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1 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »
lèu.                                         Mistral. (Redresse-toi, race latine, sous le manteau du Soleil ! Le raisin bru
d rythme occulte, qui à un tournant de l’histoire cadence l’âme d’une race , ont fait de lui l’homme synthétique et représent
voix les plus inconscientes, les aspirations les plus occultes de sa race , de son pays, de sa communauté, trouvent dans le
s mémoires et les gloires, le passé et l’avenir de ses pères et de sa race . Et pour lui-même, le pauvre poète fait un dard
it le grand souffle dantesque du mépris et d’un inflexible orgueil de race , voulait imposer son idéal d’élévation des esprit
ythmes. Mais contre les vieux soldats veillait l’instinct éternel des races . C’est ainsi que tout d’un coup, en 1879 d’abord,
ranéen, composèrent une couronne de gloire pour la vie millénaire des races gréco-judaïco-latines, et pour le long triomphe d
et parce que les mutations et les combinaisons de l’âme profonde des races précèdent toujours les mutations et les combinais
s précèdent toujours les mutations et les combinaisons politiques, la race méditerranéenne se redresse avec orgueil. Elle es
e la direction du monde, a reconnu et honoré les deux poètes de notre race . Lorsque Mistral entonne le chant de la Coupe, l’
2 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
sse et de passion. Nul ne peut se prétendre noble, quelle que soit sa race , s’il ne possède les fruits de la vraie noblesse
e extraction, je suis noble. » L’auguste semence ne tombe dans aucune race , mais dans quelques individus. Ce n’est pas la so
pourraient dire : « Si la noblesse est individuelle, il n’y a pas de race noble et cependant l’opinion tient nos familles p
on tient nos familles pour les plus nobles de la cité. » Si dans une race noble (l’orthodoxie) les bons s’en allaient un pa
Dante, qui invoque Aristote plus que saint Thomas, a été la Muse des races latines depuis qu’il y a des langues latines ; el
3 (1910) Articles du Mercure de France, année 1910
a Chanson de Roland n’est pas à démontrer. Toutes les affinités de la race poussent les esprits les plus clairs de la Pénins
lpes. La grande épopée du Moyen-Âge, la seule épopée chrétienne de la race méditerranéenne, est celle de Roland. L’Italie ne
pée religieuse qui n’était point celle d’une nation, mais celle d’une race . Et il est par cela même « national » au-delà com
e. Au surplus, l’obscur préfet de la marche de Bretagne, élevé par la race à la hauteur d’un type mythique, devint un type l
que. Non seulement M. Pascoli a voulu rendre hommage à l’épopée de sa race en en reprenant l’esprit dans son large poème du
e du Sampo peuvent émouvoir profondément l’esprit de n’importe quelle race . Cette émotion n’est pas faite de souvenirs obscu
tel et l’immortel. […] On aime l’androgyne, mais à moins d’être de la race de Méphistophélès, on ne le désire pas, au sens p
les pays méditerranéens à une nouvelle renaissance spirituelle de la race capable de canaliser tout le gaspillage de l’espr
, il est le plus grand poète tragique méditerranéen d’aujourd’hui. La race tout entière s’exalte en lui et l’exalte. C’est p
a joie de découvrir, l’ardeur dans l’émulation, et le sentiment de la race que tout héros porte en lui, comme sa véritable n
nnu, qui par sa seule présence cesse d’être tel, est l’individu d’une race , et il a la conscience d’en porter en lui la vie
son identité : Je suis la France ! Cette exaltation expressive de la race est toujours présente à l’esprit du poète italien
sive de la race est toujours présente à l’esprit du poète italien. Sa race est la latine, comprise dans le sens le plus vast
Le poète sent, confusément peut-être, que la force spirituelle de sa race est encore à opposer à l’envahissement universel
uelle de sa race est encore à opposer à l’envahissement universel des races antagonistes du Nord et de l’Est. Il cherche la c
et surtout au « pathos historique » persistant et affaiblissant de sa race qui se sauraient trop, la composition « musicale 
des temps de mœurs militaires, comme la fleur du sang généreux de la race . Notre héros s’élève aussi sur la foule avec cett
