’une poésie quelconque, cette émotion ne constitue-t-elle pas certainement et dans la m
r, qui est le premier. L’Ému ou le Rêveur, car la rêverie, c’est de l’ émotion encore au temps passé ou au temps futur, l’Ému ou
veur, voilà le vrai poète ! Seulement il ne l’est pas assez, de par l’ émotion ou de par la passion uniques, pour pouvoir entièr
llement assez de langage pour faire fond de poète aux sublimités de l’ émotion , et pour que sur l’art de son solfège brille mieu
69 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme de Girardin. Œuvres complètes, — Les Poésies. »
et tout ce qui aimait la poésie en fut enivré. Elle-même s’enivra aux émotions qu’elle fit naître, mais tout le monde fut de si
au point de vue de la galerie et du succès, ni au point de vue de son émotion intérieure, ce moment unique… ce premier coup d’a
e poétique dont la prétention n’avait pas fait sourire et qui avait l’ émotion de la jeunesse, quoiqu’elle la prit un peu trop p
a seule poésie qu’elle pouvait avoir, le cri du cœur ou sa rêverie, l’ émotion de vingt ans disparut… et pour faire place à l’in
o des Alpes, etc. ; mais en 1838 la voix s’est affermie et étendue. L’ émotion vraie éclate, casse les cordes de la vieille harp
70 (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117
pçonné et senti, avec une sûreté surprenante, la nature intime de nos émotions . Cette exception est tout à l’honneur du grand au
ansonnante, d’une ingénuité si aimable et d’une délicatesse infinie d’ émotion . À le voir si délicieux, à le sentir si émerveill
e temps une synthèse de tous ces genres. Ce serait plutôt une suite d’ émotions exprimées lyriquement. Il suffisait, en effet, à
se vouent avec une ardeur plus sainte au grand acte des noces, et les émotions qu’ils ressentent alors enrichissent de germes d’
ant je sais des hommes qui se signeraient presque et qui simulent une émotion folle lorsqu’ils lisent des pages de ce genre :
avec une sorte de tendresse mêlée d’une pitié vague, avec ce genre d’ émotion triste et résignée qu’exprima dans des toiles mém
é de simuler, quand il se trouve en présence d’un de ses confrères, l’ émotion la plus délirante. Puis, comme on se promenait, l
istingue les auteurs que j’ai cités plus haut c’est leur culte pour l’ émotion et le développement de leur sensibilité. À cause
anouies. » Puis, il prouve d’une manière extrêmement judicieuse que l’ émotion d’art est tout à fait différente de l’émotion de
mement judicieuse que l’émotion d’art est tout à fait différente de l’ émotion de pensée. Il s’élève contre cette définition, én
ont si sensibles chez M. Rency, mais il vaut surtout par la force des émotions , leur extrême abondance, leur singulière pureté.
riste quiconque aime la nature, simule ou ressent devant elle quelque émotion (tout poète, dans ce cas, serait naturiste), mais
nd travail est de mettre un ordre hiérarchique et symétrique dans nos émotions , de les orchestrer comme une symphonie. Viollis a
lyrique qui provoquent précisément, chez celui qui écoute, le jeu des émotions et les mouvements de l’âme. Le malheur est que M.
M. Clément Rochel produiront, chez les uns comme chez les autres, une émotion profonde. Le Napoléon Ier de Proudhon est assuré
avité, ainsi qu’un breuvage d’ange. Telle rêverie individuelle, telle émotion courante, prend toujours, lorsque Dierx l’exprime
ents, soulevée par l’odeur sacrée des édens terrestres, gonflée par l’ émotion harmonieuse du monde. Statue métamorphosée ! rayo
De tous les écrivains du Parnasse, il aura été celui dont les modes d’ émotion se rapprochent le plus de ceux des jeunes Naturis
timentaux ; chez lui, la raison et la conscience président au jeu des émotions . Il sait combiner selon de justes proportions les
hoses, mais, il ne doit jamais abandonner les régions du sublime, les émotions les moins limpides s’épurent en filtrant dans son
écit de M. Georges Rodenbach, l’Arbre, appartient, par ses qualités d’ émotion et de simplicité, à la même famille d’œuvres. Ce
e la mort de son fils. Alors, celle-ci avoue, dans la violence de son émotion  ; elle avoue qu’elle a été séduite par un des étr
ue, ces charmantes œuvres ne nous avaient laissé prévoir les suprêmes émotions que nous devions ressentir à la lecture de cet Es
n’ont guère réussi à provoquer parmi les foules de grands courants d’ émotion . Cette œuvre de régénération sentimentale, la jeu
71 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »
brièveté, le tour naïf et pénétrant de ces petites épopées, la malle émotion , les légendes pieuses et charmantes, et, comme la
propos d’idées attristantes. Et, par une exagération singulière, ces émotions mélancoliques se manifestent fréquemment chez Hei
t de vanité, de sottise et de fausseté qui souille ses plus délicates émotions , lui suggère sa raillerie suicide. Il s’accable d
ariations dans tous ses poèmes. Il en a condensé les incidents et les émotions dans son Intermezzo, cette suite de petites pièce
ès être mort avec Shakespeare, un esprit fait de poésie, de gaieté, d’ émotion délicate, de candeur, d’imaginations légères, de
ons de Heine étaient variables, de même et plus fortement encore, ses émotions propres étaient instables, changeantes au point d
r dans l’organisation intellectuelle de ses représentants une série d’ émotions et d’idées puissamment intégrées. Et comme sous l
ironie, son esprit et sa sensibilité, la variabilité organique de ses émotions , la clairvoyance de son analyse survécurent à sa
72 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre VII. Éducation de la sensibilité »
e la sensibilité, qui met de l’ordre et des nuances dans le chaos des émotions , qui surtout rend nettes et perceptibles les impr
cat. Sans doute c’est l’affaire à la réflexion de lire dans l’âme les émotions  ; et c’est en appliquant à l’observation intérieu
t une œuvre d’art, un poème, un paysage, on reste morne et muet, sans émotion , que factice, sans idée, que convenue, sans parol
ce, on contraindra les sentiments à se préciser : le nuage confus des émotions se divisera, et de l’obscure vapeur qui bout dans
73 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »
Il doit avoir pour objet une communication immédiate, et publique des émotions , et pour moyen l’union entière et libre des trois
ant du poète, l’orchestre dira le fond, intraduisible en paroles, des émotions , au moyen des motifs définis, constituant un lang
mais soutenue par le poème dramatique qui dira le « Pourquoi ? » des émotions traduites. Suit l’analyse des premiers opéras de
osophique, et, déjà, volontiers pessimiste. Aussi, naturelle paraît l’ émotion que ressentit Wagner lorsque, vers 1857, il connu
Elle doit traduire, par la mélodie symphonique, nos sentiments et nos émotions , parce que ni le roman, ni la poésie, mais la mus
ment, l’impression des faits naturels ? Mais toute impression est une émotion , déjà ; c’est le plaisir ou la peine provoqués en
orale, — son œuvre la plus faible, — a voulu, clairement, peindre les émotions d’un amant devant la nature champêtre. Reste l’ex
st un dramaturge, voulant produire la vie entière, non telle ou telle émotion . Les symphonies de Beethoven, purement expressive
ourquoi ; le drame complet, analytique et réaliste devait motiver les émotions par des faits, et, pour conserver à l’œuvre son u
gnérienne est aussi un moyen à d’autres objets ; le Maître a vu que l’ émotion n’était jamais en nous homogène, ni constante ; s
a musique lyrique, pour faire comprendre que l’idée reparaît, coupe l’ émotion . Richard Wagner a deviné le rôle, nécessaire au t
à MM. Gallet et Détroyat ; par l’aveu de son impuissance à sentir les émotions musicales, il renonce à devenir un musicien13. No
s, c’est aussi hâter l’avènement d’un art de sincérité, de liberté, d’ émotion et de logique. Tout le monde sait aussi bien qu
lorsqu’il dit le « motif de la bannière », le « motif de la profonde émotion ce Sachs », M. Camille Benoit, ne veut pas, assur
e, — ne peut représenter un objet, et elle ne peut représenter qu’une émotion innommée ; il y a seulement correspondance entre
74 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94
la pression d’un de ces souvenirs personnels qui font trouver dans l’ émotion qu’on éprouve le talent qu’il faut pour la commun
uvi, et regrettant l’intérêt qu’il a pris à toute cette histoire et l’ émotion que l’auteur a su lui donner. Tel est le défaut d
n ligne droite jusqu’au dénouement, et le dénouement, qui doit être l’ émotion suprême et en même temps l’idée du livre, agrafan
rtient ce genre de roman. Eh bien, demandez à ces livres palpitants l’ émotion passée, demandez-leur l’idée qu’ils résument et e
dre compte en deux mots. Or, dans Louise, rien de pareil. Vous avez l’ émotion . Vous n’avez pas l’idée. Vous n’avez pas la mâle
75 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »
la poésie de La Fontaine, c’est cette spontanéité, cette richesse des émotions , qui, dans la vie réelle, en font le plus incorri
itionnels, La Fontaine a versé toute la richesse de sa nature, de ses émotions , de ses expériences. On s’est demandé souvent par
er. C’est une combinaison unique de représentation impersonnelle et d’ émotion personnelle. La Fontaine tempère le lyrisme par l
tte douceur pénétrante, d’une essence inconnue, vient précisément des émotions lyriques dont cette âme de poète a imprégné sa ma
re chaque vérité conçue par son esprit il sentait se lever toutes les émotions de son cœur, toutes les images de ses sensations.
