au seul plaisir que la justesse de l’Imitation fait naître dans notre
ame
. Aristote l’a dit ; mais il y a longtemps que ses
général Des causes du plaisir qu’une Tragédie parfaite excite dans l’
ame
des Spectateurs. Peut-on réduire toutes ces cause
dans une entiere inaction : il en est de même à proportion pour notre
ame
& encore plus que pour notre corps ; elle n’e
action extérieure, mais l’action est tellement de l’essence de notre
ame
, qu’elle cesseroit absolument d’être, si elle ces
dans une entiere inaction : il en est de même à proportion pour notre
ame
& encore plus que pour notre corps ; elle n’e
action extérieure, mais l’action est tellement de l’essence de notre
ame
, qu’elle cesseroit absolument d’être, si elle ces
gédie qui ne satisfasse d’abord ces différentes dispositions de notre
ame
; & c’est peutêtre en partie par cette raison
ment d’en jouir ; mais il aime infiniment plus ce qui excite dans son
ame
des passions séduisantes, dont l’impression le ch
ssions que l’action imitée par le Poëte Tragique, réveille dans notre
ame
; & sans en dire davantage sur un sujet si co
s réelles ; parce qu’en effet elles en excitent de réelles dans notre
ame
; ou parce qu’elles nous rappellent le souvenir d
on en retient les excuses. Quelle impression ne fait pas Phedre sur l’
ame
d’une jeune spectatrice lorsqu’elle charge Venus
es ; & pour épuiser tout ce qui regarde la satisfaction que notre
ame
trouve à être émûe par des sentiments intéressant
vec ces passions. Telles sont la valeur, la générosité, la grandeur d’
ame
, l’amour de la patrie, la haine de la violence &a
par tout ce qui l’accompagne, l’image de la Vertu affecte toujours l’
ame
du spectateur. Ce n’est plus la Vertu seule, c’es
ents nobles & généreux, qui sont comme endormis au fonds de notre
ame
. Nous croyons les reconnoître dans les Héros que
s de posséder, ou dont nous trouvons au moins les semences dans notre
ame
. Indépendamment de ce retour sur nous-mêmes, tout
ar la multitude des faits dont il a chargé sa mémoire, soit que notre
ame
née pour connoître & pour posséder l’infini,
ui est parfait, ou qui approche de la perfection, répandit dans notre
ame
une satisfaction sensible pour nous en inspirer l
timents héroïques & des actions magnanimes font naître dans notre
ame
. C’est le genre du plaisir qui domine le plus dan
à émouvoir la Pitié & la Terreur, il ne pense qu’à exciter dans l’
ame
des Spectateurs par la sublimité des pensées, &am
passions déréglées que leur image fait naître, ou rappelle dans notre
ame
; les impressions que le spectacle de la Vertu ex
oût que nous avons pour tout ce qui est nouveau ; non-seulement notre
ame
se plaît à être attentive, mais elle aime le chan
amp; pénétrer plus avant dans le cœur, une vérité morale qui en est l’
ame
, & qui en doit animer tout le corps. Si le Po
& nous en faire craindre les suites malheureuses, émouvoir notre
ame
pour l’affermir, & comme pour l’endurcir par
u du Poëte, c’est par elles qu’il imite, & qu’il peint dans notre
ame
tout ce qu’il entreprend de représenter ; mais 1°
des vers. C’est une espéce de Musique qui plaît naturellement à notre
ame
par les sons & par leurs rapports, mais qui l
font sur nous par le ton sur lequel la Poësie monte & éleve notre
ame
. Qu’est-ce qu’un Poëte selon Horace ? Ingenium c
est une passion contagieuse. Elle se communique, elle pénétre dans l’
ame
du Spectateur, qui devient presque comme ces Peup
de certains instruments fait danser malgré eux ; pour peu qu’il ait l’
ame
facile à émouvoir, il entre dans l’enthousiasme,
nt agité le Poëte dans la chaleur de la composition. Il sent dans son
ame
je ne sçai quoi de plus noble, de plus sublime :
trument naturel qui y répond dans nos oreilles, elle cause dans notre
ame
une émotion aussi douce qu’agréable ; elle frappe
r la douceur qui est attachée aux dispositions qu’elle inspire dans l’
ame
, qui en s’y livrant a de la peine à croire que ce
d & nous ravit par le changement soudain qu’il produit dans notre
ame
. Elle a donc son sublime comme la Poësie, & e
Elle excite, elle soutient ou elle anime les passions qui affectent l’
ame
dans la Tragédie, & elle y mêle une plus gran
eprésentation, & de la vûe d’un Spectacle : c’est celui que notre
ame
qui desire toujours la perfection, trouve naturel
é son ouvrage, ce n’est plus lui à proprement parler qui agit sur mon
ame
, c’est le sujet même, c’est l’union & le conc
reproches trop mérités ; il lui fait grace ensuite par une grandeur d’
ame
& une clémence inouies. Je suis présent à tou
apperçus entre l’original & la copie, qui se feroit sentir à mon
ame
, puisque l’action même se passeroit en ma présenc
ux, l’entendre de ses oreilles, & il ne faut pas croire que notre
ame
refuse de se prêter à cette espece d’enchantement
bre des hommes : le Philosophe & le Connoisseur même, s’ils ont l’
ame
sensible, ne le goûtent que par réflexion, &
e, je veux dire, le plaisir qui naît des mouvements excités dans leur
ame
par une action qu’ils veulent bien regarder pour
en est de même à proportion du plaisir que la Musique nous fait ; une
ame
délicate & sensible à l’harmonie, ne pense po
isir de comparer le rapport de ces modes avec la disposition de notre
ame
, qu’ils peignent, pour ainsi dire, par le son, ne
n des hommes jouit des sentiments que la Musique fait naître dans son
ame
, sans en rechercher la cause. Combien y en a-t’il
ation nous plaît en tant qu’Imitation, & pourquoi celle qui est l’
ame
de la Tragédie, fait de plus fortes impressions q
ordre supérieur que les choses mêmes qui sont imitées font sur notre
ame
; mais j’aurois plus de répugnance à mettre l’His
indépendamment de celle de l’Imitation ; il se forme alors dans notre
ame
un mêlange de sentiments dont les uns naissent de
ecret attaché à l’usage que nous faisons de cette perfection de notre
ame
en prononçant un jugement. La seconde est que nou
ttaché une secrette satisfaction à l’exercice des opérations de notre
ame
, qui nous sont aussi nécessaires que celles du ju
e intérieur, une espece de bonheur actuel qui pénétre le fond de leur
ame
, & qui éteint en eux tout autre désir, au moi
s durable, lorsque la premiere chaleur que la nouveauté allume dans l’
ame
, commence à se refroidir. On en revient toujours
utations fausses de Jean-Jacques Rousseau. Révolté de son audace, mon
ame
s’est éveillée pour repousser l’imposture ; je n’
e, les Racine, les Voltaire ont fait revivre sur la Scène, animez mon
ame
échauffée d’un zèle respectueux pour vos vertus ?
je consulte, & que je fais vanité de croire, crie au fond de mon
ame
que le mépris est le partage de ses pareils. Duss
e silence : j’aime mieux être accusé de trop de zèle, que soupçonné d’
ame
timide. On verra dans le cours de cet Ouvrage qu
ai gémi : & lorsque j’apprenais leur infortune, le mépris que mon
ame
avait conservé pour eux, se changeait aussi-tôt e
nviction jusqu’au fond du cœur : car telle est la loi de l’union de l’
ame
avec le corps, que toutes nos idées ont pour caus
y avoir été portées par les sens qui veillent sans cesse autour de l’
ame
pour l’avertir de ce qui se passe hors d’elle. On
étant représentée d’après nature, fera bien plus d’impression dans l’
ame
des spectateurs, que n’en feroit la même action q
héâtres Grecs & Romains, n’étoit pas plus propre à laisser dans l’
ame
des Spectateurs des impressions de vertu dégagées
urs tableaux, non le modèle des vertus, des talens, des qualités de l’
ame
, ni les autres objets de l’entendement & des
de voir plus distinctement à quelle partie, à quelle faculté de notre
ame
se rapportent les imitations du Poëte, & cons
s avons vû ci-devant que ce ne sçauroit être par la même faculté de l’
ame
, qu’elle porte des jugemens contraires des mêmes
ons loin de la vérité des choses, en s’unissant à une partie de notre
ame
dépourvue de prudence & de raison, & inca
i*. Ainsi l’art d’imiter, vil par sa nature & par la faculté de l’
ame
sur laquelle il agit, ne peut que l’être encore p
ses desirs, sa raison, sa volonté & toutes les puissances de son
ame
. La scène représente donc tous les hommes, &
larmes, le désespoir, les gémissemens appartiennent à une partie de l’
ame
opposée à l’autre, plus débile, plus lâche, &
s choses louables, que nous nous accoutumons à honorer la foiblesse d’
ame
sous le nom de sensibilité, & à traiter d’hom
rce que l’un & l’autre flattant également la partie sensible de l’
ame
, & négligeant la rationnelle, renversent l’or
imitateur porte les dissensions & la mort dans la République de l’
ame
, en élevant & nourrissant les plus viles facu
à nous garantir de nos propres calamités ? La plus noble faculté de l’
ame
, perdant ainsi l’usage & l’empire d’elle-même
ur préferons les beautés immortelles qui résultent de l’harmonie de l’
ame
, & de l’accord de ses facultés. Faisons plus
ouble l’ordre & la liberté, ni dans la République intérieure de l’
ame
, ni dans celle de la société humaine. Ce n’est pa
ici ce mot de partie dans un sens exact, comme si Platon supposoit l’
ame
réellement divisible ou composée. La division qu’
ies, ne tombe que sur les divers genres d’opérations par lesquelles l’
ame
se modifie, & qu’on appelle autrement faculté
S i dans les tems, où le public ne suivoit que les impulsions de l’
ame
, ses jugemens ont été quelquefois démentis par la
ide que sur les impressions qu’il éprouve. Celles-ci n’agissent sur l’
ame
que de le maniere qu’elles le doivent. S’il en es
ce primitivé dans la beauté des objets qui nous seront présentés. Une
ame
, accoutumée à ne s’ouvrir qu’aux effets, les sent
e il la suit, l’admire avec ravissement. L’attention, le plaisir de l’
ame
sont muets, & ne se manifestent guére que par
sur les fautes que l’Auteur pourra avoir commises. Les facultés de l’
ame
, assoupies dans un fatras de sophismes, seront à
puis m’empêcher de répéter que l’art Tragique se propose d’ébranler l’
ame
par de violentes sécousses ; que le sentiment per
n cher ses succès que de n’oser les avouer ? N’est-ce pas affaisser l’
ame
que de la priver du prix de ses travaux ? Et on e
sont tombés dans le mépris. On a relâché, usé tous les ressorts de l’
ame
. Je crois voir des Athéniens élever plus de trois
rmes de la Musique & de la Danse, pénétroient profondément dans l’
ame
des Spectateurs. On se plaisoit à les répéter &am
age de ses yeux ; qu’il est aussi impossible d’être heureux, avec une
ame
souillée de vices, que de se bien porter avec un
e la nouvelle Ecole fût moins utile aux Militaires. La Prudence est l’
ame
de la guerre ; & il y a des loix à observer,
ers aspects, à l’analyser & à le suivre dans tous ses rapports. L’
ame
se passionne & devient naturellement éloquent
des Loix, que les Particuliers alloient consulter sur l’état de leur
ame
, comme on consulte aujourd’hui les Médecins sur l
é ? Je conviens que nous ne connoissons pas clairement la nature de l’
ame