ains et Anglo-Saxons, l’ardente sagesse et le courage exalté de notre race . « Toutes les forces du rêve gonflaient le cœur d
es terrestres tournés vers l’Assomption de l’Homme. » Tandis « qu’une race entière fut nouvelle et joyeuse en lui ». Malheur
tion littéraire de deux puissances pathétiques : celle du passé de la race et celle du raffinement tout cérébral et « esthét
emps. Et tous, et l’écrivain même, sont pris dans la souvenance de la race , sans cesse. Dante et Michel-Ange reviennent sous
ésente des complications psychologiques qui semblent correspondre aux races qui l’ont dominé, mêlant le raffinement des Souab
dans le vigoureux silence d’un pays rude et puissant, au milieu d’une race de laboureurs, dont l’esprit et les mœurs apparai
chanté la gloire du grand effort humain accompli par un prince de sa race , tandis que les savants de l’expédition se seraie
ductions ». Cette sorte de contact direct avec le passé lyrique de la race , on peut le remarquer aussi pour la chanson de Ro
4 (1906) Articles du Mercure de France, année 1906
oïque accompli par l’homme-type poussé par une fatalité typique de la race . Ce ne fut que bien plus tard, après l’avènement
e sur une autre volonté, collective et irrésistible, la volonté de la race , du Destin, de la Providence, de la Nécessité. Si
ion de joie ou de douleur, de fête de guerre ou de deuil de toute une race . Dans les aspirations confuses des peuples mécont
ale de la patrie, groupe les patries et forme les nationalités et les races , tend toujours plus à élargir ses limites. De là,
ominée. Le protagoniste, la dramatis-persona, prend ainsi l’âme d’une race , devient le héros, logique, beau. Sa personnalité
s fantômes terribles et invincibles, dominateurs de l’âme de toute la race . Pour les Romains, tout ce qui était terrible dev
des drames immobiles d’âmes, des drames de passions religieuses ou de race  : si Ibsen, Maeterlinck, Péladan, Élémir Bourges,
notre art théâtral. Wagner avait conçu et réalisé, pour exaspérer une race , une grandiose conception de l’esprit tragique da
ncohérent — et il n’est pas un héros, ou tout au moins un héros de sa race , et un héros pour nous, car il s’égare dans des t
renaissance de l’esprit héroïque. Il a recherché dans le mythe de sa race l’expression la plus violente de la « maschia pri
dans Siegfried et Brunehilde. Wagner était un héros, au milieu de sa race . Il voulait pousser un peuple très vieux, et pres
forcerait à méditer longuement sur les nécessités esthétiques de leur race . Les noms de M. Domenico Milelli, de ce vieux, mo
tique, mais autour d’une idée, synthétique et nouvelle, d’une idée de race et non d’une formule, d’une idée tragique. Il l’e
ocialisme, l’éducation physique antique et moderne des Italiens. La «  race  » italienne y est représentée dans des clichés tr
e, multiple d’aspects et d’âme, selon les mœurs et les traditions des races qui peuplent la péninsule. Lorsque l’unité italie
l’imbécile que bien des gens se figurent aujourd’hui : il était de la race des novateurs. Entre lui et Spontini, il y a un a
e tous ses désirs un type parfait, un representative man de toute une race , un héros infaillible. Avec lui, après la mort de
ement pour garder sa limpidité ». Leur marche dans les terres de leur race leur fit connaître les joies de l’amitié. Duccio
ts de toute la Divine Comédie, c’est-à-dire de l’Évangile moral de la race méditerranéenne. En résumant dans sa Biographie l
utiles. Ce politicien du Sud, qui voyait grand, comme tous ceux de sa race , et qui aspirait aux fins sans rechercher les moy
es dalles du port, un peu moins de lazzaroni étendus qu’autrefois, la race ne s’en est point perdue. On retrouve les types c
et énergiques de tout l’empire, sans distinction de nationalité ni de race , la fin du monopole politique possédé jusqu’alors
et les a noblement révélés en les transposant dans les rythmes de sa race . Mais en général on a confondu, et on confond, le
5 (1904) Articles du Mercure de France, année 1904
ques sottes manières de dire que l’on croyait mortes : sœurs latines, races latines, expressions aussi justes et aussi claire
latines, expressions aussi justes et aussi claires que, par exemple, races sanscrites ou sœurs sanscrites. Les plus élémenta
