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1 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
ressement avec lequel elle est suivie de personnes très propres et de fort bonne mine ne la faisaient connaître. Ses paroles
t, et le caractère des absents résulte de celui des présents. On voit fort clairement, par tout le discours de la vieille, q
re, expose, entre autres, le chapitre sur lequel M. Panulphe est plus fort , « c’est à crier contre les visites que reçoit Ma
ut ce qu’ils ne peuvent plus faire ». Comme cela touche la Vieille de fort près, elle entreprend avec grande chaleur de répo
e de l’aventure qui fait le sujet de cette pièce qu’il n’y a point ou fort peu de véritables gens de bien, en témoignant par
ne de faire achever un mariage, qui est arrêté depuis longtemps, d’un fort brave Cavalier avec la fille de la maison, et que
ec la fille de la maison, et que pourtant le Père de la Fille diffère fort obstinément ; ne sachant quelle peut être la caus
sachant quelle peut être la cause de ce retardement, ils l’attribuent fort naturellement au principe général de toutes les a
e, que Panulphe gouverne absolument l’homme dont est question, il est fort naturel que son Beau-frère prenne une occasion au
à lui obéir toujours » et à se conformer à ses volontés. Elle répond fort élégamment qu’oui. Il continue, et lui demande en
s, parce que nous croyons toujours nos sentiments et nos inclinations fort raisonnables. Il continue ; et supposant que ce q
’« il la veut marier avec Panulphe, et qu’il croit qu’elle lui obéira fort volontiers quand il lui commandera de le recevoir
croyance qu’il les veut marier ensemble, lui dit avec un empressement fort plaisant « qu’il n’en est rien, qu’il n’est pas v
aible résistance qu’elle fait au beau dessein de son père, et lui dit fort plaisamment que, « s’il trouve son Panulphe si bi
faire d’abord un jeu digne de lui ; ce qui ne se pouvait que dans le fort de l’action. Dorine l’aborde là-dessus ; mais à p
tre Cagot la reçoit avec un empressement, qui, bien qu’il ne soit pas fort grand, paraît extraordinaire dans un homme de sa
ns toute sa force, il n’aurait pu empêcher que cela ne parût toujours fort odieux : de sorte que, cet obstacle levé, continu
lle une attention particulière, et tenant cette main, il la presse si fort entre les siennes, qu’elle est contrainte de lui
les siennes, qu’elle est contrainte de lui dire « que vous me serrez fort  » : à quoi il répond soudain à propos de ce qu’il
 » : et pour rendre plus vraisemblable cette défaite, par un artifice fort naturel, il continue de considérer son ajustement
que lui ». Il l’interrompt à ces mots, en s’écriant avec un transport fort éloquent : « Ah ! pour être dévot, on n’en est pa
grande humilité du monde, et tremblant d’être refusé, il lui demande fort respectueusement, « s’il n’acceptera pas l’offre
l n’acceptera pas l’offre qu’il lui propose ». À quoi le Dévot répond fort chrétiennement : « La volonté du Ciel soit faite
de mauvaises mains ». Le Frère s’écrie là-dessus avec un emportement fort naturel, qu’il faut laisser au Ciel à empêcher la
re son intérêt plus qu’il ne fait lui-même ». Il pousse quelque temps fort à propos cette excellente morale, et conclut enfi
vise tout d’un coup, et se disant à soi-même, croyant faire une chose fort héroïque : « Ferme, ferme, mon cœur, point de fai
elle avec lui ». Je ne sais si c’est ici qu’il dit que Panulphe « est fort gentilhomme ». A quoi Dorine répond : « Il le dit
ns de se vanter des avantages du monde ». Enfin le discours retombant fort naturellement sur l’aventure de l’Acte précédent,
rible de le voir entre les bras d’une autre, si quelque chose de plus fort que la raison et l’intérêt de la famille ne s’en
pourtant encore quelque jugement, comme il est impossible à un homme fort sensé de passer tout à fait d’une extrémité à l’a
qu’on fait à son innocence, il répond à ces menaces par d’autres plus fortes , et dit que « c’est à eux à vider la maison dont
ncore malicieusement comme il convient à ce personnage, mais pourtant fort moralement, dit au Mari « qu’il est puni selon se
tant pressé il répond que « la fidélité qu’il doit au Prince est plus forte sur lui que toute autre considération ». Mais le
iquer et de mordre ne se puisse retrancher, après avoir osé faire son fort d’une si misérable et si ridicule défense. Quoi ?
t cette Comédie ; parce que les voies les plus ordinaires et les plus fortes par où on a coutume d’attaquer les femmes, y sont
corruption, par cette représentation, serait assez puissant et assez fort pour contrebalancer l’attrait qui fait donner dan
is effet que la galanterie de Panulphe y produit, le fait paraître si fort et si clairement ridicule, que le Spectateur le m
manque extrêmement de Raison : or quand des moyens produisent une fin fort différente de celle pour quoi on les emploie, nou
u’à l’autre : mais enfin c’est une suite nécessaire de la violente et forte impression qu’elle a reçue une fois d’une chose,
ule que nous avions, et qui nous l’a rafraîchie : combien donc à plus forte raison cette première impression fait-elle le mêm
s sortes d’entreprises ; ce que je veux bien répéter, parce qu’il est fort important pour mon but, et rien qui soit plutôt d
lieu que ne la toucher point du tout, et lui être indifférent, à plus forte raison lui paraître méprisable, pour peu que ce s
enfin plus que lui. Or cette connaissance d’être plus qu’un autre est fort agréable à la Nature ; de là vient que le mépris
x d’autrui, il n’est pas étrange que le sentiment du Ridicule soit si fort , et qu’il ravisse l’âme comme il fait ; elle qui
s par des principes tout autres qu’il faudrait, que n’étant pas assez fort pour résister aux mauvais exemples du siècle, je
2 (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32
os mystères et l’importance de notre salut, ces sages réformateurs si fort zélés pour notre foi n’ont-ils pas mauvaise grâce
éputation d’homme de bien, vous ne perdiez celle que vous avez d’être fort habile homme et plein d’esprit, je vous conseille
térêts nous sont toujours plus chers que ceux d’autrui, et je suis si fort persuadé qu’il est fort peu de gens, dans le sièc
s plus chers que ceux d’autrui, et je suis si fort persuadé qu’il est fort peu de gens, dans le siècle où nous sommes, qui n
vous deviez considérer que les matières les plus embrouillées étaient fort intelligibles pour lui, et que par conséquent vos
repreniez de ses défauts. Je vous aurais même conseillé de le blâmer fort d’avoir fait crier : « Mes gages, mes gages ! » à
t de beau monde ? En cela je suis pour vous ; je ne me mets jamais si fort dans les intérêts de mes amis que je ne me laisse
parence. Monsieur de Molière, qui connaît le faible des gens, a prévu fort favorablement qu’on tournerait toutes ces équivoq
son Festin de Pierre ; et il s’est si bien imaginé qu’il était assez fort de lui-même pour ne point appréhender les envieux
ts persuadent beaucoup mieux que les plus habiles orateurs. Il est si fort ordinaire à ces messieurs les beaux esprits de pr
comme ils ont vu qu’il n’y avait point de gloire à remporter, quelque fort que fût le raisonnement qu’ils produiraient, ils
des gens pour les en corriger. Je trouve cette maxime bien conçue et fort spirituelle ; et de plus, le succès m’en paraît i
3 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
pièce dont bien des gens ont été charmés. CLEARQUE. Je l’ai trouvée fort belle, et même je n’ai pas honte de dire que je n
nt cette Tragédie ? CLEARQUE. Quoi ? TIMANTE. Qu’on peut faire de fort belles Tragédies sans amour ; je parle de l’amour
lez ; Eriphile, Achille, et Iphigénie même m’ont paru des personnages fort amoureux. TIMANTE. J’avoue ce que vous dites :
nière qu’il l’a prise, l’amour lui était nécessaire, on aurait trouvé fort étrange qu’Achille demandât Iphigénie en mariage,
it-on pas la violence et les emportements ? Cette passion était aussi forte alors qu’elle l’est aujourd’hui ; et les Poètes n
, s’il eût cru que la galanterie des Athéniens était une raison assez forte pour l’obliger de faire voir sur la Scène une pei
énagé entre eux quelque Scène semblable à celles que l’on souhaite si fort aujourd’hui. Il n’aurait pas fait dire à Antigone
maîtresse ; et serait venu expirer à ses pieds. Tout cela aurait été fort au gré de la jeunesse et des Dames ; Sophocle qui
que vous dites, c’était un homme de qualité, il vivait dans un siècle fort poli, il avait un grand talent pour les vers ; et
core aujourd’hui sur celui des peuples étrangers, lesquelles seraient fort désapprouvées en France. TIMANTE. Et que savons
me, qu’en même temps il ne prenne cette précaution que vous blâmez si fort . Je vous ai déjà dit que vous m’obligez de recour
n mauvais effet, puisque cet Amant et cette Amante sont des personnes fort vertueuses, et que jamais ils ne se témoignent ai
e vertu a des effets bien différents, vous savez ce que des personnes fort sages ont dit il y a longtemps de la lecture des
dans lesquels aussi bien que dans les Tragédies, on dépeint des Héros fort alangumoureux et fort vertueux. Ceux qui se plais
en que dans les Tragédies, on dépeint des Héros fort alangumoureux et fort vertueux. Ceux qui se plaisent à ces livres, entr
i tendre que celui-là ; elle voudrait être à la place d’une Amante si fort aimée ; elle ne trouve point qu’il y ait de mal à
r qu’on peu souffrir la Tragédie, et que même c’est un divertissement fort honnête. Mais mon dessein était aussi de vous mon
uripide, et le faire entrer dans l’intrigue par quelque passion aussi forte que l’amour ; on pouvait même tirer Oreste du Ber
arler d’une infinité d’autres caractères de cette nature, qui quoique fort éloignés des tendresses de l’Amour, ont ravi et r
Etat, et sa vie pour plaire à sa femme, dont il est amoureux ; on est fort touché au contraire du malheur de Sophonisbe, qui
. Voulez-vous savoir pourquoi les Tragédies Grecques épouvantaient si fort les esprits ? C’est parce que les Grecs ne s’atta
issement si dévot, mais il arriverait infailliblement qu’on ferait de fort méchantes Tragédies sur ces Principes. TIMANTE.
ments naturels étant combattus par sa Religion pourraient produire de fort belles choses. N’avez-vous jamais lu d’Histoire d
nt merveilleuses ; la plus simple aventure peut servir de fonds à une fort belle Tragédie, pourvu qu’elle soit traitée avec
t belle Tragédie, pourvu qu’elle soit traitée avec art. Et j’approuve fort le sentiment d’un de nos plus excellents Poètes,
nous vîmes l’an passé ensemble, dont les sentiments et les vers sont fort beaux. Je ne doute pas que cette Pièce n’eût eu u
yr ; ce ne serait pas le moyen de faire un grand fracas, et on serait fort étonné de voir une conduite de Tragédie si nouvel
ire que des Saints sur le Théâtre. Un spectacle de cette sorte serait fort en danger d’avoir le même destin que cette Tragéd
le que Sophocle a fait une Tragédie sans femmeap ; et comme vous êtes fort passionné pour les Auteurs Grecs, il ne vous en f
preniez ce que j’ai dit, vous ne pouvez nier que ce serait une chose fort à souhaiter que l’on pût réussir dans la Tragédie
4 (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194
Comment, au contraire, peut-on ne pas le défendre ? Ces raisons sont fortes  ; cependant, comme elles ne sont pas sans répliqu
nna. J'ai connu le marquis, le théatin et le chevalier ; c’étaient de fort bonnes gens qui ne manquaient point de mérite ; l
il ne sût ni grec ni latin, il n’avait pas laissé de faire des pièces fort estimées ; son Ésope à la cour a de grandes beaut
on Ésope à la cour a de grandes beautés. Le poète et le Père étaient fort irrités sans savoir de qui se venger, lorsqu'ils
ue, pour les sentiments autant que pour les expressions, on l’y avait fort critiquée. L’un et l’autre conclurent de là que c
ire, il est tombé, dès qu’il parut, dans l’oubli et dans le mépris si fort qu’on n’ose le citer ; aussi dit-on que les illus
démie, loin d’être disposé à venger le dictionnaire, il désapprouvait fort qu’on l’eût mis au jour, et disait que c’était pi
5 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
s : Je ne savois pas lire que je savois rimer ; mon oreille étoit si fort accoutumée à l’harmonie des vers, que je connoiss
s sont infiniment au-dessus de ses tragédies. On ne voit rien de plus fort , de plus rapide, de plus sublime, de mieux souten
tifier en le fréquentant. Malgré toutes ses fanfaronades Quinault est fort supérieur à la Grange, non seulement pour les opé
démie de musique joue tous les jours. Il est vrai que la Grange a été fort traversé, exilé, errant, & par conséquent n’a
amp; maussade dans les éloges qu’il se donne. Il y a pourtant un aveu fort singulier dans la Préface. Il déclare qu’il lisoi
ses piéces, est l’assemblage de trois mariages clandestins, d’un pere fort vieux qui se remarie, & de deux de ses enfans
non pour son mérite, mais parce qu’elle favorise le libertinage, est fort peu de chose, & vaut beaucoup moins que plusi
miques, la plûpart gens d’une naissance obscure & d’une éducation fort grossiere. Celui-ci étoit un homme poli, accoutum
s ; il se copie sans cesse. Rien de brillant, nulle force comique que fort rarement naturellement froid ; il ne fait rire qu
ussi quelquefois de pareilles libertés. Les embrassades sont chez lui fort communes. Ces façons, quoique vraies & trop o
gens à genoux aux pieds d’une femme. Cette fadeur est ridicule & fort éloignée de la vérité. On y fait mettre les enfan
es un tissu de mensonges, de fraudes, de friponneries, qui donnent de fort mauvaises leçons. Le théatre de Regnard & pre
re dédicatoire au Duc d’Orléans d’une de ses piéces très-médiocre est fort singuliere : Je ne fais point d’excuse à votre A
as difficile de rapprocher ces deux idées. (La distance est pourtant fort grande). Les Princes comme vous font leur félici
es Conciles, les Peres, qui l’ont anathematisé, donnoient aux Rois de fort mauvaises leçons. On a eu tort de ne pas insérer
danger pour les mœurs dans les pieces même les plus châtiées ; à plus forte raison dans les autres, qui font incomparablement
paralisie, la goutte, la fievre, &c. Mais l’impureté qui regne si fort sur le théatre, n’est-elle pas un vice odieux &am
d’être surpris. Tout ce qui porte l’empreinte de la galanterie est si fort du goût des François, qu’on se l’arrache. Le mot
ges lascives, de sentimens très-peu conformes aux bonnes mœurs, & fort déplacés, j’ose le dire, dans la bouche d’un sage
e son fonds, s’il ne surpasse ni l’un ni l’autre, il en a approché de fort près, surtout de Lulli, par la douceur touchante
6 (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204
e idée de tout ce qui sort de Port-Royal, et je me tiens au contraire fort honoré d’entretenir quelque commerce avec ceux qu
s Chamillardes avec les Visionnaires  » : et que je prends des hommes fort communs pour de grands hommes ; aussi ne prétende
a tantôt signé ? Voilà ce qu’il pense, et c’est ce qu’allégua un jour fort à propos un de vos Confrères, car je ne dis rien
rien de moi-même. C’était chez une personne, qui en ce temps-là était fort de vos amies, elle avait eu beaucoup d’envie d’en
it assemblée, Molière allait commencer lorsqu’on vit arriver un homme fort échauffé, qui dit tout bas à cette personne : Quo
lques autres plaisirs que vous ne vous refusez pas à vous-mêmes, sont fort propres à faire mourir le vieil homme, s’il faut
Reconnaissez donc, Monsieur, que puisque nos Comédies ressemblent si fort aux vôtres, il faut bien qu’elles ne soient pas s
t pas que M. le Maistre n’ait fait des Préfaces, et vos Préfaces sont fort souvent de fort gros Livres. Il faut bien se hasa
Maistre n’ait fait des Préfaces, et vos Préfaces sont fort souvent de fort gros Livres. Il faut bien se hasarder quelquefois
e traduire, vous ne traduiriez que des traductions. Vous vous étendez fort au long sur celle qu’on a faite de Térence, vous
7 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140
décence, n’ont pas laissé de remplir les loges, munies à la vérité de fort grands éventails percés à jour, avec une petite l
âton de l’éventail, pour ne rien perdre du jeu des acteurs. Ils sont fort à la mode, on en fait exprès dans ce goût pour sa
t caustique qui ne menageoit personne, & ses. Opera comiques sont fort libres. Il quitta sa partie où il avoit à craindr
, jusqu’à sa mort. Il ne lui survêcu guères, & mourut dans un âge fort avancé. C’est dans ces années critiques qu’il eut
mblés : mais la Faculté est peu faite pour l’Art Dramatique, elle est fort déplacée sur le Théatre. Les comédiens refuserent
ginaire, où il se déchaîne grossierement contre la Faculté, & une fort bonne comédie, le Misantrope, où il peint un hypo
ecins venoit de quelque maladie où il avoit été assez maltraité & fort rançonné par son Médecin. Elle peut avoir donné l
onies fatigantes & du plus insupportable ennuy. Cette raison est fort naturelle : mais n’est pas du goût du galant Jour
de toute l’ame, de toutes les forces ; c’est l’amour des ennemis, si fort recommandé dans l’Evangile, où n’entre pour rien
rapporté dans les variantes, chant IV, mais moins élégant & moins fort Il semble qu’avançant en âge & faisant des pr
universel, capable de tout. On ajoute cependant que lui-même faisoit fort peu de cas de son ouvrage, qui n’étoit qu’une tra
ort peu de cas de son ouvrage, qui n’étoit qu’une traduction en prose fort mauvaise (car il écrivoit mal) ; qu’il n’y avoit
ts brillans, quelques descriptions, qu’il avoit essayé de traduire en fort mauvais version témoin le poëme du Val-de-Grace,
