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1 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
Chapitre V. Des sermons de Bossuet . M. le cardinal Maury les regarde comme la véri
En effet, dit-il, le jeune orateur qui saura se pénétrer du génie de Bossuet , sentir, penser, s’élever avec lui, n’aura pas be
ses sermons, c’est cette vigueur soutenue qui caractérise le style de Bossuet , et qui vaut bien, sans doute, l’élégance continu
vide ; venez et voyez ! voilà le sujet et le texte qui fournissent à Bossuet l’occasion de développer avec toute l’éloquence d
celle de Platon, de Socrate et de Cicéron, comme de Bourdaloue et de Bossuet , et qui doit être celle de tous les hommes qui ne
s hommes qui ne sont ni dans le délire ni dans l’enfance. Quelle idée Bossuet nous donne d’abord de son sujet ! « C’est une ét
plus, qu’il s’est offert avec plus de facilité. Tout est marqué, dans Bossuet , au coin de cette heureuse originalité qui caract
’aller dire aux hommes qu’ils sont peu de chose ». À quelle assemblée Bossuet parlait-il ce langage austère ? à quels hommes se
n avec la pompe terrible, la majesté sombre qui leur convient, et que Bossuet vient de déployer si heureusement. Voilà, par exe
en arrière, quelle suite effroyable où je ne suis plus » ! Ailleurs, Bossuet appelle la naissance des enfants, « cette recrue
est donc le principe qui l’anime ? le ressort puissant qui la meut ? Bossuet va nous l’apprendre. Après avoir rapidement esqui
» ? Ce qui donne le plus de plénitude et de substance aux sermons de Bossuet , dit encore M. Maury, c’est l’usage admirable qu’
z qu’il a dû s’offrir de lui-même. « Je médite aujourd’hui, continue Bossuet , de faire quelque chose de semblable ; et dans ce
es nouveaux Samaritains, etc. » Ces morceaux, et tous les sermons de Bossuet , en général, ne sont point sans doute exempts d’i
i une seule page de ces discours. Peut-être le zèle pour la gloire de Bossuet a-t-il entraîné un peu trop loin ici son illustre
2 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
Bossuet 1627-1704 [Notice] Né à Dijon, dans une vi
on. Ils se reconnurent comme étant faits l’un pour l’autre. Dès lors, Bossuet devint l’âme de son siècle, et mérita ce titre de
de ce monde passe, et ma substance n’est rien devant Dieu6. » 1. Bossuet se peint lui-même en faisant ici le portrait du g
elle, on bâtit sur le sable. (Racan, Stances sur la retraite. ) 2. Bossuet était tout jeune encore quand il parlait ainsi de
nité, tout ce que je fais. (Oraison funèbre du prince de Condé.) 1. Bossuet historien a été jugé ainsi : « Quelle admirable
ble revue de tous les peuples ! Comme ils viennent tour à tour devant Bossuet témoigner de leur faiblesse et avouer que Dieu se
veulent s’arrêter et faire halte ; il faut marcher, il faut courir. «  Bossuet pousse les uns sur les autres les siècles et les
change et renouvelle à son gré la figure du monde ; et, à la voix de Bossuet , l’antiquité semble se réveiller du tombeau pour
aucun exemple, hors dans l’admirable début du livre des Machabées. «  Bossuet est plus qu’un historien ; c’est un Père de l’Égl
ons familières et imprévues sont un des traits essentiels du style de Bossuet . 2. Il y a dans cette prière le mouvement, l’ess
cxliv, 16. 1. Psaumes, viii, 4. 2. On peut dire sans paradoxe que Bossuet est un des plus grands poëtes du dix-septième siè
es, xxvi, 1. 2. Saint Paul, Épître aux Éphésiens, chap. v, v. 8. 3. Bossuet a donné, d’après saint Augustin, une belle défini
suite de la paix des Pyrénées. 1. Duel. 2. Gentillesse. (Note de Bossuet .) 1. Oblitus suî, in voces se spargit alienas
voces se spargit alienas, talemque se credit qualem se foris audit. Bossuet dit ailleurs, dans le sermon sur la Haine de la v
fable du monde, et que nous seuls nous ne les sachions pas ! » 1. Bossuet dit ailleurs : « Ainsi nous allons toujours tira
æ terræ ? 1. Secundum imaginem ejus qui creavit illum . 2. Quand Bossuet prêche devant la cour, sa morale, exemple de comp
andar. C’est le guide le plus autorisé toutes les fois qu’on parle de Bossuet .) 3. Henriette de France, fille d’Henri IV, mari
vait été déposé dans l’église des religieuses de Chaillot, où parlait Bossuet . 2. Henriette d’Angleterre, dernière fille de Ch
de Lorraine, qu’elle avait fait exclure de la maison de son mari. 3. Bossuet parle sous l’impression d’une douleur publique, à
ie. 1. « Qui vous touche si fort au cœur. » Allusion à la lettre que Bossuet écrivit à Louis XIV pour lui faire rompre des att
ch. xx, v. 28. 3. « Le trône que vous remplissez est à Dieu », etc. Bossuet dit ailleurs : « Dieu fait voir aux rois, en leur
. 2. Pilleries. Les pilleries sont un pillage en temps de paix. 3. Bossuet disait ailleurs en un sermon : « Sire, que Votre
 N’espérez plus au néant ; non, non, n’y espérez plus », dit ailleurs Bossuet . 3. « Y aura-t-il jamais ni un prince… ni un règ
latterie. 2. « Ce grand Dieu. » Ces deux mots sont inséparables chez Bossuet . 3. I Tim. II, 2. 4. « Le Dauphin », fils de Lo
hez Bossuet. 3. I Tim. II, 2. 4. « Le Dauphin », fils de Louis XIV. Bossuet avait été nommé son précepteur cinq ans auparavan
Le prince avait alors quatorze ans. 6. On voit par cette lettre que Bossuet sait concilier la liberté du prédicateur avec le
la mort enlève. Cette pensée est le fond des oraisons funèbres ; mais Bossuet renouvelle sans cesse ces sujets d’éternelle médi
s mouvements partent du cœur. Il y a de l’enthousiasme dans la foi de Bossuet . 1. L’accident, c’est à-dire ce qui passe. 2.
e ce sermon, ont supprimé ces lignes ; mais c’est farder la figure de Bossuet . 2. Passage dramatique et plein de poésie. Il fa
me elle ressemble peu aux lieux communs académiques sur la mort ! 3. Bossuet avait mis d’abord : Comme une ombre et comme une
xcitée, sens latin, éveillée. 6. Psaumes, xxxviii, 6. « Platon et Bossuet , à nos yeux, voilà les deux plus grands maîtres d
s, la sérénité suprême et comme le demi-sourire de la sagesse divine. Bossuet a pour lui le pathétique, où il n’a de rival que
3 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
Bossuet . (1627-1704.) [Notice] On peut appliquer à
Bossuet. (1627-1704.) [Notice] On peut appliquer à Bossuet le jugement porté par Quintilien sur Démosthène :
e, et à emprunter des modèles aux genres les plus divers où a excellé Bossuet . Signaler par là ses nombreux chefs-d’œuvre à l’a
cuper. Élévations sur les mystères 3, XXe semaine, 10e élévation. Bossuet aux membres de l’Académie française4. Vous ête
ardin, Nisard et Sainte-Beuve. Santeul, dans un beau vers, a proclamé Bossuet la colonne du christianisme : Per quem relligio
il y en a plus d’un que l’on pourrait appliquer justement à celle de Bossuet . « Jamais éloquence ne fut en effet, comme l’a éc
s sons, la noblesse ou la vulgarité des expressions, rien n’importe à Bossuet  ; sa pensée est si forte, que tout lui est bon po
eur et rejeter dédaigneusement tout ce qui plaît ou qui séduit. » — «  Bossuet , le plus éloquent des hommes, a dit aussi M. Vill
funèbres de la reine d’Angleterre et de Madame par M. de Condom. » —  Bossuet avait auparavant célébré la mémoire de plusieurs
e seconde oraison funèbre, qu’elle semble presque préférer à celle de Bossuet  : jugement que la postérité ne saurait confirmer.
oup plus de force qu’aujourd’hui. On le voit encore par le passage où Bossuet , dans son Discours sur l’histoire universelle, ra
ésigné par un autre titre, celui d’Introduction à la philosophie. — «  Bossuet , dit M. Vinet dans sa Chrestomathie française, n’
philosophie, de même qu’en tout autre genre, l’originalité suprême de Bossuet , c’est, dirons-nous avec M. Cousin, « ce bon sens
ème chant de son poëme des Mois. 1. Cet adverbe a, dans la langue de Bossuet , le sens de l’adverbe latin apte : il désigne l’e
ditations sur l’Evangile , observe M. de Bausset dans son Histoire de Bossuet , on apprend à connaître Dieu, les hommes et soi-m
’ont pas lu les Méditations et les Elévations ne connaissent pas tout Bossuet . » 4. Louis XIII, ou plutôt Richelieu, fonda l’
utes les espérances de son fondateur, a été, suivant l’observation de Bossuet lui-même, de fixer notre idiome, « qui devenait j
4 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
entraves ni contrainte, la prose n’exclut pas l’inspiration poétique. Bossuet a, dans mille endroits, la splendeur et l’harmoni
able. Toutefois, ces merveilleux exemples ne sont que des exceptions. Bossuet se fût irrité du nom de poëte ; Fénelon en eût ét
apparaît à l’origine des peuples, et peut les suivre toute leur vie. Bossuet en a esquissé à grands traits l’histoire et les c
mplissent l’Écriture sainte, et qui s’épanchaient dans l’éloquence de Bossuet . Sa piété eût craint d’introduire la critique lit
itique littéraire dans les livres saints. Avec la hardiesse du génie, Bossuet a défini comme il la sentait l’ode religieuse, pa
prête, comme Virgile, les mœurs et les passions humaines, Fénelon et Bossuet , parmi les spéculations de la vérité pure et les
donner aux inspirations de l’éloquence pour persuader la vertu, comme Bossuet ou Bourdaloue, par les fortes leçons du sermon ou
au rôle de témoin. Les plus illustres exemples, depuis Tacite jusqu’à Bossuet , prouvent assez que l’historien a le droit d’appr
es dans les conséquences : on l’appelle la Philosophie de l’histoire. Bossuet , dans le Discours sur l’histoire universelle, en
t la progression irrésistible des Sermons et des Oraisons funèbres de Bossuet , et la Rhétorique admirable que l’on pourrait tir
uvelle, que l’on appelle conclusion. Voici un raisonnement emprunté à Bossuet . 1. Dieu accorde les prospérités à la prière. 2.
rtus ! » (Orais. fun. de Marie-Thérèse de France.) Voilà le texte de Bossuet , que nous avions ramené à la forme technique du s
e, et la tient comme par la main. Nous tirons encore notre exemple de Bossuet . 1. Il est une justice divine. (Car il est imposs
ent leur forme didactique sous le tour oratoire du style. Le texte de Bossuet en est une preuve. « Où a-t-on pris que la peine
divine, ce qui est capable de s’unir à Dieu, y soit aussi rappelé. » ( Bossuet , Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre.) 5°
, et, par là, il est le lieu d’un argument, et rentre dans la preuve. Bossuet compare le dévoûment de M. Le Tellier au sacrific
er jour pour juger ses auditeurs et le prêtre qui leur parle. Écoutez Bossuet accablé de douleur et pénétré d’espérance devant
me les grands plaidoyers, les sermons, les oraisons funèbres ; encore Bossuet ne la sépare-t-il presque jamais. En voici un cur
e savoir ce que l’on a devant soi. » Ainsi procèdent dans les sermons Bossuet , Bourdaloue, Massillon : l’orateur se proposa d’i
n peut s’en convaincre par la Proposition et la Division du sermon de Bossuet sur l’Unité de l’Église : « Écoutez, voici le my
n historique et de la narration oratoire, si l’on compare ce récit de Bossuet à celui de Voltaire, qui, dans le Siècle de Louis
presque dans les mêmes termes, en réduisant le magnifique langage de Bossuet à la simplicité de l’histoire. On peut faire la m
re la même étude sur le récit de la mort de la duchesse d’Orléans par Bossuet et par madame de La Fayette. 4° Confirmation. — L
ement d’idées, qui augmentent sans cesse la lumière et la force. Dans Bossuet , amplification, pour se laisser moins voir, et po
pour soutien la force de la vérité. C’est elle qui, dans la bouche de Bossuet , dénonce la mauvaise foi, la présomption des incr
ît d’une sévérité singulière, quand on songe à Descartes, à Pascal, à Bossuet , à Buffon, à Voltaire, à Montesquieu. Rollin, exc
les qu’il les comprenait après Platon et Aristote, Cicéron et Tacite, Bossuet et Fénelon. Sa belle définition du style, qu’il a
et où tous peuvent prétendre. Dans le style inimitable de Pascal, de Bossuet , de Mme de Sévigné et de Fénelon, dans celui de C
ait joints, l’intérêt les sépare. La Fontaine, liv. IV, fab. xviii. Bossuet , dans la même qualité, est plus prodigieux encore
xviiie siècle, ou peut-être avant les dernières années de Louis XIV. Bossuet écrivait : « C’est et non ce sont des péchés lége
e dire : « Voilà ma pensée ; j’en allais dire autant. » Ce n’est plus Bossuet ou Fénelon, Corneille ou Racine, Molière ou La Fo
re de la princesse Palatine, modèle d’esprit aussi bien que de génie, Bossuet raconte à un auditoire curieux, disposé peut-être
à l’esprit, quand l’oreille est blessée. Art poétique, I, vers 109. Bossuet , dans le mouvement de son éloquence, a négligé pa
a proposition, c’est-à-dire l’énonciation d’un fait ou d’un jugement, Bossuet dit de Joram : « La main de Dieu fut sur lui ; so
nt tous les détails dans le cadre d’une seule et même phrase. Lorsque Bossuet résume le caractère d’Antonin et de Marc-Aurèle,
iques périodes qui ouvrent l’ Oraison funèbre de Henriette de France. Bossuet en offre bien d’autres modèles ; nous prenons au
r l’Unité de l’Église.) Nous avons emprunté à dessein nos exemples à Bossuet , pour mettre la Rhétorique sérieuse et féconde so
habiles pour les hommes qui n’ont pas le temps d’étudier et de lire. Bossuet , qui loue saint Paul « d’ignorer la rhétorique et
t dans cette Grèce polie, la mère des philosophes et des orateurs 7 » Bossuet , par les merveilleuses habiletés de son style, au
es Pères de l’Église et des Livres saints. Il n’a pas non plus oublié Bossuet . (Livre IV, chap. ii et iii.)    « Enfin, ajoute
autorité, qui avait censuré Corneille et jugé les premiers essais de Bossuet , avait établi dans la langue et dans la prose une
lorsqu’elle passa des mains de Descartes et de Pascal dans celles de Bossuet . À sa clarté et à son originalité première elle a
sion du vrai, de l’utile et du beau. Le prince, dont le jugement, dit Bossuet , était une règle toujours sûre, encourageait les
étrait dans les cœurs par les séductions les plus pures de la parole. Bossuet égala les mouvements de l’éloquence aux plus subl
e, la matière des réflexions et des études de tout un siècle. Près de Bossuet , Bourdaloue ramenait l’éloquence à la logique pui
et la lenteur, qui se fait sentir quelquefois dans la vigueur même de Bossuet , devenait, dans un orateur méthodique, un embarra
dique, un embarras et une fatigue. Massillon, moins grand peintre que Bossuet et moins logicien que Bourdaloue, mais habile à t
a nature, et renouvelait les effusions et les aspirations ardentes de Bossuet et de Pascal vers la vérité. Dans le Télémaque, i
exible, mélodieuse, colorée comme les plus beaux vers. Si le style de Bossuet , dans ses mouvements lyriques, présente à l’espri
s l’emploi des termes : changez les mots, la figure s’évanouit. Quand Bossuet s’écrie : « O rois, confondez-vous dans votre gra
faites la garde autour d’une princesse si grande et si délaissée ! » ( Bossuet , Oraison funèbre de Henriette de France.) Laurie
ffrent ! il vaut bien mieux périr, et qu’ils périssent avec nous ! » ( Bossuet , Sermon sur les démons.) L’Obsécration fait se
acle merveilleux, et qui ravit en admiration le ciel et la terre ! » ( Bossuet , Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) « Heureuse
aines, comme il y paraît sans ostentation, il y est vu sans envie. » ( Bossuet , Oraison funèbre de M. Le Tellier.) Qui m’aima
s prend le nom de Parallèle. Nous ne pouvons qu’indiquer ici celui où Bossuet compare Turenne et Condé. (Oraison funèbre de Lou
qui les confondit, et qui assura la victoire à l’oint du Seigneur. » ( Bossuet , Oraison funèbre de M. Le Tellier.) Les figures
nos peines, expiation de nos ignorances et du reste de nos péchés. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) On trouvera
tribunaux. C’est dans le règne d’Ezéchias le modèle de nos jours. » ( Bossuet , Oraison funèbre de M. Le Tellier.) Nos amis on
s, allaient toujours sans regarder qu’ils allaient à la servitude. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Henriette de France.) Entre
les maux, un baume qui les adoucit, « un charme qui les enchante ? » ( Bossuet , Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) L’Appositio
« Des titres, des inscriptions, vaine marque de ce qui n’est plus. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Louis de Bourbon.) Un jeune
ion d’un mot, par une comparaison abrégée et réduite à un seul terme. Bossuet dit de Henriette d’Angleterre : « Madame a passé
ns une eau si vaste, en se flattant d’une fausse image de liberté. » ( Bossuet , Panégyrique de saint André, 1re partie.) Souven
tous les jours avec l’Apôtre. » (Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) Bossuet désigne souvent ainsi saint Paul, l’apôtre par ex
5 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »
Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. Turen
lus grands orateurs de leur siècle, et peut-être de tous les siècles, Bossuet , Fléchier et Mascaron. Mais avant d’entrer dans l
ensable de faire connaître les héros qui en étaient l’objet, et c’est Bossuet lui-même qui va nous en tracer le parallèle. « Ç
est partout, et c’est ce qui nous dispense de le placer ici. Celui de Bossuet dans l’éloge du grand Condé, est d’un caractère t
t pas de même, c’est que cette supériorité momentanée de Fléchier sur Bossuet est précisément ce qui distingue essentiellement
té par des vertus extraordinaires, et par une ferveur continuelle ». Bossuet met, dans l’aveu de la même faute, cette franchis
e bon chemin ». Rien n’égale l’impétuosité et la chaleur du style de Bossuet , quand il décrit les exploits de son héros. Il s’
é à la tête de ses troupes victorieuses ; suivons-le maintenant, avec Bossuet , dans sa retraite de Chantilly. « Avec lui, la v
ascaron se sont élevés, dans ce même morceau, à des beautés dignes de Bossuet lui-même. Écoutons d’abord Fléchier : « Qu’il es
6 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83
Bossuet 1627-1704 [Notice] Né à Dijon, dans une
des coups d’éclat où son génie se renouvela sans cesse. Louis XIV et Bossuet se reconnurent comme étant faits l’un pour l’autr
sérieusement en vous-mêmes à ce que vous avez à faire. Prière de Bossuet parlant pour la première fois devant le roi O
 ? 3. Admirez l’énergie de ce simple et beau langage. 4. Faible 5. Bossuet n’avait pas peur des mots simples. 6. Il dit ail
membres de ce royaume spirituel sur la terre. » 1. Dans le style de Bossuet , on voit le geste qui accompagne la parole. 2. A
elle aisance se développe cette période qui paraît si compliquée. 2. Bossuet parle tout naturellement la langue de la Bible et
i est d’un poëte. 1. Ici tout effort d’imagination serait superflu. Bossuet fait appel à ce que le monde sait de la vie de to
la profession de la duchesse de la Vallière. 4. On lit ailleurs dans Bossuet  : « Voyez-moi cette femme dans sa superbe beauté,
. Relisez la lettre de Madame de Sévigné sur la mort de Louvois. 2. Bossuet a dit ailleurs : « Il est naturel à l’homme de vo
umière ; au lieu d’adorer son Créateur, elle s’est adorée elle-même. ( Bossuet , Panég. de saint François d’Assise.) 6. La pitié
nifie relations intéressées, échange de démarches et de calculs. 2. Bossuet dit ailleurs : « Ainsi nous allons toujours tira
1. Prendra. C’est le sens familier. Le feu prend à la maison. 2. Bossuet revient souvent sur cette idée : « Si vous voulez
n fera l’office ; Le remords saura bien se charger du supplice. 1. Bossuet eut aussi le génie de la charité chrétienne. 2.
