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1 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43
VIII. Je l’ai quitté, mes Pères, à l’endroit où vos génies ne pouvant s’accorder entre eux, prient le Dieu q
qui a fait naître le différend de venir le terminer. Ce Dieu que vos Génies invoquent, ne peut être que Jupiter qui a paru à
uples. On n’en peut douter puisque c’est Mercure même qui déclare aux Génies que Jupiter a jeté la Pomme, mais qu’il laisse à
peut-être pas fort Canonique. Ce même Mercure, dites-vous, promet aux Génies de les avertir lorsque le Juge que Jupiter a déte
erminé voudra décider le différend. Afin sans doute que chacun de ces Génies s’applique avec plus de soin à faire valoir ses p
nt la Cour pour obtenir des Bénéfices par son entremise. Cependant le Génie de la Ville d’Aix ayant appris ce qui s’est passé
re Ballet, si la Religion et la Piété que vous faites précéder par un Génie , pouvaient être prises pour quelque chose de Chré
2 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XV. » p. 68
XV. Cependant les six premiers Génies reviendront, savoir qui est celui d’entre eux qu’
lement à ce que vous prétendez, particuliers au Héros, que les autres Génies n’y reconnaissant point leur visage s’enfuiront.
les autres Génies n’y reconnaissant point leur visage s’enfuiront. Le Génie du Prélat restera seul. La retraite si brusque de
iront. Le Génie du Prélat restera seul. La retraite si brusque de ces Génies marque qu’ils sont fort mécontents, et peut-être
3 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -
prenons ici pour exemple, nous convaincra de cette vérité. L’homme de génie , guidé par un sentiment pur, par un enthousiasme
re. Rien : si elles ne l’empêchent pas de se livrer tout entier à son génie . Alors elles ne sont pour lui que ce qu’elles éto
Du médiocre : qui ne sçait que ces pédantes minutieuses enchaînent le génie par une exactitude languissante, par une attentio
grand. » Il n’y a guére d’homme de sens qui ne préférât des traits de génie , suivis de quelques fautes, à une composition qui
e bonne piéce, qu’à étudier le meilleur traité d’éloquence. Les vrais génies ont moins besoin d’être instruits qu’aiguillonnés
ceux qui ont un peu plus de talens que de suffisance, ou un véritable génie n’osant enfreindre les loix, perdent des années &
sée de verdure, les défectuosités le sont pour moi dans un ouvrage de génie . Malgré tant de raisons, qui me paroissent de la
e qu’après avoir dit que les régles sont pour les Arts qui exigent du génie , une cause infaillible de décadence, nous nous ha
4 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
tre au plus haut dégré de gloire. Sophocle enfin donna l’essor à son génie , Accrût encore la pompe, augmenta l’harmonie Inté
uères donné de raisons. Elles méritent de trouver ici leur place. Le génie , ennemi de la contrainte, se réfroidit, s’abaisse
Ces règles, ouvrages de froids méditatifs, donnerent des entraves au génie . On vit un Aristote & plus d’Homère. Elles ne
s véhément, plus rapide, plus sublime. Le talent brille dans l’un, un génie toujours créateur anime l’autre. Virgile a fait u
ction, & par-là préparoit le plus noble triomphe au vaincu. Si un génie égal à M. de Voltaire eût fait dix ans avant lui,
rand ; d’ailleurs, les suffrages de la Nation, ces grands ressorts du génie , n’ont accueilli ces essais, qu’en raison de leur
’on se rappelle avec quel pompeux appareil, les prix du goût & du génie , étoient distribués aux jeux Olympiques, Neméens,
La gloire des Romains étoit passée ; l’esprit avoit pris la place du génie , la pointe, l’affectation, celle du merveilleux &
s les Grecs avoient aussi une Iliade, avant d’avoir des Tragédies. Le génie qui a une marche uniforme, dans un même genie d’o
médie a brillé la première, & à même surpassé celle des Grecs. Le génie n’est donc pas uniforme dans ses productions de m
e ses modèles. Enfin Horace, dit encore, « que les Romains avoient le génie profond, élevé & propre au tragique ; mais qu
5 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94
on pour le Roi, pour le Dieu Arouet ? Vous riez de la comparaison, le génie sublime qui fait agir & parler les Rois &
erope, &c. avec chacune sa piece à la main ; enfin, une troupe de génies de la philosophie avec des compas, de l’histoire
nt à ses pieds, le prie humblement de répandre quelques rayons de son génie sur tous ses adorateurs : sentant qu’elle étoit e
il succombe, Et qu’il vienne enfin d’expirer. Graces, vertus, raison, génie , Dont il fut l’organe divin, Tendre Venus, sage U
honorer en moi. A Mademoiselle Clairon. LES talens, l’esprit, le génie , Chez Clairon sont très-assidus : Un chacun aime
éthargie bien profonde ; car ses vers sont bien mauvais. L’esprit, le génie de la Clairon sont des Etres inconnus jusqu’ici s
elques talents pour la déclamation tragique mais son esprit & son génie n’ont pas encore vu le jour. On auroit pu y joind
tu, elle est de la même date ; où a-t-on vu des talens, un esprit, un génie assidu ? C’est apparemment le génie de Socrate, q
t-on vu des talens, un esprit, un génie assidu ? C’est apparemment le génie de Socrate, qui rend assidument visite ; car, ail
qui rend assidument visite ; car, ailleurs les talents, l’esprit, le génie ne sont que la personne même qui en est enrichie 
Tous les admirateurs de Voltaire doivent-ils tous leurs talents, leur génie , leur esprit à la Clairon ? Sa maison est leur pa
sot que lui pour le lui prêter. Voltaire fut l’organe des graces, du génie , des vertus. C’est un mince éloge ; ce puissant g
des graces, du génie, des vertus. C’est un mince éloge ; ce puissant génie , cet homme si vertueux, si charmant, ne fut-il qu
tueux, si charmant, ne fut-il que l’organe des graces, des vertus, du génie  ? Mais les graces, les vertus, le génie ont ils u
ne des graces, des vertus, du génie ? Mais les graces, les vertus, le génie ont ils une organe ? C’est une enigme sans doute 
amateurs, Racine a donc formé ce grand homme. C’est mal connoître ce génie sublime, qui ne doit rien qu’à lui-même. On dit m
rages galants, aussi bons que ceux de Petrarque ; il ne faut point de génie , il ne faut qu’une passion. Un tendre amour suff
prétendue gloire, dont, par les mains de la Clairon, les lauriers du génie , & les lys de la virginité l’ont couvert : ce
6 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
hocle, heureusement né pour ce genre de Poésie, avec un grand fond de génie , un goût délicat, une facilité merveilleuse pour
’action, travailla les vers avec soin ; en un mot, il s’éleva par son génie & par son travail, au point que ses Ouvrages
s quatorze siècles & venons tout-d’un-coup au grand Corneille. Ce génie sublime, qu’on eût appellé tel dans les plus beau
les embrasse chez lui, c’est la grandeur & la hardiesse. C’est le génie qui fait tout en lui ; qui a créé les choses &
 : toujours élégant, toujours exact, il joignait le plus grand art au génie , & se servait quelquefois de l’un pour rempla
ès dans le temps de Lopez de Vega. Il créa le Théâtre Anglais, par un génie plein de naturel, de force & de fécondité, sa
ondité, sans aucune connaissance des règles : on trouve dans ce grand génie le fond inépuisable d’une imagination pathétique
ois, en lisant ses Pièces, on est surpris de la sublimité de ce vaste génie , mais il ne laisse pas subsister l’admiration. A
7 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
’une a de foible, & l’autre de concluant. Voilà comme un Homme de génie fait quelquefois un Livre en deux mots. Les parti
e bonne Ecole. Dignité, noblesse, esprit philosophique, profondeur de génie , la nature lui avoit tout prodigué. Nul mortel n’
lus jaloux de leur gloire sachent que les talens les plus décidés, le génie le plus supérieur, la réputation la mieux établie
ux maîtres de la scène, c’est que Racine traitoit l’amour en homme de génie , & Corneille en homme d’esprit. Qu’on ne s’ét
je lui déclarerai ingénument que son Père n’étoit pas un aussi grand Génie que Corneille. Ainsi en n’appellant ce dernier qu
che rien de sa supériorité dans les autres parties. Il n’y a point de génie universel. C’est abuser des mots que d’employer c
est aussi très-improprement qu’on dit d’un homme médiocre, qu’il a le génie borné. On diroit avec plus de justesse qu’il n’en
borné. On diroit avec plus de justesse qu’il n’en a point du tout. Le génie le plus étendu a des bornes. De-là cette inexacti
s les idées & dans les jugemens. On érige quelquefois en homme de génie , celui qui n’a que de l’esprit ; & souvent on
p; souvent on n’accorde que de l’esprit à celui qui certainement a du génie . Si le génie consiste à pénétrer profondément les
n’accorde que de l’esprit à celui qui certainement a du génie. Si le génie consiste à pénétrer profondément les objets, à le
resserrée. Horace, la Fontaine, Quinault n’étoient pas d’aussi grands génies qu’Homere, Virgile, & Corneille. C’étoient né
u’Homere, Virgile, & Corneille. C’étoient néanmoins des hommes de génie , parce qu’ils avoient du sentiment. Racine est, j
de ? L’amour n’inspire point le sentiment, mais le sentiment donne du génie à l’amour. S’il en étoit autrement, comme presque
développée ce que j’ai avancé, que Racine traite l’amour en homme de génie , & Corneille en homme d’esprit seulement, pre
