/ 74
1 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXII. Du Chat, et du Coq. »
ait tousjours accroire qu’il a failly, et mesme on impute à crime des actions fort vulgaires, dont ses Accusateurs, ny ses Juge
abandonné, qui ne trouve un pretexte à ses malices, et ne colore ses actions par une assez specieuse apparence. Cela procede e
s Vices, ou de leur donner le sien propre, pour colorer une meschante action . Ainsi nous appellons souvent l’Avarice un tresbo
, à cause de sa noblesse, ou de son argent, on alleguera simplement l’ action , et là dessus on le fera servir d’exemple, quoy q
2 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XV. De l’Asne, et du Chien. »
ux, n’a pas laissé de mettre quelque difference en la facilité de nos actions , et a doüé particulierement les uns d’une chose,
c’est qu’il n’y a point d’homme en qui la Nature n’ait fait naistre l’ action qui luy est la mieux seante, et la plus utile. Ce
l’inclination. D’ailleurs, estant vray ce que dit Aristote, que nulle action naturelle n’est sans volupté, il semble que là où
de la naissance un certain instinct, qui nous porte ordinairement aux actions où nous sommes le plus propres, qui se fortifient
us suivions cét instinct, si nous voulons reüssir agreablement en nos actions  ; comme au contraire, c’est une chose peu judicie
nous fait voir évidemment en la Bouffonnerie, plus qu’en toute autre action . Car quant aux Arts et aux Sciences, il arrive qu
3 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXV. Du Renard, trahy par le Coq. »
i le devroient estre ? Est-il bien possible que nous ayons oublié nos actions jusques-là, que de ne nous souvenir plus du sujet
quand mesme il y auroit des hommes assez heroïques pour une semblable action , nous ne pourrions les employer, sans chocquer la
ur remettre en memoire les déplaisirs du passé, D’ailleurs, c’est une action toute pleine d’inconstance, et de fausse conduite
4 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIII. Des Coqs, et de la Perdrix. »
nt ne le peut aucunement noircir d’infamie. Car le des-honneur suit l’ action , et ne s’attache point à la personne offensée : a
deration par les gents de bien. Si elle s’attache donc simplement à l’ action , celle-cy estant mauvaise, ne doit faire rougir q
pas si dépourveu de Vertueux, qu’on ny condamne encore les mauvaises actions  ; et qu’on ny mette la constance au nombre des ch
sé d’attirer sur soy plus d’horreur qu’il n’en avoit auparavant, en l’ action qu’il a faite contre moy, combien plus serois je
en la mienne, puis que je ne pense pas avoir jamais donné lieu à des actions scandaleuses, et dignes de la hayne publique ? Vo
e ressentimens contre son ennemy, ce qui me semble la plus dangereuse action que puissent faire les offencez. Quant au moyen d
a qu’il endure patiemment la mort, et il s’affligera pour la mauvaise action d’un simple homme ? En quoy luy peut nuire un Enn
5 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du Pays, et de la condition d’Esope. Chapitre J . »
es raisonnables auroient grande honte d’entreprendre, et de faire des actions pour lesquelles, ny les oyseaux, ny les autres an
et qui ne mit pas tant la Philosophie dans les paroles, que dans les actions , fut de condition servile, et natif d’Ammorion, v
6 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XX. Des Colombes, et du Faucon leur Roy. »
fense un Prince plus cruel que leur Ennemy mesme. Quant à la premiere action qu’elles firent, à sçavoir de se mettre volontair
omme il n’y a celuy, qui pour confirmé qu’il soit dans l’exercice des actions vertueuses, n’y puisse faillir quelquefois, la pl
nt, sans doute, de ce que nous nous rassasions facilement d’une mesme action , ou d’un mesme object, et de ce que nostre entend
pour trouver le desordre en cherchant la perfection, pour-rendre les actions libres moins heureuses que les volontaires, et br
7 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »
ssession de leurs Maistresses, et ne peuvent toutesfois accomplir les actions qu’elles leur permettent, peine insupportable à c
. Ainsi passa ses vieux jours le grand Tamberlan, oublieux des belles actions qu’il avoit faites, et tellement perdu apres ses
