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1 (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387
n y veuille réduire tout ce qui nous charme dans la Tragédie, au seul plaisir que la justesse de l’Imitation fait naître dans n
ens de Lettres, s’il se proposoit de traiter en général Des causes du plaisir qu’une Tragédie parfaite excite dans l’ame des Sp
tile, soit pour faire voir qu’elle excite dans le Spectateur d’autres plaisirs que celui qui naît de l’imitation, soit pour indi
naît de l’imitation, soit pour indiquer les véritables sources de ces plaisirs , que je voudrois voir rassemblées dans le Discour
ion, quoiqu’il naisse beaucoup plus de l’action imitée. C’est donc le plaisir d’apprendre qui s’offre le premier. C’est la sati
représentation l’attache encore plus. Mais quelle est la cause de ce plaisir  ? Vient-il seulement, comme l’Auteur du Discours
ion, quoiqu’il naisse beaucoup plus de l’action imitée. C’est donc le plaisir d’apprendre qui s’offre le premier. C’est la sati
représentation l’attache encore plus. Mais quelle est la cause de ce plaisir  ? Vient-il seulement, comme l’Auteur du Discours
arrête & qui détermine ses regards, ou pour y trouver au moins le plaisir de ne plus se voir elle-même. Hoc se quisque mod
urs, parce que la cessation d’un mal est un bien ; mais il y joint un plaisir plus réel & plus positif par un objet nouveau
nduite de la Piece, ou dans les mœurs, ou dans l’expression. Après le plaisir d’apprendre & d’amuser la curiosité & l’i
ais nous désirons encore plus d’être heureux, & nous regardons le plaisir du sentiment, comme ce qui nous met en possession
nécessité d’un penchant invincible : on retrouve ses sentiments avec plaisir dans ceux qu’on appelle des Héros ; & une pas
Théâtre, rassuré contre l’horreur naturelle du crime ; & ce même plaisir y ramene souvent ceux qui l’ont une fois goûté. A
sans doute dans ces deux effets que consiste principalement le grand plaisir que les hommes y prennent. Tel est le jugement qu
it voir pourquoi il est agréable, parce qu’en effet ce qui en fait le plaisir est ce qui en fait le danger ; & qu’on peut d
faire la censure de la Tragédie ; il s’agit de découvrir l’origine du plaisir que nous y goûtons, & non pas de réfuter ce q
y goûtons, & non pas de réfuter ce que l’on dit pour justifier ce plaisir  : je veux même essayer de me réconcilier en quelq
es spectacles nous apprennent à ne plus rougir. Nous trouvons même un plaisir secret à en gémir ; & nous sommes quelquefois
à l’émotion agréable qu’elle excite en lui ; & il en sent tout le plaisir , sans chercher à en corrompre la douceur par des
mp; qu’il trouve le moyen de nous faire jouir dans la même piece, des plaisirs du vice, & de ceux de la vertu. Mais pour sui
ours la raison de la raison même, d’où vient que nous prenons tant de plaisir à admirer, nous qui en trouvons un si grand à mép
tous ceux qu’il croit que le Poëte a voulu peindre, & il jouit du plaisir de leur appliquer ce qu’ils lui appliquent peut-ê
ëtique : Chacun peint avec art dans ce nouveau miroir, S’y voit avec plaisir , ou croit ne s’y point voir. L’Avare des premiers
nous intéresse par quelque endroit, puisqu’elle nous fait un si grand plaisir , & qu’il n’y en a guères qui nous touche dava
l’humanité. Je vais encore plus loin, & il me semble que dans ce plaisir , je reconnois la main & la bonté du Créateur
i les passions ne lui en disputoient l’empire par une autre espece de plaisir . Mais malgré leur révolte, la Vertu nous excite t
des actions magnanimes font naître dans notre ame. C’est le genre du plaisir qui domine le plus dans les Pieces de Corneille ;
attachent à la Tragédie. J’y découvre encore une nouvelle source d’un plaisir plus fin & plus spirituel, qui n’est bien con
é dans celui de chaque personnage qui nous donnent à peu près le même plaisir dans la Tragédie, que la variété des ordres &
posent ; lorsque frappé de la justesse de leurs rapports, il goûte le plaisir de voir, que chaque chose étant à sa place, elle
véritable effet qu’on doit en attendre ; & comme cette espece de plaisir vient du goût que nous avons naturellement pour l
sition, l’on peut appeller la satisfaction que nous en ressentons, le plaisir de l’ordre & de l’harmonie. Mais pourquoi y t
que ceux qui sont le moins instruits des régles de l’Art, goûtent le plaisir qui est attaché à l’observation de ces régles mêm
est enfin, parce que rien ne nous charme davantage dans tout genre de plaisir , qu’un mêlange & une combinaison parfaite de
a Comédie, & le Poëme Epique ; c’est de préparer au Spectateur le plaisir de la surprise, en disposant de telle maniere la
, profite heureusement de ces dispositions, pour mieux assaisonner le plaisir de la surprise, & faire ensorte que le commen
e goût que les hommes ont pour l’apparence même de la Vérité, avec le plaisir que la surprise leur cause, & il tempére avec
le qui doit en être le véritable sujet, & qu’en donnant par-là le plaisir de l’unité, il fasse goûter encore plus celui de
tés. Il rassassie notre esprit en lui faisant goûter en même-temps le plaisir de la variété, de l’unité & de la vérité. Il
style de la Poësie & celui de la Prose, pour nous faire goûter le plaisir d’entendre un langage plus noble que celui qui no
raison ; je l’ai marquée par avance, lorsque j’ai parlé en général du plaisir que notre imagination trouve à être remuée &
t & qui est si agréable, puisse jamais lui être funeste, ni qu’un plaisir dont elle fait son bonheur actuel, soit capable d
s. Après cela je consens très-volontiers que l’on y ajoute encore un plaisir d’un autre genre, qui est indépendant de la repré
e les rapports des objets qui lui sont présentés ; & en effet, ce plaisir dont je parlerai bientôt plus à fond, doit être g
ns des bornes trop étroites, quand il les fait consister dans le seul plaisir que l’imitation cause à notre esprit. Je viens d’
imitation même que le Poëte Tragique prépare ces différents genres de plaisir . Il est vrai que tout l’art & toute la perfec
ux, est aussi celui qui nous plaît davantage. Mais autre chose est le plaisir qui résulte de cette justesse d’imitation considé
fait sur nous l’action ou l’événement que le Poëte imite. L’un est le plaisir que l’Art, envisagé comme Art, excite dans notre
l’Art, envisagé comme Art, excite dans notre esprit ; l’autre est le plaisir qui naît des choses mêmes que l’Art met devant no
aïve ; on la prendroit presque pour la nature même : ainsi du côté du plaisir que j’ai appellé le plaisir de l’Art, je suis éga
ue pour la nature même : ainsi du côté du plaisir que j’ai appellé le plaisir de l’Art, je suis également satisfait de l’une &a
die dans le sien : le mérite de l’imitation leur est commun, & le plaisir doit être égal à cet égard. Mais l’une l’emporte
rnements de l’Architecture, qui causent par eux-mêmes l’impression du plaisir que je sens. Tel est à peu-près ce que j’ai nommé
ment si cette supposition étoit une vérité, ce ne seroit pas alors le plaisir de l’imitation ou des rapports apperçus entre l’o
ns ce que le Poëte imite, qu’il faut chercher la principale source du plaisir qu’il fait goûter. Si ce plaisir differe beaucoup
aut chercher la principale source du plaisir qu’il fait goûter. Si ce plaisir differe beaucoup de celui que causeroit un grand
un effet absolu que la chose même produit, & non pas seulement un plaisir de comparaison, qui ne naisse que d’un rapport de
ce d’enchantement : elle s’y livre au contraire avec d’autant plus de plaisir que l’illusion de la Poësie est plus parfaite. El
ircir les difficultés de la Poëtique d’Aristote : ils se réservent le plaisir de pleurer & d’être attendris . Juger de l’ex
tendris . Juger de l’exacte observation des regles de l’Art, c’est le plaisir du Philosophe & du Connoisseur ; mais ce n’es
s’ils ont l’ame sensible, ne le goûtent que par réflexion, & leur plaisir direct est le même que celui du Peuple, je veux d
leur plaisir direct est le même que celui du Peuple, je veux dire, le plaisir qui naît des mouvements excités dans leur ame par
moment comme une action véritable. Il en est de même à proportion du plaisir que la Musique nous fait ; une ame délicate &
t par des modes propres à inspirer la tendresse & la douleur ; le plaisir de comparer le rapport de ces modes avec la dispo
gnent, pour ainsi dire, par le son, ne vient qu’après-coup ; c’est un plaisir réflechi qui ne se fait sentir qu’en second. L’ha
& des Concerts, & qui n’ont pas encore fait réflexion, que le plaisir qu’ils y goûtent, vient de la fidélité de l’Imita
lle ils font si peu d’attention, soit néanmoins la véritable cause du plaisir qu’ils y trouvent. Ainsi, de même que les sons &a
qu’un sujet rapproché par l’imitation du Poëte nous fait éprouver, un plaisir direct, qui prévient & qui surpasse le plaisi
fait éprouver, un plaisir direct, qui prévient & qui surpasse le plaisir plus abstrait & plus refléchi que nous prenon
aux auxquels on peut la réduire toute entiere ; je veux dire : 1°. Le plaisir de l’Imitation considérée comme Vérité, & com
p; comme un événement réel qui se passeroit en notre présence. 2°. Le plaisir de l’Imitation considérée seulement comme Imitati
e a produit ? Lorsque nous imitons nous-mêmes, nous goûtons plusieurs plaisirs qui ne dépendent point de celui d’appercevoir des
qui ne dépendent point de celui d’appercevoir des rapports ; comme le plaisir d’agir qui nous fait sentir notre force ; le plai
ports ; comme le plaisir d’agir qui nous fait sentir notre force ; le plaisir de mépriser l’original, & de le regarder comm
us de nous, si nous ne l’imitons que pour le tourner en ridicule ; le plaisir contraire de jouter en quelque maniere contre not
c. Lorsque nous voyons l’effet de l’Imitation faite par un autre, ces plaisirs se changent en celui de comparer, de juger, d’exe
’Auteur. II. De la différence qui est entre ces deux especes de plaisirs , ne pourroit-on pas conclure qui si les enfants a
nfants aiment naturellement à imiter, ce n’est pas précisément par le plaisir de juger, à quoi l’Auteur attribue dans la suite
vement & dans l’action, & parce qu’ils sont déja sensibles au plaisir de jouir des perfections de leur être, c’est-à-di
nt obligés de s’arrêter à ce qu’ils ont vû faire aux autres. Ainsi le plaisir qu’ils prennent à les contrefaire pour s’amuser &
naturellement. Leur vanité les porte donc à imiter encore plus que le plaisir même de l’Imitation. Et ces réflexions ne convien
ont souvent presque autant de part que les charmes de l’Imitation, au plaisir que nous prenons à tout imiter. III. Je con
Sculpture, pour la Musique, pour les Fables, comme une des preuves du plaisir qu’ils prennent à l’Imitation, pourvu néanmoins q
e l’Histoire dans le même rang. Il n’y a personne qui ne sente que le plaisir qu’il trouve à la lire, à satisfaire ainsi la cur
de Sagesse, de Foiblesse & de Fermeté, n’a rien de commun avec le plaisir de l’Imitation renfermé dans ses véritables borne
t cette matiere, il me semble que je n’appliquerois ce qui regarde le plaisir propre à l’Imitation, qu’aux ornements & à ce
es. L’une, que c’est véritablement en ce cas que nous goûtons le seul plaisir de l’Imitation. Comme les objets de cette espece
l’effet de la premiere impression : je dirai donc seulement que si le plaisir de la seconde s’y joint, notre cœur agité de ces
n, applaudissent également à l’Art du Poëte, & goûtent ainsi deux plaisirs au lieu d’un. Le premier est plus mêlé de sensibl
irerois aisément de la distinction de ces deux différentes especes de plaisir  ; & c’est par-là que j’expliquerois sans pein
restera d’expliquer les véritables causes de cette derniere espece de plaisir dont l’Imitation nous affecte. L’Auteur a raison
’apprendre & de s’instruire, qui est commun à tous les hommes. Le plaisir que nous sentons à satisfaire ce désir s’useroit
onne d’ailleurs qui ne sente en soi-même quelque chose de plus que ce plaisir d’apprendre, quand il ne chercheroit dans une Tra
Imitation. Enfin Aristote content de nous dire gravement que c’est le plaisir d’apprendre qui nous rend l’Imitation si agréable
& nous expliquer en grand Philosophe, quelle est la source de ce plaisir même que nous prenons à nous instruire, a laissé
Auteur du Discours sur l’Imitation. Il commence à la faire, lorsqu’au plaisir d’apprendre, qui est le seul qu’Aristote ait touc
use en cause jusqu’à la premiere, il nous expliquât les raisons de ce plaisir que nous prenons à juger ; & dans ce moment,
re, dont elle est en effet le plus précieux avantage, il y a aussi un plaisir secret attaché à l’usage que nous faisons de cett
er, si nous voulions prendre la peine de composer au lieu de jouir du plaisir facile de critiquer. Enfin, quand nous aurions le
, & du raisonnement, qui n’est qu’un jugement plus composé. Si ce plaisir n’est pas toujours le plus sensible, il est au mo
grand nombre que l’Imitation, il n’est pas surprenant qu’il prenne un plaisir singulier à juger des Ouvrages qu’elle produit. 3
imagination vive & un cœur facile à émouvoir. 4°. Que si outre le plaisir d’appercevoir des rapports sensibles entre les ob
mouvement des passions, nous exerçons notre jugement avec un extrême plaisir , sur une Imitation qui nous paroît d’autant plus
discours, après m’être brouillé avec lui en le commençant) que si le plaisir de juger de l’Imitation n’est pas le premier dont
e qui fait que l’on y retourne ou qu’on la lit plusieurs fois avec un plaisir qui se renouvelle & augmente, même à mesure q
’observer après toutes ces réflexions qu’en découvrant les sources du plaisir qui naît & de la chose imitée, & de l’Imi
nt le talent de la Poësie à en faire cet usage, & s’occupoit avec plaisir à revoir leurs Ouvrages. Ce fut à Fresnes que M.
2 (1675) Traité de la dévotion « Chapitre III. De la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre ; troisième source de l’indévotion. » pp. 58-65
Chapitre III. De la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre ; troisième source de l’indévotion.
a première branche de cet amour, c’est la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre. Ces plaisirs sont de deux sortes, le
amour, c’est la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre. Ces plaisirs sont de deux sortes, les uns sont souverainement
oindre goût que l’on y prend, est l’ennemi mortel de la dévotion. Les plaisirs spirituels sont d’un goût si différent des plaisi
la dévotion. Les plaisirs spirituels sont d’un goût si différent des plaisirs charnels, qu’on ne saurait en même temps aimer le
s les douceurs de la grâce de mauvais goût. Il y a une autre sorte de plaisirs mondains desquels le monde soutient l’innocence,
S. Augustin disait à Dieu ; « Tu es le seul vrai et le seul souverain plaisir capable de remplir une âme ; tu rejetais loin de
ir capable de remplir une âme ; tu rejetais loin de moi tous ces faux plaisirs , et en même temps tu entrais en leur place, toi q
nt pas à ceux qui ont un magasin fourni des biens de l’Egypte, et des plaisirs du monde. Une personne qui revient du bal et de l
a dévotion ne seront pas selon son goût, parce que ce ne sont pas les plaisirs de la chair auxquels seuls elle est sensible. De
ent au monde, tout leur y paraît beau. Ils avalent à longs traits ses plaisirs , et rien ne leur semble plaisant que ce qui flatt
ès les étrangères. » C’est pourquoi Salomon crie, vanité sur tous les plaisirs de la terre, desquels il avait fait expérience à
a même que David déclare si souvent qu’il ne veut point avoir d’autre plaisir que celui de son Dieu. « M’approcher de Dieu, c’e
prétendent se disposer à la dévotion. Renonce, renonce âme dévote aux plaisirs de la terre, choisis des plaisirs spirituels : Qu
on. Renonce, renonce âme dévote aux plaisirs de la terre, choisis des plaisirs spirituels : Que les saintes lectures te charment
ue l’honnêteté et la sévère vertu soient les modératrices de tous tes plaisirs . 1. [NDA] Epist. à Donat.
3 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
ssion est très réelle, et cette émotion goûtée volontairement et avec plaisir est criminelle. Il semble d'abord, dans la précis
ns la précision métaphysique, que la religion ne condamne pas tant le plaisir que l'abus et l'excès du plaisir, et que si on po
la religion ne condamne pas tant le plaisir que l'abus et l'excès du plaisir , et que si on pouvait les séparer, comme fait le
cle, en le détournant sur des objets fabuleux et sans conséquence, le plaisir de la passion n'aurait rien de mauvais. Les passi
tes ? Voilà l'art du théâtre, c'est un habile chimiste, qui sépare le plaisir du poison, fait goûter les charmes de l'un, sans
barrasse de ces abstractions ; contente de goûter, de faire goûter le plaisir , et de toucher son argent, elle renvoie ces subti
dis semblant, car dans le fond personne n'en doute. La séparation du plaisir d'avec le péché est une chimère, surtout quand on
e atteint, l'émotion même des passions qu'il permet, qu'il excite, le plaisir de l'émotion qu'il goûte, qu'il cherche, à laquel
éché. Dans la morale chrétienne, toute délectation, tout sentiment de plaisir goûté volontairement, est un péché mortel ; fît-o
ne pas passer ces bornes, c'en est assez, le seul goût volontaire du plaisir mérite l'enfer. Que le flambeau de cette morale à
porte à la bonne foi de l'amateur le plus décidé. Cette précision du plaisir de l'émotion, et du désordre de la passion, enché
e tout ce qui se passait dans celle-ci, vengeance, orgueil, impureté, plaisir , douleur, etc. et toutes les altérations du corps
sif, un objet fabuleux ou véritable, pourvu qu'on goûte réellement le plaisir  ? La sévérité théâtrale serait plus commode encor
rale serait plus commode encore. Le quiétiste souffre la sensation du plaisir , mais ne l'excite pas ; le spectateur va la cherc
rts pour la produire en eux et en autrui. Le quiétiste laisse agir le plaisir , sans y prendre part et le savourer volontairemen
donné le droit de faire boire à longs traits dans leur coupe ? Leurs plaisirs sont peut-être moins vifs et moins séduisants, le
jet est défendu. Il n'est donc pas permis de goûter volontairement le plaisir , même par jeu. Quel jeu pour un Chrétien, de se p
n plus grand mal ; mais la complaisance réelle dans les sensations du plaisir est un péché, de même nature que l'action qui en
, la raison, l'intérêt de la conscience, ne font pas plus de grâce au plaisir qu'à l'action. Et qu'est-ce qui fait faire l'acti
au plaisir qu'à l'action. Et qu'est-ce qui fait faire l'action que le plaisir qu'on y goûte ? On doit non seulement accomplir,
rouvées et toujours victorieuses ; et ce ne fut jamais pour goûter le plaisir de cette émotion, mais pour le détruire ; surtout
pécheurs, à des âmes faibles, qui n'y cherchent que l'amusement et le plaisir , à irriter, à appeler des ennemis toujours vainqu
ouvements doux et innocents, dont on suit l'impression sans crime, le plaisir de secourir les malheureux, l'admiration des ouvr
les plus violentes peuvent être renfermées dans de justes bornes, le plaisir de l'émotion peut donc être goûté innocemment, et
s passions quand elles sont enflammées, on croit pouvoir en goûter le plaisir sans crime, et le faire naître sans conséquence.
obtenir la grâce quand on s'abandonne volontairement aux attraits du plaisir  ? Qui le peut, qui le veut ? Et n'est-ce pas l'in
éré, qui peut répondre de l'ascendant que prendront à l'avenir, et le plaisir qui enivre, et l'habitude qui se forme, et la fai
rûler tous les cœurs, il n'est pas permis de se livrer aux objets, au plaisir , à l'émotion, même en passant. Sans doute les exc
chant de nous, les offrant à la jouissance, et nous entraînant par un plaisir imaginaire, mais qui n'est qu'un péché trop réel.
