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1 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276
Chapitre VI. Des Sçènes. LE mot Scènes , auquel on donne tant de diverses significations,
sions d’Actes. Je n’entreprens de parler dans ce Chapitre que des Scènes qui composent les Actes, & non du lieu de l’a
ye chercher ; & détailler une raison plausible qui retient sur la Scène celui qui fait faire le message ; autrement, on d
upposer quelques-uns qui apperçoivent en passant ceux qui occupent la Scène , & les abordent afin de s’entretenir avec eux
s, mais qu’il faut craindre de répéter : celui qu’on introduit sur la Scène , souvent sans aucune raison, rend son entrée éxcu
t à l’Acteur qui occupe le Théâtre, je vous cherchais, ou bien, si la Scène est vuide, je cherche un tel. Ceci est bon une fo
urs de Poètique ont écrits avant moi. Ai-je besoin d’observer que les Scènes de nos Drames sont mieux liées que celles des Poè
sent le Théâtre ? Ce que le Comédien doit observer en quittant la Scène . La remarque que je vais mettre ici paraîtra
gles, ou qu’ils détournent la tête, afin de ne pas s’appercevoir. Les Scènes sont composées de dialogues & de monologues.
monologues De l’à-parté. J’observerai cependant que dans les Scènes dialoguées nous sommes en usage de mettre beaucou
e leurs Monologues : voyons du moins avec quel art ils assemblent les Scènes de leurs Drames. Les Scènes du Spectacle mode
oins avec quel art ils assemblent les Scènes de leurs Drames. Les Scènes du Spectacle moderne n’ont point l’ensemble qu’el
s-part des Poèmes du Théâtre moderne, n’ont aucune liaison dans leurs Scènes , & que l’entrée & la sortie de leurs Acte
nt dans leurs ouvrages : il me semble, par éxemple, que la marche des Scènes de la Bergère des Alpes, est répréhensible, elle
ser séduire par un éxemple aussi frappant, je voudrais qu’on liat les Scènes de notre Opéra avec autant d’art que celles des T
es énnemis de notre Spectacle favori ; encore une fois, enchaînez vos Scènes avec art, faites venir & disparaître vos Acte
une main habile. Le nombre des Poèmes du Spectacle moderne, dont les Scènes sont défectueuses, est si considérable, qu’on s’i
le & le beau se rencontrent dans leurs plaisirs de fantaisie. Les Scènes de On ne s’avise jamais de tout, ont beau être dé
ir aucun ordre, les Drames Bouffons devront toujours être composés de Scènes selon les règles, & ses Acteurs ne doivent pa
ment, aura très-grand tort. Il n’est que trop de Pièces, dont les Scènes mal liées semblent éxcuser l’Opéra-Bouffon. I
usables de se permettre quelques négligences dans la liaison de leurs Scènes . Pourquoi seraient-ils plus gènés à cet égard que
cs, si souvent proposés pour modèle, ont quelquefois mal-assemblé les Scènes de leurs Poèmes, & manquent quelquefois l’ent
le même état que Térence l’a écrite ; il est clair que l’ordre de ses Scènes a été dérangé, on s’en apperçoit particulièrement
érangé, on s’en apperçoit particulièrement au quatrième Acte ; car la Scène six où Démée revient des courses que lui a fait f
ui a fait faire le fourbe Syre, paraît devoir être plutôt la prémière Scène du cinquième Acte. Au reste, je ne propose mes do
Heinsius, si amateurs des règles, ont souvent négligé la liaison des Scènes dans les singulieres Tragédies latines qu’ils ont
de donner naissance au proverbe, cela est beau comme le Cid. Quelques Scènes de cet Ouvrage admirable n’ont guères d’union ent
s de cet Ouvrage admirable n’ont guères d’union entr’elles, témoin la Scène  4 de l’Acte 3 : Chimène sort d’un côté, Rodrigue
saient la vraisemblance ; il aurait bien dû s’élever aussi contre les Scènes où paraît l’Infante, qui ne sont ni liées au suje
n pousse quelquefois la liberté que l’on prend dans l’arrangement des Scènes , ou des parties du Drame, jusqu’à composer des Ac
s, plusieurs Poètes Dramatiques de l’Europe, négligent la liaison des Scènes  : il peut donc marcher sur leurs traces, sans qu’
2 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415
ls toutes les parties étaient comprises ; celui des Acteurs appelé la Scène  ; celui des Spectateurs, nommé particulièrement l
taient les plus apparentes, & les plus proches de l’Orquestre, La Scène , chez les Grecs & les Romains, se divisait en
parties : la première & la plus considérable était proprement la Scène  : c’était une grande façade de bâtiment, qui s’ét
se plie sur le ceintre, celle des Anciens s’abaissait pour ouvrir la Scène , & se levait dans les Entr’actes, pour prépar
ue nous entendons aujourd’hui par ces termes. La seconde partie de la Scène se nommait indifféremment par les Grecs Proscênio
Français l’Avant-Scène. C’était un grand espace vide au devant de la Scène , où les Acteurs, venaient jouer la Pièce ; &
a troisième & dernière partie, était un espace ménagé derrière la Scène , qui lui servait de dégagement, & que les Gre
Logéon ou Thimélé ; le Proscénion, le Parascénion, l’Agyeus, & la Scène  ; l’Odéon, le Podion, l’Episcénion ; la principal
ion de leurs Rôles les obligeât à monter sur le Logéon, ou lieu de la Scène  : l’Agyéus était un Autel consacré à Apollon ; ca
autre les Divinités de la mer, il y en avait d’autres au-dessus de la Scène pour les Dieux célestes, & de troisièmes sous
ient des espèces de trappes qui élevaient les Acteurs au niveau de la Scène , & qui redescendaient ensuite sous le Théâtre
éâtre ; d’autres dans lesquelles les Dieux descendaient jusque sur la Scène , & de troisièmes qui servaient à élever ou à
des feuilles tournantes, qui changeaient en un instant la face de la Scène , ou par des châssis qui se tiraient de part &
ils ne se fesaient pas promptement. D’ailleurs, comme les aîles de la Scène sur laquelle la toile portait, n’avançaient que d
es de manière, qu’en demeurant pliées, elles formassent une des trois Scènes , & qu’en se retournant ensuite les unes sur l
ant toutes les dix sur cinq pivots placés sous les trois portes de la Scène , & dans les deux angles de ses retours. Comme
retours. Comme il n’y avait que les Portiques & le bâtiment de la Scène qui fussent couverts, on était obligé de tendre s
ence à aucun édifice public, pas même aux Temples des Dieux. Ainsi la Scène , née de la simplicité des premiers Acteurs ; qui
ssemblés, & de verdures appropriées (c’est ce que signifie le mot Scène ). En suite on la construisit de bois, puis de pie
eries, ou voîles du Théâtre des Romains, les uns servaient à orner la Scène , d’autres à la spécifier, & d’autres à la com
d’ornement, étaient les plus riches ; & ceux qui spécifiaient la Scène , présentaient toujours quelque chose de la Pièce
vraisemblance, à l’unité du lieu, que ne le peuvent les modernes. La Scène , qui parmi ces derniers ne représente qu’une sall
ù rien ne transpire au-dehors, que ce que les Acteurs y répètent ; la Scène , dis-je, si resserrée parmi les Modernes, fut imm
s Temples, & sur-tout le lieu de l’action. Le peu d’étendue de la Scène Théâtrale moderne, a mis des entraves aux product
s devraient savoir, & que les catastrophes soient ramenées sur la Scène par des narrations exactes. Les Anciens par les i
ns de la perspective, & par la vérité des reliefs, donnaient à la Scène toute la vraisemblance, & toute l’étendue qu’
avetier Mycicle, allaient également jouir des plaisirs innocens de la Scène . Comme le Spectacle chez les Anciens, se donnait
3 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre V. Du nombre des Acteurs. » pp. 252-256
ues à marquer combien on pouvait faire parler d’Acteurs dans une même Scène . S’ils sont entrés dans un semblable détail, c’es
igue plus à écouter un si grand nombre d’interlocuteurs. De pareilles Scènes jettent beaucoup de confusion & de désordre d
miné le nombre des interlocuteurs qu’il est permis de placer dans une Scène . On n’est point d’accord sur le nombre des In
n avis différent. « On peut mettre, dit-il, & faire agir dans une Scène tant d’Acteurs que l’on voudra28. » Je crois pour
bien les suivre sans trop se fatiguer. Lorsqu’il voudra mettre sur la Scène un nombre plus considérable que celui que je vien
nouement qu’on voit avec plaisir un grand nombre d’Acteurs occuper la Scène  ; l’art veut même alors qu’on fasse paraître géné
rnement. Il est certain que dans notre Opéra l’on voit souvent sur la Scène cinq, six & même sept Acteurs à la fois. Mais
te. Les Poètes du Théâtre moderne ne se pressent pas à débarrasser la Scène , après l’avoir comme surchargée. On en voit la pr
n de ceux qui se soient plû d’avantage à multiplier les objets sur la Scène . Il craint peu de brouiller les images en les ren
Dans le Jardinier & son Seigneur, il met en action dans une même Scène les personnages les plus importans, & un gran
ue, un oubli marqué des règles. Il eut été facile de reculer ces deux Scènes , & de les placer au dénouement ; alors la Cri
4 (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21
De l’influence de la scène sur les mœurs en France Si nous honorons le me
nces, des lettres et des arts, demande : Quelle est l’influence de la scène sur les mœurs en France ? J’essaierai de résoudr
qui le premier fit une action principale des faits répandus dans des scènes détachées, jusqu’au siècle de Périclès, le théâtr
craindre que leur pudeur fût offensée par de hideux tableaux, par des scènes dégoûtantes d’obscénité. Les principaux caractère
écartèrent les premiers, en introduisant la satire personnelle sur la scène  ; soit que, d’abord timide, elle ne blessât que d
jugué. Ainsi commença chez les Athéniens la réaction des mœurs sur la scène , et lorsqu’on compare son effet à ce qu’elle a pr
ême stérilité de pensée, de sentiment et de poésie. L’influence de la scène alors était nulle par sa pauvreté. Chez les Grecs
cine. Aux accents impératifs du devoir dont Corneille avait rempli la scène , le Sophocle moderne fit succéder la voix touchan
mour et la vertu s’engagent. L’esprit de galanterie, introduit sur la scène , affaiblit le caractère des personnages, en lui d
évolution dans l’art dramatique en introduisant la philosophie sur la scène . Cette innovation, tempérant par le raisonnement
sel, etc., et si le spectacle de la débauche n’était pas admis sur la scène , on voulait des équivoques, des allusions assez g
s qui vont chercher des distractions au spectacle, et sur lesquels la scène n’a plus d’action ; la jeunesse qui va y puiser d
ge mûr. Les Grecs l’avaient si bien senti qu’ils avaient fait de leur scène une institution nationale. Enfin, la verve raille
rs au Théâtre Français. Les grands eurent leur tour, et furent mis en scène chargés de leurs vices, de toute leur immoralité,
nce. Je crois avoir prouvé l’action mutuelle et souvent inégale de la scène sur les mœurs, et des mœurs sur la scène. Il rest
lle et souvent inégale de la scène sur les mœurs, et des mœurs sur la scène . Il reste donc à voir quel est en France le rappo
un homme pendu sur le théâtre même, remplissent assez lugubrement la scène pour que le spectateur ne désire pas de nouvelles
vis l’un de l’autre deux pareils interlocuteurs. Je ne connais pas de scène au théâtre français où la main d’un grand maître
s ; si en lui dévoilant le crime on ne l’exalte pas pour la vertu, la scène devient nécessairement vicieuse et corruptrice. Q
n peut être homicide sans être criminel. Si au lieu d’ensanglanter la scène par le meurtre de Stella, l’auteur eût mis dans l
nte possédée du démon de la vengeance, tuant, brûlant, remplissant la scène de crimes qui font frémir la nature ; il aurait f
et à tous nos drames modernes, constatant l’influence expansive de la scène sur les sensations du spectateur, il ne reste plu
st toujours vide, ce qui pourrait faire craindre que la licence de la scène ne se glissât un jour dans les mœurs et qu’on ne
e justifier, ne peuvent pas se prévaloir de l’action des mœurs sur la scène  ; et si toutes les horreurs qu’ils inventent pour
nsi que tous les hommes jaloux de la gloire nationale, je répudie une scène qui calomnie nos mœurs, flétrit notre littérature
5 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106
Acte considéré dans un Drame. On entend par Acte un certain nombre de Scènes jointes ensemble ; dans l’Acte les Acteurs parlen
eurs. On entend par entre-Acte ce qui sépare, ce qui divise plusieurs Scènes qui se suivraient sans interruption : c’est un in
Personnages, entraînés par les circonstances, n’agissent plus sur la Scène . Enfin l’entre-Acte est un moment de repos qu’on
ur terminer un Acte, que pour faire sortir les Acteurs à la fin d’une Scène . Les Pièces Grecques n’avaient point propreme
u les repos du Poème ancien, que lorsque tous les Acteurs quittent la Scène , comme dans nos Drames. Pour moi, je crois que le
pectateurs quelques tems de repos, auraient-ils souvent laissé sur la Scène un de leurs principaux Personnages, qui se mêlait
ignorer aussi celui d’entre-Acte. Je ne veux pas pourtant dire que la Scène des Latins fut toujours occupée. Il n’y a point d
ans leurs Comédies, & l’on y voit des intervalles sensibles où la Scène restait vide. On présume seulement qu’ils n’avaie
t peut-être tout uniment le nom des Acteurs au commencement de chaque Scène , & avant l’instant de repos que nous appellon
soit nécessaire à l’èxposition ; il suffit quelquefois de la prémière Scène  : & les meilleurs dénouemens n’arrivent souve
amp; les meilleurs dénouemens n’arrivent souvent que dans la dernière Scène . Les Français ne sont point éxempts de bisarrerie
esons quelques réfléxions sur les entre-Actes, ou sur l’instant où la Scène reste vide. Quand tous les Acteurs ont quitté le
tion cesse, mais parce qu’ils sont contraints d’aller agir hors de la Scène . Cependant comme le Spectateur peut trop se refro
ent pour le Spectacle moderne ont fait paraître tout-à-la-fois sur la Scène des Pièces en un Acte, en deux, en trois ; depuis
nto productior actu. 17. M. de Mailhol ; Ramire, Tragédie, mêlée de Scènes comiques, représentée aux Italiens en 1757. 18.
6 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344
aison devrait leur avoir fait observer. Les peintures dont on orne la Scène servent à rendre l’illusion plus frappante. Elles
même dans la plus-part des Spectacles de Paris, le rideau de l’avant Scène ne se baisser à la fin des Pièces qu’après qu’on
 ; on se moque de pareils discours, & l’on ne charge pas moins la Scène de décorations éclatantes, & d’une pantomime
e-elles. Il n’est rien de si bisarre qu’ils ne puissent mettre sur la Scène . Nous commençons à vouloir marcher sur leurs trac
nalogues à son genre. Vitruve nous l’apprend en termes formels : « La Scène tragique était décorée de colonnes, de frontons é
aît à rassembler tous ces attributs des différens Théâtres. Tantôt sa Scène représente l’intérieur d’une maison, ou bien une
infini dans son Electre. Vous voyez ce palais, dit, dans la prémière Scène , Pilade à son ami Oreste ; c’est la demeure de la
l amène avec peu d’adresse l’èxplication des objets qu’on voit sur la Scène . Pourquoi cet Autel, demande Œdipe ? Que veulent
eurs, selon les apparences. Combien est-il de Pièces où le lieu de la Scène est à peine marqué, & dans lesquelles on gard
7 (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4
dignement et satisfaire à tout ! ***  J’ai choisi pour sujet notre Scène française ; Je n’ai pu choisir mieux pour atteind
oduit rien qui n’instruise et ne plaise. ***  O Théâtre savant ! ta Scène est accomplie. Tu ne nous offres rien que de gran
ximes, Gai, badin, élégant, bon, moral, instructif ; L’ornement de la Scène et de chez nous natif ; Le soutien du Théâtre et
oyons où nous en sommes. ***  Ici c’est un Acteur qui brille sur la Scène  ; Tendre dans son langage, attrayant par son jeu,
, ce ne sont que délices. ***  Ici vient se mêler un héros dans nos Scènes , Qui, par son ton superbe, ébranle tous les cœurs
vi, font voir un zèle infatigable. ***  O spectacle charmant, où la Scène française Paraît dans son éclat et dans son plus
8 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164
lon ce qu'Aristote dit queArist. probl. 30. c. 10. ces Artisans de la Scène ou Bateleurs sont presque tous méchants, parce qu
Auteurs appellent ordinairement artisans Scéniques, et artisans de la Scène , ou artisans simplement : et que Lipse interprète
ntraire, ils étaient propres et familiers aux Scéniques, parce que la scène imite les paroles et les actions des Héros ou Dem
tes et paisibles, comme plus convenables à la nature humaine. Mais la scène qui donnait l'image des grandes passions et des e
deux principales parties ; La première que l'on nommait proprement la scène , et que nous appelons communément le Théâtre, éta
que ceux que l'on nommait Technites parmi les Grecs ou artisans de la Scène parmi les Romains, c'est-à-dire, les Histrions, M
que celui des Romains, parce que chez les premiers les Artisans de la Scène , c'est-à-dire proprement les Histrions, Mimes et
, et seulement parce qu'elles étaient représentées dans le lieu nommé Scène ou Théâtre, autrement il les faudrait aussi nomme
es Comédies et les Tragédies, et que S. Grégoire appelle jouer sur la Scène  ; et le nom de Scéniques et d'Histrions a toujour
onnêtes que feu Monsieur le Cardinal de Richelieu avait bannies de la Scène , et ayant ressuscité les Turlupins, les Gaultiers
9 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238
Unité de lieu. On entend par Unité de lieu l’endroit fixe de la Scène , qui ne peut plus changer, sous aucun prétexte, u
tôt dans un autre. On est presque tenté de croire, chaque fois que la Scène change, qu’on va représenter une nouvelle Pièce.
rde particuliérement les Italiens, qui, non seulement font changer la Scène à la fin d’un Acte, mais qui même au milieu d’une
nt changer la Scène à la fin d’un Acte, mais qui même au milieu d’une Scène , transportent leurs Acteurs dans plusieurs endroi
r un pareil usage, les Spectateurs ne sont point à leur aise quand la Scène change ainsi coup sur coup, parce que la Nature,
re, personne n’en doute : or, en fesant changer souvent le lieu de la Scène , on semble ajouter une nouvelle action. Donc si l
si l’on veut conserver le prémier intérêt, il faut que le lieu de la Scène soit toujours le même. Qu’il est même ridicul
uis véritablement dans une salle, ou tel autre endroit où se passe la Scène , n’est-ce pas abuser de ma bonne volonté, & m
s’étendre au delà de deux Actes sans contredire toutes les règles. La Scène du Maréchal-ferrant ne change point ; mais éxamin
pectacle ? On me répondra peut-être, qu’il faudrait que le lieu de la Scène fut alors dans l’obscurité ; ce qui ferait perdre
rer, on pourrait aussi les supposer au Théâtre, lorsque le bien de la Scène les éxigerait. Si elle représentait une rue ou la
une seule suffirait pour rendre une Pièce parfaite. L’ouverture de la Scène est à six heures du soir ; & c’est alors le t
me. Quelle heure est-il ? demande Richard brusquement, dès la seconde Scène  ; il est six heures, répond son ami Rustaut. Voil
il, ou ramasser quelque chose par un garçon de Théâtre, tandis que la Scène est occupée. On va quelquefois jusques à appl
héâtre-moderne. Ils n’ont qu’a lire avec attention les Poèmes dont sa Scène est enrichie, ils appercevront cette unité, placé
asse dans deux heures, puisque Perrette n’est qu’à quelques pas de la Scène lorsqu’elle renverse son Pot au Lait. Celle de Bl
els on ne s’attendait pas, & qui ne servent qu’à amener une belle Scène . Un personnage peut bien prendre un parti imprévu
10 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335
ite en cela sur-tout les Tragédies grecques. Je vais comparer une des Scènes du Théâtre moderne, prises au hazard, avec la pré
, soit par sa rapidité. Je montrerai en même-tems par l’éxemple de la Scène grecque de quelle manière nos Auteurs tragiques d
s Auteurs tragiques devraient couper le Dialogue de leurs Poèmes. Scène grecque comparée à la précision du Dialogue du no
héâtre. Je tombe sur une Tragédie d’Euripide, intitulée ; Ion. La Scène que j’insère ici me paraît un chef-d’œuvre d’éloq
e berceau de son fils ; & le bon Roi Xutus l’ignora toujours. Scène tirée de la Tragédie intitulée Ion, par Euripide.
