c de Ferrare fit bâtir exprès, pour servir à la représentation de ses
comédies
, ce théâtre superbe, qui par une fatalité singuli
Les écrits de Molière sont non seulement une poétique complète sur la
comédie
, mais encore une poétique convenable au siècle où
s ; la liberté que je prends de lui présenter mes Observations sur la
comédie
, et sur le génie de Molière, et qu’en me permetta
ire. Pour mieux faire sentir les réflexions que j’ai hasardées sur la
comédie
, j’avais besoin d’un objet de comparaison, et je
ui était inférieur. Comme il a travaillé dans tous les genres dont la
comédie
est susceptible, je trouve dans ses écrits la plu
gneur le Garde des Sceaux un Manuscrit intitulé : Observations sur la
comédie
, et sur le génie de Molière, avec des observation
rait faire imprimer et donner au Public plusieurs Observations sur la
comédie
, et sur le génie de Molière. Réflexions historiqu
. À Paris le 31 Mars 1735. G. Martin, Syndic. Observations sur la
comédie
et sur le génie de Molière. Livre premier. A
e de Molière. Livre premier. Article premier. Des parties de la
comédie
. Il n’est pas étonnant que la comédie change
premier. Des parties de la comédie. Il n’est pas étonnant que la
comédie
change suivant les temps, ni qu’elle paraisse si
ne suite nécessaire, ce qui oblige à les peindre différemment dans la
comédie
. Il y a plus, on voit dans le même pays les mœurs
ne pas prêter une sérieuse attention. Les principales parties dont la
comédie
depuis Molière est composée, et que nous connaiss
qui mérite une plus grande attention. Sans intrigue il n’y a point de
comédie
, et c’est par l’intrigue qu’on la distingue du di
sée par aucun mouvement d’intrigue, on ne peut lui donner le titre de
comédie
. Deux espèces d’intrigue. On distingue deux
sard, qu’à la malignité des maîtres ou des valets ; et qu’au fond une
comédie
intriguée de la sorte étant une image plus fidèle
duit seul tous les incidents. Mais il manque à la perfection de cette
comédie
la simplicité dans le principe de l’action ; parc
nt jamais être altérés par le merveilleux, ou le surnaturel. Comme la
comédie
des Ménechmes est encore plus vicieuse de ce côté
je n’en parlerai point. Je dirai seulement que je ne connais point de
comédie
française d’intrigue dont les incidents ne soient
t ; et voilà les seules circonstances où il soit permis dans la bonne
comédie
de se travestir. L’Eunuque de Térence présente Ch
de gloire ; et le poète aurait le mérite d’avoir donné une espèce de
comédie
nouvelle. Car on peut dire que les Anciens n’ont
ences de leur théâtre. Il faudrait donc, pour composer une excellente
comédie
, s’attacher uniquement à la première espèce, et n
eurs, et je ne crois pas qu’on puisse en trouver une meilleure que la
comédie
d’intrigue de la première espèce. Intrigue jo
et c’est sur ces deux pivots que roulent les intrigues de toutes les
comédies
anciennes et modernes. Plaute a peint communément
rdinaires des peuples les plus barbares et les moins connus : dans la
comédie
au contraire il veut qu’on lui présente les mœurs
i dire, attachées à l’humanité, et qu’elles en sont inséparables. Les
comédies
où Plaute a employé des esclaves fourbes et intri
; L’Andrienne de Térence, toute excellente qu’elle est, et les autres
comédies
de ce caractère, ne sont point goûtées de nos jou
éâtres. Or la seule raison, à mon avis, pour laquelle ces différentes
comédies
sont reçues si différemment, c’est que l’intrigue
lière, car il sera toujours l’objet de nos réflexions, a composé deux
Comédies
dont l’intrigue roule sur des mœurs particulières
ndant les spectateurs, lors même qu’ils admirent ces deux excellentes
comédies
, ne les goûtent déjà plus, parce que les caractèr