8 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »
a praticque de leurs remonstrances, comme si c’étoit quelque mortelle action  ? Certes, il n’y a rien de si éloquent que le bon
arquer visiblement les paroles mesme, l’accent, les reparties, et les actions exterieures de la personne : d’où il est aisé d’i
9 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LV. Du Vautour, et des autres Oyseaux. »
sant vivre ; à plus forte raison devons-nous imputer à poltronnerie l’ action de ceux qui surprennent leurs Ennemis, sous le ma
bles par la Nature, et susceptibles de bien-veillance, se servent des actions les plus humaines en apparence pour executer des
avoir leu dans les Histoires de Naples, le conte de ceste effroyable action , dont il est meilleur de se taire, que d’en parle
10 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXVII. Des Oyseaux, et des Bestes à quatre pieds. »
dite cy dessus en la Fable du Serpent et du Laboureur, c’est bien une action charitable de luy pardonner, mais elle seroit imp
vanger. Comme au contraire ; si elle vient de ta lascheté, c’est une action qui ne merite pas la mort, mais une infamie perpe
veille incessamment la memoire de son supplice, et prend en horreur l’ action qui le luy a pû causer. Voylà donc ce perfide ani
11 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »
garde de m’en aller, comme tu dis, sans te remercier, si ta main, tes actions , tes mœurs, et ta vie, eussent esté semblables à
mesurée tristesse, et qu’on peust dire d’ailleurs, qu’une si mauvaise action s’estoit faite de son consentement, pour avoir re
rsuade visiblement. Car quelle apparence y auroit-il qu’une meschante action demeurast cachée, puis que Dieu a donné pour une
12 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XC. De deux Chiens. »
mes, au lieu de ne s’appliquer qu’à la juste loüange qui est deuë à l’ action de mediocrité, pource que la Vertu ne consiste qu
nde, et de n’avoir que des arbres et des rochers pour témoins de leur action  ; soit que la vaillance leur semblast trop aisée,
tirer vanité du crime, et à faire passer pour belles et loüables des actions sanguinaires et forcenées. En un mot, plus un hom
13 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 93 » p. 326
e les gens hardis et lâches, j’entends hardis en paroles et lâches en actions .
14 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XIX. L’Oracle et l’Impie. » p. 36
s Dieux. Tout ce que l’homme fait, il le fait à leurs yeux ; Même les actions que dans l’ombre il croit faire. Un Payen qui sen
15 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. »
r en arriere toutes considerations, et se porter opiniastrément à une action eslevée au dessus de leur pouvoir, qui est en cel
ent d’exemple au reste du peuple, afin de le détourner des meschantes actions , pource qu’en leur mort il y a peu de gents inter
16 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — V. L’Asne et le petit Chien. » p. 91
sans accompagner pour plus grand ornement De son chant gracieux cette action hardie. Oh oh ! quelle caresse, et quelle mélodie
17 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIII. Le Villageois et le Serpent » p. 176
l’emporte en sa demeure ; Et sans considerer quel sera le loyer D’une action de ce merite, Il l’étend le long du foyer, Le réc
18 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 309 » p. 78
pays avec larmes et gémissements et leur promettait des offrandes en actions de grâces, s’ils sauvaient le vaisseau. Mais la t
19 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIX. De la Belette, et du Renard. »
aux jours de sa vie en l’Escolle Academique, n’entreprit la genereuse action qu’il executa, que bien avant sur le declin de so
ile le tirast derechef de son repos, pour le conduire aux plus belles actions , qu’homme de sa nation eût jamais executées. Mais
20 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIV. De l’Asne, et du Lion. »
Seneque en sa mort. Bref, il n’y a point de si grands hommes dont les actions n’ayent esté soüillées de quelque tache difforme.