ents bons ou mauvais de son rôle. La vivacité de l'impression fait le plaisir , décide du succès et du mérite, on n'est satisfai
grossiers, avancés en âge, accoutumés au théâtre, n'y trouvent qu'un plaisir médiocre ; il faut réveiller leur goût trop usé,
les effleurent, il faut piquer le palais par des liqueurs fortes. Les plaisirs innocents et modérés ne font que glisser sur des
que je fais, pour être délicieux, que l'assaisonnement du péché. Le plaisir du théâtre est celui d'un malade dont le goût dép
malheureux spectateur n'apprend qu'à se désarmer et à se livrer avec plaisir au coup mortel. Quel malade insensé ! au lieu de
i les rend incurables et lui perce cruellement le sein. D'où vient le plaisir que donne l'image du vice ? on en aime la réalité
ines tournées en plaisanterie, la vieillesse tournée en ridicule, les plaisirs de la débauche représentés an naturel, etc. » Tou
vous-même, et vous vous amusez de leur damnation et de la vôtre ! Le plaisir du théâtre est précisément le contraire de la con
amiliariser avec eux ? On devient enfin ce que l'on voit avec tant de plaisir . L'exemple séduit, lors même qu'on ne le cherche
thie supérieure à toutes les passions ; insensible à la douleur et au plaisir , le Sage se croit inébranlable au milieu des débr
chimère, le Sage sent comme un autre, et souvent plus qu'un autre, le plaisir et la douleur ; mais est-ce une gloire à l'esprit
, mais à souffrir patiemment la douleur, à résister courageusement au plaisir , et à faire la guerre aux passions. Le brodequin
et le cothurne ne sont pas moins opposés à l'Evangile qu'à Zénon ; le plaisir est le mobile du cœur, la source de ses égarement
4 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119
t cessé d'être des crimes, et elles deviennent des exemples ; on rend plaisir à voir représenter dans la Comédie ce qu'on y peu
ils sont estimés habiles, et ce qui est honteux, on les regarde avec plaisir . Dans ces dispositions y a-t-il rien que ces gens
s Spectacles, s'il fuit l'Idolâtrie ? Que dira-t-il ? Peut-il prendre plaisir à des choses criminelles, lui qui est déjà sancti
e permis d'avoir une pensée d'impureté : Comment donc peut-il prendre plaisir aux représentations de l'impureté, et comment s'e
levés que ceux-là, s'il a de la passion pour les véritables et utiles plaisirs . Qu'il s'applique à la lecture de la sainte Ecrit
met ces infamies sans honte ? et comme tout le monde les regarde avec plaisir , ils apprennent par là ce qu'ils peuvent faire: C
lles, aux passagères, et les utiles aux agréables. Ne prenez point de plaisir à regarder d'autres actions que celles qui sont j
res actions que celles qui sont justes et pieuses. Ne prenez point de plaisir à entendre autre chose que ce qui nourrit l'âme,
ts de Dieu. Si vous vous plaisez donc aux chants et aux vers ; prenez plaisir à chanter, et à entendre chanter les louanges de
à chanter, et à entendre chanter les louanges de Dieu : Le véritable plaisir est celui qui est accompagné de la vertu, c'est u
véritable plaisir est celui qui est accompagné de la vertu, c'est un plaisir qui n'est point périssable, et passager comme les
jours agréable. Celui qui en passe les bornes et ne recherche dans le plaisir que le seul plaisir, se procure la mort. Car comm
i qui en passe les bornes et ne recherche dans le plaisir que le seul plaisir , se procure la mort. Car comme la vertu, conduit
rocure les véritables maux par de faux biens. Il faut donc éviter les plaisirs comme des pièges et des filets, de peur que nous
5 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
ejetaient les sauces, les bisques, les confitures, et quelques autres plaisirs innocents de la vie, refusait de l’aller voir, et
tilité, les autres pour la beauté et l’ornement, et d’aucunes pour le plaisir . Dans la societé civile et dans une République qu
d’autres servent de lustre et à l’ornement, et d’autres sont pour le plaisir et la récréation, et dans cette considération qu’
taient trouvés assez souvent parmi les troupes de Comédiens pour leur plaisir  ; et à leur exemple il n’y a point de doute que l
igoureusement que les Philosophes Moraux qui l’ont mise au nombre des plaisirs légitimes et des voluptés innocentes, comme la pe
sculpture et la musique ? Que si on veut fonder ce déshonneur sur le plaisir que la Comédie engendre naturellement, c’est ne c
a Comédie engendre naturellement, c’est ne connaître pas l’essence du plaisir et très mal raisonner : car GUILLOT-GORJU au cont
mal raisonner : car GUILLOT-GORJU au contraire soutient que c’est le plaisir qui rend la Comédie agréable et louable, sans leq
hilosophie. Il n’y a rien de si conforme au naturel de l’homme que le plaisir , et encore qu’un chacun le nie, on est contraint
ccusent la volupté, ils laissent volontiers charmer leurs esprits aux plaisirs et aux voluptés. Les autres choses que l’homme fa
l’homme fait c’est l’art ou l’expérience qui lui ont appris ; mais le plaisir est plus ancien que tout cela, la nature en est s
nd les hommes en abusent aussi bien que de la volupté. De dire que le plaisir nous est commun avec les animaux, cette objection
ORJU passe à une autre, et dit que puisque les animaux recherchent le plaisir avec tant de contention et d’ardeur, on peut conc
de ses opérations dans le corps de l’animal, y a tellement attaché le plaisir que l’un ne se trouve jamais sans l’autre. Sur ce
actions honnêtes et de la vertu, qui les pratiquerait jamais sans le plaisir qui se trouve dans la vertu. On n’entreprend poin
pour rien et sans aucun sujet légitime : Si on veut donc condamner le plaisir de la Comédie, il faut aussi désapprouver le plai
onc condamner le plaisir de la Comédie, il faut aussi désapprouver le plaisir du Cours, des promenades, du récit gracieux des H
e dans tous les ouvrages de laquelle il se rencontre quelque image de plaisir et de volupté. Mais quand on considérera les pers
a les personnes à qui les Comédiens s’étudient davantage de donner du plaisir  : je m’assure que le respect emportera sur l’espr
nce, sont plus à estimer que le travail de leurs sujects, et dont les plaisirs et divertissements nous doivent être aussi précie
ns seraient infâmes, s’ils prenaient votre argent sans vous donner du plaisir , ou s’ils vous donnaient du plaisir pour rien, qu
votre argent sans vous donner du plaisir, ou s’ils vous donnaient du plaisir pour rien, qui ne les estimerait gens pleins de g
6 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
ède d’une occupation sérieuse. « Lorsque l’âme s’abandonne à de faux plaisirs , elle perd bientôt le goût des jouissances spirit
on arrive à une complète ignorance des choses divines. Parmi tous les plaisirs du monde qui concourent à produire cet effet pern
ous devons l’acheter aux prix de tous les autres biens et de tous les plaisirs de cette vie imparfaite et passagère ! » EXTRA
EXTRAIT DES OUVRAGES DE HALE1. « Ne nous livrons point trop aux plaisirs . Un exercice modéré est nécessaire, surtout aux p
es passions, non seulement dans le moment même où l’on se livre à ces plaisirs funestes, mais longtemps encore après qu’on les a
ertitude de l’esprit et du caractère des hommes par le genre de leurs plaisirs et de leurs amusements. Rien ne nous plaît ou ne
ée par la représentation des égarements coupables du cœur humain, les plaisirs de la scène nous seraient aussi insignifiants que
ts que le serait un tableau pour un aveugle. Si donc nous trouvons du plaisir dans des discours impurs, dans d’impudiques amour
t parce que les raffinements de leur vie sensuelle, l’espèce de leurs plaisirs et de leurs amusements, et l’usage qu’ils font du
stupide, à une ignorance grossière, ou au coupable raffinement de nos plaisirs . S’il était donné à un mortel d’avoir la puissanc
ion, ont malheureusement introduits parmi nous. Nous les appelons des plaisirs , et nous oublions qu’ils consomment l’œuvre de l’
en, qui se plaignent de la rigueur avec laquelle on leur interdit les plaisirs du monde, et qui s’écrient que cette rigueur n’es
as, chaque soir, une affluence jusqu’alors inouïe dans les annales du plaisir . » EXTRAIT DE L’OUVRAGE DE WILLIAM WILBERFORCE
ns à nos amis ou à nos partisans politiques, trouverions-nous quelque plaisir dans des lieux où la débauche enflammée par les f
u à peu notre éloignement pour les choses que la morale réprouve. Ces plaisirs dangereux amollissent notre vertu, la détruisent
pendant la représentation ; et, après le retour, la langueur dont ces plaisirs funestes ont pénétré nos sens, nous fait perdre b
nnages graves et respectables, convaincus des dangers de ces funestes plaisirs , ont cru de leur devoir d’essayer d’en détourner
avec une austère vigilance, sur les convoitises de la chair, sur les plaisirs des yeux et sur les vanités de la vie. Si donc le
x et sur les vanités de la vie. Si donc les dangers qui résultent des plaisirs de la scène sont tels que nous venons de les expo
ance. Quels avantages pourraient compenser de tels dangers ? Tous les plaisirs , tout l’attrait que ces amusements frivoles peuve
ne autre scène nous attend, scène imposante et terrible, où les vains plaisirs et les frivoles passe-temps, auxquels nous ajouto
, heureux ceux qui auront su être sages à temps, qui, renonçant à des plaisirs captieux et funestes pendant ce court passage qu’
ans ces sublimes occupations que nous pouvons trouver les plus nobles plaisirs . Elles suffiront pour remplir nos cœurs, pour occ
notre temps, et ne laisseront, au-dedans de nous, aucun besoin de ces plaisirs frivoles et funestes. Voulons-nous trouver les so
ns, à rejeter avec une vertueuse horreur toutes les sollicitations du plaisir et tous les raisonnements fallacieux qui ne sont
e toujours la corruption, et que ce serait acheter trop chèrement les plaisirs d’une composition savante, ainsi que l’élégance e
7 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99
it être utile, par ses Drames, par la Musique, par les Danses, par le plaisir qu’il procure ». Je veux que chacun se prouve à s
honnête-homme puisse se justifier l’emploi des heures qu’il donne aux plaisirs innocens. Nous sommes : être agréablement est le
rce qu’il a mis tout son bonheur plutôt dans le pouvoir de goûter les plaisirs , que dans leur jouissance : l’Indien & le Jap
r vivement l’appétit, & goûter ensuite avec plus de sensualité le plaisir de le satisfaire. Voyez ce père tendre, qui s’épu
en plus considérable au jour de leur mariage ; c’est que pour lui, le plaisir d’être le bienfaiteur de ses enfans, est le plus
oyen de s’abandonner à la joie. Tout, parmi les êtres animés, tend au plaisir  : mais cette pente est plus forte, plus éclairée
r. Or l’Etre raisonable si vivement entraîné vers ces trois genres de plaisir , les trouve réunis dans le Spectacle dramatique.
nête-homme est Epicurien. Il ne se fatigue pas, pour courir après les plaisirs honnêtes ; mais il en jouit, lorsqu’ils se présen
les mœurs sérieusées par une Religion auguste, ne peuvent admettre le plaisir comme plaisir. A la bonne heure : admettons le pl
eusées par une Religion auguste, ne peuvent admettre le plaisir comme plaisir . A la bonne heure : admettons le plaisir comme dé
nt admettre le plaisir comme plaisir. A la bonne heure : admettons le plaisir comme délassement nécessaire ; les danses & l
 : en rassemblant les hommes, ils doivent adoucir leurs mœurs, par le plaisir  ; les corriger, au moins des vices grossiers, &am
se, le droit de s’ennivrer, l’agrément de médire à son aise, & le plaisir , un peu plus réel pour la jeunesse des deux sexes
it la satisfaction de partager au moins une fois dans la semaine, les plaisirs des Grands : c’est le moyen de le consoler de six
alamités : par-là l’on fait aimer au Citoyen un pays où il trouve des plaisirs inconnus ailleurs. Combien d’Etrangers les Specta
nération. Quel ennemi du genre humain entreprendrait de bannir de nos plaisirs l’amour & les femmes ? Ignore-t-on, que dans
anéantir ? N’est-il pas, comme on l’a prouvé si souvent, utile par le plaisir qu’il donne, par la morale que renferment ses Piè
pectateurs se trouvent attirés aux représentations dramatiques par le plaisir que donne le jeu de tel Acteur ou de telle Actric
ire que l’attente ne soit pas trompée, & qu’on trouve ce genre de plaisir à nos Théâtres, il est clair en même-temps qu’une
r, sacrifiant le principal à l’accessoire, n’a cherché qu’à donner le plaisir résultant de la Représentation : la Pièce est dan
st présentée, & parce que l’Auteur n’ayant cherché qu’à donner du plaisir , il a laissé toute leur force aux inconvéniens de
rame sachant que ce n’est pas dans sa Pièce seule qu’est la source du plaisir qu’on va chercher au Spectacle, il peut légitimem
en moins que propres à en inspirer de l’horreur, dans un siècle où le plaisir conduit doucement au Vice sur le palanquin de l’I
tifier. A la vérité, lorsqu’Auguste voulut amollir les Romains par le plaisir , il abusa des Spectacles, des Arts, des Sciences
les Citoyens d’une Ville médiocre seraient-ils pour jamais privés des plaisirs que le Spectacle procure, surtout si l’on considè
i le Spectacle forme la Jeunesse, & réjouit le Vieillard ? si les plaisirs qu’il nous procurera, dérivent de notre nature ;
voit briller les talens de son fils ; si le fils goûte l’inexprimable plaisir d’ennivrer de joie le cœur d’une tendre mère ? Ce
8 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XII.  » p. 467
XII. Le plaisir de la Comédie est un mauvais plaisir, parce qu'il
XII. Le plaisir de la Comédie est un mauvais plaisir , parce qu'il ne vient ordinairement que d'un fond
e nous avons une extrême horreur pour une action on ne prend point de plaisir à la voir représenter : et c'est ce qui oblige le
es dérèglements que l'on représente dans les Comédies, et qu'on prend plaisir à les envisager, c'est une marque qu'on ne les ha
ve en quelque sorte tout ce que l'on souffre et ce que l'on voit avec plaisir sur le Théâtre, puisque l'on ne peut souffrir ce
c'est une marque qu'on ne haït pas ces dérèglements, puisqu'on prend plaisir à les voir représenter. 1. [NDA] Théodore Mart
9 (1675) Traité de la comédie « XII.  » pp. 291-292
XII. Le plaisir de la Comédie est un mauvais plaisir, parce qu'il
XII. Le plaisir de la Comédie est un mauvais plaisir , parce qu'il ne vient ordinairement que d'un fond
nous avons une extrême horreur pour une action, on ne prend point de plaisir à la voir représenter : et c'est ce qui oblige le
utres dérèglements qu'on représente dans les Comédies, et qu'on prend plaisir à les regarder, c'est une marque qu'on ne les hai
rouve en quelque sorte tout ce que l'on souffre et que l'on voit avec plaisir sur le Théâtre; puisqu'on ne peut souffrir ce que
c'est une marque qu'on ne hait pas ces dérèglements, puisqu'on prend plaisir à les voir représenter.
10 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53
CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ec
ui de Jésus-Christ. D. La vie d'un Chrétien peut-elle être une vie de plaisir  ? R. Le véritable plaisir d'un Chrétien consiste
vie d'un Chrétien peut-elle être une vie de plaisir ? R. Le véritable plaisir d'un Chrétien consiste à se priver de tous les pl
. Le véritable plaisir d'un Chrétien consiste à se priver de tous les plaisirs passagers ; à attacher son cœur au lieu où se tro
Christ l'unique objet de ses consolations, et de sa joie. D. Tous les plaisirs sont-ils défendus à un Chrétien ? R. Il y a des p
D. Tous les plaisirs sont-ils défendus à un Chrétien ? R. Il y a des plaisirs qui lui sont permis, et qui peuvent même lui deve
une espèce de lassitude qu'on a besoin de réparer. D. Quels sont les plaisirs qui sont permis à un Chrétien. R. Tous ceux qu'il
riam Dei facite. » 1. Cor[inthiens]. c. 10. v. 31. D. Quels sont les plaisirs défendus à un Chrétien ? R. Ceux qui entretiennen
eut être la fin. D. Les spectacles peuvent-ils être comptés parmi les plaisirs permis ? R. Les spectacles sont absolument défend
t. 13. D. En allant à la comédie ne pourrait-on pas offrir à Dieu le plaisir qu'on y va prendre ? R. Ce serait se moquer de Di
aimer toutes ces choses, puisqu'on n'y songe qu'à y faire trouver du plaisir . » Bossuet Reflex[ions] sur la comédie. p. 42. D
11 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62
CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que ca
de sa Piéce nous entretient dans une continuelle émotion. Quel autre plaisir cherchons-nous dans la Tragédie ? Un Criminel qu’
diteurs, parce que tout tant que nous sommes, nous trouvons un secret plaisir à voir où à entendre raconter les malheurs de nos
e laborem. Ces deux Vers de Lucrece nous conduisent à la source du Plaisir que nous cause la Tragédie. Qu’un homme soit tué
ragiques, étoient l’un & l’autre emportés par le même attrait. Le Plaisir de voir nos pareils dans la peine nous saisit mal
r à longs traits, & sans s’en appercevoir se laissa enivrer de ce plaisir barbare. Notre ame n’est jamais si contente que q
’est donc, suivant un ordre établi par la Nature, que nous sentons du plaisir , comme le dit Lucrece, à voir nos pareils dans un
ans un malheur dont nous sommes exemts ; & nous trouvons un autre plaisir dans la compassion que nous avons pour eux. On ai
ige point, il s’en va mécontent ; s’il l’afflige, sa douleur fait son plaisir , Dolor ipse est voluptas ejus. Il reste attentif,
ns : mais les Poëtes profitent de notre foiblesse pour nous causer du plaisir . Il seroit à souhaiter qu’ils en profitassent aus
des Sujets très-capables de jetter cette grande émotion, qui fait le plaisir de la Tragédie, & qui a toujours causé le suc
e leur Art, ne songeant qu’à exciter une grande émotion, le véritable plaisir de la Tragédie ; parce que notre Ame, comme je l’
12 (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246
r les lois de la discipline, l’obligation où vous êtes de renoncer au plaisir des spectacles, de même qu’aux autres folies du s
les uns par ignorance, les autres par dissimulation. Car la force du plaisir est si grande, qu’elle entraîne dans l’occasion l
ent ainsi : Il n’y a, disent-ils, rien d’opposé à la religion dans ce plaisir , que l’on donne aux yeux et aux oreilles ; puisqu
, un homme, qui doit se tenir toujours prêt à mourir) ne se prive des plaisirs , que par poltronnerie. Comment cela ? le voici, d
tes vaines raisons ; surtout lorsqu’il s’agit de la perte de quelque plaisir  ! On trouve en effet mille gens, qui s’éloignent
parce qu’on la regarde comme un tribut dû à la nature : mais pour le plaisir , l’attrait est si puissant, que les plus sages n’
s plus sages n’en sont pas moins frappés, que les fous ; parce que le plaisir fait le plus doux charme de la vie pour les uns e
Dieu : on le quitte seulement, lorsqu’on s’attache aux maximes et aux plaisirs criminels du monde. Si j’entre dans le capitole,
ait consacrée à l’été, à cause des rayons du soleil. Dans la suite le plaisir et la superstition s’étant également augmentés, o
cienne. Ce sont les démons, qui prévoyant dès le commencement, que le plaisir des spectacles serait un des moyens les plus effi
, de la bonne chère, des voluptés charnelles, il y en a aussi une des plaisirs . Or entre les autres espèces de plaisir, on peut
les, il y en a aussi une des plaisirs. Or entre les autres espèces de plaisir , on peut compter les spectacles. Les convoitises,
dont nous venons de parler, prises en général, renferment en soi les plaisirs  ; de même les plaisirs entendus dans une signific
rler, prises en général, renferment en soi les plaisirs ; de même les plaisirs entendus dans une signification générale, s’étend
lent, qui agitent si furieusement l’esprit ? Car partout où il y a du plaisir , il y a de la passion, sans quoi le plaisir serai
Car partout où il y a du plaisir, il y a de la passion, sans quoi le plaisir serait insipide : partout où il y a de la passion
ion. D’un autre côté, s’il n’y a point d’affection, il n’y a point de plaisir  ; et alors on devient coupable d’une triste inuti
n glisse pour lui échapper. Vous combattez, direz-vous, pour avoir le plaisir d’être couronné : de telles couronnes sont-elles
ns à l'amphithéâtre. Si nous sommes tels, qu’on nous suppose, prenons plaisir à nous repaître du sang humain. Il est bon, direz
ents, qui paraissent dans l'amphithéâtre, pour devenir les hosties du plaisir public. Il y en a d’autres qui y sont conduits co
ment de ceux, qui veulent par des faux-fuyants, se persuader, que ces plaisirs ne leur sont pas défendus ? Il n’y a, disent-ils,
en voyant le cadavre d’un homme mort d’une mort naturelle, se fait un plaisir dans l'amphithéâtre de repaître ses yeux de la vu
Chap. 23. la justice humaine condamne donc ces malheureux, malgré le plaisir qu’ils donnent à leurs juges ; puisqu’elle les ex
z-le comme un rayon de miel qu’on a empoisonné. Ayez moins d’égard au plaisir de la bouche, qu’au danger, qui est infaillibleme
isir de la bouche, qu’au danger, qui est infailliblement attaché à ce plaisir . Laissez Chap. 28. aux parasites du démon la vain
le de Jésus-Christ vous êtes trop délicat, si vous prétendez avoir du plaisir dans le siècle ; ou plutôt vous êtes insensé, si
êtes insensé, si vous regardez la joie de ce monde comme un véritable plaisir . Les philosophes n’ont donné le nom de plaisir, o
nde comme un véritable plaisir. Les philosophes n’ont donné le nom de plaisir , ou de volupté, qu’au repos, et à la tranquillité
et du stade. Oserez-vous dire que nous ne pouvons vivre sans quelque plaisir , nous dont le plus grand plaisir doit être de ces
e nous ne pouvons vivre sans quelque plaisir, nous dont le plus grand plaisir doit être de cesser de vivre ? Car quel doit être
ir, de sortir du monde, et d’aller régner avec le Seigneur ? Or notre plaisir est là où est notre désir. Cependant Chap. 29. si
ssez ingrat pour ne vouloir reconnaître, ni goûter tant de différents plaisirs que Dieu a faits, et qui sont plus que suffisants
obtenu le pardon de tant de crimes commis autrefois ? Quel plus grand plaisir , que l’éloignement du plaisir même ; que le mépri
imes commis autrefois ? Quel plus grand plaisir, que l’éloignement du plaisir même ; que le mépris du siècle ; que la jouissanc
lestes ; enfin que de vivre toujours pour Dieu ? Voilà les véritables plaisirs des chrétiens : voilà leurs spectacles innocents,
nement, quelle surprise ! Ou si vous voulez, quel objet de joie et de plaisir , en voyant tant de célèbres monarques, que l’on d
?1. Cor. 2. Ne doutons point qu’ils ne surpassent infiniment tous les plaisirs du cirque, du théâtre, de l'amphithéâtre, du stad
13 (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267
s’en assurer une jouissance paisible, pour que rien ne manque à leurs plaisirs . Peut-on envisager la matiére, le but, & les
le Poëte ; on n’y trouve plus rien de honteux, & on la voit avec plaisir  : mais peut-on sans danger, voir avec plaisir une
, & on la voit avec plaisir : mais peut-on sans danger, voir avec plaisir une passion qu’on ne doit point avoir ? & n’a
ent pas d’aimer ce qu’ils sentent n’être pas aimable. Notre pente aux plaisirs des sens, est une de nos plus dangereuses maladie
n mal ? Nous exerçons cette cruauté envers nous-mêmes, en prenant les plaisirs de la Comedie. C’est en nous refusant tout ce qui
s devons procurer à nos corps, ce n’est pas de les abandonner à leurs plaisirs , c’est de les rendre brillans de gloire dans le C
ernité. Ce n’est point par la lecture des Romans, non plus que par le plaisir de la Comedie, que nous arriverons à ces deux fin
ucoup nuire à son ame, que de l’accoutumer à regarder sans horreur le plaisir que les mondains trouvent à aimer, & à se fai
presentation de l’attache passionnée d’un sexe pour l’autre, & le plaisir qu’ont les femmes d’être aimées & adorées des
ouvoit croire. Il n’allume pas seulement en nous un amour déreglé des plaisirs des sens, il jette aussi dans nos cœurs la semenc
uffrir une injure. Bien loin de détester cette impression, on met son plaisir à la sentir, & son honneur à suivre les mouve
maniéres comédiennes. Un Chrétien qui a renoncé au monde, & à ses plaisirs , ne doit point rechercher le divertissement pour
les, mille desirs criminels. On ne condamneroit pas des assemblées de plaisirs , si elles se faisoient avec retenuë & modesti
t de ces assemblées, où tous les sens sont assiégez, & enyvrez de plaisirs , & où il est presque toujours d’une complaisa
14 (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203
ez sur tout ce qu’on y représente, vous reconnaîtrez aisément que les plaisirs du théâtre sont entièrement opposés à la morale é
uerait pas de faire un triste naufrage. Votre âme, bientôt éprise des plaisirs trop vifs du théâtre, trouverait les plaisirs inn
âme, bientôt éprise des plaisirs trop vifs du théâtre, trouverait les plaisirs innocents trop froids et trop insipides, et ne se
d’en rapporter un peu d’innocence, et que vous n’y cherchiez que des plaisirs illégitimes. Il faut que votre blessure soit bien
ure ecclésiastique. C’est pour satisfaire votre goût déréglé pour les plaisirs , qu’ils renoncent en quelque sorte à leur salut.
la protection que l’autorité civile accorde aux théâtres en rende les plaisirs plus décents et moins dangereux. La police extéri
r cœur, la sûreté publique y gagnera peut-être ; mais vous, fuyez des plaisirs auxquels vous ne pouvez vous livrer sans danger,
l’autorité de certains casuistes qui ne condamnent pas absolument les plaisirs du théâtre ; n’oubliez pas qu’ils sont forcés de
irs du théâtre ; n’oubliez pas qu’ils sont forcés de convenir que ces plaisirs sont du moins frivoles et suspects, et que l’on f
15 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
se imitation des miracles de Moyse, afin que son esprit seduit par ce plaisir enchanté, resista toûjours à la puissance de Dieu
’entre aujourd’huy dans une grande carriere, & qu’en attaquant le plaisir enchanté qu’on trouve dans les spectacles publiqu
anisme avoient fait du theatre une école publique, pour inspirer avec plaisir l’horreur du vice, & l’amour de la vertu : &a
ute la severité des loix divines & humaines, contre ces sortes de plaisirs enchantés : mais avant que de prononcer un arrest
la foy étoit encore tendre & delicate, se laissoient entraîner au plaisirs des spectacles publiques, par l’exemple des Genti
corrompre vôtre jugement par le mauvais goût du siecle, & que le plaisir de la comedie (que j’appelle un plaisir enchanté,
goût du siecle, & que le plaisir de la comedie (que j’appelle un plaisir enchanté, parce qu’il vous trompe & entraîne
ation dangereuse, fascinatio nugacitatis , l’appelle le Sage) que ce plaisir dis-je ne suborne point vôtre raison, cõtre vôtre
éraire & ridicule : comme nous verrons demain. Disons donc que ce plaisir de la comedie qui enchante l’esprit & les sen
ans la douleur ; & le monde du diable est continuellement dans le plaisir , dans la débauche & dans le divertissement,
avoient déguisés les profanations du theatre, par l’assaisonnement du plaisir , impietatem voluptate adumbrantL. de Spect. cap.