oit soutenu par des traits semblables à ceux dont Molière a rempli sa
comédie
des Femmes savantes. Mais supposons pour un momen
mps en France : on ne pourra disconvenir au moins que jamais les deux
comédies
dont je parle ne sortiraient du royaume, comme el
doivent être plus nobles et plus élevées que l’original ; et dans la
comédie
, qui est une imitation des « plus méchants », les
de la difformité qui fait rire ». Or n’est-ce pas là dire que dans la
comédie
il faut distinguer les mœurs ou caractères, d’ave
: au lieu qu’elles sont devenues la partie la plus essentielle de nos
comédies
, et que sans les mettre en jeu, on ne peut représ
roduire du haut comique. Caractères dans les Anciens. Parmi les
comédies
anciennes qui sont venues jusqu’à nous, je ne con
poètes français sont, je crois, les inventeurs de ce nouveau genre de
comédie
. Les pièces de caractère sont plus goûtées aujour
agination, du poète se fasse également sentir dans ces deux genres de
comédies
, il est vrai cependant qu’elle brille moins dans
ra jamais autant que la peinture d’un caractère. Intrigue dans les
comédies
de caractère. Plusieurs auteurs français ont p
édies de caractère. Plusieurs auteurs français ont prétendu qu’une
comédie
de caractère n’était pas susceptible d’intrigue,
r si la fable est intriguée, ou ne l’est pas. Pour moi je regarde une
comédie
de caractère sans intrigue, comme un corps sans â
i, dans L’École des femmes, et dans L’École des maris. Exemples de
comédies
intriguées par le caractère. Il faut néanmoins
aux autres personnages. Ces trois modèles font assez connaître qu’une
comédie
de caractère, pour être parfaite, doit avoir une
utres semblables, ne sauraient fournir une matière qui convienne à la
comédie
. D’ailleurs une partie des caractères que j’ai ap
l’attention du spectateur. Nous en avons une preuve récente dans une
comédie
représentée depuis peu sur le théâtre français, e
dont le mérite est généralement reconnu ; un des personnages de cette
comédie
dont le caractère est brusque et familier, s’atti
é par l’effet ou l’action qu’ils peuvent produire à son préjudice.
Comédie
de caractère mixte. Deux espèces de cette comédie
à son préjudice. Comédie de caractère mixte. Deux espèces de cette
comédie
. De tout ce que je viens de dire, on ne doit p
s de dire, on ne doit point conclure que l’on ne puisse pas faire des
comédies
de caractère mixte ; les fables de ce genre diffé
ent pièces de caractères, comme nous l’expliquerons dans la suite. La
comédie
de caractère mixte doit être regardée sous deux f
Misanthrope, fournit un exemple de la première façon de considérer la
comédie
de caractère mixte. Il fait du Misanthrope le pri
le demande. Exemples de la seconde espèce. La seconde espèce de
comédie
de caractère mixte, est, comme nous avons dit, fo
s gentilhomme, et plusieurs autres qu’il a composées dans le genre de
comédies
de caractères principaux ou dominants, parce qu’e
èces de L’École des maris, et de L’École des femmes, quoique ces deux
comédies
soient de caractère mixte, on sentira aisément qu
nt ; mais j’ai réservé à faire sentir dans l’examen particulier de la
comédie
de L’Avare, la qualité et la force d’un caractère
ivent, sans avoir recours aux caractères épisodiques. Plaute, dans sa
comédie
de l’Aulularia, nous a donné l’idée du caractère
Molière, qui connaissait parfaitement le cœur humain, a donné dans sa
comédie
de L’Avare deux compagnes à l’avarice, qui sont l
eut fournir des sujets également bons convenables à la tragédie, à la
comédie
, et à la farce ; et c’est de quoi l’on peut se co
par l’art avec lequel elle est traitée, on peut dire qu’elle vaut une
comédie
entière : c’est je crois l’effort de l’esprit hum
