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1 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168
iste dans un petit nombre de bons mots & de traits de bonté de ce Prince , qu’on entend répéter avec plaisir, parce qu’on a
r, pour occuper dans ces momens un grand Roi d’un misérable roman. Ce Prince , il est vrai, d’un caractere libertin, s’en amuso
on cœur ne prend aucun intérêt ? Le fait fût-il vrai, l’honneur de ce Prince ne permettoit pas de l’exposer sur le Théatre : u
est mauvais politique : Henri étoit plus prudent. On fait écrire à ce Prince , devant cette femme, plusieurs dépêches important
nnoblissement d’un bourgeois qui non-seulement n’a rien fait pour son Prince , mais qui vient d’être pris en combattant contre
fait partie de la fiction & du merveilleux ; mais, pour un grand Prince avec ses généraux, au moment de la bataille, ces
sa Partie de Chasse de Henri IV, a osé faire manger & chanter ce Prince sur le Théatre, avec les paysans, & l’a fait
s Janvier 1776, n’est qu’un tableau dramatique de la popularité de ce Prince . Ici l’auteur y fait entrer incidemment des carac
e les oranges en Provence, les châtaignes en Limousin : la qualité du Prince en fait tout le prix. Ce n’est pas un Roi qui s’a
i court écrire une autre promesse. Que le Ministre est grand ! que le Prince est petit ! Ce seul mot vaut tous ceux de Henri.
es, & d’édits bursaux portant exaction de mille petits droits. Ce Prince lui en envoya un jour jusqu’à vingt-cinq à la foi
stant & bon politique, voyoit que sa secte ne pourroit trouver de Prince plus favorable, que tous les concurrens d’Henri l
pense-t-on de faire paroître sur la Scène un ministre qui efface son Prince , à qui le Prince doit presque toute sa gloire ? S
ire paroître sur la Scène un ministre qui efface son Prince, à qui le Prince doit presque toute sa gloire ? Sulli avoit formé
es faits sont touchans & attendrissans, parce qu’ils regardent un Prince chéri : c’est-là tout son mérite ; l’auteur n’y e
ls se font un honneur de porter le nom, pour lui substituer Henri IV, Prince qui, à quelques traits de bonté près, mérite peu
notes historiques. Un manant, pour avoir l’honneur de souper avec ce Prince , instruit qu’il étoit venu incognito chez son voi
ur du Théatre, ni la décoration de l’érudition, ne font honneur ni au Prince dont on obscurcit la majesté, ni à l’auteur dont
e quelque chose de contraire à la droiture & à la franchise de ce Prince . Cette maxime, dolus an virtus quis in hoste req
le mérite de copiste, la met au-dessous des deux autres. La vie de ce Prince pleine de galanteries & d’aventures, de dégui
re, & dicte les bévues qui défigurent plus qu’elles n’honorent ce Prince . En voici quelques-unes. Ah ! c’est sur-tout, c’
ce que d’en faire valoir les chansons, comme le principal éloge de ce Prince . C’est sur-tout au Théatre. N’est-il pas ordinair
si la gloire étoit sur-tout établie sur les brouhaha du Théatre. Un Prince en effet qu’on vit souvent, sous le chaume obscur
Roi, & dans ses suites, à peine la bataille est-elle finie que ce Prince quitte l’armée & s’en va en Béarn voir sa maî
e, quand il verra l’inutilité de ses efforts. Jamais on n’a fait d’un Prince de portrait plus hideux. Si Henri IV. doit servir
e de Pau, capitale du Béarn, est la patrie de Henri IV : le nom de ce Prince est cher à ses concitoyens ; son berceau est cons
i, furent délivrés. De-là on alla jouer les pieces de théatre dont ce Prince est le sujet, la Partie de Chasse & la Batail
asse & la Bataille d’Ivri, très-appropriées au lieu, au temps, au Prince , qui avoit tant chassé dans ce pays, vêcu avec le
XIV, Louis XIII méritent d’en servir autant plus que Henri IV. Jamais Prince ne fut plus cher à son peuple que Louis XV : il a
le Barreau, le Théatre, les Académies, tout a été plein de ce nom. Ce Prince étoit naturellement bon, bon ami, bon père, bon m
. Ce Prince étoit naturellement bon, bon ami, bon père, bon mari, bon Prince . Pourquoi ne pas offrir à Louis XVI. ces exemples
bien moins grand. La justice est une qualité la plus nécessaire à un Prince  : Louis. XIII. portoit & méritoit le nom de J
mon amitié, lorsqu’il en a le plus de besoin ? Les admirateurs de ce Prince auroient-ils le courage de lui donner de pareille
mme que le rapporteur de M. Fouquet. Bel éloge du Magistrat & du Prince  ! A qui fait-il plus d’honneur ? Sous Philippe d’
la parole & s’offrit. Les courtisans blamerent son imprudence. Le Prince s’en apperçut, & leur dit : J’aime mieux cet
ressant la parole à l’autre : Soyez sans crainte, vous vivez sous un Prince qui cherche à diminuer le nombre de ses ennemis &
elle guerre, où il périt plus de monde que Julien n’en fit mourir. Ce Prince n’imita pas Julien : il pardonna sans doute aux L
& de la faveur qu’accorde le public à tout ce qui peint ce grand Prince  : ouvrages qui ne font que se répéter. Tout est m
d’hémistiches, & même des vers alexandrins que n’a jamais fait ce Prince , qui n’étoit pas poëte, & n’avoit jamais étud
emens. Ce n’est alors ni un in-promtu, ni un trait caractéristique du Prince , non-plus que le préambule des ordonnances, des l
abillés à la françoise, inventés par nos beaux esprits : étrangers au Prince élevé en Béarn avec des paysans, ne parlant que g
outenir la lecture, le langage, l’ortographe, la monotonie. Le nom du Prince , le fond de libertinage qui y regne, leur donnere
ses courses nocturnes, &c. ? Quelles idées nous donnent-ils d’un Prince qui se respecte si peu ? Ces termes de cuisine, c
qu’il disoit étoit juste, précis, obligeant, noble, digne d’un grand Prince  : il semble faire la parodie de son grand-père. M
rsuivit la Princesse, se déguisa pour la voir & la surprendre. Le Prince , plus allarmé que jamais, fit semblant de vouloir
naissance de deux enfans ralentit sa passion, la mort la termina : le Prince & la Princesse de Condé revinrent à la Cour.
2 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201
SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peintu
l a déjà été traité par quelques autres ; Joint que voulant former un Prince , je suis obligé de lui marquer aussi bien ses exe
s spirituelle que la Peinture, et elle présume par cette raison qu’un Prince ne la doit pas mépriser : Car elle ne flatte pas
s’expose comme Néron au jugement que le peuple faisait de sa voix. Ce Prince ne fit jamais rien qui le déshonora davantage que
a guère moins fait de miracles avec sa voix qu’avec son épée. Mais ce Prince , comme a fort bien remarqué S. Augustin, ne chant
e ses Sujets, et à mettre une parfaite tranquillité dans son Etat. Le Prince imitera donc David ; s’il chante ce sera pour lou
rve l’Astrologie pour nous persuader son utilité, je n’ai point vu de Prince pieux qui l’ait estimée. On sait bien qu’elle est
3 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
t au plus corriger des ridicules, mais jamais guérir des passions. Ce Prince aima toujours et favorisa ouvertement le théâtre,
abylone : « Il ne garda pas longtemps, dit-il, la réputation d’un bon Prince  ; il donna des fêtes plus longues que la loi ne l
ent ce même homme qui dans le siècle de Louis XIV fait un mérite à ce Prince d’avoir favorisé le théâtre, d’y avoir lui-même p
ngulier. L’infamie des Comédiens était si constamment établie, que ce Prince , fou du théâtre jusqu’à s’y montrer parmi les Act
randes qualités. Néron, élève de Burrus et de Sénèque, fut d’abord un Prince accompli, pendant les cinq premières années de so
autre poids que Boursault, dans un fort bon livre, l’Institution d’un Prince (Tom. 3. C. 13, art. 6. n. 38.). « Le Prince qui
ivre, l’Institution d’un Prince (Tom. 3. C. 13, art. 6. n. 38.). « Le Prince qui fréquente le théâtre, dit-il, n’est bientôt p
re inspire l’effroi, il prend le soin du bonheur de la terre, etc. Ce Prince avait les faiblesses des Empereurs Romains, il ai
st la contagion de l’exemple et la folie de l’ambition : « Tout petit Prince a des Ambassadeurs, tout Marquis veut avoir des P
tonne qu’on n’ait fait des comédies du Prince Comédien et du Comédien Prince , comme on en a fait du Bourgeois Gentilhomme, et
comme lui ne fait que changer d’habit, pour être tantôt valet, tantôt Prince , ne le céderait pas au Mufti. Comme la Cour donne
r au nouveau maître. Elle se trompait, la gravité philosophique de ce Prince , dont toute la vie fut une comédie perpétuelle, n
4 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59
’homme le plus frivole, en voici un trait. Il étoit en guerre avec un Prince voisin, un jour on vint lui dire que son ennemi é
e vice rend petit ! Que le faste de la grandeur est peu de chose ! Ce Prince n’étoit point délicat, ni sur l’âge, il épousa à
it ; elle fut traitée comme elle avoit fait traiter sa rivale, par un Prince qui ne connoissoit de regle que son libertinage.
ie. On en fit de même à son fils légitime, le Prince de Vaudemont. Ce Prince vint à Paris conclure quelque traité avec Louis X
l le prioit de se retirer. Cependant après la prise de Besançon où ce Prince avoit combattu, étant venu visiter Louis XIV, il
repentit, & refusa d’exécuter son traité. Il fut dépossédé par un Prince plus puissant que lui, qui ne pardonnoit pas aisé
nsier, qui en fut si piquée, qu’elle ne voulut plus de ce mariage. Le Prince perdit tous les deux. Autre folie de l’amour. Qua
te, & n’eut rien de plus pressé que de leur donner la comédie. Le Prince l’emporta sur le Prelat, le profane sur le sacré 
ié les Mémoires qu’il a vraisemblablement composés. Il pretend que ce Prince est élevé dans le Ciel à la plus grande gloire :
ans tous les temps ses zélés défenseurs. Je vois dans ces mémoires ce Prince donner des marques fréquentes de religion, entend
ffoiblissoit si fort l’Espagne, en donnant des secours effectifs à un Prince qui l’avoit si fort avancée. On peut voir ses mém
une avanture du Duc de Lorraine, qui le caractérise parfaitement. Ce Prince , sorti des prisons de Tolede à la paix des Pyrené
en revinrent comme ils étoiens venus, aussi foux l’un que l’autre. Le Prince dit l’Écrivain, étoit de mon humeur sur le chapi
5 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
ocres impressions. Dans toutes les piéces tendres on voit toujours un Prince aimé, & qui rencontre des obstacles à son bon
n Prince aimé, & qui rencontre des obstacles à son bonheur, ou un Prince qui n’est pas aimé, & qui se resout à tout po
llant à une piéce nouvelle, ne pût se parler ainsi. « Je vais voir un Prince malheureux en amour, & qui ménacé de la perte
rsonnes de son rang, de sacrifier leurs desirs aux raisons d’Etat. Le Prince , s’il est victorieux, sera couronné ; s’il ne l’e
s les spectateurs. Car qui n’a pas aimé ? Quoiqu’on ne soit ni Roi ni Prince , ceux-ci n’ont pas une autre maniere d’aimer. Il
6 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
rsaire de la naissance du Roi de Prusse. Un Jésuite fit l’éloge de ce Prince , de ses grandes qualités héroïques & chrétien
ité, comme le sel, le tabac qui se vendent exclusivement au profit du Prince  ; mais encore dans les choses de pur plaisir, com
isoit beaucoup étudier son élève, ce qui ne plaisoit guère à ce jeune Prince , à ses menins & aux Dames de la Cour ; sa rég
un jour que Louis XIV lui demandoit son sentiment sur une pièce où ce Prince étoit fort loué. Votre Majesté , lui dit-il, mér
il détestoit ; ses soins à écarter les dangers & à en dégoûter ce Prince , n’empêchèrent pas, tant le poison est grand, qu’
ne furent jamais ses partisans, & on fait que feu M. le Dauphin, Prince d’une vertu éminente, ne s’y prêtoit qu’à regret.
