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1 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
au seul plaisir que la justesse de l’Imitation fait naître dans notre ame . Aristote l’a dit ; mais il y a longtemps que ses
général Des causes du plaisir qu’une Tragédie parfaite excite dans l’ ame des Spectateurs. Peut-on réduire toutes ces cause
dans une entiere inaction : il en est de même à proportion pour notre ame & encore plus que pour notre corps ; elle n’e
action extérieure, mais l’action est tellement de l’essence de notre ame , qu’elle cesseroit absolument d’être, si elle ces
dans une entiere inaction : il en est de même à proportion pour notre ame & encore plus que pour notre corps ; elle n’e
action extérieure, mais l’action est tellement de l’essence de notre ame , qu’elle cesseroit absolument d’être, si elle ces
gédie qui ne satisfasse d’abord ces différentes dispositions de notre ame  ; & c’est peutêtre en partie par cette raison
ment d’en jouir ; mais il aime infiniment plus ce qui excite dans son ame des passions séduisantes, dont l’impression le ch
ssions que l’action imitée par le Poëte Tragique, réveille dans notre ame  ; & sans en dire davantage sur un sujet si co
s réelles ; parce qu’en effet elles en excitent de réelles dans notre ame  ; ou parce qu’elles nous rappellent le souvenir d
on en retient les excuses. Quelle impression ne fait pas Phedre sur l’ ame d’une jeune spectatrice lorsqu’elle charge Venus
es ; & pour épuiser tout ce qui regarde la satisfaction que notre ame trouve à être émûe par des sentiments intéressant
vec ces passions. Telles sont la valeur, la générosité, la grandeur d’ ame , l’amour de la patrie, la haine de la violence &a
par tout ce qui l’accompagne, l’image de la Vertu affecte toujours l’ ame du spectateur. Ce n’est plus la Vertu seule, c’es
ents nobles & généreux, qui sont comme endormis au fonds de notre ame . Nous croyons les reconnoître dans les Héros que
s de posséder, ou dont nous trouvons au moins les semences dans notre ame . Indépendamment de ce retour sur nous-mêmes, tout
ar la multitude des faits dont il a chargé sa mémoire, soit que notre ame née pour connoître & pour posséder l’infini,
ui est parfait, ou qui approche de la perfection, répandit dans notre ame une satisfaction sensible pour nous en inspirer l
timents héroïques & des actions magnanimes font naître dans notre ame . C’est le genre du plaisir qui domine le plus dan
à émouvoir la Pitié & la Terreur, il ne pense qu’à exciter dans l’ ame des Spectateurs par la sublimité des pensées, &am
passions déréglées que leur image fait naître, ou rappelle dans notre ame  ; les impressions que le spectacle de la Vertu ex
oût que nous avons pour tout ce qui est nouveau ; non-seulement notre ame se plaît à être attentive, mais elle aime le chan
amp; pénétrer plus avant dans le cœur, une vérité morale qui en est l’ ame , & qui en doit animer tout le corps. Si le Po
& nous en faire craindre les suites malheureuses, émouvoir notre ame pour l’affermir, & comme pour l’endurcir par
u du Poëte, c’est par elles qu’il imite, & qu’il peint dans notre ame tout ce qu’il entreprend de représenter ; mais 1°
des vers. C’est une espéce de Musique qui plaît naturellement à notre ame par les sons & par leurs rapports, mais qui l
font sur nous par le ton sur lequel la Poësie monte & éleve notre ame . Qu’est-ce qu’un Poëte selon Horace ? Ingenium c
est une passion contagieuse. Elle se communique, elle pénétre dans l’ ame du Spectateur, qui devient presque comme ces Peup
de certains instruments fait danser malgré eux ; pour peu qu’il ait l’ ame facile à émouvoir, il entre dans l’enthousiasme,
nt agité le Poëte dans la chaleur de la composition. Il sent dans son ame je ne sçai quoi de plus noble, de plus sublime :
trument naturel qui y répond dans nos oreilles, elle cause dans notre ame une émotion aussi douce qu’agréable ; elle frappe
r la douceur qui est attachée aux dispositions qu’elle inspire dans l’ ame , qui en s’y livrant a de la peine à croire que ce
d & nous ravit par le changement soudain qu’il produit dans notre ame . Elle a donc son sublime comme la Poësie, & e
Elle excite, elle soutient ou elle anime les passions qui affectent l’ ame dans la Tragédie, & elle y mêle une plus gran
eprésentation, & de la vûe d’un Spectacle : c’est celui que notre ame qui desire toujours la perfection, trouve naturel
é son ouvrage, ce n’est plus lui à proprement parler qui agit sur mon ame , c’est le sujet même, c’est l’union & le conc
reproches trop mérités ; il lui fait grace ensuite par une grandeur d’ ame & une clémence inouies. Je suis présent à tou
apperçus entre l’original & la copie, qui se feroit sentir à mon ame , puisque l’action même se passeroit en ma présenc
ux, l’entendre de ses oreilles, & il ne faut pas croire que notre ame refuse de se prêter à cette espece d’enchantement
bre des hommes : le Philosophe & le Connoisseur même, s’ils ont l’ ame sensible, ne le goûtent que par réflexion, &
e, je veux dire, le plaisir qui naît des mouvements excités dans leur ame par une action qu’ils veulent bien regarder pour
en est de même à proportion du plaisir que la Musique nous fait ; une ame délicate & sensible à l’harmonie, ne pense po
isir de comparer le rapport de ces modes avec la disposition de notre ame , qu’ils peignent, pour ainsi dire, par le son, ne
n des hommes jouit des sentiments que la Musique fait naître dans son ame , sans en rechercher la cause. Combien y en a-t’il
ation nous plaît en tant qu’Imitation, & pourquoi celle qui est l’ ame de la Tragédie, fait de plus fortes impressions q
ordre supérieur que les choses mêmes qui sont imitées font sur notre ame  ; mais j’aurois plus de répugnance à mettre l’His
indépendamment de celle de l’Imitation ; il se forme alors dans notre ame un mêlange de sentiments dont les uns naissent de
ecret attaché à l’usage que nous faisons de cette perfection de notre ame en prononçant un jugement. La seconde est que nou
ttaché une secrette satisfaction à l’exercice des opérations de notre ame , qui nous sont aussi nécessaires que celles du ju
e intérieur, une espece de bonheur actuel qui pénétre le fond de leur ame , & qui éteint en eux tout autre désir, au moi
s durable, lorsque la premiere chaleur que la nouveauté allume dans l’ ame , commence à se refroidir. On en revient toujours
2 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  PRÉFACE. » pp. -
utations fausses de Jean-Jacques Rousseau. Révolté de son audace, mon ame s’est éveillée pour repousser l’imposture ; je n’
e, les Racine, les Voltaire ont fait revivre sur la Scène, animez mon ame échauffée d’un zèle respectueux pour vos vertus ?
je consulte, & que je fais vanité de croire, crie au fond de mon ame que le mépris est le partage de ses pareils. Duss
e silence : j’aime mieux être accusé de trop de zèle, que soupçonné d’ ame timide. On verra dans le cours de cet Ouvrage qu
ai gémi : & lorsque j’apprenais leur infortune, le mépris que mon ame avait conservé pour eux, se changeait aussi-tôt e
3 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10
nviction jusqu’au fond du cœur : car telle est la loi de l’union de l’ ame avec le corps, que toutes nos idées ont pour caus
y avoir été portées par les sens qui veillent sans cesse autour de l’ ame pour l’avertir de ce qui se passe hors d’elle. On
étant représentée d’après nature, fera bien plus d’impression dans l’ ame des spectateurs, que n’en feroit la même action q
héâtres Grecs & Romains, n’étoit pas plus propre à laisser dans l’ ame des Spectateurs des impressions de vertu dégagées
4 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
urs tableaux, non le modèle des vertus, des talens, des qualités de l’ ame , ni les autres objets de l’entendement & des
de voir plus distinctement à quelle partie, à quelle faculté de notre ame se rapportent les imitations du Poëte, & cons
s avons vû ci-devant que ce ne sçauroit être par la même faculté de l’ ame , qu’elle porte des jugemens contraires des mêmes
ons loin de la vérité des choses, en s’unissant à une partie de notre ame dépourvue de prudence & de raison, & inca
i*. Ainsi l’art d’imiter, vil par sa nature & par la faculté de l’ ame sur laquelle il agit, ne peut que l’être encore p
ses desirs, sa raison, sa volonté & toutes les puissances de son ame . La scène représente donc tous les hommes, &
larmes, le désespoir, les gémissemens appartiennent à une partie de l’ ame opposée à l’autre, plus débile, plus lâche, &
s choses louables, que nous nous accoutumons à honorer la foiblesse d’ ame sous le nom de sensibilité, & à traiter d’hom
rce que l’un & l’autre flattant également la partie sensible de l’ ame , & négligeant la rationnelle, renversent l’or
imitateur porte les dissensions & la mort dans la République de l’ ame , en élevant & nourrissant les plus viles facu
à nous garantir de nos propres calamités ? La plus noble faculté de l’ ame , perdant ainsi l’usage & l’empire d’elle-même
ur préferons les beautés immortelles qui résultent de l’harmonie de l’ ame , & de l’accord de ses facultés. Faisons plus
ouble l’ordre & la liberté, ni dans la République intérieure de l’ ame , ni dans celle de la société humaine. Ce n’est pa
ici ce mot de partie dans un sens exact, comme si Platon supposoit l’ ame réellement divisible ou composée. La division qu’
ies, ne tombe que sur les divers genres d’opérations par lesquelles l’ ame se modifie, & qu’on appelle autrement faculté
5 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
S i dans les tems, où le public ne suivoit que les impulsions de l’ ame , ses jugemens ont été quelquefois démentis par la
ide que sur les impressions qu’il éprouve. Celles-ci n’agissent sur l’ ame que de le maniere qu’elles le doivent. S’il en es
ce primitivé dans la beauté des objets qui nous seront présentés. Une ame , accoutumée à ne s’ouvrir qu’aux effets, les sent
e il la suit, l’admire avec ravissement. L’attention, le plaisir de l’ ame sont muets, & ne se manifestent guére que par
sur les fautes que l’Auteur pourra avoir commises. Les facultés de l’ ame , assoupies dans un fatras de sophismes, seront à
puis m’empêcher de répéter que l’art Tragique se propose d’ébranler l’ ame par de violentes sécousses ; que le sentiment per
n cher ses succès que de n’oser les avouer ? N’est-ce pas affaisser l’ ame que de la priver du prix de ses travaux ? Et on e
sont tombés dans le mépris. On a relâché, usé tous les ressorts de l’ ame . Je crois voir des Athéniens élever plus de trois
6 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
rmes de la Musique & de la Danse, pénétroient profondément dans l’ ame des Spectateurs. On se plaisoit à les répéter &am
age de ses yeux ; qu’il est aussi impossible d’être heureux, avec une ame souillée de vices, que de se bien porter avec un
e la nouvelle Ecole fût moins utile aux Militaires. La Prudence est l’ ame de la guerre ; & il y a des loix à observer,
ers aspects, à l’analyser & à le suivre dans tous ses rapports. L’ ame se passionne & devient naturellement éloquent
des Loix, que les Particuliers alloient consulter sur l’état de leur ame , comme on consulte aujourd’hui les Médecins sur l
é ? Je conviens que nous ne connoissons pas clairement la nature de l’ ame  ; mais sommes nous beaucoup plus savans sur la na
