(1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
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(1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Chapitre VI.

Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique.

A près avoir parcouru les différens genres qui ont quelque rapport au Spectacle moderne, voyons combien d’Actes il est à propos de prescrire à ses Poèmes. Cette question importante ne sçaurait être traitée avec assez de soin. Si je l’avais oubliée, ou si je négligeais de l’approfondir, il arriverait plusieurs inconvéniens : contentons-nous d’en marquer quelques-uns.

Qu’il est important de fixer l’étendue des nouveaux Drames.

En prémier lieu, le Public ignorerait si les Auteurs de notre Opéra sont contraints de lui présenter avec économie les choses agréables dont ils le font jouir, ou s’ils ne lui donnent point plus de plaisir qu’il ne lui en faut. Secondement, ceux-ci ne fesant pas attention qu’un amusement trop long devient enfin ennuyeux, s’étendraient autant qu’il leur serait possible : croyant être maîtres d’allonger ou d’accourcir à leur gré les Poèmes modernes, les uns ne feraient qu’un demi-Acte, les autres donneraient à leurs Pièces une étendue considérable. Le Public s’impatienterait de les voir si peu d’accords ensemble ; eux s’opiniâtreraient à suivre leurs caprices ; il résulterait peut-être de-là la perte entière du nouveau Spectacle.

Ce qu’on entend par Acte & entre-Acte.

Avant d’entrer en matière, éxaminons ce que signifie le terme d’Acte & celui d’entre-Acte considéré dans un Drame. On entend par Acte un certain nombre de Scènes jointes ensemble ; dans l’Acte les Acteurs parlent & agissent aux yeux des Spectateurs. On entend par entre-Acte ce qui sépare, ce qui divise plusieurs Scènes qui se suivraient sans interruption : c’est un instant où le lieu de l’action cesse d’être occupé. Ce mot èxprime encore, que tous les Personnages, entraînés par les circonstances, n’agissent plus sur la Scène. Enfin l’entre-Acte est un moment de repos qu’on accorde, non aux Personnages du Drame, puisqu’ils doivent toujours agir tant que l’action dure ; mais aux Spectateurs, dans la crainte que leur attention ne se fatiguât, si elle était toujours tendue. Notez bien, qu’il faut autant d’art pour terminer un Acte, que pour faire sortir les Acteurs à la fin d’une Scène.

Les Pièces Grecques n’avaient point proprement d’instant de repos.

Les Poètes grecs ne se servaient point du terme d’Acte ; ils divisaient leurs Comédies & leurs Tragédies en Protase, Epitase, & Péripétie, ou Prologue, Episode, & catastrophe ; il ne faut pourtant pas croire qu’elles n’eussent que trois parties. Elles en ont davantage si l’on commence à les compter dès l’instant que le chœur chante ; & elles n’en ont qu’une seule si l’on ne marque les divisions ou les repos du Poème ancien, que lorsque tous les Acteurs quittent la Scène, comme dans nos Drames. Pour moi, je crois que les Savans ont eu tort de trouver des divisions dans les Pièces Grecques ; ils ont appellés intervalles ce qui n’en fut jamais. Les Grecs n’ont peut-être jamais entendu mettre des instans de repos dans leurs Pièces ; ils détournaient seulement l’attention du Spectateur sur des objets qui le délassaient sans le distraire entièrement. L’intrigue principale se continuait toujours sous ses yeux ; les paroles du chœur s’y rapportaient, ou directement ou d’une façon moins marquée. Si les Tragiques Grecs avaient établis la règle des divisions des Drames, pour accorder aux Spectateurs quelques tems de repos, auraient-ils souvent laissé sur la Scène un de leurs principaux Personnages, qui se mêlait quelquefois avec le chœur, ou qui gardait le silence ? c’était toujours attacher le Spectateur ; car pouvait-il se dispenser de fixer sa vue sur l’objet de ses allarmes ou de sa joie, tandis qu’il s’offrait à ses regards ?

C’est peut être à l’erreur des Savans que nous devons les entre-Actes.

Si les Savans se sont trompés, c’est à leur erreur que nous devons les entre-Actes, ou les intervalles ménagés dans nos Poèmes. Ils nous ont persuadés que puisque les Anciens suivaient à peu près cet usage, nous ne pouvions nous dispenser de le suivre aussi.

Des Actes chez les Latins.

Les Latins se sont d’abord servis du mot Acte pour signifier tout un Drame. Ce ne fut qu’après Térence que les Poètes comiques des Romains prêtèrent à ce terme une signification moins étendue. On prétend que les plus anciens commentateurs ne l’employèrent dans le sens que nous lui donnons, qu’afin de mieux désigner les endroits sur lesquels ils fesaient des remarques. Le Vers d’Horace dans lequel il est question des Actes,16 fait pourtant croire avec raison que ce terme était en usage à Rome dès le tems même d’Auguste ; mais la plus-part des Savans soutiennent qu’Horace est le prémier qui l’ait employé. Il s’en suit que les Latins connaissant peu, ou ne connaissant point du tout, le terme d’Acte, devaient ignorer aussi celui d’entre-Acte.