mprend, Cet œil qui voit l’insecte, et pour qui tout est grand. 1. Bossuet se peint lui-même en faisant ici le portrait du g
r elle, on bâtit sur le sable. (Racan, Stances sur la retraite.) 3. Bossuet était tout jeune encore quand il parlait ainsi de
7 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
ans l’enceinte des temples, où la religion les avait consacrés, et où Bossuet , Fléchier et d’autres orateurs venaient d’en fair
puissances, l’interprète des révélations divines ; ce sera en un mot Bossuet  ». Nous avons donné, en parlant des sermons de B
era en un mot Bossuet ». Nous avons donné, en parlant des sermons de Bossuet , une idée du génie de ce grand homme. Nous alloua
ar miracle à leurs fureurs rebelles : quelle matière pour le génie de Bossuet , et pour l’instruction des peuples et des rois !
perdre de vue ce que nous devons être un jour dans une autre patrie. Bossuet l’a senti : voyez aussi avec quelle énergie il re
le par une grande image ; et c’est ainsi qu’on est vraiment éloquent. Bossuet est si pénétré de la perte qu’il déplore, elle le
mmes affranchis de la loi des changements ». On connaît le talent de Bossuet pour les portraits ; on sait de quelles couleurs
de ses productions et des leurs, nous allons comparer ici Fléchier à Bossuet , et rapprocher le portrait de la dauphine de celu
quoi l’un et l’autre ont perdu leur temps. Passons à la péroraison de Bossuet . Ce n’est autre chose que la conséquence générale
8 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
Il condamna à un supplice rigoureux et à un silence éternel ;… » et à Bossuet  : « Il ne dédaigna pas de juger ce qu’il a créé,
s de métier et l’oreille la mieux exercée. Les modèles sont Fléchier, Bossuet , Massillon, Buffon, Rousseau, et de notre temps M
crivains qui assurément n’ont pas suivi la même route, la Fontaine et Bossuet , y excellent. Légère et court vêtue, elle allait
ste et dégagée de ces vers ? Rapprochez tout de suite cette phrase de Bossuet  ; « Semblable, dans ses sauts hardis et dans sa l
rds, tout était descendu, L’attelage suait, soufflait, était rendu… Bossuet va tout à l’heure nous offrir le pendant : et il
ple dira plus et mieux que tous les préceptes. Je choisis encore dans Bossuet l’admirable récit de la bataille de Rocroi. « A
emain, Condé s’est endormi à Rocroi comme il eût fait à Chantilly, et Bossuet , pour le peindre, trouve des phrases aussi calmes
que vous le diriez exclusivement occupé de l’image et de l’harmonie, Bossuet ne leur sacrifie rien du sens. L’épithète que nou
fatigable que le sang-froid espagnol, et le mouvement de la parole de Bossuet reproduit également la triple attaque et la tripl
9 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »
st l’Exorde de l’Oraison funèbre de madame la duchesse d’Orléans, par Bossuet . « J’étais donc encore destiné à rendre ce devoi
s. Tel est l’exorde de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre par Bossuet . Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèv
ition est l’exposition du sujet que l’on se propose de traiter. Ainsi Bossuet , prononçant l’Oraison funèbre du prince de Condé,
pelle la Division, qui accompagne ordinairement la proposition. Ainsi Bossuet divise en quatre parties l’Oraison funèbre du pri
ité, sa bonté, sa simplicité et sa grandeur morale. Troisième Partie. Bossuet y fait ressortir les qualités de l’esprit de son
e entre Condé et Turenne. Quatrième Partie. Dans la quatrième partie, Bossuet nous fait voir : 1° La vanité de la gloire humain
n règne qui devait être si beau, commencé par un si heureux présage. Bossuet , Oraisons funèbres. § IV. Confirmation ou Pre
vie, les restes d’une voix qui tombe, et d’une ardeur qui s’éteint ! Bossuet . En résumé, l’ordonnance naturelle du discours d
10 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »
sont plus guère lus. C’est une opinion assez généralement reçue, que Bossuet , qui devait à la chaire une partie de sa célébrit
s’accréditent faute de réflexion, et qui ne tiennent pas à l’examen. Bossuet et Bourdaloue ont parcouru ensemble la même carri
és par leurs auditeurs. Ce n’est donc pas dans la prétendue vanité de Bossuet , qu’il faut juger les motifs de sa retraite de la
at, la nécessité et le désir de s’y livrer tout entier, déterminèrent Bossuet à renoncer à la chaire, où il ne reparut plus que
11 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
la foudre ! Corneille. Dormez votre sommeil, grands de la terre. Bossuet . Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu
e plus sage s’endort sur la foi des zéphyrs. Cette jeune plante, dit Bossuet en parlant d’une jeune princesse docile aux inspi
Mantoue, de Cambrai, pour Virgile et Fénelon ; l’aigle de Meaux, pour Bossuet  ; le docteur de la grâce, pour saint Augustin ; l
intilien français, pour désigner La Harpe ; et avec Chateaubriand, le Bossuet africain, pour Tertullien. 218. Qu’est-ce que la
uelqu’un des Prophètes ; nous pour je dans les discours publics ; les Bossuet , les Fénelon, les Massillon, pour Bossuet, Fénelo
les discours publics ; les Bossuet, les Fénelon, les Massillon, pour Bossuet , Fénelon, Massillon. A cette espèce de synecdoque
rrive très souvent. Exemples : Veni, vidi, vici. Elle viendra, dit Bossuet , cette heure dernière ; elle approche, nous y tou
debout au milieu des ruines accumulées par une révolution sanglante, Bossuet fait cette magnifique comparaison : Comme une co
ponde à l’attente et qu’elle ne se fasse pas attendre trop longtemps. Bossuet nous a laissé un bel exemple de suspension dans l
erre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte ! Bossuet . O vanité ! ô néant ! ô mortels ignorants de le
uet. O vanité ! ô néant ! ô mortels ignorants de leurs destinées ! Bossuet . Aman, après avoir conduit Mardochée au triomphe
t sensible, même sous le drap mortuaire, au nom d’un époux si chéri. Bossuet . …………… O rochers, ô rivages ! Vous, mes seuls c
; celles de la Patrie, par Cicéron et par Lucain ; celle d’Alger, par Bossuet  ; celle de Fabricius, par J.-J. Rousseau ; celle
longtemps porté le faix, elle n’est pas même courbée sous sa chute. Bossuet . Cette période est appelée période carrée, parce
ndépendantes et complètes par elles-mêmes. Telles sont ces phrases de Bossuet  : L’orgueil de Démétrius souleva le peuple. Tout
iterons, parmi les plus célèbres, Homère, Cicéron, Virgile, Fléchier, Bossuet , Racine, Fénelon, Bourdaloue, Massillon, J.-B. Ro
e genre, nous citerons Homère, Virgile, Horace, Cicéron, La Fontaine, Bossuet , Fléchier, Racine, Fénelon, Boileau, J.-B. Rousse
un chef-d’œuvre en ce genre, l’Histoire des Variations, où le grand Bossuet rassemble toutes les branches de son sujet par le
s, etc., qui souvent unissent très bien ce qui suit à ce qui précède. Bossuet passe des blasphèmes de Luther contre le Sauveur
plus de magnificence, d’éclat et d’harmonie, comme dans ce passage de Bossuet  : Des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu
vains : Sortez du temps et du changement, et aspirez à l’éternité. Bossuet . Dans une longue enfance, ils l’auraient fait v
ns le véritable poste qui leur convient. Dans l’éloge du grand Condé, Bossuet , après l’avoir comparé à l’aigle, ajoute : Aussi
12 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
ondantes et plus variées que les nôtres ! Nos grands orateurs sacrés, Bossuet et Fléchier, offrent un grand nombre d’exemples d
uĭ l’ă frâppĕ. Nous croyons bien moins encore que le grave, l’austère Bossuet , soit descendu de la sublimité de son génie à cet
de votre néant ». Ce dont nous sommes fortement persuadés, c’est que Bossuet , Fléchier, et tous les grands écrivains avaient d
r apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui ». ( Bossuet ). Harmonie dans le développement des Périodes. «
e, les restes d’une voix qui tombe, et d’une ardeur qui s’éteint ». ( Bossuet ). Chutes brillantes. « Cet homme (Machabée,) que
13 (1873) Principes de rhétorique française
miques.    Règles générales : I. Il ne faut louer que par les faits. Bossuet a dit dans l’éloge du grand Condé : Le sage a rai
les éloges et les panégyriques sinon des exhortations à la vertu ? —  Bossuet a pris pour texte de l’oraison funèbre de la rein
prémisses et la troisième conclusion. Voici un syllogisme emprunté à Bossuet  : Dieu accorde les vrais biens à la prière ; or,
sur son fils innocent Leva sans murmurer un bras obéissant ? De même Bossuet , pour faire honte aux chrétiens de leur cruauté d
éjà le plus puissant des arguments que cette énumération par laquelle Bossuet ouvre l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre 
de défendre son honneur, le même devoir s’impose à toute la nation. Bossuet fournit un exemple qui a de plus l’avantage d’off
espèce qui est en question se rattache au genre déterminé par la loi. Bossuet en a fait encore un usage très oratoire ; pour pr
ble orateur, dit Lucain, c’est celui qui frappe. Comme la douleur de Bossuet est soutenue dans le morceau suivant, et quelle é
ore dès les premières lignes toute sa grandeur et toute sa véhémence. Bossuet nous en est un admirable exemple8. 8. Régles de
ts et les cœurs par un tableau sublime de la toute-puissance de Dieu, Bossuet indique le sujet de son discours dans cette propo
duite avec les étrangers. Citons encore cette excellente division de Bossuet  : Si la justice est la reine des vertus morales,
on littéraire qui prouve la vérité avancée dans la Proposition. Ainsi Bossuet , après avoir proposé son sujet en ces termes : « 
yen d’appeler l’attention et de provoquer l’intérêt a été employé par Bossuet dans l’oraison funèbre d’Henriette de France, rei
ualité appropriée à la circonstance ou à l’action. Dans le morceau de Bossuet , cité plus haut, les adjectifs : longue et paisib
nt un mot par une proposition :, arrête l’esprit sur une idée ; ainsi Bossuet au lieu de dire le gouvernement, de l’Angleterre,
monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. Bossuet dans le style élevé fait un bel et touchant emplo
4°    L’énumération des parties ; c’est le moyen d’amplification dont Bossuet s’est servi dans le passage cité plus haut de l’o
se au service de la gloire de la France, telles sont les passions que Bossuet cherche à exciter dans l’admirable péroraison de
ar suite, revenir de lui-même à chaque instant. Lorsque, par exemple, Bossuet veut écraser la vanité humaine sous les coups de
e chose qui s’efface en l’homme, et la dernière que l’homme consulte. Bossuet aurait pu également dire dans les hommes. Le subs
t brûlée, d’un feu secret. — Au lieu de l’ardeur dont il était animé, Bossuet aurait pu dire qui ranimait. — A la place de, le
incidente explicative : Au lieu de : Ce grand prince ne pouvant voir… Bossuet a dit : Ce grand prince. qui ne put voir égorger
l’on supprimait l’épithète ; elle est indispensable. — De même quand Bossuet a caractérisé l’esprit de la réforme en Angleterr
lité distinctive, par l’attribut qui le sépare de son espèce, — Ainsi Bossuet appelle Cromwell un de ces esprits remuants et au
leur de contraste à l’épithète de nature, comme, dans cette phrase de Bossuet sur la mort de la duchesse d’Orléans : La mort p
ers de Racine : Pour réparer des ans l’irréparable outrage. De même Bossuet parlant de la pompe funèbre du grand Condé : Ces
se : Cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne restait encore, Bossuet a substitué par une heureuse inversion : Restait
ttaque aussi vite et impétueuse, etc. Avec quelle heureuse hardiesse Bossuet emploie la construction inversive : Aussi vifs é
sens complet et servant à l’expression d’un raisonnement. Ainsi quand Bossuet dit : La main de Dieu fut sur lui ; son règne fu
er, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons. La pensée de Bossuet peut se ramener à cette simple proposition : Dieu
ériodes. Telle est la proposition de l’oraison funèbre de la reine où Bossuet passe rapidement en revue les événements de cette
rieux d’artistes trop habiles comme Fléchier ramenait avec préférence Bossuet à l’éloquence naturelle de saint Paul. Il aime à
sible de fixer des règles précises. Par exemple dans cette période de Bossuet  : Le plus parfait de tous, qui avait été le plus
est le plus passionné dont l’imagina--lion humaine puisse se servir. Bossuet l’emploie à propos de la mort foudroyante de la d
honteuse, injuste. Tant la mort est prompte à remplir ces places.     Bossuet . Le tour démonstratif    : La voilà, malgré son
malgré son grand cœur, cette princesse si admirable et si chérie.     Bossuet . Le voyez-vous comme il vole ou à la victoire ou
  Bossuet. Le voyez-vous comme il vole ou à la victoire ou à la mort. Bossuet . Regardez la jeunesse non comme un âge de plais
quelques-unes se cachent au milieu des roseaux. Le tour énumératif. Bossuet indique les signes précurseurs de la mort dans un
tour impératif sont associés avec une grande force dans ce passage de Bossuet  : Jetez les yeux de toutes parts ; voilà tout ce
us avertit dès les premiers jours ; mais il faut avancer toujours.     Bossuet . Il n’y a rien ici de rude pour cette princesse.
ours.    Bossuet. Il n’y a rien ici de rude pour cette princesse.     Bossuet . Il est un heureux choix de mots harmonieux. Boi
e vous déplorez vous serve à la fois de consolation et d’exemple !     Bossuet .   A Dieu ne plaise qu’un ministre du ciel pens
inévitable ruine !... toujours entraîné, tu approches du gouffre !     Bossuet . Le tour imprécatif atteint les dernières limit
 ? Qui te l’a dit ?    Racine. Au contraire, prenez la métaphore de Bossuet à propos du duc d’Enghien ; Il ne put voir égorg
ieux de bas étage, a inspiré la plupart des traits de la peinture que Bossuet a faite de Cromwell. Enfin on appelait prosopogra
ar des plaintes tendres et pitoyables, elle a tout éprouvé. De même, Bossuet à propos de la mort imprévue de la duchesse d’Orl
en avoir porté le faix, elle n’est pas même courbée sous sa chute.    Bossuet . Racine veut peindre l’innocence de Joas élevé d
ours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables. Bossuet . Ceux qui jugent d’un ouvrage par règle, sont,
ensonge, erreur, incertitude Et de la vérité je fais ma seule étude. Bossuet présente sous la même forme l’éloge de la fermeté
ori de la nature, ce petit oiseau, cette petite merveille 31. De même Bossuet , dans le tableau de la toute-puissance divine, re
de nous aurait voulu que ses esclaves fissent en pareille occasion. Bossuet , obligé de rappeler devant les enfants de Charles
a sécurité que lui inspire la toute-puissance de Dieu. De même, quand Bossuet a dit : Celui qui règne dans les cieux, de qui r
croissant où doivent être placés les traits de l’accumulation. Ainsi Bossuet , à propos de la mort : Elle viendra cette heure
a contradiction avec ce qu’on croyait d’abord pouvoir attendre. Ainsi Bossuet , à la fin de l’oraison funèbre de la reine d’Angl
ur votre démêlé, Que du logis d’un père un fils soit exilé ? Molière Bossuet en a fait un très-bel emploi dans l’éloge de Char
ô surprise ! ô teneur ! J’ai vu ce même enfant dont je suis menacée. Bossuet épouvanté par la mort soudaine de la duchesse d’O
tension l’on nomme apostrophe toute parole vive et pressante. — Ainsi Bossuet ému des misères subies par la reine d’Angleterre 
thon et à Platée, par les glorieux marins de Salamine et d’Artémise. Bossuet a fait un éloquent emploi de la prosopopée dans l
eune et tendre fleur, est cruellement moissonné dès son premier âge. Bossuet a remplacé cette comparaison par une métaphore :
hoses physiques pour ajouter plus de vivacité à l’expression. — Ainsi Bossuet , voulant donner une idée de la grandeur et de l’a
a lame. Même incohérence dans les exemples suivants : L’éloquence de Bossuet est un torrent qui enflamme tous les cœurs. Alors
r. 2° La partie pour le tout. — Ainsi, au lieu d’une seule personne, Bossuet dit : La naissance et la fortune sont accumulées
re déterminé pour un nombre  vague  ou  le singulier pour le pluriel. Bossuet a dit : En même temps la Pologne se voit ravagée
om propre ou réciproquement : Ainsi, l’ orateur romain pour Cicéron. Bossuet voulant désigner saint Paul : Un chrétien toujou
modèles : Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne. Bossuet . Sache la postérité que j’ai moi-même entendu
Sache la postérité que j’ai moi-même entendu ces saintes réponses Bossuet . Pour juger l’effet d’harmonie que peut produire
mot qui représente cette idée ; c’est une figure assez rare en prose. Bossuet a dit : Quand le peuple hébreu entra dans la ter
e ses désirs de la terre au ciel, là on perd tout le goût du monde. Bossuet . Je l’évite partout, partout il me poursuit.
l’emploi de substantifs à titre d’adjectifs et en guise d’épithètes : Bossuet décrit la pompe funèbre du prince de Condé : De
t plus. Cette Grèce polie, la mère des philosophes ot des orateurs. Bossuet . Un jeune lis, l’amour de la nature. Racine.