téristiques que ceux des passions & de toutes les affections de l’ ame , dont nous sommes continuellement avertis par le
ues, ils n’eussent pu former un corps de doctrine sur la culture de l’ ame , plus intéressant & plus certain qu’aucun Tra
ue nous ayons sur la guérison du corps humain ? Il est démontré que l’ ame a ses maladies propres ; que ces maladies ont des
rations, on ne soit point encore parvenu â une science certaine sur l’ ame , on aura du moins avancé dans cette découverte, &
s nous pas de pareils & de plus grands encore de la Médecine de l’ ame , en raison des progrès qu’elle fera parmi nous. C
7 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
apprivoise peu à peu ; on apprend à la souffrir, à en parler, & l’ ame s’y laisse aller. On la déguise sur le Théâtre ;
à ne regarder comme bien que ce qui les frappe. Au lieu de délivrer l’ ame de la dépendance où elle est à leur égard, on mul
e à une corruption de cœur & d’esprit. C’est beaucoup nuire à son ame , que de l’accoutumer à regarder sans horreur le p
e la vengeance. Plus ils colorent ces vices d’une image de grandeur d’ ame & de generosité, plus ils les insinuent dans
isproportion de ce divertissement avec la sainteté de la vie dont une ame voüée à Dieu doit faire profession. Ne devroit-on
n des premiers effets de la lumiére de la grace, est de découvrir à l’ ame le vuide, le néant, & l’instabilité des chose
ns, & ne nous déreglent-elles point ? Rien sans doute ne rend une ame plus mal disposée au recueillement & à l’orai
ermet pas non plus de prendre des divertissemens dommageables à notre ame , & qui nous rendent moins propres que nous n’
8 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
de la recompense se mêle naturellement à l’amour de la gloire. Mais l’ ame de l’Acteur est fermée à tout autre objet : en so
oëtes ont pris les suggestions de l’amour propre, pour des élans de l’ ame . C’est pour éviter cette surprise que les grands
ui est de combiner de profondes impressions, dont le germe est dans l’ ame . Il n’y a nulle rélation entre elles & lui. L
roît dans toute son énergie que quand elle agit directement sur notre ame . La présence des objets a seule ce rare privilége
disoit que le spectacle de la nature, offert à de bons yeux, éleve l’ ame au véritable entousiasme.* Et quand on prétendroi
ue ; pour emprunter des situations toutes contraires à celles de leur ame  ; enfin pour paroître embrasés du feu des passion
9 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
aux Comédiens. Vous y perdriez votre argent, vous feriez perdre leur ame  ; car si ceux qui montent sur le théatre n’y avoi
le, devenu humble & traitable, comme si le feu pénétrant dans son ame en eût amolli la dureté, l’adversité l’a changé,
théatre. Que la prison est différente ! là se trouve l’humilité de l’ ame , l’exhortation à la sagesse, le mépris des vanité
n’y appliquez aucun remède ! Quelle doit être la corruption de votre ame , bien plus grande que ne le seroit celle du corps
vive, qui marque que le vice à la faveur du plaisir s’insinue dans l’ ame par l’oreille, comme l’harmonie des sons, & q
able. Profitez donc de mes avertissemens, si vous voulez sauver votre ame . L’un des plus grands inconvéniens du théatre, c’
e mauvaise vie, qui perdent en même temps la bourse, le corps & l’ ame de leurs aveugles amans. S. Chrysostome en fait s
10 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79
s voix, qui crient contre ce divertissement, autant préjudiciable à l’ ame , qu’il est agreable aux sens. l’Eglise, la consci
ues, car le theatre ne plairoit plus, si cette passion n’en faisoit l’ ame  : L’expression, qu’on en fait, est par la declama
Elle n’est pas seulement à la jeunesse l’occasion de la perte de son ame  ; mais il se peut dire, qu’elle est à presque tou
ordinaire aucun sentiment de pieté ; car ces bons sentimens, dont une ame peut être touchée ne viennent, que des saintes pe
pas douter, Madame, si jamais vous avez aimé la comedie, comme vôtre ame alors a éte éloignée de la devotion, pour laquell
s contenter du divertissement de la comedie, si préjudiciable à vôtre ame  ? Vous le savez. Me direz-vous maintenant, que l’
11 (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380
s voix, qui crient contre ce divertissement, autant préjudiciable à l’ ame , qu’il est agréable aux sens. L’Eglise, la consci
ues, car le théatre ne plairoit plus, si cette passion n’en faisoit l’ ame  : L’expression, qu’on en fait, est par la déclama
Elle n’est pas seulement à la jeunesse l’occasion de la perte de son ame  ; mais il se peut dire, qu’elle est à presque tou
rdinaire aucun sentiment de pieté ; car ces bons sentiments, dont une ame peut estre touchée ne viennent, que des saintes p
pas doûter, Madame, si jamais vous avez aimé la comédie, comme vôtre ame alors a esté éloignée de la dévotion, pour laquel
s contenter du diverrissement de la comédie, si préjudiciable à vôtre ame  ? Vous le sçavez. §. XI. Me direz vous main
12 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279
s, et pour leurs objets, augmenter l’impression qu’ils font sur nôtre ame , c’est aller directement contre le but du Christi
quelques fois de suite, deviennent des habitudes, et laissent dans l’ ame une pente extrémement forte à les produire tout d
sequent plus une passion revient souvent, plus elle s’enracine dans l’ ame , plus elle est violente et emportée, plus on y es
ces du mal, qui y sont répanduës, penetrent jusques dans le fond de l’ ame , et trouvent le moyen d’y germer, et d’y fructifi
13 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
tations dont le Théâtre retentissoit, n’affoiblissent le courage de l’ ame . Les Lacédémoniens ne voulurent jamais écouter ni
ons de plus près la chose, & considerons si cette Partie de notre ame avec laquelle la Poësie imitative a du rapport, e
l’endroit où ils se sont blessés ; mais au contraire accoutumer notre ame à appliquer promptement des remedes à la playe, s
r, fournit beaucoup à la Poësie Dramatique, & qu’au contraire une ame ferme & paisible étant toujours égale & u
Dramatique se sent peu de génie pour exprimer cette tranquillité de l’ ame , tout le but de son art n’allant qu’à plaire au c
plaire à toute autre chose qu’à la Partie saine & solide de notre ame . Nous ne recevons donc point dans une Ville gouve
née par de sages Loix, un homme qui nourrit & qui fortifie dans l’ ame ce qui est insensé, & qui affoiblit ce qu’il
ontraire que tout homme qui craint de voir troubler l’œconomie de son ame soit en garde contre elle, & ne l’écoute qu’a
pourquoi dites-vous si cela…. Est-ce que vous ne savez pas que notre ame est immortelle & qu’elle ne périt jamais ? »
s rendre meilleurs, en frappant à propos en eux, cette Partie de leur ame , que Platon apelle la partie foible, cette partie
όβος, par celui de Terreur ; cependant la Terreur est un trouble de l’ ame très différent de celui que cause la Crainte, &am
son Discours sur la Tragédie, nommant les deux Passions qui en sont l’ ame , suivant Aristote, nomme toujours la Pitié &
près du but de la Tragédie. Plus un Spectacle jette d’émotion dans l’ ame , plus il attache. Un Criminel qu’on conduit au su
ons & funeste aux méchans, remet les choses dans l’ordre, & l’ ame de ses Spectateurs dans la tranquillité, comme da
e est punie. Cette Catastrophe remet les choses dans l’ordre, & l’ ame du Spectateur dans la tranquillité. Mais la Piéce
de tout objet leur plaît : nous demandons à la Poësie le plaisir de l’ ame  ; & l’imitation de tout objet ne lui plaît pa
on malheur sera grand, plus la Tragédie jettera de trouble dans notre ame . Je réponds que la grande douleur produit un effe
acquiert une médiocrité de Passions qui produit la tranquillité de l’ ame , de même que la pratique donne aux Médecins &
14 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
rs feintes que souvent en font n’aître de véritables : c’est-là que l’ ame se livre toute entiere aux divers mouvemens de la
nir qui ne peut presque plus s’effacer, fait couler sans cesse dans l’ ame un poison subtile & mortel ; c’est ce que la
faut que la comédie y puisse servir, vû qu’il n’y a rien qui rende l’ ame plus mal disposée non-seulement aux principales o
& que la comédie, en peignant les passions d’autrui, émeut notre ame d’une telle maniere, qu’elle fait naître les nôtr
é, les autres peuvent en même-temps en être exempts, & servir à l’ ame de moyen pour se relever de cette chûte : mais da
anguit, si elle n’irrite quelque passion. Tout y concourt à séduire l’ ame & à l’amollir ; le cœur conduit par les oreil
i tant d’objets si capables de plaire, & qui plaisent en effet, l’ ame sera-t-elle maîtresse de ses desirs ? Ces spectac
s point arrêter sur aucun objet qui puisse corrompre la pureté de son ame , doit vivre en Ange dans la maison d’argile qu’il
des peintures vives qu’on y fait, les passions s’excitent dans notre ame , & que le cœur bien-tôt capable de tous les s
comprendre, il ne faut que considérer quelles impressions font sur l’ ame les images les moins animées par elles-mêmes ; il
ce qu’il pourroit voir, il fut frappé d’une plus grande plaie dans l’ ame , que le Gladiateur ne le fut dans le corps ; &
frappe & fait impression sur eux, c’est dans ces sens aussi que l’ ame s’accoutume à se répandre toute entiere. Quelle i
ment le conserver, après que tant d’objets profânes ont fait sortir l’ ame d’elle-même, quand elle n’est remplie que de vain
es dont ils ont été ou sont les malheureux esclaves, pour donner de l’ ame à leur jeu ? & quelles vues avez-vous vous-mê
quelque effet qu’il produise d’ailleurs, n’est-il pas insipide, si l’ ame n’y est remuée ? Qu’on se désabuse. Le spectateur
vous ne feriez que suivre les traces de tant de Saints qui ayant une ame à sauver comme vous, ont mieux aimé se cacher dan
? Quelque soit notre insensibilité au théâtre, elle ne met pas notre ame plus en sûreté.Mais quand cette insensibilité ne
plus en sûreté ? Ignorez-vous que c’est toujours beaucoup nuire à son ame , que de ruiner le rempart qui la mettoit à couver
ommence à tomber, quand on vient à s’en appercevoir ; les chûtes de l’ ame sont lentes, elles ont des préparatifs & des
es à une de ses paroles qu’il a semée long-temps auparavant dans leur ame , & qu’il y ranime pour lui faire porter des f
goûter ne servent qu’à rendre coupable & mettre le trouble dans l’ ame  : mais les joies qu’inspire la Réligion sainte so
plus ébranlant pour le cœur, par le combat des passions qui en fait l’ ame  ? & ce sont des Chrétiens, concluoit saint Am
oût que pour le merveilleux, de plaisir que dans les ébranlemens de l’ ame les plus violens ; & je défie personne de méc
r devoir, appeller vertu le désordre des sens ; & l’yvresse d’une ame qui s’y livre, & ce que la Morale traite de c
Vous la verrez représentée comme le principe de toutes les vertus, l’ ame de tous les événemens, le ressort secret de toute
et, n’est-ce pas là que l’on remue tous les plus grands ressorts de l’ ame  ? tantôt ces terreurs qui préparent aux joies ino
er le spectateur à l’intrigue d’une passion, pour faire entrer dans l’ ame du spectateur la folle passion du Héros prétendu
de tous les sens qui fait toujours les plus fortes impressions dans l’ ame  : assailli de tant de côtés, tantôt par adresse &
e. Quelque soit notre insensibilité au théâtre, elle ne met pas notre ame plus en sûreté. Si rien ne semble vous tenter au
