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1 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259
rs… ô mon ami ! je n’avais pas autant de sujet de les répandre… Tu le sais  ; je te l’ai répété mille fois, j’aime, j’adore m
je n’ai pu m’empêcher de chercher à l’approcher ; je l’ai vue ; j’ai su l’attendrir ; moi ! chercher à attendrir une autr
tais deshonoré dans son esprit ; elle venait de tout apprendre, je ne sais comment ; si la première elle eût entâmé ce disco
elle que je préfère… que j’ai toujours préférée ; elle sans qui je ne saurais vivre… l’avoir trahie… m’être privé de mes droits
ême… Voila la cause de ma ruine… Ursule ignore mes torts… mais je les sais  ; mais le remords me ronge, me déchire… Et cepend
-même, à éviter le dangereux Objet… Elle partage mon desespoir… Si tu savais comment nous sommes devenus coupables… Je parlais
être heureux ! Cependant nous restons encore ici près d’un mois : tu sais qu’il le faut absolument, pour les arrangemens qu
ner : mais si tu le veux, je le devancerai. Périssent à jamais… Je ne sais où j’en suis. Ursule, aime toujours ta sœur ; tu
2 (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32
euse, et ce pernicieux dessein leur a réussi si heureusement qu’on ne saurait plus passer pour vertueux que l’on ne se prive de
s larmes aux yeux, l’horreur que nous devons avoir pour le péché ? Je sais qu’il n’est jamais hors de saison d’avoir de la v
veux vous montrer clairement que les esprits les plus mal tournés ne sauraient trouver la moindre apparence de vice. Et puisque
ne sauraient trouver la moindre apparence de vice. Et puisque chacun sait que le théâtre n’a point été destiné pour expliqu
de Monsieur de Molière n’aient rien d’approchant de l’impiété, je ne saurais m’emporter contre eux, puisqu’ils n’en veulent qu
u’à s’usurper une réputation d’homme de bien, je vous avoue que je ne saurais m’empêcher d’éclater, et, quoique je n’ignore pas
nger de sentiment. Puisque Dieu lit dans le fond de l’âme, vous devez savoir qu’il ne se fie jamais aux apparences, et que par
rages causaient un scandale public par tout son royaume, puisque vous savez qu’il est si sensible du côté de la piété et de l
viez pu souffrir sans compassion que son maître, qu’on traînait je ne sais où, fût chargé, outre tant d’abominations, d’une
r la justice que par la passion de les servir. Comme je vois qu’on ne saurait tâcher de mettre à couvert Monsieur de Molière d’
de Molière est impie, parce que ses ouvrages sont galants et qu’il a su trouver le moyen de plaire ? On se serait bien p
des postures qu’il fait dans son École des femmes. Mais, puisque vous savez qu’il a toujours mieux réussi dans le comique que
ls ne vous viennent point vous faire de leçons, ne laissez pas de lui savoir bon gré de son zèle ; et puisqu’il vous en coûte
3 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144
qui sachant assaisonner d’un sel fin, les choses les plus grossieres, savent faire rire à la fois la canaille & les gens d
s & enjoués, répandus dans une Comédie ne suffisent pas : il faut savoir donner à toute la Comédie un tour plaisant. La Po
ait comme les Peintres, qui dans ces Portraits qu’ils nomment Charge, savent peindre un homme en ridicule, en lui conservant s
blance. C’est le grand Art d’Aristophane & de Moliere. Le premier sait faire rire le Peuple de Socrate : il sait peindre
amp; de Moliere. Le premier sait faire rire le Peuple de Socrate : il sait peindre en ridicule, un Philosophe qui veut faire
ule, un Philosophe qui veut faire des raisonnemens sublimes : Moliere sait peindre en ridicule, un Tartuffe. Un Poëte peut ê
cule, un Tartuffe. Un Poëte peut être très-fin railleur, & ne pas savoir donner ce tour plaisant à une Comédie. Cervantes
eux, deviennent plaisans sur le Théâtre, par la maniere dont le Poëte sait les y faire paroître : l’Imitateur sait même nous
par la maniere dont le Poëte sait les y faire paroître : l’Imitateur sait même nous faire appercevoir d’un Ridicule qui ne
plus admirable qu’Aristophane, puisqu’il n’avoit pas la même liberté, sut réunir les deux Genres, celui d’Aristophane &
4 (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12
Monsieur, Je ne sais si l’auteur des Hérésies imaginaires jugera à pro
s d’honneur à gagner. Il commence à être connu dans le monde, et vous savez ce qu’on en a dit en assez bon lieu. Mais sans me
r à la Chine où l’on ne connaît ni l’un ni l’autre. Mais en France on sait à peu près à quoi l’on s’en doit tenir. On dira q
. Vous dites pourtant quelque chose sur la fin votre lettre. Car vous savez approfondir quand il vous plaît. Veut-on donc sav
lettre. Car vous savez approfondir quand il vous plaît. Veut-on donc savoir ce qu’il y a de mauvais dans les Lettres de l’hér
tre une différence aussi visible et aussi marquée que celle-là. Je ne sais si cela ne ferait point entrer les gens en soupço
mitablesc. Il y a des grâces, des finesses, des délicatesses qu’on ne saurait assez admirer. Mais il est vrai aussi qu’il n’y a
bon, et fort peu utile pour les autres. Et pour vous, Monsieur, je ne sais si vous en profiteriez. C'est une mauvaise marque
résente parfaitement un poète qui se fâche. Mais encore est-il bon de savoir pourquoi. Dites-nous donc, Monsieur, prétendez-vo
n ne l’estime son prix. On peut même dire qu’il s’y connaît, et qu’il sait les règles par où il en faut juger. Il n’ignore p
est aisé de connaître celles qui ont passé par les mains de ceux qui savent faire des desseins de romans. On voit bien que vo
st juste que chacun profite de ce qui lui appartient, et que le monde sache ce qu’il y a de votre invention dans le récit de
, soit fort propre pour autoriser les égarements de Desmarets ? Je ne sais s’il vous saura bon gré de vous être avisé de cet
pre pour autoriser les égarements de Desmarets ? Je ne sais s’il vous saura bon gré de vous être avisé de cette comparaison ?
latine. Il faut qu’ils passent par là ; c’est une nécessité qu’on ne saurait éviter. On l’a même reconnue au Concile de Trente
y prennent, sans se mettre en peine du péril où ils s’exposent, on ne saurait les en empêcher. Mais peut-on nier que cette trad
le d’honnêteté ne sert qu’à les rendre plus dangereuses »j  ; et sans savoir trop bien ce que cela signifie, vous avez cru que
5 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54
t d’employer sa massue à chasser ces vices ou à les terrasser. On ne saurait donner d’autre sens raisonnable à vos paroles : L
laissent assiéger, comme vous dites, et enchaîner par les vices ? On sait , mes Pères, on sait que ce pieux Cardinal était r
comme vous dites, et enchaîner par les vices ? On sait, mes Pères, on sait que ce pieux Cardinal était rempli de zèle, mais
ait rempli de zèle, mais d’un zèle Chrétien contre tous les vices. On sait combien il a toujours été appliqué à les extirper
pas manqué d’exercer le sien, si l’occasion s’en fut présentée. Aussi sait -on que Sa Sainteté n’a eu garde d’approuver cette
is s’il combat dans votre Ballet contre des désordres chimériques, on sait qu’il en introduit dans son Séminaire de très rée
ésoudre, et qu’il a demandé la permission de dicter des écrits. Je ne sais pas s’il l’a obtenue. Voilà, mes Pères, un échant
6 (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62
lques-uns de ceux, qui de bouche en approuvent une toute contraire, à savoir  : Que la pure parole de Dieu, sans aucune sophist
de la Parole de Dieu, ne sert que d’ombre, pour la Théorique, demeure sus la langue pour le discours ; estimée de nul usage
r, si on y faillait. Quand il n’y aurait autre raison que celle-ci, à savoir , que le Diable en est l’inventeur et le promoteur
aient aux Théâtres bien d’une autre manière, et pour une autre fin, à savoir , pour y glorifier Dieu, pour y sceller de leur sa
aximes, que tout Chrétien doit tenir pour immuables, et immobiles : à savoir que tout ce qui est sans foi, est péché. Que la r
hap. 15. ; celles-là se conduisent en toutes choses selon la foi, qui sait par la parole de Dieu, ce qui est loisible : et s
étien. Ces fondements posés, il sera aisé de vider notre question ; à savoir , S’il est permis de jouer Comédies, Tragédies, et
de difficulté, à le résoudre. Car comme les Rois gravent leurs faces sus les monnaies, et ordonnent le prix, et valeur à c
coin, toute action ; lui donnant le nom propre, et l’estimation qu’il sait lui être convenable. Examinons donc, et pesons ce
nt d’inconvénients ? Si on réplique, qu’il est permis de les lire, et savoir , et que S. Paul même montre, qu’il a lu les Poète
entre autres d’un Comiquew : je réponds, que cette permission de les savoir , n’infère pas la licence de les jouer, et que la
peu moins de mal ; mais il y en restera toujours trop : Car ceux qui savent que c’est que de Poésieaf, voient assez, que ores
e sexeAristop. En thesmoph. Justin. li. I bc . Les enfants de l’Ecole savent les histoires de Sardanapale de Sémiramis, laquel
allaient fondre sur cette proie : Est à noter aussi, que la Vierge ne savait quelle était l’intention de ce soldat qui lui off
dire, qu’il est aussi licite de se tuer soi-même, en certains cas, à savoir , pour éviter la force et vilénie d’un paillard ;
s en tous passages, n’en peuvent trouver que de morales en celui-ci ; savoir est, que la femme ne doit exercer nul office viri
t moyen de ce faire en se déguisant. Je leur réponds ; qu’ils doivent savoir , que vraiment tous moyens de sauver sa vie ne son
e à refuser, dont on se sert pour enfreindre l’ordonnance de Dieu : à savoir , que cette défense ne se doit entendre, ni étendr
t juge, par charité Chrétienne, qu’ils n’usent point de fraude. Je ne sais si cette glose si subtile, si sublime, est digne
ose si subtile, si sublime, est digne d’Hellébore, ou de Ciguë ; Bien sais -je, que tels glossateurs, mériteraient d’être con
, oyons le témoignage de S. Augustin là-dessus : parlant aux Païens, Sachez , dit-il Idem Lib. I.ca. 32 cg , « Vous qui ignore
, « Vous qui ignorez ces choses-là : Ecoutez-vous, qui feignez ne les savoir pas : Les jeux Scéniques, spectacles de toute tur
essaire, en apparence, pour les Républiques, et pour les familles ; à savoir , la réformation des mœurs, et l’étude de la vertu
moyens qui nous y conduisent, ne sont pareillement bons, et licites : Savoir quelque langue, ou science, est chose bonne et lo
édie, est nommément exprimé, en la langue qu’ont écrite les Apôtres ; savoir est Rom. 13, v. 13 ; Gal. 5, v. 21 ; 1 Pier. 4, v
nt toute idolâtrie n’est pas condamnée, et qu’il y en a une licite, à savoir celle qui est en l’Eglise Romaine : Et c’est la s
iture, que des Pères Anciens, contre les Idoles, et les Idolâtres ; à savoir qu’ils se doivent tous entendre des idoles des Pa
l on joue les mêmes Comédies et Tragédies, que jouaient les Païens, à savoir , celles de Plaute, Térence, Euripide, Sophocle, E
s ordonnances pour empêcher les excès, pour y garder la modestie : Ne sait -on pas, combien les premiers commencements en éta
uels n’étant que de gazons, du commencement, que l’on mettait les uns sus les autres, pour voir plus à l’aise, devinrent pu
nous conseillerait, et ce que la bourse nous permettrait : Car chacun sait , que les Ballets, qui ne se font que pour une apr
uelque renfrogné acariâtre, nous soyons privés de tout plaisir ? Nous savons , grâces à Dieu, et ne sentons que trop, ce que de
renonçons aussi bien à vos spectacles, qu’à leurs origines, que nous savons être nés de la superstition, nous n’avons rien de
raisons, pourquoi il n’est loisible aux Chrétiens de s’y trouver ; à savoir  ; parce que ce sont appartenances de l’idolâtrie 
s’en est vu de nos jours, de si sanglantes en Europe, principalement sus le Théâtre de France, jouées aux dépens des vrais
ationfe. Voilà à quelles gens il appartient de se plaindre de nous, à savoir aux Païens ; non aux Chrétiens, qui se souviennen
7 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32
point charitables lorsqu’on les donne au public et qu’il ne les peut savoir qu’avec tout un peuple, et quelquefois même un pe
olière ne valent rien, pource qu’elles sont trop bien jouées et qu’il sait leur donner de la grâce et en faire remarquer tou
res à la charité. Est-ce comme un chrétien doit parler de son frère ? Sait -il le fond de sa conscience ? Le connaît-il assez
épondre, sinon qu’il est encore plus criminel. Mais enfin, soit qu’il sache la vie de Molière, soit qu’il croie la deviner, s
is se consoler, puisque l’observateur avance des choses qu’il ne peut savoir , et qu’en péchant contre la vérité, il se fait to
mps qu’elle connaît Le Festin de Pierre que ceux qui en parlent. Elle sait que l’histoire dont le sujet est tiré est arrivée
droit, cette pensée est bien tournée et bien délicate, mais l’on n’en saurait remarquer tout l’esprit, que l’on ne reconnaisse
les crimes qu’il impute à Don Juan, il l’accuse d’inconstance. Je ne sais pas comment on peut lire cet endroit sans s’empêc
reconnaître qu’il était athée, pource qu’il était nécessaire qu’on le sût , à cause du châtiment. Mais à parler de bonne foi
n de le faire connaître pour ce qu’il est sans le faire raisonner. Je sais que les ignorants m’objecteront toujours « deux e
mais la peinture de ce foudre peut également frapper le corps ; on ne saurait détruire l’un sans détruire l’autre, ni parler po
8 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274
il à présent ? J’ai tous les avantages de ma Rivale… En vérité, je ne sais par où commencer : jamais une autre que ma sœur n
Ma fille, (permettez-moi ce nom) la carrière est dangereuse : qui le sait mieux que moi ! mais elle ne peut être qu’avantag
ieux que moi ! mais elle ne peut être qu’avantageuse pour vous, je ne saurais en douter… Vous n’avez joué sur aucun Théâtre ? —
avec une cordialité charmante, sur-tout cette Soubrette, jolie… Vous savez qui je veux dire. On devait donner dans quelques
ait le jour également cruel & desiré, où je devais débuter. Je ne sais pourquoi je n’en fus pas fâchée, quoique j’eusse
r… C’est un prodige, tout le monde le dit ; moi sur-tout… Mais, je ne saurais m’en remettre. — Comment donc ? — Madame, elle &a
Que dirait-on dans le monde, si elle était divulguée ?… Mais, vous le savez , j’y suis inconnue ; toujours retirée, ne voyant
t, nous pourrons ensevelir tout ceci sous un silence éternel. Mais le sût -on ? Je veux plaire à mon époux ; je veux le subj
e, est-il arrivé sur le Théâtre de la Capitale de la France ? Je n’en sais rien : mais on m’a communiqué une Lettre, qui fai
p un parti plus hardi ; elle va trouver le Directeur, lui dit qu’elle sait quelqu’un qui n’est pas de la Ville, & qui n’
9 (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57
refuge, s’il n’en trouvait, comme il fait, dans son innocence ? Je ne sais pas, Monsieur, si je m’en tiendrai là, et si, apr
mêlent de parler de choses qu’ils ne connaissent point. Comme ils ne savent pas eux-mêmes ce qu’ils veulent dire, on a de la
n ne peut sans injustice, puisque c’est assurer une chose que l’on ne sait pas. Si ce commentateur voyait que l’endroit dont
t ! Quel zèle et quelle profondeur d’esprit ! Ah, que cet observateur sait marquer les endroits qui font connaître les athée
in de faire peur et d’empêcher que l’on entreprenne de les combattre. Savez -vous bien, Monsieur, où tout ce beau raisonnement
nquer, puisque ses remarques ne sont faites qu’à ce dessein. Comme il sait que tout le monde est désabusé, il a appréhendé q
ce que les faux dévots ont dit contre cette pièce. Ils ont parlé sans savoir ce qu’ils disaient, ils ont crié sans savoir cont
ièce. Ils ont parlé sans savoir ce qu’ils disaient, ils ont crié sans savoir contre quoi ils criaient, ils se sont étourdis eu
nt d’être joués, reprennent dans la pièce de Molière. Pour moi, je ne sais pas par où l’on pourrait jouer un vrai dévot. Pou
tre trop long et de vous ennuyer par des raisons que vous devez mieux savoir que moi, je parlerais encore longtemps sur cette
10 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241
amp; je suis sûre enfin que ce n’est pas moi qu’on aime, puisqu’on ne saurait cacher la joie qu’on a de retourner à Paris, de m
donc ma sœur. La conséquence est toute naturelle & fort juste. Tu sais ce qui s’est passé mardi : hier, on n’était bien
ulait s’en retourner dès hier, on voudrait partir aujourd’hui ; on ne saurait plus vivre sans te voir. Ne va pas te mettre dans
ens généreux qu’elle a montrés n’étaient pas mon ouvrage ! Agathe, le sait de l’Actrice elle-même, à laquelle on a écrit deu
ception. Supposé donc que la Dépense, par année, se monte, à Paris, SAVOIR  ; Prix annuels, pour le premier Acteur & la
e à chaque Théâtre, l’un portant l’autre, grands & petits jours, SAVOIR  ; Le Parterre aggrandi, quatre cents livres, ci
igé de se servir de chandelle. En raisonnant d’après l’expérience, je sais que le sage Spectacle de notre Capitale, produit
11 (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152
l était assez difficile de ne pas pleurer en quelques endroits : mais savez -vous bien la pensée qui m’est venue en voyant cet
end si bien à conduire cette passion entre deux Amants. TIMANTE. Je sais qu’il est incomparable en cela, mais il a bien fa
ché ce point, je veux bien commencer par là ce que j’ai à dire. Je ne sais pas pourquoi l’on prétend qu’il y a tant de diffé
, lesquelles seraient fort désapprouvées en France. TIMANTE. Et que savons -nous si les Anciens ne désapprouvaient point eux-
ur passion. TIMANTE. Cette vertu a des effets bien différents, vous savez ce que des personnes fort sages ont dit il y a lo
esse d’un Père envers ses enfants, ou d’un frère envers son frère, ne saurait produire que des sentiments vertueux : la haine,
e, quand il n’y aurait point eu du tout d’amour ? CLEARQUE. Je n’en sais rien, et je ne voudrais pas répondre que l’Iphigé
iberté. Pour la crainte, qui est le second effet de la Tragédie, vous savez que l’amour n’est guère capable de la faire naîtr
autres passions sont les causes ordinaires de la terreur. Voulez-vous savoir pourquoi les Tragédies Grecques épouvantaient si
moi-même. Mon ignorance est si grande là-dessus, que je suis encore à savoir en quoi consiste la beauté des Tragédies Grecques
plaisir si agréable sans blesser la délicatesse de leur vertu. Elles sauront bon gré aux Auteurs de leur avoir épargné les scr
ent pour ce qui est de la représentation de ces choses où le Poète ne saurait , sans sacrilège, ajouter aucuns embellissements o
ies ? CLEARQUE. Il y a toujours dans la peinture de ces Héros je ne sais quoi au-delà du naturel ; on trouve leurs sentime
sa faiblesse allât jusqu’à prendre de l’amour. Cette passion a je ne sais quoi qui sied mal à un Héros du Christianisme, et
de Martyr qui vous ait paru propre pour le Théâtre ? CLEARQUE. J’en sais plusieurs dont on s’est servi dans l’Université p
Tragédie qu’à exercer les enfants dont ils ont la conduite ; et je ne saurais leur en savoir mauvais gré ; au contraire, je les
ercer les enfants dont ils ont la conduite ; et je ne saurais leur en savoir mauvais gré ; au contraire, je les loue de ce qu’
ils sont, ils allaient s’entêter de leurs Tragédies, et se piquer de savoir toutes les délicatesses de l’art, puisque parmi t
ne les engageront dans aucunes intrigues dont on puisse railler. Vous savez que les Tragédies de Collège donnent souvent occa
s avec la prudence et la modération que je demande. CLEARQUE. Je ne sais pas ce que vous entendez par vos railleries malic
e aux gens les plus délicats ? CLEARQUE. Vous avez beau dire, je ne saurais accoutumer mon imagination à cela. Quoi, si les C
t dans la Préface d’une de ses Pièces, que l’action d’une Tragédie ne saurait être trop simpleah. C’est ce qu’Horace avait pens
idents. TIMANTE. Je n’ai jamais fait de Tragédies, et le peu que je sais là-dessus, je le dois tout à la lecture des Ancie
u qu’il dise de belles Sentences touchant la conduite des mœurs. Vous savez que c’est ainsi qu’en ont usé presque tous les Au
e entreprise. Car on veut de la tendresse dans les Tragédies, et vous savez assez ce que l’on dit des dernières Pièces de Mon
règles aux Auteurs. Je n’ai fait que proposer mes pensées ; et je me sais bon gré de ce qu’elles sont conformes à celles de
12 (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201
ce Discours soit plus curieux que nécessaire, et qu’il importe peu de savoir si le Monarque doit appliquer son esprit à ces Ar
t condamner ces Arts que tant de personnes ont si justement loués. Je sais en quelle considération ils sont dans le monde, e
gere sciebat Nero ; sed hæc puerilia et indigna Principe. » y a je ne sais quoi de trop vil et de trop bas dans cet Art, pou
, pour le permettre à un Roi, et après qu’on a reproché à Néron qu’il savait peindre, je ne pense pas qu’il y eût personne qui
la Musique était en estime, et où les Princes faisaient gloire de la savoir , il fut prié de chanter : Il s’en excusa en avoua
gnorance, et dit avec une fierté digne d’un grand Capitaine, qu’il ne savait pas chanter, mais qu’il savait bien faire la guer
13 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286
’il trouve que je sois dans l’erreur, il daignera me faire grâce ; il sait trop que les malheureux humains sont sujets à se
siciens ? Notre Poèsie réunit un avantage que celle d’aucun Peuple ne saurait lui disputer : notre rime féminine, en variant le
Que notre Langue l’emporte même sur la Langue Italienne. Je ne sais pourquoi l’on a prétendu que leur Langue était pl
r e, i, o, ou, détruisent l’harmonie, parce que l’oreille délicate ne saurait entendre long-tems des terminaisons trop fréquent
ment une harmonie délicieuse. Il est clair que la langue Italienne ne saurait nous en offrir autant. Je n’éxamine pas si elle e
suffit aussi de lire nos bons Poètes pour connaître que notre langue sait même très-souvent peindre les choses qu’elle èxpr
rope ; nous avons encore une autre supériorité ; les Italiens même ne sauraient se flatter de composer si bien que nous, ce qu’en
. On admire dans ses Ouvrages un chant naturel & gracieux. Campra sut marcher sur les traces de nos illustres Composite
ouve que notre Langue se prête aux mouvemens de la Musique. On ne saurait prétendre actuellement que nous n’avons aucun goû
n’avons aucun goût pour la musique légère, & que notre langue ne saurait se prêter à ce qu’elle éxige. L’Opéra-Bouffon nou
lodie & nos Accompagnemens avaient de particulier ; mais qu’on ne saurait l’exprimer. Ce que j’ai entre-vu dans leurs disco
précieux ; tous leurs morceaux de musique sont d’abord retenus ; pour savoir les chanter, il suffit d’avoir pu les entendre un
grande pureté de modulation, qu’il ne faut qu’écouter la Basse & savoir parler pour déchiffrer aisément le chant. Toutes
oule de corde en corde, de ton en ton, de mode en mode, & l’on ne saurait dire à la fin de quel mode il est. Après vingt ré
du chant. La raison en est toute simple. Le même genre de mélodie ne saurait être universel, parce que le génie des Langues fa
on peu d’attention à laisser entendre la voix du Chanteur, si l’on ne savait qu’il est composé d’habiles Musiciens. Nos Co
14 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quinzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 275-277
i les aimons-nous ? Tu ne m’as pas consultée, & pourtant, sans le savoir , je déterminais tes démarches… Mon amie, ma chère
mmes… environnée de ces hommes… exposée… jugée par ce Public… Eh ! le savait -il, qu’il jugeait la vertu, s’immolant pour un co
’on vous dise à son sujet, n’en soyez pas étonné : apprenez que je le sais & que je l’approuve. Soutenez-la ; consolez-l
 ; sur-tout, laissez-la libre, dès qu’elle paraîtra le desirer. Je ne saurais m’expliquer plus clairement par écrit. A mon reto
15 (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -
vous a paru digne de votre attention ; mais tout ce qu’on en a dit ne saurait me déterminer à les faire imprimer. Il me semble
dant c’est à quoi je ne me suis guère attaché dans ces Discours. Vous savez que je les ai prononcés devant des personnes la p
c, j’aurais donné au premier une autre forme et pour le second, je ne sais si cette enchaînure des sentiments des Docteurs d
uel tour il serait à propos de prendre, il faudrait y penser, et vous savez , MONSIEUR, que j’ai autre chose à faire. C’est as
16 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
eux, des esprits légers, de vrais papillons voltigeant çà et là, sans savoir où, faits, ce semble, pour être spectateurs de to
le goût du vice bien plus que celui de la vertuai ? Comme les poètes savent qu’on ne prendrait point de plaisir à voir représ
uni sur-le-champ par le mépris public qu’on fait de son ouvrageaj. On sait , dit Nadal, qu’on ne peut faire réussir une pièce
fonds de ce même libertinage qui produit dans la représentation je ne sais quelle espèce d’illusion et d’ensorcellement. La
nous laissent immobiles, nous sommes indignés de ce qu’ils n’ont pas su troubler notre repos, ni blesser notre innocence.
