Du thresor trouvé par Esope, et de l’ingratitude de
Xanthus
. Chapitre XXII. Une autrefois Xanthus ayant Eso
Esope, et de l’ingratitude de Xanthus. Chapitre XXII. Une autrefois
Xanthus
ayant Esope à sa suite, s’en alla dans un certain
s R. P. Q. F. I. T. A. gravées sur un tombeau se mit à les monstrer à
Xanthus
; et luy demanda s’il en sçavoit l’explication ?
r, quelle recompense me feras tu ? » « Foy de Philosophe », respondit
Xanthus
, « si tu le fais, je te donneray la liberté, et l
stoit question : S’estant mis en mesme temps en devoir de le donner à
Xanthus
: « Tiens », luy dit-il, « voila dequoy : il ne r
tiennes promesse ». « Je ne suis pas si fol de le faire », respondit
Xanthus
, « si premierement tu ne m’expliques ces lettres,
recules quatre pas, en foüillant icy tu y trouveras quantité d’or ».
Xanthus
estonné du grand esprit d’Esope ; « Je suis d’adv
i l’on a icy caché ce thresor ». « A quoy cognois-tu cela », continüa
Xanthus
; « A ces lettres », adjousta Esope, « R. R. D. Q
C’est à dire, Rend au Roy Denis le thresor que tu as trouvé ». Comme
Xanthus
eust recognu tout de bon que ce thresor apparteno
vous avez trouvé en vous en allant ». « Puis que cela est », conclud
Xanthus
, « retournons doncques à la maison, afin que chac
t, ils prirent le chemin du logis, où ils furent à peine arrivez, que
Xanthus
voulut faire mettre Esope en prison, de peur qu’i
et. Cependant qu’on l’y menoit, « quelle pitié », disoit-il parlant à
Xanthus
? « est-ce donc l’effect de la promesse d’un Phil
de m’en priver, jusques à m’emprisonner ? » Ces reproches toucherent
Xanthus
, qui à l’heure mesme commanda qu’on le relachât.
uelques autres choses facetieuses. Chapitre X. Quelque temps apres,
Xanthus
s’en estant allé aux estuves, y trouva quelques-u
ement de son Maistre, il ne mit cuire qu’une lentille. Apres donc que
Xanthus
se fust bien baigné avecque ses amis, ils les pri
é Comme ils fûrent donc sortis des estuves, et entrez en la maison de
Xanthus
; « Esope », luy dit-il, « apporte-nous du bain »
e courut aussi tost prendre de l’eau du bain, et leur en donna : Mais
Xanthus
en eust à peine gousté, que n’en pouvant supporte
a tout aussitost, se tenant debout devant la compagnie. Ce que voyant
Xanthus
, « quoy ? » luy dit-il, « ne donnes-tu point à la
insi du reste, si bien que je ne suis point à blâmer, ce me semble ».
Xanthus
se tournant alors vers ses amis : « à ce que je v
En suitte de tout cecy, apres qu’ils se furent assis à table, et que
Xanthus
eust demandé si la lentille estoit cuite, Esope p
pe prit la Cueiller, et tira du pot un seul grain, qu’il leur servit,
Xanthus
la prit à mesme temps, et sur la creance qu’il eu
nda-t’il ? » « Tu l’as euë », luy respondit Esope : « Quoy ? » reprit
Xanthus
, « n’y en a-t’il qu’un seul grain de cuict ? » «
et non des lentilles au plurier ». Ceste fourbe despleut grandement à
Xanthus
, qui pour s’en excuser à ses amis : « Jugez, Mess
t ce qui luy estoit commandé. Mais cependant que les pieds cuisoient,
Xanthus
qui ne cherchoit qu’un pretexte pour le battre, l
Xanthus
voulant tromper Esope, est trompé luy-mesme. Chap
ire cuire, apres l’avoir bien lavé. Cependant, l’apprehension qu’eust
Xanthus
, qu’Esope ne s’enfuyt, apres qu’il auroit apperçe
ion de servir sur table, Esope ayant vuidé les pieds dans le plat, et
Xanthus
en voyant cinq. « Qu’est cecy », dit-il, « en voy
nt deux Pourceaux », luy demanda t’il ? « Ils en ont cinq », continua
Xanthus
: « Il y en a donc cinq dans ce plat », repartit
artit Esope, « et le Porc qu’on engraisse là bas, n’en a que trois ».