rd de ce qui peut être conduit par la vertu. » Le mot est impropre. —  Bossuet a dit plus justement de Cromwell : Il ne laissait
nt ; mais il vaut mieux les admirer que les imiter. Ce n’est qu’après Bossuet , dont l’inspiration fait loi et l’emporte sur les
n écrivain de notre époque. Ces messieurs n’ont pas jugé la langue de Bossuet et de Voltaire assez riche pour l’expression de l
offrent des exemples d’obscurités résultant de l’emploi des pronoms. Bossuet a écrit : César voulut premièrement surpasser P
n substitue à la démarche simple, aisée et naturelle des Fénelon, des Bossuet , des Massillon. Maury avait encore, avec un goût
Dont arme un bois pourri ce peuple trop crédule. A la même époque, Bossuet a donné mille exemples de l’art avec lequel un gr
ppé : Racine a dit : Pourquoi d’un an entier l’avons-nous différée. Bossuet  : L’Ecriture ne nomme,    ni Ninus, ni... Volta
et sage Machabée et pour déplorer sa mort, l’harmonie était détruite. Bossuet commence par ces mots l’oraison funèbre de la rei
ù Le héron au long bec emmanché d’un long cou. ou dans ce tableau de Bossuet  : L’univers allait s’enfonçant dans les ténèbres
jours fixes et déterminées. Telle fable de La Fontaine, telle page de Bossuet ou de Racine nous les présente tous les Lois. Les
nous devions craindre. Tantôt l’ordre logique est interverti. — Ainsi Bossuet parle de ce qu’il veut dire avant de rappeler ce
phique ? Il ne les aurait mis ni sur le rang des oraisons funèbres de Bossuet , ni sur celui des lettres de Chapelle et de Bacha
ours le risque d’être obligé de s’arrêter et de déchoir. Il n’y a que Bossuet qui puisse commencer comme il fait dans l’oraison
ar tout ce qu’elle provoque de pensées et de jugements. Citons encore Bossuet taisant pressentir tout le règne de Louis XIV ina
. Un effet analogue de grandeur et de magnificence a été produit par Bossuet à l’aide d’un, heureux choix d’expressions vives
lever son style jusqu’à l’harmonie et à l’éclat du langage poétique ; Bossuet et Massillon présentent dans mille passages de le
t des morceaux, par exemple en passant de Mme de Sévigné à Pascal, de Bossuet à. Molière, on acquerra sans beaucoup de peine et
plifier en plusieurs volumes. — Ainsi toute l’Histoire universelle de Bossuet n’est que le développement de cette simple propos
peuple ou une collection d’individus pris dans leur ensemble. Ainsi, Bossuet a tracé dans l’oraison funèbre de la reine d‘Angl
huit ans, il jeta sur le papier des Pensées écrites dans la langue de Bossuet et de Racine. Développement, — Il y avait un ho
me année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue qu’ont parlée Bossuet et Racine, donna le modéle de la plus parfaite pl
14 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
acement à adoucir le tableau des misères humaines. C’est à l’école de Bossuet que M. Treneuil me semble avoir contracté cette é
contracté cette élévation habituelle de style et de pensée ; et comme Bossuet , dit-on, lisait Homère pour échauffer son imagina
r son imagination, il est probable aussi que M. Treneuil lit et relit Bossuet pour enflammer sa verve. Ainsi l’éloquence rend à
vengera nos rois. Voyez dans un autre endroit, comme au seul nom de Bossuet , l’enthousiasme du poète s’anime, et de quel ton
anctuaire, Les caveaux dépeuplés, la prophétique chaire D’où le grand Bossuet , aigle de l’Éternel167, Élevait, dans son vol, la
l’Éternel167, Élevait, dans son vol, la terre jusqu’au ciel. Sublime Bossuet  ! aux éclats de ta foudre, Quand on croyait des r
’ouvrait-il sa noire profondeur ? Y lisais-tu qu’un jour, etc. Comme Bossuet encore, M. Treneuil a bien conçu tout le parti qu
ote C, à la fin du volume. 167. Voltaire avait très bien caractérisé Bossuet en l’appelant l’aigle de Meaux. C’est sans doute
15 (1881) Rhétorique et genres littéraires
moyens possibles de persuader sur quelque point que ce soit. D’après Bossuet , c’est l’art de parler éloquemment . Éloquence
t avant tout posséder ce don de l’âme qu’on appelle l’Éloquence. Ex. Bossuet . — En dépit de la maxime de Quintilien ( nascunt
plus leur accorde-t-il les vrais biens, c’est-à-dire les vertus ! » ( Bossuet , Oraison funèbre de Marie-Thérèse de France.) C
Par-là, elle est le lieu d’un argument et rentre dans la preuve. Ex. Bossuet compare le dévouement de Michel Le Tellier au sac
, 2° le grave ou sublime, employé dans des circonstances solennelles ( Bossuet , Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre). 2°
le ne se détache de l’exorde que dans les grands discours ; cependant Bossuet les réunit souvent. Ex. Septime dit au roi Ptolé
narration historique en lisant le récit de la bataille de Rocroy par Bossuet (Oraison funèbre de Condé) et celui de Voltaire s
pensée. Ex. Exorde de l’Oraison funèbre d’Henriette de France, dans Bossuet . — Voir aussi dans Molière : Eh quoi ! vous ne f
a fois. Le pathétique simple est le plus touchant. Ex. Péroraison de Bossuet dans l’Oraison funèbre du prince de Condé : « Ve
un défaut. Il y a différentes manières d’être concis. La concision de Bossuet n’est pas celle de Montesquieu, dont les Considér
a grammaire moderne : « C’est (et non ce sont) des péchés légers. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) Corneille a
lle est blessée. (Boileau, Art poétique, chant I, vers 109 et suiv.) Bossuet n’a pas observé cette règle dans la phrase suivan
ieuse. Ex. Comparaison du caractère d’Antonin et de Marc-Aurèle dans Bossuet  : « Le père, toujours en paix, est toujours prêt
bres : au-delà, il n’y a que la période par énumération, employée par Bossuet dans l’exorde de l’Oraison funèbre d’Henriette de
ous dans votre grandeur ; conquérants, ne vantez pas vos victoires ! ( Bossuet , Oraison funèbre de Condé.) Il n’en est pas de m
re levé sur nos têtes ; nos péchés en ont affilé le tranchant fatal. ( Bossuet , Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) I. Figure
créatures, et plus encore dans vos héritiers et dans vos enfants. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Le Tellier.) Eh bien ! le t
i tient sa proie dans ses ongles, tout prêt à la mettre en pièces. » ( Bossuet , Oraison funèbre d’Anne de Gonzague.) La compara
n (Lettre à l’Académie française, § 4) ; — de Turenne et de Condé par Bossuet  ; — de Racine et de Corneille par La Bruyère.
ité ; elle le décrit ou l’ennoblit. Ex. La périphrase de l’exorde de Bossuet (Oraison funèbre de la reine d’Angleterre) par la
quel coup vous venez de frapper ! Toute la terre en est étonnée ! » ( Bossuet , Oraison funèbre de Marie d’Autriche.) Non, vou
oilà enfin nos égaux dans les tourments, cette égalité nous plaît. » ( Bossuet , Sermon sur les Démons.) Obsécration L’obs
re cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! madame est morte ! » ( Bossuet , Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans.) Grâ
s’être sauvée des flots, une autre tempête lui fut presque fatale. » ( Bossuet , Oraison funèbre d’Henriette de France.) Hype
« Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, etc. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Condé.) Dans son sang inhu
Des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Condé.) 3° Figures de se
t le sens primitif et propre des mots. Expression propre. Fénelon. Bossuet . La profession militaire. La magistrature. Expr
. Ex. « Madame a passé du matin au soir comme l’herbe des champs. » ( Bossuet , Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre.) Sur
France garda son rang sur celle d’Autriche jusque dans Bruxelles. » ( Bossuet , Oraison funèbre de Condé.) 7° le signe pour la
utre, trait pour trait. Ex. Le parallèle de Turenne et de Condé dans Bossuet , — celui de Corneille et de Racine dans La Bruyèr
bres chez lesquels ces dons se rencontrent, soit isolés, soit réunis. Bossuet les possède tous à divers degrés, mais c’est le g
a rigueur se passer. On en trouve d’heureux exemples dans la prose de Bossuet , et dans celle de quelques écrivains de nos jours
e Platon ; chez les Romains, celle de Tite-Live ; en France, celle de Bossuet , de Fénelon, etc. Principaux caractères de la
; le poète aux abois Poursuit encor la rime à travers champs et bois. Bossuet a fini lorsque Boileau commence. En prose l’on en
rité sous toutes ses formes. C’est ce que n’ont pas oublié Fénelon et Bossuet en exposant les abstractions de la métaphysique,
u de Voltaire peut être un chef-d’œuvre, comme une oraison funèbre de Bossuet  ; sous sa modeste forme, elle est supérieure à un
ianisme que nous devons la création de l’éloquence de la chaire, dont Bossuet est chez nous la plus glorieuse personnification.
atteint chez nous la véritable perfection qu’au dix-septième siècle ( Bossuet , Fénelon, Bourdaloue, Massillon). Avec Fléchier,
saint Ambroise, Oraison funèbre de Théodose, de Valentinien, etc. ; —  Bossuet , les six Oraisons funèbres classiques ; — Fléchie
mbert, celui de Corneille par Racine à l’Académie française, celui de Bossuet par La Bruyère, les éloges historiques de Thomas,
idées, des constitutions, des révolutions chez tous les peuples. Ex. Bossuet , Discours sur l’histoire universelle, — l’italien
16 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
dans les mœurs publiques. Louis XIV, la première fois qu’il entendit Bossuet , jeune encore, fit écrire au père de l’éloquent a
aient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile. Bossuet , d’un génie plus vaste et plus hardi, confondait
perdue dans l’antiquité devenait le fondement d’un monument immortel. Bossuet avait entrevu dans saint Augustin et dans Paul Or
et ne flattait d’ordinaire que ses amis malheureux. 1. Louis XIV et Bossuet semblaient faits l’un pour l’autre par une sorte
d’harmonie préétablie. 2. Allusion aux diverses oraisons funèbres de Bossuet . 3. Voulez-vous mettre la main sur des sermons i
premier venu d’entre ceux dont il est dit : « Prêché devant le roi. » Bossuet , parlant en présence de Louis XIV, sentit qu’il a
17 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »
bres épars du récit, et c’est ainsi qu’il trouvera l’unité. Polybe et Bossuet nous en offrent de beaux modèles : le premier don
toire des ducs de Bourgogne, ont adopté la première manière ; Tacite, Bossuet , ont choisi la seconde. On peut, en combinant hab
brasse tous les peuples, depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours ( Bossuet , de Ségur). L’histoire générale, qui comprend les
Tacite, Quinte-Curce, Suétone. Français. Comines, Mézeray, Péréfixe, Bossuet , Daniel, Fleury, Saint-Réal, Vertot, Rollin, Héna
18 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
e vue la phrase principale116. Voici maintenant une interruption dans Bossuet , en parlant de la reine d’Angleterre : « Combien
t d’abord effrayé nos provinces122 ; » et cette belle construction de Bossuet déjà citée, qui reproduit si bien, par la hardie
d’Espagne… etc. » Souvent, sans inversion précise, la construction de Bossuet donne à sa parole un charme extrême. Voyez dans l
ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin. Et dans Bossuet  : « Quand le peuple hébreu entra dans la terre pr
ochez, en effet, de Quinte-Curce et de Justin la phrase magnifique de Bossuet , toujours sur la même idée : « O voyage bien diff
z en même temps la singulière susceptibilité de la langue française ! Bossuet lui-même, en voulant atteindre l’intérêt de la co
19 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
sque, après des revers de fortune, à 36 ans, sur la recommandation de Bossuet , il fut appelé à Paris pour enseigner l’histoire
lier le Cid ; parmi tant de héros, pourquoi choisir Childebrand ? 4. Bossuet . Le mot personnage est solennel, et marque une nu
t Carême, 5e sermon). « Loin de nous les héros sans humanité, s’écrie Bossuet  ; ils pourront bien forcer les respects et ravir
, développer naturellement ses mérites. 3. La Bruyère se souvient de Bossuet  : « On y élevait jusqu’au ciel le coup d’essai du
emps ?… (Corneille, Cid.) 5. Pleine de ressources et de lumières. Bossuet a dit : « Par la profondeur de son génie et les i
nne d’un particulier fait au cœur de cet homme une plaie incurable. » Bossuet exprime la même idée : « Que votre puissance ne v
iner, faire son chemin. « Voyez dans quel sentier la vertu chemine. »( Bossuet , Oraison sunèbre de la reine d’Angleterre.) « Méd
av. J.-C.). 3. Grues, machines pour élever les lourdes masses. 1. Bossuet a dit : « Ces terres et ces seigneuries qu’il ava
20 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149
ent. À un bon sens supérieur il alliait « le don de l’élocution », et Bossuet put dire avec sincérité : « La noblesse de ses ex
1. Ce tour est fréquent, au dix-septième siècle, dans Corneille et Bossuet . 1. Louis XIV eut foi dans sa royauté. Un princ
ince qui douterait de lui-même serait le pire des rois. Voici comment Bossuet jugeait la majesté royale : « Je n’appelle pas m
21 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
sait le reste du monde. (Note de Montesquieu.) 4. Montesquieu, comme Bossuet , aime à donner aux mots toute la force de la simp
uses de la grandeur et de la décadence des Romains, le plan tracé par Bossuet , et se charge de le remplir sans y jeter d’autre
y a sans doute plus de grandeur apparente dans la rapide esquisse de Bossuet , qui ne fait des Romains qu’un épisode de l’histo
ision aussi loin qu’elle peut aller ; car, dans un espace très-court, Bossuet a saisi toutes les grandes idées, et Montesquieu
bel esprit et du faux goût, et la brièveté le force à la perfection. Bossuet , plus négligé, se contente d’être quelquefois sub
3. Ce mot a le sens de résolution. 1. Comparer le tableau tracé par Bossuet dans l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre.
22 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
e M. Desèze pour Louis XVI ; l’exorde pompeux de l’oraison funèbre de Bossuet sur la mort de la reine d’Angleterre : Celui qui
La bataille de Rocroy, dans l’Oraison funèbre du prince de Condé, par Bossuet , est une admirable narration, pleine de mouvement
Telle est la péroraison de l’oraison funèbre du prince de Condé, dans Bossuet . « Jetez les yeux de toutes parts : voilà tout c
ie, les restes d’une voix qui tombe et d’une ardeur qui s’éteint. » Bossuet . Pour mieux comprendre la disposition oratoire et
, il faut choisir quelque discours éloquent dans Démosthène, Cicéron, Bossuet , Bourdaloue ou Massillon, en faire l’analyse, exa
23 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
coutume s’observait au milieu des horreurs d’une ville assiégée1. Bossuet Grand homme, ta gloire vaincra toujours la mo
sion à ses oraisons funèbres. 5. Qui veut connaître le vrai génie de Bossuet doit lire avant tout ses sermons. 1. Il faut lir
Bossuet doit lire avant tout ses sermons. 1. Il faut lire l’Éloge de Bossuet , par M. Patin, l’éminent doyen de la faculté des
24 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6
re particulièrement le chap. viii de la IIIe partie (les Empires), où Bossuet nous montre « Dieu préparant les effets dans les
». C’est un singulier honneur pour Balzac que d’avoir pressenti avant Bossuet cette haute manière de considérer l’histoire comm
e invariables. 2. On peut rapprocher ce passage de quelques idées de Bossuet (dans sa lettre sur l’éducation du grand Dauphin)
25 (1839) Manuel pratique de rhétorique
le discours pour la couronne de Démosthène, les oraisons funèbres de Bossuet , telles que celles du prince de Condé ; l’oraison
ornements. L’exorde de l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre, de Bossuet , a toute la magnificence et toute la grandeur qui
vait l’orateur. La péroraison de l’oraison funèbre du grand Condé par Bossuet est unique en ce genre ; elle est presque autant
sublime lorsqu’elle frappe l’esprit par sa grandeur, par sa noblesse. Bossuet abonde en pensées sublimes. « Celui qui règne da
s, intelligite ; erudimini, qui judicatis terram. » Dans cet exorde. Bossuet est grand, mais juste et naturel ; on sent qu’il
s tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, » dans Bossuet  ; dans Fléchier : « Le foudre qui fume encore aup
port à son héros dont la prudence était une des qualités principales. Bossuet a donné une autre définition du courage militaire
rt oratoire, se nomme exposition. On en voit un exemple frappant dans Bossuet  : « Mais si jamais (le prince de Condé) il parut
pour lui en substituer une plus forte ou plus convenable à son sujet. Bossuet et Fléchier en fournissent de beaux exemples ; le
’un héros par les difficultés et les obstacles qu’il avait à vaincre. Bossuet , dans l’oraison funèbre du grand Condé, emploie l
Pour exemple d’éthopée, on cite celle de l’artificieux Cromwel, par Bossuet  : « Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’
Dieu même, « Qui nourrit les Hébreux pour prix de leur blasphème. » Bossuet , dans l’oraison funèbre du prince de Condé, met e
similitudes ; en éloquence rien de plus noble que celle par laquelle Bossuet compare la fermeté de la reine d’Angleterre aux c
au point d’attendrissement et de chaleur où l’on voulait la conduire. Bossuet rassemble autour du tombeau du grand Condé les pe
ô l’honneur de mes jours ! D’un État périssant l’inespéré secours ! Bossuet , rempli d’admiration pour la constance inébranlab
la fin d’un morceau. Il faut remarquer l’épiphonème qui termine, dans Bossuet , le parallèle de Condé et de Turenne. « Ç’a été d
d’Aumale, dans la Henriade ? — Les batailles du prince de Condé dans Bossuet  ? Quand y a-t-il apostrophe ? — Donnez quelques e
page 71 [= p. 98, § Péroraison, parallèle de Condé et de Turenne par Bossuet ]. 16. Voir page 40 [= p. 41, § Style élevé, péro
26 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215
’est ni dialecticien comme Bourdaloue, ni sublime et pathétique comme Bossuet , il a de l’onction, il est insinuant, il connaît
pour nous apprendre à nous connaître1. 1. Rapprocher du sermon de Bossuet , Sur la Mort, et de la Lettre écrite par Pascal à
uence, c’est d’amplifier le sujet en l’ornant et le décorant. » 1. Bossuet jugeait ainsi la Majesté royale : Je n’appelle p
rnelle et puissante comme Dieu même. » Nous lisons dans un sermon de Bossuet sur la brièveté de la vie « Quand je fais réfle