ssion, de chaleur, d’abondance & de vérité. Et n’est-ce pas-là le génie  ? Transportons nous chez Corneille ; & pour o
mpire. Je passe à des discours plus étendus, où l’amour traité avec génie , doit déployer tout ce qu’il a de sentiment &
véritable passion ; plus d’art que de sentiment, plus d’esprit que de génie . Chez Racine l’amour n’a rien de sec & de for
nnoissant comme il faisoit, & mieux qu’homme de son tems, le vrai génie de la langue Françoise, ses beautés & ses dél
eprésentent si imparfaitement, ont beau varier à l’infini, suivant le génie ou le caprice des diverses Nations, ils ne change
uté sur Racine. Ou celui-ci n’avoit pas les mêmes ressources dans son génie , ou il a un peu négligé cet objet ; faute inexcus
seroit & diroit à sa place un homme né à Paris. Ce n’est point le génie François, c’est la nature qui dicte des sentimens
euse que la représentation. Quel dommage qu’il ait si mal employé son génie  ! car il en a fallu beaucoup pour conduire avec c
orneille sur le même sujet confirme ce que j’ai dit plus haut, que le génie abandonne tout-à-fait ce Grand-homme quand il tra
tre. Ce sont là de ces coups de maître que l’art exécute, mais que le génie seul produit. On condamnera toujours dans le per
8 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35
ous faites ou que vous pensez faire de votre fable en sa faveur. Six Génies dansent, dites-vous, lorsqu’une Pomme d’or tombe
evêché d’Aix représenté par la Pomme d’or. Il faut vous écouter. Les Génies se jettent incontinent sur la Pomme, chacun tâche
r. Voilà justement ces loups béants de votre P. de la Chaise. Mais le Génie du Prélat en est-il ? Oui, il en est comme les au
es saintes qui sont celles de l’Eglise. Là vous y faites paraître des Génies qui se jettent incontinent sur la Pomme, qui repr
aisir, qu’ils ne peuvent s’accorder entre eux ; mais qu’enfin le seul Génie de votre Héros demeure, et que les autres s’enfui
9 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
à un succès si désirable, je crois qu’il serait nécessaire d’avoir un génie neuf, élevé, nerveux, qui, ne reconnaissant de rè
’est ainsi que, sans y faire attention, nous nous privons de bien des génies lumineux, capables, peut-être, de nous faire sort
rennent impudemment le langage de la vérité, dégoûtent les plus beaux génies , étouffent les talents, et détruisent l’émulation
t, sont des secondes qualités qui sont toujours à la volonté du grand génie . Je ne dissimulerai point ici l’effet que m’a cau
ptes de la Comédie. Son Brutus est une Pièce qui marquera à jamais le génie admirable de l’Auteur. Il aurait été à désirer qu
10 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à rejeter. » pp. 313-318
r. L’ECOLE DES MARIS, Autant cette Pièce est admirable par le génie de Molière son Auteur, autant je la trouve de mau
16, et je conviens qu’il mérite toute sorte de louange par rapport au génie et à l’art qu’il y a mis ; mais pour ce qui regar
expédients pour corriger ces deux Pièces, qui du côté de l’art et du génie , sont des modèles si parfaits et si propres à ser
11 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
er à ce qu’il dit de lui-même dans la Préface de ses Œuvres, a été le génie le plus théatral qui fut jamais : Je ne savois p
ations. Que les Poëtes ne s’en enorgueillissent point, ce n’est point génie , ce n’est qu’organisation & méchanisme. Ainsi
t. Il a continué de travailler autant qu’il a été libre. Cependant ce génie dramatique n’a donné au public qu’une douzaine de
rop flatté de ses premiers succès, plutôt accordés à son âge qu’à son génie , se négligeoit-il un peu trop. C’étoit le Poëte d
étoit bien dans l’esprit du théatre, & où il avoit encore plus de génie , c’est un caractere caustique. Il fit sa plus gra
amp; comédies, où Quinault a montré bien plus de talent, mais pour le génie & la facilité. Dès l’âge de vingt ans Quinaul
s fanfaronades des éloges qu’ils se donnent, & ces grands mots de génie , de nouveauté, &c. qui ne signifient rien, &a
d’incidens. Il croyoit n’avoir jamais assez de matiere, parce que son génie ne lui fournissoit pas des ressources. La fécondi
vraie stérilité, & les qualités paisibles du cœur les entraves du génie dramatique ; il faut un grain de passion & mê
ue des avantures réelles mises en drames, & non des inventions de génie , il en est plein, parle de l’abondance du cœur, &
s l’éleva au comble de la gloire musicale, parce qu’il travailloit de génie sans connoître les regles de l’art, & que le
oit tout à l’art & à l’usage du monde. Il étudia les regles ; son génie fut refroidi & comme enchainé. Ses dernieres
12 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
ivales en cet art. Elle fait des Vers par lesquels elle prouve que le génie n’est pas réservé seulement aux hommes : que ne p
que de l’esprit à Mme de Tagliazucchi, vous conviendrez qu’elle a du génie , si vous voulez consulter le recueil poétique de
e confondre l’orgueil de nos Philosophes du jour qui osent refuser du génie aux Dames ? C’est alors que vous changeriez d’avi
dire que les femmes n’ont naturellement ni sens commun, ni esprit, ni génie , ni sagesse, ni beaux sentiments, que les hommes
temps et qu’il est encore des femmes vertueuses et distinguées par le génie , la science et les talents : on n’a donc pas eu t
e ? Quel est le Philosophe enfin, qui n’admirera pas la profondeur du génie de la Marquise du Châtelet ? L’Italie vous offre
xe, l’esprit, l’aptitude aux sciences mêmes, mais vous lui refusez le génie , ce n’est qu’à la seule Sapho et à une autre que
puisqu’ils se soucient si peu de le faire éclater. Disons mieux : le génie n’est pas moins rare chez les hommes que chez les
de et les occupations sublimes auxquels ils se livrent, les hommes de génie sont encore si peu communs. Pourquoi Sapho, pourq
que j’ai citées et dans les ouvrages de qui l’on trouvera sûrement du génie , quand on sera moins prévenu que vous contre le s
rquoi dis-je, ont-elles leur part de ce feu qui dévore ? C’est que le génie est un don du Ciel qui ne s’acquiert point : il p
é, plus industrieux chez les femelles que chez les mâles. Pourquoi le génie ne serait-il pas réparti de la même façon entre l
ie comme Corneille ou Racine ? Est-il plus difficile d’avoir un grand génie dans un Cabinet, ou dans un Atelier de Peinture o
mpêcheront jamais un méchant Prince de faire du mal, un Monarque sans génie d’être petit en tout, un Monarque imbécile de fai
13 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
ture que l’Artiste va prendre son modéle ? Non : c’est dans le feu du génie , dans les sources fécondes d’un talent embrasé. O
oivent conséquemment varier suivant l’ordonnance du dessein, & le génie de la distribution ; selon même l’esprit de chaqu
combien le rolle d’un Acteur est épineux & délicat : quel fond de génie un talent décidé suppose ? Quel ton de sentiment 
prenne les motifs, qu’il en conçoive les passions : quelle chaleur de génie tout cela ne demande-t-il pas. La besogne seroit
cette habitude étrangere prenne le ton de notre ame, le tour de notre génie , qu’elle entre enfin & qu’elle se fonde dans
de représentation marqué, qu’elle joignit au caractére des rolles, le génie de l’expression : pourquoi l’Auteur seroit-il aus
nsulte moins l’esprit & les lumieres, que le goût particulier, le génie de chacun. En effet on porte assez avec soi le ca
’est que dans le point commun avec l’Auteur, c’est-à-dire, en fait de génie , on peut dire qu’il a l’avantage. Pour rendre un
faut non-seulement une idée ; mais une image : de l’esprit ; mais du génie  : de la chaleur ; mais de l’enthousiasme : un tra
es difficultés différentes attachées à l’art de la représentation. Le génie , le sentiment & l’intelligence, quoique très-
dans son rolle : n’est-ce pas ce qu’on doit appeller chef-d’œuvre de génie . Chef-d’œuvre d’ailleurs d’autant plus admirable,
is qu’il j’emporte sur lui pour toutes les qualités rares : le feu du génie , la chaleur de l’imagination, le goût de la natur
ui demande de plus de force dans l’esprit, le plus de chaleur dans le génie , le plus de richesse dans l’imagination, le plus
sur la façon de nous affecter : Piéces accomplies ; où tout le feu du génie se trouve épuisé ; Décorations sages où l’art &am
principe équivoque capable de délire & jamais d’enthousiasme : le génie devient le jouet de l’erreur, & le tact, cett
act, cette qualité précieuse, celui du hazard. Mais aux Spectacles le génie trouve sa leçon, & le tact sa régle : c’est-l
vantage pour tous les beaux Arts ; parce que tous ne dépendent que du génie & du goût. Quand l’un a des lumiéres, & l
sa vivacité, l’amitié ses douceurs & son étendue, le respect son génie & sa majesté, l’humanité sa tendresse & s
rs sans dédain : qui a-t-il de plus puissant sur nos mœurs, sur notre génie , sur notre caractére ? Est-ce la société qui nous
nne emprunter des lumiéres, encore moins des motifs : chacun suit son génie & agi selon qu’il est inspiré. Tout ce qui se
ar des jeux, enrichit notre cœur par des délassemens ; il échauffe le génie au milieu des ris, & perfectionne le goût par
14 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
mes de quarante ans n’y regardaient pas Corneille comme le plus grand génie qui ait jamais été.Quelle rapidité dans son vol !