; mais sommes nous beaucoup plus savans sur la na
téristiques que ceux des passions & de toutes les affections de l’
ame
, dont nous sommes continuellement avertis par le
ues, ils n’eussent pu former un corps de doctrine sur la culture de l’
ame
, plus intéressant & plus certain qu’aucun Tra
ue nous ayons sur la guérison du corps humain ? Il est démontré que l’
ame
a ses maladies propres ; que ces maladies ont des
rations, on ne soit point encore parvenu â une science certaine sur l’
ame
, on aura du moins avancé dans cette découverte, &
s nous pas de pareils & de plus grands encore de la Médecine de l’
ame
, en raison des progrès qu’elle fera parmi nous. C
apprivoise peu à peu ; on apprend à la souffrir, à en parler, & l’
ame
s’y laisse aller. On la déguise sur le Théâtre ;
à ne regarder comme bien que ce qui les frappe. Au lieu de délivrer l’
ame
de la dépendance où elle est à leur égard, on mul
e à une corruption de cœur & d’esprit. C’est beaucoup nuire à son
ame
, que de l’accoutumer à regarder sans horreur le p
e la vengeance. Plus ils colorent ces vices d’une image de grandeur d’
ame
& de generosité, plus ils les insinuent dans
isproportion de ce divertissement avec la sainteté de la vie dont une
ame
voüée à Dieu doit faire profession. Ne devroit-on
n des premiers effets de la lumiére de la grace, est de découvrir à l’
ame
le vuide, le néant, & l’instabilité des chose
ns, & ne nous déreglent-elles point ? Rien sans doute ne rend une
ame
plus mal disposée au recueillement & à l’orai
ermet pas non plus de prendre des divertissemens dommageables à notre
ame
, & qui nous rendent moins propres que nous n’
de la recompense se mêle naturellement à l’amour de la gloire. Mais l’
ame
de l’Acteur est fermée à tout autre objet : en so
oëtes ont pris les suggestions de l’amour propre, pour des élans de l’
ame
. C’est pour éviter cette surprise que les grands
ui est de combiner de profondes impressions, dont le germe est dans l’
ame
. Il n’y a nulle rélation entre elles & lui. L
roît dans toute son énergie que quand elle agit directement sur notre
ame
. La présence des objets a seule ce rare privilége
disoit que le spectacle de la nature, offert à de bons yeux, éleve l’
ame
au véritable entousiasme.* Et quand on prétendroi
ue ; pour emprunter des situations toutes contraires à celles de leur
ame
; enfin pour paroître embrasés du feu des passion
aux Comédiens. Vous y perdriez votre argent, vous feriez perdre leur
ame
; car si ceux qui montent sur le théatre n’y avoi
le, devenu humble & traitable, comme si le feu pénétrant dans son
ame
en eût amolli la dureté, l’adversité l’a changé,
théatre. Que la prison est différente ! là se trouve l’humilité de l’
ame
, l’exhortation à la sagesse, le mépris des vanité
n’y appliquez aucun remède ! Quelle doit être la corruption de votre
ame
, bien plus grande que ne le seroit celle du corps
vive, qui marque que le vice à la faveur du plaisir s’insinue dans l’
ame
par l’oreille, comme l’harmonie des sons, & q
able. Profitez donc de mes avertissemens, si vous voulez sauver votre
ame
. L’un des plus grands inconvéniens du théatre, c’
e mauvaise vie, qui perdent en même temps la bourse, le corps & l’
ame
de leurs aveugles amans. S. Chrysostome en fait s
s voix, qui crient contre ce divertissement, autant préjudiciable à l’
ame
, qu’il est agreable aux sens. l’Eglise, la consci
ues, car le theatre ne plairoit plus, si cette passion n’en faisoit l’
ame
: L’expression, qu’on en fait, est par la declama
Elle n’est pas seulement à la jeunesse l’occasion de la perte de son
ame
; mais il se peut dire, qu’elle est à presque tou
ordinaire aucun sentiment de pieté ; car ces bons sentimens, dont une
ame
peut être touchée ne viennent, que des saintes pe
pas douter, Madame, si jamais vous avez aimé la comedie, comme vôtre
ame
alors a éte éloignée de la devotion, pour laquell
s contenter du divertissement de la comedie, si préjudiciable à vôtre
ame
? Vous le savez. Me direz-vous maintenant, que l’
s voix, qui crient contre ce divertissement, autant préjudiciable à l’
ame
, qu’il est agréable aux sens. L’Eglise, la consci
ues, car le théatre ne plairoit plus, si cette passion n’en faisoit l’
ame
: L’expression, qu’on en fait, est par la déclama
Elle n’est pas seulement à la jeunesse l’occasion de la perte de son
ame
; mais il se peut dire, qu’elle est à presque tou
rdinaire aucun sentiment de pieté ; car ces bons sentiments, dont une
ame
peut estre touchée ne viennent, que des saintes p
pas doûter, Madame, si jamais vous avez aimé la comédie, comme vôtre
ame
alors a esté éloignée de la dévotion, pour laquel
s contenter du diverrissement de la comédie, si préjudiciable à vôtre
ame
? Vous le sçavez. §. XI. Me direz vous main
s, et pour leurs objets, augmenter l’impression qu’ils font sur nôtre
ame
, c’est aller directement contre le but du Christi
quelques fois de suite, deviennent des habitudes, et laissent dans l’
ame
une pente extrémement forte à les produire tout d
sequent plus une passion revient souvent, plus elle s’enracine dans l’
ame
, plus elle est violente et emportée, plus on y es
ces du mal, qui y sont répanduës, penetrent jusques dans le fond de l’
ame
, et trouvent le moyen d’y germer, et d’y fructifi
tations dont le Théâtre retentissoit, n’affoiblissent le courage de l’
ame
. Les Lacédémoniens ne voulurent jamais écouter ni
ons de plus près la chose, & considerons si cette Partie de notre
ame
avec laquelle la Poësie imitative a du rapport, e
l’endroit où ils se sont blessés ; mais au contraire accoutumer notre
ame
à appliquer promptement des remedes à la playe, s
r, fournit beaucoup à la Poësie Dramatique, & qu’au contraire une
ame
ferme & paisible étant toujours égale & u
Dramatique se sent peu de génie pour exprimer cette tranquillité de l’
ame
, tout le but de son art n’allant qu’à plaire au c
plaire à toute autre chose qu’à la Partie saine & solide de notre
ame
. Nous ne recevons donc point dans une Ville gouve
née par de sages Loix, un homme qui nourrit & qui fortifie dans l’
ame
ce qui est insensé, & qui affoiblit ce qu’il
ontraire que tout homme qui craint de voir troubler l’œconomie de son
ame
soit en garde contre elle, & ne l’écoute qu’a
pourquoi dites-vous si cela…. Est-ce que vous ne savez pas que notre
ame
est immortelle & qu’elle ne périt jamais ? »
s rendre meilleurs, en frappant à propos en eux, cette Partie de leur
ame
, que Platon apelle la partie foible, cette partie
όβος, par celui de Terreur ; cependant la Terreur est un trouble de l’
ame
très différent de celui que cause la Crainte, &am
son Discours sur la Tragédie, nommant les deux Passions qui en sont l’
ame
, suivant Aristote, nomme toujours la Pitié &
près du but de la Tragédie. Plus un Spectacle jette d’émotion dans l’
ame
, plus il attache. Un Criminel qu’on conduit au su
ons & funeste aux méchans, remet les choses dans l’ordre, & l’
ame
de ses Spectateurs dans la tranquillité, comme da
e est punie. Cette Catastrophe remet les choses dans l’ordre, & l’
ame
du Spectateur dans la tranquillité. Mais la Piéce
de tout objet leur plaît : nous demandons à la Poësie le plaisir de l’
ame
; & l’imitation de tout objet ne lui plaît pa
on malheur sera grand, plus la Tragédie jettera de trouble dans notre
ame
. Je réponds que la grande douleur produit un effe
acquiert une médiocrité de Passions qui produit la tranquillité de l’
ame
, de même que la pratique donne aux Médecins &
rs feintes que souvent en font n’aître de véritables : c’est-là que l’
ame
se livre toute entiere aux divers mouvemens de la
nir qui ne peut presque plus s’effacer, fait couler sans cesse dans l’
ame
un poison subtile & mortel ; c’est ce que la
faut que la comédie y puisse servir, vû qu’il n’y a rien qui rende l’
ame
plus mal disposée non-seulement aux principales o
& que la comédie, en peignant les passions d’autrui, émeut notre
ame
d’une telle maniere, qu’elle fait naître les nôtr
é, les autres peuvent en même-temps en être exempts, & servir à l’
ame
de moyen pour se relever de cette chûte : mais da
anguit, si elle n’irrite quelque passion. Tout y concourt à séduire l’
ame
& à l’amollir ; le cœur conduit par les oreil
i tant d’objets si capables de plaire, & qui plaisent en effet, l’
ame
sera-t-elle maîtresse de ses desirs ? Ces spectac
s point arrêter sur aucun objet qui puisse corrompre la pureté de son
ame
, doit vivre en Ange dans la maison d’argile qu’il
des peintures vives qu’on y fait, les passions s’excitent dans notre
ame
, & que le cœur bien-tôt capable de tous les s
comprendre, il ne faut que considérer quelles impressions font sur l’
ame
les images les moins animées par elles-mêmes ; il
ce qu’il pourroit voir, il fut frappé d’une plus grande plaie dans l’
ame
, que le Gladiateur ne le fut dans le corps ; &
frappe & fait impression sur eux, c’est dans ces sens aussi que l’
ame
s’accoutume à se répandre toute entiere. Quelle i
ment le conserver, après que tant d’objets profânes ont fait sortir l’
ame
d’elle-même, quand elle n’est remplie que de vain
es dont ils ont été ou sont les malheureux esclaves, pour donner de l’
ame
à leur jeu ? & quelles vues avez-vous vous-mê
quelque effet qu’il produise d’ailleurs, n’est-il pas insipide, si l’
ame
n’y est remuée ? Qu’on se désabuse. Le spectateur
vous ne feriez que suivre les traces de tant de Saints qui ayant une
ame
à sauver comme vous, ont mieux aimé se cacher dan
? Quelque soit notre insensibilité au théâtre, elle ne met pas notre
ame
plus en sûreté.Mais quand cette insensibilité ne
plus en sûreté ? Ignorez-vous que c’est toujours beaucoup nuire à son
ame
, que de ruiner le rempart qui la mettoit à couver
ommence à tomber, quand on vient à s’en appercevoir ; les chûtes de l’
ame
sont lentes, elles ont des préparatifs & des
es à une de ses paroles qu’il a semée long-temps auparavant dans leur
ame
, & qu’il y ranime pour lui faire porter des f
goûter ne servent qu’à rendre coupable & mettre le trouble dans l’
ame
: mais les joies qu’inspire la Réligion sainte so
plus ébranlant pour le cœur, par le combat des passions qui en fait l’
ame
? & ce sont des Chrétiens, concluoit saint Am
oût que pour le merveilleux, de plaisir que dans les ébranlemens de l’
ame
les plus violens ; & je défie personne de méc
r devoir, appeller vertu le désordre des sens ; & l’yvresse d’une
ame
qui s’y livre, & ce que la Morale traite de c
Vous la verrez représentée comme le principe de toutes les vertus, l’
ame
de tous les événemens, le ressort secret de toute
et, n’est-ce pas là que l’on remue tous les plus grands ressorts de l’
ame
? tantôt ces terreurs qui préparent aux joies ino
er le spectateur à l’intrigue d’une passion, pour faire entrer dans l’
ame
du spectateur la folle passion du Héros prétendu
de tous les sens qui fait toujours les plus fortes impressions dans l’
ame
: assailli de tant de côtés, tantôt par adresse &