, ne pouvant l’appeler lyrique ; il y manque en général la passion, l’ émotion , la profondeur ; et il y manque l’art. Ce sont de
76 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »
me sera sentimental et pittoresque. Mais si nous nous intéressons aux émotions qui ne sont pas les nôtres, c’est que nous sommes
est homme : nous avons en commun avec lui la nature et la source des émotions . La qualité seule, l’intensité, les formes accide
ions ou des symboles de l’universel ou de l’inconnaissable. Entre ces émotions particulières de l’individu et ces conditions ess
e, les facultés discursives, le raisonnement, les idées s’atténuer, l’ émotion grandir et la puissance poétique. Nous avons sais
u discours latin, pour faire des mots la sincère et simple image de l’ émotion ou de la sensation. Nous devons enfin considérer
canalisait dans la vie individuelle et dans le domaine littéraire, l’ émotion et la pensée métaphysiques : quand, par le progrè
77 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
r existait dès la première expérience : toutes les représentations et émotions de l’animal poursuivant ou déchirant sa proie éta
réaliser pleinement, par le moyen d’une pure idée, les sensations et émotions de plaisir attachées au jeu. Il ne suffit pas à l
en réponse à la douleur ? Nous verrons plus loin que l’expression des émotions est, en définitive, l’expression des appétitions
oup. Au contraire, les mouvements qui suivent une représentation, une émotion et une appétition, ont des antécédents psychiques
rs, cette explication mécanique laisse en dehors la représentation, l’ émotion , l’appétition, la motion même. Or, ce qui est à e
idu éprouve, il y en a seulement un petit nombre qui occasionnent des émotions de peine ou de plaisir assez distinctes pour deve
78 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
eule, mais au cœur tout près d’elle, nous faire participer aux graves émotions des choses, comme autant de consciences confuses
le prendra et s’en trouvera riche. Les formes meurent, mais la même émotion qui me pousse à chanter persistera en d’autres et
, s’émerveillant des mêmes choses avec des sourires identiques et des émotions semblables. La vie ramène de communs états d’âme.
elui-là l’idée est un chiffre, une équation ; pour celui-ci c’est une émotion , un sentiment, quelque chose qui vibre et qui s’é
du moindre frisson des blés, du plus léger murmure des feuilles. Son émotion , il nous la communique dans sa beauté première, t
sentées avec leur valeur orale, donnent à la strophe sa plus complète émotion  : Hors le rire du vent dans les hêtres Et la chu
rt de lier les sons de même nature, afin de nous donner, en plus de l’ émotion morale, comme un goût physique des choses décrite
des sons. Chacun des paysages de Régnier s’offre représentatif d’une émotion intérieure, d’un chant du cœur. Les fleurs sont
roulements du tonnerre et l’évocation par la Symphonie pastorale des émotions qui se passent dans l’âme des paysans. Par les p
tre l’âme du lecteur et celle du poète, nous identifier à leur propre émotion . L’emploi instinctif de ce procédé d’expression e
eignent sur l’état d’âme des personnages. Tout concourt à renforcer l’ émotion fondamentale, converge vers l’expression morale,
rges. Cet emploi des images accumulées est d’un heureux effet, car l’ émotion du poète, pour être communiquée dans sa vérité mo
thète nue, abstraite ou trop rigide. Une seule image peut fixer cette émotion et l’exprimer à peu près, mais comment un qualifi
k accumule les tableaux appropriés, qui tous concourent à renforcer l’ émotion première. Ô ces regards pauvres et las !… Il y e
oici une image puis une autre et leur ensemble constitue une vibrante émotion . Le passage suivant, que j’extrais du Livre des R
un état d’âme puise sa vie intuitive dans une série d’impressions, d’ émotions et de sentiments, bref d’éléments ou mieux de pro
nature se colore de la nuance de notre âme. Les choses sont autant d’ émotions en puissance et recueillent notre propre exaltati
e mon cœur, croisez vos doigts émus sur votre sein qui bat, que votre émotion rythme un chant de triomphe, comprenez-vous, dans
réalisme poétique d’un Wordsworth, les images berceuses et teintées d’ émotion d’un Kaets, les subtiles notations d’un Dickens s
oire   n’hésita pas à se créer un style « pouvant passer, au gré de l’ émotion , de la prose au vers et du vers à la prose ». Cet
ompte des élisions naturelles. Suivant le ton que nous prenons, ton d’ émotion , ton oratoire, ton ironique, nous élidons naturel
ée, depuis si longtemps pressée par un amoureux effort, poussée d’une émotion à l’autre jusqu’à sa forme, enferme vraiment en s
éférences. Chaque fois que je les relis je me sens pénétré de la même émotion indéfinissable. Le Magnolier est l’histoire de de
à creuser à l’intérieur d’eux-mêmes, pour faire jaillir la source des émotions vraies et primordiales qui dort dans l’intime de
alité par excellence de nos personnes, les diverses pulsations de nos émotions concrètes, le chant instinctif d’un tempérament,
e du mot se révèle par un heurt chez le lecteur, elle déclenche notre émotion et provoque la suggestion en nous colorant de sa
e résumer ainsi : trouver un rythme qui reproduise le rythme de notre émotion dans ses riches variétés. Or le rythme intérieur
donc nous voulons atteindre un chimérique isochronisme et chanter nos émotions dans un rythme parlé adéquat à notre état d’âme n
au-delà quelque chose d’inexprimable. » L’expressif se confine dans l’ émotion et veut que nous la partagions ; l’harmonieux nou
illeté, palpé le cerveau de chacun de ses contemporains, épuisé leurs émotions douloureuses en les pressant dans son âme. Mithou
jours. » Pour mieux donner l’impression du continu et développer nos émotions dans leur pure durée, nous dédaignons d’interromp
des nuits bleutées teignent de leur nuance psychique particulière les émotions de l’artiste. Et toute union n’est qu’un essaim
mpressionnisme sentimental des premiers vers de Souza s’est changé en émotion cérébrale ; la sensibilité du poète, si j’ose dir
u plutôt les uns et les autres vivent bien d’une vie concrète, mais l’ émotion des premiers dégage d’abord une série de vibratio
Pour le Bonheur. Le premier livre, Histoires de France, synthétise l’ émotion cérébrale du poète à travers le temps. Il exprime
ent donc à ceci : trouver un rythme capable de clicher exactement nos émotions , d’exprimer dans toutes leurs sinuosités les mouv
lettrés. » 2º « En échange la prononciation distraite et rapide, les émotions vives, le langage usuel sur des objets courants,
e affectif ; il est caractérisé par l’apparition dans la conscience d’ émotions très fortes et très intimes, capables de détermin
ntense, une sorte de ferveur religieuse et un élan vers l’action. Ces émotions , d’une nature toute spéciale, ne se confondent nu
gences physiques de la vie animale. Empêcher un poète de transcrire l’ émotion qui l’agite serait aussi cruel que de condamner à
mplexe et vivante, réceptacle de toutes nos sensations, de toutes nos émotions , de toutes nos pensées, de tout nous, ne saurait
etc. D’où ce désir de « tout sentir », cette joie de vie, ce besoin d’ émotions multiples, ce perpétuel éveil des sens, cette fac
influer sur l’esthétique. Le poète représenté ainsi comme une série d’ émotions qui se prolongent, ne redoute rien tant que de fi
e d’émotions qui se prolongent, ne redoute rien tant que de figer ces émotions , que d’en arrêter l’élan dans des formes trop rud
te enfin et ses procédés de suggestion, ses rythmes qui élargissent l’ émotion fondamentale et la font retentir profondément dan