ou la jeunesse de Corneille et de Molière, on y trouve des traits de génie , des étincelles de leur feu divin ; car on divini
du nom d’un acteur, cette réduction est équitable ; il ne faut pas un génie bien transcendant pour enfanter ces prodiges. Les
sais qu’on ne pèse pas les auteurs à la livre, qu’on ne mesure pas le génie à la toise, comme ce riche ridicule, qui pour se
ièce est à leurs yeux un chef-d’œuvre d’esprit ; le dernier effort du génie , le miracle de l’humanité, la nature épuisée, pre
tion des sentiments, noblesse du style. Trouver et produire, c’est le génie  ; choisir et bien saisir, c’est l’esprit ; élever
 ; peindre et faire goûter, c’est la diction. Or, le théâtre borne le génie , affaiblit l’âme, rend l’esprit faux, le style ba
style bas. Est-ce donc une bonne école ? 1° La force et l’étendue du génie se développent dans la multitude, la variété, la
rs. Ce cercle étroit où l’on s’emprisonne, ouvre-t-il une carrière au génie . Je ne parle même que des grandes pièces. Les far
souscrire à toutes les idées de l’abbé de Longuerue ; mais, comparant génie à génie, Molière se rendait justice, Scaron est p
e à toutes les idées de l’abbé de Longuerue ; mais, comparant génie à génie , Molière se rendait justice, Scaron est plus féco
es illustres ingrats, vous leur apprenez les droits et les devoirs du génie . Que de sottises fait dire et faire ce grand Cor
le, exaltent le sang des auteurs, font la fécondité et la vivacité du génie , et l’ivresse de l’admiration publique. Au commen
ions forcément endormies, laissent un plus libre cours à celle-ci. Le génie et les succès de Corneille bien appréciés, ne son
sublime, il est horrible. Toute cette enflure n’est que faiblesse de génie . On ne sait pas trouver de vraies beautés, on se
tort à Racine. Il énerve son style, affadit ses grâces, affaiblit son génie , et celui de tous ses élèves ; n’en attendez rien
15 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
s les grands Hommes qui l’ont rendu fameux, devraient enflammer votre génie , plutôt qu’un Spectacle où l’esprit est souvent c
besoin de toutes les belles choses que vous avez apprises, & d’un génie supérieur ? Lorsqu’il s’agit de faire parler un A
r se distinguer dans le nouveau genre. Notre Opéra n’éxige pas un génie ordinaire. Tel qui n’aurait que de l’élévation se
ion des Pièces du nouveau genre. Que rien ne soit au dessous de votre génie . Que rien ne soit au dessous de votre génie. Que
soit au dessous de votre génie. Que rien ne soit au dessous de votre génie . Que vos Drames soient une espèce d’Encyclopédie,
estinait à charmer son Siècle & la Postérité, par des Ouvrages de génie , étudiait les mœurs des hommes, non-seulement dan
16 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Que le Compositeur doit chercher à peindre. » pp. 340-344
lée avec beaucoup de soin ; on désire d’y trouver de l’èxpression, du génie , & non de vains bruits. J’ai souvent vu telle
soit l’image de ce qui va se passer au Théâtre ! Peut-il déployer son génie , comme lorsqu’il s’agit de faire entendre un brui
qu’il se contente quelquefois de faire entendre des sons vagues, sans génie & sans èxpression ?
17 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28
e, les Femmes savantes, le Tartuffe, sont à lui & des ouvrages de génie dont il avoit peu de modelles, où il a surpassé t
avec cette grandeur & cette simplicité que la nature révelle aux génies qui l’interrogent. Ils effrayerent, ils firent co
n à la vertu, l’oseroit-il ? mais à l’élevation, à la pénétration, au génie de Moliere, porte à faux. Il fut toujours nécessa
cevoir ce réformateur, quoiqu’il le méritât par son esprit, & son génie autant que Racine, Campistron, Marivaux, Voltaire
e programme parle ainsi : Il faut bien développer le caractère de son génie poëtique & tragique, ainsi que l’influence qu
e (Moliere y a plus influé que lui, mais ce n’est pas en bien). Aucun génie n’a plus élevé les ames que Corneille. (Cette exc
n trouve ces mots, que je prie d’entendre sans tire. Il est un de ces génies heureux destinés par la providence dont ils paroi
es effigies sacrées, releve-toi, adore Corneille, quand le feu de ton génie s’emparera de ton ame, quand dans le délire de l’
u dessus de celui des Homeres & des Sophocles, écrie toi, j’ai du génie  ; Corneille, adopte moi pour ton fils, c’est moi
mmes de quarante ans ne regardoient pas Corneille comme le plus grand génie qui eut jamais été. Cette exclusion, cette préfér
et, bon ! ce sont des enfans auprès de Corneille, C’est le plus grand génie qui ait jamais été. Il faut n’avoit pas quarante
18 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
e est chez les Sçavans & chez les grands Artistes, le flambeau du génie , & souvent elle est prise pour lui-même. Dans
oint, & qu’une intelligence étendue développe seule. Elle fixe le génie sur les objets propres à le faire éclatter. Elle
tres, donc il n’ait balancé la force, la douceur & les effets. Le génie qui en composant, le transporte dans toutes les s
faveur du Comédien, on ne met apparemment pas son talent au-dessus du génie des Corneille, des Racine, des Crébillon, des Vol
ne se fait jamais mieux remarquer, qu’en paroissant avoir emprunté le génie de l’Auteur, auquel elle prête sa voix, & l’a
19 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103
n est l’instrument avec lequel le premier déploye les ressorts de son génie . L’autre, est le mobile qu’employa le Machiniste,
ent, & pour l’exécution de leur vastes desseins. C’est donc à ces génies qu’il faut sçavoir gré des avantages qu’ils procu
-moi. Une langue qui est dans toute sa force, a peu d’équivoques. Le génie , qui seul est le pere de cette langue, ne songe q
langue, n’est connue que la derniere. Il n’est pas dans la nature du génie , toujours rapide, toujours emporté, de s’amuser,
s emporté, de s’amuser, à chercher des rapports étrangers. A peine le génie a brillé quelque tems, que l’esprit fonde un nouv
20 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
balance des autres. Les moyens de plaire ne font limités que pour les génies médiocres. Il est à la vérité une espéce de beau,
me il est encore une multitude de sources à découvrir. Le flambeau du génie n’y brille jamais envain. L’abeille trouve des fl
ée qui semble ne changer de forme que pour dérober son éclat. Mais le génie suspend ses mouvemens rapides, l’enchaîne, &
on ne doit imputer leur traduction qu’à une certaine paresse dont le génie le plus actif secoue le joug difficilement. La pa
La théorie, nous l’avons déja dit ailleurs, ne tend qu’a asservir le génie sous le joug pésant des régles, & semble n’êt
21 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
s, quoi que vous puissiez dire, qui ont les qualités, les talents, le génie , l’âme des plus grands hommes ! Combien même n’en
s-vous, n’aiment aucun art, ne se connaissent à aucun, et n’ont aucun génie . Elles peuvent réussir aux petits ouvrages, qui n
ce de travail. Mais ce feu céleste qui échauffe et embrase l’âme ; ce génie qui consume et dévore ; cette brûlante éloquence,
dre, partait moins d’un esprit qui admire de bons principes, que d’un génie qui crée, imagine, enfante, dès qu’il voit de bon
, leur courroux quand on vous attaquait, ont prouvé cent fois, que le génie et les arts ont en elles les protecteurs les plus
vous leur refusez. Car vous ne pouvez disconvenir qu’il ne faille un génie tout particulier pour rendre avec beaucoup de pas
tus s’unissaient aux attraits ; l’esprit au sentiment ; les graces au génie , au goût, à la pénétration, aux qualités les plus
lait ses songes, c’était pour les regarder comme des trahisons de son génie , et pour en détester le souvenir. La fureur s’emp
; je leur ai parlé pour moi. Ils m’ont tout permis : abandonnée à mon génie , je n’ai consulté que lui ; j’ai su que vous veni
22 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -
e conviens sans peine de tout ce que tant de personnes graves et d’un génie supérieur ont écrit sur cette matière : mais, com
ns cette vue que j’ai donné mes Observations sur la Comédie et sur le génie de Molière b : On a paru n’être pas mécontent des
 12. b. [NDE] Louis Riccoboni, Observation sur la Comédie et sur le génie de Molière, Paris, Vv Pissot, 1736. c. [NDE] Lou
23 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
En conséquence, vous avez mis en usage toutes les ressources de votre génie , pour leur retracer les momens de leur vie les pl
-il pas permis de regretter la perte que la Nation a faite de tant de génies si capables de lui rendre des services importans,
, soit dans l’Administration. Enfin, il s’en trouvera qui, doués d’un génie excellent, épuiseront les matieres avec le nouvea
mmes, parmi nous, ont cessé d’écrire ? Ce n’est certainement point le génie qui nous manque ; nos voisins eux-mêmes en convie
amp; le talent de bien choisir l’objet de nos travaux. Pour donner au génie François toute l’activité dont il est susceptible