le corrupteur. Tellement que de quelque côté que vous consideriés le plaisir enchanté de la comedie, vous trouverés qu’il est
; si voluptueux, qu’ils auroient mieux aimés renoncer à la vie, qu’au plaisirs , soûtenoient qu’il n’y avoit rien de mauvais dans
sur tout quand il faut trouver des raisons pour justifier l’usage des plaisirs de la vie, & pour s’empêcher d’y renoncer ; m
ttire par l’amorce de la volupté, & le monde nous y engage par le plaisir de ses pompes. Et comme la comedie en est la plus
de ses pompes. Et comme la comedie en est la plus agreable, & son plaisir le plus enchanté, je soûtiens que vous étes autan
p; de resister aux tentations du diable, puisque toutes ces sortes de plaisirs vous sont également defendus, & que vous y av
du siecle ausquelles vous avez renoncez ? Quoy, faut-il pour un petit plaisir , violer les vœux du Baptême, & renoncer à la
t ce qui peut flater ses inclinations corrompuës, & luy donner du plaisir  : que fait le demon, il se met entre deux, &
ssion nous oblige, il nous attire si fortement à luy par l’amorce des plaisirs de la vie, qui sont les veritables poisons de la
detournés de se faire Chrétiens plutôt par la crainte de renoncer au plaisir , que de perdre la vie, plures invenias quos magi
vitæ avocet ab hac sectaL. de spect. c. 2. . Et comme entre tous les plaisirs du monde ceux du theatre & de la comedie ont
u, qu’il n’y a rien entre toutes les vanités du siecle & tous les plaisirs de la vie, qui soit plus propre à corrompre la pu
e sur celuy de la religion : les Gentils admettoient toutes sortes de plaisirs  : les Chrétiens n’en recevoient aucun ; ceux-là e
ull. 1. de spect. , que la Religion n’étoit point deshonorée par les plaisirs des sens, ny Dieu offencé par les divertissemens
s avoient aussi des sentimens plus religieux, ils regardoiẽt tous les plaisirs des spectacles publiques cõme autant d’injures &a
is qu’elle faisoit de la vie par le retranchement de toutes sortes de plaisirs , qui les pouvoient attacher au monde ; ils avoien
on ces genereux & ces veritables Chrétiens de renoncer à tous les plaisirs & divertissemens publiques, puisque éclairés
toutes les vertus, par les semences des vices, & par le poison du plaisir . Je me souviens à ce propos d’avoir lû quelque ch
lique, pour avoir voulu établir le souverain bien de l’homme dans les plaisirs du corps, avoient depeint dans un grand tableau,
on les fait toutes mourir dans le cœur, on les sacrifie toutes à son plaisir , prudence, force, justice, pudeur, innocence, vou
abandonné, puisque vous n’avez pû resister à l’amorce d’un dangereux plaisir  ; vous y étes sans justice, puisque vous n’avez p
se ; d’où il arrive que le poison de l’amour, aussi bien que celuy du plaisir , qu’Arnobe appelle, lenocinia voluptatum , venan
es desirs illicites, & tous les appetits déreglez s’excitent avec plaisir , parce que les objets émeuvent les puissances ave
contestable dans les principes de la pure morale Chrétienne, que tout plaisir que nous ne pouvons rapporter à la gloire de Dieu
p; qui au contraire nous détourne de luy & de son service, est un plaisir criminel & defendu. Or pouvez-vous avec tout
l’art & la science de bien dresser vôtre intention, rapporter le plaisir de la comedie à la gloire de Dieu ; oserez-vous l
& par cét innocent artifice, je triompheray en même tems & du plaisir de ce spectacle, & de l’injustice de vôtre am
son qu’on avale en celle-là, n’est propre qu’à donner la mort avec le plaisir  : Car helas ! in omni spectaculo nullum majus sca
e qui se passoit sur le theatre : helas ! je me laissois entraîner au plaisir des spectacles publiques, parce que je voyois le
u divertissement du peuple, la mort ny le carnage ne faisoit point le plaisir d’Augustin, son cœur étoit occupé d’une passion p
rentur in ludo spectaculi , je ne laissois pas de gouter un veritable plaisir dans ces avantures imaginaires. Je crois M. que s
fuser la civilité du galant-homme, & de se refuser à elle-même ce plaisir , ils y vont donc de compagnie, & en traînent
tatis quam vera libertas, quam conscientia integra  ; quel plus grand plaisir que le mépris du plaisir, que la veritable libert
quam conscientia integra  ; quel plus grand plaisir que le mépris du plaisir , que la veritable liberté, & que la pureté de
malo voluptate periclitari, quam salute , j’ayme mieux renoncer à mon plaisir , que d’hazarder mon salut ; & pour m’affermir
uvrage de vôtre amour, de nous faire jurer un divorce eternel avec ce plaisir enchanté, afin que nos cœurs soient mieux dispose
chanté, afin que nos cœurs soient mieux disposez à goûter les chastes plaisirs & les ineffables delices que vous preparez da
16 (1824) Du danger des spectacles « INTRODUCTION. » pp. 1-3
INTRODUCTION. Dans ce siècle où le plaisir est une affaire si importante, que tous les raffi
té l’opinion de plusieurs écrivains illustres et moraux, touchant les plaisirs de la scène. De même qu’il est beau quelquefois d
’examiner avec les yeux de l’impartialité plusieurs des usages et des plaisirs de la société, que l’empire d’une longue indulgen
ons réuni ce qu’ont pensé quelques écrivains vertueux au sujet de ces plaisirs que semble aujourd’hui sanctionner une approbatio
le plus précieux de tous, et qui est bien au-dessus de tous les vains plaisirs du monde et de tous ses frivoles amusements.
17 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
eurs à payer l’autre partie de ces frais, parce qu’ils en retirent du plaisir . 2°. Il est à propos que le Roi crée une place de
perfectionnées vaudraient ordinairement beaucoup mieux, soit pour le plaisir , soit pour l’utilité de l’auditeur, que les pièce
mes n’ont rien de solide et de durable à opposer au furieux désir des plaisirs des sens si nuisibles dans leur excès à la sociét
uisibles dans leur excès à la société, que le ressort ou le désir des plaisirs de la distinction la plus précieuse qui tend touj
ntre ses pareils ; c’est son penchant naturel, c’est un de ses grands plaisirs de se sentir distingué parmi ceux avec qui il a à
st la suite de la corruption de nos mœurs ; le Poète pour procurer du plaisir au spectateur et pour gagner plus d’argent ne s’e
it pas d’unir toujours dans les spectacles l’utilité de la société au plaisir du spectateur. Les spectacles peuvent donc être u
ne désespère pas que nos successeurs n’entendent chanter avec plus de plaisir les sentiments et les actions des grands hommes,
crement riches puissent assister au spectacle, et l’on verra ainsi le plaisir contribuer au bon gouvernement, ce qui est le sub
’y a-t-il de plus estimable que de mener les hommes par le chemin des plaisirs innocents et actuels, à une diminution de peines,
innocents et actuels, à une diminution de peines, et même à d’autres plaisirs futurs, la nation se polirait de plus en plus jus
jusques parmi le peuple, les sentiments de vertu entreraient avec le plaisir dans les cœurs des Citoyens, et par le perfection
18 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106
15. Tous ces esprits libertins qui travaillent pour vous donner du plaisir , tirent leurs sujets des actions déshonnêtes qu'i
qu'il y a de honteux dans l'histoire de vos Dieux: vous regardez avec plaisir le Soleil plaindre le malheur de son fils qui est
s choses qui vous plaisent: Nous avons droit de le faire, puisque nos plaisirs ne sont pas les vôtres. TERTULLIEN Dans le Tr
ible qu'il ne soit agité de quelque passion secrète: nul ne reçoit de plaisir sans affection; et il n'y a point d'affection qui
xcitent: Que si quelqu'un assiste à la Comédie sans affection et sans plaisir , il ne laisse pas d'être coupable du péché de van
à être chaste lors qu'il se trouve tout transporté et comme enivré du plaisir qu'il prend à la Comédie ? Mais il n'y a rien de
que ses serviteurs se laissent emporter à une telle passion, pour un plaisir pernicieux; car n'est-ce pas un aveuglement étran
y a plus de péril à se laisser emporter à la volupté, qu'il n'y a de plaisir à s'en rassasier. Chap. 28. Pendant que le
lement. C'est une grande sensualité à des Chrétiens de chercher leurs plaisirs en ce monde; ou plutôt, c'est une étrange manie d
ou plutôt, c'est une étrange manie de considérer, comme un véritable plaisir , les voluptés de ce siècle. Quelques Philosophes
le sera l'étendue de ce Spectacle ? Avec quelle admiration, avec quel plaisir , avec quels transports de joie et d'allégresse ve
loie, qui vous puisse faire voir ces choses qui vous puisse donner ce plaisir  : Néanmoins la Foi vous les représente dès à prés
ur faire rire ; de sorte que ceux qui par leur inclination y prennent plaisir , en emportent chez eux de vives images empreintes
touchés de ces choses, ne se laissent-ils pas au moins emporter à des plaisirs inutiles ? S'ils disent que les Spectacles leur s
19 (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50
parures, prêtant l’oreille à leurs fausses maximes, partageant leurs plaisirs les plus frivoles & les plus dangereux ; à ce
s à ses yeux ; il faut laisser aux adorateurs de Baal ces pompes, ces plaisirs , ces spectacles qui font partie du culte impie qu
issé-je, mes Frères, ou arracher de vos cœurs le goût de ce dangereux plaisir , s’il y a déja germé ; ou augmenter l’horreur que
oigné par principes autant que par devoir & par bienséance de ces plaisirs dangereux, je ne les connois point par moi-même :
nos ames ; nous devons être plus effrayés du danger qu’attirés par le plaisir  : omnia illic seu fortia, seu honesta, proindè ha
ées qu’on débite au théâtre sur l’usage des passions, sur l’amour des plaisirs , sur l’emploi de la jeunesse. Les personnes qui o
& qui fait trophée de cette vengeance barbare. Vous écoutez avec plaisir les imprécations que prononce contre sa patrie, c
s du Spectacle que ses ouvrages ne leur causent d’admiration & de plaisir , a, dit-on, corrigé les mœurs de son siècle ; c’e
tibles sur ce superflu que vous employez à vous procurer ce dangereux plaisir , sur la profanation dont vous vous rendez coupabl
plus dangereuse du Spectacle ; qu’une infinité d’hommes, rassasiés du plaisir de la comédie ou incapables de le goûter, n’en co
Puisse le Seigneur arracher du cœur de ses serviteurs tout désir d’un plaisir si dangereux : avertat Deus à suis tantam volupta
ls commettent : peut-être ne pourroit-on les priver entièrement de ce plaisir , sans donner lieu à des désordres plus honteux po
nt de pensée & d’affection que pour la terre & pour ses vains plaisirs , qui mettent leur gloire dans ce qui fait leur co
encore en se livrant à ce penchant violent qui les entraîne vers des plaisirs si frivoles & si dangereux ? Mais ces dangers
ords combattus, il est vrai, & trop souvent vaincus par l’idée du plaisir , par les discours séducteurs de pécheurs endurcis
s trompez, mes Frères, & je n’en veux point d’autre preuve que le plaisir même que vous y trouvez. Oui ; ce plaisir prouve
point d’autre preuve que le plaisir même que vous y trouvez. Oui ; ce plaisir prouve que vous avez reçu dans votre cœur l’impre
l’horreur qu’il vous inspireroit, détruiroit en vous le sentiment du plaisir . Par conséquent lorsque vous vous plaisez à voir
passion, l’aimer & la ressentir ? En quoi consiste d’ailleurs le plaisir du Spectacle, & en quoi diffère-t-il de celui
plus efficace que nos exhortations, vous feroit bientôt renoncer à un plaisir devenu pour vous si insipide. Tant il est vrai, c
ous passionner ; & qu’où cesse cette agitation, là cesse aussi le plaisir qu’on y éprouve : omne Spectaculum sine concussio
es profanes. Je dis plus : la part que vous prendriez à ces dangereux plaisirs ne pourroit qu’anéantir aux yeux de Dieu le mérit
fréquenter. Je dis plus : la part que vous prendriez à ces dangereux plaisirs ne pourroit qu’anéantir aux yeux de Dieu le mérit
amp; que la paix de Dieu, cette paix infiniment supérieure à tous les plaisirs du monde ; cette paix qui surpasse tout sentiment
20 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40
les excessives délicatesses de la table, et la curieuse recherche du plaisir en toutes choses, ne font aucun mal aux riches, p
joie sensuelle, et je ne sais quelle disposition inquiète et vague au plaisir des sens qui ne tend à rien et qui tend à tout, c
e : il fut pris selon son souhait, et c’est alors qu’il fut enivré du plaisir de la comédie, où il trouvait « l’image de ses mi
s par tous les sens : l’ouïe, les yeux, et tout ce qui est capable de plaisir en ressent l’effet : les sens se prêtent la main
ir en ressent l’effet : les sens se prêtent la main mutuellement : le plaisir de l’un attire et fomente celui de l’autre, et il
ssité, l’utilité, la vivacité du sentiment, et enfin l’attachement au plaisir sensible : libido sentiendi. De ces quatre qualit
mais c’est au milieu de cet ouvrage de Dieu, que l’attache forcée au plaisir sensible et son attrait indomptable, c’est-à-dire
’elle est la même partout, parce que c’est partout le même attrait du plaisir , la même indocilité des sens, la même captivité e
21 (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26
mme un sage et prudent mari ne peut laisser sa bien-aimée épouse sans plaisir et délectation, ains autant plus veut-il lui en d
nne : ainsi notre Dieu (époux de nos âmes) lequel nous assure que son plaisir et délices sont d’être avec les hommes, lequel n’
nt en est (dit-il) plus jaloux, ne veut qu’elle prenne principalement plaisir et délectation qui ravît et lie l’âme qu’en lui e
ui et avec lui : ainsi notre Dieu veut que nous quittions tous autres plaisirs qu’en lui et avec lui. Ce que bien entendant Jésu
dé que l’obéissance de Dieu son père. Ce qu’a fait que contemnant les plaisirs mondains et charnels, il a trouvé consolation et
de l’amour de Dieu, lequel seul peut bien-heurer et contenter en tout plaisir et délectation. Et pour cette cause étant réprouv
et délectation. Et pour cette cause étant réprouvé de Dieu, souverain plaisir , il a été fait malheureux, quels il tâche faire t
aire tous ceux qui se laissent abuser par ses maudites suggestions ès plaisirs mondains et charnels toujours dangereux, mais pri
s à la majesté suprême, nous voulons qu’ils ne soient occupés d’aucun plaisir ; ce même jour la scène théâtrale ne réclamera rie
22 (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33
Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles « Vene
es disciples et de ceux qui seraient amenés à lui la renonciation aux plaisirs et aux jouissances que la bonté du créateur a att
, des mortifications à cause du passé ; et la renonciation à tous les plaisirs de ce monde pour le présent et l’avenir, tels ont
La maison du seigneur est déserte, et tu te rues avec fureur vers les plaisirs , les fêtes, les bals et les spectacles !… « Anat
les fêtes, les bals et les spectacles !… « Anathème donc contre les plaisirs , les fêtes et les bals ! Anathème contre les spec
pose des devoirs, en échange elle vous procure des jouissances et des plaisirs  ; remplissez vos devoirs, et livrez-vous ensuite
s devoirs, et livrez-vous ensuite sans crainte aux jouissances et aux plaisirs qu’elle vous présente. Votre participation à ces
t aux plaisirs qu’elle vous présente. Votre participation à ces mêmes plaisirs , à ces mêmes jouissances, est encore une partie d
etremper dans le fiel de la colère et de la vengeance !… Anathème aux plaisirs  ! Eh quoi ! parce que Dieu a dit à notre premier
’oubli du travail et des peines, et, ne craignons pas de le dire, aux plaisirs . Et comment oserait-on prescrire à l’homme l’empl
a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat 1 » ? Ces plaisirs diffèrent suivant nos goûts, nos habitudes, le ge
s-je ? Quelle joie ! quelle satisfaction ! La fatigue qui résulte des plaisirs , est le véritable repos de l’ouvrier. Mais ces pl
i résulte des plaisirs, est le véritable repos de l’ouvrier. Mais ces plaisirs ne dégénèrent-ils pas en désordres, et l’usage im
vous ne supposez pas que, flatteur du peuple, je veuille excuser ses plaisirs en ce qu’ils pourraient avoir de condamnable et d
ttend pas le jour que Dieu a consacré au repos, à la distraction, aux plaisirs , pour se livrer à son ignoble passion ; plaignons
envieux. Bornons-nous à des vœux, pour que ceux qui spéculent sur les plaisirs du peuple n’abusent pas de sa confiance et ne lui
, prêtres aveugles et impolitiques, laissez le peuple se livrer à ses plaisirs innocents ; faites en sorte qu’il se contente de
ront. Il est une époque de l’année, consacrée de temps immémorial aux plaisirs tumultueux de la multitude ; tous les gouvernemen
es, que le prêtre de la secte romaine veut arrêter, troubler dans ses plaisirs , dans ses délassements. Toutes les jouissances, t
runter à une plume que vous reconnaîtrez sans douten, la défense d’un plaisir si cher et si utile à la jeunesse. « En quoi Die
s par lesquels nous manifestons notre satisfaction, notre joie et nos plaisirs  ? La triste condition de l’humanité, les souffran
à notre physionomie l’expression de la satisfaction, de la joie, des plaisirs , ne sont-ils pas, au contraire, assez rarement mi
la bonne Nicole ? Cependant, mes chers auditeurs, ce sont ces nobles plaisirs , ces doux délassements, ces distractions qui sati
e intelligence ; ce sont, enfin, ces diverses émotions de peine ou de plaisirs que l’Eglise romaine frappe de toute sa réprobati
il appartient, afin qu’ils ne proscrivent plus les distractions, les plaisirs qui apportent quelque soulagement à leurs maux. E
23 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116
5. [« Lettre d’un théologien », page 55].  : d’où il conclut « que le plaisir étant le repos de l’homme », selon Saint Thomas,
r méditer la loi de Dieu, et s’occuper de son service. Rechercher son plaisir et encore un plaisir d’une aussi grande dissipati
ieu, et s’occuper de son service. Rechercher son plaisir et encore un plaisir d’une aussi grande dissipation que celui de la co
LVIII. 13. [Isaïe, chapitre LVIII, verset 13]. , d’avoir cherché leur plaisir « en son saint jour » : d’avoir regardé « le Sabb
pour assuré que les délices et la gloire du Sabbat est de mettre son plaisir en Dieu : et maintenant on nous vient donner le p
de mettre son plaisir en Dieu : et maintenant on nous vient donner le plaisir de la comédie, où les sens sont si émus, comme un
; tant on cherche d’explication pour l’abandonner à l’inutilité et au plaisir . Après cela, je ne daignerais répondre à la vaine
24 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
u'il vaut mieux aller dans une maison de deuil que dans une partie de plaisir , parce que dans l'une l'homme y apprend sa fin et
épens de la vertu ? Divertissez-vous, mais innocemment ; non dans des plaisirs dangereux et criminels, mais modérément, sans pas
on y perd, de la dépense qu'on y fait, du danger que l'on y court, du plaisir que l'on y goûte, de l'ivresse à laquelle on se l
ux par les couleurs, l'art plus heureux de séduire les cœurs, de cent plaisirs font un plaisir unique. » Dira-t-on qu'en matière
rs, l'art plus heureux de séduire les cœurs, de cent plaisirs font un plaisir unique. » Dira-t-on qu'en matière de divertisseme
s'arrêter à rien, peut-être distraits par quelque affaire, ou par le plaisir même, pensant à la table quand ils sont à la comé
as celui de la joie. La vraie cause de l'ennui est l'amour naturel du plaisir et la vanité de tous ceux qu'on peut goûter sur l
et que les plus assidus éprouvent plus que les autres, au milieu des plaisirs dont ils sont les plus enivrés, devrait nous en f
nt de joie pure sur la terre, qu'elle se trouve encore moins dans les plaisirs des sens. Dieu nous en fait malgré nous éprouver
is aux éclats. Aussi les rôles les plus amusants, qui font le plus de plaisir au public, sont ceux de Valet, de Soubrette, d'Ar
oûté, fatigué de tant de secousses, et cherchant à se délasser de son plaisir . Tous les plaisirs violents produisent le même ef
ant de secousses, et cherchant à se délasser de son plaisir. Tous les plaisirs violents produisent le même effet. Jamais le cœur
e désespoir, sont-ils de la gaieté ? Je veux qu'il y ait un moment de plaisir à verser des pleurs, comme il y en a à voir l'hor
sations les plus gaies, les fêtes les plus brillantes, les parties de plaisir les mieux assorties, la comédie elle-même, où l'o
r. Ceux qui le fuient avec le plus de soin, le trouvent davantage. Le plaisir fait naître le besoin du plaisir, et d'un plus gr
s de soin, le trouvent davantage. Le plaisir fait naître le besoin du plaisir , et d'un plus grand plaisir ; l'habitude en émous
tage. Le plaisir fait naître le besoin du plaisir, et d'un plus grand plaisir  ; l'habitude en émousse la pointe. La patience en
sans cesse et sans mesure, sans pouvoir rien souffrir, ne veut que le plaisir et le jeu. Il tourne l'esprit à l'enjouement, à l
'un spectacle, la comédie d'une comédie, ce que S. Bernard appelle un plaisir frivole et puérile : « Spectacula, quid prosunt c
ble de la gloire, de la puissance et des richesses, a-t-il besoin des plaisirs frivoles de l'enfance ? C'est à l'indigence à s'y
25 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12
ien un autre langage. VIII. En effet, ou le Spectacle attache et fait plaisir , ou l’on en est mécontent. Dans le dernier cas on
tait livré à tout ce qui pouvait agiter l’âme, et lui faire sentir du plaisir par cette agitation ; et rien ne découvre mieux c
pectacles. Mais c’est le comble de la misère de ne pouvoir trouver de plaisir que dans ses propres maux ; de récompenser ceux q
ésie réduite en art ; il n’y a pas moyen plus court pour convertir en plaisirs nos maladies, en nous renversant la raison ; car
u’on ne veut pas être : car on devient aisément ce qu’on regarde avec plaisir , puisque c’est le plaisir qui tourne le cœur ; et
r on devient aisément ce qu’on regarde avec plaisir, puisque c’est le plaisir qui tourne le cœur ; et qu’il est impossible qu’i
que les autres, et elles sont encore en cela plus dangereuses, que le plaisir qu’elles causent, n’est point mêlé de ces peines
à en corriger : car ce qu’on voit dans autrui touche assez pour faire plaisir , et ne le fait pas assez pour tourmenter. C’est e
26 (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109
es états ; qu’ils ne connaissaient point dans les âges, de saisons de plaisirs  ; que leurs divertissements toujours honnêtes et
es libertés qu’on leur aura données ? Qu’on livre son cœur à tous les plaisirs mondains, et à cent divertissements peu chrétiens
Païens, de déshonorer la profession de Chrétien par toutes sortes de plaisirs mondains, et d’en faire même trophée. Quel mal il
e d’objets lascifs et séduisants ; ne reconnaître d’autre Dieu que le plaisir , ni d’autre maître que la passion ; se confondre
’y trouvent. Et l’on demande après cela quel mal il y a dans tous ces plaisirs du carnaval ! Et quel mal n’y a-t-il pas ? Quelle
intempérance dans les repas, les excès dans le jeu, les assemblées de plaisirs , la comédie et les bals sont-ils moins condamnabl
version, si quelque personne vertueuse ose désapprouver ces sortes de plaisirs  ? Et Jésus-Christ lui-même est-il mieux traité, s
? Et Jésus-Christ lui-même est-il mieux traité, si pour condamner ces plaisirs qu’il proscrit si hautement, on s’avise de citer
al, les spectacles, et les assemblées profanes ; mais on s’étourdit à plaisir sur ce point de morale comme sur bien d’autres. L
oit une erreur. Dites à cette jeune personne que ses parents prennent plaisir d’immoler à tant de vanités, et qui est si conten
t plus de bornes ; quand les eaux du déluge ayant interrompu tous les plaisirs , portaient l’effroi avec la mort jusques sur le s
27 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54
, les passions seules peuvent les bien rendre, et les voir jouer avec plaisir . Les passions sont l'âme du théâtre, dira-t-on qu
en excite au contraire, y accoutume, les justifie, en fait un jeu, un plaisir , les porte à l'excès. Il plaît à mesure qu'il la
il veut être ému » : eh ! qu'est-ce que la cruauté, que de voir avec plaisir le mal d'autrui ? « L'âme des spectateurs trouve
entir les beautés. « L'homme que frappe alors une vive peinture, avec plaisir en soi sent souffrir la nature » : et il n'est pa
dait les mains, ordonner brutalement sa mort, et suivre de l'œil avec plaisir le poignard qui l'égorgeait, jusqu'à se faire gla
assez furieux pour en souhaiter le rétablissement réel, et voir avec plaisir de vrais combats à fer émoulu. Mais heureusement
s, de si violentes agitations sont bien fatigantes ; c'est acheter le plaisir bien chèrement, c'est réunir le danger, la faute
r sur le théâtre la vertu récompensée. C'est au contraire diminuer le plaisir , parce que c'est affaiblir l'émotion, cette pitié
au théâtre, et toutes les puissances de l'âme occupées à en goûter le plaisir  ; mais je ne vois aucun rapport entre nos sens et
rt du théâtre n'est que l'art de les exciter, pour en faire goûter le plaisir . En cela l'art dramatique est différent de l'éloq
, ne veulent que plaire ; la passion n'est pour eux que le ressort du plaisir . Le spectateur ne demande rien de plus. La vertu,
uiconque mérite d'en sentir la vérité. « Je ne saurais concevoir quel plaisir on peut prendre à imaginer, à composer, à jouer l
voir. Eh qu'y a-t-il à gagner de voir le vice et à le montrer ? quel plaisir peut trouver la vertu dans le tableau animé des p
le front sa condamnation et sa honte. Autre artifice. Faire goûter le plaisir des passions, sans en ressentir les inquiétudes e
onnellement. Elles produisent cependant la même émotion, qu'on dit un plaisir , dont on se fait un amusement. Cette émotion agré
stance, au dérangement de la fortune, à l'altération de la santé ? un plaisir mêlé de tant d'amertume vaut-il ce qu'il coûte ?
