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1 (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.
nvier 1865. H. BILLET.Directeur de Saint-Barthélémy. I. Étudiez Racine et Boileau, nos maîtres, à tous ! Que leurs doct
ittent point vos mains, jour et nuit feuilletés1. Étudiez Boileau et Racine  ; et vous apprendrez dans leurs vers, bien mieux
ze mois pour composer la Satire XII, et trois ans pour la corriger. —  Racine remerciait Boileau de lui avoir appris à faire di
ts que pour la rime. VI. Du petit nombre de rimes classiques. — De Racine en particulier. Même en notant toutes les for
e pluriel des verbes), on ne compte que 5, 900 rimes différentes dans Racine et Boileau. — Avec un millier seulement de rimes
lui qui répète le plus souvent les mêmes rimes, est incontestablement Racine  : ce qui ne l’a pas empêché de faire, incontestab
mots (sans compter leurs formes diverses) qui ont fourni des rimes à Racine , ne s’élève pas tout-à-fait à trois mille : ce n’
pour sept vers4. VII. Des rimes employées le plus fréquemment par Racine . Les deux rimes adore et encore ont fourni à
quemment par Racine. Les deux rimes adore et encore ont fourni à Racine 34 vers ; Les deux rimes humains et mains, id.
On remarque immédiatement ici les rimes qu’affectionnait le tendre Racine . Enfin, le monosyllabe pas (nom ou adverbe), en s
ou adverbe), en se combinant avec les seules rimes en PAS, a fourni à Racine 130 vers ; — et, avec toutes les rimes en AS, ATS
ouve ce même monosyllabe à la rime. En résumé : sur ses 18, 900 vers, Racine en a composé plus de 1, 900, avec une cinquantain
peut rimer en erdre ), Je le laisse à plus fin que moi. (Scarron.) Racine et Boileau n’ont employé que les formes je perds,
tu vois, tu crois. (Voir notre ouvrage De la Rime d’après Boileau et Racine .) « M. de Lamartine, préoccupé sans doute par l
à l’autre enchaînées, Ramènent tous les ans ses premières années ! ( Racine , Britannicus, acte I, sc. 2.) 2° MITHRIDATE,
n pâlissent d’effroi, Et que le bruit à Rome en vienne jusqu’à moi. ( Racine , Mithridate, acte III, sc. 1.) 3° IPHIGÉNIE,
e viens de tenter Pour prévenir les pleurs que je leur vais coûter. ( Racine , Iphigénie, acte IV, sc. 4) 4° ACHILLE ET AGA
vous voulez percer, Voilà par quel chemin vos coups doivent passer. ( Racine , Iphigénie, acte IV, sc. 6.) 5° LA MORT D'HIP
, vous l’avez vu : Quel est-il ? de quel sang, et de quelle tribu ? ( Racine , Athalie, acte II, sc. 5.) 7°. Enfin, dans
de nos jeunes versificateurs qui abordent les traces de Boileau et de Racine , après avoir déjà marché, non sans succès, sur ce
e ! et qui l’aurait pensé Que ce mot dût jamais vous être prononcé ! ( Racine , Bérénice, acte III, sc. 2.) 3° Mais puis
madame, avec la liberté D’un soldat qui sait mal farder la vérité. ( Racine , Britannicus, acte I, sc. 2.) Remarquons ici que
ec la liberté D’un soldat : je sais mal farder la vérité. 4°. Racine a pris de plus grandes précautions encore dans l’
une robe éclatante, Tels qu’on voit des Hébreux les prêtres revêtus. ( Racine , Athalie, acte II, sc. 5) XIII. De la rétice
e et ce même Burrhus Qui depuis... Rome alors estimait leurs vertus. ( Racine , Britannicus, acte IV, sc. 2.) 2°. Prenez
qu’il veut vous conserver, Je l’affligerais trop si j’osais achever. ( Racine , Phèdre, acte V, sc. 3.) 3°. Te voilà, sé
n sacrifie Te... Mais du prix qu’on m’offre il faut me contenter12. ( Racine , Athalie, acte V, sc. 5.) 4°. Je sors de
pe et les honneurs, Et sur le trône assis le sujet de tes pleurs. » ( Racine , Esther, acte I, sc. 1.) Autre exemple remarquab
a distance qui sépare la versification de Boileau d’avec la poésie de Racine . En effet, prenons maintenant dans Racine des ver
Boileau d’avec la poésie de Racine. En effet, prenons maintenant dans Racine des vers uniquement composés de monosyllabes : no
V, sc. 6.) Enfin, ce vers si charmant, si doux, si harmonieux, qu’un Racine seul pouvait composer avec de pareils éléments :
c. 2) Nous terminons volontiers cette première étude sur Boileau et Racine par la citation des vers ci-dessus, qui rappellen
m formulant ses arrêts dans un langage plus ou moins poétique15. Chez Racine , c’est la sensibilité surtout qui est mise en jeu
naît l’imagination la plus riche, la plus belle et la plus pure. Chez Racine , le vrai est inséparable du beau, « cette splende
lendeur du vrai, » comme on ne saurait trop le répéter après Platon. Racine aime, cherche et trouve toujours ces deux élément
peut-être, qui sait ? quelque chose de comparable au Misanthrope ?20 Racine se livrera de préférence à la tragédie, genre le
rsate diurna. 2. Voir notre ouvrage De la Rime d’après Boileau et Racine . 3. Si nous omettons ici l’autre grand poète d
ois d’une négligence qui n’est pas à imiter. 4. Les douze pièces de Racine forment un total de 18, 900 vers : d’où, en moyen
rs et toujours ne riment, l’un avec l’autre, ni dans Boileau, ni dans Racine . 6. Les deux rimes hommes et sommes n’ont été em
Les deux rimes hommes et sommes n’ont été employées que huit fois par Racine , et une seule fois par Boileau ; mais ces deux po
. Lamartine et Victor Hugo sont les héritiers et les continuateurs de Racine et de Corneille. 10. Voir (VII) la note relati
ier ne se trouve pas une seule fois à la fi des vers de Boileau et de Racine  ; mais le pluriel pieds se trouve plusieurs fois
ans plus tard —. Louis XIV venait de les nommer ses historiographes. Racine , d’ailleurs, plus sensible aux mauvaises critique
s produits les plus magnifiques ! —Mais aussi (ne l’oublions pas), si Racine n’avait pas été détourné de cette voie du théâtre
2 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90
Racine . (1639-1699.) [Notice] Jean Racine, le plu
comprendre tout entiers et les apprécier avec une justesse parfaite. Racine , né trois ans après que la merveille du Cid avait
on admiration ; et ce témoignage de haute équité honore d’autant plus Racine , que l’on s’était trop souvent armé contre lui de
noms glorieux de Cinna et de Polyeucte. Né à la Ferté-Milon en 1639, Racine mourut en 1699. Corneille jugé par Racine.
la Ferté-Milon en 1639, Racine mourut en 1699. Corneille jugé par Racine . … L’Académie a regardé la mort de M. Corneill
y ait un parti pris pour ne lui en laisser aucune ». 2. On sait que Racine disait à son fils, en lui développant les beautés
plus beaux vers de Corneille. De là ce mot de Montesquieu, comparant Racine et Corneille : « Le premier est un plus grand aut
grand homme. 2. Outre Thomas Corneille, qui succédait à son frère, Racine reçut dans cette séance un littérateur fort incon
cadémie en 1673, son discours de réception, qui n’a pas été conservé, Racine avait été beaucoup moins heureux. Suivant son fil
Fléchier, qui fut admis le même jour, eut un très-brillant succès. «  Racine , qui en cette occasion, dit d’Alembert, s’était é
prononcés à l’Académie française. » On rapporte que Louis XIV, a qui Racine était venu le lire, lui dit avec cette dignité pl
et surtout le travail que M. Guizot a publié sur ce grand homme. 1. Racine a fait aussi l’éloge de Louis XIV dans le discour
tistes. Un Précis historique devait être placé au début de ce livre : Racine , qui avait reçu avec Boileau, l’année précédente,
oir l’avertissement mis en tête du t. V, dans l’édition des Œuvres de Racine donnée par M. Aimé Martin.
3 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241
J. Racine . (1639-1699.) [Notice] Si l’on voulait réa
fection absolue dans le versification et le style, il faudrait nommer Racine . Justesse, élégance soutenue, richesse et convena
lu contre lui pour attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine , ses plus sublimes pensées, sont amenés avec tant
antum series juncturaque pollet !1 Dans le petit nombre d’années où Racine travailla pour le théâtre, il composa douze tragé
orer. 1. Horace, Art poétique, v. 240 et suiv. 2. « Je sais, dit Racine dans une de ses lettres (celle du 16 janvier 1697
choquait. » 1. Les comparaisons n’ont pas manqué entre Corneille et Racine . Ce qu’on peut dire avec vérité, c’est que généra
idées et des caractères autant que pour la fécondité de l’invention, Racine lui est, en revanche, supérieur par la manière do
t de M. Louandre, qui ont donné des éditions soignées et correctes de Racine . Précédemment, il avait été imprimé avec une magn
on talent : c’est M. Sainte-Beuve, dans l’ode intitulée Les larmes de Racine . 1. On jugera par la lecture de cette hymne que
ecture de cette hymne que l’étude des Odes et des Poésies diverses de Racine a été trop souvent et à tort négligée. Si les chœ
, on y retrouve encore ce qui est le caractère des œuvres lyriques de Racine , la pureté et l’harmonie du style unie à la grand
a la plupart de ces pièces. 1. 1667. Sorti de l’école de Port-Royal, Racine s’était déjà annoncé comme poëte distingué par se
, Én., IV, 34 : Id cinerem aut manes credis curare sepultos ? 3. Racine , s’imitant lui-même, a dit dans Mithridate, III,
on sent, comme le remarque La Harpe, que Virgile a servi de modèle à Racine . 2. Application de l’ancienne règle des partici
ambitieuse ; dans Virgile, c’est une femme qui pleure son mari ; dans Racine , c’est une mère qui veut sauver son fils, et l’am
raduisant quelques vers d’Euripide (Oreste, 255 et suiv.), imités par Racine  : Ils viennent (ces spectres), je les vois ; mon
ruzez, qui a donné une édition classique annotée du Théâtre choisi de Racine .
4 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
t a fait remarquer avec raison le défaut de clarté du vers suivant de Racine . Andromaque dit à Pyrrhus : Sans espoir de pardo
qui n’ont aucun sens raisonnable, et auxquelles on ne comprend rien. Racine est tombé dans ce défaut, quand il a fait dire à
par lequel l’écrivain est parvenu à effacer la trace de ses efforts. Racine savait donner de la facilité aux vers qu’il compo
Delille, Géorgiques I. 3° Par un contraste énergique et frappant. Racine , parlant de la piété de Louis XIV, relève le mot
, de fabrique de pourriture et de sang , etc. Voici comment Amyot et Racine expriment cette pensée, que les forfaits des pare
e est un pesant fardeau. Le style d’Amyot est bas et plat ; celui de Racine , au contraire, est plein de dignité et de nobless
re à ne changer ni ses tournures ni ses nuances. D’Alembert disait de Racine , qu’il avait la monotonie de la perfection ; et l
élicats. 147. Citez des exemples de style délicat. Après les vers de Racine et de Boileau, après les adieux de Marie Stuart à
Fénelon, de Fléchier, de Fontenelle, de Neuville, de Massillon, de L. Racine , de Vertot, de Buffon, de Voltaire, de Bernardin
incipaux modèles en ce genre ? Exemples. Ce sont Théocrite, Virgile, Racine , Quinault, Fénelon, Massillon, Buffon, etc. Nous
titude ou de la trivialité en comparant quelques vers de Pradon et de Racine sur le même sujet, la mort d’Hippolyte : …………………
’on voyait autrefois, Pleins d’une ardeur si noble, obéir à sa voix… Racine . Cette trivialité, qui vient souvent de ce qu’on
hus, Catulle, Properce, Tibulle, Virgile, Horace, Ovide, La Fontaine, Racine , Hamilton, Voltaire, Lamartine, présentent des mo
uelques modèles. On trouve des exemples de style riche chez Virgile, Racine , Buffon, Chateaubriand, Lamartine, V. Hugo, Alfre
aint Basile, saint Jean Chrysostome, Corneille, La Fontaine, Bossuet, Racine , Bourdaloue, Massillon, J.-B. Rousseau, etc. Les
ssuet qui est souvent magnifique dans ses oraisons funèbres, Fénelon, Racine , Rousseau, Soumet, Lamartine. Nous mentionnerons
le prophétie de Joad : Cieux, écoutez ma voix…, et ces autres vers de Racine  : Le jour annonce au jour… ; le discours de Norma
et volavit : volavit super pennas ventorum. Cieux, abaissez-vous. Racine . Abaisse la hauteur des cieux. J.-B. Rousseau.
issance de Dieu. 181. Faites sentir cette différence par un exemple. Racine nous fournit, dans Esther, un exemple bien propre
5 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
ais de le frapper vite par leur brièveté : c’est un trait de lumière. Racine a exprimé ainsi cette pensée de l’Écriture sainte
à refaire une grande partie des tragédies de Crébillon ; Corneille et Racine ont composé une tragédie sur le morne sujet, Béré
lement différent dans les deux auteurs. Au commencement de son récit, Racine nous montre le héros grec, monté sur son char ; P
lements Pradon, et cette expression nous paraît trop commune ; ce que Racine a remplacé heureusement par celle-ci, qui est bea
nonymes, la seconde même est plus faible que la première ; tandis que Racine nous montre les coursiers Ile connaissant plus ni
t de Pradon se recommande par de belles pensées qu’il ne doit point à Racine , telles que celle-ci qui contient l’expression d’
fait et inspire la pitié : Sa tête qui bondit ensanglante la terre. Racine est bien supérieur à Pradon dans la création du m
ancs poudreux est toute poétique et atteste combien l’imagination de Racine était plus riche que celle de Pradon. Il nous sem
que celle de Pradon. Il nous semble légitime de dire que le récit de Racine brille de toutes les couleurs de la poésie, et qu
i existent dans notre littérature. Lectures. — Mort d’Hippolyte, par Racine . Vol. II, nº 8. — Mort d’Hippolyte, par Pradon. V
élégance et la noblesse de son style ; et, s’il est juste de dire que Racine a été quelque fois égalé par Pradon sous le rappo
de reconnaître combien le second est inférieur quant à l’expression : Racine lui-même n’hésitait pas à dire sincèrement : « J
eux, mais j’écris mieux que Pradon. » On sera facilement de l’avis de Racine , si l’on prend la peine de comparer entre elles d
6 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
par les grands tragiques français. (27 juillet 1882). • Qu’est-ce que Racine a emprunté au théâtre grec ? (8 août 1883). • Que
tre grec ? (8 août 1883). • Que pensez-vous des tragédies romaines de Racine  ? (3 novembre 1883). • Est-ce à bon droit qu’on a
nes de Racine ? (3 novembre 1883). • Est-ce à bon droit qu’on a blâmé Racine d’avoir peint quelquefois les hommes et les mœurs
icus et celui de Mathan dans Athalie. (1er août 1881). • Corneille et Racine , poètes comiques. (4 août 1883). • Les principale
ser la situation de Corneille mourant. (29 juillet 1882). • Lettre de Racine à Thomas Corneille en apprenant la mort de son fr
la comédie des Plaideurs. Le président Lamoignon prend la défense de Racine , et montre qu’on peut rire des ridicules de la ch
nt la perte causa leur décadence. [5] (30 juillet 1885) Comment Racine a-t-il pu dire (seconde préface de Britannicus) q
acite était le plus grand peintre de l’antiquité. Développement. —  Racine avait puisé dans les Annales de Tacite les donnée
si bien que les Annales, méritent à leur auteur le titre glorieux que Racine lui a donné. Un critique a comparé une certaine p
econd plan celui que Bossuet appelle le plus grave des historiens, et Racine le plus grand peintre de l’antiquité. Il est vrai
dans Tacite ; elle rentre, il est vrai, dans la qualité générale, que Racine lui reconnaît, d’être un grand peintre, et pourta
i reconnaît, d’être un grand peintre, et pourtant, il est douteux que Racine y ait songé en faisant cet éloge ; c’est l’art de
comment pour apprécier avec équité l’Iphigénie d’Euripide et celle de Racine , il faut juger chacune des deux pièces dans l’esp
ltaire et La Harpe, ont rabaissé Euripide pour exalter la tragédie de Racine , les autres, comme Marmontel, Lessing, Schlegel,
ne saurait demander à Euripide d’avoir les idées et les sentiments de Racine , ni à Racine de penser et de sentir comme Euripid
mander à Euripide d’avoir les idées et les sentiments de Racine, ni à Racine de penser et de sentir comme Euripide. La questio
scutons donc les appréciations des deux camps, ceux qui tiennent pour Racine contre Euripide, ceux qui tiennent pour Euripide
t pour Racine contre Euripide, ceux qui tiennent pour Euripide contre Racine , nous verrons qu’elles sont quelquefois injustes
ndrons en premier, lui ont reproché, comparant sa pièce avec celle de Racine , de nous présenter des personnages grossiers, san
rsonnage de Ménélas, dira-t-on, est un contresens dans une tragédie ; Racine n’a pas commis la faute de le conserver, parce qu
e, Est-il bien sûr qu’il l’ait été aux yeux des anciens ? Sans doute, Racine a eu raison de le remplacer sur notre scène par l
les que certains critiques, admirateurs trop exclusifs de la pièce de Racine , ont adressés à celle d’Euripide, ne reposent sur
onner qu’il n’ait pas deviné celles du xviie  siècle. Si de ceux qui, Racine à la main, ont reproché à Euripide de ne pas lui
er dans Euripide, ceux-ci s’irritent de le rencontrer dans l’œuvre de Racine . C’est ainsi qu’ils reprochent à ce dernier d’avo
nel, et combien celui d’Euripide est plus vrai dans sa simplicité ! —  Racine , peut-on répondre, a dû se conformer au goût de s
e noblesse et de dignité ; et c’est pour se conformer à ce besoin que Racine a fait d’Arcas, non plus un esclave, comme dans E
rec ne s’est nullement soucié de lui prêter. — Soit, dira-t-on ; mais Racine avait-il besoin de rendre Achille amoureux d’Iphi
a note criarde dans leur duo d’amour. — Libre aux moqueurs de railler Racine d’avoir fait à la galanterie de son temps de trop
acceptée sur le théâtre. — On voit donc que les reproches adressés à Racine par les fanatiques d’Euripide, ne sont pas plus f
ide, ne sont pas plus fondés que ceux dont ce dernier était l’objet : Racine ne pouvait transporter sur notre scène, au risque
té et la délicatesse des hommes de son temps. Ainsi peut-on justifier Racine et Euripide des critiques imméritées dont leurs d
procédé tragique employé par Corneille, surtout si l’on réfléchit que Racine a traité le même sujet dans Andromaque : quelle d
nie, se condamnait lui-même à la décadence » (Deltour, Les Ennemis de Racine , p. 8). Nous voyons ainsi se succéder : Œdipe (16
t parfois penser à Molière par sa profondeur d’observation, et même à Racine par sa connaissance des secrets de la passion ; i
né à tort par Boileau. [22] (29 juillet 1884) À quelles sources Racine a-t-il puisé pour composer ses tragédies profanes
t-il puisé pour composer ses tragédies profanes ? Développement. —  Racine ainsi que Corneille, et tous les autres littérate
ur modèles les chefs-d’œuvre qu’elle avait brusquement révélés. Aussi Racine , suivant la pente naturelle où l’entraînait l’édu
s lettres latines, c’est surtout aux poètes dramatiques d’Athènes que Racine emprunta ses sujets, et, entre tous, à Euripide,
iments qui anime les tragédies d’Euripide. Mais on doit remarquer que Racine , non content d’imiter les deux pièces d’Euripide
tée d’Euripide qui nous a laissé une tragédie du même nom ; toutefois Racine se servit encore d’Homère et de Virgile pour pein
, » ne peut, en dépit de ses beautés, être égalée au chef-d’œuvre que Racine en a tiré. Si à ces trois pièces, imitées directe
partie d’après Plutarque, nous avons énuméré toutes les tragédies que Racine a puisées à la source grecque. À la littérature l
consacré par Voltaire, « la pièce des connaisseurs », fut inspirée à Racine par la lecture de Tacite, qu’il proclame avec rai
it, invitus, invitam . Mais en réalité le sujet de cette tragédie, où Racine a mis toute sa sensibilité et qui est l’expressio
vant la représentation. Pour clore la liste des tragédies profanes de Racine , il ne nous reste plus qu’à citer Bajazet (1672),
qui excite la sympathie dans l’âme du spectateur ; s’il est vrai que Racine ait voulu innover en prenant ses sujets dans l’hi
s noble que cette « intrigue de harem. » Telles sont les sources d’où Racine a tiré ses tragédies profanes, — Esther et Athali
appelaient Térence le plus grec des poètes latins, l’on peut dire que Racine est le, plus grec des poètes français. [23]
impérieux fait de ce personnage un des plus dramatiques du théâtre de Racine . Hermione personnifie l’amante tantôt plaintive e
r la lutte intérieure qui agite Néron et va changer la face du monde. Racine s’est attaché à représenter le monstre naissant,
ie pour mieux accabler ensuite Agrippine sa mère ! Quant à Agrippine, Racine nous en fait le portrait d’après Tacite, avec une
urance. Quant à Junie, c’est une des plus belles figures de femme que Racine ait esquissées. Elle est réduite à dissimuler sa
point d’excuser le crime de Néron, Burrhus resta, et c’est ainsi que Racine nous le peint, l’homme du devoir et de la conscie
ce de servilité. L’analyse succincte des caractères de la tragédie de Racine montre bien la justesse de l’appréciation de Volt
, Narcisse et Mathan. Plan. — S’il est vrai de dire en général que Racine est le peintre des passions, et Corneille celui d
l faut néanmoins convenir que cette différence n’a rien d’absolu, car Racine a, lui aussi, tracé certaines figures d’un burin
officielle, et il a bien prétendu en faire une satire. — Corneille et Racine n’écrivent que pour le public, qui est alors le j
ueil qu’il fait à Phèdre, grâce à une cabale odieuse, suffit pour que Racine , découragé, prive le théâtre de chefs-d’œuvre pen
oi hier, où l’on a joué pour la première fois la nouvelle tragédie de Monsieur Racine , Andromaque ! C’est vraiment, à mon sens, un évén
inimitable ; mais tout en le reconnaissant, il faut rendre justice à Monsieur Racine et avouer qu’il vient de faire battre bien des ma
’à Fribourg et à Rocroy. [15] (4 août 1885) Lettre de Colbert à Racine pour lui conférer, de la part de Louis XIV, le br
i (1677). Plan. — Sentiments que Colbert éprouve en faisant part à Racine de cette flatteuse nouvelle. Il lui exprimera ses
licates et nouvelles fonctions. Mais quels que soient les ouvrages de Racine , poésie ou prose, tragédie ou histoire, il est co
r. Mais comment la moindre difficulté ne serait-elle pas aplanie pour Racine , honoré qu’il est de la confiance et de l’amitié
re l’histoire du vivant de son héros, et en exprimant l’assurance que Racine triomphera de la difficulté. Quant aux qualités l
l’historien, Colbert sait de reste qu’elles ne feront jamais défaut à Racine . [16] (7 novembre 1885) Lettre de Bossuet à
on goût pour les beautés sublimes de M. Corneille et la perfection de M. Racine  ; mais notre grand critique pensait à sa fécondit
llement un honneur national. [19] (9 août 1884) Rollin félicite Racine d’avoir, à l’exemple des Anciens, introduit des c
de Balzac. 24. P. Janet, Étude sur la Psychologie dans les trag. de Racine  ; extrait de la préface de l’édition d’Andromaque
7 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »
e Syllabes.    1    2    3     4 Rompez vos fers, Tribus captives. Racine . Trois Syllabes. La cigale ayant chanté    1    
e place après la quatrième : J’ai vu l’impie | adoré sur la terre. Racine . Outre la césure obligée, il y a encore des césur
mobile : Qu’on tremble | en comparant l’offense | et le supplice ! Racine . La fin de chaque vers doit aussi être marquée pa
t les vers suivants : Ma foi, j’étais un franc—portier de comédie. Racine . Adieu ; je m’en vais à—Paris pour mes affaires.