Xanthus
bien fâché qu’Esope luy avoit joüé ce tour là, de
e, qu’autant qu’on adjoûte, ou qu’on diminuë de la quantité ? » ainsi
Xanthus
fût contrainct de s’appaiser, comme il vid qu’il
Il arriva un jour qu’au sortir de la garde-robbe, il prit fantasie à
Xanthus
de demander à Esope, « pourquoy les hommes souloi
t craindre de perdre ton cœur, car tu n’en as point ». Une autre fois
Xanthus
s’estant mis à banqueter avecque des Philosophes,
eux touchant plusieurs choses ; ce qui donnoit des-jà bien à penser à
Xanthus
, qui ne sçavoit presque où il en estoit. Esope es
que le vin a mis en si belle humeur, pour en avoir assez beu ». Alors
Xanthus
, qui commençoit des-ja d’estre yvre, s’offençant
isnera », luy respondit Esope. Voila cependant qu’un des Disciples de
Xanthus
voyant que le vin luy avoit osté la raison, « Mon
quel-qu’un qui puisse boire la Mer ? » « Ouy sans doute », respondit
Xanthus
, « je m’offre à la boire moy-mesme ». « Mais si
nde veux-tu estre condamné ? » « Je veux perdre ma maison », repliqua
Xanthus
, « et suis content de la gager tout maintenant ».
rent tous deux leurs anneaux, puis se retirerent. Le lendemain matin,
Xanthus
s’estant éveillé, comme il se voulut laver le vis
tu n’as plus de droict en ta maison ». « Pourquoy cela », luy demanda
Xanthus
? « Pource », repartit Esope, « que hier estant y
e boire la Mer, et laissas ta bague pour gage ». « Quoy ? » respondit
Xanthus
, « pourray-je bien faire quelque chose, qui soit
l’aura fait, je la boiray” ». Ce conseil fût d’autant plus agreable à
Xanthus
, qu’il se promit apparemment que par ce moyen la
lé au rivage de la Mer, pour voir l’issuë de ceste entreprise, et que
Xanthus
eust dit et executé de poinct en poinct ce qu’Eso
eds de son Maistre, il le pria que la gajeure demeurât nulle : ce que
Xanthus
luy accorda tres-volontiers, à la requeste du Peu
L’ingratitude de
Xanthus
. Chapitre XIX. Comme ils furent de retour au lo
elles services que je t’ay rendu toute ma vie ». « Quoy ? » respondit
Xanthus
, en le tançant aigrement, « ne veux-je pas t’affr
chées sur un arbre ; ce qu’il fist sçavoir incontinent à son Maistre.
Xanthus
sortit aussi pour les voir ; mais pendant qu’il s
, respondit Esope, « mais l’une s’en est volée ». « Et quoy », reprit
Xanthus
, « chetif Banny que tu és, n’as tu rien à faire q
ttre tout de bon. Mais comme on estoit apres, le Prevost ayant invité
Xanthus
à soupper, tandis que ce Miserable recevoit les c
ommage, que cét Augure n’est que trop faux ». Ces langages surprirent
Xanthus
, qui plus estonné qu’auparavant, de la merveilleu
Xanthus
fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII
esent d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. Esope se mit donc à suivre
Xanthus
, comme il s’en alloit en sa maison. Alors ayant p
incontinent, autrement je m’enfuïray ». « Pourquoy cela ? » ; reprit
Xanthus
. « Pource », respondit Esope, « que je ne pourray
nature exige de moy quelque chose de semblable ? » « Quoy », adjoûta
Xanthus
, « cela te met-il si fort en peine ? Tu ne sçais
uels maux ? » demanda Esope. « Si je me fusse tenu debout », repartit
Xanthus
, « le Soleil m’eust bruslé la teste, et la terre
els discours en s’en allant au logis, où apres qu’ils furent arrivez,
Xanthus
voulut qu’Esope demeurât devant la porte, pource,
