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1 (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445
tiques sur des sujets profanes ; et que ces Pièces ont été données au public sur le théâtre, suivant la permission qui en avai
une satyre contre un homme de ce nom, dont les fourberies étaient si publiques , que l’on ne fit aucune difficulté d’en souffrir
sous le nom de Médée ; et Robert Garnier donna peu de temps après au Public , Porcie, Cornelie, Marc-Antoine, Hypolite, la Tro
sses : cela leur attira d’abord un fort grand concours ; mais l’ordre public ne put pas le souffrir longtemps. Le Parlement re
ents de la Ville de Paris obligèrent les Comédiens, pour la commodité publique , de se séparer en deux Troupes. Les uns continuèr
nouveaux chef-d’œuvres, et qui reçurent encore la même approbation du Public . Pendant que le Théâtre Français se rétablissait,
cette grande Ville trois différents théâtres pour les divertissements publics . L’Opéra au Faubourg saint-Germain, la Troupe du
sures pour y maintenir la tranquillité nécessaire aux divertissements publics . Ces deux théâtres ont eu aussi quelques petits d
11. Décemb. 1672. Ordonnance de Police pour maintenir la tranquillité publique à l’Opéra, publiée et affichée le 14. du même moi
quelque tumulte, et qui troubleront les spectacles et divertissements publics  : Requérait le Procureur du Roi que sur ce il fût
ction particulière qu’il lui plaît de donner en faveur des Arts et du Public à l’Académie de Musique, ceux qui se trouveront à
ue est établie, les jours des représentations qui y seront données au Public , à peine de prison ; et à tous Pages et Laquais,
r9. Janvier 1673. Ordonnance de Police pour maintenir la tranquillité publique dans les lieux où se représentent les Comédies, p
onnus pour être les chefs et les principaux auteurs de cette violence publique , que contre ceux qui se trouveront les avoir assi
s désordres, et d’établir dans les lieux destinés aux divertissements publics , la même sûreté qui se trouve établie par les soi
tissement, d’où présentement tout ce qui pourrait blesser l’honnêteté publique doit être heureusement retranché, aient la libert
ment contr’eux comme perturbateurs de la sûreté et de la tranquillité publique . Comme aussi faisons très expresses défenses à to
Ordonnances. Et sera la présente lue, publiée à son de trompe et cri public , et affichée en tous les lieux de cette Ville et
Lully Surintendant de la Musique de la Chambre de Sa Majesté, dont le Public a déjà reçu beaucoup de satisfaction. Et voulant
e de Police, rendue de l’Ordre du Roi, pour maintenir la tranquillité publique de l’Opéra, publiée et affichée le lendemain. ce
les moyens d’augmenter par de nouveaux progrès la satisfaction que le Public en a reçu depuis son établissement ; mais ayant e
sûreté de ceux qui pourraient s’y trouver, il était important que le Public en fût informé, et des ordres précis qu’il a plu
qui ont été faites de troubler les spectacles et les divertissements publics , sous des peines rigoureuses, il semble que perso
ue est établie, les jours des représentations qui y seront données au Public , à peine de prison ; et à eux et à tous Pages et
de gens y étant entrés, interrompent par leur bruit le divertissement public  : Sa Majesté a de nouveau fait très expresses inh
i, Colbert. Sa16. Novemb. 1691. Ordon. pour maintenir la tranquillité publique aux Comédies, publiée et affichée le 24 du même m
gens y étant entrés, interrompent par leur bruit le divertissement du Public  : SA MAJESTÉ a de nouveau fait très expresses inh
aire afficher la présente Ordonnance en tous les Carrefours et Places publiques de cette Ville. Fait ce 24. Novembre 1691. Signé,
x Comédies et Opéra sans payer, et d’interrompre le divertissement du Public , quelques gens y ont depuis contrevenu : Sa Majes
mté de Paris, de publier et afficher dans tous les Carrefours, Places publiques , et lieux ordinaires et accoûtumés de cette Ville
rieur ordinaire du Roi, de publier et afficher à son de Trompe et Cri public , aux portes de l’Opéra et de la Comédie, même dan
tes de l’Opéra et de la Comédie, même dans les autres places et lieux publics et accoûtumés de cette Ville de Paris, l’Ordonnan
11. Décemb. 1672. Ordonnance de Police pour maintenir la tranquillité publique à l’Opéra, publiée et affichée le 14. du même moi
9. Janvier 1673. Ordonnance de Police pour maintenir la tranquillité publique dans les lieux où se représentent les Comédies, p
e de Police, rendue de l’Ordre du Roi, pour maintenir la tranquillité publique de l’Opéra, publiée et affichée le lendemain. 21.
de l’Etoile. 16. Novemb. 1691. Ordon. pour maintenir la tranquillité publique aux Comédies, publiée et affichée le 24 du même m
2 (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426
le en cette Epître, que le Chrétien doit fuir tous Spectacles et Jeux publics , de quelque sorte que ce soit : où de premier cou
e aucuns qui détournaient la sainte écriture, pour approuver les jeux publics .toutesfois pource qu’ilb n’y a pas faute de gens
es vices, comme si ce ne fût point mal fait se trouver aux Spectacles publics pour se récréer (car la vigueur de la discipline
, les superstitions des Gentils, mêlées avec leurs spectacles et jeux publics , et avouent leur idolatrie. Les témoignages de la
lias soit le chariot d’Israël, cela ne fait rien pour preuve des jeux publics , nommés Circenses étaient jeux publics de lutteur
fait rien pour preuve des jeux publics, nommés Circenses étaient jeux publics de lutteurs, et de chevaux courant à qui mieux, q
de Patricius de Siennes.Circenses. Car il ne courut oncquesn en lieu public . Et quant à ce que David dansa devant Dieu, n’aid
e. Elle a condamné, dis-je, toutes ces espèces de spectacles, et jeux publics , quand elle a ôté l’Idolatrie mère de tous jeux,
ime en les regardant ? Au reste qu’il entende, Les spectacles et jeux publics sont invention du diable, et l’Idolatrie en est l
n chacun particulier ne lui suffît point, s’il ne l’apprenait même en public . Autre sorte de spectacle, auquel les hommes bat
bourdeauac, par les corps nus des femmes abandonnées, par paillardise publique , par déshonneur public, par lasciveté accoutumée,
nus des femmes abandonnées, par paillardise publique, par déshonneur public , par lasciveté accoutumée, et par la commune cont
au bourdeau s’il eût pu, pour ce que se hâtant d’aller voir ces jeux publics , et suivant sa coutume, ayant encore avec soi l’E
x qui se jouent sur échafauds, comme farces soties et autres.ces jeux publics , j’ai honte de raconter ce qui s’y dit, j’ai hont
té, ou de l’apprendre : on vient en affluence en ce bourdeau de honte publique , en cette instruction de déshonnêteté, afin qu’on
éshonnêteté, afin qu’on ne fasse moins en secret, ce qu’on apprend en public  : et même entre les lois on enseigne tout ce que
la représentation des vilénies, qui se montrent ès spectacles et jeux publics .Celles qui par leur malheur se sont abandonnées à
leur malheur se sont abandonnées à impudicité, se cachent au bourdeau public , et consolent leur vilénie par telles cachettes,
pudicité elles ont néanmoins vergogne de se montrer : Mais ce monstre public se fait à la vue de tout le monde, et telle turpi
entent pas d’user de leurs maux présents, s’ils ne proposent aussi en public ce en quoi les anciens ont offensé longtemps deva
e aucuns qui détournaient la sainte écriture, pour approuver les jeux publics . Les témoignages de la sainte écriture, desquels
se peut accommoder aux nouveaux evangélistes. Circenses étaient jeux publics de lutteurs, et de chevaux courant à qui mieux, q
défend quant et quants tout ce qui en dépend. Les spectacles et jeux publics sont invention du diable, et l’Idolatrie en est l
la représentation des vilénies, qui se montrent ès spectacles et jeux publics . Des comédies, et Tragédies. Des autres manières
3 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199
bligé de refuser les sacrements aux Comédiens. La qualité de pécheurs publics et scandaleux y suffit. Quand ils n’encourraient
vant les hommes. Un Ministre peut refuser les sacrements à un pécheur public , quoiqu’il ne soit pas toujours excommunié, et il
dministrer à un excommunié qui n’est pas dénoncé, ni toujours pécheur public . Tout péché mortel rend indigne des sacrements de
’étendue de la connaissance que doivent en avoir et le Ministre et le public . Faut-il qu’elle soit publique et notoire, d’une
ue doivent en avoir et le Ministre et le public. Faut-il qu’elle soit publique et notoire, d’une notoriété de fait ou de droit,
notoire, d’une notoriété de fait ou de droit, constatée par des actes publics , et par quels actes ? Ces questions ne seront jam
grés que peuvent avoir à l’infini les connaissances de l’Eglise et du public , y répandront toujours quelque nuage. Mais la qua
la qualité de Comédiens dissipe tous ces nuages. Ce sont des pécheurs publics d’un ordre singulier, au plus haut point de la no
 ; ses voisins, ses amis en sont instruits, ordinairement le reste du public l’ignore. Il se contente de satisfaire sa passion
ssion de la loi. C’est même une sorte de notoriété de droit : un état public toléré par le Magistrat, objet de l’inspection de
mettant dans le corps des courtisanes, s’établissant dans les maisons publiques , se livrant au premier venu, elles se dénoncent d
venu, elles se dénoncent de fait et de droit notoirement pécheresses publiques , et dès lors doivent être refusées à tous les sac
eule notoriété de leurs représentations les exclut de toute réception publique des sacrements, et leur métier seul de toute réce
être obligé de refuser la communion à un excommunié, une dénonciation publique et personnelle, je dis, jurisprudence moderne, ca
autres sentences, qu’après la notification juridique (la dénonciation publique ). Mais le refus, ainsi que l’administration des s
ter juridiquement une sentence. On ne fait pas le procès à un pécheur public  ; il en est même à qui il est impossible de le fa
refus des sacrements, et pour mieux assurer, dit-on, la tranquillité publique , on a voulu transférer à l’un les règles de l’aut
t de discipline, ni la sagesse de leurs mesures pour assurer le repos public , aux dépens de la religion et des mœurs, par une
n effet tous les sacrements, en vertu de leur péché, de leur scandale public , sur la seule notoriété. Mais y a-t-il en effet u
désolaient, on faisait peu d’attention aux divertissements des places publiques . Mais depuis que le théâtre est devenu un objet i
nt. D’abord il défend de recevoir à la sainte table tous les pécheurs publics , arceantur ab hac mensa, etc. Mais comme le simpl
on met les Comédiens sur la même ligne que les voleurs et les femmes publiques  : « Arceantur ab hac mensa omnes vitiorum dedecor
mette pas à la communion « les excommuniés, les interdits, les femmes publiques , les Comédiens », « excommunicatus, interdictus,
il résulte que cette libéralité ne leur coûte rien, puisque c’est le public qui la paie, qu’ils y gagnent même, puisqu’ils en
ger ; ce qui, ajouté aux frais, qui sont considérables, forme pour le public une dépense énorme pour l’objet le plus frivole e
ux scènes muettes. Les Acteurs Français, qui n’ont en vue que le bien public , sans aucun intérêt, les examinèrent de près, et
n plus que des femmes de mauvaise vie, car chez lui Comédien et femme publique sont la même chose : « De Meretricio et Histriona
aux Comédiens qu’à tout autre, quelque excommuniés, quelque pécheurs publics qu’ils soient ; on ne donne aucun scandale, on ne
4 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
lait toutes les parties, il rejetait ce qui pouvait nuire à la morale publique  ; le peuple n’entendait au théâtre que de saines
eur tolérance ou fière de leur complicité, elle souleva l’indignation publique par ses excès. Une extrême rigueur alors succède
vestit d’une magistrature protectrice des lois de l’Etat et des mœurs publiques . Mais son immense influence le soumettant à l’obs
s sont plus classiques, mais ils ont moins de verve et d’autorité. Le public voulait que les demi-dieux et les héros de l’anti
païenne eussent ses formes, et si Racine, pour plaire à la cour et au public , en altéra les images en leur donnant la couleur
d’utiles leçons d’économie. » La répugnance de Voltaire à donner au public cette dangereuse instruction, mérite notre reconn
ieur peut conserver de liberté, lors même que ses succès dépendent du public . A cette époque, on dévorait les ouvrages obscène
niais propos du bas peuple gâtaient au moins l’esprit et le goût. Le public se compose de deux classes, les hommes faits qui
s’être mis au défi, et lutter entre eux à qui mettra sous les yeux du public le plus d’horreurs et d’obscénités ; ils y épuise
voir vécu dans la plus infâme débauche ; on l’exhume, on la montre au public non seulement souillée de ses crimes ; mais usant
’est un accessoire qui passe inaperçu au milieu de tant de crimes. Le public était déjà instruit que la reine avait des assomm
férence prouve au moins l’influence d’un mauvais genre sur le goût du public . Et pour peu qu’il fût susceptible de progrès, on
nds, sans qu’un seul personnage vertueux vienne partager l’intérêt du public , et en rendant le vice odieux rehausser l’éclat d
arler Rousseau. « Mahomet aurait eu le défaut d’attacher l’admiration publique au coupable, si l’auteur n’avait eu soin de porte
a conséquence de cette innovation s’aperçoit par la préférence que le public accorde aux nouvelles compositions sur nos premie
un jour dans les mœurs et qu’on ne sifflât pas toujours sur la place publique ce qu’on tolère aujourd’hui au théâtre. Si le sen
ses contemporains pensait du devoir des auteurs dramatiques envers le public  ; en parlant de sa tragédie de Phèdre, Racine dis
té ; c’est là proprement, le but que tout homme qui travaille pour le public , doit se proposer, et c’est ce que les premiers p
5 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
de Société. Les théatres de société, cette imitation du spectacle public , ce nouvel empire de Thalie, sont l’ouvrage des f
elles n’en eussent formé les désirs & donné l’idée. Le spectacle public a pour elles des difficultés, il faut quitter leu
e reste des loix de décence, dont on ne sauroit s’écarter aux yeux du public , sans se livrer à son mépris ; on n’y joue pas un
pigraphe de l’indulgence à ses lecteurs. Il en a besoin. Le spectacle public fait le portrait des mœurs publiques, celui-ci dé
teurs. Il en a besoin. Le spectacle public fait le portrait des mœurs publiques , celui-ci décelle le secret du cœur des familles
u livre qui l’encense lui-même. Ces pieces n’ont pas passé au théatre public , elles sont trop galantes pour ne pas y figurer b
. S’il n’eût exposé que ceux qu’on voit tous les jours sur le théatre public , le sien n’eût plus été un théatre de société, c’
est plus permis d’être sans mœurs dans la société que sur le théatre public , & pourvu qu’on répande une gaze légère qui l
e dire que les théatres de société sont plus dangereux que le théatre public , de l’aveu même de leur Auteur ? Le Mercure, par
le besoin. C’est le Calendrier du Théatre (année 1766) qui apprend au public cette belle découverte. L’histoire Romaine parle
pravées) elles n’auroient pas moins d’attrait que les représentations publiques (sans doute on y est moins gêné). De jeunes perso
nt quelque temps dérangé S. Cyr, & elles ont porté coup aux mœurs publiques . Les théatres particuliers sont encore pires. Ils
ence infinie entre un tête à tête & une conversation dans un lieu public  ; les témoins sont un préservatif, les ténèbres,
rce que la petite assemblée est entierement soustraite aux regards du public . Qui doute qu’une mauvaise lecture, une statue, u
ns un cabinet où l’on est seul, que ce qui est exposé dans les places publiques  ? On ne craint chez soi ni la censure du parterre
ue ce Prince chassa les Comédiens de Rome, & y ferma les théatres publics , les Seigneurs Romains se dédommagèrent en faisan
dans les temples de la déesse de Cythère, pour régaler chaque mois le public par la main du Mercure de ces importans événemens
par cœur. Il fit tout ce qu’il put pour la faire jouer sur le théatre public  ; n’ayant pu l’obtenir, il fit construire un théa
des traits de l’amour, vous êtes une héroïne de chasteté ; le théatre public , le théatre de société vous voient braver tous le
ue la même chose sous différens aspects. Le spectacle est un scandale public  : le scandale est un spectacle particulier. Le sp
tous leurs charmes, travestir les fureurs en héroïsme : quel scandale public  ! il y est même applaudi, récompensé. Il mérite t
anons n’ont prononcé : comme fi tout ce qu’on a dit contre le théatre public ne portoit pas également sur les autres. Mais que
les reçoit sans examen ? Il en est de même de la tolérance des femmes publiques pour éviter de plus grands & de plus infames
ême la sépulture ecclésiéstique, comme infames, excommuniés, pécheurs publics  : Veritati nemo præscribere potest, non spatium t
leur côté ils se sont chargés de donner toute l’année le spectacle au public , d’entretenir le théatre, décorations, habits, ma
e du Journaliste. Il n’y a jamais eu dans Toulouse qu’un seul théatre public , & jusqu’à ces dernieres années il n’y a eu d
Collège des Jésuites : on n’a pas à craindre qu’il s’en élève d’autre public  ; les actionnaires n’ont besoin d’exclure personn
a salle du spectacle. Mais il est bien plus noble & plus utile au public d’avoir un corps d’Actionnaires qui soit à perpét
6 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812
s’en sont plaints à leurs Maîtres, et ils en ont fait des railleries publiques . Quelques-uns s’excusent sur les ordres qu’ils on
ne cesse de reprendre ces assemblées qui servent d’amorce aux péchés publics , et que les hommes accoutumés au mal comptent pou
fasse voir combien Dieu y est offensé, combien de maux, de calamités publiques , et de dommages ils attirent sur les Royaumes ; q
asion combien on doit détester les spectacles, les Comédies, les jeux publics qui tirent leur origine des païens, et qui sont e
de la discipline chrétienne ; qu’il représente souvent les châtiments publics que ces désordres attirent sur le peuple chrétien
et il est indubitable qu’on ne peut sans un très grand péché jouer en public pour divertir les spectateurs une Pièce qui affli
sément marqué dans le Rituel, où les Comédiens et les autres pécheurs publics sont exclus de la Communion. En voici les paroles
ste en rend indignes. » Il en faut donc exclure ceux qui de notoriété publique en sont indignes, c’est-à-dire, ceux qui sont nom
de leur conversion, et qu’ils n’aient réparé publiquement le scandale public qu’ils ont donné. Ceux donc qui consultent, trouv
oins qu’ils ne renoncent entièrement à leur Profession, et aux péchés publics dont ils sont les instruments, pour se délivrer p
s dont ils sont les instruments, pour se délivrer par là de l’infamie publique que le Droit leur inflige. S’ils se plaignent de
7 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466
faudrait au contraire que l’Autorité dissipât entièrement ces pestes publiques , qui ne portent que trop souvent le trouble &
ner les plaisirs de l’imitation de la nature : ce seront des Esclaves publics , qui mettront en action, l’ouvrage d’un homme lib
du Collège un Théâtre, où les Elèves donneraient des Représentations publiques de Comédies & de Tragédies : ces Représentati
jeunes Actrices eussent passé en revue. Ce serait après ces Exercices publics qu’on ferait un triage des Sujets qui ne seraient
es jours quatre Elèves des deux sexes assisteront aux Représentations publiques  ; les Filles à l’Amphithéâtre, les Garsons au Par
ieux entendre, & de mieux connaître le goût & le sentiment du Public  : ils rejoindront, en sortant, le Gouverneur &
éâtres seraient donc, ou immédiatement sous la direction de Personnes publiques préposées au nom du Prince, ou laissés aux Magist
x Magistrats-municipaux ; il semble même que la partie des Spectacles publics regardant plus particulièrement ces derniers, le
& Actrices. VII. Les jeunes Elèves ne débuteront sur les Théâtres publics , qu’après en avoir été jugés dignes aux Exercices
diens des Troupes ainsi composées, seront regardés comme des Esclaves publics , & comme tels, incapables d’aucune fonction c
s s’être incliné profondément, il se mettra à genoux pour aprendre au Public le nom des Pièces que l’on doit donner, & il
chaque sentence, le silence, ou le battement des mains, de la part du Public , signifiera grâce ou justice. XVI. Les peines qu
3. Pour les négligences dans le Jeu ; le coupable demandera pardon au Public , qui pourra prononcer, aux Baladins. 4. Pour une
au Public, qui pourra prononcer, aux Baladins. 4. Pour une indécence publique  ; le fouet dans les Coulisses, la première fois ;
ble, ils seront enfin affranchis par la Direction, du consentement du Public , auquel cet affranchissement ne sera proposé que
le reste de leurs jours : ils n’auront d’autre obligation, envers le Public , que celle de donner des leçons aux jeunes Elèves
dans le néant, d’un geste ou d’un regard, les objets de l’admiration publique … Mais, pourra-t-on dire, en prenant ces Enfans-tr
e Soulas, Tragédien & Comedien, en 1640. Il était si fort aimé du Public , que la répugnance qu’on eut à lui voir faire le
, prenez-la pour modèle, si vous voulez que le bonheur & l’estime publique couronnent votre brillante carriere : début 1730 
nneval, a débuté le 9. Juillet 1741 : il fait les Rôles à manteau. Le Public pense que c’est un bon Comédien, auquel il ne man
plaît toujours ; ses fautes même sont d’heureuses négligences, que le Public ne voit que du bon côté. Cet excellent Acteur ren
mp; pas assez le Personnage : on lui reproche un peu de monotonie. Le Public , qui l’aime, en espère beaucoup. 44. SAINVAL, 176
ulu qu’on supprimât quelques lignes d’Entretien, qui, en apprenant au Public une chose inutile pour lui, déchireraient le voîl
8 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50
roches parents (L. 7. C. 44.). « Entre les Romains, dit-il, danser en public était un péché quasi irrémissible, à cause de quo
lus sincère amour de la justice, les vues les plus sages pour le bien public . Ce grand homme y traite de tout ce qui regarde l
haute naissance qui s’oubliait jusqu’à se rendre Comédienne ou femme publique (car aux yeux de la loi c’est la même chose), dér
s, ne leur ont permis de paraître au théâtre que dans certaines fêtes publiques où le spectacle faisait partie du cérémonial, et
êmes innocents : « Et peribit in tua scientia frater ? » Ce scandale public devient plus criminel et plus pernicieux par l’as
amille chrétienne, communauté régulière, corps respectable, fonctions publiques , profession distinguée, etc. Le public, qui estim
orps respectable, fonctions publiques, profession distinguée, etc. Le public , qui estime, qui respecte, qui craint, voit avec
s respectable, qui remplit les plus importantes fonctions, sur qui le public a les yeux fixés, à qui il doit son respect et sa
issance et de son avènement au trône. C’était un devoir aux personnes publiques de s’y trouver en cérémonie, comme parmi nous c’e
s vous entretenez de ce qui s’y est passé. Cependant tout languit, le public souffre, la justice n’est pas rendue, les affaire
ses habits d’ordonnance, le titre pompeux de ses Officiers, donne au public un spectacle comique, mais qui encore a été penda
folies ou sottises ; elle s’accommoda avec les deux premières, et le public vit indifféremment sur les trois théâtres, des my
s Fables Atellanes, etc. Tous les théâtres se ressemblent. L’autorité publique , dit Horace, fut obligée de venir au secours des
s respectés et dans un siècle plus poli, ne se mêle plus des affaires publiques , et a banni la grossière obscénité. Elle ne vaut
rée dans l’obscurité de la chicane, ne fait plus de sensation dans le public . On peut voir l’Histoire du Théâtre (Tom. 1. et 2
alanterie, que la Clairon sans doute paya galamment, fut mal reçue du public , qui n’est pas galant et n’aime pas la magistratu
it toujours disposée à appuyer de son autorité le maintien de l’ordre public et de la discipline du Palais. On doit assurément
its et ses œuvres ne lui donnent pas un grand titre à la confiance du public . Voici cet arrêt si bien mérité, qui fut imprimé
rité de ces zèles amers que la charité ne connut jamais. On invite le public à lire cet ouvrage, en assurant que les gens inst
citer l’indignation contre le livre entier et contre l’Auteur. Le cri public qui s’est élevé contre le livre dans l’instant qu
la Cour, dont le zèle pour la religion, les bonnes mœurs et la police publique , se manifeste dans toutes les occasions. Ainsi c’
ustifie que trop la sensation que la distribution avait faite dans le public  ; que les Gens du Roi se seraient empressés de le
té le zèle dont ils étaient animés pour tout ce qui intéresse l’ordre public et la discipline du barreau. » Nous n’avons rien
9 (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16
n’est pas en état de goûter le bon comique, et qu’il faut laisser au public le choix de ses amusements. Que l’on s’amuse au s
e pendant deux saisons entières. Il est donc certain que la partie du public , dont le goût est invariablement décidé pour le v
ant, il ne serait que mauvais. Mais qu’importe, dit-on encore, que le public ait raison de s’amuser ? ne suffit-il pas qu’il s
ments dont on nourrit un enfant, pourvu qu’il mange avec plaisir ? Le public comprend trois classes : le bas peuple, dont le g
? On n’a donc nul intérêt politique à entretenir dans cette classe du public l’amour dépravé des mauvaises choses. La farce es
mœurs obscènes et dépravées, c’est dorer les bords de la coupe où le public va boire le poison du vice et du mauvais goût. Ad
10 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88
sé demeurer à Dresde ? a-t-elle pu être assez insensible aux malheurs publics , à ceux du Souverain, pour jouer des comédies au
urs, ou moins libéraux ou moins riches, font tout faire aux dépens du public , même le plus souvent ne paient-ils pas à l’entré
blic, même le plus souvent ne paient-ils pas à l’entrée. C’est sur le public encore que sont réparties ces exemptions ; car le
écorations, les habits, les machines, et leur donner des pensions, le public n’en est pas moins rançonné à la porte. Tout cela
ent à cinq cent mille, que l’Hôtel de ville de Paris, c’est-à-dire le public , s’est chargé de payer. Tous les autres théâtres
vagé pour le théâtre. Le Comédien Roscius touchait lui seul du trésor public trente-six mille écus par an pour jouer une douza
des particuliers que se faisaient ces folies, jamais imposées sur le public , ou prises sur les revenus de la République. Ces
ense. Jugez si l’Empereur eût souffert des impositions à la charge du public pour des comédies qui ne sont utiles ni au corps
tes et de faire faire des dépenses superflues dans un temps de misère publique , que l’on voit dans les rues et les grands chemin
peut donc, sans exagération, assurer que la comédie de Paris coûte au public au moins cinq cent mille livres, sans y comprendr
mbe sur les pauvres, comme le port des lettres franches reflue sur le public , qui en paie davantage pour remplir le vide que l
e concussion, un larcin, de se faire payer deux fois. Trop heureux le public , s’il ne payait que deux fois ! Mais les gratific
les pauvres ? on rirait à la comédie, si on y parlait de charité. Le public déteste avec raison ces malheureux brelans si sou
a donné le goût, en fournit les modèles et les maîtres, et charge le public de frivolités aussi dispendieuses que dangereuses
faites souvent par ceux qui devraient les empêcher, et aux dépens du public par des Magistrats municipaux prétendus pères du
11 (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325
c la bienseance qui est convenable à la Religion, & à l’honesteté publique  ; leur innocence est à couvert des foudres. Ces i
p; n’estant pas criminelles d’elles-mesmes, & estant si utiles au public , elles ne meritent pas le anathémes de l’Eglise.