e. Quelque soit notre insensibilité au théâtre, elle ne met pas notre
ame
plus en sûreté. Si rien ne semble vous tenter au
, un Dévot imbécille, un Poëte mécontent du Public, un Vieillard sans
ame
& sans prétentions, qui renonce au Théâtre. M
mp; respectée de cet Homme de Lettres, mais combattue encore dans son
ame
par la fausse gloire, par l’habitude, par l’autor
ine, la seule incontestable. Il s’élevoit souvent des nuages dans mon
ame
sur un art si peu conforme à l’esprit du Christia
dans un semblable sujet dont la dignité & l’énergie entraînent l’
ame
& commandent l’expression, on pouvoit être ar
ment ; rien n’est si beau que mon amant, rien n’est si tendre que mon
ame
. Fait pour l’amour, jeune & charmant, n’est s
charmant, Temple où je reçus le serment qui combloit les vœux de mon
ame
, rendez, rendez-moi mon amant ; sans lui, dans mo
st dit en parlant de Socrate, il avoit reçu de la nature une trempe d’
ame
qui le fortifioit contre tous les évenemens. Quoi
amp; ne s’adresser à l’imagination que peut arriver plus surement à l’
ame
. On peut dire la même chose des images triviales
atisfait l’oreille, mais non le cœur, & ne parvient pas jusqu’à l’
ame
. Voilà le verbiage : parler beaucoup sans rien di
la magnificence des décorations, la nombreuse compagnie, enflent leur
ame
, & leur donnent d’eux-mêmes des idées gigante
représentations théatrales, que d’échauffer le cœur & d’élever l’
ame
entiere de la nation, par les grands modeles qui
l’ont illustrée. C’est une exagération plus qu’oratoire, de mettre l’
ame
entiere de la nation aux pieds du théatre y prena
s la deux-centieme partie dont une tragédie échauffe le cœur, éleve l’
ame
à l’héroïsme. L’enthousiasme de la scène aveugle
e parcourant d’un œil avide & curieux, tout leur être jouit, leur
ame
est dans leurs yeux, au feu de leurs regards leur
renaîtrois par toi. Peut-être le pouvoir qui te créa si belle, de mon
ame
en tes yeux alluma l’étincelle ; pour mon bonheur
mp; la licence fait gémir le chrétien. Que signifient ces paroles, l’
ame
est une étincelle allumée au feu des yeux d’une f
es, l’ame est une étincelle allumée au feu des yeux d’une femme ? L’
ame
n’est une intincelle que pour un matérialiste, &a
r un monstre de vice qui ne connoît que cette vie de péché. Mais si l’
ame
de l’homme a reçu la vie aux yeux d’une femme, la
ie, μέγιςον, le Principe αρχη & la fin τέλος, elle en est comme l’
ame
οἶον ψυχη, une Tragédie peut subsister sans Mœurs
e Spectateur dans de continuelles allarmes : ainsi cette Piéce a pour
ame
les deux Passions essentielles à la Tragédie, la
a Péripétie, naît du Sujet. Voilà l’espece de Tragédie qui entraîne l’
ame
où elle veut, suivant le terme d’Aristote. La Rec
heureuse pour les bons, & funeste pour les méchans ; elle remet l’
ame
des Spectateurs dans la tranquillité : mais une T
rsonne qu’il peint ; un habile Peintre sait peindre le visage & l’
ame
. Dans un Tableau où seront ensemble Helene &
e pour preuve la Reflexion de Platon que j’ai rapportée, page 67. Une
ame
ferme & paisible, étant toujours égale &
te Dramatique se sent peu de génie pour exprimer cette tranquillité d’
ame
. Cette Reflexion de Socrate est très-juste ; cepe
onne la vertu ; les autres dans la Grandeur & sur le Trône, ont l’
ame
toujours troublée & inquiete. Pourquoi Mathan
aix qu’elle cherche, & qui la fuit toujours. Le trouble de son
ame
paroît dans le récit qu’elle fait de son songe ;
t de sujets de crainte, tant d’ordres à donner, conserve toujours une
ame
tranquille. Lui seul commence, conduit, & ter
qui est la plus belle chose que nous ayons, la plus propre à élever l’
ame
& la plus capable de former l’esprit. C’est d
avez raison, Admirable Platon, Votre doctrine est belle, Notre
ame
est immortelle. Est-ce périr Que de mourir
Dramatique à tout homme qui craint de voir troubler l’œconomie de son
ame
? Le grand objet d’un Spectacle où la Volupté att
omme le sont celles que la Comédie-Bourgeoise veut éxciter dans notre
ame
. Pourquoi me peindre vivement la situation doulou
’inspirer ? quel intérêt puis je prendre à une action qui donne à mon
ame
tant de mouvemens divers ? Lorsque je me livre dé
r un bon mot m’arracher à mon ivresse ? Il est vrai qu’une fois que l’
ame
est affectée, elle fait peu d’attention à ce qui
et impostures faisait bien souvent accroire aux Païens qu’il était l’
ame
d’un mort pour les tromper. Finalement ce que Lav
eurs peines. Elles ne nous soufflent point une rage et une haine en l’
ame
, ains une paix et dilection. Elles n’excitent poi
aire, sans négliger absolument ces facultés différentes, va droit à l’
ame
, y porter les charmes du vrai, les délices de la
u tableau, qu’un foible crayon, une triste ébauche, une esquisse sans
ame
. Les caractéres seront bien dessinés, frappés mêm
ut nécessairement que cette habitude étrangere prenne le ton de notre
ame
, le tour de notre génie, qu’elle entre enfin &
’Auteur sur la Scène en est réduit au point de ne pouvoir donner de l’
ame
à ses expressions, de la chaleur à ses mouvemens,
nos sentimens, qu’on attrape le ton sur lequel notre cœur & notre
ame
sont montés ; nous sommes portés naturellement à
sa vie même ? Y a-t-il rien de si rapide & de si puissant sur son
ame
que le tableau de ses mœurs ? Tout cela pour peu
le plus de richesse dans l’imagination, le plus de délicatesse dans l’
ame
, & le plus de fécondité dans le talent. Tous
: la vertu avec ses graces, le vice avec sa difformité, la grandeur d’
ame
avec sa noblesse, la bassesse avec sa honte, l’hé
seulement à celle-ci ; mais en outre à nos facultés principales : à l’
ame
, par son élévation sublime ; au cœur par ses char
quente, la Poësie parlante. Tous les autres en un mot acquierent de l’
ame
, de l’expression. A l’égard du cœur : il n’est pa
es soient jolies ; mais en rire est-ce les goûter, les adopter dans l’
ame
, les graver dans son cœur ? Personne ne s’est avi
arrive jamais de nous pervertir, d’amolir notre cœur, d’énerver notre
ame
, on ne peut pas s’y méprendre : il est aisé de vo
e par ce ton de sentiment qu’il éléve & qu’il échauffe dans notre
ame
, il nous rend absolument plus accessible aux qual
érement étranger ; & non-seulement l’objet ne peut rien sur notre
ame
, ni son intrigue sur notre esprit, mais c’est qu’
s’en appercevoir, la noblesse dans le cœur & la sublimité dans l’
ame
. Les Spectacles ne sont donc sujets à aucun incon
du divertissement, les cultive par la voie du plaisir, annoblit notre
ame
par des jeux, enrichit notre cœur par des délasse
ans réserve, blessant les oreilles, feroient moins d’impression sur l’
ame
. Ils m’apprendroient que dans l’estime commune de
et les garants sur qui l’on peut se reposer de sa conscience, de son
ame
, de son éternité. Ah ! Chrétiens, soyez-en juges
é d’un cœur que ces livres empestés ; c’est que rien ne répand dans l’
ame
un poison plus subtil, plus présent, plus prompt
vres corrupteurs, vous avez donné imperceptiblement entrée dans votre
ame
au démon de l’incontinence, et que les pensées se
er les manieres du monde, ne vaut-il pas mieux à ce prix garder votre
ame
et la sauver ? Oui, certes, ces livres vous forme
u la modération convenable ? cela est-il chrétien ? cela est-il d’une
ame
qui cherche Dieu, qui travaille pour le Ciel, qui
mêle. Or elle y entre presque toujours. De quels mouvements divers l’
ame
est-elle agitée selon les divers caprices du haza
e œil, tout votre corps, que de vous mettre en danger de perdre votre
ame
; Bonum tibi est. Pourquoi pensez-vous, Chrétiens
ifier tout pour sauver l’essentiel et le capital, qui est la vie de l’
ame
: Si manus tua vel pes tuus scandalisat te, absci
n’y a point de divertissement qui puisse compenser la perte de votre
ame
, et que vous ne deviez sacrifier pour votre salut
otre joie, cette joie intérieure et spirituelle dont Dieu remplit une
ame
qui le cherche en vérité, et qui ne cherche que l
a Religion n’y est pas plus ménagée que la pudeur. L’immortalité de l’
ame
, l’éternité de l’enfer, ses tourmens, la liberté
au vice. Notre Prélat regne en maître absolu, Dispose seul de cette
ame
facile, Lui fait tout faire au nom de l’Evangile,
Ces expressions ne doivent pas se scurir. Il doit trouver dans son
ame
toute la virilité de son sexe qu’il a perdu. Il
Les Eleves de la folie, Sangloter au tour du cercueil ; Moi, de qui l’
ame
est assez bonne, Je m’attendrissois in petto, Et
s sont des éclairs ; les émotions qu’il donne sont si promptes, que l’
ame
n’a pas le temps de les rassembler & d’en for
n, quoiqu’il fit des jolis vers ; il avoit l’imagination brillants, l’
ame
sensible & pleine de chaleur, ouverte aux dou
plaisir d’avoir nuit. Jouissance morne, inquiéte, qui répugne à toute
ame
honnête, qu’un Egoïsme féroce n’a pas encore déna
res, &c. Cette cruauté, ce persiflage, cet Egoïsme féroce, cette
ame
dénaturée, si peu honnête, cette jouissance morne
de si ridicule que leur persiflage sur l’amour, l’ennui profond d’une
ame
sterile, perce à travers leurs ris d’etiquette, e
catesse cette volupté vraie qui naît de la nature, se nourrit dans l’
ame
, la concentre, & ne l’y ôte que pour la faire
pureté et ternir l’éclat de cette précieuse et délicate qualité de l’
ame
humaine…. » Quel est l’homme assez lâche pour céd
rens dénaturés, que l’appas d’un gain immense n’en eût produit dans l’
ame
d’un marchand de nègres. Mais ce n’est pas là où
vera plus que de petits squelettes pâles, hideux, sans énergie dans l’
ame
comme sans force dans le corps ?…. Princes qui ét
rer l’heureux oubli de ses fatigues et de ses peines, et rendre à son
ame
diversement agitée le calme nécessaire à des opér
œur déposent contre les effets funestes du théâtre ? Quelle vigueur d’
ame
peut déployer un peuple dont toute la récréation,
lles, la perte presque absolue et générale de cet essor généreux de l’
ame
humaine, de cette fierté noble, qui ne se nourrit
naissance ; qui attaque l’existence dans sa source, et laisse dans l’
ame
des observateurs éclairés, l’impression des plus
exemple des pasteurs. On verra renaître avec les mœurs l’énergie de l’
ame
, la force et la santé du corps ; les plaies de l’
mer l’agitation des sens, à accueillir les plaisirs innocens. Quand l’
ame
une fois est épanchée et répandue hors d’elle-mêm
ison que les réelles, parce qu’elles en mettent de réelles dans notre
ame
, ou parce qu’elles nous rappellent celles que nou
oissance avec Socrates, & l’entendit parler de la vertu. Sa belle
ame
qui étoit faite pour la pratiquer, fut si frappée
tention du sage, le sage prouve la force, la vertu, (la santé) de son
ame
, quand il les méprise autant que le vulgaire les
procédés il n’est observateur scrupuleux des bienséances, qui sont l’
ame
de la société, & le lien de toutes les vertus
ussi singuliere que celle des Persans pour les femmes de Visapour ; l’
ame
des unes est aussi laide que la peau des autres.
