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1 (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877
es mécontentements, et des mélancolies ; qu’on n'y rit jamais ; on ne joue jamais ; on est en récollection, et Oraison conti
e mauvaise impression que Satan met dans les esprits, qu’on défend de jouer et de se recréer, à tous ceux qui entreprennent l
 se promener, 3. s’entretenir en des devis et des discours joyeux, 4.  jouer du luth, de la guitare, de la harpe, des épinette
5. chanter en musique, ou entendre chanter. 6. aller à la chasse. 7.  jouer à quelque jeu licite, qui montre l’habilité et l’
gue. 8. se trouver aux bals, danses, comédies, et même y danser, ou y jouer son personnage comme les autres. Différant à parl
ge, et quasi farouche : l’autre extrémité est, vouloir toujours rire, jouer , se recréer, de façon, que cela soit plutôt occup
pour la vertu, au livre premier de ses Offices, « Il est loisible de jouer , et de rire, mais modérément, comme avec médiocri
ait accorder sans offense de Dieu. Sainte Elisabeth Reine de Hongrie, jouait et se recréait ès assemblées qui se faisaient pou
ant un jour un Citoyen de Rome, le trouva jouant au billard, invité à jouer avec lui, l’accorda ; mais avec une sainte condit
r : c’est où je vise en cet article, vous enseignant la pratique pour jouer , et pour vous recréer, sans aucune offense de Die
ont par des jeux. §. II. Outre l’avis général de ne commencer point à jouer sans jeter une œillade à DieuComment il faut comm
Dieu au jeu, il faut prendre garde à cinq choses. 1. La personne qui joue . 2. L’intention avec laquelle on joue. 3. Le temp
inq choses. 1. La personne qui joue. 2. L’intention avec laquelle on joue . 3. Le temps qu’on met à jouer. 4. La somme qu’on
i joue. 2. L’intention avec laquelle on joue. 3. Le temps qu’on met à jouer . 4. La somme qu’on joue. 5. La façon de jouer. Qu
ec laquelle on joue. 3. Le temps qu’on met à jouer. 4. La somme qu’on joue . 5. La façon de jouer. Quant au premier, qui est
3. Le temps qu’on met à jouer. 4. La somme qu’on joue. 5. La façon de jouer . Quant au premier, qui est la personne qui joue,P
joue. 5. La façon de jouer. Quant au premier, qui est la personne qui joue ,Première, A la personne qui joue. souvenez-vous q
au premier, qui est la personne qui joue,Première, A la personne qui joue . souvenez-vous que toute sorte de jeu n’est pas c
de nécessité. Quant au second,Seconde A l’intention pour laquelle en joue . qui regarde l’intention, je ne veux pas ici disp
garde l’intention, je ne veux pas ici disputer, à savoir si celui qui joue seulement pour avoir le plaisir du jeu, ou seulem
, au Chapitre second, parlant de l’intention. Je n’improuve pas qu’on joue pour le plaisir, et pour le lucre, mais j'improuv
u le veut, et si elles croyaient que Dieu ne le voulût pas, jamais ne joueraient  : 2. Pour plaire à Dieu, et pour l’honorer en cet
, qui est en l’âme, la plus belle marque de l’image de Dieu. 3. Elles jouent , pour avec plus de vigueur du corps et de l’espri
ce de Dieu, tant de fois recommandée en l'Ecriture sainte, à ceux qui jouent et se recréent ; « Que les justes se réjouissent,
ustes se réjouissent, et se recréent en la présence de Dieu. »80 « Je jouais devant lui sur le rond de la terre »,81 dit la Sa
tre faits devant Dieu, en quatre manières :In quatre manières on peut jouer devant Dieu. 1. comme devant l’objet principal de
otre Oraison ; et que Dieu se réjouisse en elle, comme les courtisans jouent devant le Roi pour le recréer. 3. Comme devant la
étienne, cette intention en votre jeu, vous y mériterez beaucoup ; ne jouez pas par le seul motif de la nature, et du sentime
jouez pas par le seul motif de la nature, et du sentiment (les bêtes jouent ainsi à leur mode,) ni même par le seul mouvement
en sa propre saison : on pèche au jeu quant au temps ; 1. Lors qu’on joue en un temps destiné et ordonné pour une autre occ
rs qu’on emploie trop de temps au jeu, vous en verrez qui ne font que jouer dès le matin jusques au soir, d’autres qui emploi
travail : or ceux-ci, ou ils ne travaillent point, ne s’occupant qu’à jouer , ou au lieu de se recréer, ils se lassent, ils fa
de se servir du jeu par manière de repos ; être cinq ou six heures à jouer aux échecs, ou aux cartes, ou à la paume, n’est p
un repos pour le corps. Soyez plus sage que ceux-ci, âme Chrétienne, jouez rarement ; car Dieu vous a mis au monde pour trav
Dieu condescendant à votre faiblesse, veut que vous vous recréiez, et jouiez  ; n’abusez pas de ce congé, ménagez le bien, ayez
nchons quelque chose du boire, et du manger, du dormir, du parler, du jouer , soyons plus exacts à prendre garde à nous » ;93
nous » ;93 mais surtout gardez ceci en la semaine Sainte : j’en ai vu jouer le Vendredi Saint, avec horreur de mon cœur, et j
s au lieu du jeûne. Quant au quatrième,Quatrième, la somme qu’il faut jouer . qui touche la somme qu’on joue, ou le gain qu’on
rième,Quatrième, la somme qu’il faut jouer. qui touche la somme qu’on joue , ou le gain qu’on y fait ; il est assuré qu’on pe
; il est assuré qu’on peut exposer quelque chose à gagner à celui qui jouera mieux ; car au jeu il y a quelque habilité, et in
ieu de payer ce que l’on doit, on fait de nouvelles dettes, soit pour jouer , soit pour entretenir sa maison. 3. Les pauvres s
nt soulager les pauvres de ce qui leur est superflu, et par ainsi ils jouent la substance et la vie du pauvre, qui subsisterai
eurs, et pour élever leur famille, et néanmoins en un coup de dés ils joueront cinquante, ou cent pistoles. N’imitez pas ces per
te, ou cent pistoles. N’imitez pas ces personnes ici, Ame Chrétienne, jouez selon vos moyens, et plutôt moins que trop, soyez
trop, soyez l'avocat des pauvres, et pactisez avec ceux avec qui vous jouez en faveur des pauvres, afin qu’ils participent à
qu’on aura gagné au jeu. Quant au cinquième, qui concerne la façon de jouer ,De la façon de jouer. Les péchés qui se font en l
eu. Quant au cinquième, qui concerne la façon de jouer,De la façon de jouer . Les péchés qui se font en la façon de jouer. on
de jouer,De la façon de jouer. Les péchés qui se font en la façon de jouer . on peut manquer : 1. Jouant à des jeux illicites
relevés que celui-là : ce n’est pas qu’il ne faille prendre plaisir à jouer pendant que l’on joue, car autrement on ne se rec
ce n’est pas qu’il ne faille prendre plaisir à jouer pendant que l’on joue , car autrement on ne se recréerait pas ; mais il
n affection excessive. 3. Trompant en jouant, ou jouant avec ceux qui jouent ce qui ne leur appartient pas, et qui ne peuvent
et autres qui dépendent d’un supérieur ; ou contraignent les autres à jouer par menaces et injures, par ainsi les gagnent ; o
connaît n’y entendre que bien peu, et fait semblant de ne savoir pas jouer  : en tous ces cas, suivant la plus commune opinio
jeu, il faut prendre garde à cinq choses. Première, A la personne qui joue . 77. [NDA] Amb. 2. off. c. 15. « Hoc est pulchr
e sexui, et personæ reddere. » Seconde A l’intention pour laquelle en joue . Les bonnes intentions qu’on peut avoir au jeu.
. 8. « Ludens coram eo in orbe terrarum. » In quatre manières on peut jouer devant Dieu. 83. [NDA] Psalm. 36. « Delectare i
emps. 90. [NDA] Sap. 15. « Æstimaverunt esse ludum vitam nostram. » Jouer longtemps nuit beaucoup. Certains temps en l’anné
s, et arctius perstemus in custodia. » Quatrième, la somme qu’il faut jouer . Jouer une somme excessive, est péché. 96. [NDA
rctius perstemus in custodia. » Quatrième, la somme qu’il faut jouer. Jouer une somme excessive, est péché. 96. [NDA] Dan. 
96. [NDA] Dan. 4. « Peccata tua eleemosynis redime. » De la façon de jouer . Les péchés qui se font en la façon de jouer. Les
redime. » De la façon de jouer. Les péchés qui se font en la façon de jouer . Les bals et danses, choses indifférentes. Pour n
2 (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62
es bornes du divertissement, eux qui ne destinent toute leur vie qu’à jouer . Si l’excès du divertissement est donc un péché (
’ils ne mêlent point, comme on dit, le sacré au profane, et qu’ils ne jouent point en un temps défendu. Et quoique dans la vie
Que le peuple s’assit pour manger et pour boire et qu’il se leva pour jouer . » C’est une réponse que nous devons donner à tou
quelque chose de si horrible et de si infâme que la Comédie, comme la jouait du temps de nos pères, qu’il n’y a personne à l’h
e plus vilain et de plus infâme, de ce qu’un Comédien, par exemple, y joue avec les gestes les plus honteux et les plus natu
hète ne dit-il pas que Benjamin était au milieu des jeunes filles qui jouaient du tambour ? Dieu ne promet-il pas aux Juifs par
Jérémie, 31, 13. qu’après leur retour de la Chaldée, ils danseront et joueront des tambours ? Les danses et les plaisirs, conclu
peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se jouer . » Le second est de l’ExodeExode, 32., où l’on vo
ous, si les Comédies sont bonnes en elles-mêmes, pourquoi ceux qui la jouent sont-ils notés d’infamie par le Digeste de Justin
II. Tit. De his qui notantur infamia. ? Si ce n’était pas un crime de jouer la Comédie, on n’aurait pas traité les Comédiens
que les Comédiens fussent infâmes pour monter sur le Théâtre et pour jouer la Comédie, je voudrais savoir en vertu de quoi l
autre chose ? Qu’on ne me dise point que c’est parce que les derniers jouent par intérêt, et pour en retirer du profit, au lie
c. »Lege II., ff. de his qui notantur infamia.  : « Les Comédiens qui jouent d’une manière honnête, ou pour se divertir, ou po
e selon ce Commentateur, l’infamie ne tombe que sur les Comédiens qui jouent d’infâmes Comédies, et non pas sur ceux qui n’en
tuels et les Canons de ces Conciles n’en veulent qu’aux Comédiens qui jouent des Pièces scandaleuses, ou qui ne les représente
r exemple, excommunie les fidèles, et suspend les Ecclésiastiques qui joueront aux Jeux de hasard. Celui d’Eliberis, celui de Co
itiers une Abbesse fut accusée par ses propres Religieuses pour avoir joué aux Dés dans son Monastère. Les Lois des Empereur
ont formelles ; et l’on en trouve non seulement contre les Clercs qui jouent , mais encore contre ceux qui les regardent jouer,
ntre les Clercs qui jouent, mais encore contre ceux qui les regardent jouer , ou qui s’intéressent dans leur jeu. Saint Clémen
êtres, d’Evêques et d’Ecclésiastiques, ne font point de difficulté de jouer , et qu’ils prétendent que toutes ces Censures des
de ces Rituels rigoureux dont nous avons parlé, on ne laisse pas d’y jouer la Comédie, qui y est soufferte et peut-être appr
il était vrai que la Comédie fut scandaleuse ? De la manière qu’on la joue à Paris, je n’y vois rien de criminel : Il est vr
tes de personnes à venir à la Comédie et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privilège du Roi, et par des troupes entrete
int, que les Prélats ne s’y opposent en aucune manière, et qu’elle se joue avec le Privilège d’un Prince qui gouverne ses Su
her. Quant à la lecture des Pièces que l’on imprime après qu’on les a jouées , je suis obligé d’avouer qu’il ne n’en est jamais
édies, n’a servi qu’à me faire connaître, que de la manière qu’on les joue Paris elles sont sages, modestes, et bonnes en qu
se que Cicéron déplorait par ces paroles : « Il y a une manière de se jouer basse, insolente, criminelle et honteuse. » La se
chose de cette première corruption déguisée sous de plus beaux noms. Joue-t -on aujourd’hui une Pièce où il n’y ait quelque in
ceux qui vont à la Comédie, ni ceux qui la composent, ni ceux qui la jouent , ne relâchent point leur esprit jusqu’à la dissol
aient point d’autre emploi, à l’égard des autres hommes, que celui de jouer , ils en ont toutefois à l’égard de Dieu et par ra
gardée dans la Comédie à Paris, et par toute la France, où l’on ne la joue qu’à l’heure qu’il faut la jouer. Une des choses
et par toute la France, où l’on ne la joue qu’à l’heure qu’il faut la jouer . Une des choses contre laquelle les Saints Pères
le les Saints Pères se gendarmaient le plus, était le temps auquel on jouait autrefois la Comédie. Elle durait tout le jour ;
le profit des hommes que pour leur récréation. Il est vraiv que l’on joue en des temps Saints, comme les jours de Fête et d
les oblige à se mortifier en ce temps ; de plus que les Comédiens qui jouent tous les jours ne pèchent point, parce qu’étant d
’étant dévoués au public, c’est moins pour leur divertissement qu’ils jouent que pour celui des autres ; et qu’ils peuvent jou
tissement qu’ils jouent que pour celui des autres ; et qu’ils peuvent jouer tous les jours, parce que tous les jours il se pe
sirs qui en tel jour ne sont pas défendus ; surtout puisqu’elle ne se joue que dans in temps propre, et que, grâce au zèle d
t de dresser des Théâtres dans les Eglises, et l’on aurait horreur de jouer des Comédies dans ces Lieux Saints : on a des Thé
y est gardée, aussi bien que celle des personnes. Les Acteurs qui les jouent ne sont point des personnes consacrées ni vouées
Prêtre ou d’un Religieux, ce sont des blasphèmes.w.  » Ceux donc qui jouent la Comédie sont d’honnêtes Gens qui se sont desti
res. Je ne trouverais pas qu’il y eut moins de mal pour eux que s’ils jouaient à la paume, aux cartes, aux dés, jeux qui sont co
uliers, ils ne soient pas criminels. J’en excepte les Comédies qui se jouent en certains Pays, comme à Rome, à Venise, et dans
e qu’il n’y a point de mal pour eux de se trouver aux Comédies qui se jouent dans les Maisons Religieuses, ou dans les Collège
p. [NDUL] « Je dis donc, Philothée, qu’encore qu’il soit loisible de jouer , danser, se parer, ouïr des honnêtes comédies, ba
éa et le suivant ont été ainsi modifié en 1725 : Il est vrai que l’on joue en des temps de piété, et c’est ce qu’il y a de p
3 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
es à ce sujet. [Des Arcis lisant :] On sait que la Jeunesse Romaine jouait exclusivement les Atellanes. Les Nations modernes
que l’Opéra-comique fesait un Spectacle à part, on y fit très-souvent jouer des Enfans, & c’est-là que se sont formées de
r opérér cette utilité, il est nécessaire que le Néomime puisse faire jouer les Pièces Tragiques, Comiques, & des Opéras,
& s’exerceraient dans les Pièces même où ils seraient destinés à jouer par la suite. Pour dédommager les Grands Spectacl
eût le droit d’y prendre les Sujets exercés dans son genre, soit pour jouer instantanément dans les Pièces où ils auraient de
aussi gauche que messéante dans la bouche des Enfans-acteurs, qu’ils jouent de petites Pièces plus proportionnées à leur âge 
’en retourner faute de Billets, lorsque les premiers Acteurs daignent jouer dans les bonnes Pièces. 3. Ceux que la proximité,
, petit Arlequin très-intelligent, haut de 2 pieds : 15 ans. Pezé, a joué jusqu’à présent les rôles de Pierrot, & plusi
es rôles de Pierrot, & plusieurs Rôles de Femme. Talon l’aîné, joue les Amoureux, les Abbés : cet Enfant donne les pl
Hurpy fils, destiné à doubler le Pierrot………… 8 ans Les mêmes Acteurs jouent & dansent. Hurpy père, fait parler Polichi
4 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164
omœdum fieri. » Cicer. or. pro Ros. que Roscius avait instruit à bien jouer la Comédie, et qui par ses soins s'était mis en g
dit qu'après l'établissement des Jeux Scéniques, les jeunes gens qui jouèrent les Fables Atellanes, ne permirent jamais aux His
qui en faisaient la décoration, selon la qualité de la pièce que l'on jouait dans l'espace libre nommé Proscenium ou avant-scè
c'est-à-dire, les Histrions, Mimes, Farceurs, et autres Bouffons, ne jouaient point sur l'avant-scène en Grèce ; mais seulement
point sur l'avant-scène pour faire leurs plaisanteries ; mais qu'ils jouaient tous sur l'Orchestre. Nous en pourrions encore ra
tielle et nécessaire des Jeux Scéniques ; car ils furent institués et joués sans elles durant cent cinquante ans ou environ,
ra ars ad Satyrarum modos perrepsit. » Val. Max. l. 2. c. 4. l'art de jouer ou bouffonner, ne signifie proprement, comme on l
e ans avant les Comédies et les Tragédies, et que S. Grégoire appelle jouer sur la Scène ; et le nom de Scéniques et d'Histri
e nom de Scéniques et d'Histrions a toujours été restreint à ceux qui jouaient toutes ces licencieuses plaisanteries des Jeux co
nt pas trouver étrange qu'on leur donne le nom des personnages qu'ils jouent . « Hos tamen ludos vocant in quibus sanguis hu
5 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186
. Mais enfin Andronicus donna publiquement dans Rome des Fables qu'il jouait lui-même, et dont ces vieilles Satires lui prestè
amatiques sur le même exemple. Et tant s'en faut qu'il ait inventé et joué des Comédies, nous trouvons au contraire que tous
que nous l'avons montré. Et comment eût-il été possible qu'il eût pu jouer seul, c'est-à-dire chanter et danser une Comédie
us peregit. » Val. Max. l. 2. c. 4. et de toucher des instruments, il jouait excellemment ses Fables sans parler ; Car je dema
commencé, et qui ont continué cette faute, comment Andronicus pouvait jouer seul une Comédie ou une Tragédie, et comment il l
vait jouer seul une Comédie ou une Tragédie, et comment il la pouvait jouer sans prononcer une parole ? Et voilà comme il est
ur les Histrions Grecs, explique fort clairement que les hommes seuls jouaient les personnages des femmes, en disant qu'on était
présenter la Courtisane Thaïs, une honnête femme ou une Nymphe, et en jouer si bien le personnage qu'on l'eût pris pour une f
anser et sauter, c'est-à-dire pour y faire la Mime, et non pas pour y jouer des Comédies, qui ne faisaient point partie de ce
iens ces noms Latins, Comœda ou Tragœda, pour signifier une femme qui jouait la Comédie ou la Tragédie, il n'y en a point, ou
ux autres représentations Théâtrales, et non pas que les femmes aient joué les Comédies et les Tragédies sur le Théâtre. Enc
6 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
s allusions trop faciles à saisir, il est défendu aux comédiens de la jouer , et au public de l’entendre.6. Il faut que ces al
 ; d’autres auteurs, dans la vûe d’intéresser les comédiens et d’être joués plus promptement, ont embrassé leur parti et ont
, remplissent les petits spectacles15. Ne vaudroit-il pas mieux qu’on jouât sur ces théâtres, pour un prix modique, les piece
 ; car aucun de ceux qui les suivent, ne pourroient supporter de voir jouer les mêmes pieces aux délassemens, aux associés, e
des priviléges dramatiques sera utile aux auteurs qui ne peuvent être joués que sur un seul théâtre, aux acteurs qui ne peuve
euvent être joués que sur un seul théâtre, aux acteurs qui ne peuvent jouer que sur un seul théâtre, aux ouvriers de tous gen
Spectacles. Il seroit aussi ridicule d’obliger des acteurs à ne jouer que des tragédies, ou des comédies, ou des farces
0 Eh bien, si la nation est propriétaire, ses pieces ne doivent être jouées que sur le théâtre de la nation.   Nos chefs-d’œu
de la nation, dans quelque pays du monde qu’on les lise ou qu’on les joue . Appeler ainsi la salle dans laquelle on les repr
sont-elles pas parvenues ? et cependant les comédiens n’en ont jamais joué aucune. Ils ont des dettes considérables, dont ce
alculer23. Ils prétendent que, si d’autres comédiens se permettent de jouer leurs pieces, ils seront ruinés. Ils comptent don
essous du leur ; alors ils la défendoient absolument, et elle n’étoit jouée nulle part. 5. M. d’Aranda, ambassadeur d’Espagn
deur d’Espagne, a fait défendre dom Carlos, tragédie de M. le Febvre, jouée chez Madame de Montesson, et que les comédiens Fr
par M. de Fontanelle, a été défendue pendant quinze ans, quoiqu’on la jouât dans toutes les provinces, parce que, sous cette
de ces priviléges comme la perte de l’art, et dans le même moment ils jouent Les Trois Noces, piece ornée de musique et de dan
pièces de théâtre, soit imprimées, soit manuscrites, ne pourront être jouées sur aucun théâtre public pendant la vie de l’aute
u manuscrite. Art. XX. Les comédiens, qui sont déjà en possession de jouer des ouvrages de musique et des pieces de théâtre,
permettre de mauvais ballets. Les Comédiens François ne pouvoient pas jouer des opéras comiques. Les Comédiens Italiens ne po
as jouer des opéras comiques. Les Comédiens Italiens ne pouvoient pas jouer des pieces sans musique. Ils en obtinrent ensuite
t chassé les véritables Italiens, qui étoient leurs peres, ils purent jouer des pieces sans musique, même en cinq actes, mais
es vendredis, et ces jours-là il leur étoit interdit, par l’opéra, de jouer des pieces en musique. Ils viennent d’obtenir du
pposant que des opéras originaux étoient parodiés ; c’est ainsi qu’il joue l’Isle enchantée, de M. Bruni, et le nouveau dom
its la Dictature, la Censure, la Découpure. Les Varietés ne pouvoient jouer que des piéces en trois actes. M. Nicolet étoit o
eur substituer des enfans. Les Elèves de l’Opéra ne pouvoient d’abord jouer que des pantomimes. On leur permit ensuite, mais
gaze des bleuettes. Ces derniers spectacles étoient d’abord soumis à jouer la parade, ensuite on les obligea seulement a con
