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1 (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17
Dialogue sur la danse La Danseuse Et qui vous fait tant aimer les danses de caractè
ujet de mon article, il n’aura plus aucun intérêt pour le lecteur. La Danseuse Vraiment ? Vous êtes bien fat. Qui vous dit que d
s. Moi S’ils sont dansés, vos arguments, ils seront irrésistibles. La Danseuse Je n’ai pas besoin de danser une théorie d’art po
Prenez garde ! Avec quatre pas, Régina B. en dirait plus que vous. La Danseuse Et pourquoi ? Que reprochez-vous tant à la danse
e reprochez-vous tant à la danse italienne ? Moi Qu’elle m’ennuie. La Danseuse Elle a passionné le xviiie  siècle. Elle a enflam
ne le discutait même pas. Mais vous savez bien qu’il s’est perdu… La Danseuse C’est trop fort ! Moi Et quand, cinquante ans apr
fort ! Moi Et quand, cinquante ans après elle, j’ai vu Mlle Lubra… La Danseuse Elle dansait fort bien. Moi Feue Mlle Lubra n’a j
Elle dansait fort bien. Moi Feue Mlle Lubra n’a jamais su danser. La Danseuse Et Mlle Mauri ? Moi C’est autre chose. Mlle Rosit
y a vingt ans ou même davantage. L’esprit de Paris était en elle. La Danseuse Alors ? Moi Alors je l’applaudissais ; mais tout
i vifs, si amusants, je me disais : « Ce n’est pas ça, la danse. » La Danseuse Et pour parler votre langage : « Qu’est-ce que c’
le mien. Et quand vous sauriez le vôtre jusqu’au bout des orteils… La Danseuse Répondez-moi ! Lorsque je parais en scène, qu’att
qu’attendez-vous de ma danse ? Moi Qu’elle signifie quelque chose. La Danseuse Ah ! j’en étais bien sûre ! Vous voulez que tout,
gue. Y a-t-il rien de plus beau, dites-le ? Moi Rien de plus beau. La Danseuse Et qu’est-ce que cela veut dire ? Moi Rien du to
toute littérature. C’est une merveille. C’est une joie de la vie. La Danseuse Alors, pourquoi voulez-vous que notre art ait une
ait plus rien, et que, d’une seule voix, elle demande autre chose… La Danseuse Et quoi ? Moi À peu près ce que vous voyez aujour
a Danseuse Et quoi ? Moi À peu près ce que vous voyez aujourd’hui. La Danseuse Ah ! c’est joli ! Des danseuses qui ne savent pas
près ce que vous voyez aujourd’hui. La Danseuse Ah ! c’est joli ! Des danseuses qui ne savent pas danser ! Moi Ne dites donc pas
style classique qu’elle aime le moins. Quant à Mme Isadora Duncan… La Danseuse Oh ! celle-là ! elle ne passerait même pas son ex
Et que lui dénierez-vous ? Le génie ? Le talent ? ou la facilité ? La Danseuse Vous vous moquez de moi. Moi Mme I. D. est admira
La Danseuse Vous vous moquez de moi. Moi Mme I. D. est admirable… La Danseuse Ce n’est pas l’avis de tout le monde… Moi C’est l
tout le monde… Moi C’est le mien. Mme Duncan paraît, et aussitôt… La Danseuse Vous la trouvez jolie ? Moi Et aussitôt elle nous
, ni pour un cachet, ni même pour sa gloire. Elle danse pour elle… La Danseuse Dites-le donc ! elle ne danse pas pour vous, et v
le signe, et je le fais signer par tous les artistes. Défiez-m’en. La Danseuse Alors il suffit de… Moi Non, il ne suffit pas ! m
le ne sache plus qui la voit en scène, ni comment elle sera jugée. La Danseuse Vieux débat que celui-là ! Moi Tranché depuis lon
avec la jambe droite un pas lent d’un si beau caractère tragique… La Danseuse Oui. Vous comprenez ça. Moi Une trouvaille ! La D
tragique… La Danseuse Oui. Vous comprenez ça. Moi Une trouvaille ! La Danseuse Vous savez donc l’anglais mieux que le grec ? Mo
vous ne douteriez pas si vous saviez le grec mieux que l’anglais. La Danseuse Oh ! moi, on ne m’a guère appris à danser en litt
Russie à propos de Mme R. ? Elle n’a jamais dansé qu’en français. La Danseuse Ah ! vraiment ? Moi Mme R. ? c’est la petite-fill
l’art chorégraphique, n’aient pas eu d’abord la chance d’inspirer une danseuse vraiment parisienne, et la plus éminente de toute
de toutes, mademoiselle ; c’est à vous que ce discours s’adresse. La Danseuse Merci, après tout ce que vous venez de me dire, j
sur la danse si je ne vous admirais pas à l’égal de vos ennemies. La Danseuse Moi ? Vous m’admirez aussi ? Ah ! mon cher, vous
e monde. Moi Tout le monde ? Oh ! non. Vous et elles. C’est assez. La Danseuse C’est trop. Et comment nous conciliez-vous ? Puis
nemies, comme vous dites si bien. Moi Vous ressemblez à M. Ingres. La Danseuse Physiquement ? Ha ! Ha ! Moi Ne plaisantez pas. M
t raison contre elle. Pourquoi ? Vous allez me demander pourquoi ? La Danseuse Oui. Moi Parce que la vie même de l’art est soumi
i est évidente comme le jour et la nuit, et qu’on appelle la Mode. La Danseuse Ah ! par exemple ! Voilà une phrase que je n’atte
art, il y a une mode à considérer, il n’y a pas de mode à suivre. La Danseuse Ce que vous appelez la mode, c’est la tradition.
devenus aujourd’hui les hiéroglyphes absurdes que vous connaissez. La Danseuse Oh ! je vous en prie ! Je ne sais pas non plus le
es traditionnels qu’elle répète. Et comme elle n’en est plus émue… La Danseuse Qu’en savez-vous ? Moi Je le sens… Et comme elle
mples spectateurs, croyez bien que notre considération s’adresse à la danseuse autant qu’à la théorie dont nous voudrions la tro
veur est parfois supérieur au peintre, le tragédien au dramaturge, la danseuse au librettiste. Quels candidats voudrais-je voir
ge, le premier serait Mounet-Sully, le second Mme Sarah Bernhardt… La Danseuse Et le troisième, moi ? Moi Non.
2 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Explication des planches » pp. 104-107
demi-bras et jambes à la quatrième position (vue de profil). Fig. 2. Danseur à la seconde à terre, et position des demi-bras.
Fig. 4. Ployé à la première position. Fig. 5. Manière de se tenir du danseur en s’exerçant ; jambe placée à la seconde. N.-B
uction physique du jarreté. Planche IV Fig. i. Position du danseur à la quatrième en avant-en l’air. Bras à la secon
osition différente de la main et du bras, dans certaines positions du danseur . Planche VI Fig. i. Danseur à la secon
s, dans certaines positions du danseur. Planche VI Fig. i. Danseur à la seconde en l’air et sur la pointe. Fig. 2,
udes diverses ; dérivés de la quatrième position. Fig. 3. Position du danseur en prenant les pirouettes en dehors. Fig. 4. Posi
en prenant les pirouettes en dehors. Fig. 4. Position ou attitude du danseur en prenant les pirouettes en dedans. Arabesques s
Planche XII Fig. i, 2 et 3. Arabesques. Fig. 4. Position du danseur dans les temps d’élévation et dans les entrechats
s de hauteur. Planche XIII Fig. i, 2, 3 et 4. Attitudes du danseur dans les temps d’élévation et dans les entrechats
. Tailles d’homme et de femme pour les trois genres de danse. Fig. i. Danseur sérieux. Fig. 2. Danseur demi-caractère. Fig. 3.
emme pour les trois genres de danse. Fig. i. Danseur sérieux. Fig. 2. Danseur demi-caractère. Fig. 3. Danseur comique. Fig
nse. Fig. i. Danseur sérieux. Fig. 2. Danseur demi-caractère. Fig. 3. Danseur comique. Fig. i, 2, 3 et 4. Attitudes de gen
ements des attitudes dans les groupes ; costumes les mieux adaptés au danseur . Fig. i. Tunique grecque. Fig. 2. Troubadour espa
3 (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « De la manière de jouer les airs de contredanse. » pp. 129-132
exécutés chacun par un plié et un enlevé, qui fait seize tems que le danseur exécute durant quatre mesures. Ces tems se multip
réduisent toujours à la même valeur. Par cet exemple, on voit que le danseur marque tous les tems de la mesure. C’est alors un
rincipalement à la fin d’un trait ; ce qui fait paraître en défaut le danseur qui a remplis cette valeur. Cette difficulté prov
valeur. Cette difficulté provient de ce que les musiciens n’étant pas danseurs , croient que le danseur doit finir son enchaîneme
provient de ce que les musiciens n’étant pas danseurs, croient que le danseur doit finir son enchaînement à l’instant où il fra
nstant où il frappe la dernière mesure du trait. Ils se trompent : le danseur observe la mesure, mais suit le chant ; ce qui fa
se et s’assurer de son véritable mouvement, peut l’observer sans être danseur . Pour cet effet, en frappant la mesure, il double
mesures d’un trait de contredanse. Ce nombre est exact avec celui du danseur , comme nous l’avons démontré ci-dessus, et par ce
ue la mesure terminât entièrement le chant pour se rencontrer avec le danseur qui suit cette règle : ce qui serait extrêmement
te règle : ce qui serait extrêmement convenable, par la raison que le danseur suit le chant qui, par ce moyen, lui fait observe
le chant, parce que c’est toujours sur le dernier tems que retombe le danseur , puisqu’il suit le chant sans avoir égard à la di
à la distinction des tems de la mesure. C’est par cette raison que le danseur se règle sur la qualité du chant, et que lui, le
4 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95
Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique
Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique [1] Celui qui s
Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique [1] Celui qui se destinera à la danse s
art, et je la regarde comme la pierre de touche du danseur64. [2] Un danseur sérieux doit être parfaitement tourné, avoir de b
qualités et les moyens dont je viens de parler ; on n’exige pas d’un danseur de demi-caractère ou comique la même correction q
caractère ou comique la même correction que l’on veut trouver dans le danseur héroïque. L’artiste dont je parle, doit se distin
mps, et les plus beaux pas de la danse, appartiennent à ce genre ; le danseur doit fixer l’attention du spectateur par la beaut
ation, de vigueur, et un bel entrechat, sont de son ressort65. [4] Le danseur demi-caractère doit être d’une stature moyenne, a
aimable dignité. Il doit éviter les grands temps du genre sérieux. Ce danseur ne réussira entièrement que dans les pas de Mercu
dans les manières gracieuses d’un élégant Troubadour 67, etc. [6] Le danseur d’une taille médiocre et d’une construction vigou
i se sont plu à nous en rendre sensibles les images68. [7] Les autres danseurs de caractères comiques, dont j’ai déjà parlé, s’é
re et le caractère des danses nationales qu’ils exécutent69. Chez ces danseurs on n’exige pas encore toute la correction des dan
nt69. Chez ces danseurs on n’exige pas encore toute la correction des danseurs de demi-caractère. Genre sérieux, fig. i, planc
sion des genres qui ternit l’art de la danse, le peu de constance des danseurs pour l’étude, et le goût corrompu du public dans
coup de successeurs (voyez la note (I), pag. 79). Je ne connais qu’un danseur capable de se montrer avec avantage dans cette da
ux spectateurs d’aujourd’hui. 65. On voit par là que l’exécution du danseur sérieux d’aujourd’hui est beaucoup plus compliqué
a Madelaine, son Pâris, sa Vénus, son Amour et Psyché, son Dédale, sa Danseuse , sa Muse, etc. (a). Après avoir été charmé par la
ns le genre demi-caractère, M. Vestris était surprenant ; très peu de danseurs l’ont égalé ; comme M. Gardel était admirable dan
), de M. Auguste Vestris, à qui nous ne pouvons encore comparer aucun danseur , et que les Français regrettent de ne plus voir s
t que les Français regrettent de ne plus voir sur leur théâtre, de ce danseur que son père, qui ne connaissait dans l’Europe qu
5 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103
Chapitre neuvième. Le maître [1] Il faut qu’un danseur , élevé à la meilleure école, parvienne au premier
ne sera jamais un parfait démonstrateur70. Il faut avoir été premier danseur pour être un bon maître ; tout autre sans cela n’
ne longue expérience donne des moyens plus étendus, ayant à former un danseur , examinera premièrement si la construction physiq
école des grands maîtres, et qui s’était déjà distingué comme premier danseur . À peine commencé-je à étudier sous sa direction,
etc., me firent acquérir de nouvelles connaissances dans mon art (le danseur doit beaucoup voir et bien examiner), et ce fut à
resque toujours possédé de bons compositeurs et a fourni d’excellents danseurs même à l’Opéra de Paris. Depuis quelques années c
de Paris. Depuis quelques années cette ville a donné trois ou quatre danseurs , qui ont tenu ou qui tiennent encore les première
’opéra : Le théâtre de Bordeaux est destiné à nous approvisionner de danseurs . Un autre journaliste de la province écrivait :
n des meilleurs maîtres de ballet. (b) Il est essentiel pour un jeune danseur de passer quelque temps à l’école de Paris ; c’es
n’ayant pu parvenir au premier rang et occuper la place des premiers danseurs , se sont adonnés à la démonstration de leur art e
e est incapable, par les raisons que j’ai déjà alléguées, de créer un danseur fini. 72. L’âge de huit ans est le plus propre a
. 72. L’âge de huit ans est le plus propre aux premiers exercices du danseur  ; le jeune élève comprendra facilement la démonst
air et les petits battements sur le cou-de-pied sont les exercices du danseur . Ce travail, qui se fait d’abord en se tenant, se
vent les premiers exercices. Ces temps de la belle danse formeront le danseur , et le feront parvenir. La leçon se ferme par tou
tteint le but qu’il doit s’être proposé ; il faut, pour qu’il soit un danseur fini, qu’il cherche à perdre cet air d’écolier, q
l’âge où je suis, c’est-à-dire de vingt-trois à vingt-quatre ans, le danseur doit avoir acquis tout le mécanisme de son art, e
art de la danse, que la valeur doit attendre le nombre des années. Le danseur arrivé à trente-six ans, et même à quarante, s’il
6 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre III. Obstacles au Progrès de la Danse »
puisqu’il en résulte le malheur certain de ne voir jamais faire à nos Danseurs modernes, que ce qui a été pratiqué par les Danse
mais faire à nos Danseurs modernes, que ce qui a été pratiqué par les Danseurs qui les ont précédés, et je crois avoir déjà prou
out le danger des abus funestes à l’Art qui se sont glissés parmi nos Danseurs du Théâtre ; pour leur faire connaître à eux-même
rnement des Français. 1°. Toute action théâtrale est antipathique aux Danseurs modernes142, par la seule raison que les actions
ison que les actions de Danse n’ont pas été pratiquées par les grands Danseurs , ou crus tels, dont ils remplissent au Théâtre le
jolies vignettes ou quelques culs-de-lampe monotones ? 3°. Chacun des Danseurs se croit un être à part et privilégié. Il veut av
c nécessairement moindre. La multitude peut-être applaudira-t-elle le Danseur  ; parce qu’elle ne juge que par l’impression du m
Spectateurs qui connaissent le prix de l’ensemble. 2°. S’il y a huit Danseurs ou Danseuses à l’Opéra, qui soient en droit d’avo
qui connaissent le prix de l’ensemble. 2°. S’il y a huit Danseurs ou Danseuses à l’Opéra, qui soient en droit d’avoir chacun deu
e] 142. Cette antipathie est une maladie ancienne : elle tenait les Danseurs , dès l’établissement de l’Opéra Français. V. le P
on Traité des ballets. Une vanité mal entendue en est le principe. Un Danseur croit ne rien faire, lorsqu’il exécute les figure
nnaisseurs pensent le contraire. Le général des Spectateurs, tous les Danseurs subalternes, le peuple de l’Opéra n’ont de la Dan
7 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87
ts de la danse moderne58 que nous devons les pirouettes ; nos anciens danseurs , ainsi que Noverre 59, ne les connaissaient point
ssible de surpasser les trois tours sur le cou-de-pied. Les meilleurs danseurs d’à présent prouvent le contraire. L’exécution ac
les a multipliées et les a mises plus à la mode. D’autres excellents danseurs ont encore enchéri sur lui, et en ont fait de sur
e position, ou en attitude, est la preuve du plus grand aplomb que le danseur puisse avoir. Rien dans la danse ne surpasse cett
r le cou-de-pied ; il faut qu’il abandonne les grandes pirouettes. Le danseur d’une construction trop vigoureuse ou arquée, épr
la plus parfaite ; car rien n’est plus rebutant à voir qu’un mauvais danseur , qui tournaille tantôt sur la pointe, et tantôt s
lle par secousses à chacun des tours de la pirouette. * Position du danseur en prenant les pirouettes en dehors, fig. 3, plan
être placés entre la seconde et la quatrième position. Position du danseur en prenant les pirouettes en dedans, fig. 4, plan
êcher d’admirer la rapidité des progrès qu’a faits l’art moderne. Nos danseurs possèdent un goût plus épuré, leur danse est remp
rande simplicité (b). Il faut avouer cependant, en faveur des anciens danseurs , de nos premiers maîtres, qu’ils se sont distingu
de bons imitateurs (voyez la note (I), pag. 79). Il est vrai que ces danseurs n’avaient pas une exécution variée, et qu’ils n’é
ur vous donner des preuves certaines de ce que j’avance à l’égard des danseurs anciens et modernes, lisez dans l’Encyclopédie le
édie les articles sur la danse, rédigés par Noverre. 59. Les jeunes danseurs sentiront parfaitement ce que je dis ; ils sauron
ait inévitable ; elle se romprait et se briserait infailliblement. Le danseur , par la même raison, doit se servir de tous les d
te (a). (a) Avant de préparer la pirouette en dehors ou en dedans, le danseur peut rester placé dans toutes les attitudes ou ar
anc. VI ; fig. i, planc. VIII. 62. Les positions, les attitudes du danseur , les plus connues et les plus usitées dans les pi
ig. i ) et sur le cou-de-pied (voyez planc. IX, fig. 4). Pourquoi les danseurs en général sont-ils aussi limités que cela dans l
uvement. Cette pirouette a quelque chose qui étonne ; car le corps du danseur est si penché, que l’on dirait qu’à chaque tour q
du corps. Afin de rendre cette attitude encore plus gracieuse pour un danseur , on doit étendre le bras gauche qui tient le cadu
8 (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »
nt à jouir des privilèges et de tous les droits de la noblesse. Voyez Danseur . Les chanteurs et les chanteuses qui exécutent le
aussi figurants. Le corps d’entrée est ordinairement composé de huit danseurs et danseuses ; quelquefois ils sont jusqu’à seize
ants. Le corps d’entrée est ordinairement composé de huit danseurs et danseuses  ; quelquefois ils sont jusqu’à seize. Voyez Entré
teur principal, lorsqu’il chante des morceaux avec les chœurs. (B) Danseur , Danseuse Danseur, danseuse, subst. nom génér
cipal, lorsqu’il chante des morceaux avec les chœurs. (B) Danseur, Danseuse Danseur, danseuse, subst. nom générique qu’on
’il chante des morceaux avec les chœurs. (B) Danseur, Danseuse Danseur , danseuse, subst. nom générique qu’on donne à tou
e des morceaux avec les chœurs. (B) Danseur, Danseuse Danseur, danseuse , subst. nom générique qu’on donne à tous ceux qui
danse. La danse de l’opéra de Paris est actuellement composée de huit danseurs et de six danseuses qui dansent des entrées seuls
l’opéra de Paris est actuellement composée de huit danseurs et de six danseuses qui dansent des entrées seuls, et qu’on appelle p
ix danseuses qui dansent des entrées seuls, et qu’on appelle premiers danseurs . Les corps d’entrée sont composés de douze danseu
