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1 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
à déployer des talents réels, ne précéda pas de beaucoup le siècle de Cicéron . Crassus et Antoine paraissent avoir été les plus
e Cicéron. Crassus et Antoine paraissent avoir été les plus célèbres. Cicéron décrit très éloquemment les différences de leur s
r nous, ainsi que celles d’Hortensius, le contemporain et le rival de Cicéron , nous allons nous hâter de franchir les temps, et
Cicéron, nous allons nous hâter de franchir les temps, et d’arriver à Cicéron lui-même. Cicéron. Il est inutile de répéter
nous hâter de franchir les temps, et d’arriver à Cicéron lui-même. Cicéron . Il est inutile de répéter ici tout ce qui a é
aspirait moins à être modeste, et plus à être grand. Démosthène et Cicéron comparés. Les critiques de tous les temps ont
oup parlé, beaucoup écrit sur le mérite respectif de Démosthène et de Cicéron  ; et le parallèle de ces deux grands orateurs est
ères distinctifs et les mérites particuliers de chacun. Démosthène et Cicéron ne sont plus, à proprement parler pour nous, que
empire sur les âmes. Mais il est facile de concevoir aujourd’hui que Cicéron , qui a toutes les sortes d’esprit et toutes les s
tre plus généralement goûté que Démosthène, qui n’a pas cet avantage. Cicéron peut l’emporter devant les lecteurs, parce qu’il
osthène. Je proteste, dit Fénelon, que personne n’admire plus que moi Cicéron  : il embellit tout ce qu’il touche ; il fait des
je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron , que de la rapide simplicité de Démosthène ». Le
ence fut très court chez les Romains ; elle avait pris naissance avec Cicéron , elle expira avec lui. Rien de moins surprenant :
2 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »
Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. Au lieu de morceler, suivant l’usa
s discours qui pouvait le mieux remplir notre objet : le plaidoyer de Cicéron pour Milon, que l’on peut regarder comme le chef-
placer des soldats autour du tribunal et en divers endroits du Forum. Cicéron , qui défendait la cause de la raison, de la justi
n étalage de phrases étudiées ; c’était le véritable état de l’âme de Cicéron  ; et Plutarque rapporte que Milon, qui connaissai
’à ce que les juges fussent assemblés. Malgré toutes ces précautions, Cicéron fut réellement troublé, à l’aspect des soldats qu
pollicentur ». Un autre motif anime et soutient encore le courage de Cicéron  : la multitude des auditeurs, et le concours nomb
mque recreemur ». Ici commence le rôle si noble par lui-même, et que Cicéron va rendre si intéressant dans le reste du plaidoy
a été l’agresseur, et que c’est lui qui a tendu des embûches à Milon, Cicéron le prouve, par le récit même du fait, par ce chef
sur le meurtre d’Ératosthène ; ce qui ne diminue en rien le mérite de Cicéron , et prouve seulement avec quel succès il savait i
). 2º Sa haine. Clodius haïssait surtout, dans Milon, le défenseur de Cicéron , le fléau des crimes, son accusateur, etc. Milon
nt établie dans le cours de cet ouvrage, nous devons à la vérité et à Cicéron lui-même, de dire ici que cette seconde partie de
ite et la gloire même du meurtre de Clodius ; car l’on pouvait dire à Cicéron  : que Milon se soit défendu quand on l’attaquait,
nsi de la péroraison : elle passe généralement pour la plus belle que Cicéron ait faite : et il y a d’autant plus de mérite à a
r conséquent, d’indisposer le tribunal, est précisément le motif dont Cicéron va se servir pour émouvoir la pitié des juges.
emus » ? Milon était trop fier pour s’abaisser à des supplications ; Cicéron va prendre pour lui ce rôle si difficile à concil
On sait avec quelle chaleur Milon s’était employé pour le rappel de Cicéron  : c’est de cette circonstance mémorable que l’ora
ans être de l’avis de Milon et sans penser Comme lui, que si en effet Cicéron s’était montré, dans cette cause, aussi ferme qu’
e cours de son procès ; et se montra digne, jusqu’à la fin, de ce que Cicéron pensait, et avait dit de lui. 111. « Je crains
ui la mort de Clodius a été le plus utile. Avec quel défenseur ? avec Cicéron  ! — Pourquoi m’avez-vous rappelé dans ma patrie ?
3 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »
Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron . Après l’éloge de Socrate par Platon, celui de
r Cicéron. Après l’éloge de Socrate par Platon, celui de Caton par Cicéron eût été ce que nous eussions pu voir de plus inté
qu’aux cieux : Catonem cœlo œquavit. (Tacit.) Mais il nous reste de Cicéron plusieurs morceaux oratoires célèbres, dans le ge
es pirates. D’illustres personnages s’opposaient à la loi du tribun : Cicéron , alors préteur, monte, pour la première fois, à l
plan et la division naturelle de ce discours, l’un des plus beaux de Cicéron . La troisième partie est la plus brillante et la
bonheur, telles sont les qualités qui forment un général parfait, et Cicéron va nous prouver que Pompée les réunit. 90« Utin
esse audiatis » ? (Nos 31 et 33). Des talents militaires de Pompée, Cicéron passe à l’éloge de ses vertus domestiques. 93 «
la même beauté de style, de sorte que tout le monde est de l’avis de Cicéron , quand il dit : 94« Quare cum et bellum ita nec
(Nos 49 et 50). On sent, à chaque ligne de ce discours, que l’âme de Cicéron y était à son aise, et au niveau de son sujet : i
 : il était tout simple qu’il trouvât du plaisir à louer Pompée. Mais Cicéron louant César ; mais un républicain louant la tyra
té longtemps, aux yeux de bien des gens, une tache pour la mémoire de Cicéron . Peut-être n’a-t-on pas fait assez d’attention à
céron. Peut-être n’a-t-on pas fait assez d’attention à la conduite de Cicéron dans cette circonstance : avec un peu de réflexio
complices. Bien loin donc que ce discours puisse nuire à la gloire de Cicéron , nous le regardons au contraire comme un de ses t
s beau lieu commun sur le fracas et la gloire bruyante des conquêtes, Cicéron en vient au véritable sujet du discours, l’éloge
échappé à César de dire : J’ai assez vécu pour ma gloire. Quel parti Cicéron va tirer de cette exclamation d’un grand homme, e
ma meritorum ». Nous le demanderons maintenant à ceux qui ont fait à Cicéron un crime des louanges données à César : n’est-ce
4 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
ngtemps qu’elle l’empire de l’esprit et du goût. Rome n’a pas eu deux Cicéron , deux Horace, deux Virgile. Michel Ange, Raphaël,
s stoïcien avec Sénèque ; j’aurais voulu être le parfait citoyen avec Cicéron , l’homme juste, généreux, aimable, n’usant de son
ion publique. (Édition Hachette). 2. Ailleurs M. de Sacy juge ainsi Cicéron  : « Son traité sur les devoirs, De Officiis, res
mille ans, tout y est encore vrai et praticable comme le jour même où Cicéron l’écrivait ; tout y tend à former non-seulement l
ent entre l’âme de celui qui les lit et la belle et excellente âme de Cicéron . On y trouve et on y a relevé avec bien de l’amer
nête homme, et où la neutralité n’est pas possible quand on s’appelle Cicéron  ! Si vous prenez cette correspondance par son côt
us petits détails, on retrouve encore le grand écrivain, on reconnaît Cicéron  ; comme dans les plus beaux discours de l’orateur
es, l’homme d’esprit et l’homme aimable se laisse toujours entrevoir. Cicéron a plaidé quelquefois de mauvaises causes, je le c
citoyens. « Je sais que ce dernier point est contesté. On reproche à Cicéron de n’avoir pas compris son temps, de n’avoir pas
oui de sa mort, et d’avoir prolongé contre Antoine une lutte inutile. Cicéron n’a pas sauvé, il est vrai, les vieilles institut
ssé au monde un grand et rare exemple, celui du devoir jusqu’au bout. Cicéron se soumettant avec une froide raison à la nécessi
me paraît avoir réuni le plus de nobles et de belles qualités, c’est Cicéron , Cicéron orateur, philosophe, homme de lettres, C
t avoir réuni le plus de nobles et de belles qualités, c’est Cicéron, Cicéron orateur, philosophe, homme de lettres, Cicéron ho
alités, c’est Cicéron, Cicéron orateur, philosophe, homme de lettres, Cicéron homme d’État ! » 1. Écoutez avec quel accent
5 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
tion dans les esprits ; et c est d’après elle que les Aristote et les Cicéron ont établi en principe que le but de l’exorde éta
ien de plus juste et de plus sage que les réflexions d’Aristote et de Cicéron à cet égard. (Arist. Rhet. lib. iii, cap.  4 ; Ci
’avance un présage certain du gain de la cause. Le second discours de Cicéron contre Rullus, nous offre un modèle accompli de c
ar ce Rullus, alors tribun du peuple ; et c’est devant le peuple, que Cicéron vient combattre un projet si propre à séduire une
t d’art pour les surmonter avec le succès qui couronna le discours de Cicéron . Le grand point était d’en venir à l’objet même d
atilina, par exemple, qui entre tout à coup dans le sénat Romain ; et Cicéron , indigné de son audace, s’écriera : Quò usquè ta
antur. (Lib. iv). Aucun orateur n’a porté ce grand art plus loin que Cicéron  ; et il n’y a presque pas une de ses narrations o
quelconque. Il faut, ce que l’art ne donnera jamais, ce qu’Aristote, Cicéron et Quintilien n’enseignent point et ne peuvent en
ents, il s’en trouve un ou deux qui sont plus faibles que les autres, Cicéron conseille de les placer au milieu de ce corps de
a employés pour la défendre. Aussi la règle prescrite à cet égard par Cicéron , est-elle de donner à chacun de ces points intére
ipalement ; car, suivant la remarque du rhéteur Apollonius, citée par Cicéron et Quintilien, rien ne sèche si vite que les larm
6 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
sans rien suppléer, les préceptes qu’ils renferment. Ce n’est pas que Cicéron et Quintilien laissent rien à désirer sur le fond
t ni aux Athéniens du temps de Démosthène, ni aux Romains du temps de Cicéron . Par conséquent nos orateurs ne doivent point par
nous vivons. Elle ne doit pas non plus, à l’imitation des traités de Cicéron et de Quintilien, ramener perpétuellement le lect
principes de la rhétorique, j’ai suivi l’ordre consacré par Aristote, Cicéron et Quintilien. C’est le plus simple et celui que
es exemples, et qui indiquât sur chaque matière les beaux endroits de Cicéron , de Quintilien, de Longin, etc… » (Traité des étu
que devrait y rassembler tous les plus beaux préceptes d’Aristote, de Cicéron , de Quintilien, de Lucien, de Longin et des autre
qu’on joignît leurs textes à ceux des premiers. A côté d’Aristote, de Cicéron , de Quintilien, de Denys-d’Halicarnasse, de Longi
e l’habitude en général. Cette différence est clairement indiquée par Cicéron (De inv. Rh., l. II, n. 15), et par Quintilien. (
illeurs esprits de l’antiquité ont fait cas de cette méthode, puisque Cicéron l’estimait assez lui-même pour en avoir fait son
on a beau dire qu’elle ne peut produire aucun résultat utile ; ce que Cicéron ne croyait pas indifférent pour lui-même, je ne p
aient jamais ; ils regardaient la première comme la base de l’autre ; Cicéron la considère ainsi en plusieurs endroits de ses o
règles de l’art de bien dire. Cet art n’est pas facile ; Démosthène, Cicéron et les maîtres les plus célèbres en étaient persu
dont l’esprit est cultivé. Ce fut celle d’Antoine et de Crassus, que Cicéron regarde comme les deux plus grands orateurs de Ro
ome. (De clar. Orat., nos. 139 et 140.) C’est par cette éloquence que Cicéron amène le peuple romain à renoncer au partage des
: instruire l’auditeur, lui plaire et l’émouvoir. Erit eloquens, dit Cicéron , is qui ità dicet ut probet, ut delectet, ut flec
ude et le talent sont inséparables. « Le talent de la parole, selon Cicéron , ne doit pas être un talent nu et en quelque sort
avoir, tout apprendre, et beaucoup moins de nos jours que du temps de Cicéron et de Quintilien ; car les sciences en tout genre
mentorum in quibus latent, ex quibus sunt petenda. » (L. V. , c. X.) Cicéron définit le lieu, « un siége d’argument, et l’argu
mun des choses. (De Orat. l. II, n°. 138.) Son usage. Voici comment Cicéron et Quintilien recommandent l’usage des lieux : « 
nce, qui a échappé aux rhéteurs modernes, est clairement exprimée par Cicéron  : « Locus communis aut certæ rei quamdam continet
est encore plus sûr de faire parler l’utilité publique, surtout, dit Cicéron (de Orat., l. II, n°. 334), lorsqu’il est à crain
. Dans nos chambres législatives, on doit, je crois, s’exprimer comme Cicéron voulait qu’on s’exprimât dans le sénat romain, av
uable. (De orat., l. II, nos. 337 et 339.) C’est ce que Démosthène et Cicéron me semblent avoir l’un et l’autre merveilleusemen
s biens que dispense la fortune, ne méritent point par eux-mêmes, dit Cicéron , les louanges qui ne sont dues qu’à la vertu. Cep
blâmer, d’accuser, il ne doit pas ignorer la marche qu’il doit tenir. Cicéron , après avoir parlé de la manière de louer, la lui
garder d’imiter en tout les harangues judiciaires de Démosthène et de Cicéron . A Athènes et à Rome, l’éloquence du barreau se r
de l’argumentation et de l’habileté de l’orateur. Selon le conseil de Cicéron (de Orat., l. II, n°. 118), l’orateur du barreau
ces lieux. Nous allons donner une explication de ce système, d’après Cicéron et Quintilien. Ces lieux sont dans les personnes
es lieux d’argument. Les exemples sur chacun sont faciles à imaginer. Cicéron et Quintilien en donnent qu’il eût été trop long
iciaire. Nous terminerons ce paragraphe en rapportant un précepte de Cicéron , sur la manière d’étudier une cause judiciaire. «
ndiquer quelles sont les formes les plus ordinaires des raisonnemens. Cicéron n’en reconnaît que deux, le syllogisme et l’indu
er pour le poëte Archias. Un syllogisme comprend tout le discours de Cicéron pour le poëte Archias : On ne saurait disputer l
er le droit de cité romaine. Plaidoyer pour Milon. Le plaidoyer de Cicéron pour Milon roule sur trois syllogismes. La premiè
il pas dans le droit naturel et commun de pourvoir au salut de tous ? Cicéron raisonne de la sorte : Lorsque les lois sont imp
t aimer les belles-lettres. Dans le plaidoyer pour Roscius d’Amérie, Cicéron prouve qu’il n’est pas vraisemblable que son clie
vé, ni même rien allégué de cette nature contre l’accusé (n°. 13). » Cicéron laisse à l’auditeur le soin de tirer la conclusio
 » (Art de penser, IIIe. partie, ch. 14.) On trouve quelquefois dans Cicéron l’enthymème nu et sans aucune amplification ; mai
es. L’interrogation lui donne beaucoup d’énergie et de grâce. Lorsque Cicéron veut prouver que Pompée est très-habile dans l’ar
ouver les succès futurs d’un ambitieux à qui je chercherais à plaire. Cicéron use d’une induction pour prouver l’innocence de S
ori, à plus forte raison. (Quint. l. V, ch. 2.) A pari. 1°. A parì. Cicéron , toujours abondant en idées, fait un fréquent usa
n honteux rejeton d’une tige diffamée. A fortiori. 3°. A fortiori. Cicéron , appuyant la loi Manilia, c’est-à-dire, le plébis
udie sa cause. Souvent le sujet lui en fournit beaucoup : « Mais, dit Cicéron , les uns sont si peu importans, qu’ils ne mériten
uire, inconvénient moins rare que l’on ne pense. Antoine est loué par Cicéron comme l’orateur le plus circonspect qui fût jamai
ir ce qu’on lui propose et à faire ce qu’on lui demande ; ut is, dit Cicéron , qui nobis causam adjudicaturus sit, inclinatione
ispositions actuelles de ceux à qui il s’adresse. « Nous voulons, dit Cicéron par la bouche d’Antoine, un homme plein de sagaci
blesserait au lieu de leur être agréable. « Il y a trois moyens, dit Cicéron , de faire partager notre opinion aux auditeurs :
tache à sa personne. « Il importe beaucoup au succès de la cause, dit Cicéron , que les juges conçoivent une bonne opinion des m
es bienséances oratoires est parfaitement conforme à ce qu’en ont dit Cicéron et Quintilien. Le premier les fait consister à p
quod tradi arte non possit. » (De Orat., l. I, n. 132.) De l’aveu de Cicéron lui-même, rien n’est plus difficile à saisir, et
n seul mot qui pût offenser le peuple. » (L. XII, c. 9.) Exemples. Cicéron n’ignorait pas que Pompée désirait que Milon fût
e crime la conduite de ceux qui avaient porté les armes contre César. Cicéron relève et condamne la dureté de cette expression 
traire. » (Rh., l. II, c. 1.) « Les hommes dans leurs jugemens, dit Cicéron , cèdent plus souvent à l’influence de la haine ou
oie la plus sûre pour aller à la victoire. « On emploie ce moyen, dit Cicéron , lorsqu’il faut porter le trouble dans l’âme, et
des pleurs, il faut que vous pleuriez. (Boil., Art poét., ch. III.) Cicéron et Quintilien en ont fait avec raison un principe
que l’orateur doit apporter à son émotion un tempérament convenable. Cicéron , il est vrai, exige de son orateur qu’il pleure,
a haine, l’indignation, la compassion, la crainte, l’espérance, etc…. Cicéron , (De inv. Rh. l. I, n. 53 et seq.), en compte qui
i beaucoup de sa force. » (L. VI, c. 1.) Honneur. Honneur. Quoique Cicéron et Quintilien n’aient point parlé de ce sentiment
ncilier la bienveillance ou pour émouvoir, on en détruit l’effet, dit Cicéron , par des moyens contraires, en faisant succéder l
dicule. Le ridicule est en général dans ce qui choque nos habitudes. Cicéron dit qu’il réside dans un certain genre de bizarre
ouver place en toute espèce de cause. Ses effets. « Nul doute, dit Cicéron , que l’orateur n’ait intérêt à provoquer le rire,
pourtant rapport à lui. » (L. VI, c. 3.) Deux sortes de ridicule. Cicéron distingue deux manières principales de traiter le
le ridicule. Sa valeur est dans la prestesse et le mordant du trait. Cicéron appelle le premier de ces deux genres, facetum ;
La lecture réfléchie des meilleurs modèles, tels que les discours de Cicéron pro Murenâ, les satires d’Horace, les Lettres pro
leçons sur l’emploi du ridicule et l’usage de la raillerie. Écoutons Cicéron parlant des convenances à observer et de la mesur
délicat qui est tout-à-fait du goût attique. » (Orat., n. 88 et 89.) Cicéron , en permettant à l’orateur d’employer la railleri
t d’avoir préparé l’esprit des juges ou des auditeurs, ressemble, dit Cicéron , à un homme ivre, au milieu d’une assemblée à jeu
cipitamment du pathéthique. « Dès qu’une fois vous l’avez abordé, dit Cicéron , ne vous pressez pas de le quitter. Un raisonneme
à exciter les passions, on ne doit point y insister trop long-temps ; Cicéron en donne la raison par rapport à la pitié : « Rie
se simplement, plus il émeut. Exemples. Voyez dans la péroraison de Cicéron , pour Milon, son ami, et dans la harangue d’Antoi
ur la mort de César, l’artifice victorieux de ce genre de pathétique. Cicéron ne fait que répéter le langage magnanime et touch
ranquille, est plus intéressant dans sa noble constance, que ne l’est Cicéron en suppliant pour lui. Antoine ne fait que lire l
rs de véritables assemblées. D’ailleurs, du temps de Démosthène et de Cicéron , les lois étaient simples, générales, et en petit
ujourd’hui de plaider exactement comme on plaidait à Rome du temps de Cicéron ou de Quintilien, nous paraîtrait peut-être aussi
discours. L’ordonnance du discours est de deux sortes. « L’une, dit Cicéron , est indiquée par la nature même ; l’autre dépend
s à la première manière d’ordonner le discours. « La nature même, dit Cicéron , nous apprend combien un discours doit avoir de p
méthodique ; quelquefois même ce serait une faute de vouloir l’être. Cicéron , dans son plaidoyer pour Milon, ne fait pas march
, l. II, n. 318.) Il y a plusieurs sortes d’exorde. Selon le sujet, Cicéron distingue deux espèces d’exorde : le début simpl
d’abord au fait. L’exorde par insinuation. L’insinuation est, comme Cicéron l’a définie, un exorde qui, par une sorte de diss
r. Méthode d’insinuation. Quand la cause présente un aspect odieux, Cicéron nous indique le tour dont nous devons faire usage
comme le plus beau modèle en ce genre l’exorde du premier discours de Cicéron contre Catilina. L’exorde pompeux. Quelquefois
ène et Tite-Live peuvent nous servir de modèle en ce genre plutôt que Cicéron . Dans le sermon et le panégyrique. Le grand app
ratoires. » (Parag. VIII.) Ce principe est enseigné et pratiqué par Cicéron . Cette marche est celle que Cicéron a suivie dan
ipe est enseigné et pratiqué par Cicéron. Cette marche est celle que Cicéron a suivie dans ses plaidoyers, et particulièrement
doit embrasser toute l’étendue du sujet. Il faut bien se garder, dit Cicéron , d’y rien omettre d’essentiel à la cause, et à qu
eterre est : « Le bon usage de la bonne et de la mauvaise fortune. » Cicéron fournit aussi plusieurs exemples de divisions jus
questions et à porter plus sûrement la conviction dans les esprits ? Cicéron déclare formellement que sur ce point l’art est e
n défaut, et que le talent de l’orateur doit tout faire. Précepte de Cicéron à ce sujet. Cependant il donne à ce sujet un pré
raux. Alors la marche est à peu près uniforme ; voici ce que prescrit Cicéron  : Thèse, hypothèse. Il distingue deux sortes de
Le bon sens dicte ce précepte, et Quintilien l’appuie de l’exemple de Cicéron , qui, dans ses récapitulations, imagine souvent d
on, de pitié, de crainte, etc… « On place ordinairement à la fin, dit Cicéron , les mouvemens oratoires propres à enflammer les
oire des juges, (De inv. Rh., l. I, n. 52.) Il sera mieux encore, dit Cicéron , de récapituler en peu de mots les moyens de la p
ste champ aux émotions de l’âme, à l’indignation, à la commisération. Cicéron s’est très-étendu sur les moyens d’exciter ces de
e, et si elle ne dit rien de plus. » (Cic., de inv. Rh. l. I, n. 20. Cicéron enseigne pourtant, dans un autre endroit, que les
personnes, les temps, les lieux, les motifs. Elle sera claire, ajoute Cicéron , si les faits y sont à leur place et dans leur or
la longueur de la narration. » (De inv. Rh., loc. cit.) L’ordre que Cicéron recommande est le premier principe de la clarté ;
arti qu’il soutient. « Il importe beaucoup au succès de la cause, dit Cicéron , de présenter le fait sous un point de vue favora
ort de Claudius aurait dit : Les esclaves de Milon tuèrent Claudius. Cicéron dit : Les esclaves de Milon firent alors ce que c
ccupé que du désir de briller et de plaire ? Toutes les narrations de Cicéron sont pleines de naturel et d’adresse. On peut lir
rtager par différentes époques, ou par les différens genres d’objets. Cicéron nous en donne l’exemple dans ses discours contre
iminaire, la narration sera utilement différée. C’est ainsi qu’en use Cicéron , dans la milonienne. De la narration dans le pan
ire vous oppose. Elle fait partie de la confirmation. « Il n’y a, dit Cicéron , qu’une manière d’argumenter, elle embrasse la co
u’il témoigne toujours avoir bonne opinion de sa cause. C’est en quoi Cicéron réussit admirablement comme en tout : il parle av
rsaire et le couvre de confusion. (Quint., l. V, c. 14.) Méthode que Cicéron conseille dans la refutation. Quant à la méthode
ile, en traitant de la réfutation, de passer en revue (à l’exemple de Cicéron , de inv. rh., l. I, n. 42, et de Quint., l. V, c.
lièrement de l’art d’écrire. Importance de l’élocution. Opinion de Cicéron et de Quintilien à ce sujet. L’élocution est la
oratoris vis illa divina virtusque cernitur. (Cic., de Orat., l. II.) Cicéron dit dans un autre endroit qu’un homme sensé peut
s convenit, difficillima. (Quint., l. VIII, Proœm.) Apud homines, dit Cicéron , res ulla difficilior, neque major, neque quœ plu
es modifications. (Cours de belles-lettres, lecture 18.) Division de Cicéron et de Quintilien. Cicéron et Quintilien donnaien
belles-lettres, lecture 18.) Division de Cicéron et de Quintilien. Cicéron et Quintilien donnaient d’autres noms à ces trois
ux qui parlent bien. L’attention à bien prononcer est encore, suivant Cicéron , une partie essentielle du mérite de bien parler.