s personnes de sçavoir, & de pieté. Et comme cette matiere estant publique ne regarde pas moins les peres & les meres, l
peuvent corrompre l’innocence de ceux qui y assistent, & celle du public . C’est un peché plus grand que plusieurs ne le cr
es à corrompre les mœurs ; c’est trahir sa conscience, & le salut public , que d’entretenir les plus dangereux ennemis de D
ncendies & des empoisonnemens pecheroient moins contre la charité publique , que ceux qui fomentent ces causes de la corrupti
es de mauvaises actions. Les Magistrats qui tiennent lieu de peres au public , les Superieurs ecclesiastiques & seculiers s
isent ; & nous pouvons dire de ceux qui souffrent ces corruptions publiques ce que Tertullien disoit de la patience des Payen
seulement les theatres où l’on jouë ces Pieces criminelles des écoles publiques où l’on enseigne le vice, des trônes où on l’ordo
œur, & les sens mesmes qui leur accordent le passage ? L’autorité publique ne peut se justifier par aucune raison, si elle p
c’est consentir à ces conspirations, à ces desordres, à ces malheurs publics , que de ne les pas empecher quand on en est assur
ssez insensibles, s’ils sont assez foibles, pour voir ces corruptions publiques sans émotion, s’ils n’usent de toute leur authori
n’a pas peché. Les Magistrats sont obligez d’empescher les desordres publics  ; les particuliers n’ont ny l’autorité ny la forc
s, excommunie les laïques qui donnent ces divertissemens criminels au public . Arelat. 1. can. 5. Arelat. 2. can. 20. Deux
s declarez de Dieu, & des vertus, pour étouffer ces conspirations publiques contre la majesté souveraine de Dieu, contre la s
gistrats ne sont pas moins obligez de reformer les dépenses, quand le public en peut souffrir du prejudice. Le transport des b
é ; les Magistrats ne sont pas moins obligez de le défendre, quand le public y est interessé, quand il est en danger de manque
lles sont contraires à la seureté, à l’épargne, & à la bienseance publique  ; quand les campagnes sont pleines de voleurs, qu
rs, quand l’Estat est épuisé d’argent, ou affligé de quelque calamité publique . Salus populi suprema lex esto. Licita, pro illi
i elles ne l’estoient pas, quand elles peuvent porter du préjudice au public  ; & Dieu veut qu’ils défendent ce qui est con
souffrir des peines eternelles, parce qu’ils ont endure des offenses publiques , & que par cette patience criminelle, ils son
ux ames de ces perfides des châtimens plus cruels que ces desolations publiques , dont elles sont les principales causes par leurs
ui corrompent l’innocence des peuples ; & qui font une profession publique & constante de deshonorer & de mépriser D
s attaché que par une apparence plus dangereuse, que ce retranchement public . Je me suis peut-estre trop éloigné de mon sujet,
vent pas avoir moins soin des peuples, en tout ce qui regarde le bien public , que les peres & les meres doivent en avoir d
pardonnera point une complaisance si contraire à leur devoir, au bien public , & à sa propre gloire. Inventi sunt in popul
mains pour applaudir, les Magistrats n’ont pas remedié à ces dangers publics , comme je l’avois commandé, que feray-je à la fin
us ceux qui approuvent, qui fomentent, ou qui souffrent ces débauches publiques  ? Puissances du monde, les personnes vertueuses n
ue des personnes de sçavoir & de pieté font donner quelquefois au public dans les maisons les plus fameuses, où on éleve l
’ils les consideroient comme des machines dressées contre l’honesteté publique , comme des orages qui s’élevoient contre la puret
ne, & pour la plus favorable protectrice de l’Empire. L’honesteté publique ne pouvant plus supporter ces infamies que les lo
e reformer celles qui pouvoient blesser l’innocence & l’honesteté publique . Suetonius. Cap. 42. v. Tib. L’Empereur Tybere, q
loix de l’honesteté. Ne souffrez point que les Comediens inspirent au public ce que vous ne pouvez supporter dans vos personne
avantages extraordinaires, ne les imitast dans le soin de l’innocence publique , si ce qui la blesse avoit l’insolence de paroist
lus odieux à Dieu, & de plus pernicieux aux hommes que les pechez publics . Armez tout vostre zele pour arrester, & pour
ices si agreables sur la terre. La seule consideration de l’honesteté publique nous a portez à corriger & à prévenir la corr
e Dieu, ce que plusieurs Payens n’ont pû refuser à la seule honesteré publique . Que le nom de Catholique ne soit pas moins puiss
ant sujet, écry avec tout ce qu’il a pû de force contre ces débauches publiques , dit qu’il ne faut pas l’accuser de sortir de ses
leur salut, qu’à celuy des Acteurs, & du peuple, & qu’au bien public dont elles sont responsables. Il n’est pas plus d
12 (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135
sée qu’en autre lieu de votre Royaume. Ce sont les jeux et spectacles publics qui se font lesdits jours de fêtes et Dimanches,
trop fréquemment. Par ce moyen Dieu est grandement offenséDieu et le public sont offensés par les jeux de l’hôtel de Bourgogn
l’abus et profanation des choses saintes, dont ils se servent. Et le public intéressé par la débauche et jeux des artisans. J
e servi tout le jour de la fête, par prières et assistance au service public , lequel est délaissé pour aller à ces jeux, et qu
le commandement de Dieu, les saints canons de l’EgliseAller aux Jeux publics le jour de la fête est contre les lois divines et
gne. Maux qui adviennent des jeux de l’hôtel de Bourgogne. Dieu et le public sont offensés par les jeux de l’hôtel de Bourgogn
u. Les fêtes ne sont ordonnées pour réjouir le peuple. Aller aux Jeux publics le jour de la fête est contre les lois divines et
13 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
m’amuserai pas à le justifier, je vous somme seulement de la part du Public de trouver dans son rôle un seul vers qui sente l
suis donc bien éloigné d’attaquer ses ouvrages sous prétexte du bien public , et n’est-il pas honteux, pour un Philosophe comm
ièces ; et vous ne savez point acquitter vos dettes au dépens du bien public et de la vérité. »cc Ne dirait-on pas que vous ê
nt de vos devoirs ? Ne dirait-on pas qu’honoré de la place de Censeur public , vous ayez dû rendre compte au Ministère des ouvr
stère des ouvrages de M. de Crébillon ? Ne dirait-on pas enfin que le Public vous ait fait le dépositaire de ses intérêts ; et
atière de goût ou de sentiment ? Vous n’avez aucun de ces titres ; le Public n’a pas assez accueilli vos paradoxes précédents,
ochée comme un signe certain de présomption et d’ingratitude. Le bien public n’exige pas que l’on chagrine les particuliers qu
, par votre exemple, à satisfaire leur jalousie sous prétexte du bien public . On pourra donc en conséquence négliger tous les
nsformer ainsi l’ingratitude en vertu ; alors il me paraît que le mal public résultera de l’amour du bien public. Vous voyez b
u ; alors il me paraît que le mal public résultera de l’amour du bien public . Vous voyez bien, Monsieur, que votre héroïsme es
ire à l’engagement que vous vous étiez imposé vous-même d’éclairer le Public sur les dangers du spectacle, sans trahir les dev
gratitude. Malgré cela, la bonté de cœur de cet homme illustre est si publique , qu’il n’est pas même permis de croire qu’il se r
de vous avoir obligé. Je vous laisse penser en même temps quel gré le Public vous saura de votre ingratitude, et s’il ne m’en
Auditoire présagèrent à mon ami M. Lekain les applaudissements que le Public lui donne maintenant à si juste titre. Les caress
de ma taille m’eût permis de me consacrer au tragique ; mais comme le Public veut que ses yeux soient contents au spectacle au
doit aller. Je vous déclare donc que bien loin de croire que le bien public m’autorise à critiquer les ouvrages de M. de Volt
n trait noir de plus au caractère de Mahomet ; mais si l’Auteur et le Public m’applaudissaient, croyez-vous que je ferais beau
omet ou d’Atrée : ceux-ci sont dévoués l’un et l’autre à l’exécration publique , les autres étaient dévoués à une curiosité sangu
l’occasion qui se présente de l’en remercier. Je suis persuadé que le Public me saura plus de gré de ma reconnaissance qu’à vo
s Pièces, et je ne sais point acquitter mes dettes aux dépens du bien public et de la vérité. » cd. [NDE] Voltaire, Nanine,
14 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74
dres que causent les Comédiens, leur peu de religion, les plaintes du public , et le zèle du Parlement à les chasser de partout
rovince ; on n’y a vu d’abord que des tréteaux élevés dans les places publiques . Ce n’est que peu à peu, à mesure que l’esprit de
folie et le scandale eussent des établissements fixes et des maisons publiques , où tout le monde fût reçu et invité à en aller p
ne (L. 1. C. 25. de ses Essais) parle de la comédie pour apprendre au public (chose fort intéressante et fort rare !) qu’il a
Les grands Seigneurs solennisent leurs fêtes en donnant la comédie au public , et dans les occasions importantes les Comédiens
ie au public, et dans les occasions importantes les Comédiens font au public la galanterie de lui donner le bal et la comédie
attements du théâtre », en les mettant sur la même ligne de l’utilité publique , n’est pas assurément puisée dans l’Evangile. Aus
a source où Montaigne va puiser. Il est très faux qu’il soit utile au public de rassembler les citoyens au spectacle ; ils n’y
ur vertu, et y apprendraient tous les vices. Il est vrai que des jeux publics , donnés sous les yeux des Magistrats, doivent êtr
vrent une libre carrière à la débauche. Mais dans le fait les yeux du public et des Magistrats n’obtiennent et n’obtiendront j
ême bien compter que les Magistrats soient toujours si rigides, et le public si délicat ? Ce public, qu’on suppose si régulier
s Magistrats soient toujours si rigides, et le public si délicat ? Ce public , qu’on suppose si régulier, y viendrait-il, si le
âtié ? Montaigne, qui se vantait de connaître le monde, croyait-il le public décidé pour la modestie, le protecteur zélé des b
élé des bonnes mœurs ? Mais Montaigne jugeait du goût et des idées du public par les siennes, et appelait passetemps bien régl
i douteux ni ignorés). Il se retranche sur la tolérance de l’autorité publique , pour faire voir qu’en justice on ne peut regarde
 ? Ce qu’on peut conclure à Rome, à Venise, à Naples, de la tolérance publique des femmes de mauvaise vie, desquelles on tire qu
t devoir tolérer. Est-ce une approbation ? et ceux qui dans ces lieux publics vont satisfaire leurs passions, sont-ils moins co
let, chassa de son royaume les Farceurs et Comédiens, comme une peste publique , capable de corrompre les mœurs de tous ses sujet
i fait le fond de toutes nos scènes. Est-il surprenant que l’autorité publique ait mis le sceau à ces actions religieuses, et qu
al connaître l’histoire et la jurisprudence, ou vouloir en imposer au public , que de fonder la légitimité de la comédie sur de
15 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -
s en général, ou pour les corriger, n’a pas été favorablement reçu du Public  : et que c’est une entreprise qui a toujours essu
e peu d’impression sur mes Lecteurs. Je me rappelle au surplus que le Public n’aura pas oublié que, dans mon Histoire du Théât
deux Saints la demandent, se trouve-t-elle aisément sur les Théâtres publics  ? Je suis sûr que dans toute l’Europe, parmi les
que d’ailleurs les Spectacles sont permis et soutenus par l’autorité publique , qui sans doute les permet et les soutient par de
i voulu me frayer un chemin et pressentir en quelque sorte le goût du Public , avant que de m’expliquer ouvertement ; et c’est
besoin qu’ont tous les Théâtres d’être réformés, et en promettant au Public l’Ouvrage que je donne aujourd’hui. Voilà de quel
16 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68
s des Jeux scandaleux que représentaient les Farceurs dans les places publiques  ; mais tous leurs efforts n’aboutirent qu’à empêc
faisant partie de la bonne éducation. Outre ceux qui font profession publique de monter sur la Scène, on voit dans les Collèges
les plus austères, celles qui évitent avec le plus de soin le Théâtre public et qui par conséquent n’ont garde d’y laisser all
ble qu’il suivrait de là que ce sont les murs et les loges du Théâtre public , les décorations, les habits des Comédiens, les S
rnement, qui les protége, s’y opposerait, sans doute avec raison ; le Public de son côté en ferait des plaintes amères. Il y a
ferait des plaintes amères. Il y a déjà plus de trois siècles que le Public est dans une habitude successive et, pour ainsi d
17 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XV. Des nouveautés & de leur nombre. » pp. 2-7
es l’unique devoir qu’ils ayent à remplir ? Point du tout. Ils ont le public à satisfaire en perfectionnant leur jeu, & en
lus grand plaisir qu’il puisse goûter en travaillant à en procurer au public . » Quand on aime à s’occuper, on trouve toujours
once presque toujours un défaut d’organisation. C’est donc flatter le public que de lui donner des nouveautés. Comment espére-
le. Si elle tombe, outre les fruits que nous venons de détailler ; le public tirera encore de cette espece d’alerte, cet avant
peuvent-ils donc déclamer contre les nouveautés, utiles à la fois au public & au Théatre ?
18 (1695) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras contre la Comédie [4 décembre 1695] « Mandement  » pp. 34-37
que l’Avent et le Carême, et où par des Prières et dans des calamités publiques , elle implore, comme on le fait actuellement dans
de la Mission que nous faisons faire dans cette Ville, et des Prières publiques qui s’y font actuellement pour demander à Dieu la
ndant ce saint temps, consacré par lui-même et par tous les exercices publics de Piété que nous y faisons faire pour des sujets
ves d’amendement, renoncé à leur Etat, et réparé par une satisfaction publique , telle que nous jugerons à propos de leur ordonne
lique, telle que nous jugerons à propos de leur ordonner, le scandale public qu’ils ont donné. Fait et ordonné à Arras le quat
19 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224
CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjud
emporté contre quelqu’un qui aurait proposé l’établissement d’un Bal public ft. Il aurait vu, dans cet établissement, tous le
nevois cessant d’être leurs amusements, aussitôt qu’ils auront un Bal public , […] il y aura chaque jour un temps réel de perdu
Lanternes et le pavage des chemins ne servaient absolument qu’au Bal public , ce serait une dépense à regretter » ; mais il ne
serait une dépense à regretter » ; mais il ne reprocherait pas au Bal public comme un nouveau préjudice qu’il aurait occasionn
te du spectacle ; mais que le grand Sully verrait à la suite d’un Bal public . Il en verrait encore bien d’autres, qu’il est bo
point de la dégrader, en la faisant présider à une espèce de débauche publique  ? Elle ne peut assister dans un Bal que pour y co
e le plaisir, ou pour y participer. Si c’est un bien que de danser en public , et qu’une jeune personne mérite un prix pour avo
renne à danser aussi, qu’il ouvre le Bal lui-même, pour déterminer le Public à donner la préférence à ce genre d’amusement.
uvent résulter de vos Cercles de médisance et d’ivrognerie. Vos fêtes publiques ennuieront à la fin ; vos exercices ne peuvent êt
s produire sur la scène : c’est pour en faire l’objet de l’exécration publique , et quelque bien établie que soit à Genève la hai
20 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224
là, & que chaque jour ces loges se multiplient, & chassent le public par ce monopole. Les meilleures pieces donnent ra
ans que l’Hôtel s’en plaigne. Il n’est donc question que des Théatres publics . N’est-ce pas assez, n’est-ce pas trop de trois ?
ieur Calhava, qui a des talens ; mais bien frivoles, encouragé par le public , & toujours refusé par les comédiens, se plai
ique que ces abus criant influent sur les mœurs & les plaisirs du public , dont le Théatre est la ressource. Il dit plus vr
lles ont refusé de la représenter. Ce refus a réveillé l’attention du public , qui convient qu’elles n’ont pas tort. De te fabu
mariage honteux, auquel souvent elles parviennent. L’usage & le public sont le mépris du sage ; nous l’avons décidé. Nos
e rôle n’y est point déplacé, & il l’embellit. L’usage & le public sont le mépris du sage ; nous l’avons décidé. Nos
eut-elle pas les saisir & les livrer, avec leur cause, à la risée publique  ? Ainsi Moliere trouve dans les vices odieux de l
er, ne fût-ce que par la crainte des conjonctures bien fondées que le public pourroit tirer de leur refus. Sont-ce même des co
Georges Silléi, dont la conduite & les ouvrages qu’on a donné au public , forment un contraste singulier. Cet auteur se do
isser subsister l’infamie prononcée contre les comédiens, l’honnêteté publique l’exige ; c’est la loi de tous les temps, fondée
nt réparé ces insultes d’une manière aussi notoire que l’injure a été publique . On a beaucoup ri de cette excommunication, &
ue, l’oppression tyrannique exercée sur les poëtes, & même sur le public , par le refus des drames qui auroient augmenté se
partout : ce qui rétrecit le parterre & le théatre, & gêne le public . Les auteurs ont dit, les abonnemens de ces petit
par la plus saine raison, méritent en tout temps les acclamations du public  ; que les gestes toujours d’accords avec la pensé
es. M. Mercier n’en a pas répété la millieme partie. En se livrant au public , l’acteur ou l’actrice s’expose à tous ses traits
ter ses plaintes ; mais il s’est contenté d’en appeler au jugement du public , en imprimant sa piece avec approbation & per
aux illusions d’un amour propre exalté par les regards continuels du public  ; mais ce qu’aucun motif ne peut excuser dans auc
peuvent insulter aux Lettres. Après avoir donné différens Ouvrages au public , le sieur Mercier s’essaya, vers l’année 1769, da
ccessivement six pieces de Théatre, qu’il porta d’abord sous l’œil du public . Les provinces, les étrangers eux-mêmes les accue
est fondé sur un usage très-ancien, & sur l’intérêt respectif du public des auteurs & des Comédiens : le sieur Mercie
fait, & que le désaveu ne soit aussi notoire, que l’injure a été publique . » Conforme à l’original, ce 7 Mars 1775. Signé,
ées plus sérieuses. Cette délibération est consignée dans un registre public , elle le blesse comme littérateur & comme cit
fait en cela qu’user d’un privilege que les Auteur partagent avec le Public  ; & la seule vengeance qu’il convenoit à des
de Mrs. les premiers Gentilshommes est devenu tout-à-la-fois une loi publique , par la sanction de l’enregistrement, & une l
droits infiniment respectables. Ajoutons que c’est attenter à ceux du Public , seul juge des Auteurs, comme il est le seul obje
que sorte sans conséquence ; mais elle est consignée dans un registre public  : c’est toujours une note sur le nom du sieur Mer
rede.) La réclamation du sieur Mercier a préparé cette révolution. Le Public a été indigné de voir une troupe de Comédiens, no
r les difficultés qui gênoient vos suffrages. Vous avez craint que le Public n’établît une sorte d’identité entre les personna
ppliqueroit infailliblement aux scrupules déplacés, & qu’enfin le Public pourroit trouver étrange que la Comédie Française
fait que Moliere négligeoit ses dénouemens. Dans un art difficile, le Public n’exige pas à la rigueur la réunion de toutes les
de la singularité piquante de son sujet, de vous attirer l’affluence publique . La piece peut tomber : je n’en serois pas surpri
e titre seul lui assure le plus grand intérêt de curiosité ; & le public ne peut se décider pour ou contre elle qu’avec un
ége singulier de devenir à la mort de ces mêmes Auteurs une propriété publique , & pour ainsi dire un bien national. Seroit-i
que l’Auteur soit privé du fruit de son travail ? Faudra-t-il que le Public perde les avantages qui auroient pu résulter pour
al spécialement chargé de veiller à cette pureté dans tous les Ecrits publics . Les Comédiens n’avoient donc aucune raison d’opp
titre de l’Ecole des Mœurs. La Troupe ne se lavera jamais aux yeux du Public , de la honte d’avoir proscrit, sous prétexte d’in
21 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
bbé de Blesplas. Le livre de l’Abbé Gros de Besplas sur le bonheur public est l’ouvrage d’un adorateur des Grands. Soit qu’
le mal du monde ; le vice & la vertu, le bonheur & le malheur public & particulier, sont dans leurs mains ; avec u
onserver le théatre, il est lié à l’ordre & nécessaire ou bonheur public  ; mais il y a des abus, il faut les réformer, &am
urquoi est-il encore si dépravé ? Quelle indifférence pour le bonheur public  ! Je doute fort que son livre leur donne plus de
art des hommes ont regardé le théatre comme étroitement lié à l’ordre public . S. Charles corrigeoit de ses propres mains les p
à Florence, &c. on a fait des règlemens de police pour les lieux publics , où l’on tolère les femmes de mauvaise vie. Est-c
, les sages, les politiques. Le théatre est étroitement lié à l’ordre public , comme la gangrenne est liée au corps qu’elle dév
aires. Mais que signifient ces grands mots ? veut-on dire que le bien public exige qu’on le conserve, qu’on ne pourroit l’abol
de toutes les parties du gouvernement, de tous les objets de l’ordre public . Il dit au commencement de cette Lettre Académiqu
neur, le regardoient comme une partie essentielle de l’administration publique , y avoient proposé une Magistrat. C’est un panégy
; qu’ils l’éprouvoient, qu’ils méprisoient souverainement cette école publique de libertinage. Ils y couroient en foule, parce q
ne veulent rien faire, ni être rien dans la société, il faille que le public entretienne des théatres, & mette les mœurs d
t le royaume & toute l’Europe, ce seroit une grande plaie au bien public . Mais s’il corrompt si rapidement un étranger qui
ent très-mesurées, les jeunes gens ne souffroient pas que les Acteurs publics y jouassent : Juventus ab histrionibus pollui non
unes gens de famille qui les jouoient n’y souffroient pas des Acteurs publics , qui étoient infames. Mais les pieces n’en valoie
éatres de société, & ils sont surement plus libres que le théatre public . La comédie n’a point une origine sainte ; son or
renversement de mœurs, quel scandale, quel coup mortel porté au bien public  ! C’est du Prédicateur. Voici qui s’adoucit. Homm
me riche dans le ciel. Les Grands y pensent-ils ? Le livre du Bonheur public ne les réveillera pas de leur éternelle léthargie
Chevaliers n’auroit pas souffert qu’un des leurs parût sur le théatre public . Il se dédommageoit sur les théatres de société &
é substituée à la bougie, &c. Ces réformes sont peu respectées du public . Mais une autre réforme qui a révolté les Acteurs
22 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152
point de vue différents, 1.° dans l’état légal et stable des charges publiques , des mariages et des successions, 2.° dans leurs
ets de cette infamie sur les successions, les mariages et les charges publiques  ; nous allons dans celui-ci parcourir les autres
point de pain avant que le théâtre eût étalé et offert ses grâces au public . Bien plus, elles donnent le ton et le goût de la
abits, et par le goût et l’exemple rien n’est plus contagieux dans le public . Il n’y aurait pour eux qu’un titre. Un de nos Ro
ndant les habits somptueux aux honnêtes femmes, les permit aux femmes publiques , pour les faire distinguer par leurs excès. On po
, qu’on ne souffre pas même leur portrait ni leur statue dans un lieu public où se trouve l’image du Prince. Jugeons s’il sera
ermis aux Comédiens d’avoir des chaises, ni de s’asseoir dans un lieu public , ni de paraître dans les assemblées publiques, qu
de s’asseoir dans un lieu public, ni de paraître dans les assemblées publiques , quoique cela fût permis à tous les citoyens : « 
métans n’ont pas tous ces embarras, ils n’ont jamais eu de théâtre ni public ni particulier. George Almacin (Histoire des Sarr
us forte raison l’original. La comparaison de l’Actrice avec la femme publique n’est honorable ni à l’une ni à l’autre. Cet habi
lleurs une Comédienne, comme l’action la plus contraire à l’honnêteté publique , par l’infamie d’une société si déshonorante. Cic
, et faire trouver chez eux à toute une ville l’écueil de l’honnêteté publique et le théâtre du désordre qui n’en abandonne jama
de manières, ne sont pas dictées par la sagesse, la religion, le bien public , et la vertu. Quatrième effet. Il est défendu, co
e Histrionibus. » C’est une question célèbre en morale, si une femme publique peut en conscience garder le prix qu’elle a reçu
ayant toujours été regardés comme des esclaves vendus aux plaisirs du public , ils ne pouvaient pas plus renoncer à leur métier
roupe n’y suffirait pas. Ainsi à Venise, à Naples, à Rome, les femmes publiques ne peuvent qu’après un certain temps de service s
onctions, de n’obtenir que très difficilement la liberté de priver le public de leurs importants services ? Il peut y avoir en
aroles lascives ou à double entente, qui puissent blesser l’honnêteté publique , et sur peine d’être déclarés infâmes, et autres
tre imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public  ; ce que nous faisons afin que le désir qu’ils au
cinq Auteurs, qui l’avaient enfantée ; et il est bien certain que le public n’en a pas été la dupe, qu’elle n’a été d’aucun u
23 (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381
couvriroit la laideur, seroit le plus beau présent qu’on pût faire au public . Pourquoi desirer un bien que nous possédions ? D
aux Jongleurs de ne rien dire, représenter ou chanter dans les places publiques , ou ailleurs qui puisse causer quelque scandale,
aroles lascives ou à double-entente, qui puissent blesser l’honnêteté publique , & sur peines d’être déclarés infâmes, &
tre imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public  ; ce que nous faisons afin que le desir qu’ils au
jet de se contenir dans les termes de leur devoir des représentations publiques qu’ils feront, que la crainte des peines qui leur
s de l’année, de même que dans les temps d’une affliction ou calamité publique . J’ai dit sous le titre de farceurs & bâteleu
endit en 1754 les Comédies, Opéras, Concerts, & autres Spectacles publics  ; 1°. tous les vendredis de l’année ; 2°. dans l’
dirent par une Loi du 19 Mai 386, à tous Juges de se trouver aux jeux publics , soit du Théâtre, soit du Cirque, à l’exception d
ix-sept jours, qu’un Comédien est un homme digne de toute l’estime du Public  ; un homme qui en seroit persuadé, y mettroit plu
a Réforme du Théâtre. M. l’Abbé de Besplas dans ses Causes du bonheur public , pag. 367 ; dans ses Observations sur la nécessit
24 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
Le Brun, un Journaliste indulgent vient d’annoncer avantageusement au Public ma Réponse à Mr. J.J. Rousseau sur sa Lettre à Mr
la Lettre entière de Mr. Gresset, dans laquelle cet auteur annonce au Public son abjuration du Théâtre. J’ai une obligation si
nt-il, si ce n’est de ce que l’on va de bonne heure à la Comédie ? Le Public a reconnu et applaudi dans cette Pièce toutes les
cution de ce que je conseille dans ma lettre à Mr. Rousseau, quand le public ne viendra plus au spectacle que pour le spectacl
sujets tirés de l’Ecriture, n’en représente-t-on pas sur nos Théâtres publics  ; l’Evangile n’a-t-il pas fourni le sujet de l’En
où l’on fait profession de la plus exacte piété, on croit édifier le Public par la représention des Pièces Allégoriques dont
compte de ses scrupules pour autoriser son abjuration du Théâtre, le Public me permettra sans doute de lui rendre compte des
la prédiction. Je pourrais par quelques petites anecdotes prouver au Public qu’un honnête homme n’a pas beaucoup à rougir de
rt à tromper ceux qui n’ont point d’affaires avec eux, je proteste au Public qu’ils n’en cachent pas moins une âme aussi barba
alternes. Il est beaucoup plus raisonnable d’amuser et d’instruire le Public que d’être au service de gens qui à l’orgueil du
teurs sont en conscience obligés de travailler à nous rendre l’estime publique . Les Tribunaux cesseront alors de nous proscrire.