appelle premiers danseurs. Les corps d’entrée sont composés de douze danseurs et de quatorze danseuses, qu’on nomme figurants ;
rs. Les corps d’entrée sont composés de douze danseurs et de quatorze danseuses , qu’on nomme figurants ; et la danse entière, de
x jours marqués. Il y a aussi des doubles dans la danse. Les premiers danseurs sont doublés par d’autres, lorsqu’ils sont hors d
igurant, figurante, adj. terme d’opéra ; c’est le nom qu’on donne aux danseurs qui figurent dans les corps d’entrées, parce que
positions, ils ont recours à l’imagination, et ils font figurer leurs danseurs trois à trois, quatre à quatre, etc. Quelque fert
écessairement qu’il se répète bientôt, lorsqu’il ne peut employer des danseurs que pour danser. Il faut des actions pour animer
urt]. (B) Figurer Figurer, v. act. terme de Danse : il y a des danseurs qui figurent à l’opéra. Les danseuses du corps d’
act. terme de Danse : il y a des danseurs qui figurent à l’opéra. Les danseuses du corps d’entrée ne dansent point seules, elles
n appelle les uns figurants, et les autres figurantes. La plupart des danseurs qui figurent à l’opéra, sont de très bons maîtres
9 (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182
Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des s
loyer dans l’Histoire générale de la Danse, ce qui concerne celle des Danseurs de corde, après avoir eu connoissance du Livre d’
telle qu’on peut regarder celle dont je traite. Je dirai donc que les Danseurs de corde sont devenus depuis un tems si agréables
s Jeux Olimpiques. Boulanger, dans son Traité du Théâtre, dit que les Danseurs de corde étoient connus chez les Grecs sous le no
Hinambulus ; ce qui renfermoit chez les Anciens quatre sortes de ces danseurs . Les premiers étoient ceux qui voltigeoient autou
prend encore dans sa Recherche curieuse de l’Antiquité, que l’art des Danseurs de corde est des plus anciens, & dont l’origi
ple du Service divin, en firent abolir l’usage, & réduisirent les Danseurs de corde à ne jouer plus qu’aux Foires de Saint G
ans le Traité de la Police du Commissaire de la Marre, qui réduit les Danseurs de corde à ne jouer dans les Villes du Royaume qu
publiques. C’est apparamment sur les remontrances des Curez, que les Danseurs de corde n’ont plus joué qu’en champ clos, où je
nte. Pausanias rapporte aussi que les Grecs refuserent d’admettre les Danseurs de corde, aux représentations des Jeux Olimpiques
de rapporter ce qui arriva un jour à Térence dans Rome, au sujet des Danseurs de corde. Il fait mention dans le Prologue de la
même déja remplies, il se répandit un bruit dans le Parterre, que des Danseurs de corde, accompagnez d’une troupe d’Athlétes &am
référerent, au grand regret de Térence, la nouveauté du spectacle des Danseurs de corde, à celui de sa Piéce. Il plut si fort au
rainte de pareil accident, surtout quand les Empereurs honoroient les Danseurs de corde de leur présence. Capitolin rapporte enc
fant, qui marchoit en cadence sur la corde : ce qui fait voir que les Danseurs de corde étoient dans ce tems-là en quelque réput
ce n’est depuis huit ou dix ans. Je n’ai point vû dans mes voyages de Danseurs de corde plus hardis ni plus expérimentez que les
a Foire de Troyes en Champagne, dont on a soupçonné un Anglois fameux Danseur de la troupe, qui jaloux de la réputation du Turc
quantité d’éxemples, surtout pour la Peinture & la Sculpture. La Danseuse qu’on appelloit la belle Tourneuse, a fait trop d
appelloit la belle Tourneuse, a fait trop de bruit sur le Théâtre des Danseurs de corde, pour n’en pas faire mention : je crois
dans ce genre-là. J’étois à ce spectacle auprès d’un des plus fameux Danseurs de l’Opéra, qui m’avoua que toutes les Entrées de
isées les plus convenables au Théâtre pour exprimer les passions. Les Danseurs de corde, pour rendre leurs spectacles plus compl
litain, Professeur en l’art Gymnastique, nous apprend que lorsque les Danseurs de corde commencerent à paroître chez les Romains
le divertissement. Lucien fait mention que Sylene étoit un aussi bon danseur que grand Philosophe parmi les Egyptiens, & q
référence pour l’éducation de Bacchus, dont il fit aussi un excellent danseur . C’est une erreur, dit Lucien, de nous représente
st pourquoi on peut regarder Sylene & Bacchus comme des excellens danseurs de l’Antiquité, de même, dit Pindare, qu’Apollon
mmez Bulbo, Cratine & Callian ont aussi passé pour de très-fameux danseurs & sauteurs chez les Grecs ; c’étoit des quali
me je l’ai déja dit, attribue la corruption de la danse Théâtrale aux Danseurs de corde, qui joignirent à leur troupe des danseu
nse Théâtrale aux Danseurs de corde, qui joignirent à leur troupe des danseurs , des bouffons & des farceurs, pour représente
er les abus, fit bannir de Rome par un Arrest du Sénat, la troupe des Danseurs de corde, & tous les Maîtres de Danses qui ét
se dans Rome plus que jamais. Mais il ne daigna pas faire mention des Danseurs de corde, dont les jeux furent regardez depuis co
plus essentiel de leur spectacle, aussi ne voit-on plus de ces fameux Danseurs de corde & Voltigeurs, que l’on regardoit ave
10 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51
grâce. Un exercice continuel et raisonné vous y fera parvenir. [2] Un danseur qui n’est pas en dehors dans toutes ces parties,
ds tournés en dehors ; ces principales qualités facilitent l’étude du danseur , et il réussira avec beaucoup d’avantage ; mais c
dans leur état primitif31. [4] Rien n’est plus agréable à voir qu’un danseur qui possède les belles qualités dont j’ai parlé,
tifiez-les pour les temps de vivacité, de vigueur et d’élévation. Des danseurs qui n’ont pas une élévation naturelle, ou qui son
aire disparaitre la roideur qui lui sera naturelle ; cependant un tel danseur ne réussira jamais complètement dans la danse nob
le, et est assez convenable au genre sérieux et au demi-caractère. Un danseur jarreté sera en général beaucoup plus adroit que
ctère. Un danseur jarreté sera en général beaucoup plus adroit que le danseur arqué ; il aura plus d’aisance, plus de grâce dan
en roideur, et que l’on trouve presque toujours chez le second36. Ce danseur pourra même prétendre à parvenir dans tous les ge
pour faire mieux sentir à l’élève les défauts de ces constructions. Danseur à la seconde en l’air, et sur le talon, fig. 5, p
Danseur à la seconde en l’air, et sur le talon, fig. 5, planc. II Danseur à la seconde en l’air, et sur les pointes, fig. i
anseur à la seconde en l’air, et sur les pointes, fig. i, planc. VI. Danseur à la seconde en l’air, en avant (vu de profil), f
r à la seconde en l’air, en avant (vu de profil), fig. i, planc. IV. Danseur à la quatrième en l’air, en avant, sur les pointe
en l’air, en avant, sur les pointes (vu de face), fig. 3, planc. IV. Danseur à la quatrième, en l’air, derrière (vu de profil)
Pour éviter ces grands inconvénients à ceux qui désirent devenir des danseurs , on ne saurait trop examiner leur structure et le
ns les entrechats et les battements tendus, etc. 34. « Quantité de danseurs s’imaginent qu’il n’est question que de plier le
t évidente, lorsque l’on considère que les temps et les mouvements du danseur sont exactement subordonnés aux temps et aux mouv
ir Lettres sur la danse, XII, éd. de 1760, p. 347-349.] 35. Si le danseur est long de buste, il doit s’appliquer à lever le
e, XII, éd. de 1760, p. 296-297.] (Voyez planc. III, fig. 5.) « Le danseur arqué est celui chez qui on remarque le défaut co
nent au premier, seraient nuisibles au second, et que l’étude de deux danseurs , aussi différents par la taille et par la forme,
serait inutile, et les efforts de l’art impuissants. J’ai dit que les danseurs jarretés doivent conserver une petite flexion dan
11 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108
dre de vous parler de tous les sujets qui la composent. Nommer trente danseurs et danseuses, donner à chacun d’eux la portion d’
parler de tous les sujets qui la composent. Nommer trente danseurs et danseuses , donner à chacun d’eux la portion d’éloges qu’il
e ; mais pour les peindre d’une manière parfaite, il faudroit que les danseurs qui consacrent tous leurs momens à leurs jambes e
et d’expression. Je commercerai par mettre sons vos yeux, Madame, le danseur le plus étonnant de l’Europe, Vestris le fils, él
licate ; telles étoient les qualités rares qui distinguaient ce jeune danseur . Lany, qui étoit rentré à l’opéra, mais que les
a une nouvelle manière qui eut du succès, parce que tout réussit à ce danseur , que tout lui sied à merveille, et qu’il a l’art
cle ; les personnes sensées et de goût se bornèrent à gémir. Tous les danseurs embrassèrent avec idolâtrie le nouveau Palladium
ainement ils accumulent leurs efforts pour atteindre leur modèle. Les danseuses à leur tour ont donné dans le même travers. Qu’es
artage du seul Vestris ; elle est devenue le temps habituel de trente danseurs , et, qu’on me passe l’expression, le pain quotidi
ression, le pain quotidien du public. A l’exemple de Vestris tous les danseurs et les danseuses tournent et avec eux la tête du
quotidien du public. A l’exemple de Vestris tous les danseurs et les danseuses tournent et avec eux la tête du public. Si dans u
ramener à un goût sage l’artiste qui s’est égaré un instant. Un petit danseur , à peine sorti de l’école, vient de débuter à l’o
ose, puis-qu’un enfant encore à l’école, l’exécute mieux que tous les danseurs qui l’exercent depuis vingt ans. Tous ces raisonn
de l’amitié, et de tous ceux qui s’intéressent à la réputation de ce danseur et à la perfection d’un art dont il a été le plus
ison qui s’est opposée au désir que j’avois de vous faire l’éloge des danseuses qui marchent sur les traces de celles que je vous
traces de celles que je vous ai nommées, subsiste également pour les danseurs . Depuis huit années je n’ai vu l’opéra que trois
12 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. »
30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. « On demande des dan
30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. « On demande des danseurs … » Très judicieusement, pour avoir un jour des da
n demande des danseurs… » Très judicieusement, pour avoir un jour des danseurs , on s’adresse à l’enseignement, car on ne saurait
st que ce demi-siècle a été, dans l’Occident entier, le crépuscule du danseur . Les amateurs ou critiques, voire les historiens
parfois une âme qui danse sous une forme sensible », écrivait, de la danseuse , Jules Lemaître. Quoi qu’il en soit, ange ou démo
s Lemaître. Quoi qu’il en soit, ange ou démon, Béatrice ou Salomé, la danseuse triomphait du danseur. L’époque romantique, qui i
en soit, ange ou démon, Béatrice ou Salomé, la danseuse triomphait du danseur . L’époque romantique, qui inaugura la suprématie
n’apportèrent qu’une amélioration partielle à cet état de choses. Le danseur restait socialement disqualifié ; il n’était qu’u
um ou, sans métaphores, maître de ballet à Copenhague, recommande aux danseurs dans la préface de ses Exercices chorégraphiques
s critiques qui, ne tenant aucun compte des qualités et du talent des danseurs , s’attaquent à la danse masculine en bloc. La dan
ent. Mais s’il réussit la tâche de former ses petites recrues, ce bon danseur ne sera, dans dix ans, qu’un petit garçon à côté
r sommairement les bases techniques de ce genre ressuscité : l’art du danseur .
13 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIV. » pp. 77-82
La musique languissante de Lulli, faite pour régler les mouvemens des danseurs , leur imprimoit un caractère de tristesse, plus p
tesse, plus propre à ennuier le public qu’à l’intéresser. La première danseuse qui parut à l’opéra depuis sa création, fut la Dl
fut pendant quelque tems son élève et devint bientôt sa rivale. Cette danseuse quitta l’opéra en 1734, mais passionnée pour son
, qui reçut ensuite des leçons de Pécourt et Blondi. La Dlle. Sallé, danseuse remplie de graces et d’expression, faisoit les dé
gambades qu’elle alloit au cœur. Il est à présumer que cette aimable danseuse ne resta pas long-tems à l’opéra, et que les deux
et l’enthousiasme qu’avoient fait naître les talens de cette sublime danseuse , ne put mieux se manifester que par les bourses r
ut étoit triste, traînant et langoureux, il étoit heureux d’avoir une danseuse aussi animée, et dont l’enjouement pût tirer le p
eux à leur taille et à leurs moyens physiques1.   Après elle, rien en danseuses n’étoit supportable. Une grande femme, nommée Car
tous les rapports. Ayant déjà fait plusieurs fois l’éloge de ce beau danseur , je me bornerai à vous dire, Madame, que c’étoit
as même les femmes.   Je ne vous parlerai pas, Madame, de deux autres danseurs . L’un se nommoit Malter l’oiseau : ce sobriquet f
t ; on l’appelloit Malter la petite culotte. Il fut toujours médiocre danseur , mais il fit quelques élèves et fut porté à la di
mémoire usée par le temps et le malheur a pu retenir sur les anciens danseurs de l’opéra. J’ai l’honneur d’être etc. 1. Mlle.
14 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39
e prouvent qu’elles ont vaincu les grandes difficultés. Je compare le danseur qui ne danse que d’une jambe, à un peintre qui ne
peintre qui ne saurait dessiner ses figures que d’un seul côté : des danseurs et des peintres aussi bornés que ceux-là dans leu
est cet ensemble charmant qui fera apprécier le mérite d’un véritable danseur . [5] Mettez tous vos soins à acquérir de l’aplomb
avec goût et naturellement, dans la moindre des poses. Il faut que le danseur puisse, à chaque instant, servir de modèle au pei
s paroles du grand Léonard 18 doivent être gravées dans la mémoire du danseur et du mime, aussi bien que dans celle du peintre
pour acquérir une élévation facile ; c’est une belle qualité chez le danseur , et qui lui est nécessaire pour l’exécution des t
z léger le plus que vous pourrez ; le spectateur veut trouver dans un danseur quelque chose d’aérien ; celui qui est pesant et
la plus parfaite ; car rien n’est plus rebutant à voir qu’un mauvais danseur qui tournaille tantôt sur la pointe et tantôt sur
aminez beaucoup, et avec maturité, écoutez tous les avis ; un mauvais danseur peut parfois avoir dans son exécution quelque cho
ardez-vous de vous laisser entraîner par l’exemple de quelque mauvais danseur qui sera en possession de plaire à un public aveu
ne pas confondre le genre ; il n’y a rien de plus mauvais goût qu’un danseur d’une taille majestueuse et propre au genre série
un pas villageois : comme il n’est aussi rien de plus ridicule qu’un danseur d’une très petite taille, d’une structure ramassé
ères naïves et badines qui caractérisent l’habitant des campagnes. Le danseur et le mime doivent consulter leur physique et leu
t maçon, si c’est votre talent. » Boileau. On ne deviendra jamais danseur sans le désir ardent de l’être. 9. On ne saurai
danse. Des maîtres médiocres, au lieu d’augmenter le nombre des bons danseurs , ne font que le diminuer ; car tout dépend des pr
rime, l’équitation, la course, etc., sont des exercices contraires au danseur . 12. L’Apollon du Belvédère, le Laocoon, la Vén
’un travail aussi opiniâtre pour conserver ce que l’on sait. L’art du danseur , comme tous ceux d’exercice, ne jouit pas de cet
us avec M. Gardel, ce grand artiste m’a dit que pour connaître un bon danseur il fallait l’arrêter au moment d’une position, d’
forment un ensemble harmonieux, agréable et digne d’être dessiné, le danseur a réussi et mérite la palme. M. Gardel par cette
ts aux arabesques de la peinture, par les groupes qu’ils ont formé de danseurs et de danseuses, s’entrelaçant de mille manières,
es de la peinture, par les groupes qu’ils ont formé de danseurs et de danseuses , s’entrelaçant de mille manières, avec des guirla
se et le même transport. » Dorat. 19. Je pourrais ajouter que le danseur qui aura été assez heureux pour joindre à l’étude
lairé, qui surtout l’applique à la connaissance du beau idéal, que ce danseur , dis-je, à mérite égal en dons naturels, et de ce
actère, aux pas d’agilité et au genre pastoral. Il faut aussi que les danseurs costumés à la grecque ou à la romaine, dansent di
sitions. » Dauberval. Les enchaînements sont innombrables. Chaque danseur a sa manière particulière d’allier et de varier s
rticulière d’allier et de varier ses temps (a) et ses pas (b). Chaque danseur doit avoir son style. Soyez original, si vous asp
tre jamais rien. « Il en est de la danse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens ; notre art n’est pas plus ri
’ouvrage où l’on traite de la danse, qui puisse être utile aux jeunes danseurs d’aujourd’hui. Ces observations, à l’égard du méc
naît de l’harmonie des mouvements de la musique et des mouvements du danseur , enchaîne ceux même qui ont l’oreille la plus ing
ée de signifier plus de choses ; que c’est à elle seule d’inspirer au danseur , au mime, la chaleur et l’expression que le chant
manque de cadence. Cadence signifie encore la conformité des pas du danseur avec la mesure marquée par l’instrument. Mais il
15 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 février. Une grande danseuse russe. Mme Véra Tréfilova. — Émotion et abstraction. — Mélodie continue. — Exotisme transposé. — Deux Moscovites : Novikoff, Clustine. »
19 février. Une grande danseuse russe. Mme Véra Tréfilova. — Émotion et abstracti
logique des courbes et des droites. Mais malgré ce qu’il y a en cette danseuse de dépouillé, de spiritualisé, d’immatériel, jama
renversées dans la Valse Caprice ? Ou encore ce long moment quand la danseuse , abandonnée par son danseur et placée en attitude
rice ? Ou encore ce long moment quand la danseuse, abandonnée par son danseur et placée en attitude, repose, sans appui, sur la
avlova ? Sa manière de s’enlever, quasi impondérable, aux bras de son danseur  ? Ou enfin ses développés amples, tendus, vibrant
nomenclature amoindrit la sensation spontanée. Car il y a beaucoup de danseuses , même médiocres, qui s’ingénient à emporter de ha
toile du ballet impérial de ce naturalisme exotique qui incite mainte danseuse européenne à emprunter aux Orientales quelques ap
rve délicatement, de quelques déformations de temps classiques que la danseuse fait dévier « en dedans ». Est-ce là un chef-d’œu
éminiscences égyptiennes, également transposées, qui fournissent à la danseuse cette sensation d’étrangeté, cette atmosphère de
econde la ballerine avec une vigueur toute virile qui nous repose des danseurs efféminés et minaudant. Il est — avec MM. Mordkin
qui fait la beauté de certaines sculptures baroques. Il « enlève » la danseuse avec une aisance souriante ; et tout l’acharnemen
urquoi le maître élimine-t-il la « batterie » ? La présentation d’une danseuse n’est pas complète sans l’entrechat. Et je n’aime
16 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314