. Scène tirée de la Tragédie intitulée Ion, par Euripide. Acte V. Scène IV. Creuse. Je vous défends à tous au nom d
Dieu ! Creuse. Pour te rendre plus coupable. Trouve-t-on dans cette Scène un seul mot inutile ? n’oterait-on pas quelque ch
Opéra la saisit avec le plus grand succès. Donnons-en un éxemple. Une Scène des Deux Chasseurs & la Laitière me vient for
e vient fort à propos. C’est celle où Guillot rencontre Perrette. Scène tirée des deux chasseurs & la Laitière, Opéra
……… ……………………………………………… Je me dispense de rapporter le reste de cette Scène un peu longue, & j’espère que le Lecteur m’en
11 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203
nte, le coup de théatre le plus surprenant. Que de larmes cette belle scène ne fit-elle pas verser aux spectateurs ! Une des
orreur pour sa mere que de compassion. Luzignan, en semant dans cette scène les traits les plus frappans de sa chute, déchire
plus frappans de sa chute, déchire les entrailles. Dans Sophocle, la scène d’Electre semble se borner aux douceurs tranquill
ue cause l’agnition, est moins profonde après un tems. Tandis que les scènes d’Oreste & de Pilade, touchent toujours extrê
M. de Voltaire n’est pas plus exempt de faute que Racine. Dans cette scène où Nérestan détermine Zaïre à recevoir les eaux d
ts dans les Tragédies, en affoiblit les effets ; mais encore, que les Scènes touchantes qu’ils produisent, sont presque toujou
L’Hypermnestre de M. le M. nous en fournit un autre exemple, dans la Scène où Lincée voit Danaüs qui leve le poignard sur Hy
es proportions & de la vérité de ses caractères. Dans la deuxieme Scène du cinquième acte, on apprend à Danaüs que le Peu
lmé, avoit une raison de l’en venir remercier. Danaüs est venu sur la Scène , sans s’attendre à ce qu’on vient lui annoncer. I
as qu’elle méritât cet excès de rigueur de sa part. Voilà comme cette Scène est amenée. Lincée arrive avec le peuple Argien,
ituations si forcées, qu’il n’y a guére d’homme de sens sur qui cette scène fasse une certaine impression.11 L’évocation des
hi de plusieurs belles inventions. Les oracles se souffrent sur notre scène dans une action dont les héros sont pris de l’ant
12 (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -
caractères des Acteurs, et qui servent à l’action qui se passe sur la Scène . Quand je propose des règles si sévères et si sub
haiter que de pareilles sujets fussent quelquefois représentés sur la Scène Française pour édifier et divertir en même temps.
ir cette Préface, je pourrais faire une dissertation de l’unité de la Scène qu’on ne trouve point dans ma Tragédie. J’avouera
e Corneille se fût imposé cette règle, que serait devenue cette belle Scène que Rodrigue fait avec Chimene quand il la va tro
entre la Ville et le Camp pour l’exécution de ce qui se passe sur la Scène , se puisse faire vraisemblablement dans moins de
aire à la règle de vingt-quatre heures ; et d’ailleurs cette unité de Scène se doit expliquer plus favorablement pour mon Ouv
endre de semblables ouvrages, et leur donner tous les ornements de la Scène . Puissent-ils confondre l’envie, ou plûtôt s’atti
13 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178
u dignes de la grandeur du Théatre. En effet, elle ne produit que des scènes touchantes. Corneille en a mis dans ses piéces, m
souvent même il devient le ministre & l’esclave. Ce pere de notre scène sentoit que cette passion uniforme dans ses effet
re, & a habillé les héros de l’antiquité à la Françoise. Dans une scène où deux de ces personnages se rencontrent, presqu
t point aux doucereux transports d’une passion effeminée a remplir la scène , c’est aux emportemens de la colére & de la r
’elle un long souvenir, tandis qu’on l’interrompt par des huit ou dix scènes de galanterie ? Le jeu d’une passion théatrale co
chaque instant ; aussi l’impression primitive s’efface-t-elle par les scènes galantes. » Que contiennent-elles ces scènes ? de
s’efface-t-elle par les scènes galantes. » Que contiennent-elles ces scènes  ? des sentimens connus de tous les spectateurs. C
ssions ; ainsi on dégrade les personnages tragiques, & on rend la scène languissante. C’est dans l’histoire des grandes r
14 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79
trale. L’illusion Théâtrale est, dans tout ce qui appartient à la Scène , un assemblage de circonstances, une suite de rap
qui seuls suffiroient pour faire naître le dégoût, & déserter la Scène , on en ajoute chaque jour qui précipitent la Déca
culiere où doivent se mettre les Acteurs, leurs habits, le lieu de la Scène , les décorations, & même les instrumens ? L’A
; les autres se querellent quelquefois. Desorte qu’ils entrent sur la Scène , dans des mouvemens de colere, quand ils doivent
liaison exactes du jeu & de l’action de tous ceux qui sont sur la Scène  ? Au contraire, dit Riccoboni le fils, ils y nuis
t-ils bien pénétrés de ce que ceux-ci leur disent à l’ouverture de la Scène  ? Ceux des spectateurs qui n’ont pas les mêmes dr
héâtre François se passe aisément des décorations ; que la vérité des Scènes & des discours, soutenue de la vérité du jeu
la représentation. On ne peut donc me transporter dans le lieu de la Scène , qu’à l’aide des décorations. Plus elles ont de r
usés. On ne prend plus d’intérêt aux Pièces, qui ne paroissent sur la Scène , que ce qu’elles sont à la lecture. On a dit quel
15 (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508
QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène . Les anciens prindrent jadis grand soin à ordo
des livres touchant la dimension et ordonnance des1. Théâtres, de la Scène , et de l’Orchestre. Car afin que la voix des joue
ient désignés les sièges des Sénateurs, ou Gouverneurs de la Rep. Les Scènes étaient dressées selon le sujet et argument des f
s fables.Vitruve li. 5. ch. 8. Or y avait-il trois manières d’icelles Scènes  : à savoir Tragique, Comique, et Satirique. Les l
Cavernes, Montagnes, Rochers, et pareilles choses rurales. Or chaque Scène avait sa dimension selon l’harmonie du chant, et
16 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210
u’on désire de sçavoir ce qui leur est arrivé avant l’ouverture de la Scène  ? Je vois que dans ses Drames en général, cette p
e remarque que dans notre Opéra l’on ne la place guères à la prémière Scène , quand toutes fois on veut bien l’admettre ; on n
i veut se distinguer de la foule, aura pourtant soin dans la prémière Scène d’exposer le sujet. Il le fera d’une manière clai
raison de placer toujours une Ariette, un Duo, dès l’ouverture de la Scène . Je me propose d’en parler encore dans un autre e
Il promet de composer un Drame dans lequel on sçaura dès la prémière Scène tout ce qu’éprouveront les principaux Personnages
ation des mœurs de la populace ; son but est rempli en mettant sur la Scène un Bucheron, un Serrurier ; il lui suffit de les
ens ; je recommande seulement que les Acteurs restent très peu sur la Scène , qu’ils soient toujours en mouvement, qu’ils aill
choses inutiles sont bannies sur-tout de l’Opéra-Bouffon. Que chaque Scène soit courte & aille au but. Ce précepte de Bo
l’Action marchant où la raison la guide, Ne se perde jamais dans une Scène vuide. Il y a quelquefois deux intrigues dan
ien renfermer d’inutile. Mais, insistera-t-on, le Roi agit hors de la Scène , & l’on en parle ; ainsi votre reproche tombe
les deux prémiers ne sont point pour cela de purs épisodes ; à chaque Scène on fait mention de ce fameux Hipocrite ; ce sont
car l’illusion doit se conserver tant que les personnages sont sur la Scène . Il est vrai que la Pièce est finie, que le dénou
Marcel chante ce couplet, en s’adressant aux Acteurs qui sont sur la Scène , & qu’il les prie de lui accorder leur pratiq
ins ne leur reprochera-t-on pas de le traîner en longueur. Toutes les Scènes des Poèmes du nouveau genre, & sur-tout les d
t être filées éxtremement vite. Je citerai pour éxemple les dernières Scènes de Tom Jones, où les éclaircissemens se font par
D’Aubignac, Prat. du Thé. Liv. 2. Chap. 8. 21. Poèt. Chap. 16. 22. Scène seconde, du Roi & du Fermier.
17 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [H] » pp. 416-417
e Tragiques & de Satyriques, ils avaient aussi de trois sortes de Scènes , c’est-à-dire, des Décorations de ces trois diffé
; les autres choses, qu’on voit d’ordinaire à la campagne. Ces trois Scènes pouvaient se varier de bien des manières ; mais l
ée du milieu était toujours celle du principal Acteur : ainsi dans la Scène Tragique, c’était ordinairement la porte d’un Pal
ort ou de la Place publique. C’était à-peu-près la même chose dans la Scène Comique. Le bâtiment le plus considérable était a
alets de Théâtre viennent enlever l’Autel de Mars pour débarrasser la Scène . Le manque de Décorations entraîne l’impossibilit
18 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233
ât ; elle ne serait point affaiblie par les vers et par le jeu de ces Scènes d’amour qui en font disparaître toute la noblesse
. En effet, les remords de Cinna et son incertitude dans la troisième Scène du troisième Acte, rendraient son caractère plus
er les beaux sentiments qui animent Cinna. Je dis la même chose de la Scène qui vient ensuite entre Cinna et Æmilie. Pour ren
seulement inquiet de l’intelligence qui est entre Cinna et Æmilie. La Scène sixième du quatrième Acte entre Maxime et Æmilie
délicatesse outrée, je leur conseillerais encore de faire usage de la Scène dont aucun d’eux jusqu’à présent ne s’est servi ;
sans fondement, ou par caprice, que je conseille de faire usage de la Scène des deux petites filles dans Œdipe : j’ai représe
pe de Sophocle ; et je sais, par expérience, le grand effet que cette Scène fit sur le Théâtre, et combien elle arracha de la
d’y placer la tendresse et les emportements si fort à la mode sur la Scène , c’est-à-dire de flatter la corruption générale ;
esses d’amour et des emportements de passion. En examinant toutes les Scènes d’amour de cette Tragédie, on verra qu’il n’y a q
déclarant son amour qu’en cette occasion, le Poète en aurait tiré une Scène admirable ; la surprise dont Justine serait frapp
parmi les personnages que son sujet lui fournissait, il a mis sur la Scène une fille d’Eurimaque Roi de Samos : par là il af
cette raison même il est moins permis de l’exposer en triomphe sur la Scène  ; et que, pour ne pas s’écarter d’une règle mal e
pérais plus de rencontrer. Quinault nous apprend, dans les premières Scènes de sa Pièce, qu’il s’était déjà parlé de mariage
ur ; d’autant plus que, dans toute la Tragédie, il n’y a point de ces Scènes molles et efféminées, qui tendent à corrompre le
ette Pièce dans le nombre de celles que l’on peut conserver. Dans les Scènes entre Romulus et Hersilie, je trouve du côté de R
ats que moi trouveraient peut-être quelque chose à reprendre dans les Scènes d’amour qui se passent entre Artemise, Ilione et
dans la classe des Tragédies à corriger, ce n’est que pour une seule Scène qui me paraît en avoir besoin. Dans la dernière S
pour une seule Scène qui me paraît en avoir besoin. Dans la dernière Scène du premier Acte, Arténice avoue à sa confidente q
sans le connaître, paraît d’une certaine façon autorisée : et dans la Scène VIIe. du troisième Acte, la Reine lui dit que leu
19 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275
couvrent de honte ; il paraît donc qu’il faut éviter de mettre sur la Scène des Tableaux qui peuvent scandaliser les Spectate
utes ces passions et tous ces vices qui peuvent être dangereux sur la Scène . Je sais que les Poètes Comiques n’ont besoin que
s ils auront tort de se borner à mettre le ridicule des hommes sur la Scène , ils ne feront qu’effleurer l’écorce, et n’iront
comme le fondement, et comme la seule passion qui doit régner sur la Scène  ; les Spectateurs en conviennent, et voilà pourqu
on d’amour de la même manière qu’on traite les autres passions sur la Scène . Tous les Acteurs reprochent à l’Avare son avaric
te la passion d’amour ? Pourquoi la fait-on triompher toujours sur la Scène , comme si elle ne méritait pas la moindre correct
20 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312
plus simple, de plus naturel et de plus aisé ; le voici. La première Scène de l’Avare est celle qui renferme et porte avec e
fardeau du scandale et du mauvais exemple. On est instruit dans cette Scène que Valère s’est déguisé en Domestique pour entre
agon père de sa Maîtresse, et cela du consentement de la fille. Cette Scène est prise de la Comédie Italienne de Lélio et Arl
olière les épisodes de Cléante, d’Elise et de Maître Jacques, avec la Scène de la Cassette. Je pense que pour en ôter le mauv
Elise du blâme qu’elle mérite pendant toute la Pièce, cette première Scène devrait être tournée tout différemment de ce que
de sa vie, etc.. Valère promet de lui obéir en tout : le reste de la Scène fera les expositions nécessaires à la Pièce, et l
e la Scène fera les expositions nécessaires à la Pièce, et les autres Scènes suivront le plan de la première à l’égard de Valè
des endroits, et particulièrement dans la deuxieme et la dix-septième Scène de la Pièce ; l’une contient le détail que la Ser
21 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368
el, par un seul mot de ce qui se passe au camp des Grecs. La prémière Scène du glorieux annonce la fierté qu’on verra éclater
t seulement son caractère. Ce n’est pourtant pas toujours la prémière Scène qui contient le germe des événemens qui vont succ
neux, & les éxcès où le portera la jalousie, que dans la dernière Scène du prémier Acte de Zaïre. Mais il ne faut jamais
s Pièces d’un Acte, l’èxposition doit être renfermée dans la prémière Scène . page 189. au sommaire ; préarés, lis. préparés.
u sommaire ; préarés, lis. préparés. pag. 223. lig. 8. le bien de la Scène  ; lis. le lieu de la Scène. pag. 288. avant dern
préparés. pag. 223. lig. 8. le bien de la Scène ; lis. le lieu de la Scène . pag. 288. avant dernière lig. de la note 35 ; s
22 (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553
de gagner tout un monde, s’il perd son âme. Mais je n’envisage ici la scène , non plus que les romans que du côté littéraire.