rofondeur & la vérité de leurs recherches. Quelques-uns, faute de génie , resteroient au-dessous de leur entreprise : mais
roit-on que si ces effets eussent été soigneusement recueillis par un génie observateur, savamment analysés & bien vérifi
24 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XVI. » pp. 69-70
qualité de Pontife en celle de Dieu. Il ne faut que vous écouter. Le Génie de la Ville, dites-vous, viendra accompagné de di
tatue, et le Peintre tracera un tableau. On placera dans le temple le Génie du Prélat, aux pieds de qui Hercule vient quitter
25 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294
une fable dramatique. Je ne puis m’empêcher de remarquer un trait du génie de Molière, qui, à mon avis, mérite l’applaudisse
re, je me proposais uniquement de découvrir et de suivre pas à pas le génie de ce grand homme dans la production de ses Fable
ce que j’avance. La Comédie des Femmes Savantes est une production du génie de Molière uniquement : et il me paraît que dans
r l’organe d’une autre personne telle que Martine : c’est un trait de génie incomparable, et je ne me souviens pas d’en avoir
26 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
 ? Oh très-bien j’en réponds Tout lui plait tout convient à son vaste génie , Les livres, les bijoux, les compas, les pompons 
es, & de les unir avec les plus sérieuses ? Faut il un bien vaste génie pour aimer les pompons, les biribis, le bal, les
les plaisirs, les arts, la vérité.         Les Dieux lui donnant leur génie Ne garderent pour eux que l’immortalité. Ces ver
& se donne pour l’univers. Oui il est un Atome. Qu’est-ce que le génie des Dieux ? Les Dieux ont-ils du génie ? Les géni
est un Atome. Qu’est-ce que le génie des Dieux ? Les Dieux ont-ils du génie  ? Les génies ne sont-ils pas des Dieux ? Et de qu
. Qu’est-ce que le génie des Dieux ? Les Dieux ont-ils du génie ? Les génies ne sont-ils pas des Dieux ? Et de quels Dieux a-t
Les génies ne sont-ils pas des Dieux ? Et de quels Dieux a-t-elle le génie  ? Est-ce de Mars, de Venus, de Vulcain, de Neptun
x que dans celui d’Emilie : ces éloges sont beaucoup mieux faits : un génie supérieur devoit l’impirer. Les éloges d’Emilie s
ere, il débute ainsi :      Tu m’appelles à toi vaste & puissant génie , Minerve de la France, immortelle Emilie, Discipl
aisir, les arts, les sciences ne marque point un vaste & puissant génie , ni même de vrai talent ; c’est tout au plus une
sai trop s’il est son maître ou son disciple ; que n’embrasse pas le génie du grand Voltaire, histoire, romans, théologie, p
27 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
forts des méchants. Ils sont le modèle des mœurs, comme les hommes de Génie celui des opinions. On pense comme les Sages, on
ment leurs hommages, elles vont leur porter leur tribut en secret. Ce génie hardi à concevoir de nouveaux plans de morale, ve
l’organe qui les porte jusqu’aux oreilles sera vicié ? tandis que le génie de nos Écrivains sera forcé de ne faire ses choix
ent leurs talents à sa gloire. Cet héroïsme qui réveille si bien leur génie , enflammeroit également leur cœur. L’amour ne ser
28 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
du sein de ces bacchanales d’où jaillissaient parfois des éclairs de génie , qu’on vit s’élever l’art dramatique, grand et su
pagnes de l’Attique, grandit, paré de grâces, d’élégance, brillant de génie . Athènes lui ouvrit ses portes, l’investit d’une
pas dithyrambiques. Pas un trait poétique, pas une seule étincelle de génie ne jaillit de ces grossières profanations des mys
e ? Le tableau de si hautes vertus, que relève encore la puissance du génie , laisse nécessairement une impression profonde da
e Hernani, ni du Roi s’amuse, ni de Lucrèce Borgia, œuvres d’un grand génie qu’on est forcé d’admirer même dans ses écarts ;
ractère de la vertu l’emporte plus sensiblement sur l’élévation et le génie . Il n’y a personne qui n’aimât mieux être Zopire
29 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
ent, sans nulle contrainte, exercent un art où l’imagination & le génie en font plus que la main. L’invention est le poin
se une composition pour une autre, & la liberté qu’il donne à son génie , met souvent le sceau à la perfection de ses Ouvr
s d’estime ou de blâme dans l’exécution. Il arrive quelquefois que le génie qui nous domine, nous conduit au milieu des plus
es, leur prodiguent une qualification qui ne doit être accordée qu’au génie . Nous avons dit que les gens dignes du titre d’Ho
n’y a rien là de contraire à nos principes. Moliere étoit un homme de génie comme Eschyle ; mais ce n’est pas parce qu’il jou
30 (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100
ant, furent de tout temps des hommes choisis et remarquables par leur génie , leurs talents, leur habileté et leur dextérité à
erté. Du reste, qui oserait avec justice leur reprocher de manquer de génie  ? Tous sont hommes d’esprit, grands orateurs et r
part. Celui-là, depuis la restauration, surpasse, par la force de son génie et par la générosité de son caractère, tous les m
e deviné le premier ministre comme étant destiné, par la force de son génie , à replacer la France au premier rang qui lui est
31 (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30
na, les Œdipe, le Misanthrope même, ouvrages dignes d’immortaliser le génie de leurs Auteurs ; mais perdus pour ceux qui les
ans balancer, les mœurs de cette sublime tragédie ? Car si, malgré le génie de Mahomet, la vertu de Zopire l’emporte sur lui,
ur est plus commode et plus facile d’avoir la vertu de Zopire, que le génie de Mahomet : et, selon vous, Zopire écrase Mahome
marquer les bornes de l’utilité où parvient cet art magique, quand le génie du Poète s’allume au feu de la vertu ? Ne supposo
ce vertueux Grec, entre Electre et Oreste son frère ? Quel effort de génie  ! Ce n’est point ici le vice forcé à reconnaître
ploie quelquefois, comment de moyens contraires, employés par le même génie , ne pourrait-il résulter aucun bien ? C’est un pr
as plus digne d’un Ecrivain éloquent, d’un Philosophe, d’échauffer le génie des jeunes Poètes, de leur montrer la vertu qui l
32 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
on des idées. La persécution contre les livres, ne fait qu’irriter le génie . Elle ne sauroit empêcher, ni même retarder les r
r, tandis que ses plus éloquens prosateurs bornoient encore tout leur génie à défendre Jansénius, ou à flatter en chaire les
de faire la guerre à la raison, à la liberté ; sans talens & sans génie , leur devoir est d’énerver le génie & les tal
liberté ; sans talens & sans génie, leur devoir est d’énerver le génie & les talens ; ce sont des Eunuques qui n’ont
transgresser ; s’il y avoit des bornes marquées au-delà desquelles le génie ne pourroit plus avancer impunément ; si l’on sav
dans des circonstances plus heureuses ? Quel essor n’eût pas pris son génie  ? Quelle importance n’eût point acquise la Tragéd
t-être ont rendus plus contagieux ; je vois & je révère en toi le génie le plus parfait qui ait illustré les Arts de l’Eu
it qui ait illustré les Arts de l’Europe. Mais falloit-il abaisser ce génie au rôle de complaisant de Cour ? Falloit-il ambit
pensée ? Depuis cet avilissement du Théâtre, nul homme d’un véritable génie n’est entré dans la carrière. Les Tragédies des A
porter ; alors nous verrons s’élever des vertus véritables ; alors le génie , sans cesse avili par le despotisme, reprendra sa
33 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
ffaire n’eut point de suite. Aussi tout le loue à outrance ; c’est un génie supérieur, une fécondité inépuisable, une étendue
’idées galantes, enchassées dans différens cadres sans aucun trait de génie . Mais je n’apprécie point son mérite littéraire,
c’est ainsi qu’elles auroient écrit. Ce ne sont point des ouvrages de génie  ; point de grand dessein, d’intrigue bien nouée,
urnaux, puisqu’il se les donne lui-même dans ses Préfaces ? Est-ce un génie , un esprit créateur, un homme inépuisable, qui ne
& quelques autres montroient beaucoup plus de fécondité & de génie que M. de S. Foix, mais, il est vrai, parloient u
outenir la charpente, & qui ne coûtent rien, ce n’est point là du génie . Ce n’est point ce que disoit Boileau : J’ai rend
, une fadeur de ses flatteurs, que cette fécondité, cette variété, ce génie qui diversifie si fort ses pieces, qu’elles n’ont
cœur. Corneille, Moliere, Voltaire, ont bien plus de variété, de vrai génie , quoique infiniment moins que ne l’avancent d’un
34 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42
de chose ; c’est proprement l’acteur qui compose, il a plus besoin de génie , d’exercice, de fécondité que l’auteur, pour remp
rieuses sont travaillées avec soin, & valent bien les nôtres ; le génie est plus dramatique, & le fut toujours au-del
ramme, ont cherché pour leur théatre une Divinité tutélaire, & un Génie  ; Ferdinand sera seul la Divinité protectrice, &a
amp; un Génie ; Ferdinand sera seul la Divinité protectrice, & le Génie des theatres d’Italie ; mais le Roi de Sardaigne,