mple : Il parl | e, et dans la poudr | e il les fait tous rentrer. Racine . L’élision n’a pas lieu devant le h aspiré : Mal
evant le h aspiré : Malheureux, j’ai servi de héraut à la gloire ! Racine . L’e muet placé à l’hémistiche, ne pouvant compte
rtes ellipses : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? Racine . Il y a certains mots poétiques qui vont mieux au
stons magnifiques, Le peuple saint en foule inondait les portiques. Racine . Il faut éviter les inversions forcées, obscures,
es ennemis vaincus : Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. Racine . Quoique le mélange des vers libres ne soit assuj
eul devant une armée,        S’arrête pour mourir. Cas. Delavigne. Racine , Quinault, La Fontaine, Molière, ont excellé dans
8 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111
u dire qu’elles sont communément plus vicieuses que vertueuses. » (L. Racine , Réflexions sur la poésie, p. 203, éd. 1747.) L.
ueuses. » (L. Racine, Réflexions sur la poésie, p. 203, éd. 1747.) L. Racine paraît avoir deviné ce qu’Aristote lui-même écrit
98 et suiv., 1530 et suiv. — Ici, comme dans son immortelle tragédie, Racine traduit ἐν Α ὐλίδι par « en Aulide ». De Norville
t d’une ville, non d’un pays. — « Aristote, et d’autres après lui (L. Racine , A. W. Schlegel, etc.), ont blâmé comme une incon
r de modèle ou de colère, ou de douceur ou d’autre chose. » (Trad. de Racine .) — « « Ce qui est rare et parfait en son espèce,
rlé dans d’autres discours où je traite de cette matière. » (Trad. de Racine .) C’est aussi le sens adopté par Dacier, qui rapp
9 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
s qui forment le tissu du discours. Quand nous disons que le style de Racine est excellent, c’est que nous considérons, d’une
té du sens, et cet heureux arrangement de mois qui ferait des vers de Racine la musique la plus harmonieuse pour l’oreille, lo
i répugnent un caractère d’élégance qui les fasse passer. Voyez comme Racine sait ennoblir les détails d’un hideux tableau :
. Ces vers sont prosaïques et manquent d’élégance ; mais voyez comme Racine sait rendre la même pensée : Mon arc, mes javelo
toujours par l’harmonie de leur langage. Si Chapelain est oublié, si Racine se fait toujours lire, c’est que l’un repousse pa
plis tortueux. Et plus loin : L’essieu crie et se rompt… Ailleurs, Racine fait dire à Oreste agité par les Furies : Pour q
urgeois gentilhomme. Citons, dans ce genre, le début de la comédie de Racine , les Plaideurs : Petit Jean. Ma foi ! sur l’aven
é ; car si la finesse tient à l’esprit, la délicatesse tient au cœur. Racine , qui est profondément sensible, brille par une ad
exempté Dieu lui-même. » Citons, comme dernier exemple, ces vers de Racine , dont le dernier est sublime :        J’ai vu l’
d. Corneille. Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? Racine . 2° Pléonasme. Le pléonasme est le contrair
’alarmer : Le ciel dans tous leurs pleurs ne m’entend point nommer. Racine . Britannicus. Ici leurs s’accorde avec l’idée de
Voltaire. Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune. Racine . 6° Périphrase. La périphrase, ou circonloc
à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots. Racine . La métaphore est une des figures les plus fréque
ant prend la place des larmes qui ne peuvent couler. Dans Andromaque, Racine nous en donne un admirable exemple, lorsque Orest
e, et ce même Burrhus Qui depuis… Rome alors estimait leurs vertus. Racine . Voltaire a imité ce mouvement dans sa Henriade :
n châtiment Vous ne donnez qu’un jour, qu’une heure, qu’un moment ? Racine , Andromaque. 10° Interrogation. La figure n
t ennemi de Dieu Vient-il infecter l’air qu’on respire en ce lieu ? Racine . 11° Exclamation. L’exclamation est une fig
de nous revoir encor, Sacrés murs que n’a pu conserver mon Hector ! Racine . Dans la Divine Comédie de Dante, Ugolin raconte
roduire de grands effets. C’est une prosopopée que ce beau tableau de Racine  : La terre s’en émeut, l’air en est infecté ; Le
10 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154
Racine 1639-1699 [Notice] On peut diviser ses tra
e la force à la grâce, mais ses hardiesses n’effrayent point le goût. Racine appartient à la famille des génies studieux, tend
hoisies : c’est notre Virgile français. Pierre Corneille jugé par Racine 1 Vous, monsieur, qui non-seulement étiez son
ercîments pour Louis le Grand. (Discours à l’Académie.) Lettre de Racine à son fils ainé 1 Au camp de Thieusies, le 2 j
ous me ferez plaisir d’embrasser pour moi. Je suis tout à vous. 1. Racine répond au discours de Thomas Corneille qui succèd
age de Rouen, écrivant Polyeucte au bruit des fuseaux de sa femme, ni Racine faisant la procession dans sa chambre, un cierge
11 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
estons magnifiques, Le peuple saint en foule inondait les portiques. Racine . Tout à coup, au jour vif et brillant de la zon
iment. Exemples : Eh ! que m’a fait à moi cette Troie où je cours ? Racine . Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre 
hé sous ce lin ; Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin. Racine . Je ne vois point le peuple à mon nom s’alarmer
s’alarmer ; Le ciel dans tous leurs pleurs ne m’entend point nommer. Racine . Un seul être du moins me restait sous les cieu
imperceptible ouvrage, Que l’art de l’ouvrier me frappe davantage. L. Racine . Au VIe livre de l’Énéide, on place le corps ina
ont vous êtes issue ? N’est-elle pas à Dieu dont vous l’avez reçue ? Racine . Fléchier, après avoir vanté la naissance de Tur
, à l’empire romain Qui croit voir son salut ou sa perte en ma main. Racine , Britannicus. Suscepto bello, Cæsar, gesto etia
ensiblement à mon inimitié Succéder… je serais sensible à la pitié ! Racine . 244. Qu’est-ce que l’ironie ? Astéisme. L’iron
iverses espèces. J.-B. Rousseau raille finement, dans son épître à L.  Racine , les déistes et les prétendus esprits forts : To
son châtiment Vous ne donnez qu’un jour, qu’une heure, qu’un moment Racine . Nihil agis, nihil moliris, nihil cogitas quod
u vas te signaler : Poursuis ; tu n’as pas fait un pas pour reculer. Racine . La permission a quelque rapport avec la concess
meut, l’air en est infecté ; Le flot qui l’apporta recule épouvanté. Racine . Virgile a dit : Refluitque exterritus amnis,
par le zèle de la vertu, par l’horreur du crime. Telle est celle que Racine met dans la bouche de Joad : Daigne, daigne, mon
igneur sommeille ! Pécheurs, disparaissez : le Seigneur se réveille. Racine . Condé, Turenne, Luxembourg, Créquy, noms immor
du duc de Boufflers. Immolons en partant trois ingrats à la fois. Racine . Les poètes emploient quelquefois l’apostrophe s
ent de sa main ; Il ne fait que l’ouvrir, et m’en remplit le sein. L. Racine . Nous citerons encore, parmi les plus belles pro
celle d’Isaïe sur la chute de l’empire d’Assyrie, mise en vers par L. Racine  ; celle des Lois, par Platon ; celles de la Patri
xaggeratasque fortunas, una nox penè delerit.  — Fléchier, Boileau et Racine nous offrent de beaux exemples du choix et de la
tels avec d’égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois. Racine . 269. Quels sont les défauts à éviter dans l’ass
se combiner entre eux d’une manière convenable, comme dans ce vers de Racine  : Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon
parmi les plus célèbres, Homère, Cicéron, Virgile, Fléchier, Bossuet, Racine , Fénelon, Bourdaloue, Massillon, J.-B. Rousseau,
ons Homère, Virgile, Horace, Cicéron, La Fontaine, Bossuet, Fléchier, Racine , Fénelon, Boileau, J.-B. Rousseau, Saint-Lambert,
serpents. Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Racine . L’approche d’une tempête. Continuò, ventis s
ordante. Delille. La lime mord l’acier, et l’oreille en frémit. L. Racine . Le retentissement du clairon et du cheval de b
cès. Ainsi elles font toute la grâce de l’expression dans ces vers de Racine  : Je saurai, s’il le faut, victime obéissante, T
. Bossuet. Dans une longue enfance, ils l’auraient fait vieillir. Racine . S’élever en rampant à d’indignes honneurs. L
12 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440
Racine 1639-1699 [Notice] On peut diviser ses t
e la force à la grâce, mais ses hardiesses n’effrayent point le goût. Racine appartient à la famille des génies studieux, tend
n qui traduit l’idée contenue dans le mot propre. 6. Noirs ennemis. Racine entend par là les mauvaises pensées, les tentatio
e d’Ion, dans une tragédie d’Euripide. 2. Néron a été transformé par Racine . Dans Tacite, ses ruses, sa lettre à Sénèque sont
s ruses, sa lettre à Sénèque sont l’œuvre d’un écolier sophiste. Dans Racine , son adresse est celle du diplomate le mieux élev
père. Il aime apparemment par obéissance filiale ! c’est du plus pur Racine , que la finesse pudique de ces nuances. 8. Elle
mêleront. 4. Il faut se sacrifier : il la pique d’honneur. 5. Chez Racine , la vertu n’est pas bruyante. Les belles actions
ttendait cette réponse. 2. Elle ne craint plus que pour Britannicus. Racine est le plus grand peintre de la délicatesse et du
er, métamorphose en avocats son portier et son secrétaire l’Intimé. —  Racine qui imite ici les Guêpes d’Aristophane, se moque
comme disent les Grecs, qu’un chaos, une masse informe et confuse. » Racine altère à dessein le deuxième vers, et le rend fau
t le rend faux pour se moquer de l’Intimé. 1. L’avocat perd la tête. Racine se moque ici des péroraisons déclamatoires. 2. L
13 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Préface. »
aine l’art de produire des chefs-d’œuvre en faisant parler des bêtes. Racine a trouvé seul le moyen de faire des vers. Mais le
re de la poésie française et a tellement contribué à la perfection de Racine , qu’il est permis de se demander si, sans Corneil
ection de Racine, qu’il est permis de se demander si, sans Corneille, Racine eût fait ses chefs-d’œuvre. Mais entre Homère et
re. Mais entre Homère et Virgile, Démosthène et Cicéron, Corneille et Racine , qui oserait se faire juge en fait de mérite litt
littéraire ? Il est raisonnable de croire que si Virgile, Cicéron et Racine eussent écrit avant Homère, Démosthène et Corneil
14 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179
ces noms sont précédés des adverbes de quantité, peu, beaucoup. Ainsi Racine a fait une faute, en disant dans sa tragédie de M
nt sur un autre mot. On doit alors employer l’article, comme l’a fait Racine dans ce vers de sa tragédie de Bajazet : Je ne v
ous n’êtes pas excusable : votre ami est à plaindre. Ainsi ce vers de Racine n’est pas correct : Vous voyez, devant vous, un
escendrait jusqu’à lui. Il aurait fallu dire, pour l’élever à elle. Racine a fait la même faute en disant de Thésée : Jeune
stantif auquel il se rapporte. Ainsi il y a une faute dans ce vers de Racine  : Phénix même en répond, qui l’a conduit exprès
hemin par où il est venu, c’est-à-dire, par lequel il est venu. Ainsi Racine a fort bien dit : Faites qu’en ce moment je lui
n pas, dont il avait été banni. Il y a donc une faute dans ce vers de Racine le fils : L’esprit retourne au Ciel dont il est
oit bien gouverner ses enfants. Il y a donc une faute dans ce vers de Racine  : Nulle paix pour l’impie, il la cherche ; elle
, soit simples, soit composés. Ainsi il y a une faute dans ce vers de Racine  : Ne vous informez point ce que je deviendrai.
lui donnant un régime simple. Il y a donc une faute dans ces vers de Racine  : Tu verras que les Dieux n’ont dicté cet oracle
onels : = votre mère, que j’avais vue malade, je l’ai trouvée guérie. Racine a dit, en parlant de l’épée d’Hippolyte : Je l’a
xions sur Longin : La langue qu’ont écrite Cicéron et Virgile , etc. Racine , dans sa tragédie de Britannicus : Ces yeux que
rticipe soit suivi d’un verbe à l’infinitif, ou qu’il ne le soit pas. Racine a dit, en parlant de Junie : Cette nuit je l’ai
ausse, suivant tous les grammairiens, et Wailly lui-même, qui dit que Racine n’a point dérogé à la règle, quand il a fait dire
qui est en régime, soit simple, soit composé ; comme dans ces vers de Racine , et dans la phrase suivante : Chargé du crime a
orrecte. Suivant ce principe, il y a une faute dans ces beaux vers de Racine  : Indomptable taureau, dragon impétueux, Sa cro
’année n’étant pas entièrement écoulés, il faut dire : j’ai vu. Ainsi Racine ne s’est pas exprimé correctement, en faisant dir
dés d’un superlatif relatif, le verbe doit être mis au subjonctif : = Racine est le poète le plus élégant, que la France ait p
oir peur, appréhender. Les deux exemples se trouvent dans ces vers de Racine  : Hélas ! on ne craint point qu’il venge un jour
n doit toujours joindre ne à pas et point, et se bien garder d’imiter Racine , qui a dit dans sa tragédie de Mithridate : Les
onfier votre secret ? Voici deux gallicismes tirés d’une tragédie de Racine . Avez-vous pu penser qu’au sang d’Agamemnona, Ac
le de ces heures, savoir la sixième, qui est l’objet de notre pensée. Racine a employé cette figure dans ces vers : Entre le
qui voudra écrire, écrive. Il y a aussi ellipse dans ce beau vers de Racine  : Je t’aimais inconstant : qu’aurai-je fait fidè
s été fidèle ! Voilà, dit l’abbé d’Olivet, de toutes les ellipses que Racine s’est permises, la plus forte et la moins autoris
dans la réduplication (ou répétition) du régime ou du sujet du verbe. Racine nous en fournit ces exemples : Et que m’ a fait
15 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276
L. Racine . (1692-1763.) [Notice] Louis Racine était
était marquée, à double titre, par son mérite et par son nom. 3. L. Racine avait eu pour maîtres Mésenguy et Rollin, qui dem
nombreuses réimpressions, offre çà et là des morceaux dignes du grand Racine  ; mais l’ensemble est trop peu animé par le souff
cardinal de Bernis, qui est d’ailleurs demeuré fort au-dessous de L.  Racine . 2. « Vere tu es Deus absconditus », lit-on en
’un bon versificateur, comme Voltaire appelait le fils du grand poëte Racine  : il y a de l’émotion, cette âme de la véritable
me celle du Rhône, et qui descend de la même partie des Alpes. 1. L. Racine , qui accompagne son poëme d’excellentes notes don
m’avertir Que le bonheur s’enfuit sur l’aile des années… 3. Ici L.  Racine parle d’après Descartes, ou bien encore d’après P
16 (1881) Rhétorique et genres littéraires
le sort l’a placé, Qu’importe qu’au hasard un sang vil soit versé ? ( J. Racine , Athalie, acte II, scène v.) 5° Sorite Le
s Juifs sur son fils innocent Leva sans murmurer un bras obéissant ? ( J. Racine , Athalie, acte IV, scène v.) 7° Induction
je suis. Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes, etc. ( J. Racine , Phèdre, acte IV, scène ii.) Cause et effet
e trahir… Burrhus pour le mensonge eut toujours trop d’horreur, etc. ( Racine , Britannicus, acte I, scène ii.) La modestie eff
reconnaissance, Seigneur, m’a dû ranger sous votre obéissance, etc. ( J. Racine , Mithridate, acte IV, scène iv.) La bienveillanc
gir à vos genoux : J’ai honte de me voir si peu digne de vous ; etc. ( J. Racine , Mithridate, acte III, scène i.) La prudence dét
le silence : Fermons-lui, dès ce jour, les portes de Byzance ; etc. ( J. Racine , Bajazet, acte I, scène ii.) L’autre lui dit :
le, — les récits de la mort d’Hippolyte, de celle de Britannicus dans Racine , etc.). 5° Confirmation La confirmation con
……………………………………………………… Dieu sur ses ennemis répandra sa terreur, etc. ( J. Racine , Athalie, acte IV, scène iii.) L’ordre des preuv
à cet ordre inhumain N’a pas, en le traçant, arrêté votre main, etc. ( J. Racine , Iphigénie, acte IV, scène iv.) Quand on a chois
tous ces nœuds, A pris soin sur mon front d’assembler mes cheveux ? ( J. Racine , Phèdre, acte I, scène iii.) La noblesse du styl
, jaloux l’un de l’autre, Désertent leur pays pour inonder le nôtre. ( J. Racine , Mithridate, acte III, scène i.) Les articulatio
que toujours de la propriété des expressions. Ex. Le vers suivant de Racine  : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vo
e contraste. Ex. Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? ( J. Racine , Andromaque, acte IV, scène v.) Un lit nous vo
d, rien ne sort qu’une vie triste et monotone. Dans Les Plaideurs de Racine , l’intimé fait allusion à l’éloquence quelquefois
ue, et ce même Burrhus Qui depuis… Rome alors estimait leurs vertus. ( J. Racine , Britannicus, acte IV, scène ii) Suspension
ρθόω je redresse). Ex. Étrangère… que dis-je, esclave dans l’Épire. ( J. Racine , Andromaque, acte II, scène v.) Concession
nt combien j’ai résisté ; Croyez-en cet amour par vous-même attesté. ( J. Racine , Iphigénie, acte IV, scène iv.) 2° Figures d
cadémie française, § 4) ; — de Turenne et de Condé par Bossuet ; — de Racine et de Corneille par La Bruyère. Périphrase
que Néron plus fidèle D’une longue vertu laisse un jour le modèle ? ( J. Racine , Britannicus, acte I, scène i.) Et quel temps fut
racles ? Quand Dieu par plus d’effets montra-t-il son pouvoir ? etc. ( J. Racine , Athalie, acte I, scène i.) À l’interrogation se
s de nous revoir encor, Sacrés murs que n’a pu conserver mon Hector. ( J. Racine , Andromaque, acte I, scène iv.) Imprécation
sse d’Orléans.) Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance ! ( J. Racine , Andromaque, acte V, scène v.) On a donné quelqu
rs dans ce palais : Ah ! ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ! ( J. Racine , Andromaque, acte V, scène i.) Ironie L’ir
artifice, J’aime à voir que du moins vous vous rendiez justice, etc. ( J. Racine , Andromaque, acte IV, scène v.) Cf. le mot ironi
ique d’Oreste : Eh bien ! je meurs content, et mon sort est rempli. ( J. Racine , Andromaque, acte V, scène v.) La Bruyère parlan
ché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin. ( J. Racine , Athalie, acte IV, scène iii.) Anacoluthe
conjonction : Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune. ( J. Racine , Iphigénie, acte I, scène i.) Ex. de répétition
à la pensée. Ex. Et que m’a fait, à moi, cette Troie où je cours ? ( J. Racine , Iphigénie, acte IV, scène vi.) Gradation
s d’énergie. Ex. Presse, pleure, gémis ; peins-lui Phèdre mourante. ( J. Racine , Phèdre, acte III, scène i.) Un souffle, une om
qui en est fait. Ex. Mais l’airain menaçant frémit de toutes parts. ( J. Racine , Athalie, acte IV, scène v.) Métalepse La
llèle de Turenne et de Condé dans Bossuet, — celui de Corneille et de Racine dans La Bruyère, etc. On compare quelquefois deux
uet les possède tous à divers degrés, mais c’est le génie qui domine. Racine les possède tous aussi, mais chez lui, c’est le t
2 Ce | lui | qui | met | un | frein | à | la | fu|reur | des | flots ( Racine , Athalie, acte I, scène i.) s’appelle alexandrin
   8    9  10 Qui | sou |tient | mal | le | rang | d’am|ba|ssa|deur. ( J. Racine , Épigrammes, III, v. 1 et 2.) 4° Le vers de huit
ne h muette. Ex. Oui, c’est Agamemnon, c’est ton roi qui t’éveille. ( J. Racine , Iphigénie, acte I, scène i.) Rime La rime
ns je me figure Que vous m’osiez compter pour votre créature ; etc. ( J. Racine , Britannicus, acte I, scène ii.) Les rimes plate
igneur sommeille ! Pécheurs, disparaissez : le Seigneur se réveille. ( J. Racine , Athalie, acte III, scène vii.) On appelle stanc
de prendre Haleine, et que l’on nous défend de nous étendre, etc. ( J. Racine , Les Plaideurs, acte III, scène iii.)          Et
que l’on en trouve des exemples dans Corneille, Molière, La Fontaine, Racine (les Plaideurs), etc. Boileau a consacré cette pr
s de Rotrou, elle n’atteignit son apogée qu’avec Le Cid. Corneille et Racine en sont les plus illustres représentants. Mais el
ord avec Voltaire et Crébillon, ensuite avec les froids imitateurs de Racine , tels que Lafosse, La Chaussée, Campistron, etc.
s de citations étrangères à la cause, de subtilités ingénieuses, dont Racine a fait justice dans sa comédie des Plaideurs, ne
à l’Académie des sciences, ceux de d’Alembert, celui de Corneille par Racine à l’Académie française, celui de Bossuet par La B
e genre d’événements que l’historiographe est chargé de raconter (Ex. Racine et Boileau ont été les historiographes de Louis X
sous la direction de M. Regnier (Malherbe, Mme de Sévigné, Corneille, Racine , etc.). 3° Genre didactique et philosophique
17 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
la peinture des objets par le concours des sons harmonieux ou rudes. Racine , La Fontaine, et tous les grands poëtes, en offre
État à ma fille, Roi sans gloire |, j’irais vieillir dans ma famille. Racine . Fortune aveugle | suit aveugle hardiesse. La Fon
imes qui se suivent deux à deux, s’appellent rimes plates. Corneille, Racine et Molière les ont consacrées avec une perfection
ésure au quatrième pied : Rions, chantons, | dit cette troupe impie. Racine . Créqui prétend | qu’Oreste est un pauvre homme Q
tre syllabes : Rompez vos fers, Tribus captives, Troupes fugitives. Racine . Ceux de trois et au-dessous sont des hasards he
vant une voyelle : Ma vie est votre bien ; vous voulez le reprendre. Racine . Le chagrin monte en croupe, et galope après lui.