nière à se faire bien comprendre. Elle est d’une absolue nécessité. Cicéron regarde la clarté comme la première vertu du disc
st nécessaire. Tous les maîtres recommandent cette qualité du style. Cicéron veut que l’orateur « évite ce qui est trivial et
i l’oreille ne s’y reposent. Les endroits ostensibles du style, comme Cicéron nous l’enseigne, sont le début, les repos et surt
un effet désagréable à l’oreille. Deux choses charment l’oreille, dit Cicéron , le son et le nombre. (Orat., n. 165.) Il faut é
de syllabes réunies dans un petit espace de temps distinct et limité. Cicéron nous explique la nature et l’usage du nombre en c
que la corde est à la flèche, (L. VIII, c. 4) ; et qu’au jugement de Cicéron , les traits foudroyans de Démosthène frapperaient
ut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée. (Art poét. ch. I.) Cicéron avait dit avant lui : « Quelque agrément et quelq
écrire, et le mouvement qu’ils doivent lui donner. Exemples tirés de Cicéron . Remarquez comme cette phrase est bien disposée
alance d’un paisible repos ; elle peint à l’oreille. On sent bien que Cicéron n’aurait pas employé une phrase semblable dans se
u style semble d’abord imiter la marche de Clodius : pour la peindre, Cicéron n’emploie que des mots courts, des phrases coupée
s’accorder avec la pensée. Il faut éviter l’affectation à ce sujet. Cicéron proscrit toute espèce de recherche et d’affectati
t de douceur ? » (L. II, c. 1.) « Donc, celui-là seul, comme le dit Cicéron , est véritablement éloquent, qui dit les petites
lées du peuple, et dans celles d’un conseil ou d’un sénat. « Ici, dit Cicéron , on doit s’énoncer avec moins d’appareil, car c’e
s à émouvoir et à persuader. Ton propre à l’éloquence de la chaire. Cicéron , en déterminant le caractère d’élocution qui conv
ertus ; c’est le but qu’on doit se proposer. Il convient alors, selon Cicéron (Orat., n°. 72) et Quintilien (l. VIII, c. 3), de
nécessaire, même dans ce genre, dit Rollin (développant un passage de Cicéron qu’il applique à cette matière), que les ornemens
ercevoir. » (Ibid., au mot finesse.) Un habitant de Laodicée, ami de Cicéron , ayant été député à Rome sous la dictature de Cés
s, lui dit-il, solliciter la liberté de mon pays. Fort bien, répondit Cicéron  ; si vous réussissez, nous vous ferons notre amba
hoix. La phrase et la période sont indiquées par la nature. Suivant Cicéron (Orat., n. 198), la période aussi bien que la sim
à l’exclusion de l’autre. Il faut entremêler ces deux sortes de style Cicéron recommande expressément de faire de tous deux un
lettre r est rude, l’l est coulante, l’s est sifflante, l’x est dure. Cicéron nous recommande de choisir des mots qui aient un
mieux le rapport qui existe entre tous les deux. La simple phrase que Cicéron appelle incise, incisum, doit être nombreuse. « I
es gagne, et quelquefois l’admiration les entraîne. » (L. VIII, c. 3) Cicéron avait dit avant lui : « Toute éloquence qui ne ca
un beau mouvement d’éloquence dans le passage suivant du plaidoyer de Cicéron pour Milon. « Enfin, juges, je vous le demande ;
ses sentimens, et, pour ainsi dire, de les revêtir, de les habiller. Cicéron dit qu’elles sont dans le discours ce que sont le
ymie. La métonymie emploie 1°. la cause pour l’effet. Exemple : lire Cicéron , Virgile, pour dire les ouvrages de ces auteurs.
mble, pour il me semble. Nous employé au lieu de je, a de la dignité. Cicéron a dit, dans une lettre à Brutus : « Nous avons im
style soutenu. (L. VIII, c. 6.) On dit les Alexandre, les César, les Cicéron , les Démosthène. Ces noms pluriels font concevoir
et un nom propre pour un nom commun. L’orateur romain, pour marquer Cicéron  ; l’orateur athénien, pour désigner Démosthène ;
ont défectueuses, 1°. quand elles sont tirés d’objets bas, dégoûtans. Cicéron reprochait à un orateur de son temps d’avoir appe
parfaitement clair, comme dans ces vers où Catilina dit en parlant de Cicéron  : Sur le vaisseau public ce pilote égaré Présent
er une idée pénible, à la présenter sous une forme moins désagréable. Cicéron après avoir raconté l’événement de la mort de Clo
r un amas de pensées et d’expressions qui tendent toutes au même but. Cicéron , en défendant Ligarius, reproche à l’accusateur d
coupable. Effet de l’amplification dans le discours. Quintilien et Cicéron regardent l’amplification comme l’âme du discours
e ainsi que lorsqu’il est assuré d’une réponse favorable. Exemples. Cicéron emploie ce tour pour justifier C. Rabirius, accus
de la nouveauté. On en trouve un exemple dans l’exorde du discours de Cicéron pour la défense de Roscius d’Amérie. L’orateur ét
victoire que nous remportons. Exemples. On connaît ce beau début de Cicéron qui, ne pouvant contenir la vive indignation de s
apitaine. » (Orais. fun. de Turenne.) Dans son plaidoyer pour Milon, Cicéron attribue la mort de Clodius à la vengeance divine
Nos bons orateurs sont pleins aussi de ces grands traits. Exemples. Cicéron , en parlant du cas où en tuant un homme, on ne fa
ées. Dans la première catilinaire, la patrie personnifiée s’adresse à Cicéron pour lui demander vengeance des attentats de Cati
pour lui demander vengeance des attentats de Catilina. Exemples. «  Cicéron , que fais-tu ? Quoi ! celui que tu reconnais pour
lèrent des yeux de tous leurs habitans. » (Orais. fun. de Turenne.) Cicéron s’écrie en s’adressant à César : « Non, César, to
vous convient d’extirper ces chimères, Épouvantails d’enfans, etc…. Cicéron a recours à cette figure pour se moquer de Pison,
connaisse et qui n’admire l’ironie qui fait l’exorde du plaidoyer de Cicéron pour Ligarius. Tantôt sérieuse. Cette figure n’
ns les historiens, etc… « Tel est ce passage du Traité de l’amitié où Cicéron vante les prérogatives de cette vertu. « Les amis
Telle est la méthode indiquée par Quintilien (lœ cit.)  ; et, suivant Cicéron , le fondement de la mémoire est l’ordre. Ordo es
e croyaient pas que l’on pût être éloquent sans l’action. Actio, dit Cicéron , in dicendo una dominatur. Sine hâc summus orator
rait-ce, dit-il, si vous l’eussiez entendu lui même  ? Ce mot, ajoute Cicéron qui rapporte ce fait, faisait assez sentir combie
arfait. » (L. XI, c. 3.) Elle a deux parties, la voix et le geste. Cicéron appelle l’action une espèce d’éloquence du corps
nsées dans l’âme des auditeurs. Nous suivrons la division établie par Cicéron . Nous traiterons dans un premier article de la vo
me. L’accent oratoire est aussi varié que les sensations. Il y a, dit Cicéron , une voix pour la colère, une pour la compassion,
lheureuse mère fondre en larmes et mourir de douleur. » Ses yeux, dit Cicéron , sa physionomie, ses gestes furent si pathétiques
ommes. » En prononçant ces mots, pour les plus courageux des hommes, Cicéron a bien autrement appuyé qu’en disant ceux-ci : il
t porté à une perfection incroyable. On voit le fameux Roscius défier Cicéron de rendre ses pensées par le langage ordinaire, a
ut le corps qui contribue beaucoup à l’action, et qui, au jugement de Cicéron , y a plus de part que les mains mêmes. » (Loc. ci
yens de se former à l’art de parler et d’écrire. Trois moyens, selon Cicéron et Quintilien, contribuent à former l’écrivain et
e temps, mais sérieusement et pour en tirer du fruit. « Il faut, dit Cicéron , lire les poètes, connaître l’histoire, avoir con
ersibus annes Mæoniumque bibat felici pectore fontem. Quintilien et Cicéron ont pensé de même. Le premier dit que « c’est dan
s’approprieront, en quelque sorte, leurs couleurs et leurs pinceaux : Cicéron , par la bouche de Crassus (De Orat., l. I, n. 155
se sentira quelque attrait et une sorte d’inspiration. La plume, dit Cicéron , est le meilleur maître d’éloquence : Stylus opti
a été permis et conseillé. Virgile a marché sur les traces d’Homère, Cicéron sur celles de Démosthène, Horace sur celles de Pi
.), comme Apollon inspirait sa prêtresse. « Si l’on veut réussir, dit Cicéron , il est nécessaire de trouver d’abord un excellen
. Page 13, ligne 29, lisez à la suite : Le sens de ces paroles de Cicéron et de Quintilien est que pour trouver ce qu’on do
ouer, célébrer quelqu’un ; et dans celui du mot laudatio, employé par Cicéron pour exprimer la même idée. (De orat., liv. II, n
oit voiler les taches de la vie de son héros. 1. Voyez avec quel art Cicéron excuse les Romains qui avaient suivi le parti de
de la contestation ; c’est en ce sens que nous l’entendons ici. 2. Cicéron , au premier livre, de inventione rhetoricâ, nos. 
us abstiendrons en conséquence de les rapporter en détail. D’ailleurs Cicéron lui-même abandonne cette théorie, ouvrage de sa j
s long-temps comme un supplément nécessaire aux ouvrages oratoires de Cicéron et de Quintilien. Nous y avons puisé tout ce qui
éteurs épichérème (en grec ἐπιχειρῶ, j’attaque, je fais des efforts.) Cicéron donne d’excellens préceptes et de beaux exemples
s Epiri ? etc. (Tit. Liv., l. XXXII.) Dans la Milonienne, n°. 59, où Cicéron e plique la raison pour laquelle Milon avait affr
eine Boadicée. Brigantes fæminâ duce, etc… (Tagit. in vitâ Agricol.) Cicéron , offre beaucoup d’exemples des trois espèces. Voy
ent. 1. On trouve un bel exemple de ce précepte dans le plaidoyer de Cicéron , pour A. Cluentius, que sa mère avait traité avec
inion de Silanus (Sall., de bell. Catil., n°. 51) avec quelle finesse Cicéron attaque l’autorité de Caton et de Sulpicius sans
elon une graduation marquée. Ce principe est enseigné et pratiqué par Cicéron . Nécessité de méditer le sujet pour faire un bon
on but. Moyens d’y arriver. De l’arrangement des preuves. Précepte de Cicéron à ce sujet. Précepte de Quintilien. Lequel des de
repos dans l’exposition des preuves. 1. Voyez le résumé partiel que Cicéron a fait au milieu de la confirmation de son discou
sa cause. Il doit être de sang-froid dans la discussion. Méthode que Cicéron conseille dans la refutation. Où il faut placer l
ts élocution, diction et style. Importance de l’élocution. Opinion de Cicéron et de Quintilien à ce sujet. Opinion de Voltaire
yle. Division de Denys d’Halicarnasse. Adoptée par Blair. Division de Cicéron et de Quintilien. En quoi consistent le style sim
ns. Nécessité d’accorder le style avec les pensées. Exemples tirés de Cicéron . Exemples tirés du Fléchier. (1). La reine Marie
anciens y mettaient la plus grande importance. (1). Les traités de Cicéron et de Quintilien sur l’art oratoire, sont remplis
point sensibles à l’harmonie de ces vers, on pourrait dire d’eux avec Cicéron  : Quas aures habeant, aut quid in his homini simi
7 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
emples, et qui indiquât sur chaque matière les plus beaux endroits de Cicéron , de Quintilien, de Longin, etc. » Fénelon avait
ouvrage y rassemblerait tous les plus beaux préceptes d’Aristote, de Cicéron , de Quintilien, de Lucien, de Longin, et des autr
d’établir les principes généraux de l’art oratoire après Aristote et Cicéron . En effet, nos jeunes rhétoriciens ont sans cesse
s mains de nos élèves les grands traités didactiques d’Aristote et de Cicéron , qu’ils connaissent au moins, outre les règles fo
aires à toute espèce d’enseignement. Nous avons donné, à l’exemple de Cicéron , plus de développement à la partie de l’Élocution
orps de préceptes nommé Rhétorique. Non eloquentia ex artificio, dit Cicéron , sed artificium ex eloquentia (de Orat., I, 32).
résomptueux mépris, ni un respect superstitieux et servile. Aristote, Cicéron et Quintilien, pour les orateurs ; Aristote, Hora
la Prononciation, le Geste et la Mémoire. Aristote n’en a rien dit ; Cicéron et Quintilien y ont consacré peu de place dans le
scours ; et ce dernier devoir de l’orateur, qui était, au jugement de Cicéron et de Quintilien, le plus difficile de tous, l’es
ses parties sont arrangées autrement que dans la forme philosophique. Cicéron nous donne un exemple de cet arrangement dans l’e
proposition, ou des prémisses dont elle est la conséquence immédiate. Cicéron , de Inventione, I, 34, appelle l’épichérème ratio
uneri impares, cur tam ambitiosi ? si pares, cur tam negligentes ? » Cicéron emploie cet argument dans le discours contre Céci
erné cette île en qualité de préteur. Cécilius voulait être préféré à Cicéron  : il était ami secret de Verrès, et ne cherchait
cherchait à faire tomber la cause entre ses mains que pour la trahir. Cicéron , après avoir rapporté une énorme concussion de Ve
s. Tubéron accusait Ligarius de s’être battu en Afrique contre César. Cicéron justifie l’accusé par la conduite de l’accusateur
Les lieux extrinsèques sont ceux qui ne naissent point du sujet même. Cicéron les appelle en général témoignages 26, et il les
C’est là peut-être ce qui avait engagé des hommes tels qu’Aristote et Cicéron à consacrer un ouvrage particulier27 à la doctrin
auxquels tous les grands orateurs se sont conformés ! Il importe, dit Cicéron , au succès de la cause, que les juges conçoivent
que beau qu’il paraisse, ne sera point éloquent. Voulez-vous entendre Cicéron parler comme Platon en cette matière ? Il vous di
st par les passions que Démosthène a régné dans la tribune d’Athènes, Cicéron dans celle de Rome, et Massillon dans nos temples
i nous avons de l’honneur, n’est plus étranger pour nous. On voit que Cicéron ne donne point ici de préceptes, et qu’il conseil
angé un chapon, commence son plaidoyer par ce grave début, traduit de Cicéron (pro Quintio, c. 1) : Messieurs, tout ce qui peu
t d’avoir préparé l’esprit des juges ou des auditeurs, ressemble, dit Cicéron (Orat., c. 28), à un homme ivre au milieu d’une a
xcités par le discours. Rien ne tarit si aisément que les larmes, dit Cicéron (ad Herennium, II, 31 ; de Invent., I, 55) : nih
nciens avaient ici plus de liberté, et nous entendrons tout à l’heure Cicéron lui-même recommander de ne pas être trop court da
ne les épuisez pas, et réservez tes grands coups pour la péroraison. Cicéron , ayant à raconter dans la cinquième Verrine le su
s des blessures honorables qu’il avait reçues dans plusieurs combats. Cicéron nous apprend aussi (Orat., c. 38) qu’il fut inter
rit d’observation qu’il porta dans toutes les connaissances humaines. Cicéron a traité le même sujet avec sa propre expérience
âce ; s’il est bon, il aveugle sur les défauts du reste de l’ouvrage. Cicéron a dit : Vestibula honesta, aditusque ad causam f
et embarrassent la mémoire. » Nous devons conclure de ces paroles que Cicéron n’exigeait proprement de l’exorde cette troisième
modernes qui ont répété les préceptes des anciens sur l’art oratoire. Cicéron veut aussi, et c’est un des meilleurs préceptes d
n blesse dès l’entrée, on prépare un mauvais accueil à tout le reste. Cicéron donna un bel exemple de cet art quand il osa se d
lui procurant un repos tranquille et une retraite assurée. Cependant Cicéron entreprend de la faire rejeter par le peuple même
beau triomphe de l’art oratoire, s’écrie-t-il, en faisant l’éloge de Cicéron  : Te dicente, legem agrariam, hoc est alimenta s
ce. Cette règle est puisée dans la nature. De tout ce qui existe, dit Cicéron , il (l’est rien qui en naissant se développe tout
près de la place qu’il choisit, s’en éloignèrent avec horreur. Alors Cicéron , qui, en qualité de consul, présidait l’assemblée
e l’accusé70. Quand on lit les Catilinaires, sans cesse on applique à Cicéron ce qu’il a dit de Démosthène (Orat., c. 7) : « Il
ence, blâme la méthode des divisions. Il préfère l’ordre prescrit par Cicéron , cet ordre qui, par l’enchaînement des preuves et
’il marche avec ordre, éclairé par la raison et dirigé par le goût71. Cicéron lui-même, quoique sa méthode ne soit pas toujours
rre contre Mithridate, roi de Pont, et contre Tigrane, roi d’Arménie, Cicéron entreprend de prouver trois choses : « 1º que la
mort de Clodius, aurait dit : les esclaves de Milon tuèrent Clodius. Cicéron dit : les esclaves de Milon firent alors ce que
de le défendre, donnez-lui des mœurs pures, austères, irréprochables. Cicéron , défendant Roscius, injustement accusé du meurtre
donnera encore un exemple d’un récit également court et intéressant. Cicéron décrit ainsi le combat entre Clodius et Milon81 :
les différentes natures d’objets. La chose se conçoit très aisément. Cicéron en présente d’excellents modèles dans les nombreu
ttera les plus légères et les moins concluantes. « Quelques-unes, dit Cicéron (de Orat., II, 76), quoique bonnes en elles-mêmes
e ; mais s’il est faible, c’est avec raison qu’elle est condamnée par Cicéron , qui veut (de Orat., II, 77) qu’on débute par des
faut placer ce que les rhéteurs nomment l’Amplification. « C’est, dit Cicéron , une manière forte d’appuyer sur ce qu’on a dit,
s, ou même d’insister mal à propos sur celles qui doivent intéresser. Cicéron avoue de bonne foi qu’il avait commis cette faute
sur les rochers, et leurs restes n’y trouvent point de repos, etc. » Cicéron nous apprend (Orat., ibid.) que, lorsqu’il pronon
hèses ? Il aurait dû, même dans la suite, être plus réservé : Imitez Cicéron , disait d’Aguesseau, mais quand Cicéron imite Dém
, être plus réservé : Imitez Cicéron, disait d’Aguesseau, mais quand Cicéron imite Démosthène. Cicéron lui-même, éclairé par
z Cicéron, disait d’Aguesseau, mais quand Cicéron imite Démosthène. Cicéron lui-même, éclairé par le goût et l’expérience, re
revient contre celui qui l’a lancé. « Nous avertirons l’orateur, dit Cicéron (Orat., c. 26), den’employer la raillerie ni trop
aisanterie se croient assez forts pour avoir le droit de les oublier. Cicéron lui-même ne les a pas toujours suivies. Quoiqu’il
ariés toute la substance d’un long discours. « Vous pouvez alors, dit Cicéron (de Inventione, I, 52), en reproduisant votre con
accablante disgrâce, du deuil de sa famille et de ses proches ; mais Cicéron n’avait point cette ressource. Milon n’était pas
nt bravés par un homme dont le sort était entre leurs mains. Que fait Cicéron  ? Il prend sur lui le personnage de suppliant que
aquelle son défenseur ne put le soustraire, était l’exil. Voici comme Cicéron le fait parler105 : « Que les Romains, dit-il, qu
eté douce et qui n’éclate point en invectives : pour l’adoucir encore Cicéron ajoute quelque chose d’affectueux et de touchant.
s ne dérogeaient-elles pas à la noble fermeté du caractère de Milon ? Cicéron va au-devant d’un tel reproche107 : « Et ces disc
voyez. » C’est par ce mélange alternatif de fierté et de douleur que Cicéron réunit en faveur de Milon le double intérêt de l’
juges étaient des hommes choisis, et il s’en trouvait parmi eux à qui Cicéron était redevable de son retour : « Infortuné, s’éc
par qui je l’ai été sont arrachés de mes bras ? » N’oublions pas que Cicéron , qui plaidait, était l’égal du président du tribu
ient tout, n’y verront jamais une faute. Des critiques ont reproché à Cicéron d’être quelquefois un peu trop verbeux. Ce qu’il
Montaigne117, est étouffé par ses longueries d’apprêts. L’exemple de Cicéron est peut-être une des raisons qui ont contribué à
ilité du style, c’est-à-dire un style où le travail ne se montre pas. Cicéron doit un de ses plus grands charmes à la facilité
eille est blessée. Que l’on traduise ainsi le début des Paradoxes de Cicéron  : Animadverti, Brute, sæpe M. Catonem, avunculum
i, comme partout ailleurs, il évitera l’affectation et la contrainte. Cicéron (Orat., c. 44) condamne avec raison Théopompe, po
fussent point sensibles à cette harmonie, on pourrait leur dire avec Cicéron (Orat., c. 50) : Quas aures habeant, aut quid in
t rapides ; tantôt fortes et impétueuses, tantôt douces et coulantes. Cicéron , voulant prouver que Milon n’était point parti de
du style semble d’abord imiter la marche de Clodius. Pour la peindre, Cicéron n’emploie que des mots courts, des phrases coupée
eulement lui reprocher d’avoir traduit avec un peu trop de négligence Cicéron et Quintilien. Il suffira, je crois, pour justifi
ira, je crois, pour justifier les anciens rhéteurs, de laisser parler Cicéron , qui n’a fait que développer leur doctrine. Il sa
mple ; dans les grandes, le sublime ; dans les médiocres, le tempéré. Cicéron trouve aisément, dans sa carrière oratoire, des e
s anciens traçaient une ligne de démarcation entre ces divers genres. Cicéron dit hautement le contraire, et c’est toujours lui
style simple. Les observations précédentes, où nous avons entendu Cicéron parler surtout du style simple avec une complaisa
e goût consiste à ne pas s’y tromper. « Rien de plus inconvenant, dit Cicéron (Orat., 21), que d’aller, si l’on plaide devant u
uance entre les deux autres ( utroque temperatus, ut cinnus amborum , Cicéron , Orat., c. 6), est surtout propre aux sujets agré
f sentiment de plaisir, plus tôt nous nous en lassons. « Il faut, dit Cicéron , dans l’éloquence comme dans la peinture, des omb
ujet, il y a des différences qui exigent de la variété dans le style. Cicéron (Orat., c. 21) a distingué ainsi les attributs de
jours fixes et déterminées. Telle fable de La Fontaine, telle page de Cicéron , de Bossuet ou de Racine, nous les présente tous
bien un nom propre pour un nom commun. L’orateur romain pour marquer Cicéron  ; le destructeur le Carthage et de Numance, pour
liger cette étude, que les plus grands écrivains n’ont pas dédaignée. Cicéron parle ainsi des tropes et des figures de mots : «
d’un même nom, etc.173. » On voit par la précision de ces détails que Cicéron , à une époque même où il avait élevé si haut la g
, quasi gestus orationis . Nous avons vu que c’était l’expression de Cicéron (Orat., c. 25). Les Grecs les concevaient de même
. Mais il est tout simple qu’après s’être ainsi trompé, il reproche à Cicéron d’avoir compris parmi les figures plusieurs forme
es du discours qui, suivant lui, ne sont point des figures. C’est que Cicéron n’a jamais cru que des figures fussent des façons
le de conformité entre cet ouvrage et ceux que l’on ne conteste pas à Cicéron . Il ne faut jamais perdre de vue cette idée en li
re ou à son auditeur, en se chargeant lui-même de répondre pour eux. ( Cicéron , pro Roscio Amerino, c. 19 ; pro lege Manil., c. 
paix que, malgré vos pertes, vous avez tant de fois refusée ! etc. » Cicéron , pro Balbo, c. 5 : O nationes, urbes, populi, re
naires, et quelquefois même les morts, dont elle ouvre les tombeaux. ( Cicéron , in Catil., I, 11 ; pro Murena, c. 19 ; pro Balbo
logisme. Ainsi, dans le plaidoyer pour Sext. Roscius d’Amérie, c. 19, Cicéron feint un court dialogue entre lui-même et l’accus
n de ceux que l’on met en scène le langage convenable à sa situation. Cicéron , dans cet ouvrage de sa jeunesse intitulé Rhétori
son courage, l’assassin le perça de son épée. » Il me semble, ajoute Cicéron , que dans cet exemple on a donné un langage conve
es yeux. lllum absens absentem auditque videtque. (Æneid., IV, 83.) Cicéron nous représente ainsi Verrès : Stetit soleatus p
peindre un préteur du peuple romain dans l’attitude où le représente Cicéron , appuyé nonchalamment sur une femme : ces deux mo
peut échauffer l’imagination de l’auditeur, ni exciter ses passions. Cicéron (de Orat., I, 28) exige de l’orateur la diction p
tant d’autres tableaux qui nous mettent sous les yeux la chose même. Cicéron , jeune encore, et voulant, pour s’exercer au styl
eut faire entendre. L’ironie socratique est fameuse dans l’antiquité. Cicéron (in Pison., c. 24) a recours à cette figure pour
ssi cette figure antilogie, contradiction. Ainsi, dans le discours de Cicéron contre Cécilius, chap. 6, etiam si tacent, satis
ou descend par degrés d’une chose à une autre. Tel est cet endroit de Cicéron (in Verr., V, 66) : « C’est un crime de mettre au
qui parle ; il ne sait ou ce qu’il doit dire ou ce qu’il doit faire. Cicéron (de Orat., III, 56) rapporte que les ennemis même
fait corps avec lui. Nous terminerons ici l’énumération des figures. Cicéron , après avoir montré rapidement les ressources que
un écrivain qui cite ce morceau sans le traduire, tous les moyens que Cicéron indique ailleurs de rendre l’exorde insinuant, la
e on en aura surtout, si on observe, ce que Marmontel ne dit pas, que Cicéron ne parle ici que des figures dépensées (comme ail
r la lutte du forum, sans tous les prestiges du geste et de la voix ? Cicéron continue : « L’orateur qui aspire à la perfection
et tous les degrés201. » On trouve dans un ouvrage de la jeunesse de Cicéron quelques développements sur la prononciation ; il
ciens en fassent très souvent une cinquième partie de l’art oratoire. Cicéron n’en parle pas dans l’Orateur, et il n’en dit pre
en Phormion (ibid., II, 18) osait parler de la guerre devant Annibal. Cicéron , qui, dans ses dialogues sur l’Orateur, réclame p
la jeunesse romaine qui prétendait aux charges et aux distinctions ? Cicéron nous l’apprend dans l’ouvrage où il raconte ses é
jurisconsultes, et plusieurs fréquentaient aussi les rhéteurs grecs ; Cicéron , jusqu’à sa préture, s’était exercé le plus souve
tres ( ad quos juventus conveniat ), remplit de nouveau leurs écoles. Cicéron lui-même, quoique préteur, se dédommagea de la co
r cet argument d’une cause usitée alors dans l’école, in ludo, et que Cicéron (de Orat., II, 24) donne comme un exemple des suj
t à Rome des écoles de rhétorique, et l’on déclamait déjà du temps de Cicéron (Brut., c. 90). Les exercices recommandés par Qui
σαρα), καὶ τῆς χειρὸς ἐκϐαλεῖν ἔνια τῶν γραμματίων. Plutarque, Vie de Cicéron , c. 39. 23. D’Aguesseau. 24. Cicéron, de Inv.,
γραμματίων. Plutarque, Vie de Cicéron, c. 39. 23. D’Aguesseau. 24. Cicéron , de Inv., II, 15, paraît distinguer ces deux mots
vres. Boèce a commenté et développé en sept livres le court traité de Cicéron . 28. La Bruyère. 29. Aristote, Rhétor., II, 1.
aubriand. 34. Fénelon. 35. Gibert. 36. Batteux. 37. Fénelon. 38. Cicéron , de Orat., II, 45. Voy. aussi Quintilien, IV, 2.