ticien ne sont pas moins que la foule incapables de séparer l’idée de race de l’idée de langue. Mais c’est un peu bête, tout
is que les Italiens nous sont supérieurs en plusieurs points. Mais la race française, ou ce que l’on appelle ainsi, a de trè
elle les doit à son climat, à son sol à ses rivières abondantes. Une race est fille du sol exactement comme les arbres. Liè
cette indulgence courtoise qui est dans le caractère, qui est dans la race  ! « Comédie-Française, Gymnase, Odéon, Renaissanc
ntelligence et de sensibilité, qui rapprochent deux écrivains de même race , mais de milieux différents ? Nous choisirons com
, leur passage a laissé dans l’esprit des peuples, dans le type de la race , où les yeux bleus et les chevelures blondes ne s
et à la terre des Abruzzes les caractères essentiels, primitifs de la race , ont-ils trouvé dans des traits de mœurs, dans de
celle de d’Annunzio. Les deux poètes, attirés par l’instinct de leur race vers ces « sentiers obscurs de la mer » dont parl
, de convertir en une matière personnelle et d’adapter au génie de sa race des idées ou des images éparses dans les autres l
it être que la conclusion d’une longue étude sur la psychologie d’une race , observée dans les représentations symptomatiques
s créé un mouvement. On ne crée pas les mouvements des nations et des races . On canalise les volontés, on discipline les aspi
6 (1909) Articles du Mercure de France, année 1909
où l’âme italienne se retrouvera peut-être, des chants du poème de sa race que l’Italie attend encore. La conception de l’ép
a culture pour n’écouter que le bourdonnement séculaire du sang de sa race . Et son esprit est émerveillé et ému, et tant sou
pas rêvé. Car ici c’est vraiment l’exaltation la plus profonde de la race méditerranéenne, qu’on ait conçue jusqu’à nous. L
Rome la Grant », le poète a-t-il voulu montrer l’unité absolue de la race qui étend la puissance de la Méditerranée à la Ma
eu et Enzo, le fils évoquent dans leur malheur, dont le lyrisme de la race s’émeut, la même vision, celle vers laquelle tend
in de fraterniser. De multiples oppositions d’intérêts, plutôt que de races , partagent les quelques centaines de millions d’h
ans les limites où s’exerçait leur activité, véritables créateurs. La race s’en est complètement perdue depuis que les objet
issait d’œuvres capables d’accroître l’éclat et la réputation de leur race . Les hommes passaient le meilleur de leur temps h
5-330 [328-329]. À travers l’évolution de l’histoire humaine dont les races diverses de l’Orient ou de l’Occident marquent to
qu’à prendre en justes noces un mille-pattes femelle pour procréer la race définitive de l’avenir, l’être aux cent bras et a
alpitation d’une activité nouvelle, mais aussi une sorte de fierté de race où se trahit la fraternité latine, celle même d’a
trand, écrivain vigoureux et coloriste qu’a rendu célèbre le Sang des races 10, où il exaltait l’ardente fusion des races lat
ndu célèbre le Sang des races 10, où il exaltait l’ardente fusion des races latines au rivage algérien de la Méditerranée. Ce
os sympathiques, parce qu’ils caractérisent chacun les qualités de sa race , Louis Bertrand a fait vivre dans leur brutalité
l’invasion, s’accomplit en volupté le mélange intime et pacifique des races , et c’est ce que le voyageur se plaît déjà à cons
e volonté nationales. Or, coïncidence expressive de la fraternité des races , à mesure qu’elle s’efforce de se dérober aux inf
dans ce livre varié, aussi attachant que substantiel, l’effort d’une race travaillant à sa renaissance par une littérature
ables de faire apprécier en la cité cosmopolite les facultés de notre race . Mais, au moins, en attendant d’agir avec quelque
e et fraternelle amitié. Il vous a écrit pour avoir des chevaux de la race des vôtres. S’il s’en va en Corse, il les aura vi
deux délires pareils : celui de la nature, et celui du souvenir de la race . Ni l’un ni l’autre n’a jusqu’ici senti et exprim
mes et les faits les plus représentatifs de ce formidable creuset des races qui fut l’Italie, a à la fois les qualités de ten
, absolument inattendus au milieu d’une littérature par définition de race plus sensorielle, ou sensuelle, que vraiment médi