L’ingratitude ? Adieu : j’ai dit ce que je pense. Livre X, fable ii. Racine même a dit : Je parlerai, madame, avec la libert
ats. 3. Non, non, il ne souffrira pas Qu’on égorge ainsi l’innocence. J. Racine . 1. Comment ! des animaux qui tremblent devant mo
. Corneille. 3. Il n’est pas condamné 1. puisqu’on veut le confondre. Racine . 3. Il ne se faut jamais moquer des misérables :
le sort l’a placé, Qu’importe qu’au hasard un sang vil soit versé ! J. Racine . On appelait Épichérème le syllogisme développé.
dans l’ensemble d’un caractère et par la vie tout entière d’un homme. Racine cependant a exprimé les mœurs les plus pures et l
yerons-nous de choisir dans les scènes immortelles de Corneille et de Racine , expression idéale de toutes les passions humaine
Bossuet, de Mme de Sévigné et de Fénelon, dans celui de Corneille, de Racine , de Molière et de La Fontaine, il est des parties
e suspect. Corneille, Othon, acte II, scène i. On trouve, même dans Racine , des constructions défectueuses. Alexandre dit en
s’agit d’un chapon, Et non point d’Aristote et de sa Politique, etc. Racine , les Plaideurs, acte II, scène iii. Il est arriv
qu’il tombe à ses pieds : Norlingue en verra la chute. » Corneille et Racine emploient également le pronom en pour désigner un
et vous donnai sa fille. Silanus, qui l’aimait, s’en vit abandonné. Racine , Britannicus, acte IV, sc. ii. La Fontaine, en r
allais dire autant. » Ce n’est plus Bossuet ou Fénelon, Corneille ou Racine , Molière ou La Fontaine qui parlent, c’est l’homm
i règle les inspirations de la nature. On sait quel travail coûtait à Racine la langue la plus vraie, la plus aisée, la plus c
oule devenue mère, empressée autour des petits qu’elle conduisait. » Racine excelle à rendre avec élégance les détails les pl
, jaloux l’un de l’autre, Désertent leur pays pour inonder le nôtre. Racine , Mithridate, acte III, scène i. Dans la période
me en pousse un long gémissement. Idem. L’essieu crie et se rompt. Racine . Siffle, souffle, tempête. La Fontaine. La vra
n. La Fontaine. Les prêtres ne pouvaient suffire —  aux sacrifices. Racine . Moi-même, en vous parlant, — j’ai les larmes a
n ses flancs a porté, Monstre que dans nos bras les enfers ont jeté ! Racine . Ces mouvements vifs et passionnés de la pensée,
iracles ? Quand Dieu par plus d’éclat montra-t-il son pouvoir ? etc. Racine , Athalie, acte 1, sc. 1. À l’ Interrogation se r
résent le plus funeste Que puisse faite aux rois la colère céleste ! Racine , Phèdre, acte IV. Oh ! que de grands seigneurs,
de quoi vous tenter, Et vous ne me cherchez que pour vous en vanter. Racine , Andromaque, acte IV, sc. v. L’Ironie n’est pas
s ses puissants ennemis. Pour réparer des ans l’irréparable outrage. Racine , Athalie, acte I, sc. ii, et acte II, sc, v. La
a main sacrifie Te… mais du prix qu’on m’offre il faut me contenter. Racine , Athalie, acte V, sc. v. 15° Prétention. — Elle
nt combien j’ai résisté : Croyez-en cet amour par vous-même attesté. Racine , Iphigénie, acte IV, sc. iv. 16° Correction. — E
. XI, fab. ix. Je t’aimais inconstant ; qu’aurais-je fait fidèle ? Racine , Andromaque, acte IV, sc. iv. La Syllepse (ou ré
ux les membres déchirés ! Des prophètes menteurs la foule confondue. Racine , Athalie, acte I, sc. i. Du rapport d’un troupe
! et quand je l’ai servie, Elle me redemande et son sang et sa vie ! Racine , Andromaque, acte V, sc. iv. La Répétition, qui
force relative : Presse, pleure, gémis : peins-lui Phèdre mourante. Racine , Phèdre, acte III, sc. ii. « Vous croyez donc q
n funèbre de Condé.) De l’absolu pouvoir vous ignorez l’ivresse. Racine . Tigre altéré de sang, Décie impitoyable. Cor
rien ? Id. Quand Dieu par plus d’éclat montra-t-il son pouvoir ? Racine . L’effet de l’image est de rendre les objets sen
18 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons. » Que Racine désigne Dieu par ces mots : Celui qui met un fre
riphrase par l’étrange abus qu’il en a fait. L’école de Boileau et de Racine la lui avait léguée, mais il a dissipé l’héritage
ronomination la périphrase qui remplace un seul nom. Ainsi le vers de Racine , Celui qui met un frein à la fureur des flots,
des feux de sa mort ! » L’expolition sans gradation, comme celle de Racine que nous venons de citer, peut souvent paraître u
dans sa pire acception. Cette critique cependant s’appliquerait mal à Racine . L’argument d’Hippolyte est le plus puissant, pre
En fait d’ellipse de mot, tout le monde se rappelle le fameux vers de Racine dans Andromaque : Je t’aimais inconstant, qu’aur
s du métier à l’usage exclusif des habiles. Voici une construction de Racine qui, ce me semble, me fera comprendre. C’est dans
19 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290
ustration de plusieurs hommes. Parfois digne émule de Corneille et de Racine dans la tragédie, il a tenté seul avec un certain
ppeler la guerre Par un fier hennissement. 1. Réticence imitée de Racine , Britannicus, IV, 2 : Et ce même Sénèque, et ce
nt sa défaite. 4. Cf. Virgile, Én., I, 212 ; et IV, 477. 1. Ainsi Racine dans Athalie, IV, 3 : Marchons en invoquant l’ar
ide, IX, 664 et suiv. ; XI, 631 et suiv. 5. Encore une imitation de Racine , qui avait dit, Phèdre, II, 1 : Le fer moissonna
n., II, v. 503 : Quinquaginta illi thalami, spes tanta nepotum ; et Racine , Phèdre, II : Six frères… quel espoir d’une illu
res… quel espoir d’une illustre maison ! 1. Nouvelle imitation de Racine , Iphigénie, IV, 4 : De mes bras tout sanglants i
t être de même de Voltaire, tandis que leurs devanciers, Corneille et Racine , l’avaient généralement négligé. Les extraits de
20 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
eux triomphe la colère, Et que méconnaîtrait l'œil même de son père. ( Racine .) La confirmation ou preuve, doit prouver claire
s discours. Et la rame inutile Fatigua vainement une mer immobile. ( Racine .) Un jour sur ses longs pieds allait, je ne sais
hef de la Grèce Chatouillaient de mon cœur l'orgueilleuse faiblesse. ( Racine .) Corneille pour peindre l'homme dégoûté des gra
ue est sublime : Eh bien, je suis content, et mon sort est rempli ! ( Racine .) 10° L'hyperbole, pour mieux peindre la pensée,
raires. Exemple : Présente, je vous fuis ; absente, je vous trouve. ( Racine .) 14° La comparaison rapproche deux idées, deux
n laissez vivre Un….. Votre fils, seigneur, me défend de poursuivre. ( Racine .) 21° La La dubitation consiste à paraître incer
enger son père ! Pourquoi répandre un sang qui m'est si nécessaire ? ( Racine .) 23° La concession, par laquelle l'orateur acc
n'abordai sans crainte, Soumis, apprivoisé, reconnaît un vainqueur. ( Racine .) Les principaux tropes qu'emploie le discours
le frère, Et la fille et la mère, Le fils dans les bras de son père. ( Racine .) 7° La disjonction retranche les particules qu
, imperceptible ouvrage, Que l'art de l'ouvrier me frappe davantage. ( Racine fils.) Faisons observer au poëte que, pour lui,
re sang. (Laharpe.) Que ma foi, mon amour, mon honneur y consente ! ( Racine .) Et si l'ombre, la paix, la liberté m'inspire.
Hugo, etc., devait s'élever en France, à côté de celle de Boileau, de Racine et de Laharpe1 Genre épistolaire. Le genr
avec quelle bonhomie la Fontaine a écrit ses fables : relisez souvent Racine , Fénelon, Bossuet et Boileau ; apportez une grand
comparaisons qui ont pour objet des personnes célèbres. Corneille et Racine . — Si un mélange de beautés et de fautes doit êtr
'écrivain le plus pur d'un siècle éclairé, c'est à Corneille et non à Racine qu'est réservée la première place dans nos annale
t un scrupule timide Perde… Mais quel bonheur nous envoie Athalide ? ( Racine .) Haletante, de loin : « Mon cher fils, tu vivr
. L'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé. ( Racine .) On entendait au loin retentir une voix Lament
est une construction propre à la langue française (un gallicisme), et Racine , Fénelon, la Fontaine, Jullien, Le Tellier, Besch
21 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
es ; les morts mêmes. Tel est cet endroit du Poème de la Religion par Racine le fils : La voix de l’univers à ce Dieu me rapp
est l’exemple que nous en offrent les derniers de ces beaux vers que Racine met dans la bouche de Phèdre en proie à tous les
ions ? » Enfin à des êtres insensibles : tels sont ces beaux vers de Racine le fils, dans son Poème sur la Religion. Quel br
e figure, pour exprimer toutes les passions vives. C’est ce qu’a fait Racine dans cet endroit de sa tragédie d’Athalie, où Joa
e de Dieu, et de l’obéissance de la créature aux ordres du créateur. Racine nous fournit dans sa Tragédie d’Esther, un exempl
vais rapporter la traduction littérale du texte sacré qui a fourni à Racine la matière des beaux vers que j’ai cités. « J’ai
e n’ai pas même trouvé la place où il était. » On voit sans peine que Racine a paraphrasé le texte ; mais qu’il n’a pas rendu
de comme un vide et comme un néant. » Voici l’heureuse imitation que Racine a faite de ce passage, dans sa Tragédie d’Esther.
t la description du jugement dernier dans le poème de la Religion par Racine le fils. Il est plein de grandes idées et d’image
22 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
e Roland, le mot fureur est employé dans son sens propre ; et lorsque Racine a dit : la fureur des flots , il a employé cette
e de son travail, c’est-à-dire de ce que l’on gagne en travaillant ; Racine , Corneille, Rollin, pour les œuvres de Racine, de
gagne en travaillant ; Racine, Corneille, Rollin, pour les œuvres de Racine , de Corneille, de Rollin. Le nom des dieux du pag
modèle accompli : Hé bien ! je meurs content et mon sort est rempli. Racine , Andromaque, scène dernière. 4° Il y a une espèc
chant un sévère destin Si près de ma naissance en eût marqué la fin. Racine , Iphigénie, acte IV, sc. iv. On trouve encore un
ous voulez percer, Voilà par quels chemins vos coups doivent passer. Racine , Iphigénie, acte IV, sc. vi. Nous compléterons c
         Et la fille et la mère, Le fils dans les bras de son père ! Racine , Esther, acte I, sc. v. Dans ce passage d’un ser
x se sont vu retracer Ce même enfant toujours tout prêt à me percer. Racine , Athalie, acte II, sc. v. Lectures. — 1° Lusign
ui qui est essentiellement, et par qui tout a été fait ? Massillon. Racine emploie cette figure, lorsque Mardochée presse Es
onduisit vos pas, Si pour sauver son peuple il ne vous gardait pas ? Racine le fils a traité le même sujet que Massillon, l’e
repos, Et le sommeil trompeur lui versait ses pavots. La Henriade. Racine donne moins de détails dans le songe affreux d’At
er dans son perfide cœur D’autre rang que celui de son persécuteur ? Racine . Victor Hugo, dans la pièce de vers intitulée Mo
trouvons encore un bel exemple dans le poème de la Religion, lorsque Racine le fils met en opposition la grandeur et la basse
s honneurs, profaner ton autel, El venger Athalie, Achab et Jézabel. Racine , Athalie, acte V, sc. vi. Lectures. — 1° Impréc
23 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
aignons point ici de multiplier les exemples. Voyez ces beaux vers de Racine , dans son Idylle sur la paix. La dernière pensée
œur a plus de part que l’esprit. Voici un sentiment très délicat, que Racine , dans sa tragédie de Bérénice, donne à Titus, emp
ux ; Et quand j’y vais, ce n’est que pour penser à vous. Voici comme Racine exprime ces mêmes pensées et ces mêmes sentiments
ié ma voix. À la seule lecture de ces vers, on jugera sans peine que Racine avait bien raison de dire : je ne pense pas mieu
s attachés à son ennemi, etc. L’abbé d’Olivet, dans ses remarques sur Racine , fait une observation bien juste et bien solide s
ée, au lieu de m’avez-vous condamnée, n’auraient pas rendu le vers de Racine moins poétique. Ainsi, d’un côté, l’imagination d
ances profondes sont généralement reconnus. Je vais donc citer encore Racine , toujours admiré, mais toujours bien apprécié, qu
ans ont à peine achevé. Je suis arrêté, dit-il, par le grand nom de Racine , qui ne me permet point d’appeler ceci du galimat
permet point d’appeler ceci du galimatias. On aura beau me dire avec Racine le fils, que hasarder ces alliances de mots, n’a
même défaut a été remarqué dans ces vers de la tragédie de Phèdre, où Racine fait dire à Théramène qui raconte la mort d’Hippo
t-il vous rappeler, dans ces beaux vers de la Tragédie d’Athalie, par Racine  : Faut-il, Abner, faut-il vous rappeler le cours
métaux. On ne doit donc pas dire au figuré, fondre l’écorce des eaux. Racine n’est pas moins répréhensible d’avoir dit : vous
24 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »
se par les femmes. Aucun homme ne s’y est montré supérieur. Voltaire, Racine , Marmontel, Fénélon, Clément xiv se font lire, ma
vaise humeur. L’amour méprisé est fort. Adieu. Uzès, 24 novembre 1661 Racine . ANALYSE. Forme. — L’écrivain débute par une pré
se de touchant et de gracieux et doit faire sentir à M. Levasseur que Racine sait très-bien qu’il a reçu sa première lettre et
ndre de recevoir des invectives au lieu d’aimables reproches, puisque Racine a toute prête contre sa négligence une sentence j
ntient de vifs reproches, la disposition est en gradation ascendante. Racine ne se plaint pas, mais il va se plaindre ; bien p
25 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
mple du Goût, et quelques passages de ses lettres où il juge Boileau, Racine et Corneille. J’y ai joint, pour étendre un peu l
e tous les modèles, celui que Massillon avait le plus étudié, c’était Racine . J’oserai cependant n’être pas de l’avis de Cicér
er ainsi : Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées, Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint les homme
ces de Corneille ; l’on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine . Corneille est plus moral ; Racine, plus naturel.
ranlé et plus attendri à celles de Racine. Corneille est plus moral ; Racine , plus naturel. Il semble que l’un imite Sophocle,
près, Nous attachant sans nous surprendre, Et ne se démentant jamais, Racine observe les portraits De Bajazet, de Xipharès, De
r fido sont incomparablement supérieures aux bergeries de Racan ; que Racine et Molière sont des hommes divins à l’égard des a
’ont insulté dans leurs préfaces, ni de ceux qui de deux tragédies de Racine en ont fait une, et qui l’ont encore chargée de n
tique censure Shakespeare quelquefois ; mais il censure beaucoup plus Racine et nos auteurs tragiques. Le grand reproche que t
sublimes qu’on trouve dans Corneille, et les tragédies touchantes de Racine , et le peu de pièces bien écrites qu’on peut avoi
paroles fait trembler. Cette noble simplicité est très-fréquente dans Racine , et fait une des principales beautés. Mais on se
titre de la plupart de nos pièces de théâtre, et surtout de celles de Racine , fondées sur ces petits moyens. Combien peu de gé
presque le Corneille de la chaire, comme Massillon en a été depuis le Racine  : non que j’égale un art à moitié profane à un mi
orneille, et que Massillon s’étudia à être aussi élégant en prose que Racine l’était en vers. Il est vrai qu’on reprocha souve
au contraire, crut qu’il valait mieux peindre et émouvoir ; il imita Racine , autant qu’on peut l’imiter en prose. Son style e
ples, si je ne craignais d’être long. Massillon et Cheminais savaient Racine par cœur, et déguisaient les vers de ce divin poë
e expression vicieuse s’introduit, la foule s’en empare. Dites-moi si Racine a persiflé Boileau, si Bossuet a persiflé Pascal,
s dit que Cicéron écrivait au parfait ; que la coupe des tragédies de Racine était heureuse ? On va jusqu’à imprimer que les p
ieure à celle de tous les écrivains de son temps, si vous en exceptez M. Racine . Je regarde ces deux grands hommes comme les seul
quand il faisait des vers. Les tragédies de tous nos auteurs, depuis M. Racine , sont écrites dans un style froid et barbare : au
t qu’un esprit aussi sage et aussi fin donne la préférence à l’art de Racine , à cette sagesse toujours éloquente, toujours maî
même goût, qui vous a fait sentir si bien la supériorité de l’art de Racine , vous fait admirer le génie de Corneille, qui a c
res ; mais ce même esprit de justesse qui vous fait préférer l’art de Racine à l’intempérance de Corneille, et la sagesse de L
ensibilité de Massillon, à l’abondance inépuisable des sentiments que Racine avait à répandre, ni aux émanations célestes de l
aux avantages qu’elle n’a pas. Ce qui me distingue de Pradon, disait Racine , c’est que je sais écrire. Homère, Platon, Virgil
vains, dit La Bruyère, que par leurs expressions et par leurs images. Racine a été trop modeste ; et La Bruyère n’a pas été as
n n’avait pas encore apprécié l’avantage d’une noble simplicité. Mais Racine s’est rapproché de cet heureux naturel : et jamai
rime. Et Corneille n’est pas le seul qui nous en donne des exemples : Racine a des morceaux, quelquefois des scènes entières,
cevoir et d’éviter. Je conseillerais donc d’étudier plutôt l’art dont Racine a su tout ennoblir, et, au risque d’être un peu m
nts une si effrayante difficulté, Il n’y a peut-être pas un vers dans Racine , dans Massillon une seule phrasé dont l’intellige
trahir, Fais-toi des ennemis que je puisse haïr ; ni de ces vers de Racine  : L’imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance
ontaine, telle ode d’Horace, telle page de Cicéron, de Bossuet, ou de Racine , nous les présente tous les trois. Les sujets les
dans ses peintures. On peut mettre encore ce poëte en parallèle avec Racine . L’un et l’autre ont parfaitement connu le cœur d
ur de l’homme ; l’un et l’autre se sont attachés à peindre la nature. Racine la saisit dans les passions des grandes âmes ; Mo
comparaison. Sans parler de la supériorité du genre sublime97 donné à Racine , on trouve dans Molière tant de négligences et d’
e leçon importante pour tous ceux qui veulent écrire. Corneille et Racine Je dois à la lecture des ouvrages de M. de Vol
i proposai mes idées lorsque j’eus envie de parler de Corneille et de Racine  ; et il eut la bonté de me marquer les endroits d
s. Cette nouvelle lumière me fit craindre de m’être trompé encore sur Racine et sur les défauts mêmes de Corneille ; mais avan
orneille disent souvent de grandes choses sans les inspirer ; ceux de Racine les inspirent sans les dire. Les uns parlent, et
les choses qu’ils ne disent pas que par celles qu’ils disent. Lorsque Racine veut peindre Acomat, Osmin l’assure de l’amour de
s de se caractériser sans en avoir l’intention. On en trouverait dans Racine beaucoup d’exemples plus sensibles que celui-ci.
rouve caractérisée avec plus de force. Voilà la manière de peindre de Racine  : il est rare qu’il s’en écarte ; et j’en rapport
angage hautain avec vérité et à propos C’était le talent admirable de Racine , et celui qu’on a le moins remarqué dans ce grand
e, et le coloris faux ou peu agréable. Quelques-uns des caractères de Racine peuvent bien manquer de candeur dans le dessein ;
ndre des vertus austères, dures et inflexibles ; mais il appartient à Racine de caractériser les esprits supérieurs, et de les
arallèle de ces deux poètes, il semble qu’on ne convienne de l’art de Racine que pour donner à Corneille l’avantage du génie.
rases, je la trouverai raisonnable : mais lorsqu’on parle de l’art de Racine , l’art qui met toutes les choses à leur place, qu
teraient-elles pas les esprits justes de sa fiction et de ses idées ? Racine n’est pas sans défauts. Il a mis quelquefois dans
et a eu l’avantage de former le goût de son siècle sur son caractère. Racine a paru après lui, et a partagé les esprits. S’il
uscrire à cela. Corneille avait de grands modèles parmi les anciens ; Racine ne l’a point suivi : personne n’a pris une route,
a droit de prétendre à la gloire des inventeurs, on ne peut l’ôter à Racine . Mais si l’un et l’autre ont eu des maîtres, lequ
equel a choisi les meilleurs et les a le mieux imités ? On reproche à Racine de n’avoir pas donné à ses héros le caractère de
rtient également à  tous les peuples. Je ne vois point d’ailleurs que Racine ait manqué à ces prétendues bienséances du théâtr
es ouvrages, et par ses chefs-d’œuvre. Qu’on observe cette règle avec Racine , et qu’on examine ensuite ses écrits. Dira-t-on q
ble pour le théâtre, quoique naturel, sera-t-on fondé à prétendre que Racine n’ait pas su caractériser les hommes, lui dont le
leurs de plus sublime que toute cette tragédie ? Que reprocher donc à Racine  ? D’avoir mis quelquefois dans ses ouvrages un am
Corneille afin de finir ce discours. Je crois qu’il a connu mieux que Racine le pouvoir des situations et des contrastes. Ses
situations, soit par la grandeur des intérêts. Moins intelligent que Racine , il concevait peut-être moins profondément, mais
et l’ingénieux, Molière les saillies et la vive imitation des mœurs, Racine la dignité et l’éloquence. Ils n’ont pas ces avan
s y placer. C’est, je crois, cette sorte de grandeur qui est propre à Racine , et que tant de poètes après lui ont négligée, ou
ns du mépris pour son héros, dont le caractère est manqué. L’éloquent Racine , qu’on accuse de stérilité dans ses caractères, e
rds à ta subordination de leurs talents, et Despréaux va de pair avec Racine  : cela est injuste. XXII. J’aime un écrivain qui
ais il est difficile de l’apprécier. XXIX. Je n’ôte rien à l’illustre Racine , le plus sage et le plus élégant des poëtes, pour
l, tous grands philosophes ? Qui a plus de jugement et de sagesse que Racine , Boileau, La Fontaine, Molière, tous poètes plein
paraître son Parallèle des anciens et des modernes. 18. Boileau et Racine . 19. Sentiments de l’Académie sur le Cid, rédig
tout le poëme le caractère que 1'auteur lui donne dès le début. 40. Racine , né en 1630, mort en 1699. 41. 1. On prétend qu
puis être de Mme de La Fayette. 52. La Fontaine 53. Boileau 54. Racine 55. Bossuet 56. Fénelon, reçu académicien la
le voit, dans ce parallèle, moins occupé à caractériser Corneille et Racine , qu’à se justifier son extrême prédilection pour
austères, dures, inflexibles, devait produire bien moins d’effet que Racine sur l’âme d’un homme tel que Vauvenargues, qui, n
que la morale a de plus austère. D’ailleurs, à cette préférence pour Racine se joignait encore, pour Vauvenargues, le sentime
le de Voltaire, qui ainsi défendait Corneille contre Vauvenargues, et Racine contre les partisans exclusifs de Corneille. C’es
iers que s’attache Vauvenargues dans son parallèle de Corneille et de Racine , ce qui fait qu’il a dû nécessairement relever da
Voltaire, après avoir parlé de Pierre Corneille, s’exprime ainsi sur Racine  : Plus pur, plus élégant, plus tendre, En parlan
près, Nous attachant sans nous surprendre, Et ne se démentant jamais, Racine observe les portraits De Bajazet, de Xipharès, De
26 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
de M. Emile Faguet, les Études de MM. Urbain et Jamey sur Corneille, Racine et Molière, le Cours critique et historique de Li
Montrer, en s’appuyant sur l’examen d’une tragédie de Corneille ou de Racine , comment, dans les personnages pour lesquels le p
.) Indiquer les principales différences qu’il y a entre le théâtre de Racine et celui de Corneille, en parlant successivement 
ouveau ; 3° du style des deux écrivains. (Toulouse, juillet 1886.) Racine Comparer dans Racine l’amour maternel d’Androm
deux écrivains. (Toulouse, juillet 1886.) Racine Comparer dans Racine l’amour maternel d’Andromaque, de Clytemnestre, e
nt, août 1891.) Les mères et le sentiment maternel dans le théâtre de Racine . (Alger, novembre 1890.) Développer ce jugement d
ent de La Bruyère (Ouvrages de l’esprit, parallèle entre Corneille et Racine ) : « Corneille nous assujettit à ses caractères
ine) : « Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres. … Il y a plus dans le pre
e l’on éprouve dans soi-même. » (Caen, juillet 1890.) La tragédie de Racine ne fait-elle que continuer celle de Corneille ; o
 ? Les candidats chercheront leurs arguments dans celle des pièces de Racine qu’ils ont spécialement étudiée. (Poitiers, août 
écialement étudiée. (Poitiers, août 1890.) Quelle est la tragédie de Racine que vous préférez ? Donnez-en l’analyse rapide et
quels sont les principaux personnages de la comédie des Plaideurs de Racine , et vous ferez ressortir les traits caractéristiq
es trois unités. (Clermont, avril 1889.) Un solitaire de Port-Royal à Racine . (Poitiers, août 1888.) Moliere Les Précieu
’appui de chaque affirmation. (Toulouse, avril 1889.) Boileau écrit à Racine absent de Paris pour lui annoncer la mort de Moli
sa mort et ses funérailles. (Marseille, avril 1890.) Boileau écrit à Racine pour lui apprendre la mort de Molière. (Clermont,
uses rédigées de sa main. Vous supposerez qu’en 1677, Colbert écrit à Racine pour lui conférer, de la part de Louis XIV, le br
en. Par la force et la souplesse de génie dont, en dépit des envieux, Racine a fait preuve dans son théâtre, il est plus qu’au
s de conduite. (Lille, avril 1891.) Expliquer et commenter ce vers de Racine  : Lâche qui veut mourir ; courageux qui peut viv
(Rennes, juillet 1889 ; Alger, avril 1891.) A une époque de conquête, Racine , dans un discours de réception à l’Académie, ne c
ène ? Donnez une idée sommaire du théâtre tragique de Corneille et de Racine . (Paris, août 1874.) Vous supposerez que le soir
(Paris, août 1878.) Pourquoi dit-on qu’Athalie est le chef-d’œuvre de Racine  ? Paris, août 1882.) A-t-on, en France, transpor
tte pièce ? – Apprécier le caractère d’Andromaque dans la tragédie de Racine  ; est-il conforme au caractère que lui ont prêté
ant pour exemple la tragédie d’ Andromaque, la moralité du théâtre de Racine . – Est-il vrai que la tragédie de Britannicus ne
ue Néron, dans Britannicus, est bien le monstre naissant dont a parlé Racine . – Pourquoi, dans Britannicus, prend-on plus d’in
rrhus pour ramener Néron au bien qu’aux exhortations d’Agrippine ? –  Racine a dit : Détestables flatteurs, présent le plus f
éâtre de Voltaire est-il inférieur à celui de Corneille et à celui de Racine  ? Quelles en sont les qualités et les défauts ? –
montrer l’utilité et les agréments. – Apprécier l’épître de Boileau à Racine sur la nécessité des ennemis. – Racine remercie B
pprécier l’épître de Boileau à Racine sur la nécessité des ennemis. –  Racine remercie Boileau qui lui avait envoyé ses Epîtres
d’intérêt ? – Apprécier le caractère d’Iphigénie dans la tragédie de Racine . Est-il vrai qu’elle ressemble à une jeune fille
, du grand. La Bruyère a constaté que tout ce qui s’éloignait trop de Racine et de Le Brun était condamné. Il est donc naturel
L’influence personnelle du roi est surtout visible dans le théâtre de Racine . « Louis XIV, dit M. Nisard, est dans presque tou
ne. « Louis XIV, dit M. Nisard, est dans presque toutes les pièces de Racine . Ses passions, sa grandeur, sa gloire, les princi
x côtés de ce prince, en un mot, remplissent cet admirable théâtre. » Racine écrit ses premières pièces pour la jeunesse du ro
arent et par là même il est d’un ordre plus relevé. Comparer dans Racine l’amour maternel d’Andromaque, de Clytemnestre et
ine l’amour maternel d’Andromaque, de Clytemnestre et d’Agrippine. Racine a excellé dans la peinture de l’amour maternel co
e ; défauts. Indication des plus belles scènes. Boileau annonce à Racine la mort de Molière. Le théâtre comique vient d
a été pris sur la scène de la crise qui l’a emporté. Boileau sait que Racine et Molière étaient brouillés, mais il sait aussi
sait que Racine et Molière étaient brouillés, mais il sait aussi que Racine rendait justice à Molière et que personne mieux q
, il ressent vivement cette perte irréparable et il est convaincu que Racine n’en sera pas moins affligé que lui-même. Mon
ant pour exemple la tragédie d’ Andromaque, la moralité du théâtre de Racine . On est d’accord pour reconnaître la haute mor
onnaître la haute moralité du théâtre de Corneille. On accuse souvent Racine de s’être trop complu à la peinture des passions.
