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1 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
itation, sont les couleurs qu’il employe. De même dans la Tragédie, l’ objet de l’Imitation, ou ce que le Poëte imite, est en
lles à l’Auteur. Je m’attache d’abord à ce que le Poëte imite, ou à l’ objet de son imitation, qui comprend trois choses, selo
ument d’être, si elle cessoit d’agir. Lorsqu’il n’y a point de nouvel objet qui la frappe, elle se replie pour ainsi dire, su
ument d’être, si elle cessoit d’agir. Lorsqu’il n’y a point de nouvel objet qui la frappe, elle se replie pour ainsi dire, su
mp; l’on diroit qu’elle soit toujours aux fenêtres pour y chercher un objet nouveau qui arrête & qui détermine ses regard
bien ; mais il y joint un plaisir plus réel & plus positif par un objet nouveau dont le spectacle, flatteur pour notre cu
uce & agréable. L’homme se plaît, il est vrai, à être occupé d’un objet qui ne lui fait acheter par aucune contention pén
r d’apprendre, outre la satisfaction que nous trouvons à fixer par un objet nouveau l’agitation de nos pensées ; mais nous dé
ntraîner, ne le font pas toujours, & à l’égard de toutes sortes d’ objets  : ils ont des intervalles de lumiere & de rai
. Soit que nous nous flattions de croître en quelque maniere avec les objets qui occupent notre attention, ce qui fait que l’o
ini, se plaise à trouver toujours quelque chose de plus grand que les objets qui la frappent ordinairement ; comme si par-là e
espece de plaisir vient du goût que nous avons naturellement pour les objets qui se présentent à nos yeux, ou à notre esprit,
les mêmes qu’ils ignorent. Leur imagination coule agréablement sur un objet qui ne l’arrête en aucun endroit, qui se développ
son parfaite de la variété avec l’unité ; une trop grande diversité d’ objets nous fatigue, une trop grande uniformité nous enn
rce qu’en amusant & en occupant notre esprit par la diversité des objets qu’elle nous présente, elle ménage ses forces en
ame se plaît à être attentive, mais elle aime le changement dans les objets de son attention, la variété la délasse. Un objet
hangement dans les objets de son attention, la variété la délasse. Un objet nouveau trouve aussi une application toute neuve
me le changement de mets réveille en nous un nouvel appetit. Que si l’ objet n’est pas seulement nouveau, mais surprenant &
division d’Aristote, je veux dire, de ce que le Poëte imite, ou de l’ objet de son imitation, & j’ai tâché d’y découvrir
tion, trouve naturellement à juger & à connoître les rapports des objets qui lui sont présentés ; & en effet, ce plais
oportion entre les sentiments dont je suis affecté par les différents objets qu’ils imitent tous deux avec la même perfection 
; d’admiration : ce n’est plus seulement l’Art qui me frappe, c’est l’ objet même que l’Art me présente. Telle est la différen
nous, à l’artifice des Lunettes d’approche qui efface la distance des objets , & qui me met en état d’en recevoir une impre
r-là tout ce qui est de son ressort, & c’est alors la beauté de l’ objet , la régularité, les proportions & les ornemen
mé le prestige de l’imitation du Peintre ou du Poëte : il rapproche l’ objet  ; il le met tout entier, & tel qu’il est sous
naisse que d’un rapport de conformité entre la représentation & l’ objet représenté. J’ajoute encore que le plus grand mér
l’illusion si forte & si dominante, que l’esprit tout occupé de l’ objet imité n’ait pas le loisir de penser à l’art de l’
ation par rapport à la Tragédie, il doit embrasser également les deux objets principaux auxquels on peut la réduire toute enti
vrage de l’Art, dont on examine le rapport & la convenance avec l’ objet qu’il imite. Je n’ai fait ici qu’une ébauche gros
observe avec beaucoup de raison, qu’il n’est pas nécessaire que les objets que le Peintre a voulu représenter, soient parfai
agréables par la Peinture, parce que ce n’est pas la perfection de l’ objet qui nous plaît, mais celle de l’Imitation . Je vo
en ce cas que nous goûtons le seul plaisir de l’Imitation. Comme les objets de cette espece sont bien éloignés d’avoir aucun
la copie avec l’original. L’autre, qu’il n’en est pas ainsi quand les objets , dont on nous présente la Peinture, ont une beaut
rs dans notre ame un mêlange de sentiments dont les uns naissent de l’ objet représenté, & les autres de la représentation
la seconde s’y joint, notre cœur agité de ces passions douces, que l’ objet réveille par lui-même, & notre esprit frappé
is servi pour établir la distinction des mouvements qui viennent de l’ objet même & de ceux qui naissent de la copie, que
autres hommes plaisent plus à l’amour propre que ceux qui n’ont pour objet que les idées des choses mêmes. On ne trouve dans
. Il est ordinairement plus aisé d’appercevoir des rapports entre des objets qui nous sont connus, que d’examiner à fonds les
laisent pas tous également, & cette différence vient de celle des objets entre lesquels nous les appercevons. Si ces objet
vient de celle des objets entre lesquels nous les appercevons. Si ces objets sont purement intelligibles, leurs rapports le so
es, & qui naissent de la comparaison que leur esprit fait de deux objets également sensibles. L’aversion qu’ils ont pour l
ue si outre le plaisir d’appercevoir des rapports sensibles entre les objets imités & l’imitation du Poëte, ces objets ont
rts sensibles entre les objets imités & l’imitation du Poëte, ces objets ont par eux-mêmes une relation & une convenan
cte avec l’ouvrage, y fait reconnoître de nouveaux rapports entre les objets imités & l’imitation du Poëte : notre esprit
2 (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47
ce modèle est d’avance dans son esprit. Borné par son art à ce seul objet , cet Artiste ne sçait faire que son Palais ou d’a
Artistes ; il ne cherche pas même à rendre exactement la vérité de l’ objet , mais l’apparence : il le peint tel qu’il paroît
point de vue à sa volonté, il rend, selon qu’il lui convient, le même objet agréable ou difforme aux yeux des spectateurs. Ai
de l’arbitraire jusques dans l’imitation*. L’Art de représenter les objets est fort différent de celui de les faire connoîtr
e mélange de vérité dans ses imitations, il faudroit qu’il connût les objets qu’il imite ; il seroit Naturaliste, Ouvrier, Phy
es simples & les enfans s’y méprendront, qu’ils croiront voir des objets que le Peintre lui-même ne connoît pas, & des
se imitée ou son simulacre, donneroit-il la préférence au dernier, en objets de quelque prix, & se contenteroit-il d’une m
e modèle des vertus, des talens, des qualités de l’ame, ni les autres objets de l’entendement & des sens qu’ils n’ont pas
; des sens qu’ils n’ont pas en eux-mêmes, mais les images de tous ces objets tirées d’objets étrangers ; & qu’ils ne sont
s n’ont pas en eux-mêmes, mais les images de tous ces objets tirées d’ objets étrangers ; & qu’ils ne sont pas plus près en
tion par l’attrait du plaisir ; en sorte qu’ils prennent les images d’ objets qui ne sont connus, ni d’eux, ni des auteurs, pou
mages d’objets qui ne sont connus, ni d’eux, ni des auteurs, pour les objets mêmes, & craignent d’être détrompés d’une err
rriger les défauts. Ainsi dans tout instrument possible, il y a trois objets de pratique à considérer, sçavoir l’usage, la fab
herche à plaire, comment ne défigurera-t-il pas, pour le flatter, les objets qu’il lui présente ? Il imitera ce qui paroît bea
’Architecte qui leve le plan : l’un ne daigne pas même approcher de l’ objet pour le peindre ; l’autre mesure avant de tracer.
’eau, ils changent d’apparence ; ce qui étoit droit, paroît brisé ; l’ objet paroît flotter avec l’onde. A travers un verre sp
d’accord avec lui-même ; & comme l’apparence & la réalité des objets sensibles lui en donnent des opinions contraires,
donnent des opinions contraires, de même il apprécie différemment les objets de ses actions, selon qu’ils sont éloignés ou pro
e sage & courageux perde son fils, son ami, sa maitresse, enfin l’ objet le plus cher à son cœur ; on ne le verra point s’
œurs, ni ses passions : jamais le cœur humain ne s’identifie avec des objets qu’il sent lui être absolument étrangers. Aussi l
urs & nos cris ; elle nous livre à notre attendrissement pour des objets qui nous sont étrangers ; & sous prétexte de
he, de l’habitude qu’on y prend de tourner tout en ridicule, même les objets les plus sérieux & les plus graves, & de
ceur de ses accens, bientôt les actions des hommes n’auront plus pour objet , ni la loi, ni les choses bonnes & belles, ma
3 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
, si elle laisse tranquille. La passion, la passion, c'est le premier objet , la première, la seule Divinité. « Que dans tou
vons combattre nos passions, et nous les excitons ; il faut écarter l' objet , et nous le cherchons, nous l'embellissons, nous
en vertu, tromper, aveugler les hommes, fixer leur attention sur des objets méprisables et criminels, effacer les idées des b
cette délicieuse fureur, sont-ce donc des crimes ? ce n'est point un objet réel, ni des passions réelles. On se trompe. Quel
réel, ni des passions réelles. On se trompe. Quelque faux que soit l' objet , l'émotion de la passion est très réelle, et cett
ouvait les séparer, comme fait le spectacle, en le détournant sur des objets fabuleux et sans conséquence, le plaisir de la pa
la partie supérieure ou inférieure, un sentiment actif ou passif, un objet fabuleux ou véritable, pourvu qu'on goûte réellem
ns qu'une femme pour un impudique. Mais toutes sont criminelles, leur objet est défendu. Il n'est donc pas permis de goûter v
ons du plaisir est un péché, de même nature que l'action qui en est l' objet . On se moque avec raison de ces Casuistes accommo
ui à la faveur d'une supposition chimérique, permettent de désirer un objet mauvais s'il n'était pas défendu : Je désirerais
pables de brûler tous les cœurs, il n'est pas permis de se livrer aux objets , au plaisir, à l'émotion, même en passant. Sans d
désordre commence. Tous les actes moraux sont caractérisés par leurs objets  ; la décoration n'en change pas la nature. On ne
éelles ne s'allument guère que séparément, la scène les réunit, leurs objets sont la plupart peu agréables, la scène les pare
n'est-elle pas la vraie réalité de la sensation ? Ce n'est pas tant l' objet extérieur que la modification intérieure qui plaî
ination, cette faculté si féconde qu'a l'homme de se peindre tous les objets corporels, de donner un corps aux spirituels, de
Cette imagination volage nous perd souvent, en nous promenant sur des objets tendres, les peignant vivement, les fardant, les
aire, mais qui n'est qu'un péché trop réel. Le théâtre représente les objets plus vivement encore, et dans des jours plus favo
« Tergens os suum, dicit, quid feci ?  » Dira-t-on que je grossis les objets pour intimider les gens de bien, en appelant des
t que trop. Ce sont en effet de vraies passions dans l'âme, quoique l' objet ne soit pas réel. Celles qu'on éprouve dans le so
oire trop fidèle, le cœur trop sensible, l'imagination trop vive, les objets trop séduisants, et jusqu'aux chimères, tout sert
douleur de vous être rendu coupable, et vous faites vos délices de l' objet de votre repentir. C'est bien pis que la représen
4 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335
te l’Histoire, à boire une coupe empoisonnée, il nous eût présenté un objet odieux : un Poëte Grec n’eût pas épargné aux Athé
revant les yeux, & étendant les bras pour toucher ses enfans. Ces objets nous feroient horreur, parce qu’ils ne sont pas r
attacher le Peuple à un Spectacle sérieux, il faut nécessairement des objets capables de causer une grande émotion. Des Person
ussi à Athenes. Ceux qu’on entendoit gémir sur le Théâtre étoient les objets de la vengeance des Dieux, les malheureux enfans
era poemata Rhamnes. Ainsi je ne crois pas que l’instruction fût l’ objet principal des Poëtes Dramatiques de l’Antiquité :
faires présentes du Gouvernement : cette utilité étoit leur principal objet . Il est aisé de sentir maintenant pourquoi notre
e, destinée à être lue, mais à être représentée : elle n’eut pas pour objet le plaisir de l’Esprit, mais celui du Cœur, qui c
de produire le plus grand trouble. L’Action est en effet le principal objet d’un Poëme qui par la Représentation doit faire u
s ? Je n’examine point si nous avons raison de ne point aimer de tels objets  : les Grecs alloient peut-être dans un excès &
uis vingt ans, aimé dans sa Ville & dans sa Famille, se trouve un objet d’horreur pour ses Sujets, pour tous les hommes,
5 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24
ns. Ayant passé de la Campagne dans les Villes, ces jeux changerent d’ objet & de forme & devinrent les délices de la
ait laissé échapper. Si le chœur subsista, le chant qu’il avoit pour objet fut lié à l’action, & ne fit plus avec elle q
l’autre, ne croyent trouver, dans les Ouvrages des premiers, que des objets d’imitation. C’est une vérité reconnue ; mais on
des situations neuves qui dépaysent, dénaturent en quelque sorte les objets & éffacent ces traits d’une ressemblance trop
qu’avec dédain, dans une carriére, où il se voit confondu avec mille objets , qu’il ne manque pas de regarder comme fort au-de
dans un même genie d’ouvrages, change cette marche, quand il change d’ objet . Le Poéme épique, eût-il donné l’idée de la Tragé
urs des sciences & des arts. Dans ce point de vûe, quels sont les objets qui ont dû se présenter les premiers à leur imagi
ovince, où de la conservation de l’Etat, étoient, pour les Grecs, des objets à jamais frappans & mémorables. Un Poéte avoi
t donc nécessités à commencer par la tragédie, parce qu’elle eut pour objet des Héros, ou des révolutions qui intéressoient a
6 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158
ampes, de statues, de miniatures ; mais ce luxe frivole n’est point l’ objet de nos réflexions : nous nous bornons au luxe à l
ableau est un livre qui parle aux yeux, qui remplit l’imagination des objets qu’il présente, & par conséquent produit les
est-elle pas plus révoltante & plus dangéreuse ? Les traits de l’ objet y sont plus frappants, la tentation plus délicate
rmis de laisser voir. La peinture ne rend, & ne doit rendre que l’ objet tel qu’il est lui-même, tel qu’il se présente aux
nt les piéges ? Combien doit être corrompu celui qui fait trophée des objets de corruption, y trouve ses délices, & l’orne
n’est dû qu’à Dieu ; que les honneurs religieux ne peuvent avoir pour objet , que la personne des Saints, dont la dignité, la
ine de l’Eglise sur les images. Elle ne les garde que par rapport à l’ objet qu’elles représentent, & aux bons effets qu’e
ux bons effets qu’elles produisent. On doit donc briser celles dont l’ objet est le crime, dont le fruit est le vice. Voilà où