raison, tant Alciat qu’Esope, ont fort judicieusement attribué ceste action au grossier animal d’Arcadie, pour nous donner à
21 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIII. Du Renard, et du Buisson. »
œur, par maniere de dire, sur les lévres, la parole libre et nuë, les actions irreprochables, et les surpasser eux-mesmes, s’il
esence. Quant à leurs affaires particulieres, je trouve que c’est une action de prudence, de ne s’y entre-mettre pas aisément,
22 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IX. Du Sanglier, et de l’Asne. »
pliquer en termes plus exprés, le seul instinct, est capable de ceste action , au moins dans les temperaments vigoureux et deli
le de resistance. Il est temps maintenant de faire voir comment ceste action procede de la raison, bien que toutesfois il me s
ue nous portons à la gloire, qui nous empesche de nous arrester à des actions faciles et ravalées, pource que la vraye nature d
23 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IV. Du Cerf, et de la Brebis. »
ris de dire un mensonge, mais encore de faire un homicide, ou quelque action plus tragique et plus extraordinaire. A cela l’on
de la contraincte, pource qu’il n’y a rien de si volontaire que ceste action , par laquelle on se dessaisit de ses propres comm
24 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VII. Du Loup, et de la Gruë. »
ut obliger les meschants, mais seulement à dessein de faire une bonne action , et de respecter en eux, le mesme Dieu qu’ils ont
le mesme Dieu qu’ils ont commun avecque nous. C’est en luy que nostre action doit estre bornée ; c’est en qualité de ses Creat
25 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXII. De la Mouche, et du Chariot. »
ous avons en butte en ceste Fable ceux qui s’attribuënt la gloire des actions d’autruy, quoy que de leur nature ils soient stup
sont ordinaires dans les Estats, autant de fois qu’il se fait quelque action guerriere et advantageuse à quelque Royaume. Car
26 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »
. D’ailleurs, la Vengeance n’est pas un bien solide : ce n’est qu’une action que vous appellez douce, et qui vous remplit mill
ere, à sçavoir la certitude, ne voyez-vous pas une infinité de bonnes actions à qui l’on ne donne aucune loüange ; au lieu qu’i
umains ? Combien a-t’on supprimé de mots remarquables, et d’illustres actions  ? Certes, il n’est pas à croire que de tant de mi
rs, les brigues et les parties qui se font, pour estouffer les belles actions , l’envie des Concurrents, les corruptions des His
27 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVI. Du Chat, et des Rats. »
chants, mais se mesfier tous-jours d’eux, et interpreter toutes leurs actions à mal, quand mesme elles seroient plaines d’une a
28 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVI. Du Satyre, et du Voyageur. »
t ainsi en ses paroles ». Discours sur la cent-sixiesme Fable. L’ action de ce Satyre nous advise de n’admettre à nostre t
29 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVIII. Du Laboureur et du Serpent. »
s que nous userons de Clemence, et de joindre une sottise à une belle action . Que si quelqu’un me vient objecter, que c’est av
par consequent on n’en aura terminé qu’une fausse, qui n’est pas une action meschante ny malheureuse, mais plustost judicieus
30 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIX. Du Renard, et de la Cigongne. »
t aussi. Car ou ils se mocquent en paroles, ou en effect ; ou par les actions de ceux qu’ils jugent comtemptibles et ridicules.
tre maniere de se mocquer, à sçavoir, en effect, et par de veritables actions , elle retombe tout de mesme au desadvantage du Mo
31 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXI. Du Renard, et du Bouc. »
üillent dans les troubles d’une puissante Maison, jusques à faire des actions indignes de leur naissance ; Et tout cela pour un
nduire à la bonne fortune du Vainqueur. D’ailleurs, toutes les autres actions de sa vie avoient esté si pleines de cruauté, qu’
32 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVIII. D’un Oye, et de son Maistre. »
perdent en la durée de leur vigueur. L’on peut dire le semblable des actions morales, en matiere desquelles nous apprenons par
e, l’Amour ; Mais quant à la Prudence, c’est à dire à la conduite des actions , on l’attribuë justement à une Déesse, et encore
33 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »
t au Roy de Perse, decedé depuis six mois, au fort de ses plus belles actions . Que s’il arrive à tels Conquerants de venir à bo
ous pas déchoir et ramollir dans les delices, ternissant leurs belles actions par de trop vicieuses voluptez ; comme il arriva
34 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXII. Du Loup, et de la Truye. »
u monde qui a le plus d’habitude au vice, ne soit pas incapable d’une action vertueuse, si est-ce qu’il deshonore en quelque f
35 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVI. Du Lion, et du Rat. »
contraire luy faire des submissions, et le flatter doucement avec une action de suppliant, jettant de temps en temps de hauts
y de l’Assemblée qui ne fût saisi d’un soudain estonnement, de voir l’ action de ce genereux animal, qui au lieu d’esgorger l’E
36 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXX. De l’Aigle, et du Corbeau. »
Christ, c’est à dire, le faux imitateur de ses divines et fructueuses actions  ? Mais nostre Seigneur n’a-t’il pas un Singe perp
ue chacun pretend avoir en la praticque des Arts, et en toute sorte d’ actions , soit de l’intelligence, soit de la main. En quoy