ir mêlé de tant d'amertume vaut-il ce qu'il coûte ? La scène donne le plaisir sans mélange, cueille la rose sans l'épine, débar
onde n'est lui-même qu'un vain fantôme ; ses biens, ses honneurs, ses plaisirs , une ombre légère qui s'évanouit ; la scène, que
ail, et n'en parle que pour s'en plaindre, et n'est occupé que de son plaisir . Quel ridicule sur l'économie, l'assiduité et les
28 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43
r vn lieu proche les murs de la Ville, qui fût comme consacré à leurs plaisirs . Le premier des Tarquins fut aussi le premier qui
divertissemens, soit qu’ils s’appliquassent plûtost aux armes qu’aux plaisirs . Mais si les Ieux ne conserverent point toute leu
uteur. Claude fit bastir de Marbre les Loges des bestes destinées aux plaisirs du Peuple. (Ces Loges n’avoient esté jusqu’alors
les autres affichez : & pour attirer le Peuple par l’esperance du plaisir , on y faisoit mention des divertissemens qu’on av
Dames qui avoient paru dans la Pompe, pour leur rendre une partie du plaisir qu’elles avoient donné : & pour recevoir de l
es. Les Modernes suivant plutost le luxe que la raison, ont voulu des plaisirs de prix & qui coûtassent également de l’argen
se sont preparé des hommes & des lieux pour seruir à leurs cruels plaisirs . On peut toutefois distinguer deux sortes de Comb
ir de gagner durant encore apres les jeux, en rendoit quelquefois les plaisirs funestes aux plus galants & aux plus braves.
soit qu’ils creussent qu’il y eust de l’avantage à donner le premier plaisir , à prevenir le goust, & à saisir l’opinion &a
ffrage des spectateurs, soit qu’en effet les seconds objets & les plaisirs reïterez soient sujets à trouver plustost de la s
coupables estoient compris parmy eux comme des Victimes destinées aux plaisirs du Peuple, immolées à leur rage comme à celle des
s la santé, l’embonpoint & les forces qui pouvoient contribuer au plaisir public. Ie ne sçay, si ce fut par épargne ou par
s pieces d’argent. Tout cet assemblage d’esclaves destinez aux cruels plaisirs de ces premiers temps, estoit apellé famille. La
a vieillesse ou que les playes avoient rendus incapables de donner du plaisir , & de bien s’aquiter du combat. Satur. l. 2.
isis pour estre comme domestiques & particulierement destinez aux plaisirs des Empereurs, ils estoient demandez par le peupl
p; à perpetuité le jour de la naissance d’Auguste. Mais d’ailleurs le plaisir agissant sur les esprits avec autant de force que
iberté des courses, & qui estoient comme autant d’obstacles à ses plaisirs . Dion. 1. 3. Al. ab. Al. l. 5. c. 16. Plin. I.
29 (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229
veuglement de ceux qui croient qu’il n’y a pas de mal à assister avec plaisir et avec applaudissement à des représentations, d’
seurs, est la crainte que l’homme a qu’on ne diminue le nombre de ses plaisirs  : Que c’est en vain qu’on se figure que les Chrét
de la vie, afin de l’aimer moins, et de n'être point retenus par les plaisirs , qui sont comme les liens qui nous y attachent ;
ions. « Car il est certain, dit ce savant homme, que la recherche des plaisirs est une des plus violentes passions de l’homme, e
isirs est une des plus violentes passions de l’homme, et qu’entre les plaisirs celui des spectacles est un de ceux qui le transp
ce que l'état d’un Chrétien en cette vie est de fuir toutes sortes de plaisirs , et de faire consister toute sa joie dans les lar
péchés, dans la connaissance de la vérité, et dans le mépris même des plaisirs les plus innocents et les plus légitimes. Qu’y a-
, et à mortifier en eux les désirs qui les portent à la recherche des plaisirs et des divertissements ? Sont-ils moins obligés q
et dans un temps où tous ses sens sont occupés à se repaître du vain plaisir qui se présente à eux, et où ses pensées sont app
l’on a aux richesses est une espèce d’idolâtrie ; celui que l’on a au plaisir en est une d’autant plus dangereuse, qu’elle enga
tune, elles sont pourtant uniquement consacrées à l’amour profane, au plaisir de ceux qui les regardent, et à l’avarice et à la
it lapider : et ils s’attirent ainsi sur eux-mêmes, par ce détestable plaisir , le supplice d’un feu éternel. Car en les louant
e félicite misérable. Enfin il le faut, parce qu’on ne prend point de plaisir , comme remarque le même Saint, dans les comédies,
30 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89
es mêmes Sacrilèges. Et ce qu'il y avait de plus au Théâtre, était un plaisir et une satisfaction publique, qui par un charme s
ésent ? Quel est son discours ? S'il est sanctifié, pourquoi prend-il plaisir à des choses criminelles ? Ne sait-il pas que ce
s Spectacles, et pour y attirer les Chrétiens, elle les flatte par le plaisir des yeux et des oreilles. Toutes ces belles dispu
qui sait bien que l'Idolâtrie toute nue fait horreur, il l'a mêlée de plaisir afin qu'elle pût être aimée. » Quand le Concile
acles et aux bouffonneries de ces sacrilèges ; Nous y regardions avec plaisir leurs Démoniaques ; nous écoutions leurs Musiques
Qui peut ignorer quels sont les esprits à qui ces infâmes donnent du plaisir , s'il ignore qu'il y a de ces Esprits immondes, q
e faut point avoir de société avec les Démons. Or les Démons prennent plaisir à ces Cantiques de vanité, à la turpitude des Thé
etienne point en ses chaînes. Quelqu'un aime-t-il le Cirque, tout son plaisir sera de se récrier en faveur d'un Vainqueur que l
Démons, ni par menaces ni par tourments ; Mais celui qui regarde avec plaisir les images des Idoles dans les Spectacles nocturn
es sont les délices de leurs Dieux. Quelle folie de s'imaginer que le plaisir est léger, s'il ne fait injure au vrai Dieu, mais
iété de ceux dont le culte religieux et les Fêtes lui donnent tant de plaisir . » Et après une longue exagération des malheurs d
sur les ossements des vôtres ? Quoi vous voulez irriter Dieu par des plaisirs criminels, et par des superstitions détestables. 
31 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149
armes Assiègent le coupable, enivré de vos charmes : Même au sein des plaisirs , son destin est affreux. La vertu seule a droit d
que avantage réel ; au lieu que les spectacles ne fournissent que des plaisirs chimériques, trop dangereux pour n’être pas souve
souvent criminels, et trop vifs pour être longtemps agréables. « Ces plaisirs peuvent bien charmer un moment nos chagrins, inte
ercice de la vertu. C’est à elle qu’il appartient de faire goûter des plaisirs infiniment plus agréables et plus flatteurs que t
urtout de l’attachement inviolable à son devoir et du renoncement aux plaisirs défendus ! Cette joie est inaltérable comme la ve
sein de sa famille, et dans le goût même des lettres et des arts, des plaisirs plus purs qu’elle puisse se permettre ? n’a-t-ell
t pour des œuvres qui honorent l’humanité et la charité ? Ce sont des plaisirs bien plus dignes de nous que tous ces faux plaisi
ité ? Ce sont des plaisirs bien plus dignes de nous que tous ces faux plaisirs des spectacles qu’on n’aime et qu’on ne recherche
u’ils flattent et nourrissent le penchant et le goût qu’on a pour les plaisirs criminels de la voluptébk. » « Tertullien et sa
32 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200
d on y est, il est difficile que l’on ne s’y laisse surprendre par le plaisir que l’on y trouve, sous lequel les vices se gliss
retournait non seulement plus avare, plus ambitieux, plus amateur des plaisirs et du luxe : mais encore plus cruel et moins homm
n. On ne va à la Comédie, dit-on ordinairement, que pour y prendre un plaisir honnête. Tertullien ne peut souffrir cette recher
e un plaisir honnête. Tertullien ne peut souffrir cette recherche des plaisirs . Il prouve invinciblement par ces belles paroles
issements et les rechercher ; mais aussi ne saurait-on dénier que les plaisirs criminels ou dangereux, tels qu’on a prouvé qu’es
isons que nous en avons apportées, l’on peut encore considérer que ce plaisir est contre la nature des divertissements licites,
33 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XX.  » pp. 478-479
XX. Le Chrétien ayant renoncé au monde, à ses pompes et à ses plaisirs , ne peut pas rechercher le plaisir pour le plaisi
é au monde, à ses pompes et à ses plaisirs, ne peut pas rechercher le plaisir pour le plaisir, ni le divertissement pour le div
s pompes et à ses plaisirs, ne peut pas rechercher le plaisir pour le plaisir , ni le divertissement pour le divertissement. Il
et il doit être guéri par l'abstinence, et non par le changement des plaisirs . Elles se doivent divertir en s'occupant, puisque
34 (1675) Traité de la comédie « XX.  » pp. 306-308
XX. Le Chrétien ayant renoncé au monde, à ses pompes et à ses plaisirs , ne peut pas rechercher le plaisir pour le plaisi
é au monde, à ses pompes et à ses plaisirs, ne peut pas rechercher le plaisir pour le plaisir, ni le divertissement pour le div
s pompes et à ses plaisirs, ne peut pas rechercher le plaisir pour le plaisir , ni le divertissement pour le divertissement. Il
il doit être guéri par l'abstinence, et non pas par le changement des plaisirs . Elles se doivent divertir en s'occupant, puisque
35 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140
pables de les faire rentrer dans eux-mêmes. En effet, puis-je prendre plaisir à continuer d’instruire des personnes, qui n’ont
t pas dessein de profiter de mes instructions ? Un laboureur prend-il plaisir d’ensemencer une terre qu’il voit toujours demeur
armes, dont se sert le démon, me demanderez-vous ? Ces armes sont les plaisirs , et la crainte. Et vous devez savoir, mes très ch
mes très chers frères, qu’il en attire bien plus à son parti par les plaisirs , que par la crainte. Car pourquoi pensez-vous qu’
0. c. 4. l’un de ses traités sur les Psaumes, il fait la division des plaisirs des hommes en ceux qui sont innocents, et ceux qu
é de ces divertissements trompeurs ; et qu’après y avoir pris tant de plaisir , ils rentrent dans eux-mêmes, et qu’ils commencen
font, avec une entière connaissance. Celui qui prend part à ces vains plaisirs en méprisant la parole de J.C. est bien plus coup
es choses, auxquelles l’on a renoncé en le recevant (c’est-à-dire les plaisirs , et les pompes du monde). Salvien. Cet éloquent
la Comédie semble honnête, plus je la tiens criminelle ; parce que le plaisir fait entrer insensiblement toutes les choses du m
qu’il faut ordonner pour pénitence à ceux qui prennent encore quelque plaisir aux pompes du monde et aux œuvres de satan (telle
doit reconnaître pour gens de bien, que ceux qui se privent des faux plaisirs du siècle, pour se soumettre au joug agréable de
monter quelquefois sur le Théâtre, au lieu que c’est l’intérêt ou le plaisir , ou la vanité qui portent les comédiens à s’y pro
nte. VIII. OBJECTION. Paroles de l’Auteur. « Lesp. 26. Danses et les plaisirs ne sont mauvais que par les circonstances crimine
vons tous que des chrétiens ne doivent point passer leur vie dans les plaisirs et les divertissements, après avoir ouï les menac
e du siècle, l’empressement pour la satisfaction des sens et pour les plaisirs  ; l’ardeur pour se remplir l’esprit et le cœur de
’est que le cœur est si fort rempli depuis longtemps de ces sortes de plaisirs  ; que les nouveaux n’y sauraient plus trouver de
ersonnes trop licencieuses, l’on n’offense pas Dieu en ne prenant pas plaisir au mal qu’ils disent, et en le désaprouvant par u
rps, il ne s’ensuit pas qu’un chrétien puisse se proposer pour fin le plaisir des sens qu’on cherche particulièrement dans la c
e maxime de saint Augustin : qu’on peut faire beaucoup de choses avec plaisir , mais que l’on n’en doit faire aucune pour le pla
de choses avec plaisir, mais que l’on n’en doit faire aucune pour le plaisir , « multa licet facere cum voluptate nihil omnino
o », dit Tertullien. Or Jésus-Christ n’a jamais aimé ni recherché les plaisirs des sens ; et il n’en a jamais joui durant toute
et non pas des Chrétiens qui craignent Dieu. Quels doivent être les plaisirs et les divertissements des Chrétiens selon les Pè
sidéré les véritables Chrétiens comme des hommes spirituels, dont les plaisirs et la conversation devait être dans le Ciel, « Co
versatio nostra in cælis est » dit S. Paul. Bien loin donc de prendre plaisir aux divertissements des gens du monde ; leurs plu
e que les Pères de l’Eglise ne leur proposent le plus souvent que des plaisirs tout spirituels. Jetez les yeux sur l’étendart de
l’autre côté ? Quel sujet n’aurez-vous pas d’admiration, de ris et de plaisirs , lorsque vous verrez ces Rois, qu’on vous faisait
’eux une profession si divine. Laissons rassasier les Païens des faux plaisirs de la Comédie, dit Tertullien.Tert. de Spect. c. 
36 (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193
impies des spectacles puis que (disent-ils) n’ont rien qu’vn innocent plaisir , & qu’ils seruent à delasser nos esprits abba
Sainteté de sa Profession, lors qu’il fait d’vn crime le suiet de ses plaisirs , & qu’il agrée des spectacles & des impie
’amour, s’auisa de la reuestir des spectacles, afin qu’auec le foïble plaisir dont ils sont meslés, elle pût cacher sa laideur
mes ; on y épuise les veines de l’innocente victime qu’on sacrifie au plaisir public, on voit sõ sang nager dãs les coupes &
istres qui ont le soin de ces animaux, & qui les dressent pour le plaisir des Spectateurs, les animent au carnage par mille
les bras des publiques & prostituées, sans cõsiderer que pour le plaisir criminel d’vn Spectacle, il attire sur soy les ve
le satisfaction a t’il de voir l’impureté dans son throsne ; prend-il plaisir à voir tant d’objets & de marques d’infamie,
lle, & de donner par ses bouffõneries vn credit absolu aux salles plaisirs & aux fables du temps passé, qu’il fait reuiu
qui ont appris des Grecs l’art d’imiter toutes sortes de voix pour le plaisir des oreilles ; quel agreement y a t’il dans ces s
ups & aux soufflets, sont ils pas bien fous de viure ainsi sur le plaisir du peuple, à qui ils se donnent eux mesme en spec
gentilité, & il aura dans leur entretien les vrays & solides plaisirs . Car sans luy descouurir ces Spectacles surnature
ux & diuertissants, ils sont seuls dignes de vous, & c’est vn plaisir indicible de les aimer, ainsi que c’est vne neces
t bien plus illustres que ceux des payens, puis qu’estans destinés au plaisir de l’ame, la priuation des yeux corporels n’en pe
37 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
parle saint Paul, ou bien enfin c’est une vie de mort à tous les faux plaisirs , et à tous les vains amusements du monde, « mortu
ment leur temps. C’est pourquoi tandis qu’on les voit prendre tant de plaisir à répéter ces airs de l’Opéra. « Que l’on chant
anse ; Rions tous lors qu’il le faut, Ce n’est jamais trop tôt Que le plaisir commence. On trouve bientôt la fin Des jours de
ils savent qu’elles finiront bientôt ; et ils méprisent tous les faux plaisirs que le monde leur présente, parce qu’ils en atten
lv. l. 6. de prov. II. RAISON. Les Chrétiens qui ont renoncé aux plaisirs du siècle dans leur Baptême, deviennent des préva
, lorsqu’après cela ils vont à la Comédie, qui est comprise parmi ces plaisirs . En entrant dans le sacré lavoir du Baptême,
Baptême : Et il ne met pas au nombre de ses enfants ceux qui prennent plaisir de s’écarter des voies qu’il leur a tracées. I
a non custodierunt legem tuam. » Au lieu donc de rire, ou de prendre plaisir à voir rire les autres, un véritable Pénitent n’e
» Osée c. Ainsi c’est une étrange illusion, que de s’imaginer que le plaisir de la Comédie puisse être compatible avec les gém
nguer de celui qui a conservé son innocence, en ce qu’il se prive des plaisirs même légitimes et permis, pour venger en lui ses
e légitimes et permis, pour venger en lui ses joies déréglées, et ses plaisirs criminels. IV. RAISON. Les Chrétiens ne doiven
qui est l’enfant de Dieu ? Un enfant qui aime son père, prendrait-il plaisir à le voir déshonorer ? Une femme qui aime son mar
Tert. de spect. c. 27. mais aussi qui sont ceux qui les écoutent avec plaisir  : ils regardent, dis je, qui sont ceux qui ont pr
38 (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177
tost que d’en profiter. Il est peu de Nations, & de Siecles où ce plaisir ait esté plus en vogue plus en commerce & plu
t donné le iour à l’Art. Mais ie crois pouvoir dans les choses de pur plaisir preferer le goust vulgaire & moderne à toutes
e grand Corneille a honoré nostre siecle de tout ce que les honnestes plaisirs & la belle curiosité pouvoient attendre de l’
es Libraires souvent ne s’en trovent pas bien. Cependant, puisque le plaisir est l’objet naturel & primitif des Spectacles
e ennuyeux. Mais un bon Acteur fait tousiours honneur au Poëte, & plaisir au Spectateur. Il seroit aussi à souhaiter que to
découvre, leur brusquerie éclate, mais encore leur interest, & le plaisir public en souffrent. Pour le second, c’est une co
ble timidité de n’oser pas faire comprendre au Roy la consequence des plaisirs interrompus, & de la sureté publique violée.
les & d’insolences. Ces lieux consacrez aux beaux & honnestes plaisirs , doivent estre sous une protection particuliere d
39 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163
té. Rien ne découvre mieux l’intention secrète qu’on a de chercher du plaisir dans l’agitation que le spectacle cause à l’âme,
es. Mais n’est-ce pas le comble de la misère de ne pouvoir trouver de plaisir que dans ses propres maux, de récompenser ceux qu
éduite en art ; et il n’y a pas de moyen plus court pour convertir en plaisirs nos maladies, qu’en nous renversant la raison ; c
u’on ne veut pas être ; car on devient aisément ce qu’on regarde avec plaisir , puisque c’est le plaisir qui attire le cœur, et
r on devient aisément ce qu’on regarde avec plaisir, puisque c’est le plaisir qui attire le cœur, et qu’il est impossible qu’il
que les autres, et elles sont encore en cela plus dangereuses, que le plaisir qu’elles causent n’est point mêlé de ces peines e
à en corriger ; car ce qu’on voit dans autrui touche assez pour faire plaisir , mais ne touche pas assez pour tourmenter : c’est
40 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « [Épigraphe] » pp. -6
[Épigraphe] Le Plaisir est le baume de la vie…… Le Plaisir… c’est la Ver
[Épigraphe] Le Plaisir est le baume de la vie…… Le Plaisir … c’est la Vertu sous un nom plus gai. Young. A
en tirer… C’est à Sparte que dans une laborieuse oisiveté, tout était plaisir & Spectacle… C’est-là que les Citoyens, conti
41 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
impose ouvertement. Mais lorsque le vice est caché sous la surface du plaisir , et qu’il ne se montre que sous l’apparence d’un
ommettre le mal tête levée ; que peut-on attendre de là, sinon que le plaisir devienne le maître absolu, et que tout cède à la
it : Comme un rat derrière les tapisseries. comme un misérable, et le plaisir qu’il a donné ne le garantit point du triste sort
e l’éducation refuserait même d’entendre une bouffonnerie. « Quant au plaisir en général,De Morib. L. 10. c. 2. le même Philoso
he dit que des satisfactions criminelles ne sont point proprement des plaisirs  ; et qu’elles ne sauraient être agréables qu’à un
qu’il ne s’agit point ici du bon ou du mauvais goût pour discerner le plaisir , et que l’on n’en prend pour juge que l’impressio
être une raison de nous y rendre ; il en faut examiner la nature. Un plaisir , quelque charme qu’il ait, est indigne de nos pou
btenons par des voies injustes, c’est l’acheter trop cher. Il est des plaisirs innocents et il en est d’abominables : après tout
est des plaisirs innocents et il en est d’abominables : après tout le plaisir à parler en général n’est jamais une fin à se pro
impendio constat. C’est ainsi que ces Maîtres de l’art qualifient le plaisir de la poésie et qu’ils le resserrent dans des bor
s, quel principe que de prétendre établir pour base de la Comédie, le plaisir  ? principe déraisonnable en soi et infiniment dan
nable en soi et infiniment dangereux dans ses conséquences. Car si le plaisir doit faire le fondement de la Comédie, il faudra
oucier pourquoi l’on rit, je ne vois pas que ce soit là un fort grand plaisir . Un homme qui a perdu l’esprit ne rit de tout son
à tort et à travers ; puisque la fin principale de la Comédie est le plaisir . Le plaisir ! je devrais dire la débauche : c’est
travers ; puisque la fin principale de la Comédie est le plaisir. Le plaisir  ! je devrais dire la débauche : c’est la vraie si
nos spectacles modernes. Mais je suppose, ce qui n’est point, que le plaisir , de la manière que l’entendent nos Poètes, ait ét
e : sera-ce une raison qui empêche qu’on ne le lie ? En un mot, si le plaisir sans restriction est nécessairement l’âme de la p
ésie Comique, il ne faut plus qu’il soit fait mention de Comédies. Le plaisir arbitraire est bien pis que le pouvoir arbitraire
m’embarrasse peu d’avilir la fin et l’institution de la Comédie, (le plaisir n’en est donc pas la fin principale) je déclare n
s’en défendre…. D’ailleurs, je commence à croire qu’il y a autant de plaisir à conduire une intrigue pour autrui que pour soi-
42 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIX. Autre principe de Platon sur cette matière. » pp. 69-71
universel, Platon trouvait tous les arts qui n’ont pour objet que le plaisir , dangereux à la vie humaineDe Rep. Lib. 2. 3. 10.