& par cette raison, il est très-commun de rencontrer une foule de Danseurs construits désagréablement, & dans lesquels o
de Peintres médiocres, de plats Comédiens, de Musiciens bruyants, de Danseurs ou de Baladins détestables ; que sai-je, Monsieur
op invétérée pour pouvoir être détruit. Malheureusement il est peu de Danseurs capables de ce retour sur eux-mêmes. Les uns aveu
e fermeté ni d’à-plomb. Voilà, Monsieur, où se réduit l’exécution des Danseurs qui croient que la Danse ne consiste que dans une
mp; ne différent que du plus au moins ; aussi voyons-nous très-peu de Danseurs qui en soient exempts. Nous disons qu’un homme es
lui grêle & mince, mais il est fort éloigné de l’articulation. Le Danseur arqué est celui en qui on remarque le défaut cont
nt au premier seroient nuisibles au second, & que l’étude de deux Danseurs aussi différents par la taille & par la forme
es un engourdissement & une douleur insupportable. J’ai connu des Danseurs qui ont trouvé l’Art de dérober ce défaut à tel p
iés. Si l’Art peut alors l’emporter sur la nature, de quels éloges le Danseur ne se rend-il pas digne ? Celui qui sera ainsi co
nse noble & terre-à-terre est la seule qui convienne à de pareils Danseurs . Au reste, Monsieur, ce que les Danseurs jarretés
e qui convienne à de pareils Danseurs. Au reste, Monsieur, ce que les Danseurs jarretés perdent du côté de la force, ils semblen
roit inutile & les efforts de l’Art impuissants. J’ai dit que les Danseurs jarretés doivent conserver une petite flexion dan
cette pesanteur n’étant pas dans une proportion aussi exacte dans les Danseurs arqués qu’elle l’est dans les Danseurs jarretés q
oportion aussi exacte dans les Danseurs arqués qu’elle l’est dans les Danseurs jarretés qui ont ordinairement le coudepied élevé
Art consiste à tirer parti de ces imperfections, & je connois des Danseurs qui par le moyen des effacements du corps déroben
urs bras ; ils en font fuir une partie dans l’ombre. J’ai dit que les Danseurs jarretés étoient foibles, ils sont minces & d
Danseurs jarretés étoient foibles, ils sont minces & déliés ; les Danseurs arqués forts & vigoureux sont gros & nerv
ire succomber. Avant de terminer cette Lettre, revenons un moment aux Danseurs jarretés & arqués, & souffrez que je vous
e tant par la netteté que par la variété & le brillant ; c’est le Danseur le plus savant que je connoisse, Monsieur, &
rechat droit qui le trahit quelquefois ; c’est le meilleur ou le seul Danseur sérieux qui soit au Théatre ; il est élégant, il
été son modele, & Monsieur Vestris l’est aujourd’hui de tous les Danseurs de son genre. Le parti avantageux que ces deux Da
i de tous les Danseurs de son genre. Le parti avantageux que ces deux Danseurs ont tiré de leur conformation fait leur éloge ; l
ice & la mode des jupes sont heureusement venus au secours de nos Danseuses . Le panier cache une multitude de défauts, mais l
17 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique » pp. 121-124
103. D Danse (la), 5. Danses caractéristiques, 94. — nationales, 95. Danseur , 102. — défectueux, 23, 55, 60. — sérieux, 90. — 
, 23, 55, 60. — sérieux, 90. — demi-caractère, 91, 93. — comique, 93. Danseurs anciens, 79. Danseuse, 101. Dauberval cité, 9, 3
x, 90. — demi-caractère, 91, 93. — comique, 93. Danseurs anciens, 79. Danseuse , 101. Dauberval cité, 9, 32, 39. Défauts physiqu
, 26, 35. Distinction des genres, 30, 32. Développements, 43. Dupré, danseur , 80, 113. E Élévation, 27. Élève (l’), 19, 99, 10
3. — comique, 93. Goût (bon), 13. — (mauvais), 11, 12, 55. Gosselin, Mlle Danseuse , 112. Grâce, 23. Groupes, 64, 69. I Jambes, 40. J
7. S Sculptures et bas-reliefs antiques doivent servir de modèles aux danseurs , 68. Sérieux, 88. T Tailles diverses, 88, 91, 93,
18 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 décembre. Quinault, Rowe. »
e vie accélérée, intensifiée que nous causent les triples tours de la danseuse , au lyrisme vibrant de l’arabesque à laquelle abo
nces de l’entrechat, et le pathétique triomphe de l’homme enlevant la danseuse , érigeant de sa droite tendue le souriant trophée
plus beau, que tels mouvements identiques, simultanés, parallèles du danseur et de la danseuse. Voyez « l’analyse » au ralenti
els mouvements identiques, simultanés, parallèles du danseur et de la danseuse . Voyez « l’analyse » au ralenti des pas de sisson
ts mais dont la réalisation est parfois déconcertante. Quinault et sa danseuse se font un jeu de l’imitation de contorsions et g
seuse se font un jeu de l’imitation de contorsions et gambades de ces danseurs improvisés et désinvoltes qui ne font qu’un saut
déformation ironique, malgré leurs masques hilares la maîtrise de nos danseurs transparaît. Et quand Rowe portée en triomphe par
Boileau. Mais le Quinault d’aujourd’hui ne se laissera pas faire. Sa danseuse s’appelle Iris Rowe ; il y a un an ou deux c’étai
19 (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231
japonaise, Sada Yacco en tête. Il y avait avec nous une artiste, une danseuse , à laquelle j’aurais été heureuse de rendre servi
, Névada, la célèbre chanteuse américaine me l’avait présentée, et la danseuse m’avait donné séance tenante un échantillon de so
voyais s’évoquer les rythmes égyptiens, hindous et grecs. Je dis à la danseuse ce à quoi je croyais qu’elle pourrait parvenir, a
ait le Royaume-Uni. Ce jour-là, je faillis entrer seule et laisser ma danseuse dans la voiture, à raison de sa tenue. Elle porta
je redoutais un échec. Mais je plaidai chaleureusement la cause de ma danseuse et j’obtins la promesse que l’ambassadrice et son
de Metternich. — Chère princesse, lui dis-je ; j’ai une camarade, une danseuse , qui n’a pas encore réussi à se faire connaître,
encore que celle que nous allions voir n’était pas une imitatrice des danseuses peintes sur les vases étrusques et les fresques d
que des copies, elle était inspirée de l’esprit qui en avait fait des danseuses . Tout d’un coup, elle fit son entrée, calme, indi
es, ses coutumes même et jusqu’à ses jambes nues. Je ne voyais que la danseuse et toute la joie artistique qu’elle me donnait. L
i, la dame consentit à payer le gros cachet que prétendait toucher ma danseuse . Pendant quelques semaines son succès s’accrut de
ccrut de jour en jour. Puis, tout d’un coup, on parut avoir oublié la danseuse , on ne l’engagea plus que rarement, mais je ne me
jusqu’à la fin de l’après-midi. En revenant à l’hôtel j’appris que la danseuse et sa mère étaient reparties à Vienne pour y donn
. J’envoyai une dépêche demandant si je ne devais plus les revoir. Ma danseuse répondit textuellement par un télégramme ainsi li
dans de grands embarras financiers. Dès que j’eus quitté Budapest, la danseuse revint y tenir l’engagement que j’avais préparé p
t son succès. Quelques années plus tard, à Bruxelles, j’appris que ma danseuse disait à qui voulait l’entendre qu’elle ne connai
20 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre quatrième. Étude des bras » pp. 57-63
e la danse, et qui demandent un grand travail, et un soin extrême. Le danseur qui placera bien ses bras et qui les fera mouvoir
araître leur longueur, en sachant les arrondir avec art45. [3] Un bon danseur doit tout entreprendre, pour corriger, ou pour ca
6, nous n’en verrions que d’angulaires et dépourvues d’élégance47. Le danseur qui serait placé de cette manière, répugnerait au
a position des bras s’écarte de la règle commune, et c’est au goût du danseur à savoir les placer le plus gracieusement possibl
ît être une règle certaine. C’est de cette même règle que les habiles danseurs ont conduit leurs bras ; l’opposition du bras au
 ; ainsi quand il ajoute que l’Opposition est, lorsque l’homme, ou le danseur , a le pied droit devant, c’est-à-dire qu’il le po
e gravité, se porter en même temps en avant ; ce qui donne de plus au danseur infiniment de grâce, parce qu’il doit toujours év
tre l’autre, et, revenir à leur première attitude. 44. Très peu de danseurs se sont distingués par la belle manière de faire
seront justement appréciés, et ne serviront qu’à grossir la foule des danseurs imparfaits. Il ne s’agit pas seulement de danser
beau qu’il soit, il n’est pas si apparent : ainsi, quelque bien qu’un danseur fasse les pas, s’il n’a pas les bras doux et grac
ut aussi savoir placer ses bras selon sa construction physique. Si le danseur a la taille courte, il doit porter en général ses
21 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XV. » pp. 83-88
Lettre XV. Je vais avoir l’honneur de vous parler, Madame, des danseurs et des danseuses, qui depuis une quarantaine d’an
Je vais avoir l’honneur de vous parler, Madame, des danseurs et des danseuses , qui depuis une quarantaine d’années ont porté le
demi-caractère ; il dansoit les pâtres avec une supériorité rare ; ce danseur étoit savant en ce qui concerne le mécanisme des
erval sut embélir et perfectionner le genre de Lany. Lorsque ces deux danseurs se réunissoient aux Dlles. Allard et Pélin, ils f
fection, nerf, élévation et brillant dans tous les élans : mais cette danseuse ayant subi l’apprentissage le plus rude, sans ces
s talens distingués de la Dlle. Heinel, élevée par les soins de Lépy, danseur charmant. Elle quitta Stuttgardt et Vienne, où je
où je lui fis jouer plusieurs rôles dans mes ballets en action. Cette danseuse étonna Paris et la cour. Le svelte de ses contour
de la cour et l’estime des grands.   J’ai à vous parler encore d’une danseuse charmante, la Dlle. Théodore. Elle épousa Dauberv
Dlle. Théodore. Elle épousa Dauberval dont elle étoit l’élève. Cette danseuse étoit l’image de Terpsicore ; elle avoit de l’ais
ivelon débuta a l’opéra dans le même moment que le Picq ; et ce jeune danseur fut très accueilli ; fait à peindre et d’une figu
ulut le contraindre à faire ce qu’on ne pouvoit ordonner à un premier danseur , fatigué des petites intrigues et des cabales sou
22 (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »
ir les passions. Quand même nous pourrions à notre gré multiplier les Danseurs pour se donner du repos les uns les autres, ferio
ou le distraire ? Lorsqu’on a présenté dans les principaux rôles, des Danseurs propres à toucher, si dans les rôles subalternes
nseurs propres à toucher, si dans les rôles subalternes on produit un Danseur élégant, la pitié ou la terreur qu’on aura presqu
acun porte à sa fantaisie sur les Compositeurs des Ballets et sur les Danseurs . Et par exemple, on place aisément un Sauteur hab
 : peut-être qu’en faisant comparaison des Maîtres de Ballets, et des Danseurs différents avec les différents genres de Poésie D
ons des Danses en Italie que nous appelons Grotesques ; et on appelle Danseurs Grotesques ceux qui les exécutent. Ces Baladins n
e tels Ballets dans la Classe des Poètes qui font des parades, et les Danseurs Grotesques dans celle des Pierrot des Polichinell
s, Provençales, Croates, Anglaises, Flamandes à leur façon. Quant aux Danseurs , ils ne se permettent pas les tours de force empl
sans tomber sur le mouvement lent et compassé de la Passacaille. Ces Danseurs comiques, s’ils sont habiles, peuvent faire admir
les compositeurs de ce genre de danse aux Faiseurs de Farces, et les Danseurs aux Acteurs de la Comédie, qui jouent des rôles d
ux Poètes qui font des Comédies, des Eglogues, des Pastorales, et les Danseurs qui les exécutent avec grâce, avec délicatesse, a
n en avait autrefois été bannie en couvrant d’une masque le visage du Danseur qui même le plus souvent dansait seul, elle ne po
a belle danse exige des Dupré, des Vestris, celle-ci le demande à ses Danseurs , et ce n’est pas tout : l’art du geste porté au s
et cela ne suffit pas encore : il faut, comme nous avons dit, que le Danseur Pantomime puisse exprimer toutes les passions, et
Sophocle, des Euripide, des Corneille, des Racine, des Voltaire, ses Danseurs lorsqu’ils ont les qualités que j’ai détaillées s
e notre Art sur celui de la simple déclamation, que pour être parfait Danseur Pantomime-tragique il faut réunir les deux talent
fection, je me juge et m’apprécie moi-même sans amour propre. Mais la Danseuse qui va représenter Sémiramis, sera jugée par le P
23 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180
de son art, s’il plaçoit son modèle les pieds tournés comme ceux d’un danseur . Vous voyez donc, Monsieur, que pour danser avec
années de soin de la leur. Mais revenons à la position en dedans. Un danseur en dedans est un danseur mal-adroit et dès-agréab
. Mais revenons à la position en dedans. Un danseur en dedans est un danseur mal-adroit et dès-agréable. L’attitude contraire
ant et cette précision qui sont l’âme de l’exécution. Comment donc un danseur réussira-t-il à avoir toutes ces perfections s’il
ne dans l’âge viril ; elle est indestructible dans la vieillesse. Les danseurs devroient, Monsieur, suivre le même régime que le
as apporter pour nous former un tempérament vigoureux ! pour être bon danseur , il faut être sobre ; les chevaux anglais (qu’on
xation des parties quelconques, sont communément occasionnées dans un danseur par trois choses ; 1°. par les inégalités du théa
oit inévitable ; elle se romproit et se briseroit infailliblement. Le danseur , par la même raison, doit se servir de tous les d
seront blessées de ce choc et de cet ébranlement ; et l’instant où le danseur tentera de chercher une position ferme et où il f
ur l’égaler et même pour le surpasser. On diroit, à voir gigotter nos danseurs , qu’ils sont atteints d’une maladie, qui demande
de la fable : elle crève en faisant des efforts pour s’enfler, et les danseurs se rompent et s’estropient en voulant imiter l’It
e nous prouve tous les jours le contraire. Nous voyons d’une part des danseurs qui coupent leurs temps avec force, qui les batte
y avoit pas un intervalle entre les battemens et la chûte, comment le danseur retomberoit-il ? et dans quelle position ses pied
oustraire à l’entorse ou au déboîtement. Il est néanmoins beaucoup de danseurs qui s’imaginent faire l’entrechat en descendant ;
imaginent faire l’entrechat en descendant ; et conséquemment bien des danseurs errent et se trompent. Je ne dis pas qu’il soit m
à la quelle on ne seroit point attaché, si la plus grande partie des danseurs ne s’appliquoit uniquement qu’à étudier des yeux.
utre qui éxige de la grace, de l’aisance, et de la tranquillité. Tout danseur qui fait l’entrechat, sait à combien de temps il
pas prennent leur source de l’imitation et du peu de raisonnement des danseurs . Les déploiemens de la jambe et les temps ouverts
hardis de sa danse ; mais ce qui lui alloit, ne peut être propre aux danseurs d’une taille médiocre ; cependant tous vouloient
urrir les mêmes espaces et les mêmes cercles que celles de ce célèbre danseur  ; dèslors plus de fermeté ; les hanches n’étoient
offrent que la charge grossière des mouvemens harmonieux que les bons danseurs doivent avoir. Ce défaut est, Monsieur, fort à la
e bon goût. C’est donc, je le repète, la taille et la conformation du danseur qui doivent fixer et déterminer l’étendue de ses
és correctement et d’une manière brillante. On ne peut être excéllent danseur , sans être ferme sur ses reins, eût-on même toute
bile ? elle cesse dèslors d’être utile. Nous voyons journellement des danseurs forts et vigoureux qui n’ont ni à-plomb, ni ferme
ux de la danse. Voilà, Monsieur, le tableau fidèle de l’exécution des danseurs qui n’ont point de reins, ou qui ne s’appliquent
nt les qualités sans les quelles la danse ne peut plaire. Quantité de danseurs s’imaginent, qu’il n’est question que de plier le
et évidente, lorsque l’on considère que les temps et les mouvemens du danseur sont exactement subordonnés aux temps et aux mouv
célèbre Dupré, le titre de dieu de la danse. En effet, cet excellent danseur avoit moins l’air d’un homme que d’une divinité ;
ature, ne peut s’acquérir que lorsque l’on est servi par elle. Si les danseurs même les plus médiocres sont en possession d’une
sprit, une vivacité et une gaité que l’on ne rencontre point chez les danseurs qui ont moins de sensibilité et de finesse dans c
n quelque sorte à la délicatesse de l’oreille ; je veux dire, que tel danseur peut avoir un très-beau tact et ne le pas rendre
ui nait de l’harmonie des mouvemens de la musique et des mouvemens du danseur , entraîne ceux même qui ont l’oreille la plus ing
variété que l’on ne trouve point dans nos contredanses Françaises. Un danseur sans oreille est l’image d’un fou qui parle sans
i sert qu’à indiquer aux gens sensés sa folie et son extravagance. Le danseur sans oreille, ainsi que le fou, fait des pas mal-
terai donc de dire que ces enchaînemens sont innombrables, que chaque danseur a sa manière particulière d’allier et de varier s
e varier ses temps. Il en est de la danse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens : Notre art n’est pas plus ri
24 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361
de son Art, s’il plaçoit son modele les pieds tournés comme ceux d’un Danseur . Vous voyez donc, Monsieur, que pour danser avec
années de soin de la leur. Mais revenons à la position en dedans. Un Danseur en dedans est un Danseur & mal-adroit & d
r. Mais revenons à la position en dedans. Un Danseur en dedans est un Danseur & mal-adroit & désagréable. L’attitude co
& cette précision qui sont l’ame de l’exécution. Comment donc un Danseur réussira-t-il à avoir toutes ces perfections, s’i
ne dans l’âge viril ; elle est indestructible dans la vieillesse. Les Danseurs devroient, Monsieur, suivre le même régime que le
as apporter pour nous former un tempérament vigoureux ! Pour être bon Danseur , il faut être sobre ; les chevaux anglois destiné
luxation des parties quelconques sont communément occasionnés dans un Danseur par trois choses ; 1°. par les inégalités du Théa
t inévitable, elle se romproit & se briseroit infailliblement. Le Danseur par la même raison doit se servir de tous les doi
blessées de ce choc & de cet ébranlement ; & l’instant où le Danseur tentera de chercher une position ferme, & où
l’égaler & même pour le surpasser ; on diroit à voir gigotter nos Danseurs , qu’ils sont atteints d’une maladie qui demande p
la Fable : elle creve en faisant des efforts pour s’enfler, & les Danseurs se rompent & s’estropient en voulant imiter l
e nous prouve tous les jours le contraire. Nous voyons d’une part des Danseurs qui coupent leurs temps avec force, qui les batte
oit pas un intervalle entre les battements & la chûte, comment le Danseur retomberoit-il, & dans quelle position ses pi
oustraire à l’entorse ou au déboîtement. Il est néanmoins beaucoup de Danseurs qui s’imaginent faire l’entrechat en descendant,
aginent faire l’entrechat en descendant, & conséquemment bien des Danseurs errent & se trompent. Je ne dis pas qu’il soi
e à laquelle on ne seroit point attaché, si la plus grande partie des Danseurs ne s’appliquoit uniquement qu’à étudier des yeux.