ux cesseront alors de nous proscrire. Que dis-je, Protecteurs du bien public , ils se sentiront obligés d’être les nôtres. La r
qu’il aurait deux objets en vue. Quel spectacle attendrissant pour le Public , qu’un Héros enchanté des talents de sa femme, qu
’on accorderait à ce qu’il aurait de plus cher ! Quel plaisir pour le Public de lui prodiguer cette satisfaction ! Quel plaisi
le Public de lui prodiguer cette satisfaction ! Quel plaisir pour le Public de pouvoir faire une allusion flatteuse de l’Héro
ur un Héros de voir les suffrages de son Maître confirmés par ceux du Public  ? Le Théâtre deviendrait pour eux ce que le Champ
urait pas permis ; que j’avais un témoignage de ma gratitude à rendre public et que si le respect me condamne, la reconnaissan
’il est bien honteux qu’il faille que ce sait moi qui les apprenne au Public . C’est de la bouche des Officiers français que j’
nt jamais consolé des vaincus de la sorte ? Qu’on me montre un papier public dans lequel il ait été question de ces admirables
je devais me défendre avec plus de modération, j’en demande excuse au Public et je passe condamnation. Puissai-je par l’empres
ne sont pas non plus des Coquins. S’il le refuse je crois qu’alors le Public me permettra d’en revenir à mon premier sentiment
il y aurait une méchanceté atroce de sa part à vouloir entretenir le Public dans la prévention que la Lettre à Mr. d’Alembert
i ces Messieurs ont raison, puisque je vais remettre sous les yeux du Public tout ce qu’a dit Mr. Rousseau. Les Anciens avaie
ls marquaient ce respect en s’abstenant de les exposer au jugement du Public et croyaient honorer leur modestie, en se taisant
lles à marier ne représentaient jamais que des esclaves et des filles publiques , ils avaient une telle idée de la modestie du sex
oquait moins que celle de la pudeur offensée. Je demande à présent au Public si j’ai eu tort de répondre comme j’ai fait ? j’a
qu’elle alla présenter au Maréchal de Saxe qui voulut la refuser : le Public applaudit avec ardeur en criant prenez la, Monsei
25 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
moyens qu’on employe pour les éluder. 5 S i dans les tems, où le public ne suivoit que les impulsions de l’ame, ses jugem
atteinte, ni à ses droits, ni à ses décisions. On est surpris que ce public , qui pour la plûpart, est dépourvû de lumieres su
me, affecte plus distinctement que la lecture ; il nous semble que le public est, dans son état naturel, éclairé par un guide
once le plus souvent que d’après des rapports qui lui en imposent. Le Public au contraire ne décide que sur les impressions qu
vres, qui traitent des principes du Drame, tomboit entre les mains du public  ? Ils lui donneroient plus de confiance en sa thé
us déclarons qu’en traitant cette matiére, nous n’avons en vûe que ce public qui abuse chez nous, comme ailleurs, de la libert
essent au succès, ou à la chûte des nouveautés. Nous convenons que le public entier n’y entre pas toujours. Mais il y a commun
iste.) L’un de ces Auteurs a reculé l’instant agréable d’apprendre au public , qu’il s’étoit occupé de ces plaisirs. On sent co
ne l’est plus quand on a un autre intérêt que celui de la justice. Le public prétend-il conserver ses droits en abusant ? prét
26 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
soit au nom d’autrui, sont également chargés d’une sorte de fonction publique qui intéresse l’ordre social, et les empêche d’êt
érer comme les bienfaiteurs du genre humain, et que la reconnaissance publique leur a élevé des autels dont la durée doit peut-ê
ne soit celle qui réellement a le plus d’influence sur la prospérité publique  ; que conséquemment c’est celle que nous avons le
ancienne ou régénérée ; c’est d’asseoir les fondements de l’autorité publique sur la justice et l’humanité envers les peuples ;
le sien, et que c’est le fondement le plus assuré de la tranquillité publique  ». Ainsi partout où la religion étend son empire,
eurs était donc bien étrange, lorsqu’à l’époque mémorable où le culte public venait de recouvrer en France une partie de son a
’état, lui méritera sans doute l’hommage éternel de la reconnaissance publique . En rendant à l’église ses prêtres et ses lévites
erain et les sujets, cette heureuse harmonie d’où résulte la félicité publique , l’orateur chrétien combat encore les passions qu
e, qui, au mépris des lois naturelles et positives, dévore la fortune publique et celle des particuliers. Ecrasé sous son poids
t de la volupté, ce riche dédaigneux dont le luxe insulte à la misère publique  ; sondez les replis de son cœur, et bientôt avec
on jusqu’à leurs plaisirs même qu’il a fallu rendre l’objet des taxes publiques . Ce soin paternel, sans doute, est digne de notre
’on s’occuperait en France du soin si important de soulager la misère publique  ? Aveugles que nous sommes ! pouvons-nous bien, a
aveur des pauvres ? Mais aujourd’hui que le rétablissement d’un culte public permet aux orateurs chrétiens d’élever la voix, a
généreuses13 ! Aujourd’hui que tout prend sa direction vers le bien public , qui nous empêche de faire revivre dans toute leu
nos neveux, que le gouvernement, toujours si attentif à la prospérité publique , à la conservation de cet empire auguste et flori
me à la prospérité de l’état. N’ayant ici d’autre objet que l’intérêt public , d’autre désir que celui de ramener les esprits a
oductions du génie leur donnaient d’autant plus de lustre aux yeux du public enchanté, qu’à juste titre on pouvait les regarde
e genre de talent qui leur était propre, concouraient à la prospérité publique dans Athènes, ils y devaient être, et y étaient e
et qu’ils se respectèrent eux-mêmes assez peu pour offenser les mœurs publiques . Car, qui pouvait ne pas accabler d’un souverain
blasphème, était cité en justice réglée comme un ennemi de la morale publique , combien serait petit le nombre de nos écrivains
use et de l’intrigue la plus audacieuse29. Quel profit peut tirer le public du tableau qu’on lui présente au Vaudeville des é
tie couvert d’un voile mystérieux, autrement il offenserait les mœurs publiques . En vain j’entends le poète satirique élever la v
qui sont spécialement attachés à son culte sacré, seront présentés au public comme des personnages ou ridicules ou méprisables
adulation superstitieuse, mais seulement par un grand motif d’intérêt public , qui réclame puissamment contre cette déplorable
uchent plus personne. Les auteurs concourent à l’envi, pour l’utilité publique , à donner une nouvelle énergie et un nouveau colo
du sexe, de rendre des femmes et de jeunes filles les précepteurs du public , et de leur donner sur les spectateurs le même po
ers les auteurs. Sans doute elle a dû contribuer à le faire goûter du public , qui toujours au théâtre est de moitié dans les a
même une partie des faibles secours que lui procure la commisération publique . Si c’est par un sentiment de vertu, il faut conv
ra ridiculement, c’est se couvrir d’opprobre et mériter le déshonneur public . Certes, chez une nation aussi brave, aussi génér
du sang des proscrits. Mais s’oublier soi-même, s’immoler au bonheur public , ne considérer que le danger de l’état, et comme
s principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics , où les pères et mères ont l’imprudence de s’empr
ent assez justes, assez généreux, pour mettre au-dessous de l’intérêt public leur propre intérêt ; c’est encore qu’il était im
affreuse misère36. Sont-ce là des objets dignes de fixer l’attention publique , et si le théâtre, chez une nation aimable et pol
re de ces productions frivoles, équivoques ou licencieuses. L’intérêt public réclame cette réforme avec d’autant plus de force
a gloire de leurs productions éphémères. Mais après tout, si c’est au public seul qu’appartient incontestablement le droit d’o
t non moins évidemment celui de s’opposer à ce qu’on altère la morale publique  ? Et quand, pour l’intérêt commun, chaque indivi
nous captiver, que ce qui fomente les passions ou offense l’honnêteté publique  ? Je ne saurais faire cette injure à mon siècle,
ion des artistes à talents permet de les offrir encore à l’admiration publique . Quand Rodogune et Cinna, quand Mithridate et Pom
e40. Fuit-on les variétés, quand, sur la scène, on immole a la risée publique la vanité d’un sot présomptueux qui se laisse dup
éressantes et d’une excellente morale, pour alimenter la curiosité du public et varier ses plaisirs. Peut-être n’aurait-on pas
ndant d’autant plus étrange, qu’il blesse tout à la fois et l’intérêt public et le leur propre. Il nous prive de beaucoup d’ou
plus trouver d’auteurs qui ne se sentent enflammés de l’amour du bien public , et ne se complaisent à nous rappeler la mémoire
acédoine, dévoré de la soif d’asservir dans toute la Grèce la liberté publique . A Rome, du consentement tacite de tout le peuple
ministère dans les rares et grands événements qui fixent les regards publics , et changent la scène du monde, il n’est pas moin
era jusqu’à l’éclat de sa propre gloire, pour mieux s’immoler au bien public . Vouloir perpétuer d’âge en âge un nom fameux par
bienfaits, il n’aura point, il est vrai, de couronnes et de trophées publics  ; mais, de nos jours, seraient-ils bien dignes d’
ine gloire, l’orateur du barreau marche avec intrépidité vers le bien public . Que lui importe que la société lui prodigue ou l
fondeur de ses lumières, il épargne au moins son temps si précieux au public , il soulage sa mémoire, qui, si facilement, peut
t point, ajoute-t-il, le désir de s’immoler tout entier au service du public dans une profession glorieuse, d’être l’organe et
chaleur même de l’action, en arrêter l’heureux effet par un scandale public , ou frapper de nullité la défense la plus lumineu
un caractère légal, ne marchent jamais qu’accompagnés de la confiance publique , et dont l’honorable mission est de défendre les
encore de force, de talents et de courage. Guidé par l’amour du bien public , et protecteur de tous les arts, ce héros ne pouv
cats, ils auront les mêmes droits qu’eux à l’estime et à la confiance publique , parce qu’ils se montreront aussi les vrais défen
ance profonde et de sa pratique exacte, dépend réellement la félicité publique  ; que conséquemment le succès des orateurs chargé
s nôtres, que ceux qui, surtout, attirent la multitude à nos théâtres publics , soient journellement empoisonnés par une doctrin
d’Augustin ; lorsqu’ils viennent l’attendre en foule sur les chemins publics , pour le contraindre de prêcher en leur faveur et
et pour empêcher les chevaliers romains de leur servir de cortège en public  : « Ne domos pantomimorum senator introiret, ne e
tateurs n’intéressent que son amour propre, et ne peuvent regarder le public que sous le rapport du plus ou du moins de plaisi
s ne lui feront aucun tort réel. Ce qui peut vraiment lui nuire, à ce public , c’est l’art de l’émouvoir, de le transporter hor
s s’agit-il donc ici de probité, de cette vertu qui commande l’estime publique partout où elle se rencontre ? Non, sans doute, p
singulièrement intéressant, et obtiendrait bientôt les suffrages d’un public judicieux. Ainsi, le Tartuffe excellent autrefois
nt dissiper au cabaret ce qu’ils ont pu recueillir de la bienfaisance publique . Quel plaisir a pu prendre l’auteur, à peindre un
ement la misère de ceux qui, à grands cris, sollicitent la compassion publique , dans la crainte de voir dissiper en débauches le
ale, et dans une des premières paroisses du monde chrétien, une école publique de morale où les hommes les plus savants peuvent
distinctives de la virilité. Que dans leurs ateliers ou dans un dépôt public , qui ne doit être ouvert qu’avec circonspection,
autant qu’on peut travailler d’après elle-même. Mais dans nos jardins publics , dans nos promenades les plus fréquentées, qu’avo
été l’objet direct, en ma qualité de défenseur ; et c’est un hommage public que je me plais à leur rendre, et par justice et
mon ministère, sans désirer fortement qu’en réparation de ce scandale public on obligeât ceux qui le donnent si indiscrètement
nce et d’Académie de Législation. Dans l’absence de toute instruction publique , on n’a jamais cessé d’y enseigner, par l’organe
27 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
rait pas souffrir qu’on livrât cette profession auguste à la risée du public , non plus que l’état ecclésiastique et religieux.
st du bien de l’Etat qu’on lui conserve la confiance et le respect du public  ; mais il faut aussi que les Magistrats se l’atti
ir pas besoin de chausser le cothurne. Rien n’avilit davantage. Si le public a perdu la vénération qu’il avait pour les hommes
ognito autorise. En les exposant, comme autrefois à Rome, aux yeux du public , dans des places honorables, où ils seraient obli
s seraient obligés de se rassembler, comme dans toutes les assemblées publiques , que de scandales et d’affronts on leur épargnera
Aujourd’hui les Actrices ne redoutent pas les Magistrats amateurs, le public n’a pas à murmurer de leur sévérité. Il y a bien
les fautes ne retombent point sur le corps, et ne scandalisent pas le public , qui est censé les ignorer. Il est vrai que ni la
s esclaves condamnés à être sur le théâtre les victimes de la volupté publique . Dans la suite les personnes libres, oubliant par
outrée d’éloigner les Magistrats de la comédie ? Non : c’est le bien public , c’est leur propre intérêt. N’ont-ils pas, comme
arrêts dictés par Cypris ». Quel respect, quelle estime peut avait le public pour un habitant de la scène, qui nécessairement
nct. 33. quest. 2. art. 2.), un homme en place ne peut tolérer un mal public que pour en empêcher un plus grand, qui ne peut ê
us grand, qui ne peut être évité que par là. Or la comédie est un mal public , et un grand mal ; elle n’en empêche aucun autre,
es, etc. Tout cela mis dans une juste balance, il est démontré que le public , que la religion y perdent beaucoup plus qu’ils n
r le crime. » Ainsi en bien des villes d’Italie on souffre des femmes publiques sans approuver leur désordre. S. Louis en souffra
28 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125
shonorer, etc. Ce n’est donc pas seulement une diffamation, un mépris public , c’est une tache légale qui opère juridiquement t
aurait être plus évidente et plus notoire, puisqu’aux yeux de tout le public il monte habituellement sur le théâtre. Cette pei
es femmes prostituées, qui s’étant faites inscrire dans les registres publics , s’abandonnent impunément au premier venu ; l’inf
ssipée dont il avait pris l’habitude. Il n’eut jamais la confiance du public , le souvenir de sa vie passée le dégrada toujours
, ou s’y livrant, après l’avoir prise, c’était se charger d’une femme publique  ? La laissant dans la nécessité de pécher, il ren
des dommages et intérêts, pas plus qu’une femme trouvée dans un lieu public , pour laquelle la plainte d’adultère ou de séduct
possession. En livrant sa femme au théâtre, il est censé la livrer au public et lui permettre le crime. Il cite là-dessus une
’en charger, et quelles scandaleuses audiences ne donnerait-on pas au public pour en entendre le détail ? Il vaut mieux les la
ennes et leurs filles, ainsi que les filles des pourvoyeurs de femmes publiques  : « Amplissimis dignitatibus licet pauperem in ma
r, à condition qu’écartant tout air de clandestinité, le mariage soit public et constaté par un contrat et une dot convenable.
ssez respecter le sacrement, pour ne pas l’administrer à des pécheurs publics et des excommuniés, tels que sont les Comédiens,
t contracté. Cette loi leur est commune avec tous les autres pécheurs publics ou excommuniés ; mais il a fallu des lois particu
nces. Quatrième effet. Les Comédiens ne peuvent exercer aucune charge publique (L. 2. C. de Dignit. L. 12.), jusque là que par u
recevables à accuser ou à déposer que de ce qui se passe dans le lieu public . Tous les Praticiens enseignent unanimement cette
bli. Cette exclusion de toutes les charges et de toutes les fonctions publiques est fondée sur la légitime et générale suspicion
a sagesse et la folie, la considération et le mépris, la confiance du public et la friponnerie. Rien au monde ne fournit ni pl
t, ni plus d’antithèses au langage, et toutes justes, que les charges publiques et le métier de Comédien. Rousseau, dans son ouvr
qu’à en faire un bien, un mérite, un besoin périodique, une nécessité publique et particulière. Il prend condamnation. « Vous de
t grand tort en effet de punir les voleurs, les assassins, les femmes publiques  ; que ne leur laisse-t-on la vie, les biens, l’ho
29 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35
mandait être tirées des grandes sommes qu'il apportait dans le Trésor public  ; sur quoi le Sénat manda les Pontifes, pour savo
rent qu'il n'était pas de leurs charges de régler la dépense des Jeux publics , et que cela n'était pas un fait de Religion. Sou
cæ regionis decretum. » la grossesse de Poppée le Senat fit des vœux publics pour recommander son fruit aux Dieux, avec des Je
enouvelés après une longue intermission, comme un remède aux malheurs publics , et à cette grande défaite qui les affligea en la
ndreJoseph. l. 16. c. 9. célèbre la dédicace de quelque lieu saint et public , comme Hérode même le fit à l'exemple des Païens
ù les femmes furent à la Procession, où l'on fit plusieurs festins en public , et où l'on observa toute sorte de dévotes cérémo
t. l. 5. nous l'apprend quand il veut reprocher aux Romains l'impiété publique de ces Spectacles, ayant écrit, que « tous les co
quelque marque de cette vénération. Les Gymnases ou lieux d'exercices publics étaient ornés de Statues, d'Autels et de Temples
t mention des Hymnes et des remerciements que les Vainqueurs aux Jeux publics avaient accoutumé de faire aux Dieux à l'honneur
anciens n'étaient pas de simples divertissements que l'on donnait au public  ; mais des actes de Religion. Voyons maintenant s
30 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105
rands honneurs, & lui ôtent toute l’autorité. Toutes les affaires publiques doivent être traitées dans les assemblées de la n
uper. Le premier, pour faire oublier ses manœuvres & les malheurs publics en amusant le peuple, vouloit introduire de nouve
mer de zele, de cette vigilance, de cette fermeté si digne de l’homme public , sans lesquelles on n’arrêtera jamais la contagio
aire vos passions, votre luxe, votre gourmandise, aggravent la misere publique , & prouvent que les objets dont vous vous occ
qu’elle a de plus sage, de plus grave, de plus intéressé aux malheurs publics , passe son temps à voir des cabrioles & enten
; de la religion. Le mal gagne dans la Germanie. On a fait avertir le public , dans les gazettes, qu’à Aix-la-Chapelle, ville c
le Baron de Kurt n’y virent presque personne. Le contraste du malheur public avec des bouffonneries publiques est si frappant,
esque personne. Le contraste du malheur public avec des bouffonneries publiques est si frappant, que tout le monde en fut révolté
s & des débats infinis, comme en essuient en Pologne les affaires publiques , les nobles seigneurs dont la plupart se sont enr
sur son terrein un hôtel exprès pour eux, & très-commode pour le public , dans un quartier appellée le Nouveau Monde : ce
fit voir que c’étoit une monopole pour s’enrichir sur les plaisirs du public , aux dépens des bonnes mœurs d’une nation déjà si
lus fait, il a bâti à Varsovie trois Brelans où l’on donne à jouer au public . Il en est à Venise dont la République tire un pr
ôt, pour attirer la protection du ciel dans les calamités. Les femmes publiques ne sont pas encore passées en contribution. Mais
pas, un grand bal. Ses partisans ont tâché d’étouffer les gémissemens publics , en faisant retentir la ville de leurs cris de jo
ontre les outrages du maréchal Poninski. Cette piece répandue dans le public est une nouvelle gazette qui donne au législateur
erement en différentes cours, & qu’il a fait brûler dans la place publique du théatre, & dont les cendres voltigeant por
tous deux habiles danseurs, dansant ordinairement ensemble au gré du public . Ils se brouillerent, je ne sai pourquoi. L’actri
31 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66
nit ensuite la musique aux simples chansons. L’accueil que lui fit le Public , lorsqu’il se fut paré de ces nouveaux ornemens,
rs forains, réduits d’acheter à prix d’argent le droit de divertir le Public , traitèrent avec les Directeurs de l’Académie Roy
s exprès, confondus parmi les Spectateurs, commencaient à chanter, le Public les accompagnait en chorus. Cette ruse charmante
que est forcé de retourner aux Marionnettes. Je vais apprendre au Public un trait de l’histoire de notre Opéra sur lequel
ttes. C’est à l’aide d’une invention aussi bisare qu’ils donnèrent au Public Pierrot Romulus ; le Rémouleur d’amour. &c ;
e Sublime fait bâiller ; C’est le tic, tic, tic, tic, C’est le tic du Public . Eloge de celui à qui l’Opéra-Comique a le p
s des grands-hommes. Tu te consacras dès ton enfance à l’amusement du Public . Quel service n’as-tu pas rendu au génie folâtre
d’élever des statues aux généreux mortels qui s’immolent pour le bien Public , & qui se distinguent par eur talens, n’était
malgré les plaisirs qu’il inspirait, & malgré les gémissemens du Public , ce singulier Spectacle fut entiérement aboli8. C
32 (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194
r les Poètes eux-mêmes, et leurs ouvrages vers la plus grande utilité publique , je crois qu’il est avantageux, 1°. Que le Consei
posé, il ne soit dédommagé par une pension du sacrifice qu’il fait au public , de donner son temps et son talent à perfectionne
lent à perfectionner l’ouvrage d’autrui et à préférer ainsi l’utilité publique à sa réputation particulière. Mon avis serait don
u’à nous donner des distinctions qui ne sont d’aucune utilité pour le Public . Il faut dans les pièces sérieuses observer trois
ui ait soin de diriger suffisamment le Poète vers le but de l’utilité publique , tandis que son intérêt le dirige suffisamment ve
n que méritent les vices et les défauts, il négligeait fort l’utilité publique pour ne songer qu’à son utilité particulière, aus
e. Je fais tant de cas des avantages, que produit l’émulation pour le public que je voudrais, si la chose est praticable, qu’i
s pour assister quand ils pourront aux représentations comme Censeurs publics . A l’égard du spectacle de l’Opéra, je crois qu’i
toutes les villes, de trente mille habitants il y aura aux dépens du public des théâtres et des Comédiens, afin qu’avec peu d
33 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83
'elle occupe aujourd’hui, sur les Fossés, faubourg S. Germain, que le public appelle rue de la Comédie, où personne ne s'oppos
l'éloge. Il faut qu'on ait bien changé dans cette ville ; les papiers publics ont appris à toute la France qu'on fit venir à gr
our jouer sur un théâtre qui n'est plus fermé à personne. Les papiers publics pouvaient-ils être mieux employés qu'à célébrer l
mena toujours une vie fort dissipée. Il n'eut jamais la confiance du public , ne fut qu'un Jurisconsulte très médiocre, et mou
injuste de ne pas convenir qu'elles sont très différentes du théâtre public , différentes dans les mœurs des Acteurs et des Ac
nstitutions leur prescrivent de détourner les Ecoliers des spectacles publics (licencieux), ajoute-t-elle. Ce qui n'est point d
s de grands Acteurs, on n'aura pas aussi de grands libertins. Le bien public exige qu'on se passe des uns pour ne pas rencontr
ient en triomphe dans la ville, et le faisaient monter sur le théâtre public pendant la représentation, pour recevoir les élog
. Cleric.). Le respect pour la Magistrature a fait porter l'attention publique plus loin que pour les autres états : « Non tamen
clésiastiques, quels éclairés Magistrats, quels profonds Médecins, le public y doit un jour gagner ! C'est dommage que Molière
et les Etudiants en médecine une autre, qui par un beau zèle du bien public se chargèrent de fournir tour à tour au théâtre,
l'année se passa à apprendre, à exercer, à représenter dans la salle publique des spectacles, que les Magistrats municipaux leu
en soutenues, les grades bien mérités ; si la religion, les mœurs, le public y gagnèrent. Les Théologiens et les Philosophes n
esse, la soumission. Il est certain que tous les systèmes d'éducation publique qui pleuvent de tous côtés depuis deux ans, ne fe
agistrats, les Avocats, les Prédicateurs, de s'accoutumer à parler en public , que la fragilité du sexe, la vivacité des passio
de la Comédie, pour marquer son horreur pour les spectacles. Mais le public , qui savait bien que ce n'était qu'une adresse po
la Reine et les Dames de la Cour, et en obtenir bien des aumônes, le public n'a pas pris le change et n'a pas même cru que ce
Les garçons sont destinés à des emplois qui les obligent à parler en public , les gens d'Eglise, de robe ou d'épée ont besoin
monastère : à la Visitation c'est un amusement, à S. Cyr un spectacle public . » Ces raisons ébranlèrent Madame de Maintenon. O
conserve avec lui, la goût qu'on inspire pour lui, et de persuader le public qu'on évite la peste dans une ville quand on l'ét
34 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41
morales : Peu de temps après, la corruption y mêla du profane, et le Public les goûta davantage. Par succession de temps, le
ne différence d’opinion qui dure encore. Pendant cette altercation le Public s’érigea en Juge ; et ne consultant, à son ordina
té, et on s’embarrasse peu si les bonnes mœurs n’en souffrent pas. Ce Public cependant, qui pense en général comme nous venons
s la règle en partie ; mais, par un aveuglement inconcevable, ce même Public , qui se range, par caprice, du parti des bonnes m
35 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29
e ? Lucinde & Cidalis par l’hymen enchaînés, Volent aux jeux publics de myrthe couronnés. Lucinde à la douceur ajoute
u’ils avoient authentiquement chargés & déclarés dignes du mépris public . Les femmes y avoient des places distinguées &
dissons, nous les y engageons, nous les faisons monter sur le théatre public , nous leur élevons dans les maisons des théatres
ée sur le front des Comédiens la tache de l’infamie légale, du mépris public , & des anathèmes de l’Eglise. Le goût, ou plu
les regards d’un auditoire, & ne sont pas faites pour paroître en public . C’est au théatre à les dédommager du silence &am
t compter dans la capitale un corps de cinq cents femmes destinées au public , & dont en effet le public jouit. Les provinc
orps de cinq cents femmes destinées au public, & dont en effet le public jouit. Les provinces ont chacune leur corps aussi
2. Vie de Charles VI.). Ce Prince étant à Toulouse accorda aux femmes publiques des lettres de faveur. Elles donnent une étrange
un amant, peut impunément faire son commerce ; la seule prostitution publique , qui seule étoit autrefois tolérée, est au contra
a débauche, pourvu qu’elle sauve, ce qui n’est pas bien difficile, la publique vénalité. On ne s’est pas même renfermé dans ces
re le parti de ne sortir presque pas & d’être toujours voilée. Le public en fut si affligé, que les Capitouls lui firent u
i sérieuse ? Je vous plains si vous avez pris ce goût pour des hommes publics , exposes par leur condition à la vue des autres.
est fondé le plus beau de leurs revenus. Elles commencent aux yeux du public une scène qu’elles achèvent dans leur maison avec
y livre qu’en secret ; la loi des Chrétiens le défend, & c’est en public que des Chrétiennes à leurs gages s’étudient à ve
mpue, dont les Payens même n’auroient pas souffert chez eux une école publique (d’Olivet, Hist. de l’Acad. Tom. 2.). Cette idée
es devroient se liguer pour les en empêcher. On a long-temps amusé le public du projet qu’avoit formé le Roi de Pologne d’étab
des nations vaincues. N’y a-t-il pas de l’indiscrétion d’apprendre au public l’excès de la dépense que fait faire le théatre ?
