/ 314
1 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86
ageois dansaient sous ces ormeaux. Voici d’autres exemples qui feront sentir la différence essentielle qu’il y a entre un verb
mêmes personnes. Tels sont les verbes suivants. INFINITIF Présent. sentir . tenir. couvrir. Participe. senti. tenu. cou
ivants. INFINITIF Présent. sentir. tenir. couvrir. Participe. senti . tenu. couvert. Parfait. avoir senti. tenu.
r. couvrir. Participe. senti. tenu. couvert. Parfait. avoir senti . tenu. couvert. Gérondif présent. sentant. t
ndif présent. sentant. tenant. couvrant. Gérondif passé. ayant senti . tenu. couvert. INDICATIF présent absolu. je
nt absolu. je sens. tiens. couvre. tu sens. tiens. couvres. il sent . tient. couvre. nous sentons. tenons. couvrons.
couvre. tu sens. tiens. couvres. il sent. tient. couvre. nous sentons . tenons. couvrons. vous sentez. tenez. couvrez.
. il sent. tient. couvre. nous sentons. tenons. couvrons. vous sentez . tenez. couvrez. ils sentent. tiennent. couvren
nous sentons. tenons. couvrons. vous sentez. tenez. couvrez. ils sentent . tiennent. couvrent. Conditionnel présent. j
rez. ils sentent. tiennent. couvrent. Conditionnel présent. je sentirais . tiendrais. couvrirais. Imparfait ou Présent r
ntirais. tiendrais. couvrirais. Imparfait ou Présent relatif. je sentais . tenais. couvrais. Parfait indéfini. j’ai se
relatif. je sentais. tenais. couvrais. Parfait indéfini. j’ai senti . tenu. couvert. Parfait défini. je sentis. t
arfait indéfini. j’ai senti. tenu. couvert. Parfait défini. je sentis . tins. couvris. tu sentis. tins. couvris. il
i. tenu. couvert. Parfait défini. je sentis. tins. couvris. tu sentis . tins. couvris. il sentit. tint. couvrit. nou
défini. je sentis. tins. couvris. tu sentis. tins. couvris. il sentit . tint. couvrit. nous sentîmes. tînmes. couvrîme
uvris. tu sentis. tins. couvris. il sentit. tint. couvrit. nous sentîmes . tînmes. couvrîmes. vous sentîtes. tîntes. couv
entîmes. tînmes. couvrîmes. vous sentîtes. tîntes. couvrîtes. ils sentirent . tinrent. couvrirent. Parfait antérieur. j’e
. ils sentirent. tinrent. couvrirent. Parfait antérieur. j’eus senti . tenu. couvert. Plus-que-parfait. j’avais se
térieur. j’eus senti. tenu. couvert. Plus-que-parfait. j’avais senti . tenu. couvert. Conditionnel passé. j’aurais
is senti. tenu. couvert. Conditionnel passé. j’aurais ou j’eusse senti . tenu. couvert. Futur simple. je sentirai. t
sé. j’aurais ou j’eusse senti. tenu. couvert. Futur simple. je sentirai . tiendrai. couvrirai. Futur composé. j’aurai
mple. je sentirai. tiendrai. couvrirai. Futur composé. j’aurai senti . tenu. couvert. IMPÉRATIF Présent ou Futur.
ouvert. IMPÉRATIF Présent ou Futur. sens. tiens. couvre. qu’il sente . tienne. couvre. sentons. tenons. couvrons. s
ent ou Futur. sens. tiens. couvre. qu’il sente. tienne. couvre. sentons . tenons. couvrons. sentez. tenez. couvrez. qu
couvre. qu’il sente. tienne. couvre. sentons. tenons. couvrons. sentez . tenez. couvrez. qu’ils sentent. tiennent. couv
uvre. sentons. tenons. couvrons. sentez. tenez. couvrez. qu’ils sentent . tiennent. couvrent. SUBJONCTIF Présent ou Fut
sentent. tiennent. couvrent. SUBJONCTIF Présent ou Futur. que je sente . tienne. couvre. que tu sentes. tiennes. couvre
je sente. tienne. couvre. que tu sentes. tiennes. couvres. qu’il sente . tienne. couvre. que nous sentions. tenions. co
u sentes. tiennes. couvres. qu’il sente. tienne. couvre. que nous sentions . tenions. couvrions. que vous sentiez. teniez.
. tienne. couvre. que nous sentions. tenions. couvrions. que vous sentiez . teniez. couvriez. qu’ils sentent. tiennent. co
s. tenions. couvrions. que vous sentiez. teniez. couvriez. qu’ils sentent . tiennent. couvrent. Imparfait. que je senti
ouvriez. qu’ils sentent. tiennent. couvrent. Imparfait. que je sentisse . tinsse. couvrisse. que tu sentisses. tinsses.
. tinsse. couvrisse. que tu sentisses. tinsses. couvrisses. qu’il sentît . tînt. couvrît. que nous sentissions. tinssions
couvrissions. que vous sentissiez. tinssiez. couvrissiez. qu’ils sentissent . tinssent. couvrissent. Parfait. que j’aie s
. qu’ils sentissent. tinssent. couvrissent. Parfait. que j’aie senti . tenu. couvert. Plus-que-parfait. que j’euss
que j’aie senti. tenu. couvert. Plus-que-parfait. que j’eusse senti . tenu. couvert. La conjugaison en re a quatre b
ni. Punissant. Je punis. Je punissai. Branches de la 2e conjugaison. Sentir . Senti. Sentant. Je sens. Je sentis. Tenir. Tenu.
ssant. Je punis. Je punissai. Branches de la 2e conjugaison. Sentir. Senti . Sentant. Je sens. Je sentis. Tenir. Tenu. Tenant
. Branches de la 2e conjugaison. Sentir. Senti. Sentant. Je sens. Je sentis . Tenir. Tenu. Tenant. Je tiens. Je tins. Couvrir.
’indicatif. On change pour cela ant en ons, ez, ent ; = sentant. Nous sentons  ; vous sentez ; ils sentent. On en forme encore l
change pour cela ant en ons, ez, ent ; = sentant. Nous sentons ; vous sentez  ; ils sentent. On en forme encore l’imparfait de
ela ant en ons, ez, ent ; = sentant. Nous sentons ; vous sentez ; ils sentent . On en forme encore l’imparfait de l’indicatif, =
ez ; ils sentent. On en forme encore l’imparfait de l’indicatif, = je sentais  ; tu sentais ; il sentait ; nous sentions ; vous
ent. On en forme encore l’imparfait de l’indicatif, = je sentais ; tu sentais  ; il sentait ; nous sentions ; vous sentiez ; ils
rme encore l’imparfait de l’indicatif, = je sentais ; tu sentais ; il sentait  ; nous sentions ; vous sentiez ; ils sentaient. S
parfait de l’indicatif, = je sentais ; tu sentais ; il sentait ; nous sentions  ; vous sentiez ; ils sentaient. Si la première pe
icatif, = je sentais ; tu sentais ; il sentait ; nous sentions ; vous sentiez  ; ils sentaient. Si la première personne du prése
entais ; tu sentais ; il sentait ; nous sentions ; vous sentiez ; ils sentaient . Si la première personne du présent de l’indicati
rquant le temps, et qui sont, quand, lorsque, tandis que, etc. : Nous sentons moins la chaleur du soleil, quand il est plus prè
2 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
est pas celui qui a compté le plus d’années, mais celui qui a le plus senti la vie. Tel s’est fait enterrer à cent ans, qui m
et contre les injustices des hommes ? L’ignorant qui ne prévoit rien sent peu le prix de la vie, et craint peu de la perdre
produire la félicité, tous les états du cœur ne sont pas propres à la sentir . Si l’âme la plus pure ne suffit pas seule à son
ra troubler ; vous les posséderez sans qu’ils vous possèdent, et vous sentirez que l’homme à qui tout échappe ne jouit que de ce
é par tel grimaud si peu capable d’en voir les défauts, qu’à peine en sent -il les beautés. Recherchons la première source de
n’auriez que des rivaux dignes de vous. Ne soyez donc pas surpris de sentir quelques épines inséparables des fleurs1 qui cour
de les habiter6. Je m’en formais une société charmante dont je ne me sentais pas indigne ; je me faisais un siècle d’or à ma f
sorte de jouissance, dont je n’avais pas d’idée, et dont pourtant je sentais le besoin. Eh bien ! monsieur, cela même était un
ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas : je me sentais , avec une sorte de volupté, accablé du poids de c
s que si j’eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette éto
ets, mais sans penser, sans imaginer, sans rien faire autre chose que sentir le calme et le bonheur de ma situation. Je trouva
’ils le supposent. Il n’est point du tout croyable qu’un homme qui se sent quelque talent, et qui tarde jusqu’à quarante ans
’une bile noire rongeait mon cœur ; et cette bile ne se fait que trop sentir dans tous les écrits que j’ai publiés jusqu’à ce
es avec celles qui datent de ma solitude : ou je suis trompé, ou vous sentirez dans ces dernières une certaine sérénité d’âme qu
ridicule vanité n’en eût osé prétendre ; et quand, malgré cela, j’ai senti ce même dégoût plus augmenté que diminué, j’ai co
écu. Ils ont eu un songe confus, uniforme, et sans aucune suite ; ils sentent néanmoins, comme ceux qui s’éveillent, qu’ils ont
our l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir ; il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de
tout le monde trouve le silence ; et, en embrassant son ami, il croit sentir sous ses vêtements un poignard caché. » 3. Tr
tout ce qui est heureux. Cependant, si rapide qu’il soit, il se fait sentir à nos facultés comme une satisfaction qui produit
marchant, la liberté du cabaret, l’éloignement de tout ce qui me fait sentir ma dépendance, de tout ce qui me rappelle à ma si
n par la poste. « Cette lenteur de penser, jointe à cette vivacité de sentir , je ne l’ai pas seulement dans la conversation, j
3 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
eur et le spectateur viennent échouer contre l’impossibilité de faire sentir autre chose que ce qu’ils ont fait et senti hier.
l’impossibilité de faire sentir autre chose que ce qu’ils ont fait et senti hier. J’ajoute que c’est sur cet écueil que doive
is que mes auditeurs comprissent ce que je comprenais moi-même, et je sentais que je ne parlais pas de manière à produire cet e
» Ainsi donc, tous, qui que nous soyons, faibles ou forts, tous nous sentons , à chaque instant, une contrariété qui fait du mê
t honneur au professeur, n’honore pas moins un auditoire capable d’en sentir le prix. (M. de Sacy.) 1. Il faut lire les belle
« Je crois que nous avons plus d’idées que de mots. Combien de choses senties et qui ne sont pas nommées ! J’avoue que je n’ai
ne sont pas nommées ! J’avoue que je n’ai jamais su dire ce que j’ai senti dans l’Andrienne de Térence et la Vénus de Médici
s mots ne suffisent presque jamais pour rendre pleinement ce que l’on sent . « Le sentiment est difficile sur l’expression ;
d’impatience un éclair de génie. Cet éclair n’est pas la chose qu’il sent , mais on l’aperçoit à la lueur. Un mauvais mot, u
4 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »
riotisme des soupçons que le temps n’efface jamais complètement. Nous sentons bien, et l’on sentira comme nous, que cette derni
que le temps n’efface jamais complètement. Nous sentons bien, et l’on sentira comme nous, que cette dernière qualité exige et s
l’on parle : c’est ce que Démosthène et Cicéron avaient parfaitement senti , et ce qu’ils ont scrupuleusement observé. Quant
lle doit être d’abord proportionnée au sujet et à la circonstance. On sent tout ce qu’il y aurait d’absurdité à s’exprimer a
par le sujet, et secondée par le génie de l’orateur ; lorsqu’elle est sentie et non pas feinte, il faut prendre garde encore q
temps suivie ; et lorsqu’une fois cette lassitude commence à se faire sentir , tout l’effet de notre éloquence devient absolume
5 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
ransporter dans un autre genre les pensées de l’auteur ; enfin ils se sentiront assez forts pour traiter sans secours tous les su
élémentaires de diverses sciences. Plus l’âme est cultivée, plus elle sent sa noblesse, mieux elle comprend Dieu, mieux elle
er davantage la chaleur et la vie. La jeunesse doit aussi s’exercer à sentir , à apprécier, à juger les beaux-arts, quand même
e destinée immortelle. Enfin, descendons au fond de notre âme, pour y sentir palpiter et vivre cette partie immortelle de nous
approche de Dieu. Étudions ces facultés intellectuelles qui nous font sentir , penser et raisonner ; donnons-leur une direction
est de lire, non pas seul, mais avec une personne qui soit en état de sentir les beautés ou les défauts du livre, et de vous c
’ils apprendront à penser avec noblesse, à parler avec élégance ; ils sentiront en eux, par cette culture de l’âme, une élévation
iste est d’autant plus forte que son âme est plus sensible. Celui qui sent vivement, exprime sa pensée avec énergie, avec ch
et les imperfections d’un ouvrage ; un instinct de l’âme les lui fait sentir  ; la réflexion s’y mêle, et le jugement suit auss
d’être formé par l’étude et par l’éducation. Il n’est personne qui ne sente une impression de plaisir à l’aspect des magnific
6 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
de la gravité et de la galanterie, du sérieux et de la gaieté ; elle sentait également le docteur, l’évêque et le grand seigne
n développée ; la proposition est le discours en abrégé. Quiconque ne sent pas la beauté et la force de cette unité et de ce
bres dans la caverne de Platon1. Que dirait-on d’un architecte qui ne sentirait aucune différence entre un grand palais, dont tou
aucoup veut beaucoup dire ; il ne peut se résoudre à rien perdre ; il sent le prix de tout ce qu’il a trouvé, il fait de gra
prendre, on veut avoir plus d’esprit que son lecteur, et le lui faire sentir , pour lui enlever son admiration ; au lieu qu’il
s pays et de tous les temps, quelque éducation qu’ils aient reçue, se sentent invinciblement assujettis à penser et à parler de
orrige ; l’un va de travers par sa pente, l’autre le redresse. Chacun sent en soi une raison bornée et subalterne qui s’égar
aissez point obséder par des esprits flatteurs et insinuants ; faites sentir que vous n’aimez ni les louanges, ni les bassesse
os amusements de l’âge passé. Faites voir que vous pensez et que vous sentez tout ce que vous devez penser et sentir. Il faut
r que vous pensez et que vous sentez tout ce que vous devez penser et sentir . Il faut que les bons vous aiment, que les méchan
siècles, et des dernières finesses de leurs langues, nous aurait fait sentir des fautes que nous ne pouvons plus discerner ave
Italiens modernes sont tombés, et dont la contagion s’est fait un peu sentir à plusieurs de nos écrivains, d’ailleurs très-dis
et le second un personnage débitant de grands mots. 3. Il pense, il sent . Joubert a dit : « Toute éloquence doit venir d’é
 : on dirait le torse d’Hercule. Dans tous les membres de ce corps on sent couler une vie énergique. Ses muscles tendus se g
7 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
ance les vertus et les talents qui ont honoré l’humanité, et de faire sentir en même temps le néant de tout ce qui a brillé da
ue ce que nous devons être un jour dans une autre patrie. Bossuet l’a senti  : voyez aussi avec quelle énergie il relève les d
r les autres ; et quoique le mérite fût distingué, la faiblesse ne se sentait point dédaignée. Quand quelqu’un traitait avec, e
e s’apercevait presque pas qu’on parlât à une personne si élevée : on sentait seulement au fond de son cœur qu’on eût voulu lui
ervices, elle aimait à prévenir les injures par sa bonté ; vive à les sentir , facile à les pardonner. Que dirai-je de sa sensi
cher de recevoir sans différer ces inspirations ? Quoi ! le charme de sentir est-il si fort que nous ne jouissions rien prévoi
is que regardant cette grande place qu’elle remplissait si bien, vous sentirez qu’elle y manque, songez que cette gloire que vou
8 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
es donnent aux âmes ardentes. Ils appellent exagéré tout ce qu’ils ne sentent pas, et disent qu’on est monté sur des échasses,
le inspire est noble et pure. Ne faut-il pas, pour admirer l’Apollon, sentir en soi-même un genre de fierté qui foule aux pied
par ces instruments qui ressemblent à la voix humaine ? Ont-ils alors senti le mystère de l’existence, dans cet attendrisseme
oles, de leurs sentiments et de leurs actions. Mais pensent-ils avoir senti tout ce qu’inspire une tragédie vraiment belle, c
ns les plus simples, celles que tous les cœurs se croient capables de sentir , l’amour maternel, l’amour filial, peut-on se van
ort, il nous rappellera ces moments où, pleins d’énergie, nous avions senti que notre cœur était impérissable, et nos dernier
a douleur revient plus vive, parce que j’ai repris des forces pour la sentir . Mon meilleur moment, c’est quand je me couche, e
9 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
du nombre, plus rare encore, de ceux qu’on n’a jamais quittés sans se sentir plus heureux. À quoi tient donc chez lui ce charm
nt ne pas en croire un ami qui nous dit : « Ah ! mes frères, si nous sentions les misères de notre âme, comme nous sentons cell
h ! mes frères, si nous sentions les misères de notre âme, comme nous sentons celles de notre corps ; si notre salut éternel no
Mais, le Seigneur ! il faut le connaître et le goûter à loisir, pour sentir tout ce qu’il a d’aimable. Plus vous le connaisse
nnaissez, plus vous l’aimez ; plus vous vous unissez à lui, plus vous sentez qu’il n’y a de véritable bonheur sur la terre, qu
cependant quelque différence à observer : Massillon va nous la faire sentir , et les philosophes la jugeront. « La morale des
connaissait bien, et qu’il a peints, comme il peignait tout ce qu’il sentait fortement. « Plus je rentre en moi, dit-il, plus
sements ou l’on ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent l’approche de son juge : il soupire profondément,
10 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300
te de nouveaux modèles à ceux dont il nous fait si bien comprendre et sentir les mérites. Souvenir de voyage Quand je
, et le cheval du meunier, paissent au milieu des herbages. Tout cela sent le travail prospère et la paix. On craint Dieu da
représenter leurs souvenirs. En voyant peint si au vif ce qu’ils ont senti , ils s’exercent à sentir vivement. Ils regardent
nirs. En voyant peint si au vif ce qu’ils ont senti, ils s’exercent à sentir vivement. Ils regardent mieux, et avec plus d’int
nt ou cachent de sens, vous n’arrivez pas à leurs pensées, si vous ne sentez pas leur cœur dans leurs écrits, c’en est fait, v
11 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195
le Génie de christianisme devait éclore. Il eut surtout le mérite de sentir vivement les beautés de la nature. Ses descriptio
er plus gaiement sa misère9 ; et moi, j’aurais aussi le plaisir de me sentir émouvoir un peu les entrailles, et de me dire en
, est plus lent et plus doux que dans le reste de la journée3 : Il se sent 4 de la langueur d’un paisible réveil. Le concour
hrist ; la ressemblance en est si frappante, que tous les Pères l’ont senti , et qu’il n’est pas possible de s’y tromper2. Que
e vous voit pas, n’a rien vu ; qui ne vous goûte pas, n’a jamais rien senti . Il est comme s’il n’était pas, et sa vie entière
tait de l’enfant dans Horace et Boileau. (Art poétique.) 2. Comme ou sent ici une nature passionnée ! Appliquée à Rousseau,
-entendu, a l’air d’être. 8. Commes tous les traits sont naturels et sentis . 9. Il jour ici sur les mots. 1. Jean-Jacques s
12 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
te de nouveaux modèles à ceux dont il nous fait si bien comprendre et sentir les mérites. La critique au dix-neuvième sièc
aint pas d’être subtile, la sensibilité, la raison, pourvu qu’elle ne sente pas l’école, le caprice même à l’occasion, le fin
scartes et de l’éclat de Malebranche ; où, charmés et persuadés, nous sentions notre nature morale s’élever et s’améliorer par l
resque tous ceux qui ont du goût, une grande répugnance à écrire. Ils sentent déjà la difficulté, et ils craignent la fatigue,
re des idées, dont Horace a admiré la puissance en homme qui en avait senti la difficulté, que d’efforts d’attention n’y faut
représenter leurs souvenirs. En voyant peint si au vif ce qu’ils ont senti , ils s’exercent à sentir vivement. Ils regardent
nirs. En voyant peint si au vif ce qu’ils ont senti, ils s’exercent à sentir vivement. Ils regardent mieux et avec plus d’inté
sut enfin : la pauvre enfant s’ennuyait d’être à la chaîne ; elle se sentait le cou pelé ; elle pleurait de n’être pas loup. «
13 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
tueux même, qu’il adopta depuis dans le Cours de littérature, et l’on sentira tout ce que peut l’empire de la raison dans un es
et hardies, qui supposent un génie, et exigent des forces qu’il ne se sentait pas. Il n’y a pas une de ses tragédies qui n’offr
ance qu’elles n’en comportaient naturellement ; et personne n’a mieux senti , dans un âge plus avancé, que s’il n’est pas abso
a égaré sur ses pas cette foule malheureuse d’imitateurs. Ils avaient senti vivement le charme constamment répandu dans la Jé
t répandu dans la Jérusalem, et ils se sont crus capables de le faire sentir aux autres : le Tasse a été pour eux un véritable
ge et des sentiments qui ne ressemblaient à rien de ce que l’on avait senti , voilà ce qu’offrait l’épisode d’Atala ; et voilà
is fondé à penser que ces lectures ont été faites dans un âge où l’on sent trop vivement pour méditer beaucoup ; où le désir
udié et le génie de la langue et le caractère de la nation française, sentit que le seul moyen de donner des ailes à notre poé
s ce style était précisément celui du genre vers lequel M. Delille se sentait irrésistiblement entraîné ; et l’essai brillant q
mber si bas l’instant d’après ; et peu de lecteurs français s’étaient senti le courage de chercher quelques beautés dans cet
nt levé sur lui le tribut qu’elle impose à tous les grands hommes. On sent bien que je ne parle point ici de ces misérables
14 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233
courir, à le soutenir, à l’embrasser, à lui présenter quelque chose à sentir , on voyait un soin vif pour lui, mais tôt après u
sait de son mieux pour s’acquitter d’un devoir pressant de bienséance sentie , mais qui se refuse au plus grand besoin. Le fréq
onversation de ces dames, madame de Castries, qui touchait au lit, le sentit remuer et en fut fort effrayée, car elle l’était
trêmes et sans remède. On ne peut rendre l’état où il fut quand il le sentit enfin dans toute son étendue. Celui de madame la
de la gravité et de la galanterie, du sérieux et de la gaieté ; elle sentait également le docteur, l’évêque et le grand seigne
il parlait, qui se mettait à la portée de chacun sans le faire jamais sentir , qui les mettait à l’aise et qui semblait enchant
1. Il veut dire l’épanouissement de leur joie. 1. C’est-à-dire, qui sentaient leur cabale (leur parti) frappée dans son chef.
