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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138
Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature . A Près avoir prouvé que le but de notre Spec
, au lieu de l’embellir ; il ne s’écarte guères de la Vérité ni de la Nature  ; & de là lui viennent ses principales beauté
agit, on parle avec eux : enfin, jamais Spectacle ne copia si bien la Nature . S’il cessait de fonder sur elle tous ses Poèmes,
ennuieux, froid, insipide. Pourquoi l’Opéra-Bouffon doit imiter la Nature . La raison en est simple. Le genre qui lui co
trer que le genre du Théâtre moderne est de réunir la Vérité & la Nature , c’est prouver en meme tems qu’il peut s’élever a
amp; qui ont besoin sut-tout de ne les jamais oublier : Jamais de la Nature il ne faut s’écarter. ………………………………………………………………………
ement que tous les hommes se réunissent ; il ne se trouve que dans la Nature , ou pour mieux dire, il n’est autre chose que la
e que dans la Nature, ou pour mieux dire, il n’est autre chose que la Nature même ». La Nature est préférable à l’Art, personn
re, ou pour mieux dire, il n’est autre chose que la Nature même ». La Nature est préférable à l’Art, personne n’en doute. Agés
2 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
e d’examiner le prix, en soi du talent de la représentation, & la nature du plaisir attaché à la Scène. Les ennemis du Spe
tableaux ils affectent vivement. Enfin l’œil se lasse à contempler la nature  : il n’y a que l’art, qui en se développant, ait
ait le talent de le soutenir. Combien de choses qui présentées par la nature , n’ont absolument rien qui frappe, & qui rele
mage que de l’idée. On fait plus : il semble qu’on rejette en tout la nature *, comme quelque chose de fade & d’insipide en
races, du coloris. Il suffit même, que les objets ne soient plus à la nature pour qu’ils plaisent : & l’art n’a pas plûtôt
u’arrangement œconomique, quelque disposition locale : est-ce dans la nature que l’Artiste va prendre son modéle ? Non : c’est
u dire, tout est précieux sous les auspices enchanteurs de l’art ; la nature a perdu son crédit. Si dans l’ordre Physique les
re a perdu son crédit. Si dans l’ordre Physique les productions de la nature sont sans prix ; dans l’ordre moral elles ne sont
Physiques, l’effet naturel de l’opinion sublime que nous ayons de la nature  : accoutumés à ses merveilles, il semble que nous
amilier. L’art n’est pas à beaucoup-près à nos yeux aussi relevé : la nature est un principe éminent & fécond par lui-même
ime naturellement à produire ; & sans prétendre l’avantage sur la nature il se plaît à essayer une sorte de comparaison av
qui surprenne ? Il suffit sans doute que l’art se propose d’imiter la nature , pour que ses succès offrent toujours un espéce d
vérité trouve ses graces, le sentiment son ton, l’esprit son jeu, la nature ses accens. Disons plus : où les objets sont plus
le jeu, l’intérêt, la marche, le dénouement. Le premier sera selon la nature de la Piéce, une action ou un caractére : le jeu,
 : le dénouement, un terme préparé. Tout est parlant tout est dans la nature , tout tombe sous nos sens. Si, au travers des voi
; c’est qu’elle est exacte. Et peut-on s’y tromper ? Tout est dans la nature  : l’objet est à portée, comme nous venons de le d
ion : s’il est noble, sublime & généreux ; chacun sçait encore la nature de ces sentimens. Et il n’est personne à qui il s
les subalternes : les situations tiennent lieu de touches ; & la nature exacte lui sert de coloris. De-là on peut juger c
e demandons. Reconnoît-on l’air d’aisance & de liberté, le ton de nature & de vérité recommandée si scrupuleusement au
art n’acquiert cette simplicité, & cette expression attachée à la nature qu’en en prenant exactement les traits & la f
dans l’une c’est l’art qui nous inspire ; & dans l’autre c’est la nature . Enfin tel qui figure bien dans l’empire de l’ima
ymmétrique & parlant, il faut qu’il soit vrai, qu’il soit dans la nature  : & pour cela combien de choses à observer ?
r que ce soit l’expression naïve de ce qui se passe sous nos yeux. La nature dans le cours ordinaire des choses est maussade :
e cours ordinaire des choses est maussade : il s’agit ici de la belle nature , de la nature enfin perfectionnée par le goût ; m
ire des choses est maussade : il s’agit ici de la belle nature, de la nature enfin perfectionnée par le goût ; mais pour la di
au gît dans un applaudissement universel : eh pourquoi ? C’est que la nature est une, que son cri est le même dans tous les cœ
onséquent vis-à-vis des autres. C’est une erreur : il est vrai que la nature ne laisse pas de prendre en général du volume sur
s rares : le feu du génie, la chaleur de l’imagination, le goût de la nature & le talent de la précision. D’après cela peu
ment d’égal parmi les beaux Arts. C’est celui qui est le plus dans la nature , dans son goût, & dans son caractére ; celui
il être défendu d’essayer adroitement d’y pour voir ? Au défaut de la nature il semble que l’Art nous tend les bras ; & de
la ligne a plié, c’est sous celui du compas. Et comme il est dans la nature d’être inviolablement attaché à son premier état,
nétre. Le monde encore une fois fournit-il des pareils avantages ? La nature a-t-elle des leçons aussi vives ? le Commerce des
r d’une maniere aussi analogue à notre goût, à notre caractère, notre nature que la société : outre qu’on ne peut trouver son
t les Spectacles est pris chez les beaux Arts. Tout le monde sçait la nature de ceux qui sont attachés à la Musique & qui
p; le tact sa régle : c’est-là qu’on apprend en un mot à connoître la nature , à distinguer ses traits qui sont toujours modest
es qui soit plus étroitemens obligé que les Spectacles à rapporter la nature  : c’est-elle qui fait la gloire & le triomphe
ient rapidement un coupable poison : l’objection ne seroit ni dans la nature ni conforme au sens commun. Où a-t-on vû que le m
duite ; & sur l’article des procédés on doit être tranquille. La Nature elle-même, Donne la clef du systême. L’on peut d
rnier argument. J’ai l’honneur d’être, &c. *. On prend ici la nature par opposition à l’art. *. M. De Marmontel. Apo
3 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
dans un cahos impénétrable ; déchirer ces voiles multipliées, dont la nature aime à cacher ses refforts, ses secrets, & se
en, la même facilité, un ton de grandeur, & des affections que la nature lui auroit refusés ? Il y a sur le Théâtre beauco
méchants. S’il est nécessaire au Comédien de jouer ces rôles d’après nature , on en fait donc un monstre en horreur au genre h
l’Auteur, c’est toujours une imitation. Je demande, si pour imiter la nature par exemple d’après un autre tableau, avec les se
es ses lumières, instruit de tous ses moyens, enfin s’il faut être la nature même? Non assurément : c’est assez de se conforme
s quand on se contente de copier les imitateurs immédiats de la belle nature  : Qu’on suppose pour un moment que le tems nous a
s se succédent dans une scéne avec une rapidité qui n’est pas dans la nature . La courte durée d’une piéce oblige à cette préci
4 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
ombre de ses habitants. 2. Par la modicité de leur fortune. 3. Par la nature de leurs richesses, qui, n’étant pas le produit d
e sein. C’est donc un acte de vertu, et le devoir le plus sacré de la nature qui est recommandé dans cette tragédie, l’une des
uses y font naître la pitié et la crainte. Les sentiments qui de leur nature peuvent être dirigés au bien et au mal, comme l’a
er peu à peu, et se précipiter enfin dans des crimes qui révoltent la nature , nous les plaignons comme nos semblables ; et ce
les lui sont utiles : ils n’auraient point de prise sur son âme si la nature l’avait fait méchant. En un mot, ou toute instruc
s préférons le mal qui nous est utile, au bien que nous fait aimer la nature . Que va donc voir le méchant au spectacle ? préci
en conviens. Mais ceux qui ont excellé dans la tragédie, ont peint la nature dans sa vérité, dans sa beauté simple et touchant
is c’est pour l’étouffer. » Celui-ci s’endurcit contre les cris de la nature  ; celui-là foule aux pieds tous les droits de l’h
mais on ne souillait pas son imagination de crimes qui font frémir la nature . » Si on versait réellement une goutte de sang au
orriger les mœurs par leurs charges, on quitte la vraisemblance et la nature , et le tableau ne fait plus d’effet. » La peintur
lus forts du même vice, répandus dans la société, tous copiés d’après nature . « Qu’importe la vérité de l’imitation, dit M. Ro
il échappe au Poète ou à l’Acteur quelque trait qui n’est pas dans la nature , c’est-à-dire, quelque trait qui contredit ou qui
ttise de ce villageois ; Molière a donc peint ses personnages d’après nature . Mais en exposant à nos yeux le vice, l’a-t-il re
andus dans la société, comme un poison qui circule dans le sein de la nature humaine. S’il y applique quelque remède, ce n’est
ù elle donne. Ecoutez ce dialogue : « Vous voulez un grand mal à la nature humaine ! Oui, j’ai conçu pour elle une effroyabl
d’autorité pour s’ériger en censeurs publics, et faire le procès à la nature humaine ; qui, sans être complices ni partisans d
thrope n’est pas en la disposition du poète ; il est déterminé par la nature de sa passion dominante : cette passion est une v
peindre un personnage idéal. Le Misanthrope, tel qu’il l’a vu dans la nature , se comprend au moins dans le nombre des hommes q
on moi, un être fantastique ; et Molière, pour rendre le sien d’après nature , a dû le peindre comme il a fait. Du reste, que l
re, efface tout, n’est jamais effacé, et sort du théâtre ennemi de la nature entière, autant admiré qu’applaudi. Voilà donc le
régulière et intéressante, où l’une des plus violentes passions de la nature tient sans cesse l’âme des spectateurs agitée ent
le souhaite ; mais j’en doute encore. « Le plus charmant objet de la nature , le plus digne d’émouvoir un cœur sensible, et de
t il s’attache à prouver que la pudeur est inspirée aux femmes par la nature . Je le crois : je suis persuadé que l’attaque est
sexe doit s’y conformer : mais dans ce qui n’est pas prescrit par la nature , la pudeur d’un pays n’est pas celle d’un autre.