médie, rien de si ridicule que leur persiflage. L’ennui profond d’une
ame
sterile perce à travers leur rire d’étiquete ; em
pittoresque de la musique ne forme qu’un tableau des mouvements de l’
ame
, jamais des conversations ni des idées spirituell
tout lucratif, tout licencieux qu’il est n’a d’attrait pour la grande
ame
du Prince, Marmontel, qu’autant qu’il lui procure
roublé son répos, altéré sa santé, detourné de ses devoirs, perdu son
ame
; il se montre cent fois au désespoir de ses déso
ces instrumens de musique, cette harmonie, cette mélodie qui énerve l’
ame
, & par un goût de volupté prépare & livre
parfums ou des pierres précieuses, faites-vous moins de cas de votre
ame
? Le Saint Esprit y a répandu les parfums de sa g
des feuilles de la parure & de ses agrémens, elle a aveuglé votre
ame
; mon discours sera la hache qui coupera cet arbr
grand soin ce qu’ils y entendent dire ; & pour le malheur de leur
ame
leur mémoire trop fidele ne le leur rappelle que
ue ne nuit pas tant à vos veux, que la vue de ces objets nuit à votre
ame
. Tout cela vous afflige ? Cette affliction fait m
es chansons, les vers licentieux souillent & bouchent celles de l’
ame
. Un barbare menaçoit les Juifs de leur faire mang
te de ce que nous voyons tous les jours. Les différens mouvemens de l’
ame
y sont exprimés : les ressorts secrets que le vic
lamation, la pompe du spectacle, tend à augmenter l’activité de notre
ame
par l’intérêt, & à déterminer cet intérêt en
t des hommes, allier par un mélange monstrueux, aux emportemens d’une
ame
injuste, des qualités brillantes, on se forme plu
vous approuvez du moins en partie, vous appréhendez que la grandeur d’
ame
qu’il étale, ne diminue l’atrocité de ses crimes.
x horreurs d’un desespoir éternel, il ne peut supporter la vûe de son
ame
exécrable. Est-il leçon plus frappante, & plu
ime ; qu’en se concentrant, qu’en ensevelissant, pour ainsi dire, son
ame
dans son trésor, on se rend méprisable aux yeux m
strueuse, qui prend sa source dans l’humeur, pénetre aisément toute l’
ame
, si la raison n’oppose une digue à la rapidité du
ion des sentimens ne dépend point de l’habillement : la noblesse de l’
ame
est de tous les tems, & n’est point sujette a
s de la veille. Le plaisir du spectacle n’a point cet inconvénient. L’
ame
y acquiert de nouvelles lumieres, & le corps
gue. La multiplicité des images qu’elles nous présentent, éleve notre
ame
& lui procure de nouvelles lumieres. Les arti
; qui ne varie jamais dans ses jugemens ? Mais cette crainte dans une
ame
généreuse cede au desir de se rendre utile à ses
que d’entrer sur la scene n’éprouvoit pas les mouvemens qui agitent l’
ame
de Brutus, ou de tel autre personnage qu’il repré
ers des plus sublimes leçons de vertu, il n’est pas possible que leur
ame
n’en acquiere le goût : ils se font aimer : les p
is encore plus qu’à Dieu. Constance, tu reçois mon éternel adieu. Mon
ame
, de regret, de douleur consumée pour toujours, qu
e déchirent. Qui est donc ce tiers emporté, déchiré par deux ames ? l’
ame
est déchirée, ne déchire pas. Dieu ne peut change
x ames ? l’ame est déchirée, ne déchire pas. Dieu ne peut changer mon
ame
; pour me vaincre, il faut tout son pouvoir. Ces
s larmes mourir. Ma raison impuissante ou vain la repoussoit dans mon
ame
expirante. Qu’est ce qu’une ame expirante, des la
ssante ou vain la repoussoit dans mon ame expirante. Qu’est ce qu’une
ame
expirante, des larmes repoussées dans une ame exp
rante. Qu’est ce qu’une ame expirante, des larmes repoussées dans une
ame
expirante ? Dieu va vous accabler du céleste cour
’immolerai mes jours, tout. Que reste-t-il à immoler après la vie ? l’
ame
. Quel horrible sacrifice ! Au cloître, à mon état
en prend plaisir à contempler des choses qui souillent la pureté de l’
ame
. On y voit, dit Saint Augustin3, les images de no
hui sur le Théâtre à la vie naturelle de l’homme, c’est à la vie de l’
ame
que l’on en veut ; les Auteurs dramatiques s’en p
ent froids & tranquilles, on regarde la piéce comme un corps sans
ame
. Car, selon Horace2, ce grand maître de l’Art, sa
e si respectable ! Ceux d’Electre viennent d’un coup si barbare que l’
ame
en frissonne. Cette Princesse inspire plus d’horr
ant ses enfans n’est occupé que du Dieu qu’il adore. Cette grandeur d’
ame
excite un attendrissement profond, sans mélange &
une partie de sa premiere force, mais il ne lui rend pas tout. Notre
ame
plus fidelle que notre mémoire, & accoutumée
s de M. Le Miere. Son goût & sa docilité annoncent une grandeur d’
ame
& un discernement qui ne peuvent que lui fair
qui seroient garantis de la contagion. Pour le libertinage, qui est l’
ame
, le principe & la fin du théatre, le Philosop
e laisse la tristesse aux durs Stoïciens. Si comme Thebe, hélas ! mon
ame
avoit cent portes, J’y laisserois entre les plais
intimité de ces deux hommes. Ce ne fut longtemps qu’un cœur & une
ame
. On doit louer le célebre Septique Baile , qui b
comme de rien peut se former un être ? Dez que nous finissons, notre
ame
est éclipsée, Et dez qu’il tombe en cendre, elle
el obstacle. Tout est anéanti, l’esprit & les vertus. Ton
ame
juste & pure Méprise des enfers la frivole im
même après nous une foible éteincelle, Un atôme inconnu, qu’on nomme
ame
immortelle. Pourroit braver les loix de la destru
la dépravation de son cœur ne préfere les plaisirs à la pureté de son
ame
. C’est ce qui fait le péché. Agir contre ses lumi
Que me demandes-tu ? Comment, je vous le demande, Mademoiselle, une
ame
peut-elle demeurer chaste en écoutant avec plaisi
ée de Corneille2. Les Princes ont cela de leur haute naissance, Leur
ame
dans leur sang prend des impressions Qui dessous
nds hommes du Paganisme. Telle est la Théodore de Corneille : Si mon
ame
à mes sens étoit abandonnée Et se laissoit condui
p plus considérable. Une dignité nouvellement acquise remplit toute l’
ame
d’un ambitieux encore dans la poussiere. Un grand
sir. C’est que les défauts qui s’y remarquent sont oubliés, dès que l’
ame
s’est ouverte à la chaleur du sentiment, au pathé
, dont on est convenu de se servir, pour exprimer les affections de l’
ame
. Nos idées sont l’expression de nos sentimens ; &
’expression, n’imite que des idées représentatives des mouvemens de l’
ame
. Dans l’un, l’imitation est immédiate, & pour
ut agit ; c’est un enchantement qui énerve, possede, corrompt toute l’
ame
. Ni cette musique qui amollit, ni cette déclamati
de l’argent qu’on y dépense ; péché dans l’état où ils mettent notre
ame
, dissipation d’esprit, éloignement des choses de
rs innocens, & font de la croix le bonheur & les délices de l’
ame
fidèle ? Ce n’est pas dans les Vies des Saints qu
e monde & ce qu’on a de plus cher, se haïr soi-même. Qui aime son
ame
, la perdra ; qui la perd pour moi, la trouvera. C
rieurs excitent de fortes tentations & de violens ébranlemens ; l’
ame
accoutumée à juger de tout par comparaison, les p
du corps qui excite la passion, étoit la même chose que le bien de l’
ame
qui la réprime & évite le danger. 2.° La beau
é du corps doit être conservée & augmentée comme les beautés de l’
ame
. Un Chrétien, un Sage ne donnera jamais le même p
prix à deux Êtres si différens ; faut-il même cultiver la beauté de l’
ame
par l’hypocrisie ? Le mensonge, l’artifice, le fa
tous les deux. 4.° La beauté du corps est la marque de la beauté de l’
ame
& de sa bonté. Cela n’est pas toujours vrai,
fabrique, elle annonceroit bien plus sensiblement la corruption de l’
ame
. 5.° Le visage est le miroir, l’image de la Divin
ue recevoir un visage contre son visage, & le mensonge contre son
ame
? On traduit communément ces paroles, point d’acc
me un second visage sur votre visage ; c’est un mensonge contre votre
ame
, faciem adversùs faciem . 2.° Ces paroles de Joe
de théatre que le Comédien tir de son propre fond, sur la grandeur d’
ame
, & les entrailles essentielles à l’Acteur tra
dien. Il nous reste à examiner si les entrailles, & la grandeur d’
ame
sont en effet indispensables au Comédien. Presque
oir emprunté le génie de l’Auteur, auquel elle prête sa voix, & l’
ame
de l’héroine (ou du héros) qu’elle représente. Si
eu ; elle luy imprime le caractere invisible de cette adoption dans l’
ame
, & le signe visible sur le front, qui est le
37. , le serment est le plus grand lien qui puisse obliger une bonne
ame
, vous avez promis d’être homme de bien, dit ce Ph
les sens du corps, & le dereglement dans toutes les passions de l’
ame
. Je crois M. que tout ce que je vais vous dire là
Mais l’homme ayant un corps materiel comme celuy des bêtes, & son
ame
quoy que spirituelle comme l’Ange, y étant renfer
ce des autres. D’où il arrive que la mort & la vie entrent dans l’
ame
par les fenêtres, c’est à dire par les sens du co
plus agreable, & qu’elles sont de plus fortes impressions dans l’
ame
que toutes les images de la vertu, ce n’est pas m
z vos sens, & de tous les divers mouvemens qui y ont agitez vôtre
ame
. N’est-il pas veritable que c’est dans la comedie
e de mille especes lascives, pour soûlever en suite les passions de l’
ame
, & corrompre toutes les vertus, par les semen
rgne rien, & qu’elle porte la corruption dans les puissances de l’
ame
, aussi bien que dans les sens du corps ; n’est-t-
in anima, quam ille in corpore , la blessure qu’Alipius receut dans l’
ame
, fut plus mortelle que celle que le Gladiateur re
feinte, d’amour ou de colere, il en fait naître de veritables dans l’
ame
de ses auditeursL. 6. div. iustit. c. 20., parce
ls. Ah, M. que ces sortes de divertissemens doivent être odieux à une