énitence ; dans ses derniers momens elle sit une espece de confession publique des désordres de sa vie, sur-tout de ceux qu’elle
36 (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42
a liberté du théatre. T ous les peuples de la terre ont des fêtes publiques et des spectacles ; toutes les nations policées o
tragédie doit enseigner les grandes vérités politiques, et les vertus publiques . Les auteurs tragiques sont donc obligés, s’ils v
rop faciles à saisir, il est défendu aux comédiens de la jouer, et au public de l’entendre.6. Il faut que ces allégories, ces
valeresques, qui n’ont pour fondement que des préjugés, et les vertus publiques qu’on y loue le plus, sont des traits d’un courag
up entendu parler d’une tragédie de Charles IX, par M. de Chénier. Le public a voulu voir sur la scene ce cardinal frénétique,
opposée aux droits de la propriéte. Le comité de constitution a rendu public son projet de loi pour la liberté de la presse, d
eviennent pour lui, sans qu’il s’en apperçoive, un lieu d’instruction publique  ; c’est la seule maniere de les rendre utiles, au
ù tous les citoyens, sans distinction, étoient admis ; dans les fêtes publiques , où les grands poëtes et les grands historiens ré
leurs belles compositions et disputoient le prix ; et dans les places publiques où il entendoit l’éloquence, tantôt douce, tantôt
nécessairement à ceux qui réuniront le plus de moyens pour plaire au public  ; c’est son suffrage seul, et non pas le caprice
tous genres qui ne peuvent travailler que pour un seul théâtre, et au public qui jouira de l’effet heureux que produira la con
spectacle de s’établir à côté d’un autre ? Assurément, si la sureté publique n’y est pas intéressée. Un marchand d’étoffes peu
-être même il ne le vendroit pas du tout. Il n’y a donc que la sûreté publique qui puisse faire exclure un théâtre d’un lieu par
oumise à d’autres loix qu’un livre imprimé. Elle appartiendra donc au public un certain nombre d’années après la mort de l’aut
vent être propriétaires d’une piece qu’ils n’ont pas payée ; c’est le public qui, en donnant son argent à la porte, paie les a
urs n’abandonnent qu’une foible portion de la recette ; c’est donc le public qui, après la mort de l’auteur, devient le vérita
nt ridicules, les huées et les sifflets les ont bientôt étouffées. Le public assemblé est tumultueux et peu poli, mais raremen
que quand il voulut chasser Mademoiselle Saint-Val., malgré le vœu du public . Les évolutions que les gardes-françoises firent
roit de les déployer, seroit injuste et vexatoire, qu’il priveroit le public du plaisir qu’il trouve à les entendre, et qu’il
mprimées, soit manuscrites, ne pourront être jouées sur aucun théâtre public pendant la vie de l’auteur, ou moins de cinq ans
a valoir. C’est ainsi que plusieurs ouvrages, perdus à jamais pour le public , reparoîtront et augmenteront ses plaisirs. 18.
37 (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158
ommes et de toutes les femmes. Ce sont proprement des empoisonnements publics , qui tuent non seulement les hommes de leur siècl
e qui s’est employé à ces compositions, s’il ne fait quelque chose de public et d’éclatant, pour marquer qu’il se repend d’avo
re, on en donne des marques au dehors, et quand ce qu’on a fait a été public , les marques du repentir doivent être publiques ;
nd ce qu’on a fait a été public, les marques du repentir doivent être publiques  ; car nous devons autant qu’il est en nous, ôter
s amoureuses, etc. on se persuade de réparer suffisamment le scandale public en faisant en vers ou en prose quelque petit ouvr
38 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
es publier : alors mes observations auroient eu peu de crédit dans le Public , qui aimoit assez les Comédiens1. Mais aujourd’hu
Prose, disoit à la tête de cet Ouvrage dans son Avertissement. « Un Public bien intentionné qui aime à encourager les talens
J’ose donc le premier élever la voix, (& je ne suis que l’écho du Public ) pour arrêter cet abus infâme, pour réveiller la
ille 19e. 1755. « L’événement n’en pourroit tourner qu’à l’intérêt du public , s’il opéroit, suivant tous les vœux, l’établisse
déférence, cette soumission aux Auteurs qui les font vivre, & au Public qui les soudoye. Continuons. A huit Piéces par an
même de nos Comédiens. D’ailleurs, c’est une idée que l’amour du bien public , l’avantage des Lettres, & la gloire des Aute
s Piéces de Théâtre, & si elles méritoient d’être représentées au Public . Il y en avoit autant chez les Romains ; & lo
rdent impitoyablement ; & ce sont, en quelque sorte, les fonds du public qu’ils retiennent avec dommage pour lui, & sa
39 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170
in, se portoient & recevoient de nouveaux coups. Toute l’autorité publique eût bien de la peine à interrompre les spectacles
 : voyons, Monsieur, le tems ne fait rien à l’affaire , les plaisirs publics cachent souvent les desastres particuliers. Fouqu
é des acteurs & des actrices, écartant les dangers des spectacles publics , pussent calmer les allarmes que donne la vertu.
dans St. Cir, pendant la vie du Roi, il ne fut pas permis au théatre public de les representer : c’eût été une profanation ;
profanation ; après la mort de Louis XIV. elles furent abandonnées au public  ; personne n’en fut jaloux. Esther ne reussit pas
lâtre, David meurtrier, Sanson vaincu par une femme, &c. & le public , & chaque homme sont pleins de contradiction.
mp; Art. Il appretie Moliere avec justice, il contribua à défaire le public des importuns subalternes (les petits maitres) d
t fait pitié ; on plaint l’aveugle qui le croit ou l’avance, & le public qui est la victime de son libertinage. Corneille
40 (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36
a Déesse à cent bouches a annoncée à toute l’Europe, dans les papiers publics . On auroit du faire le même honneur à Corneille,
Grecs, dans aucun coin du monde, n’avoit pense de rendre des honneurs publics à des gens que les loix déclaroient infâmes, &
es Empéreurs avoient défendu de souffrir leur portrait dans les lieux publics , (voyez livre à en entier.) Leur gloire étoit bor
vrai, il les trompe en effet, en les louant. Le déguisement abusa le public dans tous les tems , & voilà le crime de Moli
heté d’un écrivain qui vaut flettrir les talens qui le font vivre. Le public , & sur-tout M. de la Harpe, a beaucoup applau
insuffisantes pour y fournir ? 3°. Est-il bien généreux de quêter le public avec un air de gueuserie, pour faire les frais de
arent infame ? Elle la deshonore bien plutôt, en rendant des honneurs publics à un histrion sans réligion & sans mœurs. Qui
ou plutôt il n’y a qu’elle qui le soit, & qui les répande dans le public . On joue des comédies dans tout les Royaumes de l
ées ; mais c’est qu’on ne croit pas que cet objet mérite d’occuper le public . On ne croix lui dire rien d’intéressant, de lui
ssemens dramatiques, il s’en fait de tous côtés ; en France, théatres publics , théatres de société, salles de spectacles, colie
des couronnes en faveur de la meilleure piéce, & tous les papiers publics sont gagés pour l’annoncer. Il est comme des bals
; théatre choisi, où l’on ne vient que pour prier ; bal & théatre public ouvert à tous les masques, où tout le monde, sans
’appelle mascarade ou ballet ; quand le ballet est fini, on laisse au public la liberté de danser comme il lui plair. & vo
amusantes : la veille de la seconde représentation, il courut dans le public , & on afficha aux carrefours, un billet d’ent
, Roi d’Angleterre. L’auteur n’a pas osé faire imprimer sa piéce ; le public craint fort d’en être privé à jamais, il en est i
ts ; en vérité, voilà trop de maladresse, on ne devroit pas croire le public si dupe, quoiqu’il le soit beaucoup en matiere de
listes ne devroient pas être assez complaisants pour faire acheter au public de pareilles rapsodies, mais ils sont bien payés
res, que des troupes de comédiens vont jouer ; il n’y a aucun théatre public , aucun théatre à demeure, autorisé, soudoyé par l
y voit jamais de femmes, les mœurs sont trop décentes, pour offrir au public , & étaler avec toutes leurs graces, des objet
s vices. La fameuse actrice Arnoud, chanteuse de l’opéra, a donné au public une de ces fêtes de comédie, dont l’amour a fait
nte, elle eût trouvé un parti qui n’auroit pas dédaigné les restes du public . Les graces, la beauté, les richesses, quel amate
pas son intérêt, il y perdroit autant qu’elle. Le mari, la femme, le public n’y perdront rien, tout sera content, & le th
41 (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71
uanges de Bacchus. Ce divertissement devint annuel, ensuite sacrifice public , cérémonie & spectacle. Les peuples de cette
e du théâtre. Dans l’Œdipe de Sophocle, la scène représente une place publique , un palais, un autel, des enfans & des vieill
formoient le sujet ou l’occasion d’une fête & d’une réjouissance publique  ; & lorsque l’argent manquoit quelquefois, on
médiens , dit M. Rousseau, (*) étoient chargés de certaines fonctions publiques , soit dans l’Etat, soit en ambassade… Ils ne comp
. Ces pieces n’étoient données au peuple, que dans des jours de fêtes publiques , ainsi que leurs titres l’annoncent. Les intermed
rologues de chaque piece qui sont destinés à demander l’indulgence du public pour la piece nouvelle, & à justifier l’auteu
’user d’aucune parole à double entente qui puisse blesser l’honnêteté publique , sur peine d’être déclarés infâmes, il est ordonn
être imputé à blâme, ni préjudice à leur réputation dans le commerce public , &c. Mais bientôt les Comédiens se plaigniren
ient des nouveautés moins bonnes, mais plus fréquentes, & dont le public se contentoit. Ils redonnerent les comédies burle
ns les fêtes ne prenoient part à la douleur commune ou à l’allégresse publique , qu’à proportion du lucre particulier qu’ils en r
d’une ville dans laquelle il n’y avoit ni jeux, ni cirques, ni places publiques  ; où les hommes couroient dans les rues comme en
i a pour objet les hymnes, les cantiques, la religion & les fêtes publiques . Nos Chantres dans nos Eglises se promenent encor
Charlatans, Joueurs de Gobelets & de Marionnettes dans les places publiques . Les seconds sont les Marchands forains, qui ont
es dispositions naturelles & des talens supérieurs, à des emplois publics , ou destinée à paroître à la Cour, viendroit à la
qui peu après donna dans ses murs le premier exemple de l’infidélité publique (a). Il n’y avoit point de Spectacles à Sparte, ma
ses nues des Lacédémoniennes. Elles étoient couvertes de l’honnêtete publique ,, dit M. Rousseau. Cette honnêteté n’est pas trop
ées que de notre propre Histoire. Nous avons vu avec quelle fureur le Public s’est porté aux représentations du siége de Calai
use de l’inégalité des fortunes, a pour premier principe les emprunts publics , & particulierement ceux qui ne sont point ét
de toute nature & toujours onéreux. Le dérangement de la fortune publique entraîne nécessairement avec lui celles des parti
s, & s’il est ordonné que nul ne pourra être admis à aucune place publique à la Cour, dans le Ministère, ou dans la Robe, sa
hant.* Le Monarque, durant tout le tems de la fête, ne mangeoit qu’en public . Les Evêques & les Ducs les plus distingués a
trats & les obligations des créanciers, les fit porter à la place publique , & y fit mettre le feu. Agésilas qui avoit be
42 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « AVERTISSEMENT »
s, pour désavouer celle d’un Théologien qui favorisait la Comédie. Le Public l’attribuait à celui qui l’a désavouée, et j’étai
cette matière, ne laissent pas pour cela de donner leurs Ouvrages au Public , sans doute parce que les raisonnements de la Let
dans ma Réfutation celui qui a désavoué la Lettre avec édification du Public  ; mais celui qui en est le véritable Auteur, et n
43 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28
a Grèce fournit des exemples d’acteurs chargés de certaines fonctions publiques , soit dans l’Etat, soit en ambassade. Mais on pou
ai qu’il y en a qui prétendent s’en faire un amusement pour l’utilité publique  : j’admire leurs talents et leur beau génie ; mai
« Je demande comment un état dont l’unique objet est de se montrer au public , et, qui pis est, de se montrer pour de l’argent,
ndre pour elle les discours de sagesse et d’honneur qu’elle débite au public . Et, de peur que ses maximes sévères ne fissent u
pour ainsi parler, sous ses ailes avec tant de soin pour la livrer au public , et en faire un écueil de la jeunesse ? Qui ne re
u’elles répandent par leur chant. » Elles s’immolent à l’incontinence publique d’une manière plus dangereuse qu’on ne ferait dan
la plupart de ceux qui l’exercent, par tous les désordres secrets ou publics dont ils sont la cause ? Ne se croirait-on pas co
nes de mauvaise vie ? Il n’est pas permis de contribuer à l’amusement public , lorsque cet amusement est une occasion de pécher
44 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18
us. Quelquefois seulement, on veut bien concourir par orgueil au bien public  ; mais quand la vanité s’est satisfaite, on ne pe
ations qu’ils ont faites sur le Théâtre, sur les Auteurs & sur le public . Pour les colorer, on s’est appuyé d’un lieu comm
onnerent au Théâtre telle forme & telles Loix qu’il leur plût. Le public qu’ils devoient avoir uniquement en vûe, n’y entr
e remet pas le Comédien à sa propre place, & les Auteurs & le public dans leurs droits.
45 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -
, de faire imprimer ce Traité ; ce que ce Docteur exécuta en 1666. Le public fut surpris de voir paraître dans la même année u
sieur le Prince de Conti contre la Comédie, qu’il venait de donner au public . C’est pourquoi il composa un Livre in 4°. plein
Lettre méritait le feu, et que l’Auteur en devait faire une pénitence publique . On a fait aussi au Séminaire de saint Magloire d
aire de saint Magloire des Pères de l’Oratoire, plusieurs Conférences publiques contre la Lettre de ce Théologien. Les Auteurs ne
46 (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82
de justes applaudissemens aux chefs-d’œuvre de ce grand Homme. Si le Public , qui en fait ses délices aujourd’hui, étoit compo
ette supposition auroit du moins une apparence de fondement ; mais le Public de ce siecle, ne peut être porté, que par la rais
p; indépendamment de la sage administration de tout peuple policé, le Public seul suffiroit pour réprouver toute piece où l’Au
s hommes à la vertu, & de perfectionner les mœurs. Il faudroit un public composé de Souverains, pour tirer quelque utilité
able. Vous accusez les Auteurs de concourir à l’envi, pour l’utilité publique , à donner une nouvelle énergie, un nouveau colori
s ne voulez pas qu’on rende sur le Theatre les femmes précepteurs du public , cela leur donne , dites-vous, sur les spectateur
es rôles des filles à marier ne représentassent jamais que des filles publiques . Toutes celles qu’une mauvaise éducation, l’exemp
encouragé en proportion des avantages qu’il procure. L’administration publique régit un Etat par les mœurs & par les loix ;
les épouser sans les voir ; mais en récompense ils avoient des danses publiques , où les filles dansoient toutes nues avec les gar
mais cela ne démontreroit pas incontestablement, que l’administration publique dût favoriser leur introduction dans un Etat. Com
’imiter les passions sont-ils méprisables ? Il est exposé au jugement public . Sur quels arts, sur quelles professions ce jugem
e plus juste que le tribut légitime de notre reconnoissance. L’estime publique est la plus noble récompense des hommes à talens
, & vivifie les productions de son art. Il est exposé au jugement public . Est-il donc infâme d’être exposé aux jugemens de
robent au jugement de ses semblables. On doit redouter le jugement du Public  : cette crainte est louable. Quel est l’homme en
de mériter par ses travaux le prix de l’approbation & de l’estime publique . Oseroit-on soutenir, qu’ainsi que tout autre art
artiste, le Comédien ne soit pas honoré, lorsque les applaudissemens publics couronnent ses efforts ? La condamnation prononcé
efois injuste, & le plus souvent problématique, qui s’exposoit en public , qui payoit de sa personne, qui couroit le même r
es succès, ambitionnant les applaudissemens, & redoutant le blâme public , en méritoit-t-il moins l’estime ? Mais, m’object
les sont établies pour assurer la tranquillité des citoyens : l’ordre public dépend de leur observation. Il s’agit de sçavoir
acles réguliers en France, jamais Comédien n’a été immolé à la sûreté publique , en expiation de ses forfaits. Feuilletez, compul
de de le penser. Ils sont tranquilles, ils ne troublent point l’ordre public  : victimes d’un préjugé qui les flétrit moins que
é de donner des entraves à l’opinion : il me crut, & fit grace au public , en lui épargnant la lecture de deux gros volumes
en efforts superflus, pour vous prouver que les fêtes & les bals publics , que vous preferez aux spectacles, sont exposés a
à vos nouveaux habitans, comme le modele parfait d’un divertissement public , cette danse où les vieillards, les hommes faits,
47 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103
ut autrefois un sacrilège, n'est plus maintenant qu'un divertissement public , agréable et sans crime à cet égard. On n'y recon
as tiré de fausses conséquences, et n'auraient pas détruit un plaisir public et de soi-même innocent par des maximes qui ne se
il tira des Temples toutes les Idoles, et les exposa dans les places publiques , comme des objets d'opprobre, de mépris et de ris
lus rien de leur vieille et criminelle vénération, ils sont donnés au public , et portés jusques dans le Palais des Rois, sans
s, Honorius et Theodosius voulurent régler les Jeux et les Spectacles publics , qu'ils nomment les Delicos, et la Joie du Peuple
48 (1674) Le Theâtre François pp. -284
& c’est de ces mémes sources que partent toutes les réjoüissances publiques , dont la magnificence de nos Theâtres & la be
diesse que ie prens de luy deuoüer cet ouurage, & de le donner au public soûs vn si Illustre Nom. Ce n’est qu’apres auoir
ie me confirmay entierement dans la creance que j’auois eüe en la foy publique , qui m’auoit depeint VOSTRE EXCELLENCE, comme vne
ent mon Europe Vivante soûs la presse. C’est, MONSEIGNEVR, cette voix publique , qui m’apprit encore dans mes deux voyages à Turi
ue luy a données vn Pierre Corneille. S’il a esté permis d’exposer au public en deux differens tableaux le caractere des passi
a Comedie. II. Toutes les Societez conspirent ensemble pour le bien public . III. Differentes manieres d’instruire les homm
ie moins scrupuleuse que les autres Prouinces dans les diuertissemens publics . XVI. Le goust du siecle pour le Theâtre. XVI
elle pouuoit monter. II. Diuerses Societez instituées pour le bien public . Toutes les Societez qui sont des manieres de
es fins particulieres tendant à la generale, vont toutes à l’auantage public  ; il n’y à de la difference que du plus au moins.
uué de méme fort à propos qu’il y eust des gens deuoüez au seruice du Public , pour nous representer bien naïuement vn auare, v
grans Princes, n’ont pas dedaigné d’en faire & de les reciter en public  ; Qu’il n’y à point aujourd’huy de nation dans l’
ors de pareilles occasions, & des temps ácordez aux rejouissances publiques , est punissable & defendu par les Loix. Il fa
acles qui se donnent aux Colleges sont tres loüables. C’est vne feste publique , qui sert de couronnement aux nobles trauaux de t
n peu de relasche, cela luy donne vne honneste hardiesse à parêtre en public , & à parler vn iour d’vn ton ferme & d’vn
ens du crime, & l’infamie d’vn particulier ne rejallit pas sur le public . L’Imprimerie & la Librairie qui ne font qu’v
z dans les bornes du Poëme Epique ; qu’on leur a decerné des honneurs publics , qu’on les a couronnez qu’on leur a enfin dressé
talie moins scrupuleuse que d’autres Prouinces dãs les diuertissemens publics . Mais enfin pourquoy en la matiere dõt il s’ag
de l’Eglise, qui ont d’excellentes voix, paroissent sur les Theâtres publics , pour y joüer vn personnage en chantant. Est-ce q
igion, & toutefois en Espagne on void introduire sur les Theâtres publics des personnages en habit Ecclesiastique, ce qui n
it jamais pensé, ils peuuent encore moins soufrir qu’on leur fasse en public des portraits parlans & sensibles d’vn amour
de quelques particuliers l’emportant sur le goust vniuersel, priue le public de l’vtile diuertissement de la Comedie. Livr
a des vns aux autres, il ne me l’est pas de produire mes sentimens au Public . Il est moins difficile de conceuoir les choses q
sans que son camarade le trouue mauuais, par ce qu’il s’agit du bien public . Voila ce que i’auois à dire en general de la man
et, & le Poëte en a peu de gloire, si le Comedien ne le recite en public . Les Autheurs, comme j’ay dit, sont les Dieux Tut
maniere dont les Comediens se gouuernent en ce qui regarde l’interest public , voyons comme ils se conduisent dans le particuli
rain, qui ne soit iuste & vtile, & qui n’ayt pour but le bien public . Cela ne va que du plus au moins, & c’est vne
he ils tiennent ouuerts plusieurs lieux destinez au diuertissement du public , & où il y a moins à profiter qu’au Theâtre.
ommode pour bien viure auec ses camarades, & de zele pour le bien public , qui le detache de tout interest particulier : ma
que les Orateurs Sacrez tirent des Comediens, aupres de qui, & en public , & en particulier ils se vont former à vn bea
ndée sur des loix d’autant plus iustes, qu’elles ont pour but le bien public , de diuertir & d’instruire, ce que i’ay fait
rde, & s’il naist quelquefois entre eux des jalousies, l’interest public ne veut pas qu’elles éclatent, ils ont la discret
& si leur petit Estat ne peut estre exent de factions, l’interest public l’emporte toûjours, & de ce côté là ils viuen
d’extraordinaire entre les Comediens. 19. Leur Emulation vtile au Public . Cette emulation que ie feray voir ailleurs tr
& de la Ville ; s’ils touchent de l’argent & du Roy & du Public , ils n’en abusent pas, ils s’en font honneur, &am
er de menage en toute autre chose pour donner plus de contentement au Public  ; & il y a tel Comedien, dont l’equipage vaut
s, genereux ; ils se deuoüent tout entiers au seruice du Roy & du Public , & en leur fournissant les plus honnestes pla
uoient regné quelque temps auec reputation, commença de se montrer au Public vn Dimanche 9. Iuillet de l’année derniere 1673.