e défend, un petit vol de six pas l’attire encore ; l’innocence de la nature ménage les agaceries et molle résistance, avec un
ombes se mêlerait un peu d’inconstance, ce serait encore un jeu de la nature dont vos yeux seraient égayés. C’est ce que je vo
n qu’elles aient des principes d’honnêteté, de vertu, d’humanité : la nature leur tient, je crois, le même langage qu’à nous ;
in quels sont les talents de l’esprit et les qualités du cœur dont la nature a doué l’homme, à l’exclusion de la femme ; quels
es femmes n’ont pas, la vertu ne fait donc en eux que ce qu’a fait la nature en elles. Ce sont les passions qui troublent l’or
r conséquent elles seraient faites pour en être les liens. Si donc la nature n’a pas interdit aux femmes d’être raisonnables,
e peuple invincible dans ses frontières, y soit comme repoussé par la nature , dès qu’il en sort les armes à la main, est-ce à
l attache à ce nom d’amour ? Il y a un amour physique répandu dans la nature , et qui en est l’âme et le soutien. Voici ce qu’e
achève d’être heureux. Mais cet amour innocent, dans l’état de simple nature , peut ne l’être pas dans la constitution actuelle
n donnant pour raison de ce qu’on appelle licence, ainsi l’a voulu la nature , c’est un crime d’étouffer sa voix, quoiqu’il n’y
it pas de libertinage qu’on ne pût justifier en disant comme lui : la nature a rendu les femmes craintives, afin qu’elles fuie
ait remarquer lui-même dans l’homme sauvage. Cet amour inspiré par la nature , n’est honnête dans les mœurs de la société, qu’a
u’il est peint dans nos Spectacles, mais l’amour tel que l’inspire la nature , et au-devant duquel les plaisirs vont en foule q
’il était besoin d’aller au Spectacle pour être homme. Ces désirs, la nature les donne, elle sait bien les réveiller. Un peu p
ui présente ; l’estime, l’amitié, la reconnaissance le captivent : la nature et le sang ont sur lui des droits absolus. Au lie
est terrible. L’un y cause de douces émotions, l’autre fait frémir la nature . Est-il de femme qui voulût être à la place d’Inè
mœurs de Nanine ; « où l’honneur, la vertu, les purs sentiments de la nature sont préférés à l’impertinent préjugé des conditi
opinion. La société exige dans les alliances certains rapports que la nature n’a point consultés. Le mariage, au lieu d’être l
théâtre ne contribue à le rendre tel, est-ce au théâtre, est-ce à la nature qu’un Philosophe doit s’en prendre ? M. Rousseau
s, et inquiet sur le choix que ce jeune homme ferait peut-être, si la nature ou l’habitude disposait son cœur à l’amour. Vous
ntérêt de l’amour l’emportât dans nos cœurs sur l’intérêt sacré de la nature ou de la patrie ? Qui de nous est complice dans l
à celles de la jeunesse, je crois que c’est remplir l’intention de la nature , et celle de la société, que d’attirer sur ces ch
sur son objet, et de lui tracer des limites. L’homme a ses désirs, la nature les lui donne ; il faut qu’il les fixe, ou qu’il
lus que des automates multipliants. A moins de métamorphoser ainsi la nature , il me semble que le lien le plus doux, le plus v
point assez pour enivrer les sens ; qu’il favorise le penchant de la nature , sans rompre la digue des bienséances, ni changer
mais laissez-nous désirer qu’à Paris le sentiment le plus doux de la nature , prenne la place de la coquetterie et du libertin
ils se priveraient des plaisirs tolérés par les lois et permis par la nature  ? S’ils ont des mœurs, ce ne peut être qu’en s’él
5 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
ps des Sorciers, pour les convaincre de maléfice. Il a vu que dans la nature toutes les choses qui sont rangées auec un si bel
llaume de la Comédie même. En un mot, ce serait faire un affront à la nature qui nous inspire insensiblement ces desseins. Ne
ui lui ont appris ; mais le plaisir est plus ancien que tout cela, la nature en est seule la maîtresse, et l’a enseigné aux an
vec nous et n’est jamais vicieux que quand il passe les bornes que la nature lui a prescrites. En cela on peut connaître la pe
ion et d’ardeur, on peut conclure que c’est un bien convenable à leur nature  : C’est pourquoi les Philosophes dans la division
preuve de ceci, on peut alléguer ce qu’allèguent les Médecins, que la nature pour l’utilité de ses opérations dans le corps de
r une nouvelle délectation. Ce qui ne s’observe pas seulement dans la nature de l’homme et dans ses actions, mais aussi dans s
pour assaisonner les actions de la vie. En un mot il faut détruire la Nature dans tous les ouvrages de laquelle il se rencontr
x les plus augustes s’y peut-il pas rencontrer des désordres de cette nature , y a-t-il assemblée publique où il ne se trouve u
6 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [F] »
s eux-mêmes : ce fut Baron, l’élève de Molière, qui ramena l’art à la nature , & qui fut l’instituteur de la belle Déclamat
date ou César ; ni ton, ni geste, ni mouvement qui ne fût celui de la nature . Mademoiselle Lecouvreur, supérieure peut-être à
x étouffée ; C’est Phèdre, c’est Phèdre. C’était bien-là le cri de la nature , qui applaudit à la perfection de l’art. [Honor
7 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
ue vous croyez être, quand vous nous condamnez ? Je crois que non. La nature et l’expérience nous apprennent qu’un homme qui s
nous sommes mal gouvernés. Oui, Monsieur, elles règnent sur nous, la nature les plaça sur le trône en les formant, et nous fi
qu’originairement cet ordre est bien, c’est qu’il est l’ouvrage de la nature , confirmé par nos cœurs. Si vous étiez en bonne s
d’un honnête homme. Combien cet aveu ne fait-il pas contre vous ! La nature vous l’arrache ; oui, la nature ; elle pense à vo
aveu ne fait-il pas contre vous ! La nature vous l’arrache ; oui, la nature  ; elle pense à vous : vous nous l’apprenez vous m
nous l’apprenez vous même, en disant que le plus charmant objet de la nature , le plus capable d’émouvoir un cœur sensible, et
l’impertinence sont leurs attributs essentiels, et les effets de leur nature  ? Vous faites plus ; vous voulez nous convaincre
mmes que vous ne dites, vous les haïssez moins qu’il ne paraît, et la nature vous trompe. Vous seriez demain plus équitable, e
ien, et s’appellait Zima, était né mélancolique, sévère, farouche. La nature barbare lui avait refusé ce principe de joie, de
eurs charmes, il pâlit ; s’il considère leurs vices, il s’emporte. La nature cependant voyait sa frénésie avec horreur. Elle r
hauffa ; il fit des discours en dormant, et sa langue conduite par la nature , n’exprima plus que la vérité. Que ses idées étai
s’en imprimait rien dans son cœur ; et le jour, fait pour éclairer la nature , devorait, à son retour, les traits charmants qui
8 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286
t coûté beaucoup de tems & de travail. L’observation éxacte de la Nature a donné naissance à toutes les règles, mais celle
s règles, mais celle ci sur-tout est tirée de ce que nous enseigne la Nature , & de ce qui se passe chaque jour sous nos ye
s Spectateurs ; parce qu’il peindrait des choses trop éloignées de la Nature  : il est possible qu’un Père, livré au fanatisme,
incidens de son Drame ; il fera ses éfforts afin de s’approcher de la Nature . Il aurait tort de ne suivre cette règle éssentie
sur la fiction. Je suis surpris que M. Sédaine, qui copie si bien la nature , n’ait pas senti le ridicule d’un tel sujet adapt
9 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158
qu’on est obligé de sçavoir, & les dispositions qu’il faut que la Nature nous ait donnée. Je prends un jeune Poète qui brû
is ? Le sublime Corneille, le tendre Racine, Molière le peintre de la Nature  ; en un mot tous les grands Hommes qui l’ont rend
ercevoir. …… Soyez simple avec art. Devenez le Peintre fidèle de la Nature  ; défendez-vous de la ridicule honte de n’oser no
le singulier à contempler des objets vils & méprisables : Que la Nature donc soit votre étude unique. Les Poètes de
s aux Auteurs naturalistes. L’estimable Auteur du Spectacle de la Nature nous en a découvert les merveilles jusques dans l
en revue les derniers Artisans de nos Villes. « Voulez-vous copier la Nature , (dit Horace dans son Art Poétique,) étudiez-là d
oûter mes conseils. Les leçons que je leur donne sont puisées dans la nature même du Spectacle auquel ils se consacrent. L
10 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
lleurs éclairé dans son choix. Il ne suffit donc qu’il peigne d’après nature  ; il faut encore que l’étude approfondie des bell
its, & nous ne balançons point à bannir du Théâtre celui à qui la nature a refusé tous ces secours à la fois. Une voix ing
loye un art mal entendu, à profaner en lui, la noble simplicité de la nature  ?
11 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127
is cas des règles sans en être l’esclave : je suis l’admirateur de la nature  ; et toutes les fois que les règles s’en éloignen
, j’ai toujours dit : Comme le veut Aristote ou plutôt la raison : la nature  : le bon sens : le vrai : et autres termes sembla
mot je respecte les règles, lorsqu’elles me paraissent dictées par la nature et conformes à la raison ; mais je ne les écoute
formes à la raison ; mais je ne les écoute pas quand elles forcent la nature , et que, contraires au bon sens et à la raison, e
12 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
ui vous poursuit. J’admire bien sincérement les heureux talens que la Nature vous a si libéralement prodigués. Vous êtes des a
point qu’avec les heureuses dispositions que vous aviez reçues de la Nature , vous ne fussiez parvenus à les égaler. Je me gar
n, sans regarder autour de lui. Mais il ne suffit pas de connoître la nature du mal, il faut indiquer le remede, & les moy
ciences exigent dans ceux qui s’y consacrent, des dispositions que la Nature n’a point données à tous les hommes en général, a
lturæ patientem accommodat aurem. La raison en est claire. La sage Nature n’a point destiné tous les humains à être des Poë
ibueront de plus d’une manière à les enrichir : ils leur offriront la Nature embellie des charmes de leur imagination, & l
n’est exercé ? Je conviens que nous ne connoissons pas clairement la nature de l’ame ; mais sommes nous beaucoup plus savans
ent la nature de l’ame ; mais sommes nous beaucoup plus savans sur la nature de la matiere ; & puisque dans l’un & l’a
contre ces maladies, & un art de les administrer. Mais en vain la nature nous offre les moyens de nous rendre heureux, si
13 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216
fonds, où, privés de tous les moyens de vie et de conservation que la nature leur avait préparés, ils se décomposent et tomben
gissent ; c’est pourquoi, se défiant de la perfection de celles de la nature , voulant prévenir ses injustices ou ses erreurs,
nsupportable !… J’entends ses plaintes amères ; il parle au nom de la nature , il accuse la société d’être trop méfiante d’un c
née ; assurez aussi à leurs enfants ce qu’ils leur doivent ; comme la nature , en formant les siens, a imprimé dans le fond de
14 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -
u’ils ne doivent jamais oublier ? En voyant alternativement ce que la Nature prescrivit à la Comédie & à la Tragédie, &
es, n’en sentiront-ils pas mieux la nécessité de suivre sans cesse la Nature , c’est-à-dire les règles dramatiques ? Mais, me d
véritablement digne de nous plaire, & des événemens qu’amènent la Nature . On a donc tort de composer des Drames qui s’écar
n l’on a tort de chercher à briser les chaînes que la Raison & la Nature donnèrent au génie, afin qu’il puisse toujours le
15 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390
exciter en nous la Pitié, & d’entretenir cette sensibilité que la Nature nous a donnée pour les malheurs de nos semblables
stices avec patience, étoient les modeles de toute l’impatience d’une Nature irritée, & qui demande vengeance. Philoctete
ais-je misérable ! Je pleure, &c. Ce Tableau est celui de la Nature . Mais cette Nature est-elle admirable ? Est-elle
Je pleure, &c. Ce Tableau est celui de la Nature. Mais cette Nature est-elle admirable ? Est-elle utile à représenter
16 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79
de l’exemple de tant de gens, & favorisées de l’inclination de la nature corrompuë : Mais peut-être aussi, quand j’auray ô
pas sçavoir la force de ces objets, ou ignorer la foiblesse de nôtre nature , ou se faire une vertu chimerique, ou, par une va
cipe universellement receu de l’Ecole, que, quand quelque chose de sa nature porte au peché, l’on ne peut pas en user libremen
e en y allant, l’effet, qui part d’un principe, tenant toûjours de la nature de son principe. Mais la preuve de ce que je dis
incipe. Mais la preuve de ce que je dis se fortifie beaucoup, par la nature de plusieurs pieces de theatre, qui font aujourd’
mence à sortir de la sainte ignorance, où elle étoit, & ce que la nature ne luy avoit pas encore appris, des Comediens, &a
17 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335
alogue étant l’image d’une conversation simple, il s’écarterait de sa nature , si l’on le rendait trop guindé ou obscur. Voilà
hent à le connaître ; ils y parviendront, s’ils étudient avec soin la Nature . L’art qu’il éxige ne saurait trop se cacher. Il
de l’art le plus recherché qui prend la forme & les traits de la Nature même. Il faut que le Poète s’oublie en fesant par
de. La cause en est facile à trouver. Les Grecs n’outrèrent jamais la Nature  : ils eurent le secret d’en saisir la simplicité,
ues. Les Poètes de ce dernier genre s’écartent presque toujours de la Nature , parce qu’ils sont trop longs, trop raisonneurs,
18 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381
euse : & comme elle ne pouvoit par conséquent être contraire à la Nature , le geste n’y étoit pas séparé de la voix. Pour s
, le geste n’y étoit pas séparé de la voix. Pour se convaincre que la Nature s’oppose à cette séparation, on peut essayer de p
it, dit Cicéron, & animo cum ea simul paret. Il dit encore que la Nature donne à chaque Passion son visage, son ton, &
ettons, que nous appellons, &c. Nous ne pouvons séparer ce que la Nature a uni. C’est ce que remarque Quintilien dans le C
ns doute : mais rien n’est si difficile à l’Art que de bien imiter la Nature . Si l’on accabloit de passages un homme dans l’op
, mais qu’il a pu se faire quelquefois. J’ai fait voir d’abord que la Nature s’opposoit à ce partage : en supposant qu’elle ne
intilien, les Acteurs de la Comédie ne s’éloignent pas beaucoup de la Nature , non procul à Natura recedunt : ils s’en éloignoi
e conversation noble. Les Anciens vouloient en tout l’imitation de la Nature  ; & c’étoit pour rapprocher du ton de la Natu
l’imitation de la Nature ; & c’étoit pour rapprocher du ton de la Nature le stile de la Tragédie, qu’ils avoient choisi po
oulu que ce Vers eût été chanté, c’est-à-dire mis sur des tons que la Nature n’inspire point, puisque dans les Passions elle n
donc que leur Déclamation, loin d’être ridicule & contraire à la Nature , devoit, parce qu’ils y étoient si sensibles, êtr
tems en tems leur donnoit leurs tons, & les ramenoit à ceux de la Nature quand ils s’emportoient. Je crois que dans les Re
19 (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193
insi ; si la verité y paroissoit tousiours nüe, elle auroit changé de nature , ayãt ses nourrissons en si mauuais estime. Car i
céte leçon publique. On employe ce qu’il y a de plus inhumain dans la nature , pour arracher du corps humain vn leger soufle de
s le comble d’inhumanité, qui peut-estre leur auoit esté denié par la nature . Ie fremis d’horreur en céte pensée ; mais l’idol