15 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
, un Dévot imbécille, un Poëte mécontent du Public, un Vieillard sans ame & sans prétentions, qui renonce au Théâtre. M
mp; respectée de cet Homme de Lettres, mais combattue encore dans son ame par la fausse gloire, par l’habitude, par l’autor
ine, la seule incontestable. Il s’élevoit souvent des nuages dans mon ame sur un art si peu conforme à l’esprit du Christia
dans un semblable sujet dont la dignité & l’énergie entraînent l’ ame & commandent l’expression, on pouvoit être ar
16 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
ment ; rien n’est si beau que mon amant, rien n’est si tendre que mon ame . Fait pour l’amour, jeune & charmant, n’est s
charmant, Temple où je reçus le serment qui combloit les vœux de mon ame , rendez, rendez-moi mon amant ; sans lui, dans mo
st dit en parlant de Socrate, il avoit reçu de la nature une trempe d’ ame qui le fortifioit contre tous les évenemens. Quoi
amp; ne s’adresser à l’imagination que peut arriver plus surement à l’ ame . On peut dire la même chose des images triviales
atisfait l’oreille, mais non le cœur, & ne parvient pas jusqu’à l’ ame . Voilà le verbiage : parler beaucoup sans rien di
la magnificence des décorations, la nombreuse compagnie, enflent leur ame , & leur donnent d’eux-mêmes des idées gigante
représentations théatrales, que d’échauffer le cœur & d’élever l’ ame entiere de la nation, par les grands modeles qui
l’ont illustrée. C’est une exagération plus qu’oratoire, de mettre l’ ame entiere de la nation aux pieds du théatre y prena
s la deux-centieme partie dont une tragédie échauffe le cœur, éleve l’ ame à l’héroïsme. L’enthousiasme de la scène aveugle
e parcourant d’un œil avide & curieux, tout leur être jouit, leur ame est dans leurs yeux, au feu de leurs regards leur
renaîtrois par toi. Peut-être le pouvoir qui te créa si belle, de mon ame en tes yeux alluma l’étincelle ; pour mon bonheur
mp; la licence fait gémir le chrétien. Que signifient ces paroles, l’ ame est une étincelle allumée au feu des yeux d’une f
es, l’ame est une étincelle allumée au feu des yeux d’une femme  ? L’ ame n’est une intincelle que pour un matérialiste, &a
r un monstre de vice qui ne connoît que cette vie de péché. Mais si l’ ame de l’homme a reçu la vie aux yeux d’une femme, la
17 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
ie, μέγιςον, le Principe αρχη & la fin τέλος, elle en est comme l’ ame οἶον ψυχη, une Tragédie peut subsister sans Mœurs
e Spectateur dans de continuelles allarmes : ainsi cette Piéce a pour ame les deux Passions essentielles à la Tragédie, la
a Péripétie, naît du Sujet. Voilà l’espece de Tragédie qui entraîne l’ ame où elle veut, suivant le terme d’Aristote. La Rec
heureuse pour les bons, & funeste pour les méchans ; elle remet l’ ame des Spectateurs dans la tranquillité : mais une T
rsonne qu’il peint ; un habile Peintre sait peindre le visage & l’ ame . Dans un Tableau où seront ensemble Helene &
e pour preuve la Reflexion de Platon que j’ai rapportée, page 67. Une ame ferme & paisible, étant toujours égale &
te Dramatique se sent peu de génie pour exprimer cette tranquillité d’ ame . Cette Reflexion de Socrate est très-juste ; cepe
onne la vertu ; les autres dans la Grandeur & sur le Trône, ont l’ ame toujours troublée & inquiete. Pourquoi Mathan
aix qu’elle cherche, & qui la fuit toujours. Le trouble de son ame paroît dans le récit qu’elle fait de son songe ;
t de sujets de crainte, tant d’ordres à donner, conserve toujours une ame tranquille. Lui seul commence, conduit, & ter
qui est la plus belle chose que nous ayons, la plus propre à élever l’ ame & la plus capable de former l’esprit. C’est d
avez raison, Admirable Platon, Votre doctrine est belle, Notre ame est immortelle.   Est-ce périr   Que de mourir 
Dramatique à tout homme qui craint de voir troubler l’œconomie de son ame  ? Le grand objet d’un Spectacle où la Volupté att
18 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13
omme le sont celles que la Comédie-Bourgeoise veut éxciter dans notre ame . Pourquoi me peindre vivement la situation doulou
’inspirer ? quel intérêt puis je prendre à une action qui donne à mon ame tant de mouvemens divers ? Lorsque je me livre dé
r un bon mot m’arracher à mon ivresse ? Il est vrai qu’une fois que l’ ame est affectée, elle fait peu d’attention à ce qui
19 (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 2 : Livre VI, chap. 7] » p. 590
et impostures faisait bien souvent accroire aux Païens qu’il était l’ ame d’un mort pour les tromper. Finalement ce que Lav
eurs peines. Elles ne nous soufflent point une rage et une haine en l’ ame , ains une paix et dilection. Elles n’excitent poi
20 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
aire, sans négliger absolument ces facultés différentes, va droit à l’ ame , y porter les charmes du vrai, les délices de la
u tableau, qu’un foible crayon, une triste ébauche, une esquisse sans ame . Les caractéres seront bien dessinés, frappés mêm
ut nécessairement que cette habitude étrangere prenne le ton de notre ame , le tour de notre génie, qu’elle entre enfin &
’Auteur sur la Scène en est réduit au point de ne pouvoir donner de l’ ame à ses expressions, de la chaleur à ses mouvemens,
nos sentimens, qu’on attrape le ton sur lequel notre cœur & notre ame sont montés ; nous sommes portés naturellement à
sa vie même ? Y a-t-il rien de si rapide & de si puissant sur son ame que le tableau de ses mœurs ? Tout cela pour peu
le plus de richesse dans l’imagination, le plus de délicatesse dans l’ ame , & le plus de fécondité dans le talent. Tous
: la vertu avec ses graces, le vice avec sa difformité, la grandeur d’ ame avec sa noblesse, la bassesse avec sa honte, l’hé
seulement à celle-ci ; mais en outre à nos facultés principales : à l’ ame , par son élévation sublime ; au cœur par ses char
quente, la Poësie parlante. Tous les autres en un mot acquierent de l’ ame , de l’expression. A l’égard du cœur : il n’est pa
es soient jolies ; mais en rire est-ce les goûter, les adopter dans l’ ame , les graver dans son cœur ? Personne ne s’est avi
arrive jamais de nous pervertir, d’amolir notre cœur, d’énerver notre ame , on ne peut pas s’y méprendre : il est aisé de vo
e par ce ton de sentiment qu’il éléve & qu’il échauffe dans notre ame , il nous rend absolument plus accessible aux qual
érement étranger ; & non-seulement l’objet ne peut rien sur notre ame , ni son intrigue sur notre esprit, mais c’est qu’
s’en appercevoir, la noblesse dans le cœur & la sublimité dans l’ ame . Les Spectacles ne sont donc sujets à aucun incon
du divertissement, les cultive par la voie du plaisir, annoblit notre ame par des jeux, enrichit notre cœur par des délasse
21 (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97
ans réserve, blessant les oreilles, feroient moins d’impression sur l’ ame . Ils m’apprendroient que dans l’estime commune de
et les garants sur qui l’on peut se reposer de sa conscience, de son ame , de son éternité. Ah ! Chrétiens, soyez-en juges
é d’un cœur que ces livres empestés ; c’est que rien ne répand dans l’ ame un poison plus subtil, plus présent, plus prompt 
vres corrupteurs, vous avez donné imperceptiblement entrée dans votre ame au démon de l’incontinence, et que les pensées se
er les manieres du monde, ne vaut-il pas mieux à ce prix garder votre ame et la sauver ? Oui, certes, ces livres vous forme
u la modération convenable ? cela est-il chrétien ? cela est-il d’une ame qui cherche Dieu, qui travaille pour le Ciel, qui
mêle. Or elle y entre presque toujours. De quels mouvements divers l’ ame est-elle agitée selon les divers caprices du haza
e œil, tout votre corps, que de vous mettre en danger de perdre votre ame  ; Bonum tibi est. Pourquoi pensez-vous, Chrétiens
ifier tout pour sauver l’essentiel et le capital, qui est la vie de l’ ame  : Si manus tua vel pes tuus scandalisat te, absci
n’y a point de divertissement qui puisse compenser la perte de votre ame , et que vous ne deviez sacrifier pour votre salut
otre joie, cette joie intérieure et spirituelle dont Dieu remplit une ame qui le cherche en vérité, et qui ne cherche que l
22 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
a Religion n’y est pas plus ménagée que la pudeur. L’immortalité de l’ ame , l’éternité de l’enfer, ses tourmens, la liberté
au vice. Notre Prélat regne en maître absolu, Dispose seul de cette ame facile, Lui fait tout faire au nom de l’Evangile,
Ces expressions ne doivent pas se scurir. Il doit trouver dans son ame toute la virilité de son sexe qu’il a perdu. Il
Les Eleves de la folie, Sangloter au tour du cercueil ; Moi, de qui l’ ame est assez bonne, Je m’attendrissois in petto, Et
s sont des éclairs ; les émotions qu’il donne sont si promptes, que l’ ame n’a pas le temps de les rassembler & d’en for
n, quoiqu’il fit des jolis vers ; il avoit l’imagination brillants, l’ ame sensible & pleine de chaleur, ouverte aux dou
plaisir d’avoir nuit. Jouissance morne, inquiéte, qui répugne à toute ame honnête, qu’un Egoïsme féroce n’a pas encore déna
res, &c. Cette cruauté, ce persiflage, cet Egoïsme féroce, cette ame dénaturée, si peu honnête, cette jouissance morne
de si ridicule que leur persiflage sur l’amour, l’ennui profond d’une ame sterile, perce à travers leurs ris d’etiquette, e
catesse cette volupté vraie qui naît de la nature, se nourrit dans l’ ame , la concentre, & ne l’y ôte que pour la faire
23 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
pureté et ternir l’éclat de cette précieuse et délicate qualité de l’ ame humaine…. » Quel est l’homme assez lâche pour céd
rens dénaturés, que l’appas d’un gain immense n’en eût produit dans l’ ame d’un marchand de nègres. Mais ce n’est pas là où
vera plus que de petits squelettes pâles, hideux, sans énergie dans l’ ame comme sans force dans le corps ?…. Princes qui ét
rer l’heureux oubli de ses fatigues et de ses peines, et rendre à son ame diversement agitée le calme nécessaire à des opér
œur déposent contre les effets funestes du théâtre ? Quelle vigueur d’ ame peut déployer un peuple dont toute la récréation,
lles, la perte presque absolue et générale de cet essor généreux de l’ ame humaine, de cette fierté noble, qui ne se nourrit
naissance ; qui attaque l’existence dans sa source, et laisse dans l’ ame des observateurs éclairés, l’impression des plus
exemple des pasteurs. On verra renaître avec les mœurs l’énergie de l’ ame , la force et la santé du corps ; les plaies de l’
mer l’agitation des sens, à accueillir les plaisirs innocens. Quand l’ ame une fois est épanchée et répandue hors d’elle-mêm
24 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
ison que les réelles, parce qu’elles en mettent de réelles dans notre ame , ou parce qu’elles nous rappellent celles que nou
oissance avec Socrates, & l’entendit parler de la vertu. Sa belle ame qui étoit faite pour la pratiquer, fut si frappée
tention du sage, le sage prouve la force, la vertu, (la santé) de son ame , quand il les méprise autant que le vulgaire les
procédés il n’est observateur scrupuleux des bienséances, qui sont l’ ame de la société, & le lien de toutes les vertus
ussi singuliere que celle des Persans pour les femmes de Visapour ; l’ ame des unes est aussi laide que la peau des autres.