15 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
in, parce qu’on ne peut pas ne pas l’être, quand on pense et quand on sent avec grandeur : mais s’il est permis de le dire,
e vivacité modérée. On la croirait parvenue à la perfection, si on ne sentait que la force et la grandeur l’abandonnent. Il sem
ée, étiolée. Sous ces grâces efféminées, sous cette molle élégance on sent la langueur et le dépérissement. Plus de ces péri
par sa sœur, à cette scène pathétique où la pauvre femme, qui déjà se sent moins aimée, demande qui donc lui ravit le cœur j
tous ses sentiments, dans toute sa vie. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il sente , quoi qu’il pense, il pense à l’infini, il aime l
ouissances ; mais l’amertume secrète qui s’y mêle lui en fait bientôt sentir l’insuffisance et le vide. Souvent dans l’ignoran
ui échappe toujours et que toujours il poursuit. Il le conçoit, il le sent , il le porte pour ainsi dire en lui-même : commen
16 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
don naturel et commun de parler de ce qu’on fait bien, ou de ce qu’on sent vivement ? Dans tous les genres de contention lui
e sien, chacun avec ses opinions, son caractère et son génie, plus on sent combien l’éloquence artificielle s’était rendue r
ois rapports, mais le vrai qui n’est pas connu ou qui n’est pas assez senti  ; sans quoi l’éloquence serait sans objet et n’au
à dominer : ce sont là ses triomphes : et cette différence fera seule sentir aux jeunes gens pourquoi le caractère de la poési
ter l’admiration ou l’indulgence, l’indignation ou la pitié. Alors il sentira si son exorde doit être véhément ou timide ; si s
le prix du bien qu’on aura fait ; les peuples eux-mêmes commencent à sentir qu’une politique funeste les a trompés, en les re
es ; ils s’y ennuient : la grandeur a besoin d’être quittée pour être sentie . — La continuité dégoûte en tout. Le froid est ag
arle puissent les entendre sans peine et avec plaisir ; 2° qu’ils s’y sentent intéressés, en sorte que l’amour-propre les porte
u’elle y fût, en sorte qu’on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir . Car il ne nous a pas fait montre de son bien, ma
tristent et ennuient ; de la confusion de Montagne ; qu’il avait bien senti le défaut d’une droite méthode ; qu’il l’évitait
ouvrages, disent : Mon livre, mon commentaire, mon histoire, etc. Ils sentent leurs bourgeois qui ont pignon sur rue et toujour
rincipes ne se laissent pas ainsi manier. On les voit à peine, on les sent plutôt qu’on ne les voit ; on a des peines infini
sent plutôt qu’on ne les voit ; on a des peines infinies à les faire sentir à ceux qui ne les sentent pas d’eux-mêmes ; ce so
voit ; on a des peines infinies à les faire sentir à ceux qui ne les sentent pas d’eux-mêmes ; ce sont choses tellement délica
t si nombreuses, qu’il faut un sens bien délicat et bien net pour les sentir , et juger droit et juste selon ce sentiment, sans
aient assez fait d’impression pour s’y enraciner et s’y affermir, ils sentiront combien il y a de différence entre ce qui est dit
rfection, comme de bonté ou de maturité dans la nature : celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le
: celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime en deçà ou au-delà, a le goût dé
tre vivement touché de très-belles choses. Bien des gens vont jusqu’à sentir le mérite d’un manuscrit qu’on leur lit, qui ne p
on qu’il en aura pour cette pièce : phrases outrées, dégoûtantes, qui sentent la pension ou l’abbaye, nuisibles à cela même qui
s grands et de tous ceux que l'on respecte. Est-ce une peine que l’on sent à laisser voir que l’on est tendre et à marquer q
e termes transposés et qui peignent vivement, et plaindre ceux qui ne sentent pas le plaisir qu’il y a à s’en servir ou à les e
ment osé-je parler ? comment daignez-vous m’entendre ? Avouons-le, on sent la force et l’ascendant de ce rare esprit, soit q
de délicatesse, de politesse. On est assez heureux de l’entendre, de sentir ce qu’il dit, et comme il le dit. On doit être co
es d’un raisonnement exact et sérieux. Après que l’auteur a bien fait sentir le ridicule de leur caractère d’esprit, il vous d
ter la compassion des juges ? L’amour du bien et de la vie fait assez sentir ce ridicule-là ; mais l’indifférence où l’on vit
leur ? La manière de dire les choses fait voir la manière dont on les sent , et c’est ce qui touche davantage l’auditeur. Dan
u’il ne s’attache point à ces règles ; je crois qu’il n’en a pas même senti le besoin. Sa voix est naturellement mélodieuse :
des poètes qui font des élégies, ou d’autres vers passionnés. Il faut sentir la passion pour la bien peindre : l’art, quelque
ux fermés : quand on le regarde de près, cela choque. A. C’est qu’on sent qu’il lui manque une des choses qui devraient ani
our retrouver le fil du discours ; ces reprises sont désagréables, et sentent l’écolier qui sait mal sa leçon ; elles feraient
n est tout autrement sensible et naturel ; il a un air négligé, et ne sent point l’art, comme presque toutes les choses comp
un autre endroit où l’auditeur sera préparé par d’autres choses à en sentir toute la force. Souvent un mot qui a trouvé heure
en sorte que le discours aille toujours croissant, et que l’auditeur sente de plus en plus le poids de la vérité. Alors il f
enant fort imitée. Les autres discours les plus sérieux d’Isocrate se sentent beaucoup de cette mollesse de style, et sont plei
de l’Ecriture sainte me donne un désir extrême que vous m’en fassiez sentir la beauté : ne pourrons-nous point vous avoir dem
pas, nous irons vous chercher. Dialogue 3 (fragments.) A. Pour sentir l’éloquence de l’Ecriture, rien n’est plus utile
la fin, et celui de l’Ecclésiastique, surtout au commencement, qui se sentent de l’enflure du style que les Grecs, alors déjà d
is beau vouloir vous parler de ces choses ; il faut les lire pour les sentir . B. Vous élevez bien haut l’éloquence et les ser
s son siècle et dans son pays ; mais, quoique son style et sa diction sentent l’enflure de son temps et la dureté africaine, il
uvrages portent le caractère de l’amour de Dieu : non-seulement il le sentait , mais il savait merveilleusement exprimer au deho
que sur leur parole. Il y a des gens d’un goût si dépravé, qu’ils ne sentiront pas les beautés d’Isaïe.et qu’ils admireront sain
s mains de la nature exactement notés : L’oreille heureuse et fine en sent la différence. Sur le ton des Français, il faut c
it point servir Quand avec scrupule on l’adore ; Que La Fontaine fait sentir , Et que Vadius cherche encore. Il se plaisait à c
dans le judiciaire, de persuader, d’absoudre ou de condamner, etc. On sent assez que ces trois genres rentrent souvent l’un
Il n’est pas besoin d’avoir lu Aristote, Cicéron et Quintilien, pour sentir qu’un avocat qui débute par un exorde pompeux au
ur le goût, de voir, de connaître la beauté d’un ouvrage ; il faut la sentir , en être touché. Il ne suffit pas de sentir, d’êt
d’un ouvrage ; il faut la sentir, en être touché. Il ne suffit pas de sentir , d’être touché d’une manière confuse ; il faut dé
ellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et reconnaît promptement le mélange de deux lique
oraces : Que vouliez-vous qu’il fît contre trois — qu’il mourût. Il sentira un dégoût au vers suivant : Ou qu’un beau désesp
les arts, est de ne se plaire qu’aux ornements étudiés, et de ne pas sentir la belle nature. Le goût dépravé dans les aliment
dant la nature n’a pas voulu que les hommes, en général, apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire ; mais le goût intelle
es. Ce n’est qu’avec de l’habitude et des réflexions qu’il parvient à sentir tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait
’est que ces auteurs avaient des beautés naturelles que tout le monde sentait , et qu’on n’était pas encore à portée de démêler
ui où il tomba en décadence. Quel homme d’un esprit un peu cultivé ne sentira pas l’extrême différence des beaux morceaux de Ci
goût a manqué en certains temps à leur patrie, les voisins peuvent le sentir comme les compatriotes ; et de même qu’il est évi
tés. Le gourmet est celui qui discernera le mélange de deux vins, qui sentira ce qui domine dans ces mets, tandis que les autre
de plaisir que pour les gens de goût ? Ils voient, ils entendent, ils sentent ce qui échappe aux hommes moins sensiblement orga
e pas ; le plaisir même de découvrir une faute le flatte, et lui fait sentir les beautés plus vivement. C’est l’avantage des b
nner la préférence au théâtre de Paris sur celui de Londres ; il fait sentir les défauts de la scène anglaise ; et quand il éc
s, que l’éloquence la plus noble et la plus sage. Collier a très-bien senti les défauts du théâtre anglais ; mais étant ennem
les sentiments les plus faux, l’ampoulé le plus ridicule ne sont pas sentis pendant un temps, parce que la cabale et le sot e
cabale et le sot enthousiasme du vulgaire causent une ivresse qui ne sent rien. Les connaisseurs seuls ramènent à la longue
iste encore à vous dire qu’il n’y a aucune nation en Europe qui fasse sentir les e muets, excepté la nôtre. Les Italiens et le
hoque pas trop l’usage, pourvu que l’on conserve les lettres qui font sentir l’étymologie et la vraie signification du mot. Co
s avez raison de dire que le sel de ses satires ne pouvait guère être senti par un héros vandale, qui était beaucoup plus occ
aient à ses écrits, de son vivant. Ils en disent du mal, parce qu’ils sentent que si M. Despréaux les eût connus, il les aurait
tte élévation dont ceux que vous traitez sont susceptibles. Vous avez senti votre talent, comme il a senti le sien. Vous êtes
s traitez sont susceptibles. Vous avez senti votre talent, comme il a senti le sien. Vous êtes philosophe, vous voyez tout en
d’être possesseur de la mine et ouvrier de l’or qu’elle produit. Vous sentez combien, en vous parlant ainsi, je m’intéresse à
er à eux-mêmes que Corneille n’était souvent qu’un déclamateur ; vous sentez , Monsieur, et vous exprimez cette vérité en homme
is, en même temps, je suis persuadé que ce même goût, qui vous a fait sentir si bien la supériorité de l’art de Racine, vous f
ong détail, et de vous soumette mes idées ; mais rien ne m’empêche de sentir le plaisir que me donnent les vôtres. Je ne prête
nspiré par un dieu. C’est ce qu’Eschyle n’avait pas encore assez bien senti lorsqu’il inventa la tragédie, mais ce qu’Euripid
id, acte I, scène vi) Il n’y a personne peut-être aujourd’hui qui ne sente la ridicule ostentation de ces paroles, et je cro
rappé la reine, Surtout de ses vertus, dignes d’un autre prix : Je me sentais ému par ces tristes récits. De l’Elide en secret
voir toute la politesse de notre siècle, avec un grand art pour faire sentir la vérité dans les choses de goût, on n’a qu’à li
appe aux génies trop timides : l’autre presse, étonne, illumine, fait sentir despotiquement l’ascendant de la vérité ; et comm
style venait de la différence de leurs pensées et de leur manière de sentir les choses, ils perdraient beaucoup tous les troi
in, qu’il croit rendre les choses telles qu’il les aperçoit qu’il les sent . VIII. On proscrirait moins de pensées d’un ouvra
sont fortes, les organes souples et l’imagination prompte. Ces hommes sentent vivement, s’affectent de même, le marquent fortem
fécondes ; par la sagacité que donne la grande habitude d’écrire, on sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opéra
il sème dans les détails, comme l’ensemble choquera ou ne se fera pas sentir , l’ouvrage ne sera point construit ; et, en admir
ut faire impression sur l’esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que par la continuité du fil, par la dépendance h
s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’esprit
seront inutiles. Bien écrire, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’e
, il devient comme transparent ; on en voit la couleur, la forme ; on sent son poids ; on aperçoit sa dimension, et on sait
tendu et très-important, mais d’une importance et d’une étendue qu’on sent et qu’on n’aperçoit pas, est comme une lueur dans
, parlant à des hommes de lettres. XCIV. Il est un style Livrier, qui sent le papier et non le monde, les auteurs et non le
s à admirer Corneille, dont celui-ci avoue lui-même qu’il n’avait pas senti d’abord les beautés. On est même étonné, en lisan
t qu’il a dû nécessairement relever davantage les beautés alors moins senties du dernier de ces poëtes, et les défauts moins av
du dernier paragraphe, le passage suivant : « Il est étonnant qu’on sente quelquefois dans un si beau génie, et qui s’est é
17 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
es. Il sera le vengeur et le panégyriste des écrivains distingués. Il sentira vivement leurs fautes ; il en souffrira. Mais, ta
nt de la raison cultivée, la perfection du sens naturel1. Le bon goût sentira vivement les beautés naïves et sublimes dont Shak
ujours sur nos opinions, le critique sans chaleur et sans imagination sentira faiblement des qualités qui lui sont trop étrangè
ur moitié à celui qui la fait valoir tout son prix. ………………… Vous avez senti et dignement loué le mérite de votre prédécesseur
u’elle juge, et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme. En appréciant Fontenelle, M. Villemain
hoisissons-nous pas de pareilles dans les anciens, dont nous fassions sentir le défaut, et, si l’on veut, tout le ridicule, qu
« Prêché devant le roi. » Bossuet, parlant en présence de Louis XIV, sentit qu’il avait en face de lui un régulateur. (S. B.)
18 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
gile, et un peu plus bas, on verrait Xénophon, d’un air simple qui ne sent en rien le capitaine, et qui le fait plutôt resse
ut pays : les Addison, les Pellisson, les Vauvenargues, tous ceux qui sentent le prix d’une persuasion aisée, d’une simplicité
’expérience dans la gaieté, et savent les moyens puissants d’une joie sentie , cordiale et légitime ? Je ne veux point continue
réent le plus entre nos maîtres dans le passé. Contentons-nous de les sentir , de les pénétrer, de les admirer, et nous, venus
’étudier et d’approfondir les choses qu’on sait, de savourer ce qu’on sent , comme de voir et de revoir les gens qu’on aime :
saire ! que de conditions pour arriver à goûter de nouveau ce qu’on a senti une fois ! Après quelques années d’interruption,
votre tour possession de la vie et des splendeurs du soleil, qui vous sentez hautement de la race et de l’étoffe de ceux qui o
19 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »
sément, dit Buffon, de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit
lle s’est manifestée chez des hommes de génie ! Mais quand même on ne sentirait pas cet entraînement qui porte à écrire, ce n’est
amais que des œuvres faibles et médiocres. Les discours de Démosthène sentaient l’huile, disaient ses adversaires : aussi ont-ils
ion et du but que l’on veut atteindre. Il est plus facile à chacun de sentir les convenances que de les expliquer dans un livr
20 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
l’âme humaine, une harmonie qui trouve en nous son écho. L’homme qui sent et comprend vivement la nature, est doué de facul
iration s’empare du génie, dans son délire fécond et sublime, l’homme sent le besoin de manifester sa pensée par des œuvres 
nière absolue : c’est ainsi qu’il peut exprimer les passions sans les sentir  ; que pour décrire un combat, une tempête, un pay
gustin ajoute : C’est aussi l’éclat du bon. Le beau, selon nous, se sent mieux qu’il ne s’explique : c’est une lumière qui
l’âme qu’aux sens : il appartient surtout aux esprits cultivés de la sentir  ; car si les sens ont besoin d’éducation dans l’e
a poésie. À l’origine des sociétés, l’homme est encore enfant ; il sent plus qu’il ne réfléchit. En présence de Dieu et d
21 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
les autres arts, en un mot, dans toutes les productions du génie. On sent bien que le prosateur, le poète, l’artiste qui ve
rer cette vérité ; toucher, c’est-à-dire, maîtriser l’âme, en faisant sentir tout le poids et toute la force de cette vérité.
ée, la manière dont elle l’a faite, et le temps où elle l’a faite. On sent qu’elles doivent donner un grand poids et une gra
e grande force aux preuves. Un orateur qui voudra, par exemple, faire sentir toute l’énormité d’un crime, en viendra aisément
les approprie, et en fait, pour ainsi dire, sa conquête légitime. On sent bien que cette manière d’imiter ne doit pas être
rais pas l’opprobre de cet indigne amour. Mon sexe m’en faisait assez sentir toute l’horreur. Périsse à jamais l’épouse infidè
La possession des richesses les touche peu, parce qu’ils n’ont jamais senti l’indigence. On remarque encore en eux la créduli
e reçoit. Si ces impressions sont légères, les mouvements qui se font sentir dans notre âme, sont doux ; et alors on les nomme
rois préceptes sont trop clairs par eux-mêmes ; il est trop aisé d’en sentir toute l’étendue, pour qu’il soit besoin de les dé
ici ce précepte si vrai et si connu, que, pour être éloquent, il faut sentir vivement, avoir une âme toute de feu : sans cela
ans cela on ne pourra jamais enflammer l’âme des autres. Mais comment sentir vivement des choses, qui n’ont qu’un rapport indi
un citoyen de Rome, sans l’ordre du peuple romain, s’écrie pour faire sentir toute l’injustice de cet indigne traitement : « 
es raisonnements concluants et placés avec ordre, de manière que l’on sente la liaison des conséquences avec les principes ;
on épouse : il ne lui survit que les moments rapides qu’il faut, pour sentir qu’il l’a perdue ; et nous perdons avec lui les e
les personnes les moins intelligentes puissent les comprendre, et en sentir la force et la certitude. L’éloquence, dit Cicéro
ou se contenter de les réunir toutes en un seul corps, et d’en faire sentir le faux, par une raison générale et victorieuse.
ire ici que, pour réussir dans l’élocution, il faut bien penser, bien sentir , et écrire comme l’on pense et comme l’on sent ;
ut bien penser, bien sentir, et écrire comme l’on pense et comme l’on sent  ; qu’il ne faut ni prodiguer les figures, ni les
22 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149
un nouvel éclat à la majesté qu’elle tempère. » Dans ses mémoires, on sent la présence d’un maître. Tout y est simple et dig
tre lui doit commander, jusqu’à ce que son besoin propre le lui fasse sentir . Mais ce besoin même, aussitôt qu’il a un remède
son naturel. Le métier de roi est grand, noble, flatteur, quand on se sent digne de bien s’acquitter de toutes les choses au
e vous êtes capable de gouverner seul une monarchie, dont vous n’avez senti jusqu’à présent que le poids excessif. Vous oubli
23 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
style condense les idées en des traits énergiques ou brillants. On y sent une méditation intense qui rappelle Tacite. Son i
de ma patrie, et peu pour ce qu’on appelle la gloire ; j’ai toujours senti une joie secrète lorsqu’on a fait quelque règleme
douloureuse. Lorsque quelqu’un a voulu se réconcilier avec moi, j’ai senti ma vanité flattée, et j’ai cessé de regarder comm
toyens ; et les généraux, qui disposèrent des armées et des royaumes, sentirent leur force et ne purent plus obéir. Les soldats c
et d’ennui. Mettez dans mon esprit ce charme et cette douceur que je sentais autrefois, et qui fuit loin de moi. Vous n’êtes j
ruit et que je n’enseigne pas ; que je réfléchisse et que je paraisse sentir  ; et, lorsque j’annoncerai des choses nouvelles,
e dans un gouvernement populaire, où celui qui fait exécuter les lois sent qu’il y est soumis lui-même et qu’il en portera l
que vous aimiez cette ville ; mais comme Rome est tout extérieure, on sent de continuelles privations lorsqu’on n’a pas des
24 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
rs facile à égarer, quand on flatte ce qu’elle croit ses intérêts. On sent tout ce qu’un pareil sujet présentait. d’obstacle
ions à faire taire, avant de mettre les esprits en état de voir et de sentir la vérité ! Que de précautions à prendre, pour qu
êt à renoncer à son avis, pour adopter celui du plus grand nombre. On sent bien que le discours est fait, après un pareil ex
, rien de trop hardi dans l’expression, rien de trop figuré, rien qui sente trop l’art. La raison qu’il en donne est excellen
t de ne point manier ce ressort puissant, mais délicat, si l’on ne se sent pas tout le talent nécessaire pour l’employer ave
25 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
rt des hommes libres et égaux qui délibèrent sur leurs intérêts, vous sentez bien qu’ils sont disposés à les confier à celui q
comme d’une autre part le pouvoir est le prix de la persuasion, vous sentez encore que l’éloquence a dû se former toute seule
e dans la douleur, la dignité de leur langage et de leur maintien, on sent des hommes qui, nés libres, savent qu’ils doivent
s surnoms que leur admiration lui prodigue, comme si en le louant ils sentaient qu’ils font leur propre éloge. Tous les peuples p
paroles tombent de sa bouche, pressées comme des flocons de neige, on sent que nul homme au monde ne peut lutter d’éloquence
urs passionner la multitude ; ils assistaient à leurs triomphes ; ils sentaient d’instinct que l’âme de tout un peuple était susp
terre, une machine à produire, un homme qui ne compte pas, qui ne se sent pas, comme disent les Italiens, un contribuable e
nie, ne dépendait que d’une coquille qu’il pouvait jeter dans l’urne. Sentez -vous tout ce que cet orgueil natif devait donner
il natif devait donner à ces hommes de confiance et de dignité ? Mais sentez -vous aussi combien il devait les rendre exigeants
le charme irrésistible de la conviction, que du jour où le peuple le sentit , il fut vaincu et apprivoisé. L’orateur, maître d
eils au patient qui livre ses plaies au fer et au feu du médecin. Ils sentirent bien en effet que celui qui osait leur parler ain
us dit la vérité et s’il veut votre bien13. Ce premier coup porté, il sent le besoin de reculer un instant avant de revenir
ont pas seulement les vaincus de Chéronée qui applaudissent et qui se sentent consolés, mais les hommes de tous les temps qui o
26 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285
poléon l’appelait le Sage de la grande armée. Le jeune Drouot s’était senti poussé vers l’étude des lettres par un très-préco
laires, précises, marquées au coin d’une intelligence qui sait et qui sent . La Place est touché ; il embrasse le jeune homme
matière au-dessus des idées, ils ne voient plus ce qui éclaire, et ne sentent plus ce qui émeut. Mais, chez les peuples vivants
p, non de la vie, non des mœurs, non de la religion ; si vous ne vous sentez pas assez forts et justes pour commander vos pass
27 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399
ette jouissance délicieuse. Mépris et malheur à l’âme de boue, qui ne sent point le prix de ces vertus, le charme de cette j
r les rendre. Par-tout il pense et s’exprime avec force ; par-tout il sent et s’exprime avec chaleur. L’esprit, qu’on lui re
ance de la religion. Il est essentiel de le lire, non-seulement, pour sentir tout le frivole des sophismes des prétendus athée
el, seul indépendant, seul principe de tous les êtres, et dont ils se sentent forcés de reconnoître la nécessité, que Voltaire
ente toujours la vérité avec les traits les plus capables de la faire sentir et de la faire aimer. En nous montrant le chemin
ime générale ; que les hommes sages l’aiment, et que les libertins se sentent forcés de le respecter. Vous savez trop que les v
28 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
elles ne consistent que dans la manière particulière de penser ou de sentir , en sorte que la figure reste toujours la même, q
exclusivement à Racine ; et c’est imiter Homère en homme digne de le sentir , et capable de l’égaler. Souvent une allusion ing
-elle ; je serai bien avec eux, tant qu’ils ne seront que laquais. On sent la force et le mérite de l’allusion. Mais plus ce
rmes ordinaires nous paraissent trop faibles pour peindre ce que nous sentons . Les autres rabattent ce qu’il leur plaît de notr
ilieu de nos semblables ; de voir tout ce qui nous environne, penser, sentir et agir comme nous. C’est peut-être le charme pri
t avec quel intérêt nous partageons, à notre tour, un bonheur si bien senti et peint sous des images si enchanteresses ! Milt
s ouvrages, elle laisse aux yeux le temps d’admirer, à l’âme celui de sentir , avant de les ébranler par de nouvelles secousses
alieno tempore, periculo capitis, non dubitavit occidere, etc. » On sent toute la force d’un pareil raisonnement, où les c
d, and wait the wind That shortly blows us into worlds unknown. L’on sent combien cette circonstance de mettre son paquet d
i reste du chemin à faire encore pour arriver auprès d’Homère ; il le sent  ; et l’on s’en apercevra sans doute. 43. Le disc
29 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
suffit pas de voir, de connaître la beauté d’un ouvrage ; il faut la sentir , en être touché ; il ne suffit pas de sentir, d’ê
’un ouvrage ; il faut la sentir, en être touché ; il ne suffit pas de sentir , d’être touché d’une manière confuse : il faut dé
ellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et reconnaît promptement le mélange de deux lique
endant la nature n’a pas voulu que les hommes en général apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire. Mais le goût intellec
es. Ce n’est qu’avec de l’habitude et des réflexions qu’il parvient à sentir tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait
tte élévation dont ceux que vous traitez sont susceptibles. Vous avez senti votre talent, comme il a senti le sien. Vous êtes
s traitez sont susceptibles. Vous avez senti votre talent, comme il a senti le sien. Vous êtes philosophe, vous voyez tout en
d’être possesseur de la mine et ouvrier de l’or qu’elle produit. Vous sentez combien, en vous parlant ainsi, je m’intéresse à
qui aura quelque place ou qui sera instrus dans quelque corps ; vous sentirez , par la supériorité qu’il affectera sur vous, que
aient à ses écrits, de son vivant. Ils en disent du mal, parce qu’ils sentent que si M. Despréaux les eût connus, il les aurait
30 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215
pensées naissent les unes des autres ; mais en lui l’art se fait trop sentir . Il pousse à l’excès la méthode scolastique des s
éfaire ; les plus heureux sont ceux qui réussissent le mieux à ne pas sentir le poids de sa durée ; et ce qu’on trouve de plus
et il semble qu’en lui déterminant cette occupation, il voulut faire sentir à tous ses descendants que c’était à lui seul à n
ur, qu’un seul homme en contienne tant ! La puissance de Dieu se fait sentir , en un instant, de l’extrémité du monde à l’autre
et sincère beauté ; et tout cela c’est Dieu même. Comme donc elle se sent piquée d’un certain appétit qui la rend affamée d
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
e actif qui s’élance hors de la sphère commune ; cette âme de feu qui sent et qui s’exprime avec une vigueur qui étonne, et
de tout ce qui était l’objet de la croyance ou du respect public. On sent bien qu’un tel homme n’aurait persuadé personne à
e et à subjuguer. C’est là son triomphe, et c’en est assez pour faire sentir aux jeunes gens que le caractère distinctif de l’
32 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »
sa sunt, hoc quoque bellum regium committimus » ? (Nos 49 et 50). On sent , à chaque ligne de ce discours, que l’âme de Cicé
et égard ! 97« Omnia sunt excitanda tibi, C. Cæsar, uni, quæ jacere sentis , belli ipsius impetu, quod necesse fuit, perculsa
point avertis avant nous du mérite d’une semblable composition, ne le sentiront pas davantage, quand nous nous récrierions sur la
e la décadence et le triomphe du faux goût, ont le mérite du moins de sentir celui des autres, et de s’apercevoir que ce sont
oire, naturellement insolente et superbe, de quel transport nous nous sentons enflammés, et comme nous chérissons, sans même le
33 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
n tracé relève et varie le dogmatique d’un sermon. Bourdaloue l’avait senti , il excella dans ce genre ; mais ses portraits ne
ion qui exagère, et que l’orateur ou l’écrivain s’expriment comme ils sentent . Pour les juger mettez-vous à leur place, sinon v
coupable. La gradation est pleinement observée, les nuances se font sentir l’une après l’autre. Le père attendri demande « q
ngue par l’esprit d’observation, le naturel et la précision. On croit sentir dans ses lettres la circonspection d’une position
gner l’article : fontenelle, neveu de Corneille. M. Gonniot en a fait sentir les défauts. Il cite un excellent parallèle d’Aug
34 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
nécessaires pour avoir l’idée et le sentiment du beau ; mais, pour le sentir et pour l’exprimer de manière à le rendre intéres
s les sujets les plus nobles où s’exerce le génie, on ne peut ni bien sentir , ni bien décrire, si l’on est étranger aux affect
and et généreux, qui ne partage point les sentiments doux et tendres, sentira toujours faiblement les beautés les plus sublimes
est la faculté de créer, d’inventer, tandis que le goût est le don de sentir et de juger. 16. Le goût a-t-il besoin d’être dir
35 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
ace. L a nécessité d’une Rhétorique élémentaire est généralement sentie de tous ceux qui enseignent les belles-lettres da
urs n’ont pas songé à descendre plus avant ; ils ont négligé de faire sentir la liaison des divers mouvements du langage avec
tés accidentelles de celles qui doivent être invariables ; sans faire sentir quelles sont celles qui conviennent à chaque genr
sion de parler ou d’écrire. Utilité qu’il en retire. Il est aisé de sentir combien sont utiles des connaissances pour ainsi
parle. Toutes les fois que ce qu’il dit se rapproche de la manière de sentir de ses auditeurs, ou de la situation dans laquell
uvé les preuves que comporte un sujet ; il faut encore, pour en faire sentir toute la valeur, les développer par le raisonneme
nition de l’idée. L’idée est l’image sous laquelle une chose se fait sentir à l’âme ; en termes de l’école, c’est la représen
et par conséquent, j’affirme que Dieu doit être adoré. Il est aisé de sentir que raisonner n’est autre chose que comparer nos
le monde veut attenter à vos droits, que vous les vengiez en faisant sentir aux coupables les plus rudes coups de votre justi
ent se trouve dans le cas d’une démarche vive et forte, on doit faire sentir aux juges qu’il ne s’y détermine qu’à regret et p
confiance à la tribune. Dans les discours prononcés à la tribune, on sent tout d’un coup de quelle importance il est, à cel
e frapper soi-même des choses qui nous sont étrangères. Mais comment sentir vivement des choses qui n’ont qu’un rapport indir
nt l’idée de ce qu’il éprouverait dans une semblable situation, il se sent pris d’amour ou de haine pour ce qui l’a causée.
leur conscience. Il ne manquera pas de les prévenir sur tout ce qu’il sent que l’adversaire pourrait ou dire, ou faire. De c
modestie est le caractère ordinaire de l’exorde ; elle doit se faire sentir non-seulement dans les pensées et dans le style,
mblables qui sont déjà arrivées. « Si je voulais, dit Aristote, faire sentir que Denis demande des gardes, non pour la sûreté
elles il est attaché, y porter l’attention de l’auditeur, et en faire sentir l’importance par des observations substantielles.
de réfuter. C’est surtout dans cette partie du discours que se fait sentir le besoin qu’a l’orateur d’être bon logicien. En
répondu à telle difficulté sans qu’on la proposât, c’est qu’il a bien senti qu’on avait raison, et qu’il n’a pas pu étouffer
détruire sans peine après cela les moins graves inculpations. Si l’on sent qu’on n’a pas une grande supériorité de forces, o
. A supposer vrai ce qui est en question. Un exemple très-simple fera sentir quel est le vice de cette espèce de sophisme. S’i
Le style d’un écrivain a toujours quelque analogie avec sa manière de sentir  ; il peint les idées qui se présentent à son espr
n en a un qui lui est propre, et qui tient à sa manière de voir et de sentir . C’est ce qui a fait dire à Buffon : le style est
a comprendre, ne peut pas long-temps nous plaire. Saint Augustin fait sentir d’une manière assez vive à ceux qui parlent en pu
rante, Madame expire, il n’eût produit aucun effet. Ces exemples font sentir dans quelle circonstance il est avantageux d’empl
intervalles, les mots familiers et communs. Quelques exemples feront sentir cette industrie du langage : On lit dans l’Athali
cculti, comme Quintilien les appelle. Il en donne un exemple qui fait sentir sa pensée ; il trouve quatre repos ou espaces dan
et blessé au contraire par ce qui ne l’est pas ? qui est ce qui ne se sent pas adouci et comme apprivoisé par certains rhyth
i dire, mentalement. Il est frappé de l’harmonie du style qui se fait sentir à son oreille, en même temps que les caractères s
gréable non-chalance d’un paisible repos ; elle peint à l’oreille. On sent bien que Cicéron n’aurait pas employé une phrase
e. « Bien écrire, dit Buffon, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir , et bien rendre. » (Disc. de récep. à l’Acad. fra
. En quoi elle consiste. Pour écrire convenablement il faut penser, sentir et s’exprimer selon la matière que l’on traite. D
’éloq.) Le caractère général du style du barreau ainsi determiné, on sentira aisément qu’il admet les nuances que comporte la
t nécessaire, nous trouvons qu’avant tout il faut bien penser et bien sentir  ; puis examiner la nature du sujet qu’on veut tra
ssions, ni tours, ni pensées bien remarquables ; facile, lorsqu’il ne sent point la gêne ni le travail ; rapide, lorsque les
courts, plus il est satisfait(1). Le mérite de la concision se fait sentir dans cette maxime de La Rochefoucault, L’esprit
expression des rapports que les choses ont à sa manière de voir et de sentir  ; le langage de celui-ci est l’expression des rap
etulans. Augeri enim debent sententiæ et insurgere. (L. IX, c. 4.) On sent bien qu’il serait absurde, par exemple, de dire :
ns elles ont d’étendue et d’apparence, plus l’harmonie doit s’y faire sentir . » (Orat., n. 220.) Des cadences finales. Selo
e la vraie gloire ne peut s’accorder qu’avec le mérite. » Pour mieux sentir cette liaison, substituons d’autres constructions
ement de la beauté de l’élocution. » (L. VIII, proœm.) Et, pour faire sentir à l’orateur combien il lui importe de s’exprimer
J.-C. et témoins de sa résurrection, l’ont accompli. » Il nous fait sentir toute la grandeur de l’entreprise avant de parler
es au sentiment. Il y a des tours propres aux sentimens. Une âme qui sent ne cherche pas la précision. Elle analyse au cont
ains. Si ces avertissemens étaient donnés à la seconde personne, on sent que le discours serait dur, haut et désobligeant.