écrit ces grands mots. Vous savez faire quelques vers, dialoguer une scène , prononcer avec grâce ; à quoi vous servent ces t
ien surpris de se voir ériger en professeur de quelque faculté, et la scène en lycée. On y parle de tout, on croit tout savoi
court, Vadé, Favard, Panard, Montfleuri, etc. Voilà les trésors de la scène . Mais c’est, dit-on, la vieillesse ou la jeunesse
n faibles. Les bonnes pièces offrent un beau dessein, quelques bonnes scènes , de bons vers, des portraits, des sentiments, tou
anchons les vignettes, les culs de lampe, les titres des actes et des scènes , les espaces inutiles, les noms des acteurs répét
des platitudes, des bouffonneries, des fadeurs, des grossièretés, des scènes , des conversations de valet, de soubrette, de pay
énomanie pour jouer la manie du théâtre. Il pourrait bien y avoir des scènes bien instructives et amusantes, sur l’enthousiasm
tend la soubrette avec impatience, quand le héros parle raison sur la scène , vouloir en faire une école de bon goût, c’est un
lumes du théâtre Italien, les esquisses, les canevas, les croquis des scènes que les acteurs remplissent impromptu ; il faut q
u ; il faut qu’on attache une prodigieuse importance à tout ce que la scène enfante pour en transmettre à la postérité jusqu’
tion de ce précieux recueil avec privilége exclusif des misères de la scène , nous continuerons à la regarder comme une très-m
s débauches, intempérance, mollesse, seraient-elles souffertes sur la scène tragique ? la comédie ne saisit que les ridicules
il y a cinq ou six pièces dans Corneille, et dans chacune cinq ou six scènes vraiment sublimes. Mais ce peu de vraies beautés
s aîles, avec des notes critiques, où il épluche chaque pièce, chaque scène , chaque vers avec tant d’exactitude et malheureus
achérib, de Nabuchodonosor, d’Holopherne sont donc du sublime, et des scènes , qui sont un tissu d’horreurs, seront des chefs-d
dées des Romains qu’il fait parler. L’idolâtrie et le fanatisme de la scène iraient-ils jusqu’à ne connaître des dieux que le
us servira de rien, il ne saura que mourir.Rien de plus commun sur la scène  ; c’est le refrain de tous les amants. Dans leurs
t-ce que le théâtre de Molière ? Une boutique de bijoutier, c’est une scène , un portrait, un bon mot, ou plutôt une galerie d
s. Historiettes, romans, chansons, parodies, voilà ce qu’on doit à la scène . Massillon, Pascal, Malebranche, Cochin, Fénelon,
més, comme le fameux Baron, s’éloignent le plus possible du ton de la scène pour revenir au naturel. Bien loin donc d’y appre
essairement tous les liens et confond tous les rangs. Que respecte la scène  ? Princes, ministres, magistrats, savants, tout e
ue la nécessité de présenter le crime, qui devrait faire condamner la scène , puisse jamais lui servir d’excuse. Mais le vice
ce désordre est rare et tout le monde le condamne. Bourdaloue sur la scène , Molière en chaire, révolteraient également. Ces
différents ; la chaire se dégraderait par les traits familiers d’une scène comique ; elle ne combat que les vices, jamais le
mbat que les vices, jamais les ridicules, et c’est au ridicule que la scène s’attache. Le prédicateur instruit et corrige, le
tre et la littérature sont à l’unisson. Avant le règne brillant de la scène , le style était grave, sensé, sage, modeste. Thal
23 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354
t répétée par de certains instrumens, placés sur les côtés de l’avant Scène , ou du proscenium. On prétend que la déclamation
ture de leurs Rois aux célèbres Acteurs qu’ils applaudissaient sur la Scène . Et chez les Français, chez cette Nation polie &a
uveau. On ne veut parler que du jeu du Comédien, considéré sur la Scène . Je ne veux point entrer dans le détail des é
a beauté de son jeu arrivé à sa perfection, & de son éffet sur la Scène , lorsqu’il est conduit par la Nature. Ce n’est pa
ente ; il faut qu’il se persuade que pendant le tems qu’il est sur la Scène , tout ce qui s’y passe ne saurait lui être indiff
omédiens en général, de jouer pendant tout le tems qu’ils sont sur la Scène , soit en parlant, soit lorsqu’ils écoutent ce qu’
le tient lieu de réponse ; & presque toujours au commencement des Scènes . » Les Poètes du nouveau Théâtre qui affectent d’
24 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232
ait dans le Théâtre proprement dit, trois parties, l’Echaffaut, ou la Scène , que nous appellons aujourd’hui le Théâtre ; l’Or
de nos Salles ; elles y sont ordinairement mieux placées que sur une Scène plus vaste : on en sent la raison [F] [F]. ‌TITR
u vaisseau, je ne vois de changemens à faire, que dans la forme de la Scène . Le Proscénion, l’avant-scène, ou le lieu de l’ac
Jardin, une Campagne, &c. Dans tous ces cas, on doit donner à la Scène une vraisemblance que je nomme, la vraisemblance
e que je nomme, la vraisemblance extérieure ou matérielle. Lorsque la scène est dans un Sallon, dans un Cabinet, il faut évit
diens, qui paraissent ne se défier jamais assez de la nonvérité de la Scène . J’ajoute qu’on éviterait, par la nouvelle dispos
ir à demi, durant l’entre-acte, le Personnage qui doit rentrer sur la Scène , quoique ce Personnage soit très-souvent supposé
lisses, ouvertes, anglées ou colonadées, représenteront les Rues ; la Scène en plein air, vaste, majestueuse, pourrait être d
nerait le moyen d’établir une ou deux pièces d’un appartement, sur la Scène , en ne laissant de libre qu’une avant-scène fort
x yeux des Spectateurs, sans que les personnages se déplaçassent, les Scènes intérieures : nos Auteurs des nouveaux Drames pro
gêne, & répand un air de contrainte sur d’excellens morceaux. La Scène pourrait quelquefois être partagée en deux, &
r exemple, dans la Comédie-farce de l’Esprit-follet, & dans cette scène de l’Ecossaise, où Friport rend visite à Lindane 
n, des Arbres, des Bosquets, une portion de Parterre, & borner la Scène par un Côteau, couvert de pampres, ou d’ieuses, o
ien omettre, pour opérer l’illusion : la décoration est l’habit de la Scène [H] [H] ; elle la pare, l’ennoblit : soutenir qu’
nsidérables à desirer ; puisque ce n’est pas seulement la forme de la Scène , mais la Scène elle-même qu’il faut changer. Le p
esirer ; puisque ce n’est pas seulement la forme de la Scène, mais la Scène elle-même qu’il faut changer. Le premier de ces d
pas adaptées à ces Drames majestueux : il leur faut un Théâtre, où la Scène ait l’étendue nécessaire pour représenter l’appro
s issues peuvent être ici multipliées autant que la disposition de la Scène le permettra. Si le lieu de l’action tragique est
é des Prêtres, l’automatité des Gardes, &c. Une disposition de la Scène plus parfaite encore pourrait avoir lieu dans les
e Britannicus avec Junie ; & que cette salle fût ouverte dans ces scènes seulement : que le vestibule où se passe la plus
on ou arrière-scène, formant une Place publique, se découvrît dans la scène qui précède celle du Récit, en ouvrant le fond du
e. Quelle dignité n’aurait pas l’ouverture de notre Iphigénie sur une Scène qu’on pourrait étendre à une profondeur qui paraî
nestre entendrait des cris confus ; elles appercevrait sa fille ; une scène muette, de quelques minutes, mais terrible, sans
sous du dernier des mortels, & n’excite que le rire du mépris. La Scène change souvent dans un Opéra : tantôt elle présen
& les Palais d’une magnificence digne des Dieux ou des Fées : la Scène y doit être vaste, & libre à cause des Danses
de l’illusion ; on animerait tout, ou l’Acteur inutile quitterait la Scène . Si mon esprit avait la vigueur de celui du fixe
esqu’en cône tronqué, dont le bout le plus large serait le lieu de la Scène  : par ce moyen, on verrait, de toutes les places
même avant de montrer le châtiment qui les suit ; qu’il place sur la Scène non-seulement l’homme du monde, mais l’homme ami
r une femme, (si l’on croit pouvoir mettre de pareils tableaux sur la Scène ) ayent pour eux le cœur du Spectateur : [c’est l’
qu’ils sont seuls, & qu’on ne puisse en placer l’imitation sur la Scène  : le Poète Regnard, dans son Distrait, fournit de
ce) régale le Spectateur d’un froid soliloque de trois pages, en deux scènes . Pour moi, je soutiens que des monologues tranqui
ire valoir, mettez-y des monologues à refrein, aussi ridicules que la scène des stances du Cid, & des A-parts de quatre v
situation théâtrale, la manière dont l’Acteur doit représenter sur la Scène , soit assis, ou debout, en marchant, ou arrêté, à
le nouveau Théâtre (supposés faits les changemens dans la forme de la Scène proposés plus haut) d’ajouter deux Souffleurs, &a
îles & au fond ; ces Souffleurs, au moyen de la disposition de la Scène , seront invisibles, quoique très-proche des Acteu
re. Pourquoi ces jeux d’enfant, puisqu’une nouvelle disposition de la scène , en laissant le Proscénion moins vide, parerait à
s disposeraient à leur avantage des facilités que leur fournirait une Scène bien entendue. Il y a bien d’autres sortes d’invr
icate. Je cite en exemple de cette inconvenance sur notre Théâtre, la Scène du I Acte du Glorieux entre Lisimon & Lisette
tre, la Scène du I Acte du Glorieux entre Lisimon & Lisette ; une Scène dans Heureusement, de Lindor avec la Suivante de
re respectée. Heureusement on a commencé depuis long-tems à épurer la Scène  : les Destouches & les Lachaussée ont proscri
ridicule & gigantesque en Espagne, mais sage & retenue sur la Scène française, nous a fournis des Drames excellens. L
ie de l’Orquestre, on entendît, dans certaines occasions, derrière la Scène , soit un bruit confus, soit quelqu’autre chose an
les-mêmes à la fin de chaque période : on ne s’avancera jamais sur la Scène d’un air déhanché, ni en zig-zag, & l’on se s
ards effarés, la démarche forcenée : on ne les verra point quitter la Scène dix fois de suite précisément avec un modulement
rapporter entre elles, de sorte qu’en en changeant quelques-unes, la Scène fût différente. Quant aux Habits, il est à propos
changement des Décorations, pour mettre plus de vérité dans certaines scènes  : ce serait encore une facilité, pour l’exécution
qu’on exécuterait heureusement dans les entr’actes une précession de scène , qui peindrait en mimes expressives, ce que la Mu
propos que ce fût un endroit ajoûté à nos Salles, sur les côtés de la Scène , & caché aux Spectateurs par les Coulisses. D
s & dans le fond, suivant la disposition qu’on adopterait pour la Scène  : ceux-ci, outre leur fonction ordinaire, s’occup
-ci, outre leur fonction ordinaire, s’occuperaient encore derrière la Scène , à rappeller aux Acteurs, avant chaque parution,
e Opéra, il ne faut entendre ce qu’en dit l’Auteur, que du lieu de la Scène , & non de celui des Spectateurs. [Note de l’É
duit la terreur qu’à l’instant où le jeune Hamlet s’écrie derrière la scène  : l’Acteur se fatigue en pure perte durant tout l
; c’est par des actions que les Héros instruisent *. Celui de la xiv scène du III Acte, & celui de la scène ix du IV. *
instruisent *. Celui de la xiv scène du III Acte, & celui de la scène ix du IV. *. La Musique est l’art auquel tout se
p; coupé, est d’un traînant desagréable : l’Acteur qui occupe seul la Scène donne plus de plaisir, parce que le Spectateur n’
même lieu ; ils sont de temps-en-temps censés être occupés hors de la Scène . A la bonne heure ; cela est dans la nature : mai
s la nature : mais que quelque chose indique ce qui se passe ; que la Scène ne soit vide qu’en apparence, & sur-tout qu’o
blessée, lorsqu’Alphonse, à la fin du troisième Acte d’Inès, après la scène la plus vive, s’écrie : Dans ces affreux momens,
25 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443
ns action, dont les Personnages étaient pris dans le bas-peuple ; les Scènes se passaient dans les Places ou dans les Cabarets
s Foires, & sur le Théâtre des Charlatans, qui jouent souvent des Scènes bouffones, pour attirer un plus grand nombre d’ac
aux Anglais, d’avoir conservé dans leurs meilleures Comédies trop de Scènes de Parades ; on y voit souvent règner la licence
a peut-être montré trop d’indulgence pour ces espèces de recueils de Scènes isolées, qu’on nomme Comédies-à-tiroirs. Momus Fa
de la réputation d’honnête-homme (M. R** de G…) y fut traduit sur la Scène , avec des traits extérieurs qui pouvaient le cara
26 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19
s, s’il était possible, Néron, autre personnage extraordinaire sur la scène du monde, s’avisa d’un expédient singulier. L’inf
omme la tache la plus honteuse de la vie de Néron d’avoir paru sur la scène . Qu’a donc fait ce maître du monde pendant son rè
a sa mère ? Du moins Oreste ne s’est pas oublié jusqu’à monter sur la scène  : « In scena nunquam cantavit Orestes. » Quand Né
craindre les yeux des Magistrats et du peuple. Il alla débuter sur la scène de Naples, qui était une ville Grecque, et son dé
ne qu’à son mérite, et non à la faveur du Sénat. Il parut donc sur la scène , récita des vers de sa façon, joua de la lyre, fl
eurs, leur faire enseigner la morale et inspirer les sentiments de la scène  ? Il n’y en paraît point à qui son confident, son
quoi ! ne sont-ils pas tous Marquis, Ducs, Princes, Monarques sur la scène  ? Le faste, la hauteur, le mépris du peuple, entr
pourrait faire du Gentilhomme Bourgeois. Ces sujets fourniraient des scènes très comiques. Un Comédien affectant de grands ai
ière jusqu’aux derniers opérasf on trouve mille endroits, et même des scènes entières, où les Comédiens se décèlent, se trahis
rands cris, chemin faisant, les mêmes folies qu’ils débitaient sur la scène  ; de sorte que la cérémonie de son enterrement fu
s, vous avez fort bien rempli le rôle d’un valet qu’on a pendu sur la scène , et vous méritiez bien, selon moi, d’être pendu e
Ces excès sont-ils croyables dans des âmes Romaines ? le poison de la scène est-il assez violent pour avoir corrompu le sang
st flatté d’être excellent Comédien : « Ah ! quelle perte, dit-il, la scène va faire en ma personne ! quel Acteur va mourir !
27 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35
e. Il est sûr que les expressions des Amants, toujours outrées sur la scène , confirment le Libertin dans son dérangement, rév
essions sur celui qui les observe ; qu’arrivera-t-il, lorsque, sur la scène , un jeune homme et une fille, avec toute la vivac
nd tort qu’ont la plupart des Poètes, qui représentent l’amour sur la Scène , plutôt comme une vertu, que comme une passion. L
fables. Puisque les Modernes ne savent parler que de l’amour sur la Scène , ce qui est la marque certaine, ou d’une corrupti
ant les différents caractères des hommes que l’on introduirait sur la Scène  : par exemple, l’imprudence, la faiblesse, la fer
ments que je viens d’indiquer sont tels que, s’ils étaient mis sur la Scène avec tout l’appareil propre à en faire valoir l’i
irations, etc. sont ordinairement le fruit que l’amour produit sur la Scène dans les Tragédies ; et dans les Comédies, qui fo
28 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64
sujets, il ne se permettra pas de traiter des affaires d’Etat sur la scène , et ne fera parler ses Acteurs qu’avec respect de
tir et de désirer ? Qu’on se garde bien de mettre un tel homme sur la scène , il est bien éloigné de mériter cet honneur, c’es
ste du temps à ses affaires. Tel est l’homme qu’on doit mettre sur la scène , vous l’y verrez tous les jours quand vous voudre
st contraire aux mœurs des Français, ou s’il répugne de voir sur leur scène les horreurs communes aux Théâtres Anglais, c’est
ies, les rires qu’excitent les chagrins d’un vicieux tourmenté sur la scène comique, partent également de leur goût pour la v
ésirent pas moins de ressembler aux modèles qu’on leur propose sur la scène . Je crois fermement qu’il n’est point d’homme qui
imaginé qu’il est des caractères estimables qu’on n’ose mettre sur la scène tel que celui d’un homme droit, vertueux, « simpl
onséquent le Ministère de leur friponnerie. Ce n’est peut-être qu’aux scènes ingénieuses si souvent décochées contre les Procu
et fomente celles qu’on a »ad , vous dites qu’on n’ose mettre sur la scène « un homme droit, vertueux, simple, grossier et s
e , il y a cependant longtemps que Molière a produit cet homme sur la scène . Chrysaleaf dans Les Femmes savantes est l’homme
tel que celui que vous croyez qu’on n’a pas encore osé mettre sur la scène  ; écoutez-le pour vous en convaincre. « C’est à
x autres, et je ne vois pas pourquoi l’on n’oserait pas mettre sur la scène un homme sans préjugé, qui refuserait d’exposer s
mal entendu. Personne, je vous jure, ne serait choqué de voir sur la Scène un Spadassin insolent puni tout autrement que par
dassins : les uns et les autres peuvent être joués avec succès sur la scène , et l’on y peut faire admirer un vaillant homme q
ire et s’en faire écouter, il s’y prend bien plus joliment : voyez la scène quatrième du troisième acte de cette pièce entre
par le malheur des vicieux, qu’on fait passer en revue devant lui. La scène d’un jeune homme, d’un caractère doux et bienfais
ous ceux qui l’écoutent ou qui la lisent, qu’on peut présumer que des scènes dans ce goût, et destinées à la même critique, fe
ore à vous convaincre qu’on peut mettre sans péril un Stoïcien sur la scène , si vous n’en reconnaissez pas un dans Worcestre
n’en reconnaissez pas un dans Worcestre av. Dans Arlequin sauvage, la scène du Capitaine qui est prêt à se couper la gorge av
assez pour vous prouver qu’on peut attaquer la fausse bravoure sur la scène sans indisposer le Public et sans choquer les mœu
sulté du pouvoir des lois que le vice a été contraint d’abandonner la scène et que les Auteurs Dramatiques n’ont plus eu de r
ortifier quelqu’un. Voilà Monsieur ce que les lois ont corrigé sur la scène  : elles y peuvent donc quelque chose, puisqu’en n
y, 1755. w. [NDE] L.-F. Delisle de la Drevetière, op. cit., Acte II, scène  4, p. 54-55. x. [NDE] Horace, Epîtres, Ier s. a
La citation exacte est la suivante : « Qu'on mette, pour voir, sur la Scène Française, un homme droit et vertueux, mais simpl
vetière, Timon le misanthrope [1722], Paris, Briasson, 1732, Acte II, scène  6, p. 83. La citation exacte est la suivante : «
est : « […] n’est-ce pas un concert bien entendu entre l’esprit de la Scène et celui des lois, qu’on aille applaudir au Théât
DE] J.-B.-L. Gresset, Edouard III, Paris, Prault père, 1740, Acte IV, scène  7, p. 51-52. av. [NDE] Le Duc de Worcestre ou V
L.-F. Delisle de La Drevetière, Arlequin Sauvage, op. cit., Acte II, scène  5, p. 60-67. ax. [NDE] Ibid., p. 64-65 : « Lel
29 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XII. Des Spectateurs. » pp. 355-358
elle était adoptée. Les Anciens avaient soin de mettre le lieu de la Scène dans un Carrefour, ou à l’entrée du Vestibule d’u
é de l’Histoire. Mais il est tant de moyens de disposer le lieu de la Scène de façon qu’il soit à la portée de ma vue, &
toujours qu’une foule de Peuple était présente. Il n’y a qu’une seule Scène dans la Tragédie d’Ajax où l’on ne suppose plus d
représente : l’illusion est en effet plus grande quand le lieu de la Scène est fixé dans un Carrefour, dans la campagne, à l
30 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160
s faire goûter, ne sont entre les mains de tout le monde & sur la scène que pour être assaisonnées de tout l’agrément de
Amours adultères de Vénus & de Mars. On les fait paroître sur la scène au moment précis où après bien des préludes licen
e les outrager ? Quand on vante si fort la modestie actuelle de la scène , on a sans doute oublié les dernieres pieces donn
nt mille caresses, comme les satyres les plus lascifs. Dans une autre scène , la folie recommence le même jeu (il est digne d’
e, & prennent toute sorte de libertés criminelles. Dans une autre scène le Seigneur & le Notaire du village, ou plûtô
ême la politesse qui règne dans le monde, qui s’est introduite sur la scène . Tout peut donc sans risque se livrer au monde. L
méprisables ? & ce sera une beauté, parce qu’on les vomira sur la scène  ! N’en prend-on pas même l’habitude en les entend
! N’en prend-on pas même l’habitude en les entendant fréquemment ? La scène les a d’abord empruntés de la populace, elle les
ler Moliere, qu’un si mauvais succès avoit découragé. Il y a quelques scènes ingénieuses & divertissantes ; mais le caract
aractère outré & imbécille du Bourgeois, qui n’exista jamais ; la scène copiée du Tartuffe, où Nicole & Covielle se f
pris. Une fausse sécurité endort, on en est plûtôt dans le piege. La scène est une femme de mauvaise vie qui fait la prude p
eces ; les seuls Écoliers, les seules Pensionnaires paroissent sur la scène . Cette seule différence arrache au monde tout l’a
tins. Aussi que sont-ils tous ? En quel état vient-on s’étaler sur la scène  ? dans l’état le plus séduisant. S’il est au mond
douceurs, mêmes sentimens, toute leur vie n’est que l’exécution de la scène , une sorte de comédie, de délire perpétuel. Il n’
elle Brohon a bien enchéri. Ce sont de vraies pieces de théatres, des scènes , des décorations, des habits, des masques. Elle a
ur en jouer ; on donne des habits blancs à Adam & Eve, & à la scène 6 on dit qu’ils sont nuds, &c. Tout cela sans
31 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38
cien & du Nouveau Testament, Jesus-Christ même, furent mis sur la Scène . Chez nos dévots ayeux le Théâtre abhorré, Fut l
es soutiennent encore la lecture. Ils donnerent un éclat inconnu à la Scène , dans les décorations, & les habillemens même
tems, & doué de tous les dons qui font le grand Poéte, mit sur la Scène le Misantrope, le Tartufe, les Femmes Savantes, l
te la fraîcheur, toute la force d’un excellent Coloris. Le pere de la Scène Françoise y fut remplacé par le plus digne rival
ns. A Athènes, Sophocle & Euripide ouvrirent & refermerent la Scène . Si l’Histoire nous parle de quelques Poétes dram
premier Théâtre du monde, que des piéces foibles & traînantes. La scène Françoise l’emporte encore en ce point sur la Gre
32 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251
qu’ils suivirent d’abord fidèlement leurs modèles. Ils joignaient des Scènes entières de récit à de longues tirades de chants.