ame
bien pure, bien chaste & bien Chrétienne ? Qu
erre & de l’enfer me sollicitent pour m’y attirer ; non, dira une
ame
veritablement Chrétienne, malo voluptate pericli
plus ébranlant pour le. cœur par le combat des passions qui en fait l’
ame
? Et ce sont des Chrétiens, concluoit Saint Ambro
ur le merveilleux, de plaisir que dans les ébranlements violents de l’
ame
; & je défie que personne méconnoisse le théâ
mer devoir, appeler vertu, le désordre des sens & l’yvresse d’une
ame
qui s’y livre ; ce que la morale appelle crime, l
vous la verrez représentée comme le principe de toutes les vertus, l’
ame
de tous les événements, le ressort secret de tout
et, n’est-ce pas là que l’on remue tous les plus grands ressorts de l’
ame
; tantôt ces terreurs, qui préparent aux joies in
er le spectateur à l’intrigue d’une passion, pour faire entrer dans l’
ame
du spectateur la folle passion du héros prétendu
de tous les sens qui fait toujours les plus fortes impressions dans l’
ame
. Assailli de tant de côtés, tantôt par adresse &a
de ma tendresse, Pour moi jusqu’en son temple a bravé la Déesse. Mon
ame
à ses désirs craignoit de se livrer. Pourquoi s
un accusé y paroît toujours découvert. Les mouvemens du visage, où l’
ame
se peint sans y penser, servent souvent à découvr
e enceinte étalent leurs horreurs. Sous le poids du devoir toujours l’
ame
y soupire : Un vautour éternel sans cesse l’y déc
franchir la barriere ; mais le ciel oppose un obstacle éternel. Leur
ame
à chaque instant se transporte & s’égare. Que
jet flatteur. Dans cette nuit profonde éclairoit votre cœur, Si votre
ame
embrasée en appeloit une autre, Si son ame voloit
iroit votre cœur, Si votre ame embrasée en appeloit une autre, Si son
ame
voloit au-devant de la vôtre ? Indépendamment de
adens in constantem virum ; & une crainte légère, qui ébranle une
ame
foible, timide, respectueuse, metus reverentialis
nt impossible. Rien qui puisse faire naître d’événement tragique. Une
ame
incapable de résister à de si foibles impressions
op terre à terre pour prendre l’essor & chausser le cothurne. Une
ame
élevée & passionnée ne succombera pas à ces f
tes, il est si facile de n’être pas vaincu, qu’il est ridicule qu’une
ame
élevée subisse le joug. N’y a-t-il pas de la foli
la vie, la liberté ? Ces deux choses se détruisent mutuellement, une
ame
forte & une profession forcée. Le désespoir a
ligion & de la vertu ? Est-ce-là la spiritualité, la liberté de l’
ame
? Et sans affliction je répandois des larmes, Mon
nt d’être obsedée, Craignant qu’on m’arrachât à cette douce idée, Mon
ame
autour de lui recueilloit ses plaisirs. Quel enfa
t-on souffrir Que les distractions, les soins & les plaisirs De l’
ame
à tout moment éloignent ce qu’on aime ? Peut-on s
portables. Elle fait les plus fortes résolutions : On verra si j’ai l’
ame
intrépide & constante, On peut attendre tout
olée, Sous les pieds d’un tiran l’innocence accablée, Ne sorte de mon
ame
& ne soit exaucée (un cri élevé d’une voix, u
me & ne soit exaucée (un cri élevé d’une voix, un cri sorti d’une
ame
, quel langage !). Je me meurs, & elle tombe é
ouillantes Où l’on plonge à jamais les femmes mal vivantes. Votre
ame
deviendra noire comme un charbon, Et vous irez
il seroit très-difficile de dire qui étoit le père. La Bejard avoit l’
ame
grande ; elle assuroit qu’à l’exception de Molier
z pas le souvenir d’une autre vie, ensevelissez mon corps lorsque mon
ame
aura été reçue de Dieu : Cùm acceperit Deus anima
Deus animam sepeli corpus (quelle petitesse d’esprit de distinguer l’
ame
du corps !). Faites des repas de charité sur le t
orporelle, l’homme charitable meurt comme un autre), & préserve l’
ame
des ténèbres : Eleæmosina à peccato & à morte
n tenebras (encore la foiblesse d’esprit de croire l’immortalité de l’
ame
!). L’éducation la plus sainte avoit depuis le be
jet qui l’a frappé, & le ton sur lequel il monte le corps & l’
ame
, le goût qu’il inspire, le langage qu’il apprend,
ue penser de la scène Françoise, où il est le fondement, le mobile, l’
ame
de tout, toujours présenté dans un jour agréable,
eur est l’appanage, ou plutôt l’essence des femmes ; elle doit être l’
ame
de toutes leurs actions. C’est pour la conserver,
s expressions les plus vives & les plus touchantes ; elles sont l’
ame
de la piece, & ne peuvent faire sur les spect
La religion & la vertu n’approuvèrent jamais qu’on fît sentir à l’
ame
de si violens mouvemens ; cela seul a dû faire in
interdire le théatre. Il est trop dangereux de troubler la paix de l’
ame
& de l’accoutumer aux agitations de la passio
Qu’un son frappe mon oreille, J’écoute… & dans tous mes sens, Mon
ame
qui toujours veille, Croit entendre ses accens. …
e, Croit entendre ses accens. ……………………………………………………… Que signifie une
ame
qui toujours veille dans des sens ? Il s’en suit
e dans des sens ? Il s’en suit des quatre Vers que je rapporte, que l’
ame
de Lise écoute dans tous les sens, les accens d’u
ut où je fixe la vue, En proie au chagrin qui me tue, Je sens que mon
ame
éperdue Veut choisir & ne le peut pas. Quoi
choisir & ne le peut pas. Quoi, par-tout où il fixe sa vue, son
ame
veut choisir & ne le peut pas ! quel grimoire
ens sur la métempsycose étoit vraisemblable, on pourroit croire que l’
ame
de Corneille a été la même que celle de son Tradu
ans amour, est un arbre sans feuilles & sans fruit, un corps sans
ame
, Quoique bon Chrétien & très dévôt, il étoit
n’est point parce qu’une femme est admirable par les qualités de son
ame
, qu’elle a un empire absolu sur un Heros, c’est p
deux Freres la mort de leur Mere, & qu’un des deux l’appelle une
ame
cruelle, l’autre lui répond, Plaignons-nous sa
tes ces femmes adorées par leurs Amans, sont par les qualités de leur
ame
, des femmes très-communes : ce n’est que par la b
qu’à mettre ses personnages dans des circonstances qui dévoilent leur
ame
. L’action Tragique qui représente de grandes révo
oémes. Dans le Cid, le Roi de Castille est un Prince sans élévation d’
ame
, sans dignité, qui n’a presque rien à dire ni à f
omme s’exprime Montagne ; des corps, sans nerfs, sans substance, sans
ame
. Nous définirons le jugement dans les Ouvrages d’
Mais il ajoute : La danse est un préservatif contre les maladies de l’
ame
, comme elle chasse le venin de la tarentule. Elle
s imaginé). La danse entretient l’harmonie de tous les mouvemens de l’
ame
; il se forme de tous ces mouvemens une danse jus
tes les qualités, toute l’efficacité de ces remèdes aux maladies de l’
ame
, que de passions contraires, dit-il, embarrassent
maladies de l’ame, que de passions contraires, dit-il, embarrassent l’
ame
, que d’ennemis domestiques l’assiegent ! combien
tes, des attitudes, sont sans doute des signes des mouvemens de notre
ame
, & comme des traits du tableau, signes très-n
oujours dû l’occuper. Henri III avoit l’esprit léger, le cœur gâté, l’
ame
foible, la pente la plus forte au libertinage ; e
la danse que par la honte du vice, pour y faire diversion, afin que l’
ame
occupée par l’oreille, les yeux s’offensent moins
que trop dédommagé par son successeur. Autant que Corneille élevoit l’
ame
par la majesté pompeuse des sentimens, autant Rac
tre repos & altérer notre innocence ; tout y concourt à séduire l’
ame
& à l’amollir ; le cœur, conduit par les yeux
sit d’abord tous les sens ; le charme de l’harmonie attendrit toute l’
ame
; la magnificence du spectacle amuse, le dénoueme
a charité, de l’humanité, de la religion, de la vérité ! Cette grande
ame
ne peut souffrir qu’on se perde pour elle. Une Pr
inaire ? Voici des meurtres plus déplorables, des gens qui tuent leur
ame
, qui se damnent pour me divertir ; quel plaisir p
& conduite qui les damne eux-mêmes. Il caractérise la plus belle
ame
, l’esprit le mieux fait, le cœur le plus pieux, l
ans une fortune où avec les attraits les plus piquans ils assiegent l’
ame
la plus sensible, & la trouvent inébranlable.
ns, ils ne haïssent rien tant que la tranquillité. Pour arracher leur
ame
à cette oisiveté qui fait son ennui, il faut ou l
; ne l’écouter qu’avec crainte, s’il veut conserver l’œconomie de son
ame
. C’est cette œconomie que les Poëtes Tragiques c
par un degoût continuel pour la devotion, qui est la nourriture de l’
ame
; ou qu’elle renonce au theatre. Mais non : cette
jusqu’ici le bonheur de rencontrer un caractére si heureux, & une
ame
aussi extraordinairement favorisée du ciel. Je ne
ù porte la grace ; voila les maximes de vivre qu’elle inspire à toute
ame
, qui en veut suivre les mouvemens. Est-ce ainsi q
Faute de crainte, on n’a point d’idée du malheur qui peut arriver à l’
ame
, & par consequent point de mouvement d’aversi
eci, ne voudront pas assurement nous donner exemple, & dont toute
ame
, qui a de la pudeur, sent de l’horreur & de l
æ dilinimentum . Cette sensualité fait comme fondre & liquifier l’
ame
, dit S. Athanase : Dulcis odor animum liquefacie
sostome, dans la même idée, croit que l’ascendant qu’elle prend sur l’
ame
, la fait couler comme l’eau, en y apportant la fu
cemment, parce qu’elles sont des amorces de la volupté, qui rendent l’
ame
efféminée : Ad libidinem impellunt mores effemin
tur vitiis. Gregor. Nisson. orat. 3. Rien ne sent plus mauvais que l’
ame
quand le corps sent bon. Un homme parfumé est ilc
e. Le corps est susceptible de toute sorte de sensations, ou plutôt l’
ame
; le corps n’est que l’instrument. Nous n’avons p
tiques qui chante les noces du Seigneur avec son Eglise, & avec l’
ame
fidele, parle par-tout des odeurs qui y regnent.