ssé, qu’il fait reuiure dans la scene : C’est de céte façon que nôtre nature defectueuse nous porte à l’amour des choses illic
vne diette extréme, & qui surpasse ce semble les forces de nostre nature  ; sont-ils dignes de loüange ? Ce jeu est bien pl
les prend pour exemples, & qui se conduit par les saillies d’vne nature lubrique & corrompuë ; & si estant foible
ectacles ont attiré ses inclinations, il y en a de plus beaux dans la nature que ceux de la gentilité, & il aura dans leur
les dépoüllants de l’inhumanité dont elles ont esté pourueuës par la nature . Il verra reuiure ceux qui estoient morts ; bien
20 (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380
de l’exemple de tant de gens, & favorisées de l’inclination de la nature corrompuë : Mais peût-être aussi, quand j’auray ô
pas sçavoir la force de ces objets, ou ignorer la foiblesse de nôtre nature , ou se faire une vertu chimérique, ou, par une va
cipe universellement receü de l’Ecole, que, quand quelque chose de sa nature porte au péché, l’on ne peut pas en user libremen
re en y allant l’effet, qui part d’un principe, tenant toûjours de la nature de son principe. §. IV. Mais la preuve de c
. IV. Mais la preuve de ce que je dis se fortifie beaucoup, par la nature de plusieurs piéces de théatre, qui font aujourd’
nce à sortir de la sainte ignorance, où elle estoit, &, ce que la nature ne luy avoit pas encore apris, des Comediens, &am
21 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
faire voir que les spectacles lui sont entièrement opposés dans leur nature et dans leurs effetsba. « Pour comprendre combi
rendre combien les spectacles sont opposés au christianisme dans leur nature , il faut considérer ce que c’est qu’un chrétien,
e Satan, par conséquent indigne de Dieu, et qui, étant mauvaise de sa nature , ne mérite que ses châtiments et la damnation éte
a dissipation et de l’oubli de ses devoirs, et qu’enfin ils soient de nature à être offerts à Dieu. « Or, peut-on appliquer
est opposé au véritable esprit du christianisme, non seulement par sa nature , mais encore par ses effets ? « Pour savoir si
priait le Seigneur de le délivrer ; c’est le malheureux apanage de la nature corrompue qui doit coûter tant de violence ; c’es
22 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
gestes, les grâces de tel Acteur célèbre ; il s’éfforce de saisir la Nature . Mais s’il a le bonheur de plaire dans la Capital
ection, & de son éffet sur la Scène, lorsqu’il est conduit par la Nature . Ce n’est pas seulement en portant la parole que
; que rien ne fasse découvrir le Comédien. S’il est nécessaire que la nature règne dans les ouvrages de Théâtre, il faut qu’el
lté de jouer l’Opéra-Bouffon. Combien ne faut-il pas connaître la Nature pour être en état de jouer dans l’Opéra-Bouffon o
23 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -
ueil a produit des Métaphysiciens de toute espèce : ils ont chassé la nature  ; elle est devenue un problème. Avant que de suiv
ablement rouges pour moi. Les divers sentiments, que nous avons de la nature des choses, peuvent donc n’être que des illusions
ançaise croit chanter, elle aboie5 ; que la Comédie est infâme par sa nature , et que les Acteurs et les Spectateurs sont tous
urs Préliminaire la même chose que dans les Notes de mon Essai sur la Nature du Chant. 2. [NDA] C’est ainsi qu’arrivent les
24 (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127
mortels : de manière qu’ils n’estimaient rien en eux qui surpassât la nature humaine. C’est pourquoi ils les introduisent comm
grandes, que ne sont communément les humains, et qu’il contemplait la nature des astres, il semblait lorsqu’il touchât de la t
de Mercure,Mac[robe]. li. 1. ch. 19. Saturn[ales]. Cicér[on] 3. de la nature des dieux. Servius in 4. Aeneid f. lequel apporta
s vers d’Euripide translatés en Latin par Cicéron en son second de la nature des Dieux, desquels tel est le sens : « Vois-tu
t le sens : « Vois-tu pas ce beau ciel épars,Cic[éron] li. 2. de la nature des dieux le prenant d’Eurip[ide]. Clemens Alex[a
tre. Linus son maître, de Dieu en fit une Déesse, laquelle il appella Nature , la disant être la cause efficiente de toutes cho
octrine, préceptes, et art :Note. mais que le Poète est bon Poète par nature , qui s’excite soi-même, et est comme poussé et ra
e, pour montrer que les Poètes font quelque chose outre les forces de nature . Platon donc a disputé selon la coutume [car il n
lanes] 6.. Mac[robe]. li. 1. ch. 19. Saturn[ales]. Cicér[on] 3. de la nature des dieux. Servius in 4. Aeneid f. Diog[enus] Lae
e li. 5. ch. 5. des divines instit[utions]. 7. Cic[éron] li. 2. de la nature des dieux le prenant d’Eurip[ide]. Clemens Alex[a
25 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
point, & qui plaît à toutes les Nations. Avant que d’examiner la nature de ce sel, je vais rechercher la nature du plaisi
ions. Avant que d’examiner la nature de ce sel, je vais rechercher la nature du plaisir que nous cause la Comédie. J’ai dit q
qui le font rire ? Il est certain, comme dit si bien Ciceron, que la nature nous a faits pour les choses sérieuses plutôt que
que le talent de la plaisanterie ne lui avoit pas déplu, mais que la Nature le lui avoit refusé, non displicuisse illi jocos,
udié son Art, mais l’Art d’être plaisant ne s’apprend point. C’est la Nature qui nous fait imitateurs enjoués, perpetuæ festiv
26 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50
sont traitées avec délicatesse, ou avec force et véhémence selon leur nature , ou selon leur degré, si les caractères et les mœ
mépris. La critique que j'entreprends aujourd'hui n'est pas de cette nature , elle laisse à la Poétique toute sa juridiction,
de bonne foi, on en sera facilement persuadé, si on veut examiner la nature de la Comédie, son origine, ses circonstances, et
voir ce qui est de particulier dans chaque espèce, et discourir de sa nature et de son origine, en y joignant ses circonstance
l'institution des hommes, est ce qui nous en peut faire connaître la nature ; car, ce qu'on entend par le mot de Comédie n'est
lui ont rien laissé à faire sur cette matière. Il n'y a rien dans la nature de la Tragédie, ni de la Tragi-comédie, qui puiss
ive. La plupart des tragédies de Sophocle et d'Euripide sont de cette nature , et si les siècles suivants n'avaient pas ajouté
ans tout un ouvrage d'une manière agréable, délicate et conforme à la nature , et au tempérament, croit en être quitte pour fai
27 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328
vident que l’art principal de ce Spectacle doit consister à imiter la nature , en sorte que le Spectateur croit voir ceux qu’on
yeux. Or, il arrive quelquefois que les Auteurs au lieu de copier la nature la défigurent : et de l’autre côté que les Acteur
la reconnaître ; Mais lorsqu’un Auteur est parvenu à bien peindre la nature et que les Acteurs récitent la Pièce dans son vér
28 (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20
lle pour accuser une société d’hommes respectables ? Un fait de cette nature peut-il être avancé sans preuves, sans une parfai
il nous est possible, de faire des progrès dans la connoissance de la nature . Plus nous avançons dans cette connoissance, &
feu brûle, parce qu’on ne sauroit leur donner une notion exacte de la nature du feu ; qui nieroient l’existence de la boussole
& de soumission, lorsque l’Etre suprême parle de lui-même, de sa nature , de ses qualités & de ses attributs ; puisque
29 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
rchez des rapports ! vous le devez. Mais sondez les profondeurs de la nature . Suivez-là dans les différences infinies qu’elle
ent parlant cela ne soit pas impossible, on ne doit pas l’espérer. La nature est si variée dans ses productions que dans les q
mot c’est un fait appuyé de l’expérience de tous les siécles, que la nature ne se ressemble jamais à elle-même. Dans le secon
l s’agit. Mais qu’en conclure ? On va le faire voir en développant la nature de ces deux expressions. L’expression est l’art d
30 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IV. Des Feux de-Ioye. » pp. 184-185
age, mile artifices ingenieux dont les sens peuvent estre charmez. La nature y est surmontée : Les choses solides & pesant
amp; qu’on s’efforce de peindre le plus expressément que l’on peut la nature des choses dont il s’agit. Par exemple, vn Combat
31 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130
passe au Héros. Nous exigeons que le Théâtre répare les défauts de la Nature . L’imitation doit être belle ; on ne doit pas prê
dragmatiques. L’enflure n’est pas une imitation, c’est un excès de la Nature . Il y a longtems qu’on le dit, mais il semble qu’
s avec esprit, avec emphase. On perd de vûe cette régle dictée par la Nature , ne dire que ce qu’il faut, & de la manière q
32 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
peu de temps que dure la vie pour s’y préparer : les nécessités de la nature lui en ravissent une très grande partie ; il ne l
s à le guérir véritablement. Ainsi, par un étrange renversement de la nature de l’homme, il se trouve que l’ennui, qui est son
Rien ne nous plaît ou ne nous affecte que ce qui est conforme à notre nature , que ce qui répond à quelques-unes des cordes de
, il n’en faut point douter, c’est qu’il y a quelque chose dans notre nature qui répond à tous ces principes de vice. « Vous
du vice et du dérèglement. C’est aux puissances inférieures de notre nature qu’ils ont coutume de s’adresser, c’est à nos sen
onde meilleur et à une vie immortelle, de revêtir la dignité de notre nature et d’agir conformément à l’importance de notre de
nous les rencontrerons ; c’est dans le spectacle et les scènes de la nature , dans ses admirables productions, dans les travau
nce exige. Nous engageons spécialement ceux qui sont convaincus de la nature dangereuse et de la tendance funeste de ces amuse
33 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
lières, et il n’y en a point de plus neuves pour eux que celles de la nature . C’est précisément leur aversion pour les choses
fermé leur esprit à la voix de la raison, et leur cœur à celle de la nature . » Page 148. « Les Anglaises sont douces et tim
dans le coin d’une grande Ville, et veut étouffer de là le cri de la nature , et la voix unanime du genre humain. » Pages 151
de l’enfance ! Pourquoi rougirions-nous des besoins que nous donna la nature  ? Pourquoi trouverions-nous un motif de honte dan
cipal moyen exigé, et c’est l’essence d’une bonne Pièce. V. La simple nature plaît dans Arlequin Sauvage e, parce que nous ne
andale à voir des hommes et des femmes ensemble ? C’est l’ordre de la nature  : et il me paraît plus scandaleux de voir les hom
34 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28
euses, on ne peut s’empêcher de reconnaître que la comédie est par sa nature même une école et un exercice du vice, et qu’il e
ostituées. Ici toute autre raison manque hors celle qui se tire de la nature des choses. Les prêtres païens, plus favorables q
erté jusqu’à croire que les Grecs étaient les seuls hommes libres par nature , se rappelait avec un vif sentiment de plaisir se
ur qui en est inséparable : car jamais les bonnes lois ne changent la nature des choses ; elles ne font que la suivre ; et cel
fermé leur esprit à la voix de la raison, et leur cœur à celle de la nature . « Je demande comment un état dont l’unique obj
35 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
e en ce point à tout autre genre de Poësie, c’est une Imitation de la nature . Mais, selon lui, on peut distinguer trois choses
amp; d’une révolution surprenante. Le simple récit d’un fait de cette nature exciteroit agréablement mon attention, la représe
notre ame & encore plus que pour notre corps ; elle n’est par sa nature qu’une pensée & une volonté toujours subsista
amp; d’une révolution surprenante. Le simple récit d’un fait de cette nature exciteroit agréablement mon attention, la représe
notre ame & encore plus que pour notre corps ; elle n’est par sa nature qu’une pensée & une volonté toujours subsista
dénouement dans le caractere de la plûpart des hommes, & dans la nature des vertus, que l’on peint ordinairement sur le T
ices sans aucune trace de vertu, seroit une espece de monstre dans la nature  ; un homme qui n’auroit que des vertus, sans aucu
one præsunt. C’est ainsi que suivant l’institution de l’Auteur de la Nature , la Vertu devoit régner sur le cœur de l’Homme pa
l’autre, avec une liaison si vraisemblable, qu’on diroit que c’est la Nature plutôt que l’Art qui en a formé l’enchaînement. C
cteurs ne sont pas ceux qu’ils représentent, l’imitation deviendra la nature même, vous sentirez la même émotion que si vous e
vrai : son imitation est plus naïve ; on la prendroit presque pour la nature même : ainsi du côté du plaisir que j’ai appellé
(& il me suffit même qu’elle en differe) par le mérite ou par la nature de la chose imitée. Que fait donc l’imitation dan
fin, pour achever d’approfondir cette pensée, jugeons de l’Art par la nature , & de la fiction par la Vérité. Une action, t
sont bien éloignés d’avoir aucun attrait par eux-mêmes, & que la nature n’y a rien mis du sien pour nous plaire, elle a l
e nous procurer. C’est par-là qu’il semble ajouter quelque chose à la nature , & il la surpasseroit même, si la fiction pou
uel ; & comme c’est par la raison que nous estimons le plus notre nature , dont elle est en effet le plus précieux avantage
36 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
rare ! Pourquoi envier aux hommes, destinés presque uniquement par la nature à pleurer et à mourir, quelques délassements pass
el et momentané qu’elles peuvent produire, est encore affaibli par la nature de ce plaisir même, qui tout imparfait qu’il est,
laisirs que ceux qu’on goûte au sein de l’amitié, de la patrie, de la nature et de l’amour. Mais il y a longtemps, vous le sav
par les mouvements qu’elles excitent en nous, les sentiments dont la nature a mis le germe dans nos âmes. On va, selon vous,
t le prix de la grandeur suprême, et comme les degrés par lesquels la nature rapproche les Princes des autres hommes. Mais les
’elles ne cachent, une pensée qu’elles ne déguisent. Nous traitons la nature en elles comme nous la traitons dans nos jardins,
indre l’amour au naturel, talent propre à un temps d’ignorance, où la nature seule donnait des leçons, peut s’être affaibli da
aussi peu que nous et le dire aussi mal ; mais sera-ce la faute de la nature  ? A l’égard des ouvrages de génie et de sagacité,
t et la perfection de l’amitié ; sentiment qui dans l’intention de la nature , devait nous rendre heureux, et que pour notre ma
lagement le plus propre à le lui faire supporter ? Philosophes que la nature a répandus sur la surface de la terre, c’est à vo
r rendre la vie moins amère à ceux qui la tiennent de vous, et que la nature a destinés à vous survivre et à souffrir ; pour l
ec vous que la pudeur leur est naturelle ; ce serait prétendre que la nature ne leur a donné ni besoins, ni passions ; la réfl
t réprimer les désirs, mais le premier mouvement (qui est celui de la nature ) porte toujours à s’y livrer. Je me bornerai donc
es hommes assez heureux pour se contenter des plaisirs offerts par la nature , ne doivent point y en substituer d’autres ; les
u. [NDE] Rousseau, op. cit., p. 77 : « Le plus charmant objet de la Nature , le plus capable d’émouvoir un cœur sensible et d
37 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TRAITÉ. DE LA POËSIE. DRAMATIQUE. ANCIENNE ET MODERNE. Plan de ce Traité. » pp. 5-7
in utile, ne devient dangereuse que par la faute des Poëtes, & la nature des Représentations. Après quelques Réflexions su
