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1 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
Chapitre II. — Choix des Pensées Le second des ornements que peut recevoir le di
es ornements que peut recevoir le discours consiste dans le Choix des Pensées . « Une pensée, dit Domairon, est la représentati
peut recevoir le discours consiste dans le Choix des Pensées. « Une pensée , dit Domairon, est la représentation dans l’espri
résentation dans l’esprit d’un objet spirituel ou sensible. Ainsi les pensées sont les images des choses. La vérité est une qua
mage représente l’objet tout entier, dans toute son étendue, alors la pensée est vraie, de quelque côté qu’on la considère ; e
la considère ; et c’est ce qui en fait la justesse. Pour donner à une pensée cette vérité, cette justesse que la raison exige,
ts, soit sensibles, soit intellectuels. La terre est ronde, voilà une pensée vraie : elle marque le rapport et la convenance q
terre et l’idée de rondeur. Le menteur n’est pas estimable, voilà une pensée vraie : elle marque la disconvenance et l’opposit
’il y a entre l’idée de menteur et l’idée d’estime. » La plupart des pensées qui forment le tissu du discours n’ont d’autre mé
ont d’autre mérite que la vérité et la justesse. Mais il est quelques pensées d’élite qui brillent dans les pages des bons écri
s se distinguent par leur simplicité, leur grâce ou leur grandeur. [ Pensées remarquables par le caractère ou la signification
sées remarquables par le caractère ou la signification.] Parmi les pensées , les unes sont simples, naturelles, naïves, fines
fausses, gigantesques, etc. Ces dernières doivent être rejetées. 1° Pensées simples La pensée simple est celle qui s’offre
etc. Ces dernières doivent être rejetées. 1° Pensées simples La pensée simple est celle qui s’offre naturellement à l’es
la fable du lapin et la sarcelle : L’amitié donne du courage. 2° Pensées naturelles Les pensées naturelles sont peu dif
rcelle : L’amitié donne du courage. 2° Pensées naturelles Les pensées naturelles sont peu différentes des pensées simpl
Pensées naturelles Les pensées naturelles sont peu différentes des pensées simples : elles sont renfermées dans le sujet et
ère Pour le mal que l’on souffre est un soulagement. Florian. 3° Pensées naïves Les pensées naïves sont des pensées don
on souffre est un soulagement. Florian. 3° Pensées naïves Les pensées naïves sont des pensées dont le sel et la finesse
ement. Florian. 3° Pensées naïves Les pensées naïves sont des pensées dont le sel et la finesse sont cachés sons un air
e serviteur lui répondit aussitôt : J’y avais songé, madame. 4° Pensées fines Les pensées fines déguisent par un tour
dit aussitôt : J’y avais songé, madame. 4° Pensées fines Les pensées fines déguisent par un tour adroit un sentiment o
i perdrait à se montrer dans tout son jour. La Fontaine est rempli de pensées fines et spirituelles. Nous citerons entre autres
un que ce nom,             Rien n’est plus rare que la chose. 5° Pensées délicates Les pensées délicates flattent le cœ
  Rien n’est plus rare que la chose. 5° Pensées délicates Les pensées délicates flattent le cœur par quelque chose d’un
Il a beau parcourir la terre, Il est toujours dans ses États. 6° Pensées tendres La pensée tendre est celle qui exprime
a terre, Il est toujours dans ses États. 6° Pensées tendres La pensée tendre est celle qui exprime un sentiment doux et
sa défense Que les pleurs de sa mère e t que son innocence. 7° Pensées agréables Les pensées agréables présentent des
rs de sa mère e t que son innocence. 7° Pensées agréables Les pensées agréables présentent des idées aimables, peignent
s les lupins Plus gais qu’auparavant retenir sous mes mains. 8° Pensées gracieuses Les pensées gracieuses inspirent je
’auparavant retenir sous mes mains. 8° Pensées gracieuses Les pensées gracieuses inspirent je ne sais quoi de doux et d
charmante pièce de vers dans le vol. II, nº 5. Racan termine par une pensée gracieuse les vers suivants sur Marie de Médicis 
z point les fleurs : Il en renaît assez sous les pas de Marie. 9° Pensées enjouées La pensée enjouée a quelque chose de
en renaît assez sous les pas de Marie. 9° Pensées enjouées La pensée enjouée a quelque chose de plus riant que les pré
……… Dieu prodigue ses biens À ceux qui font vœu d’être siens. 10° Pensées vives Les pensées vives sont celles qui peigne
biens À ceux qui font vœu d’être siens. 10° Pensées vives Les pensées vives sont celles qui peignent d’un seul trait da
ur brièveté : c’est un trait de lumière. Racine a exprimé ainsi cette pensée de l’Écriture sainte, sur le bonheur passager de
ci de Job : « La vie de l’homme sur la terre est un combat. » 11° Pensées hardies La pensée est hardie, lorsque l’objet
e l’homme sur la terre est un combat. » 11° Pensées hardies La pensée est hardie, lorsque l’objet dont elle est l’image
Et de ses propres mains déchire ses entrailles. Les Horaces. 12° Pensées neuves Les pensées neuves sont des pensées con
s déchire ses entrailles. Les Horaces. 12° Pensées neuves Les pensées neuves sont des pensées connues, présentées sous
. Les Horaces. 12° Pensées neuves Les pensées neuves sont des pensées connues, présentées sous une forme nouvelle pour
présentées sous une forme nouvelle pour les rajeunir. Telle est cette pensée si usée : la mort n’épargne personne, mais à laqu
on pouvaient s’écrire, vous tiriez ma lettre sur votre dos. » 13° Pensées brillantes Les pensées brillantes consistent d
s tiriez ma lettre sur votre dos. » 13° Pensées brillantes Les pensées brillantes consistent dans le choix d’une heureus
suivante, intitulée la Prière, se fait remarquer par une multitude de pensées brillantes et riches. La Prière Le roi brillant
ecture. — Voir la suite de cette pièce de vers. Vol. II, nº 6. 14° Pensées fortes, frappantes et énergiques La pensée est
Vol. II, nº 6. 14° Pensées fortes, frappantes et énergiques La pensée est forte, frappante et énergique, lorsqu’elle la
, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi. Où trouver des paroles et des pensées plus remarquables par leur énergie, et surtout pa
là entre les mains éternelles de sa colère et de sa justice. 15° Pensées grandes La pensée est grande, lorsque l’objet
ernelles de sa colère et de sa justice. 15° Pensées grandes La pensée est grande, lorsque l’objet qu’elle représente es
de comparaison qui en fait mieux sentir la grandeur. Telle est cette pensée d’Auguste, lorsque, après avoir appris la conspir
e d’un homme vertueux, l’un de nos poètes français a traduit ainsi sa pensée  : L’amitié d’un grand homme est un bienfait des
oment ; mais celle qu’on tire de la clémence est éternelle. » 16° Pensées magnifiques Si la pensée grande est revêtue d’
de la clémence est éternelle. » 16° Pensées magnifiques Si la pensée grande est revêtue d’expressions riches, pompeuse
ue d’expressions riches, pompeuses, poétiques, elle s’appellera alors pensée magnifique. Sous ce rapport, elle appartiendra de
à nous occuper un peu plus tard. Voici cependant quelques exemples de pensées magnifiques. J.-B. Rousseau, dans une pièce de ve
porte le tonnerre, Tu parais, tu souris et consoles la terre. 17° Pensées nobles Boileau a dit avec raison dans une de s
a vertu doit donc accompagner la noblesse ; et c’est pour cela qu’une pensée noble ne peut sortir que d’un cœur vertueux ; ell
lui cause en même temps un plaisir mêlé d’admiration. Telle est cette pensée du bon roi Robert de France, lorsque douze person
ueur, qui rendit sur-le-champ à Porus la liberté et ses États. 18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en un
champ à Porus la liberté et ses États. 18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en une idée, ou une suite d’i
tellement qu’elles nous arrachent un cri d’admiration. Telle sont les pensées suivantes : Chez les païens tout était Dieu, exc
tout était Dieu, excepté Dieu lui-même. (Bossuet.) Remarquons que la pensée peut être sublime, quoiqu’elle soit exprimée avec
son cœur. Lecture. — Aux Nymphes de Vaux. Vol. II, nº 7. Autant les pensées dont nous venons de nous occuper jettent d’éclat
s occuper jettent d’éclat sur les productions de l’esprit, autant les pensées suivantes les ternissent et demandent à être soig
et demandent à être soigneusement bannies du style. Ce sont : 1° les pensées basses, communes ou triviales, qui n’offrent à l’
nobles, de mauvais goût et indignes du sujet que l’on traite ; 2° les pensées fausses ou celles qui ne sont point conformes à l
es qui ne sont point conformes à la vérité, à la justesse ; et 3° les pensées gigantesques ou celles qui dépassent la limite de
a limite de la réalité, de l’ordinaire, du possible. Section I. —  Pensées , qui doivent leur charme à l’expression Toutes
on I. — Pensées, qui doivent leur charme à l’expression Toutes les pensées dont nous venons de faire l’énumération sont rema
de valeur que par la manière dont elles sont exprimées : ce sont des pensées ordinaires, mais qui doivent leur charme à l’expr
doit, recourir aux agréments du style. Rien n’est plus simple que les pensées suivantes ; mais l’expression les relève, leur do
mme est changeant » le fait en des termes choisis qui embellissent sa pensée . L’homme est dans ses écarts un étrange problème
moire de tous, et qu’il sera ainsi plus facile de comparer toutes les pensées qui entrent dans ce morceau avec celles qui compo
naissons cependant que le récit de Pradon se recommande par de belles pensées qu’il ne doit point à Racine, telles que celle-ci
re que Racine a été quelque fois égalé par Pradon sous le rapport des pensées , il l’est aussi de reconnaître combien le second
ogues qui constituent ces deux pièces de poésie. Section II. — Des Pensées , considérées dans les rapports qu’elles ont entre
rattachent à chaque idée principale. Pour harmoniser ces différentes pensées entre elles, pour qu’il y règne un accord parfait
son attention sur trois points principaux, qui sont : 1° L’accord des pensées entre elles pour donner au sujet l’unité ; 2° La
ées entre elles pour donner au sujet l’unité ; 2° La transition d’une pensée à l’autre ; 3° La gradation. 1° Accord des Pens
transition d’une pensée à l’autre ; 3° La gradation. 1° Accord des Pensées , ou Unité Lorsqu’il s’agit d’unir plusieurs pe
1° Accord des Pensées, ou Unité Lorsqu’il s’agit d’unir plusieurs pensées , la première condition, c’est qu’elles soient d’a
produire sur l’esprit une seule impression, il faut donc rejeter les pensées qui ne seraient point utiles au sujet dont on s’o
sujet dont on s’occupe. La Bruyère veut définir le Distrait : chaque pensée est un trait caractéristique de la distraction, e
’on nomme liaison ou transition. La liaison est l’art d’enchaîner les pensées  ; la transition est l’art de passer de l’une à l’
it de l’écrivain, et qui n’est saisissable que dans la succession des pensées qu’il exprime. Cette liaison est sœur : de l’unit
sœur : de l’unité : elle fait adhérer les unes aux autres toutes les pensées dont se compose le tissu du discours. Ainsi Bossu
es réunies, c’est un rapport de gradation, un certain arrangement des pensées tel que les pensées soient disposées selon leur d
rapport de gradation, un certain arrangement des pensées tel que les pensées soient disposées selon leur degré de force ou de
sein de votre gloire cette âme qui bientôt n’eût été occupée que des pensées de votre éternité ; recevez ces désirs qui vous l
         Notre laitière ainsi troussée          Comptait déjà dans sa pensée Tout le prix de son lait, en employait l’argent ;
2 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût. Ainsi les pensées nobles, les sentiments élevés exprimés avec digni
à nos principales facultés, sont tous indiqués plus haut. Ce sont les pensées , qui naissent de l’intelligence ou du jugement ;
n, les mots, qui servent à exprimer les images, les sentiments et les pensées , et qui leur donnent une grande valeur si l’écriv
divisions de ce chapitre. Ainsi, nous examinerons ce qui concerne les pensées , les sentiments, les images et les mots. De là qu
les images et les mots. De là quatre articles. Article Ier. Des pensées . 34. Comment peut-on définir la pensée ? La
s. Article Ier. Des pensées. 34. Comment peut-on définir la pensée  ? La pensée (de pensata, fait de pensare, peser,
Ier. Des pensées. 34. Comment peut-on définir la pensée ? La pensée (de pensata, fait de pensare, peser, examiner) es
ompare, afin de porter un jugement sur leurs rapports. On voit que la pensée ne diffère guère de ce qu’on nomme en logique jug
s que l’écrivain doit soigner le fond et la forme. En littérature, la pensée peut donc se définir : l’expression convenable du
ir : l’expression convenable du jugement porté par l’intelligence. La pensée est la première faculté de l’homme, et l’art d’ex
La pensée est la première faculté de l’homme, et l’art d’exprimer les pensées est le premier des arts. 35. Qu’est-ce que l’idée
e se forme d’une chose quelconque. L’idée est donc le fondement de la pensée . Il serait en effet impossible de porter un jugem
it pas la notion dans l’esprit. 36. Faites connaître les qualités des pensées . Les qualités des pensées sont générales ou esse
rit. 36. Faites connaître les qualités des pensées. Les qualités des pensées sont générales ou essentielles, et particulières
tères du style. Les qualités générales que la raison exige dans toute pensée comme dans le discours, sont la vérité et la clar
otest, videndum esse ut vera sit, deinde ut perspicua. La vérité des pensées est un guide qui empêche de s’égarer dans le pays
plaire, à intéresser et à attacher, il faut s’efforcer de donner aux pensées l’espèce de beauté propre aux objets qu’elles rep
force, la majesté et la sublimité. 37. En quoi consiste la vérité des pensées  ? Une pensée est vraie quand elle représente tel
té et la sublimité. 37. En quoi consiste la vérité des pensées ? Une pensée est vraie quand elle représente telle qu’elle est
ture n’est véritable qu’autant qu’elle est ressemblante. De même, une pensée n’est vraie que lorsque l’image qu’on se forme d’
ment avec ses propriétés. Quand on dit : Dieu est bon, on exprime une pensée vraie, parce qu’elle marque le rapport et la conv
ion qui se trouve entre l’idée de méchant et celle de bonheur ; et ma pensée est encore vraie, parce que les cœurs pervers ne
aie, parce que les cœurs pervers ne sont pas heureux. La vérité de la pensée consiste donc à unir son objet à ce qui a de la c
pposé. 38. Y a-t-il une différence entre la vérité et la justesse des pensées  ? Une pensée est plus ou moins vraie, selon qu’e
t-il une différence entre la vérité et la justesse des pensées ? Une pensée est plus ou moins vraie, selon qu’elle est plus o
n objet. La conformité entière est ce qu’on appelle la justesse de la pensée . La pensée est donc juste quand elle représente l
conformité entière est ce qu’on appelle la justesse de la pensée. La pensée est donc juste quand elle représente l’objet avec
présente l’objet avec précision et dans toute son étendue ; c’est une pensée vraie sous quelque face qu’on la considère. On tr
une pensée vraie sous quelque face qu’on la considère. On trouve une pensée pleine de justesse dans le second vers de l’épigr
emier meurt, tu fuis ; le second fuit, tu meurs. On dit aussi qu’une pensée est juste quand elle est bien liée au sujet que l
t qu’elle n’offre rien de discordant, de disparate. — La justesse des pensées est plus ou moins frappante, selon le choix des e
vent être justes elles-mêmes, c’est-à-dire convenir parfaitement à la pensée . 39. Quand la pensée est-elle fausse ? La pensée
s-mêmes, c’est-à-dire convenir parfaitement à la pensée. 39. Quand la pensée est-elle fausse ? La pensée est fausse lorsqu’el
r parfaitement à la pensée. 39. Quand la pensée est-elle fausse ? La pensée est fausse lorsqu’elle unit deux idées qui s’excl
ortir, Mais plus beau d’y rentrer avec le repentir, il a exprimé une pensée vraie dans le premier vers, tandis que celle du s
beau encore de n’en point commettre. 40. Qu’est-ce que la clarté des pensées  ? La clarté consiste dans la vue nette et distin
ste dans la vue nette et distincte de l’objet qu’on se représente. La pensée étant une image que l’esprit forme en lui-même, d
tre objet, et qu’à l’aide de l’expression le lecteur puisse saisir la pensée et la concevoir telle qu’elle était dans l’esprit
e sur Didon se distingue autant par la clarté que par la vérité de la pensée . Le défaut opposé à la clarté est l’obscurité qui
ntière absorption de la nature dans l’humanité. 41. Qu’est-ce qu’une pensée simple ? La pensée simple est celle dont l’objet
la nature dans l’humanité. 41. Qu’est-ce qu’une pensée simple ? La pensée simple est celle dont l’objet n’a rien de relevé
t un modèle accompli. — Vauquelin de La Fresnaye, pour exprimer cette pensée  : On fait plus de cas des richesses que de la sc
étudier, Ce que tu sais ne vaut pas un denier. 42. Qu’est-ce que la pensée naturelle ? La pensée naturelle est celle qui se
s ne vaut pas un denier. 42. Qu’est-ce que la pensée naturelle ? La pensée naturelle est celle qui se rapporte entièrement e
. Quels sont les défauts opposés à la simplicité et au naturel ? Les pensées simples et naturelles ne doivent être ni communes
s simples et naturelles ne doivent être ni communes ni affectées. Les pensées trop communes et trop vulgaires n’offrent pas ass
ar une tournure élégante. C’est ainsi que La Fontaine a embelli cette pensée vulgaire : La tristesse ne dure pas toujours : S
ôté, Boileau a su donner de l’élégance et de l’agrément à cette autre pensée , déjà relevée par Horace, et qui est très commune
monte en croupe et galope avec lui. L’affectation se trouve dans les pensées lorsqu’elles dégénèrent en jeux de mots, et lorsq
et lorsqu’elles sont prises de trop loin. Quoi de plus affecté que la pensée exprimée dans les vers suivants, où le P. Lemoine
feu de son cœur lui fait mépriser l’eau. Il en est de même de cette pensée par laquelle Pline le Jeune rappelle la libéralit
quidem sæpè, sed gloriæ nostræ nunquam largior fluxit. 44. Quand la pensée est-elle naïve ? La pensée est naïve quand elle
træ nunquam largior fluxit. 44. Quand la pensée est-elle naïve ? La pensée est naïve quand elle cache, sous un air simple et
sprit ne paraît point avoir cherchés. La pièce suivante finit par une pensée d’une naïveté charmante : Un boucher moribond, v
faire. — Hélas ! dit-elle, j’y pensais. Il ne faut pas confondre la pensée naïve avec la pensée naturelle. Toute pensée naïv
-elle, j’y pensais. Il ne faut pas confondre la pensée naïve avec la pensée naturelle. Toute pensée naïve est naturelle ; mai
ne faut pas confondre la pensée naïve avec la pensée naturelle. Toute pensée naïve est naturelle ; mais toute pensée naturelle
ec la pensée naturelle. Toute pensée naïve est naturelle ; mais toute pensée naturelle n’est pas naïve, parce que le naturel p
ts voisins de la naïveté. Remarquons d’abord que si la naïveté de la pensée est de nature à plaire, il n’en est pas de même d
n d’une femme. Un autre défaut voisin de la naïveté consiste dans les pensées basses et triviales qui sont le résultat d’instin
faim. — Ce proverbe : Chat échaudé craint l’eau froide, renferme une pensée on ne peut plus triviale. 46. Qu’appelle-t-on pen
de, renferme une pensée on ne peut plus triviale. 46. Qu’appelle-t-on pensée fine ? La pensée fine est celle qui ne représent
ensée on ne peut plus triviale. 46. Qu’appelle-t-on pensée fine ? La pensée fine est celle qui ne représente l’objet qu’en pa
ménager le plaisir de deviner le reste. Elle aime le mystère ; et une pensée qui n’a rien de mystérieux, c’est-à-dire qui se m
vue, n’est pas fine, quelque spirituelle qu’elle soit d’ailleurs. La pensée fine est très souvent satirique : elle appartient
tits défauts que pour persuader que nous n’en avons pas de grands. La pensée veut la solitude, et l’art de parler, les assembl
mbre de concurrents. De Lévis. 47. Qu’est-ce que la délicatesse des pensées  ? La délicatesse des pensées ressemble à la fine
. 47. Qu’est-ce que la délicatesse des pensées ? La délicatesse des pensées ressemble à la finesse en ce qu’elle laisse aussi
le s’en distingue en ce que le cœur y a plus de part que l’esprit. La pensée délicate cherche à plaire ; elle cause une douce
oiqu’elle serve aussi à ménager la sensibilité dans les reproches. La pensée qui termine les vers suivants de Racine, dans l’I
ent, on se perd dans ses idées ; et, croyant mettre sur le papier une pensée délicate, on n’y jette que des mots dépourvus de
L’esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. 49. Qu’est-ce qu’une pensée gracieuse ? La pensée gracieuse est celle qui in
voir gâte celui qu’on a. 49. Qu’est-ce qu’une pensée gracieuse ? La pensée gracieuse est celle qui inspire je ne sais quoi d
x, de riant et d’agréable qui fait sourire de plaisir. La grâce de la pensée peut venir de la nature des objets qui plaisent p
de la manière dont ils sont présentés et décrits. Le plus souvent les pensées gracieuses tirent leur agrément des choses qui fl
rs, la lumière, les ruisseaux, les fictions ingénieuses. Telle est la pensée qui termine ces vers de Racan sur Marie de Médici
cœli…… super gramina , l’hymne de l’Enfant à son réveil, et ces deux pensées de Vauvenargues : Les premiers jours du printemp
fruit du travail est le plus doux des plaisirs. 50. Qu’est-ce qu’une pensée vive ? La pensée est vive quand l’objet qu’elle
st le plus doux des plaisirs. 50. Qu’est-ce qu’une pensée vive ? La pensée est vive quand l’objet qu’elle représente se pein
l’objet qu’elle représente se peint d’un seul trait dans l’esprit. La pensée vive jaillit comme une étincelle, et frappe comme
erni juvenes, magnorum exercituum animos gerentes, concurrunt. Cette pensée est très vive. Il en est de même des suivantes :
sance, semblait être devenu un temple d’idoles. 51. Qu’est-ce qu’une pensée éclatante et brillante ? La pensée brillante est
e d’idoles. 51. Qu’est-ce qu’une pensée éclatante et brillante ? La pensée brillante est celle qui joint à la solidité d’une
llante ? La pensée brillante est celle qui joint à la solidité d’une pensée vive des couleurs plus éclatantes et des images p
e vive des couleurs plus éclatantes et des images plus frappantes. La pensée qui a de l’éclat rappelle ces ouvrages de l’art d
t de s’épanouir aux premiers rayons du soleil. Voici deux exemples de pensées brillantes : Les premiers feux de l’aurore ne so
ontre-poids à la hache révolutionnaire. Chateaubriand. 52. Quand la pensée est-elle hardie ? La pensée est hardie lorsqu’el
tionnaire. Chateaubriand. 52. Quand la pensée est-elle hardie ? La pensée est hardie lorsqu’elle présente les objets avec d
nem nubium, similis ero Altissimo. Isaïe, xiv. 53. Qu’est-ce que la pensée forte ou énergique ? La pensée forte ou énergiqu
o. Isaïe, xiv. 53. Qu’est-ce que la pensée forte ou énergique ? La pensée forte ou énergique est celle qui renferme un gran
ns, ferociamque animi, quam habuerat vivus, in vultu retinens. Cette pensée a été imitée par Chateaubriand, dans les Martyrs 
mment A qui dévorerait ce règne d’un moment. 54. En quoi consiste la pensée majestueuse ? Une pensée est majestueuse, noble
règne d’un moment. 54. En quoi consiste la pensée majestueuse ? Une pensée est majestueuse, noble ou magnifique, quand elle
ans traits extraordinaires et éblouissants. Ce qui la distingue de la pensée sublime, c’est qu’elle est l’expression d’une gra
, ou qui, par l’emploi de termes emphatiques, veut faire paraître les pensées plus élevées et plus nobles qu’elles ne le sont e
cœlum, Sidera pro facibus, pro lacrymis maria. 55. Qu’est-ce que la pensée sublime ? La pensée sublime est celle qui, par l
cibus, pro lacrymis maria. 55. Qu’est-ce que la pensée sublime ? La pensée sublime est celle qui, par la grandeur extraordin
il semble qu’elle ne puisse aller. Nous citerons un certain nombre de pensées sublimes, en commençant par l’Écriture : Ego sum
i l’éternité devant moi. 56. Quel est le défaut voisin du sublime de pensée  ? Il ne faut pas confondre la pensée sublime ave
le défaut voisin du sublime de pensée ? Il ne faut pas confondre la pensée sublime avec celle qui n’a qu’une apparence de gr
jamais que de l’enflure : la force de l’expression s’évanouit, si la pensée est trop faible ou trop légère pour y donner pris
it qu’un élément. 57. Quelle est la règle à suivre pour l’emploi des pensées  ? Jouvency, qui demande que toute pensée soit vr
à suivre pour l’emploi des pensées ? Jouvency, qui demande que toute pensée soit vraie et claire, veut encore qu’elle soit pr
ère que l’on traite ; et rien n’est moins raisonnable que d’avoir des pensées sublimes dans un sujet qui n’en demande que de mé
sées sublimes dans un sujet qui n’en demande que de médiocres, ou des pensées délicates et gracieuses quand on a pour but d’eff
r but d’effrayer. La convenance, tel est donc le mérite essentiel des pensées . Article II. Des sentiments. 58. Qu’es
èce de composition. 59. Comment les sentiments se distinguent-ils des pensées  ? C’est avec raison que l’on distingue les senti
es pensées ? C’est avec raison que l’on distingue les sentiments des pensées . Les pensées occupent l’intelligence où elles pre
C’est avec raison que l’on distingue les sentiments des pensées. Les pensées occupent l’intelligence où elles prennent naissan
Dans ce cas, ils les regardent comme étant une espèce particulière de pensées . Mais alors ce sont des pensées où le sentiment e
omme étant une espèce particulière de pensées. Mais alors ce sont des pensées où le sentiment est tellement prédominant, qu’ell
ite le rôle important de la sensibilité lorsqu’il a dit : Les grandes pensées viennent du cœur. 60. Quelles sont les différente
60. Quelles sont les différentes qualités des sentiments ? Comme les pensées , les sentiments ont des caractères généraux ou es
à dire sur la convenance des sentiments ? Les sentiments, comme les pensées , doivent toujours convenir au sujet que l’on trai
l’on se propose. Des sentiments élevés et sublimes, comme de grandes pensées , s’accorderaient mal avec un sujet ordinaire ou b
le ne s’accommoderait pas plus de sentiments naïfs et délicats que de pensées fines et gracieuses. Nous devons ajouter que, mal
gracieuses. Nous devons ajouter que, malgré la distinction réelle des pensées et des sentiments, les diverses nuances qu’on y r
n mot, de représentation sensible qui, pour donner de la couleur à la pensée , une forme à l’idée, et rendre un objet sensible
? Les images sont claires et justes quand elles présentent, entre la pensée et l’objet physique qui sert de point de comparai
le seul de tous les sens dont les dégoûts semblent insoutenables à la pensée . 82. Les images doivent-elles être naturelles ?
mages ne sont-elles pas quelquefois sublimes ? Les images, comme les pensées et les sentiments, sont quelquefois sublimes, c’e
ole des montagnes de l’Ida jusque dans l’Olympe. Aussi rapide que la pensée de l’homme qui jadis a parcouru des contrées loin
eux. Bossuet présente une image sublime, lorsque à la suite de cette pensée citée plus haut : Tout était Dieu, excepté Dieu
l agrément l’idée reçoit de l’image. 87. Est-il permis de revêtir une pensée triviale d’une image pompeuse ? Ce n’est pas ass
dée ait besoin d’être embellie, il faut qu’elle mérite de l’être. Une pensée triviale, revêtue d’une image pompeuse ou brillan
génie, que le goût ménage et dirige. 88. Comment doit-on mélanger les pensées , les sentiments et les images ? Pour bien écrire
es ? Pour bien écrire, il faut mélanger d’une manière convenable les pensées , les sentiments et les images. C’est par ce moyen
. Article IV. Des mots 89. Que faut-il pour bien rendre sa pensée  ? Pour bien écrire, avons-nous dit, il faut bien
ntir, et bien rendre. Nous avons étudié en détail ce qui concerne les pensées et les sentiments, c’est-à-dire ce qu’il faut pou
r et pour bien sentir. Nous avons ensuite examiné l’art de peindre la pensée ou les images ; et par là nous avons commencé à é
ien peindre, d’après La Bruyère et Fénelon. Mais, pour bien rendre sa pensée , s’il est bon de la peindre au moyen des images,
valoir. Sans la forme, en effet, qui donne un vêtement convenable aux pensées , aux sentiments et aux images, on ne pourra se fl
ue l’usage le meilleur et le mieux établi a exclusivement adaptés aux pensées que l’on veut exprimer. Parmi les différentes exp
Parmi les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées , dit La Bruyère, il n’y en a qu’une qui soit la b
tout ce qui ne l’est point est faible. Les mots sont le portrait des pensées  : un terme propre, ajoute Domairon, rend l’idée t
s mêmes mots, lorsque réunis et combinés entre eux, ils expriment une pensée et forment un sens complet. Cette réunion de mots
de mots disposés selon certaines règles, et présentant à l’esprit une pensée pleinement énoncée. 99. Quelles sont les qualités
102. Quand la phrase est-elle claire ? La phrase est claire quand la pensée qu’elle renferme est facile à comprendre. La clar
e toutes les superfluités, pour ne présenter que l’exacte copie de la pensée qu’on veut énoncer. La précision demande donc l’e
les plus justes, et la suppression de tout ce qui n’ajoute rien à la pensée . Pour écrire avec précision, il faut avoir des id
supprimer les expressions inutiles et superflues, mais à exprimer une pensée avec le moins de mots possible. C’est une qualité
que le sujet le demande. Les deux exemples suivants expriment la même pensée . Dans le premier, elle est présentée avec une con
Ils font des vœux pour nous qui les persécutons. Dans le second, la pensée est développée avec une heureuse abondance qu’exp
e. La diffusion est une trop grande abondance de mots qui fait que la pensée se délaye dans des développements trop étendus, d
omplet et isolé. En certaines occasions, les parenthèses donnent à la pensée un air de vivacité qui la fait briller au passage
est une phrase dans une phrase, une manière vicieuse d’introduire une pensée que l’écrivain n’a pas l’art de mettre à sa place
qui tient à l’art de manier la langue, quelque chose de faux dans la pensée . Les phrases embarrassées, obscures et faibles, a
les mêmes défauts dans les idées qu’elles expriment. Le langage et la pensée agissent et réagissent mutuellement l’un sur l’au
ude dans la construction de ses phrases, apprend à en mettre dans ses pensées .
3 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
voulait. Ce mot signifie aujourd’hui la manière dont nous rendons nos pensées . Voyons d’abord en quoi elles consistent, et quel
ns son esprit la peinture d’un objet spirituel ou sensible. Ainsi les pensées sont les images des choses. La vérité est une qua
éritable, qu’autant qu’elle est ressemblante. Il en est de même d’une pensée  : elle n’est vraie dans l’esprit de celui qui écr
tte image le représente tout entier, dans toute son étendue, alors la pensée est vraie, de quelque côté qu’on la considère ; e
la considère ; et c’est ce qui en fait la justesse. Pour donner à une pensée cette vérité, cette justesse que la raison exige,
ts, soit sensibles, soit intellectuels. La terre est ronde. Voilà une pensée vraie : elle marque le rapport et la convenance q
t l’idée de rondeur. Le menteur n’est pas estimable. Voilà encore une pensée vraie : elle marque la disconvenance et l’opposit
l’opposition qu’il y a entre l’idée de menteur et l’idée d’estime. Pensées qui ont des agréments particuliers. Il y a des
’estime. Pensées qui ont des agréments particuliers. Il y a des pensées qui ont un caractère propre, on des agréments par
objet. Quand il est noble, grand, sublime, triste, gracieux, etc., la pensée l’est aussi. Les autres ont par elles-même des ag
la force, la hardiesse, la vivacité, la finesse, la naïveté, etc. La pensée est forte, lorsque l’objet qu’elle représente, fa
on visage pendant sa vie, y était encore empreinte . L’objet de cette pensée est la fierté, l’audace, l’air menaçant que nous
à ses yeux n’oserait balancer. Ces deux derniers vers renferment une pensée très forte, parce que l’objet qu’elle représente,
dats invincibles : dès qu’il paraît, on est assuré de la victoire. La pensée est hardie, lorsque l’objet, dont elle est l’imag
es faire embarquer avec nous, de les faire combattre à nos côtés ! La pensée est vive, lorsque l’objet qu’elle représente, se
ancent, portant en eux le courage de trois grandes armées . Voilà une pensée très vive. Galgacus, roi de Calédonie (aujourd’hu
à vos descendants . Que de choses renfermées dans ces deux mots ! La pensée est délicate, lorsque l’objet qu’elle représente,
que le reste puisse être aisément deviné. Le sens de cette espèce de pensées n’est ni bien visible, ni bien marqué. Il semble
soit permis d’être le père de la patrie, avant de le devenir . Cette pensée est très délicate : elle laisse plus de choses à
ez ces beaux vers de Racine, dans son Idylle sur la paix. La dernière pensée est pleine de délicatesse. Qu’il règne ce héros,
ue Marsd soit jardinier. Outre la délicatesse qui se trouve dans les pensées , il y en a une autre qui est dans les sentiments,
que c’est là te trahir, Fais-toi des ennemis que je puisse haïr. La pensée est naïve, quand l’objet qu’elle représente, s’of
-tu que j’en die ? Colas vivait, Colas est mort. Telle est encore la pensée de cette épitaphe, faite par Scarron. Ci gît qui
nnête homme ? Oh, non. Il y a cependant une certaine finesse dans la pensée de cette épitaphe, et surtout dans celle du quatr
ant : Voilà l’état où je serai dimanche. Il ne faut pas confondre la pensée naïve avec la pensée naturelle. Celle-ci représen
je serai dimanche. Il ne faut pas confondre la pensée naïve avec la pensée naturelle. Celle-ci représente toujours un objet
’a pas été bien facile à celui-ci de l’y voir et de l’en tirer. Toute pensée naïve est naturelle : mais toute pensée naturelle
voir et de l’en tirer. Toute pensée naïve est naturelle : mais toute pensée naturelle n’est pas naïve, parce que le naturel p
les mit en danger d’être prises ; leur grandeur les sauva . Voilà une pensée naturelle, tirée du fond de la chose, qui n’a abs
au ma fille devrait faire Ce que je fais maintenant sur le sien. Les pensées qui portent en elles-mêmes de l’agrément, n’ont p
l’écrivain. Les mots sonores et brillants affaibliraient souvent une pensée forte. Si vous ajoutez à une pensée hardie des ex
llants affaibliraient souvent une pensée forte. Si vous ajoutez à une pensée hardie des expressions magnifiques et pompeuses ;
fiques et pompeuses ; vous la rendrez outrée. Si vous embellissez une pensée naïve, une pensée vive, l’une et l’autre cesseron
s ; vous la rendrez outrée. Si vous embellissez une pensée naïve, une pensée vive, l’une et l’autre cesseront de l’être. Mon a
esseront de l’être. Mon ami n’est plus ; et je vis encore ! voilà une pensée vive. Si vous dites : mon ami est descendu dans l
lumière ! elle sera traînante ; elle aura perdu toute sa vivacité. Pensées relevées par l’expression. Il y a des pensées
oute sa vivacité. Pensées relevées par l’expression. Il y a des pensées qui n’ont par elles-mêmes d’autre mérite que celu
par elles-mêmes d’autre mérite que celui de la vérité. Ces sortes de pensées se présentent en foule à tout homme d’un sens dro
ais existé, du grand Alexandre : il fut le maître de la terre ; cette pensée n’aurait par elle-même rien de fort ni d’éclatant
dit, la terre se tut en sa présence ; et cette expression donne à la pensée de la vivacité, de l’énergie et de la grandeur. S
ans l’empire de l’Asie aux Romains : il avait une grande taille ; sa pensée aurait été commune. Mais en disant que ce capitai
juste, mais en même temps de plus simple et de plus commun que cette pensée , la mort n’épargne personne. Voyez comme Horace l
galement les palais des rois, et les cabanes des pauvres  ? Une autre pensée vraie, mais commune, et tout à fait dénuée d’agré
faire qu’une courte, mais assez importante observation concernant les pensées  ; c’est que le fond en est presque toujours le mê
e n’est que pour penser à vous. Voici comme Racine exprime ces mêmes pensées et ces mêmes sentiments. Mon arc, mes javelots,
former un son désagréable : car, comme le dit Boileau, La plus noble pensée Ne plaît point à l’esprit, si l’oreille est bless
agréables et badins. On peut conclure de ce que je viens de dire des pensées et du style en général, qu’il faut bien prendre g
sées et du style en général, qu’il faut bien prendre garde, quand les pensées ont en elles-mêmes des agréments, à ne pas les en
eux, sans que nous y fassions attention : telle doit être, suivant la pensée de Quintilien 2, la lumière qui brille dans un ou
ire entendre, d’une manière même à ne pouvoir n’être pas entendu. Une pensée a besoin d’être présentée dans tout son jour, pou
ême est vicieux. Il est donc du devoir de l’écrivain, de donner à ses pensées toute l’explication et toute la clarté qu’il faut
longtemps sur son sujet, le posséder pleinement ; arranger toutes ses pensées avec ordre, et les enchaîner si bien, qu’elles pa
aits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées . On a remarqué que les règles exactes de la lang
une faute légère, qui doit disparaître à la faveur de la beauté de la pensée . II. De la Convenance du Style. Asso
es expressions qui leur sont propres. Les paroles sont les images des pensées , comme celles-ci sont les images des objets. Elle
e celles-ci sont les images des objets. Elles doivent représenter les pensées aussi fidèlement, que celles-ci représentent les
résentent les choses. La même conformité qui doit se trouver entre la pensée et l’objet, doit se trouver aussi entre la parole
tre la pensée et l’objet, doit se trouver aussi entre la parole et la pensée . Attachons-nous donc à la propriété des termes, c
e, soit de vivacité, soit d’énergie, etc. Ceux-là sont faits pour une pensée qui est dans le même genre. C’est à la faveur de
qui est dans le même genre. C’est à la faveur de l’expression, qu’une pensée noble se montre dans toute sa noblesse, une pensé
expression, qu’une pensée noble se montre dans toute sa noblesse, une pensée vive dans toute sa vivacité, une pensée énergique
e dans toute sa noblesse, une pensée vive dans toute sa vivacité, une pensée énergique dans toute son énergie. Un terme propre
et distincte. Le style est uni, quand on n’y voit ni expressions, ni pensées bien remarquables ; facile, lorsqu’il ne sent poi
énergique, quand la justesse des expressions répond à la solidité des pensées . Le style est doux et insinuant, quand il fait co
essions simples, des idées choisies ; gracieux, quand il est plein de pensées délicates et de descriptions riantes ; élégant, l
urité, le plus grand vice du discours, vient de l’expression ou de la pensée même. Elle vient de l’expression, quand on arrang
l’auditeur la peine de rien éclaircir. Obscurité du style dans la pensée , ou galimatias et phébus. L’obscurité qui vien
ns la pensée, ou galimatias et phébus. L’obscurité qui vient de la pensée , est ce qu’on appelle du galimatias, ou du phébus
uvent que l’obscurité du style vient, non pas précisément du fond des pensées , mais du tour qu’on emploie pour les rendre. Ne n
bien à remarquer, nécessitée par le besoin réel d’exprimer une belle pensée , qui, sans cela, ne serait pas bien entendue.
endue. Enflure. L’Enflure du style consiste, ou à présenter des pensées simples et communes sous des expressions sonores
es ruines de ce nouvel univers, étaient une véritable enflure dans la pensée et dans l’élocution. Le même défaut a été remarqu
e de l’une et de l’autre. Ainsi les figures sont de certains tours de pensées et de paroles, qui font une beauté, un ornement d
ours. Cette définition convient aux figures de mots et aux figures de pensées . Les premières dépendent tellement des mots qui l
le moindre changement dans ces mots détruit la figure. Les figures de pensées , au contraire, dépendent uniquement de la manière
Répondez, cieux et mers, et vous, terre, parlez. Voilà une figure de pensées . Changez les expressions, retranchez, ajoutez, la
des rives de la Garonne, gagna le prix par les vers suivants, dont la pensée n’est pas moins ingénieuse qu’hyperbolique. Pour
portant de connaître d’une manière particulière. Quant aux figures de pensées , il y a un si grand rapport entre elles et les di
4 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
choix, l’arrangement et l’ornement des mots. C’est le vêtement de la pensée , si je puis m’exprimer ainsi. La définition donné
. Car, en parlant rigoureusement, l’élocution est l’énonciation de la pensée par la parole. Voilà pour l’orateur ; pour l’écri
il est possible, être si lumineuse qu’elle laisse constamment voir la pensée avec ses nuances ; mais cette règle n’est point a
lle-même. C’est l’effet de la perception intellectuelle. En ce cas la pensée est si bien amenée, que le lecteur l’a pressentie
que dépend la clarté du discours. La propriété consiste à rendre une pensée par le terme qui convient seul à cette pensée. Ce
é consiste à rendre une pensée par le terme qui convient seul à cette pensée . Cela n’est pas facile, il faut connaître à fond
, voilà ses plaisirs. O. B. [Justesse] 7° La justesse est à la pensée ce que la propriété est à l’expression. Il ne suf
as pour être clair de parler en termes propres, il faut encore que la pensée à exprimer ne puisse être contredite, en d’autres
La mort est inexorable, elle frappe le pauvre et le riche. Voilà une pensée juste que Malherbe a développée dans ses beaux ve
n propre compte. Défauts opposés à la clarté. [Obscurité des pensées ] 1° L’obscurité dans la pensée empêche un écri
s à la clarté. [Obscurité des pensées] 1° L’obscurité dans la pensée empêche un écrivain de s’exprimer clairement, il
i côtoie un torrent. V.H. Ces définitions sont obscures par défaut de pensée lucide dans leurs auteurs. Toutes deux sont du ga
un discours vide, confus, obscur, inintelligible. L’obscurité de ta pensée ne peut être évitée que par la méditation profond
mun aux jeunes gens qui veulent donner trop de développements à leurs pensées . Lucain met les paroles suivantes dans la bouche
sublime. L’affectation est l’opposé du naturel. Elle existe dans les pensées quand on va chercher au loin des idées qui sont é
rs de Troie avec ses dieux lares et sa famille, etc  — Affectation de pensée . Eh ! laissez là Priam, et parlez-nous de votre m
on dans les mots se nomme encore précieux ridicule. L’affectation de pensées est contraire à la clarté du récit ; l’affectatio
t de colère. (Ed. Q.) Que veut dire M. Ed. Q.... ? Pour découvrir sa pensée , on est obligé de faire ce long commentaire, — « 
a phrase est l’assemblage régulier des mots par lesquels on énonce sa pensée . Elle est simple quand elle est absolue par elle-
icative. Elle est déterminative, quand sa suppression dénaturerait la pensée . Ex.: La gloire qui vient de la vertu a un éclat
e langue en musique, et charment ainsi l’oreille en même temps que la pensée . [Choix des synonymes] 3° Le choix des syno
mples. Les figures sont des tours particuliers donnés aux mots et aux pensées . Pour être bonnes, elles doivent être l’effet du
été donné plutôt qu’un autre à ces tours particuliers des mots et des pensées  ? Condillac l’a dit. « C’est que ces tours semble
squ’elles rapprochent des idées plus éloignées. » Mais cette dernière pensée n’est vraie qu’autant que l’esprit peut facilemen
ouvent pour combattre. Les figures existent dans les mots ou dans les pensées . Dans le premier cas, le mot seul orne la figure 
t son introduction dans la langue au besoin d’exprimer promptement sa pensée . Elle donne au style un tour plus concis, qui ne
uelle on fait accorder un mot avec celui auquel il correspond dans la pensée , et non avec celui auquel il s’accorde dans la ph
— Être, au masculin ; la au féminin. L’article la se rapporte dans la pensée à la personne frappée par le malheur. 2° Il y a s
. 2° Il y a syllepse de nombre, quand les mots qui se rapportent à la pensée ne sont en rapport de nombres avec aucun des mots
.) Le peuple est au singulier ; ils, au pluriel, se rapporte dans la pensée aux gens qui vont en foule. 3° Vois-tu cette foul
n ne se rapporte à aucun mot précédent ; maison rallie très bien à la pensée des hommes pieux qui vont prier. 4°Allons dans l
e personne du pluriel ; mon, pronom possessif au singulier, a dans la pensée l’analogie intime existante entre celui qui parle
onspection. Il faut dans l’hyperbate que les rapports des mots et des pensées soient tellement unis, que l’esprit n’ait point à
voix.    (V.) La répétition donne quelquefois beaucoup de grâce à la pensée . Mais elle était du monde, où les plus belles ch
ession métaphorique que quand le mot propre ne suffit pas à rendre la pensée . Plus la métaphore est belle, quand elle est empl
iture est belle. Dans ces exemples et dans tous les cas analogues, la pensée de l’écrivain se porte plutôt sur la cause qui pr
métonymie, avec laquelle on la confond souvent. Dans la métonymie, la pensée de l’objet dont on change le nom existe indépenda
nte de l’objet qui fournit un autre nom. Dans la synecdoque, les deux pensées sont liées de manière à former un tout. Ainsi, qu
tinguer facilement une catachrèse d’une métaphore. V. Allégorie. —  Pensée cachée. 14. L’allégorie est une métaphore con
modérer en écrivant, parce que le talent peut très bien se passer de pensées exagérées. À force d’outrer une expression, on pe
exagérées. À force d’outrer une expression, on peut rendre fausse une pensée , et c’est un grand défaut dans le style. L’Ariost
rbole à l’esprit présente renversée La phrase naturelle et plaît à ta pensée . Le son qu’en se vidant rend un verre au long cou
du discours. Par un circuit adroit la Périphrase heureuse Embellit la pensée , ou la rend moins hideuse. L’Hypallage aide un m
thèse on fait, en phrases opposées Ressortir le mérite et l’éclat des pensées . L’Apostrophe affermit et rend plus véhément Le
eint. L’expolition sert à graver, pour ainsi dire, dans l’esprit une pensée frappante, en décomposant toutes ses nuances. Le
écomposant toutes ses nuances. Le lecteur arrêté malgré lui sur cette pensée , la retient plus surement. II. Accumulation.
omettre, celle-là ne saisit que les aspects les plus saillants d’une pensée . L’expolition peut renfermer ses détails dans plu
l homme ? Chaque mot indique une opération différente, et toutes ces pensées accessoires réunies autour de la pensée générale 
on différente, et toutes ces pensées accessoires réunies autour de la pensée générale : habileté dans l’art militaire, seraien
l’une à l’autre et presque sans s’en apercevoir. La gradation lie les pensées dans l’esprit et les expressions dans le discours
se reprendre quand il a prononcé un mot qui ne rend point du tout sa pensée , ou qui ne la rend qu’imparfaitement. L’artifice
une révolution qui avait renversé le monarque et le trône, exprime sa pensée par cette belle comparaison qui fait image. Comm
1° celle qui n’est que dans les mots ; 2° celle qui est toute dans la pensée  ; 3° celle qui est tout à la fois dans les mots e
la pensée ; 3° celle qui est tout à la fois dans les mots et dans les pensées . L’antithèse est dans les mots, lorsqu’en les cha
l’audace la crainte, la démence la raison. (Cic.) Elle est dans les pensées lorsqu’elle subsiste malgré le changement des mot
se, grandeur et néant ; voilà tout l’homme. Enfin, elle est dans les pensées et dans les mots, lorsque les deux oppositions pe
électriser. Quelques rhéteurs mettent encore au nombre des figures de pensées l’exténuation et l’exagération. La première est l
r emploi multiplié était un signe de la dégénérescence du goût. Cette pensée quoique exagérée contient un sens profond, et pou
s choses. Comme l’a dit Fénélon, la parole ne doit servir que pour la pensée , et la pensée que pour la vérité et la vertu. Peu
e l’a dit Fénélon, la parole ne doit servir que pour la pensée, et la pensée que pour la vérité et la vertu. Peu importerait d
la pensée que pour la vérité et la vertu. Peu importerait donc que la pensée fût exprimée plus ou moins figurément si elle ser
bien cachée qu’on ne l’aperçoit pas. Il faut donc  que la force de la pensée et du sentiment soit telle, qu’elle couvre la fig
st pas qu’il n’y ait un style sublime ; mais il est inséparable de la pensée sublime, sans laquelle il ne pourrait exister, et
us grande force de l’expression réunie à la plus grande hauteur de la pensée . Je prends sur moi cette définition qui n’est pe
on immortalité : elle aspire vers le Dieu qui lui a donné les grandes pensées et les sentiments généreux. Elle le remercie malg
nsible aux jeunes gens. Le sublime a deux parties bien distinctes, la pensée et l’expression. La pensée peut être sublime sans
sublime a deux parties bien distinctes, la pensée et l’expression. La pensée peut être sublime sans que l’expression le soit,
l’expression le soit, mais l’expression n’est jamais sublime sans la pensée  ; l’expression sera grande, majestueuse, noble, r
estueuse, noble, riche, etc,, mais pour être sublime, il lui faut une pensée sublime. D’un autre côté il faut, pour qu’il y ai
tellement forte qu’on ne puisse lui en substituer une plus forte. La pensée sublime se sent et ne se définit point ; l’expres
le offre d’un bout à l’autre un modèle de style sublime, parce que la pensée sublime raccompagne partout. Mais le sublime parf
e du chaos avec celle des choses cachées et couvertes de voiles. — La pensée est sublime, car il faut une puissance surhumaine
pour empêcher le sublime pariait. Sa puissance affermit les cieux. Pensée sublime encore. L’expression affermit n’est point
Et quel autre mot plus fort pourrait-on mettre à la place de sema… La pensée sublime et l’expression sublime sont jointes, et
ste Océan dans ses profonds abîmes Enferma ses flots orgueilleux. La pensée ne cesse pas d’être sublime, mais l’expression qu
récrée par l’image, en même temps qu’elle étonne par le sublime de la pensée . Si l’on veut maintenant examiner le fond de cett
essions plus fortes et plus simples, jointes à une telle sublimité de pensées  ? Le sublime prend sa source dans les grandes ima
se rencontrer dans toutes les grandes actions. Un trait héroïque a sa pensée profonde qui fait agir, et son langage n’a pas be
est déplacé. Si donc on trouve à l’improviste, remarquez ce mot, une pensée grande, généreuse, magnanime, qu’on se garde bien
bien près du style sublime ; il en diffère en ce que dans celui-ci la pensée ne peut cesser d’être sublime, tandis que dans ce
la pensée ne peut cesser d’être sublime, tandis que dans celui-là la pensée sublime peut s’évanouir pour faire place à une pe
ans celui-là la pensée sublime peut s’évanouir pour faire place à une pensée auguste, élevée, et toujours au-dessus des pensée
r faire place à une pensée auguste, élevée, et toujours au-dessus des pensées ordinaires de l’homme. Bossuet est l’orateur qui
indre à l’éclat de la forme, de la parole, la grandeur du fond, de la pensée , s’il sait présenter à l’esprit une belle image e
sit les expressions brillantes, les tours élégants, pour rehausser la pensée . Elle séduit, charme, éblouit ; elle recourt souv
plaisant. V. Noblesse. La noblesse est dans le fonds, quand la pensée présente un grand objet avec plus d’éclat que de
u’il Se plaint de sa grandeur qui rattache au rivage il exprime une pensée noble, rendue noblement. Si Bonaparte, au pied de
u en peu de mots, de telle sorte que, pour comprendre parfaitement la pensée , il faut appeler à son aide la réflexion. « En a
ince à ses soldats, songez à vos ancêtres et à vos descendants. » La pensée est exprimée avec concision, elle est profonde pa
synoptique suivant.   Le sublime. Comprend Comprend Dans la pensée . Dans l’expression. Ce qu’il y a de plus gran
ès-concis. VIII. Énergie. L’énergie exprime avec chaleur une pensée forte ou vive. Annibal, dit Florus, cherchait da
Florus, cherchait dans tout l’Univers un ennemi au peuple romain. La pensée est forte ; elle laisse voir la passion acharnée
aient ardemment A qui dévorerait ce règne d’un moment.    (Corn.) La pensée est vive, elle découvre l’ardeur de trois hommes
d’un empire ; mais l’expression accompagne par tout admirablement la pensée , et acquiert par le mot dévorerait une effrayante
e. Cette dernière lie la disposition des mots avec l’arrangement des pensées . Tantôt elle peint par le son l’idée qu’on exprim
gissant ainsi au tableau de Quinte-Curce le contraste magique de deux pensées extrêmes, car après fuyait, viendrait les innombr
araissent opposées et inconciliables, et qui présentent cependant une pensée très juste. C’est ainsi que Racine a dit : des m
souvienne donc qu’une épithète qui ne contribue en rien à donner à la pensée plus de force, plus de grâce, plus de mouvement,
e le style vivant et animé. Le chagrin ne dure pas toujours, est une pensée qui semble peu prêter à l’image, Lafontaine a su
prit, on intéresse le cœur, et on se fait lire avec plaisir. VIII. Pensées . On donne comme par excellence le nom de pens
laisir. VIII. Pensées. On donne comme par excellence le nom de pensées à celles qui sont énoncées dans une forme précise
inconvénients et de dangers si l’on n’a pas soin d’en être sobre. Les pensées , les maximes, les sentences, ont un air d’autorit
e qu’on sent, que de persuader ce qu’on pense. De plus, ces sortes de pensées ont un brillant qui leur est propre, et si elles
erver pour ce qui mérite d’en être revêtu. Celui qui cherche trop les pensées , risque de s’en permettre beaucoup de communes, d
à ajouter à ce langage du maître. Mais ce n’est pas le seul genre de pensées que je veux faire remarquer aux élèves. II est d’
re de pensées que je veux faire remarquer aux élèves. II est d’autres pensées qui ont des formes douces et pleines d’urbanité,
es d’urbanité, quand elles sont exprimées avec grâce. Telles sont les pensées fine, naïve, délicate et badine.   PENSÉE FINE. L
vec grâce. Telles sont les pensées fine, naïve, délicate et badine.   PENSÉE FINE. La finesse consiste dans l’art de s’emparer
ine.   PENSÉE FINE. La finesse consiste dans l’art de s’emparer d’une pensée ordinaire, et de lui donner une tournure qui semb
semble présenter un autre sens. On n’exprime pas alors directement sa pensée , mais on la laisse aisément apercevoir. C’est sur
n veut louer adroitement qu’il y a un mérite réel à bien exprimer une pensée fine. Il semble qu’on choque les convenances par
 ; il s’est exprimé finement en donnant un jour plein de charme à ces pensées  : Dieu sait comme les vers chez vous s’en vont c
omme on prend des villes. Le poète a exprimé avec finesse cette même pensée dans cet autre vers : Grand Roi cesse de vaincre
cet autre vers : Grand Roi cesse de vaincre ou je cesse d’écrire.   PENSÉE DÉLICATE. La délicatesse est la finesse du sentim
Pyrrhus. Mais au lieu de dire : je désire le voir, ce qui eut été une pensée naturelle, trop simplement exprimée, elle y ajout
dernier rapport, les paroles précédentes d’Andromaque renferment une pensée naïve autant que délicate. L’exemple suivant fera
ant ! Voilà l’état où je serai dimanche. On ne doit pas chercher les pensées naïves, elles naissent d’elles-mêmes et sans effo
choisir avec art la tournure qui rendra la naïveté plus saillante.   PENSÉE BADINE. Le badinage dans l’expression réussit à f
  PENSÉE BADINE. Le badinage dans l’expression réussit à faire d’une pensée trop sévère, une pensée piquante et enjouée. Les
inage dans l’expression réussit à faire d’une pensée trop sévère, une pensée piquante et enjouée. Les poètes sont des menteur
e pensée piquante et enjouée. Les poètes sont des menteurs, sera une pensée vraie quand il s’agira de fictions littéraires, m
jurieuse. Alors on n’oserait pas l’exprimer. Lafontaine en a fait une pensée badine, dans un vers qui passerait en toute occas
pression qui est le secret à trouver. C’est elle qui métamorphose les pensées sèches en pensées gracieuses ; éloigne l’odieux,
e secret à trouver. C’est elle qui métamorphose les pensées sèches en pensées gracieuses ; éloigne l’odieux, la dureté et l’aff
uit la grâce du style, tout en conservant l’austérité nécessaire à la pensée . IX. Transitions. Quand on a rassemblé ses
pressions seules, soit à certaines tournures adroites, soit enfin aux pensées elles-mêmes. La transition qui ne se sert que de
’est de rester cachée. La transition oratoire qui se déguise sous les pensées est la plus belle de ces trois sortes de transiti
ue, qu’on ne peut refuser d’admettre. La seconde ou mineure expose la pensée sujette  à contestation et qu’il faut prouver, si
smes ou arguments faux, malgré tout le coloris jeté habilement sur la pensée . Les procédés d’analyse ne doivent point effrayer
erbate dans le second : des méchants les complots, 3° Deux figures de pensées se remarquent dans les quatre vers ; le premier c
connaîtra d’abord que sous la simplicité de l’expression se cache une pensée majestueuse ; c’est ordinairement ce qui arrive q
mes choses à notre manière ; 6° quand on ne peut rendre exactement sa pensée , ou qu’il faudrait, pour le faire, un certain dév
acune commence ou finit ; 3° élaguons tous les ornements et voyons la pensée de l’auteur dans sa plus grande simplicité ; à ce
quelques mots. Le trivial. —  On est trivial quand on se sert de pensées et d’expressions rebattues et devenues trop commu
il faut sur ce point consulter l’usage et le goût. Remarquons qu’une pensée basse peut être relevée par la noblesse de l’expr
eusement. L’animal qui se nourrit de glands. L’ignoble. —  Les pensées sont ignobles quand elles blessent la vertu, la v
les figures, quand on les multiplie sans nécessité et sans motif. La pensée est forcée quand elle est recherchée et qu’elle m
es qui pourraient rendre un récit intéressant, c’est être sec dans la pensée . Quolibets. — Les pointes et jeux de mots,
quand on affecte d’être grand, noble, pathétique dans le style ou la pensée . On distingue deux sortes d’enflures : l’une cons
pensée. On distingue deux sortes d’enflures : l’une consiste dans des pensées simples et vulgaires qu’un esprit faux s’efforce
s idées ; l’emphatique, les images gigantesques disproportionnées aux pensées . Le style boursouflé est celui des déclamateurs.
édents et dans l’enflure. Ce sont les écrivains pauvres et faibles de pensées , bruyants et chaleureux d’expressions. Le peuple
fication. —  On tombe dans l’amplification quand on étend trop ses pensées , soit qu’on se méfie de l’intelligence du lecteur
ont des vœux pour nous qui les persécutons. Racine a exprimé la même pensée en style abondant : Adorant dans leurs fers le D
du moraliste, de l’historien ; il raisonne, discute, et enchaîne les pensées par des transitions habiles ; l’orateur y a recou
euri] Style élégant. — Eviter la trop grande simplicité, orner sa pensée par d’heureuses figures et de belles images, rend
nt. Style fleuri. — Le style élégant fait ressortir et développe des pensées intéressantes ; c’est là son but et l’ornement n’
e dans les nuages, de vivre dans un air vaporeux où la nourriture (la pensée ) est trop rare ? Comment l’homme qui juge plutôt
son aide, quelle est la manière la plus propre à rendre élégamment sa pensée . C’est là un travail secondaire, si l’on veut, ma
ur le bien faire, on doit se souvenir que les mots doivent obéir à la pensée , et que celle-ci ne doit dans aucun cas être l’es
ur a l’accent saccadé, rompu, une marche chancelante ; elle égare ses pensées  ; son expression est comme abattue. Le plaisir (
ns le cours de la composition l’esprit se détend et que 1’aridité des pensées vous désespère, ne perdez pas votre temps en voul
. — 4. Métonymie. — 5. Synecdoque. — 6. Antonomase. III. — Figures de pensées  : 1re Espèce. — Figures par développement. — 1. E
plusieurs espèces de sublime : — le sublime de style. — Le sublime de pensée . — Le sublime d’expression ou de trait. — Le subl
is il est toujours le même, c’est-à-dire la plus grande hauteur de la pensée humaine.
5 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
us venons d’étudier le style dans ses éléments, c’est-à-dire dans les pensées , les sentiments, les images et les mots soit isol
ces mots, soient nécessitées par le besoin réel d’exprimer une belle pensée qui, sans cela, ne serait pas bien entendue. 117.
ntilien, cette qualité qui fait saisir sur-le-champ et sans effort la pensée exprimée par la parole. La clarté de l’expression
s, et surtout de la justesse, de la lucidité et de l’enchaînement des pensées . 119. Quelle est l’importance de la clarté du sty
pression. L’obscurité, qui fait qu’on ne saisit que difficilement la pensée exprimée par la parole, est le plus grand vice du
plus grand vice du discours. Ce défaut vient de l’expression ou de la pensée . L’obscurité vient de l’expression, quand on arra
ent aussi à rendre le style obscur. 121. D’où vient l’obscurité de la pensée  ? L’obscurité de la pensée vient de l’obscurité
obscur. 121. D’où vient l’obscurité de la pensée ? L’obscurité de la pensée vient de l’obscurité de l’esprit de l’écrivain.
de l’esprit de l’écrivain. Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais toujours embarrassées. Tan
servir du silence ? 122. Dans quel cas est-il permis d’obscurcir sa pensée  ? Dans certains cas, il est permis de donner à s
bscurcir sa pensée ? Dans certains cas, il est permis de donner à sa pensée un jour moins éclatant, et même de l’obscurcir en
telligible, à vous rendre utile, exprimant ainsi par une banalité une pensée très spirituelle. § III. — Du naturel. 123.
turel dans le style ? Le naturel se trouve dans le style lorsque les pensées , les images, les sentiments sont rendus avec aisa
les de style naturel. Outre les exemples déjà cités comme modèles de pensées et de sentiments naturels, nous mentionnerons les
elé une haie le suisse d’un jardin . Nous avons cité des exemples de pensées affectées, à l’article de la clarté et de la déli
pensées affectées, à l’article de la clarté et de la délicatesse des pensées . De toutes ces citations nous dirons avec Molière
une certaine élévation, une certaine délicatesse qui fait rejeter les pensées et les sentiments populaires et trop familiers, a
a dignité du style ? C’est la bassesse, qui consiste à présenter des pensées abjectes ou puériles, des images dégoûtantes, ou
iture et de sang , etc. Voici comment Amyot et Racine expriment cette pensée , que les forfaits des parents sont un triste héri
La convenance est une qualité par laquelle on assortit le style aux pensées , aux sentiments que l’on exprime, ainsi qu’aux ci
rmité et de produire l’ennui. En effet, dans un sujet quelconque, les pensées et les sentiments, n’ayant pas toujours le même d
es différents qu’il y a d’écrivains, de sujets, et pour ainsi dire de pensées , cependant comme toutes les matières que l’on tra
sans recherche, avec pureté, facilité et sans que l’art paraisse, les pensées , les sentiments et les images. 136. Expliquez cet
s mouvements de l’éloquence. Il plaît, il intéresse par la vérité des pensées , la justesse des expressions, la netteté et la pr
ingénue, mais raisonnable et gracieuse, avec laquelle on exprime des pensées , des sentiments qui échappent sans effort et sans
seau, c’est la très proche voisine de la bêtise. Da même que dans les pensées naïves il faut éviter ce qu’on appelle une naïvet
ix des mots, et surtout dans l’art de n’exprimer qu’une partie de ses pensées , pourvu toutefois que l’esprit du lecteur puisse
s variés dont elle est susceptible, les caractères qu’elle donne à la pensée par le choix, le mélange, l’assortiment des mots.