i. Un poème s’adresse d’abord au cœur, est l’expression figurée d’une émotion . Avant tout, le poète chante l’état d’exaltation
stion et des paroles simples, il demande au lecteur d’achever par son émotion la vision qu’il a créée. Mais l’objet même de cet
; il nous les rappelle plutôt, comme s’il épelait la confidence d’une émotion que déjà nous avions devinée ». Il est assez natu
eur d’âmes a usé de tous les genres littéraires pour extérioriser les émotions caractéristiques de son moi cultivé. Ce moi est r
plus, comme saint Ignace possède l’art de nous faire participer à ses émotions . On connaît les moyens qu’il emploie pour nous do
n croit au fur et à mesure qu’une analyse plus poussée intensifie nos émotions . « Quelque jour, dit Barrès, un statisticien dres
. « Quelque jour, dit Barrès, un statisticien dressera la théorie des émotions , afin que l’homme à volonté les crée toutes en lu
Thésée synthétise, pour Barrès, cet état bienheureux de vie où chaque émotion est dans sa fleur : Hippolyte, figure primitive
mieux entendre les rumeurs de cette conscience et aviver ses propres émotions , Barrès a voyagé, demandant aux paysages et aux v
otre activité vivante. » Qu’éprouvons-nous en face du Parthénon ? Une émotion purement historique, si l’on peut dire, des impre
tout pressés par la vie banale, évoquent confusément les plus grandes émotions historiques ». Culte des héros, symboles de l’éne
hie, par communication subjective, Barrès, nous fait participer à ses émotions par suggestion. Le procédé évocateur qu’il emploi
tourera de toutes les circonstances extérieures capables d’aviver les émotions (un jour de pluie à Gérardmer, l’audition d’une m
e les beaux soldats de la France, mais tout de même il enregistre des émotions plus que des documents. Après que nous avons tant
aimables et fécondes et, quand je ne respirerai plus, mes meilleures émotions , que je place dans un être tout perméable, seront
goût ? Gide met une furieuse fièvre dans ses plaintes ; une poignante émotion nous saisit à la lecture de Paludes et voici un m
s, s’enrichir d’une infinité de personnalités, jouer. Multiplier les émotions . Ne pas s’enfermer en une seule vie, en un seul c
rps ; faire son âme hôtesse de plusieurs. Savoir qu’elle frémisse aux émotions d’autrui comme aux siennes… Que l’admiration la s
ude, le désir, le pathétique. Une phrase hardie résume ce bréviaire d’ émotions  : Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt qu
e des nuits d’été. La plaine tremble de chaleur. Nathanaël, que toute émotion sache te devenir une ivresse. Si ce que tu manges
isses-tu ne pas revenir… » Troublant exemple mais qui enferme en son émotion déchirante l’art subtil, sobre de Gide, sans ampl
riche de sens concret et présentée avec grâce nous faisait palpiter d’ émotion , au sortir de lectures desséchantes. Mais ce ne f
st le moi vécu ou la vie même qui se déroule ; plus personnel car une émotion ainsi contemplée à sa source revêt nécessairement
communiquer à d’autres la qualité de ses sentiments, extérioriser ses émotions fondamentales ? Force nous est, si nous voulons p
rête l’écoulement de la conscience et change la source fluente de nos émotions en bloc de marbre froid et dur. Il n’y a pas de m
la nécessité d’accumuler les images, pour trahir le moins possible l’ émotion fondamentale, pour l’exprimer dans toute sa fraîc
vaux d’approche que le poète contemporain parvient à extérioriser son émotion et à la rendre communicable. « L’artiste vise à n
acer dans le temps qui s’écoule, pour saisir la qualité intensive des émotions , bref pour rendre avec sincérité l’élan premier d
éformer, ni l’amoindrir. Ce style abonde en synesthésies et donne à l’ émotion toutes ses harmoniques. Des exemples comme les su
79 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »
voit par le dedans, il plonge en son fond, il sent immédiatement ses émotions et ses désirs. Presque jusqu’à son entrée dans la
existence extérieure et intérieure sans pouvoir éteindre cette soif d’ émotion qui le brûle. Et toujours la même plainte monte à
st pas philosophique ou scientifique, mais artistique. Il produit des émotions et des images, non des idées : et il ordonne, il
émotions et des images, non des idées : et il ordonne, il exprime ces émotions et ces images, non pas selon la loi du vrai, mais
gues religiosités endormies dans nos âmes, à escompter rapidement ces émotions au profit du catholicisme, avant qu’on ait eu le
n sur une équivoque et un malentendu ; il fondait la croyance sur des émotions de poète et d’artiste, et triomphait par un prest
incipaux objets de l’art, et l’autre de l’expression des plus intimes émotions de l’âme, ramener partout le travail littéraire à
aul, et ailleurs), le développer en artiste, pour la beauté et pour l’ émotion . Cette conception-là, seule, est un coup de génie
ons. Chateaubriand s’y donne le plaisir de noircir dramatiquement les émotions de sa jeunesse : d’une amitié fraternelle, toute
80 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »
is admettre, comme clichés, chaleur bienfaisante, perversité précoce, émotion contenue, front fuyant, chevelure abondante, ni m
un style, peut se trouver dans un autre à l’état d’image renouvelée. Emotion contenue n’est pas plus ridicule qu’émotion dissi
’état d’image renouvelée. Emotion contenue n’est pas plus ridicule qu’ émotion dissimulée ; quant à front fuyant, c’est une expr
81 (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363
dré Chénier un thème riche en développements de toute sorte. Depuis l’ émotion patriotique, depuis l’orgueil du triomphe jusqu’à
e si l’histoire n’était pas cent fois plus éloquente et plus riche en émotions que toutes ces comparaisons lointaines et laborie
e a voulu désigner, les sentiments qu’il s’est proposé de traduire, l’ émotion émotion par le lecteur demeurerait encore assez t
u désigner, les sentiments qu’il s’est proposé de traduire, l’émotion émotion par le lecteur demeurerait encore assez tiède ; c
ez tiède ; car c’est à peine s’il est permis d’attribuer au poète une émotion sincère. Préoccupé du soin de l’expression qu’il
mesures diverses le moyen d’être majestueux : l’emphase a remplacé l’ émotion . Nous devons regretter qu’André Chénier n’ait pas
njustice, par satiété ? Serait-il condamné à chercher constamment des émotions nouvelles ? En voyant l’inattention dédaigneuse q
approche plutôt de l’élégie que de l’ode, de sincères espérances, des émotions réelles, des vœux ardents et partis du cœur. Mais
ance pour démêler dans ce cinquième livre la grâce et la naïveté de l’ émotion , la ferveur et la confiance qui animent le poète.
e, ou la chute d’une dynastie parjure, il ne prend conseil que de son émotion  ; il a sous les yeux le modèle qu’il se propose d
e supplée pas et ne suppléera jamais la sincérité, la profondeur de l’ émotion . Or, dans toutes les œuvres lyriques de M. Hugo,
s les œuvres lyriques de M. Hugo, où trouver une page qui respire une émotion sincère ? Le cinquième livre des Odes semble répo
connaissance complète de l’instrument poétique, avant de chanter ses émotions et ses pensées. Oui, sans doute, le cinquième liv
, en éclat, le style du cinquième livre des Odes, qu’il y a loin de l’ émotion sincère de l’adolescent aux émotions factices du
vre des Odes, qu’il y a loin de l’émotion sincère de l’adolescent aux émotions factices du chef de famille ! Amant agité de trou
son imagination au service de sa parole impérieuse ; il a voulu que l’ émotion et la pensée jaillissent du choc des mots comme l
ère bonne foi que ces deux magnifiques palais soient inhabités, que l’ émotion et la pensée n’animent pas ces chants mélodieux.