arce qu’en cela encore elle suivait si naturellement l’instinct de sa race  ! Il l’enlaça doucement et la baisa au front. Le
il fut aussi tout vibrant d’enthousiasme et parfois puissant. Or, la race des conteurs ne s’est pas éteinte en Italie. Celu
l’étreinte fécondatrice, par un homme supérieur, un homme de sa même race métaphysique, celui que sa chair a élu pour être
découvrir le rythme le plus secret, passionnel et moral, de toute une race , la ligurienne, dont on ne connaît que l’indompta
où se concentrent et s’expriment toutes les forces spirituelles de la race méditerranéenne) mélangé des plus remarquables él
raînant, l’admirable communion des deux littératures maîtresses de la race se révèle en dehors de toute imitation et de tout
éo-romantiques de la génération nouvelle. L’expression poétique de la race , dans l’une ou l’autre langue, gagne en puissance
fication parisienne de Carducci une manifestation d’affirmation de la race qu’il appelle toujours latine. Cependant, des éru
le éd.), le Jardin de la mort (Ollendorf), la Cina (id.), le Sang des races (id.). 10. Louis Bertrand, le Sang des races (Ol
Cina (id.), le Sang des races (id.). 10. Louis Bertrand, le Sang des races (Ollendorff, éd.). 11. Jean Dornis : le Roman it
7 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »
vitres, qui peut être une voix d’appel pour tous les poètes de notre race  : La Muse gît anémique Sur la couche des vieux a
stèmes, de l’Italie. Ils sont tous les deux des méridionaux, de cette race des Italiens da Midi chez lesquels on a voulu voi
s da Midi chez lesquels on a voulu voir les expressions réelles d’une race germanique, à cause des Longobards et des Normand
8 (1892) Articles du Mercure de France, année 1892
critique, de la plus aimable bienveillance. Il est des traditions de race comme il est des traditions de famille, elles son
s sachent, c’est assez pour nous pénétrer. Ne sont-ils pas fils de la race la plus intelligemment artiste qui ait jamais été
tre Jupiter ; et, de même qu’a tous les moments de l’histoire où deux races se sont heurtées, jamais, comme alors, les idées
ique, si aristocratiquement abstrait, s’opérait, par ces despotes, de race asiatique d’ailleurs, contre le praticisme naïf e
e, car il est facile de reconnaître des façons de docteurs de la loi, race de ces scribes qu’anathématisa Jésus, et venus, p
9 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »
de son front se gonflaient dans l’effort, comme celles d’un cheval de race animé par la course. La lutte s’exaspérait entre
a ressuscité pour l’Europe les idées de l’antiquité plus sereine des races ariennes, idées d’harmonie, d’ordre, de beauté, a
10 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »
pas là et ne commandaient pas ; ceux-là, peu nombreux, étaient de la race de Sem. Dante ne croit pas que les hommes aient é
iantata. La racine de la lignée humaine fut plantée en Orient. Notre race poussant des rejetons de différents côtés, multi
se retrouve dans l’œuvre des papes et nommément de Clément V. « Notre race  » veut dire race latine, mais s’étend au spiritue
l’œuvre des papes et nommément de Clément V. « Notre race » veut dire race latine, mais s’étend au spirituel ; notre communi
11 (1917) Articles du Mercure de France, année 1917
a justement observé que, pour pouvoir parler aujourd’hui de guerre de races , il faudrait admettre que les États et les nation
dmettre que les États et les nations actuels sont formés chacun d’une race unique. Nous trouvons au contraire parmi les bell
s États ou des nations, comme la France et l’Italie, peuplés de trois races  ; en Allemagne, la population se compose de Germa
e austro-hongrois comprend des Germains, des Finnois, des Slaves, des races méditerranéennes ; l’empire russe est une mosaïqu
aves, des races méditerranéennes ; l’empire russe est une mosaïque de races et de langues, une véritable tour de Babel. En An
e races et de langues, une véritable tour de Babel. En Angleterre, la race est plus pure, moins mélangée, et, parmi les nati
rme que les écrivains qui voient dans le conflit actuel un conflit de races sont dans l’erreur. « On se rapprocherait davanta