point gêné par les idées de l’auteur qu’il traduisoit. Tout cela est fort peu vraisemblable. Moliere n’avoit point de valet
Bouhours, après la mort de Moliere, fit quelques vers à son honneur, fort médiocres à la vérité, où il avance que ce Comiqu
8 (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248
n ayant pris la peine de le défendre en une Cause, avait parlé de lui fort avantageusement ; Mais quoi que en effet ce Rosci
ages ? Quoique les Tragédies et les Tragi-comédies soient tenues pour fort honnêtes en comparaison des Comédies ; cela n'emp
é et plusieurs autres habitudes très dangereuses n’y fussent décrites fort naïvement, puisque ces Pièces avaient été composé
ence que l’on tire de tout ceci en faveur de nos Comédiens, n’est pas fort favorable, de dire, Que puisqu’ils représentent d
de leurs Tragédies et de leurs Tragi-comédies, elles sont d’un style fort honnête, et que personne n’y peut trouver à repre
it, le geste, la prononciation, et tout ce qui est en elles s’accorde fort à la licence des paroles qu’elles récitent et à l
amnation absolue de la Comédie. On dit qu’un grand Seigneur aimait si fort ce divertissement, qu’il voulait faire établir un
s Comédiens, ce serait autoriser leur Profession, comme si elle était fort nécessaire au public ; Et pour ce qui est du rest
9 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155
nt perdus, & la perte est légère. Il y a apparence qu’ils étoient fort licentieux ; c’étoit le goût du temps, & le t
e la faire voir comme les Danseuses de l’Opéra, en portant des habits fort courts, en s’habillant en homme, sur-tout en mett
Henri II son mari, aussi depravé que son pere, fut d’abord pour elle fort indifférent. Il étoit absorbé dans d’autres amour
la place étoit facile à emporter, mais difficile à garder. Ce Prince, fort aguerri dans toute sorte de combats, conserva, co
des plus belles conquêtes les rendoit intrepides ; mais elles étoient fort embarrassantes ; c’étoit dans la marche & dan
ces jolies troupes par des Astrologues & des Sorciers. Cet esprit fort , qui n’avoit point de religion, donna dans les fo
onna un théatre aux uns, on bâtit un observatoire à l’autre, une tour fort élevée qui a subsisté longtemps dans l’Hôtel de S
s, entr’autres dans le Dictionnaire de Prosper Marchand, qui en parle fort au long. On peut voir là dessus le Journal de Tre
is. La Reine fit venir d’Italie une troupe de Comédiens qu’elle avoit fort goutée dans sa jeunesse. On les appelloit Il gelo
de religion, sans laquelle il n’y a point de vrai mérite, les ait si fort ternies, & fasse bruler devant lui l’encens d
alloit assassiner, s’attachant toujours ouvertement au parti le plus fort , quel qu’il fût, & secourant, aidant, animant
oute de la vraie grandeur ? Cette philosophe de son temps, cet esprit fort , incapable sans doute d’avoir un systeme suivi de
t assurement dejà beaucoup rever, & s’amuser par trop. C’est être fort désœuvré & par trop galant de retenir & d
s sa vieillesse il se rapprocha des beaux jours de Cathérine. Il fut fort adonné aux femmes ; ses filles même furent de bon
aussi charmés que Brantome. Les plumes volantes les embarrassoient fort  ; ells tenoient toujours la moitié du logis , di
jure (serment bien nécessaire) que je n’en ai nommé nulle qui ne fut fort belle & agréable, & toutes brulantes pour
jeux, & y passoit son temps avec les uns & les autres, étant fort paree (c’étoit un génie). Elle aimoit fort voir
s & les autres, étant fort paree (c’étoit un génie). Elle aimoit fort voir jouer comédies, tragédies, tragicomédies, co
. En voici une singuliere : Elle festina les Ambassadeurs Polonois fort superbement dans les Tuileries ; après soupé, dan
mp; d’autre esprit que de la Reine, car elle y était maîtresse, & fort inventrice en toutes choses. S. magnificence pass
omme me voilà. Toute la Cour applaudit ; qui en doute ? Elle aimoit fort la danse, & y avoit très-bonne grâce ; la cha
e. A Bayonne la magnificence fut telle, que les Espagnols, qui sont fort dédaigneux de tous autres forts des leurs, jugere
ut telle, que les Espagnols, qui sont fort dédaigneux de tous autres forts des leurs, jugerent n’avoir rien vu de plus beau,
Brantome. Il convient que ces dépenses, superflues par trop , furent fort blâmées. Il dit pour l’excuser qu’elle l’avoit fa
quoi nous eussions passé pour de grands gueux. Elle étoit pourtant fort dévotieuse, faisant souvent ses pâques . Ce souve
isant souvent ses pâques . Ce souvent est admirable. Elle s’habilloit fort superbement, & ce qui étoit très-beau à voir,
isoient à Paris ou autre lieu, quelque petit qu’il fût ; (elle aimoit fort les processions) comme à la Fête-Dieu, à celle de
oici d’autres traits. Elle ne failloit à ses messes, qu’elle rendoit fort agréables par les bons Chantres de la Chapelle, q
rantome conclud son dévot discours par un trait de sa propre dévotion fort comique. Mon petit discours n’est pas pas tant p
érine), je le sais bien mais aussi la qualité de mon savoir (qui est fort médiocre), n’y sauroit suffire. Toutefois tel qu’
10 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79
démique : on n’a égard qu’aux talens, & souvent même n’est-on pas fort difficile sur les talens. L’Académie Françoise n’
es, à des libertins, ainsi que les vers qui les accompagnent, sont de fort minces titres, & des attestations de vice plu
ttache à des gens qui n’ont qu’une grandeur populaire. Il les compare fort plaisamment à l’architecture & à la réthoriqu
en mouvement, les tenailles qui ouvrent les bourses. Je m’embarrasse fort peu de mentir, & de manquer aux bienséances,
s tendres, comme Petrarque pour Laure, quoiqu’en ce genre il lui soit fort inférieur. Il y avoit à cette cour plusieurs Dame
se disoient leurs vérités chacun selon son caractere. Le Tasse traita fort mal le bouffon, celui-ci irrité l’examina de plus
ur le théatre, sous le titre de pastorale. Celle du Tasse, qu’on a si fort vantée, & beaucoup trop, n’est qu’un recueil
ent pas sage, même à l’égard du théatre : car il composa douze pieces fort inférieures à l’Aminthe, qui ne réussirent pas. C
emploie plutôt le miel que le sucre. Le changement de ce mot est d’un fort petit mérite : mais il n’est que trop vrai que la
Il n’en fut pas moins la victime de l’infortune, qui le dérange a si fort que, malgré des talens & des lumieres fort au
e, qui le dérange a si fort que, malgré des talens & des lumieres fort au-dessus du commun, ses traits d’esprit & de
immense compilation de ses œuvres, en six volumes in-folio, où l’on a fort peu consulté les intérets de sa gloire ; car il n
rit, ne fait que dégrader cet homme célebre. Ce discours fut, dit-on, fort applaudi. Qui en doute ? Quelle est l’Académie qu
e, où l’on crut que les Florentins & la Maison de Médicis étoient fort maltraités. Les œuvres des poëtes méritent peu la
ue vindicative, fit les plus grands honneurs à celui qu’elle avoit si fort insulté, La Jérusalem délivrée, si solemnellement
n comme lui. Le Sr. Bernard, homme célebre dans le grand monde, & fort goûté des femmes, par la galanterie & la poli
qui firent grand bruit, des comedies qui surent bien reçues, le tout fort licencieux : car personne n’étoit plus livré aux
ne voulut s’engager, ni dans le mariage, quoiqu’il trouvât des partis fort avantageux, ni dans l’état ecclésiastique, quoiqu
La cour, qui ne vouloit que tirer parti de son libertinage, le laissa fort libre. Baile d’après Blondel a osé dire que le Pa
cour, & que bien des Cardinaux s’y trouverent : ce qui n’est pas fort digne de la sainteté du Sacré Collége, si le fait
u Duc ne dédaignoient pas d’y jouer des rôles. Cette occupation étoit fort de son goût, & il disoit que c’étoient les pl
nds d’irréligion qui scandalise le lecteur le moins dévot. Il affecte fort injustement de mettre les galanteries sur le comp
e, qui ne parle que de ses satyres, ses comédies, son Roland : titres fort déplacés dans une église, panégyrique bien différ
re étoit si grande, que ce comique peu scrupuleux passa pour un homme fort réservé : mais qu’aujourd’hui, qu’il regne plus d
théatre. L’Histoire du Théatre italien rapporte, qu’un jour son pere fort en colere contre lui, à cause de sa débauche &
ause de sa débauche & de ses comédies, le gronda long-temps & fort vivement. Le fils le regarda & l’écouta avec
stance 32, où Renaud crie à son cheval de rentrer, & les récitoit fort mal, l’Arioste fatigué entre dans sa boutique, &a
utique, & à coups de canne casse plusieurs de ses pots. Le potier fort fâché lui fit de vifs reproches de ce qu’il en us
11 (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127
ls eussent plusieurs auteurs, auxquels contredire ils estimaient être fort dangereux, et pour cette occasion ils appropriaie
it fait dieu.4. Nous savons aussi que Romulus fondateur de Rome étant fort âgé,La mort de Romulus. fut mis en pièces par les
sât la nature humaine. C’est pourquoi ils les introduisent comme gens forts et vaillants, et qui secourent les humains en plu
eta. et 2. de l’Orateur. Cicéron se dit avoir ouï dire de personnages fort notables et très doctes, que les autres sciences
prennent ce qu’ils ne sauraient autrement pour penser, et les mettent fort aisément en leur mémoire : et par le sens et inte
ert, et que deux femmes se présentèrent à lui, desquelles l’une était fort belle, parée de toute sorte de pierreries riches,
de pierreries riches, reluisante de pourpre, et parfumée de senteurs fort odoriférantes, laquelle usant de douces paroles e
hylus fut le premier qui publia les Tragédies, homme singulier, et de fort bon esprit,12. mais si rude, et avec si peu d’élé
nge de Sophocles et d’Euripides. Toutefois Sophocle, et Euripide sont fort élégants et jolis entremêlant de graves sentences
n pesant plutôt les mots et dictions, que les sentences. Car elle est fort élégante, et sa diction est pure et nette, et acc
langage que Plaute. Pareillement TérenceQuintil. liu. 10. ch. 1. est fort élégant, net, Latin, et pur :Epist. 3. li. 7. ad
sté accompagnée d’éloquence, laquelle assistée d’une gravité et poids fort propre et convenable au sujet, embellit la variét
ant il ajoute : « Lucilius, homme facétieux, Rude en ses vers, mais fort ingénieux, Dépend du tout de ceux-ci : car après
e semblait raisonnable de ne les point soutenir et protéger, L’auteur fort affectionné à la Poésie.à raison que dès ma premi
ureuse. Je passe maintenant aux Philosophes, desquels la doctrine est fort ample et copieuse, digne certainement d’être appr
trabon. Excuse d’avoir été trop long à discourir des Poètes. L’auteur fort affectionné à la Poésie. j. [NDE] Forme ancienne
12 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
rité du pinceau. Christine n’est qu’une femme singuliêre, d’un mérite fort commun, elle a fait une action extraordinaire, el
e sa mère, de la famille de Théodore de Beze, ce qui ne promet pas un fort bon Catholique, mais qui lui facilita l’entrée en
lita l’entrée en Suede où il fut prôné & donné à la Reine pour un fort habile homme, par Saumaise autre Protestant ; c’é
auvais qu’ils donnassent des comédies, & disoient qu’ils jouoient fort mal, elle n’avoit pas tort dans l’un ni dans l’au
culier le fameux Chancelier Oxenstiern, habile Ministre qui lui étoit fort attaché, & l’avoit utilement servie, ainsi qu
Suede après ce refus, pour se faire payer de ses pensions qui étoient fort mal payées, & qu’on avoit grande envie de sup
uroit sans enfans ; on le refusa, la pension réservée paroissoit trop forte , on vouloit qu’elle la mangeât dans le Royaume, &
er. : error naturæ sic in utroque fuit . Aussi son père qui désiroit fort d’avoir un garçon, & qui n’eut que cette fill
des choses mauvaises plutôt que sur des bonnes, sa conversation étoit fort licencieuse, pleine de gros mots & de juremen
iller, rendre toute sorte de services par des hommes est un phénomène fort singulier ; mais des savans, mais des flatteurs q
’année, il n’y est resté qu’à Stocholm, encore même Thalie y est-elle fort mal servie, il est vrai qu’elle favorise les pass
ondement du vice peut prétendre à l’immortalité. C’étoit un phénomène fort singulier, & comme une aurore boréale dans un
r, & comme une aurore boréale dans un climat & dans un siècle fort peu éclairé, qu’une jeune Reine des Goths fit cas
oint de quoi payer la pension qu’elle se réserva, & qu’on croyoit fort mal employée pour eux. Son mérite littéraire étoi
méritassent mieux que lui. Quand la Reine vint à l’Académie, elle fut fort , étonnée de ne pas l’y voir, & en demanda la
a composition qu’il savoit être de son goût, parce que la pièce étoit fort licencieuse. Chapelain qui travailloit au poëme d
Madame de Maintenon en les donnant toutes au public, on lui a fait un fort petit présent, & on lui a rendu à elle-même u
en disoit de tout le monde, & méprisoit tout le monde, elle étoit fort caustique, elle se plaignoit de leur général qui
odin, qui n’étoit alors qu’un manuscrit très-rare, & qu’on tenoit fort caché ; on fit par son ordre bien des recherches,
ition puérile & d’une impiété audacieuse ; c’est à tous égards un fort mauvais livre où l’Auteur dans des dialogues mal
in de convertir les Hérétiques, mais la manière dont on s’y prend est fort nouvelle, puisque N. S. ne s’est pas servi de cet
ue sur la fin de sa vie la conversion de cette Princesse, jusqu’alors fort équivoque, étoit enfin devenue très-sincère. Ell
de s’amuser à son mari, que le meilleur n’en valoit rien . Elle parla fort & d’une manière fort libertine contre le mari
ue le meilleur n’en valoit rien . Elle parla fort & d’une manière fort libertine contre le mariage & les dévotions d
Palatin son héritier présomptif qui lui succéda en effet, ce mariage fort convenablement au bien de l’État, fut plusieurs f
13 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164
ien, ce qui était propre aux Mimes ; au lieu qu'il fait de Roscius un fort honnête homme au sentiment de tout le monde, par
'était mis en grande réputation, il ajoute que ce n'est pas une chose fort facile qu'un méchant Histrion devienne un bon Com
e là digne d'être mis au rang des derniers Histrions, il se rendit un fort habile Comédien. C'est pourquoi Ausone dit que d'
ortements des Héros, ne s'accommodait que de ces deux sortes de tons, forts et capables de porter à des extravagances, et à d
oprement la scène, et que nous appelons communément le Théâtre, était fort élevée, et c'était où les Acteurs des Poèmes Dram
moignage de Vitruve dans la description qu'il fait de tout le Théâtre fort exactement en homme intelligent et qui n'ignorait
'Histrions, si ce n'est par un usage abusif, ou par une signification fort étendue, comme celui d'Acteurs. Il ne faut pas no
14 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59
ins comique. On n’y voit pas non plus M. Vincent de Paul, qui pensait fort différemment, et que l’assistance à la comédie, m
ns sa propre maison, et, ce qui est encore plus, il trouva le théâtre fort licencieux en actions et en paroles, et l’y laiss
tiques plagiaires, ou, si l’on veut, antiquaires, n’y ont fait qu’une fort modique récolte, à quelque conte plaisant près, e
uand ils avaient réussi au gré de l’Apollon, donnait des prérogatives fort honorables : « Dans les magnifiques représentatio
ntion, ni les plus grandes dépenses, ne fut un chef-d’œuvre de l’art, fort supérieur au Cid et à l’Horace ? Cependant « rien
a Lorraine). Francion en obtient trois nœuds de cheveux (trois places fortes ). Cette pièce, dit Fontenelle, sent bien le Minis
nt, il souleva les Auteurs contre cet ouvrage, ce qui ne dut pas être fort difficile, et se mit à leur tête. » Ce fut une af
et on fit retrancher dans les nouvelles éditions ces quatre vers plus forts que les autres (Hist. du Théat.) : « Ces satis
ommun, C’est de déshonorer deux hommes, au lieu d’un. » Je doute fort cependant que cette raison, qui aurait dû faire a
pour la fortune et pour la naissance, homme simple et sans intrigue, fort bourgeoisement façonné, qui n’avait d’autre titre
ît. » Ce consentement ne fut pas aisé à obtenir. Corneille avait trop forte partie pour espérer de gagner le procès, sa gloir
ntrevoyait qu’il donnait gain de cause à Corneille. Les Académiciens, fort embarrassés, représentaient, « que la Compagnie,
Pastor fido sont également du ressort des gens d’esprit, et affectent fort peu les savants. Quoiqu’il en soit, on se remit a
et manda les trois Commissaires, leur donna une audience particulière fort longue, leur parla très vivement, leur expliqua s
au, qui refondit tout et mit l’ouvrage dans l’état où nous l’avons, «  fort peu différent de ce qu’il était ». Il fut agréé e
eure la source du vice ? « La passion de la comédie le tyrannisait si fort que la troupe des Comédiens du Roi ne lui suffisa
15 (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158
d’un oblatc. Il y a longtemps que les mères ne se trouvent pas assez fortes de santé pour nourrir leurs enfants : Et maintena
e toute la nuit avec beaucoup d’inquiétude ; et Madame durant le jour fort en repos. L’on disait en France il n’y a pas enco
ès de ce pauvre Sexe. Pas trop, Agathon, pas trop, la partie est plus forte que vous ne pensez ; et il y a bien des choses qu
qui ne soit décorée de leurs plus belles nippes, quand la mode en est fort passée, ou quand la bienséance de l’âge n’en perm
ue les Lois Civiles portées sous de certaines peines : J’approuverais fort l’expédient du P.S. qui proposa de faire passer e
able à celle dont parle un célèbre Espagnol, Louis Vivèsg, homme d’un fort beau génie. Il dit que dans une ville d’Espagne e