médie, rien de si ridicule que leur persiflage. L’ennui profond d’une ame sterile perce à travers leur rire d’étiquete ; em
pittoresque de la musique ne forme qu’un tableau des mouvements de l’ ame , jamais des conversations ni des idées spirituell
tout lucratif, tout licencieux qu’il est n’a d’attrait pour la grande ame du Prince, Marmontel, qu’autant qu’il lui procure
roublé son répos, altéré sa santé, detourné de ses devoirs, perdu son ame  ; il se montre cent fois au désespoir de ses déso
25 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
ces instrumens de musique, cette harmonie, cette mélodie qui énerve l’ ame , & par un goût de volupté prépare & livre
parfums ou des pierres précieuses, faites-vous moins de cas de votre ame  ? Le Saint Esprit y a répandu les parfums de sa g
des feuilles de la parure & de ses agrémens, elle a aveuglé votre ame  ; mon discours sera la hache qui coupera cet arbr
grand soin ce qu’ils y entendent dire ; & pour le malheur de leur ame leur mémoire trop fidele ne le leur rappelle que
ue ne nuit pas tant à vos veux, que la vue de ces objets nuit à votre ame . Tout cela vous afflige ? Cette affliction fait m
es chansons, les vers licentieux souillent & bouchent celles de l’ ame . Un barbare menaçoit les Juifs de leur faire mang
26 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
te de ce que nous voyons tous les jours. Les différens mouvemens de l’ ame y sont exprimés : les ressorts secrets que le vic
lamation, la pompe du spectacle, tend à augmenter l’activité de notre ame par l’intérêt, & à déterminer cet intérêt en
t des hommes, allier par un mélange monstrueux, aux emportemens d’une ame injuste, des qualités brillantes, on se forme plu
vous approuvez du moins en partie, vous appréhendez que la grandeur d’ ame qu’il étale, ne diminue l’atrocité de ses crimes.
x horreurs d’un desespoir éternel, il ne peut supporter la vûe de son ame exécrable. Est-il leçon plus frappante, & plu
ime ; qu’en se concentrant, qu’en ensevelissant, pour ainsi dire, son ame dans son trésor, on se rend méprisable aux yeux m
strueuse, qui prend sa source dans l’humeur, pénetre aisément toute l’ ame , si la raison n’oppose une digue à la rapidité du
ion des sentimens ne dépend point de l’habillement : la noblesse de l’ ame est de tous les tems, & n’est point sujette a
s de la veille. Le plaisir du spectacle n’a point cet inconvénient. L’ ame y acquiert de nouvelles lumieres, & le corps
gue. La multiplicité des images qu’elles nous présentent, éleve notre ame & lui procure de nouvelles lumieres. Les arti
; qui ne varie jamais dans ses jugemens ? Mais cette crainte dans une ame généreuse cede au desir de se rendre utile à ses
que d’entrer sur la scene n’éprouvoit pas les mouvemens qui agitent l’ ame de Brutus, ou de tel autre personnage qu’il repré
ers des plus sublimes leçons de vertu, il n’est pas possible que leur ame n’en acquiere le goût : ils se font aimer : les p
27 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148
is encore plus qu’à Dieu. Constance, tu reçois mon éternel adieu. Mon ame , de regret, de douleur consumée pour toujours, qu
e déchirent. Qui est donc ce tiers emporté, déchiré par deux ames ? l’ ame est déchirée, ne déchire pas. Dieu ne peut change
x ames ? l’ame est déchirée, ne déchire pas. Dieu ne peut changer mon ame  ; pour me vaincre, il faut tout son pouvoir. Ces
s larmes mourir. Ma raison impuissante ou vain la repoussoit dans mon ame expirante. Qu’est ce qu’une ame expirante, des la
ssante ou vain la repoussoit dans mon ame expirante. Qu’est ce qu’une ame expirante, des larmes repoussées dans une ame exp
rante. Qu’est ce qu’une ame expirante, des larmes repoussées dans une ame expirante ? Dieu va vous accabler du céleste cour
’immolerai mes jours, tout. Que reste-t-il à immoler après la vie ? l’ ame . Quel horrible sacrifice ! Au cloître, à mon état
28 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97
en prend plaisir à contempler des choses qui souillent la pureté de l’ ame . On y voit, dit Saint Augustin3, les images de no
hui sur le Théâtre à la vie naturelle de l’homme, c’est à la vie de l’ ame que l’on en veut ; les Auteurs dramatiques s’en p
ent froids & tranquilles, on regarde la piéce comme un corps sans ame . Car, selon Horace2, ce grand maître de l’Art, sa
29 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203
e si respectable ! Ceux d’Electre viennent d’un coup si barbare que l’ ame en frissonne. Cette Princesse inspire plus d’horr
ant ses enfans n’est occupé que du Dieu qu’il adore. Cette grandeur d’ ame excite un attendrissement profond, sans mélange &
une partie de sa premiere force, mais il ne lui rend pas tout. Notre ame plus fidelle que notre mémoire, & accoutumée
s de M. Le Miere. Son goût & sa docilité annoncent une grandeur d’ ame & un discernement qui ne peuvent que lui fair
30 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60
qui seroient garantis de la contagion. Pour le libertinage, qui est l’ ame , le principe & la fin du théatre, le Philosop
e laisse la tristesse aux durs Stoïciens. Si comme Thebe, hélas ! mon ame avoit cent portes, J’y laisserois entre les plais
intimité de ces deux hommes. Ce ne fut longtemps qu’un cœur & une ame . On doit louer le célebre Septique Baile , qui b
comme de rien peut se former un être ? Dez que nous finissons, notre ame est éclipsée, Et dez qu’il tombe en cendre, elle
el obstacle. Tout est anéanti, l’esprit & les vertus.         Ton ame juste & pure Méprise des enfers la frivole im
même après nous une foible éteincelle, Un atôme inconnu, qu’on nomme ame immortelle. Pourroit braver les loix de la destru
la dépravation de son cœur ne préfere les plaisirs à la pureté de son ame . C’est ce qui fait le péché. Agir contre ses lumi
31 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114
Que me demandes-tu ? Comment, je vous le demande, Mademoiselle, une ame peut-elle demeurer chaste en écoutant avec plaisi
ée de Corneille2. Les Princes ont cela de leur haute naissance, Leur ame dans leur sang prend des impressions Qui dessous
nds hommes du Paganisme. Telle est la Théodore de Corneille : Si mon ame à mes sens étoit abandonnée Et se laissoit condui
32 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
p plus considérable. Une dignité nouvellement acquise remplit toute l’ ame d’un ambitieux encore dans la poussiere. Un grand
sir. C’est que les défauts qui s’y remarquent sont oubliés, dès que l’ ame s’est ouverte à la chaleur du sentiment, au pathé
, dont on est convenu de se servir, pour exprimer les affections de l’ ame . Nos idées sont l’expression de nos sentimens ; &
’expression, n’imite que des idées représentatives des mouvemens de l’ ame . Dans l’un, l’imitation est immédiate, & pour
33 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180
ut agit ; c’est un enchantement qui énerve, possede, corrompt toute l’ ame . Ni cette musique qui amollit, ni cette déclamati
de l’argent qu’on y dépense ; péché dans l’état où ils mettent notre ame , dissipation d’esprit, éloignement des choses de
rs innocens, & font de la croix le bonheur & les délices de l’ ame fidèle ? Ce n’est pas dans les Vies des Saints qu
e monde & ce qu’on a de plus cher, se haïr soi-même. Qui aime son ame , la perdra ; qui la perd pour moi, la trouvera. C
34 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183
rieurs excitent de fortes tentations & de violens ébranlemens ; l’ ame accoutumée à juger de tout par comparaison, les p
du corps qui excite la passion, étoit la même chose que le bien de l’ ame qui la réprime & évite le danger. 2.° La beau
é du corps doit être conservée & augmentée comme les beautés de l’ ame . Un Chrétien, un Sage ne donnera jamais le même p
prix à deux Êtres si différens ; faut-il même cultiver la beauté de l’ ame par l’hypocrisie ? Le mensonge, l’artifice, le fa
tous les deux. 4.° La beauté du corps est la marque de la beauté de l’ ame & de sa bonté. Cela n’est pas toujours vrai,
fabrique, elle annonceroit bien plus sensiblement la corruption de l’ ame . 5.° Le visage est le miroir, l’image de la Divin
ue recevoir un visage contre son visage, & le mensonge contre son ame  ? On traduit communément ces paroles, point d’acc
me un second visage sur votre visage ; c’est un mensonge contre votre ame , faciem adversùs faciem . 2.° Ces paroles de Joe
35 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
de théatre que le Comédien tir de son propre fond, sur la grandeur d’ ame , & les entrailles essentielles à l’Acteur tra
dien. Il nous reste à examiner si les entrailles, & la grandeur d’ ame sont en effet indispensables au Comédien. Presque
oir emprunté le génie de l’Auteur, auquel elle prête sa voix, & l’ ame de l’héroine (ou du héros) qu’elle représente. Si
36 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
eu ; elle luy imprime le caractere invisible de cette adoption dans l’ ame , & le signe visible sur le front, qui est le
37. , le serment est le plus grand lien qui puisse obliger une bonne ame , vous avez promis d’être homme de bien, dit ce Ph
les sens du corps, & le dereglement dans toutes les passions de l’ ame . Je crois M. que tout ce que je vais vous dire là
Mais l’homme ayant un corps materiel comme celuy des bêtes, & son ame quoy que spirituelle comme l’Ange, y étant renfer
ce des autres. D’où il arrive que la mort & la vie entrent dans l’ ame par les fenêtres, c’est à dire par les sens du co
plus agreable, & qu’elles sont de plus fortes impressions dans l’ ame que toutes les images de la vertu, ce n’est pas m
z vos sens, & de tous les divers mouvemens qui y ont agitez vôtre ame . N’est-il pas veritable que c’est dans la comedie
e de mille especes lascives, pour soûlever en suite les passions de l’ ame , & corrompre toutes les vertus, par les semen
rgne rien, & qu’elle porte la corruption dans les puissances de l’ ame , aussi bien que dans les sens du corps ; n’est-t-
in anima, quam ille in corpore , la blessure qu’Alipius receut dans l’ ame , fut plus mortelle que celle que le Gladiateur re
feinte, d’amour ou de colere, il en fait naître de veritables dans l’ ame de ses auditeursL. 6. div. iustit. c. 20., parce
ls. Ah, M. que ces sortes de divertissemens doivent être odieux à une ame bien pure, bien chaste & bien Chrétienne ? Qu