n’y a pas un seul genre d’éloquence où elle ne se fasse manifestement sentir . Quoiqu’il ne semble pas qu’il soit fort nécessai
L’énumération détaillée des bienfaits de la bonté divine fait mieux sentir combien nous sommes obligés de les chanter avec r
uyez ; hâtez-vous de fuir. » Cette répétition est très-propre à faire sentir au jeune Télémaque le danger du pays qu’il habite
d’exprimer des sentimens différens. Madame de Sévigné, voulant faire sentir son amitié pour sa fille, dit : « Quand j’ai pas
st moins occupée à opposer ses pensées qu’à dire seulement ce qu’elle sent . Les antithèses ne conviennent point au sentiment
nous ne nous émeut que faiblement ; ce qu’on ne voit pas, ce qu’on ne sent pas, produit une impression vague et prompte à di
ens publics en parlent assez, sans qu’ils en parlent eux-mêmes. On ne sent leur élévation que par une noble simplicité. Ils
puis leur être comparé. Ils sont présens dans la cause, parce qu’ils sentent qu’une accusation aussi criminelle doit être repo
du roi son fils ? Non, c’est de l’avoir faite reine malheureuse. » On sent quelle force la suspension donne ici au discours,
notre erreur. » (Bossuet, Orais. fun. de la duchesse d’Orléans.) On sent que c’est dans ce mouvement : mais dis-je la véri
t une hyperbole dont J.-J. Rousseau fait usage lorsque, voulant faire sentir l’atrocité ridicule des duels, qu’on appelle au p
lé de tout savoir, à Dieu se rendre égal ? Faux dans le sentiment. Sentir , c’est avoir le cœur touché, l’âme émue par quelq
, de la chaleur, de la force : les images se présentent en foule ; on sent partout le mouvement et la vie. Les hardiesses n’
l’éloquence de la chaire, et l’expérience a prouvé et les maîtres ont senti qu’il devait être maintenu. On sait que Massillon
ue je sais le mieux ; parole d’un grand sens ; et bien propre à faire sentir à quel point la fidélité de la mémoire influe sur
eur ont été expliqués. Quintilien qui recommande cet exercice en fait sentir l’utilité en ces termes : « Les élèves, dit-il, s
ui même  ? Ce mot, ajoute Cicéron qui rapporte ce fait, faisait assez sentir combien il attribuait de force à l’action, puisqu
position et du style doive être compté pour peu de chose. Nous devons sentir au contraire combien il est nécessaire d’y donner
lquefois la prononciation est imparfaite parce qu’on néglige de faire sentir les consonnes aux finales suivies d’un mot qui co
les sentimens qu’on exprime, c’est d’être bien pénétré de son sujet : Sentir ce que l’on dit est le grand principe de la décla
e Milon. Dans les suivans, il a pris un ton de plainte propre à faire sentir qu’il était mécontent de lui-même. « Je devrais,
qu’il ajoute est un reproche qu’il fait aux juges ; il a dû le faire sentir . « Cependant, je l’avoue, ce nouvel appareil d’u
 » A cet exemple nous en joindrons quelques autres, pour mieux faire sentir aux jeunes gens ce que c’est que la combinaison d
toutes les attitudes et les mouvemens du corps propres à faire mieux sentir la force de la pensée. Néanmoins ses principaux i
rs que l’âme commande au corps les mouvemens qui expriment ce qu’elle sent et ce qu’elle veut. Disons maintenant ce qui peut
est pas de plus sûre pour rendre le débit agréable et persuasif. Et sentir ce qu’il dit. Sentir ce que l’on dit, c’est enco
pour rendre le débit agréable et persuasif. Et sentir ce qu’il dit. Sentir ce que l’on dit, c’est encore le principe d’où il
uels, à ses connaissances acquises, ou des sujets pour lesquels on se sentira quelque attrait et une sorte d’inspiration. La p
en écrivant garde son caractère, sa physionomie, sa manière propre de sentir et de s’exprimer. L’imitation servile éteint le g
re. L’orateur pour s’en faire une bonne, doit observer la société, Et sentir ce qu’il dit. Il doit éviter l’affectation et la
36 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
incipes qui sont à la portée de l’élève. Bientôt le jeune écrivain se sent plus à l’aise ; la facilité vient avec la pratiqu
aîne le lecteur sur des rives toujours riantes, sans lui faire jamais sentir la fatigue. C’est ainsi que, sans le savoir, elle
l n’y a pas de règles positives à donner à ce sujet ; écrire comme on sent , tel est le meilleur de tous les préceptes. Il n’
Marquis d’Argenson. Que direz-vous de moi, Monsieur ? Vous me faites sentir vos bontés de la manière la plus bienfaisante ; v
ssant sert de but au trépas ; Par la foudre frappé d’un coup qu’il ne sent pas, Comme un faisceau d’acier il tombe sur l’arè
faisceau d’acier il tombe sur l’arène ; Son coursier bondissant, qui sent flotter la rêne, Lance un regard oblique à son ma
saurait peindre et ce que tout le cœur de l’homme suffit à peine pour sentir . » Passons à la scène terrestre. « Un soir je m
ec tant de tristesse. À la vue de cette clarté si vive et si pure, il sentit tout son corps frissonner, et, s’élançant vers la
onotonie du vers français, mais sans affectation ni mauvais goût : on sent poindre dans son rythme l’esprit d’indépendance d
isonniers. À son aspect, les fronts les plus tristes se dérident, ils sentent leur âme rassérénée. 5° Mon beau voyage encore
r une élégie. Jeune comme elle, et menacé du même destin, qui pouvait sentir et peindre mieux que lui ce débat intérieur de la
37 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
vélé avec éclat ; nous l’avons appris à nos dépens. Nous savons, nous sentons le mal que nous a légué cette époque mémorable. E
besoin, des jours nouveaux d’épreuve nationale allaient bientôt faire sentir qu’un peuple n’abdique jamais impunément entre le
rait muette et sans inspiration. » Napoléon, en effet, avait vivement senti de quel prix est la gloire des lettres et des art
uvoir. Sans doute, à la tribune, comme dans la littérature, se feront sentir deux courants d’opinions en sens inverse : l’un r
s d’histoire, enchanté le public. C’est le cœur qui parle au cœur. On sent une secrète satisfaction d’entendre parler la ver
et des vraies beautés de la nature. Cette heureuse qualité, que l’on sent mieux qu’on ne peut la définir, est moins l’effet
rtout un certain caractère de vrai et de naturel, qui se fait d’abord sentir à quiconque a du discernement. On ne peut pas dir
que c’est que musique. Ils ne savent pas ce qui les choque, mais ils sentent que leurs oreilles sont blessées. C’est que la na
ts publics en parlent assez, sans qu’ils en parlent eux-mêmes : on ne sent leur élévation que par une noble simplicité : ils
’humanité ? et mérite-t-on le nom de grand, quand on ne sait pas même sentir ce que valent les hommes ? Il est vrai que souven
us reste, et de recourir à mille artifices qui nous aident à n’en pas sentir la longueur et la durée ? Un criminel condamné à
teront après notre mort, et, en oubliant Dieu, ils n’ont pu ne pas se sentir eux-mêmes. Or, d’où vient que des hommes si diffé
t, j’exige une chose de ton zèle : quand tu t’apercevras que ma plume sentira la vieillesse, lorsque tu me verras baisser, ne m
! Je sais que je puis tomber tout d’un coup. A mon âge, on commence à sentir les infirmités, et les infirmités du corps altère
iner, se disaient tout bas les uns aux autres : « Voilà un sermon qui sent l’apoplexie. » — « Allons, monsieur l’arbitre des
et dont il ne pouvait et ne voulait pas même se relever, quoiqu’il en sentît tout le poids ; incapable d’ailleurs et par un go
urs volontés ; qui, presque content de s’être défendu en leur faisant sentir ses doutes et ses répugnances, leur immola tout,
i-même il n’eût pas été abominable. Il le leur fit en leur en faisant sentir tout le vide, en même temps tout le poids, et tou
itude, sans en avoir pu rendre son joug plus léger à porter, tant ils sentirent leurs forces, le besoin pressant et continuel de
re, étrange aveu arraché par la force du sentiment et de la douleur ! Sentir en plein cet état et y succomber en plein, quel s
 ! et quel abîme de faiblesse, de misère, de honte, d’anéantissement, sentie , goûtée, savourée, abhorrée, et toutefois subie d
ait estimé au temps de leur requête n’y devoir pas répondre, il ne se sentait que plus pressé de ne plus différer une justice q
leurs dents, mais le coup de foudre sur la cabale fut de plus en plus senti , et à mesure que la réflexion succéda à la premiè
e moi à se faire entendre par-ci, par-là, comme à la dérobée ; chacun sentit qu’à ce coup le fourreau était jeté et ne savait
u’il était et par son caractère et par sa vertu, et ne faisant jamais sentir aucune espèce de supériorité à personne. En deux
s chez qui la vertu était si naturelle qu’elle ne se faisait pas même sentir  ; ils s’attachaient à leur devoir sans s’y plier,
dont ils voulaient tant sortir eux-mêmes. Mais Mithridate fit d’abord sentir à toute la terre qu’il était ennemi des Romains,
e dans un gouvernement populaire, où celui qui fait exécuter les lois sent qu’il y est soumis lui-même, et qu’il en portera
de ma patrie, et peu pour ce qu’on appelle la gloire ; j’ai toujours senti une joie secrète lorsqu’on a fait quelque règleme
ur le goût, de voir, de connaître la beauté d’un ouvrage ; il faut la sentir , en être touché ; il ne suffit pas de sentir, d’ê
’un ouvrage ; il faut la sentir, en être touché ; il ne suffit pas de sentir , d’être touché d’une manière confuse. : il faut d
ellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel : car le gourmet sent et reconnaît promptement le mélange de deux lique
les arts, est de ne se plaire qu’aux ornements étudiés, et de ne pas sentir la belle nature. Le goût dépravé dans les aliment
endant la nature n’a pas voulu que les hommes en général apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire. Mais le goût intellec
es. Ce n’est qu’avec de l’habitude et des réflexions qu’il parvient à sentir tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait
aie éloquence : « Bien écrire, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre. » Juste par bien des côtés, la th
dormir d’un sommeil apathique que d’ouvrir les yeux pour voir et pour sentir  ; consentons à laisser notre âme dans l’engourdis
t plus fier, et quelquefois féroce ; il veille, il fait la ronde ; il sent de loin les étrangers ; et, pour peu qu’ils s’arr
ntiments se rapportent à la personne de son maître, le chat paraît ne sentir que pour soi, n’aimer que sous condition, ne se p
rtes de métiers sans se fixer à aucun, mais curieuse de connaître, de sentir , passionnée pour la lecture et les libres rêverie
x de s’aller chauffer : ils n’en font rien ; si on les y forçait, ils sentiraient cent fois plus les rigueurs de la contrainte, qu’
s sentiraient cent fois plus les rigueurs de la contrainte, qu’ils ne sentent celle du froid. De quoi donc vous plaignez-vous ?
également de tous les maux de son espèce ? Oui, je le soutiens : pour sentir les grands biens, il faut qu’il connaisse les pet
out fléchir devant eux, quelle surprise, en entrant dans le monde, de sentir que tout leur résiste, et de se trouver écrasés d
s, monsieur : je vous dirai sans détour, non les beautés que j’ai cru sentir dans ces deux poèmes : la tâche effrayerait ma pa
ux qu’il est possible par rapport à lui-même : en sorte que, pour qui sent son existence, il vaille mieux exister que ne pas
de les habiter. Je m’en formais une société charmante, dont je ne me sentais pas indigne ; je me faisais un siècle d’or à ma f
sorte de jouissance, dont je n’avais pas d’idée, et dont pourtant je sentais le besoin. Eh bien ! monsieur, cela même était jo
ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas : je me sentais , avec une sorte de volupté, accablé du poids de c
s que si j’eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette éto
ets, mais sans penser, sans imaginer, sans rien faire autre chose que sentir le calme et le bonheur de ma situation. Je trouva
on a cru pouvoir le compter avec justice parmi les tyrans. Cela fait sentir qu’il y a des vices qui n’excluent pas les grande
e aux génies267 trop timides ; l’autre presse, étonne, illumine, fait sentir despotiquement l’ascendant de la vérité ; et, com
style venait de la différence de leurs pensées et de leur manière de sentir les choses, ils perdraient beaucoup tous les troi
r sa voix pour me dire ces premières injures, je jugeai qu’elle avait senti le besoin de commencer l’attaque par une période
r ici du goût et non des sentiments. Et personne, en effet, n’a mieux senti , sous le rapport du goût, le génie grec, son natu
e, d’exceller surtout dans la peinture du monde et du cœur humain, de sentir et d’exprimer la vie sociale, mieux encore que le
ts se traînent sur ces beaux marbres arrosés par tant de pleurs, l’on sent que l’homme est imposant par cette infirmité même
mort ; et l’imagination, animée par l’admiration qu’ils inspirent, ne sent pas, comme dans le Nord, le silence et le froid,
ait-il possédé par son génie, au lieu d’en être le maître ; peut-être sentait -il alors que le sublime et le divin étant momenta
de son imagination fait disparaître en entier la gêne qu’on a d’abord sentie  : c’est un homme dont l’esprit est universel, et
cents lieues de leur demeure. Dans toutes les classes, en France, on sent le besoin de causer : la parole n’y est pas seule
nscience du beau comme celle du bon, et la privation de l’un lui fait sentir le vide, ainsi que la déviation de l’autre, le re
pirés par l’enthousiasme de leur patrie, de quel beau mouvement ne se sentent -ils pas saisis ! Le sol qui les a vus naître, la
e l’existence. Dès que l’homme se divise au dedans de lui-même, il ne sent plus la vie que comme un mal ; et si, de tous les
on ; non que j’éprouvasse quelque chose de semblable à ce que j’avais senti à la vue de Lacédémone. Sparte et Athènes ont con
: enfin, en passant des ruines de Lacédémone aux ruines d’Athènes, je sentis que j’aurais voulu mourir avec Léonidas et vivre
serre, jetait des cris perçants. A cette vue, l’homme qui travaillait sentit son âme plus troublée qu’auparavant : « car, pens
e, et qu’il eût lui-même résumé sa défense, le comité d’accusation se sentit vaincu, du moins quant à la preuve de la haute tr
de terre assez violent pour ébranler les remparts de la ville se fit sentir à Bordeaux et dans le pays voisin ; la secousse,
mpreinte d’un doute tristement résigné. Ce noble et sincère esprit se sentait lui-même atteint de ce mal de notre temps, « le g
es insensibles et inintelligents la nature va à sa fin sans qu’ils le sentent et sans qu’ils le sachent. Mais l’homme lui-même
qu’il avait d’abord de charmant se flétrit ; et là où vous aviez cru sentir une satisfaction complète, vous n’éprouvez plus q
’obscurité, un sentiment d’effroi s’empare de l’âme, et l’individu se sent accablé de la mystérieuse fatalité qui semble pes
ceux qui, nés dans une humble condition, sans appui et sans fortune, sentent en eux le désir d’améliorer leur sort et cherchen
casse, » dans cette première éducation, toute solitaire et libre, il sentait déjà s’éveiller en lui cette double vocation de p
oulager ses peuples, qu’il voyait bien qu’ils étaient accablés, qu’il sentait avoir par là « fort chargé son âme. » S’il eut ce
ait mieux raconter, mais il ne raconte bien que ce qu’il a éprouvé et senti . Il n’y a en lui rien de la froide et sévère impa
es-vous y tuer. — Oui, mon général. » Voilà l’obéissance, et, vous le sentez , une obéissance d’homme libre, où celui qui comma
e reçut son esprit de ces premières études physiologiques536. Mais il sentit bien vite que les lettres étaient sa vocation vér
tures comme pour les individus) ; les littératures qui sont et qui se sentent chez elles, dans leur voie, non déclassées, non t
ns. Ses contes (on le reconnaît tout d’abord) ne sont pas de ceux qui sentent en rien l’œuvre individuelle. Ils sont d’une tout
reste au moins une trace en lui. Qu’il ne sache pas seulement, qu’il sente par où ses aïeux, les premiers hommes, ont passé.
re trempé son aile blanche dans notre bourbier, au berger antique qui sent le laitage et le fromage blanc. On lui trouvera d
oète par l’homme, au génie par la vertu ; c’est celui-ci : Le vers se sent toujours des bassesses du cœur. Ne craignons pas
mirer, même quand on en ôte les vers, dans Boileau, les vers ôtés, on sent une certaine faiblesse de conception. Pour la sen
rait-on ce qu’il n’a caché ni à lui-même ni au public ? Certes, il ne sent pas comme Virgile, comme Molière, comme Racine. M
Boileau n’est pas la raison d’un géomètre, c’est celle d’un homme qui sent en poète ce qu’il enseigne en théoricien. Histoi
qu’à demi conscience de nous-mêmes, et où nous goûtons la vie sans en sentir le poids. Dans cette poésie délicieuse, on reste
e de l’œil les visiteurs. Il n’y a pas dans la nature, telle qu’il la sent , d’objets inanimés ; tout a vie et le sait ; il n
e. Le fond de son talent est la raison. Son imagination lui obéit. Il sent tout ce qu’il dit, et, le sentiment épuisé, il ne
s yeux expirants je vis des pleurs couler ; Moi-même en le perçant je sentis dans mon âme, Tout vainqueur que jetais… Vous fré
s ! Mais avant de punir, avant de m’accabler, Entendez mes sanglots ; sentez mes pleurs couler. Dans vos bras, malgré vous, ou
défenseur ; Et déjà du repos je goûtais la douceur : A l’instant j’ai senti , sous ma main dégouttante, Un corps meurtri, du s
r naïve et pure Commence à s’émouvoir et s’ouvre à la nature, N’a pas senti d’abord, par un instinct heureux, Le besoin encha
L’heure approche, et déjà son cœur épouvanté Croit de l’affreuse nuit sentir l’obscurité. Il marche, il erre encor sous cette
e un léger obstacle : Il y porte la main. O surprise ! ô miracle ! Il sent , il reconnaît le fil qu’il a perdu, Et de joie et
s choses, où vont et viennent ces grands courants de l’atmosphère que sentent à l’avance, en battant des ailes, les oiseaux voy
ntent à l’avance, en battant des ailes, les oiseaux voyageurs, et que sentent également les poètes, ces oiseaux voyageurs aussi
evant la vérité ? Ton titre devant Dieu, c’est d’être son ouvrage, De sentir , d’adorer ton divin esclavage, Dans l’ordre unive
d mystère. Dans la prison des sens enchaîné sur la terre, Esclave, il sent un cœur né pour la liberté, Malheureux, il aspire
vançons toujours. Souvent, pendant la nuit, au souffle du zéphire, On sent la terre aussi flotter comme un navire ; D’une éc
sous. FRANÇOIS DE PAULE. Les prêtres m’ont absous.Vain espoir ! vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Co
y nage, et ma main Que penche sur leur gouffre une main qui la glace Sent des lambeaux hideux monter à leur surface785… FRA
en effet, Sainte-Beuve l’a finement remarqué, n’exprime pas ce qu’il sent , comme Lamartine et M. Victor Hugo, par une effus
nce un moment ; Mais l’homme l’a frappé d’une atteinte trop sûre ; Il sent le plomb chasseur fondre dans sa blessure ; Son a
revins tout seul me coucher sur la poupe Au pied du pavillon.. Je me sentis pleurer, et ce fut un prodige, Un mouvement honte
s regards cuisants, Brûle le front doré des superbes Pisans, J’aime à sentir le froid de tes voûtes flétries, J’aime à voir s’
nale, et, sous ses vers et sous l’accent de son pays, faisant partout sentir le battement de son âme814. » Cueillons des fle
la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie , J’en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est ét
a manqué. Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée. Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli, Et vous l
e et M. Victor Hugo, personne dans notre siècle n’a plus profondément senti et parfois célébré avec plus d’éclat les beautés
rt, le but de mon voyage. Ou plutôt de ce long et dur pèlerinage : Je sentais , j’étais sûr qu’en retrouvant les lieux Témoins d
ir D’un rayon de soleil et d’une fleur éclose ! Ivresse d’écouter, de sentir et de voir ! Enchantement divin, qui sort de tout
épingle au cœur, deux à deux. Ainsi nos âmes restent pleines De vers sentis mais ignorés ; Vous ne voyez pas ces phalènes, Ma
e, La fleur de son amour périt. Toujours intact aux yeux du monde, Il sent croître et pleurer tout bas Sa blessure fine et p
rfection, comme de bonté ou de maturité dans la nature : celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le
: celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime en deçà ou au-delà, a le goût dé
nsolatrices ! Depuis que notre race a commencé à balbutier ce qu’elle sent et ce qu’elle pense, vous avez comblé le monde de
e-Beuve à Chateaubriand doivent être lues avec quelque défiance. Ou y sent trop le parti pris ‘de mettre en relief les misèr
amond ! Pharamond ! nous avons combattu avec l’épée. » L’enfant avait senti combien, sous le pinceau d’un grand peintre, l’hi
dhal (Brandebourg), mort en 1768, dont l’influence s’est surtout fait sentir par l’Histoire de l’Art. ce Winckelmann n’était p
ique, chant Ier : Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence… 440. Allusion
? — Le dénouement est, d’ailleurs, conforme à l’original grec. Œdipe sent que sa dernière heure est venue ; il recommande,
on père est apaisé, les dieux ne le sont pas,… et le frère d’Étéocle sent se réveiller dans son cœur la fureur qui le livre
rt, surtout si l’on se reporte un moment aux poésies d’alentour, pour sentir ce que ces élégies et ces plaintes de l’âme avaie
e accueillie avec réserve. L’influence de lord Byron se fait vivement sentir sur celui même qui fait effort pour y échapper :
ne secrète sympathie, dont on a honte. Pour Robespierre, il nous fait sentir quelque chose de cette crainte inouïe que connure
ité peut manquer sur quelques points du tableau, cette vérité se fait sentir en d’autres endroits d’une manière vive, énergiqu
38 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
itude et la précision de ses mouvements, l’exprime et l’exécute ; qui sent autant qu’on le désire, et ne rend qu’autant qu’o
rement de l’oreille ; c’est une harmonie de sentiment. L’écrivain qui sent le nombre règle la longueur de sa phrase sur l’ob
a période ; le membre peut lui-même se diviser en sections. Pour bien sentir ce que c’est que la période, relisons, dans l’ora
r l’un et l’autre dans un même ouvrage, selon que le besoin s’en fait sentir . C’est le goût qui doit guider ici comme partout 
donne simplement à son goût, à ses impressions ; le bon sens lui fait sentir instinctivement les règles ; en un mot, il observ
L’espace d’un matin. Malherbe. 6° Style gracieux. La grâce se sent mieux qu’elle ne se définit : elle tient de près
pâlit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller
d’être malheureux, est juste au point de vue du sentiment ; car nous sentons que le malheur doit expier le crime ; mais pour l
 » 13° Prosopopée. La prosopopée (personnification) fait agir, sentir ou parler les morts, les absents, les objets inse
39 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
expression lyrique. Quand il ouvrit les yeux sur l’univers, quand il sentit sa propre existence et les impressions agréables
nous fait monter aux cieux, elle nous fait tomber dans les abîmes. On sent que le poète est sous la main de Dieu qui règle s
is chimérique. Dans les chants consacrés à la gloire du vrai Dieu, on sent au fond même du sujet la vraie grandeur puisée da
Dans les poètes, c’est toujours l’homme qui écrit, qui travaille : on sent son effort, et par conséquent, sa faiblesse ; on
travaille : on sent son effort, et par conséquent, sa faiblesse ; on sent ses vices, ses préjugés, son ignorance, sa corrup
 ; mais pour peu qu’on les lise avec les dispositions convenables, on sent que le poète n’était point seul quand il les comp
ration. Par conséquent, pour bien réussir dans ce genre, il faut bien sentir et bien peindre le sentiment avec des couleurs vr
is tout ce qui offre l’appareil de l’étude et du travail, tout ce gui sent l’affectation et la recherche est opposé au carac
de forcé ; enfin, que tout y soit fini, sans que le travail s’y fasse sentir . 234. Qu’avez-vous à dire sur le couplet, le refr
40 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
t le laisser venir. L’auteur dramatique évitera donc tout ce qui peut sentir l’art ou la déclamation, savoir : 1º. Les sentenc
chir ; il ne dit pas ce qu’il pense au public : ce n’est que quand il sent un grand trouble au-dedans de lui-même qu’il écla
faire en sorte qu’aucun d’eux ne paraisse et ne sorte sans une raison sentie de tous les spectateurs ; ne laisser jamais le th
s enflure, avec simplicité sans bassesse ; faire de beaux vers qui ne sentent point le poète et tels que le personnage aurait d
x sentiments, mais qui sont presque toujours hors de la nature. Elles sentent toutes le déclamateur et l’écrivain possédé de la
dispersées, Toucha de deux enfants les dépouilles glacées. Puis je ne sentis plus ; mais j’entendis des voix Qui disaient : « 
à y joindre en même temps un certain grotesque qu’il est plus aisé de sentir que de définir. Ce n’est pas assez, en effet, que
ens. Plus on a le goût fin et exercé sur les bons modèles, plus on le sent  ; mais ce sont de ces choses qu’on ne peut que se
41 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278
ées. Tous les hommes ont une façon particulière de concevoir et de sentir . Ils doivent, par conséquent, rendre d’une manièr
ment, l’énergie. Mais il évite tout ce qui est recherché, tout ce qui sent le travail et l’apprêt, en un mot, tout ce qui pe
laisirs ! En ont-ils ? Ils en sont rassasiés, au point de ne plus les sentir . Souvent ils en vient le sort d’un ouvrier, qu’il
me qui s’unit à eux : ils voient, ils goûtent qu’ils sont heureux, et sentent qu’ils le seront toujours. Ils chantent les louan
rs ce que la nature a de plus admirable, et ce qui peut le plus faire sentir à l’homme sa noblesse et sa dignité » ! Il y a qu
yère. « La fausse grandeur est farouche et inaccessible : comme elle sent son faible, elle se cache, ou du moins ne se mont
ue les princes nous paraissent grands et très grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits. » Cette figure est famil
42 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
fécondes ; par la sagacité que donne la grande habitude d’écrire, on sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opéra
dans les détails4, comme l’ensemble choquera ou ne se fera pas assez sentir , l’ouvrage ne sera point construit ; et, en admir
ut faire impression sur l’esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que par la continuité du fil, par la dépendance h
’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit
Brosses Montbard, le 29 septembre 1769. Je suis enchanté de vous sentir allégé du fardeau qui vous opprimait1 ! Avec un p
ndifférence philosophique, vous reprendrez votre tranquillité et vous sentirez renaître tous vos goûts ; je l’éprouve moi-même.