ur de la joie. Or je vous avoue, Agathon, qu’en ce temps où l’on aime fort à être Fondateur ou Fondatrice, ne fut-ce que d’u
rait à mon sens, que ce qu’il reste de saint parmi le Sexe, fût assez fort pour le bien guérir de la maladie mortelle dont i
16 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
licencieux, on l’avoue dans l’épigraphe : Liberius si quid dixero, si forte jocosiius, hoc mihi cum venia dabis. Ce n’est pas
ien. Ce sont, dit-il, des couplets gaillards, la peinture vraie & forte d’un amour violent & délicat. On plaît par là
el qu’ils ne paroissent pas ! Ces théatres de société sont devenus si fort à la mode à Paris & dans les provinces, que p
anada, où le bois est commun, il se construit des maisons de planches fort commodes, on en numérote avec soin toutes les par
d’élégance & de bon goût d’architecture. Cette mode conviendroit fort au théatre, où voltigeant sans cesse sur des piec
ra-t-on pas la victime ? Cahusac (de la danse, L. 4. chap. 4.) blâme fort ces théatres de société, il en fait remonter l’or
ier du Théatre 1768. Un Anglois âgé de soixante ans s’enthousiasma si fort de Zaïre, qu’il la fit traduire en Anglois, &
obtenir, il fit construire un théatre dans une belle salle qu’il loua fort cherement, il fit à grands frais les plus belles
ds Croix, les Commandeurs, les Novices, la Religion entiere, qui aime fort le spectacle. Quoi ! des Religieux à la porte de
e ordinaire de la corruption. Ceux qui fréquentent le théatre, à plus forte raison ceux qui l’aiment jusqu’à l’établir chez e
, & acheveront de se perdre ; un souffle les renversera. Les plus forts ne se soutiendroient pas, les cèdres seroient ren
on laisse une fistule pour sauver de grandes maladies, ce que prouve fort au long un livre singulier de médecine, intitulé,
it-elle la loi de Dieu ? La décision des amateurs du théatre est d’un fort petit poids au tribunal du grand Juge, & le s
au tribunal du grand Juge, & le sauf-conduit de la police seroit fort mol accueilli dans l’éternité. On ne prescrira po
d’autres le titre de la prescription. Ils sont si récens, ils sont si fort à couvert de la police & des regards du légis
ouent des tragédies & des comédies. On a voulu les empêcher, mais fort inutilement. Ils se trouvent si bien & sont s
& tous les droits d’entrée, & a promis protection & main forte pour y maintenir le bon ordre. De leur côté ils s
17 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47
de scandale, et ne fasse tort à la réforme. Tout cela est aujourd’hui fort tombé. Quelques Visiteurs des Carmélites le leur
nts que par le ridicule ; ce qui a donné lieu à un couplet de chanson fort connu : « Nous jouons des comédies Dans l’enclo
s regarde pas ; mais ce qui a rapport à notre sujet, et qui me paraît fort singulier, c’est d’y voir le Cardinal d’Estrées s
ux, d’ailleurs très édifiants, jouent quelquefois entre eux seuls, et fort secrètement, des pièces de théâtre sur des sujets
soit absolument nécessaire pour sauver son honneur ou sa vie ; à plus forte raison d’un sexe à l’autre, d’une personne consac
u de temps et pour sa commodité, comme pour jouer à la boule ; à plus forte raison par bouffonnerie. 4.° Qu’il est aussi peu
omœdias admitti in monasteria, vel virgines comœdias spectare. A plus forte raison, dit-il, n’est-il pas permis à ces personn
nseignement que vit naître la fin du seizième siècle, et qui s’est si fort accrédité dans les suivants, on voit plus d’acteu
é de sentir que ceux qui défendent la comédie à tout le monde, à plus forte raison ne la permettent pas aux Religieux. Que di
représentait des pièces dramatiques dans le goût du pays, apparemment fort différent du nôtre, comme dans tout le reste, en
la Confrérie de la Sainte Famille, établie à la paroisse, qui sont en fort grand nombre, et les plus distinguées. Les invita
rtageant son attention. Cependant l’indécence de ce mélange choqua si fort le public, et les inconvénients en furent si gran
le Poète Prudence, dont M. le Franc, dans son voyage de Languedoc, a fort heureusement traduit les vers. Elles se plaisaien
18 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32
ue la combinaison harmonique de ces degrés & de ces nuances étoit fort difficile à saisir pour les accorder. Le son &
nt. Balzac dans une lettre écrite de Rome où les eaux de senteur sont fort en usage, ainsi que dans toute l’Italie, dit plai
es compositions de ses parfums, de ses liqueurs. Ce grand Traité sera fort utile au théatre, où se fait le plus grand usage
les habits, les meubles, les chambres. Il y a des gens qui aiment si fort les odeurs, qu’ils font parfumer jusqu’à leurs li
inge, puisque le papier n’est que du linge battu, ils gardent l’odeur fort long-temps. J’ai vu des livres reliés depuis cinq
t fabulle nasum . Montagne dans ses Essais dit de lui-même qu’il aime fort les bonnes odeurs, & ne peut souffrir les mau
me dans les liqueurs & les ragoûts, à force de boire des liqueurs fortes , d’user de viandes épicées ; le palais, les nerfs
s, les nerfs olfactoires sont si blasés qu’il n’y a plus rien d’assez fort pour piquer les organes ; la volupté punit de mêm
éclare aussi grand amateur de ces bonnes odeurs, dit qu’il désireroit fort de connoître & d’avoir une pareille cuisine,
ou de volupté. Mais ce détail ne nous regarde pas, & je le crois fort difficile ; il n’y a donc que l’abus & l’excè
;c. l’excès des meilleures choses est nuisible. Montagne y donnoit si fort qu’il parfumoit jusqu’à les moustaches, qu’on por
t si fort qu’il parfumoit jusqu’à les moustaches, qu’on portoit alors fort grandes, afin d’avoir toujours la cassolette sous
lus chaud est plein d’orangers dont les fleurs répandent une odeur si forte que les Étrangers qui n’y sont pas accoutumés, en
militaires plus comédiens que guerriers. Cette réflexion a été faite fort à propos dans l’histoire d’Éléonore, héritière de
e, &c. Les Poëtes en font ce qui leur plaît ; ce seroit une peine fort inutile de vouloir les concilier, il est vraisemb
19 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132
a voulu conclure que le parti jésuitique en est l’auteur. Conjecture fort équivoque. Il étoit aisé à leurs adversaires de s
place du coupable. Le Cardinal de N. homme d’esprit & de mérite, fort aimé en France & à Rome, y joue un des princi
r son caractere & son style satyrique : hardi, tranchant, quoique fort au-dessous du Pere Bourdaloue, il a de fort bonne
hardi, tranchant, quoique fort au-dessous du Pere Bourdaloue, il a de fort bonnes choses ; &, selon les devoirs de tous
ure sainte. Cet auteur mérite plus de réputation qu’il n’en a. Il fut fort estimé du chancelier Seguier, à qui il a dédié ce
inclinées du côté du mal, pleines de dangers & de périls. Il y a fort à craindre pour ceux qui y assistent, qu’ils n’en
r votre moyen je puisse trouver grace auprès de Jesus-Christ. Nonnus fort étonné craignit quelque piége, & répondit qu’
and on l’enterra. Elle fut honorée comme une sainte. Une circonstance fort singuliere, c’est que le saint prélat fut si remp
agie, a fait une pareille pénitence. Un chartreux, dont on a donné un fort bon ouvrage, biblioth. mystiq. tom. V. sous le no
oit la Messe sans sortir de sa chambre. Les actrices, qu’on sait être fort dévotes, en profitent avec serveur. Elles s’habil
spendent un moment leur toilette, sans rien déranger, elles entendent fort dévotement la sainte Messe, assises ou couchées,
uelque coussin au moment de l’élévation. L’Aumônier est averti d’être fort court. Les grandes Messes sont longues, & on
bénédiction, & de faire les saluts d’étiquette, perce qu’ils sont fort près, & au prédicateurs de faire les gestes,
amp; bon livre des Réflexions sur la Poësie & la Peinture, prouve fort au long que, sur l’ancien théatre de Rome, chaque
algré ces décorations théatrales, condamnées par les anciens, mais si fort goûtées par les élégans, malgré le goût régnant d
tigation, qui n’a pas osé s’y refuser, s’y fait sentir. Cette loi est fort adoucie, non dans son étendue, c’est toujour la m
20 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
acles. Les naturels du pays ne sont plus aujourd’hui que des sauvages fort peu différents des bêtes. Ils furent d’abord, non
Muses ; de Sophocle ni de Térence, des Grecs ni des Romains : à plus forte raison du grand Corneille, du grand Moliere, du g
onnaire encyclopédique V. Honnête, après avoir élevé l’honnête morale fort au-dessus du christianisme, ajoute : Mango-Capac
ns arbitraires. On pense de même dans tout l’Orient où la comédie est fort antérieure à Thespis, lequel, non plus sur son to
ni Acteurs, ni amateurs en fassent leur lecture ; mais tout cela est fort inutile, il n’y a gueres de maxime morale dans l’
is est un roman mêlé de vers & de prose, médiocrement écrit & fort licentieux. L’Auteur est assez peu Poëte pour se
nt ma compagnie, sur-tout parce que j’étois Arlequin. C’étoit un état fort doux pour un homme sans souci ; je l’aurois à pei
onné cent coups de bâton, mais je prévis que je ne serois pas le plus fort  ; je me retirai. Tels sont tous les Comédiens, de
es, vont les recevoir, les Capucins & les Cordeliers qu’on traite fort mal, vont leur faire la cour. Arlequin leur dit :
eres qu’aux gens frivoles. Si l’on veut dire que les gens sérieux ou fort occupés s’accommodent moins des pieces sérieuses
eligion austere est-elle d’intelligence avec le cœur ? A-t-elle de si fortes armes que la volupté ? Se présente-t-elle avec le
aire est le seul qui ait traité plusieurs genres avec succès, quoique fort inégal. Chacun a ses talents : non omnis fert om
cés. On ne réussit pas même dans tous les genres de drames. Zaïre est fort au-dessus de Nanine, & Phedre au-dessus des P
rité. M’est-il permis de l’abandonner dans son malheur ? Le péril est fort grand dans ce moment, les cloches sonnent pour la
e Danemarc, tom. 1, C. 9, attribue aux Islandois un trait de religion fort plaisant. Ces peuples, dans leurs demeures souter
s avec les mêmes pieces & les mêmes regles que nous. Ce jeu y est fort commun ; chaque paysan a son échiquier. Il se fai
tte piece va comme un fou, à travers champs, à droite & à gauche, fort près & fort loin, ce qui lui a donné le nom d
me un fou, à travers champs, à droite & à gauche, fort près & fort loin, ce qui lui a donné le nom de fou, & ce
inces. Farinelli, Musicien célebre, & castrato d’Italie, plus si fort au Roi d’Espagne, que ce Prince le fit Chevalier
21 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
en 1715. Judas avoit été extrêmement débauché ; il fait sa confession fort humblement, & instruit ses enfans sur les sou
amp; de religion, qui regarde le vice & la vertu comme des choses fort indifférentes, & n’estime que les grandeurs,
nte de celle de son concurrent, grave, sérieuse, profonde, qui traite fort peu galamment Vénus de prostituée, & son cult
es à suïcide dont il y a un grand nombre, ne sont-elles pas d’un goût fort approchant, & même plus atroces que les comba
ers acteurs furent mandés, réprimandés & amandés. Cette faute est fort fréquente : sous prétexte de se reposer de leurs
te de Rochefort étoit du nombre, & méritoit d’en être ; il ajoute fort naïvement, quoiqu’on aït accoutumé d’admirer tou
s toute la ville ce ne fut que bals, comédies, réjouissances : il fut fort heureux que le maréchal de Créqui, qui commandoit
e de chant & d’arrieres, n’a pas été représentée, parce qu’il est fort douteux si c’est une satyre ou un éloge, une érup
mp; bien tragiques viennent troubler la fête. Les comédiens répondent fort poliment, mais refusent de jouer sa piece. Adieu
art exigent même le contraste du vice & de la vertu. Ce seroit un fort petit mal, ou plutôt un grand bien. L’éducation
éatre dans les collèges. Son goût pour l’art dramatique, qu’il paroît fort aimer, ne lui permet pas de faire généreusement l
sont, en rit d’abord, mais s’arrête à la morale qu’on en tire. Il y a fort peu de fable dans l’histoire ; on n’en voit qu’un
; élégant. La facilité de composer & d’apprendre ces petits trais fort courts, fort gais, qui ne présentent ordinairemen
facilité de composer & d’apprendre ces petits trais fort courts, fort gais, qui ne présentent ordinairement rien que de
ordinairement rien que de bon, a fait toute leur fortune, les fait si fort multiplier, ont fait tant louer le Bonhomme qui a
s on n’a plus fait de fables, ni plus loué Lafontaine dont on parloit fort peu, & c’est un fort petit mérite. Il est ais
les, ni plus loué Lafontaine dont on parloit fort peu, & c’est un fort petit mérite. Il est aisé de faire parler des ani
en effet y est goûté sous cette écorce. L’érudition de Lafontaine est fort mince : il étoit instruit comme les poëtes de son
s choses saintes, la plupart triviales & plates. Nous avons parlé fort au long, liv. IV. ch. I, de la sombre tragédie de
u titre, il falloit donc se borner aux fables : ce qui auroit fait un fort mince volume. Pour le grossir on y a mêlé une mul
; semblent se moquer de l’auditeur. Il en résulte que ces fables sont fort inutiles à l’éducation des enfans, qu’elles les a
es courtisans présenterent des truffes à Son Excellence, qui en étoit fort friande, & pour lui faire plaisir s’écrierent
ignor Nontia, Tartuffoli ! & Moliere adopta ce mot qui lui parut fort plaisant. Ce petit conte est fait à plaisir, pour
bon grain. Le sieur Sedaine, dans sa comédie des Femmes vengées, fait fort valoir qu’il a ménagé trois scènes à la fois par
re de lui louer un appartement. On le lui prépara & quoiqu’il fût fort beau, cette coureuse, qui chez son pere avoit à p
pelle le trait de la fameuse comédie des Courtisannes, qui troubla si fort la troupe des comédiennes par la vérité des portr
22 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141
dont un Roi d’Egypte devint amoureux, & l’épousa. Rien en cela de fort extraordinaire. On voit les plus grands Seigneurs
a Majesté Egyptienne fut blessée des charmes des pieds de Rodope, est fort singuliere. On en a fait un Conte de Fées, le seu
les tenoient en laissoient voir toute la forme, à quoi les Dames sont fort attentives. S’ils étoient nuds ou couverts d’une
icis cucuristi. Aulugelle explique la forme de ces souliers Gaulois, fort semblables à ceux des femmes Françoises. Il y avo
de courir, en les retenant chez elles comme emprisonnées, ce qui est fort dans le goût des Chinois. Pour leur faire aimer l
s comme on l’est dans le monde. Le cothurne étoit une espece de botte forte qui donnoit à l’Acteur une taille gigantesque. Le
éros & les Rois, que le peuple, par une fausse idée, suppose être fort au-dessus des autres hommes. Les anciens masques
ils grossissoient la voix. Mais certainement les visages hideux & fort incommodes défiguroient la personne : vrai sembla
reviendra jamais. On n’a gardé de l’ancienne chaussure que des talons fort élevés, sur-tout les femmes, qui ne connoissant p
a jarretiere est détachée : Fasciolis crura vestiuntur. Ces rubans, fort riches & fort propres, après avoir fait diver
étachée : Fasciolis crura vestiuntur. Ces rubans, fort riches & fort propres, après avoir fait divers tours, tomboient
jambe, comme les cordons épiscopaux aux côtés de l’écusson. On étoit fort content de ses jarretieres, on s’en applaudissoit
pense ; je jure que tel qui se moque de cette jarretiere se trouvera fort heureux de la porter  ; & aussi-tôt il créa u
ner aucun signe de tristesse à la mort de votre épouse qui vous étoit fort chere ; vous porterez au contraire la chaussure à
23 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
ns le beau traité du Commissaire Lamarre (Tom. 1. L. 3.), où il parle fort au long et en bon Magistrat de tous les spectacle
que ledit lieu soit des plus incommodes de la ville, pour être la rue fort étroite et la plus passagère des carrosses, étant
sions pour exercer plus impunément leurs voleries, qui sont à présent fort fréquentes dans ladite rue, et plusieurs personne
5. de ses Essais) parle de la comédie pour apprendre au public (chose fort intéressante et fort rare !) qu’il a représenté d
le de la comédie pour apprendre au public (chose fort intéressante et fort rare !) qu’il a représenté des comédies au collèg
petit nombre d’honnêtes gens qui y vont rarement, et qui s’y trouvent fort déplacés, ce n’est que l’assemblage de la lie d’u
e Cicéron ne soit ni Législateur ni Jurisconsulte, il est d’un mérite fort supérieur à Montaigne, et mérite une attention pa
maxime detestabile. » Les comédies affaiblissent les hommes les plus forts , amollissent le cœur, énervent la vertu, ce qui l
bonnes mœurs, l’oblige de renoncer pour jamais au théâtre ». Gaudron, fort surpris de cet accès de dévotion, et fort embarra
mais au théâtre ». Gaudron, fort surpris de cet accès de dévotion, et fort embarrassé de l’exécution de son entreprise, dema
uvements déréglés, que la religion et la sagesse nous recommandent si fort d’étouffer. Les Princes leurs prédécesseurs avaie
der aux Confrères de la Passion. Il est même vrai qu’ils s’étaient si fort décriés par le mélange des choses profanes, qu’il
firent accorder. 3.° Les Comédiens Italiens ont des lettres patentes fort anciennes, cela est vrai ; mais je doute que les
dopta aussitôt cette indécence. Les Actrices arborèrent une parure si fort de leur goût, elles y parurent à demi nues. Cet u
24 (1674) Le Theâtre François pp. -284
tant rencontré l’hyuer dernier à Cologne auec des gens qui décrioient fort la Comedie, i’en ay étudié & la nature &
edie, à frequenter les Comediens, on n’y trouuera rien au fond que de fort honneste ; & ces enjoûmens, ces petites liber
Republiques pour les plaisirs de la vie. XVII. Les Comediens aiment fort entre eux le gouuernement Republiquain. XVIII. 