énelon. 38. Cicéron, de Orat., II, 45. Voy. aussi Quintilien, IV, 2. Cicéron dit même, dans un ouvrage philosophique, en rappo
; ne fortuna mea desit, videte. Tit. Liv., VI, 18. 47. Fénelon. 48. Cicéron , de Orat., II, 53. 49. Orat., c. 37 et 38. 50.
lem… De Orat., II, 19, etc. Telles sont les expressions ordinaires de Cicéron et de Quintilien, toutes les fois qu’ils parlent
a question, le préparer à tous les développements qui doivent suivre. Cicéron lui-même nous explique ce mot, Part. orat., c. 8 
Rollin. 64. Voltaire. 65. Maury. 66. Act. Apost., XVII, 22. 67. Cicéron , ad Herenn., I, 7 ; de Invent., I, 18. 68. Nihi
αχὺ, ἢ τῷ συντόμως, ἀλλὰ τῷ μετρίως. (Arist., Rhetoric., III, 15.) Et Cicéron d’après lui, de Orat., II, 19. 78. De Invention
plioris, minus fatigat, quam durum arduumque compendium (IV, 2). 80. Cicéron , Partit. Orat., c. 9. 81. L’orateur semble avoir
ns, et ῥυθμοί, l’harmonie de la période, est clairement expliquée par Cicéron , Orat., chap. 55 : Omninoduo sunt, quæ condiant
. 196. Crevier. 197. Il ne faut pas oublier que, dans le système de Cicéron , dont nous avons déjà parlé, sententiarum ornamen
mouvements de la pensée dans le discours. 198. Orat., c. 40. 199. Cicéron répète cette définition, de Orat., III, 39 : Est
8 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »
Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. L’audace et la fureur de Clodius
fureur de Clodius et de ses partisans avaient enfin obtenu l’exil de Cicéron . Pendant son absence, le tribun Sextius, de conce
e, et le sang coula en abondance. Dix mois environ après le retour de Cicéron dans sa patrie, la faction de Clodius accusa Sext
e publique, d’après la loi Lutatia. On peut juger avec quelle chaleur Cicéron se porta à sa défense : c’était sa propre cause q
roprement parler, qu’une histoire éloquente de l’exil et du rappel de Cicéron . Nous nous y sommes arrêtés de préférence, parce
cieux, des vérités de tous les temps, et qu’il montre à la fois, dans Cicéron , l’homme d’état, le grand orateur et le vrai cito
éron, l’homme d’état, le grand orateur et le vrai citoyen.   Exorde. Cicéron commence son discours par des reproches à la clas
par Clodius et sa faction, pour empêcher que le décret qui rappelait Cicéron ne passât à l’assemblée du peuple. 83« Quid ill
est, judicia, quibus omne jus continetur ». (Nos 91, 92). Plus loin, Cicéron parle de la tranquillité des états et indique les
s grandes leçons, ces vérités d’une morale qui n’a point varié depuis Cicéron , et qu’il adresse ici aux jeunes Romains qui l’en
et l’on croit sans peine à leur sincérité, quand ils s’écrient, comme Cicéron , à la fin du plaidoyer que nous analysons : 88«
9 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
si importantes, et si fertiles en grands résultats. Aristote, Longin, Cicéron et Quintilien, ont écrit sur ces matières ; et le
d’un ouvrage plus étendu, qu’ils attribuent à Denys d’Halicarnasse.. Cicéron est bien plus clair, bien plus élémentaire : les
ritique. C’est une éloquente et méthodique paraphrase des ouvrages de Cicéron  ; partout on y voit l’habile rhéteur et le grand
cet ouvrage, y rassemblerait tous les beaux préceptes d’Aristote, de Cicéron , de Quintilien, de Lucien, de Longin et des autre
imité que traduit. J’ai ajouté à ces extraits de nouveaux passages de Cicéron , de Quintilien, de Longin et autres auteurs ancie
réserve, et après de mûres réflexions. Dans les nombreux passages de Cicéron que j’ai cités, lorsque je n’ai pas rapporté les
M. Leclerc. C’eût été une imprudence de ma part de tenter de traduire Cicéron après lui. Enfin, j’ai resserré en un volume in-1
s pompeux, le plus harmonieux, le plus éloquent genre de composition. Cicéron en offre de fréquents exemples. Le style coupé es
de deux ou trois mots. La période doit être saisie d’un coup d’œil ; Cicéron la réduit à l’étendue de quatre vers hexamètres,
isfaite, la vivacité se joint à la majesté du style. Non semper, dit Cicéron , utendum est perpetuitate et quasi conversione ve
firmius ; augeri enim debent sententiæ et insurgere. Les discours de Cicéron offrent de fréquents exemples de cette beauté de
ésulte de l’arrangement des mots et des membres d’une période, ce que Cicéron appelait plena ac numerosa oratio , est d’une mé
usical sensible à l’oreille. Les auteurs anciens, et particulièrement Cicéron et Quintilien, ont traité cette matière avec un s
que nul orateur moderne ne peut raisonnablement espérer d’y parvenir. Cicéron , dans son traité intitulé Orator, s’exprime ainsi
s mots insignifiants, introduits seulement pour compléter le son, que Cicéron appelle complementa numerorum , sont un ornement
que ullum idoneum aut aptum verbum prætermittamus, gratia lenitatis . Cicéron est le meilleur modèle du style harmonieux ; mais
lorissant ; écouter la voix de sa conscience, la voix de la nature. » Cicéron assigne aux tropes la même origine ; IIIe liv. De
la lumière, et donne de la vie au coloris. Is enim est eloquens, dit Cicéron , qui et humilia subtiliter, et magna graviter, et
s qui fixeraient sur des images ignobles l’imagination de l’auditeur. Cicéron blâme un orateur de son temps qui appelait son en
pensée elle la rend diffuse et obscure. Voici le principe qu’établit Cicéron à cet égard : Verecunda debet esse translatio ;
toucher légèrement, elle est admise dans les sujets les moins élevés. Cicéron , parlant du cas de la propre défense où le meurtr
llant qui n’ajoute pas peu de lustre et de beauté au discours ; aussi Cicéron les appelle-t-il orationis lumina . Le plaisir q
ets opposés. « C’est une ombre au tableau, qui lui donne du lustre. » Cicéron , dans la harangue pro Lege Manilia, où il fait un
n événement passé. Ainsi dans son quatrième discours contre Catilina, Cicéron  : Videor enim mihi hanc urbem videre, lucem orbi
u, et dont Quintilien parle beaucoup, est l’amplification. C’est, dit Cicéron , le triomphe de l’éloquence d’employer à propos l
mple le plus fameux de gradation ascendante est le passage suivant de Cicéron  : Facinus est vincire civem romanum ; scelus ver
t échauffer nos cœurs. L’amplification n’est jamais mieux placée, dit Cicéron , que lorsqu’il s’agit de la perte de ses biens ou
llents, et méritent toute notre attention. Voluptatibus maximis, dit Cicéron (de Orat., lib. iii.), fastidium finitimum est in
te, puisqu’elle comprend Platon et Aristote sous le rapport du style. Cicéron et Quintilien admettent une triple division du st
mots, mais cette frugalité d’expression obscurcit souvent sa pensée. Cicéron est, d’autre part, le plus illustre exemple que l
nes, elle déplaît, parce qu’elle paraît peu naturelle. Les pensées de Cicéron sur les sujets moraux sont naturelles, celles de
à la multiplicité des ornements et à la pompe du langage, est ce que Cicéron et Quintilien expriment par ces mots, simplex, te
rop d’attention aux mots est une faute en ce genre. Habeat ille, dit Cicéron (orat. no 77.), molle quiddam, et quod indicet no
e chapitre et les précédents, les choses les plus utiles à cet égard. Cicéron blâme avec raison la méthode indiquée, et recomma
e, et concise presque jusqu’à l’obscurité. Grandes erant verbis, dit Cicéron , crebri sententiis, compressione rerum breves, et
ngagea jamais dans les affaires publiques. Son style était, comme dit Cicéron , pompæ quam pugnæ aptior ; ad voluptatem aurium
ppelle brillant déclamateur, orateur sans naturel et peu persuasif . Cicéron , dans ses ouvrages de critique, tout en reconnais
qu’Isocrate a introduit. Dans un de ses traités (Orat. ad M. Brut.), Cicéron nous informe que Brutus, son ami, blâmait la part
ersuasif, préférant la grâce à la force. Delectabat Athenienses, dit Cicéron , magis quam inflammabat. Après lui, la Grèce fut
nom. Continuation de l’histoire de l’éloquence. Éloquence romaine. Cicéron . Éloquence moderne. Après avoir traité de l’or
l est difficile d’appeler éloquence leurs discours oratoires. Quoique Cicéron , dans son traité de claris Oratoribus, parle avec
: un genre d’éloquence âpre et rude. Ce ne fut que peu de temps avant Cicéron qu’on vit paraître quelques orateurs remarquables
ocuteurs du dialogue de Oratore, semblent avoir tenu le premier rang. Cicéron décrit leurs différents genres avec beaucoup d’él
roductions, ni même de celles d’Hortensius, qui était contemporain de Cicéron et son rival au barreau, il est inutile de transc
et son rival au barreau, il est inutile de transcrire des ouvrages de Cicéron ce qu’il dit sur ces orateurs et sur les caractèr
ce. L’objet le plus digne de notre attention, dans cette période, est Cicéron lui-même, dont le nom rappelle ce qu’il y a de pl
les passions les plus douces. Nul orateur n’a jamais mieux connu que Cicéron la puissance et la force des mots : il les coordo
preuves remarquables. Mais à côté des brillantes qualités que possède Cicéron , il a quelques défauts qu’il est nécessaire de si
homme vain. Les taches que nous avons remarquées dans l’éloquence de Cicéron ont été signalées par ses contemporains. C’est ce
oches amers prenaient leur source dans le différend qui, aux jours de Cicéron , s’éleva entre deux grands partis relativement à
tre le style chaste, simple, et naturel de l’éloquence, et accusaient Cicéron de s’en être éloigné pour adopter l’éloquence fle
gné pour adopter l’éloquence fleurie des Asiatiques. D’un autre côté, Cicéron , dans plusieurs de ses ouvrages de rhétorique, et
un compte détaillé de ce grand différend, et se prononce en faveur de Cicéron , et, soit qu’un l’appelle attique ou asiatique, p
ro causa modo, sed et pro partibus causæ. À l’égard du parallèle de Cicéron et de Démosthène, les critiques ont beaucoup écri
le. Le caractère de Démosthène est la force et l’austérité ; celui de Cicéron est la grâce et la séduction : dans l’un nous tro
laquelle il écrit nous est moins familière que le latin : nous lisons Cicéron avec plus de facilité et naturellement avec plus
produirait un plus puissant effet qu’un discours écrit comme ceux de Cicéron . Le style rapide, l’argumentation véhémente, le d
llible leur succès sur une assemblée moderne. Fénelon, en accordant à Cicéron les justes louanges que tous les siècles lui ont
nsi : « Je ne crains pas de dire que Démosthène me paraît supérieur à Cicéron . Je proteste que personne n’admire plus Cicéron q
me paraît supérieur à Cicéron. Je proteste que personne n’admire plus Cicéron que je fais : il embellit tout ce qu’il touche ;
je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron que de la rapide simplicité de Démosthène. » La
simplicité de Démosthène. » La Harpe, au contraire, se déclare pour Cicéron  : « Je les admire tous deux… mais je demande qu’i
e demande qu’il me soit permis, sans offenser personne, d’aimer mieux Cicéron . Il me paraît l’homme le plus naturellement éloqu
e… » Le règne de l’éloquence fut très court parmi les Romains. Après Cicéron elle languit, ou plutôt elle expira, et nous ne d
tant d’éclat dans les temps anciens, et les noms de Démosthène et de Cicéron règnent sans rivaux sur tous les siècles. Plusieu
conomie politique. Ce n’est que dans les ouvrages de Démosthène et de Cicéron qu’on trouvait des modèles de cette espèce d’éloq
, dans notre langue, ce qui approche le plus de ces beaux discours où Cicéron mêle aux débats judiciaires les discussions polit
ires, dictés par la reconnaissance, sont jugés par Voltaire dignes de Cicéron  : ils allient la force à l’adresse. Son langage s
e ; Lenormand, un air noble, intéressant, qui rappelait la dignité de Cicéron . Le premier redoutable, mais suspect à ses juges,
concitoyens ont fait tous leurs efforts pour soutenir la même cause. Cicéron , dans sa Milonienne, implore et adjure les collin
nt de ce précepte et qui est plein de bon sens. Écoutons les avis que Cicéron adressait à Brutus, et gravons-les profondément d
ous devons nous garder de considérer même les oraisons judiciaires de Cicéron et de Démosthène comme des modèles exacts de la m
upuleuse que de nos jours. Dans les siècles où vivaient Démosthène et Cicéron , les statuts municipaux étaient simples, généraux
ait, bien plus que la jurisprudence, l’objet des études de l’orateur. Cicéron dit quelque part que trois mois d’étude suffisaie
ent les pouvoirs de juge et de juré. Dans la cause illustre de Milon, Cicéron parle de cinquante-un judices selecti ; il eut do
es caractéristiques, qu’une imitation stricte du genre d’éloquence de Cicéron serait peu judicieuse. Cependant l’avocat peut en
ent avec justesse comme la base nécessaire de l’éloquence du barreau. Cicéron nous apprend, sous le personnage d’Antoine, dans
dans sa profession, en se bornant à être un jurisconsulte spirituel. Cicéron s’étend beaucoup sur l’ironie ; les exemples qu’i
el doit être le dessein final de l’introduction. Aussi, Quintilien et Cicéron indiquent-ils trois fins principales auxquelles e
roductions de Démosthène sont toujours simples et courtes ; celles de Cicéron sont plus abondantes et plus élaborées. Les ancie
Marm.) Insinuatione utendum est quum animus auditoris infensus est. Cicéron , dans les causes pro Sextio, pro Plancio, pro Mil
n qu’une fois ébranlé, le reste du discours achève de l’entraîner. » ( Cicéron , de Orat., lib. ii.) Après avoir présenté ces vue
l naisse du sujet. Il doit paraître, suivant l’élégante expression de Cicéron effloruisse penitus ex re de qua tum agitur . « 
lâme, parce qu’elles n’ont pas de connexité nécessaire avec le sujet. Cicéron , quoique très correct en cette partie, dans ses O
en former le plan qu’après avoir médité la substance de son discours. Cicéron indique cette méthode, et cependant, comme nous l
le sénat rend très naturel et très convenable cet exorde véhément de Cicéron dans sa première catilinaire : Quo usque tandem
narration, ne doit être que relative. « Si l’on appelle brièveté, dit Cicéron , cette précision qui ne dit rien de trop, je l’ap
econnaîtront, sans hésiter, la vérité du précepte de ce grand maître. Cicéron est un modèle dans la narration. Ses discours en
torum, qui joue un rôle si important dans les ouvrages d’Aristote, de Cicéron , de Quintilien. Les sophistes grecs furent les pr
quelque avantage peuvent consulter Aristote et Quintilien, et ce que Cicéron a écrit sur cette matière dans son traité de Inve
orsqu’il appelait les Athéniens aux armes contre Philippe, et lorsque Cicéron en fait usage, ils énervent ses discours. J’arriv
s que les autres, et dont il est néanmoins nécessaire de faire usage, Cicéron nous engage à les placer au milieu, comme dans un
mblées en un faisceau, elles produisent de l’effet. » Le discours de Cicéron pour Milon nous offre un très bel exemple d’ampli
près avoir tracé ces règles relatives au pathétique, je puiserai dans Cicéron un exemple qui me servira à démontrer quelques-un
le fait dépouiller et battre de verges de la manière la plus cruelle. Cicéron continue ainsi : Cœdebatur virgis, in medio foro
e débit. Les anciens orateurs y attachaient la plus haute importance. Cicéron et Quintilien rapportent que Démosthène, interrog
sa personne, mais soutenait l’accusation d’une manière languissante. Cicéron , qui plaidait pour l’accusé, s’empara de cette ci
sine commiseratione, grave quiddam et uno pressu ac sono obductum… Cicéron entre dans de grands détails à cet égard. Il est
omposition et de l’action. Homère s’est formé lui-même. Démosthène et Cicéron ne doivent leur perfection qu’à leurs travaux aid
, les émotions que nous éprouvons. Aussi les plus illustres orateurs, Cicéron , Démosthène, n’étaient-ils pas moins distingués p
e plus nécessaire à l’orateur, c’est un vaste fonds de connaissances. Cicéron et Quintilien insistent beaucoup sur ce point. Q
pas oublier que Scribendi recte, sapere est, et principium et fons. Cicéron était non seulement le plus éloquent, mais le plu
imitation servile qui déprime le génie ou plutôt trahit sa stérilité. Cicéron recommande aussi l’étude des bons modèles, et se
l’audience, et souvent apprendre quel est le genre de son talent. » Cicéron approuve ces combats simulés par lesquels les jeu
l est inutile de recommander la lecture des ouvrages de rhétorique de Cicéron , tout ce qu’a écrit sur l’éloquence un aussi éloq
son traité de Oratore, divisé en trois livres ; aucune des œuvres de Cicéron ne paraît plus achevée, le dialogue est travaillé
que ce n’est pas un petit avantage de connaître les propres idées de Cicéron sur l’éloquence. L’Orator ad Brutum est aussi un
i un traité important ; et, en général, les ouvrages de rhétorique de Cicéron respirent ces hautes et sublimes idées de l’éloqu
10 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
r la pratique des plus grands écrivains de tous les temps. Virgile et Cicéron , dit M. Laurentie, doivent beaucoup de leurs perf
enirs qui ne s’effaceront pas, et on y ramasse, selon l’expression de Cicéron , une riche moisson d’idées. De plus, il faut lire
a été permis et conseillé. Virgile a marché sur les traces d’Homère, Cicéron sur celles de Démosthènes, Horace sur celles de P
tion ? — Son importance. Une autre sorte d’imitation, conseillée par Cicéron , Pline le Jeune et tous les littérateurs modernes
ui tous se sont livrés à cet exercice, depuis Démosthènes, Virgile et Cicéron , jusqu’à Fénelon, Racine et J.-J. Rousseau. Quant
n impediunt foris ; pernoctant nobiscum, peregrinantur, rusticantur. Cicéron . Le Temps. Ce vieillard qui d’un vol agile, F
se, le lieu, le nombre, les moyens, les motifs, la manière, le temps. Cicéron s’est admirablement servi de l’amplification par
choses, ou en plaçant le même objet dans deux situations différentes. Cicéron , dans le discours pour Marcellus, établit un cont
e trois ans. Au lieu de dire : Les soldats de Milon ont tué Clodius, Cicéron se sert de cette adroite périphrase : Fecerunt i
11 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
able condition d’existence de cette trinité oratoire. « En effet, dit Cicéron , le discours se composant de la pensée et de l’ex
t éclore. Il suit encore que l’on a mal compris Denys d’Halicarnasse, Cicéron et Quintilien quand on a voulu établir d’après eu
que personne ne l’a jamais, non-seulement surpassé, mais même imité. Cicéron et Quintilien sont, il est vrai, beaucoup plus ex
é. Cicéron et Quintilien sont, il est vrai, beaucoup plus explicites. Cicéron surtout, dans l’Orateur, développe amplement et t
rançais, ce me semble, l’idée qu’on doit attacher au mot style. Quand Cicéron et Quintilien emploient le mot stylus, ils entend
forme ce que nous nommons en français le style. C’est en ce sens que Cicéron appelle le style le meilleur artisan, le meilleur
ut autre signification qu’en français. Les mots que l’on traduit dans Cicéron par style devraient, ce me semble, se traduire pl
appliquer ces différents préceptes au ton. Mais je vais plus loin, et Cicéron n’ayant pas défini le ton, j’adopte pour ce mot l
la parole, c’est une loi de la nature. » Ipsœ res verba rapiunt, dit Cicéron  ; et Horace : Verbaque provisam rem non invita s
d ils avaient saupoudré un chapitre d’une pincée d’archaïsmes, ou des Cicéron , quand ils avaient clos une période par un ronfla
12 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145
st toujours la dernière qui l’occupe. Et l’on voit que, en le citant, Cicéron partage son avis41. Quintilien même, quoiqu’il n’
c’est de là que tout dépend. L’exorde repose, pour employer le mot de Cicéron , dans les entrailles de la cause. C’est à la médi
ge doit être conforme à la nature de l’ouvrage. « Il faut, dit encore Cicéron , que le début soit en rapport avec la matière, co
faire lire ou écouter. A cet effet, trois qualités sont requises par Cicéron dans l’auditeur ou le lecteur : il doit être bien
de la cause. Docilis, en effet, signifie ici is qui doceri potest. Et Cicéron l’interprète ainsi, quand il dit ailleurs : Exor
édaigne pas de s’y conformer ; il se fait, à son insu, le disciple de Cicéron . Voyez comme il rend l’auditeur bienveillant, par
ivement à la chaire. Vous la rencontrerez à la tribune et au barreau. Cicéron donne l’exemple de la proposition dans la Milonie
et impatient de voir aborder la question ; dans l’un et l’autre cas, Cicéron supprime l’exorde. D’une part, il serait aussi dé
udeur de se présenter au sénat et d’y prendre sa place ordinaire, que Cicéron fulmine contre lui son ex abrupte classique : Quo
cte de Britannicus, et, en fait d’exorde, celui du second discours de Cicéron contre Rullus. L’habileté infinie de l’orateur, e
autre n’exagèrent à leur tour. J’en appelle encore d’eux à eux-mêmes. Cicéron dit à l’avocat, dans le De Oratore : « Si vous po
13 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
ement coordonnées. Quelques exemples rendront la chose plus sensible. Cicéron , dans sa première Catilinaire, après avoir rejeté
Mais il y a une idée principale qui domine toutes les autres, et que Cicéron ne manque pas de placer en tête de la phrase : c’
devra le placer en premier lieu, immédiatement après la conjonction. Cicéron , voulant faire comprendre que la gloire du peuple
e, il faudra que celui-ci occupe le premier rang. C'est ce qu’observe Cicéron dans cette phrase, où il veut faire ressortir tou
er sous silence une telle mansuétude, une clémence si extraordinaire. Cicéron , à la fin de son plaidoyer pour Milon, après avoi
du sens, rapprocher le conjonctif qui de son antécédent, et dire avec Cicéron  : Neque potest is exercitum continere imperator,
et l’étendue des périodes qui composent le discours. Rien, au dire de Cicéron , le plus harmonieux des orateurs romains, ne cont
mots proscrit les sons durs, âpres et d’une prononciation difficile. Cicéron blâme avec raison les expressions suivantes : Hab
charmer les oreilles de ceux qui écoutent. Telle est cette phrase de Cicéron  : Mea lenitas, si cui solutior visa est, illud ex
des similitudes ou des antithèses, comme dans cette belle période de Cicéron , qu’il cite lui-même comme un modèle en ce genre 
ur finale sonore et variée. On admire avec raison la belle chute que Cicéron a su ménager dans la période suivante : Quam spe
e moins produisent de différence dans l’harmonie. Veut-on savoir, dit Cicéron , combien il importe de donner à chaque mot la pla
ite, dans Tite-Live, Salluste, Quinte-Curce, etc. ; mais surtout dans Cicéron , surnommé à juste titre le père de l’éloquence ch
e l’élégance et de l’harmonie. Soit cette phrase prise au hasard dans Cicéron  : Cùm plurimas et maximas necessitates amicitia c
’on renvoie l’autre partie tout à la fin, comme dans cette période de Cicéron  : Nolite, si in nostro omnium fletu nullam lacrym
ecteur, on expose l’idée principale. Telle est cette autre période de Cicéron  : Domi suæ nobilissimus vir, senatûs propugnator,
ent comme de repos à l’oreille18. » La période suivante, extraite de Cicéron , est remarquable par la proportion réellement adm
comparatifs ou superlatifs qui se suivent, comme dans cette phrase de Cicéron  : Sed me recreat et reficit C. Pompeii sapientiss
êt qu’ils présentent l’emporte sur les exigences de l’harmonie. Ainsi Cicéron a dit au commencement de son plaidoyer pour Milon
titudinem, ille verò ob singularem in eam amorem. On loue avec raison Cicéron et Térentia son épouse, celle-ci à cause de sa fe
on… nisi, signifiant seulement, se trouvent généralement séparés dans Cicéron . exemple : Se l hoc primùm sentio, nisi in bonis
eurs rapports de dépendance. Ainsi, dans cette phrase de l’Orateur de Cicéron  : Utrùm difficilius an majus esset negare tibi sæ
d’intérêt et d’harmonie prescrivaient à l’orateur un ordre différent. Cicéron propose une question ; le premier mot l’annonce,
elles louanges vous accorder. Soit à exprimer en latin cette pensée : Cicéron a été le plus éloquent des orateurs. La formule l
galop du cheval : Quadrupedante putrem sonitu quatit ungula campum. Cicéron , dans son plaidoyer pour Milon, voulant démontrer
e par des mots courts, des syllabes brèves, des phrases entrecoupées. Cicéron a voulu imiter ainsi la rapidité de cette course
14 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
Étudiez-les de préférence chez les grands maîtres : Aristote, Longin, Cicéron , Quintilien pour les anciens ; Fénelon, Rollin, B
a troisième est de les bien exprimer. Tria videnda sunt oratori, dit Cicéron , quid dicat, et quo quidque loco, et quo modo (Or
matériaux ou les idées dont peut se composer un discours. 19. D’après Cicéron et Quintilien, l’orateur se propose ordinairement
bjets principaux : Instruire, plaire et toucher : Erit eloquens, dit Cicéron , is qui ita dicet, ut probet, ut delectet, ut fle
ce prêt. D’autres fois il faut instruire et plaire. C’est ce que fait Cicéron dans la défense du poète Archias : il démontre qu
ensemble instruire, plaire et toucher. Dans le plaidoyer pour Milon, Cicéron prouve d’abord l’innocence de son client ; second
t pour dominer son esprit, cette tactique lui inspire de la défiance. Cicéron veut donc que l’orateur ne paraisse avoir d’autre
plaidoyer où ces circonstances ne se rencontrent à peu près réunies. Cicéron en fournit un exemple remarquable dans la narrati
. § II. Des lieux extrinsèques. 39. Les lieux extrinsèques, que Cicéron appelle en général témoignage, reposent tous sur
loquence, on invoque ce témoignage ; et dans le plaidoyer pour Milon, Cicéron s’en sert très habilement pour prouver qu’on peut
solides en eux-mêmes. Ces arguments se nomment arguments personnels. Cicéron se sert de ce lieu oratoire quand il prouve, par
ans ces terres pour les administrer. Expliquez votre pensée, lui dit Cicéron  ; car, comment croyez-vous que c’était par inimit
des lieux oratoires et des moyens de les suppléer5. 48. Aristote, Cicéron , Quintilien et tous les autres rhéteurs anciens v
n’est point permis de mépriser des procédés oratoires qu’Aristote et Cicéron ont longtemps étudiés et auxquels ils ont consacr
s de l’avoir fait. Cet argument amplifié par la magique éloquence de Cicéron terrassa l’accusateur, et fit même, au rapport de
sèque. Ainsi, contre tout autre adversaire que Tubéron, l’argument de Cicéron n’aurait absolument rien prouvé ; car il en résul
taine droiture de cœur qui fait que nous ne voulons tromper personne. Cicéron et Quintilien établissent en divers endroits la n
ui qui aurait tout ensemble et le plus de talent et le plus de vertu. Cicéron , que nous ne prétendons pas citer comme un modèle
deux paragraphes séparés. § I. Des bienséances oratoires10. 104. Cicéron définit les bienséances en général l’art de place
e à toutes les parties de la rhétorique. 106. S’il est difficile, dit Cicéron , de connaître ce qui convient le mieux dans chaqu
a que déplaire dans une autre occasion. C’est le bon sens, dit encore Cicéron , qui doit ici servir de règle : Est eloquentiæ f
évouant à des supplices mille fois pires que la mort. Le discours de Cicéron sur la loi agraire et la harangue d’Antoine sur l
et ils montreront qu’ils ne font qu’obéir à une impérieuse nécessité. Cicéron a fait usage de ces précautions en plaidant pour
de son éloquence. C’est par là que Démosthènes a régné dans Athènes, Cicéron dans le Forum, et Bossuet dans nos temples. 122.