e, a été celui de Madame de Maintenon, espèce de Mentor de Louis XIV. Prince le plus despotique, qu’elle dirigeoit à son gré p
planta sa maîtresse, la fit retirer de la Cour, & devint femme du Prince , le rendit pieux, & lui fit fonder la fameuse
an inspira ce goût au Roi, elle n’eut point de peine à y réussir ; ce Prince galant & magnifique voulut par-tout montrer s
belles. Cette fête déplut au Roi & mit obstacle à l’avancement du Prince  ; un esprit livré a ces folies est-il capable de
eté tout le vaste terrein de l’Hôtel de Condé, inutile au logement du Prince , il y fait bâtir un hôtel magnifique pour la comé
point d’apparence que la comédie soit jamais, sous la protection d’un Prince dont les ancêtres furent les plus grands ennemis.
rands ennemis. Qui ignore que dans le siècle passé Armand de Bourbon, Prince aussi distingué par ses vertus & ses lumières
nconsolable de n’avoir pas l’honneur d’être logée dans la maison d’un Prince du sang, & quel Prince ? Le grand Condé, &
l’honneur d’être logée dans la maison d’un Prince du sang, & quel Prince  ? Le grand Condé, & d’être ainsi couvert de l
emmena son épouse en Flandres pour la soustraire aux poursuites d’un Prince que tous les maris redoutoient, que toutes les fe
carrosse, & s’enfuit avec sa belle-fille ; quatre jours après le Prince enleva sa femme & l’emmena à Bruxelles. Le vi
cieux à la société, sur-tout d’en tenir banque, sont si permis que le Prince en fait trafic, & moyennant une femme convenu
a Suède, l’autre de la Pologne, que par dévotion ; il est vrai que le Prince fut incomparablement plus religieux, plus décent,
beau Festin de Pierre, & qui feroit rire une pierre, &c. Ce Prince devoit au public, & se devoit à lui-même de n
7 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -
pe, Disant, notre los abattu S’écoulait ainsi comme l’onde ; Quand ce Prince , l’honneur du monde, L’a relevé par sa vertu. Pr
onde ; Quand ce Prince, l’honneur du monde, L’a relevé par sa vertu. Prince des Muses la lumière, Quelle ira de nous la premi
Qu’on a vu briller de sagesses Aux feux divins de ton bel œil. Grand Prince qui sais toute chose, Si quelques fois tu te prop
8 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120
tolérer toutes les religions, qui toutes leurs sont indifférentes. Ce Prince a pourtant peu gagné dans l’empire de la philosop
encore paru. Comme le goût du comique n’est pas moins héréditaire. Ce Prince d’une taille médiocre étoit environné des gardes
e la décoration à chaque acte. Je ne sai qui est le plus étonnant, un Prince si peu fidele à ses engagemens, ou des Princes as
ent qu’à montrer la mauvaise foi. Page 40. Quelle petitesse dans ce Prince  ! faire semblant de vouloir ce qu’il ne veut pas,
. Cette fourberie soi périr des milliers d’hommes, & deshonore le Prince . Nous parlons ailleurs de cette Dame, que nous
fit répandre, ni moins comique par les rôles qu’y joua lâ Prusse. Ce Prince toujours semblable à lui-même, d’abord lié avec A
ontre Auguste, avec la France contre l’Empereur contre la France : ce Prince étoit de tous les partis & n’étoit d’aucun ;
uise le pays par ses contributions, qu’il perçoit tous les revenus du Prince , qu’il fait des levées de troupes, se sert des ar
unis au Roi contre tous ses ennemis, & que le Grand Maître seroit Prince & Conseiller d’Etat, assis à la gauche du Roi
est permis. Il ne faut pourtant pas afficher l’impiété, mais agir en Prince . Chaque Etat a sa religion ; ce sont des minuties
leur systême de religion propre à leur agrandissement. Ce seroit à un Prince le comble de la folie de s’attacher à ces petites
s premieres matinées ont expliquées au neveu, héritier présomtif d’un Prince philosophe, dont la philosophie consiste à se jou
ibre sur l’Océan, personne n’ose s’y montrer sans leur permission. Un Prince ne doit jamais se montrer que du bon côté ? Avant
de nous. J’aime la bonne chere, les liqueurs, & l’on me croit le Prince le plus sobre. Je suis tel en public, mes petits
9 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
la flatterie, l’artifice, sont bassement mis en œuvre pour tromper le Prince , lui faire garder le diadème qu’il a envie de qui
at, etc. » Et son complice, qui ne médite pas moins la mort de son Prince , lui dit : « Oui, j’accorde qu’Auguste a droit
nicide que Cinna en parlant à Auguste de son propre père, sans que le Prince ni personne dans la pièce le contredise ? « Cé
Les conjurés sont si furieux qu’ils ne peuvent entendre nommer le Prince  : « Plût aux Dieux que vous-même eussiez vu de
des hommes, Le nom de parricide ou de libérateur. Et sur celui de Prince ou d’un usurpateur, Du succès qu’on obtient con
nçât que le Pape peut délier les sujets du serment de fidélité à leur Prince  ? est-il plus permis de faire serment de le tuer 
tère le souffrir, la Magistrature le tolérer, une Nation fidèle à son Prince y applaudir ? L’Académie Française vient d’approu
issance Mérite que l’erreur arrache l’innocence. Donnez l’aveu du Prince à sa mort qu’on apprête, Et ne dédaignez pas d’
ites ? Lisons, et jugeons. Voici comment s’expliquent dans Bajazet un Prince du sang, un premier Ministre, une Sultane favorit
font manquer : folies fades, ridicules et sans vraisemblance dans un Prince qui ne se fait point de scrupule d’envahir le trô
ela il ne reste dans l’esprit des spectateurs que de la pitié pour le Prince imbécile qui manque la couronne, de l’estime pour
le fameux réservoir de Montezumax, dans l’histoire du Mexique, où ce Prince nourrissait de chair humaine, une multitude de cr
ouvait-il être placé décemment à la tête de tant d’horreurs ? Mais le Prince vient d’accepter la dédicace du Siège de Calais,
e qu’on y débite. On n’y parle que de fidélité et de dévouement à son Prince , de courage pour soutenir son autorité, au prix d
nement monarchique, et la canonisation de la soumission absolue à son Prince légitime. Voilà ce que le gouvernement avec beauc
le goût de Voltaire, des exhortations à la fidélité qu’on doit à son Prince . « Si tu n’es qu’un Tyran, j’abhorre ta tendre
on d’un Etat ? Est-ce un crime d’entretenir des intelligences avec le Prince légitime, pour le faire remonter sur le trône ? L
. » Alzire est encore une conjuration brutalement exécutée par un Prince qui se jette en furieux sur le Vice-Roi du Pérou,
mauvais fruit. Il dit qu’il faudrait respecter Mahomet, s’il était né Prince légitime et avait bien gouverné ; mais un marchan
pateur, etc. Et n’est-ce pas la distinction du Tyran d’invasion et du Prince légitime ? Et que disent de plus les tyrannicides
ents les hommes même les plus raisonnables et les plus fidèles à leur Prince  ? u. [NDE] décréditer = discréditer. v. [NDE]
10 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre X. Des Incidens & des Episodes. » pp. 159-164
ire. On force la prison de Zaraès, on y massacre Iphis, au lieu de ce Prince , qui avoit ravagé l’Egypte pendant plusieurs anné
ger avec ce même poignard qu’il lui avoit surpris entre les mains. Ce Prince la croit toujours prête à exécuter ce dessein, &a
t ignoré, du moins il devoit savoir qu’Alzaïde avoit été promise à ce Prince . Il dit à cette infortunée : Je mourrai devant v
11 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209
souffrir la bonne chère du Monarque qui les gouverne. Il faut que le Prince songe que ce désordre passe aisément de son Palai
: les bons conseils reconnaissent l’abstinence pour leur mère ; et un Prince qui ne mange que quand la nécessité l’y oblige, n
difficiles à régler : Car il semble que c’est en ces occasions que le Prince fait paraître sa Magnificence, qu’il divertit ses
ce sujet, sinon que la dépense n’y soit pas excessive, de peur que le Prince ne vende trop cher ces sortes de divertissements
12 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
présentent le plus beau caractère, & sont le plus bel éloge de ce Prince . On dit que Henri IV, se promenant à la campagne,
emment cet affront, dit des injures au parterre. Faute legere, que ce Prince cependant punit de l’éxil. Tous les Magistrats, e
étoit au bal le 11 mars, bien avant dans la nuit, elle accoucha d’un Prince , deux heures après le bal, le lendemain à quatre
oniana, Scaligeriana n’est qu’un recueil des bons mots attribués à ce Prince , objet de l’amour des Français par la honté de so
de la chasse. Ce sont les propos les plus bourgeois, auxquels le bon Prince étoit accoutumé, depuis son enfance. Tout se term
oujours décentes ; elles ne servent qu’à montrer les foiblesses de ce Prince , & à élever un nuage qu’on auroit pu lui épar
pour la retoucher, plaise au Ciel qu’il profite de ces sages avis. Le Prince de…… qui a joué tant de rôles dans la guerre de l
nner à corps perdu dans l’héroïsme des romans & des tragédies. Le Prince redemandant ce qu’il avoit donné, agissoit-il bie
es, voyant que la danseuse la Marville, la suplantoit dans le cœur du Prince , lui donna un duel ; elles se battirent, on les s
ès la Maupin se poignarda réellement sur le théatre, sous les yeux du Prince infidele, jouant le rôle de Didon, dans l’opéra d
mortelle, apparemment le coup étoit mesuré. Après ce coup d’éclat le Prince ne voulut plus qu’elle restât à Bruxelles, elle l
une Eglise austere, où tout inspire le chagrin & l’ennui. Un bon Prince , qui aime ses sujets, ne peut trop remedier à ce
bene semper olet, qui bene semper olet. Il peut même se faire que ce Prince effeminé, à qui vraisemblablement ses débauches p
13 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
parti prendre. Le désordre fut si grand, qu’il fallut y renoncer. Le Prince fut assez sage pour venir à pied & faire teni
e, je vous rendrai , dit-elle, le plus malheureux des hommes. Ce bon Prince baisse la tête, demande grace, & se retire. L