. Buffon regarde comme très opposé au mérite du style l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
rivaudage. Aux auteurs que nous avons signalés dans l’affectation des pensées comme atteints de ce défaut, nous joindrons Fonte
ion simple et naïve des choses délicatement senties, c’est-à-dire des pensées et des sentiments tendres et délicats. 147. Citez
t, il ne faut pas affecter de prodiguer les sentiments tendres et les pensées délicates, afin de ne pas lasser la sensibilité,
férente de ce qu’elle est en réalité, La Rochefoucauld, resserrant sa pensée , s’exprime en ces termes : L’esprit est souvent
ble, il faut qu’il serve à exprimer d’une manière claire et nette des pensées solides. § II. — Du style tempéré. 152. Qu
ire son principal mérite des richesses de l’art, c’est-à-dire que les pensées brillantes, les images pittoresques, les expressi
égance consiste, dit l’auteur des Synonymes français, dans un tour de pensée noble, poli et harmonieux, rendu par des expressi
peut exiger de l’élégance, c’est de ne pas énerver le sentiment ou la pensée  ; mais on ne doit pas s’attendre qu’elle donne de
rmonie des phrases, et plus encore de l’agrément, de la fraîcheur des pensées et de la délicatesse, de la douceur des sentiment
C’est d’abord l’affectation ou la recherche dans les sentiments, les pensées ou les expressions. Un autre abus du genre gracie
chesse du style ? La richesse du style consiste dans l’abondance des pensées , la variété et l’harmonie des tours, l’éclat des
e ? Le style sublime est celui qui, par la grandeur et l’énergie des pensées , la force et la noblesse des sentiments, la vivac
l’énergie du style ? L’énergie du style consiste dans la vigueur des pensées , dans la force des sentiments rendus avec une con
ques phrases courtes et isolées, comme nous l’avons vu en parlant des pensées et des sentiments énergiques, on la trouve encore
me, le style véhément doit unir la pompe et l’éclat à la célérité des pensées et des sentiments. Le défaut opposé à la véhémenc
agnificence ? La magnificence du style consiste dans la grandeur des pensées et dans la noblesse des sentiments unies à la viv
c’est l’enflure, dont nous avons parlé en traitant de la majesté des pensées . 176. Faites connaître des modèles. Nous trouvon
177. Qu’est-ce que le sublime proprement dit ? Le sublime est une pensée , un sentiment ou une image qui ravit, transporte
e qu’il frappe. Nous renvoyons, pour les détails et les exemples, aux pensées , aux sentiments et aux images sublimes. 178. Marq
vec le style sublime. Le style sublime exprime noblement une suite de pensées nobles, de sentiments élevés, d’images majestueus
t de la sublimité du style, car il est très simple, au moins pour les pensées et les sentiments, comme on peut le voir par les
tes  ? Aussi ces paroles ne sont-elles pas du style sublime ; mais la pensée qu’elles renferment est sublime, parce qu’elle es
que passer, il n’était déjà plus. Les cinq premiers vers offrent des pensées vraiment grandes, mais qui ne sont pas sublimes,
t au style sublime sans être du sublime. Le dernier vers présente une pensée sublime par elle-même : c’est là que se trouve ce
6 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
La rhétorique est l'art de bien dire : bien dire, c'est exprimer les pensées qui conviennent au sujet de manière qu'elles impr
ière partie. L'invention. L'invention est l'art de trouver les pensées , les raisonnements qui doivent composer le fond d
'invente pas toujours le sujet ; le plus souvent il n'invente que les pensées , les raisonnements qui conviennent au sujet. Les
digne d'être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu.
té est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. (Fénelon.) Ainsi,
apoléon, qui a fait la même chose ? — Les comparaisons développent la pensée et lui donnent de la force ou de la grâce ; mais
l'art de classer dans l'ordre le plus propre à les faire valoir, les pensées , les arguments fournis par l'invention. Il ne suf
fournis par l'invention. Il ne suffit pas que, dans un discours, les pensées soient justes et clairement rendues, Il faut que
e maintenant, et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée . Un effroyable cri, sorti du fond 1 des flots, D
oisième partie. L'élocution. L'élocution est l'expression de la pensée par la parole ; elle a pour objet le choix et l'a
L'expression est propre ou figurée ; et le style doit être, selon la pensée , simple, tempéré ou sublime. Le tour doit être fa
ées par les règles du langage, et que les expressions conviennent aux pensées . La clarté du style veut que l'on évite les cons
a précision n'emploie que les termes nécessaires à l'expression de la pensée  ; et, dans le concours de plusieurs termes elle c
berceau. (Mme Tastu.) Les sons doivent être doux ou rudes selon la pensée ou l'image. Quelle douce harmonie, et surtout, qu
e faire connaître ces trois caractères principaux, nous parlerons des pensées auxquelles ils sont comme inhérents. Des pens
us parlerons des pensées auxquelles ils sont comme inhérents. Des pensées . Les pensées sont naturelles, naïves, agréable
pensées auxquelles ils sont comme inhérents. Des pensées. Les pensées sont naturelles, naïves, agréables, délicates, no
ves, agréables, délicates, nouvelles, nobles, fortes ou sublimes. Les pensées naturelles sont puisées dans la nature : elles on
ées dans la nature : elles ont une simplicité qui les fait aimer. Les pensées naïves ont une ingénuité qui éloigne la défiance
il à Caron ; Que faites-vous ?  — Ma foi, j'écoute ! L'agrément des pensées vient des objets qu'elles présentent à l'esprit.
ment des pensées vient des objets qu'elles présentent à l'esprit. Les pensées délicates cachent, sous une gaze fine, le sens qu
lles renferment, pour que nous puissions facilement le découvrir. Les pensées nouvelles sont celles que l'on a nouvellement ima
sont celles que l'on a nouvellement imaginées ; mais on appelle aussi pensées nouvelles celles qui sont exprimées d'une manière
nsées nouvelles celles qui sont exprimées d'une manière nouvelle. Les pensées nobles ont un caractère de grandeur ou de désinté
nsées nobles ont un caractère de grandeur ou de désintéressement. Les pensées fortes ont une véhémence ou une solidité qui fait
ont une véhémence ou une solidité qui fait une forte impression. Les pensées sublimes sont des modèles parfaits du beau ; elle
s du beau ; elles élèvent l'âme ou la frappent comme un éclair. Cette pensée de Moïse est sublime : Dieu dit : que la lumière
ût ! répond ce père indigné. De la période. La période est une pensée principale qui, avec les pensées accessoires qui
De la période. La période est une pensée principale qui, avec les pensées accessoires qui en dépendent, forme un sens qui n
rmine qu'au dernier repos, lequel est commun à toutes. Chacune de ces pensées prise séparément se nomme membre de période. C'es
milières, des mémoires, de certains dialogues, etc. ; il convient aux pensées naturelles et aux pensées naïves. Les expressions
certains dialogues, etc. ; il convient aux pensées naturelles et aux pensées naïves. Les expressions propres désignent ce pour
ogues, de la fable, de l'églogue, de l'idylle, etc. ; il convient aux pensées agréables, et, ordinairement, aux pensées délicat
lle, etc. ; il convient aux pensées agréables, et, ordinairement, aux pensées délicates et aux pensées nouvelles. Exemple : Qu
ux pensées agréables, et, ordinairement, aux pensées délicates et aux pensées nouvelles. Exemple : Quelquefois un peu de verdu
épique, de la tragédie, de l'ode, des harangues, etc. Il convient aux pensées nobles, aux pensées fortes et aux pensées sublime
ie, de l'ode, des harangues, etc. Il convient aux pensées nobles, aux pensées fortes et aux pensées sublimes ; il se nourrit de
ngues, etc. Il convient aux pensées nobles, aux pensées fortes et aux pensées sublimes ; il se nourrit de figures brillantes, d
ime par le mélange des deux autres styles ; 2° Que le sublime dans la pensée , qui ordinairement peint ou rend avec une grande
xpressions propres ont une teinte du sujet et conviennent si bien aux pensées que, lorsqu'on les a trouvées, on ne voit pas com
teindrai mon langage. Et il faut prendre, successivement, selon les pensées qui appartiennent aux sujets différents, un ton,
es qualités essentielles du style sublime ; elle consiste à rendre sa pensée par des expressions fortes ou par un contraste fr
texture et leur liaison ajoutent encore aux charmes du style ; car la pensée qui emprunte les charmes du style acquiert plus d
ui plaît pas. (Boufflers.) Des figures. Les figures sont des pensées ou des expressions figurées qui ornent le discour
i donnent de la force. Il y a deux sortes de figures : les figures de pensées et les figures de mots. Des figures de pensée
s : les figures de pensées et les figures de mots. Des figures de pensées . Les figures de pensées sont certains tours q
t les figures de mots. Des figures de pensées. Les figures de pensées sont certains tours qui donnent de la force ou de
ensées sont certains tours qui donnent de la force ou de la grâce aux pensées . On en distingue vingt-quatre principales : 1° L'
n sort est rempli ! (Racine.) 10° L'hyperbole, pour mieux peindre la pensée , emploie des termes qui vont au delà de la vérité
iphrase ou circonlocution, emploie beaucoup de mots pour exprimer une pensée qui eût pu se tendre par peu de mots. Elle ennobl
er une pensée qui eût pu se tendre par peu de mots. Elle ennoblit une pensée basse, ou répand de l'ornement dans le discours.
tte figure peut apporter dans le discours. 13° L'antithèse oppose les pensées aux pensées ou les mots aux mots. Virgile a dit,
eut apporter dans le discours. 13° L'antithèse oppose les pensées aux pensées ou les mots aux mots. Virgile a dit, en parlant d
tu n'aimes que le laurier. 16° La gradation s'élève ou descend d'une pensée à un autre, jusqu'à ce qu'elle soit parvenue au p
rès avoir tenu les auditeurs dans l'incertitude, les surprend par une pensée qu'ils n'avaient pas prévue. Bossuet emploie cett
e mots cessent, parce qu'elles ne sont que le vêtement, la parure des pensées  ; mais les figures de pensées restent toujours. N
ne sont que le vêtement, la parure des pensées ; mais les figures de pensées restent toujours. Nous avons dû parler des pensée
ais les figures de pensées restent toujours. Nous avons dû parler des pensées et des figures de pensées avant de parler des fig
restent toujours. Nous avons dû parler des pensées et des figures de pensées avant de parler des figures de mots. Des trop
hrèse quand la langue n'offre point de mots propres pour exprimer nos pensées  : une feuille de papier. La métonymie emploie la
e, étonnant, véritable, sont des mots qui nuisent à la rapidité de la pensée . 3° L'hyperbate renverse la construction naturell
disjonction retranche les particules qui nuisent à la rapidité de la pensée  : Français, Anglais, Lorrains, que la fureur ass
et qu'elle demandait une voie plus large. Enfin, observez que la même pensée plaît ou déplaît, suivant la manière dont elle es
importance appellent l'attention des auditeurs. Chaque sujet, chaque pensée a un ton qui lui est propre : un sujet qui respir
ton véhément ou affectueux, sérieux ou ironique selon le sujet ou la pensée . Du geste. Le geste est l'expression des i
sion des idées par les mouvements naturels du corps ; il développe la pensée , il dit ce que l'orateur n'oserait exprimer. Les
s principaux de l'élocution ? Quelles sont les différentes espèces de pensées  ? Où sont puisées les pensées naturelles ? Quel e
Quelles sont les différentes espèces de pensées ? Où sont puisées les pensées naturelles ? Quel est le caractère des pensées na
 ? Où sont puisées les pensées naturelles ? Quel est le caractère des pensées naïves ? D'où vient l'agrément des pensées ? Quel
Quel est le caractère des pensées naïves ? D'où vient l'agrément des pensées  ? Quel est le caractère des pensées délicates ? Q
aïves ? D'où vient l'agrément des pensées ? Quel est le caractère des pensées délicates ? Qu'est-ce que les pensées nouvelles ?
ées ? Quel est le caractère des pensées délicates ? Qu'est-ce que les pensées nouvelles ? Quel est le caractère des pensées nob
tes ? Qu'est-ce que les pensées nouvelles ? Quel est le caractère des pensées nobles ? Quel est le caractère des pensées fortes
Quel est le caractère des pensées nobles ? Quel est le caractère des pensées fortes ? Qu'est-ce que les pensées sublimes ? Qu'
nobles ? Quel est le caractère des pensées fortes ? Qu'est-ce que les pensées sublimes ? Qu'est-ce que la période ? Quels sont
n distingue-t-on de sortes de figures ? Qu'est-ce que les figures de pensées  ? Combien distingue-t-on de figures de pensées ?
-ce que les figures de pensées ? Combien distingue-t-on de figures de pensées  ? Qu'est-ce que l'interrogation, la subjection, l
ce que les figures de mots ? Pourquoi avons-nous parlé des figures de pensées avant de parler des figures de mots ? Quels sont
prose, et ne jamais prosaïser en vers. Enfin il ne suffit pas que la pensée soit représentée avec les traits qui lui sont pro
its minces dans ses écarts, mais qui devait aussi, par le mélange des pensées sombres et religieuses, combinées entre elles et
riviales, des termes impropres, à côté de termes qui conviennent à la pensée  ; des expressions basses, à côté de mots gigantes
lon le sujet. Le style épistolaire admet quelques-unes des figures de pensées et quelques-unes des figures de mots : les suspen
and ces figures conviennent au sujet, que l'on ne voit pas comment la pensée eût pu se rendre plus simplement. Remarques s
sans équivoque. Le ton des lettres de demande doit être modeste ; les pensées doivent être justes, convaincantes, propres à per
ierre où tu m'as laissée. (A. Soumet.) Dans cette élégie, toutes les pensées ne convenaient pas au sujet, et nous avons dû cor
scours a pour objet de persuader, et il doit émouvoir. Il demande des pensées fortes, et le style doit en être élevé et soutenu
s fondements, Sur des ailes de feu, loin du monde élancée, Mon active pensée Plane sur les débris entassés par le Temps. Siècl
ceaux qui ne tiennent pas au sujet que l'on traite. Les pièces où des pensées minces sont ornées de tours pompeux et d'expressi
qu'il est de rigueur que Dieu ou la lune serve de complément à leurs pensées . La suite de la description de la chute du Rhin,
ine dit : Regarde, ô mon âme ! est un hors-d'œuvre. — Il faut que les pensées religieuses soient fondues dans le texte. Le blâm
tion et le plagiat. L'imitation guide l'écrivain dans le choix des pensées et dans le choix des tours qui peuvent orner son
s tours qui peuvent orner son style ; elle exige qu'il reproduise les pensées et les tours sans se servir des mêmes mots que le
mots que le passage qu'il veut imiter. Le plagiat ne change rien aux pensées et aux mots, et pourtant cherche à cacher son lar
tte à l'aventure des traits de lumière, quelque justes que soient les pensées , quelques beautés qu'offrent les détails, son ouv
7 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
e l’élocution et du style. L’élocution est la manière d’exprimer sa pensée par la parole ; on emploie souvent le mot style d
me, en éloquence, le fond du discours est dans les choses et dans les pensées  ; l’ordre et la distribution en forment le dessin
toute œuvre littéraire ; c’est la forme extérieure et sensible de la pensée  ; sans elle, le travail de l’imagination meurt en
ntre mille ; chaque écrivain a un style particulier, expression de sa pensée , physionomie de son âme : sous cette enveloppe pa
œur. Ainsi, le style n’est autre chose que la façon dont on exprimera pensée  ; c’est à peu près la même chose que ce qu’on app
e choix et dans l’arrangement, non seulement des mots, mais aussi des pensées accessoires qui forment le tissu du discours. Qua
t éprouver ces beaux vers ? Il tient sans doute aux sentiments et aux pensées qui s’y trouvent ; mais le choix des expressions
. Nous considérons d’abord le style dans les mots et ensuite dans les pensées . § II. Qualités générales du style. Les mot
elle n’aime pas l’inversion : sa construction suit l’ordre même de la pensée , c’est-à-dire qu’elle procède toujours par sujet,
Voltaire se recommande surtout par cette transparence lumineuse de la pensée , qui facilite l’intelligence des matières les plu
propre des esprits sains et justes. Les écrivains médiocres, dont la pensée est toujours enveloppée de nuages, ne savent pas
efoucauld, Pascal, Voltaire, sont des modèles de précision. Voici une pensée de La Rochefoucauld où cette qualité est sensible
du naturel est l’affectation, la recherche dans les mots ou dans les pensées . Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est a
Boileau. Pour s’exprimer noblement, il faut s’habituer à donner à sa pensée de la dignité et de l’élévation ; il faut vivre d
ès à la noblesse ; c’est ce tour gracieux et poli que l’on donne à la pensée , et qui la rend agréable. Dans la Phèdre de Prado
et manquent d’élégance ; mais voyez comme Racine sait rendre la même pensée  : Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’import
uvais sons le concours odieux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est bl
genre et chaque sujet. L’écrivain qui a l’oreille délicate donne à la pensée un souffle harmonieux, qui retentit agréablement
s toutes les langues un rapport sensible entre le son et l’idée ; les pensées graves ou tristes amènent des sons lents et sourd
évite de les lier par des conjonctions. On l’emploie pour donner à la pensée du mouvement, de la vivacité, de la passion. Il c
ne étendue, et dépendent les unes des autres. La période est donc une pensée composée de plusieurs propositions ou phrases lié
ui est profondément sensible, brille par une admirable délicatesse de pensée et de style : on peut s’en convaincre en lisant l
Tel est le style de Lamartine. Le style est fleuri quand il offre des pensées agréables élevées, sans être sublimes ; quand il
magnifique. L’énergie du style, c’est la force, la vivacité de la pensée et du sentiment. La véhémence est un degré supéri
es figures passionnées. La magnificence consiste dans l’élévation des pensées , l’harmonie des périodes et la richesse des image
sublime dans le style. Le sublime dans le style est une élévation de pensée , de sentiment ou d’expression qui dépasse les lim
dans le sens figuré. Les figures sont certains tours de parole ou de pensée qui donnent au style de la force, de la grâce ou
a phrase d’après certaines tournures vives et singulières (figures de pensées ). Les figures sont la richesse et la parure du st
miques. Elles naissent naturellement du besoin d’exprimer vivement la pensée  ; de lui donner une tournure pittoresque, ou de s
tingue deux sortes de figures : les figures de mots et les figures de pensées . La figure de mot dépend du mot lui-même ; si le
u mot lui-même ; si le mot change, la figure disparaît ; la figure de pensée subsiste malgré le changement des mots, pourvu qu
l faut éviter les ellipses trop fortes, qui nuisent à la clarté de la pensée . Il y a ellipse dans les exemples suivants : Le
5° Répétition. La répétition a pour but d’ajouter de la force à la pensée , en reproduisant plusieurs fois les mêmes mots.
ie, les glaces de l’âge, les songes de l’espérance, la rapidité de la pensée , le feu des passions, bouillant de colère. La mét
de colère. La métaphore donne de la hardiesse, de l’originalité à la pensée  : la poésie l’emploie sans cesse ; le langage phi
nse. Voltaire. L’esclavage, pour le peuple esclave. § VIII. Des pensées . Après avoir parlé des mots et des figures de
oir parlé des mots et des figures de mots, il nous reste à parler des pensées et des figures de pensées, 1° Justesse et nette
figures de mots, il nous reste à parler des pensées et des figures de pensées , 1° Justesse et netteté des pensées. Chaque
r des pensées et des figures de pensées, 1° Justesse et netteté des pensées . Chaque pensée considérée en elle-même, indépe
s figures de pensées, 1° Justesse et netteté des pensées. Chaque pensée considérée en elle-même, indépendamment de celles
doit avoir deux qualités essentielles, la netteté et la justesse. Une pensée est nette, quand les parties qui la composent, pr
esprit un ensemble lumineux et précis, exempt de toute obscurité. Une pensée est juste, quand elle exprime une chose telle qu’
harmes non moins persuasifs que celui de la raison. 2° Rapport des pensées entre elles. Il ne suffit pas de porter son at
. Il ne suffit pas de porter son attention sur les mots et sur les pensées , il faut encore savoir coordonner les idées entre
s idées entre elles, et les faire rapporter à un centre commun, à une pensée générale. Il faut que la composition ait de l’ord
et que les parties forment un tout convenable. Cette concordance des pensées est essentielle, si l’on ne veut avoir une œuvre
si l’on ne veut avoir une œuvre décousue et pleine de disparates. Les pensées doivent s’enchaîner l’une à l’autre naturellement
les parties d’une composition ; elle consiste en un mot, un tour, une pensée , qui sert d’intermédiaire. Sans les transitions,
é qui les amène, et le goût qui les choisit. § IX. Des figures de pensées . Les figures de pensées sont celles qui tienne
qui les choisit. § IX. Des figures de pensées. Les figures de pensées sont celles qui tiennent, non pas aux mots, comme
as aux mots, comme les tropes, mais à la tournure, au mouvement de la pensée  ; elles servent à relever le style, à lui donner
i des volumes, en voulant noter toutes les formes que peut revêtir la pensée  : nous nous contenterons de citer les principales
est le principe vital de toute œuvre littéraire. Voici les figures de pensées dont nous allons parler : l’hyperbole, la litote,
u dans l’excès du malheur, quand l’expression manque pour exprimer la pensée , on emploie l’ironie, à peu près, dit La Harpe, c
t par quelques points : elle a pour but d’embellir ou de fortifier la pensée . On l’emploie surtout en poésie-, mais la prose e
° Antithèse. L’antithèse est une figure par laquelle on oppose les pensées aux pensées, pour les faire ressortir plus viveme
L’antithèse est une figure par laquelle on oppose les pensées aux pensées , pour les faire ressortir plus vivement. Borné d
ui partout ! — Ou brûlante ou glacée, Son image sans cesse ébranle ma pensée . Il verse à mon esprit le souffle créateur. Je tr
de nuages, Promenant sur un roc où passent les orages            Sa pensée , orage éternel. Qu’il est grand, là surtout, qua
ce qui précède. Il faut d’abord éviter ce qui est faux, soit dans la pensée , soit dans le sentiment. Les romans de mademoisel
8 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
des idées fausses, la littérature accorde une grande importance à la pensée et perfectionne ainsi les deux plus belles prérog
ainsi les deux plus belles prérogatives de l’homme : la parole et la pensée . Elle rend capable de poser et de discuter une qu
et cachés, et qui se manifeste dans le discours par la finesse de la pensée et le tour ingénieux de l’expression. L’esprit, a
tes leurs circonstances intéressantes. C’est par l’imagination que la pensée se colore et se pare d’images qui l’animent et la
la manière spéciale dont chacun se sert d’une langue pour exprimer sa pensée . 35. Le style est la manière propre à chacun d’ex
sa pensée. 35. Le style est la manière propre à chacun d’exprimer sa pensée par la parole ; ou, plus exactement peut-être, c’
paroles tombent de haut, et l’expression noble suit toujours la noble pensée . Le mauvais style vient presque toujours du manqu
es organes du corps. Dans le style, nous pouvons aussi distinguer les pensées qui émanent de l’intelligence, les sentiments qui
s et leur servent de vêtement. Nous parlerons donc successivement des pensées , des sentiments, des images et des mots. Articl
s, des images et des mots. Article premier. Des pensées4. 42. La pensée (pendere, pensare, peser) est un acte par lequel
um, sententia. 43. Il y a une grande différence entre une idée et une pensée . L’idée (είδω, je vois) n’est que la simple repré
est que la simple représentation que l’esprit se forme des objets. La pensée est l’affirmation d’un rapport qu’on aperçoit ent
pare, et lorsqu’il affirme que la bonté convient à Dieu, il forme une pensée ou un jugement. 44. Il faut observer cependant qu
une pensée ou un jugement. 44. Il faut observer cependant que le mot pensée désigne souvent les opérations de l’esprit d’une
nts, aux images, aussi bien qu’aux jugements proprement dits. Mais la pensée littéraire, dans un sens rigoureux, est la forme
sque le style n’est que l’ordre et le mouvement que l’on met dans ses pensées , il conviendrait peut-être de ne point séparer l’
urs, on ne peut pas avoir une juste idée du style sans considérer les pensées et le fond des choses. Les expressions les plus b
s riens cadencés et des bagatelles harmonieuses. 46. Les qualités des pensées sont de deux sortes : les unes, qu’on peut appele
quises par la raison sont la vérité, la justesse et la clarté. 47. La pensée est vraie quand elle représente son objet tel qu’
te son objet tel qu’il est. Si je dis : Dieu est juste, j’exprime une pensée vraie, parce qu’il y a une convenance parfaite en
de Dieu et de justice ; mais si je disais : Tout homme est juste, la pensée serait fausse, parce que ce rapport de convenance
y rentrer avec le repentir. On cite le premier vers comme exemple de pensée vraie, et le second comme exemple de pensée fauss
ier vers comme exemple de pensée vraie, et le second comme exemple de pensée fausse. En effet, il est plus pénible peut-être d
is. Mais l’innocence est toujours préférable au repentir’ ; et, si la pensée du second vers n’est pas tout à fait fausse, elle
mal exprimée. Elle est beaucoup plus chrétienne et plus vraie, cette pensée d’un jeune poète de nos jours : Le repentir un j
u des anges, La fleur qui ne germe qu’au ciel. (P. Reynier.) 48. Une pensée juste est celle qui est parfaitement conforme à s
t qu’on la considère. La justesse dit donc plus que la vérité, et une pensée peut être vraie sans être juste. Pauvre Didon, o
ite, L’autre en fuyant cause ta mort. Ces quatre vers renferment une pensée juste, parce qu’elle convient parfaitement à la d
) À qui venge son père il n’est rien d’impossible. (Corneille.) Les pensées exprimées par ces deux vers sont vraies en un sen
des obstacles invincibles même pour la plus intrépide valeur. 49. La pensée claire est celle qui représente nettement et dist
rentrer dès qu’on en est dehors. Mais on saisit moins facilement la pensée d’un auteur contemporain quand il nous dit : Une
ousue. (V. Hugo.) 50. Outre ces trois qualités communes à toutes les pensées , il est certains caractères particuliers qui donn
s à un genre qu’elles ne puissent aussi appartenir à un autre. 51. La pensée simple est celle qui présente des objets qui n’on
que tout finit où finit son domaine. (Segrais.) 52. La naïveté de la pensée consiste dans la vue soudaine d’une vérité qu’on
ant de si vrai, que l’on se reproche de n’avoir pas eu soi-même cette pensée . Une naïveté est une sottise qui échappe par méga
Qu’avez-vous ? lui demande-t-on. — Hélas ! je n’ai plus faim. 56. La pensée fine ne montre la vérité que sous un côté pour la
nt à l’ombre de ses palmes, je vous les ai toutes souhaitées. 58. La pensée gracieuse est celle qui présente des objets riant
agréables par eux-mêmes ou par la manière dont ils sont décrits. Les pensées gracieuses tirent leur agrément des choses qui fl
32). Incipe, parve puer, risu cognoscere matrem. (Virgile.) 59. La pensée hardie présente les objets sous des expressions o
ut si non facis, dele me de libro tuo quem scripsisti. C’est par une pensée hardie qu’Horace nous peint le chagrin poursuivan
l’excès, se change en extravagance. On peut donner ce nom à certaines pensées de Lucain, de Ronsard, et de quelques auteurs con
abant, sibi superstites et peremptæ partis ultores. (Strada.) 61. La pensée forte est celle qui présente de grands objets en
s encore, et c’est ce qui me tue. (Horace, acte II, sc. iii.) 63. La pensée sublime présente des objets dont la grandeur tran
nscience de cette élévation. C’est dans nos saintes Écritures que les pensées sublimes se rencontrent en foule : Dixit Deus :
ardant le cercueil de Louis le Grand. 64. Comme le grand mérite d’une pensée est d’être proportionnée au sujet que l’on traite
l’on traite, la seule règle qu’on puisse prescrire pour l’emploi des pensées , c’est qu’elles conviennent au sujet et à la situ
i parlent ou que l’on fait parler. Il serait ridicule de chercher des pensées gracieuses quand on veut effrayer, ou des pensées
ule de chercher des pensées gracieuses quand on veut effrayer, ou des pensées majestueuses et sublimes dans une matière enjouée
ces et paisibles qui laissent à l’âme son calme et sa liberté. 66. La pensée n’est pas toujours un sentiment ; mais le sentime
toujours un sentiment ; mais le sentiment est toujours précédé d’une pensée , puisqu’il n’est qu’une impression de peine ou de
ut plaire et intéresser, le sentiment doit nécessairement s’unir à la pensée . Un ouvrage, quoique admirablement pensé, fatigue
s lui communiquer la chaleur et la vie. 67. Les sentiments, comme les pensées , ont des caractères communs qui conviennent à tou
appelle des images. En effet, si l’on maîtrise l’intelligence par la pensée , le cœur par le sentiment, c’est par l’image qu’o
uence d’un orateur débrouillent dans mon entendement le chaos de m’es pensées et en dissipent l’obscurité, je me rappelle que l
érite pas d’être sentie, ce n’est pas la peine de la colorer. 82. Une pensée triviale revêtue d’une image pompeuse et brillant
trième. Des mots7. 84. Ce qui contribue le plus à faire valoir les pensées , les sentiments, les images d’un écrivain, c’est
les mots qu’on emploie. Vainement vous auriez sur un sujet de hautes pensées et de nobles sentiments : si vous ne savez pas le
plicité ? Le mot simplicité signifie ici bêtise, et va au-delà de la pensée de l’auteur. Il fallait crédulité. 91. Ce qui ren
t, tantôt le sens de toute une proposition. Sans cette précaution, la pensée offre des équivoques et des incertitudes, et parf
outre mesure, vous lassez l’attention et vous faites perdre de vue la pensée principale. Souvent on multiplie les mots pour ne
on s’appelle diffusion ou prolixité. La prolixité consiste à noyer sa pensée dans une surabondance de mots inutiles. Tantôt c’
et des idées qu’ils représentent, et de manière à faire ressortir la pensée principale. Rien ne contribue à la clarté et à la
que dépendent toute la grâce et la force du discours. 101. Dans toute pensée et dans tout sentiment, il y a une idée principal
’on veut exciter l’attention, frapper l’imagination, ou rattacher une pensée à celle qui précède, Je mot le plus important se
qualité du style qui fait qu’on saisit sur-le-champ et sans effort la pensée exprimée par la parole. Il faut, dit Quintilien,
rendre soi-même ce qu’on veut dire et de méditer à loisir ses propres pensées . Quand une pensée se présente, ayez donc le coura
qu’on veut dire et de méditer à loisir ses propres pensées. Quand une pensée se présente, ayez donc le courage de la retourner
ours lui manquer au moment où il faut prendre la plume. Selon que la pensée est plus ou moins obscure, L’expression la suit o
les armes du guerrier. 112. Il est quelquefois permis d’obscurcir sa pensée pour lui donner plus de grâce et de délicatesse,
08.) Ces mots aliquem infandum casum, gravior nuntius font deviner la pensée d’Évandre. Il veut parler de la mort, mais il n’o
i qui choque le plus le lecteur. Quoi de plus puéril en effet que des pensées communes et vulgaires tournées avec une froide re
ssi dignité, consiste dans une certaine élévation de sentiments et de pensées qui fait éviter les objets vils et populaires, le
qui leur est propre et que le goût sait très bien discerner. C’est la pensée de Boileau : Quoi que vous écriviez, évitez la b
du pauvre qui demande un sou. M. Guiraud sait très bien relever cette pensée par un admirable choix d’expressions : J’ai faim
la noblesse des expressions, c’est la proportion qui existe entre les pensées et les mots qui les expriment. Quelquefois il suf
ffit d’un léger changement dans les mots pour relever et ennoblir une pensée . Comparez ces deux vers. Il ne s’est donc pour m
. On y tombe facilement si l’on manque de goût et d’élévation dans la pensée , surtout en écrivant dans le genre simple et fami
alité par laquelle on assortit le style au genre que l’on traite, aux pensées qu’on exprime, et à toutes les circonstances de t
. Il y a autant de styles différents qu’il y a de sujets ou plutôt de pensées différentes dans un sujet ; et comme cette variét
(Boileau.) Lorsqu’on a longtemps médité et mûri ses sentiments et ses pensées , le style se teint naturellement des couleurs du
I. Du style simple. 140. Le style simple est celui qui exprime les pensées , les sentiments et les images, sans presque les o
essants par eux-mêmes. 142. La justesse et le naturel, la naïveté des pensées , la pureté et la précision du langage sont les qu
but du style tempéré est principalement de plaire par la finesse des pensées , par la délicatesse des sentiments, par la grâce
re le style fleuri. Comme nous avons parlé ailleurs de la finesse des pensées , de la grâce et de la délicatesse des sentiments,
gance et la richesse. 145. L’élégance du style consiste à donner à la pensée un tour noble et poli, et à la rendre par des exp
ent les destins ? (Du Ryer.) Un autre poète a exprimé ainsi la même pensée  : Pensez-vous qu’en effet, au gré de leur demande
ichesse du style consiste à présenter avec une certaine abondance les pensées brillantes, les images vives, les traits frappant
style sublime. 150. Le style sublime est celui ou la grandeur des pensées et des sentiments, la magnificence des expression
tyle sublime est caractérisé d’abord par la force et la hardiesse des pensées , par la grandeur et la vivacité des images, et no
dit. 152. L’énergie du style presse en peu de mots le sentiment ou la pensée pour l’exprimer avec plus de force ou de vivacité
loyer des termes pompeux et des phrases magnifiques pour exprimer des pensées fausses ou communes. Rien ne rend le style rebuta
, lui manqua aussi pour sa sépulture. On voit aisément combien cette pensée est fausse, ridicule et ampoulée. 458. Le sublime
n sont frappés. Il consiste quelquefois dans une expression, dans une pensée , dans un sentiment, dans le silence même. Le subl
le style sublime. Le style sublime consiste dans une suite de grandes pensées rendues avec noblesse et majesté, et il se soutie
re du style sublime. Nous avons dit ailleurs à quelles conditions les pensées , les sentiments et les images peuvent prendre un
s sont des expressions ou des tours qui donnent aux sentiments vu aux pensées une force, une grâce, un mouvement qu’ils n’aurai
lasses principales de figures : les figures de mots et les figures de pensées . Il y a cette différence entre les unes et les au
férence entre les unes et les autres, dit Cicéron, que les figures de pensées dépendent uniquement du tour de l’imagination, et
souvent, par exemple : La pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée , le torrent des passions, le feu de la jeunesse,
x. Quelques-uns de ces tropes rentrent d’ailleurs dans les figures de pensées . Des figures de mots proprement dites. 183.
ne sent point du ciel l’influence secrète. § II. Des figures de pensées . 188. Les figures de pensées sont, comme nous
ce secrète. § II. Des figures de pensées. 188. Les figures de pensées sont, comme nous l’avons dit, des tours suggérés
s rhéteurs ont généralement compté un très grand nombre de figures de pensées . Comme nous ne voyons aucune utilité réelle à les
oucher, il semble qu’il est permis de rapporter toutes les figures de pensées à trois sources principales : à la raison, à l’im
sible et plus frappant. Les comparaisons ont pour but d’éclaircir les pensées , d’orner le discours ou de fortifier le raisonnem
ion, non pour obtenir une réponse, mais pour faire mieux ressortir la pensée et mettre un adversaire au défi de soutenir le co
lque chose d’un peu frivole à donner un nom à toutes les formes de la pensée et à toutes les attitudes du discours. Cette clas
ncontrer sous sa plume les ornements dont on a besoin. Les figures de pensées , pour être belles, doivent sortir naturellement d
ures sont trop multipliées, elles nuisent à la clarté et masquent les pensées au lieu de les embellir. La satiété naît presque
uvais sons le concours odieux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est ble
e la période de la phrase ordinaire, c’est la dépendance mutuelle des pensées et cette suspension de sens qui dure jusqu’à la f
eillir ; c’est choisir ce qui se rencontre de bon et de beau dans les pensées et les sentiments d’un écrivain, et se l’appropri
eut encore qu’on suive la marche de l’auteur et l’enchaînement de ses pensées , sans chercher à le devancer. Si on saute du comm
votre main, et ne quittez jamais un livre sans avoir extrait quelque pensée ou noté quelque fragment. 269. Enfin, la lecture
ouvrage, à découvrir la suite et la progression des sentiments et des pensées . Demandez-vous quel but l’auteur s’est proposé et
les expressions, les figures et les tours dont l’écrivain a revêtu sa pensée . La lecture réfléchie dont nous parlions tout à l
cohérence des idées, la répétition des mêmes expressions et des mêmes pensées . 273. Nous ne parlerons point ici de l’analyse gr
a toujours pour but principal d’examiner l’ensemble, les parties, les pensées et les expressions d’une composition. 274. Il n’y
térature sur lequel l’analyse ne puisse utilement s’exercer. Dans les pensées et les conceptions d’un auteur, justesse ou conve
La traduction consiste à faire passer d’une langue dans une autre les pensées et le style d’un écrivain. Le double mérite d’une
e jeune homme doit faire un double travail : celui de bien saisir les pensées d’autrui, et celui de les reproduire dans toute l
e ; la traduction, c’est la contemplation laborieuse et prolongée des pensées et des secrets du génie. 278. L’exercice de la tr
à copier servilement un orateur ou un poète, mais à se pénétrer de la pensée et des sentiments d’un modèle et à les reproduire
iterons un sujet qui demande un esprit élevé, pénétrons-nous de cette pensée  : comment Homère aurait-il dit cela ? Comment Pla
les essayer tour à tour les unes après les autres. On peut prendre la pensée d’un écrivain et la reproduire en changeant le to
composition14. 285. Une composition littéraire est un ensemble de pensées ou de sentiments qui forment un seul tout et tend
us on l’a étudié, plus l’imagination s’échauffe, plus elle fournit de pensées , de tours et d’expressions convenables. C’est pou
aux autres. Mais lorsqu’il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément
ntirez naître une foule de traits, de réflexions, de sentiments et de pensées . C’est le moment de prendre la plume, c’est l’heu
nsées. C’est le moment de prendre la plume, c’est l’heure des grandes pensées et des bons mouvements. Recueillez le premier jet
er votre main, pourvu toutefois que vous ne perdiez pas le fil de vos pensées et que vous ayez l’œil toujours fixé sur le but q
e faut point se hâter de corriger son travail. Après avoir épuisé les pensées que vous a fournies votre première inspiration, l
thousiasme sera refroidi, quand vous serez moins épris de vos propres pensées , relisez d’un œil calme et sévère ce que vous ave
r inexorable. Effacez toutes les expressions qui n’ajoutent rien à la pensée , toutes les pensées qui ne vont pas au but. Ajout
ez toutes les expressions qui n’ajoutent rien à la pensée, toutes les pensées qui ne vont pas au but. Ajoutez les mots qui sont
jamais contents de leurs écrits : ils ne supposent jamais bonnes les pensées qui se sont présentées les premières ; chaque foi
d’écrire une lettre. Tout homme peut avoir besoin de communiquer ses pensées à une personne éloignée ; la plupart des hommes i
e comme on parle, et n’avoir d’autre but que d’exprimer clairement sa pensée , sans aucune recherche d’élégance. « Écrivez simp
hèque. Pour moi, j’écrirais jusqu’à demain, dit-elle à sa fille ; mes pensées , ma plume, mon encre, tout vole. » Cependant il n
s qualités principales de ce genre sont l’élévation et la gravité des pensées , un style noble et sérieux, une douce et pénétran
ion est cette faculté de l’âme qui rend tous les objets présents à la pensée et les ‘peint aux autres sous de vives couleurs.
ui est vertueux n’a rien à craindre des méchants, et il exprime cette pensée par les vers suivants : Celui qui met un frein à
ue. Ce n’est pas une torture vaine et sans fruit que de soumettre ses pensées aux règles de la mesure ; par là, vous fécondez v
ain de Dieu qui domine toutes ses puissances, qui dirige lui-même ses pensées et ses chants. Or, c’est précisément dans l’inspi
ats. 441. Quand l’ode badine est destinée à exprimer par le chant une pensée touchante, légère ou satirique, elle porte le nom
om de couplets : chaque couplet doit être terminé par un trait ou une pensée saillante. Quelquefois cette pensée principale de
être terminé par un trait ou une pensée saillante. Quelquefois cette pensée principale de la chanson se reproduit à chaque co
spiré par une divinité, il doit raconter avec dignité et chaleur. Les pensées nobles, les sentiments élevés, les images vives,
e la poésie pastorale, dit M. Laurentie, est d’inspirer à l’homme des pensées douces, de lui faire aimer la vie innocente et pu
ramme et du madrigal. 578. On entend aujourd’hui par épigramme une pensée une, ingénieuse, mordante, présentée heureusement
on expose le sujet dans les premiers, et que le dernier contienne une pensée fine qu’on appelle pointe ou bon mot. Cette expos
Le madrigal diffère de l’épigramme en ce que, au lieu d’exprimer une pensée satirique, il présente une pensée douce, tendre e
e en ce que, au lieu d’exprimer une pensée satirique, il présente une pensée douce, tendre et délicate. Dans l’épigramme, le t
imes semblables, et les quatre derniers vers sont en rimes mêlées, La pensée qui termine le sonnet doit avoir quelque chose de
arreaux, si longtemps présenté comme modèle, parce qu’il contient des pensées fausses et injurieuses à la Divinité. En voici un
’homme de talent pense et dit les choses qu’une foule d’hommes aurait pensées et dites ; mais il les présente avec plus d’avant
et hors de nous, comme de nouveaux phénomènes. S’il veut agir sur la pensée et subjuguer l’entendement, il donne à ses raison
ces deux mots, elle doit être vraie. La vérité, qui est la loi de la pensée et la loi de la vie, est aussi la loi de la parol
est clair que l’homme doit vivre dans la vérité. Il est clair que la pensée de l’homme doit être conforme à la même vérité qu
e que la parole de l’homme doit être conforme à la même vérité que sa pensée et son acte, puisqu’il n’y a pas trois vérités co
e, la gloire vous manquera. Le style ne peut pas être remplacé par la pensée , quelque splendide qu’on la suppose. Rien ne disp
tracée,         Et déjà ton être à venir     Était présent à sa vaste pensée .         Sois donc digne de ton auteur,         N
en d’éléments peut-on distinguer dans le style ? 42. Qu’est-ce que la pensée proprement dite ? 43. Quelle différence y a-t-il
roprement dite ? 43. Quelle différence y a-t-il entre une idée et une pensée  ? 44. Le mot pensée n’a-t-il pas souvent un sens
Quelle différence y a-t-il entre une idée et une pensée ? 44. Le mot pensée n’a-t-il pas souvent un sens plus étendu, et qu’e
pensée n’a-t-il pas souvent un sens plus étendu, et qu’est-ce que la pensée littéraire ? 45. Doit-on séparer le style de la p
’est-ce que la pensée littéraire ? 45. Doit-on séparer le style de la pensée  ? 46. Combien y a-t-il de sortes de qualités de p
le style de la pensée ? 46. Combien y a-t-il de sortes de qualités de pensées , et quelles sont les qualités requises par la rai
s, et quelles sont les qualités requises par la raison ? 47. Quand la pensée est-elle vraie et quand est-elle fausse ? 48. Qu’
pensée est-elle vraie et quand est-elle fausse ? 48. Qu’est-ce qu’une pensée juste et quelle différence y a-t-il entre la véri
uste et quelle différence y a-t-il entre la vérité et la justesse des pensées  ? 49. Qu’est-ce que la pensée claire ? 50. Quelle
-il entre la vérité et la justesse des pensées ? 49. Qu’est-ce que la pensée claire ? 50. Quelles sont les qualités particuliè
ue la pensée claire ? 50. Quelles sont les qualités particulières des pensées  ? 51. Qu’est-ce que la pensée simple ? 52. En quo
es sont les qualités particulières des pensées ? 51. Qu’est-ce que la pensée simple ? 52. En quoi consiste la naïveté de la pe
u’est-ce que la pensée simple ? 52. En quoi consiste la naïveté de la pensée  ? 53. La naïveté exclut-elle l’énergie ? 54. Faut
 ? 55. Quel est le défaut voisin de la naïveté ? 56. Qu’est-ce que la pensée fine ? 57. Quel est le défaut voisin de la finess
 ? 57. Quel est le défaut voisin de la finesse ? 58. Qu’est-ce que la pensée gracieuse ? 59. Qu’est-ce que la pensée hardie ?
inesse ? 58. Qu’est-ce que la pensée gracieuse ? 59. Qu’est-ce que la pensée hardie ? 60. Que devient la hardiesse poussée à l
60. Que devient la hardiesse poussée à l’excès ? 61. Qu’est-ce que la pensée forte ? 62. Quel est le défaut voisin de la force
te ? 62. Quel est le défaut voisin de la force ? 63. Qu’est-ce que la pensée sublime ou le sublime de la pensée ? 64. Quelle r
de la force ? 63. Qu’est-ce que la pensée sublime ou le sublime de la pensée  ? 64. Quelle règle peut-on suivre pour l’emploi d
ensée ? 64. Quelle règle peut-on suivre pour l’emploi de ces diverses pensées  ? 65. Qu’entendez-vous par sentiments, et comment
diffèrent-ils des passions ? 66. Le sentiment doit-il accompagner la pensée  ? 67. Quels sont les caractères communs et les ca
e d’image ? 84. Les mots contribuent-ils beaucoup ii faire valoir les pensées  ? 85. Sous combien de rapports peut-on considérer
vient de l’expression ? 112. Est-il quelquefois permis d’obscurcir sa pensée  ? 113. En quoi consiste la pureté du style ? 114.
 ? 187. Qu’est-ce que l’hyperbate ? 188. Qu’est-ce que les figures de pensées  ? 189. Les rhéteurs comptent-ils un grand nombre
ensées ? 189. Les rhéteurs comptent-ils un grand nombre de figures de pensées  ? 190. Quelles sont les figures de pensées propre
grand nombre de figures de pensées ? 190. Quelles sont les figures de pensées propres à instruire ? 191. Qu’est-ce que la prole
sentence prend le nom d’épiphonème ? 199. Quelles sont les figures de pensées propres à pi aire ? 200. Qu’est-ce que la correct
paraison prend le nom de contraste ? 208. Quelles sont les figures de pensées propres a émouvoir ? 209. Qu’est-ce que l’hyperbo
9 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
ur ardent, sa jeunesse ne connut que les troubles et les orages de la pensée . Mis en relation avec les religieux de Port-Royal
qui devaient forcer l’incrédule dans ses derniers retranchements. Ses Pensées sont inspirées par le feu sacré d’une âme éprise
doit avoir moins de force, que l’on se fait des oracles de toutes ses pensées , et des mystères même de ses obscurités ; que l’o
la toute-puissance de Dieu que notre imagination se perde dans cette pensée . Que l’homme étant revenu à soi considère ce qu’i
le de voir le néant d’où il est tiré et l’infini où il est englouti. ( Pensées de Pascal.) Grandeur de l’homme Nous avon
space que je dois chercher ma dignité, mais c’est du règlement2 de ma pensée . Je n’aurai pas davantage en possédant des terres
l’espace l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée je le comprends. L’homme n’est qu’un roseau le pl
ui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée . C’est de là qu’il faut nous relever, non de l’es
e ; et tout son devoir est de penser comme il faut : or l’ordre de la pensée est de commencer par soi, et par son auteur et sa
prit et le cœur de ceux à qui l’on parle d’un côté, et de l’autre les pensées et les expressions dont on se sert ; ce qui suppo
rien de trop1, ni rien de manque. L’éloquence est une peinture de la pensée , et ainsi ceux qui, après avoir peint, ajoutent e
des sciences humaines, s’aperçut de leur néant, et tourna toutes ses pensées vers la religion ; qui, depuis ce moment jusqu’à
lus hauts problèmes de géométrie, et jeta au hasard sur le papier des pensées qui tiennent autant de Dieu que de l’homme. Cet e
sophie, et ce titre a passé dans toutes les éditions subséquentes des Pensées . Bossut avait aussi supprimé plusieurs passages q
recueils manuscrits du Père Guerrier. (Voir pour plus de détails les Pensées , Fragments et Lettres.) P. Faugère. 3. Le mot ic
racas qui accompagne leur décadence. » 2. Je rencontre encore cette pensée  : « Certain style a l’inconvénient de ces opéras
mpêche d’entendre les paroles : ici les paroles empêchent de voir les pensées . Quand l’image masque l’objet et que l’on fait de
homme. » (Méré, Œuvres posthumes.) Joubert a dit : « Il faut que les pensées naissent de l’âme, les mots des pensées, et les p
ert a dit : « Il faut que les pensées naissent de l’âme, les mots des pensées , et les phrases des mots. — Il en est de nos pens
me, les mots des pensées, et les phrases des mots. — Il en est de nos pensées comme de nos fleurs. Celles qui sont simples par
cette même machine arithmétique. (Voyez M. V. Cousin : Étude sur les Pensées de Pascal, nouvelle édition.) 1. Cette lettre fu
time qu’en l’année 1657. 1. M. Cousin dit de Pascal (Études sur les Pensées ) : « Dans Pascal, la forme n’est pas autre chose
’est pas autre chose que le vêtement le plus transparent que prend la pensée pour paraître le plus possible telle qu’elle est,
. Plus tard vint la rhétorique avec son triste précepte d’embellir la pensée par l’expression. Son style ne dit que ce qu’il a
ût admises et qui nous font sourire, l’ampleur du ton, la hauteur des pensées et une secrète fierté y révèlent la marque du gén
10 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
près Cicéron et tous les rhéteurs, certains tours d’expressions et de pensées qui diffèrent du langage ordinaire, et qu’on empl
ndante, en multipliant les mots et les phrases propres à exprimer nos pensées et à en faire sentir les nuances les plus délicat
de l’objet dont elle s’occupe. Jamais il ne faut arrêter le cours des pensées pour chercher autour de soi des figures. Si elles
soin de briller que de donner de la justesse et de la solidité à ses pensées . — Enfin, il faut que les figures aient de l’élév
des classes : les figures de mots, figuræ verborum, et les figures de pensées , figuræ sententiarum. Il y a cette différence, di
tentiarum. Il y a cette différence, dit Cicéron, entre les figures de pensées et les figures de mots, que les premières dépende
ces sortes de figures, les mots sont employés de manière à rendre la pensée plus frappante en lui donnant plus de grâce, plus
tiles pour le sens, mais qui donnent plus d’élégance et de force à la pensée ou au sentiment. Exemples : Eh ! que m’a fait à
u’on appelle vu. Molière. Le pléonasme qui ne fait pas ressortir la pensée , qui ne rend pas la phrase plus énergique ou plus
Qu’est-ce que la syllepse ? La syllepse fait accorder un mot avec la pensée plutôt qu’avec celui auquel il se rapporte gramma
rnard. La répétition serait défectueuse si elle n’ajoutait rien à la pensée ou à la phrase. 203. N’y a-t-il pas plusieurs sor
i renferme une réflexion qui, exprimée d’une manière concise, rend la pensée plus frappante. Cette figure, plus fréquente chez
in : Diluvium naturæ generale lixivium fuit . Benserade a imité cette pensée dans ce vers : Dieu lava bien la tête à son imag
des lecteurs, parce que ces figures embrouillent et obscurcissent la pensée au lieu de l’éclaircir. Quintilien blâme cette ex
n ne trouve point d’expression propre dans la langue pour exprimer sa pensée . Exemples : Aller à cheval sur un âne, sur un bâ
Dumarsais, de l’euphémisme et de l’ironie. § II. — Des figures de pensée . 227. Qu’appelle-t-on figures de pensée ? Les
§ II. — Des figures de pensée. 227. Qu’appelle-t-on figures de pensée  ? Les figures de pensée sont celles qui, par le
e pensée. 227. Qu’appelle-t-on figures de pensée ? Les figures de pensée sont celles qui, par le tour qu’elles donnent à l
figures de pensée sont celles qui, par le tour qu’elles donnent à la pensée , au sentiment, y ajoutent de la force, de la grâc
suivants feront sentir la différence qui existe entre les figures de pensée et les figures de mots : Répondez, cieux et mer 
Répondez, cieux et mer ; et vous, terre, parlez. Voilà une figure de pensée . Changez les expressions, retranchez, ajoutez, la
du mot Abner étant supprimée, la figure est anéantie. Les figures de pensée , qui sont suggérées par la passion et l’artifice
ernement. 228. En combien de catégories peut-on ranger les figures de pensée  ? Les figures de pensée énumérées par les rhéteu
de catégories peut-on ranger les figures de pensée ? Les figures de pensée énumérées par les rhéteurs sont très nombreuses.
ivain a pour but d’instruire, de plaire ou de toucher, les figures de pensée peuvent être rapportées à trois classes principal
t aux diverses catégories dont nous venons de parler. I. Figures de pensée propres à instruire. 229. Quelles sont les pr
t les principales figures de raison ? On compte parmi les figures de pensée propres à instruire et à convaincre, la prétériti
e la prétérition ? La prétérition ou prétermission est une figure de pensée au moyen de laquelle on feint d’ignorer, ou de pa
ia sunt judicia ejus, et investigabiles viæ ejus ! II. Figures de pensée propres à plaire. 237. Faites connaître les pr
ne ressource puissante pour l’écrivain : elle donne de la lumière aux pensées , et au discours de la force et de l’éclat ; mais
e pas oublier que cette figure n’est réellement belle que lorsque les pensées opposées sont naturelles, tirées du fond du sujet
a correction ? La correction ou épanorthose corrige avec finesse les pensées et les expressions de l’écrivain, et leur en subs
correction excite fortement l’intérêt en appelant l’attention sur la pensée nouvelle. Exemples : Quoi ! lorsque vous voyez p
Fléchier, après avoir vanté la naissance de Turenne, corrige ainsi sa pensée  : Mais que dis-je ? il ne faut pas l’en louer ic
ure fait tourner à la gloire de l’orateur ou de l’écrivain toutes les pensées qu’il n’exprime pas, et qui naissent en foule dan
nsiste la gradation ? La gradation consiste à présenter une suite de pensées , d’images ou de sentiments qui enchérissent les u
très propre à donner de la force et du mouvement à la phrase et à la pensée . Elle produit surtout un grand effet lorsqu’elle
et d’éclat au discours, plus de variété au récit, plus de clarté aux pensées , ou plus de force au raisonnement. Les poètes et
ce sujet, en traitant des compositions secondaires. III. Figures de pensée propres à émouvoir. 248. Quelles sont les princi
Mardochée au triomphe, s’écrie : O douleur ! ô supplice affreux à la pensée  ! O honte qui jamais ne peut être effacée ! Un ex
et, aussi longtemps que les sons seront employés comme véhicule de la pensée , il y aura une très grande liaison entre l’idée t
uvais sons le concours odieux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est ble
qui consiste dans le rapport de ce choix, de cet arrangement avec les pensées , les images et les sentiments qu’on veut exprimer
ure suspendu jusqu’à un dernier et parfait repos. La suspension de la pensée est de l’essence de la période. 272. Qu’appelle-t
d’une manière naturelle. On peut lire comme modèle d’enchaînement des pensées dans une composition périodique, le commencement
bre il faut joindre sa convenance avec le sujet, ou l’accord entre la pensée et l’harmonie. 277. Qu’appelle-t-on style périodi
images, et parle de près à notre âme par le rapport des sons avec les pensées . Cette espèce d’harmonie se rencontre dans les o
s mouvements des corps ; 3° les mouvements de l’âme, c’est-à-dire ses pensées , ses sentiments, ses émotions, ses passions. 281.
acent au nombre des ornements, parce que, quel que soit le mérite des pensées et des expressions, il ne peut y avoir ni intérêt
ent être définies ainsi : Des expressions, des tours de phrase ou des pensées que l’écrivain emploie pour passer d’un objet à u
e la pénétration nécessaire pour saisir les rapports qui unissent les pensées . De là, tant de Maisons forcées, peu naturelles,
élicates ? Les transitions adroites et délicates consistent dans une pensée ou une réflexion qui, paraissant sortir comme d’e
épithète à un qualificatif, ordinairement un adjectif, sans lequel la pensée , l’image ou le sentiment serait suffisamment expr
ue de l’adjectif en ce que celui-ci est nécessaire pour déterminer la pensée rendue par le substantif, tandis que l’épithète n
rincipaux effets des épithètes. Les épithètes donnent du relief à la pensée , pourvu qu’elles conviennent aux mots auxquels el
épithète, dit Marmontel, qui dans le style ne contribue à donner à la pensée ni plus de force, ni plus de grâce, est un mot pa
emblent devoir s’exclure et qui, par leur opposition même, rendent la pensée plus piquante et produisent beaucoup d’effet dans
en rapport d’opposition avec descendre ; l’énergie saisissante de la pensée résulte de l’étrange contraste des mots. Voici qu
11 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
es chefs-d’œuvre de la prose française. 8. Des principales figures de pensées et de mots. » I. En quoi la poésie diffère de
traits qui animent tout, qui donnent à la nature, même insensible, la pensée , le sentiment et la vie ; par des couleurs riante
poëte, et qui développe dans les âmes les sentiments honnêtes et les pensées généreuses. La poésie est l’œuvre du génie employ
ifier la précision ni même la propriété ; — de l’ellipse, qui rend la pensée plus vive et plus énergique ; — de l’inversion, q
obéir à cette impérieuse loi de la cadence, réduit et circonscrit la pensée dans des formes régulières et harmonieuses, qu’on
it à la rigueur se passer. La prose, qui est l’expression libre de la pensée , sans entraves ni contrainte, la prose n’exclut p
est qu’un instrument, mais un instrument merveilleux. Elle donne à la pensée , pressée aux pieds nombreux du vers, l’éclat du s
ure est un repos de la voix, qui coupe le vers, et suspend souvent la pensée . L’élision annule l’e muet avant une voyelle. L’
langage de l’âme, les genres correspondent aux formes diverses de la pensée et aux mouvements de la sensibilité. Si l’âme est
re, et nous apprennent directement par le dialogue leurs mœurs, leurs pensées et leurs passions. Triste ou joyeux, tragique ou
ilité effective. Ils servent à expliquer et à classer les actes de la pensée et les effets de l’éloquence. L’analyse de l’espr
.) 5° La Comparaison, qu’il ne faut pas confondre avec la figure de pensée qui porte le même nom, établit, comme cette figur
ntre deux idées : mais ce rapport ne sert pas seulement à éclairer la pensée et à en augmenter l’effet ; il amène encore une c
couté, dit Fénelon, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu. 
n, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » (Lettre à l’Aca
poëte et de l’orateur. Elle doit être vraie, fidèle et complète. « La pensée de l’historien, a dit un ancien, est un miroir pu
parvient par l amplification oratoire, qui développe la preuve et la pensée , qui la fait pénétrer dans les esprits, en la pré
cessaire, toujours puissante et irrésistible, consiste à redoubler la pensée , pour la faire comprendre et adopter. Massillon e
tendre les mots de luminaire et de lumineux sans celui de lumière. » ( Pensées , de l’Esprit géométrique, 1, 1, édit. annotée par
e définir un objet, d’en énumérer tous les détails, de présenter leur pensée sous toutes ses faces, pour la faire pénétrer dan
plus employé que La Bruyère ces procédés de style qui définissent la pensée et la produisent sous tous ses aspects. On voit,
eux dont la tête est ferme et le sens exquis, il faut des choses, des pensées , des raisons ; il faut savoir les présenter, les
apprendre par les exemples, la théorie et l’exercice, à développer la pensée et à lui donner toute sa puissance. La vérité tro
sait de la prose, pourquoi ne pas nous rendre compte des règles de la pensée et du discours ? Le style des sciences ou des aff
ffaire qu’on leur rapporte. Tout doit contribuer à cette clarté : les pensées , les expressions, les tours et même la manière de
ette manière de s’exprimer, qui n’est soutenue ni par le brillant des pensées et des expressions, ni par le pathétique des mouv
on du style, qu’il appelle l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées , n’est autre chose que la définition de l’ art or
ion, où se classent, après la réflexion et la comparaison, toutes les pensées essentielles du sujet ; — la sévérité pour les tr
, ou, comme dit Buffon, à réaliser par l’expression . Il faut que la pensée prenne un corps ; il faut que le souffle pénètre
rique. L’Élocution, comme son nom l’indique, est la traduction de la pensée par la parole. Le mot style a le même sens, avec
style était l’instrument qui servait à tracer les mots, signes de la pensée . Il devenait, comme la plume, un confident du tra
les qualités et les défauts de l’écrivain ; il a lui-même expliqué sa pensée en ajoutant : « La quantité des connaissances, l
mes, comme il élève l’âme, l’éclaire et la fortifie par la beauté des pensées et des sentiments. C’est par là que ces maîtres i
onsiste à ne laisser aucun doute, aucune hésitation sur le sens de la pensée , à la faire entendre tout de suite, sans équivoqu
endre tout de suite, sans équivoque et sans embarras. La clarté de la pensée fait celle du style. Sauf certaines matières de t
éfaut que les plus grands maîtres n‘ont pas toujours évité. Tantôt la pensée est incomplète et embarrassée. Corneille fait dir
rase, c’est l’Inde qui voit voler l’effroi du bras de Porus ; dans la pensée du poëte, c’est Alexandre. Ces taches sont rares
iété. — La Propriété consiste dans le rapport parfait du mot et de la pensée . Elle est une condition de la clarté. « Parmi to
outes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées , il n’y en a qu’une qui soit la bonne : on ne la
Celle-ci consiste à employer le moins de mots possible pour rendre la pensée . Corneille est plein de traits d’une concision su
per son amour d’une feinte forcée, Que je n’allais tantôt déguiser ma pensée . (Acte III, scène iv.) Il ne faut pas oublier po
sse sont des qualités générales du style qui relèvent à la fois de la pensée et de l’expression. « Quand on voit le style nat
r on s’attendait de voir un auteur, et on trouve un homme. » (Pascal, Pensées , éd. de M. Havet, vii, 28, p. 113.) 6° Naturel.
finir par sa simplicité même. Il consiste dans le rapport parfait des pensées et des sentiments, des images et des mots avec la
, impérissable. Il fait passer dans la poésie et dans l’éloquence les pensées et les passions humaines avec toute leur pureté n
facile, si familier, que tout homme est tenté de se dire : « Voilà ma pensée  ; j’en allais dire autant. » Ce n’est plus Bossue
un enfant. 7° Noblesse. — La Noblesse, comme le naturel, dépend de la pensée et du style. Elle exclut les idées basses et repo
ison un juge fier et dédaigneux. En effet, quelque belle que soit une pensée en elle-même, si les mots qui l’expriment sont ma
lle des phrases, qui dispose et met en ordre toutes les parties de la pensée  ; enfin, l’harmonie imitative, qui exprime par le
uvais sons le concours odieux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est bl
t l’absence d’harmonie nuit à l’unité, à la force, à l’agrément de la pensée . L’élément primitif et essentiel de la pensée est
rce, à l’agrément de la pensée. L’élément primitif et essentiel de la pensée est la proposition, c’est-à-dire l’énonciation d’
in de suffire aux développements et aux transformations infinis de la pensée et du sentiment. De la nécessité d’y suffire est
sser » (Rhét., III) , c’est-à-dire qu’elle exprime un mouvement de la pensée , depuis son point de départ jusqu’à son terme, av
n et de Marc-Aurèle, le parallèle des deux princes, en développant la pensée , amène la forme périodique : « Le père, toujours
de la période augmentent ou diminuent de nombre selon l’étendue de la pensée et la force de l’attention. La période la plus si
le et brillante convient à l’éloquence et surtout à la poésie, où les pensées s’enchaînent et prennent naturellement de l’ample
les grands écrivains, elle naît presque toute seule de la vérité des pensées et de la propriété des termes. « Le caractère pr
. La Fontaine. La vraie harmonie imitative n’est pas distincte de la pensée , et ne s’adresse pas uniquement à l’oreille. Les
principal est la clarté, la simplicité, la précision, la naïveté des pensées , la pureté du langage, et je ne sais quelle éléga
e plus fort, de plus capable de frapper les esprits ; la noblesse des pensées , la richesse des expressions, la hardiesse des fi
l’art, la beauté des figures, l’éclat des métaphores, le brillant des pensées , l’agrément des digressions, l’harmonie du nombre
et de l’écrivain consiste à employer a propos toutes les formes de la pensée et du langage, selon la différence des sujets : l
qui a dominé tout le grand siècle. Là se contrôlaient les sujets, les pensées , les tours et les mots. L’esprit académique, né d
sur la méthode et les Méditations sur la philosophie précédèrent les Pensées de peu d’années. Telles étaient les qualités défi
la lumière, la simplicité, la vigueur, la justesse inaltérable de la pensée , la propriété rigoureuse du langage. « La règle
bondance qui rendait jusqu’aux moindres nuances du sentiment et de la pensée . Mais cette abondance même gênait et retardait so
es passions, renouvela la fécondité et la richesse de l’éloquence. Sa pensée , redoublée quelquefois à l’excès, se dégage pourt
èse. Il faut l’étudier dans l’expression précise, fine, ingénieuse de pensées toujours délicates, et d’affections quelquefois é
e à la construction habile de la période, où la première partie de la pensée se développe à l’aise et par d’amples redoublemen
Saint-Simon, L’une, avec un esprit et un naturel infinis, donne à la pensée le tour le plus heureux, le plus original, le plu
ire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate ; elle a un enchaînement de disc
nds maîtres anciens et modernes. VIII. Des principales figures de pensées et de mots. Les Figures sont une partie très-
s agréables que les manières de parler qui expriment le même fonds de pensée , sans avoir d’autre modification particulière. »
aient aux figures. Ils les appelaient tour, physionomie, formes de la pensée ou des mots, manière d’être, extérieur, gestes du
figures, en effet, ne sont que les tours et les transformations de la pensée et de l’expression. La forme primitive et essenti
la pensée et de l’expression. La forme primitive et essentielle de la pensée est, comme nous l’avons vu, la proposition compos
Molière. Ces vers ne contiennent pas de figures : ils présentent la pensée nue et réduite aux mots ordinaires et indispensab
es enfers ont jeté ! Racine. Ces mouvements vifs et passionnés de la pensée , ces transformations du sens et de l’usage ordina
lle les figures. On distingue deux sortes de figures, les figures de pensées et les figures de mots. Les premières dépendent u
es et saisissantes les termes primitifs et les signes vulgaires de la pensée , la figure disparaît. Il ne faut pas croire que l
: rien au contraire n’est plus fréquent et plus populaire. Figures de pensées , figures de mots, figures de grammaire, toutes se
grec par les mathématiques ou les sciences naturelles. I. Figures de pensées . — Les figures de pensées les plus fréquentes et
s ou les sciences naturelles. I. Figures de pensées. — Les figures de pensées les plus fréquentes et ensemble les plus pathétiq
Elle dit le contraire de ce qu’on veut faire entendre, pour rendre la pensée plus forte et plus amère, ou tout au moins plus p
me de force, quand elle est employée à propos, et qu’elle ajoute à la pensée . « Il y a, dit Pascal, des lieux où il faut appel
ris, Paris, et d’autres où il le faut appeler capitale du royaume. » ( Pensées , VII, 20, édit. de M. Havet, p. 109.) « L’amir
ntithèse. — Elle oppose directement les idées et les mots, et rend la pensée saisissante par le contraste. Figure brillante, q
gneur. » (Bossuet, Oraison funèbre de M. Le Tellier.) Les figures de pensée qui nous restent à passer en revue appartiennent
ileau, Satire V, v. 9. Nous terminons ici cette revue des figures de pensée . Nous nous sommes borné aux plus importantes et a
12 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
mal choisis, mal adaptés au sujet, et présenter dans un faux jour la pensée de l’auteur. Il les a cependant puisés tous dans
voilà son secret et son mérite. La précision est quelquefois dans la pensée , quelquefois dans l’expression. Quand César aperç
git ; tout est gagné ! l’expression est simple, et la précision de la pensée a quelque chose de sublime. Rome ! si tu te plai
gnent le nourrir. (Racine). Voilà des exemples où la précision de la pensée s’unit à celle de l’expression, et qui prouvent q
, celui de graver aisément dans la mémoire ou dans le cœur de grandes pensées ou de beaux sentiments : ce qui deviendrait impos
(Horat.) Mais, nous le répéterons encore, la précision, soit dans la pensée , soit dans l’expression, ne peut produire un bon
porté aussi loin que Pope cet art précieux d’unir la concision de la pensée à la rapidité d’une expression toujours poétique,
es, résulte du plus ou moins de développement que l’auteur donne à sa pensée  : de là, le style concis et le style diffus. L’éc
là, le style concis et le style diffus. L’écrivain concis resserre sa pensée dans le moins de mots possible, n’emploie que les
lus expressifs, et rejette tout ce qui n’ajoute pas sensiblement à sa pensée . Se permet-il quelque ornement ? c’est pour forti
nt de l’intelligence de son lecteur, qu’il fatigue, qu’il retourne sa pensée , jusqu’à ce qu’il l’ait présentée sous tous les j
’induction en induction, de conséquence en conséquence, fatigue notre pensée et rebute notre attention, en la voulant assujett
ici nous avons parlé du style sous les rapports de l’expression de la pensée  ; nous allons le considérer maintenant relativeme
r, autant qu’il est possible et que son sujet le permet, la force des pensées à l’élégance continue du style. « Le gladiateur
ans le discours il faut s’occuper en même temps à donner du poids aux pensées , de l’agrément et de la décence à l’élocution16 »
nt et de la décence à l’élocution16 ». Le style fleuri est rempli de pensées plus agréables que fortes, d’images plus brillant
13 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300
s ordinaires, ou qui indiquent mieux que celles-ci le mouvement de la pensée et la vue de l’esprit. Cette physionomie distinct
ensée et la vue de l’esprit. Cette physionomie distincte que prend la pensée dans les figures permet par là même de les reconn
eiller une idée principale au moyen d’idées accessoires, déguiser des pensées tristes, pénibles, inconvenantes même, mais indis
ivisions de figures : On les partage en figures de mots et figures de pensées . Les figures de mots affectent uniquement l’expre
ue leur sens primitif, ce que l’on nomme aussi tropes. Les figures de pensées tiennent uniquement à l’idée, quels que soient d’
et autres formes que l’on a mal à propos rangées parmi les figures de pensée , puisque l’idée n’y est pas plus affectée que le
e signe de l’idée ; si la métaphore, figure de mots, n’affecte pas la pensée , en la rapprochant d’une autre, en la doublant en
eur racine même, que des figures de mots ; si l’apostrophe, figure de pensée , n’affecte pas le mot, en modifiant son inflexion
eux classes, puisqu’elle oppose les mots aux mots, aussi bien que les pensées aux pensées ; s’il n’eût pas fallu par conséquent
puisqu’elle oppose les mots aux mots, aussi bien que les pensées aux pensées  ; s’il n’eût pas fallu par conséquent ajouter à c
es mixtes, amphibies, pour ainsi dire, qui touchent à la fois et à la pensée et aux mots, et souvent même au tour de la phrase
ionnel. Si, au lieu de nous préoccuper de l’élément du discours, mot, pensée , tour ou construction, qu’affectent les figures,
us agréables que les manières de parler qui expriment le même fond de pensée , sans avoir d’autre modification particulière. »
s heureux, par lesquels le discours, dans l’expression des idées, des pensées ou des sentiments, s’éloigne plus ou moins de ce
arties de phrase, les secondes, embrassant l’énonciation totale de la pensée  ; 5° figures de signification ; 6° d’expression ;
ent à un seul mot, les secondes à une proposition ; enfin, figures de pensées , absolument indépendantes des mots, les mêmes que
14 (1852) Précis de rhétorique
ention consiste à créer un sujet. 5. Le sujet doit d’abord occuper la pensée  ; lorsqu’il est choisi, on en jette le plan et on
magination, les retenir soit de mémoire soit par écrit, en former des pensées , voir si elles sont de bon goût, s’assurer si ell
nt je viens de parler, exige encore un choix bien fait des meilleures pensées d’un sujet. Il faut élaguer sans pitié tout ce qu
tion est la seconde partie de la composition. C’est l’arrangement des pensées fournies par le sujet. 2. Trois qualités générale
s matériaux de l’invention en autant de parts qu’il y a de natures de pensées . 4. La gradation est l’arrangement des pensées dé
u’il y a de natures de pensées. 4. La gradation est l’arrangement des pensées déjà coordonnées, tantôt en commençant par les pl
1. L’élocution, grammaticalement parlant, est l’énonciation de la pensée par la parole. 2. Cette définition n’est exacte q
expression prétentieuse ou affectée. 10. Par la justesse, on émet des pensées d’une vérité frappante, et que personne ne peut c
ffus, l’obscurité est inévitable. Il convient de ne point délayer ses pensées . 5. Enfin, il faut fuir l’affectation, en n’allan
phrase est l’assemblage régulier des mots par lesquels on exprime sa pensée . 4. La phrase est simple ou composée. Elle est si
2. Les figures sont des tours particuliers donnés aux mots et aux pensées . Elles sont très fréquentes dans le langage et le
ouvements naturels. 3. Les figures existent dans les mots et dans les pensées . Dans le premier cas, le mot seul forme la figure
uelle on fait accorder un mot avec celui auquel il correspond dans la pensée , et non avec celui auquel il se rapporte dans la
s figures ? — 3. Les figures existent-elles dans les mots ou dans les pensées  ?— 4. N’y a-t-il pas aussi deux sortes de figures
bate à l’esprit présente renversée La phrase naturelle, et plaît à la pensée . Le son qu’en se vidant rend un verre à long cou,
du discours. Par un circuit adroit la Périphrase heureuse Embellit la pensée ou la rend moins hideuse. L’Hypallage aide un mot
hèse on fait, en phrases opposées, Ressortir le mérite et l’éclat des pensées . L’Apostrophe affermit et rend plus véhément Le l
es oratoires14. 1. Les figures oratoires, nommées aussi figures de pensées , sont celles qui sont plus particulières à l’orat
gure prend le nom de contraste. 14. L’antithèse peut exister dans les pensées et les mots tout à la fois, ou seulement dans les
er dans les pensées et les mots tout à la fois, ou seulement dans les pensées , ou bien dans les mots. Dans le premier cas, les
grande force de l’expression réunie à la plus grande élévation de la pensée . Le sublime se compose donc de deux choses : d’ab
la pensée. Le sublime se compose donc de deux choses : d’abord, de la pensée , qui se sent et ne peut se définir ; ensuite, de
e qu’on ne puisse lui en substituer une plus forte ou plus élevée. La pensée peut être sublime sans que l’expression le soit ;
l’expression le soit ; mais l’expression n’est jamais sublime sans la pensée . 4. Lorsque nous entendons le sublime, nous éprou
. L’on parle avec magnificence quand on présente à l’esprit une belle pensée en termes choisis. 9. La pompe consiste à donner
tre traités sans recherche. 10. La noblesse est dans le fond quand la pensée a plus d’éclat que de vérité ; elle est dans la f
ens très étendu. 12. Pour résumer : Le sublime Comprend dans la pensée  : Comprend dans l’expression : Ce qu’il y a de
qui est très concis. 13. L’énergie sert à exprimer avec chaleur une pensée forte ou vive. 14. La véhémence est l’énergie con
s Alliances de mots, 6° le Choix des épithètes, 7° les Images, 8° les Pensées , 9° les Transitions. 3. Il y a deux sortes d’harm
aucoup à varier le style. Elles consistent à présenter à l’esprit les pensées dans un ordre qui soit approprié à la situation d
pressions opposées et inconciliables, et qui présentent cependant une pensée très juste. C’est ainsi qu’on dira en parlant d’u
ription courte et vive. 11. On donne, comme par excellence, le nom de pensées à celles qui sont énoncées dans une forme précise
enre d’ornements dont il faut être sobre, parce qu’en recherchant les pensées on risque de s’en permettre beaucoup de mauvaises
de s’en permettre beaucoup de mauvaises. 12. Il est un autre genre de pensées , qui se tiennent moins dans la généralité, et qui
râce, font toujours un excellent effet dans le style. Telles sont les pensées fine, délicate, naïve et badine. 13. La pensée fi
tyle. Telles sont les pensées fine, délicate, naïve et badine. 13. La pensée fine naît de l’esprit ; la pensée délicate, du cœ
, délicate, naïve et badine. 13. La pensée fine naît de l’esprit ; la pensée délicate, du cœur. On emploie la première lorsqu’
 ; on a recours à la seconde lorsqu’on veut peindre l’émotion. 14. La pensée naïve s’échappe sans effort : c’est la nature qui
reste à choisir la tournure qui rendra la naïveté plus saillante. La pensée badine transforme la sévérité en enjouement. 15.