s-jà, à qui auroit pour mary ce beau serviteur. Cependant la femme de
Xanthus
ayant commandé qu’on appellât ce nouveau valet, p
». Esope entra tout à mesme temps, et se presenta devant la femme de
Xanthus
, qui le voyant si difforme ; « Malheureux », dit-
-le, je vous prie de devant moy ». « Tout beau, ma femme », respondit
Xanthus
, « ne vous fâchez point, je vous prie, et cessez
oüaire, et je m’en iray ». Ces langages n’estonnerent point autrement
Xanthus
, qui se tournant vers Esope, se mit à le reprendr
se, qu’il l’a jettait dans un gouffre ; « Tay toy meschant », luy dit
Xanthus
, « ne sçais-tu pas, que je l’ayme comme moy-mesme
s, Esope frappant du pied. « O Dieux », s’écria-t’il, « le Philosophe
Xanthus
se laisse gouverner par sa femme ! » Se tournant
, de peur de mettre en ombrage vostre Mary ». A ces mots, la femme de
Xanthus
ne sçachant que répondre, et n’y pouvant contre-d
me semble facetieux : Je veux donc faire ma paix avecque luy ». Alors
Xanthus
s’addressant à Esope : « Te voila bien, puis que
’est pas peu de chose, que d’appaiser une femme ». « Tay-toy, luy dit
Xanthus
, car je t’ay achepté pour me servir, et non pour
Invention d’Esope, pour faire retourner sa Maistresse avec
Xanthus
. Chapitre XIII. Quelques jours apres, Xanthus v
er sa Maistresse avec Xanthus. Chapitre XIII. Quelques jours apres,
Xanthus
voyant qu’il ne pouvoit fléchir sa femme, ny fair
le valet ; « qui est celuy qui en a besoin ? » « C’est le Philosophe
Xanthus
», respondit Esope, « Car il se doit marier demai
Esope, et monté qu’il fût en la chambre, il fit sçavoir à la femme de
Xanthus
, ce que l’autre venoit de luy dire. Ce ne fust pa
: « Je ne sçay pas comme tu l’entends, mais je suis bien asseurée, ô
Xanthus
, qu’il ne t’est pas loisible de te marier à une a
ntion d’Esope, qui trouva moyen de rappeller en la maison la femme de
Xanthus
, comme auparavant il l’avoit aussi trouvé, pour l
gner, et de les regarder hardiment. Voila cependant que le Philosophe
Xanthus
, qui faisoit sa demeure à Samos, s’en vint au mar
is de Capadoce », luy respondit il. « Que sçais tu faire ? », luy dit
Xanthus
, « Toutes choses », repartit le Musicien. A ces m
le Musicien. A ces mots, Esope se mit à rire : A quoy le disciple de
Xanthus
ayant pris garde, et qu’en riant il avoit monstré
si confus, qu’il s’en alla tout à l’instant. En suitte de ces choses,
Xanthus
s’enquit du Marchand, combien il vouloit vendre l
estoit ? « de Lydie », respondit-il. « Que sçais-tu faire ? », reprit
Xanthus
: « Toutes choses », replicqua l’Esclave. Ce qu’o
gnons, « si tu veux estre appellé Bouc marin ». Sur ses entre-faites,
Xanthus
s’informa derechef du Marchand, combien il desiro
estoient point agreables ? « Ils me plaisent assez », leur respondit
Xanthus
, « mais je ne suis pas d’advis d’avoir des valets
sommes contents de payer ce qu’il coustera ». « Vrayment », adjousta
Xanthus
, « il feroit beau voir que vous fournissiez l’arg
dit Esope, « estois-je maintenant triste ? » « Je te saluë », adjoûta
Xanthus
; « Et moy je te saluë aussi », dit Esope. Le Phi
t Esope ; « Ce n’est pas ce que je desire sçavoir de toy », respondit
Xanthus
; « Je veux seulement que tu me dies ton païs, ou
elle me fist estoit haut, ou bas ». « Que sçais tu faire ? » continüa
Xanthus
. « Rien », respondit Esope ; « D’où vient cela ?