voulait parler de toutes les beautés d’économie qui règnent dans les
comédies
de Molière, il faudrait faire des extraits de tou
ogue. La diction, qu’en distinguant les principales parties de la
comédie
, j’ai jointe au dialogue, en peut d’autant moins
ne. Les Grecs. Les Latins. Les Italiens, et les Espagnols. La
comédie
grecque n’a jamais et dans aucun sujet employé d’
dans aucun sujet employé d’autre style, que le style familier ; et la
comédie
latine, comme on le verra dans la suite par l’exa
it trouvé le théâtre, quoiqu’il fût l’inventeur d’un nouveau genre de
comédie
, il ne se laissa jamais aller à la tentation de c
s idées des nations voisines, refusèrent leurs applaudissements à des
comédies
qu’on leur présenta, parce qu’elles étaient ou dé
its vrais ne souffrent qu’avec peine que l’on préfère aujourd’hui des
comédies
composées simplement de saillies et d’épigrammes,
ui des comédies composées simplement de saillies et d’épigrammes, aux
comédies
qui n’ont qu’une intrigue soutenue d’une action s
scours académique. Or pour savoir quelle sorte d’esprit convient à la
comédie
, il ne faut qu’étudier Molière ; alors on verra q
l’en ai cru longtemps l’inventeur ; mais en lisant avec attention les
comédies
espagnoles, j’ai trouvé une pièce où Molière a pr
esse d’Élide, est une preuve de la justesse de son esprit. Dans cette
comédie
, le coup de théâtre, ou surprise de pensée, que j
al, mais elle est devenue sublime entre les mains de Molière. Dans la
comédie
espagnole, la Princesse, qui dédaigne l’amour, a
ni les saillies, mais il ne faut pas en faire la base du comique ; la
comédie
admet toute espèce de comique en général, mais el
ent. Exemples du comique de sentiment dans la situation. Dans la
comédie
du Cocu imaginaire 6, Sganarelle en confrontant l
penserai d’en donner ici d’autres exemples. Observations sur la
comédie
et sur le génie de Molière.Livre second. Art
la farce. Dans le seizième siècle, où régnait en Italie la bonne
comédie
, les Italiens ont composé plusieurs farces, que l
toujours succéder des mimes aux représentations des tragédies et des
comédies
mêmes, est peut-être ce qui a donné lieu à l’étab
gré lui, après avoir si pleinement satisfait l’homme d’esprit dans la
comédie
du Misanthrope ? Article second. Parallèle de
rable ce comique forcé, et tout à fait différent de celui de la bonne
comédie
, surtout dans la scène de Mascarille avec les Pré
it par la critique que l’on recherche principalement dans le genre de
comédie
dont nous parlons. Les petites pièces d’un acte q
ce de la farce, et que l’on donne à la suite d’une tragédie, ou d’une
comédie
, ne remplissent point l’intention pour laquelle l
s espèces de farces dans Molière. On nomme abusivement toutes les
comédies
qui ne sont point en cinq actes, petites pièces o
synonymes. Le nom de farce, par exemple, ne convient pas à toutes les
comédies
de Molière qui sont en trois actes, et même en un
our telles. Il les a données pour ce qu’elles sont en effet, pour des
comédies
. Il les composa en trois actes, non seulement pou
c Molière lui-même qui nous impose l’obligation de donner à ces trois
comédies
le nom de petites pièces, plutôt que celui de far
ègles, auraient cru commettre une faute considérable que de faire une
comédie
en trois actes. Les Espagnols au contraire, qui c
tion : il suivit et les préceptes des Anciens, en composant plusieurs
comédies
en cinq actes ; et la pratique des Espagnols, en
une chose des plus hardies que d’imaginer, comme a fait Molière, une
comédie
en trois actes de scènes détachées, telle que Les
que je vais faire de cette pièce. Article cinquième. Examen de la
comédie
des Fâcheux . Ceux-là se trompent qui croient