des poëtes qui font des élégies ou d’autres vers passionnés. Il faut sentir la passion pour la bien peindre ; l’art, quelque
43 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83
rigues et de visites, qui ne leur laisse pas un moment à eux2. Ils se sentent eux mêmes quelquefois pressés, et se plaignent de
ternit, tout s’efface. L’ombre de la mort se présente. On commence à sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller
l’art de bien dire, avec cette locution2 rude, avec cette phrase qui sent l’étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère
is la jeunesse qui ne songe pas que rien lui soit encore échappé, qui sent sa vigueur entière et présente, ne songe aussi qu
ine qu’il n’y a point de dégoût, de disgrâce pour elle. Comme elle se sent forte et vigoureuse, elle bannit la crainte et te
asive et convaincante. 1. Ce fut parfois un amour platonique. 2. On sent ici l’émotion sincère et touchante d’un orateur q
44 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557
é, elle retourne à Dieu bien plus qu’elle ne descend à l’homme. L’âme sent sa dignité, et en jouit. Elle la sent inaltérable
lle ne descend à l’homme. L’âme sent sa dignité, et en jouit. Elle la sent inaltérable, et pourtant dépendante de la vertu,
davantage et leur prophétisait au delà. Ce qu’il nous faut, pour nous sentir utiles et nous attacher à notre vie, c’est la cer
matière au-dessus des idées, ils ne voient plus ce qui éclaire et ne sentent plus ce qui émeut. Mais, chez les peuples vivants
vriront sans qu’on y lise une pensée, et son cœur battra sans qu’on y sente une vertu. Heureusement la Providence de la parol
se pour lui ; je l’aime par reconnaissance, par une appréciation bien sentie de ses qualités, par une sorte de familiarité qui
45 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364
par l’habitude, la facilité d’écrire purement et avec grâce. Si l’on sent bien qui l’on est, et à qui l’on parle, on ne dir
rendre un ton de hauteur ; un supérieur, qu’il ne doit pas trop faire sentir ce qu’il est. Un ami se livrera au sentiment, et
ais m’empêcher de murmurer un peu contre mon sexe, qui en me laissant sentir toutes ces choses comme vous, met entre votre bon
t un poème. Je meurs d’envie d’avoir quelque jour ce talent ; et vous sentez par-là ce que mon ambition vous demande. Adieu, m
ans le style de celles de Madame Lambert ; et le travail se fait trop sentir dans celles de Fléchier. Il faut donc se borner a
46 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
, dit-il, le jeune orateur qui saura se pénétrer du génie de Bossuet, sentir , penser, s’élever avec lui, n’aura pas besoin de
ait de l’Écriture et l’objet que se propose l’orateur ? Vous allez le sentir , et il vous paraîtra si simple et si naturel, que
ans la carrière de l’éloquence, que l’orateur qui aurait profondément senti une seule page de ces discours. Peut-être le zèle
47 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
sont fortes, les organes souples et l’imagination prompte. Ces hommes sentent vivement, s’affectent de même, le marquent fortem
er des pleurs, il faut que vous pleuriez. » c’est-à-dire, qu’il faut sentir vivement [mots manquants] suite. Tout ce que l’on
que l’éloquence n’était jamais que momentanée ; qu’elle ne se faisait sentir que par élan ». Nous n’acceptons ce jugement qu’a
48 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
es. Il sera le vengeur et le panégyriste des écrivains distingués. Il sentira vivement leurs fautes ; il en souffrira. Mais, ta
ujours sur nos opinions, le critique sans chaleur et sans imagination sentira faiblement des qualités qui lui sont trop étrangè
u’elle juge, et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme. Son expression est grave, brillante, l
49 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
e, est plus lent et plus doux que dans le reste de la journée : il se sent de la langueur d’un paisible réveil. Le cours de
. Bourdaloue, dans un passage de son sermon sur la Providence, fait sentir , par une belle similitude, combien est insensé ce
une infinité de tours et de figures, de sorte qu’ils n’aient rien qui sente la contrainte de l’art. Moins un raisonnement se
ec sa liberté entre ces deux mobiles qui le sollicitent également, se sent obligé d’obéir au devoir en sacrifiant son intérê
nt plus qu’en lui et n’ont plus d’âme que la sienne. Pour bien faire sentir toute l’importance des passions dans le discours,
ve un léger obstacle, Il y porte la main. Ô surprise ! ô miracle ! Il sent , il reconnaît le fil qu’il a perdu ; Et de joie e
tigone nous donne un si touchant exemple ; l’amour fraternel, si bien senti par M. Casimir Delavigne, dans sa tragédie les En
cœurs tendres paraissent autant de chimères à quiconque ne les point sentis , et l’amour de la patrie… ne se conçoit de même q
50 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
ment osé-je parler ? comment daignez-vous m’entendre ? Avouons-le, on sent la force et l’ascendant de ce rare esprit, soit q
de délicatesse, de politesse ; on est assez heureux de l’entendre, de sentir ce qu’il dit, et comme il le dit ; on doit être c
entremets et à leurs équipages ; qui les priverait du plaisir qu’ils sentent à se faire prier, presser, solliciter, à faire at
paré de divers plumages qui ne sont pas à lui. Il ne parle pas, il ne sent pas ; il répète des sentiments et des discours, s
deur La fausse grandeur est farouche et inaccessible ; comme elle sent son faible, elle se cache, ou du moins ne se mont
ue les princes nous paraissent grands et très-grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits2. Le sage guérit de l’ambi
donne la serviette. » 6. Floridor et Mondori, acteurs célèbres. On sent des rancunes personnelles dans tout ce portrait ;
51 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20
t n’étaient suffisants pour me convier à les apprendre : car je ne me sentais point, grâce à Dieu, de condition1 qui m’obligeât
on se doive contraindre à montrer toujours un visage tranquille. J’ai senti depuis peu la perte de deux personnes qui m’étaie
raisons que nous avions auparavant demeurent les mêmes, nous ne nous sentons plus affligés. Or, je ne veux point vous conseill
constance pour arrêter tout d’un coup l’agitation intérieure que vous sentez  ; ce serait peut-être un remède plus fâcheux que
52 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
uvent le porter, ses mains ne savent rien saisir, sa peau délicate ne sent rapproche des objets extérieurs que par le choc d
se nourrissent. Tout son corps délicat, doué d’un tact fin et léger, sent délicieusement la mollesse des langes qui l’entou
itude et la précision de ses mouvements, l’exprime et l’exécute ; qui sent autant qu’on le désire, et ne rend qu’autant qu’o
pent agréablement l’oreille. Peu d’exemples suffiront pour nous faire sentir le défaut d’harmonie et surtout les hiatus réunis
                        La Mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et lasse de parler, succombant
nce et domptent les métaux. Le travail pénible du labourage est bien senti dans ces vers de Boileau ; Le blé, pour se donne
53 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
l’art de bien dire, avec cette locution1 rude, avec cette phrase qui sent l’étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère
s imprévue. Mais quoique, sans menacer et sans avertir, elle se fasse sentir tout entière dès le premier coup, elle trouve la
ais il se trouva par terre parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. Elle ne savait pas que le prince
olidité. Le jeu des ressorts n’est pas moins aisé que ferme : à peine sentons -nous battre notre cœur, nous qui sentons les moin
ins aisé que ferme : à peine sentons-nous battre notre cœur, nous qui sentons les moindres mouvements du dehors, si peu qu’ils
54 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
, ne recherche point les mots sonores, et évite avec soin tout ne qui sent le travail, la pompe et l’apprêt. Loin de lui les
l’abandonnent ; il tombe au pied d’un monceau de neige mouvante ; il sent toute l’amertume de la mort, et son agonie est mê
guerre de Sicile. Vous voyez, s’écrie-t-il, un père infortuné qui a senti plus qu’aucun autre Syracusain les funestes effet
nature leur aurait tôt ou tard enlevée ; mais je ne puis aussi ne pas sentir la plaie cruelle que leur mort a faite à mon cœur
s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’esprit
seront inutiles. Bien écrire, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir , bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esp
our ainsi dire les uns sur les autres, ce fracas effroyable vous fait sentir qu’il n’y a rien de solide parmi les hommes, et q
ilon.) Raynal dans son Histoire philosophique et politique fait ainsi sentir aux hommes le cri de la nature, le besoin de l’hu
riantes, la douceur et le sentiment qu’il aime. Ces qualités se font sentir dans les lignes suivantes, où le prophète demande
55 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ile et aussi neuf que nous l’avons désiré. Puissent maîtres et élèves sentir que nous n’avons pas donné à ces livres classique
ux comprendre la littérature latine que la littérature grecque, mieux sentir Virgile qu’Homère, mieux apprécier Cicéron que Dé
rodiguait les applaudissements3. Heureusement ceux qui auraient pu se sentir tentés, par vanité, de prendre parti contre les a
vacité ; il a de la naïveté, de la grâce, de l’imagination ; il aime, sent et peint à merveille les beautés de la nature. Qu
a plus irréprochable. Mais souvent aussi l’absence de travail se fait sentir , et l’on est fatigué par des phrases traînantes,
gnifique arroi24, Marchant pedetentim 25, s’en vint jusques à moi Qui sentis à son nez, à ses lèvres décloses, Qu’il fleurait
be opéra une révolution littéraire, en faisant « le premier en France sentir dans les vers une juste cadence », en enseignant
chant au ridicule, la forme en est brillante et le rythme superbe, on sent qu’une ère nouvelle s’est ouverte pour la poésie
illeur que dans Rodogune, et l’empreinte d’une grandeur latine y fait sentir , chez Corneille, l’admirateur de Tacite et de Luc
rès des spectateurs privilégiés qui l’entendirent à Saint-Cyr. Racine sentait qu’il n’avait pas donné à Esther toute la perfect
le ! Agamemnon.                    Surpris, comme tu peux penser, Je sentis dans mon cœur tout mon sang se glacer : Je demeur
ante. Non, princes, ce n’est point au bout de l’univers Que Rome fait sentir tout le poids de ses fers ; Et, de près inspirant
prétendez-vous ? Que tout ce badinage… Orgon. Mon frère, ce discours sent le libertinage78 ; Vous en êtes un peu dans votre
fameux. Hector. Nous ne vous donnons pas de ces effets véreux. Cela sent comme baume ; or donc ce de la Serre, Si bien con
e santé meilleure. Je savais bien qu’ayant fait votre testament, Vous sentiriez bientôt quelque soulagement. Le corps se porte mi
Quinault ne paraît avoir été que le poète du plaisir ; cependant il a senti aussi bien que Racine qu’il faut représenter l’am
ses et gaies, tendres et plaisantes s’y mêlent à chaque instant, il a senti que des vers de mesures différentes et des rimes
e voir près de vous, votre orgueil alarmé Rougit de ma présence et se sent au supplice ; De sa confusion votre cœur est comp
oète. Il a une extrême facilité de versification, il paraît penser et sentir en vers, mais il ne saurait atteindre la hauteur
n. À la manière dont le fécond et impatient écrivain se surveille, on sent qu’il redoute encore la critique.   Poèmes. — La
ui devinèrent son talent, lui donnèrent l’éducation des riches. Il se sentit de bonne heure la vocation de la poésie. Ses débu
père, et Claudius, son complice, qui accourt pour le faire périr, se sent élevé au-dessus de lui-même par l’ombre de son pè
Il combat de la tête, il couvre de blessures L’aboyant ennemi dont il sent les morsures. Mais il résiste en vain : hélas ! t
l occuperait un rang distingué parmi nos comiques du second ordre. On sent dans tous ses ouvrages un goût très vif pour la c
agé par la fortune ou par moi-même, toujours soutenu par mes amis, je sentis que mes vers et ma prose, goûtés ou non, seraient
it nombre d’ouvrages qu’aucune bassesse n’a flétris163. » Non, on ne sent aucune bassesse dans la poésie d’André Chénier, m
ne bassesse dans la poésie d’André Chénier, mais nous le dirons, on y sent trop le sensualisme païen greffé sur la corruptio
t le chevalier de Parny. Les poésies héroïques, les chants de liberté sentent le travail. Il n’y a qu’une partie de ses œuvres
raves, et respirent même une sensibilité, une mélancolie profonde. On sent l’influence des événements lugubres de 1794. En r
large souffle est absent des poésies de ce « gentil bagatellier ». On sent partout l’homme qui conserva jusqu’à la fin de sa
gardait dans sa mémoire jusqu’au moment de songer à l’impression ; on sent le poète qui peignait le printemps et la nature a
spire-moi. Je ne veux qu’un désert, mon Antigone et toi. À peine j’ai senti ta vapeur odorante, Soudain de ton climat la chal
aient pu, dans de rares moments, trouver de hardiesses heureuses. Ils sentirent vivement, par eux-mêmes, et traduisirent dans une
est pas l’expression vraie de la personne ; le poète n’a pas toujours senti ce qu’il a écrit ; plus d’une pièce nous donne, a
e la routine, de s’affranchir des liens d’une imitation stérile : ils sentirent qu’il ne nous suffisait plus d’une nouvelle combi
aire et rêveur, il allait s’égarer. De quel charme, à leur vue, il se sent pénétrer ! Il médite, il compose, et son âme l’in
quel songe à la fois triste et délicieux ! Dans mon accablement je me sentais ravie Loin de notre humble terre et par-delà les
té fut immense, se hâta de sortir de la lice, parce que lui-même « se sentait au-dessous de la réputation qu’on lui avait faite
ue : Soufflez encor pour moi, vents de l’Adriatique ! J’ai cédé, j’ai senti frémir dans mes cheveux Leur brise qu’à ces mers
ouis. Les prêtres m’ont absous. François de Paule. Vain espoir ! Vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Co
nage, et ma main, Que penche sur leur gouffre une main qui la glace, Sent des lambeaux hideux monter à leur surface. Fran
et le sang, dit-il, sont notre sang et notre chair à nous-mêmes, qui sentent , qui pensent, qui aiment, qui chantent comme nous
ent les compter dans ses dernières productions, dont toutes les pages sentent la besogne faite à la hâte. Sa touche est aussi s
il le dit encore avec une mélancolique modestie, si l’âme suffit pour sentir , elle ne suffit pas pour exprimer244. Il y a bien
oderne verra les choses d’un coup d’œil plus haut et plus large. Elle sentira que tout dans la création n’est pas humainement b
stesse, mélancolie vaporeuse, désillusion, désenchantement voulus. On sent un parti pris d’affirmer que tout est troublé et
sions de style et de pensées grotesques. Presque toujours chez lui on sent l’effort, la chose du monde qui nuit le plus à la
de son vers, même quand il est clair, est très souvent pénible. On y sent , s’il est permis de s’exprimer ainsi, le travail
’âme du pauvre est pleine : Humble, il bénit ce Dieu lointain Dont il sent la céleste haleine Dans tous les souffles du mati
n’a pas de cime Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait. Je me sentais perdu dans l’infini muet. Au fond, à travers l’om
qui fatigue la vue, Sous cette vérité trop rampante ou trop nue, On y sent ce qu’à l’art l’homme demande en vain, Ce foyer c
l’aïeul ; Homme, vivre ignoré, modeste, pauvre et seul, Sans voyager, sentir ni respirer à l’aise, Ni donner plein essor à ce
nde enlevé, Et qui pria vingt ans sur le même pavé. Vous n’auriez pas senti plus de joie immortelle, Plus d’amères douleurs ;
onter le soir. Vivre, sachez-le bien, n’est ni voir ni savoir ; C’est sentir , c’est aimer ; aimer, c’est là tout vivre ; Le re
, Ou s’agite sans but, turbulente et fatale ; Seuls, ils croient tout sentir , délices et douleurs ; Seuls, ils croient dans la
pête, Ou stagnante d’ennui, n’a plus loisir ni fête, Si pourtant nous sentons , aux choses d’alentour, À la gaîté d’autrui, qu’e
uai dans l’île ; Et bientôt, au sortir de ces songes flottants, Je me sentis pleurer, et j’admirai longtemps Que de ces hommes
puissant d’où jaillit la clarté273 ? » Sa mélancolie à lui, on ne le sent que trop, n’est pas un jeu ni une manière ; elle
la vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie , J’en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est l
haque pas l’homme la voit venir, Ou, s’il l’a dans le cœur, qu’il l’y sent tressaillir. Ah ! malheur à celui qui laisse la d
ents, à l’esprit des glaciers. Mais son adoration de la nature, qu’il sent presque physiquement, eut d’abord trop d’analogie
dmirer, Se demandant si ce n’est pas un songe Quand tout à coup il se sent attirer Par un chant pur qu’un doux écho prolonge
balle à moi cette balle était sûre ; Dieu sait combien de temps j’ai senti sa morsure. » Et le prêtre : « Ô Seigneur ! ô Vie
sur l’autre couchés ; Des reptiles luisants glissent effarouchés. Il sent sous ses talons fuir des vivants funèbres, Et la
ient, ses lèvres étaient pâles. « Je veux sortir d’ici ! » Mais il se sentit choir, Et connut ce que c’est que de ne pas pouvo
-tombe (Presse, 19 décembre 1848). 198. Dans l’orgueilleuse mitre on sent comme un reste des idées du dix-huitième siècle.
56 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
, pour décider que de cela seul elle soit misérable, il faut que nous sentions bien notre félicité, que nous soyons bien convain
resque et contribuent à rendre le récit brillant, animé et rapide. On sent que la plume de l’écrivain devait courir et suiva
a subjection sous forme interrogative. L’auteur avait besoin de faire sentir d’abord toute la différence existante entre les h
a vie entière, Et nous souffrons surtout à notre heure dernière. Nous sentons , tourmentes au dedans, au dehors, Et les chagrins
n’a pas la force de songer aux figures ; la pensée a tout couvert. On sent que l’on marche sur un terrain solide ; les fleur
m a outragé ; je me venge de lui, je le chasse du Milanais ; je fais sentir à toute la France combien elle est malheureuse de
plus sûr que le fait est plus voisin. Je parle à mon bonnet, qui se sent morveux se mouche , sont deux litotes. La forme d
t désespéré d’atteindre à cette précision. À peine le voyageur a-t-il senti la douce invasion du sommeil, qu’un sombre rideau
ésolait. Et pourquoi se désolait-elle ? demanda la déesse qui déjà se sentait émue. Pauvre malheureuse que je suis ! disait-ell
berger un petit vers détaché pour les mettre en relief, et nous faire sentir davantage la férocité de l’orgueilleux pénitent.
Il va même jusqu’à dire que le berger avait mérité son sort. Ici l’on sent que tout change de nom, c’est le vice éhonté qui
st innocent, et c’est la vertu qui est coupable. Aussi le poète ne se sent pas le courage de détailler la confession des aut
absout. Fond. L’exposition est grave et digne d’un grand sujet. On sent dès l’abord qu’il s’agit d’un drame solennel. Le
imé, ô Océan ! et les plus doux plaisirs de ma jeunesse étaient de me sentir sur ton sein, errant à l’aventure comme tes flots
se réjouissent en recevant leur nouvel hôte, un vieil oiseau, qui se sent abandonné de ses ailes, vient s’abattre auprès d‘
pieds chancellent, sa tête superbe tombe négligemment penchée ; il ne sent plus l’aiguillon de la gloire : il ne se souvient
sort la lave. On a peur de ce qui se passe au sein de terre, et l’on sent que d’étranges fureurs la font trembler sous nos
ernit, tout s efface : l’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal. Mais il faut aller s
ours. Lebrun. 8 avril 1769.    N° 120. —Une Salle d’asile. Ne sentez -vous pas le vent qui souffle ? la bise est rude a
d’idée de cette paix ; c’est une autre terre, une autre nature. On la sent , on ne la définit pas cette paix qui vous gagne.
ent. Aussi, je n’ai jamais vu la maison aux nids d’hirondelle sans me sentir favorablement prévenu en faveur de ses habitants.
alices. La jeune déesse, à la vue des prodiges qu’elle-même a opérés, sent une joie secrète inonder son cœur. Le sourire du
regarde son maître, il revient, il penche la tête, il flaire . Chacun sent la grâce et la douceur de ces détails. Il faut av
naient au visage de la pauvre enfant. Puis ses yeux se dessillant, il sentit combien ses larmes étaient précieuses ; il ramass
, et, le pressant avec une force que sa victoire avait doublée, il le sentit se débattre un moment sous lui ; et, le compriman
e regardai mes fils sans dire une parole, je ne pleurai point ; je me sentais en dedans pétrifié. Ils pleuraient, eux ; et mon
ent agitées. Tels les deux guerriers, quoiqu’épuisés et sans vigueur, sentent encore l’impulsion de leur fureur première. Mais
enfonce et s’abreuve de son sang ; son habit en est inondé : elle se sent mourir ; ses genoux fléchissent et se dérobent so
, et revient tristement s’acquitter d’un saint et pieux ministère. Il sent trembler sa main, tandis qu’il détache le casque
ux des torrents, moins rapides, ne mugissent plus alentour, et Molina sent couler dans ses veines le baume du sommeil. Mais
un tuyau de plomb qui fléchissait sous te poids de son corps. Claude sentait ce tuyau ployer lentement. Il se disait, le misér
on machinale du ventre qu’on éprouve dans les rêves quand on croit se sentir tomber. Ses yeux fixés étaient ouverts d’une mani
dant il perdait du terrain ses doigts glissaient sur la gouttière. Il sentait de plus en plus la faiblesse de ses bras et la pe
e se prêter au mouvement d’ascension que je voulais lui donner, je le sentis qui cherchait à m’entraîner avec lui dans l’abîme
s fatigué se détacha de l’arbre. C’en était fait de moi ! quand je me sentis saisir par derrière : c’était Rask. A un signe de
vertus. Cependant, en avançant en âge, le dégoût des plaisirs se fit sentir dans l’ âme du sultan : il chercha dans la guerre
s ce que c’était qu’un vers. Oh ! il savait mieux que cela, il savait sentir  ; les autres savent parler. Un soir, il était ass
ons ; je me rendis invisible et passai. En m’approchant du jardin, je sentis s’exhaler des fleurs et des fruits un parfum si s
ât et vînt embraser mon cœur de désirs. Mes lèvres haletaient : je ne sentais rien que leur doux parfum : oui, je crois que je
t tout ce qu’il y a de noble, de grand, tout ce que le cœur souhaite, sent et éprouve ; mais, dans une semblable fête, quels
rs se dressa sur ses pattes de derrière pour l’étouffer : François le sentit bourrer avec son poitrail le canon de sa carabine
L’heure approche, et déjà son cœur épouvanté Croit de l’affreuse nuit sentir l’obscurité. Il marche, il erre encor sous cette
ve un léger obstacle, Il y porte la main. O surprise ! ô miracle ! Il sent , il reconnaît le fil qu’il a perdu, Et de joie et
rée se prolongeait, et le roi, contre sa coutume, ne leur faisait pas sentir , en leur donnant le bonsoir, qu’il était temps de
de sons guerriers, et les deux chevaliers lâchant la bride et faisant sentir l’éperon à leur monture, les coursiers partirent
les larmes involontaires coulent de ses yeux, et dans les larmes, il sent je ne sais quel plaisir inconnu. Les Lacédémonien
onnu. Les Lacédémoniens se regardaient les uns les autres, étonnés de sentir la clémence s’insinuer dans leur âme. Le rapproch
à, assis près d’un bon feu, je commençais à m’endormir, lorsque je me sentis tirer par mon habit. C’était la servante de la ma
que je crus sans consolation : cependant vous me restiez ; mais je ne sentais qu’une chose alors. Depuis, j’ai pensé que s’il v
affligés, les malheureux ; les coupables mêmes, ne tardaient point à sentir qu’un regard de miséricorde était tombé sur eux.