’il désapprendrait le culte des mots, et reviendrait à la pensée, à l’ émotion , par l’étude patiente, par l’analyse assidue du t
regretter que l’auteur n’ait puisé qu’une seule fois à cette source d’ émotions . Ce n’est pas moi qui contesterai l’habileté sing
omme l’a fait M. Hugo, c’est croire que l’étonnement peut remplacer l’ émotion , c’est poser l’antithèse comme loi suprême de la
ée peut-être avec une simplicité artificielle, est cependant pleine d’ émotion , et n’appartient pas au monde qu’habitent les per
nna contraste heureusement avec Noëmi. Curieuse, ardente, amoureuse d’ émotion , elle comprend les devoirs de la famille, mais ne
mée, elle veut être émue, et, pour satisfaire cette soif impérieuse d’ émotion , elle ira tête baissée au-devant du danger. Elle
montré comment le cœur, une fois résolu à faire de la curiosité, de l’ émotion , de l’ingratitude, la loi suprême de la vie entiè
efois effrayante, et qui pourtant ne franchit jamais les limites de l’ émotion poétique. Toutes les scènes de ce drame lamentabl
mutuelles confidences de Henri et de Marianna remplissent l’âme d’une émotion douce et font presque oublier la cruelle prophéti
ianna se décide à le quitter. Une pareille menace, loin d’ajouter à l’ émotion , diminue la pitié qu’inspirait Henri. Si Marianna
même sens, et Marianna, autrement encadrée, ne produirait pas la même émotion . L’auteur a très bien rendu l’humilité fière de M
Dans Marianna, dans Fernand, dans Madeleine, nous avons rencontré des émotions sérieuses, une profonde connaissance de l’âme hum
et de Sterne. Ce mélange de raillerie et de sincérité, d’ironie et d’ émotion , donne au lecteur un plaisir singulier, difficile
s lèvres, pleines de naturel et d’entraînement, et qui font place aux émotions les plus attendrissantes. Le rire et l’attendriss
uguste. Il y a, je le sais, quelques vers consacrés à la peinture des émotions populaires ; mais ces vers sont si peu nombreux q
est partout, mais le spectateur ne voit rien. L’auditoire écoute sans émotion , sans effroi, le récit de toutes les scènes auxqu
pose le discours, il ne sait porter ni l’évidence dans l’esprit, ni l’ émotion dans le cœur. Pourtant, malgré toutes les réserve
82 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »
de duel, un chœur, des récits, un requiem ; et les lieux communs des émotions insignifiantes défilaient en une suite de formule
Puis, le drame était repris, et l’ennui des actions sans intérêt, des émotions vulgairement fausses et des banalités. Le troisiè
ns du dernier siècle, connaissaient un art tout de ténue et plaisante émotion . C’était un charme aimable, l’ancienne musique ;
luxes, l’opéra véritablement était le séjour de plaisir d’où venait l’ émotion très commode d’une vie vague et très bonne. Or, R
plus guère qui se veuille contenter de pure musique ; à tous sont des émotions terribles, énormes, totales ; aucun ne consent à
e de Racine ; on est, de nature et d’éducation, incapable des grandes émotions totales, et l’on s’acharne à celles là, uniquemen
uement : ainsi les très misérables musiciens expriment faussement des émotions fausses. Ce n’est pas le drame qui règne, c’est u
depuis Rameau, notre tradition française, certes, avec les ordinaires émotions de la vie commune. Oh ! l’artiste que la néfaste
les gentillesses, — un moderne opéra, Papagena ou Manon, — les fines émotions d’une vie légère, légèrement créée, — et jamais W
ier motif des instruments à cordes, avec la puissante expression de l’ émotion d’une âme profondément saisie ; tranquillisé et a
83 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294
les horreurs des guerres civiles, est beaucoup plus susceptible de l’ émotion excitée par Shakespeare, que de celle causée par
odernes, et surtout Shakespeare, trouvent de plus profondes sources d’ émotions dans la nécessité philosophique. Elle se compose
i par des vieillards blasés, ni par des jeunes gens qui trouvent leur émotion en eux-mêmes. Les Français ont souvent condamné l
ue Shakespeare représente. Ce n’est pas comme excitant une trop forte émotion , mais comme détruisant quelquefois jusqu’à l’illu
leur attendrissement à la plainte volontaire ; ils s’abandonnent à l’ émotion que fait naître une douleur qui ne répond plus d’
84 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »
y prend, si l’intensité est suffisante, la forme d’une image ou d’une émotion . L’image est le plus souvent hallucination pure,
’une émotion. L’image est le plus souvent hallucination pure, comme l’ émotion n’est qu’agitation vaine. Mais l’une et l’autre p
e supérieur : l’image est alors symbolique de ce qui se prépare, et l’ émotion est une concentration de l’âme dans l’attente d’u
a pu constater dans des entretiens silencieux, seul à seul, avec une émotion où son âme se sentait fondre tout entière, ce qu’
cuper désormais toute la place. La personne coïncide alors avec cette émotion  ; jamais pourtant elle ne fut à tel point elle-mê
sée, s’il est vrai, comme nous le disions, qu’il y ait deux espèces d’ émotion , l’une infra-intellectuelle, qui n’est qu’une agi
s, la direction, l’inspiration : en ce point siégeait une indivisible émotion que l’intelligence aidait sans doute à s’explicit
t elle-même plus que musique et plus qu’intelligence. A l’opposé de l’ émotion infra-intellectuelle, elle restait sous la dépend
our faire reparaître une étoile qui rentre aussitôt dans la nuit. Une émotion de ce genre ressemble sans doute, quoique de très
sentir pleinement qu’une fois dans sa vie, mais elle est toujours là, émotion unique, ébranlement ou élan reçu du fond même des
rivain tentera pourtant de réaliser l’irréalisable. Il ira chercher l’ émotion simple, forme qui voudrait créer sa matière, et s
l’essence même de Dieu. Cet amour a-t-il un objet ? Remarquons qu’une émotion d’ordre supérieur se suffit à elle-même. Telle mu
et du besoin d’aimer, avec toutes les conséquences qu’entraîne cette émotion créatrice, je veux dire avec l’apparition d’êtres
on créatrice, je veux dire avec l’apparition d’êtres vivants où cette émotion trouve son complément, et d’une infinité d’autres
créé et ce qui crée, entre les notes juxtaposées de la symphonie et l’ émotion indivisible qui les a laissées tomber hors d’elle
85 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 4, du pouvoir que les imitations ont sur nous, et de la facilité avec laquelle le coeur humain est ému » pp. 34-42
auroient pas été défigurez, si leurs possesseurs les eussent vûs sans émotion  ; car tous les tableaux ne sont pas du genre de c
e ou de notre secours pussent nous ébranler avec facilité. Ainsi leur émotion seule nous touche subitement ; et ils obtiennent
oir ce que la fortune décidoit sur les théatres voisins ? C’est que l’ émotion des autres nous émeut nous-mêmes, et ceux qui joü
86 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269
ages ne sont que des souvenirs animés par des images sensibles39. Les émotions causées par les poésies ossianiques, peuvent se r
nature, telles qu’elles sont représentées dans le Midi, excitent des émotions aussi nobles et aussi pures que celles du Nord ;
ertaines beautés de la nature, est une sensation toujours la même ; l’ émotion que nous causent les vers qui nous retracent cett
ité. Il faut alors qu’il cherche dans le cœur humain les sources de l’ émotion , qu’il fasse sortir d’une expression éloquente, d
87 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317
mains, et des larmes, qu’elle dévore, lui montent dans la voix, que l’ émotion étrangle par moments. « Enfin, je ne parle pas de
é qui passe. Et jusqu’au débarbouillage chez le pharmacien, angoisse, émotion , pendant des secondes qui paraissent éternelles.