et c’est, sans doute, ce qui luy a donné sujet de rire ». Apres cecy,
Xanthus
l’ayant derechef interrogé s’il vouloit qu’il l’a
; « Par les Dieux ! il a vaincu à ceste fois nostre Maistre ». Alors
Xanthus
s’addressant à luy derechef ; « vien-çà », luy di
ere tu n’avois pas besoin du mien ». « Tu ne parles pas mal », reprit
Xanthus
, « mais je suis fâché que tu és si laid ». « O Ph
« il faut considerer l’esprit, non pas le visage ». Apres ces devis,
Xanthus
se tournant vers le marchand, « Combien veux-tu,
ait élection de ce visage difforme ». « Cela ne t’importe », continüa
Xanthus
, « je n’en veux point d’autre pour maintenant ».
xante oboles ». Les Escoliers les luy donnerent incontinent, et ainsi
Xanthus
demeura maistre d’Esope. Cependant les Fermiers,
. Les Fermiers furent bien aises de sçavoir l’affaire, et donnerent à
Xanthus
le droict du peage, puis se retirerent.
e ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI.
Xanthus
n’eût pas plûtost ouy la response qu’Esope venoit
mander le nom de l’homme qui l’invitoit, s’en alla droict au logis de
Xanthus
, où il se mit à la table, avec des souliers tous
ù il se mit à la table, avec des souliers tous sales et tous crottez.
Xanthus
le voyant d’abord ; « Qui est celuy-cy ? », dit-i
cy ? », dit-il : « C’est l’homme sans soucy », respondit Esope. Alors
Xanthus
parlant tout bas à sa femme, « fay luy », dit-il,
eroit mis dans le soing du compliment, et de la civilité. La femme de
Xanthus
fist donc le commandement de son Mary, et mit de
t, puis il s’alla mettre à table, où il ne fut pas plutost assis, que
Xanthus
commanda, qu’on donnât à boire à son hoste : Luy
de, qu’il trouva fort à son goust, et dont il mangea de bon appetit ;
Xanthus
voulut faire accroire à son Cuisinier, qu’il l’av
m’importe, que cela soit, ou qu’il ne soit pas ? » Durant ces choses,
Xanthus
ne sçavoit que penser de son hoste, et ne trouvoi
en est à ma Maistresse, et non pas à moy ». « Si cela est », adjousta
Xanthus
, « et que la faute vienne de ma femme, je la fera
de se fâcher, pourquoy le fait-il ? » Et à mesme temps s’addressant à
Xanthus
, « Seigneur », luy dit-il, « si tu juges qu’il y
n retour, je t’ameneray ma femme pour la brusler avecque la tienne ».
Xanthus
oyant ainsi parler ce bon homme, et voyant qu’il
Du present fait à la maistresse de
Xanthus
. Chapitre XII. Le lendemain un des Disciples de
istresse de Xanthus. Chapitre XII. Le lendemain un des Disciples de
Xanthus
fist un beau festin, où il invita son Maistre, et
iers. Comme ils se fûrent tous mis à table, la premiere chose que fit
Xanthus
, fût de choisir quelques-unes des viandes les plu
l’a mangé en ma presence ». « Qu’a-t’elle dit en mangeant », adjousta
Xanthus
? « Rien », dit Esope, « mais elle t’en a remerci
Esope, « mais elle t’en a remercié à par soy ». Cependant la femme de
Xanthus
bien fâchée de voir que son Mary ne l’aymoit pas
rs, qui toutesfois en loüerent grandement l’Autheur. Apres le disner,
Xanthus
estant de retour en son logis, se voulut mettre à
i n’agueres tu as envoyé de la viande ». Voila le reproche que reçeut
Xanthus
, qui en estant tout hors de soy ; « Asseurément »
ce n’est pas à moy que tu les as envoyées, mais bien à ta chienne ».