& la nature des Représentations. Après quelques Réflexions sur la nature du plaisir que cause la Comédie, & sur le sel
38 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10
u’une action qui renferme une vérité utile, étant représentée d’après nature , fera bien plus d’impression dans l’ame des spect
pter la meilleure, je me bornerai ; 1°. à examiner la Comédie dans sa nature , c’est-à-dire dans le but qu’elle doit se propose
39 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77
n’a parmi nous qu’un petit nombre de Partisans. L’image de la simple Nature ne sçaurait arrêter des esprits aussi vifs, aussi
s un bel éffet sur la Scène ; mais ce qui est la sensible image de la Nature . Eh pourquoi nos Paysanes seraient-elles plus rés
es Pièces, peut servir d’èxcuse à l’Auteur Français : « J’ai copié la Nature en rendant les jeunes garçons amoureux avant le m
inairement douce & tranquille. Si l’on peut, sans s’écarter de la nature , leur faire ressentir quelques infortunes, on aur
& d’impossible. Que le Musicien pourrait imiter davantage la Nature . Dans une Pastorale, les Personnages, leurs d
40 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
temps si précieux. L’état d’homme a ses plaisirs, qui dérivent de sa nature , et naissent de ses travaux, de ses rapports, de
r sur la Scène, comme s’il était mal à son aise au-dedans de nous. La nature même a dicté la réponse de ce Barbare7 à qui l’on
lières. Or il n’y en a point de plus neuves pour eux que celles de la nature . C’est précisément leur aversion pour les choses
e rend la vertu aimable… Il opère un grand prodige de faire ce que la nature et la raison font avant lui ! Les méchants sont h
s préférons le mal qui nous est utile, au bien que nous fait aimer la nature . N’est-ce pas un effet nécessaire de la constitut
n veut les corriger par leur charge, on quitte la vraisemblance et la nature , et le tableau ne fait plus d’effet. La charge ne
le malheur du genre humain, du génie et des talents que lui donna la Nature  ? Atrée et Mahomet n’ont pas même la faible ress
mais on ne souillait pas son imagination de crimes qui font frémir la Nature . Heureusement la Tragédie telle qu’elle existe es
est funeste aux mœurs : mais sans répéter ce que j’ai déjà dit de sa nature , je me contenterai d’en faire ici l’application,
ne pareille haine ne serait pas un défaut, mais une dépravation de la Nature et le plus grand de tous les vices : puisque, tou
isanthrope n’est pas à disposition du Poète ; il est déterminé par la nature de sa passion dominante. Cette passion est une vi
mort. Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la Nature , sont joués dans cette odieuse scène. Les tours l
qui nécessairement y donnent la loi : parce que, selon l’ordre de la Nature , la résistance leur appartient et que les hommes
r leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ? Le plus charmant objet de la Nature , le plus capable d’émouvoir un cœur sensible et d
ennent, avec cette douce joie qu’inspirent les vrais mouvements de la Nature , le parti d’aller vivre heureux et ignorés dans u
ait par lequel il perd ceux qui s’y livrent. Soit qu’on déduise de la nature des Spectacles, en général, les meilleures formes
imer les différences. Quand les amusements sont indifférents par leur nature , (et je veux bien pour un moment considérer les S
ux bien pour un moment considérer les Spectacles comme tels) c’est la nature des occupations qu’ils interrompent qui les fait
leurs mains, et à mettre à profit le génie inventif que leur donna la Nature . L’hiver surtout, temps où la hauteur des neiges
stituées. Ici toute autre raison manque, hors celle qui se tire de la nature de la chose. Les Prêtres païens et les dévots, pl
erté jusqu’à croire que les Grecs étaient les seuls hommes libres par nature ,33 se rappelait avec un vif sentiment de plaisir
ur qui en est inséparable : car jamais les bonnes lois ne changent la nature des choses, elles ne font que la suivre, et celle
fermé leur esprit à la voix de la raison, et leur cœur à celle de la nature . Dans tout état, dans tout pays, dans toute condi
dans le coin d’une grande ville, et veut étouffer de là le cri de la Nature et la voix unanime du genre humain. Préjugés popu
les familles. Pourquoi rougirions-nous des besoins que nous donna la Nature  ? Pourquoi trouverions-nous un motif de honte dan
i j’ai ce sentiment. Est-ce à moi de rendre compte de ce qu’a fait la Nature  ? Par cette manière de raisonner, ceux qui ne voi
de l’amour, est quelque chose. Elle est la sauvegarde commune que la Nature a donnée aux deux sexes, dans un état de faibless
sexe en particulier, quelle arme plus douce eût pu donner cette même Nature à celui qu’elle destinait à se défendre ? Les dés
t jamais partager les désirs, l’amour ne serait plus le soutien de la Nature , il en serait le destructeur et le fléau. Si les
se à faire, et toujours elle serait sans réplique. Ainsi l’a voulu la Nature , c’est un crime d’étouffer sa voix. L’homme peut
le comparaison des sexes suffirait pour la constater. N’est-ce pas la Nature qui pare les jeunes personnes de ces traits si do
prétexte de se rendre. Voilà précisément le point où les a placées la Nature . Passons du raisonnement à l’expérience. Si la pu
e défend, un petit vol de six pas l’attire encore ; l’innocence de la Nature ménage les agaceries et la molle résistance, avec
plus que le cœur lui reproche. Que cette impression nous vienne de la nature ou de l’éducation, elle est commune à tous les pe
; c’est d’ôter la cause. Quand les maux de l’homme lui viennent de sa nature ou d’une manière de vivre qu’il ne peut changer,
l faut m’expliquer d’une autre manière. Suivons les indications de la Nature , consultons le bien de la Société ; nous trouvero
a langue et les yeux. D’où vient cette différence, si ce n’est que la Nature qui impose aux femmes cette vie sédentaire et cas
es49, et trouvaient dans leurs continuels exercices la vigueur que la Nature leur avait refusée, au lieu que nous perdons la n
t robuste, et l’homme ne s’énervait pas. Si ce soin de contrarier la Nature est nuisible au corps, il l’est encore plus à l’e
les qui la composaient. Telle est, me disais-je, la destination de la Nature , qui donne différents goûts aux deux sexes, afin
s point la chimère de la perfection ; mais le mieux possible selon la nature de l’homme et la constitution de la Société. Il y
ientaux. A cela près, tout ce qui les distingue d’elles, c’est que la Nature leur en ayant refusé les grâces, ils y substituen
es lois sont insuffisantes pour réprimer des vices qui naissent de la nature des choses, comme je crois l’avoir montré, combie
l’autre de ces amusements ne fût pas également une inspiration de la Nature  ; et que ce fût un crime à ceux qui sont destinés
la Société est le mariage. Toutes les fausses Religions combattent la Nature  ; la nôtre seule, qui la suit et la règle, annonc
la tristesse, et l’ennui ? On élude une tyrannie insupportable que la Nature et la Raison désavouent. Aux plaisirs permis dont
-elle pas besoin d’être plus encouragée ? N’est-elle pas un don de la Nature , ainsi que les talents ? Où est le mal qu’elle ob
prêtant à leurs objets encore plus d’attraits que ne leur en donna la Nature  ; c’est elle qui découvre à l’œil avec scandale c
’y a de pure joie que la joie publique, et les vrais sentiments de la Nature ne règnent que sur le peuple. Ah ! Dignité, fille
s Anciens tiraient volontiers leurs titres d’honneur des droits de la Nature , et que nous ne tirons les nôtres que des droits
s. Cependant l’exercice et la discipline prévalurent tellement sur la Nature , que les faibles firent ce que ne pouvaient faire
ienfaisant, qui veut qu’il s’occupe, veut aussi qu’il se délasse : la nature lui impose également l’exercice et le repos, le p
ée, si les abus sont inévitables, si les inconvénients dérivent de la nature de la chose, ou s’ils viennent de causes qu’on en
41 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
ce sur Shakespear, il le loue jusqu’à dire que ses Caracteres sont la Nature même, ensorte que si ses Piéces étoient imprimées
me tems les grands défauts de ce Poëte, un merveilleux contraire à la Nature , des pensées outrées, des expressions ampoullées
est très-juste. Un Poëte ne sera jamais bon Poëte, si l’Art & la Nature ne se prétent la main pour le former. La Nature s
te, si l’Art & la Nature ne se prétent la main pour le former. La Nature seule fait un Camoens, un Lopes, un Calderon, un
Calderon, un Shakespear : l’Art seul fait un Guarini, un Marini : la Nature & l’Art font de concert un Homere, un Sophocl
lte les Poëtes François, leur reprochant de ne point savoir imiter la Nature . Ils mettent, dit-il, tout leur esprit dans leur
e to have sense your selves, assert the stage. Une Piéce de cette Nature doit charmer une oreille Angloise ; Caton lui-mêm
42 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
ages, si peu propres au comique, a répandu bien de l’obscurité sur la nature de ce Spectacle. [Des Arcis (s’intérompant).
it sans ménagement les actions de sa vie les plus connues, de quelque nature qu’elles fussent, semble donner une idée de ce qu
les imiter. La Farce est l’insipide exagération, ou l’imitation d’une nature grossière, indigne d’être présentée aux yeux des
it mille exemples. Ces sortes de Scènes sont comme des miroirs, où la nature , ailleurs peinte avec le coloris de l’art, se rép
éviter le double écueil d’être froid ou romanesque ; c’est la simple nature qu’il faut saisir, & c’est le dernier effort
aut saisir, & c’est le dernier effort de l’art d’imiter la simple nature . Quant à l’origine du comique attendrissant, il f
43 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
e. C’est l’objet de l’art dramatique, & je tire mes preuves de la nature même des productions de cet art. La tragédie par
un sentiment délicieux. Dans nos assemblées nombreuses, la voix de la nature prend un ton plus imposant ; c’est un torrent qui
ître la verité ou la fausseté de cette assertion, il faut examiner la nature de la Comedie, & remonter à la source princip
l eût excité notre mépris ; & si ses actions n’eussent pas été de nature à produire des effets funestes, le rire n’eût écl
es pieces plus épurées  ; je n’aurois plus rien à vous opposer sur la nature de la Comédie, si je pouvois passer sous silence
e : le vice, dans quelque attitude qu’on le place, ne peut changer de nature  : dès qu’il se montre, il excite notre aversion,
re, & d’indiquer l’usage de ce sentiment délicieux. Interrogez la nature , elle vous devoilera ses mysteres : l’art Dramati
expérience, qui longtems exposée aux assauts des passions, a connu la nature des forces que la raison peut opposer à leur foug
nt à des sentimens trop tendres : le sentiment de l’amour est dans la nature de notre être : ils épurent ce sentiment ; ils le
iolente, qui degénere presque toujours en fureur, & qui avilit la nature humaine. Ce sentiment délicat fortifié dans nos v
ans se laissent emporter : on ne voit point l’amour barbare avilir la nature , l’outrage jusques dans le sanctuaire de la génér
is comme ces deux extrémités n’existent point, & que telle est la nature de l’homme, que les mœurs soient mélangées, un ar
violence brise, mais celles dont l’équité dirige les mouvemens de la nature . Voit-on moins de courage & de constance chez
et presque général de tous les arts, est l’imitation des effets de la nature . Beaucoup sont consacrés en tout ou en partie à p
44 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265
ce détail, je me contenterai de dire, qu’une action tragique de cette nature (malgré la supériorité avec laquelle Racine l’a t
e ou du côté de la vertu, ne corrigera jamais, si elle s’écarte de la nature . Lorsqu’Elisabeth dit, qu’elle a donné lieu au Co
indre et sujet de ne point se gêner, le Poète a suivi parfaitement la nature , et selon ce principe, il établit une maxime très
ayer l’Auditeur en le faisant rire d’une maxime que le penchant de la nature ne nous inspire pas : ainsi cette belle vertu est
u’il ne se passe, en fait d’amour au Serrail, que des intrigues d’une nature à ne pouvoir jamais être admises sur le Théâtre d
45 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315
caractere dont le modele ne se trouve ni chez les Anciens, ni dans la Nature ordinaire, n’a pu être créé que par un homme né t
nt que l’Action est touchante, & que l’extrême sensibilité que la Nature a mise en nous, va quelquefois jusqu’à la puérili
serabile carmen, au rossignol à qui on vient d’enlever ses petits. La Nature n’invite ni les oiseaux ni les hommes à chanter l
sort de sa bouche qu’avec une contrainte qu’elle n’auroit pas, si la Nature seule, agitée par la Passion, la faisoit sortir :
entiere en Musique ? La Musique, dira-t-on, étant une imitation de la Nature , comme la Déclamation, doit produire sur nous le
Je répons que la Déclamation est la premiere imitation des tons de la Nature , au lieu que la Musique est l’imitation des tons
es Modulations. La Musique est donc une imitation plus éloignée de la Nature , que la Déclamation. Elle n’est que la copie d’un
elle est simple, parce qu’alors elle se rapproche de plus près de la Nature . Ce qui prouve que ce que j’avance est l’insensib
personne n’est insensible à une Déclamation, conforme aux tons de la Nature . Le véritable Orateur, se fera écouter même chez
a possédé plus que personne, le talent de la Déclamation, quoique la Nature ne lui eût pas donné une belle voix, & qu’il
s tons du Musicien, & en déclamant il prenoit toujours ceux de la Nature . Dans ce que je viens dire sur la différente impr
uinaut, aussi bien que le peut être une Action dans un Poëme de cette Nature , pourquoi le Poëte & le Musicien m’ont-ils to
46 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168
s actions de grâces que rendent à Dieu nos Dramatiques ; telle est la nature de leur piété, qu’une passion brutale en est la m
point ici de réduction pour le nombre, point de qualification pour la nature des offenses : il faut les pardonner toutes. Mr. 
s propriétés de la matière et du mouvement sympathisent-elles avec la nature de l’amitié selon l’idée que nous en avons tous ?
sur un passage de saint Luc. Alphonso se plaint à Victorie que « la nature décline avec l’âge ; parce que le frère ne peut p
plus épouser la sœur comme autrefois ». Cette raison du déclin de la nature étant prise de ce que le souverain Législateur pe
teur permettait à nos pères, il est clair que Mr Dryden entend par la Nature , l’Auteur même de la nature. Alphonso Ibid. conti
il est clair que Mr Dryden entend par la Nature, l’Auteur même de la nature . Alphonso Ibid. continue et compare à la félicité
e, et invective avec âpreté contre la structure du corps humain. « La nature , dit-il, n’a eu de la prévoyance que pour les our
avec plus de fondement. C’est pour de tels sujets que l’Auteur de la nature a donné au sang qui coule dans nos veines l’usage
sa Religion. Carlos néanmoins vomit cette horrible imprécation : « La Nature m’a donné du sens pour tout apanage : la P. puiss
utrer ; ces sales impiétés ne suffisent-elles pas pour armer toute la nature à la vengeance d’un Dieu insulté ? pour épuiser s
mpatience va loin, il est vrai ; mais le caractère de la personne, la nature et l’occasion de son supplice sont des circonstan
47 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre I. Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature. » pp. 1-5
Chapitre I. Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature . Comme les Danses ne sont que des assemblées,
octeurs, et de dire avec eux qu’elles ne sont point mauvaises de leur nature  ; mais qu’elles sont d’elles-mêmes indifférentes.