assions. Les héros de Corneille triomphent de leurs passions, ceux de Racine y succombent ; on en a conclu que son théâtre est
l’on veut y regarder de plus près on reconnaîtra que si les héros de Racine cèdent à leurs passions, ils en sont cruellement
ions, ils en sont cruellement punis. C’est la leçon qu’a voulu donner Racine et c’est la moralité de son théâtre. Deux personn
de son crime et se tue. Ils sont punis l’un et l’autre. Le théâtre de Racine nous montre qu’en cédant à nos passions, nous ali
a première représentation d’ Iphigénie. – Boileau prend la défense de Racine . – Mme de Sévigné plaide en faveur de Corneille.
le mérite d’Iphigénie. On ne dira plus après un tel chef-d’œuvre que Racine est inférieur à Corneille. Mme de Sévigné convie
e parle du sublime de Corneille. Boileau lui oppose la perfection de Racine . Mme de Sévigné loue les héros de Corneille, ell
lle exalte leur vertu, leur grande âme. Boileau soutient que ceux de Racine sont plus près de la vérité et de la vie. Mme de
grande qui se révèle dans ses plans. Boileau est d’avis que ceux de Racine sont plus simples, et plus naturels. L’un et l’au
de l’éclat de Corneille. – Boileau est plus sensible à l’harmonie de Racine , à ses heureuses alliances de mots, etc… Ils conv
es contemporains le comparaient comme poète tragique à Corneille et à Racine  ; nous ne sommes plus de leur avis. Les héros de
ger et soutenir les bons. Boileau a pour amis Molière, La Fontaine et Racine . Il venge Molière des attaques injustes et ridicu
eur de La Fontaine et il est le conseiller, le guide, l’ami dévoué de Racine . Il le venge des cabales qui cherchent à le rabai
iscerné l’excellent du médiocre, le juge qui avait rassuré Molière et Racine devait laisser à la postérité tout un code de loi
aut comique. Montrer, en prenant pour exemple Andromaque, en quoi Racine fut novateur. Corneille, selon la remarque cél
d’une langue plus harmonieuse, plus variée et plus vraiment poétique. Racine fut ce poète. C’est à la légende et à l’histoire
poétique. Racine fut ce poète. C’est à la légende et à l’histoire que Racine emprunte le sujet de ses pièces, comme Corneille
ueillit avec des transports d’enthousiasme le premier chef-d’œuvre de Racine , ne s’y trompa point ; il comprit que quelque cho
elle elles naissaient comme d’elles-mêmes de la lutte des caractères. Racine , visiblement, n’avait pas jeté ses héros au milie
st coutumier et qui sont autant imputables à son temps qu’à lui-même. Racine donnait l’exemple d’une irréprochable correction.
ens et celui de Quinault, mais c’étaient des taches rares et légères. Racine allait bientôt s’élever plus haut encore dans Bri
’en ai lu de vous quelques-unes, et je plains vos victimes. Notre ami M. Racine y excelle, Créqui le sait bien et aussi d’Olonne.
a de la prédication. Massillon, que ses contemporains ont appelé « le Racine de la chaire » à cause de l’élégance de son langa
et l’harmonie du style ; ainsi font Pascal, Bossuet, et mieux encore Racine et La Bruyère. Saint-Simon n’y entend rien du tou
vise plus pourtant de les égaler aux chefs-d’œuvre de Corneille et de Racine . Voltaire a connu tous les ressorts dramatiques ;
ouaient sans mesure. La Harpe le mettait au-dessus de Corneille et de Racine  ; Marmontel ne permettait à personne de pousser p
le a comparé son pathétique forcé et larmoyant aux solides beautés de Racine qui naissent du fond du sujet, du jeu des passion
? Ce serait réclamer des écrivains une perfection chimérique. Lorsque Racine , dans Andromaque, fait dire à Pyrrhus, comparant
eut être décomposée en ses divers éléments tout comme une tragédie de Racine ou une comédie de Molière. L’exposition y est tou
deviné le génie de La Fontaine ? M. Saint-Marc Girardin a montré que Racine et Boileau ont toujours témoigné à La Fontaine un
i simple et si modeste ? Les admirateurs des héros de Corneille et de Racine n’étaient pas préparés à goûter les peintures de
récier le Jugement de Fénelon sur la Tragédie française (Corneille et Racine ). Il ne faut point chercher, dans la Lettre à
chefs-d’œuvre tragiques de l’antiquité ; il ne cite donc Corneille et Racine que pour les blâmer. Bien qu’il puisse avoir rais
ertu ! Oui, Corneille aurait dû trouver grâce à ses yeux. Appliquée à Racine , l’appréciation de Fénelon est beaucoup moins jus
icule, mais que de fois n’a-t-il pas atteint au sublime ! Les vers de Racine se ressentent du milieu où le poète a vécu, socié
Analyser le caractère de Monime dans Mithridale. Les héroïnes de Racine offrent le type le plus accompli de la grâce fémi
noblesse, la force d’âme. Mais il nous semble que certaines femmes de Racine ne sont pas dépourvues de cette grandeur qui fait
es fuirent les champs. Paris, la Cour, leur sont préférés. Descartes, Racine , Bossuet, Molière, etc., ne songent guère à la po
principales différences entre les tragédies de Corneille et celles de Racine . (Section des Lettres.) Morale. De la connaissan
e. – Donner des exemples empruntés à la prose (Bossuet), à la poésie ( Racine ). Lire : Sainte-Beuve (Extraits des Causeries du
roie à de grandes calamités. Mme de Maintenon, pleine de confiance en Racine , et touchée, comme lui, des maux causés à la patr
velopperez le caractère esquissé par Boileau. – Comparer Corneille et Racine comme poètes comiques. – Mme de Sévigné écrit à s
e d’Angleterre pour lui reprocher d’avoir mis aux prises Corneille et Racine , en demandant à l’un et à l’autre de traiter le s
lutions charitables il doit nous suggérer. – Mme de Maintenon écrit à Racine , depuis longtemps retiré du théâtre, pour lui dir
te. – Doux et tendre sont deux épithètes qu’on a souvent appliquées à Racine . Veut-on dire qu’il manque de force ? – Pourquoi
chez les femmes ? – L’amour maternel dans le théâtre de Corneille, de Racine et de Voltaire. – Vous avez lu des lettres choisi
nette entre les grands et les mauvais poètes ? N’a-t-on pas préféré à Racine un Pradon ? Nous sommes donc, nous aussi, comme F
tel et les réceptions princières, avec Mme de Maintenon, Saint-Cyr et Racine , etc. Cette vive intelligence du sujet nous a fra
Donner un aperçu de l’usage qu’on peut faire de Corneille et de Racine dans l’instruction des jeunes filles. (Culture de
ons à lire un peu sérieusement, on place entre nos mains Corneille et Racine  ; nous sommes instruites avec eux, mais sommes-no
ant de les comprendre. Pour qu’on pût faire usage de Corneille et de Racine dans notre instruction, je dis un usage efficace,
s prosateurs, non par des poètes). Pourtant je crois que Corneille et Racine ont sur nous cette influence indéfinie dont je pa
xvii e siècle, je ne sais trop si beaucoup choisiraient Corneille et Racine  ; or, je crois que, les connaissant et les compre
e parmi les jeunes filles. Je crois qu’il serait bon de la lire avant Racine  ; il a des heurts qui forcent à s’arrêter, quelqu
gs détours que nous avons faits dans le domaine de la psychologie que Racine nous a ouvert. Foi – devoir et surtout sacrifice,
eu à coups de hache, mais solide ; nous pouvons raffiner en passant à Racine . Il n’est guère mieux lu que Corneille ; chez lui
er des nuances d’idées ou de sentiment où il n’y en a réellement pas. Racine est encore plus perfide que Corneille ; ceux qui
uivre pas à pas. Rien n’est plus difficile à résumer que les idées de Racine  ; ce n’est plus, chez lui, une idée qui conduit t
être les guider un peu : elles ont souvent l’esprit contrariant. Mais Racine leur donnera la souplesse, une vive compréhension
ront et écouteront. Je ne suis pas de celles qui croient au danger de Racine pour les jeunes filles ; je suis tout à fait sûre
à cause des autres, qui écoutent. Celles-là sauront vite retrouver en Racine le fond sauvage et passionné et la nature déchaîn
les danses macabres ; l’enseignement est dangereux, d’autant plus que Racine est à la fois romanesque et réaliste ; il s’empar
-elles ? je parle de celles qui comprennent. Une autre chose encore : Racine ne nous présente pas d’idéal à atteindre ; il se
eille, comme modérateur ; il faut qu’il leur serve de bouclier contre Racine . Tous deux pourraient un peu leur donner l’idée q
, laissez-les à elles-mêmes – qu’elles lisent assidûment Corneille et Racine  ; je ne crois pas qu’ils soient de ceux qui s’emp
ie avec une exactitude tour à tour enjouée ou émue, et louer le jeune Racine avec les réserves que devait faire l’admiratrice
et un commentaire des stances du Cid ou de Polyeucte et des chœurs de Racine , sans un mot sur la théorie de l’Ode, et sans une
més de nos poètes lyriques, et cités parfois pêle-mêle avec Malherbe, Racine et Lamartine ! Ainsi, tandis que certaines aspira
ents pouvait-il fonder ce reproche, après Pascal, Corneille, Bossuet, Racine et Mme de Sévigné ? Comment, vingt ans après la p
donc s’expliquer que tant de concurrentes aient oublié le théâtre de Racine  ? Est-ce que Molière ne fournissait pas matière à
e 1888. Ordre des lettres Littérature. Comparer Corneille et Racine . Langue française. Dans son discours de réceptio
taire, en terminant l’histoire du siècle de Corneille, de Bossuet, de Racine , exprimait pour le sien et pour le nôtre à l’avan
re universelle, des Sermons de Bossuet, des Pensées, des tragédies de Racine , est d’une espèce si fine et si rare qu’elle écha
avez-vous admirées dans son style ? – La duchesse d’Orléans remercie Racine de lui avoir dédié Andromaque. 1° Elle accepte la
nsoler de la vieillesse de Corneille, qui sera dignement remplacé par Racine . – On sait que Boileau n’a point parlé de la Fabl
ir les traits distinctifs de chacune d’elles, les mères du théâtre de Racine . – Suivre dans Polyeucte le développement du cara
ndromaque, considérée comme épouse et comme mère, dans la tragédie de Racine . – Des dangers des lectures mal choisies. Indique
 La tendresse maternelle et l’ambition féminine dans les tragédies de Racine . – Lettre de Mme de Maintenon à Racine pour le pr
féminine dans les tragédies de Racine. – Lettre de Mme de Maintenon à Racine pour le prier de composer à l’usage des élèves de
des élèves de Saint-Cyr une tragédie religieuse. – De Corneille et de Racine . – Vous vous attacherez moins à les comparer qu’à
tes ; à qui pense-t-elle le plus ? – Mme de Sévigné avait affirmé que Racine passerait comme le café. Sa prédiction ne devait
ales différences et ressemblances entre le théâtre de Corneille et de Racine . Concours de 1882. SESSION DE FÉVRIER Péda
que la plupart du temps on aura moins à s’occuper de Corneille et de Racine que des voyages, des fermes, de la terre, etc. No
re. – Critique générale 1 Le théâtre (Sujets généraux. – Corneille –  Racine  – Molière) 6 La Fontaine 14 Bolteau 17 Éloquen
27 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
de l’instruction qu’il a puisée dans les bons écrivains. Corneille et Racine n’ont-ils pas profité d’une manière éclatante des
e. On peut appliquer le même raisonnement aux quatre vers suivants de Racine  ; Mathan parle du jeune Éliacin : À d’illustres
est bientôt qu’une plaie. De nos cris douloureux la plaine retentit. Racine , Phèdre. 3° Désespoir Désespoir est la po
de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments mon inutile vie. Racine , Phèdre. 5° Crainte, Terreur La Crainte es
z votre vie ? Dieu parte, et d’un mortel vous craignez le courroux ! Racine , Esther. Télémaque exprime la terreur qu’éprouv
e tous ses trésors ; l’amour maternel, si admirablement développé par Racine , dans sa tragédie d’Andromaque et dans celle d’Ip
issez pour moi, Traître, qu’elle est produit un monstre tel que toi. Racine , Andromaque. 12° Colère La Colère est un m
, Hélène, ni Paris, Je voulais votre fille, et ne pars qu’à ce prix. Racine , Iphigénie. 13° Indignation L’Indignation
ent tes bienfaits ; Et confonds tous ces dieux qui ne furent jamais. Racine , Esther. 14° Vengeance La Vengeance est un
n attirer le courroux : Aussitôt de la terre ils disparurent tous. » Racine , Esther.
28 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31
ne fit plus que pâlir, tandis que se levait à l’horizon la gloire de Racine , dont l’ombrageuse rivalité attrista sa vieilless
 III de l’édit. en 5 vol., 1752.) 1. Allusion aux premiers succès de Racine , son jeune rival. 2. Délicatesse signifie ici g
ent posée sur le front de leur poëte. Ils virent dans les préfaces de Racine un crime de lèse-majesté cornélienne. 5. Allusio
éfaces de Racine un crime de lèse-majesté cornélienne. 5. Allusion à Racine et à Molière.
29 (1873) Principes de rhétorique française
n’ont pas rougi de les étudier longtemps, ni Corneille et Pascal, ni Racine et Fénelon, ni Voltaire et Mirabeau. L’exemple de
u poëte ; Homère a dit : Mortel, ne garde pas une haine immortelle. Racine dit encore : Le Dieu que nous servons est le Die
n, c’est à Licinius, etc. ; et c’est par là que commence le discours. Racine , suit le même ordre dans cet enthymème : Il  n’e
par une sage et noble patience. C’est encore par une énumération que Racine appuie cet admirable précepte de morale religieus
le remède dans la paix. Quel bel effet de contraste dans ces vers de Racine  : Déplorable Sion, qu’as-tu fait de ta gloire ?
accompagné de sa femme et des nombreuses esclaves qui la servaient. Racine a fait concourir toutes les circonstances de pers
). Il est tué, vous disparaissez, vous fuyez ses amis (conséquents). Racine a très-heureusement fait servir ce lieu commun à
ombre et le frais ? Oh ! qui m’arrêtera sous vos sombres asiles !    Racine fait dire à Andromaque lorsqu’elle veut rendre Py
res, ce serait mettre le masque et le cothurne d’Hercule à un enfant. Racine a mis en relief le ridicule qui s’attache à cette
l’ithos et le pathos6 ! c’est-à-dire les mœurs et les passions ; et Racine a donné comme le comble de la bouffonnerie dans s
xion. C’est ce que prétendait faire entendre Ménandre et, depuis lui, Racine , quand, après après avoir arrêté le plan d’une de
des, communes et vulgaires. Ce ridicule trop commun a été raillé par Racine , lorsque au IIIe acte de sa comédie des Plaideurs
Fénelon. C’est au même titre que les détails descriptifs ajoutés par Racine à la narration de la mort d’Hippolyte sont autre
u’une émotion déplacée ou mal en proportion avec l’intérêt du su jet. Racine a spirituellement raillé ce ridicule abus dans le
i La Bruyère distingue par des épithètes de circonstance Corneille et Racine  : Ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de
latteur et de plus délicat dans la passion… Corneille est plus moral, Racine plus naturel. Si de ces beaux vers de Racine :
rneille est plus moral, Racine plus naturel. Si de ces beaux vers de Racine  : Et la rame inutile Fatigua vainement une mer
qu’on veut produire : telle est l’opposition accusée dans ce vers de Racine  : Pour réparer des ans l’irréparable outrage. D
ppant. La Bruyère peint de la sorte les contrastes entre Corneille et Racine  : Corneille nous assujétit à ses caractères et à
Racine : Corneille nous assujétit à ses caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres. Celui-là peint les hommes
ée, tout en conservant à peu près les mêmes mots. Ainsi la pensée que Racine a exprimée dans ce beau début d’Athalie : Oui je
substituer le ridicule et le grotesque au touchant et au pathétique. Racine ne l’a point oublié dans sa bouffonnerie des Plai
temps soit un ennemi commun contre lequel les hommes sont conjurés. Racine fait dire à Phèdre : Il me semble déjà que ces
de ta persévérance Eh bien ! je meurs content et mon sort est rempli. Racine . Ces deux derniers tours sont d’un emploi aussi
oi l’assassiner ? Qu’a-t-il fait ? A quel titre ? Qui te l’a dit ?     Racine . Au contraire, prenez la métaphore de Bossuet à
escarpés, un sable pur et net. La Fontaine. Quatre vers suffisent à Racine pour mettre sous nos yeux les joies éphémères du
porté le faix, elle n’est pas même courbée sous sa chute.   Bossuet. Racine veut peindre l’innocence de Joas élevé dans le sa
l’histoire, des traditions, des proverbes, de quelque parole célèbre. Racine dit à propos de Louis XIV au traité de Nimègue :
encor tout parfumés Des fleurs dont sous ses pas on les avait semés. Racine indique avec énergie les contradictions de la nat
ibles, pleins de force ; et, le croirait-on, les morts sont vivants. Racine a excellé dans ces alliances de mots qui saisisse
nt fait vieillir. Il faut le goût exquis et la perfection infinie de Racine pour que ces audaces d’expression ne nous choquen
sou châtiment Vous ne donnez qu’un jour, qu’une heure, qu’un moment. Racine . Polyeucte, courant au martyre : J’ai profané l
libre carrière à l’imagination des juges. De même dans la tragédie de Racine , Roxane à Bajazet : Je ne vous ferai point de re
nt au combat avec ardeur s’écrie : Est-ce donc un si grand mal que la Racine procède volontiers par interrogations dans les si
souverains. Mais, Seigneur, notre gloire est dans nos propres mains, Racine . Horace veut prouver que son fils ne doit pas êt
Malheureuse !... Je ne l’écoute plus. Va-t’en, monstre exécrable.     Racine . Par extension l’on nomme apostrophe toute parol
es usent de l’apostrophe même à l’égard des choses inanimées. — Ainsi Racine fait dire à Andromaque : Non, vous n’espérez plu
le sentiment, la vie, l’action, la parole même aux choses inanimées. Racine a été l’interprète de la nature quand il fait dir
aître Un serpent, eût-il su jamais pousser si loin L’ingratitude ?.. Racine fait parler ainsi Clytemnestre égarée par l’épouv
voir la manière dont on les sent, et c’est ce qui touche l’auditeur. Racine a prêté le même mouvement Phèdre poursuivie par l
c’est par elle que tout vit dans la poésie et dans l’éloquence. Aussi Racine le fils a-t-il justifié en poëte et en critique d
t amasse. Boileau. Souvent la tyrannie a d’heureuses prémices. Racine L’esclavage en silence Obéit à sa voix dans c
e immense Voltaire. Mon zèle n’a besoin que de votre silence. Racine . L’abus de ce genre de style, tout en abstractio
t : La naissance et la fortune sont accumulées sur une seule tête. Racine fait dire à Hippolyte à propos de son père : J’i
 par le Tartare qu’elle appelle à son secours dans son désespoir. Et Racine , au lieu de souvent : Vous savez, et Calchas vou
ont un jugé sévère, L’innocence, un vengeur et l’orphelin, un père. Racine . Nos amis ont grand tort, et, tort qui se repo
La Fontaine. Le cœur est pour Pyrrhus et les vœux pour Oreste. Racine . Molière fait un heureux emploi de l’ellipse dan
Corneille. Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? Racine . Ces deux dernières ellipses qui donnent tant de
. Boileau Que de vertus en nous un seul vice a détruites ! L. Racine . Toutes les dignités que tu m’as demandées, Je
produire l’inversion, il suffit de transposer les deux beaux vers de Racine  : Du temple, orné partout de festons magnifiques
t leurs ancêtres. Tout le monde connaît les deux exemples fournis par Racine  : Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pou
du monde. Bossuet. Je l’évite partout, partout il me poursuit. Racine . Répétition de la conjonction : Mais tout dort
onjonction : Mais tout dort, et l’armée, et les vents et Neptune. Racine . Et la terre et le fleuve, et leur flotte et l
ue tu reçus de moi, Partout, à tout moment, m’offriront devant toi. Racine . Le loup est l’ennemi commun : Chiens, chasseu
ion, la disjonction se trouvent réunies dans cet admirable tableau de Racine  : J’ai vu ce même enfant dont je suis menacée Te
ot des orateurs. Bossuet. Un jeune lis, l’amour de la nature. Racine . C’est dans un faible objet, imperceptible ouv
perceptible ouvrage, Que l’art de l’ouvrier me frappe davantage. L. Racine . L’apposition est une figure qui, par cela seul
dés grammairiens, qu’on dira : Versez des larmes avec des prières. Racine est aussi très-riche en alliances de mots, pleine
des dispositions très-proches à rompre avec nous.     La Bruyère. Racine lui-même a dit à propos de Louis XIV : On croira
la dignité. On a peut-être trop admiré comme des merveilles l’art de Racine à faire entrer dans ses vers les mots de bouc et
c soin, car les plus grands écrivains n’y ont j as toujours échappé : Racine a dit : Pourquoi d’un an entier l’avons-nous dif
ffet physique à l’expression de la pensée- Pour dépeindre un monstre, Racine a multiplié les consonnes rudes qui se heurtent :
déterminées. Telle fable de La Fontaine, telle page de Bossuet ou de Racine nous les présente tous les Lois. Les sujets les p
impossibles à unir : Et monté sur le faîte, il aspire à descendre. Racine , frappé de cet te alliance de mots, la faisait ad
e frappent l’imagination et provoquent la réflexion. Dans Je style de Racine elles répondent si bien à l’émotion du spectateur
au-dessous de l’émotion ou de la pensée qu’elle devait rendre. Ainsi Racine a été d’une ravissante simplicité, quand il fait
ance. C’est le mérite le plus séduisant de Sophocle, de Virgile et de Racine . Une comparaison sera le meilleur moyen de faire
Belvédère, mais il n’est pour cela ni rude, ni agreste, ni sauvage. Racine a donné un modèle exquis de la grâce dans le. sty
que des attraits, et vous avez des charmes. C’est le même défaut où Racine lui-même est tombé quand il fait dire à Pyrrhus a
r le synonyme ; mettrait à profit, tout l’effet pathétique est perdu. Racine fait dire à Néron : J’embrasse mon rival, mais c
rubins, il a pris son vol, et son vol a devancé les ailes des vents. Racine , l’esprit tout plein de ses lectures et de ses mé
ssé, il n’était plus : a servi de texte à un poëte et à un orateur ; Racine en a fait un magnifique commentaire en vers, et M
ût donné à Vauban sur les fortifications, à Lebrun sur la peinture, à Racine sur la poésie. 4. Du portrait. — Lorsque la des
eta sur le papier des Pensées écrites dans la langue de Bossuet et de Racine . Développement, — Il y avait un homme qui, à do
oujours infirme et souffrant, fixa la langue qu’ont parlée Bossuet et Racine , donna le modéle de la plus parfaite plaisanterie
30 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
aurait besoin : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? ( Racine ). Le pléonasme, qui ajoute ce que la grammaire re
hé sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre et comme eux orphelin. ( Racine ). La répétition, dont le nom seul donne la défini
, pour dire le plus habile tireur ; la plume de Voltaire, le style de Racine , pour désigner la manière d’écrire de ces deux gr
e et ce même Burrhus, Qui depuis… Rome alors estimait leurs vertus. ( Racine . Britannicus). C’est une allusion aux sujets de p
même qui est l’objet de la vengeance des Grecs et du siège de Troye. Racine enchérit ici sur Homère lui-même, qui fait dire s
lus frappant de ce passage appartient, comme on voit, exclusivement à Racine  ; et c’est imiter Homère en homme digne de le sen
e). Plus loin, c’est L’Araxe mugissant sous un pont qui l’outrage. ( Racine fils). …………… Pontem indignatus Araxes. (Virgile
dans nos grands poètes : Le flot qui l’apporta recule épouvanté. ( Racine .) Dissultant ripæ, refluitque exterritus amnis.