mence le récit de son forfait, mais une puissance intérieure lui fait sentir qu’il foule le sol où fut commis le parricide : i
t est de l’invention de l’auteur. Le nœud commence au moment où Œdipe sent qu’il est sur le théâtre de son crime ; il se ser
onscience du roi qui croit voir sur un rocher l’ombre de son père. Il sent que son heure dernière est venue ; il fait ses ad
de ma confiance en repoussant du milieu de vous une princesse qui se sent la volonté de vous rendre heureux, et un enfant d
r pour sa gloire ; mais votre crime s’élevant contre sa majesté, vous sentirez bientôt la pesanteur de sa justice, dont je n’éta
ont le peuple demandait la mort. Vous voyez un père infortuné, qui a senti plus qu’aucun autre syracusain les funestes effet
nature leur aurait tôt où tard enlevée ; mais je ne puis aussi ne pas sentir la plaie cruelle que leur mort a fait à mon cœur,
elle ne sait point encore quel est ce sang. Lusignan va le lui faire sentir . C’est le sang de vingt rois tous chrétiens com
ie, non sans frayeur, quoique avec l’aide du cardinal Maury, de faire sentir ce que je sens bien moi-même, mais qu’il me paraî
m’épouvante. » Terrible effet de suspension ! Comment l’auditeur ne sentirait -il pas son sang se glacer dans ses veines, puisqu
c’est toujours la suite de la communication dont j’ai déjà parlé. Ne sentez -vous pas que cette phrase est mise en cet endroit
résoudre en sa faveur : il s’attend dès-lors à sa condamnation, s’il sent dans son cœur le venin des passions. Mais il est
is il se trouva par terre, parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. Elle ne savait pas que le prince
r que raisonner, et en cela même il a fait paraître sa prudence, il a senti , éclairé comme il est, que la jeunesse et la rais
e de la retenue, comme sa mère a pris celui de la sévérité. Mais l’on sent bien que l’un et l’autre fait son personnage, et
é même elles semblent l’image ; les infortunés que leur bonté soulage Sentent avec bonheur, dans ce triste séjour, Qu’une femme
57 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
rit littéraire de la France. Quel progrès dans l’art de décrire et de sentir les beautés de la nature, de La Fontaine à Chatea
à grand orchestre : le mouvement, l’intention, l’accent doivent être sentis et indiqués ; appuyer davantage, c’est aller trop
vation pleine de finesse : « Ah ! malheureux ! vous êtes perdu : vous sentez ce que vous dites ! » Les enfants et les jeunes g
us les temps et toutes les cadences du vers. C’est un défaut de faire sentir par une mélopée monotone la césure et l’hémistich
out excès est blâmable ; le goût, la mesure, le sentiment des nuances senties qualités délicates qui conviennent à un lecteur i
e de l’oreille Elle m’entrait au cœur, que soudain, ô merveille l Je sentis une force étrange me venir, Et la vue en mes yeu
taire et rêveur il allait s’égarer. De quel charme, à leur vue, il se sent pénétrer ! Il visite souvent les villageois qu’il
eau maître ; il se nourrissait de sa parole féconde et puissante ; il sentait , en l’écoutant, ses doutes se dissiper, ses press
ives qu’une longue contrainte n’avait fait que comprimer. Le Sueur se sentait revivre, il prenait possession de lui-même, sa na
es plaisirs sont au comble et n’ont rien de mortel ;      Il voit, il sent , il connaît, il respire Le Dieu qu’il a servi, do
re et votre or. Si, même avant cette heure où la grâce me touche, Je sentais , dans ma nuit, Dieu présent et vainqueur, Si j’in
rnant, une larme à ses yeux ; S’il trouve là son cœur de fds, et s’il sent mieux Ce qu’il doit à sa mère et l’aime davantage
, troupe perfide, Auront surpris les innocents ? Non, dès qu’ils ont senti leurs ailes, Les ingrats ont fui pour toujours, A
quefois encor daignez-vous rassembler ; Là prononcez l’adieu ; que je sente couler Sur le sol enfermant mes cendres endormies
yer prête un nouvel appas : L’homme se plaît à voir les maux qu’il ne sent pas. Delille. La Fenaison Le jour baisse
sent aussi comme elles, et tombent chaque année ; le paon, comme s’il sentait la honte de sa perte, craint de se faire voir dan
oup a les sens très bons : l’œil, l’oreille, et surtout l’odorat ; il sent souvent de plus loin qu’il ne voit ; l’odeur du c
qu’il ne voit ; l’odeur du carnage l’attire de plus d’une lieue ; il sent aussi de loin les animaux vivants, il les chasse
-tu là, mon pauvre maître ? Crois-moi, trop penser ne vaut rien, Trop sentir est bien pire encore. Déjà ma pêche se colore, Me
olidité. Le jeu des ressorts n’est pas moins aisé que ferme : à peine sentons -nous battre notre cœur, nous qui sentons les moin
ins aisé que ferme : à peine sentons-nous battre notre cœur, nous qui sentons les moindres mouvements du dehors, si peu qu’ils
ntemps qui t’enivre. Hier, il t’a paré de feuillages nouveaux : Tu ne sentiras plus ce bonheur de revivre. Adieu les nids d’amou
Déjà plus d’un tyran, plus d’un monstre farouche Avait de votre bras senti la pesanteur ; Déjà, de l’insolence heureux persé
ens reproché le trépas ? S’est-il plaint à tes yeux des maux qu’il ne sent pas ? Mais cependant, mon fils, tu meurs si je n’
up lui ouvrit les yeux. Alors, par une soudaine illumination, elle se sentit si éclairée (c’est elle-même qui continue à vous
paraissait le plus incroyable. « Mais alors, dit elle, il me semblait sentir la présence réelle de Notre-Seigneur, à peu près
it sentir la présence réelle de Notre-Seigneur, à peu près comme l’on sent les choses visibles, et dont on ne peut douter. »
sements où l’on ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent l’approche de son juge ; il soupire profondément,
ssages de l’haleine. « C’est, dit-il, un cadavre ; ôtons-nous, car il sent . » À ces mots, l’ours s’en va dans la forêt proch
solé sur la terre, en proie à ses alarmes, Du remords sur son cœur il sent tomber les larmes ; Souvent lui-même, en songe, e
serre, jetait des cris perçants. À cette vue, l’homme qui travaillait sentit son âme plus troublée qu’auparavant ; car, pensai
it point servir Quand avec scrupule on l’adore ; Que La Fontaine fait sentir , Et que Vadius cherche encore. Il se plaisait à c
d la vue d’un objet digne de son amour agit sur le cocher et lui fait sentir l’aiguillon du désir sa mémoire le reporte vers l
scène, À son comble arrivé, se débrouille sans peine. L’esprit ne se sent point plus vivement frappé, Que lorsqu’en un suje
ssé même dans le langage vulgaire : tant il est naturel aux hommes de sentir l’art dont toute la nature est pleine. La poésie
j’ai eu pitié de la terre. » N’allez pas croire, cependant, que je ne sente pas tout ce qu’il y a de douleur dans la rupture
aint pas d’être subtile, la sensibilité, la raison, pourvu qu’elle ne sente pas l’école, le caprice même à l’occasion, le fin
ndossai la livrée ; Le fiel suintait déjà de ma plume altérée ; Je me sentis renaître et mordis au métier. Ah ! Dupont, qu’il
arde les passants dans la rue ; à l’aspect de cette ville immense, il sent que sa coterie s’agite au fond d’un puits, et que
ées par Bossuet avec une grâce si majestueuse ! Quel plaisir de ne se sentir pas tiraillé, au milieu de ces enivrantes études,
it un déchirement dont votre philosophie sait les raisons : je les ai senties et les sentirai longtemps. J’ai le cœur et l’imag
nt dont votre philosophie sait les raisons : je les ai senties et les sentirai longtemps. J’ai le cœur et l’imagination tout rem
ouver dans des troubles d’esprit : vous en serez plus humble, et vous sentirez par votre expérience que nous ne trouvons nulle r
vec cette volonté déterminée dont je vous parle quelquefois. Alors on sent qu’il n’y a plus rien à chercher, qu’on est arriv
élevé au-dessus d’eux par votre rang et par vos talents uniques. Vous sentez sans doute ces vérités. Pardonnez à ces vérités q
er à eux-mêmes que Corneille n’était souvent qu’un déclamateur ; vous sentez , monsieur, et vous exprimez cette vérité en homme
mais en même temps je suis persuadé que ce même goût qui vous a fait sentir si bien la supériorité de l’art de Racine vous fa
s qui aura quelque place ou qui sera intrus dans quelque corps ; vous sentirez , par la supériorité qu’il affectera sur vous, que
r, n’a rien à espérer que de son maître et de ses services ? Je crois sentir , Sire, en moi-même, que je suis appelé à cet honn
quel songe à la fois triste et délicieux ! Dans mon accablement je me sentais ravie Loin de notre humble terre et par-delà les
gonflés, tes yeux Faisaient à ce trésor de si tristes adieux, Que je sentis mon cœur s’amollir de tendresse ; La pitié l’empo
étouffé de sanglots, jetant des cris et des paroles entrecoupées. Je sentais mon cœur soulagé et dilaté, mais en même temps co
i ce n’est que c’est sans aucune comparaison ce que mon cœur a jamais senti de plus violent et de plus délicieux, et que ces
ndamné à n’être jamais qu’un écolier impuissant. Le véritable artiste sent et admire profondément la nature mais tout dans l
our l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir : il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de
58 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
oir des hommages à la vertu. En effet, sa nécessité se fait tellement sentir , que la société, même la moins sévère, commande i
e celui dont le cœur plein de bonté, loin de vouloir jamais affliger, sent toujours le besoin de soulager les maux qu’il ape
hommes les plus vigoureux. Quelques années avant de mourir, il ne se sentait plus la force de soutenir la fatigue de la prédic
s qui guident les autres dans la composition, aideront celles-ci à en sentir et à en juger le mérite. Les principes qui renden
précier avec exactitude le mérite réel des auteurs ; elle nous aide à sentir vivement leurs beautés, et nous préserve de cette
et à l’étude des belles-lettres ? Celui qui est assez heureux pour en sentir tout le prix a toujours à sa disposition, dans se
ions du génie, soit que la prose ou la poésie nous les transmette, on sent son esprit céder aux impressions les plus heureus
rts de l’éloquence, il faut bien que nous la possédions aussi pour en sentir la force et le charme. Je ne m’étendrai pas davan
utés les plus délicates. On observe en général que dans la manière de sentir les plaisirs du goût, il existe parmi les hommes
es les plus délicates de la mélodie, et par degrés nous met à même de sentir ce qu’il y a de plus savant et de plus compliqué
d’une manière à la fois exacte et touchante, nous ne pouvons non plus sentir ce qu’il y a de touchant et de juste dans les ouv
z les nations barbares. Une personne d’un goût délicat, non seulement sent vivement, mais encore discerne les moindres nuanc
ausses prétentions au mérite. L’une réside surtout dans la manière de sentir , l’autre s’appuie davantage sur la raison et le j
heur de l’homme. Aussi, à cet égard, nous a-t-il été permis de ne pas sentir tous de la même façon ; on peut discuter à l’infi
e la censure, et procuré au public tant de satisfaction qu’on n’a pas senti le dégoût que pouvaient inspirer les défauts qui
critique nous apprend à admirer, comme la nature nous a appris à les sentir . J’en ai dit assez sur l’origine, l’usage et l’im
soit en même temps sublime. Nous ne voyons que des limites, nous nous sentons resserrés de toutes parts, l’espace manque au dév
comme saisie d’un accès de colique : « L’Etna et tous les volcans se sentent dévorés par le feu des tempêtes qui grondent et b
ose, la faculté de le perfectionner dans la suite, à mesure qu’ils en sentiraient le besoin. Ces premiers rudiments du langage uren
observer qu’alors même que cette nécessité ne se faisait presque plus sentir , lorsque le langage avait déjà pris une grande ex
lida… (Horatius, Carm. lib. III, ode 3.) Toute personne de goût doit sentir qu’ici les mots sont placés dans un ordre plus co
iens, les caractères chinois et les chiffres arabes. Quelques peuples sentirent , dans la suite, combien tous ces moyens de commun
tre ce que nous avançons à leur égard ; d’autres mots encore qui font sentir les rapports des premiers entre eux : aussi les s
la langue anglaise, un avantage inappréciable dont nous devons faire sentir toute la conséquence. Quoique, dans le discours o
du langage. Mais lorsqu’il n’était encore que dans l’enfance, on dut sentir déjà la nécessité d’exprimer, d’une manière ou d’
ral ; toutefois, avant d’entamer un autre sujet, je veux encore faire sentir que, quelque épineuse et quelque embarrassante qu
e en anglais quelques pages seulement des romans de Marivaux, et l’on sentira combien, dans de tels sujets, nous sommes pauvres
Le style d’un écrivain a toujours quelque analogie avec sa manière de sentir  ; il peint les idées qui se présentent à son espr
qualités qui, dans un écrivain, désignent à la fois et sa manière de sentir et sa manière de s’exprimer : tant il est diffici
tipliant les expressions ; ils ne font qu’embarrasser le lecteur. Ils sentent bien qu’ils n’ont pas saisi le mot qui rend préci
ecurus veut dire affranchi de la crainte du danger. Sénèque nous fait sentir adroitement cette différence : Tuta scelera esse
’esprit doit marcher d’un pas plus lent et plus grave ; il faut qu’il sente bien le rapport de chaque objet avec l’objet qui
mots sur lesquels l’attention doit particulièrement se fixer, et l’on sent aisément pourquoi ils doivent être mis le plus po
elle climax [gradation], peut produire les plus beaux effets, et l’on sent aisément les raisons pour lesquelles il doit nous
était obscure et embrouillée. C’est ce qu’une comparaison peut faire sentir à tout le monde, et s’il en est ainsi d’une seule
e jamais rassasiée des jouissances qu’elle éprouve. » Quel lecteur ne sent pas combien est parfaite cette division des membr
pas faire l’objet d’un soin trop attentif. On n’aime pas tout ce qui sent l’affectation, et le désir de paraître harmonieux
ent agréablement sans connaître une note de la gamme ; cependant on a senti la nécessité de former une échelle de toutes les
plient sans cesse pour exprimer des idées de toute espèce, pour faire sentir les différences les plus légères, pour marquer le
re elles, de découvrir le côté par lequel elles se ressemblent, et de sentir l’analogie de leurs rapports. Ce léger travail es
roulent, » et « des hommes poursuivis et blessés par une lance. » On sent combien il est maladroit d’entremêler ainsi le st
ensemble si un peintre le retraçait sur la toile. De cette manière on sentira jusqu’à quel point la réunion de certaines circon
e pierre ; dans ce premier moment, dont il n’est pas le maître, il se sentira porté à mettre la pierre en morceaux ou à l’apost
rdu l’espérance de les revoir jamais, nous avons de la peine à ne pas sentir quelque chose de ce que nous éprouverions en nous
atus descendens Dacus ab Istro. Il ne faut que bien peu de goût pour sentir la différence de ces deux vers. Le second degré d
ou d’un orateur pour parler le langage d’une passion que lui-même ne sent point, et qu’il ne saurait nous faire sentir. Nou
ne passion que lui-même ne sent point, et qu’il ne saurait nous faire sentir . Nous restons non seulement froids, mais glacés ;
encore vers toi, et ne peut t’abandonner. » Il n’est personne qui ne sente que, dans une telle situation, ce langage n’est p
nt employées à propos, à sympathiser avec ceux qui s’en servent, et à sentir ce qu’ils éprouvent. Il s’ensuit qu’un écrivain,
’il se garde surtout de vouloir exprimer une passion qu’il ne saurait sentir . Il a une grande latitude pour se servir des inte
s figurées ; mais si nous cherchons à simuler une chaleur que nous ne sentons pas, il n’est point de figures qui puissent y sup
ons que celles que son sujet a fait naître en lui ; il parle comme il sent  ; mais son style sera plein de beautés, parce qu’
rle comme il sent ; mais son style sera plein de beautés, parce qu’il sent vivement. Lorsque l’imagination languit et ne tro
oposition si évidente, que je ne m’arrêterai pas à la prouver. Chacun sent bien qu’un traité de philosophie, par exemple, ne
r exemple, ne peut pas être écrit comme un discours oratoire ; chacun sent aussi que chaque partie d’un ouvrage veut un styl
d’idées fortes et d’expressions énergiques. C’est dans la manière de sentir d’un auteur qu’il faut chercher la cause de la vi
orsque quelque chose le choquait ; mais il avait peu de chaleur et ne sentait pas fortement. Sa froideur naturelle l’obligeait
e qui caractérise la manière de Shaftsbury. Je crois avoir fait assez sentir les avantages de la simplicité dans le style, de
de notre langue. Après ce que je viens de dire sur ce sujet, on doit sentir qu’il n’était ni facile ni bien nécessaire de dét
ngtemps sur chaque expression. Dans quelques circonstances, nous nous sentons entraînés par le feu de la composition ; il ne fa
en proie à une passion violente s’élève au-dessus de lui-même, il se sent plus de force et d’audace, conçoit de plus grande
point éloquent ; voilà pourquoi le sceptique qui toujours doute et ne sent rien vivement, le fourbe, le mercenaire, que l’on
l’enthousiasme, à qui la poésie doit son origine, étaient facilement sentis et communiqués. Lorsque les moyens de rapprocheme
alogue, et dans quelques-uns de ses ouvrages, fait admirablement bien sentir la différence de leur style. Mais, comme leurs pr
e surpris. Non seulement les Romains perdirent leur liberté, mais ils sentirent bientôt tout le poids du pouvoir arbitraire. Le c
ire avait tout comprimé ; et depuis, l’influence ministérielle se fit sentir partout. L’éloquence, malgré le talent de la plup
. Secondement. Il ne faut jamais vouloir feindre une émotion qu’on ne sent pas. On sort de sa nature et l’on devient ridicul
r ainsi dire, à son unisson, cette espèce de dissonance sera vivement sentie et produira l’effet le plus choquant. Bien qu’un
anciennes fractures et les maux des parties affectées ne se font pas sentir  ; mais, à la première maladie qui survient, tous
use, et n’a besoin ni d’art ni d’adresse pour la soutenir. Le juge se sent disposé à recevoir les impressions que veut lui c
degré de chaleur. Quoique, lorsqu’on s’adresse à une multitude, on se sente , il est vrai, naturellement porté à plus de véhém
e ? Celui qui, par l’évidence de l’accusation intentée contre lui, se sentait exposé aux plus grands dangers, ne dut-il pas plu
l’orateur de déployer toute la chaleur, toute la véhémence dont il se sent inspiré. Un avantage bien considérable encore est
. Toutes les fois que ce que vous dites se rapproche de la manière de sentir d’un homme, ou de la situation dans laquelle il s
nché dans les observations générales, et ne descend pas jusqu’à faire sentir les nuances délicates des mœurs et les traits par
à traiter que des qualités abstraites. Ces exemples, en faisant mieux sentir le poids et la réalité des vérités religieuses, a
t simples ; ceux de Cicéron sont plus développés, l’art s’y fait plus sentir . Les anciens critiques distinguent deux espèces d
ne puissent pas dire précisément en quoi consiste son défaut, ils ne sentiront pas moins que ce défaut existe quelque part, et r
l componed ; mot à mot, bon, ou bien composé. Il est inutile de faire sentir qu’il y a une grande différence entre la signific
59 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
plus fortes en queue et les plus faibles en tête, etc., etc. » Vous sentez déjà vous-mêmes combien il est téméraire de voulo
a raison. L’homme, en apprenant à réfléchir, apprend à douter : il se sent agité d’une curiosité inquiète que les traditions
ce n’est pas la faculté oratoire. Permettez-moi, pour bien vous faire sentir la différence de ces deux choses, de recourir à d
a partie aride et ingrate de ces sortes de causes : l’inspiration s’y sent mal à l’aise et l’éloquence y étouffe. Aussi ai-j
60 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112
isirs innocents, de la paix, de ces biens pour lesquels les hommes se sentent nés, quand leurs passions leur laissent quelques
plaire. Virgile est en cela le modèle le plus parfait. La douceur se sent mieux qu’elle ne peut s’expliquer : c’est un cert
ois prendre l’essor ? Si la poésie pastorale doit éviter tout ce qui sentirait l’étude et l’application, cependant elle peut s’é
ité ; ils doivent en parler avec un étonnement, un embarras qui fasse sentir leur simplicité au milieu d’un récit pompeux : U
61 (1853) Éléments de la grammaire française « Préface. » p. 2
es caractères sensibles, et qui les rendent faciles à distinguer1. On sent que, pour exécuter ce plan, il faut connaître les
’ai été à portée de les observer de près, de mesurer leurs forces, de sentir ce qui leur convient : c’est cette connaissance,
62 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138
pensées naissent les unes des autres ; mais en lui l’art se fait trop sentir . C’est le plus cicéronien de nos orateurs sacrés.
rtout un fonds d’ennui et de tristesse inséparable du crime nous fait sentir que l’ordre et l’innocence sont le seul bonheur q
et sincère beauté ; et tout cela c’est Dieu même. Comme donc elle se sent piquée d’un certain appétit qui la rend affamée d
63 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »
donner une idée de la manière de Démosthène : on ne voit rien là qui sente l’orateur, rien qui annonce la moindre recherche 
u but : on voit un homme rempli de l’importance de son sujet, et l’on sent qu’il va s’emparer invinciblement de l’attention
ance de ses concitoyens ; il veut le bien et la gloire de tous, et il sent que pour faire l’un et l’autre, il faut exposer l
t ille nunc prostratus, Quirites, et se perculsum atque abjectum esse sentit , et retorquet oculos profectò sæpè ad hanc urbem,
ce que la politesse du style était une sorte d’attrait qui se faisait sentir plus vivement à Rome, à mesure que tous les arts
erre. Ceux qui réfléchissent et raisonnent autrement que le vulgaire, sentaient parfaitement que ce parti était le seul qu’il y e
ues, pour être ouvertement un brigand ». 59. « Il est accablé, il se sent lui-même anéanti, et jette des regards de désespo
64 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
ar la manière de l’envisager. Voilà ce que ne me paraissent pas avoir senti ceux qui, en touchant à ces grandes plaies de l’h
précepte d’amour ! Voyez ce faible enfant que le trépas menace, Il ne sent plus ses maux quand sa mère l’embrasse : Dans l’â
é de l’original, et que ces traits n’ont besoin, pour être admirés et sentis , que de passer sans altération d’une langue dans
au poids de l’âge ; De deux bras vainement sa marche se soulage ; Il sent fléchir sous lui ses genoux affaiblis ; Et bientô
se révèle au cœur tendre : Il doit moins se prouver qu’il ne doit se sentir . (M. De Fontanes). 166. Voyez-sur M. Delille l
65 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
plus ou moins dans leur intelligence et dans leur cœur les moyens de sentir et d’apprécier le beau. Cependant, pour le sentir
cœur les moyens de sentir et d’apprécier le beau. Cependant, pour le sentir et le représenter de manière à le faire aimer aux
rent pas le même sentiment : Boileau jugeait comme Racine, mais il ne sentait pas comme lui. 25. Les deux principaux caractères
e l’homme même, il devra présenter l’homme tel qu’il est et tel qu’il sent , c’est-à-dire que la manière d’écrire d’un auteur
rire d’un auteur sera l’expression fidèle de sa manière de voir et de sentir . S’il a l’intelligence très vive, son style sera
40. Bien écrire, dit Buffon, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’e
e d’idées et de sentiments, et tout ce qui n’est pas bien pensé, bien senti , est mal écrit. 41. Puisque le style est l’homme
qui se croit capable de tout pour accomplir un devoir sacré ; mais on sent que la chose n’est pas rigoureusement vraie, et q
e la naïveté, c’est la bassesse ou la trivialité. La bassesse voit et sent d’après les instincts d’une nature dégradée, elle
faite que pour rendre l’idée sensible : si elle ne mérite pas d’être sentie , ce n’est pas la peine de la colorer. 82. Une pen
tre en relief, en lui donnant la place la plus avantageuse pour faire sentir sa valeur. La première et la dernière place sont
différence entre le style noble et le style familier s’est fait bien sentir  ; de leur temps même, le style noble était trop g
e, le style noble était trop guindé et manquait de naturel. Corneille sentait la nécessité d’être simple dans les choses simple
; Hélas ! je n’en puis plus ; le pauvre cœur me faut. (Heudon.) Qui sent son père ou sa mère coupable De quelque tort ou f
mière.         Heureux qui pour Sion d’une sainte ferveur              Sentira son âme embrasée !             Cieux, répandez vo
tachrèse. L’essentiel est de bien comprendre qu’il y a un trope et de sentir comment ces changements de mots contribuent à l’é
éméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur, S’il ne sent point du ciel l’influence secrète. § II. Des
nd et rare exploit d’un bras victorieux : Mais je hais ces moyens qui sentent l’artifice. 197. La sentence est une réflexion c
ucher sa pitié, ou bien on l’invite à poursuivre pour mieux lui faire sentir l’odieux de sa conduite. … Si omnes uno ordine h
contres de voyelles ; mais la poésie exige plus de soin. Boileau fait sentir la leçon avec beaucoup de bonheur dans les deux v
ne.) La mollesse : ……… La mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et, lasse de parler, succomban
ner, sur le modèle qu’on s’est proposé de suivre et avec lequel on se sent quel que analogie. L’imitateur étudie les tours,
et pleine d’assurance. 29t. D’une longue et patiente méditation vous sentirez naître une foule de traits, de réflexions, de sen
rs croissant, et que le lecteur, à mesure qu’il avance dans un récit, sente un attrait plus puissant pour les choses qu’on lu
cées sur les hommes et sur les nations. En voyant ces exemples, on se sent tout naturellement embrasé d’admiration et d’amou
soit frayeur encor, ou pour me caresser, De ses bras innocents je me sentis presser. (Athalie, Act. I, Sc. ii.) 337. La pros
ans les commencements. 347. La facilité exige qu’on évite tout ce qui sent la contrainte et la gêne, tout ce qui décèle l’ét
nie éclate, où l’art se révèle, où le progrès de l’exposition se fait sentir . Une analyse bien faite sera tout ensemble brève
l’ordre grammatical des mots. Quelques exemples suffiront pour faire sentir ce qu’il y a de beau dans les inversions naturell
ut que tout y soit fini, et que néanmoins le travail ne s’y fasse pas sentir . Nous croyons inutile de parler ici plus longueme
ne doit en montrer la faiblesse et les excès que pour mieux en faire sentir le malheur et les faire détester davantage. Nous
une action héroïque. Le mérite et le but de la parodie sont de faire sentir , entre les plus grandes choses et les plus petite
i dise, et le grand nombre même des hommes cultivés est en état de le sentir . La production du talent consiste à donner la for
ou de grâce ; l’homme de génie, au contraire, a une façon de voir, de sentir , de penser qui lui est propre. Si c’est un plan q
emise est par-dessus ses chausses. S’il marche dans les places, il se sent tout d’un coup rudement frappé à l’estomac ou au
éleste à ces mots s’envola ; Mais des feux m’embrasaient, oui, je les sentais là ; Je portais dans mon sein sa promesse gravée 
66 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
iz que le mal parmy eulx advenu, advenant et a venir ne recordent, ne sentent , ne prevoyent de longue main, ou le sentans n’ose
ascon y arrive, a-t-il dit, si le françois n’y peut aller. » On ne se sent nulle envie en le lisant de le degasconner, comme
et d’os ; elles signifient plus qu’elles ne disent. Les imbecilles102 sentent encores quelque image de cecy : car en Italie ie
ordinairement à une puissante conception : si vous allez tendu, vous sentez souvent qu’il languit soubs vous et fleschit ; et
us à se plaindre de ceulx qui apparioient Plaute à Terence (cettuy cy sent bien mieulx son gentilhomme), que Lucrèce à Virgi
. Ces premiers là, sans s’esmouvoir et sans se picquer, se font assez sentir  ; ils ont de quoy rire par tout, il ne fault pas
siours libre et à soy en despit de tous : comment sçait-il et peut-il sentir qu’il est en prison, puisqu’aussi librement et en
aire, oubliant la charité envers son prochain. A ceste heure, qu’il a senti les verges de Dieu, sera plus prompt à se reconci
ue suffisance, non de la chose qui est amenee en jugement. Si ne vous sentez assez forts et justes pour commander vos passions
igemment son naturel, et se compose à l’imitation de celuy dont il se sentira approcher de plus pres : autrement son imitation
t mieux n’en pas parler), disons en chefs-d’œuvre nés du génie qui se sent libre. Le jour où Louis XIV donna des pensions au
in invisible, ce bras qui ne paroit pas, donne les coups que le monde sent  ; il y a bien je ne sais quelle hardiesse qui men
car l’on choque ceux à qui l’on parle de cet air, ou en leur faisant sentir qu’ils contestent une chose indubitable, ou en fa
ntredit qu’ils ont tort et qu’ils se trompent, sans leur faire encore sentir , par des termes durs et humiliants, qu’on ne leur
mire les raffinemens de certaines gens sur des choses que nous devons sentir par nous-mêmes. DORANTE. Vous avez raison, madame
s l’art de bien dire, avec cette locution rude, avec cette phrase qui sent l’étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère
is la jeunesse qui ne songe pas que rien lui soit encore échappé, qui sent sa vigueur entière et présente, ne songe aussi qu
ine qu’il n’y a point de dégoût, de disgrâce pour elle. Comme elle se sent forte et vigoureuse, elle bannit la crainte et te
ternit, tout s’efface. L’ombre de la mort se présente : on commence à sentir l’approche du gouffre fatal. Mais il faut aller s
jouis des momens de ce plaisir que durant le passage ; quand ils pas- sent , il faut que j’en réponde comme s’ils demeuroient
rsiste invinciblement à vouloir qu’on la cherche ; si enfin elle fait sentir , comme elle le sait très-bien faire, qu’elle ne v
avoit trouvé le moyen de rendre les peuples heureux, et de leur faire sentir et avouer leur bonheur. Aussi en étoit-il aimé ju
dernière. Trois vérités dont je veux vous convaincre en vous faisant sentir toute la force de ces paroles de mon texte : Meme
pelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ? Ne vous reconnoissez-vous pas
ujours trouvé que les abbés en ont plus que les autres, j’ai toujours senti une inclination particulière à les honorer. » Je
de son esprit, mais il ne sait pas s’en prévaloir ; et, quoiqu’il se sente et qu’il s’estime ce qu’il vaut, il laisse à chac
s chàtimens, commencent à nous changer. Nous le voyons, sire, nous le sentons avec joie : s’il y a toujours â l’avenir, comme o
e se réjouissent lorsque, ne pouvant se fléchir elles-mêmes, elles se sentent fléchir d’une main toute-puissante, telle que cel
ce que l’on doit. Pensez-y donc de bonne heure, mon fils, et si vous sentez maintenant quelque répugnance à vous soumettre au
oirez seulement en eux avec quelque incertitude, au lieu que vous les sentirez véritablement et certainement en vous, elles dimi
prennent avec moi des voies de hauteur et d’une certaine fermeté qui sent la menace. Je ne connois puissance sous le ciel q
ayette ; mais en entrant ici, bon Die ! comprenez-vous bien ce que je sentis en montant ce degré ? Cette chambre où j’entrois
t comprise que de ceux qui savent aimer comme je fais. Vous me faites sentir pour vous tout ce qu’il est possible de sentir de
e fais. Vous me faites sentir pour vous tout ce qu’il est possible de sentir de tendresse ; mais si vous songez à moi, ma pauv
font frissonner. Ma fille, gardons-nous bien de lui comparer Racine ; sentons -en la différence. Il y a des endroits froids et f
inquiétude d’esprit où vous êtes : vous en serez plus humble, et vous sentirez par votre expérience que nous ne trouvons nulle r
ec cette volonté déterminée dont je vous parle quelquefois ; alors on sent qu’il n’y a plus rien à chercher, qu’on est arriv
deur La fausse grandeur est farouche et inaccessible ; comme elle sent son foible, elle se cache ou du moins ne se montr
ue les princes nous paroissent grands et très-grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits449. (Chap. II, Du mérite
tes choses les mouvemens de ses passions, qui n’aperçoit que ce qu’il sent , et qui n’aime que ce qui le flatte, est dans la
des suites d’une vue claire et distincte de leur esprit. C’est qu’ils sentent de la peine et du dégoût à rentrer dans eux-mêmes
s’y passent ; ils pensent qu’ils se portent bien, parce qu’ils ne se sentent point ; ils trouvent même à redire que ceux qui c
roître plus que les autres qui les engage dans l’étude, dès qu’ils se sentent en conversation, la passion et le désir de l’élév
ruisseaux d’une onde pure arrosoient ces beaux lieux, et y faisoient sentir une délicieuse fraîcheur ; un nombre infini d’ois
canicule ; là jamais les noirs aquilons n’osèrent souffler, ni faire sentir les rigueurs de l’hiver. Ni la guerre altérée de
ns le fond de l’âme je ne sais quelle sérénité. Ils la voient, ils la sentent , ils la respirent ; elle fait naître en eux une s
même qui s’unit à eux : ils voient, ils goûtent, ils sont heureux, et sentent qu’ils le seront toujours. Ils chantent tous ense
les pas de l’apôtre, et je croirai voir les cieux ouverts ! Là je me sentirai saisi d’indignation contre le faux prophète qui a
un ami qui faisoit la douceur de ma vie, et dont la privation se fait sentir à tout moment. Je me console, comme je me suis af
cette joie de la foi dont parle saint Augustin, et que Dieu m’a fait sentir dans cette occasion. Dieu a fait sa volonté, il a
ssemens où l’on ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent l’approche de son juge ; il soupire profondément,
chesse de Villeroy ; elle et moi pensions de même sur l’évènement pré sent . Elle me poussa et me dit tout bas de me bien con
courir, à le soutenir, à l’embrasser, à lui présenter quelque chose à sentir , on voyoit un soin vif pour lui, mais tôt après u
soit de son mieux pour s’acquitter d’un devoir pressant de bienséance sentie , mais qui se refuse au plus grand besoin. Le fréq
a conversation de ces dames, Mme de Castries, qui touchoit au lit, le sentit remuer et en fut fort effrayée, car elle l’étoit
ondre. Je me baignois dans sa rage, et je me délectois à le lui faire sentir . Je me jouois de lui quelquefois avec mes deux vo
parloit492, qui se mettoit à la portée de chacun sans le faire jamais sentir , qui les mettoit à l’aise et qui sembloit enchant
t contraint de céder : on eût dit que je lui arrachois le cœur. Je me sentis plus léger et plus gai depuis le dépôt dont je l’
plaît, et que j’aie ici des chevaux de poste avant le jour. » J’avois senti pétiller mon argent au moment où il avoit lâché l
it tout de travers, écoles sur écoles, Dieu sait ! Je commençois à me sentir quelques remords sur l’argent que je devois gagne
fonça un poignard dans le sein, mais ce coup ne suffit pas pour faire sentir à ce malheureux que son autorité étoit finie ; ca
jours. …………………………………………………………………………………………………………………………… Je commence à sentir et à aimer plus que jamais la douceur de la vie r
sant ; elle forme dans notre âme l’heureuse habitude de connoître, de sentir sa présence, et de saisir le vrai comme par goût
s, il ne saura pas moins se défier de Ia vivacité de ses lumières. Il sentira que l’esprit le plus pénétrant a besoin du secour
at, j’exige une chose de ton zèle. Quand tu t’apercevras que ma plume sentira la vieillesse, lorsque tu me verras baisser, ne m
. Je sais que je puis tomber tout d’un coup. À mon âge, on commence à sentir les infirmités, et les infirmités du corps altère
iner, se disoient tout bas les uns aux autres : « Voilà un sermon qui sent l’apoplexie. » — « Allons, monsieur l’arbitre des
ur le goût, de voir, de connaître la beauté d’un ouvrage ; il faut la sentir , en être touché ; il ne suffit pas de sentir, d’ê
’un ouvrage ; il faut la sentir, en être touché ; il ne suffit pas de sentir , d’être touché d’une manière confuse : il faut dé
ellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et reconnaît promptement le mélange de deux lique
s les arts, est de ne se plaire qu’aux ornemens étudiés, et de ne pas sentir la belle nature. Le goût dépravé dans les alimens
endant la nature n’a pas voulu que les hommes en général apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire. Mais le goût intellec
es. Ce n’est qu’avec de l’habitude et des réflexions qu’il parvient à sentir tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait
de plaisir que pour les gens de goût ? Ils voient, ils entendent, ils sentent ce qui échappe aux hommes moins sensiblement orga
remier ministre. Il choisit Zadig pour remplir cette place. Zadig fit sentir à tout le monde le pouvoir sacré des lois, et ne
Zadig fit sentir à tout le monde le pouvoir sacré des lois, et ne fit sentir à personne le poids de sa dignité. Il ne gêna poi
À Cirey, 7 mars 1739. Que direz-vous de moi, monsieur ? Vous faites sentir vos bontés de la manière la plus bienfaisante, vo
bur, où il jouissoit des premiers momens tranquilles de sa vie. Je ne sentis point devant lui le désordre où nous jette ordina
pénétration : mais, dans un ouvrage où il n’y a point d’ordre, l’âme sent à chaque instant troubler celui qu’elle y veut me
d’histoire, enchanté le public. C’est le cœur qui parle au cœur ; on sent une secrète satisfaction d’entendre parler la ver
s-Christ ; la ressemblance est si frappante, que tous les Pères l’ont sentie , et qu’il n’est pas possible de s’y tromper. Quel
s que si j’eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serois senti dans une situation moins délicieuse que cette éto
ets, mais sans penser, sans imaginer, sans rien faire autre chose que sentir le calme et le bonheur de ma situation, Je trouvo
nternes que la rêverie éteignoit en moi, et suffisoient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine
ans il m’est impossible de songer à cette habitation chérie, sans m’y sentir à chaque fois transporter encore par les élans du
fisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l’âme aucun vide qu’elle sente le besoin de remplir. Tel est l’état où je me sui
e. « Je me souviens de cet instant plein de joie et de trouble, où je sentis pour la première fois ma singulière existence ; j
: son éclat me blessa ; je fermai involontairement la paupière, et je sentis une légère douleur. Dans ce moment d’obscurité, j
de tant d’objets brillans ! mon plaisir surpassa tout ce que j’avois senti la première fois, et suspendit pour un temps le c
sans émotion et à entendre sans trouble, lorsqu’un air léger dont je sentis la fraîcheur, m’apporta des parfums qui me causèr
si belle et si grande existence, je me levai tout d’un coup, et je me sentis transporté par une force inconnue. Je ne fis qu’u
ue je m’attachai tout entier à cette partie solide de mon être, et je sentis que mes idées prenoient de la profondeur et de la
dée. « Je ne fus pas longtemps sans m’apercevoir que cette faculté de sentir étoit répandue dans toutes les parties de mon êtr
pas encore trompé, et d’être en garde sur toutes les autres façons de sentir et d’être. « Cette précaution me fut utile : je m
ouche s’ouvrit pour l’exhaler, elle se rouvrit pour en reprendre : je sentis que je possédois un odorat intérieur plus fin, pl
 Flatté de cette idée de puissance, incité par le plaisir que j’avois senti , je cueillis un second et un troisième fruit, et
ouvant le mesurer ; mon réveil ne fut qu’une seconde naissance, et je sentis seulement que j’avois cessé d’être. « Cet anéanti
que je venois d’éprouver, me donna quelque idée de crainte, et me fit sentir que je ne devois pas exister toujours. « J’eus un
r, n’a rien à espérer que de son maître et de ses services ? Je crois sentir , Sire, en moi-même, que je suis appelé à cet honn
de l’ile et venoient de la mer avec une grande vitesse, quoiqu’on ne sentît pas le moindre vent à terre. Chemin faisant, nous
aque de goutte qui heureusement ne serait rien ; il fallait lui faire sentir que S. M. était encore dans la vigueur de l’âge.