48 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149
tacles est remplacé par un air bienfaisant, travaillé des mains de la nature  ; où, au lieu des émanations léthifères de toute
me raisonnable et chrétien dans le sanctuaire de la religion et de la nature , pour charmer tour à tour sa raison et sa foi. Le
ant lui la frayeur et les ombres ? Son retour donne la vie à toute la nature . Les êtres étaient plongés, pendant la nuit, dans
s beaux théâtres du monde n’ont rien de comparable au spectacle de la nature  : l’or, dont la main de l’homme les a décorés, s’
49 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319
l y a trois caractères qui distinguent tous les Ecrivains, de quelque nature qu’ils puissent être ; le prémier convient à merv
austère, c’est-à-dire rude & négligé, qui sent moins l’art que la nature . Hermogène a dit plus d’une fois, que ceux qui éc
ien dépend de moi, Vous, le vôtre de ma future, L’amour, l’amitié, la nature , Seront pour nous une loi. Le Philosophe le plus
ront en moi, Pour vous la leçon la plus sûre ; L’amour instruirait la Nature , Si jamais j’oubliais sa loi. Tom Jones.
se lui fait faire souvent des faux pas. A force de vouloir peindre la Nature , il donne dans le bas & dans des négligences
arrière du Spectacle Moderne, il est le seul qui éxcelle à peindre la Nature dans sa vraie simplicité. Le Drame de Rose &
’on apperçoit dans une Tragédie ou dans un Poème épique. Il est de la nature des Drames burlesques de ne contenir rien d’essen
50 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
t inintelligible ou hérétique : « La piété console, et n'est que la nature , Ardente à secourir, plus sensible et plus pure. 
us sensible et plus pure. » Quelle doctrine ! la piété n'est que la nature  !Les Pélagiensc en ont-ils tant dit ? ne connaiss
rit de Dieu, Dieu enflamme-t-il son esprit ? « Brise un joug que la nature impose, Romps les fers de l'humanité…  » La vie
t des opérations passagères, contraires ou supérieures aux lois de la nature , forment-elles un sein, même dans un sens métapho
créés ? Y a-t-il même des miracles dans le ciel ? quelles lois de la nature y renverse-t-on ? C'est en toi que repose l'étern
ue. Le mariage, qui fait seul le bonheur de l'homme, est le vœu de la nature . Sa privation par des vœux est une tyrannie, un e
tout secours, de toute consolation, ils ne le sentent pas moins ; la nature l'emporte, la nécessité entraîne, ils n'en sont q
ée a-t-il de l'état religieux ? « Et ce vœu de mon cœur, ce vœu de la nature (l'union des deux sexes) N'a-t-il pas précédé mes
e à rien, que c'est une folie de s'y engager, que les penchants de la nature étant invincibles, il vaut mieux s'y laisser alle
les des effets impérieux d'un miracle ? où est donc la liberté, si la nature s'élève au-dessus d'elle-même ? où est la grâce,
51 (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519
desseins ; contentent, parce qu’elles excitent la miséricorde dont la nature a mis les semences dans notre cœur ; elles serven
pratiques de la vertu ne sont pas celles qui plaisent le plus à notre nature , on les a quittées pour représenter ce qui peut ê
mourir toutes les vertus. Leur face nous semble déjà bien sévère, la nature n’appréhende que trop leurs difficultés, sans qu’
52 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
un objet digne de vôtre compassion, accordez-moy par pitié, ce que la nature m’a refusé en me donnant la vie, & qui, par c
ais aprés tout, pour grand que soit le bien que nous avons reçû de la nature , par la faculté de voir les objets qui frapent no
ns de rendre absolument criminels tous les divertissemens, de quelque nature qu’ils puissent être, on croira toûjours que ceux
onner de la grandeur du peril où l’on s’expose, que d’en juger par la nature , ou par l’institution de ces spectacles, ou par l
s’il n’y va du salut, & si le peché qu’ils commettent n’est d’une nature à leur attirer la damnation éternelle, rien ne pe
e le commettre. Or ces spectacles ausquels vous courez, sont de cette nature , eû égard à vôtre foiblesse, à vôtre âge, & à
ace, & parées de tous les ajustemens, dont l’art peut enrichir la nature , pour en augmenter la beauté ? les cajoleries, le
je veux que le bal, la comedie, & les autres spectacles de cette nature , soient comptés entre les choses indifferentes, o
, tels que sont les bals, comedies, balets, & les autres de cette nature , qui sont en usage dans ce siecle, & qui sont
53 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
upidité. On peut voir innocemment & sans risque les beautés de la nature , la magnificence des cieux, les richesses de la c
spectacles qu’il démontre être impurs, criminels, scandaleux de leur nature , faisant naître mille pensées & désirs impurs
esée ? De quels reproches ne l’accable-t-elle point ? & de quelle nature sont ses reproches ? Ne m’allez pas dire que lors
elle se soulagea par des soupirs, j’étudiai tous ces mouvemens que la nature produisoit en elle, je lui vis faire pendant cett
us donne tout en spectacle comme si vous n’y aviez point de part ; la nature nous a donné une merveilleuse facilité à nous moq
e ni raisonnement, il ne faut que faire ce qu’on voit faire, & la nature a donné à tout le monde une merveilleuse facilité
e l’Univers, que les hommes ne connoissoient alors que les loix de la nature , ignoroient ce que c’est que le choix & le go
velle école cette Princesse leur fit voir l’horreur de se livrer à la nature sans que le cœur y prit aucune part ; que cette p
e surlendemain aussi, &c. C’est à la vérité suivre le cours de la nature  ; mais ne pouvoit-on pas se passer de le répéter
54 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
un objet digne de vôtre compassion, accordez-moy par pitié, ce que la nature m’a refusé en me donnant la vie, & qui, par c
ais aprés tout, pour grand que soit le bien que nous avons reçû de la nature , par la faculté de voir les objets qui frapent no
ns de rendre absolument criminels tous les divertissemens, de quelque nature qu’ils puissent être, on croira toûjours que ceux
onner de la grandeur du peril où l’on s’expose, que d’en juger par la nature , ou par l’institution de ces spectacles, ou par l
s’il n’y va du salut, & si le peché qu’ils commettent n’est d’une nature à leur attirer la damnation éternelle, rien ne pe
e le commettre. Or ces spectacles ausquels vous courez, sont de cette nature , eû égard à vôtre âge, & à vôtre naturel susc
ace, & parées de tous les ajustemens, dont l’art peut enrichir la nature , pour en augmenter la beauté ? les cajoleries, le
je veux que le bal, la comedie, & les autres spectacles de cette nature , soient comptés entre les choses indifferentes, o
, tels que sont les bals, comedies, balets, & les autres de cette nature , qui sont en usage dans ce siecle, & qui font
55 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
ment qu’il y ait six parties à la Tragédie, lesquelles constituent sa nature & son essence. La Fable, les mœurs, la dictio
e quoiqu’innocent, une Phedre quoique vertueuse, objets rares dans la Nature , nous inspirent la Terreur parce qu’ils nous font
onner à une Passion criminelle en la détestant. Une Tragédie de cette Nature , excitant en moi la plus grande émotion qu’elle p
pandre du sang, où nous pouvons ressentir cette simple émotion que la Nature ressent en voyant tuer un homme] nous n’aurons po
t de sang répandu] aussi il arrive peu qu’on représente rien de cette Nature . On en peut voir un exemple dans l’Antigone, où H
nage. Ces Regles ne sont point arbitraires. Elles sont fondées sur la nature de chaque espece de Poëme. L’un est fait pour êtr
oit faire couler. Aristote a donc refléchi en grand Philosophe sur la nature du plaisir qu’elle doit causer ; il ne parle pas
étendu pour nous faire comprendre la pensée d’Aristote. Quelle est la nature d’une pareille Médecine ? Qu’y a-t-il à purger da
ons plus propres que les autres à les porter à la vertu, & que la nature a rendues plus communes parmi nous que les autres
ir ! O crime ! O déplorable Race. Voilà le premier mouvement de la Nature , le premier cri du cœur que revolte l’horreur du
volte l’horreur du crime, & la crainte de ses suites funestes. La Nature nous a donné un cœur compatissant à tous les maux
rmi nous. Ce cœur si disposé à la pitié, est un heureux présent de la Nature , qui permet que notre facilité à nous laisser att
eilleurs, ne devient dangereuse que par la faute des Poëtes, & la nature des Représentations. Je déclare en commençant
eroit bien difficile à un Poëte Tragique d’exciter une Pitié de cette nature  : ainsi quoique persuadé qu’une Tragédie peut êtr
56 (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132
Duchesse. Or il est certain, que pour juger des compositions de cette nature il faut prendre l’esprit de Bourgeois, & quit
passions empruntées, & des actions contraintes. Nous auons veu la Nature falsifiée, & vn Monde, qui n’est point le nos
t plus qu’ils ne la parent. Ils n’ignoroient pas ces bons Romains, la nature & les proprietez de chaque chose : Et comme i
ence & tant de ciuilité. Au contraire, comme il a esté dit que la Nature n’est jamais si grande que dans les petites chose
mme quantité d’autres pareilles inuentions, c’est qu’il y a encore en nature vne pierre precieuse, je croy que c’est vne Chrys
estant à la fin venu, où Cynthio vouloit continüer de discourir de la nature des passions ; & s’estant tiré le mieux qu’il
57 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109
écessaires pour empêcher la clandestinité, chose la plus opposée à la nature d’un état que tout doit rendre public dans la soc
p; l’autre est bizarre, contre la loi universelle, la raison & la nature . La nubilité dépend de la puberté qui est très-su
e droit naturel, comme l’erreur, la violence ; de l’objet & de la nature du mariage, comme l’impuissance ; de droit ecclés
ables. J. C. voulut que le mariage fût la figure de son union avec la nature humaine par l’Incarnation, & avec son Eglise
indissoluble & unique. Dieu ne s’est point uni à deux différentes natures , ni à deux diverses Eglises ; il ne s’en séparera
dée est injuste & scandaleuse, contraire à la religion & à la nature . Ce seroit grand dommage qu’elle demeurât secrett
58 (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 16-18
sprit, & elle s’en pique, quand, disoit-elle, quelque chose de la nature porte au peché, on ne peut pas en user librement
semble dire, que la profession des Comediens n’est pas mauvaise de sa nature , & que l’on peut même contribuer à leur subsi
59 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
t la probabilité idéale d'un éclat si précieux, par sa rareté dans la nature physique. » Cette nature physique, ce pouvoir sur
'un éclat si précieux, par sa rareté dans la nature physique. » Cette nature physique, ce pouvoir surnaturel, sur une nature p
ure physique. » Cette nature physique, ce pouvoir surnaturel, sur une nature physique, cette probabilité idéale, ce pouvoir qu
'une probabilité idéale qu'un éclat si précieux par sa rareté dont la nature physique ne donne que de l'ennui ? Le Mercure lui
'à propos, ne dit que des choses utiles et réfléchies ; enfin dans la nature et l'importance des objets dont on parle. La puér
père qu'un sérieux lent et amer qui déplaît à tout le monde. Quand la nature agit, le sérieux perce partout et répand sur tout
s sortes d'épreuves, il s'est assujetti à toutes les infirmités de la nature , il a souffert les outrages, les calomnies, les t
de la comédie, ou même en voudrait pour soi ? Le vice change-t-il de nature en passant par la bouche d'une Actrice ? par quel
60 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89
aucoup plus ancienne, appartient de droit au Spectacle moderne par sa nature & par son genre. Je suppose que la Parodie ch
t, que toutes celles qui renferment du chant approchent le plus de la nature  ; telles que Raton & Rosette, Bastien & B
doit avoir son èxposition, son milieu & sa fin. N’outrez point la nature , comme on fait ordinairement ; évitez le bisarre
61 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339
-tout, observent-ils toujours ces règles judicieuses, puisées dans la Nature  ? Des Trio, Quatuor & Quinqué. Les tr
de la Lettre sur Omphale a déjà remarqué que les duo sont hors de la Nature  ; car rien n’est moins naturel que de voir deux p
t parvenir à montrer que le duo & le trio approchent un peu de la Nature , il n’en est pas de même du quatuor & du quin
62 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279
Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature . Les spectacles n’occupent pas autant de gens
iner nôtre esprit dans les jugemens speculatifs qu’il prononce sur la nature de leurs objets, disant, C’est telle chose, c’est
Dieu ne veut pas que nous aimions ? Ce n’est nullement le monde de la nature , l’ouvrage de sa sagesse et de sa puissance. C’es
63 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
gés le droit de donner des préceptes sur un Art qui n’a de loi que la nature  : ils ont jeté les Auteurs dans un labyrinthe de
plus atroces, et de nous faire courir à des monstres qui effrayent la nature  ! Un Auteur ne se rendrait-il pas plus estimable,
eut-être tenté d’y faire quelque attention. Le sublime semble être sa nature  ; la perfection de ses ouvrages dépend de lui ; l
64 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33
amp; je crois que pour les corriger, il suffit de les peindre d’après nature , sans les charger d’un ridicule que les hommes sa
sens que je contredis ici les idées généralement adoptées touchant la nature de la Comédie ; c’est pourquoi je dois appuyer mo
thode la plus efficace pour faire cette preuve, est d’exposer d’après nature le vice avec ses suites funestes, & de laisse
lir qu’il est de l’essence de la Comédie de peindre les Mœurs d’après nature , & qu’elle s’éloigne de son but, lorsque ses
65 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56
les vers sont exécrables ; » & plusieurs autres endroits de même nature que je pourrois citer ; croira-t-on, dis-je, que
Comédie, pour atteindre à son but, ne doit qu’exposer le vice d’après nature , sans le charger d’un ridicule qui ne serviroit q
Comédie pour être utile aux Mœurs, doit nous peindre le vice d’après nature , sans le charger de ridicule ; & si elle veut
que je me suis proposé dans cet ouvrage. J’ai fait voir quelle est la nature & l’essence de la Comédie. J’ai examiné ensui
66 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
accompagnent ses pas ; La fraîcheur du matin ajoute à ses appâts ; La Nature sourit en la voyant si belle, Et Zéphire la prend
de jouir en prêchant la Raison ; Et nouveau Sectateur des Lois de la Nature , Prétendre en fait d’amour, quoiqu’en dise Epicur
geance, Contre les jours d’un frère en ses criminels vœux Soulever la Nature , et l’Enfer, et les Cieux ; D’un laurier tout san
amants ; Sous le masque des Ris, la fine Dangevilleq , Jouer d’après nature , et la Cour et la Ville ; Tantôt d’un jeune objet
67 (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227
traces qui se font là sur leur cerveau ; et que selon les lois de la nature , leur âme doit toujours ensuite contempler les id