notre repos, ni blesser notre innocence. Mais quand par leur art ils savent donner un merveilleux relief aux leçons flatteuse
ante, trouvent des charmes dans les pièges qu’on leur tend, et ils se savent bon gré d’être tentés. Ils s’apprivoisent aiséme
17 (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261
ns : on les regardait comme des victimes dévouées à la mort. Ceux qui savent combien Tertullien est obscur, me pardonneront la
j’ai cru que je devais faire parler Tertullien en bon catholique. On sait que quelques Pères l’ont accusé de croire que les
des voies. Pour bien entendre ce que dit ici Tertullien, il faudrait savoir quelle était la figure des anciens amphithéâtres.
re vingt éléphants en l’honneur de Vénus la victorieuse. Si l’on veut savoir quelle était la disposition des anciens théâtres,
ce que, dit-il, les jeux Floreaux ne se célébraient qu’une fois l’an, savoir le 28 d’Avril. Cependant Lactance nous donne une
pologétique. Les chrétiens étaient accusés d’une cruelle inhumanité ; savoir , d’égorger dans leurs sacrifices un petit enfant,
pères de l’église quelques-uns semblent avoir cru la même chose. Nous savons que cette opinion ne s’est pas trouvée véritable 
18 (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275
Comédie. Puisque vous vous détachez de l’intérêt du Ramoneur,On ne sait point l’anecdote de ce terme. je ne vois pas, Mon
e, que dans mes raisonnements avec le Père Massillon j’ai, comme vous savez , exactement séparées. Du reste, vous y avancez un
avancez une maxime qui n’est pas, ce me semble, soutenable ; c’est à savoir , qu’une chose qui peut produire quelquefois de ma
t n’en veux point, j’aime qu’on me lise, et non qu’on me loue. On ne sait point l’anecdote de ce terme. Louis XIV. a. [ND
19 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
si célèbre par les charmes de son éloquence, par la profondeur de son savoir et par l’éclat de ses vertus ; « Phèdre disait-il
actions tragiques, n’étant que de pures fables, des événements qu’on sait être de l’invention du Poète, ne font pas une gra
sez fait parler Cicéron. Je serais entièrement de leur avis, si je ne savais gré à cet Auteur d’avoir fait faire de grandes ch
mais : félicitez-vous donc seul aussi de ce bienfait des Cieux. « Le savoir , l’esprit, le courage ont seuls notre admiration 
ourreaux, au moment qu’ils le voient heureux. Les grands Auteurs, qui savent cela, ne risquent donc rien de violer avec discer
terrible qui vous révolte si fort ; c’est votre faute enfin de ne pas savoir que plus un Scélérat est heureux, plus il est en
s qui fait que les Comédiens jouent rarement cette pièce c’est qu’ils savent que la plupart des Spectateurs sont révoltés si f
ez à sa personne, vous ne devez que justice à ses pièces ; et vous ne savez point acquitter vos dettes au dépens du bien publ
r obligé. Je vous laisse penser en même temps quel gré le Public vous saura de votre ingratitude, et s’il ne m’en saura pas d
s quel gré le Public vous saura de votre ingratitude, et s’il ne m’en saura pas davantage de prendre le parti de M. de Crébil
très ridicule et très sifflable contre la Comédie de Nanine cd. Je ne sais si j’avais un peu d’esprit alors ; mais il est bi
t pas le témoignage de mon repentir ; j’eus l’honneur de lui écrire : savez -vous quelle fut sa réponse à ma lettre ? Un engag
ce en aurait-elle fait à vos yeux un poltron et un « pédant » ? Je ne sais , mais je crois bien que ce sera pour vous seul qu
Crébillon, puisque comme eux c’est par la prospérité du crime qu’il a su rendre son personnage encore plus abominable. Que
qui se présente de l’en remercier. Je suis persuadé que le Public me saura plus de gré de ma reconnaissance qu’à vous de vot
je porte à sa personne, je ne dois que justice à ses Pièces, et je ne sais point acquitter mes dettes aux dépens du bien pub
20 (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12
st le Visionnaire b ». Je ne voudrais pas que le monde crût que je ne susse pas faire un jugement si aisé, et que voyant d’un
elés « empoisonneurs des âmese ». C’est ce qui vous offense, et je ne sais pourquoi ; car jusqu’ici ces Poètes n’ont point a
es s’en offensent, et je crois qu’après vous il n’y en a point qui ne sachent que l’art du Théâtre consiste principalement dans
obliger de souffrir cela patiemment. Car enfin, puisque tout le monde sait que l’Esprit du Christianisme n’agit que pour éte
contre l’Auteur des lettres, qui peut bien en dire davantage, lui qui sait les Pères, et qui les cite si à propos. Vous euss
s, comme s’il ne pouvait la donner, et comme s’il était impossible de savoir ce que vous ne savez pas. « S. Augustin, dites-vo
it la donner, et comme s’il était impossible de savoir ce que vous ne savez pas. « S. Augustin, dites-vous,p s’accuse de s’ê
omparer le chant de l’Eglise avec les déclamations du Théâtre. Qui ne sait que la divine Psalmodie est une chose si bonne d’
le même abus qui rend quelquefois les Sacrements mauvais ? et qui ne sait au contraire que la Comédie est naturellement si
nt de leur Art, et ils n’ont rien dit qui pût offenser la Poésie. Ils savent qu’elle n’est point mauvaise de sa nature, et qu’
actions sont autant opposées qu’elles le peuvent être ? Tout le monde sait que Monsieur Le Maistre a fait des plaidoyers que
Vous parleriez sérieusement et avec Eloge de ces anciens Romains qui savaient cultiver la terre, et conquérir les provinces, qu
es, vous les avez accommodées au Théâtre, et il n’y a personne qui ne sache que vous avez changé un Cordelier en Capucinab. M
on si pure, qui est une preuve de doctrine et un effet de charité, ne saurait jamais être un fondement raisonnable du reproche
u tout votre caractère. » Je ne vous réponds pas ce que tout le monde sait , que les sujets sont bien différents et qu’un enj
rendu digne de la doctrine de saint Augustin. Mais, Monsieur, vous ne savez pas quelle a été la pénitence de Desmarets. Peut-
21 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113
ne croit pas voir sur le théatre un Cyd, un Alexandre véritable ; on sait que ce n’est qu’un vil Acteur, dont la majesté s’
osture, un Peintre, un Médecin, un Sicilien, un Sbrigani, &c. que sais -je ? il ne sait que faire mentir & faire réus
re, un Médecin, un Sicilien, un Sbrigani, &c. que sais-je ? il ne sait que faire mentir & faire réussir le mensonge.
me. Il faut qu’un Poëte dramatique soit naturellement menteur ; il ne sauroit enfanter tant de mensonges, s’il n’en avoit le ge
ter tant de mensonges, s’il n’en avoit le germe dans son cœur ; il ne sauroit leur prêter ces couleurs de vérité, s’il n’étoit
cœur droit, un honnête homme, à tout moment contraint, déconcerté, ne sauroit ni représenter ni goûter un tissu de mensonges.
fait métier, & n’obtient le prix des talens qu’à proportion qu’il sait mieux se contrefaire. Le rouge qui défigure son v
é à user de prestiges, si naturalisé avec la tromperie, qu’on ne peut savoir s’il dit vrai ou faux ? L’amateur de théatre ne m
par ces vers, qui en sont en effet le fruit & la morale : Peu sauroient , comme lui, s’en tirer avec grace. Par un si ra
s : il y devient médisant, impudique, frivole, menteur. Sans doute on sait que ce ne sont que des fables. On n’en est guère
à l’éloge du mensonge ! Non, j’ose le dire, un amateur du théatre ne sauroit être droit & sincère ; tout lui dit : Par
22 (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171
ore le Prince ne peut donner ce qu’il n’a pas ; Je veux dire qu’il ne saurait prolonger nos jours, quoiqu’il puisse honorer not
ouillée. Tu es grand en noblesse ; ta race te rend glorieux : mais ne sais -tu pas que notre naissance est égale, et qu’il n’
s. C’est avec raison qu’ils s’abstiennent de ces cérémonies, dont ils savent la naissance et l’origine. Car qui n’a horreur da
ir. Partant que ce bouffon d’Athènesb crie tant qu’il voudra qu’il ne sait rien, et fasse le vain de ce que des démons tromp
rs à répondre ; nous méprisons l’orgueil de ces Philosophes, que nous savons être des tyrans, des corrupteurs et des adultères
23 (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264
déclaration d’un tiers, contre celle de la personne intéressée ? Qui sait mieux que moi ce que je crois ou ne crois pas, et
l droit de la leur imputer, à moins qu’ils ne la reconnaissent. Je ne sais ce que c’est que le Socinianisme, ainsi je n’en p
par vous prouver que c’est une absurdité de raisonner sur ce qu’on ne saurait entendre. Que faire donc ? Le laisser en repos. J
doux que celui qui les goûte a l’âme plus saine, rendent quiconque en sait jouir peu sensible à tous les autres. Un Père, un
s’abuser beaucoup que de s’en former une idée de perfection, qu’on ne saurait mettre en pratique, sans rebuter ceux qu’on croit
la Scène. Un homme sans passions, ou qui les dominerait toujours, n’y saurait intéresser personne ; et l’on a déjà remarqué qu’
héâtres, la meilleure Pièce de Sophocle ne tombât tout à plat ? On ne saurait se mettre à la place de gens qui ne nous ressembl
aise aux méchants. Encore dans le premier cas resterait-il toujours à savoir si les passions trop irritées ne dégénèrent point
savoir si les passions trop irritées ne dégénèrent point en vices. Je sais que la Poétique du Théâtre prétend faire tout le
uiraient-ils à rien, faute de moyens pour les rendre sensibles. Je ne sache que trois sortes d’instruments, à l’aide desquels
ruments, à l’aide desquels on puisse agir sur les mœurs d’un peuple ; savoir , la force des lois, l’empire de l’opinion, et l’a
ce de craindre les ridicules, les vices n’effraient plus, et qu’on ne saurait guérir les premiers sans fomenter les autres. Pou
flatter sur la Scène, telles sont les mœurs d’un siècle instruit. Le savoir , l’esprit, le courage ont seuls notre admiration 
c lui l’attention publique : car, quant au doucereux Plisthène, je ne sais comment on l’a pu supporter dans une pareille Tra
anciens parlaient de l’humanité en phrases moins apprêtées ; mais ils savaient mieux l’exercer. On pourrait appliquer à eux et à
e maux ! s’écria le bon Vieillard, d’un ton de douleur, les Athéniens savent ce qui est honnête, mais les Lacédémoniens le pra
eurtre et le parricide y soient toujours odieux. A la faveur de je ne sais quelles commodes suppositions, on les rend permis
onnellement honnête homme, et jamais le pinceau d’un honnête homme ne sut couvrir de couleurs odieuses les traits de la dro
exposer au Théâtre des actions blâmables ? Non : mais en vérité, pour savoir mettre un fripon sur la Scène, il faut un Auteur
veur. Sur la Scène, c’est pis encore. Au fond, dans le monde elles ne savent rien, quoiqu’elles jugent de tout ; mais au Théât
vent rien, quoiqu’elles jugent de tout ; mais au Théâtre, savantes du savoir des hommes, philosophes, grâce aux Auteurs, elles
rcourez la plupart des Pièces modernes : c’est toujours une femme qui sait tout, qui apprend tout aux hommes ; c’est toujour
ur qui fait dire le Catéchisme au petit Jean de Saintré. Un enfant ne saurait se nourrir de son pain, s’il n’est coupé par sa G
préceptes de la raison, et qu’il faille attendre les événements pour savoir quelle impression l’on doit recevoir des situatio
étend nous guérir de l’amour par la peinture de ses faiblesses. Je ne sais là-dessus comment les Auteurs s’y prennent ; mais
agédie est tout à fait indépendant de celui du dénouement !1 Veut-on savoir s’il est sûr qu’en montrant les suites funestes d
ois de livrer un cœur vertueux à un objet indigne de ses soins. Je ne sache guère que Le Misanthrope où le héros de la Pièce
n honnête homme est obligé d’être amoureux, et qu’une amante aimée ne saurait n’être pas vertueuse. Nous voilà fort bien instru
idérations diverses que l’effet moral du Spectacle et des Théâtres ne saurait jamais être bon ni salutaire en lui-même : puisqu
e par son crédit et n’est estimé que par ses richesses ; la Police ne saurait trop multiplier les plaisirs permis, ni trop s’ap
traignant, à force d’ennui, d’employer utilement un temps dont ils ne sauraient abuser. Je vois qu’à Paris, où l’on juge de tout
elier de mécanique et pour un cabinet de physique expérimentale. Tous savent un peu dessiner, peindre, chiffrer ; la plupart j
is leur passent, pour ainsi dire, par tradition. De ceux que j’ai vus savoir la musique, l’un me disait l’avoir apprise de son
nséquence directement contraire à celle que je tirais des premières ; savoir que, quand le peuple est corrompu, les Spectacles
os ou non d’établir un Théâtre en quelque Ville, il faut premièrement savoir si les mœurs y sont bonnes ou mauvaises ; questio
endra la sévérité des autres ? Des lois bien exécutées ? Il s’agit de savoir si cela se peut : car la force des lois a sa mesu
e assez difficile à détruire et qui seule annule toute leur autorité, savoir que, dans les affaires qui passent par-devant eux
xtravagante et la plus barbare qui jamais entra dans l’esprit humain, savoir , que tous les devoirs de la Société sont suppléés
fourbe, fripon, calomniateur, qu’il est civil, humain, poli, quand il sait se battre ; que le mensonge se change en vérité,
s, mille circonstances imprévues font ce que la force et la raison ne sauraient faire ; ou plutôt, c’est précisément parce que le
er établir. Car il est aisé de prévoir que ces deux établissements ne sauraient subsister longtemps ensemble, et que la Comédie t
traités comme tels, quand le public n’était pas content d’eux. Je ne sache qu’un seul Peuple qui n’ait pas eu là-dessus les
Il ne s’agit donc pas de crier d’abord contre les préjugés ; mais de savoir premièrement si ce ne sont que des préjugés ; si
nnages, hors le plus noble de tous, celui d’homme qu’il abandonne. Je sais que le jeu du Comédien n’est pas celui d’un fourb
’erreur sous le nom de philosophie, les hommes, abrutis par leur vain savoir , ont fermé leur esprit à la voix de la raison, et
odieuse imitation, et déshonorent à la fois leur sexe et le nôtre. Je sais qu’il règne en quelques pays des coutumes contrai
ontre39 ; il ne leur était pas même permis d’assister à tous, et l’on sait qu’il y avait peine de mort contre celles qui s’o
vandières se sont transmises aux femmes de qualités. Mais voulez-vous savoir combien ces usages, contraires aux idées naturell
ement un Théâtre, et que, quand ce Théâtre est un Opéra, la ville n’y saurait suffire. Je vois que Paris, la Capitale de la Fra
, au lieu que dans une petite Troupe où les doubles manquent, tous ne sauraient jouer tous les jours ; la maladie, l’absence d’un
mble dans son appartement un sérail d’hommes plus femmes qu’elle, qui savent rendre à la beauté toutes sortes d’hommages, hors
e l’imite ? Quoique les Genevoises disent assez librement ce qu’elles savent et quelquefois ce qu’elles conjecturent, elles on
t par leurs discours, cachent de peur de représailles le mal qu’elles savent et publient par vengeance celui qu’elles ont inve
qu’elles médisent entre elles. Des femmes véritablement corrompues ne sauraient supporter longtemps cette manière de vivre, et qu
es à toucher un cœur honnête et à donner bonne opinion d’elles. Je ne sais ce qu’elles ont dit, mais elles ont vécu ensemble
les habitants d’une même ville ne sont point des Anachorètes, ils ne sauraient vivre toujours seuls et séparés ; quand ils le po
vaises. Deux ans seulement de Comédie et tout est bouleversé. L’on ne saurait se partager entre tant d’amusements : l’heure des
yens. Il est certain que les enfants font mieux la révérence ; qu’ils savent plus galamment donner la main aux Dames, et leur
llesses pour lesquelles je leur ferais, moi, donner le fouet ; qu’ils savent décider, trancher, interroger, couper la parole a
moi notre constitution et la répartition de nos richesses. Ce que je sais  : c’est que, le temps seul donnant à l’ordre des
ts qui la favorisent. Le grand Sully qui nous aimait, nous l’eût bien su dire : Spectacles et Comédies dans toute petite R
titre sonne dans un pays assez heureux pour n’en point avoir ; et qui sait combien de courtauds croiront se mettre à la mode
. Je ne dis pas qu’on ait tort en cela, quant à l’objet du Poète : je sais que l’homme sans passions est une chimère ; que l
s égards pour les droits de la confiance et de l’amitié ! Heureux qui sait se reconnaître au bord du précipice et s’empêcher
’un faible penchant ; mais celui qui connut le véritable amour et l’a su vaincre, ah ! pardonnons à ce mortel, s’il existe
ndes âmes58, et nous ne sommes plus assez grands nous-mêmes pour vous savoir admirer. Quels seront nos tyrans ? Des Gentilshom
tant une espèce dont je voudrais bien qu’on se fît moins de scrupule, savoir les bals entre de jeunes personnes à marier. Je n
n’entra dans Genève, qu’il n’y ait fait plus de mal que de bien. Mais savez -vous, Monsieur, qui l’on devrait s’efforcer d’att
iterais moi-même avec plus de douleur, si j’y étais moins inutile. Je sais que nous sommes forcés d’aller chercher au loin l
t pas ainsi qu’on les peut ramener. Il faut que chacun sente qu’il ne saurait trouver ailleurs ce qu’il a laissé dans son pays 
i juste, des plaisirs si vrais et si purs, et tout ce qu’il faut pour savoir les goûter, à quoi tient-il que nous n’adorions t
publique ; mais, quelque estime que je fasse de mes compatriotes, je sais trop combien il y a loin d’eux aux Lacédémoniens,
entôt les premiers effets en indifférence et peut-être en dégoût ? Ne sait -on pas que les statues et les tableaux n’offensen
rop craindre un malheur imaginaire que la vigilance de nos magistrats saura prévenir. Je ne prétends point instruire des homm
elque genre que soient les démonstrations qui l’établissent, elles ne sauraient l’emporter sur celle qui la détruit, parce qu’ell
’il soit, qui dit croire à de pareils mystères, en impose donc, ou ne sait ce qu’il dit. 4. [NDA] C'est ce qu’ils viennent
re pour Le Misanthrope. Tout ceci est fondé sur une maxime évidente ; savoir qu’un peuple suit souvent des usages qu’il mépris
s sujets, la forme des Pièces, la manière de les jouer; mais elles ne sauraient forcer le public à s’y plaire. L’Empereur Néron c
fondaient pas, en effet. La nôtre, qui n’a pas la même ressource, ne saurait se passer de cet intérêt. On verra dans la suite
e moins brillant qu’Omar, par cela même qu’il est plus grand et qu’il sait mieux discerner les hommes. Lui-même dit, ou fait
âtre. Supposé qu’il faille quelques fourberies dans les Pièces, je ne sais s’il ne vaudrait pas mieux que les Valets seuls e
l’ouvrage d’une femme : car, cherchant la vérité de bonne foi, je ne sais point déguiser ce qui fait contre mon sentiment ;
les que nous n’avons plus, ou qui sont bas et surannés parmi nous. On sait quel usage Virgile a fait de celui de « Matres »
Quant à moi, je crois la démonstration sans réplique. Tout ce que je sais , c’est que les Suisses passent chaudement leur hi
’être pas forcés de quitter le service. Dans ce siècle éclairé chacun sait calculer, à un écu près, ce que valent son honneu
i les fait naître, est l’audace d’un Satyre ; celle d’un homme est de savoir les témoigner sans déplaire, de les rendre intére
et mauvais jours, la trouveront sûrement trop forte.w 44. [NDA] Je sais que toutes nos grandes fortifications sont la cho
d’âme ; ils seraient cent fois plutôt sensés que passionnés. Elles ne savent ni décrire ni sentir l’amour même. La seule Sapho
s ne savent ni décrire ni sentir l’amour même. La seule Sapho, que je sache , et une autre, méritèrent d’être exceptées. Je pa
je porte à sa personne, je ne dois que justice à ses Pièces, et je ne sais point acquitter mes dettes aux dépens du bien pub
du bien public est la seule passion qui me fait parler au public ; je sais alors m’oublier moi-même, et, si quelqu’un m’offe
eront le sincère amour que j’ai pour toi ; l’intérêt ni la crainte ne sauraient altérer l’hommage que j’aime à t’offrir, et ma pl
aresses. Il résulta de tout cela un attendrissement général que je ne saurais peindre, mais que, dans l’allégresse universelle,
pareil.On voulut recommencer la danse, il n’y eut plus moyen : on ne savait plus ce qu’on faisait, toutes les têtes étaient t
Rey à Amsterdam). Voilà l’état de la question bien posé. Il s’agit de savoir si la morale du Théâtre est nécessairement relâch
24 (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248
ombre de ces plaisirs, je mets les Bals publics et les Comédies. Vous savez ce qu’on entend par Bals publics. Je ne crois pas
Cour aller au spectacle est un devoir d’état. Eh ! tous les jours ne savez -vous pas vous affranchir de mille devoirs pareils
e seule fois, dit-on, qu’on veut aller au spectacle. Il faut du moins savoir ce que c’est. On ne prétend pas s’en faire une ha
scret de s’exposer même une seule fois à l’occasion de pécher ! On ne sait guère ce que c’est que péché, si l’on nie que les
regrettée ; mais je puis ajouter que le public, en la regrettant, ne savait pas jusqu’à quel point elle méritait de l’être. O
e d’avoir été fréquemment depuis plus de douze ans dans l’occasion de savoir la plus grande partie de ces détails abrégés. En
25 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
séra dans les Drames qui lui furent préférés ; il devint le chœur. On sut ainsi le conserver & se faire tout-à-la fois
; des Sophocle. Il n’est personne qui en puisse douter. Tout le monde sait que les Tragédies des Grecs étaient mêlées de cha
Je ne m’amuserai point à les concilier : il nous importe fort peu de savoir lequel de ces deux Opéras eut le pas sur l’autre.