mer. Voulez-vous acquérir le talent de peindre par la parole, étudiez Cicéron et Virgile, Bossuet, Racine, Massillon et tous le
ns discours qui veulent du pathétique depuis l’exorde jusqu’à la fin. Cicéron et Massillon ont excellé dans le pathétique doux
enflamme, et laisse les auditeurs froids et glacés, il ressemble, dit Cicéron , à un homme ivre au milieu d’une assemblée à jeun
teur ne doit pas insister trop longtemps sur le pathétique ; car, dit Cicéron , rien ne tarit plus vite que les larmes. L’âme, a
nières différentes, ou pour les exciter ou pour les calmer. Aristote, Cicéron , Quintilien ont examiné en détail la nature et le
s conviennent exclusivement au barreau, nous ne ferons qu’emprunter à Cicéron quelques courtes observations. 144. Pour exciter
faire succéder la pitié à l’indignation, la bienveillance à la haine. Cicéron se vante d’avoir remporté plusieurs fois ce diffi
. Démosthènes n’était pas très habile dans l’emploi de ce moyen, mais Cicéron le maniait avec beaucoup de dextérité et de soupl
peut lire néanmoins, pour développer ce talent, certains discours de Cicéron , les œuvres d’Horace, de Boileau et de La Fontain
fournies par l’invention. 152. La disposition est très importante, et Cicéron veut que l’on considère le discours comme un édif
ont fixé le nombre et la place des parties du discours. En effet, dit Cicéron , la nature nous apprend à ne pas entrer brusqueme
. C’est ce que font Démosthènes dans son Discours pour la Couronne et Cicéron dans son Plaidoyer pour Milon. Nous allons parler
a naturel si on le tire du fond du sujet. Il faut qu’il en sorte, dit Cicéron , comme une fleur sort de sa tige, et qu’il soit l
eulent même qu’on laisse ce travail pour la fin : c’est le conseil de Cicéron et la pratique qu’il suivait lui-même. « La dern
développées plus tard. § II, Défauts de l’exorde. 167. D’après Cicéron , l’exorde peut être vicieux de sept ou huit maniè
pression. C’est à ce genre qu’appartient la foudroyante apostrophe de Cicéron dans sa première Catilinaire : Quousque tandem a
ets dont chacun doit être prouvé séparément. Je vous ferai voir, dit Cicéron dans son pro Archia, non seulement qu’Archias est
e jamais annoncé de division et ont cependant un plan bien déterminé. Cicéron ne divise pas toujours ; dans quelques discours t
sont parfaitement marquées. Au reste, dans leurs traités didactiques, Cicéron et Quintilien recommandent beaucoup le choix d’un
. C’est ce que font Démosthènes dans son Discours pour la Couronne et Cicéron dans sa Milonienne. 186. Le grand art de la narra
les ce qui peut être dit dans un seul mot. 190. La vraisemblance, dit Cicéron , exige que la narration s’accorde avec le caractè
l donne lieu de penser qu’il n’en a point de fortes et de frappantes. Cicéron veut qu’on écarte toutes les preuves qui contienn
ssion favorable ; mais, s’il en est autrement, elle est condamnée par Cicéron lui-même. Il faut, dit ce grand maître, répondre
al si, dès qu’on l’aborde, elle ne parait pas devenir meilleure. 200. Cicéron veut, pour le début, des moyens puissants, pour l
dées, d’expressions et de synonymes. Dans le plaidoyer pour Ligarius, Cicéron reproche à l’accusateur d’avoir été lui-même enne
au lieu de peindre, et s’il déploie les bras avec moins de grâce que Cicéron , il les serre avec une plus nerveuse vigueur. En
expressions et les pensées, les sentiments et les images. J’aime, dit Cicéron , qu’il y ait dans le jeune homme un peu d’abondan
détruit les raisons contraires à la proposition qu’il a avancée. 222. Cicéron ne veut pas qu’on distingue la réfutation de la c
c force, sans répétitions et sans longueurs. Résumez le discours, dit Cicéron , mais ne le recommencez pas : Memoria, non orati
ses d’une manière rapide et presque inaperçue. Vous pouvez alors, dit Cicéron , montrer sur chaque point comment vous avez réfut
dernier assaut et le forcer à se rendre. Réservez pour ce moment, dit Cicéron , vos meilleures ressources, les tours animés, les
e évoque l’ombre de Solon et d’Aristide pour accabler son adversaire. Cicéron excelle dans les péroraisons pathétiques ; celles
réables et tirées du fond du sujet. On cite comme modèle l’endroit où Cicéron fait l’éloge des lettres dans son discours pour l
torique qui apprend comment il faut exprimer ses pensées. Or, d’après Cicéron , la manière de s’énoncer consiste en deux choses,
un bon style, il doit se montrer et agir en personne. À l’exemple de Cicéron , nous réunirons donc ensemble ces deux parties ;
l’art d’exprimer ses pensées par la parole écrite. Tout discours, dit Cicéron , est composé de paroles et de choses : les parole
tion de celui qui parle et de ceux qui écoutent. « Celui-là seul, dit Cicéron , est vraiment éloquent qui s’exprime avec simplic
nt de ce qui cause un plaisir trop vif. Ne vous étonnez donc pas, dit Cicéron , que chez les orateurs un style toujours brillant
tre deuxième. Élocution par le débit ou action. 265. L’action, dit Cicéron , est comme l’éloquence du corps et consiste dans
de la ménager habilement jusqu’à la fin du discours. Tout homme, dit Cicéron , a trois tons dans la voix : le haut, le moyen et
és de gestes et de tons. Roscius exprimait par des gestes tout ce que Cicéron exprimait par la parole : l’orateur changeait les
t puissante simplicité de Démosthènes qu’à l’harmonieuse abondance de Cicéron . 361. Pour persuader les autres, il importe de pe
ibune un objet d’étude plus utile que les plus beaux chefs-d’œuvre de Cicéron . 367. À Rome, l’éloquence politique se développa
ude par la force de sa dialectique et la véhémence de ses mouvements. Cicéron a un style plus brillant et plus orné ; pour capt
de l’adresse qu’il avait mis à surprendre la bonne foi de ses juges. Cicéron et Quintilien enseignent ouvertement qu’on peut e
s sur la composition du discours et en particulier sur la réfutation. Cicéron et Quintilien donnent d’excellents avis pour les
par Démosthènes n’ont pas la même gravité que les causes plaidées par Cicéron . Du reste, les Romains donnèrent aussi plus de so
, et on ne peut pas prendre absolument pour modèles les plaidoyers de Cicéron et de Démosthènes. Les formes sont plus simples e
bienveillant, il faut aussi être modeste et ne parler qu’à son tour. Cicéron défend de s’emparer de la conversation et de l’ex
ens et l’autre les emploie ; l’une, pour me servir de l’expression de Cicéron , abat une forêt de matériaux et l’autre en fait l
discours aille en croissant ? 200. Quelle est la marche préférée par Cicéron , et qu’appelle-t-on disposition homérique ? 201.
ulier ? 248. Qu’est-ce que l’élocution, et qu’embrasse-t-elle d’après Cicéron  ? 249. Qu’est-ce que l’élocution du style ? 250.
n’a-t-elle pas souvent de l’éloquence ? 1. Auteurs à consulter : Cicéron , De Oratore, l. I, nos 31-33, 1. II, nos 32-38 ;
es de rhétorique, Notions prélim., p  2-10. 3. Auteurs à consulter : Cicéron , De Oratore, 1. II. nos 115, 128, 129 ; Orator, n
ier, Rhétorique française, t. II, p. 24-26. 4. Auteurs à consulter : Cicéron , De Oratore, 1. II., p. 162-176, Quintilien, Inst
2e partie, v. 8. Auteurs à consulter : Aristote, l. II, nos 1 et 2 ; Cicéron , De Oratore, l. II, nº 181-184 ; Quintilien, l. I
ch. iii; Boileau, Art poétique, 3e chant. 10. Auteurs à consulter : Cicéron , Orat. 70-75, 123-125 ; Quintilien, Instit. orat.
2e section, ch. ii. 12. Auteurs à consulter : Aristote, l. Il, 2-5 ; Cicéron , Orat., 129-133, Quintilien, l. VI, c. ii ; Rolli
ch. v ; v. Leclerc, 1re partie., ch. iii. 13. Auteurs à consulter : Cicéron , De Orat., l. II, 185-206 ; Quintilien, l. VI, c.
e, ch. i, art. iv. 14. Auteurs à consulter : Aristote, l. II, 6-11 ; Cicéron , De Orat., l. II, 205-216 ; Fénelon, Dial. sur l’
cle précédent. 15. Auteurs à consulter : Aristote, l. III, c. xiii ; Cicéron , De Orat. l. II, 62 65 ; Quintilien, l. VII ; Fén
sur l’éloquence. 16. Auteurs à consulter : Aristote, l. III, c. 9 ; Cicéron , De Orat., l. II, 315-325, Quintilien, l. IV, c. 
Principes de rhétorique, art. Proposition. 18. Auteurs à consulter : Cicéron , De Orat., l. II. 326-330 ; Quintilien, l. IV, c.
torique, ch. ii. 19. Auteurs à consulter : Aristote, l. III, c. ix ; Cicéron , De Orat., l. II, 116-120 ; Quintilien, l. V, c 
torique, ch. ii. 22. Auteurs à consulter : Aristote, l. III, c. ix ; Cicéron , De Orat., l. II, 185-216, Orat. 128-153 ; Quinti
i. 24. Auteurs à consulter : Aristote, Rhétorique, l. III, c. i-vi ; Cicéron , De Orat., l. III, 37-55 ; Quintilien, l. VIII et
ée. 26. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime, ch. xv-xx ; Cicéron , Orator, 129-139 ; Maury, ch. lxxiii-lxxv ; Marmo
. Pathétique ; Crevier, 3e partie, ch. iv. 27. Auteurs à consulter : Cicéron , De Orat., l. II, 352-362 ; Quintilien, l. XI, ch
éclamation, par le P. Champeau. Appendice. 28. Auteurs à consulter : Cicéron , De Oratore. l. III,223-28, Orat., 55-60 ; Quinti
on. Traité de la prédication, 1 I, ch. ii. 29. Auteurs à consulter : Cicéron , De Orat., 213-16, 220-224 ; Quintilien, l. XI, c
, Chefs-d’œuvre d’éloquence, art. Barreau. 41. Auteurs à consulter : Cicéron , De Oratore, l. II, 24-26 ; Cormenin, l. II, ch. 
15 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
’est le libre essor et l’espace infini. III Les prédécesseurs de Cicéron Vous voyez maintenant pourquoi je n’ai pas che
x Gracques, Scaurus, Crassus, Antoine, Philippe, Hortensius, et enfin Cicéron , qui les éclipsa tous. IV Cicéron Il naqu
Philippe, Hortensius, et enfin Cicéron, qui les éclipsa tous. IV Cicéron Il naquit dans des circonstances malheureuses
e avec Platon, et achève de se former dans le maniement des affaires. Cicéron , né au sein d’une république qui a pris pour tâch
qu’il se fasse oublier du terrible dictateur : il y va de son salut. Cicéron s’exile volontairement. Il visite Athènes, la cit
re. Elle a mollement trempé cette âme si belle et si richement ornée. Cicéron eut deux beaux moments dans sa vie politique, sa
acha à ce ferme champion de la liberté avec une constance invincible. Cicéron n’eut que des lueurs de popularité passagère. Sa
de l’influence que le caractère exerce sur le talent. Les discours de Cicéron sont de belles pièces d’éloquence, mais ne sont p
quel torrent de conviction ! Démosthène est un orateur politique, et Cicéron un avocat, mais le plus admirable des avocats.
ans la défense. Enjoué comme un Italien, spirituel comme un Français ( Cicéron est peut-être le seul Romain qui ait eu ce qu’on
es contre César, lui-même ne s’en défend pas. Lisez les plaidoyers de Cicéron pour ces deux accusés ; lisez-les, non pour en ad
ntière de la vérité surabondamment démontrée, ne dites pas encore que Cicéron est le plus puissant des avocats ; réservez votre
16 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
général. De figures sans nombre égayez votre ouvrage. (Boileau). Cicéron , Quintilien, et le sage, l’estimable Rollin, qui
igures de pensées et les figures de mots. Les figures de pensées, dit Cicéron , dépendent uniquement du tour de l’imagination ;
lycée et du portique. (Rousseau). Cela veut dire tout simplement que Cicéron étudiait la philosophie de Zénon et d’Aristote. 5
rma togœ , que le guerrier le cède au magistrat ; c’est-à-dire, comme Cicéron l’explique lui-même33, que les vertus civiles et
s du sommeil, et se rendort. Sur le vaisseau public ce pilote égaré ( Cicéron ) Présente à tous les vents un flanc mal assuré :
nt toujours le sens figuré au lieu du sens propre. Il suffit d’ouvrir Cicéron , pour trouver des modèles accomplis de toutes les
t peut-être point d’orateur qui s’en soit plus heureusement servi que Cicéron . « Equidem cæteras tempestates et procellas in i
s plus propres à nous en donner l’idée qu’il en avait lui-même. Quand Cicéron s’écrie en s’adressant à César : « Nullius tantu
quæ illa erat adepta, victis remisisti ». (Ibid. nº 11). Sans doute Cicéron exagérait ses propres sentiments ; mais entraîné
o nobis gladius ad occidendum hominem ab ipsis porrigitur legibus ». ( Cicéron .) Homère, le père de la poésie, se distingue surt
remière Catilinaire (nº 27 et 28), la Patrie personnifiée s’adresse à Cicéron , pour lui demander vengeance des attentats de Cat
ns leur propre bouche : elle va enfin jusqu’à faire parler les morts. Cicéron , après avoir décrit la mort de Clodius, et l’avoi
lo suum retinuisse. Cette tournure animée était déjà très éloquente : Cicéron va cependant plus loin ; il s’adresse à ces templ
rtifier l’impression que l’on s’est proposé de faire. C’est ainsi que Cicéron , dans son beau plaidoyer pour Milon, voulant fair
et d’énergie aux preuves qu’il apporte de l’innocence de son client. Cicéron est plein d’exemples où l’antithèse joue le même
mmer-leaves all faded, By envy’s hand, and murder’s bloody ax. 38. Cicéron , comme Horace, compare souvent la république à un
le vostri lodi immensi, (Guarini). 45. Voyez dans le discours de Cicéron pour Cœlius, nº 33. Aliquis mihi excitandus est
17 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »
i la vraisemblance. C’est ainsi qu’en plaidant pour le poète Archias, Cicéron va au-devant de ce que pouvaient lui objecter ceu
nt, lorsqu’il veut s’en servir. Il n’est presque point de discours de Cicéron qui n’offre des exemples admirables de l’emploi d
e l’éloquence du barreau et de celle de la chaire. Avec quel avantage Cicéron s’en sert dans le morceau suivant ! « Si tu apud
re la vérité ». La correction est dans les mots ou dans les pensées. Cicéron corrige les mots seulement, quand il s’écrie : ô
culquer avec le plus de force. C’est à la faveur de cette figure, que Cicéron fait, en passant, un portrait si affreux de Catil
sateur de Roscius d’Amérie aux vigoureuses apostrophes dont le presse Cicéron , sans lui laisser même le loisir de respirer ? «
Quand on lit ces foudroyantes Catilinaires, on applique sans cesse à Cicéron ce qu’il a dit de Démosthène, ce que je me plais
18 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
rgos, auteur d’une chronologie des rois de l’Argolide, mentionnée par Cicéron  ; Charon de Lampsaque, cité par Denys d’Halicarna
l’éloquence, pour l’ampleur du style, un second Démosthène, un autre Cicéron dans Bossuet, dans Bourdaloue, ces maîtres de la
. On met en délibération le choix d’un général, et le panégyrique que Cicéron fait de Pompée lui vaut les suffrages du peuple (
nt pas tous le même degré de confiance. « Pour être digne de foi, dit Cicéron , il faut jouir d’un certain crédit. Or, ce crédit
s-nous, ce qui a engagé des écrivains, aussi judicieux qu’Aristote et Cicéron , à consacrer, l’un après l’autre, un ouvrage spéc
τεων (ibid.). Épichérème. L’épichérème (du grec ἐπιχείρημα) que Cicéron (de Invent., I, 34) nomme ratiocinatio ou le rais
’analyse parfaite d’un long discours. Ainsi l’admirable plaidoyer que Cicéron composa pour Milon, son ami, peut se ramener à l’
il fait un dilemme. » C’est un dilemme encore que cette invective de Cicéron (de Invent., I, 29) à l’adresse de quelqu’un : « 
r, il faut avoir appris à penser en philosophe. Ainsi l’avait compris Cicéron , ainsi l’a proclamé, après lui, d’Aguesseau. Tout
t, le brillant du style devront faire illusion. Voyez le plaidoyer de Cicéron pour Cœlius, accusé d’avoir voulu empoisonner l’u
oète est généralement présumée un hommage rendu à l’orateur romain, à Cicéron . À la probité doit se joindre la modestie. Rien n
ité de l’orateur peuvent se trouver compromis. En résumé, disons avec Cicéron « qu’il importe essentiellement au succès que veu
vous écoutez, fait sur votre âme une vive impression, dit à son tour Cicéron , s’il vous pénètre, vous attendrit, vous échauffe
on croit bon ou salutaire : c’est là la puissance de Demosthène et de Cicéron chez les anciens, de Massillon et de Mirabeau che
me infortunia lædent. « Il n’est pas possible, observe, à son tour, Cicéron , que celui qui écoute, se porte à la douleur, à l
préparations, à les enflammer, à les passionner davantage. Ainsi fait Cicéron au début de sa première Catilinaire : « Quousque
r à l’effet. C’est ainsi que dans son admirable plaidoyer pour Milon, Cicéron ramène tout à la haine qu’il se propose d’exciter
c’est l’intelligence. Division du discours. La nature même, dit Cicéron , nous suggère de « préparer les esprits à recevoi
ns, à répliquer à ceux de l’adversaire. L’ordre peut lui-même, ajoute Cicéron , et doit au besoin être interverti. L’orateur, pa
les esprits à recevoir favorablement ce qu’on va dire, ou, comme dit Cicéron (de Orat., II, 19) « qui rend l’auditeur bienveil
a pas de meilleur exemple à citer que celui de la première oraison de Cicéron contre Catilina. L’audacieuse entreprise de ce fa
ent, chacun, leurs preuves distinctes. Telle est celle du discours de Cicéron pour le poète Archias : « J’espère vous faire vo
, que ce dernier confirme l’autre et enchérisse, suivant la maxime de Cicéron , semper augeatur et crescat oratio, que le disco
meilleur modèle à citer que le discours, si remarquablement beau, de Cicéron pour Milon. Tout s’y montre gradué avec tant d’or
et des preuves, pour atteindre le but qu’on doit se proposer ». Mais Cicéron , dans son discours (pro lege Maniliâ, c. 2), dans
trop peu concluantes, ne doivent pas être employées. « Produire, dit Cicéron (de Orat., II, 76), un trop grand nombre de raiso
us concluantes, réservant toujours la plus décisive pour la dernière. Cicéron , toutefois, n’admet pas complètement cet ordre ;
e de mots, l’étendre en longs raisonnements. « C’est bien plutôt, dit Cicéron , une manière forte d’appuyer sur ce qu’on a dit,
uivre que Démosthène. C’est à ce sujet que d’Aguesseau dit : « Imitez Cicéron , mais quand Cicéron imite Démosthène. » Quelle vi
. C’est à ce sujet que d’Aguesseau dit : « Imitez Cicéron, mais quand Cicéron imite Démosthène. » Quelle vigueur, quelle puissa
st un trait qui revient contre celui qui l’a lancé : « L’orateur, dit Cicéron (Orat., ch. 26), qui abuserait de la raillerie, p
ties distinctes. « Comme les objections ne peuvent être réfutées, dit Cicéron (Or., ii, 81), sans que vous apportiez vos moyens
té dans les tours de phrases, dans l’exposition sommaire. « Mais, dit Cicéron , sous quelque forme qu’on la présente, on se gard
souvent du meilleur effet dans l’oraison funèbre. Les péroraisons de Cicéron pour Milon, pour Muréna, pour Flaccus, pour Planc
aux idées qu’on exprime et au sujet qu’on traite. « L’expérience, dit Cicéron , démontre que les choses dépendent tellement de l
ts, il n’a fallu que consulter la nature et interroger l’oreille, que Cicéron appelle « un juge fier et dédaigneux ». Cette cad
bien que cet art ne doive, en aucune façon, s’y montrer. « Rien, dit Cicéron (Orat. 23) ne semble, de prime abord, plus aisé à
. Style tempéré. Le style tempéré, utroque temperatus , comme dit Cicéron (Orat., c. vi), a plus d’élévation que le style s
ttitudes du discours, quasi gestus orationis , selon l’expression de Cicéron , Orat., c. 25. Parmi les figures, les unes se tro
nés les vers ? Les orateurs usent fréquemment de cette figure. Voyez Cicéron , pro Flacco, c. 4 ; pro Quintio, c. 18, etc., etc
ées ou tour de paradoxe. Tel est ce passage du traité de Amicitiâ, où Cicéron dit : « Quocircà et absentes adsunt et egentes ab
par degrés d’une idée à une autre : tel est ce passage du discours de Cicéron contre Verrès, V, 66 : « C’est un crime de mettre
locuteurs : c’est une mise en scène d’acteurs à la façon d’un drame : Cicéron , dans sa Rhét. à Herennius, fait le dialogisme su
’imagination, ni l’orateur captiver son auditoire. Et c’est de là que Cicéron (de Orat., I., 28) exige de ce dernier la diction
de l’orateur émut de pitié jusqu’à ses ennemis, suivant le rapport de Cicéron (de Orat., iii, 56). Didon, la reine Didon qui s’
ontre un objet que nous exécrons. « Dii te perduint, fugitive ! » dit Cicéron , pro Dejot., c. 7, en faisant usage de l’imprécat
Il y a, dans l’antiquité, deux beaux exemples de prosopopée : l’un de Cicéron qui, dans sa première catilinaire évoque la Patri
admirable prosopopée, simple et sublime à la fois. Ainsi parlent dans Cicéron la patrie et dans Platon les lois. Voyons comment
quelquefois dans la prose, et c’est bien en vertu de l’hypallage que Cicéron , dans son discours pour Marcellus, a pu dire : « 
ns mouvements disgracieux de sa personne, et c’est là le sentiment de Cicéron . Pour n’être pas aussi explicite, l’orateur romai
gnité, il se mouillera de larmes dans la douleur. « Si le visage, dit Cicéron (Orat., c. 48), est le miroir de l’âme, les yeux
oit les faire. « Surtout, qu’il ne gesticule pas avec ses doigts, dit Cicéron (ibid.), et ne s’en serve pas pour battre la mesu
enir tout à fait. « Dans la dispute et si le ton est continu, ajoute Cicéron (ibid.), la gesticulation doit être rapide. Dans
19 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »
espèce de confusion au moment des suffrages. Porrexerunt manus, dit Cicéron , et ψήφισμα natum est. Ce pséphisma ou décret po
de réaliser ses infâmes projets, quand la vigilance et le courage de Cicéron déjouèrent ses complots, et sauvèrent les Romains
t sauvèrent les Romains d’une ruine certaine. Des quatre discours que Cicéron prononça dans cette circonstance, la plus importa
s services à la république, eût intérêt à la renverser ; tandis qu’un Cicéron , citoyen de Rome par emprunt, en serait le conser
alla se mettre à la tête des troupes de Manlius. Dès qu’il fut parti, Cicéron monta à la tribune aux harangues pour rendre comp
t sont, au contraire, les deux caractères dominants de l’éloquence de Cicéron . L’insinuation, parce qu’il avait à ménager, soit
esure que tous les arts du goût et du luxe y étaient plus accrédités. Cicéron s’attacha donc extrêmement à l’élégance et au nom
aisonnements. Nous allons en voir un exemple frappant. Les ennemis de Cicéron avaient tâché de lui faire un crime dans l’opinio
petit nombre, et partout la multitude est la même. Il fallut donc que Cicéron justifiât, devant le peuple, la conduite qu’il av
de cette guerre devenue inévitable, et l’objet des alarmes du moment. Cicéron va lever tous les doutes à cet égard. D’abord, qu
aleur de diction qui caractérisent l’orateur grec ? Ce qui prouve que Cicéron savait se plier à tous les tons de l’éloquence, e
re avec une égale supériorité. On agitait dans le sénat, convoqué par Cicéron , la grande question du sort qu’il fallait faire s
llon, lorsque le sénat assemblé délibère au sujet de la conspiration. Cicéron lui demande son opinion : on va l’entendre.     