amnis. (Virgile). Quel est ce glaive enfin qui marche devant eux ? ( Racine ). Nos plus riches trésors marcheront devant nous
ssim rogas ? (Ovide). Vous parlez en soldat, je dois agir en roi. ( Racine ). N’es-tu que roi ? condamne. Es-tu juge ? exami
31 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
tons pas ces poëtes tragiques, copistes malheureux de Corneille et de Racine , qui disaient : Ici je mettrai un songe, là un ré
uoi l’assassiner ? Qu’a-t-il fait ? A quel titre ? Qui te l’a dit ? ( Racine .) Je n’ai pas besoin de faire remarquer quelle vi
, tu te vas signaler ; Poursuis ! Tu n’as fait ce pas pour reculer. ( Racine .) « L’hyperbole ou exagération exprime au-delà d
hait sur son déclin… Il murut. oMille bruits en courent à ma honte. ( Racine .) Agrippine ne peut pas donner à entendre plus cl
bitation : Où suis-je ? qu’ai-je fait ? que dois-je faire encore ? ( Racine .) Dis, Valère, dis-nous, si tu veux qu’il périss
32 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
Chapitre III. Discours académiques de Racine , de Voltaire et de Buffon. Envisagée sous ses
ge du cardinal fondateur de l’académie ; telle était la matière, dont Racine lui-même ne put vaincre l’aridité ; et ce même ho
e de l’admiration sentie et raisonnée ; et ce langage était vrai dans Racine . Personne ne rendait plus de justice que lui au c
ands génies, mais de meilleurs écrivains ». Suivent les portraits de Racine et de Boileau, tracés avec cette supériorité de t
33 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
emier, l’imagination du second, le jugement du troisième2. Boileau et Racine eurent le même goût, mais ils n’en eurent pas le
t, mais ils n’en eurent pas le même sentiment : Boileau jugeait comme Racine , mais il ne sentait pas comme lui. 25. Les deux p
t cette phrase d’un grand poète qu’on trouve rarement en défaut. Dans Racine , Mithridate dit qu’il n’est point de rois Qui, s
a facilité. Le style facile est celui où le travail ne se montre pas. Racine et Boileau faisaient leurs vers avec beaucoup de
membres affreux Que des chiens, dévorants se disputaient entre aux. ( Racine .) Au moyen des épithètes meurtris et dévorants, l
comme il s’élevait quelquefois trop haut quand il voulait être noble. Racine a mieux connu ces limites, et par la facilité ave
l’on doit employer. Il est telle fable de La Fontaine, telle page de Racine ou de Bossuet, qui renferme à la fois les tons le
s expressions choisies, coulantes et gracieuses à l’oreille. Virgile, Racine , Massillon sont des écrivains qui brillent surtou
es ennemis vaincus ; Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. ( Racine , Athalie, acte III.) Les cinq premiers vers offre
l et la terre pouvaient parler, ils répondraient. Mais si je dis avec Racine  : Répondez, cieux et mers, et vous, terre, parle
tion aux choses inanimées. Le flot qui l’apporta recule épouvanté. ( Racine .) Les métaphores sont très souvent employées dans
rmania Tigrim. (Virgile.) J’ignore le destin d’une tête si chère. ( Racine .) 3º Le pluriel pour le singulier et le singulier
’alarmer ; Le ciel dans tous leurs pleurs ne m’entend point nommer. ( Racine .) 187. L’hyperbate ou inversion est une figure qu
detis tollere moles : Quos ego… Sed motos præstat componere fluctus. Racine a souvent employé cette figure avec succès : J’a
dèle accompli : Eh bien ! je meurs content, et mon sort est rempli. ( Racine , Andromaque.) Ce mot je meurs content, dans la si
is aux nations ! Cet enfant de David, votre espoir, votre attente ! ( Racine .) 206. La comparaison ou similitude rapproche deu
tuations différentes : Vous parlez en soldat, je dois agir en roi. ( Racine .) La vérité, dans les ouvrages de raisonnement,
   Du doux pays de nos aïeux         Serons-nous toujours exilées ? ( Racine , Esther.) 216. L’interrogation est une figure par
roc, grimperas-tu, rare homme ? Il y a cependant plus d’un vers dans Racine qui n’a rien de choquant pour l’oreille, quoiqu’i
serpents : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? ( Racine .) Les vents : Se gorge de vapeurs, s’enfle comme
aureau, dragon impétueux, Sa croupe se recourbe en replis tortueux. ( Racine .) Divers mouvements : Peins-moi légèrement l’ama
ndis terrible à mon rival, Je ceignis la tiare et marchai son égal. ( Racine .) La majesté : Oui, je viens dans son temple ado
ntie, doivent beaucoup de leurs perfections à Homère et à Démosthène. Racine , Corneille, Boileau lisaient et méditaient jour e
qu’au premier. (Voir le nº xi.) 324. On trouve dans Homère, Virgile, Racine , Fénelon et Chateaubriand d’excellents modèles de
criptions, il faut éviter ce qui est vague, confus et usé. Virgile et Racine nous en offrent plusieurs exemples : Joas, laiss
aire connaître. La Bruyère fait ainsi le parallèle de Corneille et de Racine  : Corneille nous assujettit à ses caractères et
Racine : Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint les homme
ces de Corneille ; l’on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine  : Corneille est plus moral, Racine plus naturel ;
ranlé et plus attendri à celles de Racine : Corneille est plus moral, Racine plus naturel ; il semble que l’un imite Sophocle
uère être imitées par les jeunes gens ; mais saint François de Sales, Racine , Fénelon, Mme de Sévigné, Mme de Maintenon, peuve
que rapport de ressemblance. Ainsi Chateaubriand a comparé Virgile et Racine , le songe d’Énée et le songe d’Athalie. Avez-vous
lus nobles, plus hardies, plus figurées que celles de la prose. Ainsi Racine veut dire que celui qui est vertueux n’a rien à c
moi rassemblés ! Répondez, cieux et mers, et vous, terre, parlez ! ( Racine fils.) Le vers de dix syllabes a moins de majesté
rs frémisse, Qu’on tremble en comparant — l’offense et le supplice. ( Racine .) Un vieux docteur, — homme de grand renom. (Le
eilleux. Et ne se laisse pas séduire À tous ses attraits périlleux. ( Racine .) 406. Les rimes redoublées présentent le retour
s, De leurs champs dans leurs mains portaient les premiers fruits. ( Racine .) Voici maintenant des inversions vicieuses qu’on
ns de la vie. C’est à cette source qu’ont puisé nos meilleurs poètes, Racine , Jean-Baptiste Rousseau, Lefranc de Pompignan et
e et Pindare ; Horace, chez les Latins ; chez les Français, Malherbe, Racine , J.-B. Rousseau, Lefranc de Pompignan, Gilbert, L
t Euripide ; chez les Latins, Sénèque ; chez les Français, Corneille, Racine , Voltaire, Crébillon, Ducis, C. Delavigne, Guirau
une vive surprise. Une excellente parodie est celle des Plaideurs de Racine , parce que l’éloquence de Petit-Jean et de l’Inti
it des hommes du monde, tels que La Bruyère, qui condamne le théâtre, Racine , qui regretta une grande partie de sa vie les tra
Virgile, l’Art poétique d’Horace et celui de Boileau, la Religion de Racine fils, sont des poèmes didactiques. 544. Pour réus
ment malins, les épigrammes abondent dans notre littérature. Boileau, Racine et J.-B. Rousseau nous en ont laissé de fort bell
mprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur ! ( Racine , Athalie, acte I.) Rome, l’unique objet de mon r
e La masse lourde, horrible, informe, M’accable de sa pesanteur. (L.  Racine .) X. Narration historique. Massacre des prêtre
34 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
des critiques et des jugements sur Eschyle et Corneille, Sophocle et Racine , Démosthène et Cicéron, Raphaël et Michel-Ange !
les, les meilleurs même, tombent parfois dans ce défaut, Corneille et Racine aussi bien que Casimir Delavigne et Victor Hugo.
phie ; que d’amplifications poétiques dans Homère, dans Virgile, dans Racine , dans lord Byron, dans Lamartine, dans l’auteur d
nes menaçantes, ni les écailles jaunissantes ; soit, et j’accorde que Racine ail oublié, dans ce récit, sa sobriété habituelle
eur des Leçons de littérature, citant un parallèle entre Corneille et Racine , où éclate une partialité revoltante en faveur du
35 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288
st le plus souvent qu’une excuse de la paresse ou de la vanité. Voyez Racine  ; quand il est forcé de mettre en scène des perso
s vulgaires, aux détails les plus insignifiants ? Pradon bâtit, comme Racine , une tragédie de Phèdre ; comme Racine, il y intr
nifiants ? Pradon bâtit, comme Racine, une tragédie de Phèdre ; comme Racine , il y introduit une Aricie aimée par Hippolyte, e
n’est que pour penser à vous. Comparez à ces platitudes les vers de Racine  : Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’import
us faciles et les plus variés, voilà le mérite de l’écrivain élégant. Racine , Fléchier, Massillon, M. Villemain, Casimir Delav
36 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338
donnez-moi un petit verre ; chevaucher sur un bâton, etc. Mais quand Racine dit : Quel est ce glaive enfin qui marche devant
Belge, le riche, le pauvre, pour les Français, les Belges, etc. ; les Racine , les Corneille, pour Corneille et Racine ; l’enne
çais, les Belges, etc. ; les Racine, les Corneille, pour Corneille et Racine  ; l’ennemi vient à nous, pour les ennemis ; il es
uent dans la poésie, et même dans la prose française. En effet, quand Racine , par exemple, voulant désigner Athalie par cette
ais Corneille surtout, à qui Boileau l’a si justement reprochée, mais Racine lui-même, qui donne quelquefois dans l’hyperbole
37 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94
ur et la pitié, et qui sert à modérer ces deux mouvements de l’âme. » Racine est plus exact dans cette traduction, écrite à la
de vicieux, et les ramène à un état modéré et conforme à la raison. » Racine lisait δρώντος, et non δρώντων. La Fontaine a ins
t-ils aussi nécessaires à l’art qu’on le suppose ? Les personnages de Racine n’empruntent rien de la coupe de l’habit  dans le
38 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
ceptes ; Buffon, qui s’élève si haut dans son Discours sur le Style ; Racine le fils, dont les Réflexions semblent reproduire
n : Tu prends ta foudre, Jupiter, tu as donc tort  ; et Acomat, dans Racine , en parlant de Bajazet : Il n’est point condamné
plus beau jour que par l’exemple du discours de Burrhus à Néron, dans Racine , pour le faire renoncer au projet d’empoisonner B
ar les moyens opposés à ceux qui produisent l’amour. Andromaque, dans Racine , pour rendre Pyrrhus odieux, rappelle les fureurs
et. C’est pour tourner en ridicule l’un et l’autre de ces défauts que Racine , dans sa comédie des Plaideurs, introduit de prét
te : En eusses-tu fait une à te casser le nez ! Dans les Plaideurs, Racine fait dire à la comtesse de Pimbesche : Monsieur,
de grammaticale, il fallait, Je ne le serai point. Mais peut-être que Racine fait ici à dessein une faute que font presque tou
édiocre ne saura parler que français. On cite pour exemple ce vers de Racine  : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidè
rus alors m’ouvrir un champ digne de moi. Au premier acte de Phèdre, Racine fait ainsi parler Hippolyte : Par un indigne obs
ls se rapportent à Louis XIV ; cependant c’est de Corneille que parle Racine . Il pouvait dire, et que même deux jours avant la
emiers chrétiens : Ils font des vœux pour nous qui les persécutons. Racine , dans Esther, développe en six vers une idée semb
affectation d’esprit était le goût du temps de Balzac et de Voiture. Racine , Boileau et les bons écrivains du siècle de Louis
opose à sa maîtresse de rajuster son voile et ses cheveux ? Cependant Racine ennoblit ces idées par la magie de son style : L
, ennobli, parce qu’il ne peut être accompagné de rien qui le relève. Racine dans Athalie, se sert des mots de bouc, de chien,
n si dur esclavage ? Voltaire. Au contraire, dans ces beaux vers de Racine , on sent combien la mélodie des paroles ajoute à
ilier, et c’est de là que le poète et l’orateur doivent les prendre ; Racine , Bossuet, Massillon, n’y manquent jamais. Quelque
élégante : l’élégance est un des principaux mérites de Virgile et de Racine . Dans la Phèdre de Pradon, Hippolyte dit à Aricie
Et quand j’y vais, ce n’est que pour penser à vous. Hippolyte, dans Racine , dit la même chose ; mais il s’exprime ainsi : M
(Act. II, sc. 2.) Les vers de Pradon sont ridicules et plats, ceux de Racine sont élégants. Jamais ces deux auteurs ne sont pl
ont les gens d’esprit devinent tout d’un coup le mot. Hippolyte, dans Racine , s’exprime avec finesse lorsqu’il dit en parlant
sse est en sentiment. Il y a encore de la délicatesse dans ce vers de Racine . Quand Iphigénie a entendu son père lui défendre
bins, il a pris son vol ; et son vol a devancé les ailes des vents. » Racine a dit dans ses chœurs (Esther, act. III, sc. 9) :
. Telle fable de La Fontaine, telle page de Cicéron, de Bossuet ou de Racine , nous les présente tous les trois. Les sujets les
monté sur le faîte, il aspire à descendre. (Cinna, act. II, sc. 1.) Racine admirait surtout ce vers, et le faisait admirer à
qui fait la belle poésie et rend un ouvrage immortel. Agamemnon, dans Racine  : Ces noms de roi des rois et de chef de la Grèc
incurable n’a encore été enchâssé dans un vers que par l’industrieux Racine  : D’un incurable amour remèdes impuissants. (Ph
trieux Racine : D’un incurable amour remèdes impuissants. (Phèdre.) Racine s’était fait, par une intelligence particulière,
rvu qu’elles ne soient pas trop multipliées. Si, de ces beaux vers de Racine  :                                 Et la rame inu
xpressions neuves dont nous parlions tout à l’heure. À cet exemple de Racine  : Chatouillaient de mon cœur l’orgueilleuse faib
s exemples cités, et ce qu’on peut voir encore dans ces beaux vers de Racine (Mithridate) : Ils savent que, sur eux prêt à se
érente, ou avec une légère altération170, etc., etc. Dans ces vers de Racine , Esther, act. I, sc. 5 : On égorge à la fois les
les conjonctives, pour rendre le discours plus rapide. Hermione, dans Racine , laisse éclater son emportement et sa fureur, apr
de mourir dirait froidement : Non est usque adeo miserum mori 178. Racine procède souvent par interrogations dans les situa
anibus radii, revolutaque pensa. (Æneid., IX, 475.) Dans ces vers de Racine  : Un poignard à la main, l’implacable Athalie Au
u’il fait parler184. Lisez la description de la mort d’Hippolyte dans Racine  ; on y sent un cœur touché, on est touché soi-mêm
nne. Les Gracques sont morts et ne sont pas vengés188. » Ainsi, dans Racine  : Est-ce Monime, et suis-je Mithridate ? La pér
mortui vivunt . Présente, je vous fuis ; absente, je vous trouve. ( Racine , Phèdre.) Fontenelle disait à un ministre plus di
d’un seul pas du cercle étroit qu’il lui avait plu de leur tracer. » ( Racine , Discours à l’Académie.) On reconnaît ici le cerc
résent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère céleste. ( Racine .) Il n’est point ici-bas de moisson sans culture
abor ab iis, per quos restitutus sum ? (c. 37.) 109. Voltaire. 110. Racine le fils. 111. Buffon. 112. La Bruyère. 113. Ex
τοιαῦτα, καὶ ἐν ἅπαντι λόγῳ καθάπερ τι ἥδυσμα ἐπίπαττε αὐτῶν. 127. Racine le fils. 128. Racine le fils. 129. Ἤδη δ᾽ ἔγωγ
ι λόγῳ καθάπερ τι ἥδυσμα ἐπίπαττε αὐτῶν. 127. Racine le fils. 128. Racine le fils. 129. Ἤδη δ᾽ ἔγωγε καὶ ἐν τοῖς πολυανθρ
, al. 8 et 16. 153. Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans. 154. Racine le fils. 155. Racine le fils. 156. Crevier. 15
Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans. 154. Racine le fils. 155. Racine le fils. 156. Crevier. 157. Racine le fils. 15
ans. 154. Racine le fils. 155. Racine le fils. 156. Crevier. 157. Racine le fils. 158. Maury. 159. La Bruyère. 160. Cre
La Bruyère. 160. Crevier. 161. Voltaire. 162. Orat., c. 25. 163. Racine le fils. 164. Batteux. 165. Dumarsais. 166. G
esse liceret. » 175. Poetices, lib. III, qui et Idea, c. 31. 176. Racine le fils. 177. Crevier. 178. Rollin. 179. Rhet
hetor. ad Herenn., IV, 64. 189. Voy. Aristote, Rhét., III, 2. 190. Racine le fils. 191. Longin, c. 24, al. 29. 192. Monte
39 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
l a composés. Il semble qu’il y ait plus de ressemblance dans ceux de Racine , et qu’ils tendent un peu plus à une même chose ;
er ainsi : Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées, Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint les homme
ces de Corneille ; l’on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine . Corneille est plus moral, Racine plus naturel. I
branlé et plus attendri à celles de Racine. Corneille est plus moral, Racine plus naturel. Il semble que l’un imite Sophocle e
us cite des hommes, voyez avec quelle clarté, quelle simplicité notre Racine s’exprime toujours. Chacun croit, en le lisant, q
ujours. Chacun croit, en le lisant, qu’il dirait en prose tout ce que Racine a dit en vers ; croyez que tout ce qui ne sera pa
s vous en dire. Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet, Racine , Despréaux362, employaient toujours le mot propre
t qu’un esprit aussi sage et aussi lin donne la préférence à l’art de Racine , à cette sagesse toujours éloquente, toujours maî
e même goût qui vous a fait sentir si bien la supériorité de l’art de Racine vous fait admirer le génie de Corneille, qui a cr
rts, Abandonne à Louis la victoire et ses bords668. Épître VII. À Racine . Sur l’utilité des ennemis669. Que tu sais -b
e VII. À Racine. Sur l’utilité des ennemis669. Que tu sais -bien, Racine , à l’aide d’un acteur, Émouvoir, étonner, ravir u
uefois te poursuit. En cela, comme en tout, le ciel qui nous conduit, Racine , fait briller sa profonde sagesse. Le mérite en r
s s’écartant N’aille chercher trop loin quelque mot éclatant698. J. Racine (1639-1699.) [Notice.] Si l’on voulait ré
fection absolue dans la versification et le style, il faudrait nommer Racine . Justesse, élégance soutenue, force, richesse et
lu contre lui pour attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine , ses plus sublimes pensées, sont amenés avec tant
ntum series juncturaque pollet699 ! Dans le petit nombre d’années où Racine travailla pour le théâtre, il composa douze tragé
ustration de plusieurs hommes. Parfois digne émule de Corneille et de Racine dans la tragédie, il a tenté seul avec un certain
x vers pleins de sens le lecteur est charmé : Corneille, Despréaux et Racine ont rimé. Mais j’apprends qu’aujourd’hui Melpomèn
caché à beaucoup de gens sa sensibilité, comme la douceur des vers de Racine leur cache sa vigueur et sa force. » Histoire de
crits de Bossuet. 150. Psaumes, VIII, 4. 151. Comparez le vers de Racine (Athalie, I, 1) : Et du temple déjà l’aube blanc
paré, dans ses Réflexions critiques sur quelques poètes, Corneille et Racine , mais en se montrant trop peu favorable au premie
e que l’univers offre d’admirable à nos regards. 244. Boileau. 245. Racine . 246. L’Œdipe de Corneille, l’une des pièces les
de Suétone en parlant de Titus : « amor et deliciæ generis humani ». Racine dit aussi en parlant de Caligula : Les délices
uteur du Petit Carême ou de celui de Télémaque. » De là, le surnom de Racine de la prose donné quelquefois à Massillon. Tandis
Mélicerte, II, 5 : Vous n’avez qu’à parler : je suis prêt d’obéir. Racine dans Phèdre, V, 5 : Qu’il vienne me parler : je
anté épuisée qui le forçait d’abandonner la carrière militaire. 364. Racine , dans le discours prononcé à l’Académie française
18. Ce jugement, emprunté à Aristote, a été appliqué à Corneille et à Racine  ; mais on ne peut nier que, dans ces fréquents pa
ur Troie, est retenue par le calme des vents. Le titre de la pièce de Racine a presque consacré ce léger contre-sens. 425. Ar
f ni aussi rapide, mais charmant et parfait dans son genre. » A. C. —  Racine a célébré aussi les bienfaits de la paix dans une
l a consacrés à ses pièces. Déjà on a vu Corneille dignement loué par Racine et par La Bruyère. Cf. Mme de Sévigné, lettres du
, moins heureux toutefois en jugeant Corneille que lorsqu’il apprécie Racine  ; Geoffroy, dans son Cours de littérature dramati
l’herbe rajeunie. En citant un tour analogue à ceux-là et emprunté à Racine , l’abbé d’Olivet regrettait avec quelque raison,
licence qu’il s’est permise et dont il y a des exemples dans Molière, Racine et J.-B. Rousseau. Ils ne manquent pas, non plus,
ou plutôt forme négligée. 501. Non omnis moriar, a dit Horace ; et Racine , d’après ce double exemple : Ne laisser aucun no
si, de Cons. IV Honorii, v. 290 : Qui terret, plus ipse limet… ; et Racine , Britannicus, IV, III : Craint de tout l’univers
 : ce verbe ne s’emploierait plus ainsi d’une manière absolue. 518. Racine , à son début, les yeux attachés sur Corneille, a
éciée par les siens avec une justice, avec une vérité complète… Ainsi Racine , Britannicus, II, 2 : Mais je t’expose ici mon â
de cet homme illustre, tout en s’efforçant de soutenir le courage de Racine contre les dégoûts dont l’abreuvaient ses ennemis
632. Pour déprécier les œuvres achevées de Boileau, de Molière et de Racine , les partisans, alors nombreux, de la littérature
’invention, la force du coloris et du mouvement. 669. Les ennemis de Racine ne furent guère moins nombreux au dix-septième si
eut-être rendre hommage à leur poète favori en rabaissant le génie de Racine , en contestant ses plus légitimes succès. À ceux-
pourra consulter à ce sujet le livre de M. Deltour sur les ennemis de Racine . Cet ouvrage serait le meilleur comme le plus com
omposé une tragédie de Phèdre : elle fut applaudie par les ennemis de Racine . Quand on relit aujourd’hui cette triste producti
u de la témérité naïve d’un poète ignorant qui se croyait le rival de Racine . 681. 1669-1674. — Boileau avait acquis par ses
0 et suiv. 700. Les comparaisons n’ont pas manqué entre Corneille et Racine . Ce qu’on peut dire avec vérité, c’est que généra
idées et des caractères autant que pour la fécondité de l’invention, Racine lui est, en revanche, supérieur par la manière do
t de M. Louandre, qui ont donné des éditions soignées et correctes de Racine . On regrettera d’ailleurs que ce grand homme, par
on talent : c’est M. Sainte-Beuve, dans l’ode intitulée les Larmes de Racine . 701. Louis Racine nous apprend que son père « s
te de guerres trop prolongées. 703. Rousseau a dit à peu près comme Racine , son maître, Od., I, 6 : Et les termes de l’inno
, motivé, remarque M. Sainte-Beuve (article sur Lebrun), que celui de Racine dans Esther, quand il nous fait entendre ses chœu
i des prophètes ! Il faudra, pour mieux comprendre et mieux apprécier Racine , recourir au texte des uns et des autres. 705.