re qui exige de la grace, de l’aisance & de la tranquillité. Tout Danseur qui fait l’entrechat sait à combien de temps il l
prennent leur source de l’imitation & du peu de raisonnement des Danseurs . Les déployements de la jambe & les temps ouv
s hardis de sa Danse ; mais ce qui lui alloit ne peut être propre aux Danseurs d’une taille médiocre, cependant tous vouloient l
s espaces & de décrire les mêmes cercles que celles de ce célebre Danseur  ; dès-lors plus de fermeté, les hanches n’étoient
ffrent que la charge grossiere des mouvements harmonieux que les bons Danseurs doivent avoir. Ce défaut est, Monsieur, fort à la
on goût. C’est donc, je le répete, la taille & la conformation du Danseur qui doivent fixer & déterminer l’étendue de s
orrectement & d’une maniere brillante. On ne peut être excellent Danseur sans être ferme sur ses reins, eût-on même toutes
ile ? elle cesse dès-lors d’être utile. Nous voyons journellement des Danseurs forts & vigoureux qui n’ont ni à-plomb ni fer
de la Danse. Voilà, Monsieur, le tableau fidelle de l’exécution des Danseurs qui n’ont point de reins, ou qui ne s’appliquent
ont les qualités sans lesquelles la Danse ne peut plaire. Quantité de Danseurs s’imaginent, Monsieur, qu’il n’est question que d
évidente lorsque l’on considere que les temps & les mouvements du Danseur sont exactement subordonnés aux temps & aux m
Dupré du titre glorieux de Dieu de la Danse : en effet, cet excellent Danseur avoit moins l’air d’un homme que d’une Divinité ;
ature, ne peut s’acquérir que lorsque l’on est servi par elle. Si les Danseurs même les plus médiocres sont en possession d’une
t, une vivacité & une gaieté que l’on ne rencontre point chez les Danseurs qui ont moins de sensibilité & de finesse dan
en quelque sorte à la délicatesse de l’oreille, je veux dire que tel Danseur peut avoir un très-beau tact & ne le pas rend
ît de l’harmonie des mouvements de la Musique & des mouvements du Danseur enchaîne ceux mêmes qui ont l’oreille la plus ing
variété que l’on ne trouve point dans nos Contredanses françoises. Un Danseur sans oreille est l’image d’un fou qui parle sans
ert qu’à indiquer aux gens sensés sa folie & son extravagance. Le Danseur sans oreille ainsi que le fou fait des pas mal co
erai donc de dire que ces enchaînements sont innombrables, que chaque Danseur a sa maniere particuliere d’allier & de varie
rier ses temps. Il en est de la Danse, comme de la Musique, & des Danseurs comme des Musiciens ; notre Art n’est pas plus ri
25 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101
avant-dernière lettre, Madame, que je ne vous nommerois que ceux des danseurs et danseuses qu’on peut regarder comme les modèle
ère lettre, Madame, que je ne vous nommerois que ceux des danseurs et danseuses qu’on peut regarder comme les modèles de leur art
uvé des pertes. La plus récente est celle de la Demoiselle Chamerois, danseuse charmante qui luttoit avec avantage contre Vestri
ois, danseuse charmante qui luttoit avec avantage contre Vestris, son danseur favori : même force, même hardiesse, même vigueur
ends mon sujet. D’autres pertes successives ont diminué le nombre des danseurs qui ne se trouve plus en proportion avec celui de
ombre des danseurs qui ne se trouve plus en proportion avec celui des danseuses . Soit inconstance, frivolité ou dégoût, Didelot,
Pétersbourg. La retraite, trop précipitée sans doute de Me. Perignon, danseuse remplie de talent, auroit laissé un vuide considé
ame, de me trouver dans l’impossibilité de vous parler d’une foule de danseuses dont la majeure partie mériteroit un éloge séparé
Clotilde est élève de Vestris le père : c’est faire son éloge. Cette danseuse a une taille noble et majestueuse ; c’est une bel
Pétersbourg. La retraite, trop précipitée sans doute de Me. Perignon, danseuse remplie de talent, auroit laissé un vuide considé
ame, de me trouver dans l’impossibilité de vous parler d’une foule de danseuses dont la majeure partie mériteroit un éloge séparé
26 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156
 ; et par cette raison, il est très commun de rencontrer une foule de danseurs construits dèsagréablement, et dans les quels on
, de peintres médiocres, de plats comédiens, de musiciens bruyans, de danseurs et de baladins détestables, que sais-je, Monsieur
p invétérée, pour pouvoir être détruit. Malheureusement il est peu de danseurs capables de ce retour sur eux-mêmes. Les uns, ave
e fermeté ni d’à-plomb. Voilà, Monsieur, où se réduit l’exécution des danseurs qui s’aveuglent sur leur conformation, et qui cra
, et en leur rendant la justice, qui leur est duë, les nommer mauvais danseurs . Vraisemblablement si les bons maîtres étoient pl
et ne différent que du plus au moins : aussi voyons nous très-peu de danseurs qui en soient exempts. Nous disons qu’un homme es
en lui grêle et mince, mais il est fort éloigné de l’articulation. Le danseur arqué est celui en qui on remarque le défaut cont
nnent au premier seroient nuisibles au second, et que l’étude de deux danseurs aussi différens par la taille et par la forme, ne
rties un engourdissement et une douleur insupportable. J’ai connu des danseurs qui ont trouvé l’art de dérober ce défaut à tel p
iés. Si l’art peut alors l’emporter sur la nature, de quels éloges le danseur ne se rend-il pas digne ? Celui qui sera ainsi co
danse noble, et terre à terre est la seule qui convienne à de pareils danseurs . Au reste, Monsieur, ce que les danseurs jarretés
e qui convienne à de pareils danseurs. Au reste, Monsieur, ce que les danseurs jarretés perdent du côte de la force, ils semblen
seroit inutile et les efforts de l’art impuissans. J’ai dit, que les danseurs jarretés doivent conserver une petite flexion dan
cette pésanteur n’étant pas dans une proportion aussi exacte dans les danseurs arqués, qu’elle l’est dans les danseurs jarretés
portion aussi exacte dans les danseurs arqués, qu’elle l’est dans les danseurs jarretés qui ont extraordinairement le cou-de-pie
L’art consiste à tirer parti de ces imperfections, et je connois des danseurs qui, par le moyen des effacemens du corps, dérobe
urs bras ; ils en font fuir une partie dans l’ombre. J’ai dit que les danseurs jarretés étoient foibles, ils sont minces et déli
es danseurs jarretés étoient foibles, ils sont minces et déliés ; les danseurs arqués, plus vigoureux sont gros et nerveux. On p
tifice et la mode des jupes sont heureusement venus au secours de nos danseuses . Le panier cache une multitude de défauts, et l’œ
27 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre sixième. Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat » pp. 71-78
t larges, moelleux, et faits avec majesté, et qu’en les exécutant, le danseur montre une grande précision, de la fermeté et de
pour acquérir une élévation facile ; c’est une belle qualité chez le danseur qui lui est nécessaire pour l’exécution des temps
z léger le plus que vous pourrez ; le spectateur veut trouver dans un danseur quelque chose d’aérien ; celui qui est pesant et
terre, et que vous êtes prêt à voler dans les airs. * Attitudes du danseur dans les temps d’élévation et dans les entrechats
. Élévation de deux pieds de hauteur, fig. 5, planc. XII. N.-B. Le danseur peut prendre dans l’instant de son élévation tout
Entrechat : saut léger et brillant, pendant lequel les deux pieds du danseur se croisent rapidement, pour retomber à la cinqui
six, à huit, à dix, et même on peut les passer à douze. L’on a vu un danseur le frotter jusqu’à quatorze ; mais ce sont des to
nt autre chose que l’étonnement de la force musculaire du sauteur. Le danseur ne peut alors achever ses temps, et son corps, éb
ur l’entrechat, et sur la manière de battre et croiser les temps, des danseurs jarretés et arqués. Jarretés. La contraction des
t entraîne tous les autres membres, et s’élève de terre. Cependant le danseur qui s’élèverait et « qui pendant sa danse ferait
elles qu’offrent les fig. i, 2, 5 et 4 de la planc. XIII. Position du danseur dans l’entrechat droit, fig. 4, planc. XII. Entre
s est penché en arrière, fig. 5, même planche. Élévation ordinaire du danseur , mesure de deux pieds, fig. 5, planc. XII. Obser
28 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 décembre « Le Festin de l’araignée ». »
ignée de M. Roussel, des mailles si fines que la plus menue pointe de danseuse s’y prendrait. Le corps humain, instrument superb
sées. C’est pourquoi l’exécution de certaines œuvres modernes par des danseurs n’est, pour le musicien, qu’un aimable leurre. Ce
n hauteur par des enlèvements inédits. Il est vrai qu’il n’y a pas de danseurs à l’Opéra-Comique. Les danseurs doivent chercher
édits. Il est vrai qu’il n’y a pas de danseurs à l’Opéra-Comique. Les danseurs doivent chercher ailleurs. Le décor, les costumes
age d’un bouquin, elle n’est pas une surface : c’est un espace où des danseurs évoluent. Somme toute, c’est un spectacle à base
. Même incohérence dans la distribution. Mlle Mado Minty n’est ni une danseuse , ni une mime. C’est une acrobate : bel et pérille
’ampleur, le volume leur manquent. C’est un peu le cas de Mlle Païva, danseuse  ; c’est même tout à fait son cas. Mais elle exécu
29 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 juin. Les ballets de Loïe Fuller. »
volutes, en trombes ; ils animent et organisent l’espace, créent à la danseuse une ambiance de rêve, suscitent tout un monde inf
s ce tourbillon de draperies — aile, fleur ou pétale gigantesque — la danseuse disparaît. En vérité, cette baguette dont la Full
ne surface unie creusée et bombée par un déferlement de vagues, — les danseuses restant totalement dissimulées derrière le voile
rcières gigantesques qui ont obtenu un succès d’imprévu très vif. Les danseuses se profilent sur un écran violemment éclairé. Les
ments sur une échelle plus grande ; parallélisme réjouissant. Plus la danseuse s’éloigne de l’écran, plus son double grandit ; e
On voit enfin une énorme main d’ombre se saisir du groupe apeuré des danseuses collées contre l’écran et se fermer sur elles. Ja
30 (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137
leur extension, ou au moins leur ôtent cette aisance sans laquelle le danseur n’a plus de grâce ; de danser au nombre de plus d
les positions de la danse qui fixe l’étendue des pas, surtout si les danseurs qui forment l’augmentation ne sont point forts su
par l’impossibilité qu’il y aurait de les faire comprendre à tant de danseurs à la fois, et dont le nombre indéterminé ne s’acc
nouvelles figures ; c’est encore cette mauvaise habitude qui force le danseur à devier de tous les principes et l’oblige, en qu
si ce sont eux en partie qui s’empressent de multiplier le nombre des danseurs lorsqu’il s’agit de se mettre en place, parce que
à cette confusion. Il suffit pour cela de proportionner le nombre des danseurs avec l’étendue du local ; en se réglant sur ce qu
se réglant sur ce que, pour former une contredanse du nombre de huit danseurs , il faut au moins huit pieds carrés, et pour une
ize, douze pieds carrés au moins ; et en proportionnant le nombre des danseurs selon la distribution du salon, s’il est long et
31 (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162
. C’est que le genre inauguré en France par les Taglioni, dynastie de danseurs italienne et venant de Vienne, comportait toutes
e destinée terrestre. S’évadant de la réalité, abordant l’au-delà, la danseuse brise avec le mouvement naturel et s’astreint à u
ais considérons les dessins correspondant à ces passages : partout le danseur s’appuie sur la demi-pointe ; c’est sur l’articul
ticité de ses bonds prodigieux : ces triomphes restaient réservés aux danseurs  ; jamais une Bigottini, une Fanny Bias, étoiles d
e, ne purent leur disputer le succès. En 1830 revirement complet : le danseur s’efface, est réduit à la pantomime. Il cède le p
: le danseur s’efface, est réduit à la pantomime. Il cède le pas à la danseuse , être aérien, matérialisation diaphane de « l’éte
enversée. Il arriva que la personnalité de plus en plus exaltée de la danseuse , la Madone de ces nouveaux Mystères, écarta non s
danseuse, la Madone de ces nouveaux Mystères, écarta non seulement le danseur mais l’ensemble, le chœur figuré par le corps de
ffit de constater que la plupart de ses opinions sur le ballet et les danseuses sont établies sur l’antithèse des deux espèces-ty
cadémiques ; elle a un caractère particulier qui la sépare des autres danseuses  ; ce n’est pas la grâce aérienne et virginale de
qui s’adresse plus vivement aux sens. « Mademoiselle Taglioni est une danseuse chrétienne… Elle voltige comme un esprit au milie
ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. Fanny Elssler est une danseuse tout à fait païenne… Quand elle se cambre hardime
a compris parfaitement cette vérité. Elle a plus osé qu’aucune autre danseuse de l’Opéra : la première, elle a transporté sur c
r dans ses lettres, ne laisse échapper aucune occasion de rappeler la danseuse à la mémoire des Parisiens. Du reste le très rema
éprochable ; ses jambes diffèrent beaucoup des jambes habituelles des danseuses , dont tout le corps semble avoir coulé en bas et
Gautier sur lui-même citées par les Goncourt) qui revêt l’image de la danseuse de ce caractère de vivacité et d’intimité. Le jo
ugissent : tout à l’heure c’était une vraie sylphide, ce n’est qu’une danseuse , la première danseuse du monde si vous voulez, ma
ure c’était une vraie sylphide, ce n’est qu’une danseuse, la première danseuse du monde si vous voulez, mais rien de plus… » Ce
le ne peut que varier sa perfection et non aller au-delà ; … c’est la danseuse des hommes, comme Mademoiselle Taglioni était la
… c’est la danseuse des hommes, comme Mademoiselle Taglioni était la danseuse des femmes. » Remarquez bien cet insidieux petit
assé » comme disait à un autre propos Gautier, appliqué par lui à une danseuse qui ne compte que 34 printemps et qui a encore di
ates du temps, il se rétracte complètement six ans plus tard quand la danseuse renonce au théâtre ou du moins fait ses adieux à
olie, quel chaste abandon ! » Dans ces adieux du critique-poète à la danseuse je signale surtout l’émotion, le mouvement véhéme
us de Milo. Tel ce dernier jugement de l’homme de quarante ans sur la danseuse sa contemporaine, jugement qui remplit le récit d
e, svelte, assez bien prise, sa maigreur n’est pas excessive pour une danseuse … » Une année s’est à peine écoulée depuis cet él
, cela n’était douteux pour personne : elle est à présent la première danseuse de l’Europe ; mais on aurait pu craindre que les
32 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre X. » pp. 130-144
e chose que la pantomime. Tout doit peindre, tout doit parler chez le danseur  ; chaque geste, chaque attitude, chaque port de b
 : S’en écarte-t-elle un instant, elle fatigue, elle révolte. Que les danseurs qui commencent ne confondent pas cette pantomime
r ce qui nous manque, et ce que nous posséderons lorsqu’il plaira aux danseurs de secouer des règles qui s’opposent à la beauté,
s ; s’il l’est, il se manifestera de lui-même ; s’il ne l’est pas, le danseur sera toujours médiocre. Il en est de même des mou
ar les caractères frappans et variés de la physionomie. Les bras d’un danseur auront beau parler, si son visage ne joue point,
t un effet étonnant, plus facile à concevoir qu’à décrire. Tel est le danseur dont la figure ne dit rien, tandis que ses gestes
main, l’expression, l’esprit, le génie et les graces de son art. Les danseurs Italiens ont pris depuis quelque tems le contre-p
ue d’art, et qu’ils répondent à l’action et aux mouvemens de l’ame du danseur  ; j’exige que dans une expression vive, on ne for
est aux yeux à parler ; les bras mêmes doivent être immobiles ; et le danseur , dans ces sortes de scènes, ne sera jamais aussi
idées ne tendent uniquement qu’au bien, et à l’avancement des jeunes danseurs , et des maîtres de ballets : qu’ils pésent mes id
avoir, et meilleures encore à oublier, et qu’il est de l’art du grand danseur de s’en écarter agréablement. Au reste, toutes ce
rent au théâtre, croient qu’il ne faut avoir que des jambes pour être danseur , de la mémoire pour être comédien, et de la voix
s la médiocrité et dans l’obscurité. Je ferai d’un homme ordinaire un danseur comme il y en a mille, pourvû qu’il soit passable
les. Le défaut de lumières et de goût qui règne parmi la plupart des danseurs prend sa source de la mauvaise éducation qu’ils r
licité, de douceur et de moëlleux dans les mouvemens procureroient au danseur la facilité de peindre et d’exprimer, il pourroit
’essoufflement qui résulte d’un travail si pénible, ôte les moyens au danseur  ; que les entrechats et les cabrioles altérent le
de facilité à rendre le sentiment parmi les comédiens, que parmi les danseurs . La plupart des premiers reçoivent plus communéme
t, celui qui mettra le plus d’esprit et de légèreté dans son jeu. Les danseurs devroient s’attacher ainsi que les comédiens à pe
ement effecté ? Vous me direz peut-être que les comédiens ont sur les danseurs , l’avantage de la parole, la force et l’énergie d
t regarder comme l’organe et l’interprète des mouvemens successifs du danseur  ? Pour que notre art parvienne à ce degré de subl
e et que je lui souhaite, il est indispensablement nécessaire que les danseurs partagent leurs temps et leur étude entre l’espri
33 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. »
2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. Je n’avais jama
use morte. — Anniversaire. – Bilan. Je n’avais jamais vu Dourga, la danseuse hindoue, morte obscurément à 24 ans. J’ai à peine
vertus propres. De démasquer toutes les usurpations qui faisaient du danseur tantôt l’interprète blafard du rythme musical, ta
bole plastique, en formule dynamique, en geste rythmique. Le corps du danseur , aguerri par la discipline, adapté au langage abs
es de l’aplomb et une volonté consciente de construire. Tout, dans le danseur , devient fonction de ce jeu divin des formes et d
ique correspond le plus profondément au caractère et aux aptitudes du danseur occidental. Non seulement la danse classique disp
vaste répertoire de « formes motrices », mais elle comporte, pour le danseur , des possibilités que toutes les écoles lui refus
s restent isolées : dualisme inéluctable, patent. Seuls les repos des danseurs , les moments où un équilibre stable est obtenu, l
re les formes propres des œuvres peintes ou sculptées ; on disposa le danseur en bas-relief égyptien ou en figure de vase antiq
34 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 février 1661 »
urent, l’imitèrent, Et qui plus, qui moins, excellèrent Avec d’autres Danseurs mêlés, Tous choisis et tous signalés. La Belle
si bien ce qu’elles firent, Que bien des cœurs elles ravirent. Des Danseurs , quoi que la plupart Dans mon cœur aient quelque
a fait que je m’en tairai, Et d’eux, seulement, je dirai Que tous ces Danseurs d’importance Sont la Fleur des Danseurs de France
lement, je dirai Que tous ces Danseurs d’importance Sont la Fleur des Danseurs de France ; Et jusques au petit Dupin, Pas guères
Qu’il fit presque pâmer de rire Toute la Cour de notre Sire. Si les Danseurs firent des mieux Pour plaire à tout plein de beau
is, je me persuade, Sans que d’honneur, je le dégrade, Que Beauchamp, Danseur sans égal, Et Dolivet, le jovial, En leur méthode
35 (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »
ur ces sortes de Spectacles ; mais en lisant tout ce qu’il exige d’un Danseur Pantomime, on voit que nous sommes bien éloignés
Pantomime, on voit que nous sommes bien éloignés de la perfection des Danseurs Anciens, supposé qu’il s’en soit trouvé qui aient
les qualités demandées par ce Philosophe. Suivant lui, il faut que le Danseur Pantomime connaisse « la Poésie, la Géométrie, la
sorte qu’il ne le cède ni à Phidias, ni à Apelles pour ce regard. Ce Danseur doit savoir aussi particulièrement expliquer les
it nécessaire de faire un Cours de Sciences pour devenir un excellent Danseur  ; et s’il s’en trouve quelqu’un, dans le grand no
ffonnage laborieux et compassé. Et tel est celui de la plupart de nos Danseurs . Ce que le Maître Ecrivain sait faire avec ses do
x Saltateurs illustres ; mais ce fameux passage dit nettement que ces Danseurs faisaient entendre tout ce qu’ils voulaient repré
jours avec des robes qui les couvrent jusqu’à la cheville, et que nos Danseurs mêmes ont donné mille fois des Danses Turques, Pe
vêtements Asiatiques. Le passage de Suétone prouve seulement que les Danseurs Pantomimes des Anciens ne faisaient pas des Cabri
traité en danse par les compositeurs des Ballets, et exécuté par les Danseurs Pantomimes. Il prend la peine de nous fournir lui
geaient pas qu’ils perdissent rien de leur pathétique, rendus par les Danseurs Pantomimes. C’est-là un préjugé bien favorable po
coûta plus aux Athéniens que la guerre du Péloponnèse. 12Mais si les Danseurs Pantomimes représentaient des sujets tragiques ;
s ; mais il est impossible de danser au-delà de quelques minutes. Les Danseurs manquent, si on voulait les multiplier. Il est be
, qu’il faut beaucoup plus de peine pour parvenir à être un excellent Danseur Pantomime, qu’à apprendre à lire et à écrire les
cer des épisodes dans un Ballet Pantomime, il nous faut augmenter des Danseurs  ; mais on vient de voir que cela est presque impo
sonnages ajoutés prend dans l’action, mais simplement leurs noms ? Un Danseur ne saurait dire au Public : Messieurs, Je suis Or
ositeur de Ballets Pantomimes, borné pour l’ordinaire à deux ou trois Danseurs , ne saurait faire durer ses Pièces plus long temp
36 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23
mot de portier. — Des vers de Vermersch. — Un père authentique. — La danseuse , le vieux soldat et le marquis. — C’est mon père
pointes ! pensa mademoiselle Emarot. Quelle vocation ! Ma fille sera danseuse . De la diplomatie et des pointes : tout est là. J
des messieurs très bien que vous ne connaissez pas. » *** Toutes les danseuses n’ont pas eu — comme mademoiselle Emma Livry — le
n épouse a été la maîtresse d’un général !!! La « vocation » chez les danseuses  !… Hé ! mon Dieu, c’est toujours l’histoire racon
Opéra, Se pâmera, rien qu’à les voir, de joie… *** Oh ! les pères de danseuses  ! Que dites-vous de celui-ci ? Mlle F. S. un peti
le marquis de X… La mère se leva et courut à l’église. Le père de la danseuse F. S… avait en effet pénétré dans l’hôtel X. Le d
age de circonstance, entra dans le salon où l’attendait le père de la danseuse . Ils se saluèrent gravement, et le père, prenant
i beaucoup connue… Ici, il fit une pause nécessitée par l’émotion. La danseuse ouvrait de grands yeux étonnés. Le monsieur repri
Enfin, l’abonné parvint à se faire écouter, et il déclara à la jeune danseuse qu’elle avait mal interprété ses paroles, et qu’i
’ai détourné les soupçons une bonne fois pour toutes. *** Beaucoup de danseuses  — enfin — sortent de la boutique, c’est-à-dire de
37 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 décembre. La querelle des Anciens et des Modernes. Le procès de Miss Duncan. — Les têtes de l’hydre. — Chopin chez la Goulue. — Mon courrier. »
émagogue américaine. Et mille jeunes filles se reconnurent subitement danseuses . Une armée surgit autour d’Isadora, une internati
n pour nous tous de devenir beaux ». Sans doute la personnalité de la danseuse était-elle pour beaucoup dans cet engouement, ou
ulle, se laisse assimiler en vingt-quatre heures par n’importe quelle danseuse . Son audace, par contre, est incommensurable, gén
sadora parut, la danse languissait depuis une vingtaine d’années. Les danseuses classiques continuaient leur tâche ardue dans un
ahit la place. Il n’y a pas de scène ; le spectateur est à niveau des danseurs ou bien son regard plonge des estrades élevées da
l’aube point dans l’orchestre et une valse rapide enveloppe tous les danseurs dans un allègre tourbillon. C’est M. Sandrini qui
le très prochain doit me fournir l’occasion de parler longuement d’un danseur que j’admire et de sa digne élève. Mais je tiens
des images populaires) à ce qui pourrait lui manquer d’autorité comme danseur . C’est un succédané, si l’on veut ; mais ce n’est
he à falbalas et à traîne. Ses « zingara » et « allegria » sont d’une danseuse et non d’un de ces beaux modèles ou mannequins de
ebout. On m’a vu perdu d’admiration devant le ballet cambodgien ; les danseuses populaires, espagnoles ou bamboulas, m’empoignent
critique, je vous en félicite. Nous sommes d’accord. Si vous êtes un danseur , je vous recommande autre chose : une conviction.
38 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289
e chose que la Pantomime. Tout doit peindre, tout doit parler chez le Danseur  ; chaque geste, chaque attitude, chaque port de b
. S’en écarte-t-elle un instant ? elle fatigue, elle révolte. Que les Danseurs qui commencent ne confondent pas cette Pantomime
e qui nous manque, & ce que nous posséderons lorsqu’il plaira aux Danseurs de secouer des regles qui s’opposent à la beauté
s : s’il l’est, il se manifestera de lui-même ; s’il ne l’est pas, le Danseur sera toujours médiocre. Il en est de même des mou
s caracteres frappants & variés de la physionomie. Les mains d’un Danseur habile doivent, pour ainsi dire, parler ; si son
in, l’expression, l’esprit, le génie & les graces de son Art. Les Danseurs Italiens ont pris depuis quelque temps le contre-
t, & qu’ils répondent à l’action & aux mouvements de l’ame du Danseur  ; j’exige que dans une expression vive on ne form
st aux yeux à parler ; les bras même doivent être immobiles, & le Danseur dans ces sortes de Scenes ne sera jamais si excel
dées ne tendent uniquement qu’au bien & à l’avancement des jeunes Danseurs & des nouveaux Maîtres de Ballets ; qu’ils pe
& meilleures encore à oublier, & qu’il est de l’Art du grand Danseur de s’en écarter agréablement. Au reste, toutes ce
rent au Théatre, croient qu’il ne faut avoir que des jambes pour être Danseur  ; de la mémoire pour être Comédien ; & de la
dans l’obscurité la plus honteuse. Je ferai d’un homme ordinaire un Danseur comme il y en a mille, pourvu qu’il soit passable
défaut de lumieres & la stupidité qui regne parmi la plupart des Danseurs , prend sa source de la mauvaise éducation qu’ils
plus de douceur & de moëlleux dans les mouvements procureroit au Danseur la facilité de peindre & d’exprimer. Il pourr
; de facilité à rendre le sentiment parmi les Comédiens que parmi les Danseurs . La plupart des premiers reçoivent communément pl
celui qui mettra le plus d’esprit & de légéreté dans son jeu. Les Danseurs devroient s’attacher ainsi que les Comédiens à pe
ement affecté ? Vous me direz peut-être que les Comédiens ont sur les Danseurs l’avantage de la parole, la force & l’énergie
garder comme l’organe & l’interprete des mouvements successifs du Danseur  ? Pour que notre Art parvienne à ce degré de sub
amp; que je lui souhaite, il est indispensablement nécessaire que les Danseurs partagent leur temps & leurs études entre l’e
39 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155
a danse une tendresse qui n’avait d’égale que sa sollicitude pour les danseuses . Ce n’est pas qu’il se fût fait du genre une idée
faites, Véron procédait avec beaucoup de vigilance au recrutement des danseuses . Son expérience de médecin l’aida dans ses choix.