il avait vu blessé, et blessé à l’œil. 12 février Oh ! la bonne émotion de couper son livre vierge, et dans la moite fraî
président, à la voix d’un vieux père noble édenté, dans le silence d’ émotion de la salle, ânonne une lettre d’amour, dont il s
ôté, comme dans un plâtre de guillotiné. Que c’est donc beau la vraie émotion et le poignant de la réalité d’une sincère douleu
repasse encore la main sur la figure, et rouvre une bouche où, sous l’ émotion , sa voix s’étrangle… Puis soudain il se met à rac
assassins, un acteur de bas drame, apportant à son client une fausse émotion , une fausse sensibilité, une déclamation gesticul
e vieux juge dans tout le procès, en cette lecture est pénétrée d’une émotion grave. Le tribunal se lève et confère quelques se
Avec l’intérêt poignant et le mouvement et la vie du récit, et avec l’ émotion , comme encore présente des balles, des boulets, d
harmer le mal. 22 juin Le général Bataille nous entretient de l’ émotion du feu. Pas d’émotion, une fois l’action engagée,
uin Le général Bataille nous entretient de l’émotion du feu. Pas d’ émotion , une fois l’action engagée, mais avant, par exemp
s, des larmes tombaient de mes yeux sur ses mains que je baisais, mon émotion la gagnant, elle me prit dans ses bras, et m’embr
88 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176
voque autour de lui des sujets de sentiment, il grossit à son gré ses émotions légères ; c’est un organe à part qui réclame son
rieurs à leur sensibilité, d’une expression bien souvent en deçà de l’ émotion , ces talents qui ne parviennent à rendre ce qu’il
de quelque ami, savant historien. On n’y releva pas assez les belles émotions lyriques du Prologue, la fervente et sérieuse Int
le pensait aussi, lorsqu’à la lecture de ce dernier volume et sous l’ émotion de cet amer sanglot, il écrivait à Mme Tastu les
ui charme ; On doit paraître ingrat, car on le fuit souvent. Contre l’ émotion qui réveille une larme A tort on se défend. Ains
89 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »
rament », et la vanité, chose toute cérébrale, n’a rien à voir avec l’ émotion primesautière de don Juan, quand son regard se cr
es abandons des femmes. Le trait caractéristique de don Juan, c’est l’ émotion auprès de celles-ci, émotion profonde, naïve, sin
ait caractéristique de don Juan, c’est l’émotion auprès de celles-ci, émotion profonde, naïve, sincère, égale et peut-être supé
fonde, naïve, sincère, égale et peut-être supérieure en intensité à l’ émotion réglée des hommes qui mêlent l’idée du devoir aux
ns du plus bas étage à avoir des Desgrieux. Il a montré, presque avec émotion et en condamnant sur ce point les railleries vulg
90 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lamartine, Alphonse de (1790-1869) »
me paraît un absolu chef-d’œuvre ; et, pour l’unité, la simplicité, l’ émotion , l’emporte à mes yeux sur la Tristesse d’Olympio
la spiritualité, la douceur ; elles n’ont pas besoin de revêtir leurs émotions d’un caractère exceptionnel, leur cœur étant très
entiers. [Lamartine (1893).] Émile Deschanel Ce n’est pas sans émotion que nous avons abordé l’étude de cet être unique,
tout se dispose pour la complète libération de l’âme, un chant où les émotions allégées semblent venir du fond d’un rêve. La mat
e n’est qu’une méditation qui s’exalte, soit à l’appel tumultueux des émotions intérieures, soit devant le spectacle des embelli
91 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »
; elle nous impressionne par tous nos sens, en toutes nos capacités d’ émotions  ; et l’art qui la voudrait complètement exprimer,
iées, par, chacune, son langage propre, — ayons en nous, néanmoins, l’ émotion , complète, de la Chose vivante. Ayons en nous l’é
néanmoins, l’émotion, complète, de la Chose vivante. Ayons en nous l’ émotion complète de la Chose vivante, et, dans nos œuvres
ers de l’Isle-Adam, en cette éblouissante merveille, nous a donné les émotions d’apparitions et de musiques mystiquement idéales
e. Stéphane Mallarmé. Souvenirs wagnériens Ce n’est jamais sans émotion que je pense à l’époque de ma vie où j’ai vécu, p
sera, certes, puissante ; l’extraordinaireté du pèlerinage prépare l’ émotion d’une non commune révélation, d’une haute cérémon
ent et s’appellent, parmi l’inéluctable empoignement des très réelles émotions , peu à peu nous descend, insensiblement et nécess
sicale en essayant de toucher tous les sens et la plus grande gamme d’ émotions . La littérature wagnérienne est emplie d’échos mu
92 (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle
itique réellement scientifique, qui ne juge pas une œuvre d’après les émotions qu’elle éveille, émotions très contingentes, capr
ique, qui ne juge pas une œuvre d’après les émotions qu’elle éveille, émotions très contingentes, capricieuses et variables selo
s chrétiens. Mais la terreur chiliastique diffère essentiellement des émotions « fin de siècle ». Le désespoir des hommes, au to
oisi offre l’occasion d’augmenter agréablement dans l’obscurité leurs émotions musicales par des émotions d’un autre genre. Le p
menter agréablement dans l’obscurité leurs émotions musicales par des émotions d’un autre genre. Le poète Haraucourt fait déclam
r ressentir, en face de n’importe quelle œuvre floue ou ridicule, les émotions d’un dégénéré, ou célèbrent en expressions exubér
le plus souvent en vain. Cet état d’âme est toujours lié à de fortes émotions que la conscience conçoit comme un effet de ses p
onçoit comme un effet de ses pressentiments ; mais, au contraire, ces émotions les précèdent et forment la cause des pressentime
bleu, celles d’un visage de jeune fille, de l’amour et de toutes ses émotions , etc. Bref, cette unique perception peut, par le
ue l’on observe chez le mystique ordinaire. A l’extase sont liées des émotions excessivement fortes dans lesquelles la plus arde
tes dans lesquelles la plus ardente volupté se mêle à la douleur. Ces émotions accompagnent chaque activité violente et démesuré
ement comme moyen d’entente entre les individus et de communication d’ émotions , qu’il est une fonction sociale, non une source d
l’œil, et où murmuraient les sources chaudes parfumées de toutes les émotions . Et plus encore que l’erreur de leur philosophie,
ment que la vraie force motrice de ses idées et de ses actes sont les émotions , ces excitations élaborées dans les profondeurs d
ses exploits musculaires de la guerre, et sentaient peu le besoin des émotions que donnent l’art et la poésie ; ce besoin était
t l’art et la poésie ; ce besoin était complètement satisfait par les émotions infiniment plus fortes de l’amour-propre et du dé
r et évoquer dans le spectateur les impressions du sens visuel et les émotions directement excitées par elles, mais veut exprime
t simplement dans cette raideur pleine de gaucherie la source de leur émotion , et imitèrent avec beaucoup de peine et de consci
ensuite, parce que le schéma éveille un travail de pensée et non une émotion , et que la tâche de l’art consiste à éveiller des
et non une émotion, et que la tâche de l’art consiste à éveiller des émotions . Les préraphaélites, toutefois, n’avaient aucune
phaélites. Ils ne peignirent pas des vues sobrement conçues, mais des émotions . Ils introduisirent, en conséquence, dans leurs t
subi la mort, sur la croix. Mais, dans la conscience d’Holman Hunt, l’ émotion a éveillé simultanément l’image du Christ priant
représentations nettes qu’ils renferment, doivent aussi éveiller des émotions et les faire résonner dans la conscience. Mais le
rationnel ; il est de plus fait pour éveiller en tout homme sain des émotions  ; les émotions éveillées se rapportent enfin à l’
est de plus fait pour éveiller en tout homme sain des émotions ; les émotions éveillées se rapportent enfin à l’objet du poème.