et dangereuses pour leurs maîtres. 16. Pendant plusieurs années on a joué aux Associés toutes les pieces du théâtre Françoi
ssez jolie salle. Aujourd’hui que ces pieces leur sont défendues, ils jouent tous les drames de M. Mercier, et ceux de M. de F
ouse vertueuse et d’autres pieces imprimées ou manuscrites, qui ne se jouent pas sur les autres théâtres. Le peuple suit et ap
oit toujours en l’avantage, et que Racine n’auroit pas réussi à faire jouer sa Phedre, s’il u’y avoit pas eu deux troupes. 1
7 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202
ite dans le nombre de quarante, l’Académie, dis-je, a été cruellement jouée sur le théatre. M. Pelisson nous l’apprend dans s
ntitulée Comédie de l’Académie, où le corps & les membres étoient joués , comme ils l’ont été dans les Factums de Furetier
rit. On a depuis donné cette comédie à S. Evremond ; ainsi Boursaut a joué Moliere, Boileau, le Mercure, & la Cour dans
ce de jetton qu’ils gagnoient à perpétuité. Après tout une piece bien jouée vaut un quartier bien prouvé, & suppose plus
toit plus facile, puisqu’il les savoit par cœur, & les avoit vues jouer  ; il y en a de bonnes. Il est généralement vrai q
ciblement ; ce qui met une si grande différence entre les Acteurs qui jouent les mêmes pieces, les Orateurs qui prononcent le
pellées dans le pays Mirepoises, ouvrirent leur théatre, & firent jouer leurs Pensionnaires. Le Chapitre, le Séminaire, E
. Le Prédicateur & les Actrices prépareront chacun leur rôle pour jouer l’un le matin, l’autre le soir. La tragédie de Te
ont par un passe droit injuste, ils reculerent la représentation pour jouer une autre piece qui étoit postérieure en date ; c
reveillé. Elle fut admise au sacré Scrutin du Tribunal suprême & jouée . Le succès n’en parut pas assez complet au Sieur
mitié, non un examen juridique. La piece étoit légalement reçue & jouée sans correction ; elle avoit un droit acquis à un
faire, rejeta les corrections & même la piece, & refusa de la jouer . Contradiction visible. Si la piece est mauvaise,
e injuria forma. On signifie au Sieur Renou que sa piece ne sera pas jouée jusqu’à ce qu’il soit venu, la corde au col, nud
it soit conservé à l’Auteur ou à ses héritiers, tant que la piece est jouée , ou a droit de l’être. Il faudroit donc aussi que
t (la perte est légere) Mais les Comédiens prétendent qu’accoutumés à jouer toute sorte de rôles, ils ont un tact supérieur a
ont de l’esprit, mais il ne se fie pas au grand nombre. Un Acteur qui joue le valet, peut-il juger du Héros ? Celui qui joue
mbre. Un Acteur qui joue le valet, peut-il juger du Héros ? Celui qui joue les Princes, peut-il juger de George Dandin ? Oub
qui la caractérisent. Cette piece n’est plus la même qui fut d’abord jouée . Ce défaut dans les femmes est fort rare, on devr
’ancien, augmente beaucoup le danger. Les anciens ne faisoient jamais jouer les femmes ; ils les tenoient séparées des hommes
galanterie pour une femme, de libéralité pour un Domestique. On ne se joue point du scrutateur des cœurs, on ne mérite pas m
s de théatre sont plus charlatans & plus dupes que d’autres ; ils jouent , ils sont joués ; ils sortent de derriere les cou
plus charlatans & plus dupes que d’autres ; ils jouent, ils sont joués  ; ils sortent de derriere les coulisses, ils exis
p; les autres s’assemblent. Ainsi le Diable fait chanter une femme ou jouer une flûte, afin que tous les pourceaux, c’est-à-d
cun s’en va de son côté pour chercher une nouvelle terre. L’orchestre joue des airs de fuite, qui diminuent peu à peu comme
ion ni la raison n’eût donné de pareils motifs d’aimer Dieu. C’est se jouer très-indécemment des choses les plus sainte. On e
mp; jour, fêtes & dimanches. Pour creuser les fondemen, on y fait jouer la mine. Deux hommes y ont été écrasés. Que tout
8 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
anisme très-savant : c’était de petites figures hautes d’un pied, qui jouaient des Pièces, & fesaient tous les gestes analog
sur un pareil fondement ? La jeunesse des hommes & des femmes qui jouent la Comédie, s’écoule ordinairement dans une crapu
ur débutant ne serait pas goûté sur le Théâtre de la Capitale, il ira jouer sur ceux de la Province. VIII. Les Villes de Prov
Villes de Province, assez considérables pour avoir un Théâtre où l’on jouerait toute l’année, ou seulement durant l’hiver, tirer
s, &c. XVII. Lorsque les Acteurs & les Actrices mariés auront joué le temps convenable, ils seront enfin affranchis
as le mal que vous cherchez à prévenir, Monsieur. Des Pièces tendres, jouées par des femmes honnêtes, pourront bien disposer l
naut-Dufrêne, notre plus grand Acteur après Baron. 30. Duchemin père, jouait les Rôles de Financier & les Rôles à manteau
M. Le Noir de la Thorillière, & fils du fameux Acteur de ce nom ; jouait lui-même supérieurement les Financiers & quel
ridicules. 2. Béjart, autrement mademoiselle Molière : on dit qu’elle jouait supérieurement le Comique noble, talent le plus p
e noble, talent le plus précieux sans doute, & le plus rare. Elle jouait encore les Soubrettes & les Reines : assembla
ort par les Vieillards, amateurs du premier Théâtre du monde : elle a joué durant plus de 40 années, ayant débuté en 1693, p
morte en 1761, âgée de 19 ans. 32. Le Kain, femme du célèbre Acteur : jouait les Soubrettes, 1761-1768.   Acteurs  du Théâtr
an. 56. LEKAIN, début en 1751 : excellent Tragédien : on trouve qu’il joue ses rôles parfaitement dans les mêmes apercevance
mais dans ceux d’honnête bonhommie des Drames nouveaux, on sent qu’il joue d’après son cœur, & les larmes qu’il fait ver
au Regnard chaussat le cothurne tout exprès pour lui. Il excelle pour jouer les valets fripons. 64. FEULIE : 1766 : Cet Acteu
: tant-pis & pour nous & pour lui, s’il veut toujours imiter. Joue les amoureux & quelques rôles tragiques. 69.
tent de la Fille de Jupiter. 34. DROUIN, 11 Juin 1742 : Cette Actrice joue (maintenant) les rôles de caractère, avec beaucou
tte facilité, cet enjoûment propres à son genre. 36. HUS, 1753 : Elle joue les Amoureuses ; & la beauté seule produit da
ractère. Doublante. 47. DESMARES, grande femme ni belle ni laide, qui joue plus mal que bien. (Les rôles de Vieilles ridicul
n, & la fera regretter.   Acteurs & Actrices distingués, qui jouent sur les autres Théâtres. Au Théatre Italien. Acte
e charmante Actrice a la voix belle, son parler est enchanteur ; elle joue dans le vrai les rôles d’ingénuité. * A l’Opéra.
9 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57
t bien, en effet, qu’il ne soit pas coupable, puisqu’on lui permet de jouer sa pièce à la face du Louvre, dans la maison d’un
l sait que tout le monde est désabusé, il a appréhendé que l’on ne le jouât , et c’est ce qui lui a fait mettre la main à la p
mêmes du bruit qu’ils ont fait, et ils ont eu tant de peur de se voir joués qu’ils ont publié que l’on attaquait les vrais dé
coutume, et se sont servis de la véritable dévotion pour empêcher de jouer la fausse. Je n’en dois pas demeurer là, et j’ai
sa justification, puisque je prétends prouver qu’il est impossible de jouer un véritable dévot, quand même on en aurait desse
enversé ; cependant c’est ce que les hypocrites, qui craignent d’être joués , reprennent dans la pièce de Molière. Pour moi, j
ns la pièce de Molière. Pour moi, je ne sais pas par où l’on pourrait jouer un vrai dévot. Pour jouer les personnes, il faut
ur moi, je ne sais pas par où l’on pourrait jouer un vrai dévot. Pour jouer les personnes, il faut représenter naturellement
on ne fait voir que de bonnes actions, le véritable dévot ne sera pas joué . L'on me dira peut-être qu’au lieu de lui faire f
un dévot, c’est un hypocrite, et l’hypocrite par conséquent est seul joué , et non pas le vrai dévot. Je sais bien que si le
t que deux pièces que les tartufes reprennent, dont l’une n’a pas été jouée . Cependant nous avons également vu du monde à dou
10 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14
lic à Paris, y monta la première, Et sottement zélée en sa simplicité Joua les Saints, la Vierge et Dieu par piété. » Boilea
x dignes de récompense et d’honneur. » Solon lui défendit en effet de jouer ses pièces à Athènes. Eschyle augmenta le nombre
oètes lui rendissent quelques hommages. Epigène ayant le premier fait jouer un drame dont le sujet était étranger à Bacchus,
après nature ; les personnes y étaient désignées par leurs noms. On y jouait les philosophes vivants et même les dieux. Les ma
Les magistrats s’en amusaient beaucoup ; mais, lorsqu’on eût osé les jouer eux-mêmes, ils trouvèrent que la plaisanterie pas
alignité a trop de charmes, on chercha à éluder la loi. On continua à jouer des aventures, en déguisant les noms des personne
ait ménagée de manière qu’on pût aisément y reconnaître ceux que l’on jouait , il fallut une nouvelle loi pour défendre de fair
qu’ils se montraient plus ou moins ridicules. La première comédie fut jouée environ quarante ans après la mort de Sophocle et
les cabarets. Il y avait aussi à Rome des mimes et des pantomimes qui jouaient toutes sortes de sujets tragiques et comiques, sa
les peuples modernes ; mais ce ne fut d’abord qu’un mélange de farces jouées concurremment avec les mystères. Elles commencère
rois de France avaient toujours réputées infâmes, et leur défendit de jouer ni de plus obtenir de semblables lettres, sous pe
11 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
frais la Gaussin en équipage de Princesse de Paris à Marseille, pour jouer sur un théâtre qui n'est plus fermé à personne. L
idicule, à copier les gens, à composer des farces à leur façon, à les jouer entre eux. Que lisent-ils ? Molière, Racine, Quin
rôle qu'elles font sur le théâtre, donne du goût pour celui qu'elles jouent ailleurs. Cependant j'étais trop jeune pour m'att
re, dit : Il y a un théâtre à Amsterdam, un à La Haye. Sur le premier jouent des artisans qu'on paie fort médiocrement. On s'e
» L'Auteur observe que les coquetteries des Marquises de nos théâtres jouées en Hollande, y ont gâté depuis vingt ans et conti
sme : pouvait-il condamner atrocement la Société, qui partout faisait jouer des pièces, surtout chaque année à Paris, où lui-
t aux constitutions de S. Ignace, qui veut que tout soit en Latin, on jouait une pièce Française entremêlée de ballets de tout
prononça l'arrêt d'abolition, et accorda la grâce, à condition qu'on jouerait Pourceaugnac, et que la plus jolie Actrice débute
ens joyeux d'autant, voyant une si abondante recette. Pourceaugnacfut joué aux éclats de rire et aux acclamations réitérées
ons réitérées de cette studieuse jeunesse, surtout aux scènes où l'on joue les Avocats et les Médecins. La paix fut faite, l
autres, les rendirent timides. Mais aguerris par leurs confrères, ils jouèrent quelque temps après un grand rôle dans le triomph
t satisfait. L'Andromaque, l'Iphigénie, l'Alexandre de Racine, furent joués avec succès. On ne songeait point encore à faire
à ses vues. Elle écrivit à Racine : « Nos petites filles ont si bien joué Andromaque, qu'elles ne la joueront de leur vie,
ne : « Nos petites filles ont si bien joué Andromaque, qu'elles ne la joueront de leur vie, ni aucune autre de vos pieces. » Si
joueront de leur vie, ni aucune autre de vos pieces. » Si des pièces jouées dans un couvent par des enfants élevés dans la ve
n exprès pour eux, et l'annonça par ces paroles : « Aujourd'hui on ne jouera que pour les Saints. » Les Saints n'y seraient pa
ssister à la pièce, elles se mirent en oraison dans le temps qu'on la jouait , sans doute pour en demander pardon à Dieu. L'Evê
n de S. Cyr, n'y a paru, ni pour lors, ni dans les pièces qui ont été jouées dans la suite. Cette Congrégation a été toujours
et pour plaire au Roi qui le demanda, Madame de Maintenon fit encore jouer Athalie, ce fut d'une manière si languissante, si
distractions que donne le charme des vers, de l'orgueil de celles qui jouent , de la jalousie de celles qui ne jouent pas, des
s, de l'orgueil de celles qui jouent, de la jalousie de celles qui ne jouent pas, des airs de hauteur qu'on prend au théâtre e
iété (elles sont en petit nombre et la plupart très médiocres), on en jouera de profanes, on y invitera des laïques ; dans tou
scrupule ; elle déclare à Racine que ses filles de S. Cyr ont si bien joué ses pièces, qu'elles ne les joueront de leur vie,
que ses filles de S. Cyr ont si bien joué ses pièces, qu'elles ne les joueront de leur vie, et elle en fait composer, représente
12 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112
autant ? Ne se donnèrent-ils pas en spectacle sur des théâtres où ils jouaient la comédie, ainsi que dans les processions, dans
aisaient monter sur les planches, et ils y montaient eux-mêmes pour y jouer la comédie. Telle a été la conduite des jésuites
ls s’étaient constitués vrais comédiens, en obtenant la permission de jouer leurs ouvrages, qui étaient déjà connus sous le n
, et jamais les clercs de la Basoche ne furent excommuniés pour avoir joué la comédie. Nous ajouterons, en passant, que dans
railles de cet empereur ; et, selon la coutume de ces temps-là, il en joua le personnage en imitant et en contrefaisant les
oblesse. Or, on n’a jamais vu de gentilshommes excommuniés pour avoir joué la comédie et en avoir exercé la profession. Ce q
, de Reims, de Chalon-sur-Saône m, etc., qui défendaient au clergé de jouer la comédie et d’assister à des représentations th
fanes. Ce que je viens d’exposer sommairement sur les prêtres qui ont joué la comédie, dont on trouve la preuve et les détai
13 (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16
rôles étaient remplis par des prêtres, ont-ils la décence des pièces jouées sur nos théâtres modernes ? Lisez les premières v
e nous prétendions faire l’apologie sans restriction de tout ce qu’on joue sur nos théâtres ; nous savons que les mœurs n’y
e bouffonneries où la religion et les choses les plus saintes étaient jouées comme des farces ; où les ministres de la religio
tenu du gouverneur de Milan d’examiner toutes les pièces qu’on devait jouer au théâtre. Le censeur, chargé de l’examen provis
ux de sa gravité et de sa contrainte à l’Église, on le voyait le soir jouer la pantomime, et égayer le public par des plaisan
ême licence des gens d’Église blessa la cour même ; il fut défendu de jouer des pièces qui eussent trait aux mystères de la r
ssent bien gardés de le permettre. Mais depuis cette époque, on les a joués comme les autres ; leurs défauts, leurs vices, on
rte du monopole, d’une influence acquise, le dépit de ne plus pouvoir jouer les autres, et la douleur de se voir jouer soi-mê
e dépit de ne plus pouvoir jouer les autres, et la douleur de se voir jouer soi-même. Laissez nos princes ecclésiarquess expl
s exploiter à leur gré le théâtre, ils trouveront que tout ce qui s’y joue est à la plus grande gloire de Dieu ; mais n’espé
nt (Paris, 1731-1749, 15 vol.) racontent qu’un curé de Metz, en 1437, joue le Christ dans le Mystère de la Passion et manque
14 (1715) La critique du théâtre anglais « TABLE DES PRINCIPALES matières. Contenues dans ce Volume. » pp. 494-500
on et des saintes Lettres, 100 Exemples de cet abus dans l’Astrologue joué et dans l’Orphelin, 101 Dans le vieux Bachelier e
dans Plaute et dans Térence, 251 Vaine Justification de l’Astrologue Joué , dans sa Préface, 254 Sentiment d’Horace contrair
sa Préface, 254 Sentiment d’Horace contraire à celui de l’Astrologue joué , 256 Exemple de Ben Jonson inutile pour justifier
e joué, 256 Exemple de Ben Jonson inutile pour justifier l’Astrologue Joué , 260 Autorité de Shakespeare opposé à l’Astrologu
l’Astrologue Joué, 260 Autorité de Shakespeare opposé à l’Astrologue Joué , 263 Erreur de l’Auteur de l’Astrologue Joué, sur
re opposé à l’Astrologue Joué, 263 Erreur de l’Auteur de l’Astrologue Joué , sur la différence qu’il met entre la Tragédie et
15 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140
gs à leur gré, & comment se faire rendre justice. Ils refusent de jouer , ce qui ne leur a pas plus. Et joueroient mal si
hûte, menacent de ne pas faire valoir, & assurent que quand on ne joue pas avec confiance de cœur & d’affection, les
évocables que celles du destin. Il est établi qu’aucune piéce ne sera jouée qu’elle n’ait été présentée à la troupe, examinée
nécessité d’y faire examiner les piéces, l’impossibilité de la faire jouer , si elles ne leur plaisent, la souveraineté de la
rniroient bien des scénes comiques ; mais comment espérer de la faire jouer  ? Sans examen elle seroit unanimement rejettée, M
pas tout-à-fait aux auteurs qu’il faut s’en prendre, si l’amour doit jouer le grand rôle dans tous nos drames. Plusieurs en
e tout ce qui appartient au théâtre. Ainsi un auteur, s’il veut faire jouer ses piéces, doit commencer par perdre ses mœurs,
ans avoir plus d’esprit & des talens. Les comédiens eux-mêmes qui jouent le mieux, sont tous gens très-communs & très-
lle la tout entier par elle-même, soit qu’on la lise ou qu’on la voie jouer . Une tragédie de Racine vaut-elle moins pour être
n la voie jouer. Une tragédie de Racine vaut-elle moins pour être mal jouée  ? Une farce de Vadé vaut-elle mieux pour être jou
ins pour être mal jouée ? Une farce de Vadé vaut-elle mieux pour être jouée supérieurement ? C’est l’habit qui pare l’homme,
16 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44
C harles XII & Auguste II, ces deux célebres ennemis, qui ont joué des rôles si extraordinaires sur la scène du mond
ablir son empire avec la mollesse ; & la comédie que Frederic fit jouer à Dresde, & où il mena la Famille royale, le
r étoient propres ; Charles gagnoit des batailles, Auguste le faisoit jouer dans des comédies. Il en joua une entr’autres à M
noit des batailles, Auguste le faisoit jouer dans des comédies. Il en joua une entr’autres à Mariembourg, capitale de la Pru
l est indécent que le Théatre respecte assez peu les princes pour les jouer , il est ridicule qu’ils poussent la fanfaronade j
onade jusqu’à représenter le vaincu comme vainqueur. Le Roi de Prusse joue aujourd’hui à Mariembourg des drames d’un autre g
ur en faire le siége, & le Roi, au milieu de toutes ces attaques, jouer tranquillement aux échets, & selon sa coutume
st finie, allons souper, comme Auguste mourant à ses amis, j’ai bien joué mon rôle, la piece est finie, battez des mains .
nçois à reprendre la barbe ; sur-tout il fait bâtir un Théatre, & joue la comédie au milieu de la neige & des glaces
ournir à cette dépense, il n’a rien ? Les ressorts qu’il fallut faire jouer furent plus humilians que l’ambassade n’étoit hon
du Séminaire ou Collége féminin, qui s’est établi à Petersbourg, ont joué le jour de la fête de l’Impératrice, une Comédie
17 (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »
obe contraire aux Spectacles, 155. Se moque des Païens qui laissaient jouer leurs Dieux, 347 Aubignac favorable aux Comédiens
portrait qu’il fait de l’Opéra, 24 S. Bonaventure, ne veut pas qu’on joue des Comédies les jours de jeûne et de pénitence,
, 224. 228. 241 Clergé de France, défend dans l’Assemblée de Melun de jouer des Comédies dans les Cimetières, 240 Clovis n’av
durant le Paganisme, qu’elle n’est à présent, 78. Tragédies Grecques jouées à Rome, 85. Plus honnêtes que ce qu’on voyait dan
ux de dés ou de cartes, 288 Comédies saintes, leur commencement, 211. jouées au profit des Confrères de la Passion, 214. Défen
s de ce Prélat contre les Spectacles, 309 Grégoire Evêque d’Antioche, joué sur le Théâtre, 134 Guiart des Moulins, bon écriv
la Junius donne son bien aux Comédiens, 73 Michel III. Empereur, fait jouer le Patriarche Ignace, 174 Mimes, leurs fonctions,
ien, 59. Met de la différence entre les Comédiens publics et ceux qui jouent dans les maisons particulières, 207 Nerva favoris
he, condamne les Spectacles, 143 Thomas Evêque d’Antioche calomnié et joué sur le Théâtre, 133. S. Thomas d’Aquin, discussio
18 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
lé la Métromanie de Piron. Il se passa cinq ans encore avant qu’on la jouât  : on la déchiroit même. L’auteur dit à un acteur 
x. La conséquence étoit si juste qu’on ne sut que lui répondre. On la joue enfin. Mais voici la friponnerie : la piece étoit
r diminuer la recette & grossir les frais, on a imaginé, I° de la jouer mal, & après qu’on a exclu l’auteur, on la re
a jouer mal, & après qu’on a exclu l’auteur, on la reprend, on la joue bien. 2° On a construit de petites loges que les
nombreuse. Les Almanaths du Théatre en rapportent près de mille qu’on joue , sans compter des milliers qu’on ne joue pas ; &a
pportent près de mille qu’on joue, sans compter des milliers qu’on ne joue pas ; & c’est ce qui abâtardit & dégrade
ne. Bien loin d’encourager les compositeurs, on devroit défendre d’en jouer , d’en composer de nouvelles : la plupart ne sont
endre la censure des magistrats, les comédiens pouvoit recevoir & jouer des pieces obscènes & impies, &c. parce q
a consulté des Avocats, a pris la voie légale, pour les obliger à la jouer . Procès comique qu’aucun tribunal ne vit jamais.