37 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVII. Du Taureau, et du Rat. »
la Fureur met les armes à la main, et les porte indiscrettement à des actions precipitées et dommageables. Telles violences tom
reparation des injures, délivrer les esclaves, et faire mille autres actions memorables, qui servoient de but à la gloire de c
38 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »
d’épouser une jeune Chambriere, luy qui avoit fait tant d’excellentes actions  ? Aristote ne faisoit-il pas une œuvre digne d’un
re Nature, c’est le Vieillard amoureux ». Cela estant, ô la glorieuse action que d’épouser une femme qu’on aime passionnément 
mour, sans faire beaucoup d’excez, ny sans joüer de leur reste en des actions pleines d’effort, y employant ce peu de vigueur n
les communiqueront tous à la personne qu’ils ont dessein d’espouser ; action d’autant plus odieuse, que c’est une chose contre
39 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope instruit Ennus, et luy donne des preceptes pour vivre en homme de bien. Chapitre XXVII. »
certain, qu’il ne manquera point de rapporter et tes paroles, et tes actions . Ne fay rien qui te puisse attrister et garde toy
40 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »
des Anciens, On adjouste aisément aux choses inventées. Toutes ces actions ne tombent point sous la faculté des Animaux, et
tre. Ne semble-t’il pas que cét Animal usoit de raisonnement en ceste action , et qu’il avoit quelque chose par dessus l’ordina
en mesme estat, en mesme circonstance, et en mesme progrez toutes les actions de la vie. Ceste fantasie donc a donné suject de
iciens, que le seul homme est capable de discourir, et que toutes les actions que nous admirons aux animaux, procedent de l’ins
s. Car il n’est pas incompatible qu’il n’eust veu souvent faire ceste action à son Maistre, pour esprouver si un Vaisseau esto
les deux, ils se forment, l’un à plaire l’homme, l’autre à imiter ses actions , qui est plustost la marque d’une facile imaginat
à Diomede, quand il l’envoye dans le camp des Troyens, pour faire une action de consequence, qu’il avoit imaginee. Par où, san
que nous faisons de grand et de memorable, que sans elles toutes nos actions seroient imparfaites. Passons maintenant à un aut
41 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIV. De la Forest, et du Paysan. »
ils se font. Mais ceste remarque estant assez ordinaire en toutes les actions de la vie, ne manque presque jamais dans les trai
42 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVI. Du Lion, et du Renard. »
oit suffire à l’homme bien advisé, de prendre soigneusement garde aux actions de ceux qu’il soupçonne, y procedant de telle sor
43 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »
lieu qu’en discours ils n’ont merité que des risées, en de semblables actions , ils sont dignes de recevoir des coups de pied, c
44 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »
vertueux, et bien conditionné. Car il se figure assez que la premiere action qu’il feroit en ce cas là, seroit de le chasser d
de la Vertu qui luy est proche, comme d’appeller la prodigalité, une action liberale, la complaisance timidité, la valeur, pr
45 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un fardeau, dont Esope se chargea. Chapitre VI. »
rbeille pleine de pain, que deux personnes devoient porter. Par ceste action il appresta d’abord à rire à ses compagnons, qui
46 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXVIII. De l’Esprevier, et de la Colombe. »
urs dans le succés de ceste vie, qu’un meurtrier paye la peine de ses actions par la main d’un autre meurtrier ? Qu’un adultere
47 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »
convient aux hommes, et aux fabuleuses Deïtez, en ce qui regarde les actions . A quoy principalement ont accoustumé d’avoir esg
tillesse de leurs inventions. L’on appelle Fables de speculation et d’ action ensemble celles qui peuvent estre expliquées selo
48 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »
s enseigne la Loy naturelle, il n’y a point de blasme ny de honte aux actions necessitées. Son intention n’est donc autre, que
us grande qu’ils ne l’ont faite, on ne peut nier que cela ne soit une action injuste et mesprisable. Ce qui arrive necessairem
49 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un seul grain de lentille qu’Esope fit cuire en un Pot, et de quelques autres choses facetieuses. Chapitre X. »
spondit Esope, « que tu as voulu que je te donnasse ». Bien que ceste action irritast d’abord le Philosophe, si n’osa-t’il pou
50 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVI. Du Chévreau, et du Loup. »
donc des parents et des Precepteurs qui prestent leur jugement à nos actions , et sont les guides prevoyantes de nos mouvements
51 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXII. De la Brebis, et de la Corneille. »
moins vicieux. En un mot, qu’il jette les yeux sur la lascheté de son action , qui n’est digne d’aucune sorte de loüange, pourc
52 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »
s ressentiments de charité ; car c’est un ouvrage du cœur, et non des actions . Toutesfois il arrive par la permission de Dieu,
53 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 86 » pp. 53-53
changer de sentiments ; aussi résolut-il de leur donner une leçon en action , Il leur dit de lui apporter un fagot de baguette
54 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »
illants à demeurer dans la moderation, et faire plustost parler leurs actions , que leurs injures.  