s libertins, il ne regarde comme de bonne augure, que ceux qui ont un objet légitime ; ceux d’un mari qui pense à son épouse,
mais comme l’esprit s’occupe ordinairement dans le sommeil, des mêmes objets dont il s’occupoit pendant le jour ; les songes s
ntaires dans leur principe, quand on s’est volontairement occupé de l’ objet criminel qui les a produit, ou dans leurs suites,
onnés, tracés par une imagination, qui s’égare, & voltige sur les objets de l’amour ; c’est une piéce à tiroir, un tissu d
un écueil pour l’innocence, & une invitation à l’idolâtrie. Quels objets en effet pour les Fidéles Israëlites, que l’adult
7 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50
e. La subtile contagion d’un mal dangereux ne demande pas toujours un objet grossier ; l’idée du mariage qu’on met dans ces h
rentes positions qu’il rencontre. La passion ne saisit que son propre objet , la sensualité est seule excitée ; et, s’il ne fa
ornes ; il n’agit pas par mesure : dès qu’il se trouve attiré par son objet , il s’y abandonne selon toute l’étendue de son in
vertu ; les douces émotions qu’on y ressent n’ont pas elles-mêmes un objet déterminé, mais en font naître le besoin. Elles n
passions ; mais il doit en faire un bon usage en les rapportant à des objets légitimes ; et, lorsque pour une fin honnête on v
e, Sophocle et Euripide employèrent quelquefois leur art à de pareils objets . Mais Corneille, Racine, Molière, Voltaire et tou
ut, que rien n’affecte, dont l’esprit lent et paresseux ne saisit les objets qu’à demi, dont la raison l’emporte sur l’imagina
es pas ? On les voit si tendres et si passionnées qu’on désire être l’ objet de cette sensibilité, et réaliser des fictions si
la force de contenir ses regards, mais qui est si empressé à voir les objets , pourra-t-il rester pur après les avoir vus ? Ave
s l’étoupe, la poix, le soufre qui sont l’aliment de ce feu, mais les objets les plus séduisants et les plus nuisibles, lesque
devient d’une humeur fâcheuse, sujet à mille caprices, voit partout l’ objet qui a séduit son cœur. O folie des mortels ! le l
8 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
e la vertu. Les condamnations anciennes n’ont donc plus aujourd’hui d’ objet , & il seroit à propos que l’Eglise levât des
ngereux ; c’est de voir que les comédies & les comédiens soient l’ objet continuel de nos conversations comme de nos ouvra
’esprit & à corrompre le cœur ; si le voile qu’on y jette sur des objets honteux en eux-mêmes, n’est qu’un artifice pour i
ou à la fortifier ? Quels feux criminels ne peuvent point allumer les objets qu’on y voit, les discours passionnés qu’on y ent
frère, contre elle-même, une femme désespérée de s’être vu enlever l’ objet de sa passion. Les principes de votre religion ne
s ? N’a-t-il pas, au contraire, étendu ses railleries jusques sur les objets les plus sérieux & les plus respectables ? En
n’est peut-être pas moins blâmable que le Spectacle même qui en est l’ objet  ? Qui ne sait, en effet, mes Frères, que c’est da
me Chrétienne, une femme honnête peut-elle se résouder à devenir ou l’ objet de leur indécente critique, ou l’aliment du feu i
que ces hommes, que nous traitons avec tant de mépris, sont souvent l’ objet de la faveur des Grands, & qu’ils exercent le
de tolérer, cesse-t-il pour cela d’être un abus ? A combien d’autres objets , plus criminels encore, cette tolérance ne s’éten
votre innocence, c’est que vous ne l’y aviez pas portée ; que si des objets si séduisans n’ont point allumé dans votre cœur l
bileté du Maître qui les a peints ; qu’à peine ils font attention aux objets qu’ils représentent ; & qu’enfin ils n’en son
coupables ? & la tranquillité dans laquelle les laissent de tels objets prouve-t-elle autre chose, sinon que leur cœur es
même de notre cœur, que nous ne pouvons aimer la représentation d’un objet odieux. Si le Poète, peu fidèle aux règles de son
uvemens même ; qu’elle n’en est pas plus disposée à concevoir pour un objet réel cette vive tendresse qu’une fiction a su vou
tout ce qui est d’édification & de bonne odeur, que ce soit-là l’ objet de vos pensées & la règle de vos mœurs ; &
9 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — Avis de l’Éditeur, Sur les Notes suivantes. »
& ne rien omettre d’essenciel, qu’elle y joint des Notes, dont l’ objet sera, I. De répondre aux Misomimes ; de prévenir
s Objections ; de donner un Précis de l’Histoire des Théâtres : trois objets qu’embrassera la Note [A]. II. Il est question de
cles de nos Baladins. On sent avec quelle concision cette multitude d’ objets doit être présentée dans des Notes, que la prolix
10 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
nirons le jugement dans les Ouvrages d’esprit, l’art de connoître les objets sous toutes les faces qu’ils peuvent présenter. C
de jugement, qui, au premier coup d’œil, saisit toutes les faces des objets . Pourquoi chercheroit-il celui qui ne découvre ce
on regarde comme un aveuglement impardonnable de s’appésantir sur un objet  ; & alors commence le siécle des feux folets,
solidité. Ainsi, dans cette comparaison, on attribue à l’un des deux objets comparés, ce qui ne convient qu’à l’autre. Preuve
a peine à la rejetter, quelque fausse qu’elle puisse être. Au reste l’ objet de l’Abbé Terrasson étant de démontrer qu’on a to
embrassés par toute une nation, comme d’un esprit occupé de tous les objets à la fois ; de même que dans la vaste sphere des
lle-ci, semblables aux couleurs, donnent du relief, de la saillie à l’ objet représenté. Ceux-là constituent l’ordonnance &
11 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — X.  » pp. 464-465
être délivré : et il doit avoir une extrême horreur d'être lui-même l' objet de l'attache et de la passion de quelque autre pe
ne place qui n'appartient qu'à Dieu seul, en prenant plaisir d'être l' objet de leur passion. Elles sont bien aises qu'on s'at
et que l'on n'empêchera jamais que les femmes ne se remplissent de l' objet du plaisir qu'il y a d'être aimées et d'être ador
12 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279
t dans les jugemens speculatifs qu’il prononce sur la nature de leurs objets , disant, C’est telle chose, c’est un arbre, c’est
rminer l’esprit et le cœur dans la recherche, ou dans la fuite de ces objets , disant, par exemple, que le plaisir est aimable,
t fortifier l’attache que nous avons pour ces facultés, et pour leurs objets , augmenter l’impression qu’ils font sur nôtre ame
t qui la troublent lors qu’on auroit besoin de s’appliquer à d’autres objets . Quelle apparence, en effet, qu’on soit en état d
rche, et dont elle fait son idole. C’est un monde composé de tous les objets de nos passions, des grandeurs humaines, de tout
13 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -
ssions en est cachée à tous. La vérité n’est point pour nous dans les objets extérieurs ; elle réside intérieurement dans chac
, peuvent donc n’être que des illusions, puisque ce ne sont point les objets qui nous les procurent immédiatement, que ce ne s
nt pourrons-nous nous décider, lorsque les différentes positions d’un objet , les diverses dispositions de nos organes, et la
la lumière, nous feront voir, toucher et goûter différemment un même objet  ? Leibnitz a bien senti cette difficulté ; c’est
sa Lettre sur la Musique Française. Page 91. 5. [NDA] Dans le Livre objet de la présente Critique. 6. [NDA] Il dit, page
14 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62
x des autres rôles avec celui-là, & ceux de tous ces rôles avec l’ objet principal du Poëme ; sur les finesses de son art,
nt s’égarer ; sans lumiére il faut percer des ténèbres épaisses. Sans objet fixe, il faut enfanter des phénomènes. Tels sont
’une intelligence étendue développe seule. Elle fixe le génie sur les objets propres à le faire éclatter. Elle lui démontre de
s plans, le caractère de ses ouvrages, l’ordre de ses opérations, les objets de ses recherches ; en un mot, si l’on peut le di
nt que l’analyse & la comparaison étalent toutes les qualités des objets . D’ailleurs, quelque prévenu que l’on soit en fav
urée d’une piéce oblige à cette précipitation qui, en rapprochant les objets , donne à l’action théâtrale, tout la chaleur qui
15 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390
on emploie les pointes du diamant à polir le diamant même. C’est-là l’ objet ou la fin de la Comédie. Mal-à-propos l’a-t-on di
r des Vendangeurs barbouilés de lie (injures qui pouvaient avoir pour objet , soit leurs vices connus, soit leurs défauts corp
re était sûre de plaire à ce Peuple jaloux, lorsqu’elle tombait sur l’ objet de sa jalousie. Il est deux choses que les hommes
faires publiques, & par conséquent la conduite des Chefs, étant l’ objet principal de l’envie, & de la censure dans un
ème qui confondait Boileau, devrait être pour les Auteurs Comiques un objet continuel d’émulation & de recherches ; &
leurs mêlanges. Les prétentions déplacées & les faux airs font l’ objet principal du Comique-Bourgeois : le progrès de la
re, indigne d’être présentée aux yeux des honnêtes-gens. Le choix des objets & la vérité de la peinture caractérisent la b
ouit. Mais une division plus essencielle se tire de la différence des objets que la Comédie se propose : ou elle peint le vice
ille. Mais comme ce genre ne peut être ni soutenu par la grandeur des objets , ni animé par la force des situations, & qu’i
16 (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -
solument rien de commun, soit pour le fond des choses, soit pour leur objet réel. Il appartenait à un homme aussi justement c
la multitude. Voilà ce qui m’a déterminé à réunir et à rapprocher des objets si disparates entre eux, et à entretenir le Lecte
ibunaux. Mais comme la morale évangélique a dû me servir de base et d’ objet de comparaison, il était naturel autant que néces
e dans la société. L’influence du Barreau est le troisième et dernier objet dont je me suis occupé. En considérant la nobless
17 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
açon que ses yeux le trompent souvent, & lui font avoir d’un même objet des opinions toutes contraires, il est aussi très
ie ; mais la Terreur n’est pas essentielle à la Tragédie, puisque les objets qui l’excitent sont rares, & ne l’excitent qu
sont rares. Un Œdippe quoiqu’innocent, une Phedre quoique vertueuse, objets rares dans la Nature, nous inspirent la Terreur p
e espece sont rares, parce qu’elles ne peuvent être que l’imitation d’ Objets rares ; ainsi Aristote n’a pu regarder comme imit
de modeles. La Tragédie n’est donc pas nécessairement une imitation d’ objets terribles, mais elle est nécessairement une imita
tion d’objets terribles, mais elle est nécessairement une imitation d’ objets tristes & pitoyables. En quoi elle est opposé
ables. En quoi elle est opposée à la Comédie, qui est une imitation d’ objets gays & risibles. Aristote ne recommande donc
traiter pour les rendre utiles ? Il n’en dit rien, parce que son seul objet , est de recommander ce qui cause le plus d’émotio
tion d’une Action plaisante qui force ses Spectateurs à rire, c’est l’ objet de la Comédie, ou que par l’imitation d’une Actio
triste, qui les touche assez vivement pour les faire pleurer, c’est l’ objet de la Tragédie. Les Spectateurs trouvent leur amu
ons à la Peinture que le plaisir des yeux ; & l’imitation de tout objet leur plaît : nous demandons à la Poësie le plaisi
demandons à la Poësie le plaisir de l’ame ; & l’imitation de tout objet ne lui plaît pas. Mais je laisse cette Comparaiso
r purger ces deux Passions ? Lorsqu’on fait dire à Aristote que l’ objet de la Tragédie est de purger la Pitié ; on fait p
i un Fils de dessein prémédité, assassin de sa Mere. Ainsi le premier objet de la Tragédie n’a point été d’accoutumer les hom
réflexion sage, elle pouvoit peu à peu le ramener à l’humanité. Si l’ objet de la Tragédie est de nous endurcir, qu’on rétabl
rement les plus vertueux. Ne faisons donc pas penser à Aristote que l’ objet de la Tragédie est de nous endurcir. Plutôt que d
A quelles Passions ? A la Crainte, & à la Pitié. Un Poëme dont l’ objet est de rendre les hommes sensibles, tendres, comp
mes sensibles, tendres, compatissans aux malheureux, a leur bien pour objet  : ainsi lorsqu’une Tragédie a un autre objet, ce
eureux, a leur bien pour objet : ainsi lorsqu’une Tragédie a un autre objet , ce n’est point l’Art qu’il faut accuser, mais le
ons pas. Les choses qui nous paroissent déplacées, avoient alors leur objet . Ce n’étoit pas pour nous que les Poëtes écrivoie
es disent de meilleures raisons, que la Déesse de la Sagesse : mais l’ objet du Poëte étoit de flatter les Athéniens, en faisa
utilité publique : leur Art seroit très-méprisable, s’il n’avoit pour objet que l’amusement. Il ne leur suffit pas de mêler l
18 (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143
ue sous la forme d’image de ces mêmes vérités, qu’ils plaisent. Comme objets les Spectacles intéressent peu ; mais comme table
pe plus volontiers du Portrait que de l’Original, du Tableau que de l’ objet , de l’image que de l’idée. On fait plus : il semb
par-tout du dessein, des graces, du coloris. Il suffit même, que les objets ne soient plus à la nature pour qu’ils plaisent :
uel cas fait-on d’un roc ? à peine le regarde-t-on ? Mais est-il, cet objet informe, revêtu des graces du Pinceau ? Ce n’est
son ton, l’esprit son jeu, la nature ses accens. Disons plus : où les objets sont plus sensibles, les instruments plus simples
il imprime. Enfin tout ce que nous offre le Théâtre est à portée : l’ objet , le jeu, l’intérêt, la marche, le dénouement. Le
elle est exacte. Et peut-on s’y tromper ? Tout est dans la nature : l’ objet est à portée, comme nous venons de le dire. Le je
Spectacle, moins précis ni moins délicate. Ce badinage étudié dont l’ objet & le tableau est l’homme pris dans ses ridicu
ous doivent faire au Spectacle autant de ressorts pour faire sortir l’ objet . Comme il est un, il n’y a qu’un rolle principal
les couleurs dans leur nuances. Le relief du tableau doit être pour l’ objet principal ; l’enfoncement pour les subalternes :
’est plus une image : c’est un portrait : c’est plus encore : c’est l’ objet même, l’original. Combien ne faut-il pas encore d
ût bien fin, parce que, comme nous l’avons déjà dit, ce sont autant d’ objets d’étude particuliere, des choses où le sentiment
issance directe de l’homme, si ce n’est son portrait ? Quels sont les objets capables de le rappeller subitement à lui, si ce
le héros, mais de l’être : non d’offrir une image, mais de montrer l’ objet  : non de payer en figure, mais de donner la vérit
ion si les Acteurs sont des gens infames, des personnes flétries, des objets ensévelis dans la honte & dans l’ignominie ?