doute de craindre le retour de ces jours affreux sous le consulat de Cicéron , et dans les circonstances actuelles. Mais quelle
20 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »
Chapitre V. — De l’Action Cicéron dit que l’Action est l’éloquence du corps. Nous d
e l’Action est l’éloquence du corps. Nous dirons, pour ne pas répéter Cicéron que l’action est l’art de débiter un discours d’u
e la prononciation soit d’accord avec le sentiment que l’on exprime. Cicéron , dans son livre de l’Orateur, nous recommande ain
ve, sombre, uniforme. » Telles sont les recommandations générales de Cicéron qui nous semblent fort utiles aux lecteurs ou aux
21 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
t d’écrire : Duæ sunt res quæ permulcent aures ; sonus et numerus. ( Cicéron ). Ce que les philosophes grammairiens ont dit de
générer en une recherche puérilement minutieuse ; c’est le conseil de Cicéron , et l’on en peut croire, sur cet article, celui d
qui a donné le plus d’attention à cette partie essentielle du style. Cicéron veut, donc que le jeune orateur donne à ses phras
bis efferuntur, offendunt aures, quarum superbissimum est judicium. ( Cicéron ). Tous les genres de littérature n’exigent pas un
ans la prose, et dans la nôtre en particulier ? Vous venez d’entendre Cicéron proscrire toute espèce de recherche et d’affectat
22 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
fidélité, mais des paroles d’une rigoureuse convenance. N’est-ce pas Cicéron lui-même, ce grand champion de la passion réelle,
ont fait ressortir par les contrastes et les repoussoirs. Démosthène, Cicéron , Bossuet, Massillon, Bourdaloue, Mirabeau, les tr
utant de mouvements pour son chien accusé du meurtré d’un chapon, que Cicéron contre Catilina, n’est plus qu’un personnage de c
uement avec ses passions vraies ou feintes à la traverse des esprits. Cicéron le comparerait à l’homme ivre qui tombe inopinéme
e la pitié, de toutes les passions tendres et énervantes. « Rien, dit Cicéron , qu’il faut toujours citer au chapitre des passio
23 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63
yens d’arracher en quelque sorte à une idée tout ce qu’elle renferme. Cicéron appelait la topique, ars topica, l’art de trouver
ous arriverons, me paraît-il, à apprécier la méthode d’Aristote et de Cicéron à sa juste valeur, et, sans l’exalter par-delà se
péciale à chaque sujet. Ces témoignages divins et humains, dont parle Cicéron , l’avocat les trouvera d’abord dans ce qu’on nomm
onstance pareille » ? Et sur ee, le voilà improvisant des périodes de Cicéron , qui sont couvertes d’applaudissements et emporte
vote. De retour chez eux, les savants conseillers cherchent dans tout Cicéron le merveilleux passage qui leur avait échappé ; i
Eh bien, c’est l’ensemble de tous ces caractères que j’appelle, avec Cicéron , lieux internes. Cicéron en effet met au premier
e de tous ces caractères que j’appelle, avec Cicéron, lieux internes. Cicéron en effet met au premier rang de ces lieux, comme
24 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160
rire l’histoire, sur la critique ! Que de Livres de l’Orateur, depuis Cicéron jusqu’à Timon et Gorgias48 ! Il y a plus : il ser
voulons édifier ; en ce cas on commence par la réfutation, comme fait Cicéron dans la Milonienne. Tantôt l’idée ou le fait sera
relève tout le reste : omnis orationis reliquæ fons est narratio, dit Cicéron . Elle contient en germe tous les développements d
Narratio obscura totam obcæcat orationem. C’est encore un axiome de Cicéron . La clarté dans la disposition du récit on de la
œuvre, mais vous serez sûr au moins d’être à l’abri de tout reproche. Cicéron veut dire que Milon partit pour Lanuvium. « Ce jo
, et en thèse générale, vous raisonnez juste. Mais avant de condamner Cicéron , demandez-vous quel est ici le point culminant du
25 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188
onnu la nature, sachez encore les choisir, les disposer, les traiter. Cicéron , au deuxième livre de l’Orateur, donne sur le cho
onotonie. Que son syllogisme dérive le plus souvent à l’épichérème de Cicéron ou à l’enthymème de Démosthène ; que la majeure n
rie, ce n’est pourtant pas précisément pour les Mirabeau qu’ont écrit Cicéron et Quintilien, non plus que Végèce et Folard pour
s ont point distinguées l’une de l’autre. « Comme vous ne pouvez, dit Cicéron , réfuter les objections de la partie adverse, san
smes de son siècle, parfois si semblables à ceux du nôtre. Socrate et Cicéron la prirent sous leur patronage ; mais ce mode de
contre l’abus, et ne jamais perdre de vue ces excellents préceptes de Cicéron , auxquels il est difficile de rien ajouter : « No
26 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »
si strictement sévère que pour nous ; et du temps de Démosthène et de Cicéron , les lois municipales étaient simples, générales,
l de ceux qui se destinaient à la profession d’avocats. Au rapport de Cicéron lui-même, trois mois suffisaient pour l’étude du
ut contre lui deux cent quatre-vingts juges : dans la cause de Milon, Cicéron parlait à cinquante-un juges ; et le succès de ce
ans un jour plus avantageux, et ils font une impression plus durable. Cicéron est un modèle parfait en ce genre, comme dans tou
27 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
st surtout remarquable par la grâce et la beauté. Parmi les orateurs, Cicéron offre plus de beautés que Démosthène, qu’emportai
vements et les gestes qui correspondaient à ce que disait le premier. Cicéron nous apprend qu’il s’était élevé une contestation
vé une contestation entre Roscius et lui : il s’agissait de savoir si Cicéron rendrait la même pensée par un plus grand nombre
ouceur, la clémence et la moderation » de l’homme qu’elle veut louer. Cicéron , de qui j’ai traduit ce passage, établit un ordre
rait plus volontiers comme synonymes que amare et diligere. Cependant Cicéron nous prouve qu’il existe entre eux une différence
s les bénédictions que sa main a répandues sur vous. » On trouve dans Cicéron beaucoup de périodes du même genre. Le style coup
’oreille, il réunit encore la vivacité à la noblesse. Non semper, dit Cicéron , précisément à propos des deux genres de style do
ison pour lui succéder. » Le passage suivant est extrait de la Vie de Cicéron , par Middleton. « Dans cette situation pénible de
ddleton. « Dans cette situation pénible de sa vie publique et privée, Cicéron fut encore accablé d’une nouvelle douleur, celle
à un jeune ecclésiastique, s’exprime ainsi en parlant des ouvrages de Cicéron  : « Les jeunes théologiens sont plus familiers av
petulans. Augeri enim debent sententiæ et insurgere. Les discours de Cicéron nous offrent un grand nombre de ces constructions
oisis, s’ils sont mal arrangés, la phrase cessera d’être harmonieuse. Cicéron , en ce genre de mérite, surpasse tous les écrivai
une phrase, c’est l’harmonie qui fixe essentiellement leur attention. Cicéron et Quintilien nous en fournissent à chaque instan
re un motif pour lequel les anciens devaient s’y appliquer davantage. Cicéron dans son traité de l’Orateur, nous dit : Concion
odigieux que ceux qu’elle produisit sur les Romains, au témoignage de Cicéron . Nos oreilles septentrionales sont trop dures et
auxquelles l’usage pût se conformer. Si nous consultons l’Orateur de Cicéron , où ce point se trouve complètement discuté, nous
gnifiants qui ne servent qu’à arrondir une période, tous ces mots que Cicéron appelle complementa numerorum , sont autant de t
verbum permutemus, gratia lenitatis . (Instit. orat. lib. ix, c. 4.) Cicéron , comme déjà je l’ai fait observer, est un des plu
. Des phrases dans lesquelles on imite le mouvement et l’abondance de Cicéron , produisent des impressions analogues à celles qu
our sur l’air d’une marche guerrière. Remarquez comme cette phrase de Cicéron est bien disposée pour peindre la tranquillité et
eille, s’il est possible de parler ainsi. Mais il eût été risible que Cicéron employât une phrase semblable dans ses Philippiqu
langues me semblent importantes et justes, et coïncident avec ce que Cicéron en dit succinctement dans son iiie  livre de l’Or
e et les couleurs doivent tout leur éclat. Is enim est eloquens, dit Cicéron , qui et humilia subtiliter, et magna graviter, et
et, il faut encore prendre garde d’être dégoûtant dans ses allusions. Cicéron blâme un orateur de son temps, qui avait appelé s
autant d’énigmes, et c’est justement le contraire de ce qu’a prescrit Cicéron . Verecunda debet esse translatio ; ut deducta es
ans des sujets bien moins élevés, si l’on ne s’y arrête qu’un moment. Cicéron , par exemple, en parlant du cas où, en tuant un h
brillant, et fait pour ajouter à l’éclat et à la beauté du discours. Cicéron appelle cette figure orationis lumina . Le plais
e pour rendre plus vive l’impression que nous voulons produire. Ainsi Cicéron , dans son oraison pro Milone (c. 16), nous expose
ffet. On en cite ordinairement pour exemple ce passage remarquable de Cicéron , que tous les écoliers savent par coeur : Facinu
a plus grande attention. Omnibus in rebus, voluptatibus maximis, dit Cicéron (de Orat., lib. iii, c. 25), fastidium finitimum
e que celle qui, sous le rapport du style, réunit Aristote et Platon. Cicéron et Quintilien admettent également trois genres de
obriété jette souvent de l’obscurité sur le sens de ses propositions. Cicéron est assurément le plus beau modèle que l’on puiss
plus de pensées simples que dans celles de M. Cowley. Les pensées de Cicéron dans ses œuvres philosophiques sont naturelles, c
ns, simplex, tenue, subtile genus dicendi , qu’emploient fréquemment Cicéron et Quintilien. Le style simple considéré de cette
e attention trop minutieuse dans le choix des mots. Habeat ille, dit Cicéron (Orator, c. 23), molle quiddam, et quod indicet n
cis, quelquefois même jusqu’à l’obscurité. Grandes erant verbis, dit Cicéron (Brutus, ch. 7), crebri sententiis, compressione
rs n’avaient d’autre but que de faire briller son talent. Pompæ, dit Cicéron , magis quam pugnæ aptior ; ad voluptatem aurium a
omme un brillant déclamateur que comme un orateur qui sait persuader. Cicéron , dans ses ouvrages de critique, ne dissimule pas
ce style plein et harmonieux qu’Isocrate adopta le premier, et dont Cicéron lui-même ne sut pas assez se défendre. Dans le di
de sa diction que du fond de son sujet. Delectabat Athenienses, dit Cicéron , magis quam inflammabat. Après lui, la Grèce ne
ture XXVI. Suite de l’histoire de l’éloquence. — Éloquence romaine. —  Cicéron . — Éloquence moderne. Après avoir remonté jus
e ne pouvait s’élever à ce que nous appelons l’éloquence ; et lorsque Cicéron , dans son Traité des orateurs célèbres, attribue
asperum et horridum genus dicendi . Ce ne fut que peu de temps avant Cicéron que les orateurs romains commencèrent à avoir que
de Oratore, jouissaient, à ce qu’il paraît, d’une grande réputation. Cicéron , dans ce dialogue, et dans quelques-uns de ses ou
comme nous avons également perdu celles d’Hortensius, contemporain de Cicéron et son rival au barreau, il est inutile que nous
on rival au barreau, il est inutile que nous transcrivions ici ce que Cicéron nous dit sur ces orateurs illustres et sur le gen
. Ces temps ne nous offrent rien de plus digne de notre attention que Cicéron lui-même, dont le nom seul rappelle tout ce qu’a
les passions douces qu’il réussit. Aucun écrivain ne connut mieux que Cicéron la valeur et la force des mots ; il les produit a
sur lesquels il importe de fixer notre attention. Car l’éloquence de Cicéron est un modèle si rempli de beautés, que, sans un
malgré toutes ces considérations, on ne peut tout à fait pardonner à Cicéron sa vanité ; et ses harangues, ainsi que tous ses
e. Ces taches, que nous venons de faire remarquer dans l’éloquence de Cicéron , n’échappèrent point à ses contemporains. Nous en
érés. La cause de ces exagérations vient de ce qu’à Rome, au temps de Cicéron , les amateurs de l’éloquence étaient divisés en d
stimer que l’éloquence chaste, simple et naturelle, et ils accusaient Cicéron de s’en être écarté pour adopter le style pompeux
ues et celle des asiatiques. Toutefois Quintilien se range du côté de Cicéron , et préfère le style plein, soutenu et abondant,
, sed pro partibus causæ. Les critiques ont fait du parallèle entre Cicéron et Démosthène un sujet de nombreuses discussions.
rts, ce parallèle est très facile. Démosthène est grave et énergique, Cicéron est gracieux et insinuant ; l’un est plus mâle, l
l est en même temps plus obscur et plus faible. On a dit en faveur de Cicéron , qu’il fallait imputer la différence que l’on rem
le peuple assemblé, qui était à la fois auditeur et juge, tandis que Cicéron ne s’adressait presque qu’aux sénateurs [patres c
les antiquités grecques qu’avec les antiquités romaines. Nous lisons Cicéron avec plus de facilité et, par conséquent, avec pl
, produirait un effet plus certain qu’un discours du genre de ceux de Cicéron . Si dans des conjonctures semblables on prononçai
e moderne. Je demande si l’on pourrait en dire autant des discours de Cicéron , dont l’éloquence, quoique très belle, quoique pa
a plupart des critiques français, en comparant ensemble Démosthène et Cicéron , paraissent disposés à donner la préférence au de
nstamment en faveur des Latins. Quant à la préférence qu’il accorde à Cicéron , il en donne une raison tout à fait extraordinair
pas avoir une idée aussi juste et une connaissance aussi complète que Cicéron des mœurs et des passions des hommes. Et pourquoi
majeure partie. Rien n’est assurément plus puéril. Des orateurs comme Cicéron et Démosthène apprennent autre part que dans un t
nation n’a cependant pas suivi l’opinion commune : après avoir payé à Cicéron le juste tribut d’éloges qu’aucun siècle ne lui a
lle languit, ou plutôt elle expira dans le siècle qui suivit celui de Cicéron , et nous ne devons pas en être surpris. Non seule
ques-unes même l’emportent ; mais ces grands noms de Démosthène et de Cicéron n’ont point encore connu de rivaux ; il serait pr
pedis, percussio frontis et femoris , étaient, à ce que nous apprend Cicéron , des gestes très usités au barreau ; aujourd’hui
nt couverts d’une gloire égale à la leur, en défendant la même cause. Cicéron , dans son discours pro Milone, implore et prend à
is rapporter dans ses propres expressions les conseils que nous donne Cicéron (Orator, c. 21), conseils que ne devraient jamais
Lecture XXVIII. Éloquence du barreau. — Analyse de la harangue de Cicéron pour Cluentius. J’ai donné, dans ma dernière L
nous garder de prendre les harangues judiciaires de Démosthène ou de Cicéron comme de parfaits modèles de la manière de plaide
bien moins d’importance qu’aujourd’hui. Aux temps de Démosthène et de Cicéron , les règlements municipaux étaient en petit nombr
ocats étaient plus occupés de l’art oratoire que de la jurisprudence. Cicéron dit quelque part qu’il ne fallait pas plus de tro
a fois l’office de juges et de jurés. Dans la cause fameuse de Milon, Cicéron parlait à cinquante et un juges choisis ; en sort
un avocat de suivre aujourd’hui strictement le style et la manière de Cicéron , il faut l’attribuer à cette grande différence en
ce qu’il était possible de déployer dans la discussion d’une affaire. Cicéron , sous le personnage d’Antoine, dit, dans son seco
t s’en occuper : lui-même, le juge, et l’avocat de la partie adverse. Cicéron blâmait sévèrement ceux de la même profession que
une courte analyse de l’un des plaidoyers ou harangues judiciaires de Cicéron . J’ai choisi celle pro Cluentio. Celle, non moins
gue et très compliquée, c’est cependant une de celles dans lesquelles Cicéron a été plus sage, plus correct, et en même temps p
ibunal qui avait condamné son beau-père. C’est dans cette affaire que Cicéron le défendit. Les accusateurs étaient Sassia, mère
un lieu commun rebattu qui la lui fournit, c’est la cause elle-même. Cicéron commence par faire remarquer que le discours de l
ans certains cas, les lois romaines punissaient de la peine capitale. Cicéron se propose de suivre son adversaire dans la divis
ait naturellement faire naître de graves préjugés contre le client de Cicéron . L’orateur devait donc, avant tout, écarter ces p
eur ; et l’on ferait bien de l’imiter dans une circonstance analogue. Cicéron le suit avec autant d’éloquence que de force, et
ien le croire, sont peints des plus fortes couleurs de l’éloquence de Cicéron , et c’était effectivement une occasion de déploye
malheureux fils victime de tant de persécutions. Quant à Oppianicus, Cicéron nous donne en quelque sorte l’histoire de sa vie 
s un moyen si perfide et si dangereux. Voici les arguments qu’emploie Cicéron pour écarter une prévention aussi accablante pour
contre Cluentius. Titus Atticus était l’avocat de la partie adverse ; Cicéron l’interpelle, et le défie de pouvoir ou d’oser ni
me Stalenus avait donné sa voix contre Oppianicus. Mais voici comment Cicéron présente cet incident étrange. Stalenus, dit-il,
rd d’odieux se reporte tout entier sur son adversaire. C’était ce que Cicéron voulait surtout. Mais la partie la plus difficile
l’argent à Stalenus, Cluentius en avait donné plus que lui. Cependant Cicéron réfute cette proposition avec autant de clarté qu
e les juges qui avaient prononcé la condamnation de son client. Enfin Cicéron aborde la question de droit. Avoir corrompu des j
corruperit, vel corrumpendum curaverit, hac lege teneatur. Néanmoins Cicéron nous apprend que cette disposition n’était applic
hevaliers, en le supposant même coupable, la loi ne l’atteignait pas. Cicéron tire un double avantage de cette restriction ; ma
ere, aut non petiverint. Voilà comme, dans sa manière de raisonner, Cicéron est éloquent, solide, énergique. Dans la dernière
este donc la péroraison, c’est-à-dire la conclusion de son plaidoyer. Cicéron est ici, comme dans tout le cours de cette harang
e cette ville présents à l’audience, et prêts à confirmer tout ce que Cicéron pouvait dire d’avantageux de son client. Enfin il
udiciis veritati. Je n’ai donné que le sommaire de cette harangue de Cicéron . Ce que je me proposais surtout, c’était d’en fai
le sujet, et voir l’art avec lequel il est ménagé. On ne trouve dans Cicéron que peu de harangues où soient réunis un aussi gr
ou du moins tel doit être le but principal d’une introduction ; aussi Cicéron et Quintilien nous apprennent qu’elle doit toujou
s. Les exordes de Démosthène sont toujours brefs et simples ; ceux de Cicéron sont plus développés, l’art s’y fait plus sentir.
e de cette dernière espèce d’introduction dans la seconde harangue de Cicéron contre Rullus. Ce Rullus, tribun du peuple, avait
es avait toujours reçues avec enthousiasme. C’est au peuple que parle Cicéron , au peuple qui dernièrement l’avait nommé consul
Le sujet doit toujours la suggérer. Il faut, comme le dit élégamment Cicéron , qu’elle naisse du sujet comme une fleur de sa ti
e se rattachent en aucune manière. Les introductions des harangues de Cicéron sont toutes parfaitement bien liées avec le sujet
rs, c’est le discours qu’elle est obligée d’adapter à l’introduction. Cicéron fait lui-même cette remarque (de Orat., lib. ii,
au milieu du sénat, rend si naturel ce commencement de la harangue de Cicéron  : Quousque tandem, Catilina, abutere patientia n
nces superflues ; le récit n’en sera que plus frappant et plus clair. Cicéron montre beaucoup de talent pour la narration, et,
que les rhéteurs et les critiques modernes. Le passage remarquable de Cicéron que nous allons citer prouve que ses idées sur ce
ras terrible, agite son poignard tout sanglant, appelant à haute voix Cicéron , qu’il proclame le père de la patrie sauvée. Le t
tier. « Je ne crains pas de dire que Démosthène me paraît supérieur à Cicéron . Je proteste que personne n’admire plus Cicéron q
me paraît supérieur à Cicéron. Je proteste que personne n’admire plus Cicéron que je fais. Il embellit tout ce qu’il touche. Il
je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron , que de la rapide simplicité de Démosthène. » 5
tia. (Pro Cluentio, c. 5 et 6.) Ici le sujet justifie la chaleur que Cicéron déploie dans ce passage éloquent. 64. Quuem es
28 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
Phalère, Hermogène, Denys d’Halicarnasse et Longin, chez les Grecs ; Cicéron et Quintilien, chez les Romains. Mais celui de to
qui a traité le plus éloquemment de l’éloquence, c’est sans contredit Cicéron . Qu’un orateur, vieilli au métier, ait consacré à
estimable. Ce mot de Traités ne doit pas vous effrayer. La méthode de Cicéron n’a rien de didactique, rien qui sente l’école et
des hommes comme Antoine, Crassus, Scévola, Brutus, César, Atticus et Cicéron lui-même, se réunissent sous les ombrages de Tusc
le appartient aux plus dignes, à Crassus, par exemple, à Antoine ou à Cicéron . Ils entrent en matière, non sans s’excuser et sa
s et les répétait devant un miroir. Le préjugé romain n’empêchait pas Cicéron de consulter le grand acteur Roscius. Vous pouvez
nce : unissez à la véhémence de Démosthène l’ampleur et le coloris de Cicéron  ; faites mieux, ajoutez à ces dons les plus rares
pas à l’école de Platon que s’inspira l’éloquence de Démosthène et de Cicéron  ? Cette large conception du sujet, cette puissanc
l craint de rester au-dessous de son sujet et de l’attente du public. Cicéron confesse que, chaque fois qu’il montait à la trib
t l’âme, qui prévient la réflexion et que l’art ne peut imiter. Quand Cicéron , défendant Ligarius, fit tomber des mains de Césa
transparent de la forme laisse voir toutes les saillies des muscles : Cicéron et Massillon, plus artistes, sont plus abondants 
it : — « Que serait-ce donc si vous aviez entendu rugir le lion ? » —  Cicéron ne craint pas de dire que sans l’action le meille
qu’on peut prévoir le temps où il n’y aura plus ni province ni Paris. Cicéron nous dit qu’on ne parlait le pur latin qu’à Rome,
e la pensée. FIN 18. Lisez le Phèdre et le Gorgias de Platon. 19. Cicéron , De Oratore. 20. Trad. de M. Victor Leclerc. 2
29 (1839) Manuel pratique de rhétorique
stoire ; soit entre différentes professions, tel que celui établi par Cicéron dans pro Murena, entre l’art militaire et la juri
ecs, ont trouvé chez eux et les règles et les modèles de l’éloquence. Cicéron a extrait ce qu’il y avait de mieux chez les rhét
ntilien, longtemps après, a mis à la portée des jeunes esprits ce que Cicéron écrivait pour des hommes d’un goût déjà formé. Le
premiers Traités de rhétorique ? — Qu’ont écrit, à Rome, sur cet art, Cicéron et Quintilien ? — Qu’entendez-vous par Discours ?