reconduisant au germanisme. L’évolution historique a fait que la même race , en Bohême, s’est partagée en Tchèques et en Alle
ne peut assigner aux facteurs anthropologiques et à la différence des races une influence sur la guerre, on ne saurait davant
ue l’Allemagne prétend que la terre entière est peuplée de gens de sa race , ainsi elle prétend, en économie, que le marché m
s qu’une jeune Espagne, une France, une Belgique, une Italie, de même race , se renfermaient jalousement dans leurs frontière
arrières militaires, économiques qui s’élevaient entre les Nations de race germanique. Les intérêts spéciaux d’une Bavière,
enforcer ses prétentions, à en appeler à une influence étrangère à la race allemande. Ce que cette conception réalisée de la
ses des négociants, industriels et banquiers d’Outre-Rhin. Dans notre race les mobiles d’ordre moral, je le répète, agissent
nier la carte d’Europe, suivant d’abominables théories de langues, de races et de partage des eaux, et non pas d’après le vœu
Polonais de Posnanie parce que, n’étant pas allemands de langue et de race , ils sont un danger pour l’État. Quel est le pays
armi les nations, méprise tout idéal qui n’est pas celui de sa propre race . Comment édifier avec elle, si elle est victorieu
12 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »
livre où frémit un véritable printemps des aspirations lyriques d’une race , et qui semble écrit par un enfant phénoménal don
i d’un homme qui veut se réaliser dans la plénitude des forces que sa race éteinte a concentrées en lui puissamment, et que
13 (1905) Articles du Mercure de France, année 1905
Bovio et Carducci étaient tous deux épris de l’esprit originel de la race gréco-latine. Sans se mêler à la foule guerrière,
imples et égoïstes des campagnardes, toutes les superstitions de leur race semblent parler dans leurs cœurs angoissés, et se
ve, l’impératif catégorique de la Totalité, le Fatum, le Destin d’une race ou d’un monde. Entre le « fait divers » de la rue
ament, et du mysticisme judéo-païen catholique de l’esprit, de par sa race , a écrit une œuvre, où le drame est fait d’ombres
quels nous accoutuma la jeunesse d’hier. Serait-ce un réveil de notre race qui, adaptant enfin ses énergies aux mille formes
comme Deucalion, d’un caillou de la Crau… C’est un Provençal de pure race , noble, familier, naïf, évoquant une lignée d’anc
nte le laboureur provençal au gentilhomme. Joignez à cette culture de race et à ces rares vertus individuelles un optimisme
du Luxembourg. Après avoir célébré la Vénus d’Arles, le symbole de la race , tournant le dos à Notre-Dame de Paris, le poète
français, répondent d’une façon générale au rythme traditionnel de la race . Mais tout peut se renouveler. En Italie, Gabriel
tre perpétuel du monde, sans penser que la mort tue les villes et les races , comme elle tue tout individu. De Profundis clama
. Mazzini fit ainsi l’unité italienne. Dans l’histoire de l’âme de sa race , il représente, après Dante, le génie du grandios
elon les lois inflexibles de son programme il poussa les hommes de sa race . Il fut trahi et méconnu, mais il mourut sans avo
in comme il vécut. Pour cela, il fut dédaigné. Il était Génois, de la race de ceux qui conquirent les mers, et qui encore ne
us présentent, avec une rare énergie, les tableaux psychiques de leur race  : ils semblent remplir un rôle historique. I Pri
iner celles de l’avenir, mais dans l’âme même obscure et profonde des races . L’âme des races ne se révèle pas toujours dans l
avenir, mais dans l’âme même obscure et profonde des races. L’âme des races ne se révèle pas toujours dans l’histoire. Très s
14 (1908) Articles du Mercure de France, année 1908
antaisies horribles et méprisantes ce nez qui rejoint la bouche de la race dangereuse à toutes les autres. Ne croyant pas au
es et des couleurs entendue de tous les hommes, quels que soient leur race ou leur degré de culture, s’élève à la philosophi
e le Syllabus de Pie X promulgue constituent un défi à l’histoire des races et des idées. La Thorah n’a eu d’autre épilogue q
L’homme passionnel offre peu de différences, malgré la diversité des races et des climats, et en analysant l’Égyptien nous n
t d’une année à l’autre qu’elle s’impose comme le seul critère de nos races  : au moment où le Vinci en fit son Credo, il fall