. Toute action d’éclat dont la vanité souvent est le principe & l’ objet  ; où bien un systême de conduite imposant : voilà
ut impunément se récréer ; il ne s’agit donc plus que du choix dans l’ objet  : or, il est aisé de prouver qu’on ne peut contes
& incommode ; l’ennui s’en mêle & on finit par en détester l’ objet . Il faut éviter avec le même soin & ce ton ri
pourquoi ? C’est qu’elle n’est qu’un simple délassement & non un objet de récréation ; cet avantage avantage est reservé
qué que les Spectacles ? Ils n’offrent point, à l’exemple de tous les objets de récréation vantés, des distractions insipides,
mais quel en est le principe & la cause ? C’est beaucoup moins l’ objet , que sa parure : par-tout où l’art se montre, il
e sous nos yeux nous est entiérement étranger ; & non-seulement l’ objet ne peut rien sur notre ame, ni son intrigue sur n
st impuissant, les leçons sont vaines, les maximes inutiles. Un jeune objet par sa présence vous en apprend mille fois d’avan
19 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
des couleurs les plus noires toute passion qui n’a pas la Vertu pour objet , votre Censeur atrabilaire trouvera que tous vos
ites pas un grand sacrifice, quand vous avouez « que le plus charmant objet de la Nature, le plus capable d’émouvoir un cœur
…] une femme aimable et vertueuse ; mais vous ajoutez méchamment, cet objet céleste, où se cache-t-il ? »dx Où ? Partout où
au bien un jeune homme dont le penchant l’entraînait au désordre. Ces objets célestes sont rares à la vérité, mais pas autant
eur simplicité qu’un gage précieux de la pureté de leur cœur. Quels « objets célestes » aux yeux de la Raison ! Quels objets r
de leur cœur. Quels « objets célestes » aux yeux de la Raison ! Quels objets ridicules aux yeux des fous et des libertins ! Vo
Quels objets ridicules aux yeux des fous et des libertins ! Voilà l’« objet céleste » entré dans le grand Monde, qu’y va-t-il
a manière du jour. Ce ne sont donc pas les femmes qui corrompront l’« objet céleste » : mais les petits maîtres, les législat
es vices du temps. Ils la rendront adorable à leur manière. Voilà l’« objet céleste » devenu terrestre : à qui la faute, s’il
des hommes, de ces hommes plus capables que jamais de corrompre les « objets célestes », et de métamorphoser les modèles de ve
un jeune homme tellement épris de la Vertu Scénique qu’il ne trouve d’ objet estimable que celui qui ressemble le mieux à deux
uleurs de la Reine ? L’assemblage parfait de toutes les vertus, Est l’ objet des soupirs de nos cœurs abattus. Tout ce qui peu
e le voir préparé par une belle main. Cénieeg et Constance sont des « objets célestes » qui parlent et agissent comme les femm
onstance, des Zaïre, des Electre, des Tullie, des Nanine, et tant « d’ objets célestes » à qui les femmes sont bien plus près d
et la modestie annoncent la sagesse. C’est avec ces qualités qu’un « objet céleste » passe dans les bras d’un mari mondain,
20 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre III. L’amour profane est la plus dangereuse de toutes les passions. » pp. 29-31
nt on doit le moins se faire un jeu. Lorsque ce sentiment n’a d’autre objet que ce qui peut flatter les sens, on perd souvent
ttir la conduite à la raison. Cicéron dit qu’on ne doit se prêter aux objets sensibles qu’avec une extrême réserve, parce que
sont que les suites de l’imprudence avec laquelle on s’est livré aux objets séducteurs. Les plaintes qui échappent à ceux qui
21 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40
s lieux & le caractère des peuples ; le pinceau rend toujours les objets tels qu’ils sont, ce fut toujours une Venus : le
ts, écrans, tabatieres, bagues, &c. par-tout des leçons & des objets du vice. Il en est des marchands sans nombre, des
us devez imiter ? Rougissez-vous de l’évangile ? N’avez-vous pour les objets de la réligion, que de l’indifférence & du mé
mir des blasphêmes ; quelle société, où il est ridicule de penser à l’ objet le plus intéressant & le plus digne de l’homm
à ramener les jeunes gens aux intentions de la nature ? Or la vuë des objets qui en présentent les attraits & en offrent l
rdes, du mariage, & obtiennent tout. Il mettoit sous les yeux les objets & les plaisirs de l’amour ; la vue des action
suffit à cette infame lecture, intelligible aux moindres enfans, les objets se gravent plus promptement & plus profondéme
le tableau reste, & qu’elle peut continuellement se repaître des objets de la volupté. Les hôtels de l’opéra & de la
ltipliée à l’infini, se produit sous toutes sortes de formes, comme l’ objet dans un miroir à facettes ; c’est un monde d’iniq
elques relachemens de la cour céleste. Doutez-vous des effets que ses objets produisent, examinez le caractère de leurs adorat
ar ses métamorphoses. Le théatre n’avoit garde de laisser échaper des objets si dignes de ses acteurs & de ses décorations
s deux traits, la Venus de Praxitele dans le temple de Gnide, étoit l’ objet des plus infâmes libertins. Un taureau ayant vu l
hie, elle amortit les passions dans l’imagination d’un sage, tous les objets sont indifférens, confondus pêle-mêle, comme dans
rs admirent l’ouvrage ; le peuple moins philosophe, est étonné de ces objets . L’abbé tranquille, peut dire dévotement son brév
es, des Actrices, des Satyres ; & au lieu de rougir en voyant ces objets lascifs, vous les gardez avec soin, hæc intuentes
s entend ? Ce n’est donc qu’une passion insensée, qui excitée par son objet , se réalise dans l’imagination, se satisfait réel
desirs, les mêmes mouvemens, les mêmes goûts, les mêmes crimes que l’ objet même. Triste vérité, fatale expériance expresséme
22 (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14
ine, Je vois en serpentant disparaître la Seine ; Mais quels nouveaux objets s’offrent de toutes parts ? Qui fait ainsi courir
ve la toile, et Ramponeaux paraît. Un Manant ridicule est le plaisant objet Qui rassemble Paris : honteux je me retire, Et la
ge, Il est digne de toi, puisqu’il t’est présenté ; Ton cœur en est l’ objet , le mien me l’a dicté. Quoi ! déjà tout finit, et
ts de deuil sous les traits de Chimène Contre un cher ennemi, tendre objet de ses pleurs, Craindre de décider par ses vives
q , Jouer d’après nature, et la Cour et la Ville ; Tantôt d’un jeune objet servant la passion, Ecarter un témoin qui n’est p
dans son cœur ; Ce Renaud, qui bientôt doit être son vainqueur, Est l’ objet détesté que poursuit sa vengeance : La cruelle av
23 (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84
-bas, ni œuvre de mensonge, ni vanité, et notre renonciation n’a pour objet que des fantômes et des chimères. Où trouver en e
nstant, et comme l’embellissement des Théâtres, et comme le principal objet des acteurs ? Je dis d’abord les maximes du monde
es erreurs. Il y a un tel enchantement, une telle magie, que tous les objets embellis par le luxe, et produits par la mollesse
es, par leur immodestie, ne cherchent qu’à vous distraire de ce grand objet  ? Eh que diriez-vous si l’on vous présentait tout
mplir les engagements de votre Baptême ; c’est là ce qui doit faire l’ objet de vos espérances et de vos consolations ; c’est
ces divertissements que vous excusez, ou que vous regardez comme des objets indifférents, tant pour la Religion, que pour les
fforce de lui donner, n’est encore aux yeux de toute la Nation, qu’un objet de mépris et d’avilissement. Quelle profession en
de Dieu, nec nominetur in vobis ; que le portrait même du vice est un objet dangereux ; et que c’est en quelque sorte partici
pacte éternel avec nos yeux, pour ne pas nous exposer à considérer un objet dangereux ; si, selon la sagesse éternelle, on a
upule, s’exposer aux périls d’un Spectacle où l’on n’aperçoit que des objets de séduction ? Mais, dites-moi, je vous prie, si
e légitime Epouse, qui ruinent des familles entières, et qui sont des objets continuels de gémissements ; c’est là que des reg
n convaincre. Combien de fois ne vous a-t-on pas entendu dire que des objets présentés d’une manière indécente et grossière, é
plices, et menacer les tyrans de la colère céleste. Si enfin tous ces objets ne sont pas capables de vous frapper, retournez d
24 (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20
la lumière de l’Evangile, que le Sanctuaire & le Théâtre sont des objets inalliables. Il sort pour toujours de cette carri
maximes de la Morale profane, le Sanctuaire & le Théâtre sont des objets absolument inalliables. Tous les suffrages de l’o
autre forme que celle du genre Dramatique : cette Comédie avoit pour objet la peinture & la critique d’un caractère plus
, ou de la sottise sans conséquence, je ne m’y serois plus arrêté ; l’ objet du portrait ne vaudroit pas les frais des crayons
genres, & les ridicules de tous les rangs. Je laisse de si minces objets pour finir par des considérations d’un ordre bien
25 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
e son amant, et à travers ces sillons pénitents, elle reconnaît « cet objet d'une immortelle flamme, ce séducteur si cher, ce
« Je sens qu'Adélaïde est tout ce que j'adore : Grand Dieu, de cet objet laisse-moi me remplir. » Un adultère ! à Dieu !
uence pour les mœurs ; le théâtre souffre-t-il, veut-il connaître les objets vraiment importants qui vont au cœur, ramènent au
pures, qu'on les lui fait répéter à la mort : « Je cherchai pour l' objet de ce nœud respectable Un mortel qui jamais ne me
ent montagnes plaintives. La fureur de répandre des nuages sur les objets de la piété, après avoir vilipendé les autres Ord
s ; le tragique lui-même n'est qu'un sombre, il ne représente que des objets tristes et terribles, capables d'inspirer la terr
Le théâtre Anglais n'en manque pas. On avait cru devoir reléguer ces objets funèbres au-delà de la mer, jusqu'à ce que des Mo
e aux yeux. D'un pinceau délicat l'artifice agréable, Du plus affreux objet fait un objet aimable. » Il y a quelque chose d
un pinceau délicat l'artifice agréable, Du plus affreux objet fait un objet aimable. » Il y a quelque chose de vrai dans ce
regards sans peine, on en détourne les yeux. Il n'est pas vrai qu'un objet affreux devienne aimable. Cette épithète, qui n'e
rime plaît aux yeux et au cœur. Un monstre dans l'ordre physique, les objets dégoûtants ou cruels, ne peuvent jamais plaire, s
ut mettre sur le théâtre, pourvu qu'il fût bien joué ; mais on aime l' objet plus que la ressemblance, on n'aime la ressemblan
que la ressemblance, on n'aime la ressemblance que parce qu'on aime l' objet . Les meilleurs Acteurs n'attireraient personne, s
que la société des gens tristes inspire la tristesse, que la vue des objets affligeants répand l'amertume. On a beau s'amuser
26 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
despotique de la philosophie, exige encore plus de perfection dans l’ objet d’un attachement, que la raison la plus austère n
vos sentiments présents ; et mes réflexions ne porteront que sur cet objet principal. Permettez-moi de vous le demander, Mon
vous : vous nous l’apprenez vous même, en disant que le plus charmant objet de la nature, le plus capable d’émouvoir un cœur
ble, et de le porter au bien, est une femme aimable et vertueuse. Cet objet existe donc ? le loueriez-vous avec tant de compl
ez appris à nous estimer. Mais vous étiez malade…. Passons à d’autres objets . Vous accusez les femmes de ne rien savoir et de
s êtes à nos plaisirs, tout cruel que vous voulez paraître envers des objets qui sont nous-mêmes. Il faut, Monsieur, que je vo
hie. Si une malheureuse constitution ne l’avait pas rendu lui-même un objet malheureux, il était né pour partager son temps e
que des portraits affreux, et les croyant fidèles, doit abhorrer les objets qu’ils représentent. Le maléfice est bientôt parf
re ; il s’éveille en apostrophant ces monstres redoutables. Mais quel objet frappe ses regards ? Les dieux du haut du ciel on
fuiriez point ; vous ne seriez pas dans ces bois ; vous chercheriez l’ objet que l’amour fit pour vous… L’amour ? Il a respect
27 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162
utile, il y en a cent qui ne sont que des farces sur les plus minces objets . Pour un roman moral, philosophique, politique, c
d’œuvre d'un esprit léger et superficiel qui ne sait qu'effleurer les objets , incapable de réfléchir, de comparer, de combiner
préjugé, l'amour du plaisir, sont des microscopes qui grossissent les objets , d'une mouche font un éléphant, et d'un homme à g
s les applaudissements, qui au reste sont d'un aussi petit prix que l' objet qui les attire. Telle est la littérature à la mod
ressort. Jamais Université avec ses quatre facultés n'embrassa tant d' objets , jamais on n'y discourut avec tant de hardiesse,
pas l'esprit de ce grave lycée ? veut-on apprendre, approfondir aucun objet  ? on ne prétend que réjouir par des ridicules. Ou
ages de la dérision enveloppent tout l'horizon et défigurent tous les objets , en y répandant le coloris de la malignité et la
28 (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126
re Moyse, vous ayez reçû la puissance de faire des prodiges, voicy un objet digne de vôtre compassion, accordez-moy par pitié
le bien que nous avons reçû de la nature, par la faculté de voir les objets qui frapent nos yeux ; je ne sçay si en ce temps
r avec plus d’éclat. Car que voit-on en ce temps autre chose, que des objets capables de nous seduire, & de nous inspirer
t particulierement en ce temps, à satisfaire tous leurs sens, par les objets qui leur sont propres, l’on peut dire qu’un de le
ement à toutes les pensées, & à tous les desirs criminels que ces objets pourront faire naître. En voulez-vous sçavoir la
tre en question, si les pensées volontaires, & les desirs que ces objets sont naître, & que l’on entretient ensuite ;
ont le dénouëment se termine par là conquête & la possession de l’ objet , que l’on a poursuivi avec tant d’ardeur, & t
l’exciter par les yeux & par les oreilles, si au lieu de fuir les objets , qui peuvent rallumer un feu qui n’a jamais été b
d’autre moyen de s’en défendre, que la fuite des occasions, & des objets capables de l’exciter. Il n’est pas moins inutile
que personne ne se doit fier sur sa vertu, dans les rencontres où les objets sont capables d’en porter d’autres au peché. Qui
les plus fermes & les plus constans sont ébranlez ? qu’il y a des objets qui peuvent frapper si vivement nos sens, & f
enser, ne vous donnera point un jour la mort ? Que sçavez-vous si ces objets , qui ne font point maintenant d’impression sur vô
29 (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56
re Moyse, vous ayez reçû la puissance de faire des prodiges, voicy un objet digne de vôtre compassion, accordez-moy par pitié
le bien que nous avons reçû de la nature, par la faculté de voir les objets qui frapent nos yeux ; je ne sçay si en ce tems l
ir avec plus d’éclat. Car que voit on en ce tems autre chose, que des objets capables de nous seduire, & de nous inspirer
nt particulierement en ce tems, à satisfaire tous leurs sens, par les objets qui leurs sont propres, l’on peut dire qu’un de l
ement à toutes les pensées, & à tous les desirs criminels que ces objets pourront faire naître. En voulez-vous savoir la r
tre en question, si les pensées volontaires, & les desirs que ces objets font naître, & que l’on entretient ensuite, s
ont le dénouëment se termine par la conquête & la possession de l’ objet , que l’on a poursuivi avec tant d’ardeur, & t
l’exciter par les yeux & par les oreilles, si au lieu de fuir les objets , qui peuvent rallumer un feu qui n’a jamais été b
d’autre moyen de s’en défendre, que la fuite des occasions, & des objets capables de l’exciter. Il n’est pas moins inutile
que personne ne se doit fier sur sa vertu, dans les rencontres où les objets sont capables d’en porter d’autres au peché. Qui
les plus fermes & les plus constans sont ébranlez ? qu’il y a des objets qui peuvent frapper si vivement nos sens, & f
enser, ne vous donnera point un jour la mort ? Que sçavez-vous si ces objets , qui ne font point maintenant d’impression sur vô
30 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
rge ses enfants, une femme incestueuse et adultère, qui rejette sur l’ objet vertueux de cet amour détestable, toute l’horreur
usseau sait bien que nous n’en sommes pas encore-là. Il revient à son objet  : « qu’apprend-on dans Phèdre et dans Œdipe, sino
détester cette passion qui le rend féroce. Voilà quel est le but et l’ objet de la Tragédie ; et quoi qu’en dise M. Rousseau,
aisons qu’il en a données. Voyons à présent si le comique remplit son objet , et d’abord avec M. Rousseau, prenons pour exempl
c été de démasquer les fripons, et de corriger les dupes ; et c’est l’ objet le plus utile qu’il put jamais se proposer. En ef
sant le procès à ses pièces, afin de ne pas altérer la vérité dans un objet de toute autre conséquence que le sonnet du Misan
s régner sur la scène, qu’entre des âmes honnêtes…. Les qualités de l’ objet ne l’accompagnent point jusqu’au cœur ; ce qui le
; la comédie l’a pris dans la peinture de la vie commune, tantôt pour objet principal, et tantôt pour premier mobile. Voilà c
prudence, je le souhaite ; mais j’en doute encore. « Le plus charmant objet de la nature, le plus digne d’émouvoir un cœur se
r au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et vertueuse ; mais cet objet céleste où se cache-t-il ? » M. Rousseau, selon s
es Arts ? Tout cela est-il relatif aux mœurs de la société, qui est l’ objet de notre dispute ? Faut-il être un Bossuet, un Mi
ux de tous les sentiments eût à peine effleuré le cœur humain, et son objet eût été mal rempli. L’obstacle apparent qui sembl
objet eût été mal rempli. L’obstacle apparent qui semble éloigner cet objet , est au fond ce qui le rapproche : les désirs voi
et tendre intimité, d’où résulte la complaisance de soi-même dans un objet de prédilection auquel on attache son être. Quand
e plus facile à égarer est celui qui, n’étant frappé vivement d’aucun objet déterminé, présente à la séduction un cœur vide.
r. « Les douces émotions qu’on y ressent n’ont pas par elles-mêmes un objet déterminé ; mais elles en font naître le besoin.