ction, que dis-je ? — La troisième est la transition oratoire, que la pensée couvre, et qui ne se trahit que par un mot jeté c
fet les images font-elles dans le style ? — 11. Qu’est-ce qu’on nomme pensées  ? — 12. N’y a-t-il pas un autre genre de pensées 
u’est-ce qu’on nomme pensées ? — 12. N’y a-t-il pas un autre genre de pensées  ? — 13. Parlez-nous de la pensée fine et de la pe
2. N’y a-t-il pas un autre genre de pensées ? — 13. Parlez-nous de la pensée fine et de la pensée délicate. — 14. Dites un mot
autre genre de pensées ? — 13. Parlez-nous de la pensée fine et de la pensée délicate. — 14. Dites un mot de la pensée naïve e
de la pensée fine et de la pensée délicate. — 14. Dites un mot de la pensée naïve et de la pensée badine. — 15. À quoi serven
de la pensée délicate. — 14. Dites un mot de la pensée naïve et de la pensée badine. — 15. À quoi servent les transitions et c
, qu’on ne peut refuser d’admettre. La seconde, ou mineure, expose la pensée sujette à contestation, et qu’il faut prouver, si
lamation, 13° l’Amplification. 2. On est trivial, quand on se sert de pensées et d’expressions rebattues et devenues trop commu
est tout ce qui manque d’élévation, de dignité, de convenance. 4. Les pensées sont ignobles, quand elles blessent la vertu, la
on emploie mal les figures et qu’on les multiplie sans nécessité ; la pensée est forcée, quand elle manque de naturel. 7. Accu
ssoires qui pourraient contribuer à l’intérêt, c’est être sec dans la pensée . 10. Les quolibets, pointes et jeux de mots défig
quand on affecte d’être grand, noble, pathétique dans le style ou la pensée . 12. Le boursouflé, l’ampoulé, l’emphatique, sont
s idées ; l’emphatique, les images gigantesques disproportionnées aux pensées . 13. On nomme déclamation le style des écrivains
récédents. 14. On tombe dans l’amplification quand on délaye trop ses pensées . Questionnaire. 1. Quels sont les défauts opposés
du moraliste, de l’historien ; il raisonne, discute, et enchaîne les pensées par des transitions habiles ; l’orateur y a recou
endre garde d’y tomber. 8. Éviter la trop grande simplicité, orner sa pensée par d’heureuses figures et de belles images, rend
ue la déclamation soit vraie, il faut rendre dans sa juste étendue la pensée de son personnage, en n’allant ni en deçà ni au-d
par un accent tonique le mot de la phrase qui fait mieux ressortir la pensée . Dans ce cas l’accent tonique n’est que la prolon
ns cas exceptionnels de position où le style peut varier ainsi que la pensée  : c’est lorsqu’on a des parents qui craignent Die
s, la plus grande réserve doit guider la plume, et, tout en disant sa pensée , il faudra faire emploi de la dubitation, de la c
ela suffira pour la forme. Au fond, l’on examinera la disposition des pensées , et on réduira la lettre à quelques lignes. Quest
, on précise à quel genre appartient le dialogue, et l’on explique la pensée cachée de l’allégorie. § VI. — Fables et Apolo
s inconnues aux autres genres d’éloquence. Les plus belles figures de pensées , les périodes nombreuses, les splendeurs du style
la phrase, pour obtenir un effet puéril, ridicule, ou pour arrêter la pensée sur un objet horrible, monstrueux, etc., elle man
sentiment ; Qui, juste sans effort, élégant sans emphase, Soumis à la pensée et soumettant la phrase, De la mode et du temps a
pourrait se reposer sur trois ou quatre syllabes, et pour peu que la pensée fût grande, il s’ensuivrait une césure supportabl
15 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
rquer comment l’écrivain peut s’en servir pour exprimer à son gré ses pensées . Voyons maintenant quelles sont les qualités abso
ction I. — Clarté On ne parle, on n’écrit que pour communiquer ses pensées aux autres ; il faut alors s’exprimer de manière
qui nous nous adressons saisissent sur-le-champ et sans effort notre pensée exprimée soit par la parole, soit par l’écriture.
dans ce tableau si naturel, il saisit le plus heureux accord entre la pensée et l’expression qui l’interprète. L’Enfant L’hom
mes entre eux, et qui commande à la nature, en donnant des ailes à la pensée . Les premiers mots qu’il prononce sont ceux de pè
phrase, par la longueur des périodes, et aussi par l’obscurité de la pensée . Dieu Toute existence émane de l’Être éternel, i
sées, avec le précédent dont la marche est facile, et dont toutes les pensées sont comprises sans effort. Pour éviter de pécher
on n’écrit pas pour soi, mais pour les autres, il faut donc rendre sa pensée avec le plus de clarté possible, et de manière à
tte qualité en ces termes : Il est certains esprits dont les sombres pensées , Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ; Le
Quintilien : il faut que la clarté de l’expression soit telle, que la pensée frappe l’esprit, comme le soleil frappe la vue.
ement un défaut, elle est quelquefois permise, en faveur de certaines pensées qui, exprimées clairement, manqueraient de délica
es mêmes se taisaient et semblaient recevoir aussi une forte et grave pensée de ce spectacle qui nivelle toutes les pensées. E
ussi une forte et grave pensée de ce spectacle qui nivelle toutes les pensées . Enfin nous touchâmes aux premiers tronçons de co
pureté bannit de cette citation le verbe avoir qui rend faiblement la pensée  ; les objets extérieurs ne reçoivent pas, mais fo
pensée ; les objets extérieurs ne reçoivent pas, mais font naître la pensée  ; et l’expression secoués doit être remplacée par
x idées que l’on veut exprimer. Chaque mot étant l’image fidèle d’une pensée , il faut donc choisir le mot qui seul est capable
ut donc choisir le mot qui seul est capable de bien représenter cette pensée . Lorsque l’expression propre ne se présente pas d
: Être bref c’est employer peu de mots ; être concis, c’est rendre sa pensée avec le moins de mots possible ; mais être précis
trois sortes d’ornements, qui sont : 1° L’harmonie, — 2° Le choix des pensées , — 3° L’emploi des figures. L’harmonie du style e
vais sons le concours odieux ; Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est bl
s découvrirons à chaque pas combien l’accord heureux du style avec la pensée ajoute de prix à ce discours sublime. Fléchier ay
les ouvrages de ce genre ; un air de grandeur et de majesté dont les pensées seules ne pourraient, jamais les revêtir. Au suje
rd connaître ce que c’est que la période. La Période est un cercle de pensées , dépendantes les unes des autres, et tellement li
re elles, que le sens demeure suspendu jusqu’à la fin. Chacune de ces pensées , prise séparément, se nomme membre de la période 
16 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51
’essor d’un cœur ardent, sa jeunesse ne connut que les troubles de la pensée . Mis en relation avec les religieux de Port-Royal
notre littérature. Il y fixe la langue que parleront les maîtres. Ses Pensées sont inspirées par une âme chrétienne, éprise du
eté2, son imagination prévaudra. Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer3. Les vaines apparences
, et que le royaume ne lui appartenait pas. Ainsi il avait une double pensée  : l’une par laquelle il agissait en roi, l’autre
rd qui l’avait mis en la place où il était. Il cachait cette dernière pensée , et il découvrait l’autre : c’était par la premiè
prit et le cœur de ceux à qui l’on parle d’un côté, et de l’autre les pensées et les expressions dont on se sert ; ce qui suppo
tous les monuments du génie, nul n’est plus célèbre que le livre des Pensées , et la littérature française ne possède pas d’art
on irrécusable, il refit treize fois la dix-septième Provinciale. Les Pensées ne sont que des fragments du grand ouvrage sur le
t autour de lui. Il ne faut pas le bruit d’un canon pour empêcher ses pensées  : il ne faut que le bruit d’une girouette ou d’un
tre notre lumière. 2. Ces cris du cœur sont familiers à Pascal ; ses pensées ont la candeur et la bonne foi d’une conscience q
homme. » (Méré. Œuvres posthumes.) Joubert a dit : « Il faut que les pensées naissent de l’âme, les mots des pensées, et les p
ert a dit : « Il faut que les pensées naissent de l’âme, les mots des pensées , et les phrases des mots. — Il en est de nos pens
me, les mots des pensées, et les phrases des mots. — Il en est de nos pensées comme de nos fleurs. Celles qui sont simples par
17 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
ité oratoire. « En effet, dit Cicéron, le discours se composant de la pensée et de l’expression, l’expression n’existe pas, si
et de l’expression, l’expression n’existe pas, si vous retranchez la pensée  ; la pensée ne se manifeste pas, si vous supprime
ression, l’expression n’existe pas, si vous retranchez la pensée ; la pensée ne se manifeste pas, si vous supprimez l’expressi
là les termes ordinairement employés pour dire la manifestation de la pensée par des signes. Mais il faut distinguer entre ces
age, que les métaphores ne soient pas trop hardies, ni les figures de pensée trop ambitieuses. L’orateur ne fera point parler
et dépendra beaucoup du point de généralité auquel on aura porté ses pensées . Si l’on s’est élevé aux idées les plus générales
ux idées générales, et s’il lui arrive, chemin faisant, d’agrandir sa pensée , son ton s’élèvera forcément dans la même proport
de celui-ci, mais aussi du point de généralité auquel on a porté ses pensées , il ne s’effrayera plus des objections faites aux
arnasse, dans son Jugement sur Isocrate : « La parole doit obéir à la pensée , et non la pensée à la parole, c’est une loi de l
Jugement sur Isocrate : « La parole doit obéir à la pensée, et non la pensée à la parole, c’est une loi de la nature. » Ipsœ r
en quelque sorte enlever et remettre, et qui ne tienne pas à toute la pensée . » D’où je conclus qu’il ne faut rien faire pour
nger beaucoup plus à ce qu’on dira qu’à la façon dont on le dira ; la pensée , comme parlait Zénon, teindra l’expression, verba
ges précédents ; ce n’est pas là la question. Mais songez que, par la pensée et jusqu’à un certain point par la forme, tout éc
style manifeste la nature propre de l’intelligence qui le produit. La pensée est, pour ainsi dire, générale et impersonnelle,
le style relève de l’homme seul et l’exprime. « La physionomie de la pensée est le signe et la mesure de l’Intelligence : la
l’esprit qui la met en œuvre. L’intelligence est comme le moule de la pensée . Elle est l’ouvrière qui rehausse ou qui déprécie
18 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
je ne fais qu’indiquer les auteurs. Quelquefois je m’approprie leurs pensées en les fondant avec les mïennes. En citant les an
timidité, cet embarras, cette monotonie qui détruisent le charme des pensées les plus délicates, et déparent le style le plus
, ils exprimaient vivement, pour satisfaire au besoin de leur âme, la pensée qui les agitait. Ainsi parla Brutus lorsqu’il fon
ines, les échauffe, les remue à son gré ; elle ajoute à la beauté des pensées le luxe des expressions, emprunte de la poésie se
Si l’on se prépare à parler en public, il faut en outre fixer dans sa pensée les divisions, les parties, les transitions, se r
compagner son débit des gestes et des tons de voix que comportent les pensées et les sentimens qu’on exprime, c’est l’action.Ac
vérités, des connaissances qui manquaient encore. On instruit par des pensées justes, par des raisonnemens bien enchaînés, par
à laquelle se rapportent toutes les autres. Car les expressions, les pensées , les figures et toutes les autres sortes d’orneme
perdre de vue que la véritable éloquence repose sur la solidité de la pensée  : Est eloquentiæ sicut reliquarum rerum fundamen
C’est là que sont bien placées les figures hardies, la véhémence des pensées  ; ces expressions d’une âme fortement émue et brû
ure-Sainte. L’Écriture-Sainte est pour lui une source inépuisable de pensées et de sentimens. L’énergie et le pathétique se tr
et. L’objet de l’éloge est d’élever nos esprits par la sublimité des pensées et des images, d’agrandir, d’ennoblir nos âmes pa
tous les mérites, si l’on n’y trouvait une suite, un enchaînement de pensées propres à satisfaire le jugement. Sans cette just
leur objet. L’une se propose le vrai, sur lequel elle s’exerce par la pensée  : l’autre se propose le bon, vers lequel elle se
ns, c’est ce qu’on entend par la méthode ; nous nous replions sur nos pensées pour les étudier, c’est la réflexion ; nous nous
t d’être plein de sens et de donner occasion à l’esprit de former une pensée plus étendue que n’est l’expression, c’en est au
un des plus grands défauts d’être vide de sens et de renfermer peu de pensées , ce qui est presque inévitable dans les syllogism
à la vertu, ôtent la vertu à la jeunesse. » (Caton.) La force de ces pensées consiste dans la connexité de la sentence avec sa
uels piéges à éviter ! que de maux à souffrir ! » (Liv. VI.) La même pensée se représente au liv. VIII, lorsque Télémaque, de
l’ordre dans ses raisonnemens, de la suite et de la justesse dans ses pensées . Mais nous reviendrons sur cette partie important
2.) Propriété des mots. Si les mots ne sont pas bien appropriés aux pensées , ou, ce qui est la même chose, s’ils ne sont pas
e, tant les hommes se gouvernent plus par caprice que par raison ! » ( Pensées , tom. I, art. 3.) Pascal observe que l’art d’agr
sont le produit de l’âge, du rang, de la naissance ; mais surtout les pensées et les sentimens de ceux à qui il adresse ou doit
me à toute heure, en toute occasion ; qu’on surprend, à son insu, ses pensées , ses sentimens les plus occultes. Il échappe au c
couté, dit Fénélon, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu. 
n, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » (Lett. à l’Ac.
déplaire ! Que de soins pour préparer, pour amener, pour exprimer sa pensée , contre laquelle l’auditoire est prévenu ! Les mê
. La première approprie les expressions, les tours et les figures aux pensées et aux sentimens ; la seconde ajoute les accens e
espirer la haine ; éprouver de la compassion, si vos expressions, vos pensées , votre voix, votre physionomie, vos larmes enfin,
profonde pour la faire naître dans les autres ? Voici sur ce sujet la pensée de Quintilien : « Aidons-nous ; dit-il, du secou
t le sujet, quelque compliqué qu’il puisse être, à un petit nombre de pensées ou de propositions générales qui le dominent tout
ent tout entier. Un plan qui a de la fécondité, est celui dont chaque pensée principale renferme dans son sein une foule d’aut
nt chaque pensée principale renferme dans son sein une foule d’autres pensées , qui montre deux ou trois vérités dans lesquelles
e La Harpe couronnés par l’académie française. Une grande richesse de pensée s’y joint à toute la magnificence des tours et de
inaire de l’exorde ; elle doit se faire sentir non-seulement dans les pensées et dans le style, mais encore dans l’air du visag
ui n’est qu’un prélude oiseux ; trop long, celui qui contient plus de pensées ou de paroles qu’il ne faut ; exagéré, celui qui
et presque sans effort. Il est incroyable avec quelle facilité chaque pensée va se ranger à sa place, quand une fois on a domp
nnes, ce qui les qualifie et les caractérise ; les expressions et les pensées qui mettent les événemens dans un plus grand jour
et l’autre ; les argumens qu’on y emploie se tirent des mêmes lieux : pensées , style, figures, tout est égal en l’une et en l’a
t réciproquement. Le sens divisé fait entendre comme distinct dans la pensée , ce qui s’est réuni dans les termes. Nous lisons
t, les boiteux marchent, les sourds entendent. On conçoit que dans la pensée , l’aveugle qui voit a cessé d’être aveugle ; que
orps et l’âme pensent : car il suffit, pour qu’on puisse attribuer la pensée à l’homme, qu’il pense selon une de ses parties ;
ition. On entend donc par transition les expressions, les tours, les pensées dont l’orateur se sert pour passer d’un objet à u
quelque opposition. Ce rapprochement vous fournira une réflexion, une pensée , un mouvement qui sera la matière de la phrase mi
L’élocution, dans l’acception propre du mot, est l’énonciation de la pensée par la parole ; eloqui est omnia quœ mente concep
des mains plus habiles. » (Discours de récept : à l’ac. franc.) La pensée n’en est pas moins la partie essentielle du disco
mots le vêtement ; en un mot, que la première attention est due à la pensée , et la seconde seulement à l’expression. Au reste
ise, le mot pour la rendre s’offrira à nous de lui-même, et suivra la pensée comme l’ombre suit le corps. Horace et Boileau on
ux, le simple consiste dans l’expression nue, claire et précise de la pensée , et diffère peu de la diction familière : le subl
portent aux principales intentions qui président à l’expression de la pensée  ; s’ils n’atteignent pas le style dans tous ses m
nement quelques auteurs ont voulu reconnaître un sublime séparé de la pensée et rattaché tout entier aux mots ; les mots ne so
t jamais que de l’enflure. La force de l’expression s’évanouit, si la pensée est trop faible ou trop légère pour y donner pris
es soutient, ce n’est plus un mot qui est sublime, c’est une suite de pensées  ; comme dans ces exemples : « Tout ce que nous v
e infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. » ( Pensées de Pascal, art. 4.) Que peuvent contre Dieu tou
us facile de conserver ; c’est celui à qui appartiennent la force des pensées , la majesté de l’expression, la véhémence des mou
la clarté et la convenance. Tout homme qui parle veut communiquer sa pensée , et désire quelque chose de celui à qui il s’adre
est-à-dire, qu’il rende fidèlement, qu’il fasse voir au grand jour la pensée de l’écrivain. Comme on a pour objet, soit en par
rement. La clarté de l’expression est étroitement liée à celle de la pensée . La première condition pour se faire bien entendr
idées. C’est elle, selon Condillac, qui fait toute la netteté de nos pensées , et il le prouve en ces mots : « Quoique plusieur
’expression, à la finesse, à la délicatesse, ou à la profondeur de la pensée , sont rares : c’est le jugement qui doit nous ave
dignité de l’expression couvre et orne la petitesse de la matière. La pensée suivante est commune : les bergers furent heureux
t que le naturel du style. Le naturel du style consiste à rendre ses pensées et ses sentimens avec aisance, sans effort et san
s nous attendions de trouver un auteur, et nous trouvons un homme. » ( Pensées , art. 10.) Il diffère de la simplicité. Il ne
aris, Paris, et d’autres où il faut l’appeler capitale du royaume. » ( Pensées , art. 10.) Règle pour le choix des mots. Rien
mme Quintilien les appelle. Il en donne un exemple qui fait sentir sa pensée  ; il trouve quatre repos ou espaces dans cette pé
vertu du nombre dans le discours, que, selon Quintilien, il est à la pensée ce que la corde est à la flèche, (L. VIII, c. 4) 
uvais sons le concours odieux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée , Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est bl
nt lui : « Quelque agrément et quelque énergie que puissent avoir les pensées en elles-mêmes, si les termes qui les expriment s
trent dans son esprit. 2°. Du son considéré comme expression de la pensée . Nous venons de parler du son pris isolément,
entre certains sons et certaines idées, certains sentimens ; que les pensées sérieuses, les affections tristes, amènent des so
s légers, rapides et brillans. Nécessité d’accorder le style avec les pensées . Comme le musicien a soin de choisir le mode, le
dre le ton de l’enthousiasme qui le possède, et l’harmonie obéit à sa pensée . « A ces cris Jérusalem redoubla ses pleurs, les
ent à notre sujet, c’est-à-dire du ton que prennent naturellement les pensées et les sentimens que nous avons à exprimer, et qu
u trouver au besoin dans cette même langue des nombres analogues à la pensée , au sentiment, au mouvement de l’âme qu’ils voula
s’en aperçoive, et l’expression vient d’elle-même s’accorder avec la pensée . Il faut éviter l’affectation à ce sujet. Cicér
une juste idée du style, si on le considère seul et comme séparé des pensées et des sentimens qu’il sert à exprimer. Ces chose
intimes, qu’on ne peut connaître l’une sans connaître les autres. Les pensées et les sentimens dépendent tellement du style, et
timens dépendent tellement du style, et le style des sentimens et des pensées , que ces objets s’identifient, pour ainsi dire, e
er, sentir et s’exprimer selon la matière que l’on traite. De grandes pensées et des sentimens élevés, s’accorderaient mal avec
blesseraient la convenance dans un sujet élevé et remarquable par des pensées sublimes et des sentimens magnifiques. Chaque suj
des pensées sublimes et des sentimens magnifiques. Chaque sujet a ses pensées et ses sentimens qui lui appartiennent et que le
uve avec plus ou moins de bonheur et de facilité ; comme aussi chaque pensée et chaque sentiment attend du goût de celui qui l
ler d’une manière simple, mais pourtant avec dignité, et employer des pensées solides, plutôt que des expressions fleuries. To
le ton, les gestes, et le vain son des mots, il faut des choses, des pensées , des raisons. Il ne suffit pas de frapper l’oreil
e ne s’occuper qu’à faire un vain étalage d’élocution, à chercher des pensées brillantes, à arrondir des périodes, à entasser d
déployer toutes les richesses de l’art et d’en étaler toute la pompe. Pensées ingénieuses, expressions brillantes, tours et fig
eurs de l’éloquence ; qu’il joigne à la justesse et à l’élévation des pensées , une diction riche, nombreuse et variée(1). « Il
ls n’ont rien que de froid et de puéril, mais encore tous les jeux de pensées  ; c’est-à-dire toutes celles qui ne servent qu’à
ts de détail, les différens morceaux dont un discours se compose, les pensées et les sentimens dont ces morceaux se composent à
eux dans l’expression de chacune de ces parties, des sentimens et des pensées qui en sont les élémens. Par ce moyen, il donnera
nce adore. Une marche chancelante, un accent rompu, l’égarement de la pensée , l’abattement du discours, annoncent la douleur ;
yez-en d’éclatantes et de simples en même temps. Ou enfin une simple pensée , un simple sentiment à rendre. Il nous reste à p
e. Il nous reste à parler du style qui convient aux sentimens et aux pensées considérées en elles-mêmes et comme les élémens d
ées en elles-mêmes et comme les élémens de morceaux plus étendus. Les pensées veulent être rendues dans leur véritable sens, se
s le but, ou qui le dépassent, qui sont au-dessus ou au-dessous de la pensée , qui ne la rendent qu’à demi ou qui la forcent.
faut décrire, quelle chose particulière il faut peindre, enfin quelle pensée ou quel sentiment il faut rendre. De ces choses b
il n’a qu’une couleur et qu’on n’y voit ni expressions, ni tours, ni pensées bien remarquables ; facile, lorsqu’il ne sent poi
discordans : nous voulons parler de la douceur qui tient au fond des pensées et des sentimens ; de celle qui part de l’âme de
) Finesse. « La finesse consiste à ne pas exprimer directement sa pensée , mais à l’envelopper agréablement et de manière à
t la délicatesse. Style fleuri. « Un discours fleuri est rempli de pensées plus agréables que fortes, d’images plus brillant
aux idées qu’on veut exprimer. Les mots étant faits pour exprimer les pensées , doivent les rendre exactement et complètement. S
exactement et complètement. Si l’expression ne rend pas la véritable pensée de l’écrivain, elle est fausse ; si elle ne rend
de l’écrivain, elle est fausse ; si elle ne rend qu’une partie de la pensée , elle est insuffisante ; si elle exprime plus que
tie de la pensée, elle est insuffisante ; si elle exprime plus que la pensée , elle est exagérée. Nécessité d’employer le mot
’employer le mot propre. Si vous n’employez pas le mot propre, votre pensée paraît incertaine comme votre expression ; vous n
ession ; vous ne vous faites pas entendre suffisamment. Il en est des pensées exprimées par la parole, comme des personnes. De
eau. Une expression supplée à ce qui manque à une autre, et rend à la pensée sa vigueur ou son lustre ; mais, pour bien réussi
u deux propositions, on lui conserve le nom de phrase. « Les grandes pensées viennent du cœur. » (Vauvenargues.) « Nous n’av
ussi bien que la simple phrase, sont indiquées par la nature ; car la pensée porte avec elle ses parties, ses intervalles, ses
ndique au moins vaguement la forme qui lui est analogue. Ainsi, si la pensée n’est qu’une perception simple et isolée, la phra
le et isolée, la phrase sera simple et isolée comme elle ; mais si la pensée est elle-même un composé de perceptions, correspo
les circonstances accessoires de manière à ce qu’elles ajoutent à la pensée principale, et lui servent comme de preuve et de
s circonstances accessoires dont on fait usage soient étrangères à la pensée principale, pour qu’elles rompent l’unité de la p
ot doit présenter une idée nouvelle, et chaque membre doit offrir une pensée que l’on n’a pas encore exprimée. C’est une maxim
dit de trop est fade et rebutant. (Boileau, Art poét.) Exprimer la pensée avec le moins de mots qu’on peut. On doit de plu
pensée avec le moins de mots qu’on peut. On doit de plus exprimer la pensée avec le moins de termes qu’on peut. L’esprit veut
nt trouver différente de ce qu’elle est réellement, ce serait la même pensée , mais elle se traînerait ; au lieu que dans l’aut
; au contraire, la période finira mieux par un mot essentiel, par une pensée digne d’une attention sérieuse. Enfin, la règle f
es construites les unes pour les autres. Lorsqu’on veut exprimer une pensée seule, isolée, on a le choix entre plusieurs cons
phrase : mais on ne l’a point ce choix, lorsqu’on écrit une suite de pensées . Dans ce cas, il faut unir les idées selon leur o
ir. » (Art d’écrire, l. I, c. 1.) Voici un morceau de Bossuet où les pensées sont parfaitement liées et les phrases construite
doivent également se trouver. Le premier, celui de la conformité des pensées et des expressions avec la nature des choses, par
it de style, les différentes formes qu’on donne à l’expression de ses pensées  : le tour d’une phrase résulte de l’arrangement d
g..) Par ce tour, on insiste fortement sur une chose, on inculque sa pensée . Syllepse. La syllepse fait figurer le mot avec
e pénètrent le cœur. » (Mad. de Sévigné.) Retranchez le pronom en, la pensée sera la même, mais l’expression du sentiment sera
je ne sais quoi de vif, de noble, de hardi, de libre. Hyperbates de pensées . Les hyperbates de pensées qui consistent dans l
noble, de hardi, de libre. Hyperbates de pensées. Les hyperbates de pensées qui consistent dans le dérangement de l’ordre nat
consistent dans le dérangement de l’ordre naturel suivant lequel les pensées doivent être présentées, donnent, pour ainsi dire
On entend par ces tours les bons mots, les traits, les saillies, les pensées fines et délicates. Leur caractère le plus ordina
it de prononcer sur le meurtre de Clodius. Imaginez-vous donc, car la pensée peut nous représenter un moment les objets comme
lles produisent. Les figures, par la manière dont elles expriment la pensée , y ajoutent de la force, de la noblesse, ou de la
noblesse, ou de la grâce. L’expression simple se borne à présenter la pensée toute nue : les figures lui donnent une espèce de
tiam prœstant. (Quint., l. IX, c. 1). Exemples. Par exemple, cette pensée , la mort n’est pas un mal, n’acquiert-t-elle pas
trer ? » J’introduis une figure dans la phrase, et je ne rends pas la pensée seulement ; je fais naître un sentiment d’étonnem
fais naître un sentiment d’étonnement et d’admiration. Et cette autre pensée triviale et commune, on tirait le canon, ne s’emb
res. Les rhéteurs distinguent les figures de mots, et les figures de pensées . Figures de mots. Les figures de mots sont cell
e, tellement que si vous changez le mot, la figure périt. Figures de pensées . Les figures de pensées, au contraire, subsisten
changez le mot, la figure périt. Figures de pensées. Les figures de pensées , au contraire, subsistent indépendamment des mots
s qu’on emploie : elles consistent uniquement dans le tour donné à la pensée . Il y a plusieurs sortes de figures de mots ; nou
uit de l’imagination humaine. Nous aimons naturellement à revêtir nos pensées d’images sensibles, et l’on a transporté à des ob
versaire stercus curiœ. « La ressemblance est vraie, dit-il, mais la pensée en est révoltante. » (De Orat., t. III, n. 164.)
ement et promptement les rapports qui se trouvent entre l’image et la pensée qui en est revêtue. « Toute métaphore doit être m
sensibles. Nous disons la pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée , la chaleur du sentiment, etc….. Non-seulement el
se ajouté quelquefois au sens et devient une partie essentielle de la pensée à laquelle elle sert de développement. « Celui q
ces tours de phrases, dans ces expressions frappantes qui rendent la pensée avec justesse, avec énergie, les bons écrivains n
ême, on devance le jour où le temps doit finir. 2°. Des figures de pensées . Caractère distinctif des figures de pensées
2°. Des figures de pensées. Caractère distinctif des figures de pensées . Les figures de pensées sont celles qui ne tienn
es. Caractère distinctif des figures de pensées. Les figures de pensées sont celles qui ne tiennent pas, comme les tropes
mots, mais qui consistent dans le tour même donné à la phrase et à la pensée , dans le mouvement suggéré par l’imagination ou p
at., l. III, n. 201.) La figure de mots dépend d’un mot, la figure de pensées , d’un tour. Au lieu de dire cent voiles, dites ce
parce que vous avez changé le tour de la phrase. Comme les figures de pensées consistent uniquement dans la manière de concevoi
res de pensées consistent uniquement dans la manière de concevoir une pensée , et les figures de mots dans la manière de l’expr
(Oraison funèbre du duc de Montausier.) Outre l’apostrophe, figure de pensée , qui se trouve dans ces paroles, il y a plusieurs
qui en font l’ornement. Leur effet dans le discours. Les figures de pensées sont, suivant Quintilien, propres à prouver et à
sont les véritables organes de l’éloquence. Les figures ou formes de pensées varient à l’infini selon l’esprit et le caractère
ue les rhéteurs aient pu spécifier et déterminer toutes les formes de pensées qui résultent de la combinaison de tant de causes
nergiques et en même temps les plus usitées. Division des figures de pensées . Les figures de pensées ont chacune un caractère
s les plus usitées. Division des figures de pensées. Les figures de pensées ont chacune un caractère particulier qui fait que
de ce caractère distinctif qu’elles servent, 1°. ou à développer nos pensées  ; 2°. ou à les présenter avec plus de force, d’ad
effets. Des figures qui servent plus spécialement à développer nos pensées . Ces figures sont l’amplification, l’énumérat
gnent par le crime. » (Tit. Liv., I. VII, c. 30.) 4°. Par un amas de pensées et d’expressions qui tendent toutes au même but.
il a vraiment et solidement amplifié. Si, au contraire, il a noyé sa pensée dans un déluge de paroles, il a énervé son style
sidérerons principalement les comparaisons comme servant à mettre les pensées plus en évidence, à les rendre plus palpables. Il
st un tour de phrase qui emporte à la fois la double opposition de la pensée et de l’expression. Exemple : « Nous aimons touj
rs : Elle fait son visage et ne fait pas ses vers. Ses effets. Des pensées différentes et opposées s’éclaircissent, se font
ai et solide. Opposition. L’antithèse n’est quelquefois que dans la pensée  ; alors elle s’appelle plutôt opposition. On empl
s que j’avais en ce temps-là. » Elle est moins occupée à opposer ses pensées qu’à dire seulement ce qu’elle sent. Les antithès
u’elle a dû exciter. Il serait trop ridicule de la faire suivre d’une pensée nulle et insignifiante. Correction. La correcti
… qu’est la correction. Bossuet corrige, pour ainsi dire, sa première pensée . Ce tour est très-propre à piquer, à réveiller l’
s louer, c’est-à dire je blâme votre conduite : je ne méprise pas vos pensées , c’est-à-dire j’en fais beaucoup de cas. Dans le
ménager. On y a également recours lorsqu’on est obligé d’exprimer des pensées qui pourraient déplaire et blesser les oreilles d
’obsécration et l’ironie. Interrogation. L’interrogation, figure de pensée , n’est point celle par laquelle nous demandons à
ude, de la douleur. On a fait de ce doute ou dubitation une figure de pensée . Exemple. Germanicus, haranguant ses soldats ré
esse florissante, et avec tous les talens propres au monde, n’ont des pensées que pour le ciel. Quoi ! la dissipation des emplo
es malheureux ont droit à la protection des grands, conclut par cette pensée , qui renferme toute la substance de ce qu’il vien
re ; provinces, qu’ils avaient déjà ravagées dans le désir et dans la pensée , vous avez encore recueilli vos moissons. Vous du
est le sublime de la rage. Il faut observer que ce contraste entre la pensée et l’expression, entre le ton et le sentiment, ce
ssent et passionnent le style, nous allons dire ici quelque chose des pensées , des sentences et des traits, qui ne sont pas les
s, qui ne sont pas les moindres ornemens des ouvrages de tout genre. Pensées . Le mot de pensée, pris dans son acception la pl
es moindres ornemens des ouvrages de tout genre. Pensées. Le mot de pensée , pris dans son acception la plus étendue, peut s’
eut s’appliquer à tout ce qu’on écrit ; car tout discours exprime des pensées quelles qu’elles soient. Mais nous restreignons i
restreignons ici le sens de ce mot. Nous ne voulons parler que de ces pensées remarquables, saillantes, et qui excitent dans l’
icile de rapporter à une classification exacte tous les genres de ces pensées . On conçoit qu’elles peuvent varier à l’infini pa
. On a souvent cité, avec l’admiration qu’elles méritent, les belles pensées qui terminent le discours par lequel l’orateur ro
era commune à tous ceux qui sont présens dans cette assemblée. » Les pensées dont nous parlons ici doivent être revêtues d’une
n heureuse ; car ce n’est que par l’expression qu’on peut juger de la pensée . Sentences. Les sentences sont des propositions
nsée. Sentences. Les sentences sont des propositions générales, des pensées morales universellement vraies, même hors du suje
Le mot trait est une expression métaphorique qui semble indiquer des pensées qui jaillissent tout d’un coup, et sont lancées,
jeux de mots, des calembours. Discrétion nécessaire dans l’usage des pensées ingénieuses. L’abus des pensées ingénieuses est
scrétion nécessaire dans l’usage des pensées ingénieuses. L’abus des pensées ingénieuses est à craindre. Les multiplier sans m
’il ne soit plus permis de terminer une période autrement que par une pensée singulière et recherchée. » Ce judicieux rhéteur
. » Ce judicieux rhéteur ne veut point que l’on exclue absolument les pensées ingénieuses, mais il en proscrit la profusion. « 
s. » (Quint., loc. cit.) Il s’ensuit donc qu’entre les figures et les pensées il doit régner un parfait accord. Il est des suj
remède plus merveilleux pour l’empêcher de paraître que la beauté des pensées . » (Trait. du Subl., c. 15). Ces deux choses doiv
deux choses doivent s’aider mutuellement ; la figure doit relever la pensée , et la pensée ôter à la figure ce qu’elle paraît
oivent s’aider mutuellement ; la figure doit relever la pensée, et la pensée ôter à la figure ce qu’elle paraît avoir d’artifi
s jeunes gens sont le plus disposés à imiter. 1°. Du faux dans les pensées et dans les sentimens. Faux dans la pensée.
1°. Du faux dans les pensées et dans les sentimens. Faux dans la pensée . Toute pensée a un objet. Cet objet a une nature
s les pensées et dans les sentimens. Faux dans la pensée. Toute pensée a un objet. Cet objet a une nature et des qualité
propres, des rapports avec d’autres objets. Que fait l’esprit par la pensée  ? Il prononce sur la nature et les qualités de ce
apport ou l’opposition qu’il a avec d’autres. Que faut-il pour que la pensée , qui n’est autre chose qu’un jugement(1), ait le
, ou qu’elle le sépare de ce qui ne lui convient pas. Le faux dans la pensée consiste donc à lier des idées qui se répugnent,
es bons arbres portaient du fruit en naissant. » (L. VIII, c. 3.) Ces pensées peuvent éblouir d’abord ; mais quand on les exami
t, dit : Quand on a le cœur tendre il ne faut pas qu’on aime. Cette pensée est fausse. La tendresse n’est autre chose que la
euvent être soupçonnées d’avoir un goût ennemi des longs ouvrages. La pensée de ces vers est donc fausse. Du devoir il est be
2°. Exagération, enflure, style ampoulé. Exagération dans les pensées . Ces défauts viennent de ce que l’écrivain prése
les pensées. Ces défauts viennent de ce que l’écrivain présente des pensées simples et communes sous des expressions pompeuse
tion déréglée. Exemples. On a reproché ce défaut à Lucain. Les deux pensées suivantes prouvent que ce n’est pas sans raison :
mbonpoint. » (L. II, c. 3.) Exagération dans les sentimens. Si des pensées nous passons aux sentimens, nous verrons que l’en
e les autres ont dit simplement, est la source des expressions et des pensées recherchées. Voltaire s’est plaint de voir gâter
de les opposer l’un à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée pour la laisser deviner. » (Ibid., au mot esprit.
u’on s’exprime spirituellement ; c’est par un tour nouveau qui met la pensée dans un beau jour ; c’est en laissant deviner san
un beau jour ; c’est en laissant deviner sans peine une partie de sa pensée . C’est ce qu’on appelle finesse, délicatesse. Cet
oit l’employer avec sobriété par cela même qu’il est un ornement. Une pensée fine, ingénieuse, une comparaison juste et fleuri
t froid.) Le style recherché ne l’est pas moins. Longin condamne ces pensées d’écolier qui pour être trop recherchées devienne
la composition la matière de son discours, lui en conserve toutes les pensées , toutes les expressions et l’ordre des unes et de
prit, par une agilité étonnante, occupé en même temps de preuves, des pensées , des expressions, de l’arrangement, du geste, de
ractères, des passions, des mœurs des hommes ; une ample provision de pensées , de mots, de tours de phrase, d’images, de figure
opose de produire sur eux quelque impression, de leur communiquer ses pensées , ses sentiment. Le ton de la voix, les regards, l
ature, laquelle a donné à tous les hommes ces moyens d’exprimer leurs pensées et les a rendus intelligibles pour tous  ; tandis
yeux, deux sens par lesquels nous faisons passer nos sentimens et nos pensées dans l’âme des auditeurs. Nous suivrons la divisi
ous ? Il peut donner plusieurs significations differentes à la même pensée . La force de l’expression dépend du mot sur lequ
l’accent ; et l’on peut donner deux significations diverses à la même pensée en appuyant sur tel ou tel mot. Voyez sous combie
ou tel mot. Voyez sous combien de points de vue divers s’offre cette pensée en appuyant sur un mot ou sur un autre. Judas, di
qu’on mette entre les tons la même opposition qui se trouve entre les pensées ou les objets que l’orateur fait contraster ensem
te accompagne naturellement la voix. Le geste est l’expression de la pensée par les mouvemens du corps. Les anciens l’avaient
on incroyable. On voit le fameux Roscius défier Cicéron de rendre ses pensées par le langage ordinaire, avec plus de justesse e
et les mouvemens du corps propres à faire mieux sentir la force de la pensée . Néanmoins ses principaux instrumens sont la tête
conceptions, est l’associée inséparable, l’interprète naturel de ses pensées et de ses sentimens. « A peine y a-t-il un mot, d
e des poëtes est utile à l’orateur pour apprendre à bien exprimer ses pensées . Pétrone voulait que les jeunes gens qui se desti
remier dit que « c’est dans les poëtes qu’on doit chercher le feu des pensées , le sublime des expressions, la force et la vérit
ls prendront des bons auteurs de l’antiquité la manière d’exprimer la pensée , et s’approprieront, en quelque sorte, leurs coul
entations leur manière, sans emprunter ni leurs expressions, ni leurs pensées . Longin veut que quand nous travaillons à un ouvr
oins châtié. Les répétitions y sont quelquefois nécessaires ; la même pensée s’y peut représenter sous deux points de vue diff
là de la ligne : mais voler ceux de son siècle en s’appropriant leurs pensées et leurs productions, c’est tirer la laine au coi
s 290 § III. Des figures 294 1°. Des Tropes 297 2°. Des figures de pensées 316 De celles qui servent plus spécialement à dé
pensées 316 De celles qui servent plus spécialement à développer nos pensées 319 De celles qui servent plus spécialement à pr
exprimer le sentiment 341 3°. De quelques autres ornemens du style. Pensées , sentences, traits 358 Réflexions sur les figur
I. Des défauts les plus ordinaires du style 367 1°. Du faux dans les pensées et dans les sentimens ibid. 2°. Exagération, enf
eu de soient. Page 341, ligne 12 : lisez vos présents, au lieu de vos pensées . Page 425, ligne 10 : lisez ont mis, au lieu de o
attitude suppliante, etc., qui font passer à l’âme le sentiment et la pensée . Elles produisent, à la vérité, l’effet de l’éloq
que les bienséances regardent principalement la manière de rendre la pensée , et les précautions le fond même des choses. Leur
ron et de Quintilien à ce sujet. Opinion de Voltaire et de Buffon. La pensée n’en est pas moins la partie essentielle du disco
s, les idées et les sentimens. Nécessité d’accorder le style avec les pensées . Exemples tirés de Cicéron. Exemples tirés du Flé
u. Ainsi de votre chant la marche cadencée, Imite l’action et note la pensée . (L’Homme des champs, ch. 4.) Elle peut exprime
tion à décrire, Une chose particulière à peindre. Ou enfin une simple pensée , un simple sentiment à rendre. Résumé de ce qui a
forcer les phrases, il faut retrancher les mots inutiles. Exprimer la pensée avec le moins de mots qu’on peut. (1). Est brev
style. Ellipse. Pléonasme. Syllepse. Hyperbate de mots. Hyperbates de pensées . Exemples de tours énergiques. Tours ingénieux.
uisent. Exemples. Deux sortes de figures. Figures de mots. Figures de pensées . Ce qu’on entend par tropes. Sens propre. Sens fi
tion. Alliances de mots. Exemples Caractère distinctif des figures de pensées . Leur effet dans le discours. Division des figure
ures de pensées. Leur effet dans le discours. Division des figures de pensées . Amplification. Manières d’amplifier. Effet de l’
u rang des tropes ; mais la plupart des auteurs en font une figure de pensée , et nous avons adopté cette opinion. Elle s’emplo
s ; mais Quintilien dit qu’on peut en faire un trope où une figure de pensée . (L. IX, c. 2.) Tantôt enjouée. Exemples. Tantôt
. (L. IX, c. 2.) Tantôt enjouée. Exemples. Tantôt sérieuse. Exemples. Pensées . Exemples. Sentences. Exemple. Moyen de les rendr
ulièrement aux genres simples. Discrétion nécessaire dans l’usage des pensées ingénieuses. On doit apprendre l’usage des figure
ations pathétiques. Elles doivent être amenées avec art. Faux dans la pensée . (1). Voyez ce que nous avons dit sur le jugemen
§ I.) Exemples. Faux dans le sentiment. Exemple. Exagération dans les pensées . Exemples. Exagération dans les sentimens. Exempl
action. Il peut donner plusieurs significations differentes à la même pensée . Pauses expressives. La déclamation oratoire a tr
19 (1839) Manuel pratique de rhétorique
le meilleur moyen de se former le goût et d’apprendre à développer sa pensée . Que notre élève lise et relise dans Virgile les
’un nouveau travail. Enfin nous comparerons les mots aux faits et aux pensées qu’ils rendent, en insistant surtout sur les subs
rapports suivants : 1° Objet de la composition. Faits qu’elle expose. Pensées , sentiments, arguments qui s’y trouvent ; leur ap
que l’auteur expose, sont présentés d’une manière convenable ; si les pensées , les sentiments, les arguments qui s’y trouvent,
ernier. Quatrième exercice. Examen du discours sous le rapport des pensées et des sentiments. L’exemple des habitants d’A
ous, je ne suis pas blessé. » Ces paroles de Constantin expriment sa pensée d’une manière fine et délicate ; elles laissent q
morts ! Voilà encore une de ces expressions brèves et concises de la pensée , qui font entendre beaucoup plus de choses qu’ell
Cette exclamation pourrait se traduire par un long discours ; mais la pensée ainsi délayée perdrait toute son énergie. « Anti
n peuple. Répétition faite à dessein pour donner plus de netteté à la pensée . « J’irai pleurer, jusqu’à mon dernier soupir, l
ntivement deux ou trois fois, de manière à en bien retenir toutes les pensées  ; qu’ensuite on le mette le livre de côté, et qu’
r à nous faire connaître, entre plusieurs manières d’exprimer la même pensée , quelle est celle qui mérite la préférence. » Ce
nière convenable. Il y a différentes sortes de convenances, celle des pensées au sujet, du style aux pensées ; il y a un ordre
entes sortes de convenances, celle des pensées au sujet, du style aux pensées  ; il y a un ordre plus ou moins convenable pour l
éables. En examinant et en méditant son sujet, l’orateur y trouve des pensées et des tableaux propres à faire sur son âme les m
n emploie l’exorde pompeux dans les sujets qui fournissent de grandes pensées . L’exorde est orné ou fleuri dans les sujets médi
est fait pour y préparer. Il doit par conséquent se tirer de quelque pensée générale dont l’application se fasse naturellemen
discours il y a plusieurs parties dont chacune a ses tableaux et ses pensées . L’élocution, qui n’est que la convenance du disc
que la convenance du discours avec le sujet, de l’expression avec la pensée , doit donc avoir un tour, une couleur dominante p
genre, et de plus quelque chose de propre à chaque partie et à chaque pensée . Celui-là seul est éloquent, dit Cicéron, qui sai
evés, ordinaires, communs ; alors il s’agit seulement de présenter la pensée ou le raisonnement avec la clarté et l’ordre les
ulièrement à plaire. Ici l’art est nécessaire et peut se montrer. Des pensées ingénieuses, des images vives, douces, gracieuses
teur emploie les expressions et les figures propres à la noblesse des pensées , à la hardiesse des images, à la force des passio
nérales entre les trois styles sont déterminées par la différence des pensées , et cela doit être, puisque le discours n’en est
une liaison aisée et naturelle qui développe toutes les parties de la pensée et les présente dans un ordre que l’auditeur peut
e genre des deux autres. Le style simple est celui qui, soit dans les pensées , soit dans les mots, soit dans les tours, n’a rie
examiner attentivement les morceaux de ce genre, on trouvera que les pensées sont simples, naturelles, fines sans être trop in
ment des mots, une négligence qui annonce qu’on est plus occupé de la pensée que de la manière de la rendre ; point d’harmonie
nctif est une facilité toujours égale et soutenue. Dans ce genre, les pensées sont ingénieuses, vives, brillantes ; la diction
r le cœur. Aussi ce genre abonde en descriptions, en parallèles ; les pensées y sont relevées par les contrastes, les idées com
licité et la douceur des deux autres. Car s’il entasse sans choix les pensées , les images, les mouvements ; si, par des prépara
se reconnaît, d’un côté, à la grandeur des images, à la noblesse des pensées , à la force et à la rapidité des mouvements ; de
discours. En effet, dit Cicéron, quelques orateurs, entraînes par la pensée qui les presse, négligent de s’asservir au nombre
en style pathétique ; selon eux, il y a quatre sortes de sublime : de pensées , d’images, de sentiment, d’expression. La pensée
tes de sublime : de pensées, d’images, de sentiment, d’expression. La pensée est sublime lorsqu’elle frappe l’esprit par sa gr
e frappe l’esprit par sa grandeur, par sa noblesse. Bossuet abonde en pensées sublimes. « Celui qui règne dans les cieux, et d
du père d’Horace, ou le moi de Médée. Le sentiment et quelquefois la pensée sont sublimes, et l’expression simple, comme dans
Abner, et n’ai point d’autre crainte. » (Athalie.) Mais quand les pensées et les images se soutiennent longtemps à une cert
ait consister le sublime d’expression. Il est inutile de dire que des pensées ordinaires ou des images communes exprimées en mo
icule. Également, il ne doit rien y avoir de force et d’outré dans la pensée et dans le sentiment. Il faut observer aussi que
lance. De même, dans le discours, certaine disposition de mots ou, de pensées donne au style ou de la grâce, ou de la force, ou
se ou du mouvement. C’est cet emploi, cet arrangement des mots ou des pensées que nous appelons figures. La nécessité des figur
cessité des figures dans le discours est fondée sur la différence des pensées dont il se compose, ou des mouvements qu’il veut
ont il se compose, ou des mouvements qu’il veut produire ; il y a des pensées fines, ingénieuses ; il y en a de grandes, de nob
Il y a, disent les rhéteurs, des figures de mots et des figures de pensées  : on les appelle ainsi, parce que dans les premiè
imple de parler d’abord des tropes, ensuite des figures de mots ou de pensées , en suivant la marche progressive du discours.
tu meurs ! On verra la répétition paraître au nombre des figures de pensées  ; par exemple, dans l’énumération rapide des crim
s, en frappant l’oreille des mêmes sons imprime avec plus de force la pensée . 2° La conjonction, qui exprime les particules :
si ces figures ne sont que pour la variété ou la grâce. Figures de Pensées . Nous les rangeons ici dans l’ordre relatif à
e. » Quelquefois aussi, quand les idées sont fines et délicates, les pensées importantes et difficiles à saisir, l’orateur les
curiosité ou soutenir l’attention de l’auditeur, ne lui développe sa pensée que par degrés, et lui fait attendre l’idée dont
té l’oraison funèbre de Turenne. Elle ajoute encore à la noblesse des pensées dans l’exorde de l’oraison funèbre de la reine d’
n. Par la correction l’orateur revient sur une expression, sur une pensée qu’il semble désavouer ; mais effectivement, pour
t puisqu’il s’agit de la mort de Clodius, imaginez, citoyens, car nos pensées sont libres, et notre âme peut se rendre de simpl
s terreurs, s’il était vivant, puisque, tout mort qu’il est, la seule pensée qu’il puisse revivre vous pénètre d’effroi ! » D
par cette lumière du sénat. » Hyperbole. L’hyperbole dans les pensées et les mots qu’elle emploie s’éloigne de la vérit
, etc.15 » L’antithèse ou le contraste oppose les mots aux mots, les pensées aux pensées, les actions aux actions, pour les mi
L’antithèse ou le contraste oppose les mots aux mots, les pensées aux pensées , les actions aux actions, pour les mieux faire re
s Juifs un instinct m’a poussée, Et d’apaiser leur Dieu j’ai conçu la pensée  ; J’ai cru que des présents calmeraient son courr
enfant dont je suis menacée, Tel qu’un songe effrayant l’a peint à ma pensée . Je l’ai vu ; son même air, son même habit de lin
e maintenant, et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée . Un effroyable cri, sorti du sein des flots, Des
pire. Provinces qu’ils avaient déjà ravagées dans le désir et dans la pensée , vous avez encore recueilli vos moissons. Vous du
les morceaux pathétiques, et on voit qu’elle consiste à disposer les pensées , les images, les mouvements, dans un ordre progre
de corps séparés, tantôt unis, plus encore par le concours des mêmes pensées que par les ordres que l’inférieur recevait de l’
autre, et par l’avantage d’une si haute naissance, et par ces grandes pensées que le ciel envoie, et par une espèce d’instinct
en croire une amante insensée ? Ne devais-tu, pas lire au fond de ma pensée  ? Et ne voyais-lu pas, dans mes emportements, Que
là qu’un trait rapide, et il ne frappe qu’un instant, au lieu que les pensées et les images enchaînées par le nombre se pressen
ui de la mort de Turenne ou le supplice de Gavius, et on verra que la pensée , lorsque le développement n’en est pas gradué, ma
lime semés çà et là font-ils ce qu’on appelle le sublime ? — Quand la pensée est-elle sublime ? Donnez un exemple de sublime d
jonction ? — De disjonction ? Quelles sont les principales figures de pensées  ? — Donnez deux exemples de définition oratoire ?
20 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »
qui nous y mène. Ce n’est pas là pour nous une épigramme : c’est une pensée , une réflexion ; et quoiqu’elle rentre dans cette
ivant de Boileau est d’un caractère tout différent : ce n’est plus la pensée , c’est la sensibilité qui en fait le mérite ; on
l’épigramme, prise dans son sens restreint, n’est autre chose qu’une pensée fine et mordante, dirigée contre quelqu’un ou que
ion du sujet, c’est-à-dire de la chose qui a produit ou occasionné la pensée , doit se faire remarquer par cette précision de s
de l’épigramme consiste dans le trait plaisant et inattendu, dans la pensée piquante ou moqueuse, et rendue d’une manière viv
nombre de vers que l’épigramme ; il consiste également dans une seule pensée , et n’en diffère que par le caractère de cette pe
dans une seule pensée, et n’en diffère que par le caractère de cette pensée que nous avons vue moqueuse ou piquante, et qui e
l, ne m’ont pas tout ôté :         Je n’ai perdu que mon empire. Les pensées , les épigrammes et les madrigaux, prennent chez n
rt. Ainsi, Malherbe a composé, pour la mettre sur une fontaine, cette pensée aussi salutaire que vraie : Vois-tu, passant, co
taine a faite sur lui-même est bien remarquable et par la douceur des pensées , et par l’originalité de l’expression, et par ce
de l’épigramme. C’était très peu de chose chez les Grecs ; souvent la pensée n’a pas le moindre sel ; et l’on n’en trouve que
x qui se sont distingués dans ces petites pièces par l’agrément de la pensée , la précision de l’exposé, et la finesse ou la dé
st qu’elles sont presque toutes bonnes, tant cette forme acérée d’une pensée moqueuse est dans le goût du peuple français et d
auparavant. La Motte savait bien qu’en réunissant tous ces traits, la pensée se porterait d’abord sur l’Amour, auquel ils para
fasse sentir. Chaque couplet d’une chanson doit être terminé par une pensée fine ou un sentiment délicat. Il y a des chansons
énements remarquables par leur singularité ou par leur importance. La pensée qui termine chaque couplet doit surtout être vive
21 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »
seconde partie de la composition littéraire. C’est l’arrangement des pensées fournies par le sujet. Trois qualités générales s
accessoires de l’invention en autant de parts qu’il y a de natures de pensées . Nous avons parlé déjà des pensées intrinsèques e
t de parts qu’il y a de natures de pensées. Nous avons parlé déjà des pensées intrinsèques et extrinsèques. C’est la division g
intrinsèques et extrinsèques. C’est la division générale ; mais telle pensée peut être puisée dans l’ordre moral, telle autre
le plus propre à obtenir l’effet qu’il désire. 2. Lorsque l’ordre des pensées est établi, on examine quelle marche on doit suiv
c’est-à-dire lorsque la disposition commence par le développement des pensées les plus saillantes, la gradation est descendante
toujours descendante. Ce serait donc une faute de choisir d’abord une pensée forte, de la faire suivre d’une pensée faible, en
e faute de choisir d’abord une pensée forte, de la faire suivre d’une pensée faible, en exposant immédiatement une pensée tena
de la faire suivre d’une pensée faible, en exposant immédiatement une pensée tenant le milieu entre ces deux extrêmes. La comp
re admirable d’indignation et d’ironie. vous chantiez résume toute sa pensée , nous voilà préparés au dénouement qui ne se fait
ressant et ne point paraître embarrassé pour s’expliquer et rendre sa pensée . L’exorde doit être tiré du fond même du sujet, à
par Bossuet9. On doit prendre garde dans l’exorde 1° de se servir de pensées peu saillantes et dépourvues de mœurs ; 2° de dir
pour découvrir, en jetant à bas toute la pompe des ornements, si les pensées sont vraies, si on n’a point donné pour certain c
rs, bois, bronzes, etc, — Ce sont les accessoires de l’invention, les pensées premières. 4° Parmi ces matériaux, il choisit les
e ceux qui sont calcinés ou de mauvaise qualité. — C’est le choix des pensées et le travail préliminaire qui doit décider de le
22 (1873) Principes de rhétorique française
Préface La pensée et la parole étant le privilège de l’homme, le pl
s haut intérêt s’attache à l’étude des rapports entre la parole et la pensée  ; cette étude est l’œuvre propre de la rhétorique
t d’expliquer comment l’esprit procède, quand il réussit à rendre ses pensées et ses sentiments. Si je pouvais, j’effacerais ju
nitier aux procédés et aux habitudes d’esprit des grands hommes de la pensée , c’est vivre dans l’intimité de leur âme, c’est p
de manière à persuader. Persuader, c’est faire adopter aux autres une pensée , un sentiment, une résolution ; c’est s’emparer t
dans une certaine mesuré, car tous entreprennent de communiquer leurs pensées ou leurs émotions ; mais les uns le font au hasar
sent encore ceux qui sont les plus heureux dans l’expression de leurs pensées . Le fruit de cette recherche, c’est la rhétorique
les dons de la nature, elle donné plus d’assurance et de fermeté à la pensée , au raisonnement, au langage. Par un privilège de
s il faut la digérer si bien qu’elle pénètre dans les habitudes de la pensée , il faut se l’assimiler par la réflexion et l’exe
t l’humanité ou les individus, d’exposer même sur un ton familier des pensées et des émotions toutes personnelles, il y a toujo
teur, c’est que l’écrivain doit avoir encore plus de solidité dans la pensée , plus de calme dans la passion, plus de correctio
la forme la plus élevée, la plus complète, la plus expressive que la pensée puisse revêtir ; aussi semble-t-il que le discour
i bien que par la parole. Elle s’accorde avec les lois logiques de la pensée par un rapport si étroit qu’elle doit précéder et
digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée et de la pensée que pour la vérité, et la vertu.
uté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée et de la pensée que pour la vérité, et la vertu. 4. Du genre ju
fication si souvent attaquée correspond aux trois grands objets de la pensée , aux trois moments de la durée, aux trois rôles p
expressions, les figures, les tours de phrase qui doivent donner à la pensée plus de vigueur, plus d’éclat ou plus de charme.
sujet ; il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées et en former une suite, une chaîne continue, dont
idées, en multipliant les connaissances, en étendant l’horizon de la pensée , en la ramenant sans cesse à des réflexions sur l
toire, la partie à laquelle toutes les autres se rapportent ; car les pensées , les ligures, les mouvements de toutes sortes ne
hoses : 1° que le raisonnement fait le fond et la force de toutes les pensées même les plus brillantes ; 2° comment le raisonne
’enthymème. 3. De l’enthymème. — Ce mot signifie en grec conception, pensée intime ; c’est un syllogisme dont l’une des prémi
é et la paix. De même encore Cicéron, voulant suggérer à Catilina la pensée d’un exil volontaire : En vérité, si mes servite
d’autant mieux en déguiser la sécheresse qu’il sera plus maître de sa pensée et de son sujet. La dialectique est le squelette
es    opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée , pour la laisser deviner. Enfin, je vous parlerai
inité, et qu’elle agit sur la volonté avec autant d’empire que sur la pensée  ; un supplément de la conscience, qui commande, a
au monde le néant de ses pompes et de ses grandeurs. Enfin, de cette pensée commune : La mort n’épargne personne, Malherbe ti
in le sénat voyait de près la conduite des généraux, et leur ôtait la pensée de rien faire contre leur devoir. Massillon atta
pas croire, dit Quintilien, qu’il faille sur chaque sujet, sur chaque pensée interroger tous les lieux communs les uns après l
vent aux transports de la haine ou de l’amour. Telle est la force des pensées et des sentiments dont l’orateur fait usage qu’il
; je vous regarde comme si vous étiez seuls sur la terre, et voici la pensée qui m’occupe et qui m’épouvante. Je suppose que c
dans une phrase, dans un mot qui en est le sommaire et en exprime la pensée et l’inspiration essentielles. Ainsi M.Thiers a c
y rapporter toutes les autres, et pour rejeter sans pitié toutes les pensées qui ne s’y rattachent pas par un lien naturel.
ifiques. 3. Des parties du discours. — C’est en s’inspirant de cette pensée générale et en tenant compte des exigences nature
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il sentira aisément le
enant et en suivant tous les détails et tous les développements de la pensée . Ces dispositions de l’auditeur sont représentées
onduire au but sans qu’ils s’en aperçoivent, et pour cela exposer les pensées et les faits à l’appui de la question sans préven
dée emploie deux formes différentes pour présenter deux fois une même pensée  : ainsi Molière après avoir exprimé sou idée mora
fausses ; aussi les classe-t-on en sophismes de mots et sophismes de pensée . 7. Des sophimes de mots. — Les sophismes de mots
des plus belles années de sa jeunesse. Leçon XX. Des sophismes de pensée . 1. Des sophismes de pensée. — 2. Place de la
eunesse. Leçon XX. Des sophismes de pensée. 1. Des sophismes de pensée . — 2. Place de la réfutation. — 3. Loyauté qu’ell
s de mauvaise foi — 5. Régles de la réfutation. 1. Des sophismesde pensée . Les mauvais raisonnements peuvent avoir leur poi
oint de départ dans un principe faux ; ce sont alors des sophismes de pensée et il importe de découvrir ce principe, pour de m
e de découvrir ce principe, pour de mettre en lumière. Le sophisme de pensée par excellence est la pétition de principe. La pé
prétendre rien. Tartufe. Ceux qui me connaîtront n’auront pas là pensée Que ce soit un effet d’une âme intéressée ; Tous
plus parfaite clarté de langage. VI. Lutter contre les sophismes de pensée en marquant et en maintenant avec fermeté le suje
style passionné, c’est l’accord qu’il faut toujours établir entre la pensée et les mots, entre le sentiment et sa manifestati
les charmes du style. 2. Du style. — Le style est l’expression de la pensée par la parole ; il est à l’éloquence ce que le co
it : Le style, n’est que l’ordre et le, mouvement qu’on met dans ses pensées  ; si on les enchaîne étroitement, si on les serre
ur les constructions, enfin sur les principales figures de mots et de pensée . 2° Des observations particulières sur les qualit
t et utilité de ces observations. — Le choix les mois par lesquels la pensée ou l’émotion est exprimée est d’une grande conséq
s les nuances de son style en rapport avec les nuances infinies de la pensée et du sentiment : Sans la langue, en un mot, l’a
n mot mis à la place d’un autre mot changerait toute l’économie.de la pensée , et tout l’effet serait manqué. Par exemple, quan
centre est partout, la circonférence nulle part ; on enlèverait à la pensée toute son énergie, si l’on supprimait l’épithète 
’épithète n’est qu’un Ornement ajouté pour contribuer à l’effet de la pensée ou de l’émotion, pour augmenter ou atténuer l’exp
ité, etc. Qui ne sent la différence entre ces deux formes de la même pensée  : Un enfant souffrant, dénué de tout, destiné à
aux âmes qui ne sont pas assez touchées de sa crainte. Une admirable pensée morale est gâtée par la forme que l’écrivain lui
oient que des propositions détachées ; ils expriment chacune de leurs pensées par le nombre strict de mots nécessaires à manife
e reste ne vient qu’après cette lumière de la parole sans laquelle la pensée ne peut se communiquer à l’auditeur ou au lecteur
eption étendue. C’est la manifestation d’une évolution complète de la pensée , c’est en petit toute une composition : on y retr
l’indéfini nous rebute parce qu’il nous fuit toujours. Enchaîner les pensées , en montrer toutes les faces, énumérer les idées
la fin. Le caractère essentiel de la période est la suspension de la pensée  ; sa qualité indispensable c’est le nombre. La pé
leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons. La pensée de Bossuet peut se ramener à cette simple proposi
ériodique est la plus riche et la plus variée dont l’expression de la pensée soit susceptible ; son mérite est d’accumuler les
t à l’imagination parce qu’elle suspend le sens et l’expression de la pensée , elle plaît au jugement parce qu’elle rapproche l
trop courte, mais de conclure et de couronner le développement de la pensée par une phrase longue et sonore. 6. Règles relat
Des tours de phrase. — On nomme ainsi les façons différentes dont une pensée peut être présentée, tout en conservant à peu prè
tre présentée, tout en conservant à peu près les mêmes mots. Ainsi la pensée que Racine a exprimée dans ce beau début d’Athali
généraux ou communs sont ceux qui, dépendant du mouvement même de la pensée , peuvent s’échanger l’un contre l’autre. Ils sont
me est l’ordre de leur importance et de leur énergie pour traduire la pensée et l’émotion. Le tour affirmatif est évidemment l
vérité qui le condamne. Non, pas une action, pas une parole, pas une pensée n’échappe à Dieu. Ni l’or, ni la grandeur ne nous
rt. Le tour impersonnel donne plus de généralité à l’expression de la pensée  : On nous avertit dès les premiers jours ; mais
endant, pour essayer d’égaler la variété des tours à la variété de la pensée , l’esprit humain emploie encore d’autres moyens d
ous le nom de figures, c’est-à-dire de physionomies différentes de la pensée et du sentiment. Les figures sont des formes-de s
uaire et la peinture. Elles ajoutent au charme ou à la vivacité de la pensée en éveillant une image ou un sentiment. Par exemp
r penchant ; Au midi de mes années Je touchais à mon couchant. Cette pensée  : Tel convient au second rang qui est déplacé au
tingue : 1° les mouvements de style qui tiennent au sentiment et à la pensée , et dont la forme est très-variable ; 2° les mouv
e la proposition : c’est ce que les rhéteurs appellent les figures de pensée et les figures de mots,    Ainsi l’interrogation
ée et les figures de mots,    Ainsi l’interrogation est une figure de pensée parce que la figure subsiste quels que soient les
que soient les mots qui l’expriment, elle est dans le tour même de la pensée  : Pourquoi l’assassiner ? Qu’a-t-il fait ? A que
t besoin d’être amenées et mesurées. Leçon XXVIII. Des figures de pensée . 1. Des figures de pensée. — 2. Des figures qu
surées. Leçon XXVIII. Des figures de pensée. 1. Des figures de pensée . — 2. Des figures qui servent à la clarté ou à l’
’accumulation. — règles relatives à ces figures. 1. Des figures de pensée . — Les figures de pensée sont les modifications d
elatives à ces figures. 1. Des figures de pensée. — Les figures de pensée sont les modifications du discours qui répondent
figures des gestes ou des attitudes de l’esprit. Ce sont des tours de pensée indépendants des mots eux-mêmes et tels qu’en cha
es et tels qu’en changeant les mots on ne changerait pas pour cela la pensée et le sentiment que les mots veulent exprimer. Ai
’une façon plus ou moins vive, plus ou moins heureuse. Les figures de pensée sont très-nombreuses et très-diverses ; aussi, au
oduisent. A ce point de vue, on distingue trois groupes de figures de pensée  : 1° Les figures de pensée destituées à produire
, on distingue trois groupes de figures de pensée : 1° Les figures de pensée destituées à produire la clarté ou à orner le dis
espèces : l’allusion, l’ antithèse et le paradoxe. 2° Les figures de pensée qui se rapportent à la force de l’expression, soi
ation, la correction, la licence et la concession. 3° Les figures de pensée qui excitent les passions. Ce sont les plus puiss
rygienne, ce lit si connu, elle donne un moment à ses larmes et à ses pensées  ; enfin elle s’étend sur sa couche et prononce ce
che au lieu commun étudié sous le nom d’énumération et à la figure de pensée qu’on appelle accumulation. En effet les conditio
ce qu’il faut faire et comment il convient d’employer les figures de pensée . L’étude attentive de    ces    beaux    modèles
des moyens et de leur gradation. Leçon XXIX. Suite des figures de pensée qui servent a la clarté et à l’ornement. 1. De
u jour. Grec d’origine et de goût le poëte semble avoir présente à la pensée la touchante comparaison de Périclès qui, déplora
olyte, pour donner à Aricie l’idée de la place qu’elle occupe dans sa pensée , lui dit : Présente, je vous fuis ; absente, je
ût toutes les fois qu’elle est cherchée. Leçon XXX. Des figures de pensée qui se rapportent a la force de l’expression.
abord puis ascendante : Tous tes actes, tous tes projets, toutes tes pensées , je les connais, je les vois, je les pénètre. Cr
s relatives à ces figures. — Toutes ces façons diverses d’exprimer la pensée peuvent être employées avec grand profit, à la co
énieuse la flatterie ou les reproches. VIII. La correction donne à la pensée la vivacité piquante des contrastes. Leçon XXX
e la vivacité piquante des contrastes. Leçon XXXII. Des figures de pensée qui expriment la passion. 1. De l’exclamation.
us audacieuses    et    des    plus saisissantes parmi les figures de pensée . 4. De la prosopopée. — La prosopopée, comme l’i
’engage entre l’orateur et son interlocuteur imaginaire un échange de pensées et de sentiments dont l’effet peut, être très-dra
en faire entendre une autre ; paraître incertain sur le choix de ses pensées et de ses paroles ; établir des divisions ; omett
nt qui les possède que du soin de plaire par le choix des mots et des pensées . Les figures sortiront donc du sujet ; employées
u par un cri l’émotion soudaine de l’âme. II. La sentence résume les pensées , les raisonnements ou les sentiments sous une for
paraît, tandis que, même après le changement des mots, les figures de pensée persistent encore. Les plus frappantes et les plu
ainsi que nous disons : La pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée , la chaleur du sentiment, la dureté de l’âme, l’a
savants auront reconnu le rôle immense que joue l’électricité dans la pensée humaine. La volonté est une force matérielle sem
été tués.    Ces deux tropes ne sont que des formes de la figure de pensée étudiée sous le nom d’ironie, litote, atténuation
e les mots retranchés se présentent à l’esprit et ne laissent dans la pensée aucun trouble, aucune obscurité, l’ellipse a l’av
ase et de rendre l’expression plus vive. Aussi les moralistes dont la pensée prend volontiers une forme sentencieuse en font u
mots que la grammaire rejetterait comme inutiles à l’expression de la pensée . Cette insistance donne plus de force à l’express
enfant dont je suis menacée Tel qu’un songe effrayant l’a peint à’ ma pensée  ; Je l’ai vu, son même air, son même habit de lin
toutes les modifications les plus simples des figures principales de pensée et de mots. 10. Règles relatives à ces figures.
tes : I. L’ellipse convient à l’expression vive et sentencieuse de la pensée  ; elle expose à l’obscurité à force de concision.