lumieres de la raison, reconnoissoit la nécessité pour conserver à l’
ame
la supériorité qu’elle a sur le corps. « L’ame, d
ité pour conserver à l’ame la supériorité qu’elle a sur le corps. « L’
ame
, dit-il, tient dans le corps le même rang que Die
le même rang que Dieu dans l’Univers ; que le corps obéisse donc à l’
ame
, comme l’Univers à Dieu : elle est trop élevée pa
appe. Au lieu de travailler à guérir les plaies qu’ils ont faites à l’
ame
, & à la délivrer de la dépendance où elle est
& que la Comédie, en peignant les passions d’autrui, émeut notre
ame
de telle maniere, qu’elle fait naître les nôtres,
r les regles de la Morale chrétienne que pour de nobles maladies de l’
ame
, sur-tout quand on ne se sert pour les contenter
és ; car le crime a les siens, de même que la vertu…. L’harmonie de l’
ame
est entiérement dissipée à la Comédie, puisqu’on
oit un Militaire, dont les actions & les propos annonceroient une
ame
lâche, comme il arriva au Poëte Archiloque, qui f
en d’avoir pour Epouse une Princesse qui a reçu du Ciel la plus belle
ame
, & qui a eu le précieux avantage d’être élevé
zarre. Les Héros de ce Pays-là Se desespérer en béquarre, Et rendre l’
ame
en là, mi, là. J’ai vu plus d’un fier Militaire
’une élégance sonore Emprunter un éclat nouveau ; Mais il veut qu’une
ame
héroïque A l’enthousiasme lyrique Serve de guide
nces du mal qui y sont répandues, pénetrent jusques dans le fond de l’
ame
, & trouvent le moyen d’y germer, & d’y fr
-ce la connoître, que d’aimer à s’amuser des images des maladies de l’
ame
, telles que l’ambition, la fierté, le desir de la
volupté assiege tous les sens du corps & toutes les facultés de l’
ame
. Delà, elle souffle la licence parmi la jeunesse
dre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’
ame
des Spectateurs. Enfin, dit le P. Berthier, en te
t, touche plus qu’elle n’instruit. Les tons, les regards, le geste, l’
ame
que l’Auteur donne à toutes les passions, sont la
e à celles du Paganisme, en nous donnant pour des actes de grandeur d’
ame
, l’ambition, la cruauté, la vengeance, les duels,
pour qui vous vous intéressez. Tout ce qui s’y fait est la mort de l’
ame
: Ce ne sont point des divertissemens ; ce sont d
imagination d’idées fausses qui affoiblissent presque toujours dans l’
ame
des Spectateurs le respect pour la Religion Chrét
ibilité naturelle ; enfin de relâcher, d’amollir & de détremper l’
ame
, en quelque sorte, sans laisser à l’esprit aucun
sent bientôt de l’image à la réalité, & finissent par s’énerver l’
ame
& le corps. Les moins coupables sont ceux qui
sage de ses yeux ; qu’il est aussi impossible d’être heureux avec une
ame
souillée de vices, que de se bien porter avec un
Acteurs excellent dans le funeste talent d’émouvoir les sens & l’
ame
des Spectateurs. Mariana soutient que si parmi le
, soit pour les qualités des corps, soit pour certaines facultés de l’
ame
; mais il n’en peut résulter aucune influence rel
réellement & bien davantage, lorsqu’elle nous enseigne que notre
ame
est, non une vapeur déliée, ou un air subtil, mai
e de toutes les perfections de Dieu ; c’est-à-dire, « que la vie de l’
ame
, comme le dit M. Bossuet, doit être une imitation
es artifices qu’on puisse imaginer, laissent une impression vive en l’
ame
de ceux qui tendent là tous leurs sens. Et pour f
s, légers & volages, & qui ont presque toute la force de leur
ame
dans l’imagination du sens commun & brutal. M
iens à l’égard de la morale du Théatre…. Tout ce qui pouvoit avilir l’
ame
, étoit banni des anciennes Tragédies Grecques. L’
? y a-t-il rien de si ridicule que de mettre la perturbation dans une
ame
pour tâcher après de la calmer par des réflexions
s les plus tragiques, quelque déchirement qu’ils fassent éprouver à l’
ame
sensible, n’est-ce point, comme le dit l’Abbé du
pénétrer par les yeux & par les oreilles jusque dans le fond de l’
ame
. L’harmonie d’une musique voluptueuse acheve de p
ît, & qu’on peut long-temps plaire. Epît. IX. *** Que votre
ame
& vos mœurs peintes dans vos Ouvrages, N’offr
point de criminelles flamme. Aimez donc la vertu, nourrissez-en votre
ame
. En vain l’esprit est plein d’une noble vigueur,
fendez une très-mauvaise cause. Racine reconnut qu’il est d’une belle
ame
de ne jamais compromettre sa réputation par aucun
arens ont eux-mêmes la folie de la conduire ? A combien d’écueils une
ame
sensible n’est-elle pas continuellement exposée,
e, ils vécurent dans le luxe. Ils perdirent également le courage de l’
ame
, & la force du corps : ils se diviserent bien
ui qui va au Spectacle, n’y apporte point de penchant au vice, ni une
ame
facile à émouvoir ; qu’il y soit maître de son cœ
ne, la seule incontestable : il s’élevoit souvent des nuages dans mon
ame
sur un art si peu conforme à l’esprit du Christia
dans un semblable sujet, dont la dignité & l’énergie entraînent l’
ame
, & commandent l’expression, on pouvoit être a
ussi funeste qu’infame, La Volupté nous séduit : Son poison abrutit l’
ame
De l’insensé qui la suit. Les Provinces ravagées
ent 242 ». Mais malheureusement comme, … Par des loix certaines, L’
ame
, & le corps son rempart, Ont leurs plaisirs &
ensées & de sentimens. Hélas ! vous à qui je confie l’état de mon
ame
, vous êtes aussi prêt que moi de la mort, & v
e ? Cette pensée des deux derniers Vers : « Souffrirez-vous qu’une
ame
qui a été rachetée par le Sang de Jesus-Christ, &
che ne se sent pas amolli & brûlant d’amour à cette idée ? Plus l’
ame
repose sur cet objet, plus ses sentimens s’exhale
un ver, pour un vil insecte qu’il verse son sang…. Religion, tu es l’
ame
du bonheur ; & le Calvaire gémissant est l’am
Religion, tu es l’ame du bonheur ; & le Calvaire gémissant est l’
ame
de la Religion. Là brillent toutes les vérités le
deur de sa jeunesse, lorsque la piété n’avoit pas encore pris sur son
ame
tout l’empire qu’elle acquit depuis. Il ne se lai
la discipline militaire les sentimens de vertu qui doivent en être l’
ame
& la gloire. … … Arracher les jeunes Guerrier
notre raison sans l’endormir par des charmes enchanteurs. Dieu, notre
ame
, la Révélation, le Rédempteur, les Mysteres, la M
éron, en l’aguerrissant contre toutes les idées de l’immortalité de l’
ame
. N’attribuons de même l’énorme corruption des mœ
s nos maux ce mal ourdit la trame : Le premier regne étoit celui de l’
ame
; Mais le nouveau fut le regne des sens. J.B.
est la seule infaillible pour découvrir la situation intérieure de l’
ame
; parce que rien ne peut nous plaire ni nous touc
que ; Faites-le rire ; il est guéri. Partant, Sire, la Comédie Est l’
ame
du Gouvernement. Là, dans un doux enchantement, L
i 1774, pour ordonner dans son Diocese des Prieres pour le repos de l’
ame
du feu Roi. 156. Historiographe de France, &
rite de l’être. Son but est d’exciter les passions, & de jetter l’
ame
dans un état violent, & les comédiens sont fl
e la figure, de la dignité, de la voix, de la mémoire, du geste, de l’
ame
, de l’esprit, de la connoissance des mœurs &
critique des Pratiques superstitieuses, livre où il se donne pour une
ame
peu commune, étoit superstitieux comme un autre :
à la fermentation qu’il a déjà causée ; & que, dans le fond de l’
ame
, il ne voudroit de théâtre nulle part. Pour les s
pour les Martyrs ! ces sages, ces philosophes, qui enseignoient que l’
ame
n’est pas immortelle, livrés aux mêmes feux avec
si capable de plaire, de toucher, de frapper, d’instruire, d’élever l’
ame
, d’attendrir le cœur, d’éclaiter l’esprit, d’insp
re sainte religion peut occuper aussi agréablement que saintement une
ame
fidelle. La magnificence de nos temples, la majes
isir rapide qui passe avec l’ébranlement qui l’a causé & laisse l’
ame
dans la langueur & l’ennui. On auroit pû lui
ar lui-même, il suffit qu’il soit propre à en recevoir, & que son
ame
s’embrase des flammes qui petillent dans l’ouvrag
. Elle donne, comme le coloris, une forme, un corps, & presqu’une
ame
, aux objets tracés par le burin. Dira-t-on qu’un
du Fresne. Pour prouver que ces succès ne doivent point enyvrer une
ame
comme la sienne, comparons encore le Comédien à u
es n’ont point ce piquant, ce charme de la nouveauté, qui pénétrent l’
ame
de desirs & d’impatience. On y semble, dit Sc
néanties dans une longue habitude, ne trouvent plus d’accès dans leur
ame
. Leurs sens émoussés par les plaisirs-mêmes, sont
gité ? non, il faut que dans son silence même on découvre combien son
ame
est peu tranquille. L’Acteur intelligent n’écoute
ns, la force des pensées ; les sentimens qui l’animent passent dans l’
ame
des Spectateurs. Mais on ne veut voir rien de for
représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’
ame
des Spectateurs d’un Drame sérieux. A fin de
, la haîne, la fureur, qui agitent les Rois, déchirent pareillement l’
ame
du dernier Citoyen ; mais les transports où le li
2a.On a juré de réprimer les désirs charnels qui combattent contre l’
ame
; de s’abtenir de l’apparence même du mal ; de ha
e ce Pere2, qu’allant voir une Comédienne jouer sur un Théâtre, votre
ame
n’en reçoive aucune blessure. Etes-vous donc auss
du vénin de la séduction ; les mouvemens indélibérés survenus dans l’
ame
& dans les sens, en conséquence du Spectacle
la sévérité de son caractère, n’est pas aussi insensible au fond de l’
ame
, qu’il veut bien le supposer ; courroit-il à l’Am
ême le crime ne se produiroit point au dehors, ne suffit-il pas que l’
ame
soit souillée ? C’est bien peu de chose que la ch
plus-vif, il se répand un je ne sçai quoi qui ébranle & attache l’
ame
des Spectateurs. Il ne s’agit plus que de les sou
it redouter le moment du réveil. Si l’intrigue est pressée, rapide, l’
ame
attentive à ce qui se passe, n’a pas le tems, s’i
ens par des moyens aux quels on ne s’attende pas. On remplit plutôt l’
ame
de terreur ou de joye, en éxcitant la surprise.
ient que les meilleurs dénouemens tragiques sont ceux qui pénètrent l’
ame
du Spectateur d’un profond chagrin, & je croi
mmettre le crime, & chantent ensemble en y allant : Livrons notre
ame
aux transports les plus doux, aimons-nous à jamai
amp; leur donne la vie. Cette idée pourroit bien faire entendre que l’
ame
n’est qu’une matiere déliée, une espèce de feu ép
elles avec tout le feu des désirs (voilà l’Arétin). Aussi ont-ils une
ame
spirituelle, libre, raisonnable ; l’homme n’a que
i animent des statues en secouant leur flambeau, pour leur donner une
ame
de feu, dans le goût aussi de l’Abbé Prades, mens
cher son jeu, & par l’appas d’une modestie superficielle séduit l’
ame
innocente, qui l’eût repoussée, si on l’eût attaq
Des Recreations, Jeux, et autres di-vertissemens, desquels l’
ame
Chre-stienne se peut servir durant la journée Ch
l’un pour l’autre ; chacun aime son semblable. On en concluoit que l’
ame
plus que le corps étoit l’objet d’un amour platon
s étoit l’objet d’un amour platonique. Ils avoient en effet une belle
ame
& beaucoup d’esprit. Elle en convenoit de bon
tion, rétablit l’équilibre, redresse les muscles, & répand dans l’
ame
un baume de santé qui se répand dans l’ame un bau
scles, & répand dans l’ame un baume de santé qui se répand dans l’
ame
un baume de santé qui se répand dans tout le corp
d dans l’ame un baume de santé qui se répand dans tout le corps. Une
ame
qui reçoit du baume, qui le répand dans le corps
reçoit du baume, qui le répand dans le corps , est bien voisine d’une
ame
matérielle. Les femmes les plus délicates , qui
les, froide & languissante, elle ne fut qu’un divertissement sans
ame
dans les grands ballets, peinture momentanée de q
t dans le cœur ? Abattu lui-même par la fatigue du corps auquel notre
ame
est si fort assujétie, plein des objets qui l’ont
rands péchés, elle y prépare, elle y conduit par l’état où elle met l’
ame
, la force qu’elle donne aux passions, & le dé
s de l’esprit demandent autant la tranquilité du corps que celle de l’
ame
. Indépendamment du trouble qu’excitent les passio
r front, le Saint Esprit dans la confirmation prit possession de leur
ame
: qu’on cherche dans ce bal les dons du Saint Esp
ri du corps & du sang d’un Dieu qui sanctifia son corps & son
ame
: vous n’y verrez qu’un corps de péché, un cœur p
d du cœur toutes les passions cruelles : il étoit de la nature de son
ame
de produire des crimes, comme une plante venimeus
orrible ! que devient la liberté, si le crime est dans la nature de l’
ame
, si l’homme n’est qu’une plante, si l’on disoit,
au fond de son cœur les passions impures ; il est de la nature de son
ame
de produire des obscénités comme une plante venim
la pauvre Margueritte, femme d’Henri IV ? C’étoit le meilleur cœur, l’
ame
la plus noble, la plus généreuse, beaucoup d’espr
bsister ! P. 32. Le Religieux contracte dans le cloître une dureté d’
ame
qui le rend peu compatissant ; il ne soulage les
cule qu’il conclud, par faire jouer toute son artillerie & tuer l’
ame
du Roi Louis & telle du Roi Philippe en ricoc
ne tous les moyens, qu’on passe les heures entieres à produire dans l’
ame
cette pernicieuse fermentation, comme un Chimiste
essions qui ne parlent qu’aux oreilles, mais de faits qui ébranlent l’
ame
, qui subjuguent le cœur ; mais de ces sentimens q
pensées, les passions, sont autant d’objets à qui le Poëte donne une
ame
& un corps avec la parole. Les termes sont le
s gens ; rien n’étant plus propre, dit-on, à guérir les maladies de l’
ame
, qu’une Comédie qui en représente finement le rid
stéres, sous couleur de divertissemens ; elle glisse son venin dans l’
ame
par les yeux & par les oreilles qu’elle a soi
sont agitez, & semblent en recevoir un suplément d’esprit & d’
ame
, qui leur donne du mouvement & de l’action. C
contraire aux bonnes mœurs que d’assister à quelque spectacle ; que l’
ame
s’y trouvant séduite par le plaisir, reçoit aisém
ens poussés à leur dernier période, comme des effets de la grandeur d’
ame
. Voilà les leçons de vertu qu’offre aux spectateu
pour qui vous vous intéressez. Tout ce qui s’y fait est la mort de l’
ame
; ce ne sont point des divertissemens, ce sont de
sans reserve, blessant les oreilles feroient moins d’impression sur l’
ame
. Ils m’aprendroient que dans l’estime commune des
mp; les garants sur qui l’on peut se reposer de sa conscience, de son
ame
, de son éternité. Serm. 9. pour le troisième Dima
& du désintéressement d’un Auteur, il faudroit pénétrer dans son
ame
, pour y reconnoître l’accord de ce qu’il écrit av
me fin, sont tous freres, & ne doivent avoir qu’un cœur & une
ame
. Comment a-t-on pu l’adopter dans l’Etat Religieu
taine & facile, la défaire de la vertu inévitable. La voilà cette
ame
innocente, couverte de la robe de la modestie ; e
faute de douleur. C’est, pour ainsi-dire, la clef du corps & de l’
ame
, qui en garde les trésors, & perd tout si sa
résors ; on doit tout à la finesse des nuances. Le dernier soin d’une
ame
pieuse est de parer son corps. C’est le premier,
son corps. C’est le premier, le grand, ou plutôt l’unique soin d’une
ame
corrompue : Probæ fœminæ ultima cura est, improb
a délicatesse, le prix inestimable de la pureté, la vraie beauté de l’
ame
, est d’un ordre infiniment supérieur à la parure
es mauvaises idées, les images licencieuses plus dangereuses pour une
ame
innocente. Le théatre en est plein. 3.° L’Eglise
ellement. Ne faut-il pas tâcher d’en sortir au plutôt pour mettre son
ame
en sûreté ? A t-elle le temps de se livrer à une
as d’un poids accablant, on ne lui sert pas des alimens nuisibles ; l’
ame
, plus délicate & plus foible, peu instruite,
ne, & dans ce qui lui plaît davantage, quelle est la corde de son
ame
montée à l’unisson. On l’appercevra dans le choix
e qu’il y a de dangereux dans le monde pour attaquer tout à la fois l’
ame
par tous les endroits où elle est accessible. On
xalter ainsi les passions, c’est-à-dire, le goût du vice, l’état de l’
ame
dans le vice ? Car les passions agissantes, écout
armer le Chrétien, & parconséquent tout ce qui donne la mort à l’
ame
. Tob. 8. 5. Conf. L. 3. C. 12.