, nécessaires à tout homme, le sont encore bien plus à l’orateur, que Cicéron et Quintilien définissent : Virum bonum dicendi
enne ce qu’il prétend. On en a un exemple dans la Milonienne, lorsque Cicéron parle du retour de Milon à Rome après le meurtre
ntaire de l’âme ravie et jetée hors d’elle-même. Telle est l’idée que Cicéron et Quintilien nous donnent de l’élocution. L’orat
e à chaque partie et à chaque pensée. Celui-là seul est éloquent, dit Cicéron , qui sait donner à chaque sujet la couleur qui lu
rire ; au figuré, c’est la manière propre à un écrivain : le style de Cicéron , de Tacite. On sait que tout homme a une manière
mbellir, on la gâterait. Voici les principaux caractères par lesquels Cicéron distingue ce genre des deux autres. Le style simp
duire dans la littérature. Style élevé. C’est dans ce genre que Cicéron fait consister l’éloquence tout entière, le pouvo
pas tous chez le même orateur ou dans le même discours. En effet, dit Cicéron , quelques orateurs, entraînes par la pensée qui l
municipales ? ces acclamations de l’Italie ? Qu’est devenue enfin, ô Cicéron , cette voix, cette éloquence, qui a été pour tant
cie les trois genres, nous font voir que ce n’est pas sans raison que Cicéron , et tous ceux qui ont médité sur l’art oratoire,
approchée de la question la réponse a quelque chose de plus pressant. Cicéron a employé trois fois cette figure dans la Milonie
la nécessité de convenir qu’il penserait ou agirait de telle manière. Cicéron réunit ces deux figures, et force ses juges à avo
onique de Boileau : « Je le déclare donc : Quinault est un Virgile. Cicéron excelle dans l’ironie ; la Milonienne en offre de
’un tranquille silence, « Règne sur le duvet une heureuse indolence. Cicéron , de Suppliciis, peint en traits forts et rapides
soutenir et augmenter. On en trouve deux exemples dans le discours de Cicéron pro Ligario ; le premier à la fin de l’exorde, où
est d’un pathétique extrêmement doux et qui intéresse la sensibilité. Cicéron , dans la péroraison de la Milonienne, met dans la
tte sécheresse, cette roideur qui fatiguent et qui déplaisent, et que Cicéron a caractérisées en deux mots : Abrupta et præcis
hétorique constitue, à proprement parler, l’éloquence ? — Quelle idée Cicéron et Quintilien nous donnent-ils de l’élocution ? —
it-elle avoir diverses nuances ? — Quel est l’homme éloquent, suivant Cicéron  ? — Sous quel triple rapport peut-on considérer l
uveau ? Quels sont les principaux caractères du style simple, suivant Cicéron  ? — Le style simple admet-il la plaisanterie ? — 
péré ? — Quels sont ses nombres, ses dangers ? En quel genre de style Cicéron fait-il consister l’éloquence ? — À quel caractèr
30 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
elque œuvre d’éloquence. Comparez le Catilina de Salluste et celui de Cicéron  ; Condé et Turenne, dans le cardinal de Retz, dan
jugements sur Eschyle et Corneille, Sophocle et Racine, Démosthène et Cicéron , Raphaël et Michel-Ange ! sans parler même de la
savez du moins à quoi vous en tenir sur sa doctrine ; après celle de Cicéron sur l’art oratoire, vous avez de l’éloquence une
à ce que les Latins appelaient amplification. « L’amplification, dit Cicéron , est une énergique exposition des choses, qui, en
rattache parfaitement à un sujet solide et digne d’elle, disons, avec Cicéron , qu’alors elle est le triomphe du style, summa la
ation, elle ajoute au raisonnement de l’ampleur et de l’énergie. Dans Cicéron , dans Bossuet, dans Massillon, dans Rousseau, dan
31 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
Éloquence. Nulle autre force que l’éloquence, suivant la pensée de Cicéron 1, n’a pu dans l’origine des temps, engager les h
otion plus douce que vive. Agréable et touchant, suivant la pensée de Cicéron 1, sans chercher à le paraître, il dédaigne, comm
es,Térence dans ses Comédies, Horace dans ses Épîtres et ses Satyres, Cicéron dans ses Lettres ; parmi nous La Fontaine et mada
les du genre fleuri chez les anciens, sont la plupart des Oraisons de Cicéron , et le Panégyrique de Trajan par Pline. Parmi nou
sporte, l’enlève à elle-même. Majestueux, abondant et magnifique, dit Cicéron 1, il réunit tout ce que l’art oratoire a de plus
qui ont le plus excellé dans ce genre d’éloquence, sont Démosthène et Cicéron  : parmi nous, ce sont Bourdaloue, Bossuet et Mass
32 (1873) Principes de rhétorique française
ont donc faites ni pour Homère, ni pour Sophocle ; mais Démosthène et Cicéron eux-mêmes n’ont pas rougi de les étudier longtemp
des ; vaine utopie, il faut en revenir aux procédés de Démosthène, de Cicéron , de Quintilien et de Boileau, l’exercice et le tr
vant la grammaire : ce n’est pas l’art qui produit l’éloquence, a dit Cicéron , c’est l’éloquence qui produit l’art. En effet, q
s nous parlent par l’organe de leurs ingénieux interprètes. Aristote, Cicéron , Quintilien sont pour les orateurs ; Aristote, Ho
modèles les leçons de la réflexion et de l’expérience : Démosthène et Cicéron ont continué toute leur vie les exercices prépara
les grands citoyens des républiques anciennes : Périclès, Démosthène, Cicéron , à l’époque où la fortune, la réputation et l’aut
s de charme. 7. De l’action. — A ces trois parties de l’art oratoire Cicéron et après lui les rhéteurs anciens en ajoutaient u
une place plus considérable que de nos jours. Pour Démosthène ou pour Cicéron la tribune était comme un piédestal d’où l’orateu
flexion, il tombera dans cet inconvénient signalé dès longtemps ! par Cicéron et par Pascal, quand ils ont remarqué que la dern
e se propose toujours de persuader ; or, pour persuader, il faut, dit Cicéron , plaire, prouver et toucher. Ainsi l’écrivain s’a
et la soutient. Par exemple, Batteux a fait un épichérème emprunté à Cicéron quand il a dit : Qui peut ne pas aimer les lettr
ne à un épichérème. Cette observation a été faite sur le plaidoyer de Cicéron en faveur de Milon. 5. Du dilemme. — Les deux au
toutes choses, n’a pu inspirer la charité et la paix. De même encore Cicéron , voulant suggérer à Catilina la pensée d’un exil
end d’un souverain Qui, pour tout conserver, tienne tout en sa main. Cicéron , voulant justifier Ligarius d’avoir porté les arm
uer des misérables, Car qui peut s’assurer d’être toujours heureux ? Cicéron nous donne un exemple de cet arrangement dans l’e
e rapportent la cause et l’effet, les antécédents et les conséquents. Cicéron considère ce lieu commun comme propre au genre ju
n de se préoccuper des difficultés du doigté. Les lieux communs, dit Cicéron , sont des principes généraux d’où ! se tirent les
oit par une imagination vive qui supplée au sentiment. Pour moi, dit Cicéron , je le proteste, je n’ai jamais essayé d’inspirer
assion n’a de prise que sur ceux qui sont déjà charmés et convaincus. Cicéron compare l’orateur qui débute par le pathétique à
u’au sujet du pathétique. Rien ne tarit si vite que les larmes, a dit Cicéron  ; la fatigue, l’ennui, le ridicule sont tout près
nir ; car le pathétique ne s’accommode pas non plus de la sécheresse. Cicéron en indique la raison avec une délicatesse exquise
Au lieu de cette sécheresse, quelle émotion dans le tableau tracé par Cicéron  ! On frappait de verges sur la place de Messine
s modèles bien plus sûrs, et Démosthène est beaucoup plus moderne que Cicéron . L’orateur Antoine, dans la péroraison d’un plaid
ices de blessures reçues en pleine poitrine dans plusieurs combats. —  Cicéron lui-même provoqua les sanglots de son auditoire,
sert encore à provoquer et à soutenir l’attention : L’auditeur, dit Cicéron , trouvera de la facilité et du plaisir à vous sui
resser, et même à s’y associer d’abord dans une certaine mesure.    . Cicéron a donné un heureux exemple de l’exorde par insinu
uer un tumulte dans lequel la voix de l’orateur, aurait été étouffée. Cicéron a eu soin d’éviter cette faute. Il commence par r
se mettre à l’unisson des esprits auxquels il s’adresse. Par exemple, Cicéron rentrant à la curie voit à l’arrivée de Catilina
t le traître respire ! C’est par cette vive et audacieuse sortie que Cicéron inspira aux sénateurs le courage de se défendre e
s’adresse. A cet égard il est intéressant de remarquer avec quel soin Cicéron ménage la susceptibilité des sénateurs, partagean
e serait plus qu’un hors d’œuvre. C’est une observation ingénieuse de Cicéron renouvelée par Pascal que l’exorde est la dernièr
taler toutes les richesses de l’éloquence. Rien dans la nature, dit Cicéron , rien en naissant ne se déploie tout entier, rien
t ce qui a été développé. Tel est l’exemple fourni par le discours de Cicéron contre la loi agraire. 2. De la division. — Quel
ordres de la république ; 4° de s’être laissé corrompre par Philippe. Cicéron pour défendre Milon accusé du meurtre de Clodius
vent ? Quant à cet ordre caché, cet enchaînement logique prescrit par Cicéron , qui prétend conduire l’auditeur sans qu’il s’en
modestes feront bien de suivre ici encore le conseil et l’exemple de Cicéron . Et quant à ceux qui voudraient s’autoriser des c
avocat de Milon, qui a pour devoir d’atténuer l’odieux de ce meurtre, Cicéron a soin de dire : Alors les esclaves de Milon fire
modèle dans l’art de disposer ces détails la narration présentée par Cicéron pour la défense de Milon. L’avocat se propose de
Par exemple, Roscius est injustement accusé du meurtre de son père ; Cicéron prépare sa défense en peignant son client comme u
ure de joncs marins. Dans le plus heureux, le plus éloquent mélange, Cicéron associe à la narration de la mort de Tibérius Gra
foule à l’écrivain ou à l’orateur ; il faut choisir : Pour moi, dit Cicéron , quand je choisis mes preuves, je m’occupe moins
r ou du lecteur par un progrès et une gradation suivis ; il faut, dit Cicéron , que le discours aille en croissant. Mais cela ne
entées, ont pu faire impression sur les esprits. Vous ne pouvez, dit Cicéron , ni détruire ce que l’on vous objecte sans appuye
main grossière ou maladroite, se retourne contre celui qui l’a lancé. Cicéron mieux que personne en a senti le danger ; il en a
et pour avoir le droit d’oublier les règles. Qu’ils se rappellent que Cicéron , après avoir traité avec dédain le talent de plai
rop de probité pour cela ; mais c’était précisément cette probité que Cicéron lui contestait. Le lion de La Fontaine fait une s
e diversité de tours, une grande vivacité d’images. Aussi voyons-nous Cicéron s’étendre sur ce travail de récapitulation dont i
ous trouvons telle physionomie plus ou moins expressive qu’une autre. Cicéron a dit encore que les figures sont l’expression pr
essent le goût et par suite elles manquent leur effet. Voilà pourquoi Cicéron dit : Toute figure doit être amenée naturellemen
cations du discours qui répondent le mieux à la définition donnée par Cicéron lorsqu’il appelle les figures des gestes ou des a
même l’heureux choix d’expression qui rendent vivant le portrait que Cicéron trace de Verres : On vit un préteur du peuple ro
rages, je m’aperçois que leur style donne de la couleur au mien. -     Cicéron . La comparaison peut être indiquée seulement par
lui dit : Présente, je vous fuis ; absente, je vous trouve. De même Cicéron , pour faire l’éloge de l’amitié : Grâce à elle,
du genre humain l’ennemi vous abuse. Le mot propre eût été ridicule. Cicéron , voulant atténuer l’horreur du meurtre de Clodius
ges dans l’ordre qui convient le mieux à l’effet qu’on veut produire. Cicéron emploie contre Catilina la gradation dans les deu
ie. Aussi, en trouve-t-on de nombreux exemples dans les plaidoyers de Cicéron . Par exemple, Pison ayant prétendu que s’il n’ava
les honneurs du triomphe c’était qu’il ne les avait jamais souhaités, Cicéron l’accable sous une comparaison ironique avec le g
force de ses accusations par le vague même des termes qu’il emploie, Cicéron use de la prétérition : Je veux passer sous sile
sité ; l’auditeur y cherche une réponse ; il se plaît à la deviner. —  Cicéron en donne un excellent exemple dans un beau’ mouve
détournant vivement de celle à laquelle on s’adressait. Ainsi, quand Cicéron se lève devant le sénat assemblé et qu’au lieu de
de pensées et de sentiments dont l’effet peut, être très-dramatique. Cicéron en a donné un exemple intéressant dans la Rhétori
gnes de sou grand cœur, il le perce de son épée. Il me semble, ajoute Cicéron , que dans cet exemple on a donné un langage conve
s qui précèdent sont résumées dans cette ingénieuse récapitulation de Cicéron  : Je crois, dît-il, voir cet orateur que nous ch
ommun au nom propre ou réciproquement : Ainsi, l’ orateur romain pour Cicéron . Bossuet voulant désigner saint Paul : Un chrét
moyen dé se rendre bien compte de toutes les ressources de la langue. Cicéron s’exprime ainsi à ce sujet : L’orateur connaîtra
cas d’un même nom, etc. On voit par la précision de ces détails que Cicéron , à une époque où il avait élevé si haut la gloire
était très-sensible à tout ce qui flattait l’oreille : Souvent, dit Cicéron , souvent j’ai vu tout le forum applaudir à la chu
l s’y présente des différences qui exigent de la variété dans le ton, Cicéron assignait ainsi des caractères propres aux divers
les sortiront du sujet et de la relation naturelle entre ses parties. Cicéron a dit : « les pierres bien taillées s’unissent sa
loin de ta demeure Je partis : Va, prospère et reviens près de moi. Cicéron avait employé le même procédé dans le récit de la
st que certaines comparaisons un peu lourdes, empruntées par Rollin à Cicéron et à Quintilien, ont seules fait quelque tort à c
terre et qui soit en état de se maintenir à cette hauteur. Rien, dit Cicéron , rien ne semble d’abord plus facile à imiter que
tient le milieu entre le style simple et le style élevé ; il est, dit Cicéron , une sorte de mélange, de fusion des deux autres.
e Gresset L’esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. Il faut, dit Cicéron , dans l’éloquence comme en peinture, des ombres p
à cette œuvre difficile et délicate ; aussi peut-on répéter le mot de Cicéron  : « L’orateur aura presque la diction du poëte. »
plus beaux morceaux de notre littérature. Personne n’a mieux dit que Cicéron les avantages oratoires et politiques de l’action
utes les forces et toutes les délicatesses. Il faut encore empruntera Cicéron ses excellentes observations sur ce sujet : L’or
uil porte jusqu’à Rome l’urne qui contient les cendres de Germanicus. Cicéron est encore notre maître sur ce sujet difficile du
rhéteurs grecs qui continuaient à professer dans leur langue et dont Cicéron suivit l’enseignement jusqu’à l’âge de trente-neu
contre Verres, même après son éloquent manifeste en faveur de Pompée, Cicéron croyait encore trouver du profit à entendre le rh
33 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
onnable. Mais cet accord si précieux n’a jamais été bien durable ; et Cicéron lui-même, Cicéron, qui avait tant fait pour la gl
accord si précieux n’a jamais été bien durable ; et Cicéron lui-même, Cicéron , qui avait tant fait pour la gloire de l’éloquenc
tes de l’éloquence académique. C’est donc d’après la règle tracée par Cicéron lui-même, que nous allons examiner ici les produc
34 (1881) Rhétorique et genres littéraires
ité du sublime. 2° Romains (Imitateurs des Grecs.) Avant J.-C. Cicéron 106 — 43 Rhétorique à Herennius ? — De l’Inventi
de persuader. Pour atteindre ce but, il faut que l’orateur, comme dit Cicéron , prouve, plaise et touche ( ut probet, ut delecte
lodius a attaqué Milon ; Donc, Milon a pu légitimement tuer Clodius. ( Cicéron , Pro Milone.) 9° Argument personnel L’argu
les Grecs, d’où le nom de Topiques donné aux livres d’Aristote et de Cicéron qui en traitent). Les lieux communs ne sont deven
oir soulevé le peuple, Opimius est justifié de l’avoir mis à mort ». ( Cicéron , de Oratore, II, § 40.) Les contraires procèdent
vent à prouver que deux idées ou deux faits sont inconciliables. Ex. Cicéron raconte que Clélius fut absous de l’accusation de
ait trouvé dormant auprès de celui qu’on prétendait être sa victime. ( Cicéron , Pro Roscio, xxiii.) Circonstances Les circ
, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando. Ex. On peut lire dans Cicéron la justification de Milon, accusé du meurtre de C
intes d’Antigone et de Philoctète dans Sophocle ; — les invectives de Cicéron contre Antoine ; — les reproches qu’Énée adresse
ne sèche si vite qu’une larme, « Nihilenim lacryma citius arescit. » ( Cicéron , Ad Herennium, II, 31.) Invention. Résumé syn
l’Éloquence. Ex. de division nette et régulière dans les discours de Cicéron (Pro Archia, Pro Murena, Pro lege Manilla, etc.),
un fait. Elle doit être claire, brève, vraisemblable et intéressante. Cicéron donne dans le Pro Milone un exemple d’un récit à
e style sublime, medius et quasi temperatus… ut cinnus amborum , dit Cicéron (Orator, chap. vi). Il est propre surtout aux suj
lie par Aristote et les rhéteurs de l’antiquité, admise et vantée par Cicéron . Celui-ci a cependant prouvé par son exemple qu’i
tours et les transformations de la pensée et de l’expression, suivant Cicéron ( conformationes sententiarum ac verborum ). Tout
x passer sous silence les turpitudes et les infamies de sa jeunesse. ( Cicéron , In Verrem.) Je ne vous dirai point combien j’a
vies des Parallèles de ses héros.) Ex. Parallèle de Démosthène et de Cicéron dans Fénelon (Lettre à l’Académie française, § 4)
: Quod judicium cumque subierat, damnabitur, pour quodcunque, etc. ( Cicéron , Pro Sextio, chapitre xxxi.) 2° Figures de co
ημί, je dis) adoucit une expression qui pourrait être blessante. Ex. Cicéron annonçant au peuple la mort des complices de Cati
’action ; et la troisième ? l’action, toujours l’action. » Plus tard, Cicéron , dans le de Oratore, exprimait la même idée. Chez
ère (chap. vi, Des biens de la fortune) ; — celui de Démosthène et de Cicéron par Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie français
Chez les anciens, les Dialogues de Platon, de Xénophon, de Lucien, de Cicéron  ; — en France, ceux de Fénelon : Dialogues sur l’
scussion. Ex. Socrate dans les dialogues de Platon et de Xénophon ; —  Cicéron dans celui qu’il a composé sur les orateurs illus
ocrate, Caton), tantôt c’est l’écrivain lui-même qui prend la parole ( Cicéron , Fénelon). Il y a deux règles principales à obser
d’entre eux, Aratus, auteur des Phénomènes, a été traduit en vers par Cicéron et par Germanicus. La poésie didactique devait pl
tins, les Chants des frères Arvales, Ennius, Lucrèce sont venus avant Cicéron , César et Salluste. Les Chants saliens ont précéd
: c’est au style immortel de Démosthène, d’Eschine chez les Grecs, de Cicéron chez les Romains, que bien des affaires et des pr
soldats de la légion de Mars, morts en combattant contre Antoine, par Cicéron , dans sa quatorzième Philippique, — ceux de Virgi
ses, en déduit les conséquences et apprécie leurs degrés de moralité. Cicéron l’appelle avec raison « le témoin des temps, la l
lux veritatis, vita memoriae, magistra vitæ, nuntia vetustatis, etc. ( Cicéron , De Oratore, II, 9.) On retrouve bien quelques e
re de l’éloquence ; nihil est magis oratorium quam historia , disait Cicéron . Le genre historique devint même chez les rhéteur
rnes. Pythagore, Socrate, Platon, Aristote, Épicure, Zénon, etc. Cicéron , Sénèque, Marc-Aurèle (qui a écrit du grec), etc.
r. Ex. les dialogues de Platon et de Lucien chez les Grecs, — ceux de Cicéron chez les Romains, — en France, au xviiie  siècle,
-lettres, etc. Ex. Chez les Grecs, Aristote, Longin, etc. ; — à Rome, Cicéron , Quintilien, etc. ; — en France, Fénelon, Voltair
es Romains sont plus riches dans le genre épistolaire. Les lettres de Cicéron et de plusieurs de ses amis (ier  siècle av. J.-C
35 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
aux du style, et les nomme le style austère, le fleuri et le mitoyen. Cicéron et Quintilien établissent cette même division des
et de ressort. C’est le défaut que César reprochait à l’éloquence de Cicéron  : nous verrons bientôt jusqu’à quel point le repr
et d’énergie ; et si, pour être élégant et harmonieux dans son style, Cicéron en a voit moins de force et de vigueur, quand il
cueils voisins de l’élégance, et nous ne saurions trop insister, avec Cicéron , sur les soins que doit prendre un écrivain pour
et le solécisme est une faute contre la syntaxe de sa propre langue. Cicéron caractérise parfaitement ces deux espèces de faut
36 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
, à menacer comme Démosthène, à supplier, à caresser, à flatter comme Cicéron  ? Il est assez vrai que tout homme passionné ou v
ns, et l’autre les emploie ; l’une, pour me servir de l’expression de Cicéron abat une forêt de matériaux, et l’autre en fait l
par la main au barreau ou dans la tribune ; dans ce premier âge, dit Cicéron , l’on apprenait en même temps à bien vivre et à b
ce, chez les anciens, furent les philosophes : et c’est l’hommage que Cicéron rendait à la philosophie, en avouant que s’il éta
sophie se détacha de l’éloquence, en même temps que des affaires ; et Cicéron compare ce divorce à celui des fleuves qui, des s
mpliquée dans les affaires. « Ne leur en faisons pas un reproche, dit Cicéron  ; car, après tout, ce sont des gens de bien, et d
re et de bonne foi pour se vanter d’être son élève. On distingue dans Cicéron les études qu’il avait faites dans les écoles de
condées dans ses livres de l’Orateur. Plus on les lit, ces livres que Cicéron lui seul au monde a été en état d’écrire, et surt
parlé en homme instruit et judicieux, mais non pas en homme éloquent. Cicéron , au contraire, respire, même dans ses préceptes,
émosthène, les plus sublimes entretiens des Crassus, des Antoine, des Cicéron et des Brutus ; c’est cet art que dans nos collèg
ge, n’a pas assez fidèlement suivi, dans sa méthode, les préceptes de Cicéron . Non, rhéteurs, non, ce n’est pas dans un âge où
veut-il que des questions qui n’étaient pas au-dessous de Scévola, de Cicéron et de Plutarque, soient accessibles à un entant ?
cile à concevoir, que le développement de l’idée de la vertu, tel que Cicéron nous le donne, lorsqu’ils liront qu’elle est à la
sensible, accommodée à la vie et aux mœurs ; ce qui fut toujours, dit Cicéron , le partage de l’éloquence : Quod semper oratoris
ui convient à leur âge, et dont l’exemple de Crassus et l’autorité de Cicéron garantissent l’utilité. « Pour me former à l’élo
in, Pacuvius, était-il la lecture la plus habituelle de Crassus et de Cicéron  ; et je suis bien persuadé que de tous les modèle
us étudié, c’était Racine. J’oserai cependant n’être pas de l’avis de Cicéron lorsqu’il assure que la sphère de l’orateur est a
ser des signaux, d’avertir l’orateur de celle qu’il aurait à suivre ; Cicéron lui-même en convient : Habet enim quœdam ad commo
ne le saura bien que sur le lieu, sur le temps, en subodorant, comme Cicéron , les sentiments et les pensées, en mettant le doi
idet ornamenta. XXIII. Toutes les fausses beautés que nous blâmons en Cicéron ont des admirateurs, et en grand nombre. XXIV. Le
us avons tant parlé, fut son disciple. Ce Gorgias tut le premier, dit Cicéron , qui se vanta de parler éloquemment de tout : dan
république : de là vient que cette profession fut si honorée, et que Cicéron nous donne une si haute idée du véritable orateur
es hommes et la manière de les émouvoir pour arriver à la persuasion. Cicéron a presque dit les mêmes choses. Il semble d’abord
herchent les vérités à mesure qu’ils veulent parler. A. C’est ce que Cicéron appelle des gens qui vivent au jour la journée, s
que beau qu’il paraisse, ne sera point éloquent. Voulez-vous entendre Cicéron parler comme Platon en cette matière ? Il vous di
rt très-sérieux et très-utile à la morale. A. De là vient ce que dit Cicéron , qu’il a vu bien des gens diserts, c’est-à-dire q
en qu’il n’y a presque personne qui tende à ce but. Je vous avoue que Cicéron même, qui posa cette règle, semble s’en être écar
n’en est point ému. A. Il faut distinguer, Monsieur : les pièces de Cicéron encore jeune, où il ne s’intéresse que pour sa ré
pour émouvoir. Ce n’est pourtant pas par cet endroit qu’il faut voir Cicéron pour le bien connaître ; c’est dans les harangues
joue dans tous les discours ornés. A. Pardonnez-moi : il y a, selon Cicéron même, des expressions dont tout l’ornement naît d
ions. Vous vous souvenez bien de ce que je vous ai rapporté tantôt de Cicéron . C. Quoi ? N’est-ce pas.... A. Que l’orateur do
el mouvement peut-il y avoir dans les paroles ? A. Vous l’allez voir. Cicéron rapporte que les ennemis mêmes de Gracchus 11e pu
s Romains était bien plus violente que la nôtre ; nous le voyons dans Cicéron et dans Quintilien : ils battaient du pied, ils s
Quintilien : ils battaient du pied, ils se frappaient même le front. Cicéron nous représente un orateur qui se jette sur la Pa
us avez parlé des yeux : ont-ils leur éloquence ? A. N’en doutez pas. Cicéron et tous les autres anciens l’assurent. Rien ne pa
le principal, supposant qu’il se soit beaucoup exercé à écrire comme Cicéron le demande : qu’il ait lu tous les bons modèles :
mnez ? A. Je crois que non. B. Quoi ! Vous croyez que Démosthène et Cicéron ne savaient point par cœur ces harangues si achev
liques, que l’exactitude et la politesse d’un homme qui compose. Pour Cicéron , on voit, en divers endroits de ses harangues, de
ait beaucoup plus de confusion dans les harangues de Démosthène et de Cicéron , que dans les sermons du prédicateur de votre par
faut laisser quelquefois une vérité enveloppée jusqu’à la fin : c’est Cicéron qui nous l’assure. Il doit y avoir partout un enc
ariété presque infinie. Cet ordre, qui nous est à peu près marqué par Cicéron , ne peut pas, comme vous le voyez, être suivi dan
ui ne soit point promis et découvert dès le commencement du discours. Cicéron dit que le meilleur, presque toujours, est de le
sieur, à Isocrate. Ai-je donc eu tort de parler de cet orateur, comme Cicéron nous assure qu’Aristote en parlait ? B. Qu’en di
eur, comme Cicéron nous assure qu’Aristote en parlait ? B. Qu’en dit Cicéron  ? A. Qu’Aristote voyant qu’Isocrate avait transp
ncio, et ce que les Anglais appellent un beau ; mais vers le temps de Cicéron , quand les mœurs eurent reçu le dernier degré de
çu le dernier degré de politesse, elegans était toujours une louange. Cicéron se sert en cent endroits de ce mot pour exprimer
s Rome du temps des Gracques, et ne fut perfectionnée que du temps de Cicéron . Marc-Antoine l’orateur, Hortentius, Curion, Césa
es raisons, et aime mieux un compliment délicat que de grands traits. Cicéron , après avoir donné les exemples dans ses harangue