. Ceux-là se trompent qui croient que Molière a tiré l’idée de sa
comédie
des Fâcheux d’une satire d’Horace ; Molière avait
es Comédiens-Italiens, qui de son temps étaient à Paris, une ancienne
comédie
italienne intitulée : Le Case svaliggiate, ou Gli
, pour éviter celui des Fâcheux, dont Molière s’était emparé. Dans la
comédie
italienne, Pantalon est amoureux d’une jeune fill
raisemblable, que Molière a tiré l’idée et le motif de l’action de sa
comédie
des Fâcheux. On ne peut douter qu’en voyant repré
imagina un motif, une intrigue ou action, et un dénouement, et fit sa
comédie
en trois actes. Peut-être que cela même a été cri
on peut donner à juste titre Les Fâcheux pour un parfait modèle de la
comédie
de scènes détachées. Si personne jusqu’ici n’a ri
és, n’ont pas toujours été plus exacts, ou plus scrupuleux dans leurs
comédies
; les jeunes personnes y peuvent apprendre toutes
si justes censures. Il serait en effet bien difficile de défendre la
comédie
dès qu’elle peut détourner de la vertu, ou séduir
epuis Molière qui en a été le restaurateur, est un champ si fécond en
comédies
de caractères qu’il paraîtrait facile d’y corrige
Façon de critiquer de Molière. Molière se trouva par rapport à la
comédie
dans la même situation où était Corneille par rap
, et aux autres le sentiment qu’ils en devaient concevoir. Si dans la
comédie
de George Dandin, Molière s’est servi des couleur
point de l’invention de Molière ; qu’il l’a prise imitée de plusieurs
comédies
d’un théâtre voisin de la France, comme on le ver
elui de L’Amour médecin doit tenir le premier rang ; c’est une petite
comédie
en trois actes, mais si courts que telle pièce du
ique embrasse sa fille, et le mariage d’Agnès avec son amant finit la
comédie
. Quoiqu’en disent les critiques, je ne crois pas
avaient des dénouements ingénieux, et semblables à ceux de ses bonnes
comédies
, ce serait un défaut de jugement et de compositio
es, pour ne pas mettre une différence entre le dénouement de la bonne
comédie
, et celui de la farce ; c’est ce que je vais fair
s nouvelles de Boccace, dont il a fait usage, des sujets propres à la
comédie
? Et se serait-on imaginé que ces mauvaises farce
C’est par le premier de ces motifs qu’il fit en province sa première
comédie
, je veux dire L’Étourdi, dont il prit le sujet da
vas intitulé : Arlichino medico volante. Celui de Pourceaugnac, d’une
comédie
à l’impromptu qui a pour titre : Le Disgracie d’A
ou le Basilisco del Bernagasso ; et Les Fâcheux du second acte d’une
comédie
italienne jouée à l’impromptu sous le nom de Le C
le monde sait que Le Festin de Pierre est presque tout entier dans la
comédie
espagnole qui porte ce même titre ; que Le Prince
Il y a dans Le Mariage forcé une scène, des lazzi tirés de plusieurs
comédies
italiennes jouées aussi à l’impromptu. On a déjà
’impromptu. On a déjà dit que La Princesse d’Élide était imitée de la
comédie
espagnole El Desden con el Desden. L’Avare est en
emprunté de l’Aulularia de Plaute, en partie de La Sporta del Gelli,
comédie
italienne en prose, imprimée en 1554 ; et presque
adito, Gli interompimenti di Pantalone, et dans le Dottor Bachettone,
comédies
italiennes fort anciennes, et qui ont été jouées
uelquefois des pièces passables, ce sont des canevas tirés des bonnes
comédies
en vers ou en prose, qui ont paru depuis 1500 jus
italien au bon toscan, imprimé dans les pièces originales. Ces mêmes
comédies
représentent aussi quelques bonnes tragédies ; ma
l’imitation mixte, ou de la fable, composée des idées de différentes
comédies
. Ces exemples serviront à mieux faire connaître q
devaient-elles paraître en général peu propres à faire des sujets de
comédies