Xanthus
ayant fait à mesme temps appeller Esope : « Vien
m’as-tu ordonné de faire ce present ? » « A ma bien aymée », continua
Xanthus
, Esope fit alors venir la chienne, et s’adressant
continua Xanthus, Esope fit alors venir la chienne, et s’adressant à
Xanthus
: « Il est bien à croire », adjousta-il, « que ce
a femme, et non pas à ma bien aymée ». Ces paroles mirent en desordre
Xanthus
, qui toutesfois pour s’en servir comme d’une excu
que son Maistre avoit conviez. Chapitre XXI. Quelques jours apres,
Xanthus
ayant derechef invité à disner des Orateurs, et d
e qui est venu à ton festin ». Ceste nouvelle mit grandement en peine
Xanthus
, pour-ce qu’il s’imagina d’abord, que ceux qu’il
ier, et nous appeller chiens ? » « Ce que vous me contez là », reprit
Xanthus
, « est-ce quelque songe, ou bien une chose vraye
ls « du moins nous la croyons telle, si nous ne resvons ». A ces mots
Xanthus
tout enflammé de colere, envoya chercher Esope, e
ignorants mais seulement des hommes doctes ? » « Et quoy ? » continua
Xanthus
, « ceux-cy ne sont-ils donc pas sçavants ? » « No
ur s’enquerir de quelqu’un s’il y avoit beaucoup de gents, pource que
Xanthus
se vouloit baigner. Mais comme il passoit son che
fortuitement le Preteur, qui le cognoissant pour estre au Philosophe
Xanthus
, luy demanda où il alloit ? « Je ne sçay », luy r
tu veux, car je n’y ay veu qu’un seul homme ». Ces paroles obligerent
Xanthus
de s’y acheminer. Mais comme il y fust arrivé, y
faisant plus d’estat de celuy-cy, que de tous les autres ensemble ».
Xanthus
approuvant cela, « Sans mentir », dit il, « rien
La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. Le jour d’apres,
Xanthus
commanda à Esope de le suivre, et le mena en un J
Le Jardinier en ayant fait un faisseau, Esope le prit, et alors comme
Xanthus
voulust payer, le Jardinier s’addressant à luy. «
ue j’ay à vous faire ». « Quelle est donc ceste question », respondit
Xanthus
; « D’où vient », reprit le Jardinier, « qu’encor
t le faict d’un Philosophe, de resoudre ceste question, si est ce que
Xanthus
ne sçeut qu’y respondre, sinon que cét évenement
ages. Laisse moy donc respondre à cét homme, et je le contenteray » :
Xanthus
se tournant alors vers le Jardinier ; « Mon amy »
pe découvre le derriere de sa Maistresse. Chapitre XX. Un peu apres
Xanthus
voulant donner à disner à ses escoliers, fist ven
voit des yeux, il le luy découvrit à l’instant, et la laissa reposer.
Xanthus
survint en mesme temps avecque ses escoliers, et
rouvant endormie, je les luy ay découvertes ». « Infame Boufon », dit
Xanthus
, « tu peux bien remercier mes amis : car n’estoit
s Hostes de Xanthus. Chapitre XIV. Quelques jours s’estans écoulez,
Xanthus
convia derechef ses escoliers à disner, et comman
é les nostres, à force de manger de celles que tu nous as servies ? »
Xanthus
s’estant mis alors en colere : « Esope », dit-il,
ner ? » « Nenny », respondit Esope. « Vilain bout d’homme », continüa
Xanthus
, « ne t’avois-je pas commandé d’achepter tout ce
ond service de Langues. Chapitre XV. Le lendemain, les Disciples de
Xanthus
l’ayant blâmé derechef de ce qui s’estoit passé,
, et d’autres encore, jusqu’à la troisiesme fois. Voila cependant que
Xanthus
bien irrité contre son Valet : « Qu’est-cecy, mes
st pas plustost achevé ces mots qu’un des Assistants se tournant vers
Xanthus
; « Asseurément », luy dit-il, « si tu ne prends
furent attristez, s’assemblerent tous en un certain lieu, et prierent
Xanthus
, pource qu’il estoit le premier de la ville, et a
de leur expliquer ce que signifioit un si merveilleux prodige ; Mais
Xanthus
aussi empesché qu’eux de leur en rendre raison, l
service un si habile valet, sinon le deshonneur n’en sera qu’à moy ».
Xanthus
rasseuré par ces paroles d’Esope, se resolut de l
parler ». Tout le peuple s’escria pour lors d’un commun accord : « ô
Xanthus
, affranchy Esope : obey aux Samiens, et fay ce bi
ant, et il sera fait semblable à toy ». Alors n’estant pas possible à
Xanthus
de s’en dédire, il s’y accorda, et ainsi Esope fû
public qu’un trompette de la ville fit en ces termes. « Le Philosophe
Xanthus
donne aux Samiens la liberté d’Esope », et ainsi
▲