i se fesaient, surtout alors, un scrupule de mettre des femmes sur la Scène  : c’est dommage qu’ils n’eussent pas la même sévé
s, ne se rapporte jamais au sujet. Après qu’une Princesse a quitté la Scène , il est tout naturel, par éxemple, en Italie, que
rsqu’il commence à s’accoutumer aux merveilles qu’on lui présente, la Scène change, un Spectacle différent se découvre, d’aut
i dirigent les Auteurs des divers Spectacles. Il faut que la prémière Scène renferme une èxposition claire & précise du s
s soient instruits en peu de mots. Le Poète aura soin ensuite que les Scènes & les Actes soient bien liés entre-eux ; que
our bien entrer dans son genre. Il est étonnant que l’énnemi de notre Scène lyrique, (je veux parler de M. Rousseau) se soit
e sujet d’un Opéra-Sérieux. Le Hèros véritable qu’il met alors sur la Scène , ne peut éprouver que des revers connus, ou natur
e s’il n’est pas naturel que tel Magicien fasse changer le lieu de la Scène trois ou quatre fois, & que des Dieux opèrent
s sont dénués de vraisemblance. Mais puisque ceux qui viennent sur la Scène sont supposés avoir la puissance en partage, il e
leux. Un Magicien, ou un Dieu, fait changer tout-à-coup le lieu de la Scène  ; un tel événement tient du prodige ; mais il ne
principal mérite des Drames chantans. Mais il faut que le lieu de la Scène ne change qu’au commencement de chaque Acte. On s
nt de chaque Acte. On souffre, on est révolté, lorsqu’au milieu d’une Scène tous les personnages, & ceux qui les observen
as, on peut se figurer qu’ils se sont transportés dans le lieu que la Scène représente ; lorsqu’ils sont sous nos yeux, nous
droits qui n’en sont point susceptibles. Lorsque la douleur occupe la Scène , ils sont arriver une troupe de Bergers, ou de pl
iques ; c’est-à-dire, que des Danseurs viennent occuper le lieu de la Scène dès que les personnages nécessaires à l’action so
gés de sortir, ou dès qu’ils ne parlent plus. Il s’ensuit donc que la Scène n’est jamais vide, & qu’il n’y a point de div
n’emporte pas moins le nom de Pastorale ; il suffit que le lieu de la Scène soit champêtre, ou que quelques-uns de ses Acteur
e qu’on y représente. Pourrions-nous faire paraître réellement sur la Scène cent Cavaliers montés sur des chevaux superberbes
de ces différentes Villes sont èxtrêmement grandes, aussi voit-on la Scène occupée par un nombre considérable d’Acteurs ; &a
aillent pour lui. Encore si beaucoup d’Auteurs écrivaient pour la Scène chantante, on espérerait y voir souvent paraître
n’est retardée que par ce qu’il faut que chacun passe à son tour. La Scène lyrique n’a point tout-à-fait cette èxcuse à allé
on des Paysans & des Ouvriers, des Ouvriers & des Paysans. La Scène de l’Opéra-Sérieux est couverte d’une multitude d
l’entre-voit que dans certaines maximes, & tout au plus dans une Scène entière : au-lieu que la plus part des Sujets du
33 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127
je sache n'a tenté de les imiter, et n'a rien laissé paraître sur la scène . Les Jésuites seuls y ont brillé. Je ne parle pas
t des conversations que l'Auteur fait tenir, ce serait de très belles scènes . On dit que Racine composait d'abord ses pièces e
ritable étoffe du genre, il n'y aurait qu'à la tailler en actes et en scènes , la pièce serait toute faite. Lamothe-Houdart, qu
c'est que rien n'y est plus fréquemment répété que ces mots, théâtre, scène , rôle, personnage, acte, nœud, dénouement, tragiq
, la montagne du Thabor un spectacle, la reconnaissance de Joseph une scène , la mort de Coré, Dathan, Abiron, d'Holopherne, u
e Berruyer, tom.  7.). Quoique par une émulation assez déplacée de la scène Française, et par une conduite de courtisan, qu'o
n avait fondé un Collège, on y jouait des pièces ; les sciences et la scène marchaient d'un pas égal. Il eût manqué quelque c
ntations des Collèges n'avaient instruit des charmes séduisants de la scène régulière. Le théâtre des Jésuites a partout préc
ravies du spectacle, prendront les mêmes sentiments. On apprendra les scènes , on lira les Comédies, on connaîtra les Auteurs,
eait le geste, animait le coup d'œil, enseignait à représenter sur la scène , à faire avec grâce une déclamation à sa maîtress
iples l'affreux abîme du théâtre ? Mais en devenant les Apôtres de la scène , ont-ils bien suivi les lois de cette profonde po
alogue versifié. Le Jésuite n'a qu'à passer de la bibliothèque sur la scène , les anathèmes se changent en acclamations. Malhe
s furent toujours des gens sans mœurs, faut-il faire l'apologie de la scène  ? et parce qu'autrefois ils ont été plus grossièr
'hui le zèle s'irrite si l'on essaie d'introduire avec dignité sur la scène de saints personnages, quelques efforts que l'on
34 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265
t pourtant pas là les beautés dont je voudrais qu’on fit usage sur la Scène  ; elles seraient admirables dans un Roman : quant
les chemins par où l’on passe, pour arriver à ces excès, avec tant de Scènes de tendresse, ne sont propres qu’à corrompre le c
t difficiles, ou il fallait ne faire jamais paraître Cléopâtre sur la Scène , ou retrancher tout ce qui concerne les amours de
Il n’y a que la corruption du siècle qui ait pû faire tolérer, sur la Scène , la passion d’amour traitée de la manière dont el
abeth, et la peinture qu’en fait Elisabeth elle-même dans la première Scène , on sera forcé de reconnaître cette vérité. La Re
ature ne nous inspire pas : ainsi cette belle vertu est étalée sur la Scène en pure perte. Quant à la passion de la Duchesse
dislas naît du vice et non de la vertu : telle était la licence de la Scène du temps de Rotrou ; mais les Poètes tragiques de
ZET. Si l’on jugeait de cette Tragédie seulement par le lieu de la Scène et par l’action qui y est représentée, il n’y a p
suffrage pour le Théâtre de la Réformation. En effet, le lieu de la Scène est le Serrail du Grand Seigneur, et l’action ne
35 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197
ets de toutes parts couvrirent les sifflets. On rit beaucoup de cette scène faite impromptu à ces perturbateurs du repos du p
ui se prononcent de même s’écrivent différemment, Seine, saine, cene, scène . Tout le monde sait l’origine des trois premiers,
rivant du latin, l’italien, le françois, l’espagnol, en ont tiré leur Scène Je ne sai quelle fortune il a fait chez les bas-b
gnifie en général le lieu où se passe un évenement ; ainsi on dit, la scène est à Constantinople, à Rome, à Madrid. Quand le
Madrid. Quand le lieu change par une nouvelle décoration, on dit, la scène change. On appelle scène le théatre où les acteur
ange par une nouvelle décoration, on dit, la scène change. On appelle scène le théatre où les acteurs jouent ; on l’applique
des parties d’une piece, quand un acteur entre ou sort, ainsi on dit, scène premiere, scène seconde. Dans le moral, car aujou
e piece, quand un acteur entre ou sort, ainsi on dit, scène premiere, scène seconde. Dans le moral, car aujourd’hui le théatr
le théatre s’applique à tout, on dit d’un évenement, c’est une triste scène . D’une action scandaleuse, donne une scène au pub
venement, c’est une triste scène. D’une action scandaleuse, donne une scène au public, il se prend toujours en mauvaise part.
le théatre. Selon le génie des peuples & les usages des temps, la scène a signifié une tente, un pavillon ; c’étoit l’hab
de lie, le premier arlequin qui ait paru dans le monde, promenoit la scène sur un tombereau de village en village. Bacchus a
, Venus avec ses graces, Apollon & ses muses, ne montrent que des scènes rustiques : de-là ce jargon pastoral, ces ruissea
erie. La Bataille d’Ivri de Henri IV, représentée musicalement sur la scène , dans la farce du sieur du Rosoi, ces hommes qu’o
ne à se tirer tout entier. Le Roi vint à passer, & ayant vu cette scène comique, il se mit à rire, & dit pour les con
il en conclut qu’il y a cinquante ans que Voltaire est marié avec la scène , qu’il faut donc célébrer très-solennellement cet
n, de vieillard, de prince, de valet, &c. sont des charges sur la scène qui s’exercent toute la vie. Il n’y a point de co
roit sans peine, en fréquentant un acteur, quel est son emploi sur la scène , soit que lui-même en fasse choix, soit que le di
rt aimer, ne lui permet pas de faire généreusement le sacrifice de la scène à la vertu, il cherche des distinctions frivoles
t applaudit, quoique très-médiocres : c’est un livre classique sur la scène . Quel acteur, quelle actrice ne va fouiller dans
uches. Moliere, qui connoissoit le théatre italien, & en prit des scènes entieres, crut bien peindre un hypocrite par le s
blic ; il avoit appris le jargon du peuple, comme il y paroît par les scènes gasconnes de Pourceaugnac ; il y avoit acquis la
sa comédie des Femmes vengées, fait fort valoir qu’il a ménagé trois scènes à la fois par le moyen de quelques coulisses plac
une diversion désagréable dans le temps où il n’y a personne. Sur la scène françoise on voit cent fois des acteurs cachés qu
à des fenêtres, qui agissent, qui parlent : ce qui forme différentes scènes dans le même temps. L’auteur lui-même cite Britan
is l’auteur doit peu se féliciter de l’usage qu’il en fait. Les trois scènes ne servent qu’à multiplier les indécences d’un dr
si propres à corrompre, sont incomparablement plus pernicieux sur la scène que dans son livre, & c’est la malheureuse ma
es à Thalie, à Melpomene, & presque tous sont enthousiasmés de la scène . Au reste, le portrait des histrions que trace l’
36 (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75
loisirs & la dissipation de sa premiere jeunesse a produit sur la Scène un de ses Essais, qu’on y revoit encore ? N’impor
èle courageux contre la licence énorme qui deshonoroit de son tems la Scène Angloise, il étend sa sévérité scrupuleuse jusqu’
seule différence qu’il y ait à cet égard entre ces deux maîtres de la scène , c’est que Racine traitoit l’amour en homme de gé
On a cru long-tems, on a même écrit que quand il vouloit composer les Scènes les plus tendres & les plus passionnées, il a
si facile dans Corneille. On citera toujours comme un chef-d’œuvre la Scène où Phedre déclare son amour à Hippolyte. Quoiqu’i
e attribuée à Sénèque, ce n’est point là ce qui fait le fond de cette Scène étonnante, la plus forte, la mieux dialoguée, la
r son épée que la nourrice ramasse. Qu’y a-t-il là qui ressemble à la scène de Racine, où Phedre se jette sur l’épée d’Hippol
s meilleures Tragédies, & dans cette Tragédie une des plus belles Scènes . Je reconnois, avant d’aller plus loin, que Corne
telle qu’on la représente aujourd’hui, c’est-à-dire, dès la quatrieme Scène , qui est devenue la premiere par la sage suppress
esse, qui a promis sa main au vainqueur de son Amant. L’idée de cette Scène est hardie. La seule vûe de Rodrigue & de Chi
ur se jetter avec joie dans les bras sanglans de son meurtrier. Cette Scène a néanmoins de l’éclat. Elle fait encore grand pl
ituation qui fait souvent réussir des choses bien inférieures à cette Scène du Cid, des pensées fausses, des vers emphatiques
l’on veut bien examiner en critique impartial & sans préjugé, les Scènes de Corneille où il est question d’amour, & le
nné lieu de l’accuser aussi, mais mal-à-propos, de n’avoir mis sur la Scène que des François déguisés. Je ferois à ce sujet d
oiblesses la punition qui les suit. Racine étoit trop persuadé que la Scène Françoise ne pouvoit se soutenir sans amour. Le s
mon esprit toute sa dignité, depuis qu’il a signalé son entrée sur la Scène par un Ministère très-vil, quoique assez recherch
Taxile, Porus, Axiane, il n’y a guère rien de plus beau que quelques Scènes de cette Tragédie ; celle de Porus & de Taxil
narques Indiens ; joignons-y tout le cinquieme Acte, dont la dernière Scène est remplie de pompe, & d’un interêt majestue
Scène est remplie de pompe, & d’un interêt majestueux. Toutes les Scènes d’Axiane sont aussi fort belles, parce que son pe
toutes les autres des caractères parfaits, des beautés de détail, des Scènes ravissantes où l’amour n’est pour rien ; des Andr
rsonnage d’Acomat est au-dessus de tout éloge. On regarde la première Scène de cette Tragédie comme le modèle & le chef-d
ui se passoit alors dans l’univers. Les Romains, sans paroître sur la Scène , semblent l’occuper. C’est ainsi que dans la mort
nt pas mal de parcourir quelquefois, dans leurs momens de loisir, les Scènes de ce Favori avec Hydaspe & avec Zarès. Il m’
’est dans ce goût là que cette Tragédie est écrite depuis la première Scène jusqu’à la dernière. Et sur cela je demanderois p
des Essais Dramatiques sans amour, avant que Mérope eût brillé sur la Scène Françoise. Cette réussite & ces tentatives so
& de Racine. Dira-t-on de ces deux Poetes qu’ils n’ont mis sur la Scène que des Monsieur & des Madame ? Cette froide
in, des plus belles Tragédies qui ayent paru en différens tems sur la Scène Françoise. Il se tromperoit. Dans cette nombreuse
37 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229
nes ; mais seulement des Mimes, Pantomimes, et autres Bateleurs de la Scène et du Théâtre, dont l'art était de s'expliquer bi
que les Conciles et le droit des souverains Pontifes, ont condamné la Scène de l'antiquité. Le Concile Elibertin ne « Mimos e
ème de Carthage reprouvé, ne défend que les Mimes et les Danses de la Scène . Et quand on a mis entre les règles du Droit Eccl
aux plus viles personnes du Cirque, et à ces femmes prostituées de la Scène qui jouaient les Mimes « Histriones, Mimos Cærero
re ce grand discours qu'il fait contre les impudences horribles de la Scène , il dit qu'il entend parler des Jeux du Cirque et
38 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179
côté littéraire, des portraits finement tracés, des vers heureux, des scènes bien filées, une intrigue bien nouée. Elle a de g
st trop bas, & absolument déplacé dans l’Imposteur. A une ou deux scènes près, où ses naïvetés donnent quelque agréable co
& le crime pour favoriser leur mariage. J’ose dire que dans cette scène abominable Elmire est plus coupable que Tartuffe,
! quelle femme ! quelle maîtresse de séduction ! Qu’on apprenne cette scène par cœur, on aura la leçon toute faite, & son
ns le ménage, puisque elle est constamment sur le théatre, dans seize scènes les plus longues, sur trente qu’en a la piece, es
omestique, qui supposé hypocrite, comme son maître, pouvoit avoir des scènes très-plaisantes & très-propres à peindre le H
nce. Les deux amans transis, Marianne & Valère, viennent dans une scène aussi fastidieuse que longue, se bouder sottement
les adultères sont-ils des dévots ? tous ceux que Moliere met sur la scène dans ses autres pieces, sont-ils des dévots ? Mol
es sentimens & les principes qu’on prête à Tartuffe dans les deux scènes les plus intéressantes de la piece, qui en sont p
& une mère qu’on veut donner pour modelle. Je ne parle pas de la scène abominable où elle entend avec complaisance &
sance & consent à exécuter toute sorte d’horreurs. Je parle d’une scène antérieure, où Tartuffe se découvre pour la premi
assette importante où sont les papiers d’un criminel d’État, & la scène suivante l’Exempt dit :    De tous ces papiers
n n’a pû commencer que sur la fin de la matinée ; car dès la premiere scène la belle-mère & le frère, qui ne logent pas d
39 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118
aire et de Crébillon dans les pièces de Mahomet et d’Atrée. Il met en Scène un caractère odieux « qui fait rire »cq , me dire
gélique méritait d’être punie, et de lui reprocher qu’il avait mis en Scène une femme détestable. « Omne tulit punctum [...]