ns morales, je nie que les émotions du Théâtre n’en déterminent pas l’ objet . Ce n’est pas telle ou telle personne que le Théâ
; et le besoin d’aimer n’est ici que le désir impatient de posséder l’ objet réel dont on vient d’adorer l’image. Ce désir n’e
r l’image. Ce désir n’est rien moins que vague ; la cause en décide l’ objet . « L’amour est louable en soi, comme toutes les p
ts où la sensibilité naturelle est plus que suffisante pour remplir l’ objet de la société, il serait dangereux sans doute de
ouces émotions d’un amour tendre et vertueux. L’amour a deux sortes d’ objets  : savoir, les objets qui affectent l’âme, et les
mour tendre et vertueux. L’amour a deux sortes d’objets : savoir, les objets qui affectent l’âme, et les objets qui émeuvent l
deux sortes d’objets : savoir, les objets qui affectent l’âme, et les objets qui émeuvent les sens. Le théâtre peut faire l’un
touché du rôle, moins on est tenté de l’actrice, et qu’avec les mêmes objets , le spectacle serait plus dangereux, par exemple,
verez docile ? et qui vous empêche de diriger sa sensibilité vers des objets qui en soient dignes ? Un tel soin, je l’avoue, e
M. Rousseau lui-même pour éclairer un jeune homme dans le choix d’un objet digne d’être aimé ? Vous reconnaîtrez, lui dirait
rendre plus cher à ses yeux, en vous rendant plus estimable ; voilà l’ objet qui doit vous attacher. C’est la leçon qu’il lui
Comment donc M. Rousseau a-t-il prétendu que l’amour reste, et que l’ objet s’efface ? Ferait-il consister l’impression de l’
ublie, pour ne conserver que l’impression : de quoi ? D’un amour sans objet , sans motif, sans caractère, et qui, dans son âme
n de la nature, et celle de la société, que d’attirer sur ces chastes objets les vœux innocents des hommes de leur état, et de
s siens ? Il s’agit de le régler, c’est-à-dire, de l’éclairer sur son objet , et de lui tracer des limites. L’homme a ses dési
te qu’on y respire, réunit toutes les affections de l’âme sur un seul objet . Or, « le plus méchant des hommes, est celui qui
n que d’honnête. M. Rousseau demande « comment un état, dont l’unique objet est de se montrer en public, et, qui pire est, de
vie. Qui d’ailleurs assure M. Rousseau que l’argent soit le principal objet d’un Baron, d’un Lecouvreur, et de celui qui, com
spire à se rendre célèbre ? Sans doute les talents et le génie ont un objet plus noble que le salaire du travail. Mais comme
i-même dans l’excès que je vous reproche : je m’en tiens donc à notre objet . L’Auteur qui compose, et l’Acteur qui représente
lie d’Angennes, épouse de Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, objet de la célèbre Guirlande de Julie. l. [NDE]  On r
31 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17
ens avec les modernes. De tout temps l’état de perfection a fait l’ objet de l’admiration et des désirs des hommes sages. P
ans l’un et dans l’autre des traits éclatants de lumière qui ont pour objet la correction des mœurs. Quoique Plaute soit celu
ns la débauche des Courtisanes et des femmes esclaves ; l’on en fit l’ objet de la critique et de la Comédie du temps : en sor
le qu’Alcmène, innocente et adultère tout à la fois, ne serait pas un objet assez piquant sur la scène ; on démasqua le vice
32 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51
t, jusqu’à la musique & à la danse. Du moins ces Académies ont un objet utile ; mais qui se seroit attendu qu’on érigeroi
corps académiques pour apprendre à danser & à dire des chansons, objets les plus frivoles, de pur amusement, d’ailleurs t
ns, les peignant, les embellissant, les réalisant, étalant, offrant l’ objet avec toutes ses graces au premier qui en veut, se
nt qui l’entraîne, résistant à ce penchant, fuyant celui qui en est l’ objet , lui résistant d’abord avec fermeté, cédant enfin
mouvemens lascifs ? En peignant si fortement, en réalisant les mêmes objets à qui la peinture & la sculpture donnent une
e dans l’expression de la passion, le goût du crime & la vue de l’ objet . Qu’on lise les portraits répandus dans tous les
art de peindre & d’exciter les passions, & d’en présenter les objets par les mouvemens du corps, c’est la volupté en a
i figurent ensemble, se mêlent & s’entrelassent. Ce n’étoit pas l’ objet des amours du Prince, c’étoit sa niece, & la
de tous les bals, c’est une suite & comme une galerie mouvante d’ objets , de figures, de situations lascives, variées d’un
ations dans la solitude, à plus forte raison dans ces lieux là où les objets , les flambeaux, les violons, & l’agitation de
33 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
vérités, auxquelles ils devoient faire attention. Quel est en effet l’ objet de ces Piéces, où l’Auteur paroît ne songer qu’à
bisarrerie l’homme qui ne souhaite que la joie, va-t’il chercher les objets qui l’attristent, plutôt que ceux qui le font rir
citent quelquefois, suivant les circonstances & notre humeur, des objets peu plaisans. On se vante d’avoir pleuré à une be
tores, & narratores facetos. L’Imitateur enjoué, rend amusans des objets qui par eux-mêmes sont très-ennuyeux. On éviteroi
e mis aussi sur la Scene par le même Imitateur, & qu’il seroit un objet risible. Moliere, génie unique, & plus admira
34 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
à charge. L’autre, pour se distraire d’occupations sérieuses, par des objets plus agréables. La troisieme enfin, pour former s
’il y a quelques compositions littéraires, qui ne remplissent pas cet objet , on doit l’attribuer aux Auteurs & non au gen
n gros. Nous y perdons des nuances, mais nous sommes dédommagés par l’ objet principal ; & cela nous suffit pour que les i
, comment les sentiroient-ils, comment en seroient-ils affectés ? Les objets ne nous touchent que par rélation ; & cette r
ages ? n’est-ce pas elle qui a créé cette apostrophe, pour animer les objets & intéresser à son sort ? Je suis persuadé qu
eur fécondité en images, & dans le talent de peindre vivement les objets . Ce discours est rempli d’images & de peintur
35 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180
e, les combine, les diversifie toutes à la fois, pour mieux séduire ; objets , modes, vanités, erreurs, tout agit ; c’est un en
désespérés, hors d’eux-mêmes, prendroient la fuite. Voilà pourtant l’ objet de vos espérances, votre trésor, votre bonheur, v
s sur des aventures criminelles, attache l’esprit & le cœur à des objets pernicieux, remplit la mémoire d’images impures,
inatur in vobis ; le théatre en fait un portrait agréable, en offre l’ objet , en est l’école & l’empire. Combien de fois l
s profanes rassemblent tout ce qui peut allumer le feu de la passion. Objets séduisans, scènes agréables, décorations pompeuse
es obstacles à la vertu, n’oublient point la fidélité à fuit tous ces objets dangereux. Quelle est la vertu qui n’y ait le plu
36 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
des biens par des voies illégitimes, & de les prodiguer pour des objets défendus, favoriser, soutenir le spectacle, entre
senter leurs criminelles passions, qui est-ce qui au milieu de tant d’ objets voluptueux peut demeurer chaste ? Vous en sortez
estes, des ris dissolus, des discours obscènes, des airs lascifs, des objets indécens, des femmes immodestes, Les premiers feu
n aveugle débauché, peu touché & peu capable de l’être des grands objets de la religion, du paradis, de l’enfer, & qu’
peuple livré au théatre & à la débauche, & tout ramène à cet objet , parce que le théatre influe sur tout par les pas
p; les modes. On pourroit ajouter une foule d’autres passages sur les objets qui tiennent à celui-ci, sur les maximes de l’Eva
37 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
Voudrait-on que ce goût si naturel fût un penchant vicieux ; & l’ objet qui le satisfait, sera-t-il un amusement coupable
endamment des autres, pour prouver l’utilité des Spectacles, c’est un objet important, noble, relevé, digne de toute l’attent
résentations, & de leur brillant Spectacle, distrait les hommes d’ objets desagréables ; au sein des Ris & des Jeux, il
e nos Spectacles. Loin de-là, je soutiens que si, d’un côté, ces deux objets peuvent être dangereux sur la Scène ; de l’autre,
ce de l’Amant ; il a cru voir dans celle qui représentait l’Amante, l’ objet qui doit faire sa félicité ; son âme abusée ; s’e
& soumise. Dans ces trois Pièces, le jeune-homme ne voit que des objets séduisans ; il n’entend que des maximes libres ou
éplaît davantage aux hommes qu’elle gêne, qu’aux femmes qui en sont l’ objet . Est-ce donc un si grand mal que cette jalousie ?
peut-on dire avec monsieur Rousseau, pourvu que le peuple s’amuse, l’ objet des Spectacles est assez rempli . Que sera-ce, si
’amuse, l’objet des Spectacles est assez rempli . Que sera-ce, si cet objet n’est pas le seul ? si le Spectacle forme la Jeun
38 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Av Roy. » pp. -
toute cette tranquillité pour sa gloire : Que faisant une partie de l’ objet de ces fatigues, nous prenions soin de ses delass
détourne que par necessité. Mais quelque aplication qu’Elle ait à des objets plus solides, Elle peut bien se permetre ces relâ
39 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168
      N’étale que la vanité. Le fard formoit, jusqu’à nos jours, un objet très-borné d’industrie, qui n’occupoit que peu de
é d’industrie, qui n’occupoit que peu de personnes ; il est devenu un objet fort étendu de commerce, il forme un metier compl
e dans l’autre, le favorisent ou le ternissent, & l’un des grands objets de l’art de la toilette est de savoir si bien les
t ; c’est l’intérêt secret de leur beauté. C’est que les couleurs des objets en se dispersant, se modifiant différemment, font
lebres : l’art du coloris ne consiste pas seulement à donner à chaque objet sa couleur naturelle, mais à bien assortir les co
ès-tout génante & difficile ? C’est pour plaire par les couleurs. Objet bien mince aux yeux du Sage, criminel à ceux du C
parfaite coquette. La couleur des habits est aussi un des plus grands objets de la profonde politique de la toilette, parce qu
; que cette beauté étant purement superficielle, n’est rien de réel ; objet le plus mince, qui ne passe pas l’épiderme, que l
atrice, & prêtresse ; son autel est son miroir, & son image l’ objet de ses transports réligieux, elle en attend d’aus
rriter la passion, par ces demi-confidences, qu’à lui en soustraire l’ objet par une véritable pudeur. L’Impératrice Poppée, d
s des coëffeuses, la matiere de l’étude des femmes de chambre & l’ objet de la dévote contemplation de leur maîtresse. On
40 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
e ce spectacle est beau, qu’il est agréable, qu’il est utile ! voir l’ objet de ses espérances & de son, bonheur ! Quàm de
es visions des Prophètes ! quelle rapidité d’images, quelle variété d’ objets , quelle sublimité de signification ! Quel Peintre
de plus beau que le spectacle de la nature, jusques dans ses moindres objets  ? M. Pluche, M. Fenelon, Louis de Grenade, &
-je ! toutes les sciences humaines ne roulent que sur ces merveilleux objets . Qu’étudie l’Astronome dans les cieux, le Navigat
& l’éclat, l’éloquence & les graces, les sentimens & les objets , d’une maniere plus excellente que ne feront jama
des exercices du corps, qui puissent les amuser, sans recourir à ces objets imaginaires ? En ébranlant un moment les organes,
éclarer une guerre innocente aux habitans de l’air. Cette multitude d’ objets charmans, dont la peinture cent & cent fois r
41 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192
ient un des plus grands malheurs du monde, & l’un des plus grands objets de son zele apostolique. On y voit des traits sin
a séduction. On loue sa beauté, on l’invite à l’amour ; elle en est l’ objet , elle en fait les délices ; c’est son temps, c’es
des conversations & des libertés criminelles, presente aux yeux l’ objet de mauvaises pensées & de mauvais désirs, fai
l’indécence qui y regne, le luxe & le faste qui s’y étalent, les objets licentieux qui s’y présentent, ces assemblées pro
les théatres, dont ces innombrables peintures ont toujours offert les objets du vice, jamais la plus legere trace du Christian
a passé du théatre dans les maisons particulieres, où l’exclusion des objets dévots est entiere par délicatesse de conscience
le de l’éternité. Ajoutons y ce qui est à la vérité au-dessous de cet objet divin ; mais qui frappe davantage les hommes ; aj
eur que le soleil dissipe ? Voilà l’idée de S. Bernardin, ou plutôt l’ objet de la foi, de l’espérance, de la charité, de tout
dont elle est l’ame. Tout l’entretien des femmes ne roule que sur cet objet capital. Juger d’une étoffe, prononcer sur une co
eille & entretient la passion, conduit au libertinage, en offre l’ objet le plus piquant, le plus analogue, ou plutôt le s
e repaît que de la beauté des femmes. Un autre sexe ne peut en être l’ objet infâme, qu’autant qu’il est effeminé comme elle.
re l’objet infâme, qu’autant qu’il est effeminé comme elle. Parer cet objet , c’est éguiser le trait qui blesse. Comme un papi
ns, mettent des enseignes à leur boutique, pour apprendre au public l’ objet de leur commerce, & avertir les acheteurs. Po
chon, si vous ne voulez vendre du vin, & loger des passans ? Quel objet de commerce offrent les parures de votre corps, q
42 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
s, comme baladins, chanteurs, histrions, en un mot, sur cette foule d’ objets de luxe, d’amusement & d’oisiveté qui frappen
t-on que cette même Encyclopédie qui met les spectacles au nombre des objets de luxe & d’oisiveté, sur lesquels il faut as
eurs sales, le royaume y gagneroit des millions. Mais, non : c’est un objet sacré. Qui oseroit y toucher ? Les nouvelles publ
tes de la nation ; à moins qu’on ne regarde le théatre comme le grand objet de nos annales. Car cet ingénieux académicien con
cœur, les tableaux, les écarts, les folies de son imagination sur les objets du vice ! Ces vers sont tirés des nouveaux contes
plaindre si sa sagesse & ses vertus ne se montroient que par ces objets . Dans la notice que le Sieur Pingeron donne de la
; des voyageurs françois qui se disputent une piece de bœuf rôti. Ces objets font peu d’honneur au peintre, & ne méritent
; mais l’indécence des actrices & des paroles, les décoration des objets , en font commettre de plus grands ; les tableaux
te espece, placés sur les autels ? Quel peut-être , continue-t-il, l’ objet utiles des représentations théatrales, que d’écha
moins républicains. C’est bien diminuer la gloire du théatre, dont l’ objet & le vrai but doit être d’échauffer le cœur &
odeles qui l’ont illustrée . Il a donc manqué son but & perdu son objet de vue, jusqu’au sieur du Belloi, qui l’a redress
s descriptions les plus lascives, & qu’on ne perde pas de vue les objets les plus indécens. Mais Colardeau & Saint-Foi
peintre étoit trop complaisant pour dérober aux yeux ces merveilleux objets . Le peintre n’avoit pas, sous un voile imposteur
Il parcourt les différentes especes de sensations : la femme en est l’ objet universel, supérieur à tout, qui les fait tous ép
43 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189
de mauvais discours, fréquenter de mauvaises compagnies, regarder des objets obscénes. Qu’en général il est permis & même
qu’un corps de confreres comédiens représentoit, outre que c’étoit un objet très-borné, un spectacle momentanée qui revenoit
 : on n’eut point besoin de loix & de décisions, ils deviennent l’ objet du mépris qu’ils méritent. Mais à Rome, à Constan
ié à l’infini, qui fait par-tout les plus grands ravages : y a-t-il d’ objets plus importans dans la Réligion & les mœurs,
avantages, il offre des dangers : l’autorité publique qui ne voit les objets qu’en grand, par des vues générales, croit devoir
e Dieu, & se promettre la victoire. On pourroit l’espérer sur des objets dont les attraits font médiocres ; mais s’exposer
de l’Eglise, aux occasions prochaines, aux plus vives sensations, aux objets les plus séduisants, s’y croire en sureté, s’y di
’imagination est un tableau dont tous les pinceaux divers rendent les objets & les couleurs. Il est des dégrés dans l’un &
es, les dégradations de la lumiere qui relevent & font sortir les objets dans les tableaux, font connoître & font pass
’habit dont elle est couverte, le nom qu’on lui donne, est-ce moins l’ objet du vice ? Sous quelque visage que s’offre la nudi
lâtres, & les actrices des courtisannes. C’étoient donc & les objets les plus indécens, & les hommes les plus corr
44 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « X. Différence des périls qu’on cherche et de ceux qu’on ne peut éviter. » pp. 44-45
nthiens, chapitre XV, verset 33]. .Voilà votre conséquence. Tous les objets qui se présentent à nos yeux peuvent exciter nos
nos yeux peuvent exciter nos passions : donc on peut se préparer des objets exquis et recherchés avec soin, pour les exciter
45 (1824) Du danger des spectacles « INTRODUCTION. » pp. 1-3
re, de taxer d’insensée et de présomptueuse une entreprise qui a pour objet d’appeler l’attention du public sur les écrits de
squelles attirent de nos jours une si prodigieuse affluence et sont l’ objet d’un si étrange empressement. Mais nous vivons da
46 (1675) Traité de la comédie « XI.  » pp. 288-289
être délivré ; et il doit avoir une extrême horreur d'être lui-même l' objet de l'attache et de la passion de quelque autre pe
e qui n'appartient qu'à Dieu seul. Elles ne prennent plaisir d'être l' objet de leur passion : elles sont bien aises qu'on s'a
47 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84
drissantes & délicieuses, & au milieu de tous ces pieges, les objets les plus immodestes continuellement sous les yeux
la matiere, borné à l’estime, au devoir, à l’admiration, qui n’a pour objet que le mérite, le caractère, la beauté, l’esprit,
tirée, dans un cloître, elle ne l’est pas dans le grand monde, où les objets séduisans, les discours licencieux, les exemples
re, sera-t-il permis d’étaler aux yeux du public, sur un théatre, des objets que la sainteté du paradis terrestre ne dispensa
ître des désirs & des pensées impures, elle s’offense d’en être l’ objet , & par son indécence elle les fait volontaire
langage des impies dans le livre de la Sagesse : Enivrons-nous de ces objets voluptueux : Inebriemur uberibus. Il n’est point
er. Mais réflexions perdues, ce qui alarmeroit une femme pieuse est l’ objet des désirs & des espérances d’une Actrice ; e
rir ces risques. Mais on laisse la liberté de montrer le visage ; les objets qu’on veut faire cacher ne sont pas moins attraya
e ni gravité, ni modestie, ni autorité, ni sagesse ; il n’offre qu’un objet sensuel, qui n’est bon, s’il est découvert, qu’à
, les portraits, les tableaux, les estampes mettent sous les yeux les objets les plus lascifs, & pourroient servir de déco
48 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132
omme Job, un pacte avec ses yeux, pour ne point les arrêter sur aucun objet qui puisse corrompre la pureté de son âme, doit v
nsidérer, avec tous les saints docteurs, que le théâtre est un amas d’ objets séduisants, d’immodesties criantes, de regards in
ints ; une concupiscence que la moindre parole excite, que le moindre objet allume, dont les Hilarion, les Antoine, les Paul
mot que le cœur, se voyant lui-même dans celui qui paraît épris d’un objet séduisant, devient aussitôt un acteur secret, qui
e, la vue d’une peinture immodeste ou d’une statue indécente : si ces objets , tout inanimés qu’ils sont, se retracent naturell
49 (1751) Nouvelles observations pp. 393-429
ts Episcopaux, fissent mille indécences. Un Patriarche déposé étoit l’ objet d’une de ces Farces publiques, & l’on n’éparg
cile de Trente, & dans les Parlemens de France, on auroit d’autre objet , que tout ce qui pourroit contribuer à l’austere
utilité, & d’autres choses qui n’appartiennent pas absolument à l’ objet que l’on s’est proposé dans ce premier Chapitre.