is tout ce qu’étoit Homère ; j’avois un plaisir secret et indicible à sentir que mon admiration étoit égale à son génie et à s
cents lieues de leur demeure. Dans toutes les classes, en France, on sent le besoin de causer : la parole n’y est pas seule
dans les récits. En France, celui qui parle est un usurpateur qui se sent entouré de rivaux jaloux et veut se maintenir à f
entôt, animé par lui, vous le soulevez à votre tour ; mais quand vous sentez de l’effort ou de la langueur dans ce qui devrait
xpression heureuse sans la relever, une plaisanterie piquante sans la sentir , et pour un moment du moins l’on se plaît, et l’o
es temples de Pæstum674, que je n’ai pas eu le temps de visiter. Vous sentez que ces ruines doivent prendre différents caractè
rope, qui avaient vu tant de milliers de boulets sur leurs têtes, qui sentaient le feu et la poudre ; ces mêmes hommes, privés de
De l’acétate de morphine, un grain dans une cuve se perd, n’est point senti , dans une tasse fait vomir, en une cuillerée tue,
serre, jetait des cris perçants. À cette vue, l’homme qui travaillait sentit son âme plus troublée qu’auparavant ; « car, pens
oles d’un croyant, XVII.) La prière Quand vous avez prié, ne sentez -vous pas votre cœur plus léger et votre âme plus
ce727. …………………………………………………………………………………………………… Le jeune Drouot s’était senti poussé à l’étude des lettres par un très-précoce
laires, précises, marquées au coin d’une intelligence qui sait et qui sent . La Place est touché ; il embrasse le jeune homme
t d’abord admiré et se donne le spectacle de deux grandeurs également senties , celle du monument et celle de la ruine. La splen
s qui font agir les hommes dans un état voisin de la barbarie, soient sentis et reproduits avec une vérité vraiment homérique.
sa puissance de la nature morale de l’homme ; c’est le plaisir de se sentir homme, c’est le sentiment de la personnalité, de
rvé des convictions assez profondes et assez d’estime des hommes pour sentir vivement le besoin de s’en faire connaître, et d’
du bon style jusqu’au raffinement, et ce travail secret et qui ne se sent pas l’a conduit à une perfection que son rival a
e de chacun de nous ? Avec elle on traverse les mauvais jours sans en sentir le poids ; on se fait à soi-même sa destinée ; on
La tactique était, si je puis dire, devenue spiritualiste. Dès qu’on sentait le dieu en soi, on marchait, sans compter l’ennem
armantes, toutes semées de mots simples et grandioses, de pensées qui sentent la Bible, le livre de la Sagesse, et où résonne p
la mer Adriatique : j’ai jeté mon anneau dans les forêts. »   Mais ne sentez -vous pas aussitôt comme Ducis, dans cette prose n
nges : on ne voudrait plus en sortir. »   Dans ces pages de Ducis, on sent comme la saveur de la solitude ; il y avait un id
ux Corneille, il célèbre et paraphrase La Fontaine en des vers qui se sentent de la lecture habituelle et de l’esprit du grand
 » — Et ils commencèrent à se réjouir852. » Dans ce récit, où rien ne sent le mouvement tant soit peu factice des passions q
its. Ils étaient si enfoncés dans l’étude dû passé, qu’ils pensaient, sentaient , aimaient, haïssaient dans les langues mortes. De
tels sont les principaux traits de ce caractère, où le solide se fait sentir sous l’aimable, et où l’aimable ne déguise jamais
e grâce particulière que, sans être jamais de la prose poétique, on y sent toujours le poète. Quelle est cette poésie qui su
é, donnent tout de suite une physionomie différente au paysage. On se sent véritablement ailleurs ; l’on comprend que l’on a
r moi comme une tempête. La rue était si étroite, qu’à chaque fois je sentais le vent du cheval ; et, comme elle est à peu près
s être vaincu, pour l’armée française, c’était vaincre. Kellermann le sentit avec une telle ivresse qu’il voulut confondre plu
la belle nature des campagnes, aux arbres, aux gazons, aux fleurs qui sentent bon, aux rochers sombres, aux bois mélancoliques
Bien que moins accessible qu’un autre à cette poésie sauvage, Orso se sentit bientôt atteint par l’émotion générale. Retiré da
de noir fauve à reflets de feu, avec ces têtes courtes et frisées qui sentent encore le taureau sauvage, ces gros yeux farouche
mors est et hominis vivi sepultura. (Sénèq., ad Lucil., 28.) 508. On sent dans ce passage ce bon sens pratique et droit, ce
c plus de passion cet enivrement de la solitude et de l’indépendance, senti et traduit sur place. 658. La correction exige a
s personnages et les scènes. Nous avons pu détacher celle-ci, dont on sentira , dans le détail, quelques défauts, mais qui a de
Ils bâtissaient leurs nids et se réjouissaient. Jamais je ne m’étais senti plus heureux. Cette bonne fraîcheur du matin, qui
67 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
s, je les relis avec le plus grand plaisir. T. M. Voilà un style qui sent l’effort et le travail. Il fallait dire : Je me p
mais c’est là le secret du style individuel. Il est plus facile de le sentir dans les autres que de le découvrir pour son prop
a même dans ces mots une gradation marquée que l’exemple suivant fera sentir . Une femme très-âgée dit un jour à Denis-le-Tyran
le style, l’ellipse se rencontre plus rarement, parce que l’écrivain sent la nécessité de bien dire plutôt que le besoin de
pléonasme, pour faire entendre raison à une personne incrédule. L’on sent combien ce tour de phrase donne de force à l’affi
lui-ci fasse le fanfaron, chacun lui dira : Tu ferais cela, toi ! et sentira la force immense du pléonasme toi. Ce sera dans l
utres. On a dit qu’un homme était bouillant  de colère, parce qu’on a senti que cette passion donnait au sang un mouvement et
urelles à l’homme. Il est impossible de ne pas l’employer quand on se sent agité par l’étonnement, la colère et les grands m
pêle-mêle, où l’on ne peut avancer sans une fatigue extrême, et l’on sentira combien il est important de bien distribuer ses o
e personne n’a pu encore expliquer ce que c’est en peu de mots. On le sent , mais on est embarrassé pour dire ce que l’on sen
peu de mots. On le sent, mais on est embarrassé pour dire ce que l’on sent . « Le sublime, dit Longin, exerce sur nous une p
u’on ne puisse lui en substituer une plus forte. La pensée sublime se sent et ne se définit point ; l’expression sublime est
enfin Que d’en faire à sa mère un horrible festin, Barbare ! Qui ne sent l’énergie continue, la véhémence ?   Section
our peindre ses revers, il n’a qu’un mot, il est impossible de ne pas sentir tout ce que cette manière de parler contient d’él
e plus qu’il est possible. Il est plus facile de communiquer ce qu’on sent , que de persuader ce qu’on pense. De plus, ces so
campagnes, se trouve en présence d’une foule de grands seigneurs ; il sent la nécessité d’expliquer en quelques mots sa posi
uelle gracieuse image ! Il ne faut pas prodiguer ces formules ; elles sentent la pauvreté. Nous sommes déjà venus à bout de la
68 (1854) Éléments de rhétorique française
qui chargent inutilement la mémoire. En général, j’ai supprimé ce qui sentait encore la déclamation de l’école ; car nous vivon
si leurs membres, ils auront encore dit je brûle, quand ils se seront sentis atteints par un violent désir. Telle est l’origin
ombrables, et l’esprit humain ne les découvrit pas tous à la fois. On sentit d’abord la nécessité d’exprimer les plus importan
pelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ? Ne vous reconnaissez-vous pas
ec sa liberté entre ces deux mobiles qui le sollicitent également, se sent obligé d’obéir au devoir en sacrifiant son intérê
rçoive, enlisant leurs écrits encore imparfaits, que leur cœur a déjà senti ces amitiés inviolables qui commencent au collège
uyer par un exemple le principe que nous venons d’établir, pour faire sentir toute l’importance des passions dans le discours,
sée. Une lettre à un ami, où l’on exprime ce qu’on a vu et ce qu’on a senti , n’excitera que le dégoût et l’ennui, si l’auteur
ible moitié, L’autre moitié qui succombe Hésite, chancelle, tombe, Et sent que, malgré l’effort Que sa vertu fait renaître,
le cœur admet cette maxime et y croit, parce qu’elle exprime ce qu’il sent , mieux peut-être qu’un axiome de logique : c’est
soit frayeur encore, ou pour me caresser, De ses bras innocents je me sentis presser. Des épithètes. On voit, par les m
illeux on cet endroit, bien loin d’augmenter l’action, la diminue, et sent son déclamateur qui veut grossir de petites chose
lus où se prendre, Et, monté sur le faîte, il aspire à descendre. On sent qu’en se servant de l’antilogie, il faut garder u
ut. Les écrivains médiocres n’ont pas la force d’être précis. Les uns sentent que le premier mot qu’ils ont employé ne rend pas
pâlit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se présente ; on commence a sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller
se attendrir sa victoire... Sa victoire est pour lui vainqueur. On sent combien l’expression abstraite ajoute à l’énergie
ur ainsi dire, les uns sur les autres, ce fracas effroyable vous fait sentir qu’il n’y a rien de solide parmi les hommes, et q
n frappant fort au lieu de frapper juste, on fait soupçonner qu’on ne sent rien soi-même de ce qu’on veut communiquer aux au
de lire non pas seul, mais avec une personne qui soit en état de bien sentir les beautés ou les défauts du livre, et de vous c
ns rien laisser dans leur âme, et qu’ils peignent ce qu’ils ont vu et senti dans les provinces de leur pairie ou dans des pay
s la vie et la couleur. Les jeunes gens sont naturellement disposés à sentir les beautés de la peinture, de la sculpture, de l
is il se trouva par terre, parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. Le prince fléchit le genou, et,
frissonnement inexprimable s’empara d’Oswald à ce spectacle. Il avait senti , dans le moment le plus affreux de son désespoir,
quel il exposait Oswald en le retenant plus longtemps. Le peuple, qui sentait toute l’horreur de cette situation, criait à lord
ant la main à Colin, avec un sourire de protection assez noble. Colin sentit son néant, et pleura. Jeannot partit dans toute l
ement dans le coin de terre où nous sommes nés. » « Jeannot éperdu se sentait partagé entre la douleur et la joie, la tendresse
le germe du bon naturel, que le monde n’avait pas encore étouffé. Il sentit qu’il ne pouvait abandonner son père et sa mère.
s. C’est surtout lorsque nous sommes éloignés de notre pays, que nous sentons le plus l’amour qui nous y attache. Plusieurs exe
Taurus. « C’est lorsque nous sommes éloignés de notre pays, que nous sentons surtout l’instinct qui nous y attache. A défaut d
e se réjouissent lorsque, ne pouvant se fléchir elles-mêmes, elles se sentent fléchir d’une main toute-puissante, telle que cel
sont fortes, les organes souples et l’imagination prompte. Les hommes sentent vivement, s’affectent de même, le marquent fortem
fécondes ; par la sagacité que donne la grande habitude d’écrire, on sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opéra
dans les détails, comme l’ensemble choquera, ou ne se fera pas assez sentir , l’ouvrage ne sera point construit ; et, en admir
’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit
esoin, dit Voltaire, d’avoir lu Aristote, Cicéron et Quintilien, pour sentir qu’un avocat qui débute par un exorde pompeux au
nt devant la vôtre, et que, dans votre extase d’admiration, vous vous sentiez comme le maître de la vaste campagne qui s’étenda
enir de choses amusantes. Mon talent avec eux n’est pas de leur faire sentir que j’ai de l’esprit, mais de leur apprendre qu’i
sujet et selon la circonstance. Que vos paroles soient simples et ne sentent point la recherche. Fuyez les grands mots et les
at. Après une conversation à laquelle on a pris une large part, on se sent la tête vide et fatiguée ; tandis que le silence
69 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
loquent, il faut donc non seulement penser avec noblesse, mais encore sentir vivement et avec chaleur : on n’aura pas de peine
dans le genre noble, soit dans le familier. Il suffit pour cela qu’il sente vivement, et s’exprime de même. Le Paysan du Danu
a délicatesse des pensées et l’élégance des expressions s’y font plus sentir qu’elles ne paraissent. S’il peint par des images
disgrâce, força enfin la fortune à rougir de son inconstance, lui fit sentir sa faiblesse, lui apprit qu’il ne lui appartient
70 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117
paré de divers plumages qui ne sont pas à lui. Il ne parle pas, il ne sent pas ; il répète des sentiments et des discours, s
deur La fausse grandeur est farouche et inaccessible ; comme elle sent son faible, elle se cache, ou du moins ne se mont
ue les princes nous paraissent grands et très-grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits1. Irène Irène se t
eurs des peuples . 2. Herbe menue. Description rapide, gracieuse et sentie . 1. Nous lisons dans Voltaire : L’âne passait
donne la serviette. » 4. Floridor et Mondori, acteurs célèbres. On sent des rancunes personnelles dans tout ce portrait ;
71 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
vaient en même temps qu’eux ». Voilà bien le langage de l’admiration sentie et raisonnée ; et ce langage était vrai dans Raci
sont fortes, les organes souples et l’imagination prompte. Ces hommes sentent vivement, s’affectent de même, le marquent fortem
’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit
72 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222
at, j’exige une chose de ton zèle. Quand tu t’apercevras que ma plume sentira la vieillesse, lorsque tu me verras baisser, ne m
. Je sais que je puis tomber tout d’un coup. À mon âge, on commence à sentir les infirmités, et les infirmités du corps altère
iner, se disaient tout bas les uns aux autres : « Voilà un sermon qui sent l’apoplexie. » — « Allons, monsieur l’arbitre des
73 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
rit littéraire de la France. Quel progrès dans l’art de décrire et de sentir les beautés de la nature, de La Fontaine à Chatea
à grand orchestre : le mouvement, l’intention, l’accent doivent être sentis et indiqués ; appuyer davantage, c’est aller trop
vation pleine de finesse : « Ah ! malheureux ! vous êtes perdu : vous sentez ce que vous dites ! » Les enfants et les jeunes g
us les temps et toutes les cadences du vers. C’est un défaut de faire sentir par une mélopée monotone la césure et l’hémistich
mouvant, Quand retentit en haut la voix de la tempête. Et moi, qui me sentais tout autour de la tête Comme un bandeau d’erreurs
les riches, grossiers, avares, insolents, N’ont pas une âme ouverte à sentir les talents. Guidé par ce bâton, sur l’arène glis
e attend vos dons. Vous qui, les yeux en pleurs, à ses nobles leçons, Sentez de pardonner la magnanime envie, Rois, à lui rend
osséder son esclave ; le prince était de race divine, le patricien se sentait d’autre origine que le plébéien. Il y avait tranq
 : on dirait le torse d’Hercule. Dans tous les membres de ce corps on sent couler une vie énergique. Ses muscles tendus se g
n quittant la patrie ; C’est là le premier dard de l’exil ennemi. Tu sentiras alors quel sel amer on goûte Au pain de l’étrange
tte Quand c’est un pays comme la France qui vous encourage, on se sent doublement fort et doublement soutenu. Il y a qua
la charge, aux autres la puissance. » « Alors, les reins courbés, je sentais la sueur Descendre lentement de mon front sur mon
les actions de Washington ; il agit avec lenteur : on dirait qu’il se sent chargé de la liberté de l’avenir et qu’il craint
tendaient, prosternés sous un nuage sombre, Que le ciel eût dit oui ! Sentaient trembler sous eux les États centenaires, Et regar
ouré de tonnerres, Comme un mont Sinaï ! Courbés comme un cheval qui sent venir son maître, Ils se disaient entre eux : « Q
yeux, dont la main, dans la mienne pressée, Réponde à mon silence, et sente ma pensée. Ah ! si pour moi jamais tout cœur étai
haque pas l’homme la voit venir, Ou, s’il l’a dans le cœur, qu’il l’y sent tressaillir. A. de Musset 32. La Curée33.
n sacré, Mûri par leur soleil, de leurs arts enivré ; Mais dès que je sentis , ô ma terre natale, L’odeur qui des genêts et des
flots dans mon sein ! Comme si quelque dieu m’eût jetée en délire, Je sentais , malgré moi, ma bouche lui sourire, Et les yeux a
i ; Le sénat est pour nous, mais le peuple est pour lui. Le peuple se sent peu de son orgueil farouche : Ce qui frappe les g
er l’âme, De son orgueil éteint pour rallumer la flamme, Pour qu’elle sente en soi fleurir sa puberté, Il n’est qu’un seul mo
ante. Non, princes, ce n’est point au bout de l’univers Que Rome fait sentir tout le poids de ses fers ; Et, de près inspirant
E PAULE.                                           Vain espoir ! vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Co
y nage, et ma main Que penche sur leur gouffre une main qui la glace Sent des lambeaux hideux monter à leur surface… FRANÇO
mme, Des globes habités, dont les hôtes pensants Vivent comme je vis, sentent ce que je sens ; Les uns plus abaissés, et les au
Prête à mes ennemis plus de crédit qu’à moi. LE ROI. Je ne puis rien sentir ni penser par moi-même, N’est-ce pas ? — Grâce à
présent, monsieur, je vous ai supporté. RICHELIEU. C’est que vous me sentez salutaire à la France : Voilà tout le secret de v
ternit, tout s’efface. L’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal. Mais il faut aller s
t plus juste ; il approuve en autrui Les arts et les talents qu’il ne sent point en lui. Voltaire. Les Matériaux de
non préparé sur les mots, si l’orateur connaît bien les choses, s’il sent vivement, s’il est soutenu par la conscience du b
vec la plus exacte justesse la forme des corps telle qu’elle est ; il sent vivement tous les contours, tous les reliefs, tou
par sa sœur, à cette scène pathétique où la pauvre femme, qui déjà se sent moins aimée, demande qui donc lui ravit le cœur j
u’elle y fût, en sorte qu’on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir  ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, m
s l’art de bien dire, avec cette locution rude, avec cette phrase qui sent l’étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère
in, parce qu’on ne peut pas ne pas l’être, quand on pense et quand on sent avec grandeur : mais s’il est permis de le dire,
e vivacité modérée. On la croirait parvenue à la perfection, si on ne sentait que la force et la grandeur l’abandonnent. Il sem
qu’elle juge et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme. En appréciant Fontenelle, M. Villemain
gile, et un peu plus bas, on verrait Xénophon, d’un air simple qui ne sent en rien le capitaine, et qui le fait plutôt resse
ut pays : les Addison, les Pellisson, les Vauvenargues, tous ceux qui sentent le prix d’une persuasion aisée, d’une simplicité
’expérience dans la gaieté, et savent les moyens puissants d’une joie sentie , cordiale et légitime ? Je ne veux point continue
éent le plus entre nos maîtres dans le passé. Contentons- nous de les sentir , de les pénétrer, de les admirer, et nous, venus
croire, douter, nier la raison ; elle suspend les sens, elle les fait sentir  ; elle a ses fous et ses sages : et rien ne nous
la violence de ses souhaits appelle toute son attention, il voit, il sent , il entend, il imagine, il soupçonne, il pénètre,
le regardent comme un lien entre les hommes. Les hommes, en effet, se sentent liés par quelque chose de fort, lorsqu’ils songen
ceux qui, nés dans une humble condition, sans appui et sans fortune, sentent en eux le désir d’améliorer leur sort, et cherche
e dans un gouvernement populaire, où celui qui fait exécuter les lois sent qu’il y est soumis lui-même et qu’il en portera l
e de chacun de nous ? Avec elle on traverse les mauvais jours sans en sentir le poids ; on se fait à soi-même sa destinée ; on
re leur nature et la sienne. Non-seulement l’homme a le pouvoir et de sentir et de connaître les choses qui lui sont bonnes ou
t inintelligents la nature se développe et va à sa fin sans qu’ils le sentent et sans qu’ils le sachent. Chez les êtres puremen
e attaché. Non ! dans ce noir chaos, dans ce vide sans terme, Mon âme sent en elle un point d’appui plus ferme, La conscienc
a manqué. Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée. Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli, Et vous l
la noblesse vienne relever la familiarité, et que l’auditeur maîtrisé sente et respecte l’autorité de l’orateur. Considérez m
i cachées ; l’auteur ne les étale point ; d’elles-mêmes elles se font sentir . S’il se porte à des figures plus hardies, elles
74 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
parler son cœur avec ce naturel, cet abandon, cette bonne foi qui ne sent ni l’encre ni le papier. Voilà pourquoi nous avon
ela ne s’appelle pas naître dans la pourpre, et il n’y a rien ici qui sente la grandeur d’un empire. Pourtant ne soyons pas h
eures ; mais en entrant ici, bon Dieu ! comprenez-vous bien ce que je sentis en montant ce degré ? Cette chambre où j’entrais
nez, en faisant une certaine mine, et criant : « Ah, quel fumet428 ! sentez un peu ; » nous supprimons tous ces étonnements ;
monde516. Mais qui les pourrait supporter lorsque, aussitôt qu’ils se sentent un peu de talent, ils fatiguent toutes les oreill
terre, au milieu de    ces    milliers de    morts    dont l’Espagne sent encore la perte. Elle ne savait pas que le prince
ternit, tout s’efface. L’ombre de la mort se présente. On commence à sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller
ses égarements. Puissiez-vous donc, Monsieur, trouver votre cœur, et sentir pour qui il est fait ; et que sa véritable grande
tainement, Sire, il n’y a point de plus juste sujet de pleurer que de sentir qu’on a engagé à la créature un cœur que Dieu veu
un nouvel, éclat à la majesté qu’elle tempère. » Dans ses mémoires on sent la présence d’un maître. Tout y est simple et dig
s’y combattaient point. Elle avait du sérieux et de la gaieté ; elle sentait également le docteur, l’évêque et le grand seigne
le à la queue des autres étoiles, ni cette moisson de pavots qui font sentir les charmes -du sommeil à toute la nature fatigué
à eux comme les aliments s’incorporent à nous ; ils la voient, ils la sentent , ils la respirent ; elle fait naître en eux une s
ui S’unit à eux ; ils voient, ils goûtent qu’ils sont heureux, et ils sentent qu’ils le seront toujours871. Ils chantent les lo
e. Il n’a besoin ni de temps ni de discours pour se faire entendre et sentir . Il ne dit à Madeleine que ce mot : « Marie ; » e
pensées naissent les unes des autres ; mais en lui l’art se fait trop sentir . C’est le plus cicéronien de nos orateurs sacrés.
sements où lion ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent rapproche de son juge ; il soupire profondément,
rtout un fonds d’ennui et de tristesse inséparable du crime nous fait sentir que l’ordre et l’innocence sont le seul bonheur q
ères paroles de l’hôte, et il ne fit en cela que me prévenir. Je m’en sentais offensé, et je dis fièrement à Corcuélo : « Appor
de, il condense les idées en des traits énergiques ou brillants. On y sent une méditation intense qui rappelle Tacite. Son i
ant la main à Colin, avec un sourire de protection assez noble. Colin sentit son néant1087, et pleura. Jeannot partit dans tou
aiement dans ce coin de terre où nous sommes nés. » Jeannot éperdu se sentait partagé entre la douleur et la joie, la tendresse
germe d’un bon naturel, que le monde n’avait pas encore étouffé : il sentit qu’il ne pouvait abandonner son père et sa mère.
le Génie du christianisme devait éclore. Il eut surtout le mérite de sentir vivement les beautés de la nature. Ses descriptio
plus gaiement sa misère1334; et moi, j’aurais aussi le plaisir de me sentir émouvoir un peu les entrailles, et de me dire en
nternes que la rêverie éteignait en moi, et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine
s-Christ : la ressemblance est si frappante, que tous les Pères l’ont sentie , et qu’il n’est pas possible de s’y tromper1371.