à l’Opéra eut en particulier pour heureux résultat de contraindre les danseuses à l’assiduité. Les quatre médecins de semaine, ch
il aurait consigné les dates auxquelles seulement il était permis aux danseuses d’avoir la migraine. Enfin Véron fut toujours à l
es de ses pensionnaires, jusqu’à ce qu’il trouvât en Fanny Elssler la danseuse de ses rêves. Sous son règne, le ballet atteignit
e Portici renfermait tout un rôle de pantomime qui était tenu par une danseuse , celui de Fenella. Véron, naturellement, suivit l
forme et la nature du ballet français sont chastes, mais les yeux des danseuses accompagnent d’un commentaire très immoral les pa
ue fut Théophile Gautier. A propos de la vogue obtenue à Paris par la danseuse espagnole Dolorès Serrai, il écrivit : « Nous av
ntêtés et violents que les classiques de la littérature55. » *** Les danseurs et les danseuses qui composaient, vers 1830, la t
ts que les classiques de la littérature55. » *** Les danseurs et les danseuses qui composaient, vers 1830, la troupe ordinaire d
ester le moindre désir d’ouvrir des voies nouvelles. La situation des danseurs n’était plus aussi brillante à l’époque de Louis-
sses les disputaient aux marquises. Comme les maris entretenaient des danseuses , les épouses rétablissaient, en entretenant des d
enaient des danseuses, les épouses rétablissaient, en entretenant des danseurs , l’équilibre des ménages. Réduire la part faite a
lippe l’opération se fit sans protestations, ni colères féminines. Le danseur ne parut plus désormais pour lui-même ; sa princi
ormais pour lui-même ; sa principale raison d’être fut de seconder la danseuse dans les pas et dans les poses où elle avait beso
ait besoin d’un partenaire masculin. Malgré cet effacement, plusieurs danseurs réussirent encore à se faire un nom. Le plus conn
maîtres de ballet, Auguste Vestris. A la fois professeur de danse et danseur , il considérait, ainsi que son collègue du Bourge
artiste consciencieux, utile, mais sans personnalité. Le meilleur des danseurs de l’époque de Louis-Philippe fut Perrot. Celui-c
rot prouva de nouveau qu’en un siècle où les préférences allaient aux danseuses , un danseur pouvait se tailler une part encore as
nouveau qu’en un siècle où les préférences allaient aux danseuses, un danseur pouvait se tailler une part encore assez belle, e
ignes personnes avaient fait leurs premiers pas aux côtés des grandes danseuses du commencement du siècle, de Fanny Bias, la célé
onctionnaire modèle, sans surmenage, sans génie. Elle avait épousé un danseur obscur, et paraît avoir été le type de la danseus
lle avait épousé un danseur obscur, et paraît avoir été le type de la danseuse pot-au-feu. On se la représente aisément faisant
euxième ordre. De Boigne la note ainsi : « Charmante femme, charmante danseuse , qui a toujours frisé le succès sans jamais l’att
alie Fitz-James aspirait à la double gloire de la cantatrice et de la danseuse . Moins heureuse que Carlotta Grisi, elle n’obtint
ides nombreux causés par les fructueux engagements qui appelaient les danseuses à l’étranger, ajoute : « Mais on a compté aussi d
jeune fille, belle et intelligente, avait une mère, comme toutes les danseuses , mais la sienne était un des spécimens les plus r
ation, dont elle devait créer le rôle principal, celui de Miranda. La danseuse fut portée aux nues, mais l’ouvrage, quoiqu’il eû
esque mit en émoi les nombreux admirateurs de la belle et spirituelle danseuse . Ils apprirent qu’elle avait tenté de se suicider
40 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 mai. Peut-on reconstituer une danse antique. »
e. Il m’arrive ceci. J’avais affirmé ici même que Mlle Nyota-Nyoka, danseuse exotique, s’illusionnait en croyant reconstituer
e Jean-Hugo rectifie-t-elle dans un ouvrage inachevé le mouvement des danseuses de Sakkarah mentionnées au début de cette note, e
es au début de cette note, en l’identifiant au grand battement de nos danseuses , — tandis que Mlle Nyota le reproduit tel quel, à
es transitions, on n’arrivera à reconstituer la technique savante des danseurs égyptiens. Mlle Nyota « reconstitue » une danse g
n’exécute aucune pirouette. Voudrait-elle, elle ne pourrait pas. Une danseuse classique peut. Voilà qui est tranché. Mais faut-
ui est tranché. Mais faut-il reconstituer ? Je n’en vois pas, pour un danseur , la nécessité esthétique. C’est là un problème fa
stumes de Poiret sont d’une somptuosité discrète. Chaque entrée de la danseuse est saisissante d’étrangeté charmante. Mais cela
41 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 septembre. Raden Mas Jodjana, danseur classique. »
25 septembre. Raden Mas Jodjana, danseur classique. De ces danseuses cambodgiennes, que
25 septembre. Raden Mas Jodjana, danseur classique. De ces danseuses cambodgiennes, que nous n’avions qu’entrevues, mi
ès souple, tantôt se détend dans une courbe pathétique. Ceci fait, le danseur porte le centre de gravitation à droite et réitèr
n « moricaud » ? Pourquoi ? Parce que ce jeune féodal javanais est un danseur classique. Qu’est-ce à dire ? Mais cela veut dire
s d’une émotivité hypertrophiée. Oui, Raden Mas Jodjana, vous êtes un danseur classique, la terreur des dilettantes, des dalcro
d’être radjah régnant. Figurez-vous, Raden : nous possédons aussi des danseurs classiques. Il est vrai que vos confrères d’Occid
nt de l’au-delà qui nous grandit. Mais ne croyez pas, prince, que ces danseurs qui, dans un espace idéal, tracent ces grandes li
42 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Ressource unique des Danseurs modernes »
Chapitre VIII. Ressource unique des Danseurs modernes Un Maître Écrivain est un Expert qui e
vain, que le second l’est de ce qui peut mériter au théâtre le nom de Danseur . Outre les éléments de son Art, il faut au Danseu
théâtre le nom de Danseur. Outre les éléments de son Art, il faut au Danseur , comme à l’Écrivain, un style dont ils sont la ma
, agréables, utiles. Si j’étais donc chargé de la conduite d’un jeune Danseur en qui j’aurais aperçu de l’intelligence, quelque
43 (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »
Sur la danse moderne Baladin Baladin, s. m. danseur farceur, bouffon, qui en dansant, en parlant ou e
de force : les Païens mêmes réprouvaient ces danses licencieuses. Les danseurs et les danseuses les exécutaient avec les pas et
aïens mêmes réprouvaient ces danses licencieuses. Les danseurs et les danseuses les exécutaient avec les pas et les gestes les pl
, et dans ceux du mineur, des traits doux, tendres, et voluptueux, ce danseur trouvait dans cette variété les moyens de dévelop
e.) c’est un saut léger et brillant, pendant lequel les deux pieds du danseur se croisent rapidement, pour retomber à la troisi
oit formé à quatre ; on le passe à six, à huit, à dix, et on a vu des danseurs assez vigoureux pour le passer à douze. Ce dernie
e au théâtre de celui à dix. Quelque vigueur qu’on puisse supposer au danseur , les passages alors sont trop rapides pour qu’ils
pour qu’ils pussent être aperçus par les spectateurs. Les excellents danseurs se bornent pour l’ordinaire à six, et le passent
rnant, et de côté ; et on lui donne alors ces noms différents. Deruel danseur de l’opéra du dernier siècle, faisait la cabriole
le, faisait la cabriole en montant, et l’entrechat en tombant. Peu de danseurs , même fameux alors, faisaient l’entrechat, pas mê
ppelle improprement demi-entrechat. J’ai vu naître les entrechats des danseuses  ; mademoiselle Sallé ne l’a jamais fait sur le th
e manière fort brillante à quatre ; mademoiselle Lany est la première danseuse en France qui l’ait passé au théâtre à six. J’ai
et l’autre un tour de jambe en-dedans, presque dans le même temps. Le danseur retombe sur celle des deux jambes qui est partie
ôle de la Haine, et qui y figurait avec le Désespoir, est la première danseuse qui ait fait ce pas brillant et difficile. Dans l
nt les gestes les plus expressifs de l’homme : pourquoi donc tous les danseurs se privent-ils sur nos théâtres de l’avantage que
ur peut-on trouver à imiter servilement la conduite et la manière des danseurs qui ont précédé ? ne se convaincra-t-on jamais qu
ble dédaigne, et que la médiocrité seule regarde comme des lois ? Les danseurs qui méritent qu’on leur réponde, m’ont opposé 1°.
s des efforts qui influent d’une manière désagréable sur le visage du danseur  ; 2°. Que n’étant pas dans l’usage de danser à vi
44 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 20 mai. Le retour des « Ballets russes ». »
l’adagio dit des sept demoiselles d’honneur, avec les sept premières danseuses exécutant simultanément (ce qui n’est pas arrivé
se moi-même en m’en remettant pour l’appréciation à qui de droit. Les danseurs de ce Chantecler postcubiste figuraient les anima
Tréfilova, que Paris a applaudie hier, pour la première fois, est une danseuse parfaite. Je hais par-dessus tout la gloriole nat
À côté de Tréfilova, limpide comme un scherzo de Mozart, la Nijinska, danseuse puissante et bizarre, enivrée de rythme, qui hume
Suivent Mme Egorova, au métier si délicat et si noble ; Nemtchinova, danseuse de toute sûreté, mais sans personnalité marquée ;
qui avait pris à Pétrograd la place de Nijinski ; Viltzac, bel et bon danseur  ; trop de portraits à faire pour une brève chroni
45 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VIII. Suites du Vice primitif »
ère, pendant le long espace de plus de soixante ans. Les Acteurs, les Danseurs , l’Orchestre, le Décorateur, le Machiniste ont cr
laissa croire. 136. Qu’on serait étonné, si l’on voyait ces anciens Danseurs , avec leur noblesse, leurs grâces, etc. à côté (j
de tout ce qui avait paru avant lui)[,] je ne parle que de nos jeunes Danseurs qu’on croit sans doute fort inférieurs aux Danseu
que de nos jeunes Danseurs qu’on croit sans doute fort inférieurs aux Danseurs , tant vantés du dernier siècle. La tradition théâ
servation ne contredit point mes premières propositions. Je crois les Danseurs modernes fort supérieurs à ceux du siècle dernier
46 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 28 décembre. Nostalgie d’étoile. »
éma qui, lasse de sa gloire intangible, se retourne vers son passé de danseuse pour entendre les applaudissements d’une salle qu
poursuit le critique de scène en scène. Pourquoi l’horizon musical du danseur est-il si borné ? Certes, la pièce de Grieg a un
ieg a un rythme séduisant et un thème mélodique agréable. Mais qu’une danseuse qui a vu l’Orient tel qu’il est et non l’Orient «
! Et cependant on se tient à quelques scies musicales qui aliènent au danseur le public des concerts qui aurait pu devenir le s
47 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 février. Danses de Mlle Ellen Sinding et M. Iril Gadescow. »
ions d’un ensemble, il est de proportions heureuses qui permettent au danseur isolé de distribuer le mouvement, de « répartir l
en Scandinavie par l’œuvre d’un sculpteur et celle d’un musicien, est danseuse à ce théâtre de Christiania où les pièces de Holb
aut mieux se méfier et travailler pour pouvoir durer. J’aime moins le danseur , M. Gadescow, qui est, comme tout le monde, premi
moins le danseur, M. Gadescow, qui est, comme tout le monde, premier danseur au Metropolitan de New-York ; lui aussi montre ce
48 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260
n masque & préférer l’Art grossier à la belle nature ? Comment le Danseur peindra-t-il, si on le prive des couleurs les plu
lic s’appercevra-t-il plus facilement de l’idée & du dessein d’un Danseur , si sans cesse il lui cache sa physionomie sous u
, ce genre si froid & si ennuyeux, que je consentirai même que le Danseur en mette plusieurs, s’il imagine pouvoir amuser p
n supprimant les masques, ne seroit-il pas possible de déterminer les Danseurs à s’ajuster d’une maniere plus pittoresque &
vêtements différent à chaque instant, tandis que les physionomies des Danseurs ne sont qu’une : nulle diversité dans les traits,
ntes, & auxquels je ne peux reconnoître qu’un Forçat & non un Danseur & un Artiste. Tout Danseur qui altere ses tra
reconnoître qu’un Forçat & non un Danseur & un Artiste. Tout Danseur qui altere ses traits par des efforts & dont
des efforts & dont le visage est sans cesse en convulsion, est un Danseur sans ame qui ne pense qu’à ses jambes, qui ignore
& aisé, qui dérobant la peine ne laisse voir que la légéreté. Les Danseuses de nos jours ont, proportion gardée, plus d’exécu
t ce qu’il est possible de faire. Mlle. Lany embarrassera toujours un Danseur , s’il n’est ferme & vigoureux, vif, brillant
igoureux, vif, brillant & précis. Je demanderai donc pourquoi les Danseuses conservent les graces de leur physionomie dans le
amp; qui l’empêche de se déployer sur les traits ; alors on jugera le Danseur , on estimera son jeu. Celui qui joindra aux diffi
cette expression rare de sentiment, recevra avec le titre d’excellent Danseur , celui de parfait Comédien ; les éloges l’encoura
r abolir l’usage des masques, il faudroit nécessairement que tous les Danseurs eussent une Physionomie théatrale. Je suis de ce
nse, réservés à des tailles & à des physionomies différentes, les Danseurs en s’éxaminant avec soin, & en se rendant jus
l’incomparable Téniers, celle de la Danse comique. Le génie des trois Danseurs qui embrasseront particuliérement ces genres, doi
n, ainsi que trois grands Peintres dans des genres opposés. Ces trois Danseurs doivent saisir cet instant de vérité & cette
ns brillent également dans toutes les parties du corps ? La taille du Danseur comique exige moins de perfections ; plus elle se
s traits, un caractere fier, un regard majestueux, voilà le masque du Danseur sérieux. Des traits moins grands, une figure auss
imée par l’enjouement & la gaieté, est la seule qui convienne aux Danseurs comiques. Ils doivent être, pour ainsi dire, les
es gagnent toujours à être vues sur la Scene. Au reste, Monsieur, les Danseurs qui péchent par la taille, par la figure & pa
traits. De telles leçons feroient parler la Danse & raisonner le Danseur  ; il apprendroit à peindre en apprenant à danser,
ésie. Si nos Maîtres de Ballets étoient des Auteurs ingénieux, si nos Danseurs étoient excellents Comédiens, où seroit la diffic
Personnages pour les représenter ; dès-lors l’on ne diroit plus, tel Danseur excelle dans la Chaconne, tel autre brille dans l
seur excelle dans la Chaconne, tel autre brille dans la Loure ; telle Danseuse est admirable dans les Tambourins ; celle-ci est
s on pourroit dire alors, (& cet éloge seroit plus flatteur,) tel Danseur est inimitable dans les rôles tendres & volup
s de Tyran, & dans tous ceux qui exigent une action forte ; telle Danseuse séduit dans les rôles d’amoureuse ; telle autre e
oncent à la Paysannade pour prendre un genre plus élevé, & si les Danseurs ne quittent cette fureur de remuer les jambes &am
ux porte un caractere de noblesse ; qu’il ne dérobe point les yeux du Danseur , & qu’on peut lire dans leurs regards les mou
ut-il les voir naître, s’appercevoir de leurs progrès & suivre le Danseur dans tous ses mouvements ? L’imagination, diront
besoin de suppléer aux gradations du lointain ; l’Acteur ainsi que le Danseur doivent paroître sur la Scene dans leurs proporti
n chaussé. Voilà donc des masques : mais étoient-ils faits pour les Danseurs  ? les Auteurs ne s’expliquent point, & ne par
us & Æsopus m’éblouissent, mais ce sont des Acteurs & non des Danseurs . Je tâche en vain de découvrir le temps de l’orig
re & convenable ; mais les masques étoient-ils moins grands ? Les Danseurs avoient-ils moins besoin de s’enfler & de se
ysionomie morte & inanimée. Mais si l’Art se perfectionne, si les Danseurs s’attachent à peindre & à imiter, il faut alo
détruisons les masques, ayons une ame, & nous serons les premiers Danseurs de l’Univers. Je suis, &c. 6. Planches pos
es ont une grande élasticité, ce qui facilite les sauts périlleux des Danseurs de corde.