s plus hardies, l’autre par les artifices les plus obscurs ; un grand Prince couvert de gloire, jusqu’alors défenseur de l’Eta
le Cardinal de Guise, idoles de la France. Louis XIV. étoit un jeune Prince à qui on n’avoit rien à reprocher, & qui donn
éconciliation ne fut pas plus durable que la brouillerie : à peine le Prince est-il sorti de prison qu’il court en Flandres se
, chantant, s’embrassant. Jamais carnaval ne vit pareil charivari. Le Prince étoit Gouverneur de Bourges ; il quitta pourtant
e la nation, & ne se trompa pas. On continua à négocier, & le Prince alla se mettre à la tête des armées espagnoles en
rges. Elle descendit précipitamment du Carmel, & s’enfuit avec le Prince à Bordeaux, y souleva toute la ville, traita avec
mer & par terre. Les troupes royales occupoient la campagne ; le Prince & la Princesse alloient être pris. Celle-ci r
mais chez les Bénédictines, & bientôt s’enfuit d’un côté & le Prince de l’autre : il échappa déguisé, traversa tout le
zone ; nouvelle déclaration qui révoque la derniere, & déclare le Prince & la Princesse criminels ; le Parlement enreg
es, les Capucins & tous les ordres allerent en procession chez le Prince , & lui demanderent à genoux de rendre les arm
hez le Prince, & lui demanderent à genoux de rendre les armes. Le Prince fit semblant d’y être resolu, tandis qu’il presso
France & les beaux yeux de la Duchesse de Chatillon charmerent le Prince . C’étoient des rivaux dangereux pour la Princesse
de sa piété. Phénomene le plus singulier, unique dans le monde, qu’un Prince qui fait un livre contre la Comédie : mais démons
spectacles à la balance de la religion & de la vertu qu’un grand Prince qui en avoit été éperduement épris, & qui réu
n, d’après Mad. de Sévigné, qu’il donne pour garant de la vertu de ce Prince , rapporte un trait singulier, qui, à la vérité, n
14 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44
le plus. Le caractere, les victoires, la défaite, la situation de ce Prince fugitif, en respirant la vengeance jusqu’à propos
u trois seigneurs, il va rendre visite & demander à déjeûner à ce Prince infortuné. Surpris à l’excès de la hardiesse, &am
lle introduisoit les dieux de la Fables qui louoient les vertus de ce Prince . La piece, qui est très-ingénieuse, finit ainsi :
son rang ! Il se seroit fait honneur à lui-même dans la personne d’un Prince dont il admiroit les grandes qualités : mais il v
a témérité. Le Czar , ajoute Voltaire qui a aussi écrit la vie de ce Prince , avoit les mêmes sentimens sur la religion &
erre dont nous avons parlé, voici une anecdote singuliere. Lorsque ce Prince si fameux en bien & en mal alla voir Madame d
15 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60
ntime familiarité. Ces deux hommes sont à l’unisson des sentimens. Ce Prince à pris ce goût à Paris, où dans sa jeunesse il a
l’amateur du théatre. A qui des deux font-ils le plus d’honneur ? Ce Prince n’est pas moins entousiasmé de Moliere. C’est le
’un Roi Philosophe ? qui auroit assez peu de respect pour un si grand Prince , que de le soupçonner de passion & de calomoi
doit être ; le nœud de toutes les tragédies est la passion de quelque Prince , quelque conjuration formée contre lui : le dénou
ne peut trop louer la magnificence & les immenses profusions. Ce Prince , dit il, n’étoit grand qu’à la guerre, & trè
er, à y laisser applaudir, étoient bien au-dessous de la majesté d’un Prince si célebre. Je ne sai même si cette majesté grave
oin la tolérance. Ce genre d’erreur doit animer tout le zele d’un bon Prince  ; il doit punir les scélérats, même de la religio
ns leurs vastes Palais on chercheroit un jour Avant que de trouver le Prince avec sa Cour. Dix Hourets font leur meute, &
ivre est plein de cette doctrine impie & absurde. Mais comment ce Prince , ainsi que nous l’avons vu, blâme-t-il le théatre
ne doit jamais penser de Dieu qu’avec le plus profond respect. Aucun Prince ne souffriroit qu’on parlât de lui-même avec auta
16 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
son modele. Dans cette satyre infâme il attribue calomnieusement à ce Prince tous les crimes du monde, comme les Philippiques
ns Quinault avoit été plus applaudi sans intrigue, sans protection de Prince , & à trente ans il avoit composé beaucoup plu
es ; mais les Epitres dédicatoires, qui avancent que la Regence de ce Prince fut toujours paisible & heureuse, qu’il réuni
l’auroit vrai-semblablement élevé au ministere. La mort subite de ce Prince fit évanouir toutes ses espérances. Dans la suite
tiné à l’Ambassade de Petersbourg, il se refusa à l’invitation de son Prince , & au bien public, auquel il eût pu travaille
nnoître & de vouloir le bien public, & en qui la confiance du Prince suppose de la sagesse & de la vertu, ait enfr
ontrat de mariage par la Famille Royale. Ces faveurs, que la bonté du Prince rendent très-précieuses, quelques communes qu’ell
auspices. Quelque disproportion qu’il paroisse y avoir entre un grand Prince tout occupé du gouvernement des peuples, & un
; les Auteurs comiques, Ministres en ce point des intentions d’un bon Prince , tâchent de nourrir cette joie. Le voilà donc qu
de cas du Ministere, ou tant de cas du théatre, pour faire d’un grand Prince une espece de Comédien, & une de ses fonction
17 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129
e naissance et des grandes charges qu’il avait dignement remplies. Ce Prince sentait vivement les désordres d’un spectacle auq
fait une chaîne perpétuelle de tradition. Ce témoignage dit tout : un Prince du sang, qui connaissait si bien le monde et ses
le goût du temps, où il jouait le Cardinal et le Duc de Guise, que ce Prince n’aimait pas, et qu’il fit mourir. On pourrait cr
qu’ils eurent au Parlement en 1615. « Le chef de cette troupe est un Prince qui porte la ruine des poêles et des marmites, il
es Acteurs prirent la fuite, ils avaient de puissants protecteurs. Ce Prince eut beau faire des recherches, il ne découvrit ri
onneur et son cheval nommé Consul servent également à caractériser ce Prince insensé et ses folies. Les anciens Romains qui la
ité. Finissons par l’autorité de Théodoric, Roi des Goths, très grand Prince , malgré la barbarie de sa nation et de son siècle
d’eux avait été tué. Sur les plaintes qu’on en porta à Théodoric, ce Prince répondit : Il faut distinguer le genre d’insulte 
18 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128
s vieux & cassé, Louis XIII se crut toujours le véritable pere du Prince qui lui succéda. Ce soupçon n’entra point dans le
e ? Plus on examine ce sentiment, plus on sent qu’il est indigne d’un Prince chrétien & raisonnable. On a cru voir un air
comparaison de sa maîtresse avec Dieu. On l’a mis sur le compte d’un Prince fertile en bons mots, pour lui donner de la vogue
rocès à St. Thomas de Cantorberi, plusieurs siécles après sa mort. Ce Prince n’en fut pas moins livré au plaisir, quoique son
r le détroner, & pour exclure sa fille du trone. La debouche d’un Prince est ordinairement un pretexte de revolte, & u
de Bourgogne, dont il fait presque un saint : il dit, la vertu de ce Prince n’excluoit pas en lui la volupté, & l’amour d
c une valeur, & une présence d’esprit, qu’on n’attendoit pas d’un Prince effeminé. Jamais on ne vît un plus grand exemple,
C’est une passion qui en surmonte une autre, ou plutôt la suspend. Ce Prince qui s’habilloit presque toujours en femme, &
ité sur celui à qui on le donne, que la Ville de Paris n’a pas sur le Prince  : ordonner de l’employer par-tout, suppose une au
n d’autres passions que la molesse & le théatre entretinrent.) Ce Prince lisoit des vers, des romans, des comédies, (autre
ient contribué à la faire naître en entretenant les amours d’un jeune Prince , depuis son enfance, le théatre en fut toujours s
19 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
pere & sa mere étoient musiciens du Roi de Pologne, Stanislas. Ce Prince leur fit quelque charité. La musique étoit tout l
lic, par-tout repandu ? & un Censeur chargé de l’examiner, que le Prince honore de sa confiance & de ses bienfaits, de
u’à ce qui émane du Roi a quelque chose de grand. C’est une faveur du Prince . Il est vrai qu’on dit aussi brevet de la calotte
it, dans la même forme & dans le même dessein. Dans l’un c’est un Prince prévenu contre les femmes, qu’on veut détromper ;
r le pôt de vin, &c. mais encore par un tribut qu’elles payent au Prince . C’est une espece de capitation sur chacune propo
e sont pas encore naturalisés à la Chine), donna une grande fête à un Prince étranger. Il le mena dans une grande salle sort é
s de tous les Mandarins. Le Roi regla les rangs, & fit asseoir le Prince auprès de lui sur un trône d’ébene, orné de filig
devenu dans toutes les Cours la partie essentielle du cérémonial. Ce Prince a fait quelque sejour en France, & a pris à P
e la musique, des ballets à leur façon. Cette Troupe est aux gages du Prince . Beaucoup de masques y vinrent danser. Le plus si
nser. Le plus singulier est une comédie jouée à l’Ecole militaire. Ce Prince , à l’exemple du Roi de France, a établi une Ecole
rerent dix ou douze jours, ont peu de goût & de sagesse. Un petit Prince se ruine à ces folies, & les mœurs n’y gagnen
20 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82
 II, Roi d’Espagne. Elisabeth avoir les plus grandes obligations à ce Prince , & elle en convenoit, il lui sauva la vie, lo
toit fondée, la seconde ne l’étoit pas. Philippe n’étoit pas aimé, ce Prince n’étoit ni beau ni petit maître, sérieux, triste,
ant ouvertement avec les rebelles ; en Portugal donnant du secours au Prince son concurrent ; à Naples & en Sicile suscita
l, est attribué dans les Romans & sur le théatre aux amours de ce Prince pour sa belle-mère Isabelle de France qui lui avo
roman, il faut partout de l’amour ; il est ici peu vraisemblable, le Prince & la Princesse ne s’étoient jamais vus, ils n