e des Comediens. XXXI. Establissement de la Troupe Royale. XXXII.  Fortes jalousies entre les Troupes. XXXIII. Petits str
idicules. Les Roys qui sont les Peres des Peuples, ont trouué de méme fort à propos qu’il y eust des gens deuoüez au seruice
les irreguliers, ie ne trouue pas auec bien des gens qu’ils plaisent fort au Theâtre, & ils ne sont agreables que dans
tianisme à pour but de les abatre, peuuent à ce conte faire vne aussi forte impression dans les esprits des gens qui parlent
. I’ay toutefois connu des gens, qui en fait du Comique, n’aiment pas fort vne piece, de laquelle on ne peut tirer aucun bon
du Christianisme, cet hemistiche, disent nos Critiques, est placé là fort mal à propos, & ils ne peuuent assez s’étonne
ces gens que j’ay citez, & qui toutefois, comme j’ay dit, aiment fort la Comedie. XIX. La bagatelle vn peu trop en r
plesse du corps, & par leurs intrigues assez bien conduites & fort plaisamment executées, taschent principalement de
que peu d’instruction pour les mœurs, parce qu’ils ne s’attachent pas fort à cet article. Mais enfin nous leur sommes redeua
rs. Les Anglois sont tres bons Comediens pour leur nation, ils ont de fort beaux Theâtres, & des habits magnifiques ; ma
s habits magnifiques ; mais ny eux, ny leurs Poëtes ne se piquent pas fort de s’átacher aux regles de la Poëtique, & dan
lquefois de l’embarras. Estant à Londres il y a six ans, j’y vis deux fort belles Troupes des Comediens, l’vne du Roy, &
mon second Liure : mais s’il attend de moy vne Critique, il se trompe fort , & c’est vne chose à quoy ie pense aussi peu,
es que pour le serieux, d’autres que pour le comique ; & ie doute fort que feu Monsieur de Rotrou eust pû venir à bout d
ns les ouurages Comiques faire en peu de jours des pieces qui ont êté fort suiuies, comme l’ont esté generalement toutes les
n’est pas connu, ils ne donnent point d’argent ; ou n’en donnent que fort peu, ne le considerant que comme vn aprentif qui
out de huit jours. Il y a d’heureuses memoires, a qui vn rôle quelque fort qu’il soit ne coûte que trois matinées. Mais sans
auec les honnestes gens beaucoup de passion pour la Comedie, i’honore fort ceux qui l’inuentent, & i’aime fort ceux qui
ion pour la Comedie, i’honore fort ceux qui l’inuentent, & i’aime fort ceux qui l’executent, ce qui m’oblige d’en donner
, (à la Comedie pres, dont ils se declarent enuemis) passeroient pour fort honnestes gens dans le monde. Ie n’estime point v
inces, & de tous les Grands Seigneurs qui leur font caresse, doit fort les consoler de se voir moins bien dans les espri
x m’ont dit, que puis qu’ils auoient embrassé vn genre de vie qui est fort du monde, ils deuoient hors de leurs occupations,
ations, trauailler doublement à s’en detacher, & cette pensée est fort Chrestienne. 6. Leurs aumosnes. Aussi la ch
aumosnes. Aussi la charité qui couure vne multitude de pechez est fort en vsage entre les Comediens, ils en donnent des
exemples tout recens. 10. Leurs prerogatiues. Mais vne des plus fortes raisons qui doit porter toute la France à vouloir
Si les Comediens viuent honnestement dans leurs familles, ils viuent fort ciuilement entre eux, ils se visitent & font
& que celle que le Roy a établie depuis peu veut prendre pour vne forte base de son affermissement. Ainsi dans les Troupe
ier, & luy donne dans la perte qu’il a faite vne consolation plus forte que les meilleurs complimens. Il est glorieux aux
ne se trouue que deux ou trois Troupes de Comediens du Pays, qui sont fort peu occupées. Les seuls Ducs de Brunsuic qui sont
t pas le fait des Comediens, le Gouuernement Republiquain leur plaist fort entre eux, ils n’admettent point de Superieur, le
nt conseruer l’estime generale qu’ils ont aquise, & sont toûjours fort suiuis, ne cederent le terrein que bien tard à vn
ncommodes, il en entroit aux loges, on voyoit beaucoup de monde & fort peu d’argent. En toutes Professions l’espoir de l
e, & qui charmoit egalement la Cour & la Ville dont il estoit fort aimé, cela ne pút produire qu’vn bon effet, &
fort aimé, cela ne pút produire qu’vn bon effet, & que causer vne forte emulation aux deux autres Troupes, qui mirent tou
i mirent tout en vsage pour soûtenir leur ancienne reputation. 32.  Fortes jalousies entre les Troupes. La justice &
s où il se trouuoit vni : mais la gloire mal menagée, l’ambition trop forte , & le desir d’áquerir faisoient que ces trois
ite autrement des fossez de Nesle, est à present si bien assortie, si forte en nombre d’Acteurs & d’Actrices dont le meri
e auoit choisi à vne extremité de Paris, & dans vn endroit de rüe fort incommode. Mais son merite particulier, la faueur
e cette troisiéme Troupe, dont le regne a esté court, mais qui a esté fort glorieux. 38. Regne de la Troupe du Palais Roy
ors la Troupe, qui passoit auec raison pour la premiere & la plus forte de la campagne. Le merite extraordinaire de Iean
dessus de la porte de son Hostel. Cette Troupe est asseurement belle, forte & acomplie, on void toûjours chez elle force
, qui croyent voir vn lieu enchanté, & ne peut que leur estre vne forte preuue de la felicité de la France, qui est toûjo
par les Ducs de Brunsvvic & Lunebourg. Le Duc de Sauoye en a vne fort belle, & qui a esté son suiuie dans nos Proui
s, qu’elle en sçait admirablement juger, qu’elle a l’esprit vif & fort ouuert, & l’entretien tres fertile & agre
it persuader que la Troupe qui tire pension de son Altesse Royale est fort ácomplie, & pourueüe de personnes tres intell
e Françoise qu’entretient son Altesse Electorale de Bauiere n’est pas forte en nombre de personnes, mais elle est bien concer
h en deux voyages que j’y ay faits, ie reconnus que la Cour en estoit fort satisfaite. Chacũ sçait qu’elle est des plus magn
t qu’elle est des plus magnifiques de l’Europe, qu’il y a des esprits fort éclairez, & qu’outre plusieurs Seigneurs Alem
e transporter sur les lieux, & aux Bourgeois de leur prester main forte , mesme de Nous informer sur le champ desdits deso
amp; le style de ces Poëtes Comiques, & les lisant auec vn esprit fort detaché des pensées de la Terre, il ne s’en peut
ession, qui parloit bien & de bonne grace, & dont l’on estoit fort satisfait. Floridor le suiuit & entra en 1643
25 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
iens du Baron de Karti qui doivent y donner des spectacles d’un genre fort différent. C’est le systême du Roi de Prusse, nou
sier daignât y joindre son suffrage. Il fut d’abord Protestant & fort instruit dans sa Religion, Dieu lui fit la grâce
qu’il n’y eut alors rien de mieux sur le parnasse. Ce Seigneur aimoit fort l’étude & la retraite, & faisoit beaucoup
ouis XIV lui demandoit son sentiment sur une pièce où ce Prince étoit fort loué. Votre Majesté , lui dit-il, mérité tous le
Régiment heureux & courageux avoit emporté, l’épée à la main, le Fort de la Cassotte, d’où les Gardes Françoises avoien
attant la générale ; cet assaut n’étoit pas si difficile que celui du Fort de la Cassotte, ils furent également vainqueurs :
ertir, en entrant dans la salle du festin ce coup d’œil le surprit si fort qu’il s’arrêta tout court sur le seuil de la port
umé pour toujours un peuple foible & docile. Ces ouvrages parlent fort peu du théatre, les plaisirs qu’on y goûte sont t
a cousine la Princesse de Condé ; son mari justement alarmé la tenoit fort enfermée, il avoit même quitté la Cour, & s’é
r dix États ; il est vrai, répondit le Ministre Espagnol, que je suis fort heureux que les femmes ne se mêlent point eu Esp
eur suite. Les Éphémérides du Citoyen, année 1770, donnent un détail fort circonstancié des impositions du Duché de Milan,
n ce droit est affermé à l’Entrepreneur du thêatre ; deux entreprises fort analogues, mais afin que les droits impériaux ne
ant sa ferme. La République & l’Empire Romain avoit des principes fort différens de ceux des Empereurs d’Allemagne. Les
se fait des commerces infâmes (à leur insu sans doute), ce qui étoit fort aisé dans les vastes Palais des Seigneurs Romains
eux phénomènes, tous deux avoient abdiqué leur Royaume par des motifs fort semblables, quoiqu’ils fussent d’un caractère for
ume par des motifs fort semblables, quoiqu’ils fussent d’un caractère fort différent, l’amour du plaisir & de la liberté
l effleura pour en avoir l’agrément, & aux spectacles qui étoient fort de son goût ; il eut dû penser & agir en Chré
our embrasser le système du monde. L’arrangement de quelques vers est fort au-dessous des calculs algébriques du Philosophe
ion Britannique naturellement sombre, sur un ton grave & sérieux, fort apposé à la bouffonnerie & à la licence : le
se ; les Anglois le mettent de pair avec ce Poëte, quoiqu’il lui soit fort inférieur. Shakespear a des traits de génie étonn
26 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118
s’y touche l’un l’autre, au moins pour danser ; et on y vient encore fort ajusté, et avec pompe. Les femmes et les filles y
s encore jeunes, et dans les études, nous contraignîmes un Philosophe fort modeste, et d’un jugement fort solide, d’aller au
udes, nous contraignîmes un Philosophe fort modeste, et d’un jugement fort solide, d’aller au bal avec nous, lequel après av
qu’on jette sur elles. » Ecclesiast. 9 . « Virginem ne aspicias, ne forte scandalizeris in decore ejus. Et, Averte faciem t
e se rende, et où elle n’entre de gré ou de force ; et cet usage a si fort prévalu, que si on fait quelque assemblée pour la
est eam in corde suo. » Ecclesiast. 9 . « Virginem ne aspicias, ne forte scandalizeris in decore ejus. Et, Averte faciem t
27 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
a Seigneurie, peint avec une naïveté ravissante ! Quelles images plus fortes , plus intéressantes, souvent même sublimes de la
te dans le genre comique, que celle du Poète Grec dans l’Héroïque, et fort supérieure à son Poème insipide du Combat des Rat
ère était celui de notre Nation, chez laquelle le vrai Philosophe est fort rare, si l’on entend par ce mot ceux qui enseigne
s les censures privées et publiques : ente autre, celle d’un Ecrivain fort connu et de beaucoup d’esprit, qui s’est adressé
uels regrets pour les vrais Chrétiens, qu’un génie d’une trempe aussi forte , et un si homme de bien, vive et meure victime de
Lettre, je reçois le Journal de Trévoux, dont le principal Auteur est fort de mes amis, et s’est concilié l’estime générale
28 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
és ; & quoique la petite Brancas, qui étoit souvent avec moi, fût fort belle, les filles de la Reine m’aimoient plus qu’
ans masque. L’assemblée fut brillante, il y avoit trente-quatre Dames fort parées ; mais l’Abbé Madame l’emporta sur toutes,
plumet, une perruque, & cependant des cheveux nattés. Elle étoit fort libre & fort indécente dans ses propos &
uque, & cependant des cheveux nattés. Elle étoit fort libre & fort indécente dans ses propos & dans son maintien
e depuis peu en histoire & en lettres, rapporte qu’elle aimoit si fort le Grec & les antiquités, & avoit tant d’
& auxquelles malgré leur beauté les Dames Suédoises s’ennuyoient fort  ; que Meibomius ayant donné au public des recherc
dien de son temps, qui ne jouoit que des rôles de femme, s’y étoit si fort accoutumé, que même chez lui & en habit d’hom
ne l’être pas ? Allez, allez vous cacher ; M. le Dauphin vous trouve fort mal comme cela. Il se retira au plus vîte avec un
ont l’esprit, l’état, l’honneur, l’intérêt, devroient élever les plus fortes barrieres, & qui ne peuvent en arrêter le cou
ous laquelle la Reine étoit cachée dans une machine d’où il se tenoit fort proche. Au milieu de la piece il y sit mettre le
frisé, poudré à blanc, un juste-au-corps à bouton d’or. Il se croyoit fort agréable. Cette Dame célèbre en jugea autrement :
prenoit chaque fois le masque qui lui convenoit. Ces masques étoient fort grands ; ils enfermoient toute la tête, comme un
étoit un embarras pour les Acteurs, & l’exacte ressemblance étoit fort difficile. Tout cela n’est plus en usage. Nos mas
l’immense étendue du théatre de Rome. Tout l’art de Garrik y eût été fort inutile. Comment dans une si grande distance sent
29 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27
es bienséances réclament contre leur égarement. La comédie est à plus forte raison interdite aux Ecclésiastiques en place. Un
tendre ? un Confesseur défendra-t-il ce qu’il vient de faire ? A plus forte raison des Religieux qui font une profession décl
d’entrer ici dans le détail des preuves ; mais j’en conclus qu’à plus forte raison la comédie leur est défendue : plus indéce
ration en serait inutile et ennuyeuse. Le Père Thomassin, qui établit fort solidement cette doctrine (Disciplin. Ecclesiast.
i ponctuellement observé par ce vénérable Chapitre, qu’il a chassé de fort habiles Musiciens qui s’étaient émancipés jusqu’à
à Alexandrie, sous le nom de Parabolani, une espèce d’Ecclésiastiques fort nombreux, qui n’avaient d’autre fonction que de v
entation et sur son éloignement du théâtre. Quelle est la vertu assez forte , assez éclairée pour se défendre de tant de piège
l’indécence de ces ouvrages par de telles plumes, c’est une des plus fortes preuves du danger du théâtre. Après tant de décis
es Auteurs ont écrit, du moins ce ne sont pas ceux de France. On voit fort peu d’Ecclésiastiques aux spectacles dans les pro
ter à la main (Tom. 1. Tract. 6. ch. 14. q. 24. 26. pag. 896), décide fort rondement d’après Sanchez autre Jésuite, de Matri
30 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
qu’à se placer vis-à-vis de Rotrou, de Corneille, c’eut été lui faire fort mal la cour de mettre dans la balance Venceslas,
ns le Prince le plus remuant ? Cet ouvrage, plein de fiction & de fort peu d’érudition, est écrit avec plus de légéreté
eux mille ans, a la Cour d’Astiages, Roi des Medes. La Clairon seroit fort étonnée de se voir sur le Théatre d’Ecbatane, &am
Poëtes donnerent des Tragédies composees à l’exemple des Grecs (alors fort peu connus à la Cour des Perses). Ce dessein fut
de la Perse). L’autre, avec un génie moins élevé, moins étendu, moins fort , moins fertile, mais plus soutenu, plus égal, plu
(combien de bouffonneries, de tabarinages, d’obscenités). Un des plus forts génies que la Nature ait produit(peut-on porter p
font pitié. Il avoit de la lecture & des connoissances, mais tout fort superficiel, & il vouloit étaler de l’éruditi
des Atomes que Gassendi avoit pris d’Epicure & de Lucrece, & fort ingénieusement développé, & le systême des to
outé un second tome de sa façon, le nouveau Guliver, sur des fictions fort semblables, mais plus amusantes, & mieux écri
dessein bien exécuté a quelque chose de piquant ; mais il est devenu fort difficile, parce qu’il est aujourd’hui fort usé.
uant ; mais il est devenu fort difficile, parce qu’il est aujourd’hui fort usé. Voici la satyre du Théatre, ou plutôt de la
uels rouloit cette chaîne de fêtes, M. de Malezieux homme d’un esprit fort onrné habile Mathématicien. & cependant livré
mp; par ses Poësies ; car pour amuser cette Princesse, qui s’ennuyoit fort à la Cour sérieuse de Louis XIV & de Madame d
’ailleurs Hamilton étoit attaché à la Cour du Roi Jacques, qui vivoit fort tristement à S. Germain, en Roi détrôné. La piété
de probité & fidélité, avec de sentimens dignes de sa naissance ; fort supérieur aux frivolités d’un bel esprit qui s’am
pieces près, qui même ont bien des défauts, le Théatre de Moliere est fort peu de chose. Il a paru depuis cent pieces qui va
est un instrument de musique monte sur des tons plus ou moins doux ou forts . Corneille est une trompette qui rend des sons éc
e trompette qui rend des sons éclatans, Racine une flute qui les rend fort doux, Pradon est un sifflet qui les rend aigres.
rès-iche, très-florissante, & faisoit un grand commerce. Elle fut fort embellie par le Consul Lucius Cornelius Balbus, q
31 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6
[Introduction] M. Mercier, Auteur fort connu, mais fort peu aimé des Comédiens, a tâché
[Introduction] M. Mercier, Auteur fort connu, mais fort peu aimé des Comédiens, a tâché de se racommoder
ité ; mais n’ont pu lui présenter un beau visage : cet Arléquin étoit fort laid. Une mine basse, des traits grossiers, une p
nd la Sotise ? Cette réponse n’est ni ingénieuse, ni polie. Il étoit fort sensible au mépris & à la critique : plusieur
32 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
ient dignes l’un de l’autre , dit-on : cela peut-être ; mais c’est un fort petit fleuron ajouté à la couronne du Peintre. Il
paya son Peintre par des vers burlesques, comme Moliere par des rimes fort plates. Ces miseres ont encore fait gémir la pres
s de son art, qu’il fait marcher de pair avec tous les arts libéraux, fort au dessus des arts méchaniques. Un bel habit ne v
, & Dieu fit les deux premiers habits pour Adam & Eve. Habits fort simples, à la vérité, qui ne demandoient pas la v
la pommade attractive prenne ces nuances, cette finesse, ce poli, si fort diversifiés, sans quoi elle formera un cercle aut
illo, &c. Sur quoi il prétend prouver que la Danse romaine étoit fort supérieure à la nôtre, dont la froide décense la
qui firent tomber la foudre sur les enfans de Juda. Nous avons parlé fort au long de la Danse, Liv. V, soit comme Pantomime
a au-devant de lui, & lui parla avec tant de force, lui imposa si fort par sa vertu, que ce fameux conquérant quitta l’I
liere de dépit jetta le reste au feu. Si le fait est vrai, ce qui est fort douteux, la perte est légere : Moliere n’étoit ni
ême-temps qui pouvoit y avoir part ; mais du moins la paternité étoit fort douteuse. Du moins étoit-il certain que le mariag
étoit alors qu’un misérable histrion de province, & se fût trouvé fort heureux de s’unir à elle. C’étoit une soi-disante
, en rappellant & faisant triompher l’ancien Tartuffe aujourd’hui fort négligé, & y en ajoutant un nouveau, qu’on pl
ort négligé, & y en ajoutant un nouveau, qu’on place dans un rang fort inférieur, & qui en affadit tout le sel. Loui
qui tous sont faux, lequel suborne la servante qui est vieille & fort laide, & inspire à la fille Bejard des soupço
de tout le monde ; comme si un particulier, d’un si bas étage, étoit fort intéressant pour le public, sur-tout venant de vo
des fables ; son fruit est toujours de la même espece, & souvent fort verreux. Moliere est plus varié, plus fécond, plu
33 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212
mention ; cette loi s’observe à la Cour & à la Comédie Françoise, fort peu aux Italiens & aux théatres de société, à
s Journaux de Trevoux, &c. Opiniâtre dans la dispute qu’il aimoit fort , ne cédant jamais même à Benoît XIV, plus savant
le réclama point. L’Abbé Abeille étoit un Arlequin-né, dans un degré fort supérieur aux Provençaux ses compatriotes, qui so
es discours de grimaces qui faisoient rire. Ses mots qui auroient été fort communs dans la bouche d’un autre, devenoient piq
voit raison. Les Chartreux eussent-ils voulu le recevoir ? Ce qui est fort douteux : une tête si pleine de frivolité & d
n loue avec raison les sermons de Mr. de Boisgelin, qui sont en effet fort beaux & très-chrétiens ; mais les éloges de M
édistes n’appartiennent pas, & à qui Lafontaine n’a appartenu que fort tard, & qui sans doute n’adopte pas la plus g
n a ajouté Robert le Diable, les quatre fils d’Aimon. Ces productions fort inférieures pour l’élégance du style aux poesies
as. Les Scènes Angloises, Allemandes, Portugaises, Espagnoles, voyent fort peu d’Ecclesiastiques ; mais le Clergé Comédien f
nna ce Canonicat. Ce fut alors qu’il se livra au Théatre : occupation fort peu analogue à l’Office divin. Il y en a fort peu
au Théatre : occupation fort peu analogue à l’Office divin. Il y en a fort peu en France qui passent comme lui de la Scène a
garant de valeur pour combattre les infideles. La Scène Espagnole est fort peu Ecclésiastique ; au-delà des Pirénées, le pet
rt il y a deux siecles ; il n’a jamais couru la même carriere, il l’a fort médiocrement loué sur la vivacité de son imaginat
bé, musique de Madame Louis, femme de l’Architecte, avec qui il étoit fort lié ; association de travail avec une femme sans
qui piquent, ç’en est tout le mérite. En voici un qui a plut, quoique fort commun, Fleur d’Epine, pour amuser un Prince imbé
ils s’étayent mutuellement. Le Journal de Trévoux de 1776 caractérise fort plaisamment le mérite de cette farce, il y a plu
34 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
Arts libéraux & méchaniques en Angleterre. Ce Mémoire d’un homme fort instruit, est bon & intéressant : il renferme
er qui l’on veut pour de l’argent ; si ce n’est que la somme est plus forte que dans les autres églises, & que les tombea
ies, dans des repas donnés en plein jour. Le grand usage est de dîner fort tard ; pour jouir de l’absence du soleil dont les