27 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
le de ses fables n’a que deux vers communs avec la première ébauche ; Bossuet corrigeait avec beaucoup de soin ses ouvrages, co
tez quelques prosopographies. Voici comment Chateaubriand représente Bossuet sur le point de prononcer l’Oraison funèbre de la
’Alexandre, par Barthélemy. Dans un autre genre, l’Écriture, Virgile, Bossuet , Buffon, Delille, Rosset, ont fait, à des points
geant, de Condé et de Turenne par de Retz, de Cromwell et de Retz par Bossuet , de Pygmalion par Fénelon, de la Fontaine par La
aine par La Harpe, de Charles XII par de Bonald, de Démosthènes et de Bossuet par Maury, de Voltaire par de Maistre, et de Char
allèles de Corneille et de Racine, par La Bruyère et par Lamotte ; de Bossuet et de Fénelon dans l’affaire du Quiétisme, par d’
l’affaire du Quiétisme, par d’Aguesseau ; de Turenne et de Condé, par Bossuet  ; de Démosthènes et de Cicéron, par Fénelon ; de
t les couleurs les plus suaves pour représenter la vertu ; chez nous, Bossuet qui s’élève souvent jusqu’au style sublime, et Mm
nnées et la mort d’Alexandre, et la fondation de l’empire Romain, par Bossuet  ; la mort de Turenne et celle de Vatel, par Mme d
ation. De plus l’écrivain s’efforcera, à l’exemple de La Fontaine, de Bossuet , de Mme de Sévigné, de relever et de rendre intér
sujet qu’on ne puisse traiter sous forme de lettre. Sénèque, Pascal, Bossuet et beaucoup d’autres, ont donné cette forme à des
ion, de noble simplicité en même temps que de bon sens et de raison ; Bossuet et Fénelon, qui se font remarquer en ce genre par
28 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
Dixi : Ubinam sunt ? dit le Seigneur en parlant de ses ennemis. Bossuet a dit en parlant du règne de l’idolâtrie à la ven
hagrin monte en croupe et galope avec lui. Boileau. Son ombre, dit Bossuet en parlant du grand Condé, son ombre eût pu encor
Horace ! Et cuncta terrarum subacta, Præter atrocem animum Catonis. Bossuet dit de la reine d’Angleterre :   Son grand cœur
ente de celui qui devait être l’accomplissement de tous les oracles. Bossuet . Que peuvent contre lui (contre Dieu), tous les
ir et fait une impression rapide. La grandeur et la gloire ! s’écrie Bossuet dans l’Oraison funèbre de Madame, pouvons-nous en
e conserve jusqu’à la mort des espérances qui ne se réalisent jamais, Bossuet , ennoblissant cette idée aussi simple que vraie,
l’Olympe, et les cieux, Et le monde ébranlé d’un signe de ses yeux. Bossuet présente une image sublime, lorsque à la suite de
efoucauld, se font remarquer par la concision ; Démosthènes, Virgile, Bossuet , Racine, sont précis ; Ovide et Voltaire sont sou
29 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
t celui de Cicéron ; Condé et Turenne, dans le cardinal de Retz, dans Bossuet et dans Mme de Sévigné. Bossuet met dans ses port
renne, dans le cardinal de Retz, dans Bossuet et dans Mme de Sévigné. Bossuet met dans ses portraits, comme ailleurs, une énerg
oute au raisonnement de l’ampleur et de l’énergie. Dans Cicéron, dans Bossuet , dans Massillon, dans Rousseau, dans Bernardin de
d, elle s’adresse plutôt au sentiment ou à l’imagination. Voyez, dans Bossuet , comme elle fait retentir jusqu’au fond du cœur l
30 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
ie du discours. Nous opposerons un historien à un orateur, Voltaire à Bossuet . Voici comment ils nous racontent la bataille de
sant sans inquiétude, laisse au corps assez de calme pour dormir. » Bossuet . — « A la veille d’un si grand jour, et dès la pr
exempte de trouble, qui le portait à propos à tous les endroits. » Bossuet . — « Le voyez-vous comme il vole ou à la victoire
s qu’elle contenait. Le prince l’entoura et l’attaqua trois fois. » Bossuet . — « Restait cette redoutable infanterie de l’arm
a fois aux ennemis et au prince, c’est pour se montrer impartial ; si Bossuet exalte le courage des Espagnols et leur résistanc
rnée. Voltaire nous a donné une idée nette de la bataille de Rocroy : Bossuet nous a fait admirer le vainqueur : tous deux sont
ourquoi je ne proposerais pas pour modèle à l’orateur la narration de Bossuet , si éloquente qu’elle soit. L’art, en effet, y ap
Bossuet, si éloquente qu’elle soit. L’art, en effet, y apparaît trop. Bossuet , parlant devant un auditoire sympathique et atten
n n’en devine les contours. Bourdaloue a la méthode et la précision ; Bossuet la majesté ; Fénelon l’onction et la grâce. L’élo
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »
rite et son succès au choix heureux du passage qui lui sert de texte. Bossuet avait à déplorer la mort d’une reine célèbre par
ême temps : vanitas vanitatum, et omnia vanitas . (Eccles. 1). Avant Bossuet , saint Jean Chrysostôme s’était servi, avec le mê
32 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »
ais on décrit sans art une mort qu’on déplore sans feinte, etc. » Et Bossuet , dans celle du Grand-Condé : « Ce serait ici le
mples de cette figure habilement placée. La véhémence qui caractérise Bossuet ainsi que Démosthène, dit encore M. le cardinal M
ions accumulées qui leur sont si familières à l’un et à l’autre. Mais Bossuet n’est pas le seul de nos orateurs qui ait fait, d
33 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
ourut adoré comme un saint. Son nom ne peut être isolé du souvenir de Bossuet . S’il n’a point son ascendant souverain, la sûret
ans la question du quiétisme, il alarma un instant la haute raison de Bossuet  ; mais, après une controverse courtoise, il fit s
shonoraient la raison. 2. Il faut comparer à ce passage le sermon de Bossuet sur l’unité de l’Église. 3. Saint Irénée, né en
t il leur lâche la bride, et par là il remue tout le genre humain. » ( Bossuet , Hist. univ.) 3. Allusion à l’autel élevé par le
cident comme par bonds et ne touche pas à terre. » (Daniel, trad. par Bossuet , Orais. fun. de Condé.) 1. C’est le mouvement et
rs gens de lettres, en les conviant à entendre un très-beau sermon de Bossuet . Tous s’écrièrent avec admiration que l’aigle bri
34 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
vice inspire mal l’orateur. Quand Démosthène, Cicéron, saint Bernard, Bossuet , Fénelon, ont remporté leurs beaux triomphes orat
ersonnage à la nécessité de pratiquer la piété et la vertu. Le nom de Bossuet est inséparable de l’oraison funèbre : il a donné
s français. Saint François de Sales, saint Vincent de Paul, Mascaron, Bossuet , Fléchier, Bourdaloue, Fénelon, Massillon, Bridai
35 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
olennel97. Extrait des lettres du 31 juillet et du 28 août 1675. Bossuet (1627-1704.) [Notice.] On peut appliquer
 1675. Bossuet (1627-1704.) [Notice.] On peut appliquer à Bossuet le jugement porté par Quintilien sur Démosthène :
e, et à emprunter des modèles aux genres les plus divers où a excellé Bossuet . Signaler par là ses nombreux chefs-d’œuvre à l’a
enne, une raison toujours éloquente : c’est une grave erreur, puisque Bossuet , bien que plus jeune de quelques années, avait av
vec l’abbé Maury que « Bourdaloue a été un des plus beaux ouvrages de Bossuet  », qu’il a su imiter à la manière des grands espr
e pourrais vous en dire. Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet , Racine, Despréaux362, employaient toujours le mo
arre, où avaient été élevés jadis H. de Guise, Henri IV, Richelieu et Bossuet . Puis il porta les armes ; mais il ne tarda pas à
e siècle le 5e chapitre des Prédicateurs du dix-septième siècle avant Bossuet , par M. P. Jacquinet. 5. Autrefois chaîne ou col
aujourd’hui déparer ce morceau plein de mouvement et de chaleur. 27. Bossuet rappelle, dans l’oraison funèbre d’Anne de Gonzag
ut, comme l’a dit M. Villemain, « un grand écrivain dans le siècle de Bossuet  », on peut voir les Éloges imprimés de Mme Tastu
mprimé dans les Lettres militaires de Louis XIV, t. III, p. 216. 92. Bossuet . Il avait continué à être désigné par ce nom, quo
rdin, Nisard et Sainte-Beuve. Santeuil, dans un beau vers, a proclamé Bossuet la colonne du christianisme : Per quem relligio
rtus. 102. Belle image, empruntée au prophète Isaïe, chap. XX. 103. Bossuet se sert du mot conseil dans le sens assez large d
usage de la classe de troisième, page 4.) 107. « On a souvent nommé Bossuet , dit M. Patin au sujet de cet ouvrage et notammen
ble revue de tous les peuples ! Comme ils viennent tour à tour devant Bossuet témoigner de leur faiblesse et avouer que Dieu se
les luthériens aux catholiques, provoqua la célèbre correspondance de Bossuet et de Leibnitz. 117. Locution vieillie mais expr
i est hic. Exod., VIII, 19. 122. On pourra rapprocher ce passage de Bossuet du liv. II, ch. 12, de la Rhétorique d’Aristote,
et ce semble avec justesse, le contre-pied de la pensée exprimée par Bossuet , quand il dit : « Les vieillards aiment la vie, e
nes hommes (liv. XI, fab. 8). 130. L’adjectif charmant conserve dans Bossuet toute sa force primitive : c’est ce qui captive c
. Sap., II, 8. 137. Ibid., II, 10. 138. On voit tout le parti que Bossuet sait tirer de l’Écriture et des Pères de l’Église
e relever çà et là dans ce morceau quelques incorrections de détail : Bossuet n’a mis la dernière main à presque aucun de ses s
elà ? Et aussi quelle noble liberté dans la parole ! Cf. le sermon de Bossuet sur l’éminente dignité des pauvres dans l’Église
seulement serviteurs des pauvres… » 146. On a quelquefois refusé à Bossuet le don de la sensibilité ; ce morceau suffirait p
pour faire justice d’une telle opinion : « La grandeur de l’esprit de Bossuet , dit fort bien M. Nisard, a caché à beaucoup de g
ayez la prière D’un mendiant puissant au ciel. 149. Les sermons de Bossuet n’ont été publiés que longtemps après sa mort, en
longtemps après sa mort, en 1772. Nommé en 1669 à l’évêché de Condom, Bossuet avait prêché cette année même sa dernière station
s papiers de M. le président de Chazot, dépositaire des manuscrits de Bossuet . 150. Psaumes, VIII, 4. 151. Comparez le vers
livre de M. Jacquinet (Des prédicateurs du dix-septième siècle avant Bossuet ) des détails pleins d’intérêt sur les maîtres du
développèrent le génie de Bourdaloue. 156. Bourdaloue excelle, comme Bossuet , dans ces larges et belles énumérations oratoires
       Ils sont mangés des vers. 159. Cf. le Sermon sur la mort de Bossuet , surtout le premier point : « … Il n’y aura plus
tique, lorsque la matière le comporte » : Discours sur les sermons de Bossuet . Cf. l’Essai sur l’éloquence de la chaire, c. LVI
l’expression. 211. C’est-à-dire qui tombe sous le sens. Par exemple Bossuet , en parlant de la duchesse d’Orléans : « Madame c
pendant a passé du matin au soir, ainsi que l’herbe des champs. » Ici Bossuet fait une comparaison ; mais quand il ajoute : « L
parle à l’imagination ». 217. On peut rapprocher ici La Bruyère de Bossuet , peignant, dans son Oraison funèbre de Condé, la
l’une des pièces les plus faibles du grand poète, est de 1659. 247. Bossuet 248. Fénelon, qui fut reçu à l’Académie français
ps et du corps sur l’âme. Descartes, dans son Traité des passions, et Bossuet , dans son Traité sur la connaissance de Dieu et d
convertit au christianisme. 275. Pensée sublime, souvent attribuée à Bossuet , mais qui pourrait être regardée comme la conclus
ge cité de M. Villemain, page 496, in-12, 1854. 280. C’est ainsi que Bossuet , dans son sermon sur la Justice, disait aux court
e charme. 307. De ce sermon de Massillon on rapprochera un sermon de Bossuet sur le même sujet, l’un des plus beaux qu’il ait
pprocher de ce passage l’admirable image de la vie humaine tracée par Bossuet  : « La vie humaine est semblable à un chemin dont
, xxx, 2. 315. On peut revoir sur la conduite du sénat un passage de Bossuet cité dans les Morceaux choisis de la classe de qu
olybe et de Machiavel ; il a surpassé Saint-Évremond et rivalisé avec Bossuet . — Les Considérations ont été justement signalées
e de Voltaire.) 336. Dans le récit de la bataille de Rocroy fait par Bossuet (Morceaux choisis de la classe de troisième, page
profond sommeil de cet autre Alexandre  ; mais comme la narration de Bossuet doit garder le caractère oratoire et presque le m
risqueraient d’en affaiblir la grandeur. Voltaire fait voir l’homme, Bossuet le héros. 337. Rapprochez de la phrase concise d
37. Rapprochez de la phrase concise de Voltaire la célèbre période de Bossuet  : « Trois fois le jeune vainqueur s’efforça de ro
du corps qu’elle anime ; mais enfin il faut céder. » C’est ainsi que Bossuet sait à la vérité historique allier la magnificenc
est jamais montré plus artiste en fait de style : c’est la manière de Bossuet appliquée à l’histoire naturelle. » 385. Qui se
Nous avons rencontré une image semblable dans l’admirable morceau de Bossuet sur la jeunesse, donné dans le même recueil. « Co
vantes ce salon célèbre, qu’avait fréquenté Molière avec Corneille et Bossuet , n’existait plus. Mme de Rambouillet était morte
trouve également dans J’oraison funèbre de la reine d’Angleterre, par Bossuet  ; mais il a vieilli. 623. Vers que sa perfection
enthousiasme dont on peut voir une curieuse preuve dans l’Histoire de Bossuet par le cardinal de Bausset, t. I, p. 330. Ce fait
ensonge ! 795. Pour avant, comme l’emploient à tout moment Pascal et Bossuet  : ce qui, fort usité au dix-septième siècle, cess
36 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
vre avec succès celles que lui avait tracées le génie des Pascal, des Bossuet , des Buffon et des J.-J. Rousseau ? Quelquefois a
eurs qui a le moins connu et recherché l’art en écrivant, si le grand Bossuet ne s’est pas permis à dessein quelquefois ces tri
’or pur qu’il roule habituellement, et n’imitons point les défauts de Bossuet , ou plutôt ne cherchons jamais à suivre le vol de
le de voir combien M. de Chateaubriand s’est pénétré de la lecture de Bossuet et d’admiration pour ses beautés. C’est lui surto
quelquefois le sublime de la pensée. Au surplus, ce que je dis ici de Bossuet , on peut le dire également des grands classiques
37 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
l’Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autricheb, reine de France, par Bossuet . Les vraies beautés du style sublime, s’y montren
mple de Minerveb. » Voici encore une bien belle exclamation que fait Bossuet dans son Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angl
ison funèbre de Henriette Anne d’Angleterrea, duchesse d’Orléans, par Bossuet . « Avec tant de grandes et tant d’aimables quali
trie quelque chose de plus fort et de plus frappant, que ce qu’en dit Bossuet dans son Discours sur l’Histoire Universelle : T
ide à l’agitation des cheveux ; et Horace au mouvement des sourcils. Bossuet présente une image sublime, lorsqu’à la suite de
38 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
ne sorte d’inspiration fréquente, mais passagère ; c’est, comme parle Bossuet , une illumination soudaine qui brille et disparaî
talent ; Cicéron, plus de talent que de génie. C’est par le génie que Bossuet vous élève et vous étonne ; c’est par le talent q
t pour comprendre ce qu’il y a de beau dans les meilleurs discours de Bossuet . Un écrivain de génie peut être un critique d’un
it : La vie est un combat dont la palme est aux cieux. (Delavigne.) Bossuet , au lieu de dire que les hommes devenaient de jou
ue par les grands écrivains. Jamais un puriste n’aurait osé dire avec Bossuet  : Environnez ce tombeau, versez des larmes avec
ptième siècle sont presque tous remarquables par le naturel du style. Bossuet , La Bruyère, Fénelon, Boileau, La Fontaine disent
ployer. Il est telle fable de La Fontaine, telle page de Racine ou de Bossuet , qui renferme à la fois les tons les plus divers.
me de le trouver dans les grands sujets : Homère, Virgile, Corneille, Bossuet , ont souvent cette noble simplicité ; et, dans le
racé la plus imposante image que notre imagination ait jamais conçue. Bossuet déplore ainsi la fuite de la reine d’Angleterre :
Pour nous montrer qu’une princesse a bien profité des grâces du ciel, Bossuet nous dit : Cette jeune plante, ainsi arrosée des
e. Le matin, elle fleurissait, avec quelles grâces, vous le savez. ( Bossuet .) Restait cette redoutable infanterie dont les b
ce qu’il attendait. Dans l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre, Bossuet a fait usage de cette figure : Combien de fois a
us vivement sur ce qu’on ne veut pas lui accorder. Je veux bien, dit Bossuet , avouer de Charles Ier ce qu’un auteur célèbre a
le.) Ô vanité ! ô néant ! ô mortels ignorants de leurs destinées ! ( Bossuet .) 215. Quand l’exclamation renferme un violent dé
ssi celle dont l’emploi demande le plus de réserve et de précautions. Bossuet s’adressant aux morts, s’écrie : Dormez votre so
and il lui plaît, de grandes et de terribles leçons. Cette phrase de Bossuet est une période à deux membres. Le premier membre
e forment pas une période. Prenons un autre passage du même exorde de Bossuet  : Vous verrez dans une seule vie toutes les extr
dont il fût troublé, — mais comme un empêchement qui le retardait. ( Bossuet .) Périodes à quatre membres. Qu’un père vous ait
— c’est le plus beau témoignage que votre vertu pouvait remporter. ( Bossuet .) 241. Ce qui contribue le plus à la beauté de la
la plus ravissante. Il faut étudier surtout sous ce rapport Cicéron, Bossuet , Massillon et Fléchier. Citons quelques phrases d
ileau lisaient et méditaient jour et nuit les chefs-d’œuvre antiques. Bossuet , qui fut original comme les génies primitifs, étu
aux narrations historiques, Hérodote, Thucydide, Tite-Live, Salluste, Bossuet , nous offrent une foule d’exemples écrits avec un
l’air, le maintien, la pose, les manières d’un homme ou d’un animal. Bossuet , Delille, Buffon nous ont donné de célèbres proso
portraits de Catilina par Salluste et Cicéron, celui de Cromwell par Bossuet , ceux de Démosthène et de Bossuet par le cardinal
e et Cicéron, celui de Cromwell par Bossuet, ceux de Démosthène et de Bossuet par le cardinal Maury : Démosthène est l’athlète
n imite Sophocle et que l’autre doit plus à Euripide. On trouve dans Bossuet un très beau parallèle entre Turenne et Condé.