erre & de l’enfer me sollicitent pour m’y attirer ; non, dira une ame veritablement Chrétienne, malo voluptate pericli
37 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
plus ébranlant pour le. cœur par le combat des passions qui en fait l’ ame  ? Et ce sont des Chrétiens, concluoit Saint Ambro
ur le merveilleux, de plaisir que dans les ébranlements violents de l’ ame  ; & je défie que personne méconnoisse le théâ
mer devoir, appeler vertu, le désordre des sens & l’yvresse d’une ame qui s’y livre ; ce que la morale appelle crime, l
vous la verrez représentée comme le principe de toutes les vertus, l’ ame de tous les événements, le ressort secret de tout
et, n’est-ce pas là que l’on remue tous les plus grands ressorts de l’ ame  ; tantôt ces terreurs, qui préparent aux joies in
er le spectateur à l’intrigue d’une passion, pour faire entrer dans l’ ame du spectateur la folle passion du héros prétendu
de tous les sens qui fait toujours les plus fortes impressions dans l’ ame . Assailli de tant de côtés, tantôt par adresse &a
38 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159
de ma tendresse, Pour moi jusqu’en son temple a bravé la Déesse. Mon ame à ses désirs craignoit de se livrer. Pourquoi s
un accusé y paroît toujours découvert. Les mouvemens du visage, où l’ ame se peint sans y penser, servent souvent à découvr
e enceinte étalent leurs horreurs. Sous le poids du devoir toujours l’ ame y soupire : Un vautour éternel sans cesse l’y déc
franchir la barriere ; mais le ciel oppose un obstacle éternel. Leur ame à chaque instant se transporte & s’égare. Que
jet flatteur. Dans cette nuit profonde éclairoit votre cœur, Si votre ame embrasée en appeloit une autre, Si son ame voloit
iroit votre cœur, Si votre ame embrasée en appeloit une autre, Si son ame voloit au-devant de la vôtre ? Indépendamment de
39 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71
adens in constantem virum ; & une crainte légère, qui ébranle une ame foible, timide, respectueuse, metus reverentialis
nt impossible. Rien qui puisse faire naître d’événement tragique. Une ame incapable de résister à de si foibles impressions
op terre à terre pour prendre l’essor & chausser le cothurne. Une ame élevée & passionnée ne succombera pas à ces f
tes, il est si facile de n’être pas vaincu, qu’il est ridicule qu’une ame élevée subisse le joug. N’y a-t-il pas de la foli
la vie, la liberté ? Ces deux choses se détruisent mutuellement, une ame forte & une profession forcée. Le désespoir a
ligion & de la vertu ? Est-ce-là la spiritualité, la liberté de l’ ame  ? Et sans affliction je répandois des larmes, Mon
nt d’être obsedée, Craignant qu’on m’arrachât à cette douce idée, Mon ame autour de lui recueilloit ses plaisirs. Quel enfa
t-on souffrir Que les distractions, les soins & les plaisirs De l’ ame à tout moment éloignent ce qu’on aime ? Peut-on s
portables. Elle fait les plus fortes résolutions : On verra si j’ai l’ ame intrépide & constante, On peut attendre tout
olée, Sous les pieds d’un tiran l’innocence accablée, Ne sorte de mon ame & ne soit exaucée (un cri élevé d’une voix, u
me & ne soit exaucée (un cri élevé d’une voix, un cri sorti d’une ame , quel langage !). Je me meurs, & elle tombe é
40 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
ouillantes Où l’on plonge à jamais les femmes mal vivantes. Votre ame deviendra noire comme un charbon, Et vous irez
il seroit très-difficile de dire qui étoit le père. La Bejard avoit l’ ame grande ; elle assuroit qu’à l’exception de Molier
z pas le souvenir d’une autre vie, ensevelissez mon corps lorsque mon ame aura été reçue de Dieu : Cùm acceperit Deus anima
Deus animam sepeli corpus (quelle petitesse d’esprit de distinguer l’ ame du corps !). Faites des repas de charité sur le t
orporelle, l’homme charitable meurt comme un autre), & préserve l’ ame des ténèbres : Eleæmosina à peccato & à morte
n tenebras (encore la foiblesse d’esprit de croire l’immortalité de l’ ame  !). L’éducation la plus sainte avoit depuis le be
41 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
jet qui l’a frappé, & le ton sur lequel il monte le corps & l’ ame , le goût qu’il inspire, le langage qu’il apprend,
ue penser de la scène Françoise, où il est le fondement, le mobile, l’ ame de tout, toujours présenté dans un jour agréable,
eur est l’appanage, ou plutôt l’essence des femmes ; elle doit être l’ ame de toutes leurs actions. C’est pour la conserver,
s expressions les plus vives & les plus touchantes ; elles sont l’ ame de la piece, & ne peuvent faire sur les spect
La religion & la vertu n’approuvèrent jamais qu’on fît sentir à l’ ame de si violens mouvemens ; cela seul a dû faire in
interdire le théatre. Il est trop dangereux de troubler la paix de l’ ame & de l’accoutumer aux agitations de la passio
42 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319
Qu’un son frappe mon oreille, J’écoute… & dans tous mes sens, Mon ame qui toujours veille, Croit entendre ses accens. …
e, Croit entendre ses accens. ……………………………………………………… Que signifie une ame qui toujours veille dans des sens ? Il s’en suit
e dans des sens ? Il s’en suit des quatre Vers que je rapporte, que l’ ame de Lise écoute dans tous les sens, les accens d’u
ut où je fixe la vue, En proie au chagrin qui me tue, Je sens que mon ame éperdue Veut choisir & ne le peut pas. Quoi
choisir & ne le peut pas. Quoi, par-tout où il fixe sa vue, son ame veut choisir & ne le peut pas ! quel grimoire
43 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259
ens sur la métempsycose étoit vraisemblable, on pourroit croire que l’ ame de Corneille a été la même que celle de son Tradu
ans amour, est un arbre sans feuilles & sans fruit, un corps sans ame , Quoique bon Chrétien & très dévôt, il étoit
n’est point parce qu’une femme est admirable par les qualités de son ame , qu’elle a un empire absolu sur un Heros, c’est p
deux Freres la mort de leur Mere, & qu’un des deux l’appelle une ame cruelle, l’autre lui répond, Plaignons-nous sa
tes ces femmes adorées par leurs Amans, sont par les qualités de leur ame , des femmes très-communes : ce n’est que par la b
44 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
qu’à mettre ses personnages dans des circonstances qui dévoilent leur ame . L’action Tragique qui représente de grandes révo
oémes. Dans le Cid, le Roi de Castille est un Prince sans élévation d’ ame , sans dignité, qui n’a presque rien à dire ni à f
omme s’exprime Montagne ; des corps, sans nerfs, sans substance, sans ame . Nous définirons le jugement dans les Ouvrages d’
45 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
Mais il ajoute : La danse est un préservatif contre les maladies de l’ ame , comme elle chasse le venin de la tarentule. Elle
s imaginé). La danse entretient l’harmonie de tous les mouvemens de l’ ame  ; il se forme de tous ces mouvemens une danse jus
tes les qualités, toute l’efficacité de ces remèdes aux maladies de l’ ame , que de passions contraires, dit-il, embarrassent
maladies de l’ame, que de passions contraires, dit-il, embarrassent l’ ame , que d’ennemis domestiques l’assiegent ! combien
tes, des attitudes, sont sans doute des signes des mouvemens de notre ame , & comme des traits du tableau, signes très-n
oujours dû l’occuper. Henri III avoit l’esprit léger, le cœur gâté, l’ ame foible, la pente la plus forte au libertinage ; e
la danse que par la honte du vice, pour y faire diversion, afin que l’ ame occupée par l’oreille, les yeux s’offensent moins
46 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177
que trop dédommagé par son successeur. Autant que Corneille élevoit l’ ame par la majesté pompeuse des sentimens, autant Rac
tre repos & altérer notre innocence ; tout y concourt à séduire l’ ame & à l’amollir ; le cœur, conduit par les yeux
sit d’abord tous les sens ; le charme de l’harmonie attendrit toute l’ ame  ; la magnificence du spectacle amuse, le dénoueme
a charité, de l’humanité, de la religion, de la vérité ! Cette grande ame ne peut souffrir qu’on se perde pour elle. Une Pr
inaire ? Voici des meurtres plus déplorables, des gens qui tuent leur ame , qui se damnent pour me divertir ; quel plaisir p
& conduite qui les damne eux-mêmes. Il caractérise la plus belle ame , l’esprit le mieux fait, le cœur le plus pieux, l
ans une fortune où avec les attraits les plus piquans ils assiegent l’ ame la plus sensible, & la trouvent inébranlable.
47 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
ns, ils ne haïssent rien tant que la tranquillité. Pour arracher leur ame à cette oisiveté qui fait son ennui, il faut ou l
; ne l’écouter qu’avec crainte, s’il veut conserver l’œconomie de son ame . C’est cette œconomie que les Poëtes Tragiques c
48 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42
par un degoût continuel pour la devotion, qui est la nourriture de l’ ame  ; ou qu’elle renonce au theatre. Mais non : cette
jusqu’ici le bonheur de rencontrer un caractére si heureux, & une ame aussi extraordinairement favorisée du ciel. Je ne
ù porte la grace ; voila les maximes de vivre qu’elle inspire à toute ame , qui en veut suivre les mouvemens. Est-ce ainsi q
Faute de crainte, on n’a point d’idée du malheur qui peut arriver à l’ ame , & par consequent point de mouvement d’aversi
eci, ne voudront pas assurement nous donner exemple, & dont toute ame , qui a de la pudeur, sent de l’horreur & de l
49 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137
æ dilinimentum . Cette sensualité fait comme fondre & liquifier l’ ame , dit S. Athanase : Dulcis odor animum liquefacie
sostome, dans la même idée, croit que l’ascendant qu’elle prend sur l’ ame , la fait couler comme l’eau, en y apportant la fu
cemment, parce qu’elles sont des amorces de la volupté, qui rendent l’ ame efféminée : Ad libidinem impellunt mores effemin
tur vitiis. Gregor. Nisson. orat. 3. Rien ne sent plus mauvais que l’ ame quand le corps sent bon. Un homme parfumé est ilc
e. Le corps est susceptible de toute sorte de sensations, ou plutôt l’ ame  ; le corps n’est que l’instrument. Nous n’avons p
tiques qui chante les noces du Seigneur avec son Eglise, & avec l’ ame fidele, parle par-tout des odeurs qui y regnent.