daigne, le Roi de Naples, le Grand Duc de Toscane ne sont-ils pas les génies & les protecteurs de leurs théatre ? Sans dou
s actrices, ces divinités si bienfaisantes ; on veut adorer plusieurs Génies aussi : chacun le sien, l’Infant Duc ne prétend p
e comique, il ne doit ceder en rien au tragique, doit avoir autant de génie , être aussi bon poëte, & de plus, observateur
ntents, & on ne parle ni de l’opéra, ni du doucereux Quinault. Le Génie tutélaire de la scéne italienne dédaigne-t il don
entousiasmés du théatre, Richelieu, Mazarin, du Bois, gens d’un autre génie que Bibiana, qui ont aimé & fréquenté le théa
upérieur, outre les tâlents nécessaires à l’acteur ; on a besoin d’un génie créateur, pour trouver sur le champ, sans le répé
ux n’ont qu’un succés passager & médiocre ; soit que regardant le génie comme un avilissement de la scéne, ils ne travail
ils pas bien placès dans un Couvent ? Il avoit plus de science que de génie . Elles eurent d’abord quelque succès, elles sont
35 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
utions & des Héros qui y prennent part, éleve merveilleusement le génie dans cette composition ; cependant il n’y a rien
bout à l’autre de la piéce, Créon ne se ressemble point. L’aurore du génie est toujours offusquée de nuages qui disparoissen
au Poéme, que les personnages sortent de leurs caractéres ; mais quel génie ne faut-il pas pour voiler ces dissonnances ? Cor
es fautes pour en tirer de nouveaux charmes ; tant il est vrai que le génie est au-dessus des regles ; mais il ne doit se per
36 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
le Tragique, quatre dans le comique, afin de juger les Poëmes que le génie a composé. Je ne suis point le premier qui aye pe
ir des Histrions tyrans despotes, juges souverains des productions du génie . A-t-on jamais vu l’Horloger porter son chef-d’œu
es. Vous avez beau faire voir combien il est absurde qu’un Ouvrage de génie , sur lequel les Gens de l’Art peuvent à peine pro
retourneroient à leur place ; ils ne seroient que les interprêtes du génie , dont ils sont devenus les arbitres. » Voilà com
37 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120
luspart des Poètes sont incapables d’ensevelir, pour ainsi dire, leur génie sous des paroles minutieuses en apparence. Admiro
t. En descendant jusqu’à l’Opéra-Bouffon l’on prouve qu’on possède un génie souple, adroit, qui sçait se prêter à tout. Deux
38 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61
ignoré jusques à cette heure par tous les Saints Evêques. Un mauvais Génie pour le même dessein tâche de l’endormir par une
l’esprit de quelque folle passion, qu’il aurait été facile au mauvais Génie de lui enlever ses Troupeaux. Le Sommeil par la
39 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
mposer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. L e génie & l’imagination, ressemblent à ces gens qui s
uffer, donner l’essor à son esprit, appeller à son secours son propre génie  ; il semble que ce génie jaloux de l’invention de
on esprit, appeller à son secours son propre génie ; il semble que ce génie jaloux de l’invention de ses sujets & de la l
40 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202
, en corrompant les mœurs. Mais, dit-on, nous ne voulons louer que le génie & les talens de Moliere, non son irréligion,
autre, que tous ses panégyristes, peu contens de louer son style, son génie , ses ouvrages, à quoi ils devoient se borner, ont
s Tabarin ; il avoit en son genre autant & plus d’esprit & de génie . Ses Fables sont très-bonnes & très-utiles, s
s paroître : homme en effet qui dans tout autre état que celui où son génie l’avoit jeté, eût été non seulement l’honneur de
des inattentions au sieur Thomas Directeur, homme éloquent, homme de génie , qui lui répondoit ; inattentions qui furent supp
L’honneur séparé des honneurs de convention. C’est un galimathias. Le génie dans l’avilissement, l’infamie associée à la gloi
cain & les infidélités de son épouse, le Dieu du goût, le Dieu du génie , &c. Tout l’Olympe, qui fait les frais du pan
des autels pour son divin mari. Il n’est point de profession que son génie ne puisse ennoblir. On lui a reproché avec raison
mme il vous plaira, & vous êtes divin. Ce n’est ni le goût, ni le génie , ni la vertu, ni l’adresse, que je cherche ; mon
nité, ce sont les sentimens plus nobles & plus purs d’un homme de génie qui se rend justice, & s’estime ce qu’il vaut
, il est d’un écolier & fait un écolier de Moliere. Ce n’est plus génie , talent, c’est mémoire. Quand on lit ses pieces a
ris. Cependant Baile du côté littéraire est très-supérieur à Moliere, génie élevé, métaphisicien profond, exact dialecticien,
e ces hommes qui doués de quelques avantages frivoles, exigent que le génie renonce aux sentimens de ce qui lui est dû, &
41 (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106
ligion & les mœurs, Moliere en approche-t-il ? mais encore par le génie . Si Pascal se fût livré au théatre, il auroit fai
a ne forme point un savant. Jamais il ne composa que de goût & de génie  : il lut quelques comédies Espagnoles, il y prit
souscrire à toutes les idées de l’Abbé de Longuerue ; mais comparant génie à génie, Moliere lui rendoit justice ; Scarron es
re à toutes les idées de l’Abbé de Longuerue ; mais comparant génie à génie , Moliere lui rendoit justice ; Scarron est plus f
. Pour tous les autres talens, fécondité d’idées, invention de plans, génie créateur, correction, élévation, force, élégance
e avoit élevé ses idées, on n’avoit point encore senti l’influence du génie de Descartes ; mais on respectoit moins les préju
duit à lui-même, dépouillé des circonstances qui le firent valoir, le génie de Moliere est fort ordinaire ; il ne put pas dir
du nom d’un acteur, (cette réduction est équitable) il ne faut pas un génie bien trancendant pour enfanter ces prodiges. Ces
sais qu’on ne pese pas les Auteurs à la livre, qu’on ne mesure pas le génie à la toise, comme ce riche ridicule qui, pour se
. Un autre genre de luxe dont l’abondance même prouve la stérilité du génie dans l’Auteur, & l’opulence du Prince qui le
42 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116
la conduite, et qui fera toutes les objections qui sont du ressort du génie et de l’art. Pour le quatrième examen, il sera fa
pas non plus que les Poètes se trouveront sans ressource, et que leur génie n’aura plus de quoi s’exercer : que leur ôter la
e. J’ose donc assurer au contraire qu’ils seront charmés de voir leur génie en liberté, et que leurs premiers efforts feront
43 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7
es difficultés qu’il doit vaincre dans tout ce que peut embrasser son génie  ; il s’animerait d’un noble enthousiasme, en déco
Le Poète qui voudra connaître particuliérement le Théâtre auquel son génie le porte, verra que les règles sont générales, du
44 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114
-part n’enrichissent la République des Lettres que d’un seul homme de génie . L’Opéra-Bouffon, au contraire, ne saurait paraît
on lui doit donc presqu’à chaque Pièce la connaissance d’un homme de génie & d’un Compositeur célèbre ; Eh, combien ne n
45 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212
en 1765, il ne réussit à rien, il étoit hors de son état & de son génie , l’amour de la Scène, aveugle sur tout. L’Abbé d’
t les rues en chantant ensemble leur Vaudeville. Panard avoit plus de génie , on a recueilli ses œuvres, & il y a quelques
es à porteurs qui sont au coin des rues : cette vie ne favorise ni le génie ni le saint Ministere. Les Hermites vivoient dans
jamais ni leur occupation ni leur ressource. Il y a quelque trait de génie dans une de ses comédies l’embarras des richesses
s de la Foire. Tout le monde fait que Dancour, très-supérieur pour le génie à Rieupeiroux, n’étoit rien moins que scrupuleux
e Clergé Comédien fourmille en France, il est nombreux en Italie. Les génies de ses nations entraînent les Abbés qui ne sont p
recour, étoit Chanoine de St. Martin de Tours, mais très-supérieur en génie & bien moins licencieux dans ses mœurs &
e lecture ; elle plait aux Anglois qui se repaissent d’horreurs ; son génie est plus profond, mais plus boursoufflé, le gigan
in, & il regne sur tous les Théatres de l’Europe, il faut bien du génie , de souplesse, d’adresse, de finesse pour être un
46 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
Peut-on rendre avec plus de vérité l’air important et l’épaisseur du génie de la plupart de nos Crésus modernes ? Je dis la
M. d’Alembert. En vain celui-ci a épuisé toutes les ressources de son génie pour renverser ses arguments : on a admiré avec j
t restées victorieuses. Quels regrets pour les vrais Chrétiens, qu’un génie d’une trempe aussi forte, et un si homme de bien,
47 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
Grands qu’il attend la réformation ! Mais il espère que quelque beau génie conciliera le goût de la nation & les mœurs.