er l’humanité ; Un avare sordide, ingrat envers ses Enfans : Tous ces objets ne sont-ils pas vicieux ? Ne voudra-t-on jamais s
riminel, il cause la mort ; s’il ne l’est pas, il fait un mariage. Un objet dont les Ecclésiastiques se mêlent peu, & qui
age des plaisirs permis est répréhensible, & peut toujours être l’ objet de l’attention des Théologiens ; mais, pour le gé
s Spectacles réside dans la réunion de tant de gens assemblés pour un objet agréable, n’est qu’un raisonnement spécieux. A l’
rsonnes les plus pieuses & les plus éclairées, s’écartent de leur objet , sans y penser ; car un moyen certain de rendre l
50 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209
gion chrétienne. II. Les Acteurs & Actrices ne sont pas les seuls objets séduisans que l’on doive craindre en courant aux
e beau monde se rassemble, c’est un cas fortuit, si l’on apperçoit un objet attrayant, il faut en détourner la vûe, & déf
p; l’impudence. III. Quelques-uns avoueront de bonne foi que tous les objets qu’on apperçoit dans un Spectacle, ne sont pas to
a nature, pour charmer tour-à-tour sa raison & sa foi. Le premier objet est celui qui tombe sous les sens ; on est frappé
ature terrestre faite à son image & pour sa gloire. Ces différens objets font un groupe qu’on ne sçauroit assez admirer ;
des choses ravissantes que l’Univers étale à nos yeux, l’on passe aux objets que la Religion nous présente, quoi de plus augus
frivoles à qui la passion fascine les yeux, & qui ne voyent aucun objet en son vrai point de vûe. Quelques-uns sentent bi
51 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
fanes, où est employé tout ce qui peut allumer le feu de la passion : objets séducteurs, scènes agréables, décorations pompeus
rité, que la subtile contagion d’un mal dangereux demande toujours un objet grossier, ou que la convoitise soit corrigée ou r
bornes, il n’agit pas par mesure : dès qu’il se trouve attiré par son objet , il s’y abandonne selon toute l’étendue de son in
des pensées contraires à la pureté, ou les yeux sont frappés par des objets déshonnêtes, ou l’oreille est flattée par des dis
; rien n’est du goût, que ce qui flatte les sens ; & parmi tant d’ objets si capables de plaire, & qui plaisent en effe
mon contre les bals, comédies, & autres spectacles. Plan et Objet d’un Discours suivi sur les Spectacles. Fact
omme Job, un pacte avec ses yeux, pour ne les point arrêter sur aucun objet qui puisse corrompre la pureté de son ame, doit v
t de considérer, avec tous les Docteurs, que le théâtre est un amas d’ objets séduisans, d’immodesties criantes, de regards ind
ints ; une concupiscence que la moindre parole excite, que le moindre objet allumé, dont les Hilarions, les Antoines, les Pau
n mot que le cœur se voyant lui-même dans celui qui paroît épris d’un objet séduisant, devient aussi-tôt un acteur secret, qu
e, la vue d’une peinture immodeste ou d’une statue indécente : si ces objets , tout inanimés qu’ils sont, se retracent naturell
elle idée peut-elle avoir du vrai bonheur, quand amusée ainsi par des objets frivoles, elle y place toute sa félicité ; &
volupté ? L’esprit de priere, comment le conserver, après que tant d’ objets profânes ont fait sortir l’ame d’elle-même, quand
essentiel à toutes les piéces de théâtre, que ce qui fait le premier objet de celui qui la compose, de ceux qui la récitent,
le champ par le mépris public qu’on fait de son ouvrage ? Quel est l’ objet des acteurs : celui même de ceux qui vont aux spe
teurs : celui même de ceux qui vont aux spectacles ?Quel est encore l’ objet de ceux qui le représentent, & quelles peines
ubler votre repos, ni faire couler vos larmes ? Quel peut donc être l’ objet direct du spectacle, si-non d’exciter les passion
des inclinations honnêtes & légitimes, pensez-vous que la vue des objets soit moins dangereuse en elle-même, & croyez-
si ; & puisque dans les lieux mêmes les plus saints on trouve des objets à craindre, il faut donc rompre tout commerce ave
t que parce qu’il leur paroît qu’ils n’ont rien senti à la vue de ces objets , ils sont incapables d’en être émûs : est-il aveu
, que de ruiner le rempart qui la mettoit à couvert de l’impression d’ objets dangereux par eux-mêmes ? L’aversion qu’elle en a
héâtre. Spectacles seuls dignes d’un Chrétien.S’il vous faut de beaux objets pour charmer vos yeux, envisagez les décorations
re les délices qu’un cœur Chrétien puise dans la contemplation de ces objets , pour renoncer à jamais aux criminelles représent
jouir un jour du spectacle de votre gloire dans le Ciel. Plan et Objet d’un second Discours suivi sur les Spectacles. Ma
ais le cœur une fois ému, ne reconnoît pas si aisément des bornes. Un objet grossier l’eût rebuté, l’eût arrêté d’abord : mai
Religion vous en fournissent. Aimez-vous à être attendris, à voir des objets qui frappent, des morts, du sang versé ? Ah ! voi
pectateur & l’attendrir par une illusion bien ménagée. Quel est l’ objet des acteurs : celui même de ceux qui vont aux spe
52 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121
lgré ses savantes décisions, les piéces qu’il a reçues sont souvent l’ objet du mépris public, & celles qu’il a le plus va
l’amour de la gloire. Mais l’ame de l’Acteur est fermée à tout autre objet  : en sorte qu’il lui seroit impossible, hors du T
s l’étendue : il se promène en souverain dans son immensité. Tous les objets qui l’y environnent sont soumis à son empire abso
nergie que quand elle agit directement sur notre ame. La présence des objets a seule ce rare privilége. Les sens sont leurs se
53 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre dernier. Conclusion. » pp. 345-347
ntrer davantage le ridicule qu’il y a de représenter sur la scène des objets dégoûtans & trivials : Le bon goût a dû presc
oût a dû prescrire en tout tems de prêter une certaine noblesse à ces objets trop méprisables au Théâtre des honnête gens, lor
54 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
ui m’engagent à publier mes réflexions sur l’art du Théâtre. C’est un objet trop important, pour qu’il soit permis de regarde
, il contemple tout sans intérêt : rien ne peut le déterminer vers un objet préférablement à un autre. Un tel être ne differe
ut ce qui tend à multiplier ces lumieres est bon en soi-même. C’est l’ objet de l’art dramatique, & je tire mes preuves de
me nous sommes persuadés que cette passion de préférence pour un seul objet , n’est pas un penchant absolument insurmontable à
: il s’agit de sçavoir si le rire est une faculté vicieuse. Sur quels objets cette faculté s’exerce-t-elle ? Sur toutes les im
la vertu : la raillerie ne lui sied pas : il est fait pour en être l’ objet . Mais la plaisanterie, lorsque la raison s’en ser
aimer, il partage le ridicule avec son pere ; & s’il y a quelques objets intéressans dans la piece, ce n’est pas surement
os observations critiques sur la conduite de cette Comédie : c’est un objet étranger à notre question. Quel est le dessein de
recueille, que des clartés avantageuses aux mœurs. Un art qui a pour objet la perfection de la morale, dont la fin est d’eng
introduction dans un Etat. Comme la plus juste guerre a la paix pour objet , & qu’on ne prend les armes que pour assurer
sagesse de se servir d’un art qui tire une source d’instructions d’un objet de plaisir ? Dans l’usage de presque tous les aut
te. L’art du Comédien est d’imiter les passions. Tous les arts dont l’ objet est d’imiter les passions sont-ils méprisables ?
produire personnellement dans un exercice autorisé par la raison ? L’ objet presque général de tous les arts, est l’imitation
sans le secourir selon ses facultés, ces secours n’humilient jamais l’ objet de leur générosité : une partie du produit de leu
55 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
s honorable à ceux qui l’exercent, et plus utile à ceux qui en sont l’ objet . On ne craindrait point de s’avilir en y répondan
esse, que la manière de la dire. Vous avez eu dans votre lettre trois objets principaux ; d’attaquer les spectacles pris en eu
que je leur ai attribués en matière de religion. Je suivrai ces trois objets avec vous, et je m’arrêterai d’abord sur le premi
, s’ils sont en effet utiles, que ce soit leur premier ou leur second objet  ? Soyons de bonne foi, Monsieur, avec nous-mêmes,
e, toute affection vive et profonde, qui nous attache fortement à son objet . En ce sens, la Tragédie se sert des passions uti
ulu nous intéresser pour des scélérats, ces Tragédies ont manqué leur objet  ; c’est la faute du Poète et non du genre ; vous
, pour nous en défendre ou nous en guérir ? Vous convenez que c’est l’ objet de nos Tragédies ; mais vous prétendez que l’obje
nvenez que c’est l’objet de nos Tragédies ; mais vous prétendez que l’ objet est manqué par les efforts même que l’on fait pou
e des vices dont ce ridicule est la source. Cela doit être, puisque l’ objet naturel de la Comédie est la correction de nos dé
ans notre âme. Si quelques Comédies en petit nombre s’écartent de cet objet louable, et sont presque uniquement une école de
chez eux la Comédie était jouée par des esclaves ; occupés de grands objets , ils ne voulaient employer que des esclaves à leu
t-on une femme forte ? » Le genre humain serait bien à plaindre, si l’ objet le plus digne de nos hommages était en effet auss
e av. J.-C. u. [NDE] Rousseau, op. cit., p. 77 : « Le plus charmant objet de la Nature, le plus capable d’émouvoir un cœur
r au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et vertueuse ; mais cet objet céleste où se cache-t-il ? » v. [NDE] Ibid., p
56 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318
oreilles & les yeux sont des entrées de l’esprit, favorables aux objets , qui en abregent & facilitent les approches,
traites, & par un secret precieux qui peut enrichir toute sorte d’ objets , il n’y paroît rien de si laid qui ne soit embell
res-ez-Ars, il n’est tenu que de plaire aux yeux, de leur fournir des objets agreables & dont l’apparence & le dehorsi
a mesme quelque avantage pour le Spectateur, de ne luy offrir que des objets connus & des evenemens divulguez, parce qu’il
ois toûjours de la moderation, & n’exposant pas grossierement les objets de reserve, & qui doivent estre tenus secrets
agée par quelque chose, qui (pour ainsi dire) luy donne prise sur les objets , qui les y arreste & les luy fasse retenir. D
ui par l’industrie & par l’enchaînement des choses y retienne les objets les plus volages & les plus fugitifs. Pour en
niere, & pour ainsi dire chipoteuse, coupe & diminuë trop les objets  ; & loin de soulager les sens ou la memoire,
atiere, & fait profession de livrer aux yeux des Spectateurs, les objets entiers & parfaits. Quelque division qu’il fa
passent pour des deffauts, pour des talens estrangers, & pour des objets ridicules dans un homme de condition. Comme si le
p; les momens de relâche, autant toutefois, & non autrement que l’ objet principal, & que leurs premiers devoirs le pe
ebute donc pas sans connoissance de cause. Encore que nous ayons pour objet principal toutes sortes d’Instrumens qui peuvent
e leur Nation ? Il ny a que cette observation qui puisse démesler les objets , & oster la confusion que le nom & le nom
uvriers assez habiles, & assez adroits pour representer juste les objets qu’on veut faire paroistre sur quelque Scene, que
& de la parfaite ressemblance avec l’Idée du Poëte, & avec l’ objet de cette Idée. Ce qui dépend de la matiere n’est
orme. Le consens aisément au Burlesque : mais je ne puis souffrir des objets épouventables, des masques qui sont horreur : &am
ere est l’exterieure, qui frape les sens par la surprise des nouveaux objets qu’elle dérobe aux yeux contre l’attente du Spect
ment à des yeux, qui ne portent point leurs regards plus loin que les objets visibles, & qui prendront pour une corvée la
n racourcy de Balet, une boutade de l’imagination, qui rencontrant un objet agreable, familier & facile, se contente de p
57 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
ue la vue. Mais plus ce sens est actif, plus il a besoin de changer d’ objet  ; aussitôt qu’il a transmis à l’esprit l’image de
des plaines, des forêts, des villes, des combats d’animaux ; mais ces objets , qui ont peu de rapport avec notre être, qui ne n
’objet plus intéressant, qui nous touche de plus près : Quel sera cet objet  ? Nous-mêmes. Qu’on nous fasse voir dans d’autres
ent de lire, ne concerne que le fond des Spectacles, considérés comme objets de curiosité, ou comme peinture de nos mœurs. Mai
s Danses qui peuvent les accompagner. Si l’on considère chacun de ces objets en particulier, l’on n’en trouve aucun qui n’ait
ut du Comédisme ou de la manière d’être de nos Comédiens : ce dernier objet est d’une si grande importance, que pour opérer u
y parvenir qu’en se donnant des Acteurs qui soient pour le Public des objets chéris, que lui-même aurait horreur de corrompre,
le donc abjuré la délicatesse ? N’est-elle donc pas blessée de voir l’ objet qui l’enchante soumise aux caprices d’un Libertin
58 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67
ressorts absurdes que la passion fait jouer pour mettre par-tout cet objet trop cheri. Alexandre, jeune Prince dévoré d’amb
immortaliseront. Que les passions sont aveugles & petites ! Leur objet est pour elles l’Univers, elles y ramenent tout,
veut jouer, c’est un vrai Caméleon, qui prend toutes les couleurs des objets  ; c’est un historien en action, qui n’est d’aucun
e l’ame la plus vertueuse, quand on regarde avec plaisir le séduisant objet  : ce que l’Evangile exprime par ces mots, qui vi
ns, & les lui faire apprendre par méthode ? Les beaux, les utiles objets dont on va meubler ces jeunes cœurs, ces esprits
des hommes est semblable à la peinture ; l’un & l’autre a divers objets qui en font la diversité. Les païsages, les marin
des démons, le désespoir des damnés, qui oseroit dire que ces divers objets ne formeroient point de vrais tableaux ? Qu’il n’
e partie litteraire, si elle n’interoissoit les mœurs, qui sont notre objet principal. Ce systeme dramatique, s’il étoit reçu
ò Medea trucidet  : aut humano palàm coquat exta nefarius Atreus. Des objets si odieux doivent-ils être présentés à des hommes
mihi sic incredulus odi. Il en est ainsi de toutes les passions, les objets les augmentent, les sont naître, y font succomber
d rendent barbare. Les autres sont sans doute plus dangereuses, leurs objets sont d’intelligence avec nous ; il est dans tous
59 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170
en arriere que ceux qui sont isolés, & qu’on ne pouvoit lier aux objets discutés, sans leur faire une sorte de violence.