iesse & les entreprises d’un libertin. Le théatre ne s’ouvre que fort tard, & la comédie se joue au flambeau : tout
par une suite nécessaire, on s’éveille, on se leve, on donne audience fort tard, les affaires sont mal instruites, & len
evra la communion. Heureusement les conjurés trouvant cette communion fort déplacée, & ce moine fort importun, le renvoi
t les conjurés trouvant cette communion fort déplacée, & ce moine fort importun, le renvoient avec son hostie. Il faut
ois, n’ont pas cru que l’un dût dispenser de l’autre. C’est une femme fort laide qui porte des diamants, un desert aride où
us séculier qu’ecclésiastique, avoit un caractere bouffon : il aimoit fort à voir des foux, des fots, des bouffons, des comé
les rois d’Angleterre prennent encore. Son libertinage le changea si fort , qu’il s’en déclara l’ennemi, annéantit son autor
il est impossible d’observer sur la scène le costume anglois, à plus forte raison le françois, par la variation continuelle
é leur difficulté qui étonne, sont de très-mauvaises poësies : à plus forte raison faut-il rejetter des rôles, des danses ces
ci que du divin Shakespear, que les gentilshommes dramatiques mettent fort au-dessus des Milords. C’étoit le fils d’un march
du théatre fut un garçon de boutique, & fit un commerce de laine. Fort heureux d’épouser la fille d’un paysan, qui avoit
ministre, faisoit travailler les cinq auteurs. Le poëte s’en trouvoit fort honoré & en profitoit. La reine le combloit d
flemens dans les hommes & les animaux : ce seroit la matiere d’un fort bon traité qui nous manque. Nous avons en Anglete
n les voit quelquefois à Londres. Le disc. 65, tom. 4, en rapporte un fort célebre entre deux maîtres d’escrime qui se batir
35 (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12
utes choses, que vous ne prenez point le parti de M. Desmarets. C'est fort prudemment fait. Vous avez bien senti qu’il n’y a
que vous blâmez ce qu’il y a de mauvais. Cette sorte de critique est fort prudente. Tant que vous parlerez comme cela, vous
il y a de beau dans les Lettres de l’hérésie imaginaire : cela serait fort superflu pour les gens qui ont le goût bon, et fo
ire : cela serait fort superflu pour les gens qui ont le goût bon, et fort peu utile pour les autres. Et pour vous, Monsieur
rmi les chrétiens ? Croyez-vous que la lecture de leurs ouvrages soit fort propre à faire mourir en nous le vieil homme, à é
aventure. Je ne vous déroberai rien ; ce qui n’est point de vous est fort peu de chose, et vous allez être fort bien partag
histoire, et sur ce pied-là, du moindre sujet du monde vous feriez un fort gros roman. Ce que j’y trouve à redire, est que l
rime ; quoique même avant sa retraite sa vie eût toujours été une vie fort réglée. Il n’a jamais écrit sur les matières de l
e cette réserve et cette modestie si chrétienne de M. le Maître, soit fort propre pour autoriser les égarements de Desmarets
ions et les dissertations vous ennuient. Vous n’avez pas besoin d’une fort grande soumission pour vous rapporter de tout cel
36 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89
n un autre, & blanche en un troisieme. Il seroit impossible & fort inutile d’expliquer l’usage qu’en faisoient les f
son visage un tableau. Dans le portrait que le sage fait de la femme forte , il ne parle ni de blanc ni de rouge, ce que l’on
tueuses, meliores. Il donne à ces filles des noms qui nous paroissent fort singuliers. Il appela l’une le Jour, Dies ; l’aut
’appeler une fille une prise de casse, à moins que le climat ne l’eût fort changé. C’est, disent quelques uns une plante qui
lusion un nom si bizarre ? Les interprêtes font des efforts, je crois fort inutiles, pour le deviner. On croiroit d’abord qu
bellissent l’ame mieux que le Pard n’embellit le corps. Tout cela est fort arbitraire, & je n’en suis pas le garant. Ce
ior, & Rempublicam turbari quàm comam. Néron se deshonoroit si fort , dit Suetone, par sa parure, in cultum adeò pude
s de couleur, de fard, de parure ; & dans le fond ces choses sont fort liées. Un homme vain dans ses parures l’est ordin
aturelles, bien supérieures à tous les fards. Les comédies entrent si fort dans l’étiquette & l’ordonnance du cérémonial
à juste prix, on les reprime quand ils s’écartent ; nos Actrices sont fort cheres, & se donnent un air d’importance qui
édien ? Le luxe , dit Meserai sur Henri IV, ne se déborde jamais si fort que dans les calamités publiques. Les spectacles,
turels que ces visages là ! disoit le fameux Peintre Genevois. Il est fort à la mode, malgré la sincérité de son pinceau. Le
n fils pour plaider sa cause, & obtenir sa grace. Ce jeune Prince fort aimable parut dans le Senat & ne sut que dire
37 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
usie. Il est deux choses que les hommes vains ne trouvent jamais trop fortes , la flatterie pour eux-mêmes, la médisance contre
de ce que l’on pouvait exprimer dans ces Pièces, qui, devraient être fort libres, ou même des Satyres sanglantes & pers
igue ; & ce n’est pas la faute de Molière si le sot orgueil, plus fort que ses leçons, perpétue encore l’alliance des Da
e dans toute sa simplicité. Molière a tiré des contrastes encore plus forts du mélange des Comiques, dans le Festin-de-Pierre
De ces trois genres, le premier est le plus utile aux mœurs, le plus fort , le plus difficile, & par conséquent le plus
à la source des vices, & les attaque dans leur principe ; le plus fort , en ce qu’il présente le miroir aux hommes, &
de Comique, parmi lesquels nous ne comptons ni le Comique de mots, si fort en usage dans la Société, faible ressource des es
Comique obscène qui n’est plus souffert sur notre Théâtre que par une forte de prescription, & auquel les honnêtes-gens n
38 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « AU LECTEUR. » pp. -
mis à composer ce petit volume. Pourquoi, me dira-t-on, vous être si fort précipité ? Le Public ne vaut-il pas bien la pein
n pour ce qui en fait le sujet. Il n’auroit pas fallu d’ailleurs être fort savant pour le terrasser à cet égard. J’aurois eû
déclame contre celle de personne ; mais je dis qu’il n’auroit pas été fort difficile de s’élever avec avantage contre un hom
39 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202
butin, pour flatter Louis XIV. qui l’avoit disgracié, fit une gazette fort seche & pleine de bassesses, sous le titre d’
toire cependant, il fait plusieurs fois un mérite à Louis XIV d’avoir fort souvent donné des spectacles, d’avoir choisi pour
gitimes, & qu’on a légitimés, pouvoit jamais être excusé ; à plus forte raison, être la matiere d’un éloge. Voilà donc le
our la seule Angleterre. Pour les affaires de la Religion, qui ont si fort agité tout ce regne, sur lesquelles il n’est pas
ortrait fut placé au milieu de la salle. L’intendant du prince fit un fort beau discours sur le prix d’un si riche présent,
intre entremetteur, une farce, une intrigue, un dénouement usé, & fort peu réjouissant : mais ce ne sont que des inciden
e l’Empire auroit pris pour un attentat & une insulte. Le théatre fort cher à la magistrature, journellement honoré de s
d’indignation contre tout ce qui ne l’admire pas ? Dusseldorp, ville forte de Westphalie, a cru devoir ajouter à ses fortifi
Amour le réveille. Il faut bien que l’Amour fait par-tout. L’Empereur fort gai, qui ne pense plus à son père, & demande
romet. Il anime cette image comme la statue de Pygmalion, & Titus fort content fait des entre-chats. 4°. Les occupations
stoire, & traite les évenemens comme un pas de trois. Mais il est fort singulier que, dans un discours qu’on a mis à la
limathias auroit besoin d’explication. Au reste, ce chansonnier vante fort son mérite & ses services, qu’il réduit pourt
ttende pas l’immortalité. Qu’est ce qu’un chansonnier ? Anacréon aime fort la liberté, il ne veut point de cérémonies ni d’é
is Marquis de Marigni. M. de Maurepas, à qui le Roi en parla, lui dit fort ingénieusement par une double allusion au nom du
urer de sa reprise. Le Roi , dit-il encore, a ordonné des précautions fort sages contre la maladie des bestiaux qui se répan
40 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
i dont on se prive. Pope rapporte qu’un Milord de ses amis aimoit si fort la danse, que ni la vieillesse ni la maladie ne p
a folie de demander audience à la Reine sa veuve, pour lui conseiller fort sérieusement de danser, afin de dissiper son chag
d’esprit, savant à l’Angloise, remuant, intriguant, homme de qualité, fort riche, sur-tout un libertin Philosophe, c’est-à-d
nfer (car pour lui, il ne les craint ni ne les croit), homme foible, fort borné, qui n’a pas voulu renoncer au Pape, &c
ut une autre ensuite entre Amboise & Tours, acquise depuis, & fort embellie par un autre Ministre retiré de la Cour
Princesse, prit la quenouille & le fuseau, & fila avec elles, fort mal-adroitement à la vérité, le fuseau est bien d
morale de l’Evangile est trop pure, pour tolérer aucun vice ; à plus forte raison pour lui prêter des armes. C’est toujours
d’avoir travaillé avec Favard ; il peut avoir raison, leur style est fort différent ; mais qu’on ne s’y trompe point, ce n’
Ecclésiastique compose & fasse jouer des comédies. L’Abbé est si fort au-dessus de ces vains scrupules, qu’il a donné s
ur la Muse. Une Actrice de l’Opéra, de quatorze à quinze ans, plut si fort à M. le Dauphin, fils de Louis XIV, qu’il en voul
venues que long-temps après dans notre Province, notre ouvrage étoit fort avancé, quand nous en avons eu connoissance. On y
du moins une équivoque. La danse & les pantomimes sont deux arts fort différens, & très-séparables. On peut être Pa
e n’ayant pas eu d’Historien comme Garcilasso de Vega, du sang royal, fort instruit des affaires du Pérou, nous ne connoisso
er, aboyer en les piquant, ce qui à leurs oreilles formoit un concert fort agréable. Le crieur public, au lieu d’afficher, a
se furent rendus maîtres, il crut leur faire honneur, & leur fit fort valoir la grace qu’il leur faisoit, d’y aller que
it pour une marque de respect. Louis XIV pensoit de même. Il trouvoit fort mauvais qu’on le regardât fixement, & qu’on e
41 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87
le palais brûlé des spectateurs britanniques mâche avidement les plus fortes épices, & en nourrit délicieusement sa féroci
, & en tous genres. C’est dommage que ce Livre, où l’on trouve de fort bonnes choses, renferme le venin de l’irréligion.
e du Théatre, quoique de l’aveu de tout le monde, il fut de son temps fort licencieux ; mais par-là même analogue à son cara
’hui la réputation & le plus grand mérite ; parce que les esprits forts vont puiser dans la riche mine de de ses Essais d
Maire de Bordeaux, député aux Etats de Blois ; bon négociateur, mais fort mauvais Ecrivain ; cette famille subsiste encore,
Scaliger, de dire qu’il aimoit le vin blanc plus que le rouge : chose fort intéressante pour le public & pour moi. Effe
provençale dont il devint amoureux à Boulogne. Ouvrage frivole & fort médiocre. Il aime des Laponnes, des Polonnoises,
ls d’archal sont les plus puissans conducteurs, & la soie le plus fort repoussant de l’Electricité, qui, selon les princ
la Religion pour être de l’Académie Françoise. Ses compatriotes l’ont fort loué, & il le méritoit, quoique le patriotism
musique. Lorsqu’ils étoient soumis à l’Espagne, les serenades étoient fort en vogue : on ne passoit pour galant, si l’on n’y
des loges réservées aux acteurs & aux actrices, mais dans un goût fort différent. Celles de Bruxelles sont gratuites, &a
airon devenue si célebre a été long-temps très-médiocre actrice & fort peu goûtée ; une étude constante, un travail opin
té du fait, mais la comparaison n’est pas juste, ce sont des qualités fort différentes. 7.° Les actrices de Bruxelles, moins
tes que l’Impératrice, & moins patientes que les acteurs, ont été fort offensées des observations ; elles ont cabalé, &a
ratrice si peu sensible à sa propre insulte dans les chansons, seroit fort touchée des plaintes des comédiennes. Ce sont enc
ême enivrer à dessein pour leur donner des leçons de sobriété. Il est fort embarrassé sur l’amour qu’il ne faut pas allumer,
comique, prête à son Apollon un air philosophique. (L’Académie) plus forte par le nombre & vantée en tous lieux, les cor
42 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217
luxe des femmes S. Bernardin se plaint avec feu d’une chose qu’il dit fort commune de son temps en Italie ; ce sont les queu
ba. Beaubourg, qui jouoit Horace, au lieu de la suivre, s’arrête, ôte fort poliment son chapeau d’une main, & lui présen
insectes, à qui le savant Reaumur avec son microscope a découvert de fort jolies petites queues. Celle des puces est charma
antes de sa queue, quand il fait la roue. Il y a une danse, autrefois fort en vogue, aujourd’hui negligée, qu’on appelle Pav
grandes robes, de vastes manteaux, de longues queues. Cette danse est fort grave. Il faut de temps en temps deployer sa robe
Cette dignité demi ecclésiastique peut s’allier sans déroger à toute forte de bénéfices. Les vénérables caudataires ont même
iver brille au chœur par une pointe majestueuse, le grand manteau est fort long ; mais ni l’un ni l’autre n’a eu encore la h
Ovide, qui n’est pourtant pas railleur, qui même est galant, se moque fort plaisamment dans ses métamorphoses de la queue de
guise d’étendard, & les mena à la victoire. Cette action plut si fort , qu’on a voulu depuis que la queue du cheval fit
nom à la pointe du Capuchon, aux Dominos, qui descendent à la verité fort bas, mais ne trainent point à terre. Qu’on parcou
ie du salut, sur-tout en approchant de la divine Eucharistie ; à plus forte raison ceux qui en sont les Ministres. A quoi se
43 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
es à Zurich. Tous les Journaux en ont donné des extraits, & l’ont fort loué, & il le mérite à bien des égards. Son p
fastidieusement répéteés, lassent à la fin, même en réalité ; à plus forte raison dans un livre qui n’en est que l’ombre. Se
: il faut que ces libertés y soient bien fréquentes, pour en avoir si fort pris l’habitude, & les multiplier dans tous s
la met au feu, & devient son ami & son panégyriste. Ce poëte fort dissipé & fort répandu dans le monde, a résis
p; devient son ami & son panégyriste. Ce poëte fort dissipé & fort répandu dans le monde, a résisté au torrent de l’
prendre les nouvelles de la Ville, qui cependant à ce titre jouissent fort tranquillement du revenu de leur dignité & Ca
icat, sans servir le Chœur ni le Diocèse. Un Ambassadeur de Spire est fort indifférent à l’Etat : cependant comme il est dan
t cet Abbé, ayant appris sa mort, lui fit cette Epitaphe, qui est une fort petite oraison funebre. Ici git ou plutôt fretil
, tout cela avec des enfans, est un enthousiasme risible. Cette étude fort au-dessus de leur portée, suppose des connoissanc
ue leur despotisme ridicule a été la cause de sa mort : Racine en est fort etonné, lui chez qui Monsieur de Baron & la P
les plus assidus & les plus zélés amateurs, & même plusieurs fort bons acteurs. On voit dans l’Histoire du Théatre,
44 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100
conde, il y a des milliers d’Actrices qui font à la fois deux métiers fort semblables, dont l’un est le fruit de l’autre ; a
is un drap d’or, un vernis de Martin, quatre ou cinq laquais, sont de fort minces titres pour passer l’éponge sur les taches
es, loin d’adoucir les expressions, semblent n’en trouver pas d’assez fortes . C’était pourtant le siècle où par le zèle des Em
l’autre dégrade au-dessous de la canaille. Cette question est traitée fort au long par Tiraqueau (de Nobilitate C. 39. n. 13
, les donna. Toute la Cour en murmura, tout le monde fut choqué de la forte vanité du Marmiton Musicien. Sa charge, disait-on
gratis, ne poursuivirent pas un si mince objet, qui d’ailleurs tirait fort peu à conséquence ; et qu’on ne fut pas même fâch
s Magistrats, les Généraux, les Ministres. Ce serait un établissement fort honorable pour les Demoiselles ; elles auraient p
devint le bouffon du Cardinal de Richelieu. Cette Eminence goûtait si fort les contes, les saillies, l’humeur de Boisrobert,
stoire du théâtre, à l’occasion des diverses pièces de cet Auteur, et fort au long, Tom. 5. sur l’année 1633. La politique R
C. 35.) Vitellius, malgré la bassesse de ses sentiments, méprisait si fort le théâtre, qu’il défendit aux Chevaliers Romains
us grand bien est de tenir bon sens. Ne se présume être d’entendement fort reposé celui qui des Truands est ami. Venant le g
45 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7
en Egypte, où il allait chercher un asile. Les impudiques, et à plus forte raison les corrupteurs, attirent sur eux les plus
ne furent ni plus indulgents ni plus heureux. Le vice, toujours plus fort que la loi, a su se maintenir contre elle, et san
montrer combien je suis éloigné de dissimuler ce que l’on dit de plus fort contre nous. Il est faux qu’en Italie les spectac
etc. Les représentations théâtrales des couvents et des collèges sont fort différentes du spectacle public (quoiqu’on fît mi
46 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XIII. Du temps que l’on perd au bal et à la danse. » pp. 280-284
c la derniere évidence qu’on regarde les maux de l’Eglise avec un œil fort indifferent, ce qui marque une disposition d’espr
ophete Amos faisoit à cette occasion aux anciens Israélites, trouvant fort mauvais qu’ils se plongeassent dans le luxe, et d
de Joseph : Amos. VI. 4. 5. 6. Est-ce là cependant quelque chose de fort extraordinaire que de voir l’Eglise de Dieu dans
47 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145
p; le public sont toujours d’accord. C’est une contradiction en effet fort commune dans le monde entre les sentimens & l
usieurs fois du comte de Saxe : en voici des extraits. D’abord il est fort loué ; c’étoit l’homme du jour, l’homme de la cou
mettent pas de lui donner place dans le tombeau de nos rois (elle est fort au-dessus des préjugés cette pieuse dame). Les pr
jusqu’à séduire ses propres filles d’honneur. La Princesse en fut si fort & si justement outree, qu’elle passa de l’amo
ppositions n’étoient pas chimériques. Dégoûté de sa femme, il lui dit fort militairement, nous ne nous convenons pas, il fau
ses lauriers sont cachés sous un tas de myrtes : cependant il y en a fort peu. C’étoit un débauché crapuleux, sans goût, sa
t le monde seroit retiré, il iroit la chercher à la fenêtre qui étoit fort basse, & que tous les matins avant le jour, i
eureux jour que la terre étoit couverte de neige, le Comte, qui étoit fort & galant, la porta sur ses épaules, pour lui
amp; on a composé des lettres pour eux, pour répondre à une paternité fort précoce, qui n’attend pas la puberté. Il en avoit
voit-il lire. Il étudia un peu dans la suite l’art de la guerre, mais fort peu par ses exploits. Il ne savoit que manier le
ligieuses de Quedlimbourg, bénéfice considérable que son amant ajouta fort dévotement aux pensions qu’il lui faisoit : usage
est-à-dire, les trois quarts de sa vie. Quel personnage qu’il faut si fort mutiler pour le supporter ! Qu’ils sont aveugles
48 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125
t au théâtre serait encore plus coupable, elle aurait franchi de plus fortes barrières. Vous ai-je donc mis au monde, nourri,
s et sœurs, peuvent attaquer le testament, comme inofficieux ; à plus forte raison, si on avait institué une Actrice, qui n’e
refuser ni de poursuivre de pareils héritages. Des pères de cet état, fort peu instruits des droits que la loi leur donne, f
res de cet état, fort peu instruits des droits que la loi leur donne, fort peu sensibles à un déshonneur qu’ils ne sentent p
cer sur ces principes, et on le devrait. Une autre raison peut rendre fort rare ce cas de l’exhérédation de Comédiens. La lo
le de théâtre qui amuse et fait mépriser, et continua à mener une vie fort dissipée dont il avait pris l’habitude. Il n’eut
famille, selon l’Abbé d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie, mais fort pauvre, puisqu’il fut valet de Tristan l’Hermite,
ie, mais fort pauvre, puisqu’il fut valet de Tristan l’Hermite, homme fort peu pécunieux aussi, de qui il apprit à faire des
e précédente sans beaucoup de préparation (c’est-à-dire subitement et fort mal), l’avait frappé ; il en profita, et marqua d
, dont la pointe consistait dans l’équivoque du mot Auditeur, quoique fort mal à propos, puisqu’on dit Spectateur, non pas A
, et gardons-nous de plaisanter. Pour la galanterie, Marmontel est de fort bonne composition ; il porte l’indulgence jusqu’à
e frein et le contrepoids du vice. Mais le véritable frein et le plus fort , s’il en était aucun pour des Comédiens, ne serai
49 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179
res, S. François de Sales dans ses ouvrages, l'Ecriture même, quoique fort rarement, se permirent des railleries innocentes.