50 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566
lumieres de la raison, reconnoissoit la nécessité pour conserver à l’ ame la supériorité qu’elle a sur le corps. « L’ame, d
ité pour conserver à l’ame la supériorité qu’elle a sur le corps. « L’ ame , dit-il, tient dans le corps le même rang que Die
le même rang que Dieu dans l’Univers ; que le corps obéisse donc à l’ ame , comme l’Univers à Dieu : elle est trop élevée pa
appe. Au lieu de travailler à guérir les plaies qu’ils ont faites à l’ ame , & à la délivrer de la dépendance où elle est
& que la Comédie, en peignant les passions d’autrui, émeut notre ame de telle maniere, qu’elle fait naître les nôtres,
r les regles de la Morale chrétienne que pour de nobles maladies de l’ ame , sur-tout quand on ne se sert pour les contenter
és ; car le crime a les siens, de même que la vertu…. L’harmonie de l’ ame est entiérement dissipée à la Comédie, puisqu’on
oit un Militaire, dont les actions & les propos annonceroient une ame lâche, comme il arriva au Poëte Archiloque, qui f
en d’avoir pour Epouse une Princesse qui a reçu du Ciel la plus belle ame , & qui a eu le précieux avantage d’être élevé
zarre. Les Héros de ce Pays-là Se desespérer en béquarre, Et rendre l’ ame en là, mi, là. J’ai vu plus d’un fier Militaire
’une élégance sonore Emprunter un éclat nouveau ; Mais il veut qu’une ame héroïque A l’enthousiasme lyrique Serve de guide
nces du mal qui y sont répandues, pénetrent jusques dans le fond de l’ ame , & trouvent le moyen d’y germer, & d’y fr
-ce la connoître, que d’aimer à s’amuser des images des maladies de l’ ame , telles que l’ambition, la fierté, le desir de la
volupté assiege tous les sens du corps & toutes les facultés de l’ ame . Delà, elle souffle la licence parmi la jeunesse 
dre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ ame des Spectateurs. Enfin, dit le P. Berthier, en te
t, touche plus qu’elle n’instruit. Les tons, les regards, le geste, l’ ame que l’Auteur donne à toutes les passions, sont la
e à celles du Paganisme, en nous donnant pour des actes de grandeur d’ ame , l’ambition, la cruauté, la vengeance, les duels,
pour qui vous vous intéressez. Tout ce qui s’y fait est la mort de l’ ame  : Ce ne sont point des divertissemens ; ce sont d
imagination d’idées fausses qui affoiblissent presque toujours dans l’ ame des Spectateurs le respect pour la Religion Chrét
ibilité naturelle ; enfin de relâcher, d’amollir & de détremper l’ ame , en quelque sorte, sans laisser à l’esprit aucun
sent bientôt de l’image à la réalité, & finissent par s’énerver l’ ame & le corps. Les moins coupables sont ceux qui
sage de ses yeux ; qu’il est aussi impossible d’être heureux avec une ame souillée de vices, que de se bien porter avec un
Acteurs excellent dans le funeste talent d’émouvoir les sens & l’ ame des Spectateurs. Mariana soutient que si parmi le
, soit pour les qualités des corps, soit pour certaines facultés de l’ ame  ; mais il n’en peut résulter aucune influence rel
réellement & bien davantage, lorsqu’elle nous enseigne que notre ame est, non une vapeur déliée, ou un air subtil, mai
e de toutes les perfections de Dieu ; c’est-à-dire, « que la vie de l’ ame , comme le dit M. Bossuet, doit être une imitation
es artifices qu’on puisse imaginer, laissent une impression vive en l’ ame de ceux qui tendent là tous leurs sens. Et pour f
s, légers & volages, & qui ont presque toute la force de leur ame dans l’imagination du sens commun & brutal. M
iens à l’égard de la morale du Théatre…. Tout ce qui pouvoit avilir l’ ame , étoit banni des anciennes Tragédies Grecques. L’
? y a-t-il rien de si ridicule que de mettre la perturbation dans une ame pour tâcher après de la calmer par des réflexions
s les plus tragiques, quelque déchirement qu’ils fassent éprouver à l’ ame sensible, n’est-ce point, comme le dit l’Abbé du
pénétrer par les yeux & par les oreilles jusque dans le fond de l’ ame . L’harmonie d’une musique voluptueuse acheve de p
ît, & qu’on peut long-temps plaire. Epît. IX. *** Que votre ame & vos mœurs peintes dans vos Ouvrages, N’offr
point de criminelles flamme. Aimez donc la vertu, nourrissez-en votre ame . En vain l’esprit est plein d’une noble vigueur,
fendez une très-mauvaise cause. Racine reconnut qu’il est d’une belle ame de ne jamais compromettre sa réputation par aucun
arens ont eux-mêmes la folie de la conduire ? A combien d’écueils une ame sensible n’est-elle pas continuellement exposée,
e, ils vécurent dans le luxe. Ils perdirent également le courage de l’ ame , & la force du corps : ils se diviserent bien
ui qui va au Spectacle, n’y apporte point de penchant au vice, ni une ame facile à émouvoir ; qu’il y soit maître de son cœ
ne, la seule incontestable : il s’élevoit souvent des nuages dans mon ame sur un art si peu conforme à l’esprit du Christia
dans un semblable sujet, dont la dignité & l’énergie entraînent l’ ame , & commandent l’expression, on pouvoit être a
ussi funeste qu’infame, La Volupté nous séduit : Son poison abrutit l’ ame De l’insensé qui la suit. Les Provinces ravagées
ent 242 ». Mais malheureusement comme, … Par des loix certaines, L’ ame , & le corps son rempart, Ont leurs plaisirs &
ensées & de sentimens. Hélas ! vous à qui je confie l’état de mon ame , vous êtes aussi prêt que moi de la mort, & v
e ? Cette pensée des deux derniers Vers : « Souffrirez-vous qu’une ame qui a été rachetée par le Sang de Jesus-Christ, &
che ne se sent pas amolli & brûlant d’amour à cette idée ? Plus l’ ame repose sur cet objet, plus ses sentimens s’exhale
un ver, pour un vil insecte qu’il verse son sang…. Religion, tu es l’ ame du bonheur ; & le Calvaire gémissant est l’am
Religion, tu es l’ame du bonheur ; & le Calvaire gémissant est l’ ame de la Religion. Là brillent toutes les vérités le
deur de sa jeunesse, lorsque la piété n’avoit pas encore pris sur son ame tout l’empire qu’elle acquit depuis. Il ne se lai
la discipline militaire les sentimens de vertu qui doivent en être l’ ame & la gloire. … … Arracher les jeunes Guerrier
notre raison sans l’endormir par des charmes enchanteurs. Dieu, notre ame , la Révélation, le Rédempteur, les Mysteres, la M
éron, en l’aguerrissant contre toutes les idées de l’immortalité de l’ ame . N’attribuons de même l’énorme corruption des mœ
s nos maux ce mal ourdit la trame : Le premier regne étoit celui de l’ ame  ; Mais le nouveau fut le regne des sens. J.B.
est la seule infaillible pour découvrir la situation intérieure de l’ ame  ; parce que rien ne peut nous plaire ni nous touc
que ; Faites-le rire ; il est guéri.  Partant, Sire, la Comédie Est l’ ame du Gouvernement. Là, dans un doux enchantement, L
i 1774, pour ordonner dans son Diocese des Prieres pour le repos de l’ ame du feu Roi. 156. Historiographe de France, &
51 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
rite de l’être. Son but est d’exciter les passions, & de jetter l’ ame dans un état violent, & les comédiens sont fl
e la figure, de la dignité, de la voix, de la mémoire, du geste, de l’ ame , de l’esprit, de la connoissance des mœurs &
critique des Pratiques superstitieuses, livre où il se donne pour une ame peu commune, étoit superstitieux comme un autre :
à la fermentation qu’il a déjà causée ; & que, dans le fond de l’ ame , il ne voudroit de théâtre nulle part. Pour les s
52 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
pour les Martyrs ! ces sages, ces philosophes, qui enseignoient que l’ ame n’est pas immortelle, livrés aux mêmes feux avec
si capable de plaire, de toucher, de frapper, d’instruire, d’élever l’ ame , d’attendrir le cœur, d’éclaiter l’esprit, d’insp
re sainte religion peut occuper aussi agréablement que saintement une ame fidelle. La magnificence de nos temples, la majes
isir rapide qui passe avec l’ébranlement qui l’a causé & laisse l’ ame dans la langueur & l’ennui. On auroit pû lui
53 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85
ar lui-même, il suffit qu’il soit propre à en recevoir, & que son ame s’embrase des flammes qui petillent dans l’ouvrag
. Elle donne, comme le coloris, une forme, un corps, & presqu’une ame , aux objets tracés par le burin. Dira-t-on qu’un
du Fresne. Pour prouver que ces succès ne doivent point enyvrer une ame comme la sienne, comparons encore le Comédien à u
54 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
es n’ont point ce piquant, ce charme de la nouveauté, qui pénétrent l’ ame de desirs & d’impatience. On y semble, dit Sc
néanties dans une longue habitude, ne trouvent plus d’accès dans leur ame . Leurs sens émoussés par les plaisirs-mêmes, sont
55 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
gité ? non, il faut que dans son silence même on découvre combien son ame est peu tranquille. L’Acteur intelligent n’écoute
ns, la force des pensées ; les sentimens qui l’animent passent dans l’ ame des Spectateurs. Mais on ne veut voir rien de for
56 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. A fin de
, la haîne, la fureur, qui agitent les Rois, déchirent pareillement l’ ame du dernier Citoyen ; mais les transports où le li
57 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XII. Son opposition aux vœux du Batême. » p. 25
2a.On a juré de réprimer les désirs charnels qui combattent contre l’ ame  ; de s’abtenir de l’apparence même du mal ; de ha
58 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209
e ce Pere2, qu’allant voir une Comédienne jouer sur un Théâtre, votre ame n’en reçoive aucune blessure. Etes-vous donc auss
du vénin de la séduction ; les mouvemens indélibérés survenus dans l’ ame & dans les sens, en conséquence du Spectacle
la sévérité de son caractère, n’est pas aussi insensible au fond de l’ ame , qu’il veut bien le supposer ; courroit-il à l’Am
ême le crime ne se produiroit point au dehors, ne suffit-il pas que l’ ame soit souillée ? C’est bien peu de chose que la ch
59 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
plus-vif, il se répand un je ne sçai quoi qui ébranle & attache l’ ame des Spectateurs. Il ne s’agit plus que de les sou
it redouter le moment du réveil. Si l’intrigue est pressée, rapide, l’ ame attentive à ce qui se passe, n’a pas le tems, s’i
ens par des moyens aux quels on ne s’attende pas. On remplit plutôt l’ ame de terreur ou de joye, en éxcitant la surprise.
ient que les meilleurs dénouemens tragiques sont ceux qui pénètrent l’ ame du Spectateur d’un profond chagrin, & je croi
60 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
mmettre le crime, & chantent ensemble en y allant : Livrons notre ame aux transports les plus doux, aimons-nous à jamai
amp; leur donne la vie. Cette idée pourroit bien faire entendre que l’ ame n’est qu’une matiere déliée, une espèce de feu ép
elles avec tout le feu des désirs (voilà l’Arétin). Aussi ont-ils une ame spirituelle, libre, raisonnable ; l’homme n’a que
i animent des statues en secouant leur flambeau, pour leur donner une ame de feu, dans le goût aussi de l’Abbé Prades, mens
cher son jeu, & par l’appas d’une modestie superficielle séduit l’ ame innocente, qui l’eût repoussée, si on l’eût attaq
61 (1640) L'année chrétienne « Des Recreations, Jeux, et autres di- vertissemens, desquels l’ame Chre- stienne se peut servir durant la journée. Chapitre IX. » p. 851
Des Recreations, Jeux, et autres di-vertissemens, desquels l’ ame Chre-stienne se peut servir durant la journée Ch
62 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
l’un pour l’autre ; chacun aime son semblable. On en concluoit que l’ ame plus que le corps étoit l’objet d’un amour platon
s étoit l’objet d’un amour platonique. Ils avoient en effet une belle ame & beaucoup d’esprit. Elle en convenoit de bon
tion, rétablit l’équilibre, redresse les muscles, & répand dans l’ ame un baume de santé qui se répand dans l’ame un bau
scles, & répand dans l’ame un baume de santé qui se répand dans l’ ame un baume de santé qui se répand dans tout le corp
d dans l’ame un baume de santé qui se répand dans tout le corps. Une ame qui reçoit du baume, qui le répand dans le corps
reçoit du baume, qui le répand dans le corps , est bien voisine d’une ame matérielle. Les femmes les plus délicates , qui
63 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167
les, froide & languissante, elle ne fut qu’un divertissement sans ame dans les grands ballets, peinture momentanée de q
t dans le cœur ? Abattu lui-même par la fatigue du corps auquel notre ame est si fort assujétie, plein des objets qui l’ont
rands péchés, elle y prépare, elle y conduit par l’état où elle met l’ ame , la force qu’elle donne aux passions, & le dé
s de l’esprit demandent autant la tranquilité du corps que celle de l’ ame . Indépendamment du trouble qu’excitent les passio
r front, le Saint Esprit dans la confirmation prit possession de leur ame  : qu’on cherche dans ce bal les dons du Saint Esp
ri du corps & du sang d’un Dieu qui sanctifia son corps & son ame  : vous n’y verrez qu’un corps de péché, un cœur p
64 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
d du cœur toutes les passions cruelles : il étoit de la nature de son ame de produire des crimes, comme une plante venimeus
orrible ! que devient la liberté, si le crime est dans la nature de l’ ame , si l’homme n’est qu’une plante, si l’on disoit,
au fond de son cœur les passions impures ; il est de la nature de son ame de produire des obscénités comme une plante venim
la pauvre Margueritte, femme d’Henri IV ? C’étoit le meilleur cœur, l’ ame la plus noble, la plus généreuse, beaucoup d’espr
bsister ! P. 32. Le Religieux contracte dans le cloître une dureté d’ ame qui le rend peu compatissant ; il ne soulage les
cule qu’il conclud, par faire jouer toute son artillerie & tuer l’ ame du Roi Louis & telle du Roi Philippe en ricoc
ne tous les moyens, qu’on passe les heures entieres à produire dans l’ ame cette pernicieuse fermentation, comme un Chimiste
65 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
essions qui ne parlent qu’aux oreilles, mais de faits qui ébranlent l’ ame , qui subjuguent le cœur ; mais de ces sentimens q
pensées, les passions, sont autant d’objets à qui le Poëte donne une ame & un corps avec la parole. Les termes sont le
66 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130
s gens ; rien n’étant plus propre, dit-on, à guérir les maladies de l’ ame , qu’une Comédie qui en représente finement le rid
stéres, sous couleur de divertissemens ; elle glisse son venin dans l’ ame par les yeux & par les oreilles qu’elle a soi
67 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IV. Des Feux de-Ioye. » pp. 184-185
sont agitez, & semblent en recevoir un suplément d’esprit & d’ ame , qui leur donne du mouvement & de l’action. C
68 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
contraire aux bonnes mœurs que d’assister à quelque spectacle ; que l’ ame s’y trouvant séduite par le plaisir, reçoit aisém
ens poussés à leur dernier période, comme des effets de la grandeur d’ ame . Voilà les leçons de vertu qu’offre aux spectateu
pour qui vous vous intéressez. Tout ce qui s’y fait est la mort de l’ ame  ; ce ne sont point des divertissemens, ce sont de
69 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16
sans reserve, blessant les oreilles feroient moins d’impression sur l’ ame . Ils m’aprendroient que dans l’estime commune des
mp; les garants sur qui l’on peut se reposer de sa conscience, de son ame , de son éternité. Serm. 9. pour le troisième Dima
70 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « [Lettre] » pp. 1-4
& du désintéressement d’un Auteur, il faudroit pénétrer dans son ame , pour y reconnoître l’accord de ce qu’il écrit av
71 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35
me fin, sont tous freres, & ne doivent avoir qu’un cœur & une ame . Comment a-t-on pu l’adopter dans l’Etat Religieu
taine & facile, la défaire de la vertu inévitable. La voilà cette ame innocente, couverte de la robe de la modestie ; e
faute de douleur. C’est, pour ainsi-dire, la clef du corps & de l’ ame , qui en garde les trésors, & perd tout si sa
résors ; on doit tout à la finesse des nuances. Le dernier soin d’une ame pieuse est de parer son corps. C’est le premier,
son corps. C’est le premier, le grand, ou plutôt l’unique soin d’une ame corrompue : Probæ fœminæ ultima cura est, improb
a délicatesse, le prix inestimable de la pureté, la vraie beauté de l’ ame , est d’un ordre infiniment supérieur à la parure
72 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92
es mauvaises idées, les images licencieuses plus dangereuses pour une ame innocente. Le théatre en est plein. 3.° L’Eglise
ellement. Ne faut-il pas tâcher d’en sortir au plutôt pour mettre son ame en sûreté ? A t-elle le temps de se livrer à une
as d’un poids accablant, on ne lui sert pas des alimens nuisibles ; l’ ame , plus délicate & plus foible, peu instruite,
ne, & dans ce qui lui plaît davantage, quelle est la corde de son ame montée à l’unisson. On l’appercevra dans le choix
e qu’il y a de dangereux dans le monde pour attaquer tout à la fois l’ ame par tous les endroits où elle est accessible. On
xalter ainsi les passions, c’est-à-dire, le goût du vice, l’état de l’ ame dans le vice ? Car les passions agissantes, écout
73 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VII. Le mariage dans les Comédies n’est que le voile de ce vice. » pp. 13-14
armer le Chrétien, & parconséquent tout ce qui donne la mort à l’ ame . Tob. 8. 5. Conf. L. 3. C. 12.