, puisque la vraisemblance est ici d’une nécessité
me journée du Décaméron a non seulement fourni à Molière l’idée de sa
comédie
de L’École des maris, mais encore elle a servi à
ne ombre de coup de théâtre que Vega lui avait fait entrevoir dans sa
comédie
de La Discreta enamorada. Je n’entrerai point dan
t Molière a enrichi sa pièce : beautés que la nouvelle de Boccace, la
comédie
de Vega ne pouvaient lui fournir, et que lui seul
que l’induction est vraie dans un sens. Il faut avouer que plusieurs
comédies
de Molière n’ont eu qu’un succès médiocre, que le
rterre que d’être contraires, et de faire peu d’accueil à un genre de
comédie
auquel ils n’étaient point accoutumés, et qu’ils
suivre le goût du public, comparaient les pièces de Molière avec les
comédies
qu’ils avaient sous les yeux, et dont ils voyaien
n jugement favorable. À l’égard du parterre, il était accoutumé à une
comédie
si différente, et qui lui plaisait depuis si long
que le nouveau genre qu’il voulait introduire était celui de la bonne
comédie
, sentit aussi qu’elle ne plairait qu’à force d’êt
suite, mais toujours précédé du Misanthrope. La farce fit écouter la
comédie
: on commença de la goûter ; le nombre des specta
les Latins ; c’est ce que le cardinal Bibiena a exécuté dans sa belle
comédie
de La Calandra, en mettant dans un plus grand jou
Molière a fait, en composant, comme nous avons dit, son Avare de cinq
comédies
latines ou italiennes. Si les ennemis de Molière
lli, qui a suivi le poète latin ; que le premier acte est imité d’une
comédie
italienne à l’impromptu, intitulée : L’Amante tra
deuxième du troisième acte est tout entière dans La Cameriera nobile,
comédie
italienne aussi jouée à l’impromptu ; que toute l
qui est dans Plaute et dans Gelli, on ne trouvera pas, dans toute la
comédie
de L’Avare, quatre scènes qui soient inventées pa
le, car je suis presque certain qu’il a plus coûté à Molière que deux
comédies
de son invention, mérite l’attention, et même l’a
premier acte, et l’amour de Valère et d’Élise ont été tirés de cette
comédie
italienne. Il Dottor Bachettone, ou Le Docte
est imitateur, que lorsqu’il est original. Observations sur la
comédie
et sur le génie de Molière Livre troisième. Co
génie de Molière Livre troisième. Comme j’ai parlé de l’état de la
comédie
moderne, il ne sera pas inutile maintenant de la
ire de rappeler auparavant les règles qu’ils ont observées dans leurs
comédies
, et d’examiner en général, et les changements que
en ont fait. Par là on sera plus en état de juger à laquelle des deux
comédies
on doit donner la préférence, et par conséquent l
équent laquelle mérite mieux d’être imitée. Article premier. De la
comédie
ancienne en général. Il n’y a dans toute l’An
ne qui nous ait laissé un Art poétique, ou un Traité des règles de la
comédie
en particulier. Un Moderne a pris la peine d’extr
la Poétique d’Aristote les préceptes qui y sont épars au sujet de la
comédie
, et il a donné ce recueil sous le titre de Traité
it que recueillir et rassembler ce qu’un si grand maître a dit sur la
comédie
. Les Anciens ont distingué la comédie, ainsi que
un si grand maître a dit sur la comédie. Les Anciens ont distingué la
comédie
, ainsi que la tragédie, en quatre espèces différe
de mœurs parce que les mœurs y dominaient ; car les Anciens nommaient
comédie
de mœurs, celle qui exprimait les mœurs générales
mêmes, n’ont point prétendu nous insinuer par ces distinctions qu’une
comédie
doive nécessairement être de l’une de ces quatre
deux termes impliquent contradiction. Je ne crois pas qu’il y ait de
comédie
que l’on ne puisse rapporter à l’une de ces quatr
e faire connaître. Article second. Exemples des quatre espèces de
comédies