e des uns et des autres. 705. 1669. Ce fut la quatrième tragédie de Racine et sa cinquième pièce, puisqu’elle fut précédée d
e génie, dans toute sa force, se condamna pour si longtemps au repos. Racine , dans une préface d’un ton un peu irrité, qui fut
n aux passions qui la rendront atroce, tel est le véritable sujet que Racine , en s’appuyant sur Tacite, a retracé avec tant de
ce tour, qui est d’une hardiesse d’autant plus heureuse que l’art de Racine la dérobe, et que la richesse de la pensée se tro
on, était purement honorifique à son égard. 710. D’Olivet reproche à Racine cette construction, qui serait peut-être condamna
vers, qui réunit l’énergie de Tacite à l’élégance et à l’harmonie de Racine , est ici d’un effet d’autant plus beau, que l’ima
leur gloire et leurs vertus. 717. Nourri de la lecture des anciens, Racine s’est rappelé ce trait de Pline le jeune, dans so
plus grands éloges, on a pensé que l’idée en avait pu être suggérée à Racine par une des scènes de l’Octavie de Sénèque, II, 2
agédie de Rodogune (II, 4), qui a fourni encore d’autres imitations à Racine dans Britannicus : Nous ayant embrassés, elle no
parle Voltaire, la vigueur de Tacite exprimée dans des vers dignes de Racine . Ici sont reproduites, avec une grande supériorit
m redit. Cf. Cicéron, de Officiis, II. 737. Dans tout ce discours, Racine a imité de très près Sénèque, de Clementia, I, 3,
seulement que l’on fit l’épreuve du poison sur des animaux ; mais si Racine n’a pas été tout à fait vrai dans ce détail, il a
et, au Cours de Littérature, en rappelant que l’analyse du théâtre de Racine est sans aucun doute l’une des meilleures parties
surpassé que par un autre mélange, plus étonnant encore, du génie de Racine avec le sublime des livres saints. Au-delà il n’y
e appliqué, dans le vers précédent, à une personne, elle appartient à Racine , Iphigénie, acte III, sc.  v :                 …
son style laissent voir trop fréquemment qu’il n’éprouvait pas, comme Racine , le besoin de se corriger et de s’amender sans ce
« Par l’effet théâtral il a balancé la supériorité que s’est acquise Racine par la perfection des plans et du style. » Le spe
v. 280 et 281, édit. Tauchnitz. Cf. Homère, Iliade, VI, 429, 430 ; et Racine , qui l’a imité, lorsqu’il place ce vers dans la b
40 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
être mise sur la scène, il la représentera sans y rien changer. Ainsi Racine n’a fait nul changement dans l’action d’Esther, e
sûr, mais vaste et sans préjugé, on ne pourrait pas admirer également Racine et Shakespeare. Ce qui est essentiel, c’est l’obs
ne met les passions enjeu que pour blâmer ce qu’elles ont d’extrême. Racine , en particulier, a soin, dans toutes ses pièces,
autrefois, le précède et est récité par un acteur. C’est ce qu’a fait Racine dans le prologue d’Esther, où la Piété fait l’élo
qu’il y ait aucune scène vide. Il fallait le génie de Corneille et de Racine pour triompher de ces difficultés. Le nœud du poè
estes et prononce des paroles. Tel est le monologue d’Agamemnon, dans Racine , lorsqu’il délibère tout haut s’il immolera ou no
st-elle nécessairement sanglante ? Ce n’est point une nécessité, dit Racine , qu’il y ait du sang et des morts dans une tragéd
uera pas d’exciter la pitié dans l’âme du spectateur. C’est ainsi que Racine sait si bien nous attendrir sur le sort du jeune
C’est la vraie éloquence qui convient à la tragédie. Le discours que Racine met dans la bouche de Mithridate faisant part à s
par Brueys, en 1706. A cette pièce nous ajouterons les Plaideurs, de Racine  ; le Médecin malgré lui ; les Fourberies de Scapi
u dans sa Lettre à d’Alembert, condamner les spectacles ; de l’autre, Racine , Quinault, Gresset renoncer au théâtre pour motif
lèbres : Jodelle, Robert Garnier, Mairet, Rotrou, le grand Corneille, Racine , Thomas Corneille, Pradon, Campistron, Duché, Cré
r le Menteur, Thomas Corneille pour l’Inconnu et le Festin de Pierre, Racine pour les Plaideurs, Molière, Regnard, Boursault,
41 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »
. C’est en ce sens que l’on dit : le style de Voltaire, de Buffon, de Racine , etc. Buffon lui-même l’a ainsi défini : « Le sty
es trames criminelles, De mettre votre trône à l’ombre de ses ailes. Racine . Le Style diffus ou prolixe est l’opposé du Styl
te qualité distingue particulièrement les écrits de La Fontaine et de Racine  ; en lisant ces deux auteurs si parfaits, il semb
aler le charme de leur style. Quelques fragments de La Fontaine et de Racine pris au hasard nous offriront des modèles de Natu
es, les plus basses même, à la faveur de la beauté des pensées. Ainsi Racine et Corneille ont heureusement placé dans leurs ve
erminez les crimes, Et vous viendrez alors m’immoler vos victimes. » Racine , Athalie, acte I, sc. i.   Joad à Mathan. Sors do
sa fureur se déploie. Déjà sont à ta porte et demandent leur proie ! Racine , Athalie, acte III, sc. v.   La Piété à Dieu. Je
par d’augustes exemples, Baiser avec respect le pavé de tes temples. Racine , la Piété, prologue.   À l’aspect imprévu de leur
crits cette mélodie enchanteresse ; et si nous ouvrons les œuvres des Racine , des Tasse, etc., nous goûterons un vrai bonheur
42 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
ne discussion littéraire et de critique élevée, parurent au moment où Racine et Molière allaient remplacer sur la scène frança
les troupes et l’autre dans l’Église. Il excita le mérite naissant de Racine par un présent considérable pour un jeune homme i
opéras ; il dirigeait les peintures de Lebrun ; il soutenait Boileau, Racine et Molière contre leurs ennemis ; il encourageait
mplit sa bouche Ne partent point d’un cœur que sa misère touche. J. Racine (1639-1699.) [Notice.] Si l’on voulait ré
fection absolue dans la versification et le style, il faudrait nommer Racine . Justesse, élégance soutenue, force, richesse et
lu contre lui pour attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine , ses plus sublimes pensées, sont amenés avec tant
ntum series juncturaque pollet577 ! Dans le petit nombre d’années où Racine travailla pour le théâtre, il composa douze tragé
ustration de plusieurs hommes. Parfois digne émule de Corneille et de Racine dans la tragédie, il a tenté seul avec un certain
premier modèle de l’art dramatique. 48. « Tout le monde sait, a dit Racine au sujet d’Arnauld, dans son Abrégé de l’Histoire
s qui fut la récompense de l’ode intitulée la Nymphe de la Seine, que Racine avait composée pour le mariage de Louis XIV. Ce f
l a consacrés à ses pièces. Déjà on a vu Corneille dignement loué par Racine et par La Bruyère. Cf. Mme de Sévigné, lettres du
, moins heureux toutefois en jugeant Corneille que lorsqu’il apprécie Racine  ; Geoffroy, dans son Cours de littérature dramati
torius, Œdipe et Rodogune. 442. Corneille fait sans doute allusion à Racine , qui avait déjà donné Iphigénie (1674) et était à
à Tacite lorsqu’il fait parler Galgacus dans la Vie d’Agricola, ou à Racine lorsqu’il nous montre Mithridate annonçant à ses
de cet homme illustre, tout en s’efforçant de soutenir le courage de Racine contre les dégoûts dont l’abreuvaient ses ennemis
pour procès : de la plaidoirie (du primitif plaid, encore employé par Racine dans les Plaideurs). 509. Voilà bien le travers
pas imaginés ; c’est en pensant à la femme du lieutenant criminel que Racine disait dans les Plaideurs (act. I, sc. ii) : Ell
0 et suiv. 578. Les comparaisons n’ont pas manqué entre Corneille et Racine . Ce qu’on peut dire avec vérité, c’est que généra
idées et des caractères autant que pour la fécondité de l’invention, Racine lui est, en revanche, supérieur par la manière do
t de M. Louandre, qui ont donné des éditions soignées et correctes de Racine . On regrettera d’ailleurs que ce grand homme, par
on talent : c’est M. Sainte-Beuve, dans l’ode intitulée Les larmes de Racine . 579. Racine a tiré le sujet de cette tragédie,
st M. Sainte-Beuve, dans l’ode intitulée Les larmes de Racine. 579. Racine a tiré le sujet de cette tragédie, qu’il donna en
Tour vif et rapide, ellipse hardie : toutefois, les mots que supprime Racine sont parfaitement inutiles à la clarté. 581. C’e
et ses phrases comme la musique ; et Mithridate est une des pièces où Racine a répandu avec le plus de profusion ces phrases s
redire avec Geoffroy : « Corneille avait peint la grandeur romaine ; Racine voulut peindre le plus grand ennemi des Romains.
Mithridate, mais le portrait de Monime n’appartenait qu’au pinceau de Racine . » 589. Tout le monde sait que cette tragédie f
e, propre à être récité et à être chanté. Ce fut la première fois que Racine , rappelé par la piété vers la carrière tragique d
 de Sévigné, que l’on a parfois accusée d’avoir été plus injuste pour Racine qu’elle ne le fut jamais en effet, a parlé de cet
ier de la même année. Quant à Mme de Sévigné, elle ne croyait pas que Racine pût aller au-delà ; et prévenue, deux ans après,
t pas que Racine pût aller au-delà ; et prévenue, deux ans après, que Racine allait de nouveau travailler pour Saint-Cyr, elle
d, 1800). 594. Voilà ce que Voltaire appelait le style enchanteur de Racine , ce style juste et vrai, d’une élégance continue,
vrait si peu aujourd’hui. — Quant à ce qui concerne les mœurs juives, Racine , on l’a remarqué non sans raison, les peint avec
tion des mœurs grecques. 601. Revoir des idées analogues à celles de Racine , développées par Corneille dans Polyeucte, p. 191
’Hérodote, liv. III, ch. 30 et suiv. 605. Comme ce détail l’annonce, Racine a jugé qu’Assuérus était le même que Darius, fils
ême passage de Corneille ; mais celui-ci a résumé dans un vers ce que Racine développe en six : Ils font des vœux pour nous q
t de vives critiques. Toutefois on peut remarquer, pour la défense de Racine , d’abord que le fait est ainsi raconté dans les l
ar la plume des plus grands maîtres : qu’elle avait souvent désespéré Racine lui-même : mais qu’il était venu pourtant à bout
illon, Petit Carême, sermon pour le second dimanche de carême, et par Racine le fils, dans son imitation du cantique d’haïe su
prunté au IIIe et au IVe livre des Rois, la lecture de la préface que Racine a donnée à sa tragédie. C’est, a-t-on dit avec ra
de vers, en effet, comme l’ont fait observer les meilleurs critiques, Racine a mis le spectateur à même de savoir tout ce qu’i
certain Nérée. Par d’autres citations, il serait aisé de montrer que Racine , qui connaissait si bien les Grecs et les Romains
. Le modèle de ce tour si vif et si concis a été donné par Malherbe à Racine . Il se trouve dans la traduction de quelques vers
-B. Rousseau a dit, en puisant aux sources sacrées dont s’est inspiré Racine , Od., 1, II : Que m’importent vos sacrifices, Vo
oir reculé devant le mot bouc, qui se trouve dans l’Écriture, et dont Racine a fait un emploi si original et si hardi. 630.
.. » In Catil., III, 8. — Massillon paraît s’être rappelé les vers de Racine dans son Sermon pour le quatrième dimanche de l’A
occasion : les figures, plus nombreuses et souvent plus hardies dans Racine que dans aucun autre de nos poètes, ne se remarqu
serve qui président à leur emploi naît un style qui n’appartient qu’à Racine  ; de là sortent en foule des alliances de mots ju
nt un critique, une de ces convenances délicates dont les ouvrages de Racine offrent une multitude d’exemples. 648. En d’autr
mes attentions, ma conduite pleine de mesure. Le pluriel employé par Racine ne serait pas reçu aujourd’hui. 649. Ces odieus
s 319 et suiv., 588 et suiv. : édition Tauchnitz. Quant à la scène de Racine , elle a été si souvent louée, dit La Harpe, elle
ureux au pays. Pour se protéger contre le reproche d’invraisemblance, Racine pouvait à juste titre alléguer l’exemple du jeune
ateur en la justifiant. » (La Harpe.) 654. « Avec quelle adresse Racine coupe ici une scène extrêmement longue, et par là
assacres avaient été ordonnés, ainsi qu’on le voit dans la préface de Racine , par Jéhu, « que Dieu avait fait sacrer pour régn
y voit « une trace de la savante mémoire, de la délicate imitation de Racine  ». 661. L’opposition de ces termes n’est pas ass
remarque un écrivain qu’on n’accusera pas de trop d’enthousiasme pour Racine , Marmontel, dans sa Poétique, que ce transport de
oute qu’en annonçant les hautes destinées attachées au salut de Joas, Racine étale toute la grandeur et fortifie l’intérêt dom
e entre Virgile, faisant parler la sibylle de Cumes, et ce morceau de Racine  : seconde partie, liv. II, ch. 10. 666. Cf. le
bienfaiteur. — Le mot qui commence cette note est une explication de Racine lui-même, comme plusieurs des suivantes lui appar
enchaînait les images, etc. Il peut sembler ici que si le coloris de Racine est plus brillant, il y a un accent plus mâle dan
nception dramatique et l’intérêt de cette reconnaissance. 696. Déjà Racine , dans Phèdre, V, 6 : Jusqu’au fond de nos cœurs
st composé que de monosyllabes, n’a pas la douceur du vers célèbre de Racine  : Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon
riques, tous ces vers sont nombreux. En un mot, cette ode et celle de Racine le fils sur l’Harmonie sont sans contredit les de
43 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
partage des savants. L’homme bien élevé2 lira Corneille, la Fontaine, Racine et Molière, comme nos pères lisaient Horace et Vi
ez-les dans le milieu où vivaient la-Bruyère chez le prince de Conti, Racine à Versailles, Voltaire à Ferney ; qu’ils respiren
et pourtant si harmonieux et si doux, à relire tantôt une tragédie de Racine , tantôt l’histoire des origines du monde, raconté
à se croire de leur siècle et de leur société ! Bossuet, La Bruyère, Racine , Boileau, quelle époque que celle où ces grands h
44 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
u poète sait bien souvent les rendre dignes de la haute poésie. Ainsi Racine a eu l’art d’employer les mots chiens et pavé, sa
uelquefois l’art de les embellir et d’en faire usage. C’est ainsi que Racine a dit élégamment des Romains : Des biens des nat
op grande convenance de son avec les féminines, comme dans ceux-ci de Racine  : Avant que tous les Grecs vous parlent par ma v
hémistiche. Il n’est aucun poète qui ait aussi bien connu cet art que Racine . Lisez et méditez ses vers : ils vous instruiront
s avons cependant de très beaux vers en ce genre, tels que ceux-ci de Racine  : Hé bien, filles d’enfer, vos mains sont-elles
45 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487
fièvre. Comparez les accents de Didon (Énéide, l. iv), ou de Phèdre ( Racine ). 3. C’est une poétique périphrase pour exprimer
imité Marot ; Corneille, Lucain et Sénèque ; Bossuet, les prophètes ; Racine , les Grecs et Virgile ; et Montaigne dit quelque
Elle est en prison. Comparez les plaintes d’Iphigénie qui va mourir. ( Racine .) 2. Ce trait rappelle Gilbert : Au banquet de
46 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
sant toujours d’heureux changements. Ainsi en était-il de Boileau, de Racine , de Rousseau, de M. de Bonald, etc. 337. Est-il n
lèbres, entre autres de Tacite et de Pline le Jeune, de Boileau et de Racine , qui se corrigeaient réciproquement leurs écrits.
, xxi.) Nous mentionnerons ensuite les parallèles de Corneille et de Racine , par La Bruyère et par Lamotte ; de Bossuet et de
, parmi les contrastes les plus remarquables, les vers bien connus de Racine sur Sion : Déplorable Sion… ; la peinture du bonh
ros bouillons, une montagne humide. L’onde approche, se brise…, etc. Racine … Phèdre. Article III. De la narration
rons en ce genre les narrations suivantes : l’élévation d’Esther, par Racine  ; la vie de Jeanne d’Arc, par d’Avrigny ; sa mort
ables au moyen d’une épithète ou de quelque autre mot, comme l’a fait Racine pour le mot chiens, lorsqu’il a dit : Des lambea
de cheval… ; comme exemples d’anecdotes, la mort du poète Boyer, par Racine , et l’aventure arrivée à l’archevêque de Reims à
autorisé à faire entendre des paroles sévères. Voici en quels termes Racine réprimande son fils aîné, qui lui avait envoyé un
aréchal de Luxembourg pour annoncer au roi la prise de Namur, deux de Racine à Boileau sur le siège de cette ville, et une de
res ; Boileau, qui est dépourvu d’aisance dans le genre épistolaire ; Racine , qui offre de beaux modèles de lettres familières
47 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
et quelques autres ont été admirablement imités dans notre langue par Racine , J.-B. Rousseau, Lefranc de Pompignan et Lamartin
inconvenance trop choquante pour que nous ayons besoin d’insister. —  Racine nous a laissé de magnifiques cantiques spirituels
Corneille ; les hymnes du lundi à Matines et à Landes, traduites par Racine  ; Sacris Solemniis, Lauda Sion, Victimes paschali
uite des cantiques spirituels et des Noëls : trois cantiques du grand Racine , dont un à N.-D. de la Garde, mentionné par Chate
mythologie sert à répandre de l’agrément dans ces sortes de poésies. Racine et Bernis ont mis cette règle en pratique dans le
tivé par quelques-uns de nos poètes. Outre la Nymphe de la Seine, que Racine composa à l’occasion du mariage de Louis XIV avec
réon et Pindare, chez les Grecs ; Horace, chez les Latins ; Malherbe, J. Racine , J.-B. Rousseau, Lefranc de Pompignan, Lebrun, Ma
48 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
raisonnement. C’est ce qu’on admire dans le poëme de la Religion, par Racine le fils. Il conduit son plan, comme il le dit lui
ision, avec quelle solidité et en même temps dans quel style poétique Racine établit l’immortalité de l’âme dans son poëme sur
es ont été fort bien traduits par le P. Avril, de la même compagnie. Racine le fils a chanté ln. On a vu le plan de ce poëme,
y reconnoisse en plusieurs endroits le pinceau du même poëte. Lorsque Racine mit an jour son premier poëme, Pope, poëte anglai
C’est ce qu’a fait Corneille dans sa tragédie de Nicomède, ainsi que Racine dans son Athalie. Le poëte peut même inventer une
t on fixe autant qu’il est possible le lieu de la scène particulier. Racine a exactement observé cette règle. Dans Athalie, l
été des incidens. L’exposition du sujet de la tragédie de Bajazet par Racine , est la plus belle qui ait été faite dans un ouvr
rche toujours, sans qu’il y ait aucune scène vide. Un autre homme que Racine auroit à peine conduit le sujet d’Athalie, jusqu’
Eclaircissement des trois derniers points, par des exemples pris de Racine et de Ce. Je crois en avoir dit assez pour ne
ircir et à l’appuyer par des exemples. Dans la tragédie de Phèdre par Racine , la première scène contient des discours relatifs
mme les maximes qu’on trouve éparses dans les pièces de Corneille, de Racine , de Molière, de Regnard. Telles sont celles ci qu
rneille, de Racine, de Molière, de Regnard. Telles sont celles ci que Racine met dans la bouche d’Hippolyte, lorsque ce jeune
ègles générales, la lecture des bonnes pièces de Corneille, celles de Racine et de Molière. On y verra par-tout que ces auteur
stre : On m’ignore ; je rampe encore à l’âge heureux, Où Corneille et Racine étoient déjà fameux. L’oncle de ce jeune homme l
eux réussi dans la farce après Molière. La comédie des Plaideurs,par Racine , est encore une excellente pièce en ce genre.
e soit malheureuse, être sanglante. Ce n’est point une nécessité, dit Racine dans sa préface de Bérénice, qu’il y ait du sang
uera pas d’exciter la pitié dans l’âme du spectateur. C’est ainsi que Racine sait si bien nous attendrir sur le sort du jeune
nt sous les yeux. Boileau avoit bien raison de dire dans son épître à Racine  : Jamais Iphigénie en Aulide immolée, N’a coûté
Que mes derniers soupirs n’assurent ma défaite. Ecoutons encore dans Racine , Achille brûlant d’aller se signaler sous les rem
Voilà la vraie éloquence qui convient à la tragédie. Le discours que Racine met dans la bouche de Mithridate, faisant part à
, qu’il lise sans cesse les meilleures pièces de Corneille, celles de Racine et de nos autres bons tragiques. Voici une scène
ue. Vous voulez donc mourir ? Polyeucte. Vous aimez donc à vivre ? Racine est en général trop tendre, trop élégant, trop ri
vacité des images, la force du raisonnement. Voici sous quels traits, Racine , l’homme du monde le plus capable d’aprécier Corn
es inégalités, même des chutes après les morceaux les plus sublimes. Racine qui entra dans la carrière du théâtre, lorsque Co
coloris plus vif, plus naturel et plus vrai. Le talent particulier de Racine est de parler intimement au cœur et de l’attendri
econnoître que personne n’a égalé Corneille dans le genre sublime, ni Racine dans le sien ? Quoi qu’il en soit ; ces comparais
l a composés. Il semble qu’il y ait plus de ressemblance dans ceux de Racine , et qu’ils tendent un peu plus à une même chose.