cauchemar israélite. Oui, Léonard a incarné le génie aryen, et notre race lui doit la plus sage formule de ses libertés. Ap
ncienne Revue des Revues) publia une longue étude de M. Niceforo : la Race des Pauvres, qui fut très discutée. M. Niceforo a
ort de Campagna ! X Maîtres de la lumière, ô peintres, noble race , Qui dorez notre nuit d’une belle clarté, Je ne
rançais, avec les nuances causées par les différences de climat et de race  ? Mais on comprend l’amour de Stendhal pour la vi
r l’interprétation méthodique du Poème qui est l’Évangile moral de la race méditerranéenne. Paris s’intéresse aux manifestat
ndément psychologique, les poètes tragiques moins que les autres. Les races boréales ont jusqu’ici le privilège de la créatio
ttitudes. Alfieri n’a pas dépassé ces bornes assez regrettables de sa race . Mais, entre ces bornes, il a pu créer, avec Saül
le et sensuelle, élevée sous la tente. C’est l’aïeule épique de notre race , ainsi que la courtisane grecque est notre aïeule
, et par sa recherche ailée de la forme dramatique de demain de notre race , du « Drame Musical latin » qui doit triompher à
du monde entier. Il voit là le signe certain de la renaissance de la race , des nouvelles affirmations esthétiques « latines
ragique de la vie tourbillonne et passe, M. Zuccoli est un conteur de race . Il rappelle Maupassant, il rappelle les qualités
gentilité, qui équivaut à l’humanité, moins une infime fraction de la race sémitique. Léon X fut le pape des Gentils, le pon
er ses modes et ses couleurs, suivant la sensibilité des lieux et des races . Que signifie révéler sinon renouveler les voiles
mie plutôt qu’une secte. Quelles ont été les conquêtes du Saxon ? Les races lentes, lourdes et froides du Nord, qui ont cru s
t de Bossuet et même de laisser le nom de réforme à une révolution de races . Marier les pasteurs, ce n’est point réformer les
15 (1913) Articles du Mercure de France, année 1913
rendre qu’étant noble je l’eusse dissimulé. Mais, me sachant de belle race , il m’aimait tout de suite deux fois plus, flatté
du passé, et dans ses Vierges aux rochers le lugubre effondrement des races anciennes, après avoir chanté la gloire du mécani
ions isolées de l’activité intellectuelle et du génie propre de leurs races , à des époques qui, comme nous le disions au débu
second est formé d’une sève plus ancienne, émanée du sol et non de la race . Goethe est un païen par éducation, d’Annunzio l’
mme la plus émouvante personnification de l’inquiétude. Fils de cette race plus germaine que latine, qui, aux pieds des Alpe
epuis des siècles à imposer son droit héroïque à la vie, il eut de sa race l’orgueil individualiste étroitement, douloureuse
ivains glorieux de sa langue, lui apparaît définitive au milieu de la race , à tel point qu’il en imite la tournure et l’agen
ois, contre le spectre barbare qui menace et veut subjuguer toute une race , l’image souveraine de celle-ci, qui fut maîtress
de nos cités, comme le plus moderne de nos héros. Un grand cri de la race nous revient aux lèvres, celui que poussaient les
t idéal, dans l’art et dans la vie, idéal défini par l’ambition de la race qui veut imposer au monde un type essentiel de cu
e juif et sur l’élaboration du dogme chrétien. L’auteur, israélite de race , a mis à profit sa connaissance profonde de la li
Turcs importés en Afrique et qui mêlent parfois en eux le sang de la race arabe à celui de lointaines populations de Trébiz
gation à vapeur et la création des cuirassés, il semble que la grande race des marins ottomans d’autrefois ait disparu. On r
hie dont périssait sa province. C’était un homme d’un certain âge, de race albanaise, très énergique, ancien soldat des guer
he de nos provinces africaines appartenir à une grande nation de même race et de mêmes tendances civilisatrices que la nôtre
ée seulement comme instrument de plaisir ou comme prolongatrice de la race , elle ne joue aucun rôle dans la vie sociale, les
Méditerranée, ce point de vue extra-historique, ce point de vue sans race si l’on peut dire ? Mais tournez les regards vers
humanisme italien, truchement tout désigné entre l’antiquité et notre race , la raideur scholastique s’assouplit et s’anime.