son procès, qu’aucun Juge puisse ni veuille forcer les comédiens à se jouer eux-mêmes, peindre sur leur Théatre leur impiété
on : & quand même on les y forceroit, l’auteur en seroit très-mal jouée . M. Palissot, homme courageux & ferme, qui ne
si la piece a dû déplaire à deux sortes de libertins ; les uns qui se jouent de tout, & dont le palais blasé ne goûte que
nt équipage, des diamans sans nombre, un train du plus grand ton : il joue à s’abymer, malgré son opulence. Ce qui arrive t
très-communs. C’est une courtisanne de la plus basse extraction, qui joue la noblesse, & trompe un jeune homme de condi
ore pas que les Ordonnances de nos Rois ont défendu rigoureusement de jouer les Ecclésiastiques & les Religieux, même d’e
s n’ont pas eu tort de se fâcher contre Palissot, & de refuser de jouer sa piece. Les Dames accoutumées à recevoir des ho
spectacles, aux Bal, il la suit comme un ombre. Il doit y chanter, y jouer au proverbe. C’est ma fureur à moi qu’un proverbe
médies, ou plutôt une comédies fort longue, qu’on peut partager & jouer à deux fois, sous le nom de l’Ami sage, pour tour
après huit mois de sollicitations. Malgré sa réception, on ne l’a pas jouée . Il en présenta une seconde, & en a vainement
s faire retentir le Barreau, occuper la balance de Thémis du refus de jouer une comédie, voilà du grand ! La Troupe ne manque
comédiens de plus à l’avenir en prendre de pareilles, & ordre de jouer la piece refusée : & par un crime de rébellio
ans de patience & de priere, il vint des ordres de la Cour de la jouer . On l’apprit tant bien que mal, enfin elle a paru
trente ans à refuser la représentation d’une piece reçue, & de la jouer mal, quand l’autorité la leur faire jouer. L’aute
ne piece reçue, & de la jouer mal, quand l’autorité la leur faire jouer . L’auteur étoit en droit de porter ses plaintes ;
us sommes plus comédiens que ceux qui montent sur le Théatre : ils ne jouent que trois heures, & nous jouons tous les jour
i montent sur le Théatre : ils ne jouent que trois heures, & nous jouons tous les jours. Nous jouons les rois, les héros,
ls ne jouent que trois heures, & nous jouons tous les jours. Nous jouons les rois, les héros, les maris, les amans, les ho
voir paru sur la Scène viennent dans le monde comme les autres, & jouent mieux que les autres : ils se sont exercés sur le
accueillirent ; elles sont traduites dans différentes langues, on les joue sur plusieurs Théatres de l’Europe. Ces premiers
ui qui lui aura été destiné , art. 53. Les Comédiens seront tenus de jouer les pieces reçues dans le temps convenus & de
ulte de ce règlement, 1° que les Comédiens ne peuvent se dispenser de jouer les pieces qu’ils ont reçues : 2° Que les Auteurs
Cependant, aux termes de la délibération, la piece reçue ne sera pas jouée . Par-là le contrat est anéanti, & les droits
45 & 46 : en consequence, que Comédiens Français soient tenus de jouer sa piece reçue le 6 août 1773, suivant l’ordre da
étoit en effet l’opinion publique, qui de vous pourroit se résoudre à jouer les rôles de Narcisse ou du Tartuffe ? Verroit-on
vec la finesse naturelle de leur sexe, que l’indécence n’étoit pas de jouer la comédie des Courtisannes, mais de s’y refuser 
Public pourroit trouver étrange que la Comédie Française, après avoir joué les Philosophes, & & même les Dévôts, se
oit-il s’attendre en effet que dans une piece où il étoit question de jouer les Courtisannes, la plupart de ses juges auroien
establement utile : mais, parce que la Comédie n’a pas voulu qu’on la jouât , faudra-t-il donc que l’Auteur soit privé du frui
19 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18
un spectacle sans Comédiens de profession, puisque le Poëte pourroit jouer ses piéces lui-même, comme il y en a des exemples
eut-être, qu’il est possible que le Comédien compose les piéces qu’il joue , comme l’Auteur peut jouer celles qu’il a composé
le que le Comédien compose les piéces qu’il joue, comme l’Auteur peut jouer celles qu’il a composées ; & qu’il y en a aus
re d’Auteurs qui ne puissent représenter dans leurs ouvrages. Ils les jouent en les composant ; sans cela, comment jugeroient-
ompent quelquefois à cet égard, cela ne prouve pas qu’ils n’ayent pas joué en travaillant ; mais seulement qui ont manqué de
20 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
du moins plus difficile. Tous les Acteurs des Grecs & des Romains jouaient masqués. Leurs masques étaient une espèce de casq
dans le monde. Paris a vu depuis peu avec plaisir un Acteur tragique jouer ses rôles avec la plus grande simplicité. Sa décl
rt, pour ainsi dire, dans les bras de sa gloire, se néglige, & ne joue bien que par caprice. S’il voulait considérer que
ent. On ne saurait donc trop recommander aux Comédiens en général, de jouer pendant tout le tems qu’ils sont sur la Scène, so
er la vraisemblance. Il est ridicule, par éxemple, que le même Acteur joue deux roles dans une Pièce. Je peux croire d’abord
s mouvemens qui éxpriment le plaisir qu’il éprouve. Difficulté de jouer l’Opéra-Bouffon. Combien ne faut-il pas conna
. Combien ne faut-il pas connaître la Nature pour être en état de jouer dans l’Opéra-Bouffon ou dans la Comédie-mêlée-d’A
21 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
Princesses, le Dauphin, le Roi même, montaient sur le théâtre, pour y jouer des rôles dans les ballets et les pièces qui se r
 ; la Majesté royale y était trop peu respectée. Un grand Roi doit-il jouer le Roi de théâtre, et à plus forte raison un rôle
après lui-même. Un coup de hasard lui ouvrit les yeux. En 1670 il vit jouer la belle pièce de Britannicus ; il fut frappé du
ue ce Prince, fou du théâtre jusqu’à s’y montrer parmi les Acteurs, y jouer des rôles, y disputer des prix, craignit d’y être
t révolté tout l’Empire, il déclara qu’il fallait distinguer ceux qui jouent quelque rôle pour leur plaisir, et ceux qui font
inscrit parmi les Acteurs, monter sur le théâtre, y passer sa vie, y jouer des rôles, y disputer des prix, les y recevoir, l
sé, chanté, représenté des comédies ; son plus grand plaisir a été de jouer le rôle d’un infâme baladin, de remporter une cou
l’incendie de Troie ; et pour mieux représenter le premier rôle qu’il jouait dans cette affreuse tragédie, il chanta un poème
un poème qu’il avait composé sur la prise de Troie. Oreste n’a jamais joué ni chanté de pareil drame : « Troica non scripsit
but y fut célébré comme celui de nos Actrices. Il parcourut la Grèce, joua , chanta, remporta sur tous les théâtres des prix
ur du Sénat. Il parut donc sur la scène, récita des vers de sa façon, joua de la lyre, fléchit un genou, salua l’assemblée,
les. On se dédommage sur le commun des hommes, dont chaque jour on se joue . Et quel est le théâtre qui oserait démasquer et
rdants, mais trop justes, contre tous les Officiers de Thalie. Ils se jouaient eux-mêmes dès les premiers temps. Nos théâtres mo
d’applaudir aux extravagances des Patriciens, d’écouter les rôles que jouent les Fabiens, de rire des soufflets que se laissen
22 (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248
ceux qui dansent sur la corde et qui font des sauts périlleux, ou qui jouent des gobelets, ne sont pas ceux qu’on appelle des
s sur le Théâtre : On a encore voulu faire distinction entre ceux qui jouaient des Comédies facétieuses, et ceux qui représentai
t des Tragédies, et autres Pièces de leur style, comme si ceux qui ne jouaient que des Pièces sérieuses eussent été des Hommes v
nciens Comédiens ne faisaient aucune difficulté dans leur Religion de jouer des Pièces de mauvais exemple, on s’imaginera don
es faites à la hâte, comme celles que les Saltimbanques et Charlatans jouent aux places publiques, elles sont faites toutes ex
u’en Prose. Les Poètes et les Comédiens diront que ces Comédies ne se jouent pas souvent, et que s’il en échappe quelques-unes
on permet bien en des maisons Religieuses, que des Enfants de qualité jouent leur personnage dans des Comédies composées exprè
qui fît examiner par Gens experts, les Pièces que l’on voudrait faire jouer devant le peuple, afin que leur représentation ne
23 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11
oëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. Un Comédien joue-t-il po
amp; du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. Un Comédien joue-t -il pour soi ? Si cela est, il peut jouer telle Pi
intervales. Un Comédien joue-t-il pour soi ? Si cela est, il peut jouer telle Piéce qu’il lui plaît. Si c’est au contrair
nt bons qu’à lui-même ? C’est donc pour le spectateur que le Comédien joue . Il remplit cette obligation par son zéle, par so
24 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95
ic à Paris y monta la première ; Et sottement zélée en sa simplicité, Joua les Saints, la Vierge et Dieu par piété. Le savoi
ands abus du théâtre. Les choses saintes ne sont pas faites pour être jouées et servir d’amusement au peuple. « De la foi d’
goûtés. Souffrirait-on à la Cour, ni même dans un Etat policé, qu’on jouât le Roi, les Princes, les Magistrats même des autr
royaumes, non seulement par la crainte de la satire, mais encore, ne jouât -on que leurs belles actions, pour ne pas blesser
t à faire représenter des comédies saintes de la même manière dont on joue à l’Hôtel de Bourgogne avec des intermèdes ou des
nt la plus respectueuse circonspection. Le théâtre aurait pu servir à jouer les faux Dieux, et à tourner le paganisme en ridi
moquer dans les temps des persécutions, les Païens avaient si souvent joué le christianisme et ses mystères. Le fameux S. Ge
aussi peu de succès : et les libertins qui ont quelquefois essayé de jouer la religion, n’ont pas été plus heureux. C’est la
poursuivi les Quakers par de rigoureux châtiments, on s’avisa de les jouer sur le théâtre de Londres, et il faut convenir qu
Jansénisme, et leur critique par un Janséniste. Ces pièces n’ont été jouées sur aucun théâtre public, et je doute qu’on les e
a loi, mais pour repaître ses yeux de quelque prodige, mais pour s’en jouer et le renvoyer couvert, en dérision, d’une robe b
anseuses ? Ce Peintre serait regardé comme un impie, qui aurait voulu jouer la religion. Mais que ferait-il, que ce que fait
discours pieux, un autre aux amours de Jupiter. Le Comédien défigure, joue , parodie les choses les plus saintes avec une ind
(Godeau.) On a porté la sévérité jusqu’à défendre aux Organistes de jouer pendant l’office divin des vaudevilles, des pièce
ger de sentiment ni de conduite, mais seulement d’habit et de masque, jouent indifféremment tous les rôles ! La tolérance géné
ge du temps, où l’on avait des pleureurs à gages, et un orchestre qui jouait des airs tristes et lugubres, Tibicines, et turba
le Cantique des Cantiques sont des espèces de drames qu’on n’a jamais joués , qu’on n’oserait jouer, et qui ne furent pas comp
es sont des espèces de drames qu’on n’a jamais joués, qu’on n’oserait jouer , et qui ne furent pas composés pour être joués. C
joués, qu’on n’oserait jouer, et qui ne furent pas composés pour être joués . Ces dialogues forment des scènes où paraissent d
Mais ils sont absolument étrangers dans le pays de la vertu ; pour la jouer naturellement, il faudrait les transformer. Ils o
n ne prend et qu’on ne perd jamais, qui les trahit malgré eux. Ils ne joueraient pas la vertu, s’ils la pratiquaient, s’ils la con
25 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424
sques empêchait qu’on ne vît souvent un Acteur déja flétri par l’âge, jouer le personage d’un Jeune-homme amoureux & aimé
toujours assorti à son Rôle ; & l’on ne voyait jamais un Comédien jouer le Rôle d’honnête-homme avec la Physionomie d’un
sa situation présente. C’est ainsi qu’agissait le Comédien, quand il jouait des Scènes où il devait changer d’affection, sans
n Ouvrage sous l’Empereur Commode, dit que le masque du Vieillard qui joue le premier Rôle dans la Comédie, doit être chagri
es Nations, & quelquefois, comme dans les Pièces d’Aristophane, à jouer , sous leurs propres traits, des personages vivans
ter à leurs Acteurs, quoique nous ayions raison à notre tour de faire jouer nos Acteurs à visage découvert. Cependant plusieu
26 (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436
sont aujourd’hui nos contes des Fées ; et les Jongleours ou Jongleurs jouaient des instruments. Ainsi pour se rendre plus agréab
son plaisir, il ne donnerait rien : que s’il était à un joueur, il en jouerait devant le Péager, et que par ce jeu, il serait qu
s des Jongleurs ou « Jongleresses, qui auraient été louées pour venir jouer dans une assemblée, d’en envoyer d’autres en leur
à tous Joueurs de farces, « Bateleurs, et autres semblables gens, de jouer les jours de Dimanches et de Fêtes, aux heures du
heures du Service divin ; de se vêtir d’habits Ecclésiastiques, et de jouer des choses dissolues, ou de mauvais exemple ; à p
le : il fait aussi défenses à tous Juges de leur donner permission de jouer que sous ces conditions. » Ces mêmes défenses fur
27 (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127
jouir ainsi le Public par une espèce de Comédie, où la Comédie serait jouée elle-même, en la canonisant en apparence : et j’a
er, pourvu qu’ils demeurent dans les termes de la modestie, qu’ils ne jouent pas dans des temps défendus, et que d’ailleurs il
ue le Peuple s’assit pour manger et pour boire, et qu’il se leva pour jouer ». Saint Thomas répond à ce passage de saint Chrys
et ne conserva que le nom du Temple de la Déesse. Car le Démon qui se jouait de la fausse crédulité des Païens, leur inspira a
Et pourrions-nous la lui pardonner, si nous n’étions persuadés qu’il joue toujours la Comédie au travers de ces contrevérit
il n’y a rien de mauvais dans les Opéras et dans les Comédies qui se jouent aujourd’hui en France. Un tel raisonnement ne peu
t-à-dire, ou qu’ils parlent de certains flûteurs sans conséquence qui jouaient de leur temps, et à qui nos Comédiens ne voudraie
, parce qu’il suppose qu’on a raison de ne point faire de scrupule de jouer à des jeux de hasard, de passer le temps en banqu
saint, prédit que les Juifs au retour de leur captivité, danseront et joueront du tambour, pour marque de leur joie et de leur r
il y a même de l’impiété à le penser. On ne croira pas non plus qu’on joue jamais des Comédies chez les Religieux les plus r
us, si les Comédies sont bonnes en elles-mêmes, pourquoi ceux qui les jouent sont-ils notés d’infamie dans le Digeste ? » On
, des Prêtres et des Religieux, et enfin des personnes les plus sages jouer la Comédie. Néron autrefois a monté sur le Théâtr
il verra qu’elles font tomber l’infamie « sur ceux qui font métier de jouer sur le Théâtre, et qui en tirent un gain et un pr
représenté depuis comme auparavant des Pièces purement Comiques, on a joué des farces, on a dansé des ballets, les décoratio
uels et les Canons de ces Conciles, n’en veulent qu’aux Comédiens qui jouent des Pièces scandaleuses, ou qui ne les représente
êtres, d’Evêques et d’Ecclésiastiques, ne font point de difficulté de jouer , et qu’ils prétendent que toutes ces Censures des
médie, de ce qu’il y a quelques Abbés et quelques Ecclésiastiques qui jouent à des jeux de hasard : car les Canons pour cela n
ans les Diocèses où l’on se sert de ces Rituels, on ne laisse pas d’y jouer la Comédie, qui y est soufferte, et peut-être app
ui lui furent faites alors. Si les Comédiens ne cessent donc point de jouer à Paris, ce n’est pas une marque de l’approbation
s moyens dont il s’est servi. « Pour moi, dit-il, de la manière qu’on joue la Comédie à Paris, je n’y vois rien de criminel.