Rollin a suivi cette division dans son Traité des Études ; et, ce que Cicéron ne dit pas, il prétend que « le genre tempéré est
nt tout ce qui lui convient. Il n’est pas besoin d’avoir lu Aristote, Cicéron et Quintilien, pour sentir qu’un avocat qui début
ssait de déclarer la guerre à l’Espagne. L’esprit de Démosthène et de Cicéron semble avoir dicté plusieurs traits de ces discou
s’y trouve peu de morceaux frappants qui, comme les beaux endroits de Cicéron et de Démosthène, soient devenus les modèles de t
un son funèbre qui se fait entendre dans les nues. Vous croyez imiter Cicéron , et vous n’imitez que maître Petit-Jean. J’ai ent
e, en abusant quelquefois de sa simplicité ? Avez-vous jamais dit que Cicéron écrivait au parfait ; que la coupe des tragédies
atesses du luxe : et de là résulte l’étonnante beauté de la langue de Cicéron , de Tite-Live et de Virgile. Me sera-t-il permis
es trois genres était celui de Démosthène ; il a été souvent celui de Cicéron  ; il est celui de Bossuet. Écoutons Longin parlan
res d’éloquence que les rhéteurs ont distingués. Rollin, qui, d’après Cicéron et Quintilien, a très-bien analysé ces trois genr
nous avons le goût pur et sain, plus nous aimons les choses simples. Cicéron , de son côté, en parlant de ce genre de style et
ont du genre simple. Il n’y a pas une statue antique du caractère que Cicéron attribue au genre que nous appelons tempéré. Celu
e don d’émouvoir, tâchons de prendre dans son vrai sens ce Partage de Cicéron  : Quot sunt officia oratoris, tot sunt genera dic
éments. Telle fable de la Fontaine, telle ode d’Horace, telle page de Cicéron , de Bossuet, ou de Racine, nous les présente tous
re le sublime et le simple. On peut voir, dans l’article Sublime, que Cicéron , en définissant le genre tempéré, ne lui accorde
ium scripserat. (De Orat.) C’est, selon moi, une marque de mépris que Cicéron donne à cette éloquence oiseuse des sophistes, qu
l’habileté à orner et à embellir le discours, il rappelle ce que dit Cicéron du stoïcien Rutilius, qui avait dédaigné, comme S
e genre sublime dans toute sa vigueur et dans toute sa véhémence, que Cicéron aurait voulu qu’on eût employé pour sauver l’inno
remarquez qu’en parlant de celui qui produit les plus grands effets. Cicéron ne lui attribue rien qui s’élève au-dessus de l’é
s et nos académies ont fait vanité si longtemps, j’appliquerai ce que Cicéron disait des tableaux modernes, comparés aux ancien
s mœurs. Tout ce que nous voyons dans Tite-Live, dans Plutarque, dans Cicéron , dans Suétone, nous représente les Romains comme
37 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. C’est aussi la règle de Cicéron dans le second livre de l’Orateur : « Il n’est pa
roitement leurs endroits sensibles, et à les prendre par leur faible. Cicéron vous offre, dans son Discours pour Ligarius, un a
ne l’écoute qu’avec la maligne curiosité d’un auditeur prévenu. Mais Cicéron connaît la passion dominante de ce juge ; c’en es
iorité de l’éloquence ; il absout celui qu’il avait déjà condamné, et Cicéron mérite l’éloge qu’il avait donné à César, d’avoir
ns caractère, qu’on puisse le mettre à l’entrée de tous les discours. Cicéron était si persuadé qu’un exorde doit être exclusiv
reçu, d’affaiblir les raisons d’un adversaire puissant et redoutable. Cicéron en fournit un bel exemple dans sa seconde oraison
Voilà l’exorde véhément ou ex abrupto. Voyez aussi de quelle manière Cicéron commence sa première oraison contre Catilina. Ce
ontre sa patrie ; le sénat, instruit de ses complots, était assemblé. Cicéron allait parler ; Catilina entre et vient prendre s
qui ne parlent ni au cœur ni à la raison27. Plusieurs des oraisons de Cicéron sont de vrais plaidoyers ; et, sauf la différence
dépouillé, attaché et battu de verges de la manière la plus cruelle. Cicéron continue : On voyait, courbé sous les coups de f
, l’éloquence du barreau fut cultivée avec un soin particulier ; mais Cicéron , né à Arpino, près de Naples, l’an 106 avant Jésu
e manquent pas : les orateurs anciens, particulièrement Démosthène et Cicéron , nous en ont laissé plusieurs modèles admirables3
38 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Préface. »
que l’imiter. — Démosthène fut le père de l’éloquence et le modèle de Cicéron . — Le grand Corneille a été le père de la poésie
t fait ses chefs-d’œuvre. Mais entre Homère et Virgile, Démosthène et Cicéron , Corneille et Racine, qui oserait se faire juge e
t de mérite littéraire ? Il est raisonnable de croire que si Virgile, Cicéron et Racine eussent écrit avant Homère, Démosthène
39 (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »
de leur commerce. Aristote, Hermogènes, Denys d’Halycarnasse, Longin, Cicéron , Quintilien, Rollin, Blair, La Harpe, etc., etc.,
cet ouvrage, y rassemblerait les plus beaux préceptes d’Aristote, de Cicéron , de Quintilien, de Longin et des autres célèbres
habile, quand il en aura fait un citoyen vertueux. Parcourons ce que Cicéron a écrit sur l’éloquence, et nous le verrons poser
40 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »
Chapitre premier. Cicéron , en adoptant la distinction que nous venons d’éta
rectement adressée au peuple. Elle doit être imposante et variée, dit Cicéron  : gravitatem varietatemque desiderat . Elle ne p
énie, au goût du peuple à qui l’on parle : c’est ce que Démosthène et Cicéron avaient parfaitement senti, et ce qu’ils ont scru
41 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
ens figuré. 187. Qu’appelle-t-on figures ? Les figures sont, d’après Cicéron et tous les rhéteurs, certains tours d’expression
figures de pensées, figuræ sententiarum. Il y a cette différence, dit Cicéron , entre les figures de pensées et les figures de m
t pas longtemps sans porter des fruits . Catilina dit, en parlant de Cicéron  : Sur le vaisseau public ce pilote égaré Présent
e ; le poète, pour Homère et Virgile ; l’orateur, pour Démosthènes et Cicéron  ; le philosophe, pour Aristote ; le conquérant, p
travail, c’est-à-dire de ce que l’on gagne en travaillant. — Étudier Cicéron , lire Virgile, c’est-à-dire les ouvrages de Cicér
illant. — Étudier Cicéron, lire Virgile, c’est-à-dire les ouvrages de Cicéron et de Virgile. — On dit Israël, Jacob, Juda, pour
t de plus près à la peinture. Nous citerons seulement le portrait que Cicéron fait de Verrès en ces termes : Ipse, inflammatus
t donne au discours de l’âme, du feu, de la rapidité et de l’énergie. Cicéron nous fournit un remarquable exemple de cette figu
par L. Racine ; celle des Lois, par Platon ; celles de la Patrie, par Cicéron et par Lucain ; celle d’Alger, par Bossuet ; cell
ter les sons désagréables qui peuvent blesser l’oreille. A cet égard, Cicéron l’emporte sur tous les écrivains anciens et moder
ptions et à tout ce qui demande de l’élévation et de la magnificence. Cicéron abonde en périodes pleines d’harmonie. Un beau mo
’harmonie périodique. Nous citerons, parmi les plus célèbres, Homère, Cicéron , Virgile, Fléchier, Bossuet, Racine, Fénelon, Bou
e plus distingués en ce genre, nous citerons Homère, Virgile, Horace, Cicéron , La Fontaine, Bossuet, Fléchier, Racine, Fénelon,
prépare le lecteur et le fait passer doucement d’un objet à un autre. Cicéron offre un bon nombre d’exemples de ces sortes de t
42 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
e voyelles ou consonnes, on se trouve dans la position des augures de Cicéron qui ne pouvaient se regarder sans rire. Il n’en e
avons distingué l’euphonie et le rhythme, sonus et numerus, comme dit Cicéron . D’après tout ce qui a été dit, un moment d’atten
sépare les Latins des Grecs sous le rapport de l’harmonie, rapprochez Cicéron et Quintilien de Denys d’Halicarnasse. Assurément
en est pas de si épineux qui ne puisse se placer convenablement. » Et Cicéron  : « La recherche continuelle du nombre et de l’ha
nt embarrassé une pensée dans une longue périphrase, ils assurent que Cicéron n’aurait pas mieux dit. J’en ai connu qui croyaie
43 (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370
s Cunctator fut appelé le bouclier de l’empire Romain. — 2. Le consul Cicéron fut appelé le père de la patrie. — 3. Marius mour
tterie altère la vérité. — 6. Nous rendons sourire pour sourire. — 7. Cicéron étudia la philosophie. — 8. Le loup rôde pendant
servitude. — 13. Démosthène lui-même ne satisfaisait pas complétement Cicéron . — 14. La trop grande puissance de Carthage était
uit. corrigé. 1. Minerve paraît avoir enseigné tous les arts à Cicéron . — 2. Le musicien Denys enseigna la musique à Épa
en et général très-illustre. — 16. L’eau et le feu furent interdits à Cicéron , sauveur de sa patrie. § 141. Verbes qui gouv
Darius demandèrent du secours aux Carthaginois contre la Grèce. — 6. Cicéron ressentit une grande douleur de la mort de Trébon
nie à l’empire Romain sous le règne de Vespasien. — 9. L’éloquence de Cicéron a imprimé des taches ineffaçables à la mémoire d’
n esprit. — 4. Aucune partie de la vie n’est exempte de devoirs. — 5. Cicéron demanda à César le tribunal pour Curtius. — 6. Au
corrigé. Suite de la conjuration de Catilina. Mais le consul Cicéron prévint et déjoua les projets de Catilina. Instru
er, n’hésita pas à se rendre dans le sénat. Là, l’éloquence divine de Cicéron foudroya l’audace du conspirateur. Accusé et conv
fut étouffée, et Rome, par la vertu, la résolution, la prévoyance de Cicéron , échappa aux plus extrêmes périls. Tout le monde
-même ne pourrait subsister. — 2. La postérité admirera les écrits de Cicéron contre Antoine. — 3. Le mont Carmel est situé ent
e. Mais souvent ils ne furent ni de vrais ni de sages amis du peuple. Cicéron a jugé pernicieuse la puissance tribunitienne ; e
ur de onze cents milles ; sa largeur est de sept cent mille pas. — 6. Cicéron [illisible chars][texte coupé] énuméré les opinio
chez lui avec la fièvre, et succomba en peu de jours à cette maladie. Cicéron s’écrie en rapportant la mort imprévue de ce pers
t la justice, sans laquelle il ne peut y avoir rien de louable. — 11. Cicéron , dans son traité de la vieillesse, a fait parler
ne action ? Personne. — 7. Qui des orateurs mettrez-vous au-dessus de Cicéron  ? Démosthène. — 8. Qu’est-ce qu’Olympiodore appri
ns quelle ville ? » « A Milan. »4. De qui est cet ouvrage ? Est-il de Cicéron  ? Non, mais de Virgile. — 5. Est-ce que nous avon
— 5. Est-ce que nous avons deux patries ? — 6. Pouvons-nous surpasser Cicéron en éloquence ? Non, certes. — 7. Êtes-vous venu à
ins. — 5. Les Carthaginois immolaient des hommes comme victimes. — 6. Cicéron aimait Atticus comme un frère. — 7. Certaines gen
dum in hoc genere commoverit. corrigé. Études philosophiques de Cicéron . Cicéron ne commença pas tout à coup à s’occup
enere commoverit. corrigé. Études philosophiques de Cicéron. Cicéron ne commença pas tout à coup à s’occuper de philos
qu’à ce qu’Annibal dît à ses soldats : « Que le fer se repose. » — 9. Cicéron jugeait Catilina redoutable tant qu’il était dans
parfaitement mûrs, ils tombent d’eux-mêmes. — 4. J’ai coutume, disait Cicéron , de louer les discours de Thucydide ; mais je ne
ne, mais encore les mouvements inégaux des étoiles fixes ou errantes. Cicéron , lorsqu’il était questeur en Sicile, découvrit, p
nêtement. — 4. Le fou croit que tous les autres sont en démence. — 5. Cicéron a pensé que la langue latine était plus riche que
sar, s’il eût vécu plus longtemps, les eût refaits et corrigés ; mais Cicéron pense qu’ils doivent être approuvés pleinement, e
onnier par des pirates, les menaça de les faire mettre en croix. — 2. Cicéron , rappelant devant les juges une sédition sanglant
r une chétive barque, aux rivages les plus déserts de l’Afrique. — 4. Cicéron jura que la République avait été sauvée par lui s
ria : « Que ceux qui veulent sauver la République me suivent. » — 12. Cicéron s’élevait en ces termes contre ceux qui favorisai
que des sacrifices et des parfums apaisaient les dieux irrités. — 7. Cicéron prétend avoir toujours lutté contre la fortune, e
rs Romains. — 8. Epicure se vantait de n’avoir pas eu de maître. — 9. Cicéron se réjouissait que la découverte de la conjuratio
 — 8. Quoique le sage se suffise à lui-même, il a besoin d’amis. — 9. Cicéron a satisfait tous les autres, mais il ne se satisf
lui qui avait déposé la dictature. — 7. Je trouve pernicieux, disait Cicéron , le pouvoir des tribuns du peuple, ce pouvoir qui
, soyez bref. — 8. Ma voix et mon talent, quels qu’ils soient, disait Cicéron , n’ont jamais fait défaut aux périls de mes amis.
ato parricidio. corrigé. 1. Auguste naquit sous le consulat de Cicéron et d’Antonius. — 2. La plupart des auteurs rappor
onque aurait fait mourir un citoyen Romain sans condamnation. Quoique Cicéron ne fût pas désigné par les termes de cette loi, c
César et Pompée n’échappèrent pas au soupçon d’avoir porté ce coup à Cicéron . — 3. Jamais Atticus ne se repentit d’avoir entre
était accusé d’avoir mal administré sa province. — 5. Brutus félicita Cicéron d’avoir rétabli la liberté. — 6. Ce fut une gloir
. — 4. Trop de confiance cause presque toujours beaucoup de mal. — 5. Cicéron défendit avec beaucoup de zèle Aulus Gabinius, ac
et de se vanter le moins. — 5. On ne peut décider lequel des deux, de Cicéron ou d’Hortensius, avait pour Atticus le plus d’aff
ait beaucoup que ses actions fussent transmises à la postérité. — 16. Cicéron entreprit d’exposer la philosophie, pensant qu’il
on a rendu de l’armée d’Annibal, et Annibal de celle de Scipion. — 2. Cicéron , dans son troisième livre de la Nature des Dieux,
pas à louer. — 5. A vrai dire, Démosthène l’emporte en éloquence sur Cicéron . — 6. A ne pas mentir, les hommes sont quelquefoi
ain, si la conjuration de Catilina n’eût coïncidé avec le consulat de Cicéron et d’Antonius. — 6. Il ne peut se faire que l’hom
ître bien mériter de la patrie en sauvant ces deux éminents citoyens, Cicéron et Caton. § 249. Valoir la peine. versi
vivre, si l’on ne peut conserver sa vie qu’au prix de l’honneur. — 2. Cicéron crut que c’était la peine qu’il s’exposât au déch
a conficiunt. corrigé. 1. Dès le commencement de son consulat, Cicéron , à force de promesses, avait décidé Quintus Curiu
s filles, puisque le peuple Romain leur tint lieu de beau-père ! — 6. Cicéron trouve que Démosthène sommeille de temps en temps
4°. (1). Sous-entendu conderetur. (1). Cette étymologie, donnée par Cicéron , n’est pas incontestable. (1). Il avait, dit-on,
un sens qui se rapproche de celui de quoique. (1). Pour huic. (1). Cicéron était né à Arpinum. (1). Les anciens croyaient q
44 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
rréprochable de tous points c’est ce magnifique éloge des lettres que Cicéron a jeté dans la défense du poëte Archias et que to
rattacher par aucun lien artificiel. « Les pierres bien taillées, dit Cicéron , s’unissent d’elles-mêmes sans le secours du cime
s contrastes, de la surprise. « Similitudo satietatis est mater, dit Cicéron . Ce que l’on a traduit par ce vers si connu : L’e
estons encore dans la nature. « Nihil est in nutura rerum omnium, dit Cicéron , quod se universum profundat et quod lotum repent
45 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
V. (13 novembre 1883). Dialogue. • Dialogue de Démosthène et de Cicéron dans les Enfers. (6 août 1881). Discours. •
ers et de passages sublimes, un peu déparés par une langue archaïque. Cicéron , son frère Quintus, et Varron furent les principa
loi des Douze Tables, regardée comme le seul poème nécessaire , dit Cicéron . Il y aurait, du moins, semble-t-il, une autre so
rent victimes de leur zèle pour le bien public. Entre les Gracques et Cicéron , nommons avec éloge Crassus, le vaillant orateur,
ques et Cicéron, nommons avec éloge Crassus, le vaillant orateur, que Cicéron , en relatant sa mort, appelle un homme divin, pui
s charges de la République, et enfin Hortensius, le rival et l’ami de Cicéron . Mais c’est ce dernier qui fut sans contredit le
subit plus tard, si son caractère eût été à la hauteur de son génie. Cicéron a eu d’admirables instants dans sa carrière d’hom
menaçante et forte ! Les Satires ménippées de Varron, contemporain de Cicéron , ne sont que d’élégantes imitations ; on y trouve
Hector. [2] (28 juillet 1885) Du pathétique dans l’éloquence de Cicéron  ; donner des exemples empruntés soit aux Catilina
ensible, prompt à s‘émouvoir, et l’art de faire partager son émotion. Cicéron voit la source de l’éloquence dans une perpétuell
ez que je verse des larmes, il faut vous-même en verser le premier. » Cicéron lui-même l’a prouvé dans un passage où il a joint
uité n’a su manier plus habilement et plus à propos le pathétique que Cicéron . Soit que l’on considère les Catilinaires, les Ve
Philippiques, des exemples abondent, et seraient nombreux à citer, où Cicéron , trouvant dans une indignation sincère contre l’a
li ? » Il faut dire aussi que la plupart des discours judiciaires de Cicéron sont des œuvres de cabinet, où les effets à produ
où les effets à produire pouvaient être préparés soigneusement. Mais Cicéron n’en reste pas moins l’orateur judiciaire par exc
de l’antiquité. Il est vrai de dire que sa langue n’est pas celle de Cicéron  ; le temps qui les sépare avait suffi pour modifi
» [6] (5 août 1885) Continuer par des exemples cette parole de Cicéron  : Litterarum studia nobiscum peregrinantur, rust
vulgaires, après les avoir charmées par ses compositions dramatiques. Cicéron lui-même ne composa-t-il pas la plupart de ses tr
de plus intéressant à tous les points de vue que la correspondance de Cicéron  ? soit qu’il parle politique et porte sur les tri
la parole suit. » C’est pourquoi il préfère de beaucoup Démosthène à Cicéron  : « le premier, dit-il, se sert de la parole comm
ses paroles » ; tandis qu’il y a trop de parure dans les discours de Cicéron  ; l’art y est merveilleux, mais on l’entrevoit, «
édite en se montrant. » En résumé, Fénelon, des trois conditions que Cicéron assignait à l’Éloquence : prouver, plaire, touch
t, tenue à Rome le 8 novembre 63 avant Jésus-Christ, et dans laquelle Cicéron prononça la première Catilinaire. Plan. — I. —
prononça la première Catilinaire. Plan. — I. — Curius ayant avisé Cicéron des projets de Catilina, le consul convoqua aussi
e, laissèrent vide la partie de l’enceinte où il avait pris place, et Cicéron , indigné de son audace, prit la parole pour dévoi
ypocrisie, voulut présenter sa défense et démentir les accusations de Cicéron , mais interrompu de tous côtés par les cris « le
46 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
agréable et de plus touchant. C’est ce que n’a jamais manqué de faire Cicéron , le vrai modèle des orateurs du barreau. Quant au
r qu’il porte la république dans le fond de son cœur. Il remplit, dit Cicéron lui-même, l’idée que j’ai de l’éloquence : il att
de. Il est fâcheux que nous ne connaissions que de nom Hypéride, dont Cicéron , qui avait fait une étude particulière des orateu
ns l’assemblée du peuple, s’écria : Voici la hache de mes discours. Cicéron , né à Arpion en Toscane, l’an 106 avant J.-C., fu
et, et l’abbé Maucroix, ont mis en notre langue plusieurs Oraisons de Cicéron . Bourgoin de Villefore les a toutes traduites : m
n a publié une nouvelle édition, sous le titre d’Oraisons choisies de Cicéron  : elle mérite d’être lue. L’abbé d’Olivet a fort
L’abbé Auger nous a donné aussi une bonne traduction des Oraisons de Cicéron , parmi lesquelles on trouve les quatorze Philippi
y a quelques années, une traduction nouvelle des œuvres complètes de Cicéron . Les trois premiers volumes des Oraisons sont d’u
uence. Leurs ouvrages ne nous sont point parvenus. L’éloge qu’en fait Cicéron lui-même, doit nous les faire extrêmement regrett
47 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
-même un élément de vérité ; cette dignité de langage, que recommande Cicéron et que comportent tous les arts86 ; en un mot ce
tinu : l’ostentation déplaît, l’uniformité fatigue. Quelques pages de Cicéron , de Florus, de Fléchier, de Bernardin de Saint-Pi
sieurs pages de Démosthène dans les Philippiques et le Pro Corona, de Cicéron dans les Catilinaires et les Verrines, de nos gra
fenberg, Introduction aux Leçons de littérature. 86. « En effet, dit Cicéron , il ne suffit pas au gladiateur et à l’athlète de
48 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
d’habileté la narration de la mort de Claudius, dans le plaidoyer de Cicéron pour Milon. La bataille de Rocroy, dans l’Oraison
dépend souvent le succès. Il n’y a pas de règles à donner là-dessus ; Cicéron et Quintilien recommandent seulement de commencer
faire ici, il faut choisir quelque discours éloquent dans Démosthène, Cicéron , Bossuet, Bourdaloue ou Massillon, en faire l’ana
’omettre la chose même dont on parle. 7. Ce mouvement est emprunté à Cicéron  ; c’est une métaphore dont l’effet est ici très c
49 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »
u, l’a éclipsée par son exactitude et son élégance. Parmi les Latins, Cicéron , après avoir offert dans ses discours, les plus b
de fidélité que d’élégance par l’abbé Gédoin. Cet ouvrage et celui de Cicéron , bien dignes de servir à jamais de modèles en ce
es Traités de la vieillesse, de l’amitié, de la nature des Dieux, par Cicéron , sont en Dialogues. Le dernier de ces ouvrages a
50 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »
qu’il traite. On croit y voir la probité s’exprimer par la bouche de Cicéron , et combattre l’injustice avec les armes de Démos
 Normant, avec un air noble, intéressant, qui rappelait la dignité de Cicéron . Le premier redoutable, mais suspect à ses juges,
51 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »
il ait eu celui de lui trouver une réplique. Tel est ce mot fameux de Cicéron à Hortensius, qui, en plaidant pour Verrès, et fe
ue point d’entendre les énigmes. J’en suis surpris, répliqua vivement Cicéron , car vous avez chez vous le sphynx. Il faut savo
52 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
vicieux et funeste. Le vice inspire mal l’orateur. Quand Démosthène, Cicéron , saint Bernard, Bossuet, Fénelon, ont remporté le
s. Périclès, Eschine, Démosthène. Latins. Caton, Crassus, M. Antoine, Cicéron , J. César. Français. Maury, Cazalès, Barnave, Ver
ecs. Lysias, Isocrate, Isée, Démosthène, Eschine. Latins. Hortensius, Cicéron , Quintilien, Tacite. Français. L’Hospital, Pithou
53 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXV. » pp. 131-134
. Zeuxis.] Sur son procédé d’imitation, voyez le passage classique de Cicéron , De l’Invention, II, 1, commenté par Victorinus,
’Invention, II, 1, commenté par Victorinus, p. 119 des scholiastes de Cicéron , éd. Orelli. Cf. O. Müller, Manuel d’Archéologie,
54 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -
es temps, ni de tous les âges, ni de tous les lieux, les lettres, dit Cicéron , servent d’aliment à l’adolescence, et à la vieil
uides, ils sont nombreux et d’un grand poids. Les noms d’Aristote, de Cicéron , d’Horace, de Quintilien, de Longin, chez les anc
55 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
r. Démosthène, dit le P. de Boylesve, a plus de génie que de talent ; Cicéron , plus de talent que de génie. C’est par le génie
en que la faculté de comprendre et de raisonner. Tous les hommes, dit Cicéron , par un sentiment secret, et sans connaître les r
dont il est question manquaient de variété, et il est impossible, dit Cicéron , qu’un style toujours brillant et fleuri ne dépla
arce qu’il tient le milieu entre le style simple et le style sublime. Cicéron définit le style tempéré : Stylus intermedius ne
de pensées. Il y a cette différence entre les unes et les autres, dit Cicéron , que les figures de pensées dépendent uniquement
ur un nom propre. 1º L’apôtre pour saint Paul ; l’orateur romain pour Cicéron . 2º Un Néron pour un prince cruel, un Démosthène
On dit par exemple : Mars pour la guerre, Cérès pour le blé ; lisez Cicéron , c’est-à-dire les œuvres de Cicéron. 2º L’effet p
guerre, Cérès pour le blé ; lisez Cicéron, c’est-à-dire les œuvres de Cicéron . 2º L’effet pour la cause : Non habet Pelion umb
l’épée pour la guerre. Cedant arma togæ, concedant laurea linguæ. ( Cicéron .) À la fin j’ai quitté la robe pour l’épée. (Co
rançais, né malin, créa le vaudeville. (Boileau.) On dit aussi : les Cicéron , les Virgile pour Cicéron et Virgile ; Nous pour
vaudeville. (Boileau.) On dit aussi : les Cicéron, les Virgile pour Cicéron et Virgile ; Nous pour je quand on fait un disco
od ego non modo, non audiam, sed etiam non videam planeque sentiam. ( Cicéron , in Cat.) La première de ces deux phrases renferm
ment amenées, il faut prendre garde de les prodiguer. Elles sont, dit Cicéron , comme les yeux du discours, et les yeux ne doive
tive. 224. Ces deux sortes d’harmonie ont une très grande importance. Cicéron et Quintilien ont recommandé en beaucoup d’endroi
le soin de flatter l’oreille par l’agrément et l’abondance des sons. Cicéron va même jusqu’à dire que c’est l’harmonie qui dis
’harmonie la plus ravissante. Il faut étudier surtout sous ce rapport Cicéron , Bossuet, Massillon et Fléchier. Citons quelques
lités, se rapportent au premier de ces trois moyens. Au témoignage de Cicéron lui-même, ce serait une erreur et une témérité de
étudiant les préceptes mêmes de l’art. Le maniement de la plume, dit Cicéron , voilà le grand et souverain maître dans l’art d’
l’art, il faut étudier de préférence Homère el Démosthène, Virgile et Cicéron , Thucydide el Salluste, Xénophon et César, Tite-L
endue est un puissant moyen de se former à l’art d’écrire. Virgile et Cicéron , dit M. Laurentie, doivent beaucoup de leurs perf
ères. On cite comme modèles les portraits de Catilina par Salluste et Cicéron , celui de Cromwell par Bossuet, ceux de Démosthèn
ne. 355. Les principaux écrivains épistolaires sont, chez les Latins, Cicéron et Pline le Jeune. Les lettres du premier sont de
u’est-ce que le style tempéré, et quelle est l’idée que nous en donne Cicéron  ? 144. Par quels moyens le style tempéré parvient
Lettre sur les occupations de l’Académie. 7. Auteurs à consulter : Cicéron , De oratore, III, 38-13 ; Ouintilien, Inst. orat.
atoire ; l’abbé Girard, Synonymes français. 8. Auteurs à consulter : Cicéron , Orator, 76-95 ; Quintilien, Institut. orat., liv
9. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime, chap. xvi-xxx ; Cicéron , De oratore, III, 200-210 ; Quintilien, Instit. o
uteurs à consulter : Longin, Traité du sublime, ch. xxxvii, xxxviii ; Cicéron , Orator, nºs 162-236 ; Rollin, Traité des études,
érieures et des aspirants au baccalauréat. 14. Auteurs à consulter : Cicéron , De oratore, 1, 150-155 ; Quintilien, Inst. orat.