in, dit-on, montra le prémier combien l’on était dans l’erreur. Je ne sais pourquoi l’on comble cet Abbé d’une pareille gloi
n’était qu’un écolier en comparaison de Rameau ; ces derniers, je ne sais pourquoi, paraissent être les plus forts : nous é
bel éffet de nos jours sur le Théâtre moderne. Encore une fois, je ne saurai jetter les yeux sur la naissance du grand-Opéra,
regarde particulièrement les Maîtres de Balets, c’est que la danse ne saurait plaire si elle n’a un dèssein, si elle n’èxprime
ique délicieuse, les accords les plus parfaits, & des voix qui ne savent que trop émouvoir notre âme, achèvent de charmer
protège quelques-uns des Personnages, & qu’on a soin de le faire savoir dans le cours du Drame fait avec art. Il est donc
es règles qui lui sont particulières, & ce qu’il est important de savoir pour bien entrer dans son genre. Il est étonnant
étonnans, était d’abord difficile à croire, & que notre raison ne savait que penser des choses diverses qui la frappent to
lyrique d’employer le Miraculeux, ou des faits impossibles, qu’on ne saurait admettre au Théâtre. On a jetté sur le Poète un r
les observent, se trouvent transportés dans un endroit nouveau. On ne saurait se prêter à une illusion aussi forte. Le merveill
Que l’unité de tems n’est guères propre à l’Opéra-Sérieux. Je ne sais si je dois conseiller aux Lyriques de négliger de
mêmes en sont l’èxpression. Voilà ce qu’il était nécessaire que l’on sut au sujet des divers Titres que portent en France
er la manière élégante, simple & sublime dont ils sont écrits. Je sais qu’il est des gens qui prétendent que le stile de
aissons chanter les louanges de Rameau ; les goûts sont changés, il a su prendre celui de son siècle ; il viendra un autre
ctacle. Un tems peut venir que si Lully sortait de son tombeau, il ne saurait plus dans quel lieu faire entendre ses accords.
n a débattu si long-tems, n’est mis au plutôt à èxécution ; car je ne sais s’il suffirait de retoucher un peu au genre de sa
e Spectacle lyrique. Il se présente ici une question importante ; savoir si l’on doit préférer notre Opéra-bouffon aux Poè
ntre-coup ! Voici un des traits que décocha notre satirique : « On ne saurait , (dit-il) jamais faire un bon Opéra, parce que la
saurait, (dit-il) jamais faire un bon Opéra, parce que la musique ne saurait narrer, que les passions n’y sauraient être peint
n Opéra, parce que la musique ne saurait narrer, que les passions n’y sauraient être peintes dans toute l’étendue qu’elles demand
ans toute l’étendue qu’elles demandent ; & que d’ailleurs elle ne saurait souvent mettre en chant les èxpressions vraiment
26 (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54
Lettre à M. Fréron MONSIEUR, J’ai lu, je ne sais où, qu’un Seigneur Italien voyageant en France, o
saire. Je suis bien éloigné de borner à cela l’utilité du Théâtre, je sais par expérience qu’il est capable de former le cœu
anctuaire et le Théâtre sont des objets absolument inalliables. Je ne sais si c’est un malheur, je ne vois pas à beaucoup pr
objet l’éducation qu’ils m’avaient donnée, mais dans ce siècle où le savoir le plus sublime ne conduit à rien sans la fortune
les faveurs de cette Déesse fussent destinées à un jeune homme qui ne savait qu’un peu de grec et de latin ; qui n’avait pas a
z de fermeté quelques procès verbaux à des fraudeurs expérimentés qui savaient mépriser ces sortes d’aventures et donc la subtil
ien pour en prendre une autre n’en connaissant aucun où la probité ne sait même plus exposée que dans la mienne, puisque nos
qui l’avaient fait condamner, il est donc permis d’y monter et je ne sais si je ne puis pas à mon tour reprocher un scrupul
é et c’est pour cela que je m’en accuse. Mon Enfant, me dit-il, je ne sais point confondre les choses indifférentes, avec le
tage pour l’avenir. Il me suffit qu’elle ne scandalise pas et qu’elle sait à cet égard au niveau de toutes les professions :
Palais. Y’a-t-il un seul homme de Judicature qui ose nier que cela sait ainsi ? Quel est donc l’homme tant soit peu Chrét
s celui qui renferme le plus grand nombre de bons Chrétiens ; mais je sais de même que les devoirs de cet état étant en bien
nt exempt de tous reproches. J’ai cependant bien de la peine à ne pas savoir un gré infini au traducteur de la Tragedie Anglai
trop flatteuse pour l’amour propre, et par conséquent criminelle, de savoir trop bien captiver son Auditoire. A Dieu ne plais
ver son Auditoire. A Dieu ne plaise que je croie que cet amour propre sait condamnable, il est au contraire très naturel de
nous. On cessera de condamner si sévèrement l’amour propre, quand on saura le distinguer de l’orgueil et de la vanité. L’amo
t cette plénitude de grâce, qu’on me permette de ne pas croire que je sais un reprouvé. La Théologie ne balance point à adme
r des sentiments contraires au bien de leur Patrie. Que ces Messieurs sachent que je connais assez mon Maître pour être persuad
je connais assez mon Maître pour être persuadé au contraire qu’il me saura gré de mes sentiments et qu’il me regarderait com
e indigne des bontés dont il m’honore, si j’en avais d’autres. Qu’ils sachent que l’intérêt de sa gloire ne lui fera jamais haï
estimable par tant d’endroits et que les grandes âmes comme la sienne savent estimer et reconnaître le mérite dans leurs ennem
ieux dont ils ont fait retentir l’air contre ma nation, s’ils avaient su s’occuper d’objets infiniment plus estimables. Au
manifesté plusieurs faits qu’il est bien honteux qu’il faille que ce sait moi qui les apprenne au Public. C’est de la bouch
pprenne au Public. C’est de la bouche des Officiers français que j’ai su comme tout le monde à Berlin que Sa Majesté allai
27 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152
caractères, mêle dans le portrait de ce Héros de l’antiquité, sans le savoir , des traits qui ne conviennent qu’à soi. Si sa Na
ceci souffre de grandes difficultés. Tous les Peintres ont, comme on sait , un goût & des manieres qui leur sont propres
pourquoi chercheroit-on dans ces maîtres des principes sur cela ? Ne sait -on pas tout aujourd’hui sans rien apprendre ? A q
a mode) une certaine vivacité, une grande affluence de paroles, je ne sais quel art de manier la comparaison & l’anthitè
urs Ouvrages sont marqués au coin du mépris qu’ils en font ; & on sait assez ce que les caractères des personnages tragi
r qu’il y en a beaucoup qui n’y ont pas encore fait attention. Qui ne sauroit mauvais gré à Corneille d’avoir mieux soutenu le
veut jouir de cette considération ; d’où il résulte que tout le monde sait , & que personne ne sait bien ; qu’on se joue
ébauchées & mal-digérées au prix de l’art de penser & de bien savoir  ; de même, une Nation entiere qui voudroit raison
28 (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45
omme s’il les entretenait dans le péché ». Voilà le cas. Il s’agit de savoir si les Comédiens de nos jours jouent sans scandal
ble à la Comédie : « illustre » qu’il est « par sa naissance », il ne saurait voir tant d’âmes de qualité qui ne peuvent se pas
à des plaisirs « innocents », tels que sont ceux de la Comédie. « Il sait vivre » : et au fond rien ne lui paraît plus élev
s de celles des Anciens en soient fort différentes : Mais je voudrais savoir ce que c’est selon lui, que « blasphémer et dire
tère dans l’école du Théologien ? Assurément ce Directeur des âmes ne sait pas sa Religion. Qu’il suspende un peu la directi
orrige dans la manière, ce n’est que pour mieux séduire les cœurs. On sait assez que des paroles et des actions trop impuden
les danses et les plaisirs, mais les promet lui-mêmePage 27. ». Je ne sais pas s’il y eut jamais de plus grande illusion que
homme de bien par son moyen ? Le bon Père avec toute son érudition ne sait pas l’origine de la Comédie. Qu’il me suive s’il
s ce qui est étonnant, c’est que de ce ridicule même les hommes aient su se faire des plaisirs : voici comment ils en sont
bserver et de se critiquer les uns les autres ; et non seulement on a su se réjouir par cette voie, mais encore chacun a s
non seulement on a su se réjouir par cette voie, mais encore chacun a su tirer de là comme un témoignage de son excellence
antage sur les autres : aussi ne les ont-ils pas épargnés, et ils ont su donner à leurs Critiques tant de différents tours
hez les Religieux réguliersPage 28., dans les Collèges où le Père les sait si fréquents ? Que prouve la présence du Souverai
t pas nécessaire de s’être beaucoup usé les yeux sur l’Antiquité pour savoir que les gens de Théâtre ont toujours été réputés
à ceux-là publiquement et invariablement sa Communion, parce qu’elle sait que l’amour des biens célestes ne peut subsister
scandale passif ». Nos prédicateurs qui parlent comme les Pères ne «  savent pas vivre ». Cette femme émeut un libertin ; Cela
i la reçoivent : mais l’Eglise la leur conte pour rien, parce qu’elle sait que demeurant Comédiens, ils ne peuvent être touc
x larmes, la Musique alors ne fait pas un si bon effet, comme s’il ne savait pas que toute la vie d’un Chrétien est un temps d
commencer avec plus de liberté ses occupations sérieuses. Ainsi, pour savoir si nous avons atteint le point que les Pères nous
29 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173
ner même de désobéir à leur prince, de lui faire la guerre, de courir sus , de l’assassiner enfin, par trahison, faute d’aut
ère particulier d’une cruauté implacable et raffinée. De là, et on ne saurait trop le répéter, tant de parjures, tant d’empoiso
que et politique. Est-ce là le langage de prêtres chrétiens ? Mais ne sait -on pas que cette société anti-chrétienne se moque
érêts. De pareils dangers, sans doute, nous menacent encore ; mais on sait , il est vrai, que la justice et la modération du
l’état civil, pour les actes de mariage, de naissance et de mort. On sait combien le parti fanatique, réuni à la faction jé
oralité, mais sans avoir encore réparé cette injustice manifeste ; on sait d’ailleurs que de telles manœuvres, ont été commi
re dans la société pour y favoriser une secte désorganisatrice. On ne sait que trop, combien l’intolérance en religion comme
ance et de fidélité, de les inviter, de leur ordonner même, de courir sus , contre leur souverain légitime, de lui arracher
is longtemps comme aujourd’hui, les magistrats français, ont toujours su remplir avec autant de prudence et d’impartialité
u sentiment religieux dans l’ordre social, et, lorsqu’il y a lieu, de savoir résister à l’influence anarchique du fanatisme, q
30 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178
chargé de faire une Tragédie pour le Théâtre de la Réformation, je ne sais s’il aurait mieux réussi que dans celle de Stilic
tilicon me paraît excellente pour ce Théâtre. ANDROMAQUE. Je ne sais si je me trompe ; mais il me paraît que la Tragéd
hocle et Euripide, pour tirer vanité (comme a fait Corneille) d’avoir su se passer de l’amour dans sa Thébaïde : mais il s
, je suis persuadé que les tendresses, ou les jalousies des Amants ne sauraient trouver que fort peu de place parmi les incestes,
omposent l’histoire d’Œdipe et de sa malheureuse famille. » M. Racine savait très bien ce qui convenait à la Tragédie ; et, je
, il aurait dit ; « que les tendresses et les jalousies des Amants ne sauraient trouver que fort peu de place parmi le majestueux
jestueux, l’intéressant et le lugubre d’une action tragique. » Racine savait et sentait à merveille cette vérité ; mais, par m
moins qu’Athalie, qui réunit en sa faveur tous les suffrages. Mais on sait que l’intention de l’Auteur, quand il la fit, n’é
s prouver par un exemple la vérité de ce que j’ai avancé plus haut, à savoir que l’amour affaiblit et détruit même toute la ma
’en être vivement émus d’horreur ; je ne puis cependant m’empêcher de savoir bon gré au Poète, qui, pour détruire par une fort
t en toutes ses parties tendre à l’instruction des Spectateurs. Je ne sais si je me suis trompé ; mais, en tout cas, je soum
qu’elles fussent toutes dignes d’être conservées en leur entier ; je sais que la plupart de ces Pièces pourraient être plac
raduction littérale) : une joie qui domine et un cri qui punit, on ne sait pas ou on ne s'en soucie pas
31 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493
ent tout insipide : les plaisirs ne sont point faits pour ceux qui ne savent pas secouer une bonne fois le joug toujours impor
’horreur seule défend toutes les approches. Au reste je voudrais bien savoir sur l’autorité de qui M. Dryden nous peint Jupite
ter étant connu pour une Idole de sale mémoire, sa conduite feinte ne saurait guère être pernicieuse ? Erreur. Il n’est point d
it être nécessairement plus licencieux que tous les autres. Aussi, ne saurait -on nier que M. Dryden et ses confrères n’aient in
se départent jamais des fonctions qui leur sont propres ». Mais je ne sache pas que la Théologie du Parnasse ait établi parmi
ent par là son Athéisme se confirmer et sa conscience se rassurer, ne saurait être ingrat envers les auteurs de ces bons office
s Prométhée de la fable ? Affreuses conséquences ! et toutefois je ne sais pas trop comment notre Poète s’en peut tirer. Mai
rain qui les fasse tout user. Enfin, ces prétendus jeux de Théâtre ne sauraient causer de moindres maux que d’exténuer les horreu
tâche de se maintenir dans sa possession par ce raisonnement. « Je ne sache point, dit-il, d’autre moyen dans la nature pour
Duchesse en ces termes : « Illustre beauté je désire avec chaleur de savoir si le Puristissime Don Quichotte de la Manchissim
e chose de vulgaire et de bas ; mais dater d’une étoile, cela a je ne sais quoi de sublime qui convient fort à l’hémisphère
usement souhaité de voir dans l’éloignement vôtre Prospérité. » Je ne saurais m’imaginer que le Poète ne fût pas réellement dan
dont j’ai parlé : comme je n’ai point lu tout ce qu’il a écrit, je ne saurais juger de son mérite que par cette règle : Ex pede
marche assez de pair avec lui. Cependant, comme l’Auteur du Relaps se sait très bon gré de son ouvrage et s’en remercie ampl
on qui soient au-dessus d’un esprit ordinaire : il doit y avoir je ne sais quoi de merveilleux et d’inespéré qui surprenne l
aussi de fort extraordinaire. Le Lord n’a jamais vu le Campagnard, il sait seulement que c’est un homme ombrageux au-delà de
it voir que le Lord-Fat n’a jamais compté sur cette ressource ; il ne savait rien du séjour de Jean Lima à la campagne, ni sa
ctère du Lord-Fat étant tel, il est à présumer que Ventre-de-Tonne en sait quelque chose : rien n’est plus naturel ni plus o
bscènes, Berinthie est conduite dans un lieu que tous les Spectateurs savent être un infâme rendez-vous. Où est la pudeur ? Le
avec le Boulanger : Dame, oui ; je l’aurais fait. Qui que ce soit ne saurait frapper à la porte qu’il ne faille aussitôt m’enf
élever avec des servantes de cabaret. M. le Chevalier Ventre-de-Tonne sait à peu près aussi bien vivre que Mademoiselle son
sens ; et ailleurs on leur en accorde, on leur en prodigue sans qu’on sache pourquoi. Par exemple, la vanité et les airs préc
os maux. Mais j’empêcherai bien l’un et l’autre, etc. » Il y a je ne sais quel tour d’esprit dans ce Dialogue qui n’est poi
uivons : la Demoiselle Hoyden brille quelquefois trop. Notre Poète ne saurait se tenir ; il fallait qu’elle eût ce brillant pas
c’est là ce qui divise un Poème et qui en fait deux. Si l’on veut en savoir davantage sur cette matière, on peut consulter Mr
temps nécessaire pour le rendez-vous et pour le retour ; tout cela ne saurait emporter moins de quatre jours. Le Lord-Fat ne no
e n’est pas qu’il n’ait pressenti qu’on lui ferait ces reproches ; il savait au fond qu’il les méritait. Aussi cherche-t-il à
de tout le mal qu’il a pu commettre, et se contente de dire qu’il ne saurait qu’y faire, que tout ce qu’il a écrit est imprimé
osophes, soit Orateurs, soit Historiens ; tous hommes du plus profond savoir , du plus grand sens, et de la plus haute considér
eunesse volage et légère ne tînt pas ferme en ces rencontres ; et ils savaient à quel danger c’est exposer les hommes, que d’ajo
la poésie Dramatique commence à devenir hardie et licencieuse, on ne saurait trop tôt lui mettre un frein. » Telle est l’opini
tiques ne se les interdisent pas seulement à eux-mêmes ; mais, qu’ils sachent que les laïcsbn sont aussi obligés de se les inte
elle fasse quelque impression flatteuse sur lui : cette impression ne saurait être entretenue avec complaisance sans laisser ap
vraient avoir autre chose à faire que de courir à ces assemblées sans savoir pourquoi. » Ibid. Cap. 22.« Les Magistrats même
pli par des amusements criminels. Un homme sage, même selon le monde, sait choisir ses délassements et préférer ceux qui son
emander ma pensée touchant un Comédien qui est dans vôtre voisinage ; savoir si un tel sujet doit participer avec nous à la Co
nous la maîtresse, retirons-nous de la tentation : les spectacles ne sauraient être une bonne chose, de quelque côté qu’on les e
à vous seul, ne les repassez-vous jamais dans votre esprit ? Nous ne savons point que cela ne soit pas. Ce qu’il y a de certa
ligion. Car enfin, quels plaisirs ont-ils donc perdus ? Aucun, que je sache  ; si ce n’est quelque plaisir illicite, par où il
ue j’ai cités, la dignité de leur Ministère, et la profondeur de leur savoir nous disent assez que leur témoignage n’est pas à
re porte directement au crime : car je ne juge jamais de ce que je ne sais point : ceux qui ont coutume d’aller à ces assemb
ainement ; il restera encore deux articles sur leur compte, qu’ils ne sauraient justifier. Le premier est de s’étendre au point q
sont à présent. Peut-être aussi que sans cette ressource nos Muses ne sauraient que dire, et se verraient bientôt à l’Hôpital. Et
e celle où qui que ce soit ne tient ferme, ni ne se sauve. Mais on ne saurait nier non plus, que le Théâtre n’ait fait en ce ge
es lieux infâmes seraient-ils de leur goût ? on doit croire que ce ne saurait leur être un plaisir de voir leur sexe ainsi désh
mortalité. Mais quand nous voudrions souscrire à cette renonciation ; sachons que le néant ne serait pas en notre pouvoir, pour
nt point créés, ils ne nous anéantiront pas non plus. Cependant je ne saurais me persuader que nous ayons des vues si basses ;
32 (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32
origine de bien des scandales qui sont arrivés depuis. Tout le monde sait que les Farceurs d’autrefois, et les Comédiens d’
regarde les uns, ne peut s’appliquer aux autres. MM. de Port-Royal le savaient  ; car on ne peut les taxer d’ignorance. Mais dans
toute loi antérieure qui lui serait contraire. Sans m’embarrasser de savoir s’il y a eu des lois qui flétrissaient les Comédi
onoré ? Vous voyez, Mademoiselle, que l’Auteur de la Consultation, ne sait pas sur cette matière tout ce qu’il faut savoir.