’action…. Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres : celui-là peint les homme
ièces de Corneille : on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine . Corneille est plus moral ; Racine plus naturel.
ranlé et plus attendri à celles de Racine. Corneille est plus moral ; Racine plus naturel. Il semble que l’un imite Sophocle,
atement, lorsqu’il disoit que Corneille étoit plus homme de génie, et Racine plus homme d’esprit. Il y avoit plusieurs années
esprit. Il y avoit plusieurs années que la scène tragique avoit perdu Racine , lorsque Crébillon y parut. Les premiers essais d
donna ensuite, lui méritèrent la gloire de partager avec Corneille et Racine le sceptre de la scène. Si le premier, nous retra
is bien moins que Corneille ; tendre et touchant, mais bien moins que Racine  ; sombre et terrible, mais bien moins que Crébill
a vérité soutenue des caractères. Campistron, contemporain et ami de Racine , est un tragique du second ordre, qui mérite bien
l’art dramatique. A peine Corneille, le grand Corneille lui-même, et Racine sont-ils dignes de lui être comparés. Pour faire
es de Paris. Elles sont excellentes. Les tragédies de Corneille et de Racine , et les comédies de Molière écoutées attentivemen
réformé en France, et toujours si corrompu en Angleterre. Molière et Racine sont de grands modèles pour la comédie et la trag
49 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
t une retraite où je me plais ; j’y suis à mon aise, assis, seul avec Racine et Fénélon, je médite mes deux auteurs favoris, j
dire : Je me plais en cette retraite : assis à mon aise et seul avec Racine et Fénélon, mes deux auteurs favoris, je les médi
  L’extrême concision est voisine de l’obscurité, témoin ce vers de Racine  : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidè
qu’aurais-je fait fidèle  ? On cite ce vers comme modèle d’ellipse ; Racine seul a pu le faire passer. Il faut y regarder de
servi un, et si malade que tu l’es ? Vous Seigneur, imposteur !    ( Racine .) Belle ellipse ! C’est ainsi que le style acqui
re physique sont ainsi confondus par les mots. Ce vers est indigne de Racine qui n’aimait d’ailleurs ni les quolibets, ni les
dées, et c’est cette disette de mots qui a créé les figures. Pourquoi Racine a-t-il dit que le Seigneur fait luire aux yeux mo
l, et ce rapport est facile à saisir. Il en est de même de ce vers de Racine  : Le flot qui l’apporta recule épouvanté. Ce n
gnan fait mal à votre poitrine, à moi (ou ainsi qu’à moi). Ce vers de Racine , Et de David éteint rallumer le flambeau offre
énergique du sentiment. On peut en juger par ces admirables vers que Racine met dans la bouche de Joad s’adressant à Josabeth
ur puisse facilement suppléer ce que son silence laisse sous-entendu. Racine met dans la bouche d’Aricée cette belle réticence
Enferma ses îlots orgueilleux. (Rippert.) Cette strophe est digne de Racine  : Elle offre d’un bout à l’autre un modèle de sty
s, et qui présentent cependant une pensée très juste. C’est ainsi que Racine a dit : des mains saintement homicides , Dellile
ront rapidement habiles. Je suppose qu’il faille analyser ces vers de Racine  : Celui qui met un frein à la fureur des flots S
en style concis : Ils font des vœux pour nous qui les persécutons. Racine a exprimé la même pensée en style abondant : Ado
50 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
s par là qu’elle soit sanglante : « Ce n’est point une nécessité, dit Racine dans sa préface de Bérénice, qu’il y ait du sang
donner aux auteurs163. Lorsque ce grand homme commençait à vieillir, Racine , né avec un génie heureux, un goût exquis, entra
s inégalités et même des chutes après les morceaux les plus sublimes. Racine sut éviter tous ces défauts, et devint le plus pa
onieux. Il y avait plusieurs années que la scène tragique avait perdu Racine lorsque Crébillon y parut. Les premiers essais de
véritablement Voltaire, qui a la gloire de partager avec Corneille et Racine le sceptre de la scène tragique. Voltaire, en eff
s la tragédie ont fait de bonnes comédies. En effet, après Corneille, Racine a fait les Plaideurs ; Voltaire, Nanine, l’Enfant
51 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
pprimer la première strophe, peu digne de celles qui la suivent. 3. Racine avait rendu la même pensée dans Athalie, I, 4 :
spiré de l’Ecriture, dont il a reproduit, sinon toute l’onction comme Racine , au moins souvent la mâle et sévère grandeur. Rou
des anciens, on peut voir l’idylle II de Théocrite, fort admirée par Racine et Voltaire, la VIIIe églogue de Virgile, et le l
52 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
e faisait gloire de suivre les traditions de la Grèce et de l’Italie. Racine , Corneille, Boileau méditaient jour et nuit les c
et exercice, depuis Démosthènes, Virgile et Cicéron, jusqu’à Fénelon, Racine et J.-J. Rousseau. Quant aux règles pratiques con
rencontre d’Andromaque ; que Fléchier décrit la mort de Turenne ; que Racine embellit le récit du songe d’Athalie, et fait rac
53 (1852) Précis de rhétorique
ent aux choses inanimées : Le flot qui l’apporta recule épouvanté. [ Racine .] 7. La métonymie est un trope qui consiste à met
ce vers : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur ces têtes ? [ Racine .] Tantôt elle se sert de termes qui peignent l’ét
tite fantaisie que l’on peut se passer sans être le moins au monde un Racine ou un Boileau. Nos parents ou amis, à qui nos che
continue en disant : Sait aussi des méchants arrêter les complots. [ Racine .] Ici je vois un second membre de phrase exacteme
mais son œil Conservait sous la cendre encor le même orgueil. (Rac. [ Racine ]) La césure qui est après le mot pâle nous arrête
yllabe se compte. Quelle honte pour moi ! quel triomphe pour lui ! [ Racine .] Le premier hémistiche d’un vers ne peut se term
es vaines Tant qu’un reste de sang coulera dans — ses veines. (Rac. [ Racine ]) On donne encore le nom de rime riche, mais évid
vous la fameuse journée Où sur le Mont-Sina la loi nous fut donnée. [ Racine .] Ces rimes sont les seules adoptées dans la haut
omparable Aux torrents de plaisirs qu’il répand dans un cœur. (Rac. [ Racine ]) Les autres dénominations de rimes n’ont rapport
sommeille. Pécheurs ! disparaissez, le Seigneur se réveille. (Rac. [ Racine ]) Donnez-nous, dit le peuple, un roi qui se remu
supportable. Mais rien n’est respecté, ni rythme, ni lois poétiques. Racine se permet-il de faire enjamber un génitif ? il di
taire]) Condamne-le à l’amende, ou, s’il le casse, au fouet. (Rac. [ Racine ]) Ce dernier hiatus n’est point absolument et en
taine]) Tant y a qu’il n’est rien que votre chien ne prenne. (Rac [ Racine ].) 2° Dans les interjections, et le mot oui. Ah
54 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ientôt avec Corneille, que suivront les Boileau, les La Fontaine, les Racine , les Molière, les Quinault, tout ce groupe d’écri
comme il élève toujours l’âme. Les grands poètes, tels que Corneille, Racine , Molière, rappellent le mot profond d’Aristote :
e grande célébrité ». Tel était le mélange des auteurs que Corneille, Racine et Boileau y coudoyaient les abbés Cassagne et Co
r grand prosateur en même temps que grand poète, qui forma Molière et Racine , et mérita d’être étudié par Pascal et par Bossue
l’impérieuse loi Ramènerait bientôt et peuple et cour vers moi ! Racine (Jean) (1639-1699) Les débuts de Racine furent
le et cour vers moi ! Racine (Jean) (1639-1699) Les débuts de Racine furent faibles comme avaient été ceux de Corneill
n vainqueur parle et agit en roi. Dans la Thébaïde et dans Alexandre, Racine n’avait été qu’un imitateur de Corneille, qui, ap
bord aimés ; il revient à la nature et apprend à rimer difficilement. Racine , en produisant Andromaque, inaugurait sur la scèn
. En 1668, après un succès tragique qui rappelait le triomphe du Cid, Racine déserta un moment la tragédie pour la comédie. Un
les équivoques et de ces malhonnêtes plaisanteries, qui, comme le dit Racine lui-même, coûtaient alors si peu à la plupart de
dialogue sont partout dignes de Molière. Les Plaideurs ne furent pour Racine qu’une courte distraction. Dès l’année suivante,
tannicus, Henriette d’Angleterre, belle-sœur de Louis XIV, voulut que Racine et Corneille fissent, chacun à l’insu de l’autre,
à l’insu de l’autre, une tragédie des adieux de Titus et de Bérénice. Racine accomplit un véritable tour de force. Il sut féco
ès avoir traité dans ses cinq premières tragédies des sujets anciens, Racine entreprit, en 1672, d’aborder un sujet moderne. I
ajazet ne peut donc être placé qu’au second rang des chefs-d’œuvre de Racine  ; mais le caractère d’Acomat suffit pour captiver
t pris en traitant avec tant d’éclat et de succès les sujets romains, Racine voulut, en 1673, mettre au théâtre ……… un roi qu
le commune. C’est en effet dans cette grande tragédie historique que Racine a lutté avec le plus d’avantage contre Corneille.
e plus de force et de fierté. Dans la tragédie qui suivit Mithridate, Racine revient au genre le plus analogue à son talent. I
sujet de tant de tragédies, et a inspiré à Euripide son chef-d’œuvre. Racine emprunta beaucoup à la pièce grecque ; mais les p
mais les plus belles scènes d’Euripide n’approchent pas de celles de Racine , et le poète français s’est éloigné en bien des c
lime, ajouterons-nous avec Voltaire. De chef-d’œuvre en chef-d’œuvre, Racine parvient enfin au comble de l’art ; il donne, en
ensé à rendre excusable et digne de compassion la conduite de Phèdre, Racine ne doit qu’à lui-même l’idée si dramatique de fai
entiments qu’inspire sa situation fatale. Aussi c’est avec raison que Racine a pu dire qu’il n’avait point fait de pièce dans
de plus illustre. Cependant, en réalité, Esther n’était guère, comme Racine lui-même l’a appelée, « qu’un amusement d’enfants
-même l’a appelée, « qu’un amusement d’enfants ». Jamais la poésie de Racine n’eut plus d’émotion, de charme et de suavité que
èce auprès des spectateurs privilégiés qui l’entendirent à Saint-Cyr. Racine sentait qu’il n’avait pas donné à Esther toute la
onvenances, et appropriés à leur sexe. Personne n’a su aussi bien que Racine peindre toutes les passions des femmes ; mais le
riés et plein de nuances délicates. Le second caractère distinctif de Racine , c’est la perfection de son style. Ce style, d’un
sensibilité la plus exquise et le bon sens le plus invariable, voilà Racine . Extrait d’Iphigénie en Aulide. Acte Ier,
oir été que le poète du plaisir ; cependant il a senti aussi bien que Racine qu’il faut représenter l’amour comme une passion
et ses cantates, mais bien dans les chœurs d’Esther et d’Athalie, de Racine , qu’on trouve les derniers accents vraiment inspi
du roi inspiré ou des cantiques des prophètes, et s’assimiler, comme Racine et comme Bossuet, les images grandioses de la poé
lui de J.-B. Rousseau. Aidé des souvenirs de Platon, de Pindare ou de Racine , il s’élève quelquefois très haut, mais pour reto
de moraux ou censés moraux : pas un n’en fait comme Corneille, comme Racine , comme Molière, comme La Fontaine, comme Boileau.
poète d’une civilisation si raffinée goûte Horace, Virgile, le Tasse, Racine , mais le naturel sublime d’Homère, de Sophocle, m
te dramatique, n’est qu’un continuateur à distance de Corneille et de Racine . Lui-même il ne partageait pas l’illusion de ses
que cette tragédie promettait un digne successeur de Corneille et de Racine . Voltaire, après Œdipe, écrivit presque coup sur
a dit que le style de Voltaire, qui jusque-là était d’un imitateur de Racine , a pris dans Zaïre une couleur qui lui est propre
lui est propre. Le mal est qu’il n’ait pas su garder la correction de Racine . Il ne serait pas nécessaire de soumettre cette p
re est dans le théâtre de Voltaire, ce qu’Iphigénie est dans celui de Racine  ; c’est peut-être le chef-d’œuvre dramatique de V
e : On m’ignore ; et je rampe encore, à l’âge heureux Où Corneille et Racine étaient déjà fameux. M. Baliveau. Quelle étrange
écrivains du dix-septième siècle, et mérite d’occuper une place entre Racine et Jean-Baptiste Rousseau. C’est à l’ode que Lebr
es (aux morceaux de sentiment près) ; mais c’est comme si vous lisiez Racine dans la langue de Louis XV : on a des tableaux de
ne nous suffisait plus d’une nouvelle combinaison des hémistiches de Racine , de Boileau, de Rousseau, de Voltaire, de Gresset
, marquis de) (1757-1821) Celui qu’on a nommé le dernier parent de Racine pourrait être placé parmi les auteurs du dix-huit
nt de la pureté et de la perfection de style des vrais classiques, de Racine , par exemple. Ce que Lamartine possède éminemment
anifeste, la déclaration de guerre à Aristote, à Horace, à Boileau, à Racine , s’accentue définitivement ; la théorie du laid q
scur. On ne saurait exiger du poète romantique la clarté du classique Racine , chez lequel il n’y a pas un vers dont l’intellig
la forme du drame ou de la tragédie ; qu’elle procède de Sophocle, de Racine ou de Shakespeare ; que l’action se passe dans l’
eoir, n’est plus guère usité aujourd’hui. 66. Boileau, Épître VII, à M. Racine . 67. Lettre à d’Alembert, 11 décembre 1769. 68
ussi la rencontre du père avec la fille est bien moins touchante dans Racine que dans Euripide. » 72. L’abbé Claude Boyer (16
oésies, pastorales, tragédies, opéras, tragi-comédies, que Boileau et Racine ont justement ridiculisées. 73. Legrelle, Holber
55 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
assiques. Au théâtre, il tient sa place au-dessous de Corneille et de Racine dont il continue la tradition, tout en cherchant
us cite des hommes, voyez avec quelle clarté, quelle simplicité notre Racine s’exprime toujours. Chacun croit, en le lisant, q
ujours. Chacun croit, en le lisant, qu’il dirait en prose tout ce que Racine a dit en vers ; croyez que tout ce qui ne sera pa
s vous en dire. Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet, Racine , Despréaux, employaient toujours le mot propre. O
56 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
t de me souvenir que je suis aimée de vous. » Lecture. — Boileau et Racine , au maréchal de Luxembourg, à l’occasion de la pr
itié. C’est ce que l’on remarque dans la lettre suivante : Lettre de Racine à son Fils « C’est tout de bon que nous parlons p
, car je crois que je saurai aimer au-delà du tombeau. » Lecture. —  Racine à son Fils. Vol. II, nº 130. 7° Des Lettres d’
bellir et de faire aimer la morale. Prenons pour modèle une lettre de Racine le père à son fils. « M. de Bonrepaux, qui est a
ce qui peut froisser les sentiments. Lisons à ce sujet une lettre que Racine écrivit à M. Levasseur, 1661. Lettre de Racine à
sujet une lettre que Racine écrivit à M. Levasseur, 1661. Lettre de Racine à M. Levasseur « Je ne me plains pas encore de vo
57 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
la leur donner64. « La seule différence entre Pradon et moi, disait Racine , c’est que j’écris mieux que lui. » Le mot, vrai
mieux que lui. » Le mot, vrai ou faux, prouve la haute importance que Racine attachait ou était supposé attacher à l’expressio
le tragique est plus près, comme style, de Molière le comique que de Racine . Que dites-vous de l’énergique entrée en scène d’
58 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352
! j’ai pu le sauver et ne pourrais le perdre ! la fameuse ellipse de Racine  : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidè
monté sur le faite, il aspire à descendre ; ainsi plusieurs vers de Racine  : Et Dieu trouvé fidèle en toutes ses menaces…
’aviserai pas de prononcer entre Virgile et Quintilien ; mais quant à Racine , le ton généralement ironique du morceau justifie
59 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295
re pas ennemi d’un peu de jactance2. Aimer, au contraire, et préférer Racine , ah ! c’est sans doute aimer avant tout l’éléganc
de certaines délicatesses excessives, exclusives ? Enfin, tant aimer Racine , c’est risquer d’avoir trop, ce qu’on appelle en
60 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
enir. Les Épitres de Boileau sont datées des conquêtes de Louis XIV ; Racine porte sur la scène les faiblesses et l’élégance d
ouvent de cette préoccupation involontaire de l’écrivain et du poëte. Racine , élève des Grecs, réfléchit dans l’éclat de ses v
naient en eux, suivant l’inclination particulière du génie de chacun. Racine et Fénelon respiraient l’élégante pureté, la douc
61 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
e même et de la flamme, on deviendra classique, c’est croire qu’après Racine père, il y a lieu à des Racine fils ; rôle estima
endra classique, c’est croire qu’après Racine père, il y a lieu à des Racine fils ; rôle estimable et triste, ce qui est le pi
ce qui, pour tous deux, en est advenu. Bien avant Boileau, même avant Racine , ne sont-ils pas aujourd’hui unanimement reconnus
62 (1854) Éléments de rhétorique française
t ces miracles ; Depuis le ciel en vers fit parler les oracles, etc. Racine , voulant faire comprendre toute la grandeur du gé
supprime la première ou la seconde partie. Ainsi, dans la tragédie de Racine , Achille, voulant prévenir le sort d’Iphigénie, d
dans la tête des plus mauvais poëtes une idée qui s’était présentée à Racine lui-même : ainsi, dans la Phèdre de Pradon, Hippo
pour penser à vous. Voyez maintenant la même pensée sous la plume de Racine  : Dans le fond des forêts votre image me suit :
ois, Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix. Quelle différence ! Racine lui-même disait à ses amis : Je ne pense pas mieu
s qui forment le tissu du discours. Quand nous disons que le style de Racine est excellent, c’est que nous considérons, d’une
té du sens, et cet heureux arrangement de mots qui ferait des vers de Racine la musique la plus harmonieuse pour l’oreille, lo
qu’il veut dire, qui l’exprime d’une manière pénible et obscure. Dans Racine , Alexandre dit en parlant de Porus ; Tandis que
e imitative est un agrément dont les poëtes se servent assez souvent. Racine veut-il peindre le monstre qui s’élance sur Hippo
s conjonctions et des adjectifs qui en lient les différentes parties. Racine et Massillon offrent un grand nombre de périodes,
n. » Sous-entendu : Je les accepterais. On a souvent cité ce vers de Racine comme exemple d’ellipse : Je t’aimais inconstant,
e ; il avoue cependant qu’on peut la pardonner à un poëte de l’âge de Racine  ; mais il ne conseillerait pas à un jeune homme d
es conjonctions contribue à agrandir la pensée, comme dans ce vers de Racine  : Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et N
la même, mais dont la désinence est différente, comme dans ce vers de Racine  :   Possède justement son injuste opulence ; et
nt ; l’Europe, l’Asie, la France, pour les habitants de ces contrées, Racine fait dire à Pyrrhus : La Grèce en ma faveur est
la partie du corps qui en est considérée comme le siége. Ainsi, dans Racine , Thésée dit à son fils : Je t’aimais, et je sens
ans cette ville immense. L’esclavage est pour les citoyens esclaves. Racine dit, dans Athalie ; A vous faire périr sa cruaut
le ; le vieillard, au lieu de Mentor ; le prêtre, au lieu de Calchas. Racine a dit, dans Phèdre : Le roi, qu’on croyait mort
ême temps à l’esprit et au cœur. Fontenelle est un modèle de finesse, Racine est un modèle de délicatesse. Fontenelle, dans so
aut mieux que la plus belle mort. » Ce passage, rapproché de celui de Racine ,  fait parfaitement voir en quoi la naïveté diffè
enelle, soit qu’il s’applique aux sentiments, comme dans l’exemple de Racine , veut être employé à propos et ne doit jamais êtr
es eaux. Or, Dieu dit : « Que la lumière soit, » et la lumière fut. » Racine , inspiré de l’esprit de l’Écriture, exprime ainsi
et d’un autre pays, ils restèrent modernes et Français par la pensée. Racine , Fénelon, Bossuet, Massillon, Fléchier, La Bruyèr
naient en eux, suivant l’inclination particulière du génie de chacun. Racine et Fénelon ne respiraient que l’élégante pureté,
us cite des hommes, voyez avec quelle clarté, quelle simplicité notre Racine s’exprime toujours. Chacun croit, en le lisant, q
ujours. Chacun croit, en le lisant, qu’il dirait en prose tout ce que Racine a dit en vers ; croyez que tout ce qui ne sera pa
s vous en dire. Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet, Racine , Despréaux, employaient toujours le mot propre. O
qui intéresse personnellement celui qui cause avec nous. C’est ce que Racine conseillait à son fils aîné : « Ne croyez pas, lu
63 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
urs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du thé
seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtr
ter la connaissance de cette partie de son théâtre. Pour Corneille et Racine  ? D’abord nous trouvions dans leurs poésies diver
re. La grâce souvent délicate et touchante de son style fait penser à Racine , comme l’énergie de Garnier à Corneille. La mo
s ; Fourcroy (mort en 1692), qui fut ami de Molière, de Boileau et de Racine , fit de jolis vers et jugea bien ceux des autres 
eint les hauteurs du Cid (1636). Il reste, jusqu’aux chefs-d’œuvre de Racine , qui n’est pas né encore, le maître de la scène,
ui n’avaient plus qu’à monter. Molière était à Paris depuis deux ans, Racine y arrivait, Boileau y débutait, et du premier cou
e dans le genre secondaire du poème héroï-comique, dans le Lutrin ; —  Racine , la perfection de la tragédie classique astreinte
es dans deux tragédies deCorneille, des chœurs dans deux tragédies de Racine , en attendant, sur sa fin, les odes plus industri
ont le nom est inséparable aussi de ceux de Molière, de Boileau et de Racine , et Bachaumont (1624-1702), qui a sa place dans u
s et plus heureux, et, sans pouvoir rester à la hauteur où Corneille, Racine et Molière ont élevé le théâtre, suivent honorabl
s tragédies de second ordre, Manlius (1698). — Des deux imitateurs de Racine , l’un, Duche (1668-1704), continue à écrire pour
les sont, en somme, — malgré des strophes sublimes de Corneille et de Racine , malgré de brillantes rencontres au xviie et au
ite et Bérénice (1670), lutte inégale avec « l’élégie » dramatique de Racine  ; Psyché (1671), modèle de grâce égaré au milieu
e n’a jamais été apprécié avec plus de justesse et d’autorité que par Racine . Racine s’honora en faisant de lui devant l’Acadé
mais été apprécié avec plus de justesse et d’autorité que par Racine. Racine s’honora en faisant de lui devant l’Académie fran
rmes avec eux-mêmes et jamais ne se ressemblant les uns les autres » ( Racine ), si ce n’est par leur air de grandeur. Le vieux
fauts que j’impute au temps s’aggravaient chez lui à l’époque même où Racine contribuait à les corriger par l’exemple de sa pe
de Sévigné dans ses lettres ; puis l’ami de Molière, de Boileau et de Racine , le familier et le « fablier » de Mme de la Sabli
te et défenseur du bon goût. Il eut pour amis Molière, La Fontaine et Racine , fut fort goûté du roi et des « plus honnêtes gen
uil, l’hospitalité de Lamoignon à Bâville, devint historiographe avec Racine en 1677, alla au camp sous Namur avec lui, et lui
ai » ; il a défendu l’École des Femmes contre la cour, l’Avare contre Racine , Racine contre Pradon ; il a défendu Arnauld pros
l a défendu l’École des Femmes contre la cour, l’Avare contre Racine, Racine contre Pradon ; il a défendu Arnauld proscrit con
es présens si tendrement reçus. Que je l’aimois alors ! etc.969. Racine (1639-1699) Notice Jean Racine naquit à l
pes d’Aristophane. L’échec de Phèdre, dont l’Épître de Boileau vengea Racine sans le consoler, lui fit quitter le théâtre pour
il à l’âge de soixante ans. Il est difficile de pousser plus loin que Racine l’art de préparer, de conduire et de dénouer une
sé par la pratique du théâtre il a données de toutes les tragédies de Racine , a mis en lumière avec une dextérité merveilleuse
bien chrétienne, a ajouté le troisième, C’est que dans ses tragédies Racine restait de son siècle, le siècle des salons éléga
es éléments des héros de Corneille, devint le ressort même de ceux de Racine . Corneille peignit des âmes, Racine fit parler de
devint le ressort même de ceux de Racine. Corneille peignit des âmes, Racine fit parler des cœurs, et jamais la passion dans s
sa mâle vigueur sur le fond d’élégance un peu molle des imitateurs de Racine . La Fosse consacra à la composition de quatre tra
Le théâtre du xviiie  siècle, sans rester à la hauteur où Corneille, Racine et Molière avaient porté celui du xviie  siècle,
ie ? Témoins : — La Grange-Chancel (1670-1758), qui fut encouragé par Racine et qui exagéra le défaut reproché à son maître, l
oisonné ma plume. Crébillon reste bien au-dessous de Corneille et de Racine et n’atteint pas Voltaire, mais il a le mérite d’
e lui-même. Le ressort du théâtre de Corneille était l’admiration, de Racine la pitié ; son ressort est la terreur. Corneille,
é ; son ressort est la terreur. Corneille, disait-il, a pris le ciel, Racine la terre ; il ne me restait que l’enfer, je m’y s
ie (1711), qui est une date dans l’histoire du théâtre tragique entre Racine et Voltaire. Cette fois, ces amours, lieu commun
es, et qui semble aujourd’hui une monnaie effacée. On voit Corneille, Racine , Ducis, dans leur style tragique. C’est ailleurs
ux vers pleins de sens le lecteur est charmé. Corneille, Despréaux et Racine ont rimé. Mais j’apprends qu’aujourd’hui Melpomèn
re : On m’ignore : et je rampe encore à l’Âge heureux Où Corneille et Racine étoient déjà laineux ! M. BALIVEAU. Quelle étrang
Odes de Le Franc et de Thomas effacent, à notre avis, les Odes de L. Racine sur l’Harmonie et de Malfilâtre sur le Soleil fix
s que le jeu de Mlle Rachel assurait depuis cinq ans à Corneille et à Racine . Le théâtre n’a de règle que le goût du public, e
u le long des prairies, La Fontaine égarait ses douces rêveries ; Là, Racine évoquait Andromaque et Pyrrhus, Contre Néron puis
c passion pour les exalter ou les rabaisser. C. Delavigne reste entre Racine et V. Hugo, comme Paul Delaroche, son contemporai
111. Ce mot a conservé longtemps (il est fréquent dans Corneille et Racine ) le sens de tourment, désespoir. 112. Il s’adres
naturellement à comparer Isaac à l’Iphigénie d’Euripide et à celle de Racine , et Abraham à Agamemnon. 116. Du Bellay resta en
éorg.. III, 364. 240. Espérer employé ici dans le sens de attendre. Racine a dit de même (Androm. V, sc. dern.) : Grâce aux
re que trop pompeux, qui enthousiasmaient Ronsard. Le goût délicat de Racine a baissé comme il convient ce ton de matamores ;
ncore à faire le style de la tragédie pour arriver à la perfection de Racine  ; mais on peut voir aussi ce que lui fit perdre l
e. 375. Cependant l’Arche. Cf. « sur le dos de la plaine liquide. » ( Racine , Phèdre, V, 6.) 376. Dévasta. Gâter, vient de va
certaines influences. (La Fontaine, II, 13.) Voyez p. 54. 610. Racine , Ath., 1, 4 : Il (Dieu) donne aux fleurs leur ai
séparation du vieil Horace et de son fils (Horace, III, 6), et, dans Racine (Iphig, IV, 4), Agamemnon à sa fille : Du coup q
2 (Discours de Polyeucte au peuple, dans le récit de Stratonice), et Racine , Esther, III, 4 (Ce Dieu, maître absolu, etc.). —
ournemine allait jusqu’à préférer ce morceau « à toutes les pièces de Racine . » Il est vrai que le P. jésuite ne pardonnait pa
pièces de Racine. » Il est vrai que le P. jésuite ne pardonnait pas à Racine d’avoir été élevé par les jansénistes. Lysandre a
ce et de prière, et voilés de tristesse. 831. Pas un mot d’amertume. Racine a dû regretter, devant cette générosité simple et
ruinæ. On a remarqué l’emploi figuré de deux verbes dans ce vers de Racine (Andromaque, I, 2) : Hector tomba sous lui, Tro
e sur le Siècle de Louis le Grand. 891. Allusion à Boileau, Molière, Racine , ses amis. 892. Le roman pastoral de d’Urfé, l’A
ce que promettait la charge d’historiographe, exercée par Boileau et Racine depuis 1677, il a été déçu. 894. La patience, ne
 ». 964. C’est avec le même accent de soulagement et de triomphe que Racine dit de Corneille : « Dans cette enfance, ou, pour
r fa noblesse, l’élégance et la force naissantes du style tragique de Racine . 971. Corneille, Nicomède, II, 3 : Prusias.