de l’entretenir. Enfin il auoit tant de zele pour la satisfaction du Public , dont il se voyoit aimé, & pour le bien de la
rticulieres. Le Palais Royal s’attendoit apres Pasques de redonner au Public la representation du Malade Imaginaire, dernier o
emarqué, áuantageuse à Paris ; c’est à qui donnera plus de plaisir au Public , & qui soûtiendra le mieux la reputation qu’i
peu, Paris donnoit regulierement toutes les semaines seize Spectacles publics , dont les trois Troupes de Comediens François en
uliers. Car enfin ce petit Estat a comme d’autres ses necessitez ; le Public n’est pas riche, mais il se trouue de riches part
eins d’eau, & nombre de seaux, comme l’on en void dans les places publiques des Villes bien policées, sans attendre le mal po
pour estre les chefs & les principaux autheurs de cette violence publique , que contre ceux qui se trouueront les auoir assi
esordres, & d’establir dans les lieux destinez aux diuertissemens publics , la mesme seureté qui se trouue establie par les
issement, d’où presentement tout ce qui pourroit blesser l’honnesteté publique doit estre heureusemẽt retranché, ayent la libert
t cõtre eux comme perturbateurs de la seureté & de la tranquilité publique . Comme aussi faisons tre-expresses deffences à to
onnances. Et sera la presente leuë, publiée à son de trompe & cry public , & affichée en tous les lieux de cette Ville
YANTZ. SAGOT, Greffier. Leuë & publiée à son de Trompe & cry public és lieux & endroits accoustumez, par may Char
deuant au Palais Royal, De s’establit, & de continuer à donner au Public des Comedies & autres Diuertissemens hõnestes
contr’eux, comme Perturbateurs de la seureté & de la tranquillité publique  : Comme aussi deffenses sont faites à tous Pages
Troupe des Comediens du Quartier du Marais, de continuer à donner au Public des Comedies, soit dans ledit Quartier, ou autre
p; sans remettre à vne seconde edition le plaisir qu’en peut tirer le Public , j’aime mieux les placer icy comme hors d’œuures,
noncé à toutes les vanitez du siecle, aux pompes & aux spectacles publics  : mais enfin, comme vous le remarquez bien à prop
ans épargner ny Cleon, ny Demosthene, ny Alcibiade, fut par vn decret public honoré d’vn chapeau fait d’vne branche de l’Oliui
Qu’on côuroit auec chaleur à ses Comedies, & qu’on les donnoit au Public dans le plus grand feu de la guerre du Peloponnes
oit la conduite des affaires, & comme il est genereux, l’interest public là toûjours emporté en luy sur son interest parti
49 (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435
t Tabarins. Voici une troisième sorte de violateurs et de pécheurs publics auxquels Messieurs les Juges devraient s’opposer,
siastiques soit réguliers ou séculiers, de se trouver jamais aux jeux publics et spectacles, et que s’ils sont convaincus d’y a
On apprend l’adultère en le voyant ; et avec la douceur de l’autorité publique , la personne qui était entrée chaste à la comédie
ssieurs, donnant leur consentement et leur approbation à des pécheurs publics , tels que sont pour l’ordinaire ceux qui tiennent
qu’ils ne font aucun scrupule de se rendre aux théâtres et aux farces publiques pendant ces célébrités. Je sais bien qu’il ne leu
nce, nomme le Théâtre, « la boutique commune de la luxure, le collège public de l’incontinence, l’échafaud de l’impudicité, et
ieu, pour les consacrer au Diable ? n’est-ce pas faire une profession publique que vous n’êtes Chrétiens et Chrétiennes que de n
50 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99
ui-même & le Pape, quelles mesures doivent garder dans un théatre public un vil amas d’Acteurs, sans naissance, sans éduca
ortent mille anecdotes. Il est inutile d’insister sur des faits aussi publics , aussi constans, aussi multipliés. Freron (Année
uciroit les traits de son pinceau, respecteroit davantage l’honnêteté publique , & se conformeroit aux loix de bienséance qui
x (on s’en plaint tous les jours), ne s’épargnent pas davantage ni le public . Ce sont des querelles journalieres : farces, scè
arés, Moliere coupable de manquer aux bienséances & à l’honnêteté publique . Que disons-nous de plus ? Mais quel homme ! ce g
parfait, ce génie supérieur, cet homme unique, manquer à l’honnêteté publique  ! Que doivent faire les autres, qui ne le valent
teur des bonnes mœurs, qui ne connoît ni la bienséance ni l’honnêteté publique  ; un cynique qui se joue de tout, des hommes, de
ilosophie jusqu’à se déclarer défenseurs du théatre. On vit par le public un Poëte avoué S’enrichir aux dépens du mérite
le plus doux va se nourrir de poison ; à cet attelier, à cet arsenal public de médisance, toute une ville va se fournir d’arm
t attachés. Tel est en effet le goût nationnal, qu’il seroit utile au public d’affoiblir & de corriger. Que le théatre est
rts cent troupes d’Acteurs pour les théatres particuliers ou pour les publics . Tout est pantomime, les yeux, les mains, la tête
limente ce feu. Mais il est surprenant qu’on ne sente pas que le bien public demande qu’on arrête cette funeste source de déso
nt encore plus s’abstenir du théatre, & qu’il est de l’intérêt du public de le leur interdire. Ce ton de causticité, qui e
51 (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386
. Cependant ce désordre, qu’on pourroit considérer comme une calamité publique , vu l’importance d’une bonne éducation par rappor
’il y a parmi les hommes ce qu’on appelle idée de mœurs et de décence publique  ; je puis assurer que rien n’égale la promptitude
ncentrée dans un petit nombre de citoyens avilis et dégénérés, que le public ne partage point et dont il ne peut être responsa
lic ne partage point et dont il ne peut être responsable. Mais que ce public déploie à la vue du plus révoltant spectacle qui
r l’innocence devenir, comme parle St. Jérôme, la proie de la licence publique (victimæ libidinum publicarum) ; peu sensibles de
dans un genre de vie analogue au théâtre, se dévouent à la frivolité publique , et traînent dans les coulisses une existence pre
nt des êtres surnuméraires, où les armes doivent affermir la sécurité publique , et maintenir la gloire nationale, une telle indi
ne la vertu unie à l’attachement le plus vif aux intérêts de la chose publique  ; il peut naître un Théodose, un Louis IX qui ne
éation de ce genre ne pourroit être considérée que comme une calamité publique . Or telle est, n’en doutez pas, cette fureur des
toutes les vertus, la philosophie de tous les âges, la base des mœurs publiques  ; le ressort le plus puissant qui soit dans la ma
s pères, usurper l’héritage de leurs frères, se jouer de la confiance publique et envahir la possession de l’Etat13, porter par
u ministre d’un grand Etat. Elles sont du ressort naturel de l’examen public , et la discussion en appartient à tous les citoye
nceaux de victimes que la cruauté immoloit tous les jours aux yeux du public …. Sans parler des tyrans et des fléaux de l’espèc
léaux de l’espèce humaine, tous les ennemis de la liberté et du droit public ont saisi ce moyen comme le plus efficace pour co
es. Je ne cite que les exemples qui ont paru dans toutes les feuilles publiques et que j’ai consignés moi-même dans ce journal. I
in, où l’on a ébranché jusqu’au sommet tous les arbres des promenades publiques , afin que le défaut d’ombre et de retraite quelco
52 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67
rice, une danseuse, gesticularia, dionisia, celebris lattatricula. Le public n’épargne pas plus nos Prédicateurs et nos Missio
s les métiers. Nous faisons, répondit-il, déclamer les jeunes gens en public pour les accoutumer à prononcer un discours avec
qu’il leur faudra nécessairement éviter quand ils auront à parler en public  ? Mais l’inconvénient le plus grand, parce qu’il
èles d’assister aux comédies, tragédies, farces, moralités, jouées en public ou en particulier, vu que de tout temps cela a ét
mme un exercice littéraire ; ce qui est bien différent des spectacles publics . Le Ministre Vincent, qui a fait un traité contre
r tout perdre et se perdre soi-même pour convertir, et scandaliser le public pour l’instruire ! « Qui sibi nequam est cui bonu
d’un Régent ou d’un Religieux qui court après les applaudissements du public par des traits si peu dignes de lui, arbitrio pop
singulières que rarement, avec de grandes précautions, et faisant au public une espèce d’excuse. MM. Desfontaines, Freron, Ra
nspiré, sans doute sans le vouloir, aux enfants, à leurs familles, au public  ; cette espèce de décision pratique de gens très
s imperceptibles de leur suppression. Les écoliers, leurs parents, le public , les ont moins estimés et respectés, et se sont m
nne. Voici ses paroles, qui sont également la condamnation du théâtre public , et de celui des collèges, tel qu’il est aujourd’
as à ces traits de sagesse qui l’ont rendu vénérable. Pour le théâtre public , l’apologie des collèges à de pareilles condition
53 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189
, il parut une brochure anonyme, jettée comme un enfant perdu dans le public , où l’on faisoit l’appologie du théatre. L’auteur
utés Religieuses, mais tel que ne fut & ne sera jamais le théâtre public . C’étoit courir après des chimeres & autorise
s mérite ; mais Poëte dramatique assez médiocre, s’avisa de donner au public son théatre, qu’on a depuis sa mort porté à trois
is, & en élagua tout le jargon scholastique. Boursaut la donna au public en forme de Lettre d’un Théologien sur la comédie
ers, destinés à prêcher & à confesser, & les répandit dans le public , qui ne pouvoit qu’en abuser. L’Archevêque de Par
p; indigné que les autres, & se hâta de donner au Prélat & au Public , une rétractation authentique, qui fut répandue p
12 ans, uniquement pour lui-même, sans aucun dessein de le donner au Public , un écrit sur la comédie ; où, sans avoir muremen
sons frivoles dont lui-même annonce le faux. Cet ouvrage bien reçu du Public , & digne de l’être, fit impression sur les es
la sépulture, & n’oublie rien pour en inspirer de l’horreur. Le public n’avoit pas besoin de décision pour sçavoir à quo
es, si généralement condamnés, qu’elles n’affecterent point les mœurs publiques . Il paroissoit dans ce siécle des bouffons, qui,
n voit encore sans conséquence, dresser leurs trétaux dans les places publiques , les foires & les marchés. Un si méprisable t
dre un air de piété & de modestie, dans les tems qu’il donnoit au public ses contes scandaleux, où les loix de la pudeur &
fendent ; dans la conscience on ne doit pas conclure de la tollérance publique , qu’il soit permis d’y aller ; si le théatre offr
si le théatre offre des avantages, il offre des dangers : l’autorité publique qui ne voit les objets qu’en grand, par des vues
res que ses vices défigurerent d’abord après dans un tems de calamité publique , il fit fondre son argenterie pour en acheter des
oient préparé, & déclarerent hautement que la piété & le bien public les avoit seuls portés à l’entreprendre, pour con
ns le christianisme, ce qu’ils étoient dans le paganisme. Un scandale public . C’étoit enseigner à la nation, la débauche, la p
54 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
autant qu’il a été libre. Cependant ce génie dramatique n’a donné au public qu’une douzaine de pieces. Il en a composé grand
ens. Ce n’est pas lui, c’est sa famille qui depuis sa mort a donné au public le recueil de ses œuvres ; au lieu que la Grange
est très-vrai. 3.° Par une raison admirable : c’est rendre service au public de retirer ces beaux morceaux de la poussiere où
ussiere où ils étoient ensevelis . C’est sans doute rendre service au public de s’approprier les beaux morceaux comme siens, s
Petersbourg, il se refusa à l’invitation de son Prince, & au bien public , auquel il eût pu travailler utilement ; & po
es. Il aimoit la comédie avec passion. Malgré l’embarras des affaires publiques dont il étoit chargé, il avoit trouvé des momens
à la campagne. Il composa des comédies qu’il venoit ensuite offrir au public à Paris. Son talent se développa en Suisse. Sa pr
affaires d’Etat a mis à portée de connoître & de vouloir le bien public , & en qui la confiance du Prince suppose de l
ux dans les grands hommes, & la piété filiale qui en a enrichi le public a fait un inventaire de la succession, où le Magi
i un de ses plus ardens zélateurs. Ces essais n’ont pas été donnés au public  ; mais sa famille, attentive à ramasser tous les
il ne fait rire que des bouts des levres les honnêtes gens, jamais le public , comme Moliere, qui à la vérité tombe dans un exc
e la vie théatrale des Rois, comme de leur vie militaire, littéraire, publique , mais non pas religieuse apparamment. Le Panégyri
drames ne sont pas également repréhensibles ; mais dans le spectacle public l’assemblage de ce qu’on y voit & qu’on y ent
érens d’eux-mêmes quand ils parlent naturellement à leurs amis, ou au public avec quelque apprêt : Je vous crois guéri de la
55 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9
am hodie Romam circus capit, et fragor aurem percutit. » Les théâtres publics , quoique innombrables, ne suffisent pas, on en co
ones, duas tantum res anxius optat, panem et circenses. » Les papiers publics en font chaque semaine une honorable mention, les
d’Acteurs, de danseurs, de sauteurs, de chanteurs, qui apprennent au public , comme une chose de la dernière importance, qu’un
aliers de Malte, Ambassadeurs dans quelque Cour, de qui les nouvelles publiques ne disent avec édification : Un tel Bailli a donn
; il ne le cède qu’au Financier, qui véritablement joue aux dépens du public , une comédie, ou plutôt une tragédie plus lucrati
tacles, et s’abonnent avec des troupes de Comédiens, malgré la misère publique , qui rend et nécessaire et presque inutile, exerc
56 (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -
Préface de l'Editeur. L’ouvrage qu’on donne au Public , avait déjà paru anonyme en 1694. in-12. Sous ce
it ouvrage en faveur du Théâtre, mais sans aucun dessein de le rendre public . On prétend qu’un de ses Confrères qu’on s’abstie
airs de mépris et par des injures, à des écrits victorieux ; mais le public n’est pas la dupe de ces ridicules triomphes. Co
. Quoique l’ouvrage du P. le Brun fut très court, il fut bien reçu du Public  ; mais l’Auteur peu content de cette ébauche, pen
57 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
uelques réflexions que j’ai cru pouvoir offrir, sous vos auspices, au public et à mes Concitoyens. Il y a beaucoup à louer dan
bre, une petite ville, et un Etat pauvre, à se charger d’un spectacle public . Que de questions je trouve à discuter dans celle
ent. Ainsi l’Auteur ne fait encore en cela que suivre le sentiment du public  ; et alors ces passions de rebut sont toujours em
t aujourd’hui. Les connaisseurs ont beau les admirer toujours ; si le public les admire encore, c’est plus par honte de s’en d
ement. L’opinion n’en dépend point, puisqu’au lieu de faire la loi au public , le Théâtre la reçoit de lui ; et quant au plaisi
ément ce qu’il voudrait trouver partout ; des leçons de vertu pour le public dont il s’excepte, et des gens immolant tout à le
t à nous montrer la vertu comme un jeu de Théâtre, bon pour amuser le public , mais qu’il y aurait de la folie à vouloir transp
n nous veut donner de la forme des Spectacles, dirigés vers l’utilité publique . C’est une erreur, disait le grave Muralt, d’espé
er des Catalina, et à donner aux méchants habiles le prix de l’estime publique due aux gens de bien ? Mais tel est le goût qu’il
mise en exemple ? Quant à Mahomet, le défaut d’attacher l’admiration publique au coupable, y serait d’autant plus grand que cel
personnage en état par son caractère de partager avec lui l’attention publique  : car, quant au doucereux Plisthène, je ne sais c
n’est-il pas l’honnête homme ? N’a-t-il pas pour lui l’intérêt et le Public n’applaudit-il pas à tous les tours qu’il fait à
et nous peut mieux faire juger de ses vrais effets. Ayant à plaire au Public , il a consulté le goût le plus général de ceux qu
instrument très propre à y réussir. Ainsi voulant exposer à la risée publique tous les défauts opposés aux qualités de l’homme
u’il fallait que le Misanthrope fût toujours furieux contre les vices publics , et toujours tranquille sur les méchancetés perso
ui. En effet, j’observe que ces gens, si paisibles sur les injustices publiques , sont toujours ceux qui font le plus de bruit au
mordant, abhorre la calomnie et déteste la satire. Ce sont les vices publics , ce sont les méchants en général qu’il attaque. L
ridicule, mais non pas fou ; et c’est ce qu’il paraîtrait aux yeux du Public , s’il était tout à fait sage. On a peine à quitte
ouchent plus personne. Les Auteurs concourent à l’envi pour l’utilité publique à donner une nouvelle énergie et un nouveau color
du Sexe, de rendre des femmes et de jeunes filles les précepteurs du Public , et de leur donner sur les Spectateurs le même po
ls marquaient ce respect en s’abstenant de les exposer au jugement du public , et croyaient honorer leur modestie, en se taisan
lles à marier ne représentaient jamais que des esclaves ou des filles publiques . Ils avaient une telle idée de la modestie du Sex
utres encore ; mais cela suffit-il pour arrêter le torrent du préjugé public , et pour effacer l’avilissement où la plupart des
ien ou mal accueilli dans ses amours ; de faire toujours approuver au public les sentiments de sa maîtresse ; et de donner à l
ont rien, parce que chacun, dérobant aisément sa conduite aux yeux du public , ne se montre que par son crédit et n’est estimé
s lieux moins peuplés, où les particuliers, toujours sous les yeux du public , sont censeurs nés les uns des autres, et où la P
et Dieu veuille qu’on n’y mette pas des lanternes. Voilà des dépenses publiques  ; par conséquent des contributions de la part des
à rendre un peuple inactif et lâche ; à l’empêcher de voir les objets publics et particuliers dont il doit s’occuper ; à tourne
n des Ephores de Sparte, en entrant en charge, était une proclamation publique par laquelle ils enjoignaient aux citoyens, non p
tout ; rien ne paraît bon ni désirable aux particuliers que ce que le public a jugé tel, et le seul bonheur que la plupart des
cessaire. Il s’ensuit, en second lieu, que, pour déraciner le préjugé public , il fallait des Juges d’une grande autorité sur l
, rien n’étant plus indépendant du pouvoir suprême que le jugement du public , le souverain devait se garder, sur toutes choses
t qu’ils usassent quelquefois de ce droit, ne fut-ce que pour ôter au public une idée assez difficile à détruire et qui seule
que les autres les jugent, et pour changer les actions dont l’estime publique est l’objet, il faut auparavant changer les jugem
de l’autorité suprême les mêmes effets qu’a naturellement le jugement public quand la force n’annule point ses décisions ; que
neur, les Rois eux-mêmes sont soumis plus que personne au jugement du public , et peuvent, par conséquent, sans s’abaisser, com
els sont les préjugés que les Rois de France, armés de toute la force publique , ont vainement attaqués. L’opinion, reine du mond
de changer nos maximes, ou si l’on veut, nos préjugés et nos opinions publiques  ; ce qui changera nécessairement nos mœurs contre
attaquent, et contre la pente naturelle qui les altère. Les opinions publiques , quoique si difficiles à gouverner, sont pourtant
il faudrait examiner, peut-être, avant de les justifier aux dépens du public . Je pourrais imputer ces préjugés aux déclamation
iens indifféremment étaient esclaves, et traités comme tels, quand le public n’était pas content d’eux. Je ne sache qu’un seul
a Grèce fournit des exemples d’Acteurs chargés de certaines fonctions publiques , soit dans l’Etat, soit en Ambassades. Mais on po
lâchement travestis en Rois, il vous fallait aller faire aux yeux du public un rôle différent du vôtre, et exposer vos Majest
r ? Quoiqu’elle puisse faire, on sent qu’elle n’est pas à sa place en public , et sa beauté même, qui plaît sans intéresser, n’
icés elles vivaient très renfermées ; elles se montraient rarement en public  ; jamais avec des hommes, elles ne se promenaient
quelquefois les femmes sortaient des bornes de cette modestie, le cri public montrait que c’était une exception. Que n’a-t-on
, je demande comment un état dont l’unique objet est de se montrer au public , et qui pis est, de se montrer pour de l’argent,
ndre pour elle les discours de sagesse et d’honneur qu’elle débite au public . De peur que ces maximes sévères ne fissent un pr
qui l’accompagnent ne les rebutent. On s’ennuie sitôt des promenades publiques , il faut aller chercher si loin la campagne, l’ai
les ruines de notre antique simplicité, et menacer de loin la liberté publique  ? Pensez-vous qu’ils iront autoriser cette innova
ou vaquant à leurs affaires, ou réglant celles de l’Etat sur la place publique , ou se promenant à la campagne, dans des jardins,
blient par vengeance celui qu’elles ont inventé. Combien de scandales publics ne retient pas la crainte de ces sévères observat
dangereuse : parce qu’elle ne veut ni ne peut se cacher, qu’elle est publique , permise, et que l’ordre et la règle y règnent. I
s’arrête au mal personnel, le magistrat ne voit que les conséquences publiques  ; l’un n’a pour objet que la perfection de l’homm
is l’autre ne commence pas même à l’être : il se rend plutôt l’ennemi public , par la séduction de ses complices, par l’exemple
x, ils seront les égaux de tout le monde, et auront de plus la faveur publique qui leur est naturellement acquise. Ils ne seront
faire. Voilà, Monsieur, les considérations que j’avais à proposer au public et à vous sur la question qu’il vous a plu d’agit
r et de rester à jamais unis ? Nous avons déjà plusieurs de ces fêtes publiques  ; ayons-en davantage encore, je n’en serai que pl
précisément parmi nous. Nous avons tous les ans des revues ; des prix publics  ; des Rois de l’arquebuse, du canon, de la naviga
, temps consacré au commerce privé des amis, convient moins aux fêtes publiques . Il en est pourtant une espèce dont je voudrais b
de décence et de circonspection que dans une assemblée où les yeux du public incessamment ouverts sur elles les forcent à la r
ieté, où les jeunes gens des deux sexes n’osent jamais s’assembler en public , et où l’indiscrète sévérité d’un Pasteur ne fait
es tête-à-tête adroitement concertés prennent la place des assemblées publiques . A force de se cacher comme si l’on était coupabl
: car à quelle fin honnête pourrait-elle se donner ainsi en montre au public  ? Je voudrais qu’on formât dans la salle une ence
la Seigneurie lui fît un présent, ou lui accordât quelque distinction publique , afin que cet honneur fût une chose assez sérieus
itution ; ces bals ainsi dirigés ressembleraient moins à un spectacle public qu’à l’assemblée d’une grande famille, et du sein
ma jeunesse ? Où est la concorde des citoyens ? Où est la fraternité publique  ? Où est la pure joie et la véritable allégresse 
créations, et que les moindres délassements formaient une instruction publique  ; c’est là que les citoyens, continuellement asse
ans cet état fussent à Genève comme à Sparte couvertes de l’honnêteté publique  ; mais, quelque estime que je fasse de mes compat
t un cœur fait pour le sentir. Non, il n’y a de pure joie que la joie publique , et les vrais sentiments de la Nature ne règnent
t d’eux-mêmes. Si l’on demande quelque exemple de ces divertissements publics , en voici un rapporté par Plutarque. Il y avait,
ce qu’ils viennent de faire, à ce qu’on m’écrit, par une déclaration publique . Elle ne m’est point parvenue dans ma retraite ;
lle ne m’est point parvenue dans ma retraite ; mais j’apprends que le public l’a reçue avec applaudissement. Ainsi, non seulem
ges tomba dans sa naissance, parce qu’il le donna trop tôt, et que le public n’était pas mûr encore pour Le Misanthrope. Tout
es Pièces, la manière de les jouer; mais elles ne sauraient forcer le public à s’y plaire. L’Empereur Néron chantant au Théâtr
56. [NDA] Voilà pourquoi les imposteurs de Bodin et autres fripons publics établissent toujours leurs monopoles sur les chos
er fut le Caton de notre patrie, avec cette différence que la liberté publique finit par l’un et commença par l’autre. Il tenait
les devoirs, qu’il se tourmente moins pour en sortir, et que l’ordre public soit mieux établi. Les bonnes mœurs tiennent plus
r place, les forces particulières se réunissent et concourent au bien public  ; au lieu de s’user l’une contre l’autre, comme e
travaux. 63. [NDA] A chaque corps de métier, à chacune des sociétés publiques dont est composé notre Etat, préside un de ces Ma
s Pièces, et je ne sais point acquitter mes dettes aux dépens du bien public et de la vérité. Si mes écrits m’inspirent quelqu
rement ; craignez mes erreurs et non ma mauvaise foi. L’amour du bien public est la seule passion qui me fait parler au public
oi. L’amour du bien public est la seule passion qui me fait parler au public  ; je sais alors m’oublier moi-même, et, si quelqu
58 (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346
ont, non plus que les autres Ecclesiastiques, aux Jeux & Comédies publiques , avec des Laïques. » « Le Synode d’Aixe en 1658.
tous Prêtres, sous peine de suspension, d’assister à la Comédie, Bals publics & particuliers, & autres spectacles profa
jusqu’en 1673. « Nous interdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics , danses, bals, comédies, farces, mascarades &
rsonnes Ecclesiastiques d’assister aux danses, à la comédie, aux jeux publics & aux representations des Bâteleurs. » Les S
boufonneries. » Les Statuts du Diocese de Seeze en 1674. « Tout jeux publics , danses, comédies, & autres spectacles, sont
ux comedies, tragedies, farces, moralitez, & autres jeux joüez en public ou en particulier, vû que de tout temps cela a ét
clesiastiques. 1. Parce que ce sont des jeux & des divertissemens publics , ausquels nous avons fait voir qu’ils ne doivent
u’en 1673f. « Nous interdisons à tous Ecclesiastiques tous spectacles publics , farces & toute sorte de boufonnerie. » Du S
scarades, representer aucun personnage aux farces, jeux ou spectacles publics . » Les Statuts du Diocese de Limogesa en 1619. «
usqu’en 1673.a « Nous interdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics , farces, mascarades & toute sorte de boufonne
. Et le Concile du Dôme de Constantinopleb en 692. défend les danses publiques & particulieres, non seulement aux Ecclesiast
ont la danse faisoit une des principales parties, l’appelle une école publique de toute sorte d’impureté : Communis & publi
res que dans les Villes où il y a des lieux destinez à l’incontinence publique . Les Païens estoient bien plus réglez que nous da
monde, je le veux ; mais si cette circonstance empêche les desordres publics & éclatans, elle n’empêche nullement les deso
rgez les Consistoires de bien pratiquer cet article, en faire lecture publique au nom de Dieu, en l’autorité des Synodes. Et les
sister aux danses, aux joûtes, aux tournois, ni aux autres spectacles publics & défendus. » Du Concile de Trentec en 1562.
p; défendons absolument aux Ecclesiastiques les danses & les jeux publics . » Du Concile Provincial d’Avignonb en 1594. « I
Ecclesiastiques de nôtre Diocese de se trouver aux jeux & danses publiques , ou autres assemblées de débauches. » Du Synode
s, sous peine d’amende, applicable à œuvres pies, d’assister aux bals publics & particuliers & d’y danser, sous peine d
endons à tous les Ecclesiastiques de se trouver aux jeux & danses publiques , & autres divertissemens illicites. » Des St
squ’en 1673.b. « Nous interdisons aux Ecclesiastiques tous spectacles publics , danses, bals &c. » Du Synode d’Aixc en 1672
59 (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453
losophe, qui répudia sa femme pour avoir été à ces jeux et spectacles publics , dont la Comédie a toujours tenu le premier rang,
qui les débauchés faisaient forcea vers lascifs, qu’ils récitaient en public avec tant de licence, qu’il fallut y employer la
est-à-dire, indignes d’être reçus en témoignage, ni d’exercer Offices publics . Nos Rois les ont-ils aussi condamnés ? Il suff
niées : car de parler en rime ou en prose dans une place ou une Halle publique , cela ne change rien de la qualité des personnes
presque aussi grand que celui des Acteurs, qui ne paraîtraient pas en public , s’ils n’y étaient attirés par ceux qui les enten
exercice honnête pour les rendre plus hardis et capables de parler en public , selon les Emplois que la Providence et leurs par
ne peut produire aucun mauvais effet comparable à ceux des Comédiens publics . Les vrais Comédiens représentent aussi quelquef
60 (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -
e cette déclaration de mes sentiments entre vos mains, pour la rendre publique sous votre autorité, si vous le jugez convenable.
pes et les preuves qui se trouvent dans la Lettre qui s’est donnée au public sans ma participation, sont les mêmes que dans mo
n’était pas composé avec assez d’exactitude pour prétendre le rendre public  ; je ne m’étais pas assez instruit du sujet que j
rendre dans mon écrit particulier, et que je n’ai jamais voulu rendre public , la défense de la Comédie. J’en ai un très grand
Viatique, à moins qu’ils ne réparent le scandale qu’ils ont donné au public , en renonçant à leur profession, et qu’elle ne le
61 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44
alents, étoient libres. Le Comédien au contraire n’est que l’homme du Public , & son gagiste. Il doit faire tous ses effort
er les abus, qui se glisseroient dans un Spectacle sous l’autorité du public si facile à éluder ou à usurper ; c’est pour que
affranchir. En un mot, c’est pour l’accoutumer à se plier aux vûes du public , par la soumission qu’elle doit à ses ordres. En
d’Athènes. On a vû en Angleterre un Gentilhomme se plaire à faire en public le rôle d’Orosmane. La Cour de France a dansé ave
ait jamais pu être obligée par son rôle, à blesser ainsi l’honnêteté publique  ? La Police l’auroit-elle souffert ? Si l’Actrice
prévenir cet abus qu’il fut ordonné qu’une Actrice fût montrée nue en public . Le Comédien devoit plaire, mais non pas jusqu’à
s fut encore le remède aux feux qu’elles allumoient. On les montra en public pour garantir du danger de les voir en secret, &a
oduites sur le Théatre, ou qui eussent été condamnées par un Jugement public . La défense ne regarde plus les Sénateurs, mais t
62 (1641) Déclaration du roi
roles lascives, ni à double entente, qui puissent blesser l’honnêteté publique  : Et ce fut peine d’être déclarés infâmes, et aut
tre imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public . Ce que nous faisons afin que le désir qu’ils aur
jet de se contenir dans les termes de leur devoir aux représentations publiques qu’ils seront, que la crainte des peines qui leur
63 (1639) Instruction chrétienne pp. -132
[FRONTISPICE] Instruction CHRESTIENNE, Touchant des spectacles publics Des Comœdies & Tragœdies : où est decidée l
ecteur Chrétien. Il y a environ huit ans, qu’expliquant en leçons publiques , en l’Académie de Leyden, le xx Chapitre du livre
l’entretient : je me trouvais obligé à parler des jeux et spectacles publics , esquels jadis ont été représentées diverses pass
e leurs jeux de hasard ; ou de leur curiosité à courir aux spectacles publics et les entretenir ; et notamment pour le temps et
ls prennent à donner de la pratique aux jongleurs, bateleurs, joueurs publics de Comédies, tragédies, farces, et bouffonneries.