e vous voit pas, n’a rien vu ; qui ne vous goûte pas, n’a jamais rien senti . Il est comme s’il n’était pas, et sa vie entière
tout, ils détournent leur vue des misérables ; comme ils n’ont jamais senti la pauvreté, ni la douleur, ou ils n’y réfléchiss
pe aux génies trop timides ; l’autre presse, étonne, illumine et fait sentir despotiquement l’ascendant de la vérité. Génie si
ébat sous de noires calomnies auxquelles son passé donne prétexte, se sent isolé jusque dans ses triomphes, et meurt sur la
onne presque pas. Je ne puis surtout entendre un clavecin1499 sans me sentir attristé ; je le dis lorsqu’il y a là quelqu’un p
s la lettre du mois d’octobre où je vous en ai dit un mot, et je m’en sentais accablé, lorsque la vôtre est venue. Elle m’a bea
lle facilité étonnante on trouve dans les travaux pour lesquels on se sentait d’abord le plus de répugnance, quand on s’est bie
prêt à venir ; et l’apparence même de la vie qu’offre ce séjour fait sentir plus tristement son éternel silence. C’est avec d
eâtres de sarrazin, qui séparent ces vallons entre eux, en font mieux sentir la fraîcheur et l’agrément. Sur les côtes se succ
ce ; et sous les vêtements de son ami, lorsqu’il l’embrasse, il croit sentir un poignard caché1560. Le rossignol Lorsque
egarde tour à tour l’astre des nuits, les ténèbres, le fleuve ; il se sent inquiet, agité, et dans l’attente de quelque chos
l’absence du jour. L’air était doux comme le lait et le miel, et lion sentait à le respirer un charme inexprimable. Les sommets
s nous sommes ému ; la rapidité de la vie nous a troublé ; nous avons senti combien il est inutile de vouloir se défendre de
st seul dans l’univers. Toutes les créatures louent Dieu, tout ce qui sent le bénit, tout ce qui pense l’adore : l’astre du
visions de l’éternité. La prière1626 Quand vous avez prié, ne sentez -vous pas votre cœur plus léger et votre âme plus
même aujourd’hui, je ne le dédaigne point. Mais je ne m’y suis jamais senti satisfait et reposé comme on se sent satisfait et
int. Mais je ne m’y suis jamais senti satisfait et reposé comme on se sent satisfait et reposé dans le bonheur intime1658. (
la France, enrichie tout à coup de tant de brillantes merveilles, ne sent pas refroidir son admiration pour ces antiques et
i sortent à peine de leurs ruines ; mais clans les moindres lieux, on sent la main du gouvernement et l’administration toujo
, un Épictète, un Marc-Aurèle1694 ! Le génie et le gout Le goût sent , il juge, il discute, il analyse, mais il n’inven
ore, je le crois, du plaisir à tenir dans mes mains un beau livre. Je sentirais du moins le velouté de sa reliure, et je m’imagin
conversait avec les grands génies de l’antiquité, dont il était et se sentait l’égal. Ce contraste plaisait à cette âme blasée
Bien que moins accessible qu’un autre à cette poésie sauvage, Orso se sentit bientôt atteint par l’émotion générale. Retiré da
e son père lui causa une espèce d’horreur, et, plus que jamais, il se sentit accessible aux soupçons qu’il avait longtemps com
rtout par l’amitié ; c’est parler enfin de toutes ces choses qu’on ne sent jamais mieux que lorsqu’on a mûri soi-même. Ce La
race ; il gagne à vieillir, et de même que chacun en prenant de l’âge sent mieux La Fontaine, de même aussi la littérature f
rante : « O bienheureux purgatoire1823 ! » — Et ceux qui survivent se sentent redoubler de charité envers les hommes, et de pié
te de nouveaux modèles à ceux dont il nous fait si bien comprendre et sentir les mérites. Souvenir de voyage Quand je qui
, et le cheval du meunier, paissent au milieu des herbages. Tout cela sent le travail prospère et la paix. On craint Dieu da
nt ou cachent de sens, vous n’arrivez pas à leurs pensées, si vous ne sentez pas leur cœur dans leurs écrits, c’en est fait, v
ns un plein repos, sans passions, sans affaires, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, s
lle représente les arbres « tout parés de perles et de cristaux. » Ne sentez -vous pas aussi l’air du printemps dans ces lignes
utes, Et la vertu sans eux est de telle valeur, Qu’il vaut mieux bien sentir la douleur de ses fautes, Que savoir définir ce q
et convaincante. 587. Ce fut parfois un amour platonique. 588. On sent ici l’émotion sincère et touchante d’un orateur q
ans le style de Bossuet, la franchise et la bonhomie gauloise se font sentir avec grandeur. Il est pompeux et sublime, populai
urs de peuples. 734. Herbe menue. Description rapide, gracieuse et sentie . 735. Nous lisons dans Voltaire : L’âne passai
que nous y avons éprouvés ? Tout cela n’existe qu’au moment où il est senti  ; la trace du vent dans les feuilles n’est pas pl
ler au fond de la plaie. Voilà un temps précieux d’exercer la foi, de sentir la fragilité de toutes choses, et de s’abandonner
avec une morale vive, enjouée, courante, qui était sa manière même de sentir et de penser. Celui qui n’avait rien été de son v
défauts mêmes sont aimables. On l’aime puis qu’il ne faudrait, on le sent , et l’on ne peut s’en défendre. Adieu, madame, j’
uels on ne doit faire aucun fond ; mais, plus j’ai examiné, plus j’ai senti que j’avais raison d’avoir senti comme j’ai senti
; mais, plus j’ai examiné, plus j’ai senti que j’avais raison d’avoir senti comme j’ai senti. Dans la plupart des auteurs,
examiné, plus j’ai senti que j’avais raison d’avoir senti comme j’ai senti . Dans la plupart des auteurs, je vois l’homme q
nce de sa majesté royale. 1213. Cette phrase est bien laborieuse, et sent l’effort. 1214. Désoler, veut dire proprement :
r, sous l’influence d’une profonde tristesse : « Ce fut alors que je sentis la supériorité de la religion chrétienne sur tout
entendu a l’air d’être. 1319. Comme tous les traits sont naturels et sentis  ! 1320. Il joue sur le mot cour. 1321. Jean-Ja
use analyse ! 1352. Il y a des périls dans ces vagues rêveries. Nous sentons venir la mélancolie de René. 1353. Rien de plus
de l’enfant dans Horace et Boileau. (Art poétique.) 1356. Comme on sent ici une nature passionnée ! Appliquée à Rousseau,
quand les éclairs illuminaient la forêt retentissante, que nous nous sentions pénétrés de la vérité merveilleuse avec laquelle
, emprunté à Rousseau : « Plus j’approchais de la Suisse, plus je me sentais ému. L’instant où, des hauteurs du Jura, je décou
enthousiasme pour la poésie et les arts, un beau soleil ; enfin, on y sent qu’on vit ; mais je l’oubliais tout à fait dans l
est arrivé à sa place. Je l’aime, «  Sans lui, on ne pourrait plus sentir aucun enthousiasme pour quelque chose de vivant e
u roitelet ? Il l’a rendu content. 1630. Même quand il s’apaise, on sent non la joie, mais la tristesse. On dirait un ciel
u’elle juge, et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme. Son ex­pression est grave, brillante,
le spectacle de son infortune. L’humanité, la pitié, la reli­gion, se sentent encore intéressées dans sa personne et crient pou
’exercice même d’un seul bataillon ne vous transporte pas, si vous ne sentez pas la volonté de vous trouver partout, si vous y
t honneur au professeur, n’honore pas moins un auditoire capable d’un sentir le prix. (M. de Sacy.) 1733. Qu’on appelle des s
mp, non de la vie, non des mœurs, non de la religion; si vous ne vous sentez assez forts et justes pour commander vos passions
75 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
l’art de bien dire, avec cette locution2 rude, avec cette phrase qui sent l’étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère
is la jeunesse qui ne songe pas que rien lui soit encore échappé, qui sent sa vigueur entière et présente, ne songe aussi qu
ine qu’il n’y a point de dégoût, de disgrâce pour elle. Comme elle se sent forte et vigoureuse, elle bannit la crainte et te
elle réside naturellement. C’est pourquoi tous ceux qui gouvernent se sentent assujettis à une force majeure : ils font plus ou
trigues et de visites, qui ne leur laisse pas un moment à eux. Ils se sentent eux-mêmes quelquefois pressés, et se plaignent de
nte nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accid
rsiste invinciblement à vouloir qu’on la cherche ; si enfin elle fait sentir , comme elle le sait très-bien faire, qu’elle ne v
avait trouvé le moyen de rendre les peuples heureux, et de leur faire sentir et avouer leur bonheur. Aussi en était-il aimé ju
76 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
nale avec une voyelle initiale sur laquelle elle ne doit pas se faire sentir  : Je vous fermais le champ où vous voulez courir
les hommes de goût me pardonnent d’avoir essayé de formuler ce qu’ils sentent aussi bien que moi. Que les jeunes gens surtout s
e de Rotrou. — Si vous êties à ma place, dit Agamemnon à Ulysse, vous sentiriez tout ce que je sens. — Racine : Mais que si vous
renez garde de ne vous arrêter qu’à la fin de chaque période, et vous sentirez la faculté de respirer vous revenir peu à peu, sa
77 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
enthousiasme pour la poésie et les arts, un beau soleil : enfin, on y sent qu’on vit ; mais je l’oubliais tout à fait dans l
fastidieuses du monde ; et, ce qui m’affligeait davantage encore, je sentais mon talent se refroidir ; mon esprit se remplissa
ste du néant de la mort et des splendeurs de la vie s’y faisait moins sentir . Il est vrai aussi que l’espérance d’un autre mon
istances infinies le séparent même de ce qui n’est que beau. » Oswald sentit une émotion tout à fait extraordinaire en arrivan
’ont pu rien contre lui, inspire un sentiment de respect ; l’homme se sent tellement passager qu’il a toujours de l’émotion
ts se traînent sur ces beaux marbres arrosés par tant de pleurs, l’on sent que l’homme est imposant par cette infirmité même
mort ; et l’imagination, animée par l’admiration qu’ils inspirent, ne sent pas, comme dans le Nord, le silence et le froid,
ait-il possédé par son génie, au lieu d’en être le maître ; peut-être sentait -il alors que le sublime et le divin étant momenta
de son imagination fait disparaître en entier la gêne qu’on a d’abord sentie  : c’est un homme dont l’esprit est universel, et
nscience du beau comme celle du bon, et la privation de l’un lui fait sentir le vide, ainsi que la déviation de l’autre, le re
pirés par l’enthousiasme de leur patrie, de quel beau mouvement ne se sentent -ils pas saisis ! Le sol qui les a vus naître, la
e l’existence. Dès que l’homme se divise au dedans de lui-même, il ne sent plus la vie que comme un mal ; et si, de tous les
sans tache. Lorsque la légion s’avança dans la plaine, les Francs se sentirent arrêtés au milieu de leur victoire. Ils ont conté
ne pourrez guérir ! L’un est frappé au cœur du fer d’une javeline, et sent s’échapper de ce cœur les images chères et sacrée
it surmonté son mal pour se présenter une dernière fois au peuple. Il sentait à la fois l’empire et la vie lui échapper : un me
on ; non que j’éprouvasse quelque chose de semblable à ce que j’avais senti à la vue de Lacédémone. Sparte et Athènes ont con
: enfin, en passant des ruines de Lacédémone aux ruines d’Athènes, je sentis que j’aurais voulu mourir avec Léonidas et vivre
nté sur le pont avec la fièvre : le mal de tête cessa subitement ; je sentis renaître mes forces, et, ce qu’il y a de plus ext
he et qu’il eût lui-même résumé sa défense, le comité d’accusation se sentit vaincu, du moins quant à la preuve de la haute tr
organes souples et l’imagination prompte. « Ces hommes, ajoute-t-il, sentent vivement, s’affectent de même, le marquent fortem
r enthousiasme et leurs affections. » Est-ce donc si peu de chose, de sentir et transmettre l’enthousiasme ! Ainsi l’entendait
parler, un manifeste contre l’indépendance nationale dont les peuples sentaient le besoin ; ils y répondirent d’une manière terri
e de nouvelles recrues d’Italiens et de Provençaux. Il ne tarda pas à sentir qu’aucune nation n’était disposée à se dévouer po
de terre assez violent pour ébranler les remparts de la ville se fit sentir à Bordeaux et dans le pays voisin ; la secousse,
mpreinte d’un doute tristement résigné. Ce noble et sincère esprit se sentait lui-même atteint de ce mal de notre temps, « le g
oir conçu cette idée, notre raison ne se courbe pas devant elle et ne sente pas immédiatement et intimement qu’elle a rencont
es insensibles et inintelligents la nature va à sa fin sans qu’ils le sentent et sans qu’ils le sachent. Mais l’homme lui-même
qu’il avait d’abord de charmant se flétrit ; et là où vous aviez cru sentir une satisfaction complète, vous n’éprouvez plus q
’obscurité, un sentiment d’effroi s’empare de l’âme, et l’individu se sent accablé de la mystérieuse fatalité qui semble pes
ceux qui, nés dans une humble condition, sans appui et sans fortune, sentent en eux le désir d’améliorer leur sort et cherchen
défenseur ; Et déjà du repos je goûtais la douceur : À l’instant j’ai senti , sous ma main dégouttante, Un corps meurtri, du s
s ! Mais avant de punir, avant de m’accabler, Entendez mes sanglots ; sentez mes pleurs couler. Dans vos bras, malgré vous, ou
r naïve et pure Commence à s’émouvoir et s’ouvre à la nature, N’a pas senti d’abord, par un instinct heureux, Le besoin encha
itence en deuil Anticipant la mort et creusant son cercueil. La terre sentira leur présence féconde : Pour vous, pour vos moiss
ses précipices ; Et comme, en le frappant d’une sévère main, La mère sent son fils se presser sur son sein, Leurs horreurs
ne s’arrête pas, que son âme attendrie De loin n’ait vu ses monts et senti sa patrie326. (Ibid. chant iv.) Le peintre
L’heure approche, et déjà son cœur épouvanté Croit de l’affreuse nuit sentir l’obscurité.     Il marche, il erre encor sous ce
e un léger obstacle : Il y porte la main. Ô surprise ! ô miracle ! Il sent , il reconnaît le fil qu’il a perdu, Et de joie et
plus puissant appui ; Et ton cœur, pénétrant sous le froid mausolée, Sentira tressaillir mon ombre consolée372. » TIBÈRE. Pour
quefois, amis, daignez vous rassembler, Là prononcez l’adieu ; que je sente couler Sur le sol enfermant mes cendres endormies
s choses, où vont et viennent ces grands courants de l’atmosphère que sentent à l’avance, en battant des ailes, les oiseaux voy
ntent à l’avance, en battant des ailes, les oiseaux voyageurs, et que sentent également les poètes, ces oiseaux voyageurs aussi
et qui répondrait à ses secrets sentiments, ce charme se fait encore sentir aujourd’hui et ne cessera qu’avec la langue franç
n’a qu’à demi conscience de soi-même, et où l’on goûte la vie sans en sentir le poids. Dans celle poésie délicieuse, on reste
evant la vérité ? Ton titre devant Dieu, c’est d’être son ouvrage, De sentir , d’adorer ton divin esclavage, Dans l’ordre unive
d mystère. Dans la prison des sens enchaîné sur la terre, Esclave, il sent un cœur né pour la liberté, Malheureux, il aspire
sous. FRANÇOIS DE PAULE. Les prêtres m’ont absous.Vain espoir ! vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Co
y nage, et ma main Que penche sur leur gouffre une main qui la glace Sent des lambeaux hideux monter à leur surface432… FRA
chent que sur la terre on se souvient encore, Et, comme le sillon qui sent la fleur éclore, Sentent dans leur œil vide une l
on se souvient encore, Et, comme le sillon qui sent la fleur éclore, Sentent dans leur œil vide une larme germer446 ! V
la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie , J’en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est é
a manqué. Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée. Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli, Et vous l
n peut le croire, une subite révélation de son avenir. L’enfant avait senti combien, sous le pinceau d’un grand peintre, l’hi
poét., ch. Ier : Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence… 147. Allusion
(honestum) par l’idée, de l’ordre : « unum hoc est animal (homo) quod sentit quid sit ordo… » On retrouverait la même pensée d
e accueillie avec réserve. L’influence de lord Byron se fait vivement sentir sur celui même qui fait effort pour y échapper ;
le poète français. Cependant, si nous analysons nos impressions, nous sentirons notre émotion comme paralysée par une cause secrè
ité peut manquer sur quelques points du tableau, cette vérité se fait sentir en d’autres endroits d’une manière vive, énergiqu
78 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -
ventre ». Il est déjà homme de guerre dans le sens moderne du mot. Il sentit l’importance de l’infanterie, et accomplit ses pl
bon français, être né une bête. » Ses harangues et ses récits, qui ne sentent jamais le clerc, étincellent de belle humeur, et
j’entendz du corps, car, quant à l’esprit et l’entendement, je ne le sentis jamais affoiblir9. Ayant donc accoustumé auparava
79 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
ts qui couvrent les flancs des vallées. Ces fragments, déjà arrondis, sent d’abord émoussés et polis par le frottement ; les
style original, semé d’expressions et de tournures forcées. Ce style sentirait l’étude, la contrainte, et vous attirerait ce rep
omme plus propre à s’affliger avec ses amis qu’à les consoler, et qui sent aigrir ses propres peines en s’attendrissant sur
irey, 7 mars 1739. « Que direz-vous de moi, monsieur ? Vous me faites sentir vos bontés de la manière la plus bienfaisante ; v
ui qui ouvre l’absence ! Comment vous a-t-il paru ? Pour moi, je l’ai senti avec toute l’amertume et la douleur que j’avais i
fort sensible à votre départ… Ne blâmez point, mon enfant, ce que je sentis en rentrant chez moi : quelle différence ! quelle
rsonne ! M. de Grignan comprend bien ce que je veux dire et ce que je sentis . Le lendemain, qui était hier, je me trouvai tout
80 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »
e le lecteur avec le personnage, et lui fait éprouver tout ce qu’il a senti . C’est l’éloge surtout que lui donnait Quintilien
la vertu ; il la fait respecter à ses lecteurs, parce qu’il paraît la sentir lui-même : il ne déclame jamais contre le vice ;
t noxios, ignosceret lapsis, et duceret in hostem . (Ibid. c. 44). On sent qu’un pareil discours n’a pu sortir que d’une âme
e de mes années, en sorte que, dans ma vieillesse même, je ne me suis senti ni moins fort, ni moins vigoureux qu’aux jours mê
trouble ? N’est-ce pas parce qu’une âme exercée à voir plus et mieux, sent parfaitement qu’elle s’avance vers un meilleur or
81 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239
la vérité de ce qu’on entend, qui y était sans qu’on le sût, et on se sent porté à aimer celui qui nous le fait sentir, car
sans qu’on le sût, et on se sent porté à aimer celui qui nous le fait sentir , car il ne nous fait pas montre de son bien, mais
énelon ; on veut avoir plus d’esprit que son lecteur et le lui l’aire sentir , pour enlever son admiration ; au lieu qu’il faud
82 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
fficile de donner là-dessus des règles positives ; les bienséances se sentent mieux qu’elles ne s’enseignent : ce sont les déli
conscience publique, la décence et les mœurs. L’homme de bien se fait sentir dans ses écrits ; on le suit avec plaisir, on l’a
ossible d’écrire sans employer une passion quelconque. L’écrivain qui sent le plus vivement est celui qui a le plus de succè
83 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556
e les passants du regard. Il n’y a pas dans la nature, telle qu’il la sent , d’objets inanimés ; tout a vie, il le sait. C’es
t c’est pendant qu’elles sont jointes au corps. 3. Le bonheur est de sentir son âme bonne. 1. Ce vers est d’une simplicité c
etien familier. Musa pedestris. La muse marche ; mais, alors même, on sent qu’elle a des ailes. 4. C’est senti, c’est ému,
use marche ; mais, alors même, on sent qu’elle a des ailes. 4. C’est senti , c’est ému, intime. 5. Les grands poëtes peuvent
84 (1839) Manuel pratique de rhétorique
au nombre de ces notions superflues dont l’utilité ne se fait jamais sentir  ? Je ne le pense pas. Si la rhétorique n’avait po
utre n’ait rien de choquant, rien de brusque, et cependant soit assez senti pour qu’elles restent distinctes. Cherchons donc
essayant de traduire, on s’accoutume, presque sans s’en apercevoir, à sentir et à penser comme son auteur, la difficulté d’att
mparera son style avec celui de l’auteur. Cette composition nous fera sentir les défauts du nôtre, et nous apprendra à les cor
déterminer lui oppose des obstacles et une forte résistance, alors on sent que le talent naturel ne suffit plus, et qu’il fa
ndant naturel que la vertu et les talents d’un homme ont sur ceux qui sentent le prix de ces deux qualités. La bienveillance es
l ne peut contenir, trouve ses auditeurs dans la même disposition. On sent qu’alors un exorde simple affaiblirait, ou détrui
e judiciaire surtout, l’orateur étant en présence d’un adversaire, on sent qu’il doit être aussi occupé du soin de détruire
am. » Dans cet exorde. Bossuet est grand, mais juste et naturel ; on sent qu’il s’élève sans effort. L’image est sublime qu
un peu de l’activité, et relâcher de la discipline nécessaire ? » On sent que le tableau est chargé, les difficultés exagér
itude et la précision de ses mouvements, l’exprime et l’exécute ; qui sent autant qu’on le désire, et ne rend qu’autant qu’o
rouble funeste, J’admirais sa douceur, son air noble et modeste, J’ai senti tout à coup un homicide acier Que le traître en m
is il se trouva par terre, parmi des milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. Elle ne savait pas que le prince
ante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! Qui de vous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accid
ne permettait pas à l’orateur de les prononcer sans interruption. On sent tout de suite que le repos exigé par la respirati
85 (1873) Principes de rhétorique française
bassesse ; il prend d’autant plus volontiers un ton modeste qu’il se sent plus capable de remonter à son niveau. 8.De la b
rs sur lauriers, victoire sur victoire. Quel début malheureux ! Vous sentez aussi comme la malveillance de l’orateur lui aliè
raître, c’est d’être. Et Boileau, sous une forme vive : Le vers se sent toujours des bassesses du cœur. 12. Place qui c
ui parle doivent se peindre dans son discours, sans qu’il y pense. On sent bien que non-seulement pour l’éloquence, mais pou
corps d’armée la décide. Du reste, c’est une force qui doit se faire sentir plutôt que se montrer. On a justement comparé les
oins, du moins au plus, ou d’égal à égal. — Bourdaloue, voulant faire sentir combien est déraisonnable et inconséquent celui q
un pas vers moi. O dieux, vous le savez, quelle fut ma joie quand je sentis que mes mains le touchaient ! Non, ce n’est pas u
est donc l’objet et la loi même de la disposition :     Quiconque ne sent pas la beauté et la force de l’ordre n’a encore r
les passions de l’auditeur ou du lecteur en faveur de notre cause. On sent qu’il n’y a rien d’arbitraire dans cet arrangemen
emblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il sentira aisément le point de maturité de la production de
istoire de France était belle d’unité et de simplicité, j’ai vivement senti la grandeur d’un pareil spectacle et c’est sous s
nsi, dans sa harangue pour le poëte Archias : Je voudrais vous faire sentir non seulement que vous ne devez pas retrancher Ar
té sous la forme la plus favorable à leur cause. Un exemple fera bien sentir la différence du récit historique et de la narrat
de si délicieux ? Le chant des cigales a quelque chose de vif et qui sent l’été. Enfin j’aime surtout cette herbe touffue q
e en sorte que le discours aille toujours croissant et que l’auditeur sente de plus en plus le poids de la vérité. 6. Maniè
appuyer sur les arguments et de les développer, afin d’en faire mieux sentir le poids et d’en tirer tout l’avantage ; c’est l’
retourne contre celui qui l’a lancé. Cicéron mieux que personne en a senti le danger ; il en a montré l’abus, et par ses rem
e de chacun de nous ? Avec elle on traverse les mauvais jours sans en sentir le poids ; on se fait à soi-même sa destinée ; on
roge et que l’on demande pour savoir, il semble que questionner fasse sentir un esprit de curiosité, qu’interroger suppose de
reconnaître le cygne à la noble aisance, à la facilité, etc. Qui ne sent la différence entre ces deux formes de la même pe
C’est le soin qu’a pris Mme de Maintenon quand elle a écrit : On ne sent guère dans les divertissements de Versailles que
eindre : « Cet ignorant dans l’art de bien dire avec cette phrase qui sent l’étranger, allant dans cette Grèce polie, la mèr
trouva le plus malfaisant comme le plus malheureux. Il est facile de sentir la division en deux membres qui se font équilibre
lien logique entre les propositions. II. La période destinée à faire sentir les rapports plus multipliés entre les propositio
ernit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal. La ruine des mœurs,
plus de Pyrénées ; il suffit de rapprocher ces deux propositions pour sentir ce que vaut une figure mise à propos. C’est par
oit frayeur encor, soit pour me caresser, De ses bras innocents je me sentis presser. 5. Règles relatives à ces figures. — L
de bonté dans tous les temps différents de notre vie, que nous ne le sentons quasi pas, cette perte va doucement, elle est imp
urent le courage et la vigueur de l’âme, mais la politique de l’un se sentit de l’austérité de ses mœurs ; celle de l’autre du
qu’à suivre offrent vos immortels. Ces exemples suffisent pour faite sentir quelle énergie cette figure peut ajouter à l’expr
e ironie qui, sous l’apparence d’un éloge, cache ou plutôt fait mieux sentir la raillerie : Iphis met du rouge, mais rarement
e est une douce chose ! En un mot, toutes les fois qu’un écrivain se sent transporté lui-même d’un sentiment vif et d’une p
leur ! La manière de dire les choses fait voir la manière dont on les sent , et c’est ce qui touche l’auditeur. Racine a prêt
n harmonie parfaite avec la pensée et le sentiment. Voltaire l’a fait sentir avec esprit quand il a écrit : Le style des lett
genres à deux, le simple et le relevé ; c’est un tort qu’il aurait dû sentir mieux que personne. Ainsi, dans sa classification
une naïveté de pensée et je ne sais quelle élégance qui se fait plus sentir qu’elle ne paraît. Il y a un autre genre d’écrire
est la qualité essentielle du style simple ; un mot une tournure qui sente l’apprêt, suffit pour détruire l’effet et le char
comique ; mais que Lamotte appelle un cadran un greffier solaire, on sent là une grande contrainte ; et quel charme, quelle
. Comment la recherche et le besoin de briller ne se feraient-ils pas sentir à la lin ; or ce sentiment suffit à glacer tout p
Virgile et de Racine. Une comparaison sera le meilleur moyen de faire sentir les nuances délicates d’an Style élégant. Malherb
a dit avec un bon sens exquis : Pour apprendre à bien penser, à bien sentir , à bienrendre, il faut un choix tout particulier
e, est plus lent et plus doux que dans le reste de la journée ; il se sent de la langueur d’un paisible réveil. Le concours
ie propre ; de même l’écrivain doit comprendre, marquer et bien faire sentir le caractère dominant, le trait distinctif de son
ux, enveloppe ses actions ; il agit avec lenteur : on dirait qu’il se sent chargé de la liberté de l’avenir et qu’il craint
éprouver une impression vive ; le critique nous associe à ce qu’il a senti  ; il nous fait participer à son inspiration ; de
le de ses nobles jouissances, qui nous raconte éloquemment ce qu’il à senti , qui nous appelle à admirer ce qui a excité son a
par ce seul titre. Si on suppose que les deux plantes se parlent, on sent que le Chêne doit parler avec hauteur et confianc
ompassion, mais de cette compassion orgueilleuse par laquelle on fait sentir au malheureux les avantages qu’on a sur lui : Un
ulu lui dire qu’elle partait de l’orgueil, mais seulement il lui fait sentir qu’il en avait examiné et vu le principe ; c’étai
86 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
des cieux… Dans la prison des sens enchaîné sur la terre, Esclave, il sent un cœur né pour la liberté ; Malheureux, il aspir
rties d’un tout ou les principaux aspects d’une idée pour faire mieux sentir une vérité générale. Racine nous en fournit un ex
ce et d’à-propos : Pour être vraiment chrétien, dit Bossuet, il faut sentir qu’on est voyageur ; et celui-là ne le connaît pa
onge et hypocrisie. On exprime toujours plus ou moins mal ce qu’on ne sent pas, ce qu’on n’éprouve pas au fond de son âme. H
r adroitement dans les esprits. Napoléon Ier, dans ses proclamations, sentait qu’il parlait à des soldats, et il flattait habil
ensables à l’orateur qui veut exciter les passions de son auditoire : sentir vivement ce qu’il doit dire, peindre fortement au
ir vivement ce qu’il doit dire, peindre fortement aux autres ce qu’il sent , distinguer sûrement l’usage qu’il doit faire de
saint Grégoire, saint Jérôme, saint Augustin et saint Bernard : vous sentirez à chaque page une âme brûlante de charité et vous
s locus, nihil horum ora vultusque moverunt ? Patere tua consilia non sentis  ? Constrictam jam omnium horum conscientia teneri
elopper une preuve et la présenter sous plusieurs faces pour en faire sentir tout le poids, c’est ce qu’on appelle faire une a
ez en composant. Que votre œuvre soit naturelle et animée, qu’elle ne sente pas le cabinet et le travail. Voilà le caractère