de la Consultation, ne sait pas sur cette matière tout ce qu’il faut savoir . Il ignore qu’il n’y avait à Rome aucun spectacle
savoir. Il ignore qu’il n’y avait à Rome aucun spectacle vénal. Il ne sait pas que la Tragédie a été portée au plus haut poi
oint beaucoup plus embarrassant. Le Théâtre n’est pas condamné, je le sais . Mais tel qu’il est aujourd’hui, les Consciences
toutes ses parties. Qu’ils ont aujourd’hui quelques défauts, qu’on ne saurait approuver, et qu’on ne devrait pas souffrir. Je v
33 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175
petits poëmes sur la Tragédie, la Comédie, le Geste, la Danse (je ne sai pourquoi il a négligé la Musique, qui joue un si
uvrage de Bachaumont. Continuons. Ce bon homme très-peu sauvage, qui sait rire & qui sait penser, charmant quoiqu’il di
. Continuons. Ce bon homme très-peu sauvage, qui sait rire & qui sait penser, charmant quoiqu’il dise la Messe, qui sai
ait rire & qui sait penser, charmant quoiqu’il dise la Messe, qui sait quitter le saint autel, pour venir s’amuser à tab
, a ses descriptions une scrupuleuse modestie. Le Théatre doit lui en savoir bon gré ; la licence de ses farces y trouve un ap
cette ivresse Sont des secret tributs qu’il rend à son auteur : Et ne savoir nuir, par un heureux lien, Les plaisirs d’un aman
globe, Et vouloient en être adorés, Enfin ces mortelles aimables Qui savent charmer nos loisirs, Et sur la Scène par des fabl
s yeux baissés, la bouche close, Mais si je rêve quelque chose ; Dieu sait que ce n’est pas à lui. Il n’est pas nécessaire
e s’en cache pas, la modestie lui est inconnue ; on n’a pas besoin de savoir qu’il étoit livré au théatre & aux Actrices ;
pique d’être l’adorateur & l’imitateur. Notre divin Lafontaine, ( sachons en quoi consiste cette Divinité nouvelle, pour lu
n’est qu’une bête, il l’ignoroit lui-même ; il étoit sublime sans le savoir . Un chien est donc aussi habile que lui, il a un
t donc aussi habile que lui, il a un instinct plus fin encore sans le savoir . Jamais il n’a cherché les fleurs dont il a semé
ui porte des sables, comme un Pommier des pommes, un bon homme qui ne sait rien, & ne connoit même pas son fils ; un au
, dont il loue avec raison les talens & les vertus, auroit dû lui savoir mauvais gré, s’il eût daigné s’en appercevoir, d’
ports mon cœur ne peut suffir, Je fis soudain élargir mon Palais ; Je sais , amis, le pouvoir de ta Lyre, Un de tes vers me f
s & sans religion, & leur parle sur ce ton. Ils ont dû lui en savoir mauvais gré. Peut-on être flatté de l’entendre di
t pas mieux, selon lui. Accoutumés à mépriser leur maîtresse, ils ne savent comment s’y prendre pour estimer leurs femmes, to
nté, de leur argent, de leurs principes, ils sont leurs dupes, ils le savent , qu’importe, il faut être au courent, pensionner
34 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155
s là selon lui le moyen de la faire aimer : ce n’est pas, à son avis, savoir faire une Pièce que d’y proposer à détester un sc
spire : et comment ne tremblerait-on pas à son aspect ? Ses Bourgeois savent tirer le Canon, ils ont le courage de faire dix l
que l’on pense qu’à nous donner un peu d’esprit et quelque vernis de savoir  : cependant cette raison ne justifie pas les homm
e-là ; mais des sages ce n’est pas celle-là. « Au fond les femmes ne savent rien » : à qui la faute ? Elles savent tout ce qu
e-là. « Au fond les femmes ne savent rien » : à qui la faute ? Elles savent tout ce que vous leur montrez, Messieurs les homm
es sujets. Est-ce à toi d’adopter leur indigne caprice ? Ton cœur ne sait -il pas me rendre mieux justice ? Leucasius. Dussi
Qui portèrent sur eux leurs poignards sanguinaires. Oui, Seigneur, je sais tout, et je vous parle instruit. De ce massacre
crupule, il me suffit de vous avoir prouvé par ce peu de vers qu’elle sait penser en grand homme. Afin qu’on en juge mieux j
lie répondre à la sublimité du sujet. « Talora il mio pensier m’alza su l’ale, Che a lui la Fede si fa scorta, e duce, E
objets célestes » qui parlent et agissent comme les femmes vertueuses savent agir et parler, et comme les hommes devraient mon
dans le cœur des seuls hommes qu’elles ont fixé leur domicile. Je ne sais laquelle des deux absurdités, celle que vous avez
rendront aux talents l’hommage qu’on leur rend en Italie ; quand ils sauront les préférer à la fadaise ; quand nos orgueilleux
ur, Madame votre Mère était-elle du nombre de ces femmes faibles, qui savent métamorphoser les hommes forts en femmelettes ? E
équivoque, la plus légère indécence la déconcertait : maintenant elle sait rire à gorge déployée des propos les plus saugren
ique chaque Citoyen ayant part au Gouvernement, il doit non seulement savoir obéir aux lois, mais même il doit être en état d’
vigilance, la modération, la science militaire et politique ; il doit savoir juger les Chefs, qu’il doit préférer pour le bien
bsurde et cruel ! Est-ce une plaisanterie ? Qu’elle est plate ! Je ne sais si les Dames vous ont assez maltraité pour vous e
d on n’est qu’un Magot, il faut s’en tenir à l’amour Platonique : que sais -je ? il se trouvera peut-être quelque jour une fe
35 (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351
ier les peuples en les instruisant, on jouait Dieu et les Saints. Le savoir à la fin dissipant l’ignorance, Fit voir de ce pr
et dans les réflexions, qui nous feront apercevoir que l’Ecriture ne saurait être représentée sur le Théâtre des Comédiens san
e à la Comédie, c’est à-dire, que ceux qui fréquentent le Théâtre, ne sauraient souffrir qu’on y exposât la fin pour laquelle tou
èrement incompatible avec ce qu’on cherche à la Comédie, puisqu’on ne saurait souffrir que l’on y exposât ce que l’Ecriture veu
ût du Théâtre, il faut les passer ou les déguiser. Donc l’Ecriture ne saurait plaire sur le Théâtre des Comédies sans y être al
Eglise ne permettait autrefois de lire qu’avec des précautions qui ne sauraient s’observer à la Comédie. Tels sont par exemple le
uveaux agréments à sa beauté ; quelle joie pour une assemblée, qui ne sait presque s’entretenir d’autres choses que de parur
l’exactitude et la pureté qu’elle exige. En vérité, Messieurs, je ne sais comment on peut supporter l’idée de cette nouvell
is dans la bouche des Acteurs, que ce que Dieu même leur ferait dire. Savent -ils ces admirables règles que Saint Augustin a si
ue l’Ecriture Sainte ne devait être lue que par ceux qui de la Lettre savent s’élever à l’esprit, à plus forte raison l’interp
uple, et les personnes éclairées ne s’y laisseront pas tromper. Elles savent qu’entre les mains de ceux qui travaillent pour l
s choisissent des sujets, qui, sans les précautions que le Théâtre ne saurait admettre, s’altèrent nécessairement dans l’esprit
nécessairement dans l’esprit des gens du monde ; enfin parce qu’on ne saurait souffrir sur le Théâtre l’Ecriture expliquée et e
ttache à l’Ecriture, comme au corps de Jésus-Christ, et tout le monde sait que saint Augustin parle souvent le même langage.
eurs assemblées : assemblées, où ceux qui font profession de piété ne sauraient se trouver sans être un sujet de scandale. Sera-t
Prince des ténèbres ! avec quelle adresse trompe-t-il les hommes, et sait -il leur faire prendre pour un bien, ce qui est un
état était bien saint, ils mettent le comble à leurs crimes, que Dieu saura venger tôt ou tard. Peut-être pousseront-ils la h
que l’Ecriture Sainte ne paraisse jamais sur le Théâtre, puisqu’on ne saurait l’y faire paraître sans l’altérer et sans la prof
36 (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20
doit naturellement les y conduire, ou les laisser à moitié chemin. Je sais trop vous rendre justice, Monsieur, pour penser q
essieurs de Genève ; vos ouvrages parviendront jusqu’à eux, & ils sauront y répondre, s’ils le jugent à propos. Ce qui m’in
t que nous y confirmer. Newton, Leibnitz & Wolff sont, comme vous savez , nos maîtres en philosophie ; nous nous appliquon
es hommes qui refuseroient de croire que le feu brûle, parce qu’on ne sauroit leur donner une notion exacte de la nature du feu
n de l’aimant ; qui contesteroient que César eut vécu, parce qu’on ne sauroit le prouver par une démonstration géométrique. Ce
, de sa nature, de ses qualités & de ses attributs ; puisque nous savons qu’un Dieu, à tous égards compréhensible aux homm
37 (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -
l’attendis longtemps, et il me tomba enfin entre les mains par je ne sais quel hasard, et dans le temps que je n’y pensais
t-il en quelque endroit, n’ayant aucune connaissance du Grec, je n’en saurais faire un jugement assuré. » Il est donc vrai qu’o
c, je n’en saurais faire un jugement assuré. » Il est donc vrai qu’on saura au juste et pour la première fois par cette Tradu
en matière de composition et d’ouvrage purement de belles lettres. On sait que ce genre d’écrire est marqué à un coin différ
ire, par exemple, dans un récit simple et fidèle ; qu’il y faut je ne sais quel brillant qui serve comme de parure au solide
r de leur nation traduit dans une langue qu’il leur est nécessaire de savoir pour vivre en un pays étranger avec quelque plais
38 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163
uver si elle mourrait en désobéissant que d’obéir et de vivre. Ils ne savent pas que cette curiosité est déjà un grand mal, et
de ce qui est essentiel à la droiture et à l’innocence du cœur, on ne sait point aussi jusqu’où il s’affaiblit et se corromp
te la pureté de l’Evangile et toutes les obligations du baptême ; qui sachent dans quel abîme de corruption l’homme est tombé,
ssurent que les spectacles ne font aucun tort à leur vertu ? Si elles savaient en quoi consiste la vraie vertu, elles tiendraien
trouver de plaisir que dans ses propres maux, de récompenser ceux qui savent les entretenir ? Comment peut-on concevoir que de
te pour recevoir tant d’impressions étrangères, et assez aveugle pour savoir gré à tous ceux qui les lui ont données ? « Si
39 (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12
ver si elle mourrait en désobéissant, que d’obéir et de vivre. Ils ne savent pas que cette sorte de curiosité est déjà un gran
de ce qui est essentiel à la droiture et à l’innocence du cœur, on ne sait point aussi jusqu’où il s’affaiblit et se corromp
e la pureté de l’Evangile, et toutes les obligations du Baptême ; qui sachent dans quel abime de corruption l’homme est tombé,
volonté secrète, que l’indignation contre les personnes qui n’ont pas su troubler notre repos. IX. On veut donc que l’imp
er de plaisir que dans ses propres maux ; de récompenser ceux qui les savent entretenir et les rendre incurables, au lieu de p
tre dans son cœur tant de mouvements étrangers, et assez aveugle pour savoir gré à tous ceux qui les lui ont inspirés ? XIII.
40 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77
cœur se resserre de peur de s’attendrir à nos dépens ». « LePage 40. savoir , l’esprit, le courage, ont seuls notre admiration
Anciens parlaient de l’humanité en phrases moins apprêtées ; mais ils savaient mieux l’exercer. » « "EhPage 46. que de maux, s’é
46. que de maux, s’écriait un bon vieillard d’Athènes ! les Athéniens savent ce qui est honnête, mais les Lacédémoniens le pra
d’animer ses travaux. » « IlPage 256. faut que chacun sente qu’il ne saurait trouver ailleurs ce qu’il a laissé dans son pays 
resses : il résulta de tout cela un attendrissement général que je ne saurais peindre, mais que dans l’allégresse universelle o
s." » « On voulut recommencer la danse, il n’y eut plus moyen : on ne savait plus ce qu’on faisait, toutes les têtes étaient t
41 (1691) Nouveaux essais de morale « XXI. » pp. 186-191
on prétendue par laquelle on veut justifier la Comédie d’aujourd’hui, savait qu’elle est épurée de toutes les ordures et de to
iment aurait-il de nos Poètes Français, qui se sont imaginés qu’on ne saurait faire de bons vers, si on ne les relève par les n
non pas pour les suivre. C’est pourquoi ce Docteur est si en peine de savoir comment on peut accorder les commandements que Di
sée de se servir de ses armes contre la puissance de l’Empereur. Elle savait qu’elle ne les portait que par son autorité, et q
42 (1675) Traité de la comédie « XXXIII.  » pp. 328-329
XXXIII. L'âme ne saurait conserver une véritable piété sans le secours d'u
la ronde autour d'elle pour la dévorer, comme parle l'Ecriture. Elle sait , comme dit saint Paulin, que toutes les créatures
s prendre ; autant d'épées dont il tâche de nous percer le cœur. Elle sait qu'elle marche au milieu de ses ennemis et de mil
43 (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30
reins donc à l’examen d’une seule des questions discutées par vous, à savoir « si les Spectacles sont bons ou mauvais en eux-m
ssage qui me met la plume à la main. « L’effet moral des théâtres ne saurait jamais être salutaire, ni bon en lui-même ; puisq
s que font mouvoir devant eux leurs ministres et leurs flatteurs. Ils savent donc, maintenant, que leurs plus criminelles acti
erains épars dans l’immense étendue des siècles et de l’univers. Vous savez mieux que moi, que non seulement de ce petit nomb
marbre, fondre les métaux, et faire naître enfin tous les arts. Vous savez encore quelle influence ont les mœurs des Rois su
cheur ; si ce fils d’un Pêcheur ne se trouvait pas tout à coup, je ne sais comment, l’héritier légitime du trône d’Aragon ;
s il doutait de ses spectateurs ; ou plutôt il n’en doutait point. Il savait qu’une erreur ancienne devient sacrée ; qu’avec d
d’esprit encore, on s’abstiendrait de les leur découvrir toutes : il savait que ces préjugés de naissance, que cette chimère,
du voile épais des siècles, ne pouvait être attaquée impunément : il savait que les Grands lui pardonneraient de peindre leur
r, mais imposant, qui leur tient lieu du mérite qu’ils n’ont pas : il savait enfin qu’on aimait le merveilleux au théâtre, et
l’Iliade, conçut le dessein de surpasser les exploits d’Achille, qui sait combien la clémence d’Auguste, depuis sa première
s qui soient et agréables et utiles, de trouver des Auteurs qui aient su plaire et instruire, pour que l’on tire des faits
44 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
s et les plus réelles et les plus efficaces. Il n’est personne qui ne sache que les révolutions sont au corps moral et politi
isons corrosifs qui, diversement préparés dans le système médical, ne sauraient même opérer de crise salutaire, sans développer a
heureux. Soumis eux-mêmes à la volonté du suprême législateur, ils ne sauraient cependant enfreindre ses lois sacrées ; et s’ils
indulgence, le législateur multiplie vainement les obstacles ; il ne saurait nous préserver d’une frénésie si coupable, et don
s. Souvent le pasteur le plus respectable et le plus désintéressé n’y saurait trouver encore un abri paisible, et faute de moye
lle appelle en vain la compassion des hommes. L’excès de sa misère ne saurait les toucher. Elle est réduite à s’abreuver de ses
ue au fanatisme des prêtres, comme à la politique des souverains ! Je sais qu’attentif aux besoins de l’indigence qui dévore
vénements de la vie, ou les plus inattendus ou les plus tragiques, il sait encore ranimer en nous le sentiment de l’espéranc
ravaux de l’apostolat, ces généreux martyrs de la foi de nos pères ne sauraient promettre longtemps des secours et des succès à l
es droits, peut-être, aux dignités de l’église, tous ses ministres ne sauraient y aspirer également. Quel sera donc en France le
qu’ils sont rentrés dans la société, ce prestige qui les environne ne saurait s’y perpétuer sans danger pour elle. Ce que nous
j’indiquerai les moyens de le rendre vraiment utile à la société. Je sais tout ce qu’on peut objecter pour ou contre eux, c
s tous ses bénédictions. Sa justice ici bas vous livre vos victimes ; Sachez qu’il rompt au ciel la chaîne de vos crimes : Oui
enève et Rome, Ont enfin démasqué le fanatisme affreux, Et quiconque sait lire est éclairé par eux. Il n’est plus d’ignoran
plus de circonspection. Ceux qui ont quelque teinture de l’histoire, savent ce qu’occasionna de trouble au théâtre d’Athènes,
le théâtre d’une grande nation, qui, sans compromettre sa dignité, ne saurait arrêter ses regards sur de pareilles turpitudes.
est-elle bien applicable ? D’abord, il me semble que le spectateur ne saurait faire un retour sur lui-même, et se réformer qu’a
se fixer près d’une petite vielleuse, dont les qualités aimables ont su captiver son cœur ; qu’aux risques de faire un af
ng, il peut impunément leur préférer une aventurière, venant de je ne sais où, dont on ne connaît ni l’origine, ni la famill
ent à leurs tristes dangers comme à leurs coupables triomphes. Ils ne savent pas, ces hommes si ardents à prendre les armes po
s hommes si ardents à prendre les armes pour se donner un nom, ils ne savent pas que chercher même à travers les périls de la
ur faire courir le risque de perdre leur innocence, avant même qu’ils sachent quel est son prix, et combien cette perte est aff
oppresse le cœur, et fait naître les plus tristes réflexions : il ne saurait , pour peu qu’on éprouve encore quelque sentiment
rouve encore quelque sentiment d’affection pour ses semblables, il ne saurait véritablement intéresser, qu’au succès du traitem
Sans nous inquiéter de ces vaines clameurs, que tout homme judicieux sait apprécier à leur véritable valeur, épurons-donc l
e ce qui fomente les passions ou offense l’honnêteté publique ? Je ne saurais faire cette injure à mon siècle, et pour établir
nous attirent souvent à des spectacles que le bon goût réprouve, nous savons encore néanmoins quelquefois apprécier ce qu’il y
ès ne sont pas épuisés. Est-ce donc que notre histoire elle-même n’en saurait plus offrir d’intéressant à recueillir et à dével
n tableau si noble et si touchant du véritable amour de la patrie, ne saurait -il plus trouver d’imitateurs ? Ah ! gardons-nous
s poètes aujourd’hui, non moins zélés pour les intérêts de l’état, ne sauraient dédaigner d’en relever la gloire, et sous un sage
s publicis et privatis plena et perfecta utitur eloquentia45 », il ne saurait avoir d’autre soin, d’autre but que de terrasser
ment, et les anathèmes de l’église, et les censures du théâtre, il ne saurait échapper au zèle infatigable et à l’éloquence vic
eillir le premier des lauriers qui leur ont assuré l’immortalité. Ils savaient , ces grands hommes, que c’est toujours sur le mêm
l’ébranler, l’indépendance et la liberté de son état le rassurent. Il sait que refuser une juste défense au malheureux, c’es
at ébranlé jusques dans ses premiers fondements ? Mais si l’avocat ne saurait , sans trahir la plus sainte de ses obligations, r
ne moindre importance. Pénétré de ses devoirs, le véritable avocat ne saurait lui refuser un appui tutélaire, parce que, d’acco
res conseils, ou de légers secours, il ne peut en tarir la source, il sait au moins en adoucir l’amertume. En vain la nature
mis écarte de la majesté de ses autels ses plus zélés adorateurs : il sait encore les mettre à profit, ces jours de paix et
iateur du pauvre habitant des campagnes. La débilité de ses forces ne saurait même le rendre totalement étranger à ses nobles f
grandeur et de la majesté ; et si tout, rigoureusement considéré, n’y saurait être légitime, tout au moins doit porter avec soi
l’interrompre, ou l’arrêter avec ce ton d’empire et d’autorité qui ne saurait jamais se concilier avec les lois de la décence o
es périls, sont toujours en garde contre un abus aussi révoltant. Ils savent que dans le cours d’une défense improvisée, il n’
t le plus rebelle à produire des fruits salutaires. Ce que les uns ne sauraient avoir par la force de la persuasion, les autres,
angère et civile. La sagesse et la modération de son gouvernement ont su depuis longtemps ou nous en garantir, ou en repou
’est ainsi que l’homme, par une fatalité qui semble l’accompagner, ne saurait jouir de son bonheur sans en abuser étrangement.
isait dans son panégyrique de S. Augustin. « Ce sont les pauvres qui savent apprécier les talents d’Augustin ; lorsqu’ils vie
it pas la noirceur, mais que les gens sensés et sans passion ont bien su démêler à travers toutes les vaines déclamations
de ceux qui cultivent l’art de jouer la comédie. « Je voudrais bien savoir , messieurs, dit madame Floridor, quelles bonnes r
ule conférence de Saint-Sulpice, dirigée par des ecclésiastiques d’un savoir prodigieux, d’un talent bien rare pour la parole,
de nos déistes ou de nos athées contre la religion catholique. On ne saurait donner assez d’éloges au vénérable pasteur dont l
le conçois aisément. L’art, qui n’est que le miroir de la nature, ne saurait peut-être atteindre à la perfection, qu’autant qu
Comme il est des vérités utiles et des exemples intéressants qu’on ne saurait trop souvent rappeler à la mémoire quand ils peuv
éveloppé et mis en action les éléments de ce qu’il importe le plus de savoir en matière de religion, de grammaire, de logique,
s, dont pour lui le seul effet sera de l’unir à un Dieu bon, qu’il ne saurait redouter, et dont il attend la récompense ou de s
que ceux qui font l’objet de ces drames larmoyants et lugubres ! Dieu sait ce qu’ont produit toutes ces belles déclamations
45 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301
ns les conjonctures qui sont de quelque importance pour nous. Rien ne saurait moins se ressembler pour l’essentiel que ces deux
ns se ressembler pour l’essentiel que ces deux choses : l’une a je ne sais quoi d’aimable et de charmant, propre à se faire
imable et de charmant, propre à se faire rechercher ; l’autre a je ne sais quoi d’odieux et de sombre, propre à se faire fui
nt à un autre devoir capital :Ibid. A. 1. 2. elle dit qu’une fille ne saurait porter trop loin le respect envers son père, et q
e dans un Couvent est interrompu par Iacynte :  « Je veux bien que tu saches vieux pénard dégoûtant que je me moque de ton Cou
re les Poètes anciens et les modernes. C’en est assez pour moi, qu’on sache à la honte de notre Théâtre que tout personnage v
me ne diffèrent point l’un de l’autre, les autorités qu’il allègue ne sauraient servir à le justifier. Horace en second lieu, aus
 ? L’ancienne Comédie l’admettait ; Aristophane en est une preuve. Je sais qu’on prétend que le Chœur fut banni de ce qu’on
u Poète est de réjouir. » Quand je conviendrais de ce principe, je ne sais si M. Dryden en serait beaucoup plus avancé. Car,
re honnête homme : que ce qu’on appelle un bon Poète, c’est celui qui sait former les jeunes gens aux bonnes mœurs et inspir
ns criminelles ne sont point proprement des plaisirs ; et qu’elles ne sauraient être agréables qu’à un homme qui n’a pas le goût
mots qui l’expriment : il veut qu’un homme de probité conserve je ne sais quelle pudeur jusques dans les petites libertés q
ent belle, que vous justifiez la rébellion. Ce visage sans défauts ne saurait être la cause d’aucune faute que le Ciel en le re
icier de guerre à un misérable jeu de mots. Après tout, Sancho qui ne sait pas ce que c’est qu’un Héraut d’armes, sait pourt
Après tout, Sancho qui ne sait pas ce que c’est qu’un Héraut d’armes, sait pourtant ce que c’est que le style laconique : co
t pas plus gracieux envers le sexe. Belinde P. 35. serait curieuse de savoir « où il a pris le merveilleux talent qu’il a de d
cule de la personne ? comme si l’un était inséparable de l’autre ? Ne saurait -on attaquer le vice sans attaquer la qualité ? Si
46 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32
CHAPITRE I. Du sombre pathétique. Je ne sais s'il a jamais paru sur le théâtre rien de si mons
er les héros estimables par la grandeur d'âme et les victoires qu'ils savent remporter sur leurs faiblesses ; 2.°   à renvoyer
é de la loi : « Les larmes, la prière, un éternel supplice, Rien ne saurait détruire ce souvenir vainqueur. » Dieu lui-même
as : « Ne peux-tu dans mon sein étouffer cette flamme ? Le ciel ne saurait plus maîtriser cette flamme. » Ces répétitions
Abbé, qui fut toujours à la Trappe un homme d'un mérite distingué, ne sait pas même les premières règles de son métier : il
Père Abbé : « Sa clémence outragée à l'homme t'abandonne. » Je ne sais ce que c'est qu’abandonner à l'homme ; mais je sa
ndonne. » Je ne sais ce que c'est qu’abandonner à l'homme ; mais je sais que si l'homme est abandonné de Dieu, il est perd
; y a-t-il au monde un Supérieur de Communauté, qui après cinq ans ne sache pas le nomet le rang d'un Religieux qu'il a reçu 
le nomet le rang d'un Religieux qu'il a reçu : « lorsqu'à peine j'ai su votre rang, votre nom ». Il ajoute pourtant d'abo
vraie religion. L'héroïne de la pièce n'est pas plus respectée. On ne saurait guère donner d'une femme une idée plus affreuse.