’une façon assez piquante les principales de ces façons d’exprimer la pensée  : Essayons de les réunir toutes dans le langage
’en fixer le sens par une définition. Le style est l’expression de la pensée  ; c’est un caractère de la diction qui résulte à
intéressant de trouver un commentaire de ce jugement dans cette noble pensée de Gœthe : Dans son ensemble, le style d’un écri
e que de considérer comme superflu le soin donné à l’expression de la pensée . Les meilleures idées ne passent de notre esprit
ir. Ecrire avec négligence c’est faire bien peu de cas de ses propres pensées , car la seule conviction que nous sommes dans le
des qualités générales qui sont essentielles à toute expression de la pensée et qui doivent se retrouver dans toutes les compo
outes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées , il n’y en a qu’une qui soit la bonne ; on ne la
ngue de Bossuet et de Voltaire assez riche pour l’expression de leurs pensées nouvelles ; en récompense, les ouvrages de ces no
4. De la clarté. — La clarté consiste à faire voir au grand jour la pensée . Les mots n’en sont que le signe, le style n’en e
ilien, que la plus faible attention suffise pour comprendre et que la pensée frappe les esprits, comme le soleil frappe la vue
hrase manque à son premier office si elle ne montre pas clairement la pensée . L'obscurité du style naît le plus souvent du vag
urité du style naît le plus souvent du vague et de l’indécision de la pensée ; on ne saurait donc prendre trop tôt l’habitude d
ire que ce que l’on sait : Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais toujours embarrassées; Le j
e qu’il s’agit de dire. Le simple subsiste par lui-même ; ce sont les pensées accessoires, auxiliaires par lesquelles nous voul
consiste à n’employer que les termes nécessaires à l’expression de la pensée . Voltaire a dit : La plupart des fautes de lang
ou sur une personne, par suite du goût que nous avons pour elle : la pensée aura perdu son charme, sa grâce, sa physionomie e
n’est pas la qualité des jeunes gens ; il en est de l’exercice de la pensée comme des exercices du corps ; quand on commence
tesques : ils nuisent à l’art sans rien ajouter à l’éloquence ni à la pensée . De tels efforts étouffent les dons de la nature
venue un métier où la préoccupation du gain l’emporte sur toute autre pensée . Il est peu de nos auteurs à la mode qui échappen
de l’esprit, c’est pourquoi le premier des arts, l’art d’exprimer sa pensée , ne doit jamais se départir d’une certaine nobles
élever, de temps en temps et d’un seul degré, le ton ordinaire de la pensée et du sentiment. La recherche maladroite conduit
succès de l’écrivain. Boileau a eu raison de dire : … La plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est bl
symétrique des propositions qui servent à l’expression complète de la pensée . Pour les phrases, elle résulte du soin avec lequ
objets que les mots représentent, lorsque l’accord entre le son et la pensée est porté au degré suprême de perfection ; alors
écrivain est en état de mettre son style en harmonie parfaite avec la pensée et le sentiment. Voltaire l’a fait sentir avec es
liances de mots contribuent à lui donner de la variété. En effet, les pensées et les émotions de l’homme offrent une diversité
yle ; quand par cette variété l’écrivain suit bien le mouvement de sa pensée ou de son émotion, quand il modèle avec soin son
moyens de nuire. Le mouvement dramatique donne à l’expression de la pensée le plus vif intérêt et provoque l’émotion îa plus
qu’il en admire la nouveauté. Dans les traits tout doit être vif, la pensée , le sentiment, l’expression ; il leur faut la rap
u’à son époque il ne fût plus permis de terminer une période sans une pensée singulière et recherchée. C’est l’abus du genre ;
rage en relèvent l’intérêt, il est bon et naturel de terminer par une pensée vive et frappante qui résume tout un développemen
un développement, qui provoque la réflexion et soit comme le germe de pensées nouvelles. A cet égard, comme sur beaucoup d’autr
blime. Cette classification répond très-bien à la distinction de nos pensées et de nos sentiments. Voltaire a voulu ramener le
t surtout à la narration, a pour caractères principaux une naïveté de pensée et je ne sais quelle élégance qui se fait plus se
l’art, la beauté des figures, l’éclat des métaphores, le brillant des pensées , l’agrément des digressions, l’harmonie du nombre
re aux quatre règles suivantes : I. Chaque genre de composition et de pensée exige un ton et un style particulier. II. Les di
ns un même sujet. III. Il faut mettre une harmonie parfaite entre la pensée ou le sentiment et le style qui sert à l’exprimer
itude qui laisse l’expression tomber au-dessous de l’émotion ou de la pensée qu’elle devait rendre. Ainsi Racine a été d’une r
cision ou brièveté. — La concision consiste dans le soin d’énoncer la pensée avec le moins de mots possible. Tandis que la pré
, on peut persuader encore par la clarté, la grâce et l’abondance des pensées et des paroles ; c’est le propre du style tempéré
’emploi d’ornements superflus de répétitions qui n’ajoutent rien à la pensée , d’images qui ne sont pas naturelles. Florus pein
. L’expression est riche dans ce cas par tout ce qu’elle provoque de pensées et de jugements. Citons encore Bossuet taisant pr
d’an Style élégant. Malherbe et Racan ont tous deux paraphrasé cette pensée  : La sombre mort frappe des mêmes coups la chaum
moyen, elle parle avec ré-. serve et laisse deviner une partie de la pensée . C’est un plaisir d’esprit et une satisfaction d’
vers serait une finesse piquante, puisqu’elle laisserait supposer la pensée d’appliquer ce nom à l’homme ; mais la naïveté ét
Rien n’est plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
ualité de l’esprit ; elle est au sentiment ce que la finesse est à la pensée . La délicatesse des expressions sert surtout à re
de la véhémence. — L’énergie est la force donnée à l’expression de la pensée ou du sentiment ; elle résulte de la précision mê
sine d’un défaut ridicule, c’est l’emphase, l’enflure qui donne à une pensée ou à une image une importance disproportionnée. —
ux mânes d’un tel homme D’emporter avec eux la liberté de Rome. Cette pensée a beaucoup d’éclat, et même un air de grandeur qu
avoir tout fait pourvu qu’ils aient fait un amas de grands mots et de pensées vagues. La véritable éloquence n’a rien d’enflé n
les de lumière qui échauffent peu, mais qui ravissent. Le sublime de pensée consiste dans la grandeur d’une idée, soit exprim
qué seulement aux sujets qui le comportent par le sentiment ou par ta pensée . II. Prendre garde à l’exagération qui est tout p
briété doit être observée. V. Le sublime résulte de l’élévation de la pensée ou du sentiment. VI. Se garder de l’enflure et de
résente à nous, peut employer deux formes littéraires pour exposer sa pensée  : l’une qui ressemble au langage même de la conve
poésie a toujours précédé la prose. Du moment que l’homme traduit sa pensée par des mots, il fait de la prose, sans le savoir
dit Molière ; mais du jour où il a voulu donner à l’expression de sa pensée une ‘orme plus frappante et plus vive, capable de
e la langue poétique. — La poési peut être définie l’expression de la pensée soumise à un. rhythme rigoureux. La vivacité des
’est-à-dire les plus fortes et les plus- hardies parmi les figures de pensée , sont toutes de son ressort. Cependant toutes ces
age vague, prétentieux, surchargé d’épithètes inutiles, remplaçant la pensée par un vain cliquetis de mots. Cette, confusion d
l a fallu confier au souvenir et conserver par la tradition orale les pensées et les sentiments, le vers, ami de la mémoire, a
ments, le vers, ami de la mémoire, a été la seule forme durable de la pensée . Alors l’oreille et la cadence venant au secours
dès qu’il fut possible de conserver par l’écriture l’expression de la pensée , alors le domaine littéraire se divisa : la poési
n vive des sentiments et des passions ; la prose fut le langage de la pensée et du raisonnement. Elle n’avait été d’abord que
’éloquence. — L’éloquence est l’expression vive des sentiments et des pensées , c’est une exposition de la vérité qui est destin
s les faits eux-mêmes là loi suprême qu’ils manifestent, à deviner la pensée souveraine de là Providence qui régit et dirige l
’accroissait le nombre des esprits qui s’intéressent aux œuvres de la pensée , à mesure que grandissait le rôle des peuples dan
, parce qu’elle est le reflet de tous les sentiments et de toutes les pensées de l’âme humaine. Le Roman est le récit d’aventur
vantes : I. La poésie étant née du besoin de fixer l’expression de la pensée par le rhythme, sa forme essentielle est le vers.
e de leur débit ? 3. De la voix. — Interprète des sentiments et des pensées qui sont l’âme du discours, la voix est un des mo
yeux en sont les interprètes ; ils exprimeront, suivant la nature des pensées , la tristesse ou la joie. Dans les morceaux de di
au public qu’il convient de s’exercer à l’art difficile d’exprimer sa pensée et ses émotions. Un médecin n’apprend pas son art
elle l’assouplit et la forme à tous les tons et à tous les genres de pensée et de style. Fables, récits, descriptions, portra
l’embarras qu’ils éprouvent à trouver les mots propres à rendre leur pensée . Lorsqu’une fois une idée a revêtu pour eux une f
s qu’il peut comporter, tout sujet est un ; il est l’exposition d’une pensée qu’on peut résumer en un mot de même qu’on peut l
ter les longueurs, les digressions, les hors-d’œuvre. Autour de cette pensée viendront se grouper toutes les autres ; il faut
l du style, on doit tenir compte-dans le détail, des mouvements de la pensée et du sentiment, afin de mettre le style de chaqu
le point de faire naufrage. D’abord ce tableau ne se présente à votre pensée que dans un lointain qui l’efface ; mais voulez-v
donc être l’expression la plus claire possible du sentiment et de la pensée . Il faut écrire comme on parle, étant admis qu’on
serrer dans un espace trop étroit. Un mot suffit-il pour rendre votre pensée  ? Épargnez-moi des détails superflus, et partant
voulez vous faire prier ? L’abbé. — Non ; mais c’est que ce sont des pensées si délicates et qui dépendent tellement des tours
n’était ni moins poli, ni moins brillant : la diction était pure, tes pensées nouvelles, les périodes nombreuses ; chacune fini
t-trois ans démontra la pesanteur de l’air. Puis il tourna toutes ses pensées vers la religion, et au milieu des souffrances qu
s qui amenèrent sa mort, à trente-huit ans, il jeta sur le papier des Pensées écrites dans la langue de Bossuet et de Racine.
des sciences humaines, s’aperçut de leur néant, et tourna toutes ses pensées vers la religion ; qui depuis ce moment jusqu’à s
lus hauts problèmes de géométrie, et jeta au hasard sur le papier des pensées qui tiennent autant de Dieu que de l’homme. Cet e
s simple, mais sans le moindre souci du bien ou du mal, il n’a qu’une pensée , c’est de réussir là où Sylla et Marius ont échou
C’est un grand art de savoir bien louer, et nul genre ne demande des pensées plus fines et des tours plus délicats. Cette obse
e de M. Guizot où l’élévation du style est digne de l’élévation de la pensée politique et morale : Des grands hommes. Sujet.
les besoins réels et généraux de son temps à peu près satisfaits, la pensée et la volonté du grand homme vont plus loin. Il s
vait mis sa haute intelligence, sa puissante volonté au service de la pensée générale, du vœu.commun ; maintenant il veut empl
maintenant il veut employer la force publique au service de sa propre pensée , de son propre désir ; lui seul sait et veut ce q
rider la face de l’eau, Vous oblige à baisser la tête. C’est la même pensée sous une autre image. Le poëte ne raisonne que pa
ents qui pouvaient lui convenir ; c’est ce qui en fait la beauté, Ses pensées , ses expréssions, ses tours forment un accord par
s les parties en sont, assorties et liées par la suite et l’ordre des pensées , par la forme du style ; elles nous présentent pa
. I. Le développement historique sera simple, clair et précis dans la pensée et dans la forme. II. Le développement littérair
23 (1854) Éléments de rhétorique française
, la faculté de communiquer avec ses semblables, et de représenter sa pensée par des sons. Mais, en admettant comme une vérité
ieure entrait dans son langage, pour donner à ses sentiments et à ses pensées une forme vive et pittoresque : c’étaient autant
f et plus clair ; la conversation habituelle se borna à reproduire la pensée , et le style métaphorique fut réservé pour l’éloq
mais plus tard ils cherchèrent à rendre durable l’expression de leurs pensées , afin de conserver intact le souvenir des événeme
Les caractères écrits sont de deux sortes : ceux qui représentent les pensées , et ceux qui représentent les mots. Les premiers
re ni les sons fugitifs qui s’échappent des lèvres de l’homme, ni les pensées secrètes qui déterminent ses actions ; elle ne pe
de la manière qu’ils jugeaient la plus convenable pour exprimer leurs pensées . C’est ainsi qu’ils représentaient l’ingratitude
de diverses manières, formaient des signes propres à représenter les pensées . En Chine, chaque caractére écrit est l’expressio
s sont la base du raisonnement, qui n’est qu’une liaison de plusieurs pensées  ; et si, chez les peuples barbares, dans les sièc
lus doux et par un pays plus fertile, ils conçurent plusieurs fois la pensée de s’établir en Italie, et, dès la plus haute ant
tif, l’impératif, etc., un mode particulier qui sert à mettre dans la pensée une restriction, une condition ; on l’appelle con
sidérons l’ordre dans lequel se présentent les mots qui expriment une pensée , une proposition quelconque, nous trouvons à cet
e vers le fruit, objet de ses désirs ; c’est ce fruit qui agit sur sa pensée , qui le détermine à parler ; c’est ce fruit qu’il
a fin5. L’ordre du latin est plus animé : il retrace plus vivement la pensée , telle qu’elle s’est présentée à l’imagination. M
n’employons la parole que pour échanger avec nos semblables quelques pensées indifférentes, il nous suffit de suivre les règle
ue. Aussitôt que le langage a été assez formé pour exprimer plusieurs pensées liées ensemble, il a dû se trouver des hommes plu
’abord s’orienter dans le champ qu’il va parcourir. « Lorsque, par la pensée , vous aurez mesuré le terrain tout entier, et que
dit Fénelon, se réduit à peindre, à toucher et à prouver ; toutes les pensées brillantes qui ne vont point à une de ces trois c
e les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée , pour la laisser deviner. Enfin, je vous parlerai
sultat. Dans l’ un et dans l’autre cas, vous dépensez inutilement des pensées et des mots : vous n’êtes point un logicien, vous
s, l’échappe ; et le destin ennemi t’a ôté tantôt le moyen, tantôt la pensée de la prendre.  » Depuis ce malheureux moment, to
à la clarté, à la précision, il faut avoir médité la place de chaque pensée . Une lettre à un ami, où l’on exprime ce qu’on a
ose, ni quitter la plume. Malgré ces répétitions continuelles, chaque pensée est à sa place, et cette apparence de désordre n’
’économie font prospérer les plus modiques : il en est de même de nos pensées  ; et, à l’âge où l’on prend des habitudes qui doi
j’y vais, ce n’est que pour penser à vous. Voyez maintenant la même pensée sous la plume de Racine : Dans le fond des forêt
’homme de goût de l’écrivain vulgaire, c’est que le premier expose sa pensée pour ainsi dire toute d’une seule pièce, tandis q
le choix et dans l’arrangement non-seulement des mots, mais aussi des pensées accessoires qui forment le tissu du discours. Qua
au choix et à l’harmonie des mots, mais encore aux sentiments et aux pensées qu’ils expriment. Intervertissez l’ordre dans leq
éléments bien différents : l’ordre et le mouvement qu’on met dans les pensées , et en même temps le goût qui préside au choix de
leur place dans la phrase ! Sans doute il est difficile de séparer la pensée des expressions dont elle est revêtue ; mais, com
alors même qu’ils sont réunis. Nous nous occuperons donc d’abord des pensées , ensuite des mots ; car l’idée doit passer avant
r quelques observations sur les différents genres de styles. I. Des pensées . Il y a trois choses à examiner dans les pensé
styles. I. Des pensées. Il y a trois choses à examiner dans les pensées  : 1° Les qualités générales des pensées considéré
is choses à examiner dans les pensées : 1° Les qualités générales des pensées considérées en elles-mêmes ; 2° les rapports des
énérales des pensées considérées en elles-mêmes ; 2° les rapports des pensées entre elles ; 3° la forme particulière de chaque
dire, le tour qu’on lui donne, ou ce que l’on a appelé les figures de pensées . I. Des pensées considérées en elles-mêmes.
lui donne, ou ce que l’on a appelé les figures de pensées. I. Des pensées considérées en elles-mêmes. Chaque pensée, sép
s de pensées. I. Des pensées considérées en elles-mêmes. Chaque pensée , séparée de celles qui l’entourent, et considérée
t quelconque, est soumise à des lois invariables. De la netteté des pensées . La première qualité d’une idée, c’est la nett
et cette obscurité ne tient pas seulement aux mots : elle est dans la pensée même. De la justesse des pensées. Une quali
lement aux mots : elle est dans la pensée même. De la justesse des pensées . Une qualité aussi essentielle que la netteté,
Une qualité aussi essentielle que la netteté, c’est la justesse. Une pensée est juste, quand elle exprime un fait existant, q
oment où ils se passent : je veux, je pense, je souffre, je jouis. La pensée est encore juste, quand elle établit entre deux f
t que ma raison affirme être vrai. On ne saurait exiger de toutes les pensées une justesse mathématique. Outre l’exactitude rig
originalité consiste à exprimer d’une manière qui vous est propre les pensées qui sont communes à tous. Une idée juste ou non,
qu’après l’avoir soumise à l’examen de sa propre raison. II. Des pensées considérées dans les rapports qu’elles ont entre
es principales qui constituent le fond du discours. De l’accord des pensées entre elles. Toutes les idées doivent être d’a
la fois. Soyez donc conséquent dans la manière dont vous disposez vos pensées  : qu’il n’y ait jamais entre elles aucune contrad
omme toutes les parties de ce développement se rapportent à une seule pensée , que le peuple se règle sur l’exemple des grands.
, D’une guerre si longue entretenir le reste. De la gradation des pensées . Un troisième rapport à établir entre plusieur
dation des pensées. Un troisième rapport à établir entre plusieurs pensées réunies, c’est un rapport de gradation. Les idées
tre que ceux qui le liront l’auront aussi.  » III. Des figures de pensées . Il serait impossible d’énumérer toutes les fo
pensées. Il serait impossible d’énumérer toutes les formes que la pensée peut revêtir. Comment prévoir toutes les manières
ont désigné ces formes privilégiées sous le nom général de figures de pensées , et ils ont donné à chacune d’elles des noms part
plus sévère, n’admet cette figure que pour éclaircir et fortifier la pensée . Pascal, ne pouvant définir l’espace, en donne un
imé et un autre qu’on désigne à demi un rapport caché, qui donne à la pensée un tour plus piquant. Cette figure prend le nom d
se de contrastes. L’esprit suit la même loi dans la conception de ses pensées . C’est au milieu des pompes de la cour, assise su
la loi de l’unité ; car le but qu’on se proposé, quand on produit sa pensée sous la forme de l’antithèse, est de rendre une c
ue les antithèses multipliées, surtout lorsque l’opposition entre les pensées est trop subtile, rendent le style prétentieux et
nit heureusement la nature humaine par une antithèse qui rappelle les Pensées de Pascal : Borné dans sa nature, infini dans se
ne se borne pas à opposer deux objets l’un à l’autre : on réunit deux pensées contradictoires. Bossuet dit en parlant de la rei
2. Figures passionnées. Il y a une autre espèce de figures de pensées qui se rapporte moins à l’imagination qu’à la pas
e et si délaissée ! » Andromaque, du sein de la servitude, tourne sa pensée vers les remparts d’Ilion, et leur parle comme à
e de figures, celles qui consistent à jouer, pour ainsi dire, avec la pensée , soit en la cachant à demi, soit en la montrant e
sa fortune. » De la correction. Quand, après avoir exprimé une pensée , on l’abandonne tout à coup pour la modifier, ou
. » De la réticence. Il arrive aussi qu’au lieu de corriger sa pensée , on l’interrompe brusquement, pour laisser devine
m’éloignerais de l’esprit du mystère même que nous célébrons, et des pensées consolantes qu’il inspire et doit inspirer aux pl
qui embrasse tout ? » Nous avons retranché du nombre des figures de pensées quelques-unes de celles que les rhéteurs ont cout
telles que l’optation, l’imprécation, l’obsécration, qui expriment la pensée elle-même sans y ajouter aucun ornement, et qui n
la dissimulation, etc. Nous avons choisi les formes qui donnent à la pensée une force ou une grâce particulière. Ces figures,
n’avons encore examiné que la moitié de ce qui concerne le style, les pensées  : il nous reste à parler des moyens destinés à le
rellement, pour les mots, la division que nous avons adoptée pour les pensées  : l° les qualités générales de la phrase ; 2° les
. De la clarté. La première qualité d’une phrase, comme d’une pensée , est la clarté. Tel auteur conçoit nettement ce q
partout l’effroi, L’Inde sembla m’ouvrir un champ digne de mot. La pensée est claire, mais l’expression est obscure : le pa
rages, un terme vague ou un mot négligemment placé pour un autre ; sa pensée , toujours juste en elle-même, est toujours rendue
nt. Tout en recherchant les termes qui correspondent le mieux avec la pensée , il faut éviter les expressions basses et trivial
se à la force de leur style, tandis qu’ils ne font qu’obscurcir leurs pensées et fatiguer leur lecteur. Démosthène, parmi les a
le de l’harmonie. Il est quelquefois nécessaire, dans l’intérêt de la pensée , qu’un mot soit placé au commencement ou à la lin
se, comme dans tout ce qu’il a écrit, Pascal subordonne les mots à la pensée  ; il ne cherche point à plaire à l’oreille, il lu
mieux unies ensemble, que vous aurez serré davantage le tissu de vos pensées . Mais ce n’est point assez : il faut donnera la c
rince de Condé. » De la répétition. On ajoute à la force de la pensée par la répétition des mots destinés à l’exprimer.
es martyrs... La répétition des conjonctions contribue à agrandir la pensée , comme dans ce vers de Racine : Mais tout dort,
s un mot qui n’est pas précisément le mot propre, mais qui exprime la pensée en l’adoucissant : c’est l’euphémisme. Après l’ex
ase et l’euphémisme, pourraient être rangées au nombre des figures de pensées  ; car la premiere substitue plusieurs idées acces
ne idée principale ; la seconde remplace une idée repoussante par une pensée plus douce. Mais on les classe ordinairement parm
l arriva souvent qu’au lieu de créer un mot nouveau pour exprimer une pensée nouvelle, on détourna de sa signification un mot
de ces expressions animées qui donnent un corps aux sentiments et aux pensées  ; l’orateur en nourrit son style ; le philosophe
e nous employons les tropes : ce sont les auxiliaires naturels de nos pensées  ; et, comme on Ta remarqué plus d’une fois, depui
t dans la mort que le but de la vie : c’est là que tendent toutes ses pensées , comme la flèche va droit au but des mains de l’a
st le caractère de l’écrivain ou de l’orateur. Chaque homme prête aux pensées qu’il exprime quelque chose de la nature qui lui
esser. L’écrivain qui emploie le style simple ne songe qu’à rendre sa pensée  ; il se sert de la parole, dit Fénelon, comme un
ais il en diffère en ce qu’il consiste surtout dans la simplicité des pensées , tandis que le style simple, proprement dit, cons
du bénéfice qu’elle croyait faire à la ville, Comptait déjà dans sa pensée Tout le prix de son lait, en employait l’argent,
s, la familiarité même de l’expression peut ajouter à l’énergie de la pensée . C’est ainsi que Bossuet a dit, dans son sermon s
» Du style fin ou délicat. Le style fin et spirituel montre la pensée à travers un voile, ou n’en présente qu’un côté,
d’esprit dans cette pièce qu’il doutait de son succès. En effet, les pensées fines, ingénieuses, brillantes, sont un ornement
ou de la passion. Du style concis. Le style concis renferme les pensées dans le moins de mots possible. La précision cons
r la rendre plus énergique ; jamais il ne reproduit deux fois la même pensée , et ses phrases, fortes et serrées, semblent fait
préviennent également, l’habitude et la nouveauté. » La plupart des pensées de La Rochefoucauld sont exprimées avec une brièv
iodique est le contraire du style concis. Au lieu de présenter chaque pensée une seule fois, il la reproduit successivement so
à la richesse des images, l’harmonie des périodes et l’élévation des pensées . Avec quelle magnificence Bossuet expose l’interê
Le style véhément consiste moins dans les mots que dans un choix de pensées qui touchent et qui entraînent. l’exclamation, l’
proprement dit, n’est autre chose que le style simple appliqué à des pensées sublimes : « Or, les pensées sublimes, dit Longin
chose que le style simple appliqué à des pensées sublimes : « Or, les pensées sublimes, dit Longin, sont celles qui transporten
ront cette belle parole d’un écrivain du dernier siècle : Les grandes pensées viennent du cœur. (Vauvenargues.) Chapitre
s est presque toujours immobile ; les yeux, qui doivent commenter les pensées d’une manière si expressive et si pénétrante, res
ou d’un conte frivole ? un souvenir stérile et fugitif, tandis qu’une pensée de Pascal, une phrase de Fénelon, un vers de Corn
la raison ? Que, du sein de cette vie bornée, ils portent aussi leurs pensées sur les espérances d’une autre vie ; qu’ils se li
ici-bas : c’est là surtout qu’ils trouveront une source abondante de pensées et d’émotions, qui répandront un grand charme sur
par la réflexion, il est nécessaire de les exercer à développer leurs pensées  ; car il en est de l’art de bien dire comme de to
cice qui n’est pas moins important, c’est celui de la dissertation ou pensée à développer. Ce genre de travail a pour but de f
nu : les bataillons enfoncés demandent quartier ; ce sont surtout les pensées et les sentiments que l’orateur tire de son âme,
. » (Voltaire, Contes philosophiques.) II. De la dissertation ou pensée à développer. L’exercice de la narration est t
jà parlé plusieurs fois. 2° Rigoureuse. Il ne faut pas considérer une pensée religieuse ou morale, ou même une discussion litt
justes, mais plus entraînants, plus séduisants. « Donnez du corps aux pensées trop subtiles ; adoucissez par le sentiment la ru
époque et d’un autre pays, ils restèrent modernes et Français par la pensée . Racine, Fénelon, Bossuet, Massillon, Fléchier, L
’Inde, il reçoit une impression qui lui est étrangère ; il modifie sa pensée par ses regards ; il devient imitateur. Mais l’im
, ou plutôt l’émulation des chefs-d’œuvre, est un libre travail de la pensée  ; elle se confond avec l’image éternelle du grand
leurs contemporains : ils étaient, au contraire, tout modernes par la pensée , tout animés des opinions, des idées de leur temp
dernière y ajoute la douceur du sentiment ; et si l’une règne sur les pensées , l’autre étend son empire sur les actions mêmes. 
puis faillir de la plume et de la main, mais jamais du cœur et de la pensée ... « Sire, par l’ordonnance de Blois, par beaucou
le ton, les gestes, et le vain son des mots, il faut des choses, des pensées , des raisons ; il faut savoir les présenter, les
prit. « Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées . Si on les enchaîne étroitement, si on les serre,
înant. « Mais avant de chercher l’ordre dans lequel on présentera ses pensées , il faut s’en être fait un autre plus général et
t de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que
uper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées  : plus on leur donnera de substance et de force p
ton qu’ils ne peuvent soutenir ; que ceux qui craignent de perdre des pensées isolées, fugitives, et qui écrivent en différents
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément
instants que pour nous laisser ensuite dans les ténèbres. Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition ; l’on ne pr
n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherche de ces idées légères, déli
ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre. Le style doit graver des pensées  ; ils ne savent que tracer des paroles. « Pour bi
sujet ; il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées , et en former une suite, une chaîne continue, don
c ses semblables, doit savoir, jusqu’à un certain point, disposer ses pensées avec méthode, les développer avec art, et les exp
s fort simples, et son style est excellent pourvu qu’il reproduise la pensée avec netteté. Les orateurs eux-mêmes doivent se g
le, et de représenter, avec une sorte d’abandon, la succession de nos pensées . Ouvrez madame de Sévigné, voyez-la se jouant en
ces épithètes oiseuses qui surchargent le discours sans éclaircir la pensée . Les expressions figurées peuvent trouver place d
expressions ; nous devons surtout être brefs, et renfermer le plus de pensées possible dans un petit nombre de mots : car nous
s suffit. Mais il y a des lettres où l'on peut se livrer à toutes ses pensées , et laisser parler son âme tout entière : ce sont
rut : « Ah ! mademoiselle, comment se porte monsieur mon frère ? » Sa pensée n’osa aller plus loin. « Madame, il se porte bien
l qu’on peut vous opposer : vous n’y pouvez plus rien changer ; votre pensée est devenue la propriété d’autrui. Réfléchissez d
écrit ; on se fait une habitude d’exprimer simplement et noblement sa pensée . Ce n’est point une étude ; il n’en coûte aucune
lle un art innocent et caché ne gêne point la libre expression de nos pensées  ? C’est un travail agréable, qui occupe sans fati
in l’expression claire et précise, celle qui correspond seule à votre pensée , et vous n’êtes pas libre de la chercher. Souvent
à qui l’on parle. Ces brusques interruptions dérangent le fil de vos pensées , vous jettent à cent pas de l’endroit où vous éti
ersonnes qui aiment à exprimer complètement leurs sentiments et leurs pensées . La conversation, essentiellement superficielle,
ne d’être écouté, c’est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu.
c’est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. .  II n’y
24 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95
e pièce de poésie qui présente, exprimée avec grâce et précision, une pensée délicate, fine, ingénieuse, quelquefois naïve, ma
out aujourd’hui, l’épigramme, si elle s’applique encore parfois à une pensée ingénieuse, ou même à une naïveté, est le plus so
est l’exposition du sujet, de la chose qui a produit ou occasionné la pensée  ; et l’autre qui est la pensée même, ce qu’on app
a chose qui a produit ou occasionné la pensée ; et l’autre qui est la pensée même, ce qu’on appelle la pointe, c’est-à-dire ce
claire, aisée, et rejeter tout ce qui est languissant et superflu. La pensée ou pointe qui consiste dans un trait plaisant, in
ui leur déplaise. 113. L’épigramme doit-elle être intéressante ? La pensée de l’épigramme, avons-nous dit, doit toujours êtr
quelques défauts qui ont rapport au goût, comme la fausseté dans les pensées , les équivoques tirées de trop loin, les pensées
la fausseté dans les pensées, les équivoques tirées de trop loin, les pensées basses et les hyperboles exagérées. Article II
l ? Le madrigal ne diffère de l’épigramme que par le caractère de la pensée . Elle est vive et saillante dans l’épigramme plus
personne ou une chose. La clarté, la justesse, la précision dans les pensées , la simplicité et en même temps la noblesse dans
que le sonnet ? Le sonnet est un petit poème destiné à renfermer une pensée intéressante, profonde ou gracieuse, qui se prépa
araît être le cercle le plus parfait qu’on puisse donner à une grande pensée , et la division la plus régulière que l’oreille p
erflue, ni la répétition du même mot. La précision et la justesse des pensées , l’élégance des expressions, l’harmonie des vers,
pigramme et plus souvent du madrigal, est un cercle charmant pour une pensée et convient principalement aux sujets badins. Il
dans ceux de huit, de trois et quelquefois de deux, soit lié avec la pensée qui précède, amené délicatement et termine le sen
25 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
’exprimer, de rendre sensible aux autres, ou de saisir et de juger la pensée humaine, lorsque cette pensée se manifeste dans l
aux autres, ou de saisir et de juger la pensée humaine, lorsque cette pensée se manifeste dans le langage ou lorsqu’elle se fi
ter d’une manière neuve et originale. C’est l’inspiration des grandes pensées et des grandes choses, inspiration suivie de créa
ter et de créer, si ce don immédiat de la nature se distingue par des pensées sublimes et profondes, par des plans d’une ordonn
et les couleurs les plus vives, les objets vers lesquels se porte la pensée . Elle demande beaucoup de vivacité et de force da
il ne pourrait y avoir ni exactitude, ni liaison suffisante dans les pensées . Ce qui sert surtout au jugement et à la pénétrat
personne encore n’enseignait à le devenir. Ceux qui exprimèrent leurs pensées et leurs sentiments avec plus de justesse et d’én
l’on puise de quoi orner et embellir le discours par l’imitation des pensées et des expressions des grands écrivains. Les bell
sent l’esprit et l’occupent agréablement, lui donne cette justesse de pensée , cette fleur d’éloquence et d’élocution, cette fi
llement en deux grands genres, d’après les formes que peut revêtir la pensée humaine : la prose et les vers. La prose est le d
cés d’après des règles déterminées. Mais, outre ces deux formes de la pensée , il y a des principes généraux qui sont propres à
naître avant de s’exercer à la composition. C’est l’art d’exprimer sa pensée d’après ces règles générales que l’on appelle sty
26 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
t de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que
uper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées  ; plus on leur donnera de substance et de force p
st point construit, et on accuse l’auteur de manquer d’invention. Les pensées demeurent isolées ou ne sont réunies que par des
il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé toutes les pensées essentielles de son sujet, il n’aura pas de peine
ssez pour voir clairement quel est l’ordre qu’on doit mettre dans ses pensées et en faire une chaîne continue, ce qui est le pr
pressions qui reviennent souvent dans l’étude des belles-lettres. La pensée en général est l’acte par lequel on considère un
ssion formée en nous par des mouvements extérieurs ou intérieurs ; la pensée considère cet objet, elle l’examine avec attentio
arrête sur ce mot, je l’analyse, je découvre ses attributs, c’est une pensée . D’où il suit que l’idée marche toujours la premi
ensée. D’où il suit que l’idée marche toujours la première, et que la pensée la suit de très près ; mais que si l’idée est fug
très près ; mais que si l’idée est fugitive, si elle nous échappe, la pensée n’a point eu le temps de se former. Les jeunes ge
ns, en écrivant, sentiront très bien la différence de l’idée et de la pensée  ; et je leur recommande de faire toujours ce que
mot ou un signe quelconque. On y revient plus tard et on en forme des pensées . L’imagination est cette faculté de l’esprit qui
ination les présente, L’idée les aperçoit, La mémoire les retient, La pensée les considère, Le goût les épure, Le cœur les épr
engrenages se meuvent avec une prodigieuse rapidité ; et souvent une pensée se trouve formée avec ses rapports principaux pre
que n’y voit pas le commun des hommes. Il faut rassembler toutes les pensées qu’il comporte, faire choix des meilleures, élagu
ont nous venons de parler ; mais il est très rare de bien choisir les pensées accessoires, d’imaginer de bons faits et d’heureu
27 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
ément sur la même ligne que la première. C’est elle qui coordonne les pensées trouvées par l’invention ; qui révèle leur dépend
idées ; selon Buffon, que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées . On n’a rien écrit à ce sujet qui surpasse le dis
 Avant de chercher, dit Buffon, l’ordre dans lequel on présentera ses pensées , il faut s’en être fait un autre, plus général et
t de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que
ton qu’ils ne peuvent soutenir ; que ceux qui craignent de perdre des pensées isolées, fugitives, et qui écrivent en différents
tiel. « Il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées , et en former une suite, une chaîne continue dont
e plus opposé à la véritable éloquence, facundia, que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
uper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées  ; plus ou leur donnera de substance et de force p
s chemins divers, ainsi, dans un livre, l’unité de dessein indique la pensée commune qui régit, l’idée finale où tendent, sous
où tendent, sous des formes et par des voies différentes, toutes les pensées particulières. Elle fait apercevoir, entre des fa
a difficulté aussi bien que le mérite. Faire jaillir d’un sujet cette pensée unique qui en est l’âme n’appartient qu’au génie
t la majesté d’une expression qui répond toujours à l’élévation de la pensée , que cette précieuse unité de dessein. Dans l’élo
être tenté par le diable. Dès l’exorde, vous saisissez sans peine la pensée principale : « Les grands sont les premiers objet
et de l’exprimer ; mais l’orateur aurait dû la préparer autrement. La pensée se rattache bien à la dernière phrase du § 11 : «
mêmes comment, par le défaut de méditation ou par la recherche de ces pensées déliées et fugitives, que Buffon comparait aux fe
oute manière, il reste quelque chose de louche et d’incomplet dans la pensée . Poursuivons. Il faut donc nécessairement des vei
uant à la dernière strophe, si pompeuse de forme, elle ne fait, comme pensée , que ramener assez gauchement l’idée de l’exorde.
piration poétique traitée par un écrivain aussi irréprochable dans la pensée qu’admirable dans la forme, qu’on lise l’ode de L
28 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
à balancer, et une parole de saint Jérôme rend ici parfaitement notre pensée  : Melius est aliquid nescire securè quàm cum per
rapport purement littéraire, qu’on les considère au point de vue des pensées ou du style. Dans un âge où le goût est encore si
et ce n’est guère qu’à la troisième que l’on voit bien clair dans la pensée de l’auteur, et qu’on peut, d’un coup d’œil sûr,
e son œuvre, découvrir l’enchaînement, la suite et la progression des pensées et des sentiments, et constater l’accord des expr
mps, consiste dans l’art de transporter dans ses propres écrits leurs pensées , leurs sentiments, leurs images, leur plan, mais
s’en approprier les beautés ? — En premier lieu, on peut prendre les pensées d’un auteur en adoptant d’autres expressions, d’a
rateurs modernes, c’est la traduction, qui consiste à transporter une pensée , un ouvrage d’une langue dans une autre. La tradu
urs les plus recommandables, on prend insensiblement des tours et des pensées semblables aux leurs. Mille choses qui échappent
siste surtout dans la fidélité, qui fait qu’on n’altère en rien ni la pensée de l’écrivain, ni le génie de la langue. Artic
ie, quand Joad expose les effets de la puissance de Dieu, et dans les Pensées de M. de Bonald, lorsque cet illustre philosophe
plus intéressante. — A ces différentes sortes d’amplification par les pensées , nous ajouterons celle qui se fait par le moyen d
ensées, nous ajouterons celle qui se fait par le moyen des figures de pensées en général, comme on peut le voir dans le monolog
29 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
dans la nouveauté ? J’ai commencé tout simplement par Pascal, par les Pensées de littérature dans lesquelles le grand écrivain
s, et sans me retrancher au besoin les vivants. Vauvenargues, par ses Pensées et ses Caractères littéraires, est venu ensuite.
ù la raison n’est point affermie en principes, où les éléments de nos pensées ne sont pas même rassemblés, où presque aucune de
ulations stériles où l’esprit de l’homme se perd dans le vague de ses pensées , et, après avoir parcouru un vide immense, retomb
vent un jour pouvoir se succéder rapidement et sans concision dans la pensée de l’orateur. Ce sera surtout dans les faits que
mauvaise, en ce que mon auteur s’étant saisi d’abord, pour rendre sa pensée , des termes les plus convenables, les plus forts,
e choix de tous les termes de ma langue, pour exprimer en liberté les pensées de mon auteur. » Voilà, je crois, le genre d’exe
précision, l’énergie ; dans les autres, le coloris, la hardiesse des pensées , la vivacité des images ; dans les autres. Enfin,
eux : « C’est dans les poëtes, dit-il, qu’on doit chercher le feu des pensées , le sublime de l’expression, la force et la vérit
e, pleins des beautés qu’ils auront admirées dans les mouvements, les pensées , le langage de l’orateur : en se frappant de ses
eu, sur le temps, en subodorant, comme Cicéron, les sentiments et les pensées , en mettant le doigt sur les cœurs. Sans cela l’é
iquant tout son charme et tout son pouvoir ! Pascal (1623-1662.) Pensées sur l’éloquence et le style I. Éloquence. — I
st agréable pour se chauffer. III. L’éloquence est une peinture de la pensée  ; et ainsi ceux qui, après avoir peint, ajoutent
prit et le cœur de ceux à qui l’on parle d’un côté, et de l’autre les pensées et les expressions dont on se sert ; ce qui suppo
ire et qui se fait le plus citer, parce qu’elle est toute composée de pensées nées sur les entretiens ordinaires de la vie ; co
une chose il est bon qu’il y ait une erreur commune, etc., qui est la pensée ci-dessus. XXII. Épigrammes de Martial. — L’homm
me dit que je me suis servi des mots anciens ; et comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par u
isposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par leur différente disposition. XXVI. Certains a
lui fera désavouer sur l’heure, et qu’on le tirera bien loin de cette pensée meilleure qu’il ne croit, pour le jeter dans une
ns une autre toute basse et ridicule. Il faut donc sonder comme cette pensée est logée en son auteur12 : comment, par où, jusq
qui en aurait profité de la sorte par sa propre fertilité. Les mêmes pensées poussent quelquefois tout autrement dans un autre
en plus souvent qu’un bon esprit fait produire lui-même à ses propres pensées tout le fruit dont elles sont capables, et qu’ens
outes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées , il n’y en a qu’une qui soit la bonne ; on ne la
nsi corrompus et défigurés, qui ne sont autre chose que leurs propres pensées , et leurs expressions, ils les exposent à la cens
mbre qui les réclament ; ceux-ci s’écrient : Pourquoi supprimer cette pensée  ? elle est neuve, elle est belle, et le tour en e
et ceux-là affirment, au contraire, ou qu’ils auraient négligé cette pensée , ou qu’ils lui auraient donné un autre tour. Il y
en démêler les vices et le ridicule : s’il donne, quelque tour à ses pensées , c’est moins par une vanité d’auteur que pour met
ire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate. Elles ont un enchaînement de di
pense beaucoup ; l’autre pense trop subtilement pour s’accommoder de pensées qui sont naturelles. Un style grave, sérieux, scr
s, il est vrai ; mais il faut que ces termes si propres expriment des pensées nobles, vives, solides, et qui renferment un très
iles, quelquefois fades et communes, et d’être moins incertains de la pensée d’un auteur qu’ennuyés de son ouvrage ? Si l’on j
point. Ils disent ce que les auteurs ont pensé, et comme le choix des pensées est invention, ils l’ont mauvais, peu juste, et q
piquer à poindre, faire ressouvenir à ramentevoir… et dans les noms, pensées à peu ers, un si beau mot, et dont le vers se tro
à imiter. Celui-ci53 passe Juvénal, atteint Horace, semble créer les pensées d’autrui, et se rendre propre tout ce qu’il manie
u’il prononce un discours étudié et oratoire, soit qu’il explique ses pensées dans la conversation : toujours maître de l’oreil
l’extrémité de votre maladie, à débiter des phrases élégantes et des pensées subtiles ? Que penseriez-vous d’un avocat qui, pl
vous plaire et que vous faire admirer l’éclat et la justesse de leurs pensées et de leurs expressions, dites que ce sont de fau
d’entretiens ne sont pas inutiles : on se communique mutuellement ses pensées  ; chacun dit ce qu’il a lu de meilleur. Pour moi,
c’est ce qu’on appelle persuasion. B. J’entends à cette heure votre pensée . A. Cicéron a eu raison de dire qu’il ne fallait
e l’éloquence se réduit à prouver, à peindre et à toucher. Toutes les pensées brillantes qui ne vont point à une de ces trois c
nombre réglé de certaines syllabes, dans lequel le poëte renferme ses pensées . Le vulgaire ignorant s’imagine que c’est la poés
nent pas à plaire. Il est question de savoir si nous approuverons les pensées et les expressions qui ne vont qu’à plaire, et qu
ls n’ont rien que de froid et de puéril, mais encore tous les jeux de pensées , c’est-à-dire toutes celles qui ne servent qu’à b
e l’auditeur. Dans ces endroits-là, non-seulement il ne faut point de pensées , mais on en doit retrancher l’ordre et les liaiso
? B. Je le crois. A. Le mouvement du corps est donc une peinture des pensées de l’âme ? B. Oui. A.. Et cette peinture doit êt
comique. B. Il me semble que vous avez raison, et je vois déjà votre pensée . Permettez-moi de vous interrompre pour vous mont
a nature. Bien plus : il y a des choses où l’on exprimerait mieux ses pensées par une cessation de tout mouvement. Un homme ple
e éclat ; il ne faut qu’assembler un certain nombre de passages et de pensées  : si peu qu’on ait de génie et de secours, on don
voir tout fait, pourvu qu’ils aient fait un amas de grands mots et de pensées vagues. Ils ne songent qu’à charger leurs discour
; mais pour son style, je n’ai gardé de le défendre. Il a beaucoup de pensées fausses et obscures, beaucoup de métaphores dures
e de faste, les éblouit. Il faudrait donc bien se garder d’imiter ses pensées et son style ; mais on devrait tirer de ses ouvra
es ; il entre dans les cœurs, il rend les choses sensibles ; il a des pensées hautes et solides, et il n’est pas sans mouvement
rs de syllabes rudes, il faut même quelquefois sacrifier un peu de la pensée à l’élégance de l’expression ; c’est une gêne que
existe dans la nature, qu’il ne peut même sortir de la nature par la pensée , etc… que pour un être formé par la nature et cir
des expressions qui étonnent, parce qu’elles ne conviennent point aux pensées . C’est un grand malheur, il faut l’avouer, que da
nneur d’être encore dans ses bonnes grâces, et le plaisir de lire les pensées les plus profondes, exprimées d’un style énergiqu
e, c’est qu’ils ont dit ce qu’ils voulaient dire, et que jamais leurs pensées n’ont rien coûté à l’harmonie ni à la pureté du l
mérite ce titre. Permettez-moi, mon cher abbé, de vous dire librement pensée  ; cette liberté est la preuve de mon estime. J’aj
ne doit qu’au travail. Un mot mis hors de sa place gâte la plus belle pensée . Les idées de Boileau, je l’avoue encore, ne sont
, belle âme et beau génie. Au même. Mai 1746. La plupart de vos pensées me paraissent dignes de votre âme et du petit nom
e la couleur, ni du côté de l’harmonie, le besoin d’intéresser par la pensée et par le sentiment, et de captiver l’esprit et l
entielle différence des styles est celle des esprits. L’esprit, ou la pensée en activité, a divers caractères. Un esprit clair
semble régulier : un esprit transcendant s’élance vers le terme de la pensée , et franchit les milieux ; un esprit profond ne s
oui ; un esprit lumineux rayonne, et fait partir du centre même de sa pensée comme des gerbes de lumière, qui en éclairent tou
e. Le caractère de l’écrivain se communique aussi à ses écrits ; ses pensées en sont imbues, son expression en est teinte : et
ainsi, qui, comme à l’insu du poëte, a coulé de sa plume ; c’est une pensée qu’il a produite, revêtue de son expression, et q
t échoué. Les passions tragiques, les sentiments élevés et les hautes pensées , ont communément, dans les langues, une expressio
sion se répand dans le style. On laisse du vague et du louche dans la Pensée  ; et l’expression s’en ressent. L’obscurité vient
t. Dès que l’expression, ou simple ou figurée, répond exactement à la pensée , elle est précise et claire. Tout ce qui intercep
gne fidèle. Un vers, une phrase, où tous les mots sont appelés par la pensée et placés naturellement, semble naître au bout de
rure, la parure en est la décence ; à moins que la beauté naïve de la pensée ou du sentiment ne demande, pour s’exprimer, que
a dissipation, au soin de parer son langage, lui répugne. Exprimer sa pensée avec le moins de mots et le plus de force qu’il e
une impression. Le style grave tire son nom du poids des mots et des pensées . De sa nature il est donc énergique : car l’énerg
rer l’expression, afin de donner plus de ressort au sentiment ou à la pensée . On la reconnaît dans ces vers de Cléopâtre, dans
sentiments et des idées. Que l’expression réponde à la hauteur de la pensée , elle en a la sublimité. Supposez donc aux pensée
à la hauteur de la pensée, elle en a la sublimité. Supposez donc aux pensées un haut degré d’élévation ; si l’expression est j
t jamais que de l’enflure : la force de l’expression s’évanouit si la pensée est trop faible ou trop légère pour y donner pris
e propius accedunt quam salutem hominibus dando. (Cic.) Il y a peu de pensées plus simplement exprimées, et certainement il y e
iété, il faut être un dieu ou une brute », est encore sublime dans la pensée , quoique très-simple dans l’expression. Dans le M
neuse et profonde, un résultat soudainement saisi de sentiments ou de pensées , il est plus dans ce qu’il fait entendre que dans
ns ce qu’il exprime : c’est quelquefois le vague et l’immensité de la pensée ou de l’image qui en fait la force et la sublimit
es soutient, ce n’est plus un mot qui est sublime, c’est une suite de pensées , comme dans cet exemple : « Tout ce que nous voyo
une parure ménagée et décente. Au premier, appartient la grandeur des pensées , la majesté de l’expression, la véhémence, la féc
justesse d’une expression châtiée et subtile, où les mots pressent la pensée et la rendent avec clarté : satisfait de tout écl
t çà et là il se permet quelques reliefs dans l’expression et dans la pensée , dont il se fait de légers ornements. Est autem q
de Crassus, la clarté, les développements, l’abondance, l’éclat îles pensées et des paroles, joint aux charmes de l’harmonie,
ification ne font pas peut-être attention que ses vers sont pleins de pensées , de vivacité, de saillies, et même d’invention de
n du sentiment qui caractérisent le poëte : ce sont, à leur avis, les pensées mâles et hardies, jointes à l’esprit créateur· Pa
oëtes de la terre ; car certainement l’invention, la hardiesse et les pensées mâles ne leur manquaient pas. J’ose leur répondre
nt relu l’un et l’autre avec quelque attention, je n’ai pas changé de pensée à cet égard ; et voici ce qu’il me semble de ces
Osmin, que ma gloire passée Flatte encor leur valeur et vit dans leur pensée  ? Crois-tu qu’ils me suivraient encore avec plais
on obscurité, son emphase, et enfin ces phrases synonymes, où la même pensée est plus remaniée que la division d’un sermon. De
s Roxane, dans Agrippine, Joad, Acomat, Athalie. Je ne puis cacher ma pensée  : il était donné à Corneille de peindre des vertu
ment dans nos odes, que ces petits poëmes sont ordinairement vides de pensées , et qu’un ouvrage vide de pensées sera toujours f
poëmes sont ordinairement vides de pensées, et qu’un ouvrage vide de pensées sera toujours faible s’il n’est rempli de Passion
rcher de grandes figures que de faire naître dans leur âme de grandes pensées . Les défenseurs de Rousseau répondent qu’il a sur
is d’être sincère jusqu’à la fin, j’avouerai que je trouve encore des pensées bien fausses dans les meilleures odes de Rousseau
elquefois du sentiment. Ses vers sont semés d’images charmantes et de pensées ingénieuses. On admirerait trop les fleurs dont i
remarquer d’eux-mêmes le caractère original de l’auteur, les grandes pensées qui y règnent, les morceaux éclatants de poésie q
a beauté des Vers et des images qui caractérise le poète, ce sont les pensées mâles et hardies ; ce n’est pas l’expression du s
ètes de leur siècle ; car assurément l’invention, la hardiesse et les pensées mâles ne leur manquaient point. Reprenons Mérope.
e gré d’avoir osé dire les choses que j’ai dites, parce que je les ai pensées , et que la vérité m’a été chère. C’est le témoign
e explique toutes les conditions, toutes les affections et toutes les pensées des hommes, et paraît toujours supérieure à leurs
arce que la différence de leur style venait de la différence de leurs pensées et de leur manière de sentir les choses, ils perd
s, ils perdraient beaucoup tous les trois, si l’on voulait rendre les pensées de l’un par les expressions de l’autre. On ne sou
que conséquent, et embrasse plus qu’il ne peut lier. III. Lorsqu’une pensée est trop faible pour porter une expression simple
ssion simple, c’est la marque pour la rejeter. IV. La clarté orne les pensées profondes. V. L’obscurité est le royaume de Terre
lles qu’il les aperçoit qu’il les sent. VIII. On proscrirait moins de pensées d’un ouvrage, si on les concevait comme l’auteur.
sées d’un ouvrage, si on les concevait comme l’auteur. IX. Lorsqu’une pensée s’offre à nous comme une profonde découverte, et
est une vérité qui court les rues. Il est rare qu’on approfondisse la pensée d’un autre ; de sorte que s’il arrive dans la sui
onstances et de dépendances qu’on avait laissées échapper. XI. Si une pensée ou un ouvrage n’intéressent que peu de personnes,
ressource de ceux qui n’imaginent pas est conter. XVIII. Les grandes pensées viennent du cœur. XIX. Quand on a beaucoup de lum
tion et sans goût. XXV. Le sot qui a beaucoup de mémoire est plein de pensées et de faits ; mais il ne sait pas en conclure : t
de l’enfance, par la grandeur et par la force de sa poésie féconde en pensées , et bientôt après par les charmes et par le carac
et de s’écarter des anciens modèles. XXXII. Ce que nous appelons une pensée brillante n’est ordinairement qu’une expression c
te splendeur d’expression qui emporte avec elle la preuve des grandes pensées . Ils veulent des définitions, des discussions, de
s ou les sciences embrassent tout ce qu’il y a, dans les objets de la pensée , de noble ou d’utile : de sorte qu’il ne reste à
ces hommes illustres, qu’il paraisse du moins par l’expression de nos pensées , et par ce qui dépend de nous, que nous n’étions
ands philosophes sont les génies de la raison. LI. Pour savoir si une pensée est nouvelle, il n’y a qu’à l’exprimer bien simpl
ouvelle, il n’y a qu’à l’exprimer bien simplement. LII. Il y a peu de pensées synonymes, mais beaucoup approchantes. LIII. Lors
beaucoup approchantes. LIII. Lorsqu’un bon esprit ne voit pas qu’une pensée puisse être utile, il y a grande apparence qu’ell
u le ton, les gestes et le vain son des mots, il faut des choses, des pensées , des raisons ; il faut savoir les présenter, les
esprit. Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées . Si on les enchaîne étroitement, si on les serre,
aînant. Mais, avant de chercher l’ordre dans lequel on présentera ses pensées , il faut s’en être fait un autre plus général et
t de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des pensées fécondes ; par la sagacité q
ande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des pensées fécondes ; par la sagacité que donne la grande ha
uper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées  : plus on leur donnera de substance et de force p
ton qu’ils ne peuvent soutenir ; que ceux qui craignent de perdre des pensées isolées, fugitives, et qui écrivent en différents
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément
instants que pour nous laisser ensuite dans les ténèbres. Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition : l’on ne pr
n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre. Le style doit graver des pensées  : ils ne savent que tracer des paroles. Pour bien
sujet, il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées , et en former une suite, une chaîne continue, don
et dépendra beaucoup du point de généralité auquel on aura porté ses pensées . Si l’on s’est élevé aux idées les plus générales
employer toute la force et déployer toute l’étendue de leur génie. Pensées de Goethe (1749-1832) ENTRETIENS DE GOETHE ET
ir les réalités. Au contraire, presque tous aiment à transporter leur pensée dans des régions et des situations bizarres, qui
contient, ne le rend circonspect, et ne le force à choisir entre ses pensées . Dans les langues encore nouvelles, il est contra
dire, lorsqu’ils ne sont pas plus propres que d’autres à exprimer une pensée , et qu’ils n’ont avec elle aucune union nécessair
sont fort bons, car ils font trait. XX. Les hommes qui n’ont que des pensées communes et de plates cervelles, ne doivent emplo
, de dignité et de parade. XXXVIII. Que le mot n’étreigne pas trop la pensée  ; qu’il soit pour elle un corps qui ne la serre p
ns les ouvrages et dans les mœurs. XXXIX. Nous bégayons longtemps nos pensées , avant d’en trouver le mot propre, comme les enfa
oncer toutes les lettres. XL. Les mots qui ont longtemps erré dans la pensée , semblent être mobiles encore et comme errants su
squels il est une habitude de l’âme ! Chez les uns, le style naît des pensées  ; chez les autres, les pensées naissent du style.