le jugement de la morale chrétienne : la pureté de la langue est son objet exclusif, & je la crois aussi incompétente da
richesses, & toutes les douceurs de cette vie sont un très-petit objet , au prix du bonheur de l’autre. Il y a une Provid
60 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117
scélérats & les débauchés de tout le royaume ; on y trouve plus d’ objets de crime, plus piquans, plus faciles, plus rusés,
re six mois. Vivre six mois en chrétien, sans avoir sous les yeux les objets du libertinage ! Qui peut y tenir ? Les pleurs, l
la licence & de la corruption des mœurs, étant un des principaux objets de la police, l’incontinence des filles publiques
vre ; que les mêmes mots, les mêmes tours, les mêmes rimes, les mêmes objets , les mêmes images, qui reviennent à tout moment,
ut le sel. Un chrétien ne se permet pas un assemblage profâne de deux objets de son amour & de ses chants qui s’excluent m
rs, leurs bras voluptueux m’invitent aux plaisirs. Il ne cache pas l’ objet , le danger, les effets, les crimes, les termes, t
evienne innocent ; au contraire, il forme l’habitude de s’occuper des objets que l’imagination a saisi & que le crayon s’e
en user, pourquoi s’y, exerce-t-il ? On ne doit pas même regarder ces objets , selon les principes de l’Evangile. Se plaire à d
sser le peintre ; mais qui augmente la licence & en multiplie les objets , Alexandre vient accompagné de ses guerriers &
ieds de Campargue & lui avoue son impuissance à peindre un si bel objet . Dans ce tissu de libertinage qui choque toute vr
, des cabrioles, des images lascives, des attitudes voluptueuses, des objets indécens. Comme la suite de l’aventure n’est fabr
une licence systêmatique, où l’on diversifie, multiplie, combine les objets séduisans, pour satisfaire plus long-temps, plus
que l’Eglise ? Si la fadeur des éloges gigantesques fait rire ; leur objet , dont l’irréligion a tant abusé, nous étonne &
ie françoise & de la foire n’ont eu garde de laisser échapper des objets si fort de leur goût Saint-Foix, sous les noms de
dans le bourbier de la mythologie, & d’étaler sur un théatre des objets qu’on ne peut traiter sans le plus grand danger,
61 (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113
res à l’esprit de leur véritable institution : elles n’ont point pour objet , comme on pourroit le penser d’après l’abus qu’on
essez, & à la futilité du plus grand nombre de vos Spectateurs. L’ objet de votre art, c’est de plaire ; & on ne plait
cine les yeux du commun des Lecteurs, & à ramener les Lettres à l’ objet de leur véritable institution. Car enfin, depuis
est que le goût des choses solides, & le talent de bien choisir l’ objet de nos travaux. Pour donner au génie François tou
isoit la plume des anciens Ecrivains. Fixez le goût du Public sur des objets vraiment intéressans, & tout rentrera dans l’
ne se fussent pas mêmes doutés. L’esprit, frappé de la grandeur d’un objet , se plaît à le considérer sous ses divers aspects
62 (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 19-20
nt vaines et frivoles, et les vôtres seront solides et véritables ; l’ objet de leur joie n’est que quelque chétive créature,
ables ; l’objet de leur joie n’est que quelque chétive créature, et l’ objet des vôtres sera le Créateur, vrai océan et abîme
63 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
sse, cette légèreté seroit un mérite littéraire, s’il n’avoit que des objets innocens ; mais peut-on trop déplorer l’abus des
La marche réfléchie qui file lentement & savoure graduellement l’ objet de la volupté, en développant successivement tous
son cœur ? Non : rempli de désirs, ce jeune cœur cherche par-tout des objets qui les lui expliquent, & jusqu’aux peintures
oujours, avec un grand danger, l’imagination remplie des plus mauvais objets  ? est-il bien sûr de séjourner avec des serpens d
uptueux, où l’on se livre à son goût sans contrainte, en voltigeant d’ objet en objet. L’amant & la maîtresse pensent de m
où l’on se livre à son goût sans contrainte, en voltigeant d’objet en objet . L’amant & la maîtresse pensent de même, malg
passion insensée, d’ordonner de fuit les occasions du péché & les objets séduisans ? Est-il vrai qu’on doive imputer à Die
a l’amour du prochain : J’aimois, j’étois aimé ; l’amour m’a enlevé l’ objet qui m’étoit si cher : non, je ne saurois me persu
64 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53
uvent les véritables délices ; et à se faire de Jésus-Christ l'unique objet de ses consolations, et de sa joie. D. Tous les p
s sont-ils absolument mauvais ? R. Parce qu'on n'y représente que les objets de la concupiscence, et que tout ce qu'on y enten
, qu'ils portent à la corruption des mœurs, et qu'on n'y voit que des objets de passion. D. Ce caractère convient-il aux coméd
65 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40
ge du créateur : la nécessité du sentiment se fait remarquer dans les objets qui frappent nos sens à chaque moment : on en épr
es cinq sens sont cinq ouvertures par où elle prend son cours sur ses objets et par où elle en reçoit les impressions : mais c
indocilité des sens, la même captivité et la même attache du cœur aux objets sensibles. Par quelque endroit que vous la frappi
66 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92
nible, la combinaison qui arrange toutes les parties au profit de son objet , sont des secondes qualités qui sont toujours à l
ui composent cet Ouvrage, M. de Voltaire se fût permis de remplir son objet  ; c’était la catastrophe de l’orgueil et de l’amb
teurs en étaient déjà émus : quelle surprise pour eux ? Tout à coup l’ objet change, ce n’est plus une conjuration, c’est une
67 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16
297 La Note [A] est composée de trois entretiens : Le premier a pour objet de prouver la légitimité des Spectacles Dramatiqu
s sur la Comédie en particulier. ibid. La Note [C] remplit le même objet quant à la Tragédie. 390 Dans la Note [D] l’on s
age trop laborieuse : quel que soit le sérieux & l’importance des objets qu’elle y traite, son but a toujours été d’en fai
t de Comédien, le Jeu de Théâtre : Si l’on desinconvéniente ces trois objets , les plaisirs du Théâtre cessent d’être contraire
68 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100
tre précédée par un Précis historique sur les Jeux scéniques. C’est l’ objet de ces Notices préliminaires, où, par occasion, i
Cet exposé historique manifeste que la Tragédie n’a jamais eu pour objet essentiel une utilité morale. M. Batteux l’a démo
fond avec la Comédie. « On prétend que le Théatre Athénien avoit pour objet d’inspirer la haine des Rois, & la crainte de
s, & la crainte des Dieux. Cette prétention est sans fondement. L’ objet du Théatre d’Athenes, comme du nôtre, étoit de do
rt du genre. Le genre, il est vrai, s’y prête ; mais ce n’est pas son objet direct & formel. « Quel est le résultat moral
e la sagesse consiste dans la constance ou l’égalité de l’ame ? Or, l’ objet de la Tragédie est de troubler cette égalité, per
des réflexions ce coup de pinceau du Citoyen de Geneve1 qui a peint l’ objet d’après nature : « La Tragédie ne nous présente p
es oser attaquer dans leurs Vers la Religion, & la prendre pour l’ objet de leurs railleries. Quelle en est la cause ? C’e
u premier, est de porter toujours les hommes à la vertu. On a sur cet objet , dans le quinzieme volume des Mémoires de l’Acadé
ment innocent, mais qui ensuite dégénérerent en satyres. On a sur cet objet , dans le vingt-septieme volume des Mémoires de l’
dans un siecle où l’on ne cesse de tenir des propos indécens sur cet objet , il nous a paru convenable d’en détourner la jeun
es chefs-d’œuvre qu’elle a fournis dans tous les genres. On a sur cet objet à consulter de bonnes Dissertations de MM. Duclos
ges celui qui est le plus intéressant tant pour le style que pour son objet . Mais encore sçait-on qu’il n’est pas sans reproc
ce temps d’ignorance à donner leurs jeux ou représentations pour des objets d’édification. On en vit sous le regne de Charles
tte maniere de considérer & de juger le Théatre des Grecs, fait l’ objet d’une Dissertation50 de M. le Beau le cadet, de l
instruction morale n’étoit pas plus alors qu’aujourd’hui le principal objet de l’art dramatique. Les Poëtes ne se proposoient
69 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21
t ni moins graves ni moins pernicieux. Il ne cesse de réprésenter des objets propres à révolter les sens, que pour en peindre
-on que ces passions sont excitées par les maximes, ainsi que par les objets  ; que les principes du Théâtre ne font que fortif
70 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre V. Du nombre des Acteurs. » pp. 252-256
er ; il le parcourt d’un œil inquiet : lorsqu’il croit avoir trouvé l’ objet sur lequel il peut se fixer, le discours d’un nou
Sédaine est un de ceux qui se soient plû d’avantage à multiplier les objets sur la Scène. Il craint peu de brouiller les imag
71 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65
de l’Eglise. Car que faites-vous paraître sur le Théâtre pour être l’ objet de la charité de votre. Esculape ? Six infirmes,
s ? N’a-t-il pas fait au contraire des maladies de l’âme le principal objet de son application ? Et n’est-ce pas même à cela
72 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89
mépris à l’incrédulité. On s’accoutume insensiblement à confondre les objets de l’idolâtrie avec les objets de la foi chrétien
coutume insensiblement à confondre les objets de l’idolâtrie avec les objets de la foi chrétienne. Voilà une des sources du dé
73 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
[C] Tragédie. Représentation d’une Action héroïque, dont l’ objet est d’exciter la terreur & la compassion. Ell
les imitations produisent n’est pas aussi tyrannique que celle que l’ objet même exciterait, l’idée des crimes qu’un Personna
les conditions médiocres, des évènemens touchans, qui peuvent être l’ objet de l’imitation poétique. Il semble même que le gr
oient souffrir serait un motif de plus pour s’attendrir. Cependant, l’ objet des Arts, qui sons tous faits pour embellir la na
74 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33
it commettre. Mais voyons si pour l’ordinaire on est inaccessible aux objets que la Comédie réprésente. C’est un principe cons
n se voit dans ceux qui nous paroissent transportés par de semblables objets . Il y a donc dans le cœur des Spectateurs un Théâ
75 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
éger et de plus frivole, de la dignité d’un ministère auguste, dont l’ objet principal est d’attaquer de front tous les genres
simplicité de l’honnête homme ? N’y sont-elles pas presque toujours l’ objet même de la dérision d’un spectateur imprudent, qu
tre à contribution jusqu’à leurs plaisirs même qu’il a fallu rendre l’ objet des taxes publiques. Ce soin paternel, sans doute
ts, épouse infortunée, que la faulx du trépas a privée du plus tendre objet de vos affections. Retenez vos sanglots, enfants
l’autorité du gouvernement pour le salut des peuples ; s’ils ont pour objet de les lui attacher sincèrement par le développem
rouvera de vrais prosélytes ! Cet heureux événement était également l’ objet des vœux de ceux qui s’intéressent et au succès d
la culture des lettres sacrées, si les esprits tournés vers d’autres objets moins grands et moins utiles, inspirent une si ju
euls appartient le droit d’attirer l’attention du gouvernement sur un objet pareil ; je me borne donc, comme simple citoyen,
iles au maintien comme à la prospérité de l’état. N’ayant ici d’autre objet que l’intérêt public, d’autre désir que celui de
s déjà trop superficiels, et les détournent si abusivement des grands objets , qui seuls peuvent et doivent, jusques dans ses a
, l’auteur a-t-il osé calomnier et tenter de flétrir ce qui faisait l’ objet de la juste vénération de ses modèles ! Encore s’
yen d’honorer leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ? Le plus charmant objet de la nature, le plus capable d’émouvoir un cœur
r au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et vertueuse ; mais cet objet céleste, où se cache-t-il ? N’est-il pas bien cru
ours au théâtre est de moitié dans les affections des amants, quand l’ objet de leur adoration lui paraît digne de ses hommage
résente cette pièce ; considérez, le persiflage affreux dont y sont l’ objet direct, la bonhomie du père d’Adèle, la simplicit
oileau : « D’un pinceau délicat l’artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. » Ce que la raison désav
’un pinceau délicat l’artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. » Ce que la raison désavoue, ce que l’
pplaudi même avec fureur au théâtre. Présentés sous un faux jour, les objets ne paraissent donc presque jamais à nos yeux sous
lus ignoble crapule, ou de la plus affreuse misère36. Sont-ce là des objets dignes de fixer l’attention publique, et si le th
e pourrais porter plus loin l’énumération des pièces, dignes par leur objet et leur but, d’intéresser les spectateurs honnête
randes idées doivent nécessairement tourner les nôtres vers de grands objets qui intéressent la nation entière, nous ne devons
es provinces limitrophes, eussent été pour le jurisconsulte les seuls objets à fixer ! mais le droit commun de la France n’éta
s jours de l’innocence et du bonheur. 1. NDA « Vers de nouveaux objets est sans cesse entraîné. L’avenir l’inquiète et l
mes de bien ; ce rôle et la pièce elle-même, n’ont plus aujourd’hui d’ objet réel. L’hypocrisie ne peut mener à rien, dans un
’un public judicieux. Ainsi, le Tartuffe excellent autrefois dans son objet moral, n’est donc plus bon aujourd’hui qu’à augme
fait observer que ce titre ne développait point assez clairement son objet réel. J’avertis donc ici par occasion que cet ouv
s tâchent d’exciter l’amour, la haine, la colère. Ils ne montrent les objets que d’un côté. Les uns seulement du côté du bien,
e cours de la révolution, il n’y a point d’égards dont je n’aie été l’ objet direct, en ma qualité de défenseur ; et c’est un
a crédulité populaire, des contes aussi ridicules que ceux qui font l’ objet de ces drames larmoyants et lugubres ! Dieu sait
76 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233
ra infailliblement, ou que vous mettrez trop près l’un de l’autre des objets qu’il auroit fallu éloigner, ou que vous en sépar
e pour l’avantage du Comedien. La représentation d’une Tragédie est l’ objet de sa composition, mais jamais le moyen. Toutes l
dans un Tableau. Les mœurs, les pensées, les passions, sont autant d’ objets à qui le Poëte donne une ame & un corps avec
77 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
parti. Les trois Théatres de Paris ont chacun un privilége, selon son objet  ; & ils ont eu souvent des démêlés très-vifs,
ridicule. L’yvresse de l’enthousiasme est un délire qui fait voir les objets doubles. Accedit fervor capitê numerusque lucern
e affaire d’Etat entre des têtes couronnées ? Non : jamais plus mince objet . Ce grand différent, qui lui-même est une farce,
ances d’un acteur qu’on dit homme de bon sens, qui leur observa que l’ objet de leur assemblée étoit de juger des convenances
é en Italie où elles sont tolérées ; parce que cette vie présente des objets dont on ne sauroit trop écarter l’idée. Ce qui re
les ouvrages de cette espece ; il aimeroit mille fois mieux en être l’ objet que l’auteur. Il se peut faire que le sieur Merci
ticles touchant les pieces nouvelles : plusieurs sont indifférens à l’ objet du Mémoire à consulter. Voici l’exposé de ceux qu