es de personnes de venir à la Comédie et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privilège du Roi. » Un argument en matière
fiches, dit-il, invitent à la Comédie et à d’autres Spectacles qui se jouent avec Privilège de Sa Majesté. Les Magistrats n’en
ns des rues, dit-il, invitent à la Comédie et à des Spectacles qui se jouent avec Privilège du Roi ; les Magistrats ne les emp
sont traités, et il y trouvera plusieurs Arrêts qui leur défendent de jouer , « à peine d’amende arbitraire et de punition cor
s et les meilleurs connaisseurs, que dans les Comédies mêmes que l’on joue aujourd’hui, il reste toujours quelque chose de l
qui peut séduire le cœur par le remuement des passions, dont on fait jouer souvent les ressorts les plus fins sous de belles
: il faut l’entendre prêcher là-dessus. « Il est vrai, dit-il, qu’on joue en des temps saints, comme les jours de Fête et d
les oblige a se mortifier en ce temps. De plus, que les Comédiens qui jouent tout les jours ne pèchent point, parce qu’étant d
’étant dévoués au Public, c’est moins pour leur divertissement qu’ils jouent que pour celui des autres ; et qu’ils peuvent jou
tissement qu’ils jouent que pour celui des autres ; et qu’ils peuvent jouer tous les jours, parce que tous les jours il se pe
ce saint temps, dis-je, il sera permis d’aller à la Comédie et de la jouer tous les jours ? Quelle fureur, quel aveuglement 
t de réjouir les autres durant tout ce temps ? Et ils pourront même y jouer tous les jours, parce que tous les jours il peut
n temps de Carême ? Cela veut-il dire enfin que les Comédiens peuvent jouer tous les jours du Carême, afin de divertir tous l
irs qui en tel jour ne sont pas défendus ; surtout, puisqu’elle ne se joue que dans un temps propre, et que, grâce à la vigi
hes ; et les Comédiens suivant cette doctrine, auront le privilège de jouer les Dimanches : et non seulement ils ne pècheront
mais ils satisferont à un des devoirs de leur état qui les oblige de jouer autant de fois qu’il se trouvera des personnes qu
nts, en disant qu’il n’approuve les Dimanches que les Comédies qui se jouent hors les temps du Service divin, et après que les
lus supportables : on avoue qu’en France on ne permet pas qu’elles se jouent dans les Eglises, et qu’on n’y souffre pas même q
se jouent dans les Eglises, et qu’on n’y souffre pas même qu’elles se jouent dans les lieux où l’on rend la Justice : mais ce
ardée dans les Comédies d’aujourd’hui, tant à l’égard de ceux qui les jouent , qu’à l’égard de ceux qui en prennent le divertis
ard de ceux qui en prennent le divertissement. « Les Acteurs qui les jouent , dit-il, ne sont point des personnes consacrées n
d’un Prêtre ou d’un Religieux, ce sont des blasphèmes. Ceux donc qui jouent la Comédie, sont d’honnêtes gens qui se sont dest
i de faire, et qu’il exécute assez mal. « Les personnes, dit-il, qui jouent les Comédies, ne sont point consacrées ni vouées
andise, ainsi que font les Comédiens ? Cependant, selon lui, ceux qui jouent la Comédie sont d’honnêtes gens qui se sont desti
à cet emploi. N’est-ce pas proprement comme s’il disait, que ceux qui jouent la Comédie sont d’honnêtes infâmes ; puisque l’in
médies ne se sauveront pas à la faveur de l’innocence de ceux qui les jouent . Voyons si elles seront plus heureuses du côté de
e la méditation des saintes Lettres. J’en excepte les Comédies qui se jouent en certains pays, comme à Rome, à Venise et dans
e Morale. Tout ce qu’il pourrait prétendre en Italie, suppose qu’il y jouât , ce serait peut-être en finissant son rôle de rec
28 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153
our courir le monde en avanturier qui écoute toutes les passions, qui joue toutes sortes de rôles, qui se moque des loix de
ien depuis qu’elle avoit pris les renes du gouvernement, elle faisoit jouer des comédies, n’avoit à sa Cour que des bouffons
s tretaux où elle s’est montrée ; un détail de divers rôles qu’elle a joué les mettra sous les yeux ; l’amour du théatre ren
yeux ; l’amour du théatre renverse jusqu’aux têtes couronnées. Elle joua la comédie, non-seulement parce que toute sa vie
sa vie fut une comédie perpétuelle, mais encore porce qu’elle faisoit jouer la comédie dans son Palais, jusques là le théatre
, fit venir à grand frais & soudoya des troupes de Comédiens, fit jouer toute sorte de piècces, y passoit des temps consi
Médecine, il en avoit sans doute un autre qui lui permettoit aussi de jouer la comédie quoiqu’ecclésiastique. Jean Michon, f
ent à l’unisson des Acteurs & des objets : bien de gens entendant jouer des instrumens, battent naturellement la mesure,
s ressorts se détendent ; on dit du Cardinal de Richelieu que faisant jouer la Mirame, il ne se possédoit pas, répétoit, anti
oublie les loix de la décence, & n’est plus sa maîtresse. Elle a joué le désintéressement, elle-même qualifia de comédi
de son nouveau personnage, elle s’écria comme Auguste mourant : j’ai joué mon rôle, personam egi . Sur le bord d’un ruissea
d’Elisabeth d’Angleterre qui avoit refusé vingt-quatre mariages & joué la virginité pendant quarante ans. Christine répo
pour les demander, & en obtint une partie jusqu’à sa mort. Elle joua le sexe. Le penchant d’un sexe pour l’autre est n
étoit comme une coulisse d’où une Actrice sort habillée en homme pour jouer quelque Prince ou plutôt quelque Arlequin. Une Re
de ne pas accepter des hommages qu’elle sentoit ne pas meriter. Elle joua la savante & même la Mecène, d’abord utilemen
obtenir d’elle un moment d’audience ; on prétend même que Moliere la joua dans les Femmes savantes, & il est vrai qu’il
e Moliere la joua dans les Femmes savantes, & il est vrai qu’il y joua l’Abbé Menage, l’un des protégés & des plus z
ard ; car il est censé prêt à tout, mais qui est très-préparé, car on joue par-tout la comédie. Ce proverbe étoit : Jeux des
s son Histoire Latine & Italienne des femmes philosophes. Elle a joué la Religion. Le P. d’Avrigni prétend qu’alle doit
n France, & le mauvais succès de leur théatre ; c’étoit encore se jouer de la Religion : mêlant ainsi le burlesque avec
, jusqu’alors fort équivoque, étoit enfin devenue très-sincère. Elle joua le vice. Elle le joua si naturellement & si c
ivoque, étoit enfin devenue très-sincère. Elle joua le vice. Elle le joua si naturellement & si constamment, que la plu
nons-nous à l’extérieur dont personne ne fait un mystère : ce rôle se joue autrement que les autres, les autres sont de comm
ôle se joue autrement que les autres, les autres sont de commende, on joue la savante, la dévote, la glorieuse sans l’être,
on joue la savante, la dévote, la glorieuse sans l’être, & on ne joue pas la libertine sans l’être ou la devenir ; l’ob
29 (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82
u quatre ans en ças, les maîtres de la Passion ont entrepris de faire jouer et représenter le Mystère de la Passion, quit a é
un sergent à verge, un tapissierv et autres semblables, qui ont fait jouer les Actes des Apôtres, en iceux commis plusieurs
es Apôtres, et fait durer trois ou quatre journées ce qu’ils devaient jouer en une journée, afin d’exiger plus d’argent du pe
t des farces et autres jeux impudiques, lascifs ou dérisoires, qu’ils jouent en la fin ou au commencement, pour attirer le com
uelques autres leurs compagnons ont de nouveau entrepris faire encore jouer l’année prochaine le Vieil Testament et veulent f
cuterbf ledit Mystère de l’Ancien Testament. Est que, le Roi ayant vu jouer quelque fois le Mystère de la Passion y a deux an
nt quasi tous les rôlesbo faits, et jà partout publiébp que l’on doit jouer . Néanmoins le procureur général du Roi, par une r
trepreneurs ne sont gens pour faire l’édification mais par l’histoire jouée sera représenté l’Ancien Testament, et le pourron
w. [NDE] Tant dans l’histoire représentée que dans la manière de la jouer . x. [NDE] Les prédicateurs n’eussent eu personne
Paris. bc. [NDE] Les maîtres du Mystère de la Passion, qui avait été joué en 1539. Comme il est dit après, François Ier y a
Il avait approuvé le spectacle et marqué son intérêt pour le mystère joué en 1541, les Actes des Apôtres. bd. [NDE] Chacun
30 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
ombre de Piéces, vû la lenteur des Histrions, & leur négligence à jouer les nouveautés ; & je le prouve, car il est t
e prouve, car il est tems de parler. Ces Messieurs & ces Dames ne jouent que huit Piéces nouvelles par an, soit tragiques,
53 qui sont inscrites sur le noir Tableau du Foyer, ne pourront être jouées que dans six ans & demi, (le calcul est aisé
ses Perfidies à la mode, Comédie cinq Actes en vers, qui doivent être jouées …. quand…. Dieu seul le sait ; à son rang, c’est-à
dre à l’illustre Auteur de Caliste & d’Astarbé, que sa Comédie se joue enfin ; mais ce ne pourra être qu’en 1779, encore
s, quelques Poëtes Dramatiques, las d’attendre cinq à six ans, firent jouer leurs Piéces sur les Théâtres de Province ; entr’
pas pourquoi ceux-ci ne rameneroient pas la méthode ancienne de faire jouer leurs Piéces sur les Théâtres des grandes Villes 
s forceroit bientôt à solliciter auprès des Auteurs, la permission de jouer les Piéces jugées vraiment bonnes dans cette espe
31 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
crainte avoit fermées, il donna un repas à tous les Ministres, il fit jouer un opéra Italien. La ville de Dresde ne fut signa
r, & d’aller à l’opéra dans le fort de leur désastre ; peut-on se jouer plus indecemment de l’humanité & des bienséan
rians, mais d’un rire bien différent. On ne s’est pas encore avisé de jouer la comédie le jour de l’enterrement, à l’honneur
il travailla, dit-on, malgré lui, il fit Esther, cette piéce d’abord jouée à St. Cir, le fut ensuite plusieurs fois à Versai
iversel, & deux ans après Athalie, quoique fort supérieure, & jouée par les mêmes personnes, beaucoup mieux exercées,
efois le Roi, la Reine, les Princes alloient danser & quelquefois jouer sur le théatre avec les comédiens. La régularité
trice faisoit dresser le théatre chez elle, & venir les comédiens jouer avec les Princesses. Baron avoit-il tant de tort
lles avoient passé au ruban jaune, & n’en avoient plus besoin. On joua toute sorte de piéces, & les acteurs & le
32 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214
VIII. Anecdotes illustres du Théatre. LOuis XII étoit souvent joué sur le théatre. Lorsque les courtisans lui représ
mauvais acteurs, & on rapporte que les moindres fautes faisoient jouer les sifflets. Auguste, qui ménageoit le peuple, l
endre le siége d’Amsterdam où il échoua, ce fut de ce qu’on l’y avoit joué sut le théatre, en représentant ses amours avec u
tal. ; ce sont de jeunes garçons qui en prennent les habits, & en jouent les rôles. Mais cette défense vint à contre tems
enri IV pere du peuple, & sur le même objet, sur les finances. On joua devant lui, & toute la Cour une mauvaise farc
ui, & toute la Cour une mauvaise farce, où il étoit grossiérement joué avec les Officiers de justice, comme on avoit jou
toit grossiérement joué avec les Officiers de justice, comme on avoit joué Louis XII ; car souvent les auteurs, soit pour em
llet & une comédie de société, que la Reine lui donne, & fait jouer dans sa chambre. C’étoit une espece d’impromptu s
plaise au Ciel qu’il profite de ces sages avis. Le Prince de…… qui a joué tant de rôles dans la guerre de la succession, en
e de…… qui a joué tant de rôles dans la guerre de la succession, en a joué bien d’autres dans la Cour de Cithere ; il a remp
ouant le rôle de Didon, dans l’opéra d’Enée. On ne peut plus vivement jouer son rôle, heureusement la blessure ne fut pas mor
de pénitence, à condition de quitter le pays. Dans la tragédie qu’on joua à la Cour pour le mariage de Mr. la Clairon céléb
Clairon célébre actrice qui avoit quitté le théatre, fut choisie pour jouer le premier rôle. Grand débat avec la Dumenil, à q
ôle. Grand débat avec la Dumenil, à qui ce rôle appartient, & qui joue supérieurement. La Troupe s’assemble, & à l’e
lairon l’emporte. Qui peut tenir contre les charmes de Fretillon ? On joua pour la premiere fois la comédie en Suéde sous le
pour la premiere fois la comédie en Suéde sous le Roi Jean III, on y joua la Passion selon le goût du tems. L’acteur qui fa
se, on y cabriole ; il y a d’excellens danseurs dans la troupe ; on y joue , on y fait des repas, on y représente de petites
pe aux regards des mortels. Aussi étoit-ce pour Emilie, qui venoit de jouer le rôle d’Issé, dans l’opera de ce nom. On les tr
dige, quand on est aussi frivole que lui ? C’est un acteur divin, qui joue toutes sortes de rôles, & un spectateur entou
33 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVII. Accidents arrivés dans les spectacles. » pp. 150-153
dont Tertullien fait ici la suppositionbn ? « Le 26 juillet 1769 on jouait la comédie à Feltri, en Italie, lorsqu’il s’éleva
en furent atteintes mortellement. « Comme on était sur le point de jouer la comédie sur le palais d’Asté à Rome, le planch
essées très dangereusement, dont dix ou douze moururent. « Comme on jouait à Amsterdam en 1772, la Fille mal gardée et le Dé
t le jour anniversaire de la conspiration des poudres : pendant qu’on jouait la comédie dans la salle du bal, le feu prit à de
34 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
maître ni de l’heure où on le donne, ni de choisir les pieces qu’on y joue , ni de la compagnie qui s’y rend. Peut-on y aller
e la Fontaine, qui se moque de la décence, comme en effet il s’en est joué dans ses Contes. Il invoque le génie de Bocace, a
résenter à l’amphitéatre, tantôt la salle à danser, tantôt la scène à jouer , &c. On a même imaginé à l’opéra de lever le
ns à faire rouler dans les allées d’un jardin, pour pouvoir à son gré jouer la piece dans un cabinet de verdure ; & si l’
asie sur la beauté, les graces, les talens des jeunes personnes qui y jouèrent  ; elles l’emportent sur toutes les Actrices passé
on trouve, on fait naître les occasions & les prétextes, qu’on ne joue la comédie que pour s’en ménager, mais encore par
s théatres publics, les Seigneurs Romains se dédommagèrent en faisant jouer chez eux. Nous n’avons pas aujourd’hui ce prétext
 toute la tournure de son éducation la porte à goûter, à apprendre, à jouer la comédie ; 3.° la plûpart de ses maîtres &
s’étoit pas avisée, paroît entousiasmé de la Dumesnil, qui est allée jouer à Lion, & dont apparemment il a su mériter le
romener comme Vénus, semblable à une Nymphe dont les beaux cheveux se jouent au gré du vent sur ses joues vermeilles, chanter
lois, & l’apprit par cœur. Il fit tout ce qu’il put pour la faire jouer sur le théatre public ; n’ayant pu l’obtenir, il
euil, & mourut. Un jeune Abbé, riche & de condition, ayant vu jouer la Gaussin, alla se prosterner à ses pieds aux fo
intrigues, vos désordres ; Auteur & Acteur, quelle comédie vous y jouez , & plus vivement que sur la scène ! L’Acteur
s rendoit parfaitement. Et vous qui sur des théatres domestiques vous jouez , vous copies vous-même, n’est-ce pas assez d’avoi
onné le scandale ? faut-il le reproduire sur une seconde scène, & jouer ainsi deux comédies par un scandale nouveau ? L
maisons riches ont des théatres de société, les grands, les femmes y jouent , la magistrature, la police s’y rendent journelle
d’autres singes qui les imitent. Les paysans du village de Montreuil jouent des tragédies & des comédies. On a voulu les
35 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812
omédiens ayant été avertis par les Confesseurs qu’ils ne devaient pas jouer cette Comédie, l’absolution même ayant été refusé
t, et promettent non seulement de faire leurs efforts pour ne la plus jouer , mais jusqu’à ce qu’ils l’aient obtenu de leurs M
ci-dessus alléguées, peuvent-ils les absoudre, sous prétexte qu’on la joue à Paris, à Rome, et ailleurs ? 4°. Un Evêque, un
-dessus, sont d’avis qu’on ne peut accorder les Sacrements à ceux qui jouent , ou qui font jouer la Comédie intitulée le Festin
qu’on ne peut accorder les Sacrements à ceux qui jouent, ou qui font jouer la Comédie intitulée le Festin de Pierre, ils les
ensurée, et il est indubitable qu’on ne peut sans un très grand péché jouer en public pour divertir les spectateurs une Pièce
t. Les Comédiens ne sont pas justifiés en disant que cette Comédie se joue à Paris et à Rome ; comme si on ne savait pas que
36 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62
8 de Civit. Dei. Vives ibid. d . Ainsi quand ils n’avaient assez bien joué au gré de ce Prince des ténèbres, il apparaissait
, il sera aisé de vider notre question ; à savoir, S’il est permis de jouer Comédies, Tragédies, et autres tels jeux, en l’Eg
qui y est traitée : Secondement, l’appareil ou la manière dont on les joue . La matière se prend, ou de l’Ecriture Sainte ; o
ire rire : Qu’elle doit être prêchée, méditée, pratiquée, gardée, non jouée  : Qu’elle est commise aux Pasteurs, non aux Batel
s, que cette permission de les savoir, n’infère pas la licence de les jouer , et que la connaissance en doit être rapportée à
ux. Il est plus que notoire, qu’en toute Comédie, ou Tragédie, qui se joue en public ; on se déguise, on contrefait le sexe,
principalement en compagnie, qui n’est jamais petite, aux lieux où se jouent Comédies ou Tragédies. Mais voici comment répliqu
int, de représenter si bien, et de contrefaire si naïvement ce qu’ils jouent , à ce que plusieurs, et s’il était possible, tous
s Dieux pour faire cesser la peste des corps, commandaient qu’on leur jouât des jeux : Mais votre Pontife Scipion, pour empêc
Scéniques parmi le peuple, qui n’était accoutumé qu’aux jeux, qui se jouent en la lice ; la peste des corps n’a point cessé,
e même par l’expérience nous enseigne ; Ceux qui s’exercent souvent à jouer Comédies, et Tragédies ; ne peuvent espérer autre
Comédies et Tragédies, ne se doivent entendre, que de celles, qui se jouaient entre les Païens, qui nous empêchera de faire mêm
es Empereurs Chrétiens, ne parlent que des Comédies et Tragédies, que jouaient les Païens ; car les Chrétiens étaient bien guéri
gnages, contre les Jeux Comiques et Tragiques de ce temps ; auquel on joue les mêmes Comédies et Tragédies, que jouaient les
ues de ce temps ; auquel on joue les mêmes Comédies et Tragédies, que jouaient les Païens, à savoir, celles de Plaute, Térence,
.2. ca.2 db , qu’on n’apportât point de sièges pour s’asseoir, à voir jouer , ni dedans la ville, ni à mille pas près ; afin d
la vilénie des Scènes, c.à.d. des Jeux Comiques ou Tragiques, qui se jouaient aux Théâtres ; lesquels n’étant que de gazons, du
bon en l’Eglise Chrétienne : De fait, entre les jeux, que les Païens jouaient à l’honneur de leurs faux dieux, et ceux que les
ns jouaient à l’honneur de leurs faux dieux, et ceux que les Papistes jouent quelquefois aux fêtes de leurs saints, il n’y a p
ib. 36. ca. 15 ds . Sempronius Sophus répudia sa femme, pour avoir vu jouer des jeux à son désudt ; Et ajoute l’historienVa.
ec , qu’il n’y a rien plus indigne d’un Chrétien, que les jeux qui se jouent aux Théâtres, lesquels il appelle, comme a été di
; et le voulait continuer, étant devenue Chrétien, non toutefois pour jouer au Théâtre en public, mais pour en façonner d’aut
ntendre ce qu’on y pourra faire, l’Adultère s’y apprend, en le voyant jouer  ; et quand le mal de l’Autorité publique sert de
in act. et hom. 31. in 4. Lo ep  : Et voyant, qu’à Constantinople, on jouait des jeux, auprès d’une statue de l ’Impératrice,
Romaine, déteste l’impiété des Prêtres, qui aujourd’hui permettent de jouer l’histoire de la passion de notre Seigneur) s’il
y recevoir du plaisir ; servant eux-mêmes de sujet aux Païens ; pour jouer des Tragédies, où il n’y avait rien de feint, ni
de si sanglantes en Europe, principalement sus le Théâtre de France, jouées aux dépens des vrais Chrétiensfc ; que ceux qui v
 : si elle défend de les étudier, elle défend encore bien plus de les jouer en public. w. [NDE] L’argument reviendra chez P
37 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
ncommodités tous les jours, à cause que lesdits Comédiens exercent et jouent leurs comédies et farces, même en ce saint temps
de ladite permission du Lieutenant civil, si aucune y a d’exercer et jouer comédies audit jeu de paume de la Fontaine, en la
au collège, et, pour tirer avantage de tout à son ordinaire, qu’il y jouait les premiers rôles, et qu’il y était « maître ouv
t dans les petites villes il y a toujours quelques gens officieux qui jouent des pièces. Les grands Seigneurs solennisent leur
parvenu à la dissolution où il fut porté sous les Empereurs et où se jouaient les comédies de Plaute et de Térence, qui nous re
métier s’appliquent au jeu des Bateleurs, défend à tous Comédiens de jouer quelque jour que ce soit, sous peine du fouet et
avons vu que les Clercs des Procureurs s’avisèrent de composer et de jouer des pièces qui ne furent d’abord que des mystères
usieurs siècles. La nouvelle comédie leur a si peu succédé, qu’elle a joué longtemps sur des théâtres différents, qu’elle a
tiques, des Religieux, et même des Evêques : les Prêtres, les Curés y jouaient les premiers rôles ; c’était même un honneur qu’o
vocat général, « il fut défendu aux Comédiens Italiens ou Français de jouer aucune comédie, soit aux jours de fêtes, soit aux
à la requête du Procureur général, il fut défendu aux Comédiens, qui jouaient alors à l’hôtel de Cluny, « de jouer leurs comédi
ut défendu aux Comédiens, qui jouaient alors à l’hôtel de Cluny, « de jouer leurs comédies, et de faire aucune assemblée en q
, et nos Rois même, ont toujours réputés infâmes, et leur défendit de jouer , ni de plus obtenir de semblables lettres ; et né
n’en avaient pas autant ». Il ajoute : Le Parlement leur défendit de jouer , mais ils obtinrent des lettres patentes pour qu’
ls s’en consolèrent aisément par la liberté que le Roi leur laissa de jouer , l’honneur qu’il leur faisait de venir à leurs pi
38 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440
mitateur de toutes choses, fut donné a cette espèce de Comédiens, qui jouaient toutes sortes de sujets avec leurs gestes, soit n
vaient pas s’aider du mouvement du visage dans leur Déclamation ; ils jouaient masqués, ainsi que les autres Comédiens. [Adel
up plus agréables. Macrobe raconte, que Pylade se fâcha un jour qu’il jouait le Rôle d’Hercule furieux, de ce que les Spectate
ent ces Troupes complettes de Pantomimes, & qu’ils commencèrent à jouer des Pièces suivies. Apulée nous rend un compte ex
le Théâtre de l’Opéra-comique à Paris, quelques-uns de ces Comédiens jouer des Scènes muettes que tout le monde entendait. J
Nous savons aussi que les Chinois ont des espèces de Pantomimes, qui jouent chez eux sans parler : les Danses des Persans ne
39 (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438
onfrères chacun d’eux proportionnablement ; disant en outre que s’ils jouaient publiquement et en commun, que ce serait le profi
teneur de ces présentes Lettres, autorité, congé et licence, de faire jouer quelque Mystère que ce soit, soit de la Passion e
s, et un chacun d’eux, durant les jours desquels ledit Mystère qu’ils joueront se fera, soit devant Nous, ou ailleurs, tant en r
ction et sauvegarde, durant le recors d’iceux jeux, et tant comme ils joueront seulement, sans pour ce leur méfaire, ou à aucuns
euvième Novembre 1548. leur permit de s’y établir, à condition de n’y jouer que des sujets profanes, « licites et honnêtes, e
ges, et fit défenses à tous autres qu’aux Confrères de la Passion, de jouer ni représenter aucuns jeux, tant dans la Ville, F
40 (1541) Affaire du Parlement de Paris « Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi, les représentations, sous conditions (25 janvier 1542) » pp. 167-166
es lettres de permission auparavant à eux données et octroyées, faire jouer et représenter en l’année prochaine ledit Jeu et
et permet, auxdits Le Royer et consorts impétrants d’icellescm, faire jouer et représenter en l’année prochaine ledit Jeu et
ur l’exécution d’icelui jeu et mystère, leur défend ladite cour faire jouer ou procéder audit jeu à autres jours que de fêtes
ermis. Le roi veut qu’ils puissent et qu’il leur soit permis de faire jouer … ck. [NDE] Qu’il conviendrait. cl. [NDE] Après
41 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34
urs, se répandait de tous côtés, et passait tout au fil de l’épée, on jouait la comédie : « Circumsonabant armis muros, et Car
se confondaient avec les cris de joie et les chansons de ceux qui se jouaient au théâtre : « Confundebatur vox morientium, voxq
et qui avait composé quelque comédie, de monter sur le théâtre et de jouer sa pièce. Ce ne fut qu’une fois, par plaisanterie
rs de la pièce les traits les plus piquants contre César. Après avoir joué son rôle, il descendit du théâtre, et alla cherch
on ne lui pardonne pas d’avoir méprisé les bienséances, jusqu’à faire jouer des comédies par des Chevaliers et des femmes de
os camps et dans nos villes de guerre : il n’en est point où on ne la joue aussi régulièrement qu’à Paris. Dans les anciens
pour faire donner la comédie à l’armée, ou que les Officiers y aient joué des rôles. On n’a jamais eu besoin d’interdire ce
, si elle est mauvaise. Les pièces que le guerrier doit le moins voir jouer sont les bonnes tragédies, elles sont pour lui le
sait pas manier le mousquet et l’épée quand on n’a appris qu’à faire jouer la tabatière et l’éventail. Peut-on faire goûter
de tapisseries, de duvet, de velours ! Comment le théâtre, qui a tant joué les Marquis et les Petits-maîtres, n’a-t-il pas d
42 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70
ie littéraire.) Ils choisissoient les meilleures, & les faisoient jouer sans appareil, & si elles réussissoient, ils
ans appareil, & si elles réussissoient, ils les faisoient ensuite jouer avec toute la pompe dont elles étoient susceptibl
ces de Paris, ce sont des artisans qu’on paye fort médiocrement ; ils jouent pour leur argent, on s’en contente & tout va
lé le Cap de Bonne-Espérance, se livre à la joie, après le Te Deum on joua une belle comédie, qu’on avoit apprise & exer
belle comédie, qu’on avoit apprise & exercée depuis Goa, pour la jouer  : alors la carraque étoit ouverte de tout côté ;
du Parlement de Paris, qui plaida devant le Roi de Dannemarc, a fait jouer à Auteuil, sur le magnifique théatre du Comte de
 ; les comédiens l’avoient d’abord reçue, mais n’avoient pas voulu la jouer . L’auteur l’avoit retirée, & publiée, dit-il 
que réunie au talent de l’orateur, même à ceux de l’acteur ; car il y joua aussi très-parfaitement. Mais on n’est pas étonné
à la réquisition du bâtonnier ; on souffre qu’un Avocat compose & joue sur un théatre, & que des Magistrats courent
ille la peine de l’occuper, en lui apprenant le jour où elles ont été jouées , leur titre, intrigue, auteur, acteur, actrice, d
ut le monde. Ce ton de mépris est un proverbe, c’est un comédien, il joue la comédie, allez vous à la comédie ? Rochon d
le motif & la cause, ce qui met dans la nécessité d’un recitatif joué par le pantomime, ce qui eut ramené non les parol
t celle de l’impression, après 1647, que l’Heraclius de Corneille fut joué  ; mais avant son impression, on lui marqua que Ca
ord par jalousie, ensuite par la suggestion des ennemis des Jésuites, joua la comédie pour le perdre, & ne craignit pas
ne sorte d’actrice par son libertinage, sa feinte piété, son talent à jouer toute sorte de rôle ; & le Pere Girard trop f
p; le Pere Girard trop facile, qui d’abord la crut une sainte, fut le jouer de sa malice, & l’ayant démasquée à contre-te
43 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54
amie & de femme de chambre, des Actrices & des figurantes. Il joua un tour à un Archevêque ; il l’invita à dîner, &a
ece commence. Le Prélat pris au trébuchet ne put s’en dédire ; il vit jouer la piece, s’en consola sans peine, & racontoi
la sans peine, & racontoit de bonne grace le tour qu’on lui avoit joué . On l’a vu habillé en femme, dit l’Auteur de sa v
une extravagance de femme, comme si on eût fait conduire un char, ou jouer à la lutte & au ceste, &c. Justelipse, qu
s de Pollieucte ; on les admira. Rosalie fut annoncée, fit son début, joua cinq ou six fois, fut applaudie, & d’une voix
it la clef. On la trouva si belle, sur-tout la Reine, qu’on voulut la jouer à la Cour le jour de la naissance du Roi. La Rein
la jouer à la Cour le jour de la naissance du Roi. La Reine voulut y jouer le premier rôle (quelle imprudence !). Cette Rein
t ce pas encore de ridicules mascarades, si souvent & avec raison jouées sur le théatre, que le luxe & le faste que to
frippon affecte une grande fidélité, une fille livrée à la galanterie joue l’Agnès ou la Lucrèce, un traître contrefait l’am
oiblesse nuisoient à l’action ; on se trompoit, les femmes en général jouent mieux leurs rôles que les hommes ; elles sont nat
erpétuel, tout y est masqué, on ne porte que les habits du rôle qu’on joue . Il y en a plusieurs dont le visage est toujours
mple du célèbre Garrik, Acteur Anglois, homme unique dans son art. Il joue supérieurement tous les rôles tragiques & com
’en faire qui ressemblassent parfaitement aux personnes qu’on vouloit jouer . Personne ne pouvoit s’y méprendre ; les Magistra
oit s’y méprendre ; les Magistrats les défendirent. Moliere a souvent joué ce tour, entr’autres à Pourceaugnac & à Georg
& à George Dandin, personnages très-réels, qu’il contrefit & joua . Ces cas sont rares parmi nous. Les Romains par d
d’autant plus qu’on n’avoit point alors les lorgnettes qui parmi nous jouent un si grand rôle à tous les spectacles. Il n’y av
44 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37
mp; la comédie sont les trois hommages qu’on rend à leur place ; on y joue les mêmes pièces qu’à Madrid ; on est trop paress
pas, mais elle lui dit : entendez cette flûte de laquelle mon amant joue , sur la prochaine colline, elle m’appelle avec ta
u Peintre. Les Persans ne veulent que la simple imitation de l’action jouée , qui, peut se faire aussi parfaitement à terre qu
soi-disant Gentilhomme qui, par libertinage, a couru le monde, & joué toute sorte de rôles. On a la mal-adresse de lui
amoureux d’une Actrice qui joue le rôle de Chimene dans le Cyd ; elle joua si bien, que ne pouvant me contenir, je la suivis
ri des Dames, en sortant de jouer un rôle sur le théatre, j’allois en jouer un autre dans les ruelles. La bonne chere, les ha
ait le portrait d’un Comédien sous le nom d’Alcibiade, d’un homme qui joue toute sorte de rôles, un libertin, mais un homme
le centre de la corruption des mœurs, où la corruption seule compose, joue , écoute, regarde, prononce & donne seule le p
p; le dénouement du Recueil de Thalie, de l’Abbé de Voisenon qui s’en joue avec succès au théatre italien. St. Charles n’y s
, & font rire à peu près comme un écureuil, un chien, un chat qui jouent & plaisent par leur adresse & leur souple
pour l’éloquence du corps, nous ne sommes que quatre en France, qui jouent bien , disoit-il. Il n’avois pas tort en un sens 
rs de jubé Dussai-je être vingt fois sur le fait attrapé, Je le ferai jouer à la barbe du Suisse                  Le sifflet.