mens à tous les deux ; mais hors du pays des romans, l’amour du vieux Prince n’a pu le porter a faire mourir son fils & sa
agner le cœur des Flamands chez qui l’hérésie étoit fort répandue, ce Prince affecta d’avoir, & peut-être en effet avoit-i
, à l’honneur de qui Madame de Villedieu a composé un roman. Ce jeune Prince sans religion qui malgré sa mère & son frère,
double titre d’exclusion ; le Duc de Savoye étoit alors un fort petit Prince , c’étoit un fameux guerrier ; l’Angleterre qui ne
ignoit d’être éclipsé & subjugué. J’aime mieux , disoit-elle, un Prince que je fasse Roi, qu’un Roi qui me fasse Reine  ;
nne grâce ; à son âge pouvoit-elle se flatter d’être aimée ? Un jeune Prince qui ne l’eut épousée que pour sa couronne, se ser
n, & méchant dans toutes les Religions ; on estime la gloire d’un Prince quand il règne sur plusieurs Peuples, que savons-
e. La conversion d’Henri IV fut un chagrin mortel pour Elisabeth : ce Prince par un intérêt de secte lui fut long-temps uni, e
endu savant, & vouloit le paroître. Écrivain médiocre, autant que Prince médiocre ; ses ouvrages ne valent pas mieux que s
réditaire, le choix du successeur n’est pas libre, ni la nation ni le Prince régnant ne peuvent priver de la succession l’héri
21 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
rs Tite, Antonin, & Marc-Aurèle. Il avance, comme une maxime : Ce Prince convaincu que ce n’est point à la philosophie à p
) en font la plus grande partie. Ils suppléèrent à Rome à ceux que le Prince avoit retranché, ils n’y suppléroient pas moins p
on avec une noble fierté, sans égard aux augustes qualités de Roi, de Prince , d’Empereur. Un Acteur ayant parlé sans respect à
p; lui a donné des patentes en son nom, sans consulter le Gouverneur, Prince du sang. Par une noble émulation une autre troupe
eois, s’est formée à même temps, & pour s’étayer de l’autorité du Prince , lui a fait entendre qu’on avoit empiété sur ses
du Prince, lui a fait entendre qu’on avoit empiété sur ses droits. Le Prince a favorisé la société roturiere, & lui a donn
retiré les deux patentes ; & on en a donné de nouvelles au nom du Prince à la société noble. Il s’est réservé sept actions
répondit que les graces des Princes ne s’achetoient pas, que c’est au Prince à disposer de ce qu’il s’est réservé, & que c
au Prince à disposer de ce qu’il s’est réservé, & que c’étoit au Prince , non à son Lieutenant, qu’il falloit le demander 
22 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
s vingt endroits de ses lettres, sur-tout depuis que devenu dévot, ce Prince avoit renoncé aux plaisirs, aux fêtes, aux théatr
font sentir la bassesse. Tel est certainement le théatre ; jamais ce Prince qui avoit de belles qualités, n’a été divinisé av
e peut-il l’embitionner ? Peut-il souffrir l’encens de l’un, & un Prince permettre l’encens de l’autre ? Un trait singulie
Louis XIV, en faveur de l’Impératrice qu’il met fort au dessus de ce Prince , dans la guerre pour l’élection de l’Empéreur ; l
23 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
ur. On l’accusa d’adultere & d’inceste. Elle fut condamnée par un Prince jaloux qui ne l’aimoit pas. La mere d’Elizabeth p
comme le Cleveland & l’homme de qualité de l’Abbé Prevot. Jamais Prince plus féroce, plus sanguinaire, plus avare, plus d
nvoqué. Elle y est sollicitée, poursuivie avec toute la vivacité d’un Prince amoureux. Le Pape suspens son jugement, pour donn
le-même, pour son luxe & son faste. C’est un grand défaut dans un Prince , en qui la libéralité, la générosité doivent être
eine pour un pareil crime, & un pareil refus de demander grace au Prince qui l’aimoit. Elizabeth conserva précieusement le
avec succès sur le théatre de Paris. Acte III. Le Duc d’Alençon. Ce Prince , quatrieme fils d’Henri II & de Cathérine de
it dire à Elizabeth par l’Ambassadeur de France qu’elle feroit de ce Prince ce qu’elle voudroit dans la Religion comme dans l
omédies qui se fais soient à Paris. L’Ambassadeur se retira. Le jeune Prince étoit un étourdi, dit Fontenelle, libre, vif, élé
levres. Elle laissa prendre sur l’original bien des privautés que le Prince prenoit sans façon & sans scrupule. Les petit
’a trouvé qu’une actrice. Ce fut un bonheur pour l’Eglise. Car si ce Prince sans religion se fût fait Protestant, ce qui étoi
ofondir, pour une partie du cérémonial. Acte V. Henri IV. Quoique ce Prince fut galant, je doute qu’il eût fait à Elizabeth l
, qu’elle feroit la moitié du chemin pour aller au-devant de lui . Ce Prince , sur le ton de la politesse Françoise, répondit
tre devant elle . Comédie de part & d’autre. On s’attendoit qu’un Prince si galant, & qui avoit réellement obligation
i étaler son faste, ou peut-être essayer ses charmes sur le cœur d’un Prince , dont la moindre étincelle allumoit les feux. Hen
24 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189
pris un ton dévot, un langage de Théologien, de casuiste, des airs de Prince . Ne joue-t-on pas au théâtre toutes sortes de per
es, & qui traitent avec raison de tiran & de monstre, ce même Prince que leurs Préfaces appellent grand, & à qui l
voir un tel fondateur. Il le fut moins par goût que par ambition : ce Prince ne connoissoit d’autre Dieu que la fortune ; il f
il établir un college de Prêtres, pour lui offrir des sacrifices. Ce Prince faisoit profession de la Réligion judaïque ; mais
ide ; qui sous le regne de son fils, fut consommé sur le Calvaire. Ce Prince fait dans les fastes du monde, & dans l’histo
au théatre, il languit & parut presque anéanti. Le royaume de ce Prince fut divisé en Tétrarchies entre ses enfans, &
point à la porte : on ne chargoit point les villes de la dépense, le Prince la faisoit toute, & de si petits princes n’au
si pesante que la chaîne de fer qu’il avoit porté dans son cachot. Ce Prince qui avoit de bonnes qualités, les ternit au théat
cherent d’un pas égal. Ce spectacle fut l’origine des disgraces de ce Prince . Cinq Rois voisins qui y furent traités magnifiqu
25 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85
é il y a plus de cent ans. Du temps de Ranuce Farnèse, Duc de Parmei, Prince d’un grand esprit, un vieux Seigneur de sa Cour s
glément à l’amour d’une femme, dont la réputation était équivoque. Le Prince chérissait ce Courtisan ; il fut touché de le voi
e le guérir. Tout ce que l’on put imaginer s’étant trouvé inutile, le Prince eut enfin recours à la Comédie ; et ce remède lui
26 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203
n pere fut égorgé. On a peine à croire que Clytemnestre, qui avoit ce Prince en horreur, en eût conservé cette dépouille, &
l. Atalide n’auroit du avoir que ce moyen de faire passer ses avis au Prince . Et elle en avoit mille autres. Elle pouvoit lui
ui, a-t-il reçu la lettre & a-t-il fait réponse ? La lettre de ce Prince surprise par ses surveillans entre les mains de Z
ution ? Ne savoit-il pas qu’elle étoit aimée d’Orosmane, & que ce Prince devoit s’opposer à ce qu’elle abandonnât sa Loi ?
27 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
roit de même d’Arnolphe faire un Duc de mauvaise humeur, d’Arpagon un Prince avare. Des vers de Virgile on a fait un centon nu
ent montés & tournés singulierement du côté de la fidélité dûe au Prince , comme Corneille fut en partie redevable de ses s
ege de Calais, si recommandable par les sentimens de fidélité pour le Prince , est pourtant plein d’un esprit républicain, &
qu’une plus grande liberté fait cueillir. Ces ordres font l’éloge du Prince qui les donne, & du Poëte qui les suit ; mais
re. C’est faire peu d’honneur, & rendre peu de justice à ce grand Prince , de le dire imitateur de Galien. Les édits d’un P
quelques traits odieux contre les Prêtres), abusant du pouvoir que le Prince leur a donné, ont condamné à mort ce jeune Guebre
on n’a fait mourir personne pour fait de religion. Ni le Sénat, ni le Prince , ni les Pontifes ne s’embarrassoient de la religi
e se trouver ces sujets & cette éloquence. Livré à la volupté, ce Prince , devenu Empereur, alla si peu en Sirie, qu’il n’y
oit à Dieu son bras, son corps & son ame, autant & plus qu’au Prince , & on doit au Prince le cœur aussi-bien que l
corps & son ame, autant & plus qu’au Prince, & on doit au Prince le cœur aussi-bien que le bras, c’est-à-dire, le
énotisme, parce que ce fut la religion d’Henri IV. Ignore-t-il que ce Prince , recommandable par de grandes qualités, ne fut ja
esprit qu’ils aient ou qu’ils n’aient pas, on ne fait pas parler à un Prince le jargon du village, ni à un manant le langage d
rection des morts, l’immortalité de l’ame, la guerre que nous fait le Prince des ténèbres. Mais on n’en est pas venu à cet exc
28 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
t pas à la Reine sa femme, pour laquelle il n’était pas traitable. Ce Prince cependant était délicat sur les bienséances. La M
u moins est-il certain qu’ils ont tous été hasardés sans son aveu. Ce Prince connaissait trop la dignité du Trône, pour s’amus
t indignes d’un grand cœur ; combien sont-elles au-dessous d’un grand Prince , qui tout occupé des grands intérêts de l’Etat, d
rouva dans ses coffres. Ces frivoles amusements occupèrent si bien ce Prince , qu’il n’eut pas même l’éducation convenable, et
plaire en la disant nettement. Quant à ce qu’on leur fait dire que le Prince n’a pas le même Evangile à suivre que les particu
onclue entre eux : estrade sur laquelle il était naturel de placer ce Prince à la droite du Pape, et par honneur à la gauche l
29 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
et obligé de les représenter certains jours de l’année à l’honneur du Prince et de ses amis et féaux les gens tenant la Cour d
’éleva même une troisième troupe sous le nom d’Enfants sans souci, de Prince des sots, qui représentaient des folies ou sottis