ne pensée de l’accoutumer peu à peu à considérer les merveilles de la nature , de lui montrer tantôt comment l’œil est fait, ta
Theodore. Qu’on n’oublie pas de l’entretenir aussi quelquefois de la nature des parties qui composent le monde, et de l’ordre
ts : il doit y en avoir où l’on voie les merveilles de l’Art et de la Nature  ; et des Antiquités qui nous instruisent. Je n’en
r un écu à un pauvre, qui est notre frère en Jésus-Christ, et de même nature que nous. Mais je sais bien qu’il est inutile de
68 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
par notre honte !… Mais c’est apparemment-là, ma sœur, la voix de la nature , toujours plus forte que le raisonnement. Nous no
tout-à-la-fois le triomphe des Arts, des Talens, & des Dons de la Nature  : ainsi Peinture, Architecture, Sculpture, Machin
trer attentif à ne pas donner du miraculeux pour du merveilleux 2. La Nature offre ici des modèles : qu’un Dieu en courroux so
ontentent des succès tranquilles de Lanoue. Cette règle, de suivre la nature , peut s’appliquer au Tragique même ; ce genre veu
ts : mais les Auteurs actuels consultent davantage les mœurs & la nature . En effet, on ne doit pas supposer sur le Théâtre
s Esclaves comme des hommes d’une autre espèce, de les supposer d’une nature méchante, & de croire qu’un Ingénu ne pouvait
vous lui ôtez sa mollesse & son sybarisme, sort entièrement de la nature . Aussi les Italiens, qui ont des Opéras dont le s
agner, & qu’on leur parle trois langages à la fois. Mais la belle nature qui partout est une, réprouve une représentation
tée par le Musicien à des Etres indifférens par eux-mêmes à l’humaine nature  : par ce moyen chaque langage aura sa partie dist
re : par ce moyen l’action ne serait pas autrement coupée que dans la nature … Mais en attendant que tout cela s’exécute, voici
, c’est que le Mimisme est le plus perfectible de tous les dons de la nature par le travail & par l’art : il dépend moins
ment pareil dans le ton, & le même déploiement dans le geste ; la nature sur un fond unique diversifie toujours les formes
raître, supposera réunis les vertus, les talens, & les dons de la nature . [Voyez sous la Note [A] l’Histoire du Théâtre .]
ir ensemble, la veille de leur mariage. ‌ Art. VI. Imitation de la nature dans le jeu de Théâtre. Les jeunes Acteurs s’app
mots péniblement échappés à travers les sanglots ; l’Art embellira la nature , sans la désigurer : les Actrices rougiront, quan
il ne faut, pour cela, que très-peu de talent ; au-lieu que la belle nature n’est saisie que par un Acteur intelligent, dont
qui l’on trouve quelques-uns de ces morceaux rendus dans le ton de la nature  : je dirai même, que ce ne sont pas toujours ceux
u’on ne s’y livre qu’une fois dans une Représentation. Il est dans la nature , qu’un homme, dans le cours de la même action, s’
de la Danseuse, ou du lascif qu’elle fait donner à ses mouvemens ? La nature est bannie de nos Danses, ou ne s’y montre que co
p; Actrices qui, durant le cours de l’année, auront le mieux rendu la nature , recevront un Prix. Ceux & celles qui en auro
r un Accessit. Les deux Prix & les Accessits seront de différente nature , fixés à des sommes règlées par l’Autorité publiq
st la Musique charme les oreilles grossières ; c’est la Musique de la nature  : ici, ce ne sont que des modulations artificiell
és être occupés hors de la Scène. A la bonne heure ; cela est dans la nature  : mais que quelque chose indique ce qui se passe 
eux. Ils seront moins Comédiens & plus Acteurs : ils peindront la nature . Ce n’est pas sur nos petits Théâtres qu’il faut
, & déployer, pour nous plaire, tous les dons qu’elle reçut de la nature , perfectionnés par l’art. *. Éphebicos, signifi
69 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
itué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. L’Auteur de la nature a distingué la vertu d’avec le vice par des trait
it fondée sur l’autorité, il se jette dans un raisonnement tiré de la nature même de la chose, à ce qu’il tâche de croire. Il
En effet la poésie étant un art, doit être utile par la qualité de sa nature et par la subordination essentielle que tout art
ne doit pas être une raison de nous y rendre ; il en faut examiner la nature . Un plaisir, quelque charme qu’il ait, est indign
urs ! Le repentir d’Œdipe et de Jocaste dans Sophocle est d’une autre nature  : l’horreur dont leur reconnaissance a été la sou
ive follement et emphatiquement contre le Ciel de ce qu’il a formé la nature humaine autrement qu’elle n’eût dû être à son avi
a nature humaine autrement qu’elle n’eût dû être à son avis : P. 52.«  Nature puissante brise la chaîne qui lie ensemble les pa
soit donné pour un homme qui a de la naissance et de la raison. « La nature , dit-il, a donné à Sancho une tête creuse, mais e
attaquer la qualité ? Si « la Comédie doit être l’image fidèle de la nature  », Essai du Poëm. Dramat. comme la définit M. Dr
70 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291
la noblesse & l’énergie nous frappe, & qui prend toujours la Nature pour guide. On trouvera peut-être que je décide t
rtiste une certaine simplicité, un certain rapport aux Ouvrages de la Nature , qui les mettent à la portée de tout le monde. Po
71 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Que le Compositeur doit chercher à peindre. » pp. 340-344
ompositeurs à peindre par les Sons tout ce qui a du mouvement dans la Nature , ainsi que le ramage du Rossignol, le murmure d’u
er des choses beaucoup plus difficiles pour elle que les éffets de la Nature , il me semble qu’il est tout simple de lui accord
72 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
rend la vertu aimable…. Il opère un grand prodige de faire ce que la nature et la raison font avant lui ! » « L’hommePage 28.
s Anciens tiraient volontiers leurs titres d’honneur des droits de la nature , et que nous ne tirons les nôtres que des droits
bienfaisant, qui veut qu’il s’occupe, veut aussi qu’il se délasse. La nature lui impose également l’exercice et le repos, le p
73 (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276
pas mauvaises, ou, si l’on veut, elles ne sont pas mauvaises de leur nature ou par elles-mêmes. Mais, à les prendre comme ell
ations à tous les plaisirs ? Comment approuver ces sentiments dont la nature corrompue est si délicieusement et si dangereusem
ons prochaines qui portent au péché mortel par elles-mêmes et de leur nature , comme les professions de comédiens, farceurs, et
Ce savant théologien dit : « Le spectacle n’étant point mauvais de sa nature , la profession des acteurs et des actrices, quoiq
semble dire que la profession des comédiens n’est pas mauvaise de sa nature , et que l’on peut même contribuer à leur subsista
irréformable. Vouloir réformer et réduire les spectacles, contre leur nature , aux règles sévères de l’honnêteté et de la vertu
Mais, dira-t-on, la corruption des mœurs a été de tous les temps, la nature humaine est toujours la même ; d’ailleurs l’histo
74 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
le que nous lui avons prescrit des loix utiles & appropriées à la nature de l’homme. Je trouve, sur-tout, qu’il importoit
te du nombre d’éxemplaires de cette chose qui peuvent exister dans la Nature . Cette idée est toujours antérieure à son exécuti
exécuter au monde quelque ouvrier que ce soit, tout ce que produit la Nature , tout ce que peuvent faire de visible au ciel, su
idée originale qui existe dans l’entendement de l’Architecte, dans la Nature , ou tout au moins dans son Auteur avec toutes les
que les images des choses ; sçavoir, les productions sensibles de la Nature , & les ouvrages des Artistes ; il ne cherche
dent manifestement du premier, & il n’y a rien d’imitable dans la nature à quoi l’on ne puisse appliquer les mêmes distinc
ar elle-même de réel & de vrai*. Ainsi l’art d’imiter, vil par sa nature & par la faculté de l’ame sur laquelle il agi
75 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183
, & leur exposent & le bien & le mal, dont l’Art & la Nature ont favorisé ou disgracié vostre personne. Ainsi
; de tour que l’on donne à ce que l’on fait ; c’est une violence à la nature , & un desordre d’intention, quand elle passe
76 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
cœur à mesure qu’il fascine l’intelligence ; qu’un spectacle de cette nature soit d’un goût et d’une approbation générale ; vo
5. Vous avez établi des lois sages et sévères contre ces monstres de nature qui trafiquent de leurs enfans, qui sacrifient le
dans une république où l’esprit d’intérêt étouffe les sentimens de la nature , où l’on vend et achète les hommes comme les ball
égislation ne s’occupe point d’un abus de cette espèce, c’est dans la nature même de son gouvernement et dans le génie de ses
agement dirigé, il faille des jeux, des spectacles à la multitude. La nature de l’homme ne comporte point un état exempt de ce
ns une matière où la simple raison déploie toutes ses lumières, où la nature même de l’homme, la trempe et la constitution de
et vigoureuse est devenue une espèce de phénomène dans l’ordre de la nature vivante ; des teints pâles et livides, une marche
les23 est remplacé par un air bien-faisant, travaillé des mains de la nature  ; où au lieu des émanations morbifiques de toute
77 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406
e les efforts des plus habiles gens ne pourront faire rentrer dans la nature . II. Il serait assez superflu d’examiner, Si la C
rs étrangères ; sans cette occupés de fades amourettes ? Est-ce là la nature  ? On leur donne le goût frivole & le vice des
r qu’ils ont vu l’image de la vie champêtre. Un Paysan, assez dans la nature , malgré l’élévation de ses sentimens, est Blaise
de mollir sa gorge, & de…… de cet autre son Voisin, qui fraude la nature , parce qu’un doucereux suppôt de la Faculté a déc
78 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
iser. On sait, dit-il, que parmi les Grecs il régnoit un amour que la nature désavoue & qui nuit à la population, ajoutons
pas qu’on ait cherché à ramener les jeunes gens aux intentions de la nature  ? Or la vuë des objets qui en présentent les attr
tout leur jour, sous les yeux de l’artiste, les chefs-d’œuvres de la nature . Saint Pierre Chrisologue Serm. 155 regarde l’ind
re. Au lieu de punir un si grand désordre, qui ne choque pas moins la nature que la vertu, les Dieux, dit-on, écouterent la pr
ans, un cœur peintre, un esprit poëte : élevés au-dessus des sens, la nature ne leur à point donné des passions ; leur chair n
ue des grands nous peuvent faire appeller des tragédies, & que la nature des faits rend des farces de la foire, la Duchess
emi-nuë, d’une blancheur éblouissante, & les trois graces dont la nature a fait la draperie ; il a mis ce portrait à côté
; un Mercure de Samos, de grandeur humaine, & dans l’état de pure nature  ; & une Flore qui n’est couverte que depuis l
, Venus céleste, la philosophie, la sagesse qui ne s’occupe que du la nature , de l’humanité, de la population, du plaisir céle
ction du vice & de la vertu, rendu l’homme à la raison & à la nature , appellé tout le monde au théatre, & fait tra
79 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
res & brigandages dans les mœurs, & le tableau ne fut plus de nature à pouvoir être imité sur le théâtre. Les Romains
s formes différentes. Ce sont ces formes qui doivent en constituer la nature . La nature est une dans son principe ; les différ
fférentes. Ce sont ces formes qui doivent en constituer la nature. La nature est une dans son principe ; les différentes modif
es différentes modifications seules la diversifient & donnent une nature particuliere à chaque espèce différente ; & c
s & de leur premiere simplicité, & plus on ne disserte sur la nature , le principe & l’origine de chaque chose, que
& qu’on n’eût déjà vû. En effet on ne peut jamais que peindre la nature , les mœurs, les caracteres & les passions, &a
rme du prestige, d’autant plus séduisans, qu’ils étoient pris dans la nature . Le sujet de ces pièces étoit simple : de même qu
a mort au son des instrumens, tout est musique & harmonie dans la nature . La belle musique est celle qui est de tous les p
amp; les différens mouvemens de la passion. La musique fait plus ; sa nature est d’exprimer jusqu’aux transports de l’ame : to
, & relatif à la rareté de l’espèce : de-là les emprunts de toute nature & toujours onéreux. Le dérangement de la fort
80 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
le une pensée neuve. La vanité l’empêche de voir que les objets de la nature étant finis, nos pensées le sont aussi, & que
ans la Société, & qu’employant tout son art à les peindre d’après nature , elle montre sur la scène l’homme tel qu’il est,
le, le Gouvernement abandonnât à la Comédie tous les vices de quelque nature qu’ils fussent, tant ceux du peuple que ceux des
81 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
L’homme n’a pas besoin qu’on lui apprenne à sentir une passion que la nature ne lui inspire que trop ; mais il a extrêmement b
fférent. Les sentiments les plus corrects sur le papier changeront de nature en passant dans la bouche des Acteurs, et souvent
Théâtre, ne soit asservi à la passion de l’amour. Vis-à-vis d’elle la nature même perd ses droits : la gloire et le propre int
82 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114
ter la sagesse du Créateur. Ils voyent que rien n’est inutile dans la Nature  ; qu’une simple fleur a des propriétés qui relève
des hommes ont leur utilité, ainsi que les plus petits ouvrages de la Nature . Les Spectacles doivent réunir l’agréable à l
83 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
imaginables, vous ajoûtez, autant que vous pouvez, à la beauté que la nature vous a donnée : mais quel est votre dessein ? c’e
fâmie, si ce qu’elles font est selon l’ordre de la raison & de la nature  ? Nous les regardons de même selon nos loix &
rte touchés, pendant qu’ils la représentent. Ainsi la comédie, par sa nature même, est une Ecole & un exercice de vices, p
s, comme sont les bals, les comédies & autres spectacles de cette nature qui sont dangereux & corrompent les bonnes mœ
s-leur voir que les spectacles lui sont entierement opposés dans leur nature & dans leurs effets. Je ne veux que ces deux
Partie. Preuves de la premiere Soudivision. Les spectacles dans leur nature sont opposés à l’esprit du Christianisme.Pour com
rendre combien les spectacles sont opposés au Christianisme dans leur nature , considerons ce que c’est qu’un Chrétien, & c
; & si votre œuvre n’est pas faite pour lui, si elle n’est pas de nature à pouvoir être rapportée à Dieu, que peut-elle êt
’innocence, à la sainteté, & qu’enfin il faut qu’ils soient d’une nature à pouvoir être offerts à Dieu. Or, voyons d’abord
opposés au véritable esprit du christianisme, non-seulement dans leur nature , mais encore dans leurs effets. Preuves de la se
prioit le Seigneur de le délivrer. C’est ce malheureux appanage de la nature corrompue qui doit coûter tant de violence. C’est
alités de l’esprit & du cœur qu’il avoit reçues de l’Auteur de la nature , & qu’il devient une entrée à tous les vices.