Poésie ; Coi miei occhi, a chanté les nostalgies de sa ville et de sa race — et ses tristesses de mari. Marino Moretti est s
16 (1918) Articles du Mercure de France, année 1918
mpter, même en cas d’un succès limité, sur l’impressionnabilité de la race , sur les remous de l’opinion, sur certaines compl
des Italiens qui veulent être unis à ceux qui leur sont frères par la race et par la langue. »« Les frontières de l’Italie,
a également modifié les traits du gentilhomme ainsi que la pose et la race du quadrupède, transformé en un petit chien blanc
et la presse italiennes ont toujours été pleines de sympathie pour la race tchèque et sa lutte pour l’indépendance. Les diff
eiro il est résulté que les Italiens s’adaptent mieux que toute autre race à la vie dans les climats tropicaux. En effet, da
génois en ses passages caractéristiques : L’affinité de langue et de race , l’analogie des conceptions morales et des mœurs
liens d’anthropologie s’élevèrent, qui récitaient la nécrologie de la race … Dirons-nous que le mal, enfin constaté — mais à
nglaise au cours du xixe  siècle : l’une reflète les caractères de la race et forme le fil conducteur de toute son histoire 
a en Angleterre en même temps que le sentiment de la solidarité de la race à travers tout l’empire. Il a été reproché au peu
mais union ; plus de maîtres ni de sujets, mais une seule famille, de race et d’idéal identiques, dont les membres, libres e
17 (1915) Articles du Mercure de France, année 1915
les puissances militaires les plus formidables du monde parce qu’une race avide de dominer la terre veut l’hégémonie, la ne
hie naturelle pour les Allemands rogues et autoritaires, sympathie de race et de tempérament pour les Français, tradition la
é de la guerre à Kant ou à Hegel, voire à Luther ou bien à l’« infâme race allemande » entière, à l’instar de ceux qui chant
e l’erreur d’opposer la latinité au germanisme au nom d’une prétendue race latine et montre tout ce qu’il y a d’analogue, co
18 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »
fications sociales et intellectuelles, les différences organiques des races , les bigarrures des mœurs, la physiologie des ind
19 (1916) Articles du Mercure de France, année 1916
cela. Il est incontestable qu’ils ont entendu fortement l’appel de la race . Depuis dix ans, la guerre grondait dans le ciel
le principe que les peuples supérieurs ont droit à la tutelle sur les races inférieures ? Des Herreros jusqu’aux Parisiens, t
y sont, que désormais ils ne font plus qu’un avec la terre. Peuples, races , nations, depuis presque deux mille ans sont camp
e vie, cette terre sont immobiles, les civilisations ont disparu, les races sont passées, on a remporté des victoires, on a e
Italiens de Trieste : il a racheté par sa mort ses sympathies pour sa race . On annonce de lui un livre sur Ibsen, thèse univ
, le premier en Italie, le dramaturge Hebbel. Mais, bien que slave de race et un peu allemand de culture, il était surtout i
ce, au contraire. Depuis le début du conflit qui épuise lentement les races d’Europe, la question religieuse a été souvent di
20 (1911) Articles du Mercure de France, année 1911
rencontrons remue en nous d’obscurs souvenirs : nous sommes de cette race , nous appartenons à cette civilisation, nous avon
alement différents, tout à fait lointains des gens du nord, parmi une race qui commence à Marseille et ne finit qu’à Ceylan,
er accouru là-bas par devoir de profession. L’inéluctable unité de la race le rend non seulement le frère des populations ép
n existence d’artiste errant me firent découvrir en lui un être de ma race . Le plaisir le guidait. La beauté l’exaltait. Au
d’un grand problème moderne, dont tous les êtres d’une élite et d’une race souffrent, ne sont en vérité que le récit romanes
ie de diplomate avisé et perspicace. Et il a fallu l’épuisement de la race léonine des d’Este, il a fallu l’affaiblissement
a conception. Cette idée est celle de la renaissance triomphale d’une race , de la race méditerranéenne. Certes, cette œuvre
. Cette idée est celle de la renaissance triomphale d’une race, de la race méditerranéenne. Certes, cette œuvre est loin d’ê
que » de l’Occident. Ici, le protagoniste n’est pas l’ancien homme de race qui se barricade — âme et biens — contre le mouve
c’est la volonté des auteurs, « la volonté » de créer une tragédie de race . On le voit dans la scène la plus poignante, cell
Ce n’est pas au nom de son amour qu’elle lui parle, mais au nom de la race . Ô gens de ma race, vengez-moi. Je ne suis pas
e son amour qu’elle lui parle, mais au nom de la race. Ô gens de ma race , vengez-moi. Je ne suis pas seule l’offensée, cel
rs la renaissance tragique, que dominerait et exalterait l’idée de la race . La protagoniste, Flamme, ressemble par son carac
sta di Roma, semble animé par de grandes aspirations nationales et de race . Sa contribution aux études historiques, toujours