et de S. Paul ; il ne fait que brûler des plus coupables feux. Je ne sais si ce Poète a fait son cours de théologie à Genèv
e ne sais si ce Poète a fait son cours de théologie à Genève, mais je sais que sur cette thèse, une Université Catholique ne
e belle excuse : « Si le ciel s'offensait du retour de mes feux, Il saurait les éteindre, et triompherait d'eux. » C'est l'
e d’Adelaïde à son amant : sujet mieux envisagé que les autres. Je ne sais pourquoi le Poète tragique a négligé cette circon
ut plaire, toujours rêveurs, silencieux, mécontents, inquiets, ils ne savent que faire des lamentations. Mauvais pères, mauvai
mystérieux l'embarras du Poète, dans des phrases commencées qu'il ne sait pas finir, et des vers enjambés qu'il n'a pas su
ommencées qu'il ne sait pas finir, et des vers enjambés qu'il n'a pas su mesurer. Une mort lente et subite, qui laisse la
47 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
ée, dénouement trivial, mauvaise musique, Acteurs ignorants, etc. que sais -je ? matière inépuisable à la critique et à la ma
ns, frivoles, sans consistance, embarrassés de leur existence, qui ne savent s'occuper de rien. Soit désœuvrement, air, légère
qu'ennuyer méthodiquement. On lui dira avec le Prince de Condé : « Je sais fort mauvais gré à Aristote d'avoir fait des règl
stote d'avoir fait des règles si ennuyeuses. » On pardonne tout à qui sait troubler le calme du cœur, on méprise celui qui l
s passions ; quel regret, quelle indignation contre celui qui n'a pas su les enflammer ! Cet ennui, si commun au théâtre,
loge de la pièce, des Acteurs, ou du Journaliste qui le rapporte ? Je sais que dans le moment d'une bouffonnerie on rit quel
de la morale sévère. Non : cette morale est très vraie. L'homme doit savoir s'ennuyer, l'ennui est inévitable dans toutes les
s vertus, elles sont toutes fort ennuyeuses. Il est donc essentiel de savoir supporter l'ennui, comme tous les autres dégoûts
evoir donner une farce à laquelle Arlequin n'aurait osé penser. Je ne sais s'il a voulu canoniser la scène ou ridiculiser la
ne, et à devenir un Père de l'Eglise en composant des comédies. Je ne sais si l'Auteur est Comédien de profession, ou enthou
et la piété de la jeunesse. Lors même qu'on ne s'ennuie pas, il faut savoir être sérieux, et plus souvent que gai. Les devoir
héros, les exercices, la doctrine, l'origine, l'histoire, etc. je ne sais s'il est possible de trouver deux choses plus gén
rien, on commence tout, on ne finit rien, on traite de tout, et on ne sait rien. Une nouvelle ridicule, une réflexion bizarr
nt le procès au probabilisme dont les plus relâchés adoucissements ne sauraient colorer leurs désordres ! « Claudius accusat mœch
48 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
mposer, & que l’on ne s’y rend guère que comme à un jeu auquel on sait qu’on ne prendra nulle part. A des obstacles qui
, dénué des accessoires, ne pourroit jamais forcer le spectateur, qui sait qu’il va voir une fiction, à croire que c’est une
ne ? Ceux des spectateurs qui n’ont pas les mêmes droits, mais qui ne savent pas moins ce qui se passe dans les foyers, sont d
ur ce point, que les habits même des Acteurs les réfroidissent, s’ils savent qu’on leur en ait fait présent, ou que l’Acteur,
lussion. C’est un édifice de carte qui tombe au moindre souffle. Nous savons que les représentations Théâtrales nous trompent 
cter une magnificence déplacée. Si elles parroissent en corset, elles savent le rehausser par des rivieres de diamans. « Si no
49 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249
able sœur… Je n’ose te le demander… mais je voudrais pourtant bien le savoir … Quoi ! me cacher tes projets, à moi qui t’aime,
le tien… O mon amie ! & nous sommes séparées !.. Encore, si je te savais tranquille ! mais, ce maudit voyage est venu dans
petit D’Alzan, & tantôt ma Sophie ; leur partageant ses caresses… Sais -tu que la petite friponne aime son oncle plus que
nt de réprimandes point d’humeur ; tout cela est banni de mon plan Je sais quelle est votre attention à ne pas quitter, lors
50 (1697) Satire à Mgr Bossuet « SATIRE A MONSEIGNEUR JAQUES BENIGNE BOSSUET. EVEQUE DE MEAUX. » pp. 46-48
jeunesse des Rois, Et qui par des discours vifs et pleins d’éloquence Sais confondre l’erreur, et bannir l’ignorance.  Je co
ommes pécheurs Devraient avoir toujours les yeux baignés de pleurs Je sais que l’Evangile en ses leçons divines N’offre pour
mment dans ce siècle osent-ils se flatter, Qu’on subira le joug qu’il savent éviter ?  Tels dans l’ancienne Loi des Tartufes s
51 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239
e tout l’Ordre ; avoue-le moi : car je te dis, Prêtre, que je veux le savoir . » Le reste de la page est d’une éloquence digne
u Musti, et badine sur le nom de Chrétien à l’abri du nom de Turc. Il sait que l’esprit va naturellement d’une idée qu’on lu
e qu’il ne soit pas tombé plus tôt. » Il y a plus ; c’est qu’Œdipe ne saurait ignorer l’âge de Polybe ; vu qu’il a très longtem
rinthe. En un mot, le fond de la chose roule sur cette circonstance ; savoir que Polybe âgé de quatre-vingt-dix ans est mort,
te joie les rende sourds. » Ce Phébus me rappelle un endroit de je ne sais quel Rimeur, qui est à peu près d’une égale beaut
eurs,La Demoiselle en question était déjà mariée sans que son père le sût , il lui destinait un autre que celui qu’elle avai
rojet pour être heureux dans l’exécution : et leurs Satires ont je ne sais quoi de grossier où l’on ne voit ni éducation ni
sans doute recommandable par la beauté du génie, par la profondeur du savoir et par l’harmonie et la majesté du style : mais o
r poétique ne l’entraîne jamais au-delà des règles. Virgile en un mot sait conserver tout ensemble et ce grand sens et ce be
tres : ils suivaient pour règles et la nature et l’usage établi ; ils savaient que le Sacerdoce est en soi un ministère considér
ntroduit une Prêtresse dans Le Rudens, qui est le seul exemple que je sache en ce genre dans ses ouvrages. Cette Prêtresse re
u siècle, et que le lieu où elle se fait est un lieu profane, elle ne saurait être excusable, quelques mesures que l’on prenne.
pargner la profession de ces imposteurs. Mais se jouer de ce que l’on sait être d’institution divine, ne faire point de cas
hir l’esprit de connaissances nouvelles et satisfaire leur avidité de savoir . Or, dans cette Monarchie si célèbre par tant de
e ? La dignité d’une Religion en dégrade-t-elle les fonctions ? On ne saurait comparer sans crime les Ministres du vrai Dieu av
i le Prince donne une Charge, peut-il ne s’en pas acquitter par je ne sais quelle timidité qui l’arrête ? ce serait trahir l
aucun des traitements indignes, dont on l’accable. J’avoue que je ne sais pas de profession dans le monde qui ait été plus
 86. La Demoiselle en question était déjà mariée sans que son père le sût , il lui destinait un autre que celui qu’elle avai
52 (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16
refuserez pas votre bienveillante attention. Probablement vous aurez su , Monsieur, que j’avais adressé une lettre à M. l’
autant que par charité chrétienne, il me faut user de ménagemens : Je saurai n’en point manquer. J’ai plusieurs raisons, M. le
u’une fille chaste ne peut, dites-vous, entendre sans rougir. » Je ne sais , Monsieur, si vous avez assisté à la représentati
ion des pièces dont vous parlez ; mais ce que je sais bien, et ce que savent toutes les mères de famille, c’est que de jeunes
enseignemens. L’historien de ce concile, Pallavicini, qui, comme vous savez , fut cardinal et Jésuite, rapporte dans son livre
ce prince n’était pas le seul qui eût du goût pour cet exercice : on sait que le duc de Chartres, depuis Régent, s’attira l
la plus innocente gaîté, et où l’indiscrète sévérité d’un pasteur ne sait prêcher au nom de Dieu, qu’une gêne servile, et l
ité aux travaux apostoliques de M. l’abbé Desmares, et que vous devez savoir faire, beaucoup mieux qu’un autre, l’application
53 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
a pu le voir, dans le Chapitre précédent, de l’Auteur de Zaïre ; nous savons même que cette haute idée que nous avons de lui,
i ce bonheur n’est pas altéré par le souvenir de la Foi de ses Peres. Sais -je, réplique Zaïre, ce que j’ai été, & ce que
parler des combats des Chrétiens, contre les Infidèles : mais comment sait -elle que Nérestan s’y est distingué, & ne sai
les : mais comment sait-elle que Nérestan s’y est distingué, & ne sait -elle pas qui il est ? Il y a des choses que le vu
donc trois personnages de cet acte, dont deux sont principaux, qui ne savent ni ce qu’ils font, ni pourquoi ils le font. Leurs
ensible dans le caractère de Fatime. Nérestan est un Chrétien, qui ne sait ni ce qu’il est, ni à qui il appartient : s’il ne
rétien, qui ne sait ni ce qu’il est, ni à qui il appartient : s’il ne sait pas ce qu’il est, sur quel fondement promet-il la
ent le ressort des sens. L’inquiétude même où ce tendre pere étoit de savoir si sa fille abandonnoit une fausse Religion pour
54 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192
s gens de même nature que vous a-t-on vu & voit-on encore qui ont su vaincre les flammes de la concupiscence ? Et vous
’abstenoit du péché, si on continuoit à fréquentes les spectacles. Je sais , dit-il, que la plûpart de ceux qui composent cet
gulierement, & ne méritent pas ce reproche ; mais la douleur d’en savoir tant d’autres dans le désordre, m’arrache ces jus
ecte davantage, de celui qui s’est rendu son esclave, ou de celui qui sait échapper à ses pieges ? qui ménagera-t-elle, qui
& de gagner, de celui qu’elle a déjà vaincu, ou de celui qui aura su résister à ses coups & se jouer de ses artifi
use : c’est un homme possédé du démon. L’homme sage au contraire, qui sait donner un frein à cette passion, & comme un a
ner un frein à cette passion, & comme un athlète plein de courage sait la combattre & la vaincre, en ressent la plus
ction. Ce sont deux hommes montés sur des chevaux fougueux, dont l’un sait le dompter, en fait ce qu’il veut, & s’en ser
55 (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107
t tous les autres saints docteurs aient eu beau prêcher, si n’ont-ils su tant faire qu’il ne nous en soit bien demeuré des
Je n’aurais jamais fait, ni déclaré tous les abus qui s’y font, et ne sais que je pourrais dire qui s’y fait bien. Car quant
propres à mettre les personnes gaiement plutôt qu’à dévotion. Et Dieu sait si on va parlant comme les pèlerins d’Emmaüs de l
re 7., il est dit et déclaré pourquoi Dieu nous a ordonné les fêtes : savoir est, pour la réjouissance bonne de nos âmes, rédu
pour nous donner occasion de ne faire rien, mais seulement de piété : savoir est, pour connaître et penser à la puissance de D
eaucoup plus indécents de ses personnes religieuses, qu’autres, je ne sais si je dois référer les jeux du tablierac, èsquels
ient et imitaient encore des deux espèces dont nous venons de parler, savoir est et de divination, et des jeux mondains et séc
, faisant mention entre autres des déguisements qu’on fait des sexes, savoir est des hommes en femmes et des femmes en hommes,
56 (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812
. IV. L’exemple de ceux qui permettent la Comédie est un abus qui ne saurait rendre licite et innocent ce qui est mauvais et c
as un Père qui n’ait cru et enseigné la même chose. De sorte qu’on ne saurait trop s’étonner qu’il se trouve dans notre siècle
répandre un ridicule sur les choses les plus saintes. Cette Pièce ne saurait donc être trop censurée, et il est indubitable qu
n disant que cette Comédie se joue à Paris et à Rome ; comme si on ne savait pas que l’Eglise condamne bien des choses qui se
i se font publiquement par un usage, ou plutôt par un abus qu’elle ne saurait empêcher : comme si de semblables abus pouvaient
l est donc indubitable que ces sortes de Comédies étant mauvaises, ne sauraient être représentées sans péché, et qu’il n’y ait po
57 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
e les vaincre ! Je rendrois service aux Lettres, & le Public m’en sauroit gré. Vous avez toujours craint qu’on ne trouvât s
, c’est le coloris sévère que vous avez employé dans son portrait. On sait que le fameux Racine fut tendre & galant dans
VIII, par exemple, a fait de belles Poësies latines. Personne, que je sache , ne s’est avisé de l’en blâmer, ni comme Prêtre,
rapporterai à ce sujet une Anecdote intéressante que tout le monde ne sait pas, & qui mérite d’être connue. On agitoit u
te réponse énergique & judicieuse contient en effet tout ce qu’on sauroit dire de part & d’autre sur cette question. M.
amp; de profiter de l’un sans ressentir l’impression de l’autre. Vous savez l’usage constant où l’on est de représenter une C
es soupçons qu’il a eu l’insolence de former contre elle. Je voudrois savoir si les effets de ces différens contrastes peuvent
s de l’excommunication, un Auteur élevé dans la morale Chrétienne, ne sauroit sous quelque prétexte que ce soit, ni par quelque
doit jouer le rôle de Néron, ou de M. Tout-à-bas, je répons qu’on ne sauroit apporter un trop grand fonds de sagesse & de
ereux, comme ouvrages de Théatre. Comme productions de son esprit, on sait qu’elles lui étoient devenues sur la fin de ses j
 ; & de l’autre, que les Ecrivains les plus jaloux de leur gloire sachent que les talens les plus décidés, le génie le plus
a fait un Chef-d’œuvre sans le secours de cette passion, ce qu’on ne sauroit dire du grand Corneille. La seule différence qu’i
avoit pas besoin de ce secours pour s’exprimer comme il faisoit. Nous savons assez de particularités du caractère & de la
ions. Une différence bien réelle, & que tout Auteur dramatique ne sauroit marquer avec trop de soin, c’est celle des mœurs.
ont toujours beaucoup dans les Gouvernemens arbitraires. La Poësie ne sauroit porter plus loin l’art de la ressemblance & d
uoi cette alternative ? S’ensuit-il de ce qu’un premier personnage ne sauroit décemment être amoureux, qu’il faille qu’un perso
ne, je suis persuadé que les tendresses ou les jalousies des Amans ne sauroient trouver que fort peu de place parmi les incestes,
s faire entendre, Prêt à quitter le fer, ou prêt à le reprendre. Vous savez son dessein. Choisissez aujourd’hui Si vous voule
logie de Racine. Tout est amour dans cette Pièce ; & comme il n’y sauroit avoir une issue légitime, on ne doit l’approuver
er les spectateurs, instruits déjà que c’est un signal de mort. Je ne sais où l’on a pris que Boileau trouvoit les Vers de B
s ; & que souvent un Roi n’a de respectable que sa dignité. Je le sais . Mais dans la Tragédie il faut que tout soit gran
vole passion. C’est un avantage qu’il a sur Corneille, & qu’on ne sauroit trop faire valoir dans la comparaison de ces deux
écoré du titre imposant de Théatre François. On y a ressuscité, je ne sais pourquoi, toutes les vieilles Pièces de Mairet, d
es Lettres, qu’elles ne l’enrichissent. Un étranger, par exemple, qui sait que le Théatre des Grecs du P. Brumoy ne contient
58 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VIII. Les spectacles favorisent les duels. » pp. 93-95
xtravagante et la plus barbare qui jamais entra dans l’esprit humain, savoir , que tous les devoirs de la société sont suppléés
fourbe, fripon, calomniateur, qu’il est civil, humain, poli, quand il sait se battre ; que le mensonge se change en vérité,
rage qui supporte les injures, on y loue cette fausse bravoure qui ne sait point pardonner. On y fait entendre qu’on doit co
59 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60
fruit. Aux pieux exercices ardemment Catholique, Il en emportera Dieu sait quelles reliques, Qui macerant la chair, lui fera
coulisses Françoises De crainte que Cujas ne gâtat son cerveau, Il ne sait que Mouhi, Moncrif & Marivaux. O le Juge exce
, avorton de la mode, Qui plus il paroît beau, plus il est incommode, Savez -vous qui l’a fait, ce n’est pas le Tailleur, Qui
i vent le suffrage & l’estime De ces quarante Perroquets, N’a que savoir son cathéchisme. Au demeurant point de François.
une femme. Elle alluma dans vos sens un feu seditieux, que la pudeur sut reprimer vivement. C’est que cette grosse Allema
ut enlevé & emprisonné avec une niece, qu’il avoit emmenée, je ne sai comment, à Berlin, & tout son trésor poëtique
, étoient bien au-dessous de la majesté d’un Prince si célebre. Je ne sai même si cette majesté grave & sérieuse conser
nd ? Il ne parle pas mieux de la religion Catholique que du trone. Je sais qu’il fait profession de la religion Protestante,
ere a laissés, Où nos défauts sont par lui terrassés. En badinant ils savent convertir, Quand les sermons fulminans que vous f
oltaire, qui en est le défenseur & l’Apôtre ; & tout le monde sait quelle a été l’intimité de ces deux hommes. Ce ne
eut se complaire ; Mais il est sourd aux cris du stupide vulgaire. Il sait que la nature exécute son plan. Tel sûr de son ou
appui de leur intelligence. C’est apprendre beaucoup de voir qu’on ne sait rien, &c Sait-il donc s’il est libre, & s
lligence. C’est apprendre beaucoup de voir qu’on ne sait rien, &c Sait -il donc s’il est libre, & si sa volonté N’est
60 (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114
e ses Œuvres, a été le génie le plus théatral qui fut jamais : Je ne savois pas lire que je savois rimer ; mon oreille étoit
génie le plus théatral qui fut jamais : Je ne savois pas lire que je savois rimer ; mon oreille étoit si fort accoutumée à l’
ne à croire qu’un versificateur si médiocre dans le tragique, où l’on sait jouer les mêmes rôles aux passions, ait pu enfant
êmes rôles aux passions, ait pu enfanter un ouvrage si parfait. On ne sait pas si quelque mécontentement personnel ou quelqu
ue, acariatre, emporté ; aussi leur sort fut-il sort différent. On ne sait comment la Grange est mort ; sa famille en a fait
que la plupart des piéces sont faites sur les anciennes. Il devoit le savoir parfaitement, puisqu’il se les approprie sant faç
ardinal, chargé des affaires de France à la Cour de Londres, à qui il sut plaire. La ressemblance de goût & d’idée, qui
amours lui avoient rendu personnel, qu’on voit dans ses piéces je ne sai combien de mariages clandestins, qu’il fait toujo
de pareilles pieces de rapport qui décellent un esprit épuisé qui ne sait comment finir un vers. Sa verfification est aisée
t si souvent fait dissequer les cœurs, qu’il ne finit point : Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire. Moliere donne le
dissequer les cœurs, qu’il ne finit point : Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire. Moliere donne le coup de pinceau,
s, font venir des Indes, de l’Amérique, d’une Province éloignée je ne sais combien d’inconnus, de messagers, de reconnoissan
n’a mieux possedé l’art de bien conduire une piece de théatre. Je ne sais si toute cette doctrine passera pour orthodoxe. E
61 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81
iciables aux bonnes mœurs. Cela ne sera pas difficile à prouver. L’on sait le bruit qu’il y eut à Paris dans la Paroisse de
e Faculté de Théologie de Paris soussignés qui ont été consultés pour savoir si les Comédies que représentent les Comédiens It
es. Ayant vu une partie des affiches qui leur ont été communiquées, à savoir celles du 29. et 31. Juillet ; celles du 12. 15.