ns, c’est indirectement & par hasard, & qu’il n’est pas de sa nature de le faire, puisqu’on n’y représente que des inc
passions, que par hasard & indirectement ; il faudroit changer la nature des choses pour avoir raison de le prétendre : ta
e pas comprendre le mal qu’il y a, à s’accorder des plaisirs de cette nature  ; il suffit de vous demander si, quand vous rentr
e beaux objets pour charmer vos yeux, envisagez les décorations de la nature , la pompe & l’armonie de l’univers, la magnif
évre violente, n’étoit-ce pas, dit saint Ambroise, la figure de notre nature agitée par les transports des passions ? Hélas !
candale. C’est, dit-on, pour se justifier, le motif qui décide de la nature d’une action morale.Par où donc enfin prétend-t-o
t-on se justifier ? C’est, dit-on, le motif qui décide toujours de la nature d’une action morale. 1°. Il est certain, c’est un
Partie. Preuves de la premiere Soudivision. Les spectacles dans leur nature sont opposés à l’esprit du Christianisme. Ce que
re-t-on ? C’est, dit-on, pour se justifier, le motif qui décide de la nature d’une action morale. Le théâtre ne forme pas l’es
84 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
irconstances diminuent la faute de Térence, et en changent presque la nature si on la rapproche de celles de notre Poète. A l’
uel fondement les appuie-t-il donc ? Certainement ce n’est pas sur la nature des choses : car la nature et les opérations, com
il donc ? Certainement ce n’est pas sur la nature des choses : car la nature et les opérations, comme je l’ai déjà observé, do
fformes et les plus monstrueuses. M. Dryden ne va pas moins contre la nature que ce Peintre supposé. Mais, pourquoi s’écarter
rque du Père Rapin :Reflex. sur le Poët. il faut étudier avec soin la nature et travailler d’après elle ; autrement tout est f
z insensé pour prétendre connaître certainement toute l’étendue de la Nature , toute celle de la possibilité, et toute la force
tion de cette sombre demeure, la compagnie de ceux qui l’habitent, la nature et la durée des tourments qu’on y souffre sont au
cateurs. Celui qui pour remédier au mal fit des lois pour réprimer la nature eût dû trouver un moyen de rendre les volontés pl
r ce raisonnement. « Je ne sache point, dit-il, d’autre moyen dans la nature pour former des caractères qui soient vrais, que
dée extravagante de vouloir y représenter tout ce qui se voit dans la nature . Un fumier par exemple, ou bien un tombereau de b
la sorte, c’est nous outrager, nous donner une idée méprisable de la nature de l’homme, et nous réduire presque à regretter d
la néanmoins que dans la supposition que ces autres Pièces sont de la nature de celles dont j’ai parlé : comme je n’ai point l
té entre le principe et l’action, entre la cause et l’effet, entre la nature et la conduite. Par exemple, Un vieillard ne doit
rancher toute sentence grave. En user autrement c’est aller contre la nature et nous représenter au lieu d’elle, une chimère.
oici ses paroles :Examen des Tragédies du dernier siècle p. 113. « La Nature ne connaît rien dans les mœurs qui distingue et q
enséance pour les caractères. C’est une contrariété perpétuelle de la Nature , du Temps, et du Lieu. Les brillantes grâces Réf
st exposer les hommes, que d’ajouter encore un poids à la pente de la nature . » Aristote établit pour maxime ; Polit. Lib. 7.
rement regardé comme un insigne libertin. Or le lieu ne change pas la nature des choses : les Comédiens ont dans la salle où i
as à peu près la même chose ? La différence des sens ne change pas la nature du crime au point que vous vous l’imaginez peut-ê
pour cela les moyens les plus capables de nous surprendre : c’est la nature , la passion, le sentiment qui parlent dans les Ac
pour cela que nous eussions bien envie de renoncer au privilège de la nature de l’homme, aux espérances qui nous sont données
85 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
tent : on n’y voit que scandales affreux : on y dégrade absolument la nature de l’homme : on y substitue la convoitise à la ra
se découvrir le visage dans le Parterre : un divertissement de cette nature ne saurait être inventé pour d’autres qu’elles :
e qui les caractérise sans les tirer de l’ordre où elles sont dans la nature , et sans en faire des monstres. Euripide, cet exa
et sans en faire des monstres. Euripide, cet exact observateur de la nature , garde toujours avec soin ce décorum du sexe.Euri
mes traits de libertinage. Voilà ce qui répugne encore davantage à la nature et à la vraisemblance ; et ce qui rend l’irrégula
caractères aussi sont plus exacts, et montrent qu’il a mieux connu la nature que Plaute. Il reste encore à dire pour la gloire
de mots ampoulés : on n’y voit rien de guindé, rien de contraire à la nature et à la vraisemblance, rien de pareil à Don Sébas
s dont le récit est aussi dangereux qu’elles sont criminelles de leur nature  ; la description qu’on en fait laisse souvent le
sa santé ? Qui est-ce qui se ferait une large plaie pour connaître la nature de cette douleur ? Est-il quelqu’un qui voulût su
exemple ne conclut rien pour l’affaire présente : j’ai de mon côté la nature de la chose, l’usage, le sentiment de gens plus h
de mettre toujours du rapport entre les opérations et le fonds de la nature  :Avis aux Anglais en particulier. que les Héros,
86 (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38
nt de tout Spectacle. Le P. Porée3 ne les jugeait pas mauvais de leur nature , mais tels qu’ils sont parmi nous ; et cela par l
é ». Mais en le supposant, il soutenait « qu’elle ne changeait pas de nature  ». Il se trompait sur le fait, ne sachant pas ce
ent que « les sentiments les plus corrects sur le papier, changent de nature en passant par la bouche des Acteurs, et devienne
la pensée de Riccoboni, les sentiments les plus corrects changent de nature en passant par la bouche des Acteurs : bien enten
r, un devoir étroit, un acte de vertu ; le devoir le plus sacré de la Nature , puisqu’il est inviolable. Toute idée de vengeanc
87 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148
? C’est oublier la religion, & se trop borner aux sentimens de la nature , que d’exagéres si fort le mal, pour inspirer des
cré que le mariage. L’hymen est une loi suprême, le premier vœu de la nature , le seul qui soit vainqueur de l’humaine impostur
ertu ne la modèrent pas. L’amour est le souverain bien : le cri de la nature l’emporte, on lui doit tout sacrifier. Euphemie e
ifficile d’être vertueux ! A force de grossir les traits, on passe la nature  : Qui variare cupit rem prodigialiter unam delphi
d’hymenée. On ne dit ni l’un ni l’autre. Dieu s’applaudit de toi. La nature indignée & jalouse de Dieu. La terre gronde.
n vain la raison opposoit son murmure au besoin d’aimer, au cri de la nature . C’est ce qu’on pense dans ce siecle, ce qu’on vo
88 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
que chacun se prouve à soi-même cette vérité, en ne consultant que la nature & la raison ; & que l’honnête-homme puiss
de droit divin & de droit humain : il se trouve par-tout dans la nature  ; le plus beau de tous est le Ciel lui-même : la
les corrompre ; ces deux effets opposés résultent non seulement de la nature de la Pièce, mais encore des qualités ou des vice
saillir le caractère du bouillant d’Ormilli ; caractère bien dans la nature , dont la Comédie fait un joli Tableau, mais que l
s espiègleries d’enfant & des balourdises de vieillard hors de la nature  !) La bagatelle Heureusement est-elle faite pour
e Vieillard ? si les plaisirs qu’il nous procurera, dérivent de notre nature  ; si le père y voit briller les talens de son fil
89 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
bons ou mauvais en eux-mêmes, suivant ce qu’ils sont par leur propre nature . Un combat de Gladiateurs qui s’égorgent est un m
lui-même, parceque l’adresse est une bonne qualité. La bonté de leur nature ne dépend donc pas de leurs effets, mais au contr
effets, mais au contraire leurs effets dépendent de la bonté de leur nature . Ce n’est donc point faire une question trop vagu
vons des exemples du contraire. Mais en supposant qu’un Ouvrage de la nature que celui que je propose n’eut pas un succès auss
 ? Il est question de savoir s’il dégrade souvent la perfection de sa nature , et; si cela est, il faut donc le rappeller à lui
us préférons le mal qui nous est utile au bien que nous fait aimer la nature . » Qu’en concluez-vous ? Qu’il est par conséquent
onnoissance, lors même que pour le fléchir elle emploie la voix de la nature . Electre est à mon avis encore plus cruelle, à ra
en on sauve au public l’horreur inséparable de tout ce qui est contre nature . Personne ne disconviendra qu’une régle si sage n
quand il voit commettre une mauvaise action. Reste à savoir de quelle nature est le plaisir que me donne un valet qui dupe son
mille Epigrammes pleines de sel. Reste à décider si un sujet de cette nature pourroit porter le titre de Misantrope. Nous avon
ne pareille haine ne seroit pas un défaut, mais une dépravation de la nature , et; le plus grand de tous les vices. » Commencez
vous avez à vous plaindre du sexe ; au cas que cela soit, de quelque nature que puisse être le mécontentement qu’il vous a do
ilir notre sexe en honorant le leur ! « Le plus charmant objet de la nature , le plus capable d’émouvoir un cœur sensible et;
xe n’en diminuera pas sans doute le mérite, et; ne changera rien à la nature des choses, mais vous n’en êtes pas moins repréhe
vons cessé de leur repéter qu’elles ne sont faites dans l’ordre de la nature et; de la société que pour nous amuser, et; tout
vent passer pour un effet nécessitant de leurs charmes. En ce cas, la nature a pris soin de les dédommager de notre humeur alt
s yeux, l’émulation se mettra de la partie ; alors les trésors que la nature a répandu sur ce climat ne seront pas les seuls a
aux hommes les moyens de satisfaire avec honnêteté aux besoins de la nature . Défendre à tous les boulangers de me vendre du p
ouvoir sur moi que le devoir. Un tel homme après une réponse de cette nature agira comme il avoit coutume de faire avant la pr
lequel on a enterré la sublime Oldfield parmi les Rois. Selon vous la nature de ce talent constitue le deshonneur de la profes
ocres Comédiens qui soient méprisés, ce n’est donc pas à raison de la nature de leur profession, mais c’est parcequ’ils l’exer
Il est trop au dessous de moi de répondre à des grossiéretés de cette nature . Tous ceux qui pensent en seront indignés, et; si
tout ce que vous avancez pour rehausser le mérite de la pudeur que la nature a donné en partage au beau sexe. Je suis de votre
cœca ! Tout le monde est trop prévenu contre cet abrutissement de la nature humaine, on en connoît trop les funestes effets,
t d’un Art si propre à déployer et; faire ressortir les graces que la nature a donné à l’un et; à l’autre sexe, c’en seroit as
ont remplis d’une volupté pure, Et c’est là qu’on entend le cri de la nature . 9. Ridendo dicere verum quid vetat ? 10. A P
90 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
’aux Dieux seuls qui l’avoient formé. C’est l’âge d’or, la loi de la nature , l’être de l’homme ; de n’obéir qu’à Dieu. Est-ce
dégrade son Dieu. Ce divin Lafontaine n’est que l’enfant gâté de la nature . Il est sans génie & sans esprit ; tout son
e. Il y appris les principaux traits de ces Tableaux ; il a peint la nature bourgeoise. , & même au-dessous de la bourgeo
, & même au-dessous de la bourgeoise. Qu’est-ce que c’est qu’une nature bourgeoise ? La nature n’est ni noble ni roturier
s de la bourgeoise. Qu’est-ce que c’est qu’une nature bourgeoise ? La nature n’est ni noble ni roturiere. Pour nos Marquis, n
e ne prendroit-on pas nos jolies femmes qui toutes sont si près de la nature  ? Les Ouvrages de Lafontaine n’ont que trois obj
ée à plaire, & qui plait en effet à ceux qui preferent l’art à la nature . Le ton petillant & cavalier à la modestie &a
ous traitez de fausse délicatesse cette volupté vraie qui naît de la nature , se nourrit dans l’ame, la concentre, & ne l’
91 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
que dans le précepte de mortifier ses sens, et de faire violence à la nature , soit compris celui de détester la Comédie. Suivo
t. Mais si chacune de ces choses est accommodée à la corruption de la nature  ; si toutes unies ensemble elles conspirent à fai
ments, et par conséquent de dispositions bonnes ou mauvaises selon la nature de ces impressions. Nulle puissance créée ne peut
ressions. Nulle puissance créée ne peut suspendre cette loi. C’est la nature de l’homme. Pourquoi donc un Théologien vient-il