tirés de Molière. On donne ordinairement pour
lière. On donne ordinairement pour exemples des quatre espèces de
comédies
dans les Anciens, Les Adelphes de Térence, comme
s’il a quelques pièces qui portent le caractère des quatre espèces de
comédies
, telles que les Anciens les ont distinguées. Il m
r que Molière ne soit supérieur aux Anciens dans les trois espèces de
comédies
que nous venons de citer, et sous lesquelles nous
ceux qui ne sont pas de mon sentiment, je les exhorte à comparer les
comédies
de Molière avec celles des Anciens ; et je me fla
ueuse la distinction que les Anciens ont donnée des quatre espèces de
comédies
, et dont les auteurs modernes les plus célèbres o
spèces ou qualités peuvent se réunir dans une même fable, puisque ses
comédies
qui sont implexes et de mœurs sont encore ridicul
en est de même des autres classes distinguées par les Anciens ; toute
comédie
de mœurs, entre les mains des Modernes, deviendra
ntre les mains des Modernes, deviendra ridicule ou risible : et toute
comédie
ridicule ou risible sera une comédie de mœurs, pa
a ridicule ou risible : et toute comédie ridicule ou risible sera une
comédie
de mœurs, par le rapport qu’ont les mœurs en géné
e présent. J’avoue donc sincèrement que dans les différents genres de
comédies
distingués par les Anciens, je ne rougirai pas de
cule, a prétendu donner une définition complète de cette partie de la
comédie
: ou s’il l’avait renvoyé au Traité que l’on sout
idicule, dit-il, est une difformité indispensablement nécessaire à la
comédie
» ; or il est certain qu’il y a deux espèces de d
de pareils mouvements, ces sortes de sujets ne conviennent point à la
comédie
. Cependant plusieurs Modernes ne sont pas exempts
e remarquer, dans les deux comiques latins, combien le ridicule de la
comédie
des Anciens était faible, en comparaison de celui
oup de poignard fait souvent l’action de la tragédie ; et celle de la
comédie
ne consiste presque toujours qu’en quatre mots, q
tion est la partie la plus négligée ; et cette négligence produit des
comédies
, dont les unes ressemblent, si on ose le dire, à
te matière, nous ont donné pour première règle, que la tragédie et la
comédie
ne doivent avoir qu’une action ; et même Aristote
’action. Un auteur moderne (Bartolomei22) soutient à ce sujet que les
comédies
de Térence n’ont point d’action double. Comme ce
ites, si le nœud de l’action bien mesuré n’exigeait, surtout dans une
comédie
, d’autre temps, que celui que les acteurs emploie
ux senti cette vérité que tous les interprètes d’Aristote, a fait des
comédies
où le lieu de l’action est dans une place, dans u
e Molière nous a laissés. Article septième. Du caractère dans les
comédies
grecques. J’ai dit, dans le premier Livre de
ait usage des caractères, et qu’il ne nous restait aucun fragment des
comédies
grecques qui pût nous faire connaître que leurs p
s les eussent employés sur leurs théâtres ; je pense néanmoins que la
comédie
, lorsqu’elle commença à prendre forme, n’eut à At
ements qui furent faits pour la réforme du théâtre. On distinguait la
comédie
grecque en ancienne, moyenne, et nouvelle. Comé
n distinguait la comédie grecque en ancienne, moyenne, et nouvelle.
Comédie
ancienne. La comédie ancienne présentait sur l
grecque en ancienne, moyenne, et nouvelle. Comédie ancienne. La
comédie
ancienne présentait sur la scène tous les différe
n des spectateurs, il est très probable que dans ce premier âge de la
comédie
, les Grecs ont joint le caractère ou défaut génér
le nom et la qualité de ceux dont on représentait les caractères.
Comédie
moyenne. Les poètes qui croyaient indispensabl
epuis les poètes français, aussi bien que ceux des autres nations.