tout le monde, il y a de la poésie dans les ouvrages de Platon et de Bossuet , bien qu’ils ne soient pas écrits en vers. Il y e
de dire que les meilleurs ne valent presque rien. Ce sont, comme dit Bossuet , des livres corrupteurs de la vie humaine, où la
i qui le mène, qu’il ne s’en fait plus qu’une seule et même action. ( Bossuet , Méditations.) II. Voyez ce fier coursier,
39 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246
ble, dont le zèle alarma ceux même qui applaudirent en lui un nouveau Bossuet . Sans raconter les événements qui suivirent, rapp
sse ? Soyons fidèles aujourd’hui, demain, et le ciel nous est assuré. Bossuet , dans son oraison funèbre de la princesse Palatin
40 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
le plus pénétrant, le plus sublime et le plus vigoureux. Bourdaloue, Bossuet , Massillon, Fléchier, donnèrent à l’éloquence sac
dans une poésie non rimée tout le merveilleux de l’épopée. L’éloquent Bossuet , d’Orléans, et après eux Vertot, manièrent avec l
41 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
que la période, relisons, dans l’oraison funèbre du grand Condé, par Bossuet , ce fragment de la péroraison : « Pour moi, s’il
sacrifice du sentiment paternel à l’honneur et au salut de la patrie. Bossuet , en parlant des siècles d’idolâtrie, a une expres
e infortuné convive,              J’apparus un jour, et je meurs. Et Bossuet  : « Aussi vifs étaient les regards, aussi vive e
eu que l’univers adore. Voici encore une allégorie sublime, tirée de Bossuet  : « La vie humaine est un chemin dont l’issue es
citer sa curiosité et lui montrer autre chose que ce qu’il attendait. Bossuet nous en donne un exemple dans son oraison funèbre
de l’âme ; c’est un cri qui se fait jour au moyen des interjections. Bossuet , frappé de la mort imprévue d’Henriette d’Anglete
42 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
elui de Despréaux, d’après Voltaire, qui accordait le même avantage à Bossuet sur Fléchier. Le travail ne doit pas paraître dan
une habile préparation, par des rapprochements heureux. Voici comment Bossuet a réussi à faire passer dans le récit d’un songe
Horace, saint Basile, saint Jean Chrysostome, Corneille, La Fontaine, Bossuet , Racine, Bourdaloue, Massillon, J.-B. Rousseau, e
rivains qui ont puisé leurs inspirations dans le christianisme, comme Bossuet qui est souvent magnifique dans ses oraisons funè
es meilleures compositions sont celles où l’auteur les mêle le mieux. Bossuet , le plus sublime des orateurs et des écrivains, s
43 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117
orsqu’après des revers de fortune, à 36 ans, sur la recommandation de Bossuet , il fut appelé à Paris pour enseigner l’histoire
ue sert tant d’or à son troupeau ou contre les loups ? » Je lis dans Bossuet  : « Dieu a choisi David, et l’a tiré d’auprès le
t Carême, 5e sermon). « Loin de nous les héros sans humanité, s’écrie Bossuet  ; ils pourront bien forcer les respects et ravir
av. J.-C.). 5. Grues, machines pour élever les lourdes masses. 1. Bossuet a dit : « Ces terres et ces seigneuries qu’il ava
44 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
personnelle de l’orateur que consiste en grande partie le triomphe de Bossuet , dans la péroraison de l’Oraison funèbre de Condé
avec ses cheveux blancs il fait entendre les accents du cygne, montre Bossuet un pied dans la tombe, et le siècle de Louis, don
r Grégoire de Nazianze, celles de la plupart des oraisons funèbres de Bossuet et des sermons de Massillon, celle du discours du
45 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
est de même en littérature. Le sublime de Pascal n’est point celui de Bossuet , ni le sublime de Bossuet celui de Corneille. Cor
. Le sublime de Pascal n’est point celui de Bossuet, ni le sublime de Bossuet celui de Corneille. Corneille le tragique est plu
e : au xvie  siècle, Amyot, Montaigne, du Bellay ; au xviie , Pascal, Bossuet , Fléchier, la Bruyère, madame de Sévigné ; malgré
46 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233
s reproches les plus aigres imitaient les gémissements ; et parce que Bossuet parlait plus haut, ou le croyait plus emporté. L’
rtaine naïveté de bon sens, qui fera le charme éternel d’Homère et de Bossuet . L’esprit y a suppléé à tout. Il justifie le mot
ère et de Bossuet. L’esprit y a suppléé à tout. Il justifie le mot de Bossuet disant de Fénelon : “Il a plus d’esprit que moi,
47 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
re, mais de se garder bien d’en rien transporter dans ses opérations. Bossuet citait, mais il citait en chaire, en mitre et en
juste, tempérée, exquise et définitive du Génie du Christianisme. 1. Bossuet dans ses citations avait l’air de parler en son n
, Le Vieillard et les trois jeunes hommes, les pensées chrétiennes de Bossuet sur le même sujet. Vous verrez comment les mêmes
48 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
antonomase : Le fléau de Dieu, c’est Attila ; l’aigle de Meaux, c’est Bossuet  ; le cygne de Cambrai, c’est Fénelon. Bonaparte,
es du roi son fils ? non, c’est de l’avoir faite reine malheureuse ! ( Bossuet , Oraison funèbre de la reine d’Angleterre.) Un j
la mort. (A. Chénier.) — « Versez des larmes avec des prières. » ( Bossuet .) Monument, deux fois impérissable, Fait de gloi
49 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
souvent ridicules par leurs longues et interminables citations. Mais Bossuet et Massillon citent les Pères de l’Église avec be
ucoup de convenance et d’à-propos : Pour être vraiment chrétien, dit Bossuet , il faut sentir qu’on est voyageur ; et celui-là
orateur donne à ce même argument une tout autre forme : Non, s’écrie Bossuet , d’après ce que nous venons de voir, la santé n’e
seraient ridicules dans la bouche d’un homme obscur. Il appartient à Bossuet de parler de ses cheveux blancs ; à Bourdaloue, d
génieux, il voilera ce que les choses ont de trop révoltant. Écoutons Bossuet parlant de la mort de Charles Ier devant les enfa
ar là que Démosthènes a régné dans Athènes, Cicéron dans le Forum, et Bossuet dans nos temples. 122. Toutes les diverses passio
uérir le talent de peindre par la parole, étudiez Cicéron et Virgile, Bossuet , Racine, Massillon et tous les grands écrivains q
sillon ont excellé dans le pathétique doux et tendre ; Démosthènes et Bossuet soulèvent souvent l’enthousiasme, la terreur et l
panégyriques des saints et les éloges des grands hommes. L’exorde de Bossuet dans l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre,
pompeux (Voir le nº xiv). Voici les premières paroles du discours de Bossuet  : Et nunc , reges, intelligite, erudimini, qui j
udence et suppose un grand ascendant sur l’auditoire. Il appartient à Bossuet de commencer ainsi l’oraison funèbre de la duches
division jusqu’à l’excès. Enfin les orateurs du dix-septième siècle, Bossuet , Bourdaloue, Massillon, ont saisi le vrai caractè
et sans gloire, mêlés dans l’Océan aux rivières les plus inconnues. ( Bossuet .) 215. Le meilleur genre d’amplification est sans
r légèrement sur les autres. Dans ses Sermons, admirables d’ailleurs, Bossuet est souvent tombé dans cette irrégularité. 245. I
fleurs de rhétorique. Efforcez-vous d’orner le style à la manière de Bossuet  ; empruntez à l’imagination les couleurs qu’elle
sprit primitif qu’ils ont reçu de plus près et avec plus d’abondance. Bossuet faisait sa lecture assidue de Tertullien et de sa
Il pourra aussi consulter avec fruit quelques sermons dogmatiques de Bossuet et de Massillon, et les meilleurs discours de Fra
il faut des ombres pour faire mieux paraître les couleurs du tableau. Bossuet et Bourdaloue, parmi les orateurs modernes, nous
honorer la mémoire d’un illustre défunt. L’oraison funèbre, telle que Bossuet l’a créée parmi nous, n’est ni un éloge, ni un pa
pour la piété autant que pour l’éloquence. Les modèles du genre sont Bossuet , et, à une immense distance après lui, Fléchier e
tz, comme à Paris celui de Descartes et de Pascal. Corneille, Racine, Bossuet , Fénelon, Molière, Catinat furent loués successiv
qui les intéresse, de ce qu’ils savent le mieux. C’était, au dire de Bossuet , le grand art du prince de Condé. « Sa conversati
orce et quelle chaleur depuis les Apôtres et les saints Pères jusqu’à Bossuet et Fénelon, de Maistre et Chateaubriand ! 416. Qu
me pour la vertu, son histoire est vraiment éloquente. Dans ce genre, Bossuet a effacé tous ses rivaux anciens et modernes. Ce
bornes de leur devoir. On peut comparer ce passage avec l’endroit où Bossuet rappelle la défection de Condé : Puisqu’il faut
e vie les restes d’une voix qui tombe et d’une ardeur qui s’éteint. Bossuet . XX. Supériorité de l’éloquence sacrée. Le
tre chose, pour lui renverser le sens, que ses longues prospérités. ( Bossuet .) XXXVII. Éloquence de la poésie. — Le Seigneu
que de Port-Royal, 3e partie, ch. i, ii, iii, ix, x, xiv, xv et xvi ; Bossuet , Logique, l. III, ch. i, ii, iii, iv, v, xii, xii
h. vi. 37. Auteurs à consulter: La Harpe, Cours de littérature, art. Bossuet  ; Villemain, Essai sur l’oraison funèbre ; Chatea
50 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137
sans relâche, pour semer le bon grain. Il monta dans la chaire quand Bossuet en descendit. Son succès fut prodigieux, et jamai
ne tache qui eu obscurcit tout l’éclat et le ternit. » 1. Comparer Bossuet . — Pour compléter ce portrait idéalisé, rappelons
51 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
Chapitre VI. Massillon. Ce qui peut manquer aux sermons de Bossuet du côté de l’élégance et de la correction soutenu
ctes qui ont jamais paru sur la terre ». (Ibid.) Comme Bourdaloue et Bossuet , Massillon a consacré des discours entiers à prou
dialectique pressante de Bourdaloue, et de la foudroyante énergie de Bossuet , Massillon va nous présenter la raison dans sa gr
52 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
onde, de l’ambition, de la gloire, ne tentera plus que les sots après Bossuet . Refaites donc les oraisons funèbres de la veuve
die de Racine, tantôt l’histoire des origines du monde, racontées par Bossuet avec une grâce si majestueuse ! quel plaisir de n
l’on réussit presque à se croire de leur siècle et de leur société ! Bossuet , La Bruyère, Racine, Boileau, quelle époque que c
53 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
el bien sûrement et bien aisément. Mais parlons d’autre chose494. Bossuet 1627-1704 Né à Dijon, dans une ville qui donna
des coups d’éclat où son génie se renouvela sans cesse. Louis XIV et Bossuet se reconnurent comme étant faits l’un pour l’autr
r sérieusement en vous-mêmes à ce que vous avez à faire. Prière de Bossuet parlant pour la première fois devant le roi O
vec Dieu, et croyez que je suis touché au vif de votre malheur591. Bossuet au maréchal de Bellefonds592 Votre silence es
loin qu’ils s’écartent, sa main est sur eux596. La pénitence Bossuet à Louis XIV597 Sire, Le jour de la Pentecôte
sans relâche, pour semer le bon grain. Il monta dans la chaire quand Bossuet en descendit. Son succès fut prodigieux, et jamai
ent. A un bon sens supérieur il alliait « le don de l’élocution, » et Bossuet put dire avec sincérité : « La noblesse de ses ex
rès des revers de fortune, à trente-six ans, sur la recommandation de Bossuet , il fut appelé à Paris pour enseigner l’histoire
e pourrais vous en dire. Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet , Racine, Despréaux, employaient toujours le mot p
a nuit il rêve des combats qu’on donne sans lui1421. Jugements sur Bossuet , Pascal, Fénelon Qui n’admire la majesté, la p
Qui n’admire la majesté, la pompe, la magnificence, l’enthousiasme de Bossuet , et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécon
le, dont le zèle alarma ceux mêmes qui applaudirent en lui un nouveau Bossuet . Sans raconter les événements qui suivirent, rapp
sse ? Soyons fidèles aujourd’hui, demain, et le ciel nous est assuré. Bossuet , dans son oraison funèbre de la princesse Palatin
offerte à la foule, la calmant et l’éclairant tout ensemble.1666 Bossuet Grand homme, ta gloire vaincra toujours la mon
e 1802-1861 Né à Récey-sur-Ource, près de Dijon, dans la patrie de Bossuet , et de Saint-Bernard, Henri-Dominique Lacordaire
on oraison funèbre du général Drouot se soutient dans le voisinage de Bossuet . Animée par un geste savant et expressif, par une
i accorder une plus belle place, et le reconnaître plus grand1787. Bossuet Bossuet, c’est le génie hébreu1788, étendu, fé
une plus belle place, et le reconnaître plus grand1787. Bossuet Bossuet , c’est le génie hébreu1788, étendu, fécondé par l
zac est délicieux à lire par fragments ; on croirait presque entendre Bossuet , tant, à force de manier le langage en tous sens,
ausa de grands maux. C’est ce drame que Corneille met en scène. 100. Bossuet dit : « À l’âge de vingt deux ans, le duc conçut
orneille parle comme un de ses héros antiques. 103. Nous lisons dans Bossuet  : « Philisbourg est aux abois en dix jours, Phili
t le plus grand des rois a si glorieusement réparé la perte. » 104. Bossuet dit : « L’armée commença l’action de grâces ; tou
ille, de l’humilité qu’il met en ses protestations de respect. 109. Bossuet dit du prince de Condé : « Si les autres osaient
r qui suffit à la fonction. 295. De l’opinion reine du monde. 296. Bossuet a dit : « Le propre de la gloire c’est d’amasser
naïves, qui ont la sincérité d’un premier mouvement. 491. C’est du Bossuet de salon. 492. Cette expression me rappelle ce
3, édit. Monmerqué ; ou 1454, édit. Regnier.) 495. Dans le style de Bossuet , on voit le geste qui accompagne la parole. 496.
en être autrement. 504. Esprit ouvrier. Le mot était noble alors. Bossuet le rend éloquent. C’est le démiourgos de Platon.
le aisance se développe cette période qui parait si compliquée. 508. Bossuet parle tout naturellement la langue de la Bible et
est d’un poëte. 511. Ici tout effort d’imagination serait superflu. Bossuet fait appel à ce que le monde sait de la vie de to
ssion de la duchesse de la Vallière. 514. On    lit    ailleurs dans Bossuet  : « Voyez-moi cette femme dans    sa superbe beau
dame de Sévigné sur la mort de Louvois. (Classes supérieures.) 516. Bossuet respecte les dons de l’esprit, comme venant de Di
dons de l’esprit, comme venant de Dieu. 517. Molière, contre lequel Bossuet fut si dur et si injuste, disait aussi dans les F
res par leur propre admiration pour ce qu’a produit leur plume. 525. Bossuet disait ailleurs : « Pourvu que le poëte arrache à
orrespond à aded ut. 531. Job, XXVIII, 20, 21. 532. Loin des yeux… Bossuet est le premier de nos poëtes lyriques. 533. Boss
Loin des yeux… Bossuet est le premier de nos poëtes lyriques. 533. Bossuet , qui traduit Job, y ajoute des traits admirables.
bles. 534. Vaquer à, c’est-à-dire se consacrer à eux-mêmes. 535. Bossuet a dit ailleurs : « Il est naturel à l’homme de vo
umière ; au lieu d’adorer son Créateur, elle s’est adorée elle-même. ( Bossuet , Panég. de saint François d’Assise.) 541. La pi
i, sur la terre. 544. Il a découvert le carré de l’hypoténuse. 545. Bossuet monte ici, pour ainsi dire, les degrés qui vont d
. Admirez l’énergie de ce beau et simple langage. 558. Faible. 559. Bossuet n’avait pas peur des mots simples. 560. Il dit a
Il donne à l’imagination une idée précise du champ de bataille. 567. Bossuet raconte ce fait d’armes avec une ardeur guerrière
à Delille cette peinture qui paraîtra bien pâle dans le voisinage de Bossuet  : Votez ce fier coursier, noble ami de son maîtr
82. Prendra. C’est le sens familier. Le feu prend à la maison 583. Bossuet revient souvent sur cette idée : « Si vous voulez
fera l’office ; Le remords saura bien se charger du supplice. 584. Bossuet eut aussi le génie de la charité chrétienne. 585
tombé deux fois en disgrâce, et avait alors le cœur plein d’amertume. Bossuet s’adresse à une âme religieuse, qui n’attend plus
e de recevoir l’Hôte divin. 595. Joubert a dit : « Dans le style de Bossuet , la franchise et la bonhomie gauloise se font sen
ec grandeur. Il est pompeux et sublime, populaire et presque naïf. «  Bossuet emploie tous nos idiomes, comme Homère employait
5, pendant la campagne que Louis XIV faisait alors dans les Pays-Bas. Bossuet était précepteur du Dauphin. 598. Commandé. Il
n. 598. Commandé. Il est adroit d’avoir l’air d’obéir au roi. 599. Bossuet sut dire au roi ses vérités. Il eut toujours le c
nt, une consolation et une menace. Cette lettre fait trop d’honneur à Bossuet pour que nous ayons hésité à l’insérer dans notre
ue sert tant d’or à son troupeau ou contre les loups ? » Je lis dans Bossuet  : « Dieu a choisi David, et l’a tiré d’auprès de
t aucune variété pour embellir l’histoire. » 802. On peut comparer Bossuet (Recueil des classes supérieures), et cette page
vieillesse : L’une après l’autre. 803. Comparez la belle lettre de Bossuet à Louis XIV (1er recueil). 804. C’était l’époque
nd rang ! C’est encore une assez belle place que le second rand après Bossuet . Comme écrivain, malgré des défauts qui ne sont q
uvoir infernal.    (Odes, 1. I, 3.) J.-B, Rousseau. 918. Comparez Bossuet disant : « Elle viendra an jour destiné, cette de
t-Simon a l’image toute familière, et la métaphore instinctive, comme Bossuet . 971. Sa cour, c’est-à-dire les personnes attac
sous notre main : par exemple, toutes les belles oraisons funèbres de M. Bossuet , de M. Fléchier, de M. Mascaron, du P. Bourdaloue
dans les yeux. 1195. Il convient de lire après cette page celle de Bossuet que voici : «  L’homme a presque changé la face
Cérès des fureurs de Bellone. Je préfère cette admirable peinture de Bossuet . « Voyez ce cheval ardent et impétueux, pendant.
si divers, peut-être qu’on voudrait penser comme Pascal, écrire comme Bossuet , parler comme Fénelon. » 1426. Il s’adresse à u
ruine qui annonce des ruines. » 1537. Qui porte des cygnes. 1538. Bossuet dit, en parlant des hommes : « Leurs années se po
es. 1578. Comparez la pièce de Lamartine, Novissima Verba. 1579. Bossuet dit (Sermon sur la loi de Dieu, p.89, Gandar) :
elque époque et en quelque pays qu’ils fussent nés, Pascal, Racine et Bossuet n’auraient point été des hommes ordinaires ; mais
s à ses oraisons funèbres. 1670. Qui veut connaître le vrai génie de Bossuet doit lire avant tout ses sermons. 1671. Il faut
suet doit lire avant tout ses sermons. 1671. Il faut lire l’Éloge de Bossuet , par M. Patin, l’éminent doyen de la faculté des
Christ, un évêque, un roi, voilà la sphère lumineuse où la pensée de Bossuet se déploie et règne, » 1789. David. 1790. Perso
54 (1854) Éléments de rhétorique française
e aux anciens, et, parmi les modernes, à l’autorité des Fléchier, des Bossuet , des Massillon, j’ai joint fréquemment des modèle
qui conviennent le mieux aux sujets élevés. Tel est celui qu’emploie Bossuet dans l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre :
. Nous citerons, comme un modèle de narration oratoire, un passage de Bossuet où se trouve racontée, d’un style simple et grave
si souvent cité, qui termine l’oraison funèbre du prince de Condé par Bossuet  : « Venez, peuple, venez maintenant ; jetez les
deux objets l’un à l’autre : on réunit deux pensées contradictoires. Bossuet dit en parlant de la reine d’Angleterre, forcée d
, malgré la contradiction apparente qui les sépare. Dans la phrase de Bossuet sur la reine Henriette, ou peut dire que cette pr
des auditeurs la joie ou la douleur, l’enthousiasme ou l’indignation. Bossuet commence ainsi l’oraison funèbre de la duchesse d
, ou mémo aux objets inanimés, c’est ce qu’on appelle une apostrophe. Bossuet , après avoir raconté que la reine d’Angleterre do
urs, que n’a pu conserver mon Hector. « Glaive du Seigneur, s’écrie Bossuet en parlant de la mort d’une reine, quel coup vous
e, s’appelle prosopopée, d’un mot grec qui signifie personnification. Bossuet , après avoir fait l’éloge de Charles Ier, s’adres
gme dont le mot est à la fin : telle est la figure nommée suspension. Bossuet dit, en parlant de Henriette, reine d’Angleterre 
tion d’exprimer fortement. Cette ruse oratoire s’appelle prétérition. Bossuet s’en est servi dans l’oraison funèbre de la duche
e suivre et s’enchaîner les unes aux autres, comme dans ce passage de Bossuet  : « Les Égyptiens sont les premiers où l’on ait
evant la justice divine. » Sous-entendez : Notre justice s’anéantit. Bossuet a dit, en parlant de Charles Ier : « Ceux qui ont
ses imprécations : Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre ! Bossuet a dit quelque part : « Dormez voire sommeil, gran
comme l’inversion rend plus rapide et plus énergique cette phrase de Bossuet sur le grand Condé : « Aussi vifs étaient les reg
omme point, mais qu’il juge en l’analysant. Telle est cette phrase de Bossuet sur la métempsycose : « Que dirai-je de ceux qui
se retire d’un ciel pur, pour se ranimer bientôt à la voix du matin. Bossuet veut-il exprimer le génie militaire du prince de
que nous venons de citer, nous ajouterons celle sublime allégorie de Bossuet  : « La vie humaine est semblable à un chemin don
es intègres et éclairés, des Sullys, des Colberts ; un Démosthène, un Bossuet , pour désigner un grand orateur. Boileau a dit :
e l’expression peut ajouter à l’énergie de la pensée. C’est ainsi que Bossuet a dit, dans son sermon sur la mort :   « Cette r
nie des périodes et l’élévation des pensées. Avec quelle magnificence Bossuet expose l’interêt et la grandeur des enseignements
règne qui devait être si beau, commencé par un si heureux présage. » ( Bossuet , Oraison funèbre du prince de Condé.) Comme toute
est maîtresse du corps qu’elle anime. Tel est cet immortel récit où Bossuet s’est en quelque sorte montré poëte et guerrier,
s, ils restèrent modernes et Français par la pensée. Racine, Fénelon, Bossuet , Massillon, Fléchier, La Bruyère, madame de Sévig
aient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile. Bossuet , d’un génie plus vaste et plus hardi, confondait
perdue dans l’antiquité devenait le fondement d’un monument immortel. Bossuet avait entrevu dans saint Augustin et dans Paul Or
e pourrais vous en dire. Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet , Racine, Despréaux, employaient toujours le mot p
55 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
pas de véritable gloire sans la religion et la vertu. C’est ainsi que Bossuet , dans l’oraison funèbre du prince de Condé, se pr
nière stricte et sèche, telle que l’exige le précepte. Voyons comment Bossuet a su l’embellir et la couvrir de fleurs sans en a
ît les exordes des sermons de Masillon, ceux des oraisons funèbres de Bossuet et de Fléchier, et ceux des éloges de Thomas et d
u, etc…, qui en embarrassent la marche. Dans les oraisons funèbres de Bossuet , la division présente toujours un tableau vaste,
r toutes les richesses et toute la pompe de l’éloquence, comme a fait Bossuet dans la magnifique péroraison de l’oraison funèbr
ieux. Aussi le style périodique est-il ordinairement un style relevé. Bossuet , Massillon, Buffon, J.-J. Rousseau nous en offren
i le plus clair et le plus sensible, c’est celui qu’il faut employer. Bossuet , pour peindre le règne de l’idolâtrie, a dit : « 
ge : « L’univers allait s’enfonçant dans les ténèbres de l’idolâtrie ( Bossuet ). » « Erravit sine voce dolor (Lucain). » Voilà l
les il réveille l’impression de son objet. Voyez cette exclamation de Bossuet qui fit une si forte impression sur son auditoire
ter des nuances qu’il n’aurait pas. Cet art était celui de Racine, de Bossuet ce Massillon. Manière de placer un mot familier
r d’être naturel. Corneille, quand il est beau, est naturel ; Racine, Bossuet le sont partout. Défaut opposé au naturel. Le d
n substitue à la démarche simple, aisée et naturelle des Fénélon, des Bossuet , des Massillon. » (Dict. phil.) Montesquieu form
uire, etc… » (Fléchier, Orais. fun. de Turenne.) Exemples tirés de Bossuet . Bossuet n’a pas donné une attention aussi série
… » (Fléchier, Orais. fun. de Turenne.) Exemples tirés de Bossuet. Bossuet n’a pas donné une attention aussi sérieuse au cho
’histoire du peuple de Dieu, qui fait le fondement de la religion. » ( Bossuet .) Ici du peuple détermine l’espèce d’histoire, e
er, ne demande lui-même aucune modification. Mais si l’on disait avec Bossuet  : « On vous a montré avec soin l’histoire de ce g
tion encore plus éloignée ; aussi l’orateur la rejette-t-il à la fin. Bossuet loue la fierté avec laquelle Condé, proscrit et f
rappera beaucoup moins. Après avoir comparé à l’aigle ce même prince, Bossuet ajoute : « Aussi vifs étaient les regards, aussi
core en découvrir. » (Art d’écrire, l. I, c. 1.) Voici un morceau de Bossuet où les pensées sont parfaitement liées et les phr
sentir cette liaison, substituons d’autres constructions à celles de Bossuet , et disons : Exemples où elles ne le sont pas.