eux ne signifient absolument rien ; ils n’éveilleront pas la moindre émotion chez un lecteur sain d’esprit qui ne croit pas au
égénéré et hystérique sur lequel la kabbale fait de l’impression, les émotions provoquées par les nombres sacrés ne se rapporter
d’autre but que d’éveiller par l’association d’idées toutes sortes d’ émotions agréables. Dans ce cas-ci, les cinq noms de femme
et de séparation définitive par la mort, et ces images provoquent les émotions douloureuses qui accompagnent habituellement les
lent moyen pour révéler un état d’âme dans lequel prédomine une forte émotion . Il est naturel, par exemple, que l’amant qui asp
de ce refrain naturel et compréhensible. Ils n’ont rien à voir avec l’ émotion ou l’action de la pièce ; ils paraissent étranger
nt en conséquence facilement chez le lecteur émotif et inattentif une émotion générale, comme fait aussi une série de notes mus
endre la strophe, tandis qu’en fait il interprète seulement sa propre émotion d’après son degré de culture, son caractère et se
est assis, et ne perçoit que les phénomènes qui s’accordent avec ses émotions et leur donnent corps : le souffle du vent qui fu
ait pour aboutir à un beau livre101 ». M. Charles Morice déplore avec émotion que le bel esprit soit dans « l’obligation de s’i
t de recommandables chapelets, et le philistin sent avec une profonde émotion la fleur merveilleuse de la foi germer et s’épano
rfs organiques prédomine sur celle de l’écorce cérébrale grise, leurs émotions sont maîtresses de leurs aperceptions. Quand des
jamais indiquer exactement à quoi il pense, il ne peut que désigner l’ émotion qui domine momentanément sa conscience. Il ne peu
ions nuageuses fuyantes et flottantes qui reçoivent leur coloris de l’ émotion régnante, de même que la fumée, au-dessus d’un cr
résenter, par des mots obscurs d’un coloris émotionnel déterminé, une émotion , une « disposition d’esprit ». Aussi ce qu’il app
de rêver, c’est-à-dire qui transmet des « dispositions d’esprit » ou émotions vagues, et non pas des processus intellectuels. L
vers provoque par sa seule sonorité, indépendamment de tout sens, une émotion cherchée. Le mot ne doit pas agir par l’idée qu’i
on est musical. Il n’exprime pas une aperception déterminée, mais une émotion générale de l’animal. Le grillon joue du violon,
; et ils deviennent capables de rendre perceptibles non seulement des émotions générales et simples, mais des groupes d’apercept
t cependant il peut, dans les deux cas, éveiller absolument les mêmes émotions que si, plein de sonorité, il arrivait à la consc
complètement inconnue, et de lui donner par le seul effet sonore une émotion déterminée ! On constatera toujours que cela est
colorée déterminée et exigent que le mot n’éveille pas seulement une émotion musicale, mais produise en même temps un effet es
nt reconnaître soit quelque acte ou spectacle extérieur, soit quelque émotion intérieure du peintre. La photographie reflète sa
nct de l’émotivité inconsciente. Il perçoit ce qui s’accorde avec ses émotions  ; ce qui ne s’accorde pas avec elles n’existe pas
importance pour l’idée fondamentale, mais d’après leur rapport avec l’ émotion du poète. D’idée fondamentale, du reste, il n’y e
Le roman est seulement écrit parce que le poète a ressenti de fortes émotions , accrues par certains traits du tableau du monde
isolées qui peuvent être très nettes, quand elles se rapportent à son émotion  ; mais cette pensée n’est pas capable de rattache
tiré à des centaines de milliers d’exemplaires, et lu, avec une vive émotion , par des millions de personnes. A partir de ce mo
it agréable et utile au pauvre diable ; il n’a pensé qu’à ses propres émotions , à sa colère, à son mécontentement. Ce philanthro
activité cérébrale, engendrer des aperceptions et des idées à côté d’ émotions immédiates ; alors chacun des arts agissant de co
a mort par la faim ». A côté de l’aigrissement anarchiste, une autre émotion domine toute la vie intellectuelle consciente et
toute la vie intellectuelle consciente et inconsciente de Wagner : l’ émotion sexuelle. Il a été toute sa vie un érotique (dans
ui, lui aussi, ne signifie rien de précis, mais éveille néanmoins une émotion et peuple la conscience de représentations flotta
rement pas le résultat de la méditation, mais un écho mystique de ses émotions d’enfant) ; « son opéra est l’opéra de la rédempt
veur, a éprouvé l’ardent besoin d’extérioriser ses impressions et ses émotions , et il a créé Parsifal, auquel il départit quelqu
uve même dans les fragments défigurés de l’Évangile quelques-unes des émotions que celui-ci peut jadis avoir excitées en lui, ce
e n’a osé, Wagner l’a fait : de l’action si incomparablement riche en émotions du sacrifice de la messe, il a tiré des effets de
ment senti la symbolique de la Cène, elle a provoqué en lui une forte émotion mystique, et il a éprouvé le besoin de revêtir d’
Il voulait voir et sentir comment les élus goûtent, avec de violentes émotions , le corps du Christ et son sang rédempteur, et co
cathédrale et la grand’-messe, et apportent dans la pièce toutes les émotions que les cérémonies d’église ont laissées dans leu
est refusée. Il tire le fond émotionnel de ses pièces de ses propres émotions mystico-érotiques, et les faits extérieurs qui fo
ns existants, et les colorier ensuite subjectivement avec ses propres émotions . Il ne voit la vie que si elle est couchée sur le
e paresse, de pauvreté d’invention, un calcul assez peu noble sur des émotions préexistantes chez le lecteur ; mais on ne peut n
e à exprimer, et l’émotivité n’a rien chez elle de maladif, puisque l’ émotion est son essence même. Nous savons, au reste, qu’u
re qui s’élance de « leitmotif » en « leitmotif » ne traduit plus des émotions générales, mais a la prétention de s’adresser à l
t dépouiller la musique de son essence propre, et, de transmetteuse d’ émotion , la rendre transmetteuse de cogitation. Le déguis
igne d’un écrit raisonnable. Les symbolistes qui veulent éveiller une émotion musicale ne composent pas une mélodie, mais align
qui peuvent provoquer peut-être la gaieté ou le courroux, mais non l’ émotion visée. Quand Wagner veut exprimer l’idée de « géa
le rendre plus clair, mais pour le renforcer par l’intervention de l’ émotion . La musique est une espèce de table d’harmonie da
moulage de phrases de cette sorte, aussi peu le mouvement flottant d’ émotions sourdement confuses conduit à la formation d’une
motions sourdement confuses conduit à la formation d’une mélodie. Les émotions , de même, peuvent être plus moins nettes. Elles p
et de grondement souterrains de cause et de direction inconnues. Les émotions sont-elles compréhensibles : elles voudront s’exp
de la musique pour dire quelque chose de précis. Il est clair qu’une émotion non consciente de ses motifs et de ses buts, non
oreligionnaires (ils ne prennent la parole que sous l’influence d’une émotion ), auront été frappés des sons tout à fait insolit
e musicale balbutiante et fait d’elle un digne moyen d’expression des émotions d’hommes civilisés. Il déclare que la musique ins
la neuvième symphonie. Dans ce cas-là, Beethoven fut maîtrisé par une émotion si forte et si univoque, que le caractère plus gé
alaam acquiert la parole quand il a quelque chose de précis à dire. L’ émotion qui devient nettement consciente de son contenu e
ement consciente de son contenu et de son but cesse d’être une simple émotion et se transforme en aperception, en idée et en ju
ceaux ont ceci de commun, qu’ils peignent. Ils ne constituent pas une émotion intérieure jaillissant de l’âme sous forme de son
et du sautillement des flammes, etc. Ces créations ne sont pas nées d’ émotions internes, mais ont été provoquées par les impress
e et bien nécessaire. La science sait quels désordres une seule forte émotion morale, un danger de mort soudain, par exemple, p