uelque beau génie conciliera le goût de la nation & les mœurs. Le génie de quelque Grand, sans doute ; il n’y a que lui q
n bannissement ? sera-ce les Grands, qui entretiennent des Actrices ? Génies sublimes, si vous appelez toujours ce funeste amo
. Ces versificateurs sont-ils aussi des grands ? Ce ne sont point les génies qui sont licencieux, & qui ont besoin d’obscé
besoin d’obscénité, Poisson, Dancour, Collet, Vadé, &c. voilà des génies bien sublimes ! Corneille, Racine, Crébillon, Vol
amp; caresse des gens qu’il faut chasser ou mettre en prison ! que le génie courtisan est rampant ! Au reste il leur demande
l’air qui vont jusqu’aux oreilles. Sont-elles viciées ? Tandis que le génie de nos Ecrivains sera forcé de ne faire le choix
48 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127
uper à faire élever un monument digne des chefs-d’œuvre des hommes de génie , qui vous ont fait hommage de leurs veilles. La s
gorique représentant les muses, les talens liriques, assemblée par le génie des arts sur un char enflammé ; qui fait fuir l’i
qu’à proportion du tems. Ce fait est exactement vrai ; & dans le génie du peuple Anglois, l’auteur de la relation d’Angl
’il n’a plus depuis reréparu sur la scene. Tout cela est bien dans le génie Anglois ; cependant la fierté de Garrik, la supér
métaphores, l’harmonie, &c. Chaque peuple s’en est fait selon son génie , où même les hommes par les yeux & par les or
comme par le cœur & par l’esprit. Dieu voulut bien s’accomder au génie des Juifs dans la liturgie qu’il leur donna dans
49 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49
ction dont cet auguste Monarque honnora les Sciences & l’homme de génie , fut cause des progrès du Théâtre ; aussi de quel
e trouva digne tout-à-coup d’attirer tous les regards. Deux hommes de génie , Corneille & Molière, ornèrent la Tragédie &a
ttres de progrès en progrès, de clartés en clartés ; un seul homme de génie , ou deux tout au plus, ont suffi pour les couvrir
ient perfectionnées aussi promptement ? Les Arts peuvent-ils citer un génie heureux qui les ait fait connaître par son seul t
esprit, chacun dans leur genre n’ont eu besoin que d’un seul homme de génie . Je demande d’où vient cette différence dans les
50 (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379
Théâtre à cette célebre Compagnie faite pour imprimer le sceau de son génie à la Nation***. Je rapporterai son témoignage à l
e d’aucune sorte. Au reste la vertu inspireroit peut-être à nos beaux génies les moyens de concilier le goût de la Nation &
mples ! Et qu’ils sont capables de faire impression sur nos esprits ! Génies sublimes, si vous ne cédez point à nos vœux, que
51 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
des Fêtes si impures & si extravagantes ! Aristophane, un de ces Génies , heureusement très-rares, parce qu’ils sont très-
es Génies, heureusement très-rares, parce qu’ils sont très-dangereux, Génies qui sachant assaisonner d’un sel fin, les choses
par le même Imitateur, & qu’il seroit un objet risible. Moliere, génie unique, & plus admirable qu’Aristophane, puis
52 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
il doit être pour être bon à tous les hommes en général. Les gens de génie respectent ce modèle et l’imitent, et ce n’est qu
érité, le sublime que ce genre de spectacle exige, sont les fruits du génie , moins encore que d’une certaine progression que
ine ; le plomb s’est présenté le premier : les lois, la police, et le génie des Auteurs sont enfin parvenus à découvrir l’or
53 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
acrez, mêlés de symphonie, Qu’il sied bien aux auteurs d’exercer leur génie . S’ils ont de leurs talents autrement disposé, C’
Mais je le vois tomber ce dangereux théâtre, Qu’anima si longtemps un génie idolâtre. Ses poètes rampants, et ses mauvais act
54 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
éloquent, un courtisan poli ; il avoit une imagination brillante, un génie fécond, un esprit d’ordre, un style coulant, une
hap. I, plus heureux & plus savant, avoit moins d’esprit & de génie . Il n’étoit pas fait pour le Théatre ; il avoit d
sont plus difficiles, & demandent chacune dans son genre plus de génie que la poësie : elles y dominent, & font la b
stoire dans l’Esprit des Loix du Président de Montesquieu. Ouvrage de génie plein de grandes idées, de vues utiles, de réflex
nt point onque dans la Comédie, Pour qui je me sentois un merveilleux génie , Je formai le dessein de faire en ce métier Ce qu
de la jouer. Voici le portrait de Moliere. Moliere amuse assez, son génie est folâtre ; Il a quelque talent pour le jeu du
55 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
réfléchie des chœurs de leurs Poèmes, aura fait naître à un homme de génie Italien le dèssein de les imiter ; & l’Opéra-
éxige. Ses Opéras se font lire avec plaisir ; on y trouve du feu, du génie , sur-tout beaucoup de sentimens & des morceau
majesté du Drame lyrique. Qu’on peut mettre encore en action les Génies élémentaires. M. de Montcrif, s’appercevant q
ou des Esprits élémentaires. On ne peut qu’applaudir à son idée. Des Génies offrent des choses aussi nobles, des événements a
ux ne sont point accoutumés à contempler des Magiciens, des Fées, des Génies & des Dieux. Du miraculeux au Théâtre lyr
ette réfléxion : Lully créa le Spectacle lyrique en France ; son seul génie le soutint : peut-on s’empêcher d’estimer les tal
s, il a su prendre celui de son siècle ; il viendra un autre homme de génie , qui obscurcira peut-être à son tour la gloire de
on espérerait y voir souvent paraître plusieurs Poèmes éxcellens ; le génie de Quinault pourrait n’être pas tout-à-fait étein
sont les raisons. J’en trouve facilement les raisons ; l’homme de génie n’est guères flatté de partager sa gloire avec un
56 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140
jouât des drames decens & instructifs ? Pourquoi ne permettre au génie de se faire entendre que dans un lieu, tandis que
s mauvaises il se glisse quelque sentence, quelque trait de vertu, de génie , de bon goût, le ciseau du Censeur le coupe sans
pieces sont le fruit de quelque passion, il n’y en a pas purement de génie  : à quelques farces près, qui ne l’auroient pas i
, & le donner comme un grand philosophe, un grand littérateur, un génie universel, capable de tout. On ajoute cependant q
la plupart pour la populace, & qu’on veut donner pour un trait de génie , & qui n’est qu’une habitude de familiarité a
57 (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352
autre route qu’eux. Il s’est appliqué particuliérement à connoître le génie des Grands, & de ce qu’on appelle le beau mon
usement savant2. Mademoiselle le Fevre trouve qu’il avoit beaucoup du génie & des maniéres de Plaute & d’Aristophane3
tre trop legerement, qu’il n’avoit point le don de l’invention, ni le génie de la belle Poësie2, quoique ses amis même convin
58 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
s plus flatteurs. Tant que l’art Dramatique n’a été connu que par les génies qui le professoient, on rendit justice à leurs be
en connoît le nom, c’en est assez à son gré. La voilà établie juge du génie , d’une maniere plus honorable que par le sentimen
s un fatras de sophismes, seront à peine éveilleés par les éclairs du génie . L’analyse continuera ses combinaisons jusqu’à la
59 (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158
l’excellence des mœurs du Christianisme, a plus de convenance avec le génie et le cœur des femmes, à qui la douceur et la pat
s saintes mœurs du Christianisme, avec les dispositions naturelles du génie des femmes ; soit qu’on pense que les autres Reli
le dont parle un célèbre Espagnol, Louis Vivèsg, homme d’un fort beau génie . Il dit que dans une ville d’Espagne extrêmement
60 (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11
s Aristarques, il devient impossible de citer personne après ce grand génie . L’art de la comédie a bien aussi quelques souti
tiens vivants, dont nous serions en droit de nous féliciter ; mais le génie malfaisant est là, déguisé en crapaud, et qui s’e
café Procope, en prenant du café pour six blancs ; et de quel œil le Génie qui fréquentait ce temple des Oracles, envisageai
61 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
qu’ils les appercoivent & les applaudissent. Combien d’hommes de génie se sont toujours fait une gloire de voir leurs ou
célèbres Auteurs sont partisans de l’Opéra-Bouffon. Les hommes de génie qui font le plus d’honneur à la France, sont auss
erait-il moins facile à saisir que le sublime du Tragique, ou le vrai génie ne saurait-il s’abaisser jusqu’à lui ? N’éxigerai
Belles-Lettres. Si la plus-part de nos Auteurs n’ont plus ni force ni génie , à quoi faut-il en attribuer la cause, si ce n’es
62 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « [Gravure] » p. 
Ah ! par tes soins l’Homme fut éclairé ; Viens diriger les efforts du Génie , Qui, loin de toi, s’est souvent égaré.
63 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « [Gravure] » p. 
Ah ! par tes soins l’Homme fut éclairé ; Viens diriger les efforts du Génie , Qui, loin de toi, s’est souvent égaré.