nthrope que vous dites, est celui que Molière aurait dû mettre sur la scène  ; vous n’êtes pas assurément fait pour apprendre
ce dans son véritable point de vue, vous auriez senti qu’en jouant la scène du Gentilhomme bas Normand du style et du ton de
din, ou Le mari confondu, Paris, J. Ribou, 1669 [repr. 1668], Acte I, scène 1, p. 1-2. cq. [NDE] J.-J. Rousseau, op. cit.,
par Clitandre. cs. [NDE] Molière, George Dandin, op. cit., Acte III, scène 8, p. 155. ct. [NDE] Horace, op.cit., v. 343 :
] L. de Boissy, La Vie est un songe, Paris, P. Prault, 1732, Acte II, scène 4, p. 31-32. cx. [NDE] Thomas Corneille, Le Fes
Molière, Le Misanthrope, Paris, J. Ribou, 1667 [repr. 1666], Acte I, scène 1, p. 6. Dancourt, qui reprend scrupuleusement l’
. cit., p. 62. df. [NDE] Molière, Le Misanthrope, op. cit., Acte I, scène 2, p. 18. dg. [NDE] J.-J. Rousseau, op. cit.,
tout contraire à celui qu’il lui donne. Telle est cette pointe de la Scène du Sonnet […] » di. [NDE] P. J. Le Roux, Dicti
ain », p 404. dk. [NDE] Molière, Le Misanthrope, op. cit., Acte I, scène 2, p. 15. dl. [NDE] J.-J. Rousseau, op. cit., p
. cit., p. 68. dm. [NDE] Molière, Le Misanthrope, op. cit., Acte I, scène 2, p. 17. dn. [NDE] Ibid., Acte II, scène 6, p
hrope, op. cit., Acte I, scène 2, p. 17. dn. [NDE] Ibid., Acte II, scène 6, p. 39. Dancourt cite très approximativement le
u Roy ne vienne […] » do. [NDE] Ibid. dp. [NDE] Ibid., Acte I, scène 1, p. 8. dq. [NDE] J.-J. Rousseau, op. cit., p
40 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93
ées de ces ornemens ? On sent assez les effets qu’ils feroient sur la Scène . Le Théâtre est le spectacle de tous les sens. Ce
re d’agir continuellement ; il n’est pas vraisemblable de voir sur la Scène des personnages, comme d’une haleine, méditer &am
fermoit beaucoup de choses, qui ne pouvoient être representées sur la Scène , & que souvent tous les Acteurs disparoissoie
ntermedes. Revenons à Corneille. « Nos violons, ajoûte ce pere de la Scène Françoise, n’ont pas ces deux incommodités. L’esp
si le mieux qui puisse arriver au spectateur, c’est que les premieres Scènes de chaque Acte, ne l’affectent que très-foiblemen
41 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339
J’ ai peu de choses à dire sur ce qu’annonce ce Chapitre. Le Duo des Scènes d’Opéras est particulièrement fait pour peindre l
Ariette tendre, parce qu’il est plus vif, & qu’il peut ranimer la Scène lorsqu’elle est sur le point de languir. On y voi
les entre-Actes, loin de fixer l’attention sur le Drame qui occupe la Scène , ainsi que le soutient le grand Corneille, dissip
e lorsque le Tartuffe ou le Misantrope, Cinna ou Rodogune quittent la Scène , on entende tout-à-coup divers instrumens de musi
tuation intéressante. Que l’on compare ce qu’on éprouve à la première Scène du Tartuffe ou d’Iphigénie en Aulide (74), avec c
42 (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167
difficile, au moins en politique. N’ayant envisagé ce qui tient à la scène , que sous le rapport de son influence morale dans
igeant que douloureux dans l’ordre moral. En effet, quel drame sur la scène , quelle action dans les tribunaux peut jamais off
s, est-ce au milieu du jeu même des passions les plus ardentes que la scène ne développe souvent avec tant d’art et d’agrémen
me, que d’exalter ainsi ceux qui le cultivent avec succès. Que sur la scène , où tout est illusion, ils exercent un empire abs
pinion à l’égard de ceux qui se livraient spécialement aux jeux de la scène  ; mais il est évident qu’elle prenait sa source o
i et du beau par l’abus des mots et les puérilités qui déshonorent la scène française, énervent les esprits déjà trop superfi
espect et quelle vénération peut inspirer la religion, lorsque sur la scène , il n’entend professer sa doctrine que par l’orga
les prêtres cette vive apostrophe que fait Montalban, à la cinquième scène du quatrième acte de la veuve du Malabar q ? « 
cependant pas la faute de l’auteur, puisque lui-même, dans l’une des scènes précédentes, établit ainsi le vrai caractère qui
les palmes du martyre. » Que ne devait pas produire cette horrible scène terminée par le son effrayant du tocsin, qui ne c
re continuée avant que l’auteur en personne ne se fût justifié sur la scène . Ils ne peuvent ignorer le péril extrême que cour
, et pour la tourner elle-même en dérision, en étalant jusques sur la scène les habits même du sacerdoce, qui, au mépris de t
contre toutes les bienséances de son état, consacre ses talents à la scène , et préfère scandaleusement le crédit et les seco
s mœurs spirituelles de l’abbé Latteignan, ont, pour le mettre sur la scène , choisi l’époque de sa vie la plus licencieuse, e
ésenté comme un gourmand parasite et un libertin déhonté, qui, sur la scène , vient afficher ainsi son infraction aux lois de
, et que la malignité nous fait rejeter sur les autres tout ce que la scène nous présente de vices ou de ridicules dans les p
plus touchants sentiments de la nature sont joués dans cette odieuse scène  ; les tours les plus punissables y sont rassemblé
s femmes sans honneur. Qu’un jeune homme n’ait vu le monde que sur la scène , le premier moyen qui s’offre à lui pour aller à
es plus d’un modèle de vertu, propre à figurer avantageusement sur la scène , le théâtre n’en sera pas moins dangereux pour la
r la licence de ses propos et même de ses actions, est déplacé sur la scène , il y figure agréablement comme un bon vivant et
ns essentielles du service de sa maison. Remettre ce bavardage sur la scène , c’est nous faire rétrograder de dix ans, et nous
uels qui, si longtemps, désola la France éplorée, d’accréditer sur la scène ce préjugé barbare, que le véritable honneur est
d’une fois, Corneille s’est repenti d’avoir consacré ses talents à la scène  ; si Racine a pleuré ses succès ; si Gresset, aba
ces grands hommes qui sont restés en possession de tout l’éclat de la scène Française, seront toujours un argument sans répli
ens, et guidés par le vrai génie, nos grands maîtres avaient élevé la scène française à ce haut degré de splendeur que n’a pu
ux qui sont réduits au malheur de les applaudir. Mais de nos jours la scène est travestie, et il n’est pas rare d’y voir les
reux. Quand on n’a point d’autres chef-d’œuvres à nous montrer sur la scène , il est facile de ne pas se récrier contre l’usag
s et les Romains avaient des temps marqués pour ouvrir les jeux de la scène . En Italie, de nos jours encore, si j’en crois qu
ceux qui ont un vrai talent ne sont qu’imparfaitement secondés, et la scène , aux grands théâtres, n’offre souvent qu’une tris
de nous étonner de la faiblesse des productions qu’on hasarde sur la scène , et des chutes douloureuses et fréquentes de tant
ns pitié, écrase ses acteurs de peines et de travaux, on appauvrit la scène , on dégrade un des arts les plus brillants, qu’il
rance ou l’immoralité n’usurpent jamais dans la société, comme sur la scène , un empire abusif. Au milieu des ténèbres profond
mme judicieux sait apprécier à leur véritable valeur, épurons-donc la scène , veillons scrupuleusement à ce qu’elle ne soit pl
aj. Le théâtre est-il désert quand l’amour filial honore, embellit la scène dans les Deux Pages ak, dans les Petits Savoyards
er et corrompre son innocence40. Fuit-on les variétés, quand, sur la scène , on immole a la risée publique la vanité d’un sot
l’irréligion soient absolument essentielles au succès des jeux de la scène , et qu’elle ne puisse se soutenir en France sans
s plaisirs. Peut-être n’aurait-on pas la faculté de multiplier sur la scène en un seul et même jour tant de productions à la
nouvelle direction, qui bornerait ses efforts à nous remettre sur la scène les seules pièces que nos théâtres d’aujourd’hui
saurait plus offrir d’intéressant à recueillir et à développer sur la scène française ? Du Belloy, ce poète qui, dans le sièg
s et grands événements qui fixent les regards publics, et changent la scène du monde, il n’est pas moins tenu de l’exercer av
et le silence. Loin des regards de cette multitude toujours avide de scènes tragiques ou scandaleuses qui piquent son oisive
n est de défendre les intérêts de leurs concitoyens50. Si, durant les scènes tragiques, qui trop souvent ont désolé la patrie 
ble imprudence d’enseigner publiquement dans leurs ouvrages ou sur la scène , l’affreuse doctrine de l’impiété ? Comment ne vo
, vainement tenteront-ils de la rendre heureuse et florissante, si la scène , par sa licence et ses fausses maximes, détruit j
orale, ou que plutôt, devenus eux-mêmes ses zélés panégyristes sur la scène , ils la transforment en une véritable école d’élo
rompts à nous parler de ce qu’il faut punir. » Racine, dans Esther, scène 3, acte 2. Avec quelle énergie le même auteur n
use image. Hélas ! ils ont des rois, égaré le plus sage. » Athalie, scène 3, acte 4. 2. NDA « Nec elevetur cor ejus in s
onnue sous le nom du Vieux Comédien. Cet ouvrage présente beaucoup de scènes d’un excellent comique. Rien n’est plus plaisant
us le titre du vicieux par hypocrisie, j’essayerais de peindre sur la scène ce défaut propre à notre siècle inconséquent, j’e
oilà comme le théâtre nous corrige et nous rend meilleurs ! 28. NDA Scène 12 et dernière du 4e acte. 29. NDA Qui n’a pas
gens superficiels ne s’arrêtent guère encore qu’aux frivolités de la scène , il en est un grand nombre qui se montrent vraime
43 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178
extraordinaire ; à peine en parle-t-on : à l’exception de la première Scène du quatrième Acte, où il n’est question cependant
Corneille. On voit bien des incestes de fait ou d’imagination sur la Scène  ; mais Corneille a marché par une autre route : i
dans Andromaque un modèle parfait pour présenter cette passion sur la Scène avec toute la circonspection que la Réforme ou pl
it de me regarder comme l’ennemi déclaré de la passion d’amour sur la Scène  ; et j’avoue sans peine qu’il aura raison : cepen
eux Amants malheureux, sont d’autant plus propres à corriger, que les Scènes d’amour de la même Tragédie en sont plus capables
il fait sentir avec qu’elle précaution il faut traiter l’amour sur la Scène , pour ne pas s’écarter des égards de la bienséanc
d’alarmer les consciences délicates, que ces deux vers de la dernière Scène entre Polyeucte et Pauline. PAULINE. « Quittez
le Théâtre de la Réforme, il y aurait peu de chose à changer dans la Scène d’amour entre Hémon et Antigone ; je crois même q
seconde, en pesant mûrement l’action même qui est représentée sur la Scène . Sous la première (dont il est tant fait mention
’ailleurs occupés de motifs trop importants pour s’amuser à filer des Scènes de tendresse ; aussi l’Auteur les a-t-il évitées
hoses qu’on n’aurait jamais cru pouvoir paraître avec agrément sur la Scène . D’un autre côté, cette Tragédie est tout à fait
44 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58
Que ferez-vous ? La Statue. Est-ce que ça se demande ? Dans une des Scènes suivantes, Pigmalion surprend sa Belle qui baise
mplaisante ; Ah, vous aimez l’amour badin ! C’est fort bienfait. La Scène VI. du second Acte est peut-être d’une volupté tr
second Acte est peut-être d’une volupté trop vive ; je parle de cette Scène où la belle Laurette dans une attitude voluptueus
sur un autre. Le hazard me fait rencontrer Cendrillon. Je trouve à la Scène XII. un endroit que la décence ne doit point avoi
Mais combien d’indécences ne découvre-t-on pas dans cet Ouvrage ? La Scène V. est une peinture qui passe un peu la raillerie
on cru que de nos jours on eût osé mettre sur le Théâtre une pareille Scène  ? « Nous sommes seuls — votre femme doit revenir…
uels momens ! ah, quel délice ! Ah, que de plaisirs j’entre-voi ! La Scène entre Blaise & Madame Pince est encore plus f
vous pas qu’ils songent à vous ouvrir ? » & dans l’avant dernière Scène  ; qu’il me la rende telle qu’elle est ». Je deman
it un moyen de le déguiser & de le rendre plus digne d’occuper la Scène . Mazet. Examinons si l’Auteur de Mazet a
’appercevoir des indécences qu’il contient. Je trouve dès la prémière Scène que la pudeur doit commencer à s’allarmer. Servi
onte de la Fontaine revient ici dans la mémoire, & répand sur les Scènes qui suivent, un air d’obscènité qui ne les rend d
on cœur sensible, Est-ce de moi que dépend un désir ? Dans une autre Scène , la tendre, la naïve Isabelle, tient ce discours
a-t-on de nouveau la question, sçavoir s’il convient de mettre sur la Scène de fortes indécences voilées avec assez d’art ? J
45 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91
us opérer un grand prodige, la nature et la raison l’opèrent avant la scène  ; distinguons, s’il vous plaît. Si tous les homme
se laisser pénétrer du langage de la Vertu ; je suis convaincu que la scène la rend aimable, et que c’est un moyen des plus s
nt, où qu’ils ne le seraient dans le temps préfixe qu’ils occupent la scène . C’est un précepte par lequel Aristote prescrit a
eprésenter et leur faire faire, dans l’espace de temps qu’ils sont en scène , plus de belles actions, et dire plus de belles c
qu’ils n’en diraient dans le court espace de temps qu’ils occupent la scène . Sic nunc meliores erunt bp. Voilà comme les homm
-moi mon fusil que je tue ce B. là. » Vous jugez bien qu’une pareille scène fit oublier la catastrophe à tous les autres Spec
ez bien Monsieur que le scrupule de mettre de grands Criminels sur la Scène serait pusillanime puisque les produisant il en r
is tant de milliers d’ans que l’histoire, l’épopée, la Tragédie et la Scène mettent sous les yeux des Scélérats ; mais Mahome
. 27. bj. [NDE] J. Racine, Phèdre, Paris, C. Barbin, 1677, Acte II, scène  5, p. 34. bk. [NDE] Citation non identifiée. b
E] Citation non identifiée. bl. [NDE] J. Racine, op. cit., Acte IV, scène  6, p. 64 : « Détestables flatteurs, présent le pl
re, La Mort de César, Amsterdam, [s. é.], 1735 [repr. 1743], Acte II, scène 5, p. 27 : « [Ton pouvoir, tes vertus, qui font t
e Crébillon, Catilina [repr. 1748], Paris, Prault fils, 1749, Acte V, scène dernière, p. 96. bw. [NDE] J.-J. Rousseau, op. 
Mahomet le Prophète, Amsterdam, E. Ledet, 1743 [repr. 1741], Acte V, scène 4, p. 104. ch. [NDE] Ibid., p. 105. Il s’agit
46 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41
ntage. Par succession de temps, le profane s’empara entièrement de la Scène , et les représentations saintes cessèrent. On ne
enu et suivi ; mais, lorsque le profane fut resté en possession de la Scène , les sentiments se trouvèrent partagés. On sait q
punis, et de toutes les passions qui sont tournées en ridicule sur la Scène  ; et en conséquence il décide que de telles Pièce
47 (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8
ller le courroux du Censeur. Et qui peut, parmi nous, approuver une Scène Où règne avec éclat l’impiété païenne ? Où l’on v
us dans les vers d’Esther et d’Athalie, Donner un nouveau lustre à la Scène avilie ; Et par toi, dans saint Cyr, le théâtre e
rit que d’heureux mouvements. On y voit, dès l’abord, s’emparer de la Scène Du véritable Dieu la grandeur souveraine. De sa g
’il rentre à jamais dans l’éternelle nuit, Ce fantôme d’amour, que la Scène a produit ! Qui sait presque toujours allumer dan
48 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170
e, à Madrid, dans les anciennes farces des troubadours, de Bocace. La scène est le jeu de l’Oie renouvellé des Grecs. Les Etr
d poëte, le plus beau génie, le créateur de la tragédie, le roi de la scène , à qui aucun de ses successeurs n’a pu enlever le
sur le trône dramatique, & à transformer leurs actes & leurs scènes en traités complets de poésie, on les laisseroit
ensuite elle a décomposé certaines pieces, certains actes, certaines scènes qui lui ont paru plus morales que d’autres, en a
si les comédiens) parut Shakespear qui perfectionna ou plutôt créa la scène . Malgré plusieurs traductions, nous n’avons aucun
tend, cette licence modeste, cette malignité bienfaisante, &c. La scène est un jardin à l’angloise. Dans les Bibliothèque
e compagnie. Il n’est point d’école qui forme mieux ses éleves que la scène . Quelle différence pour les mœurs & pour la d
, on abandonna ces objets religieux, on donna dans un autre excès. La scène changea de face, la Mythologie prit la place de l
tôt le siecle sur le ton du théatre : la révolution est complette. La scène ne parle de la Religion que pour l’affoiblir, la
ale au moindre des miens. Comme il est impossible d’observer sur la scène le costume anglois, à plus forte raison le franço
Malboroug & Bellone, Miladi & Junon, c’est un vrai délire. La scène n’est qu’un rêve, le théatre des petites-maisons.