74 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
te passion si incompatible avec la sagesse & la tranquillité de l’ ame  ; cette passion si funeste par les ravages qu’ell
passions dont les acteurs paroissent agités ? Oui, mes Frères, votre ame hors d’elle-même est, pour ainsi dire, entre les
oppose à son amour. Si tous ces sentimens ne passoient pas dans votre ame , vous accuseriez la pièce, ou ceux qui la représe
r, n’y laissent point de traces pour la suite ? Croyez-vous que votre ame , ébranlée par des mouvemens si violens, n’en devi
une fiction a su vous inspirer ? Le venin que vous recevez dans votre ame ne produira peut-être pas son effet sur-le-champ 
75 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29
r de ses alimens ! quel présage, quelle certitude de la mort de votre ame  ! On lit dans le Mercure de mars 1765 une jolie É
ttire, le vice qui les endurcit. Cette espèce de calus se fait dans l’ ame comme dans le corps, sans qu’on s’en apperçoive,
te à jamais. Comment le mondain jugeroit-il de l’affoiblissement de l’ ame , de la perte de la grace, des effets du péché ? e
esoins je n’ai jamais frémi ; D’une humeur assez douce, & d’une ame assez ronde, Je n’eus pas je croi d’ennemi, E
t venir, quoique malade, dit avec autant de majesté que de grandeur d’ ame (je parle encore Mercure) : J’exposerai ma vie po
76 (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142
déclamation n’est que l’art de rendre au naturel les transports de l’ ame . Or, si ces transports n’ont rien de criminel, la
lus de douceur & d’humanité que dans Alvarès ? plus de grandeur d’ ame qu’en montre Gusman ? Quel modèle de fidélité que
77 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
lui qui va au spectacle n’y apporte point de penchant au vice, ni une ame facile à émouvoir ; qu’il y soit maître de son cœ
s délassemens frivoles, pourvû qu’ils ne soient pas criminels, qu’une ame fortifiée dans la pratique exacte de toutes les v
es spirituels, qui comptent de plus sur l’inébranlable fidélité d’une ame solidement chrétienne. Quand M. votre Pere enchan
; concilier à ce Grand-homme autant d’admirateurs de la beauté de son ame , qu’il y a d’admirateurs de ses Tragédies, &
s posséder de manière qu’ils paroissent en quelque sorte créés dans l’ ame de celui qui se les approprie, je reconnois le Se
pas indignes de la Majesté du Cothurne. Elles jettent l’effroi dans l’ ame des Spectateurs, bien loin de l’amollir & de
nquêtes. Son attachement pour Cléofile remplit toute l’étendue de son ame . Je rougis pour lui du personnage qu’il fait joue
oire inexorable à toute heure me suit. Sans cesse elle présente à mon ame étonnée L’Empire incompatible avec mon hymenée ;
78 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11
en ce sens, au Médecin. L’un dissipe l’ennui, véritable maladie de l’ ame , comme l’autre guérit celle du corps. Que pensero
79 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VIII. Les intrigues sont la vraie fin de la comédie. » pp. 15-17
ur se conserver dans la pureté que Dieu exige de nous ; comment notre ame pourra t-elle demeurer chaste, quand elle se plaî
80 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
re Opéra. N’a t-il pas exprimé ce qui se passerait un jour dans notre ame , par ce Vers énergique ? L’Esprit avec plaisir re
ction ne le trouble, ne l’agite, & n’aille ébranler fortement son ame . Notre Opéra éxcite aussi dans ceux qui viennent
qu’il en est dénué, il languit, il tombe, & semble un corps sans ame . Que trouvera-t-on de plus comparable aux Parades
81 (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36
es, Dieu & le Diable, que Dieu creoit l’homme interieur qui est l’ ame , & le Diable creoit l’homme exterieur qui est
Burchard. lib. 5. c. 19. de consecr. dist. 2. c. 21. en sorte que l’ ame touchee du doigt de son Createur lors qu’elle se
renaistre auec luy : a donc le Diable faict roidir le corps contre l’ ame pour la diuertir & faire descheoir de l’estat
les destours des erreurs et mesprisez les masques diaboliques : car l’ ame fidelle qui souhaitte la compagnie des Anges nee
en l’Eglise de S. Nicece, sur ces entrefaictes le miserable rendit l’ ame . Greg. Turo. l. 3. c. 17. hist. Francilion Arch
in vn seruiteur luy presenta vn verre de vin, l’ayant beu il rendit l’ ame , non sans suspition de venin dit l historien, pou
82 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  RACINE. A Mlle. Le Couvreur. » pp. 77-80
ans ses nœuds j’ai souffert. Je lui parlois encor des troubles de mon ame  : Je disois qu’Apollon & l’amour de concert  
83 (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132
ues. Au dessus il y a cette inscription en langue Grecque, qui sert d’ ame à la figure, Bacchvs Doctevr ou Maistre d’Eschole
remedes sur la chemise. S’il est possible, la Comedie doit agir sur l’ ame aussi finement & aussi imperceptiblement. Ses
ne paroistre que Cuisinier ; De cacher le salut & la liberté de l’ ame sous du myrte, dans des fleurs, & dans des pa
84 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -
l’esprit observateur, le Littérateur instruit, l’Ecrivain éloquent, l’ ame honnête. Toutes ces qualités supérieurement réuni
85 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
entence ou proverbe (& pourroit se rapporter à trente), qui est l’ ame , dit-on, le fonds, le mot de l’énigme ; comme pre
1. tom. 5.) L’amour seul auroit suffi pour établir l’immortalité de l’ ame parmi le peuple le plus sauvage. C’est sans doute
ration bien convaincante ! est-on bien persuadé de l’immortalité de l’ ame quand on la croit sur de si fortes preuves ? (pag
infini, sans parler de la dégradation de l’humanité de faire passer l’ ame dans le corps des plus vils animaux. Est-il rien
86 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
l’adresse du naïf la Fontaine, font des impressions plus vives dans l’ ame de ses Lecteurs, que la licence éffrénée de Gréco
nt des images licencieuses ; au contraire, c’est fermer l’entrée de l’ ame aux vrais plaisirs. Si tout est à découvert, on e
En secret m’éguillonne, Je ne sçais quoi m’enflamme, Et maîtrise mon ame . Eloigne-toi, mon fils : Je ne sçais où j’en suis
énètrer par les yeux & par les oreilles jusques dans le fond de l’ ame . La douce harmonie d’une musique délicieuse achèv
87 (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610
s preuves de son bon goût, de son érudition, & de la bonté de son ame , & que ce livre a été reçu avec un applaudiss
lieu que Polymnie,  Par de doux & tendres accens,  Excite dans l’ ame attendrie,   Ces desirs, ces feux ravissans,  Q
on sent la majesté ; On y craint sa justice, on chérit sa bonté. Mon ame , qui se sent de sa grandeur premiere, Vole vers c
s entre tes mains la harpe du Prophete ; Est-il quelque démon, dans l’ ame des méchans, Qui puisse résister à des sons si to
oit la vie du cœur, il me semble que c’est de tous les sentimens de l’ ame celui dont on doit le moins se faire un jeu. Lors
ntes. Je sçais que ce seroit détruire l’homme que de vouloir ôter à l’ ame les sentimens du plaisir & de la douleur, à q
. C’est ce que l’éloquence nous enseigne ; elle veut qu’on ne remue l’ ame qu’afin de la faire agir pour le plus grand bien 
gir pour le plus grand bien ; au lieu que l’art du Théatre ne remue l’ ame que pour lui faire goûter les sensations de la vo
i fait réflexion que je devois m’en dispenser, parce qu’il faut que l’ ame y sorte de son assiette pour se livrer à la passi
nos voluptés l’image la plus vive Frappe, enleve les sens, tient une ame captive : Le jeu des passions saisit le Spectateu
u délassement qu’on va chercher aux Spectacles ? C’est d’y sentir son ame se livrer à l’illusion des passions qui y sont re
annoncent dans leurs yeux que l’action représentée se passe dans leur ame . Les amateurs des Spectacles ne sont donc satisfa
’amour fait faire. Il surprend la raison ; il jette le trouble dans l’ ame & dans les sens ; il enleve la fleur de l’inn
it-il, les Poëtes dramatiques donnent par insertion les maladies de l’ ame pour les guérir ensuite. Mais, Monsieur, si l’ino
les embellisse, & les présente comme des effets de la grandeur d’ ame  ? Aussi ces passions ne paroissent-elles jamais a
t le mérite ne consistât pas à nous faire perdre la tranquillité de l’ ame . Telle est notre foiblesse. Un Auteur nous dit qu
héatre, qui n’ont pour objet, ou que d’inspirer une fausse grandeur d’ ame , ou que d’augmenter l’attrait naturel que nous av
supprimé que d’être réformé. La musique & la danse, qui en sont l’ ame , lui paroissent être des écueils où la modestie &
. Telle est la corruption du genre humain » : De Polyeucte la belle ame Auroit foiblement attendri, Et les vers chrétiens
int nous accoutumer à prendre souvent le change en fait de grandeur d’ ame  ? Pour moi, je pense que ces hommes tourmentés pa
e qu’à se connoître, Et qui sçache vivre avec lui ; Un homme de qui l’ ame nue Ne soit pas à sa propre vue La plus triste so
sse que de bonnes causes. Une seule circonstance peut porter dans son ame l’amertume & le dégoût de son état : c’est qu
mais Pour moi, qu’en santé même un autre monde étonne, Qui crois l’ ame immortelle, & que c’est Dieu qui tonne ; D
s regarder le Spectacle de la Tragédie comme l’Ecole de la grandeur d’ ame , ni celui de la Comédie, comme l’Ecole de la vie
ges ; Précipité par lui du Ciel dépeuplé d’Anges, Dieu n’est plus ; l’ ame expire ; & Roi des animaux, L’homme voit ses
blissent les forces de la volonté pour le bien, & réveillent en l’ ame mille sortes de mauvaises dispositions. C’est pou
Romans rend l’esprit romanesque, l’assiduité au Théatre rend aussi l’ ame tragique. Parmi les Spectateurs il se peut trouve
oit dire, que leurs impressions ne laissent pas plus de traces dans l’ ame qu’un vaisseau en fendant la mer ; parce qu’elles
qu’en même temps qu’il peint la beauté des vertus, il l’éteint dans l’ ame de ses Lecteurs. C’est ce dernier effet que sa Le
s choses louables, que nous nous accoutumons à honorer la foiblesse d’ ame sous le nom de sensibilité, & à traiter d’hom