ant qu’un éloge modeste de cette Actrice : Elle est utile, agréable, joue avec aisance, avec agrément, avec distinction, ma
ns n’ont pas un si long voyage à faire pour arriver à leur cœur. On a joué long-temps à Naples des comédies où l’on copioit
ntéresse davantage.) Est-ce la faute des actrices ? Il est vrai qu’on joue mieux le comique, mais le meilleur tragique ne fa
établît honnêtement. Croiroit-on qu’un homme qui a composé & fait jouer plusieurs pieces, qui leur doit en partie sa gloi
toient alors bourgeois ; ils se rendirent justice, & la piece sut jouée , M. de Juvigni, Discours préliminaire de la Bibli
eligion fort plaisant. Ces peuples, dans leurs demeures souterraines, jouent aux échecs avec les mêmes pieces & les mêmes
it des maisons, les grands Seigneurs élevent chez eux des théatres, y jouent avec elles. Le mérite dramatique est un nouveau t
45 (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97
emeuroit attaché à ces frivoles passe-temps du siecle. Car c’est vous jouer de Dieu même, mon Frere, écrivoit saint Cyprien,
, puisqu’elle est la source de tant de désordres. Vous le sçavez : on joue , mais sans retenue, et l’excès est tel, que ceux
ction de la part du ciel. Je dis avec la paix du cœur, parce que vous jouerez sans passion, parce que vous jouerez dans l’ordre
la paix du cœur, parce que vous jouerez sans passion, parce que vous jouerez dans l’ordre, et que vous réduirez votre jeu à êt
le temps que l’on perd au jeu, et excès dans la dépense qu’on y fait. Jouer rarement, mais hazarder beaucoup chaque fois ; ou
rarement, mais hazarder beaucoup chaque fois ; ou hazarder peu, mais jouer continuellement, ce sont deux excès défendus l’un
u ; mais au dessus de l’un et de l’autre, un troisieme excès c’est de jouer souvent et toujours de risquer beaucoup en jouant
trouveroit plus rien, ou presque rien pour le jeu. Toutefois on veut jouer , et c’est un principe qu’on a tellement posé dans
a plus criante : parce qu’on ne peut pas acquitter ses dettes si l’on joue , ou qu’on ne peut jouer, si l’on acquitte ses det
qu’on ne peut pas acquitter ses dettes si l’on joue, ou qu’on ne peut jouer , si l’on acquitte ses dettes, on laisse languir d
n ; on n’a rien, dit-on, à leur donner, et néanmoins on trouve dequoi jouer . Parce qu’on ne peut accorder ensemble le jeu et
tuellement ces moyens, à ce qu’on prétend, mais pourtant on a de quoi jouer . Parce qu’il faudroit diminuer de son jeu, si l’o
rmettent pas encore de penser à eux, et cependant elles permettent de jouer . Parce que dans les nécessités publiques l’aumône
ais on cesse de l’être dès que le moment et l’occasion se présente de jouer . Tout cela veut dire qu’on sacrifie à son jeu les
ous faites la plus inutile et la plus injuste dépense. Si vous voulez jouer , que ce soit du vôtre, et souvenez-vous que le vô
et ne compte pour rien toute une succession qu’il perd, pourvu qu’il joue . Ces exemples peut-être ne sont-ils pas aussi com
ce, peut-il vous permettre un jeu où tout est déréglé ? Il vaut mieux jouer , dites-vous, que de parler du prochain, que de fo
rigues, ni donner entrée dans votre esprit à des idées sensuelles, ni jouer sans mesure et à l’excès, comme vous faites. Quan
dies publiques, où chacun, acteur et spectateur tout à la fois, vient jouer son rôle et faire son personnage ? Qu’auroient-il
46 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162
'il n'en a l'assaisonnement. Il faut pour plaire glisser sur tout, se jouer de tout. Les romans et les comédies, tout frivole
itants de ces régions enchantées, malgré les rôles brillants qu'ils y jouent , ne sont assurément que de très petits êtres, je
gon, modes, études, ouvrages, etc. tout s'évanouit en colifichets. On joue partout la comédie. La pièce a quelque chose de p
t la mollesse jusqu'à faire dresser un théâtre dans son palais pour y jouer la comédie : « Scenasque ad ostentationem Histrio
d amateur, étant au lit de la mort, dit à ses amis : N'ai-je pas bien joué mon personnage ? fort bien, dirent-ils. Eh bien,
la société, comme dans la religion, quand toute la vie ayant aimé et joué la comédie, le bel esprit va s'ensevelir dans l'é
té du rôle ne met point de distinction entre eux, c'est la manière de jouer  : une soubrette vaut quelquefois mieux qu'un Mona
sans conséquence. Cela n'est jamais dans la tragédie, où les rebelles jouent les premiers rôles, ni toujours dans la comédie,
et dans la nécessité de donner de mauvais exemples, de composer et de jouer des rôles vicieux, de faire dire des sottises. C'
47 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
itable et Bachique de tous les différends de son Canton que Molière a joués  ; ce sont ces Gentilhommeaux ridicules qui, le ne
qu’ils ont celui de tuer exclusivement un Lièvre, que Molière a voulu jouer  ; demandez à tous ces braves Cadets que la gloire
ilhommes qui ressemblent à ce Personnage. Molière a donc bien fait de jouer les Sotenville. Le Peuple et la Noblesse ne peuve
e à faire. Molière, et c’est toujours là votre opinion, n’a pas voulu jouer « les vices : il n’a joué que les ridicules »cy .
t toujours là votre opinion, n’a pas voulu jouer « les vices : il n’a joué que les ridicules »cy . Mais Monsieur, les ridicu
uité du jargon des beaux esprits femelles de son temps, que Molière a joué avec tant de succès dans sa Pièce. N’est-ce qu’un
ué avec tant de succès dans sa Pièce. N’est-ce qu’un ridicule qu’il a joué dans L’Avare ? Je crois que vous conviendrez que
? Je crois que vous conviendrez que c’est un Vice, et un Vice si bien joué que vous étiez fâché tantôt qu’on l’eut joué si c
Vice, et un Vice si bien joué que vous étiez fâché tantôt qu’on l’eut joué si cruellement. N’est-ce qu’un ridicule que le Ta
e qui exclue la politesse et la modestie. Voilà l’homme que Molière a joué et que tous vos sophismes ne justifient pas, vous
persuadés que le rôle de Réformateur est aussi dangereux qu’inutile à jouer . Philinte est de ces gens-là : il sait qu’un homm
i parlez ? Si cela est, c’est vous et vos pareils que Molière a voulu jouer et non pas Socrate. Il ne s’agit pas de savoir s
a, et que j’en connais aujourd’hui ; Molière a donc bien fait de les jouer . Otez-leur le nom de Misanthropes si vous voulez 
e : « C’est une chose incroyable qu’avec l’agrément de la Police, on joue publiquement au milieu de Paris une Comédie, où,
48 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142
er. On donna dans le même temps la comédie de Scaramouche Ermite, qui jouait ouvertement la religion : elle n’a pas été imprim
’avoir empêché la représentation de la pièce, que parce qu’il y était joué . Tout le monde sait sa maligne équivoque, lorsque
mmencer, Molière s’avançant sur le théâtre, dit : « Nous allions vous jouer le Tartuffe, mais M. le premier Président ne veut
jouer le Tartuffe, mais M. le premier Président ne veut pas qu’on le joue . » Trait le plus insolent et le plus injuste, don
uffe, puisqu’il était Bibliothécaire de M. de Lamoignon qu’on y avait joué . Cela peut être. Mais en cela il ne parle que com
autre poids. Le théâtre Anglais est dans ce goût d’irréligion. On y joue fréquemment les choses saintes. En voici un exemp
e de Dona Olimpia, belle-sœur du Pape Innocent X. (page 91.) « Il fut joué à Londres devant Cromveln, une comédie intitulée
e ne peut donc être trop censurée, et il est certain qu’on ne peut la jouer sans un très grand péché. » En effet, comme le re
un jeu d’insulter la Divinité ? la Divinité est-elle faite pour être jouée  ? Un Historien n’oserait rapporter en détail les
la Divinité. Peut-on n’être pas choqué de voir leurs adorateurs s’en jouer , les insulter, les maudire ? L’exemple du blasphè
osité de parti, et l’usage qu’ils ont souvent fait de la comédie pour jouer le papisme, ils ont constamment parlé du théâtre
le aux Fidèles d’assister aux comédies, tragédies, farces, moralités, jouées en public ou en particulier. De tout temps elle a
oient point en l’Ecriture sainte, que Dieu n’a point donnée pour être jouée , mais prêchée, que cela se fasse rarement, par l’
demander à leurs Hautes Puissances qu’on fît une défense générale de jouer pour les Provinces Unies, et qu’on y abolît le th
49 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
avis en extase, à la représentation d’une Piéce dragmatique, fût-elle jouée dans une grange. Mais pour peu que l’on entende c
t honteux sans doute, aux Comédiens François, que leur Théâtre, où se jouent les chefs-d’œuvres de l’esprit humain, le céde à
e n’est pas tout : une piéce demande-t-elle de la dépense ? Ils ne la joueront point. Quelque bonne qu’elle puisse être, l’Auteu
s parfaite ressemblance qu’il est possible. Si une jeune Actrice peut jouer le rôle d’une vieille, celle-ci peut faire le per
lecture. On a dit quelque part, que pour bien connoître si un Acteur joue juste, il faudroit se boucher les oreilles. Je cr
noient-ils des masques à leurs Comédiens ? Pourquoi les nôtres mêmes, jouent -ils avec des habillemens à la Romaine ou à la Gre
50 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
ginal, ne pouvant vivre, ni sans elle, ni avec elle, il composa & joua d’après nature une partie de ses drames. Peintre
bus delitiæ putant. Nous avons souvent parlé des rôles brillans que jouent dans l’Etat les Perruquiers, Coëffeurs, Parfumeur
des plus nécessaires, bien plus que de faire des vers, de peindre, de jouer des comédies : il doit obtenir le même degré d’es
s, le centre du genre humain ; tous les siecles, toutes les nations y jouent leur rôles. Il leur faut un Tailleur, un Coëffeur
du Théatre, les pieces bonnes ou mauvaises, imprimées ou manuscrites, jouées ou non jouées. On avoit déjà des Dictionnaires, d
s pieces bonnes ou mauvaises, imprimées ou manuscrites, jouées ou non jouées . On avoit déjà des Dictionnaires, des Bibliothèqu
ie, Psyché, Armide, Mariamne, Semiramis, &c. quoique les hommes y jouent d’aussi grands rôles. On ne connoissoit pas autre
eurs ministres fourbes, leurs oracles menteurs, & des rois cruels jouent les principaux rôles. Que devoient être des homme
ble, il seroit aisé de l’exploiter. Sans doute ils n’ont pas voulu se jouer eux-mêmes. Le même motif qui a occasionné les pro
la premiere représentation du Tartuffe, où les deux Bejards devoient jouer , Moliere étoit marié avec la Bejard longtemps aup
thorilliere, sont des contes ; l’embarras de Moliere, par le refus de jouer que firent ses deux femmes, dont la premiere n’ét
son, de le rouer de coups, il imagine pour se venger, eh quoi ? de le jouer sous le rôle du Tartuffe, avec le manteau & l
u Tartuffe, avec le manteau & le chapeau de l’hypocrite, comme il joua Pourceaugnac & George Dandin. Belle vengeance
ompagnie ; on lui enleve son manteau, son chapeau avec lesquels on va jouer la piece ; on l’y joue lui-même : car sous le mas
son manteau, son chapeau avec lesquels on va jouer la piece ; on l’y joue lui-même : car sous le masque du manteau & du
étage, étoit fort intéressant pour le public, sur-tout venant de voir jouer le Tartuffe de Moliere. L’auteur qui a imaginé ce
ici par la briéveté On appelle le Tartuffe Pirlon. N’a-t-on pas voulu jouer Piron, par ce mot mal déguisé, comme Freron par F
al déguisé, comme Freron par Frelon, Cotin par Tricotin ? La piece se joue , le prisonnier est délivré, & de nouveau renf
51 (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420
s les Romains sur le leur. Valère Maxime rapporte que des femmes nues jouèrent dans une pièce où l’infâme Héliogabale représento
excès de vin ? » Les comédiens sont flétris. Mais, si du moment qu’on joue la comédie on doit être réputé infâme, tant de ro
ces, tant de magistrats, tant de prêtres, tant de religieux qui l’ont jouée , ou qui la jouent le seront aussi. D’où vient en
strats, tant de prêtres, tant de religieux qui l’ont jouée, ou qui la jouent le seront aussi. D’où vient en fait-on représente
avoir rapport à un acteur ou une actrice ? car il n’importe pas qu’on joue par amusement ou pour gagner sa vie : si la chose
gation, aux temps, aux lieux, aux personnes. Aux temps, pour qu’on ne joue pas toute l’année, & à toute heure comme autr
l’office divin ; attention toujours gardée par les comédiens, qui ne jouent qu’entre cinq ou six heures, & qui donnent re
de paroisse, en Angleterre, qui tiennent des guinguettes, & qui y jouent du violon pour amuser les buveurs. L’apologiste d
elles les rend préférables à la vertu ; que les plus grands scélérats jouent sur le théâtre le plus beau rôle ; qu’ils y paroi
ment que les comediens Italiens, chassés de Paris en 1694, pour avoir joué des pièces licentieuses. Cette même déclaration d
52 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-3
leur gloire ; il est dressé pour eux plus que pour les piéces. Ils y jouent leur rôle plus que les acteurs. Ils soudoient les
les acteurs & les actrices, leurs bâtissent des salles, les font jouer chez eux, les admettent dans leur familiarité ; i
loges sont leur vrai théatre. Et je ne sais quelle des deux actrices joue le mieux, quelle des deux piéces est la plus mauv
53 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
icomte de Bolinbrock, Pair d’Angleterre, Ministre de la Reine Anne, a joué bien des rôles, & a déplu à tous les partis.