64 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
dans la douleur. Cette Tragédie, qui n’a pu être soutenue que par un Génie très-grand & très-rare, est certainement admi
en donnant à la Tragédie cette majesté inconnue, il a fait voir quel Génie il avoit.
65 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
Tels sont les éloges prodigués au Parnasse & au théatre, & le génie des auteurs. Toutes ces petites pieces ne sont qu
ear passe toutes les bornes : c’est le plus grand poëte, le plus beau génie , le créateur de la tragédie, le roi de la scène,
ans sa Poëtique, & établi les regles : ce qui est d’un plus grand génie que tous leurs théatres ensemble. Il ne tient pas
Muses dans ses veines, sans le secours de l’art. Voilà donc le grand génie réduit à une sorte de matérialisme ou méchanisme
e savoir ne s’étend pas au-delà des Métamorphoses d’Ovide, & leur génie au-delà du jargon des sables. Aulieu du héros ou
ition monotone de ce qui a été dit mille fois, décele la stérilité du génie , qui ne sait imaginer rien de grand, rien de neuf
e des pensées & des expressions républicaines, si analogues à son génie & à son siecle. Il est vrai que ne trouvant p
drames qui roulent sur des enchantemens, des Magiciens, des Fées, des Génies , des Sylphes, Salamandres, &c. à l’occasion d
66 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
il eût du talent pour la grosse plaisanterie, il n’avoit pas assez de génie pour faire un tout régulier, une bonne piéce de t
mille piéces, il n’y en a pas dix où l’on trouve du sel. Quoique son génie ne sût pas tourné du côté du théatre, il s’avisa
n auteur gascon. Calprenede & Juba parlent du même ton. Le vrai génie dramatique n’a aucun caractère propre, aucun styl
ctables de toutes les nations, les plaisirs du public, les talens, le génie , (grandes idées, grande importance de la comédie
ces, & rejettons les bonnes, dégoûtons les auteurs, enchaînons le génie du sieur Caihava. Ce ton tragique forme une comé
d’Iphigénie qu’il n’a jamais achevée. Faire remarquer comment ce beau génie a su animer ce squelette décharné, lui donner des
point goûté dans ces affreux climats, où les piéces & le genre de génie de Mr. Arnaud seroient très-analogues au caractèr
67 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
le. Nouveau Sophocle, la Tragédie, dans toute sa pompe, naquit de son génie , comme autrefois Minerve étoit sortie tout armée
r le Théâtre dans sa naissance, répandent un plus grand éclat sur les génies qui en ont triomphé, & sur leurs productions.
68 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
tirant sa force que de l’action même. Mais, continue-t-il la force du génie , ne paroît-elle pas d’avantage à suivre le fil d’
amp; ils y gagneroient, ainsi que le public. Ils développeroient leur génie dans l’étude & dans les veilles. Ils s’assure
69 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7
s, comme les retours des esprits dans les maisons, ces apparitions de génies que le Théatre a joué cent fois sous le nom de Sy
de génies que le Théatre a joué cent fois sous le nom de Sylphes, de Génies , d’Enchanteurs, de Fées. Les pieces dans ce goût
70 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112
Dieux de la Fable qu’on y mêle, les grands mots adorables, divinités, génie , leur paroît une apothéose. Les Poëtes de Théatre
; aux Généalogistes. Solon explique la politique des Spectacles ; le génie des Atheniens leur goût effrene pour le plaisir,
ennemis, & plaisoient tous deux sans se ressembler. L’un avoit un génie noble, élevé sécond, énergique, plein de force, f
qui vinrent après Cirus à mille lieues de la Perse). L’autre, avec un génie moins élevé, moins étendu, moins fort, moins fert
en de bouffonneries, de tabarinages, d’obscenités). Un des plus forts génies que la Nature ait produit(peut-on porter plus loi
anno dans ses voyage de la Lune. Tout est commun entre amis. Ce grand génie ne dédaigne pas de s’approprier des scenes entier
t, la variété des caracteres, bien soutenus, étoient au-dessus de son génie . On pourroit cependant être surpris qu’il n’ait p
ts, souvent bizarres, montrer de la facilité & de la fécondité de génie . C’est au contraire, faute de pensées, qu’on va c
71 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
ëtes Espagnols, & quoique avec de tels guides devenu par son seul génie supérieur dans son Art, ce fut après avoir lui-mê
raconter ! ce ne sont point les Sujets qui nous manquent, ce sont les Génies créateurs qui nous manquent. Que nous aurions de
au Théâtre par Sophocle : & n’est-ce pas un plus grand effort de génie , de savoir ajuster les Regles de son Art à un Suj
72 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
il est pourtant vrai que c’est précisément le contraire. Cet homme de génie a des beaux traits, des pensées sublimes, des sen
s, quoique enthousiasmés de celui-ci, sont pourtant plus retenus ; le génie de la nation enfante toujours quelques excès, c’e
voit préparé pendant le voyage. Voilà ses traits, c’est son fou, son génie , Il brave la caducité : Mais, nouveau Phidias, si
is été beau. Si c’est-là braver la caducité, si c’est-là son feu, son génie , cet objet est peu brillant. Il a fallu modéler u
rance que c’est la seule bonne tragédie italienne. Il est vrai que le génie du pays, tourné à la bouffonnerie & aux conce
s, & fit parler depuis le sceptre jusqu’à la houlette, depuis les génies jusqu’aux chats. Ces futilités semées de traits d
73 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
faire mon plan moi-même, et de choisir des sujets proportionnés à mon génie , et à mes connaissances, je travaillerais avec mo
sur notre Théâtre, quoiqu’elle fût criminelle, c’est que Racine, d’un génie supérieur, et maître de son sujet, a si bien ména
essés par tant de massacres. C’est en quoi le Poète fait paraître son génie , lorsqu’il produit dans les esprits, les mêmes ef
s sur le Théâtre ; mais un Auteur qui se défie de la faiblesse de son génie , et qui craint de ne se pas assez soutenir dans s
ctacles : Il imite en cela certains Avocats, qui manquant d’art et de génie pour exciter la compassion dans l’esprit de leurs
sodes que l’on ajoute à l’action principale, marquent la stérilité du génie du Poète, qui n’a pas la force de continuer une s
tune, capable d’abattre l’âme la plus intrépide. Les deux plus grands génies de l’antiquité, Homère, et Virgile, ont manqué en
74 (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20
en lice avec un homme de lettres, dont je reconnois la supériorité de génie . Mais j’ai cru devoir vous communiquer une observ
esprit d’un peuple ignorant : Que deviendroient-ils, si les hommes de génie & les philosophes se joignoient à l’Apologist
75 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328
orceaux de la musique Italienne qui ravissent ; ces chefs-d’œuvres de génie qui arrachent des larmes, qui peignent les situat
t des Poètes sont-ils bien attentifs à se servir de ce moyen ? Le génie seul doit donner les règles du Vaudeville. C’
Le génie seul doit donner les règles du Vaudeville. C’est au Génie seul à enseigner l’art du Vaudeville, & tout
tre, afin qu’on soit attentif à l’éviter. Le Musicien, trop rempli du génie de son Art, manque quelquefois aux prémiers princ
76 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
S’il est mal choisi, s’il ne peut se plier au Théâtre, les éfforts du génie deviennent inutiles ; envain, le Poète aurait une
ature ; il semble dire ce Vers à tous les Auteurs dont il enflamme le génie  : N’offrez point un sujet d’incidens trop chargé
de la Comédie sont très rares. Ils se présentent d’abord à l’homme de génie qui s’en saisit, & ne nous laisse à peindre q
77 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Avis au lecteur. » pp. -
es des agréments de la mode. Je ne sais pas si l'on croira qu'un même Génie leur [a] donné l'être ; et comment il est possibl
78 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
s, & dissiper à mes yeux tous les enchantements de l’Art & du Génie . Guidé par la Foi, ce flambeau éternel devant qui
es illusions de nos Arts agréables, de nos Talents inutiles, & du Génie dont nous nous flattons. Si quelqu’un de ceux qui
79 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
toires, &c. firent inventer en différens temps ; & lorsque le génie , en s’échauffant par degrés, parvint enfin jusqu’
aies, vives & badines. La nature avait donné à ces deux hommes le génie & les qualités extérieures ; l’application de
80 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
ue loin de ressembler à qui que ce soit, il a été assez Maître de son Génie pour ne faire aucune Pièce où il ait voulu se res
nds-lui du mien. Comme j’ai de Racine assuré la Mémoire, Et placé son Génie au Temple de la Gloire, J’offre les mêmes soins a
81 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
Poète, loin d’en rougir, s’applaudit pour lors de la fertilité de son génie  ; et c’est principalement, par le dérèglement de
t la marque certaine, ou d’une corruption générale, ou d’un défaut de génie dans le plus grand nombre des Poètes ; outre qu’i
82 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145
s François, disent-ils pag. 671 tom. 3, sont les organes des prémiers génies , des hommes les plus célébres de la nation, Corne
tom. 6. pag. 256, « sont les organes de ces hommes illustres, de ces génies rares, qui feront à jamais l’honneur de la France
eut aller, sans se deshonnorer devant Dieu. En effet, demandons à ces génies rares, ce que nous devons penser de leurs piéces