’âme ! Chez les uns, le style naît des pensées ; chez les autres, les pensées naissent du style. XLVIII. La Bruyère dit qu’il f
sées naissent du style. XLVIII. La Bruyère dit qu’il faut prendre ses pensées dans son jugement ; oui ; mais on peut en prendre
puisse s’exercer leur style ! L. Tenez votre esprit au-dessus de vos pensées , et vos pensées au-dessus de vos expressions. LI.
leur style ! L. Tenez votre esprit au-dessus de vos pensées, et vos pensées au-dessus de vos expressions. LI. Il y a des pens
pensées, et vos pensées au-dessus de vos expressions. LI. Il y a des pensées qui n’ont pas besoin de corps, de forme, d’expres
re inutile l’agrément de la draperie. Appliquez cette observation aux pensées de Nicole ou de Pascal, et vous la trouverez just
’il n’a l’empreinte d’un talent extraordinaire. LIII. Il faut que les pensées naissent de l’âme, les mots des pensées, et les p
inaire. LIII. Il faut que les pensées naissent de l’âme, les mots des pensées , et les phrases des mots. LIV. On aime à pressent
ûté du suc des mots, l’esprit ne peut plus s’en passer ; il y boit la pensée . LVII. On dirait qu’il en est de nos pensées comm
’en passer ; il y boit la pensée. LVII. On dirait qu’il en est de nos pensées comme de nos fleurs. Celles qui sont simples par
forme est telle qu’on en est plus occupé que du fond, on croit que la pensée est venue pour la phrase, le fait pour le récit,
abitude d’âme est excellence ou perfection. LX. Il y a des formes de pensées et des formes de phrases ; celles-ci, quand elles
ellents. LXI. Il y a un style qui ruine l’esprit, tant il consomme de pensées , tant il met de forces en action, tant il nous ca
aillants qui s’emparent de l’attention au point de la détourner de la pensée . Ils sont propres surtout à manifester les attitu
, opérations aussi agréables et aussi importantes à connaître que les pensées elles-mêmes. On reconnaît souvent un excellent au
l est un style qui n’est que l’ombre, la vague image, le dessin de la pensée  ; un autre qui en est comme le corps et le portra
y a deux sortes d’écrivains ; les uns qui dessinent ou peignent leur pensée , la laissant, pour ainsi dire, collée à leur papi
ressortir. Ces derniers sont particulièrement propres à exprimer les pensées qui doivent être connues de tous, offertes à tous
ait embrasser cette multitude d’innombrables détails. Ajoutez que les pensées offrent une certaine étendue, par conséquent une
r être un grand philosophe. LXXI. L’art de grouper ses paroles et ses pensées exige que la pensée, la phrase et la période s’en
sophe. LXXI. L’art de grouper ses paroles et ses pensées exige que la pensée , la phrase et la période s’encadrent de leurs pro
e doit avoir un ciel dans la peinture ; et nous qui chantons avec des pensées et qui peignons avec des paroles, nous devrions a
style littéraire consiste à donner un corps et une configuration à la pensée par la phrase. LXXXIX. L’attention est d’étroite
re, goutte à goutte. LXXX. C’est un grand art que de savoir darder sa pensée et l’enfoncer dans l’attention. LXXXI. Il y a des
traits, un style dans lequel ne coulent ni sentiments, ni images, ni pensées , ne sont d’aucun mérite. LXXXVI. Les oppositions
ans toutes les choses solides, comme dans l’architecture, et dans les pensées très-décidées, comme les maximes et la satire véh
mpêche d’entendre les paroles : ici les paroles empêchent de voir les pensées . Il entraîne celui qui écrit, et le fait se menti
style mord et pénètre dans le lecteur. C’est par eux que les grandes pensées ont cours et sont présumées de bon aloi, comme l’
. Ils inspirent de la confiance pour celui qui s’en sert à rendre ses pensées plus sensibles ; car on reconnaît à un tel emploi
franc. Ils annoncent que l’auteur s’est depuis longtemps nourri de la pensée ou du sentiment exprimé, qu’il se les est telleme
seules les excuser. CI. Le style boursouflé fait poche partout ; les pensées y sont peu attachées au sujet, et les paroles aux
rtout ; les pensées y sont peu attachées au sujet, et les paroles aux pensées . Il y a entre tout cela de l’air, du vide, ou tro
etteté, la propriété dans les termes, la clarté sont le naturel de la pensée . La transparence est sa beauté. Il en résulte que
. Il en résulte que, pour se montrer naturelle, il faut de l’art à la pensée . Il n’en faut pas au sentiment : il est chaleur,
au sentiment : il est chaleur, l’autre est lumière. CXVI. Souvent les pensées ne peuvent toucher l’esprit que par la pointe des
e style. 24. Térence. Quelques vers attribués à César expriment la pensée  : Tu quoque, tu in summis, o dimidiate Menander,
I, 25.) 43. Conciliez, trouvez l’accord, la suite entre toutes les pensées . 44. Mais. (La Bruyère.) 45. Allusion à la le
30 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
d un plan général dans lequel n’entrent que les premières vues et les pensées principales. La qualité essentielle à donner à ce
de la rhétorique est l’élocution, qui s’occupe de l’expression de la pensée , du style proprement dit. Le style, dans la vérit
n de ce mot, est le procédé propre à chaque écrivain pour exprimer sa pensée . On ne peut donc, comme plusieurs l’ont fait, sub
ne perdant jamais de vue la relation intime entre l’expression et la pensée , et en imitant, sans servilité, les meilleurs mod
onsiste à employer toujours l’expression la plus juste pour rendre la pensée . On s’y habitue par l’étude des synonymes et des
spéciale ou imitative qui les considère dans leurs rapports avec les pensées et les sentiments exprimés. L’harmonie générale d
e. L’harmonie spéciale ou imitative dépend de la représentation de la pensée , ou par le son même des mots, ce qui constitue l’
quefois en développant, plus souvent en condensant le sentiment ou la pensée . Elle résulte parfois du contraste des idées ou d
a dureté ; la véhémence, de la déclamation. La plus grande hauteur de pensée et de style constitue le sublime, qui est en deho
les l’agrément et la distinction, et elle y parvient par le choix des pensées , des expressions, des tours, des nombres. L’éléga
s ordinaires, ou qui indiquent mieux que celles-ci le mouvement de la pensée et la vue de l’esprit. La connaissance des figure
res. Le système le plus généralement adopté les partage en Figures de pensées et Figures de mots qui comprennent : Les figures
l’élégance, soit en développant, soit en abrégeant l’expression de la pensée . Un des premiers moyens de développement ou d’amp
ments et le caractère de l’ouvrage. Souvent, au lieu de développer la pensée , on produit de l’effet seulement en la répétant.
répétition proprement dite. Ou l’on reproduit plusieurs fois la même pensée , Soit en accumulant des idées semblables, c’est l
31 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20
M. Ernest Hello, la parole humaine ayant pour loi, comme la vie et la pensée , la vérité, puisque l’homme doit vivre dans la vé
propre à chaque écrivain de formuler nettement et convenablement ses pensées et ses sentiments au moyen de la parole. C’est la
ments au moyen de la parole. C’est la forme extérieure et soignée des pensées  ; c’est la parole vivante au service de l’idée vi
ar leurs expressions et leurs images. En effet, le style fortifie les pensées faibles, relève ce est commun, et donne de la dis
aux choses ordinaires. 27. N’y a-t-il pas un rapport intime entre les pensées et le style ? Puisque le style est l’homme même,
sera surtout déterminé par l’ordre et le mouvement qu’il met dans ses pensées . Le style est un tableau des idées qui naissent d
ont toujours brillantes et figurées ; si le jugement fait défaut, les pensées ne se joindront qu’à la faveur des mots, et le st
32 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39
ermis toutefois que de laisser deux ouvrages, les Provinciales et les Pensées . Aucun livre n’atteste plus que le premier la pui
qui autrement eût péri depuis longtemps comme beaucoup d’autres. Les Pensées , quoique restées imparfaites, ont mis le comble à
ps où nous n’avons aucune assurance d’arriver. Que chacun examine ses pensées  : il les trouvera toujours occupées au passé et à
ours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. Pensées . Du véritable bien de l’homme : où doit-il le
ez d’obscurité pour ceux qui ont une disposition contraire. Idem. Pensées recueillies dans Pascal. Il n’est point de ver
et comme moraliste » ; M. Havet, qui a donné une édition nouvelle des Pensées de Pascal, précédée d’une étude ; M. Sainte-Beuve
l, et M. Cousin, qui parle ainsi dans son remarquable ouvrage sur les Pensées de Pascal : « Il est venu à cette heureuse époque
e, ou n’est pas encore ou bientôt n’est plus… » Le texte original des Pensées avait été fort altéré par ses premiers éditeurs :
étits, désirs grossiers. 1. Un poëte contemporain a exprimé la même pensée dans ce beau vers : L’homme est un dieu tombé qu
33 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288
eligere, choisir. L’élégance est le choix, le choix en tout, choix de pensées , choix d’expressions, choix de tours, choix de no
’admettrai pas, avec Voltaire, que le poëte doive jamais sacrifier la pensée à l’élégance de l’expression ; mais s’il désespèr
guée de l’homme comme il faut. Choisir parmi les développements de la pensée les plus naturels et les plus dignes, parmi les e
ur cela que les dramatistes exercés évitent la trop grande finesse de pensée et d’expression. Ils connaissent leur parterre et
indiquait un vers dont la suppression eût donné plus de finesse à la pensée . « J’y avais songé, répondit-il, et je l’eusse re
une sourit des lèvres, l’autre des yeux. La finesse laisse deviner la pensée , la délicatesse ménage le sentiment ; elle désire
esse. Tout ce qu’elle peut faire, c’est de montrer, par l’analyse des pensées où se rencontrent ces qualités, sous quelles form
Condillac parvient par l’analyse à donner la formule générale de ces pensées qui veulent être fines et ingénieuses, et ne sont
. « Voici, dit-il, tout le secret de ces tours recherchés. Prenez une pensée commune, exprimez-la d’abord avec obscurité, deve
rquera aussi que quelques écrivains, après avoir exprimé finement une pensée , démentent en quelque sorte leur finesse, en donn
pent que je veux dire… Arrêtez-vous là, il y a finesse de style ; la pensée est à moitié voilée. Mais l’auteur ajoute : Et n
la même lyre qui chantait ceux des héros et des dieux ; l’auteur des Pensées est celui des Provinciales ; l’auteur de l’Esprit
us que celui-là ? » évidemment, il n’a rien écoute, il a répondu à sa pensée qui s’occupait d’un tout autre objet. Il n’y a là
34 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
n occuper ; c’est le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées  : plus on leur donnera de substance et de force p
il est bon de jeter à la hâte et en abrégé sur le papier les diverses pensées qui s’offrent à l’esprit ; on fera ensuite un cho
ment familiarisés. C’est le meilleur moyen de fie former à la fois la pensée , le jugement et le style ; on se pénètre peu à pe
t plus que de loin ; ils pourront transporter dans un autre genre les pensées de l’auteur ; enfin ils se sentiront assez forts
lle nous en apprend plus que les auteurs, et surtout elle donne à nos pensées plus de fraicheur et de justesse. Si nous avons à
e à nos vertus une immortalité de bonheur. Quelle source abondante de pensées et de sentiments pour l’écrivain qui se laisse al
de l’auteur, le but qu’il veut atteindre, la vérité, la justesse des pensées et du style. Si vous suivez ces conseils, vous pa
vre d’un écrivain médiocre. Cette lutte des mots contre les mots, des pensées contre les pensées, exerce au plus haut point la
édiocre. Cette lutte des mots contre les mots, des pensées contre les pensées , exerce au plus haut point la sagacité de l’espri
sens des idées, mais encore le génie de l’écrivain, la couleur de sa pensée et de son style ; c’est ainsi seulement qu’une tr
cette culture de l’âme, une élévation de sentiments, une puissance de pensée , une satisfaction intime qui leur feront mépriser
te que son âme est plus sensible. Celui qui sent vivement, exprime sa pensée avec énergie, avec chaleur ; il s’inspire en comp
e en composant ; son sujet lui apparaît avec des couleurs variées, sa pensée se produit par de vives et brillantes images. C’e
35 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
urs harmonieux et les périodes nombreuses. Il plaît par la vérité des pensées et la justesse des expressions ; l’enjouement, la
omenée tout le soir. Toute seule ; j’y ai retrouvé toutes mes tristes pensées . Mais je ne veux plus en parler ; j’ai destiné un
le proprement dît en ce qu’il consiste surtout dans la simplicité des pensées , tandis que l’autre consiste surtout dans la simp
. Le Style fin ou spirituel « Le style fin ou spirituel montre la pensée à travers un voile, ou n’en présente qu’un côté,
une lettre, dans le récit d’une aventure plaisante, etc. Il admet les pensées fines et délicates, qui, déguisées sous un air de
vient oratoire. Une dignité noble et imposante caractérise les belles pensées de Kératry, sur la Reconnaissance. Mémoire préci
ressions et ses métaphores sont tantôt nobles, tantôt familières. Ses pensées sont tour à tour vives, frappantes, profondes, in
s étreint de ses anneaux mouvants. C’est un seul corps qui n’a qu’une pensée , qu’une âme ; une même ardeur, une même joie cour
d’employer toutes les richesses de l’art et d’en étaler toute pompe. Pensées ingénieuses, expressions frappantes, tours et fig
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément
instants que pour nous laisser ensuite dans les ténèbres. Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition ; on ne prés
de considérer les choses. Il proscrit de la véritable éloquence les pensées fines, les idées légères, l’esprit mince et brill
n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherche de ces idées légères, déli
ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre : le style doit graver des pensées  ; ils ne savent que tracer des paroles. Pour bie
ujet ; il faut y réfléchir assez pour avoir clairement l’ordre de ses pensées , et en former une suite, une chaîne continue, don
se des images, l’harmonie des périodes, la majesté et l’élévation des pensées . Voyez avec quelle pompe d’expression Bossuet nou
dépend moins des expressions que du ton et du mouvement impétueux des pensées qui touchent et qui entraînent Il comporte les fi
u ce mot expriment une grande image, un grand sentiment ou une grande pensée . D’où nous conclurons qu’il ne faut pas confondre
. Ces paroles ne sont pas du style sublime, mais elles renferment une pensée sublime, qui nous fait concevoir rapidement la to
ublime proprement dit peut naître de, trois sources ; des images, des pensées et des sentiments. 1° Le Sublime des images
ture. — La Mort de saint Louis. Vol. II, nº 111. 2° Le Sublime des pensées Ce sont des maximes fortes, hardies, vraies et
es, hardies, vraies et noblement exprimées qui forment le Sublime des pensées . Les mortels sont égaux ; ce n’est point la nais
vers de Racine que nous avons déjà cités ; ils sont terminés par une pensée remarquable ment sublime. Les cinq premiers vers
exprimées, et le dernier vers les surpasse tous par la vivacité de la pensée  :     J’ai vu l’impie adoré sur la terre :     P
e. Le Sublime d’image se trouve dans le premier vers ; le Sublime de pensée , dans le second ; le Sublime de style dans tous l
ur, Ce beau cantique est plein d’éloquence. Le tour en est grand, les pensées nobles, le style sublime et magnifique, les expre
36 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
Sa composition, remarquable par la grâce du style et la justesse des pensées , fixa l’attention de son professeur, le docteur S
circonstances particulières pour agir ; elle est aussi rapide que la pensée , et le charme de son influence se fait reconnaîtr
de comme une compilation des ouvrages des autres. Ce sont ses propres pensées , c’est le résultat de ses idées et de ses réflexi
e perfectionnement ; et c’est à la transmission et au commerce de nos pensées , par le secours du langage, que nous sommes surto
s à étudier comment nous pouvons le plus avantageusement échanger nos pensées . On observe que presque chez tous les peuples, au
et le brillant des expressions, et croirait inutile d’examiner si les pensées n’en sont pas fausses ou frivoles. Ce sont de mép
s ou frivoles. Ce sont de méprisables efforts pour embellir de telles pensées , et leur donner une solidité spécieuse, qui trop
ur arriver au but qu’ils se proposent. Celui qui veut communiquer ses pensées au public doit écrire et parler d’une manière à l
à la fois à bien raisonner et à bien parler ; c’est en traduisant nos pensées au moyen des signes du langage, qu’elles devienne
ribuer ces défauts de leur style : tant sont étroits les rapports des pensées avec les mots qui nous les représentent. L’étude
nu, doit également ambitionner le mérite de l’expression et celui des pensées . Je ne nierai pas que le prix que l’on attache à
e nous sommes plus soigneux de polir notre style que de le nourrir de pensées . C’est encore un nouveau motif d’étudier les règl
ssion sérieuse ne peuvent pas toujours être absorbés par leurs graves pensées . Dans quelque position heureuse que l’on se trouv
uvent seuls allumer le flambeau du génie, et nous inspirer ces hautes pensées qui entraînent l’admiration des siècles ; et si c
mêle grotesquement le tragique au comique ; ce n’est pas à cause des pensées gigantesques ou des saillies déplacées qu’il empl
nages les plus authentiques de sa bienveillance et de sa bonté. Cette pensée , que M. Addison a émise le premier, le docteur Ak
qu’on ne peut calculer, et l’éternelle durée, remplissent l’esprit de pensées si grandes. D’après cette observation, quelques p
maine peut produire de plus fort, et fait naître en nous une foule de pensées sublimes ; aussi est-ce le spectacle le plus magn
énèbres, la solitude, le silence, contribuent beaucoup à produire des pensées sublimes. Quelles sont, en effet, les scènes de l
nt le sublime et le beau, à qui nous sommes redevables d’une foule de pensées originales et ingénieuses sur ce sujet, avance en
ces du sublime : la première est la hardiesse ou la grandeur dans les pensées  ; la seconde, le pathétique ; la troisième, l’emp
q divisions, les deux premières (la hardiesse et la grandeur dans les pensées , et quelquefois le pathétique ou l’expression éne
d’un pouvoir qui se manifeste avec autant de rapidité. On trouve une pensée du même genre supérieurement développée dans le p
forte impression. Lucain juge à propos de développer et d’orner cette pensée . Voyez comme chaque fois qu’il la retourne elle s
 ; le vaste Olympe en est ébranlé. » Voici comme Pope développe cette pensée  : He spoke : and awful        bends his sable br
rs. Quelques-uns, il est vrai, par la hauteur et la noblesse de leurs pensées , par le grand nombre de belles idées dont ils com
, comme l’a judicieusement observé Boileau, le style s’élève, mais la pensée tombe. En général, chez tous les bons écrivains,
pensée tombe. En général, chez tous les bons écrivains, c’est dans la pensée qu’est le sublime, et non dans les mots ; et quan
e qu’est le sublime, et non dans les mots ; et quand par elle-même la pensée est véritablement noble, il est presque toujours
de l’enflure. Le vrai secret d’être sublime est d’exprimer de grandes pensées avec un petit nombre d’expressions bien claires.
ltipliant les épithètes, vous pourrez soupçonner que, faible dans ses pensées , il ne cherche à se soutenir qu’à l’aide de l’exp
et indéterminé. On l’applique à tout ce qui plaît, au style comme aux pensées , quel que soit d’ailleurs le motif par lequel l’o
agrément répandus par quelques bons auteurs dans le style ou dans les pensées , Il n’indique alors ni le sublime, ni le pathétiq
le des objets les plus nobles et les plus beaux, en rappelant à notre pensée la beauté ou la grandeur originale de ces mêmes o
que vaste, et qu’ils ont le pouvoir de représenter parfaitement à la pensée , non pas une série d’objets seulement, mais tous
dés que le génie a mis à la disposition de l’homme pour rappeler à la pensée l’image des objets réels, ou pour réveiller des é
. Les paroles, en effet, n’ont aucune espèce de ressemblance avec les pensées qu’elles expriment ou les objets qu’elles représe
casion de montrer combien il existe peu de rapports directs entre nos pensées et les sons qui les expriment. Mais comme ces rap
uniquer ses idées. Cette méthode artificielle de nous communiquer nos pensées , nous la trouvons aujourd’hui parvenue à sa plus
’est pas assez pour nous que d’autres puissent nous communiquer leurs pensées , nous voulons encore que, pour amuser notre imagi
pensées, nous voulons encore que, pour amuser notre imagination, ces pensées soient ornées et embellies, et ce désir on le tro
s s’accorder sur un assemblage de sons ou de mots pour exprimer leurs pensées  ? En supposant qu’un petit nombre réunis par le h
’avoir longtemps recours à ces mêmes auxiliaires pour expliquer leurs pensées  ; n’ayant que très peu d’expressions à leur dispo
ilières à ces époques où les hommes étaient accoutumés à rendre leurs pensées par des gestes et des actions. C’est ainsi que, p
Roscius et lui : il s’agissait de savoir si Cicéron rendrait la même pensée par un plus grand nombre de phrases diverses que
plus de figures que lorsqu’on avait très peu de mots pour rendre ses pensées . D’abord, quand les hommes n’avaient pas encore d
quentes et plus étendues, et en se transmettant continuellement leurs pensées , la clarté du style fixa principalement leur atte
tion primitive des mots, et dans les manières diverses d’exprimer les pensées  ; je vais maintenant l’envisager sous un autre po
ention à l’ordre dans lequel se présentent les mots qui expriment une pensée ou une proposition quelconque, nous trouvons à ce
e vers le fruit, objet de ses désirs ; c’est ce fruit qui agit sur sa pensée , c’est lui qui le détermine à parler, et c’est au
mi imperio, corporis servitio, magis utimur , l’ordre observé rend la pensée bien plus énergique et bien plus frappante qu’ell
placé à la fin de la phrase, quoique ce soit l’objet principal de la pensée du poète. J’ai dit qu’en grec et en latin la cons
’objet du langage est de rendre claire et facile la communication des pensées , notre arrangement semble être le résultat du per
]. La phrase devient équivoque, et il est impossible d’y retrouver la pensée de l’auteur. C’est à cet artifice, auquel presque
n postérieure. Les hommes d’abord ne songèrent à se communiquer leurs pensées qu’en présence les uns des autres, et au moyen de
de sons qu’ils faisaient entendre. Ensuite, pour se communiquer leurs pensées malgré l’absence, ils inventèrent des marques ou
. Il y a deux genres de caractères écrits : ceux qui représentent des pensées et ceux qui représentent des mots. Les premiers s
peinture fut sans doute le premier essai de l’art de communiquer ses pensées aux personnes absentes. L’imitation est si nature
s, ils formaient des signes avec lesquels ils se communiquaient leurs pensées . Telle est encore l’espèce de caractères dont on
es sont redevables de la faculté de se communiquer mutuellement leurs pensées , et qu’il faut considérer comme les éléments de t
rcle étroit d’auditeurs, et qu’il nous donne la faculté d’étendre nos pensées au loin, et d’en entretenir le monde entier ; c’e
qu’il prolonge nos accents jusqu’aux siècles futurs, qu’il porte nos pensées à la postérité, et perpétue le souvenir de tous l
e peut distinguer les objets entre eux, on ne peut se communiquer ses pensées sur ce qui les concerne, tant qu’on n’a pas assig
qui a présidé à la formation du langage. On ne fixe ordinairement sa pensée que sur les trois grandes divisions du temps, le
ui expriment des rapports entre les objets, et des liaisons entre les pensées qui avaient échappé à une vue moins subtile. Auss
main. Si le langage, en effet, est le véhicule ou l’interprète de nos pensées , l’examen de sa structure et de ses progrès ne pe
ès ne peut que nous dévoiler tout ce qui a rapport aux progrès de nos pensées elles-mêmes, et aux opérations de nos facultés mo
n verbe ou par un nom substantif. Notre style est moins serré, et nos pensées , délayées dans un plus grand nombre de mots, et d
puisque le style n’est autre chose que l’espèce d’expression que nos pensées prennent au moment où elles se forment. Aussi cha
ravail. Nous dirons peut-être, lorsque nous aurons enfin découvert la pensée d’un écrivain, que nous en admirons la profondeur
se concilie notre estime lorsqu’il nous évite la peine de chercher sa pensée  ; lorsqu’il nous développe son sujet sans embarra
ces expressions basses et triviales qui sont faites pour dégrader la pensée la plus noble. Un style peut être pur, c’est-à-di
t être mal choisis, mal adaptés au sujet, et rendre imparfaitement la pensée de l’écrivain qui, tout en ne se servant que d’ex
t naturel, une construction claire et intelligible, peuvent rendre la pensée avec autant de force et d’énergie que cette espèc
ne soit à proprement parler qu’une qualité du style, il faut que nos pensées soient parfaitement classées et bien distinctes.
ctueux sous trois rapports différents. D’abord, en n’exprimant pas la pensée même, mais quelque autre qui en approche beaucoup
pproche beaucoup et paraît lui ressembler ; ensuite en n’exprimant la pensée que d’une manière inexacte ou incomplète ; enfin,
évite les deux autres. La propriété dans le choix des termes rend la pensée telle qu’elle est conçue, et la rend tout entière
la rend tout entière ; mais on est précis lorsqu’on n’exprime que sa pensée , et rien de plus. Celui qui possède cette qualité
même à l’égard des mots. Si, lorsque vous voulez me communiquer votre pensée , vous me dites plus de choses qu’il n’y en a qui
sentent bien qu’ils n’ont pas saisi le mot qui rend précisément leur pensée , parce que leur pensée n’est pas claire et distin
ont pas saisi le mot qui rend précisément leur pensée, parce que leur pensée n’est pas claire et distincte dans leur esprit ;
sujets ; il suffit quelquefois que nous ayons une idée générale de la pensée d’un écrivain, parce qu’il est probable que le su
on. Leur style est lâche et diffus. Ils expriment ordinairement leurs pensées par plusieurs mots qui l’indiquent à peu près, au
mal ! » Sa réflexion seule sur notre manière de nous conduire est une pensée très heureuse ; mais nous savons à peine où il pr
r un lecteur judicieux, et ne sert qu’à embarrasser ou à obscurcir la pensée de l’écrivain. Quintilien nous donne une définiti
ux ; une expression supplée à ce qui manque à une autre, et rend à la pensée sa vigueur ou son lustre ; mais pour bien réussir
L’ambiguïté a deux sens apparents, mais nous laisse incertains sur la pensée de l’auteur. On se sert de l’équivoque ; l’ambigu
pression vague, ou un mot placé négligemment pour un mot synonyme. Sa pensée , toujours claire, est toujours clairement exprimé
eur que nous venons de citer. Uniquement attentif à n’émettre que des pensées claires et précises, et à en exprimer le sens de
e admettre que c’est une proposition, ou l’énonciation complète d’une pensée . La définition d’Aristote est bonne en général29 
définition d’Aristote est bonne en général29 ; mais elle laisse à la pensée trop de latitude, car une phrase ou période se co
ou moins nombreux, ou liés ensemble par des rapports divers, la même pensée ou la même proposition peut être comprise dans un
lume d’un objet isolé, » on répondra, d’après le véritable sens de sa pensée , qu’il veut exprimer encore « toute l’étendue qui
elui de Dean Swift, il se fût garanti de l’ambiguïté, et eût rendu sa pensée indépendante de la prononciation, en mettant : « 
ls écrivent, etc. » Dans un autre passage, le même auteur a laissé sa pensée douteuse, en déplaçant un pronom relatif ; c’est
n. Ce ne sont pas les virgules, les deux points qui sous-divisent les pensées  ; ils ne servent qu’à indiquer ces sous-divisions
renthèses. Elles ont parfois quelque chose de rapide qui imprime à la pensée une sorte d’énergie, et lui donne une espèce d’éc
nchâssées dans des phrases. Ce sont de pauvres moyens de produire une pensée à laquelle l’auteur n’a pas eu l’art de trouver u
e le style, en sa marche pressée, Sans fatiguer l’oreille, y porte la pensée . (Trad. de Daru.) C’est une maxime toujours vrai
senter une idée nouvelle, de même aussi chaque membre doit offrir une pensée que l’on n’a pas encore exprimée. Cette règle est
choses qui, par leur nature, devraient être étroitement réunies ; la pensée s’arrête et reste un moment suspendue sur la prép
seigneurie, il y a quelque temps, en conversation, n’était point une pensée nouvelle. » (Lettre au comte d’Oxford.) Ces deux
r influence sur le style est bien plus grande qu’on ne l’imagine. Une pensée rendue par une phrase claire et habilement constr
e, toujours le résultat d’idées embarrassées, obscures ou faibles. La pensée et le langage agissent et réagissent mutuellement
imes, et l’on apprend à mettre de l’ordre et de l’exactitude dans ses pensées , en s’étudiant à mettre de l’ordre et de l’exacti
re attention ; car tant que les sons nous serviront à transmettre nos pensées , nos pensées et les sons seront liés par les rapp
; car tant que les sons nous serviront à transmettre nos pensées, nos pensées et les sons seront liés par les rapports les plus
charme de la mélodie se joint pour nous au plaisir de communiquer nos pensées . Il faut examiner deux choses dans l’harmonie des
ier à l’effet des sons, la clarté, la précision, et même la force des pensées . Tous les mots insignifiants qui ne servent qu’à
ment aucune ressemblance entre des syllabes longues ou brèves, et nos pensées ou nos affections. Mais si des syllabes se trouve
bien trouve des consolations au milieu de l’adversité, » j’exprime ma pensée de la manière la plus simple possible. Mais si je
pour l’homme droit la lumière luit dans les ténèbres, » c’est la même pensée rendue en style figuré ; la lumière est mise à la
visent en deux grandes classes, les figures de mots et les figures de pensées . Les premières s’appellent ordinairement tropes ;
ions de la vie humaine. L’autre espèce de figures, appelée figures de pensées , suppose que les mots sont pris dans leur véritab
sont pris dans leur véritable sens, et que le tour n’est que dans la pensée . C’est ainsi que, dans les exclamations, les inte
, si vous les faites passer d’une langue dans une autre, la figure de pensée subsistera toujours. Cette distinction néanmoins
s sentiments ou des passions ; elles ne sont qu’un vêtement, c’est la pensée qui est le corps ou la substance. Aucune figure n
térêt sur une composition froide ou frivole ; au lieu que, lorsqu’une pensée est sublime ou touchante, elle peut suffire seule
de tous les siècles, sont écrits de la manière la plus simple. Cette pensée de Virgile, par exemple, n’a besoin des secours d
es exclut. Ces ornements ne conviennent bien que dans l’expression de pensées peu élevées, ou de passions peu violentes, et ils
ions peu violentes, et ils n’embellissent le discours que lorsque des pensées solides et des sentiments naturels en forment la
Ainsi l’on empruntait le nom d’un objet sensible pour le donner à une pensée , lorsque l’imagination trouvait quelque analogie
e pensée, lorsque l’imagination trouvait quelque analogie entre cette pensée et cet objet. Voilà pourquoi nous disons souvent,
au moyen de ce son que les hommes se communiquent mutuellement leurs pensées , le mot voix prit bientôt une foule d’acceptions
ement faire allusion au sens primitif du mot voix, afin de lier notre pensée à une circonstance que nous croyons propre à lui
la teinte d’un langage figuré ; telles sont ces phrases : « Saisir la pensée de quelqu’un ; — Entamer un sujet ; — Suivre un r
les plus légères, pour marquer les nuances les plus délicates de nos pensées . Les mots propres n’atteindraient jamais à cette
et une forme pittoresque, elles rendent sensible en quelque sorte une pensée abstraite, elles l’environnent de circonstances p
heureuse à l’une des couleurs qui flattent le plus notre vue, rend la pensée de l’auteur claire et frappante. Une figure bien
igieuse influence du langage, et l’on ne peut y arrêter un instant sa pensée sans être saisi d’admiration. Quel noble véhicule
idées, il les peint aux yeux, il donne de la couleur et du relief aux pensées les plus abstraites. Ses figures sont des miroirs
, et doive, sous ce point de vue, être considérée comme une figure de pensée , cependant, comme les mots n’y conservent plus la
la métaphore a sur la véritable comparaison. Combien, en effet, cette pensée eût perdu de sa force, si l’auteur l’avait présen
ublions pas que les figures sont destinées à servir de vêtement à nos pensées , et il est à leur égard des convenances analogues
dignité d’une composition a sa source dans les sentiments et dans les pensées , et ne doit rien à de vains ornements. La parure
vec une indiscrète profusion ; il faut qu’elles restent au niveau des pensées qui conviennent au sujet que l’on traite. Rien ne
isent au lecteur et le fatiguent, et obscurcissent ou embarrassent la pensée au lieu de l’éclaircir. Cowley nous en fournit un
essemblances trop éloignées, et qui sortent du cercle habituel de nos pensées , outre qu’elles sont nécessairement obscures, ell
ar exemple, comme cette métaphore est beaucoup trop prolongée : « Tes pensées sont vagabondes ; à travers les sables, les roche
peut tantôt la considérer comme un trope, tantôt comme une figure de pensée , et c’est ici que la différence entre l’un et l’a
cet, nullæque obstent a Cæsare nubes. (Pharsaliæ lib. I, v. 53.) Ces pensées , que les Français appellent outrées, viennent tou
tegmine cœlum,     Sidera pro facibus, pro lacrymis maria. De telles pensées imposent quelquefois par leur éclat ou leur hardi
s-en maintenant à ces sortes de figures qui ne consistent que dans la pensée , et où les mots sont pris dans leur sens ordinair
on, ou d’un secret penchant à chercher dans les objets extérieurs des pensées et des affections analogues aux nôtres, ou enfin
es, que les enfants d’une imagination vive. Après avoir donné, par la pensée , une vie à ceux des objets qui, dans une campagne
dire, au milieu de nos semblables, en prêtant aux objets inanimés une pensée , un sentiment, une action ; et sans doute tout le
trouve fortement ému, qu’il soit jeté loin du cercle accoutumé de ses pensées pour se figurer un objet insensible si bien perso
paraisons sous deux points de vue différents : les unes expliquent la pensée , les autres l’embellissent. En effet, lorsqu’un é
elle nous surprend par le tour piquant et imprévu qu’elle donne à la pensée , et elle est d’autant plus heureuse qu’elle est e
pable de produire le moindre effet. Sans parler des sentiments et des pensées sur lesquels se fonde le mérite le plus réel et l
qu’il veut décrire, car jamais il ne faut interrompre le cours de ses pensées pour les rechercher. Elles produisent un bien tri
s recherchés ; ils se présentent d’eux-mêmes, et suivent le cours des pensées qu’on exprime. Un homme de génie conçoit son suje
erché qu’à briller, au lieu de s’appliquer à donner de la force à ses pensées et de la solidité à ses raisonnements. L’on trouv
des expressions claires, et une disposition heureuse des mots et des pensées , fixeront toujours l’attention. Telles sont les s
t comme le cachet auquel on reconnaît son génie et la tournure de ses pensées . Les harangues de Tite-Live sont, comme elles dev
identes, est celle qui résulte de ce qu’il développe plus ou moins la pensée de l’écrivain. Cette division comprend ce que nou
s le style concis et le style étendu. Un écrivain concis renferme ses pensées dans le moins de mots possibles ; il n’emploie qu
expriment. Un écrivain dont le style est étendu déploie largement sa pensée  ; il la place sous tous les points de vue, et don
issant et ennuyeux ; il n’y manquerait pas si, pour bien inculquer sa pensée , il la présentait sous un trop grand nombre de fa
marche lentement et a besoin d’un guide, étendez et développez votre pensée . Une narration historique peut être belle dans l’
cependant il est bien loin d’avoir cette qualité. Il donne à la même pensée toutes les formes qu’elle est susceptible de pren
es sont plus étendues. Un Français fond dans deux ou trois phrases la pensée qu’un Anglais renferme dans une seule. L’effet le
u’il conçoit fortement ; mais s’il n’en a qu’une idée confuse, si ses pensées sont lâches et incertaines, si son génie ne peut
hrases se suivront mal ; nous verrons bien à peu près quelle a été sa pensée , mais nous n’en aurons qu’une idée imparfaite. Ta
uel que soit le style qu’il emploie, nous fait concevoir fortement sa pensée  ; son esprit est plein de son sujet, tous ses mot
vons parlé que des qualités du style considéré comme expression de la pensée de l’écrivain. Il faut maintenant l’examiner sous
t est un bien grand défaut ; elle fatigue l’attention et présente nos pensées au lecteur ou à l’auditeur sous un jour très défa
t très sobre d’ornements, et se repose uniquement sur la force de ses pensées . Mais s’il ne prend aucun soin de nous plaire par
l’auteur qui en fait usage écrira d’une manière fort agréable si ses pensées sont faites pour être goûtées. La différence qu’i
dis qu’il suffit à l’autre de ne pas les rechercher. Il nous donne sa pensée tout simplement, d’une manière claire et correcte
n ; mais si elle n’est susceptible que de développer ou d’embellir sa pensée , il la mettra sur-le-champ de côté. Aussi, dans s
ion du lecteur sans la fatiguer, que son sujet soit grave, et que ses pensées aient une grande force. Vient ensuite le style qu
rlatanisme puéril lorsqu’il ne repose pas sur un jugement sain et des pensées solides. Le public est, il est vrai, trop facile
t aujourd’hui que trop de progrès, et répandre à sa place le goût des pensées solides et du style simple et nerveux. Lecture
simplicité est synonyme d’unité. 2º. Le mot simplicité s’applique aux pensées par opposition à ce qu’on appelle raffinement ou
nsées par opposition à ce qu’on appelle raffinement ou recherche. Les pensées simples sont celles qui se présentent naturelleme
t. Le raffinement ou la recherche dans le style, indique une série de pensées moins naturelles, dues à un tour particulier de l
que nous dirions que, dans les poésies de M. Parnell, il y a plus de pensées simples que dans celles de M. Cowley. Les pensées
ell, il y a plus de pensées simples que dans celles de M. Cowley. Les pensées de Cicéron dans ses œuvres philosophiques sont na
à la variété des parties, soit dans son opposition au raffinement des pensées , le mot simplicité n’est nullement applicable au
is bien sous celui de la manière aisée et naturelle avec laquelle les pensées sont exprimées. Ce sens est bien différent de cel
que la simplicité de manières, elle nous montre sans déguisement les pensées d’un auteur, et nous fait connaître la véritable
. Rien dans leur style ne se traîne péniblement, rien n’embarrasse la pensée  ; ils nous plaisent sans nous éblouir. Dans un au
pétuosité. Il est abondant jusqu’à l’excès, et nous fait voir la même pensée sous mille aspects divers, mais toujours avec âme
ner si c’est précisément le caractère de leur style ou celui de leurs pensées . Quoi qu’il en soit, il faut éviter avec le plus
bon style là où il n’y a ni bon sens ni imagination. Le style et les pensées sont si étroitement liés, qu’il est souvent fort
l’on donne au choix des mots. Il ne faut pas arrêter le cours de nos pensées , ni refroidir notre imagination en nous appesanti
régularité qu’il doit avoir. Tous ceux qui veulent communiquer leurs pensées aux autres doivent se soumettre à ce limæ labor.
trois fois avec attention, jusqu’à ce qu’on se soit bien pénétré des pensées qu’elle renferme ; alors on met le livre de côté,
era à les corriger, et, parmi les différentes manières d’exprimer une pensée , nous apprendrons à distinguer celle que l’on doi
ù l’on doive tellement s’attacher au style, que l’on perde de vue les pensées qui sont faites pour fixer essentiellement notre
ns quelques idées communes ou triviales, que de produire une série de pensées fortes, ingénieuses et utiles. Ici il faut un vra
l amuse et exerce innocemment l’esprit, et l’on peut y mêler quelques pensées utiles ; mais il ne faut pas se dissimuler qu’un
i-même, il se sent plus de force et d’audace, conçoit de plus grandes pensées , forme de plus vastes desseins, et les exécute av
aisonner et de parler, et de les ramener au langage de la nature, aux pensées sages et aux expressions justes. Dans le même tem
fruit. Il loue la richesse du style d’Isocrate et la droiture de ses pensées  ; mais il blâme sévèrement son affectation et la
d homme ; ce qui les distingue principalement, c’est cette énergie de pensées qu’on ne trouve que chez lui, et qui l’élève au-d
mble n’aspirer qu’à s’élever à cette espèce de sublime qui naît de la pensée . On s’accorde à dire que son geste et son débit é
soutenu, il aime à amplifier un sujet, et déploie en le traitant les pensées les plus belles et la morale la plus pure. En gén
e d’aisance et de naturel ; on s’aperçoit que toujours il cherche des pensées extraordinaires, et qu’il a bien de la peine à so
éhémence du geste et du débit suivait nécessairement la véhémence des pensées . Supplosio pedis, percussio frontis et femoris ,
la véritable éloquence repose sur la saine raison et la solidité des pensées . Quelque populaires qu’aient été les harangues de
ensuite seulement sur le papier quelques notes, ou quelques-unes des pensées sur lesquelles il importe le plus d’insister, se
x le sujet de la question, et sont d’un grand secours pour donner aux pensées un ordre clair et méthodique. Ceci me conduit à f
public apprécient l’avantage que l’on retire de disposer d’avance ses pensées , et de classer dans son esprit, sous différents c
urel des passions. La chaleur du discours, la véhémence et le feu des pensées , ces expressions d’une âme fortement émue et brûl
nces, et au lieu dans lequel il va s’exprimer, afin d’y conformer ses pensées et son style. C’est un précepte sur lequel les an
par sentences ou par apophthegmes ; il est nécessaire d’expliquer ses pensées , de les inculquer ; mais prenons garde de pousser
temps il vaut mieux en dire moins que trop ; il vaut mieux placer sa pensée sous un point de vue frappant, et en rester là, q
e de leurs concitoyens, et manquant à l’honneur61. C’est dans la même pensée que Quintilien, au huitième chapitre de son derni
it partagé en différents points ou chapitres, ou qu’une seule et même pensée y soit mainte et mainte fois reproduite, et prése
t le réciter ensuite de mémoire, ou n’en préparer que le sujet et les pensées , et s’en reposer sur le moment du débit pour trou
ent ; ils s’appliquent plutôt à étendre ou délayer un petit nombre de pensées , et à bien écrire, qu’à déployer une riche variét
son propre fonds. Il vaut infiniment mieux monter en chaire avec des pensées et des expressions qui vous appartiennent, ne fus
au contraire, par bien méditer son sujet ; qu’il écoute les premières pensées qu’il lui inspire ; qu’il les assemble, qu’il les
res ont traité le même sujet. Par ce moyen, sa méthode et ses propres pensées lui resteront, il aura même l’avantage de pouvoir
avec celles des auteurs qu’il consulte, ou d’introduire de nouvelles pensées dans sa composition en leur donnant ses expressio
ce que nous avons à dire, à en juger favorablement, et à suggérer des pensées analogues à celle qui va faire le sujet de notre
mérite de leur nouveauté, lorsqu’ils paraissent une seconde fois. Une pensée semble bien plus heureuse, et produit une impress
sté étonnante enflamment autant ton âme et l’élèvent à d’aussi hautes pensées que la vue de Brutus, après le coup fatal qu’il v
re ingentem miraberis umbram. On trouve dans un orateur français une pensée à peu près du même genre : « Il se cache, mais sa
t plus brillants que sublimes : le premier manque de justesse dans la pensée  ; l’expression dans l’autre n’est pas assez simpl
rime que très imparfaitement la nuance délicate des caractères étales pensées qui fournissent aux imitations et aux description
. Il est plus agréable que Lysias, et le surpasse par la noblesse des pensées . Quant à l’affectation trop sensible du style d’I
des affaires publiques. 58. H. Blair écrivait avant 1789. 59. Cette pensée , qui n’est que présentée dans la première Philipp
développée dans la troisième. Car on retrouve assez souvent les mêmes pensées dans ces différentes harangues, composées sur le
37 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
peu heureuse choquent sa délicatesse ou révoltent sa sensibilité. La pensée la plus juste ou la plus agréable la blesse, si l
, les lignes tracées dans un parterre, les sons dans la musique ; les pensées , les mots et le tour de la phrase le sont dans le
t, et que l’art peut offrir quelques conseils pour le diriger. Chaque pensée a son étendue, chaque image son caractère, chaque
haque mouvement de l’âme son degré de force et de rapidité. Tantôt la pensée demande le développement de la période ; tantôt l
si ingrate et si stérile pour les autres, des nombres analogues à la pensée , au sentiment, au mouvement de l’âme qu’ils voula
. Ils se sont attachés, et ils sont parvenus avec succès à peindre la pensée dans les mots seulement, dont l’esprit et l’oreil
ies, molles ou fermes, sourdes ou brillantes, variées enfin, comme la pensée ou le style, au gré de l’esprit et de l’oreille.
léchier). « L’œil reçoit et réfléchit en même temps la lumière de la pensée et la chaleur du sentiment ; c’est le sens de l’e
sse : je n’ignore point qu’il y a, dans Thomas, des choses aussi bien pensées que bien écrites ; que son Essai sur les Éloges e
38 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
e fait elle-même et fera longtemps encore la poésie dépositaire de sa pensée  : témoins les vers dorés attribués à Pythagore. L
t le rythme et la mesure, il s’y retrouvait le même mouvement dans la pensée , le même tour dans la phrase, le même coloris dan
eur de la mécanique céleste, Laplace. N. B. — Nous n’avions point la pensée de rééditer cet humble opuscule, uniquement fait
st redevable à l’art, nous ajouterons avec Horace et en traduisant sa pensée , d’un goût et d’un sens exquis, que « l’une récla
spensable et qui en est comme le fondement ; car les expressions, les pensées , les figures et toutes les autres sortes d’orneme
igne d’être écouté, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu. 
é, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » (Lettre à l’Aca
la logique est indispensable à l’orateur. Or la logique est, pour la pensée , du domaine de la philosophie. La philosophie, d’
resque le droit de m’en redemander le fruit. Car, d’aussi loin que ma pensée peut revenir sur le passé et se rappeler le souve
us, accusé d’avoir voulu empoisonner l’un de ses créanciers, dans une pensée cupide, quel talent y déploie le défenseur ! Ne p
ait par où commencer ; il ne sait pas davantage par où il finira. Les pensées les plus telles, les arguments les plus solides d
on, dans son acception générale, peut se définir : l’expression de la pensée par la parole ; en terme didactique, elle est cet
s de l’immortalité. » L’écrivain ne se révèle que par le style. La pensée et ses qualités diverses. Mais parlons d’abord
La pensée et ses qualités diverses. Mais parlons d’abord de la pensée comme fondement de l’expression. L’exacte appréci
era mieux juger des mérites de la seconde. Avant tout, il faut que la pensée soit vraie, c’est-à-dire en conformité parfaite a
e. Ce sont là des qualités générales ; il en est de particulières. La pensée peut être à l’occasion naïve ou délicate, grande,
l’occasion naïve ou délicate, grande, forte ou vive. La naïveté de la pensée consiste dans je ne sais quel air ingénu mais spi
ndant, Voilà l’état où je serai dimanche. Il y a délicatesse dans la pensée , lorsque l’objet qu’elle représente ne se peint q
étude et sa gloire, A pourtant de ce roi parlé comme l’histoire. La pensée est grande lorsqu’elle présente à l’esprit de gra
aissance, toute autre place qu’un trône eût été indigne d’elle. » La pensée forte est celle qui retrace l’objet en traits vig
éisme égyptien, dit : « Tout était dieu, excepté Dieu lui-même. » La pensée vive peint d’un seul trait l’objet dans l’esprit.
ées », « a procedunt gerentes animos magnorum exercituum. » Voilà une pensée vive. Les pensées, qui sont naturellement pourvue
unt gerentes animos magnorum exercituum. » Voilà une pensée vive. Les pensées , qui sont naturellement pourvues de leur agrément
être rendues telles qu’elles se présentent à l’esprit : ajouter à une pensée hardie ou forte des expressions sonores ou brilla
n risquerait de la rendre outrée. Embellir des ornements du style une pensée naïve, une pensée vive, ce serait leur ravir leur
rendre outrée. Embellir des ornements du style une pensée naïve, une pensée vive, ce serait leur ravir leur mérite. « Mon ami
ravir leur mérite. « Mon ami n’est plus et je vis encore ! »Voilà une pensée vive. Dites d’une façon prétentieuse : « Mon ami
omme dit le poète, elle cessera absolument de l’être. Mais il est des pensées qui, pour être justes ou vraies, pèchent par un e
n excès de simplicité ; il en est de communes, de triviales, etc. Ces pensées demandent à être revêtues des ornements, des grâc
ant, le brillant du fard, mais du diamant et du fard de bon aloi. Une pensée fort juste, mais dénuée d’agréments, est celle-ci
s vrai, mais en même temps de plus commun, de plus vulgaire que cette pensée  : « La mort n’épargne personne. » Voyez comme Mal
; impropre, il la défigure. La même conformité qui se trouve entre la pensée et l’objet, doit se trouver entre la parole et la
uve entre la pensée et l’objet, doit se trouver entre la parole et la pensée . C’est par le bénéfice de l’expression qu’une pen
la parole et la pensée. C’est par le bénéfice de l’expression qu’une pensée vive se montre dans sa vivacité, une pensée grand
ce de l’expression qu’une pensée vive se montre dans sa vivacité, une pensée grande, dans sa noblesse. Pour que le discours so
e l’œil suit et voit échapper. 2º Période à quatre membres. De cette pensée  : « Si M. de Turenne n’avait su que vaincre, je n
’ensuit qu’ils doivent rendre d’une manière qui leur est propre leurs pensées et leurs sentiments. Aussi les tours de phrase, l
découvert. Il tire son principal mérite de la naïve expression de la pensée et d’une certaine négligence qui n’est cependant
catesse du sentiment s’unit, avec un naturel charmant, tout ce que la pensée a de plus gracieux, le paysage de plus frais : il
uent le style tempéré ou fleuri, il faut distinguer la richesse de la pensée ou de l’expression, la finesse du tour de phrase
e phrase ou de l’esprit, la délicatesse de l’idée ou du sentiment. La pensée est riche lorsqu’elle a une grande portée, et que
he, à son tour, lorsque par son ampleur elle répond à l’ampleur de la pensée ou que par son éclat elle rehausse ce qu’elle ava
Rome, et les suites déplorables des délices de Capoue. » C’est là une pensée riche à la fois par sa signification et par l’exp
e du style se peut définir « l’abondance unie à l’éclat, abondance de pensées , d’images, de figures, de tours brillants ou nomb
e richesse ne doit jamais dégénérer en luxe, et il faut se garder des pensées qui n’ont que de la splendeur sans solidité ni pr
e de l’esprit, consiste à laisser deviner sans peine une partie de sa pensée , lorsque la pudeur ou le respect fait une loi de
ation, peu commune, d’esprit qui nous porte à de grandes et heureuses pensées  ; 3º une force de sentiment et une véhémence natu
son nom même nous anime ! » Les grandes images, la magnificence des pensées et des sentiments, la véhémence des mouvements, l
n’être pas du sublime. Le sublime se trouve dans les images, dans les pensées , dans les sentiments, quelquefois il naît des fig
incus. Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. Sublime des pensées . Une pensée sublime frappe, saisit et fait épr
ait que passer, il n’était déjà plus. Sublime des pensées. Une pensée sublime frappe, saisit et fait éprouver à l’âme u
it éprouver à l’âme un sentiment qui lui inspire une noble fierté. La pensée peut être sublime soit par la grandeur de l’objet
t soudain du néant par la volonté du Tout-Puissant, est du sublime de pensée . On sait l’affection d’Aria pour Pœtus, son époux
fond de mon cœur. Quelle noblesse, quelle force, quelle sublimité de pensée  ! Sublime des sentiments. Les sentiments so
, c. 25. Parmi les figures, les unes se trouvent spécialement dans la pensée , les autres, bien que dépendantes de celle-ci à c
particulièrement dans l’expression. Aussi les dénomme-t-on figures de pensée et figures de mot ou de diction. Chapitre premi
sée et figures de mot ou de diction. Chapitre premier. — Figures de pensée . Les figures de pensée, aussi variées que le s
e diction. Chapitre premier. — Figures de pensée. Les figures de pensée , aussi variées que le style, revêtent le même car
s le style sublime. § I. Figures du style simple. Les figures de pensée qui conviennent au style simple, sont la communic
uvent même avec son adversaire, soit en les prenant pour juges de ses pensées ou confidents de ses actions. En voici un exemple
humains ! etc. § II. Figures dites d’ornement Les figures de pensée qui se rapportent au style tempéré ou fleuri sont
peut donner lieu à des allusions déshonnêtes, ce serait réveiller des pensées qui salissent l’imagination du lecteur, et par là
que volucres… § III. Figures du style sublime. Les figures de pensée qui se rapportent au style sublime, autrement dit
ans suite d’une idée à une autre et s’interrompt brusquement dans ses pensées . Ainsi fait Oreste, dans son désespoir, après le
répéter plusieurs fois les mêmes expressions, afin d’insister sur la pensée qu’on veut rendre, sur le sentiment qu’on veut ex
raits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées . Les tropes, pour être admis, doivent être clair
fut donné pour mettre en œuvre ce qu’il a reçu de plus excellent, la pensée . Flexibilité de la voix. Reconnaissons d’abo
piration et marquer ses repos divers suivant les développements de la pensée , se conformant en cela aux préceptes de Boileau :
des mots et suspendue à propos selon le plus ou moins d’étendue de la pensée . Variée, elle saisira les nuances de l’action, re
miroir du sentiment, c’est par lui que se révèle plus spécialement la pensée  ; il porte l’empreinte des passions diverses dont
dans leur expression, forment ce qu’on peut appeler le tableau de la pensée . Les yeux. Les yeux, peut-être plus encore
yeux en sont les interprètes. Ils exprimeront, suivant la nature des pensées , la tristesse ou la joie. » Les mains ou la g
bien qu’un geste faux est un contresens d’idée, un démenti donné à la pensée . Plutôt que d’errer sur ce point, il vaut mieux s
39 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
Le style2 n’est que l’ordre3 et le mouvement4 qu’on met dans ses pensées . Si on les enchaîne5 étroitement, si on les serre
aînant. Mais, avant de chercher l’ordre dans lequel on présentera ses pensées , il faut s’en être fait un autre plus général et
t de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que
uper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées  : plus on leur donnera de substance et de force p
ton qu’ils ne peuvent soutenir ; que ceux qui craignent de perdre des pensées isolées, fugitives, et qui écrivent en différents
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément
nstants, que pour nous laisser ensuite dans les ténèbres. Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition1 ; l’on ne p
n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre : le style doit graver des pensées  ; ils ne savent que tracer des paroles. Pour bien
sujet ; il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées et en former une suite, une chaîne continue, dont
des crampons, ou s’y enchâsse par des mortaises. Je voudrais que les pensées se succédassent dans un livre comme les astres da
verses parties. (Boileau, Art poétique, 1. 175.) 1. Écrivent mal. Pensée dont la justesse est contestable. 2. Tout suje
ir par quelque chose de brillant, de scintillant, qui eût l’air d’une pensée . » (Barbier de Séville. I. 2.) 3. Ils ont de
Buffon aimait trop le style noble. En le lisant, rappelons-nous cette pensée de Joubert : « C’est par les mots familiers que
style mord et pénètre dans le lecteur. C’est par eux que les grandes pensées ont cours et sont présumées de bon aloi, comme l’
. Ils inspirent de la confiance pour celui qui s’en sert à rendre ses pensées plus sensibles. Ces mots font le style franc. »
it frapper les imaginations. Quelquefois le vêtement dont il orne ses pensées est trop voyant et trop fastueux. 2. Voici une
40 (1875) Poétique
tique d’Aristote. La Poétique d’Aristote est écrite comme elle est pensée , avec un soin, un scrupule qui ne permet pas au l
n. De ses différentes parties : la fable, les mœurs, les paroles, les pensées , le spectacle, le chant. Nous parlerons ci-ap
nts, qui sont nécessairement caractérisés par leurs mœurs et par leur pensée actuelle (car c’est par ces deux choses que les a
alheur de tous tant que nous sommes, ont deux causes, les mœurs et la pensée . Or l’imitation de l’action est la fable ; car j’
ction poétique. J’appelle mœurs ce qui caractérise celui qui agit, et pensée , l’idée ou le jugement qui se manifeste par la pa
ns toute tragédie six parties : la fable, les mœurs, les paroles, les pensées , le spectacle, le chant ; deux de ces parties son
six parties, et qui n’ait spectacle ou représentation, fable, mœurs, pensées , paroles, chant. Mais de ces parties, la plus imp
int dans les tableaux de Zeuxis. Il en est de même des paroles et des pensées . On peut coudre ensemble de belles maximes, des p
aroles et des pensées. On peut coudre ensemble de belles maximes, des pensées morales, des expressions brillantes, sans produir
te des gens qui agissent : elle est donc l’imitation d’une action. La pensée a le troisième rang. Elle consiste à faire dire c
l’on ne pressent point ce que veut ou ne veut pas celui qui parle. La pensée est ce qui indique ce qu’une chose est ou n’est p
u plus généralement ce qui indique quelque chose. La diction suit les pensées . J’entends par diction, comme il a été dit ci-dev
tends par diction, comme il a été dit ci-devant, l’interprétation des pensées par les mots. Elle a le même effet, soit en vers,
urs ou la manière d’agir d’un personnage font connaître quelle est sa pensée , son dessein. Les mœurs sont bonnes, quand le des
, ou même des actes entiers d’une autre pièce ? Chapitre XIX. Des pensées et de l’élocution dans la tragédie. Jusqu’ici
de la tragédie12. Il ne reste plus qu’à traiter de l’élocution et des pensées . On trouve ce qui regarde les pensées dans nos li
à traiter de l’élocution et des pensées. On trouve ce qui regarde les pensées dans nos livres sur la rhétorique, à qui cette ma
dans nos livres sur la rhétorique, à qui cette matière appartient. La pensée comprend tout ce qui s’exprime dans le discours,
ite de l’élocution dramatique, si le plaisir qu’elle cause venait des pensées et non de l’élocution même ? Il y a encore, par r
a les reconnaissances et les événements tragiques ; enfin elle a les pensées et les expressions non vulgaires. Homère a employ
e de reconnaissances d’un bout à l’autre ; à quoi il faut ajouter les pensées et les expressions, que ce poète possède à un deg
iller les endroits faibles, qui ne fournissent ni tableau de mœurs ni pensées . Mais aussi quand il y a des pensées et des mœurs
urnissent ni tableau de mœurs ni pensées. Mais aussi quand il y a des pensées et des mœurs, un style trop brillant les obscurci
mes, cela est, rejettent sans examen tout ce qui est contraire à leur pensée . C’est ce qui est arrivé au sujet d’Icarius. En s
41 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
une dialectique pressante, une logique persuasive et l’énergie de la pensée , aux mouvements dramatiques, aux situations pathé
m’a paru le plus saillant et le plus utile. J’ai souvent resserré ses pensées , et j’ai plus fréquemment imité que traduit. J’ai
st de se nourrir l’esprit et d’acquérir un riche trésor d’idées et de pensées . C’est là qu’il puisera facilement ces traits de
tiennent de fort près. En nous appliquant à exprimer et à classer nos pensées avec convenance, nous apprenons à bien penser, à
plus distinctement ; telle est l’étroite liaison qui existe entre la pensée et les mots qui servent à l’exprimer. Cette étude
être surnaturel, et de la terreur qu’imprime l’obscurité. Aussi nulle pensée n’est plus sublime que celle que nous inspire la
finit le sublime : une certaine force du discours, propre à élever la pensée et à ravir l’âme, et qui provient ou de la grande
r la pensée et à ravir l’âme, et qui provient ou de la grandeur de la pensée , ou de la noblesse du sentiment, ou de la magnifi
assigne cinq sources au sublime : 1º la grandeur et la hardiesse des pensées  ; 2º le pathétique ; 3º l’application convenable
puissance merveilleuse qui produit ses effets avec la rapidité de la pensée . En voici un second cité par Marmontel. « Dans un
forte impression. Si, comme l’a fait Lucain, vous délayez cette belle pensée , vous en détruisez l’effet. Si la concision et la
Tout doit participer à l’effet. La moindre circonstance inutile, une pensée basse ou commune suffit pour faire évanouir le ch
id et boursouflé. Le style est froid, lorsque l’expression dégrade la pensée en la présentant d’une manière lâche ou basse, ce
ical le plus parfait et le plus harmonieux. Si l’on se reporte par la pensée à l’origine du langage, si l’on réfléchit sur les
ers hommes ne pouvaient avoir d’autres moyens de se communiquer leurs pensées que par les cris des passions accompagnés de gest
us un sauvage contemplant l’objet d’un vif désir. S’il le demande, sa pensée se portera immédiatement sur l’objet de sa convoi
tins était plus animé ; il peignait mieux la succession véritable des pensées , la rapidité des sentiments ou l’intérêt du cœur.
eur, dont il peut suspendre et reprendre la lecture, et soumettre les pensées à la réflexion. Mais, de son côté, le langage par
qui servent à qualifier les choses, et à exprimer les objets de notre pensée  ; d’autres mots enfin qui établissent leurs conne
de les placer, pour ainsi dire, en ordre régulier dans la période. La pensée est donc scindée, hachée et divisée dans les dive
ondement à tout raisonnement qui n’est autre chose que la liaison des pensées . À mesure que les hommes avancèrent dans l’art de
est presque toujours difficile de séparer le style d’un auteur de ses pensées . Tous les auteurs ont un style caractérisé par le
e l’on veut manifester ; et comme l’expression se lie intimement à la pensée , pour écrire avec précision il faut beaucoup de n
hètes, des circonlocutions et des incidents superflus ; de délayer la pensée dans une foule de paroles, de l’affaiblir en l’ét
t bien qu’ils n’ont pas atteint l’expression propre à manifester leur pensée , ils s’efforcent de l’éclaircir en accumulant des
ses idées avec autant de clarté qu’il les conçoit lui-même, mais les pensées ne sont pas bien distinctes dans son esprit, elle
ion des idées et à exprimer un sens suivi, c’est-à-dire l’image de la pensée . Tout assemblage de mots pour rendre un sens est
ours c’est d’éviter la parenthèse ; elle peut quelquefois donner à la pensée une apparence de vivacité et jeter quelque éclat,
une idée nouvelle, de même chaque incise doit présenter une nouvelle pensée . Il faut éviter que chaque membre ne soit la répé
utre la correspondance générale entre le ton du style et le cours des pensées , on peut parvenir à une imitation plus expressive
ent en général en deux grandes classes, figures de mots et figures de pensées . Les premières sont appelées tropes, et consisten
mer la force jointe à l’audace. La seconde espèce, appelée figures de pensées , suppose que les mots sont employés dans leur acc
ion propre et littérale ; la figure consiste alors dans le tour de la pensée , comme dans les exclamations, interrogations, apo
uissante de l’accroissement des tropes. Je vais tâcher d’expliquer ma pensée . Tout objet qui fait quelque impression sur l’esp
les plus petites différences, les plus légères nuances et couleurs de pensées . Jamais par des expressions littérales on n’aurai
de les saisir et de les contempler à loisir. Par exemple, dans cette pensée , « un cœur ardent et des passions bouillantes n’e
a similitude pour corroborer l’assertion de l’auteur, et confirmer sa pensée . Lorsque nous voulons faire naître quelque sentim
n veut lui donner ! Il ne se borne pas à communiquer nos idées et nos pensées , il sert à peindre nos sentiments. Il colore et a
Les expressions métaphoriques servent donc à mieux faire ressortir la pensée , qui devient, par ce moyen, plus frappante et plu
oute métaphore emporte comparaison, et soit à cet égard une figure de pensée , cependant, comme les expressions qui la forment
même aussi la composition tire toute sa dignité des sentiments et des pensées , et non de la parure. L’affectation et la parade
ne expression figurée qui, à l’aide de cette comparaison, présente la pensée sous un aspect plus lumineux. Non seulement les c
ours parce qu’elle embarrasse le lecteur, et qu’au lieu d’éclairer la pensée elle la rend diffuse et obscure. Voici le princip
naïveté, que l’on s’écarte trop de la ligne que suit ordinairement la pensée , la métaphore a l’inconvénient de paraître recher
onsidérée quelquefois comme un trope, quelquefois comme une figure de pensée . Ici, il est vrai, la distinction entre ces deux
nt. Nous allons parler des figures qui résident tout entières dans la pensée , et où les mots sont placés dans leur sens propre
s sont placés dans leur sens propre et littéral. Parmi les figures de pensée , la première place est due incontestablement à l’
violente, et s’être considérablement écarté de la voie ordinaire des pensées , avant de pouvoir aller assez loin pour donner un
fois agréable et triste comme le souvenir des plaisirs passés. Cette pensée est heureuse et délicate, cependant il n’existe a
ur la ressemblance, l’antithèse, sur l’opposition ou le contraste des pensées ou des mots. Le contraste a toujours pour effet d
n ouvrage froid et dénué d’intérêt. Sans parler du sentiment et de la pensée qui constituent le mérite réel et durable de tout
il cherche à décrire. Mais on ne doit jamais interrompre l’élan de la pensée pour placer quelque figure. Si on les recherche f
sentiment ; elles coulent naturellement entraînées par le cours de la pensée . L’homme de génie conçoit fortement. Son imaginat
idées, celle des expressions, un arrangement ingénieux de mots et de pensées attireront toujours l’attention, et seront toujou
mot, et le caractère de sa conception ; que le tour particulier de la pensée et de l’expression détermine le caractère spécial
résulte du développement plus ou moins grand qu’un auteur donne à ses pensées . Cette différence constitue ce que l’on appelle l
écrivain concis emploie les tours les plus expressifs, et renferme sa pensée dans d’étroites limites, en élaguant tout ce qui
s ses embellissements sont plutôt destinés à corroborer qu’à orner sa pensée . Il ne reproduit jamais la même idée ; il la plac
s d’idées qu’il n’en exprime. L’écrivain abondant étend largement ses pensées  ; il montre la même idée sous une infinité de fac
urs possible pour l’entendre. Il est peu jaloux d’exprimer d’abord sa pensée dans toute sa force, parce qu’il a l’intention d’
rugal de mots, mais cette frugalité d’expression obscurcit souvent sa pensée . Cicéron est, d’autre part, le plus illustre exem
de concision offre de grands avantages ; il donne de la vivacité aux pensées , intéresse le lecteur, fait sur lui une impressio
mp où l’écrivain peut s’exercer plus librement, et qu’en étendant ses pensées il leur donne plus de richesse et d’expression. J
r aspect ; cependant il n’est rien moins que concis. Il revêt la même pensée de mille formes différentes, et présente la même
ent excité au moment où il écrit, et qu’il ne puisse embrasser par la pensée l’objet de sa description, les signes de faibless
de ses mots sera peu distinct, nous apercevrons quelques lueurs de sa pensée , mais elle ne fera qu’une faible impression sur n
e la concision, nous donne toujours une idée forte et frappante de sa pensée . Son esprit est plein de son sujet, tous ses term
sous ses divers caractères comme servant à donner de l’expression aux pensées de l’auteur, maintenant nous allons considérer ce
norer ; le second, au contraire, ne les recherche pas ; il exprime sa pensée d’une manière nette, distincte et pure, et se met
nvenants et sans affectation. Lorsque les ornements dont on décore la pensée sont trop riches ou trop affectés relativement au
de l’art de plaire ; et, s’il n’a pas pour base un sens droit et des pensées solides, le style le plus fleuri n’est qu’une sup
né vers tout ce qui est brillant et éclatant ; mais la solidité de la pensée et la noble simplicité sont bien préférables à l’
plicité signifie unité. La deuxième acception est la simplicité de la pensée opposée à la recherche. Les pensées simples naiss
acception est la simplicité de la pensée opposée à la recherche. Les pensées simples naissent naturellement de la circonstance
ues. La recherche exprime une série moins naturelle et moins vraie de pensées  ; elle semble exiger dans l’auteur un certain tou
de ces lignes, elle déplaît, parce qu’elle paraît peu naturelle. Les pensées de Cicéron sur les sujets moraux sont naturelles,
soit qu’on l’oppose à la variété des parties ou à l’affectation de la pensée , n’a plus de rapports avec le style. La troisième
on fait usage, que la manière aisée et naturelle dont on exprime ses pensées . Cette acception est entièrement différente des a
lisant de pareils auteurs. Rien dans leurs manières ne contraint nos pensées  ; nous sommes charmés sans être éblouis par leur
ur le style des auteurs, en les séparant du tour particulier de leurs pensées , et ce n’est pas actuellement mon but d’entrer da
parmi les attributs du style, ou s’il est entièrement dépendant de la pensée  ; mais, quel que soit le rang où vous le placerez
est un sens droit, accompagné d’une imagination vive. Le style et la pensée de l’écrivain sont si étroitement liés ensemble q
’on met au choix des mots. Nous ne devons pas arrêter la marche de la pensée ni refroidir la chaleur de l’imagination, en nous
étrer de la substance d’un auteur, et de s’efforcer de reproduire ses pensées en les exprimant le mieux possible. L’imitateur,
e méthode, en ce que mon auteur s’était saisi d’abord, pour rendre sa pensée , des termes les plus convenables, les plus forts
ention que nous devons au style ne doit jamais nous faire négliger la pensée . Curam verborum, dit le grand critique romain, r
expressions une idée commune et triviale, que de posséder un fonds de pensées vigoureuses, ingénieuses et utiles. L’un exige un
, sous une richesse frivole de style, le dénuement le plus complet de pensées . L’oreille du public est aujourd’hui tellement ac
orateur méprisable. Ses discours sont pleins de moralité et de bonnes pensées  ; ils sont doux et coulants, mais dépourvus de fo
s ne forment pas le caractère de son éloquence. C’est l’énergie de la pensée qui le place au-dessus de tous les orateurs. Il s
orts perpétuels qu’il fait pour s’éloigner de la voie ordinaire de la pensée , et pour soutenir une élévation forcée. Au temps
ribuer la cause aux entraves que les mœurs modernes ont imposées à la pensée . Il n’est pas douteux que dans tout ce qui consti
par la contradiction, lançait des traits frappants, et donnait à ses pensées le coloris le plus vif. Dans la séance du 26 sept
t, magistrat intègre et savant, ses écrits sont des trésors de belles pensées , d’enseignements utiles où les magistrats et les
tout ce qui est appelé éloquence est le bon sens et la solidité de la pensée . Rien de plus populaire que les harangues que Dém
le surplus, à prendre des notes sur les objets principaux et sur les pensées les plus saillantes, en se fiant, pour l’expressi
on, et les serviront merveilleusement dans la classification de leurs pensées avec ordre et méthode. Ceci me conduit à remarque
un très grand avantage de l’habitude de coordonner préalablement ses pensées , et de classer dans son esprit, sous des division
nduite de la vie. La convenance doit être observée également dans les pensées et dans le style ; car les circonstances de l’éta
celles du lieu, du temps, des auditeurs, exigent des expressions, des pensées différentes : partout, dans un discours, gardez l
e n’en dire pas assez que d’en dire trop. Il vaut, mieux placer notre pensée dans un point de vue brillant et l’y fixer, que d
rmons et de les confier à sa mémoire, ou de méditer la matière et les pensées , et de s’abandonner pour l’expression à la chaleu
s ; je vous regarde comme si vous étiez seuls sur la terre : voici la pensée qui m’occupe et qui m’épouvante. Je suppose que c
s’adresse à l’écouter favorablement, et la diriger vers une série de pensées qui puisse lui faciliter, par la suite, les moyen
e qua tum agitur . « Il doit toujours être soigné, piquant, nourri de pensées , revêtu d’expressions justes et élégantes, et sur
les sentiments ou les mouvements de son cœur ; qu’il se figure par la pensée un débat élevé au milieu d’une conversation de ge
idées, qui rectifieront et agrandiront les siennes, et donneront à sa pensée une impulsion plus rapide, en excitant en lui une
42 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
? La poésie lyrique en général est l’expression vive et animée de la pensée et du sentiment. C’est la voix de l’enthousiasme,
vitesse est incomparablement plus grande encore. La fougue presse les pensées et les précipite ; et, comme il n’est pas possibl
ma victoire, répondez : Où sont-ils ? Que sont-ils devenus ? Les deux pensées du poète sacré sont : J’ai parlé, où sont-ils ? T
dans son esprit ; mais, emporté par son enthousiasme, dédaignant les pensées intermédiaires, il n’a saisi que les plus frappan
igressions sont de deux sortes : les unes sont des lieux communs, des pensées générales souvent susceptibles des plus grandes b
épopée et dans le drame. On peut, on doit même varier les images, les pensées , les tours, mais de manière qu’ils soient toujour
ées, les tours, mais de manière qu’ils soient toujours analogues à la pensée qui règne. Cette passion peut se replier sur elle
ansporte, en unissant au sublime des sentiments et à la hardiesse des pensées toute l’énergie et la pompe des expressions, tous
sera un enchaînement de figures vives et saillantes qui donneront aux pensées un nouveau degré de force et d’élévation, comme o
entiment a une vigueur soutenue, et irrégulière, si la vivacité de la pensée ou du sentiment produit des variations dans la ma
s et en images. L’élévation en est le caractère ; car, ici toutes les pensées , toutes les relations sont de l’homme au Créateur
ractère dominant la noblesse, l’élévation et même le sublime dans les pensées et dans le style. Cette ode aime une marche libre
ns riantes, les chants joyeux, les scènes touchantes et aimables, les pensées et les tableaux gracieux. Quoi de plus vivant, de
s tableaux, sans être trop riches, sont toujours frais et riants. Ses pensées , sans être trop élevées ou trop fortes, sont touj
njuste, et passe facilement à l’espérance pour retourner bientôt à la pensée de ses maux. 215. Qu’avez-vous à dire sur la marc
ux. Que le cœur soit vivement pénétré, et il suggérera à l’esprit des pensées , des images, des comparaisons analogues et propor
isan sur son veuvage, qui se recommande par la douce mélancolie de la pensée , et la forme ingénieuse sous laquelle elle est pr
’ode proprement dite, en ce qu’il n’exige pas, comme elle, l’unité de pensée , et qu’il n’est assujéti ni à la régularité ou à
nt, quelquefois même pieux ou élevé, où l’on exprime par le chant une pensée ou un sentiment qu’on cherche à rendre populaire.
ile d’admettre des licences. Chaque couplet doit être terminé par une pensée fine et saillante, ou un sentiment délicat. Il y
ou leur importance sont aussi du domaine de la chanson satirique. La pensée qui termine chaque couplet doit surtout être vive
43 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
t. On a coutume de comprendre par le mot poésie l’expression de la pensée sous une forme rythmique ; mais chacun sait que c
son délire fécond et sublime, l’homme sent le besoin de manifester sa pensée par des œuvres : il crée, il devient réellement p
us, et consume Le bûcher, le temple et l’autel. Mais à l’essor de la pensée L’instinct des sens s’oppose en vain : Sous le di
ins élevé, chez les hommes de talent ; c’est un brillant miroir où la pensée vient se réfléchir, un prisme au moyen duquel tou
ant l’admiration pour le beau idéal, en nous pénétrant vivement de la pensée de l’infini, vers lequel tendent toutes nos desti
es, par la coupe habile du vers, par la répétition des mêmes sons, la pensée se dessine plus frappante et plus vive ; elle sai
x, plus original aux élans du génie. La difficulté même d’encadrer sa pensée dans la mesure étroite du vers, fait naître une l
à l’éclosion des beautés poétiques ; cette concentration fortifie la pensée , et prépare chez les hommes de talent ou de génie
c’est moi qui t’en convie, qui faisait pleurer le grand Condé. Cette pensée de Pascal : « L’univers est une sphère infinie d
on humaine dans le drame. Alors naît aussi la prose, expression de la pensée réfléchie : l’histoire raconte les évolutions des
44 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
n choix sévère, en essayant de donner quelquefois plus de clarté à la pensée et plus d’élégance à l’expression. Quant à l’ordr
digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu1.
té est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu1. Ne confondez pas
er toutes les louanges excessives ; il n’y faut laisser aucune de ces pensées vagues qui ne concluent rien pour l’instruction d
t dire que toutes les autres se rapportent ; car les expressions, les pensées , les figures, et toutes les autres sortes d’ornem
digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu. 