Je ne veux pas pourtant dire que la Scène des Latins fut toujours occupée. Il n’y a point de Chœurs dans leurs Comédies, & l’on y voit des intervalles sensibles où la Scène restait vide. On présume seulement qu’ils n’avaient aucun terme pour èxprimer ce que nous entendons par Acte & entre-Acte. Pour moi je pense qu’ils mettaient peut-être tout uniment le nom des Acteurs au commencement de chaque Scène, & avant l’instant de repos que nous appellons entre-Acte. Au reste, ce ne sont ici que des opinions particulières, qui ne tirent point à conséquence, & qui importent fort peu au Poète qui veut s’instruire des règles du Drame.

On n’est point d’accord sur le nombre d’Actes nécessaires au Poème dramatique.

On ne paraît guères d’accord sur le nombre d’Actes nécessaires au Drame. Les Italiens réduisent la plus-part de leurs Poèmes en trois Actes. Les Espagnols s’opiniâtrent à les imiter ; les Allemands ont aussi le même caprice. Je dirai au sujet de la coutume la plus usitée par ces diverses Nations, qu’un homme d’esprit m’a soutenu qu’il était plus naturel & selon les règles de réduire les Drames en général au nombre fixe de trois Actes. Il prétendait que l’èxposition, l’intrigue & le dénouement seraient alors mieux rendus, puisque chaque Acte du Poème leur serait entièrement consacré. Mais je ne crois pas que cette opinion soit recevable : l’intrigue peut aussi-bien contenir deux & trois Actes qu’un seul. D’ailleurs, il n’est pas toujours vrai que le prémier Acte soit nécessaire à l’èxposition ; il suffit quelquefois de la prémière Scène : & les meilleurs dénouemens n’arrivent souvent que dans la dernière Scène.

Les Français ne sont point éxempts de bisarreries au sujet du nombre des Actes. Je ne sçais par quelle singularité nous prétendons qu’une Tragédie n’ait jamais moins de cinq Actes. La règle sévère à laquelle nous l’assujettissons n’est point prise dans la nature. Elle gène plus d’un Auteur, qui trouve souvent son sujet trop court pour remplir la tâche prescrite. Delà viennent les dénouemens qui traînent en longueur, & ces cinquième Actes qui ne disent rien d’essentiel, tel que celui des Horaces. M. de Voltaire osa le prémier enfreindre cette loi gênante dans la mort de César. Certain Auteur17 imita sa hardiesse d’une façon nouvelle, en composant une Tragédie en quatre Actes.

La longueur de l’action devrait prescrire celle du Drame.

Je voudrais que le sujet prescrivît seul la longueur du Drame, en sorte que s’il était possible de bien resserrer une action tragique, on fût libre d’en composer des Drames en quatre Actes, & même en un. On me dira, que les passions qui sont l’ame du tragique, ne pourraient faire leur éffet si la Pièce était trop concise ; on m’objectera que le Spectateur n’aurait pas le tems de s’intéresser en faveur du Hèros des Drames trop-tôt terminés. Les sentimens trop rapprochés, s’écrie-t-on d’une commune voix, se détruisent l’un par l’autre ; ils font peu d’impression sur l’âme lorsqu’ils n’ont point une juste étendue. Je réponds, que c’est directement alors qu’ils en font davantage. Que de larmes répand-on à la lecture de quelques-unes de nos Héroïdes ! Elles nous intéressent malgré leur stile affecté : le Poème est pourtant bien court, & les passions se trouvent furieusement jettées les unes sur les autres.

Qu’on pourrait faire un sixème Acte.

S’il arrivait qu’on ne pût dénouer l’intrigue à la fin du cinquième Acte, ou même qu’il fût nécessaire d’instruire le Spectateur de choses indispensables, je souhaiterais qu’il fût alors permis d’ajouter un sixième Acte. Si Corneille eût pris cette liberté dans le Cid, le mariage de Chimène s’accomplirait aux yeux des Spectateurs, qui n’auraient plus rien à désirer. Ce nouvel Acte serait d’ailleurs susceptible de grandes beautés. Les craintes & les transports de Rodrigue éclateraient ; ce que Chimène doit à la mémoire de son père combattrait encore son amour ; mais elle se laisserait enfin attendrir aux larmes de son Amant & aux prières du Roi. On éviterait par le moyen que j’indique les dénouemens forcés, qui laissent après eux bien des choses à deviner. Dans la crainte que les Drames ne devinssent à la fin d’une longueur énorme, il faudrait que le sixième Acte fût l’étendue la plus considérable, & qu’on ne pût aller au-delà.