Comédie
nouvelle. Cette comédie qui fut appelée nouvel
aussi bien que ceux des autres nations. Comédie nouvelle. Cette
comédie
qui fut appelée nouvelle, dès qu’elle eût une foi
s subsisté depuis dans le même état. Les Latins, trouvant ce genre de
comédie
convenable au gouvernement républicain, l’adoptèr
l’adoptèrent ; ils abandonnèrent, comme avaient fait les Grecs de la
comédie
nouvelle, la ressemblance des personnages, et la
nqué de nous donner des instructions sur la vieille et sur la moyenne
comédie
; mais comme elles avaient été proscrites par les
de la vie civile ne permettaient pas de nommer, comme dans l’ancienne
comédie
grecque, les personnes dont on représente le ridi
énérale, et sans blesser personne en particulier, ils ont imaginé des
comédies
de caractères, telles que nous les voyons sur nos
les voyons sur nos théâtres. Il paraît très difficile que ce genre de
comédie
puisse offenser, dès que le personnel en est bann
e Molière se trouva deux fois exposé à cet inconvénient dans ses deux
comédies
du Misanthrope et du Tartuffe. Le caractère singu
aitement honnête homme. » Il n’en fut pas de même du Tartuffe ; cette
comédie
éprouva bien des contradictions, et peut-être on
variété des caractères25. Si les Grecs de la vieille et de la moyenne
comédie
, bien loin de désigner les personnages, eussent t
Modernes, il nous resterait peut-être quelques-unes de ces anciennes
comédies
grecques dont nous pourrions profiter ; mais comm
de l’État, ni les mœurs. Article huitième. De la diction dans la
comédie
des Anciens. À en juger par les ouvrages des
ciens, le discours le plus familier est aussi le plus convenable à la
comédie
; c’est pour cette raison que Plaute était beauco
parce qu’elles blessent à la fois et le simple et le vrai qu’exige la
comédie
. Les comédies dont tout le mérite ne consiste qu’
s blessent à la fois et le simple et le vrai qu’exige la comédie. Les
comédies
dont tout le mérite ne consiste qu’en des traits
sprit du spectateur se porte vers tout autre objet que l’action de la
comédie
; et qu’insensiblement ce même spectateur, accout
aient à s’en écarter. De telles fables ne devraient pas s’appeler des
comédies
, parce que en effet elles ne sont pas des comédie
pas s’appeler des comédies, parce que en effet elles ne sont pas des
comédies
. Bernardino Pino de Cagliari, qui vivait dans le
s de réflexions philosophiques. On devrait donc appeler Dialogues les
comédies
de nos jours ; et je crois que sous ce titre elle
aient lues et estimées de la postérité ; mais en les donnant pour des
comédies
, en les nommant des comédies, je doute que si dès
postérité ; mais en les donnant pour des comédies, en les nommant des
comédies
, je doute que si dès à présent elles ne plaisent
la partie qui regarde la diction. Article neuvième. Examen de la
comédie
de L’Avare de Molière. Avant que de faire con
are de Molière. Avant que de faire connaître les beautés de cette
comédie
, j’entreprendrai d’en faire la critique ; car mon
avec justice proposer cette pièce comme un modèle parfait de la belle
comédie
. Ceux qui connaissent le théâtre trouveront dans
ou du ridicule du caractère. Article dixième. De l’amour dans la
comédie
ancienne et moderne. Quoique j’aie donné, dan
ours de cet ouvrage, le théâtre de Molière pour le modèle de la bonne
comédie
, je n’ai pas prétendu le donner aussi pour un mod
rs parents. On croit d’ordinaire justifier cet abus, en disant que la
comédie
est la représentation des actions humaines, et qu
facile à détruire que ce raisonnement, et cela par la fin même de la
comédie
. Le premier but de la comédie, tout le monde en c
onnement, et cela par la fin même de la comédie. Le premier but de la
comédie
, tout le monde en convient, c’est de corriger les
C’est bien plutôt prendre une route opposée à l’intention de la bonne
comédie
; et c’est rendre l’amour dangereux pour les jeun
ent moins le talent nécessaire pour traiter les grandes parties de la
comédie
qu’elles ne décèlent la corruption du cœur et le
t L’Italien marié à Paris ; et l’on sait d’ailleurs que dans ces deux
comédies
il n’y a point d’intrigue d’amour, ni rien même q
cès ; et par là je compris que l’amour n’était pas si nécessaire à la
comédie
, et qu’une fable de caractère surtout n’a pas bes
semblable appui. Je ne suis pas le seul qui aie tenté avec succès des
comédies
de caractères sans recourir à l’amour pour en for
. Il serait à souhaiter que l’auteur consentît à rendre publiques ces
comédies
, afin qu’on leur donnât les éloges qu’elles mérit
a parodie la perfection qui lui convient, et qu’exige toute espèce de
comédie
, instruire et corriger le spectateur. Il est vrai