té est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » (Lettre à l’Aca
t d’un grand usage ; c’est souvent la meilleure manière d’exposer une pensée . Disons d’abord ce qu’une chose n’est point : l’e
tes : « N’allez pas croire qu’il faille, sur chaque sujet, sur chaque pensée , interroger tous les lieux communs les uns après
n quelque sorte le caractère de l’orateur. Il est un certain choix de pensées et d’expressions qui, joint à une action douce et
téraire où ce parfum de probité et de vertu ne puisse communiquer aux pensées et au style un charme indéfinissable, que le tale
vous plaire et que vous faire admirer l’éclat et la justesse de leurs pensées et de leurs expressions, dites que ce sont de fau
ine dans vos regards ; éprouver de la compassion, si vos paroles, vos pensées , votre voix, vos traits, vos larmes enfin, ne man
tout pour des intérêts qui lui sont étrangers. Telle est la force des pensées et des sentiments dont l’orateur fait usage, qu’i
; je vous regarde comme si vous étiez seuls sur la terre, et voici la pensée qui m’occupe et qui m’épouvante. Je suppose que c
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il sentira aisément le
ore plus blâmable, lorsqu’il y a une disproportion sensible entre les pensées de l’exorde et la nature du sujet. C’est pour tou
onsulat. Nous craignons non seulement les reproches publics, mais les pensées même les plus secrètes, les vains bruits, les fau
il a vraiment et solidement amplifié. Si, au contraire, il a noyé sa pensée dans un déluge de paroles, il a énervé son style,
nestes aux moissons, ces lieux communs aussi font naître une foule de pensées , ou frivoles, ou étrangères, ou inutiles ; et le
oncourir toutes à démontrer une même vérité. Ces transitions sont des pensées prises dans le sujet même, qui conduisent naturel
ité ; pietas, pour le respect qu’un fils doit à son père. La dernière pensée est fort belle, et conduit naturellement du premi
e peuple romain, seul en braveras-tu la majesté96 ? » Quelle foule de pensées , de figures, d’images ! quelle admirable oppositi
du précédent. Un jeune homme serait bien tenté d’ajouter ici quelques pensées  : Pourras-tu tremper tes mains dans le sang d’un
corps et l’âme pensent ; car il suffit, pour attribuer en général la pensée à l’homme, qu’il pense selon l’une de ses parties
yle est l’homme même. L’élocution, en général, est l’expression de la pensée par la parole. Dans un sens plus restreint, l’élo
II, 5). Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées  : si on les enchaîne étroitement, si on les serre
outes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées , il n’y en a qu’une qui soit la bonne : on ne la
faut que la clarté de l’expression soit telle, dit Quintilien, que la pensée frappe les esprits comme le soleil frappe la vue 
animum audientis oratio, sicut sol in oculos, occurrat (VIII, 2). La pensée n’étant qu’une image que l’esprit forme en lui-mê
traire que l’obscurité. Le jugement seul peut apprendre à trouver des pensées qui soient claires sans être faibles, et à se fai
chapper sans cesse. Un auteur ne doit laisser rien à chercher dans sa pensée . Il n’y a que les faiseurs d’énigmes qui soient e
consiste à n’employer que les termes nécessaires à l’expression de la pensée , et les termes les plus justes. L’esprit veut con
uvent trouver différente de ce qu’elle est réellement ; c’est la même pensée , mais elle se traîne, au lieu que dans l’autre fa
quefois dans la poésie grecque et latine, n’affaiblit pas toujours la pensée . Ovide dit, pour peindre le déluge, Omnia pontus
120 ? Fénelon disait : « Que nos expressions soient les images de nos pensées , et nos pensées les images de la vérité. » Voitu
sait : « Que nos expressions soient les images de nos pensées, et nos pensées les images de la vérité. » Voiture, si admiré de
uvais sons le concours odieux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée , Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est bl
cine, on sent combien la mélodie des paroles ajoute à la grandeur des pensées  : L’Éternel est son nom, le monde est son ouvrag
le à l’or, en avoir le poids, le titre et le son : le poids, c’est la pensée  ; le titre, c’est la pureté élégante du style ; l
haînement des phrases et des périodes. On peut définir la période une pensée composée de plusieurs autres pensées, dont le sen
s. On peut définir la période une pensée composée de plusieurs autres pensées , dont le sens est suspendu jusqu’à un dernier rep
endu jusqu’à un dernier repos qui est commun à toutes. Chacune de ces pensées , prise séparément, se nomme membre de période : c
mots serait bien frivole si elle ne servait qu’à couvrir le vide des pensées , et si l’on ressemblait à ce rhéteur qui, suivant
s poètes ont saisi, comme les anciens, les rapports des sons avec les pensées et les images. L’imitation demande-t-elle de la r
ègles que la nature a dictées. En effet, l’analogie des sons avec les pensées et les mouvements de l’âme n’y est pas moins sens
dre le ton de l’enthousiasme qui le possède, et l’harmonie obéit à sa pensée  : « À ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs, le
vains, ou simples ou sublimes, le son même des mots s’accorde avec la pensée . Aux qualités générales du style, on pourrait joi
ge ; que les métaphores ne soient pas trop hardies, ni les figures de pensées trop ambitieuses. L’orateur ne fera point parler
genre admet toutes les autres figures de mots et plusieurs figures de pensées . Il sert pour les discussions longues et soignées
ui joint à la simplicité de la diction la sagacité et la justesse des pensées , plaît par la raison, comme l’orateur fleuri, par
ieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. Mais c’est ici la pensée qui est sublime ; le style est simple. Jamais les
seule page, où l’élocution se plie et se façonne aux mouvements de la pensée , il nous reste à examiner avec quelque détail les
rès peu de paroles ; il suffit au second d’exprimer brièvement chaque pensée . Un ouvrage peut être long et concis, lorsqu’il e
e long et concis, lorsqu’il embrasse un sujet qui fournit beaucoup de pensées ou de faits ; une réponse, une lettre, ne peuvent
e éloquence, la clarté, les développements, l’abondance, la grâce des pensées et des paroles jointe aux charmes de l’harmonie,
inesse, la délicatesse, la naïveté. L’élégance consiste à donner à la pensée un tour noble et poli, et à la rendre par des exp
ue de comparer, opposons Malherbe à Racan ; tous deux ont imité cette pensée d’Horace : Pallida mors æquo pulsat pede pauperu
’abondance unie à l’éclat : on la reconnaît à l’affluence ménagée des pensées brillantes, des images vives, des figures hardies
ment d’une ville, ont quelque chose de trop recherché : ces sortes de pensées peuvent éblouir d’abord, mais elles paraissent fr
bûcher sur lequel elle va s’immoler ; Démosthène n’a point de jolies pensées quand il anime les Athéniens à la guerre ; s’il e
ra Catonem. (Æneid., VII, 670.) Ainsi, ce qui fait ordinairement une pensée riche et grande, c’est lorsqu’on dit une chose qu
dégénérer en luxe. Ne vous contentez pas de bannir de votre style les pensées frivoles, les faux brillants, et tout ce qui a pl
6.) La finesse consiste à laisser deviner sans peine une partie de sa pensée  ; et cette manière, lorsqu’elle est employée avec
ur ; « On cherche l’ami dans le cœur, et non dans l’antichambre. » La pensée de l’auteur n’est pas claire ; en courant après l
. Rien n’est plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherche de ces idées légères, déli
et dépendra beaucoup du point de généralité auquel on aura porté ses pensées . Si l’on s’est élevé aux idées les plus générales
rement le sublime. L’énergie presse en peu de mots le sentiment ou la pensée , pour l’exprimer avec plus de force et lui donner
t un terme hasardé, mais placé, qui exprime l’énergie et la force des pensées et du style. Le dictateur Camille avait dit à ses
écueil à éviter, c’est l’enflure. Elle exprime en termes pompeux une pensée fausse, ou veut faire paraitre les idées plus gra
homme D’emporter avec eux la liberté de Rome. Act. II, sc. 1. Cette pensée a beaucoup d’éclat, et même un air de grandeur qu
suppose qu’il combattit et qu’il mourut144. Voulez-vous savoir si une pensée est naturelle et juste ? examinez la proposition
te ? examinez la proposition contraire ; si ce contraire est vrai, la pensée que vous examinez est fausse. Que serait-ce donc
vous examinez est fausse. Que serait-ce donc qu’un ouvrage rempli de pensées recherchées et problématiques ? Combien sont supé
voir tout fait, pourvu qu’ils aient fait un amas de grands mots et de pensées vagues. La véritable éloquence n’a rien d’enflé n
nt mieux. Il y a deux sortes de sublime : l’un qu’on nomme sublime de pensée , parce qu’il consiste dans une grande idée, soit
ssance de Dieu obéie tout à coup par le néant même, est du sublime de pensée . Longin le cite (Περὶ Ὕψους, c. 7, al. 9), et l’o
s ces tours de phrase, dans ces expressions frappantes qui rendent la pensée avec justesse, avec énergie, les bons écrivains n
uté de l’expression avec la clarté, la justesse ; et, si elle rend la pensée ou l’image avec vérité, et dans le style que le s
int mon ennui ! (Bérénice.) Cette seule épithète, désert, exprime la pensée de Tibulle (IV, 13, 12) : …… Et in solis tu mihi
entre le substantif et l’adjectif une antithèse, non de mots, mais de pensées , et qu’on peut ranger parmi ces expressions neuve
uvelle à la signification incomplète d’un mot pour exprimer toute une pensée , devient le compagnon inutile, et dès lors l’enne
s et les adverbes qui semblent donner plus d’éclat et de vigueur à la pensée , contribuent souvent à l’affaiblir en énervant le
urs, des mouvements de style, qui, par la manière dont ils rendent la pensée , y ajoutent de la force ou de la grâce. Elles son
e distinguent encore en deux espèces : figures de mots, et figures de pensées . La figure de mot y est tellement attachée, que,
ellement attachée, que, si on change le mot, elle périt. La figure de pensée subsiste malgré le changement des mots, pourvu qu
sensibles. Nous disons la pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée , la chaleur du sentiment, la dureté de l’âme. Non
iluvium, naturæ generale lixivium . Le style ne vaut pas mieux que la pensée . On lit dans un poète : Dieu lava bien la tête à
l’allégorie est plus étendue, et elle appartient alors aux figures de pensées . Ainsi Horace (Od., I, 14) se représente sa patri
encore quelque prix à ces leçons des rhéteurs. 3º. Des figures de pensées . C’est surtout des figures de pensées qu’on pe
teurs. 3º. Des figures de pensées. C’est surtout des figures de pensées qu’on peut dire qu’elles sont comme les attitudes
vre de la Rhétorique à Herennius, où l’on voit au rang des figures de pensées l’amplification, la division, l’exemple, etc. ; p
d’avoir trouvé le premier la véritable classification des figures de pensées  ; ce qu’on n’avait pu faire jusqu’à lui, dit-il,
ue l’assemblée publique. Cependant un citoyen pervers, tout rempli de pensées funestes et criminelles, s’élance du temple de Ju
r faire entendre plus. Ce tour, pris à la lettre, paraît affaiblir la pensée  ; mais les idées accessoires en font sentir toute
iscours lâche et diffus191. L’antithèse oppose les mots aux mots, les pensées aux pensées : Vicieux, pénitent, courtisan, soli
e et diffus191. L’antithèse oppose les mots aux mots, les pensées aux pensées  : Vicieux, pénitent, courtisan, solitaire, Il pr
une révolution qui avait renversé le monarque et le trône, exprime sa pensée par cette image : « Comme une colonne dont la mas
ully : « L’idée seule de Sully, dit-il, était pour Henri IV ce que la pensée de l’Être suprême est pour l’homme juste, un frei
es mouvements. Qu’on supprime la figure, presque toute la force de la pensée disparaît. Je ne sais où aller dans mon malheur ;
es malheureux ont droit à la protection des grands, conclut par cette pensée , qui renferme toute la substance de ce qu’il vien
que la sentence peut se placer partout ailleurs. La sentence est une pensée morale, un enseignement court et frappant, qui, d
fournissent à l’orateur, veut indiquer aussi l’emploi des figures de pensées , et il les met, pour ainsi dire, en action. Nous
en faire entendre une autre ; paraître incertain sur le choix de ses pensées et de ses paroles ; établir des divisions ; omett
, et ne se montrer que pour revêtir d’une forme vive et brillante des pensées qui ont déjà par elles-mêmes de la force et de la
importantes de l’orateur, mais que ce soit l’unique. Pour réduire sa pensée à une juste mesure, il faut dire qu’un discours m
yeux en sont les interprètes. Ils exprimeront, suivant la nature des pensées , la tristesse ou la joie. « Dans les morceaux de
rit, par une agilité étonnante, occupé en même temps des preuves, des pensées , des expressions, de l’arrangement, du geste, de
de sentir, et ce besoin de trouver des paroles pour exprimer tant de pensées ingénieuses, touchantes ou sublimes. Les écoles d
is, n’étaient alors que de vains jeux d’esprit, source inépuisable de pensées fausses, parce que tout était factice, et que l’i
se renouvellent sans cesse, ne produise pas quelquefois de ces nobles pensées que la maturité du talent ne désavouerait pas. No
son imagination sur cette longue suite de faits, de raisonnements, de pensées , qui, dans une seule année, peuvent intéresser sa
vint que chez les Gètes campait une nombreuse armée romaine ; à cette pensée il sentit l’amour de Rome se réveiller dans son c
épublique, liv. VII, édit. d’Henri Estienne, tom. II, p. 514 ; ou les Pensées de Platon, seconde édition, p. 88. 52. Buffon.
iarum ornamenta on conformationes, signifie tous les mouvements de la pensée dans le discours. 198. Orat., c. 40. 199. Cicé
45 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »
Introduction Le style est l’art d’exprimer ses pensées . Les principes que contient cet ouvrage ont pour
és lorsqu’il s’agit de prendre la plume et d’exprimer nettement leurs pensées  ! Cette hésitation dépend le plus souvent du peu
sous l’inspiration de laquelle ils pourront à leur tour émettre leurs pensées avec le même succès, nous l’espérons, que leurs m
Phrase et la Proposition. § I. Les Mots Si nous remontons par la pensée jusqu’aux premiers âges du monde, vers ces temps
par le son de sa voix la nature de cet objet pour faire comprendre sa pensée . Et de même qu’à l’aide du crayon ou du pinceau l
ieuses facultés, et entre autres celle de transmettre à son frère les pensées et les sentiments qui l’animaient, chercha le moy
imaient, chercha le moyen de rendre durable l’expression de ces mêmes pensées et sentiments. Bientôt alors l’écriture fut inven
traits divers de figures tracées Donner de la couleur et du corps aux pensées . § V. La Grammaire et le Grammairien Lorsq
46 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »
Sonnet. De l’Épigramme. L’Épigramme n’est autre chose qu’une pensée fine et saillante, présentée heureusement et en p
on du sujet, c’est-à-dire, de la chose qui a produit ou occasionné la pensée , doit se faire remarquer par cette précision de s
me consiste dans un trait plaisant, ingénieux et inattendu ; dans une pensée qui pique, qui intéresse, qui est rendue d’une ma
On voit que cette épigramme tire toute sa beauté de la finesse de la pensée , qui laisse quelque chose à deviner. Dans celle-c
nombre de vers que l’épigramme : il consiste également dans une seule pensée  ; et ces deux petits poèmes ne diffèrent que par
es deux petits poèmes ne diffèrent que par le caractère même de cette pensée . Elle est saillante dans l’épigramme, plus partic
is le madrigal est une allusion à la fable. Tel est celui-ci, dont la pensée a quelque chose de brillant. Vous êtes belle, et
madrigaux, excelle dans ce genre de poésie, autant par la finesse des pensées , que par la délicatesse du style. Cette dame de L
te, aussi bien que le madrigal, à l’épigramme, consiste dans quelques pensées , dont la dernière doit avoir quelque chose de fra
erflue, ni la répétition du même mot. La précision et la justesse des pensées , l’élégance des expressions, l’harmonie des vers,
de quatre, et qui, dans ceux de huit, est de trois, soit lié avec la pensée qui précède, et qu’il termine le sens naturelleme
fasse sentir. Chaque couplet d’une chanson doit être terminé par une pensée fine, ou un sentiment délicat. Il y en a qui ont
nements remarquables par leur singularité, ou par leur importance. La pensée qui termine chaque couplet, doit surtout être viv
47 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »
lications dans la vie du saint, et trouver dans les circonstances des pensées heureuses. Si la lettre est accompagnée d’une fle
famille contiennent une foule de choses qui varient agréablement les pensées , les affections, et rendent une lettre charmante
x arrivé au correspondant. Il s’agit de trouver dans ce fait même des pensées délicates qui flattent l’amour propre. Cela n’est
me franchise dans les réponses, pardonner de bon cœur et sans arrière pensée si l’excuse est complète ; convenir soi-même de s
salon, et qu’on expose un fait devant une société choisie. Avec cette pensée , on écrira parfaitement une nouvelle. Mais si l’o
es formules de doute sur l’à propos de ses avis, et tout en disant sa pensée sans restriction, il faudra laisser au correspond
’en sera pas de même de la disposition. Toute lettre suit un ordre de pensées bien dessiné, et nous verrons comment les liens é
mauvaise humeur. Toutefois il sait alarmer son correspondant par une pensée sententieuse. L’amour méprisé est fort, dit-il, e
n plus encore son ami n’aura que ce qu’il mérite. Tel est l’ordre des pensées qui augmentent en vigueur. On pourrait réduire la
48 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
eur union, leur ensemble, marquent encore assez la douce harmonie des pensées , et répondent au calme de l’intérieur ; mais lors
s partent : l’œil reçoit, et réfléchit en même temps la lumière de la pensée , et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément
nstants, que pour nous laisser ensuite dans les ténèbres. Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition1 ; l’on ne p
n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre : le style doit graver des pensées  ; ils ne savent que tracer des paroles. 1. Son
hysionomie ; car l’expression d’une figure dépend des sentiments, des pensées , des habitudes morales de la personne. 3. L’âme
ge, il va droit an regard, parce que la lumière du sentiment et de la pensée brille dans les yeux. 4. Il convient de lire ap
ir par quelque chose de brillant, de scintillant, qui eut l’air d’une pensée . » Barbier de Séville. I. 2. 1. Ils ont des m
49 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
n, en matière littéraire, est un travail qui consiste à découvrir les pensées et les sentiments qui se trouvent dans un sujet,
pper ce que n’y voit pas le commun des hommes ; de choisir, entre les pensées qui se présentent, celles qui ont le plus d’impor
e calme et l’éloignement de toute autre préoccupation, à appliquer sa pensée , à la tendre vers l’objet, intendere animum, et s
era fait un plan, lorsqu’on aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles au sujet, lorsqu’on aura distingué l
propose l’écrivain, plus il nous attache, plus il est beau, car notre pensée est renfermée dans des bornes étroites et notre c
; s’il présente de la nouveauté dans le tour, de l’élévation dans les pensées , de la justesse, de l’agrément ou de l’éclat dans
ses souvenirs et son cœur, et de classer comme ils se présentent les pensées et les sentiments qu’il en a tirés. Il faut qu’il
in, il importe de ménager la progression de l’intérêt, en plaçant les pensées dans un ordre de gradation qui ne permet ni de ri
e que l’élocution ? L’élocution, en général, est l’énonciation de la pensée par la parole. Dans un sens particulier, l’élocut
de peu d’importance, et pour donner aux faits plus d’intérêt, et aux pensées plus de force et d’agrément. Une belle élocution
attendait des heures entières le mot nécessaire à sa période et à sa pensée , et il fit recopier onze fois un de ses ouvrages
s, il laisse toujours à désirer tant pour la valeur et la liaison des pensées que pour l’élocution. On révisera donc son travai
re deux objets, deux situations, deux caractères, deux images ou deux pensées . Les contrastes ont le double avantage de varier
n admettent les plus beaux ornements, comme la grâce, l’élégance, les pensées vives et brillantes, les images riantes, une dict
ges dégoûtantes. En second lieu, il faut prendre garde de délayer les pensées et de tomber dans la prolixité. On s’efforcera d’
ontraire, avoir soin de rattacher toujours ses descriptions à quelque pensée supérieure, à quelque but vraiment utile. C’est a
ous les orgueilleux, tous les paresseux, tous les ambitieux, avec les pensées , les habitudes et les vices qui sont communs à ch
il des écrivains médiocres. Le parallèle a pour résultat de rendre la pensée plus frappante et de relever les traits les plus
u langage, la finesse, la richesse, la magnificence, les figures, les pensées nobles ou profondes, les tours vifs, élégants et
pinceau du poète : il est inspiré ; tout est présent devant lui ; les pensées et les expressions nobles et hardies sont toujour
lité. Une sorte d’abandon, de négligence, convient au style comme aux pensées de la légende : elle admet facilement les tournur
sert de comparaisons, de métaphores, de descriptions, de couleurs, de pensées , de sentiments, de tours et d’expressions qui doi
ne idée, une formule intermédiaire pour lier ensemble les différentes pensées . 447. Quel est, en général, le style qui convient
besoin de s’entretenir avec une personne absente, de communiquer ses pensées à un parent, à un ami dont on est éloigné ; on a
ttre, n’étant que l’expression simple et facile du sentiment et de la pensée , qu’un entretien par écrit tel qu’on l’aurait ave
ts et cachés, et qui se manifeste dans le discours par la forme de la pensée et le tour ingénieux de l’expression. Les traits
transport dans une conversation. Parmi ces ornements, on remarque les pensées fines, les traits piquants, les comparaisons neuv
les d’ornements épistolaires. Nous n’en citerons que quelques-uns : Pensée fine. Nous fîmes bien tous deux notre devoir de
e et la négligence. L’extrême délicatesse dans le choix des mots, les pensées raffinées, les figures trop éclatantes et trop no
de un service. Les expressions seront choisies sans le paraître ; les pensées , justes et convaincantes ; les tours, agréables e
reuse année, et de leur demander la continuation de leurs bontés. Les pensées graves y peuvent être employées de temps en temps
50 (1881) Rhétorique et genres littéraires
Style simple ; 2° — tempéré ; 3° — sublime. 3° Figures. 1° Figures de pensée . 1° de raisonnement ; 2° de passion ; 3° d’imagin
utarque 40 ? — 120 ? Pas de traité spécial de Rhétorique ; nombreuses pensées et observations sur ce sujet dans ses différentes
uillaume) 1598 — 1659 Art poétique (en prose). Pascal 1623 — 1662 Pensées et remarques sur le style (passif). Boileau 163
s, soit par l’énumération des parties, soit par le redoublement de la pensée . Ex. Exorde de l’Oraison funèbre d’Henriette de
élocution, comme l’indique son nom (elocutio), est l’expression de la pensée par la parole. Prise dans une acception plus rest
est devenu la forme personnelle et vivante que l’écrivain donne à sa pensée . L’élocution est commune à tout le monde, le styl
ie. 1° Clarté La clarté consiste à ne laisser aucun doute sur la pensée , à la faire entendre tout de suite. Elle est le v
2° Propriété La propriété est le rapport parfait du mot et de la pensée  ; elle est une condition de la clarté. La proprié
ondition de la clarté. La propriété des mots complète la justesse des pensées . 3° Précision La précision consiste dans l’
on consiste dans l’expression la plus juste et la plus complète de la pensée  ; elle a trait à ce qu’on dit. Il ne faut pas la
sion La concision emploie le moins de mots possible pour rendre la pensée . Ex. L’amour n’est qu’un plaisir, l’honneur est
ion apparente. C’est là une des qualités qui relèvent à la fois de la pensée et de l’expression. Tous les bons écrivains sont
de Pascal, on s’attendait de voir un auteur et on trouve un homme . ( Pensées , VII, 28, 2e édit. Havet.) Au naturel se rattache
vais sons le concours odieux : Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est bl
oins heureux. Indispensable à l’unité, à la force et à la grâce de la pensée , elle consiste dans l’habile arrangement des prop
ser (Rhétorique III), c’est-à-dire qu’elle exprime un mouvement de la pensée , depuis son point de départ jusqu’à son terme. El
e période est limitée par la faculté d’embrasser tout le cercle d’une pensée . Quant à l’incise, il faut qu’elle soit d’autant
c le style sublime. Il y a trois sortes de sublime : 1° Le sublime de pensée , ou grande idée exprimée simplement. Ex. Dans la
ut l’idée de continuité ; il est instantané comme les sentiments, les pensées ou les images qui le produisent ; on le trouve so
inconciliables, et dont la réunion n’enlève rien à la justesse de la pensée  ; 2° Les néologismes, c’est-à-dire les mots nouve
, créée d’abord pour désigner tel ou tel objet, traduit exactement la pensée sans l’embellir. L’expression figurée, au contrai
style figuré. Les figures sont les tours et les transformations de la pensée et de l’expression, suivant Cicéron ( conformatio
orce, de la grâce et de la variété. Deux espèces de figures : 1° de pensées . 2° de mots On distingue deux espèces de figur
° de mots On distingue deux espèces de figures : 1° les figures de pensée  ; 2° les figures de mots. Les premières dépendent
fatal. (Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) I. Figures de pensées   Les rhéteurs divisent généralement les princi
ées  Les rhéteurs divisent généralement les principales figures de pensée en trois espèces, qui correspondent, comme celles
ion et τίθημι, je place), oppose directement les mots aux mots et les pensées aux pensées. Elle les rend plus saisissants par l
ι, je place), oppose directement les mots aux mots et les pensées aux pensées . Elle les rend plus saisissants par le contraste.
is, et d’autres où il le faut appeler capitale du royaume ». (Pascal, Pensées , VII, 20, 2e édit. Havet.) 3° Figures de pas
n dit le contraire de ce qu’on veut faire comprendre pour donner à sa pensée plus de force ou plus de piquant. Quand elle est
n s’en sert quelquefois avec intention pour donner plus de force à la pensée . Ex. Et que m’a fait, à moi, cette Troie où je c
tique STYLE. FIGURES Qualités générales. Ancienne division. de pensée . de mots. Clarté, Propriété, Précision, Correc
rofondeur, Enthousiasme, etc. Sublime proprement dit : 1° Sublime de pensée  ; 2° Sublime de sentiment ; 3° Sublime d’image
s. La prononciation doit être distincte, pure et nuancée, suivant les pensées que l’on développe. Ni trop lente ni trop rapide,
même que la voix et le geste, la physionomie doit être appropriée aux pensées et aux sentiments du discours :                 
d’un discours écrit d’avance, mais le don de conserver l’ordre de ses pensées dans l’improvisation, lorsqu’on en a simplement p
n). 12° Dissertation La dissertation est le développement d’une pensée historique, littéraire, morale ou philosophique,
st quod disertos facit  ; ou la maxime de Vauvenargues : Les grandes pensées viennent du cœur . Elle prouve la justesse des op
n distingue plusieurs espèces de dissertations, suivant l’objet de la pensée que l’on développe. Elle peut être : 1° religieus
’on analyse ; on le fait ordinairement par le titre : 2° énumérer les pensées principales qui ont servi au développement de l’i
éraire, la poésie a précédé la prose. Le jour ou l’homme a exprimé sa pensée par des mots, il a fait de la prose sans le savoi
bourgeois gentilhomme de Molière ; mais quand il a voulu donner à sa pensée une forme plus vive, capable d’entraîner et de ch
ports plus ou moins éloignés des choses, et qui permet de donner à la pensée un tour piquant. Le goût, en littérature, est un
un trait ; 2° L’enthousiasme, ou exaltation produite par la vue ou la pensée de grandes choses ; 3° Enfin, la sensibilité, ou
tualise le monde physique en prêtant à la nature, même insensible, la pensée , le sentiment et la vie ; 3° Elle matérialise le
ts, telles que l’ellipse, l’inversion, etc. ; elle use des figures de pensée les plus saisissantes (métaphore, hyperbole, pros
e considérable, mais ce n’est qu’un outil merveilleux, qui donne à la pensée pressée aux pieds nombreux du vers, l’éclat du so
et après lesquels le sens est généralement achevé. Le tercet est une pensée développée en trois vers, le quatrain en quatre,
e, son but La poésie lyrique est l’expression la plus hardie de la pensée et du sentiment. Ainsi nommée, parce que les prem
e et galante. Elle consiste à exprimer en quelques vers délicats, des pensées ou des sentiments tendres. Ex. Le madrigal du ma
uel chaque mot des quatrains doit amener le trait final et résumer la pensée du sonnet tout entière. Le sonnet irrégulier peut
enue presque toute la poésie du xixe  siècle. Ses moyens de rendre la pensée ont varié à l’infini, et une quantité innombrable
gures hardies, coloris brillant, expressions pompeuses, images vives, pensées nobles et sentiments élevés. Pour composer une œu
emploi des épisodes choisis et amenés avec art ; 3° la clarté dans la pensée et dans l’expression. Les poèmes didactiques écri
cte que l’on en peut tirer. Elles s’y rapportent plus ou moins par la pensée et par le ton. Tels sont : 1° La fable ou apologu
quefois satirique par l’intention, il peut être aussi inspiré par une pensée philosophique. Le conte sert quelquefois comme ép
la corde au mot qui fuit trop loin. Ton métal est à toi. Serve de la pensée , La phrase saine et souple, en son ordre placée,
er en décrivant les révolutions du globe. Dans le développement de la pensée , la prose a certainement précédé les vers ; il n’
iture n’existait pas encore, on a dû, pour conserver les œuvres de la pensée , les revêtir d’une forme qui put les fixer d’une
e mélanges littéraires et scientifiques, de caractères, de maximes et pensées , etc. — Les formes que revêtent les œuvres qui ne
vie spirituelle dans l’homme. 2° La logique ou science des lois de la pensée , qui est l’art de diriger l’esprit dans la recher
du traité purement didactique, et pour donner plus de vivacité à leur pensée , d’intérêt à leurs théories, les philosophes ont
Montaigne au seizième siècle ; — les Maximes de La Rochefoucauld, les Pensées de Pascal, les Caractères de La Bruyère, au dix-s
uvres de Vauvenargues, Maximes et Réflexions ; — au dix-neuvième, les Pensées et Maximes de Joubert, etc. 5° Les critiques, aut
écrire. (Art poétique, chant I, vers 63.) Voltaire a complété cette pensée par un vers devenu proverbe : Le secret d’ennuye
51 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
ons indiqué de nombreuses lectures à faire. Il n’entre pas dans notre pensée de conseiller à personne l’achat de tous ces livr
craindre ; on s’en préservera si l’on s’applique à n’exprimer que des pensées justes et solides. La Lettre, celle-là du moins q
a pu achever, et il terminera en exprimant l’intention de publier les Pensées . (Marseille, juillet 1886.) Montrer que Pascal a
illet 1886.) Montrer que Pascal a résumé toute sa doctrine dans cette pensée  :« Il est dangereux de trop faire voir à l’homme
ctères : « Je rends au public ce qu’il m’a prêté. » – Expliquez cette pensée et dites si l’œuvre de l’écrivain la justifie. (G
dèles il recommande. (Clermont, août 1891.) Développer et discuter la pensée contenue dans ce vers : « Le théâtre instruit pl
deur d’âme. (Poitiers, août 1891.) Vauvenargues a dit : « Les grandes pensées viennent du cœur. » Montrer la vérité de cette pe
« Les grandes pensées viennent du cœur. » Montrer la vérité de cette pensée en général et l’appliquer particulièrement au thé
inna, dans Polyeucte, il s’est efforcé d’inspirer aux spectateurs des pensées hautes et vertueuses, d’exalter en eux le sentime
défauts, bien des vices et des travers d’esprit. » Développer cette pensée . (Caen, avril 1891.) Dans sa lettre à d’Alembert
t 1888.) Éloquence Développer et expliquer par des exemples la pensée suivante : « Il semble que la logique est l’art
ole de Fénelon : l’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée et de la pensée que pour la vérité et la vertu. (
l’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée et de la pensée que pour la vérité et la vertu. (Caen, juillet 18
le qu’elle s’est révélée à lui. 2° Si le duc a pu avoir un instant la pensée de la livrer aux Anglais, il le supplie de n’en r
» (Sainte-Beuve, Causeries du Lundi, t. I, p. 333.) Développer cette pensée d’une manière générale. Rappeler aussi quels sont
s. (Lyon, juillet 1891.) morale. – économie politique. – Sciences. Pensées et maximes. La notion du devoir : en établir l
lle en est la valeur ? (Lyon, octobre 1890.) Expliquer et discuter la pensée fondamentale du livre des Maximes de La Rochefouc
l penser de cette théorie ? (Clermont, octobre 1887.) Apprécier cette pensée d’un ancien : « Où l’on est bien, là est la patr
e le travail est un trésor. » (Clermont, août 1884.) Commenter cette pensée de Boileau : « Le travail aux hommes nécessaire,
Le milieu est justice pour soi et pour les autres. » Apprécier cette pensée au point de vue de la morale et des lois de l’éco
e de la Révolution française ? (Poitiers, avril 1891.) Discuter cette pensée de Montesquieu : « L’effet naturel du commerce e
développement des sciences. (Rennes, novembre 1890.) Expliquer cette pensée de Bacon : « Personne ne commande à la nature qu’
ommande à la nature qu’en lui obéissant. » Citer, à l’appui de cette pensée , des exemples tirés des découvertes scientifiques
e patience. » (Alger, novembre1889 ; juillet 1891.) Développer cette pensée  : « Un bon livre est un bon ami. » (Clermont, ao
qu’une heure de lecture n’ait dissipé. » Vous ferez développer cette pensée par Montesquieu lui-même dans une lettre de conso
nistre tombé en disgrâce. (Marseille, novembre 1888.) Expliquer cette pensée de Montesquieu : « L’étude a été pour moi le sou
e les en chasser ? (Nancy, juillet 1891.) Expliquer et discuter cette pensée de Descartes : « Lorsqu’on emploie trop de temps
e la méthode, 1re Partie.) (Clermont, octobre 1884.) Développer cette pensée de Pascal : « Nous ne vivons jamais ; nous espér
ons de vivre. » (Alger, juillet 1891.) Expliquer et développer cette pensée de La Bruyère : « S’il est vrai que l’on soit pa
s une extrême pauvreté. » (Clermont, octobre 1890.) Développer cette pensée d’un écrivain antique : Le genre humain vit par q
faisons des vers antiques. » (Alger, juillet 1891.) Expliquer cette pensée de La Rochefoucauld : « Nous aimons mieux voir c
r, il faut partir à point » et montrer par des exemples combien cette pensée est vraie. (Dijon, avril 1890.) De l’utilité des
lants de notre caractère national quelques preuves à l’appui de cette pensée d’un auteur contemporain : « Tout homme a deux p
le, aussi fragile que légère. » (Alger, avril 1890.) Expliquer cette pensée de La Bruyère : « Amas d’épithètes, mauvaises lou
grand écrivain à celle d’un grand capitaine. Vous profiterez de cette pensée pour comparer sans emphase et sans fausse sensibi
d’une fois trahi nos armes…. De sombres pressentiments attristent la pensée de l’observateur qui contemple ce tableau. (Paris
uld lui sont supérieurs parce qu’ils ont l’air de ne songer qu’à leur pensée . L’art dont ils se servent est moins apparent et
ole de Fénelon : l’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée et de la pensée que pour la vérité et la vertu.
l’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée et de la pensée que pour la vérité et la vertu. Il y a dans ce
littéraire et un conseil moral. Ne se servir de la parole que pour la pensée c’est rejeter tous les faux ornements, c’est bann
que de défendre la vérité et de faire triompher la vertu. Toutes ses pensées tendent à ce dessein. Celui qui met son éloquence
sidie de Cinna lui est révélée. Ce qui le touche, c’est bien moins la pensée du danger qu’il a couru, que le chagrin de se sen
ète, essaie de se faire louer par Alceste qui ne sait pas déguiser sa pensée  ; voilà l’explication de la scène fameuse du sonn
rit et le cœur de ceux à qui l’on parle, d’un côté, et de l’autre les pensées et les expressions dont on se sert » constitue to
grand ce qui est petit, ni petit ce qui est grand, c’est, quant à la pensée , ne point s’écarter du vrai, et quant à l’express
le n’a point vieilli, c’est qu’il n’est que l’expression exacte d’une pensée toujours jeune. Ceux qui ont aimé le style pour l
son style. Il s’y montre tel qu’il est et il n’y déguise pas plus sa pensée que sa parole. « Il eut, dit un de ses critiques,
ace, parmi nos meilleurs écrivains. Expliquer et développer cette pensée de Rivarol : L’homme de goût a reçu vingt blessur
happent ni l’habile disposition des matières, ni le choix heureux des pensées , ni la mesure, ni la justesse des raisonnements o
été lui-même blessé vingt fois. Tel nous parait être le sens de cette pensée de Rivarol et telles sont, du moins, quelques-une
ne marque rien, en effet, qu’un esprit faible, inhabile à saisir les pensées d’autrui, tout entier renfermé en lui-même, à la
aut, en termes clairs et précis, c’est éviter toute recherche dans la pensée et dans l’expression. L’esprit et les saillies ne
ce que j’ai senti et mes paroles sont impuissantes à rendre toute ma pensée . D’Argenson. – Vous avez aimé les livres comme j
ection de l’un des adversaires pourra suggérer à l’autre une nouvelle pensée  ; celle-ci amènera une nouvelle critique ; de sor
poésie, la peinture et surtout la sculpture) par la profondeur de sa pensée . Soit par la finesse de son ; observation, soit p
s plaisent uniquement par leur extérieur plastique en dehors de toute pensée . En musique la médiocrité, plus aisée à sentir qu
victimes impuissantes de je ne sais quel trafic honteux dont la seule pensée nous fait reculer d’horreur, et lèvent en vain ve
bule. – Remarquer le double parallélisme qui existe entre la première pensée et la seconde. La vertu s’applique à la Tragédie 
lon, de J.-J. Rousseau, etc.) Conclusion. – En général, approuver la pensée  – indiquer vos réserves pour la comédie, tout en
mpagne. » (Section des Lettres.) PLAN Préambule. – Sens exact de la pensée . Madame de Rambouillet estime que les lettrés n’o
s’y rattachent. (Section des Lettres.) Littérature. Justifier cette pensée  : « La culture littéraire est indispensable même
écrit ; on se fait une habitude d’exprimer simplement et noblement sa pensée sans effort. Ce n’est point une étude ; il n’en c
e la loi morale. (Section des Lettres.) Littérature. Expliquer cette pensée de Nicole : « On se sert de la raison pour acquér
langue, la prose de Pascal. (Section des Lettres.) (Voir préface des Pensées , par Havet.) Morale. En quoi l’imagination peut
n, préface de L. Robert, p. 593. – Garnier, édit.) Morale. Sur cette pensée de Larochefoucauld : « Nous avons plus de force q
nces qui forment le viatique de la vie. Ce sont les grandes et belles pensées qui sont à la fois une récréation et un enseignem
Bruyère, après avoir donné une définition de la politesse, exprime la pensée suivante : « Dans les repas ou les fêtes que l’on
ue vous en pensez. – 1° Expliquer et justifier par des exemples cette pensée de La Bruyère : « Il y a une espèce de honte d’êt
iments celui qui donne le plus de bonheur. Montrez la vérité de cette pensée . – Développer cette pensée de Mme de Lambert : « 
lus de bonheur. Montrez la vérité de cette pensée. – Développer cette pensée de Mme de Lambert : « N’éteignez jamais le sentim
onnées. – Expliquer ce que c’est que le remords, en développant cette pensée  : « Le tigre déchire sa proie et dort ; l’homme d
l’homme devient homicide et veille. » – Développer et discuter cette pensée d’Eugénie de Guérin : « Je lis, non pour m’instru
d’une femme, si on ne la réduit à réfléchir de suite, à examiner ses pensées , à les expliquer d’une manière courte et à savoir
ements et dites ce que vous en pensez. – Commentez et appréciez cette pensée d’un grand écrivain : « L’art d’être heureux c’es
incipaux auteurs de son temps, prosateurs et poètes. – Discuter cette pensée  : « Il n’y a pas une seule personne à qui on puis
une des plus grandes joies que puisse ressentir l’âme humaine, et la pensée que l’on contribuera à l’honneur de son pays rend
intéresse plus que tout au monde. » Soit, Monsieur, je vous dirai ma pensée tout entière et je le ferai d’autant plus volonti
à mon avis, je vous le donnerai en homme de cœur qui estime assez sa pensée pour ne point la sacrifier au désir de plaire. Vo
rche pédante de l’expression n’est là que pour masquer le néant de la pensée . C’est, comme disait un de ces anciens que nos be
sprit de M. de Voiture ? La vérité des sentiments ! la noblesse de la pensée  ! où les trouver dans ces deux sonnets, dans ces
les deux cas c’est une simple formule. Puisque je vous ai dévoilé ma pensée intime, laissez-moi vous faire une dernière confi
et trop de détails énervent toujours un discours. » Développer cette pensée de Vauvenargues et montrer son application à l’en
el de notre langue ; on n’a pas su non plus, tout en s’écartant de la pensée de Villemain, lui tenir compte, comme il était éq
, c’est Montaigne, c’est Pascal (du moins dans la première partie des Pensées ), c’est La Rochefoucauld, etc. L’espèce d’écrivai
cette étude dans l’enseignement. Morale. Expliquer et discuter cette pensée de Pascal : « La science des choses extérieures
rs me consolera toujours de l’ignorance des sciences extérieures. » Pensées , Art. VI, 41, édit. Havet. Extrait du rapport sur
irantes, de la plupart d’entre elles du moins. Une belle et touchante pensée de Pascal, où le grand physicien, le grand géomèt
e est la nôtre ! » Que voulait-il dire ? – Analyser et développer sa pensée . S’il revenait au monde, la trouverait-il justifi
ne petite règle infaillible pour juger les vers ? La voici. Quand une pensée est juste et noble, il n’y a encore rien de fait 
pas employé, ou s’il n’est pas à sa place, concluez que l’or de cette pensée n’est pas bien enchâssé. » (Lettre à Helvétius d
manque des mérites essentiels aux bons vers ; noblesse et justesse de pensée , choix parfait d’expressions, clarté, précision,
toujours l’estime des hommes que quelquefois leur admiration. » Cette pensée est-elle vraie, et si elle l’est, l’approuvez-vou
s parties des sciences ? Sujets proposés1 – Développer cette pensée de Vauvenargues : « Ce n’est point un grand avant
d’une femme, si on ne la réduit à réfléchir de suite, à examiner ses pensées , à les expliquer d’une manière courte et à savoir
La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne. – Développer cette pensée  : « Savoir suggérer est la grande finesse pédago
it que la littérature est l’expression de la société. Expliquez cette pensée . Vous prendrez pour exemple la France au xviii e
se transporter, ni s’altérer. » On expliquera et on appréciera cette pensée . – Développez cette pensée : – Le rire et le comi
r. » On expliquera et on appréciera cette pensée. – Développez cette pensée  : – Le rire et le comique, soit dans la vie, soit
beaucoup de science la rend modeste. » Développez et commentez cette pensée . – Apprécier ce passage de Fénelon : « Notre vers
es pour en amener un dont il a besoin. » – Expliquez et justifiez la pensée contenue dans ce vers, souvent cité : La critiqu
rés, par les bois. Il a surpris, curieusement observé et noté dans sa pensée trois ou quatre scènes qu’il traitera ensuite dan
nt et après laquelle il n’y a rien ; il faut écarter prudemment cette pensée , leur montrer que la vie est, non une crise, mais
aisante. Z.., ancienne élève du Collège Sévigné. Commenter cette pensée de La Harpe : « On peut concevoir à la rigueur un
mot de « barbarie » un retour à l’état sauvage, car, dans ce cas, sa pensée n’aurait pas de sens : la science, en effet, ne d
e souplesse, où les hommes ne sont ni justes ni bons. Si telle est la pensée de La Harpe, et si, par « savants », il entend de
que la poésie, en effet, sinon les sentiments les plus profonds, les pensées les plus spontanées de l’homme ? Mais il ne faut
quez, et appliquez à la critique littéraire et à l’enseignement cette pensée de Vauvenargues : « C’est un grand signe de médi
morale y trouvera son compte, comme la littérature. C’est dans cette pensée que nous avions emprunté le mot connu de Vauvenar
ntiment, y cherchant des principes, et ne pouvant voir d’une vue. » ( Pensées , édit. Havet, art. vii, n° 33.) Vous expliquerez
. » (Pensées, édit. Havet, art. vii, n° 33.) Vous expliquerez cette pensée , vous l’apprécierez. Vous en tirerez des conclusi
erchent ne sert qu’à contenter leur vanité. » Vous apprécierez cette pensée . Dans quelle mesure est-elle juste ? Y peut-on re
nd on s’arrête à la forme extérieure des langues et au vêtement de la pensée , sans voir suffisamment quel corps vivant ce vête
commerce des livres sans celui des hommes. » Vous développerez cette pensée , en montrant que la lecture des bons livres et la
e bon sens aimable, la maturité rassurante, la parole maîtresse de la pensée et d’elle-même….. Mais arrivons aux épreuves même
s, par l’imitation étrangère, par d’autres causes encore, sans que la pensée de La Bruyère en soit sensiblement altérée. Mais
aire, on abuse du ton familier, décousu, négligé ; on ne fait ni à la pensée ni au style une toilette convenable. Dans les mei
nde, inséparable des choses, modelée sur elles, docile servante de la pensée même ? Oublie-t-on que les grammairiens et les gr
les formes, les tours, les syntaxes ne sont que les évolutions de la pensée active, vérifiées, classées, coordonnées, contrôl
et supposer qu’en prêtant aux mots trop d’attention on fait tort à la pensée , c’est croire que l’outil n’a point de relation a
tés les plus éclatantes du style sont des inspirations directes de la pensée , et ses plus rares finesses l’inconscient emploi
rme impropre sont une maladresse, un mensonge ou une hypocrisie de la pensée . La justesse des mots est à la justesse des idées
, si nette et si claire la langue de Voltaire. On se dit : « Voilà la pensée , c’est elle ; impossible de ne pas la reconnaître
de de ses constructions et de ses tours, n’est que le mouvement de la pensée en marche, avec son pas, son allure et son geste.
rler ou bien écrire exige la plus grande préoccupation possible de la pensée  : car on ne parle que par et pour la pensée. Dans
occupation possible de la pensée : car on ne parle que par et pour la pensée . Dans presque aucune copie nous n’avons trouvé le
és Morale, littérature et langue françaises1 – Développer cette pensée  : « Ceux qui veulent le bien sont les seuls qui
, erreur au delà ! » – Commenter – en l’appliquant à votre sexe – la pensée de Mme de Staël : « La destination de l’homme su
ent. » – Développer et commenter – en l’appliquant à votre sexe – la pensée suivante : « Il n’est pas honnête de s’asservir
de l’instruction et de la mémoire. » – Développer et apprécier cette pensée  : « La simplicité n’est pas un mérite vulgaire ;
e ? lisez les poètes », disait un penseur. Expliquer, commenter cette pensée et la justifier par des exemples. – Expliquer et
nsée et la justifier par des exemples. – Expliquer et commenter cette pensée de La Bruyère : « Les esprits médiocres ne trouve
a vertu », a dit à son tour Châteaubriand. Développez et commentez la pensée des deux écrivains. – Principaux moralistes franç
parfaits exemplaires de discussion ? – Développer et commenter cette pensée  : « Chercher à briller, c’est penser à soi ; che
ots : épouse et mère d’un citoyen. » – Développer et commenter cette pensée  : « C’est une erreur de vouloir faire tenir tout
e lettrée et contre la femme auteur ? – Développer et apprécier cette pensée de Descartes : « La lecture de tous les bons livr
tudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées . » – Qu’entend-on par la Renaissance des lettres
nous empêche, en effet, puisque nous ignorons la date exacte de cette pensée , de la rapporter au début, plutôt qu’à la fin de
terait des pages entières. Tel est, je crois, le véritable sens de la pensée de Balzac ; elle s’applique naturellement aux œuv
le gai. Si maintenant nous abandonnons ce que je crois être la réelle pensée de Balzac, pour prêter à ses paroles un sens tout
ar elle-même, en dehors du genre et du style traités, en dehors de la pensée de l’écrivain, nous ne la découvrions pas. En pri
e du Discours sur l’histoire universelle, des Sermons de Bossuet, des Pensées , des tragédies de Racine, est d’une espèce si fin
t coupé, nerveux, court ; la phrase brève et rapide est morcelée ; la pensée jaillit et court. Quant aux causes qui ont amené
des Lois. Division. – A. Marquer la part de vérité contenue dans la pensée . L’étude est une consolation. B. Part d’erreur, d
le Misanthrope (Célimène, Éliante, Arsinoé). Pédagogie. Commenter la pensée de Vauvenargues : « Trop de dissipation et trop d
’elles peuvent donner ?… II. – Commenter au double point de vue de la pensée et du style les vers suivants de la fable : La mo
ec celui de Philinte, lui est cependant supérieur. – Développer cette pensée de Joubert : « On ne devient pas très instruit qu
ontrer beaucoup qu’à en faire trouver aux autres. » Développer cette pensée . – « Soignez bien vos lettres, disait Mme Campan,
mesure de ses talents, de son esprit et de son éducation. » Si cette pensée vous parait juste, pourriez-vous, d’après leurs l
onnaît moins à ce qu’il dit qu’à ce qu’il tait. » – Développer cette pensée de Mme de Maintenon : « En quelque condition que
Indiquez les raisons de votre choix. – Expliquez et développez cette pensée  : « Les qualités du cœur sont beaucoup plus néces
, mais c’est le cœur qui lie. » – Expliquez, par des exemples, cette pensée de Mme Lambert : « Il ne faut pas toujours dire
comme une bonne chose, a dit George Sand. En vous inspirant de cette pensée , écrivez à une de vos amies qui se plaint qu’il l
tes quel est son rôle dans la société. – Expliquer et apprécier cette pensée de Mme Roland sur l’éducation des femmes : « Nous
que moi », qu’il s’accuse ainsi lui-même ? – Quelles sont les bonnes pensées de travail, d’ordre et d’économie que vous inspir
ce de nos biens et de notre personne. – Expliquez et développez cette pensée  : Dans la vieillesse de vos parents, souvenez-vou
a lecture, nous mourrions présentement d’ennui. » – Développez cette pensée de Mlle de Scudéry : « La politesse est un désir
à ses élèves, d’après son sentiment et par son propre exemple, cette pensée  : « Le bonheur le plus délicat est de faire celui
hoses à accomplir : leur éducation et la sienne. » – Développer cette pensée et en tirer des conclusions pratiques pour la pro
aucun plaisir aux travaux manuels ; répondez-lui. – Développez cette pensée de Mme de Maintenon : « Aimez la présence de ceux
uises. Y., Ancienne élève de Fontenay-aux-Roses. Expliquer cette pensée d’un pédagogique contemporain : « Le problème de
mulé ainsi : Préparer à la liberté en obtenant l’obéissance. » La pensée de ce pédagogue pourrait encore être formulée ain
ses nous rendait incapables des grandes. Vous montrerez combien cette pensée est vraie dans la vie, dans l’éducation, dans l’a
s (notamment les petits devoirs dans la vie, etc.). – Expliquer cette pensée  : La politesse est à l’esprit Ce que la grâce es
tre idéal, s’ils ne parviennent pas à l’atteindre ? – Commenter cette pensée d’un homme d’État contemporain, M. J. Simon : « 
n, la première école de toutes les vertus. Montrer la vérité de cette pensée . – Expliquez cette pensée d’un illustre pédagogue
utes les vertus. Montrer la vérité de cette pensée. – Expliquez cette pensée d’un illustre pédagogue : « De toutes les peines
ours supérieur). Concours de 1884. Pédagogie. Développer cette pensée  : « Enseigner, c’est choisir. » Application à une
la vie politique et de la vie scolaire. Expliquer le sens exact de la pensée . 1er Paragraphe. – A. Désavantages qu’il y a à tr
ctère ferme, imagination, intelligence en éveil… Expliquer cette pensée de M. O. Gréard : « Il n’y a pas d’étude qui
on, former le cœur comme l’esprit ? Développer et expliquer cette pensée  : « Enseigner, c’est apprendre deux fois. »
, c’est apprendre deux fois. » Se servir pour la dissertation de la pensée suivante : « L’éducation qu’on donne aux autres
onne aux autres profite toujours à soi-même. » PLAN Préambule. – La pensée a un tour piquant et original. Le montrer. En don
une école comme stagiaire, un instituteur explique et développe cette pensée de Fénelon : « La curiosité des enfants est un pe
e chose à se reprocher ». (La Bruyère.) – Développez, commentez cette pensée sous la forme et dans le cadre qui vous conviendr
nt et pour leur éducation patriotique ? – Comment entendez-vous cette pensée d’un pédagogue : « Il faut qu’un enfant sache qu’
ressortir les avantages de l’instruction primaire. – Développer cette pensée de La Bruyère : « Quelle rapport qui paraisse de
us savant qu’on est le plus capable d’être simple. – Développer cette pensée de Montaigne : « Ce n’est pas une âme, ce n’est p
l’éducation de la conscience morale. – Développer et apprécier cette pensée d’un moraliste contemporain : « Le cours entier
ue témoignage d’un illustre écrivain. – Développer et apprécier cette pensée de Locke : « L’instruction est la moindre partie
coopératif, héréditaire, resserré par la coutume. » – Développer la pensée suivante, en l’appliquant à l’éducation : « C’est
 ? – Exposez votre opinion à ce sujet. – Expliquez et appréciez cette pensée de Vauvenargues : « La servitude abaisse les homm
au, qui valent mieux que de n’en avoir pas commis. » Commenter cette pensée . L’idée morale qui a inspiré cette réflexion de R
clin, où étaient représentés les exploits du connétable. On refera en pensée trois panneaux de cette tapisserie, en indiquant
us forme de narration, discours, dialogue, portrait, développement de pensées . Il convient qu’ils connaissent des ouvrages où o
onner libre carrière à son imagination. Et pour cela, il faut, par la pensée , se mettre le plus possible à la place de l’enfan
l’inconnu, qui emporte et séduit l’imagination. Il l’entraîne par la pensée , par le rêve, vers des régions que notre œil n’es
succès. On est à San-Salvador. Un nouveau continent est découvert. La pensée de Colomb est réalisée… Et pourtant comme ses com
taine affecte une satisfaction sereine, mais, laissé seul enfin à ses pensées , il s’abandonne avec effusion au souvenir du pass
ant dont il avait déjà ordonné la mort autrefois, se confirma dans la pensée que Nul ne peut aller contre la volonté de Dieu.
lants de notre caractère national quelques preuves à l’appui de cette pensée d’un auteur contemporain : « Tout homme a deux p
par elle et par les comparaisons inépuisables qu’elle fournit que la pensée de chaque siècle s’enchaîne à la pensée du siècle
sables qu’elle fournit que la pensée de chaque siècle s’enchaîne à la pensée du siècle précédent, qu’elle continue et qu’elle
ami pour son ami. Services réciproques ; échange de sentiments et de pensées . (Marseille.) les voyages scientifiques. C’est u
taient si grands. Tel fut ce jour glorieux, attristé pour nous par la pensée de tout ce qu’eut depuis à souffrir celui qu’on h
pe et d’Alexandre ? Où est le tombeau de Marcellus ? Développer cette pensée . Concours de 1867. Développer cette pensée 
s ? Développer cette pensée. Concours de 1867. Développer cette pensée  : « L’homme doit passer la première partie de sa
nneur militaire lui commandent. Concours de 1881. Développer la pensée suivante : Le culte de la vérité prend des formes
, le travail et les réflexions. » On appréciera et on discutera cette pensée  ; on en fera valoir tous les termes et on recherc
e en est la portée pratique. Concours de 1884. Développer cette pensée de La Bruyère : « La plupart des hommes emploient
nt en tirer les jeunes gens. Concours de 1885. Développer cette pensée de Sénèque : « Nos devanciers sont nos guides et
e part dans cet héritage. » Concours de 1886. Développer cette pensée de Claude Bernard : « La science ne saurait rien
884. Expliquer, apprécier et confirmer par quelques exemples cette pensée de Bacon : « L’homme, créé roi de la nature, exer
nts, plus on commande à la matière, plus on la dirige à son gré. » La pensée est vraie au sens général et dans le détail des a
es mineurs. Son utilité. Son but, etc. Vous prendrez pour thème cette pensée  : « Toutes les institutions sociales doivent avo
e la classe la plus nombreuse et la plus pauvre. » – Expliquer cette pensée de Bacon : « L’homme peut à proportion de ce qu’
bien de nos semblables, le service de la patrie. » Développer cette pensée . – On vous a proposé, à la veille de vous présent
les lettres, les arts et les sciences. » Expliquer et commenter cette pensée en définissant les lettres, les arts et les scien
progrès doit consister à le rendre tout à fait faux.  – Développer la pensée suivante : « Le culte de la vérité prend des form
vants qui sont des écrivains. On verra comment ils ont développé leur pensée , quel style très original, très coloré et très pr
és. Les lettres seules pourront vous apprendre les délicatesses de la pensée , les nuances du style, vous donner la pleine comp
e sur les cadavres les actions éteintes de la vie et porte au loin la pensée et même la parole, plus rapide en son vol que la
d’un certain nombre de principes généraux, en ramenant sans cesse la pensée vers les vérités abstraites qui sont les bases de
t. – «Il n’est pas de moisson ici-bas sans culture. » Expliquez cette pensée de Voltaire. – Montrer comment les enfants de la
é nos premières années nous est-il toujours cher ? – Développer cette pensée d’un poète latin : « Heureux l’homme des champs,
ois, advienne que pourra. » Sujets proposés – Expliquez cette pensée  : « Toute destruction est triste », et faites-en
langues étrangères pour le futur vétérinaire. – Justifiez cette belle pensée d’un auteur étranger : « La France est le plus be
son : « Il faut obéir pour apprendre à commander. » Développer cette pensée et démontrer l’utilité de l’apprentissage que vou
inspire dans une lettre à votre père. – Expliquer et développer cette pensée  : « Une journée bien remplie rend heureux. » – Qu
maux : l’ennui, le vice et le besoin. » Expliquez et appréciez cette pensée . – Expliquer cette pensée : « Chacun est le fils
le besoin. » Expliquez et appréciez cette pensée. – Expliquer cette pensée  : « Chacun est le fils de ses œuvres. » Est-elle
ingrats Ce n’est point le serpent, c’est l’homme. – Développez cette pensée de Franklin : « Ne remettez jamais à demain ce qu
suffit d’un trou de vrille pour vider un tonneau. » Développer cette pensée et en faire l’application à la tenue d’une exploi
 Courte analyse de Phébus et Borée. 1 er Paragraphe. – Justesse de la pensée . – A brutaliser les bêtes, on ne gagne rien. On s
s, leurs ressources, leurs besoins, – ils élargissent l’horizon de la pensée , etc. 2° Paragraphe. – Intérêt des voyages à l’é
progrès de la civilisation. Sujets proposés1 – Expliquer cette pensée de Sainte-Beuve : « Il est bon de voyager quelqu
ce du droit et d’une façon générale à toutes les manifestations de la pensée humaine, elle occupe en Europe une place considér
iplient au bord des lacs américains, nos frères par la langue, par la pensée et par le cœur, ne descendent-ils pas de 65.000 c
Géographie. – Voyages 28 Morale. – Économie politique. – Sciences. –  Pensées et maximes 30 Sujets donnés aux examens pour l’
52 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
leur bizarrerie est comme une sorte de ressort qui tire toujours leur pensée et leurs actions du même côté, et dont le jeu est
i en moi, j’ai devant l’œil de mon esprit l’image vive et nette de ma pensée  ; je la vois pleine de clarté et de lumière, et p
evant mes yeux, pourrais-je parler ? pourrais-je rien exprimer de mes pensées  ? Non. C’est parce que je ne suis pas complétemen
assage, que je pouvais retrouver quelques signes et exprimer quelques pensées . » Ainsi donc, tous, qui que nous soyons, faible
parole ne se gonfle pas ; elle est simple, naturelle et vive comme sa pensée même. Cette loyauté d’enseignement, si je puis ai
randeur et en même temps quelque grand principe de misère. » (Pascal. Pensées .) 1. Nous lisons dans Diderot (Salons) : « Je
ais fait. » 4. En lisant Saint-Marc Girardin, rappelez-vous cette pensée de Joubert : « C’est par les mots familiers que
ue le style mord et pénètre le lecteur. C’est par eux que les grandes pensées ont cours et sont présumées de bon aloi, comme l’
53 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63
llement. Le seul travail alors est la disposition et l’expression des pensées . Mais quand le sujet est vaste, compliqué, d’un e
s demandaient aussi à l’orateur de meubler sa mémoire d’un recueil de pensées , de réflexions, de sentences, qu’il pût appliquer
haque pas, faute de nourriture. Si la métaphore est peu correcte, la pensée n’en est pas moins juste. Alors aussi vous tombez
uite aux autres, ils ne servent plus qu’à amplifier ou corriger votre pensée native ; celle-ci reste vôtre, au milieu des tran
rhétorique, ils appuyèrent surtout, pour développer et confirmer leur pensée , sur l’étymologie du mot religion. « Religion, di
autres qualités pour s’en faire une véritable idée. » Dans ce cas, la pensée se développe en combattant l’étymologie, comme el
it le même ordre simultané qu’elles ont au dehors. « L’analyse de la pensée , ajoute Condillac, se fait de la même manière que
ets sensibles. On décompose de même ; on se retrace les parties de sa pensée dans un ordre successif pour les rétablir dans un
, si la vue ne l’embrassait pas tout entière, on n’analyserait pas sa pensée , si l’esprit ne l’embrassait pas tout entière éga
par une synthèse, c’est-à-dire on expose d’abord l’idée sommaire, la pensée dans son ensemble, puis on passe à l’énumération
54 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
ne image déterminée. Mais dès que les sons prétendent représenter une pensée , une image, un sentiment, soit sous les formes va
spéciale ou imitative, qui les considère dans leurs rapports avec les pensées et les sentiments qu’ils expriment. L’harmonie gé
ît le rhythme. L’harmonie imitative dépend de la représentation de la pensée ou par le son même des mots, ce qui constitue l’o
dans la sentence de Boileau : Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est bl
à ne pas voir le jour. Dès qu’on travaille sérieusement, c’est de la pensée qu’on doit s’occuper et des moyens de la rendre a
out l’art si nécessaire et si difficile, en fait d’harmonie, comme de pensée et d’expression, de concilier la vérité et l’unit
tes les délicatesses du nombre nuisît aux sublimes inspirations de la pensée  ; c’est qu’enfin, sans jamais sacrifier ni le sen
monie, opposez l’un à l’autre deux écrivains qui aient traité la même pensée , l’un dans un langage harmonieux, l’autre avec de
ent esse videatur. — Oiseux et languissants, s’ils ont embarrassé une pensée dans une longue périphrase, ils assurent que Cicé
ust seem an echo to the sense…. Le son doit nous sembler l’écho de la pensée . Pope, Essay on criticism, part. II.
55 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
t des nuances à la solidité, l’ingénieux au judicieux. Il condense la pensée avec une énergie qui se pare d’élégance. Il ajout
e ces rapprochements la vérité et le goût ; elle y ajoute ses propres pensées , et de ce travail de comparaison et de critique,
embarrassés se présentent avant le vrai tour, le seul qui donne à la pensée sa physionomie et son mouvement ! Que d’expressio
les nuances, lesquelles, au lieu d’être des aspects différents de la pensée , ne sont souvent que de vaines images qui nous la
? Notre langue ne souffre point ces ombres qui se placent entre notre pensée et nous ; c’est le premier devoir de l’écrivain d
que le dernier degré d’exactitude, ou plutôt elle ne doit être que la pensée elle-même exprimée en perfection ; mais pour une
qui remplit cet office, combien qui ne sont que des apparences de la pensée  ! Enfin, quel esprit cultivé ne sera pas d’accord
t-elle point ! Quels soins pour disposer dans l’ordre naturel tant de pensées qui se présentent isolément et avant leur tour, p
ui. Vieillards enfin, arrivés au terme « du long espoir et des vastes pensées  », le fabuliste nous aide à nous souvenir. Il nou
utre à la petitesse de son esprit ? Il ne faut pas m’alléguer que les pensées de l’enfance sont d’elles-mêmes assez enfantines,
56 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37
out l’intelligence que nous employons pour transmettre aux autres nos pensées , et c’est elle aussi que l’éducation peut le mieu
relise souvent les mêmes livres, si l’on veut former pour la suite sa pensée et son style. Plus tard, quand le jugement est bi
s de ses productions. » Une nouvelle science acquise est une somme de pensées ajoutées à celles que l’on possédait déjà. On peu
straire, qu’il absorbe toutes vos facultés, qu’il devienne une de ces pensées dominantes, produites parfois en nous, soit par u
r le front de Jupiter. Elle signale le point précis de maturité de la pensée . Le coup de hache fait sans doute jaillir Minerve
vait conçu, nourri, équipé, en quelque sorte, ce mythe puissant de la pensée dans la tête endolorie du Dieu. Tandis que l’élèv
et l’artifice de la composition, non-seulement sous le rapport de la pensée , mais sous celui de l’ordre et du style ; que sou
ail monotone, et l’on fournit en même temps l’occasion de modifier la pensée et le style, selon le caractère des genres divers
tions, portraits, parallèles, lettres, dialogues, développement d’une pensée morale ou d’un mot profond, dissertations philoso
57 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
où circule le feu de sa parole, sont un vaste tableau dans lequel la pensée humaine, se contemplant elle-même, étudie sa prop
due ; Molière lui donnera une souplesse égale à celle de la plus vive pensée  ; Bossuet l’emportera jusqu’à la plus haute poési
phrases courtes, sans nerfs et sans muscles, incapables de porter des pensées de quelque poids. C’est alors que paraît J. J. Ro
l’ont formée et élevée, à savoir les grands sentiments et les grandes pensées , ces foyers immortels du génie des écrivains et d
ne cause. L’homme a donc une fin. Cette fin se révèle dans toutes ses pensées , dans toutes ses démarches, dans tous ses sentime
le vrai terme où il aspire est la perfection infinie. Enfin, comme la pensée et l’amour, l’activité humaine est sans limites.
e de mes sentiments. Mon esprit épuisé ne sert plus ni mon cœur ni ma pensée  ; ma plume est aussi faible que ma main ; elle a
l’âme que nous avons aimée respire encore avec ses sentiments et ses pensées sublimes sous l’œil de celui qui le créa ? Que m’
avec une émotion persuasive, avec une verve toujours renaissante, les pensées qui l’agitaient, évoquer en causant tous les maît
58 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
parce qu’elles changent la signification des mots), et les figures de pensées , qui, tenant non au signe, mais à la chose signif
omplétez par une autre qui n’a avec elle d’autre lien que celui de la pensée . figures de pensées. Rappelons-nous que c
qui n’a avec elle d’autre lien que celui de la pensée. figures de pensées . Rappelons-nous que ce tableau n’est pas un c
mes. Les images ne sont que les attitudes naturelles que prennent les pensées dans une âme émue. Les principales figures de pen
ue prennent les pensées dans une âme émue. Les principales figures de pensées , énumérées par les rhéteurs sont : L’interrogati
faire remarquer quelle vie et quel mouvement cette figure donne à la pensée . La subjection. — Moyen habile employé fréquemmen
pas gai, d’un rustre qu’il n’est pas aimable. Tantôt on enveloppe sa pensée d’une sorte de voile transparent, destiné à dégui
arde une honnête pudeur, (Molière.) La périphrase fait le tour de la pensée au lieu de l’aborder franchement. On l’emploie ou
si sa comparaison est un rapport brièvement exprimé, qui jette sur sa pensée comme une lueur soudaine : « Une nation en révol
59 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
urs, des mouvements de style, qui, par la manière dont ils rendent la pensée , y ajoutent de la force, de la singularité, de la
Syllepse fait accorder un mot avec celui auquel il correspond dans la pensée , plutôt qu’avec celui auquel il se rapporte gramm
issance des tropes. Au lieu de créer un mot nouveau pour exprimer une pensée nouvelle, pour représenter un homme cruel, par ex
ainsi que nous disons : la pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée , la chaleur du sentiment, la dureté du cœur, la l
s sont défectueuses, quand elles sont tirées de sujets bas, ou que la pensée est triviale, telle est celle-ci dépensera de au
in de faire comprendre ; il ne faut pas s’attacher aux mots, mais aux pensées  ; elle ne sert que de comparaison pour donner l’i
profond, la forte préoccupation d’un esprit qui s’attache à une seule pensée , et qui par cette raison répète souvent les mots
urenne. § III. Gradation La Gradation arranges les mots et les pensées selon leur degré de force ou de faiblesse ; l’écr
ées selon leur degré de force ou de faiblesse ; l’écrivain s’élève de pensée en pensée jusqu’à ce qu’il soit arrivé au plus ha
leur degré de force ou de faiblesse ; l’écrivain s’élève de pensée en pensée jusqu’à ce qu’il soit arrivé au plus haut degré d
facer. Télémaque, liv. II.   Portrait de Thermosiris Pendant que ces pensées roulaient dans mon esprit, je m’enfonçai dans une
ger ce que l’on vient d’avancer, soit en employant des paroles et des pensées plus fortes ou moins fortes, soit en substituant
es pensées plus fortes ou moins fortes, soit en substituant une autre pensée que l’on juge plus convenable. Ce tour est très p
s. Puis, comme elle reconnaît qu’elle s’est trompée, elle corrige sa pensée par les suivantes : Que dis-je ? Si j’en crois m
tirent un admirable parti de cette figure, qui nous représente leurs pensées sous différentes formes. Nous pouvons nous en con
le même sujet que l’abbé Poulle. Il est intéressant de comparer leurs pensées . Nous trouvons aussi un bel exemple de cette figu
trie § I. Antithèse L’Antithèse oppose les mots aux mots, les pensées aux pensées, pour les faire ressortir davantage.