49 (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -
cela même que j’ai fait graver plusieurs Planches qui representent le Danseur en diverses positions : les préceptes qui passent
la Danse, il fit choix de tout ce que la France avoit de plus habiles Danseurs . Beauchamp qui étoit pour lors à la Cour Composit
it : heureusement pour lui qu’il avoit dans Paris & à la Cour les Danseurs les plus habiles, St André, Favier l’ainé, Favre,
miraille & Germain. Mais quelques fussent les talents de tous ces Danseurs , de leur propre aveu, la palme étoit reservée à P
igny qui se distinguoient, exciterent l’émulation de plusieurs jeunes Danseurs qui entrerent à l’Opera, on les emploïa à figurer
eurs qui entrerent à l’Opera, on les emploïa à figurer avec plusieurs Danseurs des plus habiles. Blondy neveu & digne éleve
é l’Opera, les amateurs de la Danse sentirent cette perte. Les jeunes Danseurs qui avoient des talents s’animerent d’une juste é
ur les pas, de deux avec Mademoiselle Guiot, qui étoit une excellente Danseuse , & par ses essais qui réussirent, il se rendi
ssemens qu’on lui donne, excitent une noble ambition parmi les autres Danseuses . Mademoiselle Menese qui presque toûjours unie av
composé les Ballets de l’Opera, & sous lesquels les plus habiles Danseurs d’aujourd’hui se sont formez. J’en ai reçû une Ap
50 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Premiers exercices » pp. 109-114
pour acquérir l’équilibre et l’aplomb, qualités essentielles à un bon danseur . Par cette manière de s’exercer on gagne de la fo
a force et les moyens de réussir dans l’exécution de tous les pas. Le danseur doit répéter tous les jours ces exercices et ne j
étudier sans cesse. [10] Je vais ajouter à la fin de ces exercices du danseur , une remarque et un conseil que je crois pouvoir
l serait infiniment utile et servirait à développer le génie du jeune danseur . Ses premières compositions manqueraient, sans do
cette manière de danser de Dupré, qui tout en se formant un excellent danseur , donnait un plus grand essor à son génie : ce con
te ici une remarque sur la manière de marcher ; chose très utile à un danseur , dont la plupart ignorent ou négligent les princi
sition naturelle des bras voyez le ch. IV, n. (I), p 57. 81. Aucun danseur ni danseuse n’a autant approché de la perfection
relle des bras voyez le ch. IV, n. (I), p 57. 81. Aucun danseur ni danseuse n’a autant approché de la perfection de la danse,
51 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 16 octobre. Moa Mandu »
16 octobre. Moa Mandu Mlle Moa Mandu, danseuse bosnienne, a une face halée aux traits un peu dur
qui, à force d’avoir été piétinée par les plantes nues d’innombrables danseuses , est devenue une loque musicale. Certaines de ces
obstacle matériel, cette résistance du tissu communique aux pas de la danseuse une expression d’accablement douloureux. D’ailleu
illes crédules auxquelles on fait accroire que l’on peut s’improviser danseuse . Aussi ce chemin est-il sans issue. Que pourrait-
52 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129
r un masque, et préférer l’art grossier à la belle nature. Comment le danseur peindra-t-il, si on le prive des couleurs les plu
public s’appercevra-t-il plus facilement de l’idée et du dessein d’un danseur , si sans cesse il lui cache sa physionomie sous u
eur, ce genre si froid et si ennuyeux, que je consentirai même que le danseur en mette plusieurs, s’il imagine pouvoir amuser p
En supprimant les masques ne seroit-il pas possible de déterminer les danseurs à s’ajuster d’une manière plus pittoresque et plu
vêtemens différent à chaque instant, tandis que les physionomies des danseurs ne sont qu’une. Nulle diversité dans les traits,
férentes, et aux quels je ne peux reconnoitre qu’un forçat, et non un danseur et un artiste. Tout danseur qui altère ses traits
peux reconnoitre qu’un forçat, et non un danseur et un artiste. Tout danseur qui altère ses traits par des efforts, et dont le
forts, et dont le visage est sans cesse en convulsion, est un mauvais danseur qui ignore les premiers élémens de son art, qui n
et aisé, qui, dérobant la peine, ne laisse voir que la légèreté. Les danseuses de nos jours, ont, proportion gardée, plus d’exéc
tout ce qu’il est possible de faire. Je demanderai donc pourquoi les danseuses conservent les graces de leur physionomie dans le
e et qui l’empêche de se déployer sur les traits ; alors on jugera le danseur , on estimera son expression. Celui qui joindra au
cette expression rare de sentiment, recevra avec le titre d’excellent danseur , celui de bon comédien : les éloges l’encouragero
que pour abolir les masques, il faudroit nécessairement que tous les danseurs eûssent une physionomie théatrale. Je suis de ce
e danse réservés à des tailles et à des physionomies différentes, les danseurs , en s’examinant avec soin, et en se rendant justi
l’incomparable Téniers, celle de la danse comique. Le génie des trois danseurs qui embrasseront particulièrement ces genres, doi
pour jamais.   Il n’est pas moins nécessaire que ces trois genres de danseurs aient de l’esprit, du goût et de l’imagination, a
râce et cette expression sans art qui regne au village ? La taille du danseur comique exige moins de perfections : plus raccour
s traits, un caractère fier, un regard majestueux, voilà le masque du danseur sérieux. Des traits moins grands, une figure auss
rs animée par l’enjouement et la gaîté, est la seule qui convient aux danseurs comiques. Ils doivent imiter cette simplicité, ce
es gagnent toujours à être vues sur la scène. Au reste, Monsieur, les danseurs , qui pèchent par la taille, par la figure et par
les traits. De telles leçons feroient parler la danse et raisonner le danseur  ; il apprendroit à peindre en apprenant à danser,
sie1. Si nos maitres de ballets étoient des auteurs ingénieux, si nos danseurs étoient excéllents comédiens, où seroit la diffic
e personnages pour les représenter : dèslors l’on ne diroit plus, tel danseur excelle dans la chaconne, tel autre brille dans l
seur excelle dans la chaconne, tel autre brille dans la loure ; telle danseuse est admirable dans les tambourins ; celle-ci est
mais on pourroit dire alors, (et cet éloge seroit plus flatteur), tel danseur est inimitable dans les rôles tendres et voluptue
les de tyrans, et dans tous ceux qui exigent une action forte ; telle danseuse séduit dans les rôles d’Amoureuses ; telle autre
lieu si les compositeurs se renferment dans un seul genre, et si les danseurs ne quittent cette fureur de remuer machinalement
ux porte un caractère de noblesse ; qu’il ne dérobe point les yeux du danseur , et qu’on peut lire dans leurs regards les mouvem
peut-il les voir naître, s’appercevoir de leurs progrès et suivre le danseur dans tous ses mouvemens ? Les yeux sont-ils les s
’a pas besoin de suppléer aux gradations du lointain : L’acteur et le danseur doivent paroître sur la scène dans leurs proporti
n chaussé. Voilà donc des masques ; mais étoient-ils faits pour les danseurs  ? Les auteurs ne s’expliquent point, et ne parlen
Roscius et AEsopus m’éblouissent, mais ce sont des acteurs et non des danseurs . Je tâche en vain de découvrir le tems de l’origi
ropre et convenable ; mais les masques étoient-ils moins grands ? Les danseurs avoient-ils moins besoin de s’enfler et de se gro
physionomie morte et inanimée. Mais si l’art se perfectionne, si les danseurs s’attachent à peindre et à imiter, il faut alors
 ; détruisons les masques, ayons une âme, et nous serons les premiers danseurs de l’univers. Je suis, etc. (1). Planches posée
s ont une grande élasticité ; ce qui facilite les sauts périlleux des danseurs de corde. 1. Depuis la publication de cet ouvrag
53 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IX. Opposition singulière des Mœurs des Grecs avec les nôtres »
laissa auprès de Clytemnestre qu’il aimait, et dont il était aimé, un Danseur célèbre40, qu’il établit l’écuyer de la jeune rei
statue de Minerve : la sagesse de la reine d’Argos ne tenait qu’à son Danseur . Égisthe le tua, et il triompha bientôt des préca
rait-on pas dire aujourd’hui ? Maris qui partez, emmenez avec vous le Danseur . 40. Athénée, Liv. I ch. II. Il y a un auteur
’était un Chanteur. Le P. Ménestrier me semble prouver que c’était un Danseur . Il prétend qu’il s’agit dans le passage d’Athéné
54 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 juin. Les deux Sacres. »
vu rien de pareil à ces danses. Hypnotisés par une force occulte, les danseurs répètent à l’infini les mêmes mouvements, à peine
Dépouillés de toute personnalité, de toute velléité individuelle, ces danseurs liturgiques se déplacent par groupes pressés, cou
e charme cruel, qui plie les artistes modernes les plus raffinés, les danseurs russes, à ces accents impératifs, qui greffe sur
lui la force unique, monstrueuse, apte à dompter l’âme primitive. Les danseurs incarnent la durée et la force respective du son,
norités intenses reste intact. Mais la musique n’arrive pas jusqu’aux danseurs et les danses n’agissent pas, au-delà de la rampe
raison d’être, par des exercices collectifs dénués d’expression. Les danseurs de Nijinsky étaient harcelés par le rythme. Ceux-
55 (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247
ansporte dans un bal, pour y critiquer le maintien et les défauts des danseurs . Le troisième Chant traite de la Danse théâtrale
de Danse indiqués par la nature, d’après les différentes tailles des danseurs , grande, moyenne et petite, que l’on nomme, genre
mps fait éclore de nouvelles fleurs, ainsi, tous les ans, de nouveaux danseurs et de nouvelles danseuses débutent sur le théâtre
les fleurs, ainsi, tous les ans, de nouveaux danseurs et de nouvelles danseuses débutent sur le théâtre de l’Opéra, vont dans les
hant premier. Chant I, vers C’est en vain qu’au théâtre un novice danseur Des charmes de son art croit être possesseur : S’
ltez long-temps votre oreille et vos forces. La nature, fertile en danseurs excellens, Selon leurs facultés, partage les tale
mbats6 ; Et Deshays, d’un zéphir les amoureux ébats7. Mais souvent un danseur qui se flatte et qui s’aime Méconnaît son talent
a Danse, Que toujours votre pas s’unisse à la cadence8 : Vainement un danseur prétendrait l’asservir ; La cadence est maîtresse
: laissons à l’Italie9 De ces sauts étonnans la bizarre folie. Un danseur quelquefois se borne à quelques pas ; On a changé
cteurs, Est souvent chez Barbin entouré d’acheteurs. Fuyez de ces danseurs l’invention stérile ; Variez, mais craignez tout
s uniforme En vain brille à nos yeux ; il faut qu’il nous endorme. Un danseur m’ennuîra, fût-il plein d’agrément, S’il replace
que danses triviales ; Terpsicore imita les postures des halles : Des danseurs étrangers, de grossiers baladins, Vinrent à l’Opé
igna de ces pas l’extravagance aisée, Distingua du bouffon l’agréable danseur , Et laissa la province admirer le sauteur. Que ce
yeux, s’ils blessent la cadence. Sachez que Terpsicone exige qu’un danseur Soit moelleux sans mollesse, et ferme sans roideu
nt la Danse réparée N’offrit plus rien de rude à la scène épurée. Les danseurs en mesure apprirent à tomber, Et le pas sur le pa
pompeux, Aux yeux de Médicis offert par Beaujoyeux 2 ; On choisit les danseurs parmi cette noblesse Qui joignait au courage et l
élégance : Un Menuet parfait est la plus noble Danse. En vain, mille danseurs y pensent arriver, Et cet heureux phénix est enco
nt ; Qu’on ne soit faux, ni fat, ni gauche impunément. Malheur à tout danseur qui, bravant la censure, Ferait un pas sans grace
pénible plaisir ! Ce n’était pas jadis par ce ton ridicule Que le danseur français des Graces fut l’émule. Sans trop de
ieux. Aux lutteurs en Aulide2, elle ouvre la barrière, Et fournit aux danseurs une vaste carrière ; Elle peint des festins et le
ble rondeau, Son paisible mineur, son bruyant crescendo ? Loin ces danseurs craintifs, dont le jeu mécanique Garde, dans la C
ristement leurs gestes et leurs pas. Oh ! que j’aime bien mieux ce danseur plein d’adresse Qui, toujours déployant une aimab
e. Mais, pour bien exprimer ces caprices heureux, C’est peu d’être danseur  ; il faut être amoureux. Chant II, vers Tell
&c… Toi qui traças Mirza, la Rosière, Ninette, Tout à-la-fois danseur , musicien, poète, Ingénieux Gardel 7, mon maître
; Et n’allez pas, faisant pirouette sur pirouette, Quand j’attends un danseur , m’offrir une girouette. La danse à l’Opéra doi
t : la Danse est l’art de plaire. J’aime sur le théâtre un élégant danseur Qui, sans se diffamer aux yeux du spectateur, Pla
Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu’un artiste commun, ou qu’un danseur vulgaire ». Art poétique de Boileau. Chan
rs pointilleux, Chez nous pour se produire est un champ périlleux. Un danseur n’y fait pas de faciles conquêtes ; Il trouve à l
Je ne reconnais plus l’auteur du Misantrope &c… Où de graves danseurs croiraient se faire affront Si la gaîté jamais le
votre côté. Sachez concilier amour-propre et justice. Laissez à tout danseur le droit d’entrer en lice. Les Gardel, les Vestri
l’art de plaire17. Et vous qui, du public, excitez les transports, Danseurs , pour nous charmer, redoublez vos efforts. Des gr
observateur fidèle, Quelquefois du bon or, je sépare le faux, Et des danseurs grossiers, j’attaque les défauts : Censeur un peu
. le genre comique ou genre du pâtre. Il y en a un quatrième pour les danseurs gros, courts et vigoureux, qui est ordinairement
rts et vigoureux, qui est ordinairement trivial. 4. Tel était Pic, danseur dans le demi-caractère. Il avait une taille moyen
jeune, débuta en 1774. Il succéda à son frère en 1787, comme premier danseur et maître de ballets ; grand, bien fait, sa Danse
par les rhythmes figurés, gestes, pas ou mouvemens cadencés, que les danseurs expriment les mœurs, les passions, les actions ».
passions, les actions ». Poétique d’Aristote, chap. premier. 9. Les danseurs d’Italie, qu’on nomme grotesques, ne cherchent qu
aux autres, sur une certaine quantité de mesures de musique. 14. Des danseurs Italiens vinrent à Paris danser dans un opéra int
e turc, il y a envion vingt-cinq ans ; il eut un succès fou. C’est le danseur le plus étonnant qu’on ait vu dans ce genre : on
n en Danse, était au-dessus de tout ce qu’on a pu voir comme agréable danseur  ; il joignait l’adresse et l’expression à la grac
mains, Lucien, dans son Traité sur la Danse, a dit : « Il faut que le danseur ait le corps ferme et souple tout ensemble ». 1
llon. On se sert souvent de ce terme, pour exprimer le mouvement d’un danseur , qui lorsqu’il touche la terre bondit moelleuseme
, née à Paris en 1759, morte en 1798. Elle fut une desplus charmantes danseuses de l’Opéra ; Elle avait dans sa Danse, ce moelleu
r lui, et l’autre par le sieur Desbrosses, fut (vu la rareté des bons danseurs ) de voir que M. le grand écuyer, M. le duc de Mon
ont à la musique ; ils ont différentes valeurs, suivant la volonté du danseur . 25. Pécour, premier danseur et maître des bal
rentes valeurs, suivant la volonté du danseur. 25. Pécour, premier danseur et maître des ballets de l’Opéra, débuta en 1674,
ais envie de l’aimer ». Elle avait alors du goût pour Pécour, célèbre danseur . Les visites qu’il lui rendait devinrent suspecte
ait de cinq pieds sept à huit pouces ; il fut très-long-temps premier danseur de l’Opéra. Entré en 1720, il se retira en 1754.
s. C’est le père d’Auguste Vestris. Il fut, trente-trois ans, premier danseur à l’Opéra ; il y débuta en 1748 ; taille élégante
très-expressive. On l’appelait avec raison le Dieu de la Danse ; nul danseur n’eut plus de graces. Il quitta le théâtre en 178
comique, vu son adresse et sa vivacité. Excellent pantomime, charmant danseur . 30. Lany entra à l’Opéra en 1750 ; il s’est re
any entra à l’Opéra en 1750 ; il s’est retiré en 1769. Il fut premier danseur dans le genre des pâtres ou genre comique, et maî
el, actuellement maître des ballets de l’Opéra), né à Munich, premier danseur de l’Opéra, en partage avec Vestris père. Il a ét
1760, il périt par un fatal accident, en 1787.   Dauberval, premier danseur à l’Opéra dans le genre demi-caractère et comique
ture donne à bien peu de monde. 33. Rien n’est plus nécessaire à un danseur , que de s’exercer devant une glace. Sans elle, il
rait les oreilles, pour s’exercer dans son art. 34. Plusieurs jeunes danseurs et danseuses se sont énervés par un trop grand tr
illes, pour s’exercer dans son art. 34. Plusieurs jeunes danseurs et danseuses se sont énervés par un trop grand travail ; la je
t-quatre entrées, exécuté au Louvre en 1656.   Copie d’une liste des Danseurs de la Cour de France, dont j’ai le manuscrit orig
&c. Helvétius, de l’Esprit ; Discours ii, chapitre premier.   Un danseur anglais, fort célèbre, arrive à Paris, descend ch
simples, mais bientôt on y admit des pas seuls ou par écho ; alors le danseur chercha à s’y distinguer par sa grace, ensuite pa
osaque ; Danse triviale de Pologne. C’est un composé de grimaces ; le danseur s’assied presque sur les talons ; cependant on l’
et la facilité de dessiner divers tableaux, groupes, &c. ; et aux danseurs seuls de briller par les graces, la précision et
enre comique, qui tombe souvent dans le grotesque. Ce genre exige des danseurs de moyenne taille, minces et bien faits. 6. L
coup d’autres ouvrages, marqués au cachet du bon goût. Tout à-la-fois danseur , musicien, poète. Il était excellent musicien, pi
Voltaire s’exprime ainsi dans des vers à Mademoiselle Sallé, célèbre danseuse , en la comparant à Mademoiselle Camargo. Ah ! Ca
ette époque. Mais ce fut en 1766, que Mademoiselle Heinel et un jeune danseur nommé Ferville, vinrent de Stutgard débuter à Par
à Paris. Ils étonnaient tant par cette nouveauté, que tous les autres danseurs les imitèrent et même les surpasserent. Mademoise
qu’on l’étonne. Les pirouettes ont succédé aux équilibres. Jadis nos danseurs les plus célèbres, au milieu des Danses les plus
iquer des anagrammes et des acrostiches, on trouve aussi de prétendus danseurs , qui s’imaginent en savoir plus que tout le monde
1700 ans que Lucien s’exprimait ainsi : « Qualités que doit avoir un danseur pantomime pour faire voir que cet art n’est pas d
r que cet art n’est pas des plus faciles. Il faut que le pantomime ou danseur de ballets, qui est celui dont j’entends parler,
56 (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32
s, les Grecs & les Perses, d’un tems immémorial. Outre qu’un seul danseur avec des masques & des habits differens, pouv
Justice. Pausanias a crû que les Musiciens, les Pantomines & les Danseurs ont été les premiers Comédiens chez les Grecs : i
Cratine & Callian ont aussi passé dans l’Antiquité pour de fameux Danseurs & Sauteurs. Par la suite des tems les plus ho
ient que ce fut une grande louange pour Mérion d’avoir été appelé bon Danseur par Homere, pour marquer ses grands exploits dans
s solemnitez instituées par des Législateurs, qui étoient d’excellens Danseurs & Musiciens, comme Orphée, Linus, Musée, Licu
hée Roi, ou fameux Devin d’Egypte, ont voulu représenter un excellent danseur qui faisoit cent postures différentes, & dont
i consister le véritable caractere d’un bon Pantomine ou d’un parfait Danseur , dans l’imitation de Prothée : nous n’en trouvons
qu’Empuse dont il est parlé dans Suidas & Aristophane, étoit une Danseuse excellente, & qui changeoit comme de figure p
le de Priape nous apprend qu’il étoit un Dieu belliqueux & fameux Danseur , qui ayant reçû le Dieu Mars des mains de Junon,
is il voulut encore l’apprendre dans sa vieillesse, d’Aspasie célébre Danseuse & très-versée dans les sciences ; tant il adm
de toutes sortes de Danses, les noms des compositeurs, & ceux des Danseurs , qui avoient excellé aux spectacles, dans la prat
’entrée du labyrinthe du Roi Minos : on la nomma ainsi, parce que les danseurs se suivoient file à file en faisant des évolution
anse des Matassins ou des Boufons est encore des plus anciennes ; les danseurs étoient vêtus avec des corcelets, des moirons dor
ne année aux grans Seigneurs, avec des accompagnemens de musique, des danseurs & des danseuses ; il y avoit une danse partic
Seigneurs, avec des accompagnemens de musique, des danseurs & des danseuses  ; il y avoit une danse particuliere pour ce jour-
ce que l’Oracle de la Pythie avoit prononcé, qu’il falloit qu’un bon Danseur ou qu’un bon Pantomime se fît entendre aux specta
à la Cour de Néron, & s’étant trouvé à un spectacle où ce fameux Danseur représentoit les Travaux d’Hercule, encore qu’il
avoit jamais assisté à ces sortes de spectacles, ne voyant qu’un seul Danseur avec des masques & des habits differens pour
s & qui ne deviennent sensibles. Les Grecs appeloient les habiles Danseurs les sages des pieds & de la main, parce qu’il
pas surprenant que cette nation ait passé pour produire les meilleurs Danseurs de la Gréce. Quant aux perfections du corps pour
ns du corps pour bien exprimer la danse, les Anciens vouloient que le Danseur ou le Pantomime ne fût ni trop gras ni trop maigr
57 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 novembre. Le débat de la musique et du silence. »
musiciens étant restés chez eux. Ce que Mme Odic appelle danser, une danseuse classique l’appellerait marquer un pas. C’est for
faire tant. C’est une planipes, comme l’on disait naguère à Rome, une danseuse pédestre. Ces jambes nues ne savent que marcher,
nseuse pédestre. Ces jambes nues ne savent que marcher, tandis que la danseuse classique glisse et jette et tourne, en parcouran
émie de Pomone ou de Cariatide que je semble évoquer, non celle d’une danseuse . Et il y a quand même de l’élan dans ses sauts en
estro italien transplanté à l’Opéra de Saint-Pétersbourg. Or, pour la danseuse slave qu’est Mlle Vronska, faite de lyrisme et d’
58 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »
la danse approche, plus une appréhension trop justifiée me crispe. Le danseur pourra-t-il affronter la rivalité formidable des
e » en virant sur elle-même avec une rapidité toujours croissante. Le danseur osera-t-il, à la suite, tourner à terre ses huit
saisissante quant à son dynamisme impétueux, voire grandiose. Que le danseur s’enlève dès lors à un mètre pour l’entrechat, et
ne guitare et qui, se posant sur une cape, en font un « reliquaire »… Danseuses , méfiez-vous de vous mêler aux « cosas de España 