55 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVIII. Du Chien envieux, et du Bœuf. »
tablirent des jeux publics, pour émouvoir les jeunes gents aux belles actions , par une honneste jalousie de leurs semblables. D
56 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »
tivée, a de tout temps rendu merveilleuses, et comme incroyables, les actions des hommes extraordinaires. Dequoy, ce me semble,
57 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIX. Des Grenoüilles, et de leur Roy. »
samment à la nouveauté. Ce qui estant ordinaire en la pluspart de nos actions , arrive sur tout en matiere de Gouvernement, où n
58 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXI. Du Geay. »
jusques à la teste : On compte leurs Predecesseurs : On examine leurs actions . La moindre parole qu’ils ont ditte pendant leurs
59 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVIII. Du Berger, et du Loup . »
sir de mentir, l’on perd une chose bien precieuse, à sçavoir la Foy ; Action certes d’un tres-mauvais mesnager, et d’un imprud
60 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXX. Du Loup, et de la Teste peinte. »
s objects, pour se transformer en eux, et pratiquent incessamment les actions de la Vertu, pource qu’elle est la meilleure de t
61 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »
llardise, d’envie, d’intemperance, de violements, et d’une infinité d’ actions honteuses et sales ? Comment les autres Poëtes, e
62 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »
onner à un homme le nom de meschant, ils examinent s’il en a fait les actions , et s’il les a reduittes en habitude. En ceste pr
63 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIV. D’un Laboureur et de ses Enfants. »
mple des Estats et des Monarchies. Ce qui est tellement vray dans les actions moralles, qu’il passe aussi jusques dans les Phys
64 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CII. De l’Enfant, et du Larron. »
u. S’il advient doncques au Pere, ou bien à la Mere, de commettre une action vicieuse devant leur Enfant, asseurément il l’imi
65 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »
les defauts des autres, en se mocquant de leurs paroles, ou de leurs actions , defaut qui est certes beaucoup moins supportable
66 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »
d’une forte et loüable proposition. Ils pourroient dire encore, que l’ action du Vertueux estant posée entre les deux extrêmes,
67 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVI. Du Renard, et du Chat. »
et dangereuses, est incomparablement plus à craindre qu’une suitte d’ actions vertueuses. La principale raison est tirée de la
68 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »
oir s’il ne se leveroit point de table, pour l’empescher de faire une action si temeraire. Mais luy se tenant tousjours dans l
69 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 40 » pp. 9-9
r. » C’est ainsi que les hommes sensés ne doivent entreprendre aucune action , avant d’en avoir examiné la fin. Chambry 40.
70 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »
me. Vous avez, comme le Lion un Cœur genereux, porté de luy-mesme aux actions magnanimes ; et comme l’Aigle une Inclination aux
71 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XII. De l’Aigle, et du Renard. »
ette sa faute sur une extrême necessité, prenant pour pretexte de son action la Charité paternelle, elle ne trouvera non plus
72 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. »
eintres, et de tous ceux à qui l’on commet le soing de l’Eternité des actions . Mais ce ne sont pas tant seulement ces gens-là q
73 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »
’il s’en trouve parmy eux qui disent, que le mépris des biens est une action bonne et honneste de soy-mesme, ils l’estiment to
s Vaillants et les Doctes, et qui porte nos Esprits non seulement à l’ action vertueuse, mais encore à la perfection de toute V
74 (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818
Ses fables sont courtes, faciles à comprendre et intéressantes par l’ action qui en quelques vers s’y déroule. Plaisir sans fa
attaché une grande importance et qu’il n’avait pas donné suite à son action en justice ; car on ne voit pas que Phèdre ait ét
i d’une fable qui ne s’y rapporte pas ; celle qui en était la mise en action est absente. Le manuscrit de Pithou offrait des p
aire qu’à celui des Fabulæ antiquæ, c’est, encore par la façon dont l’ action se déroule dans ses fables et par la répartition
/ 74