ment. François I les leva, et rétablit la troupe. Après la mort de ce Prince , les rigueurs du Parlement recommencèrent. Arrêt
plusieurs pièces contre le Pape Boniface VIII, alors brouillé avec ce Prince . Elles avaient été composées par Lucas Grimaud, P
me en sa présence, et taxer d’avarice la sage économie que faisait ce Prince de ses revenus pour ne pas fouler ses sujets, qui
ts de ces Héros pendant ce règne. Nouveaux arrêts après la mort de ce Prince . Ils furent l’extinction du théâtre de la Basoche
t jamais relevé, non plus que la troupe des Enfants sans souci, ou du Prince des sots. Les Confrères de la Passion, dont les j
30 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
et à la vue des Magistrats. Il serait à propos et raisonnable que le Prince à ses dépens en gratifiât quelquefois la commune,
t-Neuf le gros Thomas montre sa joie pour la convalescence de quelque Prince , en arrachant les dents gratis. Il est vrai que c
t les dents gratis. Il est vrai que comme les Comédiens sont gagés du Prince , ils auraient tort de faire trop valoir leur libé
ce, ils auraient tort de faire trop valoir leur libéralité ; c’est au Prince que la gloire en doit revenir. La comparaison que
ection qu’elle y donne pour y maintenir l’ordre, ne prouvent rien. Le Prince seul peut autoriser légalement un Corps par des l
Dupleix et Mézeray, qui le copie, disent sur Philippe-Auguste : « Ce Prince signala sa piété par l’expulsion des Comédiens, q
la comédie en France. Le caractère de la Reine qui l’introduisit, du Prince qui la goûta, du règne où elle se montra, la rési
31 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — [Introduction] » pp. -1
es Prêtres étoient chargés de tenir un régistre fidele des actions du Prince , & des affaires de l’Etat ; c’étoit le même i
té, par cette fente, tous les mémoires qu’il veut, sur la conduite du Prince & sur les affaires publiques ; on ne l’ouvre
32 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202
éloge en dialogue, coupé en scènes, du Roi, de la Famille Royale, du Prince & de son portrait, du Peuple & de son zel
cœur & l’esprit des bons Angevins, à l’honneur du portrait de ce Prince . L’histoire fournit plusieurs exemples d’honneurs
oire fournit plusieurs exemples d’honneurs rendus à des portraits. Ce Prince , par la bonté de son cœur & ses grandes quali
oluptatum. Peut-on faire des comparaisons plus indécentes ? Le jeune Prince qu’on a la témérité de comparer à Hyparque, &
on, qui cultiva la vertu au sein des voluptés . Voilà l’Etat & le Prince en bonnes mains. Est-ce là que se trouve la sages
e impunément . Voilà une belle idée d’une grande Reine. Il demande au Prince le prix de son zele & de ses mérites. J’appr
taisie. C’est un prix singulier, aussi digne de lui que peu digne du Prince . C’est à table surtout que brille Anacréon, &
p; de Gabriëlle d’Estrées. Il composa un poëme sur l’Institution d’un Prince , qui, quoique médiocre, le fit connoître au Roi,
s moutons. Si l’on avoit traduit le poëme latin de l’Institution d’un Prince , composé avant son délire, où il y a de bons prin
33 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109
noît, comme le Catholique, son unité & son indissolubilité. Si ce Prince s’en fût tenu à ces bornes, il n’eût fait que sui
æ, tu missus abibis. Un objet bien essentiel, c’est le droit que le Prince s’arroge d’accorder seul la dispense des empêchem
urs laissé aux Ministres Ecclésiastiques. La nécessité de recourir au Prince dans un grand Royaume seroit bien à charge au peu
iscipline, comme le temps prohibé de l’Avent & du Carême, (que ce Prince a abrégé de son autorité), la publication des ban
grave de Hesse crut pour cette raison pouvoir prendre deux femmes. Ce Prince n’avoit pas le don de continence. Luther, Melanch
34 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214
nnent pas, la colere suffit & vaut un Appollon. Sa Politique, son Prince , ses Discours sur Tite-Live, ne sont pas des ouvr
le lie avec ordre, qu’on en fasse un systême, on ira plus loin que le Prince florentin. Le Machiavélisme littéraire des auteu
un sage réformateur. C’est encore un des préceptes de la politique du Prince . Piquez vous de religion, faites profession de ve
que les fables des dieux & des déesses dans les poëtes païens. Le Prince n’est de même qu’un commentaire satyrique des Méd
Thomas donnoit occasion au S. Pere d’observer que Machiavel dans son Prince n’est que le commentateur de S. Thomas, & que
35 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114
pour la Réligion, croit prouver son amour & la fidélité pour son Prince  ; ce n’est point la foi Catholique qui fait les M
Justice n’a porté les armes de France, encore moins d’un sujet, même Prince . Le Gouverneur de la Province, quoique Prince du
moins d’un sujet, même Prince. Le Gouverneur de la Province, quoique Prince du sang, n’a qu’une autorité déléguée, & la j
railles s’étendent jusqu’aux Perroquets, l’amitié singuliere du grand Prince pour un de ces oiseaux, fit croire que l’ame de q
vases de bronze, des bas reliefs qui représentent les victoires de ce Prince , on voyoit sa figure équestre en demibosse, armée
s propositions, & des caresses indécentes qu’on fait faire par ce Prince à une Païsanne, chez qui il reçoit l’hospitalité.
36 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
ne (qui est à plus de cent lieues de là) le voir & l’entendre. Le Prince ne manqua pas au rendez-vous. Il prend aussi-tôt
joua un grand rôle, se passerent en Flandres & en Baviere, où ce Prince commanda successivement les armées des Alliés &am
versation étoit pleine d’esprit. Elle me fit confidence des amours du Prince , dont elle avoit la clef. Elle en tenoit un journ
ummationem devorans. Quoique la Danseuse affectât de ne voir que le Prince , on en venoit aisément à bout par des présens. Le
bles ; tant il est rare qu’on se rende justice. Les galanteries de ce Prince formeroient un volume plus gros que les événemens
Allemande, en son absence, un phantôme habillé en Cavalier avertis le Prince qu’on lui étoit infidelle, qu’il pouvoit le voir
njou. Il est aujourd’hui oublié, on n’en sait que la nomination de ce Prince . Cet ouvrage respire la piété, & c’est un vra
incesse la plus vertueuse ? Trouve-t-on quelque ressemblance entre le Prince le plus aimable & le Forgeron le plus hydeux 
37 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25
vous divertissez, vous devez le faire en Chrêtien. Que diroit-on d’un Prince , ou d’un grand Seigneur, qui n’auroit de commerce
mais qu’il se divertisse en homme de qualité, qu’il se divertisse en Prince . Que diriez-vous, mais que ne dittes vous point t
e jusqu’à la divinité, qui nous fait enfans de Dieu par adoption ? Un Prince n’oseroit faire le Comedien, un simple Bourgeois
38 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
de à son mal. La femme d’un Bojar, mécontente de son mari, déclare au Prince que son mari avoit un remede souverain, mais qu’i
on Catholique du Prétendant, qu’il dit en être la cause. Il tourne ce Prince en ridicule comme un petit esprit gâté par sa mer
t sur le théatre avant qu’on commençat, & regardant tendrement le Prince , elle chanta de la meilleure grace trois petits v
ture, sans ordre Corinthien ni Dorique, aussi bien que le palais d’un Prince , comme le diner frugal d’un berger avec des fruit
comme on veut. Chaque jour c’étoit quelque nouveauté qu’on donnoit au Prince pour qui on réservoit les prémices. De là elle pa
dos ni même lever les yeux, ce qui eût été un crime puni de mort. Le Prince aimoit qu’on parût interdit & tremblant en lu
les danses, les chansons licencieuses qui amusoient bien davantage ce Prince voluptueux ; c’étoit la farce, la petite piece ap
ece ne vaut pas mieux que la petite pour les bonnes mœurs. Montezuma, Prince d’un caractere sérieux, & meme sévere, sentoi
onnoissent-ils ? Ils empoisonnent, ils trompent plus que d’autres. Un Prince est bien aveugle, qui suit de tels guides. 2.° J
39 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142
à leurs cheveux le plus grand éclat ; sans doute que les femmes de ce Prince , & lui même se servoit de cette parure, puisq
t longue faisoit sa plus grande beauté ; il en étoit trés-curieux. Ce Prince étoit livré à l’esprit du monde, au plaisir, au l
, parce qu’ils étoient fort beaux, ce qui n’auroit guère convenu à ce Prince . Quoiqu’il en soit, ces questions traitées dans t
ps. Absalon y trouva son malheur, ses beaux cheveux le perdirent ; ce Prince meurtrier de son frere, révolté contre son pere,
oudre d’or. C’est dommage que nos petits maîtres, moins riches que ce Prince , soient forcés de se borner à l’amidon ; la poudr
n ; la poudre d’or seroit plus brillante. Cette Cour étoit digne d’un Prince aveuglé de l’amour des femmes. Malgré sa haute sa
ains, très-propres à figurer avec les Pages & les Concubines d’un Prince perdu de débauche. Les anciens Auteurs parlent de
40 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
Peu de temps après ils se mirent noblement sur le pied des maisons de Prince , ce que n’ont pas les Académies. Chaque théatre a
se mêlent & s’entrelassent. Ce n’étoit pas l’objet des amours du Prince , c’étoit sa niece, & la parenté, sur-tout dan
t des spectacles que dans le serrail. Pour satisfaire la lubricité du Prince , elles y développent toutes leurs graces, lui pré
-ce une justification de l’incontinence ? Le caractère de bonté de ce Prince , sa valeur, son courage, sa politique même, n’inf
un lâche, un stupide, peuvent l’aimer aussi-bien & plus qu’un bon Prince  ; c’est une affaire de tempéramment, d’éducation,
tempéramment, d’éducation, de climat. Tout danse dans le Béarn, où ce Prince passa sa jeunesse, c’est le goût général du pays.