me Yurieva, quand tout se tassera, ses pirouettes. Je me tais sur son danseur  ; n’ayant pas daigné répéter, il n’a pas droit à
59 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 décembre. Danses du « Grand Mogol ». »
est à la hauteur de sa tâche — qui n’est pas écrasante. Mlle Vronska, danseuse étoile, a été dans son pays grand sujet du ballet
robuste. Quel dommage qu’il n’y ait, à la Gaîté, pour la seconder, de danseur de la même envergure ! Sans la participation de l
ne peut donner sa mesure. Cette lacune a été comblée par une deuxième danseuse étoile. Nous nous demandons quel genre de satisfa
60 (1927) Paul Valéry philosophe de la danse
ous suffit pour accéder à un état céleste. Goethe, « Le Tombeau de la Danseuse  » Paul Valéry philosophe de la danse Parmi
ers manuels ? Ma volupté de scribe est, dès lors, pareille à celle du danseur qui absorbe une musique en mimant de tous ses mem
monde » a ? La danse y est-elle substance ou prétexte ? Ces « claires danseuses  » possèdent-elles la réalité plus que charnelle p
nifier l’ouvrage de Valéry, un artiste adroit a gravé une figurine de danseuse , originaire de Myrrhina et conservée au Louvre. C
odopis (celle qu’Eryximaque couve d’un œil falstaffien et goulu), une danseuse « d’école ». Quant à l’ « étonnante et extrême »
s symétriquement successifs des deux jambes est aussi valable pour la danseuse que pour le portefaix. Comment se fait-il que cet
 marche monumentale » devienne « un modèle universel » ? C’est que la danseuse « obéit à des figures invisibles… L’amplitude de
ui dénouent, qui se pourchassent, qui s’envolent »… Que devient notre danseuse cependant que le fils d’Acumène ainsi s’exclame,
. Sur le quadrilatère régulier de la scène, la course des « illustres danseuses  » s’inscrit en des tracés qui affectent la pureté
s l’étincelant artifice de sa variation sur les pointes, le moi de la danseuse s’affirmait avec magnificence. Il déborde et s’ab
nce tout à coup consent aux grâces spontanées. » À chaque instant, la danseuse pose et donne « des myriades de questions et de r
suffit-il et nous comble-t-il par lui-même ? Repose-t-il en soi ? La danseuse a-t-elle un maître dont elle serait le truchement
Ni la figuration, ni l’expression ! La pure fonction. Faut-il que la danseuse , « monstre de force et de promptitude », soit, de
our calquer sur le modèle vivant les personnages de sa fiction. Nulle danseuse n’a, que je sache, franchi son seuil. Une cursive
e danse, le tracé de la trajectoire de certains points du corps de la danseuse , particulièrement de la tête et des pieds ou de l
’apparent et le désordre réglé par le rite. La condition du véritable danseur est précisément celle du poète : « consentement d
de ballet qui « inventa de nombreux pas de danse et les transmit aux danseurs . » 2. Certes, la marche gymnastique d’Athikté n
ballet renaissant, issu de l’esprit antique, c’est le cheminement des danseurs sur la surface plane qui seul importe. Lentement,
nement, ni chirosophe, ni dactilologue, mais uniquement la souveraine danseuse . Une seule phrase de Socrate, propos de pure conv
ciens, qui substitue l’arrière-pensée élocutoire à l’essor fervent du danseur . De Plutarque et Cassiodore aux Saumaize et aux B
61 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 27 mai. Les Ballets russes »
des deux ballets. Comment ne pas insister sur la perfection où cette danseuse atteint ? J’ai parlé dernièrement des qualités de
alise l’indicible. La compagnie de Diaghilev comporte trois premiers danseurs . Mais seul, Idzikovsky trouve l’occasion — Arlequ
ise guère. Assez pourtant pour un premier jugement. Après ldzikovsky, danseur poids-plume, Vladimiroff est le champion des poid
ades dans une danse russe grotesque. Eh bien, c’est encore un premier danseur classique remarquable : bien fait, très d’aplomb
62 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 mai. « Artémis troublée ». »
avesti — et retravesti — une mythologie « grand siècle » où autour du danseur empenné et enjuponné d’après Bérain, dessinateur
culminant à l’apparition — suprême paradoxe — de Mlle Ida Rubinstein, danseuse classique. Or, je ne saurais disputer mon admirat
ce rafraîchissant vocable qui sert de titre à un petit ballet où des danseuses en tutu incarnent, avec une grâce désuète et mièv
entaires. Il est vrai que l’ambiance picturale a été bien fruste. Les danseuses se profilaient sur l’écran d’une toile de fond va
pas assez le sol. Cependant, les Nuées ont, depuis toujours, été des danseuses d’élévation : Taglioni, Pavlova. Mlle Daunt est l
63 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 31 juillet. Notes de vacances sur quelques souvenirs de la saison. »
autorise et appelle l’interprétation plastique, l’incarnation par le danseur . Au concert, l’œuvre, avec toutes ses beautés, re
partie a dix ou quinze ans d’éducation classique dans les os. Car une danseuse classique, monstre charmant, modelé par l’exercic
lle s’offrir le luxe de faire de la rythmique. Quoi qu’elle fasse, la danseuse transparaît. Cependant, ce vide apparent, ce néan
t bien content de leur épargner le chemin. S’ils peuvent faire de nos danseuses des musiciennes, je les en félicite. Mais l’idée
des musiciennes, je les en félicite. Mais l’idée de se substituer aux danseurs n’est pas heureuse. Tout ceci à propos de la Chas
64 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 23 octobre. Valses. Chopin à l’opéra. — Le sang viennois. »
Sylphides était complétée par la participation continue de toutes les danseuses en scène à un ensemble décoratif mouvant, disposé
Quand même de la Pologne terrassée. À Paris, on ose. Et cependant les danseurs français échouent lamentablement dans les mazurka
agés en l’air dessinés avec ampleur par la ballerine cependant que le danseur l’enlève ; délicieusement simple cette promenade
très bien venue. Mlles de Craponne, Rousseau, Damazio et leurs trois danseurs en font les honneurs. J’ai déjà pu dire ici même
régraphique que cela ne se saura que le jour où elle passera première danseuse . Nous augurons que ce jour ne doit pas être très
certain manque de vigueur dans les enlèvements. Le bondissement de la danseuse , projetée et soutenue par le bras du danseur qui
. Le bondissement de la danseuse, projetée et soutenue par le bras du danseur qui seconde et suit l’impulsion donnée, doit prod
65 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 17 avril. « En bateau ». — Le préjugé du rythme. »
s moyens les plus sommaires. Sur un fond de draperies neutres, quatre danseuses sont disposées par terre. C’est une promenade en
utour de la musique ; on respire un instant quand deux toutes petites danseuses esquissent un pas de menuet ; la grâce maniérée e
Qu’un joueur de rugby ou de tennis est mieux en forme, sans parler du danseur classique, traqué par la critique, dénoncé comme
Ah ! l’on se moque du jeté-battu ! Mais comparez donc le mouvement du danseur , dit moderne ou prétendu « antique » : genoux pro
t, ruades variées, — s’il ne s’enhardit pas à sautiller, — à celui du danseur classique, à son amplitude, son aplomb, son élast
66 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 décembre. La revanche de la danse. »
ique, n’intervient plus pendant que celle-ci s’accomplit, — certaines danseuses ont résolument éliminé de leur art toute base mus
es intentionnellement, mais avec des résultats frappants. J’ai vu des danseurs classiques s’exercer sans accompagnement. Autant
ait selon un rythme naturel et évident, automatique. Mais dès que mes danseurs passaient aux enchaînements de pas, ce rythme se
espérées, s’énonce une vérité, une nécessité perçue par l’instinct du danseur moderne : le besoin d’affranchir la danse. Car la
67 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 1er janvier 1923. Carte de visite. »
eils à une collègue, surtout quand cette collègue est une très grande danseuse . C’est pourquoi, d’ailleurs, elles vont chercher
cours à des succédanés. On créerait encore une classe d’ensemble, car danseuses et danseurs ne se rencontrent aujourd’hui qu’aux
uccédanés. On créerait encore une classe d’ensemble, car danseuses et danseurs ne se rencontrent aujourd’hui qu’aux répétitions
tions et en scène ; pour rendre aux adages leur grand style de jadis, danseuse et cavalier doivent longuement travailler ensembl
68 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XI. » pp. 107-114
ne aux plus vives émotions ; voila, ce qui constitue l’art. Lorsqu’un danseur parvient à réunir la partie brillante du métier,
il mérite légitimement le titre d’artiste : il est tout à la fois bon danseur et excellent acteur. J’avoüerai, avec regret, que
e cette réunion si précieuse est bien rare à rencontrer, parceque les danseurs mettent toute leur étude dans le mouvement des pi
rgane, et lui fournit tous les accens dont elle peut avoir besoin. Le danseur qui ne s’attache qu’à la partie méchanique de sa
ut réunir l’art aux mouvemens combinés des pieds, et des bras ; si ce danseur est favoisé par la nature, ses progrès seront rap
, et être construit comme l’étoit VestRiis père, et Le Picq. Ces deux danseurs ont porté leur art à ue perfection telle, qu’ils
loi invariable de l’économie animale : Voilà pourquoi les jambes d’un danseur , et les bras d’un maître d’escrime ont tant de pr
ce que sa mémoire, a l’esprit si rétréci hors de ses rôles, et que le danseur qui borne ses études au méchanisme des mouvemens
69 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Table des matières » pp. 419-423
ja et Rossini. — Apprentissage en Italie : l’école italienne. — Fanny danseuse classique. — Saisons à Vienne et à Berlin. — Opin
ontre le ballet académique. — La routine des maîtres de ballet. — Les danseurs au dix-huitième et au dix-neuvième siècle. — Augu
uitième et au dix-neuvième siècle. — Auguste Vestris. — Perrot. — Les danseuses . — La vieille garde. — Mme Montessu. — Lise Noble
icultés avec la direction de l’Opéra. — Nécessité d’engager une autre danseuse   156 CHAPITRE VI les débuts de fanny elssler à
 Grave maladie de Fanny…  220 CHAPITRE VIII victoires et revers Les danseuses à l’église Notre-Dame-de-Lorette. — La statuette
 Fanny à Venise ; sa glorification par Prati. — A Rome ; Pie IX et la danseuse . — Foligno et Naples. — A Florence ; moulage de l
70 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 janvier. Graine d’étoiles. Plante et fleur. — Grands sujets. — Inconvénients d’un beau titre. »
ccède, en un délai pouvant aller de six à huit ans, à la dignité d’un danseur apte à briguer une place dans l’ensemble d’une tr
tout, telle est la destinée obscure mais combien honorable de maintes danseuses quasi anonymes comme le furent les tailleurs de p
ir en fleur, la personnalité se superposer à la fonction incarnée, la danseuse se démasquer sujet. Elle a enjambé la première ma
que, nous voguons en pleine danse. Après un rapide pas de bourrée, la danseuse dégage à la grande seconde et, pendant que ses br
prises le mouvement grandiose et léger que nous venons de décrire, la danseuse a remonté à reculons le plateau incliné — et elle
on appelle, en cinématographie, un beau fondu. Reprocherons-nous à la danseuse la plus belle chose au monde : la jeunesse ? Que
71 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 7 mars. Spectacle de danse de Mlle Brociner. »
la roue devant les badauds. Dès les premières mesures, j’identifie la danseuse classique malgré la nudité des jambes chaussées d
isme vivant du mouvement. Ce mouvement est ample et désinvolte car la danseuse est tournée en dehors. Volontiers elle utilise, s
subtile en même temps. Mlle Brociner n’a certes pas l’autorité d’une danseuse complète. L’envergure d’un rag-time de Stravinsky
72 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 septembre. Je fais l’école buissonnière. »
tourne autour de mon sujet, qui est, comme l’on s’en doute bien, une danseuse . Quoique fameuse, je n’avais jamais vu Mlle Nina
ai qu’à considérer le programme on est prêt à croire que c’est là une danseuse littéraire, matière à copie plutôt que « performa
restreinte, mais très sûre, est plutôt celle de l’acrobate que de la danseuse . Avec aisance, elle fait le « grand écart », proj
le plateau. Et voilà qu’un jeu ou bien une lutte se déroule entre la danseuse et l’orchestre. Chaque musicien s’identifie, pour
le plus franc plaisir. Dans l’exécution, habile sans dénoter chez la danseuse un « training » de virtuose, rien de guindé, de f
ps comme forgé à l’enclume, sait se faire impondérable au bras de son danseur qui la manie comme une poupée de liège. Mais voil
et sanguinaire. Et quand l’homme fait le moulinet avec le corps de la danseuse , c’est un accès de jalousie furieuse qui est cens
73 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »
arz sont impassibles comme les vers de Leconte de Lisle. C’est là une danseuse parnassienne. Quant à la pantomime, Mlle Schwarz
on dans laquelle ces matinées semblent conçues apparaît heureuse. Des danseuses qui ne peuvent se faire connaître qu’incomplèteme
humour très franc, une verve résolument plébéienne. Car c’est là une danseuse populaire, une foraine exotique. Comparez-la à Ny
allé voir Quinault exécuter à l’Apollo deux brefs intermèdes avec sa danseuse Iris Rowe. À considérer tant de splendeur physiqu
hauteur. Il le coordonne dans un sens vertical. Ses enlèvements de la danseuse sont l’élément propre, frappant, passionné de sa
l’espace, s’épanouit en arabesques, portée par les bras tendus de son danseur , érigée en trophée, offerte en holocauste. Cette
offerte en holocauste. Cette girl naïve, danseuse-enfant, est pour le danseur , constructeur de groupes, un instrument docile, d
74 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17
atisfaction d’avoir été le premier à donner les documents de l’art du danseur , en attendant qu’un autre, plus éclairé, marchant
is sortir de ses mains ; c’est cet ouvrage qui apprendra aux artistes danseurs les véritables règles dramatiques, et la manière
i à mes efforts, m’obtiendra l’indulgence publique, et que les jeunes danseurs me sauront gré de l’intérêt que je prends à leurs
es gambades et par de ridicules pirouettes » ; tandis qu’un véritable danseur , qui danse en suivant toutes les règles, qui se d
mieux parvenir au but que je me suis proposé de la formation d’un bon danseur , je joins aux préceptes que contient mon Traité,
ie des beaux-arts, ces modèles du beau idéal, formeront leur goût. Un danseur qui ne sait point se dessiner, et qui par conséqu
nt, à la vérité, de très bons littérateurs, mais qui n’ont jamais été danseurs  : ce sont des gens, comme dit plaisamment Berchou
amment Berchoux : « . . . . connus par leur science « Qui, sans être danseurs , parlent beaucoup de danse. » Je crois que les é
75 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36
a mesure, sa souplesse physique, son sentiment de l’élégance, est née danseuse . A l’époque du Congrès un entrepreneur du nom de
ait été introduite à Vienne, au dix-huitième siècle, par Noverre. Une danseuse y avait fait briller, aux débuts du dix-neuvième
péra de Paris. Elle avait éclipsé une beauté fâcheusement célèbre, la danseuse Clotilde Mafleuroy, femme séparée de Boïeldieu. D
u la Folle par amour, où des situations pathétiques exigeaient que la danseuse fût doublée d’une tragédienne. Engagée à Vienne p
à une époque où Vienne, sa ville natale, donnait à la vocation d’une danseuse les meilleurs encouragements. L’Autriche aime ave
uquel grandit Fanny Elssler fut Haydn. L’histoire de la famille de la danseuse est étroitement liée à celle du musicien. Les Els
Fanny était pénétré d’un goût très vif pour les arts. Si elle devint danseuse , ce ne fut pas à la suite d’un calcul positif des
us qu’il y avait divergence de goûts. Dans ce milieu la profession de danseuse ne paraissait pas incompatible avec la pratique d
érèse Prinster était morte en 1832, avant que sa fille fût devenue la danseuse universellement applaudie. Louis Speidel, qui dét
née le 23 juin 1810. Enfin la légende a voulu que la plus célèbre des danseuses autrichiennes eût débuté dans le fameux corps de
u travail de la barre, gymnastique essentielle, aussi nécessaire à la danseuse que la gamme l’est au pianiste, s’ajoutait l’étud
ne sa fougue naturelle. Les défauts que l’on reprochait à beaucoup de danseuses françaises étaient l’automatisme, la convention,
istique. Quel enseignement l’Italie de 1824 pouvait-elle donner à une danseuse  ? Au premier abord la danse italienne semblait un
de. Un successeur de Vigano, Galzerani, proclamait la supériorité des danseurs de France et s’efforçait de les imiter. Le danseu
a supériorité des danseurs de France et s’efforçait de les imiter. Le danseur français Bretin, d’abord froidement accueilli par
ar moments suivait sans contrainte l’élan de sa nature impétueuse. Le danseur italien était plutôt virtuose qu’artiste ; il met
démesurés, des prodiges d’équilibre, des pirouettes vertigineuses. La danseuse italienne faisait de même une grande dépense d’én
vie, de la passion. Point de danger qu’elle péchât, comme beaucoup de danseuses françaises, par excès de correction. Elle tombait
le attestation de son talent. Berlin n’offrait aucune ressource à une danseuse pour l’achèvement de son éducation artistique. Il
ice le 26 novembre fut très suivie ; le roi y assista et fit aux deux danseuses les cadeaux d’usage. Leur représentation d’adieux
ment par un de ces accidents dont on pourrait dire, en appliquant aux danseuses le mot du roi Humbert d’Italie sur les attentats
olations que lui offrait un de ses camarades de l’Opéra de Berlin, le danseur Stuhlmuller, et les suites de cette liaison allai
nt devant les banquettes et qu’il fallait, pour attirer la foule, des danseuses françaises, des chevaux et des éléphants… L’art t
on, à qui, dès 1831, Alphonse Royer avait vanté le talent de la jeune danseuse du Kærnthner-Thor, fut obligé de se rendre à Lond
76 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53
IV Le mastic et le chausson Arrivée au théâtre. — Hygiène de la danseuse . — Le veau et le mouton. — Chez la concierge. — L
iselle Marinette. — Les bijoux. — La nouvelle gazza ladra. — Pieds de danseuses . Les soirs de représentation, la danseuse doit a
e gazza ladra. — Pieds de danseuses. Les soirs de représentation, la danseuse doit arriver à l’Opéra sur le coup de huit heures
re sa toilette et pour manger. Il est, du reste, dans l’hygiène de la danseuse de ne dîner que fort superficiellement. Une pesan
dont la grille de fer ouvragé fait face au boulevard Haussmann, — la danseuse tourne à gauche, dans la cour, et passe, au rez-d
ue galante du dix-huitième siècle, définissent volontiers une loge de danseuse  : une espèce de nid d’oiseau-mouche, — tiède, moe
corps… de ballet avait pour consigne d’empêcher que, se trompant, un danseur ne passât du côté des danseuses — et réciproqueme
onsigne d’empêcher que, se trompant, un danseur ne passât du côté des danseuses  — et réciproquement. Dans les loges dites les bai
sion et un grand nez du caractère… Mais à Circé, Circé et demie : La danseuse s’attable devant sa glace… D’abord, elle se passe
eux exige une heure de peine. Léchez — n’empâtez pas ! La mère d’une danseuse entre un soir, en sanglotant, dans la loge de sa
n’ai pas envie d’être empalé. *** Son maillot tendu sans un pli, la danseuse enfile une sorte de jupon-caleçon de mousseline,
es rivières… de diamants. *** Sa tête et sa toilette parachevées, la danseuse chausse ses cothurnes les plus neufs et les plus
77 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Preuves de la possibilité de la Danse en action »
tion théâtrale que ce puisse être. L’histoire de l’Art prouve que les Danseurs de génie n’ont eu que ce seul secours, pour expri
rième Acte des Horaces, dans laquelle le jeune Horace tue Camille. Un Danseur et une Danseuse représentèrent cette action à Sce
Horaces, dans laquelle le jeune Horace tue Camille. Un Danseur et une Danseuse représentèrent cette action à Sceaux ; et leur Da
78 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 décembre. Grands mots, petites danses. »
intérieure, une volonté si concentrée pénètre toute la personne de la danseuse qu’on en est attendri. Mais tout est refusé à Mll
prestige plastique, de ce rayonnement du corps qui fait qu’une grande danseuse tient la salle avant d’avoir esquissé le moindre
rveuse de tout l’être, variété inouïe de rythmes et de timbres que le danseur tire de ses talons et de ses semelles. Le plateau
lles. Le plateau en vibre comme la peau d’un tambour. Escudero est un danseur de terroir ; il ne transpose ni ne stylise ; il p
79 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pylade chez Roscius. »
i offrir salut et fraternité. Certes leur culture n’est pas celle des danseurs , dans leur technique l’assouplissement acrobatiqu
 : les chanteurs, autant de poissons se débattant sur le sable et les danseurs nageant dans leur élément, ivres d’espace et d’ha
t ce néant dynamique. Or nous avons enfin un théâtre dramatique où le danseur , être placé « en dehors », peut mettre les pieds.
blanche tarlatane ! Je vois d’ici venir les rieurs. Ce sont donc des danseurs que vos fameux Russes. N’est-ce pas, d’ailleurs,
80 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »
qu’un plaisir médiocre aux Représentations régulières. On donna à ces Danseurs le nom de Mimes. On les faisait venir dans les fe
e expression vive, et point exagérée de la vérité de leur action. Les Danseurs que Pylade et Bathylle formèrent, conservèrent pr
er cet assemblage heureux d’où résultent l’harmonie et l’ensemble. Un Danseur apprenait de son nom seul, qu’il ne pouvait être
stinctions les animent, et que l’espoir de la gloire les enflamme. Un Danseur nommé Memphis, qui était Philosophe pythagoricien
gens même de goût et d’esprit, que les Français étaient les meilleurs danseurs de l’Europe, qu’ils avaient porté l’Art de nos jo
81 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »
odique fort ingénieuse dans la passacaille de l’Europe Galante. Cette Danseuse paraissait au milieu de ses Rivales, avec les grâ
d’autant plus estimable, qu’il était entièrement de l’invention de la Danseuse . Elle avait embelli le dessein du Poète, et dès l
’élever jusqu’à la classe rare des talents créateurs. Je sais que nos Danseurs ont sur ce point une excuse qui paraît plausible.