es bonnes et mauvaises, aux dépens de tout et même de la vertu, si le plaisir le demande. C'est encore un nouveau motif à ce ph
nt occupés que de la raison, pendant que les autres ne le sont que du plaisir . Il introduit donc les lois, qui à la vérité renv
t aimer toutes ces choses, puisqu’on ne songe qu’à y faire trouver du plaisir . De Rep. Lib. 2. 3. 10. De Leg. 2. 7. [Platon, D
43 (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63
taient si précisément condamnés, S. Thomas en parlerait-il comme d'un plaisir permis ? R. Ceux qui allèguent l'autorité de sain
chement ; mais elle ne justifie ni l'Opéra, ni la Comédie. L'amour du plaisir ne prescrit point contre les règles de l'Evangile
uand même ces prétendus dévots seraient impénétrables aux attraits du plaisir , ils devraient craindre pour eux cette parole de
t que les récits passionnés, et les airs tendres, qui ne font tant de plaisir , que parce qu'en les entendant, l'âme s'abandonne
allés ? R. Non. Cet ennui est une preuve qu'ils n'y ont pas goûté le plaisir qu'ils s'étaient promis, et qu'ils sont injustes
'étaient promis, et qu'ils sont injustes de ne pas soupirer après des plaisirs qui soient sans dégoût, et sans ennui. Boss[uet]
44 (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127
ant plus d’Auteur à ménager. J’espère aussi, en vous obéissant, faire plaisir à beaucoup d’honnêtes gens qui semblent demander
omme un Ouvrage sérieux, ou plutôt comme une Pièce Comique et faite à plaisir . Et cela, Monsieur, ne doit pas trop vous surpren
r des pratiques criminelles, et afin de faire passer pour innocent le plaisir qu’on prend aux Spectacles, quand ce n’est, disen
encore bien affermie, et qui avaient peine à renoncer tout-à fait au plaisir des Spectacles, ils se flattaient dans leur illus
vanité des Spectacles ? Comment accordera-t-il, par exemple, avec les plaisirs de la Comédie, ce que saint Paul ordonne aux Chré
que Tertullien à certains libertins, qui pour ne pas se déprendre du plaisir des Spectacles, tâchaient de se couvrir de l’auto
arce que cela ne se faisait pas d’une manière lascive et pour un vain plaisir , mais d’une façon religieuse et en se réjouissant
qu’en des paroles et en des actions risibles et ingénieuses, qui font plaisir et qui délassent l’esprit ? » Je pourrais nier à
ent si ces conclusions tendent à favoriser les divertissements et les plaisirs contre lesquels un bon Chrétien doit être toujour
bandonnent aux jeux avec excès, et qui n’ont point d’autre fin que le plaisir du jeu, comme ceux dont parle le Sage, qui croien
des jeux avec excès, et qui ne se proposent point d’autre fin que le plaisir du jeu » : et lui veut qu’on l’entende de l’excès
r, pour ainsi dire, et de faire triompher l’idolâtrie jusque dans ces plaisirs criminels ; de manière que de cette façon l’impié
e éloquente ; surtout, quand elle appréhende d’être privée de quelque plaisir ou de quelque autre commodité que le siècle lui p
aujourd’hui n’est autre chose qu’un Spectacle pompeux disposé pour le plaisir , où des Acteurs et des Actrices paraissent avec d
ourd’hui, ne sert qu’à couvrir ce qu’il y a de plus dangereux ; et le plaisir que l’on prend dans les plus honnêtes, est un mie
poindre habe, ac si stillicidia mellis de libocunculo venenato. » Ce plaisir , dit encore Tertullien, est le partage des Païens
x. Enfin c’est être trop délicat pour un Chrétien que de chercher des plaisirs dans le siècle, et c’est une folie à lui de prend
des plaisirs dans le siècle, et c’est une folie à lui de prendre pour plaisirs ceux que le siècle lui présente. « Dedicatus es C
hoc existimas voluptatem. » Il suffit donc, selon Tertullien, que le plaisir de la Comédie soit un plaisir du siècle pour l’in
l suffit donc, selon Tertullien, que le plaisir de la Comédie soit un plaisir du siècle pour l’interdire aux Chrétiens. Or je d
dire aux Chrétiens. Or je demande présentement à notre Docteur, si le plaisir que l’on cherche dans la Comédie d’aujourd’hui, e
si le plaisir que l’on cherche dans la Comédie d’aujourd’hui, est un plaisir du siècle, ou si c’est un des plaisirs que Dieu a
a Comédie d’aujourd’hui, est un plaisir du siècle, ou si c’est un des plaisirs que Dieu a préparés aux hommes : car Dieu a ses p
c’est un des plaisirs que Dieu a préparés aux hommes : car Dieu a ses plaisirs aussi bien que le siècle ; et « c’est une ingrati
dit encore Tertullien, de ne se pas contenter de tant de si agréables plaisirs que Dieu lui présente, et d’aimer mieux courir ap
abeas et non recognoscas.» Tertullien nous définit en trois mots les plaisirs que Dieu accorde aux Chrétiens dans la vie présen
rpetua, gratuita.» Notre Docteur peut-il se vanter de reconnaître les plaisirs de la Comédie d’aujourd’hui à ces trois enseignes
e, et mettez votre gloire à remporter la palme du Martyr. Prenez-vous plaisir aux Pièces qui se récitent au Théâtre ? Nous avon
ont touché le cœur, et que je veux bien rapporter ici pour lui faire plaisir . « L’histrionat, histrionatus, ou le métier de Fa
considérations qui empêchent les dangereuses impressions que le vain plaisir qu’on a reçu pourrait donner à nos esprits». Mais
là les antidotes que saint François de Sales veut que l’on oppose aux plaisirs et aux impressions des danses et des Comédies les
e ; à une autre qui n’ayant ni nécessité ni bienséance, mais étant un plaisir purement mondain, n’est susceptible d’aucune modé
le pouvoir qu’il se donne de métamorphoser un Pénitent en un homme de plaisir  : c’est de cette prédiction qu’il infère, que « n
t de modeste. Mais il faut voir comment il la brode : « Vous me ferez plaisir , continue-t-il, en parlant à son Ami, de prier ce
des nouvelles ; elles en ont de l’horreur, loin d’y aller chercher du plaisir . On sait le genre de personnes qui ont coutume d’
emièrement, il parle d’un temps passé, et en cela il me fait un grand plaisir . Mais si Sa Majesté a assisté autrefois aux Spect
n avait fait connaître à Sa Majesté le peu de convenance qu’il y a du plaisir des Spectacles avec la pureté du Christianisme, e
x prendre garde à trois choses : la première, qu’on ne cherche pas le plaisir dans des paroles ou dans des actions déshonnêtes 
ienne n’est Comédienne, et ne monte sur le Théâtre que pour donner du plaisir à ses Spectateurs : comme si des Histoires muette
e même qu’on ne compose des Comédies que pour les transporter dans le plaisir . Qu’il y aurait de choses à dire là-dessus à notr
s Comédies avec tous leurs accompagnements, ne tendent qu’à donner du plaisir et à remuer agréablement les passions. Et par là
ou tout au moins très dangereuse, et qui n’a été inventée que pour le plaisir , vrai antipode de la pénitence ? Quoi ! Les plus
er du repos, qui n’est autre chose, comme ajoute le même Père, que le plaisir qu’on prend à ces sortes de jeux : il s’ensuit do
nc par une conséquence nécessaire, que la Comédie étant du nombre des plaisirs honnêtes, comme nous l’avons assez prouvé, elle n
ez prouvé, elle ne doit pas être plus défendue les Dimanches, que les plaisirs qui en tel jour ne sont pas défendus ; surtout, p
me Livre du Code Théodosien : « Nous voulons, dit l’Empereur, que les plaisirs des Spectacles cessent les jours de Fêtes dans to
excepté peut-être quelques ignorants, ou quelques sensuels livrés au plaisir , il n’y trouvera pas beaucoup d’approbateurs. Je
45 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110
de sentimens qui la détruisent . Il fait voir l. 2, c. 1, combien les plaisirs des sens, les plaisirs du monde sont opposés à l’
ruisent . Il fait voir l. 2, c. 1, combien les plaisirs des sens, les plaisirs du monde sont opposés à l’Évangile, & c’est l
gile, & c’est le langage de tous les Chrétiens ; il distingue les plaisirs grossiers, les crimes énormes qu’on n’entreprend
es qu’on n’entreprend pas de défendre, quoiqu’on s’y livre, & les plaisirs qu’on traite d’indifférends : la danse, le jeu, l
agesse n’est faite que pour les vieillards, & le bel âge pour les plaisirs  ; ceux qui ont des inclinations plus heureuses n’
dans la foule, il est emporté par le torrent & on les excuse. Les plaisirs de la vue & de l’ouïe qui font l’agrément du
t qu’une suite de péchés, à quel terme fatal doit-elle conduire ? Les plaisirs de l’esprit par eux-mêmes innocens peuvent être t
regardez-y de près ; le cœur y est bien plus touché que l’esprit, le plaisir vient sur-tout du vice qu’on y a délicatement rép
lié, qui le laisse voir ànu à l’imagination, qui s’y applique avec un plaisir extrême, & lève aussi-tôt le voile, & il
die de tous les âges. Les infirmités arrachent quelquefois l’homme au plaisir , mais on n’en voit guère qui y renoncent volontai
ours être l’objet de l’amour des hommes, afin d’avoir part à tous les plaisirs quand la vieillesse a répandu ses caractères sur
mp; le désespoir de n’être plus aimée, cet emportement où vous met le plaisir de l’être ? Tout cela est-il fait pour renverser
es ? qui en ménageant notre honneur ne prendroit presque rien sur nos plaisirs  ? Cet air de pudeur feroit foi. Qu’il nous en a c
peint sur son visage, & sa beauté n’y perdoit pas. Pressée par le plaisir qu’elle ressentoit ; elle se soulagea par des sou
pas) ; que cet amour produiroit la délicatesse seule source des vrais plaisirs (ce galimathias feroit rire une Actrice). L’espri
e dans la vérité il n’y a ni mœurs ni religion : tout est sacrifié au plaisir , tout est employé pour amuser & pour plaire,
on n’y plaît qu’à mesure qu’on sacrifie tout ce qui est contraire au plaisir . M. Godeau, Évêque de Vence fut un Prélat habile,
ous gît, loge & enserre Le très-gentil falot Jean Serre, Qui tout plaisir alloit suivant, Et grand farceur en son vivant. D
46 (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88
’ils ont commencé par la superstition ; qu’ils ont été rafinés par le plaisir  ; et qu’ils se sont maintenus par la Politique. G
premiers qui les détachèrent de la superstition pour les consacrer au plaisir , et les donnèrent d’abord en particulier dans leu
peu de chose. Mais l’indocilité des Peuples adonnés à l’amour de ses plaisirs , l’emporta dans l’esprit des Politiques par-dessu
y avait longtemps qu’on les en avait détachés, pour les consacrer au plaisir . Si du temps des Pères, il y avait encore en quel
s exhortations pathétiques, où ils ont blâmé les Spectacles comme des plaisirs sacrilèges et impurs,i il y a quantité d’autres e
y a plus de péril à se laisser emporter à la volupté, qu’il n’y a de plaisir à s’en rassasier…. Pleurons pendant que les gens
le comble de la folie, si ce qui réjouit les autres est pour vous un plaisir . Il y a eu des Philosophes qui se sont contentés
un plaisir. Il y a eu des Philosophes qui se sont contentés pour tout plaisir d’être dans la tranquillité et dans le repos, et
ette vie, et être presenté avec l’Apôtre au Seigneur… Quel plus grand plaisir peut goûter un Chrétien, que le dégoût du plaisir
ur… Quel plus grand plaisir peut goûter un Chrétien, que le dégoût du plaisir , que le mépris de la vie présente, que la liberté
vec laquelle on foule aux pieds les Dieux des Nations. Ce sont là les plaisirs des Chrétiens ; ce sont là leurs Spectacles ; Spe
et ces douleurs ? N’est-ce point qu’encore que l’homme ne prenne pas plaisir à être dans la misère, il prend plaisir néanmoins
ore que l’homme ne prenne pas plaisir à être dans la misère, il prend plaisir néanmoins à être touché de miséricorde ; et qu’à
citer prouvent avec évidence que les Saints ont regardé ces sortes de plaisirs même exempts des désordres grossiers, comme défen
our les autres) sont toutes pour exciter dans ceux qui y assistent un plaisir sensuel, et n’ont point d’autre effet que de port
Prédicateurs : « Que les Prédicateurs reprennent continuellement les plaisirs qui portent au péché : Qu’ils représentent sans c
e, où les circonstances ne laissaient guère d’attention à policer les plaisirs . Les parties de divertissement, les jeux et les S
plus entier, et un éloignement plus parfait de ses maximes et de ses plaisirs . Pour concevoir donc comment il a pu tolérer dans
et une charité cachée sous une indulgence apparente : il regarde les plaisirs du monde dans une idée métaphysique, qui les sépa
s qu’on ne saurait garder fidèlement sans renoncer bientôt à tous ces plaisirs , qui est justement le but où il tend. C’est pour
n Introduction à la Vie Devote,Chap. 33. III. Part. « Que quoique ces plaisirs soient indifferents de leur nature, néanmoins sel
ns, qu’il prétend avec raison demeurer dans l’âme après ces sortes de plaisirs , il veut qu’aussitôt que l’on en est sorti, on s’
Le Spectateur déja attendri par les disgrâces des Amants, goûte avec plaisir l’espérance qu’il met dans ce Dieu, lequel enfin
l s’explique de la sorte. « On les voit être de toutes les parties de plaisir , sans excepter les Bals et les Comédies. Ces pers
éché ? Oui, Chrétiens, de vous exposer sans raison et pour votre seul plaisir , au péril de perdre la grâce. Péché d’autoriser p
nt de votre régularité apparente, et croient pouvoir se permettre des plaisirs que des gens de bien ne se refusent pas. » Ce que
temps ; et c’est plutôt dans les hommes une fantaisie passagère qu’un plaisir constant. Il n’y a point de lieu destiné pour tou
édés, n’a rien de charmant, ni qui fasse envie de prendre part à leur plaisir . Enfin ce jeu n’a qu’une malice successive ; c’es
sante pour être condamnée. Celui qui y entre a dessein d’en goûter le plaisir tout entier, il y abandonne son âme : et au lieu
ne voit point sortir de la Comédie ceux qui commencent à en goûter le plaisir fatal. Ce n’est pas pour autoriser le jeu de hasa
Sabbat ; mais que ce ne soit pas d’une manière charnelle et dans les plaisirs , comme les Juifs qui abusent du repos de ce saint
n revenant comme d’un profond sommeil, de cette longue jouissance des plaisirs où il avait abandonné son cœur, et parmi lesquels
n raison de parler de la sorte ; car Dieu a tellement fait suivre les plaisirs et les douleurs, que les douleurs du monde, quand
iniront jamais. Aussi les Saints ont-ils toujours cru que l’amour des plaisirs était le caractère des esclaves du démon, dont il
e et de salut. C’est aussi ce que Jésus-Christ, qui a refusé tous les plaisirs qui lui étaient proposés pour embrasser la Croix
ut le temps dont ils peuvent disposer ; ils accordent à leur sens les plaisirs les plus capables de les corrompre, et exposent l
47 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60
l titre il ne fut un zelé protecteur du théatre.     J’aime tous les plaisirs qu’un faux mystique blâme. Ami des sentimens des
me Thebe, hélas ! mon ame avoit cent portes, J’y laisserois entre les plaisirs par cobortes. Epitre XVII, contre l’Amour.     
i me possede. En vers injurieux j’ose blâmer Venus ; Pour le Dieu des plaisirs mes respects sont connus. A Savert, son Petrone
sont connus. A Savert, son Petrone. Lettre XIV.     De nos brillans plaisirs aimable Directeur. O vous, qui gouvernez au grè d
imnie, Les pleurs de Melpomene & les ris de Thalie, Lequel de ces plaisirs pourroit, selon mes vœux, Contribuer le plus à fa
mp; magique, Où l’optique, la danse & l’art de la musique, De ces plaisirs divers ne forment qu’un plaisir. C’est là que la…
se & l’art de la musique, De ces plaisirs divers ne forment qu’un plaisir . C’est là que la…. par son gosier agile, Et que….
sait quelles reliques, Qui macerant la chair, lui fera ressentir D’un plaisir passager le commun repentir. Le Juge postulant se
        La Basilique est le sanctuaire         Des voluptés & des plaisirs .         Là nous entendrons les soupirs         D
tir tout bouillonner au son des instrumens, Et s’engouer enfin de ces plaisirs bruyans, L’aurore, en plein biver si lente &
’humanité ; un homme Sans Souci est un libertin qui ne songe qu’à son plaisir , un esprit frivole qui glisse sur tout & ne p
i forme l’alliance la plus étroite avec le théatre ; c’est l’amour du plaisir , & le mépris de l’autre vie. Crois-moi, choi
trafic de chimeres. Mon amitié vous conjure de faire         Usage du plaisir qui fuit         A fixer d’une main legere       
me ris de ces foux,         Je m’abandonne sans foiblesse         Aux plaisirs que m’offrent mes goûts. Non, ne présumons point,
llez lâches Chrétiens, que les feux éternels Empêchent d’assouvir vos plaisirs criminels ; Vos austeres vertus n’en ont que l’ap
de la morale, & qui par la dépravation de son cœur ne préfere les plaisirs à la pureté de son ame. C’est ce qui fait le péch
48 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123
Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comi
prennent aux aventures fabuleuses représentées sur la Scène, & au plaisir qu’ils ressentent à une Tragédie, quoiqu’elle les
icité qui accompagne ordinairement la Comédie, est aussi la raison du plaisir qu’elle nous procure. Il ne faut point se transpo
uperbes mortels, qui fesaient autrefois trembler l’Univers. Ainsi les plaisirs procurés par la Tragédie sont comparables à ceux
. M. de Fontenelle prend un autre chemin ; il pense qu’on pleure avec plaisir sur les malheurs d’un Hèros qui nous intéresse, p
cence persécutée ? La douleur n’est plus une peine alors, elle est un plaisir . Que les larmes qu’on répand à la représentation
49 (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248
Des Plaisirs , et en particulier des Spectacles. Il n’est pas
faire à présent, mes frères et moi. Mais qu’il y a de danger dans les plaisirs , qui sont usités dans le Monde ! D’abord il en es
quels il faut absolument renoncer. Cela est évident. Au nombre de ces plaisirs , je mets les Bals publics et les Comédies. Vous s
confiance, qu’elle ne concevait pas comment on pouvait goûter quelque plaisir aux représentations du Théâtre, que pour elle c’é
lexion m’occupe et m’absorbe toute entière pendant le spectacle. Quel plaisir pourrais-je y goûter. » Que cette façon de penser
brégés. En me satisfaisant moi-même, je ferai sans doute au Public un plaisir singulier de les lui apprendre. D’ailleurs, rien
50 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200
auditu, nobis cum illis. » Quel mal vous faisons-nous en goûtant des plaisirs différents des vôtres ? peut-on forcer les goûts 
es bonnes mœurs, parmi tant d'autres erreurs du siècle, condamnent le plaisir du spectacle, afin que vous ne péchiez ni par dis
t ceux qui goûtent les sentiments des païens, Dieu s'offense-t-il des plaisirs des hommes, lorsque pris à propos ils ne blessent
moins par la crainte de la mort que par celle d'être privés de leurs plaisirs . On s'attend à la mort, c'est une dette qu'il fau
a mort, c'est une dette qu'il faut payer ; mais tout le monde aime le plaisir , c'est la douceur de la vie. Personne n'ignore qu
les spectacles, doit les faire détester. Il est une concupiscence de plaisir , comme d'argent, de gloire, de gourmandise, et si
avec le spectacle, où tout est dans l'émotion ? Partout où il y a du plaisir se glisse la passion qui le goûte, et la vivacité
et de la modestie, ressentent, comme les autres l'émotion secrette du plaisir . On ne va point au spectacle sans l'aimer, on ne
l fruit peuvent en tirer des gens qui ne sont pas à eux-mêmes, que le plaisir de ne se posséder pas ? Ce qu'ils aiment ou haïss
l'amphithéâtre, il n'y a qu'une âme barbare qui puisse les voir avec plaisir et se repaître de sang humain. Il faut punir les
s rétiaires, il sera touché de pitié. Dieu nous préserve de goûter un plaisir si funeste. Quel renversement de passer de l'Egli
eurera, et nous serons pleins d'allégresse. Si nous goûtons les mêmes plaisirs , nous souffrirons les mêmes douleurs. Est-ce à vo
rès les agitations des spectacles. Ne pouvons-nous vivre sans quelque plaisir , nous dont le plus grand plaisir doit être de ces
. Ne pouvons-nous vivre sans quelque plaisir, nous dont le plus grand plaisir doit être de cesser de vivre ? quels sont nos dés
u monde et régner avec Dieu ? « 29.° Si vous ne pouvez vous passer de plaisir , n'êtes-vous pas ingrats de mépriser les délices
51 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
s Sont aux faîtes des jeux à jamais consacrés ; Arbîtres délicats des plaisirs de l’autre âge, De la divine Orgie avoient admis
page. Il ne connoît de Dieu que l’Amour : l’adorer, s’enivrer de ses plaisirs , c’est-là toute sa religion. A la faveur de quelq
facile, Lui fait tout faire au nom de l’Evangile, Et se prépare à des plaisirs d’Elu. Le vice plaisir d’Elu, séduire au nom de
re au nom de l’Evangile, Et se prépare à des plaisirs d’Elu. Le vice plaisir d’Elu, séduire au nom de l’Evangile, &c. La f
Tout me fuit, tout est mort & je le suis moi même, Je le suis au plaisir qui fut mon bien suprême, Au charme de la gloire,
t la raison, la grace, le génie ?… Tout me reste, Heloïse, excepté le plaisir …. Dieu me menace en vain, & j’ai beau le prie
qu’il rend à son auteur : Et ne savoir nuir, par un heureux lien, Les plaisirs d’un amant aux devoirs d’un chretien… Dieu qui cr
nos loisirs, Et sur la Scène par des fables, Nous donnent de si vrais plaisirs , Ces Sirenes enchanteresses Trouveront des juges
oi, bien du loisir, avec beaucoup d’entousiasme, comme toi, j’aime le plaisir , & là finis la ressemblance ; que le temps me
s cela ; (voici son vrai mérite :) & plus que tout cela, homme de plaisir & de bonne compagnie ; il savoit rendre avec
s loin la recherche de la volupté & l’érudition du luxe & des plaisirs . (c’est un grand talent ;) libertin aimable dont
leurs fraiches du vice, les passions senties, le libertin, l’homme de plaisir , ne sont pas en Bithinie. Il ajoute, pour faire s
le sentiment, cet acte intérieur & délicat qui seul constitue le plaisir . Peut-on explique sans rougir cet infame galimat
comme un maître dans l’art de jouir, & dès long-temps exercé aux plaisirs qui le précedent. Chez lui les idées de la destru
ses foiblesses & lui faire expier par une éternité de douleur des plaisirs d’un instant. Un Chretien voudroit-il finir ains
orté trop loin un talent dangereux, dont le seul dédommagement est le plaisir d’avoir nuit. Jouissance morne, inquiéte, qui rép
e ame dénaturée, si peu honnête, cette jouissance morne, inquiéte, ce plaisir de nuire, ce talent dangereux, ne sont pas un pan
gayant le tableau, Tu peins les ris dans le sejour des larmes, Et les plaisirs dans le sein du tombeau. Ou détrompant le crédule
onversation, entraînée par son temperamment, ne la porte que vers les plaisirs faciles, quelquefois raisonnables, mais par capri
52 (1733) Traité contre les spectacles « AVERTISSEMENT. » pp. 143-144
rvait pour prouver, qu’il n’y a rien de criminel dans cette espèce de plaisirs  : Il fait voir ensuite, que ces spectacles sont d
Par le renoncement qu’ils ont fait dans le Baptême aux vanités et aux plaisirs de la terre ; mais surtout à l’idolâtrie, de laqu
rale, en remontrant aux chrétiens, qu’ils ne doivent chercher d’autre plaisir sur la terre, que celui d’une bonne conscience ;
53 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
doute, Monsieur ? Mais en même temps la vie est si malheureuse, et le plaisir si rare ! Pourquoi envier aux hommes, destinés pr
omme un jeu qui nous laisse presque entièrement à nous. D’ailleurs le plaisir superficiel et momentané qu’elles peuvent produir
né qu’elles peuvent produire, est encore affaibli par la nature de ce plaisir même, qui tout imparfait qu’il est, a l’inconvéni
et les malheurs. Cette réflexion triste vient quelquefois troubler le plaisir que je goûte au Théâtre ; à travers les impressio
e. Telle est, Monsieur, la triste destinée de l’homme jusque dans les plaisirs même ; moins il peut s’en passer, moins il les go
nécessaires. Quoi qu’il en soit, Monsieur, nous avons trop besoin de plaisirs , pour nous rendre difficiles sur le nombre ou sur