n-tôt ; on en attribua la grace à la protection des Dieux, & l’on joua encore la comédie pour les remercier. Elle est do
it fait un habit de sa peau, qu’il portoit par-tout. Les Acteurs, qui jouent son rôle, ne prennent pas ce vêtement peu galant,
eux qui le fréquentent les ont toutes. Parmi toutes ces passions, qui jouent tour à tour de si beaux rôles, il en est une domi
son de l’indécence frappante qu’un Ecclésiastique compose & fasse jouer des comédies. L’Abbé est si fort au-dessus de ces
été pour ainsi dire pendant long-temps la comédie de la comédie. Il a joué les défauts des Comédiens, ce qui l’a mis mal ave
Quand on obtient ce qu’on aime, qu’importe à quel prix ? C’est se jouer du public, de dire que la comédie donne des leçon
ien fermé, & éclairé par des bougies, est un vrai théatre où l’on joue assis autour d’une table ; le tablier, la truelle
nt ; l’Opéra, les Italiens ne pensent ni n’ont jamais pensé à lui, ni joué aucune de ses pieces ; on en joue quelqu’une en P
ent ni n’ont jamais pensé à lui, ni joué aucune de ses pieces ; on en joue quelqu’une en Province, mais sans enthousiasme. L
théatres n’ont pas porté le délire jusqu’à le leur accorder. C’est se jouer du public & se rendre ridicule, de porter l’i
ta ses habits sans qu’il s’en apperçût. La Torilliere les prit, & joua son rôle avec les vêtemens du Poëte. On ne pouvoi
rôle avec les vêtemens du Poëte. On ne pouvoit s’y méprendre. Moliere joua un tour pareil à Pourceaugnac & à George Dand
onnée du Médecin, elle demanda qu’on lui fit venir un violon, qui lui joua un intermede d’Opéra. Ce trait est copié de Brant
ié de Brantome, Madame de Limeuil , dit-il, étant à l’agonie, se fit jouer par son Menetrier la marche des Suisses , avec ce
le fonds & l’essentiel, la folie & le désordre. Les passions jouent toujours leur rôle, quoique différemment marquées
de vers, d’unité, de temps & de lieux : Thespis sur son tomberau joue la comédie comme Moliere, quoique moins savamment
, des exercices & des jeux fatigans des fêtes locales, on faisoit jouer des comédies, & on donnoit des bals masques o
i on l’abandonnoit ; & on ne manquoit pas le même jour de l’aller jouer dans les places publiques dans différens quartier
54 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216
end aussi-tôt la poste, pour venir à l’Opéra, & quand l’Opéra fut joué s’en retourna lentement. Sa Majesté Impériale aim
ouis XIV & de celle de l’Electeur de Baviere, où il a vécu, & joué bien des rôles. Le Roi voulut faire en personne l
donnoit de l’argent, quand elles en demandoient, leur en prêtoit pour jouer , qu’elles rendoient quand il leur plaisoit, c’est
e plus agréable. Comme le François rit de tout, & de lui-même, on joua sur le théatre cette expédition guerriere, intitu
mandoit, avec ses rats. Il gagna de très-grandes sommes. Ainsi chacun joue son rôle sur la scene du monde. Un Page du nouvea
si chacun joue son rôle sur la scene du monde. Un Page du nouveau Roi joua la sienne en Page. Il alla voir ces rats, & p
des Eaux. Les principales scenes amoureuses, où l’Electeur de Baviere joua un grand rôle, se passerent en Flandres & en
asconne qui se faisoit appeler la belle Comtesse, & qui donnoit à jouer & à boire dans une tente : c’étoit le rendez-
s dangereuses Magiciennes que les Ciroés & les Medées, dont elles jouent les rôles ; & quoique le Démon par les tentat
licentieuses, les actrices les plus indécentes. Depuis long-temps on joue à Londres l’Opéra des Gueux, & avec la plus g
amp; dès le lendemain on reprit cette farce, & on l’a encore plus jouée M. Filding, homme célebre dans la littérature Ang
i parloit au nom de tous les gens de bien. La farce n’en est que plus jouée & plus courue. Par une nouvelle scene digne d
de tout ce qu’il y a d’êtres pensans à Londres , il conjure Garrig de jouer cet opéra comique autant qu’il pourra. J’admire a
n, un théatre se trouve dressé, une troupe d’Acteurs prête, une piece jouée . Le spectacle lui est servi comme le repas : peut
aux couplets à l’honneur de Madame la Comtesse d’Artois. La piéce fut jouée par les enfans de l’Ambigu comique. C’est le nom
ere est très bornée. Le feu est un acteur avec qui on n’aime pas à se jouer , & qui a bientôt fini le dénouement des intri
55 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7
esprits dans les maisons, ces apparitions de génies que le Théatre a joué cent fois sous le nom de Sylphes, de Génies, d’En
p;c. Tout cela peu conforme au goût régnant de la philosophie, qui se joue de tout, & qui tient à l’irréligion, fort inn
ns plusieurs mysteres, il fallut les faire paroître sur la scène pour jouer leurs rôles : il y eut même divers drames où ils
ujourd’hui des grandes & des petites pieces ; les petites étoient jouées par deux ou trois diables, les grandes par quatre
jamais. Ce ne sont que des jeux bisarres du caprice de l’acteur qui a joué les rôles, comme les modes des femmes ne sont que
56 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225
. qu’il a engagé une troupe de Comédiens, de Chanteurs, de Danseurs à jouer sur son théatre, dont l’ouverture se fera d’abord
ince ; mais encore dans les choses de pur plaisir, comme les cartes à jouer  ; dans bien des endroits on élève la salle de spe
la salle de spectacle au profit de l’Hôtel de Ville, avec défense de jouer ailleurs ; on afferme l’entrée à la comédie, comm
siècle la Russie éclairée voyoit avec plaisir les grands de l’Empire jouer la comédie, & qu’il ne manquoit plus à la Pol
it du moins être Officier de l’État major pour aspirer à l’honneur de jouer le rôle d’Arlequin, qui étoit le plus beau de tou
avarre, qui avoit mis le nouveau testament en drame, & le faisoit jouer par les Dames & les courtisans. Telle Madame
ages ; mais rien de plus vrai & de plus juste, le Roi de Prusse y joue un grand rôle. Journal 30 juillet 1774. M. le Du
ins de patience, prit en main la cause de son chef, & défendit de jouer le Tartuffe, Louis XIV, frappé des plaintes de to
rendre assidument & y faire aller Louis XIV, faire composer & jouer à Molière, qui par goût & par intérêt étoit à
, mais plusieurs ont fait dresser des théatres chez elles, y ont fait jouer & joué elles-mêmes, n’étoient-elles pas en ef
eurs ont fait dresser des théatres chez elles, y ont fait jouer & joué elles-mêmes, n’étoient-elles pas en effet des Act
halie, n’en sont pas moins initiées dans les mistères & habiles à jouer leur rôle, & dans le fonds toute coquette n’e
’est-ce qu’une pièce sur la scène ? Que la représentation de la pièce jouée dans le monde ? La scène est partout ; elle est à
st-ce pas une Comédienne qui en va voir d’autres ? Une farce qu’on va jouer , en voyant la farce ? Il y a donc & il y aura
le fuient : l’autre des libertins qui l’aiment, le fréquentent ou qui jouent la comédie. Ces deux sortes d’Acteurs toujours d’
l, y avions chacun notre maîtresse, Actrice de l’opéra, qui y vinrent jouer . Le Public disoit que nous avions fait dépenser c
ont ils sont le tissu, le tableau, le plus sombre des Acteurs qui ont joué le plus grand rôle, & des personnages subalte
tent ; 1.° dans la fabrication & la vente exclusive des cartes à jouer , soit dans les jeux publics, soit dans les maison
issant ne craint point de suppression. 3.° Dans le droit de donner à jouer aux jeux de hasard. Ces jeux sont défendus en Fr
onne tous les vices, y conduise bien des joueurs, ils ne peuvent être joués que dans des salles qui y sont destinées, & q
57 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
parce que l’un travaille dans le fond d’un cabinet, & que l’autre joue en public, les finesses dont l’un assaisonnera so
ement & sans le moindre effort, dans les divers rôles que l’homme joue sur la terre, pourquoi le Comédien n’emprunteroit
rans, des libertins, des méchants. S’il est nécessaire au Comédien de jouer ces rôles d’après nature, on en fait donc un mons
re, on en fait donc un monstre en horreur au genre humain ? S’il doit jouer d’original tous les rôles excepté ceux-ci. On exi
sentir véritablement ce que l’on doit exprimer, on est hors d’état de jouer . Les sentimens se succédent dans une scéne avec u
l s’emparera de tous vos sens, & pendant quelques instans vous ne jouerez plus que machinalement. Que deviendra pour lors l
58 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47
rsqu’on représentait, à Madame de Maintenon qu’il ne convenait pas de jouer à S. Cyr des pièces de théâtre, elle répondait qu
ur inspirer aux Religieux le désir du martyre. Le saint Père-maître y jouait son rôle, et c’était celui du Martyr qu’il se rés
e ; ce qui a donné lieu à un couplet de chanson fort connu : « Nous jouons des comédies Dans l’enclos de nos maisons, Et mêm
tire de son fonds le revenu naturel du loyer. Ce n’est pas même pour jouer la comédie, non plus que pour bien d’autres désor
joueurs de gobelet, qui ne représentaient aucune pièce ; qu’on n’y en joua que longtemps après sa mort, lorsque le théâtre d
t pas au-delà des Alpes, où les Religieux, d’ailleurs très édifiants, jouent quelquefois entre eux seuls, et fort secrètement,
er son habit, même pour peu de temps et pour sa commodité, comme pour jouer à la boule ; à plus forte raison par bouffonnerie
aître de la maison ; celui-ci choisit, et sans autre préparation, ils jouent sur le champ dans la salle du festin pour amuser
atin jusqu’à sept heures du soir. Je ne sais qui peut y tenir, soit à jouer , soit à regarder. Les Jésuites n’eurent pas le mê
s que les Siamoises. On a vu à Québec les Acteurs d’une comédie qu’on jouait au Collège, et qui tous étaient des Séminaristes,
v. 11. Cependant le théâtre ne s’est pas soutenu à Québec ; il ne s’y joue que quelques pièces de collège chez les Jésuites,
59 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108
ait à Venise. Depuis 1637 qu’il y commença, jusqu’en 1700, il y a été joué six cent cinquante pièces, quoiqu’on ne représent
es, dont on ne cessait d’amuser le Roi et la Cour, et où les Italiens jouaient un grand rôle. Enfin pour célébrer le mariage du
Il les animait au contraire, les favorisait, les adopta même, les fit jouer à la Cour, et sans beaucoup s’embarrasser des bie
e, Germanique, Ausonie, il insultait tous les Souverains. Mazarin fit jouer le mariage du Roi avec l’Infante sous les noms de
s rares dans l’histoire sans sortir de la France. Philippe le Bel fit jouer Boniface VIII ; après l’avoir traité de fat dans
le Clergé, la pragmatique sanction, etc. (Menagiana, Tom. 7.). Il fut joué lui-même et traité d’avare. Il ne faisait qu’en r
esseur avait ouvertement autorisée. Louis XIII n’aurait jamais laissé jouer l’Empereur et le Roi d’Espagne, s’il eût été asse
ctoires ? Elles nuisent plutôt, en aigrissant les esprits des Princes joués , qui ne manquent guère d’en être instruits, et qu
s. Celui-ci ne fait aller les Papes que quelquefois aux pièces qui se jouent dans les collèges ou les maisons religieuses, ce
s. Il n’y avait alors que quelques gueux qui chantaient, gambadaient, jouaient des tours de passe-passe, et quelques Troubadours
édicis. Ce ne furent d’abord que de jeunes gentilshommes Romains, qui jouaient sans doute fort décemment, comme dans les collège
60 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119
en actes, la cisailler en scènes, la travestir en comédies, la faire jouer par des hommes et des femmes sans mœurs, avec des
e de Dieu est faite pour être méditée, prêchée, adorée, non pour être jouée  ; elle est trop respectable pour fournir le fond
a leçon. Que ces religieux amateurs du théâtre aillent chez les Turcs jouer l’Alcorank, Mahomet, le Mufti, les Imans, les Der
Mufti, les Imans, les Dervis, sous le même prétexte qui leur fait ici jouer l’Ecriture, ils verront si les Mahométans trouven
r livrer aux profanateurs du parterre le dépôt sacré de la vérité, et jouer tour à tour indifféremment les Psaumes de David e
t un air de blasphème et d’impiété : qui sera assez téméraire pour en jouer le rôle, et recevoir des adorations ? L’Etre supr
uet à ses créatures, et à quelles créatures ? à des Comédiens ! Qu’on joue , à la bonne heure, les Divinités du paganisme, el
reux. La Duchesse de Bourgogne, le Duc d’Orléans, Madame de Melun, en jouèrent les premiers rôles devant le Roi. Le public y app
n ne mérite aucune attention. Le rôle infâme de courtisane qu’il fait jouer , pour tenter ce Saint, à la Princesse Héroïne de
donner, elle tomba dès la première représentation, parce qu’elle fut jouée par des Actrices qui n’étaient pas faites pour el
supérieure et par les rôles impies de Mathan et d’Athalie, qui y sont joués très naturellement. Les Comédiens ont quelquefois
es maisons des loges pour ces Théologiens… Il serait même à propos de jouer ces espèces de fous et de folies sur nos différen
abandonnée au théâtre de la foire, et les Acteurs récompensés pour la jouer . Cet Abbé, tout Prêtre qu’il était, homme de cond
61 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106
rrange, on priera les Dames à souper, il se trouvera là quelqu’un qui jouera par hasard un menuet, on le dansera, il surviendr
deviendra bal, Lett. 41. Le Duc de … a donné l’opéra chez lui, il y a joué de fort bonne grâce, & chanté avec goût. Les
nner (juillet 1750) le Réveil de Thalie au théatre Italien, où on l’a jouée avec succès. La scène du tragicomique tremblant q
11. Il plut au Comédien Grandval, en 1751, de composer & de faire jouer une piece digne de lui, intitulée Gasparibout. C’
plates plaisanteries. Lett. 95. Le Marquis du Rozet vient de faire jouer la comédie la Méchante C’est une fille hautaine q
a mauvaise humeur de Madame de Maintenon. On les a chassés pour avoit joué la fausse Prude, où elle s’est reconnue. Tout Par
oit proscrit & sifflé. Car sachez que les pieces de Moliere ne se jouent actuellement que parce qu’elles sont déjà au théa
uvienne, rhabilla quelque scène, y sema des vaudevilles, & la fit jouer . Ces vaudevilles rapportent plus que les meilleur
e n’a donné la moindre ligne d’approbation. Le Marquis de Chimene fit jouer en 1753 une tragédie de sa façon, où il avoit att
ons le Magistrat a eu l’honneur sur le nouveau Gentilhomme : il a été joué le premier, & le premier sifflé. Son émule a
ressentir véritablement ce qu’on veut exprimer, on est hors d’état de jouer . Si dans un endroit d’attendrissement on se laiss
ion en est brillante & harmonieuse. La grande Actrice Clairon y a joué un grand rôle. Le Machiniste, qui y fait plusieur
62 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216
i contre ceux-là même qui dansaient les Mimes les plus ridicules, qui jouaient les farces les moins honnêtes, et qui faisaient l
 ; car les premiers étaient estimés jusqu'à ce point que Sophocle qui joua lui-même quelques-unes de ses Tragédies, eut le c
due sur les Comédiens ni sur les Tragédiens, parce que les femmes n'y jouaient point, et que ces Acteurs étaient bien plus modes
nnée, ou qui exerce l'art de bouffonner, où l'on ne doit pas entendre jouer la Comédie, mais pratiquer les Danses honteuses,
ragédies ni de Comédies, qui ne notaient point d'infamie ceux qui les jouaient  ; mais d'un récit de vers libres et pleins de rai
hent point d'avoir récité des Tragédies et des Comédies, mais d'avoir joué des Instruments et bouffonné sur la Scène, ce que
commencement contraint de bouffonner en ces Jeux ; car il dit qu'il y joua des Mimes ce qui fait voir que ce n'était point u
63 (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8
ais d’icelle furent fournis par les pères et mères dont leurs enfants jouaient lors. Le premier jour du jeu, qui fut le septième
d’avantage. Entre autres, celui qui contrefaisait Dieu, et celui qui jouait le personnage de Lucifer, tellement emportés de m
xposer en risée la sainte vérité, faire que les profanes et athées se jouent audacieusement de tout ce qu’on proposera de vie
une composition de style bas, pourrait paraître peu adapté. L’auteur joue , dans tout le passage, avec les clichés poétiques
les parents payaient les jésuites en fonction de l’importance du rôle joué par leur enfant. p. [NDE] Prêtre Jean = figure
64 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
ver le temps de composer plus de mille pièces de théâtre, et en faire jouer plus de dix mille, préparer, exercer, habiller le
on ; mais le jeune Régent ne voulant pas avoir perdu sa peine, la fit jouer peu de temps après devant Charles Duc de Lorraine
t firent revivre leur théâtre. Dès qu'on avait fondé un Collège, on y jouait des pièces ; les sciences et la scène marchaient
ucune Communauté Religieuse avant eux n'avait imaginé ni n'aurait osé jouer des comédies. L'exemple de ces Pères a levé tous
à Thalie les clôtures les plus austères. Les jeunes gens qui avaient joué au collège, ont porté leurs leçons et leur goût d
est la source du torrent qui entraîne au théâtre. En s'accoutumant à jouer un petit jeu, on deviendra grand joueur, les peti
he l'Evangile et enseigne l'art de Molière, condamne la comédie et la joue , d'une main offre Bourdaloue et de l'autre Busemb
os du livre de Santarellit, et plus de quatre cent mille ont lu et vu jouer ces pièces meurtrières. A-t-on craint de distingu
un exercice utile à la jeunesse, ont continué de composer et de faire jouer des pièces de toute espèce. C'est là ce bras de c
à se charger de les composer, et s'en repentit ; qu'Esther n'est plus jouée , qu'Athalie tomba d'abord, et fut plus de vingt a
t air puérile de dévotion porté sur le théâtre, où tout le dément, et jouèrent toute sorte de pièces, qui en effet malgré l'appa
65 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35
qu’une scene en grand, & le reste en mignature ; comme si on fait jouer la fin de la piece par des hommes ordinaires &
tableau est une sorte de pantomime. Comme toute la piece pantomime se joue sans parler, elle peut être figurée en saisissant
a Comédie Françoise. On la porteroit partout, on y apprendroit à bien jouer les gestes, les attitudes, les habits, les modes.
suivre le plan, le fil, le style, les beautés d’une piece qu’on voit jouer  ; il ne faut que des yeux & un cœur gâté pour
née) par le rôle de Laurence de tous le plus pieux, qu’on dit qu’elle joua d’original. Elle y eut un grand succès en tout ge
e, ils rendent l’indécence nécessaire, comme une partie du rôle qu’on joue . Peut-on habiller une Sultane comme un Religieuse
ieur S. Foix, & bien d’autres, nombre de pieces de Serail. On les joue d’original sur les trois théatres ; il ne faut pa
speré, son amour pour le théatre ne se ralentit pas. Elle continua de jouer . Un empereur Romain doit mourir debout , disoit
ui dansent & chantent divinement, & surtout des Comédiens qui jouent mieux que Baron. Il y a en effet dans l’Inde, à l
on les demande, on leur prescrit le Sujet de la piece, & qu’ils jouent sur le champ tout ce qu’on leur demande, comme le
apable de faire de tels inpromptu, c’est-à-dire, de composer & de jouer sur le champ une piece quelconque sur un sujet do
e au maître de la fête, qui choisit celle qui lui plait, & ils la jouent sur le champ, & peut-être y ajoutent ou chang
ieux observées, ce sont des troupes d’Acteurs qui courent, & vont jouer des comédies ; les femmes n’y paroissent pas. En
Religieux Chrétiens n’ont formé de troupe de Comédiens qui allassent jouer de ville en ville. C’est un jeune débauché, qui n
aucoup de masques y vinrent danser. Le plus singulier est une comédie jouée à l’Ecole militaire. Ce Prince, à l’exemple du Ro
’art dramatique ; car il est de l’essence d’un bon Guerrier de savoir jouer la comédie. Une piece bien représentée gagnera un
66 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82
iée au Roi de France, qu’elle auroit rendu trop puissante. Dieu se se joua de tous ces projets ; Elisabeth survécut à Marie,
c’est une Comédienne qui parle beaucoup, & ne dit rien, & se joue de tout le monde. Philippe devoit s’y attendre 
evoit pas demander, elle devoit tout uniment pour la refuser, non pas jouer la comédie, fait espérer par les plus grandes dém
le père, le fils & le frère se brisèrent à cet écueil. Elisabeth joua l’Espagne pour la troisième fois, quoique l’Espag
ionne le théatre, quoique ce soit dans ses mariages qu’elle a le plus joué la comédie, c’est là pourtant qu’elle en a renver
ée. Vaines paroles ! Elle avoit si bien formé des Comédiens qu’on lui joua à elle-même la comédie ; ses favoris ne jouèrent
des Comédiens qu’on lui joua à elle-même la comédie ; ses favoris ne jouèrent pas moins leur rôle, ils ne craignoient pas moins
obligés pour les bien rendre, d’en être pénétrés, sont tous ce qu’ils jouent , ils ont toutes sortes de sentimens & de reli
différentes. Tous les siècles, tous les pays, toutes les religions y jouent leur rôle, une Actrice est cosmopolite, elle joue
s les religions y jouent leur rôle, une Actrice est cosmopolite, elle joue toutes les Religions, & n’en a aucune. Le tou
par reconnoissance favorable au beau sexe & à la bâtardise ? Elle joue la comédie & doit faire honneur aux Actrices.