propre gloire, à juger des affaires dangereuses qui leur arrivent. » Bossuet voulant démontrer l’utilité que les princes peuve
rement changé. Par les changemens que je viens de faire au passage de Bossuet , les phrases ne tiennent plus les unes aux autres
loire dont on l’honorait, n’étaient qu’un titre pour sa sépulture. » ( Bossuet , orais. fun. de Le Tellier.) « Je n’en ai reçu
ainsi dire, plus de relief à une idée et la font ressortir davantage. Bossuet a dit : « Alors seulement, et ni plus tôt ni plus
une exclamation qui tient lieu d’une phrase entière. O vanité ! dit Bossuet , ô néant ! ô mortels ignorans de leurs destinées 
qui leur donne quand il lui plaît de grandes et terribles leçons. » ( Bossuet . Orais. fun de la reine d’Angleterre.) Dans cett
emps et du changement, et aspirez à l’éternité. » Cette expression de Bossuet , sortez du temps, pour dire renoncez aux choses t
entir combien nous sommes obligés de les chanter avec reconnaissance. Bossuet , dans son oraison funèbre de la reine d’Angleterr
ng-temps porté le faix, elle n’est pas même courbée sous sa chute. » ( Bossuet , Orais. fun. de la reine d’ Angleterre.) Mais o
de bon goût. Mais l’antithèse est noble et élevée dans ces paroles de Bossuet  : « Malgré le mauvais succès de ses armes infort
s imposant. Exemple. Voici un exemple de cette figure de la main de Bossuet . Il s’agit des apprêts du combat de Fribourg. L’o
caractère. Exemple. Nous citerons le portrait de Cromwel tracé par Bossuet  : « Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’e
sur ce qui intéresse davantage. Ce tour est vif et rapide. Exemple. Bossuet fait un bel usage de cette figure dans l’Oraison
joute de l’intérêt au style lorsqu’elle est bien employée. Exemple. Bossuet emploie ce tour à la fin de l’Oraison funèbre de
e tout son sang, n’est-ce qu’un rien ? Reconnaissons notre erreur. » ( Bossuet , Orais. fun. de la duchesse d’Orléans.) On sent
mais dis-je la vérité ? l’homme, que Dieu, etc… qu’est la correction. Bossuet corrige, pour ainsi dire, sa première pensée. Ce
oux de plaindre Le sort d’un ennemi, quand il n’est pas à craindre ! Bossuet , frappé de la mort d’une personne illustre, s’écr
ples d’inversions hardies dans nos orateurs, et particulièrement dans Bossuet  ; mais le discours oratoire s’élève quelquefois j
mot français.) « Si on continuait ainsi, poursuit-il, la langue des Bossuet , des Racine, des Pascal, des Corneille, des Boile
œur humain ? Y a-t-il une autre grandeur que celle de Corneille et de Bossuet  ? y a-t-il d’autres passions que celles qui ont é
rsions hardies, des tours extraordinaires, des mouvemens pathétiques. Bossuet , Buffon s’élèvent quelquefois autant que les poët
encore un morceau de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, par Bossuet . « Je veux bien avouer de lui (Charles Ier., roi
nd plaisir de son premier essai en ce genre. Il défigurait totalement Bossuet , dont les morceaux les plus sublimes, exagérés av
hier excusent Turenne d’avoir pris part aux troubles de la fronde, et Bossuet , le prince de Condé, d’avoir tiré l’épée contre l
e-Thérèse d’Autriche. (2). L’Ile de la Conférence. Exemples tirés de Bossuet . Cette espèce d’harmonie ajoute beaucoup au sens
56 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
on cher cousin167. Lettre à M. de Coulanges, du 26 juillet 1691. Bossuet (1627-1704.) [Notice.] On peut appliquer
 1691. Bossuet (1627-1704.) [Notice.] On peut appliquer à Bossuet le jugement porté par Quintilien sur Démosthène :
e, et à emprunter des modèles aux genres les plus divers où a excellé Bossuet . Signaler par là ses nombreux chefs-d’œuvre à l’a
arre, où avaient été élevés jadis H. de Guise, Henri IV, Richelieu et Bossuet . Puis il porta les armes ; mais il ne tarda pas à
siècle, le 5e chapitre des Prédicateurs du dix-septième siècle avant Bossuet , par M. P. Jacquinet. 5. Courage est souvent pri
uffit de rappeler pour l’éloge de ce discours, qui parut en 1637, que Bossuet le mettait au-dessus de tous les ouvrages de son
rer quelque avantage avec le bon sens. » — « Le bon sens, a dit aussi Bossuet , est le maître de la vie humaine. » 50. Il est
ut, comme l’a dit M. Villemain, « un grand écrivain dans le siècle de Bossuet  », on peut voir les Éloges imprimés de madame Tas
n grand fardeau. 160. On rapprochera de ce mot le passage célèbre où Bossuet , imitant saint Basile (Hexaméron), fait un effray
ar sa charité, le remplaça sur le trône pontifical. 163. Voyez comme Bossuet parle aussi dans son Discours sur l’histoire univ
rites de style, me semble dans celle-ci rivaliser avec l’éloquence de Bossuet . Marmontel a douté si madame de Sévigné avait le
ardin, Nisard et Sainte-Beuve. Santeul, dans un beau vers, a proclamé Bossuet la colonne du christianisme : Per quem relligio
force. » 174. On remarquera avec plaisir ces touchantes paroles de Bossuet à la louange de Henri IV, dont l’éloge fut peu en
Oraisons funèbres en général, ainsi que l’a dit fort bien La Harpe, «  Bossuet ne se sert pas de la langue des autres hommes. Il
raison funèbre seule, dit le cardinal de Bausset dans son Histoire de Bossuet , pourrait prouver que Bossuet n’était point étran
ardinal de Bausset dans son Histoire de Bossuet, pourrait prouver que Bossuet n’était point étranger à ces douces affections de
sur la condition humaine, On croit entendre Fénelon, lorsqu’on entend Bossuet laisser tomber avec ses larmes, sur le cercueil d
lisons, écrit-elle à sa fille, toutes les belles oraisons funèbres de M. Bossuet , de M. Fléchier, de M. Mascaron, du père Bourdalo
les luthériens aux catholiques, provoqua la fameuse correspondance de Bossuet et de Leibnitz. 197. Ire Épître à Timothée, chap
nce de Condé, de son frère Armand de Conty et du duc de Longueville : Bossuet les appelle ailleurs (dans l’oraison funèbre de M
e seconde oraison funèbre, qu’elle semble presque préférer à celle de Bossuet  : jugement que la postérité ne saurait confirmer.
ivement Bourdaloue, qui a rendu publiquement hommage à l’éloquence de Bossuet  : « Il ne m’appartenait pas, chrétiens, de vous f
au chap. V de son livre des Prédicateurs du dix-septième siècle avant Bossuet , une armée d’allégories à demi païennes, figurant
à l’orateur. Tel était encore sous Louis XIV, autour de la chaire de Bossuet , l’appareil des grandes funérailles ; mais tout c
, 1re Épître, ch. V, v. 4. 224. On rapporte qu’en 1660, au moment où Bossuet prêchait à Dijon « sur le mépris de l’honneur du
ire, dont il s’était couvert, avait de périssable (voy. l’Histoire de Bossuet , par M. de Bausset, t. I, pages 24 et 141) : il d
temps non seulement beaucoup d’estime, mais beaucoup d’amitié. Quand Bossuet , à 21 ans, avait soutenu sa thèse de bachelier en
ation dans les termes qui donne un effet si saisissant à la pensée de Bossuet . Le verbe gauchir, peu usité aujourd’hui, est à r
le signe du pluriel à partir de ces mots : vous qui voulez pénétrer, Bossuet prend à partie un incrédule, et le pousse vivemen
toire, le soin curieux des détails, les fréquentes répétitions ; chez Bossuet , la grandeur des images, la rapidité et la brusqu
vembre 1681 : imprimé l’année suivante, il fut le seul des sermons de Bossuet qui parut de son vivant. Les évêques de France av
comme nous l’apprend le cardinal de Bausset, t. II de son Histoire de Bossuet , p. 109 et suiv. Dans cette occasion, Bossuet pri
. II de son Histoire de Bossuet, p. 109 et suiv. Dans cette occasion, Bossuet prit pour sujet l’Unité de l’Église, afin de mont
articulièrement les chapitres 58 et suiv. de ce dialogue. 260. Ainsi Bossuet , fidèle à ces grandes traditions platoniciennes,
ns sa terre de Saint-Gratien, près de Paris. 279. Saint Victor, dont Bossuet a composé le panégyrique. 280. Cette magnifique
midie. 292. Sur celui que l’on a appelé notre Tacite et rapproché de Bossuet , il faut voir M. Villemain, Tableau de la littéra
s modes n’est pas toujours observé par nos meilleurs écrivains. Ainsi Bossuet  : « Où a-t-on pris qu’il n’y ait pas en Dieu une
e, etc., et, pour nous borner ici à nos illustres prosateurs, Pascal, Bossuet , Fénelon, La Bruyère et Voltaire. Bossuet a expos
lustres prosateurs, Pascal, Bossuet, Fénelon, La Bruyère et Voltaire. Bossuet a exposé particulièrement, à ce sujet, d’excellen
, in oratione locus est. » Quintilien, X, 1. 375. « Il faut, a dit Bossuet , qu’à la hardiesse, qui convient à la liberté, se
tianisme, partie II, livre III, c. viii. 417. Ici il faut comparer Bossuet à Corneille : « Qui oserait raconter les cérémoni
de ses traits est digne aussi d’être rapproché des considérations de Bossuet et de sur les Romains. Combien le domaine de la f
des vers quand on en lit de pareils ! » 603. C’est ce que rappelle Bossuet , d’après Isaïe, en faisant ainsi parler Dieu dans
tre du goût et de quelques autres hommes éminents (voy. l’Histoire de Bossuet par de Bausset, t. II, p. 352) ne devint celle du
pléonasmes le goût de la langue grecque et même de la langue latine. Bossuet a dit dormir son sommeil, mais c’est dans le styl
57 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
ualité précieuse du style : on la voit enrichir les chefs-d’œuvre des Bossuet , des Fléchier, des Bourdaloue et des Massillon. S
sens terminé. Exemple de périodes divisées en membres et en incises : Bossuet commence son Oraison funèbre de la reine d’Anglet
mots pleins et sonores. Dans cette dernière période, par exemple, si Bossuet en eût dérangé la construction et se fût exprimé
èbres. C’est celui de nos grands écrivains, tels que, J.-J. Rousseau, Bossuet , Fénelon, Fléchier, Buffon et Volney, etc. Il ne
58 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39
nge guerre de la violence et de la vérité… Démosthène, Chrysostome ou Bossuet , inspirés par la tribune, ont-ils rien de plus fo
. On peut voir Juvénal, Sat., XV, 9 ; Corneille, Polyeucte, V, 3 ; et Bossuet , IIe partie, III, du Disc. sur l’hist. univ. : « 
59 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
tés courent risque de passer inaperçues. Mais qu’au lieu du mot Dieu, Bossuet dise avec sa parole magnifique : « Celui qui règn
dire qu’ici toute périphrase serait tout à fait déplacée. Mais quand Bossuet veut faire sentir aux grands du monde tout le néa
uction, vous supprimez toutes les particules conjonctives. Ainsi dans Bossuet  : « Le roi, la reine, Monsieur, toute la cour, to
60 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285
[Notice] Né à Récey-sur-Ource, près de Dijon, dans la patrie de Bossuet , et de Saint-Bernard, Henri-Dominique Lacordaire
on oraison funèbre du général Drouot se soutient dans le voisinage de Bossuet . Animée par un geste savant et expressif, par une
61 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
e qui nous plaît. » (Besançon, juillet 1888.) Une oraison funèbre de Bossuet prononcée devant la Cour. Dépeindre l’assistance,
éloquence de la chaire au xvii e siècle. – Etablir un parallèle entre Bossuet et les principaux orateurs du temps. (Toulouse, n
(Paris, octobre 1886.) Quel est le caractère des oraisons funèbres de Bossuet  ? A l’appui de votre réponse, analysez et appréci
On pourra s’inspirer, pour rédiger cette lettre, des idées émises par Bossuet dans l’oraison funèbre du prince de Condé.) (Cler
u’elle a inspirés à cette époque ? (Paris, octobre 1874.) Discours de Bossuet sur l’Histoire universelle. (Clermont, octobre 18
r, en prenant pour exemple les Sermons, ce jugement d’un critique sur Bossuet  : « Dans le style de Bossuet, la franchise et la
Sermons, ce jugement d’un critique sur Bossuet : « Dans le style de Bossuet , la franchise et la bonhomie gauloises se font se
e, populaire et presque naïf. » – Que faut-il penser du jugement que Bossuet a porté sur le sénat romain ? – Quels étaient les
me à la vérité ? On prendra pour exemple celle du prince de Condé par Bossuet . – Charles Ier et Cromwell d’après l’histoire et
par Bossuet. – Charles Ier et Cromwell d’après l’histoire et d’après Bossuet . – Lettre de Boileau à La Bruyère qui lui avait e
a nature. Qu’entend-on par là ? Citez des exemples. – Est-il vrai que Bossuet dans son Histoire universelle soit orateur autant
la grandeur des Romains ? – Apprécier le rôle du Sénat romain d’après Bossuet et Montesquieu. – Donner, d’après Bossuet et d’ap
ôle du Sénat romain d’après Bossuet et Montesquieu. – Donner, d’après Bossuet et d’après Montesquieu, une idée du patriotisme d
plus hautes questions de morale et de religion. Bourdaloue et surtout Bossuet subissent l’influence du roi. En résumé, et bien
l’avis de Fénelon, supérieur à Cicéron qui cherche parfois à briller. Bossuet , par la même raison, l’emporte sur Fléchier. Bien
généraux chacun des orateurs de la chaire au XVIIe siècle. Lorsque Bossuet commença vers 1652 à prêcher régulièrement à Metz
ombre et l’harmonie ; elle était toute prête pour les grandes œuvres. Bossuet arrivait donc à point. Les critiques les plus réc
rayant. On peut dire même que cette dernière époque de l’éloquence de Bossuet fait tort aux deux autres et qu’elle les rejette
et qu’elle les rejette dans l’ombre. On oublie le prédicateur, et si Bossuet passe pour le premier orateur de son temps, c’est
contemporains en rapportent tout l’honneur. Pour nous les sermons de Bossuet valent ses oraisons funèbres ; ils sont moins châ
le génie de l’orateur s’y montre plus à l’aise. Les contemporains de Bossuet n’ont pas méconnu, comme on l’a souvent dit, le s
ouvent dit, le sermonnaire ; ils l’ont même mis au premier rang, mais Bossuet avait négligé de publier ses sermons. Quand il ce
éda dans l’estime du public. Le xviii e siècle crut, sans examen, que Bossuet , incomparable dans l’oraison funèbre n’avait été
réformer ce jugement. Maury remarqua tout de suite la supériorité de Bossuet , mais Laharpe, Chateaubriand et d’autres encore p
de détail que de beautés sublimes, ne voulurent point reconnaître que Bossuet eût excellé dans le sermon. De nos jours, Sainte-
os jours, Sainte-Beuve, et, après lui, toute la critique, ont donné à Bossuet sa vraie place, c’est-à-dire la première. La répu
ue, qui commença à prêcher dans les églises de Paris vers le temps où Bossuet cessa d’y paraître, fut vite établie et se mainti
tablie et se maintint pendant de longues années. Il n’a pas su, comme Bossuet , mêler dans une juste mesure le dogme et la moral
lon, de l’avis général, était plus apte que personne à rivaliser avec Bossuet . Il n’a laissé que peu de sermons, mais deux au m
par le tour, par la grâce et l’harmonie du style ; ainsi font Pascal, Bossuet , et mieux encore Racine et La Bruyère. Saint-Simo
grands styles certainement. Pascal a plus d’imagination et de force, Bossuet plus de hardiesse et d’éloquence, Fénelon plus d’
nt les champs. Paris, la Cour, leur sont préférés. Descartes, Racine, Bossuet , Molière, etc., ne songent guère à la poésie des
ellence. 4 e Paragraphe. – Donner des exemples empruntés à la prose ( Bossuet ), à la poésie (Racine). Lire : Sainte-Beuve (Extr
. » Examens de 1884. Ordre des lettres Langue française. Bossuet a dit : « Il ne faut pas souffrir une fausse règl
Exposez et jugez la réforme proposée par certains grammairiens et que Bossuet condamne. Extrait du rapport de M. Jacquinet1, in
s grammairiens, et contre laquelle s’élevait le bon sens judicieux de Bossuet , c’est que l’orthographe et la prononciation sont
e ailleurs encore, et où ne l’a-t-on pas montré ? dans les sermons de Bossuet et de Bourdaloue, dans le Traité des passions de
des génies les plus originaux et les plus divers (Corneille, Pascal, Bossuet , Molière, La Fontaine, etc. , etc.), c’est celle-
inconscient, qui nous charme dans la magnifique et copieuse langue de Bossuet involontairement en retard sur celle de Pascal, n
mples dans Molière. – Dites ce que vous savez du génie et du style de Bossuet . – Bossuet, âgé de trente-quatre ans, n’était enc
Molière. – Dites ce que vous savez du génie et du style de Bossuet. –  Bossuet , âgé de trente-quatre ans, n’était encore qu’arch
istinguée de la prose et le poète dispensé d’écrire en vers ; Pascal, Bossuet , Fénelon, Buffon, venant, même avant J.-J. Rousse
els arguments pouvait-il fonder ce reproche, après Pascal, Corneille, Bossuet , Racine et Mme de Sévigné ? Comment, vingt ans ap
s son discours de réception à l’Académie française, prononcé en 1671, Bossuet disait à ses confrères : « La langue vivra dans
gret que Voltaire, en terminant l’histoire du siècle de Corneille, de Bossuet , de Racine, exprimait pour le sien et pour le nôt
jet si vaste et si relevé, les choses parleront assez d’elles-mèmes. ( Bossuet . – Oraison funèbre de Henriette-Marie de France.)