de Britannicus. Néron est encore un « monstre naissant » (Préface de Racine ). Mais déjà, fatigué de l’ascendant impérieux d’A
une scène du Manlius de La Fosse. 984. On voit quelle âpreté sèche Racine , si abondant et si chaleureux dans l’expression é
re de l’Énéide, porté au programme de la Troisième. — L’innovation de Racine dans Bajazet n’est pas dans le choix d’un sujet m
Cette strophe et la prédiction de Joad (Athalie, III, 7) sont ce que Racine a écrit de plus parfait dans le genre de la poési
ois dans ces Hymnes chrétiennes le mot olympe pris au sens de ciel. —  Racine a écrit encore quatre Cantiques spirituels. 990.
s de ciel. — Racine a écrit encore quatre Cantiques spirituels. 990. Racine a laissé une douzaine d’épigrammes, sans plus, ma
douzaine d’épigrammes, sans plus, mais aiguisées. Boileau disait : «  Monsieur Racine est plus malin que moi. » 991. Cette expression
mable. » La réconciliation s’était faite réellement. Boileau écrit à Racine , de Bourbon, le 19 août 1687 : « … Ainsi nous nou
s, par MM. Chassang et Marcou, chez Furne, Jouvet et Cie. 1038. Cf. Racine , Athalie, III, 7. Joad dit : Cieux, écoutez ma v
r romain, et ou se heurtent ces deux natures violentes hautaines. Cf. Racine , Alexandre, II, 2. Une note donne les plus beaux
ptolème, Et de l’autre essayant d’accorder nous ses doigts La lyre de Racine et le luth de Chapelle. 1104. « Ai-je bien jo
dans le second groupe que nous choisissons nos emprunts. 1154. Cf. Racine , Les Plaideurs, III, 3. 1155. « C’est la vérita
a Harpe ne le pardonna pas à Gilbert. 1173. Cf. Boileau, Ép. VII, à Racine  : Et soulever pour toi l’équitable avenir. 11
ur la terre ; le voici dans le ciel. Il était, avec eux, bien loin de Racine et de Voltaire ; il se rapproche, avec ceux-ci, d
me de « tourments » dans le style élevé. Ainsi l’emploient Corneille, Racine , Voltaire, etc. 1316. Coitier trouve l’éloquence
it M. Nisard.) 1394. Remonte de la plaine dans tes montagnes. 1395. Racine probus ? Prouesse, racine probitas ? 1396. Innsb
, I, La Trève de Dieu.) 1491. Le mot est de Boileau, Épître VII, à Racine . 1492. La mer avait eu son peintre, Joseph Vern
 : épargne de l’esclave, épargne faite par le travai et l’économie. —  Racine  : pecus (qui a produit aussi pecunia) parce que,
64 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »
mitait Virgile, dit La Harpe, comme Duché et Lafosse ont depuis imité Racine , doit ses plus beaux vers à la prose de Tite-Live
etendus ille tibi, transfigendusque est ». Voilà ce dont notre grand Racine était plein, quand il faisait dire à son Achille
vent passer. (Iphig. Acte iv). Mais celui des historiens anciens que Racine paraît avoir affectionné le plus, et qu’il a étud
’avantage, c’est Tacite ; et peut-être le suffrage d’un homme tel que Racine , et surtout la belle tragédie de Britannicus, à l
65 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
a atteint la perfection : Athalie et Mérope sont les chefs-d’œuvre de Racine et de Voltaire, et ne contiennent aucun rôle d’am
rgée des mœurs et des ridicules : l’Avocat patelin ; les Plaideurs de Racine  ; Scapin, Pourceaugnac, le Médecin malgré lui de
Jodelle, Hardy, Garnier, Mairet, Rotrou, P. Corneille, Th. Corneille, Racine , Crébillon, Voltaire, Lamotte, Lagrange Chancel,
Larivey, Mairet, Cyrano de Bergerac, P. Corneille, Scarron, Molière, Racine , Quinault, Brueys et Palaprat, Regnard, Baron, Mo
66 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
de sa puissance ? Il voit comme un néant tout l’univers ensemble. ( Racine , Esther). La mesure de sa bonté ? Aux petits des
eaux il donne leur pâture, Et sa bonté s’étend sur toute la nature. ( Racine , Athalie). C’est ainsi que peignent et s’exprimen
67 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
l’organe qui prononce. Les règles de la versification permettaient à Racine le vers suivant : Allez donc, et portez cette jo
place, dit Agamemnon à Ulysse, vous sentiriez tout ce que je sens. — Racine  : Mais que si vous voyiez, ceint du bandeau mort
e faut, dit Iphigénie à son père, je suis prête à mourir dignement. — Racine  : Je saurai, s’il le faut. victime obéissante, T
68 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
beautés du premier ordre ? C. — Sur M. Delille et ses ouvrages. Racine avait ouvert et fermé en même temps sa brillante
e, où il courut rapidement suivi d’un peuple d’imitateurs, tandis que Racine et Boileau avaient péniblement gravi le sommet du
ction d’un ouvrage didactique commandait impérieusement à M. Delille. Racine , qui avait également bien étudié et le génie de l
artit donc d’un principe tout opposé à celui qui avait si bien dirigé Racine  : il établit, comme maxime fondamentale, que des
69 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193
s à ses pièces. Ce même recueil a montré Corneille dignement loué par Racine et par La Bruyère. Cf. Mme de Sévigné, lettres du
, moins heureux toutefois en jugeant Corneille que lorsqu’il apprécie Racine  ; Geoffroy, dans son Cours de littérature dramati
rd’hui un peu dure. 2. On peut voir les mêmes idées traitées par L. Racine dans le poëme de la Religion, chant Ier. De nos j
assage a été parodié par Furetière, avec le concours de Boileau et de Racine . Ce dernier, dans ses Plaideurs, a pris encore la
70 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
te les idées par les sons, et contribue ainsi à l’harmonie imitative. Racine et Buffon sont les modèles de cette espèce de con
et Carthage est conquise ; 3° Le passé au présent ou au futur ; dans Racine  : Bientôt ton juste arrêt te sera prononcé ; Tre
perfide. » C’est une syllepse de genre. En voici une de nombre, dans Racine  : Entre le pauvre et vous vous prendrez Dieu pou
71 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
l’auteur est madame de la Fayette. 3. La Fontaine. 1. Boileau. 2. Racine . 3. Appeler Corneille l’auteur d’Œdipe, c’est tr
ainte publique, Et que le chef des Grecs, irritant les destins, etc. ( Racine , Iphigénie, I, 2.) Non, elle est générale, et j
ont un plus long usage Sur les yeux de César composent leur visage. ( Racine , Britannicus, V, 5.) 3. Régnier, dans sa troisi
philosophie. » (Montesquieu, Lettres persanes, 69.) 1. On lit dans Racine  : Il faut désormais que mon cœur, S’il n’aime av
72 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145
s arrête, et si vous vous dégoûtez de qui n’est pas aussi sublime que Racine  ? Il vous aurait édifiée, le pauvre homme, si vou
tés, aux prétentions et à l’entêtement du bel esprit. 2. On sait que Racine , après la chute de Phèdre, abandonna le théâtre,
73 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
t en faire un tableau par l’énumération des parties qui le composent. Racine , voulant peindre la bonté de Dieu, emploie ce moy
peut trop étudier sous le rapport des mœurs et des convenances, c’est Racine  : l’art et le sentiment se réunissent chez lui po
74 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
ands poëtes nous fournissent encore assez fréquemment des enthymèmes. Racine fait dire à Hippolyte : Dieux ! qu’est-ce que j’
ristote.) Hippolyte dit : Si je la haïssais, je ne la fuirais pas. ( Racine .) Et Catilina, en parlant de la patrie : Moi, j
t de le savoir, s’il est inévitable ? (Poëme de la Religion, ch. 3.) Racine parle de l’avenir qu’on allait apprendre des orac
l on ne peut rien ajouter au tableau sans en affaiblir l’expression1. Racine orne de toute la pompe de la poésie l’induction p
e j’éprouve aujourd’hui, Et courir vous jeter entre Calchas et lui1. ( Racine .) A contrario. 2°. A contrario. Le touchant Fé
e nous par hasard, Je veux dire la brigue et l’éloquence ; car, Etc… ( Racine .) Toutes les fois qu’il s’agit simplement de rai
uets du trépas, Sont tous devant ses yeux comme s’ils n’étaient pas. ( Racine , trag. d’Esther, act. I, sc. III.) Mais raremen
de lui prêter des nuances qu’il n’aurait pas. Cet art était celui de Racine , de Bossuet ce Massillon. Manière de placer un m
is cesser d’être naturel. Corneille, quand il est beau, est naturel ; Racine , Bossuet le sont partout. Défaut opposé au natur
affectation d’esprit était le goût du temps de Balzac et de Voiture. Racine , Boileau et les bons écrivains du siècle de Louis
tels avec d’égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois. ( Racine .) Du nombre oratoire. On appelle nombre, le mo
t trop communs, s’ils n’étaient élégamment exprimés. C’est un art que Racine a possédé au plus haut degré : il a dit les plus
des louanges adroites. » (Ibid., au même mot.) Quand Iphigénie, dans Racine , a reçu l’ordre de son père de ne plus revoir Ach
ble. Celui d’une voyelle avec elle-même est toujours dur à l’oreille. Racine dit : j’écrivis en Argos, au lieu de j’écrivis à
suspendus. Exemple : Celui qui met un frein à la fureur des flots. ( Racine .) Les syllabes qui ont même consonnance. On ne
l aurait besoin. Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? ( Racine , trag. d’Andromaque.) La grammaire eût dit : si
ai dit à lui-même : Et que m’a fait à moi cette Troie où je cours ? ( Racine , trag. d’Iphig..) Par ce tour, on insiste fortem
nt m’annoncer le trépas, Ingrat, je doute encor si je ne t’aime pas. ( Racine , trag. d’Androm.) Au reproche. L’interrogation
raît être le tour le plus propre aux reproches. C’est aussi celui que Racine met dans la bouche de Clytemnestre, lorsqu’elle s
ntôt c’est la première pour la seconde. Achille dit à Agamemnon, dans Racine  : Ah ! ne nous formons point ces indignes obstac
e : ……………. et la rame inutil. Fatigue vainement une mer immobile. ( Racine .) La première épithète inutile, peint les effor
main, l’implacable Athalie, Au carnage animait ses barbares soldats. ( Racine .) Ces mots : un poignard à la main, font image.
es qui méritent de l’être. C’est là ce qui fait la beauté du style de Racine et de La Fontaine ; il est riche et non point cha
ment. Dévorer un règne, quelle force d’expression ! Agamemnon, dans Racine , avoue qu’il s’était laissé trop flatter par la d
incurable n’a encore été enchâssé dans un vers que par l’industrieux Racine  : D’un incurable amour remèdes impuissans. (Phèd
ainte, sa loi pure Est le plus riche don qu’il ait fait aux humains. ( Racine , Athalie.) L’énumération détaillée des bienfaits
mples. Ici, c’est : L’Araxe mugissant sous un pont qui l’outrage. ( Racine , fils.) ……………. Pontem indignatus Araxes. (Virgi
(Orais. fun. de Turenne.) Le flot qui l’apporta, recule épouvanté. ( Racine .) …………. Refluitque exterritus amnis. (Virgile.)
ousseau raille finement les prétendus esprits forts dans son épître à Racine le fils : Tous ces objets de la crédulité, Dont
doit lui prêter des sentimens convenables à sa situation. Exemple. Racine , si admirable d’ailleurs par le vrai qui règne da
exemple de ces jeux de mots qu’on ne s’attendrait pas à trouver dans Racine . Il fait dire à Pyrrhus : Vaincu, chargé de fers
ués d’imagination. C’est ce qui fait que l’amour, qui est si vif dans Racine , est languissant dans Campistron, son imitateur.
.) « Si on continuait ainsi, poursuit-il, la langue des Bossuet, des Racine , des Pascal, des Corneille, des Boileau, des Féné
ssuet ? y a-t-il d’autres passions que celles qui ont été maniées par Racine  ? y-a-t-il une autre morale évangélique que celle
justesse dans la justification d’Hippolyte en présence de son père. ( Racine .) Syllogisme conjonctif. Conditionnel. Disjoncti
t tendre pour l’empereur y règne, et le remplit d’un bout à l’autre. ( Racine , trag. de Brit., act. IV, sc. III.) Nécessité d’i
armonie n’est pas moins imitative dans les vers de nos grands poëtes. Racine fait entendre le sifflement des serpens qui ceign
75 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
iscours de réception à l’Académie française. Lecture. — Discours de J. Racine . Vol. II, nº 403. § X. Le Style poétique Le
taliens : Dante, Arioste et le Tasse ; chez les Français : Corneille, Racine , Molière, La Fontaine, Boileau, Pascal, Bossuet,
urface du globe. Tels sont les écrits des Bossuet, des Fléchier, des Racine , des Corneille, des Voltaire, des Rousseau, etc.
qui fait la différence. Voltaire. Nous rapporterons ici des vers de Racine que nous avons déjà cités ; ils sont terminés par
e que nous venons de dire sur le sublime, en citant ces beaux vers de Racine , qui peignent si bien la confiance admirable de J
76 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »
qui remplissoit les premiers rôles tragiques. Elle vivoit du temps de Racine , et mourut en 1698.
77 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
es de cette espèce d’harmonie, recueillis dans nos meilleurs auteurs. Racine voulant peindre le monstre qui s’élance sur Hippo
oit voler en éclats tout son char fracassé. Dans une autre tragédie, Racine a encore fort heureusement imité les sifflements
enir. Les Épîtres de Boileau sont datées des conquêtes de Louis XIV ; Racine porte sur la scène les faiblesses et l’élégance d
78 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVII. Genre épistolaire. »
Cicéron, Pline le Jeune, Henri IV, Balzac, Voiture, Bossuet, Fénelon, Racine , madame de Sévigné, madame de Maintenon, Voltaire
79 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
assiques. Au théâtre, il tient sa place au-dessous de Corneille et de Racine dont il continue la tradition, tout en cherchant
orneille, par deux cents vers admirables répandus dans ses ouvrages ; Racine , par tous les siens ; Boileau, par l’art, inconnu
Voltaire disait ailleurs, dans une lettre à Brossette, en parlant de Racine et Boileau : « Je regarde ces deux grands hommes
quand il faisait des vers. Les tragédies de tous nos auteurs, depuis M. Racine , sont écrites dans un style froid et barbare ; au
80 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
iriles de Corneille, que Balzac appelait d’ adorables furies, et dans Racine , ces la Vallière égarées à la cour du roi de Pont
sez généralement répandues pour que tous le comprennent et l’exigent. Racine , qui a si admirablement, j’ai presque dit si auda
81 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
ées contraires, ou même semblables, mais distantes, en quelque sorte. Racine veut une idée qui justifie à la fois les complime
st en étudiant les auteurs qui ont ainsi travaillé leurs transitions, Racine surtout et Massillon, que vous trouverez les modè
82 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »
tre quelque joie De voir le fils d’Achille et le vainqueur de Troie. Racine , Andromaque. Exorde pompeux ou solennel offre u
tant plus dangereux Qu’il s’essaîra sur vous à combattre contre eux. Racine , Andromaque. Enfin, dans les sujets graves, l’or
83 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
chyle. Sophocle, Euripide, à leur tour, vont revivre sous les noms de Racine , de Crébillon ; Aristophane, sous le nom de Moliè
uple : tous les hommes se sont égarés. » Par l’énumération suivante, Racine (chœur d’Athalie, acte Ier, scène 4e) nous révèle
amène à juger de l’un par l’autre. Telle est la comparaison que fait Racine (Athalie, acte II, scène 9) du tendre enfant avec
couvrirait de ridicule, à la façon de l’Intimé dans les Plaideurs de Racine . Alors même que le sujet comporte le pathétique,
y trouverait à reprendre. À plus forte raison eût-il blâmé ce vers de Racine  : Je t’aimais inconstant, qu’eussé-je fait, fidè
ion n’en rend nullement l’effet par mettre en poudre. La peinture que Racine (Esther, Act. III) fait de la grandeur de Dieu, e
à cause de son énormité, illusion d’optique ! qui se meut pesamment. Racine de même : Sa croupe se recourbe en replis tortue
ux hommes célèbres à divers titres : tel est celui de Corneille et de Racine , les maîtres de la scène française, par Lamothe :
 ? Nescis, heu ! perdita, necdùm Laomedonteæ sentis perjuria gentis. Racine , dans le passage suivant, peint, à grands traits,
vous rappeler ? du passage suivant de la tragédie d’Athalie de notre Racine  : Faut-il, Abner, faut-il vous rappeler le cours
de foudre et de lion sont inconciliables. Ne dites pas non plus, avec Racine , qu’on verra : Et de sang et de morts les campag
mus Troes, fuit Ilium… C’est encore l’antécédent pour le conséquent. Racine de même : C’en est fait, Madame, et j’ai vécu.
y met le sceau : Hé bien ! je suis content et mon sort est rempli. Racine , Andr., acte V, scène v. Ce mot je suis content !
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
bilité dans les reproches. La pensée qui termine les vers suivants de Racine , dans l’Idylle sur la paix, est pleine de délicat
uets du trépas, Sont tous devant ses yeux comme s’ils n’étaient pas. Racine . Devant le cercueil de Louis-le-Grand, Massillon
et de ne jamais embellir que ce qui mérite de l’être. La Fontaine et Racine sont des modèles en ce genre ; leur style est ric
, se font remarquer par la concision ; Démosthènes, Virgile, Bossuet, Racine , sont précis ; Ovide et Voltaire sont souvent dif
85 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »
moins fait l’éloge de Fénelon, que la satire de Bossuet. Son éloge de Racine essuya également de nombreuses critiques, et ces
Ce qui choqua le plus, ce fut d’y trouver moins l’intention d’élever Racine , qui d’ailleurs n’avait pas besoin d’éloge, que l
86 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXVI. » pp. 135-136
gée.] Ἠττον φορτιϰή. « Celle qui se fait avec le moins d’embarras. » ( Racine .) — Cf. Politique, VIII, 5 : Ol μὲν φορτιϰωτέρας
87 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108
mêmes familles où ces sortes d’événements se sont passés. » (Trad. de Racine .)
88 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20
t à la portée de tout le monde. Ce qui me distingue de Pradon, disait Racine , c’est que je sais écrire. Homère, Platon, Virgil
89 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145
uchement son histoire, sous forme de monologue. La savante netteté de Racine dans Bajazet et dans Iphigénie, le grandiose d’Es
iscours de Petit-Jean et de l’Intimé dans cette charmante parodie que Racine a intitulée les Plaideurs. Tous les vices des mau
90 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
n veut rendre orphelins, Venez faire parler vos esprits enfantins3. Racine . — Les Plaideurs. Exorde. « Depuis que j’habite
quelques années ! mais leur goût n’est pas très sûr, elles rongeront Racine aussi bien que Pradon. Que dis-je ? Nos feuilleto
91 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »
, était consulté par Vaugelas comme l’oracle de la langue française : Racine et Boileau s’empressaient de lui lire leurs ouvra
92 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
nds génies de notre nation, et ceux de l’antiquité en ont fait usage. Racine convient qu’il a emprunté d’Euripide les plus bea
nheur de quiconque vit ignoré du monde, sans gloire et sans souci » ! Racine , en donnant un tour différent à cette pensée, l’a
iter ; Voltaire le cite, si je ne me trompe, dans une de ses lettres. Racine , dans sa tragédie de Britannicus, fait dire à Jun
it pas aussi adroitement déguisée que la première. C’est encore notre Racine qui imite Euripide. Je ne rapporterai qu’une part
e détermine à mourir, etc. ». Cette même Phèdre s’exprime ainsi dans Racine  :                                            Je
93 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »
er » ! (Bossuet). Qu’à la fureur du glaive on le livre avec elle. ( Racine ). Mais si l’on veut avoir une idée complète de to
rni à Virgile son Pollion, à Pope sa belle églogue du Messie, et dont Racine le fils a réuni les traits principaux dans les ve
94 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
votre conduite. Il faut venir dès qu’il fera beau. Conseils. J. Racine à son fils. C’est tout de bon que nous partons po
plus haut que la clarté ne l’exige. Dans la comédie des Plaideurs de Racine , l’Intimé, plaidant pour un chien qui a dérobé un
retrouve un ami si fidèle, Ma fortune va prendre une face nouvelle. Racine . Et, au bout du chemin, l’échafaud ! C’était le 7
s à l’existence ! 8. Terre de Madame de Sévigné. 9. On sait que Racine , après sa tragédie de Phèdre, renonça entièrement
95 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
ofitable, et souvent même inintelligible. Comment analyser Corneille, Racine , Molière, si l’on ne connaît pas les règles princ
96 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Racan. (1589-1670.) » pp. 165-168
e n’en plus attendre. Remarquons, à cette occasion, que Corneille et Racine n’ont pas dédaigné d’emprunter plusieurs tours et
97 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463
assiques. Au théâtre, il tient sa place au-dessous de Corneille et de Racine dont il continue la tradition, tout en cherchant
truit, Sait que quatre est à deux comme seize est à huit ? Il méprise Racine , il insulte à Corneille1 ; Lulli n’a point de son
98 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
eût connu Aristote comme notre Corneille, et imité les anciens comme Racine  ! Il n’y a donc que des charlatans en littérature
99 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »
orrections dans les détails. C’est pour cela que Boileau enseignait à Racine à faire difficilement des vers faciles. La légère
100 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »
élégante ! quelle douceur de style ! C’est la perfection de celui de Racine transportée dans la prose. À ce rare talent de s’
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