ttenter à ceux du Public, seul juge des Auteurs, comme il est le seul objet de leurs travaux. Dans l’espece particuliere, c’e
Un pareil procédé seroit donc tout au plus tolérable, s’il avoit pour objet un membre de la Troupe ; contre un Homme de Lettr
référable à tous égards à celle qui est usage aujourd’hui. De pareils objets ne sont pas au-dessous de la majesté des Tribunau
ui convient aux vues du ministere. Si le Théatre remplit rarement cet objet politique, ce n’est pas la faute de l’art ; c’est
devoir vous observer que vous passiez les bornes de vos usages, que l’ objet de vos assemblées étoit de juger des convenances
la première place dans vos délibérations : cependant ce n’est pas un objet que vous deviez entierement négliger. Or, je ne s
utres productions de l’esprit. Ils ne peuvent être mis au rang de ces objets frivoles qui s’éclipsent en quelque sorte devant
mp; pour ainsi dire un bien national. Seroit-il donc possible que des objets d’une telle importance fussent abandonnés au capr
78 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « V. Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel, en le faisant aboutir au mariage.  » pp. 19-24
rité, que la subtile contagion d’un mal dangereux demande toujours un objet grossier, ou que la flamme secrète d’un cœur trop
le est inutile en cette occasion. La passion ne saisit que son propre objet  : la sensualité est seule excitée, et s’il ne fal
79 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137
lle idée peut-elle avoir du vrai bonheur, quand, amusée ainsi par des objets frivoles, elle y place toute sa félicité, et qu’a
volupté ? L’esprit de prière, comment le conserver, après que tant d’ objets profanes ont fait sortir l’âme d’elle-même, quand
80 (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XIII. Du temps que l’on perd au bal et à la danse. » pp. 280-284
riminels, à ceux dont l’esprit doit être éternellement occupé de deux objets , qui y ont trés-peu de rapport, je parle de la mo
el moment est-il permis de perdre de veue ni l’un, ni l’autre, de ces objets  ? Et se peut-il qu’un homme qui fait la moindre a
81 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
u qu’on répande une gaze légère qui les couvre, on peut s’occuper des objets les plus infames. Ai-je tort de dire que les théa
amp; par la vivacité de ses agitations, & par le caractère de ses objets , & par la manière dont elle les envisage. Par
elle se fait un jeu & du vice & de la veru. L’un doit être un objet d’horreur, & l’autre de nos désirs ; on doit
s s’en occuper, & que veut la concupiscence, que se repaître de l’ objet de la volupté sous quelque face qu’il se présente
e craint pas. L’audace d’un téméraire est aisée à surmonter ; c’est l’ objet qui sait nous plaire que nous devons redouter. Le
i qu’aucun rendez-vous n’y attire, qu’on n’espère point d’y trouver l’ objet de sa passion ou d’y faire des conquêtes, qu’on n
Quoi ! un regard, une parole, une pensée, un désir ? qu’aucun de ces objets n’a fait impression, qu’on n’a éprouvé aucune rév
rreur, en excuser l’excès, le traiter presque de vertu, en étaler les objets , parler de tous leurs charmes, travestir les fure
82 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29
acles du fameux Casuiste de Cythère. Voulez-vous trouver aisément des objets à vos désirs, venez à la chasse, au théatre ; c’e
; qu’il va porter des fruits, & quels fruits ! 2.° On en montre l’ objet  ; peintures, décorations, parures, nudités, perso
me malus abstulit error ! 3.° On en inspire le goût en présentant ces objets ornés de tous les agrémens dont ils sont suscepti
t multiplié à l’infini les Musiciens. Les Danseuses étoient encore un objet de zèle & un sujet de réforme ; le dernier Em
i par hasard on découvre quelqu’une de ces unions tendres, elle est l’ objet de la plaisanterie, on en fait un spectacle comme
amateur du spectacle est un homme sans caractère, sans fonction, sans objet , sans occupation, qui circule dans une ville, ne
ssant un continuel amusement, érigeant la volupté en art, livrant les objets des passions & les enflammant, rendant la jou
t presque pas ; on n’y voit que des esclaves ou des femmes publiques, objets des poursuites d’un libertin. C’est moins amour q
83 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
our au jeu, presque toute la nuit au bal ; ne repaître ses yeux que d’ objets lascifs et séduisants ; ne reconnaître d’autre Di
e qu’on est homme de bien, fait autant d’honneur à celui qui en est l’ objet , qu’elle décrie chez tous les honnêtes gens le li
que tout y est écueil : que tout y est poison : danses, instruments, objets , entretiens, assemblée, tout y concourt à étouffe
dans la solitude ; à plus forte raison dans ces lieux-là où les beaux objets , les flambeaux, les violons, et l’agitation de la
84 (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92
sirs ; rien n’est du goût que ce qui flatte les sens, et parmi tant d’ objets si capables de plaire, et qui plaisent en effet,
servatif à l’air du monde le plus contagieux, au milieu d’une foule d’ objets tous fort tentants ; en butte et à découvert à un
u’ils sont plus à couvert, et d’où les yeux peuvent rassembler plus d’ objets à la fois, tous plus à craindre. A ces périls mue
issement licite et innocent des gens du monde. Eh quoi, Seigneur ! un objet trop mondain vu par hasard, un mot trop libre dit
85 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75
Jean-Jacques Rousseauaa, pour décider la question, de savoir que leur objet principal a toujours été d’amuser le peuple. « Vo
Les imitations du théâtre n’exigent que des pleurs ; au lieu que les objets imités exigeraient de nous des soins, des soulage
n niant le fait. Il n’est ni ne peut être généralement vrai ; car cet objet n’étant pas celui sur lequel les auteurs dirigent
n moins estimer ? Ne voilà-t-il pas une tragédie qui remplit bien son objet , et qui apprend bien aux spectateurs à surmonter
r l’estime, et à craindre quelquefois de livrer un cœur vertueux à un objet indigne de ses soins. « Heureusement la tragédi
e suffit-il pas d’ouvrir les yeux pour se détromper de cette idée ? L’ objet de la plupart des drames les plus estimés n’est-i
86 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137
e ne les bannirent-ils pas). S’ils ne purent remplir entierement leur objet , c’est que l’on étoit prévenu qu’une liberté cyni
on n’aime que ce qui peint naturellement & fait saisir vivement l’ objet des passions criminelles, suit leur marche, excit
de pareils jeux. Jamais ils n’ont chargé leur théatre de ces énormes objets . Par-tout même indécence, passions de toute espèc
nathèmes des Pères ni les apologies des Comédiens n’ont roulé sur des objets unanimement proscrits par tout le monde. En tout
ons innombrables que nous avons rapportés (Liv. II.) n’ont eu d’autre objet , parce que malgré la religion dominante, l’autori
mes principes, mêmes raisonnemens, mêmes alarmes, par conséquent même objet , bien différent des monstrueuses débauches des Né
leurs parures, leurs gestes, leurs attitudes, leur conduite, tous les objets , tous les pieges, toutes les leçons, tous les moy
87 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
abandonnées. Il est un vice différent des autres, dont la vue, les objets , le souvenir sont funestes, lors même qu’il est p
ligence, une impression vive que rend trop durable & l’image de l’ objet qui l’a frappé, & le ton sur lequel il monte
trices ? Ce vice dans les comédies Latines étoit bien le même, mais l’ objet des amours étoit différent. C’étoit, selon le goû
oient bien élevés. L’éducation de la jeunesse est donc pour l’état un objet de la derniere importance ; la nature & la lo
amp; un mérite. La modestie du sexe, l’éducation de la jeunesse, deux objets si importans à la société, rendent donc indispens
user le moindre mouvement dans l’Etat. C’est assurément le plus petit objet du monde dans la République qu’une Troupe de Comé
bien examiné les usages modernes. Tout se ressemble, les hommes, les objets , les moyens de se satisfaire. Ils auroient trouvé
88 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
e qu’il appelle une pensée neuve. La vanité l’empêche de voir que les objets de la nature étant finis, nos pensées le sont aus
inis, nos pensées le sont aussi, & que ce que nous pensons sur un objet , a pu l’être de même par des milliers d’hommes :
humanité ? Non sans doute, il faut qu’il consacre ses veilles pour un objet aussi important ; je crois même qu’avec beaucoup
89 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
rps s’écartait du point de la ligne qu’il doit décrire, il devient un objet digne de toute notre curiosité. Qu’on mette deux
de l’attrait de l’émotion qui nous fait courir par instinct après les objets capables d’exciter nos passions, quoique ces obje
nstinct après les objets capables d’exciter nos passions, quoique ces objets fassent sur nous des impressions fâcheuses. Cette
90 (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59
surtout lorsque cela est soutenu de la déclamation, de la présence d’ objets séduisants, de la peinture vive & intéressant
t faux, que les loix, qui excommunient les Comédiens, n’aient eu pour objet , que les Histrions des tems reculés. Et d’abord c
t, sollicite-t-on l’absolution d’une censure, quand en n’en est pas l’ objet  ? Cependant les Comédiens de France sollicitent,
communication, dont les Comédiens de tous les tems ont toujours été l’ objet  ; mais, forcé d’en convenir, il soutient dans sa
eur des Comédiens… En abusant des maximes sages, & confondant les objets , on attaque l’autorité de l’Eglise sur la puissan
spectateurs !… Que doit-on espérer dans un lieu, où les yeux, par les objets , & les oreilles, par leurs chants lascifs &am
viterez-vous cet écueil, vous, qui n’êtes appliqués qu’a regarder ces objets dangéreux ? &c. » Tertullien, dans son traité
viterez-vous cet écueil, vous, qui n’êtes appliqués qu’à regarder ces objets dangéreux ? » Vous dites, que vous ne faites po
prononcées contre ces sortes de divertissemens, ne peuvent avoir pour objet , que ceux de leur tems. Ne pensez pas, qu’il y ai
ence dans les principes qui nous doivent actuellement diriger sur cet objet . Pour vous en convaincre, il me suffira de vous m
s mœurs, & tout ce qui y a un rapport essentiel, sont en partie l’ objet de l’infaillibilité, que Jesus-Christ communiquer
ance de cause ; elle cesseroit d’être infaillible, si elle ignoroit l’ objet & l’étendue de son pouvoir. C’est toujours J.
91 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210
in-Folio, et je n’en ai ni le temps, ni la patience, ni la volonté. L’ objet le plus important pour moi est de me justifier, a
s lois très simples peuvent remédier à tous ces abus : j’en ai fait l’ objet d’un autre ouvrage que celui-ci, et j’en destine
qui excèderait les frais de l’entretien, et ce n’est pas un si petit objet qu’on le pense, quoique j’aie eu soin de ménager
use à mes Confrères. Ce n’est pas ici le lieu de détailler ces grands objets  ; je vous donnerai seulement le précis de quelque
s, nous ne joignons point des abominations à des spectacles sacrés. L’ objet des successeurs des Confrères de la passion contr
enir lutter de magnificence au Palais Royal avec des Princesses, si l’ objet de ce faste était d’y négocier plus avantageuseme
rarement les hommes à ce repas ; ils y seraient de trop, eu égard à l’ objet de la partie, et aux amusements qui suivront le d
mes vertueuses et d’hommes respectables, n’ont assurément pas le même objet que les premiers lorsqu’ils admettent un Acteur o
ec grâce, voilà l’unique talent qu’on admira à Lacédémone, et le seul objet de l’étude de ses citoyens ; étude barbare, que l
it point le talent des Acteurs, qu’ils pouvaient appliquer à d’autres objets , qu’on méprisait ; c’était leurs personnes. Les A
es d’avoir allié des spectacles impudiques et des scènes lascives aux objets les plus dignes de vénération. L’Eglise s’éleva a
xcommunia non seulement les Comédiens, mais encore les spectateurs. L’ objet de l’excommunication n’était pas sans doute de pr
92 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259
ivie des Grâces, des Ris & des Talens, enviée, adorée, desirée, l’ objet des hommages de tous les cœurs… ma résolution s’a
l… Mon ami, il faut m’aider à me fuir moi-même, à éviter le dangereux Objet … Elle partage mon desespoir… Si tu savais comment
93 (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146
er des spectacles qui remplissent l’esprit et l’imagination de tant d’ objets vains, ridicules et séduisants ? Peut-il approuve
uriez-vous pas à la comédie ? Vous avez pensé dans ces spectacles aux objets que vous y voyiez, et à ce qu’on y disait ; vous
94 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211
apporter les sentiments, est décisive pour les Magistrats, qui font l’ objet de ce second livre. Ce saint Docteur, fils d’un P
x, afin qu’ils ne voient point la vanité, il entre dans le détail des objets qui par nos sens, comme par autant de fenêtres, e
ircensium ludorum et theatralium spectacula festinantes ! » Voilà les objets de la vanité que redoutait le Prophète. Vous rega
e peur que la vue ne nous en inspire le désir. Jésus-Christ est notre objet et notre terme, le seul digne de nous ; méprisons
95 (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566
Ecrits qui parurent de son temps. Nous donnerons plus d’étendue à cet objet . Cependant nous n’indiquerons pas toutes les prod
us Bibliothecæ Bunavianæ, Lipsiæ 1750, 3 vol. in-4°, contient sur cet objet un grand nombre d’indications, tant pour la parti
cause, ne tendent qu’à essayer d’embrouiller la matiere qui en est l’ objet . L’Auteur feint de paroître embarrassé par la con
les Spectacles. On ne négligea pas d’y indiquer les Ouvrages, dont l’ objet est de démontrer combien l’usage de la Danse est
rnes. Il n’agit point par mesures, dès qu’il se trouve attiré par son objet  : il s’y abandonne selon toute l’étendue de son i
n vit à Colchos tant de freres en armes, Au lieu de le choisir pour l’ objet de leurs coups, N’exercer que sur eux leur aveugl
n un moment leurs ames criminelles. Leurs corps ensanglantés, tristes objets d’horreur, Sembloient garder encore un reste de f
32 pages in-12, est un Traité intéressant sur la matiere qui en est l’ objet . Réfutation des sentimens relâchés du nouveau Th
nourriture des passions, un assemblage où les yeux sont environnés d’ objets séducteurs, & où les oreilles sont ouvertes à
les Théatres s’y trouvent implicitement compris, relativement à leur objet & à leurs effets ; qu’enfin les Casuistes qui
ontinuellement occupé, & dont il eut voulu pouvoir faire l’unique objet de toutes ses satyres ; & il se seroit estimé
roit pas établi. Mais ces anecdotes de 1647 & de 1660, n’ont pour objets que des fêtes de Cour extraordinaires. L’Opéra, p
dépendre le bonheur d’un Empire. La doctrine de ce Philosophe sur cet objet se trouve exposée dans une des Lettres de l’Emper
s sur les Tragédies de Corneille & de Racine, un Dialogue, dont l’ objet est de prouver la possibilité de faire avec succè
ées en totalité dans le Mercure du mois de Mars 1743 ; elles ont pour objet l’apologie des Théatres. Mais l’Auteur hésite à a
e n’être pas averti par son dégoût, qu’il-est destiné à un plus grand objet . Ceux même qui sont les plus passionnés pour les
tes fournissent à peine des métaphores assez nobles ; on divinise son objet pour l’adorer ; on encense ses autels, & on s