avec du talent, du goût, et de l’esprit, aux lacunes d’un ouvrage. Un Danseur , un Maître des Ballets qui ont des idées, savent
damentaux de l’Art du Théâtre. [Voir Divertissement, Fête] Si quelque Danseur entre ou sort sans nécessité, si les Chœurs de Da
82 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 novembre. Échos du temps passé. Éloge de Rameau. »
à une reconstitution laborieuse et décevante, imiter la technique des danseurs d’antan à l’aide de quelque grimoire chorégraphiq
soulier à talon. Au temps de Rameau, les entrées se suivaient, chaque danseur ou groupe remplaçant à son tour un autre. M. Guer
ient interprétées par des hommes. Mais voilà qu’on ne voit qu’un seul danseur dans tout Castor ! Et dire que l’entrée des gladi
Naguère, les tonnelets, espèces de paniers raccourcis, donnaient aux danseurs une allure singulièrement féminine qui exaspérait
allure singulièrement féminine qui exaspérait Noverre. Portés par des danseuses , ils perdent ce charme équivoque ; d’ailleurs, il
83 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre cinquième. Positions principales et leurs dérivés ; » pp. 64-70
ec goût et naturellement dans la moindre des poses49 ; il faut que le danseur puisse, à chaque instant, servir de modèle au pei
dans vos arabesques et dans vos groupes *51. [4] La position, que les danseurs appellent particulièrement l’attitude, est la plu
de celle que l’on admire dans le célèbre Mercure de J. Bologne 52. Le danseur qui se composera bien dans l’attitude sera remarq
Vinci, Traité de la peinture, ch. CLXXXXII.] 50. Il faut que le danseur , tout en se plaçant gracieusement, s’attache, pou
lanc. VIII, etc.) Dans les attitudes qui se font dans l’instant où le danseur s’élève, ainsi que dans de certains arabesques pe
u peintre, au sculpteur, et peuvent aussi être très utiles à l’art du danseur . (a) Voyez la fig. 4 de la planc. XIV, groupe pri
84 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 novembre. L’école du critique. Une leçon de Zambelli. — Divagation sur quelques monstres. »
stre blond et rose. Et vous le serez demain, Bourgat ! Pour faire une danseuse d’une enfant gracieuse il faut commençer par la d
ble. Ses linéaments affectent des tracés abstraits et symétriques. La danseuse formée reste un être artificiel, factice, un inst
ns un sens utilitaire ; la notion de beauté s’y superpose. Quant à la danseuse classique, sa transfiguration incessante est le r
i que la fonction mécanique se transforme en phénomène esthétique. La danseuse serait donc une machine ? Eh oui ! Une machine à
er de la beauté. J’ai vu récemment au Salon d’Automne, un portrait de danseuse , celui de la Pavlova, par Sorine. Eh bien, abstra
pposant le modèle inconnu, — ce portrait ne peut être que celui d’une danseuse . Tout dans cette figure aiguë, amenuisée, dans ce
85 (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205
’un travail forcené. Avant d’esquisser une psychologie sommaire de la danseuse , de dire quelle hantise exercent sur elle les sep
ntais beaucoup l’Opéra, entre 1890 et 1905 ; d’ailleurs le nombre des danseuses n’a guère changé, et quant aux étoiles de mon tem
n, Jeanne Schwarz et Jeanne Barbier. Comme Marguerite de Navarre, la danseuse aime mieux les poulets en papier que les poulets
urnées triomphales aux États-Unis, en Europe. Vous savez le mot d’une danseuse qui exigeait une grosse somme pour danser pendant
ses les petites classes, mais naturellement figurent les vingt-quatre danseurs , ce qui porte à 82 le chiffre des danseuses. Les
figurent les vingt-quatre danseurs, ce qui porte à 82 le chiffre des danseuses . Les traitements des étoiles n’ont pas augmenté,
e de sa fameuse canne. C’était la mode alors de chuter les mauvaises danseuses et les mauvais chanteurs. Mais l’infernalité n’ét
naient point Noverre, Taglioni, Mérante, Madame Dominique, Mauri. Une danseuse moyenne est aux étoiles véritables ce qu’est un d
marcher sur la scène. Beaucoup ne s’en doutent même pas. Les anciens danseurs y excellaient, apprenaient aux gens de la cour le
otion fut vive à l’Opéra. Toucher aux tutus, quelle profanation ! Les danseuses ont les jambes près du bonnet, et l’on n’était pl
iment fourré d’ironie de Th. Gautier : « C’est une très jolie voix de danseuse  ; beaucoup de cantatrices qui ne dansent point, n
i vite fait un bout de prière. » Quand Feydeau commença le Mari de la danseuse , roman ou l’héroïne était brûlée vive, il demanda
a doit faire bien souffrir. C’est égal, c’est une belle mort pour une danseuse . » Cette belle mort ne tarda pas à la frapper : t
la sienne, elle ne pourra qu’y gagner. » * * * Comment finissent les danseuses  ? Elles prennent leur retraite, comme de bons fon
me qu’on ne doit pas penser au mariage par respect pour l’amour — une danseuse mariée sent mauvais, affirmait Roqueplan, — d’aut
euf en 1853, épouse morganatiquement, en secondes noces, une ancienne danseuse . Elles disparaissent enfin, ces créatures qui fur
86 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56
asses, que la tête soit élevée, et que le regard soit aimable. [2] Le danseur , pour se rendre agréable à l’œil du spectateur, d
pencher avec un agréable abandon. 38. « On ne peut être excellent danseur , sans être ferme sur ses reins, eût-on même toute
ile ? Elle cesse dès lors d’être utile. Nous voyons journellement des danseurs fort vigoureux, qui n’ont ni aplomb, ni fermeté,
ats !… » l’Hospital . On devrait bannir de la scène ces méchants danseurs , qui n’ont d’autre talent que celui d’entretenir
87 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 juin. « Shéhérazade ». — Le pas de deux de la « Belle ». »
ses. Ainsi je n’avais jamais vu une étoile exécuter, soutenue par son danseur , cinq tours sur la pointe tendue, d’une seule imp
pointe tendue, d’une seule impulsion. Et l’on ne voit pas souvent une danseuse agenouillée se relever sur la pointe, la main dan
anseuse agenouillée se relever sur la pointe, la main dans la main du danseur . Puis, quand Vladimiroff enlève la ballerine dans
t sur la pointe, en arabesque, de profil, s’appuyant légèrement à son danseur . Celui-ci recule et, pendant un long instant, ell
88 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre V. Préjugés contre la Danse en Action »
ille, lors même que nous avions, au Théâtre de l’Opéra, les meilleurs Danseurs qui y eussent paru depuis son établissement. Quel
dont on se plaignait ? Qu’avaient fait sur notre Théâtre, ces grands Danseurs que l’on regrettait tant ? Jusqu’à quel point ava
n puisse prêter à l’Art. 144. Cette objection est le grand sort des Danseurs modernes. Je ne saurais compter le nombre de fois
89 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 novembre. Danseurs viennois. Mlle Wiesenthal et M. Anton Birkmeyer. »
11 novembre. Danseurs viennois. Mlle Wiesenthal et M. Anton Birkmeyer.
, elle repart vers une nouvelle défaite. Si on s’étonne de voir cette danseuse de genre s’aventurer sur une grande scène lyrique
ne lyrique, M. Anton Birkmeyer semble y être autorisé. Il est premier danseur de l’Opéra de Vienne. Je me figure le dernier ! M
90 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31
art. La plus petite troupe de province traîne après elle un essaim de danseurs et de danseuses ; que dis-je ? les farceurs, et l
tite troupe de province traîne après elle un essaim de danseurs et de danseuses  ; que dis-je ? les farceurs, et les marchands d’o
des siècles précédens ; il applaudit avec fureur aux cabrioles de nos danseurs , et aux minauderies de nos danseuses. Je ne parle
avec fureur aux cabrioles de nos danseurs, et aux minauderies de nos danseuses . Je ne parle point de cette partie du public, qui
S’il veut persuader, qu’il dessille les yeux trop fascinés des jeunes danseurs , et qu’il leur dise : « Enfans de Terpsichore, re
onsieur, délivreroient la scène d’une quantité innombrable de mauvais danseurs , de mauvais maîtres de ballets, et enrichiroient
91 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 janvier. « Cydalise et le Chèvre-pied ». »
ques. C’est la folle équipée du jeune faune Styrax qui s’éprend de la danseuse Cydalise mais que les voix de la forêt rappellent
sé se dissipe à la marche des Aegypans. L’entrée de cette phalange de danseurs , au pas cocassement scandé, aux bras repliés et a
elevés sur la pointe, nous prive cependant de ce qu’il y a chez cette danseuse de plus personnel : son superbe bondissement. Pui
èvre-pied est joué par M. Aveline en parfait comédien. Mais ce maître danseur est obligé à lutter contre des difficultés irrédu
é chorégraphique et qui fait qu’on reconnaîtrait l’Étoile parmi mille danseuses de valeur. Ces pointes aiguës et fermes qui sorte
92 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »
asile dans leurs Palais, les simples Citoyens dans leurs maisons, aux Danseurs qu’ils craignaient de perdre. Devenus les Commens
aucun des Chevaliers Romains n’était son camarade. Il fut le premier Danseur de la Terre. Ses successeurs furent familiers ave
sillaient, pour faire leur partie. Ils ne furent presque tous que des Danseurs médiocres. Cela n’empêcha pas qu’ils ne tournasse
etc. au contraire, en descendant de leur rang jusqu’à s’associer aux Danseurs de leur temps, s’avilirent eux-mêmes, sans donner
93 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96
ent nécessaires à la marche du drame, seroient vives et animées ; les danseurs seroient forcés d’abandonner leur allure, et de p
ète ; le musicien seroit chargé de les traduire avec fidélité, et les danseurs , de les réciter par le geste, et de les expliquer
efs-d’œuvre différens. Maîtres de musique et de ballets, chanteurs et danseurs , chœurs, tous également peuvent avoir part à sa g
ée à la vérité dans un temps, où la danse étoit tranquille, et où les danseurs ignoroient totalement ce que c’est que l’expressi
re le poème écrit, qui fixe et détermine les mouvemens et l’action du danseur  ; celui-ci doit donc le réciter, et le rendre int
idées du poète, qu’elle auroit été parlante et expressive, et que le danseur auroit été forcé d’en saisir les traits, de se va
le costume d’un peuple ancien à la mode du jour, ou au caprice d’une danseuse ou d’une chanteuse en réputation. Le maître de ba
racer les jardins de Semiramis, n’offre pas ceux de Marly ? Sans être danseur et maitre de ballets, il peut également s’apperçe
pouvoir ajuster des traits convenables à toutes les situations que le danseur peut peindre successivement ; mais, loin de s’att
é, la précision et la hardiesse de leur exécution ; c’est la première danseuse de l’univers ; mais on n’a point oublié l’express
elle Sallé ; ses graces sont toujours présentes, et la minauderie des danseuses de ce genre n’a pu éclipser cette noblesse et cet
mouvemens tendres, voluptueux, mais toujours décens de cette aimable danseuse . Personne n’a encore succédé à Monsieur Dumoulin 
éléve au dessus de ceux que je pourrois lui prodiguer. Nous avons des danseurs et des danseuses qui mériteroient ici une apologi
de ceux que je pourrois lui prodiguer. Nous avons des danseurs et des danseuses qui mériteroient ici une apologie, si cela ne m’é
ument nécessaire que la musique le soit aussi.   On se plaint que les danseurs ont du mouvement sans action, des graces sans exp
cet abus naissent les prétentions ridicules. Monsieur, dit le premier danseur au maître de ballets, je remplace un tel et je do
e prend sa source de l’imitation machinale. M. Vestris est le premier danseur , il ne danse qu’au dernier acte ; c’est la règle 
nserver les meilleures choses pour les dernières. Que font les autres danseurs de ce genre ? ils estropient l’original, ils le c
es sons arrangés machinalement et sans esprit ne peuvent ni servir le danseur , ni convenir à une action vive, il ne s’agit donc
la même : cette uniformité choquante disparoîtroit sans doute, si les danseurs étudioient le caractère de l’homme qu’ils doivent
les couleurs, et distribuées de façon à me laisser voir la taille du danseur . Je les voudrois légères, sans cependant que l’ét
udes et de l’élégance aux positions ; voilà enfin ce qui donneroit au danseur cet air leste qu’il ne peut avoir sous le harnois
l’opéra. Je diminuerois des trois quarts des paniers ridicules de nos danseuses  ; ils s’opposent également à la liberté, à la vit
entérrent pour ainsi dire, les graces ; ils contraignent et gênent la danseuse à un tel point, que le mouvement de son panier l’
94 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194
t nécessaires à la marche du Drame seroient vives & animées ; les Danseurs seroient forcés d’abandonner leur allure, & d
 ; le Musicien seroit chargé de les traduire avec fidélité, & les Danseurs de les réciter par le geste, & de les expliqu
vres différents. Maîtres de Musique & de Ballets, Chanteurs & Danseurs , Chœurs, Peintres, Décorateurs, Dessinateurs d’ha
e à la vérité dans un temps où la Danse étoit tranquille & où les Danseurs ignoroient totalement ce que c’est que l’expressi
Poëme écrit qui fixe & détermine les mouvements & l’action du Danseur  ; celui-ci doit donc le réciter & le rendre i
du Poëte, qu’elle auroit été parlante & expressive, & que le Danseur auroit été forcé d’en saisir les traits, de se va
le costume d’un Peuple ancien à la mode du jour, ou au caprice d’une Danseuse ou d’une Chanteuse en réputation. Le Maître de Ba
racer les jardins de Sémiramis, n’offre pas ceux de Marly ? Sans être Danseur & Maître de Ballets, il peut également s’appe
pouvoir ajuster des traits convenables à toutes les situations que le Danseur peut peindre successivement ; mais loin de s’atta
la précision & la hardiesse de leur exécution : c’est la premiere Danseuse de l’Univers ; mais on n’a point oublié l’express
. Sallé ; ses graces sont toujours présentes, & la minauderie des Danseuses de ce genre n’a pu éclipser cette noblesse &
ouvements tendres, voluptueux, mais toujours décents de cette aimable Danseuse . Personne n’a encore succédé à M. Dumoulin ; il d
éleve au-dessus de ceux que je pourrois lui prodiguer. Nous avons des Danseurs & des Danseuses qui mériteroient ici une apol
ceux que je pourrois lui prodiguer. Nous avons des Danseurs & des Danseuses qui mériteroient ici une apologie, si cela ne m’é
nt nécessaire que sa Musique le soit à son tour. On se plaint que les Danseurs ont du mouvement sans action, des graces sans exp
et abus naissent les prétentions ridicules ; Monsieur, dit le premier danseur au Maître de Ballets, « je remplace un tel, &
e prend sa source de l’imitation machinale. M. Vestris est le premier Danseur , il ne danse qu’au dernier Acte ; c’est la regle 
server les meilleures choses pour les dernieres ; que font les autres Danseurs de ce genre ? Ils estropient l’original, ils le c
es sons arrangés machinalement & sans esprit ne peuvent servir le Danseur , ni convenir à une action vive. Il ne s’agit donc
la même ; cette uniformité choquante disparoîtroit sans doute, si les Danseurs étudioient le caractere de l’homme qu’ils doivent
s couleurs, & distribuées de façon à me laisser voir la taille du Danseur . Je les voudrois légeres, sans cependant que l’ét
s & de l’élégance aux positions ; voilà enfin ce qui donneroit au Danseur cet air leste qu’il ne peut avoir sous le harnois
l’Opéra. Je diminuerois des trois quarts les paniers ridicules de nos Danseuses  ; ils s’opposent également à la liberté, à la vît
terrent, pour ainsi dire les graces, ils contraignent & gênent la Danseuse à un tel point ? que le mouvement de son panier l
95 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13
corps de ballet de l’Opéra. L’ordonnance est du 11 janvier 1713. Les danseurs étaient au nombre de douze. Leurs appointements r
res ; Quatre, à six cents ; Les deux autres, à quatre cents. Les dix danseuses gagnaient ensemble cinq mille quatre cents livres
te de 1841 : « Article XXXV. — Les entrepreneurs devront fournir SIX DANSEUSES DE PREMIER ORDRE ; Six autres pour doublures et
, jamais, — entendez-vous, jamais, — l’Opéra ne nous a exhibé les SIX DANSEUSES DE PREMIER ORDRE exigées par le « cahier des char
ent, Roqueplan est mort, et son mot a des cheveux blancs. Appeler une danseuse de cette façon, c’est exhiber séance tenante un e
x divisions de coryphées qui comprennent chacune deux sections de six danseuses  ; Une troisième division qui en renferme huit ; D
ait soigneusement consigné dans un registre spécial, sur lequel toute danseuse apposerait son nom — ou sa croix — en regard du n
96 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35
mbe bâtée d’une façon irréprochable. L’ouvrier fourbit ses outils. La danseuse soigne, choye et pare son gagne-pain d’aujourd’hu
dra voir quand ça sera convenablement désossé. On ne désosse pas les danseuses . Que leur resterait-il, hélas ! On les disloque,
toujours et se renouveler sans trêve. A cette condition seulement, la danseuse conservera sa souplesse et sa légèreté. Une semai
a être rachetée par deux mois d’un travail double et sans relâche. La danseuse réalise la fable de Sisyphe et de son rocher. C’e
mple de mademoiselle Taglioni est rigoureusement suivi par les autres danseuses . Il y en a même qui, par leur nature, ayant plus
orté bien d’autres. » *** Ces exercices obligatoires terminés, les danseuses commencent à travailler leurs pas : les jetés, le
tifex esse possit ! » Autrement pour ces demoiselles : « Combien un danseur , des son enfance, n’a-t-il pas à souffrir pour de
97 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 octobre. Le ballet de « Manon ». »
oilà donc ce qui suffisait, sous Louis-le-Bien-Aimé, à la gloire d’un danseur . Peu de chose, n’est-ce pas ? Mais quelles exigen
noblesse et d’amertume sur son beau profil ? Et puis, il faudrait un danseur  ! Car figurer en travesti sans être ridicule, c’e
urer en travesti sans être ridicule, c’est là l’apanage de trop rares danseuses  : tout le monde n’est pas fait comme l’Hermaphrod
98 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187
Chapitre V marie taglioni Quatre femmes, toutes quatre danseuses , portèrent, avec un éclat inégal, le nom de Tagli
st cette personne, à tel point déshéritée de la nature, qui devint la danseuse la plus adulée de son époque. Et cette fortune ex
s traditions quasi-séculaires de la chorégraphie officielle. « Qu’une danseuse , il y a trente ans, écrit Ch. de Boigne, ait pu f
ore aujourd’hui, c’est déjà quelque chose d’étonnant ; mais que cette danseuse , cette grande révolutionnaire ait été une femme m
, de nos propres yeux vu ! C’est que Marie Taglioni était plus qu’une danseuse , la plus parfaite qui ait jamais paru sur les pla
êtres aériens qu’un souffle suffirait à dissiper. Il se représenta la danseuse comme une sorte d’apparition étrangère à la terre
t ainsi de la danse classique où tout était précis et palpable, où la danseuse , au lieu de fuir la terre, semblait y revenir san
ur voyante la candeur, qui aurait pu devenir fade, de ce vêtement. La danseuse s’habillait en première communiante. Ces nouveaut
catholique65. » Théophile Gautier a fait un portrait poétique de la danseuse formée selon les préceptes de Philippe Taglioni.
médiocres par la nature, la femme disparaissait chez elle derrière la danseuse qui répudiait tout appel aux sens, tout assaisonn
lie Mlle Noblet pour consacrer toute la chaleur de son éloquence à la danseuse souveraine. Il lance cette apostrophe : « O Tagl
in…83 Jules Canonge, de Nîmes, s’inquiète d’un voyage qui mènera la danseuse chez des peuples incapables de goûter la perfecti
gique qui semble emprunté aux cérémoines du mois de Marie, conjure la danseuse de rester fidèle à sa mission, qui est de réconfo
ait-il, par-dessus les barrières qui séparent les castes sociales. La danseuse que la reine de Wurtemberg choisissait pour amie
talien. « Ainsi, s’exclame le biographe, contre l’habitude, voilà une danseuse qui ne met pas tout son esprit dans ses jambes et
s jambes et en réserve une partie pour sa tête et son cœur. Voilà une danseuse qui, par l’élégance, la grâce et la décence de se
Louis Robert une longue lettre qui est une critique impitoyable de la danseuse alors idolâtrée sur les bords de la Sprée. Elle d
urs flexions truquées. Les chevilles manquent de solidité. Chez cette danseuse que l’on représente comme un modèle de naturel, l
ses une scène ridicule. « N’est-il pas affreux, s’écriait-elle, qu’un danseur obtienne plus d’applaudissements que moi ! c’est
it appeler Auguste et le tança vertement pour avoir laissé faire à un danseur un succès plus grand qu’à la première danseuse. L
avoir laissé faire à un danseur un succès plus grand qu’à la première danseuse . Le malheureux chef de claque expliqua de son mie
99 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60
Art. La plus petite troupe de Province traîne après elle un essaim de Danseurs & de Danseuses ; que dis-je ? les farceurs &a
e troupe de Province traîne après elle un essaim de Danseurs & de Danseuses  ; que dis-je ? les farceurs & les marchands d
ecles précédents ; il applaudit donc avec fureur aux cabrioles de nos Danseurs , & aux minauderies de nos Danseuses. Je ne pa
ec fureur aux cabrioles de nos Danseurs, & aux minauderies de nos Danseuses . Je ne parle point de cette partie du Public qui
S’il veut persuader, qu’il dessille les yeux trop fascinés des jeunes danseurs , & qu’il leur dise : « Enfants de Terpsichor
onsieur, délivreroient la Scene d’une quantité innombrable de mauvais Danseurs , de mauvais Maîtres de Ballets, & enrichiroie
100 (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Du menuet »
aplomb et du soutien dans l’équilibre du corps ; et si la plupart des danseurs ont des attitudes forcées, des mouvements durs et
assez pratiqué ces premiers principes ; aussi voit-on la plupart des danseurs modernes se placer comme des mannequins et se mou
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