omme à une comédie ; si toute à l’heure moi Chef de l’Église j’allois jouer cette comédie, vous croiriez vous obliger de vous
héatre Italien n’en diroit pas davantage ; n’en diroit pas tant, elle joue le pour & le contre pour donner la farce comp
 ; le théatre change de décoration, c’est une pièce nouvelle, où elle joue le plus beau rôle. Acte V. Persécution des Cathol
au jeu & aux amusemens des Actrices ? est-il de rôle qu’elles ne jouent , de serment qu’elles ne fassent, & en est-il
grands événemens politiques, où les Princes, selon leurs intérêts, se jouent du genre humain ; regardez de près, ce n’est qu’u
ouent du genre humain ; regardez de près, ce n’est qu’une comédie que joue une Actrice couronnée. Sa vie fut un tissu de scè
nemie, & arriva à Edimbourg. L’entreprise ayant manqué, Elisabeth joua un nouveau rôle, & lui envoya une magnifique
jouir de ma politique depuis que je suis Reine. Croiroit-on qu’elle jouât la comédie jusqu’à envoyer des Ambassadeurs félic
l. Elisabeth plus politique que Jacques voulut sauver les apparences, joua la comédie, & fit semblant d’être affligée. L
n état un délire, peu de temps avant sa mort elle voulut danser & jouer du clavessin, & demandoit qui dansoit & j
médienne d’un mérite médiocre, mais rusée qui occupa la scène & y joua toute sa vie des tragédies, des comédies, des far
67 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
eces de théatre ne sont pas plus neuves : il y a deux mille ans qu’on joue Œdipe, Oreste, Iphigénie, les Médecins, les Avare
mbre de personnes se rendit le soir dans la salle du bal, pour y voir jouer des marionnettes : un épicier du voisinage avoit
de ces êtres efféminés par le libertinage ; ce sont des actrices qui jouent quelques rôles d’hommes. Une dame angloise, d’apr
n libertin. Le théatre ne s’ouvre que fort tard, & la comédie se joue au flambeau : tout y fait plus de sensation, la d
it ce que l’on vient d’entendre. La comédie fait beaucoup plus de mal jouée la nuit que jouée le jour : de-là vient que des a
nt d’entendre. La comédie fait beaucoup plus de mal jouée la nuit que jouée le jour : de-là vient que des arrêts du Parlement
ur : de-là vient que des arrêts du Parlement ont autrefois ordonné de jouer après midi & au grand jour. Mais depuis que l
les Epîtres de Séneque. On peut en dire autant du vice, quand on le joue sur le théatre : il s’y revêt d’une forme visible
ci un trait singulier, tout récent sur le théatre de Londres : on y a joué une tragédie nouvelle qui a été extrêmement appla
d’une si absurde manœuvre. Il faut que cette piece ait été composée, jouée & applaudie aux petites-maisons. Non, c’est s
ande & la plus adroite célérité, change tout-à-coup d’habit & joue toutes sortes de rôles, de roi, de gueux, de mili
un coûteau, une fourchette, une grille, une poële, une pipe, &c. joue toutes sortes d’airs, de la maniere la plus mélod
parle de la Religion que pour l’affoiblir, la décréditer, & s’en jouer . Le Spectateur ajoute une réflexion très-vraie, q
muse à des papillons. Il étoit encore mauvais acteur, & ne savoit jouer que les rôles des Spectres : de-là vient qu’il en
mis dans ses pieces. Rôles insipides & effrayans, mais faciles à jouer  : il n’y a qu’à marcher enveloppé d’un linceul, s
aire aucun geste. Moliere n’étoit pas meilleur comédien, il ne savoit jouer que les rôles de Mascarille, de Sganarelle, comme
s combattans sont d’habiles acteurs. Un chien mordu par ses camarades joue très-bien son rôle, sa mort est un dénouement de
68 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
ent la musique, qui chantent, qui composent des vers, des Bergers qui jouent de la flûte, de la musette : les rossignols chant
où je faisois mes classes. Nous nous réunissions cinq ou six pour la jouer . Ma mere fit dresser chez elle un théatre, où tou
obligée de la mener à Bordeaux continuer ses études. A Bordeaux il y joua les personnes les plus distinguées dans sa premie
bras. Il fit des vers contre tous les Poëtes, où il les accuse de se jouer des regles, d’être tantôt dans les nues, tantôt d
croire qu’un versificateur si médiocre dans le tragique, où l’on sait jouer les mêmes rôles aux passions, ait pu enfanter un
ès-grand nombre qu’il a faits depuis, & que l’Académie de musique joue tous les jours. Il est vrai que la Grange a été f
mp; la folie, & on confirme le triple mariage. Cette farce, qu’on joue quelquefois, non pour son mérite, mais parce qu’e
mp; vaut beaucoup moins que plusieurs autres du même Auteur, qu’on ne joue pas. Mais elle blesse les mœurs, elle encourage l
la naissance & de la fortune, qu’on n’introduit guere que pour le jouer , il y en a vingt qui ne sont que peuple : c’est l
leurs saillies, leur naïveté, leurs bouffonneries ; mais il leur fait jouer un trop grand rôle. Ils conduisent & dénouent
tteurs de leurs amours, qui les servent dans leurs intrigues, qui les jouent , les volent, les trahissent, les décrient. Rien d
senté ces comédies au Conseil des Rois, avec ses mémoires, & fait jouer la comédie pour consoler les peuples de la revolu
69 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31
du Parlement de Paris, & la défense faite à tous les Colléges d’y jouer des Comédies, le petit Collége de Vernon a cru se
u, suivi d’un ballet. Le Collége de N. a eu la même ambition, & a joué la même piece. Un plaisant a fait courir une broc
est vrai que le Parlement de N. n’a pas fait au Collége la défense de jouer des comédies, & que les Magistrats sont les p
lte les Médecins ; mais que n’osant s’adresser à eux, après les avoir joués , il se déguise, mais il est reconnu. Les Médecins
te piece, dit-on, étoit peu de chose ; les comédiens refuserent de la jouer , comme ils ont refusé de jouer les Courtisannes d
chose ; les comédiens refuserent de la jouer, comme ils ont refusé de jouer les Courtisannes de Palissot. Les Médecins l’aban
lte les Médecins ; mais que n’osant s’adresser à eux, après les avoir joués , il se déguise, mais il est reconnu. Les Médecins
te piece, dit-on, étoit peu de chose ; les comédiens refuserent de la jouer , comme ils ont refusé de jouer les Courtisannes d
chose ; les comédiens refuserent de la jouer, comme ils ont refusé de jouer les Courtisannes de Palissot. Les Médecins l’aban
la moitié sont en effet contre les bonnes mœurs. La piece ne fut pas jouée  : on étoit trop enthousiasmé de la farce critiqué
tiquée, & on avoit eu trop de peine à obtenir la permission de la jouer . Voici le portrait de Moliere. Moliere amuse ass
primoit les endroits qui blessent les mœurs, personne n’iroit le voir jouer , aucun Théatre ne la joueroit. Nous en avons parl
70 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
Veut-il quitter le Théatre ? On le force d’y rester. Se dispenser de jouer certains rôles ? Il y est contraint. Sortir de Fr
on, après avoir occupé les premieres places dans les armées, venoient jouer leurs Poëmes sur le Théatre d’Athènes. On a vû en
, ont reproché avec raison à l’Empereur Néron. Au reste, que les Rois jouent la Comédie, je tiendrai la scène pour très-honoré
insi appellées, dit Tite-Live, parce que la jeune Noblesse ne pouvoit jouer que dans ces Piéces, & avoit seule le droit d
ne pouvoit jouer que dans ces Piéces, & avoit seule le droit d’y jouer . Le Théatre étoit donc regardé à Rome comme indig
rare beauté se sera montrée nue dans un rôle qui l’exigeoit, pour le jouer d’une maniere qui lui fût plus avantageuse, où po
es libéralités de monter sur le Théatre à l’âge de soixante ans, pour jouer une de ses Piéces. Dans le Prologue, qui est un
71 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132
réguliere intitulée, le Conclave de 1774, drame en musique, pour être joué sur le théatre des Dames pendant le carnaval de 1
s ingénieuse & la plus maligne qui ait paru, dix-huit cardinaux y jouent chacun un rôle analogue aux inclinations & au
. homme d’esprit & de mérite, fort aimé en France & à Rome, y joue un des principaux rôles : Il est si dévot, dit-on
. Après ce petit intermede, où les passions de part & d’autre ont joué leurs rôle, on est venu à l’affaire importante de
ale qui en font la condamnation. A la cour, où d’agréables farceurs jouent tous les personnages qu’ils croyent propres à fai
e. Elle ne mêla le sacré au profâne que dans les comédies qu’elle fit jouer , où elle fit une grande faute. L’auteur n’en parl
au poéte qu’il étoit indécent que les ouvrages d’un religieux fussent joués sur le théatre public. Il obtint une défense de l
intenon lui avoit donné l’exemple sachant que les comédiens vouloient jouer Esther & Athalie, qu’elle avoit fait composer
n : c’est votre rôle. L’obéissance doit faire de vous un bon acteur : jouez donc bien votre personnage, qu’importe quel qu’il
excepter les actrices, qui réalisent parfaitement les amours qu’elles jouent  : ce sont des vraies Armides, des vraies Angéliqu
qu’on quitte dans la coulisse. Le rôle du vice est naturel, & le joue sans efforts. On compare ailleurs à un comédien P
de chambre le peuplent saintement. Une des niéces jeune & jolie y joue un un grand rôle, & partage les cœurs. Elle l
en temps les violons & les flûtes interrompent l’Exercice, & jouent un intermedes & qu’à la fin on y chante des a
72 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9
dans le sens moral que tout ce monde n’est qu’une comédie, où chacun joue son rôle, se contrefait et se masque, et cherche
aux, et sont confondus dans la poussière ; cette comédie fut toujours jouée , elle l’est partout. Je dis encore que toute la F
uvents, dans les maisons particulières ; on y court, on y monte, on y joue , on y passe la vie ; il se forme des troupes bril
puissant Seigneur ; il ne le cède qu’au Financier, qui véritablement joue aux dépens du public, une comédie, ou plutôt une
ule dépositaire de la vérité. Il y a même bien de la différence entre jouer et lire des comédies ; les décorations, les danse
73 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
fable, & un air de fable à la vérité. La plûpart des rôles qu’on joue sont même menteurs par réflexion & par princi
icité. Le talent d’Acteur n’exige pas moins ce caractère double, pour jouer si fréquemment, si aisément, si naturellement, to
oins que ce qu’il paroît, il ne pense rien moins que ce qu’il dit, il joue tout. La Cour est un théatre où tout est emprunté
i. Une amatrice du théatre n’aime que son jargon, ses airs, son luxe, joue toûjours quelque rôle. Elle transporte le théatre
héatre dans sa maison, dans son cœur ; forme souvent des troupes pour jouer des pieces, ou s’y enrôle, toute sa vie n’est qu’
e de pyrrhonisme qui fait tout mêler, tout confondre, douter & se jouer de tout, ou tout croire sans discernement, qui ap
ur fécondité à inventer, exagérer, contrefaire, flatter, ridiculiser, jouer , dépayser, masquer, colorer, en un mot, à mentir
bonne foi : il combat les intérêts du prochain, trouble son repos, se joue de sa crédulité, abuse de sa confiance. Le menteu
74 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
istrature à prendre le parti du théâtre ; elle y est très fréquemment jouée , ainsi que tous ses suppôts, Commissaires, Avocat
t auquel tout le monde se croit en droit d’en faire l’application. On joue jusqu’au goût des Magistrats pour le spectacle, c
la scène, se familiariser avec les Comédiens, prendre leurs allures, jouer eux-mêmes des pièces ? Quoique à la vérité les po
ils être profanés par une ridicule mascarade ? Ce n’est que pour s’en jouer qu’un Acteur en porte, et ils ne produisent d’aut
it dans de petits réduits, nommés loges, des hommes et des femmes qui jouent ensemble des scènes muettes. Une amante affligée
reparaissent, etc. Enfin on se rend à des salles (les foyers) où l’on joue une comédie particulière. Il semble que le lieu i
, qu’ils aient dans leurs maisons des théâtres particuliers, qu’ils y jouent des comédies, où il serait difficile de décider q
serait difficile de décider quel est le plus comique, du rôle qu’ils jouent , ou de leur position sur la scène ? Par une condu
Comédien fait disparaître le Magistrat. Le Marquis petit-maître qu’on joue , est moins ridicule et moins coupable. Il n’est p
75 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144
le Théâtre quand ils étaient sifflés et moqués du peuple, pour avoir joué quelque mauvaise pièce, ou fait quelque faute sig
ut ou en partie en leurs représentations. Ces Fables néanmoins furent jouées dans Rome assez longtemps avant les Poèmes Dramat
lques-uns ont écrit que la Fable de Nevius, intitulée la Masquée, fut jouée de nouveau longtemps après par les Atellanes, fau
76 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
. Qu'on ne voie ni Auteur ni Acteur, mais seulement la personne qu'on joue  ; que le spectateur soit transporté, et comme tra
eut pas toujours travailler, prier, lire ; Il vaut mieux s'occuper à jouer qu'à médire. Ainsi pleine d'erreurs qu'elle croit
vanité, d'envie, de vengeance, de haine, de révolte, d'impiété, de se jouer de la vérité, de la vertu, de l'offense de Dieu e
ards étincelants, ces gestes convulsifs de tout ce monde efféminé qui joue et qui voit jouer la comédie, si capables de brûl
ces gestes convulsifs de tout ce monde efféminé qui joue et qui voit jouer la comédie, si capables de brûler tous les cœurs,
antes et gracieuses, tantôt présente des tableaux hideux et lugubres, joue tour à tour le comique, le tragique, l'opéra, la
ra, la foire, les bouffons. Notre âme y déploie les décorations, fait jouer les machines, lie les scènes, prononce les parole
lle aidée, étendue, enrichie ! quel ressort elle y acquiert ! combien joue-t -elle dans le temps où tout l'échauffe ! et combie
st satisfait qu'à mesure que les blessures sont plus profondes. Il se joue deux pièces à la fois, l'une sur le théâtre, l'au
é, nous nous insinuons toujours dans le ménage, on y donne le ton, on joue un personnage, etc. » Ce portrait du Clergé est-i
dultère, le meurtre, l'intrigue, la fourberie, la vengeance, etc. qui jouent constamment les plus grands rôles, elle s'en accu
77 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
fin, un Acteur voit clairement que la Tragédie ou la Comédie qu’il va jouer , fera bien ou mal reçue : & cette certitude e
-à-dire, une de nos meilleures piéces, fût d’abord refusée ? Elle fut jouée par les Petits Comédiens, & encore fallut-il
l’usage du Théatre est une boussole sûre pour eux ? Est-ce en voyant jouer , ou en jouant la Comédie qu’on acquiert cet usage
jouer, ou en jouant la Comédie qu’on acquiert cet usage ? Si l’Acteur joue , il est à son rôle ; le desir de le bien rendre e
plus ennuyeuse & la plus rebutante de leurs fonctions, c’étoit de jouer souvent les mêmes piéces, ou d’étudier des ouvrag
78 (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « Chapitre XIV. Des règlements ou avertissements particuliers » pp. 381-625
d’assister aux Comédies, Tragédies, Farces, Moralités, et autres jeux joués en public ou en particulier, vu que de tout temps
le ne soit comprise en l'Ecriture Sainte, qui n’est baillée pour être jouée , mais purement prêchée, aussi que cela se fasse r
représente le châtiment ? 3. Quel grand mal de passer quelque heure à jouer aux cartes pour relâcher son esprit ? Ce n’est pa
79 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221
héatre à sa maniere, qui a composé plusieurs ouvrages comiques, & joué bien des rôles de toutes especes, qui d’abord fut
comédies dans ce Seminaire, & que le carnaval dernier ils firent jouer le Malade imaginaire de Moliere ; il ajoute que d
s Oratorio, c’est-à-dire, l’Oraison de quarante heures, ils faisoient jouer , dans la même Eglise, une tragédie sainte, Daniel
ortit sain & sauve, à la honte de la calomnie, qui l’y avoit fait jouer . Ce nouvelliste prétend encore que ces deux piéce
diction, un monde infini toute la journée, laissent-ils la liberté de jouer la comédie ? Dans la vérité, l’Oratorio se tient
, l’Oratorio se tient à l’Eglise de la Maison-Professe, la comédie se joue au Collége. L’application du Malade imaginaire à
mblable ; mais il n’y a aucune apparence que les Jésuites aient voulu jouer le Pape, qui les faisoit visiter, & le représ
oient, les Magistrats eux-mêmes avoient été acteurs, & laissoient jouer leurs enfans. Je ne crois pas ces représentations
atique, que l’automne avoit dispersé : pour réparer le tems perdu, on joua tous les jours, fêtes & dimanches ; la coteri
il donne sa Société pour garant, il se trompe. Les Jésuites ont fait jouer chez eux bien de piéces, en quoi ils avoient tort
ats, qui font à peu près toute la Ville, ont fait les honneurs, & joué quelque rôle ; entr’autres le Procureur du Roi, p
nclusions sur la scéne, en habit d’arlequin ; on auroit bien souhaité jouer quelque piéce de Sophocle ou d’Aristophane, ce th
80 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134
qui les en instruisirent, et leur donnèrent des gens capables de les jouer et de les bien exécuter, selon l'intention qu'ils
de paroles, le peuple presse ordinairement les femmes débauchées qui jouent les Mimes, de paraître toutes nues sur le Théâtre
trouva même un si adroit, qu'il avait instruit son chien à danser et jouer avec lui une partie de ses Fables, dont Plutarque
dont le nom vient du Latin, qui signifié Joueurs, et qui dansaient et jouaient sur des Instruments de petits contes en vers, qu'
Pieds plats, parce qu'ils ne portaient ni escarpins ni brodequins, et jouaient nu-pieds et a plate terre de petites Fables ridic
ques ou Scénatiques, gens de scène ou de Théâtre, pratiquant l'art de jouer , bouffonner, et faire montre de leurs corps, par
81 (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162
aient représentées, ou pour parler le langage de ce temps-là, étaient jouées par personnages, sur des Théâtres publics. Castel
uées par personnages, sur des Théâtres publics. Castelvetro dit qu’on jouait à Rome la Passion de Jésus-Christ de telle manièr
hrist de telle manière, que les spectateurs éclataient de rire. On la jouait aussi en France : et j’ai une Pièce imprimée en 1
quent et scientifique docteur Maistre Jean Michel. Lequel mystére fut joué à Angiers moult triumphamment. Et dernièrement à
ersonnages qui sont à la fin dudit livre. Et sont en nombre CXLI. On jouait de même les Actes des Apôtres. Cet ouvrage, qui c
rs… Le tout veu et corrigé bien et deuement selon la vraye vérité. Et joué par personnages à Paris en l’Hostel de Flandres,
82 (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48
ntre l’Autel, la Farce aux prises avec l’Évangile, un Comédien qui se joue des Mystères, et qui fait raillerie de ce qu’il y
obligeant et de plus avantageux pour Molière : et certes, s’il n’eût joué que les Précieuses, et s’il n’en eût voulu qu’aux
lipses et aux Comètes : parce que c’est une chose inouïe en France de jouer la Religion sur un Théâtre, et Molière a très mau
semble à l’entendre parler qu’il ait un Bref particulier du Pape pour jouer des Pièces ridicules, et que Monsieur le Légat ne
cela, habillé en Sganarelle, qui se moque de Dieu et du Diable ; qui joue le Ciel et l’Enfer, qui souffle le chaud et le fr
tes : voilà ce qui compose la Pièce de Molière. Le Maître et le Valet jouent la Divinité différemment : le Maître attaque avec
ait rentrer en lui-même, et considérer qu’il est très dangereux de se jouer à Dieu, que l’impiété ne demeure jamais impunie,
fon, ni une Farce plus pitoyable ; et je connus par là que le Marquis jouait quelquefois Molière, de même que Molière raille q
e qu’elle contient, puisse soutenir que Molière dans le dessein de la jouer , soit capable de la participation des Sacrements,
83 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
Au Camp devant Lille donnant aux Comediens François la permission de jouer le Tartuffe à Paris. Dissertation Spectacles
dministrer ses biens, il produisit cette piece pour toute réponse. Il joua rarement dans ses pieces, à cause de son peu de v
tre, les cheveux chargés de poudre d’or, pour ressembler à Apollon, y joua de la lyre & récita des vers de sa compositio
les trois seules pieces connues, celles de Seneque n’ayant jamais été jouées . Ces pieces n’étoient données au peuple, que dans
ées pour les jours de réjouissance. Le Phormion & l’Hécire furent jouées aux Fêtes Romaines, l’Andrienne fut donnée aux Je
font présent à leurs maîtresses d’une esclave qui fait chanter & jouer de différens instrumens : c’est ainsi que de tous
dant de la musique de la Reine mere ; premier Opéra françois, d’abord joué à Issi & ensuite à Vincennes, par ordre du Ca
teres de la Passion, le Prévôt de Paris leur fit aussitôt défenses de jouer sans le congé du Roi, & sous peine de forfair
c. En 1559, sous Henri II. Jodelle & ceux qui le suivirent firent jouer leurs pieces sur le théâtre dressé dans les collè
rmain, jusqu’au 6 Octobre 1584, que le Parlement leur fit défenses de jouer en quelque lieu que ce soit. En 1600 il s’éleva u
ece & la premiere où il n’y a rien de licencieux. En 1641, il fit jouer sa tragédie de Polieucte, à l’occasion de laquell
qui le Cardinal de Richelieu fit présent d’un habit magnifique, pour jouer le Menteur. Ces troupes de Comédiens augmenterent
du bel air, rue de Vaugirard près le Luxembourg, où l’on commençoit à jouer les Opéra de Quinault & de Lulli. En 1673, Lo
mp devant l’Isle, il lui signa de sa main la permission d’aller faire jouer le Tartusse à Paris. Malgré cela, le jugement &am
toutes sortes de gestes, d’actions, de postures, & leur faisoient jouer une partie de leurs pièces. » Ces Spectacles, tou
84 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187
actrice supérieure aux Clairons & aux Chammelés par l’habileté à jouer toute sorte de rôles, & par les passions &
pour composer le théatre d’Elizabeth. Un Roi de France fit autrefois jouer pendant trois jours la vie de Jeanne de Naples. O
 : il rit, il se moque d’elle, comme le parterre fiffle un acteur qui joue mal : bien différence de Marie Stuart, qu’Elizabe
ix de la bienséance, elle n’attendit pas un mois à se remarier. Il se joua de même de ses enfans, tant de sa premiere femme
une, méprisée de trois Souverains, du Parlement & de la Noblesse, joua la scene obscure d’une simple particuliere. Rebut
e, & peu digne de Philippe II. Ces deux Princes firent réellement jouer Elizabeth sur les théatres de Madrid & de Par
ù la décoration changeoit à toutes les scenes. Une autre face qu’elle joua , ce fut le Parlement des femmes. La premiere fois
gers des amans. Ils lui faisoient leur Cour en se moquant d’elle. On joue à Londres une comédie qui souvent fait rire ceux
dansoit comme un enfant à soixante ans. Elle vouloit qu’on l’entendit jouer du clavecin, & demandoit si la Reine d’Ecosse
forme des hommes ne fut qu’une farce, qu’elle donna au Parlement pour jouer l’économie, pour en obtenir des subsides. Le Parl
disant : Voilà le traitre que j’ai tant aimé. Cette piéce de théatre, jouée réellement à Londres, a été mise en vers par Thom
e en vers par Thomas Corneille, sous le titre du Comte d’Essex, & jouée avec succès sur le théatre de Paris. Acte III. L
e. On fit alors sortir des coulisses le Duc d’Alençon, son cadet, qui joua mieux son rôle. La religion ne l’embarrassoit pas
me l’avoient été tant d’autres. La piéce fut un peu longue. L’actrice joua bien son rôle. Cathérine de Médicis, aussi bonne
s, aussi bonne comédienne, & peut-être plus rusée qu’Elizabeth, y joua le sien. Elle y avoit d’abord consenti. Elle s’en
, & le traversa, faisant semblant de la presser. Le pauvre amant, joué de tout le monde, au désespoir d’avoir perdu son
e à Londres le Duc d’Alençon ? Marforio répondoit, Il est allé voir jouer la comédie. Il croyoit trouver une femme, il n’a
la connoissoit, y soupçonna du mystere, & crut qu’on vouloit lui jouer quelque tour. Il craignit qu’on ne le retînt à Lo
cinq cents personnes. Elle monta sur le balcon où étoit la musique, y joua du clavecin, & chanta une chanson Françoise à
85 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
ge de la raison ou plutôt de la religion & de la charité, pour se jouer de l’un & de l’autre, & se procurer plus
es autres devoient lui répondre. Le coup fut donné & les sifflets jouent de tous côtés : mais malheureusement, en donnant
, on dit, la scène change. On appelle scène le théatre où les acteurs jouent  ; on l’applique encore à la division des parties
de la confiance du public, de faire bien payer pour un acteur qui ne joue pas, quelque grand qu’on suppose le Kain dans son
t mieux d’affaire : mais je doute que sur un tel théatre ils puissent jouer comme il faut. Le comte de Rochefort étoit du no
p; s’enfuirent tous deux couverts de confusion. Les plus braves gens, jouent à la guerre des comédies très inutiles & très
il étoit, eut en Espagne la même foiblesse au siège de Lerida. Il fit jouer , les violons à la tête de la tranchée, & envo
bler la fête. Les comédiens répondent fort poliment, mais refusent de jouer sa piece. Adieu la cinquantaine. Un de ses amis f
it voir à l’auteur qu’Œdipe, la premiere piece de Voltaire, avoit été jouée en 1718, cinq ans avant Mariamne, que la cinquant
our toute leur vie. Un jeune & précieux petit-maître, on lui sera jouer le marquis, le fat ; il est paresseux, indolent,
jouer le marquis, le fat ; il est paresseux, indolent, on lui-donne à jouer l’indolence, la paresse ; il est haut, il fera le
aîtrir son caractere. Par ce choix des acteurs, les pieces seront mal jouées . C’est dommage pour les spectateurs : mais c’est
la scène qui s’exercent toute la vie. Il n’y a point de comédien qui joue également bien toutes sortes de personnages, il y
oue également bien toutes sortes de personnages, il y en a peu qui en joue plusieurs disparates : il faut dans ce métier com
ces réflexions, qui sont très justes & très utiles à ceux qui ne jouent que des rôles vertueux, comme un prédicateur qui
e piece, elle fut d’abord appellée Pandulphe ; quand la défense de la jouer fut levée on la nomma l’Imposteur, le faux Dévot,
unément d’un homme qui se déguise pour tromper, c’est un comédien, il joue la comédie. Un comédien joue toutes sortes de rôl
uise pour tromper, c’est un comédien, il joue la comédie. Un comédien joue toutes sortes de rôles, & ne paroît jamais ce
ensorte qu’on peut voir les acteurs qui, dans les trois enfoncemens, jouent chacun leur rôle. Cette idée n’est pas neuve ; le
86 (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171
Mais si la morale des poëtes comiques est si abominable, comment les joue-t -on par-tout ? Non seulement les villes principale
ue le courtisan l’emporte sur l’évêque. Ajoutons que les pieces qu’on joue à la cour sont ordinairement plus châtiées que ce
u’on joue à la cour sont ordinairement plus châtiées que celles qu’on joue à la ville ; mais quand même ces pieces ne seroie
à danser sur le théâtre, ne fut-il pas corrigé par Racine ? Lorsqu’on joua devant lui, en 1670, la belle piece de Britannicu
; des colleges sont bien différentes du spectacle public. Si l’on y a joué quelquefois des pieces de Moliere, ce n’est qu’ap
& fréquenté qu’en France, où chaque bourgade croit du bel air de jouer la comédie, sans penser qu’elle la donne en la jo
87 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32
les pièces de Molière ne valent rien, pource qu’elles sont trop bien jouées et qu’il sait leur donner de la grâce et en faire
e dévotion. A quoi songiez-vous, Molière, quand vous fîtes dessein de jouer les tartufesc ? Si vous n’aviez jamais eu cette p
ourrais dire toutefois qu’il savait bien ce qu’il faisait en laissant jouer Le Festin de Pierre, qu’il ne voulait pas que les
le permet en Italie et en Espagne, que depuis plusieurs années on le joue à Paris sur le théâtre italien et français, et mê
t voir que Le Festin de Pierre avait été permis partout où on l’avait joué et qu’on l’avait joué partout. Ce critique, aprè
e Pierre avait été permis partout où on l’avait joué et qu’on l’avait joué partout. Ce critique, après avoir fait le procès
88 (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107
ob disant : « Leurs enfants sortent comme troupeaux à l’ébat, et pour jouer ils ont le tambourin, la guiterne, et se réjouiss
ieux un jour de Dimanche ou autre fête, aller à quelque bon déjeuner, jouer à la paume ou à l’ébat aux champs, qu’être au ser
crit (dira-t-ilAu 2e livre des Rois, 6m.) que David et tout le peuple jouaient devant le Seigneur de toutes sortes d’instruments
e peuple s’assit pour manger et pour boire, puis ils se levèrent pour jouer "Saint Paul en la 1e épître aux Corinthiens, chap.