d’habits, de sexes, de paroles et de gestes, et qui en font métier en public , doivent être entretenus en cette façon de vivre 
profère ou qu’on les imite en particulier ; soit qu’on les exerce en public  : mais surtout en ce dernier, pource que le dange
r aux Comédies, Tragédies, Farces, Moralités, et autres jeux joués en public ou en particulier : Vu que de tout temps cela a é
cette opinion, que le passe-temps, et le plaisir qu’on prend, ès jeux publics des comédiens mercenaires, qui en ont la permissi
r il y en a qui passent plus outre, qu’il est utile et profitable, au public , et aux particuliersam. Or, pource que nous tenon
urce que nous tenons la négative, et disons qu’ils sont pernicieux au public , et au particulier, et indignes de ceux qui font
enues en la maison de leurs pères, et ne se montraient point ès lieux publics , sinon pour les actes de Religion. Entre les Grec
s sont laïcs, seront séparés ». On ne doit permettre ni entretenir en public , ce qui détourne les ouvriers et le peuple de leu
les fainéants auxquels ils voient qu’on applaudit. Tels sont les jeux publics des comédiens et farceurs. Il ne les faut donc pa
mœurs, disait Sénèque, que de s’aller seoirbs aux jeux et spectacles publics  ; car alors les vices avec le plaisir, qu’on y pr
jugent la plupart des sages Politiques. Chap. VII. Que les joueurs publics et mercenaires, de Comédies et Tragédies ont été
fâcheuse manière de nuire, et d’autant plus pernicieuse, qu’elle est publique , et se glisse sous l’appât d’une volupté attrayan
pôtres51, celui qui avait épousé une femme qui servait aux spectacles publics , n’y pouvait aspirer, ni parvenir. Il y a notamme
ût privé des honneurs des autres Citoyens mais encore que par censure publique ils fussent rayés du rôle des tribuscg. » Que peu
oueurs de Comédies et Tragédies, et que cet art fut interdit par édit public , pource que les femmes y étaient déshonorées, et
On apprend l’adultère en le voyant, et ces maux permis par l’autorité publique servant de maquerellage aux vices, celle qui peut
les vices, ou les apprendre. On accourt à ce bordeauda de l’ignominie publique , à cette école d’impureté ; afin qu’on ne fasse p
té ; afin qu’on ne fasse pas moins en secret, que ce qu’on apprend en public , et on enseigne entre les lois, ce qui est défend
les âmes. » S. Augustin67 appelle les Théâtres, « Caves d’ordures, et publiques professions de méchancetés. » Celui que les Grec
ait faire un juste volume de ses répréhensions des jeux et spectacles publics , et notamment des comiques et tragiques. Nous en
chés, mais des peines : Car il faut fuir toute occasion de mal faire, publique et particulière. On ne laisse pas de châtier les
nstance des temps où nous sommes, par laquelle la licence de ces jeux publics , est grandement aggravée. CE que le Sage disai
t partout depuis plusieurs annéeseu. On n’oit parler que de calamités publiques  ; on ne voit de tous côtés que misères, et des ob
ts semblables à ceux de notre temps, même en ce qui concerne les jeux publics des Théâtres. J’ai traduit son discours sur ce su
n tout le monde, faisons la guerre au ciel, comme par un consentement public . Donc à Christ, (O rage monstrueuse !) à Christ d
gne encore davantage. Si quelque solennité Ecclésiastique et les jeux publics se rencontrent en même temps, comme souvent il ad
où il se trouvera plus grand nombre de Chrétiens, ès places des jeux publics , ou ès parvis de Dieu ; et si tous préféreront le
ur lustre et en leur entier. Les richesses faisaient que les greniers publics se trouvaient trop étroits. Les citoyens de toute
stime rien léger en quoi Dieu sera offensé. Car nous parlons des jeux publics , qui sont les moqueries de notre espérance ; les
t soi-même, ou en offensant Dieu, il fait l’un et l’autre en ces jeux publics . Et peu après gy. Combien que cela soit toujours
ore plus loin en affirmant que le théâtre est utile et profitable, au public en général et à chacun des spectateurs en particu
ne doit voir ni assister à aucuns jeux de battelage ni aux spectacles publics , s.l.s.n., 1566, p. 28-45 (la phrase citée est p.
états. eg. Scandale : est à prendre ici au double sens d’indignation publique et d’incitation au péché. ei. Ibid., f. 61, tra
 : la lecture ne sert qu’à faire détester tout cela, et la récitation publique ou la représentation sont très dangereuses. ep.
64 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
, qui peut parler aussi fortement qu’il le juge à propos pour le bien public , parce qu’il a le droit de le faire, et qu’on n’e
tueux et bons Chrétiens. Que Molière ait d’abord respecté le goût du Public pour s’en faire écouter, il a bien fait. C’est le
chercher les idées neuves et singulières. »u S’il était vrai que le Public eût tant de goût pour les idées neuves et singuli
nce pour les convaincre, il y faut joindre encore le raisonnement. Le Public est si sot à leur avis, que sa conduite et son go
Ardente eut fait rendre gorge aux sangsues du Peuple pour avertir le Public et par conséquent le Ministère de leur friponneri
Justice de leur friponneries, au moins par les avis qu’on a donnés au Public , aux Magistrats et aux Ministres, a-t-on suggéré
contraire de son mépris pour le préjugé. Il est dur de soupçonner le Public Français comme vous le faites, de n’applaudir dan
la fureur des duels, et que par cette sage précaution, il avertit le Public que ce n’est pas pour encourager nos Ferragus am
rs étourdis. M. Gresset n’a pas cru s’exposer à la mauvaise humeur du Public , en faisant entendre ces beaux vers de la Tragédi
est-elle pas une excellente critique de la bravoure mal employée ? Le Public trouve-t-il mauvais que ces deux amis, ou plutôt
u’on peut attaquer la fausse bravoure sur la scène sans indisposer le Public et sans choquer les mœurs. Permettez-moi, Monsieu
tiques n’ont plus eu de ressource que d’y faire paraître la Vertu. Le Public prend aujourd’hui tant de plaisir à l’y voir que
joie, La Sagesse, l’esprit, l’honneur furent en proie. On vit par le Public un Poète avoué S'enrichir aux dépens du mérite jo
ane et n’y souffre plus que la sage critique de Ménandre. « C’est le Public , dites-vous, qui fait la loi au Théâtre, et non p
ous, qui fait la loi au Théâtre, et non pas le Théâtre qui la fait au Public  »bd  ; quoi de plus juste et de plus sensé : n’es
parti, quand on est seul raisonnable » : j’en conviens, mais quand le Public est sage, il est beau sans doute d’être de l’avis
quand le Public est sage, il est beau sans doute d’être de l’avis du Public . Or nos Auteurs veulent plaire, ils doivent s’ass
ils se permettent de lui donner des pièces qui respirent la Vertu. Le Public applaudit ces pièces, donc il a du goût pour la V
bien et très bien de se soumettre à ce goût et de recevoir la loi du Public . Ne craignez point au reste qu’à l’exemple de Nér
à qui vous aviez tant d’obligation. Des Chanteurs habitués à voir le Public en larmes quand ils peignent par leur chant la te
gros livre pour prouver qu’ils n’étaient capables de rien, et que le Public était imbécile de se laisser toucher ? Ce serait
t aujourd’hui. Les connaisseurs ont beau les admirer toujours ; si le public les admire encore, c’est plus par honte de s’en d
it., p. 26. La citation exacte est : « […] au lieu de faire la loi au public , le Théâtre la reçoit de lui […] ». be. [NDE] Ib
65 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
vernement équitable encourageroit tout ce qui peut corriger les mœurs publiques . Un Gouvernement éclairé concevroit que, plus les
riser un autre. S’il avoit vu, autour de lui, se former une puissance publique , il auroit écrit avec plus de hardiesse & de
s, un bon livre, c’est-à-dire un livre utile, devient la seule action publique permise à un Citoyen qui ne veut point descendre
nulle espèce d’ouvrage ne peut avoir autant d’influence sur l’esprit public  ; j’avois conçu le projet d’introduire, sur la Sc
de l’Hôpital, ce Ministre ami des loix & de la tolérance. Que le Public me permette de l’entretenir un moment, non pas pr
, en livrant sur le Théâtre, la mémoire de ce monstre, à l’exécration publique . XV. N’est-il pas indécent de représenter des Pr
a Religion, sur-tout si l’on fait parler ceux qui ont mérité la haine publique  ? telle est la seconde objection. C’est-à-peu-prè
art Tragique. Le Théâtre est, comme la Chaire, un moyen d’instruction publique . L’instruction publique est importante pour tous
est, comme la Chaire, un moyen d’instruction publique. L’instruction publique est importante pour tous les Citoyens. Prêtres qu
s sentirez combien la liberté du Théâtre est à desirer pour l’utilité publique . Cette raison devroit seule déterminer des Citoye
son essence. Du moment que vous admettez une seule partie de l’Ordre public où l’opinion du Magistrat fait la loi, vous viole
ition est fausse. Le Théâtre, je l’ai dit, est un moyen d’instruction publique  ; par conséquent, il intéresse la Nation entière.
décider. Si les intérêts particuliers s’anéantissent devant l’intérêt public , si l’on fait aux préjugés cette guerre ardente &
ose monstrueuse en législation, que tout ce qui ne gêne point l’ordre public doit être permis aux Citoyens, & que par une
e permis de publier ses pensées, en tout ce qui ne gêne point l’ordre public , de quelque manière, sous quelque forme que ce so
, l’occasion si belle qui se présente à nous, de fonder une puissance publique  ; & les Philosophes François, écrasés, comme
66 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71
moiries, ou celles de leurs maîtres, que chez eux, non dans les lieux publics des villes où ils résident. C’est un petit conte
vissement, la représentation qu’il exige ; le Pape ne mange jamais en public , ni avec personne, sa table est servie de la mani
chefs, distribués en petites sociétés, dont chacune se donne pour le public & croit l’être, ils présentent leurs opinions
t de devenir aussi nombreuses que l’étoient jadis les confréries ; ce public en mignature fait du théatre un nouveau collége d
veau collége de docteurs, qui consacrent leurs talens à l’instruction publique  ; & la nation doit gémir de l’aveuglement du
ce de Toulouse, où elle est née incognito, fille de la Pitro & du Public  ; plusieurs peres se la disputent, comme plusieur
ards pour la majesté de la magistrature, qui voudroit le persuader au public . Le public a la malice de n’en rien croire : elle
a majesté de la magistrature, qui voudroit le persuader au public. Le public a la malice de n’en rien croire : elle a des bont
our le sujet du du prix l’Eloge de Moliere, & d’annoncer ainsi au public que des ouvrages contraires aux bonnes mœurs, qui
. Un Evêque qui se trouvoit alors à la tête devoit le faire sentir au public . M. Le Franc dans son discours de reception, a en
 ; mais plus nobles que les actionnaires, gentilshommes du spectacles public , ils font tous les frais, & reçoivent général
tendoit l’avoir prise en flagrant de lit, sous le théatre avec N.… Le public attribue ce mémoire à l’Abbé de la Marre, auteur
u moins à substituer aux passions fougeuses qui troubleroient l’ordre public des passions, plus douces & plus tranquilles.
e véritable comédie, il soutint dans l’Université de Verone une thése publique dont le fond & le style sont d’un jeune homme
une devoit être développée dans un livre exprès, heureusement pour le public & pour lui-même, l’auteur n’a publié que le p
n, est payé d’avance, & gagne toutes les absences, c’est voler le public & le comédiens à venir. 2°. Les Entrepreneurs
67 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
tés. Les critiques qu’on en a faites, n’ont pu diminuer l’approbation publique . Il n’y a guère de Nation qui le dispute aux Grec
nce, un plaisir ignoré. De Pélerins, dit-on, une troupe grossiere, En public , à Paris, y monta la premiere, Et sottement zélée
rt peu estimables, très-intéressés, & qui, dans l’accueil même du public , croyoient ne voir que plus de raisons de le soum
e raisons de le soumettre à leur caprice. Là le Théâtre étoit un fond public , un patrimoine national, que la République se pla
ployent, & de la nécessité de les rejetter ! enfin pour forcer le public à donner à leurs productions, des applaudissemens
68 (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223
ité de ces zéles amers que la charité ne connut jamais . On invite le public à lire cet Ouvrage, en assurant que les gens ins
er l’indignation contre le Livre entier & contre l’Auteur. Le cri public qui s’est élevé contre ce Livre, à l’instant qu’i
dont le zéle en matiere de Religion, de bonnes mœurs & de Police publique , se manifeste en toute occasion. Ainsi, Messieurs
fioit que trop la sensation que sa distribution avoit excitée dans le public  ; qu’ils se seroient même empressés de le déferer
ur disposée à concourir avec eux pour appuyer de son autorité le zéle public & la discipline du Barreau. Fait en Parlement
69 (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248
noncer. Cela est évident. Au nombre de ces plaisirs, je mets les Bals publics et les Comédies. Vous savez ce qu’on entend par B
les Bals publics et les Comédies. Vous savez ce qu’on entend par Bals publics . Je ne crois pas qu’on puisse s’y trouver sans pé
s familiariser avec eux ? 2°. S. Cyprien ajoute : Dans ces spectacles publics , personne n’est pour vous une occasion de chute ;
éralement et plus sincèrement regrettée ; mais je puis ajouter que le public , en la regrettant, ne savait pas jusqu’à quel poi
détails abrégés. En me satisfaisant moi-même, je ferai sans doute au Public un plaisir singulier de les lui apprendre. D’aill
70 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11
ques années,) il n’y parviendroit pas non plus. C’est donc le goût du public qui fait le sors des pièces & des Acteurs. C’
ttent que pour lui. Mais pourquoi leur goût n’est-il pas le sien ? Le public n’a pas même reclamé un droit, qui dans les mains
ût pour lui. Si les Comédiens vouloient refléchir aux preuves, que le public leur donne assez souvent de sa sensibilité à leur
71 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47
pièces pieuses, toutes différentes qu’elles sont de celles du théâtre public , ne cause quelque sorte de scandale, et ne fasse
uté, mal à propos voudrait-on en conclure la justification du théâtre public , lors même qu’on y donne des pièces pieuses, ni m
èces de Collège, qui, quoique moins dangereuses que celles du théâtre public , ne sont pas toujours exemptes de reproche, comme
dans la suite. Mais il y a autant de différence entre les spectacles publics et les divertissements du cloître, que entre un r
ifférence que entre les personnes qui le composent ; entre des femmes publiques , et des vierges consacrées à Dieu ; des actrices
à Venise, à Naples, à Florence, etc., de louer des maisons aux femmes publiques . Elles sont souffertes par la Police, le propriét
ans leur profession par un pareil exemple, ce qui doit scandaliser le public , déjà trop porté à mépriser les Communautés. Ensu
n amuser innocemment la jeunesse, l’enhardir et la former à parler en public , et pour mieux corriger ces jeunes gens, on chant
nciens ? Cette comparaison est aussi peu juste qu’édifiante. Les jeux publics étaient alors des exercices de religion : est-il
son attention. Cependant l’indécence de ce mélange choqua si fort le public , et les inconvénients en furent si grands, qu’on
et leur parler. Leurs crimes, qui étaient regardés comme des malheurs publics , faisaient tout craindre de la colère des Dieux.
72 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132
gi avec la plus grande rigueur. Il a fait brûler cette piece en place publique par la main du bourreau ; il a fait les plus gran
i n’est pas capable l’esprit du théatre, qu’on donne pour si utile au public  ? Parmi vingt malheureux emprisonnés, il fut trou
amp; ses officiers dans leurs fonctions. Enfin on fit brûler en place publique cette satyre avec bien d’autres : ce qui n’a serv
it été docteur de la Comédie italienne. Après sa mort on a donné au public ses Sermons & ses Panégyriques, qui, malgré s
es spectacles. Les troupes des comédiens faisoient tous les frais, le public payoit à l’entrée, le Roi donnoit quelques pensio
es, & a obtenu la direction de cette grande œuvre. Desorte que le public paye deux fois, par l’imposition de ces charges,
indécent que les ouvrages d’un religieux fussent joués sur le théatre public . Il obtint une défense de les représenter : cette
t le change ; on connoissoit ses liaisons avec le P. la Rue, & le public rendit justice à tous les deux. C’est le masque d
assiduement sa cour, l’accompagne par-tout. On la voit aux promenades publiques avec la Chanoinesse, environnées de Chanoines. Le
 : cette façon de prêcher & de chanter est très-commode, & le public en est mieux servi. Ce double rôle n’est pas rare
es sont l’ouvrage de ses réformateurs. La confiance & l’estime du public en souffrent, & cet état si saint & si ut
s défendent absolument tous les spectacles, ba’, comédie, opéra, jeux publics , & toutes les folies de ce caractere ? Spect
vre. Il est surprenant qu’en observant ces regles pour les spectacles publics , on se permettre d’en représenter dans les couven
s. Les écoliers font à la fin de l’année des Exercices littéraires en public  : ce qui est très-utile, & leur donne de l’ém
73 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27
Les Chanoines, ce sénat né des Evêques, chargés par état de la prière publique et du culte divin, pourraient-ils s’en acquitter
rvu qu’il n’y ait point danger de péché pour eux, ni scandale pour le public  : Ce qui doit être, ajoute-t-il, puisqu’on y en v
cle en spectacle, et continuer de jouer la comédie ? S’il est du bien public que chacun remplisse ses devoirs avec fruit, peut
Clergé, et de lui interdire tout ce qui peut le dégrader aux yeux du public . Il ne faut pas moins empêcher l’abus de ses bien
temps n’est pas moins précieux, ils n’en sont pas moins comptables au public  : ils le doivent au pauvre, à l’ignorant, au peti
maison Religieuse, fondatrice distinguée par sa piété. Et au théâtre public , où tout manque, où tout le contraire est rassemb
ncore si bien pris les leçons du monde ; il paraît peu au théâtre. Le public , moins accoutumé, s’en scandalise plus aisément ;
. Raison ridicule, qui mènerait à dire que pour les laïques les lieux publics ne pèchent pas même contre la bienséance. Si ce s
provinces ; ceux que l’on y voit à Paris en ont à peine l’habit ; le public en est toujours scandalisé, on se moque d’eux mêm
hette, à l’insu de ses Supérieurs, qui ne le souffriraient pas, et du public , qui ne le lui pardonnerait pas. On a cru avec ra
74 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117
. Si on joue mal, on sera puni pas les sifflets & la désertion du public . Dans l’ordonnance impériale, royale & peu ap
, que le privilège exclusif, ci-devant accordé, nuisoit au plaisir du public & au progrès de l’art. La liberté, l’émulatio
a pris le goût du théatre, enchérit sur tout ; il a établi des écoles publiques de comédie & d’opéra, comme des écoles de phi
s’exercer sans déroger, & consacrer leurs talens aux plaisirs du public . Ainsi les acteurs & les actrices auront des
moitié de ces hommes entassés pêle-mêle, ne vivent qu’en procurant au public des amusemens dangereux & criminels, qu’ils s
aux oisifs embarrassés de leur existence, inutiles & à charge au public & à eux-mêmes, pour qui on dit être nécessair
t avec peine. Il devroit y avoir à Paris une cinquantaine de théatres publics distribués de tous côtés, comme les fontaines. Ce
qui la perd. Les vices & la passion, dit-on, contribuent au bien public , leur ressort fait l’héroïsme ; c’est-à-dire, que
ien de plus juste. Une actrice qui joue tous les jours sur le théatre public , avoit encore un théatre chez elle : quelle fureu
e, où elle étale le fruit de ses débauches, & insulte à la misere publique  : quelle insolence ! Des princes, des seigneurs,
tre coins de la place royale, où l’on jouoit du matin au soir pour le public . Le parlement de Paris à sa rentrée fut plus rése
s du monde qui n’ont d’autre profession, état ou métier que de femmes publiques , & enjoignant aux commissaires de police d’y
tant un des principaux objets de la police, l’incontinence des filles publiques doit principalement fixer ses regards & fixer
tions, que de n’en pas prendre de suffisantes, pour maintenir l’ordre public & les bonnes mœurs. Tout ce qui est relatif à
rimées, il n’y a point d’inconvénient à ce qu’elles soient connues du public . Cette construction louche, qui fait un mauvais v
rite ; il faut bien compter sur la crédulité ou sur la dépravation du public , pour les imprimer & les embellir de tous les
si fort plus par ses talens honteux & méprisables, d’empoisonneur public , que les directeurs de l’opéra l’ont fait venir d
plus que la nudité des actrices romaines. Les éloges que les papiers publics ont prodigué à cette étrange composition, sont le
ux. Les incas autorisoient l’idolatrie, la polygamie, la prostitution publique . Quelques-uns ont été de bons princes, la plupart
objets qu’on ne peut traiter sans le plus grand danger, & pour le public , & pour soi-même. Juvenal ne pourroit-il pas
, Essais sur Paris, &c. qui ne méritent pas mieux qu’on invite le public , par cet embellissement, à avaler agréablement le
usement réparé, la cour & la ville ont également applaudi ; si le public a trouvé quelques obscénités, le magistrat n’a tr
nce. Il a pourtant retiré telle piece munie, dit-il, de l’approbation publique , & n’a plus osé la faire représenter. Le Jour
75 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216
conserva des personnes dignes d'un si grand mépris dans les avantages publics , où les gens d'honneur seulement devaient prétend
par les Lois, et les déclarèrent indignes de posséder aucunes Charges publiques , de porter les armes sous leurs Généraux, et d'av
ement de cet art de bouffonner impudemment, et d'y faire un Spectacle public de sa personne, qui sans doute eût rendu les Maje
ent de mettre aucunes figures de ces Joueurs Scéniques dans les lieux publics où leurs statues sont élevées en objets de vénéra
écrit que Néron pour ne se pas diffamer en paraissant sur le Théâtre public , institua les Jeux Juvenaux qui se faisaient en p
e ; ils ne perdirent point leur droit de suffrage dans les assemblées publiques , ni le privilège de servir dans les Armée, avec l
ec plus d'abomination, et dont les Acteurs furent privés des honneurs publics par les sentiments de la vertu Romaine, et du dro
76 (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVIII. Autorité des loix. » pp. 45-47
noncent à leur art. On les passe à la sainte Table comme des pécheurs publics  : on les exclud des ordres sacrés comme des perso
ous : mais de-là il ne s’ensuit pas qu’il faille autoriser les périls publics . Si les hommes ne les apperçoivent pas, c’est aux
eur opposer quelque chose de plus fort, puisqu’il y a tant de Décrets publics contre la Comédie, que d’autres que moi ont rappo
77 (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -
id n’approuverait peut-être pas. Si j’avais fait ces Discours pour le public , j’aurais donné au premier une autre forme et pou
qui avaient cet ouvrage entre les mains qu’ils devaient le donner au Public  : On le demandait de toutes parts, et l’on peut d
près tout sa répugnance à le faire imprimer, devait céder à l’utilité publique .
78 (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68
qui sont du corps de ces personnes qui sont chargées du soin des Jeux publics , qu'on contraint par la terreur des peines, de se
t aussi supplier les Empereurs, que si quelqu'un des Acteurs des Jeux publics veut recevoir la grâce du Christianisme, et sorti
ent tant de maux; que c'est ce qui cause les calamités et les misères publiques , et une infinité de malheurs. Qu'ils représentent
ils sont exécrables, et détestables; combien de maux et d'afflictions publiques ils attirent sur le Peuple chrétien; et pour en p
ist, et de fuir autant qu'il leur sera possible, les Danses, les Jeux publics , les Comédies, les Masques et les Jeux de hasard.