Preuves que ce sentiment n’est pas tout-à-fait hazardé.

Qu’on ne se moque pas de la nouvelle règle que je propose. Les Anciens nous en ont donné l’éxemple, du moins si nous en croyons le grand Corneille, qui paraît lui-même la conseiller à mots couverts. Voici comme il s’èxprime : « Les Grecs distinguaient les Actes par le chant du chœur ; & comme je trouve lieu de croire qu’en quelques-uns de leurs Poèmes ils le fesaient chanter plus de quatre fois, je ne voudrais pas répondre qu’ils ne le poussâssent jamais au-delà de cinq. » Celui qui parle de la sorte est le plus grand Poète dramatique que nous ayons ; c’est le grand Corneille, en un mot. On sentira aisément pourquoi il insinue tout doucement que les Tragiques Grecs pâssaient quelquefois la longueur que nous fixons à nos Drames. On a vu un tems que nous n’ôsions faire des Comédies que d’un Acte & de cinq. La Mothe est le prémier qui se soit avisé d’en composer en deux Actes. N’arrêtons jamais les progrès d’un art par des règles trop rigoureuses ; permettons-lui de les enfreindre, lorsque sa témérité le conduit à des beautés nouvelles.

Ce qu’il faut observer dans les entre-Actes.

Fesons quelques réfléxions sur les entre-Actes, ou sur l’instant où la Scène reste vide. Quand tous les Acteurs ont quitté le Théâtre, ce n’est pas parce que l’action cesse, mais parce qu’ils sont contraints d’aller agir hors de la Scène. Cependant comme le Spectateur peut trop se refroidir par des repos fréquents & qui tireraient en longueur, il est nécessaire que les Acteurs mettent un court intervalle entre chaque Acte ; qu’ils soient seulement assez de tems pour donner lieu de supposer qu’ils ont pu éprouver tel événement, ou faire telle démarche. S’il est démontré que la durée de l’action doit être égale à celle de la représentation, le Poète aura soin aussi que l’intervalle d’un Acte à l’autre n’éxige pas un tems trop long, qui soit de beaucoup opposé à celui où le Théâtre reste vide. Les heures, il est vrai, sont des minutes au Théâtre ; mais la vraisemblance est blessée, lorsqu’on veut nous faire croire que ce qui n’a pu se pâsser que dans huit ou dix heures, s’est écoulé dans un instant, loin des yeux du Spectateur. Ainsi les entre-Actes approcheront, autant qu’il sera possible, de l’intervalle réel qu’ils ont à la représentation ; l’on ne supposera point sur-tout qu’ils embrassent l’espace d’une nuit ou d’un jour.

J. J. Rousseau veut avec raison que tous les morceaux qu’éxécute l’Orchestre d’un Spectacle lyrique pendant les entre-Actes, ayent un rapport intime à l’action représentée, à ce qui précède comme à ce qui va suivre, & aux sentiments qu’éprouvent les Spectateurs. Les autres Théâtres devraient mettre à profit un conseil aussi sage. Les Comédiens Français commencent à donner l’éxemple. Leur Orchestre ne se fesait point scrupule de jouer autrefois dans les entre-Actes d’une Tragédie des airs extrêmement gais, & dans ceux d’une Comédie, des Symphonies nobles & sérieuses ; mais depuis quelque tems, tout ce qu’il éxécute est lié au genre & même au sujet de la Pièce représentée, autant que la vraisemblance le permet. C’est par un tel usage qu’on peut empêcher les Spectateurs de trop se distraire dans l’intervalle des Actes : « n’entendant jamais sortir de l’Orchestre que l’èxpression des sentimens qu’ils éprouvent, ils s’identifient, pour ainsi dire, avec ce qu’ils entendent, & leur état est d’autant plus délicieux qu’il règne un accord plus parfait entre ce qui frappe leurs sens & ce qui touche leur cœur. »18 Nous verrons ailleurs ce qu’on peut encore observer sur l’Orchestre des Théâtres dont les Poèmes sont récités.

Les Pièces du nouveau Théâtre n’ont point un nombre d’Actes fixe.