idération, & comblent de présens & d’éloges les suppôts de la scène , qui ne sont la plupart que peuple. Qu’est-ce en
femmes en fut engouée. Non-seulement elle écoutoit les pieces sur la scène , mais s’en faisoit rendre compte, les corrigeoit,
oi. Nouveauté intéressante, qui fit en partie sa fortune poëtique. La scène n’avoit alors que des absurdités & des platit
x pleins de force, de sentimens nobles, de situations touchantes, des scènes supérieures, des écarts brillants, dont les anglo
senate, & remporta le prix. Le drame des bâillemens eut les mêmes scènes . Ce spectacle se donne à minuit. L’envie de dormi
, & un spectacle bien réjouissant ? Peut-on prendre plaisir à une scène horrible qui fait frémir l’humanité ? On ne la so
49 (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28
rement des semences actives des passions qui sont mises en jeu sur la scène , si nous n’avions pas les principes d’une corrupt
sentation des égarements coupables du cœur humain, les plaisirs de la scène nous seraient aussi insignifiants que le serait u
ont le cœur est pur, parce qu’ils verront Dieu.” Eh bien ! prenons la scène sous son point de vue le plus avantageux : voyons
sor si précieux, sans donner même un seul coup d’œil d’attention à la scène terrible de la mort, au jugement, à l’éternité. »
tueux, touchant l’influence pernicieuse des frivoles amusements de la scène commande l’attention la plus sérieuse et les plus
le développement des caractères les plus attachants. L’élégance de la scène , la pompe de décorations, le charme de la musique
nités de la vie. Si donc les dangers qui résultent des plaisirs de la scène sont tels que nous venons de les exposer, et cett
destination. Après quelques années passagères et fugitives, une autre scène nous attend, scène imposante et terrible, où les
quelques années passagères et fugitives, une autre scène nous attend, scène imposante et terrible, où les vains plaisirs et l
dangereux que nous les rencontrerons ; c’est dans le spectacle et les scènes de la nature, dans ses admirables productions, da
50 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150
dégénéra en satiété. On parut dégoûté des beautés déja étalées sur la scène . On courut encore au Théatre, mais on n’y trouva
dégoûter. Si au contraire le jeu est foible, les chef-d’œuvres de la scène ne sont pas épargnés. Le mécontentement semble re
nd nous en sommes sortis. Ceux qui ont la vogue paroissent ils sur la scène  ? Un bruit terrible les arrête plusieurs minutes 
e le trouble dans leurs sens, & altére leurs organes. La premiere scène finit, sans qu’ils ayent pu revenir de cette espé
sentations, & font rétirer, de dépit, des sujets nécessaires à la scène . Qui souléve les Acteurs contre les loix ? L’impo
plus vive tristesse, & que leurs Confréres ne pouvoient ouvrir la scène qu’auparavant ils n’eussent dissipé nos allarmes
51 (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30
ssent d’une intelligence, qui fait naître souvent dans la société des scènes comme Molière en a si bien tracé dans ses comédie
Des funambules, qui se permettaient de joindre à leurs exercices des scènes extraites des ouvrages courus, affublées d’un gra
e l’imagination pour renchérir sur les vils moyens qui font l’âme des scènes de tripots ! Si je mets sur sa conscience la repr
n suis fâché pour le goût présent, mais je voudrais voir bannir de la scène tous les grands scélérats, qui portent avec eux l
i intéresseront, partout où ils les montreront. Les contrastes de nos scènes foraines remontent aux quatre fils Aymon 24, où l
t observateur. Avant l’introduction des productions étrangères sur la scène Française, un assassinat, un rapt, un suicide, qu
dimanche, ça m’a r’tardé d’une heure ; je n’ suis que d’ la septième scène , avec le quart d’heure de grâce, je n’ la gobe qu
ouvrage de messieurs du Marais, c’est l’idée d’avoir mis le diable en scène , et surtout le diable boiteux, car il fallait vra
oi cette gêne dans les personnages d’une action représentée sur cette scène  ? Pourquoi ne jouit-elle pas des mêmes privilèges
sais bien que deux vers de la Métromanie j, dans la bouche de Damis, scène septième du troisième acte, sont un argument sans
ésidé au choix des acteurs, à la réception des ouvrages, à la mise en scène et surtout à la bonne administration, sans laquel
ce qu’on veut bien appeler un ouvrage, les premiers talents de notre scène tragique. Je comparai cet extérieur, qui pourtant
tune de ce théâtre. 70. [NDA] La procédure d’Albi, arrangée pour la scène sous le titre du Château de Paluzzi. 71. [NDA]
52 (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316
eux que l’on traite fournissent de quoi tomber naturellement dans des Scènes qu’on a déja vues, il me semble que je ne vois ri
lieux s’entretient Melpomène ? Quel Ouvrage nouveau va briller sur la Scène  ? A quel grave sujet s’occupe son loisir ? » MEL
garantir des Insultes du Temps, Si souvent dépouillée en faveur de la Scène N’offre plus à mes yeux d’Action qui surprenne. O
i même emprunté chez un Peuple Barbare Un des beaux Ornements dont la Scène se pare : Mais quoique Bajazet justifie un tel ch
qu’on permette à ma Veine D’étaler en public leurs grands Noms sur la Scène  ? Le Respect qu’on leur doit… » LA RENOMMÉE. « 
53 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85
se réfugient au théâtre public, qui les distrait, pour se dérober aux scènes secrètes qui les chagrinent. « Quels autres enf
oint d’autres ? et les voit-on en petit nombre, qui cherchent dans la scène toute autre chose que la scène même ? « A quel
en petit nombre, qui cherchent dans la scène toute autre chose que la scène même ? « A quel dessein y voit-on voler tant de
ue l’on prend à l’action ; si on se sent transporté sur le lieu de la scène , et comme dans la situation du personnage qui nou
t de plus insinuant. On veut être ému et touché par le spectacle ; la scène languit, si elle n’irrite quelques passions, et,
54 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212
eines de Léon X. il y a quelques Cardinaux que le souffle impur de la Scène a insecté, Bibiana se dèshonora par une licence e
la décence ; mais les Abbés compositeurs & amateurs ont inondé la Scène , la liste en est effrayante ; nous en rapporteron
rûler dans le cloître ; ses confreres paroissoient tour à tour sur la Scène , peints, nommés & tournés en ridicule ; il y
t à rien, il étoit hors de son état & de son génie, l’amour de la Scène , aveugle sur tout. L’Abbé d’Allainval mourant de
C’est se jouer de tout, & imiter le théatre, qui met sur la même Scène Mathan & Joyada, Aman & Mardochée. St. Pa
représentant ; il eût du apprendre aux Jésuites combien le goût de la Scène est dangereux pour eux-mêmes. Il composa, selon l
es, grecques & latines, qui lui fournirent l’embellissement de la Scène & les sages regles qui la lui devoient faire
Religion, mais en corrompant ses mœurs. Le bon Chanoine se livra à la Scène , & composa plusieurs pieces qui n’ont pas réu
nistres ni leurs ouvrages ; le Consistoire ne le souffriroit pas. Les Scènes Angloises, Allemandes, Portugaises, Espagnoles, v
ffice divin. Il y en a fort peu en France qui passent comme lui de la Scène au Chœur & du Chœur à la Scène ; ce ne sont q
France qui passent comme lui de la Scène au Chœur & du Chœur à la Scène  ; ce ne sont que des Abbés à Bénéfices simples :
de noblesse, ni un garant de valeur pour combattre les infideles. La Scène Espagnole est fort peu Ecclésiastique ; au-delà d
acun des Drames de son héros ; Tragédie ou Comédie, il en détacha les Scènes les plus intéressantes, le principal personnage,
de chaque Tragédie de Corneille, qu’on représente de suite ces trente Scènes , ce spectacle seroit ridicule & insupportable
parodiée dont on a copié le personnage de Shakespear. On a ramené les Scènes d’Arlequin qui successivement est Empereur, Médec
55 (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410
a épousée. La Tragédie est distribuée en cinq actes ; chaque acte en scènes , dont le nombre n’est point fixe. Un acte est une
personnages agissent toujours, et quelquefois même plus vivement. Une scène commence à l’entrée, ou à la sortie d’un Acteur,
u’à la fin du quatrième Acte, et dure quelquefois jusqu’à la dernière Scène du cinquième ; ce qui est une extrême beauté dans
’était une action consacrée chez les Romains. On peut hasarder sur la Scène , des choses mêmes, qui sont contre nos mœurs, et
 ; nulles images, nul esprit hors d’œuvre, des chutes brillantes, des Scènes vives et courtes, heureusement tournées, beaucoup
e au Poète d’inventer les sujets tragiques, qu’il veut exposer sur la scène , ou d’en altérer les circonstances, quoique vérit
si que ce soit un scélérat insigne ; les Grecs qui aimaient à voir la scène ensanglantée, représentaient souvent sur leur Thé
que le Poète fait de ses Héros, il ne doit point en introduire sur la scène , qui soit coupable de quelque crime énorme. Si Ph
. Un Auteur se rendrait ridicule, s’il faisait paraître Pompée sur la scène , s’applaudissant d’avoir vaincu César à la batail
ère pas le point essentiel de l’Histoire. Nous n’aimons pas à voir la scène ensanglantée, et nous sommes en cela beaucoup plu
aire agir, et parler diversement les personnes, qui paraissent sur la scène . Brutus ne manquait pas de tendresse pour ses enf
ut, et qui emprunte des sujets étrangers, pour remplir le vide de ses scènes . Je ne condamne pas absolument toutes sortes d’ép
qui entrent dans tous les sentiments du Héros que l’on expose sur la scène , soit que sa destinée soit heureuse, ou malheureu
pectateur. Ce n’est pas que si l’on introduisait un Philosophe sur la scène , on ne lui pardonnât quelque Sentence grave et sé
leurs mœurs étaient sauvages et barbares ; ils aimaient à voir sur la scène des carnages et des massacres : Nos mœurs sont ma
plus polies, plus humaines ; nous ne pouvons voir qu’avec horreur la scène ensanglantée ; il faut que l’on ménage nôtre déli
56 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51
anque, l’un est chrétien, l’autre déiste, l’un est enthousiasmé de la scène , peut-être amant de quelque actrice, l’autre est
ece, outre une foule d’actions indécentes. Le théatre change à chaque scène  ; le spectateur a le plaisir de parcourir de cont
s, de lieu, d’action ni d’intérêt, ni même de ton, ni de couleur. Une scène atroce est suivie d’une scène du plus bas comique
rêt, ni même de ton, ni de couleur. Une scène atroce est suivie d’une scène du plus bas comique. Des héros au ton guindé s’en
es plus délicates ! Il déploie tous les replis du cœur. Il a porté la scène à son comble, &c. M. Bitaubé a ramassé tout c
izarrerie de notre empressement pour ce genre bâtard qui déshonore la scène , ces drames lugubres si tristement élégiaques, si
idele à les priviléges en Russie. Le sieur Diderot, malheureux sur la scène françoise, où il a donné des drames qui ne sont p
’endroit même où il vante & admire avec le plus d’enthousiasme la scène de l’avare où le pere se trouve l’usurier de son
e pere se trouve l’usurier de son fils, il avoue ingénument que cette scène , presque divine, est prise de la belle plaideuse,
s annales. Car cet ingénieux académicien consacre tout son temps à la scène , à des contes, à la galanterie, non pas sans dout
our. Ce tableau trop vrai est-il encore une leçon de vertu ? Nouvelle scène  : dans un bois solitaire, l’auteur & l’amour
-peu on surmonteroit cet obstacle, qu’enfin la prose regneroit sur la scène aussi-bien que les vers, qu’à la fin même elle ch
ratiques. Jalousie de métier. Ces héros, ces dieux, ces princes de la scène ne sont pas indifférens à la recette : ils ont fa
t un besoin pressant du succès, leur fortune, leur vie en dépend ; la scène leur donne du pain. L’habitude journaliere des ap
 ? Que prouve cette présence éternelle des acteurs d’Homere sur notre scène  ? Que le fol amour de la fable cette enfin de l’e
ment informe, mais corrompue à l’excès, dont on souille sans cesse la scène  ; de ces fables scandaleuses & ridicules des
édie échauffe le cœur, éleve l’ame à l’héroïsme. L’enthousiasme de la scène aveugle les hommes les plus éclairés, ou peut-êtr
57 (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75
er. La seconde ne differe de la premiere qu’en ce qu’il y supprime la scène où sans rime ni raison deux personnes qui ne s’ét
autre qui en est rempli ? Je ne crois pas qu’on ait jamais mis sur la scène rien de plus extravagant que les Parfaits Amans.
rvé ses variantes & ses traductions, & jusqu’à cette derniere scène assez froide qui fait tout le dénouement de sa pi
e piece de femme, un joli pompon, à laquelle il a substitué une autre scène , un autre dénouement, ou plutôt, soyons sincère,
, il fait beaucoup valoir que dans toutes ses pieces il n’y a pas une scène superflue, ni rien de superflu dans les scènes ;
pieces il n’y a pas une scène superflue, ni rien de superflu dans les scènes  ; qu’au reste c’est un grand mérite, qu’il est pl
équenté toute sa vie, doit écrire tout de suite, currente calamo. Les scènes ne sont que ses conversations ordinaires. Qu’un S
ramatiques. Combien de pieces de tiroir, où on ne fait que coudre des scènes  ! combien de pieces à fragment, où l’on prend des
, où l’on prend des morceaux de côté & d’autre ! une ariette, une scène , une danse, une fête, un spectacle, c’est un habi
&c. dramatiques. Ces petits soi-disans drames de trois ou quatre scènes , qui dans une action d’un quart d’heure forment u
e toutes ses pieces bien analysées, sont usées & triviales sur la scène . La maniere de le dire peut y mettre quelque diff
58 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182
d’un sujet qui soit très-simple. Un rien lui suffira pour occuper la Scène . S’il a le bonheur de trouver un métier quelqu’ob
e les grands défauts ont été saisis. Il ne nous reste à mettre sur la Scène que des demi caractères, des vices à la mode, qui
s au même dégré, il est clair qu’une fois qu’on les aura mises sur la Scène , on ne pourra plus y faire paraitre que des Passi
res pour ce genre de Drame. Ils ne leur était permis de mettre sur la Scène Tragique que deux ou trois Familles, célèbres dan
e s’étonner qu’ils ayent été plus d’un siecle à ne représenter sur la Scène tragique que des Héros Grecs & Romains, sans
aire est un des prémiers qui osat placer des Héros Français sur notre Scène Tragique. M. de Belloi, éclairé par les éssais &a
rien de triste, est du vrai genre de la Comédie. On veut voir sur sa Scène une critique plaisante des mœurs & des folies
59 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10
C’est une longue comédie : on n’a qu’à la partager en actes & en scènes , & supprimer les liaisons, on auroit sans pei
e, y conduit & s’y plaît. Quoique ce roman ne soit qu’un tissu de scènes du théatre de la Foire, il est déclaré contre la
musique voluptueuses, les attraits séduisans des femmes étalés sur la scène , les traits perçans, des discours, des gestes, de
s principes doivent faire pardonner ces égaremens, & assurer à la scène le beau titre d’école des mœurs, lors même qu’ell
s long-temps perdu de ces charmantes Lucreces : il eût ensanglanté la scène & poursuivi les géans dans les coulisses. Il
60 (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16
Mystères de Suzanne, de Judith vous apprendront que le langage de la scène d’alors était tout aussi libre que celui de nos c
en ? Faut-il confondre dans le même anathème ceux qui renouvelant les scènes de débauche des bacchantes et des saturnales du p
taux afficher la plus révoltante immodestie, et les artistes de notre scène française qui a fait et fait encore notre plus be
, ils avaient eu le privilège de l’impunité ; on n’avait pu mettre en scène leurs ridicules ; ils se fussent bien gardés de l
is qu’ils avaient oubliées tandis qu’ils commandaient en maîtres à la scène française, et qu’ils ont fait revivre dès que le
, je l’aurais décoré » (éd. Bruxelles, Ode et Wodon, 1830, tableau I, scène 3, p. 69) . c. [NDE] Les frères Parfaict, dans l
61 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120
es, jusqu’à des vignettes & des cul-de-lampes, qui constituent la scène par leur licence, & sont les décorations. C’e
doc, y apprit le patois du pays, dont il a fait dans Pourceaugnac une scène très-indécente avec une fille débauchée de Bezier
vérité physique & morale du temps & du lieu où on a placé la scène  : ce qui a du rapport à une infinité de chose, &a
rmi nous, l’Auteur n’a rien à regretter du côté du libertinage. Notre Scène est aussi parfaite que celle de grecs & des r
e & de gauche jusqu’au bord du théatre ; au milieu, en face de la Scène , est placé le fauteuil du Roi. Le troisieme rang
hir : mais ce n’étoit que des momens de brutalité ; le fonds de leurs scènes , le cours de leurs drames, leur esprit, leur lang
de ces monstres, à qui on les propose avec éloge pour modele, sur une Scène qu’on dit être l’Ecole des mœurs ? Que doivent êt
’on vient de rompre la glace : Goldoni en Italie a mis Moliere sur la scène , pour se moquer de lui ; & M. Mercier, pour l
e de Goldoni & Moliere, & même y ajoutant & changeant des scènes , sous le titre de Moliere, drame en cinq actes, i
imité de Goldoni, par M. Mercier. Le premier acte débute par quelques scènes ajoutées. Moliere, dit-on, avoit traduit Lucrece
en soit, voilà Moliere aux prises avec son valet. Au milieu de cette scène bruyante, & dans le moment de la plus grande
mere Bejard qui se flattoit d’épouser Moliere, a fourni, dit-on, des scènes intéressantes. Elles ne peuvent intéresser que le
s en firent le mari le plus malheureux. Mettre tous ces traits sur la scène , n’est-ce pas la satyre la plus sanglante ? Tout
e est plus varié, plus fécond, plus original, plus fin : chaque bonne scène de ses pieces vaut mieux qu’une bonne fable de La
62 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140
, la diversité des Spectacles, la modicité du prix, le changement des scènes , tout entraîne vers des Théatres qu’on fait sembl
ucunes pieces réguliere & décente. Ce ne sont que des fragmens de scènes décousues, des propos de halles, des obscénités.