79 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
estimés heureux. » « PourPage 128. changer les actions dont l’estime publique est l’objet, il faut auparavant changer les jugem
les devoirs, qu’il se tourmente moins pour en sortir, et que l’ordre public soit mieux établi : les bonnes mœurs tiennent plu
r place, les forces particulières se réunissent et concourent au bien public , au lieu de s’user l’une contre l’autre ; comme e
ma jeunesse ? Où est la concorde des citoyens ? Où est la fraternité publique  ? Où est la pure joie et la véritable allégresse 
en allant les partager. [...] Non, il n’y a de pure joie que la joie publique  ! » « IlPage 263. y avait, dit Plutarque, chez le
80 (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325
belle. Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques . Vocavit Pharao sapientes, & maleficos,
vivre que celuy de divertir le genre humain, ont faits des spectacles publiques pour representer la vie & les plus memorables
qu’en attaquant le plaisir enchanté qu’on trouve dans les spectacles publiques , & sur tout dans celuy de la Comedie, je m’at
est vray que les sages du paganisme avoient fait du theatre une école publique , pour inspirer avec plaisir l’horreur du vice, &a
ui a armé de zele de tous les Peres de l’Eglise contre ces spectacles publiques , & ce qui a attiré toute la severité des loix
rstitueuses ceremonies de leur culte, ils instituerent des spectacles publiques en forme de Religion. Ces Idolatres pouvoient-ils
re & delicate, se laissoient entraîner au plaisirs des spectacles publiques , par l’exemple des Gentils, a employé toute la fo
ngenia inspirarunt . Et, considerans que l’institution des spectacles publiques , leur seroit d’un grand secours pour débaucher l’
ce, & en odeur de sainteté, & permet qu’on luy rende un culte public , qu’on fasse ses images & ses portraits, qu’o
e, il doit faire de certains vœux solemnels, qui sont des abjurations publiques de toutes les choses qui sont des empêchemens &am
res, au monde & à ses pompes, comprend encore tous les spectacles publiques , & tous les divertissemens criminels du theat
s’est declaré si hautement contre luy, qu’il a fait des protestations publiques . En premier lieu, qu’il n’étoit point de ce monde
y je vous prie, comme appellez-vous ces sales, ces tripots, ces lieux publics , ou l’on joüe les comedies, sinon les synagogues
. La pompe n’est autre chose sinon un certain spectacle, ou ceremonie publique , accompagnée de joye, de jeux, de musique & d
am opera sunt diaboliSalvian. l. 6. de gubern. , tous les spectacles publiques , selon toutes les maximes de nôtre Religion, sont
i ejeramus . Oüy, M. je le repete encore une fois tous ces spectacles publiques , ces divertissemens, ces bals & ces comedies
imens plus religieux, ils regardoiẽt tous les plaisirs des spectacles publiques cõme autant d’injures & d’outrages faits à Di
tables Chrétiens de renoncer à tous les plaisirs & divertissemens publiques , puisque éclairés des lumieres de la foy, & p
nt tourner en ridicules les Epicuriens, & les charger de la haine publique , pour avoir voulu établir le souverain bien de l’
sme, & que dans des villes bien policées on eût ouvert des écoles publiques pour y enseigner le vice, & pour y corrompre
iens temeraires qui faites les esprits forts, dire que les spectacles publiques ne font point de mauvaises impressions dans vos c
theatre : helas ! je me laissois entraîner au plaisir des spectacles publiques , parce que je voyois le theatre toûjours rempli d
diriés qu’une chose est devenuë permise, si-tôt qu’elle s’est renduë publique  : c’est pour cela que la sale de la comedie est t
repudia autrefois sa femme pour avoir assisté un jour à un spectacle publique , comme si elle y eût perdu l’honneur & violé
ons fit une si puissante harangue dans le Senat contre ces spectacles publiques , qu’il fit abbatre & ruiner theatres, amphith
81 (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193
de treu-a des excuses aux vices les voyants appuyées du consentement public . C’est ce qui m’a porté à vous dresser ce discour
y épuise les veines de l’innocente victime qu’on sacrifie au plaisir public , on voit sõ sang nager dãs les coupes & les v
passiõs, & exciter dans son cœur vne funeste rage par céte leçon publique . On employe ce qu’il y a de plus inhumain dans la
nfames, la conuersation des femmes prostituées, la veuë des débauches publiques , & des nudités scãdaleuses, le deshonneur &am
r, & s’est allé ietter auec ce precieux dépost entre les bras des publiques & prostituées, sans cõsiderer que pour le pla
e à gloire d’y estre ioüé par des insolents. L’infamie est estimée en public , chacun y fait estat du des-honneur ; chacun cour
céte fameuse eschole des vices, qui triomphe pompeusement de la honte publique . On se presse pour auoir place dãs vn consistoire
de l’impudicité ; de crainte que si on ne commettoit point de mal en public , on fût soupçonné de n’en pas assez commettre, ou
veuës. Mais icy tous les vices ont quitté le masque, les crimes sont publics , on y passe sous silence, mais bien plustost on y
82 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379
oint de Théâtre. Est-il donc si nécessaire qu’il y ait des Spectacles publics  ? Adelaïde. Nécessaire… mais oui, au point o
vivaient retirées, & ne pouvaient trouver place sur les Théâtres publics , sans blesser la convenance & les usages : el
la correction, puisqu’il ne donne pas la loi, mais qu’il la reçoit du Public  ; Que le Spectateur y va déja convaincu de toutes
e libre, une petite Ville, un Etat pauvre à se charger d’un Spectacle public . Des Arcis. Ceci est contre la vérité de l’H
; à nous montrer la vertu comme un jeu de Théâtre, bon pour amuser le Public . Des Arcis. Cette crimination n’en impose à
ation n’en impose à personne : la vertu qui se montre, n’amuse pas le Public , elle le subjugue : son droit, par-tout où elle d
on nous veut donner de la forme des Spectacles dirigés vers l’utilité publique  : c’est une erreur, disait le grave Muralt, d’esp
tème actuel, l’idée de diriger la forme des Spectacles vers l’utilité publique , est vaine & chimérique ; non, dans le systèm
plus admis. Le troisième supprime, comme abusives dans un Spectacle public , les Loges à l’année : on y voit que les deux sex
Arcis. Je pense le contraire, Madame ; j’ai toujours oui dire que le Public de la Capitale dédaignait aujourd’hui les Pièces
s imaginée ?… vous voulez qu’une mauvaise Pièce assomme trois fois le Public , avant qu’il puisse la juger : y avez-vous bien r
Adelaïde. Oui, monsieur. J’ai pensé qu’une Chambrée n’est pas le Public  ; que c’est non l’assommer, mais réaliser son dro
remarqué, plusieurs avantages : le premier, c’est que la curiosité du Public sera satisfaite ; ce qui ne peut se faire par une
Adelaïde. Je crois avoir enfin trouvé le vrai moyen de donner au Public toujours du nouveau, & de ne jamais le rebute
, autrefois goutées : on satisferait de cette manière la curiosité du Public  ; en commençant par les plus anciennes, & pas
re décence ne seront éludées ; Que des Exercices enfin, que feront en public les Jeunes-gens des deux sexes, en présence de le
Jeunesse, à se rendre digne de l’estime & des applaudissemens du Public  ; les louanges qu’ils recevront, étant d’autant p
s au Théâtre, après leur éducation achevée, devant étaler aux yeux du Public tous les talens qu’ils auront acquis, on connaîtr
re, qui oseront se manquer à eux-mêmes* ? leur deshonneur deviendrait public  ; le crime serait aussitôt puni que commis. Vous
delaïde. Les Jeunes-gens des deux sexes qui manqueront à l’honnêteté publique , seront punis rigoureusement : il le faut. Les Da
ant les Vendanges, pour amuser les hommes rassemblés ; dans des Fêtes publiques , avant ou après les Spectacles, & le nom peut
la voila ; elle existait au sein des familles avant de se montrer en public  : la suite confirmera cette vérité. Les champs cu
n de Comédien au-dessus de tout*. Les Prêtres seuls représentaient en public . Dans les Fêtes de réjouissances, comme dans les
mme dans les calamités, on les voyait chargés de toutes les fonctions publiques . Ils offraient les sacrifices, ils imploraient le
es Exercices de la Religion dont ils fesaient partie ? Si la Comédie publique avait précédé la Tragédie dans la Grèce, je n’aur
ouveau genre, le nom qu’Eschyle avait dédaigné. Voila donc la Comédie publique née en Sicile. Il y a apparence qu’elle devait êt
& de la Tragédie : elle sortait de ses Temples, de ses Assemblées publiques  : elle fesait partie de ses Fêtes & du culte
s, plus adroits, plus spirituels que les autres, ont fixé l’attention publique . Je demande s’ils pouvaient être méprisés ? Nous
avons vu que les Romains avaient, ainsi que les Grecs, des Spectacles publics  ; que dans son origine, l’art Dramatique marchait
ccompagnaient ses Fêtes. L’autre, célébrait de même des réjouissances publiques  ; mais content d’en jouir, il se soucia très-peu
s hommes qui se vouaient à ce dangereux métier, par zèle pour le bien Public , & dans la suite, sous l’espoir d’une récompe
sanglans de ces hommes qui s’étaient dévoués à la mort pour le salut Public  ! quel frissonnement à ces cris aigus d’un malheu
e cultivèrent avec succès que celle qui paraissait avec éclat dans le Public , l’art Oratoire : on vit les Cotta, les Crassus,
mp; dans toutes les prérogatives de l’homme-roi, pouvait-il rendre en public , pour amuser ses Concitoyens, les faillies d’un E
ner des combats d’hommes, obligea les femmes destinées aux Spectacles publics à se battre avec des armes meurtrières : ainsi po
e Rome corrompue, couvertes, comme à Sparte ; du voîle de l’honnêteté publique *. Une nouvelle raison du mépris des Romains pou
in, quitte le Barreau ou sa Boutique, & va le soir sur le Théâtre public divertir ses Concitoyens, dans une Pièce à cannev
Peuples dégradés ont eu des Spectacles, des Fêtes, des réjouissances publiques  : grâces aux Chrétiens, ils n’en ont plus. La joi
’an 1304, les Habitans du Bourg de San-Priano, répandirent un Avis au Public , par lequel ils annonçaient que, Quiconque voudra
re chose que des Citoyens estimables, qui se consacrent à la concorde publique  ; des Professeurs de bénignité, d’humanité, de bo
eligion & par les Loix, s’attireront néanmoins une sorte de culte public . Quoi ! ne voit-on pas que faire contraster le go
p; ces Actrices, tels que les voila, sont-ils bien dignes de l’estime publique  ? C’est en exposant des faits connus que j’attaqu
doit avoir, si les Magistrats voulaient bien envisager les Spectacles publics comme une branche de la Police & du Commerce.
aces n’a d’autre but, que de faire contribuer les riches aux plaisirs publics , en proportion de ce qu’ils doivent davantage à l
xtrême sensibilité aux applaudissemens, aux louanges, ou au mépris du Public  : cet espèce de culte qu’on rend aux Acteurs de p
C’était eux qui étaient les principaux Acteurs dans toutes les Fêtes publiques  : ils exécutaient aussi des Danses, à la manière
83 (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43
que l’on ne voit et que l’on ne souffre qu’avec peine dans les Places publiques , telles que de Arlequins et semblables travestiss
t si ce scandale arrivait, comme cela nous paraîtrait une profanation publique de ces lieux, et une espèce d’abomination dans le
n pour les enfants, et non un divertissement qu’ils veulent donner au public . Que rien ne s’y passe dont ils ne soient instrui
i on en emploie, et dans les Programmes qui restant dans les mains du public peuvent faire un mauvais effet s’ils ne sont exac
84 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39
lu l’autorité du premier Prince du Sang, pour le résoudre à donner au public ce qu’il n’avoit fait que pour un théatre de soci
ec la fille de son hôte, devant son pere & sa mere, & tout le public  : ce qui n’est, ni édifiant, ni honnête, ni digne
; demi-nue. On a beau dire que c’est son caractere, on ne doit, ni en public , ni en particulier, blesser les loix de la pudeur
its de la supercherie & de l’ignorance, en dessillant les yeux du public . Plusieurs célebres anglois, Grai, Pope, Venburto
la Troupe un procès ridicule qui fourniroit une bonne comédie dont le public se réjouiroit. Leur sous-caissier en a joué une q
ue avec des défauts, n’est pas indigne de l’accueil que lui a fait le public . Il commença sa vie par le Théatre, où il fut aut
la sagesse de s’en détacher tout-à-fait, & de se rendre utile au public . La scène ne fît-elle d’autre mal que de déplacer
& peu convenables pour une femme. Elle y rapporte tous les bruits publics , les nouvelles de France, de Flandres & de Ho
, & l’exhorta à donner des marques de religion, pour détromper le public , qui le soupçonnoit de n’en pas avoir, il répondi
e Journal (novembre 1770) fait une analyse d’un Traité de l’Education publique , de l’Abbé Coyer, homme d’esprit, dont les ironie
it d’abord majumes, ils ont aussi défendu, comme nos Rois, les danses publiques les jours de fêtes & dans l’église, comme trè
essaire de la chose ? Ils le sont en effet : il n’y a point de danse publique , point de bal où il ne se commette mille péchés ?
le (car tous les curés doivent aimer la danse) ; que ce soit une fête publique (cette fête n’est pas dans le calendrier : l’Abb
nous n’aurions plus la liberté d’être les échos de la reconnoissance publique . La promesse future d’être célébré à Avignon ne
85 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « AU LECTEUR. » pp. -
uadé d’être favorablement accueilli. En douter, c’est faire injure au Public . Aussi ne me mettrai-je point humblement à genoux
etit volume. Pourquoi, me dira-t-on, vous être si fort précipité ? Le Public ne vaut-il pas bien la peine que vous limiez ce q
i doit connoître mieux qu’un Comédien tout le respect qu’on doit à ce Public  ? Si je n’ai pas mis la derniere main à mon ouvra
86 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108
âchement de l’esprit et la société, il lui défend tous les spectacles publics et tous les exercices qui dissipent ; cependant l
esprit de gémissement et de pénitence dont l’église y fait profession publique  ; et voilà ce qu’il appelle répondre « avec les p
la restriction qu’il apporte ici, laquelle ne regarde point les jeux publics , puisqu’il ne retranche rien de la défense des sp
et qu’au contraire il ait enseigné si expressément que les spectacles publics répugnent à l’esprit de pénitence que l’église ve
87 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209
des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics . Si les Princes sont des hommes, et si leur fo
vent prendre ces ornements qui semblent être consacrés aux cérémonies publiques  ; Ils sont obligés d’emprunter l’éclat des Perles
e autorise la pompe des Rois, et les oblige à ne se montrer jamais en public qu’ils n’imitent la magnificence de Dieu : Mais a
fusions. Mais comme les Théâtres font une partie de ces réjouissances publiques , je me vois contraint d’examiner en ce lieu-ci la
88 (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172
i fort au-dessus de ces vains scrupules, qu’il a donné son théatre au public en un volume, & qu’il a fait valoir ce beau t
e ne craint plus d’en mourir, elle en vit au contraire. Les Nouvelles publiques de 1774 rapportent un fait singulier. Un vieillar
iers méritent cet éloge ! On lit dans l’Almanach de Bâle de 1774 : le Public va voir avec empressement le modele de la statue
n obtient ce qu’on aime, qu’importe à quel prix ? C’est se jouer du public , de dire que la comédie donne des leçons de vertu
de Moliere. Eloges, apothéoses, éditions nouvelles, estampes, papiers publics , tout retentit de ce nom. Mais on n’effacera jama
celui des autres. Moliere est donc comme ces mesures & ces poids publics qu’on garde à l’Hôtel-de-ville, auxquels tous les
n’ont pas porté le délire jusqu’à le leur accorder. C’est se jouer du public & se rendre ridicule, de porter l’ivresse à c
général combla d’éloges le premier Barreau du royaume, & tout le public y applaudit ; & quoique plusieurs d’entre eux
u’il en supprime beaucoup ; il eût pu les supprimer tous, sans que le public y eût rien perdu. Voici quelques uns de ces vers
ire. Ces deux rivales s’aiment peu. Dans un siecle moins comédien le public verroit-il sans indignation une Actrice assez ric
, ce qui à leurs oreilles formoit un concert fort agréable. Le crieur public , au lieu d’afficher, alloit inviter au bal des co
t au Prince pour qui on réservoit les prémices. De là elle passoit au public à qui on l’abandonnoit ; & on ne manquoit pas
amp; on ne manquoit pas le même jour de l’aller jouer dans les places publiques dans différens quartiers de la ville. Le spectacl
ir. Le Price regardoit comme au-dessous de lui d’aller aux spectacles publics , comme d’aller manger chez des particuliers. Lors
n des titres qu’on donne aux grands, non seulement dans les audiences publiques , mais à tout moment, toutes les fois qu’on leur p
ts ouvrages tenoient lieu d’histoire, on les récitoit dans les places publiques , on les faisoit apprendre aux enfans, on les tran
89 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
vous, Monsieur, pour répondre à l’Ouvrage que vous venez de donner au Public avec la noble et; généreuse intention de dénigrer
sément faire le métier d’acteur. Ils se rassemblerent dans les places publiques , et; là élevés sur deux treteaux, ils furent à l’
isables Baladins les rendit bientôt l’objet de la haine et; du dédain public . L’ignorance leur donna le nom de Comédiens, parc
’est-il aussi facile de dessiler sur cet article les yeux du grossier public et; de concilier les intérêts qui obligent différ
cinquième Acte de Gustave, enchaîné, puni et; excitant l’indignation publique par les reproches dont l’accable son vertueux vai
le soin qu’on a apporté dans les spectacles de n’exposer aux yeux du public que de bonnes piéces. Si Moliere et; les autres A
eur, que nous regardons les choses d’un œil bien différent ; c’est au public à juger par l’expérience qui de nous deux a raiso
citer la barbarie, l’orgueil et; la cruauté que d’exposer aux yeux du public Gusman puni de sa férocité par Zamore ? Est-ce ex
il y soit question de la France, on ne fomente donc pas la passion du public , tout au plus on la laisse telle qu’elle est sans
vu faire la cour à ces Acteurs lorsqu’il étoit question de donner au public votre Devin du Village. Mais ne savez-vous pas, M
acle ce qu’il voudroit trouver par tout ; des leçons de vertu pour le public dont il s’excepte, et; des gens immolant tout à l
u’à nous montrer la vertu comme un jeu de Théatre, bon pour amuser le public  ; que la plus avantageuse impression des meilleur
re passer dans l’ame de son Auditeur ; sans quoi on est froid, et; le public ne s’intéresse plus. Il est d’ailleurs très-faux
de sa grandeur, et; vous semble de hauteur naturelle. Pour laisser au public une idée de l’héroïsme d’Alexandre, il faut le pe
ces deux excès étoient chacun nécessaire dans leur genre pour que le public se fit une juste idée de ce qu’on vouloit lui rep
prit et; l’éclat Du plus grand des mortels, ou du plus scélérat. Le public qui entend parler ainsi Caton est prévenu que Cat
execution, ce qui empêche qu’on ne l’acheve. Par ce moyen on sauve au public l’horreur inséparable de tout ce qui est contre n
nnête homme, mais un homme du monde… ainsi voulant exposer à la risée publique tous les défauts opposés aux qualités de l’homme
e fait que le devoir d’un homme de bien. Est-ce ma faute à moi, si le public ne vous paroît corrompu que parce que vous êtes i
s « où les femmes et; les jeunes filles deviennent les précepteurs du public  ; c’est leur donner sur les Spectateurs le même p
s, qui ne peut manquer d’être d’une utilité très-considérable pour le public . Par tout où les Arts fleurissent les habitans se
’appercevra trop tard du tort qu’on a eu de s’opposer aux plaisirs du public , on voudra y remédier, mais on ne fera pas rentre
e, la Poésie, enfin les beaux Arts y fleuriront, et; conséquemment le public et; le particulier y gagneront. Cinquieme avantag
ader qu’un homme qui se battroit en duel seroit deshonoré aux yeux du public . Mais c’est parcequ’elle a senti la difficulté de
voit rien de concluant pour prouver la difficulté de faire prendre au public une opinion contraire à celle qu’il a des Comédie
ulier d’envisager les Comédiens comme des proscrits, au contraire, le public souhaiteroit peut-être qu’on l’autorisât à lier d
aux graces de la Cour, et; toujours à l’estime et; à la considération publique . Si le Spectacle François y avoit un établissemen
ideré même du côté que vous nous le représentez. Tirer de l’argent du public et; se soumettre à sa décision n’est point du tou
e peu de délicatesse de quelques-unes autorisent, pour ainsi dire, le public à mal juger de toutes ; mais aussi je n’ignore pa
rité que lorsqu’il brille dans tout l’éclat qu’il reçoit de l’hommage public  ? Le préjugé désavantageux qu’on a conçu des Comé
onnoissance de ses camarades, à raison de mille circonstances dont le public aura le plaisir d’entendre le récit aux caffés ?
ot, à tout venant beau jeu, et; attirer par-là les regards de tout un public qui, au lieu de s’occuper des Acteurs, en détourn
eroient un sort. Leur état est à la vérité de paroître, mais c’est en public , et; non dans le particulier. Vous les gêneriez b
roscription que vous faites du Spectacle, vous y intéressez la sûreté publique . Il y auroit du danger à retarder la clôture des
ur les ruines de l’antique simplicité, et; menacer de loin la liberté publique  ». Qu’a donc de commun la Comédie avec la liberté
la liberté publique ». Qu’a donc de commun la Comédie avec la liberté publique  ? Chacun des Genevois chérira-t-il moins sa patri
inspiré. En interdisant la Comédie, vous voulez multiplier les fêtes publiques . Ces sortes de réjouissances, telles que vous les
bon cœur ; mais à vous en croire sur votre parole, « l’amour du bien public est la seule passion qui vous fait parler au publ
« l’amour du bien public est la seule passion qui vous fait parler au public , vous savez alors vous oublier vous-même, et; si
uite des démentis aussi marqués que vous le faites ? L’amour du bien public vous a inspiré sans doute lorsque vous avez fait
es amis ; il publie que c’est d’eux qu’il a appris l’art de parler en public . Ce même Roscius obtint l’anneau d’or, et; le ran
eau ; on décore leur sépulture, on les honore de regrets et; d’éloges publics . « Regardons un bon Comédien qui a des mœurs, com
rance un plaisir ignoré. De pelerins, dit-on, une troupe grossiere En public à Paris y monta la première, Et sottement zelée e
0 livres pour être partagée entre ceux qui représenteroient devant le public les Mysteres de la Passion de Nôtre Seigneur. 1
90 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIII. Si les Comédiens doivent prendre le titre de Compagnie. » pp. 122-128
, pour entrer dans le détail des usurpations qu’ils ont faites sur le public , sur les Auteurs & sur le Théatre. Usurpation
illusoire, perd son bien s’il reçoit ces monnoyes, & la confiance publique , s’il les échange contre des valeurs réelles. J’a
ité en ayant adopté une plus honorable, celle-ci serve de prétexte au public pour confirmer leurs prétentions ?
91 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  PRÉFACE. » pp. -
ndu sur l’arène. ce n’est pas non plus pour exciter l’indulgence du Public que je mets une Préface à la tête de cet Ouvrage 
à l’attrait de mon penchant. Si cette Brochure est bien traitée, le Public judicieux à qui seul je cherche à plaire, & d
ocrisie, art dangéreux, inséparable des imposteurs. Pour se rendre le Public favorable, il affecte des sentimens religieux, gr
92 (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XI. Si on a raison d’alléguer les lois en faveur de la comédie. » pp. 46-48
, p. 108 et 114]. ; on les passe à la sainte table comme des pécheurs publics  : on les exclut des ordres sacrés comme des perso
ous. Mais de là il ne s’ensuit pas, qu’il faille autoriser les périls publics  : si les hommes ne les aperçoivent pas, c’est aux
eur opposer quelque chose de plus fort, puisqu’il y a tant de décrets publics contre la comédie que d’autres que moi ont rappor
93 (1647) Traité des théâtres pp. -
6. et 7. i . Que s’il arrivait quelque pestilence, ou autre calamité publique , nous apprenons par les Auteurs AnciensValère-Max
ondamnés n’ont pas été ceux des Païens, qui n’avaient plus l’autorité publique pour présenter des spectacles, comme lorsqu’ils é
urs de Dieu, unanimement, l’ont condamnée, et ont fait des Règlements publics à l’encontre d’elle, qui ont été reçus et autoris
libres et indifférents en eux, et s’il n’y avait point de règlements publics de l’Eglise, dont nous sommes membres, qui les dé
le mal qui y est ; Et d’ailleurs, il est tout notoire que notre Ordre public les défend très expressément. Lors donc que quelq
nous souffrions aisément que vous veniez dresser vos Théâtres en lieu public , ni que vous produisiez des joueurs de farces, ni
elle a fait mentionAulu-Gelle, lib. 20, cap. 3. aw , qui tenant Ecole publique , et voyant l’un de ses Disciples, entre les autre
aussi nous touchons, est la tant vantée de Lacédémone, où par un aveu public , la vertu a été comme élevée dessus son Trône le
étant épris du même ésir de ces récréations, Si est-ce que l’autorité publique y résista autant qu’elle put. Car nous apprenons
Théâtre en la ville de Rome, les Censeurs, qui étaient des Magistrats publics , établis pour réformer les abus, le faisaient tou
ayant été auparavant jetés bas, convint que jusques alors l’autorité publique les avait improuvés. Du depuis, la corruption aya
e égard des particuliers ; mais après eux nous touchons de l’autorité publique , qui a parlé par les Lois. Or il se trouve qu’ell
nt tester, ni être reçus en témoignage, ni être admis à aucune charge publique . Les Lois donc réduisant là ceux qui montaient su
Asse, lib. 5. bh  : Mais vu l’infamie de cette profession, l’autorité publique empêchait qu’une telle alliance se pût contracter
vait du même temps, parlant de ces mêmes Théâtres, les qualifie une «  publique et commune boutique de toute incontinence  »Augus
elui qui a été banni d’une ville pour sa mauvaise vie, par l’autorité publique , n’y saurait être reçu, combien qu’on alléguait q
ge privé, pour leur façonner la grâce, à un Théâtre dressé en un lieu public , sans utilité quelconque, et tout au contraire av
tout ils portent avec impatience, lorsqu’on en fait des répréhensions publiques , qui sont souvent plus animées (disent-ils) que c
s serait qu’on y laissât un chacun à sa volonté, et qu’on s’en tût en public . Mais sur cela nous leur demandons où ils ont app
dues coupables. Pour ce qui est des vices en général, la répréhension publique en doit être faite et dispensée selon qu’ils sont
rte qu’ils ne sont pas connus, il serait absurde de s’en prendre à un public , qui en est innocent, et en censurer tout un trou
ue le péché soit moindre, s’il enveloppe un grand nombre, et est tout public , c’est là que la répréhension de nécessité doit ê
est tout public, c’est là que la répréhension de nécessité doit être publique . De là vient donc, qu’en ce fait particulier des
u’en ce fait particulier des Théâtres, les Pasteurs font des censures publiques , et fortes, à ceux qui y courent si opiniâtrement
y courent si opiniâtrement, tandis qu’ils ne censureront pas ainsi en public des particuliers qui auront commis ces autres péc
en usent ainsi, à cause que ceux qui vont au Théâtre le font en foule publique , à la face du Soleil, et au scandale général de t
combien qu’elle soit plus grande ; et que comme celle des autres est publique , la répréhension aussi en soit publique, combien
ue comme celle des autres est publique, la répréhension aussi en soit publique , combien que d’ailleurs elle soit moindre. Reste
rencontrent : joint que la prohibition en ayant été faite par l’ordre public , elle demeure jusques à ce que la même autorité l
. c. Il s’agit de l’Instruction chrestienne touchant les spectacles publics des comédies et tragédies, où est décidée la ques
peut-être celle de Jean Le Blond, De l’Estat et maniement de la chose publique , Paris, C. Micard, 1584. cr. Nous rectifions une
 : si on allait dans un lieu infâme de la même façon (« même abord ») publique que l’on va au théâtre et que les pasteurs condam
94 (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610
at au Parlement, à M. le Chevalier de ***. L’accueil qu’elle reçut du Public , donna lieu à une seconde Edition qui parut en 17
ition, une Histoire des Ouvrages faits pour & contre les Théatres publics . M. Hamelin, alors Recteur de l’Université de Par
es habiles Littérateurs ne méconnoissent point le danger des Théatres publics  ; & que les Ministres Ecclésiastiques éclairé
. Notre Auteur a pensé que dans un Ouvrage qui n’avoit été entrepris, public & accueilli du Public, qu’à cause du bien qui
dans un Ouvrage qui n’avoit été entrepris, public & accueilli du Public , qu’à cause du bien qui pouvoit en résulter pour
ons si souvent réitérées sont une preuve non équivoque qu’il a plu au Public . Tous les Ecrits périodiques s’accordent à reconn
productions sérieuses & utiles, & qu’on peut se faire lire du Public , quoiqu’en lui montrant ses erreurs…. Que l’Auteu
odernes, dont l’autorité ne sçauroit être récusée. L’empressement du Public pour cet Ouvrage, a engagé l’Auteur à réunir ses
nnonce que M. Desprez de Boissy n’a eu en vue que l’intérêt des mœurs publiques & particulieres ; il s’est ménagé les occasio
s ; d’autant plus que vous y êtes autorisé depuis qu’elle est devenue publique par le Journal de Paris. J’ai l’honneur d’être tr
aussi futile, & incapable d’altérer le jugement favorable que le Public & les bons Journalistes, qui en sont les inte
es maximes, Nous verra-t-on ainsi diviniser les crimes ? En donner au public des préceptes pompeux, Consacrer à l’amour des hy
nes gens, & qui ne tend qu’à leur inspirer le goût des Spectacles publics , que la plupart des parens n’hésitent pas de leur
des mariages. Or, celles que font naître les Actrices des Spectacles publics & des Théatres de Société, se terminent-elles
oint ce trait dans l’éloge qu’il sit de ce Cardinal, dans l’Assemblée publique de la S. Martin de l’année 1755. « Le Cardinal Qu
goût des Spectacles ; en effet, elles ont par-tout précédé le Théatre public , & l’ont fait desirer. Le célebre Marquis Sci
, Evêque de Montpellier, &c. Nous regrettons de n’avoir pu rendre publics tous ces respectables témoignages dont notre Aute
e pour les mœurs. Recevez, je vous prie, mes remercîmens avec ceux du Public vertueux, &c. Extrait d’une Lettre de M.