Les Auteurs du nouveau Théâtre jouissent du précieux avantage d’être les maîtres d’allonger ou d’accourcir leurs Drames. Il est certain que ceux qui travaillent pour le Spectacle moderne ont fait paraître tout-à-la-fois sur la Scène des Pièces en un Acte, en deux, en trois ; depuis peu ils ont poussé jusqu’à quatre : il ne leur manque plus que d’atteindre jusqu’à cinq Actes, pour se vanter d’avoir donné une mesure de plaisirs, ou d’ennui, égale à celle du Poème le plus dans les règles. Je ne doute pas que les Poètes dont je parle ne parviennent bientôt à ce point respectable, objet de l’ambition de tant d’Auteurs, qui s’éfforcent envain d’y atteindre, ou qui font naufrage au Port. Ils ont déjà franchi la plus grande partie du chemin. Ce dernier pas fait, ils pourraient bien s’élever d’une aîle rapide jusqu’à la hauteur infinie de six Actes, où jamais n’atteignit l’esprit humain.

Cependant il est de la dernière importance de savoir au juste à combien d’Actes l’Opéra-Bouffon & la Comédie-mêlée-d’Ariettes peuvent être restreints. L’éclaircissement de cette grande question, apprendra aux Poètes du nouveau Spectacle s’ils doivent mettre un frein à leur enthousiasme ; il fixera pour toujours les plaisirs de la France.

A juger par l’accueil étonnant que l’on fait au Théâtre moderne, ses Poèmes ne sauraient avoir trop d’étendue ; à peine en serait-ce assez de leur laisser le champ vaste de six Actes. Mais de profondes réfléxions m’ont conduites à penser différemment.

Que le genre de l’Opéra-Bouffon veut que ses Pièces soient très-courtes.

Il est certain que la durée du fameux Spectacle ne saurait être trop courte ; non parce qu’il fait naître l’ennui, mais parce que ses charmes paraîtront plus piquans, en restant moins sous les yeux. D’ailleurs son genre primitif, & peut-être le seul qui lui soit vraîment propre, étant la bouffonnerie, il fatiguerait à la fin, s’il ne s’arrêtait à propos. Les ouvrages burlesques, remplis de petites passions, doivent être serrés & concis : les hommes ne sauraient rire qu’un instant. Les parodies sont presque toutes en un Acte ; pourquoi ? la raison en est simple ; leurs Auteurs ont connu qu’en les bornant de la sorte, elles plaisaient davantage. Je prie le Lecteur de vouloir bien faire avec moi la réfléxion qui suit. Qu’il échappe dans le monde une saillie, un bon mot, on les èxprime avec brièveté ; trop de paroles les rendraient diffus, & moins saillans. Un Ouvrage dont le principal but est de faire rire, doit être d’une précision semblable, toute proportion gardée.

Il s’en fuit donc qu’il ne faut donner aux Pièces de notre Théâtre favori que l’étendue d’un Acte. Quand le sujet que vous traitez s’agrandit sous vos mains ou que ses différentes parties demandent un champ vaste, alors composez trois Actes. Voilà, selon moi, la longueur la plus considérable qu’il faille donner aux Drames modernes ; c’est le nec plus ultra du nouveau Spectacle.

Quoi, s’écriront ses Poètes, désespérés qu’on vueille modérer leur vol ; vous ne songez pas qu’il éxiste à notre Théâtre une Pièce qu’on applaudit tous les jours, quoiqu’elle soit en quatre Actes ? son succès si bien mérité prouve que vous êtes dans l’erreur. Il me sera facile de détruire un pareil raisonnement.

Il est vrai que la Fée Urgèle passe les bornes que j’aurais dèssein de marquer. Mais une seule Pièce aura-t-elle plus de poids que la raison & l’èxpérience ? Combien les Drames du nouveau Théâtre n’ont-ils pas de peine à prendre, lorsqu’ils contiennent trois Actes ? Une Nation peut aimer de jolis riens ; mais elle veut que ces riens ne durent qu’un moment : lorsqu’on l’oblige à considérer long-tems des choses frivoles, elle en vient enfin à les trouver maussades. Bien des gens auraient tort de conclure de ce que je dis ici, que l’aimable Spectacle disparaîtra comme un feu follet ; comme ces Météores brillans qui se dissipent bie-tôt dans les airs.

Je ne crois pas que l’on puisse me demander maintenant, si l’on ferait bien de donner jusqu’à cinq Actes aux Opéras-Bouffons, ou à la Comédie-mêlée-d’Ariettes. Puisqu’il est démontré qu’ils sont déjà trop longs en trois, à plus forte raîson seraient-ils insoutenables si l’on prétendait les augmenter. Qu’on ne pense pas se sauver à l’aîde de la musique ; elle a son terme aussi-bien que tout ce qui est dans la Nature. Ses sons enchantent d’abord les oreilles ; mais ils la fatiguent, l’éxèdent, à force d’être continus. La plus-part des Opéras-sérieux remplissent d’ennui leurs Spectateurs, malgré l’éxcellence de leur musique : retranchez-en deux Actes, vous en ferez des Ouvrages charmans.