galté de style du Discours sur l’histoire universelle, des Sermons de Bossuet , des Pensées, des tragédies de Racine, est d’une
bien des fois, que la littérature du xvii e et du xviii e siècle ; de Bossuet à Voltaire il y a eu bien des changements : les i
é le siècle de la perfection littéraire, qu’après Corneille, Molière, Bossuet …, la tragédie, la comédie, l’éloquence religieuse
e la prose ; il s’en est créé une, distincte de celle des Pascal, des Bossuet , des Fénelon, peut-être moins parfaite, mais à co
t tranquille sans craindre d’être réfutés ou de n’ètre pas compris. «  Bossuet rend des oracles, dit M. Paul Albert, il démontre
oule en périodes majestueuses, tantôt elle court vive et rapide. Mais Bossuet lui-même, à qui, on ne sait pourquoi, on accorde
on accorde si volontiers un style éternellement pompeux et solennel, Bossuet n’use du style périodique que lorsque le sujet le
it la prose de Voltaire, on comprend qu’on la préfère même à celle de Bossuet , malgré le manque de force et de profondeur. Malh
comme le dit M. Vinet, l’idéal de la prose française a été donné par Bossuet et Fénelon. » Avec Montesquieu et Voltaire, qui s
Concours de 1855. du génie de bossuet dans l’oraison funèbre. Bossuet a su se montrer, dans ses oraisons funèbres, non
agilité de tout ce que le monde admire et envie, tel est le thème que Bossuet se plait à développer en un langage merveilleux d
l faut dire aussi que la plupart des sujets que la mort fournissait à Bossuet , prètaient admirablement aux grands effets de son
s, c’est un guerrier, le plus grand des guerriers de son siècle, dont Bossuet admire et célèbre les exploits, mais chez lequel
est-ce pas aussi une belle oraison funèbre que ce sermon prononcé par Bossuet dans l’église des carmélites le jour où mademoise
62 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278
traire, mais dont il ne manque pas de tirer avantage. C’est ainsi que Bossuet , dans son Oraison funèbre de Henriette-Marie de F
ison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterrea, duchesse d’Orléans, par Bossuet . « Non, après ce que nous venons de voir, la san
raison funèbre de Henriette-Marie de Francea, Reine d’Angleterre, par Bossuet . « Comme une colonne, dont la masse solide paraî
 : ils peignent même souvent d’un seul trait. Voyez avec quelle force Bossuet , dans son Oraison funèbre de Henriette-Marie de F
63 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
vengeance, il s’écrie : Je suis maître de moi, comme de l’univers. Bossuet , dans l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre,
suivantes : Chez les païens tout était Dieu, excepté Dieu lui-même. ( Bossuet .) Remarquons que la pensée peut être sublime, quo
autres toutes les pensées dont se compose le tissu du discours. Ainsi Bossuet voulant nous montrer que Dieu seul est le maître
64 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
suivantes, tirées de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, par Bossuet , montreront la réunion de toutes les qualités ind
lexion frappante exprimée avec force et avec noblesse, comme l’a fait Bossuet dans ce début si majestueux et si imposant de l’O
pas de véritable gloire sans la religion et la piété. C’est ainsi que Bossuet , dans son Oraison funèbre du prince de Condé se p
l’oraison funèbre a été porté à la plus grande perfection, et c’est à Bossuet qu’en est due la principale gloire ; aucun de nos
u peuple de douleur et d’étonnement. » Fléchier n’est pas au rang de Bossuet dans l’oraison funèbre ; mais il vient après lui.
ificence et d’une harmonie qui ne le cèdent en rien aux plus beaux de Bossuet  : « Tout le peuple le pleura amèrement, et, aprè
65 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
 ? (6 novembre 1882), • Faire le tableau de la carrière littéraire de Bossuet . (12 novembre 1881). • Des relations de Louis XIV
par quelques exemples comment sont composées les Oraisons funèbres de Bossuet . (25 juillet 1882). • Par quelles causes s’expliq
e Paris venant d’assister à l’oraison funèbre du prince de Condé, par Bossuet , à Notre-Dame. (11 août 1883). • Lettre de l’abbé
Bossuet, à Notre-Dame. (11 août 1883). • Lettre de l’abbé de Rancé à Bossuet pour le remercier de lui avoir envoyé l’oraison f
istes rigoureux ont attaqué son style et mis au second plan celui que Bossuet appelle le plus grave des historiens, et Racine l
s les écrivains du grand Siècle, entre autres Balzac, Saint-Évremond, Bossuet , furent les complices de cette glorification des
incesse mourut sans voir jouer les œuvres qu’elle avait inspirées, et Bossuet eut à déplorer en termes émus sa fin douloureusem
it de la bataille de Rocroy, à comparer avec la narration oratoire de Bossuet dans l’oraison funèbre de Condé (chap. III) ; tab
toute ma tendresse. [14] (14 août 1884) Une oraison funèbre de Bossuet , prononcée devant la Cour. Dépeindre l’assistance
mpagnies souveraines, des illustrations de la noblesse et de l’armée. Bossuet témoigne, dans son exorde, une douleur profonde d
ans la retraite où il passa les dernières années de sa glorieuse vie. Bossuet nous représente le prince de Condé comme un de ce
fidèle et grandiose de la première victoire du prince. Dans ce récit, Bossuet a fait un admirable mélange de détails précis et
grand roi lui a pardonné. Sa mémoire reste donc pure et glorieuse, et Bossuet le compare aux saints pénitents qui ont mérité et
e même à ses ennemis ; sans la piété, elle serait condamnée au néant. Bossuet tire alors un enseignement des derniers moments d
feront jamais défaut à Racine. [16] (7 novembre 1885) Lettre de Bossuet à La Bruyère pour l’engager à accepter les foncti
ut retirer de ce poste pour observer les mœurs de la Cour. Plan. —  Bossuet éprouve un vif désir de tirer de sa situation pré
66 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »
s ; avoir un point de vue fixe qui servirait de base à tout le reste. Bossuet avait ainsi conçu ce sublime dessein54. Chez les
quoiqu’ils aient rédigé leurs ouvrages dans un esprit opposé : c’est Bossuet , dans son Discours sur l’histoire universelle, et
Siècle de Louis XIV peut être regardé, comme la suite. Le Discours de Bossuet n’est que le dessin d’un grand tableau où lui seu
’ils n’avaient pas touchés, remontant jusqu’en plein xviie  siècle, à Bossuet et à Boileau, à Fénelon, Fléchier, Massillon, l’a
67 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
ent. L’assassin emprunte au tigre son nom comme ses mœurs, Fénelon et Bossuet ne sont plus des orateurs harmonieux ou sublimes,
t de mieux, à mon goût. Ainsi, dans les Méditations sur l’Évangile de Bossuet , le cheval dompté par le cavalier, qui représente
nifique image de la vie humaine, dont on peut rapprocher, le style de Bossuet à part, un passage ingénieux des Inductions moral
68 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
de rayons glorieux, ses éternels décrets : voilà l’unité de dessein. Bossuet l’a mise dans l’histoire, comme Racine sur le thé
r et notre siècle cherchent ailleurs la clé des événements, l’idée de Bossuet , parfaitement en harmonie d’ailleurs avec l’opini
bles, mais chez qui la liaison des idées est moins manifeste, Pascal, Bossuet , Montesquieu. Là ils chercheraient à saisir ou à
69 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
pages de ce même discours. Elles rappellent les écrits polémiques de Bossuet  : c’est le plus grand éloge que l’on en puisse fa
duit, de quelle réputation il eût joui dans le siècle des Pascal, des Bossuet et des Bourdaloue ! 109. Le discours du P. Guén
70 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
imitation du psalmiste. On peut rapprocher de ces vers le morceau de Bossuet intitulé : Image de la vie, et que nous avons don
’usage de la quatrième. 5. Dieu, par la punition des pécheurs, a dit Bossuet dans son sermon sur le Jugement dernier, « saura
71 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
de ses contemporains. Toutefois, dans le Socrate chrétien, il annonce Bossuet , et ses Entretiens à Ménandre font pressentir les
par). 3. Dessein : de la réflexion. 4. Monarchie. Il y a déjà du Bossuet dans cette ampleur grandiose et solennelle de la
72 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
d’un homme seul est une calamité publique1. Lettre sur la mort de Bossuet 1. J’ai été sensiblement touché, Monsieur, de
une seconde fois, les cris et les larmes recommençaient. » 1. À l’ abbé Bossuet , son neveu. — Cette condoléance réunit toutes les
73 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
emprunté à ces temps de génie les formes séduisantes de son langage. Bossuet étudia les secrets de leur éloquence ; mais il pu
r un général vainqueur ; dans celle de la reine d’Angleterre, lorsque Bossuet décrit les effets de la persécution protestante ;
74 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
3-1617), qui écrit en latin, mais qui tous deux ont fait apprécier de Bossuet leur impartiale exactitude dans l’histoire de leu
bstitution du verbe faire à un verbe dont il évite la répétition. Cf. Bossuet  : Il fallait cacher la pénitence avec le même soi
trouverons ailleurs les chefs-d’œuvre qu’ils ont donnés à la poésie ; Bossuet mène le chœur de l’éloquence sacrée, formé par Fé
ses Essais de morale. Dans la controverse religieuse, nous retrouvons Bossuet et avec lui Fénelon, et celui qu’on a appelé le g
uld, la plume la plus infatigable du siècle ; dans l’histoire, encore Bossuet et bientôt Saint-Simon, qui égale ou surpasse le
égale ou surpasse le cardinal de Retz ; dans la philosophie, toujours Bossuet , et, non pas après lui, mais à côté de lui, Fénel
peut-être comme les « magots » de Téniers, et pour Fénelon que, comme Bossuet , il trouvait sans doute « chimérique ». Mais il f
de lui qu’il fut le Malherbe de la prose et qu’il prépara les voies à Bossuet . Les Fléaux de Dieu Il devoit périr cet ho
tes fut universelle. Le cartésianisme conquit le siècle tout entier : Bossuet , Leibnitz, Arnauld et Spinoza, jansénistes et pro
génie. Il disputa contre les jésuites, contre les protestants, contre Bossuet . Il disputa contre les Méditations de Descartes,
ise, le 2 janvier 1685, pour la réception de Thomas Corneille.) Bossuet (1627-1704) Notice Le nom de Bossuet rapp
Thomas Corneille.) Bossuet (1627-1704) Notice Le nom de Bossuet rappelle la plus haute autorité religieuse de not
histoire ecclésiastique et le plus grand style de notre littérature. Bossuet a été appelé le « dernier père de l’Église ». Il
magination, l’éloquence de la passion. « Ce qui surprend le plus chez Bossuet , dit M. Villemain, c’est assurément ce mélange in
ots viendront comme ils pourront, sans que seulement il y regarde. » Bossuet (Jacques-Bénigne), enfant de cette province de Bo
s le règne de Louis XIV. Trois noms effacent tous les autres, ceux de Bossuet , de Bourdaloue et de Massillon. Bossuet, en desce
cent tous les autres, ceux de Bossuet, de Bourdaloue et de Massillon. Bossuet , en descendant (1669) de la chaire où il prêchait
funèbres : il prononça celle du prince de Condé, cinq semaines après Bossuet , devant Bossuet. C’est à lui que Fénelon reproche
rononça celle du prince de Condé, cinq semaines après Bossuet, devant Bossuet . C’est à lui que Fénelon reproche l’abus des divi
son funèbre de Madame, duchesse d’Orléans, a été effacée par celle de Bossuet  ; son oraison funèbre de Turenne, qu’avec Bossuet
ffacée par celle de Bossuet ; son oraison funèbre de Turenne, qu’avec Bossuet il avait converti, le disputa à celle de Fléchier
Caisse des Convertis, controversiste, correspondant de Leibnitz et de Bossuet , — Pellisson, malgré tous ces titres, aurait peut
ouvrages, Réflexions sur les divers génies du peuple romain, rappelle Bossuet (Disc. sur l’hist. univ., 3e partie) et annonce M
Notice La Bruyère, né à Paris, mort à Versailles, fut retiré par Bossuet en 1680 des fonctions de trésorier des finances à
ans. S’ils allèguent en leur faveur les noms de d’Estrées, de Harlay, Bossuet , Séguier, Montausier, Vardes, Chevreuse, Novion,
s célèbre métaphysicien français de l’école cartésienne, puisque chez Bossuet et Fénelon d’autres gloires le disputent à celle
pendance et d’examen, héritage du xvie . Le siècle de Louis XIV et de Bossuet , enchaîné par le culte de la monarchie et de la r
la grandeur des Romains et de leur décadence, qui complète Machiavel, Bossuet et Saint-Évremond. Des voyages qu’il fit, en obse
va lire, et qui, dans son geure, ne paraîtra peut-être pas indigne de Bossuet ou de Démosthène. (Maury, Essai sur l’Éloq. de la
auditoire. (Maury, Essai sur l’éloquence de la chaire, II.) De Bossuet Au seul nom de Démosthène, mon admiration me
re de Raphaël et de Michel-Ange. Voilà le Démosthène françois ! Voilà Bossuet  ! On peut appliquer à ses écrits oratoires l’élog
abondante621 s’élancer avec cette impétueuse majesté qui frappe dans Bossuet . Il ne jette jamais sa phrase ; il la combine, il
me année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite pl
vec ses cheveux blancs, il fait entendre les accents du cygne, montre Bossuet un pied dans la tombe, et le siècle de Louis XIV,
Né à Recey-sur-Ource (Côte-d’Or), Bourguignon comme saint Bernard et Bossuet , Jean-Baptiste-Henri Lacordaire, qui, en 1840, pr
eur. À cette image de l’éloquence apostolique n’avez-vous pas reconnu Bossuet  ? (Discours et mélanges littéraires ; Discours
écembre 1822). — Librairie académique Didier et Cie.) Pindare et Bossuet Un seul homme, même dans le xviie  siècle, no
 siècle, n’était pas un poète ; c’était un prêtre, un orateur sacré, Bossuet . La ressemblance, l’affinité ne tient pas ici à q
e plus fidèle crayon du poëte olympique, et que la prose française de Bossuet , quand il est sublime, est ce qui ressemble le pl
autres chants de victoires ou de deuils semés dans les livres saints, Bossuet semble plus épris encore de cette concise et poét
res de Salomon et ceux du fils de Sirach. Par toutes ces préférences, Bossuet , le plus grand lettré, comme le plus grand inspir
adroits, que pour fuir devant le vainqueur. » Est-ce Pindare, est-ce Bossuet , qui parle ainsi ? Est-ce le pontife, dans l’élog
s un autre ordre de pensées tout contemplatif, tout spirituel, est-ce Bossuet , est-ce Pindare qui a dit : « Êtres éphémères, qu
un retour aux mouvements impétueux de la vie, est-ce Pindare, est-ce Bossuet , qui, frappé du sillon d’éclair de l’aigle, que s
e de leur génie ; et c’est leur voix qu’on entend dans les paroles de Bossuet . (Essai sur le génie de Pindare et sur la poési
iberté pour qu’ils déploient avec confiance leurs ailes. La France et Bossuet croyaient sincèrement au droit souverain de Louis
hie, IIIe leçon — Librairie académique Didier et Cie.) Platon et Bossuet Platon et Bossuet, à nos yeux, voilà les deux
airie académique Didier et Cie.) Platon et Bossuet Platon et Bossuet , à nos yeux, voilà les deux plus grands maîtres d
, la sérénité suprême, et comme le demi-sourire de la sagesse divine. Bossuet a pour lui le pathétique où il n’a de rival que l
aisanterie profonde de Molière758, la magnificence et la sublimité de Bossuet  : il occupe avec eux les sommets de l’art. Au-des
ine, Racine, ces brillantes, lumières avaient successivement disparu. Bossuet , Bourdaloue, Boileau, Malebranche, Fénelon, avaie
paraissait lui être réservée dans les combats, était venu apporter à Bossuet les derniers moments d’une vie commencée à Rocroy
rel : on ne respirait pas impunément l’air de l’hôtel de Rambouillet. Bossuet lui-même n’en avait-il pas emporté quelques fleur
Caton (Cic., De Senect., IV.) 166. Cf. Balzac, les Fléaux de Dieu ; Bossuet , fin du Discours sur l’Histoire universelle. 167
n perdue, comme cet emploi du même verbe procurer le bien du peuple. ( Bossuet .) 250. Le cardinal Du Perron fut, avec d’Ossat,
e roi plaide toujours saisi est une ancienne formule du Palais. 253. Bossuet a encore employé, dans le sens d’élévation, ce mo
et son temps, p. 58. 286. Attila. 287. Comparer sur cette allégorie Bossuet (le Néant de l’homme), Massillon (la Vie humaine)
r. Le sens étymologique de ce verbe ressort de la place que lui donne Bossuet à côté du mot tonnerre : Ô nuit désastreuse où re
. » (M. Havet) 333. On dirait aujourd’hui : Faute d’avoir. 334. Cf. Bossuet , L’ambition. 335. Est-ce par orgueil qu’on meurt
s passages les plus frappants. 399. On trouve le même mouvement dans Bossuet  : « Approchez en particulier, vous qui courez ave
et la retira en 1697. Elle fut l’amie de Fénelon et correspondit avec Bossuet . 434. Succéda à madame de Maintenon dans la dire
nov. 1664) : Je vous quitte de la peine de me répondre. 449. Cf. Bossuet (Or. fun. de Condé) : « Jamais homme ne craignît
. 463. Expression de saint Jean (Apoc. XVII, 6), citée également par Bossuet (Disc. sur l’Hist. univ., III, 1). — « Il leur lâ
uet (Disc. sur l’Hist. univ., III, 1). — « Il leur lâche la bride. » ( Bossuet , ibid., 8). 464. Saint Paul aux Athéniens (Act.
ux Athéniens (Act. des Apôtres, XVII, 23). 465. Daniel, VIII, 5. Cf. Bossuet , Or. fun. de Condé (1re p., début). 466. Isaïe,
470. On a conjecturé sans preuves que cette lettre était adressée à Bossuet . 471. Hor. Epod., XVI, v. 41. 472. « On a de F
s sa hauteur et ne perd aucun rayon de la lumière qui l’environne. » ( Bossuet , Or. fun. du pr. de Condé.) 497. « On me mande
s plus parlants. » (Sainte-Beuve, Causeries du Lundi, t. VIII). — Cf. Bossuet (Parallèle de Turenne et de Condé, dans l’Or. fun
eois que l’on empêche de danser (1820). 718. Cf. Pascal, Pensées, et Bossuet , Or. fun. de la princesse Palatine. 719. On rema
oraison funèbre, que fait ici le P. Lacordaire, à l’emploi qu’en fait Bossuet parlant des Rois et des Princes. 726. De mai à f
2. Comparez la péroraison de l’Oraison funèbre du prince de Condé par Bossuet . 733. Sic. C’est-à-dire nous remuent, nous mett
’œuvre de La Rochefoucauld. 761. Voir sa Notice, p. 310. 762. Dont Bossuet a fait l’Oraison funèbre ; voir p. 198. 763. L’i
né ; tout à l’heure va tomber et s’éteindre la grande voix du siècle, Bossuet (1704). La France, au lieu de Colbert et de Louvo
. 828. Le 19 mai. Voir les récits de Voltaire (Siècle de Louis XIV), Bossuet (Or. fun. du prince de Condé), V. Cousin (La jeun
e. 892. Peintre français (1659-1743). Ses portraits de Louis XIV, de Bossuet , etc., sont célèbres. (Les voir au Louvre.) 893.