41 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
fils bien aimé & son image (Charles IX étoit moins prodigue). Ce Prince effeminé prodiguoit des millions pour sa parure &
t plus de mal que leurs flêches ; mais il n’y a point d’exemple qu’un Prince ait entretenu à ce dessein une armée de femmes, c
us propre à séduire un jeune cœur, & quoique le génie élevé de ce Prince l’ait mis dans la suite au-dessus de ces pieges,
, & prouvent la même éducation. Antoine, Roi de Navare, étoit un Prince mou & efféminé, tel qu’il le falloit à Cathér
te, & peu scrupuleuse, & lui ordonna d’entretenir l’amour du Prince , & lui complaire en toutes choses pour l’amus
ur est une clef qui aussi bien que l’or ouvre toutes les ferrures. Ce Prince n’eut pour elle rien de caché ; l’espione fidelle
ennes ; la place étoit facile à emporter, mais difficile à garder. Ce Prince , fort aguerri dans toute sorte de combats, conser
ieux titre d’Académie Royale, de Comédiens du Roi, de Troupe d’un tel Prince . Ces Troupes suivent dans les voyages, sans crain
e venger d’Henri IV sollicita la Bulle de Sixte-Quint, qui déclare ce Prince incapable de porter la couronne de France, l’en d
la licence aussi loin que sa Bellefille. Au reste la galanterie de ce Prince , le caractere des femmes qu’il avoit rassemblées,
42 (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436
rionum turpium et obscœnorum insolentias jocorum : c’est ainsi que ce Prince les qualifie. Ils furent enfin tellement décriés,
t s’y rétablirent, et y furent soufferts dans la suite du règne de ce Prince , et des Rois ses Successeurs : nous en avons la p
43 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — III. Et c’est l’effet propre de la Comédie. »
e de nouveaux attraits ; qu’elle affermit ou établit même l’empire du Prince des ténébres ; qu’elle souléve les passions ; qu’
44 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
sto. Le Gazettier a eu le courage d’insérer dans la feuille 1757. Le Prince d… est allé passer la quinzaine de Pâques à son c
r. Ce zèle a valu un brillant fleuron à la couronne des Pénitens. Le Prince de… passant à… eut la dévotion d’être Pénitent bl
evée, les bourdons en main, reçurent le carrosse en haie. La Garde du Prince , & les Soldats de l’Hôtel-de-ville, qui s’y é
; de Soldats, de bourdons & de mousquets, chacun son uniforme. Le Prince descend du carrosse, & marche à pied ; les Pr
diction du Saint Sacrement, & on se retira dans le même ordre, le Prince à pied, les Dames sur leurs carreaux, & de là
45 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
n sort a de plus éclatant, C’est que la Grâce en sa personne Fit d’un Prince pécheur un Prince pénitent. » J’ai seulement ret
clatant, C’est que la Grâce en sa personne Fit d’un Prince pécheur un Prince pénitent. » J’ai seulement retranché les premièr
arder la Comédie dans son progrès et dans sa perfection, dit ce pieux Prince , soit pour sa matière et pour ses circonstances,
e Monsieur le Prince de Conti, où les principales actions de ce pieux Prince sont décrites, principalement celles que la piété
rince de Conti, parce qu’il l’avait donné au public par l’ordre de ce Prince quelques mois avant sa mort. Il rapporte les paro
46 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
int. Et après lui avoir exposé le fait, qu’en dites vous, continua le Prince  ? Sire, repliqua M. de Meaux, il y a de grands ex
unis ensemble pour les concerter, réglemens revêtus de l’autorité du Prince , & dont on empêcheroit que le crédit ni la fa
peu trop du comique ; entr’autres le demi-vers de Pyrrhus, lorsque ce Prince déterminé malgré lui à contenter les Grecs, à leu
tes. Pyrrhus est assassiné ; Hermione se poignarde sur le corps de ce Prince . La versification est élégante, forte, harmonieus
pable d’épouvanter que de séduire. Dans Britannicus, l’amour du jeune Prince & de Junie est respectable & vertueux. Ce
& Romain que dans Racine ; & qu’il n’est dans Corneille qu’un Prince irrésolu, qu’un Amant foible & langoureux ? I
à Bajazet, qu’attendent les muets armés du fatal cordon, sans que ce Prince en soit averti ; ce seul mot, dis-je, fait frisso
liaisons de Pharnace avec ces mêmes ennemis, & la trahison de ce Prince , la puissance & la fierté de Rome, les victoi
condamnera toujours dans le personnage de Mithridate la ruse dont ce Prince se sert pour découvrir le secret de Monime. Ce dé
amp; l’orphelin un père. Je voudrois que tout Instituteur de jeune Prince fît apprendre par cœur à son élève, & lui exp
47 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
fît peine au Roi, comme avoit fait Gaston d’Orléans à Louis XIII. Ce Prince en prit le goût, & se seroit toujours habillé
inclinations, en lui faisant la cour sous ces habits. Il recevoit du Prince mille caresses, & sans doute sa faveur sauva
rchevêque de Paris, à qui cette comédie ne pouvoit plaire. Un jour le Prince invita l’Abbé à un bal qu’il donnoit, & lui o
Il conjura contre lui, le vainquit, & s’empara de sa couronne. Ce Prince efféminé, au lieu de se mettre à la tête de ses t
utre morale, ne sont que trop imitateurs de Sardanapale. Le nom de ce Prince a passé en proverbe ; les noms de Comédien &
a Duchesse d’Usez. Ayant apperçu l’Abbé Madame, elle le fit venir. Le Prince voulut qu’il demeurât auprès de lui, le combla de
48 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239
rait ignorer l’âge de Polybe ; vu qu’il a très longtemps vécu avec ce Prince à Corinthe. En un mot, le fond de la chose roule
considération pour son caractère, hors le seul Agamemnon : ce superbe Prince refuse de rendre la fille de Chrysès, et renvoie
Tirésias de haute trahison, et d’avoir formé le dessein de vendre son Prince à prix d’argent : le Prêtre soutient alors sa dig
 : il est plus honorable, par exemple, d’être attaché au service d’un Prince qu’à celui d’un simple particulier. Faisons et l’
Officiers de la Couronne ; cette conduite avertirait suffisamment le Prince de prendre garde à soi : il n’aurait que trop suj
est indispensablement obligé de parler. Celui, par exemple, à qui le Prince donne une Charge, peut-il ne s’en pas acquitter p
e ne sais quelle timidité qui l’arrête ? ce serait trahir la cause du Prince . Ce n’est point une honnête retenue, c’est basses
49 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88
e Concile de Paris, tenu en 829. sous Louis le Débonnaire, exhorte ce Prince à ne les pas entretenir ; et il les met en parall
pauvres, de l’argent qui en viendrait. Mézeray qui loue fort ce grand Prince d’avoir chassé les Comédiens, nous en fait cette
50 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
rance d’Andromede. Le Poëte y répandit des louanges délicates pour ce Prince , sous le nom de Persée, dont on le faisoit descen
tout à-fait opposé. Ce titre ne signifie rien, & il est faux. Ce Prince se donna tous les mouvemens qu’on peut se donner
, guerre, intrigues amoureuses, que peut faire de plus à seize ans le Prince le plus remuant ? Cet ouvrage, plein de fiction &
Cyrus voulut que ces Commissaires lui en fissent leur rapport (jamais Prince n’a été assez désœuvré & assez frivole pour s
, dont il n’est pas moins enthousiasmé, &c. Jamais Instituteur de Prince n’a donné de si mauvaises leçons. Huet, Bossuet,
bonne Comédie ; mais faute d’Acteurs exercés par les libéralistes du Prince , il n’y a plus rien qui vaille. Tout cela est ou
aussi déguisés. Des lettres, des chansons sont données sous le nom du Prince , de la Princesse, d’une Dame, on lui en fait les
Herculea fut absolument engloutie dans une éruption du Vesuve. Ce bon Prince pour remedier à tant de maux, fit un voyage en Ca
51 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
’avoit pourtant pas de nouvelles raisons qui fondassent son refus. Ce Prince , scrupuleux observateur de la foi qu’il avoit don
érieuse description que Séneque fait de la maniere dont ce malheureux Prince se crêve les yeux, ce qui occupe tout le cinquiem
n pour la vraie, y auroit encore contribué ; mais on vient de voir un Prince rassuré sur la foi de sa fille, exciter ses amis
52 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59
re se montrait et admirait pour faire la cour au Ministre. Le goût du Prince ayant changé à leur égard, ils n’y paraissent plu
ntrigue consiste en ce qu’un sorcier met une poudre sur les yeux d’un Prince , qui le rend aveugle ; un autre y met un eau qui
me soutenir moi-même. » Le Cardinal aurait déclaré la guerre à un Prince qui l’aurait ainsi joué. L’Amour Tyrannique de S
a Reine Régente ont logé après lui, aujourd’hui habité par le premier Prince du sang. Honteux sans doute de laisser à ses héri
s vicieux et méprisables, ni d’amuser et de dissiper les Ministres du Prince par la corruption et la frivolité du théâtre. Voi
53 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « [Introduction]  » p. 2
s important au bonheur de la société que la religion et les lois ? le Prince n’est-il pas le législateur ? renverserait-il ses
54 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
s considérables, & de tenir à la Cour de Charlemagne, l’état d’un Prince . La morale d’Alcuin n’étoit pas goutée au Concile
ui, qui le dégradoient, & le faisoient passer du trône d’un grand Prince au tabarinage des trétaux d’un Arlequin ; sa Cour
que des hommes ordinaires. Pour favoriser la population des Nains, ce Prince si grand & si petit qui a joué tant de rôles
mp; que leur dit-il ? Femmes, vous serez soumises. La magnificence du Prince sied-elle à une Sujette ? Vous enfanterez avec do
fortune & sa disgrâce, il fut Confesseur de Louis XIII, goûté du Prince , estimé de toute la Cour ; mais n’ayant pas voulu
e fait leur force & leur autorité, elles la maintiennent comme un Prince maintient la sienne ; mais comme il n’est pas per
55 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
encore un bal des Apôtres & des Martyrs, où sans doute S. Pierre, Prince des Apôtres, & S. Etienne, premier Martyr, so
s funestes préparent la réprobation, ne montrent que trop l’empire du Prince des ténèbres. Plusieurs Pères l’ont appelé l’aute
l’Empereur l’avoit prévu, étoufferent toutes les autres. Sur quoi ce Prince ayant voulu punir Pilade de quelque faute par un
danseur Paris ayant eu l’audace de souiller le lit de l’Empereur, ce Prince répudia sa femme, fit massacrer son amant & u
p; c’est un des beaux traits que Pline loue dans le panégyrique de ce Prince . Je ne sais comment Cahusac en fait un crime à Tr
des danses galantes, des danseuses peu modestes, quoique le goût d’un Prince fort retenu, les rendît moins licencieuses, vinre
56 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
re, son livre est loué par les Journaux. Est-ce respecter les loix du Prince qui défendent si rigoureusement le duel ? Qu’on n
tion dans la Maison du Roi & dans tout le royaume (l’empire de ce Prince est bien étendu, il a bien des sujets & des s
es Moines n’y avoient aucune part. Ils en étoient même incommodés. Ce Prince alloit faire station chez eux, les faisoit lever,
lités, & gouvernoit fort sagement son royaume. Malheureusement ce Prince croyoit à l’Eglise, il étoit pieux ; il étoit don
e, uniquement parce qu’il respectoit le Clergé. Il préfere un méchant Prince à celui qui s’avilit en se soumettant à l’Eglise.