gruau que moulent eux-mêmes les végétariens. Il tombe en une violente émotion devant les aspersions d’eau froide et les courses
marché. L’immense majorité de ses fanatiques n’y comprenait rien. Les émotions que leur faisaient éprouver les œuvres de leur id
e » et du gilet de flanelle, qui faisaient battre plus vite, dans une émotion délicieuse, les cœurs des fidèles de Wagner à l’a
ortifier au contraire des pensées élevées, larges et distinguées. Les émotions qu’ils durent à leur satisfaction d’eux-mêmes, il
tées à un cercle très restreint de représentations qui renferment une émotion , soit pour tout le monde, soit seulement pour lui
on des mouvements du prêtre lisant sa messe, et il éveille en eux les émotions de la foi mystique. Ils trahissent cette associat
pressions de son enfance et produisent en lui, pour cette raison, des émotions . Mais les princesses enfermées dans des tours, so
trahit au premier coup d’œil la profonde insincérité de sa prétendue émotion . Quand à l’esprit d’un adorateur de cotillons se
e lascive que la pièce doit exprimer et communiquer au lecteur. Cette émotion , si immorale et vulgaire qu’elle soit, parce qu’e
ions doivent le frapper d’une manière quelconque, éveiller en lui une émotion quelconque, afin que lui vienne l’idée de les obj
traité lui a inspiré de la curiosité, de l’intérêt, de la colère, une émotion agréable ou désagréable, qu’il a forcé son esprit
ement de vices, de crimes et de pourriture, sans le moindre mélange d’ émotions saines, d’aspects réjouissants dans la nature et
L’homme éprouverait-il par hasard, de temps en temps, le besoin d’une émotion douloureuse et aspirerait-il à la tragédie comme
édie qui nous y aide ; nous sentons douloureusement, il est vrai, les émotions , mais en même temps nous éprouvons un apaisement
es distraites et maniérées pour le rendre, éveiller chez le lecteur d’ émotion d’aucune sorte. Les seules émotions dont il est c
rendre, éveiller chez le lecteur d’émotion d’aucune sorte. Les seules émotions dont il est capable, — abstraction faite de l’org
fixent son attention, l’occupent et l’excitent, bref, lui causent une émotion . L’activité imitative, — et les arts du dessin ne
équemment exercée et facilitée par l’habitude, il n’est plus besoin d’ émotions extraordinairement fortes pour la provoquer. Chaq
iste ; elle satisfait le besoin qu’a son organisme de transformer ses émotions en mouvement. Il crée l’œuvre d’art non pour l’am
été et ayant parfois besoin de celle-ci, à faire partager ses propres émotions à ses semblables, comme lui-même ressent aussi le
s propres émotions à ses semblables, comme lui-même ressent aussi les émotions de ses semblables. Ce besoin de se savoir en comm
artiste, il est vrai, n’a plus uniquement l’intention de partager ses émotions avec les autres, mais crée son œuvre avec l’idée
u’il est pour eux le mode d’expression naturel et nécessaire de leurs émotions , mais parce qu’ils voient d’un œil envieux les su
e autre manifestation d’une individualité. Il se peut très bien que l’ émotion exprimée par l’artiste dans son œuvre découle d’u
ceptions, mais en aperceptions, en idées et en jugements, ainsi qu’en émotions accompagnantes, élaborées dans l’inconscient. Le
ontestablement répugnant. Il laisse néanmoins bien vite reconnaître l’ émotion que le peintre a voulu exprimer : son sentiment d
étiveté de l’homme vis-à-vis la puissance de la nature. C’est la même émotion que Holbein a incarnée dans sa « Danse macabre »,
si intense, mais d’une façon railleuse et amère ; c’est aussi la même émotion qui, un peu moins sombre et plus mélancoliquement
ermet de reconnaître une intention morale, quand elle nous révèle une émotion sympathique de l’auteur. Car ce que nous apercevo
re chaque création d’art, c’est la particularité de son créateur et l’ émotion d’où elle est sortie, et notre sympathie ou antip
émotion d’où elle est sortie, et notre sympathie ou antipathie pour l’ émotion de l’auteur a la plus forte part dans notre appré
s clairement sa profonde pitié à la vue de ces êtres déchus, et cette émotion , nous la sentons comme moralement belle. De même,
e. De même, nous ne sommes pas un moment en doute sur la moralité des émotions de l’artiste, quand nous voyons les gravures de C
s la scène de l’assassinat dans le Raskolnikow de Dostojewski290. Ces émotions -là sont belles. Nous éprouvons, à les partager, u
aigu. Ce fait ne se produit pas chez ceux-là seuls qui partagent les émotions de l’auteur, c’est-à-dire sont attirés et agréabl
la conscience ; car l’artiste et le poète s’adressent avant tout à l’ émotion , et celle-ci est plus facile à exciter chez la fe
i ? Est-ce parce que ces esprits estiment plus le beau que le vrai, l’ émotion que la connaissance ? Non. Mais parce qu’ils ont
ment une source de connaissance. Il l’est de trois façons. D’abord, l’ émotion qui suscite l’œuvre d’art est elle-même un moyen
ension plus aiguës de toute la série de phénomènes en rapports avec l’ émotion . Ensuite, l’œuvre d’art permet de pénétrer du reg
la profondeur où les choses informes sont en travail d’apparition. L’ émotion d’où sort l’œuvre d’art chargée de pressentiment
art doit être morale, car elle a pour but d’exprimer et d’exciter des émotions  ; en vertu de ce but elle tombe sous la compétenc
elle tombe sous la compétence de la critique, qui examine toutes les émotions au point de vue de leur utilité ou de leur nocivi
abitués à regarder comme réel : le caractère, la façon de penser et l’ émotion de l’artiste. Car qu’est-ce que l’imagination ? U
es représentations provenant de l’association d’idées, se manifeste l’ émotion qui domine l’artiste. Car celle-ci a pour effet q
gantes qu’un cheval ailé ou une femme à griffes de lion, révèlent une émotion vraie ; celui-là, cette aspiration qui naît de l’
les détaillistes de la psychologie une tâche féconde de dépister les émotions d’où sont sorties les images fantastiques les plu
e les véritables artistes ; qui n’ont rien d’original à dire, pas une émotion , pas une idée, mais pastichent, avec une superfic
ne veux à aucun prix ». Elle voit venir, en proie à la plus profonde émotion , le prodige attendu : le renouvellement du sacrif
ou utile, je suppose que je resterai ici. — Kroll (la regardant avec émotion ). Savez-vous bien qu’il y a de la grandeur dans l
lui suggère le jeu de son association d’idées sous l’influence de son émotion momentanée. Ils sont en outre une matière excessi
disposition d’esprit gaie s’exalte passagèrement jusqu’à la hauteur d’ émotions de plaisir (extravagance, ivresse de joie), qui t
disant « réalisme ». La source de toute véritable œuvre d’art est une émotion . Celle-ci naît soit par un processus vital dans l
les deux cas, l’artiste ressent le besoin de donner expression à son émotion dans l’œuvre d’art. Cette émotion est-elle d’orig
e besoin de donner expression à son émotion dans l’œuvre d’art. Cette émotion est-elle d’origine organique, il choisira parmi s
es impressions sensorielles du moment celles qui s’accordent avec son émotion , et formera avec elles son œuvre. Estelle d’origi
monde extérieur, les expériences sensorielles qui ont évoqué en lui l’ émotion demandant à s’objectiver, et il y liera, en vertu
deux cas absolument le même : l’artiste assemble, sous l’empire d’une émotion , des aperceptions sensorielles immédiates et des
lement, ce sont celles-là ou celles-ci qui prédominent, suivant que l’ émotion a son origine dans les aperceptions sensorielles
ctement, on peut bien nommer réalistes les œuvres qui résultent d’une émotion suscitée par le phénomène du monde, et idéalistes
hénomène du monde, et idéalistes celles dans lesquelles s’exprime une émotion organique. Mais ces dénominations n’ont pas une v
eur réellement distinctive. Chez les individus tout à fait sains, les émotions naissent presque uniquement par les impressions d