I. Antithèse L’Antithèse oppose les mots aux mots, les pensées aux pensées , pour les faire ressortir davantage. Telle est ce
n dans un froc. Andrieux dans le Meunier Sans-Souci a rendu ainsi la pensée contenue dans les deux derniers vers précédents :
objets que l’on compare ensemble. Cette figure est propre à orner la pensée et à en augmenter l’intérêt. Telle est celle-ci,
60 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
existence furent des tendresses dévouées, des regrets fidèles, et des pensées dignes d’être achevées dans le monde des purs esp
de ses admirateurs. Ses lettres vont de pair avec les meilleures. Ses pensées sont de la plus pure essence. On ne se lasse pas
and ne ressemble point aux autres prosateurs ; par la puissance de sa pensée et de ses mots, sa prose est de la musique et des
ouvantable appareil. Au lieu de nous accoutumer dès l’enfance, par la pensée et par les sens, à ne regarder cette séparation q
nt serviteur1. 1. Voir ses œuvres. Librairie académique, Didier : Pensées et Lettres, 2 vol. in-12. Joubert disait de lui-m
il pas fait son oraison funèbre dans cette page que je détache de ses pensées  ? « Il est des esprits méditatifs et difficiles
ntaire et pur, est répandu dans tous les points que peut atteindre la pensée , comme le feu dans tous les corps ; esprits atten
r La Mort et le mourant, Le Vieillard et les trois jeunes hommes, les pensées chrétiennes de Bossuet sur le même sujet. Vous ve
61 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
aux triomphes oratoires, c’est qu’ils étaient enflammés par de nobles pensées et par de vertueuses convictions. Un homme vicieu
digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu. 
té est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » § II. Rhéto
e secondaire ; il n’est ordinairement qu’une brillante gymnastique de pensée et de style. On peut y déployer un art pompeux, d
utenue. Pourtant il faut une certaine retenue dans ces ornements ; la pensée ne doit pas être entièrement sacrifiée à l’élégan
es questions philosophiques, morales, littéraires. C’est une heureuse pensée qui excite l’émulation des écrivains, l’intérêt d
d’excellents morceaux de critique, des dissertations aussi solidement pensées que bien écrites32. 3° Le panégyrique profane est
62 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »
Chapitre IV. — Du Style. Le Style est la manière d’exprimer la pensée  ; c’est le caractère particulier que chaque écriv
it ressortir les plus singulières, donne de la force, de la grâce aux pensées  ; il charme par son élégance, sa finesse, sa déli
idèle de l’écrivain lui-même, qui s’en sert pour nous communiquer ses pensées et ses sentiments, pour nous faire apprécier les
’un auteur que son style est bon, on veut dire qu’il exprime bien ses pensées . Le style a des qualités générales et des qualité
ucun mot inutile. Cependant la précision ne défend pas de donner à la pensée toute l’extension et les ornements qu’elle compor
qui les persécutons. Corneille. Esther émet devant Assuérus la même pensée  ; mais comme elle prie Assuérus en faveur des Jui
ue dans cette page, il n’y a ni expression ni phrase inutile : chaque pensée est exprimée avec assez de développement pour êtr
nes… La Fontaine. Puisque le naturel du style consiste à rendre ses pensées et ses sentiments avec aisance, sans effort, sans
uels termes les ordres furent expédiés aux ouvriers ; cela semble une pensée fugitive, une rêverie brillante, qui aurait pris
faut alors que la noblesse de l’expression couvre la simplicité de la pensée . C’est, ainsi que le Rhin, indigné contre les Hol
s plus familières, les plus basses même, à la faveur de la beauté des pensées . Ainsi Racine et Corneille ont heureusement placé
es qui suivent. Le style est uni, quand on n’y voit ni expressions ni pensées plus remarquables les unes que les autres ; facil
énergique quand la justesse des expressions répond à la solidité des pensées . (Domairon.) M. de Lacépède, dans le morceau inti
ombreux et pittoresque. Le style est gracieux, quand il est rempli de pensées délicates et de descriptions riantes ; élégant, l
pour réparer les ruines de ce nouvel univers : cette enflure dans la pensée comme dans l’expression s’appelle aussi Pathos. D
3° Style burlesque Le style burlesque est celui qui représente les pensées et les actions les plus nobles et les plus sérieu
s bouffonnes. Disons dès l’abord que ce genre de style, ainsi que les pensées qu’il dénature, ne saurait plaire aux esprits dél
63 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
it être aussi la règle de l’écrivain ; il doit mettre en évidence les pensées les plus frappantes, les images les plus sensible
quefois c’est un complément indirect ou circonstanciel qui exprime la pensée la plus frappante, et qui, pour cette raison, doi
 ? C'est la même marche précisément, parce que c’est le même fonds de pensées et de sentiments. L'orateur ajoute : Nihilne te n
hil répété au commencement de chaque proposition donne d’énergie à la pensée . Quand le terme qui exprime l’objet principal a é
s émotions, les images et les sentiments qui la dominent donnent à la pensée un degré d’animation telle, que tout se passe pou
igence. Dès lors, la parole, qui doit être l’expression fidèle de nos pensées , se produit avec des couleurs aussi vives, et en
harmonie des mots. L'harmonie des mots, qui donne de l’éclat à nos pensées par la beauté sonore des expressions, exige un ch
uvais sons le concours odieux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est ble
es, par exemple : multi superârunt mercatores venalitiique, les mêmes pensées , les mêmes expressions sont restées ; mais il n’y
ent il arrive que, pour donner plus d’unité à une phrase et rendre la pensée plus intéressante, on exprime d’abord l’un des te
une qualité bien frivole, si elle ne servait qu’à couvrir le vide des pensées , en flattant agréablement l’oreille. Ce serait le
us. Cic. Nous redoutons non seulement les reproches publics, mais les pensées même les plus secrètes. VI Il est plus rati
répéter avant chaque proposition, afin de donner plus d’énergie à la pensée . exemple : Tu Clodii cruentum cadaver ejecisti d
ic. Nous craignons non seulement les reproches publics, mais même les pensées les plus secrètes. II Deux adverbes qui ont
qui renferment, pour ainsi dire, le nœud ou l’intérêt principal de la pensée . On n’a point encore exposé les deux objets du ju
e sais quelles louanges vous accorder. Soit à exprimer en latin cette pensée  : Cicéron a été le plus éloquent des orateurs. La
er des périphrases, quand les mots simples suffisent pour exprimer la pensée dans toute son extension. Un maître habile et fam
i qui convient au vénérable Anchise ; car il doit y avoir identité de pensées et de sentiments entre le père et le fils. Ce que
ussi ordre analytique, parce qu’il suit en tout point l’analyse de la pensée . 15. Appelé ainsi, parce qu’il est particulier à
éablement, pour arriver à un dernier repos qui satisfait également la pensée et l’oreille des auditeurs. 18. Leclerc.
64 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
De l’Éloquence. Nulle autre force que l’éloquence, suivant la pensée de Cicéron 1, n’a pu dans l’origine des temps, en
e vos Préteurs ont sur nous exercée,         N’entre qu’à peine en la pensée .         La majesté de vos autels,         Elle-m
orne et les embellit ; le genre sublime, qui déploie tout ce que les pensées , les sentiments et les expressions ont de plus él
bjets sans les revêtir d’aucun ornement recherché. La délicatesse des pensées et l’élégance des expressions s’y font plus senti
âme une émotion plus douce que vive. Agréable et touchant, suivant la pensée de Cicéron 1, sans chercher à le paraître, il déd
nt à la persuasion. Ce qui le caractérise principalement, ce sont les pensées brillantes, les belles images, l’éclat des figure
Du Genre sublime. Le genre sublime se reconnaît à l’élévation des pensées , à la pompe des expressions, à la vivacité des im
er, il doit parler fortement au cœur, élever l’âme par le sublime des pensées et des sentiments. Le genre simple est donc plus
65 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
u langage de la nature, toutes les figures possibles de diction et de pensées dans le discours d’un homme du peuple, en querell
qui appartiennent plus spécialement à la grammaire, et des figures de pensées , qui sont du ressort spécial de l’éloquence. Il y
a une différence essentielle et facile à saisir, entre les figures de pensées et les figures de mots. Les figures de pensées, d
, entre les figures de pensées et les figures de mots. Les figures de pensées , dit Cicéron, dépendent uniquement du tour de l’i
ure est dans le mot feux ; et si je lui substitue le mot familles, la pensée est également exprimée, mais la figure a disparu.
deux grands poètes. 2º Quand nous sommes vivement frappés de quelque pensée , rarement nous nous exprimons avec simplicité. L’
aux racines de l’erreur ». Indépendamment de l’apostrophe, figure de pensée , combien de tropes différents contribuent à embel
  N’en défend pas nos rois30. Horace, voulant représenter cette même pensée dans un autre endroit de ses ouvrages, s’est serv
pé, au premier coup d’œil, de l’espèce de grandeur que présente cette pensée de Pitcairn, au sujet de la Hollande conquise sur
erum     Obstitit : obstantes hi domuere Deos. Tout le faux de cette pensée est facile à découvrir. Quel rapport entre les Di
laines fécondes, etc. (L’Homme des Champs, ch. 2). Des figures de pensées . Outre les ligures de mots destinées à orner l
tinées à orner le style, la rhétorique distingue aussi des figures de pensées  ; ce sont certaines formes que la passion ou l’ar
mots, et une contrainte pénible pour l’esprit ; quand c’est dans les pensées que se trouve l’opposition. Comme la comparaison
s de la plus haute poésie ? c’est qu’ils réunissent la grandeur de la pensée à la beauté, à la justesse de l’image. 31. B
t sail so soon. Jusque-là tout est bien, l’image est grande comme la pensée . Mais il ajoute : Poser ses bonnes actions dans
66 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300
t des nuances à la solidité, l’ingénieux au judicieux. Il condense la pensée avec une énergie qui se pare d’élégance. Il ajout
eurs paroles expriment ou cachent de sens, vous n’arrivez pas à leurs pensées , si vous ne sentez pas leur cœur dans leurs écrit
onviction, d’une foi littéraire et morale. Il faut retenir ces fortes pensées par la mémoire du bon sens et du cœur. 2. Il fa
t important est de les digérer. Pour bien entendre une belle et grand pensée , il faut peut-être autant de temps que pour la co
ale de notre Recueil. Nous le mettons sous le patronage de ces hautes pensées .
67 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
génies ardents, pressés d’éclater, entraînés par la grandeur de leur pensée ou de leur passion, et qui répandent autour d’eux
me capable des grandes choses. Il savait croire fermement à sa propre pensée , et agir résolûment selon ce qu’il pensait, sans
it indépendant et ferme, un grand cœur, toujours prêt à agir selon sa pensée , en acceptant la responsabilité de son action : «
ampden1 ; cependant il ne faut pas croire que tout fût erreur dans sa pensée politique : bien des choses, et de très-important
tranquilles et studieux, renfermant dans l’enceinte de nos écoles vos pensées comme vos travaux, uniquement occupés de vous for
mense. Mais, pour vous en rendre dignes et capables, écartez de votre pensée les préoccupations étrangères ; concentrez vos fo
e sa parole, voilà tout. Quand l’orateur souverain, pris d’une subite pensée , montait à la tribune ; quand cet homme se trouva
68 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
s ont apprises sont comme des moules ou des formes que prennent leurs pensées lorsqu’ils les veulent exprimer. » Rollin demanda
même genre, où domine, avec de légères modifications de méthode, une pensée commune : d’un côté, par un recueil plus simple,
t, et abandonne les méchants à leurs propres cœurs et à leurs propres pensées . Cette impunité apparente n’est ni grâce ni faveu
uffrait rien de servile dans l’esprit des artisans ; elle élevait les pensées d’un particulier au-dessus du trône et de la tiar
un an avant que Louis XIV fut déclaré majeur. Dans la préface de ses Pensées de Pascal, M. Cousin a ainsi apprécié Descartes :
finies m’avait appelé ; j’avais tout le loisir de m’entretenir de mes pensées  : entre lesquelles l’une des premières fut que je
croire qu’il n’y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées , en sorte qu’après que nous avons fait notre mieu
rsuadaient si parfaitement que rien n’était en leur pouvoir que leurs pensées , que cela seul était suffisant pour les empêcher
ui-ci avec fruit, j’ai cru être obligé de vous l’écrire. Recueil des Pensées de Descartes, par l’abbé Émery, p. 212 et suiv.
rits sur des matières religieuses ; ils attestent une rare vigueur de pensée et un savoir immense48. Mais leur auteur est deme
garantir est d’apporter une attention exacte à nos jugements et à nos pensées . C’est la seule chose qui soit absolument nécessa
eur faute, ils peuvent remarquer, en faisant des réflexions sur leurs pensées , quelle méthode ils ont suivie lorsqu’ils ont bie
es ténèbres de notre esprit ; ils corrigent toutes les erreurs de nos pensées , et ils nous donnent des règles si sûres, qu’elle
lle, ce qui est le caractère des maîtres, à ne montrer qu’à moitié sa pensée , pour donner au lecteur le plaisir d’une sorte de
e les plus grandes choses ; il voit et connaît les plus petites ; ses pensées sont relevées, étendues, justes et intelligibles 
r conviennent : il entre dans le goût des autres, et retranche de ses pensées ce qui est inutile ou ce qui peut déplaire. Un es
u côté qui est le plus avantageux, et il s’attache avec fermeté à ses pensées , parce qu’il en connaît toute la force et toute l
ermis toutefois que de laisser deux ouvrages, les Provinciales et les Pensées . Aucun livre n’atteste plus que le premier la pui
qui autrement eût péri depuis longtemps comme beaucoup d’autres. Les Pensées , quoique restées imparfaites, ont mis le comble à
ans l’indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes, selon
t, pour ne les pas mépriser jusqu’à l’abandonner dans leur folie91. Pensées choisies (édition publiée par M. P. Faugère, in-1
té, son imagination prévaudra97. Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer98. L’imagination dispose de to
la toute-puissance de Dieu, que notre imagination se perde dans cette pensée . Que l’homme, étant revenu à soi, considère ce qu
espace que je dois chercher ma dignité, mais c’est du règlement de ma pensée . Je n’aurai pas davantage en possédant des terres
’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée , je le comprends. L’homme n’est qu’un roseau, le
L’univers n’en sait rien113. Toute notre dignité consiste donc en la pensée . C’est de là qu’il faut nous relever, non de l’es
 ; et tout son devoir est de penser comme il faut : or, l’ordre de la pensée est de commencer par soi, et par son auteur et sa
croire que je puis faillir de la plume, mais jamais du cœur ni de la pensée … Mais avant que d’entrer dans les accusations de
vous me dites une fois, qu’il ne fallait point appuyer sur certaines pensées  ; si l’on ne glissait par-dessus, on serait toujo
l faut glisser sur tout cela, et se bien garder de s’abandonner à ses pensées et aux mouvements de son cœur : j’aime mieux m’oc
offre une abondance incroyable de justes et piquantes réflexions, de pensées solides et de formes heureuses238. Jugement su
ire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate. Elles ont un enchaînement de di
pense beaucoup ; l’autre pense trop subtilement pour s’accommoder de pensées qui sont naturelles. Un style grave, sérieux, scr
l’idée seule des maux qu’il se prépare me trouble l’imagination ; la pensée est trop faible pour les concevoir, et les parole
, et je suis certain que je pense : or, si tout est matière, et si la pensée en moi, comme dans tous les autres hommes, n’est
digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu.
té est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. Rien n’est plus m
que prétexte de cette conduite si bizarre et si imprudente est que la pensée de la mort afflige, consterne, et qu’il faut bien
que la vérité, que l’État gagnait tout en une telle perte. Parmi ces pensées , je sentais malgré moi un reste de crainte que le
n’écrit que pour montrer qu’on en a, où le public applaudit même aux pensées les plus fausses, quand elles sont brillantes ? O
e les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié la pensée pour la laisser deviner. Enfin, je vous parlerais
bûcher sur lequel elle va s’immoler ; Démosthène n’a point de jolies pensées , quand il anime les Athéniens à la guerre ; s’il
ans une lettre, on vous vous égayerez, pour égayer vos amis. Mais une pensée fine, ingénieuse ; une comparaison juste et fleur
Buffon définit le style « l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées  ». Toute l’économie de ce morceau peut se ramener
conomie de ce morceau peut se ramener à cette définition. L’ordre des pensées exige de l’écrivain : 1º qu’il se fasse avant d’é
grand nombre des divisions, l’impression d’ensemble. Le mouvement des pensées n’est autre chose que la convenance du ton à la n
la nature du sujet traité. Or la recherche des traits saillants, des pensées ingénieuses, mais sans consistance, le désir d’ex
u le ton, les gestes et le vain son des mots, il faut des choses, des pensées , des raisons ; il faut savoir les présenter, les
aînant. Mais, avant de chercher l’ordre dans lequel on présentera ses pensées , il faut s’en être fait un autre plus général et
t de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que
r366 ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées  : plus on leur donnera de substance et de force p
ton qu’ils ne peuvent soutenir ; que ceux qui craignent de perdre des pensées isolées, fugitives, et qui écrivent en différents
un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément
instants que pour nous laisser ensuite dans les ténèbres. Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition : l’on ne pr
n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre. Le style doit graver des pensées  : ils ne savent que tracer des paroles. Pour bien
et372 ; il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées , et en former une suite, une chaîne continue, don
et dépendra beaucoup du point de généralité auquel on aura porté ses pensées . Si l’on s’est élevé aux idées les plus générales
Pascal : on se représente sa physionomie, comme celle de l’auteur des Pensées , jeune, grave et marquée du cachet d’une mort pré
vanité des fortunes : à peine vous aurez atteint, sur les ailes de la pensée , le faîte de l’élévation, vous vous sentirez abat
courage393. Caractères 394, IX. Choix de maximes. Lorsqu’une pensée est trop faible pour porter une expression simple
xpression simple, c’est la marque pour la rejeter. La clarté orne les pensées profondes. C’est un grand signe de médiocrité de
es solides lorsqu’on cherche à en dire d’extraordinaires. Les grandes pensées viennent du cœur395. Pour exécuter de grandes cho
que vos préteurs ont sur nous exercée         N’entre qu’à peine à la pensée .         La majesté de vos autels         Elle-mê
Nul, en effet, n’a su renfermer avec plus de netteté et de vigueur sa pensée dans un vers énergiquement frappé : encore ne s’e
À peine du filet encor débarrassée, Sait d’un air innocent bégayer sa pensée . Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant
r à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine, ses plus sublimes pensées , sont amenés avec tant de naturel et si bien fond
eu honteux, où585 vous m’avez forcée, Demeurera toujours présent à ma pensée  ; Toujours je vous croirais incertain de ma foi :
s pieds nos tribus empressées… Mais pourquoi me flatter de ces vaines pensées  ? Déplorable héritier de ces rois triomphants, Oc
s Juifs un instinct m’a poussée, Et d’apaiser leur Dieu j’ai conçu la pensée  ; J’ai cru que des présents calmeraient son courr
enfant dont je suis menacée, Tel qu’un songe effrayant l’a peint à ma pensée . Je l’ai vu : son même air, son même habit de lin
e fini ; la diction, rude et inculte, répond rarement au mérite de la pensée . Mais Atrée et Thyeste, Électre, Catilina, offren
rage. Son horizon était sans doute restreint ; mais si le champ de sa pensée n’était pas très vaste, il pouvait s’y jouer du m
larée provisoire par Descartes lui-même. Ce serait mal interpréter la pensée du philosophe, et substituer à ce doute méthodiqu
Toutefois il faut se garder de prendre dans un sens trop rigoureux la pensée de l’écrivain ; car, au point de vue purement spé
ptiques, qui faisaient profession de douter de tout. 55. Cf. Pascal ( Pensées , art. viii) : « Je mets en fait qu’il n’y a jamai
 Les Mémoires de La Rochefoucauld sont lus, et l’on sait par cœur ses Pensées . » Parmi les travaux consacrés à cet écrivain, on
chappent… » 74. D’autres éditions de La Rochefoucauld portent cette pensée ainsi modifiée : « Il n’y a pas de choses impossi
sir nous manque plus que les moyens. » 75. On peut rapprocher cette pensée d’un morceau de quelque étendue écrit par La Roch
 : c’était Pascal. Lettre du 15 janvier 1690. — Le texte original des Pensées avait été fort altéré par ses premiers éditeurs :
et comme moraliste » ; M. Havet, qui a donné une édition nouvelle des Pensées de Pascal, précédée d’une étude ; M. Sainte-Beuve
l, et M. Cousin, qui parle ainsi dans son remarquable ouvrage sur les Pensées de Pascal : « Il est venu à cette heureuse époque
onsidéré comme un modèle parfait de développement oratoire ; toute la pensée se trouve déjà contenue dans la première phrase,
de, ce sont ces effroyables espaces de l’univers qui m’enferment ; la pensée s’ouvre et se résout en images. Voilà le progrès
es. Voilà le progrès du style ; il n’est autre que le mouvement de la pensée elle-même, poussée à la fois par la logique et pa
ire qu’à n’être point honteux de n’avoir pas de croyances. 90. Cette pensée est empruntée, à Montaigne, que combat souvent Pa
Pascal a tracé, pendant l’agonie de ses quatre dernières années, les pensées qui se présentaient à son esprit, et qu’il croyai
ir un jour dans la composition de l’œuvre qu’il méditait. » — Or, ces pensées , il ne faut point le perdre de vue pour apprécier
. Discours est ici, comme en grec, le synonyme de raison. 103. Ces pensées ont inspiré à Diderot une belle page, dans laquel
trer que cet abîme de petitesse est aussi un abîme de grandeur. » Des Pensées de Pascal, p. 443. Cf. ibid., p. 127 (Paris, Ladr
er le français de Pascal : on ne cessera jamais d’admirer le génie de pensée et d’expression empreint dans ce passage. 113. M
ns des fragments laissés en manuscrit, traduit ainsi en latin la même pensée  : « Non est quod antiquis multum tribuamus propte
. III, c. 1, de cette ville, enivrée du sang des martyrs. 164. Cette pensée rappelle des considérations fort élevées de Balza
belle gradation dans les termes qui donne un effet si saisissant à la pensée de Bossuet. Le verbe gauchir, peu usité aujourd’h
de son ignorance sur tout ce qui l’entoure. Pascal a développé cette pensée dans le morceau précédemment rappelé. 232. Qui v
latin trivium, qui signifie carrefour. 253. De même Pascal, dans ses Pensées , au célèbre passage appelé la règle des paris : «
la vérité qui produit la persuasion. » (Traduction de Grou.) 259. La pensée du Gorgias est tout entière résumée dans ce remar
1. Horat., de Art. poet., v. 309-312. 262. Cicéron a développé cette pensée dans plusieurs de ses ouvrages. V. Orat., c. 4 :
a langue, la forme du commencement ne convient point à la suite de la pensée , il force la règle ou la courbe, ou l’étend, ou l
y a quelque danger à réduire toute la conduite d’un homme à une seule pensée  ; si la peinture est d’un effet plus saisissant,
u style, il conviendra encore de rapprocher du discours de Buffon les pensées littéraires qui se trouvent dans les Maximes de L
vre III des Essais, et, en revenant vers nos jours, quelques-unes des Pensées et maximes de Joubert, récemment rééditées. 364.
sections dans son Esprit des lois. 370. Pascal l’a remarqué dans ses Pensées  : « La dernière chose qu’on trouve en faisant un
s qu’il indique des objets ou des images indignes d’être offerts à la pensée . « Omnibus fere verbis, præter pauca, quæ sunt pa
. — Par uniformité, il entend un ton égal, soutenu, proportionné à la pensée et au sujet. 379. « Oratio vultus animi est »,
est l’expression de la société. 380. On rapprochera ces idées d’une pensée de La Bruyère : « Il faut exprimer le vrai pour é
n bien salutaire effet pour Vauvenargues, puisqu’il ramena toutes ses pensées à deux points invariables, la vertu et la soumiss
e de lui, elle avait fini par consentir à une autre alliance, dans la pensée que Sévère avait trouvé la mort sur un champ de b
se du vieillard chrétien. 405. C’est-à-dire avec assurance. 406. La pensée de ce vers est celle-ci : « Il croit pouvoir se d
ituellement et ne se fait plus qu’en très peu de cas. Il dit dans ses Pensées , en parlant de Platon et d’Aristote : « Quand ils
a vieilli, pour entièrement, complètement. Pascal dit aussi dans les Pensées  : « Qui voudra connaître à plein la vanité de l’h
dit Horace dans ses Satires, I, 1, v. 100 ; et on peut voir les mêmes pensées développées avec une plus grande autorité dans sa
à cette époque, et qui seulement a cessé depuis d’être en usage. Les Pensées de Pascal nous en offrent un exemple : « On ne pe
aints ; ensuite, qu’un homme dont l’esprit est en proie au tumulte de pensées et de desseins qui se combattent cherche assez na
ex. Critiq., paraît rassemblé dans ces quatre vers : la majesté de la pensée , la noblesse du sentiment, la magnificence des pa
teaubriand : Henri III, vers la fin. Cf. Pascal, p. 67 de l’édit. des Pensées choisies publiée par M. Prosper Faugère. 659. Ce
rgie dans ces imprécations, qui ne furent que trop accomplies : cette pensée ajoute à l’effet qu’elles produisent sur le spect
n, comme l’a dit La Harpe, « a su clairement exprimer, en revêtant sa pensée des plus magnifiques couleurs, la sphère de Coper
ode à Buffon (sur ses détracteurs), a exprimé avec noblesse ces mêmes pensées imitées d’Horace : Vivant, nous blessons le gran
69 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47
t son Essai sur les moyens de conserver la paix avec les hommes 1. La pensée de Nicole est toujours sage ; son style est pur,
nous nourrit et comme une semence qui produit dans les occasions des pensées et des désirs. Si l’on ne prend point indifféremm
t de nourriture à notre esprit, et ce qui doit être la semence de nos pensées  ? Car ce que nous lisons aujourd’hui avec indiffé
asions, et nous fournira, sans même que nous nous en apercevions, des pensées qui seront une source de bien ou de mal. Mais, da
 : mais nous rendrons compte de nos actions, de nos paroles et de nos pensées . Nous sommes chargés de travailler sur nous-mêmes
nous rendre coupables de ces fautes et nous donner ces défauts que la pensée d’un homme qui croit que nous avons la fièvre n’e
70 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
et je puis dire que les mortels n’ont pas moins soin d’ensevelir, les pensées de la mort, que d’enterrer les morts eux-mêmes ».
nterrer les morts eux-mêmes ». Quelle profondeur dans cette dernière pensée , et quelle énergie dans la manière dont elle est
ter quelques mots, ou donner par l’opposition un moment d’éclat à des pensées communes : c’est un rapprochement naturel command
ue Bossuet vient de déployer si heureusement. Voilà, par exemple, une pensée qui est bien dans le style et dans la manière du
es, mais des traits qui forment des tableaux ; et il fond si bien les pensées de l’Écriture avec les siennes, qu’on croirait qu
71 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Définition et division. »
els ; mais combien elle serait faible, sans la faculté d’exprimer nos pensées par la parole, qui en est l’interprète fidèle ! C
ecevoir ; c’est la taille donnée au diamant. Or, ce diamant, c’est la pensée . Donc, pour bien dire, il faut d’abord avoir bien
alheureusement l’art de bien penser n’est point encore fait. Si votre pensée est vraie, si elle est sage, on la recevra avec r
aux jeunes gens, quel est le devoir du rhéteur ? C’est de fournir des pensées à ses élèves, et de leur apprendre à les revêtir
72 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
, qu’il croyait d’abord sèche et ingrate, lui fournit suffisamment de pensées  ; avec le plaisir du travail naît la réflexion, s
isation. Il n’est encore un moyen excellent d’exercer à la fois la pensée , l’imagination et le style : c’est la composition
style épistolaire. Une lettre est la transmission par écrit de nos pensées à une personne absente. On dit souvent qu’une let
ardies, des mots énergiques, des tournures neuves et pittoresques. Sa pensée jaillit, claire et rapide, comme d’une source int
e les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée , pour la laisser deviner. » Veut-on voir l’espri
rut : « Ah ! Mademoiselle, comment se porte monsieur mon frère ! » Sa pensée n’osa aller plus loin. — « Madame, il se porte bi
te que ses prières n’avaient pu faire tomber, il s’abîmait dans cette pensée avec une incroyable amertume, lorsque le soleil p
eunesse que ce genre de composition : c’est une sévère gymnastique de pensée qui aiguise l’esprit et donne du nerf à l’imagina
er dans un seul genre, c’est n’avoir qu’une arme à sa disposition. La pensée a des formes multiples dont il faut soigner toute
également contraires à une bonne argumentation. « Donnez du corps aux pensées trop subtiles ; adoucissez, par le sentiment, la
captive un langage tout à fait en harmonie avec sa position. Quelles pensées , quels rêves agitent le cœur à seize ans ? La vie
surmonte d’un bond ; souple et légère, elle échappe à l’étreinte des pensées sérieuses ; les larmes sont une rosée qui la rafr
t ainsi que Chénier a voulu peindre sa captive : elle lutte contre la pensée de la mort, et se rattache à la vie par tout ce q
l’on n’en avait pas abusé ! Comme les vers suivants sont gracieux de pensée et d’expression ! Ma bienvenue au jour me rit da
Apostrophe pleine de mouvement et de naturel. C’est toujours la même pensée , car la captive n’en a qu’une seule : elle ne veu
la plainte ; c’est encore par là qu’elle termine ; c’est l’écho de sa pensée , le refrain de son chant : Je ne veux pas mourir
urs jours         Ceux qui les passeront près d’elle. Cette dernière pensée semble révéler une émotion intime, une sorte d’av
73 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
principal mérite de ce genre de poésie consiste dans la justesse des pensées , la solidité des principes, la convenance et la c
point à l’autre. En s’attachant à la justesse et à la profondeur des pensées , l’écrivain ne doit point négliger les ornements
ments poétiques ; et ces ornements, loin d’affaiblir et d’énerver ses pensées , ne doivent servir, au contraire, qu’à les rendre
objet à un autre, sans autre cause que la mobilité du regard et de la pensée , et sans antre liaison que des transitions souven
acile, et jamais froid, pas même dans les sujets philosophiques ; les pensées doivent être vives, pressées, d’une vérité frappa
sans arriver au faux. Par conséquent, le poète fera en sorte que les pensées soient toujours vraies, solides, lumineuses, et b
enir de l’art, lorsque souvent tout vient de l’art. Ce sera, dans les pensées , un degré de vérité si frappant et si sensible, q
ans les sujets les plus ordinaires, il est bon de laisser deviner une pensée fine, et de relever le style par des traits piqua
é consiste à rendre en peu de mots, et avec les termes ordinaires, la pensée que l’on veut exprimer : rien ne nuit tant à la f
admirable. Pour atteindre cette naïveté du style, ainsi que celle des pensées , le poète n’a besoin, dans l’apologue, non plus q
es ornements consistent dans les images et les descriptions, dans les pensées , dans les allusions, dans les tours et dans les e
nt et courbé, marchait à pas pesons. 314.Citez quelques exemples de pensées qui relèvent le récit. Nous ne parlons ici que d
emples de pensées qui relèvent le récit. Nous ne parlons ici que des pensées qui ont quelque chose de remarquable, et qui sort
74 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399
aut peu, mais que ce soient les meilleurs. Je me borne à ceux-ci. Les Pensées , maximes et réflexions morales du duc dt. C’est u
t de la Houssaye, et l’abbé de la Roche ont faites sur chacune de ces pensées . Ces notes servent à rectifier quelques maximes u
s un esprit recherché, il tient essentiellement aux choses ; c’est la pensée elle-même fortement colorée, revêtue de la seule
nvenoit. La Bruyère dit tout avec la plus exacte précision : mais ses pensées sont toujours assez développées. Son style est co
oup de force, et, quand il le faut, de l’élévation. La plupart de ses pensées sont délicates ; et il a l’art de les exprimer fi
re. La précision et la netteté du style y répondent à la justesse des pensées et à la solidité du raisonnement. Dans l’expositi
ire ou de la mauvaise foi. Il faut joindre à cet excellent traité les Pensées sur la religion, par Pascal, homme de génie, qui
uelle énergie ! Quelle profondeur ! Quelle éloquence ! Chacune de ces pensées , caractérisée par une raison lumineuse, par un se
75 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
de devenir lui-même son accusateur et son juge dans le secret de ses pensées et dans la solitude de ses remords. Tel est le ta
héros de la terre, si en célébrant ce qui passe il porte toujours sa pensée et la nôtre vers ce qui ne passe point ; s’il ne
déployer toutes les richesses de l’art et d’en étaler toute la pompe. Pensées ingénieuses, expressions frappantes, tours et fig
la réflexion de l’auditeur le soin de pénétrer tous les secrets de la pensée . L’exhortation s’efforcera d’attendrir l’âme. ell
Soldats ! je suis content de vous  : cette première phrase exprime la pensée de toute la proclamation. Quand on songe quelle é
e grandiose, qui ne paraît point dans les mots, mais qui naît dans la pensée . Les armées les plus fortes, de vaillants souvera
distinctement les paroles, aider à la séduction du style, seconder la pensée d’un ouvrage par les différences de ton et d’orga
r : cela ne peut suffire.  Il faut encore et surtout, faire sentir sa pensée , ses intentions et produire l’effet qu’il produir
r diriger le goût, qui fait apprécier à leur valeur les beautés de la pensée et de la diction en littérature, et c’est à quoi
iterons. 2° La déclamation sera vraie, quand on ne déguisera point la pensée de son personnage, c’est-à-dire quand on la rendr
riété charmante qui fait oublier le poète, et fixe l’attention sur sa pensée . Le goût et l’habitude auront bientôt indiqué la
Le geste est en quelque sorte à la parole, ce que la parole est à la pensée , il lui donne un corps et la fait sentir même aux
nt les mouvements contraires, et les sourcils se resserrent quand les pensées sont sombres et concentrées ; ils se ferment à de
dit aura les gestes convenables ; le lecteur parfaitement initié à la pensée d’un auteur saura donner à sa voix les inflexions
la phrase, pour obtenir un effet puéril, ridicule, ou pour arrêter la pensée sur un objet horrible, monstrueux, etc., elle man
sentiment, Qui, juste sans effort, élégant sans emphase, Soumis à la pensée et soumettant la phrase, De la mode et du temps a
pourrait se reposer sur trois ou quatre syllabes, et pour peu que la pensée fût grande, il s’en suivrait une césure supportab
tée à nos mœurs et à l’état de la société. 22. Il n’entrera dans la pensée de personne de m’objecter que je ne traite point
76 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
2. » De ce mouvement des esprits sort l’Encyclopédie, inspirée par la pensée de réunir dans un même effort et de diriger vers
aire, renonce aux problèmes de haute spéculation où s’était complu la pensée philosophique du dix-septième siècle. Ce qu’elle
es. Mais aucun, dans ce siècle, n’égala Buffon pour l’élévation de la pensée , la noblesse du style ; et, si le dix-huitième si
uvres, ont contracté la souillure de ses vues. Mais, cela convenu, la pensée originale, dominante du dix-huitième siècle, la c
orale, une recherche inquiète, aventureuse dans tous les ordres de la pensée , un mouvement de critique universelle s’aidant de
avec bienveillance toutes les productions et toutes les formes de la pensée . Un autre caractère de cette philosophie, et qui
que tous les systèmes, selon cette croyance, toutes les formes de la pensée , deviennent comme des côtés particuliers et des m
utant plus dangereux que son style a plus de séduction, de charme, sa pensée de nuances fines et discrètes. La doctrine elle-m
fie les lois morales avec les lois physiques, fait de la vie et de la pensée des modes combinés du mouvement, nie par conséque
m, quem liberaliorem facient 43 ? Sénèque avait emprunté cette solide pensée de la philosophie de Platon, qui établit en plusi
, vif, net et précis de toute la beauté, la vérité et la justesse des pensées et des expressions qui entrent dans un discours47
rompu le discours, je veux te rendre dépositaire de mes plus secrètes pensées . Écoute avec attention ce que je vais te dire. Je
mbe ; vous devez l’en avertir, non seulement comme dépositaire de ses pensées , mais encore de peur que quelqu’un de ses amis ne
ntêté de ses ouvrages pourrait le recevoir mal ; mais, rejetant cette pensée , je me représentais qu’il était impossible qu’il
es lignes essentielles indiquent clairement le but de Montesquieu. Sa pensée a été non de comparer les législations à un type
lorsqu’elle avait ses forces. Esprit des Lois, liv. III, ch. iii. Pensées diverses. L’étude a été pour moi le souverain
e est un discours en faveur de son esprit contre son bon naturel166. Pensées diverses (passim). Voltaire.(1694-1718.) S
vec M. de La Popelinière198, je vous reproche de borner là toutes vos pensées et toutes vos espérances. Vous vivez comme si l’h
sans leur écrire un mot. Il n’est point question d’écrire des lettres pensées et réfléchies avec soin, qui peuvent un peu coûte
de Buffon explique sa théorie : le développement large et calme de la pensée , l’éclat sévère de l’expression, le nombre et l’h
les signes de sa volonté. Sans avoir, comme l’homme, la lumière de la pensée , il a toute la chaleur du sentiment222 ; il a de
nstants, que pour nous laisser ensuite dans les ténèbres. Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition ; l’on ne pr
n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, délié
ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre : le style doit graver des pensées  ; ils ne savent que tracer des paroles. Pour bien
sujet ; il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées et en former une suite, une chaîne continue, dont
 : la chimère d’un prétendu état de nature qui n’a jamais existé ; la pensée , le travail, la famille, la propriété, devenant a
nde époque du dix-huitième siècle. Encore théiste dans son recueil de Pensées philosophiques (1746), il arrive à l’athéisme dan
qui correspondent aux nuances les plus secrètes du sentiment et de la pensée . Il est plein de reflets de nature et de verdure 
crayon du dessinateur habile, ont l’air de courir et de se jouer. La pensée rapide caractérise d’un trait ; or, plus l’expres
e explique toutes les conditions, toutes les affections et toutes les pensées des hommes, et paraît toujours supérieure à leurs
arce que la différence de leur style venait de la différence de leurs pensées et de leur manière de sentir les choses, ils perd
s, ils perdraient beaucoup tous les trois, si l’on voulait rendre les pensées de l’un par les expressions de l’autre. On ne sou
ut bien cela pour la lire. Fragment d’une lettre à M. de Mirabeau. Pensées diverses. Lorsqu’une pensée est trop faible po
ent d’une lettre à M. de Mirabeau. Pensées diverses. Lorsqu’une pensée est trop faible pour porter une expression simple
On peut-être au-dessus de l’un et de l’autre par le cœur. Les grandes pensées viennent du cœur. On n’est pas né pour la gloire,
t simplement justes. Il faut donc que le poète français plaise par la pensée , par une élégance continue, par des mouvements he
ssion des choses abstraites, et sa sagesse donne de la confiance à la pensée . Les philosophes l’ont adoptée, parce qu’elle ser
n’est pas toujours réciproque. Le prosateur tient plus étroitement sa pensée et la conduit par le plus court chemin, tandis qu
icateur enfle la voix, s’arme de la rime et de la mesure, et tire une pensée commune du sentier vulgaire ; mais aussi que de f
faiblesses ne cache pas l’art des vers ! La prose accuse le nu de la pensée  ; il n’est pas permis d’être faible avec elle. Et
ire chez un peuple poli. De l’Universalité de la langue française. Pensées diverses. Un homme habitué à beaucoup écrire é
-Pétersbourg n’est pas sans rapport avec le premier. Dans le Pape, la pensée mise en lumière par le comte de Maistre est que D
t ce que l’œil contemple sur ce superbe théâtre, n’existe que par une pensée de la tête puissante qui fit sortir d’un marais t
essources qu’il possède pour fixer les nuances les plus légères de la pensée , son attention, en ne forçant pas la langue, à ne
é. Il en avait très nettement conscience, et c’est lui-même, dans ses Pensées , qui nous offre les traits par lesquels on pourra
rase, et cette phrase dans un mot, c’est moi341. » Les Maximes et les Pensées sont la vocation de ces esprits de la race de La
c quelques lettres d’un ton élevé, Joubert nous a laissé une série de pensées , où il a atteint son but : « être ingénieux et se
is il y a en lui une emphase cachée, un compas toujours trop ouvert. Pensées , Titre XXIV. Conseils envoyés à Chateaubriand
le public se souciera fort peu de ses citations, mais beaucoup de ses pensées  ; que c’est plus de son génie que de son savoir q
riand ne ressemble pas aux autres prosateurs : par la puissance de sa pensée et de ses mots, sa prose est de la musique et des
des ensembles. Chateaubriand produit avec le feu ; il fond toutes ses pensées au feu du ciel. Bernardin écrit au clair de lune,
u ciel. Bernardin écrit au clair de lune, Chateaubriand au soleil. Pensées diverses. On ne peut parler contre le christia
rès Dieu, ce qu’il y a de plus beau, c’est l’âme ; et après l’âme, la pensée  ; et après la pensée, la parole. Or donc, plus un
a de plus beau, c’est l’âme ; et après l’âme, la pensée ; et après la pensée , la parole. Or donc, plus une âme est semblable à
nsée, la parole. Or donc, plus une âme est semblable à Dieu, plus une pensée est semblable à une âme, et plus une parole est s
ensée est semblable à une âme, et plus une parole est semblable à une pensée , plus tout cela est beau351. Toutes les passions
mpêche d’entendre les paroles : ici les paroles empêchent de voir les pensées . Il entraîne celui qui écrit, et le fait se menti
indre pour les émouvoir : aussi la plus simple parure suffisait à une pensée élégante pour leur plaire, et la vérité pure les
ut la maxime : Rien de trop. Beaucoup de choix et de netteté dans les pensées  ; des paroles assorties et belles de leur propre
ui devait ajouter encore à l’éclat de sa réputation, occupait déjà la pensée de Mme de Staël. Elle s’était, par plusieurs voya
qui sculptaient sur les sarcophages des danses et des jeux ; mais la pensée est détournée de la contemplation d’un cercueil p
’avenir ; et quand on sort de son enceinte, il semble qu’on passe des pensées célestes aux intérêts du monde, et de l’éternité
t faire parler Gœthe, il est admirable ; son éloquence est nourrie de pensées  ; sa plaisanterie est en même temps pleine de grâ
e ardeur entraînante qui lui inspira Werther ; mais la chaleur de ses pensées suffit encore pour tout animer. On dirait qu’il n
r ; de tout temps, enfin, ils ont su ne prendre du sentiment et de la pensée que ce qu’il en faut pour animer l’entretien, san
’eux comme un appel au combat ; chaque battement de leur cœur est une pensée d’amour et de fierté. Dieu l’a donnée, cette patr
au nord-ouest des États-Unis. D’ailleurs, il eut bientôt oublié cette pensée chimérique ; mais la vue du nouveau monde, cette
s, légères, habitées. A l’aspect de la patrie de Lycurgue, toutes les pensées deviennent sérieuses, mâles et profondes : l’âme
sachant unir, selon le précepte, l’utile avec l’agréable, toutes vos pensées sont comme infuses de l’un et de l’autre. Mais mo
le mouvement ? Croient-ils à la matière elle-même ? Croient-ils à la pensée  ? Croient-ils à la vie ? Il faut bien qu’ils y cr
de concevoir jamais ce que c’est que la matière, ce que c’est que la pensée , ce que c’est que la vie. Rien ne leur est plus i
je tombe malade, que deviendront ma femme et mes enfants ? » Et cette pensée ne le quittait point, et elle rongeait son cœur c
œur comme un ver ronge le fruit où il est caché. Or, bien que la même pensée fût venue également à l’autre père, il ne s’y éta
t, ce vent qui siffle ou qui murmure, n’apportent à mon esprit aucune pensée , à mon cœur aucun sentiment419. Tout glisse sur u
rature française au dix-huitième siècle. Finesse et élévation dans la pensée , richesses d’une mémoire qui laisse à l’esprit to
te et d’imagination sous le règne impérieux d’Elisabeth437. Ainsi, la pensée française, libre avec tant de force et de licence
. La langue était assez épurée pour n’avoir plus besoin que de hautes pensées . Les poètes, ces devanciers ordinaires des orateu
cœurs, l’enthousiasme religieux, qui doit donner à son accent, à ses pensées , à ses paroles, plutôt l’inspiration d’un prophèt
ge métaphysique de Buffon a manqué parfois de précision, parce que sa pensée sur ce point n’était pas complètement nette et li
toujours ; mais son style, l’ordonnance, la forme, l’expression de sa pensée , l’occupaient sans cesse. Ses contemporains ont d
a direction nouvelle des esprits. Il résumait, il illustrait toute la pensée scientifique du dix-huitième siècle, comme Rousse
u dix-huitième siècle, comme Rousseau en représentait avec énergie la pensée politique. Tableau de la Littérature française a
encer la traduction de Platon, et de s’initier plus profondément à la pensée philosophique de l’Allemagne, dont il devait comb
i-même animé ; et si parfois, dans une école qui relevait de la libre pensée , il se montra jaloux à l’excès de son autorité, i
ement parler, une méthode plus encore qu’un système. S’emparant d’une pensée féconde de Leibniz, Cousin, à l’encontre de cette
ium, plus exact, plus philosophique. Or ce criterium, (et c’est là la pensée importante du système de Cousin) sera fourni par
imple et large période qui dessine avec aisance tous les replis de la pensée . Des différents arts et de leur classification.
lle exprime ce qui est inaccessible à tout autre art, je veux dire la pensée , entièrement séparée des sens et même du sentimen
dire la pensée, entièrement séparée des sens et même du sentiment, la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n’a pas de c
ée des sens et même du sentiment, la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n’a pas de couleur, la pensée qui ne laisse é
la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n’a pas de couleur, la pensée qui ne laisse échapper aucun son, qui ne se manif
laisse échapper aucun son, qui ne se manifeste dans aucun regard, la pensée dans son vol le plus sublime, dans son abstractio
straction la plus raffinée457. Quel monde d’images, de sentiments, de pensées à la fois distinctes et confuses, suscite en vous
e est difficile à pratiquer. Quelle force et quelle sublimité dans la pensée  ! quelles faiblesses, quelles misères dans l’acti
revanche des Gaulois sur le peuple franc. Au milieu des témérités de pensée et des violences d’expression auxquelles se laiss
te et sévère de ses Lettres sur l’Histoire de France, qu’il conçut la pensée d’entreprendre la peinture de la période Méroving
ilieu de cette cécité physique, qui semblait doubler les rayons de sa pensée , Augustin Thierry put encore achever (1853) l’Ess
éclairs de conscience et des sentiments d’humanité ; il lui vint des pensées de remords, de pitié pour les souffrances d’autru
ntrait, par son attitude et ses gestes, la vivacité et le trouble des pensées qui l’obsédaient. Dans un pareil état de l’âme, i
6-1842.) L’histoire de Jouffroy doit être surtout l’histoire de sa pensée philosophique. Il se mêla peu au mouvement politi
t. Mais l’homme lui-même ne s’élève que tard à la conception de cette pensée , et c’est au philosophe à déterminer les causes q
Aussi ce retour mélancolique sur lui-même, qui élève l’homme mûr à la pensée de sa destinée, qui le conduit à s’en inquiéter e
pris les yeux et le cœur, nous jetant dans le rêve, dans un monde de pensées . Nous voyons bien son vol, jamais, presque jamais
’est qu’elle ne décrit pas seulement les choses, elle mêle partout la pensée de l’homme à la description de la nature. Voyez d
vec un cœur qui fût à vous ou à moi, et non à tout le monde, avec une pensée qui créât et qui distinguât ma personne. Je me dé
s avez en vous, vivantes et pressées, Un monde intérieur d’images, de pensées , De sentiments, d’amour, d’ardente passion, Pour
sommes, hommes faibles et médiocres : on n’a pas besoin d’un monde de pensées et de passions pour animer la nature. Elle s’anim
ur animer la nature. Elle s’anime à moins de frais, et la plus simple pensée , le sentiment le plus familier, le sentiment de l
nd des défiances politiques l’en firent descendre, il put exprimer la pensée qu’il croyait avoir achevé son œuvre et répondu à
er l’esprit de sacrifice, l’élever jusqu’à la sainteté : telle est la pensée qui donne aux Conférences de Lacordaire leur unit
ix-huit siècles, n’est pas refroidie ; qui chaque jour renaît dans la pensée d’une multitude innombrable d’hommes ; qui est vi
mença d’abord par soutenir avec ardeur le mouvement romantique, et la pensée qui l’inspirait en traçant le Tableau historique
ls de vers (Vie et Poésies de Joseph Delorme ; les Consolations ; les Pensées d’août) d’une inspiration très diverse et mêlée,
nte-Beuve, « le secrétaire du public, » celui qui démêle et rédige la pensée de tous. Il ne doit pas seulement signer un rappo
quelques vérités de goût à nos modernes548. » Quoique inspiré par une pensée de polémique contemporaine, ce livre sera relu au
ondes et si légères559. Il y a, en effet, les paroles, expression des pensées , et un musicien invisible qui les accompagne avec
, on reste sur le seuil de beaucoup de choses ; rien ne va jusqu’à la pensée poignante. Les plus tristes n’affectent l’âme que
te est vrai au propre du poète dont je parle. Le second560 a rendu sa pensée visible par un talent non moins nouveau dans l’hi
st chant dans le premier, dans celui-ci tout est forme et couleur. La pensée ne s’y joue pas autour du cœur ; elle veut y entr
a vie et le sait ; il n’y a pas d’aspects, mais des visages. C’est la pensée de Pascal retournée : « L’univers connaît l’homme
estimant d’ailleurs que a l’expression seule fait le poète, et non la pensée , » se commandant l’enthousiasme avec des autorité
elle doit souvent aux modèles qu’elle a suivis de l’élévation dans la pensée , de la magnificence dans les images, et par sa la
’une sœur chérie Semble toujours s’attendrir. Hélas ! que mes tristes pensées M’offrent des maux bien plus cuisants ! Vous pleu
us les genres, toucher à toutes les cordes de la lyre. Il eut même la pensée de donner à la France ce qui lui a toujours manqu
une oeuvre d’art, une langue capable de soutenir tout le poids de la pensée . Notre Iliade n’a pas dépassé ses premiers chants
reur les lieux où je suis né. Un jour, (ce jour affreux, présent à ma pensée , Jette encor la terreur dans mon âme glacée) ; Po
ue tu veux, la matière obéit. « Souverain sur la terre, et roi par la pensée , « Tu veux, et sous tes mains la nature est forcé
orcée. « Tu commandes aux mers, au souffle des zéphirs, « A ta propre pensée , et même à tes désirs. « Ah ! sans la liberté, qu
rage. Son horizon était sans doute restreint ; mais si le champ de sa pensée n’était pas très vaste, il pouvait s’y jouer du m
lé : Ma grande Affaire. et dans lequel il écrivit jusqu’à sa mort des pensées d’édification morale et religieuse qui se rapppor
eth. Non, ma langue s’est glacée. Un exécrable espoir entrait dans ma pensée . Si loin du trône encor, comment y parvenir ! Je
l’inspiration ni l’originalité : Tantôt chez un auteur j’adopte une pensée , Mais qui revêt chez moi, souvent entrelacée, Mes
, il imagine ; Un langage imprévu, dans son âme produit, Naît avec sa pensée , et l’embrasse et la suit ; Les images, les mots
jeune encor, j’ai déjà trop vécu. L’espérance lointaine et les vastes pensées Embellissaient mes nuits tranquillement bercées ;
devait laisser dans son âme d’ineffaçables impressions, « Toutes ses pensées étaient sentiments, a dit Lamartine, retraçant ce
chacun de nous ressent et entrevoit dans la confuse succession de ses pensées , le poète l’exprimait dans des chants tout pénétr
ages se saisit avec peine, l’expression se répète sans profit pour la pensée , et l’esprit se laisse trop facilement assoupir a
itations poétiques, 11. Les étoiles.(Fragment.) Il est pour la pensée une heure… une heure sainte, Alors que, s’enfuyan
rt de la vierge héroïque, les accents du génie. Il était l’écho de la pensée commune lorsqu’il pleurait sur les malheurs de la
ir devancé, en France, toutes celles de ce genre, dans lesquelles une pensée philosophique est mise en scène sous une forme ép
e d’oubli pour les choses passées ; Elle ne connaît pas les mauvaises pensées , Qui passent dans l’esprit comme une ombre sur l’
ve un tel dégoût, que je me sens mourir. Aux jours même où parfois la pensée est impie, Où l’on voudrait nier pour cesser de d
urments dont mon cœur est rempli, Et vous la connaissiez, cette amère pensée Qui fait frissonner l’homme en voyant l’infini. E
semblant de bonheur. Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées , Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passée
qu’on accuse ? Depuis un demi-siècle, il a, cher à la Muse, Dévoué sa pensée , où le génie a lui, Au grand art de la scène igno
udas, le traître, le félon ! Je restai là trois jours ; au fond de ma pensée Je revoyais mon crime et ma honte passée, Ma hain
o : La Fin du dix-huitième Siècle, t. Ier, p. 17 et suiv.; — Doudan : Pensées et Fragments : Des Révolutions du Goût, p. 273.
répas ?…… 66. La Bruyère (ch. ii des Caractères) a exprimé la même pensée avec un rare bonheur : « La véritable grandeur es
adhuc puncto minus. » 72. On reconnaît ici le souvenir de la célèbre pensée de Pascal, dont la har­diesse d’expression est un
à, non à s’informer si cet arrêt est donné, mais à jouer au piquet. » Pensées , art. IX (éd. Havet). 73. Massillon, s’il était
rect grammaticalement, ce qui est fréquent chez Saint-Simon ; mais la pensée est claire, et l’expression d’une simplicité éloq
On relira aussi les pages célèbres de Pascal sur le Divertissement ( Pensées , art. îv, édit. Havet), dans lesquelles le grand
ort se joue, Mais atomes pensants, atomes dont les yeux Guidés par la pensée ont mesuré les cieux… 243. Voltaire disait en
ccède à l’observation, où les détails les plus simples conduisent aux pensées les plus élevées, ou nous en délassent, le tout s
, page 37 et suivantes, et particulièrement le développement de cette pensée  : « Le génie de l’apologue, c’est l’imagination e
superficiel et doit se borner à exprimer des sentiments généraux, des pensées et des images également générales. » 319. Notre
ui m’arrive lorsque je suis ce qu’on appelle en train, croyez que les pensées sont très modestes et très soumises aux pensées d
train, croyez que les pensées sont très modestes et très soumises aux pensées de ceux qui pensent mieux. » 325. Lire sur Josep
Raynal, mise en tête des œuvres de Joubert, publiées sous ce titre : Pensées , Essais, Maximes et Correspondance de J. Joubert.
tionnelle et néanmoins vivante. Il y manque la gravité soutenue. » V. Pensées et Fragments (1881). 346. Cette lettre est adres
Cette page, au besoin, nous avertirait que Chateaubriand avait eu la pensée tout d’abord d’écrire un livre de doctrine. Dans
riand de Bernardin. Il dit de ce dernier, ce qui n’est pas loin de la pensée de Joubert, « qu’il a légèrement amolli et partou
ut argenté trop également la nature. » 351. On peut croire que cette pensée , Joubert l’a écrite après la lecture du Phèdre ou
on, dans la Lettre à l’Académie, pour enrichir la langue. 356. Cette pensée si juste est présentée elle-même avec une sobriét
st encore, il est même encore plus que jamais dans la saine vérité. » Pensées et fragments, p. 4. 358. « J’oserai dire que tou
les innovations de madame de Staël répondent mieux aux besoins de la pensée et du sentiment ; celles de M. de Chateaubriand a
. On se rappelle les développements que Bossuet a donnés à cette même pensée dans le Discours sur l’Histoire universelle. 40
remière Méditation (l’Isolement), Lamartine traduit en vers ces mêmes pensées exprimées ici par Lamennais : Que me font ces va
r le 2e et le 3e volume (1876). 438. On reconnaît dans cette page la pensée qui avait inspiré l’ouvrage de madame de Staël su
vie, songez que le reste sera court, et consolez votre douleur par la pensée de la gloire que vos fils ont obtenue. » 443. Vo
uelque chose d’immatériel que l’artiste imprime à son œuvre. C’est la pensée invisible et idéale cachée derrière la forme maté
s remarquez la variété de tons et d’accents que peut revêtir une même pensée . L’énigme de notre destinée, qui jette Lucrèce da
e par respect pour la liberté humaine. 483. Lucrèce a rendu la même pensée dans le De Natura Rerum, livre IV : ……...Medio d
rappelle, sans l’égaler, le célébré morceau de Pascal au début de ses Pensées  : « Que l’homme contemple la nature entière dans
our qu’il ne fût pas facile d’entrevoir les tourments de son inquiète pensée  : ce n’est pas que Jouffroy se complût à agiter c
Lamarck, et la physiologie; c’est là mon fonds véritable. » 537. La pensée de Sainte-Beuve sur le rôle de la critique est pa
peu digne de celles qui la suivent. 566. Racine avait rendu la même pensée dans Athalie, acte I, Scène iv : Le jour annonce
et, dans les Nouvelles Méditations, l’Esprit de Dieu. 575. La même pensée est ainsi exprimée par Lamartine : Heureux le po
correcte qu’ailleurs, souvent joint l’énergie des figures à celle des pensées , et ne laisse alors rien à désirer pour l’éléganc
n, comme l’a dit La Harpe, « a su clairement exprimer, en revêtant sa pensée des plus magnifiques couleurs, la sphère de Coper
rès, il expirait lui-même dans les bras de Ducis. Rappelons une belle pensée de Thomas, qui fait honneur à sa mémoire et mérit
he de Virgile : Regum animis aequabat opes. …. « Il égalait dans sa pensée les riches des rois. » 683. Ces vers, d’un tour
a pas une fois nommé Flore ni Pomone, se fût un peu étonné de voir sa pensée ainsi traduite. 685. C’est le même sentiment qu
leau, Art poétique, ch. I : Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais toujours embarrassées. 7
out. » (Pascal.) 759. Ces vers sont admirables d’expression, mais la pensée doit être accueillie avec réserve. L’influence de
sa tristesse : Ce qui venait du cœur lui fut le bienvenu. 762. Une pensée analogue inspire à Cicéron, dans le fragment du V
-même ses vers dans ces lignes : « J’ai roulé des milliers de fois la pensée de l’infini dans mes yeux et dans mon esprit, en
s, Au peuple noir des mots, l’essaim blanc des idées… 800. Doudan ( Pensées et Fragments, page 14) écrivait : « L’amour mater
tice à rapprocher ainsi l’art de la fortune et de l’empire. 805. La pensée du poète est empreinte ici d’injustice. Il calomn
ui partout ! — Ou brûlante ou glacée, Son image sans cesse ébranle ma pensée . Il verse à mon esprit le souffle créateur. Je tr
77 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ersuadent qu’à de certains génies seuls appartient l’initiative de la pensée humaine ; à moins de porter cette étroitesse d’es
aise. Trop peu des plus vantés ont un style simple, vrai, fidèle à la pensée . Le plus grand nombre, ne soupçonnant pas le prix
qualités académiques, et qui brillent à la fois par l’élévation de la pensée , par la pureté du goût, par la chaleur du sentime
n. Des écrivains même qui se recommandent moins par l’élévation de la pensée , par la pureté du goût, présentent, dans quelques
am, de terra aurum, de conchâ margaritam 1. » Et, nous emparant d’une pensée du Sage, nous ajouterons qu’il faut savoir tirer
l’époque antérieure furent donc complètement infructueux. Suivant la pensée de Ch. Nodier2, le dix-septième siècle ne s’occup
ment l’éducation du genre humain. Car la force et la profondeur de la pensée les recommandent encore plus que les délicatesses
aient, le lecteur le plus patient. Quel style que le leur, et quelles pensées  ! Ce ne sont pas des poètes, ce sont de lourds ar
ature. Quelquefois, malgré la rapidité de la composition, il revêt sa pensée de la forme la plus irréprochable. Mais souvent a
mblé s’enfuirait devant lui. Conforme donc, Seigneur, ta grâce à nos pensées , Ôte-nous ces objets, qui des choses passées Ramè
e            Que pour te la donner. Rien que ton intérêt n’occupe sa pensée , Nuls divertissements ne l’appellent ailleurs, Et
vers paraphrasés de Racan. Le nouveau Psalmiste entrevoit à peine la pensée de l’ancien, et il l’entrevoit toute nue et dépou
menteur improbe et amant infidèle. Cependant il n’entrait pas dans la pensée de l’auteur de faire le procès à tous les bons se
, toujours et partout le même, il ne peint pas moins bien, suivant la pensée de M. Damas-Hinard, l’homme des divers pays, tel
des provinces pour y trouver l’expression la plus propre à peindre sa pensée . Personne n’a comme lui le secret des tours brefs
mètre le mieux approprié à la fable et aux poésies légères. Comme les pensées sérieuses et gaies, tendres et plaisantes s’y mêl
es illustres contemporains. En général, son style est clair, comme sa pensée bien conçue. À la clarté il joint la noblesse, et
raison en rimes harmonieuses, n’écrire jamais que des vers pleins de pensées , de vivacité, de saillies, et même d’inventions d
t et d’imagination. Il y préfère toujours la vérité au brillant de la pensée , et une teinte de mélancolie douce et légère s’y
air ruisseau, De mousse et de fleurs tapissée, N’entretiens jamais ma pensée Que du murmure de ton eau. Ah ! quelle riante pei
ormes connues de la poésie, à revêtir de plus ou moins d’élégance des pensées vieillies et des sentiments usés. Ce qu’ils offre
voir spirituel. Souvent dans cette tragédie d’un tout jeune homme, la pensée est déjà très virile, mais le style n’est pas enc
rt-Vert, et le sujet en est encore moins édifiant. Ce sont toutes les pensées de l’épicuréisme transportées dans la cellule d’u
ce de sa jeunesse. Il ne gagna pas même en correction, et, suivant la pensée de Frédéric142, la paresse, dont il a fait l’élog
ficateur est devenu poète en traitant sa passion favorite. Suivant la pensée de La Harpe, cette comédie « est une aventure pla
t d’esprit, mais L’esprit est dans la chose, et non dans le mot ; les pensées sont plus justes, plus sensées que brillantes ; l
’éclat, de coloris ; Lefranc plus de grandeur et d’abondance dans les pensées . Ode XI, tirée du psaume CIII : Benedic, anima
nificence et de tours hardis, de métaphores justes et brillantes, des pensées énergiques, concises, et une savante versificatio
c’est l’accord d’un beau caractère et d’un beau talent : suivant une pensée de son intime ami, Thomas, il eut cet avantage un
use de Ducis rencontre le vrai pathétique. Il puise dans son cœur les pensées élevées et les mots vibrants qui sont, comme il l
’argile et dont je fais des dieux. Tantôt chez un auteur j’adopte une pensée , Mais qui revêt chez moi, souvent entrelacée, Mes
tres, le traducteur égale presque le créateur, et il sait, suivant la pensée de Joseph Chénier178 adoucir avec art ou supprime
és et de pièces de rapport réunis sous le même titre, est, suivant la pensée de Fréron, un véritable jardin anglais. Rien de p
eurs. Il répandit avec abondance les tours heureux, mais, suivant une pensée de Béranger, il les usa lui-même en les répétant
ue neuve, vivante, variée, quelquefois sublime, des sentiments et des pensées faits pour être compris par les générations conte
lui faire exprimer les troubles de l’âme et les nuances des moindres pensées  ; lui faire réfléchir la nature extérieure non se
usement quelques poètes descriptifs ont su comprendre qu’en poésie la pensée et le sentiment doivent toujours rester le princi
me riche, variée, souple, flexible, façonnée à tous les besoins de la pensée . Cette langue, dit le principal auteur de ce trav
it un cœur si chaud pour ses amis, n’avait pour le public, suivant la pensée de Chateaubriand, qu’une plume refroidie196. Par
de Chateaubriand, qu’une plume refroidie196. Par compensation, « ses pensées et ses images ont, comme a dit le même écrivain,
cour et d’oublier les rois.     J’ai trop connu Paris : mes légères pensées , Dans son enceinte immense, au hasard dispersées,
ait l’asile où dorment nos aïeux. Hélas ! ce souvenir frappe encor ma pensée . L’aurore paraissait, la cloche balancée, Mêlant
ns. — Ne pleurez plus. Adieu. » Il reprend son chemin, il reprend ses pensées , Achève en son esprit des pages commencées. Il ma
l dit lui-même, est un genre très difficile à traiter. Sans doute, la pensée acquiert de la vigueur grâce au refrain mais cett
n gêne le développement et l’étendue. Cette obligation d’enfermer une pensée élevée dans un petit espace ôte de la clarté à l’
exprimer les idées les plus hautes, et, au contraire, de revêtir les pensées les plus ordinaires des plus riches ornements de
s au drame pour n’aboutir qu’à des créations sans caractère. Selon la pensée d’un auteur déjà cité, « il ôte la majesté royale
ont moins beaux que nos plus sombres nuits Je disais, tourmenté d’une pensée unique : Soufflez encor pour moi, vents de l’Adri
nt devancé, en France, toutes celles de ce genre, dans lesquelles une pensée philosophique est mise en scène sous une forme ép
qu’ils soient bien sourds240. » La Chute d’un Ange n’était, dans sa pensée , que l’introduction en drame d’un vaste poème pro
haleur d’âme contenue, d’enthousiasme pieux répandu en élancements de pensées , en épanchements et en larmes d’adoration devant
es vers si mollement soupirés, sont souvent déplorablement pauvres de pensées . Cette poésie est une rêverie qui ne réussit que
ie est une rêverie qui ne réussit que rarement à atteindre jusqu’à la pensée . La diction est vague comme l’idée. Le vers de La
a phrase de ce poète vaporeux qui se complaît sans cesse à montrer sa pensée à travers un nuage. Ces incidents compliqués, ces
style. Le délayage est un de ses défauts habituels. A-t-il une belle pensée , il faut qu’il la tourne et la retourne, qu’il l’
es lèvres dont j’ai tout reçu ! Là, dorment soixante ans d’une seule pensée , D’une vie à bien faire uniquement passée, D’inno
er réfléchit ton image, Et mon âme à son tour réfléchit l’univers. Ma pensée , embrassant tes attributs divers, Partout autour
t, comme le soleil aspire la rosée, Dans ton sein à jamais absorbe ma pensée . Description d’un paysage merveilleux que Céd
cadémique, M. Raynouard, tout à fait classique par la forme et par la pensée . Le même mérite recommandait trois pièces que l’A
ce qui était réellement beau et vrai était partout vrai et beau ; la pensée était une terre vierge et féconde, dont les produ
flots de lumière, parmi tous ces sons harmonieux, ne cherchez pas la pensée  ; elle est presque constamment absente : c’est un
été enfanté par la rêverie ardente et capricieuse du poète, dont les pensées se sont trouvées tour à tour, et presque sans l’a
gouffres. Le poète retrouva une plus haute inspiration, remontai des pensées plus religieuses et plus généreuses dans les Feui
8. Dans les Voix intérieures (1837), il continue à fuir le jour de la pensée et les clartés de la foi. Sa poésie, égarée par l
èce XVIII, Soirée en mer. On n’a pas seulement ici des mots, on a des pensées et des sentiments, pensées et sentiments sinon d’
n n’a pas seulement ici des mots, on a des pensées et des sentiments, pensées et sentiments sinon d’un chrétien, du moins d’un
, le Mariage de Roland, Aymerillot, le Petit Roi de Galice, — dont la pensée et la forme offrent, malgré certaines inégalités
raires du siècle de Louis XIV, qui avaient fini par trop enchaîner la pensée , le disciple de Chateaubriand eut raison de procl
vide et l’inanité. Enfin il se livre à des contorsions de style et de pensées grotesques. Presque toujours chez lui on sent l’e
déployer son art d’accoupler les contraires pour le style et pour les pensées . Rien de fatigant à la longue comme une recherche
teur, est nettement et souvent vigoureusement arrêté. Et cependant sa pensée ne se dégage pas toujours avec une lucidité parfa
st plus faite pour l’esprit, mais pour l’oreille et pour les yeux. La pensée lui est devenue pour ainsi dire indifférente ; la
ent entre les deux poètes : Virgile est un prodigieux condensateur de pensées . Victor Hugo, au contraire, a perdu la faculté de
dans le bois sombre, Une oreille dans notre cœur. Elle donne vie et pensée Aux pauvres de l’hiver sauvés, Du soleil à pleine
ette jeune âme Comme l’abeille fait son miel. Doux ange aux candides pensées Elle était gaie en arrivant… Toutes ces choses so
s chemins plus larges. Mais il n’a pas eu assez d’originalité dans la pensée et dans la forme pour devenir l’un des maîtres de
pseudonyme en donnant, en 1829, un recueil intitulé : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme. C’était le tableau déchirant d
e la vie ; repoussant l’idée de Dieu, et incessamment poursuivi de la pensée du suicide262. L’auteur a pu dire que Joseph Delo
sions. Ce n’est plus le sensualisme qui domine ; l’accent s’élève, la pensée se purifie. Le poète semble avoir dépouillé sa ma
ions d’un mysticisme à moitié philosophique et à moitié chrétien, les pensées d’art, les souvenirs d’enfance, les chants dictés
Sainte-Beuve fut sept ans avant de donner son troisième recueil, les Pensées d’août (1837), dont le titre tiré de la première
ectation étouffe le naturel, l’obscurité voile et rend énigmatique la pensée qui est presque toujours abordée de biais plutôt
, l’oubli des lois de la syntaxe défigurent la langue. Cependant, les Pensées d’août et les Notes et Sonnets qui les continuent
, de chanter mille chants inouïs, Me prend à mon réveil ; et voilà ma pensée Qui soudain, rejetant l’étude commencée Et du gra
légère et bien vite effacée, Et moi, qui de ces morts garde encor la pensée , Quand je m’endormirai comme eux, du temps vaincu
-faute, et qui jamais n’oublie. L’Enfant et la Grappe de raisin. ( Pensées d’août.) L’enfant, ayant aperçu           À l
ise vie. Sa muse folle multiplie à plaisir les images grossières, les pensées cyniques. Son style aventureux et dévergondé n’es
plus naturelle à Musset. Il y a en lui on ne sait quelle amertume de pensée qui se traduit à chaque instant par des exclamati
que dans un impromptu charmant : « Chasser tout souvenir et fixer la pensée , Sur un bel axe d’or la tenir balancée, Incertain
lus qu’il n’en fallait jadis ! Bravo ! c’est un bon clou de plus à la pensée , La vieille liberté par Voltaire laissée Était bo
connais pas de métier plus honteux, Plus sot, plus dégradant pour la pensée humaine, Que de se mettre ainsi la cervelle à la
lissement, Que ta bouche s’est close à force de maudire ? Ta dernière pensée est-elle en ce sourire » Que la mort sur ta lèvre
des solitudes, s’élève jusqu’à Dieu, et apprend à goûter les sublimes pensées de vertu et d’immolation chrétienne. Les Idylles
r ; Rien ne nous restera des asiles mystiques Où l’âme va cueillir la pensée et l’amour. Prends ton vol, ô mon cœur ! la terr
ce qu’il ose, que l’art n’égale pas toujours en lui l’ambition de la pensée . Le Moine Gontran. Légende. (Ballades et légend
« Que de ma chair je romprais la prison, Se disait-il, pour que cette pensée Du paradis fût claire à ma raison, Et donnât trêv
historique est souvent outragée dans ce drame qui semble animé d’une pensée haineuse et antichrétienne. Ce compromis peu séri
e une comédie d’une ode d’Horace. Ce fut un pitoyable échec. Selon la pensée du même critique289, il a délayé dans vingt-quatr
bertinage et les entraînements honteux s’est exprimée souvent par des pensées nobles et énergiques, rendues même quelquefois av
vie, C’est le plus rude encor qui lui ferait envie ! Et, plein de ces pensées , comme il allait ; errant, Il vit l’Alphée, un fl
e que des images toutes contraires peuvent cependant exprimer la même pensée  ; l’idée fondamentale est toujours celle d’une di
des gémissements de la colombe, gémissements où le prophète voit une pensée , une méditation, « Sicut pullus hirundinis, sic c
oféraient les protestants contre l’Immaculée Conception. 154. « La pensée de ces deux premières strophes est fausse. Que la
tif soit rejeté à l’autre vers ; c’est toujours un verbe terminant la pensée . 166. Cette élégie fut composée par Chénier, apr
 : Justice, Vérité, si ma bouche sincère, qui exprime évidemment la pensée du poète et se trouve être probablement l’express
sans doute adopté la correction du premier éditeur ; elle donne à sa pensée la justesse qui lui manquait. (Gabriel de Chénier
Chénier, Poésies diverses, Épigramme iv, 1788. 181. Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, 1861, p. 162. 182. Sainte-Beu
fréquente. 184. Causeries du Lundi, 12 octobre 1857. 185. C’est la pensée de M. D. Nisard, Histoire de la littérature franç
78 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331
rbem somno vinoque sepultam, on disait : Somno vinoque fruentem, la pensée du poète serait travestie d’une manière ridicule.