doctrine abominable de Jean Petit. Que le Pape bien ou mal dépose un Prince , jamais il n’arme une main parricide contre lui ;
eurs. Ce fougueux Pontife fut joué aux halles de Paris sous le nom de Prince des sots, accompagné de la mère sotte, qui se fai
57 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Madame de Nemours  » pp. -
il vous a plu être la première cause de l’honneur que j’ai reçu d’un Prince accompli de tant de grâces qu’il ne s’y peut rien
58 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur le duc de Nemours » pp. -
antiques Rois) de contentement, voyant plus louer la personne que le Prince , parce qu’il est aussi grand de mérite que de nom
59 (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48
nd et du plus Religieux Monarque du Monde : cependant que ce généreux Prince occupe tous ses soins à maintenir la Religion, Mo
e, et Molière élève des Autels à l’Impiété, et autant que la vertu du Prince s’efforce d’établir dans le cœur de ses Sujets le
nt je ne veux pas croire) il ne soit pas abusé de la bonté d’un grand Prince , ni de la piété d’une Reine si Religieuse, à qui
e a pris son origine. Et néanmoins, malgré tous les soins de ce grand Prince , elle retourne aujourd’hui comme en triomphe dans
60 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201
ils de l’Empereur Constantin ; que pense-t-il des spectacles, dont le Prince nouveau Chrétien aurait si peu souffert la licenc
utions, les grandes charges où il fut élevé jusque dans le conseil du Prince des Sarrasins, dont il fut le chef, et duquel son
Pontife, l’un des plus illustres qui se soient assis sur le siège du Prince des Apôtres, se plaint de l’ingratitude du Peuple
victoire, si nous célébrons les noces, le sacre, l’entrée de quelque Prince , ou quelque autre fête, on ne manque pas de donne
nne sans doute ne voudrait imiter les cruautés et les débauches de ce Prince  ; mais on n’imite que trop son goût et ses profus
61 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
e courtisan, qu'on n'exigeait pas, qui se conforme en tout au goût du Prince , le théâtre ait fait chez les Jésuites depuis le
ncore avisés d'en construire de particuliers dans les Collèges, et ce Prince ne l'aurait pas souffert. L'Athalie et l'Esther d
Revenons à Julien l'Apostat. J'ai parlé ailleurs des sentiments de ce Prince sur le théâtre. Sa philosophie l'en éloignait par
ts, qui avaient par là signalé leur zèle pour le christianisme, et ce Prince philosophe le croit encore opposé à la sainteté m
62 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre V. Il n’est point de Drame sans Mœurs. » pp. 139-141
t une certaine convenance ensemble ; elles se rapportent également au Prince & à son Confident. Tel Roi peut être jaloux,
63 (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303
de personnes, ou pour représenter les spectacles auprès du Palais du Prince , ainsi que furent représentés les jeux en l’honne
rsonnes. On vit souvent des jeux très superbes sous Auguste. Ce grand Prince les aimait avec passion, et Suétone dit qu’il ne
oute l’Italie76, et on ne les vit rappelés que par Caius Caligula. Ce Prince vicieux aima les jeux autant que Tibère les avait
on ne pouvait être à l’ombre. C’était bien de la complaisance dans un Prince qui voulait être adressé comme un Dieu, et qui av
e sous Trajan l’an 164 de l’Ere d’Antioche. Cela n’empêcha pas que ce Prince qui fit rétablir la Ville, ne fît en même temps r
dre tout le monde Philosophe97. On peut bien se persuader que sous un Prince toujours Philosophe il ne se passait rien dans le
le fut si déréglé, que le peuple ne pouvant le croire fils de ce sage Prince , disait hautement qu’il était fils d’un Gladiateu
fâmes, jusqu’au règne du dernier des Antonins l’impie Héliogabale. Ce Prince plus méchant, dit Lampridius, que ne l’avaient ét
argent, mais tout au plus quelques pièces de monnaie de cuivre101. Ce Prince ne souffrit jamais les divertissements scéniques
proprié l’argent destiné aux jeux du Cirque. Il semble qu’Aurélien ce Prince si digne de l’Empire par ses grandes actions, aur
craint d’écrire tout ce qu’il avait entendu raconter de cet exécrable Prince , le dit d’une manière fort claire. Il n’en faudra
ectacles. Nous ne saurions monter plus haut qu’au temps de Caius : Ce Prince était haï de toutes les personnes qui aimaient la
il donnait. Cependant quels spectacles représentait-on aux jeux de ce Prince débauché ; on le voit par ce qu’en dit Josèphe, l
ouillé par les indécences qu’on se représente. L’Empereur Commode, ce Prince qui est appelé par le Sénat un monstre d’impureté
tacles où assistait Commode. Le peuple abhorrait le libertinage de ce Prince . Cependant il n’osa jamais faire représenter au T
spectacula fierent, retulit ad Imperaotrem Elpidius de Basilio. » Ce Prince était persuadé, du ridicule et de l’indécence des
Jeune Victor et Paul Diacre, n’ont pas manqué de louer le zèle de ce Prince pour bannir des Festins et les Chanteuses et tout
héodose défendit cet usage par une Loi. L’Année suivante ce religieux Prince fit encore quelques Lois sur les spectacles ; une
ectacles était encore gravé dans les cœurs de quelques Chrétiens ; ce Prince trop complaisant permet par cette Loi de célébrer
cette occasion avec toute la dignité qu’on devait attendre d’un sage Prince  ; il dit que ce n’est pas dans ces sortes de jeux
, il avoue que les jeux sont une semence de corruption, il exhorte ce Prince à supprimer les Théâtres. « Ut tamen hoc fatear 
s. Le Concile ordonne Tom. VIII. Concil[e]. col. 1136. que si quelque Prince ou l’Empereur même faisait faire à l’avenir une s
dit qu’aux festins solennels il y avait des bouffons à la table de ce Prince , mais qu’il ne rit jamais de leurs plaisanteries.
t chez les plus grands Seigneurs. Saint Louis était peut-être le seul Prince qui regardait tous ces plaisirs comme de vains am
t qui est-ce qui a montré plus de zèle contre la Comédie que ce grand Prince , après qu’il se fût mis dans les exercices de pié
s d’Auteurs Comiques ou de Poètes récréatifs dans la Cour de ce grand Prince . Si cela peut s’appeler chasser les Comédiens, on
64 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
auroit même un grand inconvénient, on auroit la facilité de blâmer le Prince , de satyriser les Ministres, de décrier le gouver
tat. Il dût toute sa réputation & sa fortune à la protection d’un Prince qu’il amusoit alors, dans un âge ou l’art d’amuse
es. Je crois que notre luxe est plutôt l’ouvrage de Louis XIV. Jamais Prince ne le porta si loin ; on ne pouvoit sans l’imiter
de gobelet, vinrent de tous côtés célébrer la fête par leurs jeux. Le Prince les congédia, & fit distribuer aux pauvres to
mp; un des zélés défenseurs du Théatre, souscrit à la condamnation du Prince des comiques (Observ. p. 31.) Il convient que les
même prouve la stérilité du génie dans l’Auteur, & l’opulence du Prince qui le donne, c’est cet amas de spectacles entass
65 (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275
r vous en donner un exemple admirable, je vous dirai qu’un très grand Prince ,Louis XIV. qui avait dansé à plusieurs Ballets, a
66 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
Et les maris aussi les plus benins du monde. C’est un plaisir de Prince , & des tours que je voi Je me donne souvent
uand un courrier extraordinaire qui apporta la nouvelle de la mort du Prince , fit succéder une scène bien lugubre aux arlequin
doucir la terreur, qu’elles ne peuvent se dissimuler, ajoûtent que ce Prince étoit très-pieux, qu’il s’étoit confessé & qu
rent jamais faites pour être ensemble. Je ne sais comment la piété du Prince a pû les accorder, & je présume que s’il avoi
67 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
d’homme libre. Je ne vois que les Enfans-trouvés, qui, nourris par le Prince , n’apartenant qu’à lui, étant sans biens, sans fa
p; les unes & les autres ne pourront le quitter que de l’ordre du Prince , ou des personnes préposées par lui, dans le cas
iatement sous la direction de Personnes publiques préposées au nom du Prince , ou laissés aux Magistrats-municipaux ; il semble
éveraient à la perfection de l’art, & mériteraient l’attention du Prince & des recompenses de la part de la Direction,
68 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
te de la Comédie. Lettres sur les Spectacles. Dugué, Institution d’un Prince . Racine, Histoire Ecclesiastiq. etc.). Les Molini
s parer de la pompe des vers, et les mettre dans la bouche de quelque Prince  ; sont-ce moins des infamies, et n’en sont-elles
les pas plus dangereuses ? Les ordures des halles dans la bouche d’un Prince seraient-elles bien reçues ? les impiétés y sont-
lors le Roi ; ils ne voulurent pas qu’on parlât d’excommunier ce même Prince à qui depuis ils firent couper la tête. Prinn fut
69 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199
ts, tant on les en croyait indignes, l’une de l’Eglise, et l’autre du Prince , puisqu’elle exige, pour pouvoir les leur accorde
perferatur, et sedula exploratione quæratur an indulgeri possit ». Le Prince était même plus sévère que l’Eglise, puisque c’es
que c’est l’Eglise, comme nous l’avons vu ci-dessus, qui a demandé au Prince la liberté d’administrer à ceux qui voulaient sin
s, que dans les plaisirs du Roi, bal, comédie, etc., il suffit que le Prince marque son goût, sans aucune formalité. Le Parlem
70 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
sur le trône quelque amant indigne qui l’auroit déshonoré, ou quelque Prince étranger qui seroit venu gouverner l’État & e
aître ; le Prince Palatin lui déplaisoit d’ailleurs par sa figure, ce Prince n’étoit rien moins qu’un Adonis, il étoit grave,
qui la chassoit, parce qu’il étoit très-mécontent de sa conduite. Le Prince & la Princesse s’encensoient mutuellement, &a
n on lut à haute voix l’acte d’abdication qu’elle signa, & que le Prince & les États acceptèrent, & la toile fut b
e coulisse d’où une Actrice sort habillée en homme pour jouer quelque Prince ou plutôt quelque Arlequin. Une Reine qu se fait
hé d’entrer dans ses États, & s’il y avoit pénétré malgré lui, le Prince l’auroit proscrit & fait brûler. Christine pe
71 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
ue dans leurs premiers Poémes. Dans le Cid, le Roi de Castille est un Prince sans élévation d’ame, sans dignité, qui n’a presq
qui ne paroît que pour ennuyer. Quel est Créon dans la Thébaïde ? Un Prince qui veut la guerre pour le bien de l’Etat ; qui d
72 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
st ici Ramponeauxa, Monseigneur ; Ramponeaux : voyons : entrez, mon Prince  ; Me dit le harangueur : arrivant de Province Je
s du mystère, Sur un lit de gazon qui touche à la fougère, Tu suis un Prince aimable, et les jeux, et les ris, Tandis que chaq
73 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
it jouer pour mettre par-tout cet objet trop cheri. Alexandre, jeune Prince dévoré d’ambition, qui n’aime que la gloire, est
rôner le Sultan ; il y va pour lui de la couronne & de la vie. Ce Prince capable d’une si haute & si difficile entrepr
pour ces incestes, & chassée d’Italie ; cet amour puéril dans le Prince , sans attraits pour l’Empereur, deshonorant pour
Bellay, qui s’attend de voir une Bourgeoise en commerce réglé avec un Prince , sur le pied de mariage ? Dans Gaston & Bayar
eurs de la guerre, dont il est un des chefs, devient rival d’un jeune Prince , & l’appelle en duel ; ce qu’à peine la fougu
74 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160
e livrent volontairement au mal que rien ne l’oblige de commettre. Le Prince tolére la vente des poisons, est-on excusable de
ente des poisons, est-on excusable de le servir ou de le prendre ? Le Prince tolére une mauvaise réligion ; est-on excusable d
ise réligion ; est-on excusable de l’enseigner ou de l’embrasser ? Le Prince tolére les lieux de débauche, peut-on excuser la
ublic a besoin de spectacle, la coutume lui en fait une nécessité, le Prince est forcé de le tolérer. Qui force le particulier
rivoles excuses ? Ne confondons pas deux choses très-différentes : le Prince peut n’être pas coupable dans la tolérance des da
75 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
res, le service des esclaves de toutes les couleurs, l’éloignement du Prince , la tolérance nécessaire du Gouvernement, le chan
attachés au sacerdoce. De ces pépinieres destinées à ses plaisirs, le Prince faisoit venir les plus beaux astres selon son bes
osophe, parce qu’il aime les couleurs vives & brillantes. Ce sage Prince a laissé dans tous les états une liberté entiere
mp; plus utile au bien de l’Etat de mettre pour Conseillers auprès du Prince des gens sages & religieux, que des foux sans
lebre, & castrato d’Italie, plus si fort au Roi d’Espagne, que ce Prince le fit Chevalier de l’Ordre de Calatrava, sans do
76 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
e. L’Abbé de Besplas, dans son Traité du Bonheur public, conseille au Prince d’empêcher qu’on n’accoutume la nation aux spect
n est juste & profonde. Il eût mieux fait encore de conseiller au Prince d’arracher la racine du mal en détruisant le théa
quelquefois on leur fait. L’Abbé de de Besplas auroit dû ajouter : Le Prince doit empêcher qu’au théatre on n’accoutume la nat
à dessus un trait singulier. Parmi les folies de Neron, il dit que ce Prince institua des jeux à Rome de cinq en cinq ans sur
euses. J’aurois cru déshonorer l’amour de le placer dans le cœur d’un Prince barbare. C’étoit pourtant lui qui étoit l’amoure
77 (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44
s : &c. Là même, folio 3. verso. Voici la réponse de Sathan : Prince denfer tes cris as faict estendre Si tresavant qu
il le convient laisser mettre en ruyne. Autre Réponse de Sathan : »  Prince dampne de tenebre & bruyne » Loup ravissant,
78 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
éprouvé au moins quelque partie ou quelque degré. Ainsi, en voyant ce Prince , l’homme faible, l’homme ignorant l’avenir, l’hom
ions, qu’elle choisit dans cette Pièce Dramatique pour sa victime, un Prince contre lequel les Spectateurs étaient révoltés. I
79 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61
ent été amateur de la pauvreté, mais qu’il en avait été le chef et le Prince , ayant voulu quitter son Siège Archiépiscopal qui
80 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -
élevée et très pressante. On trouve encore dans l’Ouvrage de ce pieux Prince autant de preuves de son zèle que de la beauté de
81 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
, M. de Saxe & M. de Lowendal, étoient étrangers. C’est , dit le Prince , depuis, que nos femmes se donnent à des laquais.