e exclut cette possibilité. Elle n’est jamais que l’incarnation d’une émotion subjective. Vouloir connaître le monde par l’œuvr
inconsciemment, sa manière de sentir et de penser ; elle découvre ses émotions et montre quelles représentations remplissent sa
présentations remplissent sa conscience et sont à la disposition de l’ émotion avide d’expression. Elle n’est pas un miroir du m
l qu’il l’a vu ; elle ne sera donc de nouveau qu’un témoignage de son émotion , et non le cliché d’un phénomène. Travailler abso
énomène du monde, l’autre de ses processus organiques intérieurs, les émotions qui l’excitent à créer ; l’un est capable d’atten
licates particularités des objets et fasse en même temps résonner les émotions que l’observateur éprouve pendant ses observation
, que l’œuvre n’est pas née du besoin d’extérioriser poétiquement une émotion vraie. Et une erreur encore bien pire que la froi
on. L’association d’idées est, on le sait, fortement influencée par l’ émotion . Un Zola, rempli a priori de sensations organique
une activité intellectuelle supérieure et compliquée, et exciter les émotions accompagnatrices de celle-ci ; une « symphonie de
e ses descriptions romantiques et par l’intensité et la vérité de son émotion pessimiste, qui rend irrésistiblement impressionn
l’individu, mais pour toute une classe d’hommes. Nous arrivons par l’ émotion à une généralisation qui, d’ordinaire, n’est qu’u
oix se mêlait aussi, et cette idée éveilla en lui une aspiration, une émotion allant jusqu’aux larmes ». La Jeune-Allemagne par
veur ou au moins l’indulgence de la foule sans jugement et facile à l’ émotion . Les brigands prétendent toujours qu’ils sont gui
quement de boue un auteur reconnu et méritant. Vu la prédominance des émotions vulgaires et mauvaises chez les membres de la ban
ion de l’inaptitude à l’attention, au penser clair et au contrôle des émotions , et a pour cause l’affaiblissement des centres cé
ormalement, d’où faiblesse de volonté, inattention, prédominance de l’ émotion , manque de connaissance, absence de sympathie, d’
nseigne que le développement va de l’instinct à la connaissance, de l’ émotion au jugement, de l’association d’idées vagabonde à
dans les lignes fondamentales des différents modes d’expression de l’ émotion humaine. Tout élargissement des cadres artistique
rs romans, au lieu d’aventures extraordinaires, les réflexions et les émotions d’êtres simples de la moyenne ; Diderot qui, dans
u’il vit et souffre, tel qu’il sent et aspire, il éveille en nous une émotion qui deviendra la mère de projets de changements,
ngements, de réformes et d’améliorations. C’est en excitant de telles émotions fécondes, et, par elles, le désir de guérir des m
ler l’intérêt et la sympathie pour l’ouvrier. Il n’y a pas non plus d’ émotion vraie et utile à attendre de fadeurs sans vérité
homme s’est déjà trop développée. L’art et la poésie ont pour objet l’ émotion , la science a pour objet la connaissance. Ceux-là
l’imagination, c’est-à-dire avec l’association d’idées dirigée par l’ émotion  ; celle-ci travaille avec l’observation, c’est-à-
ui lui est habituelle. Sa sympathie le fait participer, avec de vives émotions personnelles, à chaque émotion fortement et clair
hie le fait participer, avec de vives émotions personnelles, à chaque émotion fortement et clairement exprimée de l’artiste. Il
sur la peau des hystériques, la naissance de nævus par impressions ou émotions maternelles, sont l’effet de représentations sur
schenya ». 284. « L’art est la manifestation esthétique des grandes émotions humaines ». (Auguste Comte). 285. Edmund R. Clay
l’anglais par A. Burdeau, Paris, 1886, p. 234. « La sympathie est une émotion causée en nous par ce qui nous semble être l’émot
ympathie est une émotion causée en nous par ce qui nous semble être l’ émotion ou la sensation d’autrui ». 286. Pietro Blaserna
note de la page 38. 293. Wilhelm Lœwenthal fait dériver de la même émotion pressentant l’avenir, le sentiment et le besoin r
93 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »
le fait qu’on raconte, on en évoque l’image, avec tout le cortège des émotions qu’il a suscitées. Sinon, on l’imagine tel qu’il
produit l’impression. Chacun de ces détails enfonce insensiblement l’ émotion dans le cœur du lecteur en déterminant l’image vi
nts des témoins oculaires, Mme de Sévigné, lisant, écoutant tout avec émotion , coordonnant les détails dans son esprit si net,
s. Voilà qui double reflet dramatique du récit, qui prépare l’âme à l’ émotion , l’esprit à l’intelligence du fait. Par ce dévelo
94 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Chirurgie. » pp. 215-222
a vie. Non, il n’est pas de tragédie écrite qui égale, en intensité d’ émotion , cette tragédie sans paroles. * * * Puisque j’ai
s. * * * Puisque j’ai dû au docteur Eugène Doyen quelques-unes de mes émotions les plus rares — émotions artistiques, car le bon
u docteur Eugène Doyen quelques-unes de mes émotions les plus rares — émotions artistiques, car le bon sorcier était beau à voir
95 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fort, Paul (1872-1960) »
esauts d’une verve capricieuse, à tout ce que l’instant fait passer d’ émotions , d’images et de rythmes en une âme extraordinaire
achine nerveuse sensible au moindre choc, un cerveau si prompt, que l’ émotion , souvent, s’est formulée avant la conscience de l
ompt, que l’émotion, souvent, s’est formulée avant la conscience de l’ émotion . Le talent de Paul Fort est une manière de sentir
96 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guigou, Paul (1865-1896) »
et profond. Il correspond à ce que nous avons de meilleur en nous : l’ émotion de l’homme devant l’homme. Parfois, un certain se
evant l’homme. Parfois, un certain sentiment religieux agrandit cette émotion et la verse sur le monde. Guigou avait du mystiqu
97 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Viollis, Jean (1877-1932) »
Georges Rency « Il faut y voir seulement l’expression sincère d’ émotions différentes selon la grâce et la variété des jour
s, et de restreindre, en quelques strophes aux charmantes cadences, l’ émotion de ces heures décisives où l’homme et le paysage
98 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Couyba, Charles-Maurice (1866-1931) »
nouveau poète que j’ai le plaisir de vous présenter, vous trouverez l’ émotion , la belle candeur, tour à tour forte et charmante
ouveau de la bonne humeur française, rajeunie par un mélange mesuré d’ émotion tendre, aussi éloignée que possible de la fadeur
99 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Sandeau » pp. 77-90
Sandeau et qu’il a méritée. Il a toujours dosé homœopathiquement les émotions qu’il nous a données, et cela sans calcul, sans p
a vie. Rassis promptement, comme toutes les âmes tièdes, d’une grande émotion de jeunesse, il se voua discrètement à des études
al, au nez même des personnages qu’il met en scène, et, par là, tue l’ émotion avant qu’elle soit née, en la tarissant dans sa s
ans ce livre, où l’on cherche vainement la simplicité, la grandeur, l’ émotion , et une beauté sombre. « Je me dépouille pour met
100 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
la régit s’énonce ainsi : « Les actions, les sensations, pensées ou émotions présentes tendent à raviver celles qui leur resse
d’association s’établit ainsi : « Des actions, sensations, pensées, émotions passées sont plus aisément rappelées, quand on le
n vue que la résurrection, le réveil littéral des sensations, images, émotions , suites de pensées antérieures. Mais il y a d’aut
qu’il produira, quand le nouveau plan sera réalisé. De même pour les émotions . Les sentiments d’hommes qui diffèrent tout à fai
auteur. Nous allons la retrouver amplement exposée, sous le titre des Emotions . 168. V. Müller, t. II, p. 512. 169. Voir pou
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