es, inventés et mis en usage par l’oisiveté, sont bien au-dessous des plaisirs si purs et si simples que devraient nous offrir l
lus fidèles et plus vraies ; nous ne chercherons point alors d’autres plaisirs que ceux qu’on goûte au sein de l’amitié, de la p
insi des devoirs qu’une saine Philosophie prescrit aux hommes, et des plaisirs qu’elle leur permet. Elle doit nous supposer et n
s aux Philosophes qu’aux Rois d’être hors de chez eux. Je reviens aux plaisirs du Théâtre. Vous avez laissé avec raison aux décl
e se refusaient pas dans leur solitude, comme l’a remarqué Racine, le plaisir de faire des sabots, et celui de tourner les Jésu
leur donner, ce sont des leçons utiles déguisées sous l’apparence du plaisir . Non seulement on a voulu distraire de leurs pein
’est point là ce qui règle son jugement, c’est uniquement le degré de plaisir ou de lumière qu’on lui a donné. Il honore ceux q
citoyens et ses amis. Le spectacle est au contraire celui de tous nos plaisirs qui nous rappelle le plus aux autres hommes, par
ndes, sont bien plus isolés qu’on ne l’est au Théâtre. Mais quand les plaisirs de la scène nous feraient perdre pour un moment l
s spectateurs modernes, qu’il en est peu qu’ils écoutent avec plus de plaisir . Aussi je ne crois pas que ce chef-d’œuvre de Mol
résulte de cet alliage des riresq avec les pleurs, est préférable au plaisir seul de pleurer, ou même au plaisir seul de rire 
vec les pleurs, est préférable au plaisir seul de pleurer, ou même au plaisir seul de rire ? « Les hommes sont tous de fer ! »
de grands objets, ils ne voulaient employer que des esclaves à leurs plaisirs . La chasteté des Comédiennes, j’en conviens avec
idérées, comment ne chercheraient-elles pas leur consolation dans des plaisirs qu’elles s’interdiraient en pure perte ? Vous ête
ois, Monsieur, et je crains bien de m’en apercevoir trop tard, que le plaisir de m’entretenir avec vous, l’apologie des femmes,
x Spectacles des partisans, que votre éloquence à leur en enlever. Le plaisir de vous lire ne nuira point à celui de vous enten
s leur Ville, et j’ai peine à croire qu’ils se livrent avec autant de plaisir aux amusements que vous y substituez. On m’assure
étendra le contraire ; des hommes assez heureux pour se contenter des plaisirs offerts par la nature, ne doivent point y en subs
charge à la Ville ; on donnerait l’hiver seul à la Comédie, l’été aux plaisirs de la campagne, et aux exercices militaires dont
54 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140
t des citoyens un embarras, une dépense d’aller chercher au loin leur plaisir . 2°. Qu’on n’y joueroit aucunes pieces réguliere
lus licencieux. Nouveau portrait de a corruption des spectateurs, des plaisirs qu’ils y vont chercher & qu’ils y goûtent. Vé
es en françois & en patois bourguignon, que le peuple chante avec plaisir  ; comme Corneille qui termina sa vie par la tradu
ntrope amer, dans son triste loisir, Se fasse une vertu de fronder le plaisir , Moi, je sai compatir à l’humaine foiblesse, Et N
L’amour n’est autre chose que l’espoir ou la jouissance du plus grand plaisir physique. Otez ce plaisir physique ou son attente
que l’espoir ou la jouissance du plus grand plaisir physique. Otez ce plaisir physique ou son attente, vous éteignez inévitable
r physique. Art. 18. Il fait le portrait des femmes qui sont tout le plaisir de la vie. Un poëte galant fait de la beauté qui
s yeux. Cet amour platonique, que son enthousiasme pour le plus grand plaisir physique lui fait croire impossible, est la plus
i fort recommandé dans l’Evangile, où n’entre pour rien le plus grand plaisir physique. Mais, supposant avec lui que tout langu
excitent les plus vives, surtout au Théatre, qui est le regne du seul plaisir physique, dont tous ses amateurs sont épris, que
u’il n’est pas permis d’exciter, de goûter, de désirer, d’attendre ce plaisir physique, d’y penser même volontairement, hors d’
 ? Voilà le mot de l’énigme, la jouissance ou l’espoir du plus grand plaisir physique  ; voilà le théatre, voilà l’objet de to
apologies qu’on en fait. Les femmes en font toute la gaieté & le plaisir , & en même-temps la justice de toutes les con
55 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
grave dans le sanctuaire. Le Comédien ne respire que la licence et le plaisir  ; le Pasteur des âmes, et le défenseur de la veuv
ner à ces âmes pures des inclinations qui les porteront un jour à des plaisirs criminels ? pourquoi les maîtres de la sagesse et
ravité et la sainteté de l’état, c’est toujours un coup d’œil sur les plaisirs auxquels on a renoncé : l’humanité perce. S. Fran
e d’une troupe de Comédiens, qui n’ont de règle que leur profit et le plaisir des spectateurs ? Les personnages de femme, qu’on
ésuites de Rouen, le 10 et 12 août 1750 un ballet moral, intitulé, le Plaisir sage et réglé, que le Parlement de Rouen a condam
te ce Magistrat (p. 234. III. part. du Compte rendu.). IV. Partie. Le Plaisir forme la Jeunesse aux vraies vertus, aux vertus p
de la Religion. Trois. Entr. « La Religion n’est pas aussi ennemie du plaisir qu’elle le paraît ; il lui sert souvent d’appas p
chant, le goût même par les innocents festins qu’elle permet. Tant de plaisirs réunis gagnent à coup sûr le cœur d’une jeunesse
aiment la parure. Ballet général. « La jeunesse, formée à l’école du plaisir , et devenue si différente d’elle-même, vient lui
it l’école des vertus chrétiennes ? elles seraient l’effet naturel du plaisir des sens, de l’instinct et de l’intérêt ? Si la r
s voulaient faire aimer la vertu à la jeunesse, en l’unissant avec le plaisir . Si l’on n’entend que la douceur intérieure de la
ngulière ; faire danser sur un théâtre, et faire des remerciements au plaisir , la foi, la mortification, l’humilité, la religio
jeunesse à se jouer des choses saintes, la familiariser avec tous les plaisirs , et lui former la conscience la plus relâchée ? A
56 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
sent la licence ; Tout respire en Esther la paix et l’innocence. Quel plaisir d’écouter tes aimables Acteurs, Des plus hautes v
daloue : Celui qui de son Dieu tendait à s’éloigner, S’y sent, par le plaisir , doucement ramener. Et quand, des saints écrits m
t à profit les heures du loisir, Le parterre chrétien s’instruit avec plaisir . C’est dans ces vers sacrez, mêlés de symphonie,
tel. Dieu qui verra nos cœurs touchés par ces images, Jusque dans nos plaisirs recevra nos hommages. Mais, qu’il rentre à jamais
ûla les Phèdres, les Chimènes. Malheur à notre esprit, s’il goûte des plaisirs Qui peuvent contre Dieu révolter nos désirs ! M
57 (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662
es passions sont d’autant plus dangereuses, qu’on les ressent avec un plaisir tout pur, exempt de ces peines & de ces inqui
iel mêlé de poison : soyez donc en cela plus touché du danger, que du plaisir . La conscience est toujours en danger dans les s
adresse, nous donne de l’amorce pour le même vice ; où le malheureux plaisir qu’on goûte en voyant tous les ressorts que le pé
ile, parmi les Peuples les mieux policés, tous ceux qui servoient aux plaisirs des autres, ont toujours été estimés infâmes ; le
Peuples étoient persuadés que les hommes n’étoient point nés pour ces plaisirs  ; car autrement, pourquoi noter ces personnes d’i
ne s’adonnent à ces exercices estimés infâmes, que pour servir à nos plaisirs . Comment donc en allant dans ces lieux où se repr
r tous les théâtres, qu’elle doit faire une partie si essentielle des plaisirs publics, qu’on ne peut souffrir de spectacle ou n
pas flétri par le nom honteux de vice, qui trouble toujours un peu le plaisir que l’on y prend, par l’horreur qui l’accompagne.
est ce qui conduit l’Auteur ; & le spectateur est conduit par le plaisir de voir peintes des passions semblables aux sienn
, que les Prédicateurs reprendroient avec force le déréglement de ces plaisirs publics que les hommes séduits par une coutume dé
qu’il a ramassé dans un même lieu tout ce qui peut donner entrée aux plaisirs sensuels ; l’oreille y est charmée par les concer
ut ce que le luxe & la vanité peuvent étaler de plus agréable. Le plaisir qui se rencontre dans les odeurs, y est réveillé
attention, & de la vigilance sur les desirs, de la modération des plaisirs , de la perversité des maximes & des joies mon
. Ibib. Tout le monde court aux spectacles, & l’on se fait un plaisir malin, ou de reconnoître les vices des autres, ou
liodore de Paris, Capucin, dans son Livre intitulé : Discours sur les Plaisirs , en a un entier des comédies. S. Charles Borromée
excellent Traité qu’il a fait sur les danses, &c. montre que les plaisirs sont condamnés par l’Ecriture Sainte, par les Con
Mais parmi nous, où l’on trouve l’art de concilier le devoir avec le plaisir , peu-content de s’abandonner au vice, on veut enc
la Religion, des hommes qui en font profession, se déclarent pour des plaisirs si indignes d’un Chrétien : ils courent en foule
; orgueil de la vie, ne voit dans ces assemblées que périls, dans ces plaisirs que crimes ; un homme qui en marchant au travers
indécente d’une piéce profane, où le vice est toujours excusé, où le plaisir est toujours justifié, où la pudeur est toujours
it fréquenter des endroits où tout ne lui inspire que la mollesse, le plaisir . Enfin si, ayant promis d’embrasser la Croix de J
adie, il idolâtre tout ce qui lui rend sa corruption sensible. Si des plaisirs si barbares qui ne devoient inspirer que de l’hor
rangers. N’est-ce pas le comble de la misere de ne pouvoir trouver de plaisirs que dans ses propres maux, & de récompenser c
te… On perd le goût de tous les biens spirituels en s’abandonnant aux plaisirs grossiers des spectacles, les actions mêmes série
l’avez que trop éprouvé, vous, qui avant que de connoître ce funeste plaisir , ne trouviez de joie & de consolation que dan
coulent tant de désordres, ne soit une source infecte, & que des plaisirs si contraites à l’innocence & à la vertu, ne
terdire un divertissement. Vous devriez examiner si ne recherchant le plaisir que pour le plaisir, vous pouvez, sans scrupule,
ement. Vous devriez examiner si ne recherchant le plaisir que pour le plaisir , vous pouvez, sans scrupule, courir le risque d’a
z-vous vous-mêmes quand vous vous proposez d’aller goûter cet injuste plaisir  ? n’est-ce pas d’éprouver intérieurement cette la
raisonner ainsi, que parce qu’on met tout en œuvre pour justifier un plaisir qu’on aime & qu’on ne veut pas quitter ; &
utres à vous imiter ? Ne contribuez-vous pas à leur faire regarder ce plaisir comme indifférent ? Et ne sont-ils pas d’autant p
dre vos vains prétextes, & si elles ne vous persuadent pas que le plaisir que j’attaque est indigne d’un membre de Jesus-Ch
’a appris, dit-il, qu’on ne peut être Chrétien & participer à ces plaisirs . Qui est-ce qui parle ainsi. Si c’étoit un Anacho
s qui feignez de ne pas comprendre le mal qu’il y a, à s’accorder des plaisirs de cette nature ; il suffit de vous demander si,
-vous aspirer aux récompenses dont ils jouissent, si jusques dans vos plaisirs , vous ne les prenez pour vos modeles ? Courir au
les vraiment dignes des Chrétiens, continue saint Cyprien ; voilà des plaisirs d’autant plus permis, qu’ils font partie de nos d
ntre le sacré & le profane ? & craindrez-vous de préférer des plaisirs purs & innocens à des fatisfactions qui ne so
i divine : Narraverunt iniqui fabulationes, sed non ut lex tua. Les plaisirs qu’ils font goûter ne servent qu’à rendre coupabl
tiens qui adorent un Dieu crucifié, crucifiant dans sa chair tous les plaisirs du monde ; ce sont des Chrétiens qui les veulent
la simplicité, en ne lui laissant du goût que pour le merveilleux, de plaisir que dans les ébranlemens de l’ame les plus violen
, & leurs pieces les plus sérieuses, attribue aussi-tôt après aux plaisirs qu’on prenoit à les voir représenter & à les
excès seul a-t-il des charmes pour vous ? Oui, l’on ne trouve plus de plaisir aujourd’hui nulle part, que là où le Seigneur est
ent in corde. Il faudra donc condamner tous les amusemens & les plaisirs .Mais quelle rigidité de Morale, me direz-vous san
s mêmes régles condamner & proscrire tous les amusemens, tous les plaisirs du monde. Hélas ! il n’est peut-être que trop vra
saints Peres, de gens austeres, ennemis des divertissemens & des plaisirs . Différens exemples particuliers qui prouvent co
d’y ranimer les étincelles du feu qui l’a brûlé, une femme livrée aux plaisirs , esclave de ses sens, idolâtre d’elle-même. Qui p
ement de mort ? Il faudra donc condamner tous les amusemens & les plaisirs . Introduction à la seconde Partie. Soudivisions d
58 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195
endre à jamais heureux. Elle répand mille douceurs. Elle interdit les plaisirs criminels qui le perdent, elle en fait goûter d’i
t goûter d’innocens bien plus solides & plus purs, elle substitue plaisirs à plaisirs, spectacle à spectacle. Tout est plein
innocens bien plus solides & plus purs, elle substitue plaisirs à plaisirs , spectacle à spectacle. Tout est plein dans l’Écr
les Peres, en condamnant les jeux du théatre, offrent au Chrétien des plaisirs d’un ordre bien supérieur. Quels tableaux nous tr
que ceux que la vertu lui interdit. Si vous ne pouvez vous passer de plaisir , dit Tertullien (C. 21.), n’êtes-vous pas ingrats
élas ! quelles images puériles ! se peut-il qu’on s’en fasse & un plaisir & un honneur ? Ne nous laissons pas extasier
tre supérieur & à l’assaut de la douleur, & à la séduction du plaisir  : Utrisque conflicter, prosperis si non corrumpor
ec la promesse & le moyen d’acquérir un bonheur éternel, offre le plaisir & la paix, l’héroïsme & l’élévation, la g
En ébranlant un moment les organes, ils ne peuvent faire goûter qu’un plaisir rapide qui passe avec l’ébranlement qui l’a causé
des amis vertueux, par un commerce de sentimens, de services & de plaisirs , goûter des délices pures & innocentes ; des
siecles dément, qae le théatre est le souverain bonheur, le centre du plaisir , l’unique félicité de la vie ?
59 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
é des affaires, il faut attendre, pour en juger, de les voir dans les plaisirs . » « OnPage 171. ne voit point à Genève ces énorm
doit-on penser de ceux qui voudraient ôter aux peuples les fêtes, les plaisirs , et toute espèce d’amusement, comme autant de dis
se délasse. La nature lui impose également l’exercice et le repos, le plaisir et la peine ; le dégoût du travail accable plus l
des jours ainsi perdus feront mieux valoir les autres. Présidez à ses plaisirs pour les rendre honnêtes, c’est le vrai moyen d’a
ours, l’éclat des flambeaux, un certain appareil militaire au sein du plaisir . Tout cela formait une sensation très vive qu’on
et prudentes femmes ramenèrent leur maris, non pas en troublant leurs plaisirs , mais en allant les partager. [...] Non, il n’y a
60 (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325
Sixiéme Discours. Des Comedies. Exorde . Des plaisirs communs au corps & à l’esprit ; & premier
it ; & premierement de la Comedie. I’ ay traité jusqu’icy des plaisirs qui appartiennent aux sens plus qu’à l’esprit ; p
plaisirs qui appartiennent aux sens plus qu’à l’esprit ; parlons des plaisirs qui sont communs au corps, & à l’ame, & e
& leurs accompagnemens sont comme des corps & des troupes de plaisirs , & que Tertullien auroit pû nommer les theatr
e ce que les particuliers se laissent emporter par ce grand nombre de plaisirs  ; il faut certainement un courage plusque mediocr
rnicieuses ; le crime s’insinuë dans l’esprit des jeunes gens avec le plaisir , & il s’attache aisément à une matiere molle,
peces de triomphes ? Nostre esprit est si peu disposé à resister à un plaisir qu’il vient chercher, & où les sens ne sont p
point d’attention pour tout ce que la grace peut luy representer ; le plaisir tient les sens & l’esprit tellement attaché,
esoudre d’y aller sans perir, puisque la seule volonté de prendre des plaisirs criminels est la perte actuelle de l’innocence, &
es fussent étouffées dans les cœurs de tous ceux que la curiosité, le plaisir , ou l’oisiveté attirent dans ces lieux contagieux
amp; de la fortune, qu’on ne voudroit pas exposer pour ces especes de plaisirs . Des peres, & meres, & des Magistrats
es. Hé quoy ! la Foy nous oblige donc à un divorce perpetuel avec les plaisirs de ce siecle ? Les Peres ne se connoissoient poin
, nous ne pleurions alors avec eux, & qu’une société passagere de plaisir ne soit suivie d’une communauté eternelle de malh
nt cette réponse. Extrema gaudii luctus occupat. Prov. 4. La fin du plaisir est le commencement de la douleur, la glose ajoût
mens des joyes du monde. Mais le moyen, dira quelqu’un, de vivre sans plaisir  ? Luctus perpetuus. Dicas velim non possum viver
s, c’est la replique de Tertullien, que vous ne pouvez pas vivre sans plaisir , vous qui devez mourir avec satisfaction. Mais qu
retien, ce sont des spectacles saints, perpetuels & gratuits. Les plaisirs du monde sont des perfides. S’ils estoient de vra
its. Les plaisirs du monde sont des perfides. S’ils estoient de vrais plaisirs , nous causeroient-ils tant de chagrins secrets ;
s de la penitence, ou d’estre condamnez à des peines eternelles ? Les plaisirs du Chrestien sont des plaisirs sinceres, des plai
ondamnez à des peines eternelles ? Les plaisirs du Chrestien sont des plaisirs sinceres, des plaisirs agreables & seconds, d
ternelles ? Les plaisirs du Chrestien sont des plaisirs sinceres, des plaisirs agreables & seconds, des plaisirs presens, V
sont des plaisirs sinceres, des plaisirs agreables & seconds, des plaisirs presens, Veras & profuturas voluptates habet
as contenter de cette multitude surprenante, & presque iufinie de plaisirs que Dieu prodigue & à nos sens & à nostre
démolir ce que leurs predecesseurs avoient fait bâtir, pour donner ce plaisir à un peuple qui aimoit son divertissement prefera
s n’avoient pû abolir, les Empereurs Payens établirent des Prefets du plaisir , ou plutost détacherent cette partie la plus negl
n est plus dangereux & plus redoutable, quand il est mêlé avec le plaisir qui le déguise, & qui en oste la défiance ? P
trop offensé par ce mépris, & par le peu d’estime qu’elle fait du plaisir , de l’amour, & de la possession de ce divin E
61 (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135
en chant Ecclésiastique, pour, (par occasion,) y rencontrer un mot à plaisir qui sert au jeu : Et au surplus il n’y a farce qu
istesseRéfutation desdites raisons., cela lui sert de réjouissance et plaisir , et le retire d’autres vices plus grands : froide
Premièrement je leur demanderais, s’il est raisonnable de prendre son plaisir , et se réjouir au préjudice, du commandement de D
autres vices, et qu’ils ruinent leurs familles, (comme si c’était un plaisir honnête que d’aller aux spectacles le jour de la
est transgresser les lois divines et humaines : ce n’est donc pas un plaisir honnête. Au surplus je demande si pour aller à ce
62 (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16
; il doit se plaire naturellement où il est le plus à son aise, et le plaisir machinal et grossier qu’il y prend sans réflexion
alité des aliments dont on nourrit un enfant, pourvu qu’il mange avec plaisir  ? Le public comprend trois classes : le bas peupl
t des bonnes choses, mais qui lui-même n’a que trop de pente pour des plaisirs avilissants ; l’état mitoyen, plus étendu qu’on n
oses. La farce est le spectacle de la grossière populace, et c’est un plaisir qu’il faut lui laisser, mais dans la forme qui lu
63 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198
les entraîne au théatre ; ils y vont volontairement, & pour leur plaisir . Ce n’est point la direction d’intention qui leur
turpium vel ad peccatum provocantium, on pèche en les regardant avec plaisir  ; ce plaisir & ce goût peuvent être si grands
ad peccatum provocantium, on pèche en les regardant avec plaisir ; ce plaisir & ce goût peuvent être si grands, que le péch
ffonneries, ces ris immodérés, cet excès de passion, cette ivresse de plaisir , ce ravissement du chant, cet éblouissement des d
e de ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il sent dans ces momens de plaisir  : Gravitas totaliter relaxatur. S. Paul, dit aill
s les folies de la jeunesse, mêloit les avantages de l’étude avec les plaisirs de la table, & pour cela faisoit venir des Co
e l’opéra, où, selon l’expression de Voltaire, un art magique de cent plaisirs fait un plaisir unique, où la symphonie la plus h
lon l’expression de Voltaire, un art magique de cent plaisirs fait un plaisir unique, où la symphonie la plus harmonieuse, où l
plus rafinée, environnées dans les loges de spectatrices enivrées de plaisir , armées des artifices de la plus décidée coquette
e perd dans une forêt de pieges, où la séduction est au comble par le plaisir le plus exquis & la pompe la plus éblouissant
e sont avec mérite. En conclurra-t-on que tout le monde peut pour son plaisir lire ces livres, regarder ces objets, écouter ces
cessaire, comme l’étude de la médecine ; tout cela ne se fait que par plaisir , pour favoriser les passions. Ainsi le théatre re
spère la victoire ; mais que sans nécessité, volontairement, pour son plaisir , contre les défenses de l’Eglise, l’autorité de t
64 (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436
s Armées que dans leurs Palais, négligèrent longtemps les jeux et les plaisirs , qui ne sont ordinairement que les fruits d’une h
les maisons des particuliers qui les y appelaient pour s’y donner ce plaisir . Ils ne furent pas longtemps sans abuser de cette
employer. Les Princes et les Grands Seigneurs se donnaient souvent ce plaisir , et leur faisaient de riches présents. LesFauchet
rs ; que si le singe appartenait à un homme qui l’eût acheté pour son plaisir , il ne donnerait rien : que s’il était à un joueu
’on jugeait à propos pour s’en servir dans les fêtes ou assemblées de plaisir . Il y a une ancienne Ordonnance de Guillaume de G
65 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146
vanités, puisque Jésus-Christ a crucifié dans sa chair tous les vains plaisirs du monde ? C'est pourquoi détournons nos yeux des
ent, il est certain que tout cela cause une infinité de maux ; car le plaisir qu'on prend aux Spectacles des Comédies, produit
ire que des peines et des supplices. Que sert à l'homme de jouir d'un plaisir passager, s'il est suivi d'une douceur éternelle,
on les devrait lapider, et ils s'attirent ainsi sur eux-mêmes par ce plaisir malheureux le supplice d'un feu éternel ; car en
pas ? Si vous n'aimiez point à les dire, vous n'auriez point tant de plaisir à les écouter, ni tant d'ardeur à courir à ces fo
nd vous entendez des personnes qui blasphèment ; vous ne prenez point plaisir à ce qu'ils disent ; vous frémissez au contraire 
ermir dans la continence, lors que vous vous relâchez jusqu'à prendre plaisir à entendre des mots et des vers infâmes ; car si
ivertir hors de chez eux; voulant montrer par là qu'il n'y a point de plaisir plus doux à un homme sage et réglé, que celui qu'
juste, Mettez toute votre joie dans le Seigneur, et non pas dans les plaisirs de ce monde. C'est aux Justes qui ont le cœur dro
66 (1675) Traité de la dévotion «  Méditation. » pp. 66-67
s et dans les fers. Apprends mon âme, apprends à chercher en Dieu tes plaisirs et tes délices, il en est la source, toute joie q
rs saine et toujours vigoureuse, c’est la vie éternelle. Aimes-tu les plaisirs  ? voici il te fera boire au torrent de ses délice
us ou déjà possédés en espérance, pourrais-je être sensible aux vains plaisirs de la terre ?