te passion si incompatible avec la sagesse & la tranquillité de l’
ame
; cette passion si funeste par les ravages qu’ell
passions dont les acteurs paroissent agités ? Oui, mes Frères, votre
ame
hors d’elle-même est, pour ainsi dire, entre les
oppose à son amour. Si tous ces sentimens ne passoient pas dans votre
ame
, vous accuseriez la pièce, ou ceux qui la représe
r, n’y laissent point de traces pour la suite ? Croyez-vous que votre
ame
, ébranlée par des mouvemens si violens, n’en devi
une fiction a su vous inspirer ? Le venin que vous recevez dans votre
ame
ne produira peut-être pas son effet sur-le-champ
r de ses alimens ! quel présage, quelle certitude de la mort de votre
ame
! On lit dans le Mercure de mars 1765 une jolie É
ttire, le vice qui les endurcit. Cette espèce de calus se fait dans l’
ame
comme dans le corps, sans qu’on s’en apperçoive,
te à jamais. Comment le mondain jugeroit-il de l’affoiblissement de l’
ame
, de la perte de la grace, des effets du péché ? e
esoins je n’ai jamais frémi ; D’une humeur assez douce, & d’une
ame
assez ronde, Je n’eus pas je croi d’ennemi, E
t venir, quoique malade, dit avec autant de majesté que de grandeur d’
ame
(je parle encore Mercure) : J’exposerai ma vie po
déclamation n’est que l’art de rendre au naturel les transports de l’
ame
. Or, si ces transports n’ont rien de criminel, la
lus de douceur & d’humanité que dans Alvarès ? plus de grandeur d’
ame
qu’en montre Gusman ? Quel modèle de fidélité que
lui qui va au spectacle n’y apporte point de penchant au vice, ni une
ame
facile à émouvoir ; qu’il y soit maître de son cœ
s délassemens frivoles, pourvû qu’ils ne soient pas criminels, qu’une
ame
fortifiée dans la pratique exacte de toutes les v
es spirituels, qui comptent de plus sur l’inébranlable fidélité d’une
ame
solidement chrétienne. Quand M. votre Pere enchan
; concilier à ce Grand-homme autant d’admirateurs de la beauté de son
ame
, qu’il y a d’admirateurs de ses Tragédies, &
s posséder de manière qu’ils paroissent en quelque sorte créés dans l’
ame
de celui qui se les approprie, je reconnois le Se
pas indignes de la Majesté du Cothurne. Elles jettent l’effroi dans l’
ame
des Spectateurs, bien loin de l’amollir & de
nquêtes. Son attachement pour Cléofile remplit toute l’étendue de son
ame
. Je rougis pour lui du personnage qu’il fait joue
oire inexorable à toute heure me suit. Sans cesse elle présente à mon
ame
étonnée L’Empire incompatible avec mon hymenée ;
en ce sens, au Médecin. L’un dissipe l’ennui, véritable maladie de l’
ame
, comme l’autre guérit celle du corps. Que pensero
ur se conserver dans la pureté que Dieu exige de nous ; comment notre
ame
pourra t-elle demeurer chaste, quand elle se plaî
re Opéra. N’a t-il pas exprimé ce qui se passerait un jour dans notre
ame
, par ce Vers énergique ? L’Esprit avec plaisir re
ction ne le trouble, ne l’agite, & n’aille ébranler fortement son
ame
. Notre Opéra éxcite aussi dans ceux qui viennent
qu’il en est dénué, il languit, il tombe, & semble un corps sans
ame
. Que trouvera-t-on de plus comparable aux Parades
es, Dieu & le Diable, que Dieu creoit l’homme interieur qui est l’
ame
, & le Diable creoit l’homme exterieur qui est
Burchard. lib. 5. c. 19. de consecr. dist. 2. c. 21. en sorte que l’
ame
touchee du doigt de son Createur lors qu’elle se
renaistre auec luy : a donc le Diable faict roidir le corps contre l’
ame
pour la diuertir & faire descheoir de l’estat
les destours des erreurs et mesprisez les masques diaboliques : car l’
ame
fidelle qui souhaitte la compagnie des Anges nee
en l’Eglise de S. Nicece, sur ces entrefaictes le miserable rendit l’
ame
. Greg. Turo. l. 3. c. 17. hist. Francilion Arch
in vn seruiteur luy presenta vn verre de vin, l’ayant beu il rendit l’
ame
, non sans suspition de venin dit l historien, pou
ans ses nœuds j’ai souffert. Je lui parlois encor des troubles de mon
ame
: Je disois qu’Apollon & l’amour de concert
ues. Au dessus il y a cette inscription en langue Grecque, qui sert d’
ame
à la figure, Bacchvs Doctevr ou Maistre d’Eschole
remedes sur la chemise. S’il est possible, la Comedie doit agir sur l’
ame
aussi finement & aussi imperceptiblement. Ses
ne paroistre que Cuisinier ; De cacher le salut & la liberté de l’
ame
sous du myrte, dans des fleurs, & dans des pa
l’esprit observateur, le Littérateur instruit, l’Ecrivain éloquent, l’
ame
honnête. Toutes ces qualités supérieurement réuni
entence ou proverbe (& pourroit se rapporter à trente), qui est l’
ame
, dit-on, le fonds, le mot de l’énigme ; comme pre
1. tom. 5.) L’amour seul auroit suffi pour établir l’immortalité de l’
ame
parmi le peuple le plus sauvage. C’est sans doute
ration bien convaincante ! est-on bien persuadé de l’immortalité de l’
ame
quand on la croit sur de si fortes preuves ? (pag
infini, sans parler de la dégradation de l’humanité de faire passer l’
ame
dans le corps des plus vils animaux. Est-il rien
l’adresse du naïf la Fontaine, font des impressions plus vives dans l’
ame
de ses Lecteurs, que la licence éffrénée de Gréco
nt des images licencieuses ; au contraire, c’est fermer l’entrée de l’
ame
aux vrais plaisirs. Si tout est à découvert, on e
En secret m’éguillonne, Je ne sçais quoi m’enflamme, Et maîtrise mon
ame
. Eloigne-toi, mon fils : Je ne sçais où j’en suis
énètrer par les yeux & par les oreilles jusques dans le fond de l’
ame
. La douce harmonie d’une musique délicieuse achèv
s preuves de son bon goût, de son érudition, & de la bonté de son
ame
, & que ce livre a été reçu avec un applaudiss
lieu que Polymnie, Par de doux & tendres accens, Excite dans l’
ame
attendrie, Ces desirs, ces feux ravissans, Q
on sent la majesté ; On y craint sa justice, on chérit sa bonté. Mon
ame
, qui se sent de sa grandeur premiere, Vole vers c
s entre tes mains la harpe du Prophete ; Est-il quelque démon, dans l’
ame
des méchans, Qui puisse résister à des sons si to
oit la vie du cœur, il me semble que c’est de tous les sentimens de l’
ame
celui dont on doit le moins se faire un jeu. Lors
ntes. Je sçais que ce seroit détruire l’homme que de vouloir ôter à l’
ame
les sentimens du plaisir & de la douleur, à q
. C’est ce que l’éloquence nous enseigne ; elle veut qu’on ne remue l’
ame
qu’afin de la faire agir pour le plus grand bien
gir pour le plus grand bien ; au lieu que l’art du Théatre ne remue l’
ame
que pour lui faire goûter les sensations de la vo
i fait réflexion que je devois m’en dispenser, parce qu’il faut que l’
ame
y sorte de son assiette pour se livrer à la passi
nos voluptés l’image la plus vive Frappe, enleve les sens, tient une
ame
captive : Le jeu des passions saisit le Spectateu
u délassement qu’on va chercher aux Spectacles ? C’est d’y sentir son
ame
se livrer à l’illusion des passions qui y sont re
annoncent dans leurs yeux que l’action représentée se passe dans leur
ame
. Les amateurs des Spectacles ne sont donc satisfa
’amour fait faire. Il surprend la raison ; il jette le trouble dans l’
ame
& dans les sens ; il enleve la fleur de l’inn
it-il, les Poëtes dramatiques donnent par insertion les maladies de l’
ame
pour les guérir ensuite. Mais, Monsieur, si l’ino
les embellisse, & les présente comme des effets de la grandeur d’
ame
? Aussi ces passions ne paroissent-elles jamais a
t le mérite ne consistât pas à nous faire perdre la tranquillité de l’
ame
. Telle est notre foiblesse. Un Auteur nous dit qu
héatre, qui n’ont pour objet, ou que d’inspirer une fausse grandeur d’
ame
, ou que d’augmenter l’attrait naturel que nous av
supprimé que d’être réformé. La musique & la danse, qui en sont l’
ame
, lui paroissent être des écueils où la modestie &
. Telle est la corruption du genre humain » : De Polyeucte la belle
ame
Auroit foiblement attendri, Et les vers chrétiens
int nous accoutumer à prendre souvent le change en fait de grandeur d’
ame
? Pour moi, je pense que ces hommes tourmentés pa
e qu’à se connoître, Et qui sçache vivre avec lui ; Un homme de qui l’
ame
nue Ne soit pas à sa propre vue La plus triste so
sse que de bonnes causes. Une seule circonstance peut porter dans son
ame
l’amertume & le dégoût de son état : c’est qu
mais Pour moi, qu’en santé même un autre monde étonne, Qui crois l’
ame
immortelle, & que c’est Dieu qui tonne ; D
s regarder le Spectacle de la Tragédie comme l’Ecole de la grandeur d’
ame
, ni celui de la Comédie, comme l’Ecole de la vie
ges ; Précipité par lui du Ciel dépeuplé d’Anges, Dieu n’est plus ; l’
ame
expire ; & Roi des animaux, L’homme voit ses
blissent les forces de la volonté pour le bien, & réveillent en l’
ame
mille sortes de mauvaises dispositions. C’est pou
Romans rend l’esprit romanesque, l’assiduité au Théatre rend aussi l’
ame
tragique. Parmi les Spectateurs il se peut trouve
oit dire, que leurs impressions ne laissent pas plus de traces dans l’
ame
qu’un vaisseau en fendant la mer ; parce qu’elles
qu’en même temps qu’il peint la beauté des vertus, il l’éteint dans l’
ame
de ses Lecteurs. C’est ce dernier effet que sa Le
s choses louables, que nous nous accoutumons à honorer la foiblesse d’
ame
sous le nom de sensibilité, & à traiter d’hom