eur. Qu’elles ont été les piéces de Quinault, né en 1635, de ce rare génie , aujourd’hui mis par la postérité, sur la même li
les, & à baigné de ses pleurs, les lauriers, qu’il devoit plus au génie , qu’au travail. Mr. Despreaux, l’athlête du bon g
s, qu’on ne peut révoquer en doute. St. Augustin étoit assurément, un génie rare, un homme des plus célébres ; croyez-vous, M
& quelle utilité pour la France, de les avoir pour organes de ce génie rare ! & qui sera désormais assez téméraire,
use des spectacles, ou ne le sont-ils pas ? si vous me dites, que ces génies rares n’ont point assez de lumieres & de goût
ens du monde Chrétien, tous les écrivains les plus célébres, tous les génies rares, tous les athlêtes du bon goût. Tous les Sa
e laisse prendre à de semblables piéges, donne une grande idée de son génie  ? Un jeune homme du nombre de ceux, qui ne douta
; criminels, parce que les hommes les plus célébres de la nation, les génies les plus rares &c. &c., les ont abjurés,
se : par les Auteurs mêmes intéressés à soutenir leur cause : par les génies les plus rares, & qui feront à jamais, l’honn
83 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IX. » pp. 44-46
trouverons peut-être qu’ils représentent mieux votre Morale et votre Génie que les vertus d’un Prélat. 16. [NDA] Serm. 76
84 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
tions de la sorte. Ces choses ne plaisaient qu’aux gens d’un médiocre génie , les honnêtes gens en trouvaient de plus délicate
u’elles soient conduites par d’excellents Auteurs, qui aient assez de génie pour en soutenir toute la Majesté. CLEARQUE. Ma
rien à faire que des vers. Quand même ces hommes Savants auraient du génie pour le Théâtre, ce qui n’est pas impossible ; je
nneur ; ou du moins je ne leur permettrais pas de s’abandonner à leur génie en de certaines passions. Car en gardant cette mo
ont il est aisé de se corriger, et comme l’Auteur de cette Pièce a du génie , on n’aura peut-être rien à lui reprocher sur la
te de tendresse qu’elles n’ont pas tout le succès que mérite le grand génie de leur Auteuran. TIMANTE. Les dernières Pièces
85 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21
qu’à suivre tout simplement les lumières de la raison : cet homme de génie a la gloire de dire des choses uniques, & d’ê
r de dèshonorant à venir réciter en public les Ouvrages des Hommes de génie  ? On ne croira jamais que le Théâtre soit le cent
86 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418
er les ridicules : ceux qui l’occupent, sont les organes des premiers génies , & des hommes les plus célèbres de la Nation 
87 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -
sagement pensé & de mieux écrit sur les productions & sur le génie de chacun de ces deux Poëtes. Ceux qui savent app
88 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81
ole de grandeur d’âme, et Molière a fondé celle de la vie civile. Les génies Français formés par eux appellent du fond de l’Eu
89 (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4
e chanter une ample Apologie ; N’est-ce pas trop tenter pour un petit génie  ? Trop heureux si je puis l’amener jusqu’au bout 
90 (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84
ser le talisman d’imbécillité auquel est attachée la puissance de ces génies malfaisans  : Si la bouche de ceux-ci peut s’ouvr
her de reconnoître qu’il y aura eu dans tous les genres (p. 20.) des génies du premier ordre, la gloire de la Nation, les res
l ? Qui suis-je pour te reprocher les péchés de ta jeunesse ? Pardon, Génie heureux & bienfaisant, si la crainte (pag. 2
mp; de haine tout homme qui abuse pour le malheur du genre humain, du génie & des talens que lui donna la nature ? Am
on, le talisman d’imbécillité auquel est attachée la puissance de ces génies malfaisans , nous ennemis déclarés de toute autre
enseignent tant d’Orateurs fameux, tant d’Ecrivains célèbres, tant de génies du premier ordre respectables par leurs talens &a
s jours, ce vrai Amalécite ennemi de la gloire de notre Dieu… Pardon, Génie François, avez-vous pû ne le pas être ainsi que m
s hommes de Théâtres, les uns si propres (p. 13.) à faire honneur au génie de la nation par l’étendue de leurs connoissance
91 (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83
blesse, qui force le plus orgueilleux à reconnoître des limites à son génie  ! c’est dans le sanctuaire même de Thémis, que la
aise, cet Auteur divin, dont toutes les Pieces portent l’empreinte du génie créateur, ce Peintre si exact & si fidele du
’étude des beautés mâles qui caractérisent les grands talens & le génie  ; ils ne prisent que les sales parades, & ne
idées bornées ou extravagantes, peuvent-elles imprimer à l’esprit, au génie , au sentiment ? Si un homme ne s’accoutume qu’à p
& ces Vendyck, le ciseau des Girardon, le burin des Nanteuil, le génie des Mansard ; je cherche cette foule, même de sim
Boil. Satyre VIII. A la place de l’Avarice, supposez que c’est le Génie du commerce qui parle, & vous aurez une juste
-dessus de tout, parce qu’on se croit réellement supérieur à tout, en génie , en lumieres, en avantages, tant du côté du corps
d’Ecrivains qui rétrécissent, & même avilissent la sphere de leur génie & de leurs talens, rappelleraient encore Thal
eille, de Racine, de Voltaire, & toutes les Pieces charmantes des génies qui ont illustré la scene Française, aux farces,
en de l’Opéra. On fait assez ce que les plus honnêtes gens, & les génies du premier ordres ont toujours pensé : De tous l
it & pour le cœur. Mais lorsque ce genre sera celui des Hommes de génie & des belles ames, on n’aura aucun sujet de s
92 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
oserent des pieces ; & ceux qui n’avoient pas, ou le loisir ou le génie poëtique, faisoient examiner sévérement celles qu
la France, ne se rejouissent pas moins, ne font pas paroître moins de génie . Nos grands maîtres devroient bien aller donner d
ppé de la grandeur qu’il donne à ses héros, on se sent élevé avec son génie , on est intéressé & attendri par l’art de Rac
té infinie ont-elles besoin du secours de l’art, & de la force du génie  ? Tous les cœurs sont dans sa main : Cor Regis i
me que le théatre ne méritoit pas ; sans en être amateur, il avoit le génie dramatique, & une grande facilité à faire des
93 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
l’art de peindre, mis dans une balance équitable, on trouvera plus de génie , plus de poësie, plus d’esprit, plus d’agrément d
avaux les sujets qui sont l’objet de notre foi. Il n’y a rien où leur génie se montre avec tant d’éclat. Si Racine est Racine
bres, qui n’y manquent : chacun fait parler ses personnages selon son génie . Tout a l’humeur gasconne en un auteur gascon.
ns sa préface, après avoir été selon l’usage l’écho du Théatre sur le génie du divin Moliere, avance quelques paradoxes. 1°.
le chat, l’hirondelle, le corbeau ont les mêmes allures. Ce puissant génie n’est point du tout créateur, non-seulement parce
94 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
aveugle admiration pour Shakespear. Qu’on vante tant qu’on voudra son génie , qu’il ait été si l’on veut comme Ennius, appellé
re à M. Maffei : Il semble que la même cause qui prive les Anglois du génie de la Peinture & de la Musique, leur ôte celu
, dit-il, tout leur esprit dans leur Cérémonial, & manquent de ce génie qui anime notre Théâtre ; ils sont très-corrects,
95 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XIII. S’il est nécessaire qu’une Pièce de Théâtre plaise autant à la lecture qu’à la représentation. » pp. 359-363
i ont écrits des Drames décide tout d’un coup la question. Ces grands génies auraient-ils mis tous leurs soins à faire dire à
96 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXII. Le repentir de quelques auteurs dramatiques d’avoir travaillé pour les théâtres doit nous engager à éviter ces divertissements. » pp. 183-186
op heureux. Il a baigné de larmes des lauriers qu’il devait plutôt au génie qu’au travail. L’illustre évêque de Meaux fut tém
97 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « III. » pp. 12-16
de la Morale, qu’à vos nouveaux Auteurs qui ont mieux connu qu’eux le génie de ces derniers siècles. Mais que direz-vous de S
98 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
l’intrigue : intrigue banale, froide imitation. Mais qu’il y a peu de génies créateurs, même de futilités ! Ces pieces sont sc
lus ordinaires de leurs drames, ce qui marque une grande stérilité de génie  ; car après tout, de quelque maniere qu’on divers
s, des copies les uns des autres ; rien de neuf, d’original, point de génie créateur. Le théatre n’est lui-même qu’un déguise
y a de singulier, ce n’est point un effort d’imagination, un trait de génie dans le Peintre, ce portrait ressemblant est fait
99 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203
lle vivoit l’ignoroient-elles ? Convenons-en de bonne foi, si tout le génie de Sophocle & de M. de Voltaire n’a pu rendre
grand, l’impression ne le sera pas non plus. Dans le second cas, ces génies n’ayant plus rien de nouveau à decouvrir, à admir
100 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
uteurs n’a rien fait de comparable à l’Aminte ni au Berger fidèle. Le génie d’une Nation se connaît rarement par les Ouvrages
a tout d’un coup ; il mourut à la fleur de son âge en 1757, & son génie la peut-être suivi dans le tombeau. On craint san
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