imer ; que par la voix ou la prononciation il les fasse comprendre et sentir à ses auditeurs ; et enfin, que le geste anime sa
ion, nous entendons ici l’art de faire comprendre le sens et de faire sentir la force et la beauté d’un discours. Cette partie
e sensibilité dont la nature peut vous avoir doués. Accoutumez-vous à sentir avec force tout ce qui est juste et vrai. Entrete
e l’auditoire, et qu’on évite dans les discours de morale tout ce qui sent la raillerie et la satire. 317. Dans l’éloquence
qui lui échappe. En second lieu, que vos paroles soient simples et ne sentent point la recherche. Fuyez les grands mots et les
ntiment secret et involontaire : il a raison ; alors l’orateur qui se sent le maître commande en effet, ou plutôt la raison
me temps il a flatté ses concitoyens et ses juges. Si l’on veut mieux sentir la puissance de cette argumentation oratoire, qu’
térêt absorbe en eux toutes les autres. Ils raisonnent plus qu’ils ne sentent  ; car le raisonnement conduit à l’intérêt, le sen
nistère, qui voudrait éviter la honte d’être criminel, mais qui ne se sent pas le courage d’être juste, le presse de quitter
e premièrement en syllogismes, ensuite en enthymèmes pour mieux faire sentir la différence des procédés de l’orateur et du log
ier, en suivant exactement la forme scolastique. Cette opération fait sentir tout le prix de l’éloquence et montre clairement
elui de qui vous l’avez reçue ? etc. Mais un maître tel que Tite-Live sent bien qu’il n, faut que montrer un tel motif, et q
eux, tous vos auditeurs, et même les plus ignorants, voient ou plutôt sentent tout d’abord si votre cœur s’accorde avec vos par
esque magique démontrez votre vérité ; que du premier coup l’auditeur sente que l’affaire va être sérieuse, que la résistance
lement au public. Cette peur est encore salutaire, en ce qu’elle fait sentir à l’orateur le besoin d’un secours supérieur qui
pour s’en passer entièrement. Là même où il devrait le moins se faire sentir , il excite encore trop souvent, et le ministre de
in de la soutenir par des artifices et des réticences ; et le juge se sent disposé à recevoir avec plus de confiance les imp
réhabilitation de la mémoire de son père. Enfin, messieurs, pour sentir combien mes demandes sont, je ne dis pas seulemen
rs, je vous demande justice, et vous me la devez. Qui de vous n’a pas senti tout ce que je devais éprouver ? Qui de vous n’a
gent, ce regard qui les perce, cette volonté qui les subjugue. Ils se sentent à la fois attirés et contenus. Ils se rangent, il
ôt il se livre aux ébullitions de sa verve révolutionnaire pour faire sentir sa force et désirer son concours. Aristocrate par
et de plus douloureux que la destinée de Marie-Antoinette. Qui ne se sent comme éperdu de douleur et d’admiration devant ce
lui marque, en ce genre, les étroites limites de son intelligence. Ne sent -il pas, à chaque instant, quand il veut avancer t
87 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
inaison de rapports2. Il est d’heureuses natures qui, de bonne heure, sentent , imaginent et formulent vivement : c’est le très-
contraire, des natures ingrates qui semblent radicalement inhabiles à sentir , à imaginer et à exprimer : c’est encore le très-
lté, moitié d’instinct, moitié de culture, qui nous fait discerner et sentir le beau, en dehors même des lois générales et des
88 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »
cine, Marmontel, Fénélon, Clément xiv se font lire, mais leur travail sent l’étude ; l’esprit y perce partout et détruit la
s particuliers. Quand on a reçu un bienfait, il faut montrer qu’on en sent le prix. C’est le but de la lettre de remercîment
elle manière a quelque chose de touchant et de gracieux et doit faire sentir à M. Levasseur que Racine sait très-bien qu’il a
89 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
de son esprit, mais il ne sait pas s’en prévaloir ; et bien qu’il se sente , bien qu’il s’estime ce qu’il vaut, il laisse à c
pelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ? Ne vous reconnaissez-vous pas
t redouté de ses ennemis sans en être haï ; mais enfin, ce que le roi sentit sur cette perte, et ce qu’il dit à la gloire de c
90 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
ar des exemples, cette définition du véritable orateur : Il pense, il sent , et la parole suit. (10 novembre 1883). • Plutarq
des « misères de grand seigneur dépossédé », et elles nous font mieux sentir notre origine illustre ; l’homme a donc été fait
cauld. Sa morale est une morale triste et profondément sceptique : on sent à chaque page des Maximes un honnête homme désabu
vère et plus rigide, est le ton des Essais de morale de Nicole ; on y sent partout le janséniste austère que madame de Sévig
ennent assez bien leur place à coté de celles des Pensées ; mais on y sent moins de chaleur, moins d’anxiété, moins de ces t
, cette originalité, cette sincérité, cette hardiesse d’un esprit qui sent fortement, cette concision qui dit tout ce qu’il
leurs le vil agent qui provoque les complots afin de les dénoncer, on sent que ces personnages sont réels et que l’artiste a
dans le genre épistolaire. Plus sensibles que l’homme, plus propres à sentir qu’à raisonner, jugeant plus souvent avec le cœur
ir les idées et les sentiments de Racine, ni à Racine de penser et de sentir comme Euripide. La question oiseuse et puérile de
gédie ; Racine n’a pas commis la faute de le conserver, parce qu’il a senti combien il est ridicule, Est-il bien sûr qu’il l’
storique, voir Curiace vainqueur de son terrible adversaire, car nous sentons bien, malgré notre admiration mêlée d’étonnement
tragi-comédie que de la farce, et où l’influence de l’Espagne se fait sentir désormais plus que celle de l’Italie. Les personn
irablement sûr, il débute par la farce, parce que là, du moins, il se sent près de la nature et que, à travers les exagérati
ent près de la nature et que, à travers les exagérations du genre, il sent bien qu’il peut faire voir des types vivants. Aus
 ; il sait que la passion est comme l’âme de la parole ; il pense, il sent , et la parole suit. » C’est pourquoi il préfère d
 » Buffon insiste alors sur le style sublime, dans un passage où l’on sent un peu trop percer, comme en maint endroit du Dis
procède du mouvement, c’est-à-dire, de la vivacité avec laquelle nous sentons et nous imaginons. Enfin Buffon, dans sa théorie
tous ces grands écrivains portent le nom de poètes, parce qu’ils ont senti vivement, qu’ils ont fait œuvre d’imagination et
l’admiration confuse, vague, inconsciente de la foule, qui devine et sent le beau bien plutôt qu’elle ne peut le voir ou le
ra plus tard, que « dès que l’homme commence à raisonner, il cesse de sentir  », nous ne pouvons que nous inscrire en faux cont
que bien des gens n’ont pas remarqué ce défaut, et que ceux qui l’ont senti l’ont toléré. Aristote, d’ailleurs, dit qu’il y a
de ne pas s’en tenir à une vaine adhésion et de montrer combien elle sent l’utilité et l’opportunité des réformes que vous
91 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
ompagner les chutes de chaque incise et de chaque membre, et se faire sentir surtout à celle du dernier. La période doit aussi
t reçus, et de prendre conseil de lui-même dans les rencontres. » On sent la différence de l’harmonie dans ces deux période
, l’imagination la plus féconde et la plus impétueuse. Boileau, qui a senti toute la vérité de ce précepte, a dit après le po
t ni expressions, ni pensées bien remarquables ; facile, lorsqu’il ne sent point le travail ; naturel, quand il n’est ni rec
s pensées. Le style est doux et insinuant, quand il fait concevoir et sentir les choses sans effort ; vif et animé, quand les
ncipalement pour les jeunes gens ; et c’est en dire assez, pour qu’on sente la nécessité où je suis de leur faire connaître l
aire, dépendent uniquement de la manière particulière de penser et de sentir  ; en sorte que la figure demeure toujours la même
92 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
s des autres siècles. Ils vous diront que les plus légitimes louanges sentent quelque chose d’intéressé et de mercenaire, et so
ire les raffinements de certaines gens sur des choses que nous devons sentir nous-mêmes. DORANTE. Vous avez raison, madame, de
obtenu cette charge, ils se reposeraient ensuite avec plaisir, et ne sentent pas la nature insatiable de leur cupidité. Ils cr
vrent tout d’un coup le cœur et l’esprit d’une si terrible peine font sentir un inconcevable plaisir ! De longtemps je ne sera
e par l’air76 peu de moments après, et je ne doute pas qu’il ne l’ait sentie dans toute son étendue. Ce matin le roi a envoyé
elle réside naturellement. C’est pourquoi tous ceux qui gouvernent se sentent assujettis à une force majeure : ils font plus ou
u tempérament qui devait être le plus fécond en héros. Un État qui se sent ainsi formé se sent aussi en même temps d’une for
vait être le plus fécond en héros. Un État qui se sent ainsi formé se sent aussi en même temps d’une force incomparable, et
iers romains ; les Indes recherchent son alliance ; ses armes se font sentir aux Rhètes ou Grisons, que leurs montagnes ne peu
up lui ouvrit les yeux. Alors, par une soudaine illumination, elle se sentit si éclairée (c’est elle-même qui continue à vous
s la jeunesse, qui ne songe pas que rien lui soit encore échappé, qui sent sa vigueur entière et présente, ne songe aussi qu
ine qu’il n’y a point de dégoût, de disgrâce pour elle. Comme elle se sent forte et vigoureuse, elle bannit la crainte et te
e vivement touché de très belles choses. Bien des gens vont jusques à sentir le mérite d’un manuscrit qu’on leur lit, qui ne p
qu’il en aura pour cette pièce » : phrases outrées, dégoûtantes, qui sentent la pension ou l’abbaye192 ; nuisibles à cela même
tion215. La fausse grandeur est farouche et inaccessible : comme elle sent son faible, elle se cache, ou du moins ne se mont
e les princes nous paraissent grands, et très grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits217. Le sage guérit de l’am
ment osé-je parler, comment daignez-vous m’entendre ? Avouons-le : on sent la force et l’ascendant de ce rare esprit, soit q
de délicatesse, de politesse ; on est assez heureux de l’entendre, de sentir ce qu’il dit, et comme il le dit ; on doit être c
aissez point obséder par des esprits flatteurs et insinuants : faites sentir que vous n’aimez ni les louanges pi les bassesses
s amusements de l’âge passé ; faites voir que vous pensez et que vous sentez ce qu’un prince doit penser et sentir. Il faut qu
oir que vous pensez et que vous sentez ce qu’un prince doit penser et sentir . Il faut que les bons vous aiment, que les méchan
é253 ; elle élargit le cœur, elle est simple et aimable, elle se fait sentir à tous pour les gagner tous. Le royaume de Dieu n
t prescrit, vous m’avez ordonné de le traiter avec plus d’étendue. Je sentais bien qu’un pareil ouvrage était au-dessus de mes
vit naître eût été lui-même la nuit éternelle de leur tombeau : vous sentirez alors le plaisir d’être nés grands ; vous goûtere
ccoutume à sa prospérité propre, et on y devient insensible ; mais on sent toujours la joie d’être l’auteur de la prospérité
sadeurs qu’ils envoyaient chez les peuples qui n’avaient point encore senti leur puissance étaient sûrement maltraités : ce q
que damusque vicissim 356. Celui qui écrit est comme un malade qui ne sent pas, et celui qui lit peut donner des conseils au
er à eux-mêmes que Corneille n’était souvent qu’un déclamateur ; vous sentez , monsieur, et vous exprimez cette vérité en homme
mais en même temps je suis persuadé que ce même goût qui vous a fait sentir si bien la supériorité de l’art de Racine vous fa
du sensible. N’est-ce pas pour nous conserver que la nature nous fait sentir nos besoins ? La douleur du corps n’est-elle pas
t presque sans maladies, ainsi que sans passions, et ne prévoit ni ne sent la mort ; quand il la sent, ses misères la lui re
nsi que sans passions, et ne prévoit ni ne sent la mort ; quand il la sent , ses misères la lui rendent désirable : dès lors
s-Christ : la ressemblance est si frappante, que tous les Pères l’ont sentie , et qu’il n’est pas possible de s’y tromper. Quel
nternes que la rêverie éteignait en moi, et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine
ans il m’est impossible de songer à cette habitation chérie, sans m’y sentir à chaque fois transporter encore par les élans du
  Furent étranglés en dormant ; Cela fut sitôt fait qu’à peine ils le sentirent  : Tout fut mis en morceaux un seul n’en échappa.
Donnez-nous, s’il vous plaît, le loisir d’admirer. PHILAMINTE. On se sent , à ces vers, jusques au fond de l’âme Couler je n
 On se meurt de plaisir. PHILAMINTE. De mille doux frissons vous vous sentez saisir. ARMANDE. Chaque pas dans vos vers rencont
voir près de vous, votre orgueil alarmé Rougit de ma présence. Il se sent au supplice. De sa confusion votre cœur est compl
peux, si tu le veux, m’accuser d’imposture. Ce n’est pas aux tyrans à sentir la nature ; Ton cœur, nourri de sang, n’en peut ê
e me sens votre fils. Hercule ainsi que moi commença sa carrière : Il sentit l’infortune en ouvrant la paupière ; Et les dieux
né est le goût de la nature, qui fut trop rare de son temps : elle en sent à merveille les grâces et les beautés. On peut en
tée dans le même recueil, page 20. 192. Ellipse heureuse, pour : qui sentent , annoncent le désir qu’on a d’obtenir une pension
avançons toujours. Souvent pendant la nuit, au souffle du zéphyre, On sent la terre aussi flotter comme un navire, D’une écu
rt poét., ch. I : Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence. 295. La part
a été souvent reprochée. Il se répète et se commente volontiers ; un sent qu’il aurait pu s’exprimer en moins de paroles. P
ternit, tout s’efface. L’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal. Mais il faut aller s
ra souffert mille maux, il sera attaché sur une croix, et on lui fera sentir qu’il ne faut pas s’inquiéter d’être juste, mais
oût ardent de Châteaubriand et la rêverie vaporeuse du philosophe, on sent que tout un monde social s’est brisé et n’a pu re
a jeunesse, donné dans le même recueil. « Comme elle (la jeunesse) se sent forte et vigoureuse, elle bannit la crainte et te
et la conduit. » 577. L’accent pénétré de ces vers nous fait bien sentir que le plus grand bonheur de La Fontaine, c’était
forme puir, qui est la primitive ; puer est moderne : C’est puir que sentir bon, a dit Montaigne ». 616. Les précieuses, nou
plutôt négligée, prétendaient que leurs vers manquaient d’aisance et sentaient trop le travail. 633. Trait excellent, qui annon
rapport naturel et presque infaillible entre la manière de penser, de sentir , et celle de s’exprimer. » Pour le développement
93 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
nt cette vérité ; toucher, c’est-à-dire maîtriser l’âme en en faisant sentir tout le poids et toute la force. Or, pour instrui
les personnes les moins intelligentes puissent les comprendre, et en sentir la force et la certitude. En ce faisant, on doit
chaque objection, ou les réunir toutes en un seul corps pour en faire sentir le faux, et les ruiner tout d’un coup par une rai
ation. Il veut démontrer que si la dépravation de la raison nous fait sentir le besoin que nous avons d’un remède qui la guéri
nouvelle : « Madame se meurt ! Madame est morte ! » Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accid
pelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti , il y a cinq mois ? Ne vous reconnaissez-vous pas
nait tous ces éloges, et y joignait celui de son nouveau confrère. On sent assez qu’il devait résulter d’un tel usage une gr
sont fortes, les organes souples et l’imagination prompte. Ces hommes sentent vivement, s’affectent de même, le marquent fortem
94 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
oins, du moins au plus, ou d’égal à égal25. Bourdaloue, voulant faire sentir combien est déraisonnable et inconséquent celui q
t intérêt. » Aristote, au sujet des contraires, donne un conseil qui sent l’école et la dispute : « Si l’on vous allègue le
lui d’un bienfaiteur et d’un père. Il est impossible de ne point nous sentir une affection filiale pour celui dont la bonté at
andonner aux inspirations de son âme. C’est qu’on ne parvient point à sentir par système ni par règles. La sensibilité de l’âm
ait est chargé, sans doute ; mais il n’en est que plus propre à faire sentir le ridicule du vice qui s’y trouve exprimé39. 2º.
s de raisonnement que de pathétique. Cette différence doit nous faire sentir jusqu’à quel point il faut imiter les anciens ; l
a douceur, qui gagne la bienveillance des juges, doit se faire encore sentir dans l’impétuosité qui remue leur âme ; et récipr
sa pénétration. Mais dans un ouvrage où il n’y a point d’ordre, l’âme sent à chaque instant troubler celui qu’elle veut y me
t à chaque instant troubler celui qu’elle veut y mettre. Quiconque ne sent pas la beauté et la force de l’unité et de l’ordr
emblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il sentira aisément le point de maturité de la production de
ctures où ils sont obligés de parler contre eux ; il faut alors qu’on sente qu’il n’y a qu’une nécessité indispensable qui ar
ples de divisions justes et régulières : « Je suis sûr de vous faire sentir , dit-il aux juges, non seulement que vous ne deve
développement des preuves fortes et solides, lorsqu’on veut en faire sentir tout le poids et en tirer tout l’avantage possibl
l a pris plaisir à faire contraster, montrent trop d’affectation ; on sent qu’il a voulu être ingénieux dans un endroit où i
r la vie à celui de qui tu l’as reçue, etc. Un maître comme Tite-Live sent bien qu’il ne faut que montrer un tel motif, et q
offre pour arriver sont aisés et courts, plus il est satisfait. S’il sent que, par indigence ou par faiblesse, on lui donne
s semblable à celle de l’esprit. » Le mérite de la précision se fait sentir dans cette maxime de La Rochefoucauld : L’esprit
te perd de son mérite, dès que la recherche s’y laisse apercevoir. On sent , à ce travail, que l’auteur s’est occupé de lui-m
uelque légère étude, c’est dans le soin d’arranger les mots ; mais on sent que ce soin même lui a peu coûté, et que les mots
clavage ? Voltaire. Au contraire, dans ces beaux vers de Racine, on sent combien la mélodie des paroles ajoute à la grande
te par les dactyles, nous rend l’objet présent. Quand on a commencé à sentir et à goûter ces beautés d’un grand poète, on devi
nt spécial, afin de n’avoir pas à revenir sur le même sujet : mais on sent bien qu’un style nombreux ne convient pas à tous
bientôt, parce qu’il est difficile que la recherche ne s’y fasse pas sentir , et que l’ostentation déplaît ; parce qu’un tel d
uteur. Mais que Lamotte appelle un cadran un greffier solaire , vous sentez là une grande contrainte avec peu de justesse : l
quelquefois dans l’exagération. Le vice d’une fausse énergie se fait sentir surtout dans ces deux vers de Théophile : Le voi
nt, qu’une noble simplicité ne rend que plus touchantes : tout ce qui sent l’emphase refroidit le pathétique. Un héros, sur
uyez ; hâtez-vous de fuir. » Cette répétition est très propre à faire sentir au jeune Télémaque le danger du pays qu’il habite
s, Priamique arx alta, maneres. (Æn., II, 56.) Cette apostrophe fait sentir toute la tendresse d’un bon citoyen pour sa patri
er184. Lisez la description de la mort d’Hippolyte dans Racine ; on y sent un cœur touché, on est touché soi-même par la for
ttre, paraît affaiblir la pensée ; mais les idées accessoires en font sentir toute la force. Quand Chimène dit à Rodrigue (Cid
du roi son fils ? Non, c’est de l’avoir fait reine malheureuse. » On sent quelle force la suspension donne ici au discours,
leur ? La manière de dire les choses fait voir la manière dont on les sent , et c’est ce qui touche davantage l’auditeur195.
rlant devant un peuple inquiet, turbulent, railleur, il avait surtout senti le besoin de captiver, par l’action, les yeux et
s’empressaient de satisfaire cette avidité de connaître, de juger, de sentir , et ce besoin de trouver des paroles pour exprime
les égalent peut-être à la force et au génie de Platon. Ils ont bien senti tous les deux qu’une apologie ne suffisait pas au
hez les Gètes campait une nombreuse armée romaine ; à cette pensée il sentit l’amour de Rome se réveiller dans son cœur : « C’
95 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463
le doux Sommeil, et l’autre l’Espérance1. L’un, quand l’homme accablé sent de son faible corps Les organes vaincus sans forc
t plus juste ; il approuve en autrui Les arts et les talents qu’il ne sent point en lui. De la modération À M. Helvé
. 2. Il écrivait à madame Denis : « Je commence, ma chère enfant, à sentir que j’ai un pied hors du château d’Alcine… Je fer
a vie. 2. Ce vers est d’une facture antique. 3. Le bonheur est de sentir son âme bonne. Il entre dans la composition de to
96 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378
Voyez comme il parle de sa chaîne d’un ton leste et dégagé ; il ne la sent plus, ou ne veut plus la sentir. Ce peut-être la
îne d’un ton leste et dégagé ; il ne la sent plus, ou ne veut plus la sentir . Ce peut-être la cause est ravissant de naïveté.
ni, si nous voulions analyser toutes les nuances. Cherchez à les bien sentir . 2. Las, pour lacs, du latin laqueus, lacets.
’abord sous la protection des dieux. Il parle en leur nom, comme s’il sentait leur présence en lui-même, et dans son cœur. 5.
t là que le chagrin m’est moins amer. Tant il est vrai que l’homme ne sent que ce qu’il s’approprie et ce qu’il touche. Où s
adscribimus. Tu vero, lector, si fidem deneges, codicem aperi : Quid sentis  ? Hic ludit Anacreon. Hic Flaccus fidibus canit.
rez, vous tous qui avez reçu du ciel un cœur et un esprit capables de sentir tous les charmes d’une poésie élégante, naturelle
97 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »
ra faite sur le poète ou sur l’orateur l’objet qu’il décrit. S’il n’a senti que faiblement, il est impossible qu’il excite da
une impression plus profonde. C’est ce que Virgile avait parfaitement senti , et ce qu’il a exécuté avec tant de succès dans c
et ignes, et Deos et fulmina. (Med. v. 166). Le même défaut se fait sentir dans cette exposition de la mort de Pompée, si be
98 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100
s jours par un long voyage ! La mort n’arrive qu’une fois, et se fait sentir à tous les moments de la vie ; il est plus dur de
vécu. Ils ont eu un songe confus, informe, et sans aucune suite ; ils sentent néanmoins, comme ceux qui s’éveillent, qu’ils ont
our l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir : il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de
99 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274
ore, je le crois, du plaisir à tenir dans mes mains un beau livre. Je sentirais du moins le velouté de sa reliure, et je m’imagin
ées par Bossuet avec une grâce si majestueuse ! Quel plaisir de ne se sentir pas tiraillé, au milieu de ces enivrantes études,
100 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
r, on doive s’efforcer de montrer toujours un visage tranquille. J’ai senti depuis peu la perte de deux personnes qui m’étaie
inguer la lumière des ténèbres que la lumière même, qui se fait assez sentir , ainsi il n’en faut point d’autres, pour reconnaî
es : ils craignent jusqu’aux plus légères, ils les prévoient, ils les sentent  ; et ce même homme qui passe tant de jours et de
posse ; ubi multum antevenere, pro gratia odium redditur 107. Nous ne sentons ni l’extrême chaud ni l’extrême froid. Les qualit
ités excessives nous sont ennemies et non pas sensibles : nous ne les sentons plus, nous les souffrons. Trop de jeunesse et tro
et de les adorer ? Car n’est-il pas plus clair que le jour, que nous sentons en nous-mêmes des caractères ineffaçables d’excel
e se réjouissent lorsque, ne pouvant se fléchir elles-mêmes, elles se sentent fléchir d’une main toute-puissante, telle que cel
avait trouvé le moyen de rendre les peuples heureux et de leur faire sentir et avouer leur bonheur. Aussi en était-il aimé ju
nte nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accid
vait commises ; et, trop faible pour expliquer avec force ce qu’il en sentait , il emprunta la voix de son confesseur, pour en d
et cette lecture, suivie des larmes du roi, fit voir ce que les héros sentent les uns pour les autres219. Mais lorsqu’on vint à
fortes, et proportionnées à ce qu’il tâche d’inspirer ; il pense, il sent , et la parole suit. « Il ne dépend point des paro
abrégé. Denique sit quodvis simplex duntaxat et unum264. Quiconque ne sent pas la beauté et la force de cette unité et de ce
mbres dans la caverne de Platon. Que dirait-on d’un architecte qui ne sentirait aucune différence entre un grand palais dont tous
de divin que la sainteté répand sur le visage de cet apôtre, qui fait sentir à Corneille la grandeur de cet homme et l’excelle
té, que l’État gagnait tout en une telle perte. Parmi ces pensées, je sentais malgré moi un reste de crainte que le malade n’en
sait de son mieux pour s’acquitter d’un devoir pressant de bienséance sentie , mais qui se refuse au plus grand besoin. Le fréq
onversation de ces dames, madame de Castries, qui touchait au lit, le sentit remuer et en fut fort effrayée, car elle l’était
remier rempart de l’autorité était la foi promise et la foi reçue. On sent quel échec l’autorité souveraine reçut deux fois,
Tibur, où jouissait des premiers moments tranquilles de sa vie. Je ne sentis point devant lui le désordre où nous jette ordina
dans ces mots : « Bien écrire, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre. » Il s’est trouvé dans tous les t
sont fortes, les organes souples et l’imagination prompte. Ces hommes sentent vivement, s’affectent de même, le marquent fortem
fécondes ; par la sagacité que donne la grande habitude d’écrire, on sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opéra
e dans les détails, comme l’ensemble choquera ou ne se fera pas assez sentir , l’ouvrage ne sera point construit ; et en admira
ut faire impression sur l’esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que par la continuité du fil, par la dépendance h
s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’esprit
de chaleur375. Bien écrire, c’est tout à la fois bien penser376, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’e
s fragments ont suffi pour lui donner une place parmi les modèles. On sent chez lui, ce qui est un grand charme, l’homme dan
teint, sur les ailes de la pensée, le faîte de l’élévation, vous vous sentirez abattus ; votre joie mourra, la tristesse corromp
goût après elle : au comble des grandeurs du monde, c’est là qu’on en sent le néant385. Seigneur, ceux qui espèrent en vous
antes. Lorsque le cœur, pressé sous le poids des affaires, commence à sentir la tristesse, ils se réfugient dans vos bras ; et
bition, par orgueil, par avarice, etc. Il est donc ridicule de ne pas sentir que c’est le Vice qui nous empêche d’être heureux
digne des pleurs que mon amour vous donne ; Et, si l’on peut au ciel sentir quelques douleurs, J’y pleurerai pour vous l’excè
e, ennuyeux, languissant ; Mais la nature est vraie, et d’abord on la sent  ; C’est elle seule en tout qu’on admire et qu’on
au prix d’elle, Un vrai dissipateur, un parfait débauché. Lui-même le sentit , reconnut son péché, Se confessa prodigue, et, pl
scène, À son comble arrivé, se débrouille sans peine. L’esprit ne se sent point plus vivement frappé, Que lorsqu’en un suje
rouble funeste, J’admirais sa douceur, son air noble et modeste, J’ai senti tout à coup un homicide acier Que le traître en m
hent à ta lumière. Heureux qui pour Sion d’une sainte ferveur          Sentira son âme embrasée !         Cieux, répandez votre
Z, à Gusman. De ce discours, ô ciel ! que je me sens confondre ! Vous sentez -vous coupable, et pouvez-vous répondre ? GUSMAN.
la tragédie, dit aussi Voltaire, est devenu une règle, parce qu’on a senti combien il était nécessaire. » 37. Il faut se r
s presque toujours vaincus. ». 94. . C’est-à-dire, elle fait qu’ils sentent . 95. En dépit de la raison, malgré la raison, c
s. Il la fait telle qu’il la lui faut pour la manière de penser et de sentir qui est à lui : expressions, tournures, mouvement
ssuet : « Il ne m’appartenait pas, chrétiens, de vous faire goûter ni sentir l’onction d’une mort si précieuse : ce don était
bres sur Malherbe : Enfin Malherbe vint, et le premier en France Fit sentir dans les vers une Juste cadence. 243. Né en 1
caractérisé « ces beautés du sublime, qui enlèvent l’âme, et se font sentir à tout le monde avec la soudaineté des éclairs. »
ux mots d’Horace. Corneille, qui se connaissait si bien en sublime, a senti que l’amour pour la religion pouvait s’élever au
, offrant à l’oreille des consonances semblables. 530. Tout le monde sentira la vérité de ce trait : il est pris sur nature. M
e point ; elle lui rend tout ce qu’elle lui doit : mais elle lui fait sentir tout ce qu’une femme délicate se doit à elle-même
si souvent louée, dit La Harpe, elle est toujours si universellement sentie , que tout détail pour en faire apprécier le mérit
(La Harpe.) 724. Cette réponse est habile, parce qu’elle nous fait sentir pourquoi Gusman ne fait pas Immédiatement punir s
/ 314