pas seulement d’inspirer des passions criminelles, mais de disposer l’
ame
à des sentimens trop tendres qu’on satisfait ensu
courage, toute l’estime des Spectateurs. Qu’il eût, si l’on veut, une
ame
assez forte, en étoit-il moins un scélérat détest
emple. « Mahomet, aux yeux des Spectateurs, diminue par sa grandeur d’
ame
l’atrocité de ses crimes. Et une pareille Piece,
-intéressant. Il porte l’empreinte d’un génie clairvoyant & d’une
ame
noble, qui, pénétrée de l’amour du bien public, v
soit de Lollius 180 : « Il a un esprit éclairé dans les affaires, une
ame
toujours égale dans l’une & l’autre fortune ;
le est la Comédie sur le papier. On y voit le corps des passions sans
ame
. M. l’Evêque de la Ravaliere 193 l’a démontré dan
au milieu de cet imposant appareil, si propre à élever & remuer l’
ame
, que les Acteurs animés du même zele, partageoien
. J’adjure tout homme sincere de dire s’il ne sent pas au fond de son
ame
qu’il y a dans ce trafic de soi-même quelque chos
ême ne le seroit pas, n’a besoin que d’être médité pour porter dans l’
ame
l’amour de son Auteur, & la volonté d’accompl
774. Et dès-lors, par l’activité de toutes les belles qualités de son
ame
, il sembla dire au Roi & à l’Etat : Je n’ai à
pable que celui qu’il va juger, il recueille toutes les forces de son
ame
, & s’affermit dans ce rigide ministere par la
ses sçavantes remarques sur les causes métaphysiques du plaisir que l’
ame
goûte aux représentations des Drames, principalem
& pénétrer plus avant dans le cœur une vérité morale qui en est l’
ame
, & qui en doit animer tout le corps. Si le Po
it de leur Pere souffrant, que pour aller répandre l’amertume de leur
ame
devant le Seigneur, & implorer ses miséricord
Tragédie présente, telles que la valeur, la générosité, la grandeur d’
ame
, l’amour de la Patrie, la haine de la violence &a
es réelles, parce qu’en effet elles en excitent de réelles dans notre
ame
, ou parce qu’elles nous rappellent le souvenir de
on en retient les excuses. Quelle impression ne fait pas Phedre sur l’
ame
d’une jeune Spectatrice, lorsqu’elle charge Vénus
tant on craignoit dans l’Eglise de laisser affoiblir la vigueur de l’
ame
par la douceur du chant. Maintenant on a oublié c
les qui, en flattant les yeux & les oreilles, introduisent dans l’
ame
une troupe de vices, per aurium oculorumque illec
blées d’iniquité, dont sa sainteté est offensée. Allez répandre votre
ame
en la présence de Jesus-Christ, par de nouvelles
d, anéantit sa doctrine ; où le poison entre par tous les sens dans l’
ame
; où tout l’art se réduit à inspirer, à réveiller
ns, de ses connoissances, de la nature & de la destination de son
ame
? L’idée d’un premier Etre parfait, éternel, de q
a dit dans son cœur : Il n’y a point de Dieu [Ps. 52, ℣. 1]. Mais son
ame
naturellement chrétienne, dépose souvent malgré l
phes, puisqu’ils sont discordans entr’eux sur la nature de Dieu, de l’
ame
humaine & du monde. Il n’est pas d’Artisan Ch
enfance à Port-Royal, où il avoit été élevé, se réveillerent dans son
ame
, & qu’il renonça pour toujours au Théatre, qu
e est la Comédie sur le papier : on y voit le corps des passions sans
ame
; mais il y a beaucoup de personnes d’un tempéram
eulement la majesté de celui à qui ils s’adressent, & l’égalité d’
ame
de ceux qui les prononcent. Quoique puissent dire
comte de Turenne furent effacées par les sentimens chrétiens dont son
ame
fut pénétrée dans les dernieres années de la vie,
i 1774, pour ordonner dans son Diocese des Prieres pour le repos de l’
ame
du feu Roi. 243. Madame Marie-Adélaïde de France
i est un principe de corruption, & les plaisirs qui amollissent l’
ame
. 382. … Vir bonus est quis ? Qui consulta Pa
e, aux vicissitudes des choses humaines. On peut en dire de même de l’
ame
juste, embrasée du feu de la charité, comme des r
livre des Cantiques s’applique à la S. Vierge, à l’Eglise, & à l’
ame
fidelle. Ces idées sont dans tous les livres de p
? ne doivent-ils pas réparer le scandale ? Le dommage spirituel de l’
ame
est bien plus grand que celui du corps, de l’honn
rd, l’indécence, la parure, qui la frélarent, blessent mortellement l’
ame
& le corps. Cette femme fait beaucoup de tort
faires, forme les coteries, & une espece de monde dont elle est l’
ame
. Tout l’entretien des femmes ne roule que sur cet
Ce grand mobile monte & met en mouvement tous les ressorts de son
ame
, comme une piece nouvelle entre les poëtes, une d
i de corriger les mœurs en faisant rire, & de faire passer dans l’
ame
des Spectateurs d’utiles vérités par le canal du
i est de faire passer par le canal du plaisir d’utiles vérités dans l’
ame
du Spectateur. Avant de répondre à cette objectio
œurs qu’ils sçavent allier toujours à la magnanimité, à la grandeur d’
ame
, à la sagesse, aux talens, enfin à toutes les qua
son cœur ? Hypermnestre nous dit bien que vous ne forcez pas notre
ame
à devenir coupable….. que la vertu n’est pas un
. 7.) Chinois matérialistes, Sadducéens, qui nient l’immortalité de l’
ame
, Gynnophistes toujours accusés d’Athéisme ? Quel
oujours été ? Vraiment ils y consentiront volontiers, leur grandeur d’
ame
va jusques-là ; mais heureusement pour eux &
l n’a jamais cessé de désirer l’occasion de pouvoir le quitter. Son
ame
(p. 4.) naturellement Chrétienne, a donc déposé t
t ne peuvent s’empêcher au moins de penser de même. Je te le demande,
ame
encore chere à ton Dieu, quand tu lui disois hier
à quand donc, Seigneur, détournerez-vous votre visage de dessus cette
ame
infortunée ? L’oublierez-vous jusqu’à la fin ? L
oreilles ne nous empêchoit pas d’appercevoir en toi les traits d’une
ame
naturellement Chrétienne, qui voudroit n’avoir p
flots. Il s’insinue quelque fois comme goute à goute. Les chûtes de l’
ame
sont longues, elles ont des préparations & de
c cette fierté, qu’il lui plaît d’appeler générosité & grandeur d’
ame
. Il leur met dans la bouche des discours indignes
blancs, est, Cornelie Vestale, c’est, dit-on, le premier essor d’une
ame
pure, étonnée des sentitimens qu’elle commence d’
p;c. Tom. 1. p. 15. N. est un homme d’un tempéramment triste, dont l’
ame
est enveloppée de nuages. Un autre malheur attach
re mieux, que Rameau ne composoit. Il étoit l’unique pour donner de l’
ame
à la passion, & de l’agrément aux sons. Cet A
s plus grandes affaires. Nos résolutions dépendent de l’état de notre
ame
: on refuse tout quand la tristesse s’empare de l
de la poésie. Il y a aussi des revenans dans cette piece. On évoque l’
ame
de Darius : ce n’est guère le goût du tems, il a
ue chanson avoit son ton particulier qui exprimoit les sentimens de l’
ame
. Ainsi la flûte & le flageolet avoient leur l
l’art de Racine, qui touche, pour ainsi dire, toutes les cordes de l’
ame
, & en exprime tous les tons du sentiment. Le
e délasser des plaisirs. Il avoit l’esprit d’un grand homme, mais son
ame
dont les ressorts amolis étoient incapables d’une
us amuse, en s’accommodant à notre caractere. Mais il faut sécouer l’
ame
, l’attendrir, la déchirer . C’est le mot à la mod
s comiques . A-t-on entendu des spectacles, les yeux mouillés & l’
ame
seche ? Il peut y avoir quelque chose de vrai dan
volupté assiége tous les sens du corps & toutes les facultés de l’
ame
. De-là, elle souffle la licence parmi la jeunesse
dre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’
ame
des spectateurs. On nous assure que cet Ouvrage,
volupté assiége tous les sens du corps & toutes les facultés de l’
ame
. De-là, elle soufle la licence parmi la jeunesse,
dre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’
ame
de spectateurs. On nous assure que cet Ouvrage, f
élégance ; on s’intéressera plutôt à celui qui touche, qui ébranle l’
ame
par la force de ses discours, qu’à celui qui s’éx
de Longueville n’eût été une intriguante, rébelle à son Roi, & l’
ame
de la révolte. La piété devança sa raison, son en
mp; répondez à la grace extraordinaire que Dieu a répandue dans votre
ame
. Les roses ont des épines qui défendent leur beau
in contre son Roi, pendant les troubles de la Fronde, dont elle fut l’
ame
. Il y avoit contribué, extrêmement irrité de la p
se trahissant, se déchirant mutuellement ; un Archevêque de Paris, l’
ame
de toutes les intrigues, toujours avec des femmes
de la Princesse aux Carmelites. Je ne trouve plus de force dans mon
ame
, je ne puis y songer sans mourir, & je ne pui
ter que ce ne soit son ouvrage. Rien de plus édifiant : on y voit une
ame
élévée, touchée de Dieu, qui passe par les épreuv
ue craint sérieusement d’offenser Dieu, & de donner la mort à son
ame
? Regardera t-on désormais comme l’effet d’un zel
stance en rend l’usage criminel, & il n’est pas juste de perdre l’
ame
de vôtre frere, que le Sauveur a rachetée au prix
é, & des autres vices, qui étant colorez d’une idée de grandeur d’
ame
, entrent facilement dans l’esprit, & ruinent
rgueil & d’ambition, qu’on leur a fait passer pour une grandeur d’
ame
, & sur tout, qui sont touchez des disgraces d
choses de l’autre vie. En effet, quelle priere peut faire à Dieu une
ame
remplie des folies, & des vanitez du siecle ?
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