arez les réflexions austères que ce même sujet] inspire à Pascal et à Bossuet . 945. L’auteur raconte qu’un lépreux habitait, d
75 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
il avoue sincèrement qu’il n’y a point de poëme en prose. L’éloquent Bossuet voulait rayer quelques familiarités échappées à s
éfugiée dans les oraisons funèbres, où elle tient un peu de la poésie Bossuet et après lui Fléchier semblent avoir obéi à ce pr
la fin de notre beau siècle, ni de Massillon, ni de Bourdaloue, ni de Bossuet , ni de Fénelon ; mais le plus ennuyeux de nos pré
uit, la foule s’en empare. Dites-moi si Racine a persiflé Boileau, si Bossuet a persiflé Pascal, et si l’un et l’autre ont myst
i parlent ainsi ont reçu eux-mêmes une fort mauvaise éducation. Quand Bossuet , Fénelon, Pellisson, voulaient exprimer qu’on sui
marche simple, noble, aisée, décente, des Pellisson, des Fénelon, des Bossuet , des Massillon. On descend d’un style violent et
nt éloquent veut dire la vérité, et en France on ne peut pas la dire. Bossuet a menti avec une élégance et une force admirables
emercier. Monsieur, du portrait que vous avez bien voulu m’envoyer de Bossuet , de Fénelon et de Pascal ; vous êtes animé de leu
de soin ; et cependant elle n’a manqué ni au génie de Corneille et de Bossuet , ni à celui de Pascal, de la Fontaine et de Moliè
le sublime sera dans l’image, « Tout était Dieu, excepté Dieu même » ( Bossuet ) : voilà le sublime dans le simple. « L’univers a
e. « L’univers allait s’enfonçant dans les ténèbres de l’idolâtrie » ( Bossuet ) : voilà le sublime dans le figuré. « Il n’y a p
arts environné de l’éternité (la Rue) ; telle est cette expression de Bossuet , déjà citée, pour peindre le règne de l’idolâtrie
i de Démosthène ; il a été souvent celui de Cicéron ; il est celui de Bossuet . Écoutons Longin parlant de Démosthène. Après lui
ur), d’avoir quelque chose de dur (ce qui, dans Démosthène comme dans Bossuet , tient peut-être au caractère d’une expression br
e fable de la Fontaine, telle ode d’Horace, telle page de Cicéron, de Bossuet , ou de Racine, nous les présente tous les trois.
les et hardies, jointes à l’esprit créateur· Par là on prouverait que Bossuet et Newton ont été les plus grands poëtes de la te
ntiment et de l’harmonie, c’est l’invention. Par là on prouverait que Bossuet et Newton ont été les plus grands poètes de leur
e dire que j’en estime grandement les décisions. J’excepte ces mots : Bossuet , le seul éloquent entre tant d’écrivains qui ne s
il puisse être de cette trop grande partialité de M. de Voltaire pour Bossuet , que je respecte d’ailleurs plus que personne, je
ou l’envie s’efforcent inutilement de lui ravir. Fragments. Bossuet . — Pascal. — Fénelon. Qui n’admire la majesté,
Qui n’admire la majesté, la pompe, la magnificence, l’enthousiasme de Bossuet , et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécon
ure plus parfaite, et l’original des préceptes. Que dirai-je encore ? Bossuet fait voir plus de fécondité, et Pascal a plus d’i
? Bossuet fait voir plus de fécondité, et Pascal a plus d’invention ; Bossuet est plus impétueux, et Pascal plus transcendant :
si divers, peut-être qu’on voudrait penser comme Pascal, écrire comme Bossuet , parler comme Fénelon. Mais parce que la différen
l est vrai qu’on n’y trouve pas, aussi souvent que dans les écrits de Bossuet et de Pascal, de ces traits qui caractérisent une
les plus élevés ne sont jamais aussi grands que ceux de Fénelon et de Bossuet  : ce qui vient en grande partie de la différence
ualités dominantes excluent les autres ? Qui a plus d’imagination que Bossuet , Montaigne, Descartes, Pascal, tous grands philos
erait bien d’écrire et de penser toujours comme aurait écrit et pensé Bossuet . LXXIV. Tout son dans la musique doit avoir un é
Mme de La Fayette. 52. La Fontaine 53. Boileau 54. Racine 55. Bossuet 56. Fénelon, reçu académicien la même année qu
76 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
il y a quelquefois beaucoup de poésie dans la prose : les ouvrages de Bossuet , de Bernardin de Saint-Pierre et de Chateaubriand
s et même dans les sciences : Homère, Sophocle, Michel-Ange, Raphaël, Bossuet , Napoléon, sont des hommes de génie, et en même t
77 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
neuse et pressante dont il donna tant d’exemples dans ses débats avec Bossuet . » (Notice de M. Villemain.) On peut rapprocher d
tion, quand il dit « qu’on voudrait penser comme Pascal, écrire comme Bossuet , parler comme Fénelon ». Toutefois on s’était tro
78 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276
dmirable artifice du corps humain, on peut revoir un beau chapitre de Bossuet dans le même volume. 1. Dira l’impie, faut-il s
ntes notes dont nous avons profité, place ici cette sage réflexion de Bossuet  : « J’apporte en naissant cet amour du bonheur. L
79 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
exion frappante, exprimée avec force et avec noblesse, comme l’a fait Bossuet dans ce début si majestueux et si imposant de son
as de véritable gloire, sans la religion et la piété. C’est ainsi que Bossuet dans son Oraison funèbre du grand Condé 95, se pr
son éloge ; et ils ne pourront s’empêcher de remarquer que le célèbre Bossuet a craint de toucher ce point délicat de son histo
d’éloquence fut porté parmi nous à sa plus haute perfection. C’est à Bossuet qu’en est due la principale gloire. Aucun de nos
it, de la chaleur et de la vivacité du sentiment. Né pour le sublime, Bossuet en a exprimé toute la force et toute la majesté,
80 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVII. Genre épistolaire. »
célébrité, citons Cicéron, Pline le Jeune, Henri IV, Balzac, Voiture, Bossuet , Fénelon, Racine, madame de Sévigné, madame de Ma
81 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
pour l’ampleur du style, un second Démosthène, un autre Cicéron dans Bossuet , dans Bourdaloue, ces maîtres de la parole, repro
, Massillon, avec moins d’élévation, mais avec plus de correction que Bossuet , soutient l’honneur de l’éloquence. Non moins cor
aride et sèche d’une induction purement logique ; mais voyons comment Bossuet a su l’embellir sans en altérer la force : « La
ud ingenium quod solum par populus romanus imperio suo habuerit. » Et Bossuet , parlant de la reine d’Angleterre : « Son grand c
e l’objet en traits vigoureux et le grave profondément dans l’esprit. Bossuet , en parlant du polythéisme égyptien, dit : « Tout
isparaissante figure. » « Au lieu de déplorer la mort des autres, dit Bossuet , je veux désormais apprendre de vous à rendre la
dans le morceau suivant, tiré de l’oraison funèbre du grand Condé par Bossuet  : « Venez, peuples, venez, seigneurs et potentat
t. Ce tour est très propre à piquer l’attention. En voici un exemple. Bossuet , après avoir dit « que la santé n’est qu’un nom,
up plus terrible. Elle a pour caractère l’incertitude et la surprise. Bossuet , dans l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre,
ongtemps porté le faix, elle n’est pas même courbée sous la chute. » Bossuet . Orais. funèbre. D’une autre sorte est encore la
des vertus ou des vices, des qualités ou des défauts d’une personne. Bossuet trace ainsi le caractère de Cromwel : « Un homme
ans ce passage tiré de l’oraison funèbre de la duchesse d’Orléans par Bossuet  : « Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable ! où
s : « Glaive du Seigneur, quel coup vous venez de frapper ! » s’écrie Bossuet dans l’oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autrich
82 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XV. Genre didactique en prose. »
Calvin, Balzac, Descartes, La Rochefoucauld, Pascal, Nicole, Arnaud, Bossuet , Fénelon, La Bruyère, Bayle, Fontenelle, Montesqu
83 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
uivez ces conseils, vous parviendrez infailliblement à savoir écrire. Bossuet était rempli de la lecture de la Bible ; Démosthè
ù, Le héron au long bec emmanché d’un long cou. dans cette phrase de Bossuet  : « L’univers allait s’enfonçant dans les ténèbr
84 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
et dans la connaissance des hommes ; de ce prince, dont le choix des Bossuet et des Fénelon avait prouvé et honoré les lumière
oquence, sont Démosthène et Cicéron : parmi nous, ce sont Bourdaloue, Bossuet et Massillon. Le Sermon de ce dernier sur le peti
85 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
i a valu l’épithète de Bonhomme, épithète qui en vaut bien une autre. Bossuet en parlant de la gloire du Prince de Condé dit qu
de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons. ( Bossuet .) S’il est difficile de faire une période sembla
l leur apprend leur devoir d’une manière souveraine et digne de lui. ( Bossuet .) Il faut s’exercer à faire de belles périodes.
aux murs de Troie est l’accent naturel de la douleur et des regrets. Bossuet emploie souvent des apostrophes d’une énergie adm
nerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, madame est morte ? ( Bossuet .) » A cette exclamation, les sanglots des auditeu
ut du domaine de la poésie ; mais l’éloquence ne se l’interdit point. Bossuet dans l’oraison funèbre de la Reine d’Angleterre v
te, élevée, et toujours au-dessus des pensées ordinaires de l’homme. Bossuet est l’orateur qui a su mettre souvent la majesté
esprit une belle image en termes choisis, il parle avec magnificence. Bossuet dit de la Reine d’Angleterre fuyant de son royaum
86 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »
. Caractère des sept Rois de Rome. (Tiré de l’Histoire universelle de Bossuet .) Bossuet passe en revue avec une admirable préci
e des sept Rois de Rome. (Tiré de l’Histoire universelle de Bossuet.) Bossuet passe en revue avec une admirable précision le ca
urer au peuple qu’il se maintiendrait éternellement dans sa liberté. Bossuet , Histoire universelle. J.-J. Rousseau a dit avec
vains en prose, c’est dans les écrits des Fénelon, des Massillon, des Bossuet , des Saint-Pierre, des Buffon, etc., que nous pou
87 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378
el Lévy.) 1. Résoudre à ce passage. La Fontaine ne veut pas, comme Bossuet , nous effrayer par la nécessité de la mort, pour
le passage. 2. Lire l’Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans, par Bossuet . 3. Die pour dise, archaïsme fréquent jusqu’à L
uet. 3. Die pour dise, archaïsme fréquent jusqu’à La Fontaine. 4. Bossuet dit : « C’est une étrange faiblesse de l’esprit h
nstabilité de la vie et la tristesse de la mort aussi vivement que si Bossuet parlait : c’est quand le lieu commun devient un f
88 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468
ble, dont le zèle alarma ceux même qui applaudirent en lui un nouveau Bossuet . Sans raconter les événements qui suivirent, il c
tianisme. (Voir 2e recueil.) 2. Dans le panégyrique de saint André, Bossuet disait : « Les empereurs et les rois abaisseront
89 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
la célébrité à tout prix ; Une Médée, pour une femme furieuse ; Un Bossuet , pour désigner un grand orateur ; Le héros, pour
celle que nous allons citer et que nous devons au génie de l’immortel Bossuet  : La vie humaine est semblable à un chemin dont
orner la pensée et à en augmenter l’intérêt. Telle est celle-ci, dont Bossuet se sert pour exprimer ses regrets sur la mort d’H
étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. Bossuet , Bataille de Rocroi.   J’ajoute à ces tableaux la
90 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »
l’art de la prédication ; tandis que, chez les Français, nous verrons Bossuet , Bourdaloue, Massillon et Fléchier, tendre et arr
91 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
, si l’on ne connaît pas les règles principales de l’art dramatique ; Bossuet , si l’on ne sait ce que c’est que l’éloquence ; J
92 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
il la maîtrise2. Ainsi Fléchier n’est, le plus souvent, que disert ; Bossuet sera l’homme éloquent3. Les règles de l’art de bi
ui, au premier coup d’œil, paraissait devoir indisposer contre elles. Bossuet , ayant à traiter, dans l’oraison funèbre du grand
commencement un style pompeux et magnifique. Les oraisons funèbres de Bossuet et de Fléchier nous en fournissent assez d’exempl
e : Environnez ce tombeau ; versez des larmes avec des prières 113 ( Bossuet , Or. fun. de Condé). On trouve souvent dans les p
n substitue à la démarche simple, aisée et naturelle des Fénelon, des Bossuet , des Massillon. » Ce n’est pas qu’il n’y ait que
sage Machabée, et pour déplorer sa mort » l’harmonie était détruite. Bossuet commence par ces mots l’oraison funèbre de la rei
t c’est de là que le poète et l’orateur doivent les prendre ; Racine, Bossuet , Massillon, n’y manquent jamais. Quelquefois même
nnuit, et totum nutu tremefecit Olympum. (Æneid., IX, 106 ; X, 115). Bossuet déplore ainsi la fuite précipitée de la reine d’A
et déterminées. Telle fable de La Fontaine, telle page de Cicéron, de Bossuet ou de Racine, nous les présente tous les trois. L
n. Si nous lisons, Nullam in conspectu navem, l’image est effacée155. Bossuet loue la fierté avec laquelle Condé, proscrit et f
, le sentiment, ou la passion. Dans l’oraison funèbre du grand Condé, Bossuet , après la comparaison de l’aigle, ajoute : « Auss
ux de plaindre Le sort d’un ennemi, quand il n’est plus à craindre ! Bossuet , en prononçant l’oraison funèbre de la duchesse d
à apostropher des choses insensibles : « Glaive du Seigneur, s’écrie Bossuet dans l’oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autrich
llante, mais pathétique. Elle est noble et élevée dans ces paroles de Bossuet  : « Malgré le mauvais succès de ses armes infortu
que d’éloge : Vous avez travaillé vingt ans à vous rendre inutile. Bossuet , à madame de La Vallière : « Échappez-vous à vous
ettre trop souvent de telles comparaisons, ne se les interdisent pas. Bossuet , dans l’éloge de la reine d’Angleterre, voulant l
i qu’il attendait. Voyez un bel exemple de suspension, Verrin., V, 5. Bossuet emploie ce tour à la fin de l’oraison funèbre de
pomen., II, 36, 23 ; Esdras, I, 1, 2. 220. Isaïe, XLV, 1. Voy. Aussi Bossuet , Histoire universelle, huitième époque ; Josèphe,
93 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
étrange de prétendre rectifier les textes adoptés de Corneille ou de Bossuet  ; et cependant rien n’est plus nécessaire, car d’
la grammaire française et les imprécations de Camille ou d’Athalie ; Bossuet se dit du même ton que la définition de l’arithmé
différents d’interprétation : La Fontaine ne se dit pas du tout comme Bossuet . Le timbre de la voix devra être clair, élevé, le
happe du sein des peuples « ce je ne sais quoi d’inquiet », comme dit Bossuet , qu’ils ont au fond du cœur ; la démangeaison d’i
France avec la politique. L’histoire, qui ne pouvait guère citer que Bossuet et Voltaire, c’est-à-dire deux exceptions, a été
enversement de la société. L’obéissance ne lui est pas due ; car, dit Bossuet , il n’y a pas sur la terre de droit contre le dro
aient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile. Bossuet , d’un génie plus vaste et plus hardi, confondait
perdue dans l’antiquité devenait le fondement d’un monument immortel. Bossuet avait entrevu dans saint Augustin et dans Paul Or
de Pascal, restes mutilés de son grand ouvrage. Villemain 84. Bossuet orateur C’est sur le théâtre même de la grand
et que décorent à l’envi les arts et la victoire, qu’il faut entendre Bossuet , d’un accent ferme et mesuré, avec le respect d’u
tiquité païenne, et qui naquit sur les tombes des premiers chrétiens, Bossuet semble l’avoir créé, tant il se l’est rendu propr
nt. Voilà le double aspect d’élévation et de misère que nous découvre Bossuet  ; et quand il les a opposés l’un à l’autre avec u
chrétienne, qui prend son vol vers son créateur. M. Patin 85. Bossuet historien Quelle admirable revue de tous les
ble revue de tous les peuples ! Comme ils viennent tour à tour devant Bossuet témoigner de leur faiblesse et avouer que Dieu se
s veulent s’arrêter et faire halte ; il faut marcher, il faut courir. Bossuet pousse les uns sur les autres les siècles et les
change et renouvelle à son gré la figure du monde ; et, à la voix de Bossuet , l’antiquité semble se réveiller du tombeau pour
ière lui donnera une souplesse égale à celle de la plus vive pensée ; Bossuet l’emportera jusqu’à la plus haute poésie, sans l’
il avoue sincèrement qu’il n’y a point de poème en prose. L’éloquent Bossuet voulait bien rayer quelques familiarités échappée
t que dans le choix et l’emploi des moyens. « Ce n’est pas assez, dit Bossuet , à l’homme de bien de ne vouloir que ce qui est j
cience dix-sept volumes in-folio. Dans les temps plus modernes, c’est Bossuet se levant à deux heures du matin pour reprendre u
rge, de plus animé, de plus vivant, de plus éclairé que le cabinet de Bossuet lui-même ne pouvait l’être pour son élève. Il y a
cette éminente dignité des pauvres dans l’Église de Dieu, » comme dit Bossuet , qui nous met à leurs pieds. Quand vous redoutez
des idées claires et distinctes, comme disent à la fois Descartes et Bossuet . Cette distinction est le fond de ma philosophie
94 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274
die de Racine, tantôt l’histoire des origines du monde, racontées par Bossuet avec une grâce si majestueuse ! Quel plaisir de n
95 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
e pourrais vous en dire. Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet , Racine, Despréaux, employaient toujours le mot p
sous notre main ; par exemple, toutes les belles oraisons funèbres de M. Bossuet , de M. Fléchier, de M. Mascaron, du P. Bourdaloue
96 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
me année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue qu’ont parlée Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite pl
s, Port-Royal a contribué à la ruine de la scolastique. 3. Voir dans Bossuet (Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même
97 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
’idée de trouver de l’éloquence et de voir de grands orateurs dans un Bossuet , dans un Massillon ; et qui, tout en en demandant
98 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147
t-Simon a l’image toute familière, et la métaphore instinctive, comme Bossuet . 4. Sa cour, c’est-à-dire les personnes attaché
99 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
puissances, l’interprète des révélations divines ; en un mot, ce sera Bossuet . (Maury et La Harpe.) Eloquence politique.
;  Merci ne peut les défendre et ne paraît plus devant son vainqueur.( Bossuet .) ANALYSE. Forme. — Arrêtez-ici vos regards. C’
inqueur.(Bossuet.) ANALYSE. Forme. — Arrêtez-ici vos regards. C’est Bossuet qui parle, il s’agit sans doute d’un grand specta
, — D’après cette analyse de la forme, il est facile de remarquer que Bossuet , sans faire usage du pathétique proprement dit, n
100 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93
a sans relâche pour semer le bon grain. Il monta dans la chaire quand Bossuet en descendit. Son succès fut prodigieux, et jamai
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