67 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430
rd exprimées par les différens mouvemens du corps & du visage. Le plaisir & la douleur en se fesant sentir à l’âme, ont
des Brandons, &c. ces censures in globo, & trop générales de plaisirs innocens, sont toujours injustes, & ne peuven
s, qui profitèrent de ces nouvelles lumières, pour donner de nouveaux plaisirs à leur Nation. C’est l’époque de la naissance des
qu’il est dangereux. Bien des gens ont de la peine à comprendre, quel plaisir peut donner un Spectacle qui agite l’âme, qui l’i
e regarder ; l’attention cesse avec le danger. D’où peu donc venir ce plaisir extrême, qui accompagne seulement le danger où se
avec l’Auteur des Réflexions sur la Poésie & la Peinture, que le plaisir dont il s’agit ici, est l’effet de l’attrait de l
68 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114
e l’agréable & l’utile ; ils les unissent même jusques dans leurs plaisirs . En éffet, considérez un peu leurs divers amuseme
enferment le solide & l’agréable. On y trouve autre chose que des plaisirs passagers. Ils nous divertissent & nous instr
ndres amours, les douceurs de la vie champêtre, & leurs prétendus plaisirs , qu’on en a fait des êtres chimériques & des
tacles ont été imaginés, non pour faire bailler, mais pour éxciter au plaisir . Ils mettront leur principale étude à chanter pro
69 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIII. Si l’on peut excuser les laïques qui assistent à la comédie, sous le prétexte des canons qui la défendent spécialement aux ecclésiastiques. » pp. 52-57
tache seulement à ce qui accompagne naturellement « ces attraits, ces plaisirs des yeux et des oreilles : oculorum et aurium ill
vie des sens et dans un spectacle où l’on n’est assemblé que pour le plaisir  ; on est disposé du côté des acteurs à employer t
p avant, et que selon ces principes il faudrait trop supprimer de ces plaisirs et publics et particuliers qu’on nomme innocents.
la compagnie. Ainsi outre les autres inconvénients des assemblées de plaisir , on s’excite et on s’autorise, pour ainsi dire, l
70 (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre X. Que c’est une chose vicieuse et un dérèglement manifeste de danser fréquemment. » pp. 37-40
aire, et convaincante. Que ceux qui dansent ainsi fréquemment, par le plaisir qu’ils prennent à danser, s’attachent avec tant d
tre son gré, et par pure condescendance dans cet exercice ; si par le plaisir qu’il y prend il s’y attache, et s’y accoutume ;
l’action, on peut ne pécher pas mortellement ; néanmoins parce que ce plaisir sensible qu’on prend si souvent, dispose peu à pe
71 (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132
omme celle d’un tableau, plus il est animé et plus on le regarde avec plaisir , on admire l’art du Peintre sans se laisser touch
, et pour être dans la disposition de les reprendre dans la suite. Le plaisir est le véritable relâchement de l’esprit humain,
res Pères ont comparé le désir déréglé de l’or et de l’argent avec le plaisir de la Comédie, et qu’ils ont condamné l’un et l’a
désir déréglé de l’or et de l’argent est mauvais, de même le désir du plaisir que l’on prend à la Comédie l’est aussi. Jamais l
quelques personnes, dans la vue de quelque utilité et non de quelque plaisir , qui permettent, dis-je, de lire les Comédies et
lus modéré des Spectacles. Personne, continue-t-il, ne vient jouir du plaisir qui s’y trouve sans quelque passion, et cette pas
conclut en disant que ceux qui en sont spectateurs et qui y prennent plaisir , se rendent coupables des crimes qui y sont repré
comme des rayons de miel tirés d’un vase envenimé, et que l’amour du plaisir n’ait pas tant de pouvoir sur vous que la crainte
ette vie, dont l’esprit consiste à fuir, non seulement toute sorte de plaisir , mais à mettre encore sa joie dans les larmes de
rs et que d’avoir la rémission de ses péchés passés ? Quel plus grand plaisir peut-on avoir, que celui que l’on trouve dans le
nd plaisir peut-on avoir, que celui que l’on trouve dans le dégoût du plaisir même ? » Saint Cyprien dans le Traité des Spectac
in il dit : que pour conserver la pureté de son âme il faut éviter le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les Spectac
x choses qui y sont représentées, autrement on n’y prendrait point de plaisir , et il avoue que lui-même y assistant, il s’est s
puisqu’ils fuient la paix d’un agréable repos, pour se repaître d’un plaisir qui n’est qu’une inquiétude curieuse. Si l’on ava
ur à la vanité ; mais on est encore ravi de charmer sa paresse par le plaisir des oreilles et des yeux, on est ravi d’enflammer
s n’étaient flattés dans leur oisiveté par le ressentiment de quelque plaisir . C’est donc pour cela que les Spectacles ont été
sortes de choses, c’est un péché mortel, tant parce que c’est prendre plaisir à des choses sales, que parce que le spectateur s
s assemblées est un motif suffisant pour les éviter. « Que l’amour du plaisir dit Tertullien76, n’ait pas plus de pouvoir sur v
eprésente des choses mauvaises, il y a du péché d’y assister quand le plaisir a pour objet les choses déshonnêtes ; mais il n’y
les choses déshonnêtes ; mais il n’y en a point, disent-ils, quand le plaisir vient de la manière ingénieuse et spirituelle qui
nt la représentation d’une chose malhonnête, il laisserait le mauvais plaisir que la chose est capable d’inspirer, pour se rend
la représentation ; mais dans l’état de la nature corrompue, ces deux plaisirs sont trop voisins pour pouvoir, moralement parlan
ent parlant, prendre l’un et laisser l’autre. Il s’ensuit donc que le plaisir de la représentation, particulièrement en fait d’
, ceux qu’ils condamnaient, pouvaient répondre qu’ils ne prenaient de plaisir que par rapport à la manière dont on avait invent
médie quelque malhonnête et sale qu’elle soit ; parce que séparant le plaisir que la vue de la chose représentée peut produire,
nt et non moralement ou dans la pratique. Car dans la vérité ces deux plaisirs sont différents et peuvent être dans la spéculati
s se glissent facilement dedans notre âme, quand c’est à la faveur du plaisir  : car il est moralement certain que l’on apprend
et le rend non seulement moins fort pour résister aux impressions des plaisirs défendus; mais encore, elle éloigne l’homme Chrét
à embrasser cette vertu ; comme se pourra-t-il qu’en jouissant de ces plaisirs , on puisse vivre chastement ? Ignore-t-on que nou
e semble contre les bonnes mœurs, afin d’accoutumer les hommes par le plaisir qu’ils y prennent à se plaire insensiblement à ce
nnête, qui n’est capable que d’exciter dans l’âme les mouvements d’un plaisir réglé, pour conserver ou rétablir le juste tempér
72 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72
uvement calmé, j’ai vu qu’il était insensé de chercher à diminuer les plaisirs de la vie, parce qu’ils ont des abus ; j’ai trouv
mp; le coloris *. Je le demande à ces Pédans maussades, pour qui les plaisirs des autres sont un supplice, & qui cependant
, elle nous montre que tout divertissement qui nous donne beaucoup de plaisir , sans préjudicier à notre conservation, ni faire
, des choses réelles ou feintes : voici comme on envisage ce genre de plaisir . « L’homme est né spectateur ; l’appareil de tou
lle espèce devaient-ils être, pour faire la plus grande impression de plaisir  ? » On peut représenter les effets de la nature,
omme égorgé dans l’arène, accoutume le spectateur à voir le sang avec plaisir . Hippolyte, déchiré derrière la Scène, l’accoutum
toute espèce de Spectacle, on veut être ému, touché, agité, ou par le plaisir de l’épanouissement du cœur, ou par son déchireme
laisir de l’épanouissement du cœur, ou par son déchirement, espèce de plaisir  : quand les Acteurs nous laissent immobiles, on a
eaucoup plus loin. Tu verras, dans la suite, chère Ursule, par qui le plaisir de la Représentation doit nous être procuré : si
Danses, par le temps que les Spectacles consument, mais encore par le plaisir qu’ils procurent au Spectateur : c’est ainsi que
e raisonnable, qui sait bien qu’il peut se réjouir sans crime, que le plaisir est un don du Créateur, & qu’en prendre avec
a Musique, par les Danses ; mais qu’il est toujours avantageux par le plaisir qu’il procure ; je dois le prouver dans un autre
*. Il y a dans les Indes une Religion qui défend comme des crimes les plaisirs les plus innocens ; qui force les hommes dont ell
73 (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519
se rendre juge des Princes, qui se font la guerre, pour lui donner du plaisir . Dans ce combat de plusieurs qui prétendent une m
s ; la beauté, les ornements des personnages, contribuent beaucoup au plaisir , et une secrète sympathie fait que les mouvements
er qui vit dans les villes ; et je crois qu’il ne pourrait prendre un plaisir plus innocent, que celui où l’esprit est en état
ces pernicieux exemples, et la grande compagnie qui les regarde avec plaisir , fortifie les âmes encore timides, contre les sen
nombre des infâmes, ceux qui représentent des comédies pour donner du plaisir au Peuple ; après que les lois Ecclésiastiques le
74 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
goût de tristes compagnes, qui gâtent et rendent tout insipide : les plaisirs ne sont point faits pour ceux qui ne savent pas s
, ne confinent l’Opéra dans une prison, et n’enterrent ainsi tous les plaisirs de la paix. Après avoir donné de l’encens à ses a
mbre, etc. » Ces descriptions sont variées de quelques contes faits à plaisir dans le même genre ; à cela près qu’ils sont d’un
ère de chacun de nous se découvre aussi sûrement par ce qui nous fait plaisir que par aucun autre endroit. Venons aux traits de
a subordination, fait languir une Pièce, et en diminue de beaucoup le plaisir  : c’est là ce qui divise un Poème et qui en fait
a sagesse. Il dit que la Comédie subsiste par l’obscénité : et que le plaisir est la racine de tout mal.De Leg. L. 1°. Tite-Li
temps aux spectacles. Car c’est alors que le vice sous l’apparence du plaisir , s’insinue et pénètre plus aisément dans le cœur.
de la Comédie, les cruautés des combats des Bêtes ne nous font aucun plaisir …. Les Epicuriens se donnaient bien la liberté d’é
. Les Epicuriens se donnaient bien la liberté d’établir une notion du plaisir et d’en déterminer l’objet ; pourquoi n’aurions-n
-nous, si nous différons de vous dans l’idée que nous nous formons du plaisir  ? Si nous ne voulons point nous dérégler pour viv
u plaisir ? Si nous ne voulons point nous dérégler pour vivre dans le plaisir , ainsi qu’il vous plaît de le définir ; où est en
écrit exprès de Spectaculis, pour détourner les Chrétiens de tous les plaisirs du Paganisme ; parmi lesquels il met la Comédie.
venir de leurs premiers engagements. Car, si l’on n’y prend garde, le plaisir a d’étranges charmes. Lorsqu’il a une fois pris l
muer de plus en plus ; et de nous faire pousser au-delà des bornes un plaisir qui pouvait n’avoir rien que d’honnête dans son o
oche. Car ce qui ne fait point d’impression ne fait point non plus de plaisir  : et alors il y a du ridicule à se donner de la p
vilir le Théâtre, malgré le divertissement qu’il procure : puisque le plaisir qu’il cause ne lui est point un abri contre la ce
’un insecte empoisonné. Que la santé de notre âme l’emporte sur notre plaisir  ; n’en exposons point, la vie à l’attrait d’un pe
ez trop, et vous entendez mal vos intérêts d’être si empressé pour le plaisir . Vous n’êtes pas sage, permettez-moi de vous le d
retour sur vous-même : vous savez bien que la mort nous doit être un plaisir , et que par conséquent la vie n’en peut avoir auc
avec Jésus-Christ ? Réglons-nous donc sur nos espérances ; et que nos plaisirs deviennent conformes à ce que nous devons désirer
us l’êtes, ni tout à fait aveugle dans l’idée que vous vous faites du plaisir . Car est-il au fond un bonheur plus pur que de vi
rer nos égarements, que d’en avoir obtenu le pardon ? Quel plus grand plaisir alors que le refus même du plaisir, et que d’être
obtenu le pardon ? Quel plus grand plaisir alors que le refus même du plaisir , et que d’être méprisé des hommes ? Quelle joie p
du siècle ? que de combattre et mettre en fuite le démon ? Voilà les plaisirs raisonnables, les vrais plaisirs de l’homme Chrét
mettre en fuite le démon ? Voilà les plaisirs raisonnables, les vrais plaisirs de l’homme Chrétien : et tout exquis, tout nécess
à s’en défaire ? Veut-il être excité au crime et s’y livrer ? Car du plaisir d’aller aux spectacles, on en vient bientôt à la
y trouvera toujours un soulagement proportionné à ses besoins…. Quel plaisir plus noble, mes chers Frères, quel plaisir plus t
ionné à ses besoins…. Quel plaisir plus noble, mes chers Frères, quel plaisir plus touchant, et plus utile que de vaquer ainsi
assiette tranquille, et non point le dérégler. Au reste, l’attache au plaisir , quelque innocent même qu’il fût, est toujours da
lieu que le démon nous mène à notre perte par l’Epicurisme et par les plaisirs . Et comme les douces peines de l’Evangile nous él
tratagèmes du démon. Ainsi, prenons-garde que la douceur trompeuse du plaisir ne nous surprenne, et que l’appas ne nous attire
r que l’odeur la plus insupportable. Cependant, vous les écoutez avec plaisir , bien loin de les entendre avec répugnance ; vous
r dans le bien ; que deviendront ceux qui se permettent ces sortes de plaisirs , et qui sont déjà si affaiblis par la vie molle q
t Docteur, tout cela les remue, les flatte, les enchante, et ouvre au plaisir un passage qui aboutit à notre perte. Dans le six
 ; il faut épurer nos sentiments, et que les choses qui nous ont fait plaisir , nous fassent horreur désormais : il faut surtout
s les ressources du luxe, de la bonne chère, des divertissements, des plaisirs , des extravagances du siècle ; c’est alors qu’il
et les convaincre de l’excellence de notre Religion. Car enfin, quels plaisirs ont-ils donc perdus ? Aucun, que je sache ; si ce
isirs ont-ils donc perdus ? Aucun, que je sache ; si ce n’est quelque plaisir illicite, par où ils déshonoraient leur Créateur.
ient-ils de leur goût ? on doit croire que ce ne saurait leur être un plaisir de voir leur sexe ainsi déshonoré, le libertinage
des attraits invincibles ? Le crime ferait-il pour nous l’essence du plaisir  ? Le mépris de la Religion serait-il la base des
ose qu’un homme à se croire un fou s’il préférait sa conscience à son plaisir  ? qu’un homme à vendre son ami et son père, s’il
dicateur qu’à pratiquer ce qu’il enseigne ? qui sont plongés dans les plaisirs , et endurcis dans de criminelles habitudes ? qui
75 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — X.  » pp. 464-465
ur de passion et d'attache, qui nous fait trouver notre joie et notre plaisir dans cette créature. Un Chrétien qui sait ce qu'i
cœur des hommes une place qui n'appartient qu'à Dieu seul, en prenant plaisir d'être l'objet de leur passion. Elles sont bien a
'on n'empêchera jamais que les femmes ne se remplissent de l'objet du plaisir qu'il y a d'être aimées et d'être adorées d'un ho
76 (1675) Traité de la comédie « XI.  » pp. 288-289
ur de passion et d'attache, qui nous fait trouver notre joie et notre plaisir dans cette créature. Un Chrétien qui sait ce qu'i
s hommes une place qui n'appartient qu'à Dieu seul. Elles ne prennent plaisir d'être l'objet de leur passion : elles sont bien
; et que l'on n'empêchera jamais que les femmes ne s'y remplissent du plaisir qu'il y a d'être aimées et d'être adorées d'un ho
77 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195
, bon homme, que le spectacle est agréable ; songez plutôt combien ce plaisir est pernicieux, & même peu satisfaisant. Quan
n commet au théatre ; plein de confiance & de joie, il parle avec plaisir & avec fruit de ce qu’il a entendu. Vous avez
moment de mortification vous assurera une volupté pure, un moment de plaisir vous causeroit plusieurs jours d’amertume. Ici, c
t plusieurs jours d’amertume. Ici, comme dans toutes les passions, un plaisir d’un moment, & un regret éternel du vice, une
crimina. Le Démon remplit votre esprit toute la nuit de l’attente des plaisirs  ; quand il vous montre ce que vous aviez tant dés
ez commis adultère dans le cœur. Je n’interdis pas le mariage, ni les plaisirs honnêtes ; mais je veux qu’on y observe la modest
es qui devroient faire jeter des pierres aux Acteurs, puisque par ces plaisirs criminels, ils allument le feu de l’enfer. En lou
olie. Il vaudroit mieux couvrir votre visage de boue que de voir avec plaisir l’image du crime : la boue ne nuit pas tant à vos
s ni dit ni chanté ces obscénités. Qu’importe ? vous les écoutez avec plaisir . Croira-t-on même que jamais vous ne répétiez ce
-vous pas une femme, des enfans, des amis, qui vous feront goûter des plaisirs & plus purs & plus doux ? Des barbares s’
78 (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251
e les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs & les mêmes sacrifices que l’on a vus si bien
d’une femme dégoûtée de son mari, quand on retrace à leur mémoire des plaisirs qu’elles voudroient encore goûter ! sous les appa
pas là les impressions que font les spectacles ? On n’y parle que de plaisirs , on n’y inspire que l’amour des plaisirs, on n’y
tacles ? On n’y parle que de plaisirs, on n’y inspire que l’amour des plaisirs , on n’y chante que les plaisirs ; l’amour des pla
isirs, on n’y inspire que l’amour des plaisirs, on n’y chante que les plaisirs  ; l’amour des plaisirs a causé la perte des Grecs
ue l’amour des plaisirs, on n’y chante que les plaisirs ; l’amour des plaisirs a causé la perte des Grecs & des Romains. Dep
comme un acte de vertu, d’assister à la Comédie, parle simplement des plaisirs que les Histrions donnent au Public, tels que son
’imagination dépravée par l’oisiveté, la fainéantise & l’amour du plaisir , n’engendre que des monstres, & n’inspire que
nent aussi malfaicteurs dans leurs actions, qu’ils le sont dans leurs plaisirs  ? est-il possible que dans une République Chrétie
us les peres, les maris, les maîtres, & goûter librement tous les plaisirs . Les valets, les soubrettes, les confidens des Th
confiance, qu’elle ne concevoit pas comment ou pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du Théatre, que pour elle c’é
ion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle, quel plaisir pourrai-je goûter ? Maximes pour se conduire sage
79 (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42
plus de défauts dans son ami, que nous n’en voyons dans celui que le plaisir offre à nos cœurs dans le tourbillon des amusemen
oir un son agréable, l’esprit s’éclaire et s’étend, … la vérité et le plaisir brillent devant vous, et leur flambeau vous montr
es, la vue libre, vous vous rendriez à une conclusion qui justifie un plaisir . Je confesse que l’artifice, la vanité, le despot
leurs reproches : l’amour n’a pas suffi pour nous rendre heureux ; le plaisir nous a rendu ingrats, la douceur nous a rendu tém
t de vous en donner. Je connais les femmes : j’ai eu vos erreurs : le plaisir me les a fait perdre ; l’estime m’en a fait rougi
vous nous forcez à vous plaindre, tout contraire que vous êtes à nos plaisirs , tout cruel que vous voulez paraître envers des o
rès de ce qu’on aime, à n’oser regarder ses charmes, à se priver d’un plaisir , pour un plaisir plus grand, quand on a lu des ma
ime, à n’oser regarder ses charmes, à se priver d’un plaisir, pour un plaisir plus grand, quand on a lu des maximes si nobles,
Ce n’étaient pas seulement de belles femmes, des femmes tendres ; le plaisir et la beauté n’eussent pas suffi pour séduire un
ne m’offense pas. Mais, pour vous-même, souffrez que la vérité et le plaisir osent la balancer aujourd’hui. Songez que je vous
d nos premiers sentiments, pour être rempli ? Vous êtes au centre des plaisirs  ; les croirez-vous plus dangereux, plus méprisabl
méprisables que des imposteurs qui vous ont perdu…. Non, je crois les plaisirs nécessaires ; je ne les fuirais pas, s’ils avaien
80 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
nos dévots ayeux le Théâtre abhorré, Fut longtems, dans la France, un plaisir ignoré. De Pélerins, dit-on, une troupe grossiere
e dévorant avec avidité ce moyen qui lui étoit présenté, d’allier ses plaisirs au culte de son Dieu, courut en foule à ces Spect
l’Ecole des Femmes, &c. Ces beaux Ouvrages offrirent de nouveaux plaisirs . Le Théâtre devint le rendez-vous de toutes les c
ent habilement. Le Théâtre acquit une considération proportionnée aux plaisirs qu’il procuroit. Il attira les regards du Monarqu
plusieurs autres Piéces de ces deux rivaux, seront toujours vues avec plaisir . En vain la critique, presque toujours injuste, s
81 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152
e comédiens, qui n’ont point de règle que celles de leur profit et du plaisir des spectateurs ? Les personnages de femme qu’on
t pas s’étonner que l’église ait improuvé en général tout ce genre de plaisirs  : car encore qu’elle restreigne ordinairement les
par la consolation du Saint-Esprit, l’effusion d’une joie divine ; un plaisir sublime que le monde ne peut entendre, par le mép
osséder Dieu : nul récit, nulle musique, nul chant ne tient devant ce plaisir  ; s’il faut pour nous émouvoir, des spectacles, d
comme lisent les Septanteas, « Ils me racontent, ils me proposent des plaisirs  ; mais il n’y a rien là qui ressemble à votre loi
a comédie, pour à l’exemple des sages païens y ménager à la faveur du plaisir des exemples et des instructions sérieuses pour l
82 (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200
ne sont que des images de la vérité, ou plutôt d’une chose imaginée à plaisir , comme la représentation d’une idole est la figur
es choses réelles pour nous attacher à leur ombre, et de mettre notre plaisir dans le néant, c’est pourquoi Tertullien ne fait
n pour entreprendre les choses les plus difficiles, on s’y remplit du plaisir qu’on se figure à aimer et à être aimé, on y ouvr
ournaient non seulement plus avares, plus ambitieux, plus enclins aux plaisirs et au luxe, mais encore plus cruels, et moins hom
ssons, car il est certain dit ce docte Africain, que la recherche des plaisirs sensuels est une des passions la plus violente et
s la plus violente et la plus tyranniquec de l’homme, et qu’entre les plaisirs , celui des spectacles transporte davantage, ils f
vec le même Tertullien, que l’état d’un Chrétien l’engage de fuir les plaisirs des sens, et de faire consister toute sa joie dan
festin continuel, la connaissance de la vérité et le mépris même des plaisirs . Je ne vous tairai pourtant pas que les Chrétiens
er aux passions du siècle, de mortifier en eux les désirs déréglés du plaisir sensuel, d’éviter tous les objets qui peuvent ble
83 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112
e plus entier, et une aversion plus héroïque de ses maximes et de ses plaisirs , en tâchant d’attirer les âmes par une sagesse, e
, et une charité cachée sous une indulgence apparente. A regarder les plaisirs du monde sous une idée métaphysique, qui les sépa
on ne saurait tenter de garder avec fidélité sans renoncer à tous ces plaisirs . C’était la fin qu’il s’était proposée, soit par