père. « Tu n’as fait le devoir que d’un homme de bien. » L’on ne saurait aussi s’imaginer quelle impression sont capables
m’en demeure au moins le courage et le sang. Dans mon sort ravalé je sais vivre en Princesse ; Je suis l’ambition, mais je
s, l’amour de la pauvreté et du silence. Ces vertus n’ont jamais paru su le Théâtre, et elles ne seraient pas certainement
ront hautement de leur autorité privée. C’est ainsi qu’un esprit sage sait s’accommoder aux vices de son siècle. Il est vrai
e les Femmes. On doit immoler tout, jusqu’à la vertu même ; Qu’on ne saurait trop tot se laisser emflammer ; Qu’on n’a reçu du
s des hommes. Et quand même ils le voudraient entreprendre, ils ne le sauraient faire ; parce que la Comédie d’elle-même, et de s
ue j’ai parcourues exprès, des instructions si pernicieuses, qu’on ne saurait trop détourner les jeunes gens de les aller voir
dont la gueule altérée De l’honneur féminin voulait faire curée. » Sut si bien pervertir l’esprit de cette jeune insensé
yable tempête. Elle me fait trembler dès qu’elle prend son ton. Je ne sais où me mettre ; et c’est un vrai dragon.Arnolpha p
l’Ecole des Femmes. Acte III. b. [NDE] Le texte est altéré : «Vous savez mieux que moi... »
62 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
vous êtes hommes comme eux, et que tous vos moments sont pleins ? Je sais qu’il n’y a que l’homme qui broute, dont la socié
t-ils ni femmes ni enfants ? le barbare avait raison. » Ce barbare ne savait pas que le premier besoin d’une société est d’êtr
la scène. Un homme sans passions, ou qui les dominerait toujours, n’y saurait intéresser personne… Qu’on n’attribue donc pas au
de rire, de pleurer, de frémir à ces spectacles ! Et le public, pour savoir s’il s’amuse ou s’il est ému, sera-t-il obligé de
Sophocle tomberait tout à plat, ce n’est point par la raison qu’on ne saurait se mettre à la place de gens qui ne nous ressembl
sible dans peu par les exemples mêmes que M. Rousseau a choisis. « Je sais , dit-il, que la poétique du théâtre prétend faire
térêt doit naître de l’émotion : or un caractère que rien n’émeut, ne saurait nous émouvoir, à moins qu’il ne soit dans une sit
uiraient-ils à rien, faute de moyens pour les rendre sensibles. Je ne sache que trois instruments à l’aide desquels on puisse
truments à l’aide desquels on puisse agir sur les mœurs d’un peuple ; savoir , la force des lois, l’empire de l’opinion, et l’a
’humanité réduits à l’attendrissement qu’on éprouve au spectacle ? Il sait que le peuple y est doux, humain, secourable, aut
doux, humain, secourable, autant qu’en aucun lieu du monde ; il doit savoir que les honnêtes gens y ont le cœur assez bon pou
n’y en a pas une seule au Théâtre qui ait réussi avec ce défaut. « Le savoir , l’esprit, le courage ont seuls notre admiration 
flatter le goût du siècle, que M. Rousseau s’écrie que l’esprit et le savoir ont seuls notre admiration. Qu’elle se présente,
e maux, s’écria le bon Vieillard, d’un ton de douleur ! Les Athéniens savent ce qui est honnête ; mais les Lacédémoniens le pr
édies de ce dernier genre sont toutes tirées du Théâtre ancien. Je ne sais quel intérêt pouvaient avoir les Grecs à frapper
de cacher au Peuple la possibilité des actions atroces, il faut qu’il sache que l’homme dans l’excès de la passion est capabl
eurtre et le parricide y soient toujours odieux. A la faveur de je ne sais quelles commodes suppositions, on les rend permis
éir aux Dieux, et déshonorer la Grèce : Oreste égorge sa mère sans le savoir , et en voulant frapper le meurtrier de son père :
ison a beau être corrompue au point de les justifier à eux-mêmes, ils savent , comme l’avare d’Horace, qu’ils sont la fable et
-t-il donné un coup de pinceau pour l’adoucir et le colorer ? Lui qui savait si bien nuancer les caractères, a-t-il seulement
défiant d’eux, en les faisant rougir du vice honteux qui vous domine, savez -vous ce que vous faites ? Votre inflexible dureté
ne. S’il y applique quelque remède, ce n’est ni le fer, ni le feu. Il sait que le malade est faible, inquiet, difficile, et
ectable et risible, qualités qui semblent s’exclure, et que Molière a su concilier. Tel a été son dessein en composant ce
nnellement honnête homme ; et jamais le pinceau d’un honnête homme ne sut couvrir de couleurs odieuses les traits de la dro
as un crime ; c’est l’importance du mal qui en fait la gravité. Je ne sais même si, dans la morale la plus austère, il ne va
aux dépens du Misanthrope qu’ils font rire : du reste il ne faut que savoir distinguer la grossièreté de la franchise, pour j
tration des états, il n’est donc pas besoin d’attribuer aux hommes un savoir et des talents qui leur soient propres ; il suffi
t, etc. » (Fléchier, Oraison funèbre de Madame de Montausier k.) « Je sais , dit M. Rousseau, qu’il règne en d’autres pays de
ter. » Et à qui, Monsieur, n’a-t-on pas dicté sa leçon ? En naissant, savions -nous la nôtre ? « Parcourez la plupart des pièce
arcourez la plupart des pièces modernes, c’est toujours une femme qui sait tout, qui fait tout ; la bonne est sur le théâtre
u théâtre Didon, Sémiramis, Elizabeth, il faut bien supposer qu’elles savaient quelque chose : ces femmes-là n’étaient pas des e
s d’âme. Ils seront cent fois plutôt sensés que passionnés : elles ne savent ni sentir ni décrire l’amour même. La seule Sapho
s ne savent ni sentir ni décrire l’amour même. La seule Sapho, que je sache , et une autre, méritent d’être exceptées. » Que l
peut en être la cause ; que M. Rousseau et moi en ayons peu connu qui sachent décrire et sentir l’amour, c’est un malheur parti
i les fait naître, est l’audace d’un satyre ; celle d’un homme est de savoir les témoigner sans déplaire, et les rendre intére
s les manières malgré le refus de la bouche, c’est l’art de celui qui sait aimer : s’il achève alors d’être heureux, il n’es
u’elle n’aime pas, pour un vice qu’elle n’aime guère, et se perd sans savoir pourquoi. Si j’ai bien étudié les mœurs de notre
Quel est donc cet amour criminel où nous conduit l’amour honnête ? Je sais quelles sont les mœurs d’une jeunesse dissipée, m
tions d’un amour tendre et vertueux. L’amour a deux sortes d’objets : savoir , les objets qui affectent l’âme, et les objets qu
 ; votre crainte peut être fondée, et je sens qu’un bon Comédien doit savoir mieux que personne l’art de témoigner ses désirs
société la plus décente, lorsqu’ils y apportent de bonnes mœurs, ils savent que si nos sages Magistrats n’ont pas cru devoir
est par des raisons très supérieures aux préjugés de la barbarie. Ils savent que ces raisons politiques n’ont rien de relatif
ue cette scène si naïve et si touchante, que toutes les jeunes filles savent par cœur : « Tant qu’à mon Colin j’ai su plaire.
outes les jeunes filles savent par cœur : « Tant qu’à mon Colin j’ai su plaire. » « Le théâtre Français est, dit-il enco
urait assisté journellement et avec délices, à un festin où il aurait su que l’on versait du poison aux convives. J’aurai
63 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286
résens utiles.… conformes au goût raisonnable & solide que je lui sais .… Je ne la verrai pas au moins ! Que je lui dois 
gt ans, environnée d’écueils, dans un état que j’aime & que je ne saurais quitter, quel bonheur, si j’avais un appui tel qu
est nécessaire à celle qui veut être éternellement, &c. P.S. Je sais que vous êtes instruite, Madame, de tout ce qui s
e D’Alzan m’a parlé de sa sœur, sans la nommer ; & d’ailleurs, je savais qu’elle ne fait rien, sans l’avoir consultée.
64 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  RACINE. A Mlle. Le Couvreur. » pp. 77-80
moi l’ingrate Chanmêlé.  Mon amour forma sa jeunesse. Pour elle vous savez jusqu’où fut ma tendresse,  Combien dans ses nœud
une ombre peur aimer, Et n’a sçu résister au plaisir de le dire. Vous savez mon secret, & tout mort que je suis, Je voudr
faveurs  A mérité ma confiance.  Hélas ! je me livre à sa foi.  Je ne sais quel trouble m’annonce Que puisqu’il vous connoît
65 (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230
sont communément plus disposés que les autres, à les mépriser : je ne sais si quelque vanité ne les aveugle pas, & s’ils
qu’à des François, au lieu que les Anglois qui aiment à être occupés, savent porter un esprit d’attention jusques dans leurs a
le Peuple qui aime les choses ridicules, ce sont les Poëtes qui n’en savent pas faire d’autres. Si leurs Piéces de Théâtre ét
amp; bouffonnerie. Comme il étoit plus aisé de ne point rimer, que de savoir faire venir naturellement des Rimes, on se dispen
u’il disoit à la mort, O mort, viens me saisir furtivement, que je ne sache pas que tu viens, de peur que le plaisir de mouri
que tu viens, de peur que le plaisir de mourir ne me rende la vie. On sait combien ce stile devint commun en Italie, & c
Megere & l’Ombre d’Antoine ont fait la premiere Scene, sans qu’on sache pourquoi elles sont sorties des Enfers, & pou
n goût y soit rare. S. Evremond, dira-t-on, qui vivoit à Londres sans savoir l’Anglois, ne pouvoit pas juger des Piéces qu’il
que l’Auteur insulte les Poëtes François, leur reprochant de ne point savoir imiter la Nature. Ils mettent, dit-il, tout leur
rrects, & nous endorment, de même que ceux qui dans la Société ne savent faire que des civilités, sont fort insipides. Pou
66 (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128
âtre pour encourager ? Si les Spectacles n’étaient pas utiles, qui le saurait mieux que nous autres, idolâtres comme nous somme
n’a jamais produit le moindre acte d’humanité. » Je serais curieux de savoir si les Sermons en ont fait faire beaucoup ; c’est
s méritoire ? Je n’ai que faire de citer des exemples : tout le monde sait que l’Opéra, année commune, donne 55000 liv. aux
n de ce chapitre, & qui ne tombe pas sous les sens. Tout le monde sait qu’un Souverain ne reçoit de loi que de lui-même,
tels qu’Atrée, Oreste, Polifonte, Mahomet, Œdipe, (qui l’est sans le savoir ) Catilina & tels autres, seront réputés infâm
l’amour du gain dégrade donc l’honnête Homme ? Je serais curieux de savoir si lui-même n’a pas tiré de son Imprimeur le sala
a donc été le dessein du Génevois de contrarier ? Il n’a percé, on le sait , qu’à la faveur de sa singularité bourue. L’incen
erronée a causé la désunion d’une partie des membres de l’Eglise. Ne sait -on pas que l’envie d’accumuler de nouvelles riche
de Bavière, Evêque de Liège, se bat contre un autre Elu ; enfin pour savoir à qui demeurera la Cathédrale de Liège ; la Ville
nt sans nécessité. La fameuse dispute agitée sous le Pape Jean XXII ; savoir si les Cordeliers avaient la propriété des choses
gion réformée.41 Je ne cite ces anecdotes au Sr Jean-Jacques que je sais sans livres (par le soin qu’il a pris d’en instru
humeur dont il ne se peut dépouiller, y fomente continuellement je ne sais quel desir de vaincre qui l’anime, l’échauffe, &a
? la raison, ce feu divin qui l’élève au-dessus de lui-même lorsqu’il sait l’écouter, & que l’excès du vin lui fait perd
r traîtresse, il n’eut pas immolé celui qu’il chérissait le plus : on sait que son humeur pétulante, secondée du vin, le por
coutumé d’être à dix sols.51 Je suis redevable à cette imposture de savoir le célébre Auteur de l’Encyclopédie mon pays. Mal
romettre à la Présidente de se rendre chez elle sur les minuits ? que sais -je ? ne serait-il pas décent, abstraction de cago
l’admirable décision ! Le Comédien ne peut faire un pas qu’il ne soit su de toute une Ville. Quelle différence d’un Pasteu
de Richelieu, Ministre d’un génie transcendant, l’aimait comme on le sait , passionnément. Ce fut lui qui introduisit les Mu
n : il en eut trouvé d’autres s’il eut voulu s’en donner la peine. Je sais qu’il en est qui ne sont pas voyables ; mais il e
actions des autres ? tandis qu’il était attentif à ce discours : Dieu sait ce qui se passait loin de lui. Que de mains témér
nevoises, bachiquement caressées par leurs maris ou leurs amans. Dieu sait combien le fils immortel de Sémèle, & l’aveug
ustre tout Mortel qui la mérite ; heureux si tu m’en trouve digne, tu sais que c’est-là mon ambition. C’est dans ton sein qu
Chinois, par exemple, qui n’ont rien emprunté des Grecs, ont eu sans savoir comment, l’usage d’une espèce de Tragédie & d
Quêteurs. Pour donner une idée juste de cet événement, il est bon de savoir que le siècle était alors si grossier, que l’on c
elle sera toujours mauvaise, une circonstance de plus ou de moins ne saurait rendre bonne une action essentiellement mauvaise.
, Homme obscur de cette Ville. 39. J’en ai connu un dont le profond savoir a mérité la confiance du Monarque des Lys, mainte
ienne. N’imitons point le Fils téméraire de cet Architecte fameux qui sut cacher dans des allées tortueuses & savantes,
Justinien [ff. de his qui notantur infamiâ] les nomme infâmes, je le sais . Mais le même Digeste couvre d’infâmie, Lege, qui
lle 91, laquelle n’eut lieu que dans l’Empire d’Orient. Tout le monde sait que la plûpart des Catholiques de Bavière, d’Autr
des plus laborieux écrivains ; ce fut lui qu’Henri IV. consulta pour savoir si l’on pouvait se sauver dans l’Eglise Romaine :
ommes illustres qu’elle a vu naître ; ce sera rappeller à ceux qui en savent l’histoire, des traits qui peut-être sont échappé
t-être sont échappés à leur mémoire, & ceux qui les ignorent m’en sauront peut-être bon gré. La prise de Marseilles coûta c
lus loin les marques d’intérêt qu’ils prenaient à leurs affaires. Ils surent que les Romains avaient acheté la paix à un prix
sein du plaisir : tout cela formait une sensation très-vive qu’on ne savait supporter de sang froid. Il était tard, les femme
rresses. Il résulta de tout cela un attendrissement général que je ne saurais peindre ; mais que dans l’allégresse universelle
reil. « On voulut recommencer la Danse, il n’y eut plus moyen ; on ne savait plus ce qu’on faisait, toutes les têtes étaient t
67 (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227
édie et l’Opéra sans se gâter ? Theodore. On ne le peut, quand on ne sait faire usage que de ses sens. Un homme en qui la r
age que de ses sens. Un homme en qui la raison est la supérieure, qui sait le jeu des passions et de l’imagination, peut san
e le sais bien, Théodore. Mais dîtes-moi, je vous prie, ce qu’il doit savoir afin de rendre la vérité aimable aux autres, s’il
. Elle est bonne à tout ; et sans elle on ne peut rien. Si votre fils sait faire réflexion sur ce qui se passe en lui, exami
la du moins en ouvre le chemin ; et votre fils doit se contenter d’en savoir les principes généraux, sans vouloir creuser dans
n pas comme une leçon. Cela peut le rendre Physicien avant même qu’il sache qu’il y a des Livres de Physique. Car en lui mont
reille, distingue exactement celle qui a fait un faux ton, lui qui ne sait pas seulement s’il a un tambour dans l’oreille :
assages des Historiens et des Orateurs, à parler de tout ce qu’ils ne savent point ? Theodore. Ceux-là sont les moins à plain
68 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
EN FRANCE. Par M.J. de Chénier. 1789. I. Ceux qui pensent & qui savent exprimer leurs pensées, sont les plus redoutables
a persécution contre les livres, ne fait qu’irriter le génie. Elle ne sauroit empêcher, ni même retarder les révolutions qui s’
oëtes dramatiques avoient illustré la Nation chez l’étranger, plus on sut les avilir ; & plus leur art parut propre à f
loue, Molière, en insérant dans sa Pièce un Panégyrique de Louis XIV, sut intéresser l’orgueil de ce Prince, & s’assure
plus dangereuse que le fanatisme. Le fanatisme, sans la tyrannie, ne sauroit avoir aucune puissance. Avec de l’argent & de
aits très-peu importans, ou traités avec l’esprit de la servitude, ne sauroient s’appeler des Tragédies Nationales ; & les Pe
non sans doute, un ouvrage où la tolérance est prêchée sans cesse, ne sauroit nuire à la Religion, à moins que la Religion ne s
igion s’épure, & s’identifie, pour ainsi dire, avec la morale. On sait qu’il ne faut point accuser Dieu des fautes de se
l ne faut point accuser Dieu des fautes de ses Ministres ; & l’on sait qu’un Ministre de Dieu peut être coupable. Le Prê
leur postérité devenue libre, comme le contrat des Danois en 1660 ne sauroit lier leur postérité. XVII. Il en est ainsi des Fr
Politique ; & les principes de la Morale & de la Politique ne sauroient changer. Il faudroit toujours, à ne considérer mê
le despotisme, le Théâtre de l’Angleterre & de l’Italie. XXII. Je sais que depuis ce temps, & même depuis la révolut
nté d’abolir, en Angleterre, la liberté dont jouissoit le Théâtre. Je sais que Walpole est parvenu à consommer cette iniquit
surpés sur elle ; ces droits qui sont à tous les hommes, & qui ne sauroient dépendre ni des climats, ni des époques ; parcour
peu d’étendue des miennes. Vous penserez ce que je n’ai peut-être pas su dire. Vous sentirez combien la liberté du Théâtre
69 (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124
re représentation de L’Imposteur, que vous avez manquée, et que je ne saurais en obtenir le pardon qu’en réparant la perte que
nt cause directement ou indirectement de tout ce qui s’y passe, on ne saurait parler de lui qu’à propos : qu’ainsi ne soit, aya
ce qui paraît en ce que l’homme même qui est infatué de celui-ci, ne sait que dire pour le louer. L’autre est un beau jeu d
uve dans l’admiration que notre entêté a pour son bigot, quoiqu’il ne sache que dire pour le louer, montre parfaitement le po
outes les règles de l’art, une curiosité et une impatience extrême de savoir ce qui arrivera de cette entrevue ; comme le prem
raisonnement tiré de l’amour de Dieu, qu’il la doit aimer, qu’elle ne sait comment le blâmer. Bien des gens prétendent que l
pas lui qui parle, mais l’Acteur qu’il introduit : de sorte qu’on ne saurait lui imputer cela, non plus qu’on ne doit pas lui
e la considération utile aux Spectateurs : ce qui se réduit presque à savoir s’ils sont produits comme défauts, c’est-à-dire c
ersion pour Panulphe, d’autant plus méritera-t-elle avec lui ». Je ne sais si c’est ici qu’il dit que Panulphe « est fort ge
te femme ne doit faire que rire de ces sortes d’offense ; et qu’on ne saurait mieux les punir qu’en les traitant de ridicule ».