endre qu’un honnête délassement à une scene dont le jeu réunit tant d’ objets si capables de faire des impressions contraires à
tés morales que son gouvernement civil pouvoit présenter sur quelques objets . L’avantage qu’on prétend pouvoir tirer de ces ir
grande édification dans sa Cathédrale, il ne cesse d’exposer sur cet objet les principes qui ont toujours fait proscrire les
ué quelques-uns, prouvent que la doctrine du Clergé de France sur cet objet , est celle de l’Eglise universelle ; &, à cet
Spectacles108, nonobstant la quantité d’Ouvrages qui ont paru sur cet objet  ; & la raison qu’il en donne, est que c’est l
plus en imposer. Le second Livre contient 23 Chapitres. Ils ont pour objet de détruire toutes les objections que les amateur
ence dans les principes qui nous doivent actuellement diriger sur cet objet . Nos censures contre les Théatres se trouvent aut
ils pas pu avoir pour la réforme des mœurs, s’ils avoient borné à cet objet toute la force de leur double autorité ? Mais, co
trion] ? « Une fable du Paganisme mise en action ; fable qui n’a pour objet que l’intrigue la plus licencieuse & la passi
as ? On les voit si tendres & si passionnées, qu’on desire être l’ objet de cette sensibilité, & réaliser des fictions
verser des larmes d’un juste repentir » ? Ce repentir, qui avoit pour objet la séduction de leurs drames, auroit eu également
17, de solides réflexions contre les Spectacles. Ils ont aussi fait l’ objet d’un de ses Sermons, dont le recueil a été donné
at supérieurement les Théatres publics. Mais on y trouve sur d’autres objets une empreinte contagieuse des égaremens de l’Aute
ter en bonne conscience ; avec le jugement de l’antiquité sur le même objet  : par André Rivet, Docteur en Théologie. A la Hay
e de porter l’épée, & des irrégularités des Théatres. Ce dernier objet est traité de maniere qu’on y trouve le Théatre A
cites ; par Guillaume Law : seconde édition. Londres, 1726 ; in-8°. L’ objet de cet Ecrit se trouve confirmé par une Lettre in
elles fussent bonnes, il faudroit, dit Collier, qu’elles eussent pour objet de porter à la vertu & d’éloigner du vice, de
après nos Poëtes dramatiques, & de recueillir leurs profanations, objets d’horreur pour moi ; j’ai presque envie d’y ferme
ar la plus saine partie de ceux qui le composent ». Tel paroît être l’ objet au moins indirect de cette Piece. Il est rapporté
urs ; Pleins de crédulité pour des faits ridicules, Et sur tout autre objet sottement incrédules : Pensant que rien n’échappe
3, c. 67. On a du P. Souciet, Jésuite, une Lettre imprimée151, dont l’ objet est de prouver que pour faire une excellente Trag
enseigné que l’exercice de sa puissance souveraine ne doit avoir pour objet que leur propre bonheur ; & que chargé de les
ertations critiques sur l’Iliade d’Homere, justifier l’exposition des objets les plus capables d’irriter les sens. Il alla jus
ois, que sur les Théatres publics. Il y a très-bien traité ce dernier objet , non seulement en Ministre de l’Eglise, mais enco
uppression que la réformation des jeux de Théatre. Il pensoit sur cet objet comme les anciens Législateurs des Grecs, dont on
pirer & de prendre des sentimens mieux réglés peut-être dans leur objet , mais aussi déréglés dans leur principe, & co
pectacles sera toujours sans effet dans des temps où il n’y a que les objets licencieux qui enchantent & qui séduisent. Le
espece de controverse amusante & liée avec beaucoup d’art sur les objets les plus importans de notre Morale. M. l’Abbé Ger
altérassent jamais l’exécution, rempliroient, si je ne me trompe, cet objet important. Je les réduirois à ces deux points : «
s, dulcia somnia : Rarò vox virtutis sititur. Au reste elles ont pour objet de réconcilier l’Art Dramatique avec la vertu, &a
suffit-il pas d’ouvrir les yeux, pour se détromper de cette idée ? L’ objet de la plupart des drames les plus estimés n’est-i
dans la solitude, à plus forte raison dans ces lieux-là, où les beaux objets , les flambeaux, les violons, & l’agitation de
est devenue pernicieuse depuis qu’on en a fait un art imitatif dont l’ objet est d’incliner les cœurs au vice par la peinture
eaux, Sçait parler sans parole, & peindre sans pinceau. Voilà l’ objet des danses de Théatre. Et n’est-ce pas aussi celu
le Concert Spirituel, sorte de Spectacle, autorisé légitimement par l’ objet de ses chants, & où l’oreille a plus de part
r & d’être vus, autant que par le desir de voir, sont eux-mêmes l’ objet du concours, & font à la fois Spectacle &
ment la regle. C’est une réflexion que M. Chaudon a faite sur ce même objet dans un Recueil d’Entretiens qu’il donna en 1774
voulut en inspirer une qui fût plus réelle & plus utile dans les objets , & l’on prétend que ce qui y contribua le plu
maximes de la morale profane, le Sanctuaire & le Théatre sont des objets absolument inalliables ; tous les suffrages de l’
autre forme que celle du genre dramatique : cette Comédie avoit pour objet la peinture & la critique d’un caractere plus
, ou de la sottise sans conséquence, je ne m’y serois plus arrêté ; l’ objet du portrait ne vaudroit pas les frais des crayons
genres, & les ridicules de tous les rangs. Je laisse de si minces objet pour finir par des considérations d’un ordre bien
m de leçon ; Il faut l’apprivoiser par un ton moins sévere. C’est l’ objet de la Fable suivante, imitée de M. Gellert, Ecriv
des plaisirs, mais même jusqu’au goût de la joie. On me fuit comme un objet triste & dégoûtant ; & loin de me plaindr
amolli & brûlant d’amour à cette idée ? Plus l’ame repose sur cet objet , plus ses sentimens s’exhalent. Homme, connois ta
, à l’ouverture de l’Assemblée générale du Clergé de France, eut pour objet d’exposer ce que doivent faire de concert l’autor
orale Chrétienne, de quel vol le Poëte s’éleve à la hauteur de tant d’ objets sublimes ! Comment toujours le même & toujour
Ne sont-ce pas en effet les sens qui dans notre siecle jugent tout ; objets de goût, esprit, talens, mœurs, &c ? Et quoiq
es sentimens de compassion, nous serions insensibles aux plus tristes objets  : si nous n’avions pas des principes secrets de l
er en un besoin politique de premiere nécessité. Ce ridicule a fait l’ objet d’une Satyre ingénieuse de 243 Vers, qui parut en
Caïn, est donné pour l’inventeur de ce genre de Musique, asservi aux objets des passions. 188. Dans son Traité de l’Educatio
aire, la censure de leurs opinions ? Ils pourront s’instruire sur cet objet , en lisant le bon Ouvrage que nous avons annoncé
96 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158
dire Chrétiens. Ils sont Prêtres des mêmes Dieux ; même culte, mêmes objets , mêmes fêtes, mêmes crimes ; Vénus, Adonis, Jupit
œurs, quoique fondés d’abord par religion, et ne représentant que des objets pour eux religieux. Cette origine Païenne doit re
t le beau, le sublime, l’agréable est renfermé dans ce petit nombre d’ objets sans cesse répétés et ressassés, qui n’ont plus q
er le poison à longs traits. Les trois concupiscences y étalent leurs objets enchanteurs. La magnificence des habits et des dé
e volupté ; dans un moment vous ne serez plus. Et vous, âmes saintes, objets de son mépris et de ses persécutions, réjouissez-
97 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
’état, l’intérêt, les opinions, ou les préjugés de ceux qui en sont l’ objet . Ignorez-vous que tout nom de Secte est toujours
s, à la populace de Rome, que l’amour du sang et la cruauté : du même objet offert au même Peuple en différents temps, il app
a détermine. Si l’utilité peut s’y trouver, à la bonne heure ; mais l’ objet principal est de plaire, et, pourvu que le Peuple
’objet principal est de plaire, et, pourvu que le Peuple s’amuse, cet objet est assez rempli. Cela seul empêchera toujours qu
rachent quelquefois plus de pleurs que ne ferait la présence même des objets imités ; c’est moins, comme le pense l’Abbé Dubos
nature, et le tableau ne fait plus d’effet. La charge ne rend pas les objets haïssables, elle ne les rend que ridicules ; et d
». Ne voilà-t-il pas une imitation bien entendue, qui se propose pour objet ce qui n’est point, et laisse, entre le défaut et
niant le fait. Il n’est, ni ne peut être généralement vrai : car cet objet , n’étant point celui sur lequel les Auteurs dirig
rophe pour juger de l’effet moral d’une Tragédie, et qu’à cet égard l’ objet est rempli quand on s’intéresse pour l’infortuné
yen d’honorer leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ? Le plus charmant objet de la Nature, le plus capable d’émouvoir un cœur
r au bien, est, je l’avoue, une femme aimable et vertueuse ; mais cet objet céleste où se cache-t-il ? N’est-il pas bien crue
rtu. Les douces émotions qu’on y ressent n’ont pas par elles-mêmes un objet déterminé, mais elles en font naître le besoin ;
moins estimer ? Ne voilà-t-il pas une Tragédie qui a bien rempli son objet , et qui a bien appris aux Spectateurs à surmonter
r l’estime, et à craindre quelquefois de livrer un cœur vertueux à un objet indigne de ses soins. Je ne sache guère que Le Mi
es jours régulièrement au même lieu s’oublier soi-même et s’occuper d’ objets étrangers, ne donne au Citoyen d’autres habitudes
aire ; à rendre un peuple inactif et lâche ; à l’empêcher de voir les objets publics et particuliers dont il doit s’occuper ;
est pas moins déshonoré qu’auparavant. Une quatrième conséquence de l’ objet du même établissement, est que, nul homme ne pouv
les jugent, et pour changer les actions dont l’estime publique est l’ objet , il faut auparavant changer les jugements qu’on e
fraient de toutes parts que des combats, des victoires, des prix, des objets capables d’inspirer aux Grecs une ardente émulati
ux de tous les sentiments eût à peine effleuré le cœur humain, et son objet eût été mal rempli. L’obstacle apparent qui sembl
objet eût été mal rempli. L’obstacle apparent qui semble éloigner cet objet , est au fond ce qui le rapproche. Les désirs voil
. J’en vois se cacher dans certains besoins, pour dérober aux sens un objet de dégoût ; je les vois ensuite, au lieu de fuir,
aintenant à nos Comédiennes, je demande comment un état dont l’unique objet est de se montrer au public, et qui pis est, de s
x de l’amour et du plaisir, résisteront, à leur âge, à leur cœur, aux objets qui les environnent, aux discours qu’on leur tien
ne, et enfin des liaisons d’amitié ; mais ces assemblées n’ayant pour objet que le plaisir et la joie ne se formaient guère q
e rassemblent par sociétés, tantôt chez l’une, tantôt chez l’autre. L’ objet de cette réunion est un petit jeu de commerce, un
est qu’un point dans cette ville immense, sera dans la nôtre un grand objet qui absorbera tout. Si vous me demandez ensuite o
, le magistrat ne voit que les conséquences publiques ; l’un n’a pour objet que la perfection de l’homme où l’homme n’atteint
hère aux Spectateurs. Je ne dis pas qu’on ait tort en cela, quant à l’ objet du Poète : je sais que l’homme sans passions est
dre, et j’ose croire le mien dans ce dernier cas. J’ajouterai que les objets trop passionnés sont plus dangereux à nous montre
mes, le plus digne qu’il puisse éclairer. Mais quels seront enfin les objets de ces Spectacles ? Qu’y montrera-t-on ? Rien, si
nt, on donnerait à ces fêtes plusieurs fins utiles qui en feraient un objet important de police et de bonnes mœurs. La jeunes
Les soins pour la parure de leurs filles seraient pour les femmes un objet d’amusement qui ferait diversion à beaucoup d’aut
qui ferait diversion à beaucoup d’autres ; et cette parure, ayant un objet innocent et louable, serait là tout à fait à sa p
 ; c’est elle qui prend soin d’irriter les désirs, en prêtant à leurs objets encore plus d’attraits que ne leur en donna la Na
t qu’à mieux irriter l’imagination, quand on ne cache une partie de l’ objet que pour parer celle qu’on expose, « Heu ! male
lles que je voudrais voir parmi nous. Ce n’est pas seulement par leur objet , mais aussi par leur simplicité que je les trouve
à la pudeur du sexe, et attente avec violence aux charmes d’un jeune objet qui ne sent rien pour lui ; sa grossièreté n’est
amer doucement le peuple, sans que le riche en murmure. Si le moindre objet de luxe ou de faste était attaqué, tout serait pe
impression m’est toujours restée, malgré le temps et la diversité des objets . Le Régiment de St. Gervais avait fait l’exercice
98 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179
là les fêtes des Chrétiens, dont quelque saint mystère est toujours l’ objet , et que l’Eglise ne solennise que par des exercic
ongrégations, on n’y entend que de bonnes choses, on n’y voit que des objets de piété et de bons exemples, on y célèbre la sai
rreurs, même du régicide. Attendons tout du zèle des Parlements sur l’ objet le plus pernicieux à la religion et aux mœurs. Ce
cteurs et les Actrices les heures, les journées entières, et pour des objets qu’on ne peut certainement traiter d’absolument n
est permise les jours de fête, plus même que les autres jours. Un des objets du précepte est le délassement du corps, par la c
e et de fausseté, un ton d’irréligion et d’impiété, le mépris de tout objet sérieux, l’opposition à toute réflexion religieus
99 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104
sez leur emploi, leurs airs, leurs figures. Je tire le rideau sur ces objets  : l’honnête est inséparable de l’utile. L’ivresse
u corps, ont fait des traités de danse. Un dissertateur, plein de son objet , y ramène tout. Dans le fonds c’est une question
espece de ravissement qui alloit jusqu’à l’extase (étoit-ce pour des objets célestes ?), les femmes perdoient la tête & c
caractère le plus bas & du genre le plus libre furent, dit-il, l’ objet de la danse théatrale ; on donna aux danseurs le
’à la licence la plus effrénée. Les gens les plus distingués furent l’ objet de leur malignité, ils avoient l’effronterie de j
nt, selon lui, des ballets, parce qu’on y dansoit. Peu importe, notre objet se borne à faire remarquer que tout y est plein d
ue. Elle imagina fêtes sur fêtes pour lui faire perdre de vue le seul objet dont elle auroit toujours dû l’occuper. Henri III
dans les bons tableaux il ne doit pas y avoir de couleurs oisives, d’ objets inutiles, si ce n’est dans des bordures ou des li
100 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
s maximes de la Morale prophane, le Sanctuaire et le Théâtre sont des objets absolument inalliables. Je ne sais si c’est un ma
édifier le Public par la représention des Pièces Allégoriques dont l’ objet est toujours le développement d’une vérité Evangé
le commerce du monde des vérités morales pour en orner une Comédie. L’ objet de ce dernier genre étant d’attaquer les vices et
à la charité, c’est préparer à son prochain les voies de salut. Si l’ objet de la Comédie est louable, pourquoi donc le moyen
er maintenant, que puisqu’il est quant au fond très respectable par l’ objet qu’il se propose, on ne doit en conscience s’appe
faire ma fortune. Mes études achevées, il s’agissait d’appliquer à un objet l’éducation qu’ils m’avaient donnée, mais dans ce
les professions : il en est de beaucoup plus utiles, il en est dont l’ objet est sacré, tous ceux qui sont à portée d’exercer
isposition prochaine à tout abandonner pour s’attacher uniquement à l’ objet auquel il se destine ? Et cette disposition qu’es
lui en prodiguant de nouveaux, de lui faire sentir qu’il aurait deux objets en vue. Quel spectacle attendrissant pour le Publ
nt fait retentir l’air contre ma nation, s’ils avaient su s’occuper d’ objets infiniment plus estimables. Au lieu de ces hyperb
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