r les Censeurs publics. N’importe, cette bisarrerie est elle-même une Scène du Théatre de Nicolet ; & une piece du Comédi
ller sur la religion & les mœurs, & à ne rien souffrir sur la Scène qui les blesse. Mais un Comédien n’a point d’exis
es de Théatre est commune : mais il est inexcusable de blesser par la Scène la plus infâme, les yeux & l’imagination du s
e sont-elles pas toutes un tissu de scandale ? 4°. Sur-tout dans les scènes nocturne, bien capables de donner à rêver aux jeu
leurs meres, une de ces. Intelligences qui rendent les gens heureux. Scènes 8, 9, 10. Ces scènes grossiérement scandaleuses n
es. Intelligences qui rendent les gens heureux. Scènes 8, 9, 10. Ces scènes grossiérement scandaleuses ne sont pas rares, non
s ennemis ; il essuya bien des contradictions & des critiques. La Scène est le pays où ces fruits amers naissent le plus
63 (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48
ône, à condition de renier DieuEn la première représentation.[NDE] La scène du pauvre (acte III, scène 2) a effectivement été
DieuEn la première représentation.[NDE] La scène du pauvre (acte III, scène 2) a effectivement été en grande partie supprimée
e reste n’est que Bagatellek » ; un Démon qui se mêle dans toutes les Scènes , et qui répand sur le Théâtre les plus noires fum
x (Genève, Gay et fils, 1867). En la première représentation.[NDE] La scène du pauvre (acte III, scène 2) a effectivement été
7). En la première représentation.[NDE] La scène du pauvre (acte III, scène 2) a effectivement été en grande partie supprimée
âtrales), voir Vie d’Auguste, 44 et 45. j. [NDE] Dom Juan, acte III, scène 1. k. [NDE] La référence au Moine bourru est dan
III, scène 1. k. [NDE] La référence au Moine bourru est dans la même scène (III, 1) mais n’apparaît que dans l’édition de 16
n de 1683, et sous une forme différente. m. [NDE] Dom Juan, acte V, scène 6. L’expression a été censurée : elle n’apparaît
ite de Don Louis et au dialogue avec Sganarelle qui la suit (acte IV, scènes 4 et 5). Le fauteuil est la réaction de Don Juan
64 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168
suppose gagnée sur la fin du jour, entre le dîné & le soupé ; la scène se passe le jour même dans un château voisin. La
accessoires, dont il a cru avoir besoin pour remplir & varier la scène . Mais si l’on ne savoit jusqu’où se porte parmi n
éatre demeure vuide, comme si tout le monde étoit allé se battre ; la scène ensuite est dans le silence, comme si l’on attend
e renforce, se ralentit, se distingue, se confond ; &, quoique la scène soit vuide, jamais par l’adresse du musicien elle
ale grimaçant des lazzis. On ne peut mettre les grands princes sur la scène que dans le genre héroïque : en faire le sujet d’
peu propre au théatre. Ses innombrables galanteries fourniroient à la Scène une matiere inépuisable : mais il n’est ni édifia
emme, ses brouilleries avec la seconde, ne pourroient paroître sur la Scène sans l’avilir. L’on se trompe lorsqu’on défigure
les seuls que la plupart des gens connoissent, ils peuvent orner une scène  ; mais il faut en faire un choix avec discernemen
l’eût pas laissée se mêler du gouvernement, ni avant, ni après cette scène . Il sort vîte avec Sulli, pour lui dire sans témo
petitesses. Qui pourroit faire entrer Louvois & Colbert dans une scène comique ? Les Economies royales sont pleines des
ssement, sa sage économie. A quoi pense-t-on de faire paroître sur la Scène un ministre qui efface son Prince, à qui le Princ
ui ne font que le dégrader. Entraîné par la passion inséparable de la Scène , qui veut par-tout de la galanterie, & par la
i l’on a renoncé au plaisir de l’illusion, on peut tout mettre sur la Scène . On ne doit pas être surpris du succes de ce dram
it pas être surpris du succes de ce drame : l’idée de produire sur la Scène comique aux Italiens, le Héros qui régna sur la
atique, à trompeur, trompeur & demi ; petite farce de cinq ou six scènes & autant d’acteurs. Henri IV, Philippe II, Ro
ce n’est qu’une ruse de guerre fort commune, dialoguée & mise en scènes . On arrête & on amene à Henri un Courier dépê
de l’ouvrage. En mettant un nom à la place de ces lignes, on aura des scènes  ; en mettant des lignes à la place des noms, les
un si petit fait on n’a-pas le temps de les violet. Il transporte la scène de Paris à Madrid, de Madrid à Paris : point d’un
t ni comédie, ni farce, ni proverbes ; ce sont des dialogues appellés scènes , sous le titre général d’actes, où l’on détaille
65 (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12
n’aime point qu’on ait besoin d’attacher incessamment son cœur sur la scène , comme s’il était mal à son aise au-dedans de nou
èle légitime. Le degré de corruption qui régnait de leur temps sur la scène leur imposait le devoir de les proscrire, et comm
’a pas fait moins de plaisir à Paris que celle de Térence à Rome. Les scènes que Molière emprunta de Plaute étaient faites pou
les reproches que vous leur faites : il fallait obvier aux abus de la scène sans la détruire. Assassiner un Païen c’est être
Livre II, Chapitre X « De la majesté », VIII, p. 194. c. [NDE] « Sur scène , tu m’envoyas souvent par le fond ; j’en ferai au
66 (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160
grossièretés. Mais lorsque les vices les plus honteux diffamaient la scène , et avilissaient les Acteurs ; lorsque ceux-ci jo
érable Auteur.» Il est essentiel de donner une idée de la quatrième scène du second acte : cette scène par excellence, où,
ntiel de donner une idée de la quatrième scène du second acte : cette scène par excellence, où, dit-on, Molière a peint tant
ent dans Molière, mettons auparavant ici quelques vers de la première scène du même acte, qui présentent aussi une image asse
oucher su trouver le secret ? » Voici une partie de cette quatrième scène . Clitandre. « Parbleu, je viens du Louvre où
quelles il n’est pas possible de prendre le change. Dans la troisième scène du premier acte : Arnolphe. « Vous vous êtes
lication de la comparaison suivante : elle se trouve dans la deuxième scène du deuxième acte. « La femme est en effet le po
rra-t-on tourner du côté des mœurs, ou seulement excuser la cinquième scène du même acte, qu’il n’est pas indifférent de déta
ne impiété décidée, et de l’athéisme le plus caractérisé. ACTE III. Scène 2. Tartuffe. « ….Ah, mon Dieu, je vous prie,
onnaître ; il n’effraie pas ceux qui le connaissent déjà. ACTE III. Scène 3. « … … … … … L’amour qui nous attache aux bea
le mal de l’action Avec la pureté de notre intention. » ACTE IV. Scène 5. « … … … … … Le mal n’est jamais que dans l’é
pirant là chacun prend la place ; Et c’est dans tous les cœurs que la scène se passe. Le poison de l’amour a bientôt pénétré,
encore, il ne sera pas longtemps sans occupation ; il ne faut qu’une scène pour le séduire. On leur donnera, je le veux, l’é
est si tendre, si touchant, que le cœur est affecté dès les premières scènes  ; l’intérêt qu’on y prend est si vif, qu’il peut
endant ne sont que plaisantes. Jamais la moindre intrigue, la moindre scène amoureuse. Le nom de l’amour n’y entre jamais ; o
avec plaisir, où l’amour n’entre pour rien. Telles sont les Pièces à scènes épisodiques, vulgairement appelées Pièces à tiroi
ns cette petite Comédie ; mais la passion ne parle dans aucune de ses scènes . On ne voit même paraître qu’un instant la fille
s. Le fond de cette Pièce est assez ingénieux, et le détail amuse. La scène est alternativement remplie par un ignorant, un p
’on ne craigne pas que les sujets tarissent : tout préjugé à part, la scène est susceptible de toutes sortes de vices ; il n’
. On a d’autant plus de raisons pour le croire, qu’il soutient que la scène est actuellement dépravée, et qu’il n’y a que de
et égard. Il fait alors le parallèle de ces deux grands Maîtres de la scène Française, et dit ensuite que ceux qui se sont em
la scène Française, et dit ensuite que ceux qui se sont emparés de la scène après ces deux Poètes, ont bien pu imiter ou surp
rir ; elle les met en œuvre aujourd’hui pour augmenter leurs maux. La scène antique éteignait dans les Athéniens la soif de l
elle la regardait comme la plus dangereuse peste de la République. La scène Française souffle aujourd’hui dans les cœurs un d
m’en prendre d’abord au Chef même des Auteurs et des Acteurs de notre Scène . Poète par goût, plus que par étude, ce fut un fe
67 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93
le faire écrire, en grosse lettres d’or, sur le rideau de leur avant scène . On jurerait qu’il a été fait exprès pour eux. Un
andera-t-on, trouve-t-on qu’il y ait un grand mérite de placer sur la Scène un Bucheron, un Tonnelier, &c. ne vaudrait-il
? Il est vrai que Champagne & Frontin ne sont pas toujours sur la Scène , comme ce Bucheron, ce Maréchal-ferrant, &c.
lesses d’un valet intelligent. Peu nous importe d’ailleurs de voir la Scène occupée par un Roi, par un simple particulier, ou
us, plus éclairés sans doute que nos ayeux, nous les remettons sur la Scène , nous courons applaudir leur façon de parler ; no
utation de bien des Auteurs ? Succès des Ariettes même hors de la Scène . On dirait que le goût pour la Musique Italie
bles ? Ils goûteraient le même plaisir, puisque ceux qu’on met sur la Scène en sont les fidèles copies. La Musique attire une
68 (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25
e spectacle, ce qui en effet est en eux un vrai ridicule. La dernière scène du Sicilien de Molière, qui en fait le dénouement
tiendront-ils, s’ils oublient leur dignité, jusqu’à se montrer sur la scène , se familiariser avec les Comédiens, prendre leur
euple. Je ne sais encore pourquoi on n’a pas défendu d’arborer sur la scène et dans les bals masqués la robe du palais, le ra
duits, nommés loges, des hommes et des femmes qui jouent ensemble des scènes muettes. Une amante affligée exprime sa langueur,
s Patriciens, des Sénateurs, se dégradèrent jusqu’à se montrer sur la scène . Les uns obérés de dettes, et réduits à la misère
st le plus comique, du rôle qu’ils jouent, ou de leur position sur la scène  ? Par une conduite bien différente et bien plus c
el respect, quelle estime peut avait le public pour un habitant de la scène , qui nécessairement en prend l’esprit et les allu
e dégoût est inévitable : quelle opposition de Molière à Cujas, d’une scène à une requête, d’une chanson à un paragraphe, de
69 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27
er par la louange & la récompense, & ne mettre le vice sur la scène que pour le faire haïr, & en détourner par le
maximes qu’il insinue. L’amour doit donc absolument être banni de la scène . Que penser de la scène Françoise, où il est le f
L’amour doit donc absolument être banni de la scène. Que penser de la scène Françoise, où il est le fondement, le mobile, l’a
nséance étoit assez écoutée à Rome, pour ne pas les introduire sur la scène . Comme il n’y a plus d’esclaves, que les femmes p
pas moins que les autres de mauvais exemple ; ils sont traités sur la scène sans bienséance, & en dépit des engagemens de
Il est impossible que les discours des amans, toujours outrés sur la scène , ne confirment le libertin dans son dérangement,
en entier le rôle de Junie. L’action ne seroit pas affoiblie par ces scènes d’amour qui en font disparoître toute la noblesse
autés, mais ce ne sont pas celles dont je voudrois faire usage sur la scène  ; je n’adopterois jamais une passion comme celle
qui doit faire proscrire cette tragédie. Dans Bajazet, le lieu de la scène un serrail, l’action unique l’amour de deux femme
a sur ce plan de vertu. Et si les hommes d’aujourd’hui abandonnent la scène , une nouvelle génération s’en accommodera. Les pr
70 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107
le cœur, l'échauffe et le remue. » Choix du sujet, distribution des scènes , progrès du trouble, intrigues, dénouement, situa
trice, pressée par de pareilles douleurs, fut obligée d'abandonner la scène pour implorer Lucine à son tour ? Je puis vous as
s autres. Les passions réelles ne s'allument guère que séparément, la scène les réunit, leurs objets sont la plupart peu agré
, la scène les réunit, leurs objets sont la plupart peu agréables, la scène les pare de mille attraits. L'inquiétude, le trav
Notre âme y déploie les décorations, fait jouer les machines, lie les scènes , prononce les paroles, dirige les gestes, trace l
ontemple le portrait de sa maîtresse ; il avait le germe du péché, la scène le développe, l'exalte, le fait fermenter, et en
endance, la galanterie, voilées d'un air de politesse, règnent sur la scène Française. Paris est l'île de Paphos, le théâtre
ment : « On a beau dire qu'on n'introduit jamais des scélérats sur la scène sans en donner de l'horreur. Tout cela ne guérit
us contraires. Voulez-vous ressembler aux personnages scélérats de la scène  ? Pourquoi donc se familiariser avec eux ? On dev
it inébranlable au milieu des débris du monde : le chef-d’œuvre de la scène est au contraire l'émotion de toutes les passions
71 (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68
vec la condition expresse qu’il ne paraîtrait jamais de femmes sur la Scène  : Cependant les Florentins ne marquèrent aucune r
e éducation. Outre ceux qui font profession publique de monter sur la Scène , on voit dans les Collèges, dans les Couvents des
e la demanderont jamais : ils sont persuadés, surtout à Paris, que la Scène n’a plus rien de contraire aux bonnes mœurs, ni à
72 (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45
on Françoise commençoit à s’instruire en écoutant, à son Théâtre, les Scènes admirables de P. Corneille, & les excellentes
e de Poésie. Dans Mérope & dans Oreste, il a transporté sur notre Scène , l’austère simplicité de la Scène Grecque. Dans M
s Oreste, il a transporté sur notre Scène, l’austère simplicité de la Scène Grecque. Dans Mahomet & dans Alzire, il a sû
té forcé d’affoiblir ou de voiler ses intentions en présentant sur la Scène des mœurs étrangères & des faits inventés ! Q
rien & Philosophe, étoit vraiment digne de créer, parmi nous, une Scène nationale. On peut lui reprocher d’avoir médiocre
ce sur l’esprit public ; j’avois conçu le projet d’introduire, sur la Scène Françoise, les époques célèbres de l’Histoire Mod
, à ne considérer même que la perfection de l’art, représenter sur la Scène ces grands événemens tragiques, ces grandes époqu
tin Machiavel. Dans ce pays superstitieux, on vit sans frémir, sur la scène , un Religieux qui se joue de la confession, &
’original les conseils que frère Timothée donne à sa pénitente. Cette scène est admirable, j’ose le dire. Elle est égale, en
l’Eglise Romaine & ceux de l’Eglise Anglicane, introduite sur la scène , & pesés, pour ainsi dire, avec un esprit de
e qui paroît instructif dans l’Histoire, peut sembler nuisible sur la Scène . Comment, par quel principe conforme à la liberte
oint du rang où les a placés l’opinion publique, du moment que sur la Scène on aura retracé avec énergie l’administration des
73 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435
épare à remplir réellement dans la Société, ce qu’elle a feint sur la Scène . Ajoutez, qu’il est juste que les Enfans ; qui ne
dont la voix sortait par une ouverture ménagée dans le plancher de la Scène  : ces sortes de Spectacles ridicules réussiront t
jouent & dansent. Hurpy père, fait parler Polichinel, dans les Scènes Automatiques. Auteurs des Pièces actuelles. M.M
eurs Arnould & Nougaret sont Auteurs de la plus grande partie des Scènes automatiques]. 1. C’était Laër, surnommé Il Bam
74 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56
que les représentations qui se faisaient sur cet échafaud, Théâtre ou Scène , soit qu'elles fussent sérieuses ou bouffonnes, h
entre eux et ceux qui s'appliquaient aux autres Jeux de Théâtre ou de scène , qui n'avaient presque rien de commun avec ces pr
laos, fit desPlut. in Syll. Jeux à Thèbes, et entre autres ceux de la Scène , et prit des Juges des plusIdem in Ant. fameuses
ses prédécesseurs en cette magnificence, et même donna les Jeux de la Scène avec les Mimes sur plusieurs échafauds dressés da
75 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83
de se trouver, fut le prélude de sa défaite, & comme la premiere scène d’une piece dont les désordres furent le triste d
p; au Ministre. Benserade & Voiture donnerent peu après une autre scène par deux sonnets sur Job, sur le mérite desquels
eigneurs, le peuple, & commença de nouveaux troubles. La premiere scène se passa à l’Hôtel-de-ville. Elle parut sur le p
te des troupes. Si on eut rapproche les objets, on eut fait une jolie scène . La fille sur le trône dans Paris, la mere à geno
leur fit des excuses & des éloges. Toutes ces variations sont des scènes à ajouter à la piece. La Princesse se mêla de deu
yeux, j’ai fait la guerre aux rois, je l’aurois faite aux dieux . La scène changea : l’inconstance de la Princesse lui fit p
fureur insensée, tantôt rampe bassement dans la poussiere. Toutes ces scènes ridicules furent continuellement mêlées de bals,
i n’étoit pourtant pas la moins ridicule. On se moque avec raison des scènes ridicules qu’avoit donné la Ligue ; mais j’ose di
etiré, pour continuer la guerre contre le Roi. Il s’ouvre deux autres scènes , l’une en Flandre, l’autre à Paris. En Flandre le
uliere. La Reine, qui les poursuivoit, troubla la fête & ferma la scène  : la décoration changea si bien qu’on vint à ses
rardi, Italien, n’a rien de plus comique. Il ne manquoit à toutes ces scènes que les Carmelites & l’Evéque de Vence, pour
s Horace : voici du galant. Après avoir regardé les changemens de la scène , Dieu veut que vous fassiez voir un spectacle qui
conduite est le mot de l’énigme. Chaque jour donnoit quelque nouvelle scène . Mazarin & la Rochefoucault, ennemis jurés, s
pion l’Afriquain, &c. Mais le départ des Princes changea toute la scène , & la rendit moins amusante. Toute la ville s
Princesse que dans la Gazette. Cependant l’Amour, ce grand dieu de la Scène , dont les acteurs & les actrices étendent si
a célébre Abbaye de Maubuisson, aux portes de Paris, offrit une autre scène . Le Duc de Longueville avoit eu ses maîtresses co
76 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159
re le monachisme, a mis en action, habillé en vers, & dialogué en scènes cette misérable déclamation contre ce saint état.
l’exemple des anciens, on introduit des Anges & des Saints sur la scène , on scandalise les dévots, & on paroît un imb
état semble les autoriser. Les mêmes raisons doivent les bannir de la scène , non-seulement par l’indécence d’exposer à des ye
bon fruit des jeux irréligieux qui font monter une Religieuse sur la scène . C’est un scandale même de les voir au spectacle 
fournir des preuves apparentes. Ce procès bien filé auroit amené des scènes très-vives & très-variées, avec d’autant plus
ce souterrain, cette entrée à point nommée ? & comment toutes ces scènes avec la novice & avec lui se sont-elles passé
ivent pendant la nuit garder le feu sacré ; mais on vouloit faire une scène . 6.° Que signifient cette vie austere, retirée, i
la sentence, revient au Temple, fait préparer la fosse, a une longue scène avec sa fille & son amant, & fait exécute
anité, est commune à toutes les tragédies où il y a un suicide sur la scène . Ce n’est pas moins une faute, puisque cette cond
77 (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214
s officiers habillés pour leur rôles, arrivent tumultueusement sur la scène . On entend de loin des coups de fusils, qui, join
oser ces ouvrages, supprimer ou ajouter la division en actes & en scènes , & des noms d’acteurs ; ce seroit dans les un
us sert. Le Machiavélisme joue sur le théatre quelques rôles à chaque scène  : il n’est point de piece où on ne trompe, où l’o
e, cabalent, s’intriguent, font gémir la presse, le sang coule sur la scène tragique, les brochures inondent le parterre, les
utent ni la probité, ni la religion. Faut-il chercher la vertu sur la scène  ? La trouve-t-on dans la coquetterie ? On n’y en
poëtes vont faire bonne cargaison, c’est le commerce florissant de la scène . Ne faisons point le procès à Machiavel : ses ému
tur mimæ  : ce qui ne coûtoit rien à ces âmes qui ne montoient sur la scène que pour exciter les passions. Tous les théatres
78 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162
e que le théâtre de Molière ? une boutique de bijoutier : on voit une scène , un bon mot, un portrait, une sentence ; que de p
des ariettes et des pas de trois. Quelle obligation n'a-t-on pas à la scène de cette utile révolution ? Aussi les stupides ci
mposition des ouvrages : « Quid deceat, quid non ?  » Que respecte la scène  ? Princes, Ministres, Magistrats, Militaires, Sav
ue la nécessité de présenter le crime, qui devrait faire condamner la scène , doive lui servir d'excuse. La nécessité de faire
e désordre est rare, et tout le monde le condamne : Bourdaloue sur la scène et Molière en chaire révolteraient également. Ces
plus estimés s'éloignent le plus qu'ils peuvent de la futilité de la scène . y. [NDE] Forme ancienne de miniature.