pas seulement d’inspirer des passions criminelles, mais de disposer l’ ame à des sentimens trop tendres qu’on satisfait ensu
courage, toute l’estime des Spectateurs. Qu’il eût, si l’on veut, une ame assez forte, en étoit-il moins un scélérat détest
emple. « Mahomet, aux yeux des Spectateurs, diminue par sa grandeur d’ ame l’atrocité de ses crimes. Et une pareille Piece,
-intéressant. Il porte l’empreinte d’un génie clairvoyant & d’une ame noble, qui, pénétrée de l’amour du bien public, v
soit de Lollius 180 : « Il a un esprit éclairé dans les affaires, une ame toujours égale dans l’une & l’autre fortune ;
le est la Comédie sur le papier. On y voit le corps des passions sans ame . M. l’Evêque de la Ravaliere 193 l’a démontré dan
au milieu de cet imposant appareil, si propre à élever & remuer l’ ame , que les Acteurs animés du même zele, partageoien
. J’adjure tout homme sincere de dire s’il ne sent pas au fond de son ame qu’il y a dans ce trafic de soi-même quelque chos
ême ne le seroit pas, n’a besoin que d’être médité pour porter dans l’ ame l’amour de son Auteur, & la volonté d’accompl
774. Et dès-lors, par l’activité de toutes les belles qualités de son ame , il sembla dire au Roi & à l’Etat : Je n’ai à
pable que celui qu’il va juger, il recueille toutes les forces de son ame , & s’affermit dans ce rigide ministere par la
ses sçavantes remarques sur les causes métaphysiques du plaisir que l’ ame goûte aux représentations des Drames, principalem
& pénétrer plus avant dans le cœur une vérité morale qui en est l’ ame , & qui en doit animer tout le corps. Si le Po
it de leur Pere souffrant, que pour aller répandre l’amertume de leur ame devant le Seigneur, & implorer ses miséricord
Tragédie présente, telles que la valeur, la générosité, la grandeur d’ ame , l’amour de la Patrie, la haine de la violence &a
es réelles, parce qu’en effet elles en excitent de réelles dans notre ame , ou parce qu’elles nous rappellent le souvenir de
on en retient les excuses. Quelle impression ne fait pas Phedre sur l’ ame d’une jeune Spectatrice, lorsqu’elle charge Vénus
tant on craignoit dans l’Eglise de laisser affoiblir la vigueur de l’ ame par la douceur du chant. Maintenant on a oublié c
les qui, en flattant les yeux & les oreilles, introduisent dans l’ ame une troupe de vices, per aurium oculorumque illec
blées d’iniquité, dont sa sainteté est offensée. Allez répandre votre ame en la présence de Jesus-Christ, par de nouvelles
d, anéantit sa doctrine ; où le poison entre par tous les sens dans l’ ame  ; où tout l’art se réduit à inspirer, à réveiller
ns, de ses connoissances, de la nature & de la destination de son ame  ? L’idée d’un premier Etre parfait, éternel, de q
a dit dans son cœur : Il n’y a point de Dieu [Ps. 52, ℣. 1]. Mais son ame naturellement chrétienne, dépose souvent malgré l
phes, puisqu’ils sont discordans entr’eux sur la nature de Dieu, de l’ ame humaine & du monde. Il n’est pas d’Artisan Ch
enfance à Port-Royal, où il avoit été élevé, se réveillerent dans son ame , & qu’il renonça pour toujours au Théatre, qu
e est la Comédie sur le papier : on y voit le corps des passions sans ame  ; mais il y a beaucoup de personnes d’un tempéram
eulement la majesté de celui à qui ils s’adressent, & l’égalité d’ ame de ceux qui les prononcent. Quoique puissent dire
comte de Turenne furent effacées par les sentimens chrétiens dont son ame fut pénétrée dans les dernieres années de la vie,
i 1774, pour ordonner dans son Diocese des Prieres pour le repos de l’ ame du feu Roi. 243. Madame Marie-Adélaïde de France
i est un principe de corruption, & les plaisirs qui amollissent l’ ame . 382. … Vir bonus est quis ? Qui consulta Pa
88 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192
e, aux vicissitudes des choses humaines. On peut en dire de même de l’ ame juste, embrasée du feu de la charité, comme des r
livre des Cantiques s’applique à la S. Vierge, à l’Eglise, & à l’ ame fidelle. Ces idées sont dans tous les livres de p
 ? ne doivent-ils pas réparer le scandale ? Le dommage spirituel de l’ ame est bien plus grand que celui du corps, de l’honn
rd, l’indécence, la parure, qui la frélarent, blessent mortellement l’ ame & le corps. Cette femme fait beaucoup de tort
faires, forme les coteries, & une espece de monde dont elle est l’ ame . Tout l’entretien des femmes ne roule que sur cet
Ce grand mobile monte & met en mouvement tous les ressorts de son ame , comme une piece nouvelle entre les poëtes, une d
89 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
i de corriger les mœurs en faisant rire, & de faire passer dans l’ ame des Spectateurs d’utiles vérités par le canal du
i est de faire passer par le canal du plaisir d’utiles vérités dans l’ ame du Spectateur. Avant de répondre à cette objectio
90 (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84
œurs qu’ils sçavent allier toujours à la magnanimité, à la grandeur d’ ame , à la sagesse, aux talens, enfin à toutes les qua
son cœur  ? Hypermnestre nous dit bien que vous ne forcez pas notre ame à devenir  coupable….. que la vertu n’est pas un
. 7.) Chinois matérialistes, Sadducéens, qui nient l’immortalité de l’ ame , Gynnophistes toujours accusés d’Athéisme  ? Quel
oujours été ? Vraiment ils y consentiront volontiers, leur grandeur d’ ame va jusques-là ; mais heureusement pour eux &
l n’a jamais cessé de désirer l’occasion de pouvoir le quitter. Son ame  (p. 4.) naturellement Chrétienne, a donc déposé t
t ne peuvent s’empêcher au moins de penser de même. Je te le demande, ame encore chere à ton Dieu, quand tu lui disois hier
à quand donc, Seigneur, détournerez-vous votre visage de dessus cette ame infortunée ? L’oublierez-vous jusqu’à la fin ? L
oreilles ne nous empêchoit pas d’appercevoir en toi les traits d’une ame naturellement Chrétienne, qui voudroit n’avoir p
91 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVI. Efficace de la séduction des Spectacles. » pp. 36-39
flots. Il s’insinue quelque fois comme goute à goute. Les chûtes de l’ ame sont longues, elles ont des préparations & de
92 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21
c cette fierté, qu’il lui plaît d’appeler générosité & grandeur d’ ame . Il leur met dans la bouche des discours indignes
93 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105
blancs, est, Cornelie Vestale, c’est, dit-on, le premier essor d’une ame pure, étonnée des sentitimens qu’elle commence d’
p;c. Tom. 1. p. 15. N. est un homme d’un tempéramment triste, dont l’ ame est enveloppée de nuages. Un autre malheur attach
re mieux, que Rameau ne composoit. Il étoit l’unique pour donner de l’ ame à la passion, & de l’agrément aux sons. Cet A
s plus grandes affaires. Nos résolutions dépendent de l’état de notre ame  : on refuse tout quand la tristesse s’empare de l
de la poésie. Il y a aussi des revenans dans cette piece. On évoque l’ ame de Darius : ce n’est guère le goût du tems, il a
94 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
ue chanson avoit son ton particulier qui exprimoit les sentimens de l’ ame . Ainsi la flûte & le flageolet avoient leur l
l’art de Racine, qui touche, pour ainsi dire, toutes les cordes de l’ ame , & en exprime tous les tons du sentiment. Le
e délasser des plaisirs. Il avoit l’esprit d’un grand homme, mais son ame dont les ressorts amolis étoient incapables d’une
us amuse, en s’accommodant à notre caractere. Mais il faut sécouer l’ ame , l’attendrir, la déchirer . C’est le mot à la mod
s comiques . A-t-on entendu des spectacles, les yeux mouillés & l’ ame seche ? Il peut y avoir quelque chose de vrai dan
95 (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864
volupté assiége tous les sens du corps & toutes les facultés de l’ ame . De-là, elle souffle la licence parmi la jeunesse
dre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ ame des spectateurs. On nous assure que cet Ouvrage,
96 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70
volupté assiége tous les sens du corps & toutes les facultés de l’ ame . De-là, elle soufle la licence parmi la jeunesse,
dre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ ame de spectateurs. On nous assure que cet Ouvrage, f
97 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. » pp. 359-363
élégance ; on s’intéressera plutôt à celui qui touche, qui ébranle l’ ame par la force de ses discours, qu’à celui qui s’éx
98 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
de Longueville n’eût été une intriguante, rébelle à son Roi, & l’ ame de la révolte. La piété devança sa raison, son en
mp; répondez à la grace extraordinaire que Dieu a répandue dans votre ame . Les roses ont des épines qui défendent leur beau
in contre son Roi, pendant les troubles de la Fronde, dont elle fut l’ ame . Il y avoit contribué, extrêmement irrité de la p
se trahissant, se déchirant mutuellement ; un Archevêque de Paris, l’ ame de toutes les intrigues, toujours avec des femmes
de la Princesse aux Carmelites. Je ne trouve plus de force dans mon ame , je ne puis y songer sans mourir, & je ne pui
ter que ce ne soit son ouvrage. Rien de plus édifiant : on y voit une ame élévée, touchée de Dieu, qui passe par les épreuv
99 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44
ue craint sérieusement d’offenser Dieu, & de donner la mort à son ame  ? Regardera t-on désormais comme l’effet d’un zel
100 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
stance en rend l’usage criminel, & il n’est pas juste de perdre l’ ame de vôtre frere, que le Sauveur a rachetée au prix
é, & des autres vices, qui étant colorez d’une idée de grandeur d’ ame , entrent facilement dans l’esprit, & ruinent
rgueil & d’ambition, qu’on leur a fait passer pour une grandeur d’ ame , & sur tout, qui sont touchez des disgraces d
choses de l’autre vie. En effet, quelle priere peut faire à Dieu une ame remplie des folies, & des vanitez du siecle ?
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