excellé dans cet art ; et regardant l’homme ou par l’excellence de sa nature , ou par le ridicule de sa conduite, sans pénétrer
puissance et la majesté divine ; elles veulent faire servir toute la Nature à leurs passions ; on n’y réveille que des idées
, il nous apprend les moyens dont il s’est servi pour en connaître la nature . Premièrement, « il s’en est informé à des person
point mise au nombre de ses conseils, lui qui connaissait si bien la nature de nos maux, et le remède qui nous convient ? N'a
92 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
c lui ses trésors. Si l’empire du beau n’a de bornes que celles de la nature entiére, comment cinquante Poëtes que nous compto
imagination forte médite les anciens, pour y découvrir le sceau de la nature . Mais c’est dans le vaste livre des êtres qu’elle
. Telle étoit l’idée d’Horace, quand il disoit que le spectacle de la nature , offert à de bons yeux, éleve l’ame au véritable
93 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251
faire contraster les personnages d’un Poème. Le contraste est dans la nature . On voit assez communément des gens d’un caractèr
manière de penser des hommes, qui ne sont jamais les mêmes : tant la Nature est variée dans tous ses ouvrages ! Les mœurs
les personnages en général du nouveau Théâtre soient dépeints d’après nature . Je puis, je crois, me dispenser d’avertir de
94 (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211
’on en excepte un petit nombre. Les autres, quoique superieurs par la nature des armes dont ils s’étoient servis, n’ayant pû f
cole capable de former les mœurs : & je repond simplement, Par sa nature il peut l’être  ; par notre faute il ne l’est pas
, un je ne sçai-quoi, qui tient des productions extraordinaires de la nature . Comme elles, il excite la curiosité : il cause d
l’admiration comme elles. Mais s’il étonne, ainsi que les jeux de la nature , a-t-il le merite des vrais effets naturels ? Vo
a fait profession de rechercher ce que le Theatre peut devenir par sa nature  ; objet unique de ma premiere question. Leur obje
-les sans détour, Messieurs ; il est des choses indifferentes de leur nature , que l’Art peut rendre bonnes ou mauvaises, &
s l’entendre) ce qu’exigent les loix de vôtre emploi ; ce que veut la nature de la Poësie Dramatique. Les Peres du Theatre Ath
rneille, Génie formé pour enfanter le Tragique ; grande ame en qui la Nature voulut, ce semble, faire essai de toute l’étenduë
ans l’invention, habile dans l’Ordonnance, sçavant dans l’étude de la nature , exact & patient dans la correction, enrichi
Ah ! qu’on employe le mal même à la guérison du mal, quand il sera de nature à exciter l’horreur, quand il faudra le vaincre,
Fuyez.   Toutefois pourquoi s’en prendre à la Comédie ? Est-ce par sa nature , ou n’est-ce pas plûtôt par la malice d’autrui qu
le Comique, rigide observateur du ridicule, peintre plaisant d’après nature , exact sans affectation d’exactitude, correct san
vent aussi libre dans ses tableaux ; Moliere fut-il plus grand par la Nature ou par l’Art ? Inimitable dans l’un & dans l’
ns qui ont l’air des prodiges, & qui, à votre gré bouleversent la nature , excitent des tempêtes, lancent des foudres, agit
t beaucoup d’Acteurs qui sacrifient aux bonnes mœurs les talens de la nature , les réflexions de l’art, le fruit de l’experienc
mais permis de nous en écarter.   On enseignera qu’il faut céder à la nature & à la destinée, qui nous entraînent aux obje
95 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
vouloir confondre et réunir des éléments, discordants par leur propre nature  ? Sans doute, en ne s’arrêtant qu’au simple titre
aître du discours d’un ministre qui parle au nom même du maître de la nature  ? Qui donc aura droit d’exciter notre sensibilité
ne se borne point à éclairer les premiers magistrats de l’état sur la nature de leurs engagements, à leur en développer l’impo
perpétuer la durée : sourds à la voix de la raison comme au cri de la nature , les époux aigris n’aspirent plus qu’au scandale
abandonnera sans scrupule et sans crainte à toute la perversité d’une nature corrompue, et que bientôt replongée dans les ténè
t étrangers à toutes ces intrigues du Vatican. C’est en confondant la nature des choses que l’estimable auteur de Pamela t, sa
a morale seule est ce qui doit l’intéresser. Mais quelle sera donc la nature de cette morale ? si égaré par l’imposture ou l’i
mort. Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la nature sont joués dans cette odieuse scène ; les tours l
r leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ? Le plus charmant objet de la nature , le plus capable d’émouvoir un cœur sensible, et
de Rodrigue. » Mais la pièce par elle-même était, ce me semble, de nature à réussir. Elle offre du sentiment, de la nobless
inence, elle aura peu d’imitatrices. Ce caractère n’est point dans la nature  ; il est en opposition directe avec les vrais sen
n’est-ce pas toujours à l’autorité souveraine, conservatrice, par sa nature , des mœurs et du repos de la société, qu’appartie
sottise d’un parvenu, qui se montre si long-temps sourd au cri de la nature  ? Ne va-t-il pas encore en foule au Diable couleu
n’est rien de supportable au-delà des justes bornes assignées par la nature  ; et c’est un usage aussi abusif que contraire à
e et facile ; et, quoiqu’on en puisse dire, elle paraît si près de la nature , et si conforme à ses lois, que sans effort, sans
i des lois, le soutien, le protecteur de son pays. Le barreau, par la nature des talents et de l’emploi des orateurs qu’il réu
ent dans ceux d’un ordre inférieur, et qui ne peuvent donner par leur nature qu’un faible éclat à ses talents. L’homme, ou pui
n tarir la source, il sait au moins en adoucir l’amertume. En vain la nature épuisée par de longues veilles et de pénibles tra
urore, comme à la fin de sa course majestueuse, éclaire et vivifie la nature entière, la carrière de l’avocat, lorsqu’il est v
ours conspirent contre l’intérêt commun de la société, et que, par la nature de son ministère, il en garantit l’ordre, et en a
re. En rétablissant une juste distinction dans des fonctions que leur nature rendait trop souvent incompatibles dans un même i
nébreux abîme était environné. Il domptait l’habitude, il domptait la nature  ; Il faisait du remords éprouver la torture. De s
nds leur manque par l’infirmité ; encore y a-t-il quelque recours. La nature leur a donné une voix, des plaintes, des gémissem
s’agit pas du plus ou du moins de talent de l’acteur, mais bien de la nature de sa profession, puisqu’on attaque le vieux préj
urelles, je le conçois aisément. L’art, qui n’est que le miroir de la nature , ne saurait peut-être atteindre à la perfection,
96 (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84
cieuse à ceux-là , que selon eux, (p. 15.) aucun homme n’a reçu de la Nature le droit de commander aux autres.. Que si la Natu
me n’a reçu de la Nature le droit de commander aux autres.. Que si la Nature a établi quelqu’autorité, c’est la puissance pate
sacrés & de Pere & d’Epoux. Car ils ajoutent aussitôt : La nature & l’hymen, voilà les loix premieres, Les devo
e nous ne sçait pas qu’il est une école parmi eux où l’art dévance la nature pour leur apprendre & leur faire apprendre au
les voyons-nous pas encore exercer cet art damnable, lors même que la nature ne parle plus en eux, & qu’ils ne sont plus b
eroit ridicule… Le principe de cette infériorité  ! Puis donc que la Nature , par des raisons aussi proportionnées à la sagess
ment coupables ! Que dis-je ? également coupables : les poisons de la nature de ceux dont il est ici question, ne pouvant être
es poisons si différens par leur vivacité, quoique les mêmes par leur nature , doivent-ils nous paroître également coupables ?
de mal que si j’étois ailleurs à faire pis. O profondeurs de Satan ! Nature corrompue ! que ne sçais-tu pas dire pour autoris
onts d’airain foulent aux pieds cette vertu ? Sexe charmant, à qui la nature a donné sur nous un si grand empire, venez-vous g
e malheur du genre humain, du génie & des talens que lui donna la nature  ? Ami de toute Religion paisible (pag. 4, 5.)
ntenaire nous a transmis, pour attaquer… détruire un sentiment que la Nature a gravé dans nos cœurs, & que le théâtre d’au
t parem ? Et que veux-tu faire, Monstre, avec le développement de ta nature  ? Ma mission ! Apprends qu’ il suffiroit d’être h
97 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
t reçoit une volupté très sensible d’être informé, dès l’abord, de la nature des personnages par une voie si fidèle et si agré
touchée, et qu’enfin elle l’aime ». Ce qui est admirablement dans la nature , que cet homme se soit mis dans l’esprit que sa f
cette espèce de soumission, et qui, par une exacte connaissance de la nature de leur intérêt, ne veulent jamais agir que par l
ir pas médité de longue main cette pièce. Objection admirable dans la nature des bigots, qui n’ont qu’emportement en tout, et
r qu’en les traitant de ridicule ». Après plusieurs discours de cette nature tant d’elle que des autres pour montrer la vérité
une vénération solide pour la Religion, une méditation profonde de la nature de l’âme, une expérience de plusieurs années, et
s sensuels n’ont jamais douté que la Raison ne nous fût donnée par la Nature , pour nous conduire en toutes choses par ses lumi
us contenter tout à fait ; et voici ce que vous demandez. Quoique la nature nous ait fait naître capables de connaître la Rai
cule est donc la forme extérieure et sensible que la providence de la Nature a attachée à tout ce qui est déraisonnable, pour
n’est autre que le Ridicule de cette première. Ceux qui ont étudié la nature de l’âme, et le progrès de ses opérations morales
j’ai établi dès l’entrée de cette réflexion, que la providence de la Nature a voulu que tout ce qui est méchant eût quelque d
Or cette connaissance d’être plus qu’un autre est fort agréable à la Nature  ; de là vient que le mépris qui enferme cette con
e ces bas attachements, et faisant voir par les seules lumières de la Nature , comme dans cette Comédie, que non seulement cett
98 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
mérite pas d’exister : c’est une chimère métaphysique injurieuse à la nature , c’est un monstre qu’il faudrait étouffer puisqu’
dre à tirer de leurs mœurs et de leur génie tous les avantages que la nature y avait déposés et que la raison en devait attend
tous les hommes, qu’elles représentent les premiers sentiments que la nature a gravés dans leur cœur, qu’on les écoute avec ta
elle comme Arlequin Sauvage. Arlequin est pour eux un modèle à qui la nature les fait désirer de ressembler, et il n’est pas d
ter l’habitude de ces idées qu’ils n’admirent en lui que parce que la nature leur a donné les dispositions nécessaires à les a
s l’argent, ou d’autres diableries, au lieu de jouir simplement de la nature comme nous qui ne voulons rien avoir, afin de jou
es lâches ne le sont pas moins ; la valeur est le seul rempart que la nature ait accordé aux hommes contre la violence : c’est
appelle : N’outrons point les vertus par la férocité, Restons dans la nature et dans l’humanité. » au Quoi de plus contraire
e le pouvoir d’y résister. Un habile Dramatique, à force d’étudier la nature du cœur humain, en connaît tous les ressorts ; il
t certain que nous ne serons pas toujours si sensiblement émus par la nature que par l’art, parce que la nature n’est pas acco
ujours si sensiblement émus par la nature que par l’art, parce que la nature n’est pas accompagnée toujours de l’assemblage de
99 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
teur d’en être persuadé ; ce n’est qu’àprès une Etude réfléchie de la nature du nouveau Théâtre que j’ose en pénétrer les Mist
certain de remporter tous les suffrages. Qu’il sache peindre d’après nature tel Artisan dans sa Boutique, cela lui tiendra li
ble ; on l’avouera sans peine si l’on connait bien son genre & sa nature  ; il semble dire ce Vers à tous les Auteurs dont
e l’antique vertu des Romains, que des Pièces où l’on dépeint d’après nature un misérable Artisan. Mais, encore une fois, l’Ab
100 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62
mais si contente que quand elle est dans une grande émotion, & la Nature a mis en nous une très-grande facilité à être ému
être prêts à les soulager. C’est donc, suivant un ordre établi par la Nature , que nous sentons du plaisir, comme le dit Lucrec
uvons, je l’avoue, quelque chose d’atroce dans des Tragédies de cette nature . La qualité des Spectateurs que les Poëtes d’Athe
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