ans l’esprit que des idées vulgaires, sans ajouter aucun intérêt à la pensée . Si l’on disait, en parlant de la neige qui couv
ieux les placer après leurs substantifs ; c’est quand l’intérêt de la pensée ou l’harmonie du vers l’exigent ainsi. Quand Virg
phrases plus étendues pour donner plus de grâce, plus de couleur à la pensée . Ainsi, pour peindre l’aurore, Virgile dira : Po
père. » Ignarus sua se tractare pericla, — ore renidenti, ces deux pensées , ajoutées à la matière, sont pleines de beauté. I
periculorum. Il faut admirer aussi la beauté naïve de cette seconde pensée , ore renidenti. En saisissant les plumes et en am
te périphrase est bien choisie ! combien elle donne de poésie à cette pensée , flevit senex ! Quel intérêt l’adjectif seniles a
mière ne revient pas pour moi. » Louis Racine a développé ainsi cette pensée  : « Tout meurt et tout renaît : l’automne, tous
, « Tout revient ; mais le jour ne revient pas pour moi. » Voici une pensée simple : Omnibus moriendum est. Horace a su l’éte
reine aperçoit Priam revêtu des armes de sa jeunesse : Quelle funeste pensée , ô malheureux époux ! vous a poussé à ceindre cet
a vu un exemple dans le passage cité plus haut, où Virgile, avec une pensée pleine de délicatesse, compare à des colombes qu’
79 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
Bretagne. Vol. II, nº 119. Section III. — De la Dissertation, ou Pensée à développer La Dissertation consiste à dévelo
, ou Pensée à développer La Dissertation consiste à développer une pensée , à l’étendre et à la poursuivre dans toutes ses c
s conséquences. Il y a autant de dissertations possibles qu’il y a de pensées  ; le nombre en est infini ; c’est un champ très v
ffisamment expliquée clans les leçons précédentes. 2° Rigoureuse. Une pensée n’est pas susceptible de développements infinis ;
a posés. 3° Complète. Il faut dire tout ce qu’il y a d’essentiel à la pensée pour la caractériser, pour en faire comprendre la
enverser les objections possibles. 4° Animée. Celui qui développe une pensée doit donner de la vie au style, du mouvement, du
es missives, dont le but est de transmettre à celui qui les reçoit es pensées de celui qui les écrit : elles sont, pour ceux qu
’est la facilité, c’est une douce aisance, une espèce d’abandon de la pensée qui ne va pas jusqu’à l’incorrection, mais qui es
e les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée pour la laisser deviner. » Lorsque Voltaire parl
notre amitié que le temps respecte et respectera toujours. » 7° Une pensée fine ne peut manquer de plaire : « Nous fîmes bi
style épistolaire admet aussi les oppositions et les contrastes ; les pensées profondes, philosophiques et morales. Madame de S
t vous en parler davantage, ni célébrer, comme vous dites, toutes les pensées qui, me pressent le cœur : je veux me représenter
endra ainsi avec ses amis ou ses connaissances un agréable échange de pensées et de sentiments. Voltaire entretenait une corres
80 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
choisies, mais être nées d’elles-mêmes ou du hasard. C’est, dans les pensées , un degré de vérité si frappant, si sensible, si
mon père, mon meilleur ami, je dois donc bientôt te perdre. Ô triste pensée  ! Alors, hélas ! j’érigerai un autel à côté de ta
dicule de donner aux bergers une imagination hardie et fougueuse, des pensées brillantes et profondes, des expressions pompeuse
ylles du premier se font remarquer par l’agrément, la délicatesse des pensées , et le coloris du style ; celles du second par la
distinguer par la justesse et la profondeur du raisonnement. Que les pensées toujours vraies, solides et lumineuses, y soient
lus conformé au style ordinaire. Quelque ton que prenne le poète, ses pensées doivent être vives, pressées, d’une vérité frappa
mais son caractère a plus de ressemblance avec celui du premier. Ses pensées sont toujours naturelles, ses expressions justes,
t de tous les degrés, réservés à l’ode, et rejette par conséquent les pensées sublimes, les images pompeuses. Elle n’admet pas
Que le cœur soit donc vivement pénétré ; il suggérera à l’esprit des pensées , des images, des comparaisons analogues et propor
iens ; Et jamais à la Cour on ne trouve ces biens. Mais quittons ces pensées  ; Oronte vous appelle. Vous, dont il a rendu la d
qui parlent, comme ils auraient parlé, s’ils avaient eu le don de la pensée et de la parole. Dans la poésie pastorale, ce son
retranchement des liaisons intermédiaires, et le changement subit des pensées . Ainsi le glaive fidèle De l’Ange exterminateur,
sporte, nous enchante par le sublime des sentiments, la hardiesse des pensées , l’énergie et la pompe des expressions, et par to
sera un enchaînement de figures vives et saillantes qui donneront aux pensées un nouveau degré de force et d’élévation, comme o
t éloignés l’un de l’autre, et totalement étrangers à sa matière. Ses pensées n’ont aucune suite, aucun ordre, aucune liaison m
livre qu’à des mouvements et des transports qui y sont analogues. Ses pensées naissent toutes les unes des autres : mais la cha
       Et que l’organe de ma voix Ne prête plus de sons à mes tristes pensées .                    Rappelle-toi ce jour affreux
s tableaux, sans être trop riches, sont toujours frais et riants. Ses pensées , sans avoir un certain degré de force et d’élévat
ir ruisseau, De mousse et de fleurs tapissée ! N’entretiens jamais ma pensée Que du murmure de ton eau… Ah ! quelle riante pe
on toujours harmonieuse, la grandeur des sentiments, la hardiesse des pensées , l’éclat des images lui assureront, tant que le g
81 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217
existence furent des tendresses dévouées, des regrets fidèles, et des pensées dignes d’être achevées dans le monde des purs esp
elques admirateurs. Ses lettres vont de pair avec les meilleures. Ses pensées sont de la plus pure essence. On ne se lasse pas
nfusion qui, s’élevant à la présence du désordre, trouble et mêle nos pensées , et les rend comme insaisissables à ses atteintes
est la pudeur. 1. Voir ses œuvres. Librairie académique. Didier : Pensées et Lettres. (2 vol. in-12.) 2. On ne saurait sou
82 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
ets correspondants, et, à moins de présenter vivement ces objets à la pensée , il n’est pas au pouvoir de l’orateur de produire
détournent de l’objet vers lequel le prédicateur a voulu diriger nos pensées . On peut alors les comparer à des excroissances q
produire sur eux quelque impression, de leur communiquer ses propres pensées et ses propres sentiments. Le ton de la voix, les
la nature, qui a donné à tous les hommes ces moyens d’exprimer leurs pensées , et les a rendus intelligibles pour tous ; tandis
e d’observer à cet égard. L’orateur qui se présente pour exprimer ses pensées en public doit s’attacher, dans son débit, premiè
davantage, et l’on peut donner deux significations diverses à la même pensée , en appuyant sur un mot ou sur un autre mot. Voye
utre mot. Voyez sous combien de points de vue divers se produit cette pensée , suivant la manière de prononcer les mots qui l’e
vaincre cette timidité, qui déconcerte l’orateur et nuit autant à ses pensées qu’à la manière de les exprimer. Je ne veux pas t
il doit être tout entier à son sujet, il doit ne s’occuper que de ses pensées , et se reposer pour son débit sur ses disposition
fournir à l’orateur les moyens les plus avantageux de développer ses pensées et de disposer les matériaux de son discours ; ma
riaux de son discours ; mais ce n’est pas la rhétorique qui dicte les pensées et fournit les matériaux. L’avocat doit être prof
et corrige celles que l’on a conçues ; elle donne de la vivacité aux pensées et excite l’émulation. Le choix des modèles dont
nécessaires, et les parenthèses presque toujours gracieuses ; la même pensée s’y peut représenter sous des points de vue diffé
génie, l’originalité, la force et la hardiesse dans l’exécution, les pensées grandes et heureuses, ce n’est que chez les ancie
i respire dans ses odes, cette connaissance approfondie du monde, ces pensées admirables, cette manière aisée et naturelle qui
stratégiques. Tacite connaissait supérieurement le cœur humain ; ses pensées sont à la fois profondes et délicates ; il répand
e et à sa place, mais la forme en est abstraite et philosophique. Une pensée à peu près semblable produit, dans le même histor
t d’en exiger des autres ; mais la manière dont Tacite présente cette pensée comme un trait particulier du caractère de Rufus,
ciens, il semble que le système féodal n’ait jamais pu entrer dans sa pensée  ; et comme ce système était la base de la constit
pas d’un genre passionné, et au moyen desquelles un auteur exprime sa pensée avec plus de force et de clarté, en même temps qu
yle. Il prodigue trop les tournures brillantes, les antithèses et les pensées recherchées. Cependant je ne puis m’empêcher de c
ière de s’exprimer de chacun des interlocuteurs, et donner à tous des pensées et des expressions conformes à ce caractère, et q
te ; car il n’est pas de sujet sur lequel on ne puisse développer ses pensées en forme de lettre. Lord Shaftsbury, par exemple,
ivain dans une situation telle qu’il peut librement exprimer toute sa pensée , et épancher les sentiments qui remplissent son c
ait l’auteur qui ne serait véritablement qu’un ami qui communique ses pensées à son ami. Les épîtres de Cicéron, moins célèbres
consistait dans l’élégance de l’expression, ou dans la finesse de la pensée . Les dogmes des Persans sur la morale étaient pre
jet qu’il traitât, unissait la mélodie du chant à l’expression de ses pensées . Tel était l’usage à cette époque de la société o
e primitive de toutes les nations, nous retrouvons des figures et des pensées faites pour captiver et transporter l’imagination
onvient, à celles où l’on ne s’attend à trouver ni véhémence dans les pensées , ni sublimité dans le style, comme dans les pasto
ant imiter ce passage, a cru l’embellir ; voici comme il développe sa pensée  : The sprightly Sylvia trips along the green ; S
harmonieuse, et c’est leur grand mérite ; car on y trouve à peine une pensée qui appartienne véritablement à l’auteur ; les de
i chante, aussi bien que de la personne qui écoute, et justifient des pensées plus hardies et plus passionnées que celles que p
s de clarté, plus de liaison dans les idées, et même beaucoup plus de pensées et d’expressions sublimes. De tous les poètes lyr
à un juste degré d’élévation, et réunir la justesse et la liaison des pensées au bon sens et aux plus grandes beautés de la poé
de ces ouvrages, leur principal mérite consiste dans la justesse des pensées , la clarté et l’exactitude des principes et des e
lois rigoureuses de la méthode, il veut seulement jeter par écrit les pensées que lui suggère telle ou telle matière. Dans ces
s ouvrages d’un mérite supérieur, non seulement par la profondeur des pensées et la solidité des jugements, mais encore par la
ble ce passage de la prose à la poésie ; ce ne sont pas seulement les pensées poétiques et le style figuré qui vous en avertiss
er membre de la période renferme l’expression d’un sentiment ou d’une pensée , le second membre est la répétition de cette même
ent ou d’une pensée, le second membre est la répétition de cette même pensée en d’autres termes, ou son développement, ou même
e que l’usage des poètes hébreux d’amplifier ou de développer la même pensée en la répétant, en d’autres termes, ou en lui opp
ntrer de mots superflus, et ne s’arrêtaient pas longtemps sur la même pensée . C’est à cette sobriété d’expression, c’est à leu
oche, son action fût-elle conduite avec tout l’art imaginable, si ses pensées sont faibles, si sa diction est lâche, si ses tab
en adoucit la rudesse et ajoute de la grâce et de la délicatesse aux pensées . C’est encore Homère, mais Homère habillé à la mo
s sujets, ont trop de recherche et d’affectation ; mais c’est par les pensées que ce poète est surtout remarquable : presque to
s dans ses descriptions, et presque toujours dans l’expression de ses pensées , de même aussi son principal défaut est de manque
aut est de manquer de modération et dans ses descriptions et dans ses pensées . Il se précipite dans les extrêmes, sans savoir j
passion, n’aura pas employé ce langage descriptif, aura prodigué des pensées forcées ou éloignées de la nature, pour nous donn
s brillant. La véritable passion n’est ni recherchée ni subtile ; ses pensées sont toujours simples et naturelles ; elles ne pr
eut rien concevoir qui se rapproche davantage de la nature. Quant aux pensées morales et aux réflexions, il est évident qu’elle
Le principal mérite du Caton de M. Addison consiste dans le tour des pensées morales que le poète a placées à propos dans sa p
i est surchargé de métaphores, et souvent rude et enflé. Il abonde en pensées martiales et en descriptions de combats ; il a be
t le plus correct dans la conduite du sujet, le plus sublime dans les pensées , le plus exact dans leur expression. Mais c’est s
ibue généralement plus de douceur à Euripide ; il abonde davantage en pensées morales, mais il a plus de négligence et d’incorr
i les poètes tragiques. Élégants dans leur style, profonds dans leurs pensées , ils parlent le langage de la nature ; et, en fai
sont tracés avec esprit, ses incidents sont pleins d’intérêt, et ses pensées d’élévation. Zaïre, Alzire, Mérope et l’Orphelin
comique dans la même pièce, on est à chaque instant offusqué par des pensées bizarres, des expressions dures, un phébus ininte
i de feu ni de sensibilité, quoique le plan en soit romanesque et les pensées extravagantes. Otway était doué du génie de la tr
ales que les siennes ; on n’y trouve aucun sentiment généreux, aucune pensée noble ; elles sont, au contraire, écrites sur un
antes. Les tragédies de Rowe sont d’un genre bien opposé ; toutes les pensées y sont grandes et nobles. La poésie en est souven
chef-d’œuvre, et elle mérite, pour l’intrigue, les caractères et les pensées , d’être placée parmi les meilleures pièces du thé
ans la vraisemblance et le naturel de l’action, des caractères et des pensées . La tragédie peut emprunter des sujets à tous les
si sûr de plaire, celui de peindre en racontant avec simplicité. Ses pensées morales ne laissent aucune prise à la critique. S
s plus immoraux. Son Épouse poussée à bout 48 est une pièce pleine de pensées et d’allusions si dégoûtantes, qu’elle ne saurait
d’un grand objet et d’une belle action, d’un objet terrible et d’une pensée sortie d’une âme en proie à quelque agitation vio
en proie à quelque agitation violente. Les objets sont la source des pensées sublimes, le style sublime est l’expression de ce
source des pensées sublimes, le style sublime est l’expression de ces pensées . « Si l’objet qui s’offre à notre vue ou tombe so
plus élevé des sentiments et des idées. Que l’expression réponde à la pensée , elle en a la sublimité. Supposez donc aux pensée
ession réponde à la pensée, elle en a la sublimité. Supposez donc aux pensées un haut degré d’élévation ; si l’expression est j
jamais que de l’enflure : la force de l’expression s’évanouit, si la pensée est trop faible ou trop légère pour y donner pris
e propius accedunt quam salutem hominibus dando. (Cic.) Il y a peu de pensées plus simplement exprimées, et certainement il y e
ciété, il faut être un Dieu ou une brute,” est encore sublime dans la pensée , quoique très simple dans l’expression. « Dans le
neuse et profonde, un résultat soudainement saisi de sentiments ou de pensées , il est bien plus dans ce qu’il fait entendre que
ns ce qu’il exprime ; c’est quelquefois le vague et l’immensité de la pensée ou de l’image qui en fait la force et la sublimit
le soutient, ce n’est plus un mot qui est sublime, c’est une suite de pensées , comme dans cet exemple : “Tout ce que nous voyon
une parure ménagée et décente. Au premier appartient la grandeur des pensées , la majesté de l’expression, la véhémence, la féc
justesse d’une expression châtiée et subtile, où les mots pressent la pensée et la rendent avec clarté ; satisfait de tout écl
ment, çà et là, il se permet quelques reliefs dans l’expression et la pensée , dont il se fait de légers ornements. Est autem q
r, nous faisons continuellement des figures de mots et des figures de pensées . « Le moyen, par exemple, de parler de l’action,
isolées à leur naissance, on a formé successivement le système de la pensée , on ne s’est pas fait une nouvelle langue pour ex
ur s’appelle synecdoque, réunion de tous en un seul. « Les figures de pensées ne sont guère moins familières ; ce sont, pour ai
prosopopée). « Voilà toute la théorie des rhéteurs sur les figures de pensées , mise en pratique sans aucun art ; et ni Aristote
le : « Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées . Si on les enchaîne étroitement, si on les serre,
s ; je vous regarde comme si vous étiez seuls sur la terre ; voici la pensée qui m’occupe et qui m’épouvante. Je suppose que c
autant d’élancements que d’entraves ; qu’en le forçant de tourner sa pensée en mille manières, elle l’oblige aussi de penser
s détails, comme la tragédie en tire le sublime des sentiments et des pensées  ; de la naît un des inconvénients les plus fréque
tes, celles des idées et celles des émotions. J’entends par idées les pensées qui naissent et se succèdent dans l’esprit. J’ent
les plus froides de l’imagination et de l’intelligence. En un mot, la pensée est l’objet de l’idée, le sentiment intérieur est
re, nous apprend que c’est sa compagne qui suppose que telle était sa pensée , ou ce qu’elle se disait à elle-même, lorsque, se
aginables. Un poète n’aurait plus qu’à exprimer avec force toutes les pensées qui lui viendraient successivement ; il se tiendr
: « Comme écrivain, dit-il, il est digne de la plus grande estime. Sa pensée est originale, son expression l’est aussi. Son ve
copié, rien imité. Il pense d’une manière toute particulière, et ses pensées sont toujours celles d’un homme de génie. Il rega
83 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20
Saint-Étienne-du-Mont. Il fut un des plus puissants promoteurs de la pensée humaine. De tous les grands esprits qu’a produits
onnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêm
us parfait que ceux du commun ; même j’ai souvent souhaité d’avoir la pensée aussi prompte, ou l’imagination aussi nette et di
tudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées  ; que l’éloquence a des forces et des beautés inc
qui ont le raisonnement le plus fort, et qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles, peuv
érisse, et beaucoup moins d’entretenir ou prolonger votre mal par vos pensées  ; je vous prie seulement de tâcher peu à peu de l
84 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
Imiter, dans un sens moins étendu, signifie emprunter d’un auteur des pensées , des sentiments, des images que l’imitateur dégui
agiaire donne, comme étant de son invention et de sa composition, une pensée , un morceau qu’il a pris dans un autre écrivain.
la manière dont il en fait usage et se les approprie. S’il imite une pensée , il lui donne un tour différent, et le produit so
nstante que dans son inconstance même ». Massillon a employé la même pensée à la faveur de ce nouveau tour. « Pour nous appr
gloire et sans souci » ! Racine, en donnant un tour différent à cette pensée , l’a revêtue de cette belle image. Heureux, qui
l’ont caché ! Voyez encore de quelle manière Malherbe a imité cette pensée d’Horace : « La mort renverse, également, les pal
is l’imitateur, enchérissant sur son modèle, ajoute à la beauté de la pensée qu’il imite. Horace dit d’un homme que le chagrin
noir chagrin est assis derrière le cavalier ». Boileau, imitant cette pensée , l’a très bien rendue par cet hémistiche : Le ch
e à nos regards plus belle et plus aimable. Voltaire, imitant cette pensée dans l’invocation de sa Henriade, dit à la Vérité
’il s’est ingénieusement appropriés. Si l’écrivain imite une suite de pensées , il les tourne de manière qu’il paraît les avoir
ouvelle création, et ont pris la couleur de son style. Le fond de ces pensées ne lui appartient point ; mais il s’en est rendu
hie de ces deux écrivains. Mais elle est sensible, quant au fonds des pensées , aux yeux de l’homme de lettres et du vrai connai
la connaissance de ces mœurs, qu’il peut proportionner son style, ses pensées , ses réflexions, ses raisonnements à l’intelligen
rofonde, pour la faire naître dans les autres ? Voici sur ce sujet la pensée de Quintilien. Quoique nous ne soyons pas les maî
que je puisse aujourd’hui vous en rapporter, toujours prévenu par vos pensées , j’aurai encore à répondre au secret reproche que
veut que l’exorde n’ait rien de recherché, ni de magnifique dans les pensées et dans les expressions. Cette règle doit être ob
le style doit être plein, nerveux, véhément, et surtout précis : les pensées doivent s’y succéder avec la plus grande rapidité
pénétré. Il faut surtout s’attacher à bannir du discours oratoire ces pensées stériles, qui ne sont que brillantes, et qui ne d
85 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
ra du langage ce vague où l’esprit se perd avant d’avoir pu saisir la pensée de celui qui parle ; les mots n’en imposeront plu
r par mes exemples Les mortels les plus glacés, etc. Loin de nous la pensée de chercher à affaiblir aux yeux de nos lecteurs
te raison, c’est l’impossibilité totale de traduire le sentiment. Les pensées les plus sublimes, les plus grandes images, ne so
l’élégie sacrée, qui nourrie tour à tour de sentiments tendres et de pensées sublimes, doit s’adresser alternativement au cœur
on admire principalement dans cette belle production, c’est la grande pensée de la religion, qui domine dans tout l’ouvrage, q
l me semble avoir contracté cette élévation habituelle de style et de pensée  ; et comme Bossuet, dit-on, lisait Homère pour éc
elle pénètre les sentiments, par la grandeur enfin qu’elle donne aux pensées C’est là ce qui constitue la véritable originalit
décèlent le grand poète ; des strophes entières qui sont sublimes de pensée ou d’expression ; mais ces beautés mêmes ne font
86 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
t. L’art du peintre est de copier cette harmonie. C’est ainsi que nos pensées s’embellissent mutuellement ; aucune n’est par el
un sens métaphorique. La métaphore s’applique à tous les objets de la pensée , physiques ou moraux, abstraits ou concrets, natu
s quelque autre ouvrage, une image vive et diaphane dont ou revêt une pensée , soit pour l’embellir et la rendre plus sensible,
gées, il pénètre bientôt plus avant et saisit chaque rapport entre la pensée et l’image. Au premier rang des allégories classi
u bout ; l’image, quoiqu’elle ne serve réellement qu’à envelopper une pensée , a cependant, en quelque sorte, sa vie propre et
ement inattendu ajoute de l’énergie, du piquant, de la nouveauté à sa pensée ou à son expression. Les auteurs qui joignent l’e
arge de revanche, bien entendu, y fait allusion à une foule de belles pensées et de fines reparties profondément ignorées de to
ase. Sertorius veut dire que les vertus romaines, l’esprit romain, la pensée puissante qui donne à Rome la vie et la gloire, n
87 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
tre écouté, dit-il, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et pour la ve
l, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et pour la vertu. » 5. Quelqu
rels. Celui qui n’aurait pas reçu une intelligence capable de grandes pensées et un cœur accessible aux fortes émotions étudier
ocution découlera ainsi de l’invention et de la disposition. C’est la pensée d’Horace : ………… Cui lecta potenter erit res, Nec
le temps adoucit tous les chagrins. Un de nos poètes a rajeuni cette pensée dans ce beau vers : Sur les ailes du temps la tr
sider son fils dans ces terres pour les administrer. Expliquez votre pensée , lui dit Cicéron ; car, comment croyez-vous que c
pas croire, dit Quintilien, qu’il faille sur chaque sujet, sur chaque pensée , interroger les lieux oratoires les uns après les
un discours ; c’est se former un tableau exact de tout l’ensemble des pensées et des preuves. Voilà donc le principal secret de
sous la forme d’un syllogisme ou d’un enthymème, et l’on verra que la pensée a perdu son énergie et sa beauté. Toutefois, l’en
les inclinations de son auditoire ; et enfin il présentera toutes ses pensées avec la mesure et les égards convenables. Les mœu
gination est cette faculté de l’âme qui rend les objets présents à la pensée avec toutes leurs circonstances intéressantes. C’
principales parties, et en second lieu elle place convenablement les pensées qui doivent entrer dans chacune de ses parties. C
te du discours. Il est trop long quand il renferme plus de mots et de pensées qu’il n’était nécessaire. Il est déplacé ou à con
qu’un de leurs avis, je garderais le silence ; sinon, j’exposerais ma pensée . Mais, puisque le sujet qu’ils ont déjà traité ta
e doit pas être long et que l’orateur ne doit développer qu’une seule pensée , il serait ridicule de vouloir à tout prix morcel
eule pensée, il serait ridicule de vouloir à tout prix morceler cette pensée en deux ou trois parties. D’un autre côté, il y a
ur des mots, des phrases sur des phrases, mais c’est insister sur ses pensées en leur donnant tons les développements qui peuve
avons déjà parlé. Ce qui a été dit en particulier sur les figures de pensées peut aider beaucoup les jeunes gens pour le dével
ixité, qui est peut-être le vice le plus commun, consiste à noyer une pensée dans une multitude de mots superflus et à répéter
lité : elle consiste à entasser avec profusion les expressions et les pensées , les sentiments et les images. J’aime, dit Cicéro
uvelle et dont on saisit bien le rapport ; il est fécond quand chaque pensée principale éveille dans l’esprit une foule d’autr
and chaque pensée principale éveille dans l’esprit une foule d’autres pensées , et quand il devient pour l’intelligence ce que s
ent la pierre de touche pour connaître la solidité des preuves et des pensées qui composent chaque partie : il sera très utile
t la partie de la rhétorique qui apprend comment il faut exprimer ses pensées . Or, d’après Cicéron, la manière de s’énoncer con
dite24. 249. L’élocution proprement dite est l’art d’exprimer ses pensées par la parole écrite. Tout discours, dit Cicéron,
’élocution est à l’éloquence ce que le coloris est à la peinture. Les pensées et les choses, dit Crevier, fondent l’essence du
l’ouvrage et lui donne l’âme et la vie. Pour connaître le mérite des pensées et apprécier une belle ordonnance, il faut des au
rononcer un discours, il faut que la mémoire rappelle à l’orateur les pensées et les sentiments qu’il veut exprimer ; que par l
ement le texte d’un discours, mais à saisir l’ordre et la liaison des pensées , et c’est à cette méthode que le jeune orateur do
étonnante, dit Rollin, l’esprit occupé en même temps des preuves, des pensées , des expressions, du geste et de la prononciation
portant. Pour bien distribuer les premiers, on étudiera le sens de la pensée avec ses nuances diverses ; on se rappellera surt
e. La seconde espèce de repos consiste à s’arrêter avant ou après une pensée saillante ; ces repos sont soumis aux mêmes règle
discours peut varier à l’infini selon le sujet que l’on traite et la pensée qu’on exprime, et il doit se former sur le ton d’
rticle troisième. Du geste29. 286. Le geste est l’expression de la pensée par les mouvements du corps. Pas une passion, dit
primait par la parole : l’orateur changeait les mots en conservant la pensée , le comédien changeait les gestes et rendait enco
vant la pensée, le comédien changeait les gestes et rendait encore la pensée . 287. Le geste comprend tous les mouvements du co
s les mouvements du corps propres à faire ressortir plus vivement une pensée ou un sentiment. Il a pour principaux instruments
plus rapide que la parole, il révélera presque toujours avant elle la pensée de l’orateur ; souvent, en effet, dès les premier
ont suppléées par rien. Pour être naturel, le geste doit naître de la pensée et du sentiment, sans qu’on y songe : or, dans un
ersation animée, le jeu des physionomies varie sans effort au gré des pensées  ; les mouvements de la tête, des mains et des bra
des et des racines profondes. Elle se rapporte aux trois objets de la pensée humaine, qui sont le bon, le vrai et le beau, et
aut que ces genres de conclusions présentent une succession rapide de pensées , de sentiments et d’images. 337. Pour préparer un
plus d’assurance et de facilité, il pourra se fixer seulement sur les pensées et les preuves principales, et laisser pour le mo
out contribue à élever l’âme de l’orateur et à lui inspirer de nobles pensées . La tribune, a dit un jour M. Berryer, est le cha
pour lui, il y est pour ses auditeurs, et on dirait que ce sont leurs pensées qu’il exprime, leurs passions qu’il respire, leur
énéral de l’éloquence politique chez les Grecs, c’est l’énergie de la pensée , la force du raisonnement, la simplicité du style
te avec chaleur, on cherche enfin à produire dans le confident de ses pensées les émotions qu’on éprouve. Or, agir et parler ai
digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu.
té est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. Un homme qui a l’
que vous plaire et vous faire admirer l’éclat et la justesse de leurs pensées et de leurs expressions, dites que ce sont de fau
lé. Conquérant, législateur, fondateur d’empire, il eut un nom et une pensée qui sont encore présents partout. Après avoir acc
: Le philosophe, naturellement scrupuleux, pèse et mesure toutes ses pensées et les attache les unes aux autres par un fil gro
 : c’est la source du grand et du sublime. Mais donnez du corps à ses pensées trop subtiles ; adoucissez par le sentiment la fi
de prouver qu’il n’est pas coupable : c’est là son seul vœu, sa seule pensée . Louis sait bien que l’Europe attend avec inquiét
ité ; pietas, pour le respect qu’un fils doit à son père. La dernière pensée est fort belle, et conduit naturellement du premi
ueunt, quem horret populus romanus, tu sustinebis ! » Quelle foule de pensées et d’images ! Quelle admirable opposition entre d
cité du précédent. Un jeune homme serait tenté d’ajouter ici quelques pensées . Pourrez-vous tremper vos mains dans le sang d’un
ais atteindre, par le geste ou par l’expression, à la sublimité de la pensée humaine ? Qui nous parlera mieux que nous de nous
trait dans le cœur, le tourner et le retourner dans la plaie. Que la pensée soit encore plus énergique, le sentiment plus pui
sez d’audace pour pousser en avant au milieu de la confusion de leurs pensées et de la divagation de leurs discours, ils bavard
vient déplaisant à force de vouloir plaire. Loin de nous cependant la pensée d’interdire à l’orateur l’amour de la gloire, sur
se faire assez petit pour se laisser embrasser tout entier par cette pensée trop étroite pour embrasser un atome ? La simplic
ir notre Cours élémentaire de littérature, à l’article des Figures de pensée . 26. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sub
88 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
Zadig ; avec quel légitime orgueil nous retrouvons la même finesse de pensée ennoblie par une élévation morale qui n’émousse e
éritable à l’émotion artistique, enlève au lecteur la direction de sa pensée , de ses mouvements et de sa voix. L’expression ré
associer l’homme du dix-neuvième siècle aux sentiments généreux, aux pensées élevées de nos bons auteurs. Ici plus qu’ailleurs
travaux de son esprit fécond, Où rayonnait la gloire, où siégeait la pensée , Et d’où la tragédie un jour s’est élancée, Simpl
t nombre d’hommes dépositaires, par révélation ou par instinct, de la pensée religieuse encore aveugle et confuse dans la mult
t, et abandonne les méchants à leurs propres cœurs et à leurs propres pensées . Cette impunité apparente n’est ni grâce ni faveu
er dans la tempête Un monde à travers l’équateur. Tantôt il coule la pensée En bronze palpable et vivant, Et la parole retrac
les besoins réels et généraux de son temps, à peu près satisfaits, la pensée et la volonté du grand homme vont plus loin. Il s
vait mis sa haute intelligence, sa puissante volonté au service de la pensée générale, du vœu commun ; maintenant il veut empl
maintenant il veut employer la force publique au service de sa propre pensée , de son propre désir ; lui seul sait et veut ce q
ce et de l’ordre, seuls gages d’un long avenir, c’était là le vœu, la pensée générale du pays. Napoléon le comprit et l’accomp
on activité en projets arbitraires, gigantesques, enfants de sa seule pensée , étrangers aux besoins réels de notre temps et de
génies ardents, pressés d’éclater, entraînés par la grandeur de leur pensée ou de leur passion, et qui répandent autour d’eux
e capable des grandes choses : il savait croire fermement à sa propre pensée , et agir résolument selon ce qu’il pensait, sans
rit indépendant et ferme un grand cœur, toujours prêt à agir selon sa pensée , en acceptant la responsabilité de son action : «
ns de lettres ou de philosophes qui se contentassent du domaine de la pensée . Les barrières qui avaient séparé les professions
manifesta aucune faiblesse ; la paix de l’Europe paraissait sa seule pensée . Quand son esprit se portait sur les affaires de
à finir ! que d’œuvres commencées Lèguent au lendemain nos mourantes pensées  ! Quelle route sans fin nous traçons à ses pas !
naux, qui, se corrigeant l’un l’autre, amènent toute invention, toute pensée nouvelle à sa perfection. Un homme, s’il imagine
pris de ceux qui chez vous se mêlent d’écrire : il n’y a pas de bonne pensée qu’on ne puisse expliquer en une feuille, et déve
é humaine. Ainsi les pays se rapprochent, les esprits s’unissent, les pensées s’échangent, et, vainqueur de la nature, l’homme,
ert ces voies glorieuses ; soyons reconnaissants envers ceux dont les pensées ont créé nos droits, dont les découvertes forment
la lutte, ils tombent en guerriers. Celui-là sur l’airain a gravé sa pensée  ; Dans un rhythme doré l’autre l’a cadencée ; Du
t la main, dans la mienne pressée, Réponde à mon silence, et sente ma pensée . Ah ! si pour moi jamais tout cœur était fermé ;
in honneur de demeurer près d’eux. Et s’y veut contenter de la fausse pensée Qu’ont tous les autres gens, que nous sommes heur
es. Arago 37. La Poésie Chasser tout souvenir et fixer la pensée , Sur un bel axe d’or la tenir balancée, Incertain
se, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en considérant la mère et l’enfant qui se
, elle est bientôt passée, Et chaque instant qui fuit voit changer sa pensée . Le jeune homme, affranchi d’un censeur ennuyeux,
n’écrit que pour montrer qu’on en a, où le public applaudit même aux pensées les plus fausses, quand elles j sont brillantes ?
de les opposer Tune à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié la pensée pour la laisser deviner ; enfin, je vous parlerai
bûcher sur lequel elle va s’immoler ; Démosthène n’a point de jolies pensées , quand il anime les Athéniens à la guerre ; s’il
ans une lettre, où vous vous égayerez, pour égayer vos amis. Mais une pensée fine, ingénieuse, une comparaison juste et fleuri
aspirais ! je regardais !… j’aimais !… ……… Dès lors, je n’eus qu’une pensée , Son salut ! Pour armer sa valeur insensée, Il fa
droite vertu ménage son crédit ; Ou plutôt ils n’ont tous qu’une même pensée . Ils verraient par ce coup leur puissance abaissé
t de la nuit croit atteindre le seuil Au regard impuissant succède la pensée , Qui d’espace en espace éperdument lancée, Ne ces
je vous regarde comme si vous étiez seuls sur la terre : et voici la pensée qui m’occupe et qui m’épouvante. Je suppose que c
nation par vous, tout ce qu’il a fait ; il vous a révélé jusqu’à ses pensées  : mais en vous répondant ainsi au moment même où
prouver qu’il n’est point coupable : c’est là son seul vœu, sa seule pensée . Louis sait bien que l’Europe attend avec inquiét
ervent point à perfectionner le goût et à nous rendre meilleurs ; nos pensées doivent être prises dans le bon sens et la droite
ntaire et pur, est répandu dans tous les points que peut atteindre la pensée , comme le feu dans tous les corps ; esprits atten
heureux plus propice aux beaux-arts. Eh bien ! l’âme est partout ; la pensée a des ailes. Volons, volons chez eux retrouver le
’Inde, il reçoit une impression qui lui est étrangère ; il modifie sa pensée par ses regards ; il devient imitateur. Mais l’im
, ou plutôt l’émulation des chefs-d’œuvre, est un libre travail de la pensée  ; elle se confond avec l’image éternelle du grand
leurs contemporains : ils étaient, au contraire, tout modernes par la pensée , tout animés des opinions, des idées de leur temp
solement, dans ce trouble incessamment apporté au développement de sa pensée par les interruptions les plus vives et les clame
un visage, des mains, rien de corporel ; qui n’est pas non plus telle pensée ni telle science particulière ; de laquelle toute
tous ceux qu’il traite ; il distingue dans une action le moment, les pensées , les mouvements de l’âme, les plus capables de pr
ce qui est à peu près inaccessible à tout autre art, je veux dire la pensée entièrement séparée des sens, la pensée qui n’a p
ut autre art, je veux dire la pensée entièrement séparée des sens, la pensée qui n’a pas de forme, la pensée qui n’a pas de co
nsée entièrement séparée des sens, la pensée qui n’a pas de forme, la pensée qui n’a pas de couleur, la pensée qui ne laisse é
la pensée qui n’a pas de forme, la pensée qui n’a pas de couleur, la pensée qui ne laisse échapper aucun son, qui ne se manif
ne laisse échapper aucun son, qui ne se manifeste à aucun regard, la pensée dans son vol le plus sublime, dans son abstractio
n la plus raffinée ! Songez-y. Quel monde d’images, de sentiments, de pensées à la fois distinctes et confuses, suscite en vous
ut seul dans la postérité ? Ceux-là vraiment ne meurent point dont la pensée vit après eux. Alexandre fut grand guerrier ; on
parfaitement l’art de la parole. Cousin (Trad. de Platon)79. Pensées sur le style et l’éloquence Il y en a qui par
me dit que je me suis servi des mots anciens. Et, comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par u
isposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par leur différente disposition. On se persuade m
rivains sacrés semblent le discerner à peine dans l’éternité que leur pensée habite. Ils voient l’univers comme Dieu lui-même
fois de mauvaises causes, je le crois ; il n’a jamais exprimé que des pensées droites et honnêtes. Son âme a pu être abattue, d
Boissonnade 81. Horace Horace représente cette justesse de pensée , cette pureté, cette précision de langage, cette
es, n’en rougissons pas. Le discours de l’Apôtre est simple, mais ses pensées sont toutes divines. S’il ignore la rhétorique, s
t présidé aux langues grecque et latine. La nôtre règle et conduit la pensée  ; celles-là se précipitent et s’égarent avec elle
ssion des choses abstraites, et sa sagesse donne de la confiance à la pensée . Rivarol. À Ronsard À toi, Ronsard, à
val À qui je fasse tort en le traitant d’égal. Corneille. Les Pensées de Pascal Pascal réunissait au plus haut degr
scal réunissait au plus haut degré les deux puissances extrêmes de la pensée , le raisonnement et l’imagination. Sa vie, son ca
ntre tant d’objections peu familières à son siècle, et lui inspire la pensée de fortifier, de défendre ce que personne n’attaq
té au milieu de ces antiques destructions, telles paraissent quelques pensées de Pascal, restes mutilés de son grand ouvrage.
e plus correcte et plus pure, tout ce qu’il avait répandu ailleurs de pensées fortes et profondes sur la vie et la mort, le tem
alents, les honneurs et la puissance, les grands desseins, les vastes pensées , jusqu’à ce courage indompté qui la bravait au mo
due ; Molière lui donnera une souplesse égale à celle de la plus vive pensée  ; Bossuet l’emportera jusqu’à la plus haute poési
’ont formée et élevée, à savoir, les grands sentiments et les grandes pensées , ces foyers immortels du génie des écrivains et d
os propres instincts. Ayons la sincérité et le naturel de nos propres pensées , de nos sentiments, cela se peut toujours ; joign
reté, son imagination prévaudra. Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer. L’imagination dispose de tout
continuelles une fidèle expression de la succession turbulente de ses pensées et de ses éternels mouvements. La Rochefoucaul
les noms attachés à ces passions diverses ; mais l’ambition exige des pensées plus nobles et une visée plus haute. Si vous voul
est l’atmosphère, c’est la société qui convient à ce jeune âge, à ses pensées , à ses goûts, au développement de toutes ses facu
à la patrie l’aumône de son sang, le prêtre celle de sa parole, de sa pensée , de son cœur, qui ne connaîtra jamais les joies d
soutient l’homme pendant un long voyage. Quoi ! vous avez en vous une pensée divine et immortelle, et vous ne savez pas suppor
aux sens et à l’imagination, au lieu de parler à l’âme et d’élever la pensée . Défendez-vous de la maladie de votre siècle, ce
voudrait la maxime vulgaire, se réduire, parce qu’on est homme, à des pensées humaines, ou, parce qu’on est mortel, à des pensé
est homme, à des pensées humaines, ou, parce qu’on est mortel, à des pensées mortelles, mais au contraire s’immortaliser, auta
a bâtir pièce par pièce, lentement et laborieusement. En promenant ma pensée à travers ces milliers de faits épars dans des ce
aie religion. Qui osera les démentir et opposer à leur témoignage ses pensées d’un jour ? Nous verrons qui l’osera, quand tout
sceller la tombe. Qu’elle nous montre des parties distinctes dans la pensée , alors nous comprendrons qu’elle puisse se dissou
ouve un tel dégoût, que je me sens mourir. Au jour même où parfois la pensée est impie, Où l’on voudrait nier pour cesser de d
ourments dont mon cœur est rempli, Et vous la connaissiez cette amère pensée Qui fait frissonner l’homme en voyant l’infini. E
-arts. Fénelon. 70. Scènes d’Aristophane. (Durand édit.) 71. Pensées . (Lenormand édit.) 72. Conversations littéraire
85. Mélanges. (Didier édit.) 86. Fragments. (Didier édit.) 87. Pensées . (Lenormand édit.) 88. Mélanges. (Charpentier é
guidés. La dernière phrase a quinze lignes, et n’est point longue. La pensée s’y meut avec une aisance extrême ; les idées acc
89 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12
dire si je l’ai fait. Mais je l’ai voulu d’autant mieux que, dans ma pensée , ce livre n’est pas exclusivement destiné aux rhé
tradimus . Ensuite, que bien des choses aient été dites, si je les ai pensées également, si surtout elles sont utiles et oublié
nt qu’on l’accusât de se servir des mots anciens : comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par u
isposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par les différentes dispositions. » Mais si je n
it demander l’inspiration, c’est de lui seul que viennent les grandes pensées et les dignes paroles, c’est lui seul qui donne l
90 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
uelques heures passées, je suppose, dans le musée de Versailles ? Les pensées que fait naître cette infinie variété de physiono
le, Marlborough comme Napoléon, Napoléon comme Souvarow, n’ont qu’une pensée à exprimer à leurs soldats : « Combattez en brave
lières sont autant d’éléments qui modifient à l’infini les mœurs, les pensées , les expressions de chaque individu ; qu’ainsi l’
ntion, et ne jamais les perdre de vue, s’ils veulent conserver à leur pensée et à leur style deux mérites éminents, la vérité
conservé la couleur locale dans l’Athalie, par exemple, parce que la pensée et le langage bibliques étaient familiers à son p
s que la partie intime de l’homme doit toujours avoir le pas, dans la pensée des écrivains, sur son revêtement extérieur ; l’â
91 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160
en matière. Rappelons ici ce qui a été dit précédemment. Une fois la pensée mère, celle qui donne l’unité de dessein, bien co
sposer les principales idées dans leurs justes proportions avec cette pensée première, et de grouper ensuite, selon les mêmes
je nomme le point culminant. Une fois ce point bien arrêté dans votre pensée , ne permettez jamais au lecteur de le perdre de v
n, dit M. Wey, les plans comme les détails se présentent un à un à la pensée , et se traduisent sous la forme la plus naïve, so
ial, en les rangeant mal à propos, ce me semble, parmi les figures de pensée . Ainsi la description du lieu s’est appelée topog
non plus ce que nous voyons avec lui, mais ce qu’il voit seul dans sa pensée  ; reproduit-il, non la réalité des choses, mais l
92 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19
ts dignes de Pascal et de Bossuet. On y trouve une vigueur extrême de pensée , une beauté simple d’expression, et souvent une m
l’intérêt et la vanité comme les principes de nos sentiments, de nos pensées et de nos actions : on peut voir le Journal des s
a place de : pour ce qu’ils ont dit. — Il faut rapprocher de là cette pensée de Fénelon : « Il ne suffit pas d’avoir raison :
A peine du filet encor débarrassée, Sait d’un air innocent bégayer sa pensée . Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant
93 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
peint, et souvent d’un seul trait. Ses expressions sont choisies, ses pensées mesurées, ses vers soignés. C’est un ouvrage pres
        Notre laitière, ainsi troussée,         Comptait déjà dans sa pensée Tout le prix de son lait, en employait l’argent,
e douceur de style, un heureux choix de mots, une grande fécondité de pensées et de tournures champêtres ; mais il s’élève peu,
ingue par une grande douceur d’idées et de style, mais l’action et la pensée manquent presque toujours ; la pièce se réduit al
tisans occupés à dire de très jolies choses, plutôt qu’à exprimer les pensées qu’ils devraient avoir dans leur état. C’est à le
e des Deux ruisseaux fera connaître et sa manière et la nature de ses pensées  : Daphnis, privé de son amante, Conta cette fabl
distinguer par la justesse et la profondeur du raisonnement ; que les pensées , toujours vraies, solides et lumineuses, y soient
Mais son caractère a plus de ressemblance avec celui du premier. Ses pensées sont toujours naturelles, ses expressions justes,
et de tous les degrés réservés à l’ode, et rejette par conséquent les pensées sublimes, les images pompeuses. Elle n’admet pas
  Félicité passée         Qui ne peux revenir,         Tourment de ma pensée , Que n’ai-je, en te perdant, perdu le souvenir !
a passion, cette vitesse est plus grande encore. La fougue presse les pensées et les précipite ; et, comme il n’est pas possibl
, par la force de ses vers, la beauté de ses rimes, la vigueur de ses pensées , a mérité d’une manière exclusive le titre de Lyr
le dans ses vers ; son style est sublime et parfaitement soutenu, ses pensées se lient bien. Il pousse sa verve avec la même fo
94 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278
Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées . Tous les hommes ont une façon particulière de
ces trois styles, variée à l’infini. Il en est de même des figures de pensées . Quoiqu’elles aient chacune un caractère particul
ni les périodes nombreuses. Il plaît, il intéresse par la vérité des pensées et la justesse des expressions. Il n’exclut point
orrection est une figure, qui consiste à rétracter ou à expliquer une pensée qu’on vient d’exposer. En voici un bel exemple ti
des Dieux, et ils ne font tous ensemble qu’une seule voix, une seule pensée , un seul cœur. Une même félicité fait comme un fl
Antithèse. L’Antithèse est une figure, par laquelle on oppose des pensées les unes aux autres, pour les développer davantag
si un peu dans le choix des mots opposés, comme on le voit dans cette pensée de La Bruyère : « La vie des Héros a enrichi l’hi
s et fatigantes. Cette figure n’est réellement belle, que lorsque les pensées opposées sont naturelles, tirées du fond du sujet
résente les rapports de deux objets, pour orner ou pour éclaircir ses pensées . En voici une bien noble et bien belle, tirée de
95 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
pour présenter dans tout leur éclat et dans toute leur grandeur, des pensées nobles, des sentiments élevés. Abondant, nombreux
ire. Provinces, qu’ils avaient déjà ravagées dans le désir et dans la pensée , vous avez encore recueilli vos moissons. Vous du
ans les différents exemples que j’ai cités. Le sublime, soit dans les pensées , soit dans les sentiments, est un trait merveille
es paroles. Le sublime peut naître de trois différentes sources ; des pensées , des sentiments, des images. I. Du Sublime
es ; des pensées, des sentiments, des images. I. Du Sublime des Pensées . Ce que je viens de dire, peut faire assez com
e dire, peut faire assez comprendre en quoi consiste le sublime d’une pensée . Cependant pour en donner une idée encore plus cl
ine que Racine a paraphrasé le texte ; mais qu’il n’a pas rendu cette pensée si forte et si sublime : Je l’ai cherché, et je n
cils. Bossuet présente une image sublime, lorsqu’à la suite de cette pensée que j’ai déjà citée, tout était Dieu, excepté Di
l’usage de chacun des trois styles dont j’ai parlé, et du sublime des pensées , des sentiments, des images, est renfermé dans le
96 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
ui devait ajouter encore à l’éclat de sa réputation, occupait déjà la pensée de Mme de Staël. En 1810 paraissait l’Allemagne,
poésie antique ne dessinait que les grandes masses, et laissait à la pensée de l’auditeur à remplir les intervalles, à supplé
mmet se perd dans les airs, et semble porter jusqu’au ciel une grande pensée de l’homme. Ce monument, qui vint d’Égypte pour o
plant, par cette rêverie sans calcul et sans but, qui mène si loin la pensée . Le bruit des eaux convient à toutes ces impressi
qui sculptaient sur les sarcophages des danses et des jeux ; mais la pensée est détournée de la contemplation d’un cercueil p
’avenir ; et quand on sort de son enceinte, il semble qu’on passe des pensées célestes aux intérêts du monde, et de l’éternité
ne impression plus immédiate et plus intime, qui donne de la vie à la pensée , et nous rend, pour ainsi dire, témoins de ce que
faire parler Goethe, il est admirable ; son éloquence est nourrie de pensées  ; sa plaisanterie est en même temps pleine de grâ
e ardeur entraînante qui lui inspira Werther ; mais la chaleur de ses pensées suffit encore pour tout animer. On dirait qu’il n
és devraient être inséparables, au moins dans un homme de lettres. La pensée ne peut être mise à l’égal de l’action que quand
la force de l’âge il reprit cette pureté sublime qui naît des hautes pensées . Jamais il n’entrait en négociation avec les mauv
énie à s’engager ainsi dans une lutte où les paroles manquaient à ses pensées  ; je le trouvai si modeste et si insouciant dans
’eux comme un appel au combat ; chaque battement de leur cœur est une pensée d’amour et de fierté. Dieu l’a donnée, cette patr
pressions, et sous la vive influence de ces causes diverses naquit la pensée du Génie du christianisme. L’ouvrage entier, publ
de donner à ses récits leur vraie couleur locale, lui inspirèrent la pensée d’un voyage en Orient. Il partit en 1805, visita
es, il faut admirer les parties supérieures du poème, la beauté de la pensée générale, les brillants tableaux si heureusement
: là, tandis que ses sœurs font silence, immobile, et comme pleine de pensées , elle abandonne aux vents des monosyllabes prophé
e scène. Un mélange d’admiration et de douleur arrêtait mes pas et ma pensée  ; le silence était profond autour de moi : je vou
s, légères, habitées. À l’aspect de la patrie de Lycurgue, toutes les pensées deviennent sérieuses, mâles et profondes ; l’âme
nt encore la victoire ». L’éloquence y jaillit vive et naturelle ; la pensée , toujours grande et forte, se revêt d’une express
es pervers qui riaient de votre misère, et se réjouissaient dans leur pensée des triomphes de vos ennemis, sont confondus et t
os affaires. Qui prétendrait être maître chez nous ? qui en aurait la pensée  ? Reprenez ces aigles que vous aviez à Ulm, à Aus
pas qu’il y ait lieu d’y penser : là où domine cette disposition, la pensée de l’homme se renferme dans sa vie terrestre et a
. La langue était assez épurée pour n’avoir plus besoin que de hautes pensées . Les poètes, ces devanciers ordinaires des orateu
cœurs, l’enthousiasme religieux, qui doit donner à son accent, à ses pensées , à ses paroles, plutôt l’inspiration d’un prophèt
ge métaphysique de Buffon a manqué parfois de précision, parce que sa pensée sur ce point n’était pas complètement nette et li
toujours : mais son style, l’ordonnance, la forme, l’expression de sa pensée , l’occupaient sans cesse. Ses contemporains ont d
ton, les gestes et le vain son des mots. Il leur faut des choses, des pensées , des raisons ; il faut savoir les présenter, les
-ci : « Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées . » Buffon donne ensuite d’excellents et de vieux
de la roideur monotone mêlée parfois à son beau langage. Exprimer sa pensée , c’est la produire, c’est la rendre vivante au de
e pour indiquer des objets ou des images indignes d’être offerts à la pensée , n’est pas une richesse pour la langue et pour le
encer la traduction de Platon, et de s’initier plus profondément à la pensée philosophique de l’Allemagne dont il devait comba
i-même animé ; et si parfois, dans une école qui relevait de la libre pensée , il se montra jaloux à l’excès de son autorité, i
rement parler une méthode plus encore qu’un système. S’emparant d’une pensée féconde de Leibnitz, M. Cousin, à l’encontre de c
lle exprime ce qui est inaccessible à tout autre art, je veux dire la pensée , entièrement séparée des sens et même du sentimen
dire la pensée, entièrement séparée des sens et même du sentiment, la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n’a pas de c
ée des sens et même du sentiment, la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n’a pas de couleur, la pensée qui ne laisse é
la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n’a pas de couleur, la pensée qui ne laisse échapper aucun son, qui ne se manif
laisse échapper aucun son, qui ne se manifeste dans aucun regard, la pensée dans son vol le plus sublime, dans son abstractio
abstraction la plus raffinée. Quel monde d’images, de sentiments, de pensées à la fois distinctes et confuses, suscite en vous
e est difficile à pratiquer. Quelle force et quelle sublimité dans la pensée  ! quelles faiblesses, quelles misères dans l’acti
revanche des Gaulois sur le peuple frank. Au milieu des témérités de pensée et des violences d’expression auxquelles se laiss
te et sévère de ses Lettres sur l’histoire de France, qu’il conçut la pensée d’entreprendre la peinture de la période Méroving
milieu de cette cécité physique qui semblait doubler les rayons de sa pensée , M. Augustin Thierry put encore achever (1853) l’
n frère, tu reviendras vivant et victorieux ; mais si tu as une autre pensée , tu mourras ; car le Seigneur a dit par la bouche
t comme une nouvelle cause de danger ; mais ce ne fut qu’une mauvaise pensée , et l’instinct maternel reprit le dessus. Le nouv
éclairs de conscience et des sentiments d’humanité ; il lui vint des pensées de remords, de pitié pour les souffrances d’autru
ntrait, par son attitude et ses gestes, la vivacité et le trouble des pensées qui l’obsédaient. Dans un pareil état de l’âme, i
1842) L’histoire de M. Jouffroy doit être surtout l’histoire de sa pensée philosophique. Il se mêla peu au mouvement politi
tte âme élevée, mais que n’éclairaient plus les grands horizons de la pensée chrétienne. À peine M. Jouffroy était-il monté da
re elle-même, si haute qu’elle soit, n’est pas le dernier terme de la pensée humaine ; elle fait un pas de plus et s’élève jus
re sort de son abstraction métaphysique et devient l’expression de la pensée divine : dès lors aussi la morale montre son côté
entre notre raison et l’idée d’ordre subsiste indépendamment de toute pensée religieuse. Seulement, quand Dieu apparaît comme
t. Mais l’homme lui-même ne s’élève que tard à la conception de cette pensée , et c’est au philosophe à déterminer les causes q
Aussi ce retour mélancolique sur lui-même, qui élève l’homme mûr à la pensée de sa destinée, qui le conduit à s’en inquiéter e
ffaire, et dans lequel il écrivit scrupuleusement jusqu’à sa mort des pensées d’édification morale et religieuse qui se rapport
llé ?Non, ma langue s’est glacée. Un exécrable espoir entrait dans ma pensée . Si loin du trône encor, comment y parvenir ! Je
r, par les siennes pressées, Naître, accourir en foule et jaillir mes pensées . Mon discours s’attendrit d’un charme intéressant
ance, Que d’un instinct puissant les secrètes douceurs, Rappellent la pensée et ramènent les cœurs, Surtout lorsque, imposant,
; Ses cascades, ses rocs, ses sites pleins de charmes, S’offrent à sa pensée  : adieu gloire, drapeaux ! Il vole à ses chalets,
jeune encor, j’ai déjà trop vécu. L’espérance lointaine et les vastes pensées Embellissaient mes nuits tranquillement bercées ;
devait laisser dans son âme d’ineffaçables impressions. « Toutes ses pensées étaient sentiments, a dit M. de Lamartine retraça
chacun de nous ressent ou entrevoit dans la confuse succession de ses pensées , le poète l’exprimait dans des chants tout pénétr
ages se saisit avec peine, l’expression se répète sans profit pour la pensée , et l’esprit se laisse trop facilement assoupir a
mprovisation trop rapide et de nombreuses défaillances de style et de pensée , que rachetaient sans doute, mais n’effaçaient pa
, on reste sur le seuil de beaucoup de choses ; rien ne va jusqu’à la pensée poignante. Les plus tristes, les plus sérieuses,
rt de la vierge héroïque, les accents du génie. Il était l’écho du la pensée commune lorsqu’il pleurait sur les malheurs de la
ui partout ! — Ou brûlante ou glacée, Son image sans cesse ébranle ma pensée . Il verse à mon esprit le souffle créateur. Je tr
n front noir de nuages, Promenant sur un roc où passent les orages Sa pensée , orage éternel. Qu’il est grand, là surtout ! qu
e d’oubli pour les choses passées ; Elle ne connaît pas les mauvaises pensées Qui passent dans l’esprit comme une ombre sur l’e
ve un tel dégoût, que je me sens mourir. Aux jours même où parfois la pensée est impie, Où l’on voudrait nier pour cesser de d
urments dont mon cœur est rempli, Et vous la connaissiez, cette amère pensée Qui fait frissonner l’homme en voyant l’infini. E
semblant de bonheur. Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées , Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passée
son fils, en 17 vol. in-8°, Paris, Treuttel et Wurtz, 1821. 9. Cette pensée est un peu absolue : le dégoût d’une destinée ord
sène (liv. XIII, ch. iv), — Venise (liv. XV, ch. vii). — Fragment des pensées de Corinne (liv. XVI, ch. v). On peut reconnaître
merveilleux instincts révèlent assez un suprême ordonnateur. 41. La pensée est que le malheureux n’a pas seulement à souffri
é brusque qui marquait les conversations de l’Empereur. 122. La même pensée a inspiré l’une des plus éloquentes conférences (
vie, songez que le reste sera court, et consolez votre douleur par la pensée de la gloire que vos fils ont obtenue. » 150. V
précision et tout le fini que les plus curieux peuvent souhaiter ; la pensée sur chaque point a sa solidité et sa nuance. On y
lque chose d’immatériel que l’artiste imprime sur son œuvre. C’est la pensée invisible et idéale cachée derrière la forme maté
st animal (homo) quod sentit quid sit ordo… » On retrouverait la même pensée dans Sénèque, dans Épictète et surtout dans Marc-
quer, c’est la variété de tons et d’accents que peut revêtir une même pensée . L’énigme de notre destinée qui jette Lucrèce dan
e par respect pour la liberté humaine. 245. Lucrèce a rendu la même pensée dans le De natura rerum, liv. IV : Medio de font
rappelle, sans l’égaler, le célèbre morceau de Pascal au début de ses Pensées  : « Que l’homme contemple la nature entière dans
our qu’il ne fût pas facile d’entrevoir les tourments de son inquiète pensée  ; ce n’est pas que M. Jouffroy se complût à agite
rès, il expirait lui-même dans les bras de Ducis. Rappelons une belle pensée de Thomas qui fait honneur à sa mémoire et mérita
l’esprit. 299. Ducis avait placé comme épigraphe à son épître cette pensée de Fénelon : « Il serait à souhaiter que tous les
istiche de Virgile : Regum animis æquabat opes… « Il égalait dans sa pensée les richesses des rois. » 312. Ces vers, d’un
a pas une fois nommé Flore ni Pomone, se fût un peu étonné de voir sa pensée ainsi traduite. 314. Le poète commence par quelq
us avec vaincus. 370. C’est-à-dire sur la faveur du peuple ; mais la pensée est mal rendue. 371. Voir sur la révolte des lég
e, mécontente de la vie et railleuse par désespoir. 396. Cette même pensée avait été exprimée assez prosaïquement par J. B.
out. » (Pascal.) 402. Ces vers sont admirables d’expression, mais la pensée doit être accueillie avec réserve. L’influence de
’un goût bien douteux ; chez M. V. Hugo, la première expression de sa pensée est presque toujours la meilleure ; il se fatigue
stice à rapprocher ainsi l’art de la fortune et de l’empire. 445. La pensée du poète est empreinte ici de dénigrement et d’in
97 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
être au connaître que d’analogie et de représentation possibles de la pensée à la parole ; en un mot, que tout est vrai et que
âme divine : — « L’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée , et de la pensée que pour la vérité et la vertu. 
L’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » Mais où Socrat
des divisions arbitraires, mais sur l’étude des lois immuables de la pensée et sur la connaissance approfondie des mouvements
même que, quand on écrit un mot, il n’est pas nécessaire de porter sa pensée sur toutes les lettres qui le composent, de même,
il n’y en a qu’un, celui qui règle tous ses mouvements sur ceux de la pensée  : simple, quand elle est simple ; orné, quand ell
antôt frétillant comme un ruisseau. Le style est la physionomie de la pensée , comme la figure est l’expression du caractère. C
grave et majestueuse. Le style doit rendre exactement les tons de la pensée , et l’éloquence est une gamme qui les comprend to
la poésie. Le philosophe conçoit des abstractions, l’orateur voit sa pensée . A-t-il saisi des rapports entre deux idées, son
parce qu’elles changent la signification des mots, et les figures de pensées , qui sont les gestes et les attitudes du discours
onymie, la catachrèse, la synecdoche, etc., etc. Quant aux figures de pensées , ce sont l’interrogation, la subjection, forme in
n, la litote’ ou atténuation, l’antithèse ou opposition de mots et de pensées , la périphrase, etc., etc. Ne vous laissez pas ef
élégante du style, la véhémence du raisonnement et l’élévation de la pensée , ne le cède en rien aux plus illustres. Il a l’ab
un instrument dont les variations se règlent sur les mouvements de la pensée . FIN 18. Lisez le Phèdre et le Gorgias de Plat
98 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239
outes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées , dit la Bruyère, il n’y en a qu’une qui soit la b
e expression vague est toujours faible et tout à la fois obscurcit la pensée . « Les termes, dit l’Encyclopédie, sont le portra
en certainement la diffusion et la prolixité, celle-ci plutôt dans la pensée , et celle-là dans les mots. On a pu dire de Sénèq
nement, qu’il n’imagine rien au delà. Elle est le rapport exact de la pensée et des mots, le juste milieu entre la brièveté af
rience. Remarquez, avec M. Andrieux, qu’il en est de l’exercice de la pensée comme des exercices du corps. Quand on commence à
99 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512
sous la protection de la liberté de l’État ou de l’indépendance de la pensée , que se sont formés les maîtres dans l’art de l’h
hui qu’autrefois, aux hommes publics obligés de faire prévaloir leurs pensées par la parole et de donner les raisons de leurs a
é humaine. Ainsi les pays se rapprochent, les esprits s’unissent, les pensées s’échangent, et, vainqueur de la nature, l’homme,
vert ces voies glorieuses. Soyons reconnaissants envers ceux dont les pensées ont créé nos droits, dont les découvertes forment
raçant leurs faiblesses passées, Leurs actions, leurs discours, leurs pensées , À chaque état ils reviennent dicter Ce qu’il fau
100 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »
l’élan spontané, l’émotion vive du poète, la marche impétueuse de sa pensée . 1° Caractère de cette poésie chez les anciens.
iel à la terre, il parcourt la nature entière ; dans la fougue de ses pensées , il ne saisit que les plus remarquables ; il peut
ète les cantiques de Moïse et de David ; rien de plus sublime que les pensées et les images qui remplissent ces chants. La prop
ouplets ; la fin de chaque couplet est ordinairement aiguisée par une pensée fine et délicate. On distingue plusieurs espèces
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