de qualité, les loix le condamnoient à mort ; mais soit indulgence du Prince , soit négligence du Magistrat, à qui l’on disoit
mal connoître Charles XII : il en fut offensé ; c’étoit une insulte. Prince vainqueur de la Saxe, de la Pologne, de la Russie
re traité en petit-maître des coulisses qui traite avec une actrice ? Prince le plus chaste, le plus frugal, le plus austere,
82 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
tion des premieres années de son règne, qu’il donna à la religion, ce Prince fut presque toujours dans l’ivresse des passions,
e que l’on quitte. L’éloge de Baron, Acteur célèbre dans les rôles de Prince , porte : Il conservoit son rang aux pieds de ses
e remplissoit un petit canal, autour duquel elle se promenoit avec le Prince . Elle épuisa toutes les roses du pays, où ces fle
cris que vous entendez, sont ceux de ses enfans, qui la pleurent. Le Prince eut bien de la peine à s’empêcher de rire ; J’app
83 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152
r portrait ni leur statue dans un lieu public où se trouve l’image du Prince . Jugeons s’il serait décent de mettre dans les Eg
. Car en tolérant les spectacles pour éviter un plus grand mal, aucun Prince , aucune loi ne s’est jamais avisé de les déclarer
niques sans exception ont condamnée, même en la tolérant ; surtout un Prince aussi pieux que Louis XIII, qui n’avait point de
tant d’innocent ce qu’elle proscrit comme criminel. C’est comme si un Prince , en tolérant les courtisanes, déclarait leur méti
84 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128
euvieme siecle, au commencement du schisme des Grecs, que Michel III, Prince sans religion & sans mœurs, fit jouer S. Igna
des choses qu’elle condamne. La tolérance civile & extérieure du Prince est bien différente de la tolérance intérieure &a
 ! C’est pourtant là tout l’Evangile. Mais pourquoi dissimuler que ce Prince prouve par une infinité de passages des Pères &am
85 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183
le est très-utile au gouvernement politique, & indispensable à un Prince  ; il ajoute ensuite, qu’on ne peut entendre la Ré
tion de Louis XIII, & un autre de l’Empereur Léopold : ce dernier Prince composait sur-tout avec plaisir des morceaux de m
, dans le tems qu’il était à table, un air Phrigien sur sa flûte : ce Prince en fut si transporté, que mettant le sabre à la m
it les sens de ceux qui l’entendaient jouer de quelque instrument. Ce Prince se répentit de sa curiosité. Il entra dans une si
es Scytes, & qu’il se mit aussi-tôt à jouer de sa flûte devant ce Prince , se flattant de se procurer un sort heureux : le
86 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
elle n’aurait pensé en mourant qu’au jeune Prince Hémon ; et ce jeune Prince aurait soulevé toute l’armée en faveur de sa maît
ue l’on a de la vertu du Valet ou du Bourgeois. Mais quand on voit un Prince dont tous les sentiments sont généreux, et toutes
s Sertorius t ; ou que, dans le Mithridate u, le dessein que prend ce Prince de porter la guerre jusques à Rome. Je ne vous no
le Théâtre, on n’est point touché du malheur de Syphax, parce que ce Prince hasarde sa réputation, son Etat, et sa vie pour p
que vous venez de me raconter. TIMANTE. Si je vous disais le nom du Prince dont j’ai parlé, vous verriez aussitôt qu’il y a
87 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
gnement dans le cours de l’ouvrage quelques traits picquans contre ce Prince . Un Valet maltraité par son Maître, s’écrioit :
& jetta les yeux sur lui. Cependant lorsque la piéce fut finie ce Prince , comme pour le réhabiliter dans la dignité de Che
88 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157
les femmes du pays, elle fut malheureusement rencontrée par le jeune Prince , & cette fatale entrevûe causa la ruine de to
des représentations diaboliques, que le Théâtre est de l’invention du Prince des ténébres, & que sa fréquentation entraîne
89 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
p; cette Reconnoissance produit la plus étonnante des révolutions. Un Prince qui regne depuis vingt ans, aimé dans sa Ville &a
s, pour sa femme, pour ses enfans, pour lui-même : & parce que ce Prince ne mérite pas ses malheurs, & cependant s’y e
90 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
e le loue d’avoir méprisé les spectacles et les Comédiennes. Ce jeune Prince , dit-il, malgré la faiblesse de l’âge, faisait le
incesse plus noblement élevée qu’une vile danseuse), elle séduisit ce Prince , jusqu’à lui arracher ce serment, si ordinaire au
91 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68
ins ne marquèrent aucune répugnance à se conformer aux ordres de leur Prince . Une obéissance prompte et tranquille prouve comb
92 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
sa Pièce un Panégyrique de Louis XIV, sut intéresser l’orgueil de ce Prince , & s’assurer de son appui. Ce despote, jeune
voyoit le lendemain remplacée par une autre. Ainsi, le moindre ami du Prince , un Valet-de-chambre, une Courtisane en faveur, l
Courtisans de Charles IX qui parlent ? Est-ce bien sous le règne d’un Prince équitable, d’un Prince qui a senti lui-même le be
X qui parlent ? Est-ce bien sous le règne d’un Prince équitable, d’un Prince qui a senti lui-même le besoin de limiter son pou
93 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71
t dont les sentimens sont assez bas pour se mésallier à cet excès. Ce Prince eut encore la foiblesse de faire insérer cette lo
it, par la corruption de son cœur. Voici une Anecdote théatrale, d’un Prince , que depuis quelques années on se tue de dire gra
t de confirmer le peuple dans leur aversion pour l’Eglise Romaine. Ce Prince avoit pourtant promis à la Sorbonne, qu’il étoit
idée est également vive, la flatterie ne loue guere après la mort un Prince qu’on n’a plus intérêt de ménager, l’envie ne sou
94 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
fait en 1761, le célèbre le Franc de Pompignan rapporte que ce jeune Prince ayant entendu lire la tragédie d'Athalie, l'avait
nal Mazarin, qui pour gouverner sans obstacle, amusait ainsi ce jeune Prince (Annal polit. tom.  1. pag.  69.). « Ce Cardinal
offrant à titre même de bonne œuvre. Ce tour n'était pas nouveau. Ce Prince , à qui l'âge, la dévotion, la satiété rendaient l
s jeux à une femme de la Cour qui l'estimait et qui voulait plaire au Prince . Pour s'étayer, dans une entreprise aussi critiqu
95 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
en crédit aux dépens de la Théologie et de la Religion. Pendant qu’un Prince du milieu des délices de la Cour, se déclare par
sez judicieuse » que ce qui se fait avec « le Privilège d’un si grand Prince ne peut être mauvais ». Le Père demandait des ado
n leur pouvoir, et qu’ils n’en fassent point de contraires. Ainsi, le Prince voyant que la plupart de ses sujets n’ont pas l’é
n, l’avarice, l’ivrognerie, l’impureté fussent permises, parce que le Prince ne les défend pas. Ne suffit-il pas pour en conna
96 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
n détestant la vie. L’état religieux n’est qu’un brigandage, & le Prince souffre cet affreux désordre dans tout son royaum
l’homme & de la femme dans le mariage, le serment de fidélité au Prince , celui de remplir son devoir quand on prend une c
es vœux sur le temporel par la mort civile, autorisés par les loix du Prince , &c. sont des choses nouvelles. Mais depuis q
ion religieuse, d’exiger d’Abraham le sacrifice de son fils Isaac. Le Prince , le Magistrat, n’ont pas droit d’ordonner l’exil,
peut résister à un Empereur ? Elle connoît le caractère violent de ce Prince , il n’aura aucun égard à la sainteté de Vesta, &a
aient ni le temps ni la pensée de lui donner du contre poison ? Qu’un Prince vaincu & sans ressource préfere la mort à l’e
97 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
eu faits pour être le pendant l’un de l’autre, l’un grand Archevêque, Prince du saint Empire, l’autre un misérable Histrion, v
vouoit, comme déshonorant sa famille. Fenelon, Instituteur d’un grand Prince , avoit formé en lui les plus hautes vertus ; Moli
le sage, Moliere le fou de la Cour. Tous deux répondirent au choix du Prince , celui-ci par des pieces de théatre qui corrompen
, où on l’a proposé à la vénération de la France, dans la personne du Prince des Histrions. On n’y mettra point M. de Languet,
qui fait de lui-même une divinité. Il va se faire entendre à l’ame du Prince , & créer en elle un monde, tout ce qu’il a co
parallesles. Elle peut dire, comme Acomat dans le Bajazet de Racine : Prince aveugle, ou plutôt trop aveugle Ministre ! Il te
98 (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171
r personne ne reçoit la récompense qu’il n’ait combattu. Et encore le Prince ne peut donner ce qu’il n’a pas ; Je veux dire qu
99 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127
l’Hôtel de Condé c’est celui qu’on doit suivre, pour ne priver ni le Prince , ni la Comédie, de l’honneur mutuel d’être logé s
frais de la Ville, sur le terrein fourni par M. le Duc d’Orléans. Ce Prince ayant considéré que la décoration de cet édifice
r. Celui-ci s’épuise en complimens, en promesses, en rodomontades, le Prince y répond parfaitement ; il finit par donner un gr
100 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
onnages. Qu’on s’attende de voir paraitre un Tiran, un Usurpateur, un Prince mal’heureux, une Princesse qui aime & qui hai
es : il suffit que le Héros qu’on fait agir soit d’un pays éloigné du Prince dont il imite les mœurs, & qu’il s’exprime di
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