79 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [F] »
table ; & ceci même procura un bien : les Acteurs parurent sur la Scène dans leurs proportions naturelles ; leur jeu fut
nos Provinces méridionales, un applaudissement bien sincère : dans la Scène où Ariane cherche avec sa Confidente quelle peut
80 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274
té quelques endroits des Rôles du matin ; j’y ai ajouté les meilleurs scènes de ma troisième Pièce : je m’enhardissais : tous
ant arrive : la toile se lève : il faut paraître : je m’avance sur la Scène  : un profond silence règne jusque dans le Parterr
&c. A ces mots, émue, attendrie, je ne me suis plus crue sur la Scène  : j’ai vu mon époux : j’ai pris un ton conforme à
a nature : aussi les applaudissemens qu’on me prodigua, pendant cette scène , par elle-même assez froide, & durant les sui
ellement à une Répétition qu’on fit à la hâte, paraît aussitôt sur la Scène , éclipse sa Rivale autant par sa beauté que par s
81 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398
pas fesait des découvertes : bientôt il n’y eut plus de Stances ; la Scène fut occupée par le combat des passions nobles ; l
héâtre : les évènemens furent fondés, les intérêts ménagés, & les Scènes dialoguées. Cet homme était né pour créer la Poés
ille compassion. On peut donc mettre des Personnages scélérats sur la Scène Tragique, mais on blâmerait le Poète qui donnerai
n renchérissant les uns sur les autres, ils ont fait une ruelle de la Scène Tragique ; qu’on nous passe le terme. La Tragédie
nôtre ; mais elle sera plus utile. Les Poètes Grecs ont mis sur leur Scène des Souverains qui venaient de mourir, & quel
82 (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75
parmi les François la barbare coutume des duels, introduisoit sur la scène un personnage respectable par mille bonnes qualit
emptes ; celui qui entreprendroit de les fronder par le secours de la scène , ne seroit peut-être pas accueilli favorablement
ployant tout son art à les peindre d’après nature, elle montre sur la scène l’homme tel qu’il est, malgré ses déguisemens app
a Comédie ; c’est le défaut de liberté qui l’empêche d’exposer sur la scène les vices des grands & des gens en place, &am
83 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9
ce ? Veut-on que tour à tour l’ordre & le désordre regnent sur la scène  ? Cette alternative sera-t-elle utile aux bonnes
à la bouffonnerie, & faisoit agir & parler les satyres sur la scène de la maniere la plus indécente, Satyros nudavit
n’a que plus vivement attaqué les dangereux effets de l’amour sur la scène . Tout le monde fait les conseils qu’il donne aux
rend justice aprês sa mort ; il veut qu’on excite les passions sur la scène , singulierement l’amour, & il en déplore les
84 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87
ordinaire à l’erreur, il rapporte les mêmes choses qui condamnent la Scène , & insiste avec force, comme s’il vouloit en
s. Le vice sur le trône, le vice dans la société se réunissent sur la Scène pour creuser le précipice sous les pieds de ses a
homme d’un caractere noir & barbare, a coupé en actes, divisé en scènes , mis en vers durs & grossiers les évenemens l
ait mieux le répandre, qu’il devroit reléguer chez les Cannibales. La Scène angloise, bien plus atroce, exécute ce que la Tra
la société : ce qu’ils ont vu, entendu, senti, goûté, applaudi sur la Scène , & tourné en habitude. Voici le portrait qu’i
illes, les familles laborieuses ne font pas les heureux climats où la Scène a établi son plus brillant empire ; elle y est pr
de Montagne, est une mine féconde où les dramatiques vont prendre des scènes , & où les beaux esprits vont puiser des sophi
tous les poëtes, sur-tout dramatiques, & à tous les suppôts de la Scène . Montagne dans ses Essais, dit-il, est des plus d
ervice divin est admirable aux yeux d’un poëte comique : il forme une scène . Elles ont un habit pour l’Eglise, un autre pour
égant & si noble que celui des nations ; mais il fournit bien des scène divertissantes. C’est le Théatre de la Foire &
ront, ils sont énergiques. Et Théatre de Marseille offre souvent des scène sanglantes : nous en avons rapporté plusieurs, en
soit dans l’univers : l’imagination n’a jamais pu se représenter une Scène aussi variée & aussi magnifique ; il n’est po
r est persuadé que la puissance de la musique nuit à l’illusion de la Scène la plus parfaite. Le célebre Farinelli jouoit le
s vigueur, bornés dans un sérail, en nobles histrions, désirer sur la scène , (les Dames) opposer aux mépris un front toujours
85 (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6
profond moraliste, un reformateur, un apôtre : & ce n’est pas la scène la moins burlesque. On devroit bien faire aussi d
ce, ni assez d’esprit pour rien soutenir : il n’étoit rien hors de la Scène  ; & il disoit, pour couvrir ses foiblesses, e
as son rôle, s’impatientoit dans la coulisse, & vouloit entrer en scène . Moliere tiroit le licol de toutes ses forces, &a
86 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148
ion générale faisait craindre de voir renouveler les désordres et les scènes scandaleuses que produisirent toujours les refus
es commotions, funestes avant-coureurs de l’inquisition. De pareilles scènes ne se reproduiront plus à la honte de l’autorité
5 octobre 1824, d’une attaque d’apoplexie foudroyante. On connaît les scènes tumultueuses qui eurent lieu dans Paris, par le r
87 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Avertissement. » pp. -
ces charmantes, sur-tout par l’Ecole de la jeunesse, où l’on voit des Scènes dignes de la bonne Comédie, remplies de sublime &
s qu’observèrent rigoureusement les grands hommes qui ont illustré la Scène Française ; & en engageant enfin tous ceux qu
88 (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132
rmettent pas d’en douter. Son frere le poëte le livre sans façon à la scène . Si mon frere , disoit-il, n’étoit pas docteur d
s jésuites, même livrées à l’impression, n’a paru au grand jour de la scène françoise. Il est vrai qu’aucune n’a passé pour u
les-ci que sur la recommandation de Baron, tout puissant alors sur la scène . Madame de Maintenon lui avoit donné l’exemple sa
es sermons. Parmi les jésuites, tout indulgens qu’ils étoient pour la scène , ceux qui se dévouoient à une haute piété ou qui
mpli tout l’univers. Les acteurs & les actrices jouoient bien des scènes de toutes especes dans la traversée, mais aucun n
reur du vice, qui ne peut se passer des folies & des crimes de la scène , jusqu’à en charger à grand frais des vaisseaux,
s’arrange pour les heures. Le théatre concilie tout : on sanctifie la scène , & on égaye le service divin. Le palais épisc
lie, où les prédicateurs peuvent se promener comme les acteurs sur la scène  : ce qui anime l’action, & donne de la grace
eut en faire un rôle parfait. L’embarras est quand il faut quitter la scène  : il est difficile que l’ombre se colle si bien a
dans les airs. L’état religieux depuis quelques années donne bien des scènes qu’il ne faut pas lui imputer : elles sont l’ouvr
89 (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56
Auteurs ont déjà perdu bien du temps à composer des pieces pour cette scène clandestine ; il en paroît depuis peu un recueil
spire & en est plein. Nicaise doit plaire par la hardiesse de ses scènes , & des tours qu’on prend pour dire des choses
u de cette belle compagnie, pour l’engager à mettre ses Contes sur la scène . Il lui en propose d’abord un qu’il est impossibl
, pour présenter à l’amphitéatre, tantôt la salle à danser, tantôt la scène à jouer, &c. On a même imaginé à l’opéra de l
e chandelles ! Que de Lucrèces, qui pourtant n’ensanglanteront pas la scène  ! que de Susannes, qui ne seront pas citées en ju
combe, un peu écrasée comme de raison, mais très-bien ornée. Quand la scène vient à s’ouvrir & à vomir les personnages, o
rticulier. Le spectacle est un crime représenté : le scandale est une scène réelle. Celui qui commettroit dans la société ce
; Acteur, quelle comédie vous y jouez, & plus vivement que sur la scène  ! L’Acteur s’étudie à vous imiter ; il seroit par
péché & donné le scandale ? faut-il le reproduire sur une seconde scène , & jouer ainsi deux comédies par un scandale
oir. Au reste, ce n’est qu’un juste retour ; il y a long-temps que la scène se pare impunément des beautés de la campagne. Le
90 (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81
ni ses pieces de théatre qui l’en ont rendu), fait sentir comment la scène peut être l’école des mœurs (il faudroit pour cel
e où on ne les voit pas à demi, dans un temps où on est attentif à la scène plus qu’à eux. S. Louis, & tant d’autres, ne
cente, ce qui prépara l’arrêt de sa mort. Y pense-t-on d’autoriser la scène par de pareils exemples, & d’avancer que le s
’en loue, c’est son état. Mais on lui fournit de mauvais Mémoires. La scène en bannissant l’amour produiroit tous les jours d
tés. Jeliotte y déploie sa belle voix, & y chante les plus belles scènes de l’opéra. Tout admire : Pendet arbore canentis.
Qu’ils n’applaudissent qu’aux talens décens & vertueux, & la scène sera purgée de tous les vices. Les voilà bien pui
is de ne l’avoir pas fait encore. Qu’ils le fassent donc vîte, que la scène soit enfin purgée de tous les vices. Qu’une condu
out le mal. Il vient pourtant de dire qu’un mot des Grands purgera la scène de tous les vices. Les Auteurs consacreront leur
Romain), qui vous vîtes forcé par un ordre étranger de monter sur la scène (cet étranger étoit pourtant son Souverain), vous
médies où l’on mange, comme le Festin de Pierre, Soliman, &c. Les scènes des repas sont les mieux jouées & les plus na
91 (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79
Théatre Italien, on sera surpris de voir si souvent l’adultère sur la scène . Mais ce ne sont que des conjectures, quoique trè
es raccommodemens domestiques, lui fournirent la matiere de plusieurs scènes où sa femme & lui jouoient tout naturellement
la conversation avec une belle-mère, &c. auroient fourni bien des scènes intéressantes. Je ne garantis pas que la piece eû
ligion, ce n’est pas par esprit de piété. Cet esprit est inconnu à la scène , on ne les goûte que comme un sentiment noble, un
musique, de spectacles, des débauches, des folies, si chantées sur la scène , poussées souvent jusqu’à l’ivresse & au scan
pro tædio. Quitterons-nous les deux époux ? Non : il va se passer une scène si sublime, si extraordinaire, que tous les Poëte
els les uns des autres, & d’eux-mêmes, les pieces, les rôles, les scènes , sont comme les Acteurs, qui ne font que changer
inaire qui apporta la nouvelle de la mort du Prince, fit succéder une scène bien lugubre aux arlequinades dont on venoit de s
; du théatre au tombeau. Je doute que les plus zélés défenseurs de la scène , qui la disent la plus innocente, voulussent que
92 (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149
lus triomphantes même, on s'en lasse à la fin. Il faut diversifier la scène par des nouveautés. Style froid, intrigue mal lié
rendez-vous criminels, dissiper la langueur et le dégoût où a jeté la scène , et remplir le vide où elle a laissé. Cette chute
eurs, au lieu de rendre gai le peuple Romain, le rendait féroce ; les scènes horribles de Shakespeare sur le théâtre Anglais,
s dans le sanctuaire de la piété, et honorés de ses faveurs, fait une scène vraiment comique : les actes de l'Eglise de Milan
le Arlequin n'aurait osé penser. Je ne sais s'il a voulu canoniser la scène ou ridiculiser la dévotion ; c'est du moins la mé
tions, des farces. L'homme est à lui-même un grand spectacle, dont la scène est dans son cœur, comique par ses défauts, tragi
l'Ecriture, la dévotion, les Saints, les Ministres, paraissent sur la scène . Molière, ce comique si fécond, qui en avait moin
spectacle, les Molière du temps en auraient fait les plus plaisantes scènes . Celles qu'on donne en y allant, font gémir. Exa
ises ! Quel honnête homme souffrirait ailleurs ce qu'il entend sur la scène  ? quelle mère chrétienne le laisserait voir et en
93 (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216
thènes n'a jamais rien prononcé contre ceux qui représentaient sur la Scène les Comédies et les Tragédies, ni contre ceux-là
du peuple Romain, et qui déclare infâmes ceux qui paraissaient sur la Scène , pour exercer l'art de bouffonnerie, ou pour y fa
t. infam. quoi le Jurisconsulte Labeo dit, qu'il faut entendre par la scène celle que l'on élève pour faire les Jeux à la vue
t des Comédies, mais d'avoir joué des Instruments et bouffonné sur la Scène , ce que Tacite « Ludicro Juvenalium Theatro sub N
point d'infamie de faire un Spectacle de sa personne au peuple sur la Scène , et que parmi les Romains cet exercice est infâme
94 (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238
u tort. « Je n’aime point qu’on ait besoin d’attacher son cœur sur la scène , comme s’il était mal au-dedans de nous. » Une bo
ve. Mais c’est de quoi M. Rousseau est très éloigné de convenir. « La scène en général est, dit-il, un tableau des passions h
s spectateurs. Il n’y a que la raison qui ne soit bonne à rien sur la scène . Un homme sans passions, ou qui les dominerait to
s sentiments ni des mœurs, qu’il ne peut que suivre et embellir. » La scène est un tableau des passions dont le germe est dan
xaminer dans la suite quand et comment l’amour est intéressant sur la scène , et pourquoi il y est protégé. Il en est des goût
st la distinction réelle entre les mœurs que l’on doit ménager sur la scène , et celles qu’on y peut censurer. Si la constitut
écident ou vertueux ou criminels. Telle est la règle invariable de la scène tragique, et le Poète qui l’aurait violée révolte
Mais pourquoi recourir au théâtre Anglais ? Toutes les vertus sur la scène Française n’ont-elles par leurs maximes pour règl
, Polyeucte, Burrhus, etc. ? « Qu’on mette, dit-il, pour voir, sur la scène Française, un homme droit et vertueux, mais simpl
 ; s’il n’est que patient, ou timide, il n’est pas digne d’occuper la scène . En un mot, l’homme sans préjugés attaquera les n
la vertu et la raison font avant lui ! Les méchants sont haïs sur la scène  ; sont-ils aimés dans la société ? » J’observe, 1
nature. » Si on versait réellement une goutte de sang au Théâtre, la Scène tragique serait tout au plus le Spectacle de la g
t ressembler, c’est-à-dire, que l’avare ne doit agir et penser sur la scène que comme il pense et agit dans la société. Mais
ons en paix : qu’il n’eût mis au théâtre que des fripons, dès lors la scène comique n’était plus qu’une académie de fourberie
ins actifs, moins habiles, moins industrieux que les gens de bien, la scène comique n’aurait eu ni vérité ni utilité morale :
dont j’ai parlé, et que l’Auteur s’avise de le rendre le jouet de la scène , on verra si le parterre n’en sera pas indigné. Q
e ? M. Rousseau se trompe sur les circonstances qui, dans la première scène , peuvent rendre naturel l’emportement du Misanthr
’il pense ; mais si Molière eût voulu mettre un tel personnage sur la scène , il l’eût pris au fond des forêts. Il est inutile
érieux de pathétique. Le vice n’est donc pas inhérent aux mœurs de la scène comique Française, à moins que l’amour, comme le
’y souscrive. Mais ce n’est point là ce que M. Rousseau reproche à la scène Française ; c’est l’amour décent, l’amour vertueu
ges dangereuses, c’est, dit-il, qu’on ne le voit jamais régner sur la scène , qu’entre des âmes honnêtes…. Les qualités de l’o
n si grand poids dans nos mœurs, soit devenu le premier ressort de la scène tragique Française. Une différence non moins sens
théâtre, il faut bien qu’elles y règnent, et qu’elles exercent sur la scène le même empire que dans la société. Est-ce un mal
r eux que le tableau des excès de l’amour, tel qu’il est peint sur la scène française ? L’amour tendre y est séduisant, mais
ement à la personne. « Qu’un jeune homme n’ait vu le monde que sur la scène , le premier moyen qui s’offre à lui pour aller à
mettre en action ces préceptes, il serait bon de repre2senter sur la scène l’enfant prodigue au milieu des malheureuses qui
méconnu ; mais par malheur la décence s’y oppose. Il s’ensuit que la scène Française n’est pas à cet égard aussi morale qu’e
de l’homme soit menacé ; aussi dans la peinture qu’on en fait sur la scène , n’inspire-t-il jamais la pitié sans la crainte :
in. « Ces valets filous, si subtils de la langue et de la main sur la scène , dans les besoins d’un métier plus dispendieux qu
censures de l’Eglise, et le mépris des honnêtes gens. Les mœurs de la scène ont changé ; et si M. Rousseau n’a pas prouvé que
es ne se fait-il donc pas d’avoir composé en vers et en musique cette scène si naïve et si touchante, que toutes les jeunes f
95 (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129
quelle les pèlerins et les confrères de la Passion s’emparèrent de la scène théâtrale, de concert, pour ainsi dire, avec des
rêtres de jouer la comédie, et ensuite ils s’appliquèrent à épurer la scène , et nos souverains transférèrent les théâtres hor
uissent, de leur autorité privée, renouveler le scandale de pareilles scènes . Il faut enfin l’avouer franchement, ce scandale
96 (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre dernier. Conclusion. » pp. 345-347
erché à montrer davantage le ridicule qu’il y a de représenter sur la scène des objets dégoûtans & trivials : Le bon goût
nt de Pièces informes ! Puissent-ils ne s’attacher qu’à mettre sur la Scène des Drames intrigués avec art, écrits avec délica
97 (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VII. Les spectacles favorisent les suicides. » pp. 90-92
les spectateurs. Ceux qui ont voulu faire paraître des saints sur la scène ont été contraints de leur donner un air de fiert
enne Rome qu’à des saints et à des martyrs. Le vice s’embellit sur la scène , les maximes qui feraient horreur dans le langage
98 (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63
nous avons à reprendre ne regardent que l’exposition. Fatime ouvre la Scène , en rappellant à Zaïre, ses sentimens passés pour
cer qu’au second. Si l’Auteur a bien fait son précis dans une ou deux Scènes , s’il lui est presque impossible de lier le premi
e ne doute qu’il n’y ait des vérités qui ne peuvent être mises sur la Scène . Il est de fait qu’Œdipe se crêva les yeux. Mais
arrive pour visiter Jocaste, motif de bien peu de poids, il fait une Scène d’injures avec Œdipe, & s’en retourne avec au
e. Concluons que la vérité & la possibilité sont déplacées sur la Scène , si elles n’y sont pas vraisemblables, & que
99 (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54
discorde, l’impiété, la dissimulation, la calomnie paraissent sur la Scène . L’innocence qui ne prévoit pas une telle rencont
qui les tirent de là, et les mènent enchaînées sur le Théâtre. Cette Scène et ce Théâtre ne peut être, par exemple, dans le
ue le Diocèse d’Aix, où paraissent, selon vous, tous les vices sur la Scène . Mais, mes Pères, n’y a-t-il qu’à décrier les plu
100 (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420
t de la passion, comme en effet il pouvait l’être, & jamais cette Scène admirable n’a fait sur les Spectateurs une plus v
anifester au-dehors. Quelles ressources au contraire n’a point sur la Scène , celui qui joint une voix sonore, flexible &
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