t les Théatres de Société, peut-être plus pernicieux que les Théatres publics  ; & cependant devenus si communs, &c.
te de votre excellent Ouvrage sur les Spectacles, comme d’un bienfait public . Et la multiplicité des Editions en est une preuv
acles ; avec une Histoire des Ouvrages pour & contre les Théatres publics  ; & n’y ai rien trouvé qui en empêche la réim
éritera avec bien plus de titres encore les suffrages éclatans que le Public s’est empressé de lui accorder jusqu’ici. Donné à
Nous a fait exposer qu’il desireroit faire réimprimer & donner au Public un Ouvrage, qui a pour titre : Lettres sur les Sp
ions humiliantes n’ont-ils pas à essuyer, non seulement de la part du Public , mais encore de celle des Acteurs ? car, comme l’
déclamée dans ce Sanhédrin, où l’on juge si elle peut être exposée au Public ou non, c’est-à-dire, si l’on a lieu d’espérer qu
des Courtisans, des hommes d’un génie supérieur, qui ont fait part au Public de ce qu’ils avoient éprouvé ; tels sont entr’aut
séparables des représentations des meilleures Pieces sur nos Théatres publics , me rendent un peu austere pour l’Art dramatique.
une scene illustre, Se présenter à nous dans leur vrai lustre, Et du Public dépouillé d’intérêt, Humbles Acteurs, attendre le
lui les meilleurs Musiciens, & leur dit d’exécuter ce que tout le Public regarde, avec justice, comme un chef-d’œuvre de l
Leur fortune auroit été compromise. Ils sçavent que, pour attirer le Public , il faut flatter la corruption du cœur. Et, en ef
ens François, qui ont la liberté de satisfaire les différens goûts du Public , ne manquent point de terminer le Spectacle d’une
e nous dit un célebre Journaliste, sans doute, d’après le jugement du Public . De même un Caton, une Sophonisbe, un Ajax réduit
dans la Religion payenne, & entroient même souvent dans le culte public . Elles pouvoient donc ne point faire sur le Peupl
ur les fonctions essentielles de nos Parlemens, relativement au Droit public & aux intérêts respectifs du Roi & de la
mp; même de la plus grande influence sur le Gouvernement pour le bien public , tant que les mœurs de leurs Chefs & de leurs
, de continence, de modestie, de zele pour le bien de l’Etat & du Public . Sa religion se laissoit rarement surprendre, &am
urs on habituoit les jeunes gens à avoir moins d’horreur des Théatres publics . Enfin cette coutume, qui s’étoit établie contre
s, quoique toujours réprouvées, elles parviennent à forcer l’autorité publique de les tolérer107. Tels ont été les progrès de l’
s. C’est un fait qui seroit à discuter. Y avoit-il alors des Théatres publics  ? Les Alains, les Sueves, les Vandales, les Goths
l’auroit pas moins été pour nos Théatres ? Le respect pour l’autorité publique qui les tolere, doit nous tenir dans l’incertitud
es par l’Église, mais qui trop souvent forment ou supposent les mœurs publiques d’une Nation, les Théatres ont retenti des maxime
dresse à cet Académicien, & que je n’ai pu me dispenser de rendre publique . Plusieurs personnes de mérite, à qui elle a été
qu’elle a faites sur moi, que je me crois obligé de donner un désaveu public à votre Réponse. La Lettre que vous critiquez, es
ami à changer de sentiment ; & j’ai eu la satisfaction de voir le Public ratifier le jugement que j’avois porté de cet Ouv
péter tout ce qui a été écrit à ce sujet, mais leur donner un démenti public , & se contenter d’annoncer de nouveau les Ouv
uis VIII, pere de S. Louis. Ces Histrions n’avoient point de théatres publics . Il en étoit d’eux, comme de ces Comédiens dont p
s infames à Rome, comme l’étoient ceux qui montoient sur des théatres publics , & comme le sont nos Comédiens. Cela posé, co
scéniques, dans les beaux jours d’Athenes, se rapportoit à l’utilité publique . Les Poëtes dramatiques & les Acteurs étoient
enser le goût de l’ordre, l’amour de la vertu, ni l’intérêt des mœurs publiques & particulieres. Les femmes ne montoient poin
commandables, ont regardé le Théatre, comme étroitement lié à l’ordre public . S. Charles Borromée corrigeoit de sa propre main
r, ne peuvent en rien conclure en faveur de leur profession envers le Public . Elle n’en paroît pas moins odieuse aux personnes
vertu purement humaine, fussent-ils réunis en faveur de nos Théatres publics , on aura toujours à leur opposer la Loi de Dieu q
uand on s’oublie jusqu’à traiter de divines & de justes idoles du Public 158, des créatures dont la profession est incompa
t faits à la République de Geneve, sur ce qu’elle n’a pas de Théatres publics . Je conviens que le caractere de cet Auteur est d
ns Religion ; & il a porté un aussi bon jugement sur les Théatres publics . Il parle d’après sa propre expérience, & en
nfans, ni amis, comme répondit un Barbare à qui l’on vantoit les Jeux publics de Rome ? …. Le Théatre purge les passions qu’on
sexe, de rendre des femmes & de jeunes filles les précepteurs du Public , & de leur donner sur les Spectateurs le même
des Catilina, & à donner aux méchans habiles le prix de l’estime publique due aux gens de bien ? Mais tel est le goût qu’il
l’empire du sexe, & de donner des femmes pour les précepteurs du Public . Delà les jeunes gens que les parens ont l’indisc
t-il pas l’honnête-homme ? N’a-t-il pas pour lui l’intérêt ; & le Public n’applaudit-il pas à tous les tours qu’il fait à
ce que celui-ci. Il convient que si un Poëte veut gagner la faveur du Public , il doit ménager & flatter les passions natio
se soutiennent toujours, & que les Rois, armés de toute la force publique , ne peuvent détruire, parce que l’opinion, reine
seroit bon que le Roi, les Princes & les Seigneurs blâmassent en public ceux qui auront ainsi ensanglanté leurs armes, &a
e trouvent dans un ouvrage qu’elle avoit fait, & qui fut donné au Public en 1698169. Voici ce qu’elle prescrivit à la Pri
e clairvoyant & d’une ame noble, qui, pénétrée de l’amour du bien public , voudroit rallumer le feu sacré des vertus patrio
présentant que cette illustration étoit importante pour elle ; que le Public croiroit qu’il ne pouvoit pas faire les preuves d
urer le berceau de nos enfans : c’est sur-tout son dévouement au bien public , son indifférence pour la fortune, son désintéres
es gens plongés dans des emplois laborieux, accablés d’affaires, soit publiques , soit particulieres ; agités par les flots tumult
; les caprices d’une maison mal composée. Ils se réfugient au Théatre public , qui les distrait, pour se dérober aux scenes sec
tte troupe de Charlatans, qui crient chacun de son côté sur une place publique  : Venez à moi. C’est moi seul qui ne trompe point
ramatiques plus dangereuse que leurs représentations sur des Théatres publics . Ciceron & Quintilien 192 n’étoient pas de vo
a Grece fournit des exemples d’Acteurs chargés de certaines fonctions publiques , soit dans l’Etat, soit en ambassade. Mais on pou
ai qu’il y en a qui prétendent s’en faire un amusement pour l’utilité publique  : j’admire leurs talens & leur beau génie ; m
« Je demande comment un état dont l’unique objet est de se montrer au Public , & qui pis est, de se montrer pour de l’argen
e pour elle les discours de sagesse & d’honneur qu’elle débite au Public . Et de peur que ces maximes séveres ne fissent un
as, dit-il, été dans la vue de corriger les vices, que les Spectacles publics ont été permis dans les Etats de divers Souverain
mp; 127, cite comme une action repréhensible quelques représentations publiques d’une Tragédie intitulée Attilie, qui furent fait
dans ce Journal. Ces Avocats sentirent la conséquence de ce reproche public , & ils en manifesterent à M. Linguet leur méc
tre imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public . Ce que nous faisons, dit le Prince, afin que le
et de se contenir dans les termes de leur devoir, des représentations publiques qu’ils feront, que la crainte des peines qui leur
ntre leurs excès. Elle ne fait que constater encore plus l’opinion du Public à leur égard, & prouver que la bonté du Princ
ion Nasica prévoyoit les inconveniens de ces sortes de divertissemens publics , lorsqu’il proposa de faire abattre le superbe Th
n pere, a bien voulu le rendre encore utile à d’autres, en donnant au Public ce Recueil de Lettres si propre à faire connoître
un de ces hommes qu’il falloit se presser d’employer pour le bonheur public . M. d’Aguesseau avoit à peine l’âge de vingt-deux
es, & son zele continuel pour tout ce qui peut intéresser le bien public , déterminerent Sa Majesté à lui donner une nouvel
méritent par leurs qualités personnelles l’estime & le respect du Public . Elles sont avilies, quand elles sont possédées p
n respect & son amour pour la Religion, étoient comme une censure publique , qui apprenoit aux personnes élevées en dignité,
& contre une compassion souvent encore plus cruelle pour le bien public  ; & tout occupé d’un jugement dans lequel il
rmit dans ce rigide ministere par la seule considération de l’utilité publique  ». Quel Magistrat, Monsieur, pouvoit mieux mérite
onnu. Mais vous sçavez quel fut le sort de ces deux chefs-d’œuvre. Le Public se prévint & se déclara fortement contre eux.
adé que ces deux Tragédies n’auroient jamais de succès sur le Théatre public  : son intention au reste étoit qu’elles n’y fusse
d’Athalie. Despréaux avoit été presque seul à soutenir contre tout le Public , que cette Piece étoit le chef-d’œuvre & du P
posa que les Rois sont destinés à être des bienfaits ou des châtimens publics que la miséricorde ou la justice de Dieu prépare
fût faite à Louis XV, par ceux qui virent la premiere représentation publique d’Athalie. Ce jeune Monarque, paroissoit dès-lors
ser, ni les malversations qu’il doit punir ; alors quand il paroît en public , il n’entend plus retentir autour de lui les accl
doivent fixer invariablement les justes préjugés contre les Théatres publics . Nous irons au-delà de notre promesse, en donnant
crit qu’on avoit eu lieu de lui attribuer. Elle n’a encore été rendue publique que dans le Xe Tome de la nouvelle édition des Œu
res ; & qu’elle doit faire une partie si essentielle des plaisirs publics , qu’on ne peut souffrir de Spectacle, où non seul
aveu, dont on rougit dans le secret, est jugé digne d’être révélé au Public , & d’emporter comme une nouvelle merveille l’
s Amans. N’est-ce rien que d’immoler des Chrétiennes à l’incontinence publique , d’une maniere plus dangereuse qu’on ne feroit da
our ainsi parler, sous mes aîles avec tant de soin, pour la livrer au Public  ? Qui ne regarde pas ces malheureuses Chrétiennes
tous. Mais delà il ne s’ensuit pas qu’il faille autoriser les périls publics  : si les hommes ne les apperçoivent pas, c’est au
e de toute sa force, & qu’on arrache l’applaudissement de tout le Public pour l’ambition, pour la gloire, pour la vengeanc
pu obtenir de privilege qu’à la faveur des Comédies. Dans un scandale public , que je pouvois combattre avec moins d’égards ; p
la Présente que j’ai l’honneur de lui écrire. Ce qui a donné lieu au Public de m’en croire l’auteur, (puisqu’il ne faut rien
cette derniere, trois cours tout entiers. On a soutenu ici des Theses publiques auxquelles j’ai présidé ; & par la grace de D
& présentement, contre ma pensée, je vois que j’ai scandalisé le Public  ; Votre Grandeur avouera que c’est un grand malhe
t qu’Elle sçache que, pour réparer mon honneur, pour l’édification du Public , & pour l’amour de la vérité même, je suis co
ens sur cela. Je l’ai déjà faite en Latin, ne voulant pas hazarder au Public une Lettre en méchant François. On la fera tradui
ant François. On la fera traduire en François, & on la donnera au Public  : d’abord qu’elle sera imprimée, je me donnerai l
. de Harlay, Archevêque de Paris ; & il desira qu’elle fût rendue publique par l’impression. LETTREDU R.P.F. CAFFARO, THÉAT
re cette déclaration de mes sentimens entre vos mains, pour la rendre publique sous votre autorité, si vous le jugez convenable.
& les preuves qui se trouvent dans la Lettre qui s’est donnée au Public sans ma participation, sont les mêmes que dans mo
n’étoit pas composé avec assez d’exactitude pour prétendre le rendre public  ; je ne m’étois pas assez instruit du sujet que j
dre dans mon Ecrit particulier, & que je n’ai jamais voulu rendre public , la défense de la Comédie. J’en ai un très-grand
Viatique, à moins qu’ils ne réparent le scandale qu’ils ont donné au public , en renonçant à leur profession, & qu’elle ne
Lettre ou Dissertation pour la défense de la Comédie, a satisfait au Public par un désaveu aussi humble que solemnel. L’autor
ovinces ; Contre la Comédie en vain l’on écrira : De ces moralités le Public se rira. Jesus-Christ, dira-t-il, aux Riches de
Civil de qui le torrent de la corruption exige sur quelques scandales publics une tolérance qui ne peut jamais en être l’approb
ec lequel le Ministere Ecclésiastique a souvent condamné les Théatres publics . Nous nous bornerons à cinq exemples, dont deux d
nt & le Carême, & où par des Prieres & dans des calamités publiques , elle implore, comme on le fait actuellement dans
la Mission que nous faisons faire dans cette Ville, & des Prieres publiques qui s’y font actuellement pour demander à Dieu la
nt ce saint temps, consacré par lui-même & par tous les exercices publics de piété que nous y faisons faire pour des sujets
d’amendement, renoncé à leur état, & réparé par une satisfaction publique , telle que nous jugerons à propos de leur ordonne
lique, telle que nous jugerons à propos de leur ordonner, le scandale public qu’ils ont donné. Fait & ordonné à Arras, le
ont nous ressentons avec toute l’Europe les tristes effets, la misere publique & secrete de tant de Pauvres de toutes sortes
ouver elles-mêmes, les regles que l’Eglise leur donne pour les péchés publics & de scandale. Ils auront soin d’interroger s
li les esprits, & l’hérésie même avoit horreur de ces corruptions publiques . La Providence divine sembloit nous avoir mis à c
uivoit 281 ? Les saints Canons ont toujours défendu les réjouissances publiques aux pénitens ; & quand le serons-nous, Mes tr
atre ou de l’Autel, qu’on va chercher les consolations des tristesses publiques & particulieres ? Les malheurs réels que nous
s, bateleurs & Comédiens, aux magiciens, aux devins, aux usuriers publics , aux simoniaques, aux hérétiques dénoncés & a
; Prédicateurs de la Ville & Fauxbourgs d’Auxerre, d’instruire en public & en particulier tous les Fideles de l’un &am
riso osa s’en servir comme d’un moyen propre à justifier les Théatres publics  ; & il l’employa dans son Ouvrage intitulé :
parer des jeux innocens aux représentations scandaleuses des Théatres publics . Et il avoit eu d’autant plus de tort, que les Pr
de leur état, sont inévitablement obligés de se trouver aux Théatres publics , peuvent y assister, sans compromettre leur consc
nous demandez sans cesse si les Spectacles & les autres plaisirs publics sont innocens pour des Chrétiens ? je n’ai à mon
ue nous les voyons aujourd’hui, plus criminels encore par la débauche publique des créatures infortunées qui montent sur le Théa
Etats en 1754. Les Comédies, Opéra, Concerts & autres Spectacles publics y sont défendus, 1°. tous les Vendredis de l’anné
posé des Vers contre l’honneur de Dieu, son Eglise, & l’honnêteté publique  ; ils ont même déclaré soumis à la peine des accu
tendre la corruption, elle a empoisonné, pour ainsi dire, les sources publiques . Eloquence, Poésie, Histoire, Romans, jusqu’aux D
intrépidité que donnent la défense de la vérité & l’amour du bien public …. Non, il ne nous est plus permis de garder le si
ns la méditation de ces Ouvrages scandaleux. A peine sont-ils devenus publics dans la Capitale, qu’ils se répandent comme un to
e celui de M. Séguier 310, « on reconnoît le caractere des Magistrats publics chargés de la censure des mœurs, obligés conséque
énagemens inconnus dans les Tribunaux de Justice, & que l’intérêt public ne comporte point, tous les abus, tous les excès
er l’indignation contre le Livre entier & contre l’Auteur. Le cri public qui s’est élevé contre ce Livre, à l’instant qu’i
dont le zele, en matiere de Religion, de bonnes mœurs & de police publique , se manifeste en toutes occasions. Ainsi, Messieu
fioit que trop la sensation que sa distribution avoit excitée dans le Public  ; qu’ils se seroient même empressés de le déférer
té le zele dont ils étoient animés pour tout ce qui intéresse l’ordre public & la discipline du Barreau. Fait en Parlement
& de leur donner des graces ? Ne peuvent-ils s’essayer devant le Public , sans prendre la voix aigre d’un vieillard quinte
s’étoit attirés qu’en offensant Dieu, il en auroit fait une pénitence publique , s’il lui eût été permis. N’étant plus retenu à l
tre dans le territoire de sa Paroisse, fit une espece de protestation publique , en ne voulant pas que la Procession du Saint-Sac
’un Innocent XI, qui parvint sous son Pontificat à empêcher les vices publics de se montrer à Rome361. Voici un autre exemple b
chassé par un Décret solemnel les Comédiens, comme nuisibles au bien public . Néanmoins, environ trente-cinq ans après il y eu
rs le célebre Abbé Bignon 364, à qui l’on a obligation de l’ouverture publique de cette immense Bibliotheque, dont M. le Beau, P
. C’est d’après la requisition de M. l’Abbé Bignon, qu’on a ouvert au Public la Bibliotheque du Roi, & qu’on en a composé
lier370, beaucoup de contradictions, lorsqu’il censura les Spectacles publics , qui s’étoient établis dans la ville de Montpelli
Musiciens de la Cathédrale, d’aller exercer leur art dans le Concert public de cette ville, demi-Spectacle, où l’on jouoit in
rdonnons à tous Curés, Confesseurs & Prédicateurs, d’instruire en public & en particulier tous les Fideles de l’un &am
nte, elle ne produira toujours que de mauvais fruits sur les Théatres publics . On a donné dans le premier Cahier du Journal de
auparavant étoient isolées, se rapprocherent. Le desir de paroître en public avec tous ses avantages, a fait naître le goût de
lasse de Citoyens, qu’on appelle honnêtes gens, mais encore à l’ordre public , au maintien des mœurs, & au maintien de tous
ux derniers excès : sur-tout depuis que Néron eut multiplié les lieux publics d’amusement, & qu’il eut donné le goût des Th
Octobre 1778. « Comme la fréquentation des spectacles & des lieux publics d’amusement tend malheureusement à détourner les
aussi futile, & incapable d’altérer le jugement favorable que le Public & les bons Journalistes, qui en sont les inte
t fait une réparation des impiétés qu’il avoit déjà répandues dans le Public . Mais ayant recouvré la santé, il protesta contre
intitulée : Rêve à Mademoiselle de ***. 143. Les Causes du bonheur public . Il en sera parlé dans l’Histoire des Ouvrages po
tte partie de Littérature, quoiqu’on n’ait pas fréquenté les Théatres publics . 224. Il avoit épousé Claire-Eugénie le Picart d
le Livre du gouvernement de l’Etat ». Page 211, des Causes du Bonheur public . On sçait que M. Bossuet composa par ordre de Lou
95 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119
 ; elle est trop respectable pour fournir le fond d’un divertissement public . C’est aux Ministres dont Dieu ouvre la bouche, à
ue d’un vers profane, sur des lèvres impures, livrée à l’amusement du public , la parole divine, si on la lisait avec les yeux
qu’ils en savent, ne l’accommodent-ils pas à leur goût et à celui du public  ? Ils feront dix hérésies pour un bon mot : les P
un petit nombre de personnes faibles, devrait-on souffrir ce scandale public donné sans discernement à tout le monde ? Mais ce
s à l’esprit de Dieu, à la sainteté des personnes, à l’édification du public . Les Auteurs s’imaginent qu’ils ne sauraient plai
pièce à l’impression et aux Comédiens ; elle y trouva son écueil. Le public n’est pas courtisan : la pièce parut froide, la t
ns, Madame de Melun, en jouèrent les premiers rôles devant le Roi. Le public y applaudit, quand il fut livré au théâtre. Cette
’on sût qu’il n’aurait point d’effet. » Il attribue la délicatesse du public au goût de décence que Corneille avait inspiré. C
parler quelqu’un en impie. « Peut-être qu’après tout ces croyances publiques Ne sont qu’inventions de sages politiques, Pour c
re, non par piété, ce qui lui est fort indifférent, mais parce que le public , qui l’admire avec raison, y apporte de l’argent.
nôtres. Il est pourtant vrai que ce désordre est rare sur le théâtre public , quoique fréquent dans les spectacles des collège
96 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175
ser des Comédiennes, ni même leurs filles, non plus que des personnes publiques (dans les lois ces deux choses vont de pair). Les
, de même, disent-ils, qu’une femme qui, comme Messaline, se livre au public sans être payée, n’en est pas moins prostituée (L
e son devoir (Gazette d’Avignon, 3 août 1762, et toutes les nouvelles publiques ). Le Curé de S. Sulpice est plus difficile. M. Hu
non plus que dans les autres villes du royaume où il y a des théâtres publics , Lyon, Bordeaux, Marseille, etc. On ne s’embarras
quelles cautions de leurs mœurs et de leur religion, que des pécheurs publics , des maîtres publics du vice, qu’elle ne met poin
eurs mœurs et de leur religion, que des pécheurs publics, des maîtres publics du vice, qu’elle ne met point au nombre de ses me
t refuser la bénédiction nuptiale aux Comédiens, comme à des pécheurs publics , à moins qu’ils ne renoncent publiquement à leur
n, ne peut s’empêcher de conclure en ces termes : « Tout est de droit public dans cette cause, par la qualité des parties (Com
étruire son mariage, et ne pas craindre de s’exposer à la dérision du public qu’elle scandalise ! L’entrée des Tribunaux doit
omédien ; sans quoi leur mariage, comme fait en état de péché mortel, public et certain, serait une profanation dans les contr
il ordonne la séparation et rend la liberté aux parties. Mais le bien public prescrit aux Tribunaux extérieurs, même aux Offic
97 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89
u'il y avait de plus au Théâtre, était un plaisir et une satisfaction publique , qui par un charme secret tirait du fond des cœur
ion. » Après ce rigoureux CenseurCyppria. de Spect. des dérèglements publics , il faut écouter Saint Cyprien son Disciple, qui
rès y avoir renoncé dans le Baptême, il renonce à Dieu, dans ces Jeux publics . L'idolâtrie est la mère des Spectacles, et pour
ième de Carthage défend à tous les Chrétiens de donner les Spectacles publics , et d'y assister, il est ajouté ; « Parce qu'ils
u'ils en aient rien fait ; Ils ne laissaient pas de courir aux Danses publiques qui leurs sont défendues, et qui font partie de c
s contre les Démons qui conduisent des pompes célèbres par les places publiques , car ces veilles diaboliques qui se font aujourd'
bravit. » Lactant. de vero. cult. l. 6. , écrit Lactance, et les Jeux publics , afin que rien ne nous détourne de Dieu : car la
98 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
ibre, une petite Ville, et un Etat pauvre à se charger d’un Spectacle public . » Page 14. « Tout amusement inutile est un mal
ion n’en dépend point (du Théâtre), puisqu’au lieu de faire la loi au Public , le Théâtre la reçoit de lui. » Page 30. « Que
sément ce qu’il voudrait trouver partout, des leçons de vertu pour le Public , dont il s’excepte, et des gens immolant tout à l
sont rien, parce que chacun dérobant aisément sa conduite aux yeux du public , ne se montre que par son crédit, et n’est estimé
ble avant que d’avoir porté ce joug des lois. […] Il se rend l’ennemi public par l’exemple et l’effet de ses mœurs corrompues
: car à quelle fin honnête pourrait-elle se donner ainsi en montre au public  ? » Page 257. « A Sparte, dans une laborieuse o
s d’une bonne Pièce. XVIII. Calomnie atroce, qui attaque par un écrit public tous les peuples policés ! Oser dire que les gran
99 (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367
; il embrasse tous les lieux. Suivez-les dans ces asyles de la misere publique  ; qu’ils y versent quelques bienfaits ; qu’on voi
es Grands produisent sans cet héroïsme, d’heureux effets pour le bien public . Au milieu du monde, leur présence contient ces e
nversement de mœurs ! quel scandale ! quel coup funeste porté au bien public  ! hommes illustres, que vous sert d’admirer sur n
létri & puni. Que les Personnages de la Scene touchés de l’estime publique , soient pour les mœurs des Maîtres irréprochables
recommendables ont regardé le Théâtre comme étroitement lié à l’ordre public . Saint Charles Borromée corrigeoit de sa propre m
100 (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16
e vos regrets au sujet des Pièces de Théâtre que vous avez données au public , et de vos bagatelles rimées, dont la plupart ont
revue et examinée, le flambeau de la Morale chrétienne à la main. Le Public se flatte que vous y laisserez tout ce qu’un enjo
ié, et le babil si agréablement rendu de ces Révérences cloîtrées. Le Public relira avec la même satisfaction le voyage et les
a satisfaction de votre Lettre, malgré toutes les censures privées et publiques  : ente autre, celle d’un Ecrivain fort connu et d
ette Comète. Cette critique peu équitable n’a pas laissé de plaire au Public , et de réjouir beaucoup nos beaux esprits avides
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