ui tombera sous la main, voilà de l'obscénité à chaque page. C'est si fort l'aliment naturel du théâtre, l'air qu'on y respi
a folie, l'indécence, la dérision, le mépris, que les termes les plus forts peindraient moins vivement. Qui vous le conteste,
it le fou et l'épileptique, et se fit chasser honteusement. Ce serait fort inutilement outrer les choses que de vouloir cano
avec une ceinture de lin appelée ephed. Il est vrai que cette chemise fort ample pouvait bien dans l'agitation d'une danse v
rt ample pouvait bien dans l'agitation d'une danse violente, voltiger fort indécemment : inconvénient que la loi avait voulu
st l'explication la plus favorable qu'on peut donner à ces paroles si fortes  : « Discoperiens se coram ancillis nudatus quasi
vreau, selon l'expression de l'Hébreu, subtilientem, est un spectacle fort extraordinaire, dont l'histoire ne fournit guère
50 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
, de pierreries, que tout notre argent s’en va en bréloques. La Dame fort piquée vouloit le faire pendre. Le Roi se mit à r
y avoit rien à dire d’elles. La Reine, & & toute la Courétoit fort sage. Henri IV moins délicat ne s’embarrassoit gu
de par le Roi, de l’ouvrir, elle réfuse, on l’ouvre par force, il en fort deux diables qui emportent les Magistrats. Il fau
, & la comédie les Amusemens des quatre saisons. C’est cette idée fort connue, qui a fourni la matiere des ballets des q
rajeunies, habillées à la moderne. Le Roi fut, ou fit semblant d’être fort content, & dit à sa femme, avec qui il avoit
roit pu lui épargner, supposé même qu’elles soient vraies, ce qui est fort douteux ; car on aime à justifier les passions pa
ui oter la Couronne & la vie. C’étoit, dit-on, un tyran, cela est fort incertain ; il accusoit son frere, & quelques
sens dont il l’avoit comblée, elle a tout rendu avec joie, s’estimant fort heureuse de se donner toute entiere à son cher Ba
qu’il avoit donné, agissoit-il bien noblement ? Les actrices étoient fort de son goût ; c’est celui des grands Seigneurs de
apricorne, pour recevoir ses influences, & se préparer à souffrir fort patiemment les présens que leurs femmes voudront
le Panegirique de la Gaussin, autre actrice encore, quoique d’un rang fort different. Il est juste de payer de rètour ces Hé
la réligion ? Cet éloge est à le bien prendre, une injure. Il lui dit fort chrétiennement, que toute pleine des philosophes
r immobile, sans monter ni descendre. Si elles sont inégales, la plus forte doit l’emporter, & la mer demeurer toujours a
51 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
rte pour toute la Noblesse des environs. Pendant son séjour, & au fort de la négociation, l’Empereur lui dépêche un cour
péra fut joué s’en retourna lentement. Sa Majesté Impériale aimoit si fort le théatre, qu’elle exerçoit les acteurs. Dans un
is goût, qui rendit la fête très-ennuyeuse, & on fit un carrousel fort galant, où on distribua des prix considérables. I
en, mais où au contraire on rançonne le public à l’entrée ; ce qui va fort au delà des frais qu’il a fallu faire. Le spectac
le siége de Mons, & l’année d’après celui de Namur, les deux plus fortes places des Pays-bas. Il y mena les Dames de la Co
ernier Soldat, tout en contoit aux femmes. Les conférences traînerent fort long temps, & trouvoient de grandes difficult
& se destinoit à l’état religieux. Elle avoit pris l’habit, & fort avancé son noviciat. Elle y sentoit une grande ré
le sabbat du théatre que dans celui des Sorciers, elles ont une magie fort différente. La coquetterie est leur magie, leurs
a Couronne, &c. Toutes ces clauses doivent de nos jours paroître fort singulieres. C’est pourtant sur ce testament ména
de l’Orléanois, le Poëte de la ville fit une piéce nouvelle, & de fort beaux couplets à l’honneur de Madame la Comtesse
e qui porte cinq personnes doit être lourde ; il faut des cables bien forts . Vulcain va en boitant au devant de sa femme, l’a
eux de Venus, & tombe à ses genoux. Venus écoute ses propositions fort tranquillement, & paroît indécise sur la répo
me, les Sacrileges du Systeme de la Nature, les scandales des esprits forts , sont des fureurs non des abus, des forfaits non
52 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202
egle, cette piece n’est pas sans esprit, & qu’elle a des endroits fort plaisans . Il en est de même de la requête &
e langage est très-vif, même seul, quand on le fait très-bien, à plus forte raison quand il est bien d’accord avec les parole
plus équitable pour les bons que ne sont les Comédiens, je les estime fort , dit-il, je n’ai point à m’en plaindre, mais ce s
. Vouloir que l’on soit éveillé à midi, c’est une barbarie, il y a de fort jolies têtes, mais il m’en faut de solides ; c’es
est plus la même qui fut d’abord jouée. Ce défaut dans les femmes est fort rare, on devroit bien plutôt attaquer les femmes
qui est toujours la concupiscence que S. Paul défend d’aimer ; à plus forte raison de rendre aimable par une enveloppe séduis
ntredire, cela se répétoit, & passoit de bouche en bouche. Dubois fort content ne croyoit pas payer trop cher cette bell
ne de ces hérétiques du treisieme siecle, dont le Gascon du temps est fort peu différent de celui de nos jours dans le bas L
, leurs regards, leurs paroles. Le Diable se sert en danse de la plus forte armure qu’il ait ; les femmes sont les plus forte
en danse de la plus forte armure qu’il ait ; les femmes sont les plus fortes armes. Il élut la femme pour décevoir le premier
re, à qui l’Auteur a envoyé sa piece, & qui lui a répondu en vers fort médiocres : J’ai lu votre aimable Rosiere, malhe
ne d’être son admirateur & son disciple. Il est un divertissement fort commun en France, dont on est fou, parce que c’es
ësie lyrique un beau désordre est un effet de l’art . Dans le bal un fort incommode désordre est un effet du délire, mais t
53 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120
que plus exposée aux entreprises d’un ennemi qu’elle aura rendu plus fort  : ce qui occasionna une guerre où il a péri un mi
le monde, même pour les loix de l’honneur & de la probité ; mais fort en souci pour ses intérêts ; & par une foule
sumerent les provisions, allerent à la Comédie, & en jouerent une fort de leur goût, s’emparant de ses vins exquis. Tout
zarine avoit vécu. Sa mort changea tout ; Son successeur, qui pensoit fort différemment, rappella ses troupes, se lia avec l
pas besoin d’être sollicité. Mais est-il moins vrai que deux esprits forts de ce rang & de ce caractere font, avec leurs
uther. La maison de Brandebourg a toujours convoité la Prusse qui est fort à sa bienséance, elle a fait dans diverses occasi
le baptême, il est soldat avant d’être chrétien. Le Christianisme est fort peu de chose dans la politique de Sans-souci ; il
e donner du secours. J’avois grand besoin de la Pologne : ce pays est fort peuplé, de peuple dur, grossier, ignorant, mal vê
jusqu’à la ceinture, une petite cape, un habit tres-court, des vestes fort longue. Ce seroit en France des Scaramouches. 3°.
des autres. Les circonstances étoient favorables, l’Impératrice étoit fort embarrassée ailleurs, & ne pensoit pas à moi.
u est le miroir de l’ame, & je ne gagne rien à être connu. J’aime fort le Spectacle, mais il est bien cher, & mes Gr
Spectacle, mais il est bien cher, & mes Grands-Officiers trouvent fort déraisonnable qu’une actrice soit aussi bien payé
mes droits. Ne vous laissez pas éblouir par le mot de justice, il est fort équivoque ; la justice est l’image de Dieu ; qui
54 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
que ce jeune Prince ayant entendu lire la tragédie d'Athalie, l'avait fort goûtée, l'avait fait déclamer en sa présence, ava
r, ce style comédien qui amuse et fait rire, et mena toujours une vie fort dissipée. Il n'eut jamais la confiance du public,
fiance du public, ne fut qu'un Jurisconsulte très médiocre, et mourut fort pauvre. Qu'on lise la vie des Comédiens dans l'ou
s Comédiennes. Toutes décriées qu'elles sont, elles inspirent de plus fortes passions que les honnêtes femmes : le rôle qu'ell
msterdam, un à La Haye. Sur le premier jouent des artisans qu'on paie fort médiocrement. On s'en contente, et tout va bien.
sons de la musiqueo  ? Il s'était introduit à Constantinople un usage fort singulier, comme nous l'apprenons de Balsamon sur
is et celle de leurs interprètes, soit en les enseignant, soir à plus forte raison en les faisant exécuter, leur enseigne com
fois. C'était pour la troupe des Comédiens un revenu considérable, et fort peu de profit pour les études. Ce fut là un bon t
ement dans l'occasion prochaine de cette impression vicieuse ; à plus forte raison le second, qui en est la suite, est inexcu
ent le plus de part, ce fut Madame de Brisson, dont le suffrage, d'un fort petit poids, était alors respecté. Cette fameuse
, quoique en apparence innocents. Bien d'autres Prédicateurs crièrent fort haut, surtout M. Hébert, Curé de Versailles, qui
lui obtint l'évêché d'Agen, ne voulut jamais y venir, malgré les plus fortes instances, et lui en fit des remontrances qui l'e
s qui ont été jouées dans la suite. Cette Congrégation a été toujours fort opposée à la comédie, et nous verrons ailleurs av
55 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59
la guerre, agrémens de la société, délices de la jeunesse, mais sont fort differens dans tout le reste. Le second, revenu s
e, d’où il il revint en Allemagne par Rome, Venise, &c. promenade fort inutile de quatre ou cinq cents lieues. La Prince
parmi les hommes, l’est incomparablement plus dans le Ciel. Je doute fort que cet Ecrivain en ait eu une révélation précise
t. Tout cela est louable sans doute, & bien préférable à l’esprit fort des héros modernes qui se font honneur de leur im
t de sa canonisation. C’étoit un Seigneur bien fait, aimable, galant, fort aimé des femmes & fort reconnoissant, mais il
it un Seigneur bien fait, aimable, galant, fort aimé des femmes & fort reconnoissant, mais il étoit né avec un goût roma
gne, qu’il avoit eu d’une Comédienne. Cette femme avoit des sentimens fort au-dessus de sa naissance & de son métier. El
omment la France ne profita pas d’une révolution qui affoiblissoit si fort l’Espagne, en donnant des secours effectifs à un
’Espagne, en donnant des secours effectifs à un Prince qui l’avoit si fort avancée. On peut voir ses mémoires écrits d’une m
uit. On dit que c’étoit le Comte de Gramont avec qui S. Évremon étoit fort lié. Il peut y avoir en effet bien de traits qui
56 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre II. De deux sortes de Danses, dont il est parlé dans l’Ecriture Sainte. » pp. 6-13
otre ruine. » « Cum saltatrice ne assiduus sis, nec audias illam ; ne forte pereas in efficacia ejus. »Eccles. 9. C’est sans
aient la malédiction de Dieu sur elles. Car les femmes Juives étaient fort adonnées à la Danse, comme rapporte S. Basile sur
criminelle. « Cum saltatrice ne assiduus sis, nec audias illam ; ne forte pereas in efficacia ejus. »Eccles. 9. « Numquam
57 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168
égnoit en France, dit le Journal de Trévoux, Août 1775, on eût trouvé fort extraordinaire ce titre, Henri IV, drame lyrique.
que tout le reste : sans doute l’auteur aime la bonne chere. Ils sont fort déplacés, ainsi que toute l’intrigue. Le fonds la
nnes de deux partis, de deux religions contraires, de deux conditions fort inégales, s’aiment & veuillent s’épouser malg
une épître dédicatoire aux Mânes de son Amie : dédicace lugubre & fort peu intéressante. Id cinerem aut manes credis cu
vec tout le monde, le faisoit aimer ; ses bons mots plaisent, quoique fort connus. Il faut bien se garder de mêler les deux
tresses comme vous, que d’un serviteur comme lui. Brutalité inutile, fort éloignée de la politesse françoise. Il ne falloit
ruine tretous pour l’amour d’elles. La maîtresse qui étoit présente, fort irritée, vouloit le faire pendre ; Henri se mit à
ussi politique que guerrier, a assiégé & emporté plusieurs villes fortes , & fait gagner trois batailles, s’est trouvé
différence entre les deux Regnes. Cet hélas sur la ressemblance est fort singulier : il ne l’est pas moins sur la différen
de Henri, & d’un Courier flamand : ce n’est qu’une ruse de guerre fort commune, dialoguée & mise en scènes. On arrêt
s, qui lui dit la même chose, & rend par conséquent la précédente fort inutile ? Il faut bien aimer les prophéties pour
Religion est écoutée ? D’Aubigné, fameux historien, grand protestant, fort attaché à Henri IV, demeura toujours ami de la Tr
lit : mais elles décelent la main étrangere qui a fabriqué, du moins fort embelli ses bons mots. Henri fit faire une recher
maniere, qu’elle fut connue de tout le monde. C’est peut-être la plus forte qu’il ait eu : du moins nulle autre ne lui fit fa
aire un recueil très-agréable de ses bons mots. Il étoit d’un naturel fort doux, d’un accès facile, d’une familiarité engage
ncieux qu’il est. A l’installation du Maire de Londres, qui lui étoit fort attaché, il fut du repas. Le Maire Robert Viret,
nneur, échauffé par les santés multipliées de la famille royale, alla fort loin. Le Roi voulant se retirer, s’évada doucemen
e Henri lui en fassent un crime. Un poëte à cru dire quelque chose de fort ingénieux & de fort glorieux à Henri, dans un
n crime. Un poëte à cru dire quelque chose de fort ingénieux & de fort glorieux à Henri, dans une espece d’antithese. T
58 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153
guerre, & forcé d’acheter la paix, sur quoi il fait une équivoque fort plate pour prouver la foiblesse de la marine, Vos
& qu’il annonce un Abrégé d’Histoire en Dialogue, quoiqu’il soit fort difficile de soutenir sans répétition & sans
où les parties redisent le même air sur différens tons. On trouve de fort beaux morceaux dans cet ouvrage, que ses fautes n
toutes les tragédies, Brutus, César, Pompée, Catilina, &c. Il fut fort heureux d’avoir paru dans un temps où étonnés du
é en France par ordre du Roi : Anecdote singuliere dont Melpomène est fort mécontente. Les Anglois, long-temps maîtres de la
lus de 20000. On a souvent besoin de ces anciens titres ; mais il est fort difficile de les avoir. Les Anglois font payer bi
es, & plus cher encore les extraits qu’on leur en demande, à plus forte raison l’original. Il est d’ailleurs très-diffici
lui avoit rendu ses biens. Pourquoi cette distinction ? elle le rend fort suspect. Il dit que la pension de quatre cens liv
qu’on lui donna, étoit peu de chose. Il a tort, la somme étoit alors fort considérable : c’est toujours avoir reçu une pens
à une débauche effrénée, le Poëte y ajoute de son fond des intrigues fort peu vrai-semblables, dont il n’y a aucun vestige
même dans les traits de la fable & de l’histoire profane, à plus forte raison dans l’histoire sainte, à qui on doit le p
ustre de la loge, vérité capitale, qu’on a rendue dans ce jeu de mots fort connu : Quid facies ? Facies veneris cùm venerit
p; dans l’Inde, où il n’y avoit que des idolâtres, qui les laissoient fort tranquilles. Elles y ont défriché quelque désert,
une intelligence avec un Capitoul Calviniste secret. Ils en firent un fort , & de là commettoient les plus grands désordr
1770, qui rapporte très-sérieusement cette folie, comme une invention fort ingénieuse, prétend que par un heureux artifice o
r l’Inde. M. de la Flotte rapporte qu’il a vu deux sortes de comédies fort différentes, une en Portugal, l’autre à la Chine.
i à une comédie bourgeoise où plusieurs Moines donnoient la main à de fort jolies pénitentes. Cette piece étoit remplie d’ob
e la Passion faisoient de même un mélange du sacré & du prophane, fort mal-à-propos assurément, mais sans avoir de si fa
Acteurs & les Musiciens sont en grand nombre, & leurs habits fort riches. (Ils vont aussi, quand on veut, pour de l
59 (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16
aré, parceque, selon vous, « ces deux points d’examen sont de natures fort différentes. » Deux mots suffiront pour expliquer
ducation et par conséquent devant des ecclésiastiques respectables et fort instruits, ce qu’on ne rencontre pas partout, vou
ible, qu’en matière de théâtres. Vous débutez par ce que vous appelez fort improprement une interpellation que m’adresserait
lorsque j’ai avancé que les pères y avaient dansé ; vous trouvez trop fort de faire danser des vieillards de soixante-dix et
n’a été hasardé, qu’aucune de vos assertions n’est soutenable et que fort innocemment vous avez dit la chose qui n’est pas.
is conçu, dit l’auteur de cette lettre, pourquoi l’on s’éffarouche si fort de la danse et des assemblées qu’elle occasionne,
60 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44
harles ne tarda pas à parodier les comédies d’Auguste par une comédie fort différente : il lui fit signer son abdication du
’il faisoit à cheval. Effectivement elle le rencontra dans un sentier fort étroit : le Roi la salua, sans lui dire un seul m
de celle que fait tenir le Théatre à ses amateurs. En effet, dans le fort & le plus grand danger de la guerre, le Czar
onnant, mais malheureusement sans religion, qui pensoit & parloit fort librement, & avoit inspiré ses sentimens à pl
Pologne & de Saxe, pour s’amuser à des discussions philosophiques fort peu de son goût, & où il n’eût rien entendu.