secret ; qu’elle reconnaît bien que c’est tout que cela, et qu’on ne saurait s’engager plus fortement ». Panulphe témoigne d’a
cès de fourberie, la plupart ne peuvent le croire ; et qu’enfin on ne saurait dire combien les paroles peuvent sur les esprits
entendre que « si on venait à lui demander ces papiers, comme tout se sait , il serait contraint de nier de les avoir pour ne
au-frère par l’exemple de cette affaire, de quelle manière les Bigots savent intéresser la conscience dans tout ce qu’il font
véritables gens de bien, ne doit point passer jusqu’aux méchants qui savent se couvrir de quelque apparence de vertu ; ainsi
pparence, et si barbare en effet. Ce caractère est si beau, que je ne saurais en sortir ; aussi le Poète, pour le faire jouer p
solu. Enfin il sort, et à peine la Vieille s’est-elle écriée, « Je ne sais plus que dire, et suis toute ébaudie », et les au
es mains, l’a fait passer pour criminel d’État près du Prince ; qu’il sait cette nouvelle par l’Officier même qui a ordre de
me était le même, dont sous un autre nom il avait déjà ouï parler, et savait une longue histoire toute tissue des plus étrange
ette délicatesse, je crains trop de me faire des affaires, comme vous savez , c’est pourquoi je me contenterai de vous communi
ar cette Vertu, le fondement et l’âme de toutes les autres Vertus. Je sais que le principe que je prétends établir a ses mod
pour cet effet, et que la leur n’en avait point : mais outre qu’on ne saurait écouter la Vérité trop souvent et en trop de lieu
e pourrait faire juger tout l’effet que produit sa représentation. Je sais encore qu’on me dira que le vice dont je parle ét
 ; parce que, d’une part, personne n’agissant irraisonnablement à son su , nous jugeons que l’homme qui l’a faite ignore qu
nt pour me donner matière de vous entretenir plus longtemps, comme je sais que vous le voulez. À cela près, peu m’importe qu
70 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
Démon reconnu l’artifice, Qui pour mieux préparer son funeste poison, Sait donner à l’erreur un faux air de raison : Content
vent leur éclat aux fabuleux miracles ; Et dont tout l’art consiste à savoir ranimer D’aveugles passions qu’il nous faut répri
ns l’éternelle nuit, Ce fantôme d’amour, que la Scène a produit ! Qui sait presque toujours allumer dans nos veines Le feu d
en, illustre par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être abs
71 (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -
ls ignorent le talent d’inventer, ou en font un mauvais usage. Ils ne savent pas qu’il consiste à parer la vérité, non à la de
e et savante Antiquité a de plus grand et de plus magnifique. Il faut savoir choisir et ménager les sentiments de piété qui so
d’avoir choisi un sujet dont la beauté a soutenu ma faiblesse. Je ne sais par quel hazard il a échappé aux yeux de ceux qui
itique qui est fondée sur le goût et non pas sur la règle. Mais je ne saurais me taire sur l’étrange critique qui s’est répandu
72 (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200
er et dans la bouche des Acteurs elles n’auraient aucun venin ; on ne saurait dire que leur représentation avec toutes ses circ
d initium a malo accepit, ab impudentia, a violentia, ab odio. » L’on sait quelle est la vie des Comédiens : on sait avec qu
violentia, ab odio. » L’on sait quelle est la vie des Comédiens : on sait avec quelle sévérité les Lois civiles et Ecclésia
u’on peut aimer les divertissements et les rechercher ; mais aussi ne saurait -on dénier que les plaisirs criminels ou dangereux
73 (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189
ene, et; qu’un homme sans passions ou qui les domineroit toujours n’y sauroit intéresser personne. » Le même Zopire dont je par
votre avis, seroit un personnage insupportable dans la Tragédie. » En savez -vous la raison, Monsieur ? c’est qu’un Stoïcien f
e la France ; mais sans nommer les gens par leur nom, un habile homme sait se faire entendre ; j’en reviens donc à ce que j’
il étoit question de donner au public votre Devin du Village. Mais ne savez -vous pas, Monsieur, que qui veut la cause veut l’
prima multos decipit, mais vous ne persuaderez pas les personnes qui savent approfondir. Une preuve que vous ne cherchez qu’à
us soutenez que l’homme est né bon. Qui en doute ? Il est question de savoir s’il dégrade souvent la perfection de sa nature,
nviens qu’il y a des gens assez dépravés pour se dire à eux-mêmes, je sais que je fais mal et; je veux le faire. Alors perdi
es actions tragiques n’étant que de pures fables, des événemens qu’on sait être de l’invention du Poëte, ne font pas une gra
ieu, dans les autres je tirerai mon profit de leur morale, quoique je sache que ce soit l’ouvrage des hommes. Si je fais une
s. Moins j’allongerai mes remarques à cet égard, plus vous devez m’en savoir gré. Vous vous plaignez qu’on ne fait paroître su
arricide, sont, à vous entendre, l’ornement de la Scene Françoise. Je sais qu’il est quelquefois mention de ces crimes, mais
certain plaisir quand il voit commettre une mauvaise action. Reste à savoir de quelle nature est le plaisir que me donne un v
parce que le rire n’est pas un signe d’approbation. Sur la Scene, je sais que tout ce qui s’y passe est un jeu ; l’action e
se tournure aux meilleurs ouvrages de ce fameux Auteur. Tout le monde sait que pour juger d’un fait il ne suffit pas d’en fa
e, cela ne vaut rien, que le Misantrope, tout Misantrope qu’il est ne sait comment s’y prendre pour se livrer tout entier à
doivent être, ces soins seroient superflus ; mais malheureusement on sait le contraire, et; il peut très-bien arriver que l
es hommes prennent des leçons de la part des femmes, parcequ’elles ne savent rien, quoiqu’elles jugent de tout. Ce reproche d’
ge ; après cela nous aurons la barbarie de leur reprocher qu’elles ne savent rien. Jettons les yeux sur celles qui libres de c
oursuites ; nous qui pour le rendre la victime de notre incontinence, savons employer tour-à-tour les attraits voluptueux de l
s qui le seroit incomparablement plus à Genève que par tout ailleurs. Sachons en les raisons : Si elles sont justes, rien n’est
de et; de facilité. Vos concitoyens sont-ils dans cette position ? Ne savent -ils pas apprécier la situation d’un homme qui est
ie purement champêtre, à peu près comme le doit faire une églogue. Ne savez -vous pas qu’il y a longtems qu’on a dit que ses d
s, si on vouloit prendre la peine d’y faire attention ? Tout le monde sait que ce qui concerne la pureté des mœurs ne peut ê
ils ne se conduiront pas aussi comme l’ordonne cette même équité. Ne savez -vous pas, Monsieur, que les hommes sont ce qu’on
au Théatre dès leur enfance, parce qu’ils sont fils de Comédiens, ne savent rien au-delà de leurs rôles, et; presque convainc
eau des autres habitans, vous verrez que beaucoup d’honnêtes gens qui savent se distinguer dans cet état, malgré la force de l
niere à le flétrir, et; à le rendre méprisable à tout le monde. On ne sauroit trop rigoureusement châtier ceux qui par une cond
. Voilà, direz-vous au moins, des raisonnemens spécieux, mais reste à savoir , si les loix que le gouvernement dressera pour en
e du préjugé, ces sortes de cas deviendront d’autant plus rares qu’on saura en apprécier le danger. Vous dites que si les due
, et; il n’étoit pas difficile de s’apperce-voir que le sage Genevois sait assigner à chaque homme sa propre valeur. De tout
des Magistrats suffiroient pour les soustraire à l’opprobre, reste à savoir si la Loi seroit capable de leur en imposer. J’ai
rent de leur honnêteté, est dans le témoignage de leur conscience. Je sais que le peu de délicatesse de quelques-unes autori
chose dont une femme bien élevée auroit honte, et; l’honneur d’avoir sait rougir un honnête homme n’appartient qu’aux femme
un honnête homme n’appartient qu’aux femmes du meilleur air ». Je ne sais ce que vous entendez par les femmes du meilleur a
ectacle depuis deux jours, auront tout ce qui leur est nécessaire. On sait que quand le fonds d’une garderobe est une fois f
rable que vous nous ne le faites entendre. Premierement tout le monde sait que le goût de la Comédie est général parmi vos c
ngage un peu rustaut est préférable encore à ce style, et;c. » Je ne sais pas si vos Concitoyens, même les plus contraires
mari de sa compagne sous les étendarts du sien, parceque, comme l’on sait , la sagesse de l’une fait rougir l’autre. Elle fl
que le mal n’est pas aussi grand que je le fais, que le Gouvernement saura y mettre ordre quand il s’y croira obligé ; et; q
que si on donnoit seulement une fois par mois un Carrousel, et; qu’on sut que cet établissement dût être durable, on s’appe
ira, et; le vin fait à Genève le même effet que partout ailleurs ? On saura , me direz-vous, contenir le peuple, vous aurez be
e l’esprit de dissipation que le peuple rapporte de ces vogues. Je ne sais s’il faut juger de vos Concitoyens par les autres
onstance de la prise que vous me donnez sur vous, je n’en ferai rien. Savez -vous pourquoi ? Il seroit trop facile. Il n’y a p
mal des femmes, la reconnoissance pourroit peut-être vous y engager ; savoir comment elles vous ont traité. Vous n’êtes point
bien public est la seule passion qui vous fait parler au public, vous savez alors vous oublier vous-même, et; si quelqu’un vo
ette note, je serois du moins convaincu de la vérité de ces mots : je sais m’oublier moi-même. Votre modération vis-à-vis v
ment persuadé qu’on mettra toujours cette différence entre nous deux, savoir , que vous avez abusé de vos talens pour dire et;
74 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183
ansports, & qu’il est certain que la musique imite ; mais elle ne saurait aller plus loin. La Musique vocale est plus v
ion la plus digne de l’homme. Selon lui, c’est un art divin, qu’on ne saurait trop estimer, & qui fait le bonheur de l’univ
ergère s’arrêtait aussi par intervale afin de l’écouter. Enchantée de savoir un nombre infini de petits airs, elle les joignit
probable que les hommes se servaient de quelques instrumens avant de savoir chanter ; la Nature même & les besoins de la
sent pour elle ne finira qu’à la ruine totale de l’Univers. On ne saurait marquer dans quel lieu commença la musique. I
voir des Musiciens plus habiles que nos Lulli, que nos Rameau ? On ne saurait douter que la plus-part de leurs instruments n’ét
rent à la rendre parfaite. Les Peuples de l’Europe sont les seuls qui sachent écrire leur musique. Les Chinois & les Arabes
le n’a poussé plus loin que les Grecs cette vénération outrée. Ils ne savaient de quelle espèce de louanges combler la musique ;
recs, dit Cicéron, l’on ne passait point pour Savant à moins qu’on ne sût chanter. » L’amour que les Grecs avaient pour la
dans le chant, est suivie d’un changement dans l’Etat, & l’on ne saurait toucher aux loix de la musique sans toucher aux l
l ajoute ensuite, qu’on ne peut entendre la République de Platon sans savoir la musique. Timagène & Quintilien prétendent
p; eut soin de conserver sa pudicité : Egiste, qui la corrompit, n’en sut oncques jouir sinon après qu’il eût malheureuseme
après ses conquêtes, voulut à toute force apprendre à jouer de je ne sais quel instrument. Le Sage Socrate voulut, dans un
ration est si dangereuse, puisqu’on prétend qu’il y a des gens qui ne sauraient entendre le son de certains instrumens, sans ress
coup la musique ; celui-ci eut l’audace de lui écrire de la sorte ; «  Sachez , Sire, qu’un Roi sans musique est un âne couronné
il donnait à entendre, qu’un climat qui ne produisait pas de vin, ne saurait être favorable à aucun Musicien. Le Philosophe Sc
tude du chant. Mézerai a dit, qu’Anne de Boulen, femme de Henri VIII. savait trop bien chanter pour être sage. Cet Historien a
75 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
jouer les Sotenville. Le Peuple et la Noblesse ne peuvent que lui en savoir gré. Ce n’est pas d’être sur leurs terres qu’il l
es font tels que le sujet l’exige ; j’entends ceux de nos Auteurs qui savent faire des valets : M. Destouches est mort et je c
critique des vices en général. Voilà Molière entre vous deux et vous savez que le milieu de toutes choses est le point de pr
aussi dangereux qu’inutile à jouer. Philinte est de ces gens-là : il sait qu’un homme, pour être homme de bien, a assez d’a
r lui-même, sans se charger encore du soin de réformer les autres. Il sait que la contradiction aigrit et préfère de se fair
ls que Molière a voulu jouer et non pas Socrate. Il ne s’agit pas de savoir si le Misanthrope que vous dites, est celui que M
convenait le mieux au Théâtre de son temps et du nôtre. Il s’agit de savoir s’il y a dans le monde des Misanthropes comme cel
x autres leurs défauts, « Comme vices unis à l’humaine Nature. » dp Sachez Monsieur reconnaître dans Philinte un homme vertu
vertueux, un amant raisonnable, un ami tendre, sincère, et confiant : sachez qu’un sage à votre façon serait une espèce de fou
’un sage à votre façon serait une espèce de fou tel que fut Diogène : sachez enfin que la Vertu, loin d’exclure les qualités s
douze ou quinze ans, est très indifférent à vingt-cinq ou trente. On sait alors beaucoup plus que les Pièces de Dancourt n’
burlesques, qu’on ne pense pas à en tirer la morale qui en résulte, à savoir , que des Testateurs avares et cacochymes sont bie
76 (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36
ie cinq Actes en vers, qui doivent être jouées…. quand…. Dieu seul le sait  ; à son rang, c’est-à-dire dans quelques triples
les défendre envers & contre tous, & l’on ne peut que lui en savoir bon gré. Parlons des Lectures, puisqu’il est tems
er. Les Lectures sont très-difficiles à obtenir, dit-on, car je n’en sais rien par moi-même, n’ayant jamais eu la Drammoman
en sais rien par moi-même, n’ayant jamais eu la Drammomanie ; mais je sais de bonne part qu’il y a quinze Piéces inscrites p
risques qu’il y a de charger un Comédien d’examiner votre Drame, pour savoir s’il est digne d’être lû à l’assemblée générale,
r ou vous ouvrir les premieres avenues du Temple de Mémoire : reste à savoir s’il est assez éclairé pour juger de l’effet que
77 (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292
r, s’il vous plaît, le caractère du Poète et de l’Historien. Vous qui savez si bien réunir dans une même personne deux caract
s pour s’attendrir à cette chaste représentation : la question est de savoir si le fruit en reviendrait à leurs épouses légiti
de visage, les Suzanne et les Madelaine. Premièrement, Monsieur, vous savez mieux que moi que la Peinture est la cadette de l
e amoureuse, quelque chastement que vous la puissiez traiter. Je vous sais bon gré de m’abandonner le Comédien et nos Poètes
. Ecoutons là-dessus Saint Augustin pour la dernière fois ; car je ne saurais mieux finir que par ce Père de l’Eglise. Il est l
ctions comme les doutes d’un homme, qui cherche à s’instruire, et qui sait que vous aimez qu’on se défende, afin de vous fai
78 (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194
ne fut faite que pour être à la tête des ouvrages de Boursault. Je ne sache point l’avoir vue imprimée ailleurs. Quelques rai
r qu’il n’eût de l’esprit ; en lui tout coule de source. Quoiqu’il ne sût ni grec ni latin, il n’avait pas laissé de faire
a de grandes beautés. Le poète et le Père étaient fort irrités sans savoir de qui se venger, lorsqu'ils apprirent que la let
eurs qui sont ceux à qui on donne ce sobriquet. Ces jetonniers, ayant su à force de fureter que le Père Caffaro s’était va
79 (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82
egardée comme une bagatelle qui ne pouvait nuire à personne ; et Dieu sait si j’en avais eu la moindre pensée. Je savais que
uire à personne ; et Dieu sait si j’en avais eu la moindre pensée. Je savais que le Port-Royal n’avait pas accoutumé de répond
it rien de plus incommode que de se défendre devant mille gens qui ne savent pas seulement que l’on nous ait attaqués. Enfin,
monde est plein » ; ils n’ont que le sens commun en partage ; ils ne savent pas qu’il y a un véritable bon sens qui n’est pas
80 (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -
briller de sagesses Aux feux divins de ton bel œil. Grand Prince qui sais toute chose, Si quelques fois tu te propose La co
Mais s’il faut le plan d’une ville Tu peins et en ligne subtille Tu sais comprendre l’univers, Et comme un second Archimèd
intre sans art je ressemble, Qui met l’ombre au lieu de couleur. Je sais ainsi que ceux d’Egypte, Connaissant la force pet
81 (1576) De la Censure. pp. 611-613
qui est une autre peste de la République des plus pernicieuses qu'on saurait imaginer : car il n'y a rien qui gâte plus les bo
us sages les ont toujours blâmés. car combien que la Tragédie a je ne sais quoi de plus Héroïque, et qui moins effémine les
part des musiciens en deviennent folse, et insensés : parce qu'ils ne sauraient goûter une musique naturelle, non plus qu'un esto
82 (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156
e goût par l’éloquence et la chaleur de votre style, vous avez encore su plaire à la multitude par le mépris même que vous
la patrie, de la nature et de l’amour. Mais il y a longtemps, vous le savez , que le siècle d’Astrée n’existe plus que dans le
e vous aime, vous êtes Empereur et je pars » ; et où ce grand Poète a su réparer par les charmes de son style le défaut d’
? » Le reproche était moins d’un casuiste que d’un homme de goût ; on sait la réponse que Racine lui fit ; « eh, Monsieur, s
âtrales, soit enfin par la variété et la vérité des caractères. Je ne sais , Monsieur, ce que vous pensez de cette dernière p
que l’esprit et la vertu ne suffisent pas pour la société, si nous ne savons compatir aux faiblesses de nos semblables, et sup
able sur l’accueil affecté qu’il vient de faire à un homme dont il ne sait pas le nom. Il ne disconvient pas de l’exagératio
n caractère qui n’est pas le leur, les accoutume à la fausseté. Je ne saurais croire que ce reproche soit sérieux. Vous feriez
sur nos Actrices en a valu une très violente aux autres femmes. Je ne sais si vous êtes du petit nombre des sages qu’elles o
emmes. Je ne sais si vous êtes du petit nombre des sages qu’elles ont su quelquefois rendre malheureux, et si par le mal q
a aisément obtenir grâce ; elles sentiront du moins, et elles vous en sauront gré, qu’il vous en a moins coûté pour déclamer co
rtout le plus fort est l’oppresseur et le tyran du plus faible. Je ne sais si je me trompe, mais il me semble que l’éloignem
la tendresse doivent être l’âme ; car quand vous dites « qu’elles ne savent ni décrire, ni sentir l’amour même » v, il faut q
les femmes, devenues à notre exemple plus coquettes que passionnées, sauront bientôt aimer aussi peu que nous et le dire aussi
ure, devait nous rendre heureux, et que pour notre malheur nous avons su altérer et corrompre. Enfin ne nous arrêtons pas
lques moments, elles les supportent néanmoins, elles les dévorent, et savent quelquefois les cacher mieux que nous ; cette fer
entiments que j’attribue à vos Ministres en matière de Religion. Vous savez , et ils le savent encore mieux que vous, que mon
ttribue à vos Ministres en matière de Religion. Vous savez, et ils le savent encore mieux que vous, que mon dessein n’a point
Ministres de Genève qu’ils voulaient nuire. Quoi qu’il en soit, je ne sais si les Ecclésiastiques Genevois que vous avez vou
83 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
ipal et le fondement de toutes leurs fables. Puisque les Modernes ne savent parler que de l’amour sur la Scène, ce qui est la
d’en blâmer l’Auteur, il n’est pas douteux qu’il l’admirerait. Et que sait -on si cette circonstance ne réveillerait pas, dan
’on doit se proposer, qui est de corriger et d’instruire ; mais on ne saurait disconvenir que la passion de l’amour, ainsi qu’o
ujours dans les Comédies, ainsi que je l’ai remarqué plus haut. On ne sait que trop, au reste, que cette malheureuse passion
es Tragédies Grecques ; mais, pour ce qui regarde la Comédie, nous ne savons que trop combien est ancienne la méthode de la fa
84 (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426
suis avec vous, quand par lettres je parle à vous. Or combien que je sache que vous êtes assurés, qu’il est ainsi que je dis
n diable, ou un mort. Ainsi le diable cauteleux et ruséw pource qu’il savait qu’on a en horreur la nue et simple idolatrie, il
 ? Et si tu l’interroges de ce qui appartient à Jésus-Christ, il n’en sait rien : ou bien s’il le sait, tant plus est-il mal
ce qui appartient à Jésus-Christ, il n’en sait rien : ou bien s’il le sait , tant plus est-il malheureux. Et si derechef je l
eusement souples, item ces joueurs de gobelets, et autres bateleurs.à savoir un homme ayant tous les membres rompus pour faire
métier de passe-passe et de la langue et des mains, et pour un je ne sais quel, qui n’est ni mâle ni femelle, toute une Cit
eurs âmes : et surtout verra un merveilleux et admirable Spectacle, à savoir le diable, lequel avait triomphé de tout le monde
l, et devant, et sur toutes choses, voir duquel sont toutes choses, à savoir le Père de notre Seigneur Jésus-Christ : auquel s
85 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159
paroît un imbécille aux libertins. Ces sujets fussent-ils permis, ne sauroient faire de bonnes pieces. L’esprit de notre religio
opposé à celui du théatre. L’humilité & la patience des Saints ne sauroit compatir avec les verus des Héros dramatiques. Le
causoit la déroute des armées. Aristote tâche d’y remédier par je ne sais quelle purgation que personne n’enteend ; mais il
il donne assez de fermeté pour faire mourir sa fille, se trouble, ne sait ce qu’il dit, pleure comme un enfant, s’appuie, c
Trente pour réclamer contre les vœux ? Non ; je doute que l’Auteur en sache assez pour cela ; mais du moins ces cinq ans acco
qui renverse tout le nœud de la piece. Comment ce fou d’Olvide a-t-il su l’heure d’Ericie pour venir la surprendre, &
libertinage), ne pouvant garder la continence : tant le Poëte (je ne sais s’il le sait par expérience) est persuadé qu’on n
, ne pouvant garder la continence : tant le Poëte (je ne sais s’il le sait par expérience) est persuadé qu’on ne peut se pas
nu, où il n’est jamais entré, où les hommes n’entrent point ? comment sait -il l’heure où Ericie y est seule ? comment la sec
ratif, puisqu’il méritoit l’improbation des Censeurs. Il y a eu je ne sais combien de représentations, il a été imprimé &
s le Paganisme ? Quelques impies de nos jours ont été plus loin. Dieu sait ce qu’il nous faut, pourquoi le prier ? C’est d
86 (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190
-être même lui fera-t-elle du tort. Pour moi je lui rends justice, je sais que les fautes sont personnelles, et qu’il est in
lité que j’ai de vous la refuser, quoique je n’y prétende rien. Je ne sais en quoi votre ami fait consister votre mérite, on
ndé à dire que vous vous êtes distingué par un méchant endroit. Je ne sais aussi où vous avez étudié en Théologie ; mais à m
passait dans certains spectacles ; et les plus sages étaient ceux qui savaient cacher leurs sentiments. Et comme il y en a toujo
de rétractation de toutes les libertés qu’il s’était données : car on sait que jamais homme ne fut plus libre en matière de
aurait sans doute laissé des volumes entiers sur cette matière. L’on sait assez quel était le dessein de Cicéron dans son L
oute sorte de Spectacles : et si ce que j’ai dit ne suffit pas, je ne sais ce qui pourra vous en convaincre. Il faut présen
pas voulu parler de ceux que nous appelons à présent Comédiens. Je ne sais pas même si dans une autre occasion, vos bons ami
de son Royaume, il ne le fit pas sans l’avis de Saint Thomas : car on sait la déférence que Saint Louis avait pour ce Docteu
i, comme moi. « Il y a, dites-vous page 8, trois moyens fort aisés de savoir ce qui se passe à la Comédie. Le premier est de s
onnes qui assistent encore à la Comédie qu’il fallait consulter, pour savoir s’il y a du mal ou non ; vous deviez bien croire
je suis mieux instruit et mieux éclairci que vous ne l’avez été. Pour savoir donc s’il y a du mal pour les Auteurs de travaill
nt le vain honneur qu’il s’était acquis à une plus solide vertu. Pour savoir si c’est un mal pour les Acteurs de monter sur le
té de son état ce qui aura échappé à la pénitence du père. Enfin pour savoir s’il y a du mal d’assister à la Comédie, il falla
nt pas. Mais voyons si le second moyen dont vous vous êtes servi pour savoir ce qu’il pouvait y avoir de malin à la Comédie, v
s dont vous ne puissiez venir à bout dans un quart d’heure : car nous savons par expérience, aussi bien que vous, qu’il n’y a
s du monde les plus communes et les plus usitées, qui en veulent plus savoir qu’on n’a envie de leur en faire connaître, vous
renverrez absous sans scrupule. En vérité, pouvez-vous vous vanter de savoir par la Confession que la Comédie ne produit aucun
à plaire par son geste aussi bien que la Beauvale ; et tout le monde sait que sans cet Acteur qui jouait le personnage d’Es
e ne vois pas que ces Auteurs aient rien rapporté des Comédies, je ne sais si c’est par scrupule ; pour moi je m’en fais un
; et les moyens dont vous vous étiez servi pour vous éclaircir. Je ne sais si vous trouverez que j’en ai dit assez, pour vou
s que l’on peut avoir en vue quand on déclame contre quelque vice, ne sait -on pas qu’on y fait bien souvent des portraits si
persuadés, que cette subordination, cet accord et cette soumission ne saurait être parfaite et inaltérable dans cette vie, que
t éprouvé que leur Sage prétendu n’était que dans leur idée, que s’il savait mieux cacher que les autres les effets et les mar
erum ut multi peccent. 25 » Que quand même ils le voudraient ils n’en sauraient venir à bout, puisque leur profession n’est inven
es ni les actions qui n’excitent les passions que par hasard. Nous le savons aussi bien que vous ; mais vous supposez faux qua
truction ou de connaissance sur cette matière, vont à la Comédie sans savoir le mal ou le danger qu’il y a. Au reste, je ne v
’y conduit elle-même. Pour peu qu’on ait d’expérience du monde, on ne sait que trop que je n’avance rien de faux ; mais si v
l Dieu suprême, On doit immoler tout, jusqu’à la vertu même, Qu'on ne saurait trop tôt se laisser enflammer Qu’on n’a reçu du C
senter naturellement, sans en être en quelque manière pénétré ? et ne sait -on pas que ceux qui réussissent le mieux à jouer
l’âme ne paraît pas toujours au dehors, et que d’ailleurs les hommes savent mieux cacher leurs désordres, ou qu’on les leur p
nt que la cause de l’infamie subsistera en eux. Je dis plus encore, à savoir , que les Comédiens se regardent eux-mêmes comme i
ur leur profession. Voici une histoire qui vous en convaincra : je la sais de la personne même à qui elle est arrivée, c’est
pas du dessein du Prêtre, soit qu’il fût sincère et de bonne foi, lui sut mauvais gré de sa remarque, s’en formalisa, et lu
devoirs du Christianisme, dans un certain relâchement, dans un je ne sais quel vide de Dieu, dans une indisposition et une
l’attirer dans votre sentiment, lui qui y était si fort opposé. Je ne sais pas de quel endroit du troisième Concile Synodal,
ectacles publics, et les avoir condamnés, entre dans le détail. Je ne sais , dit-il s’il y a moins de dérèglement dans les Th
nce, à vivre à son aise ? Non sans doute, en tout temps on a toujours su faire beaucoup de différence de l’un à l’autre. P
s ; mais ce qui est vice dans l’un, ne l’est pas dans l’autre. Qui ne sait qu’une Dame de qualité peut se distinguer dans se
érament de la Comédie ». Vous supposez faux, car votre conséquence ne saurait être bonne. Aussi bien loin de vous l’accorder je
plus que toute autre chose, détromper là-dessus de vos sentiments. On savait déjà d’ailleurs que dans toutes les occasions qui
utre retenir des chaises au Sermon ? Qu’en pensez-vous ? Si vous n’en savez rien, informez-vous-en. Vous en connaissez sans d
des Eglises sont fermées : tout cela est vrai et faux en partie. Vous savez mal l’heure de la Comédie, les portes en sont ouv
la Comédie ; puisque comme je vous ai déjà dit, et que tout le monde sait , ce ne sont pas ordinairement ceux qui ont assist
ceux qui dans ces jours consacrés à Dieu vont à la Comédie, où ils ne sauraient prendre le repos du Seigneur : et quelque soulage
87 (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104
défiant d’eux, en les faisant rougir du vice honteux qui vous domine, savez -vous ce que vous faites ? Votre inflexible dureté
ère leurs vieilles épouses ; ce qu’ils ont fait et font, comme chacun sait , avec les gradations et toute l’extension dont je
adultérins, des bâtards, qui n’avaient pas d’état, que la société ne savait à quel rang placer ; qui déshonoraient ou troubla
u nombre des ouvrages de Molière qui ont porté atteinte aux mœurs. Je sais que cela a été démontré aussi par d’autres beauco
s que cela a été démontré aussi par d’autres beaucoup mieux que je ne saurais le faire : quoi qu’il en soit, voici comment je l
oquette …… Que quand il en devrait mourir, Elle a des goûts qu’il ne saurait souffrir. On voit que, malgré sa rudesse, il sai
goûts qu’il ne saurait souffrir. On voit que, malgré sa rudesse, il sait pardonner aussi les injures ; puisqu’il veut bien
de la décence, et surtout par une morale très-sévère, que les hommes savaient unir à la galanterie. Les femmes n’avaient rien d
ces êtres dégradés qui préfèrent le nom de fripon à celui de sot ? On sait que la comédie des Précieuses ridicules, représen
t elles deviennent l’exemple et la cause. Les femmes ont encore moins su auquel entendre ; sous la minorité de Louis XIV,
dans une situation ordinaire, vous les voyez rire par habitude, sans savoir pourquoi ; vous les entendez critiquer les choses
r bon cœur par de grands sacrifices ; car l’égoïsme, ou la malignité, saurait trouver aussi quelque principe vicieux à leurs bo
conséquent les petits coups de hache que je lui porte aujourd’hui ne sauraient renverser de sitôt. Il est probable que l’outil s
aites-le à la manière d’Horace, de Pascal et de Michel Cervante. Vous savez combien leurs succès ont été satisfaisants. Ces é
pratiquent habituellement les gouvernements, dont les sages ministres savent que les hommes sont faits ainsi ; que c’est l’int
88 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139
ix mille Soldats furent infectés, & la plupart en périrent. Je ne sais où il a pris ce fait, ce nombre précis, ces circo
l pouvoit faire un quatrieme cas de ce qu’il dit de François I. je ne sais sur quel fondement : Ce mal terrible, dont notre
. Mais moi, je l’ai, repliqua le Moine, j’en lève la main, je vous en sais serment ; introduisez-moi la nuit à votre place a
ls tireroient au sort, & lorsque chacun de ces Messieurs auroient su l’athlète auquel il auroit affaire, ils pourroien
Ecrivain, sur-tout si la galanterie s’y trouve mêlée. Page 82. Je ne sais dans quel siecle on a commencé de dire pour louer
des bourgeoises qui soient Hospitalieres, qui se marient aussi. Je ne sais ce que lui ont fait les Religieux pour se déchaîn
uroit peine à comprendre son déchaînement contre le mariage, si on ne savoir que c’est là l’esprit & le style du théatre.