e ce saint Evêque de Genève désire que l’on fasse dans l’usage de ces plaisirs , sont aussi difficiles que les dispositions. Mons
hanter les louanges de Dieu. La troisième, que tandis qu’on goûte ces plaisirs , mille milliers d’hommes et de femmes souffrent d
choisi trois principales. La première est qu’on ne se procure pas de plaisir dans le Jeu ni dans la Comédie, par des paroles o
infâmes qu’on veut les dire à l’exception des Jeux annuels de Flore, plaisir de la canaille, non des honnêtes Païens. Saint Ch
nos dévots Aïeux le Théâtre abhorré, Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré : Des Pèlerins, dit-on, une troupe grossiè
et trop sérieuse pour passionner un Spectateur qui ne cherche que le plaisir  ; que le Mariage n’est la fin des Comédies que pa
in il finit en répondant à ceux qui voudraient ménager à la faveur du plaisir des exemples et des instructions sérieuses pour l
ux que l’on vous trouve courts ! » L’Auteur passe au renoncement aux plaisirs du siècle fait dans le Baptême, il s’étend sur pl
84 (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158
homme, l’amour, l’ambition et la vengeance, en nous faisant sentir du plaisir dans la représentation des plus grands excès de c
nous faisons d’être Chrétiens, nous ne serions pas touchés de tant de plaisir dans leur représentation. Un enfant ne prendrait
tant de plaisir dans leur représentation. Un enfant ne prendrait pas plaisir dans la représentation de la mort de son père, un
enfanter des prodiges. Mais pour revenir à mon sujet, nous ne prenons plaisir que dans la représentation des choses que nous ai
85 (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVII.  » pp. 486-488
édie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisir dans la vérité; n'ont que du dégoût pour ces sort
t leur plaisir dans la vérité; n'ont que du dégoût pour ces sortes de plaisirs . C'est pourquoi ce même Prophète à qui Dieu avait
n'a point de sel ? Mais si l'âme au contraire s'abandonne à ces faux plaisirs , elle perd incontinent le goût des spirituels; et
86 (1675) Traité de la comédie « XXVII.  » pp. 318-320
édie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisir dans la vérité n'ont que du dégoût pour ces sorte
nt leur plaisir dans la vérité n'ont que du dégoût pour ces sortes de plaisirs . C'est pourquoi ce même Prophète à qui Dieu avait
'a point de sel ? » Mais si l'âme au contraire s'abandonne à ces faux plaisirs , elle perd incontinent le goût des spirituels, et
87 (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153
’assister à quelque spectacle ; que l’ame s’y trouvant séduite par le plaisir , reçoit aisément les méchantes impressions du vic
, il avoue qu’il en sortoit plus avare, plus ambitieux, plus porté au plaisir & au luxe. Nihil verò tàm damnosum quàm in a
t Jean, ép. 1, ch. 11, v. 15 & 16, ne condamne-t-il pas les vains plaisirs du théâtre, lorsqu’il défend aux Chrétiens l’amou
dit saint Augustin, dans laquelle des Docteurs ivres font boire avec plaisir le vin empoisonné de leurs dissolutions. En un mo
us ; mais on veut qu’ils puissent encore servir de modeles : on prend plaisir à voir ces spectacles impurs, parce que l’on aime
empoisonné ; on a perdu le goût de la vertu & de la pudeur ; les plaisirs légitimes deviennent insipides ; le crime devient
confiance, qu’elle ne concevoit pas comment on pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du théâtre, que pour elle c’é
ion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle. Quel plaisir pourrois-je y goûter ? Que ces sentimens sont be
88 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit l
t que d’examiner la nature de ce sel, je vais rechercher la nature du plaisir que nous cause la Comédie. J’ai dit que la Tragé
e raison : nous conviendrons aisément que la Tragédie nous procure un plaisir plus vif que celui de la Comédie. La Tragédie qui
hatouiller notre ame en la touchant, & ce chatouillement cause un plaisir . On trouve dans S. Augustin, une réflexion à peu
se passe du Ridicule. Quelque noble qu’il puisse être, je crois qu’au plaisir de voir des intrigues merveilleusement conduites
Jérôme dans son désert de lire Plaute, quoiqu’il se soit reproché le plaisir que lui causoit cette lecture. 6. On dit même q
89 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167
, fut dangereuse en Grèce ; elle y fut un art qui servit également au plaisir , à la religion, aux forces du corps, au développe
lorissante, ne s’apperçoivent pas des altérations qu’elle y cause, le plaisir fait tout oublier ; mais il est impossible que la
ernicieux : Servandi corporis & animi gratia, non opprimendi. Les plaisirs de la danse, plus bruyans qu’agréables, plus dign
ste-t-il de ces folies, de cette magnificence, de ces mascarades ? le plaisir dure moins que la lassitude qui en reste : Quid n
comme Esther disoit dans le palais d’Assuerus, où regnoient tous les plaisirs  : Vous savez, Seigneur, que depuis que j’y ai été
les portes. Eh qui sont ces gens déguisés, ramassés au hasard, que le plaisir attire, qui en font des rendez-vous, qui y formen
de certaines mascarades impies, satyriques, scandaleuses ; parties de plaisir , qui précèdent ou qui suivent, &c. C’est un d
sacramenta licentiæ. Tous les siecles se ressemblent dans l’amour du plaisir . Sans avoir des Dupré, des Lani, des Vestris, on
ils se réjouissent au son de l’orgue, ils passent leurs jours dans le plaisir , & tombent dans un moment en enfer : Ducunt i
istraire du gouvernement, le Cardinal Mazarin faisoit goûter tous les plaisirs , rougit de s’être permis celui-ci. S. Augustin co
’on expose les hommes en vente ; on y vend les ames pour un moment de plaisir , avec cette différence malheureuse, que bien loin
s’y rend, y suffiroit seule ; c’est un esprit de dissipation livré au plaisir , qui ne cherche qu’à le goûter & le faire goû
l’ennemi, plus invité par l’occasion, plus engagé par les attraits du plaisir , que dans un bal, que sur le théatre ? Quelques s
accompagnent ses pas. Mesdames Alard & Ascelin inspirent tous les plaisirs qui sont attachés sur les leurs, & qui succèd
us n’êtes pas des Religieux, dites-vous, pour vous refuser à tous les plaisirs . Est-il bien vrai que vous ne le soyiez pas ? Vot
90 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XX. Exemples de pratique. » pp. 48-50
s disciples de J. C. de mettre au rang des divertissemens permis, des plaisirs qui ont été réprouvés par des payens mêmes ! Les
i ? & sont-ce des Chrétiens qui veulent qu’on mette au nombre des plaisirs permis un amusement que ce Philosophe leur démont
l’empire du démon, & l’établissement de celui de J. C. voilà les plaisirs , voilà les Spectacles des Chrétiens. ConclusionQ
91 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80
al. que quand même on assisterait à la Comédie sans affection et sans plaisir , on ne laisserait pas d'être coupable du péché de
re les spectacles, il établit merveilleusement quels doivent être les plaisirs des Chrétiens, par opposition à ceux dont il prét
ions l'amour qu'il avait avant sa conversion pour les Comédies, et le plaisir qu'il sentait à y être ému de douleur. Il dit que
s, et le plaisir qu'il sentait à y être ému de douleur. Il dit que ce plaisir vient d'une étrange maladie d'esprit, et qu'on es
92 (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360
mes quelque légère condescendance. Mais puisque c’est une habitude de plaisir et une espèce de libertinage qui se renouvelle to
 ? Mais enfin, vous satisfîtes vos désirs. Nous avions espéré que ces plaisirs ayant perdu pour vous la grâce de la nouveauté ;
r vous la grâce de la nouveauté ; et vous, ayant perdu le goût de ces plaisirs , vous n’abuseriez plus de notre silence. Mais hél
acés, se guérissent-ils par des chansons et par des fictions faites à plaisir  ? Pendant qu’Israël et Juda, Joab et vos Princes
93 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
croit obligée de s’interdire pour toujours les Spectacles, comme les plaisirs qui en éloignent le plus. Ces amusements sont don
nt accréditée, que des Confesseurs approuvent ou tolèrent ce genre de plaisir , et voient avec tranquillité leurs pénitents veni
norent, et leurs engagements à cet égard, leur permettent un genre de plaisir formellement opposé à tous les principes de la Re
de mondains oisifs et voluptueux, ces assemblées publiques et de pur plaisir , où sont reçus tous ceux qu’y amène, soit l’envie
n’importe ; des mondains, amateurs d’eux mêmes et idolâtres de leurs plaisirs  ; des gens sans étude, sans connaissance, sans at
solues. Vous nous demandez sans cesse si les Spectacles et les autres plaisirs publics sont innocents pour des Chrétiens ?… Je n
t point de milieu. Ce n’est pas qu’il n’y ait des délassements et des plaisirs qu’on peut appeler indifférents : mais les plaisi
lassements et des plaisirs qu’on peut appeler indifférents : mais les plaisirs les plus indifférents que la Religion permet, et
z qu’à décider. Pouvez-vous rapporter à la gloire de Jésus-Christ les plaisirs des Théâtres ? Jésus-Christ peut-il être pour que
tâchent de remédier au dégoût naturel qu’entraîne la continuation des plaisirs . Mais, comme cette nécessité ne vient que de leur
fesseurs instruits n’y ont pas moins de zèle à se déclarer contre ces plaisirs si contraires à la Morale chrétienne. S’efforcer
es Spectacles, n’est point la bonne conscience qui éteint le goût des plaisirs frivoles : c’est le mécontentement de soi-même ;
sent des passions, effacerait-elle celle des transports de joie et de plaisir qu’on en voit naître, et que les auteurs ont soin
éâtre à celui du monde, on ne corrige point, pour cela les mœurs ; le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur h
l’imagination, dépravée par l’oisiveté, la fainéantise et l’amour du plaisir , n’engendre que des monstres, et n’inspire que de
es paroles pleines d’une morale qui fait consister le bonheur dans le plaisir . Or, mettez à l’alambic tous les Opéras, vous n’e
94 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130
enter, pousser des cris, & se frapper l’estomach, nous sentons du Plaisir & nous abandonnant à ces représentations, nou
à propos à la douleur. Et notre Ame compte même alors pour un gain le plaisir qu’elle en reçoit, & seroit bien fâchée de s’
pour faire le Personnage de bouffon, si néanmoins vous prenez trop de plaisir aux bouffonneries des Comédies ou même des conver
ere, & de toutes les autres Passions de l’Ame qui regardent ou le plaisir ou la douleur, & confessons qu’elle nous surm
dirons que très-volontiers nous la recevrions, si nous consultions le plaisir qu’elle nous donne, & les charmes que nous lu
rons très-volontiers, & nous croirons gagner beaucoup, si avec le plaisir , nous trouvons encore en elle cette utilité qu’il
ination pour cette charmante & aimable Poësie en considération du plaisir qu’elle nous a autrefois donné, nous souhaiterons
ur. Cette imitation se fait par un discours [ou stile] composé par le Plaisir , de telle sorte que chacune des parties qui le co
& conforme à la Raison]. « J’appelle un discours composé pour le Plaisir , un discours qui marche avec cadence, harmonie &a
’ils nous font craindre pour nous mêmes, & par là nous causent ce plaisir qui consiste à contempler les malheurs dans lesqu
ice, il ne mourra jamais sans Spectateurs, parce que nous trouvons un plaisir secret à contempler le malheur des autres : magnu
lheur des autres : magnum alterius spectare laborem. Nous trouvons un plaisir dans l’émotion que nous cause ce spectacle ; &
cette disposition du cœur humain (comme je l’ai dit plus haut) que le plaisir de la Tragédie prend sa source. C’est en conséque
et de la Tragédie. Les Spectateurs trouvent leur amusement & leur plaisir dans ces larmes. ἅμα χαιροντες κλάωσι, dit Platon
orace, ut Pictura Poësis erit. Nous ne demandons à la Peinture que le plaisir des yeux ; & l’imitation de tout objet leur p
l’imitation de tout objet leur plaît : nous demandons à la Poësie le plaisir de l’ame ; & l’imitation de tout objet ne lui
uivant Aristote, puisque plus elle excite la Pitié plus elle cause de plaisir  ; pourquoi ne veut-il pas qu’elle représente les
couler. Aristote a donc refléchi en grand Philosophe sur la nature du plaisir qu’elle doit causer ; il ne parle pas non plus da
Autel de la Misericorde. Cependant les Romains ont eux-mêmes goûté le plaisir de la Tragédie. Tel est le pouvoir de la Fiction.
ttendris, tantôt pour Chimene, tantôt pour Rodrigue, & goûtant ce plaisir d’une grande émotion, qu’aucune Tragédie ne leur
ens oisifs, & que si dans une grande Ville, il n’y avoit point de Plaisirs publics, il y auroit plus de crimes secrets. Je n
95 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210
orieux, parce que le spectacle est en effet un délassement, et que le plaisir qu’il procure n’altère les forces ni du corps ni
re les forces ni du corps ni de l’esprit, comme la plupart des autres plaisirs que vous indiquez. Un Artisan, un Marchand, un ho
s frais des spectacles, parce que tous les gens suspects, occupés des plaisirs qu’ils leur procuraient, n’étaient plus alors dis
r tous les Etats du monde que les spectacles fussent non seulement le plaisir des honnêtes gens et des riches, mais qu’on les m
conder. Avec quelle avidité un paresseux indigent toujours amateur du plaisir , ne se porte-t-il pas à favoriser des nouveautés
aient lui procurer, à ce qu’il s’imagine, un sort plus heureux et des plaisirs qu’il désire sans cesse, sans pouvoir se les proc
ui sera assez hardi, assez imprudent pour croire qu’il abandonnera ce plaisir , pour aller s’occuper de projets dangereux qui l’
as le moyen de se désennuyer. Quand on trop paresseux pour trouver du plaisir à faire bien, il est certain qu’on sera toujours
les salles seraient toujours pleines ; mais il s’en faut bien que ce plaisir soit celui que ces gens-là prennent ; il est trop
ages, on veut interrompre des occupations essentielles, auxquelles le plaisir n’est pas capable de les faire renoncer. « Il ne
’est pas capable de les faire renoncer. « Il ne faut pas beaucoup de plaisirs aux gens épuisés de fatigue, pour qui le repos se
é par le travail, demande à être délassé : mais ce n’est point par un plaisir physique, tel que le sommeil ; c’est par l’esprit
tant de talents à exercer, ils n’auront pas de temps à donner à leurs plaisirs . Molière, Corneille et tous leurs successeurs, ne
t que lorsqu’on est en état de le faire qu’on donne de l’argent à ses plaisirs  : donc plus le spectacle sera fréquenté, plus on
valent beaucoup mieux qu’eux. « Ces sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs . » ff Où les Bourgeois d’ailleurs prendraient-i
ut ce qu’ils voudront, et dire de moi tous ensemble ce que j’aurai le plaisir de dire moi seul de chacun d’eux en particulier.
que ce Législateur n’a pas plus proscrit les Théâtres que les autres plaisirs , et conclure de son attention à éloigner de sa Ré
sement qu’il est très dangereux, c’est conclure en même temps que les plaisirs que vous permettez à vos Genevois ne le sont pas
de se pourvoir. Si l’offenseur ne s’en vantait pas, il y perdrait le plaisir barbare des Duellistes : plaisir qui ne consiste
e s’en vantait pas, il y perdrait le plaisir barbare des Duellistes : plaisir qui ne consiste qu’à se vanter d’avoir convaincu
assent en passant au-dessus d’un bocage, en écoute-t-on avec moins de plaisir quand ils sont loin, les chants mélodieux du Ross
96 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167
il avait jugé nécessaire de leur interdire, par une loi expresse, des plaisirs païens ? Quels sentiments auraient eus des fidèle
e l’attention et de la vigilance sur les désirs, de la modération des plaisirs , de la perversité des maximes et des joies mondai
fait aimer tous ces vices, puisqu’on ne pense qu’à y faire trouver du plaisir , en les donnant comme des vertus héroïques, ou au
97 (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4
l’on sort de chez toi toujours l’âme attendrie. ***  On goûte avec plaisir les beautés d’un Ouvrage Où l’on voit de l’Auteur
tre bord, sont d’aimables Actrices, Dont la seule présence assure nos plaisirs  ; Tous leurs propos décents retiennent nos désirs
anseurs formés dès leurs bas âges, Viennent vous délasser, varier vos plaisirs  ; Et tous unis ensemble ont les mêmes désirs : To
98 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806
comme celle d’un tableau ; plus il est animé, plus on le regarde avec plaisir  ; on admire l’art du peintre, sans se laisser tou
, et pour être dans la disposition de les reprendre dans la suite. Le plaisir est le vrai relâchement de l’esprit humain, comme
res Pères ont comparé le désir déréglé de l’or et de l’argent avec le plaisir de la Comédie, et qu’ils ont condamné l’un et l’a
comme le désir déréglé de l’or et de l’argent est mauvais, de même le plaisir que l’on prend à la Comédie est mauvais. Jamais l
quelques personnes, dans la vue de quelque utilité, et non de quelque plaisir , de lire les Comédies et les Fables des Anciens ;
plus modéré des spectacles. Personne, continue-t-il, ne veut jouir du plaisir qui s’y trouve sans quelque passion, et cette pas
onclut, en disant que ceux qui en sont spectateurs, et qui y prennent plaisir , se rendent coupables des crimes qui y sont repré
comme des rayons de miel tirés d’un vase envenimé, et que l’amour du plaisir n’ait pas tant de pouvoir sur vous, que la craint
cette vie, dont l’esprit consiste à fuir non seulement toute sorte de plaisirs , mais à mettre encore sa joie dans les larmes de
onsiste dans la connaissance de la vérité, et dans le mépris même des plaisirs . Y a-t-il rien, dit encore le même Tertullien, de
eurs, et d’avoir la rémission de ses péchés passés. » Quel plus grand plaisir peut-on avoir, que celui que l’on trouve dans le
nd plaisir peut-on avoir, que celui que l’on trouve dans le dégoût du plaisir même ? C’est dans le 29. chapitre du même traité
, il dit : que pour conserver la pureté de son âme, il faut éviter le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les spectac
x choses qui y sont représentées, autrement on n’y prendrait point de plaisir  ; et il avoue que lui-même y assistant, il s’est
puisqu’ils fuient la paix d’un agréable repos, pour se repaître d’un plaisir qui n’est qu’une inquiétude curieuse. Mais si l’o
ur à la vanité ; mais on est encore ravi de charmer sa paresse par le plaisir des oreilles et des yeux, on est ravi d’enflammer
s n’étaient flattés dans leur oisiveté par le ressentiment de quelque plaisir . C’est donc pour cela que les spectacles ont été
sortes de choses, c’est un péché mortel, tant parce que c’est prendre plaisir à des choses sales, que parce que le spectateur s
es assemblées, est un motif suffisant pour les éviter. Que l’amour du plaisir , dit Tertullien Tertul. de spectac. c. 27. « Ne t
représente des choses mauvaises, il y a péché d’y assister, quand le plaisir a pour objet les choses déshonnêtes : mais il n’y
les choses déshonnêtes : mais il n’y en a point, disent-ils, quand le plaisir vient de la manière ingénieuse et spirituelle qui
nt la représentation d’une chose malhonnête, il laisserait le mauvais plaisir que la chose est capable d’inspirer, pour se rend
la représentation : mais dans l’état de la nature corrompue, ces deux plaisirs sont trop voisins pour pouvoir, moralement parlan
ent parlant, prendre l’un et laisser l’autre. Il s’ensuit donc que le plaisir de la représentation, particulièrement en fait d’
e, ceux qu’ils condamnaient pouvaient répondre qu’ils ne prenaient de plaisir que par rapport à la manière dont on avait invent
édie, quelque malhonnête et sale qu’elle soit ; parce que séparant le plaisir que la vue de la chose représentée peut produire,
non pas moralement ou dans la pratique ; car dans la vérité ces deux plaisirs sont différents, et peuvent être dans la spéculat
ces se glissent facilement dans notre âme, quand c’est à la faveur du plaisir  : car il est moralement certain que l’on apprend
et le rend non seulement moins fort pour résister aux impressions des plaisirs défendus, mais encore elle éloigne l’homme Chréti
sser cette vertu, comment se pourra-t-il faire qu’en jouissant de ces plaisirs , on puisse vivre chastement ? Ignore-t-on que nou
semble, contre les bonnes mœurs, afin d’accoutumer les hommes par le plaisir qu’ils y prennent, à se plaire insensiblement à c
onnête qui n’est capable que d’exciter dans l’âme les mouvements d’un plaisir réglé, pour conserver ou rétablir le juste tempér
99 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32
re, leur Racine, leurs romans parfumés, afin d’avoir en les lisant le plaisir de sentir l’odeur. Excès de sensualité dont à la
névitable, l’habitude y accoutume si bien qu’on ne les sent plus ; un plaisir d’abord agréable n’est plus un plaisir, dit Madam
en qu’on ne les sent plus ; un plaisir d’abord agréable n’est plus un plaisir , dit Madame de Scuderi, converser. Sur le plaisir
éable n’est plus un plaisir, dit Madame de Scuderi, converser. Sur le plaisir , la douleur même devient moins sensible quand ell
d’avoir une pareille cuisine, afin de goûter en même-temps le double plaisir du goût & de l’odorat quand on dépeçoit les v
sont moins sensibles que les citoyens voluptueux qui rafinent sur le plaisir & voudroient goûter tous les plaisirs. Les f
luptueux qui rafinent sur le plaisir & voudroient goûter tous les plaisirs . Les femmes sauvages , dit plaisamment Montagne,
eurs maîtres que parfumés, il n’y eut plus de fête & de partie de plaisir où les odeurs ne fussent prodiguées ; les tables,
le lui fait le détail, n’oublie pas de lui dire que pour l’enivrer de plaisir  ; elle a parfumé son lit avec les odeurs les plus
libertins dans le livre de la Sagesse, leur premier, leur plus grand plaisir qui assaisonne tous les autres ; c’est la volupté
parfums, faisons-nous des couronnes de roses, moissonnons pour notre plaisir toutes les fleurs des prairies, unguentis nos im
uptial, les habits des nôces parfumés, profusion d’odeur analogue aux plaisirs qu’on se proposoit d’y goûter. Ce sont des pluies
100 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121
’instruction, comme dans les autres livres ; la seconde, c’est que le plaisir qu’on y cherche uniquement, naît aussi uniquement
qu’on peut par hasard, retirer d’une Piéce, n’est point la source du plaisir , parce qu’on commence à la lire, sans avoir inten
gers, qui ne savent que balbutier notre Langue ; il en résulte que le plaisir que nous ressentons à lire les ouvrages anciens &
’obtenu Non-seulement il y a des Piéces de Théâtre que l’on voit avec plaisir , quoique la Poësie en soit très-deffectueuse ; ma
onduite, & du style de cette Tragédie, mais on n’a pu diminuer le plaisir qu’elle fait. C’est que les situations, les mouve
sur le raport des premiers, lisent & voyent le Cid avec un grand plaisir . C’est que les défauts qui s’y remarquent sont ou
s, & non la Poësie de style : Celle-ci n’est donc pas la cause du plaisir qu’on éprouve à la lecture d’un Poëme ? elle ne p
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