e l’Impératrice, une Comédie françoise, un Opéra comique, qui ont été fort applaudis ; sur quoi le Gazetier d’Avignon, qui l
61 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74
Ce n’est point avec les Lucile et les Marinette que se forme la femme forte qui prend la quenouille et le fuseau, file le lin
plus vile populace. Je m’étonne cependant que le théâtre favorise si fort le peuple de tous les états. C’est lui dont le ma
s amants, les Acteurs une bonne table ? l’ordre et la décence sont de fort minces objets. Quelques défenseurs du théâtre ont
e le spectacle contre lequel ils ont exercé leur zèle, était des jeux fort indécents, appelés Majuma, qui ne subsistant plus
econnaître le théâtre dans leur proscription. L’origine du Majuma est fort obscure. Suidas fait venir ce mot du mois de Mai,
er des farces ; ce qui ne fit qu’augmenter la débauche. Tout cela est fort différent de la comédie régulière, qui était plus
es Prêtres. Le croirait-on ? leurs célibataires sont innombrables, et fort au-dessus du Clergé Romain, non seulement dans le
62 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
t venir des Magistrats. Un jour que Caton y parut, on vit une Actrice fort immodeste, selon le goût et l’usage de ces sortes
es par jour, où elles font les sauvages, le reste du temps elles sont fort traitables. Tout ce que je dis ici se passe de mê
un ouvrage contre les spectacles, dont le Journal de Trevoux donne un fort bon extrait (Avril 1753. art. 39.). Cicéron, dans
s ; si falso, maledici convitiatoris ; nemo enim saltat sobrius, nisi forte insanit. » Cet excès serait précédé de bien d’aut
ue des folies et des occasions de crime : « Nemo saltat sobrius, nisi forte insanit. » Est-ce une sévérité outrée d’éloigner
aucoup d’érudition et de subtilité. C’était un caractère singulier et fort enjoué : on est naturellement comédien à Béziers,
uteurs sont Momus, Jupiter, Mercure, et le bon Jurisconsulte Accurse, fort étonné de se trouver dans une telle conversation,
res du digeste et du code, qu’il appelle de la magie. Enfin un traité fort extraordinaire et assez peu modeste, intitulé : C
63 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148
n, & se trop borner aux sentimens de la nature, que d’exagéres si fort le mal, pour inspirer des terreurs paniques &
t, il est livré à ses plaisirs, il se marie. Elle est amoureuse & fort aimée d’un homme de son état qui la demande. Sa m
uit, & l’emporte dans ses bras expirante. Elle logeoit sans doute fort près. La mère voit tout cela sans s’en embarrasse
n tutoie Dieu. Je sais que les Poëtes le font souvent ; mais je doute fort que cela convienne dans la bouche des Religieuses
hortation pathétique faite à son amant, ne présente qu’une conversion fort équivoque & fort incertaine. La voilà à demi
faite à son amant, ne présente qu’une conversion fort équivoque & fort incertaine. La voilà à demi ensevelie dans la tom
leine de mauvais principes, ignorance ou irréligion ; la vérité y est fort peu respectée. Pénètre-toi des feux de la grâce i
que si elle étoit mariée à un autre, il n’auroit aucun droit, à plus forte raison étant unie à Dieu. Il répond en forcéné :
nam delphinum silvis appingit fluctibus agnum. Ce Moine apostat parle fort mal de la mère de sa maîtresse : Auteur, dit-il,
64 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
ans son discours sur l’imitation par rapport à la tragédie ; il parle fort au long contre les spectacles, il dit entr’autres
ordre. Le Capitaine du guet fut mandé, on lui ordonna de prêter main forte pour empêcher la comédie ; ayant voulu obéir, ce
acteurs & des actrices de Paris, ce sont des artisans qu’on paye fort médiocrement ; ils jouent pour leur argent, on s’
des acteurs. On rapporte que le Pere de l’Arioste le grondoit un jour fort vivement, & fort long-tems ; l’Arioste l’écou
rte que le Pere de l’Arioste le grondoit un jour fort vivement, & fort long-tems ; l’Arioste l’écoutoit avec la plus gra
de M. la Dixmerie, il est dit qu’Aglaé jeune & jolie fille, & fort coquette, mais pauvre, se présente à la fortune &
comiquement, dans la dispute de Racine avec Nicole. M. Arnaud quoique fort irrité, ne peut s’empêcher de convenir, que Nicol
ns les Fêtes publiques ; qui ne pouvant pas entendre, pensent voir de fort loin, (la finesse du geste, du coup d’œil, des tr
ntomime, on peut en faire un spectacle intéressant, (il faudroit être fort habile pour en faire autre chose que de l’amuseme
dicieusement plusieurs questions dramatiques ; il y a quelques pieces fort longues, (c’est le goût des Castillans) prises de
s sont meilleurs que ceux de notre Hardi. Calderon moins fécond, mais fort supérieur à Lopez, est le Corneille de l’Espagne,
65 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29
’avons démontré en cent endroits. Les premiers Chrétiens l’avoient si fort en horreur, que l’éloignement du théatre étoit un
pour lesquelles ils entrent en lice, & rendent par leur conduite fort suspecte la cause dont ils sont les champions. J’
n, de la vertu, il n’est point de plus mauvaise compagnie, ni de plus fort préjugé contre le spectacle qui la rassemble, &am
ce pas une présomption digne de l’abandon de Dieu, de se croire assez fort pour se défendre d’une tentation certaine & l
’un aliment qui quelquefois est un poison ? Massillon n’est pas moins fort que Bourdaloue ; dans le panégyrique de S. Louis
s’il est permis d’y aller : Il y a de grands exemples pour, & de fortes raisons contre. Réponse pleine d’esprit & d’a
e boire émousse son palais, & ne goûte plus les liqueurs les plus fortes  ; un débauché, dégoûté, blasé, énervé, à force d’
Ut videntes non videant. Quel malheur, si on se croit innocent & fort  ! quel remords, si on se trouve pécheur & foi
ns. J’avoue ma foiblesse à tous les beaux esprits, à tous les esprits forts , je n’applaudirai jamais, quelque brillans qu’ils
Cet accommodement, tout à l’avantage de Dubois, fait voir qu’on a été fort peu touché de l’honneur de ses camarades avec les
ie, défendu à la Clairon d’y monter. Quelle horreur ! Elle est allée, fort mécontente, se moquer de cet affreux remède, &
66 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
porte infiniment sur la France, ou les acteurs & les auteurs sont fort peu scrupuleux. Cette critique aux yeux du traduc
is ils les goutent, parce qu’il faut des épiceries & des liqueurs fortes pour picoter les palais britanniques. Leurs autre
entendues & récitées soixante-dix ans auparavant : car il mourut fort vieux. Il disoit fort sérieusement, j’aimerois m
ées soixante-dix ans auparavant : car il mourut fort vieux. Il disoit fort sérieusement, j’aimerois mieux être Moliere que
asse. Poncet à son retour a présenté son modele à l’Académie, qui l’a fort applaudi, & le Directeur lui adressa in-promp
actrices : le changement n’est pas considérable, ces deux genres sont fort analogues. Personne depuis Pradon & Racine n’
public. Il commença sa vie par le Théatre, où il fut auteur médiocre, fort bon acteur, & à la tête d’une troupe qui cour
le Calvinisme, y revint bientôt après, & y éleva ses deux filles. Fort jalouse de son mari, elle le quitta, & s’en f
n poëme, une apologie, des poësies, galantes innombrables, & tous fort médiocres. La sœur vaut mieux que le frere, &
pposer à celle de Corneille, que la faveur de Son Eminence fit mettre fort au-dessus de celui-ci, avec le même goût qu’il pa
dont les ironies & les antithèses ont amusé quelque-temps. Traité fort mêlé de quelques bonnes vues, & de bien des c
raticables, quelquefois pernicieuses, ou la Religion est comptée pour fort peu de chose. Cette nouvelle bagatelle n’est que
67 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36
le nid de l’aigle, dont il ne peut prendre l’essor. Ce débat, épisode fort étrangere à Moliere, seroit trop long dans une pi
bre du Commandeur dans le festin de Pierre. L’ombre de Moliere dit de fort jolies choses ; mais comment faire parler un bust
s vers à la louange de ce nouveau Dieu ; il faut supposer qu’ils sont fort bons. Apollon & les Muses les débitent ; ils
aroître : M. de la Harpe avoue qu’il y a bien des scénes épisodiques, forts étrangeres, qu’il eût mieux valu rapeller les ch
toujours les mêmes, ses innombrables bouffonneries seront toujours de forts mauvais modeles. Quoique Moliere ait toujours ét
s, on ne parloit de lui qu’avec indifférence, son art ne parut jamais fort important ; on lui trouvoit bien des défauts, &am
choses saintes, & le jouer de la Réligion. Ce sage réglement est fort mal observé dans les provinces par la foiblesse o
erre. L’auteur n’a pas osé faire imprimer sa piéce ; le public craint fort d’en être privé à jamais, il en est inconsolable,
votre interprete , & se tournant vers l’auteur, incertain de son fort , comme un prévénu sur la sellette ; nous avons ,
es larmes, son ton pathétique, la singularité de la scéne, le préjugé fort répandu, & trop juste contre la chambre arden
agréable est interrompu depuis plusieurs années. Ces spectacles sont fort semblables, le Tonquin est non-seulement voisin d
au Cap, & on ne l’y désire pas, chacun in voit dans sa maison de fort touchants ; des domestiques heureux, des enfans b
hommes faits doivent s’occuper des choses utiles, ce théatre quoique fort élagué, est encore dangereux ; mais combien doit
par sa naissance & son mérite, elle pouvoit prétendre, & même fort au dessus ; mais avec vingt mille livres de rente
68 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
leurs espérances, & a immortalisé leur nom. Cependant Pascal est fort supérieur à Moliere, non seulement par la religio
l’excès, & qu’il a inspiré ce goût à tous les Théatres, jusque-là fort simples, & quelquefois mesquins. Richelieu &a
t sans l’imiter, l’approcher & lui plaire. Moliere vécut toujours fort simplement. Il l’avoit fait par nécessité dans la
blic la réalité de ce qu’il avoit tant de fois joué dans les autres : Fortes creantur fortibus. Moliere n’est pas inventeur. L
il dit vrai. L’intrigue & le dénouement des pieces de Moliere est fort peu de chose. Je n’ai garde d’approuver le burles
péra la plus douce & la plus harmonieuse poësie. Voltaire, esprit fort , a répandu l’irréligion & la philosophie. Boi
ai jamais pu souffrir que des gens de qualité. Ma fille est d’un sang fort noble ; c’est la seule chose que je lui ai toujou
uillé des circonstances qui le firent valoir, le génie de Moliere est fort ordinaire ; il ne put pas dire comme Corneille :
ante, prise de l’Histoire du Danemarc, tom. 1. p. 2. c. 33. Je crains fort que quelqu’un n’ait voulu faire sa cour au Roi de
e cristal par la main des Fées. Oudin y étoit assis sur un trône d’or fort élevé, d’où il voyoit & gouvernoit tout le mo
n lieu de divertissement public, où dans un batiment vaste, agréable, fort décoré, on rassemble tous les plaisirs, pour sati
lle a pris en considération le service du Roi dans la conservation du fort , & celui de Dieu dans les bonnes mœurs, l’un
plus agréables que la lumiere qui la décele. Les Etudians en médecine fort nombreux à Montpellier, apprennent au Vauxhall d’
ll d’autres aphorismes que ceux d’Hipocrate. Aussi ont-ils l’avantage fort commun d’exercer sur eux-mêmes dans les maladies
69 (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453
tien causait dans les familles, persuada aux Romains par une grave et forte harangue, d’empêcher les vices étrangers, tel qu’
s sièges et autres préparatifs dont on s’y servait. Cette action fut fort louable à un Païen ? LeursValer. Max. Auteurs lo
e l’Eglise. Il faut donc que ces Pères et Docteurs aient des remèdes fort spécifiques, pour un mal si dangereux et contagie
r pourra donner. 3. Ce qu’ils représentent en tels lieux, est souvent fort sérieux et en langage Latin, qui ne divertit pas
des pièces sérieuses, et des Histoires Saintes. C’est ce qui se voit fort rarement, et hors une ou deux qui ont déjà vieill
70 (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41
le, en répandant le sang humain. On nourrit le corps du Gladiateur de fortes viandes, on engraisse de saindoux ses bras et mem
rsuader ? Il émeut les sens, il adoucit les affections, et chasse une forte et ferme conscience d’un bon cœur et entendement.
otgreave donne pour putois, putier et putoir plusieurs termes pour de fort mauvaises odeurs, sans attribution à l'arbre. k.
71 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
ations dans les principales Villes du Royaume, ils crurent être assez forts pour venir à Paris partager la gloire du Théâtre
sticulations, ou de tours de souplesses : cela leur attira d’abord un fort grand concours ; mais l’ordre public ne put pas l
rivilège exclusif accordé au Maître de l’Hôtel de Bourgogne, fût plus fort que les Statuts des six Corps des Marchands et de
ccasion, et qui vient d’être rapporté. Ainsi la Comédie tomba dans un fort grand mépris. Les choses étaient dans cet état, e
n obtint le privilège du Roi en l’année 1669. L’entreprise était trop forte pour la soutenir lui seul. Cela l’obligea d’assoc
ngulier pour les machines de théâtre, et le Sieur Champeron qui était fort riche. Ils rassemblèrent les plus fameux Musicien
Organiste de S. Honoré. Ces représentations furent continuées avec un fort grand succès sous le titre d’Opéra ou Académie de
é le concours des spectateurs, et a fait prendre à proportion de plus fortes mesures pour y maintenir la tranquillité nécessai
es peines rigoureuses, il semble que personne ne puisse douter à plus forte raison de la sévérité des châtiments où s’exposer
72 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
’il avait fait comme Benserade. Celui-ci, dont la fortune était alors fort délabrée, ayant appris peu de temps après ce mot
est avisée, à propos de rien, d’en faire l’apologie, et d’une manière fort maladroite : « On ne conçoit pas, dit-elle, comme
ie, et l’a fait authentiquement rétracter (ce fait reviendra ailleurs fort au long). Pour M. de Noailles, successeur de celu
dinal Baronius à l’année 1177, des circonstances de cette paix, l’une fort simple et fort naturelle par deux témoins oculair
à l’année 1177, des circonstances de cette paix, l’une fort simple et fort naturelle par deux témoins oculaires de grand poi
d’abord que de jeunes gentilshommes Romains, qui jouaient sans doute fort décemment, comme dans les collèges. C’était une n
up sur les grâces de ce joli Prélat, qui sans doute de son côté était fort content de sa personne et de son mérite théâtral.
ui avait l’air tout à fait Français, et parla d’une manière également forte et agréable », ce qui ne rend point du tout le co
73 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109
omis, c’est un jeu qu’il faut sévérement punir . L’homme est le plus fort , il faut des cables pour l’attacher. Le silence d
sans être défendues, n’aient jamais été favorables, elles le sont si fort en Prusse, que le consentement des parens n’y es
t de mariage, comme dans les autres contrats, roule sur des principes fort simples ; à droit égal de créancier à créancier,
p; aux Curés à cet égard ce qui leur avoit toujours appartenu, à plus forte raison dans tous les Etats Chrétiens où la puissa
ence, c’est y inviter que de donner si peu de temps, comme s’il étoit fort difficile de continuer pendant huit jours les mau
gal. On a chez les Turcs le droit d’employer cette apologie, elle est fort dans le goût de Colombine. Il est vrai que ce ref
moins d’honneur. Il n’a pas le don de continence. Cette raison est fort ordinaire dans la noblesse, elle en est même quel
74 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
e qui nous reste encore des bonnes mœurs de nos ancêtres, qui sont si fort altérées. Solon, ce célebre Législateur d’Athen
struisons un moment, mais nous avons long-tems séduit ; & quelque forte que soit la leçon de morale que puisse présenter
ibertins par ces endroits, Bayle lui-même se moque de ceux qui disent fort sérieusement que Moliere a plus corrigé de défaut
vais aux spectacles ? n’est-ce pas de ce qu’ils ont des passions plus fortes que celles qu’on y représente, & qu’ils sont
’Italie, nous ne pouvons produire un monument ni plus récent, ni plus fort , ni plus certain, des sentimens des souverains Po
tout au plus qu’un péché véniel, selon plusieurs Théologiens, quoique fort rigides d’ailleurs. Tels sont entr’autres l’auteu
75 (1694) Lettre à l’abbé Menard « Lettre LIII. De remercîment à M. l’Abbé Menard. Il y est parlé de quelques Ouvrages dont ont porte le jugement. » pp. 62-63
ervir à sa cause, et à quelques endroits près, cette dissertation est fort raisonnable ; mais je ne sais s’il était expédien
voyez ce qui le méritera de ces petits ouvrages qui courent. J’ai été fort aise que l’Académie ait enfin déterminé de faire
76 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — V.  » p. 459
vie toute sensuelle s'exposent à des tentations, auxquelles les plus forts ne pourraient pas résister ? Ne doit-on pas dire
ables, et il trouve des défauts dans ses Anges mêmes ; à combien plus forte raison des âmes enfermées dans des corps, comme d
77 (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44
ëte François vers le milieu du XVI. siecle, & Auteur d’un Ouvrage fort rare & fort singulier, dont nous donnerons ci
s le milieu du XVI. siecle, & Auteur d’un Ouvrage fort rare & fort singulier, dont nous donnerons ci-dessous des Ext
a même assez souvent raporté de longs Passages qui n’avoient rien de fort exquis. On peut donc s’étonner avec raison qu’il
oit dans du Verdier. [Remarque] (A) Il est Auteur d’un Ouvrage… fort singulier, dont nous donnerons des Extraits.] L’E
nous a ici recite » Que pour trouuer moyen de viure » Toy qui estoys fort & deliure » Faignoys d’estre tout contrefaict
78 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79
on pour perdre bien des ames, la comedie en est le plus doux, le plus fort , & le plus caché. Il ne faut donc que les ent
, & par son action effeminée. Tout cela, ne sont-ce pas autant de fortes attaques, données par les yeux, & par les ore
s objets, il est possible, qu’on s’en defende, sans s’y laisser aller fort sensuellement ? La vertu la plus severe ne s’en p
a un cœur, qui prend aussi-tôt feu ; l’imagination en est vive & forte , pour conserver la molesse, & l’impureté des
de façon vont à la comedie, comme les autres, & qu’ainsi l’on est fort justifié, quand on agit sur leur exemple ? Ne vou
79 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
Théâtre, par le Père Caffaro, Théatin de Parisb. Son Ouvrage, devenu fort rare, traite la matière à fond ; et le sage Relig
cèse, pour remettre en vigueur une condamnation qu’il regardait comme fort ancienne dans l’Eglise, et dont il ne restait plu
cette erreur ? Je vais vous le dire, Mademoiselle, et cette anecdote fort intéressante pour le Théâtre, est sans doute igno
er à la profession du Théâtre. Je ne ferai là-dessus qu’une réflexion fort simple. Les Rois ont le pouvoir législatif, perso
. Les réflexions que je viens de faire, Mademoiselle, sont sans doute fort désagréables pour quelqu’un qui voudrait voir sa
80 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
ils histrions. Dans tous les Journaux économiques, c’est une question fort longuement traitée, si les priviléges exclusifs s
tant de Théatres, faut-il tant de pieces ? Le vice n’est-il pas assez fort , sans multiplier ses forteresses, ses garnisons,
tiricon de Petrone & des Dialogues de l’Arétin, & qui, à plus forte raison, rendroit insoutenable la représentation a
t traiter ce sujet : il eût été odieux & révoltant. Il l’étoit si fort , que la seule idée d’une Courtisanne fit tomber l
ndignation & d’égards, d’infamie & d’éloge. Leur nombre s’est fort multiplié ; elles sont le plus ferme soutien du l
usement intitulée le Héros Chrétien, la moins mauvaise peut-être, est fort au-dessous des médiocres : c’est une Clytemnestre
ntes, sur tout à Venise, a fait deux comédies, ou plutôt une comédies fort longue, qu’on peut partager & jouer à deux fo
n a dû empêcher la représentation. Il est vrai que les portraits sont fort ressemblans, que son pinceau est vif, piquant &am
de vrais sages, qui ont bien fait de les exterminer. Ce déchaînement fort inutile contre le fanatisme, l’invitation aux gen
té se cache & défigure la Religion sous ce prétexte ; ce qui rend fort suspect celui qui à tout propos s’en enveloppe. M
’est pas ce qui l’a fait proscrire par la chaste troupe des actrices, fort initiées dans de pareils mysteres. Revenons aux g
ustice, & par-là il immortalise leur registre. Les comédiens sont fort glorieux de ce procès. Jamais on n’avoit mis tant
eur crédit. Ils comptent beaucoup sur la faveur des actrices par-tout fort puissantes. Dans la requête à la Grand’-Chambre,
t au-dessous de 1200 liv. en hyver & 800 liv. en été : ce qui est fort ordinaire par le petit nombre de places libres, &
aux sorties, tout a été fait à contre-sens : le machiniste fit aussi fort mal son devoir, & couronna l’œuvre du complot
rconstances du temps & du procès fait au comédiens les ont mis de fort mauvaise humeur : dans ce même temps il a paru di
chisme, Sept voix, en comblant le sieur Palissot d’éloges dont il est fort loin de se prévaloir ; huit, en confirmant ces mê
et, n’est qu’une courtisanne peinte avec des couleurs infiniment plus fortes que celles que j’ai employées, & que cette co
ens & les réflexions qu’on vient d’exposer paroitront encore plus forts , si l’on considere que la comédie des Courtisanne
81 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
utre est singulier et très rare : il me paraît que tous les deux sont fort instructifs et fort propres à corriger de la mani
t très rare : il me paraît que tous les deux sont fort instructifs et fort propres à corriger de la manière que Molière les
cette passion paraisse avec les défauts contre lesquels je me suis si fort révolté ; les Amants de la Coquette aiment plutôt
que, et distinguer ce qui convient à la farce, on ferait des ouvrages fort utiles à la République. Je citerai pour unique ex
82 (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261
chtonius Chap. 9. fruit abominable. L’expression latine m’a paru trop forte pour la rendre mot à mot en français : elle aurai
nd, etc. En latin, « Pompeïus magnus solo theatro suo minor ». Pensée forte . Tertullien dit en un autre endroit quelque chose
a ? Aux Chap. 25. airs efféminés de quelque opéra. Comme ce terme est fort connu, et qu’il exprime bien la chose dont parle
dans le sens qui se présente d’abord, on dirait qu’il regardait comme fort proche le dernier avènement de Jésus-Christ. Entr
83 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
Anglicanne, par les deux Papes Clément & Henri, cette actrice est fort au dessous des actrices ordinaires, qui du moins
. Elizabeth fut élevée comme les personnes de sa qualité. Rien que de fort commun dans le choix de ses maîtres, & dans l
de la géographie, des languevivantes d’Europe, qu’elle parla toujours fort mal, & du latin, qu’elle entendoit passableme
prit, & lui donnerent quelques connoissances ; mais elles étoient fort médiocres, il n’en reste aucun monument. On voit
eignit, pour se venger, dans l’état le plus indecent, mais la peignit fort belle. Il exposa son tableau, & prit la fuite
nt payées par l’Etat après sa mort tant bien que mal. L’Auteur ajoute fort plaisamment : C’étoit un coup d’Etat de mettre l
t sans préjudice de sa virginité. La mort lui enleva ses deux Adonis, fort différens l’un de l’autre. Le premier étoit un An
pas de plus bel inpromptu. Le Romancier, comédien travesti, écrit si fort de caprice, qu’il n’est pas d’accord avec lui-mêm
portance des affaires qui leur faisoient trouver le temps long, & fort court à la Princesse. Elle lui donna un de ses ga
gants, pour le porter à son chapeau ; décoration comique, mais faveur fort singuliere, la plus grande preuve d’amour qu’une
que comme d’une échelle pour y monter. Il osa, quand il se crut assez fort , faire revolter le peuple, se former un parti, &a
ce du Chevalier Penot, qui étoit avant lui, qui valoit mieux que lui, fort estimé à la Cour, qui avoit rendu de grands servi
Elle y ajouta des témoignages précieux de sa tendresse, & le tint fort longtemps à genoux à ses pieds, comme les amans d
cours que dans ses mœurs, vice commun dans son pays, il parla un jour fort licentieusement des amours du Comte d’Essex. Eliz
qu’à Douvres, lui envoya un Ambassadeur, & lui écrivit une lettre fort pressante, pour le prier de la venir voir, qu’el
erre. Je souscris encore moins à sa justesse. Le Roi de Navarre étoit fort supérieur à Elizabeth. D’abord il étoit légitime 
ypocrisie. Henri élevé grossierement vécut & fut toujours habillé fort simplement ; Elizabeth noyée dans le luxe & l
84 (1675) Traité de la comédie « VI.  » pp. 280-282
vie toute sensuelle, s'exposent à des tentations auxquelles les plus forts ne pourraient s'empêcher de succomber ? Ne doit-o
mes, et s'il trouve des défauts dans ses Anges mêmes ; à combien plus forte raison des âmes renfermées en des corps, comme en
85 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
tupides, critiques, insupportables, et pour cela on les appréhende si fort , qu’on ne veut pas se trouver en leur compagnie,
r en apporter des nouvelles) à persuader au peuple, « Que l’air était fort mauvais en ce pays-là, qu’on n’y pouvait pas vivr
t point des sacrifices offerts à regret. »23 Il est vrai que Dieu est fort honoré par la façon gaie et volontaire, avec laqu
rendre avec joie. 2. Du côté du prochainDu côté du prochain. qui est fort édifié, et qui excite en soi un désir de la vertu
n Chrétienne. La tristesse, comme j'ai dit ci-dessus, étant comme une forte barrière qui l’empêche de passer outre, et même l
setés pour recréer les esprits. S. Charles Borromée, quoique au reste fort sévère aux récréations excessives, néanmoins cond
champêtre, et là les faisait reposer quelque temps ; et comme il est fort probable, leur commandait de débander un peu leur
i les font, ni ceux qui les écoutent ; car je sais qu’on en a fait de fort belles, desquelles on a pu sortir ayant l’esprit
qu’on y a dit, ou fait. Combien de fois vous est-il arrivé, qu’étant fort attentive à penser à quelque chose, ou à l’écoute
e cette action, quoique de soi elle semble bien basse. un cheveu est fort peu de chose, et néanmoins en la teste, ou au col
mônes »,96 et si par conséquent il leur en impose quelqu’une, quoique fort médiocre, ils disent qu’ils ne la peuvent pas fai
agnent ; ou faisant contre les lois du jeu ; ou lorsque quelqu’un est fort expert au jeu pour gagner un autre, qu’il connaît
e frivole danse, laquelle outre qu’elle est en soi vile et basse, est fort dangereuse, comme maintenant on la pratique ; pre
86 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200
nc gaudentes, tunc quoque pariter lugeamus. » Cette Morale est un peu forte pour les Chrétiens de ce siècle. Accordons à la c
fades, ou plutôt il ne les goûte point. Cette raison ne paraîtra pas forte aux gens du monde ; cependant les Pères de l’Egli
’Eglise qui connaissaient par la Foi la nécessité de la prière, l’ont fort pesée et s’en sont servis pour autoriser la défen
87 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466
cles, dans le sixième livre qu’il a fait du gouvernement de Dieu, est fort éloigné de les faire passer pour divertissements,
imée, honorée et adorée comme une divinité ; c’est la citadelle ou le fort où toutes sortes d’impuretés se pratiquent avec t
urs yeux adultères ; gens enfin qui se jettent volontairement dans le fort et la citadelle où se commettent toutes sortes d’
88 (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322
e dessein à la hâte par les raisons que l’on a marquées ; et qu’étant fort occupé à d’autres choses, je me contentai de les
qu’étant fort occupé à d’autres choses, je me contentai de les relire fort légèrement, en m’appliquant particulièrement aux
yant été tournés en ridicule que parce qu’ils représentent un orgueil fort grossier, incivil et trop peu déguisé, ils sont p
89 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71
n’est petit quand la passion s’en mêle, & elle est d’autant plus forte ici, sur des bagatelles, que l’on y a moins de su
p; sa dignité, le feu prit à sa maison pendant la nuit, & troubla fort mal-à-propos les douces occupations de la famille
elle court chez le Capitoul, qui la croyant différemment occupée, fut fort surpris de la voir à cette heure ; je viens vous
ce & une salle de bal, qui pouvoit contenir 2000 personnes, & fort ornée. Mais comme tout est dans le monde de peu d
les allarmes. & qu’elle licence pour les Laîques ! Ce Prélat est fort zélé pour la population & contre les Moines.