tre lui et un prophète ou religieux, lequel dira ne devoir aucunement jouer pource qu’il a renoncé à toute mondanité. Mais je
anase en la Vie de Saint Antoine.. Ce n’est pas pour excuser ceux qui jouent aux jeux de hasard, lesquels étant défendus sont
89 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques «  Analyse et sommaire du présent Traité  » p. 63
ns déshonorer et offenser Dieu : Or les Jeux Comiques et Tragiques se jouaient anciennement pour ladite fin : Ils ne peuvent don
s se jouaient anciennement pour ladite fin : Ils ne peuvent donc être joués aujourd’hui sans ledit inconvénient. Fin
90 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179
la pudeur, sont séverement châtiés. Ils ont des pieces sacrées qu’ils jouent dans les Eglises, si graves & si modestes, qu
d j’étois à Madrid, à une piece sainte (le Martyre de Sainte Cécile), jouée devant le Roi. Je répondis que la Cour & la c
voit en lui, on lui parle ; on entre dans le sentiment du rôle qu’on joue , on le réalise en soi-même, on en réussit mieux,
e. Tu serois bien sot de croire à la vertu d’une fille d’opéra ; elle joue la fille honnête, & fait son métier ; elle fa
ne peut la quitter sans risquer sa fortune. Quel dommage ! il auroit joué d’après nature le rival malheureux, respectueux,
un pas à faire. Ce projet m’étonne : moi vouloir épouser ! pourrai-je jouer le rôle d’une honnête femme ! c’est du haut comiq
au Séminaire de S. Sulpice à Paris dans les pieces de théatre qu’on y joue . Je ne répondrois pas que les jeunes Religieuses
eux, & l’exécution bizarre. Tels étoient nos anciens mysteres. On joue encore dans ce goût en Espagne ; le Roi y vient,
r les Comédiens, & fasse fondre les bougies. Voici la piece qu’on joua . Les Chevaliers de S. Jacques sont assemblés en c
91 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
de scandale. Fréquenter le spectacle, c’est autoriser et l’Acteur qui joue , et le spectateur qui le regarde. La prétendue ve
Confrères eurent la liberté de donner des moralités, et la basoche de jouer des mystères. Il s’éleva même une troisième troup
uand le théâtre s’en mêle. Les Basochiens commencèrent d’abord par se jouer entre eux, et représenter des tours de jeunesse,
tation de personne, ayant été mal observé, un second leur défendit de jouer aucune pièce qui n’eût été examinée et approuvée
présenter aucune pièce au Parlement, et de demander la permission de jouer . Le Roi de la basoche et ses grands Officiers aya
D’abord, pour faire leur cour à Philippe le Bel, leur fondateur, ils jouèrent plusieurs pièces contre le Pape Boniface VIII, al
oute aussi, car se prêtant tour à tour aux deux parties, on la voyait jouer tantôt le Dauphin, la Pucelle d’Orléans et les Se
t déclarée pour Clément. Les Basochiens la saisirent avidement, et la jouèrent à Paris sous les yeux de la Cour avec le plus gra
ement chassés. Ils abusèrent bientôt de son excessive indulgence, ils jouèrent une pièce intitulée Sottise, et qui à tous égards
ant les guerres du Calvinisme et de la Ligue ; ils auraient également joué les Catholiques et les Protestants, Charles IX et
92 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
s décorations & les habits. Peut-on démentir l’histoire, & se jouer des lecteurs, jusqu’à dire que les Romains estimo
on dans les provinces. Elle a beaucoup valu à l’Auteur, mais on ne la joue plus, & elle est devenue ridicule depuis qu’o
ce même Socrate qui fut bien payé de son assistance, puisqu’il y fut joué dans les Nuées de la maniere la plus indécente, c
les décorations éteignent tous les sentimens tragiques. Les François jouent beaucoup plus de comédies que de tragédies, &
au rouge près, du moins autant de Magdeleines. D’où vient qu’on ne la joue plus, & qu’à S. Cyr même on sur si content de
qu’on a été quarante ans sans la représenter ? Nos filles ont si bien joué , disoit Madame de Maintenon à Racine, qu’elles ne
es ont si bien joué, disoit Madame de Maintenon à Racine, qu’elles ne joueront plus de leur vie. Pompée & César détacheroie
cevoir des leçons du théatre ! Connoît-on la valeur des termes, ou se joue-t -on du lecteur ? La réformation va faire de toutes
vec Syrus, le voyant au spectacle, voulut, pour se divertir, les voir jouer tous deux, & juger de leur mérite. Laberius,
ucoup prier : César le pressa tant, qu’il fut obligé de se rendre. Il joua , & ne réussit pas ; Syrus l’emporta sur lui.
estin de Pierre, Soliman, &c. Les scènes des repas sont les mieux jouées & les plus naturelles. Ces Messieurs ont fait
93 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
hé ». Voilà le cas. Il s’agit de savoir si les Comédiens de nos jours jouent sans scandale, et d’une manière qui soit licite.
Selon le Roi Prophète, Benjamin était au milieu des jeunes filles qui jouaient du tambour ; Dieu promet aux Juifs qu’après leur
promet aux Juifs qu’après leur retour de la Chaldée ils danseront, et joueront des tambours ». Donc les Comédies telles qu’elles
à fait voir. Pourquoi Dieu promet-il aux Juifs « qu’ils danseront et joueront des tambours » ? C’est qu’il prévoyait qu’ils se
’y sont pas reconnus, et qu’il a été facile de les assembler pour les jouer en leur présence. Gens de tout âge, de toute cond
à l’égard des autres jeuxPage 37. . » Mais de quoi se plaint-il ? Ne joue-t -on point assez de Comédies ? On en joue, dira-t-i
s de quoi se plaint-il ? Ne joue-t-on point assez de Comédies ? On en joue , dira-t-il. Mais « certains Docteurs, ou du moins
s Abbés, des Prêtres, des Evêques, s’il en faut croire le Théologien, jouent aux cartes et aux dés malgré toutes les lois Eccl
blier ce qu’il doit à Dieu ? Certainement ceux qui font profession de jouer aux cartes et aux dés, ou qui passent la plus gra
s, dit-ilPage 37. , où l’on se sert des Rituels les plus rigoureux on joue la Comédie : si elle mauvaise pourrait-on la tolé
n a lu sur les affiches qu’on met au coin des rues, que la Comédie se joue avec Privilège du Roi, et par des Troupes entrete
é. Les circonstances requises sont, selon lui, que les Comédies ne se jouent point dans des Eglises, ou autres lieux particuli
94 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128
plus partisan du Déisme, que du théatre ; mais dira-t-on, Voltaire se joue de tout, il dit au hasard le pour & le contre
andragore de Machiavel (qu’aucun théatre François ne le chargeroit de jouer ,) vaut peut être mieux que toutes les comédies d’
les places publiques, & vont dans les maisons où on les appelle, jouer pour de l’argent, ce qu’on leur demande. Le gouve
uoiquelles ne respectent pas la pudeur & la piété, furent souvent jouées dans sa Cour, en sa presence, & celle du sacr
désordre, quand on voit un Pontite amateur du théatre, jusqu’à faire jouer la comédie dans le Palais du Vatican, sous ses ye
ibiana ne lui fit jamais mieux sa cour qu’en composant, & faisant jouer sa comédie. C’est la premiere & la derniere f
un des plus grands acteurs qui aient paru sur la scéne du monde ; il joua la comédie jusqu’à sa mort, par une hypocrisie so
ellées Maisons à caffé, où les uns prennent cette liqueur, les autres jouent , chantent, lisent, écoutent, regardent des joueur
ardent des joueurs de gobelets ; dans un bout de la sale des Tabarins jouent des farces, dans l’autre un Ecclésiastique en cha
le spectacle chez soi, des troupes d’acteurs courent les rues, & jouent par-tout, & a toute heure, pour de l’argent.
ncesse, née dans un mariage légitime. Les hommes les moins faits pour jouer cette comédie, les Jurisconsultes, les Evêques &a
grands noms ne doivent pas en imposer, ce sont des grands acteurs qui jouent des piéces sur le théatre du monde, pour être à l
, si l’amour du théatre ne l’a rendu stupide & insensé, à rire, à jouer , au milieu des bombes, & des canons, ayant la
95 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36
ations, & toutes les folies théatrales. La premiere farce qu’on a jouée , intitulée l’Assemblée, en un acte & en vers,
es Femmes, & de quelqu’autres divertissemens, où les comédiens se jouent eux-mêmes ; bien des poëtes en ont fait, c’est un
air d’importance, & que ses antousiastes divinisent tout ce qui y joue un grand rôle, c’est surtout à l’Académie Françoi
l n’y a qu’elle qui le soit, & qui les répande dans le public. On joue des comédies dans tout les Royaumes de l’Europe,
tique ni réligieux ; ce seroit prophaner les choses saintes, & le jouer de la Réligion. Ce sage réglement est fort mal ob
aître à l’auteur l’idée de la petite farce des trois Roses, qu’il fit jouer peu de tems après. Son comique ne fut pas mieux a
meur, & le condamna par contumace : cependant la petite piéce fut jouée , & ne fut pas applaudie, Preville en étoit ac
& il est bien de l’intérêt des auteurs de forcer les comédiens à jouer  ? Il n’est pas difficile de faire tomber les meil
difficile de faire tomber les meilleures piéces ; ils se proposent de jouer celle-ci pour se justifier & se vanger. Les d
is, qu’il prie à genoux les directeurs de vouloir bien recevoir & jouer un opéra François, qu’il a essayé de faire ; car
ou dans les maisons particulieres, que des troupes de comédiens vont jouer  ; il n’y a aucun théatre public, aucun théatre à
ive souvent, dit le Pere Hosta missionnaire Italien du Tonquin, qu’on joue les comédies pendant le repas, ce divertissement
entent le volume de leurs comédies, on choisit la piéce, & ils la jouent sur le champ. Vers le milieu du répas, un des act
p; simple, sans exiger aucun changement ; en conséquence la piéce fut jouée , d’abord à Versailles, ensuite à Paris avec appla
96 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
rançois & italiens vont recommencer leurs voyages à la cour, pour jouer devant le Roi & la Famille Royale. S. M. s’ét
se plaindre que Moliere est abandonné, qu’on ne l’imite point, qu’on joue rarement ses pieces. Le même M. Bitaubé avoue de
ent parler, agir & penser que Moliere, est si dépravé qu’on ne le joue presque pas. Je ne dis pas les italiens, l’opéra,
connu : mais tous les théatres de provinces & de sociétés qui ne jouent que des nouveautés ; l’hôtel même de la comédie f
si fécond, si charmant, si amusant, il faut des ordres pour le faire jouer , des invitations pour le faire écouter quatre ou
Affaire de mode. La tragédie grecque a dû être en vers : les dieux y jouent toujours quelques personnages, on doit les faire
tre de plus grands ; les tableaux qu’on y voit, les aventures qu’on y joue sont l’opposé de ceux de Hogard. Des intrigues he
à la farce, un conseiller au parlement de…….. l’a composée, l’a fait jouer & imprimer. C’est une femme qui n’aime point
., oubliant ce qu’il doit au public & à lui-même, a composé, fait jouer , donné au public, & débiter sous son propre n
t fait comédien par libertinage, comme bien d’autres ; la troupe vint jouer dans la ville ; son fils fut reconnu, elle en fut
ut reconnu, elle en fut outrée, & alla à la comédie incognito. On joua Beverlai ou le Joueur anglois, image parfaite d’u
ens de bois. Il les a habillées comme les italiens, & leur a fait jouer des pieces italiennes Cette plaisanterie a attiré
armi toutes ses foiblesses, celle de monter sur leur théatre & de jouer avec eux. Le parlement fit fermer le théatre &
ur fournir trois actes implorer le secours du machiniste, & faire jouer toutes les machines, magiciens, démons, dieux, gé
’indépendance. En France, le zele pour la partie, l’amour pour le Roi joueront toujours les principaux rôles. Ce qu’a fait M. de
97 (1825) De quelques naïves coutumes « De quelques naïves coutumes. » pp. 262-266
s fous, de l’âne et des cornards, ou lorsque les évêques dansaient ou jouaient à la boule dans les églises ou enfin lorsque les
’une infinité de folâtreries et d’insolences ». Au seizième siècle on jouait le dimanche, après diner, de saintes historiettes
ndisposé contre le pape Jules II, les confrères de la passion avaient joué un prince des sots. Sans doute ce prince n’était
98 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
de tous les nouveaux établissements ; la seule farce de Patelin y fut jouée avec quelque applaudissement sous Henry II. C’éta
ierPasquier, recher. de la Franc. l. 7. c. 7. qui rapporte l’avoir vu jouer , dit que cette Pièce était excellente ; il y comp
t Dion, et deux Comédies, la Rencontre et l’Eugène. Ces Pièces furent jouées avec beaucoup d’applaudissement devant Henry III.
ger la gloire du Théâtre avec l’Hôtel de Bourgogne. Une Troupe y vint jouer l’Hôtel de Cluny en la rue des Mathurins, qui est
84. pour en arrêter le progrès. « Il fait défenses à ces Comédiens de jouer leurs Comédies, ni de faire aucunes assemblées, e
el il fit défenses à tous Comédiens, « tant Italiens que Français, de jouer des Comédies, ou de faire des tours et subtilités
é des spectacles, il permit par « Sentence à ces Comédiens Forains de jouer pendant la Foire saint-Germain seulement, et sans
personne : comme aussi à condition de payer par chacune année qu’ils joueraient deux écus aux Administrateurs de la Confrérie de
édiens, depuis le jour de saint Martin jusqu’au quinzième Février, de jouer passé quatre heures et demies au plus tard ; auxq
99 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806
tres de la Confrérie de la Passion établie à l’Hôtel de Bourgogne, de jouer leurs Pièces, quoique saintes, jusqu’à ce que le
es Officiers. Et parce que c’étaient les Confrères qui en ce temps-là jouaient eux-mêmes, il leur fut encore permis par des Lett
ions de leurs Pièces jusqu’en 1541. que le Parlement leur défendit de jouer , jusqu’à ce que le Roi en eût autrement ordonné,
e sont les termes de l’Arrêt de 1548.) avec défenses à tous autres de jouer ou représenter aucune histoire, sinon sous le nom
et Français, qui furent obligés de se servir de ce lieu, sans pouvoir jouer ailleurs ; et se contentèrent d’y réserver une lo
es paroles de cet Historien. Le Parlement leur fit défense de ne plus jouer , ni d’obtenir de pareilles Lettres, sous peine d’
vrai que cet Historien ajoute que les Comédiens ne laissèrent pas de jouer au petit Bourbon, lorsque la Cour fut de retour d
ens qui étaient pour lors à l’Hôtel de Cluny proche les Mathurins, de jouer leurs Comédies, et de faire aucune assemblée en q
e Paris fit défenses à tous Comédiens, tant Italiens que François, de jouer aucune Comédie, soit aux jours de Fêtes ou ouvrab
tres de la Confrérie de la Passion établie à l’Hôtel de Bourgogne, de jouer leurs pièces quoique saintes, jusqu’à ce que Sa M
, et de plaire pour attirer plus de monde à la Comédie. Le lieu où se joue la Comédie, présente encore une infinité d’occasi
vient de dire de la Comédie, ne peut s’appliquer aux Tragédies qui se jouent dans les Collèges, selon les Lois Académiques, qu
es, les circonstances enfin du lieu, du temps auquel les Tragédies se jouent , et encore des personnes qui s’y trouvent, fourni
es ; ceux qui donnent leur argent sont censés engager les Comédiens à jouer  ; c’est pourquoi les Comédiens seraient obligés p
nt pas la Comédie, comme il est arrivé quelquefois qu’ils n’ont point joué , quand ils n’ont pas eu assez grand concours de m
ble admettre cette espèce de pacte, lorsque parlant des Comédiens qui joueraient avec les conditions qu’il marque, ce qui n’arrive
la Comédie, dès le moment qu’ils y sont tous assemblés pour la faire jouer  ; ce qui fait que le péché qu’il y a en cette occ
pables, puisqu’ils contribuent d’une manière plus efficace à la faire jouer  ; de sorte que l’argent qu’on donne aux Comédiens
. est pareillement dans cette opinion. Il faut remarquer que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne ; c’est un
nt n’étant pas entier et parfait, c’est un artifice du démon de faire jouer quelques Comédies où il n’y ait rien, ce semble,
n ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des Comédies qui se jouent aux heures du Service Divin, les Fêtes et Dimanch
evés pour l’avenir sous cette condition, que dans les Comédies qu’ils joueront , il n’y ait rien qui blesse l’honnêteté publique
ion ; d’où l’on peut inférer qu’on a cru en ce temps-là qu’on pouvait jouer la Comédie sans péché. Mais bien loin que cette D
dire en cet endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les Comédies, que d’entreprendre de les réformer
ore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la Comédie, comme elle se joue par les Comédiens, a toujours été reconnue jusqu’
100 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — Avis de l’Éditeur, Sur les Notes suivantes. »
iettes, & l’Opéra Comique. VI. On parle dans [F] de l’avantage de jouer à visage découvert. VII. Dans [G], des Théâtres d
II. Dans [M], de la Danse. XIV. Dans [N], des Théâtres où l’on a fait jouer des Enfans. XV. Dans [O], de la Pantomime. XVI. D
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