dans le célibat ? J’avoue qu’un faiseur de farces n’est pas obligé de savoir l’Ecriture & les canons ; mais il doit avoir
n Asmodée, laisse prendre l’essor à son imagination. Il y mêle, je ne sais pourquoi, des traits d’avarice vrais ou faux de q
l ne peut errer. Voilà donc le Pape toujours saint & infaillible. Sait -il ce qu’il dit ? Grégoire VII est canonisé ; mai
& tous les Rois des Juifs. Comment ignore-t-il ce que les enfans savent , que long-temps avant Pepin le Bref, Clovis avoit
it bien la peine. Continuons. Dans trois ou quatre mille ans, à peine saura-t -on le nom des autres peuples d’Europe, Anglois, I
Auteur, de rapporter, d’approuver, de faire valoir des excès qu’on ne sauroit trop ensevelir dans l’oubli ? Est-ce bien ménager
i a fait naître la chicane Romaine. Quiconque a lu le Droit canonique sait que la plus grande partie des Décrétales & du
es farces jouées en grande licence ont-elles dû être permises ? Je ne sais si le Chancelier de l’Hôpital, homme grave &
r de l’Hôpital, homme grave & sévère, a tenu ce langage ; mais je sais que l’illustre Daguesseau, un de ses successeurs,
89 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
que les Poètes sont obligés de suivre jusque dans leurs fictions. Ce sut le partage de Sophocle, son successeur. Sophocle,
e dernière espèce, (l’Octavie, qui passe sous le nom de Sénèque) nous savons néanmoins que les Romains en avaient un grand nom
le était encore le Caton d’Utique de Curiatus Maternus ; mais nous ne savons pas si cette dernière a jamais été jouée. Passons
des Tragédies. Ceux qui sont leur amusement de la Poésie Dramatique, savent un plus grand nombre de vers des Pièces de Cornei
pres à nous toucher ; ils sont un juste supplice, dont l’imitation ne saurait exciter en nous ni terreur ni compassion véritabl
it aussi vicieuse qu’une Tragédie qui rendrait le vice aimable. On ne saurait blâmer les Poètes de choisir pour sujet de leurs
90 (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92
rtainement, des discours licencieux au point que le sont les leurs ne sauraient guère avoir d’autres effets que de réveiller la c
rrières qui nous séparent des bêtes. Non, si les plus lascifs animaux savaient parler, ils n’auraient pas un plus énorme langage
rir le visage dans le Parterre : un divertissement de cette nature ne saurait être inventé pour d’autres qu’elles : il est assa
n’y a guère dans Plaute que quatre exemples de cette espèce ; c’est à savoir Olimpion, Palestrion, Dordalus, Stratilax :Casin.
logues, ni les Epilogues dans Plaute n’offensent jamais la pudeur. Je sais que Lambin prétend découvrir une mauvaise équivoq
rnes, et n’est mêlée d’aucune indécence. Alcesimarchus de son côté ne saurait soutenir l’absence de Silenium ; il se trouble, i
a bassesse de la naissance fût comme un passeport pour la saleté : il savait que le poison le moins nuisible peut s’attacher à
mettre aux Spectateurs la noble audace qui l’anime. Son style a je ne sais quoi de pompeux, de guerrier, et si je l’ose dire
r cela d’une attention qui tient du scrupule : il comprenait qu’on ne saurait rendre un plus mauvais service à l’Etat que de co
ffectation du Théâtre et de suivre le naturel de la conversation : il sait exprimer en des termes ordinaires des choses qui
mpliment d’Achille et le loue de louer la modestie. Ménélas et Hélène savent se modérer sur l’agréable surprise de se revoir a
qu’on ne doit pas instruire de tout : car les hommes doivent-ils tout savoir  ? Ne vaut-il pas mieux, par exemple, ignorer un m
mauvaise vie. Les sentiments d’Aristophane sont-ils ambigus ? c’est à savoir que la Religion de son pays n’était qu’une impost
ien conduire un Poème jusqu’à sa fin, par les tours éloquents dont il sait relever ses moralités, par le choix judicieux de
d est trop coupable pour être ici reçu en témoignage : son exemple ne saurait nous être un modèle : ce qu’il mérite du côté de
oignement, mépriseront sans doute son travail ; mais les sages lui en sauront gré : ils le supporteront au moins en faveur de l
succès à l’idée de prostitution que l’on n’a pu souffrir ; bien qu’on sût assez qu’elle n’aurait point d’effet, et que pour
sez ; le Traducteur Chrétien enchérit alors sur l’Auteur païen. Je ne saurais me persuader qu’on ait jamais vu de semblables ex
91 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67
tte leur beauté. Ce n’est que la répétition d’une fadeur triviale que savent tous les enfans, & que l’on dit à tout moment
a flamme est éteinte, & ma honte certaine, Sur moi-même de toi je saurai me venger, Et ces flots finiront mon amour &
le que croire en Dieu pour les posséder . Il n’en obtint point. Je ne sai s’il y croyoit : il eût fallu y croire bien peu p
le saisit, une lymphe âcre se jette sur ses nerfs, se joue de tout le savoir des médecins, & en fait le racourci de la mis
s un couvent de religieuses. LISETTE, SILVIE. LISETTE.         Je sai ce qu’il en faut penser. Elles n’ont qu’à venir,
le bal, la comédie,         Dans la chambre passer sa vie.         En savez -vous plus qu’un prélat ?         Lui dirai-je ave
is sous les yeux de qui ? Si vous vouliez l’entendre, Ah ! si vous le saviez , vous baisseriez le ton.         Est-ce un évêque
92 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
se révolte, indigné qu’on veuille le rendre trop credule. Le Poète ne saurait enfin être trop difficile sur le choix d’un sujet
ore tiré parti, il est certain de remporter tous les suffrages. Qu’il sache peindre d’après nature tel Artisan dans sa Boutiq
. Avant d’assister à la représentation d’une Tragédie, il est aisé de savoir quels en seront les Personnages. Qu’on s’attende
en prose, l’autre en vers15. Nous avons trois Mariamne ; & je ne sais combien de Cléopatre. Il est facheux que la Coméd
rs, nous allons gravement applaudir les notres, dont nos Grands-Pères savaient les airs par cœur. Une pareille absurdité est cau
l’ornement des Drames de notre Spectacle, & que sans elle ils ne sauraient subsister. Qu’on ait donc soin de choisir des suj
ot, dit-il, les petits sujets entre les mains d’un Poète ingénieux ne sauraient mal réussir16. » D’Aubignac dit encore la même ch
93 (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16
au. Premièrement, il a considéré une maxime qui est très véritable, à savoir que le Vulgaire qui juge d’ordinaire des choses c
bliques les mieux policées en permettraient-elles l’exercice ? Qui ne sait jusques-à quel degré est montée la gloire de la C
s eussent embrassé cette condition, si par le frein des lois on n’eût su dextrement arrêter la violence de cette inclinati
Philosophes dans la division du Bien en ont fait de trois sortes : à savoir , un bien honnête, un utile, et un délectable : ou
rait blâmer la dignité de la profession des Orateurs, d’autant qu’ils savent prudemment récréer les esprits des Juges ? Et qui
sont que le tableau ? Et GUILLOT-GORJU s’en rapporte à ses critiques, savoir s’ils croiraient à la foi de Gros-Guillaume lorsq
s yeux aussi bien que les oreilles. Mais comme ces hypocondriaques ne savent à quoi se prendre ni de quel bois faire flèche, i
94 (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65
dérations diverses, que l’effet moral du Spectacle et des Théâtres ne saurait jamais être bon ni salutaire en lui-même. » Page
par son crédit, et n’est estimé que par ses richesses ; la Police ne saurait trop multiplier les plaisirs permis, ni trop s’ap
, mille circonstances imprévues, font ce que la force et la raison ne sauraient faire. » Page 135. « L’état des Comédiens est u
l’erreur sous le nom de Philosophie, les hommes abrutis par leur vain savoir , ont fermé leur esprit à la voix de la raison, et
d’âme ; ils seraient cent fois plutôt sensés que passionnés. Elles ne savent ni décrire ni sentir l’amour même. » Pages 206 e
s en indifférence et peut-être en dégoût ? » Pages 258 et 259. « Ne sait -on pas que les statues et les tableaux n’offensen
. Serions-nous moins bien organisés que les autres animaux ? L. On ne sait point cela : une belle nudité absolue fait, selon
95 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174
s, très peu par celui-ci, que le livre des assertions a déterré je ne sais où. Voici ces vers, qui sont en effet très forts,
il me persuade l’excellence de mon être ; il élève mon âme. Je lui en sais gré. » Ce langage Cornélien qui flatte si fort l’
it une gêne. Mais quand j’aurai vengé Rome des maux soufferts, Je saurai le braver jusques dans les enfers. Oui, quand p
ner. Pour tromper un Tyran, c’est générosité. Sur l’ennemi commun sauront prendre leur temps. » Ce sont les principaux A
e cet homme tant vanté, de ses deux pièces les plus préconisées v. Je sais que Corneille était un honnête homme, je n’en veu
ne favorite. « Mais j’ai plus dignement employé mon loisir. J’ai su lui préparer des craintes et des veilles. Pour
mats étrangers… Le ciel, le juste ciel vous devait ce miracle. Je sais , sans me flatter que de sa seule audace Un homm
ent des sujets fidèles ? Athalie, le chef-d’œuvre de la scène, qu’on sait par cœur, composée pour S. Cyr par ordre de Madam
sur son trône une Reine orgueilleuse. Déjà trompant ses soins j’ai su vous rassembler. Marchons en invoquant l’arbitr
t, voudraient se réconcilier, et après avoir débité leurs raisons, ne savent comment s’y prendre. Il faudrait en effet un habi
s contre elle par leur goût. Il est vrai que les braves de théâtre ne savent dégainer l’épée qu’en paroles, et ne sont que des
uoi aller chercher ces sujets, et étaler aux yeux du public ce qui ne saurait être trop profondément enseveli dans les ténèbres
ème de la foule, si l’autorité royale et l’ascendant de la vertu, qui sait la faire estimer même sur le théâtre, ne lui euss
h ! la vertu qui fuit ne vaut pas le courage Du crime audacieux qui sait braver l’orage. Que peut craindre un Romain des
e en mon sein, Un Tyran, quel qu’il soit, puisse obtenir sa main. Savez -vous que Brutus est moins Romain que moi ? Si d
voir occasion de faire ce portrait déshonorant du Clergé : « Et je sais , quand la haine enflamme vos pareils, Jusqu’où
s. Avec une valeur qui n’oserait agir, Et ce front outragé qui ne sait que rougir. La mort nous a ravi Marius et Sylla
mieux. Mais, dit-il, Tartuffe ne fera jamais des hypocrites. Je n’en sais rien ; mais il fera certainement des impies, par
oulouse sa patrie dans la galerie des hommes illustres (car par je ne sais quelle fatalité on ne craint la doctrine du tyran
tyrannicide dans les bouches des Acteurs les plus respectables. Je ne sais si l’Abbé Pellegrinad a eu part à ces pièces, mai
96 (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43
te et sans remords ; mais ce qui est plus affligeant encore, c’est de savoir que bien souvent les parents eux-mêmes sont les p
tre prélat, que la probité de ces gens ne soit celle du monde, qui ne savent s’ils sont chrétiens ou non, et qui s’imaginent a
ient encore à craindre le scandale, qu’ils donnent aux autres. Ils ne savent pas même ce que prononce l’apôtre saint Paul : qu
s pour la musique. On va au théâtre pour trouver compagnie ! Mais ne sait -on pas, d’après les témoignages de d’Alembert mêm
ue les enveloppes les plus minces. L’adresse de cacher le grossier ne sait qu’y attirer la volonté d’une manière plus délica
eur corruption, d’aller apprendre d’elles ce qu’il ne faudrait jamais savoir  ? Vous ne vous croiriez pas innocens, dit l’évêqu
nde, et ce ne sera pas par cet endroit-là que vous serez estimé. Vous savez ce que je vous ai dit des opéras et des comédies,
opéras et des comédies, on doit en jouer à Marley : le roi et la cour savent le scrupule que je me fais d’y aller, et ils aura
faut penser des meilleures pièces du théâtre, et nous voudrions bien savoir quelles sont ces bonnes pièces modernes. Est-ce p
esseurs assez faibles pour permettre le théâtre à leurs pénitents, on sait maintenant ce qu’il faut penser de ces confesseur
t se conduire selon leurs caprices. Ah ! laissez dire le monde ; vous savez maintenant ce que vous devez penser de la fréquen
eur faire courir le risque de perdre leur innocence avant même qu’ils sachent quel en est le prix, et combien cette perte est a
97 (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217
tendu qu’ils étoient véritablement condamnés dans l’Ecriture. Mais je sais que vous opposez d’abord à tous les traits d’auto
êmes, Messieurs, quel rang leur donnez-vous dans la société ? Nous le savons , à vos amusements voluptueux, sur-tout à vos plai
isément un motif qui doive conduire des Chrétiens ? Des Chrétiens qui savent qu’un Juge exact & rigoureux doit un jour leu
e d’une action, d’un geste, d’un seul mot inutile ; des Chrétiens qui savent que toutes leurs actions & toutes leurs pensé
s, vous craindriez que la mort ne vous y surprît. Et un Chrétien, qui sait que le glaive suspendu sur sa tête ne tient qu’à
ne tient qu’à un fil, un simple fil prêt à se rompre, un Chrétien qui sait que son Juge l’épie comme un voleur pour le surpr
aura eu l’art d’exciter ; même malgré vous, dans votre cœur, on aura su vous intéresser pour le héros le plus passionné ;
l’on ne cherche qu’à s’édifier & à s’instruire, Seigneur, vous le savez , si ces pleurs sont pour vous ! Allez donc mainte
s des Rois de Syrie n’avoient pu faire, par quelle adresse un Apostat sut -il y réussir ? Ce fut en introduisant à Jérusalem
es de cœur & de parole ; mais qui, du reste, dans les passions ne savent rien craindre que l’éclat, rien sauver que les de
jours innocent. Hélas ! mes Freres, permettez-moi de le dire, vous ne savez pas même ce que c’est que l’innocence. L’intrigue
ttez, vous désertez l’Eglise où Jesus regne, pour courir au théâtre ! Savez -vous donc que celui qui quitte son Prince pour s’
98 (1647) Traité des théâtres pp. -
donnerons un chapitre. 1. De quels Théâtres nous entendons traiter, à savoir de ceux où se jouent les Tragédies, et Comédies.
onner les leçons à la vue du Soleil. Cette iniquité étant criante, ne saurait jamais être assez détestée, ni les fidèles suffis
æfat. k que ceux qui s’y rangent, en quelque façon y participent. Je sais que leur intention en est bien éloignée ; mais « 
de leurs charges, s’ils en ont, soit leurs affaires domestiques ? Je sais qu’à l’égard d’un grand nombre qui sont inutiles,
ues ? Je sais qu’à l’égard d’un grand nombre qui sont inutiles, et ne savent à quoi l’employer, cette raison est de peu de poi
ire des sommes considérables ; et est au reste très mal colloquéo. Je sais qu’à l’égard de plusieurs qui sont moyennésp, ce
lait (dit-il) rendre J. C. menteur, en ce qu’il nous a dit que nul ne saurait y ajouter une coudée. Là un homme se déguisera en
y  », ajoute que les jeunes hommes et les jeunes filles qui y vont ne sauraient se garantir qu’ils ne s’y éprennent des brasiers
ont ainsi condamné généralement les Théâtres, ce n’est pas qu’ils ne sussent qu’il s’y disait parfois de bonnes choses : Mais
e leur nature à la dissolution ; et ainsi, comme rien de contraire ne saurait être de durée, ils ne manquent point de retourner
usent un si indigne scandale au corps entier de tous les fidèles ? Je sais que les fauteurs de la Comédie veulent excepter i
s apprenons de TertullienTertullien, De Spectaculis, cap. 6. az , qui savait sur le bout du doigt toutes leurs Antiquités, que
ant plus de deux mille ans d’être des écoles pour gâter les mœurs, ne sauraient avoir changé si soudain. Il faut un long temps à
ur jouer des Tragédies ou des Comédies. ».bt Cela étant ainsi, on ne saurait contredire que les Anciens Conciles n’aient flétr
meilleur remède, sinon d’avertir « qu’on priât Dieu pour eux »ca ; à savoir , à la manière dont on use envers des malades qui
enchantements, ou quelque monstre qui blasphème contre Dieu. Or on ne saurait contredire, que les passages de l’Ecriture, qui d
y servir d’amorce. 7. Les plus opiniâtres défenseurs des Théâtres ne sauraient nier qu’on n’y oie des bouffonneries, et divers p
accueillie, comme un ouvrage consommé, et où il a témoigné, outre son savoir très rare, un jugement du tout exquis. Y traitant
ouclier, est ce que nous avons allégué et réfuté au chapitre 3 et 5 à savoir , que ces Théâtres ont été réformés, et ne sont pl
banni d’une ville pour sa mauvaise vie, par l’autorité publique, n’y saurait être reçu, combien qu’on alléguait qu’il s’est am
p plus propres à en donner les enseignements, que non pas tout ce que sauraient dire les Comédies, qu’on sait être de nues fictio
ignements, que non pas tout ce que sauraient dire les Comédies, qu’on sait être de nues fictions, et des contes forgés à pla
de nues fictions, et des contes forgés à plaisir. D’ailleurs, qui ne sait , que vu la corruption de notre nature, les mauvai
t leur professiondg, et au grand scandaledh de toute l’Eglise : Je ne sais qui c’est qui ayant une seule étincelle de la lum
au lieu de les soulager, de blesser tout a fait leur imagination ; à savoir lorsqu’on y représente quelque chose de tragique.
de l’Eglise ont toujours ici devant leurs yeux leur règle générale, à savoir l’Ecriture, qui les adresseec en cette conduite p
e la plupart, que s’y laissant al1er par infirmité, et manque de bien savoir le mal qu’ils commettent, comme leur péché est d’
énormité tout autrement à détester, « Père Pardonne leur, car ils ne savent ce qu’ils font »fk Que si nous leur annonçons par
, ils ont tout sujet de penser à eux, vu qu’en effet un tel chemin ne saurait être celui du salut, mais c’est tout notoirement
s avons montré le mal qu’il y a ès Théâtres à le considérer en eux, à savoir un reste de l’ancienne Idolâtrie à laquelle ils d
i est une autre peste de la République des plus pernicieuses qu’on ne saurait imaginer ; car il n’y a rien qui gâte plus les bo
99 (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28
tes les misères et les incommodités de leur pèlerinage ; parce qu’ils savent qu’elles finiront bientôt ; et ils méprisent tous
a Mère des vivants est tombée dans la mort du péché, pour n’avoir pas su garder ses yeux dans le Paradis terrestre, dit un
nte vérité, que le même Pape nous enseigne encore au même endroit ; à savoir que les Chrétiens sont obligés à une pureté incom
itence. Il faut supposer ici une vérité qui est incontestable ; à savoir , que les Chrétiens durant toute leur vie sont des
les pompes du diable, vous ne croyez pas avoir fait de mal ? Vous ne savez donc pas qu’il vaut mieux perdre toute autre chos
RAISON. Les Chrétiens ne doivent pas aimer un divertissement dont ils savent que le Diable est l’auteur, ni aller dans un lieu
Tert. de spect. c. 2. en inspira aux Romains l’invention, parce qu’il savait combien elles devaient les pervertir. Tu es donc
ux de leurs âmes, et on les voit cependant aller à la Comédie, où ils savent que ce Père des Chrétiens, et que cet Epoux de le
100 (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62
me excommuniés22 Les Souverains pontifes les plus distingués par leur savoir , tels que Benoit XIV23, etc. ; les plus grandes l
uite des pénitents. Pour en juger sainement, il faudrait, avant tout, savoir les efforts qu’ont fait ces Guides charitables po
proie, et d’aller apprendre d’elles tout ce qu’il ne faudrait jamais savoir  ? S’il n’y a rien là que d’honnête, rien qu’il fa
oix ; tous, dans tous les siècles, ont prêché la même morale, et nous savons qu’outre la sainteté qui nous les rend vénérables
u’ils traitaient ou de mauvaise foi, ou tout au moins d’illusion. Ils savaient combien on aime à s’aveugler soi-même, et combien
fait conclure qu’elle n’est point pour eux une tentation. Mais ils ne savent donc pas que la parole de Dieu qui est la semence
paraît négliger pour un temps, les moyens d’accélérer notre perte, il saura les employer, quand il en trouvera l’occasion fav
et ce ne sera pas par cet endroit-là que vous serez plus estimé… Vous savez ce que je vous ai dit des Opéras et des Comédies.
Opéras et des Comédies. On doit en jouer à Marly : le Roi et la Cour savent le scrupule que je me fais d’y aller, et ils aura
ur faire courir le risque de perdre leur innocence, avant même qu’ils sachent quel en est le prix, et combien cette perte est a
t soin d’embellir encore pour rendre leurs pièces plus agréables ? Ne sait -on pas que toutes les passions sont sœurs, qu’une
étend nous guérir de l’amour par la peinture de ses faiblesses. Je ne sais là-dessus comment les auteurs s’y prennent ; mais
flatter sur la scène ; telles sont les mœurs d’un siècle instruit. Le savoir , l’esprit, le courage ont seuls notre admiration 
eurtre et le parricide y soient toujours odieux. A la faveur de je ne sais quelles commodes suppositions, on les rend permis
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