it espace, et qu’ils redoutaient, en asservissant des peuples de même race qu’eux, vigoureux et belliqueux comme eux, de pré
ps ; elle est celle du goût le plus pur et le plus traditionnel de la race . Vincenzo Gerace : La Grazia, R. Ricciardi, Na
21 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »
ocratique contre le libéralisme ; dans tout l’Orient, des conflits de race qui se traduisent le plus souvent par des conflit
22 (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »
pée, parce que sa fière âme solitaire est condamnée par une loi de sa race , une loi irrésistible, animatrice véritable de to
23 (1902) Articles du Mercure de France, année 1902
tudie curieusement l’influence des philosophies du Nord sur l’âme des races latines. On souscrit pour les cinq représentation
ant que d’autres Arméniens travaillent aussi à l’émancipation de leur race , — ceux de Tiflis. Il leur accorde un regard hâti
ngereuses, mais belles et riches, sont malheureusement la proie d’une race grossière, stupide et inutile. Art ancien. La
24 (1912) Articles du Mercure de France, année 1912
nnaissance et sans émotion, si toutefois ils n’appartiennent pas à la race des pharisiens, dont le cœur est sec et chez qui
dans ce conflit, les frontières ne comptent plus, les distinctions de races et de langues s’effacent, des groupements nouveau
t vrai, comme le plus parfait et le plus original descendant de cette race de peintres français représentée historiquement p
présentée historiquement par les Watteau, les Fragonard, les Laurent, race fameuse par la belle spontanéité de leur vision,
ns le monde des arts, qui est le représentant suprême de la vie d’une race , elle produisait un art d’imitation et de diletta
s ou Œnotriens ; car le poète dit en propres termes que ces derniers, race à demi sauvage, ne savaient rien de la rame ni de
çaise ; de là la puissance assimilatrice que la France exerce sur les races et les peuples étrangers, soit qu’elle les absorb
de là, dans les lettres, le théâtre comme expression classique de la race  ; de là, une conception toute mitoyenne du sublim
uisme la plus contraire à leur instinct, et quand tout l’avenir de la race les en détourne ; qu’on entende la plus poétesse,
édiction jetée par le vicaire de Dieu à son trépas porte sur toute la race royale, qui s’éteint peu après, laissant la couro
rgies des hommes d’aujourd’hui et de demain, et celles des luttes des races , viennent de trouver leurs farouches rhapsodes. M
25 (1895) Articles du Mercure de France, année 1895
tous les pays, en Russie, en Allemagne, en Angleterre, même chez ces races latines dont le scepticisme était devenu presque
26 (1901) Articles du Mercure de France, année 1901
s de police. Alors, il n’est pas étonnant qu’un Italien de la vieille race , amateur de la valeur du sang, songe enfin à s’em
aucune sympathie entre eux. Le roi Charles-Albert avait en lui de la race , de l’élégance, tandis que la nature du roi Victo
27 (1914) Articles du Mercure de France, année 1914
ettre en prison Vincenzo Peruggia, voleur de la Joconde. Il est de la race des conducteurs d’hommes. Il ne lui manquait que
r jusqu’à l’aube, dans le labyrinthe des canaletti ! Il descend d’une race de terribles gaillards. Leur sang s’est transmis
ma jeunesse, et qui est si élégante, si claire, si vraiment de notre race  : la furlana ? — La furlana ? firent, surpris, le
tère était le mien aussi. Un sang impérieux n’a jamais permis à notre race de dompter ses désirs. C’est, là-bas, tout derniè
assura la victoire, non seulement à une forme d’art, mais à toute une race . » Cette victoire se prolongea pendant un demi-si
28 (1896) Articles du Mercure de France, année 1896
ravaux de maçonnerie et de terrassement. Medardo tient de cette bonne race et s’annonce par de belles promesses physiques d’
29 (1903) Articles du Mercure de France, année 1903
es spéciales, désirent conserver leur physionomie et le génie de leur race , tout en s’essayant à de nouvelles réalisations a
s sont bien loin les petites infantes aux atours moins fanés que leur race … Tout ici déborde de santé et a la fraîcheur et l
30 (1900) Articles du Mercure de France, année 1900
, des volontés fermes et des caractères faibles, des hommes de toutes races et de tous genres, mais surtout des hommes qui on
, aux abondants cheveux blonds et frisés, on voyait l’empreinte d’une race intelligente et faible ; tout son corps, pareil à
ns ses livres, et qui les domine, dit M. Barzellotti, est celle de la race , dont il examine l’action sur le génie des indivi
31 (1898) Articles du Mercure de France, année 1898
et en effet, lorsqu’il se borne à la partie positive, à l’origine des races européennes, à l’art primitif, à la physiologie d
32 (1899) Articles du Mercure de France, année 1899
s toutes les parties du monde on retrouve l’Europe et ses principales races prêtes à reprendre, sous de nouvelles latitudes,
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