rmission de la cour Episcopale, un peu moins scrupuleuse. On y trouva fort mauvais qu’un subalterne pensat différemment : le
voir défendu la comédie à leurs pénitens. Cette même cour favorise si fort les spectacles, & les croit si nécessaires, q
annonce les pieces qui se représenteront après Pâques, c’est un sujet fort dévot de méditation pendant les fêtes. Dans le Co
atre, & trois fois la semaine ils donnent des pieces, où ils font fort souvent acteurs ; ils ne se nomment modestement q
où chaque billet gagnera non de l’argent ou des bijoux ; mais un prix fort léger ; des billets d’entrée au spectacle, c’est
ait, n’étoit qu’un jeu. Combien de gens d’une famille honnête, à plus forte raison d’une maison distinguée, seroient heureux
90 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
saintement ? Le même Auteur, dans une autre Lettre, rapporte un trait fort plaisant. « Je vis, dit-il, à Bruxelles, Madame l
, ayant dans sa loge deux Jésuites à ses côtés. C’était une compagnie fort singulière ; l’un dormait très profondément, l’au
ès profondément, l’autre les lunettes sur le nez disait son bréviaire fort dévotement et sans distraction. » Tout cela m’a b
t valoir ce fonds de comédie, il eût pu tirer des folies des Dieux de fort jolies pièces, plus jolies et plus piquantes que
nre humain, dans le caractère et dans le système qui rend les esprits forts aussi odieux que ridicules, a formé un intérêt pe
ne dans la bouche même des laïques, Scurrilitas stultiloquium. A plus forte raison sont-elles infiniment opposées à la sainte
Dieu, que se recueille une abondante moisson. Serait-ce donc, à plus forte raison, dans l’indécence des nudités, dans l’expr
te de nouvelle, c’est-à-dire peu connue de son temps. Jugeons, à plus forte raison, si ce Pontife eût approuvé l’usurpation e
te de cette indécente liaison, fait le système courant de nos esprits forts et des pécheurs endurcis. On peut dire d’eux ce q
é disait de Racine (Tom. 6. Lett. 16.), quoique peut-être un peu trop fort , car Racine fut toujours honnête homme : « Racine
destie ils sont une occasion de chute, ne sont plus innocents. A plus forte raison ces tableaux animés, si chargés et si vifs
91 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
ction de sa Secte par la révocation de l’Édit de Nantes, aigrirent si fort son imagination, & exaltèrent si fort sa bile
dit de Nantes, aigrirent si fort son imagination, & exaltèrent si fort sa bile, qu’il tomba dans la folie, & donna d
peut trouver de l’eau à suffisance pour l’éteindre ! Enfin il traite fort au long tous les péchés d’impureté, & puis, d
uile jetée au feu ; il ne faut douter que toutes ces choses ne soient fort déplaisantes à Dieu & contraires au commandem
pleurs cilices, brûlures, &c. Isaie est un étranger, rude, & fort malgracieux, damoiseau pour orner, farder, attint
tu modestement. M. Remond de St. Mard, homme d’esprit, homme aimable, fort répandu dans le monde, dont les ouvrages de litté
tite ame, mais enfin l’honneur qui n’est pas accoutumé à être le plus fort céda, & le mouchoir fut inondé de larmes, ell
ond de sensualité & d’imprudence qui va bientôt éclater. Un trait fort plaisant que l’ivresse du théatre peut seule insp
de liberté les éloges les plus outrés qui lui attirèrent des satyres fort vives sur les talens littéraires ; on fut sur-tou
ne le pleure point, Si, fait-on, & voici le point : On en rit si fort en mains lieux, Que les larmes viennent aux yeux 
92 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137
Catulle, que l’obscénité en fait tout le sel & la pointe. A plus forte raison s’interdit-on la représentation, plus dang
jours ! M. Bernard (République des Lett. avril 1701.) en fait un plus fort encore. Nous l’avons rapporté L. 4. On trouve sur
n ne va point sans l’autre, quoique à la vérité ce nombre soit un peu fort . C’étoient alors des bandes séparées, parce qu’il
ts de tapis, où les Dames vinrent s’asseoir. Derriere ces bancs & fort loin les Seigneurs étoient debout, le Roi, la Rei
es peuples. On peut voir (Journ. de Trévoux, avril 1743. art. 39.) un fort bon extrait du livre Espagnol qui condamne le thé
la condamnation. Mais depuis Constantin, sans même excepter le regne fort court de Julien l’Apostat, tout ce qui est monté
es Acteurs de profession, mais seulement quelques Auteurs (ce qui est fort différent). Un honnête homme, un Ecclésiastique,
ue le suffrage des Conciles, des Pères, de l’Église entiere, est d’un fort petit poids au tribunal du Mercure ; mais du moin
n & S. Augustin le leur reprochoient. Les Grecs, dont il vante si fort la dialectique, ne l’étoient pas davantage. Si la
93 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
ingénieux et agréable. Ce n'est guère à un Chrétien à se déclarer si fort le partisan de la joie, lui à qui les risques de
nuyer méthodiquement. On lui dira avec le Prince de Condé : « Je sais fort mauvais gré à Aristote d'avoir fait des règles si
es sans nombre, des girandoles sur des tables de marbre à pieds dorés fort riches. Autre palais de fées (pag.  146.) : Dans
ce magnifique palais de diamants, le Roi et la Reine s'ennuyèrent si fort qu'ils plantèrent là les Acteurs et Actrices, dia
pre à rien ; il est incapable de toutes les vertus, elles sont toutes fort ennuyeuses. Il est donc essentiel de savoir suppo
ut-il donc être rude, sombre, farouche ? Non : la mauvaise humeur est fort différente du sérieux de la sagesse, comme la dou
l est singe de singe, pantomime de pantomime. Faut-il que s'il est si fort imitateur, s'il aime tant à contrefaire, il s'étu
e s'occuper des crimes ? C'était sans doute un excès de s'affecter si fort et inutilement de ce qu'ils ne pouvaient ni répar
st cela même qui fait rire et en empêche le fruit. Le théâtre jure si fort avec la religion et la morale, qu'on s'en moque,
94 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
onsieur, de faire tomber un préjugé qu’une longue suite d’années a si fort enraciné contre ce nom, et; que la discipline de
miration et; mes applaudissemens. Je ne crois pas au reste qu’il soit fort difficile de faire de cet homme un personnage trè
Ce n’est donc pas la faute du Théatre, si certains Ouvrages, quoique fort bons et; fort utiles pour les mœurs, n’y sont pas
pas la faute du Théatre, si certains Ouvrages, quoique fort bons et; fort utiles pour les mœurs, n’y sont pas bien reçus, c
ont traité ses sujets avec une grande perfection ; c’est qu’il seroit fort difficile de le faire ressembler à lui-même dans
es sentimens que nous n’aurions pas ?… » Je ne pense point qu’il soit fort difficile de prouver comme une vérité ce que vous
illes et; aux sabots, ce furent ses propres termes ; le Suisse fut si fort étonné du discours de son maître, qui jusques là
du discours de son maître, qui jusques là n’avoit apparemment pas été fort débonnaire, qu’il dit à un valet de chambre qui s
ragédies auxquelles l’inceste et; le parricide servent de sujets, est fort petit en comparaison des autres ; fut-il d’ailleu
ésentation du mal, sur tout quand aucun intérêt personnel n’est assez fort et; assez puissant pour obscurcir les lumieres de
pouvoit faire qu’une très-bonne sur le cœur. L’esprit peut être égayé fort innocemment par les pointes et; les plaisanteries
rd, quelque foible que soit ma plume je la sentirois assurément assez forte pour l’entreprendre. Heureusement on lui rend la
enes où l’on trouve des équivoques, et; des plaisanteries un peu trop fortes , mais Monsieur, paucis non offendar maculis ubi p
ocie ? Chez un homme tel qu’Alceste la vertu est une rose qui quoique fort belle, ne peut être cueillie par la quantité de s
e qui le lui demande, il s’en voit encore plaisanter lui-même au plus fort de sa colere. Il est naturel que cette colere dég
as vrai que le peuple ait faim ; qui, le gousset bien garni, trouvent fort mauvais qu’on déclame en faveur des pauvres, et;c
her à les corrompre. Je ne m’étonne pas que vous vous scandalisiez si fort que l’on se mocque d’un homme qui porte tout à l’
cause d’Alceste est bonne ; Philinte lui représente que sa partie est forte , qu’elle peut entraîner les suffrages par cabale.
ce est très-mal fondé, sur tout dans ce Siécle, où elles ont l’esprit fort orné ; mais quand il seroit juste, il y auroit de
nous soient inférieures ; nous sommes les maîtres, et; la loi du plus fort est toujours la meilleure. Si l’esprit de servitu
leur félicité ; mais je regarderois la Comédie comme quelque chose de fort inutile pour eux. Elle pourroit peut-être leur fa
Genève, le rendront sans difficulté plus florissant. La raison en est fort simple. Cette ville est très-commerçante et; sa s
n 24000 habitans, presque tous aisés, et; parmi lesquels il y en a de fort riches. Ces derniers quoiqu’occupés de leur Comme
honteux, par la crainte d’être soupçonné de poltronnerie. Il est donc fort difficile de lui inspirer d’autres sentimens. Mai
des Comédiens seroit telle que le Gouvernement la voudroit, qu’on est fort porté à très-bien juger d’eux. Nous en avons des
ens. Au surplus, je suis très-assuré que vos censeurs ne seroient pas fort occupés avec eux, dès qu’on feroit les diligences
ore admise dans l’enceinte de vos murailles, elle a été jouée pendant fort longtems les années passées et; celle-ci dans vos
ices de la chasse et; de tout ce qui est capable de le rendre adroit, fort et; robuste, sa santé et; ses travaux y sont inté
neriez. Vous n’êtes pas sans doute de mon sentiment, la raison en est fort naturelle, vous préférez les vices les plus à cra
re qu’une femme dise du mal si elle n’en fait pas ? Ce sexe est-il si fort enclin à la malice qu’il ne trouve point de milie
ource de querelles et; de dissentions, je ne connois rien qui soit si fort à craindre. Les maux qu’elle cause sont d’autant
iques. Ces sortes de réjouissances, telles que vous les indiquez sont fort à mon gré, et; je souhaiterois qu’elles fussent à
quent que je ne m’éleverai point contre les Bals qui vous plaisent si fort , ils ont leur utilité, et; ne dussent-ils servir
une austérité qui n’est plus de saison. L’amour de la patrie quelque fort qu’il puisse être ne l’emportera jamais sur l’hab
tateurs tirassent de la représentation de cette Tragédie, qui quoique fort belle, est cependant inférieure à celle d’Œdipe.
95 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
emps, que d’autres plus scrupuleux qu’eux ne jugeraient peut-être pas fort Canonique. Ce même Mercure, dites-vous, promet au
e et de l’autre, comme nous allons faire, il ne semble pas qu’il soit fort digne d’un Prélat Chrétien.
96 (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380
on pour perdre bien des ames, la comédie en est le plus doux, le plus fort , & le plus caché. Il ne faut donc, que les en
, & par son action efféminée. Tout cela, ne sont-ce pas autant de fortes attaques, données par les yeux, & par les ore
s objets, il est possible, qu’on s’en défende, sans s’y laisser aller fort sensüellement ? La vertu la plus sévére ne s’en p
a un cœur, qui prend aussi-tôt feü ; l’imagination en est vive & forte , pour conserver la molesse, & l’impureté des
de façon vont à la comédie, comme les autres, & qu’ainsi l’on est fort justifié, quand on agit sur leur exemple ? Ne vou
97 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114
x de la campagne dans la cour, & aux environs, pour voir tirer un fort beau feu d’artifice, dont ces bonnes gens n’avoie
dmira pas moins l’effet des fusées d’honneur, qu’on tira d’un endroit fort élevé ; un arbre Chinois, un Soleil, des fusées d
choses, qui ne sont pas originaires de Novogorod. L’auteur Russe est fort mécontant des comédiens, qui, en réfusant de joue
dit la Gazette, & très-nombreux pendant tout le carnaval, quoique fort long ; on y a toujours vu une multitude étonnante
e bataille simulée, qui leur rappelle les exploits de leurs ancetres, fort exposés aux incursions des Sarrasins, dans une gr
mme un chien. Ce qui arrive très fréquemment. Quoique la comédie soit fort fréquentée à Siam, le metier de comédien n’y est
Démarche inutile, & très-imprudente. Il y mêla même le Jansémisme fort mal à-propos. C’est une suite immense d’affaires
Romaine, alors si vivement attaquée par les Luthériens. Tout cela fit fort peu de sensation dans le monde, & je n’ai vu
98 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
e principe on les obligeait de s’abstenir des œuvres serviles. A plus forte raison y oblige-t-on les Protestants les jours de
lanc pour célébrer leur naissance spirituelle. Tout cela est expliqué fort au long dans le commentaire du Président Brisson 
théâtre égalant et surpassant même tous ces désordres, il est à plus forte raison conforme à leur esprit de s’en abstenir. L
la justice, la sagesse, le zèle du bien public, ne permet pas à plus forte raison aux Magistrats de tolérer les théâtres, ap
e ? qui l’ignore, qui peut l’ignorer ? 2.° Aller à la comédie, à plus forte raison la représenter, est une action frivole, da
s’occupassent-ils d’ailleurs même à de bonnes choses. A combien plus forte raison seraient-ils inexcusables, s’ils insultaie
roire qu’après une messe basse entendue, on est quitte de tout, et si fort maître de son temps, qu’on peut impunément le per
éâtre détourne des exercices de piété, mais encore il apprend à farte fort mal le peu qu’il laisse pratiquer. L’idée de la c
99 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76
t d’amour : mais il est certain aussi que la représentation en serait fort ennuyeuse. Car il faut avouer que la corruption d
us les jours ému par l’éloquence des Orateurs, il le doit être à plus forte raison par la représentation des Comédies : ils y
discours moral par un vieux Roi représenté, pour l’ordinaire, par un fort méchant Comédien, dont le rôle est désagréable, d
ux combats particuliers. Le récit même de la défaite des Maures y est fort ennuyeux, et peu nécessaire à l’Ouvrage, étant ce
ire, Te saura bien sans eux arracher la Victoire. » « Ce serait une fort méchante excuse à cette horrible impiété, de dire
réciteraient avec plaisir. Ne pensez pas que ces paroles soient trop fortes , pour être appliquées aux Chansons qui sont commu
e l’Eglise. Il y en a beaucoup qui ont fait des Chansons spirituelles fort agréables : et l’on a mis ces Psaumes, ces Hymnes
, ces Hymnes et ces Chansons spirituelles, sur des chants et des airs fort harmonieux, et qui divertissent agréablement l’es
100 (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82
t honneur à des personnes qui le briguaient depuis dix ans, et je fus fort étonné quand je vis deux Lettres qu’ils prirent l
cations qu’ils se sont imposées à eux-mêmes, et qu’ils ne sont pas si fort occupés au bien commun de l’Église, qu’ils ne son
nent à eux-mêmes, et l’on scellerait à la chancellerie des privilèges fort éloquents, si leurs livres s’imprimaient avec pri
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