56 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
s Auguste. Plaute et Térence avaient déjà fait connaître la comédie. Cicéron , quoique moins nerveux que Démosthène, devint le
sacrée autant de force, d’agréments et de majesté, que Démosthène et Cicéron en avaient donné à l’éloquence profane. Boileau s
57 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
rum], qui tiennent une si grande place dans les écrits d’Aristote, de Cicéron et de Quintilien. Ces topiques n’étaient autre ch
pourraient consulter Aristote et Quintilien, ou se reporter à ce que Cicéron a écrit à ce sujet dans son traité de l’Invention
armes contre Philippe, et qu’ils ne firent que gâter les harangues où Cicéron les employa. J’en viens à ce qui est d’une utilit
on craigne la faiblesse, et que cependant on ne puisse pas omettre ; Cicéron conseille alors de les placer au milieu, parce qu
; mais groupés ensemble, ils produisent assez d’effet. La harangue de Cicéron , pro Milone, nous offre un bel exemple de la mani
fait. Je vais donner un exemple de pathétique, et je l’emprunterai à Cicéron  ; il servira d’éclaircissement aux règles que je
iller, lier et frapper de verges de la manière la plus barbare. Alors Cicéron s’écrie : Cædebatur virgis in medio foro Messanæ
mé, tout est pathétique, et ce morceau eût été un modèle parfait, car Cicéron devait s’arrêter là, mais l’abondance de son géni
t art : je veux parler de la prononciation ou du débit d’un discours. Cicéron et Quintilien citent un trait de Démosthène qui n
gueur, il mettait si peu de chaleur, si peu d’âme dans son débit, que Cicéron , qui plaidait pour l’accusé, en fit une preuve de
travail et les leçons de leurs prédécesseurs formèrent Démosthène et Cicéron . Ne poussons pas plus loin ces observations préli
seule peut émouvoir. Aussi, les orateurs les plus célèbres, tels que Cicéron et Démosthène, n’étaient pas moins estimés de leu
us nécessaire à l’orateur, c’est un fonds suffisant de connaissances. Cicéron et Quintilien nous le répètent souvent : Omnibus
exact et judicieux. Je n’ai pas besoin de recommander les ouvrages de Cicéron sur la rhétorique. Tout ce qu’un si grand orateur
iles, et l’on ne peut que gagner beaucoup à bien connaître l’idée que Cicéron s’était formée de l’éloquence. L’ouvrage intitulé
e, Térence, Virgile, Horace, Tibulle, Properce, Ovide, Phèdre, César, Cicéron , Tite-Live, Salluste, Varron et Vitruve. Le trois
e et Virgile ne sont que des poètes fort médiocres, que Démosthène et Cicéron sont de pauvres orateurs, nous lui dirions hardim
ssus de leurs rivaux. Nous n’avons pas d’orateurs comme Démosthène et Cicéron . Dans le genre historique, malgré quelques défaut
n excès contraire. Quelques écrivains de l’antiquité, comme Platon et Cicéron , nous ont laissé des traités philosophiques compo
rsation, et raconte ce qui s’est passé dans un entretien, méthode que Cicéron a le plus généralement suivie. Les formes de chac
haute opinion de la sublimité du génie de l’auteur. Les dialogues de Cicéron ou, pour mieux dire, ces récits de conversations
à ceux de Tacite, a heureusement imité, et peut-être même a surpassé Cicéron dans ce genre de composition. Les dialogues de Lu
lement qu’un ami qui communique ses pensées à son ami. Les épîtres de Cicéron , moins célèbres que celles de Pline, ont cependan
elles furent adressées aux principaux personnages du temps où vivait Cicéron  ; et ce qui ajoute encore à leur mérite, c’est qu
it pas qu’elles seraient un jour publiées. Il paraît qu’effectivement Cicéron ne gardait aucune copie de ses lettres. C’est à T
blique, époque la plus intéressante peut-être de l’histoire du monde. Cicéron ouvrait son cœur tout entier à ses plus intimes a
es trois genres était celui de Démosthène ; il a été souvent celui de Cicéron  ; il est celui de Bossuet. « Écoutons Longin parl
tique sans aucun art ; et ni Aristote, ni Carnéade, ni Quintilien, ni Cicéron lui-même n’en savaient davantage. Ce sont des arm
l’auteur sera également admiré dans tous les temps. » Démosthène, Cicéron . Tome I, page 375. « Les critiques ont fait d
on. Tome I, page 375. « Les critiques ont fait du parallèle entre Cicéron et Démosthène un sujet de nombreuses discussions.
insinuante, ils ont donné la préférence tantôt à Démosthène, tantôt à Cicéron  ; mais, tout en avouant cette préférence, ils n’o
miration. Blair remarque que les Français paraissent goûter davantage Cicéron  ; et en effet nos hommes de lettres les plus dist
e demande qu’il me soit permis, sans offenser personne, d’aimer mieux Cicéron . Il me paraît l’homme le plus naturellement éloqu
être à celle des sujets ; car il s’agit presque toujours de Philippe. Cicéron sait prendre tous les tons, et je ne saurais, san
épétition d’idées est un nouvel effort d’esprit : on pourrait dire de Cicéron qu’il déborde quelquefois, parce qu’il est trop p
ions disparaissent dans la multitude des beautés, et, à tout prendre, Cicéron est à mes yeux le plus beau génie dont l’ancienne
En effet, à tout ce que celle-ci a de plus grand, j’oppose hardiment Cicéron . Je n’ignore pas quel combat j’aurai à soutenir c
l’autre. Il y a plus de travail dans Démosthène, plus de naturel dans Cicéron . Celui-ci l’emporte évidemment pour la plaisanter
il est venu le premier, et qu’il a contribué en grande partie à faire Cicéron ce qu’il est. Il s’était attaché à imiter les Gre
t que celui-là soit sûr d’avoir beaucoup profité, qui aimera beaucoup Cicéron . » De l’éloquence moderne. Tome I, page 38
ssait de déclarer la guerre à l’Espagne. L’esprit de Démosthène et de Cicéron semble avoir dicté plusieurs traits de ces discou
plein d’originalité entre un savant, un courtisan, et Tullia fille de Cicéron , qui assistent à la toilette de madame de Pompado
58 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
. Mais il ne put les faire emporter à cause de leur énorme pesanteur. Cicéron , dans une de ses oraisons contre ce concussionnai
ne les divers membres d’une période par le même tour. C’est ainsi que Cicéron dit dans une de ses Oraisons contre Antoine : « 
autres. Il y a une double gradation dans cet endroit d’une Oraison de Cicéron  : « C’est un crime de mettre aux fers un citoyen
e son travail, c’est-à-dire de ce qu’on gagne en travaillant : = lire Cicéron , c’est-à-dire les ouvrages de Cicéron. C’est en c
n gagne en travaillant : = lire Cicéron, c’est-à-dire les ouvrages de Cicéron . C’est en ce sens qu’en parlant des Dieux du paga
ée dans la Tragédie. L’éloquence la souffre davantage : Démosthène et Cicéron , nos Orateurs même sacrés s’en sont servis avec s
59 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144
mpérament.] Τὴν φύσιν ϰαὶ τὴν δύναμιν, pour Τὴν φυσιϰὴν δύναμιν. Cf. Cicéron , De l’Orateur, I, 44 : « Patria, cujus tanta est
. 482  à Mazaca, ville de Cappadoce, selon Strabon, liv. XII, p. 559. Cicéron , dans son enfance, apprenait aussi par cœur les l
60 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
ène me paraît supérieur à Cicéron3. Je proteste que personne n’admire Cicéron plus que je fais. Il embellit tout ce qu’il touch
je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron , que de la rapide simplicité de Démosthène1.
ente qu’un Virgile, qu’un Horace, qu’un Térence, qu’un Catulle, qu’un Cicéron . Nous pouvons croire Horace sur sa parole, quand
Ier Dialogue sur l’Éloquence, et un beau passage sur les Discours de Cicéron , au commencement du IIe Dialogue. Voyez aussi dan
, § 3, Jugement des anciens sur Démosthène, et § 4, De l’éloquence de Cicéron comparée avec celle de Démosthène. Le parallèle d
61 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
ant expliquer une chose, il dit d’abord que ce n’est pas cette chose. Cicéron emploie ce lieu commun, lorsqu’il dit que le cons
tre, et qui peut bien servir de modèle : il est tiré d’une oraison de Cicéron contre Verrès 36, Préteur de Sicile, qui avait co
ants mourir victime de tous les excès du pouvoir tyrannique ». Enfin Cicéron termine ce récit passionné, et bien capable d’all
t vive, et dont le sujet ne peut être que louable. Voyez sur quel ton Cicéron commence ses Oraisons contre Catilina. Ce fier Ro
contre sa patrie. Le sénat, instruit de ses complots, était assemblé. Cicéron allait parler : Catilina entre. L’orateur frémit
ici un dans le genre brillant et fleuri : il est tiré de l’oraison de Cicéron pour Marcellus : on n’en trouve pas de plus beau
inqueur, l’exila de Rome, et le rappela ensuite à la prière du sénat. Cicéron faisant valoir cet acte de clémence, dit au dicta
sentiment, pour exciter les grandes passions, et maîtriser les âmes. Cicéron possédait ce talent au suprême degré. La plupart
62 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »
sagesse des réflexions, et par l’élégance du style. Parmi les Latins, Cicéron , après avoir offert dans ses discours les plus be
ice à M. Gibert que de reconnaître qu’il possède Aristote, Hermogène, Cicéron , Quintilien ; qu’il entend la matière qu’il trait
rel, assaisonnés du sel d’une plaisanterie délicate. Chez les Latins, Cicéron nous a laissé les beaux traités de l’Amitié, de l
63 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-
s permettaient jamais de nous en servir. » — C’est la conséquence. » ( Cicéron , Milonienne.) Le sorite (monceau, amas de preuve
nel, ou argument ad hominem. J’en ai donné, en parlant du discours de Cicéron pour Ligarius, le plus bel exemple que l’histoire
64 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
ous tue, qu’on vous regrette, qu’on se tue avec vous. Mais, mesdames, Cicéron et Caton ne sont pas galants ; César et Catilina
’Olivet de vous prêter son bonnet de nuit, sa robe de chambre, et son Cicéron , et lisez Rome sauvée dans cet équipage. Pendant
que romaine sur le théâtre de Paris, et pour travestir en Caton et en Cicéron nos comédiens, je continuerai paisiblement à trav
des autres maux qui de tout temps ont inondé la terre. Avouez que ni Cicéron , ni Varron, ni Lucrèce, ni Virgile, ni Horace n’e
mme je défends la mienne. Il y a des occasions où l’on doit dire avec Cicéron  : Seipsum deserere turpissimum est 1. Il faut,
65 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
et comme l’écrivain ou l’orateur s’y propose principalement, d’après Cicéron , ou d’instruire, probare, ou de plaire, delectare
e et l’harmonie des phrases. Partout il faut du soin et de l’art, dit Cicéron , même sous une apparence de négligence : Est quæ
ux d’Homère, de Démosthènes, de Xénophon, de Sophocle, de Virgile, de Cicéron , de Tite-Live, d’Horace, de La Fontaine, de Jean
riture, nous citerons Homère, Sophocle, Pindare, Platon, Démosthènes, Cicéron , Virgile, Horace, saint Basile, saint Jean Chryso
66 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74
Outre les trois topiques dont j’ai parlé dans le chapitre précédent, Cicéron et Quintilien en comptent treize autres que l’on
is, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando. Le discours de Cicéron pour Milon est l’exemple le plus complet peut-êtr
67 (1854) Éléments de rhétorique française
la douceur, la clémence et la modération de l’homme qu’on veut louer. Cicéron , de qui celle phrase est traduite, établit un ord
e, aussi bien que dans une harangue. « Il ne s’agit pas toujours, dit Cicéron , du forum, du sénat et de la tribune : est-il rie
essources qu’il peut offrir : c’est en cela que consiste l’invention. Cicéron compare l’orateur ou l’écrivain au chasseur qui d
ulu-Gelle, qui contient un rapprochement curieux entre C. Gracchus et Cicéron parlant sur un sujet semblable d’une manière très
à trouver son éloquence plus mâle, plus vive, plus riche que celle de Cicéron , c’est ce que personne ne pourra souffrir. Je lis
ne diffère en rien des conversations de tous les jours. Mais écoutez Cicéron , lorsque des citoyens romains, des citoyens innoc
ique ; le condamné fut dépouillé de ses vêtements et battu de verges. Cicéron ne dit pas : Il fut battu de verges ; mais, prolo
osé venir s’asseoir au milieu des sénateurs qu’il voulait assassiner, Cicéron s’écrie dans le transport de son indignation : « 
urs ; il ne me reste plus qu’à vous montrer son esprit de droiture. » Cicéron , dans ses plaidoyers et dans ses harangues politi
t appartenir à la colère, au mépris, à l’indignation ou au désespoir. Cicéron et Massillon l’emploient souvent dans les mouveme
attirer l’attention sur le mot principal, comme dans ce jugement sur Cicéron  : « Il était bon citoyen : mais de mollesse et de
nt : c’est l’euphémisme. Après l’exécution des complices de Catilina, Cicéron , rencontrant quelques-uns de leurs amis sur la pl
ien avait remarqué, au milieu des luttes de la place publique, ce que Cicéron remarqua plus tard (de l’Orateur, liv. III), que
lic, nous paraît quelque chose d’assez étrange ; et nous dirons, avec Cicéron , qu’il faut laisser le joueur de flûte au logis,
e point à inspirer la pitié, prend un ton grava, sombre, uniforme. » ( Cicéron , de l’Orateur, liv. III.) En donnant à chaque pas
isage en dit souvent plus que le discours le plus éloquent. Cependant Cicéron recommande à l’orateur de ne point forcer les eff
action enfin qui attendrissait en sa faveur : ses ennemis mêmes, dit Cicéron , ne pouvaient y tenir, et versaient des pleurs. L
nts objets des notions élémentaires. Ces connaissances générales, que Cicéron exigeait de l’orateur, seraient utiles même à ceu
, si l’on ne veut point être compris, « La narration sera claire, dit Cicéron , si l’on emploie un style correct et précis, si l
t conclu que le jeune marquis ne perdrait point son temps à connaître Cicéron , Horace et Virgile. « Mais qu’apprendra-t-il donc
ec emphase. « Il n’est pas besoin, dit Voltaire, d’avoir lu Aristote, Cicéron et Quintilien, pour sentir qu’un avocat qui début
et simple dans son langage ; il faut encore ne parler qu’à son tour. Cicéron défend de s’emparer de la conversation, et de l’e
68 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
des que l’esprit de l’autre est dénué de justesse et superficiel. 3. Cicéron signale Isocrate comme ayant introduit le premier
vains de la Grèce. 2. Cf. Longin, Traité du Sublime, chap. xxxviii ; Cicéron , Brutus, chap. ix, Orat., chap. vii ; Quintilien,
69 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVII. Genre épistolaire. »
respondance, tombée dans le domaine public, a de la célébrité, citons Cicéron , Pline le Jeune, Henri IV, Balzac, Voiture, Bossu
70 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
re jouer les deux grands ressorts tragiques, la terreur et la pitié. Cicéron , en effet, distingue, dans l’éloquence du barreau
juges et de l’auditeur, ou enfin de l’orateur lui-même. Sans quitter Cicéron , nous trouverons dans ses discours de notables ex
71 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »
e détails inutiles, et on la tirera du fond même des choses, car, dit Cicéron , elle doit sortir du sujet comme une fleur de sa
e du plaidoyer de M. De Sèze pour Louis XVI6, et celui du discours de Cicéron pour Milon7. 3. L’exorde est véhément lorsqu’il s
72 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XV. Genre didactique en prose. »
, Aristote, Théophraste, Xénophon, Lucien, Plutarque, Longin. Latins. Cicéron , Sénèque, Quintilien, Pline l’Ancien. Français. M
73 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288
uloir qui manquait à Démosthène pour être plaisant ; la réputation de Cicéron était si bien établie sous ce rapport que Caton l
opos pour qu’ils les pardonnent. Quintilien a grand’peine à justifier Cicéron de toutes les facéties que lui a fournies le nom
74 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXI. » pp. 120-121
s général que celui que les rhéteurs lui ont donné dans la suite. Cf. Cicéron , De l’Orateur, III, 38. Par proportion.] Voy. la
75 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262
st intereà tempus, priusquàm id rescitum est, lucro est. Et même dans Cicéron  : Prætor intereà, ne pulchrum se ac beatum putare
’un auteur pour ses ouvrages. J'ai lu Boileau, j’ai expliqué Virgile, Cicéron , Homère. C'est aussi par métonymie que l’on dit
languissante, « Le sceptre que je tiens pèse à ma main tremblante. » Cicéron a dit aussi que les armes doivent céder à la toge
endent Aristote ; et quand les Latins disent l’Orateur, ils entendent Cicéron  ; quand ils disent le Poète, ils veulent nommer V
icence a vaincu la pudeur, l’audace la crainte, la démence la raison. Cicéron a dit, en s’adressant à Catilina : De te autem, C
t défavorable à la cause, ce qui serait pénible ou odieux à entendre. Cicéron , dans son discours pro Milone, au lieu de dire ne
citer comme un modèle de gradation ascendante cette belle période de Cicéron  : Facinus est vincire civem romanum ; scelus verb
es absents comme s’ils étaient présents, les morts comme les vivants. Cicéron , en parlant du cas de légitime défense, emploie c
donc, Quinault est un Virgile. » Il voulait dire un mauvais poète. Cicéron , voulant faire voir que Clodius n’était point un
76 (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368
s. Mais on reconnaîtra facilement, au style ou au choix des morceaux, Cicéron , Sénèque le philosophe, Quintilien, les deux Plin
au passé, seulement à la nation romaine, que s’applique ce récit, où Cicéron a mis tant d’agrément. C’est aussi notre époque,
r a décrites, il y a dix-huit cents ans. Toutefois, dans le siècle de Cicéron , les artifices coupables des gens sans honneur ét
s. Version LXXXIV. Extraits de la lettre de Servius Sulpicius à Cicéron , qui pleurait la mort de sa fille. 84. A mon
, celui du courage, ou celui de la lâcheté. » Version LXXXVIII. Cicéron raconte comment il fut amené à penser plus modest
t amené à penser plus modestement de lui-même. 88. Je trouve, dit Cicéron , une certaine petitesse dans notre Démosthène, lo
mme d’une gloire égale dans la mémoire des hommes, et les louanges de Cicéron ne cesseront de retentir qu’avec celles de Virgil
l. Version L. Eloge de la clémence de Jules César, prononcé par Cicéron . 50. Il n’est point d’imagination si riche, p
y eut dans tous les temps des hommes passionnés pour la peinture ; et Cicéron se vante d’avoir l’œil exercé dans cet art. Et le
uvenir, et qui ne saurait être loué dignement qu’en trouvant un autre Cicéron pour panégyriste. Mais c’est en vain, Antoine, qu
le sauveur de la république et l’honneur du consulat. Tu as enlevé à Cicéron des jours pleins d’alarmes, un reste de vieilless
luminé par son éloquence, l’univers associera à sa durée la gloire de Cicéron  ; ses écrits contre toi seront éternellement l’ad
jet de son exécration : de sorte que ce n’est pas toi qui as proscrit Cicéron , mais Cicéron qui semble t’avoir proscrit. Ver
cration : de sorte que ce n’est pas toi qui as proscrit Cicéron, mais Cicéron qui semble t’avoir proscrit. Version LXXIX.
que de puissance. Version LXXXV. Parallèle entre Démosthène et Cicéron . 85. L’histoire rapporte que, pour devenir un
éron. 85. L’histoire rapporte que, pour devenir un grand orateur, Cicéron , secondé par un heureux génie et par la prévoyanc
t exercé à lutter avec lui-même avant de lutter avec les autres. Chez Cicéron , l’action est réservée, majestueuse, et variée su
Fannius, à Ser. Galba), ce genre a pris si complétement l’essor avec Cicéron , le maître de son art, qu’on ne peut goûter qu’un
de l’Eloquence. 148 84. Extraits de la lettre de Servius Sulpicius à Cicéron , qui pleurait la mort de sa fille. 148 85. L’Ind
s, harangue son armée. 152 87. Suite du discours de Darius. 154 88. Cicéron raconte comment il fut amené à penser plus modest
ême sujet. 268 50. Eloge de la clémence de Jules César, prononcé par Cicéron . 270 51. Les recrues militaires doivent être tir
après la défaite de Carthage. 332 85. Parallèle entre Démosthène et Cicéron . 334 86. César Auguste fut moins heureux qu’on n
§ 218, Rem. 4. § 368. 5. § 472. 6. § 418. *. C’est à Lilybée que Cicéron avait été questeur. 7. § 365, 1°. 8. § 475. 1.
§ 340, Rem. 2. 1. § 472. 2. § 267. 3. § 267. 4. § 438. *. C’est Cicéron qui parle. 5. § 399. 6. § 208, Rem. 1. 7. § 41
un auteur païen qui parle. **. Allusion aux œuvres philosophiques de Cicéron , presque uniques dans leur genre chez les Latins.
77 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5
yant des sociétés ! Les Belles-Lettres servent, comme l’a si bien dit Cicéron après Aristote, d’ornement dans la prospérité, et
78 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
l’idée ou l’origine de la vérité : « type excellent de beauté, a dit Cicéron , où se fixaient les yeux et l’âme de Phidias, et
sépare l’orateur du poëte, ni prendre au pied de la lettre le mot de Cicéron  : que l’orateur doit avoir la diction presque de
le corps et le fond du discours. Pour emprunter une image familière à Cicéron , elle fait dans le discours l’office de la chair,
égitime de la passion. Toute chose périt par l’excès, et rien, disait Cicéron , ne sèche si vite que les larmes. Le goût indique
s vu encore. Les grands maîtres de l’art oratoire, depuis Aristote et Cicéron jusqu’à Rollin et Buffon, n’ont jamais prétendu d
de l’éloquence, telles qu’il les comprenait après Platon et Aristote, Cicéron et Tacite, Bossuet et Fénelon. Sa belle définitio
langues, que sonder et interroger, pour ainsi dire, les oreilles, que Cicéron appelle avec raison un juge fier et dédaigneux. E
e ; il réunit encore la vivacité à la noblesse. « Il ne faut pas, dit Cicéron , employer toujours la phrase soutenue et la forme
l’expression d’une idée fâcheuse. On connaît le célèbre euphémisme de Cicéron annonçant au peuple la mort des complices de Cati
79 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86
 ; vertu rare ; maison commode ; jardin agréable ; César victorieux ; Cicéron éloquent. Ici, esprit, vertu, maison, jardin, Cés
orieux ; Cicéron éloquent. Ici, esprit, vertu, maison, jardin, César, Cicéron , sont des noms substantifs. Vaste, rare, commode,
comme on le voit dans les mots esprit, vertu, maison, jardin, César, Cicéron , et que l’adjectif ne peut être clairement entend
iant le plus haut point où une chose puisse arriver, est masculin : = Cicéron et Démosthène ont porté l’éloquence à son plus ha
80 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »
ment l’Homère des orateurs. Il ressemblait beaucoup à Démosthène et à Cicéron , et n’était cependant ni l’un ni l’autre. Il tena
81 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »
tique. Ne croirait-on pas, dans le reste de ce beau morceau, entendre Cicéron lui-même plaidant devant le peuple romain la caus
82 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
Quelles sont les femmes qui ont à écrire des oraisons à la manière de Cicéron et de Démosthène ? Ces exercices, il est vrai, so
83 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de L’Hospital, 1505-1573 » pp. -
récréation était de lire Aristophane, les tragiques grecs, Plaute ou Cicéron . » Attaché au connétable de Bourbon, son père ava
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
rhéteurs sont d’accord sur ce point. — Le maniement de la plume, dit Cicéron , est le premier et le plus habile des maîtres dan
guesseau ; de Turenne et de Condé, par Bossuet ; de Démosthènes et de Cicéron , par Fénelon ; de Richelieu et de Mazarin, par Vo
ompagné. La narration possédera les couleurs de la vraisemblance, dit Cicéron , si elle s’accorde avec le caractère, l’intérêt,
inspirées par le sentiment. On peut appuyer alors sur cette parole de Cicéron  : Faites qu’il s’aperçoive, à la manière dont il
es dignes d’être proposés comme modèles, nous citerons les suivants : Cicéron , qui a laissé près de 900 lettres, remarquables p
85 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77
x. : Negat Tullius jucundè vivi posse, nisi cum virtute vivatur. Cic. Cicéron dit que l’on ne peut vivre heureux, si l’on ne vi
œ quùm audivit Cicero : Malo, inquit, nunc mori, quàm diutiùs vivere. Cicéron ayant appris cela : J'aime mieux mourir, s’écria-
’auteurs. Ex. : Apud Ciceronem, apud Xenophontem legitur. On lit dans Cicéron , dans Xénophon. (On ne dirait pas in Cicerone, in
Cic. On dit Bacchus pour le vin. Cicero pro Murenâ orationem habuit. Cicéron plaida pour Muréna. 2° Dans le sens de pour, en c
t, dépendent de la manière dont cette action est conçue. Ainsi, quand Cicéron a dit : Si universa provincia loqui posset, hâc v
86 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
de l’éloquence furent chez eux des philosophes. C’est un hommage que Cicéron se plaisait à leur rendre, en avouant que, s’il é
87 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101
n grande intimité avec les deux acteurs Callistrate et Philonide. Cf. Cicéron , Des Devoirs, I, 31. Pour le succès du jour.] Αγω
88 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
ux épaisses gaillardises de quelques bouffons. Tout le monde sait que Cicéron ne dédaignait pas le mot pour rire, car son affra
mots brave l’honnêteté. C’est un préjugé. Tous les rhéteurs latins, Cicéron , Varron, Quintilien, font une loi impérieuse de l
89 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408
déguisé en esclave ; et c’est alors que le sénat, à l’instigation de Cicéron , le déclara ennemi de la république. Nommé gouver
, et de mettre le feu en même temps dans les douze quartiers de Rome. Cicéron , alors consul, averti par une femme nommée Fulvia
is Jupiter les écrasa tous à coups de foudre sur ces mêmes montagnes. Cicéron , Varron, et plusieurs autres auteurs comptent jus
90 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »
blique en Espagne. Les deux frères P. Corn. et Cn. Corn. Scipion, que Cicéron et Virgile appellent des foudres de guerre, y com
ns Rome plus de trois cents sénateurs, plus de deux cents chevaliers, Cicéron lui-même, et un nombre infini d’autres citoyens.
anciens auteurs comptent plusieurs Hercules. Diodore en nomme trois ; Cicéron six, et Varron jusqu’à quarante-trois. Il paraît
91 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -
nstitution oratoire de Quintilien, une partie de la Correspondance de Cicéron , et quelques tragédies de Sophocle. Dès 1360, Boc
on bréviaire en latin, de peur de gâter son style, qu’Érasme appelait Cicéron un saint, et qu’Alphonse d’Aragon, roi de Naples,
92 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557
laît et s’y donne ; il s’y plaît comme Démosthène, il s’y donne comme Cicéron  ; et toutes ces images du beau, en le préparant a
nnu dans le Liban. Nous en sommes tous là. “Eh ! vous voilà, mon cher Cicéron , disait à celui-ci un de ses amis qu’il rencontra
93 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »
ène parlant le langage de Platon. On va en juger. Nous avons, d’après Cicéron et Quintilien, établi pour principe la nécessité
94 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
s, qui font le caractère spécial de ses ouvrages. Parmi les orateurs, Cicéron doit plus au beau que Démosthène, dont le génie s
95 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
e composer ces périodes régulières et harmonieusement cadencées, dont Cicéron fait un si bel éloge, et pour lesquelles il eut l
96 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
es pays ; de cette morale qui a été celle de Platon, de Socrate et de Cicéron , comme de Bourdaloue et de Bossuet, et qui doit ê
97 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
les Démosthènes, les Eschyle ; à Rome, les Gracques, les Scipion, les Cicéron et une foule d’autres, n’ont-ils pas su conquérir
98 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26
le ni bon citoyen ; aussi vain, plus hardi et moins honnête homme que Cicéron  ; enfin plus d’esprit, moins grand et moins mécha
99 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479
cause Je ne distingue pas très-bien3. » Pendant tous ces discours, le Cicéron moderne Parlait éloquemment, et ne se lassait poi
100 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42
le ni bon citoyen ; aussi vain, plus hardi et moins honnête homme que Cicéron  ; enfin plus d’esprit, moins grand et moins mécha
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